Accueillir - Association Parentel
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1. Communiqu Comme tout organisme vivant Parentel a besoin de se ressourcer Parente est une association but non lucratif Conform ment la loi de 1904 elle existe par la volont de citoyens d sireux d offrir un service particulier un large public Sa p rennit n est pas automatique elle est li e aux ressources humaines et financi res apport es par les personnes et les instances qui lui reconnaissent une l gitimit une comp tence une action en ad quation avec les objectifs qu elle a annonc s Qu elles soient humaines ou financi res le renouvellement des ressources ne va pas de soi dministration et l animation d une telle association n cessitent engagement de citoyens parents professionnels de l enfance et de la famille particuliers ou autres associations convaincus des besoins de soutien la fonction parent Comme lecteur de ces Camets de Parentel vous tes usager de association vous manifestez l int r t que vous portez aux questions de la parentalit et votre volont de faire valuer leur compr hension et les modalit s d accompagnement mettre en oeuvre Vous pouvez prolonger cette manifestation d int r t par un engagement dans la vie de Parentel soit en signifiant votre adh sion son travail et donc sa l gitimit o soit en devenant membre cotisant et ainsi pouvoir entrer au Conseil d administration o soit en apportant vatre comp tence et2. partir dera qu on vient d arriver Toutes ces questions c est vraiment quelque chose d important dans le travail qui va pouvoir tre r alis avec l enfant Je dis fe fravaif parce que je ne crois en aucun cas que la fonction d accueil est autre chose que du travail parce que c est une mise au travail de la personne dans sa vie psychique et c est un v ritable travail de professionnel Cela n a rien voir avec id e quon peut se faire dune fonction accueillante sur le mod le du substitut comme on l a dit pendant tellement longtemps et en particulier autour du placement familial avec l id e qu au fond les enfants n ont besoin que de l amour et qu il suffit d tre l une personne accueillante bienveillante pour que tout se passe bien et que tout se r sout lamour Je regrette je pense r solument que les enfants mont pas besoin d amour ils ont besoin de la r alit de ce qui fait la tendresse la Les CARNETS DE PARENTEL N 16 reconnaissance de leur identit humaine c est dire qu ils sont des sujets part enti re qu on les respecte dans cette place de sujet et que notre propos notre projet c es de les accompagner dans un temps sur le chemin de leur vie et de leur permettre de se d velopper Tis ne sont pas l dans un lieu d accueil ou un lieu de soin pour qu on leur donne de Tamour Peut tre est ce la question du sein Ee o over E me Ba w Barr fs un EC 0 Raoa Puf er ara C
3. dans l inconscient les repr sentations des parents voire des enfants Si le travail sur la parentalit peut pailler les difficult s rencontr es par les nouvelles situations familiales ne serait ce pas plut t en travaillant avec les parents leur position subjective leur propre histoire infantile leur inscription dans la dynamique familiae Ce travail qui rel ve d une dinique ducative bien souvent aux fronti res du th rapeutique est un travail de longue haleine qui ne saurait se satisfaire d une adh sion complaisante aux consells des sp cialistes des enfants et de leur ducation Ceci est bien videmment particuli rement vrai pour les familles dites en difficult Fran oise PETITOT Psychanalyste Accueil des parents confront s la perte et au deuil Pour parler de la douleur de perdre un parent un enfant Pour changer avec d autres parents confront s cette preuve Pour vivre et continuer d tre parent malgr tout Permanences d accueil Entretiens Ecoute au t l phone PARENTEL Brest 4 rue Colonel Fonterrier une fois par mois Brest et Quimper sur rendez vous tous les jours de la semaine PARENTEL Quimper 44 rue du Poitou 02 98 43 21 21 Cette action est soutenue par ka Fondation de France LES GARNETS DE PARENTEL N 16 Du c t des livres OBSERVER UN BEBE AVEC ATTENTION 71 D di Serge LEBOVICI cet ouvrage collectif sous la direction de
4. une structure d accueil sont en corr lation avec l id e que nous nous faisons les repr sentations de ce que les parents donnent ou pas leur enfant i pourra t on tre surpris que dans telle structure les mamans qui n ont pau de travail n aient pas le droit de confier leur enfant Inversement sans doute la possibilit offerte aux parents de d l guer la responsabilit de leur enfant sans restrictions pose t elle question Tout oela tient assur ment aux options d velopp es par les politiques mais galement par les professionnels eux m mes de ce que doit ou devrait tre une famille et surtout les conditions optimales de prise en charge pour un petit enfant LES CARNETS DE PARENTEL N 48 z La prime enfance comme vet p dagogique Le r le de la psychologie a t d insister sur l importance de cette p riode de la vie pour Ia constitution de la personnalit et la formation de l intelligence Le mouvement a conduit faire reculer vers les tous premiers ges le b b comme objet de soins physiologiques et affectifs En vertu de quoi la Petite Enfance comme p riode r clamant des soins ducatifs ct psychologiques cominence de plus en plus t t 1 existe plusieurs indices de l volution dans ce sens du traitement de l enfant Par exemple lex termes pour parler du petit enfant le b b ext une personne o le Inngnge et le registre de communication avec le petit enfant il y a
5. de ne pas apprendre cette nouvelle de mani re fortuite d autre part La justesse de l information a 18 pour fonction d viter ia duperie de ne pas laisser la personne errer dans l ignorance construire son existence sur une faisification de la r alit au risque de ia maintenir dans une qu te erron e plut t que vaine et de l ventuelle rencontre avec un surgissement soudain d s lors traumatique d une information insoup onn e sur ses origines Mais la question de la r v lation du d c s de ia m re la naissance de l enfant en situation d abandon pose la question complexe des conditions de possibIlit d un deul en tant qu H est donn l enfant le pouvoir d y avoir aco s La r v lation en cas de d c s du parent pose la question du deuil en tant que gt On ne peut pas faire io deuil de ce quol on n a pas acc s c est dire qu aco der la connaissance du d c s permet d affronter l exp rience de la perte comme condition l int gration de son histoire 1 a Que dans le cas de l abandon il y a redoublement du deuil deuil de ceux que l on n a pas connus communs tous les enfants abandonn s ces enfants ont d j un deuil faire non li la mon mais la non reconnaissance dont is ont t l objet et que ron ne conna tra jamais propre aux orphelins x e Qu il s aglt de toute fa on de construire en lieu et place de la personne de la m re de naissance
6. enfant 11 importe oot gard de noter qu il est g n ralement plus facile pour un enfant de se partager entre plusieurs adultes que pour plusieurs adultes de s occuper ensemble d un seul enfant Les aires d change entre lex parens et la structure appara tront alors in vitablement et dans le meilleur des cas comme des zones de n gociations propos de l enfant et dans le pire des cas des conflits d appropriation D o if apparait que l organisation judicieuse des modes de garde particuli rement de leur dimension d change avec les parents doit tre pens e pas seulement en terme de place d emploi et autrc crit re quantitatif mais cn terme qualitatif d action de toute premi re urgence cn mati re de pr vention m dico sociale pr coce Cela supposant a prise en charge du petit enfant impose la prise en compte de ses parents Information et communication sont pour tes struelures d aceucit de la Petite Enfance les vecteurs de ces probl matiques familiales qui ne sont pas que sociales et conomiques mais qui sont galement psychiques Daniel COUM Psychologue bel LES CARNETS DE PARENTF N 16 Qu est ce qu une supervision Les diff rents partenaires de la relation d aide dans le cadre du travail ducatif et social savent combien elle implique pour tre efficiente non seulement des moyens mat riels des techniques et des m thodes de travail rigoureuses mais encore des moyens de c
7. re 7 Outil de partage pow Denis MELLTER psychologue observation m thodologie rigoureuse permet que se d veloppe une fonction de contenant pour le b b dans sa famille un travail concomitant d attention entre l observateur le b b et sa famille Michel DUGNAT insiste sur le fait que farrention port e par les parents au b b est une fonction importante du d veloppement de la parentalit ce sentiment d tre porants et du devenir parents Soutenir les parents une forme sp cifique d attention d observation de leur b b ou l attention aux besoins du b b et son d veloppement constitue probablement un des modes Les plus f conds de soutien la parentalit Se posant la question du regard sur le b b dans notre soci t G rard NEYRAND saciologue remorque que si fobservation scientifique du b b a t une conqu te du XX si cle elle a aussi montr que l id e de la pr valence maternelle reste omnipotente et que si fa place des p res pose de nos jours tellement question c est que les th orisations n ont pas accompagn une volution sociale qui les a laiss es perplexes Pourtant affirme Jean LE CAMUS la diff rence de ceux qui limitent la fonction du p re l int riorisation de la ki et la construction de l identit sexu e je crois quil est possible de concevoir un r le du p re consid rablement largi Fran ois Villard administrateur LES CARNETS DE PARENTEL N 16 N
