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1. M Michel Liebgott et ce au prix d une aggravation du d ficit des finances publiques Or dans son discours le Pr si dent de la R publique 8 fait tat de la pr occupation que repr sente l aggravation du d ficit Pour att nuer cette pr oc cupation revenez donc sur une mesure qui para t non seule ment injuste inadapt e l air du temps et 18 situation conomique mais aussi presque provocatrice l gard des licenci s conomiques qui eux cherchent simplement du travail et non travailler davantage J ajoute qu toujours vouloir travailler un peu plus par le biais des heures suppl mentaires on risque une d rive consis tant l gitimer ces bas salaires sans doute pas ceux de 69 euros mais les salaires de 800 1 000 euros pour un temps partiel que j voquais Au fond les propositions du Gouvernement cumul es ont une coh rence au RSA s ajou tent un petit boulot temps partiel et les heures suppl men taires voil qui peut constituer un petit SMIC ou presque qui pourtant co te tr s cher et n arrange que les entreprises Il tait essentiel de lever tous les obstacles juridiques tant pour l entreprise que pour les salari s afin que ces situations ne se reproduisent pas C est le premier motif pour lequel nous sommes favorables au texte Notre deuxi me motif d approbation est d ordre thique la morale commandait l adoption de ce texte je n y
2. De fait l actualit est rythm e par l annonce r guli re de plans sociaux Il 8 une dizaine de jours Michelin annon ait une r duction massive de ses effectifs dont 340 postes dans mon propre d partement l Indre et Loire alors m me que le groupe fait des b n fices Certains plans sociaux propos s aux salari s sont incontestablement s rieux d autres moins Ainsi que cela a t abondamment rappel ce matin certaines propositions scandaleuses et humiliantes ont t faites une entreprise 8 offert un reclassement en Inde pour 69 euros mensuels une autre en Roumanie pour 110 euros une autre encore en Turquie pour 230 euros ou au Br sil pour 315 euros Face des annonces aussi scandaleuses un consensus s est d gag La pr sidente du MEDEF elle m me a jug honteux humiliant sadique inacceptable de formuler de telles propositions Mais si Mme Parisot nous 8 habitu s ses acc s d indignation ils sont rarement suivis d effet Ainsi des r mun rations d lirantes que s octroient certains dirigeants d entreprise ainsi aujourd hui de ces nouveaux comportements de patron voyou comment les qualifier autrement Nous voterons naturellement cette proposition de loi bien que certains arguments avanc s nous laissent quelque peu pantois couter les d bats en commission les expressions employ es par certains tout serait la faute du Conseil d tat et des juges des
3. M Francis Vercamer M Francis Vercamer Madame la pr sidente monsieur le ministre mes chers coll gues la pr sente proposition de loi illustre parfaitement l int r t de laisser l initiative parlemen taire le soin d apporter des difficult s v cues par nos conci toyens des solutions concr tes et pragmatiques Il ne s agit pas seulement de changer la loi pour le principe mais de rem dier une difficult partiellement un d faut de pr cision du droit afin d assurer tant aux salari s d une entreprise en difficult qu cette entreprise elle m me un peu plus de s curit juridique Le d put est ici exactement dans son r le relais entre le citoyen et le Parlement il d finit la loi d une fa on qui n est pas forc ment la plus pr cise mais en tout cas la plus efficace Or l efficacit dans le texte qui nous est propos s accom pagnera pour le coup d un certain degr de pr cision L article dont nous d battons vise en effet encadrer les conditions de r mun ration des salari s menac s d un licen ciement conomique et qui il est propos un reclassement l tranger L examen pr alable des possibilit s de reclassement d un salari au sein d une entreprise avant que ne soit envisag son licenciement conomique est en effet une condition exig e de longue date par la jurisprudence C est dans cette logique que le l gislateur en 2002 a i
4. 5648 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 Le MEDEF et l AFEP ont annonc le 30 avril la cr ation d un comit des sages pour veiller ce que les dirigeants mandataires sociaux des entreprises mettant en uvre un plan social d ampleur ou recourant massivement au ch mage partiel reconsid rent l ensemble de leur r mun ra tion et renoncent la part variable de celle ci Ce comit des sages pr sid par Claude B b ar et cr en r ponse un souhait du Gouvernement constitue un pas important Il intervient apr s le renforcement en d cembre dernier du code de gouvernement d entreprise MEDEF AFEP relatif la r mun ration des dirigeants mandataires sociaux C est aussi la cons cration d une conviction l effort doit tre partag par tous Dans ce climat d incertitude dans lequel nous vivons une seule chose est certaine plus rien ne sera comme avant M Jean Mallot Seul le Gouvernement reste le m me M Xavier Darcos ministre du travail En l occurrence pas exactement comme je le prouve La mondialisation sauvage avec son obsession du court terme son addiction la sp culation et son penchant pour le dumping social mon taire et environnemental n a plus d avenir Nous devons donc en inventer un nouveau en remettant tout plat en branlant nos dogmes et nos certi tudes Nous devons agir ind pendamment de la crise pour redevenir les acteurs de notre p
5. il faut continuer entretenir un dialogue constructif avec tous les acteurs qu il s agisse des associations des scientifiques des lus ou des services de PEtat Jai donc propos de cr er une commission de suivi qui rassemblerait toutes ces personnes L amendement adopt par la commission pr cise que cette commission sera consult e sur toute volution de la liste des maladies et effectuera une sorte de veille au profit du Gouvernement et du Parlement auxquels elle pourra adresser des recommandations C est une demande l gitime des victimes que je souhaitais satisfaire Il me semble donc que le texte est globalement quilibr et quitable Il consacre un droit et une responsabilit que la France avait trop longtemps ni s et ouvre la voie de l gitimes r parations Je vous invite donc mes chers coll gues adopter le texte tabli par la commission Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC M le pr sident La parole est M Michel Voisin vice pr sident de la commission de la d fense nationale et des forces arm es M Michel Voisin vice pr sident de la commission de la d fense nationale et des forces arm es Pr s d un demi si cle apr s les premiers essais nucl aires r alis s par la France nous exami nons aujourd hui un projet de loi qui vise reconna tre et r parer les pr judices caus s par ces essais certaines personnes Nous ne pouvons que nous f liciter
6. lance Il repose sur le principe d quivalence de la r mun ra tion et il faut entendre par r mun ration l ensemble du montant pris en compte pour calculer l allocation ch mage ou l indemnit de licenciement et non pas simplement le salaire de base J en viens au deuxi me point qui a fait d bat en commis sion et qui semble t il fait toujours d bat certains n ayant pas abandonn le combat En commission 81 bien entendu certains lus de PUMP dire tout en le regrettant qu il faudrait demander au pr alable au salari s il accepte de recevoir des offres pour des tablissements implant s l tranger avec les contraintes administratives et les d lais de courrier que cela implique Mme Irles elle m me vient l instant d mettre quelques r serves ce propos Je regrette infiniment la d cision de la Cour de cassation d imposer l employeur de ne pas se contenter de publier les offres mais aussi de les adresser aux salari s Je ne veux naturellement pas verser dans la caricature opposer les m chants patrons aux gentils salari s ni le contraire Il existe cependant un rapport de forces favorable par nature l entrepreneur et l entreprise face au salari Il nous appartient donc comme il devrait appartenir la jurisprudence de d fendre ceux qui sont en position d inf riorit D s lors il faut effectuer une vraie recherche des postes disponibles et
7. t annonc es 1 200 chez Michelin 366 chez New Fabris 704 chez Marionnaud 550 chez TDF Encore la liste n est elle pas exhaustive h las nombre de licenciements restent invisibles d guis s et exp di tifs dans les PME et les TPE notamment Dans les Hauts de Seine o les statistiques restent inf rieures aux donn es nationales le ch mage a tout de m me enregistr une flamb e de 20 ces dix huit derniers mois Les licenciements conomiques ont progress de 42 en un an en cinq mois pas moins de 102 plans de sauve garde de lPemploi ont t pr sent s qui ont entra n la suppression de 15000 emplois dont 5000 dans les Hauts de Seine 5654 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 La facture est lourde pour les territoires mais aussi pour les salari s qui sont exc d s de servir de variable d ajustement et ne supportent plus les effets d aubaine de 18 crise et les d localisations en cascade Les salari s de Fulmen Auxerre venus occuper le si ge social d Exide Gennevilliers mont dit leur incompr hen sion face la d cision du groupe am ricain de fermer le site auxerrois de batteries laissant ainsi 314 personnes sur le carreau alors m me que l entreprise est b n ficiaire en Europe et qu elle a distribu un grand nombre de stock options Ils ont exprim avec force leur volont d obtenir un plan social digne de ce nom mais aussi leur indignation face au m
8. vous Pavez fait Nous voterons ce texte avec enthousiasme et conviction Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC Mme la pr sidente La parole est Mme Christiane Taubira Mme Christiane Taubira Madame la pr sidente monsieur le ministre monsieur le rapporteur mesdames et messieurs je vous avoue ma frustration de ne disposer que de cinq minutes pour m exprimer devant vous M Yannick Favennec Nous en sommes tous l M Herv Morin ministre de la d fense Vous tes une grande bavarde Mme Christiane Taubira J avais une alternative soutenir une motion de renvoi en commission Mais je me suis refus e user d un d tournement de proc dure sur un projet de loi tel que celui ci alors que d s le d part nous l avons abord en prenant mille pr cautions pour respecter sa dimension symbo lique En effet nous savons toute la part psychologique qu il y a dans ce combat en plus de la part mat rielle 1 n tait pas question d ajouter au pr judice moral d j induit par toute une s rie de m thodes dilatoires Aussi me suis je r solue concentrer mon propos 5670 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 Il serait in l gant d insister sur la pugnacit qu il fallut dans le cadre du travail parlementaire aux d put s et s nateurs de toutes sensibilit s sous l impulsion d associations nationales r gionales polyn siennes et alg riennes pour en quelque
9. L investissement de tous ici sur ces bancs est symbolique et essentiel pour les victimes Je tiens galement saluer les associations de victimes et le r le consid rable et particuli rement volontariste qu elles jouent aupr s des victimes mais galement aupr s des pouvoirs publics Le groupe Nouveau Centre se f licite d ailleurs qu elles soient pr sentes au sein du comit de suivi Nous y tions particuli rement attach s C tait une mesure de simple bon sens tant est grand leur engagement mais galement leur mesure et leur dignit dans la d fense des int r ts Cinquante ans apr s le premier essai nucl aire fran ais il tait plus que temps que des solutions concr tes et simples soient apport es aux victimes qu elles soient civiles ou militaires fran aises ou trang res Notre dispositif actuel est beaucoup trop flou et totalement inadapt aux cas qui se posent et il entra ne des d lais d instruction et de r paration beaucoup trop longs et beaucoup trop compliqu s pour des victimes qui ont bien d autres choses penser que de se battre pour obtenir r paration La d marche que nous entamons est juste et l gitime car elle r pond une volont de l tat fran ais de r parer les cons quences de ses actes Alors certes l tat n a pas comme a a t le cas aux tats Unis entrepris une d marche de repentance officielle et de pardon symbolique aupr s des victimes Mais la d
10. mois et qui fut l origine avec Bruno Barrillot expert charg de la commission d enqu te en Polyn sie en 2005 de la cr ation de cette association Pour que ce projet voie le jour il aura fallu galement le d p t de plusieurs propositions de loi manant de tous les groupes de l Assembl e nationale Ces propositions si elles allaient toutes dans le m me sens n taient pas identiques Vous le savez monsieur le ministre un grand espoir est n de voir les victimes demander la reconnaissance et l indemni sation des cons quences de ces essais sur leur sant et l envi ronnement Elles ont t vivement soutenues par des Fran ais toujours pr sents lorsqu il s agit de d fendre de grandes causes Je pense en particulier Mgr Gaillot Raymond Aubrac aux repr sentants de la FNACA et de ARAC M Michel Voisin vice pr sident de la commission de la d fense et des forces arm es La liste n est pas exhaustive M Maxime Gremetz C est exact Je pense galement des scientifiques de renom et des artistes qui se sont engag s dans ce combat Je veux galement souligner le r le minent jou par M Tessonni re Le directeur g n ral de Handicap International fut le premier des 20 000 p titionnaires qui ont soutenu cette d marche Aujourd hui la question que se posent les victimes est 8 suivante le projet de loi va t il enfin permettre de r parer les cons quences de ces essais et les souffr
11. pose le principe de la r paration int grale des cons quences sanitaires des essais nucl aires Il renvoie aussi un d cret la liste des maladies ouvrant droit indem nisation Or nous sommes nombreux ici avoir souhait que cette liste soit assortie d une caution scientifique des amende ments ont d ailleurs t d pos s en ce sens Finalement gr ce un amendement que vous avez fait adopter monsieur le rapporteur la liste des maladies radio induites r sultera bien de donn es scientifiques et objectives elle aura par ailleurs un caract re volutif Ces pr cisions taient n cessaires Les articles 2 et 3 posent les trois conditions permettant de formuler une demande d indemnisation ce qui revient pr sumer qu il existe un lien de causalit entre les pathologies radio induites et les essais nucl aires J aurais toutefois pr f r comme bon nombre de coll gues ici pr sents que soit inscrit clairement dans la loi le principe de pr somption de causalit S agissant de la proc dure d instruction des dossiers le texte cr un comit d indemnisation charg d instruire les demandes Gr ce plusieurs amendements adopt s l unani mit en commission des am liorations ont t apport es la proc dure Je pense en particulier la possibilit accord e aux membres du comit d indemnisation d avoir acc s aux infor mations classifi es ainsi qu celle qu aura le dema
12. une clarification l gislative Vous nous dites m me que la loi justifierait voire encou ragerait des comportements tels que ceux du patron de Carreman D aucuns vont jusqu pr tendre m me que l obli ation jurisprudentielle de reclassement en cas de projet de pr conomique l galis e et compl t e par la loi de modernisation sociale serait trop large et jouerait contre les salari s donc contre l emploi C est mes chers coll gues gommer l instrumentalisation de la loi par certains dirigeants T d tournement de leur obliga tion de reclassement au service des actionnaires et aux d pens des salari s Ces pratiques d loyales ont d ailleurs conduit la d l gation g n rale l emploi et la formation professionnelle rappeler explicitement en 2006 par instruction que l obli gation d ex cuter de bonne foi le contrat de travail qui a fond l origine l obligation de reclassement doit donc exclure des offres de reclassement non s rieuses Les choses sont claires non seulement l employeur n est pas tenu de proposer ces offres assorties de salaires tr s inf rieurs au SMIC mais il ne doit pas le faire sauf courir le risque d tre condamn pour mise en uvre d loyale de l obligation de reclassement N oublions pas que cette obligation de reclassement interne dont le champ s tend aux entreprises du groupe fussent elles l tranger est un pr alable oblig tou
13. Jacques Candelier Et il est rest ministre M Maxime Gremetz Mes chers coll gues j appelle solen nellement chacune et chacun d entre vous prendre ses responsabilit s face ce projet de loi qui dans son texte comme dans son esprit confie tout pouvoir aux administra tions et au ministre Ce d bat en s ance publique est le premier depuis bient t cinquante ans l office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques de l Assembl e nationale a rendu un rapport sur le sujet et 16 d l gu national 18 s curit nucl aire du minist re de la d fense a t auditionn par la commission de la d fense du S nat Pourtant le temps de parole de notre groupe est limit dix petites minutes En tout tat de cause apr s avoir consult les associations et les victimes nous estimons avec mon ami Jean Jacques Cande lier et les autres membres de notre groupe que votre projet monsieur le ministre n est pas satisfaisant Mme la pr sidente Merci de conclure monsieur Gremetz M Maxime Gremetz Vous tes certes plein de bonnes intentions Mais le processus d indemnisation est verrouill et les d crets ont t r dig s dans le m me esprit Lorsque j ai demand qui de droit combien de personnes seraient concern es on m a r pondu 350 500 On pr juge de leur nombre alors qu il faudrait examiner objectivement l ensemble des dossiers Du sort de certains des amendem
14. Mme Marisol Touraine De quoi s agit il Les salari s licen ci s ayant compte tenu du caract re g n ral de la crise peu de chances de retrouver un emploi continuons les payer et les former Ce sera utile pour leur carri re personnelle et pour notre pays Or je constate regret que cette mesure ne figure pas dans le texte que nous allons examiner prochainement sur la formation professionnelle Certes cette proposition de loi va dans le bon sens et nous la voterons M Fran ois Sauvadet Tr s bien Mme Marisol Touraine mais au del il revient au Gouvernement d apporter les r ponses structurelles qui s imposent face aux plans de reclassement et aux plans sociaux ce jour nous ne voyons rien et nous le d plorons Applaudissements sur les bancs du groupe SRC Mme la pr sidente La parole est M Jean Mallot M Jean Mallot Madame la pr sidente monsieur le ministre monsieur le rapporteur mes chers coll gues c est bien volontiers que notre groupe participe ce d bat sur la proposition de loi du groupe Nouveau Centre dont je salue la pr sence en nombre ce matin Applaudissements sur les bancs du groupe NC M Jean Christophe Lagarde Et en qualit Sourires M Jean Mallot Nous souhaiterions les voir aussi nombreux quand nous discutons de nos propres propositions de loi mais je ne doute pas que ce sera le cas dans lavenir Je constate comme vous que le travail accompli
15. Nous continuerons notre effort atomique convaincus d aider ainsi au d veloppement scientifique technique et industriel de la nation de renouveler l me et 5660 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 le corps de notre arm e comme le commande l poque moderne de donner la France les moyens de sa s curit et de son ind pendance par l m me ceux de son action au profit de l quilibre et de la paix du monde Le g n ral clairait en quelques mots la port e de la dissua sion Mais nous ne pouvons comprendre le caract re vision naire de son message qu en le repla ant dans son poque La d cision de la dissuasion c est un concept strat gique mais c est aussi un enseignement tir des pages sombres de notre histoire dans l atmosph re d une poque tendue par la Guerre froide dans l tat d esprit d un peuple encore marqu par l effondrement de ses lites et de sa puissance pendant la Seconde Guerre mondiale marqu par l humiliation du 16 juin 1940 Il faut se souvenir de ce que repr sente alors cet espoir port par le g n ral de Gaulle cette volont de reprendre en main notre destin qui tait pass depuis 1940 la discr tion des autres comme il le disait dans son message aux Fran ais le 31 d cembre 1963 Et il faut imaginer l enthousiasme que suscitait cette forme nouvelle moderne immense de lavenir l nergie nucl aire qu il voquait d
16. alis des essais nucl aires pour leur s curit le Royaume Uni et les tats Unis Nous aurons surtout mis en uvre une solution transparente juste et rigoureuse pour que notre pays puisse tourner la page et tre en paix avec lui m me La France a t grande dans ce d fi scientifique technolo gique et humain La France a t grande dans ce d fi politique et strat gique qui nous permet d appartenir au cercle tr s restreint des puissances nucl aires Elle doit d sormais tre grande dans sa volont de r parer ses erreurs Tel est l objet de ce projet de loi que 81 l honneur et la fiert de vous pr senter ce matin Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC M le pr sident La parole est M Patrice Calm jane rapporteur de la commission de la d fense nationale et des forces arm es M Patrice Calm jane rapporteur de la commission de la d fense nationale et des forces arm es D s 1945 et la cr ation du Commissariat l nergie atomique la France se dote d un tablissement charg d effectuer des recherches scientifiques et techniques en vue de lutilisation de l nergie atomique dans les divers domaines de la science de l industrie et de la d fense nationale En pleine guerre froide le g n ral de Gaulle d cide de doter la France d une force de dissuasion nucl aire ind pendante 5662 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 Avec cette d cisio
17. aux plans de licenciement Certaines d entre elles ont d ailleurs un comportement opportuniste puisqu elles profitent de la crise pour licencier et r tablir pr tendent elles leur situation conomique pour am liorer court terme en r alit la r mun ration de leurs actionnaires Il faut donc tenir afin de permettre que la relation de travail continue d exister au moment o esp rons le la reprise sera h Le contexte est galement politique Lors de la r union du Parlement en Congr s Versailles chers coll gues du Nouveau Centre le Pr sident de la R publique a rappel le programme du Conseil national de la R sistance Celui ci souvenons nous en pr voyait un rajustement important des salaires et la garantie d un niveau de salaire et de traitement qui assure chaque travailleur et sa famille la s curit la dignit et la possibilit d une vie pleinement humaine il 5658 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 pr cisait un peu plus loin qu il convenait d assurer la s curit de l emploi et la r glementation des conditions d embauche et de licenciement Nous y voil C est bien pour cela qu il existe dans notre pays un droit du travail protecteur des salari s droit que nous compl tons ce matin Le contrat de travail nous le savons n est pas un contrat comme un autre Ce n est pas un contrat commercial entre un fournisseur et son cli
