Décret Loi Poincaré 28 déc 1926
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1. r t g n ral proposition tr s compl te qui pr voyait les organes d ex cution de ces r gies conseil d administration direc teur et tra ait les r gles budg taires et d comptabilit qui leur seraient applica bles Plus r cemment au cours de la session de 1918 une proposition de loi de M Albert Thomas a tendu r gler la question plus particuli re des r gies de ravitaillement suivant une m thode un peu diff rente Celte proposilion avait recours l insti tution d oiliccs publics d approvisionne ment cr s par d cret en conseil d Etat et constituant l insiar des h pitaux et hospices des tablissements publics Ces offices devaient tre administr s par des membres du conseil g n ral du conseil municipal et des soci t s coop ratives constitu es conform ment la loi du 7 mai 1917 L intervention des communes comme celle des d partements s y caract risait d une part par la possibilit de consentir ces organismes des pr ts ou des garan ties d emprunt et surtout par la possibi lit qu anraient ces offices en cr ant des magasins de venie d partementaux ou communaux d associer les budgets des d partements o des communes leur res tion financi re au moyen de l absorption de leurs b n fices ou de l endossement de leurs pertes Voil done un premier groupe de pro positions qui sous la forme de r gies municipales au sens large ou sous l2. 1926 demeurent ouvertes Jeur activit quel ques unes en vertu de lois sans toutefois constituer pour elles des monopoles tels les entreprises de bains publics loi du 3 f vrier 1851 les bureaux de placement loi du 14 mars 1904 de m me qu en ce qui concerne la mise en valcur de leur domaine priv elles ont la facult d ex ploiler direcicrment des mines ord no vembre 4829 31 mars 1833 des tour bi res 26 d cembre 1814 des eaux mi n rales d crets 10 juin 1899 94 juin 1907 des salles de spectacles d cret 11 tri maire an VII Si leurs inicrventions en cette mali re demeurent assez rares Par contre extr mement nombreuses sont les initiatives prises par les municipalit s dans les do maines qui leur sont ouverts non plus par des lois mais par la vocation g n rale qui leur est reconnue en mati re q hygi ne O d assistance par exemple et qui les conduit expl iter en r gie sous une ap parence commerciale des institutions d un Caract re mixte telles que les fottrneaux conomiques restaurants populaires can tines scolaires bains et lavoirs cr ches ouvroirs et o le c t social demeure nettement pr dominant C est dans cette cat gorie que pourrait rentrer l exploitation en r gie par les villes d institutions d ordre p dagogi ne telles ue les coll ges communaux ou les coles agriculture Kas Par contre Pintervention des communes en mati re industr
3. Pr sident de la R publique fran aise Sur la proposition du pr sident du conseil ministre des finances et du mis nistre de l int rieur Vu la loi du 5 avril 4884 et notamment les articles 68 et 133 modifi s par le d cret du 5 novembre 1926 Vu Particle 47 de la loi de finances du 3 ao t 1926 D cr le TITRE 1e R GIES MUNICIPALES A CARACT RE INDUSTRIEN OU COMMERCIAL Art 1 Les communes et les syndis cats de communes peuvent tre autoris s dans les conditions indiqu es par Particle 3 du pr sent d cret exploiter directement des services d int r t public caract re in dustriel ou commercial Sont consid r es comme industrielles ou commerciales les exploitations susceptibles d tre g r es par des entreprises priv es soit par application de la loi des 2 17 mars 1791 soit en ce qui concerne l exploitation des services publics communaux en vertu de trait s de concession ou d affermage Ne sont pas soumises aux dispositions du pr sent titre les r gies organis es exclusi vement dans un but d hygi ne ou d assis tance et ne comportant que des recettes en att nualion de d penses Art 2 Les conseils municipaux d si gnent les services dont ils se proposent d assurer l exploitation en r gie et arr tent les dispositions qui doivent figurer dans le r glement int rieur desdits services Les d lib rations prises cet effet sont soumises l approbation des
