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Documents audiovisuels en tant qu`archives (Les)

1. Page 23 BIGAY et Ren LAMONER168 l INA par Frantz SCHMITT169 pour la restauration film Mais Fran ois BAYLE170 qui a une conscience particuli re des rapports de l auteur sa mati re et ses outils estime qu on ne peut pas restaurer on ne peut jamais faire pareil Le premier grand devoir est donc celui de garder l original quel que soit son m dium Ill EXPERIENCES DE COMMUNICATION Si aujourd hui du moins en France la consultation est devenue accessible aux chercheurs et parfois au grand public ce n est que depuis peu Avant le decret du d p t l gal les archives audiovisuelles n taient accessibles qu aux producteurs au service des cha nes de t l vision ou travers diverses exp riences d expositions mus es et vid oth ques ouverts de par le monde 1 Les archives au service de la production A FINA la conservation des archives de la t l vision s est bas e l origine sur une communication commerciale de celles ci que ce soit au service de l actualit et du journal t l vis 171 ou au service de la production172 Ainsi chacun se f licite que les archives vivent et qu elles n ont pas le temps de se couvrir de poussi re L antenne passe en priorit la Vid oth que d actualit est tr s active173 et outre les journaux t l vis s qui ont toujours recours des extraits d archive pour illustration les films de montage sont aussi tr s courants s agit de mettre en valeur
2. crits restent la m moire photographique de la parole du son ou de la musique ne d truit pas renforce m me les fondements de notre conditions d homme de parole Il est donc n cessaire de favoriser des approches pluridisciplinaires de l image I UN PATRIMOINE UNE MEMOIRE COLLECTIVE 1 Pour une politique de la m moire Le d veloppement de la photo a repr sent pour l homme de notre temps une prodigieuse mutation des rapports entretenus avec son propre pass d apr s Raoul GIRARDET27 Les r gles r gissant les m canismes du souvenir sont boulevers es L immense d ferlement d images sans cesse plus nombreuses et sans cesse plus diverses que les archives audiovisuelles sont chaque jour appel es receuillir bouleversent la notion de m moire collective pouvoir dont elles assurent la r alit S agit il d une vampirisation du r el sacrifiant au mythe d une culture vitrifi e dans l obsession de sa propre m moire se demande Fran ois BRAIZE28 Souci de coller la r alit toujours plus sophistiqu e des modes de diffusion des connaissances sans lesquels notre m moire collective r duite au support traditionnel imprim 23 Margaret Van Vield Recommendation de l Unesco pour la sauvegarde et la conservation des images en mouvement in Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 11 24 Regis Debray Le seuil d cisif Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 6 8 25 Jacques Derrida L criture et le d
3. de consultation ceux qui peuvent justifier d une recherche pr cise habilit e par un chercheur ou professionnel et qui ne d rogent pas aux frais de mat riel et de visionnage L acc s la m moire collective constitue le corollaire naturel de la conservation patrimoniale selon un membre de S nat que cite Mich le AUBERT2 2 c est pourquoi est mis en route l tablissement d une part du Palais de Tokyo o les films seront consultables sur table de visionnage r serv es aux chercheurs Peu de discours sur une Vid oth que tendant vers l exhaustivit accessible au grand public 204 Genevi ve Piejut Le programme de la consultation Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 88 90 205 Didier Brisson La station de lecture audiovisuelle Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 90 92 206 Bernard Stiegler Un dispositif d appropiation Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 94 98 207 Francis Denel entretien Archives radiophoniques et t l visuelles MScope n 7 1994 p 70 75 208 David Cl menceau Les outils d interrogation Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 92 98 209 Fran ois Braize Le bal des vampires MScope n 7 1994 p 41 51 210 G rard Grunberg L audiovisuel la Biblioth que Nationale de France MScope n 7 1994 p 63 67 211 Le centre national de la cin matographie CNC mode d emploi 1992 in Dossiers de l audiovisuel n 54 1994
4. e par l INA et d crite par Dominique SAINTVILLE130 r sulte de la combinaison de crit res techniques et juridiques Les collections se sont structur es en fonction des sources de programmes Anne HANDFORD131 liste les crit res d finis par la BBC en Grande Bretagne pour la s lection crit res tr s patrimoniaux il Traitement documentaire et techniques de conservation Selon Dominique SAINTVILLE1S les services doivent aujourd hui faire face une augmentation constante du voluma de d images archiv es ainsi qu une v ritable explosion de la demande D o une pr occupation de la modernisation de la gestion des archives pour une mutation technologique et conomique 1 Traitement documentaire Ces documents une fois stock s n cessitent tout d abord une analyse un traitement qui leur permettra par la suite d tre consult s Avant d tre plac s en chambre froide ils sont visionn s index s inventori s En effet rien ne sert d accumuler des centaines de milliers de films bandes vid o ou sonores si l on n est pas en mesure d en rep rer le contenu dans des d lais raisonnables 133 L analyse documentaire est la pierre angulaire de tout syst me d archivage audiovisuel Les conditions et m thodes de l analyse de l image anim e et les produits de 126 Rose Anne Couedelo Collecte par l administration des archives et conservation dans les fonds d archives publiques Audiovisuel et administrat
5. gal permet une nouvelle orientation de la communication audiovisuelle plus dirig e vers la population des chercheurs Une cellule test de consultation est mise en place l INA204 dont les modalit s sont d crites par Didier BRISSON205 Bernard STIEGLER206 invite une troite collaboration pratique et th orique entre chercheurs et archivistes documentalistes dont les ateliers seront les foyers afin que ceux ci deviennent op rationnels Le patrimoine est accessible partir du tier Janvier 1985 et un programme de restauration est envisag pour les p riodes ant rieures afin permettre une consultation sans risque207 Consultation qui se fera sur la base Slav pas encore tout fait au point mais dont les fonctionalit s disponibles sont int ressantes208 Le flou perceptible sur les modalit s d acc s et de consultation est relatif au silence du decret sur celles ci La loi pr ne uniquement le respect de la propri t intellectuelle c est dire les droits des auteurs ou des titulaires des droits explique Fran ois BRAIZE209 il s agit d effectuer des accords et prendre en compte toutes les dispositions conventionnelles utiles Outre la cellule de consultation des archives offerte par l INA d autres acc s sont aussi favoris s par ces nouvelles dispositions l gislatives Ainsi la Biblioth que Nationale de France dont G rard GRUNBERG210 d crit la consultation aujourd hui et demain et le CNC211 Celui ci offre une possibilit
6. laissent des empreintes durables pour construire notre m moire individuelle et collective r cente et ancienne La t l vision est selon lui un formidable moyen de retour suer notre m moire r cente Et ainsi que le rapporte Ana Maria de ALMEIDA LAMARGOS citant NIETZSCHE l homme avec la plus grosse m moire sera l homme de l avenir Cette m moire est donc importante conserver et communiquer Pour Pierre EMMANUEL47 concevant une m moire collective des archives audiovisuelles de la Ville de Paris existent deux m moires une m moire acquise collection d images anim es sur la ville et ses habitants et une m moire vivante l ensemble des repr sentations que l administration ou la soci t urbaine peuvent imaginer ou souhaiter transmettre de la vie de la m tropole II estime que la m moire en train de se construire de s enregistrer en images est une fonction de l intelligence sociale qui permet aux citoyens de vaincre l atomisation la massification ou la solitude Cependant avec toutes ces volutions la m moire collective est ainsi devenue industrielle massivement technologique soumise dans son laboration aussi bien que dans les conditions de sa conservation et de sa transmission aux imp ratifs conomiques de rentabilit nous dit Bernard STIEGLER48 En effet la m moire est d actualit avance Francis DENEL4 elle est la mode A l heure o l actualit nous est donn e en temps r el e
