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1. butions volontaires les garanties d em prunt et les m canismes de march qui donnent lieu des partenariats nouveaux entre le Nord et le Sud entre les tats les ONG et les organisations internationales entre les secteurs public et priv avec le soutien de la soci t civile Pour ce groupe les contributions obli gatoires peuvent tre la taxe sur les tran sactions financi res internationales ou sur les billets d avion Les contributions La diversification des financements Relevant la fois des th matiques des contenus des acteurs et des mani res de faire les volutions se traduisent sur le plan financier par l apparition de combi naisons qui permettent aujourd hui d en visager le financement du d veloppement autrement Trois grands types de combi naisons ont t identifi s e Avant l existence m me du projet Plusieurs m canismes amont inter viennent entre la source premi re du fi nancement et les collecteurs de cette ressource avant l existence m me d un projet le financement de masse utilisant une ressource priv e d origine citoyenne m canismes de taxation obligatoire volontaires proviennent plut t du secteur priv avec par exemple les m canismes de canalisation des transferts de migrants vers l investissement productif ou social dans leur pays d origine les garanties d emprunt ou autres m canismes de pr financement comme la facilit internatio nal
2. Des fabricants de cosm tiques prot geant la biodiversit Plusieurs fabricants de cosm tiques ont choisi de s approvisionner aupr s des groupements de producteurs soutenus par l ONG malgache l Homme et l Environnement pour certaines mati res premi res En offrant aux communaut s locales un tremplin conomique gr ce l identi fication de d bouch s potentiels pour des fili res de produits naturels cette ONG d veloppe une approche novatrice de protection de la biodiversit Elle r alise un important travail de prospection de recherche et de structuration de ces fili res afin de s assurer de l atteinte des objectifs sociaux et environnementaux Une volution des pratiques commerciales permettre un approvisionnement durable et de qualit tout en soutenant la pr ser vation de la biodiversit et les savoir faire locaux qui n a rien d utopique Pour plus d informations www madagascar environnement com 39 milliards de dollars soit 31 3 milliards d euros Cette m me source indique que les investissements priv s des pays riches vers le monde en d veloppement auront t en 2009 de l ordre de 168 milliards de dollars soit un peu plus de 135 milliards d euros Les fronti res entre ressources pu bliques et priv es s estompent mais la mise en place de partenariats entre ac teurs priv s et acteurs publics ou issus de la soci t civile r v le encore un certain nombre de blocages Certains a
3. sultats ABR ou de Cash on Delivery Aid le principe est le m me On ne finance plus ce qui va tre fait mais ce qui a t fait Un dispositif qui permet de transf rer le risque au prestataire tout en garan tissant la transparence et l efficacit des financements et le suivi du projet Mais qui suppose de commencer par trouver un prestataire fiable motiv et disposant des fonds n cessaires a la phase de d marrage du projet D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements Trop se concentrer sur les r sultats concrets occulte par ailleurs les r sultats certes moins tangibles mais fondamen taux en termes de structuration et d orga nisation Tout en incitant les acteurs ne pas tre totalement transparents sur l ef fectivit de leurs r sultats et leurs proc d s d valuation conditionner son aide la seule fin sans s int resser aux moyens risque ainsi de p naliser cer taines populations quand les r sultats ne sont pas quantifiables Mesurer Vimpact du d veloppement durable La mise en place d indicateurs clairs et de processus d valuation pr cis r pond de m me l exigence croissante des fi nanceurs particuliers ou bailleurs institu tionnels de s assurer de l utilisation effec tive de leurs ressources et de ses impacts Disposer d indicateurs pr cis rel ve donc d une n cessit intrins que de nom breux outils de financement
4. Aujourd hui tout projet cherche ainsi r pondre une ou plusieurs finalit s de d veloppement la satisfaction des besoins essentiels s curit alimentaire acc s aux services de base comme l eau potable et l assai nissement la construction de soci t s justes et so cialement quitables la protection et la valorisation du milieu naturel Plusieurs d fis se posent d s lors aux op rateurs du d veloppement ela transversalit Alors qu ils in terviennent aupr s des m mes popu lations sur les m mes territoires les bailleurs ont parfois des centres d in t r t tr s diff rents par exemple le fi nancement d infrastructures de trans ports incompatibles avec la protection de zones foresti res forte biodi versit Comment viter la concurrence entre projets et les projets aux objectifs anta gonistes ou divergents Comment ca talyser les dynamiques de territoires En recherchant les d nominateurs com muns entre ces th matiques pour r pondre aux enjeux crois s et en d finis sant une logique transversale de d velop pement Opposer cologie et d veloppement une pens e en voie d extinction L int gration des probl matiques environne mentales au sein des projets de d veloppement est certainement l volution la plus visible et la plus mobilisatrice Devenue incontournable la l transversalit de la dimension environnemen tale ouvre un
5. D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels financements FONDATION xpertise et ressources pour un d veloppement durable sommaire 1177 18 29 35 38 39 40 Avant propos R SUM ABSTRACT L volution de l aide au d veloppement Un contexte en mutation L volution du jeu des acteurs Nouveaux principes et nouveaux modes de faire La p rennit des projets et programmes Les nouveaux modes de financements La diversification des financements La multiplication des sources De nouvelles incitations De nouveaux moyens d attribution Perspectives Les d fis pour davantage d innovation Instaurer la confiance Lautonomisation La mutualisation avant propos Les ann es 1990 notamment suite au sommet de la Terre de Rio en 1992 ont t marqu es par l apparition de nouveaux d fis comme la protection des cosyst mes le partage des ressources ou la lutte contre les changements climatiques Reconna tre qu un environnement sain est un pr requis indispensable un d veloppement se voulant durable a fait merger de nouveaux acteurs et en a amen d autres prendre en compte ces enjeux Fortement influenc es par l adoption des dif f rentes conventions des Nations unies et la cr ation du Fonds pour l environnement mondial les institutions financi res internationales ont galement vu leurs missions voluer Sur le terrain les choses progressent galement Le
6. la valorisation conomique des im pacts positifs d un projet Associ s a des systemes d changes ces dispositifs fi nanciers peuvent faire appel a des m canismes internationaux comme dans le cas de la finance carbone ou du pro gramme de lutte contre la d forestation REDD Dans d autres cas c est par l interm diaire de la fiscalit locale que les popu lations qui assurent le maintien d un co syst me sont r tribu es par celles qui b n ficient de la pr servation de ces ser vices environnementaux Deux approches diff rentes d coulent de la m me lo gique Les projets ayant une externalit positive vendent a d autres le droit de g n rer une externalit n ga tive C est le cas de la finance carbone At tribu s au porteur de projet qui r duit les missions de gaz a effet de serre GES les cr dits carbone peuvent ensuite tre com mercialis s pour financer un projet r duc teur en GES L exemple le plus connu est celui des projets certifi s M canismes de d veloppement propre MDP dans le cadre du Protocole de Kyoto donnant droit des cr dits carbone d cern s par les Nations unies L cologie sociale au Costa Rica Proche de la capitale San Jos la zone prot g e de la Carpintera subit une pression importante li e la forte densit de population qui pousse les plus vuln rables s installer en bordure de l aire prot g e Les habitants y v
7. sements de former les acteurs locaux l utilisation des r seaux de distribution de mettre en place une structure de ges tion et d entretien des infrastructures S il diff re de la stricte recherche de renta bilit financi re CAPEX voir encadr ci contre cet objectif n en reste pas moins difficile atteindre dans une logique de d veloppement La tarification ne permettant pas de couvrir l ensemble des co ts d investis sements et d exploitation la rentabili t ne peut en effet tre l objectif pour La gestion int gr e de la ressource en eau Selon la d finition du Partenariat mondial pour l eau la gestion int gr e de la ressource en eau GIRE est un processus qui vise promouvoir le d veloppement et la gestion coordonn e des ressources en eau terres et autres de mani re maximiser le bien tre conomique et social de fa on quitable sans compromettre la durabilit des cosyst mes essentiels Son int r t est de mutualiser les moyens de chaque collectivit et de chaque partenaire dans l objectif d une gestion plus durable de la ressource en eau et d am liorer ainsi le confort des populations locales Ne n cessitant pas l d importants moyens financiers cela d bute i g n ralement par de modestes initiatives suivi dans certains secteurs strat giques comme l acc s l eau l assainissement ou les transports publics qu il vaudrait mieux cons
8. Mais l hybridation n est possible que si elle est organis e et structur e et si les m canismes ne se confondent pas D o la Le Fonds pour la promotion des tudes pr alables des tudes transversales et des valuations F3E Cr en 1994 le F3E est un r seau associatif pluriacteurs r unissant plus de 90 structures fran aises engag es dans des actions de coop ration internationale ONG collectivit s territoriales et tablissements publics de sant Outre accompagner ces acteurs dans l am lioration de l impact et de la qualit de leurs actions le F3E anime un espace d change et d apprentissage v ritable centre de ressources autour des pratiques de soli darit internationale et de coop ration d centralis e Il concourt ainsi mettre ces acteurs en r seau afin de promouvoir l inno vation et d enrichir leur r flexion en jouant un r le proactif d agitateur d id es et d animateur de d bats Pour plus d informations www f3e asso fr n cessit de cr er les conditions de capi talisation et d essaimage des bonnes pra tiques mais aussi de travailler dans une logique permanente d incubation dans la perspective d une duplication future a plus grande chelle Autant d enjeux qui donnent au jourd hui naissance a de nouveaux be soins en termes de mutualisation des ex pertises des comp tences et exp riences dans diff rents domaines Mutualiser et communiquer conjointemen
