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Regards sur l`objet Monument historique en Languedoc

1. HART WES paris Bm oum 1 Eu ha amp la Taiki gels Furs du m ee HU Bb mE f Er mm Lei he MERS Heenger 89 CL a amp Kama ont pas pali a d mattisa di mrbs im E ja oe REER E re Tm gaa pg H ua iria h Eug DEF ing mga Pts amp j qphemwd 1 ps dba as quil ammi uius Las Bi ffuranla nth eh Beat li ab pil a plas ka aL BIRA Pepe dr puaumsum jI ERS TdHEEL s i T im biper ih que si 2 etant ia plis Ee Jy es beta FE Push lus Rad H RETIAER ll dicar ES za Parks Les eae Il tiia 4 Regards sur l objet Monument historique H rault Montpellier facult de m decine Mus e Atger Vue de la pr sentation de la collection dans les ann es 1930 1940 Class e MH en 1913 La protection un outil de reconnaissance et de conservation La machine estampiller fonctionne tour de bras Rapha lle R rolle Si cher patrimoine Le Monde 15 septembre 2012 Par la reconnaissance et l aide scientifique et technique qu il implique le classement au titre des Monuments histo riques est un acte conservatoire soutenu par l aide finan ci re de l Etat et des collectivit s territoriales Mais force est de constater que si la protection Monument hi
2. aT th RN ASE d eh eb Ni 1 4 ADK MP E i iai ee j E m a ahs omar pe ksi LES E pe ap ty b Y Nt act v Aa Um X ye cpi MAL d QE ST o NRI NC Pu ue M PS T eL OU Ft Nm Ai V RIBUS re NL RM ADN PAU m FIM ai aen at Fur RR PME Pr PAL ASE PP MT UAE LOMA atu FE zi a r SU m i F4 f i LA hs ms F P APT oF 4 til AL ij 5 P f j i ik MI w V LIE 1 T am a s FT E 3 fe e e i rien del Le E For T Mw A A Puri y ats bes Se e 4 ant he nae d told erie k 1 E UP LM A if a 1 en Tie Le ubi n 1 9 0 Auteurs H l ne Palouzi HP Charg e de mission aupr s de la CRMH DRAC LR Conservateur des antiquit s et objets d art de l H rault Delphine Christophe DC Conservateur r gional des Monuments historiques CRMH DRAC LR Alain Daguerre de Hureaux ADH Directeur r gional des affaires culturelles DRAC LR Philippe Hertel PH Conservateur en chef du patrimoine CRMH DRAC LR Laurent Hugues LH Conservateur en chef du patrimoine CRMH DRAC LR Jean Bernard Mathon JBM Directeur du Centre de conservation restauration du patrimoine Conseil g n ral des Pyr n es Orientales Conservate
3. eam cud 7 n ar US 9 re 3 ar m i E 4 S i F r 1 s ma Pire e oo m nn _ Mach t e par Gustave A en 1908 lon D 1840 1216 d trempe sur 6 4810 MH en 1988 Conservation restauration pr servation Un patrimoine fragile Les oeuvres d art sont constitu es de mat riaux qui quelles que soient leur nature et la qualit de leur mise en ceuvre sont vuln rables Trois facteurs peuvent entrainer la d gra dation des uvres le climat les parasites les interventions humaines hors des comp tences professionnelles ou l in verse l absence d entretien et de vigilance Le climat Importance de la stabilit climatique Une des conditions essentielles de la conservation d une ceuvre est la stabilit du climat du lieu o elle est conserv e Les variations brutales de temp rature et du taux d humidit de l air hygrom trie sont n fastes en particulier aux mat riaux organiques comme le bois les peintures sur toile les polychro mies mais aussi aux m taux Un ass chement brutal entra ne des variations dimensionnelles du bois le soul vement de la couche de polychromie ou de dorure celui des peintures sur toile La perte d adh rence finit par causer la chute des sur faces peintes ou dor es Le bois peut se d former se fendre Un taux excessif d humidit est aussi dangereux pour la pr servation des mat riaux organiques bois t
4. si cle d pos e au mus e Pierre de Luxembourg Class e MH en 1888 4 M rim e Prosper Notes d un voyage dans le Midi de la France Paris Librairie de Fournier 1835 Montpellier le 5 novembre 1834 p 373 Prosper M rim e 1803 1870 est nomm inspecteur g n ral des Monuments historiques le 27 mai 1834 et membre du comit des arts et des monuments cr le 23 juillet 1834 Son voyage dans le Midi de la France est le premier d une longue s rie vou e la d couverte des monuments en p ril IL est charg de dresser un inventaire des monuments anciens afin d uvrer leur conservation 5 Poisson Olivier In situ 7 R flexions sur la protection des objets mobiliers Meubles et immeubles Actes des Entretiens du patrimoine de 1992 Abbaye aux Dames de Saintes Paris 1993 p 107 113 6 La m diath que de l architecture et du patrimoine MAP conserve la m moire archivistique et photographique de la protection des antiquit s et objets d art Selon Gaelle Pichon Meunier la protec tion en Languedoc Roussillon a concer n environ 1200 objets avant 1913 7 Palouzi H l ne dir M moires d orf vres L orf vrerie class e Monument historique des glises du Languedoc Rous sillon Paris Somogy 2011 n 5 p 132 8 Palouzi H l ne Du cloitre monu mental au mus e de l abbaye Le clo tre de Saint Guilhem le D sert Dir H Palou zi et C Mallet Arles Actes
5. Actes des Entretiens du patrimoine de 1996 Th tre natio nal de Chaillot Paris Fayard Editions du patri moine sous la direction de Francois Furet 1997 p 215 220 Poulot Dominique Mus e nation patrimoine 1789 1815 Paris Gallimard 1997 Une histoire du patri moine en Occident Paris PUF 2006 Quatrem re de Quincy Antoine C Lettres Miran da sur le d placement des Monuments de l art de l Ita lie 1796 Paris Macula 1989 Riegl Alois Le culte moderne des monuments 1933 Paris seuil 1984 Saunier Bruno Objets mobiliers Monuments historiques et patrimoine L gende dor e du Limou sin les saints de la Haute Vienne Limoges 1993 009 Sire Marie Anne La France du patrimoine Paris Coll D couvertes Gallimard 1996 Sire Marie Anne Tr sors d glises et de cath drales en France comment am nager g rer et ouvrir au public un tr sor d objets religieux Paris DAPA 2003 Schoenstein Frantz D finition de l objet mobi lier dans la loi du 31 d cembre 1913 la place de l immeuble par destination 1913 2003 un si cle de Monuments historiques Paris Direction des pa trimoines 2013 Etudes et travaux La CRMH assure le contr le scientifique et technique sur les tudes et travaux de recensement conservation restauration et pr sentation des objets mobiliers de la r gion et apporte son soutien financier A titre d exemple en 2012 la CRMH a per
6. tre consid r e comme un Monument historique Dans la lign e de Quatrem re de Quincy et d Alois Riegl le service des Monuments historiques a le souci de conserver l objet in situ de ne pas le retirer de son contexte Outre sa valeur artistique ou historique l objet Monument historique est bien souvent le compl ment indispensable au monument la fois uvre d art t moignage historique et objet utilitaire Tout objet pr sentant un int r t patrimonial cf Lois et proc dures p 48 quels que soient son poque sa nature son origine et son lieu de conservation est susceptible Regards sur l objet Monument historique 29 d tre class au titre des Monuments historiques Toutes les cat gories d oeuvres sont concern es peinture sculp ture orf vrerie textile instruments de musique patrimoine industriel scientifique ethnologique arch ologique mobi lier civil et religieux La reconnaissance d un objet diff re suivant le regard qu on lui porte culturel ou conomique la loi de 1913 sur les Monuments historiques est fond e sur les crit res d histoire et d art A cette notion synth tique de d limitation concer nant l objet digne de protection se superpose dans une vis e commerciale l num ration de cat gories notamment en vente publique ou dans les d finitions fiscales La gestion du patrimoine signifie pour l un conservation sur le terri toire francais pour transmission du patrimoine public
7. grand peine ces objets n ont pourtant d autre destin que de finir us s bris s d mod s rendus obsol tes et d tre remplac s par d autres dans le mouvement des moderni t s successives qui emporte les styles les usages les orne ments les techniques Enfin ils ne disparaissent pas tous parce que l homme est r veur que la m moire est aussi un besoin parce que le pas du temps et de l histoire conf re une valeur sp ciale aux objets que l on conserve Images dans les temples souvenirs personnels ou familiaux objets de prix ou de valeur objets distingu s par la curiosit ou le go t ils ne cessent de nous entourer et de nous parler Comme les monuments ils sont le support du r cit de notre identit de notre histoire C est dans ce legs des objets du pass forc ment limit et destin samoindrir que nous puisons une partie de notre culture v cue ils forment les mus es que nous visitons les collections que nous pourrions faire ils remplissent les boutiques des antiquaires et nous accompagnent pour certains dans nos maisons Sur eux aussi s appuie notre civi lisation mondiale de l image Les mus es sont n s au XIX si cle du grand bouleversement europ en qu a t la R volution francaise qui a remis sur le march les biens de l Eglise et permis une intense circula tion des oeuvres d art au sein de la soci t francaise et des soci t s europ ennes De l viennent nos habitudes fr quen
8. Le service des Monuments historiques peut aussi favoriser le transfert des collections Regards sur l objet Monument historique 39 40 Regards sur L objet Monument historique H rault Montpellier ch teau de Flaugergues Le grand salon et son mobilier Class MH en 2006 dans un mus e comme ce fut le cas pour l apothicairerie de Pont Saint Esprit et pour celle de l h tel Dieu de Narbonne Ce n est qu l issue d un long d bat patrimonial d un travail de remontage symbolique pour des objets qui ont perdu leur efficace mais dont on recueille l h ritage qu mergent des modes de sauvegarde s adaptant la diversit des situa tions Les protections des objets se multiplient au fil des campagnes associ es la protection des immeubles les contenant Mais si la notion de protection s largit avec la n cessit de sauvegarde c est avant tout une meilleure connaissance des objets qui en d termine l int r t Seule la r alisation d tudes exhaustives permet de connaitre les diff rentes phases d am nagement d un lieu et autorise la r flexion sur la conservation d un fonds Ainsi ont t r alis s les inven taires des collections du ch teau d Espeyran Saint Gilles l gu par Guy Sabatier en 1964 la direction des Archives de France et du ch teau de Castries dans l H rault legu par le duc de Castries l Acad mie francaise en 1985 Le ch teau de Flaugergues rest dans la m me famille depuis plusieurs
9. l ments l gu s par des interventions ant rieures qui menacent la conservation de l uvre et en restreignent la signification Dans ce dernier cas l on parlera de d restauration Les g n rations pr c dentes ont toutes eu le d sir de pr senter les oeuvres dans un tat de lisibilit ou de propret Ces rafraichissements ont souvent consis t retoucher partiellement ou masquer enti rement les originaux Les peintures sont retouch es non seulement sur les zones lacunaires mais aussi sur des parties bien conserv es que le z le du restaurateur de l poque n aura pas pargn ce qui est appel repeints Le changement de go t en fonction des poques explique aussi les travaux extensifs sur les grands d cors comme les retables de bois peint et dor les tons de gris de marron de beige se sont substitu s au XIX si cle aux couleurs vives rouges bleues jaunes et aux ors des ges m di vaux et baroques L or faux dit bronzine poudre de cuivre 64 Regards sur L objet Monument historique H rault Cruzy glise Statue du Christ aux liens XVI si cle Vue avant travaux d tail du visage apr s d pose H rault Cruzy glise Statue du Christ aux liens XVI si cle Vue apr s la restauration de Benoit afay dans un liant a fr quemment masqu la dorure la feuille d or modifiant l effet recherch par le cr ateur de l eeuvre par une teinte verd tre due l oxydati
10. ni h za Se cod ou zi T i PP T4 i H nisi NEL au j 1 T iali LES P J 5 i 1 n RTI Li 1 T 1 8 TINTE il i 1 j F j i 7 r 0 mu li HE Lg 1 ud 1 Bul LI i i be Tr z EL TU 3 MT LE LT M Uu 3 r RH IT nu i 3 1 k 00 i i i AHE j i 4 Pg TE bl d 1 nl Va 4 A ra i 1 i i T HS P 1 1 irgi s S B 1 1 rali k s p an D t i ii E 1 a z 1 1 3 a m E 4 zit rct TP Be ai 1 s LI zn Le T 4 i 1 L 1 Fs Ly 4 E E E T 7 ra HI Mimet Hn p 00 Ies ms an y T i 1 t 1 5 Ros mni A E RN J mn P E i F ee i P Hs 1 0 1k T 0 e a e SE 1 SFr eh io m im ao m gr gr ce mar APS unu oai egre o oio E alone a mn B Li udo PL T are A Do amd dat pee m i 1 D EST sl Lt ag M a a 1 2 3 8 ossi xd p Pe oe a e a pe ee a a daa kar vate ap E i M ne en am ha dtd L mi ums F m ET S z 12 z mom D Pas me a LJ i gn am LA E 35 a gu Le i y i Toa w rx p ou n
11. re de Quincy Lettres Mi randa 1796 Paris Macula 1989 Alo s Riegl Le culte moderne des monuments 1933 Paris Seuil 1984 L objet Monument historique C est dans un contexte de reconnaissance des vestiges du pass que sont apparus les premiers jalons d une volont politique de prot ger les objets d art de la destruction La notion d antiquit s vestiges du pass constituant en tant que tels une valeur et un bien commun s est progressivement largie celle de Monument historique qui inclut un devoir social de conservation et de transmission concr tis e par la cr ation d un service public de l Etat en 1830 La protec tion sp cifique des objets mobiliers n est intervenue qu avec la loi de 1887 confort e ensuite par la loi de 1913 Depuis l volution et l largissement de la notion de patrimoine celle de biens culturels ont conduit l laboration en 2004 du nouveau code du patrimoine et au renforcement du dispositif de contr le de circulation des biens culturels La sp cificit d un objet Monument historique depuis les premi res lois de la fin du si cle est en premier lieu le fait que celui ci fasse partie d un ensemble historique et qu il soit attach un immeuble qui lui donne sens C est ce concept des objets dans leur contexte d ensemble dans leur environ nement mat riel et humain et dans leur rapport avec un lieu charg d histoire qui avant tout fait qu une oeuvre d art peut
12. si cles t moigne que l utilisation familiale est certainement le mode de conservation le plus efficace Dans ce cas la protection Monument historique est compl mentaire mais ne peut emp cher les ventes donc la fin du lien entre meubles et immeubles La loi de 1913 s est progressivement tendue aux propri taires priv s avec beaucoup de retard et avec leur accord Certains propri taires ont bien compris la valeur ajout e attach e aux ensembles patrimoniaux et la loi du 5 janvier 1988 sur l exon ration des droits de mutation l largisse ment de la loi sur la dation en paiement favorise aussi le maintien in situ de l objet La perm abilit entre patrimoine public et priv souligne la complexit de l objet Monument historique dans ses liens avec le march de l art o int r ts Regards sur l objet Monument historique 41 publics et priv s sont finalement compl mentaires si les r gles sont respect es La protection concerne galement et majoritairement le patrimoine religieux qui rel ve aujourd hui pour lessen tiel du domaine public Les glises appartiennent aux communes les cath drales l Etat Aux termes de la loi du 9 d cembre 1905 sur la s paration des Eglises et de l Etat l appartenance publique des difices cultuels et de leur mobilier fond e sur les spoliations r volutionnaires p ren nis es par le concordat napol onien conf re aux objets pr sents dans les glises en 1905 un carac
13. vent de la cat gorie des objets mobi liers telle que d finie par le livre VI du code du patrimoine les biens meubles par nature au sens de l article 528 du code civil et les biens immeubles par destination au sens des articles 524 et 525 du m me code Le code civil consid re ainsi comme immeubles par destination des biens meubles par nature que le propri taire d un fonds immobilier y a plac s pour le service et l exploitation de ce fonds ainsi que des biens meubles par nature que leur propri taire a entendu attacher son fonds immobilier perp tuelle demeure Les fragments d tach s d un immeuble non prot g devenus meubles l ments lapi daires peintures murales peuvent tre prot g s au titre des objets mobiliers IL en va de m me des statues de jardins lorsqu elles sont immeubles par destination Le code du patrimoine ne permet pas dans ses dispositions actuelles la protection en tant que tels d ensembles mobiliers Chaque objet doit donc tre prot g individuellement et aucune obligation ne p se sur les propri taires quant au maintien ensemble d objets mobiliers prot g s formant un tout coh rent Cependant la protection simultan e par un seul arr t d objets ayant entre eux un lien historique artistique scientifique ou tech nique peut tre utile pour favoriser autant que possible le maintien de ce lien C est le cas par Regards sur l objet Monument historique eS H
14. Car les cons quences de la conservation sont multiples Comment conserver quel prix au d triment de quels int r ts Pour reprendre la formule appropri e d Andr Chastel le patrimoine se reconna t au fait que sa perte constitue un sacrifice et que sa conservation suppose des sacrifices Regards sur l objet Monument historique 19 Le cas des glises cet gard est particuli rement signifi catif Face aux d gradations sanitaires des monuments et des ceuvres qu ils contiennent leur importance num rique et qualitative leur diversit leur dispersion sur l ensemble du territoire leur vuln rabilit la direction r gionale des affaires culturelles du Languedoc Roussillon a mis en uvre une politique de conservation in situ du patrimoine mobilier qui repose sur une m thodologie liant connais sance conservation et valorisation de ce patrimoine et associant professionnels propri taires et gestionnaires des difices Ce programme nomm Plan Objet a pris naissance la suite de l exp rience du m me nom men e en Limousin La m thodologie est simple le Plan Objet consiste inventorier le mobilier caract re patrimonial relever ses pathologies propres et celles de son environne ment imm diat les difices qui l abritent et r aliser des interventions de conservation pr ventive et curative Pour le patrimoine n situ on ne peut se limiter la restaura tion fondamentale d une uvre sans t
