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1. Ces indications peuvent tre rendues obligatoires par arr t du ministre charg de la Consommation et du ou des ministres int ress s Ces textes sont importants dans la mesure o ils consacrent la proc dure de tra abilit des produits La tra abilit est une proc dure visant suivre automatiquement un produit depuis sa naissance jusqu sa valorisation finale Elle implique la capacit identifier les fournisseurs en amont et les clients en aval C est un outil de gestion de la qualit permettant d une part l identification rapide d un produit ou d un lot de produits afin de pouvoir le retirer tr s rapidement et avec un maximum de s curit en cas de non conformit ou de danger mais aussi l intervention en amont de la distribution pour contr ler par exemple l origine des mati res premi res ou composants et viter la r alisation de dommages B Information des consommateurs Le producteur doit fournir au consommateur les informations utiles qui permettent celui ci d valuer les risques inh rents un produit pendant sa dur e d utilisation normale ou raisonnablement pr visible et de s en pr munir lorsque ces risques ne sont pas imm diatement perceptibles par le consommateur sans un avertissement ad quat C consom art L 221 1 2 I al 1 modifi C Suivi des produits Le producteur doit adopter des mesures qui lui permettent d une part de se tenir inform des risques que les produits qu il co2. fectueux s teint dix ans apr s la mise en circulation dudit produit moins que la victime n ait engag une action en r paration C civ art 1386 16 Au terme de ce d lai le producteur peut encore tre poursuivi mais dans les termes du droit commun de la responsabilit A l int rieur du d lai de dix ans l action se prescrit dans le d lai de trois ans compter de la date laquelle le demandeur a eu ou aurait d avoir connaissance du dommage du d faut et de l identit du producteur C civ art 1386 17 Le fournisseur vendeur ou loueur poursuivi en justice par la victime du dommage et qui appelle le producteur en garantie doit agir dans l ann e suivant le moment o il est lui m me cit en justice C civ art 1386 7 al 2 B Responsabilit p nale des professionnels Lorsqu un produit ou un service provoque un dommage corporel le producteur le distributeur ou le prestataire de services peuvent en tant que personnes physiques voir leur responsabilit p nale engag e soit en cas de d c s de la victime pour homicide involontaire C p n art 221 6 al 1 17 soit dans les autres cas pour atteinte involontaire l int grit de la personne C p n art 222 19 et 222 20 L article 222 19 du Code p nal n est applicable que si les blessures caus es la victime ont entra n pour elle une incapacit totale de travail sup rieure trois mois Dans le cas contraire 1l n y a pas
3. sa connaissance arr t du 1 juin 1989 portant suspension de la fabrication de l importation de la mise sur le march et ordonnant le retrait de briquets ayant l apparence d un jouet reproduisant un v hicule Arr 1 juin 1989 NOR ECOZ8909058A JO 6 juin arr t du 2 ao t 1989 portant suspension de la fabrication de l importation de la mise sur le march et ordonnant le retrait des masques de plong e comportant un tuba incorpor muni d une balle de ping pong Arr 2 ao t 1989 NOR ECOC8900081A JO 4 ao t b Sanctions p nales Est punie d une amende de nature contraventionnelle de 1 500 3 000 en cas de r cidive dans le d lai d un an le fait en m connaissance des dispositions d un arr t portant interdiction temporaire C consom art R 223 1 et R 223 4 VI RESPONSABILITE DU FAIT DES PRODUITS DEFECTUEUX Les fabricants distributeurs ou prestataires de services sont responsables selon les r gles du droit commun des cons quences dommageables pouvant r sulter de l utilisation de leurs produits ou de leurs services Cette responsabilit peut tre mise en cause tant sur le plan p nal que sur le plan civil 14 A Responsabilit civile Le r gime de la responsabilit du fait des produits d fectueux a t int gr dans le Code Civil articles 1386 1 1386 18 par la loi 98 389 du 19 mai 1998 qui a transpos la directive communautaire 85 374 du 25 juillet 1985 modifi e par la
4. 10 juillet 2000 En effet dans sa r daction issue de cette loi l article 121 3 al 4 du Code p nal distingue d sormais explicitement l auteur direct de l auteur qui n a pas directement caus le dommage Aux termes de l article 121 3 al 4 sont consid r es comme auteurs indirects les personnes qui soit ont cr ou contribu cr er la situation qui a permis la r alisation du dommage soit n ont pas pris les mesures permettant d viter le dommage c Faute du professionnel Il existe deux cat gories de fautes celle de l auteur direct du dommage C p n art 121 3 al 3 et celle de l auteur indirect C p n art 121 3 al 4 Faute de l auteur indirect En cas de causalit indirecte l article 121 3 al 4 du Code p nal issu de la loi du 10 juillet 2000 pr voit que les personnes physiques cette exigence ne concerne pas les personnes morales n 74550 ne sont responsables p nalement que s il est tabli qu elles ont soit viol de fa on manifestement d lib r e une obligation particuli re de prudence ou de s curit pr vue par la loi ou le r glement soit commis une faute caract ris e et qui exposait autrui un risque d une particuli re gravit qu elles ne pouvaient ignorer Faute de l auteur direct Si la loi du 10 juillet 2000 pr voit que l auteur indirect du dommage n est susceptible de voir sa responsabilit p nale engag e que si certaines conditions stri