8. une r alit psychique imaginaire et ou symbolique qui d passe largement son incarnation r elle actuelle ou pass e en cas de d c s Contrairement au deuil p rinatal ce n est pas le deul d un avenir commun mais celul d un pass commun qui n est pas advenu L on comprend d s lors que l information y compris en cas de mort de a m re de naissance compte de toutes fa ons en ce qu elle permet de construire une identit parentale particuli re c est dire inhabituelle dans notre soci t au del de son existence r elle et n cessaire la construction identitaire de la personne Cette construction d une identit parentale s op re partir d l ments de connaissance de r alit le nom les circonstances de l abandon le d sir dont l enfant fut l objet et bien s r les personnes en relation avec le parent etc le d c s tant un l ment parmi d autres gr ce auquel quoique que de mani re paradoxale il sera possible de dessiner les contours d une existence qui persiste au del de la mort Cette existence se fonde sur une int riorisation d une identit dont les coordonn es tiennent galement au faisceau de relations au c ur duquei la m re d c d e prenait place et dont il reste encore des t moins donc des liens 2 LES CARNETS DE PARENTEL N 16 Qu en esti de ceux qui ayant connu ia personne d c d e aurait quelque chose en dire l enfant qu l inscrirait en cela dans un tis
9. ches Est ce qu il y beaucoup d hommes dans les haltes garderies En tant que professionnels Est ce que dans les unit s de n onatologie il y a beaucoup d hommes Est ce que dans les CAMSP ily a beaucoup d hommes A l cole maternelle J en passe et des meilleures Je crois que R on touche un point radicalement complexe parce que hors le fait que a t moigne assur ment de la r alit socioculturele et historique de instant a t moigne aussi d une id e qui serait de penser que l enfant doit tre dans un rapport de r f rence premi re et privil gi e la femme ou la m re dans ses premi res ann es de vie C est comme si le p re devrait tre introduit apr s pour pouvoir duquer c est dire ex ducere sortie Tenfant de et amener vers le monde comme si c tait la repr sentation la plus socialement tablie mamon est la maison et papa a pris sa voiture pour partir travailler Cest comme a que a se posse depuis longtemps et que nous on fait en sorte que a continue Cest un probl me importont d abord pour les enfants ensuite pour les professionnels parce que quand on est une femme on ne pense assur ment pas de la m me fa on que quand on est un homme Pius encore quand on est travers par l exp rience de la maternit on ne pense absolument plus de la m me fa on que quand on est une Femme qui n avait pas d enfant On ne pense d autant plus comme un homune Ce qui fait que ou bout du
10. dans cette rencontre l quelque chose de tr s important qui se passe Cette premi re rencontre ce moment du a va de moment o comment est ce que vous allez comment vo ce petit est vraiment quelque chose qui rel ve de l authentique de l un et de Fautre Tr s souvent des parents disent qu ils ne sont pas accueillis dans certains lieux de garde dont une des fonctions est bien la fonction d accueil Au moment m me o ls rentrent ils sentent ce mod le des enfonts paquets qui passent de mains en mains On n entend qu un bonjour comment ga va aujourd hui tenez voil le petit au revoir merci la nuit a t un peu difficile et hop on est d j parti Alors que ce moment de rencontre la fois pour l enfant et pour les parents c est particuli rement important Comme tout moment de passage a s appelle une s paration mais c est un passage et apr s il y aura des retrouvailles Tous les moments de passage sont des moments de vuln rabilit Tous les enfants et tous les porents vivent ces situations de fa on tr s vuln rables M me les professionnels d ailleurs qui savent bien que c est un moment difficile ce moment o a va tre l heure de se s parer des uns et des autres Ce n est pas simple beaucoup de choses peuvent se jouer ou se d jouer Cet instant doit tre particuli rement investi ce sas o lon posse dans une structure o l on est dedans sans tre dedans o on est pr t
11. de moins en moins de parler b b on lui parie comme un adulte les habitudes vestimentaires on n habilie plus b b o les sp cialistes du nourrisson se d veloppent m decins p diaires psychologues L ensemble renvoie l enrichissement des aspects p dagogiques du r le parental et surtout maternel mais galement au renforcement du recours uux professionnels de l enfance et de l attention accord s au jeune enfant Il est vrai que l institutionnatisation de la psychologie comme science et m thode de traitement de l enfance de par les liens troits qu elle entretient encore aujourd hui avec le syst me scolaire et fondant un certain ordre dans le d veloppement tant de In personne que de ses fonctions intelligence par exemple contribu cr er des r f rents normatifs non seulement dans les mani res d tre enfant mais galement dans les pratiques de prises en charge parentales et ou institutionnelles de l enfant La norme tend non plus se fonder sur un certain ordre social donc contestable mais se l gitimer objectivement et scientifiquement c la d finition des stades de d veloppement Le d veloppement de l enfant se traduit en une sorie de cursus contingent par Le savoir et ceux qui le dispensent et menant l cole Le souci de bien faire se d veloppe cet gard en Fonction d une double r f rence Ja norme qui vient renforcer r troactivement la mise l
12. index mais galement le irallcment de plus en plus d velopp des d viants et l efficacit qui vient pr cipiter parfois les pratiques p dagogiques aux d pends d une prise en charge plus spontan e et affective ba Lrs Canne en PARENTELN 16 Tout cela contribue sssur ment cr er une s rie d attentes institutionnalis es sociales et ou familiales qui foot de la prime enfance pr scolaire non pas un tcmps n cessitant un accueil humain mais une p riode de pr paration F colc supposant l intervention de professionnels evou la professionnalisation des conduites parentales Coufier son enfant pas si simple La psychanalyse quant elle permet de mettre en vidence la complexit que repr sente la d marche de confier son enfant Complexit qui ne tient pas seulement aux r ponses collcctives et sociales labor es face la demande parentale L ambivalence parentale est au rendez vous de la d cision de confier son enfant et la motivation oscille toujours entre le choix objectif justifi par l emploi et un v cu subjectif de culpabilit se traduisant par des tensions dans le couple et s vacuant par des conflits avec les personnes qui l enfant est confi dont l enjeu est son corps d fendant l enfant lui m me la notion de responsabilit parentale qui cst une notion de droit et qui conf re aux parents le pouvoir de formuler des souhaits d ducation qui vont rev tir l engagement d
13. la complexit d un tel deuil en tant qu il est rendu possible n anmoins par la r v lation de l v nement deuil de celui qu on n a pas connu mais galement de ce qu on n a pas v cu d une relation que ne pr existalt que dans la pens e voire m me sans je savoir Mais deuil d une mort concomitante d une naissance dans le cas du d deuil de celle qui commence exister au moment o l an reconna t qu elle est morte En r sum Que l enfant alt acc s un certain nombre d informations concernant la r alit de ses parents de naissance n a pas tant pour fonction de fragiliser la fillation institu e par l adoption mals de donner a contrario sa densit la construction d une identit que le secret et le non dit sur l origine menace Le cas particulier du d c s du parent de naissance pour int grer la r flexion la question du p re ou plus pr cis ment de la m re au moment de l accouchement peut faire douter de la pertinence de la r v lation de cette information i Si la confrontation cette dimension de ia r alit do la personne qu est sa mort est dans le cas pr sent particuli rement complexe vivre pour l enfant m me devenu adulte elle n est pas moins n cessalre que ia confrontation toute autre sorte de r alit Celle ci n a cependant de sens que pour autant qu elle ne soit pas syst matique qu elle r ponde une qu te de l int ress et qu elle soit accompagn e Dan
14. s inscrit ia question particuli re traiter r pond au constat suivant que nous avons t nombreux faire et dire depuis des ann es les effets du maintien du secret sont plus n fastes que la r v lation quelle que soit la nature des Informations communiquer et qui plus est quel que soit l ge de l enfant Si nous n avanis pas suffisamment de recul pour permettre une valuation juste des effets de la r v lation sur les origines les situations particuli res que nous avons eues tralter et dans lesquelles le traval d lucldation des secrets dits de familles 2 ou autrement nomm s cryptes 3 a t r alis ont toujours t l occasion d une lib ration d un soutagement d un d gagement psychique d un poids maintenu jusqu alors hors de sens mais non moins efficient et limitatif de ta vitalit de celui qui en est son insu le porteur 24 nous a dt donn d tre sollicit s par MG GEORGE charg e de mission aupr s de S goi ne ROYAL pour donner note avis dans b cadre gas d bats parlementaires propos ge I leve du secret dans les situations apendon La terte communique au Ministare ast ic vetranserit Nue v rit an la mati re sH fart d bat notre ambition soe satisfaite 20 tes nombreux ouvrages de Serge TISSERON sur le sue CT N ABRAHAM et M TOROK L cacce ette noyau Aubier 1979 m LES CARNETS DE PARENTEL N 16 Ceci tant dit lever le secret sur Fidentit de la
