LETTRE D`INFORMATION n° 22 Mars 2010
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1. niveau du droit des marques il a n anmoins t quelque peu lessiv de quelques dommages et int r ts pour concurrence d loyale pour avoir utilis sans bourse d li e ces pictogrammes Tribunal de Grande instance de Paris 16 D cembre 2009 n 2008 06916 Il existe un acte illicite que l on conna t moins que la copie c est la suppression ou la modification d une marque sur le produit Le fait de supprimer ou de modifier une marque d un produit est un acte illicite Mais c est la suppression de la marque et non d un autre signe qui entra ne l infraction La soci t Champagne Louis Roederer dans le cadre d une saisie contrefa on a t amen e d couvrir des bouteilles de champagne rev tues de la marque Louis Roederer Brut premier dont elle est titulaire Sur l tiquette de ces bouteilles le code barre permettant l identification sp cifique de chacune des bouteilles avait t masqu par un trait noir Elle engage donc une proc dure judiciaire sur le fondement des l article L 713 2 b du code de la propri t intellectuelle et L 217 3 du code de la consommation Pour la Cour d appel de Rennes m me si le code barre en lui m me n est pas prot g par le d p t de la marque l tiquette enregistr e en tant que marque et sur laquelle est appos le code barre est d s lors couverte par la protection attach e la marque Ainsi toujours selon la Cour d ap2. en rien l objet original de ces t l phones n est pas de nature donner au mod le d pos une physionomie propre De plus toujours selon la Cour d appel la simple Jjutaposition de formes existantes sans effort cr atif ne rel ve pas du droit d auteur Cette d cision est l illustration de la r gle selon laquelle les id es et les concepts sont de libre parcours car cela aboutirait l appropriation d un genre Seule aurait t ventuellement prot geable la forme bien pr cise d un miroir appos sur le clapet d un t l phone Or il ne fait aucun doute que la forme rectangulaire qui ne fait qu pouser la forme du clapet manque d originalit Cour d appel d Aix en Provence 3 d cembre 2009 n 2008 16605 PROPRIETE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE EXCEPTION DE COURTE CITATION Le jugement rendu le 22 mars 2008 par le Tribunal de grande instance de Nanterre voir lettre d information octobre 2008 a t infirm par la Cour d appel de Versailles La reproduction des vignettes d une bande dessin e en l esp ce celles des albums de Tintin n est pas contrairement ce qu affirmait le Tribunal constitutive d une courte citation La vignette n est donc pas un des l ments d un tout que repr sente l album lui m me Pour la Cour d Appel de Versailles chaque vignette est une uvre graphique part enti re et donc prot geable en elle m me ind pendamment d
3. pour les utiliser A l occasion d un proc s opposant le Comit fran ais de l tiquetage et une soci t qui vendaient comme de nombreuses autres du m me secteur si ce n est la totalit des v tements dont les tiquettes reproduisaient sans son autorisation les diff rents pictogrammes le Tribunal de Grande instance de Paris a annul les marques d pos es En effet ces symboles ou pictogrammes n ont aucune fonction d identification de l origine des produits et n ont pour but que d informer l utilisateur sur l entretien des textiles Ils ne sont pas utilis s dans les v tements titre de marque Il ne s agit Mais peuvent ils tre valablement que d un mode d emploi ou plus consid r s comme des marques exactement d entretien que le Cabinet d Avocats Claude Baranes Lettre d information juridique N22 4 Mars 2010 consommateur ne rattache pas au fabricant du v tement Cependant d faut d tre prot g titre de marque ces symboles ou pictogramme n en sont pas moins le fruit d une activit qui a d velopp un syst me d information clair et compr hensible pour tout consommateur Et cette activit doit tre prot g e En tirer profit sans le moindre co t constitue un comportement parasitaire voire constitutif de concurrence d loyale MARQUE ALTERATION DE LA MARQUE vis vis de ceux qui payent une redevance Donc si l utilisateur a t blanchi au