4. aspect plus troit d offices publics d approvision nement plus ou moins financi rement as soei s anx communes pr cenisait une so Jution au probl me des r gies Parall lement une aulre proposition qui a t d pos e an cours de la session de 1920 par M Chantemps et un certain nom bre de ses coll gues tendait un r sultat analogue par voie de modification la loi municipale D apr s ce texte un nouvel arliele de vait autoriser les communes sous r serve de l approbation pr fectorale s int resser soit en les entreprenant directe ment soit en y pla ant des capitaux toutes les entreprises m me de forme com Merciale avant pour put le fonctionne ment des services publics le travitaille ment de le population les uvres enciales ou les am liorations nrhaines v Le d cret que le Gouvernement a Fhon neur de vous soumettre a l concu dans un esprit plus large que la preposition de MM Albert Thomas Justin Godart et Ehautemps et n est pas sans analogie avec la proposition de MM Weber ct Rozier A la diff rence des propositions de MM Albert Thomas et Justin Godart il ne fait Ce pas de services exploit s en r gie des argnnismes part des communes c est Ja comme de be qui devra assurer ces exploilations Et s ii pr voit l inetitn tiou dun budget sp cial pour les r gies celles ci wauront pas de personnalit mo rale distincte de celle d
5. 13742 qui le concerne de l ex cution du pr sent IK d cret Fait Paris le 24 d cembre 14926 GASTON DOUMERGUE Par le Pr sident de la R publique Le pr sident du conseil ministre des finances RAYMOND POINCAR gt Le ministre des afjaires trang res ARISTIDE BRIAND e a Par d crets en date du 24 d cembre 1926 M Lamour Maurice Louis consul de 3 classe charg de la chancellerie de Man chester a t plac la disposition du ministre par suppression d emploi M Didot Henri Alfred No l chancelier du consulat g n ral de France Chicago a t nomm la chancellerie d tach e de Los Angeles poste cr CE MINIST RE DE L INT RIEUR fndemnit de d placement et de s jour aux conseillers g n raux et aux conseillers d arrondissement Le Pr sident de la R publique fran aise Sur le rapport du ministre de l int rieur Vu l article 38 de la loi de finances du 27 f vrier 1912 modifi par l article 49 le la loi de finances du 30 juillet 1943 Vu les d crets des 25 mai 1942 7 avril 4919 30 juin 1920 at 5 ao t 1924 Le conseil d Etat entendu D cr te Art 1 L indemnit de d placement dui par application de l article 38 de ta loi de finances du 27 f vrier 1912 modifi par l article 49 de la loi de finances du 20 juillet 1913 peut tre accord e aux conseillers g n raux et aux conseillers d ar rondissement lorsque pour se rend
6. 43 doivent tre mis sous la forme nomina tive ou repr sent s par des certificats no minatifs Tis sont conserv s par le receveur muni cipal m me s ils sont affect s la garan tie de la gestion du conseil d adrninistra tion Art 46 Los tilrees affect s la garan tie de la gestion du conseil d administra tion sont inali nables 1 13745 i L ali nation des autres titres vis s Var tiele 13 ci dessus ne peut avoir lieu qu en vertu d une d lib ration approuv e dans les m mes conditions qne la d cision Cac uu rir Art 17 La responsabilit civile aft rente aux actes accomplis en tant qu a ministrateurs de la soci t par les r pr santants d une commune au conseil d ad ministration de la soci t dont elle et at iomaire incombe la commune Art 48 Un r glement d administre tion publique rendu sur la proposition des mi uistres de l int rieur et des finances d terminera les conditions d application dts articles 43 17 du pr sent d cret Art 19 Les dispositions du pr sent a eret sont applicables dans les conditions et sous les r serves contenues dans les articles 164 165 et 166 de la loi du 5 avril 1884 49 AUX l Alg rie 99 Aux colonies de la R union de l Martinique el de la Guadeloupe Art 20 Le pr sent d cret scra soumis la ratification des Chambres conform ment aux dispositions de
7. ation administrative desdits territoires Vu le d cret du 42 septembre 4913 portant r glement d administration publique pour Fap plication en Alg rie de la loi susvis e du 4 f yrier 1888 Vu le d cre ment d administration publique cation de la loi du 4 f vrier 1885 par celle du 19 mars 1925 concernant pression des fraudes dans le commerce engrais et notamment Particle 11 con u Il sera slatu par des d crets ult rieurs en ce qui concerne PAlg rie et les colonies s Vu les d crets des 4 ao t 1920 91 avril 192 t du 93 mai 1926 portant r gle pour Pappli r complicis a r de3 ainsi
