Habiter le monde en poète : entre systémique et management de la
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1. mode d emploi Autrement dit la marque du chez soi est l autonomie Cette notion m rite quelques claircissements pour viter les lieux communs qui en pervertissent le sens En effet elle ne se confond ni avec l autarcie ni avec l ind pendance L autonomie est la facult de donner du sens son environnement sur un mode personnalis qui d nie aux facteurs environnementaux le pouvoir de nous surd terminer l tre autonome n est pas celui qui se coupe de son environnement s en prot ge dans une citadelle ou s en extrait dans une fuite perdue mais celui qui au contraire cherche comprendre les liens qui l y rattachent qui accepte d en tre le produit pour pouvoir en tre le producteur et qui s y adapte pour mieux l adapter Ainsi le biologiste F Varela nous montre que ce n est pas tant l il qui r agit aux stimuli de l environnement et renseigne le corps que ce dernier qui en tant que totalit complexe informe l _ il de ce qu il veut voir Pour cerner cette notion j emprunte souvent une anecdote l thologie Les thologues disent que les pinoches poissons d Eau douce ont besoin de fonds sableux et d herbiers pour se reproduire donc pour satisfaire la tautologie vivre pour vivre Or l un d entre eux observe une pinoche qui vit c t d un banal caillou qui vu du dehors ne lui sert rien Il enl ve cette pierre et l pinoche ne peut plus se reproduire La v rit du syst2. me de l pinoche n est compr hensible qu partir du point de vue interne de l pinoche qui elle seule peut dire ce que signifie cette pierre donc ce qui entre dans son syst me et tablir une hi rarchie de valeurs au sein de ces intrants L histoire du Colonel Lawrence d Arabie vient corroborer cette hypoth se En effet dans son c l bre ouvrage Les 7 Piliers de la sagesse ce dernier nous livre un v ritable manuel de la guerre dans le d sert Pourtant comme si l auteur voulait nous mettre en garde contre les vertus de sa propre exp rience de manageur il confesse en trois lignes la 760 me page que le plus puissant ressort de sa qu te et de sa r ussite tait un motif intime dont il n avait pas parl et dont il ne parlera pas et que lorsque ce dernier l a quitt il s est trouv dans l incapacit de poursuivre son aventure comme si ses connaissances et son exp rience priv es de leur clef de lecture endog ne taient d s lors tomb es en d su tude L autonomie n est que l explicitation d une logique interne qui fait que confront s un m me environnement des individus peuvent en faire des lectures totalement oppos es Nous construisons ce que nous croyons percevoir nous dit G Bateson Rien ne va de soi Rien n est donn tout est construit nous dit encore G Bachelard Nombre d exemples peuvent illustrer cette posture et ce des chelles et dans des
3. Aura de l uvre d art Si une uvre un paysage une pratique ou encore une mission un projet un m tier nous paraissent aur ol s d une Aura c est parce que ces exp riences chacune leur mani re nous plongent au c ur d un monde familier mais qui loin de nous appara tre ferm nous inspire un lointain d couvrir et ce sur un mode qui nous rend unique et nous diff rencie des autres Or la plupart du temps quand nous nous abandonnons la fascination du surfeur ou encore de tous ceux dont la r ussite prend les contours d un exploit hors de port e nous oublions que ces tres les accomplissent dans leur monde dans leur clairi re et que les qualit s qu ils d veloppent ne sont pas des dons attribu s une fois pour toutes quelles que soient les circonstances En d autres termes nous avons tous potentiellement les talents du surfeur susceptibles de g n rer l admiration imagination go t de la conqu te du changement et m me de l preuve mais nous ne pouvons les exprimer et les r aliser que si nous sommes ancr s c est dire install s au sein de notre clairi re Pour prendre la mesure de cette affirmation je ne donnerai que cet exemple qui nous concerne tous ou presque L automobile est sans doute le mode de transport le plus dangereux le plus incertain le plus co teux qui soit 5000 morts en France chaque ann e des dizaines de milliers de bless s peut tre 19000 cancers attribu s la pol