9. alables et d in cubation garants d une bonne planifi cation et susceptibles de proposer des conomies d chelle ainsi qu une durabi lit des services Dans ce contexte de nouveaux modes de financement parfois qualifi s de fi nancements innovants se multiplient Ce qui les caract rise c est d une part leur ca ract re hybride combinant collecte pri v e d origine citoyenne investissements du secteur priv mobilisation d une res source publique ou encore apports de ga rantie D autre part certains m canismes cr ent les conditions d une dynamique auto entretenue d activit s g n ratrices de revenus Microparticipation microfi nance credit warrantage monnaies lo cales produits d pargne solidaire fonds fiduciaires autant d initiatives qui illus trent cette tendance au rapprochement entre secteur priv et investissement so lidaire Sont galement mises en vidence les exigences croissantes d co conditionna lit de ces nouvelles incitations finan ci res cela peut s exprimer travers la d finition de crit res climatiques ou envi ronnementaux dans l attribution des ai des la s curisation des financements par l apport de garanties ou par des m ca nismes sp cifiques tels que les paiements pour services environnementaux Enfin au titre des perspectives d ave nir trois grands d fis pour encourager l innovation ont t identifi s le maintien et le ren
10. ce m canisme para t particuli rement adapt pour assu mer les co ts r currents li s la gestion des aires prot g es ou la protection de la biodiversit dans le cas des fonds fidu ciaires de conservation largir leur champ de comp tences aux d marches transver sales permettrait de r unir l ensemble des acteurs impliqu s dans le d veloppement durable d un m me territoire et d en faire un outil de mutualisation Le financement endog ne Si la logique de solidarit reste n ces saire pour impulser le d veloppement d autres m canismes de financement autonomes et g n ralement li s des logiques conomiques doivent prendre le relais pour assurer un d veloppement sur le long terme Une logique de finan cement endog ne gr ce laquelle les b n ficiaires individus communaut s entreprises collectivit s etc financent eux m mes leur propre d veloppement acteurs 66 Le d veloppement durable ne peut pas tre uniquement financ par l Aide publique au d veloppement puisque cette logique n est pas durable en soi Il faut viser au d veloppement de m canismes conomiques cr ateurs de va leur qui s auto entretiennent d gageant ainsi une ressource r elle et durable pour le fi nancement du d veloppement Les ressources issues de la solidarit doivent donc tre utili s es dans le but de mettre en place de tels m canismes 6 Henri Rouill d Orfeuil cher
11. au financement d investis sements collectifs ou de services desti n s a satisfaire les besoins essentiels ou en assurant la pr servation et la restaura tion d un cosyst me D o l id e de lier au sein d un m me projet une th matique productive une th matique non produc tive pour faciliter le transfert de ressources au b n fice du plus grand nombre D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels financements L exemple de l association la Vo te nubienne L association la Vo te nubienne s est fix pour mission de permettre un acc s durable une architecture adapt e le plus rapidement possible et pour le plus grand nombre Concentrant son action en zone sah lienne o 70 de la population vit dans des conditions d habitat ind centes elle d veloppe une technique africaine ancestrale qui permet la r alisation de toitures solides confor tables et durables partir de mat riaux locaux L association forme et pilote des quipes de ma ons mais aussi de vulgarisateurs du march des vo tes nubiennes afin de g n rer suffisamment d offre et de demande sur un territoire donn Une fois amorc s ces march s continuent de cro tre de mani re autonome pour constituer un maillage r gional de march s locaux compos s de ma ons Vo te nubienne et de clients sensibilis s Pour plus d informations www lavoutenubienne org e Autre possibilit de cr ation de revenus d ri v s
12. certain nombre d opportunit s Recouvrant des probl matiques aussi diverses que la r duction des gaz effet de serre la lutte contre le changement clima l tique la protection de la biodiversit ou des ressources naturelles les efforts de respect de l environnement cr ent une nouvelle valeur i conomique Cette valorisation conomique de l impact environnemental tend donc entra ner une r orientation des ressources vers des pro grammes comportant une forte dimension environnementale tout en structurant la mise en place de m canismes de financement bas s sur la r mun ration financi re des retomb es environnementales comme les march s de la finance carbone ou les dispositifs de paiement pour services environnementaux PSE L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation e L approche g o th matique Parall lement la dimension g o th matique de tout projet de d veloppement c est dire l int gration des caract ristiques propres a chaque contexte et a chaque territoire est de plus en plus consid r e En s int grant au contexte local et en s adaptant ses contraintes ses besoins et ses possibilit s allier une approche multith matique et une approche g o th matique permet d envisager le d ve loppement durable comme une dyna mique doublement transversale et de r pondre aux
13. et permet de garantir une qualit des soins aux assur s tout en am liorant le financement des centres de sant Parall lement le minist re de la Sant travaille une politique de sant renouvel e Quelles articulations construire entre micro assurance sant et politique de sant Une approche par les familles est elle diff rente et compl mentaire d une approche par le financement de l offre de soins Pour plus d informations www gret org L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation Outre la multiplication des sources de financement et des moyens de garantie et d incitation les outils d attribution de la ressource connaissent eux aussi certaines volutions Si la pr occupation principale reste d optimiser l utilisation des fonds ces nouvelles approches am nent aussi les op rateurs penser leurs actions en fonction des changements qu elles susci teront Certains outils de financement condi tionnent l attribution de la ressource aux r sultats v ritablement atteints par les projets Tout ou partie des financements sont ainsi accord s une fois le projet r a lis et les objectifs atteints r alisation effective de services comme le raccorde ment des m nages d favoris s au r seau l installation de syst mes de chauffage a l nergie solaire la fourniture de soins de base Qu il s agisse d aide bas e sur les r
14. financement Les d fis pour davantage d innovation p ration non gouvernementale et d cen tralis e en raison de leur co t et de leur complexit Les MDP sont en attente de ren gociation en 2013 En revanche situ hors contraintes r glementaires le march de la compensa tion volontaire est l inverse beaucoup Exemple d effet levier Dans le cadre d une coop ration d centralis e les communes de Saint Germain au Mont d Or 69 et de Baham Cameroun ont engag un programme d am lioration de la gouvernance locale du service public de l lectricit pour les communes du Haut Plateau Ce vaste programme consiste en l lectri fication de 57 p les de d veloppement local l extension d un r seau d clairage public avec 200 lampes solaires et la promotion des ampoules basse consommation ainsi que la mise en place d une gestion d un service public de l lectri cit Un montage partenarial comprenant l asso ciation Commune et d veloppement en Afrique le Syndicat intercommunal de gestion des nergies de la r gion lyonnaise et Sigerly bureau d tudes camerounais a permis un financement exemplaire de l effet levier En effet ce projet en cours depuis 2011 est estim plus de 3 3 millions d euros Le tour de table comprend outre la part des communes un financement provenant la fois du minist re des Affaires trang res et europ ennes via l appel projets DAECT MAEE du 1 nergie via l
15. financements apport s par des acteurs de la solidarit sont utilis es pendant plusieurs ann es sans entretien et se d gradent De nouveaux financements sont alors mobilis s pour en reconstruire de nouvelles Ce sch ma de fonctionnement n est pas durable dans le temps et g n re un important g chis de ressources finan ci res mais aussi de mati res premi res 6 Jean Marie T tart vice pr sident en charge de la Coop ration d centralis e au Conseil g n ral des Yvelines tion de l chelle pertinente pour une effi cacit maximale Capitalisation et planification La r alisation d tudes pr alables et de diagnostics approfondis est devenue incontournable dans un souci d efficaci t de r plication et de p rennit Diff rentes m thodes permettent de consoli der la mise en uvre et le financement des projets e les diagnostics en amont Alors que les projets se complexifient n cessitant de v ritables business plans pour en as surer la faisabilit les diagnostics amont se multiplient pour valider l opportunit D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels financements 14 de mettre en place de nouveaux instru ments de financement et projets de d veloppement valuer en amont gr ce des enqu tes cibl es sondages etc les besoins contraintes ou capacit s fi nanci res des populations b n ficiaires s assurer des accords et partenariats n cessaires pour in
16. sans prendre en compte la gestion a long terme des res sources naturelles celle des enjeux envi ronnementaux sans valuer leur impact sur l activit conomique et seule une gouvernance territoriale bas e sur la coo p ration entre acteurs garantit une meil leure efficacit Pour mener bien ces d fis de nou veaux moyens sont sollicit s en compl ment de l aide classique au d veloppe ment Peut on d s lors parler d apparition progressive d un processus d hybrida tion des m canismes et dispositifs de financements et de son corollaire l inno l volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation vation en mati re d appui au d velop pement Telle est l id e majeure de la pr sente tude L innovation d pendrait essentiellement d un ph nom ne croi s permettant un enrichissement mutuel gr ce aux apports compl mentaires Les nouveaux m canismes repr senteraient quant eux une source potentielle de fi L volution du jeu des acteurs nancement pour le d veloppement int grant diff rents l ments d j existants Quelle sera la nouvelle r partition des r les entre acteurs traditionnels du d veloppement agences banques collec tivit s territoriales ONG et nouveaux pr tendants l aide et la solidarit Un processus en marche Collectivit s locales et territoriales soci t civile
