Home

APPROCHE PRATIQUE ET INTÉGRÉE D`UN TROUPEAU

1. L origine de cette endotox mie chez les veaux RDS abattus n est pas tr s claire Nous avons imagin un moment que ces endotoxines puissent tre transmises au veau par le biais du colostrum En effet durant la p riode d absorption des immunoglobulines par I intestin d autres macromol cules et m me des bact ries pathog nes peuvent aussi traverser la barri re intestinale Corley et al 1977 Mais la bact riologie et le dosage des endotoxines r alis s sur le colostrum de 10 m res de veaux RDS et de 9 m res de veaux sains veaux pour lesquels nous disposions aussi de la valeur de l endotox mie nous a fait abandonner cette hypoth se Aliaoui 2001 En cas d isch mie et d inflammation de la muqueuse intestinale des quantit s significatives d endotoxines peuvent aussi atteindre la circulation p riph rique en d passant les capacit s de d toxication h patiques Malheureusement des l sions d ent rite n ont t retrouv es que chez 42 des veaux RDS autopsi s D un autre c t cette ent rite tait chaque fois associ e une r action satellite des ganglions m sent riques plaidant par l pour le caract re invasif des germes incrimin s De plus lorsqu il a t possible de comparer les souches d E coli isol es du sang du c ur et du contenu intestinal seulement dans deux cas nous n avons pas r ussi les diff rencier Enfin il ne faut pas perdre de vue qu une septic mie peut
2. injecter stressant pour les animaux Par voie orale en Belgique seuls le s l nite et le s l nate de Na sont autoris s mais 1l est aussi th oriquement possible d utiliser le s l nite et le s l nate de K le s l nate de Ba effet prolong dans les CMV pierres l cher CMV liquides raison de 2 3 mg de Se par vache et par jour Parfois 7 8 mg par jour voire plus sont n cessaires en fonction de la dur e du traitement Un exemple couramment appliqu est une cure de 20 a 30 mg de Se par jour durant 10 jours cons cutifs chez les vaches a viande Ipaligo Selen Ipaligo essentiels L Ipaligo Selen contient 480 ppm de Se tandis que l Ipaligo essentiels une formule sp cialement concue avec P Lebreton pour r pondre aux besoins sp cifiques des exploitations belges en contient 580 ppm en plus de 75 000 ppm de Zn 26 800 ppm de Cu 6 000 ppm d I 600 ppm de Co et 22 000 ppm de vitamine E La dose conseill e est de 0 5 g par kg de mati re s che ing r e et par jour pour les vaches laiti res ou de 50 g par vache et par semaine ou tous les 15 jours en fonction de la gravit des carences pour les vaches viandeuses De toute fa on il existe un d lai entre le moment de la compl mentation et observation d effets visibles sur la sant Les risques que repr sente le Se sous forme min rale pour la sant des personnes qui le manipulent donneront peut tre un jour lieu a son in
3. uvre consacr e aux soins qui n est plus disponible pour les autres t ches r duction du gain quotidien moyen ge au premier v lage retard cons quences long terme sur la productivit En Belgique plusieurs enqu tes pid miologiques ont t r alis es depuis une trentaine d ann es qui permettent de se faire une petite id e propos de l volution de la mortalit p rinatale 24 h avant et apr s la mise bas et n onatale Uystepruyst 2000 Ainsi en 1972 et 1973 Massip et Pondant 1975 ont suivi 1 454 v lages dans 39 exploitations de race Blanc Bleu Belge BBB de type mixte et 8 exploitations de type laitier et ont enregistr 9 7 de mortalit n onatale dont 3 2 de mortalit p rinatale De 1985 1994 les informations ont t collect es partir du progeny test des taureaux BBB utilis s pour l ins mination artificielle par Michaux et Leroy 1997 Sur 40 125 v lages le taux de mortalit tait en moyenne de 2 3 sur les 48 premi res heures de vie avec des valeurs de 2 0 pour les v lages r alis s par c sarienne 91 5 des v lages 5 6 pour les v lages non assist s 1 2 du total des mises bas 3 6 pour les 49 d accouchements ayant n cessit une traction l g re et 7 9 de mortalit 48 heures pour les 2 4 de v lages ayant n cessit une traction forc e Plus r cemment une tude r alis e sur 3 692 veaux BBB en Flandres a recens 1 5 et 4 1 de mortalit
4. En r sum pour limiter les pertes n onatales dans les levages bovins il convient de s lectionner avec soin les reproducteurs de soigner la nutrition des m res durant leur gestation de pr parer et de surveiller les vaches au v lage d assurer la r ussite du transfert passif de l immunit colostrale et puis seulement de nourrir correctement le veau en fonction de ses besoins qui seront modul s par les conditions de logement de stress et d hygi ne de l exploitation Les agents pathog nes n interviennent finalement que lorsque les d fenses des 17 animaux sont affaiblies et que les conditions environnementales sont propices a leur multiplication et leur diss mination 3 1 G n tique des reproducteurs Dans la pr vention des anomalies cong nitales h r ditaires 1l est indispensable de freiner la consanguinit d une part et d autre part de veiller n introduire dans l exploitation que des reproducteurs exempts de d fauts et de tares visibles bien s r mais aussi cach s g nes r cessifs par exemple Pratiquement avant d introduire un nouveau reproducteur dans une exploitation 1l faudrait s int resser ses ascendants mais aussi aux descendants ventuellement pr sents dans l exploitation d origine En cas de doute la g n tique mol culaire peut certainement aider faire le bon choix en cartant gr ce des marqueurs g n tiques les sujets porteurs r cessifs de certaines affectio
5. pour les bovins en Belgique Moniteur Belge du 21 04 1999 Oligo l ment Teneur maximale autoris e Teneur maximale autoris e Aliments complets ppm CMV ppm Fer 1 250 62 500 Iode 10 500 Cobalt 10 500 Cuivre 30 aliments d allaitements 1 500 50 veaux 2 500 35 adultes 1 750 Mangan se 250 12 500 Zinc 250 12 500 Molybd ne 25 125 S l nium 0 5 20 Pour les bovins la teneur maximale autoris e semble pl thorique pour le fer l iode et le cobalt mais par contre totalement insuffisante pour le s l nium Passons maintenant en revue les diff rents moyens disponibles pour corriger les carences en oligo l ments rencontr es dans nos exploitations Cuivre Cu Chez l adulte Compl mentation indirecte des sols 5 30 kg CuSO4 ha 3 ans Compl mentation directe continue e Complexe min ral vitamin CMV enrichi en Cu e Blocs l cher contenant 0 5 1 9 de Cu e CuSO dissout dans l eau et r parti sur les aliments de la ration e CuSO dans l eau de boisson 2 5 mg L Ces deux derni res pratiques sont n anmoins interdites en Belgique Compl mentation discontinue CuSO une seule fois par mois M me si ce n est pas l id al cette m thode peut s envisager du fait du stockage h patique du Cu et la condition que la teneur en molybd ne de la ration soit inf rieure 5 mg kg MLS Syst me lib ration prolong e CuO b
6. r et l app tit diminu voire nul Ces veaux sont abattus rechignent se lever d veloppent de la dyspn e en plus de la tachypn e et pr sentent parfois des muqueuses cyanos es En fin d volution leurs jugulaires peuvent alors appara tre turgescentes Cette symptomatologie dichotomique nous a assez t t incit s distinguer 2 groupes de veaux les veaux RDS abattus et les veaux RDS non abattus Les sympt mes apparaissent significativement plus t t chez les veaux RDS abattus apr s 2 heures de vie en moyenne que chez les veaux RDS non abattus apr s 20 heures de vie en moyenne donnant ainsi l ge d apparition des sympt mes une valeur pronostique non n gligeable A Vautopsie les principales l sions pulmonaires des veaux RDS sont une combinaison d at lectasie de congestion d h patisation rouge d ced me interstitiel et d emphys me L at lectasie affecte toujours les lobes apicaux et cardiaques et dans les cas les plus s v res plus de la moiti des lobes diaphragmatiques soit parfois 80 des poumons L emphyseme quant lui peut se pr senter de deux fa ons ventuellement conjointes soit sous la forme d une multitude de petites bulles interstitielles de 1 millim tre de diam tre r parties sur tout le poumon soit sous la forme de plus grosses bulles pouvant atteindre la taille de 2 a 3 centim tres de diam tre localis es pr f rentiellement sur la partie dorsale des lobes diap
7. 45 exploitations les anomalies cong nitales responsables de pr s de 15 des d c s constituent la 3 cause de mortalit chez les animaux de 0 12 mois en race BBB 9 63 de mortalit en tout juste apr s les troubles respiratoires 27 et digestifs 17 Coopman 2000 A eux seuls ces chiffres justifient d j tout l int r t port ces anomalies cong nitales d autant que c est sans compter qu un grand nombre d entre elles m me si elles ne sont pas l tales peuvent galement occasionner des pertes conomiques non n gligeables de par la diminution des performances zootechniques qu elles entra nent Sont particuli rement pingler dans ce contexte les d fauts d aplombs et de conformation de la bouche de m me que les anomalies du syst me reproducteur C est sans compter aussi que de nombreuses anomalies cong nitales passent inaper ues tant donn qu elles donnent lieu mortalit embryonnaire ou f tale momification avortement naissance pr matur e ou des veaux mort n s terme Il r sulte de tout cela que les cons quences financi res de ces anomalies sont sous estim es coup s r alors m me que la mortalit n onatale qui leur incombe suffit parfois grever la rentabilit de certaines exploitations dans des proportions insupportables L exemple des veaux atteints d atrophie musculaire spinale SMA et des veaux spastiques trait par ailleurs lors de cette apr s midi d tude suffit pou
8. Une autre approche consiste ajouter du sel iod riche en I dans les ensilages lors de leur r colte L I peut galement tre absorb au travers de la peau et c est parfois ce qui se passe de fa on inconsciente lorsque l on effectue apr s la traite le trempage des trayons des vaches avec un produit iod 23 3 3 Pr paration des m res au v lage et surveillance attentive des mises bas Nous ne ferons pas l injure de rappeler tout ce qu implique une surveillance attentive des mises bas En ce qui concerne la pr paration ad quate des vaches au v lage il convient de redire ici les deux principaux d fis auxquels la vache est confront e en p ripartum et qui peuvent tre responsables de tant de d boires quand ils ne sont pas relev s de fa on efficace savoir le m tabolisme nerg tique balance nerg tique n gative en d but de lactation et le m tabolisme du calcium besoins plus que d cupl s en d but de lactation Il n y a pas assez de place dans ces colonnes pour traiter correctement de ces deux sujets mais pour les personnes int ress es ils sont au programme de Formavet Il suffit simplement de rappeler ici impact de la balance nerg tique n gative sur la qualit du lait produit par la vache voir plus haut et les diverses cons quences possibles des hypocalc mies subcliniques tant chez les vaches laiti res que viandeuses part languissant dystocie r tention de placenta m trite retar
9. contiennent 2 1 et 2 3 respectivement Cette facette sant publique n est certainement pas la moindre prendre en consid ration ce propos 22 Chez le veau La concentration en Se du colostrum est 4 5 fois sup rieure celle du lait moins de 30 pg L 80 ug L La compl mentation de la m re en gestation double la teneur en Se du veau ce qui indique que le transfert transplacentaire de Se est bien corr l avec le statut de la m re Quel que soit le statut en Se de la vache la concentration h patique en Se du f tus est toujours sup rieure celle de sa m re d montrant que la priorit est donn e au f tus m me dans les levages carenc s Cependant un apport alimentaire suffisant en Se durant la gestation est critique pour le nouveau n et cela d autant plus qu il sera plus muscl et que sa croissance sera rapide Dans ce contexte une injection de Se a la m re un mois avant le terme ou bien au veau a la naissance est souvent inefficace car trop tardive pour rem dier a une situation de carence Rappelons enfin encore une fois le r le jou par le Se dans le m tabolisme thyroidien Cobalt Co Chez l adulte Compl mentation indirecte continue avec du CoSO m thode assez ch re et parfois inefficace en cas de sol alcalin ou riche en Mn c est le cas en Belgique pour ce qui concerne le Mn Compl mentation directe continue CMV avec 40 ppm de Co Compl mentation parent rale disco