5. C consom art L 221 3 pr voit qu au terme d une proc dure devant la Commission de la s curit des consommateurs d abord puis apr s avis rendu par celle ci le Gouvernement peut par d cret en Conseil d Etat interdire ou r glementer la fabrication l importation l exportation la distribution la d tention ou la circulation de produits ou services incrimin s imposer des r gles d hygi ne et de salubrit aux personnes participant leur laboration ou distribution r glementer leur tiquetage leur conditionnement ou leur mode d utilisation pr voir des obligations relatives l information des consommateurs Mais aussi ordonner que les produits soient rappel s en vue de leur modification de leur remboursement total ou partiel ou de leur change ordonner que les produits soient retir s du march 12 ordonner leur destruction lorsque celle ci constitue le seul moyen de faire cesser le danger L n 83 660 21 juill 1983 JO 22 juill devenu C consom art L 221 3 3 Une telle proc dure n est toutefois pas utilisable lorsque les produits ou services font d j l objet de dispositions l gislatives particuli res ou de r glements communautaires v produits pharmaceutiques et cosm tiques 2 Injonctions minist rielles Le ministre de la Consommation ou les ministres int ress s peuvent adresser des personnes d termin es deux types d injonction L
6. atteintes involontaires l int grit de la personne ayant entra n une incapacit totale de travail pendant plus de trois mois CPP art 8 un an si les blessures n ont pas entra n une incapacit totale de travail pendant plus de trois mois car l infraction constitue alors une contravention et non pas un d lit CPP art 9 Le d lai de prescription court compter du jour de l apparition du dommage d finitif Cass ch mixte 26 2 1971 D 1971 p 241 concl Lindon Il s ensuit notamment qu en cas d aggravation du pr judice caus la victime entra nant changement de qualification de l infraction un nouveau d lai de prescription se mettra courir
7. d lit mais simple contravention r prim e par les articles R 622 1 et R 625 2 du m me Code Le fait de causer autrui une incapacit totale de travail d une dur e inf rieure ou gale trois mois constitue n anmoins un d lit lorsque l atteinte involontaire l int grit de la personne r sulte de la violation manifestement d lib r e d une obligation particuli re de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement C p n art 222 20 Les personnes morales peuvent tre d clar es p nalement responsables de ces infractions lorsque celles ci ont t commises pour leur compte par leurs organes ou repr sentants C p n art 121 2 al 1 cf pour l homicide involontaire C p n art 221 7 et pour les atteintes involontaires l int grit de la personne C p n art 222 21 n 74720 1 Par une loi du 10 juillet 2000 le l gislateur a proc d une red finition de la responsabilit p nale des personnes physiques en cas d infractions non intentionnelles 2 Les infractions d homicide et de blessures involontaires constituent des d lits La question s est pos e de savoir si la responsabilit p nale des d cideurs pouvait tre recherch e pour crime d empoisonnement dans les cas o ceux ci avaient expos un nombre plus ou moins grand de personnes au risque de contracter des maladies mortelles par exemple le sida par la transfusion de sang contamin le cancer du poumon par l emp
8. retrait des produits II Les obligations des professionnels Les pouvoirs publics ont re u de large pouvoir d intervention pour interdire tout produit ou service pr sentant un danger pour la sant et la s curit des consommateurs ou ordonner leur rappel voir I L intervention des pouvoirs publics En mati re de terminologie et au sens strict on parle de retrait de produits lorsque ceux ci n ont pas encore t mis en circulation dans le public ou lorsqu il y a menace ou r alisation de dommages corporels Le terme de rappel de produits doit tre utilis lorsque ceux ci sont entre les mains du consommateur final du public et lorsqu il s agit de rem dier aux d fectuosit s du produit ind pendamment des dommages qu il a pu ou qu il peut causer aux utilisateurs ou aux tiers C est l industrie automobile qui s illustre le plus dans le rappel des produits Chrysler et ses monospaces Voyagers en 1995 suite un d faut d accroche du hayon Renault et ses Espaces Turbodiesel pour un risque de court circuit au moment du pr chauffage diesel basse temp rature INC Hebdo 1995 n 897 p 11 En septembre 2000 Le Monde 5 sept 2000 Peugeot rappelait plus de 40 000 v hicules 206 en raison d un d faut de fonctionnement des airbags tandis que Renault proc dait au rappel de 14 000 Sc nic dont 6 156 en France en raison d un risque de fuite sur le circuit hydraulique des freins Saab rappelait 7 000 mod les 9 3 pour des p
9. INC dispose d une Autorit des essais comparatifs qui a pour mission d une part d orienter le choix des produits comparer et d autre part d interpr ter pr senter et diffuser les r sultats des tests Il OBLIGATIONS DES PROFESSIONNELS RELATIVES A LA SECURITE DES PRODUITS A Obligation g n rale Les producteurs et les distributeurs prennent toutes mesures utiles pour contribuer au respect de l ensemble des obligations de s curit pr vues par les articles L 221 1 s du Code de la consommation C consom art L 221 1 al 8 issu de l ordonnance du 22 8 2008 L article L 221 1 2 II du Code de la consommation relative la s curit g n rale des produits Ord n 2008 810 22 ao t 2008 JO 23 ao t dispose Le producteur adopte les mesures qui compte tenu des caract ristiques des produits qu il fournit lui permettent 1 de se tenir inform des risques que les produits qu il commercialise peuvent pr senter 2 d engager les actions n cessaires pour ma triser ces risques y compris le retrait du march la mise en garde ad quate et efficace des consommateurs ainsi que le rappel aupr s des consommateurs des produits mis sur le march Ces mesures peuvent notamment consister en la r alisation d essais par sondage ou en l indication sur le produit ou son emballage d un mode d emploi de l identit et de l adresse du producteur de la r f rence du produit ou du lot de produits auquel il appartient