17. vigilant aux motivations et aux actions r elles des acteurs priv s et leur int gration dans l aide au d veloppement il serait pourtant pr f rable de consid rer cette participation comme possible et por teuse d opportunit s De la m me mani re la m fiance per siste vis vis des march s financiers et L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation l id e d un possible investissement sain et raisonn au sein de ces march s est dif ficilement admise par certains acteurs du d veloppement La strat gie des fonds fi duciaires pour la conservation qui inves tissent la dotation re ue sur les march s pour g n rer un revenu r gulier est par exemple souvent critiqu e Pourtant la baisse de leur taux de rentabilit s tant r v l e inf rieure celle des march s en g n ral la crise financi re a montr que ces fonds adoptaient une strat gie d in vestissement relativement raisonnable et peu risqu e Autonomiser Un autre d fi important est d inciter les acteurs de la coop ration cr er des dynamiques de financement auto entrete nues Permettant de renforcer de mani re significative l efficacit des ressources ini tiales tout en acc l rant les effets levier ces boucles de financement sont essen tielles pour assurer la p rennit des ac tions La durabilit des financements et des projets d pen
18. 25 milliards de dollars depuis 2009 soit 1 8 milliard d euros Les lignes de cr dits environnementales D velopp s de fagon autonome par certains bailleurs afin de r duire les obs tacles financiers freinant le d velop pement des nergies renouvelables d autres outils sp cifiques int grent dans leur conception m me la dimension envi ronnementale l Agence fran aise de d veloppement AFD propose par exemple aux banques du Sud des cr dits croissance verte sp cifiquement destin s au financement de projets de d veloppement des ner gies renouvelables En 2008 l AFD a ainsi L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation accord une enveloppe totale de 60 mil lions d euros trois banques chinoises pour des projets de ma trise nerg tique r cup ration de chaleur am lioration du rendement nerg tique de l efficaci t nerg tique dans l habitat production d nergies renouvelables etc Depuis 2007 l AFD a par ailleurs mis en place une Facilit d innovation secto rielle pour les ONG FISONG destin e cr er des synergies entre acteurs publics et acteurs issus de la soci t civile LAFD inclut les ONG notamment Coordination Sud dans le processus de concertation afin d tablir une d finition commune de l innovation et des objectifs communs en termes de d veloppement En 2012 une des de
19. al modes of this aid With the repositioning of the following key traditional players government ser vices private sector NGOs and the deter mining influence of diasporas but also of the local authorities new modes of inter vention in development aid are emerging in respect to the aims of sustainable de velopment Transversality local ownership ter ritorialization mutualization of resourc es and networking are key words in this new form of intervention The objective is to develop lasting projects and programs by relying on methods of pre diagnosis and incubation which are proof of good planning and which could offer an econ omy of scale and the long term provision of services In this context new modes of financ ing sometimes called innovative financ ing are multiplying and spreading What characterizes them is on the one hand their hybrid character combining a col lection of funds from private citizens pri vate investments mobilization of public resources or collateral securities On the other hand some mechanisms create the conditions for income generating activi ties which are self sufficient Micropartic ipation microfinance warantage credits local currencies responsible saving prod ucts fiduciary funds so many initiatives illustrating this trend towards the great er implication of the private sector in re sponsible savings and investments It also highlights the grow
20. ale et solidaire gr ce la consolidation d acti vit s conomiques individuelles ou collectives initi es localement dans les pays du Sud et de l Est Elle assure un appui technique et financier aux structures de financement de proximit SFP qui offrent des services financiers adapt s aux popula tions exclues des circuits bancaires traditionnels Objectif favoriser la consolidation de ces struc tures afin qu elles proposent des services durables d pargne de cr dit de formation d acc s au march et de mutualisation des risques Les partenaires de la SIDI sont des structures locales diverses tant dans leur forme juridique que dans leur mode d intervention associations ONG financi res soci t s institutions de microfi nance organisation de producteurs coop ratives d pargne et de cr dit banques solidaires Tous ont des besoins de financement pour les petits entre preneurs des pays en d veloppement porteurs de projets viables mais exclus des circuits bancaires faute de garanties et de ressources propres Pour plus d informations www sidi fr loppement durable condition de mettre en place des structures entrepreneuriales rentables et autonomes les b n fices sont divers et durables d veloppement de services essentiels acc s aux ner gies renouvelables etc Cette double exi gence de viabilit pour l investisseur qui souhaite pouvoir se retirer et d autono mie pour l entrepreneu
21. at au G20 comme dans le cadre des n gociations internationales sur le climat Taxe sur les transactions finan ci res internationales mise contribution du secteur a rien et maritime 1 Eau facilit europ enne r orientation des subventions aux ner gies fossiles les propositions de nouvelles sources de financement ne manquent pas VARENE le de France et la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l Homme FNH ont choisi de conduire ce travail pour tudier ces grandes tendances et voir comment les diff rentes familles d acteurs interagissent pour r pondre ces nouveaux d fis Loin d avoir la pr tention de couvrir de fa on exhaustive toutes ces nouvelles pra tiques ce document a toutefois l ambition d apporter informations et r flexions afin que chacun puisse continuer imaginer cr er et s associer pour construire un monde plus juste o la pr servation et le partage des ressources seront rig s comme r gles fondamentales de fonctionnement des soci t s humaines Laurence Abeille Pr sidente de l ARENE le de France Nicolas Hulot Pr sident de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l Homme D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels financements ABSTRACT The study conducted by the ARENE en vironmental agency of the region Ile de France and FNH Foundation for Nicolas Hulot shows the evolution of develop ment aid over the last years and high lights the new financi
22. cheur au Cirad L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation e Une d marche durable L un des prin cipaux d fis en mati re d innovation fi nanci re consiste alors inciter les ac teurs de la coop ration amorcer des boucles de financement autonomes qui assureront la p rennit des actions une fois le projet termin Associer les popu lations b n ficiaires d s l laboration du projet afin qu elles s approprient gale ment les m canismes de financement anticiper la sortie des acteurs de la soli darit et am nager les conditions tech niques et financi res de leur retrait est d sormais courant les acteurs de la coo p ration d centralis e et non gouverne mentale influent sur la mani re dont les populations aborderont leur propre d ve loppement et s autonomiseront vis a vis de cette ressource Ils participent notam ment a la mise en place de revenus issus du d veloppement d une activit cono mique locale qui distribu s sous forme de salaires ou r inject s sous forme d in vestissements pourront impulser des lo giques de d veloppement p renne Cette activit conomique doit r pondre des exigences sociales et envi ronnementales d quit et de partage qui supposent que la richesse g n r e ait dans une certaine mesure des retomb es positives sur la soci t En participant par exemple
23. cteurs de la soci t civile refusent par exemple de d velopper des projets aux c t s d inter venants priv s dont la connaissance et la compr hension des enjeux locaux pour raient pourtant faciliter la mise en place D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements 22 de pratiques commerciales plus durables et plus quitables Nombreuses sont par ailleurs les ONG qui ont encore du mal cerner les comp tences dont elles pour raient avoir besoin dans le cadre de leur projet et les entreprises qu elles pour raient solliciter De nouvelles formes de partenariat fai sant converger les int r ts des uns et des autres voient malgr tout le jour e Le m c nat de comp tences permet une entreprise de mettre la disposition d une action d int r t g n ral certains de ses salari s disposant de comp tences sp cifiques pour r pondre un besoin clairement identifi Les collaborateurs interviennent sur leur temps de travail et cette mise disposition s op re de fa on ponctuelle et gracieuse e Les partenariats public priv PPP traditionnels reposent sur l implication de grands op rateurs du Nord et s av rent parfois mal adapt s aux contextes lo caux Des m canismes plus participatifs apparaissent permettant une r partition claire des r les et responsabilit s des dif f rentes parties prenantes populations ONG op rateurs priv s etc Outre une meilleur
24. diff rentes probl matiques rencontr es sur un territoire donn e L arriv e de nouveaux acteurs Por teurs de nouvelles pratiques cultures et valeurs susceptibles de faire voluer en profondeur les programmes de d ve loppement le secteur priv et les dias poras investissent le champ de la soli darit Moteur incontestable pour l inno vation ces acteurs travaillent davantage ensemble brisent peu a peu certains ta bous participent a des partenariats ou fonds publics et priv s se m langent in ventent des m canismes parfois jug s far felus faisant ainsi naitre de nombreuses opportunit s grace a la mutualisation des ressources des expertises des r seaux sollicit s et des exp riences d montr es e La coh rence des pratiques Le r le centralisateur de l tat r cipiendaire des fonds ou des projets est remis en cause par cette multiplication du nombre d acteurs et par l mergence de politiques de d ve loppement qui ne passe plus n cessaire ment par lui renfor ant le besoin de mise en coh rence des pratiques et des ac teurs e les modes de financement Pour tout projet de d veloppement durable cher chant simultan ment atteindre dif f rents objectifs la mise en place de m canismes de financement innovants et de nouvelles formes de coop ration entre les diff rents acteurs est indispensable Par exemple cela suppose de juxtapo ser aux m canismes de financement g n ralistes qu
25. dra de la capacit a mettre en place sur le long terme des boucles de financements et des interactions en tre acteurs Les m canismes relevant de la solidarit internationale doivent donc imp rativement tre asso ci s la mise en place de dynamiques de financement impliquant les acteurs locaux et renfor ant leur responsabilit et leur ind pendance commencer par celle de structures locales de gestion dont la structuration et la formation doivent se faire de mani re endog ne au projet Autonomes et p rennes bas es sur des acteurs l gitimes et accept s les col lectivit s publiques et ou les autorit s tra ditionnelles ces structures jouent un r le cl dans le bon fonctionnement des nou veaux m canismes de financement C est sans doute l l un des d fis que peuvent utilement relever les acteurs de la coo p ration d centralis e et non gouverne mentale de par leur statut et leurs com p tences Non pas dans le financement du d veloppement mais dans l accom pagnement de ces financements gr ce l apport d une aide humaine technique et structurelle adapt e D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements Mutualiser Enfin l innovation financi re au ser vice du d veloppement est souvent issue de relations directes entre acteurs du ter rain et repose sur leur capacit assem bler et combiner de fa on pragmatique les outils et m canismes existants