10. d truits dans le rumen Chez le veau Le colostrum et le lait 3 5 mg L constituent de relativement bons apports en Zn et il est difficile d augmenter cette teneur en suppl mentant la m re en Zn Il est tr s important de suppl menter la m re durant la premi re moiti de la gestation pour la croissance et le d veloppement de l embryon et puis du f tus Le veau pr ruminant ne dig rant pas les phytates il est n cessaire d augmenter les apports en Zn chez celui ci Une intoxication survient avec 700 ppm de Zn dans la ration chez le veau Mangan se Mn Compl mentation surtout de l ensilage de ma s qui est naturellement carenc Le MnSO est la forme inorganique de Mn la plus disponible raison de 4g jour pour une vache 2g jour pour une g nisse et 1g jour pour un veau Les formes organiques de Mn ne pr sentent pas d int r t suppl mentaire et leur co t est beaucoup plus important 21 Intoxication 1 000 mg Mn kg MLS chez le veau Le colostrum 60 ug L et plus encore le lait 20 40 ug L sont tr s pauvres en Mn De plus la teneur en Mn du lait est insensible aux fluctuations de l ingestion de Mn Heureusement Vabsorption et la r tention du Mn sont plus importantes chez le veau que chez l adulte Le veau carenc est encore plus performant dans absorption et la r tention du Mn S l nium Se Chez l adulte Par voie parent rale prix lev peu pratique gros volumes
11. dans le sud du pays a r v l que 65 de ces exploitations taient concern s par cette probl matique et que 36 d entre elles avaient d plorer chaque ann e une ou plusieurs mortalit s suite ce tableau clinique Rollin et al 1998 Le sexe m le 60 des cas et le caract re culard des veaux semblent tre des facteurs de risque non n gligeables de cette affection Par contre le poids relativement lev des veaux atteints de RDS 49 5 kg de moyenne ne diff re pas significativement de celui de veaux sains comparables Apr s une p riode asymptomatique de dur e variable 30 minutes environ 40 heures les veaux RDS d veloppent de fa on assez soudaine une tachypn e et une tachycardie spectaculaires en moyenne 105 respirations et 151 battements cardiaques par minute g n ralement entre 12 et 24 heures de vie parfois beaucoup plus t t alors souvent suite la premi re prise de colostrum Ces mesures sont comparer celles obtenues chez des veaux BBB sains de m me ge savoir 62 respirations et 118 pulsations par minute Rollin 1998 valeurs d j consid r es comme lev es en comparaison des normes commun ment admises chez les veaux de type laitier et qui peuvent ais ment s expliquer par le poids proportionnellement r duit en race BBB d organes tels que le c ur 15 et les poumons 19 Ansay et Hanset 1979 Chez les veaux plus s v rement atteints l tat g n ral est rapidement alt
12. de morbidit et de mortalit d au RDS Dans ces 10 fermes entre 5 et 33 des veaux nouveau n s d veloppaient cette pathologie et entre 6 et 80 des veaux atteints de RDS en mourraient En plus du protocole pr c dent leur statut en iode a t investigu en dosant la teneur en iode dans le lait des m res fra chement v l es d une part et d autre part en pesant la thyro de des veaux morts de RDS qui aboutissaient l autopsie Une carence en iode tait diagnostiqu e chez les m res lorsque la teneur en iode de leur lait tait inf rieure 80 ug L Underwood et Suttle 1999 Chez les veaux une carence en iode tait diagnostiqu e lorsque le poids de leur thyroide d passait 12 g le poids de cette glande devant normalement tourner autour de 6 7 g dans les r gions o le goitre n est pas end mique Wilson 1975 Seimiya et al 1991 Les r sultats obtenus sont assez difiants toutes ces exploitations taient carenc es en cuivre zinc s l nium alors que 8 d entre elles l taient aussi en iode sur base de la teneur du lait maternel en iode Pour les 2 exploitations non carenc es en iode sur cette base il est fortement suspect que la ration des vaches tait quand m me carenc e durant la gestation Malheureusement durant la lactation cette ration tait compl ment e par un complexe min ral vitamin contenant de l iode Concernant le poids de la thyro de des veaux morts de RDS il d passait c
13. intacts ses moyens de d fense le veau nouveau n doit prendre au moins 10 kg de poids durant son premier mois de vie Grosso modo ses besoins d entretien se montent 50 Kcal et 0 5 g de prot ines par kilo de poids vif et par jour et 1 Kg de gain de poids exige 3 000 Kcal et 220 g de prot ines suppl mentaires Un litre de lait entier de vache contient en moyenne 700 Kcal et 32 g de prot ines Il faut tenir compte du fait que les lactoremplaceurs contiennent 10 20 d nergie en moins que le lait entier de vache en raison de leur teneur beaucoup plus faible en mati res grasses Sur cette base un veau doit recevoir dans sa zone de thermoneutralit 10 12 de son poids vif sous forme de lait par jour en 2 repas jusqu l ge de 3 semaines Ensuite 1l convient de plafonner la quantit distribu e jusqu au sevrage Il faut faire attention au fait que les besoins d entretien peuvent consid rablement augmenter en cas de maladie ou de mauvaises conditions d ambiance A c t de cette alimentation lact e un calf starter sec propre bien structur et bien app t 17 18 de PB doit tre offert au veau volont d s le 3 jour de vie en m me temps que de l eau propre Un excellent foin fin sera distribu une fois que le veau mange d j du calf starter mais pas volont Durant la p riode n onatale le foin ne sera pas comptabilis dans la ration Ce sch ma alimentaire permet un sevrage l ge de 2
14. intestinale L chec de transfert de l immunit colostrale se rencontre chez 40 des veaux et signifie une morbidit multipli e par 5 et une mortalit doubl e En cas de r ussite de ce transfert non seulement les risques d infection diminuent mais la croissance du veau s en trouve aussi am lior e de m me que sa productivit ult rieure effet plus long terme Nos recommandations en mati re d administration de colostrum peuvent se r sumer comme suit le veau nouveau n doit recevoir 10 15 de son poids vif sous forme d un colostrum de bonne qualit dosant minimum 75 g de prot ines L au p se colostrum dans les 24 premi res heures de vie Si il refuse de le boire il faut le lui administrer la sonde pour viter les erreurs de lieu Il doit en recevoir 2 litres au minimum dans la demi heure qui suit la naissance Il n est pas conseill de laisser le veau avec sa m re pour boire le colostrum sous peine de ne pas savoir quel a t le volume de colostrum ing r ni quel moment le veau l a bu De plus les infections surviennent plus facilement au contact des vaches adultes Le colostrum peut se conserver jusqu une semaine au frigo et jusqu un an au cong lateur Pour le d congeler il est formellement contre indiqu de le mettre au bain marie En effet au dessus de 50 C les immunoglobulines sont d natur es par la chaleur 3 5 Nutrition du veau en p riode n onatale Pour conserver
15. l sions occasionn es la face ventrale de la langue par les incisives du veau qui s av rent particuli rement coupantes et encore souvent mal positionn es au tout d but de leur vie Une fois de plus comme une grosse langue peu agile pr sente plus de risques de se blesser sur ces incisives ac r es la carence en s l nium peut pr parer un terrain particuli rement favorable la bact rie Mais la carence en s l nium n agit certainement pas seule Il suffit pour s en convaincre de voir quel point l iode inject un veau atteint de chancre l aide surmonter rapidement son probl me en comparaison du traitement antibiotique seul Dr Mahy communication personnelle Cette observation est rapprocher du fait que dans la litt rature l iode est souvent pr conis tant dans le traitement que dans la pr vention des autres affections provoqu es par le bacille de la n crose furonculose interdigit e ou blanc mal laryngite n crotique vaginite n crotique Concernant le Parapoxvirus famille des Poxviridae responsable de la stomatite papuleuse nous avons toujours t surpris par le d calage existant entre la description clinique relativement b nigne qui en tait faite dans la litt rature et la tournure parfois catastrophique que prenait l pid mie dans nos exploitations Or certains chercheurs n h sitent plus affirmer que la carence en s l nium est l origine de l mergence de
16. lib r vers le duod num r traction du caillot 14 La digestion du caillot proprement dit par contre prend beaucoup plus de temps de 8 a 12 heures De cette fa on la cas ine et les mati res grasses restent plus longtemps dans la caillette et la cas ine y est extr mement bien dig r e Cela vite ainsi un afflux ponctuel important de nutriments qui pourraient surcharger la capacit de digestion et d absorption au niveau de l intestin gr le Les risques de fermentations au niveau du gros intestin des nutriments non dig r s et non absorb s dans l intestin gr le sont ainsi fortement r duits vitant du m me coup une diarrh e osmotique Mais ce sch ma id al peut tre battu en br che chez le veau au pis lorsque sa m re subit une balance nerg tique fort n gative En effet dans ce cas de figure la vache mobilise ses r serves lipidiques dont une grande partie passe dans son lait qui verra en outre son taux prot ique s effondrer Cette baisse de la teneur en cas ine associ e un taux butyreux lev peut sans nul doute perturber la digestion physiologique du lait dans la caillette puisqu il n y aura plus suffisamment de cas ine pour retenir toute la mati re grasse dans ses filets ni m me parfois pour entra ner la formation du caillot Or la lib ration lente et progressive des nutriments dans l intestin gr le est capitale pour faciliter la digestion et l absorption par la muqueuse intestinale En co
17. mais leur nombre est certainement l un des plus faibles au monde quand on consid re l excellente qualification des leveurs belges d une part et d autre part l exp rience incomparable que poss dent les praticiens belges en termes de c sarienne qui n est qu exceptionnellement r alis e trop tardivement Pour les m mes raisons les traumatismes du veau suite aux tractions exag r es au moment de la parturition sont aussi beaucoup plus rares dans notre pays Chez les vaches laiti res un part languissant et peu d monstratif peut tre la cons quence de l intervention insidieuse d une hypocalc mie subclinique La pr vention de ces cas passera donc de fa on oblig e par la prophylaxie des troubles du m tabolisme du calcium en p ripartum c Syndrome de d tresse respiratoire RDS du veau nouveau n En Belgique cela fait actuellement une petite trentaine d ann es que les praticiens sont confront s avec une incidence croissante des veaux nouveau n s terme qui pr sentent de la tachypn e et de la tachycardie dans les heures qui suivent la naissance principalement par c sarienne Bien que les veaux d autres races Blonde d Aquitaine Charolaise Holstein Frisonne et les veaux crois s ne soient pas pargn s par ce tableau clinique il est surtout l apanage de la race BBB Ainsi une tude d incidence r alis e en 1996 1997 dans les levages qui inscrivent cette race de b tail hyperviandeux
