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Les cahiers du conseil n°1 - Paysage et aménagement

1. DU PAYSAGE UNE REAPPROPRIATION DES ESPACES b Comment faire pour qu il redevienne espoir projet attrait pour ceux qui y vivent encore ou qui demain s y installeront 5 3 LA ROUTE Comme une corde aux flancs d un vaincu cette route Asservissant le paysage profan S imprime en les pr s verts du val o je suis Pour qui la trouve utile elle est belle sans doute Je la hais Oh sous la silencieuse vo te Des grands arbres le vieux chemin abandonn O si longtemps ceux de ma race ont chemin Comme il tait plus s r que toi facile route Abrupt ou tortueux pour mieux d courager Le d part sans raison vers des ciels trangers Il voulait nous garder Et tu veux route dure Implacablement droite et sans asp rit s Nous pr cipiter tous au gouffre des cit s Et le sang auvergnat fuit par cette blessure 3 Po me de Camille Gandilhon Gens 1871 1948 extrait de Po mes Arvernes 1932 Aurillac La d marche du Causse du Quercy fut la fois simple et ambitieuse Concevoir l chelle du territoire un v ritable projet de reconqu te de son paysage un projet qui suscite la fois une r appropriation des espaces en voie d abandon mais aussi un go t retrouv d entreprendre un projet qui redonne la fois identit au paysage vitalit au pays et sen timent d appartenance ceux qui y vivent et y travaillent D crire dans le d
2. l objectif de la trilogie livre blanc chartes d itin raires chartes locales au c ur de la d marche du 1 paysage et d veloppement Sensibiliser et former les acteurs de l urbanisme et de l am nagement l observation des paysages 5 5 Photo Arnauld Duboys Fresney gement la dimension paysag re des espaces et mener un travail approfondi d inventaire des paysages Une base de donn es bibliographie viendra compl ter un dispositif de traitement et de prise en compte de la dimension paysag re des diverses interventions des protagonistes de l am nagement dans le Val de Marne Savoir nommer les paysages observ s et mettre en relation les diff rentes politiques dont ils font l objet toutes les chelles o elles sont envisag es tel est galement 18 Ainsi le livre blanc de 85 reprend t il notamment le dossier de candidature l inscription au titre du patrimoine mondial de la Loire moyenne ita gt 2 Le paysage et les services de l Equipement PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION GENERALE METTRE COHERENCE LES INTERVENTIONS produits les plus fr quents est la production conjointe de PRIVILEGIER LA CONCLUSION D UN CONTRAT SUR L AUTORITE 19 On pourrait parler d un d senclave ment des interventions sectorielles Le remembrement est une tape incon tournable de la r alisation d une auto route Selon que les enjeux paysagers ont
3. Aspe d Escot 320m d altitude au col du Somport fronti re espagnole 1640m d altitude Elle est un lieu de passage tr s anden contrastant avec cette vocation la vie locale domin e par l conomie pastorale demeure largement confin e dans ses bassins faisant de la vall e un conservatoire de traditions Vue a rienne de la vall e d Aspe Photo Office du tourisme O PAYSAGE ET AMENAGEMENT DES REUSSITES Vall e d Aspe Photo Office du tourisme O Malaganne LES FERMENTS D UN CONFUT Une vall e pyr n enne encaiss e une voie sinueuse et nouveau qui ne manquera pas d accro treletrafic des associations qui redoutent que la route ne setransforme en un couloir camions et qui mettent en doute syst matiquement le bien fond de d clarations des services publics un agitateur tr s m diatis un r ve de ligne de chemin de fer qui miraculeusement n induirait aucune nuisance des dus qui veulent am liorer le sort de leurs administr s et d vadopper l conomie des services La vall e d Aspe 1 Grand prix du paysage 2 Rapport sur la route nationale 134 en vall e d Aspe 25 Mars 1999 affaire n 1998 0110 01 PAYSAGE ET AMENAGEMENT DES REUSSITES PEtat mal Paise des agriculteurs jeunes et dynamiques cinq ours plus un ourson qui sont les survivants d une des souches originelles de esp
4. du cadre de vie joue effica cement dans la concurrence des im plantations d entreprises mati re grise PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION GENER ALE Le Jardin Plan taire b Une forte aspiration sociale entre m moire nostalgique et d sir d affirmation de soi 3 5 DU PAYSAGE COMME JUSTIFICATION UNIVERSELLE Grande Halle de la Villette Photo EPPGHV Goustard Il est vrai que le th me du paysage a sans doute trouv un cho dans l administration parce qu il occupe une place grandissante dans la vie quotidienne sociale et conomique L engouement pour le paysage conduit associer toutes les entreprises n cessitant une justification serviteur de la m moire des jours heureux il est vou en conserver des traces d autant plus pr cieuses qu elles sont mena c es par la vitesse des d placements ou la production de masse Inventeur des motions nouvelles l occasion de tel ou tel geste architectural ou technique il justifie la tabula sans laquelle Part se r duirait la conser vation Tout devient paysage Le succ s de exposition la grande halle de La Villette le jardin plan taire et la production litt raire qui le d sarroi suscit par les chutes d arbres lors de la temp te de d cembre 1999 l inqui tude toujours vivace sur le b tonnage du littoral ou le drainage des marais corroborent l me
5. une signalisation sp cifique Dans le m me esprit on rappellera que des syndicats mixtes se sont organis s pour r duire le nombre des zones d activit et les situer de mani re plus judicieuse dans le paysage tout en pr voyant la r partition de la fiscalit pour concevoir la participation des diff rentes collectivit s la r alisation d aires de services de l autoroute con ues comme vitrine du d partement et des atouts des diff rentes communes De la m me fa on quoique plus rarement la mise en uvre de la loi littoral a t elle entra n la constitution d un certain nombre de pays au sens des lois sur l am nagement du territoire plac s explicitement sous l angle de la valorisation du paysage maritime La recommandation une dynamique nouvelle pour ancrer la d marche paysag re des services de l Equipement Les contributions de ce cahier montrent assez que la d marche paysag re est tendue vers une qualit aux dimensions tr s vari es capable de retentir fortement dans les d bats publics qui se nouent autour de l am na gement Il est de l int r t mutuel du paysage et des services de Equipement que le ministre engage une action pour une int gration authentique de la pr occupation du paysage dans l action de ses services en am nagement Cette action ne peut passer par les cat gories adminis tratives habituelles la directive la norme et le r glement Pour l authenticit de
6. une r ussite qui clipse parfois son objectif majeur savoir am lioration de la desserte des communications Autre exemple o le dialogue sur le paysage semble permettre de d passer des relations conflictuelles la d finition de nouvelles collaborations apr s un d saveu des modes d interventions anciens le th me paysage tient une place de choix dans le projet de service communiqu aux lus dans de nombreux d partements o la partition de la DDE a t demand e au titre de l article 7 de la loi du 2 d cembre 1992 sur la d centralisation Puy de D me Finist re Haute Savoie Dr me Loire Morbihan Tarn et Garonne Meurthe et Moselle Haute Vienne etc L USAGE PERTINENT DE L ARGUMENT PAYSAGE APPELLE L ADAPTATION DES METHODES DE TRAVAIL Des exp rimentations diff rentes de ces politiques conduites dans les services territoriaux du minist re de Equipement il ressort que emploi de l argument paysage commande une v ritable r organisation du processus de travail fon d e par une discussion authentique entre les services de PEtat les sp cialistes du domaine et les lus Le succ s est fonction de l ouverture laquelle se pr tent les responsables des dossiers C est une mutation difficile qui interroge et renouvelle le mode de relation et l art de communiquer L aptitude des hommes de calcul les ing nieurs int grer les donn es sensibles des chefs de services renoncer leurs p
7. ce tous les ingr dients taient r unis pour qu clatent en vall e d Aspe des conflits dans lesquels s affrontent des femmes et des hommes de talent et passionn s LA SOLUTION UN PAYSAGISTE UN CAHIER DES CHARGES POUR UNE GESTION CONTRACTUELLE DES ESPACES Comment apaiser le conflit La solution certes surpre nante a t de faire appel un paysagiste Jacques Sgard En 1993 celui ci a labor de fa on consensuelle un cahier des charges paysager pour les am nagements de la route nationale apr s avoir recadr l ensemble des probl mes Ce cahier d crit concr tement site par site ce qu il convient de faire Parall lement des lus ont pris moyennant compensation le risque de s occuper de la pr servation des ours et m me de la consolidation de leur population en demandant qu une ou deux femelles suppl mentaires soient r introduites la situation pr sente d une femelle pour quatre m les n tant tout le monde en convient pas satisfaisante cahier des charges n tait pas une fin en soi Sa mise en uvre se heurtait aux pr ventions et proc s d intention 5 5 Evidemment les pr ventions les proc s d intention les arri re pens es des uns et des autres demeuraient Les inqui tudes n taient pas apais es Les routiers poursui vaient leurs travaux au plus vite et le mieux possible oubliant quelquefois la conception paysag re d ensemble Et
8. extrait du livre Plan de Paysage de l Isle d Abeau sur cette vision d ensemble sur cette mise en rapport des diff rents l ments qui composent le paysage sur les significations qui s en d gagent que notre attention doit tre port e LE PAYSAGE UNE VALEUR COLLECTIVE RETROUVER Le paysage est une valeur collective Il est l expression de valeurs culturelles partag es par une m me communaut qui vont au del du seul message esth tique Un proverbe chinois bien connu illustre avec force cette id e La fa ade de la maison appartient celui qui la regarde Cet tat d esprit est encore loin d tre partag par tous nos concitoyens qui ont trop souvent tendance revendi quer la libert de faire ce qu il veulent sur le terrain dont ils sont propri taires et penser que leur go t personnel doit emporter sur toute approche collective Or sont aussi les m mes qui critiquent l enlaidisse ment de certaines banlieues ou qui s merveillent devant les r ussites d autres pays comme la Suisse o les paysages urbains et ruraux sont beaucoup mieux ma tris s y compris dans le d tail bie paysage expression de valeurs partag es par tous ne doit plus tre le champ de d cisions fragment es y Le d fi relever est d abord d ordre culturel le paysage doit devenir un projet un projet partag par tous les acteurs qui agissent sur la transformation de not
9. minent du technicien plac aupr s des ma tres d ouvrage est celui d un p da gogue et d un porte parole du projet et non plus seule ment le garant des r gles et des normes vot es par la collectivit Or la cr ation c de la place la technique du copier coller se contente des proc dures r glemen taires et de mod les impos s et laisse sans voix le contr le d mocratique ESQUISSE D UNE METHODE Pour rendre cr dibles les plans de paysage il conviendrait de donner sinon une m thodologie du moins d indiquer les grandes lignes d une d marche qui pourrait s articuler autour de quatre points le lieu le temps l action Pima ginaire Le lieu quatre milieux diff rents pr sentant autant de s quences paysag res par exemple l espace urbain l espace p riurbain les infrastructures l espace rural Le temps quatre poques de l histoire des lieux la civilisation agro pastorale ou agricole les ann es vingt avec le d but de la modernit les ann es soixante avec la modernit triomphante et la p riode actuelle la recherche d une r conciliation Ces poques peuvent aussi tre sym bolis es par l homme et la nature la culture de la terre l homme et Pindus C est par la p dagogie trie les ressources naturelles le conseil que les choix exploit es Phomme et les loisirs l espace consomm d un projet public peuvent l homme e
10. retenu de la sagesse savante d un r seau hydraulique monastique b bawak lire le paysage donne la clef de la lecture du temps et du patrimoine c est chapper une logique trop troite et simpliste 4 i L am nageur doit tre capable d identifier les enjeux et les dynamiques des syst mes paysagers Comme cela vient d tre soulign ceux ci se situent la crois e des ph no m nes sociaux et culturels mais aussi bien s r celle des ph nom nes biologiques et cologiques Ils sont les reflets toujours changeants des histoires imbriqu es de i Phomme et de la nature Les places singuli res du v g tal de la nature et des sciences du vivant dans le paysage sont videntes aujourd hui pour un grand nombre d acteurs m me si leur mise uvre laisse souvent d sirer dans les projets Et parti culi rement lorsqu il s agit de leur croisement avec les donn es culturelles et d usages effectifs de territoires Leur importance capitale ne fera donc pas l objet d un d veloppement particulier ici b b si la place du v g tal et les pr occupations cologigues sont visibles la dimension patrimoniale et culturelle d un site chappe encore aux am nageurs 3 5 D autant que la diffusion des pr occupations cologiques dans de larges couches de la soci t dont l mergence des Verts en politique est un des signes visibles fait qu aujourd hui il est plus ais de faire
11. 5 UNE REMISE CAUSE DE LA HIERARCHIE HABITUELLE DES VALEURS DE REFERENCES La comparaison de l excellence des choix retenus pour d finir le profil en long des ouvrages routiers par rap port la m diocrit g n ralement observ e des solutions adopt es pour les profils en travers s expliquerait diffici lement sans cette analyse Il faut beaucoup de mati re grise d nergie et d enthousiasme pour remettre en cause ce qui a toujours t consid r comme une prouesse l aune d autres crit res de jugement au demeurant parfaitement justifi s sur le plan technique 2 Une double port e ducative est assign e la charte d itin raire premi re tape de la mise en uvre locale du 1 paysage et d veloppement convaincre les ing nieurs d largir Phorizon de leurs r flexions et de partager avec d autres partenaires un inventaire des enjeux paysagers ce deuxi me objectif correspond d ailleurs une autre rupture culturelle la valorisation conomique d une circonscription lective ne passe pas n cessairement par la production d hectares de zones d activit aux abords imm diats d une autoroute mais par le respect des carac t ristiques du paysage local dont la mise en valeur est susceptible de d clencher une irrigation en profondeur du pays sage travers par l autoroute 10 Politiques conomiques juridic tionnels 11 Comme le souligne Bernard Lassus 12 Reconn
12. MF de cr dits d Etat avec un effet de levier important c est ainsi que sur la M ridienne 75 65 MF d aides de la direction des routes ont g n r des op rations d un montant total de 220 Le succ s fut imm diat servi par une m thode pragma tique mais rigoureuse et par l enthousiasme des services locaux incarn s travers des hommes impliqu s dans le dispositif autant par leur m tier que par leur histoire personnelle Clermont Ferrand devint pour quelques ann es capitale du paysage Et l administration donna leur chance de jeunes professionnels encadr s par des paysagistes coordonnateurs d un bout l autre de autoroutier L histoire dure encore De nouveaux chapitres se sont ouverts Le paysage et les services de l Equipement 6 Les vo tes de platanes qui ombra gent d anciennes routes nationales les chemins bord s de haies de noisetiers les chalets d alpages 7 Revue Critiques n 613 14 Jardins et paysages le jardin plan taire sous la direction de Claude Eveno et de Gilles Cl ment ditions de l Aube les Carnets du paysage co produits par Acte sud et l Ecole nationale sup rieure du paysage dans lesquels on lira en particulier Paysages urbains choses publiques d Isaac Joseph 8 Qui s aper oivent que l originalit bien assum e re oit consid ration et m me acquiert une valeur marchande La qualit
13. POLITIQUE DU PAYSAGE UNE PROPICE AU DEVELOPPEMENT D UNE INTERCOMMUNALITE DE PROJET En tout tat de cause figure de la d marche une impulsion souvent d cisive association des collectivit s locales pour porter un projet commun Le ph nom ne est flagrant lorsqu on tire le bilan de la politique 1 paysage et d veloppement Ce r sultat doit tre reli au pragmatisme ordonn qui conduit les protagonistes du livre blanc La m thode permet un engagement progressif des lus jusqu l labo ration des chartes locales en passant par l tape interm diaire des chartes d itin raires dimension forc ment inter communale De nombreuses illustrations des effets de cette nature ont d j t cit es On peut y rajouter la remise en cause collective des choix arr t s dans les plans d occupation des 1 ou en Haute Vienne ou la constitution sols dans le Canta d associations de communes pour organiser la solidarit conomique du pays autour de villages tape ou d itin raires de d couvertes Le premier concept propose l usager de l autoroute de la quitter pour un arr t qu il aurait pu effectuer sur une aire de services en lui donnant lPassurance de trouver les m mes services dans un envi ronnement beaucoup plus riche le second lui propose une d couverte de paysages remarquables par un trajet de moins d une heure entre deux changeurs dot d
14. Photo Roya D E VUE Pour une alliance la nature et des paysages Etangs de la D ombe ba Photo CDT Aline Perier conduit souvent pr server la nature r ciproquement Les parcs nationaux sont la fois de grands r servoirs pour la biodiversit et des conservatoires pour les paysages de la haute montagne vierge Les espaces bois s les for ts les marais littoraux les tangs dela Dombe ou dela les les haies les murets de pierres s ches amp plus g n ralement les paysages vari s issus de notre agriculture traditionnale sont des hauts lieux pour la reproduction l alimentation et le repos de tr s nombreuses esp ces Pr server le paysage conduit souvent pr server la nature et r ciproquement 5 5 Photo Gilles Brevet Les exemples contraires sont limit s peut tre marginaux il est vrai qu une friche plaine de ronces aux abords d un village est plus riche de nature qu une pelouse bien tondue qu un plan d eau bleu transparent peut tre quasiment abiotique en raison de pollutions chimiques diverses M ais m me ces points m ritent d tre nuan c s car de plus en plus de paysagistes comme de jardiniers amateurs font la part belle aux herbes hautes dans des coins sauvages destin s aux insectes et aux oiseaux les utilisateurs de plans d eau sont galement de plus en plus soup onneux
15. Rhin Rh ne ou les paysage n est pas une science Une premi re approche pourrait laisser croire qu un diverses alors que les secondes risquaient d tre exter exc s d urbanisation sur le littoral mariage entre la nature et le paysage est impossible min es ou domestiqu es les unes apr s les autres sont la fois des destructions du exacte il 16 les OPINIONS serait h r sie scientifique 4 intellec Mais la r alit 1 est bien de approche capital nature et des atteintes aux divergent a son suj et 9 9 tuelle La nature pas tre belle ou laide am ne pour rationnelle et th orique Dans le pass ce sont peu pr s paysages les hommes ou au contraire hostile Elle est compos e les m mes hommes qui se sont mus des destructions partir du moment o l on pose comme int r t sup rieur d un ensemble d l ments inertes la terre l eau Pair et inflig es aussi bien aux t moignages de notre pass qu aux la conservation d l ments menac s de la nature et qu on de millions d esp ces vivantes Pendant longtemps on a monuments construits par la nature Les fondateurs du instille par cons quent une bonne dose d anthropocen cru que les premiers taient hors des atteintes de ce nain parc national de Yellowstone aux Etats Unis en 1871 trisme dans la d marche naturaliste prot ger le paysage AMENAGEMENT POINTS For t de l Authion
16. avec le mauvais gouvernement o l on peut voir des morts des famines etc r alit de l poque Si la fresque du bon gouvernement n tait qu une utopie le paysage de la Toscane actuel semble s en tre directe ment inspir paysag res visant cr er une nature id ale sont devenues le paysage familier du territoire britannique Cette ambition de traiter enti rement un territoire mais selon deux esth tiques diff rentes r guli re pittoresque a fait des jardins des et si cles fran ais et anglais des mod les d am nagement visibles dans la plupart des pays occidentaux Rauch a d fendu ce projet sans rel che et diffus ses id es dans la Revue europ enne qu il a d ailleurs cr e Ses efforts ont port leurs fruits la fin du XIX si cle les paysages de France ressemblaient fort ceux d crits par Rauch DE L URBANISME HAUSSMANNIEN A L URBANISME VEGETAL Une p riode f conde pour le paysage le Second Empire bia peinture mise en sc ne du paysage a inspir l esth tisme LES PREMICES D UNE POLITIQUE NATIONALE DU PAYSAGE Au temps de la R volution fran aise Fran ois Antoine La raison en est que le chef de l Etat Napol on tait Campagne toscane Photo APT Siena Passerini Jardin Pitalienne Photo Anne Fortier Kriegel LA RENAISSANCE OU L IDEALISATION DU PAYSAGE La Renaissance se manifeste su
17. comme support essentiel du dialogue et la multiplication des d bats sur le terrain entre services de Etat et tous les partenaires sont s rement l origine d un taux exceptionnel en qua lit et en quantit de la compatibilit des documents d urbanisme de ce d partement avec la loi littoral L o un travail s rieux a t accompli mais o par crainte de r actions conflictuelles il pas t communiqu o le souci de conserver un quant soi et de ne pas faire les premiers pas a conduit les services choisir en interne leurs r f rences paysag res le diagnostic n emporte que rare ment la conviction de partenaires qui n en sont pas vraiment De cette constatation vient que selon les d partements l application de la loi littoral se heurte plus ou moins de difficult s que les livres blancs sur la r alisation des autoroutes suscitent ou non l engagement des collectivit s locales Le r v lateur d mocratique fonctionne peut tre comme un d tecteur sinon de mensonge en tous cas de la sinc rit d une d marche de concertation Mranata Ulis dj VITE ST SA WEEE TT ZAC Alphonse Gu rin Rennes Plan masse Photo J P Paslier b Lun des probl mes du paysage d aujourd hui c est celui de la relation entre les valeurs locales et les valeurs plus g n rales entre celles du r seau et celles de l itin raire 5
18. d voquer bri vement le contenu amp surtout v rifier dont l indusion dans la liste plus loin cet gard La d finition est et bien cette fois en quoi ils r troagissent sur les politiques concr tes mises davantage par l amp xplicitation dun concept original puisque d s l article 1 en uvre dans notre pays par les diff rentes administra l intensit de la force qui lie Nr les ph nom nes religieux on peut lire tions collectivit s professionnads concern s artistiques culturels Aux fins dela pr sente convention paysage d signe Le droit est en effet avant tout la reconnaissance d un aux l ments naturels une partie deterritoiretale que per ue par les populations fait social ou politique maisil peut aussi consolider faire que par la pr sence de traces d R ont le caract re r sulte de l action de facteurs naturels m rir it rati culturelles proprement dites x pra 212 ou humains et de leurs interrdations Le paysage m rite bien de b n ficier d un tel processus Un peu plus loin l article 5 pr cise encore cette premi re d finition en indiquant que JEAN PIERRE THIBAULT chaque partie la convention s engage reconna tre DIRECTEUR REGIONAL DE L ENVIRONNEMENT R sum du rapport de Pierre Chassande Le Conseil europ en se pr pare approuver une directive tendant au stade am