8. autorit s vis s es l article ci apr s Art 3 Lorsque le r glement int rieur propos est conforme l un des r gle ments types vis s Particle 11 ci apr s l approbation pr vue Varticle 2 ci dessus est donn e par le pr fct lorsqu il s agit de services susceptibles d tre conc d s et par le ministre de l int rieur et des finans ces en cas contraire Dans tous les autres cas l approbation est donn e par d cret rendu sur la propo sition du ministre de l int rieur et du o des autres ministres int ress s et pris apr s avis du conseil d Etat Art 4 Les r gies vis es aux arlicles pr c dents sont dot es de l autonomie bud g taire elles ne poss dent pas une person nalit distincte de celle de la commune ct sont plac es sous l autorit du maire et du conseil municipal Les arlicles 90 415 152 et 153 de la loi du 5 avril 1884 ne sont applicables ces r gies que sous r serve des modifications pr vues par le r glement d administration publique vis Particle 10 ci apr s Les recettes et les d penses de la r gie font l objet d un budget sp cial annex au budget de la commune et vot par l conseil municipal Elles ne figurent cha eune des parties du budget communal que pour l esc dent net des recettes ou des d penses Art 5 Les recettes el les d penses d chaque r gie sont effectu es par un comp table dont les comptes sont apur s
9. bl me des r gies municipales qui iya t jus qu ici abord que suivant une m thode fragmentaire Bonensineous cet gard ajouter Ja Jiste de textes ci dessus rappel s le d cret du 26 janvier 1945 sur Pexploitation directe des voies ferr es d in t r t local eelui du 8 octobre sur des dis tributions d nergie lectiunue celui de 929 sur les r gies des inteinats de col celui du 34 janvier 123 sur Tex ploitation des coles d agriculture Uno r glementation Pereable sur les r gies municipales parait done utile ces points de vuc C est d ajlleurs Ja conclu sion laquelle ont t amen s les divers cops de contr le qui ont en v rifier au cours de ces derni res ann es le fonc tionnement des entreprises municipales en r gie Sans remonter plus baut que 1914 le Parlement a t saisi de plusieurs propo silions qui tout en lui offrant des solu tions diff rentes poursuivaierit toutes le bui uniforme de pr ciser le domaine d in tervention des municipalit s en mali re conomique et de tracer les r gles anx quelles serait soumise cete intervention C est tout d abord la proposition de MM Weber Brenier et Rozier qui proc de par voie d num ration des entreprises suscep tibies d tre g r es au moyen de l exploi tation directe par les communes et y ajoute Toutes celles pr sentant un int
10. ceptibles d tre assur s en r gie par les communes ceux qui sont goumis au contr le technique de l Etat et approuveront les r glements int rieurs types auxquels doivent se conformer ces services est charg e ragraphes ci dessus JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRAN A PR SE Lesdits r glements d administration pu blique pr ciscront les mesures prendre gans le cas o le fonctionnement d une r gie compromeitrait la s curit publique ainsi que dans celui o la r gie ne serait pas en tat d assurer le service dont che Art 4 Les communes ou es syndi cats de communes qui cxploitent actuel lement en r gie conform ment aux lois et r glements en vigueur des services g in t r t public caract re commercial ou industriel devront tre autoris s les maintenir dans leur forme actuelle par le pr fet apr s avis des chefs de service d partementanx int ress s Les autres r gies actuellement existantes devront dans un d lai d un an se conformer aux disposi tions du pr sent d cret Elles devront en cons quence solliciter dans ledit d lai l autorisation pr vue Particle 3 du pr sent d cret Les dispositions des articles 6 et 7 du pr sent d cret sont imm diatement appli cables aux r gies vis es dans les denx pa TITRE M LA PARTICIPATION DES COMMUNES A ENTREPRISES PRIV ES DE Art 13 Les communes peuvent tre a
11. de avec celle de la r gie Dans ce cas par d rogation aux dispo bilions du titre VII de la loi du 5 avril 4881 compt t e par les lois des 22 mars 4890 et 13 novembre 1917 Pacte constitutil du syndicat peut apporter des modifies tions aux r gles d administration fix es par les articles 471 et suivants de ladite bi A t 9 L autorisation d exploiter un service en r gie peut tre retir e toute poque dans la forme pr vue et par les au torit s vis es l article 3 ci dessus le conseil municipal entendu u Si la r gie n a pas satisfait aux con ditions du r glement int rieur dans les cas prescrits b Dans lcs cas pr vus sp cialement pour haque nature de services par des d crets vis s l article 11 ci apr s et notamment si le fonctionnement de la r gie compro met la s curit publique Art 40 Un r glement d administra tion publique rendu sur la proposition des ministres de l int rieur et des finances d terminera les conditions d application des articles 1 9 du pr sent d cret et fixera notamment r 4 Les r gles d organisalion et d admi nistration des r gies 99 Les d rogations apporter ventuel lement l administration des syndicats de communes Art 44 Des r glements d a ministra tion publique rendus sur la proposition du ministre int ress et du ministre de Yin t rieur d termineront quels sont parmi les services sus
