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1. sensibles ces indices donn s par nos mani res d orienter nos conduites au cours de nos engagements et nous tentons de minimiser ces engagements comme le montrent des analyses des diverses conditions exp rimentales tudi es pour la situation dite du Page 101 AEGIS le Libellio 2 trolley fou entre lesquelles nous pr f rons celles qui minimisent ces interventions en cours d engagement et donc notre responsabilit Pour couronner cet difice social des modes de contr le les institutions juridiques et politiques ont m me mis en place un contr le des capacit s des r gles explicites assurer ces contr les Revenons sur la question pos e par les observations exp rimentales concernant le traitement du discount temporel Si on le consid re dans la perspective de l analyse conomique il s agit plut t d approfondir la nature des relations entre l appr hension par les sujets de la distance temporelle et du risque relations confirm es par les informations dont on dispose sur le travail c r bral dans les deux cas L hypoth se sur laquelle nous travaillons aujourd hui est celle d une structure fondamentale de la perception temporelle quise traduirait selon deux modalit s diff rentes correspondant respectivement la distance temporelle par rapport au point de r f rence et au risque Passons la notion d inter intentionnalit L objet de la th orie des jeux est de fournir une mod lis2. John Pearce David amp Stacchetti Ennio 1989 Psychological games and sequential rationality Games and Economic Behavior vol 1 n 1 pp 60 79 H naff Marcel 2012 Le don des philosophes Repenser la r ciprocit Paris Le Seuil Henrich Joseph 2000 Does culture matter in economics behavior Ultimatum bargaining among Machiguenga of the Peruvian Amazon The American Economic Review vol 90 n 4 pp 973 979 Quervain Dominique J E de Fischbacher Urs Treyer Val rie Schellhammer Melanie Schnyder Ulrich Buck Alfred amp Fehr Ernst 2004 The neural basic of altruist punishment Science vol 305 n 5688 pp 1254 1258 Rabin Matthews 2013 An approach to incorporating psychology into economics The American Economic Review vol 103 n 3 pp 617 622 Schmidt Christian 2010 Neuro conomie comment les neurosciences transforment l analyse conomique Paris Odile Jacob Schmidt Christian 2011 La neuro conomie en question Le Libellio d Aegis vol 7 n 1 pp 15 27 Schmidt Christian 2015 De la finance comportementale la neurofinance Analyse financi re n 54 pp 81 84 Schmidt Christian amp Livet Pierre 2014 Comprendre nos interactions sociales Une perspective neuro conomique Paris Odile Jacob Page 105
3. sultats obtenus et plus int ressant encore pour nous les activations c r brales se sont r v l es diff rents selon que le joueur jouait face un autre joueur ou face un ordinateur En amont du jeu strat gique ancr un niveau c r bral plus profond il existerait donc une perception sociale Pour la th orie des jeux cela veut dire que nous raisonnons toujours avec des attentes de l autre et sous l effet de l motion qu elles suscitent en nous Nous sommes certes rationnels mais notre cerveau fonctionne dans un syst me plus riche fait de sensations d impressions et d motions Les donn es trait es par la th orie des jeux sont donc insuffisantes pour comprendre les v ritables m canismes des interactions sociales Les th oriciens ont eux m mes per u cette insuffisance laquelle ils ont tent de trouver des solutions Ils se sont appuy s sur l hypoth se d un common knowledge ou ont invent des jeux psychologiques Geanakoplos et al 1989 Rabin 2013 Aumann amp Brandenburger 1995 avaient de leur c t explor les probl mes de croyances r ciproques Mais ces croyances se construisent et voluent en dynamique ce qui veut dire que le mod le dynamique pour en rendre compte n est pas une simple extension dans le temps du jeu statique Le probl me principal pos par nos interactions r side en d finitive dans la repr sentation de l autre comme semblable et diff rent Comment puis je me met