4. son patrimoine ind pendamment de ses revenus Dans un arr t du 17 d cembre 2009 la Cour de cassation r pond positivement la question Elle approuve la Cour d appel qui a constat que les pr ts taient adapt s aux capacit s financi res des emprunteurs au regard de la valeur des l ments de leur patrimoine garantissant le remboursement de sorte que la banque n tait pas tenue d un devoir de mise en garde Dans cette affaire le pr t avait t enti rement rembours par la vente d un bien donn en garantie D s lors lemprunteur poss dant au moment de la signature du pr t un patrimoine suffisant le pr t tait donc adapt ses capacit s financi res de remboursement C est donc ce qu il faut retenir de la d cision mais que se serait il pass si la vente du bien n avait pas couvert le montant restant d sur le pr t La question m rite d tre pos e Cour de cassation 17 d cembre 2009 08 11866 BANQUE ET RUPTURE UNILATERALE DES RELATIONS AVEC SON CLIENT Tout relation commerciale dur e ind termin e peut tre rompue unilat ralement par l une et l autre partie sans avoir donner de motifs Cette r gle s applique galement la relation entre la banque et son client Une banque a donc toujours le droit de rompre ses relations avec son client Seul l abus serait condamnable mais encore faut il le prouver Et l abus consisterait en une volon
5. Cabinet Claude BARANES 45 Avenue Victor Hugo 750116 Paris Tel 01 43 80 3721 Fax 01 43 80 08 68 claudebaranes avocat baranes fr www avocat baranes fr LETTRE D INFORMATION JURIDIQUE Droit des affaires Propri t intellectuelle N 22 Mars 2010 Sommaire DROIT DES AFFAIRES Bail commercial Quelle est la cons quence d un cong d livr sans offre de renouvellement pour motifs graves et l gitimes mais qui s av re irr gulier Banque L obligation de mise en garde du banquier est galement fonction de la valeur du patrimoine de l emprunteur Banque Comme toute relation dur e ind termin e celle de la banque avec son client peut tre rompue unilat ralement par l une et l autre partie sans avoir donner de motifs PROPRIETE INTELLECTUELLE Marque Louer les m rites d un produit n est pas distinguer ce produit par rapport aux autres produits Marque Les symboles d entretien ne sont pas des marques valables Marque L alt ration d une marque constitue aussi un acte punissable Mod le Exemple de mod le non prot geable Propri t litt raire et artistique les vignettes d un album de bandes dessin es ne sont pas des courtes citations et sont donc prot geables ind pendamment de l ensemble dans lequel elles sont int gr es Cabinet d Avocats Claude Baranes Lettre d information juridique N22 1 Mars 2010 DROIT DES AFFAIRES BAIL COMMERCAIL
6. SANCTION DE L IRREGULARITE D UN CONGE DELIVRE SANS OFFRE DE RENOUVELLEMENT POUR MOTIFS GRAVES ET LEGITIMES Le bailleur peut refuser le renouvellement du bail sans tre tenu une indemnit d viction s il justifie d un motif grave et l gitime l encontre de son locataire Que se passe t il lorsque le cong est entach d une irr gularit qui le rend nul et de nul effet On pouvait penser que si le cong est nul le bail sera donc automatiquement renouvel C est en ce sens que les Cours d Appel de Pau et de Paris ont tranch Dans les deux affaires les bailleurs avaient d livr un cong sans offre de renouvellement invoquant un motif grave l encontre de leur locataire pour chapper au paiement de l indemnit d viction Dans les deux cas le cong avait t annul par la Cour d appel Et dans les deux cas le bail fut donc consid r comme renouvel pour une p riode de neuf ans en raison pr cis ment de la nullit du cong BANQUE ET DEVOIR DE MISE EN GARDE Ces deux arr ts ont t cass s par la Cour de cassation Pour la Cour de cassation le bailleur est toujours en droit de refuser le renouvellement du bail venu expiration en payant une indemnit d viction En cons quence le cong irr gulier n est pas nul Il se transforme tout simplement en cong avec offre d indemnit d viction Donc il appartiendra au bailleur s il ne veu
7. e l ensemble et de l encha nement narratif dans lequel l auteur les a int gr es Il y a donc dans une bande dessin e autant de dessins originaux et prot geables que de vignettes Une surprotection pourrait on dire Non il en est de m me pour chaque sc ne d un film ou chaque chapitre d un livre qui sont prot geables sous r serve d originalit ind pendamment de l ensemble que constitue le film ou le livre dans lequel ils sont int gr s Cour d appel de Versailles 17 septembre 2009 Lettre d information juridique n 22 Mars 2010 Cabinet Claude BARANES 45 Avenue Victor Hugo 75116 Paris Tel 01 43 803721 Fax 01 43 800868 claudebaranes avocat baranes fr www avocat baranes fr Cabinet d Avocats Claude Baranes Lettre d information juridique N22 6 Mars 2010
