La sécurité alimentaire implicite : Les femmes hors
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1. 382 pour celui qui a plus de 4 pouses en moyenne C est dire l importance que rev t le travail f minin dans l exploitation Le tableau 7 indique la part prise par les femmes dans la force de travail agricole plus de 55 A titre comparatif on sait que les femmes ne participent qu 40 Z en Asie du Sud et Sud Est et qu 19 Z en Am rique latine au travail agricole L Afrique au sud du Sahara est avec les Cara bes le secteur o les femmes assurent une part pr pond rante du travail agricole Le Malawi par exemple voit cette part s lever 66 3 Z pour la seule activit agricole plein temps en 1977 Au del de cette observation fondamentale il y a lieu de noter que l investissement f minin dans le travail agricole se fait entre 12 et 55 ans et qu il est largement le fait des pouses La main d oeuvre f minine sans lien de parent avec le chef d exploitation reste statis tiquement marginale L exploitation du travail f minin se fait donc tr s largement dans le cadre familial o la femme n a qu une position subordonn e C est souligner aussi combien toute modification du pr sent tat des choses passe par un changement des rapports au sein des groupes socioculturels locaux Bref t che ardue de longue haleine Les experts de la FAO et de la Banque Mondiale cr ditent le Cameroun d un taux d accroissement de la production agricole alimen taire de plus de 1 Z par an pendant la derni re d cennie la plus2. Paris La Haye ORSTOM Mouton Atlas des structures agraires au sud du Sahara 11 92 p 6 cartes HT BOUTRAIS J COURADE G GUBRY P 1979 Population planification et d veloppement rural l exemple du Cameroun Yaound ISH 163 p multigr BRYSON J C 1979 Women and Economie Development in Cameroun Yaound USAID 153 p multigr e RCE 391 COUR J M et al 1984 Une image long terme de l Afrique au sud du Sahara Paris CEE Caisse des d p ts et consignations 224 p 8 cartes HT 10 annexes COURADE G 1980 Les plantations d Unilever au Cameroun in Comple xes agro industriels au Cameroun Paris ORSTOM 7 126 E 1983 R ussite coop rative et d veloppement rural dans un secteur retard le cas des Grassfields du Bamenda Cameroun an glophone in Trames le fait coop ratif et mutualiste Actes du colloque de Limoges 1981 367 396 1984 Le secteur agricole in Le Cameroun rapport ORSTOM la CEE sur les villes secondaires dans le d veloppement r gio nal et national r alis par J Champaud G Courade et A Franqueville confidentiel 19 89 multigr F A 0 1983 Suite donn e la CMRADR le r le des fermes dans la production agricole Rome FAO W M 48 46 C Comit de l Agricul ture 7 me session 21 30 03 1983 16 p multigr KABERRY P M 1952 Women of the Grassfields A study of the Economie Position of Women in Bamenda British Cameroo
3. au Cameroun a pour effet indirect de mobili ser encore plus le travail f minin d j lourd Centre Sud ZAPI etc ou d exclure les femmes en instaurant d pendance et ins curit alimen taires complexes agro industriels agriculture contractuelle Les volutions heureuses si l on peut dire s inscrivent dans le droit fil des quilibres socio culturels d favorisant les femmes A la limite on peut penser que le mot d veloppement pour les femmes camerouna ises ne peut avoir que trois sens plus de travail plus d in galit avec les hommes un peu d assistance socio m dicale pour leur permettre d as surer le tout Certains penseront la paysanne fran aise lib r e par la m canisation le tracteur et le CNJA Peu de personnes croiront une transposition possible du mod le fran ais pour des raisons techni ques et sociologiques Et la s curit alimentaire alors Elle n est bien assur e finale ment que dans les secteurs hors d veloppement qui sont condamn s terme par les projets de modernisation Et il faut le faire savoir le pro gr s n est pas toujours l o on le croit Comment assurer alors l autosuffisance difficilement obtenue au jourd hui On peut r pondre par une boutade r viser le manuel d ins 390 truction civique On peut r pondre aussi comme Gourou le pape de la tropicalit scientifique ou Dumont l ap tre du tiers mondisme militant en misant sur la sagesse des
4. 371 LA S CURIT ALIMENTAIRE IMPLICITE LES FEMMES HORS D VELOPPEMENT AU CAMEROUN TAT DES LIEUX Georges COURADE Les termes de d veloppement et de s curit alimentaire n ont pas le m me sens selon la position de ceux qui les emploient Le d veloppe ment est l objectif g n ralement pr n par les gens d en haut d ci deurs politiques et techniciens et du dehors coop rants scienti fiques financiers experts etc bref par ceux qui en vivent et qui sont presque toujours des hommes Jamais d fini dans toutes ses implications sociales et humaines ce mot d ordre n a pas grand sens pour ceux qui doivent s accomoder des discours et des interventions dont il constitue l arri re plan id ologique Sa n cessit n tant pas un objet de discussion on n aura pas beaucoup avanc en disant qu il recouvre deux aspects plus ou moins associ s modernisation techno logique et socio politique et mise en valeur du territoire de l Etat nation Retenons pour notre communication ce qu en dit le manuel d ins truction civique officiel BALA 1976 212 Il s agit de trouver les moyens de tirer de la nature toutes les sources de subsistance qu elle peut fournir tant entendu que l exploitation agricole repose sur des m thodes archa ques comme sur des pr jug s de toutes sortes et des mentalit s r trogrades Voil qui situe la ligne de d marcation entre les secteur ou les espaces du Camero