18. d adapter cette liste l volution des donn es scientifiques La commission a consid r que le caract re volutif de ces donn es doit figurer dans la loi et c est pourquoi il est d sormais pr cis que cette liste est tablie en fonction des travaux reconnus par la communaut scientifique internationale Le demandeur devra ensuite justifier d un s jour ou d une r sidence dans une zone concern e par les essais nucl aires qu il s agisse du lieu m me d une explosion ou des territoires contamin s par les retomb es d essais atmosph riques ou par les fuites d essais souterrains Sont concern s le sud de l Alg rie et la Polyn sie fran aise Les zones seront pr cis es par un d cret en Conseil d tat Le texte oubliait pourtant deux territoires et 81 obtenu du Gouvernement qu il corrige cette erreur en ajoutant l atoll de Hao et une partie de l le de Tahiti dans le texte Le demandeur devra enfin avoir s journ ou r sid dans cette zone au moment des essais ou lors des retomb es Les p riodes retenues sont volontairement larges Le Gouverne ment a par exemple choisi de couvrir une p riode de cinq ann es apr s 168581 de B ryl Ce d lai me semble suffisam ment protecteur Vous le voyez aucun seuil n est requis et le r gime de preuve est beaucoup moins contraignant que les dispositifs actuels Pour autant le projet n a pas pour objectif d indem niser toutes les pers
19. doter notre pays de la force de dissuasion nucl aire qui en a fait un grand pays selon une fois de plus dans ce domaine comme dans beaucoup d autres une vision de Pavenir et de prospective du g n ral de Gaulle qui restera pour moi pour tr s longtemps le plus grand des Pr sidents ayant marqu l histoire de France M Maxime Gremetz Oh M Fran ois de Rugy Ce n est pas tr s gentil pour l actuel Pr sident qui est pourtant loin d avoir fini son mandat M Philippe Folliot Car aujourd hui et nous Pavons vu lors des d bats sur le Livre blanc et la loi de programmation militaire c est un sujet tr s consensuel personne ne remet en cause cette force comme composante de notre ind pen dance nationale et tous ici nous avons rejet l id e d une mutualisation de cette force au niveau europ en et 4 fortiori plus encore de son abandon Car tous nous sommes conscients que cette arme de dissuasion 8 t un facteur de paix d une part et 8 fait de la France un grand pays qui a sa place parmi les grandes puissances de ce monde et m rite son si ge de membre permanent du Conseil de s curit de PONU d autre part M Maxime Gremetz Bref pour avoir la paix il suffirait que tout le monde ait Parme nucl aire M Philippe Folliot Vous l avez compris le Nouveau Centre soutiendra ce texte avec force et espoir parce qu il contribue r parer une injustice devenue inacceptable et un oubli i
20. en commission a permis de faire voluer le texte Ont pu ainsi tre introduite en particulier l id e toute simple que la r mun ration doit tre quivalente en cas de reclassement et celle qui fait davantage d bat selon laquelle il doit y avoir accord du salari Ces volutions auxquelles nous avons fortement contribu montrent d ailleurs l int r t du d bat parlementaire Je ne ferai pas d autre commentaire nous avons eu de longs changes sur le sujet il y 8 quelque temps Cette proposition de loi tend donc garantir de justes conditions de r mun ration aux salari s concern s par une proc dure de reclassement et modifier l actuel dispositif aux termes duquel un licenciement conomique ne peut inter venir que lorsque tous les efforts de formation et d adaptation ont t faits et que toute tentative de reclassement interne a pu tre r alis e Il nous revient aujourd hui par cons quent de pr ciser et d am liorer la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 vot e sous le gouvernement Jospin La pr sente discussion intervient dans un contexte cono mique et social particulier La crise est l Le ch mage a augment de 25 en un an dans notre pays L conomie est soumise un processus d crit maintes reprises les entreprises commencent par renoncer aux contrats d int rim mettent fin aux CDD proposent leurs salari s de prendre leurs cong s pay s et en arrivent enfin
21. glement se met actuellement en place au prix de quelques semaines de flottement mais chacun estime que le travail en commission en sera valoris puisque c est le texte de 18 commission qui est d sormais d battu en s ance publique M Jean Luc Pr el Tout fait M Patrick Roy Or hier alors que nous traitions d une nouvelle mouture du texte sur le travail le dimanche le pr sident M haignerie nous a dit alors que le rythme tait pourtant soutenu qu il fallait acc l rer car nous n avions pas examin encore assez d amendements Son argument pourrait se d fendre dans la mesure o la proposition de loi avait d j t examin e en premi re lecture mais je rappelle que nombre de d put s de PUMP taient alors oppos s au texte allant m me jusqu annoncer qu ils ne le voteraient pas Chacun se rappelle d ailleurs les pisodes qui ont retard l inscription du texte l ordre du jour Or les m mes nous disent aujourd hui que la nouvelle r daction change tout qu elle est formidable et qu ils vont la voter all grement Cela signifie manifestement qu il s agit d une nouvelle proposition de loi qui m ritait donc un vrai examen en commission Je ne vous en veux pas monsieur le pr sident M haignerie car vous avez essay de faire pour le mieux dans le temps qui tait disponible mais je constate comme nombre de mes coll gues qu outre le temps guillotine en s ance publique il y au
22. importants qui restent discuter Vous le voyez des sujets d insatisfaction demeurent sur la philosophie m me du projet Nous aurions pr f r la mise en place d un fonds d indemnisation s appuyant sur une commission ind pendante Cela nous semblait et nous semble toujours la condition pour cr er un droit une juste indemnisation et pour mettre fin de lourdes proc dures dont l issue toujours incertaine est rarement positive Il existe actuellement des in galit s de r paration entre militaires et civils entre Fran ais de m tropole et Fran ais de Polyn sie qui partagent pourtant les m mes souffrances Nous devons changer cela et mettre en place un r gime de r paration int grale des pr judices subis au b n fice des victimes directes comme de leurs descendants C est pourquoi nous souhaitons que soit clairement inscrit dans la loi le principe de pr somption du lien de causalit que vous invoquez oralement et qui fonde les dispositifs mis en place dans 165 pays anglo saxons Vous le comprenez comme un facteur d automaticit qui risquerait d entra ner l indem nisation de dizaine de milliers de v t rans alors que vous estimez que le nombre de victimes n exc de pas quelques centaines Mais pour nous faire b n ficier les victimes de la pr somption du lien de causalit est un principe de justice qui repr sente la v ritable inversion de la charge de preuve L tat conservera la po
23. logiques conomiques sont indissociables du respect d aux personnes C est la raison pour laquelle le groupe Nouveau Centre la votera Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur plusieurs bancs du groupe UMP Mme la pr sidente La parole est Mme Jacqueline Irles Mme Jacqueline 165 Madame la pr sidente monsieur le ministre mes chers coll gues je voudrais au pr alable adresser toutes mes f licitations M le ministre pour ses nouvelles fonctions M Xavier Darcos ministre du travail Merci madame Mme Jacqueline Irles Nous sommes r unis aujourd hui pour d battre de la proposition de loi de nos coll gues Fran ois Sauvadet Philippe Folliot rapporteur et de plusieurs d put s du groupe Nouveau Centre visant garantir de justes conditions de r mun ration aux salari s concern s par une proc dure de reclassement Plus que jamais l emploi reste la premi re pr occupation de nos concitoyens La crise que nous traversons suscite bien des inqui tudes et il est indispensable de proposer des solutions pour en att nuer les effets L obligation de reclassement interne des salari s menac s de licenciement est consubstan tielle au licenciement conomique en effet ce n est pas la personne qui est licenci e mais le poste qui est supprim Avant la loi de modernisation sociale qui a renforc l obliga tion de reclassement la Cour de cassation avait fait de la recherche d un reclassemen
24. mois en Roumanie Lorsque la loi appliqu e par les tribunaux conduit de telles absurdit s il faut la changer La proposition de loi que nous examinons aujourd hui constituera donc une mesure de s curit pour le salari mais aussi pour l entreprise En vertu de cet excellent texte un groupe qui dispose d implantations l tranger et doit proc der des licenciements pour motif conomique va tout d abord adresser un questionnaire ses salari s Ceux ci auront une semaine pour dire s ils acceptent de recevoir des offres de reclassement l tranger Ils pourront pr ciser en outre 515 y mettent des restrictions ou des conditions Par exemple certains salari s pourront accepter de se voir proposer une offre dans un pays tranger condition que celui ci soit frontalier d autres poseront comme condition un certain niveau de salaire L employeur n enverra d offres de reclassement l tranger qu ceux qui en auront clairement manifest le souhait M Philippe Folliot rapporteur Tout fait M Xavier Darcos ministre du travail Cette disposition me semble tout fait utile utile tout d abord pour les salari s qu elle prot gera de propositions v cues comme humiliantes utiles galement pour les entreprises qu elle prot gera contre l ins curit juridique par une proc dure simple et lisible Si j approuve cette proposition de loi la fois utile notre conomie et juste po
25. pris de la direction du groupe qui a propos pour la forme des reclassements aux tats Unis une vingtaine d entre eux ouvriers peu qualifi s pour la plupart sur des postes de cadres Les salari s de l entreprise Carreman entreprise textile qui a d fray la chronique en proposant neuf de ses salari s avant leur licenciement un emploi dans une usine du groupe en Inde pour une r mun ration brute mensuelle de 3 500 4 500 roupies soit 53 69 euros raison de huit heures par jour et six jours sur sept ont mis en lumi re les comporte ments scandaleux de certains patrons peu scrupuleux qui revendiquent le respect formel du droit fran ais en mati re de licenciement et de reclassement interne pour mieux d tourner son objet au profit des actionnaires en proposant syst matiquement aux salari s concern s par des d localisa tions des postes de reclassement dans des pays o le moins disant social est de mise et o les salaires pratiqu s sont tr s inf rieurs au SMIC Plus g n ralement leur situation montre l ind cence des indemnit s l gales de licenciement 8 000 euros pour plus de trente ann es d anciennet Au del de textes de circonstance ces situations devraient nous amener r pondre au fond ce mouvement g n ral de d localisation vers les pays bas co t de main d uvre de la production textile de groupes largement b n ficiaires toujours prompts engranger les a
26. pure forme Ces hypoth ses irr alistes de reclassement dans des pays loign s qui ne tiennent aucun compte des conditions de r mun ra tions ne font videmment que plonger davantage dans le d sarroi et la col re des salari s d j d stabilis s par perspec tive d un licenciement Elles sont per ues comme des provo 5650 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 cations ou l expression d un m pris d autant plus p nible lorsque l entreprise engage un plan social la suite d une d cision de d localisation C est l int r t du dispositif que vous nous proposez aujourd hui monsieur le rapporteur avec tous les d put s du groupe Nouveau Centre M Philippe Folliot rapporteur Avec tous mes coll gues du Nouveau Centre oui il fallait le pr ciser Sourires M Francis Vercamer D une part vous souhaitez que toute proposition de poste de m me cat gorie ou quivalent s accompagne d une r mun ration elle m me quivalente de l autre vous proposez selon une logique assez proche de celle de la juridiction administrative de pr ciser les modalit s des offres de reclassement l tranger vit un questionnaire pr alable Ce dernier permettra l employeur d interroger le salari afin de savoir si celui ci accepterait une proposition de reclassement l tranger Il aborderait galement les condi tions de r mun ration et de localisation du poste En commission cert
27. reviens pas d autant plus que certaines des entreprises concern es ont touch des fonds publics parce qu elles avaient cr des emplois La situation tait donc profond ment immorale Enfin au del de ce que nous ferons aujourd hui il nous faut tendre vers une harmonisation sociale des salaires en Europe harmonisation vers le haut monsieur Poisson En effet si nous ne pouvons pas promettre le paradis tout de suite nous devons prendre conscience qu il existe aujourd hui un v ritable probl me social dans l Europe o nous vivons probl me que nous devons r gler dans l int r t conomique de la construction europ enne Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR Mme la pr sidente La parole est M Roland Muzeau M Roland Muzeau Madame la pr sidente monsieur le ministre mes chers coll gues il est difficile de ne pas tre sensible la proposition de loi de nos coll gues centristes touchant au reclassement des salari s victimes d un licencie ment conomique et au probl me actuel et pour le moins sensible des offres de reclassement irr alistes et humiliantes l tranger valeur du salaire Sur le front de emploi les mauvaises nouvelles ne cessent de s accumuler Au cours du seul premier trimestre 2009 pr s de 200 000 emplois ont t d truits tous secteurs confondus Entre le 11 et le 17 juin soit en une seule semaine plus de 3 000 suppressions d emplois ont
28. senter une pathologie radio induite Les demandes seront tudi es par le comit d indemnisation que le texte en place Nos travaux en commission ont permis de r pondre nos r ticences concernant la pr somption de causalit Je me r jouis que nous ayons pu lever ensemble ces inqui tudes au m me titre que celles portant sur lexistence d un ventuel seuil d exposition Cette avanc e est sans aucun doute la plus importante mettre au b n fice de votre texte Dans notre esprit les choses sont claires Nous devons la plus grande transparence aux victimes Rien ne doit leur donner l impression que nous cherchons les exclure d une indemnisation pour de fausses raisons Le processus est trans parent les conditions parfaitement d finies et garanties conform ment leur demande C est la raison pour laquelle nous avions plaid vous le savez pour la pr sence des associations au sein du comit d indemnisation Pourtant pour des raisons que nous comprenons celle ci n est pas possible d autant que des garanties nouvelles telles que le d bat contradictoire ont t introduites lors de nos travaux en commission La cr ation d une Commission nationale de suivi des essais nucl aires dans laquelle ces associations seront repr sent es nous para t tre un compromis juste Le fait qu elle puisse tre consult e sur les modifications ventuelles de la liste des maladies radio induites est une avanc e impor
29. seul premier trimestre de cette ann e Cette situation appelle des mesures de relance conomique que le Gouvernement 8 prises sans attendre sous l impulsion du Pr sident de la R publique et du Premier ministre Elle appelle aussi une grande vigilance en mati re sociale Face la crise le Gouvernement est guid par deux exigences la protection la justice Ces valeurs sont au c ur de notre pacte r publicain et inspirent au quotidien les d cisions du Pr sident de la R publique et du Gouverne ment tout entier La protection reste l essentiel de notre action Il s agit de pr server les Fran ais des effets d une crise dont ils ne sont pas responsables Gr ce au plan de sauvegarde des banques aucun pargnant n a perdu un centime d euro de ses conomies Gr ce au plan automobile aucun effondrement du secteur n a eu lieu Gr ce aux mesures d cid es lors du sommet social du 18 f vrier dix millions de nos concitoyens ont pu tre financi rement aid s D ailleurs la consommation des m nages n a pas baiss elle a m me l g rement augment de 0 7 au mois d avril Quant notre exigence de justice elle se traduit dans notre d termination totale moraliser le capitalisme et r guler la mondialisation Je pense aux d crets du 30 mars et du 20 avril qui concernent deux types d entreprises les entre prises aid es ou qui b n ficient de fonds publics et les entre prises publiques
30. souvent leur femme rencontrent les pires diffi cult s pour faire valoir leur droit indemnisation devant le juge la plupart d entre eux tant d bout s D s la fin 2008 nous avons poursuivi le travail avec les associations et je le souligne car la d marche est originale avec les services du m diateur de la R publique Celui ci vous a crit pour vous indiquer l int r t qu il portait au probl me et son souhait de le voir trait par la cr ation d un dispositif comparable au fonds d indemnisation des victimes de l amiante Nous avons d pos en commission une s rie d amendements allant dans ce sens et proposant la cr ation d un fonds d indemnisation dot d une personnalit juridique Nous avons aussi soulev la question d une r paration en faveur des ayants droit Certes ceux ci sont mentionn s dans le texte comme pouvant d poser un dossier mais notre sens ils peuvent aussi tre reconnus comme victimes d un pr judice propre notamment du d c s pr matur de leur p re ou de leur conjoint Toujours en nous fondant sur ce qui a t fait pour l amiante nous souhaitons la mise en place d un dispositif de retraite anticip e pour les v t rans l esp rance de vie des personnes atteintes d une maladie radio induite tant malheureusement r duite Nos amendements sont tomb s sous le coup de Particle 40 Le Gouvernement n a pas souhait les reprendre Si nous ne les avons pas re
31. tiens donc remercier le pr sident Sauvadet et Philippe Folliot d avoir choisi de consulter les partenaires sociaux se substituant ainsi si j ose dire au Gouvernement Sourires d n gateurs sur les bancs du groupe NC M Fran ois Sauvadet Nous ne nous le serions pas permis M Xavier Darcos ministre du travail En les auditionnant ils ont respect l esprit de la loi Larcher alors qu ils n taient pas soumis sa lettre Je tiens saluer cette d marche de consultation pr alable qui je pense fera jurisprudence Elle me para t d autant plus opportune qu elle compl te la n gociation relative l emploi et au march du travail que les partenaires sociaux viennent d engager dans le cadre de l agenda social d fini par le Premier ministre Nous devons sans doute formaliser davantage encore ces n cessaires changes avec les partenaires sociaux Il ne s agit videmment pas d opposer d mocratie parlementaire et d mocratie sociale mais d clairer utilement le d bat parle mentaire par une consultation approfondie des partenaires sociaux Ce dialogue a port ses fruits M le rapporteur a rencontr les syndicats et les organisations patronales et a tenu compte de leurs remarques Le Gouvernement se r jouit donc de cette proposition de loi et approuve pleinement Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC Discussion g n rale Mme la pr sidente Dans la discussion g n rale la parole est
32. un certain nombre d amendements ce sujet La reconnaissance et l indemnisation des victimes des essais nucl aires constituent un grand pas en avant J esp re que nos d bats permettront d am liorer ce texte et que nous ne remet trons pas plus tard le traitement de certains points essentiels comme la liste des maladies la pr somption du lien de causa lit ou les cons quences environnementales des essais Je souhaite que des amendements en ce sens soient adopt s pour que ce projet de loi soit la hauteur des enjeux Applau dissements sur les bancs du groupe GDR Mme la pr sidente La parole est M Yannick Favennec pour cinq minutes M Yannick Favennec Madame la pr sidente monsieur le ministre monsieur le rapporteur mes chers coll gues c est avec un r el sentiment de satisfaction que je prends la parole ce matin dans cet h micycle dans le cadre de la discussion du projet de loi relatif la r paration des cons quences sanitaires des essais nucl aires Je devrais plut t parler du projet de loi relatif la reconnaissance et l indemnisation des victimes des essais nucl aires fran ais puisque la commission 8 modifi le titre du texte en adoptant un amendement de nos coll gues Jean Patrick Gille et Jean Jacques Candelier Reconnaissance voil bien le mot tant attendu depuis tant d ann es par les victimes ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5669 En 2002 lor
33. vous invite conserver tout en vous demandant d assouplir quelque peu la rigueur au b n fice de la justice Applaudisse ments sur les bancs des groupes GDR et SRC ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5671 M le pr sident La parole est M Maxime Gremetz M Jean Luc Pr el Le repr sentant de la Somme solidaire M Jean Jacques Candelier C est de la provocation M Maxime Gremetz Madame la pr sidente monsieur le ministre mes chers coll gues 16 13 f vrier 2010 cela fera cinquante ans que le premier essai nucl aire a eu lieu au Sahara C est dire le temps qu il aura fallu pour que le Gouver nement reconnaisse enfin par le d p t de ce projet de loi les dramatiques cons quences qu ont eues les essais nucl aires au Sahara et en Polyn sie sur la sant des militaires des civils et des populations ainsi que sur l environnement De fait ce texte marque la reconnaissance d un mensonge d tat Mais pour en arriver l il aura fallu que les victimes de ces essais s organisent en associations Je pense notamment PAVEN lAssociation des victimes des essais nucl aires cr e en 2001 et Moruroa e tatou en Polyn sie Nombreux sont ceux qui sont d c d s dans de terribles souffrances et la liste des victimes s allonge chaque ann e Permettez moi de rendre hommage l une d entre elles en particulier le docteur Valatx ancien pr sident de PAVEN d c d il y a quelques
34. 09 soyons la hauteur de leur engagement pass Nous avons en ce jour un rendez vous important Il s agit pour la France patrie des droits de l Homme de rejoindre le concert des nations qui en Europe et dans le monde ont reconnu les cons quences humaines et environnementales des essais nucl aires Enfin parce que des gouvernements de droite comme de gauche ont proc d tout au long de R publique des essais nucl aires il me para t important d am liorer encore ce texte pour qu un vote trans partisan puisse r unir tous les repr sentants de la nation dans une reconnaissance et une r para tion tardive mais combien n cessaire Mes chers coll gues il est urgent de r pondre au sentiment d injustice que ressentent du fait de l indiff rence des pouvoirs publics ceux qui subissent chaque jour dans leur chair les cons quences des essais nucl aires Ensemble osons reconna tre ces v rit s et ne cr ons pas d injustice Tel est le sens de l engagement du groupe socialiste dans ce d bat Applaudissements sur les bancs du groupe SRC Mme la pr sidente La parole est M Fran ois de Rugy pour cinq minutes M Fran ois de Rugy Madame la pr sidente monsieur le ministre chers coll gues nous avons beaucoup attendu ce projet de loi et il arrive enfin Enfin un projet de loi reconna t aux quelque 150 000 personnes civils et militaires ayant particip aux deux cent dix essais nu