19. d e d n at u re et d es 9 les colons mettaient partout coupe r gl e et les vestiges d une civilisation indienne que PUS cavalry n avait pas encore fini d craser En France les textes et les actions militantes en faveur des monuments historiques ont t Vue a rienne bocage Photo CNERP contemporains en 1848 des premi res protections paysa g res et naturelles en for t de Fontainebleau Par la suite toutes les avanc es juridiques et conceptuelles en mati re de monuments b tis seront transpos es et adapt es aux sites et paysages puis aux parcs et r serves naturelles Bien des associations se mobiliseront indistinctement en faveur de la nature ou des paysages par r action contre des projets d quipement NATURE PAYSAGES QUE DE COMBATS POUR UNE MEME CAUSE LA PRESERVATION Pour le grand public les deux combats sont assez troitement Le G las Parc national du Mercantour Littoral Languedoc Roussillon m l s dans une sorte de r flexe de Photo G Lombart Photo METL SIC Grossay protection contre les abus du d veloppement la coupe des LA NATURE EST UNE ADDITION DE DONN ES OBJECTIVES qu tait l homme les choses ont bien chang avec for ts tropicales les rejets de PErika Elle se mesure on l aime ou pas mais on ne peut la nier les gaz effet de serre les grands travaux et les pollutions le projet de canal
20. de la direction par objectifs conduit privil gier la n gocia tion et la contractualisation sur l action hi rarchique ou r glementaire traditionnelle Le choix de la contractualisation constitue souvent la r sultante d un bon travail en p le de comp tence Chacun a pris l habitude de situer son intervention sur le registre o il se sent le mieux plac Pour la mise au point et Putilisation du SIG par exemple la description et la d finition d indicateurs d volution sont plut t attendues des DDE l interpr tation des DIREN et la proposition de prescriptions des SDAP D autres exemples de r partition du travail existent la pratique de gestion du parc du Vexin fran ais dans le d partement du Val d Oise t moigne d une sp cialisation fonctionnelle des contacts avec les diff rentes collectivit s locales ou les cat gories d usagers entre DDE si ge ou subdivisions SDAP DIREN le contenu des contacts eux m mes tant arr t partir d une vision commune pr alable 5 Lorsque le dialogue est bien construit il substitue la r gle de droit une charte n goci e c est dire un contrat avec les lus La corr lation entre le fonctionnement d un p le de comp tences et la mise au point d un parc naturel d une charte paysag re ou de toute autre contractualisation politique de ce type est tr s forte Rappelons que ce processus est l essence m me de la poli tique 1 paysage et d
21. de placer le succ s de l agriculture de terroir ou de la campagne pour le lancement du label paysages de reconqu te conduite en 1992 par la ministre de Environnement S gol ne Royal promotrice de la loi sur le paysage de 1993 et qui associait un paysage remarquable l excel lence d un produit Photo Raymond Sauvaire b Une demande sociale forte aux contours flous voire contradictoires 5 5 2 Les sources historiques de l Europe reposent sur plusieurs si cles d changes culturels L histoire des grands jardins europ ens illustre bien ces influences r ciproques signaler l occasion de la campagne l Europe un patrimoine commun le colloque Andr Le N tre un inconnu illustre Versailles et Chantilly en octobre 2000 et l exposition les jardins Duch ne en Europe l comus e du Creusot Montceau les Mines du 7 juin au 21 f vrier 2001 3 Cotentin La Hague Bocages lithiques 99 Murets de pierre de plus d un m tre de hauteur formant des enclos et prot geant le b tail du vent p gt doit savoir lire le paysage Secteur sauvegard de Bayonne Photo MELTM DAU Taillandier PAYSAGE ET AMENAGEMENT POINTS DE VUE Si hier le paysage tait une r sultante aujourd hui il ne s h rite plus il se construit se reconstruit 3 Le paysage m me lorsqw il est ordinaire est donc u
22. du territoire que s laborent les prescriptions mati re de publicit mais aussi les pr co nisations de mise en valeur et de d velop pement touristique On ne compte plus les documents p dago giques exposant des politiques ou des pr conisations pour pro mouvoir le paysage Photo CDT de la Dr me L Pascale Annecy et le lac Extrait de l Atlas des paysages de Haute Savoie Photo CAUE 74 Denis Vidalie 4 Inventaires atlas sch mas d parte mentaux ou plans de paysage 5 Atlas des paysages de Haute Savoie plan de paysage de l Isle d Abeau bro chure labor e avec les services mari times et d urbanisme de la DDE du Morbihan sur les chantiers ostr icoles et l int gration paysag re document produit par la DDE du Val de Marne Enjeux paysagers du Val de Marne quatre ans de d marche paysag re dition d un CD rom en Gironde pour faciliter l introduction d un d bat sur les enjeux d un plan d occupation des sols d pliant sur un jeu concours sur les sites travers s par 75 etc 44 2 Le paysage les services de l Equipement PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION GENERALE M 75 Viaduc Loz re Photo DDE de l Aveyron Bien s r une expertise ad quate est sollicit e de fa on croissante au fur et mesure de la multiplication des interventions des services Le jury des Rubans
23. e crins ou jupes vertes des villages et hameaux Recr er un paysage ne sert rien si personne ne l en tretient ne se et si aucune assise conomique et cologique solide n existe La d marche se poursuivit ensuite par une action longue et patiente d information et d animation en vue d une contrac tualisation progressive sur cinq ans pour l entretien sur base volontaire des espaces porteurs de paysages recon qu rir contrats r mun r s pass s avec les agriculteurs en place et de mani re d rogatoire avec des retrait s mais surtout avec de nouveaux jeunes agriculteurs pr ts s installer sur des exploitations redevenues conomiquement viables gr ce aux espaces nouveau entretenus QUELS RESULTATS QUELS ENSEIGNEMENTS Quantitativement et malgr le scepticisme initial de certains plus des 2 5 de la surface agricole utile SAU plus de la moiti des agriculteurs et pr s d une dizaine d installations ont pu b n ficier de tels contrats Qualitativement la d marche suscita de nombreuses initiatives lancement d une association pour la connais sance la gestion et la valorisation du patrimoine naturel et culturel avec le minist re de la Culture une op ration reconqu te du paysage avec le minist re de l Am nagement du territoire et de Environnement un projet collectif de contrats territoriaux d exploitation CTE avec le
24. g ner ceux qui ont la responsabilit de ces politiques c t de trois documents qui ouvrent le cahier amp qui tiennent le r le dun rapport au ministre de l Equipement figurent d une part des fiches d exemples qui illustrent des d marches paysac res r ussies et d autre part des points de vue qui en l occurrence sont consonants avec le rapport mais auraient ne pas l tre Incidemment il faut ici avertir le lecteur que ces pr cautions peuvent aboutir des redites ou au moins des redondances S agissant dun concept aussi large que le paysage il s agit pas d une paresse mais d un moyen d acc der la connaissance de m me qu on ne se fait une id e d une montagne qu apr s l avoir vue sous divers angles qui se recouvrent pourtant un peu les uns les autres Enfin surtout la difficult tient au sujet lui m me marier action administrative pr occupation qualitative est difficile Mais lorsque la pr occupation qualitative concerne th me vaste et donc flou une perception d ensemble comme le paysage toute normalisation amp m me antinomique du concept de normalisation la difficult semble se transformer en impossibilit C est parce qu il nous a sembl que les personnalit s du Conseil g n ral des ponts et chauss es qui s occupent de ces questions avaient une bauche de solution proposer pour r soudre cette difficult de fond que nous avons d cid de cons
25. la photographie qui constitue un instan tan utile comme document pr paratoire et de documen tation le dessin refl te l intelligence humaine et il reste une synth se dont le m tier ne peut se priver permet de prendre le temps de mesurer les hauteurs et les distances de comprendre comment un territoire a t habit et les AMENAGEMENT POINTS Projet pour A20 Brive Montauban Dessins d Anne Fortier Kriegel et Laurence Feveile D E VUE 1 gt doit reconna tre le r le du dessin PAYSAGE ET AMENAGEMENT POINTS DE R habilitation d un parc Projet d Anne Fortier Kriegel en collaboration avec Magali Juanes F P ue mutations op r es depuis ces derni res ann es Il est l expression d un rapport sensible de l tre mobilisant tous ses sens pour regarder et discerner la t te et main pour tracer le corps pour ressentir et ainsi mener bien l enqu te sur le terrain Partant de peu il poursuit une course au tr sor car c est une partie du paysage qu il r colte dans une sensibilit au lieu o le dessin puise les ingr dients Parce qu il est un regard ordonn le dessin reconstruit l essence du paysage rel ve les l ments sym boliques interpr te les potentiels du site va jusqu former les jalons d une r flexion prospective b Parce qu il est un regard ordonn le
26. ont paru signifier pour certains qu en contre partie on pouvait faire un peu nimporte quoi partout ailleurs il est absurde de s parer conceptuellement les paysages exceptionnels des paysages ordinaires m me si des cat gories juridiques pr cises comme les secteurs sauvegard s les sites class s ou les zones de protection du patrimoine architectural urbain et paysager ont leur raison d tre Le cas des entr es de villes est cet gard tr s frappant comment supporter que partout en France l acc s aux sanctuaires que constituent les centres historiques anciens des villes grandes et moyennes soit terni par la longue travers e de zones d activit m diocres elles m mes partiellement occult es par une profusion d affiches et d enseignes encore plus affligeantes Bien qu ils couvrent la majorit des territoires et constituent notre cadre de vie familier les paysages ordinaires de notre pays continuent subir des d gradations profondes plus importantes semble t il qu en des pays proches aux struc tures sociales et conomiques semblables comme la Grande Bretagne ou l Allemagne Il en est ainsi pour les banlieues comme pour beaucoup de paysages ruraux et naturels qui sont mit s par des constructions parses Par ailleurs les r seaux a riens sont d une densit choquante et beau Parc A Citro n Gilles Cl ment et Alain Provost Photo Mairie de Paris Henri Garat Entr e de
27. par chacun des acteurs 5 9 faire des propositions domaine mais il tait n cessaire de rappeler que sans le poids des logiques plus f minines et moins mat ria ment quand ils sont seulement impliqu s dans une listes la mont e des pr occupations co syst miques pour op ration d am nagement n chappe pas la r gle faire pi ce aux potentiels scientifiques D autant plus encore qu il s agit de mettre en application Au total se marquer du c t des tenants de la d marche un concept plus que des r gles et des normes b Les plus belles r ussites paysag res proviennent d une attitude pro active paysag re c est s obliger une modernisation en pro fondeur dans l ensemble des activit s des services les projets locaux d am nagement les services d concentr s de l Equipement sont remarquablement plac s pour appli quer eux m mes une d marche authentique d association du paysage l am nagement et quand ils n ont pas la responsabilit op rationnelle la promouvoir Ils sont impliqu s dans tout ce qui est occasion de d marche paysag re et peuvent donc tre l un de ses pros lytes efficaces R ciproquement les services ont tout gagner endosser un tel r le D abord pour viter les confusions possibles que l on not entre d bat sur am nagement et d bat sur le paysage qui entravent souvent leur volont r alisatrice En
28. paysage UNE PRODUCTION FRAGMENTEE QUI NE FABRIQUE PAS NATURELLEMENT DU LIEN ET DE LA QUALITE Comment se fabrique le paysage dans les territoires ordinaires Essentiellement par la juxtaposition d objets de toute nature con us et r alis s par des ma tres d ouvrage publics et priv s diff rents qui ont chacun pour pr occupation prioritaire de r pondre des objectifs de fonctionnalit L exigence qualitative n est pas pos e ou reconnue comme une obligation g n rale elle ne s exprime que lorsque le ma tre d ouvrage ou le ma tre d uvre manifestent individuellement une volont tr s forte en ce sens b Lexigence qualitative n est pas syst matiquement reconnue comme une obligation g n rale 5 3 Plus grave il s agit d une production fragment e des composantes de notre cadre de vie chacun con oit r alise et pose un objet un fragment alors que ce qui fait paysage c est le rapport entre ces objets c est le lien qui peut tre tabli entre ces composantes c est le senti ment qu il y a dialogue La perception la plus fr quente est au contraire celle d un patchwork o se juxtaposent en s ignorant des objets et espaces am nag s Ces r flexions nous conduisent revenir sur la d finition m me du paysage Selon le Larousse le paysage est bien cette tendue de pays qui s offre au regard C est en effet Silhouette du village de terre Photo
29. paysagistes pour traiter de leur domaine sp cifique soit au sein d quipes pluridisciplinaires soit en solo Les interventions sur les POS illustrent d ailleurs les multiples possibilit s selon les buts recherch s Parfois les tudes de paysage sont consid r es au titre des tudes techniques pr alables P tablissement du POS parfois le paysagiste fait quipe avec l urbaniste Les missions d assistance la ma trise d uvre confi es aux services d concentr s de l Etat am nent ces derniers s adjoindre les comp tences qui leur manquent Ainsi de nombreux paysagistes interviennent dans les am na gements d infrastructures par exemple tout ou partie des missions de leur domaine leur tant r troc d Les missions de ma trise d uvre proprement dites sont confi es aux professionnels du paysage pour la r alisation de projets qui sont de leurs comp tences Pour un parc public il est clair qu un paysagiste ma tre d uvre s adjoindra les comp tences compl mentaires n cessaires d un architecte d un hydraulicien etc Mais souvent plusieurs professions ont l gitimit pour traiter certains am nagements les places ou les rues par exemple peuvent tre le fait d architectes de paysagistes de d corateurs etc Dans ce cas libre choix aux quipes de d signer le mandataire moins que la ma trise d ouvrage ne d sire une orientation particuli re imposant un mandataire plut t
30. qu un autre Si l accent est mis sur le v g tal le choix se portera sur un paysagiste Par ailleurs certains projets regroupent territorialement plusieurs comp tences comme un b timent avec un parc par exemple les paysagistes sont alors utilement appel s pour les parties leur incombant Les missions de formation et de sensibilisation prennent une importance de plus en plus grande Elles visent fami Am nagement piscicole 75 Photo B nard liariser les agents avec des d marches et des m thodes qu ils ne connaissent pas mais qu ils c toieront dans le cadre de la ma trise d ouvrage pour des conduites d op ra tion ou au sein des quipes pluridisciplinaires L acquisition de comp tences perdues ou nouvelles est l autre grande cat gorie d interventions de formation Les comp tences perdues sont celles li es au v g tal que le personnel technique poss dait encore il y a cinquante ans peine Les d pendances vertes des infrastructures routi res prennent de Les paysagistes conseils sont le lien privil gi avec demande aux agents milieu professionnel en assurant un r le de de la soci t exigent M diateur et d interface 5 5 tance en surface et en temps d entretien Cela une technicit accrue Par ailleurs les attentes de nouvelles techniques qui supposent des formations l entretien des d pen dances vertes en est une parfaite illustration L
31. r sultant des combinaisons n cessit de classer certains territoires seon des crit res prix du paysage du Conseil de l Europe reconnaissant Patrimoine mondial suivie quences concr tes dans les politiques mettre en uvre successives des exigences descriptifs aussi pr cis que possible ce qui ne permettait tous les ans des politiques ou initiatives des collectivit s f conomiques et sociales et des pas forc ment de d finir des politiques de connaissance territoriales europ ennes visant la protection la gestion L T nd d am nagement de restauration partir de points de ou l am nagement durable de leurs paysages d fini lorsqu ils ont cess d voluer rep res m thodologiques communs tion ainsi propos e devrait se doter rapidement d une un moment donn du pass Le second texte de droit international d finition la jurisprudence et d illustrations concr tes D U C O SE soit des paysages vivants Convention europ enne du paysage dont la discussion est II faudra donc dans les ann es qui viennent suivre atten refl tant un mode de vie r A A traditionnel encore adif d sormais phasefinale au Conseil de l Europe mise en tivement l volution de chacun des deux textes dont e les paysages associatifs signature tr s probable au d but de l an prochain va vient
32. sur le paysage notamment le mitage aux abords imm diats des voies nouvelles tait d j manifeste L id e tait de valoriser la dimension conomique et sociale du paysage tout en essayant de pr venir deux effets n gatifs du passage de l autoroute un premier risque li la dimension longitudinale du parcours qui aggrave les situations existantes renforce les atouts des localit s dynamiques et affaiblit encore celles qui s tiolaient d j le second risque tant que tributaires d une vision transversale de l axe routier et de l attraction qui se fait le long de l autoroute les activit s abandonnent soit le centre des localit s proximit soit l arri re pays Le fil rouge retenu a t la valorisation de la travers e de paysages prestigieux et l tablissement d un dialogue virtuel son sujet entre l usager de l autoroute et l habitant de la r gion parcourue afin que l autoroute devienne la table d orientation des paysages comme le disait alors le directeur des routes D embl e l entreprise engag e sur les autoroutes 20 Vierzon Brive et 75 Clermont Ferrand B ziers int resse cinq r gions de programme et plus d une dizaine de d partements Elle s articule autour d tapes formalis es un livre blanc qui synth tise le point de vue de l Etat sur les enjeux paysagers de l axe desservi une charte d itin raire qui identifie les valeurs paysag res partir des
33. une appli cation intelligente L opportunit que repr sente le projet de directive pour le minist re ne doit pas faire n gliger les difficult s juridiques qui pourraient na tre de ces nouvelles exigences et qu il faut se donner de meilleures chances de ma triser A cet gard le Conseil a not le caract re souvent tr s g n ral des formulations adopt es par la directive employant des termes comme degr d information raisonnable dans les petites zones modifications mineures L objectif vis auquel le Conseil adh re totalement est de laisser dans l application des marges de jeu en vue de proportionner lexi gence la r alit des enjeux locaux et de tenir compte de la diversit des l gislations et des pratiques des Etats membres susceptibles d apporter dans la transposition les pr cisions n ces saires Toutefois l analyse de la juris prudence europ enne montre que cette marge de jeu pourrait tre illusoire et que le risque contentieux pourrait tre s rieux Pour y r pondre le Conseil pr conise plusieurs d marches Avant m me son adoption d finitive il conviendrait d effectuer une tude de risques du texte par rapport la juris prudence de la Cour europ enne et d en d duire les modifications faire subir la directive notamment les pr cisions qu il convient d apporter certains termes ou concepts Au niveau de la transposition le Conseil
34. une sorte de r v lateur d mocratique de la logique attribu e l action des institutions UN INSTRUMENT EFFICACE DU DIALOGUE POLITIQUE SUR travers ces contradictions le paysage appara t comme un instrument efficace du dialogue politique sur gement son emploi permet d ouvrir largement la discus sion sur les objectifs et la mani re d am nager le territoire Interpr tation culturelle d une image il peut servir non cer galement un savoir faire de la transformation En donnant voir l histoire qui l a produit il la qualifie et la met en perspective de ce fait il favorise la construction d un projet pour ma triser le futur il devient un appel la mobilisation Il peut ainsi devenir un m diateur utile et n cessaire pour r gler les probl mes politiques conomiques et sociaux actuels C est dans cette inspiration que se situe la r ha bilitation des places et espaces publics men e par la Communaut urbaine de Lyon dans la presqu le entre Sa ne et Rh ne jusqu Vaux en Velin et V nissieux ou le soin mis par la DDE du Val de Marne au cours des Route de Jipar Photo Anne Fortier Kriegel 9 Le succ s rencontr par les actions qui se recommandent de ce th me lors qu il s agit des grands ensembles illustre ce m canisme notamment celui ren contr par l appel propositions lanc r cemment par la d l gation intermi nist
35. veloppement durable Defense du paysage ou recherche de dignit Le paysage comme r v lateur d mocratique 5 5 Sans doute faut il faire galement la part du r ve dans cet engouement pour le paysage m ditant le vers d H lderlin L homme habite en po te Peut tre saisit on plus ais ment alors la dimension protestataire prise par le paysage Ce que l on per oit comme la d gradation du paysage ne serait pas d une autre nature que le sentiment de d gra dation du lien social dans les m tropoles Un refus de la promiscuit urbaine des rigidit s d une architecture devenue la proie de r glementations techniques et for malistes en un mot le reproche de produire des espaces sans qualit pour des gens sans importance La discus sion sur am nagement du logement aux infrastructures se bornerait des pr occupations de rentabilit ou de partage de pouvoir Affirmer la valeur du paysage mieux encore l riger en projet redonne sa l gitimit la r action sensible du citoyen ordinaire par opposition l appr ciation qualifi e des ing nieurs et des technocrates qui savent ce qui est bon pour vous et r duisent la composition urbaine aux techniques de planification Cela atteste la volont de remettre le bien tre et la vie collective au centre des pr occupations d am nagement ce que tout le monde peut voir retrouve de l importance Le paysage devient ainsi
36. ville Photo DDE du Val d Oise 7 Pour le paysage Viaduc A40 Photo DR A B renguier PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION GENERALE coup de petits quipements publics rel vent de concep tions d une autre poque et souffrent d une r alisation indigente Partout le paysage peut tre am lior recompos partout il peut se construire et se conserver gr ce la combinai son des r glements et des incitations financi res avec des initiatives priv es impliquant une appropriation des objectifs communs LE PAYSAGE A BESOIN DES POLITIQUES Les responsables politiques ont une double mission traduire par des lois des r glements et des d cisions ex cut es par l administration les aspirations du peuple qui les lit animer le d bat permanent contribuer faire merger des opinions bien construites et des projets du corps social proposer des solutions aux probl mes du moment anticiper sur ceux du futur En mati re de paysage les lus se sont souvent born s constater que la demande sociale tait impr cise et se sont rarement risqu s engager le corps social sur le chemin de Peffort sans doute parce que le tourisme grande partie fond sur la qualit des paysages p se d un poids politique moins fort que d autres secteurs d activit pourtant moins importants pour le pays Par ailleurs certains mauvais exemples donn s