4. entrevoir qu elles peuvent tre li es l espace de gratification leur clairi re o elles s expriment voir plus loin J D Javary dans Le Discours de la tortue nous dit que Les Chinois de la Tradition se repr sentent l id e de changement en associant dans un m me id ogramme deux images celle du soleil et celle de la pluie Pos s ainsi nul ne pourra pr tendre ne pas aimer le changement et la diversit Tous nous souhaitons conna tre ces deux tats Ce que nous n aimons pas c est les voir se manifester au mauvais moment Dans ces conditions ce que les Chinois nomment l harmonie n est pas tant un id al un peu th r qu une strat gie pragmatique pour vivre Ce que cet ouvrage entend montrer dans cette introduction c est que les tres aiment la diversit et le changement savent mobiliser leur imagination et se montrer aptes endurer des preuves pour satisfaire cette double aspiration condition qu ils puissent en faire l exp rience en habitant en po tes leur s clairi re s Parfois le monde de l entreprise c de la magie de certaines m taphores les dirigeants se plaisent l id e de collaborateurs qui surferaient sur les vagues du changement et de l incertitude Les m taphores sont riches de sens condition de ne pas s arr ter leur contenu imag et de les consid rer comme des mod les heuristiques Ainsi si nous regardons le su
5. une technique qui permet de relier deux cordages Chaque cordage r sulte d un tressage de brins les torons Pour les relier il faut d abord d commettre ces torons les d lier les diff rencier puis dans un second temps les entrelacer La m taphore de l pissure nous donne voir comment il est possible de mener un projet non pas en choisissant l acteur toron qui d tient la v rit ni en faisant fusionner les acteurs torons dans un tout indiff renci mais en cherchant relier tresser leurs croyances leurs logiques leurs l gendes personnelles leurs attentes leurs motivations leurs savoir faire c est dire partir de ce qu ils ont de mieux offrir L pissure est une technique qui permet de substituer l intelligence de la preuve qui cherche s lectionner une v rit unique dont l tablissement devrait convaincre chacun de son int r t une intelligence de l agencement dont l objet de faire merger des v rit s de mettre en avant leurs bords d agencement pour d velopper leur coh rence de voisinage Qu est ce qui nous emp che de fonctionner sur ce mode Pour beaucoup la peur de la diversit et la crainte du d sordre qu ils y associent Nombreux sont ceux qui persistent croire en les vertus de l universel et de la raison et qui pensent que pour faire travailler efficacement ensemble des individus il faut les faire converger vers un but commun id alis norme
6. Vox geographica Michel Roux 21 juin 2006 Habiter le monde en po te entre syst mique et management de la diversit De l intelligence de la preuve l intelligence de l agencement Michel Roux est Professeur l Universit de Pau et des Pays de l Adour Le propre de l homme est d imaginer cr er et de faire changer son monde Les dirigeants j entends par dirigeant toute personne en posture de diriger un service ou une entreprise sont souvent confront s un certain nombre de probl mes r currents qu ils attribuent au manque d imagination de leurs collaborateurs leur peu de go t pour le changement leur peur de l incertain et du risque leur inaptitude coop rer et souvent leur refus de s impliquer dans l entreprise Pourtant paradoxalement la philosophie l anthropologie les sciences de la complexit etc nous sugg rent que ces qualit s la cr ativit le go t de l preuve et du changement la solidarit l engagement constituent probablement les caract ristiques les plus ordinaires du monde vivant Alors nous sommes en droit de nous demander pourquoi nous avons tous autant de difficult s les rep rer et les mobiliser Nos insuffisances en ce domaine tiennent sans doute notre inculture de la diversit qui nous fait confondre diff rences et contraires ou encore qui nous pousse consid rer que les qualit s des tres sont attach es leur personne sans