10. LE RAPPEL DES PRODUITS DEFECTEUX PRESENTATION Pierre Yves Rossignol Associ Granrut 91 rue du Faubourg Saint Honor 75008 Paris T 33 1 53 43 12 67 F 33 1 53 43 15 00 www granrut com Tr s t t les tribunaux ont consid r que les r gles du droit commun de la responsabilit civile responsabilit contractuelle d lictuelle ou quasi d lictuelle devaient s appliquer aux fabricants et aux distributeurs de produits ainsi qu aux prestataires de services pour permettre l indemnisation des victimes ind pendamment des actions p nales pr vues en cas d homicide ou de blessures involontaires La multiplication des atteintes la s curit des consommateurs r sultant notamment de l accroissement des risques d erreur qu engendrent les productions de masse a rendu n cessaire une action pr ventive de la part des pouvoirs publics voir I Pr sentation de la R glementation relative la s curit des produits Le l gislateur a donc mis la charge du responsable de la premi re mise sur le march d un produit que ce soit le producteur national ou l importateur l obligation de contr ler la conformit de ce produit aux prescriptions qui lui sont applicables A cette obligation g n rale de conformit s ajoute le principe de s curit g n rale des produits et services d o il r sulte pour les professionnels des obligations d information de suivi des produits et de signalement des risques voire de
11. art 221 6 al 1 sans pr judice de peines compl mentaires cf C p n art 221 8 d un emprisonnement de cinq ans et d une amende de 75 000 en cas de violation manifestement d lib r e d une obligation particuli re de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement C p n art 221 6 al 2 sans pr judice de peines compl mentaires cf C p n art 221 8 Les atteintes involontaires l int grit de la personne sont passibles d un emprisonnement de deux ans et d une amende de 30 000 si elles ont entra n une incapacit totale de travail pendant plus de trois mois C p n art 222 19 al 1 d un emprisonnement de trois ans et d une amende de 45 000 si elles ont entra n une incapacit totale de travail pendant plus de trois mois et en cas de violation manifestement d lib r e de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement C p n art 222 19 al 2 d une amende de 1 500 si l incapacit totale de travail est d une dur e inf rieure ou gale trois mois C p n art R 625 2 d un emprisonnement d un an et d une amende de 15 000 si l incapacit totale de travail est inf rieure ou gale trois mois et en cas de violation manifestement d lib r e d une obligation particuli re de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement C p n art 222 20 Sanctions applicables aux personnes morales Les peines e
12. atteinte la personne ou un bien Le produit doit porter une atteinte la personne C civ art 1386 2 al 1 ou un bien autre que le produit d fectueux lui m me si le dommage est sup rieur 500 C civ art 1386 2 al 2 d cret 2005 113 du 11 2 2005 b Produit portant atteinte la s curit L atteinte prendre en compte est celle qui r sulte d une d fectuosit qui a mis en cause la s curit laquelle on peut l gitimement s attendre de la part du produit en cause C civ art 1386 4 al 1 Exemples l incendie spontan du moteur d un v hicule CA Poitiers 8 3 2005 JCP G 2005 IV n 3268 un b ton g n rateur de br lures Cass 1 civ 7 11 2006 n 1552 RJDA 3 07 n 304 un produit destin combler les rides du visage et ayant provoqu des inflammations Cass 1 civ 22 11 2007 n 06 14 174 RJDA 3 08 n 342 15 c Produit mis en circulation L atteinte consid r e doit r sulter d un produit mis en circulation c est dire d un produit dont le producteur s est dessaisi volontairement mais un m me produit ne peut faire l objet que d une seule mise en circulation C civ art 1386 5 Le produit est mis en circulation le jour o il quitte le processus de fabrication pour entrer dans le processus de commercialisation qu il soit directement vendu au consommateur ou qu il transite par des distributeurs appartenant ou non au m me groupe que le fabricant d Victim
13. ctes sont remplies l auteur direct quant lui n est pas affect par cette r forme Sa faute continue pour l essentiel r pondre la d finition traditionnelle de l imprudence Le dommage doit donc avoir t caus soit par une maladresse imprudence inattention ou n gligence de l industriel ou du commer ant soit par la violation d une obligation de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement Conform ment au principe de la pr somption d innocence l article 121 3 al 3 impose au juge d appr cier in concreto la faute d imprudence et il appartient au minist re public de d montrer que le comportement de la personne est fautif compte tenu des circonstances de fait Ainsi ont t jug s responsables d homicide ou de coups et blessures par imprudence ou n gligence 20 le fabricant de machines laver qui avant d avoir les r sultats des essais de contr le vend un mod le dont l interrupteur se r v le d fectueux et provoque l lectrocution d une utilisatrice Cass crim 18 11 1959 Bull crim p 955 le fabricant qui averti du caract re dangereux de jouets qu il a d j vendus n en informe pas sa client le Cass crim 27 5 1972 Gaz Pal 1972 2 p 719 2 R pression des infractions a Sanctions p nales Sanctions applicables aux personnes physiques L homicide involontaire est passible d un emprisonnement de trois ans et d une amende de 45 000 C p n