26. e des Nations unies sur le financement du d veloppement deviennent r currents au fil des ann es Depuis il ne se passe plus une conf rence du G20 sans que cette probl ma tique soit rappel e Parmi les diff rents m canismes propo s s la taxe sur les transactions financi res demand e depuis tr s longtemps par les ONG pourrait repr senter un volume consid rable Si elle avait un taux de l ordre de 0 005 soit une contribution de 5 centimes par tranche de 1 000 dollars chang s cela repr senterait au niveau mondial une somme de 30 milliards de dollars par an Un montant qui permettrait en compl ment de l Aide publique au d veloppe ment de contribuer au financement des OMD et de la lutte contre le changement climatique Source Les financements innovants pour le d veloppe ment Claire Brodin Techniques financi res et d veloppe ment n 104 septembre 2011 L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation De nouvelles incitations L co conditionnalit Longtemps index s sur les b n fices sociaux et conomiques rendus certains instruments financiers le sont d sormais sur les b n fices environnementaux Tout projet tant porteur de cob n fices sociaux c est bien s r une question d en tr e mais l argent apport d pendra de la capacit environnementale d une ac tion U
27. e Sigerly et de l Union europ enne via la Facilit nergie Les nergies renouvelables un th me porteur La transversalit de cette th matique permet de cr er de nouveaux effets de levier et d ouvrir de nouvelles opportunit s de coop ration entre l acteurs Outre r pondre un enjeu environne mental majeur et participer la lutte contre le r chauffement climatique le d veloppement des nergies renouvelables poss de par exemple un norme potentiel conomique et de multiples possibilit s d actions conomiques l associ es Un domaine o la coop ration entre diff rents types d acteurs s av re essentielle l et compl mentaire coop ration d centralis e soci t civile ONG du Nord et du Sud relais l techniques et administratifs des pays concer n s bailleurs et techniciens sp cialis s D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements plus accessible Il permet certains ac teurs organisations entreprises particu liers de compenser leurs propres mis sions de CO grace l acquisition d unit s de r duction d missions g n r es par des projets tiers Ces pratiques soul vent n anmoins de nombreuses probl matiques de r gu lation de m thodologie de tra abilit et d information ou encore d homog n it des prix ou de qualit des projets finan c s Un chiffre ce march de compensa tion carbone aurait mobilis 2
28. e adaptation des mod les et ser vices aux r alit s locales cela am liore galement leur accessibilit notamment via des tarifications sociales Finance et investissement solidaires Par ses m canismes conomiques et financiers le march permet lui aussi de d gager des ressources pour contribuer au d veloppement durable des pays du Sud L adaptation d outils financiers au contexte de l aide au d veloppement et la combinaison de logiques solidaires et financi res donnent naissance des dy namiques efficaces et durables de finan cement Par exemple Garrigue une soci t de capital risque place depuis 2005 de l pargne solidaire dans un fonds Afrique destin soutenir les entreprises d utilit sociale du continent e investir dans l conomie sociale soli daire et environnementale R pondant des objectifs conomiques sociaux et en vironnementaux l investissement dans les secteurs productifs locaux constitue un autre outil de financement du d ve L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation SIDI une banque solidaire Solidarit internationale pour le d veloppe ment et l investissement SIDI est une soci t anonyme solidaire cr e en 1983 par une ONG de d veloppement le CCFD Terre Solidaire Comit catholique contre la faim et pour le d veloppement La SIDI contribue la promotion d une conomie soci
29. e de financement de la vaccination IF Flm et enfin les m canismes de march qui correspondent par exemple la vente aux ench res des droits d mission de CO comme en Allemagne contribution volontaire de solidarit don particulier les m canismes li s a l investisse ment du secteur priv comme la cr ation de fonds solidaires fonds de dotation Si cav etc ou l mergence de nouveaux types de fonds ind pendants fonds verti caux ou fonds fiduciaires tous les m canismes de mobilisation d une ressource publique non gouverne mentale au titre de lois sp cifiques lois Oudin Santini Thiolli re et tous les m canismes relevant de l apport d une garantie en amont par un acteur externe garanties contre le risque de change garantie des investissements etc 1 D finition du groupe pilote sur les financements innovants pour le d veloppement lors de la conf rence de Paris de mai 2009 2 Source Claire Bodin dans TFD 104 septembre 2011 D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements e Entre le bailleur et l op rateur Les m canismes interm diaires interviennent entre le bailleur et l op rateur Ils labo rent et mettent en place le projet en organisant les relations entre bail leurs existants et ressources potentielles travers la mise en place de partena riats innovants partenariats public priv coop rations d centralis
30. e leur propre d veloppement Banco Palmas une banque communautaire de microcr dit Fortaleza la communaut de la favela de Conjun to Palmeiras 32 000 habitants a cr en 1998 une banque communautaire de microcr dit Banco Palmas L objectif est de relocaliser les changes dans le quartier gr ce une monnaie locale le palmas circulant parit avec la monnaie natio nale Une remise directe est accord e au client payant en palmas qui sont accept s dans plus de 270 tablissements Des cr dits la consommation sans int r ts sont par ailleurs accord s en palmas les entre prises locales peuvent ainsi b n ficier de micro cr dits la production et la client le est fid lis e 90 des achats contre 20 en 1997 se d roulent d sormais l int rieur du quartier au b n fice de l ensemble de la communaut Le Br sil compte aujourd hui plus de 52 banques communautaires qui uvrent au d veloppement et au renforcement des commerces et services de proximit gr ce aux monnaies locales tout en soutenant les r seaux de distribution des biens produits localement Pour plus d informations www banquepalmas fr L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation Secteur priv et solidarit Autre tendance majeure l appari tion et le r le grandissant des entreprises priv es dans le domaine de la solidari t Entre phi
31. e possible aux pays du Sud la FNH a structur son soutien international en cr ant le fonds Solidarit Sud gr ce l appui de ses partenaires fondateurs TF1 et L Or al ainsi que de son partenaire Solidarit Sud Veolia Son objectif est d appuyer puis d accompagner des initiatives imagin es exp riment es et fa onn es par la soci t civile afin de parvenir concilier bien tre humain et pr servation de la nature SRENE iledeFrance Expertise et ressources pour un d veloppement durable ARENE le de France 94 bis avenue de Suffren 75015 Paris www areneidf org FONDATION NiCOLas w POURLANAGURE EGLHOMME Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l Homme 6 rue de l Est 92100 Boulogne Billancourt www fnh org
32. eloppement et de la lutte contre la pauvret l acc s l eau et l assainissement et l acc s l lectrification par les nergies renouvelables Sur ces deux th mes l ARENE apporte sa contribution en mettant disposition des acteurs informations outils appropri s tudes de cas exem plaires et accompagnement par la mise en synergie d op rateurs Ses r seaux et son expertise lui permettent d tre la disposition des collectivit s territoriales franciliennes des ONG et du Conseil r gional d le de France pour l accompagner dans ses zones de coop ration prioritaires La Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l Homme Cr e en 1990 la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l Homme s est donn e pour mission de contribuer une m tamorphose de nos soci t s dans le but d assurer la pr servation du patrimoine naturel commun le partage quitable des ressources la solidarit et le respect de la diversit sous toutes ses formes Reconnue d utilit publique apolitique et non confessionnelle la Fondation utilise plusieurs modes d action des activit s de think tank de la sensibilisation et de la mobilisation citoyenne et du soutien des actions de terrain en France comme l international Elle s investit en particulier dans les th matiques suivantes alimentation et agriculture climat et nergie biodiversit conomie du long terme et gouvernance D sireuse de proposer une aide la plus adapt
33. ences de l eau de consa L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation crer jusqu 1 des recettes des services d eau potable et d assainissement a des actions de solidarit internationale sur ces probl matiques En 2010 les actions de coop ration des collectivit s territoriales et des agences de l eau ont ainsi d pas s 24 millions d euros soit 0 40 par an et par habitant de France m tropolitaine Apr s avoir t tendu l nergie avec la loi de 2006 1 nergie le m me prin cipe a t envisag pour les d chets dans la loi de finances 2012 Ces financements sp cifiques sont ils susceptibles d apporter une v ritable va leur ajout e gr ce la l gitimit dont les collectivit s disposent pour contribuer ef ficacement au renforcement institutionnel des acteurs du Sud Certainement V ri tables armes de la coop ration d cen tralis e l appui institutionnel et le ren forcement des capacit s constituent le lien technique et structurel de l aide Par des effets leviers ils suscitent galement des apports financiers compl mentaires de partenaires institutionnels comme l Agence fran aise de d veloppement par exemple La mise en uvre progressive de la d centralisation appelle les collectivit s territoriales du Sud devenir des acteurs cl s du d veloppement de leur propre ter ritoire Leurs capacit s de f
