PDF 310k - Kernos
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1. aux fines chevilles ces pith tes que Pon a pris habitude de qualifier de po tiques puisqu on les trouve g n ra lement dans les textes versifi s le vers ne fait pas la po sie mais ce n est pas ici 3 On r sume ici les pages consacr es cette question dans la communication de Pierre BRUL au VIe colloque du CIERGA Le langage des picl ses dans le polyth isme hell nique exemple de quelques divinit s f minines Kernos 11 1998 p 17 20 4 Nous avons aussi pu retenir comme picl ses des propositions participiales telles que AOnvov pe coon Protectrice d Ath nes pour Ath na Cos entre autres SEGRE EV 361 ou pr positionnelles comme y x notc des jardins pour Aphrodite Ath nes Pausanias I 19 2 et I 27 3 ainsi que des noms au g nitif tels que Ti pov de Tiamos le fondateur du culte semble t i pour M n en Lydie SEG 32 1221 entre autres et des noms propres des th onymes en loccurrence comme Eileithyia pour Art mis entre autres nombreux cas Beroia I Beroia 50 Pour cette derni re cat gorie la distinction entre association et identification est souvent t nue dans les sources pigraphiques elle tient l appr ciation de l diteur que nous n avons pas discut e dans le cadre de la BDDE selon qu il ajoute ou non une virgule entre deux th onymes on peut tre en pr sence d une divinit double nous enregistrons alors le second nom divin comme2. picl se de la premi re divinit nomm e ou de deux divinit s associ es 5 Nous touchons la part d arbitraire r serv e plus haut Nous savons qu il existe des cultes o les divinit s concern es sont nomm es ou peuvent tre nomm es sans compl ment picl tique Les cas sont plus rares et cette absence touche certains dieux plus que d autres Les facteurs spatio temporels jouent peut tre un r le aussi Ainsi pour prendre une base documentaire pro posant un cadre spatio temporel large sur le th me qui nous int resse savoir les trois volumes de Lois Sacr es de Fr SOKOLOWSKI on a sur 32 textes concernant explicitement les textes mentionnant seulement les noms de f tes ou de sanctuaires mis part Dionysos 19 cas o le dieu re oit un culte sans picl se et 11 cas 2 cas particuliers un surnom dans un texte versifi et une attestation indirecte o il est picl s Quoi qu il en soit cette fa on de nommer le r cipiendaire qui peut valoir pr t rition d une picl se n invalide en rien la d finition positive que nous choisissons La banque de donn es sur les picl ses du Crescam 221 notre propos Nous avons galement cart les pith tes d crivant tel type iconographique statuaire notamment d une divinit Ainsi fauromorphos par exemple ne peut tre retenue pour picl se de Dionysos car elle fait sans conteste r f rence un type statuaire la mention qu en
3. carter Les dieux et l au del polyth istique La g ographie contemporaine fait du changement d chelle Pun de ses outils les plus performants pour interroger l espace il est aussi l id e force qui guide notre projet son principe fondamental S agissant du panth on ou des il est en effet temps d offrir la recherche gr ce un changement de focale une triple modification des points de vue Collection s Pla ons nous d abord dans la perspective de l tude d une divinit singuli re La BDDE offre la possibilit de saisir non pas forc ment d un coup d il pour certaines divinit s qui s offrent des centaines d picl ses mais au moins bien plus ais ment l ensemble de son paysage picl tique Cette perspective d enqu tes syst matiques permet donc de rompre avec l attitude dilettante qui consiste pour l ex g te faire son propre chemin arbitraire parmi les picl ses de la divinit soit en d laissant celles qui pourraient se trouver hors d un itin raire pr con u conscient ou non soit simplement par ignorance Il s agit de donner la possibilit au chercheur de passer de l chantillon m me lorsqu il est paradigmatique la collection lui offrant ainsi ce changement d chelle g n rateur de lectures nouvelles dont celle qui consiste aller et venir de la collection l chantillon Si l usage de la BDDE est justifi pour l tude d un die