7. p 35 212 Mich le Aubert Le CNC et le d p t l gal MScope n 7 1994 p 68 69 Page 27 CONCLUSION Les archives audiovisuelles donnent ainsi lieu des d bats tr s volutifs Leur histoire est encore fort jeune et la litt rature organise une lutte pour leur reconnaissance comme source de connaissance puis comme outil de travail ainsi que comme objet de m moire int ressant le public Chaque acquis dans cette reconnaissance donne lieu de nouvelles perspectives d volution Un grand pas a eu lieu selon l avis g n ral des personnes qui s expriment sur le sujet avec la mise en place du D p t L gal mais d autres voies s ouvrent encore d couvrir Dommage que les articles traitant de ces nouvelles archives ne soient r dig s que par des documentalistes ou des professionnels de l audiovisuel rares sont les discours qui ne valorisent pas l archive et la notion de conservation m me si les diverses modalit s donnent lieu discussion Pour la notion de communication les d bats sont plus anim s qui se basent sur ce paradoxe des biblioth ques conserver ou communiquer Dur dilemne d velopp entre archivistes et documentalistes Les auteurs qui nous sont apparus dominants tout au long de cette analyse de la litt rature sur les documents audiovisuels en tant qu archives ont souvent une analyse transversale des divers th mes m me s ils gardent une sp cialisation Dominique SAINTVILLE analyse d
8. Bulletin des Biblioth ques de France n 5 Paris 1993 SAINTVILLE Dominique sous la direction de Panorama das archives audiovisuelles La documentation fran aise INA Paris 1986 298 p Cet ouvrage regroupe de nombreux textes rendant compte de la situation internationale des archives audiovisuelles Seize de ses textes sont cit s dans la pr sente synth se lls traitent des structures de conservation des structures de coop ration internationale des techniques d archivage des aspects juridiques ainsi que des diverses politiques et organisations des archives SAINTVILLE Dominique Projet de cr ation d un mus e fran ais de la radio et de la t l vision INA Paris 1989 30 p Un appel de chercheurs et d universitaires m moire interdite Le Monde Paris 23 Octobre 1993 VAGANOV Feodor M La conservation des nouvelles archives 2 me s ance pleini re Rapport principal 27 p Les nouvelles archives XI me congr s national des Archives Paris 1988 VEYRAT MASSON Isabelle Entre m moire et histoire la seconde guerre mondiale la t l vision Herm s n 8 9 1991 p 151 164 VIOLLET LE DUC Le dictionnaire d architecture 1868 WELLHOFF Marie Christine Politique d acquisition des documents audiovisuels la BDF p 46 48 Bulletin des Biblioth ques de France n 3 Paris 1998 Page 34
9. accepillir les chercheurs n cessitent une fructueuse collaboration Collaboration pour d finir les besoins des chercheurs et voir quelles outils leur sont adapt s Methodologies sp cifiques ces nouvelles archives d crites par de nombreux chercheurs qui commencent se pencher sur ce nouveau mat riau Bernard MIEGE78 pr cise qu il faudra faire preuve de beaucoup d inventivit pour mettre au point des methodologies appropri es Pour Luc BAZIN S l archive est la m re o s alimentent les d marches au contact de ce qui fonde les probl matiques Il cite Fernand BRAUDEL qui attribue l archive la facult de donner souvent plus et autre chose que ce qu on y cherchait initialement L analyse du document audiovisuel passe par l observation de sa syntaxe de sa figure narrative ses rythmes sans oublier le contexte et le pr texte J rome BOURDON distingue lui cinq approches possibles de ce type de document Une analyse du texte une analyse du travail de production et des modalit s de r ception une anthropologie de l audiovisuel l analyse des repr sentations th mes personnalit s v nements une monographie d missions Claire MASCOLOB1 valorise les fonds crits du d p t l gal qui sont un compl ment tr s enrichissant A l amont de la diffusion la grille pr visionnelle les bulletins de presse laval le rapport du chef de cha ne les extraits de presse Et C cile MEADEL amp pr cise que si c
10. archives publiques p 15 16 Audiovisuel et administration La documentation fran aise Paris 1988 64 p COUEDELO Rose Anne Communication et signalisation p 31 32 Audiovisuel et administration La documentation fran aise Paris 1988 64 p DE ALMEIDA LAMARGO Ana Maria La formation des archivistes 2 me s ance pleini re Rapport secondaire 3 p Les nouvelles archives XI me congr s national des Archives Paris 1988 DERRIDA Jacques L criture et la diff rence Le seuil Paris 1967 440 p Dossiers de l audiovisuel n 30 Ecoutez voir la communication du patrimoine audiovisuel dirig par Dominique SAINTVILLE La documentation fran aise INA 1990 78 p Ce dossier analyse le r le d institutions comme l INA recuillant sons et images ainsi que les institutions vocation patrimoniale Il fait tat des diverses exp riences engag es pour communiquer ce patrimoine audiovisuel Nous avons ici cit vingt des articles contenus dans ce dossier mais l integralit se rapporte aux archives audiovisuelles Page 31 Dossiers de l audiovisuel n 45 M moire audiovisuelle patrimoine et prospective dirig par Olivier KOECHLIN Philippe PONCIN Jean Michel RODES La documentation fran aise INA 1992 124 p Conserver restaurer reconna tre retrouver repr senter naviguer consulter tels sont les th mes abord par ce dossier propos des documents audiovisuels Treize articles en sont
11. audiovisuel n 54 1994 p 29 107 Mireille Maurice Une loi d harmonisation Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 36 37 108 Alain Simon Une loi consensuelle Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 30 33 109 Herv Bastien Les sources audiovisuelles MScope n 7 1994 p 56 62 110 G rard Grumberg L audiovisuel la Biblioth que Nationale de France MScope n 7 1994 p 63 67 111 Le centre national de la cin matographie CNC mode d emploi 1992 in Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 35 112 Laurence Allard Du film de famille l archive audiovisuelle priv e MScope n 7 1994 p 132 137 113 Henri Langlois cit par Sam Kula Politique de s lection Panorama des archives audiovisuelles p 87 Page 18 Rue had uilli feo ears jour par jour l incendie de la Biblioth que d Alexandrie 114 Et c est un plaidoyer pour tout garder que r dige Jean Christophe AVERTY Chaque objet de la vie est une madeleine de Proust 115 Mais Anne HANDFORD116 explique que l exhaustivit n est plus concevable aujourd hui conomiquement Et Michel MELOT117 de commenter ce fantasme de l exhaustivit il estime que le principe m me des archives est un chantillonnage des documents puis s dans des sources qui les produisent jet continu Jacques PERRIAULT118 estime quant lui que l exhaustivit n est qu une illusion supposant que nos descen
12. biblioth que de l ENSSIB Quelques documents ont ainsi t atteints par un questionnement par sujets et mots clefs Audiovisuel Archives Archives audiovisuelles Nous avons ensuite parcouru les sommaires de p riodiques cit s dans le CD Rom Myriade ou traitant de domaines qui pouvaient nous concerner Cette m thode a donn des r sultats tonnants et sommes toutes assez int ressants Le recours aux CD Rom Lisa puis Francis s est av r assez d cevant les documents cit s traitaient de sujets un peu d viants mis part quelques articles de Dominique SAINTVILLE certains articles que nous avions d cid de ne pas analyser et quelques ouvrages C est donc le fonctionnement par parcours des bibliographies qui a donn le plus de r sultats ainsi que l aide de personnes ressources I Un d coupage th matique Le document audiovisuel se caract rise comme un mat riau sp cifique qui d fini en tant qu archive n cessite un traitement particulier Par sa diff rence d avec les autres archives il a donn lieu des litt ratures qui analysent ses caract ristiques Caract ristiques li es son essence et aux pratiques qu il engendre C est pourquoi notre travail s organise en deux grandes parties les discours th oriques qui traitent de ce qu est un document d archives audiovisuelles de ce qu il repr sente pour une soci t et comment il peut tre utilis les discours pratiques qui analysent la s l