34. ent cependant en place un niveau local o ils impliquent d autres acteurs ONG en treprises S ils peuvent s av rer efficaces de tels m canismes ne peuvent cependant pas se mettre en place sans consid ra tions morales et thiques Entre mar chandisation incitation et interdiction il importe de trouver le bon quilibre et de rester tres vigilant face aux effets pervers et d aubaine susceptibles d apparaitre Conditionner de fagon excessive et sys t matique le respect de l environnement une r mun ration pervertit par exemple l id e selon laquelle le respect du milieu naturel est avant tout un devoir R compenser financi rement certai nes populations pour les services qu elles rendent peut de m me inciter celles qui ne per oivent pas de gratification ces ser de rendre ce m me service dans l at D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels financements L exemple de Vittel En France l un des exemples de paiement pour services environnementaux les plus reconnus est l exp rience men e par la marque Vittel en parte nariat avec certaines institutions publiques Afin d assurer un approvisionnement en eau de bonne qualit pour son usine d embouteillage l entreprise s est focalis e sur le secteur agricole en mettant en place un programme de r duction des nitrates et des pesticides ainsi que des actions visant restaurer la purification naturelle de l eau au niveau du so
35. enus Afin d viter les soup ons d abus ventuels l tat de financement de chaque action est galement disponible en ligne Pour plus d informations www yousee in les impacts effectifs d un projet D o la n cessit d homog n iser les exigences D abord celles des bailleurs pour faci liter le travail des porteurs de projet Ho mog n iser leurs attentes en termes de reporting pour laisser les op rateurs de terrain concentrer l utilisation de leurs ressources sur l essentiel de leur action La collecte des donn es peut en effet s av rer probl matique et co teuse et la logique bureaucratique qu elle implique peut vite devenir lourde et touffante Ensuite celles des bailleurs et des por teurs qui doivent s accorder sur des ob jectifs communs traduits par des indica teurs simples Des indicateurs fiables et pr cis clairement mesurables sur le ter rain qui concilient exigence op ration nelle tre faciles valuer et pertinence dans une v ritable logique de d veloppe ment durable D passer l valuation des cons quen ces directes d un projet pour s int resser ses impacts plus long terme n cessite enfin des tudes longues et complexes Une valuation indispensable dans un objectif de progr s de capitalisation et de r plication mais dont le financement s av re probl matique Faire appel d autres partenaires qui financeraient ou mettraient disposi tion les moyens
36. es joint ventu res en acc l rant la mobilisation de nou velles ressources au niveau du projet lui m me ressources de la diaspora pr ts non souverains proc dures de finance ment group en offrant un ensemble d outils d in vestissements solidaires microcr dit offre commerciale pr f rentielle et adap La multiplication des sources t e finance environnementale et de ga ranties au niveau du projet lui m me aide bas e sur les r sultats garantie sur achats futurs sur des revenus issus de la finance carbone etc e Entre l op rateur et les b n ficiaires Intervenant entre l op rateur du projet et les b n ficiaires pendant la mise en place du projet les m canismes aval per mettent enfin de financer la mise en place d une dynamique autoentretenue d activi t s g n ratrices de revenus d veloppe ment de l entrepreneuriat social de struc tures communautaires et de g n rer un revenu endog ne au projet Les m ca nismes li s la valorisation conomique des externalit s environnementales posi tives s inscrivent dans cet ensemble Au c t des voies classiques d abonde ment o le don tient toujours une part importante le march de la finance ouvre des perspectives en proposant de nou veaux instruments et des montages m lant soit par la fiscalit soit par le pr t les ressources locales d autres m ca nismes ouverts
37. es d acteurs 66 est important de consid rer le sec teur de l aide au d veloppement de fa on globale pour liminer les barri res entre les acteurs et envisager le financement du d veloppement dans son ensemble Par lons de financement du d veloppement et non plus d aide au d veloppement pour y int grer les nouveaux acteurs et exploiter les potentiels de synergie 6 Francis Frey charg de mission th ma tique Solutions financi res innovantes l AFD Aux c t s de l aide publique tradition nelle toutes sortes d outils financiers per mettent aujourd hui de mettre en place des logiques durables de d veloppement dans les pays du Sud Des modes de fi nancements d finis comme innovants pas seulement en raison de leur origina lit mais parce qu ils font parfois appel de nouveaux usages d instruments exis tants Constructions financi res partena riats combinaisons d outils c est aussi dans cette hybridation qu apparait l inno vation Les financements innovants sont consid r s comme de nouvelles res sources pour le d veloppement et sont par nature stables et pr visibles com pl mentaires de l aide publique au d ve loppement APD traditionnelle Ils s ap puient sur quatre types de m canismes les contributions obligatoires les contri L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation
38. et projets de d veloppement Int grant une multitude d acteurs ayant des ambitions et des exigences qui ne sont pas toujours compatibles les pro jets de d veloppement durable doivent aujourd hui r pondre un nombre crois sant d objectifs Chacun abordant les pro bl matiques sous un angle diff rent les crit res diff rent donc souvent entre bail leurs porteurs de projets et b n ficiaires Les logiques se complexifient et il est de plus en plus difficile de d terminer en amont quels seront les cons quences et L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation Les certificats de r sultats de PONG You See ONG indienne agissant dans les secteurs de l ducation la sant l nergie et l environnement You See a d velopp un syst me innovant les Certificats de r sultats pour contrer le manque de confiance des bailleurs et des donateurs et acc der ainsi de nouveaux financements L ONG finance sur ses fonds propres des projets dont les actions sont ensuite valu es et les r sultats pr sent s sous forme de rapports d taill s des certificats attestant la fois des r sultats obtenus et de la bonne gestion du financement Enti rement accessibles sur Internet ces informations offrent ainsi aux donateurs ou aux bailleurs ventuels la possibilit de suivre l avancement des projets et de donner pour les r sultats obt
39. forcement de la confiance entre les acteurs l autonomisation des finance ments et la mutualisation des expertises comp tences et exp riences D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements l volution de l aide au d veloppement Un contexte en mutation L architecture globale de l aide au d ve loppement a connu ces derni res ann es deux grandes volutions d une part la multiplication et la diversification des ac teurs et d autre part l mergence de nou velles th matiques et de nouveaux su jets de pr occupation Cette construction s est notamment affirm e par l adoption en 2000 par 189 pays des Objectifs du mill naire pour le d veloppement OMD soulignant l importance des th matiques transversales Ces volutions se traduisent aujour d hui par une mixit et une diversit crois santes des acteurs et des domaines cou verts au sein d un m me projet L re des projets th matique unique infrastruc ture sant ducation nergie semble r volue et une nouvelle tape des po litiques de d veloppement s ouvre de puis plus d une d cennie Les pratiques 1 Voir portail du syst me de l Onu sur les OMD www un org fr millenniumgoals sont d sormais multiacteurs et multisec torielles pour mieux tenir compte d un m me constat les enjeux sont interd pendants La question des besoins essen tiels ne sera ainsi pas r solue
40. i contribuent aux diff rents contenus d un m me projet d autres ap ports sp cifiquement concus pour finan cer telle ou telle composante 11 D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels financements Int gration des composantes conomiques environnementales sociales et culturelles D veloppement conomique cr ation de richesses et d e Empreinte cologi Utilit sociale et s Respect et exer droits humains Droit un envir sain Respect des libe identit s culturelles Partenariats cult Durabilit et p Appropriation et Durabilit des pratiques conomiques territorialisation Durabilit des modes de production Renforcement du tissu conomique local Pr vention et gestion des risques Appropriation par les structures locales environnementaux Exercice de la citoyennet et de la paix Pr vention des conflits Utilisation des ressources locales Renforcement de la s curit Conservation du patrimoine local Processus de transmission culturelle L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation La p rennit des projets et programmes Les th matiques s imbriquent au sein de projets qui doivent tre viables long terme sur le plan conomique comme sur le plan social ou environnemental Tout projet doit ainsi s int grer dans une r elle dynamique de p rennit e
41. id rer comme un bien com mun accessible a tous voir l exemple de la gestion int gr e de la ressource en eau GIRE en encadr Il devient donc urgent de diff rencier la part d investissement indispensable la r alisation d un projet de celle n cessaire sa durabilit Repr sentant les co ts ini tiaux la premi re est souvent financ e de mani re d sint ress e les fonds soli daires ne visent pas de retour sur investis sement Se concentrer sur la durabilit de l exploitation du service n cessite pour sa part de lier l conomique aux questions de la ressource et de sa pr servation de gouvernance et de bonne utilisation mais aussi son impact sur le social et l envi 9 OPEX et CAPEX e L OPEX d penses de fonctionnement ou i d ex ploitation value la rentabilit op ra tionnelle des investissements r alis s On l consid re comme rentable une structure dont l exploitation permet de d gager des profits l suffisants pour couvrir les co ts n cessaires son exploitation i eLe CAPEX d penses d investissement value la rentabilit financi re des inves tissements r alis s Est consid r e comme rentable une structure qui d gage des profits suffisants pour amortir les investissements r alis s sur une p riode donn e ronnement D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements les nouveaux modes de financements ol
42. inancement doivent donc elles aussi tre renforc es gr ce des pr ts non souverains ou des obligations non souveraines et des acteurs financiers stables qui se portent garants du remboursement Un atlas au service de la coop ration Depuis 2009 la Commission nationale de la coop ration d centralis e CNCD met disposition de tous les acteurs de la coop ration d centralis e un Atlas fran ais de la coop ration d centralis e et des autres actions ext rieures qui recense de mani re cartographique toutes les actions internatio nales men es par les collectivit s territoriales fran aises les coop rations d centralis es y compris les jumelages et l ensemble des actions ponctuelles ou non conventionn es 12129 projets de coop ration d centralis e men s par 4756 collectivit s territoriales fran aises avec 9 889 collectivit s partenaires de 140 pays y sont ce jour r pertori s Pour plus d informations www cncd fr frontoffice bdd monde asp D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels financements Nouveaux principes et nouveaux modes de faire Pr occupations environnementales sani taires humaines conomiques et finan ci res l adoption en 2000 des Objec tifs du mill naire pour le d veloppement OMD a marqu l mergence de nou veaux challenges sur la sc ne internatio nale challenges qui concernent d sor mais l ensemble des acteurs