5. s non occidentales au nom d un universel sans fronti res Ainsi Sh Ardener 1975 a t elle pu tablir un parall lisme rigoureux entre th ories du Women s lib et r volte des femmes Kow du Cameroun anglophone contre le colonisateur britannique en 1959 Deux soucis guident donc les d veloppeurs celui de renforcer la s curit alimentaire des familles rurales et d obtenir un statut plus enviable pour la population f minine marginalis e i La m connaissance globale de la situation des femmes rurales afri caines clair e seulement par quelques tudes de cas que l on g n ra lise sans pr caution oblige s interroger sur les approches port d exotisme et d universalit dans l analyse concr te des femmes d un groupe socio culturel donn degr de g n ralisation d une observation faite l chelle d un petit groupe La communication propos e tentera de donner une id e de la place des femmes dans l agriculture vivri re camerounaise et de voir comment le travail f minin s inscrit dans les diff rentes strat gies paysannes plus ou moins ins r es dans le d veloppement 373 2 LA SIGNIFICATION DE L AUTOSUFFISANCE CAMEROUNAISE Le Cameroun synth se de l Afrique de la publicit touristique va nous servir de guide dans cette r flexion plus particuli rement sa partie anglophone o nous avons longtemps travaill Le Cameroun peut pr tendre avoir atteint un seuil de suffisance alimentaire tr s ho
6. ses ressources 4 2 Le travail f minin dans les conomies vivri res de transition Bamenda toujours mais trente ans apr s La zone tudi e se situe dans le d partement de la Menchum groupe Aghem pris dans une op ra tion de d veloppement rural int gr Wum Area Development Authority SIMON 1976 Voici une r gion recul e pauvrement reli e au reste du pays aux conditions naturelles cl mentes sols volcaniques jeunes sur cendres o les femmes assuraient 90 Z du travail agricole L id al pour une in tervention ext rieure qui a d but en 1965 portant sur l encadrement paysan et l introduction d innovation travail en groupe am lioration de syst mes et techniques de culture cr dit m canisation des travaux etc Mobilisation possible de la r serve de travail masculin Dans la zone d intervention les femmes sont moins touch es que les hommes par la modernisation et par l conomie marchande Alors que l autosubsistance compte pour 29 Z chez les hommes en moyenne elle s l ve 70 Z pour les femmes Le revenu mon taire des femmes n est que d un tiers celui des hommes qui s l ve 63 000 F CFA par an SRE PIERRE PSN TER TASER mer mme Dee mt enr e ae e 2 eaaa O S 385 Elles cultivent en moyenne 6 parcelles totalisant 0 75 ha o elles font pousser en cultures associ es ma s igname arachide manioc melon patate douce Les maris ont leur propre exploitation plus regroup e
7. 1 4 parcelle de 0 6 ha comportant surtout des cultures p rennes caf plantains arbres fruitiers palmier raphia A la diff rence du pays Nso des ann es cinquante les hommes assu ment 213 jours de travaux agricoles contre 170 pour les femmes qui pas sent 49 jours aux travaux domestiques et 13 au commerce 11 n emp che que 64 Z en valeur de la nourriture familiale est fournie et achet e par les femmes si l on exclut les boissons Au total s il y a une meilleure r partition des t ches les fem mes assurent toujours la s curit alimentaire du groupe familial Centre Sud maintenant la m me p riode Voil une r gion fores ti re longtemps soumise l conomie de traite s adonnant la cacao culture et soumise l influence de la Soci t de D veloppement du Cacao L excellente connaissance de cette r gion et des strat gies pay sannes a permis Le Plaideur de construire des sc narios de simula tion du comportement socio conomique du paysan du Centre Sud Ewondo ou Bassa dans plusieurs hypoth ses 1981 Ce mod le constitue pour l auteur un garde fou pour les d veloppeurs Il fait ressortir les contraintes majeures qu elles soient objectives milieu naturel dispo nibilit de la force de travail commercialisation ou subjectives auto alimentation priorit des priorit s pr servation de la survi vance territoriale investissement dans les moyens de production apr s avoir acquis les l ments d