12. dmises sur d lib ration du conseil mu ni ipal approuv e dans les conditions pr vues par l article 3 du pr sent d cret soit acqu rir des actions ou obligations des soci t s charg es d exploiter les services communaux vis s par ledit article soit recevoir titre de redevance des actions d apport ou parts de fondateur mises par esdites soci t s En aucun cas la part de la commune u des communes int ress es ne peut d asser Q p 100 du capital social Les dispositions Ta pr sent article ne appliquent pas aux cas d j r gl s pa des lois sp ciales et notamment par la loi du 16 octobre 1919 sur l utilisation de l nergie hydraulique Art 11 Les statuts des soci t s vises Tarticle qui pr c de devront stipuler en faveur de la commune dans les condi tions qui seront d termin es par le r gle ment d administration publique pr vu par l article 18 ci apr s 1 Si elle est actionnaire l attribution statutaire en dehors de l assembl e g n Tale d un ou plusieurs repr sentants au conseil d administration 2 Si elle est obligataire le droit de faire d fendre ses int r ts aupr s de la so ci t par un d l gu sp cial Les modifications ux statuts des soci t s susvis es qui int resseraient les com munes devront tre approuv es par lau torit administrative sous la forme pr vue par Particle ci dessus Art 15 Les titres vis s l article
13. dois des 8 janvier 1905 8 janvier 1921 sur les abattoirs du 21 ao t 1900 sur les bu reaux de conditionnement du 28 d cembre 1904 sur les services ext rieurs des pompes fun bres Or d signe d autre part souvent sous le nom de monopoles de fait communaux les entreprises qui n cessitant de la part des exploitants l utilisation dans des con ditions anormales du domaine public com mural entra nent pour eux l obligation ou bien de solliciter des autorisations de Voirie o bien de passer d s trait s de concession ou d aff rmage avec les com munes Ma tresses de la cr ation de ces services publies les communes peuvent tre amen es en assurer l exploitation Mais tandis que pour certaines d outre elles la facult d exploiter en r gie directe a t formellement pr vue telles celles du 34 juillet 4913 pour les tramways pour les autres au contraire d enl vement de boue et de balayage de gaz de transports en commun aucune loi n est jusqu ici intervenue et i on s en tient dans la pra tique aux meure encore en arri re des n ces l s actuelles A c t de ces industries Monopolisces en fait ou en droit au profit des communes it en existe tout nn ensemble d autres qui directement i par des jois r gles d coulant d une jurispru dence qui en d pit de son volution de rations des conseils JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRAN AISE 31 D cembre
14. es communes Plus complet que la proposition de M Ehautemps le projet du Gouvernement pr cise dans quelles conditions les exploi tations en r gie pourront tre organis es et fonctionner Il se rapproche de la pro position de MM Weber Brenier et Rozier dont il repr sent presque enti rement les dispositions g n rales mais sans num rer les entreprises envisag es il se borne proclamer sous r serve des approbations n cessaires de tutelle la l gitimit de Pex ploilation directe par les communes des services Pint rt public D autre part le Gouvernement a pens que les dispositions relalives aux questions dorganisation administrative des r gies municipales qui dans le projet ci dessus faisaient l objet d articles d taill s gagne raient tre r serv es et qu il y aurait lieu d en d l guer l examen l autorit r glementaire qui devrait tenir compte des me ent Se qe pe diff rente caract res des r gies envisag es et proportionner les organisations proje t es l importance de ces r gies L article 1 consacre les pouvoirs uoit veaux des commnues Il contient dessein l expression g n rale de service d int r t publie caract re industriel o commer ial sans qu il ait paru n cessaire d en trer dans une num ration de ces ser vices L article 2 subordonne l institution de ces exploitations apr s qu elle aura t d ci dge par le consei