43. ing demands of eco conditionality on these new finan cial incentives this could be embodied in the definition of climatic or environmental criteria in the allocation of aid the secur ing of guaranteed financing and specific mechanisms such as payments for envi ronmental services PES Finally in relation to the future out look three large challenges to encour age greater innovation have been iden tified maintaining and reinforcing the confiden ce of the interested parties the development of autonomous forms of fi nance and the mutualization of expertise skills and experience gt L tude men e par l ARENE le de France et la Fondation Nicolas Hulot montre l volution de l aide au d veloppement ces derni res ann es et met en vidence ses nouvelles modalit s de financement Avec le repositionnement des acteurs traditionnels administration publique secteur priv ONG et l influence d ter minante des diasporas mais aussi des collectivit s territoriales mergent des modes d intervention originaux dans l aide au d veloppement en accord avec les finalit s du d veloppement durable Transversalit appropriation locale territorialisation mutualisation des res sources travail en r seau sont des maitres mots incontournables de cette forme renouvel e d intervention Ce qui est vis c est la p rennit des projets et programmes en s appuyant sur des m thodes de diagnostics pr
44. issance des collectivit s locales a par exemple pouss l AFD mettre en place des fi nancements directs en leur faveur Ob D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements jectif affich d velopper des partena riats avec les collectivit s territoriales les associer la pr paration et la mise en uvre de ses projets et b n ficier de leur exp rience et de leur expertise Le minis t re des Affaires trang res met gale ment disposition des collectivit s ter ritoriales des financements adapt s aux coop rations d centralis es De nouvelles incitations financi res r pondent par ailleurs deux pr occu pations principales D un c t faire de l environnement une probl matique in contournable des projets de d veloppe ment en multipliant les m canismes liant l octroi de la ressource la valeur envi ronnementale du projet De l autre rassu rer les bailleurs qui cherchent s curiser leur participation financi re et attirer ainsi de nouveaux financeurs gr ce ces ga ranties Q Taxe sur les transactions financi res Fonds vert Fonds climatique Comment financer le d veloppement dura ble et la solidarit Nord Sud l aune des enjeux globaux Cette question est depuis des ann es sur la table des n gociateurs internationaux Les termes de financements innovants introduits d s 2002 dans le d bat international lors de la Conf renc
45. ivent dans des conditions sanitaires d plorables source de fortes d gradations pour l cosyst me Depuis plusieurs ann es la Fondation N otro pica value la valeur des services cologiques rendus par cette zone prot g e et milite activement pour que certaines communes alentours relative ment riches mettent en place un m canisme de fiscalit environnementale Ce syst me permettrait de transf rer des moyens financiers pour que les plus d munis puissent am liorer leurs conditions de vie tout en pr servant l cosyst me et les services cologiques qui lui sont li s Une forme d cologie sociale au b n fice de tous Pour plus d informations www neotropica org L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation le d dommagement Les projets per mettant d viter des activit s a externalit s n gatives comme la d forestation sont r mun r s C est par exemple le cas du paie ment pour service environnemental PSE voir chapitre suivant Les Fonds verticaux et Les lignes de cr dits e Les fonds verticaux Alors que l imbrica tion de plusieurs th matiques semble deve nir la norme des logiques de d veloppement certains font l inverse le choix de l hypers p cialisation en se concentrant sur le finan cement de th matiques particuli res Fonds mondial de lutte contre le sida la tuberculose et la malaria pr
46. la solidarit La solidarit citoyenne M me si toutes les tudes men es sur le sujet soulignent l importance de son poids la ressource citoyenne destin e au financement du d veloppement est diffi cilement quantifiable Marque de solidari t citoyenne le don est une source essen tielle de financement qui assure aux ONG une marge d ind pendance vis vis des gouvernements tout en les contraignant effectuer de co teuses campagnes affi chage publicitaire mailings pour solli citer la g n rosit du grand public Deux tiers des financements proviennent g n ralement de donations priv es un tiers de bailleurs publics Mais le don change aus si de nature transformant petit petit le geste charitable en offre adapt e e La microparticipation Reflet d une dynamique de solidarit citoyenne les L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation SN TAC Ce Lan i A PAT m canismes de collecte de masse se mul tiplient et se diversifient La micro par ticipation consiste par exemple arron dir une somme l euro sup rieur sur les fiches de paie les factures les achats par carte bancaire et reverser sous forme de micro dons les centimes correspon dants R p t e dans le temps et d ve lopp e grande chelle cette technique permet de recueillir une ressource impor tante e La microfinance U
47. lanthropie et volution vers des pratiques commerciales plus ver tueuses le secteur priv intervient de ma ni re de plus en plus vari e Loin d tre insignifiante la philanthropie priv e tour n e vers l aide au d veloppement oscil lerait entre 600 et 800 millions d euros par an en France selon le minist re de l conomie et du Budget La philanthro pie l chelle mondiale est selon Center for Global Prosperity Hudson Institute a Entre philanthropie et innovation conomique Lors d un colloque intitul Une zone interm diaire entre philanthropie et innova tion conomique organis en 2009 l occasion de son quaranti me anniver saire la Fondation de France expliquait i Tandis que la l gislation et l attitude des pouvoirs publics voluaient lentement vers une reconnaissance pl ni re de la l giti mit des fondations de nouvelles d marches se sont multipli es entrepreneuriat social mi crocr dit responsabilit sociale et environ nementale des entreprises m c nat de comp tences etc On voit ainsi se croiser des organismes non lucratifs qui adoptent des m thodes d entreprise dans leur management ou leur gestion financi re et des entreprises la recherche d une l gitimit citoyenne dans le soutien des activit s philanthropiques La distinction entre performance conomique et production de bien commun se brouille
48. liards d euros Pour plus d informations www epargesansfrontiere org D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements La Fondation pour les aires prot g es et La biodiver sit de Madagascar Cr e en janvier 2005 par l tat malgache et l ONG Conservation International cette structure est un fonds fiduciaire de conservation ayant pour mission d apporter un financement durable la gestion d aires prot g es existantes et la cr ation de nouvelles aires prot g es Mada gascar Pour ce faire elle investit son capital 25 millions de dollars fin 2010 sur les march s financiers en recherchant l quilibre entre la pr servation du capital long terme et l obtention d un revenu r gulier Malgr l instabilit politique nationale et la crise financi re internationale qui ont fragilis l ensemble des march s le nombre d aires soutenues par la Fondation n a cess d augmenter ann e apr s ann e pour atteindre aujourd hui 47 aires prot g es soit plus de 1 5 million d hectares Pour plus d informations www madagascarbiodiversityfund org e Les fonds Fiduciaires Abond par des bailleurs nationaux et internationaux pu blics ou priv s voire par des donateurs particuliers le capital d un fonds fiduciaire est investi sur les march s financiers pour d gager des revenus r guliers Permettant des ressources pr visibles et relativement stables sur le long terme
49. lles l effet ri cochet permet d tendre le champ des populations touch es et de r aliser des conomies d chelle sur les financements mobilis s C est galement vrai pour les projets de sensibilisation ou de formation apr s avoir b n fici d une formation dispens e par des acteurs du Nord les acteurs lo caux peuvent leur tour former leurs ho mologues voisins et tendre l impact de la formation initiale sans mobilisation finan ci re suppl mentaire Durabilit des services Les financements disponibles pour les projets concernant des infrastructures sont aujourd hui encore majoritaires Les besoins en quipements de base restent en effet importants dans la plupart des pays en d veloppement Les projets cor respondants sont tangibles concrets et faciles valuer Ce qui permet une com munication efficace Offrir les conditions mat rielles du d veloppement ne suffit cependant pas mettre en place de v ritables logiques de d veloppement Cela peut m me se r v ler improductif si les besoins ne sont ja mais totalement satisfaits et sans cesse renouvel s L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de financement Les d fis pour davantage d innovation L enjeu principal d un certain nombre de ce type de projets r side en outre dans l atteinte de la rentabilit op rationnelle OPEX ce qui suppose de structurer les services afin de p renniser les investis
50. n e dans la gestion et l utilisation des fonds certains bailleurs pr f rent d sor mais confier la gestion d une part de leur budget d autres acteurs plus mobiles et plus proches du terrain e dans le financement du d veloppe ment la place centrale de l tat et des pays du Nord est largement remise en question par le renforcement des inter ventions du secteur priv des finance ments associatifs de ceux collect s au Nord par des ONG ou des financements D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels financements provenant de la diaspora qui se sont lar gement accrus avec la mondialisation Le r le fondamental des diasporas Les repr sentants de la diaspora pos sedent de nombreux atouts pour impul ser et orienter des logiques de d veloppe ment durable dans leur r gion d origine une bonne connaissance des contextes locaux et des probl matiques prioritaires de d veloppement mais aussi des be soins et des capacit s des populations b n ficiaires Au del de l apport financier la l gitimit dont ils disposent au sein de ces territoires leur attachement familial et leur volont de participer au d veloppe ment local en font des acteurs de premier plan de la soci t civile En 2009 les transferts financiers des migrants Vers leurs familles repr sen taient 300 milliards de dollars dont 30 40 en zones rurales Une ressource cl pour la satisfaction des besoins e