18. ments encore eux jouent certainement un r le capital en minant le veau in utero ainsi que les moyens de d fense sp cifiques ou non que sa m re pourrait lui transmettre par le biais du colostrum et du lait Une autre facette non moins importante de ces gastro ent rites n onatales est justement l aspect alimentaire de celles ci Nous ne parlerons du r flexe de la goutti re oesophagienne que pour rappeler qu il est essentiel pour d vier le lait ing r dans la caillette et viter ainsi le rumen qu il fonctionne moins bien avec les lactoremplaceurs et que son efficacit sera proportionnelle la vitalit et aux autres r flexes du veau un veau en acidose aura de moins bons r flexes de succion et de la goutti re oesophagienne Durant les 2 3 premi res semaines de vie la caillette ne dig re pas bien les prot ines trang res au lait car son pH plus lev cette p riode favorise nettement l action de la chymosine pH optimal 3 5 par rapport celle de la pepsine HCI pH optimal 2 1 En temps normal la chymosine caille le lait ing r dans la caillette en 5 8 minutes La formation du caillot est le r sultat de la pr cipitation et de la coagulation de la cas ine la principale prot ine du lait avec enfermement des mati res grasses dans ce coagulum ferme Juste apr s la formation du caillot le lactos rum constitu du lactose des min raux et des autres prot ines que la cas ine est rapidement
19. on sait que le lait est pauvre voire tr s pauvre en oligo l ments si ce n est en Zn Il est n anmoins pratiquement impossible pour le f tus de se constituer des r serves en I C est ainsi que les r serves en Cu du veau nouveau n sont lev es vu les grandes quantit s accumul es dans son foie 190 380 ppm Cette provision est r duite si la m re est carenc e durant la gestation mais la priorit reste toutefois donn e au f tus puisque sa teneur en Cu h patique est largement 4 22 fois sup rieure celle de sa m re Ces r serves sont importantes car le lait de vache est fortement carenc en Cu 0 15 mg L Par cons quent le statut en Cu long terme du veau d pend clairement du statut de sa m re durant la gestation ses r serves s puisant d autant plus vite qu elles taient plus faibles sa naissance Zinc Zn Chez l adulte Par voie orale CMV blocs l cher ajout dans les concentr s ZnSO4 ZnO beaucoup moins disponible m thionine de Zn 2g de ZnSO dans l eau de boisson par vache et par jour interdit en Belgique bolus lib ration prolong e Selecure Zn Par exemple deux bolus de Selecure Zn plac s en m me temps chez une vache relarguent en moyenne 5 56 mg de Co 1 67 mg de Se et 168 8 mg de Zn par jour durant 6 mois Injection parent rale co teux peu pratique l chelle du troupeau Risques d intoxication avec 500 ppm de Zn dans la ration phytates
20. rer de la chaleur ils pr sentent aussi souvent une ar flexie de t t e et parfois une r tention de m conium syndrome APRA Abattement Polypn e R tention de m conium et Ar flexie de t t e Du fait m me ils se montrent aussi plus sensibles par la suite aux diarrh es et broncho pneumonies Il s agit d un autre genre de maladaptation la vie extra ut rine qui a d j fait couler beaucoup d encre en ce qui concerne son tiologie bien pr cise mais qui partage certaines similitudes cliniques et physiopathologiques avec le RDS d crit ci dessus En effet le weak calf syndrome a t reproduit exp rimentalement en caren ant les vaches en fin de gestation en prot ines et en les faisant v ler dans un environnement dans lequel la temp rature est bien en dessous de la zone de neutralit thermique pour les veaux Olson et al 1981 Or il se fait qu une carence prot ique accentue encore la carence en s l nium tant donn que les acides amin s soufr s cyst ine et m thionine constituent de bonnes sources de s l nium puisque ce dernier est r guli rement incorpor la place du soufre dans ces acides amin s De plus les besoins en iode sont pratiquement d cupl s par temps froid et rigoureux et la m re gestante aura toujours la priorit sur son f tus pour l utilisation de cet oligo l ment Les hormones thyro diennes doivent en effet augmenter le m tabolisme de base pour assurer la thermogen s
21. trouver d autres portes d entr e que la voie digestive et que l endotox mie tout comme la septic mie d ailleurs volue g n ralement par vagues et ne sera d tect e qu certains moments de la journ e lorsque la vitesse de production des endotoxines d passe les capacit s de fixation du foie Jacob et al 1977 Quoi qu il en soit tant donn que nous n avons pas pu d tecter d endotoxines chez les veaux RDS non abattus la question reste enti re de savoir si l endotox mie peut tre consid r e comme la cause ou plut t la cons quence du RDS N anmoins il ne fait aucun doute que lorsqu elle est pr sente cette endotox mie entra ne le veau dans un cercle vicieux dont il aura tr s difficile s extraire parce que responsable d une insuffisance secondaire en surfactant En effet m me si les endotoxines sont aussi capables d inhiber directement la synth se de surfactant partir des pneumocytes de type IT Li et al 1989 il est clair qu elles agissent surtout par le biais de la r action inflammatoire intense et parfois inappropri e qu elles initient au niveau cellulaire phagocytes mononucl s polymorphonucl aires neutrophiles plaquettes cellules pith liales vasculaires Elles sont ainsi connues pour augmenter la pression art rielle pulmonaire et ensuite la perm abilit des vaisseaux capillaires avec les cons quences d sastreuses que l on sait au niveau du lit capillaire pu
22. 1303 1307 Massip A Pondant A Facteurs associ s la morbidit et la mortalit chez les veaux r sultats d une enqu te r alis e en ferme Ann M d V t 1975 119 491 534 McCormack F X Structure processing and properties of surfactant protein A Bioch Biophys Acta 1998 1408 109 131 Michaux C Leroy P Genetic and non genetic analysis of neonatal mortality in Belgian Blue Breed Jn Proceedings of the 48 Annual Meeting of the European Association for Animal Production Vienna Austria 1997 P 63 28 National Research Council NRC Nutrient requirements of dairy cattle National Academy Press Washington D C Seventh revised edition 2001 Olson D P et al Effects of maternal nutritional restriction and cold stress on young calves clinical condition behavioural reactions and lesions Am J Vet Res 1981 42 758 763 Post M Smith B P Hormonal control of surfactant metabolism Jn Pulmonary surfactant Eds Robertson B Van Golde L Batenburg J Amsterdam Elsevier 1992 pp 379 424 Riedel Caspari G The influence of colostral leukocytes on the course of an experimental Escherichia coli infection and serum antibodies in neonatal calves Vet Immunol Immunopathol 1993 35 275 288 Rollin F L atrophie des muscles ilio spinaux une nouvelle maladie cong nitale dans la race Blanc Bleu Belge In Proceedings de la Journ e d Etude de la Soci t Belge Francophone de Buiatrie
23. 995 chez des veaux affect s par un syndrome de tachypn e dyspn e alors qu il trouvait aussi une faible teneur en s l nium dans le lait de leurs m res l amenant conclure une myopathie d origine carentielle Pour notre part les taux de CPK normaux observ s chez les veaux RDS n ont pas permis de retenir la myopathie dyspn e comme hypoth se de travail En m decine humaine certains auteurs commencent mettre en relation le RDS du b b n terme ainsi que le syndrome de mort subite du b b en p riode post n onatale SIDS pour Sudden Infant Death Syndrome avec la carence de sa m re en iode et le manque cons cutif de T4 et ou de T3 pour le f tus et puis pour le b b Foster 2003 Les effets de cette carence maternelle en iode semblent nettement exacerb s par la carence en s l nium Ce n est pas non plus surprenant quand on sait que l enzyme responsable de la transformation de T4 en T3 une d iodinase est une enzyme s l no d pendante et que T3 est environ dix fois plus active que T4 Beckett et al 1987 Une tude r cente r alis e par nos soins dans 29 exploitations viandeuses du sud de la Belgique d montre clairement que les carences en oligo l ments y sont l gion principalement en cuivre zinc et s l nium mais pas du tout en mangan se Rollin et al 2002 Nous avons alors entrepris d tendre cette tude des carences en oligo l ments 10 exploitations connaissant un taux lev
24. APPROCHE PRATIQUE ET INTEGREE D UN TROUPEAU AVEC PATHOLOGIES NEONATALES Rollin Fr d ric Hugues Guyot D partement des Sciences Cliniques Secteur M decine Interne des Grands Animaux Facult de M decine V t rinaire Universit de Li ge Li ge Belgique E mail frollin ulg ac be 1 Introduction La Palice en aurait dit autant mais il n en reste pas moins que c est surtout en pleine p riode de v lages alors qu ils sont passablement fatigu s et surcharg s de travail que les exploitants tout comme les praticiens d ailleurs sont confront s quotidiennement a des pathologies n onatales concernant le veau durant ses 4 premi res semaines de vie en tout genre Ils ne parviennent alors pas toujours soigner les veaux malades comme ils le feraient une poque plus calme de l ann e et n ont habituellement plus le dynamisme et les ressources n cessaires pour envisager et appliquer un programme global de pr vention en urgence Or ces pathologies du jeune ge comptent parmi celles qui entra nent les plus lourdes pertes financi res au sein des exploitations bovines en g n ral et pour la sp culation viandeuse allaitante ou non en particulier Ces pertes sont relativement faciles calculer en termes de mortalit valeur du veau frais encourus lors de la gestation de sa m re et perte du potentiel de production mais plus ardues valuer lorsque l on envisage la morbidit traitements effectu s main d
25. Li ge 11 octobre 1997 p 48 52 Rollin F Dardenne A Danlois F Le diagnostic diff rentiel de la tachypn e chez le veau nouveau n une tude de terrain Jn Le nouveau peripartum Soci t Fran aise de Buiatrie Paris 25 et 26 novembre 1998 pp 136 144 Rollin F Anomalies cong nitales h r ditaires chez le veau Blanc Bleu Belge In Proceedings de la Journ e d Etude de la Soci t Belge de Buiatrie Bruges 16 septembre 2000 p 13 19 Rollin F Lebreton P Guyot H Trace elements deficiencies in Belgian beef and dairy herds in 2000 2001 In Abstracts of the XXII World Buiatrics Congress Hannover Germany 18 23 august 2002 abstract 227 767 p 72 Rollin F Danlois F Aliaoui H Guyot H Le syndrome de d tresse respiratoire du veau nouveau n la cl de l nigme In De la recherche la clinique Soci t Fran aise de Buiatrie Institut Pasteur Paris 5 et 6 novembre 2003 Rollin F Mise en vidence et correction des carences en oligo l ments dans les exploitations bovines In De la recherche 4 la clinique Soci t Frangaise de Buiatrie Institut Pasteur Paris 5 et 6 novembre 2003 Seimiya Y Ohshima K Itoh H Ogasawara N Matsukida Y Yuita K Epidemiological and pathological studies on congenital diffuse hyperplastic goiter in calves J Vet Med Sci 1991 53 989 994 Smith B T Lung maturation in the fetal rat acceleration by injection of fibroblast pneumocyte factor Scienc
26. aches consomment des ensilages contamin s ou certains mycoplasmes Pour pouvoir entra ner une septic mie par cette voie les germes septic miques doivent malgr tout traverser la barri re acide de la caillette sans trop d encombres La relation avec les troubles digestifs est vidente ce niveau 2 6 Mort subite a Cardiomyopathie Une autre forme clinique de la carence en s l nium peut aussi tre une atteinte du myocarde pr disposant la mort subite veau tombant mort en beuglant au moment du repas lact par exemple Une autopsie est n cessaire pour confirmer le diagnostic et carter la possibilit d une ent rotox mie qui est une autre cause de mortalit subite b Ent rotox mie L tude de la pathog nie des ent rotox mies a d j fait couler beaucoup d encre mais n a pas encore livr tous ces secrets Sur base de notre exp rience dans les exploitations compl ment es correctement en oligo l ments la piste des carences en oligo l ments m riterait assur ment d tre investigu e plus avant 2 7 Troubles respiratoires et malnutrition prot o calorique Chez le veau les infections respiratoires n onatales prennent le plus souvent la forme d une pneumonie et font habituellement partie d un tableau de septic mie g n ralis e Les germes respiratoires contagieux affectent rarement les veaux de moins d un mois qui peuvent n anmoins tre contamin s en cas d pid mie chez les an