35. 9 M Michel Voisin vice pr sident de la commission de la d fense L indemnisation reposera sur des principes d quit c est dire une juste indemnisation des cas justifi s et de transparence avec louverture par le minist re de la d fense de ses archives dans le respect des proc dures pr vues ce titre Ce projet de loi est novateur en ce que le demandeur n aura pas prouver le lien de causalit entre son exposition aux rayonnements ionisants et sa maladie Ce sera l tat de d montrer qu une maladie n est pas radio induite pour refuser une indemnisation Bien entendu le risque de recours abusif existe Cependant 13 aussi des garde fous sont pr vus D une part un comit d indemnisation sera plac aupr s du ministre pour examiner les demandes au cas par cas ce comit pourra proc der toutes les investigations scientifiques et m dicales n cessaires D autre part le projet de loi est restrictif bon escient dans la mesure o les personnes ayant contract des maladies radio induites autrement que lors des essais nucl aires ne seront pas int gr es dans le dispositif en effet les autres cas de figure seront r solus dans le cadre des dispositifs de droit commun existants Enfin m rite d tre pos e la question de savoir si l tat n aurait pas eu int r t cr er un fonds d indemnisation ind pendant comme cela a t fait pour l amiante M Maxime Gremetz Eh o
36. Ann e 2009 N 81 AN C R ISSN 0242 6765 Vendredi 26 juin 2009 JOURNAL OFFICIEL DE LA R PUBLIQUE FRAN AISE XIII L gislature SESSION ORDINAIRE DE 2008 2009 S ances du jeudi 25 juin 2009 Compte rendu int gral Les articles amendements et annexes figurent dans le fascicule bleu ci joint gt F JOURNAUX OFFICIELS http www assemblee nationale fr 771030 7 SOMMAIRE G N RAL Ann e 2009 N 81 1 AN CR ISSN 0242 6765 Vendredi 26 juin 2009 JOURNAL OFFICIEL DE LA R PUBLIQUE FRAN AISE SESSION ORDINAIRE DE 2008 2009 281 s ance Compte rendu int gral 1 s ance du jeudi 25 juin 2009 Les articles amendements et annexes figurent dans le fascicule bleu ci joint Go JOURNAUX OFFICIELS http www assemblee nationale fr 5644 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 SOMMAIRE PR SIDENCE DE MME CATHERINE VAUTRIN 1 Rappels au r glement p 5645 M Patrick Roy M Jean Mallot Mme la pr sidente 2 Garantir de justes conditions de r mun ration aux salari s concern s par une proc dure de reclassement p 5645 M Philippe Folliot rapporteur de la commission des affaires culturelles familiales et sociales M Xavier Darcos ministre du travail des relations sociales de la famille et de la solidarit Discussion g n rale p 5649 M Francis Vercamer Mme Jacqueline Irles M Michel Liebgott M Roland Muz
37. M Jean Mallot va le pr c der et donc soutenir cette id e que la mondialisation conomique doit tre enfin encadr e et ma tris e M Fran ois Sauvadet Bien s r ce n est pas nouveau M Jean Mallot qu il faut fixer des r gles d faut de pouvoir court terme comme nous le souhaiterions changer totalement le syst me Cette proposition de loi qui vise lutter contre le dumping social appliqu aux r mun rations des salari s sur fond de crise r alise un petit pas dans le bon sens Nous continuerons faire des propositions afin d amplifier et d acc l rer la marche et je ne doute pas que vous finirez par nous suivre Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et NC Mme la pr sidente La discussion g n rale est close La parole est M le rapporteur M Philippe Folliot rapporteur Quelques mots en r ponse aux orateurs Je ne r pondrai pas avec pr cision mon coll gue Francis Vercamer pour la bonne et simple raison que je suis enti rement d accord avec tous les propos qu il a d velopp s dans son excellente intervention Mme Jacqueline Irles a eu parfaitement raison de souligner un point tr s important qui montre l absurdit de la situation actuelle supposer qu un salari de l entreprise Carreman Castres ait accept la proposition de reclassement il n aurait pas obtenu de visa d entr e en Inde Le ministre r pondra M Liebgott sur 165 probl mati
38. a d fense donnant lieu un capital vers en une fois nous proposons de cr er une possibilit de recours devant les juridictions de l ordre judiciaire la proc dure devant le tribunal administratif risquant d tre tr s longue moins que nous soit confirm express ment au cours du d bat que le tribunal administratif puisse juger en plein contentieux Enfin la commission de suivi des essais nucl aires doit voir ses missions largies notamment aux questions environne mentales et son action confort e avec la participation de repr sentants du monde m dical et scientifique Loin d tre seulement consultative elle doit tre en mesure de faire des propositions sur l organisation du suivi des cons quences sanitaires du suivi pid miologique et des cons quences environnementales des essais nucl aires Pour conclure je rends hommage au travail accompli par les associations Au del du caract re revendicatif de leur d marche elles ont su d velopper une prise de conscience une connaissance et une m moire des situations qui sont indispensables pour mettre en uvre le processus de r para tion Je rappelle notre assembl e qu il n est de vraie puissance que celle qui ma trise sa force Les nombreux v t rans dont nous parlons ont t mobilis s au service de la construction de notre force nucl aire Ne les oublions pas aujourd hui et 5668 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 20
39. ai dit en commission pour une fois que nous avons la main gardons la Autrement les proposi tions de loi n auraient plus de sens S il fallait que le Gouver nement donne son accord chaque fois qu une proposition de loi m me si elle donne lieu quelques contacts pr alables est d pos e le sens m me de la d mocratie parlementaire dispara trait M Jean Fr d ric Poisson Alors qu en l occurrence ce n est pas le cas M Michel Liebgott Je l ignore Je constate toutefois qu il a fallu batailler en commission pour adopter cet amendement voil l essentiel M Jean Fr d ric Poisson Une commission c est fait pour d battre ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5653 M Michel Liebgott Pourtant depuis lundi plusieurs nouvelles questions se posent car entre la situation catastro phique telle que nous l avons d crite que vivent de nombreux salari s et le discours du Pr sident de la R publique vous conviendrez qu il y 8 un gouffre Je me demande comment le Pr sident de la R publique et le Gouvernement charg de mettre en uvre les orientations qu il arr te vont le combler Qu a donc dit le Pr sident de la R publique qui est all bien plus loin que nous aujourd hui Il a fait la proposition suivante rien de moins Tout licenci conomique je dis bien tout licenci conomique doit pouvoir garder son salaire et recevoir une formation pendant un
40. ains d entre nous tel M Poisson ont mis la crainte qu un tel dispositif n alourdisse le cadre fix par la loi et ne constitue une contrainte suppl mentaire pour les entreprises C est un avis auquel il est n cessaire d tre attentif tant l enfer est souvent pav des meilleures intentions Il est certain que l entreprise qui doit proc der aux offres pr alables de reclassement avant un licenciement conomique a suffisamment de difficult s pour que la loi ne vienne pas compliquer un peu plus la proc dure dans laquelle elle s engage Cependant le dispositif propos par le rapporteur nous para t assez pr cis pour viter cette fois la multiplication des interpr tations quant sa mise en uvre Par ailleurs l tat actuel de la l gislation qui donne libre cours la jurisprudence et place de ce fait le salari comme l entreprise dans une situation d ins curit juridique li e l instabilit de la r gle de droit n est pas satisfaisant Il est de l int r t de l entreprise comme du salari d avoir comme y invite cette proposition de loi une r gle claire laquelle vitera certaines situations qui ont d fray la chronique Ce sont bien l en effet deux atouts essentiels du texte l heure o nous affichons l ambition de s curiser davantage les parcours professionnels des salari s cette proposition de loi s attache clarifier les dispositions du code du travail de mani r
41. an La proposition doit tre soumise aux parte naires sociaux afin qu ils prennent des mesures massives d extension du contrat de transition professionnelle C est tr s bien mais je le dis au rapporteur et l ensemble des coll gues ici pr sents il serait logique que le salari reclass avant la mise en uvre du plan social b n ficie d une r mun ration quivalente Je demande donc par anticipation l appli cation de la proposition du Pr sident de la R publique dans le cadre du pr sent texte Chiche M Jean Mallot Oui chiche M Michel Liebgott Peut tre le ministre nous donnera t il satisfaction tout l heure mais ne r vons pas Les ouvriers de Gandrange je peux en t moigner car il s agit de ma circon scription attendent toujours la venue du Pr sident de la R publique D autres moins engag s nos c t s je pense au pr sident de lUNEDIC ont parl de reclassement de luxe avec 17 500 euros par allocataire Or vous savez que le contrat de transition professionnelle concerne aujourd hui 3 500 personnes S il concernait l ensemble des 270 000 licen ci s conomiques il co terait 5 milliards Nous vous proposons donc de supprimer la mesure relative aux heures suppl mentaires prise dans la loi TEPA qui plus de 4 milliards co te presque autant pour pouvoir respecter l engagement du Pr sident de la R publique M Jean Fr d ric Poisson Cela fai
42. ances terribles endur es par toutes ces familles Pour le moment la r ponse est non En effet le projet adopt par la majorit de la commission de la d fense et non l unanimit comme on l a dit ne permettra pas malgr quelques timides avanc es de faire droit leurs revendications Ainsi il ne retient ni la pr somption de lien de causalit entre l exposition aux essais et les maladies d velopp es par les civils et les militaires ni un largissement clair certains ayants droit ni la prise en compte des effets post rieurs aux dates mentionn es par le projet de loi Je d plore galement l absence des associations repr sentatives dans la commission d indemnisation M Patrice Calm jane rapporteur C est normal M Maxime Gremetz l absence de cr ation d un fonds d indemnisation comme c est le cas pour l amiante ainsi que la mise en place d un comit de suivi au rabais par rapport aux ambitions des associations absence de suivi des maladies de l environnement et le refus d une retraite anticip e sur le mod le de celle dont b n ficient les salari s de l amiante Aussi attendons nous de l Assembl e nationale qu elle enrichisse s rieusement ce texte Celui ci a le m rite d exister monsieur le ministre je vous en donne acte c est la premi re fois qu est d pos un tel projet de loi qui fait d ailleurs l objet d amendements communs M Jean
43. ans son discours d Orange la m me ann e Dans cette volont de ne pas revivre le pass d une nation qui s effondre comme dans cet lan vers lavenir se jouaient travers l acc s au rang de puissance nucl aire la place et le r le de la France dans le monde une part de sa grandeur M Jean Pierre Soisson Tr s bien M Herv Morin ministre de la d fense Car la grandeur de la France fut alors de se lancer dans le d fi de la dissuasion D fi scientifique au cours duquel la France a proc d 210 essais nucl aires au Sahara et en Polyn sie D fi collectif d fi national puisque toutes les majorit s sous la IV et la V R publiques ont soutenu cette politique M Philippe Folliot C est vrai M Herv Morin ministre de la d fense qui signifiait une ambition retrouv e pour notre pays D fi politique et strat gique enfin puisque c est gr ce ces essais que la France peut garantir la protection de ses int r ts vitaux et jouer un r le de premier plan avec les autres membres permanents du Conseil de s curit des Nations unies 36 aujourd hui le Pr sident de la R publique l a rappel lors la pr sentation du sous marin Le Terrible Cherbourg en mars 2008 La France a un bilan unique au monde en mati re de d sarmement nucl aire Ce bilan vous le connaissez il est loquent et il nous permet d inviter la communaut internationale nous rejoindre Je souhaite
44. assement en Inde pay 69 euros par mois Cette entreprise ne souhaitait pas d localiser ces employ s en Inde mais se voyait contrainte de leur proposer cette possibilit de reclassement Du reste la l gislation indienne impose aux travailleurs trangers un niveau de ressources nettement sup rieur ces 69 euros par mois pour qu ils soient accueillis sur le territoire indien On prend ici conscience du caract re incongru d un tel syst me M Philippe Folliot rapporteur Vous avez raison Mme Jacqueline 165 Ce type de proposition r sulte de l interpr tation tout fait erron e que les juges ont faite de l obligation qu a l employeur de proposer des postes au sein du groupe auquel appartient l entreprise L instruction de la d l gation g n rale l emploi et la formation professionnelle n 2006 01 du 23 janvier 2006 relative l appr ciation de propositions de reclassement l tranger a pr cis qu une application restrictive de ce texte m conna t un principe fondamental du droit contractuel qu est celui de l ex cution de bonne foi des obligations contractuelles et que la proposition d une entreprise concernant des postes au sein du groupe dans des unit s de production l tranger pour des salaires tr s inf rieurs au salaire minimum interprofessionnel de croissance ne peut tre consid r e comme s rieuse et ne saurait r pondre aux obligations inscrites dans la loi Compte
45. ations pour un trait interdisant les missiles sol sol de port e courte et moyenne La France est galement le seul tat au monde avoir volontairement et unilat ralement diminu le nombre de ses sous marins nucl aires lanceurs d engin et r duit d un tiers sa composante a roport e Aujourd hui notre arsenal nucl aire compte moins de 300 t tes Mesdames et messieurs les d put s la France est exemplaire en tout il lui manquait seulement mais c tait beaucoup la prise en charge des victimes des essais nucl aires comme Pont fait avant nous la Grande Bretagne et les tats Unis La grandeur de la France c est de ne plus faire d essais Aujourd hui la France doit aussi tre grande dans la recon naissance Ce n est pas de la repentance pourrait on se repentir d avoir voulu la paix et la s curit pour son pays il s agit d apporter la preuve que notre pays veut d sormais tourner la page Je le disais tout l heure la France a proc d 210 essais nucl aires au Sahara et en Polyn sie entre 1960 et 1996 L tat a conduit ces essais en appliquant les consignes de s curit les plus strictes mais en fonction aussi il faut bien le dire de l tat des connaissances scientifiques du moment et de l application d un principe de pr caution qui ne connaissait pas la m me puissance ni la m me force dans les ann es 1960 qu il n en a aujourd hui Malgr ces mesu
46. bitraires Enfin je ne parle pas de la regrettable absence de prise en compte des risques environnementaux qui vont menacer les g n rations futures L ensemble de cette num ration r v le de v ritables carences donnant votre texte plus qu un go t d inachev le soup on d un cache mis re d un alibi moral visant viter une indemnisation financi re r elle Certains d put s de la majorit sont m me all s jusqu parler de mascarade Nous ne pouvons nous ne voulons nous n osons pas penser que ce soit l votre intention monsieur le ministre Votre projet doit donc tre modifi et am lior sur les points que je viens de citer savoir poser le principe de la pr somption du lien de causalit entre l exposition aux essais et les maladies radio induites M Maxime Gremetz Tr s bien M Abdoulatifou Aly permettre la participation des associations au comit d indemnisation cr er une commis sion de suivi des cons quences sanitaires des essais nucl aires ouvrir la possibilit de recours devant les cours d appel de Papeete et Paris largir les crit res g ographiques fixant les zones ligibles indemnisation Nous serons donc tr s attentifs la tenue de notre discus sion pour adopter une position sur ce texte qui dans sa forme actuelle ne r pond que tr s imparfaitement une juste et grande question M Jean Jacques Candelier Tr s bien Mme la pr si
47. bligation par essence que de groupes importants Madame Touraine je me suis rappel en vous entendant que vous tiez conseiller d tat Vous avez d fendu le juge et vous avez sans doute bien fait Cela dit ce n est pas le Conseil d tat mais la Cour de cassation qui a rejet la technique du questionnaire de mobilit et la proposition de loi retient au contraire l id e du Conseil d tat qui une fois de plus 8 fait uvre utile Monsieur Mallot ce texte permettra aussi je vous en donne acte de lutter contre le dumping fiscal et social et je me r jouis de recevoir votre soutien Mesdames messieurs permettez enfin au Gouvernement de saluer la quasi unanimit qui se dessine J esp re qu elle se traduira mardi prochain lors du vote de 18 101 Applaudisse ments sur les bancs des groupes UMP et NC Article unique Mme la pr sidente L article unique de la proposition de loi n a fait l objet d aucun amendement Je rappelle que la conf rence des pr sidents a d cid que les explications de vote et le vote par scrutin public sur la propo sition de loi auraient lieu mardi 30 juin apr s les questions au Gouvernement R PARATION DES CONS QUENCES SANITAIRES DES ESSAIS NUCL AIRES FRAN AIS Discussion apr s engagement de la proc dure acc l r e d un projet de loi Mme la pr sidente L ordre du jour appelle la discussion apr s engagement de la proc dure acc l r e du proje
48. chers coll gues nous examinons un texte qui traite d un sujet extr mement complexe en ce qu il m le sant science et d fense et extr mement d licat car il m lange progr s technique et drame humain Cette complexit explique certainement en partie pourquoi de nombreuses propositions de loi ont t d pos es au Parle ment sur le sujet chaque l gislature depuis plusieurs ann es et ce venant de tous les bancs de cet h micycle sans que le sujet ait pourtant jamais t inscrit l ordre du jour C est l Arl sienne Heureusement apr s un premier d bat en novembre dernier l initiative de notre coll gue Christiane Taubira tr s passionn e sur le sujet vous vous tiez engag monsieur le ministre pr senter un projet de loi Voil qui est fait Je tiens saluer votre engagement sur ce sujet monsieur le ministre Vous avez tenu promesse et au vu du calendrier tr s charg de notre assembl e le groupe Nouveau Centre 8 souhait vous suivre dans cette direction en mettant l une de ses s ances d initiative parlementaire votre disposition pour que ce sujet soit enfin d battu et nous en sommes convaincus vot Je voudrais galement me r jouir de l esprit particuli re ment constructif dans lequel tous les travaux ont t men s sur tous les bancs dans tous les groupes Beaucoup d entre nous se sont engag s sur ce sujet qui doit tre de ceux qui transcendent les clivages
49. ciements pour motif conomique cons quences de la crise sans pr c dent que traverse notre pays J ai pleinement conscience que ce texte peut donner le sentiment d empi ter sur le domaine de comp tence des partenaires sociaux Je dirai simplement deux choses ce sujet Tout d abord le parlementaire que je suis n a pu rester inactif face la d tresse des salari s qu il 8 rencontr s au lendemain de la proposition humiliante qui leur avait t faite Castres M Fran ois Sauvadet Tr s bien M Philippe Folliot rapporteur C est cette d tresse qui a motiv le d p t de la pr sente proposition de loi par notre groupe Ensuite le champ de 18 101 de modernisation du dialogue social qui impose une concertation pr alable avec les parte naires sociaux avant toute modification du code du travail ne s applique pas aux propositions de loi M Jean Mallot C est regrettable M Philippe Folliot rapporteur Cela dit jai tenu titre personnel et au nom du groupe Nouveau Centre rencon trer l ensemble des organisations syndicales et patronales interlocuteurs incontournables pour alimenter mes r flexions sur le sujet Je les ai d abord rencontr s sur place juste apr s l v ne ment intervenu Castres Je les ai ensuite rencontr s l Assembl e nationale dans le cadre de l organisation d audi tions pr alables l laboration du rapport Tour tour 81 eu des c
50. cl aires r alis s par la France entre 1960 et 1996 le droit la r paration des pr judices subis Vous le savez sans doute monsieur le ministre les Verts ont toujours t oppos s aux essais nucl aires non seulement parce qu ils participaient de cette course l armement atomique si dangereuse pour notre monde mais aussi parce qu ils faisaient courir un risque mortel ceux qui y concou raient comme ceux qui vivaient proximit des sites Reconna tre que les diff rentes maladies contract es par ces personnes sont bien li es leur exposition aux essais nucl aires et leurs retomb es constitue une avanc e les associations de victimes l admettent volontiers et nous joignons notre voix la leur Dor navant plus personne ne pourra pr tendre que ces essais taient propres plus personne ne pourra soutenir qu ils n taient pas dangereux L adoption de ce projet de loi mettrait fin une forme de tromperie entretenue pendant trop d ann es par l tat fran ais Jai en m moire le t moignage d une femme on avait laiss croire son mari durant toute sa carri re profes sionnelle qu il ne courait aucun risque et qu il participait une grande uvre sans jamais mettre sa vie en danger Il y a quelques ann es il est pourtant mort d un cancer l ge de cinquante cinq ans Ce texte mettrait aussi fin au parcours du combattant de toutes les victimes qui tentaient de fai
51. commission de la d fense s est efforc e au cours de ses travaux sur ce projet de loi d assurer 18 meilleure r ponse aux personnes ayant eu souffrir des s quelles des essais nucl aires Je souhaite d embl e remercier notre coll gue Patrice Calm jane qui 8 su accomplir un travail consid rable dans un d lai extr mement court pour traduire les pr occupations qui sont apparues depuis longtemps au sujet des cons quences des essais nucl aires fran ais La commission a entendu les pr occupations des victimes des essais nucl aires et de leurs associations C est ainsi qu elle a notamment amend l article 4 en son troisi me alin a pour pr ciser que le comit examinera si 16 lien de causalit entre la maladie des requ rants et les essais nucl aires peut tre regard comme possible et non comme existant Il ne faut pas exclure un effet d aubaine certains seront tent s de r clamer une indemnisation alors que leurs troubles de sant ne sont ventuellement pas li s aux essais nucl aires Cependant des garde fous ont t mis en place comme nous le verrons Le syst me est con u pour indemniser les personnes de bonne foi et nous ne saurions leur refuser une indemnisation au motif que des d tournements de la proc dure ne sont pas totalement vitables Le fait que la commission de la d fense ait Poccasion d un d bat constructif adopt l unanimit la plupart des amende me
52. d pos s sur le texte nous vous invitons monsieur le ministre r examiner nos propositions Vous avez finalement fait le choix que nous contestons d organiser la r paration sous la forme d une transaction des victimes avec le minist re par le truchement d un comit d indemnisation Si l on en croit l avant projet de d cret tous les membres de ce comit qui auront pour fonction d mettre une recommandation afin que vous preniez une d cision qui restera de votre ressort exclusif sont des repr sentants des minist res concern s et deux d entre eux sont d sign s par ces minist res Certes nous avons obtenu une proc dure contradictoire mais dans laquelle le Gouvernement et son administration sont seuls juges alors qu ils sont aussi partie prenante En ce sens la loi donne les pleins pouvoirs aux ministres Nous craignons donc non seulement qu il n y ait pas d inversion de la charge de la preuve mais que l indemnisation soit limit e aux victimes ayant particip des essais dont le minis t re reconna t lui m me qu ils ont donn lieu des incidents Pourtant il est aujourd hui reconnu que l exposition r p t e des doses infimes est galement nocive Le fait que l on m ait pas enregistr d incident particulier n emp che malheureuse ment pas une ventuelle contamination par manque de pr caution par ignorance de certains dangers ou par incons cience C est l un des points