4. ter il n est jamais fini Chaque ann e chaque publication m me apporte son lot d picl ses nouvelles et aussi d picl ses d j r pertori es mais qui apparaissent en de nouveaux lieux dans un nouveau contexte sans parler de nouvelles lectures de documents d j connus Si malgr son caract re partiel nous mettons la BDDE d ores et d j la disposition du public c est parce que la masse critique laquelle nous sommes parvenus nous autorise estimer qu elle peut rendre en l tat de signal s services C est aussi en consid rant que le rythme et la quantit des entr es dans la base diminue in luctablement en raison de l puisement progressif des grands gisements comme telle source litt raire ou pigraphique la tendance g n rale de la courbe des entr es est asymptotique elle tend vers z ro sans l atteindre jamais cela justifie aussi que nous n attendions pas Dans ces conditions nous tenons donc pr venir les utilisateurs du carac t re incomplet de la BDDE en m me temps que du fait qu il s agit dans l id al d un chantier en transformation constante toujours vivant Dans ce m me projet id al il est souhaitable qu un v ritable dialogue s tablisse entre les utili sateurs et la gestion centrale de la base par le biais d une messagerie sur laquelle vous pourrez d poser critiques corrections interrogations louanges un lien ad quat est votre disposition s
5. 4 P BRUL S LEBRETON L nai n Des L n es et de Luaios Lib rateur 2 Cette diff rence demploi peut l encore tre floue En effet au croisement de ces deux cat gories d appellations divines peuvent se trouver ce que Pon peut appeler les invoca tions Ze des surnoms g n ralement au vocatif employ s dans les hymnes notamment Leur vocation la mise en contact avec une divinit en la d finissant ventuellement sous une certaine forme et leur possible utilisation rituelle ne permettent elles pas de leur attribuer une certaine port e cultuelle La question vaut peut tre d tre pos e Quand les femmes d lide invo quent dans leur hymne Dionysos comme Digne Taureau axie taure 5 c est dans le cadre d une f te en son honneur c l brant la venue du dieu avec ses pieds de bovin 1 amp Bo ro i dans son temple naos L invocation r p t e deux fois participe de la manifestation du dieu comme taureau et s inscrit donc ind niablement dans le culte qui lui est rendu sous cette forme Les donn es lexicographiques illustrent bien d autres difficult s qui tournent autour de la question du culte Soit quelques gloses d H sychios propos de Dionysos 1 Ekev0epebc Aovhooc v AO vas nai v EkevOepa c L pas de difficult on a affaire une picl se qui a d ailleurs un rapport avec un culte connu 2 Gvwvidac Ar vvoo rap Poioic ce cas qui
6. KERNO Kernos 20 2007 Varia Pierre Brul et Sylvain Lebreton La Banque de donn es sur les picl ses divines BDDE du Crescam sa philosophie Avertissement Le contenu de ce site rel ve de la l gislation fran aise sur la propri t intellectuelle et est la propri t exclusive de l diteur Les uvres figurant sur ce site peuvent tre consult es et reproduites sur un support papier ou num rique sous r serve qu elles soient strictement r serv es un usage soit personnel soit scientifique ou p dagogique excluant toute exploitation commerciale La reproduction devra obligatoirement mentionner l diteur le nom de la revue l auteur et la r f rence du document Toute autre reproduction est interdite sauf accord pr alable de l diteur en dehors des cas pr vus par la l gislation en vigueur en France revues org Revues org est un portail de revues en sciences humaines et sociales d velopp par le Cl o Centre pour l dition lectronique ouverte CNRS EHESS UP UAPV R f rence lectronique Pierre Brul et Sylvain Lebreton La Banque de donn es sur les picl ses divines BDDE du Crescam sa philosophie Kernos En ligne 20 2007 mis en ligne le 24 mai 2011 consult le 19 octobre 2012 URL http kernos revues org 189 DOI 10 4000 kernos 189 diteur Centre International d Etude de la religion grecque antique http kernos revues org http www revues org Document acc
7. adjectif mais beaucoup plus pr s de ce que nous cherchons d finir ils ont nwvouia si pr s m me que beaucoup d usages du terme correspondent tr s exactement ce que nous entendons par picl se dans la BDDE Non le premier sens employ pour d signer le fait de donner son nom quelque chose un lieu On dira que le fait que L to a d li sa ceinture sa g n tel endroit a fait donner tv nwvopiav t Ton c est dire qu on en a tir la d nomination du lieu Zoster Hyp ride fr 64 contrairement ce que disent les dictionnaires tr s souvent cette ep numia nest pas proprement parler un surnom Mais le second sens tel qu il en est fait usage dans l Ex hyd me 302c de Platon o l on discourt sur ce compl ment d terminatif que nous nommons g n ralement picl se et qui vient s adjoindre comme un d terminant au nom d un dieu Dionysodoros Les autres Ath niens n ont pas de Zeus ancestral ox ouv Zedc TATQ OG Socrate Cette ponymie mest connue d aucun Ionien obx otw btn nwvvuia Tovwv od evi On pourrait donc tr s bien appeler une picl se une p numia Mais Pausa nias est pass par l aussi et c est lui surtout que l on doit la vogue d nixinotg dans le sens o nous l entendons Lorsqu il veut pr ciser sous quelle appellation tel dieu est sp cifiquement honor dans tels lieu et circonstance c est ce qu il utilise s