13. en disent les chercheurs Deuxi me partie Leur mise en place i Collecte et s lection 1 Collecter 2 Les institutions 3 S lection ou exhaustivit 4 Le tri Page 29 p 4 p 7 p 7 p 9 p 10 p 10 p 11 p 12 p 13 p 16 p 17 p 18 p 19 il Traitement documentaire et techniques de conservation 1 Traitement documentaire 2 La conservation 3 Le support 4 Restaurer Ill Exp riences de communication 1 Les archives au service de la production 2 Quelques exp riences 3 Le d p t l gal Conclusion Page 30 p 20 p 21 p 22 p 23 p 24 p 25 p 27 p 28 BIBLIOGRAPHIE BAZIN Luc M moire visuelle en Languedoc p 173 182 Journal des anthroplogues n 47 48 Anthropologie visuelle Paris Printemps 1992 BUCHER Peter Les questions de droit dans la communication et la reproduction des archives audiovisuelles 3 me s ance pleini re Rapport secondaire 12 p Les nouvelles archives XI me congr s national des Archives Paris 1988 CHANTEREAU Danielle A quoi a sert tout a p 1 3 Probl mes audiovisuelsn 14 A quoi servent les archives de la t l vision La documentation fran aise Paris Juillet Aout 1983 53 p COLLIN Claude Histoire m moire m dias p 1405 1414 Historiens et g ographes n 310 production du GRESEC Evry 1ier Juin 1986 COUEDELO Rose Anne Collecte par l administration des archives et conservation dans les fonds d
14. moire visuelle en Languedoc Journal des anthropologues n 47 48 1992 p 180 95 La gestion des mat riels Collecte des mat riels Probl mes audiovisuels n 22 1984 p 39 96 Fran ois Braize Le bal des vampires MScope n 7 1994 p 41 97 Les structures de conservation Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 18 98 Paule Ren Bazin La cr ation et la collecte des nouvelles archives Les nouvelles archives 1988 p 30 99 Marie France Calas Le d p t l gal Audiovisuel et administration 1988 p 17 19 100 Alix Chevallier Patrimoine culturel et d p t l gal Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 22 24 101 Fran ois Xavier Gillier L arch ologie de la loi Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 27 30 102 Journai Officiel Le cadre juridique de la conservation in Probi mes audiovisuels n 22 1984 p 5 7 103 Dominique Pa ni cit par Herv Bastien Les sources audiovisuelles MScope n 7 1994 p 56 104 Francis Denel Archives radiophoniques et t l visuelles MScope n 7 p 70 75 105 Francis Beck Rapport final sur la Biblioth que Nationale remis en Juin 1987 au Ministre de la Culture et de la Communication in Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 28 Page 17 n cessit s d une collecte au jour le jour affirm es par le rapport BOURGOIS106en 1989 la loi vot e en Avril 1992 Celle ci selon Mireille MAURICE 107 cr e les conditions d une con
15. tir s les autres traitant souvent des nouvelles interfaces de l audiovisuel qui ne sont pas integr es dans notre sujet Dossiers de l audiovisuel n 54 Le d p t l gal de la radio et de la t l vision dirig par Francis DENEL Genevi ve PIEJUT et Jean Michel RODES La documentation fran aise INA 1994 120 p Ce dossier traite des probl mes actuels et progressions rencontr s par les archives audiovisuelles depuis la mise en place du d p t l gal Nous avons utilis trente trois articles qui donnent un chantillon des diverses perspectives d velopp es ECO Umberto La structure absente introduction la recherche s miotique Mercure de France Paris 1972 441 p EMMANUEL Pierre La vid oth que de Paris In dit 14 Mars1983 Ecoutez voir la communication du patrimoine audiovisuel Actes des rencontres internationales de Bordeaux 29 30 31 Mars 1990 INA 1991 417 p Actes qui outre un expos de Jacques PERRIAULT analysant l image audiovisuelle en tant qu archive contient essentiellement des articles traitant des communications diverses de ces archives par le biais de mus es expositions vid oth ques exp riment s dans le monde entier Sept articles sont cit s dans cette synth se mais beaucoup d autres taient pertinents et ont m rit notre attention FERRO Marc Cin ma et histoire ed Gallimard Paris 1993 287 p FERRO Marc Y a t il une vision filmique de l histoire p 13 14 Brise
16. Ecole Nationale Sup rieure des Sciences de l information et des Biblioth ques RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE LES DOCUMENTS AUDIOVISUELS EN TANT QU ARCHIVES Aline DURU DEA SCIENCES DE L INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION OPTION 5 Janvier 1995 ADIY INTRODUCTION l Un sujet L audiovisuel ph nom ne de ce si cle donne lieu de nombreuses interrogations donc une litt rature abondante et vari e Son impact la gestion de sa diffusion les politiques de cr ation La litt rature est moins florissante mais tout aussi diversifi e quand il s agit d voquer ce que deviennent ces documents apr s avoir t diffus s M me si la raret de la documentation se sujet dont se plaignait Dominique SAINTVILLE en 1984 est moins caract ristique aujourd hui avec l apparition des d bats et nouvelles opportunit s cr s par la l gislation sur le d p t l gal d Avril 1992 En opposition avec l adage de Henri LANGLOIS selon lequel on ne peut se prendre pour Dieu et selectionner parmi les documents ce qui est int ressant et ce qui ne l est pas qui pr ne l exhaustivit il a fallu tout du moins d limiter le sujet Pour simplifier la recherche nous avons donc d r duire la signification du terme document audiovisuel celle de document associant le son et l image en un m me document Ecartant ainsi la documentation strictement sonore ou strictement visuelle Les documents informatiques et multim dias ne sont p
17. I Ecoutez voir la communication du patrimoine audiovisuel p 142 145 Page 25 en 1977 est un exemple int ressant et tr s novateur Elle a privil gi le genre documentaire et en permet la consultation libre au public La Vid oth que de Paris191 lieu de conservation et de production d archives audiovisuelles de la capitale inaugur e en F vrier 1988 offre m me des postes de consultation individuels tr s perfectionn s et valorise un largissement du public Les vid oth ques automatis es deviennent de plus en plus r pandues par la suite c est pour Jean Jacques PELLICIER1 2 l mergence d un march L institut du monde arabe193 s en est lui aussi quip Diversifiant ses activit s la m diath que de Belgique1 offre un service de pr t des documents et loue environ 130 000 films et documentaires par an Des vid oth ques r gionales se sont aussi peu peu constitu e m moire d une r gion comme la Vid oth que Bordeau Acquitaine195 ou celle du Languedoc196 ou largissement de la fonction unique de Biblioth que C est la DLL Direction du Livre et de la Lecture qui nourrit les biblioth ques en cassettes vid o edit es et leur en permet le pr t197 depuis 1979 Divers r seaux se sont galement mis en place comme le sevice intervid o198 qui offre un service de pr t de films aux biblioth ques publiques ou l association ADAV19 qui favorise la diffusion du patrimoine audiovisuel dans divers
18. a documentation fran aise Paris Juillet Aout 1983 53 p Le film de montage appellation contr l e p 6 10 Probl mes audiovisuels n 14 A quoi servent les archives de la t l vision dirig par Danielle CHANTEREAU La documentation fran aise Paris Juillet Aout 1983 53 p Ce titre englobe une s rie d articles qui au sein de la fiche de synth se formaient un ensemble homog ne que nous n avons pas voulu diviser en citant tous les articles inclus qui sont au nombre de cinq MAC DOUGALL David Films de m moire p 67 86 Journal des anthroplogues n 47 48 Anthropologie visuelle Paris Printemps 1992 Manifeste europ en pour le cin ma et la vid o documentaires p 22 L interactif n 4 Le journal de la coop ration FFCB Paris Aout 1989 MAURIAC Fran ois Bloc notes Le Figaro 14 Octobre 1964 MELOT Michel L image et la reproduction de l image p 10 12 Brises n 6 Les nouvelles images et l information Machines sociales et machines pour la soci t Editions du CDSH Paris Mars 1985 MScope n 7 Sources audiovisuelles du temps pr sent Centre R gional de Documentation P dagogique de Versailles Mai 1994 Nous avons tir onze articles pour les citer ci dessus le receuil est int ressant qui compl te le Dossiers de l audiovisuel n 54 par des analyses assez vari es PEIXOTO Clarice L anthropologie visuelle au Br sil p 49 58 Journal des anthropl