15. Conservation d partementale des mus es du Gard 34 McC M diath que de l Architecture et du patrimoine MAP 33 et de haut en bas et de droite gauche Emmanuel Louis Mas Muller Neury Emmanuel Louis Mas Graille 35 Lucien Roy 37 49 Henri de Colbert 40 Ville de Palavas 44 Service communication universit Montpellier Ill J r me Rizzo 47 Abbaye de Fontfroide Henri Gaud 50 51 Remerciements Peggy Albert Dani le Amoroso Guillaume Assi Odile Berard Azzouz Claude Bertrand C line Bida C drik Blanch Christian Bonnefous Philippe Capron Flore C sar V renne Charbonnier Olivier Chassagne Brigitte Chimier Josette Clier Nicolas dAndoque Armelle Demongeot Laurent Felix Christine Feuillas Marie Chantal Ferriol Franck Genestoux Alain Girard Michel Hilaire Samantha Jones Judith Kagan Benoit Lafay Christine Lang H l ne Lorblanchet Matthieu Malbrel Toshito Matsunaga Laure Morand Fr d rique Nicot Christophe Niedziocha Jean Daniel Pariset Ga lle Pichon Meunier Fr d ric Parizat Bruno Plouidy Pascale Roumegoux Julie Schlumberger Frantz Schoenstein Catherine Scotto Marie Anne Sire Pascale Todeschini Pascal Trarieux Fabienne Tuset Marie Pierre Val ry C cile Vanlierde Jean Louis Vayssettes Marina Weissman Ouvrage publi par la Direction r gionale des affaires culturelles DRAC du Languedoc Roussillon Conservation r gionale des monuments historiques CRMH 5 rue de
16. Demongeot H rault Montpellier glise Saint Denis La R surrection de Lazare Nicolas Ren Jollain 1760 en cours de d vernissage par Catherine Scotto H Palouzi et C Scotto Les uvres d art de l glise Saint Denis Saint Denis de Montpellier Montpellier 2008 p 74 105 Loz re Saint Julien du Tournel glise D poussi rage de textiles dans le cadre d une op ration de conservation Plan Objet H rault Montpellier apothicairerie de la Mis ricorde Restauration des pots pharmaceutiques r alis e dans le cadre d une op ration de conservation Plan Objet comprenait un remplissage du vide int rieur par des mat riaux h t rog nes de comblement sont affect s par des remont es d humidit par les sols La corrosion des m taux augmente leur volume elle tache et fait clater le mat riau qu elle devait assembler La conservation impose dans ce cas le d montage des l ments l limination des m taux alt r s et du remplis sage Outre le collage des pi ces bris es les assemblages doivent tre r alis s l aide de tenons inertes insensibles l action de l humidit Ces ensembles sont remont s apr s iso lation des sols autour de structures faites de mat riaux creux permettant une bonne ventilation interne Les surfaces des pierres et marbres si elles sont alt r es par la pr sence de sels solubles commun ment appel salp tre n cessitent un traitement structurel ces se
17. Monument historique ouvrage comm morant le centenaire des missions des conservateurs des antiquit s et objets d art et des Monuments historiques les objets sont l gal de l architecture des t moins de l histoire et des modes de vie La t che des sp cialistes du patrimoine est de d finir avec les propri taires les objets ou collections qui dans leurs liens l difice en constituent le compl ment indissociable Dans ce contexte in situ il importe de sauvegarder l ambiance l authenticit peut tre autant que les uvres elles m mes C est sur ce lien historique avec le b timent qu il importe d insister pour diff rencier les collections Monuments historiques de celles des mus es artificiellement rassembl es Regards sur l objet Monument historique 2 foal TE MILL p Sad ros PORTS DEIRE adu n F CL Fih aa e Wei 4s Nr e i uti 00020 qin TETE IIT menuan enen en ma 2 VE pa TU A re CH rom T 2 ONSET pe E gU Qe H rault Montpellier conserva toire d anatomie concu par Pierre Charles Abric 1800 1871 D cor de Tommaso Baroffio 1792 1877 et Jean Pierre Monseret 1813 1888 Class MH en 2004 Felice Fontana laventure des cires ana tomiques de Florence Montpellier Collection Duo 2010 3 Quatrem
18. Regards sur l objet Monument historique H l ne Palouzi dir Arles Actes Sud 2008 p 316 317 L objet Monument historique Bulletin de la Soci t arch ologique et historique des Hauts Cantons de l H rault n 31 2008 p 127 144 Les collections uni versitaires de Montpellier la protection Monument historique un outil de conser vation Monumental juin 2011 p 24 26 La protection Monument historique connaissance et reconnaissance des col lections de l Universit de Montpellier In Situ 2011 http insitu revues org 940 18 Ollivier Eug ne Les monuments historiques demain Terrain 9 1987 p 124 127 H rault Universit Paul Val ry mus e des mou lages Moulage en pl tre de la Montpellier V nus d Arles 1890 copie ro maine de l Aphrodite de Praxit le en marbre v 360 av J C Paris mus e du Louvre Trouv e en 1651 au th tre d Arles Class MH en 2009 Le campus de la facult des lettres et sciences humaines de Montpellier Collection Duo 2012 H rault Montpellier Universit Paul Val ry galerie des moulages Vue de la pr sentation au d but du xx siecle dans le palais de l Univer sit Class e MH en 2009 mais pour aider les propri taires publics et priv s C est un outil adapt la sauvegarde du patrimoine dont l effica cit d pend bien videmment des moyens financiers qui y sont consacr s mais aussi de l adh si
19. Un repeint interm diaire peut tre mieux conserv qu un niveau original il peut tre aussi de grande qualit En sculpture l ajout d l ments venant modifier notablement les proportions d un objet ou d un grand d cor a pu en alt rer la perception Ces l ments peuvent alors tre retir s Il est important de souligner que chaque uvre est un cas particulier du fait de son histoire de sa technique et de ses mat riaux Le choix de retour un tat ant rieur est ent rin lorsque l oeuvre gagne en signification et qualit esth tique Les quelques exemples qui suivent permettent d illustrer cette r alit et de comprendre que chaque travail de restau ration implique une r flexion sp cifique o toutes les dimen sions d une ceuvre y compris son contexte et son usage doivent tre prises en compte au moment de la restauration 66 Regards sur L objet Monument historique Gard Laudun glise Toile repr sentant saint Francois de Sales XVII siecle D tail d un ange apres conservation et pose de mastics color s dans les lacunes M me d tail apr s restauration selon la technique de la retouche illusion niste Restauration par Marina Weissman et Armelle Demongeot H rault Montpellier chapelle Saint Charles Le Christ au jardin des Oli viers d tail avant pendant et apr s restauration Restauration par C une Bida Malbrel Conservation 2010 Deux tableaux de la chapelle Saint Charles de l ancie
20. apr s un cursus de cinq ans Chaque sec tion est consacr e un type d uvres peinture sculpture arts du feu m taux textiles arts graphiques 60 Regards sur L objet Monument historique Pyr n es Orientales Perpignan cath drale Saint Jean Baptiste Retable des Saintes Eulalie et Julie Angelot encrass et empous si r nettoyage en cours du pied de la statue de saint Pierre d vernissage d un visage d ange d tail du pied apr s conservation Conservation La conservation est l ensemble des actions qui arr tent le processus de d gradation stabilisent et consolident l oeuvre Elle commence g n ralement par l limination des alt ra tions superficielles que sont les encrassements de surface qui alt rent la perception des uvres et aggravent l action de l humidit particuli rement dans le cas des poussi res accu mul es sur les bois sculpt s ou au revers des toiles Le nettoyage s accompagne imp rativement de la fixation des l ments fragilis s des peintures ou polychromies des sculp tures bois ou des surfaces alt r es des pierres et marbres Les couches de protection anciennes mais alt r es doivent tre aussi retir es il en va ainsi des colles animales gris tres sur les dorures des vernis sur les peintures de chevalet dont le jaunissement progressif trahit l gamme chromatique de la peinture qu ils taient cens s mettre en valeur Ces op ra tions souvent tr s d licates demand
21. boeuf l Esp rance d Agde ou la barque Saint Pierre construite sur les chantiers Aversa a S te H raultJ Manifeste du transfert de sacralit de l extension du champ patrimonial et de la mise en place de nouveaux dispositifs kh Regards sur L objet Monument historique H rault Palavas les Flots Barque Saint Pierre chantier Luigi Aversa S te 1909 Class e MH en 2010 Du n gafol la baracca Collection Duo 2010 Pyr n es Orientales Train jaune La ligne dite du Train jaune construite entre 1903 et 1910 relie Villefranche de Conflent Bourg Madame et conserve une partie du mat riel ferroviaire d origine notamment le wagon automoteur Z 202 construit en 1909 par la SACM Carde Thomson Houston Class MH en1995 16 Palouzi H l ne Jacquelin Christian Du n gafol la barraca Le patrimoine maritime en Languedoc Roussillon Duo DRAC 2011 H rault Cruzy mus e municipal Banni re de la r volte viticole de 1907 meeting de Montpellier du 9 juin 1907 peinture la colle sur toile de jute Class e MH en 1997 Ic nes et idoles 2008 Loz re Langogne filature En gles Boyer Peigne carder 1870 Class MH en 1994 de s lection l objet Monument historique devient aussi objet dans lequel se reconnait une population objet avec lequel elle entretient un lien affectif pour lesquels la valeur de communication est forte Ces objets du patrimoine ethno logique sont avan
22. couverte d infestation de parasites par observation r guli re permet aussi d organiser l intervention de sp cialistes pour les traitements contre les insectes et les moisissures Un traitement par pi ges quip s de nourriture empoisonn e permet au bout de quelques mois d liminer les termites Les vrillettes n cessitent des traite ments par privation d oxyg ne anoxie lorsque la dimension des objets l autorise des traitements par application de gel ou liquides permettent au moins temporairement d loigner les insectes Les biocides enfin liminent les moisissures Interventions humaines n fastes pour les objets Une derni re cause de d gradation sont les gestes hu mains quand ceux ci ne sont ni ma tris s ni effectu es en juste connaissance de cause Tout d abord les actions de vandalisme qui sont des destructions conscientes et de v ritables actes de malveillance Elles menacent direc tement l int grit des uvres et ne sont pas pr visibles La seule facon de les pr venir est d organiser la protec tion physique de ces objets par la construction de vitrines anti effraction le scellement des statues l accrochage des tableaux une hauteur suffisante au moins 2 50 m Il est l aussi recommand vigilance et propos il est par exemple important de ne pas laisser proximit des ceuvres des chelles bancs chaises ou autres l ments pouvant favoriser vols et d gradations 58 Regards sur L objet Mon
23. culturels du d cembre 1992 Les objets des collections publiques et les objets class s rel vent des Tr sors nationaux r colement g n ral des objets class s en main priv e effectu entre 1992 et 1994 1994 d concentration vers les directions r gionales des affaires culturelles des cr dits de fonctionnement frais mat riels frais de d placement qui viennent soutenir l activit des CAOA 1999 arr t Transurba du Conseil d Etat 24 f vrier les bas re liefs qui forment un tout indivisible d s l origine intimement et sp cialement incorpor ont le caract re d immeuble par nature 2003 modification de la loi de 1988 par suppression des int r ts de retard en cas de rupture de la convention d exon ration des droits de mutation 2004 f vrier parution du code du patrimoine le livre vi int gre la loi de 1913 instruction fiscale du 26 ao t 2004 exon rant de la taxe professionnelle les objets class s et inscrits mesure impor tante pour la conservation du patrimoine technique circulaire n 2004 022 du 27 septembre 2004 portant nomination et activit des CAOA 2005 ordonnance n 2005 1128 du 8 septembre 20095 relative l inscription des objets priv s sous r serve de l accord du pro pri taire Proc dure finalis e le 15 juin 2009 par instruction du directeur de la DAPA 2007 d cret n 2007 487 du 30 mars 2007 relatif aux monuments historiques et aux zones de protection du patrimoine ar
24. es sans porter at teinte l int grit de celui ci Elles ont le caract re d immeubles par nature 1938 d cret loi du 17 juin 1938 le classement des archives pri v es rel ve des CAOA 1945 d cret 45 812 du 24 avril 1945 portant r organisation de la commission des Monuments historiques 1946 loi 46 985 du 10 mai 1946 qui tend la protection aux col lections scientifiques En 1950 seront class es les collections entomologiques Oberth r col opt res et Fournier de Horrack l pidopt res plus de 35 000 sp cimens maintenant conserv s au Mus um national d Histoire naturelle 1949 cr ation des conservations r gionales des b timents de France 1959 premi res circulaires relatives la sauvegarde du mobilier cultuel menac par la r forme liturgique 1961 premi res circulaires relatives la sauvegarde du patri moine hospitalier Chronologie de r f rence 1830 cr ation du premier poste d inspecteur g n ral des Mo numents historiques confi Ludovic Vitet 1834 nomination de Prosper M rim e comme inspecteur g n ral 1837 cr ation de la commission des Monuments historiques 1840 dition de la premi re liste de Monuments historiques C est une liste indicative des monuments et objets retenus pour leur int r t historique ou artistique et dont on doit pr voir la res tauration en priorit 1841 circulaire du 10 ao t 1841 relative aux difices dioc sains et aux
25. est d em p cher ou de retarder les risques d effraction de s curiser les objets les plus vuln rables et de doter les lieux quand cela est souhait et r alisable de dispositifs de pr sentation des ceuvres les plus prestigieuses s curis s type tr sors ou vitrines Une valuation pr alable des besoins est tablie partir d un diagnos tic s curit et sanitaire des difices et des objets recens s comme vuln rables Sur la base du diagnostic un cahier des charges est labor en vue de la r alisation des travaux Le CCRP assure le pilotage et le suivi du projet ainsi que le recensement des objets s curi ser La maitrise d uvre ext rieure compo s e d un architecte et d un restaurateur a en charge le diagnostic l tablissement du cahier des charges le suivi des travaux Des march s sont pass s avec des entreprises sp cialis es pour la r alisation des travaux La restauration Dans le domaine de la restauration des objets mobiliers le CCRP intervient essentiellement sur les sculptures en bois polychrome et les peintures sur toile et sur bois domaines pour lesquels il dispose de restaurateurs salari s Pour les autres mat riaux ainsi que les peintures il est fait appel des restau rateurs lib raux dans le cadre des appels d offre publics Ces prestataires sont tenus de travailler dans les ateliers du CCRP lequel fournit produits consommables mat riel La plupart des oeuvres trait es ne
26. les Monuments historiques 1975 cr ation de l office central pour la r pression du vol d uvres et d objets d art 0CRVOA devenu en 1997 l Office cen tral de lutte contre le trafic des biens culturels ocBC Le d cret de cr ation vise express ment la loi de 1913 et le d cret relatif aux CAOA 1977 cr ation des directions r gionales des affaires culturelles avec en leur sein les conservations r gionales des Monuments historiques 1978 cr ation de la direction du patrimoine qui deviendra la direction de l architecture et du patrimoine int gr e aujourd hui dans la direction g n rale des patrimoines 1979 application de la loi du 3 janvier 1979 les archives priv es sont soustraites de la comp tence des Monuments historiques 1980 loi n 80 532 du 15 juillet 1980 relative la protection des collections publiques contre les actes de malveillance permet tant aux conservateurs asserment s de dresser proc s verbal en cas de d gradation des objets prot g s 1984 cr ation des commissions r gionales du patrimoine his torique arch ologique et ethnologique COREPHAE auxquelles le d cret n 99 78 du 5 f vrier 1999 substitue les commissions r gionales du Patrimoine et des Sites CRPS 1985 r forme de la commission sup rieure des Monuments his toriques CSMH devenue commission nationale des Monuments historiques CNMH cr ation de la Iv section de la CSMH consa cr e au patrimoine