4. Le Libellio 2 AEGIS Vol 11 n 2 t 2015 pp 99 105 La neuro conomie pour comprendre les interactions sociales LE 13 MARS 2015 LE S MINAIRE Tierna Lirit AEGIS A ACCUEILLI Professeur m rite Universit d Aix Marseille CEPERC Chae iid PIERRE LIVET ET ristian Schmidt Aen m rite Universit Paris Dauphine CHRISTIAN SCHMIDI Pr sident de l European Neuroeconomics Association PROPOS DE LEUR _ notes prises par Herv Dumez LIVRE CONSACR i3 CRG Ecole polytechnique CNRS Paris Saclay UNE PERSPECTIVE NEURO CONOMIQUE PORT E SUR LES f f i on x INTERACTIONS C livre Schmidt amp Livet 2014 fait suite un premier d j consacr la Sue neuro conomie Schmidt 2010 2011 Il repose sur une rencontre entre un i f CHRISTIAN SCHMIDT conomiste et un philosophe et il a fallu trois ann es de dialogue entre les deux auteurs X 5 ETAIT VENU LE 24 pour le produire Le th me qu il aborde soul ve une question pr alable pourquoi f f f SEPTEMBRE 2010 adopter une perspective neuro conomique pour comprendre les interactions sociales a A 5 no Le PRESENTER DANS Deux objections peuvent tre soulev es l encontre de ce projet La premi re qui p i f a i LS i LE S MINAIRE mane plut t des sociologues consiste soutenir que le social tant le social on voit g AEGIS SON LIVRE mal ce que pourrait apporter une science naturelle la question des int
5. ain attendu sup rieur dans trois jours je vais sans doute choisir le second Mais si le futur est plus lointain je vais le plus souvent pr f rer le gain proche Cela doit videmment tre rapproch de l incertitude qui accompagne la perception du futur Mais l cart entre les deux situations est plus fort que ne le laisserait supposer ce simple rapprochement Pour comprendre cet cart nous sugg rons de transposer ici un mod le mol culaire dans lequel on distingue les interactions courte port e entre mol cules et les interactions longue port e qui correspondent des processus d interaction diff rents Page 100 Volume 11 num ro 2 Autre manifestation du discount temporel Je dois tre en forme pour passer un concours Il y a une soir e sympa de pr vue Je d cide d y aller mais d en partir t t Au moment o je dois partir je choisis de rester Ce n est pas seulement un plus accord au pr sent c est que j anticipe diff rentes interactions moyenne port e dans la suite de la soir e et m me des interactions de second ordre entre ces interactions moyenne port e Le trade off se fait entre une interaction longue port e et ces interactions de second ordre Il n y a pas une solution unique au probl me de savoir comment ordonner ces interactions Le moyen de s en sortir consiste alors anticiper le regret que j aurai quand j arriverai au jour du concours sur les rotules Mais cela r
6. ation logique et claire des interactions Malheureusement beaucoup d exp riences montrent que dans plusieurs situations d interactions les joueurs ne se comportent pas comme le voudrait la th orie des jeux C est la raison pour laquelle nous proposons de rechercher les explications de cet cart au niveau du fonctionnement c r bral dans ces situations d interactions En voici un exemple bien connu Dans le jeu de l ultimatum l un des joueurs re oit une somme d argent qu il lui revient de partager sa convenance avec un autre joueur qui peut accepter ou refuser ce partage Si ce dernier accepte la somme sera partag e selon les conditions fix es par le premier joueur Dans le cas contraire cette somme sera retir e du jeu et aucun des deux joueurs n en b n ficiera En th orie des jeux le premier joueur a tout int r t proposer un partage o il garderait pour lui l essentiel de la somme car le second joueur a toujours int r t accepter le partage M me faible ce gain sera sup rieur au r sultat de son refus C est ce qui fonde ici l quilibre de Nash qui avantage le premier joueur Des anthropologues ont test le jeu dans diff rentes cultures et sauf dans une tribu recul e du P rou personne ne s est jamais comport comme le voudrait la strat gie Nashienne Henrich 2000 On a galement organis des jeux dans lesquels le joueur en premier jouait contre un ordinateur dot du programme de Nash Les r
7. com post 77681000441 the psychology of reciprocation Page 104 Volume 11 num ro 2 entre le cerveau et les machines La question sur les robots renvoie la question des r seaux sociaux Nous sommes conscients de n avoir pas pouss assez loin la question du fonctionnement de la coop ration selon la structure des r seaux La structure des r seaux a sans doute un effet sur la coop ration Il existe des exp riences dans lesquelles on met un sujet en position d observateur puis on le met en situation d acteur Les configurations c r brales sont alors tr s diff rentes Et les r les du tiers peuvent varier il analyse simplement ou il a la capacit de punir les joueurs Certaines coop rations ne se d clenchent pas s il n y a pas un tiers Par ailleurs dans les exp riences les joueurs peuvent avoir des anticipations sur ce qu attend l exp rimentateur Il y a deux alt rit s celle de l autre avec lequel on joue et il y a un grand Autre si l on veut paraphraser Lacan un autre en surplomb qui peut en fait se d cliner de mani res vari es selon les diff rents r les que peuvent jouer les tiers E R f rences Aumann Robert J amp Brandenburger Adam 1995 Epistemic conditions for Nash equilibrium Econometrica vol 63 n 5 pp 1161 1180 Falk Armin amp Fischbacher Urs 2006 A theory of reciprocity Games and Economic Behavior vol 54 n 2 pp 293 315 Geanakoplos