51. ne attention toute particuli re doit donc tre port e aux indicateurs de per formance environnementale des projets car ce sont eux qui d terminent les mon tants accord s e Les paiements pour services environnementaux Le paiement pour services environne mentaux PSE est un syst me contrac tuel visant a r duire les externalit s n gatives pollution surexploitation des ressources l acc s des premiers aux ressources tant conditionn par l action des seconds les b n ficiaires de services environnementaux r tribuent ceux qui pr servent l cosyst me en adoptant des pratiques respectueuses de l environne ment Cela permet d allier un objectif co nomique la g n ration de revenus un objectif social l aide des populations vuln rables et environnemental pr ser ver les cosyst mes Mais cela n cessite galement des ef forts de cadrage et de caract risation des externalit s positives pour d finir pr ala blement les crit res sur lesquels se basera l attribution de ces revenus La plupart des m canismes de PSE sont fortement li s aux volutions po litiques et institutionnelles et pas seu lement l chelle nationale La finance carbone ou le programme REDD d pen dant par exemple de n gociations interna tionales l volution du contexte mondial conditionne donc leur existence et influe sur leur fonctionnement au niveau local Certains syst mes de PSE se mett
52. ne des volutions se manifeste par la mutation lente mais tangible d une partie du don en pr t R pondant une logique interm diaire al liant cr dit et contribution volontaire les outils de microcr dit solidaire permettent d offrir des familles pauvres des cr dits de faible montant pour les aider conduire des activit s productives ou g n ratrices de revenus et d velopper ainsi leurs tr s petites entreprises Les citoyens du Nord ou du Sud trans f rent une somme d argent un outil de ve A an Pe collecte d di qui la reverse des institutions de micro finance IMF Selon l ONG The Microcredit Summit Campaign le microcr dit re pr senterait 11 milliards de dollars et comptait 190 mil lions de clients fin 2009 Outre un effet levier cer tain la somme per ue per met de lever des fonds compl mentaires le pr t implique beaucoup plus s rement le b n ficiaire qui s engage financi rement sur le long terme Le recours aux outils de pr t rembour sable s intensifie et se diversifie il peut tre non mon taire sous forme d animaux d levage permettre de lier activit s g Le warrantage ou cr dit stockage Le warrantage ou cr dit stockage a comme principe l acc s au cr dit contre la mise l en garantie d une r colte Tr s utilis Madagascar au Mali au Ghana et au Niger l ce m canisme permet un petit producteur d obtenir un p
53. nt ress e par le d veloppement local offrant aux acteurs locaux les moyens de mettre en place leurs propres logiques de financement ind pendamment des fi nancements ext rieurs D o l importance d appuyer la cr ation la dynamisation et le renforcement de ces march s un do maine o les gouvernements locaux ont videmment un r le essentiel jouer Afin de rassurer les investisseurs lo caux et comme ils le font d j pour les pr ts non souverains les acteurs de l aide au d veloppement pourraient quant eux garantir l entr e d institutions ou d entreprises et favoriser ainsi le retour de l pargne locale sur ces march s Un r le strat gique pour les financements publics comme ceux de l AFD qui a d j ouvert plusieurs programmes de soutien des structures du m me type e Microgaranties et microassurances Permettant de cr er des conditions stables et favorables pour les populations b n fi ciaires voir chapitre pr c dent les outils de microassurances et de microgaranties constituent galement des m canismes de financement du d veloppement Le GRET et la micro assurance au Cambodge En milieu rural cambodgien les problemes de sant sont une des causes majeures d endet tement et d appauvrissement Pour y apporter une r ponse le Gret exp rimente depuis 1998 un syst me de micro assurance sant Le syst me d montre qu une articula tion au syst me de soins est n cessaire
54. ocales dans un pays du Sud par exemple dans des institutions de microfinance ou dans le microcr dit soli daire court un risque de change impor tant en cas de d valuation de la monnaie locale Il peut l encore faire appel un acteur ext rieur qui garantira le montant initial de la somme pr t e en devise forte quelles que soient les volutions des taux de change Ces outils s duisent aujourd hui un grand nombre d acteurs Mais si la de mande est d sormais bien r elle l offre est encore insuffisante et pas toujours adapt e D o la n cessit de les d velop per en tenant compte des besoins pr cis des acteurs notamment ceux de la coo p ration non gouvernementale Les finan cements publics pourraient par exemple fournir des garanties sur les outils de fi nancements priv s garanties qui per mettraient ensuite d attirer d autres res sources en apportant une s curit D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements e Garanties sur march s financiers lo caux De nombreux pays du Sud disposent d une pargne locale qui ne demande qu tre investie dans le d veloppement Mais faute de d bouch s suffisamment s rs et rentables sur leurs propres march s fi nanciers les pargnants pr f rent par fois placer leur pargne dans des fonds trangers Largement inexploit s les march s locaux offrent pourtant plusieurs avanta ges une ressource directe directement i
55. ogramme ducation pour tous Dans certains pays notamment en Afrique ces fonds verticaux repr sentent une des principales ressources pour le d ve loppement en particulier dans le cadre des OMD H berg s et soutenus par des institu tions fortes ils attirent la confiance des bailleurs et donateurs et collectent une ressource importante Mais ils posent parall lement de nombreux d fis d int gration au sein de l architecture globale de l aide au d veloppement cibl s sur des th matiques parti culi res ils cr ent de profonds d s quilibres entre secteurs au sein d un m me pays ayant parfois tendance r duire les efforts consacr s au d veloppe ment des syst mes nationaux de base ils participent indirectement leur af faiblissement certains craignent en outre qu ils cr ent des effets d aubaine aupr s des publics b n ficiaires D o l importance de trouver les m canismes qui leur permettront de s int grer aux programmes nationaux pour ne pas fragmenter les logiques de d veloppement et de s adapter aux contextes et acteurs locaux pour que les actions mises en place ne soient pas parall les mais convergentes e Les lignes de cr dits De plus en plus d appels projets de l Union eu rop enne ou de l Agence fran aise de d veloppement AFD s largissent d sormais aux acteurs non souverains collectivit s ou non gouvernemen taux ONG La mont e en pu
56. r t index sur le prix du march au moment de la mise en stock contre une partie de sa provision de grains Garanti par une institution de microfinance IMF ce pr t sous forme de cr dit permet au producteur de mener une activit compl mentaire pendant les saisons s ches et de garder sa production pour la vendre lorsque les prix sont hauts D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements n ratrices de revenus et d acc s au loge ment ou encore prendre la forme d un cr dit sur stock De nombreuses oppor tunit s existent qui requi rent cepen dant un encadrement structurel adapt Incluant d sormais une gamme de nou veaux services comme l pargne l assu rance ou encore le transfert d argent la microfinance ne se limite donc plus au jourd hui l octroi de microcr dits aux pauvres D o l importance de veiller viter certaines d rives qui pourraient loigner ces institutions de leur objectif originel e Les monnaies locales Outils de lutte contre la pauvret les monnaies locales ont une vocation sociale de soutien aux activit s g n ratrices de travail et de re venu au niveau local en compl ment des devises nationales Dans cette logique de circuits courts et de solidarit la monnaie locale circule uniquement dans les com merces et petites entreprises du territoire favorisant ainsi le rapprochement entre consommateurs et producteurs acteurs d
57. r qui ne doit plus d pendre d investisseurs ext rieurs est essentielle pour permettre terme que l investissement local prenne le relais De plus en plus de m canismes de collecte r pondent une logique de march cr ant une ressource additionnelle sous forme d int r ts L adaptation une logi que de solidarit permet de partager les b n fices de diff rents types de place ments livrets d pargne SICAV fonds communs de placement l investisseur entreprise ou particulier accepte de re noncer tout ou partie de la rentabilit de ses capitaux et les int r ts de la capitali sation sont utilis s pour financer une ac tion de solidarit L exemple du Cr dit Coop ratif Le Cr dit Coop ratif exp rimente sous la forme d un pr l vement de 0 01 une contribution volon taire sur les transactions de change CVTC au sein de son institution Les ressources ainsi collect es seront affect es en fin d ann e des associations de solidarit internationale Le Cr dit Coop ratif table pour l ann e 2012 sur un montant d environ 100 000 L initiative du Cr dit Coop ratif s inscrit dans la r flexion sur la mise en place d une taxe g n ralis e sur les transactions de change Notons que le parlement europ en s est prononc en mars 2011 en faveur d une telle taxe L Allemagne a d j inscrit une taxe sur les transactions financi res dans son budget 2012 Elle esp re d gager 2 mil
58. s diasporas struc turent et affirment le r le qu elles entendent jouer dans le d veloppe ment de leur pays d origine Les collectivit s territoriales s imposent comme partenaires incontournables dans l laboration de politiques a l chelle d un territoire Les ONG se professionnalisent et diversifient leurs activit s Des entreprises d veloppent des actions philanthro piques et exp rimentent de nouvelles pratiques commerciales Ces nou veaux acteurs ces partenariats hybrides et ces nouvelles sources de fi nancement modifient graduellement et profond ment les r les et les pratiques de la solidarit Nord Sud Qu ils soient tatiques ou associatifs les acteurs du d veloppement et de l environnement r clament davantage de coordination et de lisibi lit dans le financement des actions Aujourd hui les besoins de finan cements au Sud sont criants plus de 300 milliards de dollars seraient chaque ann e n cessaires pour faire face aux enjeux d att nuation et d adaptation aux changements climatiques dans les pays en d veloppe ment L acc s l eau l nergie mais aussi aux soins et bien entendu la s curit alimentaire n cessitent de nombreux investissements Face ces bouleversements ces recompositions les d cideurs poli tiques ont fait de la recherche de nouvelles sources de financement une des priorit s de leur agenda Malgr la crise conomique et financi re ces points font r guli rement d b