14. directive 99 34 du 10 mai 1999 Elles s appliquent aux actions engag es par les victimes atteintes sur le territoire fran ais contre des producteurs tablis en France celles dirig es contre un producteur tabli l tranger sont r gies par la loi d sign e soit par la convention de La Haye du 2 octobre 1973 soit par le jeu des r gles de conflits de lois lorsque cette convention n est pas applicable La responsabilit instaur e par la loi de 1998 est une responsabilit sans faute encore dite objective ou de plein droit qui p se sur le producteur de produits d fectueux l gard m me d un professionnel mais qui se superpose aux r gimes de responsabilit existants D une part ses r gles ne portent pas atteinte aux droits dont la victime d un dommage peut se pr valoir au titre de la responsabilit contractuelle ou extracontractuelle ou au titre d un r gime sp cial de responsabilit C civ art 1386 18 al 1 D autre part le producteur reste responsable des cons quences de sa faute et de celle des personnes dont il r pond C civ art 1386 18 al 2 Le r gime de la responsabilit du fait des produits d fectueux n est donc applicable que si la victime d cide d y recourir apr s l avoir compar avec les r gimes concurrents notamment ceux de garantie contractuelle pour vices ou de responsabilit d lictuelle du fait des choses 1 Fait g n rateur de la responsabilit a Produit portant
15. e professionnel qu ils ne satisfont pas aux obligations de s curit d finies par les articles L 221 1 s du Code de la consommation HI INTERVENTION DES POUVOIRS PUBLICS RELATIVE AU RAPPEL ET AU RETRAIT DES PRODUITS A Les textes principaux Des dispositions anciennes comme la loi du 1 ao t 1905 concernant la r pression des fraudes dans la vente et le conditionnement des produits alimentaires visaient 10 essentiellement la conformit des produits avec les qualit s annonc es et ne consid raient la s curit des consommateurs que comme accessoire Un certain nombre de lois sont intervenues par la suite pour r glementer des produits sp cifiques visant assurer la sant ou la s curit du consommateur et pr voyant la suspension ou l interdiction de la mise ou du maintien sur le march d un produit pr sentant un danger C est le cas de la loi n 65 543 du 8 juillet 1965 JO 9 juillet sur les denr es animales la loi n 72 1139 du 22 d cembre 1972 JO 23 d cembre sur les pesticides agricoles la loi n 75 409 du 29 mai 1975 JO 30 mai sur les m dicaments v t rinaires la loi n 75 604 du 10 juillet 1975 JO 11 juillet sur les produits cosm tiques la loi n 77 771 du 12 juillet 1977 JO 13 juillet sur les produits chimiques etc Mais cette r glementation est apparue trop fragmentaire Des dispositions plus g n rales devaient faire l objet de textes l gaux successifs incorpor s
16. es de l atteinte Tant le consommateur que le professionnel peut invoquer l atteinte sa personne ou ses biens les dispositions r gissant la r paration d une telle atteinte ne faisant aucune distinction entre ces deux qualit s La victime peut demander cette r paration qu elle soit ou non li e par un contrat avec le producteur du produit mis en circulation C civ art 1386 1 2 Causes d exon ration du producteur a Causes l gales Le producteur est exon r de sa responsabilit s il prouve l un des faits suivants C civ art 1386 11 qu il n avait pas mis le produit en circulation que compte tenu des circonstances il y a lieu d estimer que le d faut ayant caus le dommage n existait pas au moment o le produit a t mis en circulation par lui ou que ce d faut est n post rieurement que le produit n tait pas destin la vente ou toute autre forme de distribution que l tat des connaissances scientifiques et techniques au moment o il a mis le produit en circulation ne permettait pas de d celer l existence du d faut voir CA Toulouse 22 2 2000 JCP G 2000 II n 10429 note Ph Le Tourneau pour un exemple de d faut d celable b Clauses exclusives ou limitatives de la responsabilit Les clauses qui cartent ou limitent la responsabilit du fait des produits d fectueux sont interdites et r put es non crites C civ art 1386 15 al 1 16 Toutefois elles sont
17. est il que la s curit tait d sormais trait e en tant que telle et non plus comme accessoire la conformit du produit c Principe du retrait L article 2 de la loi du 10 janvier 1978 en donnant au x ministre s int ress s le pouvoir de suspendre pendant un an maximum la fabrication l importation etc du produit incrimin leur conf re galement la possibilit d s lors qu il y a danger grave ou imm diat pour la sant ou la s curit des consommateurs de faire proc der son retrait en tous lieux o il se trouve ainsi que d en ordonner la destruction lorsque celle ci constitue le seul moyen de faire cesser le danger L n 78 23 10 janv 1978 art 2 JO 11 janv Il est d ailleurs pr cis que ces dispositions sont galement applicables aux prestations de services v L n 78 23 10 janv 1978 art 3 JO 11 janv 2 La loi n 83 660 du 21 juillet 1983 dite loi Lalumi re Relative la s curit des consommateurs et modifiant diverses dispositions de la loi du l ao t 1905 la loi Lalumi re remplace en mati re de s curit des consommateurs la loi Scrivener L n 83 660 21 juill 1983 JO 22 juill Elle pose dans son article 1 le principe du droit la s curit du consommateur B Les pouvoirs de l Administration en mati re de Rappel retrait et Interdiction 1 D crets gouvernementaux L article 2 de la loi du 21 juillet 1983 devenu
18. ibution au consommateur final Elle value les risques sanitaires et nutritionnels que peuvent pr senter les aliments destin s l homme ou aux animaux y compris ceux pouvant provenir des proc d s de production transformation conservation transport stockage et distribution des denr es alimentaires ainsi que notamment des maladies ou infections animales de l utilisation des denr es destin es l alimentation animale ou des mati res fertilisantes et supports de culture CSP art L 1323 1 al 2 D Comit national de la s curit sanitaire Le Comit national de la s curit sanitaire pr sid par le ministre de la sant est charg d analyser les v nements susceptibles d affecter la sant de la population de confronter les informations disponibles et de s assurer de la coordination des interventions des services de l Etat et des tablissements publics plac s sous sa tutelle notamment pour la gestion le suivi et la communication des crises sanitaires il doit galement coordonner la politique scientifique de l Institut de veille sanitaire et des deux agences fran aises de s curit sanitaire CSP art L 1413 1 E L Institut national de la consommation et les associations de consommateurs Les organisations de consommateurs soumettent fr quemment des produits concurrents des essais comparatifs L laboration des tests n est soumise aucune r glementation L Institut national de la consommation