37. x toire vivait une mutation profonde Un plan de paysage lanc en 1991 Pinitiative de l Etat dans le cadre du 1 paysage et d veloppement a permis de d montrer que la qualit du site et du patrimoine architec Chemin des Ch vres Liaison entre ville basse et ville haute Photo Ville de Saint Flour Schouler tural de Saint Flour constituait un facteur de d veloppement partir des propositions du paysagiste les lus ont labor un projet global comprenant des interventions caract res conomique touristique urbanistique paysager et culturel Le 1 paysage et d veloppement au del de la recherche de l insertion a eu pour ambition de faire participer PAYSAGE AMENAGEMENT DES REUSSITES UN PLAN DE PAYSAGE DES 5 CONCERTES Une premi re d clinaison de ce projet s est manifest e par la volont du conseil municipal de remettre en valeur la ville basse point de passage oblig des auto mobilistes vers le centre ville partir de la RN9 Un concours d am nagement urbain permis d afficher un repositionnement de ce quartier pour qu il retrouve sous une forme alliant modernit et authenticit du patrimoine urbain des fonctions d accueil et de services Toutes les intentions exprim es dans ce projet aujourd hui r alis en partie ont pour objectif de respecter l identit de la ville tout en la requalifiant du point de vue arch
38. CONSEIL GENERAL DES PONTS CHAUSSEES BUREAU DE LA COMMUNICATION ET DE LA DOCUMENTATION TOUR PASCAL 92055 LA DEFENSE CEDEX TELEPHONE 01 40 81 68 56 TELECOPIE 01 40 81 68 86 N ISBN 2 11 089994 8 OCTOBRE 2000 LES CAHIERS DU CONSEIL PAYSAGE ET AMENAGEMENT 1 Libert Libert Egalit Fraternit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE WA LES CAHIERS di DU CONSEIL wa in an ma sik N mA ai A Seka a om EE jaim PAYSAGE ET AMENAGEMENT NUMERO 1 OCTOBRE 2000 Conseil g n ral des ponts et chauss es PAYSAGE AMENAGEMENT OCTOBRE 2000 INTRODUCTION ORIENTATION GENERALE Pour le paysage Le paysage et les services de l Equipement Les am nageurs doivent produire de la qualit paysag re 5 Des REUSSITES Les grandes politiques de paysage travers l histoire Paysage et agriculture le d fi r ussi du Causse de Quercy Saint Hour La vall e d Aspe Points DE VUE Fu aa P our une alliance de la nature et du paysage L am nageur doit savoir lire le paysage L am nageur doit reconna tre le r le du dessin L am nageur doit savoir recourir aux professionnels du paysage Vers un droit intemational du paysage gt ACTUALITES DU CONSEIL T i Couverture Jardin d eau Alexandre Chemetoff Photo Arnauld Duboys Fresney E
39. L ARCHITECTURE DU PATRIMOINE Projet Eurom diterran e MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION Photo AERIAL Le paysage est l expression d un projet collectif qui concerne l ensemble de la population dun territoire Si l individu est li son jardin la collectivit est attach e son paysage qui est la fois l histoire et la g ographie l histoire des hommes qui ont am nag la g ographie pour y vivre R habilitation dun parc Projet d Anne Fortier Kriegel et Magali Juanes Projet d Anne Fortier Kriegel et Magali Juanes Le paysage est un art collectif de Pam nagement du vivant Il est attach un territoire un espace qui contient autant un paysage urbain que rural autant la mer que la mon tagne Le paysage est une discipline propre li e au projet Cette discipline appelle l analyse la synth se la cr ation LE PAYSAGE UNE AFFAIRE DE REPRESENTATION La mise en forme de la communication du projet de pay sage appelle des outils de repr sentation et de dialogue adapt s Le paysage est affaire de repr sentation comme Pa soulign l historien Georges Duby Si cette question R f rence Jardins Italienne villa d Este Tivoli et ses sculptures r visit es de la repr sentation est aujourd hui centrale c est que le paysage constitue une pens e qui organise notre connais sance et notre pratique du monde b Cet ar
40. NE BERSANI COORDONNATEUR DU COLLEGE ESPACES PROTEGES ET ARCHITECTURE A LA V SECTION AMENAGEMENT ET ENVIRONNEMENT BERNARD T HUAUD COORDONNATEUR DE LA MISSION D INSPECTION GENERALE TERRITORIALE CENTRE HAUTE NORMANDIE BASSE NORMANDIE DU CGPC L Ile de Nantes Lorsqu on parle la qualit des paysages en France des opinions tr s contrast es sont couramment mises D un c t notre territoire est cit comme disposant dun patrimoine d exception De l autre de fortes r serves sont mises quant notre capacit g rer les paysages ordinaires Quartier de la Bricarde Marseille Aletier des paysages Alain Marguerit Am nagement Jardin de Bercy Rive droite Photo Mairie de Paris Marc Verbille L attraction des paysages la qualit de notre patrimoine exceptionnel sont reconnues comme les premiers facteurs de fr quentation de notre pays qui est la premi re destina tion touristique du monde Lun des atouts de la France est la faible densit d urbanisation si on le compare d autres pays d Europe du Nord notamment Fernand Braudel a crit de tr s belles pages sur l identit de la France sur la diversit de sa g ographie physique et humaine La ville nouvelle de l Isle d Abeau PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION GENERALE Or c est bien aussi dans ces transformation paysages quotidiens que s ex prime lidentit d un
41. a g n ralisation de paysagistes conseils dans les directions d partementales de Equipement Elle permis de renforcer par l apport de leur exp rience les moyens des services d concentr s la dimension paysag re pouvait enfin occuper un volet important dans les projets d am nagement d infrastructure et d urbanisme Mais le d ficit de culture paysag re subsiste il est loin d tre combl Seules de timides avanc es sont noter car la m connaissance des services sur les milieux professionnels demeure une r alit LE RECOURS AUX PROFESSIONNELS DU PAYSAGE CERTES MAIS QUI SONT ILS Le paysagisme est souvent assimil aux sciences de lenvironnement La loi fait de m me abusivement m connaissance ou d sir de simplification Pour les tudes d impact par exemple le chapitre paysage est un des chapitres de l environnement En fait le paysagisme est une dans toutes ses dimensions de la planification au projet proprement dit Sa sp cificit en raison de l histoire de ce m tier r side dans sa connaissance particuli re de la nature et en particulier du v g tal Si la majorit des paysagistes en exercice a re u la formation d une cole il n en demeure pas moins qu une quantit n gligeable est issue de m tiers voisins architectes urbanistes g ographes ing nieurs qui se sont sp cialis s au dimension paysag re f
42. a tre que l excellence d une gestion en circuit ferm qui aboutit compenser exactement remblais et d blais dans le dessin de l autoroute puisse ne pas tre analys e comme une bonne prestation sur le plan paysager suffit montrer l ampleur du boule versement mental 13 La forme de l autoroute en est parfois substantiellement modifi e par une nou velle disposition des d blais et remblais pour accro tre les espaces de covisi bilit EEF p gt Le paysage et les services de l Equipement Of 1985 1999 Photo Service communication D Macel 14 Au sens o l entend Robert Musil PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION Vues a riennes du centre ville de Saint Nazaire Le troisi me bouleversement se retrouve dans l analyse qui sous tend la loi sur le d veloppement durable du territoire adopt e par le Parlement en 1999 les sch mas de services collectifs ont pour ambition de mesurer les objectifs d am nagement du territoire partir de la notion de service rendu et non plus partir d un taux de r alisation d quipe ment de telle ou telle cat gorie La clef offerte par un dialogue sur le paysage figure dans la d couverte d un respect partag de qui justifie Pinter vention des uns et des autres une identit et des valeurs de service L originalit du processus r side dans ce choix de nouer la relation tr s en amont des pr occupations premi res
43. acrer ce cahier au paysage Cette solu tion place dans courant manag rial tr s actual l utilisation de l thique comme moyen d inspirer une unit d action de donner du sens des initiatives dispers es d centralis es pour permettre ces organisations de r pondre des attentes sociales souvent mal formul es voire ambigu s d une mani re souple adapt e progressiste Leminist re de l Equipement doit il manifester plus explicitement son d sir d tre un acteur cons quent de la politique pour le paysage Doit il pour entra ner ses services ext rieurs dans ce mouvement for muler thique mettant le paysage au c ur de leurs implications en am nagement Ceci apporterait il une contribution de valeur la politique du paysage que conduit l Etat sous la responsabilit du minist re de l Environnement En retour ce positionnement serait il l un des leviers de la modernisation de ces services A toutes ces questions le cahier propose parfois avec une chaleur qui t moigne d un r e engagement pour la cause du paysage une r pon se positive J esp re que ses d veloppements convaincront de perti nence et conduiront donner une suite GEORGES MERCADAL VICE PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL DES PONTS CHAUSSEES Les constituent associ s aux monuments le premier patrimoine de Et ce d autant plus qu ils sont li s d autre
44. age au plein sens du terme il ne suffit pas de passer commande d une tude il convient de suivre dans le d tail les d fini tions retenues de valider par la discussion et les visites de terrain le sens auquel elles renverront localement de vider les querelles sur les divergences d interpr tation de mesurer la nature et l ampleur des marges de man uvre qui peuvent appara tre ou qu il faut savoir trouver RESTER PRAGMATIQUE ET METTRE L ACCENT SUR LA METHODE En r alit ce stade il faut aussi savoir faire la part des choses rester pragmatique et mettre l accent sur la m thode d s lors que l essentiel aura t relev et nomm La com pr hension et le partage des convictions doivent primer sur la d clinaison exhaustive des conclusions Le cap fixer importe plus que la d termination du ou des parcours qui permettront arriver voire m me des priorit s de travail qu il conviendra de se fixer Dans cette perspective le travail accompli dans une DDE de la couronne parisienne m rite une attention particuli re car son apport m thodologique est particuli rement remar quable Il s agit du document dit en 1999 Enjeux sagers du Val de Marne quatre ans de d marche paysag re Le point de d part est l laboration associ e des docu ments d urbanisme en vue de laquelle des tudes d inven taire paysager sont effectu es La r union d un comit de pilotage assoc
45. ait en premier lieu d apr s les termes du rapport Piquart de 1970 conserver les atouts du tourisme national Son insertion dans le droit positif l heure de la d centralisation devait s op rer sur une base tr s ouverte puisque si les principes de la politique incombaient au niveau national leur d clinaison taient de la comp tence des communes travers leur responsa bilit sur les documents d urbanisme En r alit sa philosophie repose largement sur une disposition parti culi re concernant les espaces remarquables ou caract ristiques du paysage littoral identifi s par l Etat dont une consommation effr n e voire incons quente ruinerait durablement la qualit des territoires concern s L ambigu t tr s conflictuelle de la mise en uvre de la loi littoral comme l appr ciation mitig e de l urbanisme caract ristique des agglom rations nouvelles proc dent peut tre d un partage insuffisant du diagnostic et des objectifs en mati re de paysage Alexandre Chemetoff Photo Arnauld Duboys Fresney C tes d Armor Bretagne Photo Raymond Sauvaire Arcueil ZAC du centre ville ita p Le paysage et les services de l Equipement PAYSAGE AMENAGEMENT ORIENTATION GENER ALE i Couverture de du Nord Saint Denis 93 Photo MELT DR B renguier l inverse la politique du 1 paysage et d veloppement t moigne d
46. ans les perc es des nouvelles voies qu un but s curitaire Celui ci n tait s rement pas absent mais cette restructuration gigantesque a permis Paris de se d velopper pendant des d cennies et une grande majorit de la population toutes classes confondues de passer d agr ables moments dans les parcs les jardins et les avenues de la capitale Parall lement se d veloppaient les paysages touristiques dans les villes d eau et stations baln aires o se rendait la cour qui dans un souci tr s moderne de promotion attirait une client le ais e venue de toute PEurope Dans les campagnes des arbres taient plant s toutes les fois o c tait possible les Landes se couvraient de pins les versants des montagnes retrouvaient leurs for ts Le r ve de Rauch devenait r alit 4 DES SCHEMAS DIRECTEURS D AMENAGEMENT POUR RESTAURER L ESPRIT DES LIEUX QUOTIDIENS Plus proches de nous pendant les ann es 60 70 d ambi tieuses pr occupations paysag res taient affich es dans les sch mas directeurs d am nagement tablis pour la r gion de Paris sous l gide de Paul Delouvrier et dans les m tropoles d quilibre par les organismes d tudes d am nagement d aires m tropolitaines La recherche de la beaut imp ratif trop oubli de ceux qui mod lent un cadre de vie impose l urbanisme conscient de restaurer la valeur de site non seule ment pour pr
47. armonieux et quilibr Plus pr cis ment comment cette mergence du paysage dans le monde des juristes se manifeste t elle concr te ment Et surtout comment peut elle contribuer clarifier les id es et les pratiques sur un concept qui constitue une synth se permanente donc complexe et mouvante entre nature et culture conservation et cr ation Terrasses de vignobles Baumes de Venise Vaucluse Photo Thibault b Qu est ce aujourd hui que le paysage pour un juge et donc pour bon nombre de nos contemporains actuels ou futurs acteurs de son volution 5 PAYSAGE Dans les droits nationaux ce n est justement pas grand chose du moins pas grand chose d explicite Un tat des lieux dress il y a quelques ann es pour le compte du Conseil de l Europe par Michel Prieur professeur universit de Limoges recensait pas moins de 28 r f rences au paysage dans les lois europ ennes Mais ces r f rences n apportaient pas de pr cisions sur le concept de paysage autrement que par leur inclusion dans des textes par ailleurs relatifs au patrimoine historique la nature ou l am nagement du territoire et par le fait que le paysage y tait objet de protection le plus souvent et parfois d volution mais souvent pour ma triser cette derni re comme dans le code de l urbanisme fran ais Le droit international pr sente l avantag
48. art la publication en fin de processus d une d claration r sumant les raisons du choix effectu d pit de l exp rience d j acquise l valuation environnementale strat gique amont un niveau o les objets sont encore mal d finis et grossi re ment localis s pose de nombreux pro bl mes m thodologiques Les bureaux d tudes devront notamment savoir prendre de la distance par rapport aux pratiques volontiers exhaustives et taxinomiques des tudes d impact de projets consid rer les effets indirects induits cumulatifs ou synergiques distinguer les items pertinents et les d tails inutiles rechercher des indica teurs globaux en un mot d velopper une approche syst mique De m me les ma tres d uvre comme les services de l Environnement devront admettre que l exhaustivit est ce niveau un handicap et non une qualit et qu il faut au contraire cibler les tudes sur les l ments pertinents selon l expression largement utilis e par la directive Le rapprochement du cas des sch mas de services collectifs de transports avec celui des POS par exemple a montr en outre la diversit in vitable des approches m thodologiques n cessaires en fonction des chelles C est pourquoi le rapport conclut la n cessit d acc l rer les tudes et recherches de susciter des exp ri mentations d tablir ou d adapter des guides techniques afin que l adminis tratio
49. artition des r les entre les services d concentr s en fonc tion de leur positionnement la gestion de la transversalit paysag re entre les diff rents types d interventions et le pilotage des subdivisions en DDE illustrent cette observation 75 Contournement de S verac le Ch teau Aveyron Photo DR E B nard 6 Construire un partenariat actif 5 5 Cette dynamique englobe souvent la relation avec les communes Parfois m me la prise en compte du paysage sert de moteur de mani re globale la d marche de planification ARTICULER L INTERVENTION DES ACTEURS La politique du paysage oblige effectivement int grer les interventions d acteurs ind pendants qui travaillent sur le m me champ territorial Dans beaucoup de d partements sont institu s des p les de comp tences qui fonctionnent en tant que r v lateur et moteur de la transversalit entra nant les services la concertation et la division du travail Les participants comptent g n ralement sur le p le de comp tence pour d velopper des r f rences communes s pauler sur les affaires d licates organiser l animation des r seaux de collaborateurs ou de professionnels priv s Lun de ses brochures ou de directives aux agents de terrains pour g rer les proc dures de permis de construire ou toute autre intervention cibl e L analyse des rapports d inspection du Conseil g n ral des ponts et chauss es autor
50. associ l identit d un lieu et la vitalit d une population attach e faire revivre son patrimoine une forme de contrat territorial d exploitation avant l heure 4 n y avait pas eu d installation de jeunes agriculteurs depuis plusieurs ann es en Causse du Quercy 5 Citation d Indro Montenalli com mentant la fresque les effets du bon gouvernement d Ambrogio Lorenzetti 1319 1348 Sienne La ville Saint Flour chef lieu d arrondissement d environ 9000 habitants a initi une d marche globale et intercommunale de mise en valeur de ses atouts patrimoniaux et environnementaux en vue d une relance conomique Vue a rienne sur l entr e Nord de la ville Photo Ville de Saint Flour P Soissons 5 KL 1 4 I 4 A at il Les berges de l Ander ville basse et r habilitation en espace de d tente Photo Ville de Saint Flour J F Ferraton LE PAYSAGE UN ATOUT DE D VELOPPEMENT L ambition du projet tait d affirmer le positionnement de Saint Flour en tant que porte Sud de l Auvergne effet l arriv e de l autoroute A75 Paris Barcelone et la construction du nouveau pont de Garabit sur la Truy re ont repr sent pour Saint Flour et sa r gion un formi dable d fi relever alors qu au m me moment terri
51. ble de trouver dans notre syst me de fonc tion publique la fran aise les moyens de faire beaucoup plus largement appel aux professionnels comp tents les paysagistes n tant qu un cas parmi beaucoup d autres En outre les pouvoirs publics doivent cesser de concur rencer les paysagistes ou les architectes lib raux sur le march de la conception li aux commandes publiques Il leur incombe en revanche de favoriser par tous les moyens l mergence en France d quipes pluridisciplinaires de niveau international En guise de conclusion on peut affirmer que les pouvoirs publics ne doivent plus se contenter d assister en specta teurs au gaspillage de l espace et sa banalisation S il est une mani re d tre aux antipodes du d veloppement durable c est bien celle de l artificialisation inconsid r e de notre propre espace de vie Nous ne pouvons plus tol rer ce que d autres pays pareille ment d velopp s n accepteraient jamais chez eux Il est temps d afficher des politiques volontaires qui doivent comprendre avec une gale force l int gration du paysage au centre du projet d am nagement et la mise en uvre d une police du paysage avis e mais rigoureuse s appuyant sur des outils juridiques et financiers ad quats C est pour faire passer ce message que le Conseil g n ral des ponts et chauss es voulu consacrer le premier num ro de ses cahiers au th me du paysage dans l am na
52. ces Extrait du Plan de paysage La ville nouvelle de l Isle d Abeau remarquable digne de consid ration et le paysage ordinaire qui autoriserait l indiff rence La diff rence de qualit entre des paysages est LS IMBCIRESENT M LE une r alit qu il ne s agit pas de dissimuler sous pr texte d un ang lisme d magogique toutefois la banalit ou la d gradation d un paysage s analyse pas comme une autori sation d abandon mais au contraire comme une responsabilit plus exigeante en termes de r sultat puisque pr cis ment la valorisation sera moins facile d finir et requerra plus d efforts Au vu des r flexions conduites par plusieurs d parte ments Var sur les entr es de ville le traitement des zones de publicit Cantal ou le traitement des d pendances vertes Haute Marne c est dire des zones accessoires des quipements routiers ce message est bien re u Cette id e tait bien pr sente galement lorsque la politique 1 paysage et d veloppement initi e avec succ s dans le Massif Central fait l objet d une extension g n ralis e 1995 Pour d terminer les enjeux comparaison n est pas raison tant l authenticit de la d marche prime sur la typologie des produits auxquels elle peut aboutir Ce qui est s r c est qu il s agit d un exercice de ma trise d ouvr
53. che innovatrice Projet Eurom diterran e Maquette ZAC Joliette Photo AERIAL D s lors les perspectives ouvertes la mise en uvre locale d une v ritable politique publique du paysage devraient conduire formaliser un certain nombre d exi gences sur l authenticit Plusieurs recommandations sugg rant une thique concr te et dynamique de l action peuvent tre tir es d un examen rapide des exemples offerts par les dossiers trait s au cours de la p riode r cente ce prix le nouveau contrat sur le paysage propos par les services territoriaux du minist re de l Equipement sera un contrat gagnant gagnant 4 Rs sur le paysage au minist re de Equipement des initiatives heureuses face une demande sociale forte mais complexe 5 Au des inspections la lecture des rapports d activit ou de mission on note que la place du paysage dans Pactivit du minist re de Equipement grandit et change de nature la capacit des services d concentr s dicter et mettre en uvre une politique du paysage serait elle un crit re c une nouvelle d valuation de leur aptitude s adapter au nouveau r le de l Etat dimension de l activit des services et la modernisation du mana territoriaux de l Equipement 5 5 gement public Une hypoth se explicative de la place nouvelle du paysage dans l activit des services territoriaux du minist re de l Equip
54. d or des ouvrages routiers associe des artistes aux diverses sensibilit s dans le Maine et Loire des cr ateurs de land art ont contribu aux r alisations d infrastruc tures l instigation de l un des paysagistes conseils qui accompagnent d sormais la majorit des services terri toriaux du minist re Le Conseil g n ral des ponts et chauss es est saisi de plus en plus souvent de questions sur le paysage au del de ses missions classiques d inspection des services et des exper tises sur les sites du coll ge des espaces prot g s la pro tection de la vall e d Aspe dans les Pyr n es Atlantiques ou le d sensablement du Mont Saint Michel entr e de ville de Saint Flour int gration paysag re de la route nationale 508 en bordure du lac d Annecy en sont autant d exemples 4 UNE INNOVATION MAJEURE LA POLITIQUE AUTOROUTIERE 1 PAYSAGE ET DEVELOPPEMENT Cette politique est n e partir de la d cision de l Etat en 1987 de r aliser deux nouvelles autoroutes dont la finalit tait d une part de d senclaver le Massif Central d autre part de d lester les itin raires satur s vers le Midi de la France et sp cialement la vall e du Rh ne s agissait d optimiser les effets d investissements consi d rables conduits sous la responsabilit de l Etat profitant d une opportunit des autoroutes sans p age et en tirant la le on du plan routier breton dont l incidence