15. tr s tr s comp tent en tout cas au d but pour pouvoir comprendre le discours et l arri re au l envers du discours c est d dire qu il y a une parole et puis la fa on de la dire il y a la m lodie le tonus le regard toutes ces choses que lon appelle la m ta communication mais qui vont avec la parole Alors quand on dit quelque chose un enfant il faut assur ment savoir que tout cela parle aussi et que ce qui est important c est qu il y ait un accord entre ce que lon transmet le sens des mots et puis la r alit de ce qu on est ce moment l Et souvent cela est difficile souvent on dit des choses sans Tre ce que fon dit parce que l on est pris dans un fonctionnement dans une habitude dans des tracas dans une pratique dans une journ e plus compliqu e Mais les enfants ressentent tr s tr s vite 18 LES CARNETS DE PARENTEL N 18 cela et on revient ce que je disais tout l heure en terme de paradoxe c est dire que les enfants sentent qu il y a un discours qui ne colle pas la r alit de la personne qui Tagit On peut imaginer que les tout petits peuvent tre soumis certains moments des v nements de ce type l dans la rencontre avec les adultes qui s occupent d eux c est dire qu il y a un certain texte qui est dit por la personne et puis if y a tout autre chose qui est jou par le corps Les modulations de la voix la pr sence Alors il ne sait plus le petit ou en t
16. 2 duquer les enfants des autres L acoueit des jeunes enfants est pour les professionnels qui en ont fa charge indissociablement li la prise en compte d une probl matique trois termes iy les enfants d autres adultes Ainsi donc In garde de l enfant ne saurait elle ignorer la dimension capitale de l accueil dont les composantes comprennent bien d autres choses que le simple fait de se substituer aux parents dans leur fonction d h bergement et de soins apport s l enfant L accueil c est l accueil d une demande parentale qui s lsbore bien en amont de l engagement dans un choix de structure L accueil cost la prise en compte d une d marche parentale qui s attache penser la s paration et la d l gation d autres d une partie de soi m me anticiper les bienfaits tirer de son choix confronter une repr sentation Imaginaire du b b que l en veut et de ce que l on veur pour son b b aux contraintes d une r alit qui impose ses vues et ses faits Au final cela suppose de r ussir pour les uns et pour lex autres d passer Les deux extr mes de la toute puissance qui ne renon ant pas fa possession totale de l enfant g n re les conflits d appropriation et le renoncement qui rel guc l enfant sous couvert de d l gation l autre une place d abandon pour acc der dans le meilleur des cas une position interm diaire celle de partager la responsabilit de
17. Michel DUGNAT p dopsychiatre praticien hospitalier donne la parole 25 autres praticiens et s adresse prioritairement aux professionnels de la petite enfance de la p rinatalit du p diatre ouxiliaire de pu riculture du psychiatre Foccueillante en cr che ou en consultation sp cialis e de assistante maternelle au psychologue etc Le titre se pr sente sous forme de question et se compl te par les suivantes avec qui comment quand pourquoi L ensemble s inscrit dans une d marche d aide la pr vention pr coce des troubles psychiques Cest la notion d observation comme m tharle comme un des l ments possibles de l attention institutionnelle Michel DUGNAT qui est au centre d articles soit de pr sentation de m thodes et de protocoles sp cifiques notamment partir de la psychanalyse illustr es por des descriptions de cas et de situations observations en famille ou en collectivit plus ou mains sp cialis es s il y a trouble psychique de l enfant ou de la famille soit de r flexions sur Fopplication de ces m thodes et les constats qu an peut en retirer tant pour les observateurs que pour les observ s Pour les auteurs une r flexion sur la pr vention pr coce ne pouvait se passer d un tat des questions concernant lobservation cor il faut repenser toutes les modolit s de pr vention pr coce les troubles relotionnels du b b dans un respect du monde des b b s comme du monde culturel des
18. UMAS p dopsychiatre auteur de Et l enfant cr a le p re l enfant est fait la naissance le m tier de parent est de faire des adultes Accueillir un b b c est accepter nous m mes de devenir autre gr ce lui Cela vaut pour tout acteur de l aide de l accompagnement de l appui la parentalit L attitude d accueil ne peut tre dissoci e de tout acte d ducation au sens le plus large du terme Lattitude d accueil que nous saurons avoir envers le b b pr figurera celle que nous aurons avec l enfant et l adolescent qu il faudra lever Parent et partenaire ont une m me origine donner et se donner une place particuli re dans fa vie F VILLARD Les CarneTS DE Parenter N 18 3 Annonces De l enfance l adolescence quels changements Centre social et Coll ge de Bellevue Conf rence avec Maryse VAILLANT psychologue Le 28 ma s 20 h 30 BREST o La comp tence des familles utopie ou r alit Colloque organis par l Association Jeunesse et droit 22 mars RENNES 04 40 37 4008 Hommes et femmes avons nous encore le droit de d sirer Conf rence de St phane THIBIERGE 30 mars SAINT BRIEUC Ecole psychanalytique de Bretagne 02 98 30 41 98 o Aux limites de l humain Bins Congr s europ en Sciences de l homme et soci t s Du 19 au 22 juin PARIS Cit des Sciences Cultures en mouvement 04 92 90 44 10 e Les transmissions familiales
19. ans telle ou telle forme d accucil pour leur enfant se m le celle plus floue mais toute aussi active de toutc puissance dont le motenr est affectif ct qui a comme destin d tre limit bon pr mul gr par le devenir de l enfant lui m me et les contraintes de la r alit dont les professionnels de la garde sont souvent les repr sentants A Tenfant id al qui motive les options ducatives correspond un mode de garde id al qui se heurera bonnant malant la r alit de l accueil propos La d l gation de In responsabilit de garde appara t alors comme la d l gation d un certain pouvoir sur l enfant sans renoncer ceci dit l autorit Igale La difficult tient ce que ce travail de s paration qui englobe qu ils le veuillent ou non les personnels des structures d aceucil ne se fait pas une fois pour toutes ct dont l inscription de l enfant serait l ch ance Le travail psychologique se r alise intens ment en amont de l inscription de l enfant d autant plus intens ment qu il s agit du premier enfant les parents primipares relevant ce titre d une attention particuli re mais surtout se r labore chaque jour chaque s paration et chaque retrouvailles c est dire chaque conduite de l enfant vers son lieu et sa personne d accueil occasion de signifier le choix et la d termination donc occasion d en r laborer les l ments et enjeux LES CARNETS DE PARENTEL N 16
20. ant compte dans la r flexion en mati re de Petite Enfance cela doit concerner les parents donc les enfants qui en ont v ritablement besoin et non devenir une fin en soi au risque de dessiner implicitement les contours d un nouvel ordre familial o la place de Tenfant serait d tre d plac Car il s agit bel et bien d un eune enfant et non d une place ou d un prix de journ e qui se trouve dans la situation particuli re d tre s par momentan ment mais pr cocement de ses parents Tir de La pete enfinoe familles modes de parde el d ducation vt Ed DESSPORT 1947 qui transit anc partie d une Recherche r alis e pour h Ville de Brest ct le Contrat Tebeo x Comment favoris ponet tous acc s informaation Su les prins d aecueit de petit enfant Sous la direction do Ph LACOMBE et G CHARRIER maitres de vonf ronces mie A l Uhenit de Haes Heith et avec N onliaboration de M L DEROFF charge d Etades et P COUM psychologue d LES GARNETS DE PARENTEL N 16 S paration absence et retrouvailles sont au c ur de la question de l accueil du jeune enfant sans que l on prenne encore v ritablement on compte les processus psychiques les plus souvent douloureux quoique structurants s ils sont bien v cus 1 accompagn s que cela repr sente pour Penfant et ses parents L sceneil des enfants un fait de soci t La soci t s interroge sur l enfant ses droits et ses besoins Qu il ait besoin de protecti
21. ce de quoi il ne reste qu un blanc qu un vide qu un r el d autant plus ali nant qu il n offre aucune prise aucune saisie aucune accroche pour que lactivh psychique le m tabolise et en fasse une r alit particuli re certes mals n cessaire sur laquelle construire sa propre histoire son propre d sir sa place dans une histoire qui lui a chapp La question du d c s Si le principe de l acc s par l enfant une information sur ses origines dans les Situations d abandon semble ce jaur en Voie d acceptation des situations particuli res pouvent foire reculer les meilleures intentions sous pr texte que toute v rit ne serait pas bonne dire au nom du sacro saint principe de protection de Fenfent C est m conna lre qu un enfant d poss d d une partie de lui m me par le maintien du secret reste poss d au sens strict du terme par une histoire sur laquelle if n a pas de maitrise pas celle de l oublier pour construire autre chose ailleurs 4 m re de sissa vour ne pas dire p nier qui r duit vetta composante de lu parent ee TRE Malaise dars la Dna Nues de 11 RE Saint Simon dec 1096 une dimena pas trop nalure ant aucun humain ne peut se contenter o lu question nern us Msn 1 lt ox reprendre l impression tr s pore de F DOF TD Les CARNETS DE PARENTEL N n A minima informer du d c s de la m re permet la personne de ne pas chercher en vain d une part