19. ant Cette fiche de synth se est orient e principalement vers les archives audiovisuelles conserv es dans une perspective patrimoniale ou pour l int r t national ou mondial Archives collect es dans un soucis de legs ou de communication au public ou la production nationale Le terme d archives est pris dans son sens commun de documents conserv s de fa on permanente ou durant une p riode d termin e Non dans leur sens classique 1 Paule Ren Bazin La cr ation et la collecte des nouvelles archives Les nouvelles archives 1988 33p Page 2 de documents instrument d une activit administrative ou juridique pouvant servir de preuve Ici les archives font partie d un patrimoine et ne peuvent servir que de t moignage Le Larousse cite les documents d archives comme les documents destin s par leur nature tre conserv s titre de preuve ou d information par l administration ou la personne ou l organisme qui les ont re us ou tablis D finition qui n est plus valide pour le cas des archives audiovisuelles Quoi qu il en soit si le premier chapitre de cette synth se est consacr aux d finitions que les diff rentes personnes et les divers pays font de ces documents un peu particuliers cela souligne combien les d finitions sont controvers es combien le domaine n est pas encore bien cern bien qualifi Il Une recherche Nos recherches ont d marr avec une interrogation de Loris la
20. as non plus inclus dans notre analyse de la litt rature Nous nous limiterons celle des documents concernant les archives t l vis es les documentaires et les archives de cin ma mais ce sont les premiers d entre eux qui obtiennent la primeur de notre attention En effet les documents cin ma ne donnent pas lieu aux m mes analyses la l gislation est diff rente pour leur cas ce ne sont pas les m mes lieux de d p t leur reconnaissance aux yeux du public cultiv s est effectu e de fa on plus pr coce Cependant certains aspects de leur conservation et de leur analyse par les historiens notamment offrent un grand int r t pour cette recherche L aspect l gislatif n est que peu analys Si les discours se basent sur la l gislation qui est donc n cessairement voqu e l esprit des lois n est pas ici tudi Les documents traitant des exp riences trang res sont avant tout tir s d ouvrages fran ais et internationaux traduits en fran ais et ne discourent que peu sur les archives au niveau th orique mis part les articles issu del UNESCO et celui de Paule RENE BAZINT Les articles anglophones sur le sujet issu d autres m dias n ont pas t pris en compte car il nous tait plus int ressant d tudier ces archives dans le cadre fran ais M me si la mise en perspective avec la politique des autres pays apporte un compl ment non n gligeable Celui des recueils internationaux nous est apparu suffas
21. dant sauront retrouver ce qui les int resse dans le stockage universel des documents audiovisuels Le fait de vouloir TOUT conserver est un mythe En effet le conservateur a deux obligations explique R gis DEBRAY119 rec fillir et oublier Il oscille alors entre ces deux termes contradictoires l exhaustif est techniquement possible et le s lectif est biologiquement n cessaire Et selon Francis DENEL120 cette s lection a le m rite de rompre avec cette tradition contestable du d p t l gal de l dit de Montpelliers au XVI si cle et de la loi vichyste de 1943 pr nant l exhaustivit pour des raisons de contr le policier Alain FLAGEUL121 conclue en constatant que le d bat exhaustivit s lection va peut tre se scinder en deux r ponses distinctes l exhaustivit de la collecte technique la s lection documentaire Mais que s lectionner 4 Le tri Les crit res de s lection sont tr s divers selon les pays et les institutions qui les appliquent Au niveau international Paule RENE BAZIN122 constate que 37 des pays ne font de tri ni avant ni apr s la collecte ceci tant pour eux trop complexe ou le volume des documents tant minime Les crit res de choix les plus r pandus pour ces documents sont l int r t historique le contenu informatif l authenticit puis l anciennet la valeur probatoire et l origine institutionnelle Margaret VAN VIELT123 expliquant la Recommandation de l UNESCO donne prio
22. de la t l vision le valoriser susciter une approche critique sur la cr ation audiovisuelle organiser la rencontre entre les professionnels de la t l vision et le public 181 Danielle CHANTEREAU d crit les diverses manifestations organis es par l INA mise en valeur du patrimoine1 amp et Simone VANNIER s exprime sur les Mardis du Documentaire destin s principalement aux professionnels et documentalistes18s Sont aussi tent es des expositions o l audiovisuel n est plus un outil d illustration mus ologique mais l objet m me de la pr sentation184 Raconter l histoire de la t l visioni8 amp ou les rapports du film avec la ville ainsi que l a esquiss de fa on spectaculaire Cit s cin 186 Ces exp riences ne sont que des bauches pour Dominique SAINTVILLE 187 qui r ve d un Mus e fran ais de la radio et de la t l vision afin que celles ci expriment leur identit travers des expositions vitrines de la culture audiovisuelle un mus e vivant Ce projet pourtant bien tudi n a finalement pas vu le jour Il tait une r adaptation du Mus um of the Moving Image de Londresi88 o l volution technologique de l image anim e est retrac e o sa magie et son myst re sont restitu s ainsi que du Museum of Broadcasting1i89 New York qui vise mieux faire comprendre au public ce monde communicationnel Mais les r els diffuseurs de ce patrimoine sont les biblioth ques et vid oth ques qui perm
23. documents estim s essentiels pour le patrimoine d un pays et du monde entier a tabli en 1980 une Recommandation C est le terme d images en mouvement qui y est utilis d signant toute s rie d images fix es sur un support et qui quand elles sont projet es donnent une impression de mouvement 23 productions de cin ma de la t l vision et production vid ographiques Les images en mouvement sont l expression de l identit culturelle des peuples et un moyen important d enregistrer les v nements mesure qu ils se d roulent 3 L effet patrimoine Regis DEBRAY24 explique que c est la notion d archives qui donne du sens au document Le papier imprim tait vulgaire profane et profanateur avant que l ordonnance de Montpellier ne transforme le simple document en archive en 1537 que le rebut ne rejoigne la relique L effet patrimoine selon lui n est pas un luxe mais un besoin de l esprit c est l entr e dans l ge adulte Quand production et collecte sont simultan es La r inscription en diff r du direct et la prise de recul sur l actualit retrouvent derri re l instant une profondeur de temps qui est la premi re condition d une histoire d une critique et d une critique historique de l actuel D tournement du direct vers le diff r la diff rance instituante dont parle Jacques DERRIDA3S l invention du pass fondateur Henri HUDRISIER26 ajoute que si les paroles s envolent et les
24. e Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 1 Page 5 Dans l enqu te qu ils m nent la Biblioth que Publique d information Jean No l PASSERON et Michel GRUMBACHM5 expliquent que les caract ristiques du medium audiovisuel sont le stockage des sons et de l image la reproductibilit int grale et automatis e la diffusion et la rediffusion des messages Christopher H ROADS 16 quant lui estime que le statut d archive n est acquis que lorsque le support est convenable pr nant par la m me occasion le support vid odisque pour les enregistrements radio t l vis s Cette assimilation de l archive au support pose probl me Francis DENEL17 qui se demande si ce genre de source audiovisuelle correspond la d finition classique ou tymologique savoir le coffre l archive puisque l archive c est la fois l objet archiv et la structure qui le conserve Il conclue finalement par une d finition d ordre l gislatif par la loi du 20 Juin 1992 les uvres et documents radio et t l vision deviennent pour la premi re fois au m me titre que d autres sources mat riaux archivistiques 18 La loi du 20 Juin 1992 num re les cat gories de documents concern s imprim s graphiques photographiques sonores audiovisuels multim dias d s lors qu ils sont mis la disposition d un public quel que soit le proc d technique de production d dition ou de diffusion La loi distingue les contenus des cont