8. equiert un effort mental consid rable Kahneman distingue dans son dernier ouvrage un syst me frugal rapide mais fruste et un syst me plus approfondi beaucoup plus lent mais on voit que ce serait une simplification erron e de relier syst me fruste et interactions courte port e et syst me approfondi et interactions longue port e La distinction confiance cadre confiance pari tout d abord Les r sultats de neuro conomie avec injections d ocytocine montrent que cela marche mieux quand le sujet produit lui m me l ocytocine qui se produit dans la relation entre le nourrisson et sa m re lors de l allaitement que quand on la lui injecte cas dans lesquels il peut y avoir agressivit En r alit la confiance semble produire de l ocytocine plus que l ocytocine ne produit de la confiance Ensuite le plaisir de punir exp rience de Quervain et al 2004 On est dans une relation d agence avec un investissement Un mandant confie une somme un mandataire et celui ci lui rend la somme avec un surcro t Si le surcro t est trop faible le mandant peut punir En majorit les personnes de l exp rience punissent La conclusion des auteurs de l exp rience est que puisque la punition est co teuse pour les deux il existe un plaisir punir Une autre interpr tation est possible la reconnaissance sociale des torts Les tiers ont reconnu le dommage puisqu ils me permettent de punir et cette reconnaissance act
9. eractions On r PRECEDENT peut r pliquer qu il existe aujourd hui une sous discipline des neurosciences nomm e pr cis ment neurosciences sociales qui analyse dans la perspective qui lui est propre les comportements sociaux et contribue par cons quent l intelligence des interactions Une seconde objection un peu plus labor e reprend la vieille opposition entre le donn et l acquis De par leur enracinement dans la biologie les neurosciences ont souvent tendance rechercher dans la g n tique l origine des comportements sociaux qu elles analysent C est ainsi qu elles s efforcent par exemple de trouver des explications g n tiques aux ph nom nes de l addiction On observera toutefois ce Christian Schmidt sujet que la g n tique ne se contente plus Dore aujourd hui d identifier les donn es mais qu elle s int resse leur transformation dans tive domin e par l volutionnisme morendr une perspec p Co 1 2 d e Cela est d autant plus vrai dans le cas du nos interactions cerveau dont l tude a r v l les capacit s de sociales plasticit et de reproduction cellulaire Non Une perspective seulement nous ne disposons pas de donn es neuro conomique une fois pour toutes mais nous d veloppons de nouvelles connexions neuronales d o la singularit du travail c r bral Il reste alors montrer en quoi le recours aux neurosciences permet aujourd hui de mi
10. eux Odile Jacob conomie http lelibellio com AEGIS le Libellio 2 comprendre le fonctionnement des interactions sociales Le livre d gage trois types de contributions de cette nouvelle neuro conomie 1 Le point de d part de ces recherches sur ces interactions est l observation des comportements le plus souvent par l interm diaire d exp riences Cette observation r v le de nombreuses diff rences par rapport aux mod les de comportements suppos s rationnels selon l acception de l conomie traditionnelle Pour expliquer ces comportements diff rents il faut remonter aux conditions du fonctionnement c r bral qui les d terminent C est pourquoi la mise en relation de ces exp riences avec ce que l on peut conna tre du fonctionnement du cerveau gr ce notamment aux possibilit s offertes aujourd hui par les techniques de l imagerie c r brale fournit des informations essentielles qu il nous faut alors interpr ter 2 Cette confrontation a conduit reconsid rer plusieurs des d coupages traditionnels de l analyse des interactions Il en va ainsi de la distinction entre moi l autre les autres On peut en effet identifier plusieurs types de moi et plusieurs types d autres en fonction des positions respectivement occup es par le sujet et les autres sujets dans leurs interactions et selon la nature de ces interactions Un certain nombre d indicateurs pointen