19. importation l exportation la mise sur le march titre gratuit ou on reux du produit faire proc der son retrait en tous lieux o il se trouve ou sa destruction lorsque celle ci constitue le seul moyen de faire cesser le danger 13 ordonner la diffusion de mises en garde ou de pr cautions d emploi ainsi que la reprise en vue d un change ou d une modification ou d un remboursement total ou partiel v L n 83 660 21 juill 1983 art 3 JO 22 juill devenu C consom art L 221 5 Les professionnels int ress s doivent tre entendus au plus tard quinze jours apr s la date de l arr t Les produits et services reconnus conformes la r glementation en vigueur peuvent tre remis sur le march Autrement la proc dure normale par d cret peut tre engag e Ces arr t s peuvent s appliquer tous produits et services m me faisant l objet de dispositions particuli res Ces arr t s doivent pr ciser les conditions selon lesquelles seront mis la charge des fabricants importateurs distributeurs ou prestataires de services les frais aff rents aux dispositions de s curit prendre v L n 83 660 21 juill 1983 art 3 dernier al JO 22 juill devenu C consom art L 221 5 dernier al b Exemples d arr t s pris dans le cadre de la loi L Administration n a pas h sit utiliser les proc dures mises sa disposition pour se prononcer dans certaines situations port es
20. loi de l amiante comme isolant d autres cancers par l irradiation atomique ou encore la maladie de Creutzfeldt Jacob par l utilisation de viande ou de produits base de viande provenant d animaux contamin s par l agent responsable de la maladie de la vache folle La Cour de cassation a r pondu par la n gative En effet si le crime d empoisonnement est le fait d attenter la vie d autrui par l emploi ou l administration de substances de nature entra ner la mort C p n art 221 5 la seule connaissance du pouvoir mortel de la substance administr e ne suffit pas caract riser l intention homicide Cass crim 2 7 1998 RJDA 10 98 n 1163 D s lors les incriminations d homicide et de blessures involontaires ventuellement aggrav es par la violation manifestement d lib r e d une obligation de s curit ou de prudence impos e par la loi ou les r glements C p n art 221 6 222 19 222 20 et R 625 2 sont les seules qui sauf preuve de la volont de porter atteinte l int grit physique puissent tre retenues contre les op rateurs conomiques qui il serait reproch d avoir par leur faute expos autrui un risque de contamination de maladie ou de mort 3 La version du Code p nal entr e en vigueur le 1 mars 1994 a cr la faute de mise en danger d lib r e d autrui C p n art 121 3 al 2 Celle ci constitue non seulement une circonstance aggravante des infractions d atteinte inv
21. mmercialise peuvent pr senter et d autre part d engager les actions n cessaires la ma trise de ces risques notamment en proc dant au retrait du produit du march une mise en garde ad quate et efficace des consommateurs ou au rappel de ce produit aupr s de ceux ci D Signalement des risques Si le producteur ou le distributeur d un produit constate que celui ci ne satisfait pas l obligation g n rale de s curit pr vue l article L 221 1 du Code de la consommation il doit en informer imm diatement les autorit s administratives comp tentes en indiquant les actions qu il engage afin de pr venir les risques pour les consommateurs 2 Modalit s de l obligation Les autorit s administratives charg es de r ceptionner les signalements sont Arr t du 9 9 2004 art 3 et avis aux op rateurs conomiques sur la mise en place de l obligation de signalement des risques et des mesures prises par les professionnels JO du 10 7 2004 p 12574 la direction g n rale de la concurrence de la consommation et de la r pression des fraudes DGCCRF comp tente pour r ceptionner les notifications concernant les produits non alimentaires hormis les produits pour lesquels la notification doit s op rer aupr s de la direction de la s curit et de la circulation routi re et les denr es alimentaires et les aliments pour animaux ne relevant pas de la comp tence de la direction g n rale de l alimentation la di
22. munaut europ enne ou en l absence de repr sentant tabli dans la Communaut europ enne l importateur du produit les autres professionnels de la cha ne de commercialisation dans la mesure o leurs activit s peuvent affecter les caract ristiques de s curit d un produit Le distributeur est tout professionnel de la cha ne de commercialisation dont l activit n a pas d incidence sur les caract ristiques de s curit du produit C consom art L 221 1 al 7 nouveau b B n ficiaires La formulation de l obligation de s curit qui a pour objet d une mani re g n rale les produits et services portant atteinte la sant des personnes conduit consid rer que les b n ficiaires de la r glementation sont tous les utilisateurs de ces produits et services qu ils soient des consommateurs ou des professionnels 2 Produits et services concern s La r glementation relative la s curit g n rale des produits et services s applique titre subsidiaire elle concerne les produits et prestations de services qui ne sont pas soumis des dispositions l gislatives sp cifiques ou des r glements communautaires ayant pour objet la protection de la sant ou la s curit des consommateurs C consom art L 221 8 En particulier la r glementation ne s applique pas aux denr es alimentaires celles ci sont soumises aux prescriptions pr vues par le r glement CE 178 2002 du 28 janvier 2002 m