15. ib rer mais sous r serve de l approbation de lauto rit sup rieure sur L intervention des communes notam ment par voie d exploitation directe ou par simple participation financi re dans es entreprises m me de forme coop ra tive ou commerciale ayant pour objet le fonctionnement des services publics le ra vitaillement et le logement de la popu lation les uvres d assistance d hygi ne de pr voyance sociales ou la r alisation d am liorations urbaines Le pr sent d cret que nous avons l hon neur de soumettre aujourd hui votre haute approbation a pour objet de r gle menter le fonctionnement des organismes que les communes pourraient cr cr en vertu de la disposition pr cit e La d limilation des pouvoirs des com munes en mati re d exploitation en r gie omme les entreprises de services publics d un caract re indus triel ou eommercial et la fixation des r gles qui doivent pr sider cette exploita tion appelaient la mise au point lajuelle il est ainsi proc d On peut distinguer plusieurs cat gories d entreprises sur lesquelles est susrepti ble de s exercer dans ce domaine l activit municipale Il existe tout d abord un certain nom bre d exploitations pour lesquelles les com munes jouissent d un monopole de droit consacr par un ensemble de textes tels que les d crets des 15 18 mars 1870 17 bru maire an IX sur les halles et march s les
16. ielle et commerciale pro prement dite distincte par cons quent du domaine ci dessus endigu e jusqu ces derni res ann es la fois par Ja tutelle tentieuse s esl impos e en quelque sorte au cours de ja p riode de guerre o un r s grand nombre de cominunes ont t men es riger a fourniture au public de diverses den es ou marchandises n cessaires ses be soins essentiels tels que l alimentation les e Sont expliqu es soit par la rar faction es produits soit par la d faillance du com nerce libre soit enfin par la hausse des rix qui tait le plus souvent l r sultante e cet tat de choses A cet gard les loi du 20 avril et d eret du 30 juin 1916 et la loi du 29 octobre 1916 ont reconnu la l gitimit des inter ventions municipales el trac certaines r gles qui devaient tre observ e par les communes quand elles entraient dans cetle voie Mais ces textes ainsi que les d crets pris en vue de leur ex cution dict s pour des circonstances exceptionnelles n avaient qu une dur e temporaire qui a pris fin trois mois apr s la cessation des hostilit s Depuis lors l intervention des munici palit s dans le domaine conomique n est plus r gie que par les lois rappel es plus haut pour les mati res sp ciales qu elles out r glement es et pour les autres n a d autre hase juridique que les articles 6f 115 et 433 de la Joi du 5 avril 4884 nettes ment insuffi
17. l article 47 de la loi du 3 ao t 1926 Art 21 Le pr sident du cons il mis nistre des finances et le ministre de lin t rieur sont charg s chacun en ce qui ie concerne de l ex cution du pr sent d cret qui sera publi au Journal officiel et ins r au Bulletin des lois Fait Paris le 28 d cembre 1926 GASTON DOUMERGUE Par le Pr sident de la R publique Le pr sident du conseil ministre des finances RAYMOND POINCAR Le ministre de l int rieur ALBERT SARRAUT mm e a SE eommunes de plein exercice de R pression des fraudes dans le commerce des engrais en Alg rie Le Pr sident de la R publique fran aise Sur le rapport du ministre de l int rieur ct du ministre de l agriculture Vu la loi du 4 f vrier 1888 modifi e par Lx loi du 49 mars 14925 concernant la r pression les fraudes dans le commerce des engrais 8E notamment les articles 6 et 8 alnsi con us Art 6 Un r glement d administration publique pr cisera les proc d s d analyse suivre pour la d termination des mati res ter Hilisantes des engrais et statuera sur les autres mesures prendre pour assurer l ex cution de la pr sente loi Art 8 La pr sente loi est opptieubic l Alg rie et aux colonies Vu la loi du 24 d cembre 1902 portant cr a tion des territoires du Sud ensemble l arti ele 11 du d cret du 44 ao t 1905 relatif l or ganis
18. l municipal une appro bation de l autorit sup rieure c est cette autorit qu il appartiendra d appr cier selon les circonstances si les initiatives des communes sont bien justifi es par Pin ixr t public Ainsi se trouve conserv entra los mains de l autorit tutrice un frein que rend n cessaire le triple int r t dont elle doit tre galement soucieuse de la libert du commerce des consommateurs et des contribuables Quant l autorit qui exercera ce pou voir elle est indiqu e par l articie 3 C est en principe le pr fet mais dans certains cas particuliers un d cret en con soil d Etat devra intervenir Il est pr vu par l article 9 que cette autorisation pourra tre retir e toute poque dans les m mes formes si d une part la r gie n a pas sa tisfait dans le d lai voulu aux conditions du r glement int rieur et d autre part dans les cas vis s sp cialement pour cha que nature de service par les d crets pr vus par la loi DENE L article 4 dispose que les r gies muni cipales seront dot es en principe de l auto nomie budg taire mais ne poss deront pas de personnalit civile ind pendante de celle des communes En adoptant cette solution qui se dis tingue tr s nettement de celle consacr e par le d cret du 8 d cembre 1917 sur les rigics d nergie lectrique ie Gouverne nent a voulu tenir compte du d sir formel lioent exprim par les municipalit