11. imisation du regret Herv Dumez Pouvez vous revenir sur les apports en termes d analyse de la confiance R ponse L investisseur s il envoie de l argent manifeste une certaine confiance Mais elle n est pas d termin e par un cadre fix par des interactions pr c dentes C est la confiance pari Si nous entrons dans un milieu social que nous connaissons mal nous avons cette confiance pari Les interactions qui se produisent permettent d entrer dans une confiance cadre Il est int ressant de s interroger sur la mani re Page 103 AEGIS le Libellio 2 dont on passe de l une l autre Le cadre est une construction au cours du jeu On pourrait imaginer un degr de pari qui serait une rupture sur le cadre Herv Dumez Dans l histoire des checs on raconte qu un ma tre qui jouait contre plusieurs adversaires en m me temps a t confront avec lui m me lors d un tournoi alors qu il avait les noirs dans une partie et les blancs dans une autre a t on fait des exp riences de confrontation d un cerveau face lui m me R ponse Cela rejoint l id e de l autre moi m me qui se trouve d j dans Schelling Il y a deux effets Les exp riences montrent que l on ne construit son identit que dans l interaction et quand il y a un retour face soi m me Il existe une diff rence essentielle entre l interaction avec les autres et la construction de l identit J ai une dyna
12. ive le syst me de la r compense Enfin le r le des r gles explicites quoiservent elles On peut repartir de l aporie de Wittgenstein comment peut on savoir qu un comportement pass qui semble avoir suivi une r gle assure que ce sera bien cette r gle qui sera suivie dans le futur On ne peut recourir des r gles explicites pour le r soudre puisque s il faut une r gle pour appliquer une r gle la r gression sera infinie On utilise donc des modes d emploi c est dire des usages qui donnent quelques rep res pour des r gles Les modes d emploi en s lectionnant des traits rep rables des usages permettent des contr les l on est plus proche de Foucault que de Wittgenstein Les soci t s mettent en place diff rents niveaux de contr le Un premier contr le porte sur la fiabilit de la communication qui est n cessaire aux coordinations faites dans l int r t de chacun Elles diff rent des coop rations qu il peut tre dans l int r t de certains de tenter d exploiter Or m me une fois qu une coop ration est en L a mol cule d ocytocine route il existe plusieurs mani res de se coordonner pour coop rer et il faut donc l pouvoir disposer d un deuxi me mode de contr le qui v rifie cette coordination des mani res de coop rer Un mode de contr le encore plus pouss consiste se donner des rep res de la conformit des conduites avant r sultats Nous sommes tr s
13. l attente d une r ciprocation Si cette derni re se manifeste alors la coop ration s instaure Certains th oriciens des jeux acquis cette formulation ont m me essay de d finir en ces termes un quilibre de r ciprocation Falk amp Fischbacher 2006 La coop ration se fait alors de mani re conditionnelle cette condition Anni Borzeix en vous coutant parler de la coop ration conditionnelle on pense au syst me de don et de contre don de Mauss N y a t il pas un pont construire avec l anthropologie R ponse Nous avons regard ce point L interaction se joue dans les deux sens Il existe plusieurs interpr tations possibles du syst me en termes de th orie des jeux Marcel H naff 2012 a essay de donner des r interpr tations plus fines du c t de l anthropologie Et on a donc une interaction pour le coup entre anthropologie et th orie des jeux Il y a eu beaucoup de travaux sur les carts entre r sultats de jeux selon les soci t s des diff rences ont t per ues Les neurosciences ont tendance dire que tous les cerveaux fonctionnent de la m me mani re Mais la nuance vient du fait que les cerveaux ont t form s de mani re un peu diff rente et du coup fonctionnent un peu diff remment C est possible dans une perspective volutionniste Dans les jeux volutionnistes on voit que le principe de maximisation de l utilit ne fonctionne pas c est plut t la min
14. mique avec mon propre pass qui est aliment e par des interactions avec des l ments de mon environnement Et avec les autres deux dynamiques se co construisent On peut en donner une preuve indirecte Vous tes en interaction avec un joueur ou vous suivez les interactions de deux joueurs et les deux jeux sont les m mes Cependant le fait de participer au jeu est tr s diff rent de la simple observation Alain Jeunemaitre Plusieurs questions D abord pouvez vous revenir sur la construction des s quences des jeux Autrepoint concernant l inter intentionnalit par exemple dans le cas la vente des produits financiers sophistiqu s que se passe A e ET g A y t il quand il n y a pas d quilibre compr hensif entre le vendeur et l acheteur A propos de la coop ration ne peut il pas y avoir des ph nom nes de r ciprocit tr s diff rents Derni re question que peut on dire de l intelligence artificielle On peut aujourd hui faire dialoguer des robots et d velopper de l apprentissage entre robots R ponse A propos de la behavioral finance Christian Schmidt revient la critique les comportements ne correspondent pas aux mod les habituels de la rationalit Ce que les neurosciences ont bien mis en vidence c est le fait que l ambigu t est un ph nom ne en soi Soit on n a pas assez d information soit on a des informations contradictoires Ce qui est int ressant dans le cas des march s fina