27. ced by feeding colostrum for different durations or only milk replacer J Nutr 1998 128 624 632 Hand M S Hunt E Phillips R W Milk replacers for the neonatal calf Ver Clin North Am Food Anim Pract 1985 1 589 608 Huyghe F Economische situatie en perspectieven in de vleesveesector Studienamidag georganiseerd door het Ministerie van Middenstand en Landbouw gewijd aan het thema Het Belgisch Witblauw rund in de toekomst Melle Januari 2000 Jacob A I Goldberg P K Bloom N Degenshein G A Kozinn P J Endotoxin and bacteria in portal blood Gastroenterology 1977 72 1268 1278 Johansson J Curstedt T Molecular structures and interactions of pulmonary surfactant components Eur J Biochem 1997 244 675 693 Lewis D B Yu C C Meyer J English B K Kahn S J Wilson C B Cellular and molecular mechanisms for reduced interleukin 4 and interferon gamma production by neonatal T cells J Clin Invest 1991 87 194 202 Li J J et al Endotoxin suppresses surfactant synthesis in cultured rat lung cells J Trauma 1989 29 180 188 Lindenberg J A Brehier A Ballard P L Triiodothyronine nuclear binding in fetal and adult rabbit lung and cultured lung cells Endocrinology 1978 103 1725 1731 Lopez A Lofstedt J Bildfell R Horney B Burton S Pulmonary histopathologic findings acid base status and absorption of colostral immunoglobulins in newborn calves Am J Vet Res 1994 55
28. ctoremplaceur de moins bonne qualit est rapidement d pass e par les pertes occasionn es diminution du gain quotidien moyen et augmentation de la mortalit 2 5 Septic mie et localisations post septic miques La principale cause des septic mies et des localisations cons cutives au niveau des articulations des m ninges des yeux hypopion et des s reuses pleurale et p riton ale est bien videmment l chec de transfert de l immunit colostrale les principales portes d entr e tant la voie digestive et l ombilic Une omphalite surviendra plus facilement chez les veaux dont le cordon ombilical a t coup trop court ou ne s che pas suffisamment vite apr s la naissance maladaptation la vie extra ut rine troubles de la thermor gulation mais aussi chez les veaux qui restent couch s la 15 majeure partie de leur temps pour toute une s rie de raisons et qui urinent sous eux surtout les m les En cas d extension dans l abdomen par le biais des diff rentes structures de l ombilic c est le canal de l Ouraque qui est le plus souvent entrepris chez les veaux suivi respectivement par la veine ombilicale et les art res ombilicales Un pisode diarrh ique n est pas absolument n cessaire pour incriminer la voie digestive comme porte d entr e d une septic mie Le lait peut aussi parfois v hiculer des agents pathog nes responsables de septic mie comme Listeria monocytogenes lorsque les v
29. d opter pour une approche diff rente qui consiste appr hender les diarrh es des veaux non plus seulement du point de vue des agresseurs mais galement du point de vue de l agress Cette approche plus globale a le m rite de mettre en vidence le caract re multifactoriel des gastro ent rites n onatales Elle fait appara tre que les agents infectieux responsables de diarrh e moins de s av rer particuli rement nombreux ou virulents mais leur virulence n est d j pas anodine sont tr s facilement maitris s par des veaux non stress s bien pr par s et adapt s la vie extra ut rine correctement nourris log s confortablement et immunis s convenablement par un apport suffisant de colostrum de qualit 13 De plus la plupart de ces agents r put s infectieux peuvent galement se retrouver dans les mati res f cales de veaux parfaitement sains une moindre fr quence il est vrai Snodgrass et al 1986 Mais vue sous cet angle la diarrh e se pr sente comme une r action de d fense destin e prot ger les jeunes veaux des nombreux agresseurs dont la multiplication anarchique est le plus souvent rendue possible par des conditions d levage stressantes et d l t res et ou par une r sistance fort amoindrie des animaux agress s En Belgique il est clair que le tableau clinique de ces gastro ent rites n onatales s est consid rablement modifi lors des derni res d cennies Les colibacilloses e
30. d rablement l acidose m tabolique du veau et par cons quent l anoxie associ e la parturition et ne perturbe pas le moins du monde son adaptation respiratoire la vie extra ut rine dans les 48 heures qui suivent sa naissance Dardenne et al 1997a Cela nous permet d exclure l hypox mie l hypercapnie l acidose et toute forme de choc comme tiologies de l insuffisance secondaire en surfactant des veaux RDS De plus l aspect tout fait normal des veaux RDS dans un premier temps apr s la naissance n est pas non plus compatible avec ces diff rents diagnostics L hypoth se de la non r sorption du liquide f tal alv olaire pour pertinente qu elle soit chez des veaux qui naissent par c sarienne et qui vitent de ce fait l la compression de leur cage thoracique subie normalement lors d un v lage par voie naturelle est exclue pour les m mes raisons qui nous ont permis d carter les autres tiologies de l insuffisance secondaire en surfactant des veaux RDS Dardenne et al 1997a Par contre sur base des l sions relev es l autopsie nous ne pouvions carter l hypoth se selon laquelle les veaux nouveau n s atteints de RDS souffrent en r alit d une septic mie endotox mie d origine digestive ou non avec r percussions pulmonaires plus ou moins importantes Or les endotoxines sont les composants majeurs de la paroi des bact ries Gram n gatives Le fait de n avoir pu d montre
31. d ce n est pas un avortement les principales sont le BVDV et le BHVI IBR pour les virus les leptospires Haemophilus somnus et Listeria monocytogenes pour les bact ries Chlamydiophila spp et Coxiella burnetii fi vre Q pour les rickettsies Aspergillus spp pour les champignons et Neospora caninum et Toxoplasma gondii pour les protozoaires 10 Pratiquement on peut reconnaitre un veau qui ne s adapte pas bien a la vie extra ut rine sur base des rep res simples suivants Temps pour que le veau nouveau n l ve la t te pratiquement tout de suite apr s la naissance Temps pour que le veau nouveau n se mette en d cubitus sterno abdominal 2 3 minutes Ce param tre simple donne une tr s bonne estimation de la viabilit ult rieure du veau Si ce temps d passe 15 minutes la viabilit du veau sera fortement compromise en l absence de traitement ad quat Temps pour que le veau nouveau n essaie de se lever 15 30 minutes Id alement tout veau laiss lui m me devrait s tre mis debout et avoir bu son colostrum apr s 3 4 heures de vie 2 2 Anomalies cong nitales Plus de 200 anomalies cong nitales diff rentes sont d crites chez les bovins Il serait fastidieux de les d crire ici une une mais le lecteur int ress peut toujours consulter le texte d une conf rence donn e Bruges sur le sujet pour la race BBB Rollin 2000 D apr s une r cente tude r alis e en Flandre dans
32. d d involution ut rine mammite diminution de Vapp tit avec atonie du rumen et augmentation du d ficit nerg tique Les r percussions d l t res de ces maladies d adultes sur la sant des veaux sont videntes 3 4 Transfert passif de l immunit colostrale Le veau naissant en principe sans anticorps l administration de colostrum lait de premi re traite est un moyen incomparable de transmission d immunit passive de la m re son veau Ce fait est bien connu en ce qui concerne la part humorale de l immunit beaucoup moins bien pour ce qui se rapporte l immunit cellulaire Or le colostrum est un concentr d immunoglobulines 45 g L principalement des IgG1 mais aussi de cellules 2 3 x 10 leucocytes ml qui participent la r gulation de la r ponse immunitaire du veau nouveau n L exp rience suivante en a fait la d monstration Riedel Caspari 1993 Une infection exp rimentale Escherichia coli a t r alis e sur deux groupes de veaux qui avaient re u la m me quantit d un m me colostrum qui ne diff rait que par la pr sence ou l absence des cellules colostrales Les veaux qui avaient re u le colostrum complet Ig cellules ont r cup r beaucoup plus rapidement et plus facilement et ont excr t moins de bact ries infectantes dans leurs f ces que les veaux qui avaient re u le colostrum d pourvu de cellules Les polymorphonucl aires neutrophiles interviennent da
33. de viande et la Holstein pour le lait en sont deux exemples extr mes dont les besoins vont crescendo et d autre part la qualit de l alimentation des bovins qui est en r gression et ce pour trois autres raisons e Les m thodes modernes de culture orient es vers la monoculture Le ryegrass par exemple pr sente certes des qualit s au niveau de ses macro l ments et prot ines mais aussi des lacunes quant sa composition en oligo l ments L autre exemple est l ensilage de mais qui est carenc en tout sauf en nergie en phosphore et en magn sium e L puisement des sols Par le pass beaucoup d exploitants utilisaient comme engrais des scories riches en oligo l ments Actuellement pr vaut l utilisation d engrais chimiques a base de N P et K totalement d pourvus d oligo l ments qui le cuivre et le zinc mis a part ne sont de toute fa on pas indispensables une bonne productivit des v g taux On extrait ainsi chaque ann e de nos terres une certaine quantit d oligo l ments qui ne sont plus remplac s si ce n est par l pandage de fumier ou de lisier eux m mes carenc s si les animaux le sont e La crise conomique tant en sp culation viandeuse que laiti re Les investissements en engrais et compl ments alimentaires ne sont pas n gligeables et peuvent tre lourds a supporter pour une partie des exploitants Les apports recommand s en oligo l ments dans l alimentation de
34. e 1979 204 1094 1095 Snodgrass D R et al Aetiology of diarrhoea in young calves Ver Rec 1986 119 31 34 Underwood E J Suttle N F Jn The mineral nutrition of livestock CABI publishing UK 3 Ed 1999 Uystepruyst C Strategies to improve adaptation to extra uterine life in newborn calves PhD thesis University of Li ge Belgium 2000 Wilson J G Hypothyroidism in ruminants with special reference to foetal goitre Ver Rec 1975 97 161 164 Wright J R Immunomodulatory functions of surfactant Physiol Rev 1997 77 931 962 Zaremba W Untersuchungen zur prophylaxe der sp tasphyxie des kalbes mit ber cksichtigung des gesundheitszustands in der neugeborenenphase Habilitationsschrift Hannover 1990 29
35. e et cela avec ou sans frissons chez le nouveau n La thermogen se sans frissons survient au niveau du tissu adipeux brun qui constitue la majeure partie des graisses de r serve la naissance La noradr naline lib r e par les fibres du syst me nerveux sympathique qui innervent ce tissu adipeux brun est responsable de l enclenchement de la thermogen se ce niveau La production de chaleur y est directe d coupl e de la formation de mol cules d ATP gr ce une prot ine sp cialement synth tis e cet effet Dans les conditions exp rimentales d crites le veau na t donc carenc au moins en s l nium et en iode et peut en exprimer pleinement la symptomatologie La potentialisation de la carence en iode par la carence en s l nium est vidente ce niveau La carence en cobalt par le biais de la vitamine B12 indispensable pour le m tabolisme nerg tique pourrait avoir le m me effet Fischer et MacPherson 1991 de m me que la carence en cuivre puisque la conversion de la dopamine en noradr naline n cessite une enzyme cuivre et que la noradr naline est requise pour l activation de la d iodinase s l no d pendante qui va transformer T4 en T3 Carstens 2000 Or T3 est requise pour que le g ne responsable de la synth se de la prot ine de d couplage soit exprim au niveau du tissu adipeux brun Diverses causes infectieuses peuvent encore intervenir in utero pour donner un veau faible la naissance quan