7. domaines vari s comme le devenir du Japon En effet ce pays dot de toutes les contraintes que nous voquons habituellement pour expliquer le sous d veloppement de tel Etat absence de sources d nergie et de mati re premi re sau surface agricole utile limit e par les reliefs isolement ce qui tait le cas au xixe si cle etc ne s est pourtant pas arr t ces causes pour s imposer comme un grand producteur A la surprise de tous il a d velopp un syst me conomique original inattendu et performant A l chelle de l individu ordinaire un auteur comme M de Certeau montre comment cette cr ativit et cette autonomie poussent les tres inventer leur quotidien en d ployant factiques ou strat gies d s lors qu ils oeuvrent dans leurs domaines qu ils s agissent du bricolage de la cuisine ou d autres pratiques L tre ancr sur sa clairi re se nourrit de risque et d incertitude J ajouterai m me que notre besoin de cr er sur un mode autonome ne peut se passer d une certaine dose de risques et d incertitude qui en sont les plus s rs moteurs Habiter en po te est une invitation un voyage aventureux Pour qui habite sa clairi re en l claircissant pour qui trace sa route en toute souverainet ce qui r siste et que nous avons trop vite tendance nommer contrainte appara t alors comme la v ritable nourriture de son syst me En effet l pr
8. euve est ce qui nous pousse exercer notre ingenium selon le mot de L de Vinci c est dire mobiliser notre tre dans toute sa pl nitude par la m diation de l intelligence de l intuition et de l affect C est J Conrad qui nous dit qu il n a jamais vu un marin ne pas d fendre son bateau quand d autres le d nigraient un bel exemple d attachement l entreprise Les marins aiment leurs bateaux poursuit il d un amour aussi grand que celui d un homme pour une femme et souvent aussi aveugle dans l insouciance enivr e de ses d fauts Et d expliquer cet attachement par le fait que les marins confront s au monde irr ductible et incertain de l oc an sont conduits l apprivoiser et d velopper entre eux une solidarit ind fectible Mais il n est pas que les marins pour se comporter de cette mani re chacun d entre nous aura vu autour de lui ses proches s vertuer inventer leur quotidien en se donnant du mal fiers d noncer la liste des p rip ties qu ils auront d affronter pour parvenir leurs fins qu il s agisse de leur maison d un voyage ou de toute autre pratique sportive et culturelle Quelque part nous sommes tous nietzsch ens pour dire que nous ne b nissons pas le pays o coulent le beurre et le miel Dans la m me optique les chercheurs en sciences de la complexit montrent que ce qu ils regroupent sous l appellation g n rique bruit c est dire le d sordre les perturbat
9. ions les al as les disfonctionnements etc sont autant d invites pour un syst me s auto construire et se renforcer condition toutefois que ce bruit soit l occasion pour le syst me d investir ce dernier de significations et de toujours produire davantage de sens Les organisations nous dit H Atlan ne sont qu une suite de d sorganisations rattrap es Cette posture est la base de toute strat gie entendant tablir les bases d une coop ration car elle permet de comprendre que m me des forces antagonistes au niveau o elles se c toient peuvent collaborer un niveau sup rieur d int gration Nous n avons pas besoin d un but commun pour aller dans la m me direction Si l information circule sur le mode des phares et balises en mer Nous sommes tous peu ou prou fascin s par l harmonie de la nature j entends par l par l ordre et la dynamique extraordinaires que nous lui pr tons et que nous attribuons des fonctions imbriqu es les unes dans les autres dans des cycles Ainsi quand un arbre perd ses feuilles en automne nous disons que ces feuilles vont se transformer en humus qui nourrit les plantes Mais ceci n est possible que si un ver de terre et autres esp ces fouisseuses h ro que et d vou en creusant longueur de journ e des galeries facilite la circulation de l air et l coulement des eaux Et je peux poursuivre l infini en voquant des boucles de