23. n 83 660 21 juill 1983 art 7 JO 22 juill devenu C consom art L 221 7 leur demander de mettre leurs produits ou services en conformit avec les r gles de s curit lorsqu il existe une r glementation pour ceux ci leur demander de soumettre leurs produits ou services au contr le d un organisme habilit en l absence de r glementation afin de s assurer de l existence d un danger 3 Arr t s pr fectoraux et minist riels a Proc dure d urgence Il s agit d une proc dure d urgence en pr sence d un danger grave ou imm diat Les mesures prises dans ces conditions vu l urgence sont provisoires Ces arr t s peuvent tre pris deux niveaux Arr t pr fectoral Alert par les agents de l Administration le Pr fet peut dans le cadre du d partement prendre les mesures d urgence qui s imposent v L n 83 660 21 juill 1983 art 6 JO 22 juill devenu C consom art L 221 6 Il en r f re aussit t au ministre int ress et au ministre charg de la Consommation qui doit se prononcer par arr t conjoint dans les quinze jours Il peut dans l attente de la d cision minist rielle faire proc der la consignation des produits Arr t minist riel Le ministre charg de la Consommation et le ou les ministres int ress s peuvent prendre au niveau national des mesures par arr t visant suspendre pour une dur e n exc dant pas un an la fabrication l
24. ncourues par les personnes morales sont dans les cas d homicide involontaire r prim s par l article 221 6 al 1 et 2 du Code p nal comme dans ceux d atteinte involontaire l int grit de la personne pr vus par les articles 222 19 et 222 20 du m me Code C p n art 221 7 et 222 21 21 une amende dont le montant est gal au quintuple de celui pr vu pour les personnes physiques les peines mentionn es l article 131 39 2 3 8 et 9 du Code p nal interdiction d exercer l activit professionnelle l occasion de laquelle l infraction a t commise placement sous surveillance judiciaire confiscation de la chose qui a servi commettre l infraction affichage de la d cision prononc e ou diffusion de celle ci Lorsque l homicide involontaire ou l atteinte involontaire l int grit de la personne r sulte de la violation manifestement d lib r e d une obligation particuli re de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement la personne morale encourt galement la peine pr vue par l article 131 39 4 du Code p nal c est dire la fermeture d finitive ou pour cinq ans au plus de l tablissement de l entreprise ayant servi commettre l infraction C p n art 221 7 et 222 21 b Prescription de l action publique Conform ment au droit commun l action publique est prescrite l expiration d un d lai de trois ans s il s agit d un d lit d homicide par imprudence ou d
25. odifi qui fixe des proc dures relatives la s curit de ces produits Par ailleurs la r glementation ne s applique pas aux antiquit s et aux produits d occasion n cessitant avant leur utilisation une r paration ou une remise en tat lorsque le fournisseur en a inform l acqu reur C consom art L 221 1 1 B Crit res d valuation de la conformit d un produit l obligation g n rale de s curit Un produit est consid r comme satisfaisant l obligation g n rale de s curit pr vue l article L 221 1 du Code de la consommation lorsqu il est conforme la r glementation sp cifique qui lui est applicable ayant pour objet la protection de la sant ou de la s curit des consommateurs C consom art L 222 1 issu de l ordonnance du 22 8 2008 Un produit est pr sum satisfaire l obligation g n rale de s curit pr vue l article L 221 1 en ce qui concerne les risques et les cat gories de risque couverts par les normes qui lui sont applicables lorsqu il est conforme aux normes nationales transposant des normes europ ennes dont la Commission europ enne a publi les r f rences au JOUE en application de l article 4 de la directive 2001 95 du 3 d cembre 2001 relative la s curit g n rale des produits C consom art L 222 2 nouveau issu de l ordonnance du 22 8 2008 En application de la directive l Etat fran ais doit publier les r f rences de ces normes nationales Dans les a
26. olontaire la vie ou l int grit de la personne C p n art 221 6 al 2 art 222 19 al 2 art 222 20 et R 625 3 mais aussi un d lit autonome 18 En effet l article 223 1 du Code p nal punit d un an d emprisonnement et de 15 000 d amende le fait d exposer directement autrui un risque imm diat de mort ou de blessures de nature entra ner une mutilation ou une infirmit permanente par la violation manifestement d lib r e d une obligation particuli re de s curit ou de prudence impos e par la loi ou le r glement Contrairement aux d lits d homicide involontaire ou d atteintes involontaires l int grit de la personne l imprudence est donc punissable m me en l absence de dommage Il s agit donc d une infraction de pr vention qui sanctionne non le risque r alis mais la simple exposition ce risque 1 El ments constitutifs des d lits d homicide ou de blessures involontaires L imprudence g n ratrice de d c s ou de blessures implique trois conditions essentielles une faute un dommage et de l un l autre un lien de causalit C est ce dernier que s attache principalement la r forme op r e par la loi 2000 647 du 10 juillet 2000 tendant pr ciser la d finition des d lits non intentionnels Remarque Les dispositions pr vues par la loi du 10 juillet 2000 n tant pas applicables aux personnes morales celles ci sont soumises en mati re de d lits non intentionnels un dis