8. e d une divinit un surnom ou une picl se Cette diff rence n est d ailleurs pas purement spatiale m me si le cadre g ographique est pour le premier cas g n ralement plus tendu que pour le second elle est plut t fond e sur l exp rience En effet pour conserver notre exemple ensemble des individus reconnaissant Apollon dans Phoibos en l occurrence la totalit du monde grec forme une communaut culturelle dont les r f ren ces mentales communes parmi lesquelles figurent entre autres les textes hom riques constituent ce que l on peut appeler la culture grecque l ensemble de ceux qui voient immanquablement un Apollon dans le Lukeios forme une communaut cultuelle g n ralement une cit ou un ensemble de cit s 6 qui tire lattribution univoque de cette picl se ce dieu de lexp rience commune du culte rendu ce dernier 7 Nous revenons en somme notre d finition initiale une picl se implique n cessairement un culte une fonction et un lieu 12 Dans le cas du nom du dieu seul dans le contexte cultuel discut plus haut le raisonnement peut faire le chemin inverse et imaginer que l picl se correspondante allait de soi documents pigraphiques usage interne 13 IG IV 557 SEG 16 246 et 248 et SEG 17 141 Argos IG IV 872 pidaure IG IV 872 Hermione SEG 29 956 958 et 965 M taponte SEG 29 391 Sparte IG XII 3 389 Th ra 14 D autres inscrip
9. e la BDDE m ta texte le sujet ultime de lPenqu te non le s culte s Nous avons n anmoins voulu que soient enregis tr s deux outils permettant dans la masse y5 de distinguer ceux qui peuvent ressortir de la cat gorie du cultuel Ce sont les rubriques consacr es l une la nature du support des textes pigraphiques l autre d une fa on plus g n rale interroge le contexte lieu autres divinit s cit es texte lui m me pour conclure par oui ou par non l existence av r e d un culte de cette divinit C est au r dacteur de la fiche d en juger Tous ces cas litigieux in vitables dans une 3 Pour n exposer ici que le cas le plus loign de l picl se mentionnons la glose peBiv ivoc A vvooc Hesychios s v repris par Photius Lexique s v et Souda s v qui pr cise qu il s agit l d un proverbe que Pon peut traduire par des prunes ze sans valeur On peut supposer en th orie que d autres gloses moins bavardes peuvent mentionner de semblables expressions compre nant un th onyme sans pr ciser leur nature 226 P BRUL S LEBRETON d marche qui telle que la n tre vise la fois l exhaustivit et l objectivit auxquels se heurte une d finition de l picl se rest e trop th orique font que dans la pratique nous avons le plus souvent dans le doute pr f r enregistrer dans la BDDE des picl ses imparfaites plut t que de les
10. edit d ailleurs en rien une possible d finition th o rique mentionn e dans une source disparue Sans compter les gloses nigma tiques tant sur le plan de la signification du terme d fini que de la port e de la d finition telle celle de la Souda s v Apldc Abvoooc Dans sa rigueur une telle d finition de l picl se pith te ou autre donc formant avec le th onyme un nom double d signant une entit divine recevant un culte pose galement des probl mes documentaires Dans de tr s nom breux cas nous sommes dans l impossibilit d assurer que l occurrence du nom double doive tre interpr t e comme le t moignage d un culte D abord parce que cela d pend de lextension que l on donne ce mot De lexistence d une d dicace surtout sur un support dont on ne d termine pas forc ment la nature nous ne pouvons restituer celle d un culte avec ce que nous pou vons mettre dans ce terme de r gles liturgiques de dimension collective N anmoins ce pauvre texte t moigne bien d un acte de d votion une parcelle du divin hell nique et cela nous suffit Le culte cela peut tre modeste et individuel La d finition et l on voit bien pourquoi on voquait plus haut larbitraire s largit donc aux expressions du contact recherch par les hommes aupr s du divin C est qu en effet nous ne perdons pas de vue que ce sont les dieux grecs et le polyth isme qui sont au del d