10. lution atmosph rique une menace sans pr c dent sur l quilibre climatique et pourtant nous continuons la pr f rer aux autres modes de transport plus s rs plus conomiques et plus civiques Au volant la plupart d entre nous vit h ro quement avec la plus grande aisance et les pouvoirs publics ont les plus grandes difficult s refreiner notre ardeur Cette audace s interpr te probablement comme le montre J Baudrillard parce que la voiture est la fois un supr me refuge et un supr me projectile conciliation parfaite entre le chez soi et le mouvement v ritable extension de nous m me toujours infiniment personnalis e et personnalisable Si nous acceptons cette logique le probl me qui concerne les manageurs se pose alors diff remment au lieu de se demander comment transformer les individus pour leur faire acqu rir telle ou telle qualit il serait sans doute plus judicieux de s interroger sur la qualit de leur territorialit en partant de l id e que s ils habitent en po tes ils d velopperont naturellement les qualit s que l on attend d eux Ces consid rations nous conduisent alors nous interroger sur les modalit s par lesquelles chaque individu peut faire advenir son monde sa clairi re Les vertus de l autonomie Je crois que la condition premi re pour qu un tre se sente chez lui c est qu il puisse op rer au sein d un territoire dont il a d fini lui m me le
11. moi une configuration globale et coh rente qui merge gr ce de simples constituants locaux qui semble avoir un centre alors qu il n y en a aucun et qui est pourtant essentielle comme niveau d interaction pour le comportement de l ensemble Je n ai pas voqu ces syst mes pour op rer une importation simpliste d un mod le mais juste pour sugg rer que ce que l on appelle information ici consiste simplement expliciter ses contours Ce d voilement ne nous est pas familier car nous avons la f cheuse manie de m tamorphoser une simple information sur son propre tat un moment donn dans un espace donn en une injonction ou une critique ou encore en un jugement de valeur Exemple dire Cette d cision ne me va pas est vite converti en Il rejette notre projet etc Il me semble qu il faut consid rer l information que je confonds ici volontairement avec le mot communication comme l action d un phare en mer par ses clats r p titifs il ne nous dit pas o nous devons aller il ne fait que r p ter o il est ce faisant il nous permet de calculer notre position En cons quence si tous disent pris dans ce sens c est dire informent au plus juste les autres de leur position chacun individuellement peut se situer et r cursivement aider les autres se situer et co fonder ce qu E Morin appelle une Unitas Multiplex L pissure ou l art de produire de l intelligence collective C G Jung nou
12. r gulation qui mettent en sc ne des esp ces qui se rendent service comme cet oiseau qui pr l ve du pollen sur cette fleur la transporte et contribue ainsi la f condation et au renouvellement de cette plante ou de cet arbre Mais chacun en conviendra volontiers ce ver de terre si altruiste nos yeux cet excellent collaborateur si motiv n est en fait qu un pur go ste qui ne fait que mener sa vie en essayant d tre parfait au regard de sa propre logique Si le syst me fonctionne harmonieusement et sur un mode collectif c est pr cis ment parce qu il est compos d tres individualistes qui savent dire ce qu ils sont et ce qu ils veulent Cet affichage g n ralis des souhaitables et des possibles autorise l assemblage On ne peut faire un puzzle que si l on dispose de pi ces d finies Tout se passe comme si chaque tre de l cosyst me informait la perfection les autres Notre propre organisme fonctionne de la m me mani re Il puise sa coh rence une prodigieuse diversit de cellules par exemple qui s assemblent en connaissant les fronti res de leur soi F Varela traduit parfaitement cet ordre qui merge de cette diversit I n y a pas de centre ou de moi localis Pourtant l ensemble se comporte comme un tout unitaire et vu de l ext rieur c est comme si un agent coordinateur tait virtuellement pr sent au centre C est ce que j entends lorsque je parle d un moi d nu de