8. d ci deurs au niveau de l exploitation agricole Ils seront la cible privi l gi e des d veloppeurs souhaitant transformer le milieu rural 8 7 des femmes sont chefs d exploitation dont 6 4 Z de veuves L ge et la polygamie jouent un r le essentiel dans la superficie cultiv e contr l e cet gard l Ouest bamil k se distingue avec 47 des terres cultiv es contr l es par les polygames et 45 Z par les plus vieux La situation matrimoniale du chef d exploitation masculin d ter mine assez directement la taille de son exploitation un monogame cultive 1 55 ha contre 2 6 ha pour celui qui a trois pouses et 3 24 ha tnamnaaenen ne dem Dee en RE nano e ou Fe tn mg aE OO ape amener 381 Tableau 6 LES CHEFS D EXPLOITATIONS Polygamie et Superfi Sexe Plus de 50 ans cie cultiv e 4 de ee la superficie totale Superficie cultiv e NORD EST CENTRE SUD LITTORAL OUEST NORD OUEST SUD OUEST Source PNUD FAO 1977 Tableau 7 LES FEMMES DANS LA MAIN D OEUVRE AGRICOLE A plein Chefs Lien de parent avec le Part des fem ee Sent Autre d exploi chef d exploitation mes sur la tion tation main d oeuvre d Conjointes Filles Autres totale Source PNUD FAO 1977 Chiffres ajust s D aa a A ve LE rte RS re en Ra e is
9. dif ficile pour l Afrique sud saharienne quant son niveau d ind pendance alimentaire Il figure parmi les trois pays avec le Rwanda et le Swaziland qui ont le mieux tir leur pingle du jeu IZ Le doit avant tout au travail acharn des femmes pour nourrir convenablement leur fa mille Elles jouent par ailleurs dans la cha ne alimentaire un r le es sentiel dans l acheminement des vivres Buyem Sellem de Yaound ven deuses de vin de palme des cit s du Cameroun anglophone vers les villes et dans la pr paration de plats cuisin s vendus dans de multiples gar gottes des bourgs et des villes du Sud et de l Ouest Nous porterons notre attention sur leur r le de producteurs ici 4 LE TRAVAIL FEMININ ET LES STRATEGIES PAYSANNES L analyse globale qui vient d tre faite doit tre clair e par ce qui passe r ellement dans les soci t s des diff rentes r gions 383 Quel a t le mode d emploi du travail f minin dans les strat gies paysannes Comment a t il volu dans les lieux o l innovation a t int gr e Comment l1 imagine t on dans une perspective de d veloppe ment acc l r 4 1 Le travail f minin dans les conomies vivri res en marge du d ve loppement Magoumaz est un village du pays Mafa dans les monts Mandara Cameroun septentrional tudi en 1966 BOULET 1975 L insertion dans l conomie marchande est limit e eu gard la faiblesse des re venus mon tai
10. exploitation tourn e vers l autoconsommation est g n ralement plus petite que celle tourn e vers la vente sauf dans le Centre Sud Ii faut aussi noter que seules les provinces c ti res Sud Ouest littoral ont une proportion de plus de 20 Z des exploitations ins r es dans l conomie marchande manne 0 mmm enaa eee e a EEE ne 376 Tableau 2 TAILLE MOYENNE DES EXPLOITATIONS SELON LA PROVINCE ET L INSERTION DANS L ECONOMIE MARCHANDE en Ha LITTO NORD SUD NO 2 E EST CENTRE RAL QUEST OUEST OUEST XPLOI TATIONS Source PNUD FAO 1977 331 338 Cette importance de l ausubsistance reste largement ignor e des op rateurs du d veloppement qui imaginent souvent que l augmentation des prix aux producteurs suffirait g n rer les surplus agricoles que le fisc et les citadins esp rent Les conomies vivri res s ins rent pour tant dans des tissus sociologiques qui ont des dynamiques propres qui ne sont pas toujours sensibles la logique conomique de la recherche du plus grand profit Comment le seraient ils d ailleurs dans un pays o plus de 60 Z du territoire est difficile d acc s ce qui bloque l ex pansion de la consommation L acc s des biens ne d tourne cependant pas du besoin de s assurer d abord l essentiel de sa nourriture par son travail L Ouest du Cameroun pays bamil k o pourtant la participa tion l conomie marchande est forte avec une tr s fai
11. s cheresse faible sensi bilit Zones irrigables Source J M COUR et al 1984 106 La r partition des terres agricoles du Cameroun appara t comme plus favorable que dans les 5 autres pays africains en ce qui concerne la vuln rabilit la s cheresse facteur d ins curit majeur d agricultu res dont l artificialisation reste limit e Cela n est cependant pas suffisant pour expliquer le niveau d autosuffisance atteint On mettra en avant les qualit s agricoles des soci t s paysannes des secteurs de fortes densit s mont Mandara r gion des hauts plateaux 375 de l Ouest qui ont r alis une agriculture vivri re intensive sans in tervention ext rieure mais pour r pondre la densification des terroirs Nous verrons plus loin la part des femmes dans ce processus On pourra aussi faire valoir que l Etat camerounais sous le r gime Ahidjo a su concilier diff rentes exigences insertion des paysanneries dans l conomie marchande accumulation tatique par pr l vements sur les cultures de rente mergence d une bourgeoisie marchande nationale Malgr l ampleur des pr l vements et les tentatives avort es de ma trise du march vivrier pour les citadins r volution verte office c r a lier Mideviv il n a pas pu d courager la mise en place d une conomie vivri re sp culative et le maintien d un haut niveau d autoconsommation Il n en reste pas moins que la forte augmentation de la c