22. compte on se retrouve dans des lieux qui sont des lieux sens s prendre en charge et laborer outour des tout petits et o dons le m me temps il y a un mod le de pens e unique qui se r p te tout le temps tabli par des femmes pour des enfants Est ce que a ne pose probl me qu moi Vous me dites que les p res le veulent bien Je pense qu il y a deux aspects C est dr lement bien plus facile pour un homme de ne pas en tre de la r alit de la vie de son enfant dans son d veloppement sa scolarisation sa prise en charge pr coce Je pense que c est dr lement bien plus facile pour une femme que le mec ne soit pas l Je pense qu il y a un accordage extraordinaire la fois au niveau de l inconscient et celui des r alit s de tous les jours 11 y a quelque chose qui reste sur l id e que c est l affaire des femmes C est une affaire de morceau d fendre l enfant est un morceau de viande dans cet change l touche pas il est mai I y a vraiment l quelque chose de tr s fort sur le mod le de qui appartient l enfant gt En aucun cas l enfant n appartient sa m re Ce n est m me pas imaginable T n appartient personne 2 Les CARRETS DE PARENTEL N 16 D ailleurs si on tait freudien il n appartient m me pas lui m me parce qu il y a des tas d l ments qui sont des l ments d inconscient de d sirs dont il n a aucune id e et qui peuvent parfois l
23. cult s La supervision utilise les techniques de la psychanalyse a libre association soit donc de s engager dire ce qui passe par la t te mettre sa pens e et son d sir l preuve de sa parole le plus librement possible hors de toute r f rence de jugement et de hi rarchie la ponctuation par le rythme lui m me des s ances de supervision leur dur e par la distribution de la parole et les coupures accept es de son propre discours La r f rence au cadre institutionnel est pos d embl e de la mani re la plus claire et ouverte possible par des bilans r guliers avec les cadres en exercice dans l tablissement concern M B CREACH Psychanalyste LES CARNETS DE PARENTEL N 18 1 Pardie donn e Nous reprenons un extrait de Ja communication donn e par F PETITO lors d une journ e d tude ongmis e Hrest Je 2 mars 2001 par lu d l gation d partementale de T AFIREM Nous remercions ainsi Mme PETITOT d avoir bien voulu tre pr sente Parentef i y a quelques temps pour y parler dans fe cadre du Caf des parents de son dernier ivre La fabrique de l enfant malt t chez Er s L observation m thode de plus en plus en vogue dans les divers milieux ducatifs ne suffit pas rendre compte au del d un contexte d affectivit suffisamment bon dont on ne saurait d ailleurs pas de quoi il serait fait de la nature et de la force de cet attachement ou de ce lien sou
24. e conduire son insu faire ou penser certaines choses Mais en dehors de ce fair l c est l enfant de g rer ce quil en est de sa vie et de son avenir Et c est aux parents de lui donner cette possibilit de lui offrir le monde Et l on se retrouve tr s vite sur le mode d une sorte de conflit de pouvoir entre les femmes et les hommes touche pas mon territoire gt Vous savez la repr sentation des hommes c est les instituteurs du temps de la R publique les d positaires d un certain savoir qui permettait Fenfoni de grandir et de se d velopper La femme elle c tait les soins maternels la maison il fallait qu elle puisse r aliser le toit le plus ogr oble le plus serein le plus quilibr quelle fasse de bonnes choses manger quelle puisse d velopper au mieux l avenir de son enfant Ily avait une sorte d quilibre Aujourd hui on dit que les parents sont d missionnaires qu il ny o plus de loi plus de choses symboliques et on se retrouve dans des impasses multiples et on dit que c est les enfants qui trinquent de tout cela Mais cette questien l je ne sais pas si an se la pose jusqu ou bout On peut se relancer la balle les uns aux autres c est bien que a soit un sujet de pr occupation pour les autres et pour soi c est dire qu la fois on mette l autre en occusation ce qui est l gitime mais que l on se demande ce que nous mettons nous m mes dans cette histoire Je ne suis pas
25. en tout cos l enfant en tant que tel on s adresse peu Plus il est petit et moins on lui porle Quand on est confront un enfant il y a d abord ce quit en est de l mergence de sa parole propre Souvent les parents disent que leur enfant est devenu d une certaine fa on un enfant partir du moment o il a commenc parler porfois quand il a commenc marcher comme s il y avait des grandes tapes qui taient tr s structurentes de l entr e dans l humanit o pour tre vraimen semblable il faut avoir dit quelques mots avoir pu se s parer por la marche ou par l autonomie etc Avant c est difficile tes Capers ne Pua nai N 16 Je me souviens en maternit la naissance d un petit enfant d une famille que l an suivait dans le cadre d un lieu d accueil aux jeunes m res en difficult s on tait all rencontrer cette maman adolescente son compagnon p re de l enfant est arriv avec un petit cadeau de naissance pour Fenfant et ce cadeau tait un petit blouson de cuir de six ans Ceci tait clairant par rapport ce que lui ce p re pouvait penser imaginer voire anticiper et ce quil disait c tait que son r ve lui tait d imaginer le temps o ils allaient pouvoir vider des canettes avec son fils quand il serait plus grand H y avait donc le petit blouson de cuir et l id e de partager un moment de boisson Cela veut dire que pour lui cet enfant qui avait juste quelques jours n ta
26. entre filiation et affiliation S minaire de Recherche de l IRESCO 12 f vrier 19 mars 30 avril et 28 mai 01 42 80 38 30 La parentalit en questions 23 mars PARIS S minaire 2002 sous la direction de Sa l KARSZ Pratiques Sociales 01 46 630 634 Qu est ce qu un p re 11 et 12 juin BREST ne Congr s sur la Parentalit PARENTEL 02 98 43 62 51 a Quelles femmes pour aujourd hui Conf rence de Rozenn LE DUAULT psychanalyste 4 mai 2002 St BRIEUC Ecole Psychanaiytique de Bretagne 02 98 30 41 98 4 Les CARNETS DE PARENTEL N 16 F ssociation Propos sur la paternit En r fl chissant sur la paternit je me suis d abord pos e la question de mon rapport vis vis de ce vaste th me R cemment maman pour la deuxi me fois je suis depuis quelques mois plong e de mani re plus importante dans tout ce qui concerne la maternit la paternit la naissance les b b s A partir d une exp rience personnelle Au quotidien comment se d roule le parcours des femmes et des hommes en devenir de m res et de p res Ii s av re que dune mani re g n rale tout ce qui concerne la p rinatalit s adressant au public s adresse aux femmes et aux m res futures mamons comment bien vivre sa grossesse les relations maman b b De m me les revues et mat riel de pu riculture sont tourn s vers les m res Les professionnels ont le m me penchant Avant l accouchement les v
27. er de d passer d avoir de la jovialit du go t vivre soit au contraire transmettre des l ments qui vont les rendre soucieux timides inhib s iracass s toujours sur la d fensive ou sur la m fiance I va falloir qu ils s en d brouillent TI me semble et de tout temps que c est beaucoup plus Simple quand on es plusieurs ader s en d brouiller que quand on est seul confront son enfant Cela est une r gle classique qu avaient bien d velopp e de nombreuses soci t s avant ou dans d autres cultures Ce que l on d couvre aujourd hui sous le terme de co parentalit c est quelque chose qui est fexercice dans des tas et des tos de cultures L exemple qui vient c est la culture africaine o un enfant peut avoir plusieurs parents pas dans le sens limitatif que nous donnons ce terme en tant que papa et maman mais dans le sens vraiment tr s ouvert dons une esp ce de constellation familiale avec des grandes tantes des grands oncles qui peuvent dans le sens m me du lignage tre appel s papa ou maman avoir fonction de p re ou de m re L id e en tout cas c est que la constellation que l enfant peut investir est tout Je temps multiple ily a de nombreuses personnes Aujourd hui chez nous comment a se passe C est 1 7 enfant par fomille c est des ruptures de liens avec l histoire et la tradition c est dire que tr s souvent les parents et la famille sont install s sensiblement loin du lieu de naissonce de
28. ermet daller fun vers l autre en confiance Dans ce sens accueillir n est pas seulement recevoir c est aussi donner se laisser voir donner les conditions d acc s la communication l expression c est se pr senter de mani re empathique Que peut il en tre avec un b b Toute la question est de reconna tre en lui d s sa naissance voire avant un semblable c est dire un tre actif communiquant ayant ses forces et ses fragilit s ses peurs et ses volont s d tre au monde de sy engager son d sir d attachement mais aussi ses aspirations une existence propre bref un tre humain comme vous et moi donc un semblable done un tre aussi diff rent de tous aussi original que nous tenons l tre nous m mes 3 LES GARNETS DE PARENTEL N 16 Notre attention son gard se doit de le consid rer comme un tre complexe qui n est pas seulement objet de nos soins e de nos attentions ou de nos projections mais comme d j le partenaire d une exp rience singuli re que nous parents et professionnels vivons avec fui S inspirant des propos de MONTAIGNE Edgar MORIN promoteur du concept de complexit rappelle que chaque homme porte en lui la forme enti re de l humaine condition Le b b est une personne humaine Cest l nterf rence de sa complexit avec les n tres qui fera de lui l adulte venir Le m tier des parents n est pas de faire des enfants affirme Didier D