27. leur pr sentation publique La conser vation de la collection de barques est un des axes majeurs L ensemble des travaux et la pr sentation des bateaux se font l atelier des barques sur le site de Paulilles Les visi teurs peuvent assister gratuitement au travail des charpentiers de marine et b n ficier de visites guid es pour d couvrir l histoire de ces embarcations et du littoral En 2011 plus de 20 000 personnes ont ainsi suivi en direct l volution des restaurations en cours Deux expositions temporaires annuelles en acc s gratuit permettent d aborder un des th mes relatifs la culture et au patrimoine mari time m diterran en Atelier de restauration de peintures du Centre de conservation et de restauration des Pyr n es Orientales Regards sur l objet Monument historique c l bre pour sa tour Fenestrelle Vue int ri l ample nef de 53 m tres Class e MH en 186 1909 instructions 118 84 de mars 1909 minist re de l Ins truction publique et des Beaux Arts sous secr tariat d Etat des Beaux Arts Monuments historiques conservation des antiquit s et objets d art MAP 80 5 1 D cret du 17 mai 1909 relatif l organisation de la commission des Monuments historiques Loi du 19 juillet 1909 classement des objets appartenant des propri taires priv s possible avec leur consentement 1911 loi du 16 f vrier 1911 en cas de p ril un objet class peut tre d pos par l Etat
28. n ral qui s attache la conservation et la transmission aux g n rations futures des t moignages mat riels ou immat riels de notre histoire est valu Refuser un objet la protection ne le vide pas de son int r t mais signifie que sa conservation ne rel ve pas d une responsabilit nationale et donc collective et partag e Rappelons le encore une fois la protection d un objet ou d un difice est fond e sur sa qualit intrins que et non d cid e en raison des cons quences qu entraine un arr t de protection qu elles soient mat rielles par la voie d une aide de l Etat aux travaux de restaura tion ou secondaires par l effet qu entraine la protection en mati re de protection des abords En effet trop de demandes sont encore gui d es par la seule volont de prot ger une vue un paysage autour d un monument D autres outils r pondent pourtant ce type de pr occu pations plans locaux d urbanisme aires de mise en valeur de l archi tecture et du patrimoine secteurs sauvegard s ou sites sont autant Avant propos Regards sur l objet Monument historique 5 de dispositifs offerts aux pouvoirs publics qui permettent la prise en compte de l int r t patrimonial ou environnemental qui s attache la protection d une aire g ographique donn e Certes l analyse d une ceuvre si elle a ses principes ne saurait tre tota lement objective et la sensibilit de chacun peut faire bouger les lignes IL appart
29. objets d art qu ils renferment AN F 19 4543 1846 1862 et 1875 historiques ditions de nouvelles listes de Monuments 1871 ligne budg taire des Monuments historiques 1887 la loi du 30 mars 1887 pour la conservation des monu ments et objets d art ayant un int r t historique et artistique traite dans une grande partie de la loi sur les objets mobi liers Les immeubles par destination sont l poque soumis au r gime de protection des immeubles par nature Le r gime des objets mobiliers concerne les objets appartenant l Etat aux personnes publiques aux fabriques organismes charg s d administrer les biens des glises L imprescriptibilit est limi t e trois ans pour les objets class s n appartenant pas l Etat 1889 3 janvier cr ation d une sous commission au sein de la commission des Monuments historiques en charge du classe ment des objets d art 1893 sur le rapport de Henry Roujon 1853 1914 directeur des Beaux Arts 1891 1903 est cr en avril un poste d inspecteur g n ral adjoint des monuments historiques pour les objets mobiliers confi Paul Franz Marcou 1860 1932 1897 mise en place des correspondants de la commission des Monuments historiques par d cision minist rielle du 23 f vrier 1897 1901 loi relative aux congr gations 1905 circulaire du 8 juin 1905 r dig e par Paul Franz Marcou invitant les pr fets former des commissions d partementa
30. perdre une part essentielle de l int r t de l difice 12 Regards sur L objet Monument historique H rault Montpellier h tel de Lunas premier salon des laques Panneaux de laque rouge vers 1714 compl t s par un d cor des ann es 1840 Class MH en 1960 Le d cor de papiers peints du c l bre manufacturier parisien R veillon pos en 1789 aux murs de la galerie du ch teau du Castelet des Crozes Castelnaudary Aude est galement indissociable du b timent dont les volumes int rieurs ont t cr s pour ces d cors Le mobilier meublant D autres biens qualifi s de meubles participent l int r t et l authenticit des immeubles Il faut citer en particulier le mobi lier liturgique destin l ornementation des glises et chapelles autels retables tableaux chaires pr cher cl tures de commu nion ou de chapelles fonts baptismaux Des retables monumen taux ont t cr s en pierre marbre bois et associent souvent plusieurs mat riaux marbre bois stuc M me si ces uvres ont pu ou peuvent tre d plac es elles constituent un d cor destin occuper l espace architectural de mani re p renne 14 Regards sur L objet Monument historique H rault Montpellier h tel de Lunas chambre de Madame Mobilier des XVIII et si cles Class MH en 1960 Aude Castelnaudary ch teau du Castelet des Crozes Papier peint R veillon si cle Class MH
31. pour l autre gestion du patrimoine se mesure en terme de place ments fiscalit successions Si l on s en r f re Chatelain dans uvres dart et objets de collection sont biens culturels selon l approche conomique les biens propos s dans les centres importants du commerce de l art salles des ventes et selon l approche culturelle les biens admis comme tels par les services officiels charg s d assurer la protection du patrimoine national Les objets Monuments historiques sont des objets immobilis s des objets sacr s interdits en principe de sortie du territoire et qui constituent a priori une entrave au commerce de l art Si l on s en r f re la th orie de Marcel Mauss les objets sacr s se d finissent en effet comme tant tout ce que l on doit soustraire au march pour pouvoir vendre le reste Pour ces objets immobilis s deux logiques se compl tent la logique de pr sentation de l institution mus ale et celle de sauvegarde in situ initi e par le classement Monument historique Ainsi l objet de mus e c toit l objet Monument historique dont le conserva teur des antiquit s et objets d art est l un des promoteurs de la reconnaissance et de la conservation in situ 30 Regards sur L objet Monument historique H rault B ziers palais consu laire actuellement CCI avec les uvres d Henri Martin dans la salle de d lib rations d cor vendu en 2008 l ensemble du mobilier et des u
32. sont pas prot g es au titre des Monuments histo riques mais il y a de nombreuses exceptions Atelier de restauration de peintures du Centre de conservation et de restauration des Pyr n es Orientales vue partielle Regards sur l objet Monument historique Le Centre de conservation et de restauration du patrimoine du Conseil g n ral des Pyr n es Orientales CCRP est une structure atypique dans le paysage patrimonial francais et ce jour la seule structure d partementale de service public ayant pour mission la connaissance la conservation et la valorisation du patrimoine mobilier essentiellement religieux Service public de proximit en contact troit avec le patrimoine mobilier ses propri taires et ses affectataires il assure l inventaire l valuation sanitaire la conservation pr ventive et curative la restauration la valorisation de celui ci ainsi que le suivi et la formation des b n voles Le CCRP dispose de locaux de 1100 m de 15 agents permanents d un budget annuel de fonction nement de 1 million d euros et fait appel une trentaine de prestataires lib raux Le Plan Objet 66 et le plan de s curisation En collaboration troite avec la conserva tion r gionale des Monuments historiques le programme Plan Objet 66 a t mis en place au CCRP en 2002 Il concerne les cinq cents glises des Pyr n es Orientales L inventaire et les constats d tat sanitaire sont r alis s par le perso
33. un processus affectif et social l uvre dans la reconnaissance collective du patri moine Selon la d finition de J M Leniaud d velopp e dans son essai sur le patrimoine l Utopie Francaise le patrimoine est le fruit d un tri dans la production humaine Il r pond un corpus de crit res dont on peut d gager trois valeurs essen tielles intimement li es valeur scientifique l objet devient un objet d tude valeur v nale et valeur de communica tion m moire affective d une population conscience intime du groupe social La doctrine des Monuments historiques est faite c est une vidence non pas pour contraindre 46 Regards sur L objet Monument historique H rault B ziers Piano a queue d Erard ayant appartenu Mau rice Ravel en cours de restaura tion Inscrit MH en 2007 17 Voir les quelques articles qu il m a t donn de publier sur ce sujet Le patrimoine mobilier De l objet aux en sembles avec 0 Poisson Monuments Historiques n 187 Languedoc Rous sillon Paris 1993 p 82 86 Le main tien des meubles in situ H Palouzi dir De la collection au lieu de m moire Le patrimoine mobilier priv Actes du colloque organis Montpellier les 1 3 octobre 1998 Arles Actes Sud 1999 p 145 169 Le Plan Objet en Languedoc Roussillon des collections en chan tier avec J B Mathon Monumental d cembre 2007 p 88 90 L objet de sa voir Ic nes et Idoles
34. 60 SjuauJnuouJ Monuments en m moire Reeards sur L objet Monument historique en Languedoc Roussillon uvres d art d cors et ensembles historiques monuments historiques et objets d art du Languedoc Roussillon DIRECTION R GIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES c ed c z Q 0 Le Q E c 0 O D 0 gt a C oe ER dies oi PR VEN de iko re 1 LT T i uj EE Nell s Itm Im d 1 mi j 1 IH Ao nn m pi 55 T LL PR TE gu ie a Ii i 0 THIS Ic NE wet Tl 0 1 I 4 i Ae it i Hi HI 313 I 7 i wc 1i x 1 HM E ve DIELI me bh La p i L d 7 l d F Li HE i L q d ig A T 2 IF zi d 1 4 E 1 1T i a r US zia um E H 4 s vl i j ae Q7 1 1 A EA J E P P nu E ar s m at T af I I E p m HR EL zat dt ulli ifie Bet hy D de ru F x n E E E rare p aH M FIL 14i nl iH LH TT t At Lll Bedi LE n 25 a be s P Er we MET ipia hdi E se PA a LA T ie Wm ate nt 1 Ja ida TA TA TE 1 5 gt 1 P d am a 5
35. Class e MH en 1906 Pyr n es Orientales Perpignan cath drale chapelle de l Imma cul e Conception Retable de Lazare Tramulles 1703 et tableau repr sentant la Nativit de la Vierge v 1760 Class s MH en 1906 sentant pour le comt d Al s M de Mandajors tr ne dans le salon des descendants du r cipiendaire Nombre de meubles et objets d art accumul s au cours des si cles dans les grandes demeures priv es donnent aux difices une densit historique et patrimoniale h las fragile car r guli rement remise en question l occasion de succes sions Quelle est la valeur narrative d un difice vid de ses d cors et souvenirs mobiliers C est aussi cette densit qui fait la richesse de certains h pi taux anciens en particulier dans les salles du conseil d ad ministration celui de Castelnaudary poss de parmi une galerie de portraits de bienfaiteurs celui de Mgr de Langle v que de Saint Papoul sans doute peint sous Louis XV par le toulousain Jean Baptiste Despax La m moire des person nages qui ont donn vie ces lieux est ainsi perp tu e Par del l int r t artistique variable de chaque uvre c est bien la m moire des g n rations pass es que ces d cors int rieurs nous transmettent Ils t moignent aussi du go t des pratiques de nos pr d cesseurs Pr serv s dans leur contexte architectural ils incarnent de la facon la plus vivante qui soit des modes de vie de pens e Ass
36. L bid am pioariamea de L danuth jr Brera pr ajkaw i4 Pm TT dms SIL eee bee Lbraar azgm iau s ali amp nsq Eu perl d israllus Dis Listes sa Paanddd que BS 1508 7122 Hi aaa De Le pru malum Pa nib lees bs aat a iwis Ba IE bismi Lak Le ste ali sm Pasta RR 4 ELE da Erbaa Cee ue pe Pe had de l d cage ma pie 5 4 ous Toa amm d art pm bd kiiman 1 la Py pole alk 7 hern mu jpiissilbi nassa litik Go ab iii b ea Li laurum ae Bass o dc ai DLmsaD a pem Hi Sim mam AL se tree RATES RSS dam map sd Ws biletem p pele asm bPa gE reg gama cure a Lam aa Ba fapt pusassarttr le rappurt ai sound io Ei Er agii ie un Seed du een 1 Les miy El el LAW Haimi Firari La tsliurw sl La epee kil geal gem Pif sis Eu cars Hs fed beets mlr De Gee si max pr amm megis gles f agu glisse l pac glas icu 8 Emi pre oh B4 tiani fm das whktkas dde re pled man Tim Sa Co DS Be kL LIRE rey Lot eS Zigma fin RTE 3 0 Regards sur l objet Monument historique Paul Frantz Marcou deuxi me gauche sur la photo lors d une commission des Monuments historiques Versailles Bassin d Apollon Dossier provenant d un don Trouvelot Marcou Arch ologue reconnu pour avoir publi avec Louis Courajod le Catalogue du mus e de sculp ture compar e Paul Frantz Marc
37. Mardaga 2001 Les objets mobiliers Patrimoine mode d em ploi Connaissance des Arts n sp cial 2006 Lobjet Monument historique Protection conserva tion restauration et pr sentation Monumental 2011 1913 2013 un si cle de monuments historiques Paris Direction des Patrimoines 2013 Arminjon Catherine Lavalle Denis dir 20 si cles en cath drales cat exp Paris CMN Monum Editions du patrimoine 2001 Auduc Arlette Quand les monuments construi saient la nation Le service des monuments histo riques de 1830 1940 Paris Comit d histoire du minist re de la culture 2008 collection travaux et documents n 25 Babelon Jean Pierre Chastel Andr La notion de Patrimoine 1980 Paris Liana Levi 1994 Bady Jean Pierre Cornu Marie Fromageau J rome L niaud Jean Michel N gri Vincent dir Gen se d une loi sur les Monuments historiques Paris La documentation francaise octobre 2013 Baldini Umberto Teoria del restauro e unit di me todologia 2 vol Florence ed Nardini 1978 1981 Berc Francoise Des Monuments historiques au patrimoine du XVII si cle nos Jours ou les gare ments du c ur et de l esprit Paris Flammarion 2000 Bergeon S gol ne Science et patience ou la res tauration des peintures Paris RMN 1990 Boito Camillo Conserver ou restaurer Les di lemmes du patrimoine 1893 Besancon Les di t
38. Sud 2009 La politique de protection en Languedoc Roussillon ne diff re gu re de celle du reste de la France et concerne des uvres embl matiques qui n cessitent une action de sauvegarde Ce sont des oeuvres en grande majorit conserv es dans les glises propri t s communales et affect es au culte Le premier objet class de la r gion en 1888 est une uvre m di vale majeure la Vierge l Enfant en ivoire de la coll giale Notre Dame de Villeneuve l s Avignon dans le Gard conserv e aujourd hui au mus e Pierre de Luxem bourg Dans les Pyr n es Orientales la premi re protec tion en 1892 a concern deux reliquaires en argent ceux d Abdon et Sennen d Arles sur Tech chefs d uvre d orf vrerie sign s de surcro t En 1896 est class le premier objet de l Aude une autre pi ce en ivoire un peigne litur gique roman provenant de l abbaye Saint Hilaire L ann e suivante est class e la premi re oeuvre de l H rault la cuve baptismale en plomb de Vias la suite de sa vente par le maire et le cur finalement rachet e par la soci t arch ologique de Montpellier elle est toujours conser v e mus e languedocien palais Jacques C ur En Loz re la premi re protection date de 1901 et concerne deux torch res en bois du XVII si cle de la cath drale de Mende Notre Dame et Saint Privat Parmi les premiers objets prot g s le classement en 1911 au titre des antiquit s et obje
39. aient t masqu es de nouveaux faux marbres et de couleurs acidul es La d couverte des pigments chimiques dans la premi re moiti du XIX si cle a permis un usage fr quent de ces couleurs tr s loign es de l esth tique des si cles pr c dents Regards sur l objet Monument historique 67 ti AR i E Tous ces exemples illustrent la complexit et la diversit des interventions de conservation et de restauration et montrent quel point ces actions demandent un haut niveau scienti fique une bonne connaissance de l histoire et de l histoire de l art sans oublier une sensibilit artistique doubl e d une capacit de r flexion permettant chaque tape de l inter vention sur l uvre de faire les choix les plus judicieux sur les plans historique et esth tique et de prendre les d cisions les moins traumatisantes pour la mat rialit de l uvre Aus si les restaurateurs travaillent ils g n ralement en bonne intelligence avec les conservateurs charg s l int rieur de chaque conservation r gionale des Monuments historiques du contr le scientifique et technique sur les immeubles et les objets prot g s Le souci de tous est d assurer les meilleures conditions de survie ces uvres l gu es par les si cles 68 Regards sur L objet Monument historique Pyr n es Orientales Palau del Vidre Tabernacle de l ancien retable majeur peint par Honor Rigau 1609 Ext rieur du taber nacle enti remen
40. aint Gilles ch teau d Espey ran Grand salon XIX si cle Class MH en 1982 1984 et 2008 Ic nes et idoles 2008 accessible sur Internet r pondant la n cessit de trans mission des connaissances De nombreuses collectivit s ont adh r ce plan les Conseils g n raux de la Loz re et des Pyr n es Orientales la commu naut d agglom ration H rault M diterran e les communau t s de communes du Nord Bassin de Thau les Sources les communes de B ziers S rignan Servian Uz s l Universit de Montpellier et prochainement les villes de Montpellier et Narbonne Dans le cadre du Plan Objet plusieurs ch teaux ont fait l objet d inventaires et constats d tat exhaustifs comme ceux de Castries H rault et d Espeyran Gard donnant lieu un chantier des collections ou une r novation globale concernant l difice le d cor et le mobilier en vue d une ouverture au public Pour le patrimoine des glises c est avec le Centre de conservation restauration du patrimoine des Pyr n es Orientales CCRP que le Plan Objet trouve son plus parfait aboutissement inventaire et valuation sanitaire des difices et des objets travaux d entretien sur les difices mise en s curit des uvres tudes pr alables sur les objets et interventions de conservation pr ventive et traitement curatif et au bout de la chaine patrimoniale formation des gestion naires la conservation et la valorisation de ce