53. dente La suite de la discussion est renvoy e la prochaine s ance ORDRE DU JOUR DE LA PROCHAINE S ANCE Mme la pr sidente Prochaine s ance cet apr s midi quinze heures Suite du projet de loi relatif l indemnisation des victimes des essais nucl aires fran ais Proposition de loi sur les r mun ration des mandataires sociaux dans les soci t s anonymes La s ance est lev e La s ance est lev e treize heures cinq Le Directeur du service du compte rendu de la s ance de l Assembl e nationale CLAUDE AZ MA
54. du fait que le ministre ait tenu les engagements qu il avait pris en ce domaine D s lors que les donn es scientifiques nous fournissent des l ments nouveaux la France ne pouvait refuser de faire ce qu ont fini par faire les autres pays occidentaux concern s par les essais nucl aires De surcro t il me semble certain que ne rien faire aurait encourag les rumeurs et l irrationnel Par ailleurs il est s rement temps de mettre fin un syst me de proc dures al atoires longues donnant lieu des jurisprudences diff rentes Obliger les plaignants recourir la justice pour obtenir r paration les place dans une situation in galitaire puisque selon le talent de l avocat dont ils auront pu s attacher les services et selon le regard que le juge portera sur leur dossier leur sort pourra tre tr s diff rent Ce projet de loi r pond une exigence d galit qui est un des principes fondateurs de notre R publique Enfin nous ne pouvons pas ignorer que le minist re de 18 d fense tait soumis un nombre croissant de recours devant les tribunaux La multiplication de ces recours 8 un effet n faste sur l image de la d fense Or nous savons que les messages n gatifs sont plus percutants que les messages Il n est dans 11 de personne de laisser se d velopper des atteintes l image de la d fense surtout lorsqu il s agit de souffrance humaine Je voudrais rappeler ici que la
55. e le rendre plus lisible et plus compr hensible Avec le dispositif propos par le rapporteur le code du travail apportera une s curit suppl mentaire s agissant d une situation de transition mal v cue par les salari s M Philippe Folliot rapporteur C est vrai M Francis Vercamer De fait cette proposition de loi s inscrit dans le droit fil de l action gouvernementale car elle apporte des r ponses concr tes nos concitoyens confront s aux effets de la crise conomique Par ailleurs elle contribuera chose bien utile en ces temps de crise de l emploi r concilier nos concitoyens avec les entreprises L un de ses autres objectifs est en effet d viter par la clari fication et la simplification du droit que ne se reproduisent des situations navrantes qui colport es dans les m dias r dui sent le monde de l entreprise un univers uniquement empreint de cynisme Les images caricaturales d offres de reclassement en Roumanie pour 110 euros par mois ou en Inde pour 69 euros portent atteinte l image de l entreprise Or c est par l entreprise que reviendront l emploi et la croissance Notre travail est de mettre en place des conditions favorables la cr ation d emplois et au soutien de l activit Il est aussi de permettre que s instaure dans l entreprise un climat de confiance indispensable sa p rennit Cette proposition de loi y contribue en d montrant que les
56. e de demandeurs tant polyn siens il leur serait difficile de suivre leur affaire si elle ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5663 relevait d un tribunal parisien Toutefois il me semble qu il faille pr server une unit de jurisprudence sans devoir attendre les d cisions de cassation De plus cette r flexion doit tre men e en troite concertation avec les juridictions comp tentes Je note par ailleurs que le ministre s est engag travailler sur ce point pour garantir l acc s aux juridictions pour tous les demandeurs Des l ments devraient d ailleurs figurer dans le d cret d application M Herv Morin ministre de la d fense Absolument M Patrice Calm jane rapporteur Je souhaiterais maintenant aborder la question du montage financier de l indemnisation Les r parations seront directement financ es par le budget du minist re de la d fense sur ses pensions donc hors de l enveloppe pr vue par la loi de programmation militaire Pour autant la cr ation d un compte d affectation sp ciale permettrait de gagner en lisibilit et en souplesse les r gles budg taires tant plus souples pour ceux ci que pour le budget g n ral Pourriez vous monsieur le ministre vous rapprocher du ministre du budget pour lui proposer cette solution dans le cadre de la PO loi de finances J en viens enfin la question du suivi de l application de la loi Je suis convaincu qu
57. e ministre monsieur le pr sident de la commission des affaires sociales mes chers coll gues la proposition de loi 5646 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 qui vous est aujourd hui soumise par le groupe Nouveau Centre vise combler une faille de notre droit social qui permet actuellement un employeur de proposer des offres de reclassement jug es l gitimement humiliantes par les salari s dans le cadre d une proc dure de licenciement cono mique Il y a quelques semaines dans ma circonscription des salari s se sont vu proposer par leur employeur pr alablement leur licenciement un emploi en Inde pour 69 euros par mois H las cet v nement largement m diatis est loin d tre un cas isol M Roland Muzeau Ca c est vrai M Philippe Folliot rapporteur Comment admettre que des employeurs infligent leurs salari s ce que je qualifie de double peine Au choc ressenti par l annonce d un licencie ment vient en effet s ajouter une proposition de reclassement ind cente particuli rement traumatisante pour des salari s d j fragilis s Pourtant les employeurs qui font part de ces offres de reclassement l tranger d clarent appliquer strictement le code du travail Selon eux sils ne le faisaient pas ils prendraient le risque de voir d clar s abusifs les licenciements conomiques qu ils ont d cid s La bonne foi des employeurs en cause n est sans dout
58. e pas toujours totale certains se plaisent ainsi mettre en exergue les vicissitudes d un droit du travail qui conduirait des aberrations force de vouloir pr server l emploi Selon les textes et la jurisprudence en vigueur l employeur est en effet oblig lors d un licenciement conomique de proposer ses salari s tout emploi disponible m me s il se situe des milliers de kilom tres de leur foyer et m me si les conditions de r mun ration sont nettement inf rieures celles qui pr valent sur le territoire fran ais L exemple du jugement rendu il y a quelques semaines par la cour d appel de Reims est particuli rement r v lateur du ridicule de cet tat du droit et tend malheureusement donner raison l argumentation qui fait de l offre de tous les reclassements disponibles m me manifestement inaccep tables une stricte obligation Ledit tribunal vient en effet de condamner une entreprise verser de tr s lourdes indemnit s des salari s licenci s notamment pour avoir refus en accord avec les responsables syndicaux et par respect pour la dignit de ses employ s de leur proposer des emplois de reclassement en Roumanie 110 euros par mois Mes chers coll gues il est grand temps de sortir de cette forme d hypocrisie de cette double peine inflig e aux salari s Il est urgent de s curiser les proc dures de reclassement notamment en cette p riode qui voit se multiplier les licen
59. eau M Jean Fr d ric Poisson Mme Marisol Touraine M Jean Mallot M le rapporteur M le ministre du travail Article unique p 5659 3 R paration des cons quences sanitaires des essais nucl aires fran ais p 5659 M Herv Morin ministre de la d fense M Patrice Calm jane rapporteur de la commission de la d fense nationale et des forces arm es M Michel Voisin vice pr sident de la commission de la d fense nationale et des forces arm es Discussion g n rale p 5659 M Philippe Folliot M Georges Colombier M Jean Patrick Gille M Fran ois de Rugy M Yannick Favennec Mme Christiane Taubira M Maxime Gremetz M Abdoulatifou Aly 4 Ordre du jour de la prochaine s ance p 5672 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5645 COMPTE RENDU INT GRAL PR SIDENCE DE MME CATHERINE VAUTRIN vice pr sidente Mme la pr sidente La s ance est ouverte La s ance est ouverte neuf heures trente RAPPELS AU R GLEMENT Mme la pr sidente La parole est M Patrick Roy pour un rappel au r glement M Patrick Roy Je fais mon rappel au r glement d s le d but de la s ance car je vais devoir quitter l h micycle pour pr sider la mission d information sur la prise en charge des victimes de l amiante Je tenais porter la connaissance de nos coll gues ce qui s est pass hier en commission des affaires sociales La r forme du r
60. employeur doit avoir puis toutes les possibilit s de reclassement y compris dans ses structures l tranger Le crit re de permutabilit ne doit pas se heurter des obstacles tenant au lieu d exploitation En effet les soci t s situ es l tranger sont soumises la loi nationale en vigueur qui peut faire obstacle la mutation des salari s Ainsi la suite de nombreuses affaires de proposi tions de reclassement notamment dans les pays de l Est tels que la Roumanie il est indispensable que la loi soit clarifi e M Philippe Folliot rapporteur C est vrai ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5651 Mme Jacqueline Irles Si les obligations des employeurs doivent bien s r tre maintenues il faut des pr cisions concer nant les salaires aff rents aux postes propos s Prenons l exemple de ce fabricant de textile qui risque de devoir d poser son bilan et licencier pr s de 300 salari s au motif qu il n avait pas propos en 2005 de reclassement en Roumanie quelques employ s qu il avait licenci s l poque il avait en effet estim qu il ne pouvait d cemment leur demander d aller travailler dans les unit s de productions du groupe situ es l bas pour un salaire de 110 euros par mois bien inf rieur au SMIC fran ais Une autre entreprise de textile situ e Castres dans la circonscription de M le rapporteur Folliot 8 propos neuf de ses salari s un recl
61. ent M Xavier Darcos ministre du travail des relations sociales de la famille et de la solidarit Madame la pr sidente monsieur le pr sident de la commission des affaires culturelles familiales et sociales cher Pierre M haignerie monsieur le rappor teur cher Philippe Folliot monsieur le pr sident du groupe Nouveau Centre cher Fran ois Sauvadet mesdames et messieurs les d put s permettez moi de vous dire ma satisfaction de d buter dans mes nouvelles fonctions par l examen d un texte qui illustre la conception que je me fais du r le de mon minist re Mon minist re doit savoir mieux prot ger les salari s des cons quences les plus graves de la crise mais il doit aussi savoir jouer pleinement son r le pour encourager le dialogue social le plus large Je me r jouis donc que ce texte d origine parlementaire qui a par ailleurs fait l objet d une consultation des partenaires sociaux rencontre sur vos bancs et aupr s des acteurs des questions sociales une si large adh sion Cette proposition de loi intervient dans un contexte excep tionnel celui d une crise conomique mondiale d une gravit in dite dont l impact sur la vie des entreprises est consid rable et l est plus encore sur celle de nos concitoyens M me si la France r siste mieux que les autres pays europ ens et que les tats Unis songeons tout de m me que plus de 175 000 emplois ont t d truits au cours du
62. ent Le code du travail contient des dispositions d ordre public qui s imposent tous et qui prot gent le salari contre la pression de l employeur et d une certaine fa on contre lui m me puisque dans certaines circonstances notamment en temps de crise il pourrait tre tent de renoncer un certain nombre de ses droits Nous avons eu ce d bat plusieurs reprises nous l aurons nouveau lorsque vous souhaiterez tendre le travail du dimanche Le Pr sident de la R publique a d couvert Versailles que le progr s social et le progr s conomique allaient de pair Pour nous ce n est pas une d couverte mais il est bon qu il s en aper oive Il nous a m me avou qu avant la crise tout le monde je lui laisse la paternit de l expression pensait qu un seul mod le tait possible le mod le lib ral Nous savons gauche que le lib ralisme est une utopie vou e l chec et la crise nous a donn raison C est la crise d un syst me dont on conna t les causes profondes l accroissement des in ga lit s les bas salaires la pr carit les r gressions sociales Quoi qu il en soit l aveu du Pr sident de la R publique nous conforte et nous donne penser que nous ne manquerons pas d tre suivis dans quelque temps dans nos propositions Je ne doute pas que le Nouveau Centre qui ce matin est l avant garde M Jean Christophe Lagarde Comme toujours
63. ents que nous avons nouveau d pos s et que nous d fendrons prement d pendra notre vote car rien n est acquis Chacun sera jug sur son vote M Jean Jacques Candelier Tr s bien M Jean Luc Pr el C tait la Somme solidaire M le pr sident La parole est M Abdoulatifou Aly M Abdoulatifou Aly Monsieur le ministre mes chers coll gues c est avec une certaine gravit que j interviens devant vous sur ce projet de loi relatif la reconnaissance et lindemnisation des victimes des essais nucl aires fran ais au Sahara et en Polyn sie Le sujet est li l un de ces moments de notre histoire que notre communaut nationale doit savoir regarder en face pour mieux en tirer les le ons et avancer Nous qui formons la repr sentation nationale avons donc aujourd hui un d bat utile et important Reconnaissons le d embl e le principal m rite de votre projet est d exister Il marque essentiellement une reconnais sance morale du principe de la dangerosit des essais nucl aires C est une avanc e r elle m me si elle se limite l ordre du symbolique car votre texte est en l tat principa lement une 101 m morielle Quelques progr s sont intervenus en commission de la d fense et des T arm es notamment concernant les dates et p riodes pour lesquelles une indemnisation est possible Toutefois ces avanc es demeurent tr s timides et globalement ce texte est largement insatisfaisant pour
64. es Monsieur Liebgott vous avez reconnu l utilit de cette proposition de loi Vous tes d put d une r gion tr s concern e par la crise En 2006 la d l gation g n rale l emploi a pr cis juste titre dans une instruction que les propositions de reclassement devaient tre s rieuses et consi d r es comme tant faites de bonne foi On a rappel tout l heure la difficult de d finir dans la loi ce qui est d cent Le droit romain d j distinguait guod decet ce qui est possible et quod licet ce qui est l gal Je ne sais comment on pourrait d finir un emploi d cent mais un esprit de bon sens devrait pouvoir entendre cette formule Depuis 2008 et 2009 plusieurs jurisprudences ont rejet la technique du questionnaire de mobilit qui aurait permis d aller dans le sens que vous craignez Nous r agissons rapide ment et nous leur donnons un fondement l gal Monsieur Poisson je salue votre engagement dans ces questions du droit du travail que vous connaissez bien 81 dit tout l heure que les groupes d entreprises implant s l tranger taient concern s ce qui suppose des entreprises de bonne taille quand bien m me elle peuvent tre extr mement dispers es sur l ensemble du territoire vous avez cit le cas de McDonald Le sujet vous tant tr s familier vous avez apport des arguments tr s pr cis eb tout tat de cause il ne peut s agir par d finition par nature par o
65. es qui lui sont propos es J avais donc demand en commission que cet amende ment soit rejet pour les raisons d velopp es tout l heure pour partie par M Liebgott Je viens d en donner d autres Il tait en effet normal que M Liebgott me laisse la possibilit de le faire moi m me ce dont je le remercie Telles sont monsieur le ministre les points sur lesquels j aimerais obtenir des l ments de r ponse car il est indispen sable de surveiller tout cela de tr s pr s Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP Mme la pr sidente La parole est Mme Marisol Touraine Mme Marisol Touraine Monsieur le ministre permettez moi de saluer votre pr sence dans vos nouvelles fonctions et votre pr sence physique parmi nous ce matin Votre pr d cesseur lui ne jugeait pas utile de nous honorer de la sienne lorsque nous abordions des textes relevant pourtant de la comp tence du minist re du travail Nous le disons tous la crise est l et ses cons quences sociales vont s accentuer dans les prochains mois Quelle que soit l analyse qui en est faite quelles que soient les pr vi sions relatives la date de sortie de la r cession nous pouvons nous accorder pour consid rer que la mont e du ch mage se poursuivra bien au del de la fin de la p riode de crise au sens strict Certains conomistes pensent m me que le ch mage pourrait augmenter jusque vers la fin de l ann e 2011
66. ez fait monsieur le ministre c est bien et nous tenons vous en f liciter M Christian M nard C est un bon ministre M Philippe Folliot Ce texte est un premier pas Il n est certainement pas parfait M Herv Morin ministre de la d fense Comment M Philippe Folliot mais il a le m rite d exister Et c est d j beaucoup Nous rejoignons ainsi le rang de grands pays qui ont d j fait leur fa on ce pas en direction des victimes les tats Unis le Canada le Royaume Uni PAustralie Et m me s il n est pas parfait ce texte apporte des solutions qui vont grandement faciliter le travail des demandeurs Avec l tablissement d une liste r f rente des pathologies concern es calqu e sur celle reconnue par les Nations unies et facilement actualisable l absence de fixation de seuil minimum la quasi pr somption de causalit et les d lais r duits les victimes vont enfin voir leur dossier rapidement trait Des proc dures qui durent depuis des ann es cause de la complexit du dispositif vont enfin tre men es leur terme permettant ainsi aux demandeurs d tre d finitivement fix s sur leur sort Il faut le dire galement ce texte fait preuve de clairvoyance ce qui de plus en plus rare En mettant en place un comit de suivi il reconna t ainsi parfaitement que ce sujet bien qu inscrit dans l histoire et dans le pass est encore tr s volutif et sera amen tre r g
67. fois qu une goutte d eau dans un oc an Je ne formule pas en disant cela une critique l encontre du rapporteur 168 enjeux se situent bien au del Il faut que le Gouvernement recoure des solutions plus fortes volonta ristes pour faire face aux difficult s soulev es par ces plans sociaux En situation de crise recourir aux plans de reclasse ment classiques ne suffit pas dans la mesure o il n y a pas d emploi Un salari licenci dans un secteur donn ne parviendra pas m me avec le meilleur soutien du monde se reclasser facilement Un salari de Michelin g de plus de cinquante ans ne deviendra pas cuisinier en quelques semaines Dans ce contexte il y a l vidence de mauvaises solutions Je pense en particulier la tentation manifeste de proposer des plans de d part en retraite anticip e pour les salari s de plus de cinquante cinq ans Je comprends que ceux qui ont travaill des d cennies qui ont commenc parfois jeunes qui ont pu exercer des m tiers usants soient satisfaits de ce type de propositions Mais il faut tre coh rent la r ponse au d fi du financement de nos r gimes de retraite ne r side pas selon moi dans le report de l ge l gal de d part la retraite compte tenu de la situation actuelle de l emploi des plus de cinquante cinq ans dans notre pays Je comprends l int r t partag que peuvent y trouver employeurs et salari s mais il ne serait pas accep
68. i Celle ci a t d pos e par le groupe SRC Nous l avons examin le 27 novembre Sa rapporteure tait Christiane Taubira votre demande monsieur le ministre la majorit n a pas souhait passer l examen des articles Vous vous tiez en effet engag d poser avant l t un projet de loi labor en concertation avec les parlementaires et les associations auquel seraient annex s l tude d impact et l avant projet de d cret Nous vous donnons acte que vous avez tenu vos promesses puisque nous examinons aujourd hui ce projet de loi M Herv Morin ministre de la d fense Vous auriez pu me f liciter Sourires M Jean Patrick Gille C tait une mani re de le faire La m thode 8 t respect e La d marche doit tre simple et le message clair La France doit v rit et justice aux v t rans et aux populations victimes des essais nucl aires v rit car le silence doit tre rompu les souffrances reconnues et la respon ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5667 sabilit de l tat engag e justice car les v t rans comme leurs descendants doivent pouvoir tre indemnis s des maladies qui les frappent si durement Notre objectif commun est de r pondre la situation humaine des v t rans et de leurs familles atteints par ces maladies radio induites Chaque mois des v t rans d c dent de pathologies provoqu es par ces essais et leurs ayants droit
69. ides publiques Il n en sera rien malheureusement Dans leur grande majorit les salari s sont porteurs de la m me exigence de respect de leur personne et de leur outil de travail Tous souhaitent que le Gouvernement ait une autre ambition que de mener ces politiques lib rales humainement et socialement sacrificielles que l tat intervienne dans le fonctionnement du march du travail autrement que pour flexibiliser qu il stoppe cette h morragie d emplois qu il soit sans tol rance vis vis de certains comportements patronaux qu il DER les salari s en s curisant leur parcours profes sionnel Comme eux nous pensons qu il ne suffit pas d exposer la vision pr sidentielle d un nouvel ordre social Encore faut il au del des effets de tribune agir concr tement pour changer radicalement la mondialisation financi re asseoir un autre mod le de d veloppement et en finir avec le dumping social et fiscal en harmonisant par le haut les l gislations du travail et pourquoi pas en imposant un SMIC europ en La baisse brutale de l activit emporte de lourdes cons quences sur le ch mage comme nous venons de le voir mais aussi sur le pouvoir d achat Selon l ACOSS le salaire brut moyen par individu 8 baiss de 1 3 au premier trimestre en raison notamment du ch mage partiel La majorit pr sidentielle refuse aussi de voir cette r alit sociale Versailles le Pr sident de la R publique s est con