29. est par exemple l id e des ossistantes maternelles au sujet des enfants qui avaient souffert de carences qui avaient v cu des choses trop dramatiques trop difficiles pensant que tout allait se d jouer au moment o ils taient plac s parce qu elles taient de bonnes mamans un substitut qui allait pouvoir apporter des bonnes choses cet enfant if suffit qu on les aime comme si tout coup la carence d amour allait pouvoir tre combl e par un surplus d amour Alors qu on sait aujourd hui qu en aucun cas a fonctionne comme cela pour l enfant ce mode de vases communicants Ce n est pas je t en ai enlev un moment je t en donne plus un outre moment et a fait un quilibre Cela ne marche pas comme a parce que je t en ai enlev a donne des traces notables mais je Ten donne plus a donne aussi des traces notables La question de l exc s d amour de sollicitations l hyper protection c est aussi quelque chose qui est nocif pour un enfant Un enfant r a pas besoin que l on soit toujours derri re Jui il n a pas besoin qu en soit toujours penser lui toujours pr occup par li I a besoin 2 LES CARNETS DE PARENTE N 18 aussi que ses parents que les professionnels qui s occupent de lu aient des espaces psychiques comme ceux que j voquais au d but de cette rencontre o on peut penser autre chose r ver autre chose et aussi d autres personnes Pour qu il puisse arri
30. iel COUM Nadine KERSULEC psychologues Mich le DEFAUX psychologue stagiaire Parentel w LES CARNETS DE PARENTEL N 48 Thema Aujourd hui comment accueillir cet inconnu si familier le b b Je n ai pas envie de vous faire un expos didactique et universitaire Je crois quelque chose d important qui s appelle l attention et que lo plus importante des attentions est flottante c est dire qu elle est jamais tout le temps dons la r alit de ce qui fait ce terme Vous verrez que dans nos rapports avec les enfants c est aussi comme cela que a se passe on ne peut pas tre disponible constamment la r alit d un enfont on a aussi notre vie nos pens es nos trocas nas envies nos d sirs etc et les enfants ont besoin de cette discontinait Je souhaite par exemple assur ment que pendant que vous n coutez vous soyez partis ailleurs certains moments dans vos id es et vous verrez que voil un autre aspect important c est ce qu on appelle la chd ne associative vous pourrez peut tre imaginer que vous tes ailleurs que a na aucun rapport avec ce qui se dit N mais en regardant bien et de plus pr s vous verrez que c est s rement quelque chose de ce que j ai pu vous dire ce moment l qui vous a fait penser et qui vous a emmen peut tre tr s loin mais en fait pas tr s loin du tout de notre propos Moi c est comme a que J imagine les choses Je vous imagine r vassant j
31. isites chez le m decin concernent la m re la femme enceinte du fait de son tat physique Ti s agit l de prendre en compte la grossesse comme transformation physique On s adresse au corps La pr sence du p re r existera donc que si celui ci en fait la d marche Les cours de pr paration l accouchement s adressent aux femmes Ils ent lieu l apr s midi et sont donc difficiles d acc s pour les p res qui Les pers DE PARENTE N 16 seraient int ress s H y a obstacle D embl e le p re est cart de la pr paration cet v nement Fl sagit d ailleurs d une pr paration l accouchement et nan d une pr paration la naissance A la maternit de Landerneau dans le cadre de ces cours pourtant une rencontre est propos e aux p res qui le souhaitent en soir e Elle est anim e le plus souvent par un sage femme de sexe masculin 2n se retrouve en hommes pour parler de la grossesse de l accouchement des femmes des p res annonce le sage femme Ce groupe existe t il de mani re isol e T serait int ressant de voir ce qui existe dans les autres maternit s Son existence est elle li e au fait de la pr sence d un sage femme homme la maternit et dans l animation de ce groupe L entourage Familial amical s adresse aussi la future maman Cest par le biais de son tat physique de femme enceinte qu on la questionne sur son devenir de m re La place du futur p
32. it pas encore vraiment existant et que pour lui la place qu il prendrait tait d j projet e dans avenir A la fois c tait une force de d veloppement pour cel enfant parce que d j le p re imaginait son enfant six ans et dans le m me temps c tait tellement loin que enfant pr sent et r el l an ne savait pas tr s bien o il tait Je crois qu il y a vraiment quelque chose i au niveau de ce qu il en est de la parole l enfant L adresse l enfant est souvent questionner II y a ce que l on dit habituellement sur le parler au b b par exemple c est a gaga a guigui mon mignon mon petit t as tout joh Vas tout gros Cela n est pas parler c est transmettre quelque chose daffectif du lien de la force du lien et de l attachement entre un parent et son enfant Je ne dis pos que c est du g tisme mais c est t moigner de quelque chose qui concerne la force du lien et parce que a concerne la force du lien ce n est pas la r alit Vous savez ce que disait Fran oise DOL TO qui parlait de paroles habit es celles qui taient cens es dire le vrai tre porteuses du vrai Cela ne veut pas dire dire la v rit aux enfants sur toutes choses comme on a pu un moment le penser de fa an tr s d voy e mais a veut dire dire des paroles vraies c est dire des choses que les personnes ressentent l int rieur d eux et qu ils sont capobles de transmettre l enfant parce que l enfant est
33. les carnets de paren Accueillir lenfant accueillir ses parents Les Carnets de Parentel 16 SOMMAIRE Le b b attention partenaire Fran ois VILLARD administrateur de Parentel Association Propos sur la paternit Elisabeth CASTEL psychologue A propos de la lev e du secret des origines Daniel COUM et Nadine KERSULEC psychologues Mich le DEFAUX psychologue stagiaire Thema Comment accueillir cet tranger si familier le b b Patrick BEN SOUSSAN p dopsychiatre Accueillir l enfant une r alit plurielle Daniel COUM psychologue Carrefours des pratiques professionnelles Qu est ce qu une supervision Z 3 Banadir Marie Bernadette CREACH psychanalyste Fran oise PETITOT psychanalyste 33 des livre sens 35 LES CARNETS DE Parente N 16 Canoe Le b b Attention partenaire L accueil est par d finition la cr ation d un lien le don d une place Accueillir c est sassembler cest cr er avec un semblable une relation particuli re unique Il ny a pas de v ritable accueil sil ny a pas reconnaissance mutuelle chacun selon sa condition du moment de l identit de l autre de la situation dans laquelle il se trouve une d marche r ciproque de compr hension de l autre Cest un tat d esprit une mani re de regarder une ouverture de son espace et de son temps une attitude qui p
34. leurs propres parents par exemple c est qu il y a eu un mouvement de transhumance et des l ments de rupture On n est plus dans le m me village dans le m me quartier dans la m me ville la m me r gion du fait d obligations On se retrouve dans des lieux nouveaux nouveaux une deux trois g n rations mais nouveaux On se retrouve alors dans des pratiques qui sont sensiblement diff rentes on peut avoir eu un grand p re agriculteur et se retrouver la mine o dans un bureou alors que dans les g n ratians qui nous ont pr c d s c tait la ruralit qui tait importante R encore on se trouve dans des ruptures Patrick BEN SOUSSAN P dopsychiatre Directeur de la collection Milie et un b b s Eris LES CARNETS DE PARENTEL N 18 Thema accueil du jeune enfant une r alit plurielle Une question de mots Si l on parle de plus en plus de structure d accucil on parle encore volontiers de mode de garde du jeune enfant comme s il s agissait d une consigne o l objet b b serait gard jusqu ce que l on veuille ou l on pense venir le rechercher L volution tient aujourd hui ce qu il ne s agit plus sculement de multiplier pour les parents les possibilit s de faire garder leur enfant mais bien de d velopper une politique d accueil dont les caract ristiques s valuent davantage en qualit qu en quantit Si le fait de faciliter la d marche de confier son enf
35. m re de naissance dans le cas o celle ci serait morte la naissance voire apr s et plus tard ce qui est plut t dans l ordre des choses entre dans ce cadre g n ral de r f rence d une part et ne peut se faire moiti question de principe Lever un secret ne peut se faire en partie et ce n est pas lever un secret que d en garder une part dans l ombre Li reste toujours un savolr clos quelque part qui ne fait que repousser le probl me et laisser ie Sujet en position d exclusion Si l on se demande que est l int r t pour un enfant grandissant d acc der une connaissance sur ses origines l on peut dlre aujourd hui que c est pour pouvoir mettre des mots sur une histoire et un d sir qui ont proc d sa mise au monde la naissance de son existence Ja construction d un avenir possible Parce que l d o l on vient est la condition de possibilit Pune existence instituant l enfant comme fruit d un d sir crois c est dire d une double lign e l acc s une information concernant ces origines permet enfant de construire une identit on en falsant ses origines futce pour pouvoir mieux les quitter et en adopter d autres comme c est le cas dans la probl matique de l abandon adoption S en sentii d poss d et exclu d une part de son histoire maintenu artificiellement dans l ignorance de ses origines C est alors une part de Iui m me en tant qu tre humain qui se d robe en lieu et pla