41. auffage possibles En effet certains moyens de chauffage pour les tr s grands difices comme les glises peuvent s av rer inefficaces pour le confort des utilisateurs et pr judiciables la conservation des oeuvres IL est important de noter par exemple que les quipements limit s au r chauffement des si ges et donnant une sensation imm diate de confort aux personnes permettent de limiter les effets nocifs sur les biens mat riels La solution id ale pour un difice lui m me Monument historique et contenant des oeuvres importantes pour notre patrimoine serait la signature d un contrat d entretien avec un architecte de facon ce que les actions de conservation pr ventive li es au b ti soient r guli rement r alis es sans pour autant peser sur l organisation et le travail quotidien des communes et des propri taires qui ne peuvent pas toujours exercer une vigilance suffisante sur les monuments qui sont leur charge De tels contrats bien utiles pour les collectivi t s n ayant pas les moyens suffisants en terme de personnel sont souvent sign s avec des architectes du patrimoine dans le nord de l Europe Il serait vraiment souhaitable que ces pra tiques tr s constructives et utiles puissent se g n raliser Regards sur l objet Monument historique 55 Regards sur L objet Monument historique Pyr n es Orientales Perpignan cath drale Saint Jean Baptiste Retable des Saintes Eulalie et Julie Infestatio
42. ces lieux du pass Comment taient ils v cus et habit s dans leur modalit s diverses h tels particuliers des villes ateliers d artisans monast res ou sanctuaires de p lerinage ch teaux et mas paroisses ou bien chapelles de p nitents hopitaux Combien nous parle 10 Regards sur L objet Monument historique Pyr n es Orientales Perpignan cath drale Saint Jean Baptiste Louis Ausseil conseiller aupr s de la CRMH pour Uorfevrerie joue du carillon Am d e Boll e XIXe si cle Carillon class MH en 1993 Ic nes et idoles 2008 H rault Saint Jean de Fos mai son de la poterie Argileum Poterie en terre cuite verniss e vaisselle de table statue de saint Roch et d gueuloir de fontaine XIX si cle Inscrits MH en 1997 plus un pot de pharmacie en fa ence rest c t de ses semblables sur l tag re non loin du mortier de la cornue et du fourneau qu un exemplaire isol sans provenance dans une vitrine Bien des tableaux d glise d croch s de leur chapelle ne seraient que de m diocres images mais r unis en ensemble figurant un propos de d votion ils nous montrent ce qu tait vraiment le support du r cit religieux cette culture symbo lique parfois si humble qui a t le quotidien de nos soci t s locales durant des si cles A l occasion dans son cadre clate encore un chef d uvre voir ceux ci collectionn s et impitoyablement r unis dans les quelques grand
43. chitecte dessiner des fragments en peintre lire les anciennes chartes en archiviste et pour obtenir de l unit avoir les m mes principes en arch ologie le m me syst me en histoire de l art Soutenue par les connaissances et les comp tences des soci t s savantes alliant rudition et imagination l inspection g n rale se renforce regroupant historiens historiens de l art arch ologues architectes techniciens administrateurs etc L inspection des objets se professionnalise et s enrichit au fil des ans d minentes personnalit s comme Jean Verrier Jacques Dupont Jean Taralon Pierre Marie Auzas Jean Feray Georges Costa etc dont la qualit le travail lengage ment ont forg la renomm e du service des antiquit s et objets d art et favoris la transmission de ce patrimoine prot g au titre des Monuments historiques Si le r le de l Etat est marqu par une remarquable continuit et par l implication croissante des associations autorit s locales et propri taires priv s il faut bien dire aussi le retard pris dans la professionnalisation de la conservation des objets puisqu encore l heure actuelle les conservateurs des antiquit s et objets d art agents indem nitaires de l Etat depuis 1908 sont plus missionnaires que fonctionnaires Aujourd hui comme hier il ne suffit pas qu un objet ou un monument soit beau riche d histoire objet de connais sance pour que sa conservation aille de soit
44. chitectural urbain et paysager circulaire n 2007 008 du 4 mai 2007 rela tive l application du d cret n 2007 487 du 30 mars 2007 avec mod les d autorisations de travaux obtention de la d ductibilit fiscale des travaux de conservation et de restauration des objets mobiliers class s en mains priv es arr t du 29 novembre 2007 relatif aux mod les de demande d autorisations de travaux sur les Monuments historiques et l enregistrement des demandes d autorisations de travaux et des d clarations pr alables 2008 l article 23 de la LFR 2007 n 2007 1824 du 25 d cembre 2007 codifi l article 199 duovicies du CGI instaure une r duction d imp t raison des d penses support es par les contribuables lorsqu ils engagent des travaux de conservation ou de restauration d objets mobiliers class s au titre des monuments historiques dont ils sont propri taires Cette disposition a t pr cis e par le d cret n 2008 1479 du 30 d cembre 2008 et mise en uvre par instruction fiscale 5B 2 09 n 7 du 21 janvier 2009 2009 d cret n 2009 750 du 22 juin 2009 relatif au contr le scientifique et technique des services de l Etat sur la conser vation des monuments historiques class s ou inscrits d cret n 2009 751 du 22 juin 2009 relatif aux missions et aux r mun rations des techniciens conseils agr s pour les orgues prot g es au titre des Monuments historiques int gr s dans le code du patrimoine parti
45. ction publique et des Beaux Arts Ces premi res oeuvres Monuments historiques furent sauv es gr ce l action de Paul Frantz Marcou 1860 1932 inspecteur g n ral adjoint des Monuments historiques pour les objets mobiliers Ila mis en place le r seau de corres pondants de la commission des Monuments historiques mettant contribution les soci t s savantes d partemen tales et a t l un des principaux artisans de la cr ation du service des antiquit s et objets d art l galis par les d crets de 1907 et 1908 ainsi furent nomm s Joseph Berthel 1858 1926 archiviste premier conservateur des antiqui t s et objets d art de l H rault en 1911 M Masnou dans les Pyr n es Orientales Felix Mazauric dans le Gard 1912 Louis Berthomieu dans l Aude 1916 et Joseph en Loz re 1922 Regards sur l objet Monument historique 37 i z i L 3 E le 1 i 7 T 7 m A 7 ILE 85 l Ek M enum Hem es 4 LA mL Les fonds de m moire de l objet la collection et au lieu de m moire La protection peut concerner un objet isol ou plusieurs objets faisant partie d un ensemble qu il s agisse d une collec tion d objets ou d un ensemble historique li un difice en premier lieu l objet individuel ou unicum qui a un sort tout fait diff rent de l immeuble dans lequel il est arriv parfois par hasard ensuite collection qui d
46. dans un tr sor de cath drale ou dans un mus e 1913 loi du 31 d cembre 1913 loi fondamentale sur les Monuments historiques qui remplace celle de 1887 et se trouve toujours en vigueur bien que plusieurs fois compl t e et aujourd hui int gr e dans le code du patrimoine Elle int gre les modifications pr c dentes la notion d int r t public y remplace celle d int r t national les immeubles par destination sont int gr s au r gime de protection des objets mobiliers l imprescriptibilit des objets class s est perp tuelle quel que soit leur propri taire 1920 loi du 31 d cembre 1920 qui largit aux objets mobiliers l instance de classement et la possibilit de classement d office par d cret du Conseil d Etat contre l avis du propri taire 1921 loi de finances du 31 d cembre 1921 classement d office des objets appartenant des propri taires priv s possible par d cret en Conseil d Etat 1924 d cret du 18 mars 1924 pris pour l application de la loi du 31 d cembre 1913 sur les Monuments historiques 1927 inscription sur l inventaire suppl mentaire pour les immeubles 1929 cr ation d une association amicale et professionnelle des conservateurs d partementaux des antiquit s et objets d art CAOA 1936 arr t Bauffremont Des boiseries d s l origine intimement et sp cialement incorpor es un b timent forment avec lui un tout indivisible et ne sauraient en tre s par
47. e soumis aux al as de l histoire guerres de Religion pillages r volution naires r formes liturgiques convoitise ou l inverse d sin t r t Souvent en catimini parfois au grand jour lors de ventes publiques des objets sont c d s n gligemment de mani re non r glementaire Ainsi s est organis tout un commerce de biens d glises de biens publics d pouillant peu peu les difices du culte Il suffit d aller aux puces ou sur Internet pour voir des objets circuler en toute ill galit Le classement doit tre un frein cette pratique La loi du 23 juillet 1970 largit les crit res de protection d art et d histoire ceux des sciences et techniques annoncant ainsi l ouverture sur le patrimoine ethnologique Le corpus de l objet utile plus encyclop dique qu esth tique grandit au fil des ans ainsi les listes rassemblent elles au c t de la chaise porteurs du ch teau de Marsillargues et du coup de voyage de ch teau d Espeyran la locomotive du Train vapeur des C vennes celle du Train Jaune qui relie Ville franche de Conflent Bourg Madame et celle de l ancien petit train de Palavas immortalis par Albert Dubout Jusqu ces derni res ann es peu de bateaux du littoral languedocien et roussillonnais taient prot g s au titre des Monuments historiques et encore aujourd hui la protection ne concerne que 6 embarcations dont la go lette de Port Vendres dans les Pyr n es Orientales le bateau
48. e r glementaire 11 1963 extension de l application de la loi de 1913 aux d parte ments du Haut Rhin du Bas Rhin de Moselle loi du 30 d cembre 1963 1965 extension de l application de la loi de 1913 aux d parte ments d Outre mer loi du 10 novembre 1965 d cret du 26 ao t 1966 mise en place par les pr fets des commissions d parte mentales de recensement du patrimoine mobilier appartenant au domaine public menac circulaires conjointes des ministres de l Int rieur et de la Culture des 15 mars et 28 octobre 1965 1970 loi n 70 1219 du 23 d cembre 1970 modifiant et compl tant la loi du 31 d cembre 1913 sur les Monuments historiques qui ins titue l inscription des objets mobiliers l inventaire suppl men taire L inscription ne peut s appliquer qu aux objets des personnes publiques et les associations Elargissement de la protection aux objets pr sentant un int r t scientifique et technique 1971 cr ation des commissions d partementales des objets mobiliers par d cret n 71 858 du 19 octobre 1971 d cret n 71 859 du 19 octobre 1971 relatif aux attributions des conservateurs des antiquit s et objets d art circulaire DOAC n 166 71 du 21 octobre 1971 relative l application de la loi n 70 1219 du 23 d cembre 1970 Premier classement d objets du XX si cle 1973 circulaire du 6 juillet 1973 relative l inscription sur Uin ventaire suppl mentaire la liste des objets class s parmi
49. e son ori gine dans l organisation m me de la cha ne patrimoniale Les tudes syst matiques voulues par Andr Malraux avec la cr ation en 1964 de l inventaire g n ral des monuments et richesses artistiques de la France a rendu tout objet de la cath drale la petite cuill re digne d int r t et donc potentiellement digne de la protection au titre des monuments historiques Il faut par ailleurs s rement chercher dans l indispensable d concentration des services charg s des mo numents historiques un autre l ment de tentation du tout patri moine la proximit des objets tudi s et la connaissance des pro bl matiques locales sont autant d l ments susceptibles de rendre plus d licate la s lection Enfin l chelle m me des commissions qu elles soient d partementales pour l inscription des objets mobi liers ou r gionales pour l inscription des monuments au titre des Monuments historiques conduit valuer l int r t de l objet au regard d un territoire somme toute r duit la protection au titre des monu ments historiques n est pas un label mais un dispositif l gisla tif d utilit publique qui se fonde sur la loi du 31 d cembre 1913 d sormais ossature du livre VI du code du patrimoine La protec Il ne faut cesser de le r p ter tion intervient au terme d une proc dure longue qui comporte une phase d analyse critique de recherche et de documentation au cours de laquelle l int r t g
50. eintures sur toile la tenue m canique de la toile et sa r sistance la tension n cessitent des greffes en cas de lacune ou de r fection de d chirures Un renfort par doublage partiel ou total peut tre effectu Un ch ssis assurant une bonne tension fait aussi partie des prestations de conserva tion du support Le bois qu il s agisse de panneaux peints ou de sculptures n cessite en premier lieu un traitement curatif liminant les insectes xylophages Lorsque les insectes ont amoindri ou partiellement d truit les caract ristiques m ca niques du bois il est indispensable de consolider le bois par impr gnation de r sines et de reconstituer par comblement ou greffes les parties lacunaires dont l absence met en p ril le bien Les textiles fragiles ou lacunaires sont fix s par des points de couture sur un textile de doublage Leur surface peut aussi tre prot g e par application d un textile tr s fin quasi transparent une cr peline de soie Les uvres en pierre ou marbre peuvent tre affect es par les effets de l humidit en particulier lorsqu elles sont compos es de plusieurs l ments assembl s par des tenons m talliques Les autels en particulier dont le syst me ancien de montage 62 Regards sur L objet Monument historique H rault Montpellier chapelle de la Mis ricorde La Charit de saint Vincent de Paul toile par Eug ne Dev ria 1839 Fen tre de d ver nissage par Marina Weissman et Armelle
51. ellis s Patrimoine du XX si cle Nombreuses sont les publications qui voquent l inflation l explosion patrimoniale qui conduit d ailleurs comme le sou ligne non sans humour Nathalie Heinich une explosion di toriale sur le sujet La critique est imparable les chiffres sont l les protections aussi Le champ patrimonial s est largi du point de vue chronologique topographique et cat goriel Pierre Nora peut tre mieux que tout autre d crit et analyse ce ph nom ne On est pass d un patrimoine ta tique et national un patrimoine de type social et communautaire o se d chiffre notre identit groupale ou individuelle On est ainsi pass d un patrimoine h rit un patrimoine revendiqu De mat riel monumental concentr le patrimoine est devenu symbolique identificatoire et parpill Cette revendication patrimoniale peut conduire une forme de dilu tion l oppos des objectifs du professionnel de la conservation le tout patrimoine qui ne r pond pas la mission premi re qui est la sienne clairement explicit e dans le code qui consiste prot ger au nom de tous et de l int r t g n ral les immeubles et les objets mobiliers dont la conservation pr sente au point de vue de l histoire ou de l art un int r t public articles L621 1 et L 622 1 du code du patrimoine La protection du patrimoine par les pouvoirs publics demeure toutef
52. en 2000 L exemple de la chapelle de l Immacul e Conception en la cath drale de Perpignan rend compte de la richesse et de la fragilit de ces ensembles d coratifs Cette chapelle de deux trav es fut d cor e en trois tapes au XVIII si cle En 1703 un grand retable de bois sculpt et dor d au barce lonais Lazare Tramulles est install contre le mur du fond De part et d autre sur les murs lat raux de cette seconde trav e un placage de marbre d cor d entrelacs est r alis vers 1760 afin de servir de fond pour deux tableaux sur toile de l histoire de la vie de la Vierge richement entour s de cadres de bois dor frontons et guirlandes Enfin entre 1785 et 1789 le peintre Jacques Gamelin a peint sur les vo tes des deux trav es des d cors d all gories mariales et d angelots Il orne aussi les murs de la premi re trav e de motifs en trompe l il imitant en partie les placages de marbre de 1760 Il installe enfin en vis vis et au centre des d cors muraux de la premi re trav e deux grandes toiles Regards sur l objet Monument historique 15 E de la vie du Christ J sus chassant les marchands du temple et la Pentec te Les quatre tableaux avaient t d plac s en 1916 et remplac s par des toiles dont ni les formats ni les sujets n taient en rapport avec les d cors de marbre fixes par nature La restauration g n rale de la chapelle en 2010 a permis de r installer leur place d