70. il en soit il s agit de ce moment pr cis de la proc dure de licen ciement Il est n cessaire de rappeler que tout ce qui se passe ce moment ne rel ve pas d une option mais constitue un l ment essentiel pour l appr ciation de la validit formelle de la rupture du contrat de travail Autrement dit il faut tre conscient du fait que chaque fois que l on touche cette p riode que l on y ajoute des d lais des allers et retours de la pr cision documentaire un change une r ponse on touche des proc dures partir desquelles sera appr ci le respect des obligations des deux parties dans le cadre d un contrat de travail Il faut donc agir en ce domaine de mani re extr me ment pr cautionneuse J ai vot en commission cette proposition de loi et les amendements propos s M Jean Mallot contrec ur M Jean Fr d ric Poisson et sur le principe je comprends parfaitement le souhait que les salari s ne soient pas l objet de propositions insupportables C est le sens de votre proposition de 101 M Philippe Folliot rapporteur Tout fait M Jean Fr d ric Poisson et je l approuve Il me semble que les amendements adopt s pr c demment lors de l examen du texte prot gent le salari du risque de recevoir une offre qui ne serait pas d cente Ce risque tant cart on peut donc consid rer que sur le plan thique ou d ontologique l employeur tenu de ne pro
71. il y avait une affaire vraie v cue r elle Vous tes parti du r el ce qui dans une certaine mesure r pond certaines objections Est ce utile est ce suffisant est ce seulement une goutte d eau En tout cas c est une r ponse une situation v cue qui faisait scandale M Jean Christophe Lagarde C est cela que servent les d put s M Xavier Darcos ministre du travail L action parlementaire du groupe Nouveau Centre et de Philippe Folliot apporte une r ponse pragmatique des difficult s objectives et il faut encourager Ce qui au demeurant n interdit pas d organiser une consultation suppl mentaire m me si c est un peu lourd ainsi que lont soulign certains d entre vous et notamment M Muzeau personne n y verra d inconv nient ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5659 Je rappellerai quelques principes de base ce qui du coup r pondra plusieurs de vos questions Pour commencer la recherche d un pays susceptible d offrir un emploi suppose que la l gislation du pays en question corresponde un usage social comparable ce qui se pratique dans le pays d origine Ainsi comme l a indiqu la Cour de cassation en 1998 ce ne peut tre un pays dont la l gislation interdit emploi de salari s trangers De m me le reclassement doit tre recherch dans les entreprises dont les activit s l organisation permettent d effec tuer une permutation de t
72. iscussion de ce projet est un premier pas vers cette reconnaissance Nous tenons d ailleurs soutenir vivement l amendement pr sent par l opposition en commission et qui a t adopt qui vise modifier le titre du texte que nous examinons L insertion du mot reconnaissance nous para t en effet fondamentale tant cela fait partie du processus symbolique de reconstruction personnelle des victimes Certes les victimes esp rent une compensation mat rielle qui leur permettrait de prendre en charge en tout ou en partie les frais m dicaux cons cutifs leur pathologie mais elles esp rent galement tre officiellement reconnues comme victimes par ceux qui sont l origine de leur mal L utilisation de ce mot est donc extr mement importante et nous esp rons que nous ne reviendrons pas dessus ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5665 Car cette reconnaissance vise galement r parer un oubli L oubli des militaires qui ont ob i aux ordres qui leur ont t donn s et qui ont d en subir les cons quences souvent dramatiques Chaque fois que l occasion men est donn e je rends hommage nos soldats qui s engagent au p ril de leur vie pour notre s curit et celle de la France Je ne renon cerai pas la nouvelle occasion qui m est donn e aujourd hui d autant que les cons quences de cet engagement ont t pour eux dramatiques La France se grandit en r parant l oubli Vous lav
73. l faut aujourd hui faire conna tre les documents dont nous dispo ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5661 sons et recueillir toutes les donn es pour mettre un terme aux r actions irrationnelles C est pourquoi des professeurs de l Acad mie des sciences et de l Acad mie de m decine ont t charg s ma demande d tudier nos archives d ouvrir tous les placards tous les tiroirs tous les coffres afin de compl ter le rapport rendu en 2006 par le d l gu la s ret nucl aire de d fense Nous leur avons ouvert ces archives et ils rendront leur rapport d ici la fin de l ann e ce rapport sera publi Parall lement deux tudes l une de mortalit l autre de morbidit portant sur 32000 personnes employ es en Polyn sie ont t confi es un organisme ind pendant qui livrera ses premi res conclusions automne Ce rapport sera galement publi Tous ces r sultats serviront aux travaux du comit d indem nisation dont les membres auront acc s nos documents classifi s gr ce l un de vos amendements Vous avez galement souhait renforcer la transparence en proposant un amendement qui instaure une commission consultative de suivi r unissant des repr sentants des associa tions et du gouvernement de Polyn sie fran aise J y suis favorable Le deuxi me principe ayant guid notre projet est celui de la justice Aujourd hui le r gime d indemni
74. la n gligence de l tat envers des citoyens qui l poque des faits taient tous fran ais fussent ils pour certains indig nes Lorsque l on examine lavant projet du d cret en Conseil d tat dont il est question l article 1 on subodore un retour du risque du seuil En tout tat de cause cet article est difficilement compr hensible Or je postule que toute r gle f t elle parfaitement con ue f t elle techniquement incontes table n est pas d mocratique d s lors qu elle est inintelligible pour le citoyen cet gard je crains que l avant projet de d cret ne permette trop d interpr tations Tout se passe comme si nous faisions chacun de son c t un pari Vous vous tentez au nom de l tat de donner l administration la totale ma trise d un dispositif en escomp tant que celui ci concernera peu de monde et s teindra rapidement Nous nous esp rons qu en introduisant la contradiction par voie d amendement parlementaire et peut tre en offrant la possibilit apr s l article 6 d un recours juridictionnel de plein contentieux nous permettrons au dynamisme des associations d insuffler un peu de d mocratie et de contribuer un ajustement des appr cia tions bref de revitaliser le processus afin de garantir une meilleure justice pour les victimes En effet des d saccords subsistent sur la pr somption du lien de causalit Dans notre proposition de loi nous
75. le salari sur son acceptation de recevoir des offres hors du territoire et ce dans chacune des implantations en cause Nous nous interrogeons ce sujet la jurisprudence ne va t elle pas nouveau s engager dans une de ces interpr tations extensives dont elle a l habitude en disposant que cette inter rogation moins de dresser la liste exhaustive de sites d implantations n est pas r guli re que l offre de reclassement nest donc pas respect e et que le licenciement final est infond Cette question n est pas anodine on imagine le catalogue que certaines entreprises ou certains groupes de la distribution ou de la restauration rapide seraient oblig s de dresser McDonald s devrait il faire la liste de tous ses restau rants dans le monde Lafarge de toutes ses cimenteries 2 Nous aimerions monsieur le ministre que vous clairiez la repr sentation nationale en lui communiquant votre interpr tation du texte car quitte corriger la jurisprudence nous pr f rerions ne pas offrir de nouveaux espaces sa cr ativit Enfin pour accompagner les Fran ais dans cette p riode difficile pour l emploi je tiens saluer l initiative du Gouver nement qui souhaite proposer aux partenaires sociaux de prendre des mesures massives en faveur de l activit partielle et d tendre le contrat de transition professionnelle afin que tout licenci conomique puisse garder son salaire et recevoir une formation pendan
76. licenciement conomique les employeurs sont donc oblig s de proposer leurs salari s un emploi dans toutes les implan tations du groupe auquel l entreprise appartient ce qui ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5647 conduit certains d entre eux s exon rer de fait de leurs responsabilit s en proposant des r mun rations surr alistes dont ils savent pertinemment qu elles ne seront pas accept es Le dispositif que nous vous soumettons vise replacer le salari au c ur de la proc dure de reclassement sans exon rer l employeur de sa responsabilit L option retenue apr s consultation des partenaires sociaux consiste donner une base l gale la m thode dite du questionnaire pr alable que certaines entreprises avaient imagin e pour viter d avoir pr senter leurs salari s toutes les offres disponibles aussi ind centes soient elles Cette m thode n a malheureusement pas t admise par les juridictions de l ordre judiciaire alors qu elle l a t par celles de l ordre administratif Le reclassement devra continuer tre envisag dans toutes les implantations du groupe d entreprises mais employeur devra pr alablement demander aux salari s 8 15 accepteraient de recevoir des propositions de reclassement l tranger et sous quelles conditions Les offres concr tes ne seront ensuite envoy es qu aux salari s ayant manifest leur accord de principe p
77. litiques confondues en particulier par Christian M nard Georges Colombier Christiane Taubira ou encore mon coll gue mayennais Guillaume Garot pour ne citer qu eux Je voudrais aussi saluer la pr cieuse contribution du M dia teur de la R publique et de ses collaborateurs Je crois que nous pouvons ensemble tre fiers car nous sommes parvenus gr ce une large concertation l labora tion d un texte qui constitue une avanc e majeure pour les personnes concern es Treize ans apr s la fin des essais dans le Pacifique notre pays met enfin en place un dispositif juste rigoureux et g n reux labor dans la plus grande transparence qui pr voit la cr ation d un droit r paration int grale des pr judices pour les personnes souffrant d une maladie radio induite Vous avez d clar monsieur le ministre que ce projet de loi permettait la France de tourner une page de son histoire d tre ainsi en paix avec elle m me et de reconna tre Penga gement de ceux de nos concitoyens qui souvent avec beaucoup de conviction ont contribu faire de la France l une des grandes puissances militaires de la plan te J ajou terai que lorsque ce texte sera adopt il sera promulgu plus de quarante ans apr s le premier essai nucl aire fran ais par le seul pr sident de la R publique ne pas en avoir r alis Je reviens maintenant sur le projet de loi qui nous est pr sent L article 1
78. lons donc corriger ce qui n est rien d autre qu un scandale pour l image de la France et de ses entreprises mais aussi vous l avez dit une double peine pour les salari s peine qu ils ne peuvent ni accepter ni m me comprendre Comment comprendre en effet que dans un Etat de droit m me en vertu d un arr t de la Cour de cassation le droit aille encontre du salari et de l tre humain En th orie le droit doit dans nos soci t s corriger les injustices et non les creuser Il tait donc temps que nous intervenions La loi comme la langue d sope peut tre la meilleure ou la pire des choses Ainsi tout n a pas t pr vu dans la loi de modernisation sociale elle envisageait certes tous les efforts de formation d adaptation et de bacs au sein du groupe et pr voyait m me la possibilit avec l accord du salari d un reclassement un moindre salaire mais elle veillait aussi j insiste sur ce point pr server les possibilit s de r embau chage du salari qui aurait perdu son salaire Pour revenir au pr sent texte je veux d abord me r jouir de l accord obtenu entre la gauche et le rapporteur sur le premier amendement fruit d une n gociation et si j ai bien compris d un change avec les syndicats M Philippe Folliot rapporteur Tout fait M Michel Liebgott C est cet accord qui nous permet d examiner aujourd hui cette proposition de loi avec bienveil
79. loyeurs proposer une solution de reclasse ment ont t diversement interpr t s par les tribunaux Quon ne s y trompe pas une jurisprudence instable constitue une incertitude de plus pour nos entreprises Plus encore sur le plan thique est il acceptable que des entreprises soient conduites proposer leurs salari s un reclassement dans des conditions indignes pour des salaires objectivement mis rables M Roland Muzeau C est a le capitalisme M Xavier Darcos ministre du travail Toutes sensibilit s politiques confondues nous avons t choqu s par l exemple que vient de rappeler Philippe Folliot le compor tement de l entreprise Carreman situ e Castres qui a os il y a quelques semaines proposer neuf salari s un reclasse ment en Inde pour un salaire mensuel de 69 euros soit un montant pr s de vingt fois inf rieur au SMIC Mais il est galement absurde qu une entreprise soit tra n e devant les tribunaux et condamn e parce que sa direction a choisi en conscience et en accord avec le comit d entre prise de ne pas proposer ses salari s de telles offres de reclassement absurdes et coupables Or c est ce qui est arriv au fabriquant de chaussettes Olympia de Romilly sur Seine que la cour d appel de Reims a condamn verser 2 5 millions d euros quarante sept salari s qui elle n avait pas propos de postes de reclas sement pay s 110 euros par
80. m chants juges qui auraient contraint les dirigeants des entreprises concern es aller contre leur volont contre leur sentiment naturel ces dirigeants pr ten dant qu ils savaient que les salari s licenci s n accepteraient pas ces propositions dont l arr t du Conseil d tat du 4 f vrier 2004 aurait rendu obligatoire la transmission Mais encore faut il bien lire les d cisions de justice dont on parle Les juges n ont videmment pas dit qu il fallait proposer des salaires d risoires Ils ont simplement indiqu qu une offre de reclas sement devait prendre en compte toutes les possibilit s existantes au sein d un groupe y compris hors de France Ils n ont videmment pas statu sur le niveau de la r mun ration proposer mais ils n ont nullement indiqu que c tait une voie acceptable Je ne crois donc pas qu il soit judicieux et je rejoins la formule de mon coll gue Michel Liebgott de se joindre une esp ce de concert d optimisme b at sur les bons sentiments des responsables d entreprise Certains ont t mon sens au del de ce que la d cence commandait Puisque la jurisprudence n a pas rendu impossibles ces comportements il est n cessaire de l gif rer Cette proposi tion de loi dont je rappelle que nous 4 voterons est quili br e Elle apporte de nouvelles garanties aux salari s offre incontestablement une meilleure visibilit juridique aux employeurs et perme
81. mende ments que nous avons adopt s ont permis d arriver un texte quilibr qui devrait permettre de mettre en place un juste syst me de r paration Je rappelle l conomie g n rale du projet de loi il pr voit que toutes les personnes souffrant d une maladie radio induite la suite d une exposition des rayonnements issus des essais nucl aires fran ais ont droit une r paration int grale de son pr judice Le texte concerne les personnels civils et militaires mais aussi les populations civiles Comme vous le savez le syst me actuel est d s quilibr et souvent les demandes d indemnisation n aboutissent pas Les demandeurs peinent en effet apporter la preuve formelle d un lien de causalit entre la maladie et les essais Les scientifiques que j ai pu rencontrer mont bien pr cis que les rayonnements ionisants ne laissaient aucune trace dans l organisme D s lors il devient impossible d tablir avec certitude l origine de la pathologie Afin d viter ce probl me le projet de loi met en place une quasi pr somption de causalit Pour tre indemnis le demandeur devra apporter trois l ments de preuve Il doit d abord montrer qu il souffre d une pathologie radio induite La liste des maladies concern es sera fix e par un d cret en Conseil d tat et reprendra scrupuleusement la liste de l office des Nations Unies lUNSCEAR Le choix du d cret est pertinent car cela permettra
82. n na t la doctrine fran aise en mati re de dissuasion nucl aire qui permet d affirmer l ind pendance de la France sur la sc ne internationale mais aussi ses capacit s technologiques La dissuasion nucl aire est l un des piliers de notre s curit nationale r affirm e comme l une des cinq grandes fonctions strat giques par le Livre blanc sur la d fense et la s curit nationale publi en juillet 2008 Le projet de loi que nous examinons aujourd hui rev t une importance capitale pour la premi re fois depuis 40 ans les victimes des essais nucl aires fran ais vont b n ficier d une reconnaissance et vont avoir un droit une r paration Je veux d abord rendre hommage au travail men sur ce dossier par les associations les parlementaires et le M diateur de la R publique Malgr des d lais tr s courts j ai tenu les rencontrer pour d battre de tous les enjeux pos s par le texte mais aussi pour recueillir leur avis La plupart des amende ments adopt s par la commission sont d ailleurs inspir s de leurs demandes La qualit du dialogue et de la r flexion de ces derniers mois doit tre relev e et je pense qu il faut poursuivre ces initiatives pour le suivi de l application de la loi Je veux aussi me f liciter du climat qui a pr sid l examen du texte en commission M me si certaines associations peuvent consid rer que nous ne sommes pas all s assez loin il me semble que les a
83. ndeur de formuler des observations ou de critiquer les expertises Je regrette cependant en ce qui me concerne que les associations ne puissent si ger au sein de ce comit j ai d ailleurs cosign un amendement de mon coll gue Bertrand Pancher qui fait cette proposition Enfin s agissant de l application de la loi elle sera valu e gr ce la cr ation d une commission de suivi compos e et cette fois je peux me r jouir d associations de victimes d lus de scientifiques et de repr sentants de l tat Pour terminer vous me permettrez de vous dire un mot de l amendement que j ai d pos avec Christian M nard qui a malheureusement t jug irrecevable Il pr voyait la mise en place d un dispositif de retraite anticip e car compte tenu du risque de mortalit sup rieur qui semble affecter les personnes ayant t expos es au rayonnement nucl aire il nous semble l gitime de leur offrir la possibilit d un d part anticip la retraite Mme la pr sidente Monsieur Favennec votre temps de parole est coul M Yannick Favennec Voil monsieur le ministre mes chers coll gues ce que je souhaitais vous dire sur ce texte qui tout en tant encore perfectible bien s r constitue n anmoins une v ritable avanc e pour les victimes des essais nucl aires fran ais Vous me permettrez nouveau monsieur le ministre de vous en remercier tr s sinc rement nous en avions r v
84. non se contenter de lettres circulaires et g n rales que personne ne remarque et qui en tout cas ne seront que de peu d effet en cette p riode o les salari s se trouvent dans un tat de d tresse psychologique consid rable Souvent ils ne sont pas pr ts rebondir songez comme il est difficile de constater que l on va perdre son emploi qu il faudra en trouver un autre et s y adapter Mettons donc toutes les chances du c t du salari C est d ailleurs le message que le Conseil d tat a tent de faire passer maintes reprises h las certains Pont indiqu la Cour de cassation ne partageait pas cette position Heureusement avec le rapporteur et m me il est vrai avec certains lus de la majorit qui nous ont rejoints nous avons tenu J en profite pour rendre hommage au pr sident M hai gnerie qui a pris position comme il le fallait M Jean Mallot a lui arrive M Michel Liebgott Certains lus du groupe UMP se disaient d favorables cet amendement dont s ils avaient eu gain de cause nous ne serions plus en train de discuter mais invitaient juste titre le rapporteur le red poser ult rieurement Quand M Jean Mallot M Poisson tait contre M Michel Liebgott Dans sa sagesse le pr sident M hai gnerie a propos que nous 1381091085 afin d engager le d bat avec le Gouvernement en s ance publique M Francis Vercamer Quelle sagesse M Michel Liebgott Je l
85. nsup portable et qu il permet la France d tre plus grande face son pass face ses citoyens et face ses partenaires dans le monde Il est temps pour nous de faire ce geste Faisons le ensemble et d une seule voix je l esp re Applaudissements sur les bancs des groupes NC et UMP Mme la pr sidente La parole est M Georges Colombier M Georges Colombier Madame la pr sidente monsieur le ministre monsieur le vice pr sident de la commission de la d fense monsieur le rapporteur mes chers coll gues nous nous retrouvons aujourd hui pour aborder une question essentielle celle de la reconnaissance et de l indemnisation des victimes des essais nucl aires Le 27 novembre dernier nous tions d j pr sents ici afin de d battre sur ce sujet la suite de l examen de la proposition de loi d pos e par notre coll gue Christiane Taubira cette occasion j avais eu l opportunit de rappeler que le groupe UMP avait pris plusieurs initiatives en ce sens telle la propo sition de loi d pos e par mes coll gues Yannick Favennec et Christian M nard que j avais moi m me cosign e Le groupe UMP est toujours rest mobilis pour r pondre aux attentes d j anciennes des associations de victimes telles que l association des v t rans des essais nucl aires PAVEN que je tiens saluer pour son travail remarquable en faveur des trop nombreux invalides de la guerre froide Au nom de mes c
86. ntroduit dans le code du travail les dispositions de l article L 1233 4 lequel dispose que le licenciement conomique ne peut intervenir que lorsque tous les efforts de formation et d adaptation ont t r alis s et que le reclassement de l int ress ne peut tre op r dans l entreprise ou dans les entreprises du groupe auquel l entreprise appartient Cet article pr cise galement les conditions du reclassement dans un emploi de m me cat gorie ou quivalent l emploi occup ou d faut avec l accord expr s du salari dans un emploi d une cat gorie inf rieure Ces dispositions du code du travail m ries par une juris prudence ant rieure devaient apporter aux salari s la garantie de ne pas tre consid r s comme une simple variable d ajus tement de l activit de l entreprise lorsque celle ci fait face des difficult s Nous savons pourtant que l application de ce texte a abouti des situations paradoxales o la loi cens e prot ger le salari une fois appliqu e met en fait celui ci un peu plus en difficult encore un moment o il se r v le particuli rement fragile M Philippe Folliot rapporteur C est juste M Francis Vercamer En vertu de cette disposition du code du travail il est en effet arriv plusieurs reprises que des employeurs pour satisfaire leur obligation de reclassement proposent des postes situ s dans l entreprise ou dans une entrep
87. nts au projet de loi t moigne du fait que ce projet r pond un vrai besoin Ce projet de loi a t labor en tenant compte des avis des associations de plaignants Certain d entre nous ont re u leurs repr sentants et tudi leur documentation De plus les associations ont t re ues deux reprises par le ministre de la d fense Ce dernier les a manifestement cout es puisque suite ces entretiens le minist re de la d fense 8 renonc fixer un seuil d exposition minimal Cette mesure me semble opportune pour viter le risque de traitements in quitables et surtout pour simplifier la proc dure au b n fice des personnes concern es La r daction du projet de d cret d application de la loi a t lanc e tr s en aval les proc dures d indemnisation devraient donc pouvoir tre lanc es assez rapidement apr s la promul gation de 18 101 Je tiens saluer ce volontarisme quant au d cret d application dont nous avons eu connaissance en temps utile m me si notre avis cela s est fait un peu tardivement M Herv Morin ministre de la d fense Oh M Michel Voisin vice pr sident de la commission de la d fense Attendez la suite monsieur le ministre je comptais pr cis ment vous remercier de l avoir fait et formuler le v u que cela donne des id es certains de vos coll gues M Christian M nard Juste restitution 5664 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 200