36. ologue Brest Rozenn LE DUAULT psychanalyste Paris Y FLOUR Pr de droit Paris L Dr JM DELASSUS p dopsychiatre Unit de maternologie 5t Cyr Pr J C QUENTEL psychologue UHB Rennes Daniel STRONY psychanalyste Paris Des octeurs de terrain pour d bottre et construire les pratiques professionnelles d aujourd hui et de demain autour des th mes suivants Le p re et les institutions foyers ducatifs justice maternit ete Les adolescents et leur p re autorit violence ete Quand le p re est absent divorce incarc ration et autres d parts Les p res d une autre culture Comment naft le p re adoption PMA etc Les autres p res mari d Ass Mat ducateur beau p re ete Mardi 11 et mercredi 12 juin 2002 Facult des Lettres et des Sciences sociales Victor S galen U B O BREST Tarifs avant le P Mai Tarif r duit 80 Individue 130 Form Cont 165 Renseignements conventions et inscriptions PARENTEL 4 rue Colonel Fonferrier 29200 BREST Tel 02 98 43 62 51 Fax 02 98 43 63 12 LES CARNETS DE PARENTEL N 18 x Association A propos de la lev e du secret sur les origines de l enfant dans les situations d accouchement sous x Le cas particulier du d c s de la m re la naissance Introduction du d bat Le cas g n ral savoir l Int r t de la lev e du secret la demande de l enfant dans lequet
37. on et de s curit lui est tout fait reconnu au m me moment o l on peut se demander si ces besoins sont pris en compte dans les exp riences v cues de changement ct de rupture que nous lui faisons affronter r guli rement Serait ce que lorsque les int r ts sup rieurs dos adulte notamment conomiques sont en jeu alors l int r t de l enfant en mati re d accueil et de sa prise en consid ration en tant que personne passe au second plan Pour mille et une raisons et pas seulement sociologiques on ne peut nier que les besoins du p re ni ceux de la m re ne peuvent se satisfaire uniquement de leur totale absorption dans l levage dun nouveau n D o sans doule le d veloppement des politiques collectives d accueil de la Petite Enfance Mais sur quelles justifications ces politiques se d veloppent elles ou pas 7 Si la prise en compte de la demande parentale donc lectorales 1 en est une celle des besoins de socialisation pr coce de l enfant peut ou pourrai cn tre une autre h o l on constate parfois que l auto justification n est pas Join i faut uccueillir parce que la structure d accueil existe et qu il faut garder l emploi Bien s r l aconeit du jeune enfant a un co t qui ne s value pas seulement au regard du temps pr sent Les conditions de sa prise en charge participent pour une part d un pari sur l avenir quel adulte contribue t on construire Mais les crit res d aco s
38. onstruction d un savoir faire d ordre th orique et de distanciation personnelle La psychanalyse a permis de mettre au jour certains aspects en jeu dans la relation d aide dont le travailleur social se fait l agent Le plus souvent en situation d entretien duel il se trouve pris dans un rapport fortement marqu par l imaginaire Cette dimension est la fois ce qui permet son travail ce qui en fait le ressort mais elle produit aussi des effets dont on conna t aujourd hui les risques li s la suggestion l identification Les aspects tr s personnels tr s intimes parfois des situations qu elle a traiter viennent accentuer ces effets le niveau de son implication dans son engagement et sa responsabilit La supervision est un outil n cessaire un point d appui pour pond rer cette dimension imaginaire MB CREACH anime dans le cadre de Parente des r unions de parents et des supervisions d quipes Les CARNETS DE PARENTEL N 16 S l i o d une r f rence au savoir sur ce qui peut tre enjeu dans le relation d aide o d ime mise en rapport de la demande qu elle soit du service ou du ressortissant lui m me avec les l ments symboliques du cadre et des discours de ce qui fait loi dans la relation d assistance sociale Elle est un moyen de se prot ger personnellement de l usure professionnelle de savoir ce qui op re dans le travail de trouver satisfaction suffisante poursuivre y compris dans les diffi
39. os enfants ne ressembleront au r ve que nous avons eu sur eux et d ailleurs tant mieux pour eux et tant pis pour nous Je crois qu il est important de pouvoir entendre que autant a peut avoir une force qui est force d encouragement et de d veloppement autant a peut d autres moments tre dans la r tention et dans le contr le Cela veut dire que le point de d part c est le paradoxe et a sera tout le temps a On est tout le temps pris dans des v rit s et leur contraire dans des moments o les choses se passent bien et d autres o elles se possent terriblement mal dans des moments o tout semble blanc et d autres o tout semble noir et dans des moments o dans le m me temps on peut penser ou vivre deux types de sentiments ou de sensations qui sont compl tement contradictoires On peut aimer tr s fort son enfant et avoir envie de le foutre par la fen tre avec l eau du bain a peut aller en m me temps On peut se sentir un moment tr s proche de lui et le d tester et on peut vivre des sentiments et des affects qui sont souvent aussi violents que ceux que je d cris l Alors il faut quand m me savoir si et assur ment que l enfance a cette copacit extraordinaire de r veiller des tas et des tas d affects et d l ments particuli rement violents en nous Les enfants c est terrible ce que a peut rendre agressif haineux d sesp ront plein de col re d envies ete C est l je crois vraiment une des garantie
40. out cas il va int grer quelque chose qui dit la paradoxalit du discours c est dire qu il va comprendre que Fon peut dire des choses que l on ne ressent pas qu on peut dire des choses qui ne sont pas v cues par le corps d une certaine fa on et cela il va l int grer et si c est r p t et r p t pour lui a va tre un mode de fonctionnement habituel Cela veut dire que ce quil va entendre tout le temps ne sera pos accord cette id e du vrai de ce qui vient de l int rieur de ce qui est profond de ce qui est authentique El va pouvoir imaginer qu il existe un discours des mots et un discours du corps et que ces deux discours peuvent tre diff rents ce qui nest pos la r alit Cela veut dire que lui m me quand il va acc der lo parole il va pouvoir dire des choses qu il ne va pos ressentir Et tr s vite on voit ces enfants l il y a quelque chose de faux aupr s d eux an ne comprend pas tr s bien on a l impression qu ils ne poss dent pas compl tement le langoge parce que c est comme s ils avalent une certaine musique ou qu ils avaient les paroles mais pas la musique ou l inverse Hs nous renvoient une impression tonnante mais c est quelque chose que au d part au moins nous leur avons montr C est tr s difficile de pouvoir tre en communion la fois avec ce qu on dit et ce qu on sent c est tr s difficile de pouvoir avoir toujours des paroles vraies authentiques l adresse de ceux que nou
41. p re on n est jamais s r 1 Cette affirmation n est en fait qu une pseudo vidence elle renverrait au partage symbolique des r les sexuels pendant la procr ation Dans d autres soci t s il en est tout autrement et la place du p re a toute son importance ainsi par exemple la couvade du p re chez tes indiens du Mato Grosso Dans notre culture on d nie tout apport du p re son enfant pendant la grossesse Dans d autres populations c est le sperme du p re au cours des rapports sexuels de la grossesse qui nourrit l enfant l ut rus est alors consid r comme un contenant On peut se demander si dans nos soci t s investir de mani re si importante le r le de la m re on ne bloque pas culturellement toute mergence fantasmatique chez le p re comme si on le castrait de quelque chose de sa paternit de ses relations p re enfant Elisabeth CASTEL Psychologue clinicienne PARENTEL k LES CARNETS DE PARENTEL N 16 parentel Service Finist rien d Accueil dEcoute et d Entretien avec les Parents Unit de Recherche et de Formation sur la Parentalit Co pilo e REAP29 vous propose 4 Congr s de Brest sur la Parentalit Q Q PER Quelle fonction pour l enfant et la famille Quelle place dans la soci t Quels enjeux pour les professionnels Des conf renciers KARSZ philosophe La Sorbonne Paris H JOB TR psychologue UBO Brest JP KERVELLA soci
42. p riode d veil qui suit imm diatement de la rencontre les yeux dans les yeux rencontre importante dans ja gen se de fattachement L attitude fondomentale dempathie avec le b b cf WINNICOTT et LEBOVOCT am ne les adultes observateurs tre selon V ronique LEMAITRE p diatre et p dopsychiatre d de fois porte parole du b b et instigateurs et garants d un cadre o se lient affect et repr sentation Dominique LARDIERE p diatre en PMT remarque que attitude empathique vis vis des parents et observation des capacit s de l enfant permettent aux parents d tre soutenus et de trouver en eux m mes des ressources pour s ajuster leur enfant Citant ka LES aera DE Peper N 16 Daniel STERN elle ajoute K pire pour une m re c est d tre critiqu e parce que la plupart des m res savent mieux que personne ce qu elles font mal ou ce quelles ne peuvent faire Ce que ne sait pas la m re en g n ral c est ce qu elle peut faire bien ce qu elle peut prendre dans son r pertoire qui n est pas encore utilis Outil de travail dans le cadre d institutions ouvi de la bientraitance institutionnelle l observation est aussi et surtout ce qui permet d approfondir et d assurer une continuit de vie pour le b b Fron oise GREGOIRE psychologue en Foyer de l Enfance favorise une histoire d quipe la mobilisation d un esprit collectif antid presseur Patrick MAUVAIS psychologue en pouponni