53. ent de bonnes connais sances de chimie et doivent tre toujours pr c d es d essais afin de d terminer les m thodes et les produits de nettoyage y compris leur composition et leur pourcentage de dilution Le nettoyage des objets m talliques est une action de conser vation mais aussi de pr vention il s agit d liminer toute cor rosion ou oxydation favorisant la d t rioration de la mati re Le d poussi rage des textiles consiste aspirer de mani re contr l e les poussi res et ventuelles moisissures La conservation consiste ensuite mener toutes les actions destin es consolider les mati res trop affaiblies au moyen de produits qui permettent une bonne r versibilit c est dire la possibilit pour les interventions futures de revenir Regards sur l objet Monument historique 61 facilement sur ces op rations en retirant les mat riaux ayant servi pour la consolidation des oeuvres L encore une connaissance tr s fine des mat riaux de restauration et des composants chimiques est indispensable pour la sauvegarde de ces objets Pour les ceuvres peintes c est d abord les sup ports toiles panneaux de bois enduits etc qui sont conso lid s puis vient le tour des surfaces peintes Ces t ches sont souvent effectu es par des restaurateurs diff rents qui se sont sp cialis s au cours de leurs tudes dans la restauration du support ou dans celle de la couche picturale Les supports Pour les p
54. es publiques sauf pour ces derni res au profit d une autre personne publique l obligation de notification de l ali nation au ministre le r colement quinquen nal des objets class s et l interdiction de leur Code du patrimoine livre VI Monuments historiques Partie legislative modifi e par l ordonnance n 2005 1128 du 8 septembre 2005 Chapitre IV Section 1 Classement des objets mobiliers e Article L622 7 Les objets class s au titre des monuments historiques ne peuvent tre modifi s r par s ou restaur s sans l autorisation de l autorit administrative comp tente Les travaux auto rises s ex cutent sous le contr le scientifique et technique des services de l Etat charg s des monuments historiques Un d cret en Conseil d Etat pr cise les cat gories de professionnels auxquels le propri taire ou l affectataire d un objet mobilier class au titre des monuments historiques ou d un orgue class est tenu de confier la maitrise d uvre des travaux e Article L622 22 Le propri taire le d tenteur l affectataire domanial ou le d positaire d un objet mobilier inscrit au titre des monuments historiques qui a l intention de modifier r parer ou restaurer cet objet est tenu d en faire pr alablement la d cla ration l autorit administrative dans des condi tions et d lai fix s par d cret en Conseil d Etat Regards sur l objet Monument historique e Article L622 1 Les objets mobiliers soit m
55. eubles propre ment dits soit immeubles par destination dont la conservation pr sente au point de vue de l histoire de l art de la science ou de la technique un int r t public peuvent tre class s au titre des monuments historiques par d cision de l autorit administrative e Article L622 20 Les objets mobiliers soit meubles proprement dits soit immeubles par destination qui sans justifier une demande de classement imm diat pr sentent au point de vue de l histoire de l art de la science ou de la technique un int r t suf fisant pour en rendre d sirable la pr servation peuvent toute poque tre inscrits au titre des monuments historiques Les objets mobiliers appartenant une personne priv e ne peuvent tre inscrits qu avec son consentement www legifrance gouv fr 48 exemple pour les mobiliers de ch teaux les s ries de portraits de famille les collections scientifiques ou les d p ts lapidaires L int r t justifiant le classement provient alors de la r union de ces objets et dans ces conditions il est acceptable que la qualit de chacun d eux soit in gale Les crit res g n raux de la protection sont multiples et peuvent porter sur l int grit l anciennet l unicit ou la raret d une ceuvre son int r t artistique scientifique technique la notori t de l auteur le lien av r avec un personnage v nement histo rique ou avec un immeuble prot g ou enco
56. extiles papier par le risque d infestation par moisissures et pour celle des m taux qui risquent alors corrosion et oxydation Ll humidit peut provenir d un d faut d tanch it des toitures ou de la porosit des murs des travaux de couverture et maconnerie et un en tretien r gulier permettent de venir bout de ces probl mes l humidit peut aussi remonter des sols par capillarit les cas sont divers et complexes traiter Lassainissement des sols et leur drainage sont indispensables afin d viter outre un taux d humidit important des d gradations directes sur les d cors b tis tels que les autels en marbre ou stuc b nitiers et toute structure maintenue par des tenons de fer qui risquent de se disloquer sous l effet de la corrosion de ces assemblages 52 Regards sur L objet Monument historique Gard chapelle des P nitents blancs La Pente c te huile sur toile 400 x 910 cm de Xavier Sigalon 1817 Class e en 1905 Aigues Mortes Pyr n es Orientales Saint Paul de Fenouillet Ch ur de lan cienne glise du Chapitre H rault Clermont l H rault an cienne coll giale Saint Paul Autel Saint Roch en 2006 apr s effon drement XVIII si cle Importance de la notion de conservation pr ventive IL est possible afin de r duire les d g ts occasionn s par les variations climatiques et les m faits de l humidit d am lio rer les conditions de vie et de survie des oeuvres en agi
57. finit un lien entre les objets et qui a t voulue comme telle par le propri taire et enfin l en semble historique ou mixte meubles et immeubles par destina tion et l ments immobiliers dont le mobilier est li l difice et l histoire de la famille ou de l institution qui l a poss d Mais la reconnaissance des ensembles n est venue que petit petit et encore ne s agit il que d une reconnaissance intellectuelle la loi obligeant encore distinguer pour les prot ger chaque objet un un ignorant toute valeur due au contexte Quelques demeures b n ficient d un classement la fois du monument du d cor int rieur et des objets Il peut s agir de donations de propri taires priv s des institutions publiques seul moyen d viter avec certitude la dispersion du mobilier au moment de la succession c est le cas de l h tel de Lunas Montpellier l gu au Centre des monuments nationaux par Pierre Saba tier d Espeyran en 1974 A l h tel de Lunas o 576 objets ont t class s en 1966 la rencontre entre le monument le d cor 38 Regards sur L objet Monument historique H rault Montpellier apothicai rerie de la Mis ricorde Vue de Lofficine avec les s urs de la Charit de saint Vincent de Paul cruche et pot pharmaceutiques faience polychrome manufac ture royale de Jacques Ollivier Montpellier si cle 300 pots pharmacie class s MH en 1911 et 2003 Cruche provenant de l
58. h pital Saint Charles retrouv e et prot g e en 2011 14 Poisson n Situ op cit p 107 113 et le mobilier constitue une valeur patrimoniale sup rieure celle des l ments dissoci s l architecture donne un sens l uvre d art et r ciproquement Mais quand bien m me l int r t architectural serait relatif la conservation d un b timent prend tout son sens lorsque l objectif est d viter la disparition des am nagements int rieurs et le d pecage des collections qu il abrite L volution de la protection des objets est aussi caract ris tique de celle du statut patrimonial des lieux Car la conser vation du contexte est la meilleure garantie de conservation d un objet tant qu il y a une institution une communaut une famille un public qui y puise une part de son identit v cue ou une de ses valeurs de r f rence l objet est toujours respect jamais oubli Lorsque la fonction patri moniale se substitue la fonction d usage il n y a pas de solution miracle pour g rer ce patrimoine historique Le maintien in situ est souvent difficile l apothicairerie de l h pital Saint Charles de Montpellier a disparu mais quelques cruches ont pu tre sauv es gr ce au classement l en semble apothicairerie chapelle de la maison de bienfaisance de la Mis ricorde Montpellier ou encore l apothicairerie de l h pital de Castelnaudary et celle de l h pital Piencourt de Mende ont pu tre conserv s
59. historiques sur le travail collectif d expertise et de r flexion m thodologique qui a conduit une conception de plus en plus large de plus en plus ouverte du patrimoine incluant la dimension ethnologique L inventaire des objets d art et l organisation de leur conserva tion n cessitent un personnel comp tent qui se met en place progressivement au sein du service des Monuments historiques et qui aboutit la cr ation du statut de conservateur du patri moine C est en 1893 qu est cr le premier poste d inspecteur g n ral adjoint des Monuments historiques pour les objets mobiliers occup par Paul Frantz Marcou qui fut l un des princi paux inventeurs de la politique de protection des oeuvres d art une poque boulevers e par les cons quences de la loi de s pa ration des Eglises et de l Etat de 1905 La t che est immense et les moyens juridiques et financiers sont d risoires c tait une 18 Regards sur L objet Monument historique H rault Castries Ch teau Vue de la salle des Etats du Languedoc Ch teau class MH en 1966 et mobilier class MH en 2000 Duc de Castries Papiers de famille 1977 Anne Touzery Salager Les ch teaux du Bas Languedoc 1988 o t T ES eee Rb 4AM An EE a A s Js 7 am Rl ms m xu 0e E r E po ame PF s See PE M BL 2 E am poque o l on devait pouvoir lever des plans en ar
60. ient pourtant au service des Monuments historiques d examiner les demandes de protection dans un climat d passionn et d en valuer la pertinence Afin de garantir la qualit et la neutralit de cet examen la proc dure est aujourd hui largement coll giale les commissions sont compos es d agents de l Etat conservateurs ing nieurs d tudes ar chitectes des b timents de France ou des Monuments historiques mais aussi de personnalit s qualifi es d lus et de repr sentants d associa tions qui ensemble partagent cette responsabilit commune Trier s lectionner sont des t ches ardues et d licates mais l effica cit de la conservation est ce prix En effet une inflation des pro tections au titre des Monuments historiques meubles ou immeubles emporterait des cons quences n gatives d au moins deux ordres si le risque d une mus ification de notre pays est infond les espaces prot g s repr sentent 296 du territoire national et les pro jets d int grations contemporaines ou de r utilisations sur les di fices class s ou inscrits ont d montr qu une protection n tait pas synonyme d immobilisme le tout patrimoine par la dilution op r e rendrait impossible l identification des l ments majeurs transmettre comme t moignage de notre histoire commune en second lieu et m me si la mesure de protection ne s accom pagne pas de mani re automatique d une aide de l Etat une exten s
61. ion de ces ceuvres car elles sont les seules qui permettent d viter les importantes et on reuses op rations de restauration Les restaurations radicales sont il ne faut pas l oublier des interventions traumatisantes pour les ceuvres au m me titre que les op rations chirurgicales pour le corps humain Par ailleurs les restaurations qui 54 Regards sur L objet Monument historique H rault Nissan l s Ens rune gl se Saint Saturnin D g ts caus s par l humidit remontant dans les maconneries de la chapelle Saint S bastien Gard Rochefort du Gard sanc tuaire Notre Dame de Gr ce Salle des 120 tableaux ex votos l humidit et le manque d entre tien ont favoris l infestation d in sectes xylophages impliquent un changement de mat riau la r fection des d cors la reprise de la dorure etc r duisent consid rablement l authenticit de ces objets historiques Les conservations r gionales des Monuments historiques sensi bilisent communes et propri taires sur l importance des travaux r guliers d entretien qui permettent souvent long terme de r aliser de consid rables conomies Il est par ailleurs possible aux services patrimoniaux de l Etat de tenir un r le de conseil pour une meilleure conservation pr ventive des difices conte nant des uvres belles et signifiantes pour la compr hension de notre pass A titre d exemple nous pouvons donner des conseils sur les meilleurs syst mes de ch
62. ion non mesur e des protections patrimoniales ne manquerait pas de faire peser sur les g n rations venir une charge morale et finan ci re excessive dont les effets pourraient tre d vastateurs Il rel ve bien de la responsabilit de l Etat l issue d une analyse partag e avec les collectivit s et les professionnels d identifier ce qui pour l avenir et le bien commun m rite l attention de tous ADH DC 6 Regards sur l objet Monument historique Avant propos Loz re Mende cath drale Notre Dame et Saint Privat Ostensoir offert en 1802 par Jean Antoine Chaptal 1756 1832 natif de No garet pr s de Mende argent 0 71 Class MH en 1971 M moires d orf vres 2011 Pyr n es Orientales Espira de Conflent glise Sainte Marie Mo nument du Jeudi saint d trempe sur toile libre roul e 5 21 x 3 66 402 X O70 0 9 3 99 X 2 85 1756 Les Monuments du Jeudi saint sont des d cors de type th tral qui ont t utilis s du d but du XVF si cle jusque dans les ann es 1950 en Roussillon et en Catalogne Class MH le 31 03 2011 In situ L homme ne vit pas sans objets ni sans d cor dans sa maison ou dans les autres lieux sensibles de la vie collec tive Ces objets ces oeuvres ces d cors naissent des besoins des ambitions partag es depuis des si cles gr ce aux artisans et aux artistes puisant dans les ressources locales mais regardant souvent au loin Acquis parfois
63. ions de l imprimeur 2000 18 Collection Regards sur Palouzi H l ne dir Regards sur le patrimoine mobilier priv De la collection au lieu de m moire Actes du colloque de Montpellier 1 3 octobre 1998 Arles Actes Sud 1999 Strasberg Andr dir Regards sur le patrimoine hospitalier apothicaireries chapelles et mobilier Arles Actes Sud 2003 Palouzi H l ne dir Lang Catherine dir Regards sur les retables architectures ou th tres d images Arles Actes Sud 2004 Palouzi H l ne dir Papounaud Benoit Henry dir Regards sur l objet roman Arles Actes Sud 2005 Palouzi H l ne dir Dal Zotto Maryse dir Re gards sur l objet du si cle Arles Actes Sud 2007 19 H rault Montpellier facult de m decine Mus e Atger Acad mie d homme debout dessin la san guine avec rehauts de blanc 0 608 x 0 397 Charles Natoire 1700 1777 Class MH en 1913 Philippot Paul La restauration dans la perspec tive des sciences humaines P n trer lart res taurer l aeuvres une vision humaniste Bruxelles d P rier d leteren 1990 Poisson Olivier n situ R flexions sur la protec tion des objets mobiliers Meubles et immeubles Actes des Entretiens du patrimoine de 1992 Paris 9 0 Poisson Olivier Tr sors d glises et mus es d art sacr Patrimoine temps espace Patri moine en place patrimoine d plac
64. la Salle l Ev que cs 49020 34767 Montpellier Cedex 2 T l 04 67 02 32 00 Fax 04 67 02 32 04 Directeur de la publication Alain Daguerre de Hureaux directeur r gional des affaires culturelles R dacteur en chef Delphine Christophe conservateur r gional des monuments historiques Coordination ditoriale Jackie Estimbre charg e de la valorisation du patrimoine CRMH Diffusion publicationspat drac lr aculture gouv fr T l 04 67 02 32 61 Conception graphique et r alisation Charlotte Devanz Photogravure et impression Print TEAM N mes Achev d imprimer Septembre 2013 D p t l gal Octobre 2013 ISBN n 978 2 11 138377 7 objets Regards sur L objet Monument historique en Languedoc Roussillon uvres d art d cors et ensembles historiques En Languedoc Roussillon 2000 immeubles sont prot g s au titre des Monuments historiques plus de 10 000 objets le sont au m me titre Les proc dures de reconnaissance de la qualit de Monu ment historique et les mesures de protection qui en d coulent varient selon qu elles concernent les immeubles ou les objets mobiliers Si le droit com mun a distingu les meubles les immeubles par nature et les immeubles par destination la l gisla tion relative aux Monuments historiques la loi de 1913 a rattach les immeubles par destination aux meubles par nature La t che des sp cialistes du patrimoine est de d finir avec les propri taires le
65. les charg es de pr parer le classement des objets des glises Ces commissions doivent transmettre la commission des Monu ments historiques les propositions de classement Loi du 9 d cembre 1905 relative la s paration des Eglises et de l Etat Le classement en bloc pr vu pour 3 ans est prolong plusieurs fois jusqu en 1915 1906 plus de 70 000 inventaires de biens eccl siastiques sont dress s par les services des domaines 1907 fusion du service des Cultes et du service des Monuments historiques D cret du 12 avril 1907 portant statut des architectes en chef des Monuments historiques dans lequel sont vers s les anciens architectes des difices dioc sains 1908 d cret du 11 avril 1908 portant organisation de l inspec tion et de la conservation des antiquit s et objets d art Loi du 13 avril 1908 qui transf re la propri t des biens d pos s entre 1801 et 1905 et non r clam s par les associations cultuelles l Etat cath drales et aux communes glises 76 1990 cr ation du statut des conservateurs du patrimoine dans la fonction publique d Etat 1991 cr ation du cadre d emploi des conservateurs territoriaux du patrimoine une meilleure collaboration entre les services des Monuments historiques et de l Inventaire est mise en place 1992 reconnaissance des lois du 31 d cembre 1992 modifi e le 10 juillet 2000 transposition de la directive europ enne relative la circulation des biens