36. e anomalie En effet les deux sont intimement li s puisque le berceau de la race BBB s av re fortement carenc en s l nium Il ne serait peut tre pas si surprenant de constater que la macroglossie d pend moins des g nes qui renforcent l effet du g ne mh de l hypertrophie musculaire sur les muscles de la langue que de cet environnement fortement carenc en s l nium c Troubles de la d glutition Encore une fois ces troubles peuvent s observer en cas de myopathie des muscles de la d glutition suite 4 une carence en s l nium Cependant d autres causes peuvent intervenir dont l une au moins est h r ditaire savoir le SMA Rollin 1997 Dans ce cas la symptomatologie est pr sente d s la naissance Une autre cause qui appara t en g n ral plus tardivement est la laryngite striduleuse et n crotique Fusobacterium necrophorum d Ulc res buccaux ulc re n crotique ou chancre et stomatite papuleuse En p riode n onatale les deux principales causes d ulc rations de la muqueuse buccale et linguale chez le veau sont sans conteste Fusobacterium necrophorum de nouveau et le virus de la stomatite papuleuse L un et l autre s av rent particuli rement contagieux et peuvent faire des ravages dans nos exploitations 12 Le bacille de la n crose que l on retrouve dans les mati res f cales des bovins adultes et donc dans l environnement imm diat des veaux profite habituellement de petites
37. e des veaux nos coll gues gantois De Geest et al 1991 sont parvenus pr venir assez efficacement Vaffection Il tait donc logique qu ils associent la maladie l alimentation des veaux colostrum et lait m me si ils ne pouvaient pas s expliquer l tiologie de la tachypn e qu ils observaient autrement qu en posant l hypoth se d une origine centrale avec une pr disposition pour la race BBB Il faut dire que le tableau clinique d crit par ces auteurs chez 6 veaux tait relativement l ger cat gorie des veaux RDS non abattus et que par le fait m me ils n ont pas eu l occasion d autopsier un veau atteint et ont t ainsi priv s d un outil diagnostique appr ciable De notre c t les l sions tendues d at lectasie observ es l autopsie nous ont amen s envisager une insuffisance primaire ou secondaire en surfactant fonctionnel Le principal r le du surfactant pulmonaire cette substance complexe synth tis e par les pneumocytes de type II qui recouvre les parois alv olaires est de diminuer la tension de surface l interface air liquide des alv oles pour pr venir le collapsus des poumons la fin de chaque expiration Il diminue aussi le travail requis pour la respiration offre une barri re la transsudation de liquide au travers de la paroi alv olaire et participe aux m canismes inn s de d fense non sp cifiques des poumons Wright 1997 Sur base du poids le surfactant p
38. enedictus 1993 la premi re cause de mortalit p rinatale est imput e l anoxie et l acidose 55 des mortalit s p rinatales qui surviennent chez le veau en cas de part languissant ou dystocique Il est vrai que la grande maturit des veaux la naissance ne leur conf re pas une forte r sistance cet gard puisque l anoxie ne peut absolument pas durer chez eux plus de 4 5 minutes Seulement 4 des veaux n s moins de 2 heures apr s la rupture des poches des eaux seront en acidose grave pH lt 7 1 pour 23 et 59 des veaux qui naissent respectivement entre 2 et 4 heures et entre 4 et 6 heures apr s la rupture de l allanto de et de l amnios Les veaux en acidose grave apr s la naissance connaissent un taux de 21 de mortalit durant les 24 premi res heures de vie et presque autant 20 durant les 3 semaines suivantes Zaremba 1990 Cela s explique en g n ral par une consommation moindre de colostrum app tit diminu et une moins bonne absorption de ses immunoglobulines rendant ainsi les veaux plus susceptibles de mourir par apr s des suites d infections diverses Quand elle est importante l acidose perturbe aussi fortement la thermor gulation du veau nouveau n qui entre alors en hypothermie Ces cas ne sont pas exclus en Belgique surtout dans les races qui ont la r putation de v ler toutes seules chez les primipares et dans les exploitations o la surveillance des v lages laisse a d sirer
39. enir de fa on efficace en insistant surtout sur les diff rents moyens mis la disposition des praticiens pour renforcer la r sistance naturelle des animaux 2 Principales pathologies n onatales rencontr es dans les exploitations bovines en Belgique Elles seront d crites plus ou moins dans l ordre chronologique d apparition dans la vie du veau Certaines seront r sum es assez succinctement tandis que d autres feront l objet de plus de d tails en fonction de nos propres centres d int r ts 2 1 Maladaptations la vie extra ut rine a Pr maturit Les naissances pr matur es avant le 270 jour de gestation sont peu fr quentes et ou peu sujettes cons quences chez les bovins puisqu elles ne repr sentent que 0 2 0 6 du total des pertes de veaux Bellows et al 1987 La mort quand elle survient tient essentiellement l immaturit du syst me respiratoire en g n ral et du surfactant en particulier En principe les veaux ayant d j accompli 90 de la dur e totale de la gestation soit 250 jours devraient tre suffisamment matures du point de vue respiratoire En r alit en terrain carenc voir pathog nie du syndrome de d tresse respiratoire plus bas cela semble loin d tre le cas Eigenmann et al 1984 puisque m me des veaux n s tout fait terme peuvent s av rer immatures du point de vue respiratoire b V lages dystociques et l sions traumatiques Selon De Kruif et B
40. ens en nombre trop lev gt 1 000 000 cfu ml de contenu intestinal dans 4 cas A deux reprises nous avons eu la possibilit de comparer la souche d E coli isol e du sang du c ur avec celle retrouv e dans le contenu intestinal une fois par typage souche F17 O9 l autre par comparaison des antibiogrammes respectifs Dans les deux cas les souches d coli isol es de ces deux localisations n ont pas pu tre distingu es Il faut garder l esprit pour l interpr tation de ces analyses microbiologiques que les veaux morts de RDS ont pratiquement tous re u en traitement des doses massives d antibiotiques essentiellement par voie intraveineuse Au d part les praticiens ont t plus frapp s par la tachycardie que par la tachypn e de ces veaux ce qui les a amen s assez rapidement parler de veaux cardiaques et les traiter comme tels au moyen de digitaliques entre autres et avec des r sultats par fort in gaux Des tudes plus approfondies ont alors t r alis es Gand d abord De Geest et al 1991 a Li ge ensuite Dardenne et al 1997b qui ont clairement tabli qu il s agissait bien d un trouble respiratoire primaire et non pas cardiaque Pour tenter d expliquer la pathog nie du RDS chez le veau nouveau n plusieurs hypoth ses fort divergentes ont t avanc es et test es jusqu pr sent En pr nant une restriction alimentaire durant la premi re semaine de vi
41. et de l origine de l endotox mie dans la pathog nie du syndrome de d tresse respiratoire du veau nouveau n M moire de Dipl me d Etudes Approfondies en Sciences V t rinaires 2001 Ansay M Hanset R Anatomical physiological and biochemical differences between conventional and double muscled cattle in the Belgian Blue and White breed Livestock Prod Sci 1979 6 5 13 Beck M A Shi Q Morris V C Levander O A Rapid genomic evolution of a non virulent coxsackievirus B3 in selenium deficient mice results in selection of identical virulent isolates Nat Med 1995 1 433 436 Beck M A Levander O A Handy J Selenium deficiency and viral infection J Nutr 2003 133 1463S 1467S Beckett G J Beddows S E Morrice P C Nicol F Arthur J R Inhibition of hepatic deiodination of thyroxine is caused by selenium deficiency in rats Biochem J 1987 248 443 447 Bellows R A Patterson D J Burfening P J Phelps D A Occurrence of neonatal and postnatal mortality in range beef cattle II Factors contributing to calf death Theriogenology 1987 28 573 586 Brigham K L Meyrick B Endotoxin and lung injury Am Rev Respir Dis 1986 133 913 927 Carstens G E Proper trace mineral nutrition optimizes health and survival of newborn calves Trace Mineral Focus 2000 6 issue 1 1 8 Coopman F Afwijkingen en belang van selectie In Het Belgisch witblauw rund in de toekomst Studienamidag georganisee
42. haque fois la valeur de 12 g 15 3 17 3 g De plus suite la correction de ces carences dans les 10 exploitations plus aucun cas de veau RDS n est apparu dans celles ci jusqu a pr sent Nous en concluons que les carences en oligo l ments en g n ral et celles en iode et en s l nium en particulier endossent une responsabilit pr pond rante dans la pathog nie du RDS chez le veau nouveau n La pathog nie du RDS du b b nouveau n est probablement similaire quand on sait que la consommation d iode et de s l nium ne fait que d croitre dans la population humaine et que plus de la moiti de celle ci est carenc e en chacun de ces deux oligo l ments Delange 2002 Le fait que la compl mentation correcte des vaches gestantes en oligo l ments en g n ral et en iode et en s l nium en particulier semble pr venir tr s efficacement l affection plaide clairement pour une immaturit fonctionnelle primaire du syst me du surfactant chez des veaux qui naissent tout fait terme due probablement surtout une synth se insuffisante de la SP C par les pneumocytes de type II qui ont besoin de T3 pour produire suffisamment de surfactant de qualit En cas d immaturit du syst me respiratoire la naissance Voxyg nation tissulaire est moins bonne de m me que l ingestion et l absorption de colostrum pr disposant en cela les veaux RDS a d velopper une septic mie endotox mie d origine digestive ou autre
43. hragmatiques et sous la pl vre En microscopie optique les poumons collab s se caract risent par des combinaisons vari es de congestion d d me h morragique intra alv olaire de membranes hyalines et par une infiltration du tissu interstitiel par des cellules mononucl es principalement mais aussi par des polymorphonucl aires neutrophiles Dans environ 42 des cas les veaux RDS autopsi s pr sentent galement une ent rite aigu parfois h morragique avec ad nite m sent rique satellite Concernant les recherches microbiologiques effectu es suite l autopsie de 48 veaux RDS un veau s est r v l positif pour l IBR Une septic mie a E coli a t d couverte chez 27 des veaux RDS autopsi s chez lesquels la recherche avait t entreprise par culture de sang du c ur pr lev avant retrait du bloc cardio pulmonaire n 36 ou de moelle osseuse n 8 Cependant le liquide synovial de l articulation du carpe n 19 s est r v l st rile dans tous les cas sauf un une seule occasion une septic mie Salmonella typhimurium a t mise en vidence dans un pr l vement de moelle osseuse et une septic mie Streptocoque du groupe B de Lancefield dans un chantillon de sang du c ur Les pr l vements de contenu intestinal n 24 r alis s lorsque des l sions d ent rite taient observ es ont permis d isoler des souches d F coli non h molytiques dans 19 cas et Clostridium perfring