19. n concessionnaire ou les exi genes inacceptables do ce dernier Ce pourra tre en ce qui concerne l onver turc de magasins de vente le d ficit des approvisionnemelt la d faillance du com merse libre parfois m me la hausse ex cessive du prix des objets de premi re n cessit A la faveur de celle dislinetion inspir e pur le souci de ne pas porter atteinte aux droits du commerce Hbre sans perdre de vue ventuellement les n cessit s de la con gomimation inspir e aussi par la crainte de Noir les municipalit s s engager dans une voie p rilleuse au point de vue financier il s est trouv que les conmunes ont vu leurs tentatives d intervention encoura g es ou paralvs es suivant que les circons tances de fait paraissaient on non la l gi timer En m me temps que les exploitations en t gie prenaient do Vextension dans tous jes domaines Ja yuesiion de leur inter vention dans les industries communales monopolis es se posait un double point de vue les difficult s d ex cution de leurs contrats de coneession en d pit des efforts de la jurisprudence se inisiient de plus en plus grandes Pautre pari l aceroisse ment continu des charges communales in gitait des municipalit s chercher dans Pexploitation directe de keur domaine des ressources que L hjo t ne suffit plis Jeur assurer Si bien yue c est aujourd hui dans son ensumble on peut le dire que se pose aux veux des pouvoirs publics le pro
20. nsabilit civile aff rente aux actes accomplis en tant qu administra teurs de la Soci t par les repr sentants des communes son conseil administra tion incombera la commune Cette dis position va de soi Tel est dans ses grandes lignes monsieur le Pr sident l ensemble du projet qui vous est soumis il demeure entendu qu en principe il sera applicable non seu lement toutes les entreprises organis es en r gie par les communes dater de la mise en vigueur du d cret mais encore celles qui sont d j en fonctionnement Toutefois le Gouvernement a pens qu cet gard un r glement d administration publique pourrait pr ciser les mesures qu auront prendre les villes d sireuses e faire rentrer leurs r gies anciennes dans le champ de la r glementation nou velle et l inverse les conditions ux quelles celles qui t moigneront du d sir contraire pourront conserver leurs r gies r existantes sous r serve que celles ci onctionnent conform ment aux lois ei r glements ant rieurement en vigueur et que les pouvoirs de contr le eonsa r s par le pr sent d cret leur soient indistine tement tendus Veuillez agr er monsieur le Pr sident l assurance de notre respectueux d vane ment Le pr sident du eonxeil minisire des finances RAYMOND POINCAR Le ministre de l int rieur ALBERT SARRAUT JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRAN AISE 51 D cembre 1926 Le
21. quel que soit le revenu de la r gie par la juris 81 D cembre 1926 diction qui apure le compte de la com mune Les disposilions des articles 159 de la loi du 5 avril 1884 et 196 de la loi de finances du 30 juin 1923 sont applicables aux tr so riers des r gies Art 6 H cst tenu pour chaque r gie dans les conditions pr vues par le r gle ment Qadministration publique pr vu Particle 10 ci apr s une comptabilit ma ti res dont les r sultats sont produils au juge des comptes Fappui du compte en denicrs Art 7 Ind pendamment du contr le administratif et financier qui est exerc con form ment au r glement d administration publique pr vu l article 11 du pr sent d cret les r gies municipales sont soumises dans toutes les parties de leur service anx v rifications de l inspection g n rale des services administratifs du minist re de l in t rieur ct de l inspection g n rale des fi nances Art 8 Les r gies d int r t intercom munal peuvent tre exploit es a Soit sous Ta direction d une commune agissant vis vis des autres communes f comme concessionnaire b Soit sous la direction d un syndicat form par les communes int ress es Si le syndicat est constitu exclusive ment en vue de l exploitation d un ser vice industriel on Gommercial les com munes peuvent demander que l adminis tration de ce syndicat se confon