55. de chacun de mani re forger une dynamique qui s exprimera de fa on diff rente selon la logique des protagonistes mais en assumant des contraintes reconnues collectivement Si les exemples de r ussite abondent l actualit n est pas exempte d illustrations des dangers inh rents une d marche effervescente parfois d sordonn e qui s inscrit dans un contexte de pratiques bureaucratiques encore tr s jacobines Le risque majeur est celui du malentendu sur la port e m me du dialogue propos du paysage Il ne doit pas se r sumer un rituel dot de recettes et hochets dont la seule r union produirait d heureux effets sur le climat g n ral de travail et la qualit du cadre de vie Trois manifestations fr quentes de ce malentendu montrent que selon le mot d un paysagiste conseil le paysage pas toujours les moyens de sa popularit LE FORMALISME JURIDIQUE SUBSTITUT D UNE POLITIQUE DU PAYSAGE Une place excessive est parfois donn e la dimension juridique de la politique du paysage Cette approche exclusivement formaliste entra ne un traitement trop frag ment des diverses caract ristiques paysag res du territoire en fonction du d coupage pr vu par les textes Il arrive que se succ dent sans v ritable coh rence l analyse paysag re du rapport de pr sentation d un plan d occu pation des sols l identification d un espace bois class dans le zonage et la v rificat
56. de cheminements pi tonsle rdiant la ville en longeant les berges del Ader e des actions de nettoyage amp de cicatrisation des talus ont t entreprises pour am liorer sensiblement la perception de Saint Flour le recensement des pr enseignes et panneaux publici taires t engag un r glement local de publicit est en cours d tude Une politique globale d am nagement des diff rentes entr es de la ville t engag e dans le cadre l intercommunalit enfin Un am nagement des espaces publics dela ville basse et d itin raires pi tons menant au cour historique arr t s en concertation avec la population a servi de point de d part conomique fond sur un d vaoppe ment du commerce et des services d accuail touristique A partir de la mise en sc ne du site remarquable de la vi lleville de Saint Flour dela requalification des paysages environnants et des itin raires d approche et enfin r am nagement dela ville basse l quipe munici pale a con u un V ritable projet de d vdoppement N otons cetitreque le plan de paysage lui a permis de prendre conscience du potentid conomique remarquable dont disposait MICHELE PRATS INSPECTRICE GENERALE DE L EQUIPEMENT MEMBRE DE LA S CTION AMENAGEMENT ET ENVIRONNEMENT Trait d union entre le B am et la vall e d Aspe se d roule sur pr s de 40Km le long du gave d
57. des directions pour pr parer la transposition et permettre l appropriation par les services de ces nouvelles m thodes de travail Lu et approuv GEORGES MERCADAL VICE PRESIDENT DU CGPC Dessin extrait du Plan de paysage de la ville nouvelle de l Isle d Abeau DIRECTEUR DE LA PUBLICATION GEORGES MERCADAL REDACTRICE EN CHEF ET COORDINATION DOMINIQUE SCHNEIDER SECRETARIAT DE REDACTION RECHERCHE ICONOGRAPHIQUE ISABELLE ALLARD CONCEPTION GRAPHIQUE REALISATION IY IPS COMMUNICATION 12 14 PLACE DU GENERAL 75017 PARIS TEL 01 45 74 76 11 FAX 01 45 72 66 29
58. dessin reconstruit Pessence du paysage faisant appel un imaginaire diff rent mais compl mentaire de l crit 5 7 Le dessin permet la mani re de la langue mesurer les subtilit s et les accents qui cr ent le bien tre utile et les rep res n cessaires aux jeunes et aux vieux Un plan dessin rend compte de la culture du lieu t moigne d une interpr tation partag e sur le paysage permet de visua liser d appr cier les valeurs qui fondent le lieu Une repr sentation graphique est capable de donner voir et comprendre les formes spatiales Les nouvelles images de synth se dont on ne fera jamais assez la louange comme outil de visualisation n apportent que ce que peut apporter la technique Le traitement de texte si pr sent d sormais ne peut transformer l colier en crivain de la m me mani re la ma trise des logiciels de repr sentation n engendre pas l intelligence d une composition Dans un monde o tout se d lite mais o tout est possible relier la puissance d imagination un lieu et une culture propres c est donner aux habitants et aux concepteurs conna tre et se reconna tre dans un territoire construit par le travail des hommes et redonner une place aux tres et aux choses C est aussi comprendre la fa on dont on rend compatibles les infrastructures touristiques les quipements l urbanisation en un mot la mani re dont on peut inventer l a
59. e parce qu il confronte n cessairement diff rents syst mes de valeurs historiquement constitu s dans chacun des tats de rendre n cessaire une telle clarification entre France Grande Bretagne Italie ou Chine il ne suffit pas d une traduction linguistique du terme en question pour se comprendre il faut pr ciser ce que l on entend par l Deux textes ont enfin tent cette n cessaire pr cision Le premier texte est la Convention du Patrimoine mondial sign e depuis 1972 par plus de 140 tats membres de PUNESCO Comme son lindique cette convention a pour objet de d cerner un label les d signant l atten de l humanit tout enti re aux chefs d uvre de la culture et aux merveilles de la nature Elle s est tr s rapidement trouv confront e la candidature de biens participant inextricablement des deux domaines le Mont Athos en Gr ce la Baie du Mont Saint Michel en France ou encore certains jardins anglais etc AMENAGEMENT POINTS DE Canyon d Ordesa versant sud du Cirque de Gavarnie Paysage associatif dont l inscription sur la liste se justifie par la force qui lie les ph nom nes culturels aux l ments naturels Photo Thibault VUE Vers droit international du paysage E 4 Tongariro montagne sacr e juridiquement le paysage en tant que cadre de vie des des en Nouveale populations expressio
60. e de la proc dure administrative d homologation leur gestion recherche des modalit s d entretien contr le d livrance des autorisations sans parler des actions incontournables de communication repr sentent un important volume de travail pour les services toute question de qualification mise part c t de ces proc dures lourdes un droit commun du paysage s est d velopp impliquant au quotidien des comp tences professionnelles ad quates g n ralisation de la prise en compte du paysage dans les pr occupations de administrative z Une s rie de constatations signe une g n ralisation de la prise en compte du paysage dans les pr occupations de administrative une politique extensive pourrait on dire Il n est d ailleurs pas rare de relever une impulsion donn e par le pr fet lui m me Dr me Puy de D me Vosges Tarn ou des sous pr fets Savoie Pyr n es Atlantiques etc Sa pratique est faite de circulaires anti mitage confirm es par Particle du r glement national d urbanisme L 121 1 des rapports de pr sentation des POS dont le fameux article 11 qui d finit les prescriptions paysag res des tudes d impact du volet paysager des lotissements et du permis de construire des tudes d insertion des infra structures La dimension paysage appara t de fa on r currente que ce soit en mati re de gestion du personnel et d ap
61. e en r alisant des constructions de haute tenue architecturale On a pu inciter les particuliers s impliquer dans la restauration et la mise en valeur de quartiers anciens ou de sites prot g s chacun comprenant que son patrimoine priv b n ficierait de l effort global Cette entreprise de recomposition progressive du paysage fond e l gitimement sur l adh sion d une fraction im portante de citoyens n est donc pas une utopie il faut simplement la soutenir TOUS LES PAYSAGES SONT CONCERNES Le XIX si cle dans sa seconde moiti et le si cle auront t ceux de la protection juridique progressive puis de la restauration d l ments ponctuels majeurs du capital paysager de la France Ce mouvement est loin d tre achev parce que toute adjonction de pi ces nou velles prend beaucoup de temps commencer par celui de la n gociation exige des moyens suppl mentaires et aussi parce que la notion m me de site ou de monument historique volue avec le temps Par comparaison avec de nombreux pays trangers d ve lopp s et au regard de l extr me richesse du patrimoine fran ais on peut dire que cette entreprise a globalement t cou ronn e de succ s et que le patri moine exceptionnel a t pr serv Cela n a t possible qu au prix de fortes contraintes souvent tr s mal ressenties au d but du moins par les populations et leurs repr sen tants lus Les contraintes
62. e tr s faible densit 20 000 hectares 11 communes mais seulement 2 000 habitants et 200 exploitations a t confront jusqu ces derni res ann es une forte d prise agricole 20 d exploitations en moins en dix ans qui entra ne elle m me une d t rioration des services et des commerces souvent g n ratrice son tour de nouveaux d parts de population LE CONTEXTE INITIAL DE CETTE OPERATION En termes d occupation du sol la for t en forte progression couvre aujourd hui plus de la moiti du territoire lagri PAYSAGE ET culture et l levage en recul peine le quart le reste est constitu de falaises abruptes et de gorges profondes espaces presque min raux et pourtant naturels Le paysage du Causse du Quercy s est longtemps carac t ris par une troite relation entre culture et nature par un v ritable dialogue entre lieux habit s et campagne environnante encore bien distincts bourgs villages hameaux et m me fermes isol es ponc tuent le paysage le plus souvent accroch s aux pentes ou perch s sur les cr tes Cordes sur Ciel comme recherchant Pimpact visuel maximum en fait pour conomiser mais aussi contempler les trop rares plats et vallons plus humides r serv s jusqu alors l agriculture bois et for ts prairies et p tures pleins et vides perspectives ouvertes et lieux plus ferm s alternent eux m mes reli s entre eux soulign s au regard
63. ement serait inspir e de la le on de Bernard Lassus selon laquelle c est partir du paysage que se mettent en place les politiques d environnement appropri es lutte contre les d chets ou les pollutions restauration des peu plements v g taux et animaux contr le de la consomma tion d espace naturel par les usages industriels ou urbains voire plus r cemment agricoles Investis de responsabilit s dans la conception et la r ali sation des infrastructures n cessaires la vie quotidienne et l conomie comme le logement le d veloppement urbain les transports les services territoriaux du minist re de Equipement sont par d finition des fabricants de 1 Bernard Lassus fondateur du seul enseignement doctoral formant des pay sagistes l universit de Paris ensei gnant l universit de Philadelphie USA et conseil du directeur des routes au minist re de l Equipement depuis de nombreuses ann es est l auteur d ou vrages doctrinaux sur le paysage et a eu l occasion de les mettre en pratique par ses r alisations dans nombre de pays i 7 Le paysage et les services de l Equipement Riom Secteur sauvegard urbain Photo minist re de la Culture 2 131 millions de francs d op rations de type environ sur 75 dite La M ridienne entre 1991 et 1997 3 Aux dispositifs traditionnels des lois de 1913 et de 1930 sur la protection des monuments historiqu
64. ents qui doivent tre tenus dans le temps Ce n est qu ainsi que les pr ventions qui bloquent tant d initiatives inutilement pourront tomber Il sera possible alors de cr er des dynamiques o se conjuguent les efforts des intervenants dans un climat de confiance r ciproque Rendre compte aux pouvoirs publics de la mise en uvre et du respect des engagements ainsi que des m thodes d am nagement 5 5 Cette intervention donn l occasion au d affirmer sa vocation intervenir pour rendre compte aux pouvoirs publics de la mise en uvre et du respect de l esprit des recommandations des documents de r f rences en mati re de paysage Son r le cet gard se situe au niveau des concepts des m thodes d am nagement Il se contente pas de v rifier la bonne application de proc dures ou de circulaires comme c est souvent le cas Le d veloppement des modes de gestion contractuels des espaces ne manquera pas de multiplier ce type de mission JEAN CABANEL ANCIEN CHARGE DE MISSION DE LA V SECTION AMENAGEMENT ENVIRONNEMENT SECRETAIRE DU POLE PAYSAGE DU CGPC Vall e d Aspe Photos Office du tourisme O Malaganne PAYSAGE paysage n existe que par le regard des hommes La nature est ind pendamment de l homme m me s il la modifie et elle ur une lui survivra entendaient pr server la fois une nature grandiose que d la n ce
65. ertaine tradition veut qu en Europe historiquement la notion de paysage voire m me le mot proviennent du genre pictural qui a fait les riches heures des peintures italienne et hollandaise et dont les peintres ont justement t appel s paysagistes M ais n est il pas abusif d affirmer que le paysage est avant tout l expression d une culture Cette culture est pr sente dans les pratiques humaines et sociales qui d terminent sur leterrain les formes visibles mais aussi cales devenues aujourd hui invisibles Tout i F doit savoir lire le paysage 2 NGANG Terrasse C tes du Rh ne Photo Raymond Sauvaire 1 La campagne et l archipel paysan de Bertrand Hervieu et Jean Viard in Vives compagnes le patrimoine rural projet de soci t dirig par Denis Chevalier les ditions Autrement col lection Mutations n 194 mai 2000 PAYSAGE ET AMENAGEMENT POINTS DE PEU PES passage de l homme tout v nement qui a un impact sur le sol marquent le paysage Il est 2 empilement d histoire il est pour reprendre l expression baudelairienne un palimpseste de la m moire Mais cette culture est galement active dans les regards qui per oivent et interpr tent ces formes Sans l apport de cette dimension culturelle des por tions enti res pourront tr s bien ne pas tre v cues c
66. es paysages commandait s une enqu te sur le th me Paysagistes et pouvoirs publics Il en ressortait Deux constats eles pr occupations mati re de paysage sont discipline autonome int grant beaucoup de disciplines fondamentales botanique cologie g ographie socio logie etc et dont la finalit reste l am nagement L am nageur doit savoir recourir aux professionnels pr sentes tous les niveaux de la planification et de l am nagement e malgr la forte demande subsistent encore l extr me fragilit et la pr carit des situations et des initiatives en ce domaine Trois recommandations e int grer aux quipes d am nagement des sp cialistes du paysage et assurer la continuit de leur mission e r pondre rapidement aux besoins de formation et d information sur le paysage pour tous ceux qui travaillent dans l am nagement des territoires e d cloisonner et ouvrir les services Depuis cette poque ses successeurs ont avec t nacit poursuivi la t che entreprise pour qu au sein des services de l Etat merge la culture du paysage aujourd hui partie int grante des pr occupations citoyennes gah 7 1 Place de Jaude Clermont Ferrand Photo Atelier des Paysages Marguerit DEVELOPPER LA CULTURE DU 5 La grande d cision fut la mise en place en 1992 puis l
67. es et des sites se sont notamment ajout s ceux pr vus par les lois de 1943 et de 1962 sur les abords de monuments et sur les sec teurs urbains sauvegard s la loi de 1975 sur le conservatoire du littoral la loi de 1976 sur la protection de la na ture qui a institu les parcs naturels la loi de 1979 sur la publicit les lois de 1985 et 1986 sur la montagne et le littoral succ dant elles m mes aux directives des ann es 1978 79 les lois de 1993 sur le paysage et de 1994 sur l urbanisme propos des chalets d alpage notamment la loi du 2 f vrier 1995 dite loi Barnier avec le c l bre amendement Dupont sur les entr es de ville PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION GENER ALE paysages Mais il n est pas s r que cette vocation les ait toujours conduits appr cier autrement l efficacit des objectifs techniques qu ils poursuivaient Aujourd hui n anmoins le foisonnement du droit admi nistratif est relay par des initiatives de toute nature dans les directions d partementales de Equipement en cho un discours social conomique et politique omnipr sent sur le paysage Ces initiatives sont tr s vari es depuis des exemples int ressants mais anecdotiques jusqu une innovation tr s grande chelle comme la politique autorouti re du 190 paysage et d veloppement Celle ci draine des sommes consid rables sur des axes desservant plusieurs dizaines de d partements et
68. es et juridiques ne s improvise pas La ran on des lacunes est la fixation d exigences qui s av rent incompr hensibles pour ceux l m mes qui doivent les appliquer ou tout simplement impossibles mettre en uvre ou respecter De telles situations sont fr quemment l origine de conflits ouverts sur les l gis lations protectrices de la montagne et du littoral RITUEL RECETTES L ORIGINE D UNE PERTE DE COMPETENCES Comme le d crit un rapport du Conseil g n ral des ponts et chauss es propos d un th me d inspection prioritaire la contrepartie d une d concentration importante des responsabilit s et l largissement du champ d intervention reconnu l chelon le plus proche du terrain s accom pagne trop souvent d une perte de comp tence sur l ensemble du domaine concern La seule vocation trans versale ne conf re pas ipso facto l omniscience ses acteurs En mati re paysag re comme dans les autres la volont d largir l angle de vue ne suffit pas forger les outils CLAIRVOYANCE SUR LES OBJECTIFS La mise en uvre des bonnes pratiques ne saurait tre confondue avec le recensement d une s rie de rituels comme la r union interminist rielle ouverture d une concertation avec les lus ni avec la multiplication des projets estampill s paysage Des comportements formels ne remplacent pas une r flexion sur la d termi nation des objectifs et leur hi
69. es paysagistes conseils permettent dans le cadre des appels concurrence de pr ciser la commande et les profils de comp tence recherch s En outre leur savoir faire claire utilement l analyse des offres et des propositions Par la suite ils veillent la qualit des relations entre les diff rents partenaires permettant ainsi aux services d assurer des rapports quilibr s entre les comp tences garanties de l excellence des projets DANIEL LAROCHE PAYSAGISTE DPLG PRESIDENT DES PAYSAGISTES CONSEILS DE L ETAT Objet de projets et ou de recherche le paysage est il aujourd hui passe de devenir un sujet de droit au m me titre que les notions de responsabilit ou de propri t Terrasses de vignobles Baumes de Venise Vaucluse Paysage volutif r sultant des combinaisons successives des exigences conomiques sociales et de l environnement Photo J P Thibault Vers un dr Contribution l mergence d une d finition J Le Jardin de Stourhead Angleterre Paysage clairement con u et cr intentionnellement par Phomme Photo J P Thibault oit international du paysage Si P volution du droit est consid r e comme le reflet plus ou moins d form ou retard d une volution sociale un tel ph nom ne n aurait rien d tonnant tant est aujourd hui vidente la demande de nos concitoyens d un cadre de vie h
70. f rents services instructeurs la culture indispensable en la mati re ainsi que de m me s impose un recours accru aux professionnels comp tents cet gard la 12 14604 kisii la culture du gistes conseils dans les paysage dans la formation services d concentr s du d 1 1 minist re charg de l Equi TOUS 1 5 Professionnels pement va dans le bon sens cadre de vie et engager tre Rue cine le corps social sur le effort comparable doit tre entrepris au sein de la fonc chemin de cette culture 9 9 tion publique territoriale La banalit du propos donner acc s une culture for mer non seulement les services instructeurs mais aussi tous les acteurs donc en fin de compte quand on parle paysage le citoyen ne doit pas le d consid rer Il faut cependant viter que sa prise en consid ration sur le terrain des am nagements conduise aux exc s de plus en plus fr quents du tout p dagogique Pav comme l enfer de bonnes intentions ce tout p dagogique aboutit trop souvent des am nagements ennuyeux et m diocres qui sont la n gation de ce qu ils pr tendent montrer La prise en compte de la dimension culturelle du paysage doit m nager l indispensable part d motion de r ve d imaginaire et de po sie qui le fait exister Sans elle le paysage n est plus VINCENT AUZANNEAU INGENIEUR GENERAL DU GENIE RURAL DES EAUX ET DES FORETS 3 INSPECTION GENERALE DE
71. ganisation du dispositif de travail qui favorise d concentration et concer tation tout en remettant en cause la hi rarchie tradition nelle des valeurs de l action publique LES GRANDES POLITIQUES PAYSAGERES EXPRIMENT D ABORD UN AUTRE CHOIX SUR LA CONSOMMATION DE L ESPACE NATUREL OU SUR LA REPARTITION DES COMPETENCES M me si leur impact sur le paysage peut faire l objet d appr ciations diff rentes trois politiques embl matiques du minist re de Equipement t moignent officiellement d une forte ambition paysag re l am nagement des villes nouvelles la protection du littoral et la politique auto routi re S agissant des villes nouvelles la n cessit de construire des logements et de trouver des espaces d accueil pour les entreprises s accompagnait du refus d un d veloppe ment en t che d huile A l occasion de cette politique de nombreuses commandes ont t pass es des architectes et des paysagistes en vue de produire une image de la mo dernit urbaine qui puisse servir de r f rences Il faut rap peler que plusieurs villes nouvelles comme Cergy Pontoise S nart ou l Isle d Abeau ont mis au c ur de leur projet urbain la dimension du paysage en tablissant une rela tion directe entre la composition urbaine et le site naturel Ces r flexions sont toujours d actualit comme le montre l exemple r cent du plan paysage de l Isle d Abeau La protection du littoral vis
72. geable que ces crit res faute de pouvoir faire jeu gal dans la synth se en Pabsence d un effort d explicitation analogue celui d velopp pour l environnement en viennent perdre l importance qui doit leur tre d volue Ayant rejet explicitement la solution qui consisterait affadir ou nuancer le texte de la directive pour tenter de r pondre cette pr occupation le Conseil consid re que l objectif doit tre atteint au contraire par un ren forcement des d marches d valuation conomiques et sociales conduisant tenir compte de tous les param tres pour parvenir une synth se quilibr e laquelle les tribunaux sont sensibles jurisprudence fran aise du bilan En ce sens il juge que la directive induit une dynamique de progr s particuli rement int ressante Cette dynamique butera vite sur la difficult d effectuer la synth se entre les trois points de vue Cette synth se que lon peut qualifier de d veloppe ment durable est engager dans un esprit gagnant gagnant chaque domaine s enrichissant des autres Il faut ceci est ambitieux mais bien dans la tradition de ce minist re r fl chir d ores et d j aux m thodes qui aide ront le d bat politique la d gager le changement de nature entre les tudes d impact et les valuations envi ronnementales des plans et programmes L habitude prise de faire des tudes d impact l acquis m t
73. gement POLE PAYSAGE DU CGPC Ce texte a t r dig collectivement par le p le paysage du Conseil g n ral des ponts et chauss es dans Pesprit d un projet de manifeste dont il constitue les premiers l ments Aire d autoroute N mes Caissargues Bernard Lassus paysagiste COMPOSITION DU POLE DE COMPETENCE PAYSAGE DU Il est constitu de membres du Conseil g n ral des ponts et chauss es auxquels sont associ s des membres du Conseil g n ral du g nie rural des eaux et des for ts des minist res de l Environnement et de la Culture des professionnels ext rieurs et des personnalit s qualifi es Leurs formations sont tr s vari es ing nieurs paysagistes architectes assurant ainsi une approche plurisdisciplinaire Gilbert Simon pr sident Jean Cabanel secr taire Robert Max Antoni Alain Artaud Vincent Auzanneau Catherine Bersani Jean Berthier Dominique Bidou Louis Blaise Bertrand Creuchet Jean Fran ois Delamarre Anne Fortier Kriegel Jean Frebault Andr Grammont Daniel Laroche Bernard Lassus Michel L ger Jean Paul Philippon Mich le Prats Michel Renon Alain Riquois Bruno Stahly Bernard Thuaud t 4 PAYSAGE AMENAGEMENT ORIENTATION GENERALE _ La place prise au cours de la derni re d cennie par le paysage dans l activit du minist re de l Equipement est sans doute l un des ph nom nes les plus significatifs de la transformation d une de