11. essible en ligne sur http kernos revues org 189 Ce document est le fac simil de l dition papier Tous droits r serv s Kernos 20 2007 p 217 228 La Banque de donn es sur les picl ses divines BDDE du Crescam sa philosophie Le laboratoire Crescam de l Universit Rennes 2 met la disposition du public une banque de donn es relative aux picl ses divines BDDE Cette ouverture doit tre accompagn e de quelques commentaires d claircissements de justifications Commen ons par quelques excuses La banque est mise disposition avec quelque retard D s la cr ation de notre laboratoire nous avions annonc notre intention de fabriquer cet outil et c est la m me ann e 1997 au VI colloque du CIERGA sur le Panth on des cit s que lannonce en avait t faitel Mais trois variables avaient t mal mesur es Les ressources financi res mises notre disposition par le minist re de la Recherche an miques et tardives nous ont oblig s n ouvrir vraiment le chantier de la banque qu en 2000 Sy ajoutent ampleur de la t che et les limites de nos moyens humains Malgr l aide initiale de Nicole Belayche qui a particip aux changes pr paratoires la mise en marche de l entreprise malgr les efforts de tous ceux qui pendant toutes ces ann es ont uvr sa r alisation Laurent Piolot concepteur de la fiche mod le Gwenn Qu m ner H l ne Bectarte C line Dubois Pierre Ta
12. eu et de P picl se Ainsi un Sarapis Dionysos peut aussi bien tre un Dionysos Sarapis m me chose pour Zeus Dionysos Exposons et justifions donc ici les crit res que nous avons suivis pour cons truire notre banque de donn es autrement dit notre d finition de l picl se Nous d finissons l picl se partir du cadre de son usage dans la nomina tion des puissances divines Dans ce polyth isme comme dans d autres et un moindre degr dans certains monoth ismes les dieux sont nomm s de deux fa ons soit par leur nom seul c est le cas dans le monde grec dans P pop e dans la vulgate mythologique dans la cit o ils sont poliades et dans les jurons soit par un syst me binominal d appellations simples qui fait coexister le nom du dieu g n ralement en premi re position avec un d terminant souvent adjectiv t qui le suit l picl se pr cisant une qualit particuli re dudit dieu Sanctuaires sacrifices dons les actes du culte en Gr ce antique s adressent des dieux ainsi pr cis ment d finis La cons quence de cet tat de ce fait extr mement r pandu au point de pouvoir parler d un syst me de d signation c est que pour que soit retenue une picl se dans notre BDDE il convient que ce nom double d signe une entit divine recevant un culte Sont exclues donc a priori les pith tes les d terminants du style aux lourds grondement aux bras blancs
13. fait Ath n e de Nau cratis le laisse penser celle de Plutarque est sans quivoque l pith te s appli que aux statues du dieu et non au dieu lui m mef La distinction peut toutefois dans certains cas tre plus probl matique d autant plus que certaines picl ses attest es en tant que telles de fa on s re peuvent faire plus ou moins directe ment r f rence la forme de Pagalma du dieu nous pensons ici notamment Dionysos Ortho ou Dionysos Phall n Autre difficult celle pos e par ce qu on appelle les surnoms divins Certaines pith tes g n ralement po tiques caract ristiques de certaines divinit s peuvent en effet se substituer par effet de synecdoque aux th ony mes g n riques C est le cas de Phoibos Brillant pour Apollon par exemple fr quemment utilis comme pith te du dieu dans l Ifade et l Odyss e sous la forme Phoibos Apoll n donc on retrouve dans de nombreux textes po tiques dans la m me liade ce terme employ comme surnom e se substituant au th onyme Apoll n Ce Phoibos est alors un exact quivalent d Apollon il n ajoute aucune connotation aucune coloration si ce n est po tique il d signe en th orie la m me entit divine sans ajout ou restriction fonctionnels par rapport au th onyme g n rique Le fait que comme Apol n Phoibos puisse se voir attribuer des pith tes qui peuvent tre cultuelles semble e
14. ion de l aire prise en compte n a donc pas d pendu de la g ographie mais de la culture c est dire en d finitive de la langue nous n avons enregistr que les sources en grec L espace couvert est donc constitu de la partie hell nophone du monde antique dans ses d finitions historiques successives Les cons quences complexes des contacts de culture qui ont transform le panth on hell nique classique se lisent clairement travers une utilisation chronologique de la BDDE C est ainsi que jouant des variables historiques et g ographiques non seulement au plan quantitatif mais aussi au plan qualitatif lAnatolie et le Proche Orient voient cro tre leur position relative Mais dans ce domaine comme dans le pr c dent on doit se garder de mesurer l importance des transformations sans tenir compte de l effet trompeur des variations quantitatives de la documentation Tout en sachant que nombre d occurrences ne sont pas localis es ou ne le sont qu approximativement de la m me fa on que l enregistrement de la date des occurrences devrait d boucher sur des lectures diachroniques du panth on hell nique la BDDE en permettant de localiser leur provenance au double plan local et r gional ouvrira la possibilit de lectures spatiales des picl ses comme les dieux et avec eux les picl ses se plaisent ici ou l dans telle cit bien s r mais aussi dans telle r gion ou ensemble de r gions en utilisa