12. NTS SELON LES SYSTEMES CULTURAUX Pas de traitement Superficie phytosa concern e nitaire Cultures industrielles seulement Cultures mixtes avec pr pon d rance industrielle Cultures mixtes Cultures vivri res seulement Source PNUD FAO 1977 COURADE G 1984 La force de travail constitue plus que l acc s la terre sauf cas d esp ce le goulot d tranglement majeur dans tout le pays L u sage du mat riel agricole n est pas r pandu et la traction animale n est exp riment e que dans le Nord avec un succ s limit 3 3 Z des exploitations disposent d une charrue et 1 1 Z d une charrette C est dire que le travail agricole repose comme le transport sur l nergie humaine Il n est donc pas tonnant de constater que la taille de l ex ploitation est directement influenc e par le nombre d actifs agricoles Tableau 5 Tableau 5 FORCE DE TRAVAIL ET SUPERFICIE MOYENNE DE L EXPLOITATION Ha a b 2 59 3 23 2 91 3 59 5 98 1 60 a Nombre d actifs b Taille moyenne de l exploitation Source PNUD FAO 1977 225 380 Les difficult s d acc s la terre sont de trois ordres secteurs de comp tition fonci re colonisation spontan e ou dirig e plantations industrielles pourtour des grands centres urbains etc r gions en surpopulation relative o l attribution coutumi re a du mal s appliquer en l tat L ki Ouest Margui Mandela zones o l im
13. ble superficie enclav e voit 93 7 des exploitations tourn es principalement vers l autoconsommation L enclavement est certainement une entrave l ex pansion d une paysannerie marchande mais il faut aussi compter avec les strat gies des chefs d exploitation Diff rents facteurs p sent sur les strat gies que mettent en oeu vre les chefs d exploitation Leur vision des choses sera d termin e par leur connaissance du monde via l cole largement r pandue dans le Cameroun m ridional depuis peu leur exp rience importance du crit re de l ge et la force de travail dont ils disposent compte tenu du fai ble usage qu ils font des intrants Tableau 4 Tableau 3 A OR a e 377 VIVRIER AUTOCONSOMMATION ENCLAVEMENT Superficie en Exploitations cultures vi tourn es princi Superficie vri res seule palement vers enclav e l autoconsomma 4 de la super 7 du total des 7 de la su ficie totale exploitations perficie totale Population enclav e lation totale Dee ee en RE aa men e mom ne 378 Tableau 3 Suite Exploitations produc tives 7 du total MAIS LEGUMES DIVERS IGNAME MACABO TARO PLANTAIN FRUITS MANIOC MILS et SORGHOS ARACHIDE VOLAILLE et OEUFS BETAIL HUILE de PALME Source PNUD FAO 1977 COURADE G 1984 Uniquement auto consomm e 379 Tableau 4 LES EXPLOITATIONS N USANT PAS D INTRA
14. celle de l huile de palme la CDC la Socapalm la Pamol Unilever et la SAFACAM groupe De Rivaud Celle du bl a t perdue dans les 50000 ha de Wassand celle du riz est loin d tre gagn e la SEMRY Le choix d un style d agriculture m canis e tayloris e r duisant l exploitant autonome en salari ou en producteur contractuel n a pas donn tous les r sultats conomiques attendus tout en cr ant de nouvelles poches d in s curit alimentaire l o rien n a t pr vu pour permettre aux femmes de faire leurs champs vivriers 388 Ainsi dans les plantations d Unilever Pamol les 3 000 salari s log s dans les camps de Bwinga Lob Bai Mdian ont entre 20 et 30 ans pour 50 d entre eux et vivent seuls Les quelques m nages pr sents ne disposent pas de champs vivriers dans les domaines Et l acc s des fem mes au foncier hors des estates est subordonn l acceptation d un loyer Peu de femmes peu de vivres pour l autosubsistance des salai res minces mais nombreux le vivrier amen par les commer ants Igbo ou Bamenda est rare et cher au point que le Pamol a d passer des con trats avec des fournisseurs COURADE 1980 7 126 Les zones d Actions Prioritaires Int gr es de l Est BELLONCLE 1979 150 154 malgr leur objectif de d veloppement rural int gr ont ignor au d part les femmes Ce n est que dans le cadre d actions de d veloppement dites compl mentaires qu