25. e la t l vision Herm s n 8 9 1991 p 155 156 55 Christopher H Roads Les enregistrements de radio et t l vision en tant qu archives Les nouvelles archives 1988 p 2 56 Raoul Girardet Pr face Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 7 8 57 Francis Denel Les mutations de l audiovisuel en France Quels enjeux pour les archives Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 273 277 Page 11 de leurs fonds propres et proposer des programmes aux soci t s Malgr l affirmation de Dominique SAINTVILLES8 selon laquelle le service de l antenne est valoris uniquement jusqu au d but des ann es 1970 une prise de conscience de la valeur patrimoniale des fonds ayant eu lieu en 1969 les discours des ann es 1980 en France sont principalement bas s sur les possibilit s commerciales des documents audiovisuels archiv s L INA est cette poque un institut au service des soci t s de programme et d pendant conomiquement de ces demandes Ce n est qu en 1992 que Francis DENELSS constate la demande sociale nouvelle multiforme et exigente qui se pr sente face ces archives Cela d passe largement le champ de la diffusion professionnelle des grands r seaux qui laborent et d mocratisent le patrimoine de demain 2 T moignage et connaissance de notre temps Le d bat sur les utilit s du document audiovisuel pour la recherche est lanc par Marc FERRO dans les ann es 1970 propo
26. e avec l histoire sp cifique de ses rapports avec ce domaine d expression Le d p t l gal recadre un peu cette contradiction et permet enfin la transmission des savoirs l ensemble de la communaut des citoyens Jean No l JEANNENEY 2 a beaucoup uvr pour la mise en place du d p t l gal Face la politique de l INA d exploitation commerciale de ces archives il estime qu il est n cessaire d affirmer publiquement l gislativement la n cessit et le devoir de conservation et de consultation de ces sources par l universit La m fiance de certains universitaires a beaucoup contribu au retard qu a pris la constitution de ce d p t l gal Avec d autres chercheurs il a sign un appel des chercheurs et universitaires 73 qui constate la multiplication des interrogations propos de la place de l image et son r le au sein de notre si cle Ces sources leur apparaissent aujourd hui 66 Dominique Saintville Pour un lieu de m moire et de culture de la radio et de la t l vision Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 73 67 Dani le Heller Introduction Les images d actualit t l vis e la Vid oth que de Paris 1990 68 Dominique Saintville La communication du patrimoine audiovisuel Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 10 12 69 Marie Fran oise Levy Les archives audiovisuelles comme documents au service de la recherche Ecoutez voir la communication du patrimoine audio
27. e dire que jusqu la fin du XIX me si cle aucun chanteur aucun crivain n ont pu tre enregistr s L INA c est comme une pompe fun bre qui enregistre des choses 2 La reconnaissance d un patrimoine audiovisuel Ces propri t s et qualit s dont certains se portent garants n ont pas toujours t reconnues par tous Les premiers documents voquant les archives audiovisuelles voquent surtout le manque de reconnaissance dont elles sont victimes et tentent de les valoriser comme l ments fondamentaux du patrimoine historique tout d abord puis culturel comme l ments fondamentaux de notre m moire collective Cette prise de conscience est tr s progressive et selon les pays tr s in gale Afin de rem dier certaines carences l Unesco a publi une recommandation pour la sauvegarde et la conservation des images en mouvement le 27 Octobre 1980 C est en 1974 nous dit Margaret VAN VIELT3 qu a commenc au sein de l UNESCO la r flexion vers la cr ation d un instrument international normatif pour prot ger ces images de la destruction Elles seront une partie importante des annales de notre soci t elles raconteront nos descendants nos r alisations et notre mode de vie Selon Carlos A ARNALDOS3 les images en mouvement sont l expression de l identit culturelle des peuples et le moyen fondamental d enregistrer les v nements mesure qu ils se d roulent T moignages importants et souvent ir
28. e l INA Probl mes audiovisuels n 14 1983 p 5 174 Rue des archives Probl mes audiovisuels n 14 1983 p 7 8 175 Le film de montage appellation contr l e Probl mes audiovisuels n 14 1984 p 6 10 176 Dominique Saintville Ecoutez voir La communication du patrimoine audiovisuel Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 10 177 Dani le Heller Les images d actualit t l vis e la Vid oth que de Paris 1990 p 9 178 Dominique Sainiville Ecoutez voir La communication du patrimoine audiovisuel Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 11 Page 24 sources audiovisuelles sont baillonn es par un dispositif juridique d pass en 1990 A cette poque c est encore la logique commerciale qui pr domine et non la diffusion culturelle Au niveau administratif la loi n 78 753 du 17 Juillet 1978 indique que les documents faisant partie d une liste restrictive sont communicables de plein droit aux personnes qui en font la demande179 Et Peter BUCHER180 d limite les droits de la communication et la reproduction de ces archives selon leurs origines au niveau international ce qui est et ce qui devrait tre 2 Quelques exp riences La diffusion est donc limit e mais des exp riences sont tout de m me tent es Il s agit pour l INA titulaire d un fonds tr s important d organiser manifestations et expositions diverses afin de faire conna tre le r pertoire
29. e pr f rence le traitement documentaire Marc FERRO valorise le cin ma pour le chercheur pour n en citer que deux Certains sont donc cit s tr s souvent d autres le sont moins auxquels nous avons pr f r des approches plus originales d auteurs moins reconnus ou des approches r sumant les id es que nous avons pu regrouper Ainsi Paule RENE BAZIN a le m rite de rassembler des l ments pertinents sur la gestion internationale des archives Et Danielle HELLER effectuant un m moire reprend en les citant certains auteurs et certaines id es d j avanc es pour mieux progresser dans sa recherche Sujet vaste et riche auquel il manque encore quelques affinements de nombreuses interrogations restent en suspens qui m riteraient une plus profonde analyse A Page 28 SOMMAIRE Introduction l Un sujet Il Une recherche lil Un d coupage th matique Premi re partie Des apports th oriques i A partir de quelques d finitions 1 De l crit l image audiovisuelle 2 Ce qu on entend par archive audiovisuelle 3 L effet patrimoine Il Un patrimoine une m moire collective 1 Pour une politique de la m moire 2 Les apports de ces documents pour notre connaissance 3 La constitution d une m moire collective 4 Mener ensemble le m me r ve iil a sert quoi tout a 1 La conservation but policier administratif ou commercial 2 T moignage et connaissance de notre temps 3 Ce qu
30. ection et la collecte de ces documents les arts de leur conservation ainsi que de nombreuses exp riences visant rendre publics certains de ces documents Des analyses non th matiques eussent pu tre mises en place vue l importance de certaines r currences dans les prises de position mais celles ci nous appara tront au fur et mesure de l analyse de cette litt rature Page 3 Premi re partie DES APPORTS THEORIQUES Ces apports s organisent sous trois aspects Il s agit tout d abord de voir comment les documents d archives audiovisuelles sont per us par les diff rents auteurs et pays comment cette notion est apparue et quelle est la d finition qu ils donnent de ceux ci Puis nous observerons les attributs de ces documents en tant que constituants d un patrimoine culturel Nous aborderons ensuite les utilit s que peuvent avoir ces nouvelles archives pour les chercheurs les producteurs et le public en g n ral l A PARTIR DE QUELQUES D FINITIONS 1 De l crit l image audiovisuelle Les relations crit image ont toujours donn lieu des d bats houleux entre les partisans d une participation de l image la vie intellectuelle et les iconoclastes ceux qui se m fient de cette subversive Umberto ECO2 parle d apocalyptiques et d int gr s Et on peut observer comme les m fiances envers l image jouent un r le important dans la lente reconnaissance des documents audiovisuels comme archives part en