27. oncernant la sant de la population et proc dures d alerte en cas de menace pour la sant publique Ces organismes publics au nombre de quatre sont l Institut de veille sanitaire l Agence fran aise de s curit sanitaire des produits de sant Afssaps l Agence fran aise de s curit sanitaire des aliments Afssa et le Comit national de la s curit sanitaire Il existe galement un Institut charg d orienter le choix des produits comparer Institut National de la Consommation A Institut de veille sanitaire L Institut de veille sanitaire tablissement public plac sous la tutelle du ministre de la sant est charg notamment CSP art L 1413 2 d effectuer la surveillance permanente de l tat de sant de la population en participant au recueil et au traitement de donn es sur l tat de sant de la population des fins pid miologiques d assurer la veille et la vigilance sanitaires notamment en d tectant de mani re prospective les facteurs de risque susceptibles d alt rer la sant de la population d alerter sans d lai le ministre de la sant en cas de menace pour la sant de la population quelle qu en soit l origine et de lui recommander toute mesure ou action appropri e pour pr venir la r alisation ou att nuer l impact de cette menace B Agence fran aise de s curit sanitaire des produits de sant L Afssaps participe l application des lois et r glements rela
28. positif plus r pressif que leurs dirigeants si ces derniers taient poursuivis des m mes faits Il en r sulte que la faute d imprudence d une personne physique organe ou repr sentant d une personne morale peut engager la responsabilit p nale de cette derni re sans que la personne physique soit elle m me p nalement responsable Cass crim 24 10 2000 RJDA 3 01 n 316 a Dommage corporel Pour que l infraction soit caract ris e il faut d abord que la victime ait subi un dommage corporel Peu importe que ce dommage ne se r v le que longtemps apr s l accident C est seulement partir du jour de l apparition du dommage que le d lit ou la contravention est constitu Cass ch mixte 26 2 1971 D 1971 p 241 concl Lindon et c est seulement partir de ce jour que court le d lai de prescription de l action publique b Lien de causalit Pour que l infraction soit constitu e il faut qu il existe un lien de causalit entre la faute commise par le professionnel et le dommage subi par la victime Pendant longtemps les tribunaux ont admis tr s largement l existence de ce lien puisque selon eux il n tait pas n cessaire que la faute soit la cause exclusive directe et imm diate du dommage Cass crim 21 5 1974 Bull crim p 478 Cass crim 3 11 1955 D 1956 p 25 Cass crim 30 5 1980 Bull crim p 413 19 Mais l appr ciation extensive du lien de causalit a t remise en cause par la loi du
29. rection g n rale de l alimentation DGAL comp tente pour les notifications relatives aux denr es alimentaires animales ou d origine animale destin es l alimentation humaine sauf lorsque le danger est li un additif un ar me un auxiliaire technologique ou un mat riau destin entrer en contact avec ces denr es ainsi que pour les notifications concernant les aliments m dicamenteux destin s aux animaux lorsque le danger est li l aspect m dicamenteux la direction de la s curit et de la circulation routi re DSCR qui re oit les notifications effectu es par les constructeurs automobiles concernant les v hicules et les quipements vendus sous marque de constructeur soit directement par les constructeurs eux m mes soit par leur r seau de distribution La r glementation g n rale relative la s curit des produits ne s applique pas aux denr es alimentaires celles ci faisant l objet du r glement europ en 178 2002 du 28 janvier 2002 modifi tablissant les principes g n raux et les prescriptions g n rales de la l gislation alimentaire instituant l Autorit europ enne de s curit des aliments et fixant des proc dures relatives la s curit des denr es alimentaires 3 Refus de vente et suivi de la s curit des produits par les distributeurs Les distributeurs s interdisent de fournir des produits dont ils savent sur la base des informations en leur possession et en leur qualit d
30. robl mes sur la colonne de direction etc Le Monde 21 22 oct 2001 En ao t 2002 suite une plainte d pos e par un collectif de propri taires plainte motiv e par le d c s de l pouse d un propri taire de Sc nic en d cembre 2001 Renault a du proc der au rappel de 500 000 v hicules Sc nic et M gane 1 9 dTi et dCi victimes de casse de courroie d alternateur ayant entra n celle de la courroie de distribution avec destruction partielle ou totale des moteurs Il a t rem di ces anomalies sur les mod les construits partir du d but 2000 L application massive du principe de pr caution met en relief ses redoutables retomb es conomiques qu il faut certes comparer aux dangers potentiels d un produit la psychose qui peut s emparer d une population Il y a n cessit pour toute firme de r agir avec la plus grande c l rit dans la plus parfaite transparence avec des explications claires et plausibles sous peine de faire la place aux r actions incontr l es en pr sence d explications contradictoires dans le cadre d une indispensable cellule de crise rod e ce genre de situation La responsabilit du fait des produits d fectueux IV peut alors sanctionner les professionnels Ceux ci peuvent toutefois s assurer contre certaines cons quences des proc dures de rappel des produits V I PRESENTATION DE LA REGLEMENTATION RELATIVE A LA SECURITE GENERALE DES PRODUITS ET SERVICES Au
31. tifs toutes les tapes de fabrication et de commercialisation des produits finalit sanitaire destin s l homme et des produits finalit cosm tique CSP art L 5311 1 al 2 Par exemple sont concern s les m dicaments les dispositifs m dicaux instruments appareils ou produits destin s tre utilis s chez l homme des fins m dicales les produits sanguins labiles les organes et tissus d origine humaine ou animale les produits de th rapie g nique et cellulaire les produits contraceptifs les produits destin s l entretien des lentilles de contact L Afssaps doit proc der l valuation des b n fices et des risques li s l utilisation de ces produits tout moment opportun notamment lorsqu un l ment nouveau est susceptible de remettre en cause l valuation initiale CSP art L 5311 1 al 21 Elle est galement charg e de contr ler la publicit en faveur de tous les produits objets appareils et m thodes revendiquant une finalit sanitaire CSP art L 5311 1 al 23 En outre elle prend ou demande aux autorit s comp tentes de prendre les mesures de police sanitaire n cessaires lorsque la sant de la population est menac e CSP art L 5311 1 al 6 C Agence fran aise de s curit sanitaire des aliments L Afssaps a pour mission de contribuer assurer la s curit sanitaire dans le domaine de l alimentation depuis la production des mati res premi res jusqu la distr