15. me Dionusos Certes la diff rence de nature entre ces deux emplois de l pith te est sur un plan th orique assez nette l un pr cisant une fonction dans le cadre d un culte l autre n tant qu un substitut litt raire il est toutefois extr mement malais et certainement un peu malvenu de scinder l existence de Bakkhos t e de notre point de vue l ensemble de ses apparitions dans les sources notre disposition en deux cat gories tranch es quand il n tait l expression que d une seule r alit certes modulable mais coh rente aux yeux des Grecs Si le surnom po tique et l picl se n ont pas pour l historien des religions la m me signification il est difficile de n attribuer l un aucune connotation fonction nelle et de voir cette derni re syst matiquement incluse dans l autre Si les ensembles Dionysos Bakkhos et activit bachique sont largement s quents ils ne sont toutefois pas totalement superposables si Bakkhos renvoie dans la plupart des cas Dionysos il peut tre associ d autres divinit s de plus Bakkhos n voque pas n cessairement la sph re de comp tence bachi que du dieu qui l inverse peut appara tre chez ce dernier sans que soit utilis e pith te qui a priori lui correspond Dionysos est le Bacchant par excellencel aussi les entit s d sign es par le th onyme et l pith te fortement associ es da
16. n tout cas Pindiquer De la m me mani re qu une pith te po tique peut tre utilis e comme surnom divin on trouve parfois des picl ses employ es seules le processus est semblable si le th onyme est omis c est que l identit de la divinit ne fait pas 6 Ath n e Deipnosophistes XI 476a v Kotixw nal Tavpouopyos i p ra On voit plus facilement dans le zauromorphos construit hidrutai une statue du dieu que le dieu lui m me Plutarque Isis et Osiris 35 Mor 364e tavpouogpa Atovboov rotodoiv amp ydAyata Tohoi t amp v Evo l adjectif fawromorbha Paccusatif pluriel se rapporte agalmata et non pas Dionuson qui est au g nitif singulier 7 C est le cas d une Art mis Ph sphoros tudi par L PIOLOT Nom d une Art mis propos de PArt mis Ph sphoros de Mess ne Pausanias IV 31 10 Kernos 18 2005 p 113 140 8 Philochore FGrH 328 F 5b Ath n e Deipnosophistes IL 7 38c d Pausanias X 19 3 g M CASEVITZ amp Fr FRONTISI DUCROUX Le masque du Phallen Sur une picl se de Dionysos M thymna RHR 206 1989 p 115 127 10 Une picl se peut bien entendu appara tre dans un texte po tique 11 Prenons ici pour exemple une pigramme de Lerne IG IV 666 mentionnant Phoibos Luke os l 6 c est Apollon Lukeios qui re oit un culte dans cette r gion qui est ici d sign Notons que l picl se fait elle m me l objet d un trai
17. nd Sylvain Lebreton Yves Kernaleguen Pierre Brul et J r me Wilgaux nous ne sommes pas aujourd hui en mesure d atteindre objectif qu on peut assigner une telle entreprise exhaustivit sur ce mot nous reviendrons Conscients pat ailleurs des imperfections qu elle pr sente et que nous travaillons liminer nous sollicitons votre bienveillance pour les erreurs et fautes qui peuvent subsister Plaidons coupable donc C est qu l aune des travaux pr liminaires nous avions valu le nombre des picl ses des grands dieux grecs 200 voire 250 et celui des dieux mineurs entre 50 et 80 voire moins Nous esp rions donc pouvoir produire la BDDE partir de 2 000 enregistrements Ce qui nous semblait raisonnable s est av r illusoire le temps passant on a successivement estim le total 2 500 puis 3 000 puis 3 500 Mais c tait toujours plus au moment o j ai r dig la premi re version de ce texte en novembre 2005 nous en tions 4 520 entr es alors qu au moment o nous terminons cette 1 Kernos 11 1998 p 16 n 11 218 P BRUL S LEBRETON pr sentation en mars 2006 nous avons atteint le nombre inimaginable de 5 900 de sorte que nous n osons plus pronostiquer Pourquoi alors diffuser n anmoins la BDDE dans cet tat D abord parce que l incompl tude est inh rente un tel outil Il est am liorer il est toujours compl