15. da On voit cependant le chemin parcouru depuis les ann es cinquante KABERRY 1952 les femmes ont acc s des revenus mon taires par le contr le de la consommation des denr es de base elles vendent une partie de leur production et elles r duisent leur peine pour l grenage du ma s En 1978 les 60 groupes de la Nso 389 Women s Cooperative Society plus de 2 000 membres avaient r alis un b n fice de plus de 3 millions de F CFA sur la vente de leurs produits contre 500 000 en 1972 Elles avaient coul 132 T d huile de palme de la CDC et vendu 70 T de vivres de base ma s haricots riz et pommes de terre Parall lement une initiative de la mission catholique dans la m me r gion regroupait plus de 4 000 femmes pour le contr le de la commercialisation des produits vivriers Ces initiatives limit es et fragiles semblent avoir r ussi dans un milieu o les femmes taient particuli rement cras es de travail au point que le commerce vivrier de base est entre leurs mains L en traide f minine habituelle a trouv l un moyen de s exprimer dans le cadre de l espace socio conomique attribu aux femmes Pas de trans gression de la sempiternelle division sexuelle des t ches D veloppe ment endog ne non tatique A chacun de juger Nous ne voulions pas conclure sur une note pessimiste alors que tout incite penser que le d veloppement tel qu il est effectivement mis en oeuvre et justifi
16. ecouvrement par produit d frichage et abattage des arbres de la parcelle vivri re par l homme aide la r colte du cacao par la femme Le mod le pose en butoir l actuelle r partition sociale des t ches comme la pratique de l pargne sur pied pas de r colte du cacaoyer si prix d favorables ou besoins mon taires satisfaits ou du stockage sur pied le manioc est r colt quand c est n cessaire On peut discuter pour savoir si toutes les strat gies possibles ont t int gr es Les simulations d intensification des cultures vi vri res ou cacaoy res en grande ou petite exploitation r v lent les blocages li s la disponibilit du temps de travail et la division sexuelle des t ches Sans apport de main d oeuvre occasionnelle ou tra vail f minin dans la cacaoy re l intensification de la culture du cacao anadan enrm on lt mess se 2 rene men 2 A 387 est impossible alors que l intensification vivri re est une voie possi ble si les prix sont attractifs et le march existant On aboutit ainsi d montrer ce que les Bruyem Sellem marchandes de vivrier de Yaound ont compris et sugg rer la SODECAO soit de se donner les moyens de mobiliser la main d oeuvre f minine sur la cacaoy re en tentant de modifier les r gles sociales soit reporter son action sur le vivrier i plantain par exemple Le travail r v le aussi les concurrences con joncturelles entre cacaoyer et vivrier
17. en termes de temps de travail et les limites de l action d un d veloppement sectoriel 4 3 D veloppement contre les femmes Pour en finir avec ce panorama du r le des femmes dans les proces sus de changement nous allons prendre quelques situations contrast es de d veloppement au sens o nous l avons d fini en introduction in tervention directe exog ne sur le milieu rural avec ou sans objectif de promotion f minine Le Cameroun ayant t un terrain d lection pour tester des m thodologies de modernisation agricole nous n avons que l embarras du choix de l agriculture sans paysans l agriculture dite participative ou communautaire de la femme cible des projets la femme exclue de son r le nourricier En effet d s lors qu il y a d ve loppement qu on le veuille ou non on aboutit tr s souvent l ins cu rit alimentaire familiale Surcro t de travail pour des t ches agrico les non alimentaires ou difficile acc s la terre emp chent les femmes de remplir la fonction qu elles avaient dans le syst me hors d veloppe ment sans que rien ne soit pr vu pour r soudre ce probl me essentiel pour les plus pauvres A regarder les investissements tatiques dans le secteur agricole COURADE 1984 on est oblig de conclure que l Etat n a pens sa s t gt curit alimentaire nationale qu travers une agriculture sans paysans La bataille du sucre a t gagn e Mbandjock SOSUCAM CAMSUCO
18. femmes pour limiter les naissances g rer prudemment les ressources tre clairvoyantes sur les priorit s r elles Comme le faisait remarquer finement J Bugnicourt l ge aidant les experts masculins du Tiers Monde d sabus s finissent par esp rer que la sagesse viendra enfin des femmes Sans savoir comment Les femmes pratiquent sans le d clarer ce que l on a coutume d ap peler le d veloppement auto centr en assurant la survie de la cel lule familiale t sa reproduction Si strat gie alimentaire nationale il y a elle ne peut donc que s articuler qu avec cette volont du de dans de se lib rer des contraintes du dehors pour les questions vitales Reste trouver cette volont et explorer les voies et moyens de sa mise en oeuvre ce stade tudes et recherches d gag es des non dit et des fantasmes sont n cessaires BIBLIOGRAPHIE ARDENER Sh 1975 Sexual Insult and Female Militancy tn ARDENER Sh Perceiving women London Malaby Press 20 54 BALA H 1976 J aime mon pays le Cameroun manuel d instruction etvique et d ducation soctale Yaound CEPMAE 254 p BELLONCLE G 1979 Quel d veloppement rural pour l Afrique Notre R flexions sur l exp rience des ZAPI du Cameroun Dakar Abidjan N E A 209 p BERG G et al 1981 Accelerated Development in Sub Saharan Africa An Agenda for Action Washington The World Bank 198 p BOULET J 1975 Magoumaz Pays Mafa Nord Cameroun