74. gogique chacun ayant pris ses responsa bilit s et valu leur co t Cependant compte tenu de la pression exerc e sur les services l investissement important dans de tels disposi tifs implique que soient privil gi es dans le fonctionne ment des services les t ches de n gociation de chartes sur l exercice classique des missions r galiennes Il n est pas s r que la qualit du paysage en sorte perdante 5 b Une vision partag e du traitement du paysage remplace avantageusement le contr le a priori voire a posteriori 5 5 La responsabilisation des acteurs du citoyen de base l lu vaut largement une proc dure pointilleuse et sans doute pointilliste L association au quotidien entra n e par un travail abouti sur la qualit et le partage des r f rences transforme la relation entre les responsables de publique et la soci t civile Le r le de la contractualisation se d veloppe au d triment des seuls rapports d autorit abstraite qui d coulaient de l application m canique de la r glementation Le jeu de gouvernance substitue la mobilisation des acteurs de tout niveau aux rapports hi rarchiques classiques Au del des cons quences qui devraient en tre tir es sur lPincessante croissance des mesures d ordre administratif et juridique la vraie question est de savoir quel avenir aura ce changement de perspective de l action administrative pour la gestion de l espace LA
75. hodologique qui en r sulte ne doivent pas g ner l indi Avis sur les incidences de certains plans et programmes sur l environnement PAYSAGE ET AMENAGEMENT ACTUALITES DU CONSEIL vidualisation des valuations environ nementales de plans et programmes en faisant consid rer celles ci comme un prolongement de celles l Les diff rences d chelle de niveau de d fi nition et de localisation se traduisent par un changement de nature Le rapport en donne la cl l approche syst mique C est le syst me des services transports d une r gion le syst me urbain d une agglom ration le syst me logement d un march local chacun plong dans son milieu qu il faut prendre en consid ration pour valuer au plan environnemental mais aussi aux plans social et cono mique les inflexions que des plans ou des programmes peuvent faire subir ce syst me D signer la cl qui ouvre la voie la mutation n est pas faire la mutation Le rapport num re les d fauts de connaissance qui entravent le passage de l un l autre et d signe les recherches entreprendre Le Conseil sugg re de faire de cet ensemble un programme finalis tal sur la p riode des trois ans venir et confi la direction de la recherche et des affaires scientifiques et techniques l quilibre entre la pression contrai gnante des textes et la n cessaire marge de man uvre pour en faire
76. iant les principaux services d concentr s de l Etat concern s par la politique du paysage constitue la premi re cons quence du rendu de ces tudes qui illus traient la complexit d une v ritable prise en compte d une d marche paysag re Le r le du comit est clairement la coordination des tudes et des r flexions en vue de promouvoir la protection et la mise en valeur des paysages naturels et b tis du d partement Le travail de clarification des concepts commencer par reconnue au mot paysage et des termes caract risant les structures paysag res tels qu ils sont recens s par la circu laire minist rielle du 21 novembre 1994 avait pour ambition de s assurer que l ensemble des membres du comit de pilotage rejoint par les services r gionaux de Equipement et de l agriculture les services du CAUE et du conseil g n ral parlaient bien de la m me chose lorsqu ils Am nagement des berges et abords les employaient de la Seine Photo Port autonome de Paris L identification des enjeux pou vait alors commencer pr figu rant trois cat gories d actions mener celles qui concerne raient les paysages prot ger ou requalifier et l int gration paysag re des am nagements infrastructures ou constructions Des premi res priorit s se d gag rent alors sensibiliser et former les acteurs Le Parc des Saules Orly Alexandre Chemetoff de l urbanisme et de l am na
77. ies qui toutes sont anim es des meilleures intentions viter le mitage les incendies les pollutions la s gr gation l asphyxie des r seaux l atteinte aux constructions traditionnelles la pr dominance des bureaux etc La s dimentation des multiples proc dures l gislations modalit s de subven tions tant fran aises qu europ ennes conduit une jux taposition de logiques menant parfois des incoh rences et souvent la recherche du plus petit commun d nomi nateur qui vitera toutes les emb ches On finit par se satisfaire d une volution uniforme et timor e des pay sages travers e par quelques clairs les gestes individuels de ceux pr sident de la R publique maire de grande ville pr sident de conseil g n ral firmes etc qui ont les moyens politiques ou financiers de passer par dessus la bureaucratie Tout cela est vrai mais on peut mettre disposition des citoyens motiv s des aides au d bat surtout avec l explo sion de la communication lectronique Leur co t ne doit pas tre un obstacle comme il ne l est pas dans certains pays voisins qui ne concevraient pas l actualisation des plans d urbanisme ou des constructions nouvelles sans d bat d mocratique approfondi On a pu imposer avec succ s aux firmes de renoncer certaines formes de clinquant dans les paysages prot g s et m me de construire en harmonie avec le paysage Certains services publics ont pu faire de m m
78. if doit tre en effet d alerter les d cideurs sur les inconv nients que leurs intentions peuvent pr senter pour l environnement et non de leur impo ser une formalit lorsqu elle appara t inutile Les tapes de l valuation et le contenu du rapport sur l environnement sont d finies de mani re pr cise et semble t il d finitive dans le texte du 13 d cembre 1999 Ce formalisme constitue la nouveaut principale par rapport aux pratiques d velopp es en France au fil des ann es avec la prise en compte de plus en plus g n ralis e des pr occupations d environnement dans les d cisions publiques Il se veut aussi une garantie de prise en compte syst matique et non selon la bonne volont du ma tre d ouvrage Le rapport identifie les adaptations r glementaires et administratives ven tuellement l gislatives nombreuses mais relativement mineures qui seront n cessaires pour tre conformes la directive dans les documents les plus courants tels que sch mas directeurs plans d occupation des sols dossiers de voirie d agglom ration plans de d placements urbains directives terri toriales d am nagement Les changements d habitude les plus substantiels concernent d une part l obli gation d expliciter dans un rapport sur l environnement l ensemble de la d marche de prise en compte de l environnement et les incidences pro bables du plan ou programme choisi d autre p
79. ignent le p le de comp tences 23 Comme en Morbihan dans le Gard en Charente dans les Pyr n es Orientales Ille et Vilaine Gironde Que ce soit sur des enjeux globaux comme l exemple analys ci dessus ou l occasion d un grand chantier d infrastructure comme la r alisation d une autoroute une sorte d ordonnancement des comp tences les unes par rapport aux autres est incontournable La mise en coh rence syst matique des interventions se traduit en termes de m thode et en termes de processus Dans un premier temps il faut d duire de l analyse des enjeux ele diagnostic les sc narios de r f rence e les principes d action e les r gles eet le cas ch ant les directives d instruction d taill es qui s appliqueront au fur et mesure d une prise en consid ration d chelles de plus en plus petites de ce m me territoire Cette d marche d int gration des politiques s effectue en partant parfois d un sch ma directeur Allier par exemple de territoires enjeux cha ne des Puys dans le Puy de D me de zones de vigilance paysag re dans le Lot et Garonne etc Elle se poursuit jusqu aux porter connais sance des documents d urbanisme aux rapports de pr sentation des plans d occupation des sols l laboration de leurs zonages et aux m thodes de traitement des autori sations administratives et de l insertion des quipements 2 La r p
80. il d un parcours professionnel La partie int grante du processus F d ration fran aise du paysage FFP s est donn e pour vocation de regrouper d analyse des territoires et tout le milieu professionnel incluant d am nagement de Pespace 5 5 aussi par la d livrance d une qualifi cation ceux qui ne r pondent pas aux d finitions et crit res des organisations internationales International Federation of Landscape Architects IFLA Le recours un professionnel est permanent que ce soit lors d tudes territoriales et de programmation ou lors d tudes de projet Dans le premier cas il apporte une analyse particuli re de l espace Au c ur m me de la d marche de d veloppement durable transversale et pluridisciplinaire l analyse paysa g re permet de faire face la simple compilation des sp cialit s Le paysagiste am ne au sein des quipes des m thodes de travail et de relations int grant les sectori sations Il participe aussi bien aux tudes des territoires Tramway en site propre Echirolles 38 Photo METT SIC Suard ita gt L am nageur doit savoir recourir aux professionnels du paysage Plan Daniel Laroche PAYSAGE ET AMENAGEMENT VUE Le Parc du Ritouret Le lac Photo Daniel Laroche qu l laboration de la ville lors des diverses tudes d urbanisme En second lieu le paysagiste r p
81. ile qui manifestent des exigences croissantes en mati re d image du lieu dans lequel ils s im plantent La preuve en est que la requalification paysag re est aujourd hui de plus en plus au c ur de certains projets d am nagement qu il s agisse de parcs d activit s cono miques ou de projets de renouvellement urbain dans les quartiers en difficult En t moigne encore le regain d int r t des citadins pour tout ce qui concerne les jardins et les trames v g tales dans les nouveaux projets urbains JEAN FREBAULT PRESIDENT DE LA V SECTION AMENAGEMENT ET ENVIRONNEMENT Autouroute de la Maurienne A43 Virages de la Chapelle Photo SFTRF O Communication 43 V g talisation de l entr e du tunnel des Hurti res Photo SFTRF Communication Les r flexions se sont multipli es ces deux derni res d cennies sur ce qu tait le paysage Les r ponses sont diff rentes selon les approches disciplinaires des r alit s g omorphologiques pour les uns une mani re de percevoir ce qui nous environne pour les autres Jardins XVII et XVIII si cles Photo Anne Fortier Kriegel gt kah 4 S il est naturel et si fran a de d battre en permanence du concept de paysage la r alit des paysages aussi divers et multiples est moin IS UE politigues de travers Arles Photo des Bouches du Rh ne Mairie d A
82. ion des pi ces cit es par le d cret du volet paysager du permis de construire Il est certes av r que le contentieux administratif d faut d une application spontan e de la loi a rig la faiblesse de l analyse paysag re des rapports de pr sen tation des documents d urbanisme l insuffisance des tudes d impact des infrastructures la m connaissance de l unit paysag re dans des communes soumises aux lois montagne ou littoral en motif privil gi d annulation juridictionnelle Mais une sacralisation de la dimension juridique de la politique du paysage constitue aujourd hui l un des plus gros handicaps de cette politique De ce fait elle risque d tre confondue avec les manifestations du pouvoir arbitraire d une bureaucratie sans qualit 7 Elle peut masquer la r duction de l essence de la r gle une simple v rification formelle le coup de tampon paysager sans m me que parfois les services aient saisi l origine de leurs d boires ult rieurs c est dire le refus de leurs partenaires d assumer des contraintes qu aucune r flexion s rieuse ne vient tayer De surcro t sans parler de la perte de cr dibilit aupr s des interlocuteurs l conomie d effort qui semble tre le principal b n fice du coup de tampon diminue avec la multiplication des contentieux qui aiguisent l analyse des juges administratifs Ceux ci prennent de plus en plus l habitude de d cr
83. ire la nature exacte des carences de Padministration dans le domaine de l environnement et m me de se substituer elle pour la qualification paysa g re des espaces naturels Enfin si l on se borne la seule mati re juridique cette fa on de faire constitue un p ch contre l esprit du droit car la hi rarchie des normes sous entend clairement que les analyses dont celles ci sont le support ont une coh rence Les paysages peuvent tre per us diff rentes chelles pour la gestion desquelles la r gle sert de pense b te la qualit intrins que du paysage demeurant malgr les variations de points de vue Le cha nage des interven tions sensibles donne son sens l existence de chacune des r gles de l inventaire au zonage et la d livrance des autorisations administratives ou aux prescriptions d insertion paysag res de tel ou tel quipement O LA TRANSVERSALITE PEUT MASQUER LA DILUTION DES n cessaires l analyse ni lorsqu ils existent deviner le mode d emploi ad quat pour poser le diagnostic Pour rendre un arbitrage entre des contraintes de diff rentes natures il faut tre capable d en mesurer les enjeux et d interpr ter des dispositions abstraites ou de trouver les solutions techniques en fonction de particularit s locales sans pour autant renoncer l ambition du dispositif La capacit de r unir les comp tences et de manier les savoir faire techniqu
84. ise th oriser les trois stades de la constitution d un p le de comp tence la r union de concertation o chacun coute et prend connaissance du point de vue et des intentions des autres participants en d duisant ventuellement un ajustement de ses propres projets lieu du pilotage collectif d un travail commun tel que l laboration d un atlas des paysages type de r alisation collective favorise la convergence des ana lyses et l adoption d une m me chelle de priorit s L organisation de sessions de formation interservices peut y voir le jour Nord Lot e l instance de r gulation d un certain partage du tra vail ou r partition des r les en fonction de la dispo nibilit et de la sp cificit des comp tences de chacun titre d illustration de cette troisi me tape on citera le r le reconnu et assum par la DIREN d Auvergne ou celle des Pays de la Loire Dans les C tes d Armor une r par tition du travail s op re explicitement entre la DIREN qui labore les cartes de contraintes paysag res et le couple subdivisionnaire service d partemental d architecture et du patrimoine qui les traduit en prescriptions pour zones de protection du patrimoine architectural et urbain IMPOSEE D UNE REGLE DE DROIT cette division raisonn e du travail s ajoute parfois une autre volution significative de la m thode d action traditionnelle des services de l Etat La pratique
85. itectural et paysager renforcer la coh sion spatiale entre la ville haute et la ville basse favoriser et relancer la fonction essentielle d accueil notamment dans la ville basse alors que les projets ant rieurs situaient h tels et centre d in formation en zone bune regualification de la ville La Place de la Libert ville basse r nov e en espace d accueil Photo Ville de Saint Flous P Soissons re os tre MOdernit et authenticit 3 5 namique d ensemble La deuxi me action importante concernait la requalifi cation de l entr e nord de la ville qui participe de la strat gie g n rale d accueil En effet d s que l on quitte 75 et que l on prend la RN9 qui traverse la ville basse la silhouette de la ville haute v ritable bastion couronn par sa cath drale se d coupe superbement sur le ciel PA7S 4 la revalorisation d un site 9 9 Cette nouvelle entr e depuis 75 est tr s fragile toute A B Saint Hour Vue a rienne de la ville haute perpective pr serv e depuis l autoroute gr ce un am nagement de l entr ville Photo Ville de Saint Flour P Soissons intervention malencontreuse sur le site dela Roche urat sur le plateau du M ons serait susceptible de la d t riorer La proposition consistant main tenir unecoul verteaux abords dela RN9 jusqu l entr e m me de Saint Flour a
86. la d marche paysag re il s agit d abord de faire int rioriser un esprit et non de demander d ob ir une lettre Cette action ne doit pas craindre de recourir des formes plus nouvelles L INTERET MUTUEL D UNE ALLIANCE DU PAYSAGE ET DE L EQUIPEMENT SUR LE TERRAIN Les exemples m mes qui ont t donn s ici notamment celui de la politique routi re montrent assez que les plus belles r ussites en mati re de paysage proviennent d une attitude pro active de l am nageur Les plans de protection ont bien entendu leur place indispensable mais le paysage se construit et se renouvelle tous les jours c est en pla ant sa pr occupation au centre de ce mouvement que l on peut partout y compris dans ce qu il est convenu d appeler les paysages ordinaires prolonger les meilleures le ons de l histoire Bessines Haute Vienne Photos MELT DR Benard 29 Voir dans la m me livraison la fiche sur Saint Flour 30 Aveyron Sarthe etc 31 Vend e Somme etc LL 9 Le paysage et les services de l Equipement PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION GENERALE lhumanisation et l quilibrage de la pouss e technique directement quand ils sont ma tres d ouvrage indirecte Toutes les exigences d une d marche paysag re doivent constituer une v ritable thique Int rlorisee Il n appartient pas au cahier du CGPC de Projet d Alexandre Chemetoff pour l Ile de Nantes
87. la politique routi re 1 paysage et d veloppement La travers e du Massif Central t con ue comme une politique de l arr t mettant en uvre un contrat entre des techniciens et des lus pour que les usagers de l infra structure et les habitants des d partements parcourus puissent se manifester en d couvrant le paysage une attention r ciproque Si au contraire le paysage fait figure de pomme de discorde c est bien souvent qu il y a une divergence de vue sur son appr ciation jamais sur sa port e symbolique Secteur r nov de Belleville Photo Mairie de Paris Christian Boyer Une rupture culturelle b L actualit de cette volution une innovation manag riale non d pourvue de risques 5 5 L actualit du sujet montre en effet que si l argument paysage permet de renouer le dialogue et m me de signer un nouveau contrat entre la population les lus et les services territoriaux de l Equipement son maniement porteur de multiples ruptures par rapport la culture administrative traditionnelle r v le quelques risques inh rents l effervescence d une d marche innovatrice La controverse locale sur le paysage na t et se d noue avec les conflits d am nagement 7 9 paysage se trouve par nature au c ur des politiques d am nagement mais la plupart du temps il n en est pas Pobjectif primordial Cependant lorsque l argument est employ judicieusement il implique une r or
88. la tour de Bretagne Photo METT SIC G Crossay Apporter une valeur ajout e au paysage par le projet c est d abord analyser le paysage existant son identit et ses potentialit s les valeurs dont il est porteur C est ensuite int grer cet objectif d s l amont dans la conception m me de ouvrage r aliser D velopper des politiques publiques incitatives Pour que la recommandation pr c dente ne soit pas qu un v u pieu il faut certainement renforcer le caract re incitatif des politiques publiques La politique du paysage celle de l Etat celle des collecti vit s territoriales doit bien s r poursuivre et tendre son action sur les espaces prot g s urbains et naturels Elle doit donner l exemple par la r alisation de grands projets d am nagements paysagers ou le renouveau de la politique d espaces publics l exemple de Barcelone de Lyon et d autres villes Mais elle doit aussi davantage s int resser aux territoires ordinaires qu ils soient ruraux ou urbains au paysage au quotidien Les mesures r glementaires sont utiles mais on conna t galement leurs limites comme le montre par exemple l introduction du volet paysager du permis de construire C est vers une politique ambitieuse de sensibilisation des acteurs et de opinion qu il faut aussi s orienter Rumilly Des centres bourgs r habilit s D Vidalie Recourir aux professionnels du cadre de vie et favorise
89. mettre aux populations de manger leur faim de sortir de la mis re Dans cet ouvrage les pr occupations esth tiques sont pr sentes en permanence comme en t moignent ces expressions du bel effet des nuages une terre sans paysage est un pays d senchant b une qualit paysag re au royaume au fond un architecte paysagiste Lors de son exil Angleterre il avait dessin des jardins et acquis une culture sur le paysage et l urbanisme Il fut le v ritable concepteur de que l on appelle l urbanisme haussmannien Le baron Haussmann le reconnaissait volontiers b bune nouvelle approche de l art de b tir les villes 5 3 Le belv d re Les Buttes Chaumont Le lac rocher passerelle suspendue Photos Mairie de Paris DPJEV D Gander Gosse Cantournet 44 p Les grandes politiques de paysages travers l histoire L architecture haussmannienne Photo Mairie de Paris Eric Lefeuvre PAYSAGE ET AMENAGEMENT DES REUSSITES Ses efforts pour concr tiser les id es de l empereur ont abouti une nouvelle conception de l urbanisme dans laquelle bois r cr atifs parcs jardins squares et avenues plant es structurent la ville au m me titre que les places et les rues min rales c est le d but de l urbanisme v g tal avec une nouvelle approche de Part de b tir les villes Cet urbanisme fut tr s critiqu Beaucoup n ont vu d
90. minist re de l Agriculture et de la p che pour la fois poursuivre la d marche paysage en conforter le volet conomique et l tendre de nouvelles communes voir encadr ci contre paysage est redevenu un tat d esprit un espace d initiatives et de projets de d veloppement 5 3 Plus fondamentalement encore et de fa on conclusive en Causse du Quercy le paysage n est plus per u par les gens qui y vivent et y travaillent comme une contrainte r gle mentaire ou l gislative prendre en compte Il est redevenu un tat d esprit une culture un l ment d identit mais aussi un espace d initiatives et de projets porteurs de d velop pement malgr les contraintes techniques et conomiques qui souvent tendent banaliser les espaces ignorer les territoires et uniformiser les paysages une belle inversion de logique qu illustre symboliquement l exemple en encart Suffira t elle contrebalancer la logique de concentra tion urbaine croissante et de renforcement des grandes infrastructures de communication si bien illustr e par la carte DATAR INSEE des territoire v cus est trop t t pour r pondre En guise d pilogue pour remercier le Conseil g n ral des ponts et chauss es qui m a permis de participer ce d bat en m ouvrant les colonnes de cahier et parce que le paysage est aussi r ve et po sie voici un po me auvergnat voir ci contre et une citati
91. mitage murs de b ton en bord de mer et de la mondialisation de l conomie publi PAYSAGE ET AMENAGEMENT cit s zones d activit et de commerce partout identiques politique agricole commune etc Et avant comme apr s la d centralisation les pouvoirs publics nationaux r gionaux et locaux auront le plus souvent assist passivement cette volution LE PAYSAGE LUI AUSSI AU CENTRE DES PROJETS D AMENAGEMENT Or il n y est presque jamais L attention de l am nageur ne se porte positivement sur le paysage qu une fois le principe de l am nagement d cid M me si le parti ini tial a t inspir par la qualit du paysage pr existant l implantation de r sidences haut de gamme ou de cer taines entreprises se fait plus volontiers dans des pay sages d j r put s le r flexe normal consiste au mieux voir une fois le projet con u comment il pourrait s in s rer dans le paysage cas des routes nouvelles des lignes haute tension des zones d activit au pire ne rien voir du tout et se borner respecter les r gles des POS cas de beaucoup de constructions individuelles ou de petits am nagements urbains Dans les temps r cents des facteurs comme la baisse du prix des terres agricoles la hausse des exigences juridiques et sociales en mati re de s curit vis vis des risques naturels ou d origine humaine inondations avalanches br