88. oi nous propo serons un amendement tendant le dispositif certaines zones de atoll de Hao et de l le de Tahiti conform ment la volont de l assembl e de la Polyn sie fran aise Enfin le troisi me principe ayant guid ce texte est celui de la rigueur Ce texte est le fruit d un travail collectif de plusieurs mois men en concertation avec les scientifiques le monde m dical les industriels du secteur nucl aire et vous m mes il r sulte des initiatives des parlementaires de tous les groupes qui ont depuis des ann es d pos des propositions de loi sur ce sujet La rigueur cela signifie aussi d instaurer un r gime d indemnisation qui soit facile mettre en uvre Jusqu pr sent c tait au requ rant de prouver que sa maladie tait due une exposition aux rayonnements ionisants circons tance difficile justifier quand les faits remontent trente ou quarante ans D sormais c est l tat le cas ch ant qu il reviendra de prouver l absence de lien de causalit entre la maladie et l exposition Avec ce projet de loi le demandeur devra simplement justifier qu il est atteint de l une des maladies radio induites figurant sur la liste retenue et qu il a s journ dans les zones concern es durant les p riodes des essais Les demandes seront examin es par un comit scientifique ind pendant pr sid par un magistrat qui proposera au ministre de la d fense le montan
89. oll gues monsieur le ministre je vous remercie pour votre implication personnelle sur cette question Je sais que ce dossier vous tenait particuli rement c ur Nous avons travaill en liens troits et nos changes ont toujours t fructueux et constructifs Le 27 novembre dernier vous rappeliez la n cessit de parvenir une solution s rieuse rigoureuse mais une solution juste humaniste et apaisante Je pense que nous y sommes parvenus Je me r jouis de constater que les engagements que vous avez pris devant la repr sentation nationale ont t tenus dans des d lais dont nous appr cions la rapidit Un pas historique a t franchi En effet trop longtemps notre R publique n a pas eu le courage d assumer ces drames personnels et des gens irradi s qui ont eu et juste titre le sentiment que l on ne prenait pas en compte leur d tresse et leur souffrance Ce texte est Le fruit d une collaboration approfondie entre le minist re de la d fense et des parlementaires de tous les bords Nos r unions ainsi que la prise en compte de nos interven 5666 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 tions et de nos commentaires nous ont permis de parvenir un texte quilibr Nous serons certainement d accord sur tous les bancs pour nous f liciter de cette m thode excellent exemple de la coproduction l gislative que nous pr nons au sein du groupe UMP Comme je lai soulign en no
90. onnes souffrant d un cancer S il est possible d attribuer la maladie une autre cause par exemple exposition des rayonnements m dicaux anorma lement lev s le demandeur pourra voir son dossier rejet J en viens maintenant la proc dure que nous avons signi ficativement compl t e en commission Le texte cr e un comit d indemnisation rassemblant des experts m dicaux et des juristes C est ce comit qu il appartient d instruire les demandes et de v rifier justement que les trois conditions sont bien remplies et que la maladie n est pas li e une autre cause que les essais nucl aires Le comit peut faire appel toutes les expertises n cessaires et requ rir tous les services comp tents J ai souhait renforcer ses pouvoirs Ses membres doivent notamment avoir acc s aux informations classifi es d sormais ses membres seront habilit s en conna tre sans pour autant mettre en place une nouvelle d rogation l gale ce sujet Il ma galement sembl n cessaire que le comit respecte le principe du contradictoire dans son examen des dossiers les demandeurs doivent pouvoir formuler des observations ou critiquer les expertises ou les l ments fondant sa recomman dation 81 bien entendu 165 associations qui souhaitent si ger dans ce comit Je suis tr s attach ce qu elles participent au suivi de la loi mais je crois qu il faut conserver ce comit une dimension
91. ontacts avec la CFTC FO l UNSA le MEDFF la CGT la CFE CGC et tout derni rement la CFDT Je ne les ai pas rencontr s par formalisme mais plut t par d formation professionnelle si vous me permettez l expres sion En effet 81 effectu l essentiel de ma carri re dans le secteur de l conomie sociale et solidaire la t te d un organisme paritaire uvrant dans le domaine du logement social Consulter les organisations syndicales et patronales avant de proposer une orientation qui les concerne rel ve chez moi d une conviction profonde quant la n cessit du dialogue social essentiel une soci t apais e Toutes ces auditions mont d ailleurs amen proposer en commission un amendement qui modifie substantiellement la proposition de loi initiale afin de tenir compte du relatif consensus qui s est form entre organisations syndicales et patronales sur l encadrement des proc dures de reclassement l tranger Ainsi le texte que nous examinons a t approuv dans ses grandes lignes par l ensemble des partenaires sociaux que j ai eu l occasion de rencontrer J en viens au c ur de ce texte qui tend compl ter double ment l article du code du travail relatif aux proc dures de reclassement contenu dans la sous section 3 de la section 2 du chapitre du code relatif aux licenciements pour motif conomique La premi re partie de l article unique de la proposition de loi pr cise q
92. orsque celui ci s op re l tranger Dans une instruction du 23 janvier 2006 relative l appr ciation de propositions de reclassement l tranger la DGEFP la D l gation g n rale l emploi et la formation professionnelle 8 ainsi tabli que le fait de formuler des propositions de reclassement l tranger quand bien m me ces propositions seraient de fait inaccep tables pour les salari s concern s est une application du code du travail qui m conna t un principe fondamental du droit contractuel qu est celui de l ex cution de bonne foi des obligations contractuelles L instruction pr cisait aussi que la proposition de postes au sein d un groupe dans des unit s de production l tranger pour des salaires tr s inf rieurs au SMIC ne pouvait tre consid r e comme s rieuse et ne r pondait donc pas aux obligations du code du travail Toutefois ni la jurisprudence ni l administration du travail ni 4 fortiori le code du travail n ont permis de dissiper les interrogations et les interpr tations concernant le reclassement l tranger C est dans ce contexte que le l gislateur est aujourd hui amen intervenir Il nous revient en effet de pr ciser clairement les conditions dans lesquelles doit tre formul e l offre de reclassement l tranger afin de tenir l objectif de maintien dans l emploi du salari et de ne pas lui donner le sentiment d une proposition de
93. our recevoir de telles propositions et sous r serve qu elles r pondent aux conditions de salaire et de localisation qu ils auront exprim es Les salari s disposeront de six jours ouvrables pour manifester leur accord pour recevoir des offres demploi l tranger le silence valant refus Ce d lai volontairement court permet de limiter la contrainte que la nouvelle proc dure pourrait repr senter pour les employeurs L introduction d une obligation nouvelle sera largement compens e par la s curit juridique qu apportera une proc dure simple d crite avec pr cision dans la loi La nouvelle proc dure ne s appliquera qu aux entreprises ou groupes ayant des implantations l tranger Son inscription dans un nouvel article du code du travail permettra de bien la distinguer des r gles de droit commun du reclassement qui elles sont jug es satisfaisantes et qui resteront seules applica bles en France Pour r sumer ma pr sentation je dirais que cette proposi tion de loi poursuit deux objectifs Le premier rel ve de la morale il s agit de faire en sorte que jamais plus jamais un salari ne puisse recevoir une proposition de reclassement ind cente voire traumatisante au m pris m me de sa dignit Applaudissements sur les bancs du groupe NC M Roland Muzeau Gauchistes Sourires M Philippe Folliot Le second vise s curiser les proc dures de reclassement tant pour l employeur que pour
94. out ou partie du personnel C est un crit re jurisprudentiel qui vaut pour le reclassement sur le territoire fran ais et qui concerne donc le reclassement sur un territoire l tranger Enfin seuls les emplois disponibles sont videmment concern s On n imagine pas envoyer quelqu un l tranger pour y remplacer un salari que l on obligerait partir Madame Irles vous avez montr les limites de la jurispru dence en mati re de reclassement et voqu juste titre le rapport de Claude Greff sur la mobilit Celui ci a montr les limites de l exercice l entreprise n a pas tenir compte des restrictions que mettent les salari s eux m mes leur propre mobilit Cette proposition apporte des r ponses concr tes et je m en r jouis Cette disposition monsieur Muzeau ne modifie nullement les obligations de reclassement qui p sent d j sur l employeur elle en r forme simplement les modalit s d expression ou d exercice M Philippe Folliot rapporteur Tout fait M Xavier Darcos ministre du travail M Vercamer et M Poisson ont insist sur la n cessit de ne pas alourdir les proc dures Lourde ou pas c est une proc dure utile je Pai dit m me si je vous rejoins Le dispositif propos r pond cet imp ratif puisqu il faudra veiller par exemple ce que dans le questionnaire adress aux salari s la liste des implantations l tranger num re bien les pays et non des sit
95. plusieurs raisons 5672 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 Tout d abord vous ne retenez pas le principe de la pr somption du lien de causalit des maladies radio induites L analyse au cas par cas sous l autorit finale du ministre de la d fense devient le principe C est un renversement de la charge de la preuve qui se fera au d triment des victimes Ensuite la participation des associations au comit d indem nisation est galement refus e alors que les membres de ce comit d sign par le ministre n auront aucune exp rience du d roulement des essais Aucun d entre eux n y aura parti 186 Vous ne retenez pas non plus la cr ation d une commission de suivi des cons quences sanitaires des essais nucl aires Toutefois je prends acte de votre annonce en faveur de la mise en place de cette commission L absence de droit de recours devant les cours d appel de Paris et de Papeete en cas de refus de la demande d indemni sation est galement d plorer Les crit res g ographiques fixant les zones en Polyn sie et au Sahara m me revus l g re ment la hausse en commission manifestent une volont de r duire au maximum le nombre des personnes concern es en s appuyant sur la notion de secteurs angulaires vitant les zones habit es Comme si le nuage radioactif l image de celui de Tchernobyl s tait arr t l entr e de ces fronti res imaginaires et ar
96. poser que des offres caract re d cent peut d sormais proposer tous les salari s toutes les offres sans restriction aucune Si Pon ne se situe pas dans cette logique on suit la propo sition de votre amendement qui pose selon moi davantage de probl mes qu il n en r sout Je Pai soulign en commission et j esp re monsieur le ministre que le Gouvernement pourra nous clairer sur sa position Votre amendement monsieur le rapporteur tend en effet imposer l entreprise de solliciter les salari s lesquels doivent r pondre pour pouvoir ensuite communiquer ceux qui ont r pondu positivement des offres de reclassement qu ils sont pr ts recevoir Ce faisant vous 5656 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 ajoutez trois sources de contentieux suppl mentaires une proc dure d j tr s d taill e et laquelle il faut tre extr me ment attentif Vous ajoutez en outre trois formes de d lais Je rejoins 13 aussi les interrogations exprim es par Roland Muzeau Quelle sera la forme du questionnaire Quelle est sa valeur juridique Vaut il engagement pour le salari Celui ci peut il revenir sur sa position Tous ces points devront tre pr cis s soit par la loi mais ce ne sera pas le cas soit l vidence par le d cret afin que chacun connaisse pr cis ment les modalit s d application Monsieur le rapporteur monsieur le ministre j appelle votre attention s
97. posions sans quivoque le principe de cette pr somption car nous avions pari sur la confiance Vous monsieur le ministre vous choisissez une quasi pr somption comme lappelle le rapporteur c est dire la suspicion Vous pr jugez qu il y aura resquille vous craignez des abus vous invoquez lauto maticit de l indemnisation Or l tat est en mesure de faire la preuve de l inexistence d un lien de causalit Encore une fois nous avons fait le choix de la confiance et de la responsabilit et jusqu ce jour les faits nous ont donn raison Car c est bien dans un esprit de responsabilit que les d marches ont t entreprises par les victimes individuellement ou accompa gn es par les associations Nous avons galement des d saccords sur le fonds d indem nisation En effet vous refusez qu il soit autonome alors que nous sommes convaincus qu il est possible de garantir la s curit financi re gr ce une dotation d tat et une rigueur dans l attribution tout en se d barrassant d une pr vention l gitime ou non mais concevable l gard d une administration qui g rerait tout partir du minist re de la d fense Vous refusez galement la reconnaissance du pr judice propre pour 165 ayants droit et les descendants des victimes Mme la pr sidente Merci de conclure madame Taubira Mme Christiane Taubira L alignement des r gimes est un v ritable acte de ju
98. purement technique J ajoute que gr ce au principe du contradictoire les associations pourront parfaite ment pauler les demandeurs pour contester les analyses du comit Elles ne seront donc pas totalement exclues du processus Le comit n a pas de personnalit juridique il ne peut donc pas prendre lui m me la d cision sauf s riger en juridic tion C est bien au ministre qu il revient soit de faire une offre d indemnisation soit de rejeter la demande Pour garantir les droits des demandeurs 31 propos la commission que la recommandation du comit soit obliga toirement jointe la notification du ministre Le demandeur pourra d sormais v rifier si le ministre s en est cart et si tel est le cas il pourra l utiliser l appui d un ventuel conten tieux Afin d encadrer les d lais d indemnisation la commission a donn quatre mois au comit pour instruire les dossiers et deux mois au ministre pour prendre sa d cision soit un d lai total de six mois Compte tenu de l afflux initial des demandes il est toutefois apparu souhaitable de porter le d lai d instruction huit mois la premi re ann e Le contentieux rel ve du droit commun c est dire du juge administratif puisqu il s agit d une d cision du ministre Une juridiction judiciaire ne saurait se prononcer sur une d cision administrative Pour autant je suis sensible l argument de la proximit des juridictions nombr
99. que les syndicats font campagne pour qu aucun salaire ne soit inf rieur 750 euros par mois M Jean Fr d ric Poisson C est vrai M Michel Liebgott que le SMIC espagnol tourne autour de 600 euros par mois contre 1 300 en France M me si tout cela est vrai n en faisons pas un mod le car en r alit les 69 euros sont certes une caricature mais demain on peut proposer 400 500 600 ou 700 euros Apr s tout peut tre en Roumanie ou en Pologne peut on vivre avec un tel salaire Derri re la remarque qu ont faite certains de nos coll gues du groupe UMP se profile le danger de voir proposer des salaires peut tre pas aussi caricaturaux que ceux dont on a parl Castres mais galement inaccepta bles Les quelques r serves que je viens d entendre l instant dans la bouche de Mme Irles me confortent dans l id e qu il nous faudra rester vigilants En avril dernier l quipementier automobile rennais Barre Thomas ex CF Gomma a propos des techniciens d aller travailler en Pologne pour 700 euros Que faire face de telles propositions Si nous n avions pas t dans le sens voulu par le rapporteur et par le groupe socialiste si nous avions suivi ceux de nos coll gues de PUMP qui consid raient qu il ne fallait pas instituer ces r gles de tels salaires inacceptables pourraient tre l gitimement propos s Naturellement il faut aller vite plut t que d ergoter nous al
100. ques Applaudissements sur les bancs du groupe UMP Mme Marietta Karamanli Tr s bien Mme la pr sidente La parole est M Jean Patrick Gille M Jean Patrick Gille Madame la pr sidente monsieur le ministre monsieur le rapporteur que je remercie pour la qualit de son travail et de son coute mes chers coll gues quarante neuf ans apr s le premier essai a rien treize ans apr s le dernier essai souterrain le moment est enfin venu de mettre un terme au silence et l injustice qui ont frapp tant de v t rans et de familles leurs c t s nous autres parlemen taires de tous horizons nous ne souhaitons plus revivre ces douleurs C est la raison pour laquelle nous nous sommes mobilis s pour la reconnaissance des victimes des essais nucl aires men s par la France entre 1960 et 1996 et pour leur droit l indemnisation comme l indique le titre de ce texte que nous avons choisi l unanimit en commission Sur ce sujet pas moins de dix huit propositions de loi venant de la majorit comme de l opposition ont t d pos es depuis 2002 Plusieurs associations de victimes se sont mobilis es Je salue notamment le travail et la t nacit de l Association des v t rans des essais nucl aires en la personne de son pr sident Michel Verger pr sent dans les tribunes Anim s d un esprit unitaire et trans partisan les associations et les parlementaires se sont accord s sur une proposition de lo
101. ques d anticipation par rapport aux demandes et aux engagements du Pr sident de la R publique Cela dit il est exact qu il y a une diff rence entre les salari s des PME et ceux des grands groupes Nous ne pouvons que partager son constat Sur la liste exhaustive des implantations M le ministre pourra nous apporter les claircissements n cessaires mon avis ce sont les pays qui devront tre num r s sans entrer dans le d tail en tout tat de cause cela fera partie des questions r gl es dans le cadre du d cret Notre coll gue Roland Muzeau s est demand si le questionnaire pr alable ne d douanerait pas les entreprises de leurs obligations videmment non au contraire Leurs propositions jusqu alors souvent hypocrites et en tout tat de cause humiliantes et irr alistes deviendront beaucoup plus r alistes Fr d ric Poisson a galement pos plusieurs questions sur ce m me sujet Nous n avons pas utilis la notion d offre d cente qui sur un plan juridique n est pas forc ment facile appr ci Aussi avons nous retenu celle de r mun ration quivalente pour viter toute ambigu t Pour ce qui est du d lai le texte pr voit six jours Les contraintes administratives pour les entreprises sont somme toute relativement l g res par comparaison la lourdeur des proc dures qui pr valent dans le cadre d un plan de licencie ment Il y a donc tout lieu d tre rassur d autant q
102. r conis le M diateur de la R publique Pourquoi ne pas avoir non plus retenu l id e d une pr somption du lien de causalit entre le travail effectu dans les zones concern es par les essais et la maladie contract e par les victimes Cette pr somption fait d faut pour pouvoir parler d un v ritable droit l indemnisation j insiste videm ment sur le mot droit Dans la r daction actuelle du projet de loi il n y a toujours pas de droit seulement une possibilit La formule retenue par l article 4 n instaure qu une politique de cas par cas nos yeux dangereuse Je tiens saluer comme d autres lont fait avant moi le r le des associations de victimes l association des v t rans des essais nucl aire l association polyn sienne Moruroa e tatou et le comit V rit et Justice Sans leur travail et leur pers v rance aupr s de tous et notamment aupr s des parlemen taires et aupr s des ministres de la d fense successifs nous n en serions sans doute pas l aujourd hui Mais pourquoi ces associations ne sont elles pas mentionn es dans la composi tion du comit d indemnisation Certes elles font partie de la commission de suivi mais la commission de suivi que vous nous proposez est bien dulcor e par rapport celle que les associations r clament et celle que les parlementaires ont appel e de leurs v ux dans toutes leurs propositions de loi Je d fendrai d ailleurs
103. r dans le contenu de la proposition de loi je profite de mon intervention pour faire trois mises au point dont deux sont li es au propos de M Liebgott la troisi me tant la r it ration d un appel que 81 lanc dans cet h micycle il y a quelque temps D abord je vous remercie monsieur le ministre d avoir donn naissance une forme de jurisprudence concernant les modalit s selon lesquelles il convient d engager la concer tation avec les organisations syndicales et les partenaires sociaux s agissant de propositions de loi Nous en avons discut lors de l examen de la proposition de loi dont j tais le rapporteur il y a quinze jours j appelle de mes v ux une clarification sur certains points concernant l application de l article 1 Je maintiens mon souhait d j exprim ici m me que nous puissions en d battre en commission Monsieur le ministre vous avez confirm qu une fa on de lire le texte de l article consistait s assurer de lavis des partenaires sociaux dans le cadre de examen d une proposi tion de loi et que cela pouvait valoir concertation J en suis ravi car je ne connais pas d auteur de proposition de loi qui ne sollicite pas d abord les partenaires sociaux concern s Monsieur Liebgott j ai rappel en commission quelle tait la situation en Allemagne et en Espagne Mais aucun moment vous n avez pu m entendre pr coniser que nous nous alignions sur ces tarifs et sur ces montant
104. ra en commission o l on devrait pourtant prendre le temps de la r flexion le temps TGV Cela pose un probl me quant l expression d mocratique au sein du Parle ment Mme la pr sidente La parole est M Jean Mallot pour un rappel au r glement M Jean Mallot Mon rappel au r glement porte sur un sujet diff rent madame la pr sidente mais je vous sais tr s attentive nos conditions de travail gage de notre efficacit Il s agit d un probl me d organisation Nous travaillons d sormais en s ance publique sur les textes issus de la commission Ce sont donc ceux ci qui sont mis en distribution ainsi que le rapport du rapporteur Or vous avez remarqu comme moi que ces deux documents portent exactement le m me num ro Ainsi le rapport sur le projet de loi adopt par le S nat sur la mobilit et les parcours professionnels dans la fonction publique porte le num ro 1766 et l annexe c est dire le texte issu de la commission porte le m me num ro On peut donc lorsqu on demande le document en indiquant son num ro recevoir soit l un des deux documents soit l autre soit les deux Je sugg re donc que la num rotation permette de les distinguer de fa on ce que nous puissions travailler dans de meilleures conditions Mme la pr sidente Monsieur Mallot le texte issu de la commission est consid r comme une annexe au rapport Il faudra donc que nous prenions les uns et les aut