19. norable au plan national si on le mesure en termes d importations agro alimentaires ou si l on tudie sa balance commer ciale dans le secteur consid r Ceci ne signifie pas qu il a acquis une r elle ind pendance dans le domaine puisqu on ne retient comme indicateur d autonomie alimentaire que les flux de produits agricoles ou alimentaires La question de l inclusion des cultures d exportation cacao caf coton bananes caoutchouc th etc m riterait discus sion Faut il les exclure sous pr texte qu elles sont gisement fiscal cultures essentiellement masculines et marchandes Mises part celles qui sont cultiv es en complexes agro industriels ou agriculture con tractuelle contr l e par le m me dispositif agro technique les au tres sont associ es des cultures vivri res en associations culturales comme le caf de l Ouest prises en charge par la communaut Autre l ment difficile mesurer de ia d pendance le recours l importation d intrants l appel des capitaux ext rieurs ou aux tech nologies et au savoir faire d expatri s L importance prise par les im portations de bl s et d riv s et de riz suite une consommation qui s est brutalement accrue donne un aspect strat gique ces plantes que l on n a pas r ussi produire en suffisance en terre camerounaise Les r sultats mitig s malgr les milliards investis de la SEMRY et de la SODEBLE laissent penser que l on risque de s loigner du se
20. ns London H M S 0 220 p 2 cartes HT LE PLAIDEUR A 1982 Mod le 3 C Cameroun Centre Sud cacao culture ou simulation du comportement agro conomique des petits paysans de la zone foresti re camerounaise quand ils choisissent leur sys t me de culture Paris Montpellier Irat 236 p P N U D F A 0 1977 Recensement mondial de l agriculture et ta blissement d un syst me permanent de statistiques courantes r sultats du recensement agricole 1972 73 pour le Cameroun Rome FAO AG DP RAF 71 186 rapport technique 1 360 p SIMON H 1976 W A D A Extension Farmers a Socto Economie Survey about the Living Conditions and Annual Budgets WUM W A D A 147 p 33 p d annexes dactyl em naine ns ne nine pm 0 RCE 392 R SUM Au Cameroun qui est auto suffisant la force de travail constitue un goulot d tranglement majeur Apr s une analyse globale de la rela tion entre travail f minin et structures de production l auteur rend compte du mode d emploi de ce travail dans les conomies vivri res marginales de transition et dans les sch mas de d veloppement Impor tance de la variable culturelle interne dans l exploitation du travail f minin exclusion des femmes de la sph re productive marchande r le primordial dans la s curit alimentaire domestique Ceci varie selon les cas Le drame actuel c est que le d veloppement se fait contre les femmes c est dire sans les paysans et
21. onsommation de riz et de bl sans une production nationale menace le fragile quilibre constat les importations de bl et d riv s s levaient 4 4 des exportations de cacao en 1969 8 1 Z dix ans apr s La consommation de riz nationale s est multipli e par 3 en dix ans et les importations couvrent en moyenne la moiti de la consommation 3 LES FONDEMENTS DES ECONOMIES VIVRIERES CAMEROUNAISES Le Cameroun a de la chance des ressources naturelles plus gran des qu ailleurs des soci t s paysannes ayant des agricultures parfois de grande qualit La construction tatique si elle a bascul des qui libres fragiles la p riph rie des zones d agriculture intensive n a pas cass les dynamiques les plus puissantes comme celle des Bamil k On peut se demander m me si le maintien d un bas prix pour le coton ou le cacao n a pas profit aux conomies vivri res sp culatives favori sant ainsi l essor d un march nouveau o les citadins et les commer ants se taillent une part du g teau Mais n anticipons pas L l ment que l on oublie trop souvent c est la place essentielle de l autoconsommation dans l exploitation agricole camerounaise 90 7 des exploitations camerounaises sont principalement tourn es vers l au toconsommation et cela concerne 88 Z de la superficie cultiv e Le tableau 2 donne la taille moyenne des exploitations selon l orientation de la production et la province On y remarquera que l
22. plantation des cultures p rennes a modifi les modalit s habituelles d attribution pour les non natifs S il est vrai que ces difficult s s accroissent avec les interven tions de l Etat et des d veloppeurs comme avec l expansion des villes et des cultures arbustives cacaoyer caf ier cotonnier il n en reste pas moins que 77 Z de la superficie cultiv e est en attribution coutumi re Il faut cependant noter que ce taux descend autour de 60 Z dans les deux provinces les plus perturb es par diff rents types de modernisations le Sud Ouest et le littoral Tout laisse penser mais des tudes manquent pour le pr ciser que l enjeu foncier deviendra sous peu d une importance plus grande dans l volution des syst mes de production paysans Si cette volution se confirme il conviendra sans aucun doute de r valuer le facteur terre dans la s curit alimentaire des familles camerounaises Autre facteur conjecturel d volution la place relative que prendront les exploitations de plus de 5 ha g r es par des non paysans qui se d ve loppent l heure actuelle avec l appui de l appareil d Etat Ce sera vraisemblablement une volution lente Pour l heure les fondements des conomies vivri res du Cameroun nous semblent devoir tre recherch s dans les caract ristiques d mogra phiques de l exploitation et notamment du chef d exploitation et des actifs agricoles Le tableau 6 nous r v le la place dominante des hommes comme