92. n dela diversit deleur patrimoine 2 constitu la pre commun natura culturd fondement de leur identit mi re inscription ce nou En quelques lignes deviennent ainsi valeurs juridiques ner ee de DEN veau titre dans la liste du communes des futurs tats signataires portant cons place le concept de paysage culturel avec enfin a une tentative de d finition de nombreux paysages c les id ss jusque l sujettes controverses ou incertitudes en trois parties dudit paysage z bres comme les rizi res en que le paysage r sulte d une perception qu il est un objet M urets de pierre terrasse des Philippines la au moins partielement cultura l UNESCO parlait dans le Conemara Irlande i Photo J P Thibault Laponie la c te amalfitaine encore de paysages cultures sous entendant ainsi que rene en Italie ou is dans les certains pouvaient tre d un autre ordre qu il poss de intentionnellement par Pyr n ss le M ont Perdu et Gavarnie tout r cemment une utilit sociale collective en termes d identit et de vie l Homme comme par exemple le village et le vignoble de Saint Emilion quotidienne cadre de vie les jardins et les parcs Cette d finition restait n anmoins tr s marqu e par la La Convention devant en outre donner naissance un e les paysages volutifs
93. n dispose rapidement d aides la d cision efficaces Il sugg re galement que le groupe de travail interadminis tration soit r activ pour orienter ces recherches m thodologiques suivre les n gociations communautaires finales et pr parer les positions fran aises charge ensuite aux directions d admi nistration centrale de pr parer les adaptations juridiques multiples qui constitueront la transposition de la directive une fois celle ci adopt e Avis sur les incidences de certains plans PAYSAGE ET AMENAGEMENT ACTUALITES DU CONSEIL et programmes sur l environnement S ance du 29 juin 2000 Affaire n 1999 059 01 Objet de l affaire Evaluation des incidences de certains plans et programmes sur l environnement R uni en commission d avis le Conseil g n ral des ponts et chauss es a d lib r le 29 juin 2000 sur la question pos e par la direction des affaires conomiques et internationales propos du projet de directive europ enne sur l valuation environnementale des plans et pro grammes au vu du rapport r alis ce sujet par Pierre Chassande Le Conseil fait siennes dans leur int gralit l analyse et les conclusions de ce rapport dont il souligne la clart et la pr cision Il se f licite notamment de l attitude adopt e par l ensemble du groupe de travail compos de toutes les directions du minist re d adh sion active l objet de ce
94. ne affaire de cr ation ou de recr ation l instar de Parchi tecture son traitement rel ve de la d marche de projet et n cessite des professionnels form s cet effet Nul ne peut cependant oublier que c est dans l univers des parcs et jardins que le m tier de paysagiste l instar d Andr le N tre 1613 1700 des Duch ne Henri 1841 1902 et son fils Achille 1886 1947 de Jean Claude Nicolas Forestier 1861 1930 pour ne citer que quelques r f rences fran aises plonge ses plus profondes racines Mais ce ne sont que des racines Depuis la notion de paysage s est mancip e du genre pictural et de Part des jardins pour devenir une pens e autonome s inscrivant dans l am nagement et les politiques du territoire Sur le plan de l administration publique la prise en compte de ces dimensions culturelle et territoriale du paysage n est pas nouvelle et les outils ont t multipli s DES OUTILS TRES NOMBREUX Sans vouloir tre exhaustif il y a bien s r les dispositions sur les sites de la loi de 1930 celles sur les abords de monuments historiques de la loi de 1943 la r glementation sur les zones sensibles de 1960 la cr ation en 1967 des parcs naturels r gionaux lassistance architecturale au d but des ann es 1970 puis les conseils d architecture d urbanisme et d environnement cr s au niveau d partemental par la loi sur l architecture de 1977 ensuite les z
95. nnue par l ensemble des acteurs Une telle thique est esquiss e dans le chapitre pr c dent sous forme d une s rie d exigences Ceci nos yeux en d montre la possibilit il faut maintenant passer bien s r une r alisation qui ne peut tre que collective P thique appliquer et en montrer la faisabilit et en externe d aider les interlocuteurs des services comprendre ce qu ils peuvent attendre d eux Par ce double mouvement la communication cr e une dynamique de diffusion d int riorisation et d exigence d application de la d marche paysag re plus forte que beaucoup de directives lourdes de multiples pr cisions e former et g rer les comp tences sont le compl ment indispensable d une telle action il n est pas besoin d insister cela fait d j partie des effets de la dynamique de d ve loppement DESIGNER UNE INSTANCE RESPONSABLE A L EQUIPEMENT AVEC L ENVIRONNEMENT ET LA CULTURE Comme souvent une inflexion ou une accentuation de politique publique du minist re de l Equipement qui prend sa source dans une tendance de la soci t sont du ressort de plusieurs directions diff rentes voire de toutes les directions d administration centrale La recommandation en faveur du d veloppement de la d marche paysag re par les services d concentr s ACTION NATIONALE POUR UNE DYNAMIQUE communiquer sur le paysage partir des initiatives r p
96. ns valeur culturelle ou conomique Aucun moyen en personnel et en cr dits n a t consacr leur conservation y compris par des responsables publics qui ont estim qu il s agissait de simples r serves fonci res l absence de personnalit d sign e pour mettre en uvre les sch mas b n ficiant de l autorit des moyens et de la dur e a t un facteur aggravant QUELLES CONCLUSIONS TIRER DE SURVOL HISTORIQUE On peut parler de politique de paysage quand la d marche d am nagement du territoire comporte une pr occupa tion esth tique en ad quation avec les croyances et valeurs d une soci t n y a de politique de paysage que lorsque des moyens humains et financiers lui sont consacr s pour la faire passer dans les faits Enfin repr sentations picturales cr ations de parcs et jardins crits didactiques croyances religieuses ou options Vue a rienne Nanterre Photo EPAD Salomon philosophiques peuvent tre les d clencheurs d une poli tique de paysage Une politique d am nagement essentiellement fonctionnelle ne peut tre consid r e comme paysag re JEAN CABANEL ANCIEN CHARGE DE MISSION DE LA SECTION AMENAGEMENT ENVIRONNEMENT SECRETAIRE DU POLE PAYSAGE DU CGPC Le Causse du Quercy se situe aux confins Nord Ouest du d partement du Tarn adoss Sud for t domaniale de Gr signe limit au Nord par la vall e de l Avey
97. nt model en profondeur les pays europ ens Install s dans des lieux recul s souvent infertiles ils ont su cr er des clairi res au milieu des for ts et drain les mar cages b tissant leur abbaye une fois le d frichement des lieux achev L art cistercien comme le souligne Georges Duby est d abord pay sager Pourtant AMENAGEMENT DES REUSSITES juega peiit Lire le paysage c est savoir les recherches se regarder et c est pouvoir sont essentiel lement port es appr hender notre histoire travers sur Parchitec les traces anciennes mais encore ture de leurs monast res aust re beaut Ce qui est remarquable dans cette aventure c est qu en choisissant au d part du moins les terres les moins riches en contradiction avec toute logique agronomique de bon sens les moines ont r ussi cr er une conomie puissante capable de faire vivre la population Terrasses tangs syst mes de drainage et d irrigation etc sont leur h ritage soit qu ils en aient t les auteurs soit que leurs techniques aient t copi es par d autres communaut s religieuses ou des la cs visibles laiss es par les Anciens 5 Abbaye de Senanque Photo du Vaucluse J L Seille gt Les grandes politiques de paysages travers l histoire Of PAYSAGE ET AMENAGEMENT DES REUSSITES Cette fresque montre une soci t en paix et d changes Elle contraste
98. omme un paysage parce qu elles n auront pas t reconnues comme tel par la soci t du moment Ce fut par exemple pendant longtemps le cas de la montagne ou des rivages maritimes Ils ne suscitaient alors ni motion ni int r t paysager particuliers D abord avec la peinture ensuite avec la litt rature et au si cle avec le cin ma la photographie et la t l vision le champ du paysage est aujourd hui sans limites La banlieue la plus d sh rit e le terrain vague le plus d jet peuvent tre per us comme paysage champ du paysage est aujourd hui sans limites 5 UNE DISCIPLINE INCONTOURNABLE Savoir lire un paysage donne une des clefs de la lecture du temps dans son paisseur et ainsi de la compr hension du patrimoine culturel qui en retour est un l ment consti tutif essentiel du paysage Savoir lire le paysage devrait tre pour l am nageur une discipline incontournable Ce n est malheureusement que trop rarement le cas Cette capacit de lecture le pr vient de la tentation qui le guette en permanence d une logique trop troite et d un simplisme voulant pour tracer une voie suivre la ligne n cessairement droite de la r gle ou de l ordinateur et bafouer l existant le d tournant ainsi du bon sens commun qui veut que le chemin soit l o il est Par le fait m me de cette compl te ignorance paysag re que de remembrements ravageurs n ont ainsi rien
99. on italienne qui soulignent tous deux la permanence du sujets Comment dire d crire un tel paysage quand on n est ni artiste ni paysan et qu en regardant le paysage d aujourd hui et le comparant aux arri re plans des tableaux du Quattrocento on se demande si les peintres ont copi les paysans ou au contraire si les paysans ont copi les peintres ALAIN RIQUOIS INGENIEUR GENERAL DU GENIE RURAL DES EAUX ET DES FORETS MEMBRE DU CONSEIL GENERAL DU GENIE RURAL DES EAUX ET DES FORETS QUELS RESULTATS QUELS ENSEIGNEMENTS L exemple le plus r v lateur de cette d marche est sans doute le contrat conclu par J C Delpech exploitant de viande bovine 117 ha 63 vaches allaitantes pour la remise en herbe et l entretien de 6 ha aux Vignals Tour de Penne avec 13 propri taires diff rents correspondant aux anciennes parcelles mara ch res depuis longtemps li es chaque maison du village et aujourd hui l abandon Ces parcelles situ es en vis vis du village constituent chaque 15 septembre la fois l crin et le premier plan du son et lumi re de de renomm e le village coeur par cette remise tat de la partie la plus visible de son environnement de donner une image positive de son paysage et donc de son pays Quelle meilleure r appropriation d un espace par une population locale et quel meilleur exemple de multifonctionnalit de l espace
100. ond des questions sp cifiques en tant que sp cialiste de sa discipline Dans la plupart des cas il s agit de projets d am nagements paysagers comme les parcs et jardins publics les espaces d accompagnement des infrastructures les r am nage ments d aires d extraction de mat riaux etc L exp rience montre que le paysagiste est souvent appr ci pour traiter des espaces publics urbains places rues ou lotissements en raison de sa connivence avec le monde v g tal Mais dans ce chapitre il n y pas que le projet Certaines tudes rel vent de sa comp tence exclusive comme le chapitre paysage des tudes de planification en particulier celui des plans d occupation des sols POS CINQ GRANDES FAMILLES D INTERVENTION Le recours aux professionnels du paysage par les services de Etat prend diff rentes formes selon le sujet Les missions de conseil de consultance et d expertise Les paysagistes conseils sont maintenant bien connus Mais en compl ment certaines directions d partementales de l Equipement utilisent parfois les services de professionnels en appui de leurs bureaux d tudes Cela a l avantage d int grer au sein des quipes une comp tence absente C est aussi une bonne formule pour appuyer le travail des paysagistes conseils Il est ainsi assur un suivi et une continuit essentielle la d multiplication de Paction du premier Les missions d tudes sont confi es aux
101. ondre d s le d part l exigence l men re de amenageur D ENSEMBLE r ussies partir des analyses historiques partir de taire de d signer une instance responsable 9 9 Con u comme il l est dans ce cahier le paysage ne peut se l thique ainsi formul e La communication a le double r le de l action nationale rien ne se fera Par leur implication d une mani re ou d une autre dans tous laisser enfermer dans quelques normes ou directives simples de donner en interne des exemples voir pour expliciter En l occurrence cette instance responsable 4 est vraisemblablement cr er Ayant pour cible les services de Equipement on ne s tonnera gu re que nous pensions qu elle est situ e au sein de ce minist re Mais bien entendu elle doit associer troitement le minist re de l Environnement responsable de la politique des paysages et le minist re de la Culture puisque l architecture est comme il est souvent dit dans ce cahier une composante essentielle des paysages Au del de la dynamisation qui vient d tre voqu e et comme sa cons quence elle aura organiser l laboration et la mise en uvre d une action administrative compl te et coh rente mise jour des outils et des m thodes capitalisation des savoir faire mise en r seau des comp tences professionnalisation des interventions inscription de l effort dans la dur e mise en place d une valuation CATHERI
102. ones de protection du patrimoine architectural et urbain ZPPAU en 1984 devenues zones de protection du patrimoine architectural urbain et paysager ZPPAUP avec la loi sur le paysage de 1993 enfin l ensemble des autres dispositions de cette m me loi plans de paysage chartes et directives paysag res volet paysager du permis de construire etc cette num ration il convient d ajouter avec la r forme de la politique agricole commune PAC en 1992 les op rations agri environnementales et aujourd hui les contrats territoriaux d exploitation CTE qui encouragent les pratiques agricoles soucieuses de la qualit environnementale et paysag re Paysage de la Brie Grandes cultures Photo Raymond Sauvaire Pa T L Paysage urbain Grenoble Photo Fond AFK b paysage s est mancip du genre pictural et de l art des jardins Un ensemble de textes l gislatifs et r glementaires lui ont permis de s inscrire au c ur des projets d am nagement 5 MAIS PEU DE RESULTATS On ne peut donc pas dire que la pr occupation du paysage et de sa dimension culturelle soit absente de l action des administrations publiques ni par contrecoup de celle des milieux professionnels ni que les outils manquent Et pourtant les r sultats ne peuvent pas tre consid r s comme vraiment satisfaisants Un r el effort de formation s impose pour donner aux dif
103. ont des plans et programmes les tudes d impact sur l environne ment appliqu es depuis plusieurs d cennies aux projets En 1999 les directions concern es du minist re de l Equipement des Transports et du Logement ont souhait anticiper l adoption de cette directive en demandant au CGPC d animer un groupe de travail charg d une r flexion sur son champ d application possible et PAYSAGE ET Evaluation des incidences de certains plans et programmes sur l environnement sur les m thodes l valuation envi ronnementale ce niveau amont qui est g n ralement qualifi de strat gique L objectif tait double fournir des l ments pour arr ter les positions du minist re dans les discussions communautaires et pr parer la mise en uvre ult rieure de la directive tant du point de vue juridique que du point de vue technique La m thode de travail adopt e a comport deux particularit s ayant largement conditionn le r sultat AMENAGEMENT ACTUALITES DU L examen de cas r els a permis une approche concr te du sujet et une bonne appr ciation de la distance qui s pare les pratiques actuelles des r gles assez strictes contenues dans le projet de directive l association des services du minist re de l Am nagement du territoire et de l Environnement cette d marche empirique a permis au groupe de travail dans un dialogue constructif de r agir en temps r el aux diff rentes ve
104. ou du littoral maritime grands cou loirs fluviaux plaines agricoles sites urbains C est dans ces territoires ordinaires que le paysage se transforme le plus par l activit humaine qui vient s tablir dans les niches constitu es au sein de ces grandes unit s Ces transformations sont le fruit des volutions et boulever sements qui ont beaucoup marqu la deuxi me moiti du XX si cle les infrastructures de communication les extensions p riurbaines et les entr es de ville la pression touristique le long du littoral les mutations conomiques du monde agricole la d prise les friches etc Certains projets d am nagement r ussis sont cit s exemple il faut aussi saluer la cr ation du 1 paysage et d veloppement pour les autoroutes et la qualit de r cents projets de lignes de tramways Mais la tendance dominante est encore trop souvent celle de la banalisation et parfois de graves agressions aux sites et paysages que le temps aura du mal effacer L impact de ces transforma tions des paysages s appr cie la fois aux grandes chelles et aux chelles de voisinage formes architecturales en disharmonie avec la silhouette urbaine ou le site naturel ZAC ou lotissement en rupture avec le contexte mobiliers urbains d figurant certains espaces publics panneaux publicitaires envahissants b timents agricoles inesth tiques Ce constat am ne s interroger sur les m canismes de production du
105. par des am nageurs publics de l espace ou leur atonie ne peuvent que dissuader les priv s de se lancer dans des op rations souvent co teuses de r habilitation des lieux dont ils ont la garde et incitent les lus locaux l indulgence Les succ s des politiques de r habilitation des centres villes des quartiers anciens les progr s ind niables r ali s s en mati re de qualit architecturale des constructions publiques l attention tr s forte accord e par certains lus urbains et ruraux aux questions de paysage n emp chent pas que le pay sage ordinaire n est pas vraiment pris en charge par ces politiques et leurs services tech niques qui veulent avant tout viter les conflits avec les groupes de pression et ne voient Echangeur Photo Scetauroute pas ce que leur appor terait une prise de risque en la mati re Au demeurant il n est pas possible de faire porter la res ponsabilit de la situation sur la d centralisation des r gles d urbanisme puisque l Etat et ses services taient quasiment absents avant 1983 de ces questions de paysage en dehors des sites et des abords de monuments La forte croissance de la demande sociale de paysage interpelle n cessairement les responsables politiques qui ne pourront se contenter de laisser aux riches les quartiers anciens le littoral prot g ou l habitat rural r habilit et aux pauvres les abords des rocades et des centres commercia
106. par le dessin tr s pr cis la trame des lignes de lisi res de haies et ripisylves visibles des routes et chemins qui structurent le paysage Mais aujourd hui ce dialogue ces alternances ces lignes et ces rep res se brouillent s estompent de plus en plus s effacent progressivement sous l effet conjugu de la d prise agricole et de l abandon du b ti hameaux d serts dix mois par an fermes en ruine celles en friche lisi res impr cises haies non entretenues che mins envahis AMENAGEMENT DES REUSSITES 2 La toponymie locale Saint Antonin Noble Val Cordes sur Ciel exprime bien comme souvent en France le lien tr s fort qui existe parfois encore entre lieux habit s et campagne environnante entre villages et leur environnement Paysage Centre du Tarn Photo Donatien Rousseau J an AE Ran C est l ordonnancement de l espace l identit m me du paysage qui lentement disparaissent l image de la perte des forces vives de la vitalit du pays 3 F Paysage et agriculture le d fi r ussi du Causse du Quercy PAYSAGE ET AMENAGEMENT DES REUSSITES Le paysage lentement n est m me plus m moire d un pass pourtant encore tr s pr sent l esprit de tous Il n est plus que miroir d une soci t en d clin o le sentiment d appartenance un pays s estompe LE DEFI RELEVER UNE
107. pays ou des paysages ordinaires d une r gion son image de 4 davantage produit marque o se lisent la fois la g ographie naturelle et des modes de vie o se reconnaissent ses habitants de la banalisation et l histoire des activit s humaines de la m diocrit qu une am lioration et o s affiche au premier g n rale de qualit 9 9 regard qui diff rencie entre eux les territoires pour les visiteurs L explosion de la mo bilit et des communications la mondialisation de l co nomie bouleversent les modes de vie mais produisent aussi par contre coup chez nos concitoyens un besoin d ancrage dans un territoire de reconnaissance d iden tit culturelle dont l attachement au paysage est l un des vecteurs Illustration extrait du livre Plan de paysage Etablissement Public de la ville nouvelle UNE GESTION PAYSAGE DEUX VITESSES de l Isle d Abeau Syndicat d agglom ration nouvelle de l Isle d Abeau DDE de l Is re et services territoriaux de l Etat Union r gionale Rh ne Alpes des conseils en architecture urbanisme et environnement M Corajoud paysagiste Par contre de fortes r serves sont mises quant notre capacit de g rer les paysages ordinaires Depuis que la France est entr e dans la modernit du XX si cle et a d r pondre aux exigences d un d veloppement au rythme soutenu les transformations des paysages qui en on
108. paysag res ou des atlas de paysage qui devraient tre largement d velopp s et finalis s en ce sens Etendre la d marche de type 1 paysage et d veloppement l ensemble des ouvrages et quipements publics 5 3 commander massivement le paysagement des vides ou des interstices urbains Am nager plus de nature dans les villes certaines ont d j commenc le faire renforcer le r le des structures de conseil dont le pro fessionnalisme est reconnu CAUE r seau des paysagistes conseils mis en place depuis 1992 dans les DDE mais dont les moyens ne sont pas toujours l chelle des d fis relever et les mobiliser prioritairement sur les territoires les plus d valoris s ou les plus sensibles b Mobiliser les collectivit s publiques et les ma tres d ouvrage travers des actions d tude de p dagogie de conseil et par la r alisation de projets exemplaires 5 3 Vaste ambition qui passe sans doute par une plus grande mobilisation des responsables politiques tant au niveau de lEtat que des collectivit s territoriales et une vision interminist rielle le minist re en charge de l Environnement et les minist res am nageurs ou gestionnaires de territoires comme ceux de l Equipement de l Agriculture de la Culture etc sans oublier les grands tablissements publics Mais elle est aussi confort e par l interpellation venant des acteurs de la soci t civ
109. pel des concours ext rieurs comme en mati re d autorisations administratives de droit commun ou propos des poli tiques d tudes de la prise de commande sur les construc tions publiques la voirie ou plus g n ralement de l offre globale en mati re d am nagement de la gestion d un grand programme ou de l entretien routier plantation d alignement d coration des ronds points L habitude t prise dans le Var par exemple d associer une tude paysag re aux plans de gestion de la route et d avoir syst matiquement recours des comp tences professionnelles sp cialis es pour toutes les prestations d ing nierie publique Cet usage s est instaur partir des analyses faites pour appliquer la loi littoral et du tra vail accompli pour dresser une cartographie des contraintes g ographiques et des principes de valorisation paysag re Une premi re tape s tait attach e l laboration des documents d urbanisme et la d finition de directives pour la d livrance des autorisations d utiliser le sol Dans la Dr me on peut suivre les retomb es de l tude g n rale sur les Baronnies dans les porter connaissance des POS dans les directives dit es pour la r alisation de programmes de travaux espaces publics ronds points entr es de ville etc dans la promotion d une route de l olivier Dans l Ari ge c est sur la base des analyses pay sag res