44. imaux plus g s Dans ces cas le BRSV le BVDV VIBR le coronavirus et les mycoplasmes peuvent intervenir avec les complications bact riennes classiques En Belgique on observe cependant de plus en plus couramment de veaux qui d veloppent des troubles respiratoires sur fond de malnutrition prot o calorique Il s agit en g n ral d exploitations o le nombre de diarrh es n onatales est assez important au point d entrainer une v ritable phobie chez les exploitants Pour les pr venir ils rationnent les veaux en lait au point que leurs besoins d entretien ne sont parfois m me plus couverts d autant plus lorsque les conditions d ambiance sont mauvaises locaux humides impression de froid exacerb e diminution de la temp rature sensible effet cave Parfois ce rationnement est effectu inconsciemment utilisation de lactoremplaceurs de pi tre qualit non respect des quantit s de poudre indiqu es sur le mode d emploi comp tition entre les animaux Or les besoins des veaux en nergie d pendent fort des conditions climatiques et d ambiance Quand ces conditions ne sont pas bonnes il n est pas rare de devoir apporter 1 5 fois la quantit de lait 16 recommand e dans une ambiance acceptable soit 15 du poids vif du veau en lait par jour au lieu de 10 Parfois cette sous alimentation lact e est promulgu e par des nutritionnistes qui avancent l argument que cela va inciter les veaux manger de
45. lmonaire d me et passage de prot ines dans les alv oles avec formation de membranes hyalines et modification du surfactant alv olaire Brigham et Meyrick 1986 Enfin il est bien connu que des carences subcliniques en oligo l ments chez les m res comme l iode le cuivre le zinc et le s l nium peuvent aussi avoir des r percussions sur la maturation et les d fenses pulmonaires de leur prog niture et ne doivent certainement pas tre pass es sous silence Ainsi en 1992 Grunert et coll d crivait un cas d hypothyro die morphologique associ un RDS fatal d une immaturit pulmonaire chez un veau Galloway n tout fait terme Cette relation est plausible puisque les hormones thyro diennes T4 thyroxine et T3 triiodothyronine jouent un r le important dans la maturation du syst me du surfactant Post et Smith 1992 De fait les pneumocytes de type II poss dent des r cepteurs aux hormones thyro diennes Lindenberg et al 1978 La r ponse de ces cellules une stimulation par le facteur fibroblastique pneumocytaire n cessaire la production d un surfactant de qualit est augment e par la T3 Smith 1979 La cupr mie de certaines vaches de la ferme suivie par nos coll gues gantois pour dyspn e chez les veaux BBB nouveau n s s av rait galement trop basse De Geest et al 1991 Enfin en France des niveaux sanguins de cuivre et de zinc trop faibles ont t observ s par Luet 1
46. lo capillaire accrue et l inhibition cons cutive du surfactant a t rendue responsable de la mort des veaux Dans cette tude il n a pas t possible d expliquer l origine de la diminution de la teneur en SP C Cependant deux explications potentielles ont t retenues une mutation ou une d l tion dans le g ne codant pour la pro SP C le pr curseur de la SP C que l on retrouve dans les pneumocytes de type II ou bien l inhibition d une ou de plusieurs tapes de la transformation enzymatique intracellulaire de la pro SP C en SP C mature Danlois et al 2000 Pour notre part nous estimons que l origine g n tique est peu probable tant donn le taux de survie malgr tout assez lev des veaux atteints de RDS et d autre part le fait qu aucune race de nos r gions ne soit totalement l abri de cette affection L at lectasie et la formation de membranes hyalines n tant pas pathognomoniques d une d ficience primaire en surfactant il convenait galement d envisager tout ce qui peut entrainer une insuffisance secondaire en surfactant fonctionnel dans les heures qui suivent la naissance Parmi les causes d insuffisance secondaire en surfactant il faut citer l asphyxie l acidose l hypercapnie la septic mie l endotox mie et tous les types de choc Il a t d montr que la c sarienne pratiqu e sans traction pr alable aussit t que la m re se pr pare au v lage r duit consi
47. mois et un d veloppement harmonieux du rumen tant du point de vue de sa flore et de ses papilles que de sa musculature 3 6 Am lioration des conditions environnementales Tr s bri vement car il existe aussi des livres entiers sur le sujet il est conseill de ne pas m langer des veaux d ges diff rents de s parer les veaux malades des veaux sains car les veaux malades sont de v ritables amplificateurs de germes et de veiller aux conditions d ambiance De ce point de vue il faut tout prix viter une humidit relative lev e qui temp rature gale augmente l impression de froid et favorise la multiplication des germes La 25 qualit de la liti re pose aussi souvent probl me en ce sens qu une fine couche de paille s che recouvre souvent du fumier fort humide et n emp che pas les veaux de prendre froid Les courants d air sont galement peu appr ci s par les veaux Les conditions stressantes doivent aussi tre vit es autant que possible et en tout cas ne pas tre cumul es sur un laps de temps trop court pose des boucles auriculaires cornage comp tition entre animaux d ages trop diff rents maladies 3 7 Lutte contre les agents pathog nes Vous aurez compris que cette facette du probl me devient un souci mineur quand il est tenu compte de tous les points pr c dents Dans le cas contraire c est un emplatre sur une jambe de bois Pour peu que la lutte contre un agent pathog ne en
48. nouvelles souches virales beaucoup plus virulentes Par exemple une souche de Coxsackievirus B3 non pathog ne inject e des souris carenc es en s l nium se transforme en souche virulente L explication de ce ph nom ne est que les radicaux libres non d truits par l arsenal enzymatique cellulaire d ficient en cas de carence endommagent aussi l ADN viral entra nant ainsi une mutation qui le rend pathog ne Beck et al 1995 et 2003 En fait le virus souffre tout autant de la carence en s l nium que son h te et c est ce qui induit sa mutation Le probl me est que une fois mut le virus peut contaminer les sujets bien pourvus en s l nium et entra ner chez eux la m me pathologie que chez les sujets carenc s habituellement avec un degr de s v rit moindre cependant Cette d couverte ouvre des perspectives extraordinaires dans la pr vention et le traitement des maladies virales mais aussi probablement bact riennes et parasitaires 2 4 Gastro ent rites n onatales et amaigrissement Une opinion largement r pandue consiste consid rer les gastro ent rites n onatales dans l esp ce bovine comme des maladies infectieuses auxquelles il convient d opposer antibiotiques antiprotozoaires et vaccins de toutes sortes Cependant cette vision r ductrice du probl me ne r siste pas l observation des pi tres r sultats obtenus au moyen de ces seuls outils th rapeutiques D s lors la tentation est grande
49. ns quence plus une vache allaitante maigrit apr s le v lage et plus son veau pr sente des risques de d velopper une diarrh e Il n en reste pas moins que gr ce ses propri t s antimicrobiennes naturelles lactoferrine transferrine lactoperoxydase lysozyme xanthine oxydase etc et son excellente digestibilit chez le veau sain 98 99 le lait entier de vache est l aliment id al pour nourrir un veau durant les 3 premi res semaines de vie La poudre de lait entier de vache peut ventuellement tre utilis e mais il faut savoir que certains proc d s de fabrication diminuent la digestibilit de ses composants Malheureusement son prix lev l a pratiquement bannie des exploitations Elle a t remplac e par des lactoremplaceurs qui contiennent au mieux 50 de produits lact s et qui ne coagulent plus syst matiquement dans la caillette Sans parler des facteurs anti nutritionnels ventuels les prot ines diff rentes de celles du lait de vache soja froment etc l amidon et les huiles v g tales qui entrent dans la composition de ces lactoremplaceurs sont contre indiqu s chez les veaux de moins de 15 jours qui m me en bonne sant ne les dig rent qu raison d environ 70 Hand et al 1985 Pour ces jeunes veaux les prot ines d un lactoremplaceur devraient toutes tre d origine lact e Les performances et la survie des veaux en d pendent et l conomie r alis e l achat d un la
50. ns la r ponse primaire immune contre les agents pathog nes alors que les lymphocytes interviennent comme cellules m moire et comme cellules r gulatrices de l immunit cellulaire du jeune veau Lewis et al 1991 Il faut savoir que du colostrum congel ou lyophilis a perdu cette composante cellulaire clatement des globules blancs et ne transmet d s lors plus que la partie humorale de Vimmunit Il convient donc de toujours privil gier l utilisation de colostrum frais de la m re du veau chaque fois que c est possible en le compl tant ventuellement avec d autres sources de colostrum par ordre de priorit colostrum congel d une autre vache de l exploitation colostrum lyophilis colostrum congel d une autre exploitation si la quantit produite est insuffisante Mais le colostrum contient encore norm ment d autres choses c est un concentr d nergie et de vitamines essentiellement liposolubles de substances antivirales y interf ron et antibact riennes lactoferrine lactoperoxydase lyzozyme de facteurs de croissance EGF TGF a TGF B IGF I IGF II PDGF d hormones prolactine T3 T4 d enzymes y GT LDH AST GLDH et de cytokines qui sont importants pour la maturation du tractus gastro intestinal et pour le statut hormonal et m tabolique du nouveau n apr s la naissance 24 Hammon et Blum 1998 Le colostrum participe aussi la mise en route de la motilit
51. ns pour lesquelles ces marqueurs existent La r sistance des veaux sera fortement conditionn e par leur h r dit 3 2 Nutrition des m res en gestation Ce n est certainement pas l endroit pour faire un cours d alimentation mais il est cependant utile d insister sur l importance des points g n raux suivants plus la ration d un ruminant est vari e et diversifi e et meilleure est la stabilit de sa flore du rumen tout changement de ration doit tre progressif chez les ruminants tal id alement sur 3 semaines pour permettre l adaptation de la flore du rumen la qualit des fourrages grossiers r colt s dans nos exploitations laisse trop souvent d sirer fourrages r colt s trop tardivement silos mal faits contamin s par de la terre distribu s avant leur stabilisation d finitive conservation d ficiente silos et aliments qui chauffent contamination par des mycotoxines etc Or la qualit des fourrages r colt s influe pour une grande part sur la rentabilit des exploitations En plus de cela tant les d ficits que les exc s en nergie et en prot ines durant la gestation surtout dans son dernier tiers sont bien connus pour augmenter la mortalit et la morbidit n onatales Si la ration des vaches gestantes respecte d j ces grands principes il reste alors en corriger les carences en vitamines et en oligo l ments qui sont globalement tr s importantes dans nos exploitati
52. nt rotoxinog nes ETEC qui d shydratent tr s rapidement les veaux g s d un jour ou deux se font rares mais sont remplac es par des diarrh es qui apparaissent nettement plus tard partir de la fin de la premi re semaine de vie et qui bien que moins spectaculaires n en sont pas moins difficiles traiter En effet l acidose m tabolique qu elles g n rent parfois m me sans sympt mes de diarrh e proprement parler gastro ent rites paralysantes est particuli rement insidieuse et tenace et d autre part les r cidives sont beaucoup plus fr quentes et entra nent parfois un amaigrissement cons quent quand ce n est pas carr ment un retard de croissance voire de la cachexie qui p naliseront l animal tout au long de sa vie productive syndrome de maldigestion malabsorption prolong L utilisation d une vaccination tr s efficace contre les ETEC chez les vaches en fin de gestation a t incrimin e entre autres pour expliquer cette volution qui a s lectionn par exemple des souches v rotoxinog nes VTEC attachantes et effa antes d E Coli AEEC et des cryptosporidies La le on tirer de cette volution est qu il ne sert pas grand chose de combattre des agents pathog nes qui ne sont que le reflet des faiblesses de l animal et du management si ce n est pas pour dans le m me temps pallier les erreurs qui font leur lit Dans ce contexte les carences en vitamines et oligo l