105. re reconna tre leurs droits devant les tribunaux le plus souvent en vain D sor mais elles pourront tre indemnis es sans passer par la case juridictionnelle c est un progr s Depuis 2002 pr s de vingt propositions de lois ont t d pos es par les parlementaires de toutes tendances politiques que ce soit l Assembl e ou au S nat Avec mes coll gues Verts j avais moi m me pr sent nouveau en janvier 2008 une proposition de loi relative aux cons quences sanitaires et environnementales des essais nucl aires suite un travail men par un grand nombre d entre nous en coop ration troite et intense avec les associations de victimes Force est de constater que ce projet de loi est en de des propositions faites par les parlementaires de l opposition comme de la majorit Tout d abord au contraire de ce que nous avions propos il est regrettable de constater que la dimension environnemen tale est compl tement absente de ce texte On peut d plorer galement que le dispositif pr vu soit centr exclusivement sur le minist re de la d fense le comit d indemnisation ne fait que des propositions et le ministre de la d fense pourtant juge et partie dans ce dossier d cide ou non du versement de l indemnisation Pourquoi ne pas avoir retenu la proposition de cr er un fonds d indemnisation sur le mod le prouv de ce qui existe pour les victimes de l amiante comme l avait pourtant p
106. res certaines contaminations se sont produites C est le cas au Sahara o parmi les dix sept essais que nous avons effectu s les quatre essais a riens n ont connu aucun incident mais o quatre essais sur les treize men s en galerie ont pos des probl mes de confine ment dont le tir B ryl du 1 mai 1962 devenu tristement c l bre C est le cas galement en Polyn sie o 147 essais souterrains ont t effectu s sans aucune dispersion radioac tive mais o sur les quarante six essais a riens effectu s dix ont donn lieu des retomb es radioactives significatives Tout cela 8 t consign dans un rapport du d l gu 18 s ret nucl aire command par Mich le Alliot Marie et publi en 2006 Au total 150 000 travailleurs civils et militaires ont t pr sents sur l ensemble des sites Bien entendu et Dieu merci la plupart d entre eux n ont souffert d aucune exposition Toutefois c est pour r pondre lexigence l gitime de droit et de justice de ceux qui ont t expos s comme celle des populations civiles qui pourraient tre concern es que ce texte vous est aujourd hui propos Mais c est aussi pour la France pour une France qui se grandit en assumant ses responsabilit s Pour eux et pour la France notre projet de loi repose sur trois principes La transparence tout d abord Le secret qui a pes sur ces essais a aliment les rumeurs et la d sinformation I
107. res l habi tude de demander explicitement l annexe au rapport Le Pr sident Accoyer nous a d ailleurs demand d laborer apr s l entr e en vigueur du nouveau r glement une sorte de mode d emploi de vade mecum pour nous aider travailler correctement dans ces nouvelles conditions 2 GARANTIR DE JUSTES CONDITIONS DE R MUN RATION AUX SALARI S CONCERN S PAR UNE PROC DURE DE RECLASSEMENT Discussion d une proposition de loi Mme la pr sidente L ordre du jour appelle la proposition de loi de M Fran ois Sauvadet et plusieurs de ses coll gues visant garantir de justes conditions de r mun ration aux salari s concern s par une proc dure de reclassement n 1672 1729 La parole est M Philippe Folliot rapporteur de la commission des affaires culturelles familiales et sociales M Philippe Folliot rapporteur de la commission des affaires culturelles familiales et sociales Je tiens tout d abord monsieur le ministre du travail des relations sociales de la famille et de la solidarit au moment o nous allons examiner le premier texte de loi dans le cadre de vos nouvelles fonctions vous adresser tous mes v ux de r ussite sur les nombreux dossiers essentiels qui vous attendent M Xavier Darcos ministre du travail des relations sociales de la famille et de la solidarit Je vous remercie monsieur le rapporteur M Philippe Folliot rapporteur Madame la pr sidente monsieur l
108. rise du groupe certes mais l tranger et des condi tions de travail et de r mun ration qui ne permettaient videmment pas aux salari s concern s d accepter La jurisprudence 8 entretenu une certaine confusion sur la port e de l obligation de reclassement lorsque celui ci concerne un poste l tranger Ainsi la Cour de cassation a adopt une lecture tr s large de cette obligation en consid rant dans le cas d une d localisation en Tha lande que l employeur devait envisager le reclassement du salari y compris si ce reclassement devait s op rer par le biais d une modification substantielle de son contrat de travail La juridic tion administrative s est quant elle montr e plus mesur e le Conseil d tat prenant en consid ration l int r t du salari concern pour un ventuel reclassement l tranger et la possibilit d exercer des fonctions comparables La divergence d appr ciation entre les ordres juridictionnels s est maintenue un r cent arr t de la cour d appel de Reims condamnant pour licenciements abusifs une entreprise n ayant pas formul ses salari s pr alablement leur licen ciement conomique une offre de reclassement en Roumanie r mun r e 110 euros mensuels on marche sur la t te Il y a quelques ann es l administration du travail avait galement tent de pr ciser les dispositions du code du travail relatives l obligation de reclassement l
109. ropre histoire Le Pr sident de la R publique 8 montr la voie l occasion de la 98 session de l Organisation internationale du travail le 15 juin Gen ve Dans un discours majeur salu unanime ment le chef de l tat 8 expos sa vision d un nouvel ordre mondial fond sur une gouvernance r nov e et sur une meilleure r gulation environnementale et sociale Dans ce contexte la proposition de loi dont nous discutons apporte une pierre ce nouvel difice de protection et de justice Permettez moi de me r jouir de retrouver ce double souci dans la proposition de loi d pos e par le Nouveau Centre et utilement amend e par la commission des affaires sociales son pr sident et son rapporteur Le travail que vous avez men sur ce texte cher Philippe Folliot est tout fait remarquable et je voudrais en saluer la grande perti nence Applaudissements sur les bancs du groupe NC M Jean Fr d ric Poisson Tr s bien M Xavier Darcos ministre du travail Vous avez monsieur le rapporteur soulev avec raison une difficult du code de travail Regardons la v rit en face les dispositions actuelles relatives aux propositions de reclassement d un salari faisant l objet d un projet de licenciement pour motif cono mique ne sont satisfaisantes ni sur le plan juridique ni pire encore sur le plan thique Sur le plan juridique d abord les articles du code du travail obligeant les emp
110. s Vous avez le droit de ne pas tre d accord avec moi mais telle n est pas mon intention je voulais simplement dire qu il faut chaque fois que l on examine la question du co t du travail en France avoir en t te les chiffres s appliquant aux pays limitrophes Nous avons eu mon cher coll gue des changes sur l amendement dont vous avez parl tout lheure M Muzeau ne m en voudra sans doute pas si les r serves que 81 formul es sur cet amendement sont assez proches de celles qu il a exprim es J en viens au contenu de la proposition de loi Je vais joindre ma voix monsieur le rapporteur celle de mes coll gues qui m ont pr c d cette tribune cette proposition est utile bienvenue et n cessaire Lorsque l application du droit est absurde ce qui a t maintes fois d montr en l occurrence par tous les orateurs il faut agir Je voterai donc comme je 1 31 fait en commission cette proposition de loi M Jean Mallot Vous n avez pas le choix M Jean Fr d ric Poisson Monsieur Mallot j estime qu il est n cessaire de la voter Cela tant je r it re monsieur le rapporteur les r serves que 8 formul es en commission sur l amendement qui va nous occuper une partie de la matin e Nous sommes dans le cadre du droit du reclassement Je comprends la subtilit voqu e par M Muzeau lorsqu il a parl de droit au reclasse ment ce n est pas tout fait la m me chose Quoi qu
111. s accompli des gestes significatifs vous avez mis un terme l appel syst matique des jugements d favorables l tat ainsi qu au recours syst matique la Cour de cassation et vous avez pris des engage ments sur certaines actions et sur un calendrier et vous les avez tenus Il demeure toutefois une diff rence intrins que entre la d marche parlementaire et celle de l tat Pour notre part nous avons eu uniquement le souci des victimes de leurs ayants droit et de leurs descendants L tat quant lui semble habit par une pr occupation majeure la protection de son administration ce qui semble la mettre en position d fensive comme si chercher mettre un terme des proc s individuels longs p nibles et al atoires revenait instaurer un proc s permanent contre l administration d tat Loin de moi l id e que vous n avez pas eu le souci des victimes monsieur le ministre ce serait rompre la discipline que nous nous imposons depuis le d but Je dis seulement que dans sa conception ce projet de loi semble poser comme essentiel le principe du contr le par administration d tat et particuli rement celle de la d fense m me pas celle de la sant d un processus qui fait enfin droit aux demandes des victimes Comme si l on voulait viter que l administration ne soit confront e la r alit de r parations dont l ampleur serait r v latrice de la gravit et de l tendue de
112. sait longtemps M Michel Liebgott Si vous ne le faites pas quoi sert il que le Pr sident de la R publique vienne annoncer Versailles la protection pendant un an des salari s licenci s qui constitue une mesure phare M Jean Mallot C est vrai M Michel Liebgott Puisque nous d battons aujourd hui d un texte fondamental pour la dignit des salari s allons plus loin encore dans le sens de leur protection et de la flexis curit que certains vantent Cela tant restons attentifs Si nous sommes sur le point de faire aujourd hui un grand pas dans un domaine pr cis je vous mets en garde nous stagnerons sur le reste Le secr taire g n ral adjoint de la CFDT Marcel Grignard 13 dit en r action l intervention du Pr sident de la R publique certains auront tout d autres n auront rien Voil le fond du probl me Aujourd hui nous supprimons peut tre une injustice consid rable dramatique inacceptable dans nos d mocraties mais nous ne r glerons pas le probl me de ces centaines de milliers de ch meurs venir auxquels le contrat de transition professionnelle offrira peut tre une solution Encore faut il pr ciser comment il sera financ Nous vous proposons donc de le financer en supprimant l exon ration des heures suppl mentaires dont l objectif n est pas de reclasser des licenci s conomiques mais de donner du travail ceux qui en ont d j M Jean Mallot Voil
113. sation n est pas le m me pour toutes les victimes selon qu il s agit de militaires de travailleurs civils ou des populations Le syst me actuel est donc lourd co teux injuste al atoire car il introduit des diff rences selon le statut des victimes et selon les juridictions saisies Ce texte prend en consid ration toutes les victimes sans op rer de discrimination personnels civils et militaires de la d fense personnels du Commissariat l nergie atomique personnels des entreprises pr sentes sur les sites mais aussi populations civiles ayant t touch es par des retomb es radioactives significatives Toutes seront indemnis es pour la totalit du pr judice subi y compris le pr judice moral ou esth tique et selon le m me r gime d indemnisation Les conditions d application seront compl t es par d cret en Conseil d tat Comme je my tais engag je vous ai adress le projet de d cret La liste des pathologies donnant droit l indemnisation sera celle de lUNSCAER agence des Nations unies Plus longue que celle actuellement retenue par le code de la s curit sociale elle a t tablie conform ment aux travaux reconnus par la communaut scientifique inter nationale Figurent ainsi sur cette liste dix huit cancers il s agissait d une revendication des associations de victimes Nous avons galement voulu inclure les zones concern es de la fa on la plus juste possible C est pourqu
114. ses salari s afin de mettre fin aux distorsions de jurisprudence entre l ordre administratif et l ordre judiciaire M Francis Vercamer Tout fait Mme la pr sidente Songez conclure monsieur le rappor teur s il vous pla t M Philippe Folliot Avant de conclure madame la pr si dente je voudrais me r jouir de l tat d esprit positif dans lequel se sont d roul s nos travaux en commission J en remercie les membres de la majorit Francis Vercamer le groupe Nouveau Centre mes coll gues de PUMP et le pr si dent M haignerie mais je salue aussi l implication construc tive et r publicaine de notre coll gue Michel Liebgott Je suis convaincu que le vote de ce texte sera un signal fort et positif envoy par le Parlement aux salari s aux partenaires sociaux et aux employeurs J esp re que la repr sentation nationale saura se rassembler le plus largement possible autour de cette proposition de loi comme lors du vote inter venu en commission des affaires culturelles familiales et sociales Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur plusieurs bancs du groupe UMP Mme la pr sidente La parole est M Xavier Darcos ministre du travail des relations sociales de la famille et de la solidarit Applaudissements sur les bancs du groupe NC M Jean Mallot Attendez de savoir ce qu il va dire avant d applaudir M Fran ois Sauvadet On le soutient M Jean Mallot Aveugl m
115. sorte forcer un peu la main de l tat Je veux tout de m me rappeler d o nous venons afin de faire appara tre les diff rences entre nos deux d marches la d marche parlementaire qui a abouti la discussion d une proposition de loi en novembre 2008 et la d marche de l tat dans le cadre de ce projet de loi Sur les principes les parlementaires ont choisi pour les guider un certain nombre de notions phares le respect des victimes la prudence en ce qui concerne les donn es les connaissances insuffisantes et les controverses suscit es par ces derni res notamment en raison de labsence d tudes pid miologiques l humilit parce que des gouvernements issus de toutes les sensibilit s politiques ont t aux affaires pendant la longue p riode concern e une tr s grande exigence morale et un tat d esprit d empathie parce que nous savons bien qu il y a des r parations que nous ne pourrons pas assurer int gralement notamment l gard de ceux qui ont d j t emport s par la maladie de la d tresse de leurs veuves ou de langoisse de leurs enfants Et quand bien m me la r paration serait int grale il resterait les plaies d amertume dues tout ce temps perdu Nous avons donc pos nos principes la responsabilit et la solidarit dans la dignit Vous monsieur le ministre vous avez nonc les v tres rigueur et justice et nul ne saurait vous en faire grief Vous avez d ailleur
116. sque 81 re u lors de mon premier mandat dans ma permanence parlementaire en Mayenne les respon sables de PAVEN accompagn s de personnes atteintes de graves maladies dues leur travail ou tout simplement leur pr sence sur les sites o se d roulaient les essais nucl aires je n imaginais pas que nous pourrions un jour voter un projet de loi qui r pondrait leur attente la recon naissance et l indemnisation des victimes des essais nucl aires fran ais Je suis d autant plus heureux ce matin qu en d posant une proposition de loi sur ce sujet avec mon coll gue Christian M nard lors de la pr c dente l gislature jai permis au groupe UMP de s associer aux d marches entreprises par les autres groupes parlementaires de cette assembl e Mais si nous sommes l aujourd hui c est d abord gr ce vous monsieur le ministre car vous tes le premier ministre de la d fense avoir souhait qu un projet de loi soit d pos sur ce sujet M Herv Morin ministre de la d fense Merci M Yannick Favennec Si nous en sommes l c est gale ment gr ce au travail accompli par les b n voles dans les associations et je pense en particulier PAVEN avec qui j ai t en troite relation depuis pr s de sept ans Je profite de l occasion qui mest donn e pour remercier affectueusement son pr sident Michel Verger Leur travail a t relay par les parlementaires toutes tendances po
117. ssibilit de d montrer l absence de lien entre lexposition et la maladie et de l imputer une autre cause pour justifier le rejet d une demande Seule la pr somp tion du lien de causalit permet une vraie rupture avec le syst me actuel dans lequel tant de victimes doivent se battre pour faire reconna tre leurs droits Tout en restant en d saccord sur la proc dure nous propo sons pour cr er un droit r paration rapidement effectif et efficace une s rie d amendements visant am liorer le texte Je souhaite que nous les examinions dans l tat d esprit constructif qui 8 r gn en commission et qui a permis d acter des avanc es appr ciables Nos propositions portent sur l inclusion de l atoll d Hao et de certaines zones de file de Tahiti sur la lev e du secret d fense sur la possibilit de faire voluer le dispositif notamment la liste des maladies en fonction des nouvelles connaissances scientifiques et sur la cr ation d une commission de suivi dont les missions devront tre confort es Pour am liorer la proc dure nous proposons que le comit d indemnisation r unissant juristes et experts m dicaux charg s d examiner les demandes soit compos pour moiti de membres ind pendants des administrations et nous r it rons notre demande que les associations de victimes fortes de leur expertise puissent clairer l examen des dossiers Pour la transaction avec le minist re de l
118. stice Mais ce que les Polyn siens par exemple gagneront en termes de d lais ou gr ce la liste largie quoique inachev e des pathologies incluant notam ment celles qui ne sont pas canc reuses ils risquent de le perdre cause de l absence de reconnaissance de la pr somp tion de lien de causalit qui existe pour les maladies profes sionnelles Cet ajustement trouve ainsi sa limite dans le principe d une quasi pr somption de lien de causalit Enfin si nous saluons bien entendu le retour gr ce un amendement parlementaire de la commission de suivi laquelle inclut les associations nous d plorons n anmoins la non prise en compte des questions environnementales En conclusion deux logiques s affrontent Vous avez d cid de d terminer par avance l effectif potentiel des victimes concern es Vous avez tabli un budget et vous vous y tenez scrupuleusement Nous pensons quant nous que justice doit tre rendue et que la solidarit d tat doit tre la mesure des sacrifices endur s souvent avec enthousiasme et fiert par les appel s et les militaires dans une totale m con naissance des risques par la plupart des salari s directs ou en sous traitance et avec une sorte de confiance candide par les populations Vous aurez donc compris monsieur le ministre que je n applaudis pas votre texte N anmoins je salue les principes de rigueur et de justice que vous avez adopt s et je
119. t aux salari s qui le souhaitent de partir l tranger dans des conditions d centes Ce texte pr cise de plus que ce reclassement des salari s l tranger se fera sur la base du volontariat Je ne rejoins pas en cela les r serves mises par notre coll gue Jean Fr d ric Poisson Je pense en effet qu partir du moment o il s agit de recueillir le consentement d un salari il est n cessaire m me si cela entra ne des proc dures un peu lourdes de s entourer de garanties afin de s assurer que ce consentement n est pas vici Il faut aussi laisser au salari le temps d appr cier les propositions qui lui sont faites et de d cider face une alternative si alternative il y a Je ne crois donc pas qu il soit excessivement bureaucratique d exiger de l employeur qu il envoie une lettre recommand e ses salari s licenci s pour s assurer de leur consentement Je me r jouis aussi cela 8 d j t soulign que le rapporteur ait accept en commission de supprimer la r f rence la notion d ordre public social fran ais son carac ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5657 t re restrictif aurait abouti proposer des salari s cadres ou ouvriers qualifi s notamment des employ s pay s au SMIC alors que leurs r mun rations initiales taient nette ment sup rieures Si toutes ces dispositions vont dans le bon sens elles ne repr sentent toute
120. t de l indemnisation La recommandation du comit sera annex e la proposition d indemnisation pour que les choses se passent dans la trans parence comme vous lavez souhait la suite de votre amendement le comit respectera le principe du contradictoire Cela permettra ventuellement aux victimes requ rant une indemnisation de pouvoir s expli quer sur les conditions dans lesquelles il avait op r sur site Le demandeur disposera de possibilit s de recours devant le tribunal administratif s il n est pas satisfait de la r ponse apport e sa demande Les r sidents de la Polyn sie fran aise pourront saisir le tribunal administratif de Papeete comme le demandaient certains d entre vous et l assembl e polyn sienne vous vous souvenez du d bat que nous avons eu en commis sion Enfin comme le demandaient les associations et les lus polyn siens les ayants droit pourront se substituer la victime d c d e Pour ce d fi nucl aire qui visait doter notre pays de sa force de frappe je dis et redis qu il est normal que l indemni sation pr vue dans notre loi soit support e par le budget de la d fense Le budget de la mission D fense repr sente 37 2 milliards d euros nous devons tre en mesure de trouver les sommes n cessaires pour lindemnisation des victimes Avec ce texte nous aurons un r gime d indemnisation comparable celui des autres grandes d mocraties qui ont r
121. t de loi relatif la r paration des cons quences sanitaires des essais nucl aires fran ais n 1696 1768 La parole est M Herv Morin ministre de la d fense M Jean Christophe Lagarde O est 16 groupe socialiste M Herv Morin ministre de la d fense Mesdames et messieurs les d put s permettez moi tout d abord de remer cier l ensemble des parlementaires et en particulier vous comprenez que je ne puisse pas ne pas le faire les d put s du Nouveau Centre et le pr sident du groupe de nous avoir permis d engager ce d bat au Parlement Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur plusieurs bancs du groupe UMP Mesdames et messieurs les d put s treize ans apr s la fin des essais nucl aires dans le Pacifique et la ratification par la France du trait d interdiction des essais le projet de loi que je vous pr sente aujourd hui doit permettre notre pays de clore sereinement un chapitre de son histoire en proposant une solution aux victimes des essais nucl aires qui ont v cu avec un profond sentiment d injustice la douloureuse absence de r ponse leur requ te sentiment d injustice d autant plus profond qu ils s taient engag s pour la plupart avec enthou siasme et fiert dans cette d cision politique structurante pour la France celle de se doter d une force de dissuasion ind pen dante Souvenez vous des d clarations du g n ral de Gaulle en juillet 1964