18. ne r appara t nulle part ailleurs ou alors sans pr cision de lieu Ovide M tamorphoses IV 13 est fr quent H sychios cite souvent la cit o le nom appara t dans ses sources S il est peu douteux que Gvuvi ac f t une picl se de Dionysos Rhodes en l absence de renseignements compl mentaires nous nous abstenons d associer les picl ses donn es sous cette forme un culte nous enregistrons la donn e 3 Ebac Abvoooc Doit on retenir ce Dionysos de l vo On peut argumenter que l vo s int gre dans la manifestation du contact du fid le avec le dieu que compte tenu du but de la BDDE cette touche suppl mentaire au paysage dionysiaque n est pas sans int r t on la retiendra provisoirement en arguant d une confirmation ult rieure possible par une autre source Nous restons toutefois conscients du caract re probl matique des rapports entre le th onyme et le nom qui sert d entr e la glose a fortiori si celui ci n est pas connu par ailleurs contrairement Euas qui avec ses cousins Ewios et Euast r est un surnom bien attest de Dionysos Les gloses plus pr cises ainsi que des recoupements avec d autres documents qui permettent parfois de retrouver les 21 Culte attest en Attique Ath nes Rhamnonte on trouve galement l quivalent L neuns uniquement employ comme picl se Mykonos 2 Attest comme picl se leusis Nous ne pouvons attribuer avec a
19. ns l esprit des Grecs se recoupent et peuvent s voquer se sous entendre s inter changer l une et l autre Ce n est pas seulement un domaine de comp tence de Dionysos que le terme bakkhos et ses d riv s recouvrent c est un magma constitu de fonctions divines donc mais aussi d attributs de significations un paysage religieux au sens large associ de fa on privil gi e au dieu Notons ce propos que Bakkhos et ses d riv s en tant qu picl ses peuvent tre galement confondus avec diff rents termes techniques relevant de cette sph re bachique D autres pith tes de Dionysos moins importan tes quantitativement s entend peuvent aussi tre po tiques dans certains cas cultuelles dans d autres C est le cas de L naios Des L nar Du mois de IG IV 12 417 438 et 478 et Hermione IG IV 1008 et Zeus Olbia du Pont SEG 32 750 et S p Oren en Phrygie MAMA V 151 18 Dans les deux cit s cariennes de Cnide LSAM 55 et de Tralles LSAM 75 pour citer deux cas parmi les mieux assur s 19 H JEANMAIRE Dionysos Histoire du culte de Bacchus Patis 1951 p 58 2 On mentionnera ici simplement bakkhos le bacchant qui outre le dieu peut galement d signer un de ses c l brants J L PERPILLOU Les substantifs grecs en e Paris 1973 p 315 316 et le bakkhe on pouvant d signer la fois une association dionysiaque et le lieu o elle se r unit 22
20. nt les fonctions de tri du logiciel en changeant d chelle par cit par r gion en affinant ensuite ventuellement par p riode il sera possible d tudier les mouvements picl tiques On peut juger cette courte pr sentation que nous avons appliqu un ma tre mot l entreprise tendre Etendre l enqu te le temps l espace toutes ces variables la fois ou l une d entre elles la BDDE permet tous ces jeux2 Pierre BRUL Sylvain LEBRETON Crescam Universit de Rennes 2 novembre 2006 Courriels slyouse yahoo fr pierre brule numericable fr 2 Nous n avons enregistr d picl ses crites dans une autre langue que le grec que lors qu elles traduisaient manifestement une picl se d origine grecque ainsi tel auteur romain tra duisant une picl se 2 Ce qu on peut appeler le mode d emploi de la banque est expliqu par un lien sur le site http www uhb fr sc_sociales crescam ou cliquer sur le site du Crescam http www crescam net modules icontent index
21. oniques de telle picl se En changeant la focale on peut tenter de mesurer ce qu on nous excusera d appeler le mouvement picl tique En effet un examen m me rapide de la BDDE dans sa perspec tive historique r v le tr s vite une dimension que absence de collection class e interdisait de voir en pleine lumi re le temps constitue un facteur fondamental de l volution quantitative des picl ses Du IV au I si cle av J C le nombre des picl ses augmente spectaculairement certaines plus que d autres on voit se r pandre quelque chose qui ressemble des modes reste videmment gommer autant que possible ce que peut avoir de trompeur l effet documen taire Bref malgr le nombre trop important d occurrences difficiles dater de nouvelles ex g ses s ouvrent dans cette dimension parce que tant pis pour le truisme le polyth isme volue la BDDE constitue pour cela un instrument de mesure 27 Et m me avant Ce cadre chronologique initialement retenu a t largi avec l introduction d picl ses d poque myc nienne certes tr s peu nombreuses tir es de textes en lin aire B 228 P BRUL S LEBRETON G ographie L insuffisance de nos ressources mat rielles nous a malheureusement con traints abandonner une partie du projet initial qui devait couvrir aussi les autres polyth ismes antiques Nous avons donc concentr notre attention sur le polyth isme grec La d finit