23. que l on peut craindre le re tour de l ins curit alimentaire dans ce pays riche ABSTRACT In Cameroon a country which has achieved self sufficiency the workforce is a source of serious bottlenecks The author analyzes in overall terms the relation between female labour and production struc tures and then describes the way in which labour is used in marginal and transitional food crops economies and in development plans The importance of internal cultural variables in the exploitation of fe male labour the preclusion of women from the marketable commodities their crucial role in household food security there are great varia tions from case to case At present the tragic fact is that development takes place against women i e without the farmers and that it is to be feared that this rich country will suffer again from food inse curity
24. res autour de 6 000 F CFA par an en 1960 120 FF Comme le dit J Boulet nous sommes ici dans une soci t d autoconsomma tion touch e par l conomie mon taire moderne de fa on marginale 1975 75 Des conditions cologiques pr caires impos es par des rapports pr coloniaux asym triques avec les Foulb s islamis s de la plaine n ont pas emp ch la population Mafa de nourrir relativement correctement 250 h au km bilan nutritionnel positif pas de carence alimentaire grave Ces r sultats appr ciables se sont produits dans le cadre d une culture int grale et continue du terroir avec ma trise de l rosion tr s forte dans le contexte et maintien de la fertilit des sols as solement fumure maintien d arbres utiles Les Mafa ont donc r ussi mettre au point une agriculture intensive efficace du point de vue de leur alimentation sans intervention ext rieure ce qui leur vaut de figurer au panth on de la g ographie tropicale au titre des r ussites spectaculaires non reproductibles et obtenues par une d bauche de travail plus de 1100 h par an et par actif en moyenne Pendant 9 mois d avril d cembre le travail hebdomadaire des hommes et des femmes se situe entre 15 et 56 h pour les seuls travaux de la ferme avec un travail sup rieur de 5 Z pour les femmes Cette quasi galit ne devait pas faire illusion Si l activit des hommes et celle des femmes paraissent assez comparables il est juste d ajou
25. ter l actif de ces derni res le temps de pr paration des repas BOULET 1975 52 Soulignons enfin que le mil et les cultu res dites secondaires occupaient 84 Z du temps de travail agricole 384 Dans cette soci t relativement galitaire la force physique comme l importance de la femme cr ent les diff rences La variable polygamie aussi Le deuxi me exemple sera pris en pays Nso dans les ann es cinquante Ce d partement BUIL province du Nord Ouest est aujourd hui le premier producteur de caf Arabica de la province C est dire qu il connaissait un enclavement relatif en 1947 Les conditions agro cologiques taient par ailleurs parmi les plus favorables de la r gion de Bamenda comme le d veloppement ult rieur l a d montr Phyllis Kaberry 1952 63 88 nous donne un aper u de la condition des femmes de Nso sur qui repose la quasi totalit des t ches agricoles les hommes consacrent au plus 21 jours par an ce secteur Commerce de la kola extraction du vin de raphia aide occasionnelle pour la pr paration des champs de ma s ou de sorgho et leur r colte entretien des cases constituent l essentiel de leur activit Une femme Nso cultive en moyenne 0 6 ha essentielle ment du ma s 2 3 et du petit mil 1 3 dispers en 8 parcelles com plant es En fait elle consacre 194 jours au travail agricole Au to tal elle assume l enti re subsistance de sa famille tout en contri buant pour 40 7