110. prendre en compte par un constructeur routier des am nagements sp cifiques pour les batraciens ou tel programme de plantations d accompagnement que la dimension patrimoniale et cultu relle du site sur lequel il entend faire passer son trac Les arch ologues sont encore tr s souvent assez mal compris UNE DEMANDE SOCIALE FORTE La demande sociale de paysage quand elle est question n e est bien r elle toutes les enqu tes les tudes sur le terrain le montrent Le paysage est porteur d identit et de qualit de vie Mais les contours de cette demande sociale restent la plupart du temps flous voire contradic toires Cela n a rien d tonnant car le paysage m me quand sa valeur patrimoniale est reconnue est par nature mouvant volutif vivant donc mortel mais aussi dou de renais sances et de m tamorphoses pos sibles Il peut tre vain de vouloir le figer et en ce qui le concerne protection ne peut tre oppos e cr ation Ainsi prendre l exemple du paysage rural hier comme aujourd hui il demeure un produit de l agriculture une nouveaut pr s consid rable hier le paysage tait une r sultante ou une cons quence Aujourd hui il est en soi une production et un appel pour l agriculture Le paysage ne s h rite plus il se construit ou se reconstruit Et l agriculture dans ce processus redevient culture C est dans ce nouveau contexte qu il convient
111. projet de directive induire partout une protection lev e de l environnement Il souhaite que cette attitude aille encore en s appro fondissant et surtout en se manifes tant en toutes occasions de mani re contribuer changer l image de ce minist re La directive offre opportunit de fran chir une tape importante dans la modernisation du minist re dans un esprit de d veloppement durable voqu dans le pr ambule du projet de directive en l invitant adopter une v ritable approche strat gique dans l laboration des plans et programmes Le Conseil tient souligner Patten tion du ministre trois objectifs men tionn s par le rapport qui lui parais sent essentiels et pour la poursuite desquels il fait quelques suggestions compl mentaires l quilibre entre l valuation envi ronnementale et les valuations sociales et conomiques Le rapport souligne que la directive am ne traiter sp cifiquement l envi ronnement qui au del des tudes en continu qu il demande tout au long de laboration du plan ou programme fait l objet d une valuation particuli re pr sent e ensuite au public Dans ce contexte le Conseil recom mande au ministre de Equipement des Transports et du Logement d ordonner le renforcement dans la pr paration et la pr sentation des plans et programmes de l valuation sociale et de l valuation conomique Il serait en effet domma
112. puis il faut bien le dire la contrainte obs dante que constitue le respect des d lais des proc dures des budgets ne facilite pas une approche paysag re sereine des am nagements De m me les habitants sans bien s en rendre compte ont suscit parfois des solutions en contradiction avec la conser vation de leur premier atout le paysage Enfin le renfor cement de la population des ours se faisant attendre Pint r t de certaines pr conisations destin es faciliter leur passage travers la route t remis en cause UNE MISSION D EXPERTISE DU CGPC La ministre de Am nagement du territoire et de l Environnement et le ministre de Equipement des Transports et du Logement craignant que le projet initial ne subisse des d rives ont voulu savoir o il en tait cinq ans apr s Les promesses avaient elles t tenues par des parties Le projet tait il respect dans son esprit Y avait il des difficult s qu il fallait r gler Tel tait le sens de la mission qu ils ont confi e au Conseil g n ral des ponts et chauss es en mai 1998 quoi pouvait servir le rapport tabli par Catherine Bersani Fran ois L pingle Jean Cabanel Peut tre rappeler aux uns et autres que des documents de r f rence tels qu un cahier des charges et plus g n ralement un plan un contrat ou une charte de paysage pour reprendre la terminologie souvent employ e constituent des engagem
113. quelles les protagonistes d cident d organiser la s lection des actions entreprendre une r gle du jeu en quelque sorte et enfin des chartes locales qui au niveau de chaque portion pertinente d itin raire bien souvent le d partement travers d finissent les op rations concr tes r aliser 20 Section Vierzon Brive Photo MELTM DR B renguier Le paysage n est pas mis en sc ne seulement pour ce qu il repr sente aux yeux de ses habitants La seule jouissance le c de ici une d marche de valorisation conomique en fonction de laquelle sont appr ci es les am liorations n cessaires pour donner l usager de l autoroute envie de s arr ter cette fois ci ou l occasion d un autre passage Il s agit bien d une politique partenariale qui relie les institutions en charge de repr senter les parties prenantes l investisseur initial c est dire l Etat et les lus des r gions travers es Les d cisions sont pr par es et d battues dans des comit s o sont pr sents les acteurs locaux int ress s Depuis le lancement de la politique du 1 en 1992 par la production des livres blancs de 20 et de 75 et son extension d cid e en 1995 23 livres blancs ont t pr sent s 30 chartes d itin raires ont t sign es 10 pour 20 et 75 10 pour l extension au r seau non conc d 10 pour le r seau conc d Cette politique a d j mobi lis pr s de 200
114. r l mergence d quipes pluridisciplinaires de niveau national voire international pour r pondre aux attentes de la soci t civile 5 5 La politigue paysag re peut se d cliner sur plusieurs volets tels gue promouvoir la p dagogie par les exemples notamment chez les ma tres d ouvrage publics et priv s labellisation etc de r alisations op rationnelles valorisant le pay sage R aliser des projets qui font r f rence cf en Allemagne le grand projet de requalification du paysage des friches industrielles de Park dans la Ruhr d velopper la formation des professionnels accro tre le nombre de paysagistes mais aussi instiller la culture du Photo CAUE 74 paysage dans la formation de tous les professionnels du cadre de vie ing nieurs architectes urbanistes C est en fait l ensemble des disciplines du cadre de vie dont le paysage fait partie qu il faut croiser et promouvoir chez tous les professionnels d velopper l initiative de et des collectivit s locales les tudes de paysage grande chelle les analyses ou les d marches du type plan de paysage qui auraient pour objet de fournir des r f rences aux ma tres d ouvrages des projets op rationnels et apporter des mat riaux indispensables leurs cahiers des charges Notons dans les services territoriaux de l Etat DDE DIREN etc une mont e en puissance r cente des tudes
115. r rogatives classiques de pr carr et prendre en consid ration les objectifs et les m thodes des autres acteurs qu ils appartiennent au monde administratif professionnel et politique ou la soci t civile para t directement proportionnelle la qualit des r sultats enregistr s Ainsi la logique de travail d crite par un paysagiste conseil d un d partement de Provence s appuie t elle sur la com pr hension progressive par ses interlocuteurs de la DDE de la n cessit de le solliciter plus en amont des dossiers L un des indicateurs les plus vidents de la r ussite d une d marche est une v ritable politique de communication L o les services territoriaux de l Etat ont fait l effort de d passer la conception formelle de la concertation en d veloppant une p dagogie propos du diagnostic pour le faire partager f t ce en remettant en cause le parti retenu pour son laboration afin de pouvoir y associer les diff rents partenaires un signal dynamique est au ren dez vous les contraintes et les difficult s n ont pas disparu mais chaque partenaire s efforce d agir en les respectant L adh sion signifie alors une vraie reprise par d autres acteurs que l administration traditionnelle des conclusions auxquelles conduit le diagnostic La cartographie paysag re des concepts introduits par la loi littoral dans le d partement du Var une reconnaissance explicite du r le de la repr sentation
116. r les autoroutes la reconstruction des paysages travers s Mais la prise en compte du paysage en premi re intention ne fait pas encore partie du bagage culturel fran ais Il s agit d un probl me qu on ne r glera pas coup de d crets Pour leur part les repr sentants de la puissance publique centrale et locale qui sont de grands am na geurs doivent faire de la p dagogie par l exemple et le faire savoir Tout d bat public m diatis sur un futur grand a roport sur un projet de TGV sur une nouvelle g n ration de soutiens aux activit s agricoles et foresti res sur les nouvelles sources d nergie doit montrer que la question du paysage se pose en m me temps et avec le m me s rieux que les autres Cette p dagogie sera beau coup plus parlante que le rappel formel de la n cessit de prendre en compte les paysages dans les contrats de plan Etat r gion dans les sch mas divers et dans les programmes d am nagement DECOLONISER LE PAYSAGE La colonisation du paysage consist pour des d tenteurs du savoir et du pouvoir celui des bureaux ou de l argent imposer la majorit de la population suppos e inculte indisciplin e et peu motiv e des r gles des normes des mod les Soit disant pour son bien et au nom de int r t g n ral c est la caract ristique de toute colonisation Il s agit de lutter contre l appropriation des principes d am nagement par diverses bureaucrat
117. r notre territoire par ses ch teaux de r ve b tis en osmose avec leur environne ment campagne ou for ts qui les entourent et rivi res qu ils dominent Pour mieux comprendre le projet de l poque rendons nous Sienne dans le palais communal pour y d couvrir le bon gouvernement grande fresque d Ambrogio Lorenzetti qui met en lumi re une campagne admirablement cultiv e et des investissements r alis s pour rentabiliser le travail de la terre ponts en pierre enjambant la rivi re chemin entretenus oliviers qui ont pu se d ve lopper gr ce la paix La ville est ouverte sur la campagne et dans les rues s y m langent toutes les cat gories sociales aristocrates artisans commer ants vacant paisiblement leurs affaires les agriculteurs se rendent la ville les citadins se dirigent vers la campagne des am nageurs de l poque 7 L EPOQUE MODERNE OU L ART RATIONNEL DES JARDINS Aux et si cles ce sont les jardins qui donnent les cl s des am nagements paysagers des territoires Parch type en tant Versailles avec sa vision utopique de la soci t D un c t le parc tabli sur une terre infertile des marais selon la tradition cistercienne et ses trac s travers des arbres laissant p n trer la lumi re et imposant la logique de leur r gularit au site De l autre c t la ville organis e comme un jardin le dessin des avenues et des rues est la r pliq
118. rarchisation Pour reprendre le mot d un directeur d partemental de concern par l autoroute 20 et donc duqu une certaine thique de l action sur le paysage une telle politique est assimilable ce que disait Victor Hugo des auberges espagnoles on y trouve ce que l on y apporte Sans mise en perspective des objectifs la r union des moyens n aura gu re d effets Rayol Canadel Var Photo C Perron Extrait du livre Mon paysage 15 Voir en ce sens les r centes d ci sions du tribunal administratif de Nice et de la cour d appel administrative de Marseille sur la plage de Pampelonne dans le Var 16 Malgr la convocation d un p le de comp tence et la fixation de lettres de mission aux architectes et paysa gistes conseils d une DDE de l Ouest la seule r union formelle sans projet de travail pr cis n emporte pas l adh sion de participants pourtant acquis d avance au bien fond d une politique paysag re labor e bonne chelle 17 Ainsi le Comit national investi d une mission de guidance sur le 1 paysage et d veloppement a t il du ex pliquer aux services locaux concern s par une autoroute que le concept d iti n raire de d couverte pour motivant qu il soit en termes de d veloppement local ne pouvait se traduire par un fes tonnage de l offre de parcours tout au long de l autoroute dont la raison d tre tai
119. re cadre de vie et soit aussi ce titre un enjeu d mocratique Dans cet esprit esquissons quelques recommandations Promouvoir l id e que tout projet de transformation du territoire par Phomme devrait se donner parmi les objectifs fondamentaux poursuivis celui d apporter une valeur ajout e au paysage Cet engagement thique devrait concerner tous les auteurs de projets d am nagement les constructeurs d infra structures de logements d quipements publics ou priv s de b timents industriels ou agricoles de r seaux etc de mobilier urbain etc C est comme le pr conise le texte du p le paysage remettre l exigence de qualit du paysage au centre des projets d am nagement Cette attitude serait en rupture par rapport aux approches r pandues du paysage dans les projets dans lesquels il n est pas plac au c ur des finalit s poursuivies mais bien souvent la fin pour minimiser l impact ou proposer des mesures compensatoires ou d fensives crans v g taux am nagements paysagers pour adoucir ou masquer un projet agressif etc Banlieue parisienne Silhouette urbaine Photo Ricaud Extrait du livre Mon paysage itg Les am nageurs doivent produire de la qualit paysag re PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION GENERALE L exigence de qualit du paysage doit tre au c ur des projets d am nagement 5 y Nantes Vue depuis
120. recommande fortement de suivre la proposition du rapport d effectuer cette transposition par domaine puisqu il d montre que cela est possible dans le corps des textes l gislatifs et r gle mentaires actuels et qu il y a d j pour certains plans et programmes des dispositions allant dans le sens du projet de directive Outre une meilleure int riorisation de l objectif lui m me dans chacun des secteurs cette mani re de pratiquer peut donner la Cour de justice europ enne des l ments de contexte g n ral qui constituent l autre r f rence de ses jugements Cette trans position par domaine n cessite une mobilisation de chaque direction du minist re Son tude doit tre engag e sans attendre afin de pouvoir clairer la r daction finale de la directive D une mani re plus g n rale il faut promouvoir au sein des services une v ritable culture de l valuation qui dans le contexte d crit sera d cisive y compris sur la s curit juridique Comme le sugg re le rapport le Conseil propose que le groupe de travail constitu sur ce sujet soit prolong de mani re assurer une bonne coh rence entre les positions des diff rentes directions d administration centrale du minist re et une collaboration perma nente avec les services du minist re de l Am nagement du territoire et de l Environnement Le Conseil souligne d une mani re g n rale l importance de la mobilisa tion imm diate
121. rgence d une vive sensibilit populaire Le sujet d passe les fronti res les visiteurs de notre pays 70 milliards de l exc dent du commerce ext rieur interrog s pour le compte de la direction du tourisme mettent le paysage en deuxi me position des motifs pour lesquels une vill giature est recherch e Au del du vocabulaire avec le paysage audiovisuel fran ais le fameux PAF par exemple le succ s du TF1 de 20 heures consacr au patrimoine prot ge sites et monu ments menac s plus efficacement qu une commission nationale Dans les m dias publicitaires vertes prairies et couchers de soleil empourpr s font couramment concurrence aux cr atures de r ve pour solliciter les consommateurs de produits en tout genre L importance prise par le paysage dans l organisation sociale proc de de la relation qu il tablit entre nature et culture Sa d finition ce que le regard peut embrasser ce que la main peut construire renvoie au lieu de vie d un groupe cristallise un sentiment d appartenance et mani feste la conscience d une histoire collective L explosion de l information la multiplication et le m lange quotidien des cultures des usages des modes suscitent un souci croissant d identit tant des individus que des collectivit s Le paysage devient le t moin entre g n rations qui justifie le pr sent et permet d envisager l avenir Il trouve faci lement sa place dans le discours sur le d
122. rielle la Ville ala 9 Le paysage et les services de l Equipement Photo CDT Lot PAYSAGE AMENAGEMENT ORIENTATION GENERALE cinq derni res ann es comme celle du Val d Oise ou des Hauts de Seine d ailleurs afficher une volont de requalification imaginative des paysages urbains modernes pour les grands ensembles de logements sociaux Voil pourquoi le paysage figure g n ralement en bonne place dans les professions de foi des campagnes lectorales locales et permet sur une action pr cise de d passer les clivages politiques ou fonctionnels traditionnels La r union de douze communes dont celles de Vincennes de Champigny et du Perreux au sein du projet de pro tection de la vall e de la Marne est significative de cette dynamique L cho rencontr dans l Aveyron par une tude paysag re conduite par la DDE sur le lac de L vezou ou encore la coop ration engag e sur ce th me par les services du Lot et Garonne avec le conseil g n ral et l association des maires On voit d ailleurs appara tre parfois de solides alliances sur la promotion du paysage y compris en mati re op rationnelle et financi re entre services de l Etat et conseils g n raux ou r gionaux Les projets de la route des Hauts de la R union ou de mise en valeur touristique de la vall e du Lot ont t labor s sur cette base C est aussi ce type de d marche qui conditionne le succ s de
123. rles Certains expliquent tout simplement que le paysage invention sans consistance d esth tes n existe pas Selon eux une politique en la mati re ne peut tre qu une supercherie car disent ils le paysage n est que la r sultante m canique des actions des hommes guid es par les n cessit s techniques conomiques commerciales Pour d autres le paysage correspond un projet esth tique culturel conomique technique sur l espace l histoire Arles Les Alyscamps Photo Mairie d Arles Mais sortons de ce d bat sans fin et portons plut t un regard sur les politiques pass es ayant fa onn notre territoire et dont les traces sont encore visibles Par ce survol historique tentons de mieux cerner les contours d une politique globale de paysage qui ne se limiterait pas seulement la pr servation de quelques sanctuaires DES VOIES ROMAINES L ART PAYSAGER DES CISTERCIENS Les Romains ont laiss les traces anciennes les plus visibles rues de nombreuses villes comme Arles trac s de voies PAYSAGE ET tr s rectilignes Elles sont encore parfois utilis es comme sentiers de randonn e et au XVIII si cle ces voies romaines ont servi d assise pour certaines routes L esth tique romaine rigide et g om trique tait celle d une arm e colonisatrice d sireuse d imprimer sur le territoire la marque de sa domination Dans une toute autre perspective les moines cisterciens o
124. ron au droit de Saint Antonin Noble Val l Ouest par Lav ze l Est par le C ron au droit de Cordes sur Ciel Paysage Sud Photo Donatien Rousseau Paysage et 1 Op ration agri environnementale conduite de 1995 2000 dans le cadre du r glement CEE 2078 92 et la r us site de laquelle ont notamment parti cip outre agriculteurs et lus locaux le CPIE tarbais la Chambre d agriculture et la DDAF du Tarn Op ration reconduite jusqu en 2005 dans le cadre d un projet collectif de contrats territoriaux d exploitation largi au canton de Cordes sur Ciel si du Causse Cordes sur Ciel Photo Donatien Rousseau On oppose souvent on juxtapose parfois volet paysage et volet conomique d un projet de territoire ou de pays Au mieux on prend en compte les contraintes ou les surco ts du premier pour mettre en uvre la dynamique et valuer la rentabilit du second Imaginer qu une d marche paysag re en fait un v ritable projet de paysage l chelle d un territoire qui plus est rural et en forte d prise agricole puisse tre le facteur d clenchant et m me le moteur d une v ritable relance du d veloppement local rel ve encore aujourd hui le plus souvent de la gageure Tel est le d fi r ussi du Causse du Quercy Tarn Ce pays gt Paysage Nord du Tarn Photo Donatien Rousseau rural d
125. rsions du projet de directive et de contribuer ainsi l laboration de la position fran aise CONSEIL F Evaluation des incidences de certains plans et programmes sur l environnement PAYSAGE ET AMENAGEMENT ACTUALITES DU CONSEIL La question du champ d application de la directive prement d battue dans les instances communautaires comme au sein du groupe de travail n tait pas compl tement tranch e en d but 2000 Si une valuation environnementale pr alable des grands sch mas concer nant l am nagement du territoire ou des diff rents documents de planifica tion spatiale est l vidence de nature conduire des choix plus raisonn s pour le long terme on peut h siter pour des programmes tels que les contrats Etat r gion ou certains pro grammes d quipement des collecti vit s Le texte de directive ayant fait l objet d une position commune du Conseil europ en du 13 d cembre 1999 contient en outre des clauses d adaptation de s lectivit qui ont paru particuli rement opportunes au groupe de travail dans un souci d efficacit autant que d efficience et qu il recommande de sauvegarder dans la r daction finale exon ration de plans d terminant l usage de petites zones ou des modifications mineures de plans et programmes sauf s ils sont susceptibles d avoir des effets non n gligeables sur l environnement L object
126. s l ments de ce capital la gastronomie produits des terroirs et trois arts majeurs la litt rature la peinture et le cin ma Pour beaucoup le nom de notre pays voque d abord une palette Viaduc de Saint Maurice Photo MELT DR A B renguier 4 4 amp Pour le paysage 4 Entre Tr beurden et Tr gastel Photo MELT SIC Suard Les paysages contribuent assur ment la qualit de la vie des habitants ou au contraire leur mal tre et leur d socialisation surtout en milieu urbain Ils condi tionnent le d veloppement du tourisme voire l implan tation d entreprises Le paysage est devenu un objet d am nagement puis une mani re d am nager les territoires Il est invoqu par un nombre croissant d intervenants il est au c ur du discours sur les plans les chartes les projets Place de la Bourse Lyon Alexandre Chemetoff Photo Communaut urbaine Service communication J L one Malheureusement en d pit de la protection juridique des monuments historiques et des sites pittoresques le XX si cle aura t celui de la banalisation de l unifor misation de la soumission des paysages ordinaires aux commandements de la fonctionnalit voies ferr es routes autoroutes r seaux a riens remembrements recalibrages des rivi res du march foncier tours et barres tale ment du pavillonnaire et
127. s plus anciennes administrations fran aises M me si son int r t pour le paysage s inscrit dans une tradition dont portent t moignage les cartons dessin exhum s des archives du XVIII si cle l occasion de la c l bration du 250 anniversaire de l Ecole nationale des ponts et chauss es cette nouvelle importance pourrait correspondre en fait l irr sistible aspiration sociale que constitue la mont e des valeurs environnementales 4 Le paysage et les services de l Equipement Il est probable que cette pr occupation grandissante du paysage fait largement cho la faveur dont ce th me jouit dans une opinion publique partag e entre m moire nostalgique et d sir d affirmation de soi Une r ponse l volution sociale Dessin projet de concours si cle La probl matique du paysage dans les services territoriaux de Equipement traduirait un processus original de r ponse des ing nieurs charg s d am nager le territoire L actualit du sujet montre en effet que l argument paysage permet de renouer le dialogue et m me de signer un nouveau contrat entre la population les lus et les services territoriaux de l Equipement cependant son maniement se r v le porteur de multiples ruptures par rapport la culture administra tive traditionnelle ce qui ne va pas sans quelques risques inh rents l effervescence d une d mar