22. s rapports d identit et de diff rence entre les divinit s L tude des champs s mantiques communs aussi bien celle des champs exclusifs les uns des autres pourra tre men e de fa on syst matique par la simple fonction de tri ouverte par le logiciel Des tudes globales D une fa on apparemment paradoxale cette BDDE qui illustre plus que toute autre perspective le foisonnement inou du polyth isme par le rassemblement des picl ses de l ensemble des dieux permet de revenir sur la question de la d finition du dieu Comme si les d finitions partielles de chacun permettaient de brosser un portrait robot de ce que c est qu une divinit Histoire Nous avons d cid de ne donner aucune limite chronologique dans l tablis sement de la BDDE des premi res apparitions des picl ses leur disparition du VIII av J C 27 au IVe s ap et videmment de nous astreindre dater les occurrences L encore on peut se placer deux niveaux le micro ou le m ga De fa on l mentaire on peut dater l apparition d une picl se ici ou l pour telle divinit faut il dire que la date de telle occurrence ne donne pas celle de P apparition de telle picl se mais celle de son premier enregistrement cela permet aussi de comparer cette date avec celle de la m me picl se pour d autres divinit s penser s zer et d riv s ce qui peut tre un outil d tude de Phistoire des vertus panth
23. tement po tique puisqu elle est transcrite plus loin en koktonos l 8 le tueur de loup qui est une des diff rentes significations de Luke os 222 P BRUL S LEBRETON de doute Ces deux proc d s pour proches qu ils soient sur le plan de la forme diff rent cependant sur celui de la signification En effet le surnom se substitue au th onyme et lui seul sans ajout ou restriction de sens dans le cas de P picl se employ e seule celle ci remplace Pensemble th onyme picl se Lorsque diff rentes inscriptions mentionnent le Lukeios Des Loups Lycien 3 elles se r f rent PApollon Lukeios dont le culte est largement r pandu dans le monde grec 4 Ainsi lorsque Pho bos est mentionn dans un texte c est un Apollon g n rique qu il est fait allusion l ensemble de l entit divine que recouvre le nom Apollon lorsque Pon rencontre Lykeios dans un texte on est certes en pr sence d Apollon mais de cet Apollon ci celui qui d tient ce caract re identitaire qui jouit de ke fonction ou amp s fonctions particuli re s pour laquelle lesquelles il re oit un culte dans une ou plusieurs elles sont nombreuses pour le cas pr sent cit pr cise L autre diff rence majeure entre surnom et picl se tient en effet au cadre spatial dans lequel le th onyme pourra tre sous entendu l ensemble d individus ayant parmi leurs r f rences com munes l association univoqu
24. tions d Argos pour ne prendre ici que cet exemple mentionnent le dieu avec sa titulature compl te IG IV 559 et 658 SEG 16 255 et SEG 17 142 15 Mais il y a d importantes et d videntes exceptions on pense par exemple aux picl ses topographiques et topographiques d plac es dont un exemple est fourni par Ephesia P Art mis d Eph se qui a re u un culte dans une bonne partie du monde m diterran en antique 16 Plusieurs cit s peuvent avoir des r f rences cultuelles communes 17 Selon ce raisonnement une m me picl se employ e seule pourrait correspondre diff rentes divinit s selon l endroit o l on se trouve Cela se v rifie pour le Zatros I tros qui est Ascl pios Cyr ne G PUGLIESE CARRATELLI Legge sacra di Cirene PP 1960 p 294 297 et Apollon Olbia du Pont entre autres IGDOP 55 65 90 le S r r qui est Ascl pios Epidaure La banque de donn es sur les picl ses du Crescam 223 Ce probl me de fronti re entre surnoms et picl ses peut parfois se poser dans des dimensions toutes particuli res puisque certaines pith tes divines pour utiliser ici un terme neutre peuvent d un document l autre se r v ler po tiques g n ralement employ es sous la forme de surnoms ou cultuelles Ainsi Bakkhos Bacchant qui est la fois bien attest comme picl sel8 et tr s fr quemment utilis en po sie en lieu et place du th ony
25. u il Pest plus encore quand il s agit de passer l chelon sup rieur l au del du polyth isme le polyth isme compris comme un organisme certes segment en individuations divines mais que pr cis ment les picl ses par la constitution de champs s mantiques coh rents ainsi celles ou les familles s mantiques de celles qui s appliquent divers dieux contribuent rendre compact Un des enseigne ments de la BDDE c est que si le paysage picl tique compose une forme et une couleur particuli res pour chaque dieu l id e est banale mais le r sultat est en partie renouvel un changement radical d chelle effa ant horizon premier et naturel des dieux pour passer Pau del du polyth isme global permet de s apercevoir qu il existe des formes et des couleurs communes l ensemble de ces paysages panth oniques et que ce sont les picl ses 6 qui prises individuellement ou regroup es par familles s manti ques disent ce divin d au del et den de des dieux Autrement dit la 26 Pas seulement elles bien s r La banque de donn es sur les picl ses du Crescam 227 collection des picl ses dit plus et mieux le polyth isme de tel endroit et de telle poque qu elle ne dit les dieux De telles virtualit s permettent de tracer deux perspectives g n rales la recherche Des tudes crois es Il s agit surtout de mettre en vidence le