22. re aux r unions du conseil g n ral de la com mission d partementale et du conseil d ar rondissement ils sont oblig s de se trans porter dans leur d partement plus de 2 kilom tres de Jeur r sidence est gale au prix du transport par voie ferr e en de classe tant au retour qu Faller raison d un voyage seulement par session L indemnit de s jour qui peut leur tre allou e pendant la dur e des sessions du conseil g n ral de la commission d par tementale et du conseil d arrondissement ne pourra d passer pour chaque journ e de pr sence A Paris 75 fr Dans les villes de 400 000 habitants et au dessus 50 fr Dans les villes de 40 000 100 000 habt tants 45 fr Dans les autres vilies 40 fr Art 2 Le ministre de l int rieur est charg de Pex cuti n du pr sent d cret Fait Paris le 30 d cembre 1996 GASTON DOUMER GUE Par le Pr sident de la R publique Le ministre de l int rieur ALBERT SARRAUT eM o wa E enmare R gies municipales RAPPORT AIT PR SIDENT DE LA R PUBLIQUE FRAN AISE Paris le 29 d cembre 1126 anman Monsieur le Pr sident Le d cret du 5 novembre 1926 jwis en vertu de l article 1 de la loi du 3 ao t 1926 a compl t l article 68 de la lei mu nicipale du 5 avril 4884 en ajoutant l nu m ration contenue dans ledit article un paragraphe nouveau stipulant que les con seils municipaux pouvaient d l
23. s de demeurer enti rement ma tresses de la por ticn de leur patrimoine affect la r gie elles ont fait observer avec raison que le syst me inverse s il pr sente l avantage d tendre la capacit de la r gie en lui permettant d accomplir de sa propre auto rit tous les actes d administration ete gestion effectu s par les organismes do t de la personnalit civile et par suite d chapper certaines r gles restrictives de la loi de 1884 offre par contre Pincon v aient d entra ner la cr ation au sein de la collectivit locale d un organisme ind prodant qui n en est que le d membre ent el de rompre l unit administrative de cette collectivit par l il risque de dresser en face du eonseil municipal et du maire qui sont tes repr sentants l gaux de la commune un pouvoir affranchi qui peut devenir rival et compromettre ainsi la concorde indispensable la marche des services qu il a pour t che d assurer Dans le syst nic auquel le Gouvernement s est ralli il n y aura pas entre la com mune et les b n ficiaires de l exploitation une personne morale interpos e et l auto nomie d apr s laquelle fonctionneront les r gies municipales aura un caract re pure ment financier I va sans dire que cette autonomie n est compalible qu avec des r gies offrant une certaine surface financi re et ne se conce vrait pas pour de toutes petites entreprises bains douches soupes pop
24. s le fonctionnement des r gies devra satisfaire et qu un ou plusieurs r glements labor s avec le con ours des divers minist res int ress s au ront pour mission de pr ciser En vetu de l article 7 les r gies m uni chpales ainsi organis es seront soumises ind pendamment du contr le administra tif et financier local et ventuellement du contr le technique aux v rifications des corps de contr le sup rieurs des ministres de l int rieur et des finances L article 8 pr voit que pour des services int ressant plusieurs communes celles ci pourront les organiser en commun soit en eonfiant la r cie un syndicat de com munes soit m me en passant avec la r pie d une seule d entre elles des trait s de concession Toutefois dans la premi re de ces hy poth ses comme le nombre des communes affili es au syndicat pourra tre tr s l v et que Jans ce cas le conseii d adminis tration comjrendrait un tr s grand nom bre de membres il y a lieu d envisager la cr ation d uu organisme d administration plus r duit cont un r glement d adminis tration publique pourra galement pr ciser la composition Les articles 9 10 14 et 42 n appellent ancune observation sp ciale Le tilre Ti du d cret a pour objet de permettre aux communes d acqu rir des actions ou des obligations des soci t s charg es d exploiter des services rentrant dans la cat xoris de ceux pouvant tre ex ploit
25. s on r gie i H a paru en effet qu il serait contra distoire de donner aux communes la fa cult d exploiter en r gie des services in dustriels ou commerciaux d int r t public en laissant peser sur elles l incapacit dont elles sont actuellement frapp es de participer financi rement aux entreprises eharg es desdites exploitations En r alit cette incapacit ne r sulte sas d une disposition formelle de la loi LE conseil d Etat consult sur celte ques tion a mis le 5 juin 1921 lavis qu il n existe aucune disposition l gislative in terdisant aux d partements et aux coni munes l acquisition d actions des soci t s destin es assurer l exploitation d un ser vice public ou le fon tionnement d une uvre de bienfaisance l aide de fonds r guli rement affect s ces op rations Mais il ajoutait que ces op rations ne doivent tre autoris es qu avec une ex tr me prudence et qu il appartient aux au torit s charg es de l exercice de la tutelle administrative d exiger dans chaque cas particulier l adoption des modalit s et conditions reconnues indispensables pour la garantie des finances des d partements et des communes Le Gouvernement a pens qu une dixpo sition formelle con ue dans le sens des observations du conseil d Etat permettrait de r soudre Pavenir cette question qui pouvait demeurer douteuse Toutefois il lui a paru n cessaire 4 une part de soumet