66. ls tant pr sents dans l paisseur du mat riau Leur extraction par compresse ou par bain est une op ration de conservation indispensable Les surfaces Les peintures et polychromies des sculptures quels que soient les mat riaux de support doivent tre fix es en cas de soul vement et perte d adh rence Cette op ration toujours d licate comprend une phase pr liminaire et temporaire avant le traitement du support puis une phase d finitive apr s consolidation du support Lors de cette tape il peut tre n cessaire d liminer d anciennes interventions qui g nent les op rations par exemple supprimer d anciens mastics pos s autrefois dans les lacunes et qui sont trop pais ou qui d bordent sur la couche originale Les polychromies et dorures des sculptures dont le support est r alis l aide d une charge et de colle de peau de lapin tr s sensible l humidit sont galement pr consolid es avant traitement du support puis fix es l aide d injections d agents adh sifs diverses colles Regards sur l objet Monument historique 63 Restauration La restauration comprend une s rie d interventions qui si elles ne sont pas strictement indispensables la survie d une uvre n en sont pas moins souhaitables dans bien des cas La restauration proprement dite consiste le plus souvent en une ou plusieurs op rations de remplacement de mati re ancienne d grad e et fr quemment de suppres sion d
67. mis la r alisation de 800 000 euros de travaux sur une cinquantaine d objets qu elle a subventionn s hauteur de 360 000 euros Cr dits photographiques R gion Languedoc Roussillon Inventaire g n ral Jean Michel P rin couver ture 9 11 13 14 28 Conseil g n ral des Pyr n es Orientales CCRP Din Thi Tien Image Maker 1 6 44 Michel Castillo 71 72 Agde mus e de l Eph be et d arch ologie sous marine Jacques Guittet 4 Conseil g n ral de la Loz re Ludovic Lesur 6 C cile Vanlierde 63 DRAC Languedoc Roussillon Claude Bertrand 7 36 42 CAOA Pyr n es Orientales 10 Laurent Hugues 15 53 Charl ne Rizza 16 17 Pascal Lemaitre 20 74 75 H l ne Palou zi 33 38 39 45 47 57 Jean Louis Vayssettes 39 Linda Salager Hudan Reproduction 19 Francois Amigues CAOA 42 Marie Hequet 43 Josette Clier 53 Fr d ric Parizat 53 Guillaume Bernard 54 55 Philippe Capron 56 60 61 Fr d rique Nicot 58 59 Marina Weissman 62 66 Catherine Scotto 62 Agn s Gall Ortlik 63 Beno t Lafay 64 65 C line Bida 67 J r me Ruiz 68 69 Centre national du microfilm et de la num risation CNMN Maryse Bertaudon 21 Soci t arch ologique de Montpellier mus e languedocien William Davies 23 37 Judith Kagan 22 Service communication de l universit Montpellier 24 79 Ville d Agde Laurent Romero 27 Archives CCI de B ziers 31
68. mobilier industriel scientifique et technique et suppression des correspondants des CSMH 1986 cr ation de l Association des CAOA de France 1987 d but de l informatisation des objets class s Base Palissy 1988 arr t Casenoves les peintures murales d tach es de l immeuble par nature sont des objets mobiliers Brandi Cesare 1906 1988 Th orie de la restaura tion Ecole nationale du patrimoine Monum ditions du patrimoine Paris 2000 ditions Allia 2011 Chastel Andr Architecture et patrimoine Choix de chronique parues dans le Monde 1945 1988 Paris Editions du Patrimoine 2012 Chatelain Jean Chatelain Francoise uvres dart et objets de collection en droit francais Paris Berger Levrault 1990 Choay Fran oise Lall gorie du patrimoine Paris Seuil 1992 Cornu Marie N gri Vincent dir Les objets mo biliers Code du Patrimoine Paris 2010 p 350 384 Fabre Daniel Domestiquer l histoire Ethnologie des Monuments historiques Paris d de la maison des sciences de l homme 2000 Heinich Nathalie La fabrique du patrimoine De la cath drale la petite cuill re Paris d Des sciences de l Homme 2009 Kagan Judith Pr sentation du partrimoine mo bilier l apport de la loi du 31 d cembre 2013 vue au travers de l action administrative 7913 2003 un si cle de Monuments historiques Paris Direction des patrimoines sept 2013 para t
69. mus e Comme il le raconte dans Notes d un voyage dans le Midi de la France le 5 novembre 1834 il est Montpellier pour un monument la cath drale et une collection la belle galerie de tableaux donn e la ville par M le baron Fabre Bien que motiv e l origine par les soucis de conservation comme le soulignait Olivier Poisson la protection des objets au titre des Monuments historiques a t marqu e par la volont d identifier et de labelliser les objets d art selon les cat gories traditionnelles de lhistoire de l art Au d part l objet Monument historique ne se distingue gu re de l objet de mus e mais est conserv in situ ce sont des chefs d uvre inconnus sauv s de la destruction Ce sont souvent des objets li s au culte au fort pouvoir symbolique Les premiers clas sements sont essentiellement des antiquit s des objets anciens exceptionnels En Languedoc Roussillon plus de 1200 objets ont t class s avant m me la loi de 1913 en vertu de la loi du 30 mars 1887 pour la conservation des monuments et objets ayant un int r t historique et artistique Il s agit notamment de 500 objets sculpt s de toute nature bois pierre orf vrerie 220 peintures et 150 pots de farence du patrimoine hospi talier D une mani re g n rale ce sont des objets sculpt s antiques sarcophages st les et m di vaux autels statues reliquaires ainsi que les peintures des XVIIe et XVIII si cles at
70. n au dos de la sta tue de saint Pierre H rault Castries ch teau salle des Etats du Languedoc Instal lation de la bulle d anoxie pour le traitement des meubles contre les insectes xylophages 2002 Les parasites L action des parasites Elle est largement favoris e par les mauvaises conditions climatiques en particulier l humidit Cela est surtout le cas pour la m rule et autres formes de moisissures Mais l absence d entretien et de vigilance constitue aussi un environnement propice leur d veloppement Les insectes xylophages sont les principaux facteurs de d gradation du patrimoine dans une r gion riche en sculptures et mobilier de bois Ils se d veloppent en raison du climat temp r a chaud l humidit ne faisant qu aggraver leur action destruc trice Outre les vrillettes dont l action affaiblit la r sistance m canique du bois les termites qui d vorent litt ralement la mati re ont largement envahi la r gion Les moisissures affectent les bois mais aussi les textiles souvent confin s dans les sacristies o ils peuvent aussi en cas d abandon tre victimes de rongeurs La m rule se d veloppe en milieu sombre et humide et attaque boiseries et maconneries Regards sur l objet Monument historique 57 La lutte contre les parasites Ici encore l observation est primordiale elle permet d agir en engageant des actions d entretien tels l am lioration de l a ration et le d poussi rage La d
71. n h pital g n ral de Montpellier la Crucifixion et le Christ au Jardin des oliviers avaient t agrandis et largement repeints au XIX si cle La toile originale adh rait mal l agrandissement ce qu attes taient de nombreuses d formations Leur d restauration a consist supprimer les agrandissements et les repeints la signature de l artiste et la date sont apparues sur la Crucifixion La mention Faict et donn par Ant Ranc 1683 rendait cette ceuvre Antoine Ranc peintre de l v ch de Montpellier sous Louis XIV Le Christ au jardin des oliviers r v lait une mention de don et la date de 1710 de m me qu une qualit picturale qui permet d attribuer aussi ce tableau au m me Antoine Ranc Le tabernacle de Palau del Vidre peint par Honor Rigau en 1609 tait l origine un tabernacle ouvrant dont les c t s articul s formaient aussi des volets La finesse de ses sculp tures disparaissait sous les emp tements des repeints suc cessifs qui avaient aussi bloqu les volets Les sondages ayant r v l la pr sence des dorures et d cors de sgraffito originaux il a t d cid de retirer les repeints permettant ainsi de rendre leur d licatesse aux sculptures et retrouver leur d cor polychrome et dor original Le pr judice esth tique d au changement de gout est aussi manifeste dans le cas du retable majeur d Espira de lAgly dont les tonalit s de faux marbre ocre rouge et noir marbr d or av
72. nnel du CCRP Pour les traitements de conservation pr ventive et curative ainsi que pour les tudes pr alables permettant la r daction de cahiers des charges pour le lance ment de consultations pour la restauration par les communes propri taires il est fait appel des restaurateurs lib raux de diff rentes sp cialit s Les prestations du Plan Objet sont gratuites pour les communes et financ es par le Conseil g n ral avec l aide de la DRAC et du Conseil r gional En 10 ans le Plan Objet 66 a concern 69 communes et une centaine difices 15 900 objets ont t inventori s et diagnostiqu s 4 500 trait s en conservation Depuis 2011 en compl ment du Plan Objet 66 le Conseil g n ral a d cid de la mise en place 10 Regards sur l objet Monument historique 11 conditions de conservation ult rieures des objets restaur s Aussi des constats d tat parasitaires sont r alis s sur les difices de conservation accompagn s de traitements insecticides si n cessaire ces derniers sont r alis s directement par le CCRP voire pris en charge par la commune dans certains cas Les ceuvres sont syst matiquement prises en charge emball es transport es et remises en place par le CCRP Apr s restauration des restitutions publiques sont organis es afin de pr senter les traitements effectu s et sensibi liser le public la conservation et la connais sance de son patrimoine En vingt ans ce sont en
73. oci s l tude de la litt rature ou des textes d archives ces lieux pr serv s nous invitent au d paysement et nous permettent de connaitre et transmettre la m moire des si cles LH Regards sur l objet Monument historique 17 M thodologie Le monde des objets est consid rable et petit petit au c t des soci t s d antiquaires et collectionneurs d objets d art s est construit un monde d experts de sp cialistes conser vateurs restaurateurs etc Que faut il conserver Comment restaurer Quel tat restituer Depuis Prosper M rim e les questions sont les m mes Sous le terme de m thodologie peuvent tre regroup s les principes qui guident la protection la conservation la restauration la pr sentation et la transmis sion des objets class s au titre des Monuments historiques Apr s les magistrales synth ses celle de Paul L on Les monuments historiques Conservation Restauration 1917 premi re analyse du Service allant de la formation du concept de Monument historique l laboration du principe de conservation et de restauration prolong e par l tude de Francoise Berc Des Monuments historiques au patrimoine du XVII si cle nos jours ou les garements du c ur et de l esprit 2000 et le r cent ouvrage d Arlette Auduc Quand les monuments construisaient la nation Le service des Monuments historiques de 1830 1940 2008 que rajouter sur l histoire du service des Monuments
74. ois et la long vit de la loi de 1913 en est la meilleure preuve un outil privil gi pour la conservation efficace de nos monuments seule la prise de conscience de la valeur patrimoniale d un difice ou d une ceuvre et l attention dont il est l objet garantissent sa p rennit Les services de l Etat en charge de la protection au titre des Monu ments historiques sont quotidiennement confront s ce paradoxe et la pression exerc e par chacun pour la prise en compte d un patri moine certes investi motionnellement mais dont on peut douter de l int r t public 4 Regards sur L objet Monument historique Avant propos H rault Agde mus e de l Eph be Statue dite de l ph be Alexandre 7 d couverte en 1964 dans le lit du fleuve H rault bronze 1 40 Ile Si cle av J C Class e MH en 1966 Loz re Mende cath drale Notre Dame et Saint Privat Portrait d Ur bain V v que de Mende et pape en Avignon en 1362 attribu au peintre napolitain dit maitre de saint Ladislas Xv si cle Class MH en 2005 1 Nathalie Heinich La fabrique du patrimoine Editions de la Maison des sciences de l homme 2009 p 21 2 Pierre Nora L explosion du patri moine dans Patrimoines revue de l Institut national du patrimoine 2006 n 2 p 6 11 repris dans Pr sent nation m moire Biblioth que des his toires Gallimard 2011 La tentation du patrimoine souvent reproch e trouv
75. on collective cette doctrine Le classement est une question de culture et de volont institutionnelle La l gislation sur les Monuments historiques peut apparaitre compliqu e ou contraignante mais quand on affiche la protection Monument historique par l identification culturelle sur le plan national qu elle sous entend les comportements aussi changent Mais si tout est patrimoine tout peut il tre Monument historique HP Regards sur l objet Monument historique 47 exportation Contrairement la loi de 1887 et la diff rence du code civil la loi de 1913 rattache les immeubles par destination au r gime des objets mobiliers et non celui des immeubles par nature La loi du 23 d cembre 1970 et ses deux d crets d application de 1971 instituent l inscription des objets mobiliers publics et les commissions d partemen tales des objets mobiliers Lordonnance du 8 septembre 2005 tend compter de 2007 la facult d inscrire les objets mobiliers aux objets priv s sous r serve de l accord crit du propri taire Lois et proc dures Int gr e depuis 2004 dans le code du patri moine la loi du 31 d cembre 1913 sur les monuments historiques remplace la loi du 30 mars 1887 Elle pr voit le classement des objets mobiliers priv s avec l accord de leurs propri taires l imprescriptibilit de tous les objets mobiliers class s l inali nabilit des objets class s appartenant l Etat et aux autres personn
76. on du cuivre Les broderies et textiles ont aussi parfois t consolid s ou reconstitu s au moyen de points dont ni la technique employ e ni les couleurs ne sont fid les l original Ces interventions anciennes masquent donc la r alit histo rique technique et esth tique des ceuvres Elles peuvent cacher des lacunes mais aussi des zones originales pr serv es Une bonne tude des ceuvres est donc un pr alable toute d cision Cette tude pr alable doit r unir la documentation existante sur l uvre et comporter une analyse de l tat sanitaire de celle ci assortie de sondages en stratigraphie et parfois d analyses chimiques en laboratoire afin de connaitre le plus finement pos sible les donn es historiques et mat rielles de l objet condi tion pr alable une d finition correcte d un parti de restaura tion respectant au mieux l authenticit de l oeuvre concern e Regards sur l objet Monument historique 65 Les sondages effectu s ont pour but de v rifier la pr sence le nombre et l tat de conservation des d cors superpos s Lorsque les sondages sont accompagn s d analyses identifiant la nature chimique des mat riaux employ s le restaurateur est en mesure de d terminer la meilleure technique pour reti rer les couches sup rieures sans d grader le niveau que l on souhaite conserver et mettre en valeur Si le d gagement d une couche est souhaitable il ne s agira pas forc ment de l tat original
77. origine les quatre tableaux encadr s et de retrouver la coh rence stylistique et historique de l ensemble La pr servation et la restauration de ces ensembles immeubles d cors sont l une des priorit s du service des Monuments historiques La restauration du lambris de bois dor sculpt vers 1675 par le carcassonnais Jean Jacques M lair pour encadrer la statue de la Vierge de Notre Dame de Marceille Limoux en est un exemple r cent men avec le dioc se de Carcassonne propri taire des lieux A cette cat gorie des d cors indissociables des immeubles appar tiennent les grandes orgues comme par exemple l orgue de l ancienne cath drale d Uz s cr en 1679 c l bre par ses volets Enfin des oeuvres d art ais ment d placables peuvent tre galement intimement li es une architecture Le tableau repr sentant les P lerins d Emma s command en 1643 par les chanoines de la cath drale de N mes au peintre Reynaud Levieux s y trouve toujours conserv malgr deux d place ments et la reconstruction presque int grale de l difice en 1882 Au ch teau de Ribaute Gard le portrait donn par Louis Armand de Bourbon prince de Conti vers 1700 son repr 16 Regards sur L objet Monument historique ar af Pyr n es Orientales Perpignan cath drale chapelle de l Imma cul e Conception Vo te de la chapelle peinte par Jacques Ga melin entre1785 et 1789 repr sentant l immacul e Conception
78. ou est nomm le 1 mai 1893 inspecteur g n ral adjoint des Monuments historiques pour les objets mobiliers au sein de la sous commission des antiquit s et objets d art cr e en 1891 par la r cente commission des Monuments histo riques 3 janvier 1889 IL fut l un des princi paux acteurs du d veloppement de la politique de protection du patrimoine mobilier Il a mis en place le r seau de correspondants de la Commission mettant contribution les soci t s savantes d partementales sur lesquelles reposait essentiellement la d signation des objets prot ger Nomm inspecteur g n ral le 30 avril 1900 il est galement l un des principaux artisans de la cr ation du service 22 en 1918 ou encore avec Andr Joubin 1868 1944 l ve de l Ecole normale sup rieure en 1886 membre de l Ecole francaise d Ath nes partir de 1889 charg de mission au mus e imp rial ottoman de Constantinople de 1893 1898 puis conservateur du mus e des mou lages de Montpellier et partir de 1915 conservateur du mus e Fabre avant d tre en 1918 directeur de la biblioth que d art et d ar ch ologie Jacques Doucet Kagan Judith Notice biographique Paul Frantz Marcou 1860 1932 1913 2013 un si cle de monuments historiques Paris Direction des Patrimoines septembre 2013 para tre Courrier relatant le sauvetage du Neptune gr ce l action de Paul Frantz Marcou et Henri Nodet H rault Mont