59. secteur priv le r le grandis sant de ces intervenants se traduit par un r am nagement progressif des pratiques et de leurs relations d abord au niveau territorial celui des projets et plus g n ralement sur l ensemble de la sc ne in ternationale de l aide au d veloppement Avec le renforcement de la philan thropie priv e et la d multiplication des acteurs de la soci t civile de nouveaux bailleurs se positionnent Les collectivi t s territoriales revendiquent une place l gitime sur leurs territoires et une re connaissance de leurs comp tences Aux c t s des grands bailleurs multilat raux Banque mondiale Nations unies UE etc et bilat raux de nouveaux montages apparaissent ouvrant des possibilit s de financements adapt s aux programmes de d veloppement De nouveaux pays s engagent dans le financement de pro grammes en particulier les pays mer gents Chine Br sil Russie Inde qui jouent un r le croissant dans les poli tiques de d veloppement Porteuse de va leurs et de pratiques diff rentes l appari tion d une coop ration Sud Sud bouscule quelque peu les r gles tablies La part jusqu alors pr pond rante des acteurs d di s l appui au d veloppe ment comme par exemple celle port e par les agences de d veloppement se r duit Ce r am nagement des pratiques se traduit galement par des volutions mar quantes dans la r partition des r les de chacu
60. ssen tiels dans de nombreux pays Car si la majeure partie de ces fonds sert g n ra lement l achat de biens de consomma tion courante pour les familles leur inves tissement dans le domaine de la sant de l ducation ou dans les petites entreprises locales repr sente un norme potentiel pour le d veloppement Les migrants constituent donc des ac teurs incontournables qu il importe au jourd hui de mieux int grer et de res ponsabiliser pour qu ils participent de mani re efficace la mise en place des lo giques de d veloppement Les collectivit s territoriales acteurs mergents du d veloppement durable Laide structurelle et organisationnelle apport e par l appui et le renforcement des capacit s est indispensable pour ac compagner la participation des acteurs lo caux C est pourquoi les collectivit s ter ritoriales du Nord villes d partements r gions se doivent de poser le d veloppe ment durable comme perspective court terme et principe d action L conomique le social le culturel et l environnement sont au menu de l aide au d veloppement Agir en ce sens combat galement la pau vret Les financements d di s suivent ils cette d marche Peu ou pas En France certains financements sont aujourd hui cibl s Adopt e le 9 f vrier 2005 la loi Oudin Santini permet par exemple aux collectivit s EPCI tablis sements publics et de coop ration inter communale et ag
61. t grer le projet aux politiques locales de d veloppement laborer un budget pr alable avec r tro planning des actions Autant d tudes de faisabilit qui peuvent ensuite favoriser la duplication des projets e incubation Largement d velop p e dans le secteur de l conomie sociale et solidaire la logique d incubation vise mettre en place des d marches de re cherche action pr alables au lancement des projets Cela permet de tester en amont l efficacit de montages innovants et de partenariats hybrides mais aussi d identifier les diff rentes comp tences requises les tapes cl s et les blocages ventuels Outre s assurer de la faisabilit finan ci re des projets et rassurer les bailleurs potentiels l incubation facilite galement la recherche des partenaires les plus adap t s et les plus comp tents dans le cadre du projet Un domaine o les acad mies coles et universit s pr sentent une r elle valeur ajout e Economies d chelle La recherche croissante d conomies d chelle t moigne pour sa part d une volution vers davantage de rationalit et de maturit Objectif trouver l chelle optimale de d ploiement d un projet pour r pondre de fa on appropri e aux exi gences locales tout en mutualisant les moyens mis en uvre S il n est pas forc ment valable pour tous types de projet notamment dans le cas de programmes de renforcement des comp tences institutionne
62. t pour que les acteurs du Nord associations ONG fondations collectivit s etc soient r guli rement inform s des avanc es r ali s es dans le secteur du d veloppement et pour que ceux du Sud le soient des op portunit s tout en tant form s une uti lisation autonome des modes de finance ment disponibles Cette logique de mutualisation et d changes s organise d ores et d j au sein de plateformes regroupant diff rents ty pes d acteurs g n ralement issus de la m me famille Comme celle mise en place par et pour les collectivit s locales fran aises afin d changer et de f d rer les acteurs notamment dans le domaine de la coop ration d centralis e Ces pla teformes peuvent galement avoir pour vocation l laboration de programmes communs unissant plusieurs niveaux de collectivit s du Nord et du Sud dans une optique de coop ration territoriale renfor c e L ARENE le de France L ARENE l Agence R gionale de l Environnement et des Nouvelles Energies favorise l int gration du d veloppement durable en le de France Elle accom pagne les collectivit s locales et les acteurs r gionaux dans leurs d marches Elle rep re suscite et diffuse les pratiques de la transition cologique et sociale et du d veloppement durable aupr s des acteurs et des territoires En mati re de solidarit Nord Sud l ARENE s engage prioritairement autour de deux piliers fondamentaux du d v
63. t les ac tions tre pens es sur le long terme bien au del de la p riode de r alisation du projet proprement parler Mais le d veloppement doit aussi tre envisag dans son contexte au sein d un territoire afin que les acteurs locaux puissent se l approprier C est en pensant le d veloppement l chelle du territoire que des progr s si gnificatifs peuvent tre r alis s Si la mise en place de projets souvent cadr s cibl s et ph m res semble ainsi indispensable dans un premier temps pour mobiliser les outils adapt s et r aliser les actions n cessaires au d veloppement durable des pays du Sud celle de programmes articu lant plusieurs projets et th matiques de d veloppement est par la suite essentielle pour s inscrire sur le long terme et toucher l ensemble des acteurs d un territoire Le mode de financement propos par la coop ration d centralis e offre ici des perspectives attrayantes notamment gra ce aux alliances de diff rentes collectivi t s au sein d un m me programme deux ou plusieurs collectivit s du Nord interve nant sur un territoire du Sud ou aux coo p rations Sud Sud Chaque territoire a sa logique mais n chappera pas la ques oles d acteurs Aujourd hui le d veloppement des pays du Sud et particuli rement des pays d Afrique se fait selon un cycle d investissements successifs continuellement reconduits Les infrastructures construites gr ce aux
64. techniques de cette va luation pourrait permettre de r unir les conditions n cessaires sa r alisation D veloppement durable et solidarit Nord Sud quels Financements perspectives Les d fis pour davantage d innovation Il est donc aujourd hui possible d allier outils philanthropiques et outils finan ciers pour impulser et maintenir des lo giques durables et autonomes de d veloppement Que ces derni res soient r ellement durables n cessite cependant que le soutien des logiques financi res par la philanthropie soit provisoire et de d finir clairement les conditions d auto nomisation en amont De nombreux d fis apparaissent par ailleurs avec ces volutions Instaurer la confiance Afin de ne pas briser la confiance en core fragile des acteurs ces approches in novantes doivent tout d abord tre mises en place progressivement Au dela de la lente acceptation des nouvelles tendances et de la difficile in t gration des nouveaux acteurs une des peurs les plus tenaces concerne ainsi les diff rentes implications du secteur priv soup onn par certains d agir par int r t pour redorer son image ou s ouvrir de nouveaux march s L id e que le secteur priv puisse participer au d veloppement et que cette action puisse se r v ler plus efficace et durable qu une action de soli darit est par ailleurs loin d tre accept e par tous Tout en restant particuli rement
65. us bassin Rhin Meuse Dix ans auront t n cessaires l entreprise pour transfor mer un conflit en un partenariat r ussi et permettre une modification profonde des pratiques agricoles de plus d une vingtaine d exploitations situ es sur le bassin versant o elle puise son eau min rale M me si les conditions semblent plus favo rables dans les pays d velopp s ce type de partenariat public priv est tout fait transposable dans les pays du Sud Pour plus d informations www iied org developing markets for watershed services tente d une compensation similaire En fin en gratifiant ceux qui polluent moins la finance carbone permet d une certaine mani re ceux qui polluent de continuer le faire e La Lutte contre les changements climatiques Allant de la mise en place de syst mes d nergies domestiques utilisant une nergie renouvelable a la valorisation des d chets en passant par la construction de batiments nerg tiquement efficaces un nombre croissant de projets se d ve loppe autour de deux objectifs profond ment li s la lutte contre le changement climatique et la r duction de la pr carit nerg tique Pour favoriser de telles initiatives les m canismes de d veloppement propre MDP cr s en 1997 dans le cadre du protocole de Kyoto restent peu acces sibles la majorit des acteurs de la coo L volution de l aide au d veloppement Les nouveaux modes de
66. ux th matiques arr t es par la FISONG tait ainsi Bio diversit et d veloppement partage des b n fices de la biodiversit au profit des communaut s villageoises Mais si cette initiative est int ressante par l espace d changes qu elle cr e entre la soci t civile et l institution elle reste malheu reusement marginale en termes de finan cement et insuffisante face aux enjeux auxquels elle souhaite r pondre Les garanties et assurances Face aux exigences accrues des bail leurs et investisseurs concernant la s curisation de leur ressource les outils se multiplient pour r duire les risques li s l investissement et les risques de non paiement permettant du m me coup de faire levier sur la finance traditionnelle Un pas essentiel pour le d veloppement e Garantie des investissements Un acteur ext rieur garantit l utilisation ef fective des fonds apport s et assume les pertes le cas ch ant Des garanties qui r pondent une logique de solidari t lorsqu il s agit d un acteur public et ou issu du secteur de la solidarit l image de celles qu accorde l AFD Lorsqu il s agit d acteurs priv s elles fonctionnent selon le principe de l assurance avec paiement d une prime La rentabilit est alors assu r e par la diversification des risques cou verts aupr s de plusieurs acteurs e Risques li s aux fluctuations des taux de change Un acteur du Nord investis sant en devises l

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