128. server ceux qui doivent rester vierges de constructions mais aussi pour choisir les sites o implanter les villes nouvelles et leurs zones d accompagnement comme le stipulait le sch ma de la r gion de Paris Celui de la Loire moyenne annon ait plus clairement la couleur Le parti d am nagement retenu pour l ensemble constitu par Tours Blois Orl ans tait celui d une m tropole jardin o le paysage jardins agriculture for ts espaces naturels etc assurait une coh rence et constituait le support du d veloppement conomique Tous les sch mas d am nagement de l poque pr voyaient des zones natu relles d quilibre des coupures vertes taient d ailleurs repr sent es par des couleurs vives dans les documents Comment g rer l urbanisation des grandes m tropoles sans banaliser le cadre de vie ordinaire des citoyens sans contribuer leur mal tre 5 Des principes affirm s la r alit v cue s est impos Le paysage mal g r a contribu la d socialisation surtout en milieu urbain 5 Malheureusement trente ans apr s force est de consta ter que la r alit est tr s loign e des principes affirm s parfois m me les r alisations sont le contraire de ce qui tait annonc Les vides en particulier n ont pas t respect s ou leur paysage d figur Pourquoi ces vides de l urbanisation zones agricoles jardins ont t jug s sa
129. ses protagonistes se retrouvent d ailleurs dans de nombreuses autres affaires concernant le paysage LE PAYSAGE DANS LE DROIT Gr ce au droit du paysage s est tablie progressivement une v ritable politique publique du paysage dot e d un r gime ordinaire et de p rim tres d exception Elle convie les services une vision de l ensemble du territoire Le droit qui fonde largement l action administrative sur le paysage t moigne d ailleurs de l volution de la pens e sur le sujet tension entre la priorit accord e la conser vation de paysages consid r s comme des sanctuaires face la conviction que tout paysage est une cr ation de l art c est dire de la mani re de le regarder La transforma tion en tant que telle n est alors nullement n gative elle peut m me tre g n ratrice d uvres nouvelles Cette inscription du paysage comme objet juridique s est acc l r e sensiblement dans les ann es r centes tandis que le champ couvert par cette pr occupation s est tendu et d taill Certains de ces textes organisent une politique intensive du paysage faisant clairement r f rence la notion d espaces prot g s travers des p rim tres sp cifiques espaces proches du rivage espaces bois s class s zones d estive pour les chalets d alpage zones de publicit restreinte etc L institution de ces p rim tres rep rage analyse quali fication mise en form
130. ssion qui ont t adress es l architecte et au paysagiste conseil 26 signalera qu en pr alable ce genre de d marche se trouve parfois une initiative comme celle du de l Est faisant appara tre la relation entre pay sage et territoire comme lien f d rateur de l intervention des diff rents services Le paysage et les services de l Equipement 27 D bat sur la localisation des zones d activit de nombreux cas 28 Charte d implantation des activit s dans la Haute Vienne PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION GENER ALE Plan de paysage de l Isle d Abeau extrait La dynamique cr e favorise la gestion des conflits L accord pr alable sur les objectifs permet souvent d ouvrir le d bat sur les sujets qui f chent comme la localisation des zones d activit sans remettre en cause le principe du travail en commun ni r duire l affaire un rapport de force Il s agit plut t de rechercher des solutions sur lesquelles les deux parties pourraient s accorder L efficacit de sur le paysage et la durabilit des projets de d veloppement s inscriront l actif de la d marche M me en cas d chec relatif soit que l Etat refuse de s engager soit que les conditions pos es d un commun accord au projet entra nent ses promoteurs le diff rer l exercice de fonctionnement de la d centralisation aura une valeur p da
131. suite parce que l approche du d bat public d sormais toujours n cessaire formellement ou non est plus intui tive et donc plus ais ment plus profond ment ressentie que Pexpos rationnel des seules donn es fonctionnelles et techniques Enfin et plus fondamentalement encore jouer ce r le est Pun des leviers avec le d bat public et d ailleurs li lui pour marquer la consonance des services avec les valeurs mergentes de la soci t les aspirations qualitativistes m me si celles ci sont indispensables dans les politiques de protection L ensemble des exigences d une d marche paysag re authentique dont il vient d tre montr au paragraphe pr c dent qu elles peuvent tre aujourd hui formul es dans un tout coh rent doivent constituer une v ritable thique int rioris e par chacun des acteurs C est en tout cas la condition n cessaire et la seule suffisante pour esp rer voir fleurir des cr ations paysag res de qualit l occasion des op rations d am nagement L action nationale entreprendre pour passer des initia tives r ussies que les inspections rapportent un effet d ensemble homog ne et puissant qui s auto entretient de sa puissance m me d coule de cette option Elle devrait s articuler autour de trois axes laborer l issue d un d bat approfondi une thique qui puisse constituer l inspiration des services de l Equipement et qui puisse tre reco
132. sur qualit son innocuit et ne se contentent pas de les juger sur les apparences Paysage du Gers Photo Raymond Sauvaire Que de combats men s en commun contre les poteaux qui d figurent les paysages et tuent les oiseaux contre les routes qui facilitent le mitage et la p n tration hommes sur quip s dans les milieux les plus recul s contre la grande uniformisation agro industridle pauvre en esp ces et pauvre en images contre l talement urbain en flaque autour des villes mais galement en montagne amp sur le littoral Ignorant l essentia des exigences fort complexes propres aux innombrables esp ces animales v g tales le toyen soucieux du patrimoine natura comme des pay sages pense que les deux causes n en font qu une Il scientifiquement philosophiquement tort il politi quement et concr tement raison GILBERT SIMON DIRECTEUR GENERAL DU SUPERIEUR DE LA PECHE PRESIDENT DU POLE PAYSAGE DU S interroger sur la nature du paysage et la facon pour am nager de le prendre en compte conduit in vitable ment articuler les notions de territoire et de pays avec celles de regard et de perception Maquette gare Saint Charles Proj amp Eurom diterran e Photo SNCF AP AREP ir lire le paysage PAYSAGE ET AMENAGEMENT POINTS DE VUE Cotentin La H ague Bocage lithique Photo Raymond Sauvaire Une c
133. t identifi s en commun ou non cette tape constitue un v ritable projet paysager S verac le Ch teau un appauvrissement de la diversit paysag re passage de 34 dans les Ardennes 20 On consultera sur ces points les rapports d inspection DDE ou SDAP concernant les Alpes de Haute Provence le Var la Charente le Haut Rhin la Sarthe le Val de Marne la Meurthe et Moselle la Haute Marne les Bouches du Rh ne 21 C est ainsi par exemple qu en Haute Savoie les plans d occupation des sols des communes de Groisy Etercy Samo ns et Yvoire permettent la DDE et plus g n ralement l ensemble des services de compte tenu de l cho recueilli la pr fecture de d montrer la valeur ajout e d une dynamique pay sag re dans am nagement et l utilit d un lien privil gi avec les profession nels du secteur priv pour la concep tion et le pilotage du travail 22 C est dire des rencontres r gu li res des acteurs de l am nagement de chacun des services DDAF DDE DIREN SDAP et fr quemment d autres services rattach s aux minis t res de la Culture DRAC arch ologie inventaire ou de l Equipement tourisme affaires maritimes avec le concours des architectes et paysagistes conseils affect s dans leur ressort parfois les services des CAUE ou des collectivit s territoriales conseils g n raux asso ciations des maires intercommunalit s rejo
134. t retenue par le conseil municipal la substi tuant un projet de zone d acti vit de part d autre del chan gaur autoroutier d fort avanc ce qui a n cessit des expropriations des d molitions Un positionnement des zones d activit s onomiques a t retenu sur des territoires situ s en dehors des pers pectives sensibles et il a t constitu une communaut de communs avec taxe professionnaleunifi afin d assurer la ma trise d ouvrage de ces espaces conomiques Un environnement visual une conomie locale dynamis e autour du concept de ville tape 3 7 L id e ma tresse consistait mettre en valeur le paysage conduisant Saint Flour afin d attirer l automobiliste vers cette Ville tape C est ainsi que l ensemble du territoire situ dans le champ de vision de la ville depuis l autoroute a t class en zone N D au POS amp les terrains initialement constructibles ont t acquis la collectivit locale e sur le rebord du plateau de Mons des plantations compl mentaires permettront de contenir les limites des carri res existantes lefond devallon laiss libreet ouvert a t ponctu de quelques haies bocag res notamment en bordure de la route l changeur t l objet d un am nagement paysager avec la r alisation d une aire de stationnement amp dun raais informatique service assortis
135. t r sult ont il est vrai davantage produit de la banali sation ou de la m diocrit qu une am lioration g n rale de qualit Tout se passe en France comme s il y avait en fait une gestion des paysages deux vitesses Le haut de gamme ce sont bien s r les espaces prot g s les sites class s comme la pointe du Raz le Mont Blanc ou le cirque de Gavarnie les parcs naturels nationaux ou r gionaux les secteurs sauvegard s qui dans les centres historiques ont mis exceptionnellement en valeur le patri moine urbain les ZPPAUP etc Ce sont aussi quelques grands am nagement planifi s pour le paysage les parcs et jardins les perspectives urbaines ou grandes tions paysag res Secteur sauvegard urbain Brian on Photo MELT DAU Taillandier NN Place de la R publique Lyon Alexandre Chemetoff Photo Communaut urbaine de Lyon J L one Parc Saint Pierre Amiens Jacqueline Osty paysagiste Les am nageurs doivent produire de la qualit paysag re PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION GENER ALE 4 C est bien dans les paysages quotidiens que s exprime l identit d un pays ou d une r gion 5 Mais Pessentiel de notre territoire n est pas ainsi prot g et planifi Il est pourtant constitu la grande chelle d unit s paysag res souvent remarquables telles que les espaces de montagne
136. t de l am nagement du vivant met en jeu une autre intelligence que celle du langage et de l crit 5 5 PAYSAGE De la m me mani re que le paysage ne peut se r duire au jardin sa repr sentation ne peut se traduire uniquement par la photographie La photo n est qu une technique qui fige un instant pass ce n est pas la vie Pour voquer raconter le monde du vivant il faut rechercher des outils de m diation qui transposent la vie Le paysage ne devient accessible notre entendement que par le biais d un dessin qui nous renvoie non seulement la dimension po tique et motionnelle mais aussi la dimension technique Le dessin permet de rendre percep tible le c t vivant que rec le le paysage il fait appel un univers imaginaire diff rent et compl mentaire de l crit Les deux ont t r sum s par l adage populaire le g nie du lieu le g nie du langage Pourtant le dessin n a plus la place qui devrait tre la sienne dans le m tier Avec les techniques de l image virtuelle on pense qu on peut en faire d finitivement l conomie Il est rel gu comme outil technique d ex cu tion ou comme illustration d corative Le dessinateur est un ex cutant qui dans la hi rarchie occupe une fonction subalterne Dessiner remplir un carnet de croquis ou encore faire de l aquarelle rel ve d un passe temps d une occupation de dilettante ELOGE DU DESSIN la diff rence de
137. t de permettre d effectuer un trajet dans des conditions de vitesse de s curit les meilleures possibles la multiplication des propositions de dis gressions contrariant non seulement l efficacit de chacune d entre elles mais venant de surcro t perturber la signifi cation m me de l infrastructure GENERALE 18 F 9 Le paysage et les services de l Equipement PAYSAGE AMENAGEMENT ORIENTATION GENERALE La perspective une thique pour assurer la d marche paysag re en am nagement de l espace Du fait d une demande sociale de plus en plus pressante m me si comme on l a soulign elle n est pas d pourvue d ambiguit s l am nagement sous toutes ses formes plans directeurs d ensemble ou op rations particuli res sera de plus en plus interpell par la pr occupation paysag re Face cette volution pr visible les initiatives des ann es r centes et les d bats auxquels elles ont donn lieu dessinent la perspective d une thique m me d assurer l authen ticit d une d marche paysag re active composante des activit s publiques li es l am nagement On essaye ici d en esquisser les exigences IDENTIFIER LES ENJEUX DE LA POLITIQUE LOCALE DU PAYSAGE L identification des enjeux est la cl d une d marche qui fait trs lact e ayan aies justice des clivages intellectuels institu s entre le paysage Coupe du site une partition des espa
138. t le paysage le tre compris par tous 9 9 temps retrouv L action quatre chelles capables de proposer des images de r f rences et des m taphores pour enrichir et nourrir le projet Celle d abord de la maison avec une axonom trie pr sent e au 1 200 celle de la parcelle unit de territoire du travail d une famille en une journ e devenue probable ment Pilot urbain pr sent e au 1 500 celle encore de commune avec le plan de paysage pr sent e au 1 5000 et celle enfin de la vall e ou de son ensemble g ographique pr sent e au 1 25 000 L imaginaire pour exprimer la cr ation du projet quatre modes de repr sentation interpr tation en couleurs pr sentant des dessins sensibles en perspective d unit s paysag res des croquis sch matiques et symboliques explicatifs du lieu une coupe rendant compte du volume de l espace un plan de paysage donnant un tat synth tique du domaine du territoire de vie et recelant le g nie du lieu ANNE FORTIER KRIEGEL PAYSAGISTE CHARGEE DE MISSION A LA V SECTION AMENAGEMENT ENVIRONNEMENT Ce texte mane de r flexions communes engag es avec l cole d architecture de Grenoble sur une demande du minist re de l Environnement et auxquelles ont particip Jean Fran ois Seguin Jean Fran ois Lyon Caen Charles Roche Michel L ger PAYSAGE AMENAGEMENT POINTS DE VUE En 1982 le directeur de l urbanisme et d
139. tail cette d marche tr s proche du terrain exigeante en temps plus de trois ans et en investissement immat riel connaissance fine du territoire qualit d coute et de dialogue capacit relier ce que trop souvent encore on oppose paysage et conomie identit et vitalit culture et nature sortirait du cadre de ce texte Tentons simplement d en souligner les tapes essentielles et d en tirer les le ons LES 5 DE LA DEMARCHE Le travail commen a par un rep rage exhaustif et pr cis des atteintes aux l ments d identit les plus forts des paysages et les plus facilement identifiables par les acteurs locaux la fois comme perte de fonctionnalit de leur espace mais aussi comme perte de vitalit de leur pays le plus souvent abandon des parcelles difficiles presque toujours sur les pentes ou en limite d exploitation parfois au pied m me des villages et hameaux partir de cet inventaire cartographique 1 25000 et photographique furent s lectionn s des paysages reconqu rir des espaces re ordonnancer en conju guant par r alisme trois crit res leur proximit des lieux habit s ou encore habitables et cultiv s ou encore cultivables e leur int r t cologique 14 ZNIEFF ont t inven tori es sur le territoire enfin leur degr de perception des axes quotidiens de circulation des gens du pays et pas simplement des touristes flancs de vall
140. ue de celui du parc Et au milieu le ch teau la liaison entre ville et nature entre pass la fa ade c t cour conserve l ancien style Louis XIII et avenir celle c t jardin est d une grande modernit architecturale pour l poque Cette ambition de traiter la totalit d un site fut reprise par les aristocrates anglais au si cle Par contre il s agissait pour eux pas d implanter un jardin dans un terrain pauvre mais de mettre en paysage des propri t s agricoles riches de cr er un cadre pour mettre en sc ne une agriculture performante par une structuration inspir e de celle des peintres en particulier du Lorrain Ces compositions Rauch fut l auteur d un ouvrage au titre surprenant Harmonie hydro v g tale et m t orologie C est le premier expos de politique nationale du paysage Son projet vise redonner une qualit paysag re au royaume d nud l poque pour am liorer les r coltes L arbre occupe une place majeure il prot ge les cultures r gule les syst mes hydrologiques purifie l eau des miasmes des marais offre de la nourriture aux hommes et aux animaux l auteur parle de prairies a riennes du combustible et des mat riaux L arbre doit tre plant bordure des rivi res dans les lisi res des pr s aussi bien que dans les terrains montagneux La finalit de ce projet que l on qualifierait de nos jours d cologique est de per
141. uit odeurs pollutions ont compt bien plus que le paysage dans les strat gies d implantation des tablissements humains Les am nageurs se font rappeler tout un ensemble de contraintes ou d avantages par les documents d urba nisme qui limitent le champ des possibles Certaines de ORIENTATION GENERALE 44 Pour le paysage PAYSAGE ET AMENAGEMENT ORIENTATION GENERALE a Am nagement des berges et abords de la Seine Photo Port autonome de Paris ces contraintes concernent le paysage littoral abords de monuments sites et zones pro t g s en g n ral Lequel n est int gr explicitement au c ur du projet initial que s il s agit d un am nagement vocation touristique par exemple la cr ation d un espace vert de loisirs On sent bien que certaines au torit s publiques cherchent de puis des ann es conscientes de la tr s forte demande de paysage induite par la vie en ville le moyen de placer l ga lement le paysage au centre des projets Les tudes d im le volet paysager du permis de construire l obliga tion de traiter du paysage dans les documents d urba nisme les chartes et cahiers des charges qui sont sens s inspirer dans certains territoires les partis que prendront les acteurs publics et priv s vont dans ce sens De m me les politiques du 1 paysager vont au del de la recherche de l insertion et ont pour ambition de faire participe
142. ux dans des lotissements au rabais Que le paysage ne soit pas actuellement au c ur du d bat politique peut apr s tout tre un atout parce que les lus peuvent se rassembler au del des clivages traditionnels sur les dossiers du paysage et inscrire ainsi l action publique dans la dur e sur des fondements largement consensuels LES POLITIQUES BESOIN D UNE ADMINISTRATION PROFESSIONNELLE Dans une fonction publique de l am nagement domin e par des ing nieurs et des administrateurs les paysagistes ont du mal se positionner Le syst me fran ais de recrutement par concours et pour la vie n est pas le mieux adapt l emploi de paysagistes ni dans la fonction publique territoriale o ils se cachent sous le nom d ing nieurs ni dans celle de l Etat sont admis en nombre limit que des architectes urbanistes corps qui devrait au moins s ouvrir aux paysagistes Devant ces difficult s la tentation est forte de verdir les corps d ing nieurs en place c est dire de les initier de fa on compl mentaire aux questions de paysage c est forc ment une bonne chose d amener cette discipline des ing nieurs mais cela n en fait tout de m me pas des paysagistes Les exp riences tant fran aises qu trang res montrent qu on ne devient r ellement paysagiste qu apr s une v ritable formation tr s sp cifique faite de savoir et de longue pratique Il est indispensa
143. valuation des inddences de certains plans et programmes sur l environnement R sum du rapport de Pierre Chassande Avis sur les incidences de certains plans et programmes POS de Caylus DDE du Tarn et Garonne SUHE 82 et CAUE 82 sur l environnement PAYSAGE ET AMENAGEMENT INTRODUCTION 2 g n ral des ponts chauss es s est donn une ambition vertueuse mais exigeante signaler l attention du ministre les sujets qui requi rent son avis un r xamen de la politique publique qui les concerne En s exprimant sur le paysage il cumule les difficult s Beaucoup d abord ont coutume de penser que Ponts et Chauss es et sensibilit sont antinomiques 115 ne savent pas que le Conseil est com pos comme le minist re de l Equipement lui m me de toute une palette de comp tences parmi ales des architectes des urbanistes des paysagistes et m me des administrateurs cultiv s voire des ing nieurs qui n ont pas perdu tout esprit de finesse ni toute sensibilit Ensuite parce que comme tous les th mes nouveaux et mal d finis le sujet se pr te la controverse Le Conseil n a pas vocation dans ses cahiers trancher cette controverse mais simplement l clairer La forme que nous adoptons nous l esp rons permettra de r soudre la difficult qu il y a pr ciser les propositions de politique assez pour provoquer le d bat mais pas trop pour ne pas
144. veloppement qui vite absolument une formalisation r glementaire et a ainsi servi de labora toire de politique contractuelle 24 Au del des cas d j cit s men tionnera les notes de m thode labor es en Haute Vienne et destin es faciliter la d cision de demander une assistance pour le traitement d un dossier sensible les directives pour l instruction des per mis de construire dans les subdivisions des Alpes de Haute Provence pour ap pr cier le traitement des entr es de ville au titre de Particle L 111 1 4 la bro chure p dagogique pour le volet paysa ger du permis de construire mise au point dans le Finist re la directive pour l int gration des ouvrages d art dans les Bouches du Rh ne Les r unions r gu li res avec les instructeurs de POS en Meurthe et Moselle ou Ard che Les p les de comp tences des d partements les plus d munis ne sont pas forc ment en reste d ing niosit et de d termination Meuse Jura pour constituer des r f rences leurs interventions 25 Une r union de ce type est organi s e r guli rement depuis deux ans sous impulsion du DDE dans la Sarthe l instar de ce qui se passe dans de nom breux d partements entre les services acteurs de am nagement de l espace soumise un renouvellement assez ra pide de ses protagonistes elle s orien tera sans doute de fa on plus op ra tionnelle au fil du temps compte tenu notamment des lettres de mi
145. venir LA CREATION UNE REPONSE AUX NOUVEAUX BESOINS Les usages et les pratiques voluent tous les jours Pour prendre la mesure des transformations n cessaires il faut apporter de nouvelles id es et les concr tiser par un projet Ces demandes d avenir n cessitent de faire appel la cr ation l intelligence humaine poss de la capacit de s adapter ces changements b cr ation se fait avec un d j l un terreau favorable mais il faut y apporter de nouvelles id es et les concr tiser par un projet 5 5 Par contre la norme et la r gle restent rigides et infruc tueuses par rapport l acc l ration des modes de vie La cr ation est le seul moyen qui permette l homme de s adapter en permanence Il ne faut pas oublier que la conception est une recherche de l harmonie une m diation entre la nature et l homme comme entre tous les mondes vivants La cr ation se fait avec un d j l un terreau favorable Les contraintes ne constituent pas un emp che ment la cr ation Michel Ange dans la merveilleuse place du Capitole a trac sa composition en utilisant comme base les l ments existants Versailles a t magnifi sur l existence d un vieux ch teau Ajoutons que les bonnes d cisions sont toujours prises sous le contr le d mocratique C est par la p dagogie et le conseil que les choix d un projet public peuvent tre compris par tous Le r le

Les cahiers du conseil n°1 - Paysage et aménagement

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