79. para tre 11 Andr Joubin 1868 1944 fut un minent historien de l art la carri re impressionnante l ve de l Ecole normale sup rieure en 1886 membre de l Ecole francaise d Ath nes partir de 1889 charg de mission au mus e imp rial ottoman de Constantinople de 1893 1898 conservateur du mus e des moulages de la facult de lettres de Montpellier d s 1898 et du mus e Atger partir de 1907 conservateur du mus e Fabre en 1915 12 Minist re de l Instruction publique et des Beaux Arts sous secr tariat d Etat des Beaux Arts Monuments historiques conservation des antiquit s et objets d art premi re appellation du service des Monuments historiques qui sera ensuite rattach au minist re de la Culture cr en 1959 Loz re Mende cath drale Notre Dame et Saint Privat Torch res en bois sculpt provenant de la chapelle du Cheyla dAnce et sauv es par Mgr de la Bruni re XVII si cle Class es MH en 1901 Aude Saint Hilaire Peigne litur gique ivoire XII si cle Class MH en 1896 H rault Vias glise Cuve baptis male en plomb XIIIe si cle d po s e la soci t arch ologique de Montpellier Class e MH en Ion 13 Lettre de Reclus du 27 mars 1913 Archives mus e Atger 1 MED 213 214 aux communes ou tablissements publics ne pourront tre restaur s r par s ou ali n s par vente don ou changes qu avec l autorisation du Minist re de l instru
80. patrimoine HP Regards sur l objet Monument historique 21 Paul Frantz Marcou 1860 1932 des antiquit s et objets d art l galis par les d crets de 1907 et 1908 A la suite de la loi de la s paration des Eglises et de l Etat en 1905 et de la libre disposition des archev ch s v ch s et grands s minaires rendus l Etat par la loi du 2 janvier 1907 la mission d inven torier le mobilier dioc sain oeuvres d art des s minaires et v ch s lui est confi e par le ministre de l Instruction publique des Beaux Arts et des Cultes Ces pi ces r serv es appel es mobilier l gal sont ali n es par les domaines et affect es aux Beaux Arts D sormais propri t de l Etat elles sont redis tribu es dans des institutions acceptant de les accueillir comme les Archives d partemen tales les universit s etc Son activit intense est connue par ses nom breux rapports la commission des Monu ments historiques au sous secr taire d Etat g DEL HEE ix L L DES KE im C pE E vERTTUWE DSi Baiia i b paie kas L rsh bas a am auf Baa PM QUE RARE b cooler le Sim pag REID SITE d a et d odo fei AUS la Denis sb pos s iz gas am arma pam tinle Romas ER sur l ix drwb ges gant pr swhar 1 ha sas 4d A Fatal lasse a path da TERR Pa Dee Lee el Pi atel quad bie Puan Le hilise d G pacteuxa b lL aaa KEKE dee Eylasagali iti g
81. pellier Ch teau Bonnier de la Mosson Statue de Neptune de Nicolas Adam 1705 1778 en d p t la Soci t arch ologique de Montpellier depuis 1911 gr ce Marcou Class e MH en 1910 23 aux Beaux Arts et par son important r seau professionnel qui lui permet de se lier d amiti avec les personnalit s du monde des Beaux Arts notamment Paul L on 1874 1962 membre de l Institut directeur g n ral des Beaux Arts professeur au Coll ge de France et principal historiographe du service des Monuments historiques francais Paul Boeswil lwald 1844 1931 architecte et inspecteur g n ral des Monuments historiques qui contri bua avec Eug ne Viollet Le Duc la restaura tion des remparts de la cit de Carcassonne Henri Nodet 1855 1940 architecte en chef des Monuments historiques en charge no tamment du d partement de l H rault entre 1897 et 1917 Jacques Doucet 1853 1929 grand couturier et collectionneur qui ras semble d s 1907 dessins et estampes fonds qui forment le cabinet des Estampes de la biblioth que d art et d arch ologie qu il cr a ix Les Pr feo apastasudm dado SERGE a Be Are oh LOS mel am mai d P Peer Ll Eu d BagTes Lis Lee WA ing han La re c paula da rafsm aus l sps ds go are hann m ves fen Shela fated mouths wet ple o rev E xXx b at Fab
82. raiter son contexte Il s agit de r pondre la difficult de gestion d objets en tr s grand nombre conserv s dans un nombre consid rable d difices et de planifier les interventions en conservation en restauration de mise en s curit et de valorisation L objectif est de f d rer les initiatives de favoriser les parte nariats avec les collectivit s territoriales afin de r unir dans chaque d partement une quipe interdisciplinaire compo s e de chercheurs conservateurs restaurateurs archi tecte photographe r pondant aux exigences du Plan Objet et oeuvrant selon une m thodologie commune Le Plan Objet repose sur le d veloppement d outils de num risa tion du patrimoine facilitant la transmission des donn es un rythle acc l r La DRAC Languedoc Roussillon a cr deux outils distincts mais indissociables l un de l autre une base de gestion r unissant l ensemble des informations sur les ceuvres alimentant un site de diffusion prochainement 20 Regards sur L objet Monument historique 1 Zimmer Thierry dir 1945 1995 Objets mobiliers en Limousin cinquante ans de travaux Limoges DRAC Limou sin 2000 E E ue Le uoa Rz mox d quc tm a TET TET Ed D E Li 5 Gard Uz s cath drale Saint Th o dorit La R surrection du Christ et La R surrection de Lazare huile sur bois 2 28 x 1 82 Simon de Chalons 1550 Class es MH en 1911 Gard S
83. re Leniaud Jean Michel L Utopie francaise essai sur le patrimoine Paris Meng s 1992 Les Archipels du Pass Le Patrimoine et son Histoire Fayard 2002 L on Paul La vie des monuments francais destruc tion restauration Paris A et J Picard 1951 Melot Michel Mirabilia essai sur l inventaire du patrimoine culturel Paris NRF Gallimard 2012 Mension Rigau Eric La vie des ch teaux Paris Perrin 1999 Les Ch teaux de famille une l gance francaise Paris d Le Ch ne 2007 Moulinier P Dubosc B Eglises chapelles et temples de France un bien commun familier menac Paris La documentation francaise 1987 Palouzi H l ne Poisson Olivier Le patrimoine mobilier de l objet aux ensembles Monuments Historiques 1993 n 187 p 82 86 Palouzi H l ne dir c nes et idoles Regards sur l objet Monument historique Actes Sud 2008 Bibliographie Meubles et immeubles Actes des Entretiens du Pa trimoine Paris Direction du Patrimoine 1993 Patrimoine temps espace Patrimoine en place patrimoine d plac Actes des Entretiens du Patri moine Paris Fayard 1997 Forme et sens Actes du colloque sur la formation la dimension religieuse du patrimoine culturel Pa ris Ecole du Louvre 18 et 19 avril 1996 Paris Ecole du Louvre La documentation Francaise 1997 Pr server les objets de son patrimoine Pr cis de conservation pr ventive Li ge
84. re concerner la repr sentativit c est dire des objets ayant appartenu une s rie ou appr ci s pour leur int r t ethnographique En fonction du corpus actuel des objets class s parmi lesquels sont majori taires les objets religieux appartenant aux communes il est souhaitable de prot ger en priorit les objets priv s qui sont les plus menac s d ali nation et d exportation ainsi que les objets du XX si cle ceux apparte nant des administrations des objets de la vie civile et domestique et des objets rele vant du patrimoine industriel scientifique et technique Source Principes et crit res de protection des objets mobiliers au titre des Monuments historiques Direction g n rale des patrimoines Bureau de la protection des Monuments histo riques 2012 49 Arr t de classement du 25 janvier 1913 de la collec tion Atger de la facult de m decine de Montpellier La protection d un objet mobilier au titre des Monuments historiques ne peut et ne doit tre motiv e que par l int r t que pr sente sa conservation articles L 622 1 et L 622 20 du code du patrimoine L int r t public classement ou suffisant inscription est appr ci sous l angle de l histoire de l art de la science ou de la technique Cette formu lation ouvre un champ conceptuel tr s large aux possibilit s de protection Aucune cat gorie d artefacts issus de l activit humaine n en est exclue a priori Rel
85. rois murs plafonds ou vo tes r sultent de techniques diverses Peintures murales pierres ou marbres sculpt s gypseries boiseries tapisseries tissus justement appel s lambris d toffe papiers peints ont pu tre employ s pour la d coration de volumes int rieurs Ces d cors sont les t moins d une expression artistique au service d un mode de vie d activit s civiles ou religieuses En droit le code civil tablit une diff rence entre les biens dont la nature est immeuble et ceux qui pouvant tre d plac s sont qualifi s de meubles Seuls les biens meubles scell s aux immeubles b n ficient d un statut particulier appel immeubles par destination Ces artefacts doivent d s lors tre maintenus en place au motif des dommages que leur d pose entrainerait pour eux m mes et pour l immeuble Cette notion juridique bien trop restreinte ne permet pas de pr server les ensembles historiques dont la nature est n cessairement mixte associant divers mat riaux Du point de vue de l histoire de l art la distinction entre meubles et immeubles bas e sur la nature des mat riaux mis en ceuvre n apparait donc pas pertinente Ainsi les panneaux de bois orn s de laque rouge et motifs dor s cr s vers 1714 pour la galerie de bal de l h tel de Lunas Montpellier rappellent malgr des modifications du XIX si cle l usage initial des lieux en liaison troite avec l architecture int rieure leur d pose ferait
86. s d cors objets ou collections qui dans leurs liens l difice en constituent le compl ment indissociable Direction r gionale des affaires culturelles du Languedoc Roussillon DRAC L R monuments Cr e par la direction r gio nale des affaires culturelles du Languedoc Roussillon conser vation r gionale des monuments historiques la collection Duo propose au public de d couvrir des chantiers de restauration du patrimoine monumental et mo bilier des difices labellis s Patrimoine du X si cle ou encore des immeubles et objets d art prot g s au titre des monu ments historiques dans l en semble de la r gion ISBN 78 2 11 77 Diffusion gratuite NE PEUT TRE VENDU
87. s se battent coup de millions de dollars pour acqu rir certains chefs d uvre aux ench res d autres se d truisent dans l ombre et le silence souligne juste titre Didier Rykner 26 Regards sur L objet Monument historique 1 Les objets mobiliers dans Patri moine mode d emploi Connaissance des Arts n sp cial 2006 Palouzi H l ne dir c nes et Idoles Regards sur l objet Monument historique Arles Actes Sud 2008 Cornu Marie N gri Vincent dir Les objets mobiliers dans Code du Patrimoine Paris Litec 2010 p 350 384 L objet Monument historique Protection conservation restauration et pr sentation dans Monumental 2011 1913 2013 un si cle de monuments historiques Paris Direc tion des patrimoines septembre 2013 Bady Jean Pierre Cornu Marie Fro mageau J r me L niaud Jean Mi chel N gri Vincent dir Gen se d une loi sur les Monuments historiques Paris La documentation francaise octobre 2013 2 Didier Rykner Directeur du site La Tribune de l art www latribunedelart com H rault Agde ch teau Laurens Bureau de L on Cauvy 1874 1933 Vue des ann es 1905 du bureau d Emmanuel Laurens avec le mobi lier Art Nouveau et la verri re color e La mer de Martial Eu g ne Simas et Th ophile Laumon nerie 1896 1898 Ensemble du mobilier class MH en 2005 Comme le d montre amplement c nes et idoles regards sur l objet
88. s mus es du monde on oublie parfois qu ils ont un jour t comman d s par quelqu un pour un lieu et un besoin pr cis et qu ils ont t plus exceptionnels et rares que leur accumulation moderne dans les m tropoles m diatis e outrance ne pourrait le faire penser A l inverse les objets du patrimoine refl tent encore la distri bution de la soci t rurale d autrefois avec sa dispersion des uvres selon les lieux habit s villages ch teaux glises dans un maillage qui certes n est plus celui des polarit s conomiques d aujourd hui mais qui traduit de facon incom parable l histoire de l homme dans son environnement C est aussi pour cela que les objets prot g s identifi s et conserv s in situ tissent dans nos territoires en mutation souvent la recherche de leur identit moderne et d une nouvelle attractivit un r cit et une pratique culturelle irrem placable destin e au public d aujourd hui OP Regards sur l objet Monument historique 11 Meubles et immeubles Que seraient les b timents s ils taient priv s des am nage ments et de l ornementation int rieure qu ils abritent Ces d corsint rieurssontlespr cieuxt moins de usage des lieux La question de la protection de la conservation et de la gestion du contenu ne saurait donc tre s par e de celle du contenant Plusieurs types de biens constituent ces am nagements int rieurs Les immeubles par destination Les d cors des pa
89. ssant positivement sur leur environnement il s agit de la conser vation pr ventive Ces actions sont souvent de simples gestes d entretien r gulier de l difice renfermant les objets d art gestes que lon peut comparer toutes proportions gard es ceux n cessaires l entretien d une automobile IL s agit par exemple de v rifier annuellement l tat des toitures et des Regards sur l objet Monument historique 53 descentes d eau de pluie de remplacer telle ou telle tuile d fectueuse de d gager la v g tation qui attire l humidit au pied des murs et parfois sur les maconneries en l vations on remarque ce ph nom ne fr quemment sur les glises qui souffrent en g n ral d un grave manque d en tretien Enfin iL est souvent essentiel d installer un effi cace syst me de drainage autour de l difice afin d viter la p n tration d humidit dans les murs les redoutables remont es capillaires Celles ci favorisent l action des champignons attirent le salp tre et d gradent les macon neries entrainant des alt rations irr versibles sur les ceuvres situ es dans un tel contexte IL est vrai que les b timents dans lesquels sont conserv s la plupart des objets prot g s au titre des Monuments histo riques poss dent en g n ral de solides et larges maconne ries qui temp rent les effets des changements climatiques Cependant les actions de conservation pr ventive sont essen tielles pour la pr servat
90. storique est connue et utilis e par tous elle est associ e dans l opinion publique une uvre architecturale Rares sont ceux savoir que la l gislation des Monuments historiques concerne aussi les objets et les d cors remarquables Pour tant les listes de 1840 mentionnent conjointement meubles et immeubles en t moigne l inscription du panneau du Couronnement de la Vierge d Enquerrand Quarton de lhos pice de Villeneuve l s Avignon Gard et les premi res lois de protection sp cifiques aux objets Monuments historiques datent de 1887 et 1913 Si en France pr s de 44 000 immeubles sont prot g s au titre des Monuments historiques plus de 250 000 objets le sont au m me titre dispers s dans environ 25 000 difices et consti tuent le plus grand mus e clat Ce patrimoine in situ r parti dans toute la France ornant des milliers d glises cath drales abbayes demeures et ch teaux mairies h pitaux universit s palais de justice est compos d uvres majeures trop souvent m connues car situ es hors des grands mus es m diatis s Le patrimoine mobilier prot g de la r gion Languedoc Rous sillon r unit plus de 10 000 objets r partis dans plus de 1500 difices Pourtant ces oeuvres qui les connait Peut tre plus encore que le vol cette ignorance est la premi re menace qui p se sur les objets Comment conserver ce que l on ne connait pas Pendant que les grands mus es et les collectionneur
91. t re inali nable et imprescriptible Par les lois du 2 janvier et du 28 mars 1907 ces objets sont d finitivement affect s au culte et cette affectation perp tuelle est pr minente prioritaire par rapport tout autre 42 Regards sur L objet Monument historique Aude Luc sur Orbieu glise Notre Dame de lAssomption Statue de la Vierge l Enfant gr s poly chrome XIve si cle Class e MH en 1911 c nes et idoles 2008 Aude Limoux glise Saint Martin Statue reliquaire de saint Martin argent XV si cle Class e MH en 1911 M moires d orf vres 2011 15 C est pour aider la conservation dans les difices cultuels de ces objets deve nus propri t publique que la fonction de conservateur des antiquit s et objets d art au sein du service des Monuments histo riques est cr e le 11 avril 1908 Aude Narbonne ancienne cath drale Saint Just et Saint Pasteur chapelle de Annonciade L Ange Gardien huile sur toile Nicolas Tour nier 1590 1639 Francois d Estaing v que de Rodez instaura en 1526 le culte de l Ange Gardien L uvre provient de l glise Saint C me Narbonne affect e aux Doctrinaires par l archev que Mgr de Vervins en 1621 Class e MH en 1904 Regards sur l objet Monument historique 43 usage mais non exclusive La constitution tout au long du xx si cle d un cadre juridique appropri ces uvres d art s est impos e par la fragilit de ce patrimoin