53. ntinue 6 mg vit B12 50 kg 6 semaines Compl mentation orale discontinue 10 20 mg Co 2x semaine ou 35 70 mg Co 1x semaine Syst me lib ration prolong e bolus ou pellets Selecure par exemple Sources de Co Co304 moins soluble que CoCO3 et CoSOu Intoxication si gt 30 mg Co kg de mati re s che Chez le veau La vitamine B12 tant hydrosoluble elle est faiblement stock e Son transfert transplacentaire est faible galement comme en t moigne la concentration en vitamine B12 dans le foie qui est deux fois moindre chez le veau par rapport a sa m re Le lait est tr s pauvre en Co 0 5 0 9 ug L Il est cependant possible d en augmenter la concentration en apportant des sels de Co la vache N anmoins ce lait enrichi en Co arrivera dans la caillette du fait de la fermeture de la goutti re oesophagienne A cet endroit du tube digestif le Co ne sera pas incorpor a la vitamine B12 et s av rera donc de peu d utilit pour le veau Par contre le lait est riche en vitamine B12 et il est tout a fait possible d augmenter sa teneur en suppl mentant la m re en Co Iode I La compl mentation continue est recommand e car il n y a pas v ritablement de r serves en I dans l organisme Elle peut prendre la forme de pierres l cher enrichies en I de CMV distribu s sur une base journali re de bolus lib ration prolong e Les diff rents sels utilis s sont le Nal KI Ca IO3 2 Ca5s 106 2
54. olus ou pellets Un exemple est le bolus de Selecure Cu Pour une vache deux bolus de Selecure Cu plac s en m me temps relarguent en moyenne 5 56 mg de Co 3 34 mg de Se et 148 9 mg de Cu par jour durant 6 mois Jusqu a pr sent il n y a pas de nette vidence de sup riorit des suppl ments organiques de Cu par rapport aux formes min rales Il est vrai que la flore du rumen rend organique une partie du Cu ing r sous forme min rale Quoi qu il en soit il est toujours important de suivre attentivement la r ponse au traitement 20 Chez le veau En r gle g n rale il est capital d avoir l esprit que la gestation chez la vache allaitante doit tre consid r e comme la pr paration du veau suivant et non pas la r cup ration du veau pr c dent Vitalit et sant du veau nouveau n se pr parent d s le d but de la gestation et intervenir la naissance revient souvent intervenir beaucoup trop tard Notons que les carences sont plus souvent constat es chez les veaux n s des primipares qui doivent combiner leur gestation avec la fin de leur croissance Toujours en g n ral le colostrum est un concentr de vitamines surtout liposolubles qui prend harmonieusement la rel ve de la matrice la naissance du veau Contrairement aux vitamines liposolubles les oligo l ments traversent facilement la barri re placentaire pour permettre au f tus de faire ses r serves Ces r serves sont capitales quand
55. ons On pourrait croire que ces carences se rencontrent principalement dans les exploitations de vaches allaitantes pour lesquelles le calcul de la ration alimentaire fait sans doute moins l objet d attention que pour les vaches laiti res N anmoins une tude r cente r alis e par nos soins dans le sud de la Belgique d montre clairement que les exploitations laiti res ne sont pas beaucoup plus l abri de ces carences Rollin et al 2002 Le d sir toujours accru de produire le plus de lait possible partir des fourrages grossiers r colt s dans les exploitations n est certainement pas tranger cet tat de fait Si les vaches allaitantes sont carenc es elles le manifesteront plut t de fa on subclinique mais ce seront surtout leurs veaux qui paieront un lourd tribut dans ce contexte leurs carences offrant un terrain particuli rement favorable aux maladies n onatales Par cons quent bien 18 compl menter en min raux et vitamines les m res en gestation c est assurer aux veaux la meilleure vitalit possible C est galement valable pour les veaux n s de vaches laiti res Cependant chez ces derni res les carences s exprimeront aussi cliniquement durant la p riode de lactation et le tarissement Les deux principales raisons de l augmentation de la fr quence de ces carences sont d une part la s lection d animaux aux performances exceptionnelles la race Blanc Bleu Belge pour la production
56. particulier se r v le r ellement efficace le r pit sera de courte dur e et il s en trouvera vite d autres pour en prendre la place Pour le reste vaccins antibiotiques et vermifuges sont videmment des armes utiliser mais en connaissance de cause en en pesant bien les avantages et inconv nients r sistances en en calculant le rapport co ts b n fices et surtout sans oublier d y associer les autres mesures curatives et pr ventives 4 Conclusions Le germe n est rien ou presque ce qui compte c est le terrain Et le terrain du veau se pr pare d s sa conception durant la gestation de sa m re jusqu au v lage et s entretient par la suite en respectant au mieux ses besoins physiologiques La r ussite est ce prix mais le jeu en vaut v ritablement la chandelle pour optimiser la rentabilit des exploitations d levage mais galement celle des exploitations d engraissement veaux blancs taurillons l engrais sans compter les b n fices indirects pour la sant publique 5 Remerciements Nos remerciements s adressent tous les v t rinaires praticiens qui nous ont permis de progresser dans la compr hension de ces pathologies n onatales en nous faisant part de leurs pr cieuses exp rience et observations en nous consultant pour des visites d exploitation et en nous r f rant les cas n cessaires aux besoins de la recherche 26 6 Bibliographie Aliaoui H Etude du r le
57. pour effet d anticiper le v lage de 12 24 heures rarement plus Il n est donc pas question pour ces veaux de r elle pr maturit En tout cas par rapport aux veaux n s par c sarienne pratiqu e apr s la rupture des enveloppes foetales les veaux n s par c sarienne pr coce ne semblent pas du tout pr dispos s d velopper le RDS par la suite N anmoins il n en reste pas moins vrai que leur adaptation respiratoire et m tabolique semble un peu plus laborieuse au cours des 24 premi res heures de vie du fait d une moindre d charge en cat cholamines au moment de la naissance surtout lorsque la c sarienne a t pratiqu e alors que le col de la matrice tait encore compl tement ferm Uystepruyst 2000 Cependant la possibilit d une anomalie biochimique h r ditaire du surfactant chez ces veaux subsistait Cette hypoth se a t tudi e de fa on extensive par Danlois et coll 2000 et 2002 qui ont clairement d montr les modifications biochimiques majeures associ es a la nette alt ration des propri t s physiques de tension de surface tant statiques que dynamiques du surfactant des veaux atteints de RDS en comparaison des veaux sains Danlois et al 2000 En particulier ils ont mis en vidence chez des veaux morts de RDS une teneur extr mement basse voire l absence compl te de la SP C combin e une activit de surface tout fait anormale Cette anomalie associ e la perm abilit alv o
58. pr sente d s la naissance sous la forme d une myopathie des muscles de la langue Les sympt mes en sont une langue gonfl e et douloureuse qui fait g n ralement protrusion hors de la bouche sur une longueur variable une perte de salive sialorrh e et un refus obstin de boire du fait de la douleur Dans ce cas le veau est incapable de former une goutti re avec sa langue lors du r flexe de succion On peut facilement d montrer la douleur en appuyant sur la langue avec le doigt le veau se d bat alors avec vigueur moins de comprendre temps qu ils boivent plus facilement au seau qu la t tine ces veaux finissent par mourir d inanition et de complications sans pr senter au d but d autres sympt mes qui pourraient expliquer leur refus obstin de boire Il est vident que ces sympt mes cliniques de carence apparaissent beaucoup plus facilement chez les animaux hyperviandeux du fait du d veloppement des masses musculaires b Macroglossie et d viation de la bouche Cette anomalie h r ditaire est videmment en relation troite avec la pr c dente et peut tre l origine de la d viation de la m choire d un c t ou de l autre donnant les difficult s que l on sait dans l levage du veau au pis Il serait int ressant d tudier pr cis ment les parts respectives prises par l h r dit et par l environnement sous la forme d une carence en vitamine E et s l nium dans l expression clinique de cett
59. qui ne fera encore qu aggraver la situation d j inconfortable dans laquelle ils se trouvent en entrainant une insuffisance secondaire en surfactant Quel s que soi en t le s m canisme s conduisant l inhibition initiale du syst me du surfactant qui plus que probablement sont en connexion troite l at lectasie qui fait suite l absence de surfactant fonctionnel a pour effet de rendre les poumons tr s peu compliants et d augmenter ainsi consid rablement le travail de la respiration donnant lieu une respiration rapide et superficielle L importance du shunt pulmonaire d cette at lectasie d pend de l tendue des zones pulmonaires at lectasi es qui sont vascularis es mais pas ventil es Il en r sulte une hypox mie qui tr s vite engage le nouveau n dans un cercle vicieux critique vasoconstriction pulmonaire hypoxique conservation de la circulation f tale mauvaise oxyg nation des tissus et acidose m tabolique Les pneumocytes de type II sont alors l s s et se montrent incapables de produire du surfactant en quantit suffisante Nous retrouvons au travers de la description de ces m canismes physiopathologiques tous les sympt mes cliniques et n cropsiques des veaux RDS d Veaux faibles weak calf syndrome Les veaux dont il est question ici naissent terme mais faibles s chant mal sans trembler parfois aussi immatures du point de vue respiratoire En plus de ces difficult s pour g n
60. r s en convaincre Pour limiter les pertes il est capital de d tecter et de reconna tre les anomalies cong nitales l tales le plus rapidement possible afin de ne pas traiter des animaux inutilement Id alement tout veau nouveau n devrait faire l objet d un examen clinique consciencieux et attentif dans les jours qui suivent sa naissance afin de rechercher les anomalies cong nitales qui pourraient l emp cher par la suite d avoir une vie productive normale Enfin les anomalies cong nitales h r ditaires doivent tre reconnues pour permettre leur pr vention efficace quand c est possible 11 2 3 Veaux qui pr sentent de la dysphagie Un autre probl me de taille car il exige beaucoup de temps et de patience de la part des personnes qui s occupent des veaux est celui qui concerne tous les troubles de la t t e ou de la buv e ainsi que la pr hension la mastication et la d glutition des aliments solides Il faut savoir que les muscles qui interviennent dans ces diff rentes activit s sont particuli rement actifs et indispensables une bonne adaptation du veau nouveau n Pour la clart ces troubles sont class s en plusieurs cat gories en fonction de leur cause pr sum e mais restent le plus souvent fortement reli s entre eux a Myopathie cong nitale de la langue Parmi les diff rents tableaux cliniques attribu s aux myopathies nutritionnelles il existe une forme cong nitale de carence en s l nium
61. r une septic mie a E coli que chez 27 des veaux morts de RDS peut ais ment s expliquer par l antibioth rapie intraveineuse massive que ces veaux de grande valeur conomique avaient re ue A une seule occasion une septic mie Salmonella a t mise en vidence Connaissant les effets extr mement d l t res des endotoxines entre autres sur la fonction respiratoire nous avons voulu v rifier si l endotox mie jouait r ellement un role dans la pathog nie du RDS chez le veau nouveau n a terme Aliaoui 2001 Pour ce faire le dosage des endotoxines a t effectu par le test la limule Limulus Amebocyte Lysate Coatest Endosafe Inc Charleston USA dans le sang de 10 veaux RDS abattus et de 4 veaux RDS non abattus et les r sultats compar s avec ceux obtenus chez 9 veaux en bonne sant du m me ge 4 BBB et 5 Holstein Pie Noirs Des quantit s significativement plus lev es d endotoxines ont t retrouv es chez les veaux RDS abattus 0 14 0 17 UE ml en comparaison des veaux sains du m me ge 0 01 0 01 UE ml Par contre nous n avons pas pu mettre en vidence d endotoxines dans le sang des 4 veaux RDS non abattus teneur inf rieure au seuil de d tection Les valeurs obtenues chez les veaux RDS abattus sont tr s lev es quand on les compare avec celles publi es dans la litt rature par exemple chez des vaches atteintes de mammite aigu colibacillaire 0 056 0 034 UE ml Hakogi et al 1989