31. eloppement un aper u de la probl matique Probl mes audiovisuels n 22 1984 p 19 21 92 Paule Ren Bazin La cr ation et la collecte des nouvelles archives Les nouvelles archives 1988 p 17 18 93 Dominique Saintville La conservation des images anim es en France Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 19 Page 16 visuelle en Languedoc Luc BAZIN voque la multiplicit des fonds et leurs particularit s La collecte impose en effet des contacts r guliers avec les organismes producteurs pour le receuil de l information et l identification des documents s Selon Fran ois BRAIZE cette difficult est issue du fait que nous n avons pas encore su organiser de mani re tr s correcte la m moire des images que notre soci t produit On constate une profonde h t rog n it entre les lieux selon les modes de conservation la diversit des objectifs des collecteurs la disponibilit des gisements y a un vide en France concernant le r gime juridique f d rateur pour l unit dans la constitution et la gestion du fonds la diff rence des pays anglo saxons 2 Les institutions Dominique SAINTVILLES97 en 1986 distingue dans le monde quatre types d institutions pouvant conserver les documents audiovisuels les organismes de t l vision qui ont produit les archives audiovisuelles et en sont les premiers utilisateurs les grands organismes publics de conservation les tablissements public
32. enants le terme document renvoyant l id e de support afin d pouser tout le champ des possibles C est par cette loi annonce Fran ois BRAIZE19 qu appara t officiellement le concept de document audiovisuel pour d signer les documents t l diffus s et les vid ogrammes sur diff rents types de support magn tique ou photochimique Mais avant cette reconnaissance l gislative officielle se sont d velopp es diverses d finitions qui varient selon les institutions les personnes et les pays qui les ont r dig es et appliqu es D finitions larges incluant documents sonores visuels et audiovisuels ou plus restreinte aux seules images anim es et sonores plus courantes La d finition que donne Fran ois GAZIER20 porte sur les documents audiovisuels strictement administratifs Ceux ci comportent einq crit res d mn Repas l enregistrement sur support technologique l ach vement la pro no 1 w A SE finalit ACRTSTENVS la divulgation Ces documents sont soumis des obligation pour l r cor tion et sont d finis par une d finition large qui comprend les images fixes les images anim es sonores ou non et les enregistrements sonores La Direction des Archives de France admet comme audiovisuels les documents consistant en une reproduction d images fixes ou mobiles et en enregistrements sonores sur tous supports 21 Dans l article de Wolfgang KLAUE 22 les mat riaux audiovisuels comprennent les images fixes et ani
33. es documents d accompagnement sont tr s importants toutes les recherches n auront pas besoin de toute cette documentation cela d pendra essentiellement de leur probl matique Ce qu il faut d velopper c est que les destinataires puissent leur tour transformer ce qui leur arrive le message ou comprendre comment c est fait comment c est produit crit Jacques DERRIDASS C est un droit du citoyen 74 Marc Hiver Contre le d lire l acc s aux sources Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 16 75 Bernard Stiegler Une nouvelle donne pour les savoirs de l image Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 21 76 Mireille Maurice Une loi d harmonisation Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 36 37 77 Francis Denel entretien Archives radiophoniques et t l visuelles MScope n 7 1994 p 70 78 Bernard Mi ge De quoi alimenter la recherche Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 65 67 79 Luc Bazin M moire visuelle en Languedoc Journal des anthropologue n 47 48 1992 p 178 80 J rome Bourdon Propositions m thodologiques pour l analyse du document audiovisuel Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 69 72 81 Claire Mascolo Les fonds crits du d p t l gal Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 72 74 82 C cile M adel entretien L importance des documents d accompagnement Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 74 83 Jacques Der
34. ettent une consultation individuelle ou collective parfois m me le pr t des documents audiovisuels La Biblioth que Publique d information190 ouverte 179 Rose Anne Couedelo Collecte par l administration des archives et conservation dans les fonds d archives publiques Audiovisuel et administration 1988 p 15 16 180 Peter Bucher Les questions de droit de la communication et la reproduction des archives audiovisuelles Les nouvelles archives 1988 11p 181 Manifestations et programmations Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 37 182 Danielle Chantereau L INA quinze ans de manifestations base d archives Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 37 38 183 Simone Vannier entretien Les mardis du documentaire Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 39 40 184 Les m dias se mettent en sc ne Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 42 43 185 Alain Braun La t l a 50 ans Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 43 45 186 Fran ois Confino Cit s cin Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 45 46 187 Dominique Saintville Projet de cr ation d un Mus e fran ais de la radio et de la t l vision 1989 30p 188 Russel Tayior Le mus e de l image anim e de Londres Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 47 49 189 Mus um ofBroadcasting une t l th que New York Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 40 41 190 Isabelle Gianattasio Usages et publics de la BP
35. hoix de l automatisation Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 147 148 Page 21 parle de l organisation du stockage pour la RA Douglas KIRBY146 raconte une exp rience de stockage basse temp rature par la Canadian Broadcasting Halifax Television F odor M VAGANOV147 tudiant les particularit s de la conservation indique qu il est indispensable de respecter une temp rature ambiante une certaine humidit de l air les r gles de luminosit d attention la pollution C est un travail co teux et qui n cessite le respect des normes et de la s curit Au Museum of Broadcasting148 les archives sont conserv es en deux lieux diff rents les masters rosendal dans un souterrain toutes s curit s les copies au mus e dans une zone de s curit acc s restreint Le stockage se fait de 15 20 degr s et avec 48 d humidit Les archives ont diverses politiques et organisations selon les institutions Ainsi la RA 49 a une politique ambitieuse de modernisation de ses archives et les t l visions catalanes150 vivent une exp rience int ressante En France c est le d p t l gal d avril 1992 qui pr cise les conditions de pr servation appelant ainsi une unit qui jusqu alors n existait pas Un conseil scientifique est constitu pour veiller la coh rence des politiques et proc dures de collecte conservation traitement documentaire et mise disposition des chercheurs La gestion des