26. sants En pr sence de cclle impr cision ct de cette Insuffisance de textes l gislatifs les tentatives de municipalisation des com munes n ont jusqu ici trouv pour les orienter que les principes appliqu s tan t t par la tutelle administrative tant t par la jurisprudence contentieuse appel es i t rveuir tour lour soit que les d lib e ruunicipaux ayant pour bat d ergurdiser ees exploitations n s cessitassent d s approbations d arire bud taire soit que Jles particuliers l sts par cesdites d lib rations excipassent devant ie conseil d Etat de la Violation par les mus administrative et par la jurisprudence cone en services Municipaux tements et le chauffage Ces initiatives 31 D cembre 1926 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRAN AISE 13743 EE mm mm om on nicipalit s de la loi du 2 17 mars 1791 sur la libert du cominerce et de l industrie Les principes d gag s cet gard par la i jrud nte ont conduit jusqu ici admi yisiralion sup ricure n autoriser l inter voniion des conununes dans le domaine conomique en dehors des cas o un texte l gislatif la j e que dans les hypoth sos on linnelrie priv e se trouve soit par nalure soit raison de circonstances par ticuli res hors d tat de pourvoir aux be soins des Consonnaaleurs Ce seront en ce qui coneerne les mo nopoles de fait corununaux les difficult s de tronver u
27. tre l approbation de lau torit pr fecioraie toutes les d lib rations des conseils munieipaux de cetfe natare et d autre part de limiter la portion d in t r t que pourraient prendre les villes dans ces entreprises afin d viter que par Ja souscription de la majorit du capital social elles ne r ussissent se rendre en r alit ma tresses d une entreprise priv e fond e pour l exploitation d un service publie en dehors du syst me de la rigie et des r gles fix es par les lois et r gie ment D ailleurs dans les cas o les conunu nes dans la limite l gale entendront user de la facult nouvelle il est pr vu qu elles pourront si elles sont actionnaires d si gner directement et en dehors de Vas sembl e g n rale des repr sentants au conseil administration et si elles sont obligataires faire d fendre leurs int r ts Sr de la soci t par un d l gu sp cial Les titres ainsi acquis par les communes devront rev tir la forme nominative et ne ourront tre ali n s que sous r serve autorisation apr s que la d lib ration du conseil municipal aura d termin le mode d emploi des fonds Il convient en effet d viter qu en cas de changement de municipalit les nouveaux lus ne se montrent un peu plus press s qu il ne faut de mettre la main sur un actif l ga lement affect un service public par leurs pr d cesseurs ne Une disposition finale du d cret pr voit que la respo
28. ulaires laiteries municipales ouvroirs telles que les ont organis es d j un tr s grand nombre de municipalit s Un r glement d administration publique d terminera la limite des recettes et des A penses an dessns de Taquelle tes exploi 4 PURES 13744 tations municipales devront tre dot es de l autonomie budg taire A cet gard le budget autonome de ces r gies tant en recettes qu en d penses fera l objet d un vote du conseil municipal ei ne figurera chacune des parties du budget communal que pour ses exc dents nets En ce qui concerne les op ralions de recette et de d pense de la r gie Varti sle 5 pr voit la d signetion d un compta ble sp cial dont les comptes seront apu r s par la juridiction charg e d apurer les somptes de la commune L article 6 prescrit la tenue c t de la comptabilit deniers d une ecomptabi lit mati res Ici encore ce sera l objet d un des r glements d administration pu blique pr vu par le d cret que de fixer les conditions dans lesquelles fonciionneroni les r gies municipales non seulement au point de vue administratif mais aussi au point de vue financier et de tracer notam ment les prescriptions de comptabilit tant en deniers qu en mati res applica bles aux diverses cat gories de r gies te nant compte du caract re de chacune d elles Il en va de m me des conditions d ordre technique auxquelle
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