26. ur le site La BDDE sa philosophie L id e force de la constitution de cet ensemble a t la volont d enregistrer toutes les picl ses du polyth isme hell nique on verra plus loin les crit res retenus pour la d termination du champ d application de ce principe Toute fois si la raison d tre ultime de la BDDE est d aider percer jour certains aspects du polyth isme hell nique au travers du langage des picl ses elle constitue immanquablement chemin faisant une m ta source de premi re importance sur la religion grecque durant un mill naire Mais quelle d finition retenir pour l picl se D finition de P picl se Toute d termination d une unit de mesure comporte une part d arbitraire nous l assumons Dans les travaux modernes les termes pith te et picl se sont malheu reusement souvent employ s l un pour l autre et alternativement pour un m me 2 Au moment de boucler le volume en juin 2007 la banque compte 6763 entr es La banque de donn es sur les picl ses du Crescam 219 objet C est videmment plus que f cheux et m me intol rable lorsque Pon cherche introduire quelque rigueur dans un classement Si l on prend les choses ab ovo qu on tente donc de partir de l usage grec pour forger un mod le on se heurte l aussi des impr cisions Les Grecs utilisent en effet aussi le terme niderov assez rarement dans le m me sens d
27. urtout un exemple entre des dizaines nixAnoi p v ts Awoo irnc otiv Moy HI 15 11 L avantage d rnixAnoic c est qu il renferme l id e d invocation qui vient d nuakeiv qui a un usage religieux to Beodc muaheiv et c est ce qui nous fait d finitivement pr f rer le terme Enfin c est aussi parce que l usage des historiens d une part l a consacr et a voulu d autre part que le terme ep numia dans un sens en v rit restreint d sign t le fait de nommer une chose par le nom d une autre chose ou en lui donnant celui d un individu Au demeurant dans la grande majorit des sources la totalit des sources pigraphiques une bonne partie des sources litt raires les picl ses apparais sent le plus souvent en contexte mention d un pr tre ou d un sanctuaire de la divinit picl s e par exemple plut t qu explicitement d sign es comme telles que ce soit par ep numia o par epikhsis comme c est le cas dans les exemples que nous venons de citer Dans la mesure o la qualit d picl se n est que rarement explicit e en contexte son attestation revient appr ciation de l interpr te moderne chaque r dacteur de fiche en ce qui concerne la BDDE C est ainsi par exemple que la succession canonique des th onymes th onyme th onyme sans lien syntaxique entre eux ne d finit pas automatiquement la 220 P BRUL S LEBRETON place du nom du di
28. utant de certitude que le fait M JOST Sanctuaires et cultes d Arcadie Paris 1985 p 432 de valeur fonctionnelle et a fortiori cultuelle au Luaios invoqu dans une pigramme de Mantin e IG V 2 287 Son emploi seul sans le th onyme au vocatif qui plus est dans un texte versifi nous incite plut t n y voir qu un surnom po tique 3 Plutarque Questions grecques 36 Mor 299a b Les Thuia d apr s M P NILSSON Griechische Feste von religi ser Bedeutung mit Ausschluss der attischen Leipzig 1906 p 291 292 La banque de donn es sur les picl ses du Crescam 225 sources utilis es par les lexicographes ainsi le Dionysos Euthereus p ch par H sychios chez Pausanias montrent que les lexicographes peuvent tout la fois d finir par un seul th onyme une picl se une pith te po tique un surnom un quivalent tranger voire un proverbe il convient par cons quent d appr hender ce type de gloses avec circonspection Un exemple est fourni par le Dionysos O nos H sychios s v si le lien entre le dieu et le vin n est pas discutable sa nature du moins telle qu elle est expos e dans cette glose l est davantage Dionysos est le vin et le vin est Dionysos il peut tre son sang galement et c est sans doute la port e de cette d finition mais on ne peut exclure la possibilit d une picl se ou d une pith te d un surnom etc Oiros de Dionysos qui ne contr
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