26. u prestige social Nous avons l une sorte de laboratoire du d veloppeur Au rang des contraintes li es l appareil de production entrent diff rents pa ram tres dont la disponibilit en travail en raison de la faiblesse de l quipement mat riel 185 210 jours pour l homme 197 240 jours de travail pour la femme avec des horaires journaliers variant de 4 2 5 5 H par jour pour la population masculine et 4 8 6 3 H par jour pour la population f minine Le mod le est con u pour optimiser le facteur force de travail et non le capital terre et il n est pas valable pour une zone surpeupl e type Leki LE PLAIDEUR 1981 66 IL met en avant la production oblig e et prioritaire pour la consommation familiale compte tenu des habitudes alimentaires des groupes Boti plus de manioc et moins de macabo et Bassa base de plantain manioc macabo arachides 386 Tableau 8 LES 3 EXPLOITATIONS TYPE DU MODELE 3 C CAMEROUN CENTRE SUD CACAO CULTURE Petite Exploitation Grande exploitation moyenne exploitation Surfaces en vivres par cycle cultural 19 ares 29 ares 35 5 ares Surface en cacaoyers 1 64 ha 2 03 ha 2 76 ha Hommes actifs Femmes actives Total actifs Population totale Production moyenne en cacao kg Revenu moyen cacaoyer F CFA 134 000 Source LE PLAIDEUR 1981 6 La force de travail est essentiellement familiale et la division sexuelle reste ralativement stricte malgr un l ger r
27. uil d auto suffisance atteint si une politique de consommation et de production paysannale ne viennent renverser la tendance On peut dire aujourd hui que l autosuffisance premi re est large ment li e un taux d auto consommation lev dans le monde rural aux changes de proximit et un assez bon approvisionnement des popula tions citadines Des surplus sont disponibles et sont coul s au Gabon comme au Nig ria tubercules viande riz pays perturb s par la rente p troli re Cette situation est cependant fragile Les exportations de riz de la SEMRY vers le Nig ria r v lent un march national inexistant clat puisque l importation reste n cessaire pour r pondre la de mande locale des prix plus avantageux 374 Plusieurs sch mas explicatifs sont souvent avanc s pour rendre compte de la situation L addition des potentialit s agro cologiques et de paysanneries riches de savoir faire pourrait rendre compte des r sultats globaux obtenus 20 Z seulement du territoire sont situ s en agriculture de longue saison s che 6 mois minimum contre 73 Z pour le Nig ria 40 Z pour la C te d Ivoire 67 Z au Kenya 75 Z en Tanzanie et 100 7 au Mali Tableau 1 LE CAMEROUN UN PAYS POTENTIELLEMENT DOUE Z de la superficie agricole utile estimations TYPES d AGRI CULTURE C te Cameroun z d Ivoire Tanzanie Ethiopie Nig ria ee oe sp oo se oe oo oo oo oo forte sensibilit la
28. un en marge en transition et dans le d veloppement L ambiguit de la notion de s curit alimentaire vient de ce qu elle a longtemps recouvert l action internationale de redistribution des surplus alimentaires mondiaux Il s agit pourtant d une notion qui ne souffre d aucune connotation p jorative aux yeux des populations 372 toujours pr occup es par la peur de manquer de nourriture Il s agit de s assurer contre le risque de p nurie par les moyens les plus appropri s sans mettre en danger les quilibres comme les dynamiques qui comptent cologiques sociaux culturels dans le pr sent ou le long terme selon le cas 1 FEMMES ET SECURITE ALIMENTAIRE APPROCHES ET OUTILS Les agences des Nations Unies ont pris conscience voici une d cen nie que les femmes rurales constituent la principale source de main d oeuvre dans les petites exploitations d Afrique au sud du Sahara F A 0 1983 3 Elles participent de ce fait l accroissement de l autosuffisance l am lioration de la nutrition et la r duction de la pauvret L int r t port aux femmes rurales africaines a coincid avec une d gradation de la situation alimentaire en Afrique Noire et une r valuation des op rations de d veloppement men es jusqu ici Red cou verte de la femme rurale en m me temps que des paysanneries africaines Un autre mouvement est venu aussi de la d nonciation de l exploitation des femmes dans les soci t
29. un programme de promotion f minine a d marr vers 1972 Cette action voisine avec des programmes de lutte contre les maladies v n riennes de durcissement de l habitat et d adductions d eau bref le volet social d un projet s rieux con cernant quand m me le cacao Les mules du R P Lebret utilisent la formule de l tude action pour r pondre aux demandes formul es par les femmes La femme Maka serait consid r e comme la richesse de l homme comme productrice de travail agricole et d enfants Elle se voit r pu di e si elle ne donne pas d enfant ou cesse de travailler L importance des maladies v n riennes g n ratrices de st rilit explique la priorit sanitaire donn e l action de formation Viennent ensuite l introduc tion de nouvelles cultures vivri res et l am lioration des conditions de travail sans oublier les in vitables cours de couture m nage Pour quoi n avoir rien propos pour am liorer les revenus mon taires des femmes par le commerce du vivrier Dans le Bamenda par contre le mouvement coop ratif COURADE 1983 367 396 a t utilis par les femmes pour la diffusion de mou lins ma s pays Nso la vente de produits vivriers ou la diffusion de l huile de palme industrielle dans les villages mais aussi de savon d ustensiles de cuisine ou d habits Les deux cultures de rente caf Arabica et riz sont aux mains des hommes si l on excepte une coop rati ve f minine proximit de Bamen
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