62. rd door het Ministerie van Middenstand en Landbouw Dienst Ontwikkeling Dierlijke productie Melle 18 january 2000 Corley L D Staley T E Bush L J Jones E W The influence of colostrum on transepithelial movement of Escherichia coli O55 J Dai Sci 1977 60 1416 1421 Crouch E C Structure biologic properties and expression of surfactant protein D SP D Bioch Biophys Acta 1998 1408 278 289 Danlois F Zaltash S Johansson J Robertson B Haagsman H van Eijk M Beers M Rollin F Ruysschaert J M Vandenbussche G Very low surfactant protein C contents in newborn Belgian White and Blue calves with respiratory distress syndrome Biochem J 2000 351 779 787 Danlois F Zaltash S Johansson J Robertson B Haagsman H Rollin F Ruysschaert J M Vandenbussche G Pulmonary surfactant from healthy Belgian White and Blue and Holstein Friesian calves biochemical and biophysical comparison Vet J 2002 163 1 8 Dardenne A Danlois F Rollin F Cambier C Arendt J Amory H Lomba F Influence of the mode of delivery natural vs caesarean section on the newborn calf s respiratory adaptation In Proceedings XVth Comparative Respiratory Society Meeting Li ge Belgium 1997a 4 5 Dardenne A Danlois F Rollin F Desmecht D Cambier C Arendt J Amory H Lomba F A new acute respiratory distress syndrome in newborn calves clinical laboratory and post mortem findings In Proceeding
63. respectivement 48 heures et un mois de vie Huyghe 2000 Une autre tude r alis e dans le Hainaut a enregistr une mortalit p rinatale moyenne de 4 7 sur 2 391 v lages de diff rentes races 2 7 pour les veaux n s par c sarienne et 6 2 pour les veaux n s par voie naturelle Ces r sultats sont tout fait acceptables quand on les compare ceux cit s dans la litt rature pour d autres pays proches Par exemple De Kruif et Benedictus citent le chiffre de 6 pour la mortalit p rinatale moyenne aux Pays Bas 1993 et la norme de 8 fait g n ralement autorit pour la mortalit n onatale Il n en reste pas moins que ces moyennes cachent parfois une grande variabilit d une exploitation l autre et qu il faut encore y rajouter les pertes dues la morbidit Au total en comptant environ 1 100 000 veaux qui naissent par an en Belgique des viandeux pour moiti des laitiers et des mixtes pour l autre moiti 1l n est pas exag r d estimer que la mortalit et la morbidit n onatales occasionnent bon an mal an 80 millions d Euros de pertes au secteur bovin chaque ann e dans notre pays Dans un premier temps nous allons rappeler les principaux troubles n onataux rencontr s dans les levages de bovins en Belgique tout en actualisant un tant soit peu leur tiopathog nie la lumi re des recherches r centes sur le sujet Ensuite nous pr senterons une approche globale et pratique pour les pr v
64. rot o calorique en p riode n onatale prennent une allure clinique assez diff rente de celle rencontr e classiquement avec les broncho pneumonies infectieuses enzootiques classiques le d but est beaucoup plus insidieux plus lent la s v rit de l atteinte n apparait que tr s graduellement et la r ponse au traitement est moins flagrante les r cidives tant beaucoup plus fr quentes Ces veaux manquant d nergie ils l conomisent par tous les moyens ils bougent peu ne jouent pas semblent amorphes restent longtemps couch s en faisant le gros dos et en essayant de limiter la surface de leur corps en contact avec le sol leur poil grandit exag r ment au lieu de se renouveler r guli rement La r ponse au traitement ne sera bonne qu la condition d am liorer en m me temps l ambiance de vie et le confort des veaux diminution des pertes en nergie et d augmenter les apports alimentaires sous forme de lait car c est quand m me l aliment que les veaux consomment le plus volontiers 3 Sch ma prophylactique int gr des pathologies n onatales dans les exploitations bovines M me si la compr hension physiopathologique toujours plus fine de nombre de pathologies n onatales dans les exploitations bovines impose leurs solutions pr ventives l vidence il n est pas inutile de les structurer pour plus de clart d autant que certaines tiologies sont partag es par les diff rents troubles observ s
65. s of the XVth Comparative Respiratory Society Meeting Li ge Belgium 1997b 4 6 De Geest J Sustronck B Muylle E Neonatale dyspnee bij dikbilkalveren Vlaams Diergeneeskd Tijdschr 1991 60 26 31 De Kruif A Benedictus G Perinatal mortality and the birth of weak calves Tijdschr Diergeneeskd 1993 118 684 688 27 Delange F Iodine deficiency in Europe anno 2002 Thyroid International 2002 5 3 18 Detilleux J Les carnets d table Le Courrier du Cesam 2000 Mars 7 16 Eigenmann U J Schoon H A Jahn D Grunert E Neonatal respiratory distress syndrome in the calf Ver Rec 1984 114 141 144 Fischer G E MacPherson A Effect of cobalt deficiency in pregnant ewes on reproductive performance and lamb viability Res Vet Sci 1991 50 319 327 Foster H D Medical hypothesis The iodine selenium connection in respiratory distress and sudden infant death syndromes en ligne Adresse URL http www arxc com townsend sids htm Consult le 23 09 2003 Grunert E Schoon H B lting D Atemnotsyndrom sp tasphyxie und hypothyreose bei einem neugeborenen reifen kalb Tierdrztliche Umschau 1992 47 344 351 Hakogi E Tamura H Tanaka S Kohata A Shimada Y Tabuchi K Endotoxin levels in milk and plasma of mastitis affected cows measured with a chromogenic Limulus test Ver Microbiol 1989 20 267 274 Hammon H M Blum J W Metabolic and endocrine traits of neonatal calves are influen
66. s aliments solides beaucoup plus rapidement et ainsi favoriser un sevrage plus pr coce Ce raisonnement est correct aux conditions suivantes qui sont loin d tre toujours remplies a savoir que les veaux disposent en m me temps d un calf starter d excellente qualit et d eau indispensable pour lancer les fermentations dans le r seau rumen qu ils ne pr sentent pas de dysphagie voir plus haut et que la temp rature d ambiance soit proche de leur zone de neutralit thermique 15 25 C sans humidit et sans courants d air La m me situation se rencontre chez les veaux lev s dans des niches l ext rieur bien que ces veaux tombent beaucoup moins souvent malades leurs performances zootechniques GQM ne sont pas la hauteur de celles obtenues chez des veaux lev s l int rieur qui par contre pr sentent beaucoup plus de troubles de la sant Cette constatation paradoxale s explique par des apports alimentaires identiques dans les deux lots Pour obtenir voire d passer les performances de croissance obtenues l int rieur il est indispensable d augmenter le niveau d alimentation des veaux en niches en fonction de la temp rature ext rieure En conclusion l levage des veaux en niches ext rieures pr sente des avantages incontestables sur le plan sanitaire mais co te plus cher en termes d alimentation des animaux Les troubles respiratoires qui se d veloppent ainsi sur fond de malnutrition p
67. s bovins sont repris dans le Tableau 1 Tableau 1 Concentrations recommand e maximale tol rable et toxique ppm des principaux oligo l ments dans la ration des vaches laiti res adapt de NRC 2001 Oligo l ment Concentration Concentration maximale Concentration toxique recommand e tol rable Cuivre 9 18 40 gt 40 Zinc 43 73 300 1 000 si ZnO gt 500 700 veau Mangan se 25 40 1 000 gt 1 000 Fer 12 22 1 000 500 mieux gt 1 000 Cobalt 0 11 0 35 10 30 Iode 0 34 0 88 2 5 S l nium 0 3 1 10 mg kg de PV aigu 5 40 ppm chronique Les teneurs maximales autoris es en oligo l ments dans les aliments complets et les complexes min raux vitamin s CMV pour bovins en Belgique sont reprises dans le Tableau 2 Moniteur Belge du 21 04 1999 Dans les CMV l exception des blocs l cher on peut retrouver au maximum 50 fois la teneur maximale en oligo l ments autoris e pour les aliments complets sauf pour le s l nium qui est limit 20 ppm dans les CMV Nous 19 sommes loin de l uniformit de ces normes dans les diff rents pays europ ens compliquant encore un peu plus le commerce international de ces produits Ces normes ne tiennent pas non plus compte de la forme chimique sous laquelle ces oligo l ments sont apport s Tableau 2 Teneur maximale autoris e en oligo l ments dans les aliments complets et les complexes min raux vitamin s CMV
68. terdiction sous cette forme Des formes organiques de remplacement levures etc sont d ja pr tes mais sont sensiblement plus co teuses Les levures enrichies en Se contiennent beaucoup de s l nom thionine et sont d j approuv es aux Etats Unis par la fameuse FDA Mais il existe bien d autres int r ts utiliser cette forme organique de Se par rapport aux formes inorganiques D une part la compl mentation en Se avec du s l nite de Na dans le but de favoriser les d fenses antioxydantes de l organisme apporte cet oligo l ment dans sa forme la plus oxydante et la plus toxique De plus une grande partie jusqu a 99 du s l nite est transform e par la flore du rumen en s l nide H2Se inassimilable vacu par les mati res f cales D autre part la s l nom thionine est mieux absorb e et poss de d j de puissantes propri t s antioxydantes et de plus elle peut tre int gr e a la place de la m thionine dans les diff rentes prot ines tissulaires de l organisme musculaires h patiques o elle va constituer une r serve appr ciable en Se directement disponible en cas de besoin gestation lactation maladie Enfin en compl mentant les bovins avec cette forme naturelle de Se on enrichit plus fortement leurs productions lait viande en Se qu avec les formes inorganiques Il faut savoir que la cas ine contient 2 9 de m thionine et 0 3 de cyst ine tandis que les prot ines du lactos rum en
69. ulmonaire est compos d environ 90 de lipides surtout des phospholipides et 10 de prot ines Son activit de surface est attribu e essentiellement une teneur lev e en phosphatidylcholine disatur e plus sp cialement la dipalmitoyl D L a phosphatidylcholine Quatre prot ines associ es au surfactant SP ont aussi t identifi es deux petites prot ines hydrophobes B et C SP B et SP C consid r es comme essentielles pour l adsorption rapide des phospholipides l interface Johansson et Curstedt 1997 et deux grandes prot ines hydrophiles SP A et SP D qui sont impliqu es dans les m canismes de d fense des poumons et dans la s cr tion et le recyclage du surfactant Crouch 1998 McCormack 1998 Sur base de leur poids g n ralement assez lev la naissance ainsi que de la dur e de gestation mesur e partir des dates de saillie d ins mination ou de transplantation l insuffisance primaire en surfactant li e la pr maturit a pu tre exclue de la pathog nie du RDS chez nos veaux BBB nouveau n s et cela m me si la c sarienne a parfois t r alis e avant que la pr paration au v lage ne soit tout fait termin e Cette pratique qui tend actuellement se g n raliser en Belgique pour des raisons videntes de facilit consiste effectuer la c sarienne d s que le col de la matrice est l g rement ouvert dilatation de 2 doigts un travers de main en partie caudale du col et a

APPROCHE PRATIQUE ET INTÉGRÉE D`UN TROUPEAU

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

APPROCHE PRATIQUE ET INT&Eacute;GR&Eacute;E D`UN TROUPEAU

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

APPROCHE PRATIQUE ET INTÉGRÉE D`UN TROUPEAU