36. ie la d finition classique qui envisage les instruments d activit administrative ou juridique avec leur valeur de preuve et de v rit Il estime que cette g n ralisation du terme la notion de patrimoine fait entrer l ensemble du patrimoine audiovisuel dans un champ scientifique qui n est pas le sien Et Anne PEROTIN DUMONP 2 ajoute que l origine de la nomination de ces archives est issue de l acceptation commune du terme et des n cessit s d une constitution d un patrimoine audiovisuel et non d une qualification scientifique C est effectivement cette notion qui est d fendue par Dominique SAINTVILLE 18 pr sentant un dossier sur les archives audiovisuelles Les programmes radio t l vision sont des t moignages conserv s vivants des poques r volues des g n rations des hommes de leur pens e de leur action de leurs uvres selon Georges FILLIOUD 14 et c est pour cela qu elles peuvent tre qualifi es d archives 10 Jean Michel Rodes Le citoyen et la m moire collective in Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 18 11 Bruno Delmas Archives ou sources Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 40 12 Anne Perotin Dumon Mais qu est ce que des archives audiovisuelles Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 39 40 13 Dominique Saintville Les archives de t l vision quand le pass se conjugue au futur Probl mes audiovisuels n 22 1984 p 1 3 14 Georges Fillioud TINA m moire viv
37. iff rence 1967 26 Henri Hudrisier La recherche image Dossiers de l audiovisuel n 30 199 pp 65 67 27 Raoul Girardet Panorama des archives audiovisuelles pr face 1986 p 7 28 Fran ois Braize Le bal des vampires MScope n 7 1994 p 45 Page 7 risquerait de ressembler une peau de chagrin Autrefois l image tait le miroir de la nature plus tard le th atre de la nature raconte Michel MELOT25 Aujourd hui elle est un conditionnement de la r alit le r el y est fix comme un papillon sur une lamelle devient m morisable classifiable archivable transportable et reproductible Et Jean Michel RODES 30 observe que pour beaucoup la conservation appara t comme une folie une pulsion mortif re le signe que l on ne vit plus que de simulacres Faisant une comparaison avec la fiction de Georges ORWEL 1984 il affirme que le d p t l gal est un r v lateur de nos relations l Etat la soci t civile aux puissances priv es la d mocratie Ainsi pour Jacques DERRIDAS1 on peut tre tr s tent de valoriser une politique de la m moire la constitution d archives leur acc s au plus grand nombre mais toute politique de la m moire implique que c est l Etat qui l gif re et agit devant la masse non finie de mat riaux stocker qui doivent tre rassembl s conserv s Il est important d en tenir compte Cependant c est quand m me une chose simple et poignante de s
38. ion 1988 p 15 16 127 Alain Simon Une loi consensuelle Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 31 128 Val rie Chaumelle Les fonds du d p t l gal Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 62 129 Marie Christine Wellhoff L audiovisuel la Biblioth que de France Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 69 71 130 Dominique Saintville L volution du syst me documentaire de l INA Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 76 79 131 Anne Handford Recommandation de normes et de proc dures pour la s lection des mat riels de programmes t l vis s Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 94 132 Dominique Saintville Pr sentation du dossier Probl mes audiovisuels n 22 1984 p 3 133 Gestion documentaire Panorama des rachives audiovisuelles 1986 p 183 Page 20 cette analyse sont ainsi observ s par Catherine FOURNIAL134 Et au niveau international Dominique SAINTVILLE1S dresse un tableau comparatif dans sept institutions diff rentes Ces diverses gestions documentaires sont plus pr cis ment d crites pour la RTV en Espagne par Fernando PEREZ PUENTE1S6 et pour la RAI en italie par Giovanni VITALI et Luisella CADEDDES187 En France Dominique SAINTVILLE138 d crit le travail effectu par IMAGOZ2 logiciel documentaire utilis par l INA et les approches privil gi es par l institution Selon Jean Michel RODES139 l information y est d coup e en zone
39. ion n est plus seulement celle de ses grands hommes mais aussi celle de son mode de production des domin s et non plus seulement des dominants Les images d archives agissent effectivement comme supports et r v lateurs tant de la m moire personnelle de chaque individu que de la m moire collective d une 58 D Saintville L volution du syst me documentaire de l INA Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 77 59 Francis Denel Ecoutez voir la communication du patrimoine audiovisuel 1991 p 413 417 60 Marc Ferro Y a t il une vision filmique de l histoire Brises n 6 1985 61 Marc Ferro Cin ma et histoire 1993 p 14 62 C cile M adel Radio et t l vision un tat des recherches MScope n 7 1994 p 76 82 63 Philip M Taylor Sources d information pour l historien contemporain MScope n 7 1994 p 112 120 64 Jocelyne Arquembourg La m thodologie de la recherche Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 98 65 Claude Collin La m moire comme mati re premi re Histoire m moire m dias 1986 p 1405 1414 Page 12 g n ration66 La recherche des images peut se faire dans le but de retrouver une identit r gionale ou une identit culturelle selon Dani le HELLERE67 D o le go t marqu du public pour ces documents Selon Dominique SAINTVILLE68 nous sommes dans une situation paradoxale o l image est la fois omnipr sente et inaccessible or s affir
40. l immense stock dont l INA a la charge et qui constitue la m moire audiovisuelle de la nation174 principalement pour des documentaires reportages dans l histoire 175 L histoire base d archives est tr s r pandue depuis les ann es 1980 Mettre en sc ne le patrimoine audiovisuel176 est un objectif que se donnent les archivistes chacun les anime sa mani re En dehors de cette exploitation commerciale s est d velopp e peu peu une exploitation dirig e plus directement vers le public Cependant les archives audiovisuelles se sont longtemps heurt es une l gislation tr s stricte et peu propice la diffusion La communication de ces documents implique le respect des droits d auteur explique Dani le HELLER177 op ration d licate Pour Dominique SAINTVILLE 178 les 168 Pierre Bigay et Ren Lamoner La restauration d archives vid o l INA Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 40 46 169 Frantz Schmitt De la restauration film Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 48 50 170 Fran ois Bayle entretien Original auteur et cr ation Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 51 55 171 Claude Lusti re L actualit ou l tat d urgence Probl mes audiovisuels n 22 1984 p 88 89 172 Claude Laurent La production la seconde voie de la cr ation Probl mes audiovisuels n 22 1984 p 60 62 173 La communication d images une activit essentielle des vid oth ques d
41. lieux culturels et associatifs par la n gociation avec le secteur commercial Les vid oth ques se constituent elles aussi leur propre r seau d acquisitions ind pendantes 200 Au Japon existe un syst me de diffusion entre diverses vid oth ques qui vise se transformer en une Vid oth que Nationale201 Aux Etats Unis le m dia audiovisuel est collect aussi bien par des mus es que par des Universit s qui peuvent ainsi les diffuser vers leurs chercheurs et tudiants C est le cas notamment de l UCLA202 Universit de Californie qui dispose d un fonds audiovisuel tr s important propose la consultation et permet un enseignement diversifi L organisation de ces projets n est pas souvent ais e et reste tr s vari e ainsi qu on a pu le voir Pour Eric KATELAAR203 ce sont les besoins des utilisateurs qui doivent tre pris en consid ration pour d terminer les mesures prendre pour faciliter l exploitation des nouvelles archives Sans une mise en forme intellectuelle l utilisation quelle qu elle soit n est pas possible 191 V ronique Cayle Une premi re mondiale la Vid oth que de Paris Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 28 29 192 Jean Jacques Pellicier Vid oth ques automatis es l mergence d un march Ecoutez voir la communication du patrimoine audiovisuel 1991 p 175 182 193 Jean Dufour La m diath que automatis e de l institut du monde arabe Ecoutez voir la c