13. r et planifier les t ches standardiser et uniformiser Ce qu ils oublient en proc dant ainsi c est qu ils instaurent une langue unique et qu ils privent les tres de leur propre langage de leur imagination et de leur envie d exister Ils d truisent en quelque sorte leurs clairi res et les emp chent d activer leur cr ativit et leur go t d aller plus loin A coup s r en voulant les rapprocher les faire fusionner ou converger dans une entreprise commune ils les engagent dans des postures de replis identitaires non coop rantes Pour d autres convaincus sur le fond qu il est souhaitable de mettre en place un management des hommes qui respectent leur int grit et fassent appel la richesse de leurs diff rences l obstacle tient d abord l absence de mod le pour les aider dans cette entreprise A cet gard Les Chinois de la Tradition nous ont laiss un mod le qui inspire encore l acupuncture aujourd hui La Th orie Chinoise des Cinq El ments Cette th orie repose sur une repr sentation d un empire id al dont la coh rence repose sur l int gration complexe de 5 formes d intelligence Ce mode d organisation aux fronti res du th orique et du pragmatique introduit en fait un langage m taphorique accessible tous par la richesse de ses images ouvert la cr ation et pertinent pour reconna tre la diversit l oeuvre dans l organisation et pour comprendre les clefs de sa dynamique Cette th orie peut donc aide
14. r le dirigeant soucieux d harmoniser son organisation de satisfaire les exigences d un bon recrutement d affiner sa ligne de produits et sa communication aupr s de sa client le ou m me encore d am liorer son positionnement face ses concurrents Elle s adresse aussi tout tre soucieux d assumer sa propre souverainet sur son empire intime Michel Roux Les Caf s G ographiques cafe geo net
15. rfeur pour ne retenir de son exp rience que celle d un individu qui sait prendre des risques pour affronter l incertitude d une mer d cha n e nous n apprendrons rien Mais si nous la d cryptons en empruntant son regard partir de ce qu il nous confesse alors les choses prendront un sens radicalement diff rent Car si le surfeur s aventure dans un environnement que nous consid rons nous comme hostile c est d abord parce que lui s y sent chez lui les surfeurs aiment dire qu ils sont rois sur leur vague Cette fa on de proclamer leur souverainet n a rien d une revendication de pouvoir ou de richesse et leur royaume rel ve de l ph m re toujours reconqu rir Et j ajouterai que c est ce caract re ph m re cette astreinte l ternel recommencement cet tat de conqu te permanente qui donne cette pratique sa saveur car elle offre ainsi l adepte l occasion de faire advenir son monde A condition qu il puisse habiter en po te En effet si le surfeur habite en po te c est parce que le monde des vagues lui est la fois proche il s y sent chez lui mais aussi ternellement lointain il est toujours en qu te de la vague exceptionnelle enfin sa pratique ne rel ve d aucun mode d emploi standardis il surfe sur un mode qui le rend unique Proche lointain et unique ces trois mots fondent selon les philosophes de l esth tique le triptyque de l
16. s a laiss un tr s beau concept pour nous d crire ce mode de fonctionnement celui d individuation En effet contrairement l individualisme l individuation d signe l int gration des membres partir de leurs diff rences L individuation au contraire est synonyme d un accomplissement meilleur et plus complet des t ches collectives d un tre une prise en consid ration suffisante de ses particularit s permettant d attendre de lui qu il soit dans l difice social une pierre mieux appropri e et mieux ins r e que si ces m mes particularit s demeuraient n glig es ou opprim es La litt rature travers le roman d H Melville Moby Dick nous offre un bon exemple de la possibilit pour une entreprise de fonctionner sur ce mode L argument met en sc ne un capitaine Achab qui court le monde sur un mode obsessionnel pour capturer une baleine blanche d une force exceptionnelle Cette qu te insens e est sa propre qu te il le sait Aussi pour la conduire il n essaie pas de convaincre les armateurs officiers harponneurs et matelots du bien fond de son entreprise il essaie au contraire de respecter leurs clairi res tous leurs motivations et leurs fa ons de voir et de faire sans pour autant leur masquer son propre but Il organise une communaut d hommes libres qui agissent partir de leurs possibles et de leurs souhaitables En termes de matelotage il pratique une pissure L pissure est
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