43. parents travers des r flexions pist mologiques pratiques et politiques qui font trop souvent d faut Pour Tobie NATHAN prafesseur de psychologie des professionnels qui observent les b b s prennent toujours deux risques celui de ne pas regarder vraiment le b b mais plut t de regarder leurs propres m thodes ou le ma tre qui leur a enseign cette m thode mais aussi celui de r duire un b b vivant un tre de chair et de sang galement inscrit dans un groupe dans une langue dans une appartenance quelque chose comme un singe dent on observerait les comportements Par lers dit il les observateurs ont charge de ne pas Editions ERES 2004 LES CARNETS DE PARENTEL N 18 3 craser sous leurs repr sentations pr liminaires les familles les parents et les b b s quel que soit le cadre qu ils pr tendent prendre en charge Pour sa part Jean LE CAMUS professeur de psychologie rappelle que si certains pr f rent observer le b b en situation de laboratoire alors que d autres pr f rent Fobserver dans son environnement habituel il y o eu d admettre que la nature de l homme c est d exister comme tre de culture La fonction de certaines de ces m thodes d observation est avant tout de former les professionnels tre attentifs avoir une posture individuelle et collective qui permette d objectiver de r aliser sans interpr tation l observation en v rit d une famille o un enfant es
44. re n appara t alors que tr s peu Ensuite apr s l accouchement suite aux faire part de naissance beaucoup de personne s adressent la m re nous esp rons que la maman et le b b se portent bien Tr s peu de r f rence au p re Ce qui suscita d ailleurs de la part de mon ami des r flexions telles que et le p re alors on Toukie I Enfin la d marche d autant effectu par les p res qui consistait se rendre la mairie pour d clarer la naissance de l enfant n est plus obligatoire Dans certains cas la maternit s en charge et transmet ensuite le livret de Famille Voil quelques premi res r flexions je pense que ce que j ai v cu refl te d une mani re g n rale le v cu de la plupart des gens Devenir m re semble vident et pos comme tel Par contre qu en est il du p re H y a l tout un parcours duquel if est cart r ellement et symboliquement quand bien m me voudrait il se manifester qu il en est emp ch Il appara t qu il existe des r les respectifs du p re et de la m re Les images respectives de l homme et de la femme dans leurs fonctions Leanne pe Parure N 16 patemelles et maternelles renvoient elles un syst me symbolique de repr sentations intercuiturelles Il appara t dans ce que j ai pu d crire de mon exp rience que notre soci t privil gie implicitement dans son discours sur le processus de faire et d lever un enfant les moments essentiels que
45. s r que partout on puisse se poser cette double question c est dire la fois je subis ce qui m est impos par l autre et dans le m me temps jy suis pour quelque chase Cest tr s important ne serait ce que par rapport une histoire tronsg n rationnelle qu on peut tous connaitre On est tous soumis des choses qui nous ont faits l h ritage les histoires parentales dant on ne sait parfois absolument rien des secrets de famille des choses terribles qui ont pu tre tram es tout cela on le porte en nous qu on le veuille ou pos c est comme si en venant au monde on naissait avec des petites valises une la main droite une la main gauche vec toute l histoire de papa d un c t toute Fhistoire de maman de l autre e on arrive poil dans le monde sans le mode d emploi on ne sait rien et on doit se d brouiller C est comme a la vie et la seule chose qu on peut dire c est qu il faut faire avec Les enfants auront faire avec a et peut tre que nous en travaillent un peu sur toutes ces choses naus pouvons les aider vider un peu les valises pour ce qu on en connai Cr vu peui sre pouver perler de certaines choses mettre des mots expliquer mais if y a des tas de choses dont on ne sait rien et a va tre comme sa En m me temps que transmettre la vie on va transmettre nos enfants des forces obscures qui nous d passent soit qui vont tre tr s cr atives et permettre de sublim
46. s premi res des professionnels les enfants par le contact evec l rchaisme la violence m me de la vie naissante r veillent des pulsions terribles des pulsions qui sont souvent l encore tr s paradokales c est dire la fois il est tout pour moi et la fois je ne le supporte pas Cest dire cet enfant il est plein de vie et de bonheur et il va me tuer 4 e LES CARNETS DE PARENTEL N 16 Ca vous fait penser quoi tout a Ce sont des choses que vous arrivez penser ce que je dis par rapport ces aspects paradoxaux de notre relation l enfant et peut tre plus g n rique l enfance Cette id e que les enfants peuvent nous rendre violents vous arrivez le penser On peut m me les vivre assur ment Hobituellement sil est une chose assez extraordinaire autour des enfants et des petits en particulier c est le fait qu ils nous font parles tout le temps On n arr te pas de porler des enfants de ses enfants de ceux des outres de les comparer de les prendre comme exemple ou taut au contraire d en penser le plus grand mal tout le temps tout le temps Regardez quand des m res se retrouvent ensemble vite tellement vite tout ce qu elles peuvent faire revenir comme souvenirs et comme discours autour de leur enfant Cela est une des capacit s de lenfont et de l enfance faire parler cr er du discours obliger la parole Ce qui est extraordinaire en soi parce que souvent
47. s rencontrons Quand on rencontre quelqu un et qu on lui demonde comment elle va le plus souvent elle r pond que a va m me si ce moment l a ne va pos du tout tr s rarement on vous dit que a ne va pas parce que alors vays tes interloqu vous ne savez plus quoi faire vous reprenaz votre main vous avez envie de partir car d une certaine fa on cela fait effraction dans les r gles sociales de la convivialit humaine qu est ce que cette personne va venir vous emb ter avec ses probl mes et ses difficult s Le a va est une formule de politesse a ne veut rien dire c est juste histoire de dire ce nest pas une parole Par contre on peut imaginer tout fait que quand vous demandez a va certaines personnes par la fa on que vous avez de vous pr senter de l appracher de la regarder de li serrer a main toutes ces choses vraies passent elle sent tout fait que c est un vrai x a va 7 que vous lui adressez Ces vraiment que vous voulez savoir m me si Les paneer Panic 16 ka ce qu elle va vous renvoyer va vous arr ter dans votre activit Vous cr ez dans les conditions de la rencontre la r alit possible d un change Cela veut dire que par exemple dans un lieu d accueil quand des parents viennent accompagner leur enfant quand ils vont se retrouver dans une situation o eux vont partir et l enfant rester avec des personnes qui vont laccueillir il y a assur ment
48. sont grossesse accouchement et relation m re enfant dans les premi res ann es le p re tenant un r le secondaire D une culture l autre Il existe assur ment une r alit physique des attributs physiologiques distincts Ce qui nous semble vident ne l est peut tre pas aitleurs D autres comportements existent dans d autres soci t s En Am rique du Sud chez les Tupi en d pit du fait que c est la femme qui porte l enfant et accouche c est l homme le p re qui a le r le important c est lui qui est soumis des tabous alimentaires et comportementaux tr s stricts pendant ta grossesse l accouchement et les premi res semaines du b b at mi KE fs p ke cN c Gh HE Ess ge Cette fa on de faire existe dans plusieurs cuftures Si la m re porte physiquement l enfant le p re le porte symboliquement par des r gimes et interdits alimentaires des pr paratifs li s la naissance LES CARNETS OF PaRENTEL N 16 m Dans notre soci t on pense que la m re est toujours s re que son b b est d elle et elle parce qu elle l a port et qu elle l a mis au monde La maternit appara t d elle m me son existence est li e l tat physique de la femme la grossesse Devenir m re passe par le corps La paternit ne va pas d elle m me Nentendons nous pas cette expression populaire de temps en temps N m re on saif qui c est 0 ty a pas de doute mais le
49. su sociai pass mais consistant Peut tre qu eux auraient quelque chose dire cet enfant de sa m re de sa naissance elc Autrement dit ta r v latian du d c s de la m re de naissance ouvre peut Stre sur d autres rencontres Encore une fols c est travers le discours d autres qui r v leraient QUI ont t les parents que ie deuil DE QUI et non simplement DE QUOI pourrall se faire Accompagner la complexit du deuil L on voit que se pose en filigrane la question de la r v lation ta question de Faccompagnement davantage que le contenu de l information vont compter les circonstances de la r v lation de ce qui va faire m diation entre une personne en qu te de connaitre d o elle vient et un savoir consign dans la m moire d un dossier ou d un ordinateur Car ce qui compte n est pas tant l objectiit de ce savoir que la place que celui ci va prendre la faveur de l parole dite ce propos dans l existence de la personne concern e Autant dire que cela pose la question de la place d un accompagnement possible qui ait pens la mani re de lever le secret sur l identit sur le d c s et les cons quences Accompagnement penser dans la dur e travers les diff rentes tapes travers es par la personne dans sa recherche et dans l exp rience progressive comme dans tout deut de la perte au del d une souffrance qui en m me temps qu elle donne corps un objet repr sente un a
50. t n non pas fobservation juste dun b b tout simplement parce que a n est pas possible m thode BICK ou d prendre conscience comprendre favoriser et soutenir les effarts et les tentatives du nourrisson quel que soit leur but prendre contact avec la personne qui s occupe de lui d couvrir et conna tre son environnement mat riel repousser les limites de ses propres capacit s parvenir ma triser les processus internes son corps propre reconna tre le nourrisson r el aider les parents reconnaltre la personne humaine dans le nourrisson et se comporter avec lui en cons quence m thode PIKLER De ce riche ouvrage dont l un des int r ts pour les professionnels r side dans les bibliographies fournies por chaque auteur nous ne retiendrons ici que des l ments non techniques et pouvant interpeller parents et professionnels dans attitude d attention qu ils doivent avoir le plus conjointement possible l gard du b b Pour Antoine GUEDENEY professeur de p dopsychiatrie si c est le b b qui r gule la danse interactive ef Brazelton et Stern la question de savoir comment il s engage dons interaction comment if s en retire ou comment it choisit de ne pas sy engager est tout fait essentielle ce b b tant tre sociol copable d embl e d une relation intersubjective qui se construit et se complexifie capable pour Pierre ROUSSEAU gyn cologue obst tricien d s sa naissance pendant la