32. ult rieurement dans le Code de la consommation 1 Loi n 78 23 du 10 janvier 1978 dite loi Scrivener a Subsistance des lois ant rieures La loi du 10 janvier 1978 portant sur la protection et l information des consommateurs de produits et de services Comporte cinq chapitres mais dispose v article 5 du chapitre I de ladite loi que les mesures relatives la sant et la s curit des consommateurs ne s appliquent pas aux produits objets appareils ou prestations de services quand ils sont soumis des dispositions l gislatives particuli res ayant pour objet la protection de la sant et de la s curit des consommateurs L n 78 23 10 janv 1978 art 5 JO 11 janv C est dire que les lois ant rieures subsistent b Principe de l interdiction ou de la r glementation Le chapitre I dans son article 1 de la loi du 10 janvier 1978 pose le principe Les produits objets ou appareils dont une ou plusieurs caract ristiques pr sentent dans des conditions normales d utilisation un danger pour la sant ou la s curit des consommateurs sont interdits ou r glement s dans les conditions fix es ci apr s L n 78 23 10 janv 1978 art 1 JO 11 janv Compte tenu du caract re particuli rement s v re de ces dispositions la loi insiste sur le fait qu elles doivent tre proportionn es au danger pr sent leur objet tant de pr venir ou faire 11 cesser le danger Toujours
33. utres cas la conformit d un produit l obligation g n rale de s curit est valu e en prenant en compte notamment les l ments suivants quand ils existent C consom art L 222 3 nouveau issu de l ordonnance du 22 8 2008 les normes nationales transposant des normes europ ennes applicables au produit autres que celles dont la r f rence est publi e au JOUE en application de l article 4 de la directive 2001 95 les autres normes fran aises les recommandations de la Commission europ enne tablissant des orientations concernant l valuation de la s curit des produits les guides de bonne pratique en mati re de s curit des produits en vigueur dans le secteur concern l tat actuel des connaissances et de la technique la s curit laquelle les consommateurs peuvent l gitimement s attendre C Les organismes publics charg s de la veille sanitaire et du contr le de la s curit des produits La loi 98 535 du 1 juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contr le de la s curit sanitaire des produits destin s l homme reprise au Code de la sant publique et plusieurs fois modifi e a mis en place des organismes publics charg s de pallier les insuffisances d une part des r gles et contr les destin s garantir la s curit sanitaire des produits alimentaires et de sant et d autre part des moyens de la veille sanitaire recueil des informations c
34. valables entre personnes agissant titre professionnel condition qu elles ne concernent que les dommages caus s aux biens qui ne sont pas principalement utilis s par la victime pour son usage ou sa consommation priv e C civ art 1386 15 al 2 Les dommages exclus doivent s entendre de tous les pr judices pouvant r sulter de l atteinte aux biens puisque la victime a droit la r paration de tous les pr judices l exclusion ne saurait donc tre limit e aux pr judices mat riels au motif que la loi a ici vis non plus le dommage r sultant d une atteinte mais les dommages caus s aux biens c R paration de l atteinte La victime d une atteinte sa personne ou ses biens peut obtenir r paration si elle prouve le dommage le d faut du produit et le lien de causalit entre le d faut et le dommage C civ art 1386 9 La preuve peut r sulter de pr somptions pourvu qu elles soient graves pr cises et concordantes Cass 1 civ 22 5 2008 n 05 20 317 RJDA 10 08 n 1069 Lorsque cette preuve est tablie la victime a droit la r paration de plein droit sauf si le producteur prouve qu il peut b n ficier d une cause d exon ration Le terme dommage n tant l objet d aucune restriction la victime peut demander la r paration de tous les pr judices qu elle subit tant mat riels qu immat riels d L exercice de l action en r paration L action en r paration du dommage d au produit d
35. x termes de l article L 221 1 du Code de la consommation les produits et les services doivent dans des conditions normales d utilisation ou dans des conditions raisonnablement pr visibles par le professionnel pr senter la s curit laquelle on peut l gitimement s attendre et ne pas porter atteinte la sant des personnes Sur le fondement de ce principe les professionnels sont contraints des obligations d information de suivi des produits et de signalement des risques des produits Ces obligations ont t mises en place par les ordonnances 2004 670 du 9 juillet 2004 et 2008 810 du 22 ao t 2008 transposant la directive 2001 95 du 3 d cembre 2001 A Champ d application de la r glementation 1 Personnes concern es a D biteurs de l obligation de s curit L article L 221 1 du Code de la consommation qui pose le principe de l obligation de s curit g n rale des produits et services fait reposer cette obligation sur le professionnel c est dire le producteur et le distributeur On doit entendre par producteur C consom art L 221 1 al 3 6 le fabricant du produit lorsqu il est tabli dans la Communaut europ enne et toute autre personne qui se pr sente comme fabricant en apposant sur le produit son nom sa marque ou un autre signe distinctif ou celui qui proc de la remise en tat du produit le repr sentant du fabricant lorsque celui ci n est pas tabli dans la Com
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