8. ommunautaire Consid rant que cette marque ne faisait que louer les m rites du service d sign les juges communautaires l on rejet e en raison de son caract re laudatif Caract re qui ne peut donc faire l objet de monopole La d cision communautaire a aussi pour m rite de dissocier le caract re distinctif qui est indispensable pour constituer une marque du caract re descriptif qui est au contraire prohib Or un signe peut parfaitement tre distinctif tout en tant descriptif Et il sera refus Tel est le cas pr cis ment du terme UNIQUE Notons qu outre l absence de distinctivit la marque pouvait tre consid r e comme trompeuse si les services propos s par France T l com n taient pr cis ment pas uniques TPCIE 7 chambre 23 septembre 2009 Aff T 396 07 MARQUES LES SYMBOLES D ENTRETIEN NE SONT PAS DES MARQUES VALABLES On conna t les symboles cousus l int rieur de nos v tements ces pictogrammes qui ont pour fonction d informer sur l entretien du v tement Or ces diff rents pictogrammes ont t d pos s titre de marque et le Comit Fran ais de l Etiquetage pour l Entretien des Textiles en est le licenci exclusif Ces pictogrammes savoir notamment le bac d eau qui signifie le lavage le triangle qui signifie le chlorage le fer repasser qui repr sente le repassage etc sont donc des signes privatifs Et il faut donc payer ou cotiser
9. pel l apposition du trait litigieux couvrant le code barre appos lui m me sur l tiquette constitue une modification de la marque Cette analyse est censur e par la Cour de cassation Pour la Cour supr me en statuant ainsi au seul motif que le signe supprim le code barre se trouvait appos sur une tiquette enregistr e en tant que marque alors qu elle constatait que ce signe n tait pas en lui m me prot g la Cour d appel a viol les dispositions de l article L 713 2 b du Code de la propri t Intellectuelle Ce raisonnement est parfaitement logique le droit de marques prot ge les marques et non pas les autres signes Notons cependant que le Code de la consommation sanctionne le fait de supprimer masquer alt rer ou modifier un l ment d identification d une marchandise et donc un code barre Ainsi la sanction est quand m me tomb e mais travers une autre disposition l gale Cour de cassation 19 janvier 2010 n 08 70036 Cabinet d Avocats Claude Baranes Lettre d information juridique N22 5 Mars 2010 MODELE NON PROTEGEABLE L apposition d un miroir coll sur le clapet d un t l phone portable ne peut constituer un mod le prot geable Contrairement au premier jugement qui avait valid le mod le la Cour d appel d Aix en Provence a jug que le fait d adjoindre sur des t l phones portables un miroir symbolis par un rectangle blanc qui ne modifie
10. t de nuire de la part du banquier ou d un motif ill gitime encore que pour cette derni re hypoth se la possibilit de rompre sans avoir donner de motif rend difficile la preuve de cette ill gitimit C est ce que vient de rappeler la Cour de cassation dans un arr t du 26 janvier 2010 Pour la Cour de cassation la facult de r siliation discr tionnaire et arbitraire constitue une source potentielle de discrimination Et il appartient au client qui il a t accord un pr avis de 90 jours de prouver que la rupture proc dait d un motif ill gitime ou d une volont de nuire Reste cependant qu d faut d abus la brutalit est condamnable Un pr avis doit tre observ pr avis qui est g n ralement de l ordre de 60 jours Cour de cassation 26 janvier 2010 n 09 65086 Cabinet d Avocats Claude Baranes Lettre d information juridique N22 3 Mars 2010 PROPRIETE INTELLECTUELLE MARQUE LOUER LES MERITES N EST PAS DISTINGUER On sait qu une marque doit tre distinctive par rapport la fois aux produits ou services qu elle d signe Tous termes laudatifs ou superlatifs proc dent d une information caract re promotionnel ou publicitaire et il sera rejet titre de marque en raison de son caract re descriptif Comme exemple citons le terme super La marque UNIQUE a t d pos e par la soci t France T l com titre de marque c
11. t pas renouveler le bail de payer cette indemnit d viction Ce n tait videmment son souhait en d livrant son cong Et donc s il ne veut pas payer cette indemnit d viction il devra accepter s il en a encre la possibilit le renouvellement du bail ce qui n tait pas l non plus le souhait du bailleur Cour de cassation 28 octobre 2009 n 07 18250 et Cour de cassation 25 novembre 2009 n 08 21029 On sait que la banque a un devoir de mise en garde vis vis d un emprunteur non averti Rappelons que cette mise en garde prot ge l emprunteur contre le risque d endettement entra n par le pr t D s lors en l absence de risque d endettement lorsque essentiellement les capacit s financi res de l emprunteur d passent largement les ch ances du pr t la banque n a pas l obligation de le mettre en garde quand bien m me l emprunteur serait un emprunteur non averti Cabinet d Avocats Claude Baranes Lettre d information juridique N22 2 Mars 2010 Pour r sumer le devoir de mise en garde ne concerne que l emprunteur non averti dont le risque d endettement est latent Et ce risque d endettement se mesure bien entendu aux capacit s financi res de l emprunteur Tout ceci parait tr s logique Il est encore une question laquelle on attendait une r ponse Doit on pour appr cier les capacit s financi res de l emprunteur tenir compte des l ments de
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