51. ttachement et suppose de s en s parer Car si l annonce du d c s du parent abandonnant est selon nous un moindre mal par rapport au secret au non dit au voilement des origines l exp rlence de la pene reste une douleur d autant plus vive que les circonstances particuli res de son occurrence rendent le d veloppement du deuil difficile aifficuk voire de l impossibilit de ritualiser le deuil qui lalese l endeuil avec une culpabilit d autant plus vive qu enfant ii aura comme fr quemment pu imaginer tre responsable de l abandon dant 0 fut l objet n Qu oije fait de sf mal pour que mes parents ne veuillent me reconna tre se complique en Ne suis je pas responsable de sa mort Cet accompagnement ne peut pas ne pas prendre en compte tout au molns le temps de Tenfance la r sonance au niveau des parents en d sir d tre adopt par l enfant d une telie histoire seront ils eux m mes en deuil Quid de leur d sir secret d radiauer l autre filiation dite biologique pour mieux garantir croient ils celles dans laquelle iis ont voulu inscrire cet enfant ct le faire eur Comment accepteront its ce que la souffrance de la perte peut r v ler d atachement LES Carnets or Puran N 18 La famille de substitution ne sera pas en deuil mais H faudra qu elle puisse autoriser l enfant dire sa souffrance et traverser cette exp rience si particuli re L accompagnement prend donc acte de
52. ulturelle d vincer la place des deux parents et on voit combien les derniers d crets les derni res lois parlent de co parentalit parlent de remettre le p re dans sa place la plus totale parlent du livret de paternit qui est en train d tre labor parlent de la n cessit en particulier dans les couples o ify a divorce ou S paration de travailler au plus pr s de la place des uns et des outres e du lien qui puisse exister entre les parents et en particulier le parent chez qui enfant ne vit pas habituellement Pour un nombre tr s important de p res de couples divorc s il y a une disparition dans les trois premi res ann es de tout lien avec leur enfant plus de 30 des p res ne rencontrent plus leurs enfants au bout de trois ans ce qui est quand m me quelque chose d incroyable En ce moment on est beaucoup dans la r alit de tout ce travail de maintien de liens et d affirmation de quelque chose qui semble tre particuli rement important et ce depuis la nuit des temps Pourtant au fur et mesure et I on est aussi dans un autre paradoxe on est sur un mod le de 2 Les CARNETS DE PARENTEL N 16 pens e que le r gne des amazones est toujours en vigueur c est dire que en gros les femmes peuvent se d brouiller totalement Voil s rement ef de fa on tr s p remptoire encore la tare la plus totale de la petite enfance fabsence des hommes Est ce qu il y a beaucoup d hommes dans les cr
53. uste apr s le repas couter quelqu un essayer de vous raconter des histoires autour des parents des b b s des petits enfants et des pratiques Retranscriplion du teste de la communication donn e par Patrick BEN SOUSSAN Brest dans R cadre de Parental la 5 actobre 2001 LES CARNETS DE PARENTEL N 16 kad Je reprends vraiment lid e de raconter des histoires parce que je crois qu an est dans un monde en tout cas autour du tout petit o la fiction est l l ment principal central C est dire qu on se raconte tous des histoires autour des b b s et de leurs parents On se raconte nous m mes constamment des histoires sur nos pratiques sur ce que nous sommes sur les parents que nous sommes les enfants que nous avons eus o que nous n avons pas eus et l enti ret de nos vies est pleine charg e surcharg e de ces histoires l qui parfois ont des liens avec la r alit e parfois pas Cela veut dire qu on se fait du baratin des r veries et de l imaginaire longueur de temps Et vous verrez combien c est la fais porteur n cessaire et indispensable pour les enfants d tre pris dans ce r seau d imaginaire une esp ce de fiction narrative qui les enveloppe parce que a les porte ces tas de choses que les parents ont pu r ver imaginer pour leur enfant C est tr s tr s porteur et dans le m me temps o a les porte vers un avenir a les retient norm ment parce que bien entendu aucun moment n
54. ustrations Eric APPERE Conception graphique Dynamo Tarits Prix au n 5 Abonnement 4 n 16 APPEL A CONTRIBUTION Vos t moignages r flexions exp riences personnelles ou professionnelles peuvent alimenter lo d bat oi servir l avanc e des id es of des pratiques en mati re d aide la parentalit Prochains th mes La place du p re La sant des adoloscents etc Builetin d abonnement Nom s Pr nom Adresse Activit Je m abonne pour 4 N partir du N 16 Elie souhaite recevoir un N N se Bulletin renvoyer accompagn de volre r glement Fordre de l Association Parenlet Les Carnets de Parentei 4 rue du Colonel Fonferrier 29 200 BREST Tel 02 98 43 62 54 Fax 02 98 43 63 12 LES CARNETS DE PARENTEL N 18 A gea parentel 4 tue Colonel Fonterier 29200 BRESI T L 02 98 43 62 51 Fax 0298436112 E mail parentel wanadoo r
55. vent enracin dans les profondeurs de l inconscient des parents comme des enfants Doit on alors prendre je risque d accepter certaines incomp tencos parentales au b n fice pr cis ment de cet attachement ou de ce lien Dans cette perspective le parent devient l instar de l enfant une personne duquer D un savoir jusqu alors transmis par les g n rations ant rieures on passe un savoir qui se voudrait commun tous externe la famille savoir technico socio psycho ducatif autrement dit un savoir d expert Cette position ne risque t elle pas de disqualifier les parents pr ts d ailleurs bien souvent se sentir incomp tents et faire appel aux experts Les bureaux des psychologues divers sont remplis de parents venant demander conseil faut il dire l enfant qu il est adopt quel Age doit on le dire comment lui dire que l on va se s parer faut il lui dire que sa grand m re est morte etc cf Tarticle d Arlette Pell Soutien a parentalit les parents sous assistance technique in La Lettre du Grape revue de Tenfance et de fodolescence n 41 septembre 2000 d Er s Toulouse LES CARNETS DE PARENTEL N 16 On fait bon march dans ces situations de la position subjective des uns et des autres de leur rapport la mort de leur inscription familiale Pire ne risque t on pas de renforcer d op rer une coupure dans ia transmission g n rationnelle coupure qui peut laisser enctav
56. ver se d velopper harmonieusement un enfant doit avoir une place dans l univers psychique de ses parents mais assur ment pas toute la place Pour que ce p re ou cette m re arrive se d velopper psychiquement sereinement il faut que d autres personnes occupent d autres places Cela pose en particulier la question du couple Dans la t te de toute m re it faut qu il y ait un homme pour qu elle puisse penser son enfant Et cela vraiment de fa on tr s p remptoire Cela r a rien voir avec ce que l an appelle aujourd hui famille monoparentale D abord a n existe pos une famille monoparentale parce que aujourd hui encore je ne sais pas si a va durer longtemps pour faire un enfant i faut un homme et une femme Cela veut dire que la constitution de la famille un moment ou un autre c est trois personnes toujours La famille a oblige compter jusqu trois et c est cela qui est important Une famille a ne se compte pas deux a ne se compte pas un a se compte trois gt ou a ne se compte pos Cela ne veut pas dire qu un moment le p re nest pas parti que des choses se sont pass es et que dans la r alit une femme se retrouve seule avec son enfant Mois une famille manoparentale un seul parent a n existe pas II y a toujours deux parents dans une histoire Cela est vraiment quelque chose dimportent parce quil y a aujourd hui une grande capacit la fois sociale et peut tre c
57. vos r flexions au niveau de l organisation des activit s publiques de Parentel Journ es d tude r unions publiques revue diffusion d informations Le Conseil d Administration ka LES CARNETS oe PARENTEL N 16 montant des cotisations Pr nom u Parent o Professionnel _ 0 Autr amp Affirme son soutien l action entreprise par Parentel o Cotise l association a titre personnel personne physique o repr sentant un organisme personne morale pr ciser ln Souhaile s engager dans la vie de l association personnes physiques 23 personnes morales 60 Bulletin renvoyer Parentel 4 rue Colonel Fonferrier 29200 BREST LES CARNETS DE PARENTEL N 16 ka Les Carnets de Parental Revue d changes Interdisciplinaires sur a Parentalit Revue publi e par l Association PARENTEL qui anime dans un projet d aide la parentalit et de pr vention des troubles familiaux le Service Finist rien d Accueil d Ecoule et d Entretiens avec les Parents en difficult avec un enfant L tat je D partement les CAF la MSA les Villes de Brest et de Quimper soutiennent les actions de PARENTEL Direction de la publication Daniel Coum ditorial Fran ois Verana R daction Marie Bernadette CREACH Daniel Coum Fran oise PETITOT Elisabeth Castet Patrick Ben Soussan Fran ois VLLARD Nadine KERSULEC Mich le Deraux
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