122. t licen ciement pour motif conomique une condition de validit de ces licenciements une protection fondamentale des salari s Et mesurons en cons quence les effets pervers que pourrait avoir notre intervention l gislative priori il semble positif d inscrire dans le code du travail que le reclassement du salari s effectue au profit d un emploi relevant de la m me cat gorie assorti d une r mun ration quivalente m me si le principe peine se concr tiser faute d harmonisation sociale par le haut au niveau europ en Voyons toutefois si aux d tours de l inscription dans notre l gislation sociale de dispositions consacr es au reclassement l tranger en vue d viter les abus via la m thode dite du questionnaire pr alable cette protection fondamentale des salari s ne s en trouverait pas involontairement amoindrie En commission notre pr sident 8 formul une remarque qui me conduit douter de l efficacit de votre d marche et en redouter les dangers Vous avez soulign monsieur le ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5655 pr sident que cette proposition de loi pr sente aussi lavan tage de prot ger les entreprises lesquelles ne seront plus soumises l obligation d coulant d un arr t du Conseil d tat leur imposant pour justifier un licenciement de l accompagner d une proposition alternative Est ce dire que du droit au reclassement nous en re
123. t un an La proposition de loi du Nouveau Centre vise traiter 18 question des offres abusives en raison des salaires offerts Gr ce ce texte un certain niveau de r mun ration sera garanti aux salari s dans le cadre des proc dures de reclasse ment et 165 employeurs ne seront plus oblig s de leur proposer des offres manifestement inacceptables C est pourquoi le groupe UMP y est favorable Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC Mme la pr sidente La parole est M Michel Liebgott M Michel Liebgott Madame 18 pr sidente monsieur le ministre mes chers coll gues je me r jouis de constater que l Assembl e avant m me que soit adopt e cette proposi tion de loi a pris acte de l existence de la loi de modernisation sociale de 2002 dont personne ne conteste plus le principe et qui fait l unanimit Je rappelle qu elle 8 t adopt e sous le gouvernement Jospin M Jean Fr d ric Poisson a nous avait chapp Sourires M Michel Liebgott Cela dit apr s les premi res interven tions que nous venons d entendre je ne voudrais pas sombrer dans un optimisme b at car je ne crois pas que les r ticences qui se sont exprim es en commission aient compl tement disparu Mme Marisol Touraine C est vrai M Michel Liebgott Il est vident d autre part que nous n allons pas tout r gler en supprimant ce que Laurence Parisot avait qualifi excusez du peu de honteu
124. t un pr alable tout licenciement conomique qu il soit collectif ou individuel et une condi tion de validit de ces licenciements Bien entendu la Cour de cassation a galement pos que outre cette obligation de reclassement l employeur tenu d ex cuter de bonne foi le contrat de travail avait celle d assurer l adaptation des salari s l volution de leurs emplois La loi de modernisation sociale 8 apport quelques pr ci sions l ancien article L 321 1 du code du travail qui consacre cette jurisprudence par l ajout d un alin a Le licenciement pour motif conomique d un salari ne peut intervenir que lorsque le reclassement de l int ress sur un emploi relevant de la m me cat gorie que celui qu il occupe ou sur un emploi quivalent ou d faut sur un emploi d une cat gorie inf rieure soit propos Cette loi avait ainsi renforc la protection des salari s en instaurant l obligation de proposition de reclassement consi d r e comme une obligation de moyens et non de r sultats Une jurisprudence rigoriste a d coul de ce renforcement alors m me que le lai devait permettre une permu tabilit efficace En effet 165 employeurs doivent proposer un reclassement au sein du groupe parmi les entreprises dont les activit s l organisation ou le lieu d exploitation leur permet tent d effectuer la permutation de tout ou partie du personnel Ainsi avant de licencier l
125. table de consid rer qu apr s cinquante cinq ans voire avant les salari s ne sont plus aptes travailler ou m me tre form s La r ponse essentielle est bien celle de la formation dont chacun s accorde recon na tre qu elle est la grande faiblesse de notre syst me social Le Pr sident de la R publique a annonc Versailles qu il souhai tait tendre le contrat de transition professionnelle pour un an tous les salari s licenci s pour motif conomique Enfin ai je envie de dire Mais quelle suite entendez vous donner cette annonce alors que les socialistes vous r clament cette mesure depuis des mois et vous Pont m me propos e le 30 avril dernier encore sous une forme plus ambitieuse M Jean Mallot Ils ont vot contre Mme Marisol Touraine puisque nous sugg rions d tendre la France enti re ce dispositif pour une p riode de deux ans Cela nous a valu de la part des parlementaires de la majorit et du Gouvernement railleries et quolibets avant mes chers coll gues de la majorit que vous ne jugiez pr f rable de d serter l h micycle tant le sujet vous paraissait de faible importance et de peu d int r t M Jean Mallot Eh oui Mme la pr sidente Je vous remercie de bien vouloir conclure madame Touraine Mme Marisol Touraine Je m achemine vers ma conclusion madame la pr sidente Mme la pr sidente 1 faudrait m me faire davantage que s y acheminer
126. tante de m me que la capacit qu elle aura d adresser des recomman dations tant au ministre de la d fense qu au Parlement Le texte auquel nous sommes parvenus est quilibr Je me f licite une fois encore du travail accompli C est une vraie victoire pour tous ceux qui se battent depuis des ann es sur ces sujets Je souhaite que tous en prennent conscience C est aussi la derni re chance offerte certaines victimes d obtenir une r paration du pr judice subi Face nous le Gouvernement s est montr l coute et soucieux de parvenir un compromis Je le r p te les victimes ou leurs ayants droit peuvent adresser leur demande d indem nisation dans un climat de confiance et de transparence C est l tat d esprit qui pr side la mise en uvre de cette loi Cela dit monsieur le ministre pourriez vous nous indiquer combien vous estimez le montant de ces indemnisations Les d put s qui seront repr sent s au sein de la commission de suivi veilleront la bonne application du texte Ils ne manqueront pas de vous interroger r guli rement sur l volu tion de ce dossier et sur les suites donn es aux demandes des victimes Mes chers coll gues pour toutes ces raisons et compte tenu des engagements forts pris par le Gouvernement sur cette question essentielle je vous invite au nom du groupe UMP voter ce projet de loi dont je suis convaincu qu il transcende les clivages politi
127. tent d un bref passage sur l urgence pourtant prioritaire d un autre partage des richesses Et encore pour dire simplement que l actionnaire doit tre justement r mun r tandis que le travail doit tre justement consid r Une poign e de main d un c t un ch que de l autre Ces mots en disent long sur la volont du chef de l tat de refonder le capitalisme de casino Il y a un mois a peine dans cet h micycle PUMP comme le Nouveau Centre rejetait nos propositions de loi visant justement promouvoir une autre r partition des richesses et interdire les licenciements dans les entreprises qui font des b n fices ou d localisent C est dans ce contexte que s inscrit le texte des d put s du Nouveau Centre qui ambitionne de garantir de justes conditions de r mun ration aux salari s concern s par une proc dure de reclassement Comment ne pas partager un tel objectif M Philippe Folliot rapporteur Tr s bien M Roland Muzeau Sur la base d exemples r cents qu il s agisse de l entreprise Carreman ou du fabriquant de chaus settes Olympia condamn par la cour d appel de Reims pour avoir proc d des licenciements abusifs et pr sent ses salari s une offre individuelle de reclassement dans son usine de Roumanie avec un salaire moyen de 110 euros mensuels vous faites vous aussi la d monstration de l absur dit du syst me actuel et de la n cessit d
128. tenu des salaires propos s il a t consid r que les offres taient inacceptables en l tat qu il n tait pas admissible qu elles constituent de r elles propositions de reclassement telles que pr cis es par le code du travail et qu en cons quence elles taient nulles et non avenues Comme nous pouvons le constater la jurisprudence actuelle tant devenue aberrante une volution de la l gis lation est n cessaire En outre la question fondamentale de la mise en uvre efficace du reclassement renvoie celle de la mobilit profes sionnelle et g ographique Gr ce l excellent rapport de notre coll gue Claude Greff concernant la mobilit pour l emploi nous prenons conscience que les individus se heurtent de nombreux obstacles la mobilit la diff rence du march du travail qui lui conna t une r elle flexibilit Les propositions de reclassement inadapt es faites aux salari s licenci s s ajoutent ainsi la liste des freins cette mobilit pourtant indispensable en temps de crise lorsque les bassins d emploi et certains secteurs conomiques n offrent plus la m me s curisation des parcours professionnels Toutefois si nous soutenons ce texte il convient d viter de cr er en voulant corriger les d rives de la jurisprudence de nouvelles complexit s La proposition de loi qui nous est propos e dispose que l employeur devra pr alablement au licenciement interroger
129. ue si la r ponse engage le salari la non r ponse vaut refus le texte est cet e d nu de toute ambigu t Accepter de recevoir des propositions ne vaut en aucun cas engagement du salari celui ci sera libre dy souscrire ou de les refuser S il change plus tard d avis au cours de la proc dure faisons confiance la bonne intelligence des relations entre l entreprise et 16 salari pour concilier l int r t de la premi re op rer un reclassement et la volont du second qui aurait in fine chang de position Enfin nos coll gues Marisol Touraine et Jean Mallot ont parl de goutte d eau et de petit pas Nous en sommes conscients mais mieux vaut faire un petit pas que du sur place En tout tat de cause l objet de cette proposition de loi n tait pas de r crire le code du travail M Fran ois Sauvadet Tout fait M Philippe Folliot rapporteur mais bien on l a dit de pr ciser un point sur lequel se posaient des difficult s que nous avons tous soulign es Applaudissements sur les bancs du groupe NC M Jean Mallot Surtout que nous savons que vous allez nous suivre pour la suite Mme la pr sidente La parole est M le ministre M Xavier Darcos ministre du travail Vos interventions mesdames messieurs ont toutes t utiles au d bat et tr s clair es Monsieur le rapporteur je suis heureux que vous ayez rappel qu l origine de cette proposition de loi
130. ue les offres de reclassement devront assurer aux salari s une r mun ration quivalente celle qu ils percevaient dans leur pr c dent emploi Cette mention tait trangement absente de l article L 1233 4 qui se contentait d assurer aux salari s concern s un reclassement portant sur un emploi relevant de la m me cat gorie que celui qu il occupe ou sur un emploi quivalent D sormais le juge pourra si ce texte est adopt sanctionner les offres de reclassement assorties d une r mun ration non quivalente et plus particuli rement celles qui sont humiliantes pour le salari ce qui permettra d viter les nombreuses d rives dont nous avons t t moins La seconde partie de la proposition de loi 8 trait plus sp cifiquement aux offres de reclassement dans un pays tranger et vise en pr ciser 165 modalit s et 165 sp cificit s En effet si le probl me ne se pose pas pour les pays qui ont un niveau de r mun ration quivalent ou sup rieur celui pratiqu en France il rev t une acuit particuli re lorsque ces offres concernent des pays o les r mun rations y sont tr s nettement inf rieures et n cessite que nous l gif rions L internationalisation de notre conomie et les carts consi d rables des co ts du travail dans le monde am nent de plus en plus d entreprises et de groupes d localiser leurs activit s dans des pays faible co t de main d uvre Lors d un
131. ui M Herv Morin ministre de la d fense Ce n est pas pareil M Michel Voisin vice pr sident de la commission de la d fense Nous approuvons le choix retenu par le ministre car l amiante est l origine de maladies qui frappent des personnes issues d un tr s grand nombre de secteurs ce qui n est pas le cas des essais nucl aires o seul l tat est respon sable Nous pouvons prendre acte du fait que le ministre de la d fense 8 annonc que des cr dits budg taires seraient mis en place hauteur de ce qui sera n cessaire Le fait qu une premi re dotation de dix millions d euros soit d ores et d j pr vue est un signe de la volont de l tat de mettre en uvre la loi qui nous est pr sent e d s sa promulgation Nous ne pouvons que nous r jouir de voir que les moyens mat riels n cessaires la mise en uvre d une loi pr c dent son adoption Nous ne pouvons qu esp rer que cette attitude volontariste servira de r f rence lavenir Pour toutes les raisons que je viens d indiquer je vous invite mes chers coll gues voter ce projet de loi Applau dissements sur les bancs des groupes UMP et NC Discussion g n rale Mme la pr sidente La parole est M Philippe Folliot premier inscrit dans la discussion g n rale M Philippe Folliot Madame la pr sidente monsieur le ministre monsieur le vice pr sident de la commission de la d fense monsieur le rapporteur mes
132. uli rement adapt Adapt aux d couvertes scientifiques et m dicales mais galement aux probl mes rencontr s par les victimes tout au long de la proc dure d indemnisation C est une vision long terme que nous d fendons ardemment au Nouveau Centre et qui malheureusement a tendance se perdre Nous Pavons d fendue d autres occasions cette tribune et nous nous f licitons qu elle ait eu un cho ici avec ce texte Ce comit de suivi servira galement de lieu d change entre vous m me monsieur le ministre les lus les associations des victimes et les experts Reste la question du financement de ces indemnisations Nous avons eu un d bat important en commission certains demandant ce qu elles soient prises en charge par le biais d un fonds d indemnisation autonome sur le mod le de celui mis en place pour amiante Je peux imaginer leur inqui tude mais je pense qu avec le principe d inversion de la charge de la preuve toutes les garanties sont apport es aux requ rants pour un traitement le plus objectif possible de leur dossier En outre nous devons faire confiance l tat et je le vois mal revenir sur un engagement pris et supprimer ou m me r duire les sommes initialement promises aux victimes Pour finir je tiens rappeler avec tout le respect que nous devons avoir pour les victimes et leur famille que ces essais nucl aires ont t un mal pour un bien L objectif initial tait de
133. ur cet amendement Jen comprends l esprit et les motifs mais j estime que nous sommes en train de nous compliquer inutilement la vie En outre les services du personnel ont autre chose faire en ce moment que de veiller au respect des d lais d envoi des lettres recommand es ou de r ception des bons Enfin entre le moment o le salari apprend qu il fait partie d un plan de licenciement et celui o il commence entrevoir une sortie ou des pistes sa r flexion volue et les pistes consid r es comme possibles ou ouvertes au d but de la r flexion ne sont pas les m mes que celles qu il envisage la fin Entre temps s coulent deux ou trois mois voire quatre Il faut une certaine souplesse afin que les gens puissent aussi s adapter la r alit de cette volution Cela signifie que 16 salari tout moment doit pouvoir changer d avis et inverser sa position initiale faute de quoi l on rigerait en principe l id e qu un salari a la m me position au d but et la fin de la proc dure de licenciement ce qui n est pas la r alit Cet amendement rel ve d une tr s bonne intention que je comprends et partage Toutefois il peut tre source d un entrelacs de complexit s administratives avec des risques de proc dure bien trop importants par rapport au but poursuivi Alors que l on veut renforcer le droit des salari s j y vois au contraire un danger d affaiblissement des garanti
134. ur les salari s je tiens aussi monsieur Sauvadet monsieur le rapporteur saluer les conditions de son laboration laquelle 8 refl t la d mocratie sociale et parlementaire que nous souhaitons promouvoir Je pense tout d abord au travail d coute men en direction des parte naires sociaux Comme vous le savez la 101 du 31 janvier 2007 relative la modernisation du dialogue social dite loi Larcher a permis de mieux organiser le dialogue entre les pouvoirs publics et les partenaires sociaux le Gouvernement lorsqu il envisage de pr senter un projet de loi modifiant le droit du travail est d sormais tenu de se concerter pr alablement avec ces derniers C est une r gle que le Gouvernement respecte scrupuleusement M Roland Muzeau Pas toujours M Jean Fr d ric Poisson Si M Xavier Darcos ministre du travail tant il est important que le dialogue social porte ses fruits et que toute modification juridique sensible du code du travail soit pr c d e d une n gociation approfondie Sous la pr sente l gislature deux lois importantes ont ainsi d j fait l objet de cette proc dure C est aussi le cas du projet de loi relatif la formation profes sionnelle que Laurent Wauquiez vous 8 pr sent ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 5649 Il en va diff remment des propositions de loi lesquelles ne sont pas soumises cette obligation c tait bien toute la difficult Je
135. vembre un consensus national existe aujourd hui sur la n cessit d indemniser les victimes des essais nucl aires lequel ne remet pas en cause le bien fond de notre politique nucl aire qui permet notre pays d affirmer son ind pendance sur la sc ne internationale et d y jouer un vrai r le Avec le recul nous pouvons aujourd hui reconna tre que nous avons un devoir moral envers ceux qui ont servi loyalement notre pays parfois au prix d un sacrifice tr s lourd Ce chemin n a pas t simple nous sommes nombreux sur ces bancs pouvoir en t moi gner Si notre rapporteur Patrice Calm jane fort bien d crit les diff rents aspects techniques du projet de loi je reviendrai rapidement sur certains points que me paraissent importants Le texte pose le principe de la r paration int grale des cons quences sanitaires des essais nucl aires fran ais Le d cret que le Gouvernement nous a fait parvenir confirme que la liste des maladies radio induites sera celle qu ont tablie les experts de PUNSCEAR Elle sera susceptible d voluer avec les connaissances de la science Vous savez l importance que nous attachons cette liste qui nous para t la plus juste la plus large et la moins susceptible de faire l objet de contesta tions Pour pouvoir d poser un dossier d indemnisation le demandeur ou ses ayants droit devra avoir r sid ou s journ sur les sites concern s pendant les p riodes d finies et pr
136. viendrions au droit du reclassement Je souhaite donc que le rapporteur et le Gouvernement s expliquent sur la port e exacte de l article unique Je souhaite galement tre clair sur le m canisme du questionnaire pr alable Ne dispense t il pas l employeur de faire une offre de reclassement l tranger aux salari s qui ne lui auraient pas fait part de leur int r t pour une telle solution La rigueur le contenu de l obligation de reclasse ment sont elles donc d sormais fonction de la volont et des restrictions pos es par le salari Vous le savez nous militons inlassablement contre les offres abusives de reclassement faites par certains patrons et pour la s curisation du devenir personnel et professionnel des salari s Nos interrogations que je viens d expliciter n cessitent des claircissements pour pouvoir nous prononcer sur ce texte tout l heure M le pr sident La parole est M Jean Fr d ric Poisson M Jean Fr d ric Poisson Permettez moi monsieur le ministre de joindre ma voix celle de mes coll gues qui m ont pr c d pour vous adresser nos f licitations et nos encouragements M Xavier Darcos ministre du travail Je vous en remercie M Jean Fr d ric Poisson car nous savons tous que votre agenda est tr s charg Nombre d entre nous ici suivent dans le cadre de la commission des affaires culturelles les questions concernant le travail Avant d entre
137. vous en rappelez quelques l ments Nous adh rons au trait de non prolif ration nucl aire depuis 1991 et le Pr sident de la R publique 8 lanc un plan d action d ici la conf rence du TNP en 2010 En 1996 la France a annonc l arr t d finitif des essais nucl aires et a engag le d mant lement des installations du Centre d exp rimentation du Pacifique achev en 1998 La France est donc aujourd hui le seul pays parmi les tats dot s de l arme nucl aire avoir ferm et d mantel son centre d exp rimentation nucl aire en toute transparence En 1998 la France a t le premier tat avec le Royaume Uni ratifier le trait d interdiction compl te des essais nucl aires et nous appelons pr sent tous les autres pays en faire de m me En outre la France est le seul tat au monde avoir engag depuis 1996 le d mant lement de ses installations de produc tion de mati res fissiles Pierrelatte et Marcoule et les experts internationaux ont t invit s venir le constater le 16 septembre dernier Nous avons par ailleurs propos un moratoire sur la produc tion de mati res fissiles et nous appelons relancer les n gociations pour conclure un trait sur l interdiction de la production de ces mati res La France est le seul tat au monde avoir d mantel ses missiles nucl aires sol sol et le Pr sident de la R publique a propos d ouvrir des n goci
138. x humiliant sadique inacceptable Je me f licite que M Folliot ait pris cette initiative et je le lui ai d ailleurs dit Mais on peut se demander pourquoi depuis sept ans les gouvernements successifs n ont pas pens la prendre eux m mes Ce n est pas aujourd hui que ces exc s ont t constat s En 2005 d j le PDG de l usine alsacienne de bobines lectriques SEM Suhner avait suscit l moi dans la population et chez les salari s pour autant le Gouvernement n avait pas envisag de dispositions nouvelles alors m me qu il en 8 propos tant d autres qui 5652 ASSEMBL E NATIONALE 1 S ANCE DU 25 JUIN 2009 sans doute paraissaient moins n cessaires moins utiles et moins thiques Les exemples caricaturaux se sont ensuite multipli s Ainsi dans le cas de l entreprise de teinturerie Staf H nin Beaumont il tait pr cis que la mutation se faisait dans le groupe avec reprise d anciennet mais les salaires propos s taient d risoires 315 euros brut au Br sil et 230 euros brut en Turquie L exemple de Castres est encore plus provocateur 69 euros c est l apog e de la caricature Il fallait r agir et le rapporteur a eu raison de d poser une proposition de loi laquelle nous souscrivons Prenons garde cependant qu elle ne soit l arbre qui cache la for t En commission M Poisson a rappel que en Allemagne le salaire minimum ne couvre que 54 des salari s

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