92. t repeint et redor l exception du panneau figur saint Paul sondages sur la colonnette et lentablement mettant en vidence les d cors originaux dorure l eau d cors rouges bleus et sgraffito bleu sur or tabernacle ouvert apr s restauration Travaux de conser vation restauration par J r me Ruiz 2009 dont la signification ne peut tre maintenue que par la p ren nisation de leur existence mat rielle au sein de leur contexte historique qui par ricochet contribue lui m me leur don ner sens et valeur C est pourquoi il est impossible la fois sur le plan mat riel technique et historique de s parer l objet du monument ou de l difice dans lequel il est conserv Le regard patrimonial est donc un regard global qui ne peut et ne doit faire l impasse sur les conditions et le contexte de conservation Ce contexte doit faire l objet de toutes nos attentions et nous inviter toujours pr f rer les actions pr ventives des op rations de restauration fondamentale dont le caract re intrusif risque parfois d alt rer l authenticit et le message de ces uvres LH PH Regards sur l objet Monument historique 69 Les missions du Centre de conservation et de restauration du patrimoine des Pyr n es rientaLles d un programme de s curisation des difices et objets religieux Cette d cision fait suite des vols et actes de vandalisme commis dans les glises du d partement L objectif
93. t tout des objets de la m moire sociale de la m moire ouvri re Ainsi ont par exemple t class es les banni res viticoles de 1907 embl mes du Midi rouge bran dies lors des meetings des 2 et 9 juin de Montpellier N mes Regards sur l objet Monument historique 45 et Carcassonne conserv es Cruzy dans l H rault Les objets class s couvrent d sormais le champ du patrimoine industriel et tous les savoir faire tous les m tiers sont concern s La prise en compte de tous les objets li s l acti vit humaine a permis de classer massivement les objets de m tier comme l ensemble des machines et meubles de la filature Engles Boyer de Langogne ou encore les 5698 pi ces anatomiques de la facult de m decine qui comptent parmi les plus importantes collections universitaires support d enseignement On pourrait multiplier les exemples de red couvertes d uvres gr ce la demande de protection Les objets sur lesquels se cristallise la m moire s tendent bien videmment au patrimoine du XIX si cle et du siecle poques trop longtemps rest es en marge de la protection comme si l art s tait arr t la R volution francaise L objectif du classement au titre des Monuments historiques est de rendre l objet son usage Le v ritable crit re du patrimoine n est ni l art ni l histoire mais la conscience intime du groupe social que tel objet appartient effective ment son patrimoine IL y a
94. te pour les oeuvres est certainement l absence de toute activit en vue de leur conservation Les ceuvres d art de nos glises sont h las tr s souvent victimes de l indiff rence de leur environnement hu main Les habitants et les diles ont bien d autres sujets de pr occupation et n ont pas toujours conscience de la signifi cation de ces ceuvres pour la compr hension de notre civili sation et de notre pass D o la n cessit vitale d une sensi bilisation aux t moignages esth tiques de notre histoire L encore beaucoup est construire Regards sur l objet Monument historique 59 Conservation et restauration une affaire de professionnels Les facteurs qui viennent d tre mentionn s sont fr quem ment conjugu s et induisent la n cessit d intervenir en res pectant des proc dures et principes qui pr voient la conservation de l uvre la possibilit et l opportunit d en effectuer la restauration la conservation pr ventive c est dire les conditions de la pr servation de l uvre Ces interventions nous l avons vu ne peuvent tre effectu es que par des professionnels ayant b n fici d une formation sp cifique seule condition permettant de ne pas causer de d g ts irr parables et de garantir la meilleure p rennit pos sible pour les ceuvres La conservation et la restauration des oeuvres d art sont enseign es dans des coles nationales qui d livrent des di pl mes nationaux
95. ter de facon privil gi e l oeuvre d art du pass en allant dans les mus es nous la trouvons chaque fois sa place bien rang e par cat gorie par poque par style par auteur ou de fa ons plus ph m re dans les expositions temporaires plus ou moins r ussies 8 Regards sur L objet Monument historique Aude Carcassonne maison de Jo Bousquet Vue int rieure de la chambre ou Jo Bousquet vecut confin de 1924 a sa mort en 1950 Inscrite MH en 1992 l arr t pr cise que cette pro tection prolonge la m moire de l crivain et son activit intellec tuelle par la permanence de ses dispositions mobili res et immo bili res Regards sur le patri moine mobilier priv 1999 Regards sur l objet Monument historique Dus M 8 5 C est donc a une experience diff rente que nous convie le patrimoine des objets Monuments historiques rencontrer des objets dans leur cadre celui pour lequel ils ont t cr s temples demeures ou ateliers et dans lequel ils ont avant tout un usage C est d ailleurs tout l enjeu et toute la sp cificit de l action patrimoniale de l Etat que de respecter et de prot ger ce lien La r union des objets assembl s en un m me lieu pour la m me fonction qu elle soit pratique ou symbolique ou les deux ensemble le plus souvent donne un sens sp cial ceux ci et au message qui peut nous tre transmis aujourd hui Comment fonctionnaient
96. torique 12 Missions transversales et valorisation Le travail du CCRP est mis en avant dans le cadre de nombreuses expositions organis es par le Conseil g n ral soit au Palais des Rois de Majorque soit la chapelle Notre Dame des Anges l art gothique en 2005 la pein ture baroque l atelier Guerra en 2006 l art roman en 2007 Patrimonis r trospective de 10 ans d activit du CCRP en 2008 pein tures de la Renaissance restaur es en 2009 le D vot Christ revisit en 2010 les Vierges l Enfant m di vales restaur es en 2011 et le Maitre de Llupia un peintre du d but du XVI si cle en Roussillon en 2012 2013 Ces expositions traitent d abord de la restau ration et ont pour objectif de sensibiliser le grand public la connaissance du patri moine elles sont accompagn es de cycles de conf rences Les deux derni res exposi tions ont t accompagn es d un catalogue Le centre a mis en place des projets de coop ration avec d autres institutions notamment dans le cadre de l Arc Latin mise en r seau des centres de conservation du pourtour m diterran en actuellement coop ration avec les centres de Viterbo Italie et Tortosa Espagne colloque Monuments et d cors de la Semaine sainte en 2006 Perpignan partenariat avec les universit s de G rone et Perpignan le CICRP de Marseille et le Centre de restauration de la G n ralit de Cata logne pour le projet Peint
97. tribu es de grands noms r gionaux Bourdon Mignard Simon de Ch lons Levieux Natoire Vien etc et provenant des cath drales ou anciennes cath drales 32 Regards sur L objet Monument historique H rault Le Caylar glise Saint Martin Retable XIV si cle Class MH en 1905 Pyr n es Orientales Font Romeu Odeillo Via Ermitage Notre Dame D tail du visage de la statue dite Notre Dame de Font Romeu ou Madone de l Invention Class e MH en 1928 Pyr n es Orientales Font Romeu Odeillo Via Ensemble des van taux pentures du porche ouest Class MH en 1910 Pyr n es Orientales Argeles sur Mer glise Notre Dame Del Prat Retable du ma tre autel bois XVIIIe si cle Class MH en 1913 Aude Narbonne ancienne cath drale Saint Just et Saint Pasteur Couverture d vang liaire ivoire XIIe si cle Class e MH en 1901 Gard Pont Saint Esprit apothicai rerie avec ses pots pharmacie XVII si cle Class e MH en 1911 Aude Narbonne ancienne cath drale Saint Just et Saint Pasteur Lutrin en fer forg XIIIe siecle Clas s MH en 1899 H rault Montpellier Facult de m decine amphitheatre d anato mie Si ge en marbre dit si ge antique provenant des ar nes de N mes poque m di vale Class MH en 1911 33 Regards sur l objet Monument historique Gard Villeneuve l s Avignon col l giale Notre Dame Vierge l En fant en ivoire
98. trice des Monuments histo riques du 31 d cembre 1913 Outre la qualit l importance et la valeur de la collection le classement a t justifi par une menace d ali nation et par l tat d abandon rapport par Andr Joubin 1868 1944 qui fut l initiateur de cette d marche de protection aupr s de son ami Maurice Reclus chef du cabinet du sous secr tariat d Etat des Beaux Arts Il voque aupr s du doyen de la facult de m decine propri taire les raisons qui ont d termin l Etat proc der au clas sement dont la Facult ne peut tirer qu avantages Cette mesure n a aucunement pour effet d enlever la facult la propri t des objets class s elle gr ve seulement ces objets d une servitude d finie par l article 11 de la loi du 30 mars 1887 les objets class s appartenant aux d partements 36 Regards sur L objet Monument historique Pyr n es Orientales Arles sur Tech glise Sainte Marie Paire de bustes reliquaires des saints Abdon et Sennen argent 0 55 Michel Alerigues vers 1425 1440 Class MH en 1892 M moires d orf vres 2011 9 Labbaye fut inscrite sur la liste de 1840 class e en totalit en 1987 et inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l Unesco en 1994 10 Palouzi H l ne La collection Atger Monument historique regards sur l histoire de sa protection Dess eJins d un collectionneur les deux cents ans du Mus e Atger Montpellier septembre 2013
99. ts d art des fragments de la sculpture monumentale du cloitre d membr de l abbaye de Saint Guilhem le D sert H rault est embl matique des r flexes de sauvegarde Ce classement fait suite la vente en 1906 de la plupart des l ments du clo tre roman un marchand d art am ricain l ments qui fondent aujourd hui avec les vestiges du cloitre de Saint Michel de Cuxa le fleuron du Cloisters Museum de New York Si on peut Regards sur l objet Monument historique 35 regretter la dispersion d ensembles majeurs l poque sauvegarder et pr senter ce patrimoine taient des id es utopiques ces monuments ayant perdu leur raison d tre Ce classement constitue un l ment majeur de reconnais sance d un patrimoine depuis inscrit sur la liste du Patri moine mondial Nous voyons l l apparition de la notion de m moire collective dont la loi de 1913 allait constituer l ins trument juridique La prise de conscience d un monument majeur de ce que l on peut appeler le grand patrimoine le patrimoine incontournable n cessite un temps d appropria tion un lien social indispensable Reconnaissance et conservation sont les raisons qui ont motiv la mesure exceptionnelle de classement Montpel lier H rault de la collection dite mus e Atger r unissant plus de 1000 dessins et 5000 estampes premi re collection tre class e en France le 25 janvier 1913 avant m me la promulgation de la loi fonda
100. ument historique Exemple de corrosion par les sulfures sur une pat ne cons quence de manipulations mains nues M moires d orf vres 2011 Coupe de calice encrass e de restes d anciens produits de net toyage M moires d orf vres 2011 La plupart des interventions humaines sont cependant moti v es par des intentions louables on pense pouvoir intervenir pour remettre en tat un objet ou une uvre Si l on ne connait ni les techniques de mise en uvre ni encore moins les m thodes de restauration ce qui est en g n ral le cas ces inter ventions peuvent aboutir la ruine de l objet Car l intervention en conservation et en restauration sur les objets d art est bien un travail de sp cialiste qui requiert une longue formation sui vie d une certaine exp rience Ainsi un simple nettoyage ou une intervention apparemment simple peuvent s av rer n fastes nettoyer un objet m tallique oxyd avec un moyen abrasif d truit la fine couche d or ou d argent des m taux plaqu s cela d truit le poli d origine et raye les objets en argent repeindre une statue ou un tableau c est masquer l uvre d origine et donc la d naturer boucher au pl tre une sculpture ou un autel de pierre ou marbre c est faciliter l humidit que le pl tre retient et cr er des alt rations par des sels solubles qui migrent du pl tre vers les mat riaux constitutifs de l oeuvre Enfin ce qui est peut tre le plus n fas
101. ur des antiquit s et objets d art des Pyr n es Orientales Olivier Poisson OP Conservateur g n ral du patrimoine Avec la participation de Francois Amigues Conservateur des antiquit s et objets d art de l Aude Guillaume Bernard Conservateur des antiquit s et objets d art du Gard Isabelle Darnas Conservateur en chef du patrimoine Conseil g n ral de la Loz re Conservateur des antiquit s et objets d art de la Loz re Jean Jacques Faur Conservateur d l gu des antiquit s et objets d art de l Aude Couverture H rault Montpellier h tel de Lunas Panneau de laque sur bois d tail vers 1714 Class MH en 1960 Page pr c dente Pyr n es Orientales Palau del Vidre glise Notre Dame de lAssomption Chape soie brod e tiss e 154 x 284 8 cm Atelier de Martin Otxoart 1556 Class e MH en 1892 0 suaunuou Monuments en m moire Regards sur L objet Monument historique en Languedoc Roussillon uvres d art d cors et ensembles historiques PATRIMOINE prot g Avant propos En cette ann e anniversaire o nous c l brons le centenaire de la loi du 31 d cembre 1913 sur les monuments historiques le bilan quantitatif est loquent 44 000 immeubles et 250 000 objets d art prot g s au titre des monuments historiques 104 secteurs sauve gard s cr s pr s de 700 zones de protections du patrimoine archi tectural urbain et paysager approuv es 950 difices lab
102. ures de la Renais sance en Catalogne De ce point de vue le CCRP promeut une d marche pluridiscipli naire associant restaurateurs scientifiques conservateurs historiens d art historiens anthropologues D autres projets sont en cours sur les plafonds peints m di vaux et les arts picturaux m di vaux en Roussillon projet men avec l universit Paul Val ry le CICRP et la DRAC JBM 13 la prise en charge d une collection de barques m diterran ennes Ce projet a trouv un premier aboutissement avec la cr ation de l ate lier des barques sur le site de Paulilles en 2010 Cet atelier est galement dot de r serves Plusieurs restaurations de barques ont t r alis es ce jour L quipe poursuit ce but pour sauvegarder les derni res construc tions originales de bateaux de travail m diterran ens Les travaux de restauration servent de support pour lenseignement et la trans mission des savoir faire en mati re de construction navale traditionnelle ainsi qu maintenir et diffuser la culture maritime propre la M diterran e Depuis sa cr a tion en 2010 l atelier des barques a recu une trentaine de stagiaires venus d hori zons diff rents formation professionnelle scolaire universitaire reconversion profes sionnelle insertion et deux apprentis char pentiers de marine Les barques restaur es font l objet d un suivi et de travaux d entre tien indispensables leur maintien flots ou
103. viron 650 objets qui ont t restaur s par le CCRP Le patrimoine maritime Depuis juillet 2002 le Conseil g n ral des Pyr n es Orientales dans le cadre d un protocole sign avec la DRAC Languedoc Roussillon a engag un important travail de r cup ration et de valorisation du patrimoine maritime avec Le choix et la programmation des ceuvres restaurer se font sur la base des objets iden tifi s lors de la phase d valuation du Plan Objet des demandes des communes mais aussi des programmes sp cifiques lanc s par le CCRP par exemple Vierges l Enfant m di vales peintures de la Renaissance Monuments du Jeudi saint Dans tous les cas une convention est sign e avec la commune propri taire d finissant les prestations la dur e de l op ration et le montant de la participation en effet pour les restaurations les communes participent finan ci rement un taux variant entre 15 et 30 96 Les restaurateurs salari s ainsi que lib raux sont tous dipl m s de formations reconnues par l Etat Les restaurations se font dans le strict respect des r gles de d ontologie de la profession avec pour objectif d atteindre un quilibre entre histoire des objets usage et esth tique rendre lisible et compr hensible l image et en appliquant scrupuleusement les r gles de r versibilit compatibilit et stabilit Une attention toute particuli re est port e aux Regards sur l objet Monument his
104. vres d art partie int grante du programme d coratif d origine a t inscrit MH en 2010 Selon l id e d velopp e par Michel de Certeau l objet patri monial a la beaut du mort sa reconnaissance pr suppo sant sa disparition par un risque lev de d gradation ou de dispersion que ce soit par ignorance vandalisme ou vente Les exemples r cents comment s sur le site La Tribune de l Art vente l tranger des d cors d Henri Martin de la Chambre de commerce et d industrie de B ziers H rault suffisent d montrer la difficult d assurer ces objets un mode de conservation p renne Quels sont les m canismes de cette promotion qui fait passer un objet du rang de curiosit celui d uvre reconnue donc susceptible d un classement promo tion qui est en m me temps celle qui propose l objet comme marchandise sur le march priv Vertu du fonctionnaire contre pragmatisme commercial Comment concilier libert du commerce et protection du patrimoine Regards sur l objet Monument historique 31 Naissance d une doctrine L Etat classe pour sauvegarder L objet Monument historique est un outil de conservation Lorsque le 31 juillet 1834 l cri vain Prosper M rim e 1803 1870 tout juste nomm inspec teur g n ral des Monuments historiques quitte Paris pour une tourn e dans le Midi de la France la protection concerne essentiellement les monuments en p ril tr s peu les objets hors

Regards sur l`objet Monument historique en Languedoc

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