15. nciers est que l ambigu t est la r gle non l exception Dans ces situations l le cerveau s active de mani re tr s particuli re il n applique pas un mod le il recherche par exemple dans la m moire parfois dans une m moire de l imaginaire La premi re r action du cerveau face l ambigu t est l aversion On est plus averse l ambigu t qu au risque Du coup dans les situations d ambigu t le cerveau va prendre des risques parce qu il pr f re se trouver dans une situation de risque La contradiction est qu en situation d ambigu t Can you make users il faudrait r fl chir Mais on n a pas ce temps feel they ve been done a favour by the system or by other users and want to return it sur les march s financiers donc on prend des risques J ai crit un papier sur le sujet dans la revue des analystes financiers Des finances comportementales aux neurofinances Du point de vue application la finance est le domaine qui se d gage fortement La finance est en d sarroi et s int resse du coup beaucoup aux This busker s postcards may be neurosciences free but the social norms of reciprocation mean most people will give him some tip in return Il faut se m fier des m taphores le cerveau ne ET fonctionne pas du tout comme un ordinateur La r gle de r ciprocation D o un probl me suppl mentaire la relation h p bizztro tumblr
16. t vers de nouvelles cat gories 3 De nouvelles distinctions cat gorielles ont ainsi t mises en vidence Elles portent les marques des ph nom nes qui caract risent ces interactions Il s agit par exemple de l inter intentionnalit qui anticipe la r ciprocit et la conditionne De m me la confiance se d compose en deux sous cat gories la confiance pari et la confiance cadre Les normes implicites qui prennent souvent la forme de conventions doivent tre distingu es des normes explicites Quant aux normes explicites elles doivent pour pouvoir tre mises en uvre se trouver compl t es par des r gles mode d emploi elles m mes partiellement explicites Le livre est compos de trois parties l intersubjectivit trait e par Pierre Livet la coordination et la coop ration analys es par Christian Schmidt et les normes et les r gles d velopp es par les deux auteurs Chaque fois l un de nous deux a r dig un chapitre et l autre a r agi par son commentaire parfois aussi d velopp que le chapitre lui m me Pour illustrer les apports du livre quelques exemples peuvent tre propos s Ces d veloppements ne consistent pas seulement rendre compte d exp riences de neuro conomie ils visent en tirer de nouvelles interpr tations pour comprendre les interactions Consid rons par exemple le discount temporel Si j ai le choix entre un gain attendu dans deux jours et un g
17. tre Page 102 Volume 11 num ro 2 la place de l autre joueur d un autre joueur Petit petit il faut pouvoir laborer une perception de l autre comme diff rent au cours du d roulement du jeu c est dire gr ce au caract re interactif de la situation de jeu L hypoth se de l inter intentionnalit part de la d couverte que notre syst me c r bral formule des hypoth ses sur les intentions de l autre d s le d clenchement de toute interaction Les cas d asym trie de positions l investisseur qui confie une somme un mandataire mettent ainsi en vidence les diff rences entre une intentionnalit pr t e a priori l autre et l intentionnalit de l autre induite de l observation de son comportement Les perceptions de risque ne sont pas les m mes dans les deux cas d o la diff rence entre le risque pari et le risque cadre pr c demment voqu e C est partir de l inter intentionnalit que l on pourra introduire la notion de r ciprocation Elle nous permet de faire une distinction plus claire entre la coordination et la coop ration Comment passe t on de l interaction la coop ration Les r ponses traditionnelles ne sont pas satisfaisantes et la r ciprocation en fournit une explication plus convaincante L inter intentionnalit s exprime par la r ciprocation On peut en effet faire cr dit au d part d une inter intentionnalit mais c est le plus souvent dans
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