42. llecte et d acquisition par les r gions les vid oth ques et m diath ques les Universit s les instituts ainsi que par des associations qui organisent la collecte et la diffusion de documents audiovisuels pour les biblioth ques Nous verrons plus pr cis ment ceci au niveau des diff rents types de diffusion La collecte est aussi diff rente pour les documents de famille et les films amatteurs que d crit Laurence ALLARD112 acquis par d p t de particuliers par prospection par appel dans les m dias ou lors de manifestation organis es et qui obligent des signatures de contrats lls sont collect s pour la m moire d une r gion la Sauvegarde du patrimoine local mais celle ci n est pas encore tout fait organis e ni reconnue 3 S lection ou exhaustivit Les documents doivent ils tre conserv s dans leur integralit ou doit on proc der un tri parmi eux D bats houleux et prises de positions aujourd hui le r alisme conomique et documentaire remplace les id ologies 7 Lorsqu il fonde la CNC Centre National du Cin ma H nri Langioi pr ne l exhaustivit ne concevant pas l id e de s lection on ne peut se prendre pour Dieu 113 Selon lui en selectionnant telle bobine en en refoulant telle autre nous vivons 106 Christian Bourgois Rapport de reflexionsur le patrimoine cin matographique et audiovisuel remis en juillet 1989 au Ministre de la Culture et de la Communication in Dossiers de l
43. m es les enregistrements du son et toutes les combinaisons de ces possibilit s de reproduction ind pendemment des proc d s d enregistrement et du mat riau de diffusion regrette que dans de nombreux pays les mat riaux audiovisuels ne soient pas d finis comme documents d archives ni int gr s dans des lois ad quates Au manque de r gles correspond le manque de protection On s aper oit en effet que ces d finitions ne sont pas souvent 15 Jean No l Passeron et Michel Grumbach L il la page 1984 p 14 16 Christopher H Roads Les enregistrements de radio et de t l vision en tant qu archives Les nouvelles archives 1988 8 p 17 Francis Denel entretien avec Archives radiophoniques et t l visuelles MScope n 7 1994 p 72 18 Francis Denel Les enjeux Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 4 19 Fran ois Braize Le bal des vampires MScope n 7 p 41 51 20 Fran ois Gazier Avant propos Audiovisuel et administration 1988 p 5 10 21 Francis Denel et Jean Pierre Defrance cit s par paule Ren Bazin dans Les nouvelles archives La cr ation et la collecte des nouvelles archives p 10 22 Wolfgang Klaue Les documents audiovisuels en tant qu archives Les nouvelles archives p 1 Page 6 exprim es dans les pays en voie de d veloppement o la protection de ces documents n est pas totalement sinon pas du tout assur e C est pourquoi l UNESCO face ces
44. magasin Vittorio SETTE145 134 Catherine Fournial L analyse documentaire des images anim es Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 185 191 135 Dominique Saintville Tableau comparatif des formats de description des documents d archive Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 192 196 136 Fernando Perez Puente La gestion documentaire la RTVE Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 209 216 137 Giovanni Vitali et Luisella Cadeddes La gestion documentaire la RAI Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 206 208 138 Dominique Saintville L volution du syst me documentaire de l INA Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 76 79 139 Jean Michel Rodes Le syst me informatique de production des donn es Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 48 140 J rome Bourdon Propositions m thodologiques pour l analyse du document audiovisuel Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 69 141 Alain Flageul Le champ des op rations Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 45 46 142 C cile Katnig Typologie des documents audiovisuels 1992 143 Dominique Saintville L image anim e Bulletin des Biblioth ques de France n 5 1993 p 54 55 144 Philippe Poncin Sylvie Cazin Le stockage Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 144 146 145 Vittorio Sette L organisation du stockage dans les th ques centrales de ia RAI le c
45. mat riels est en effet pour Mich le WAUTELETI51 aussi importante que l laboration de l outil documentaire si elle est plus m connue jongler avec les fonctions de conservation et d exploitation Pour cela et afin de rem dier aux particularit s de ces archives les archivistes doivent poss der une unit de base dans leur formation tant au niveau des connaissances scientifiques que des techniques152 Les proc dures d archivage et de traitement documentaire sont effectivement complexes et appellent un personnel comp tent et sp cialis ainsi que des moyens et m thodes sp cifiques confirme Danielle CHANTEREAUSS 3 Le support Mais si les r gles de cette conservation sont si strictes et difficiles g rer c est principalement car le support audiovisuel est tr s fragile C est un support ph m re Selon Francis DENEL154 il s agit d une logique des fabricants qui associent les supports de ces archives aux discours sur l ph m re de l image t l vis e Il s agit d une conjonction entre la logique industrielle et l id ologie d une t l vision sans m moire La logique audiovisuelle ne va pas dans le sens de la p rennit du substrat 146 Douglas Kirby Le stockage basse temp rature la CBHT Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 149 153 147 F odor M Vaganov La conservation des nouvelles archives Les nouvelles archives 1988 p 9 12 148 Tradition et modernit Le Museum of Braoadcasti
46. me une demande sociale d acc s la m moire de la radio et de la t l vision visant d autres usages que la seule consommation des programmes consult s l antenne On constate un besoin de retour sur le pass et des interrogations sur lavenir 3 Ce qu en disent les chercheurs Les chercheurs n ont pas tout de suite accept cette nouvelle forme de connaissance preuve de la persistance de l iconoclasme Ainsi Marie Fran oise LEVY6 rapporte que pour les chercheurs l archive audiovisuelle est un objet ambivalent qui implique r ticences et curiosit empreinte de scepticisme Elle est disqualifi e comme source Pour Clarice PEIXOTO br silienne s int ressant au documentaire les sciences sociales ont toujours rejet les documents audiovisuels comme source de connaissance L image est pourtant capable de mieux saisir et fixer sous un autre angle les manifestations symboliques Une prise de conscience a tout de m me progressivement rassembl un certain nombre de chercheurs de diverses disciplines Le champ d int r t pour ces archives s est largi toutes les sciences sociales Et les chercheurs revendiquent cet acc s aux archives revendiquent la lumi re maintenant qu une lueur se profile lhorizon Selon Francis DENEL71 jusqu pr sent l audiovisuel s est plac en contradiction avec la trilogie classique fran aise qui est d enseigner informer distraire L enjeu conomique plan taire la place en d callag
47. min des coliers Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 58 86 Jacques Wallet Utiliser des sources audiovisuelles dans l enseignement de l histoire MScope n 7 1994 p 138 142 87 Pierre Andr Boutang Oc aniques un essai de construction de la m moire Dossiers de l audiovisuel n 30 p 20 22 88 Fran ois Mauriac Bloc notes Le Figaro 14 Oct 1964 Page 15 Deuxi me partie LEUR MISE EN PLACE La mise en place des archives audiovisuelles exercice peu simple semble t il consiste en la collection de celles ci leur conservation et enfin leur communication divers publics selon la politique que les uns et les autres se sont fix s La litt rature est tr s riche sur les moyens et m thodes que se donnent les diverses institutions partir de ces trois op rations l Collecte et s lection La premi re op ration consiste effectivement en la constitution des collections qui n cessite des structures et des techniques sp cifiques selon les politiques et les institutions mais aussi des choix parmi les documents ce qui am ne certains d bats 1 Collecter Selon Jacques DERRIDAS89 un Etat ou une nation ont ce devoir de stocker la totalit ou la quasi totalit de ce qui est produit et diffus sur les cha nes nationales afin d en donner ensuite l acc s tout citoyen Et l UNESCO appuie sur l importance de la pr servation de ces images en mouvement en faisant un appel trave
48. ng 1989 in Dossiers de l audiovisuel n 30 p 34 149 Giuliano Bianco La gestion des archives audiovisuelles de la RA Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 286 150 Josepa Pi ol IMATGE 3 et le service de documentation de TV3 Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 217 224 151 Mich le Wautelet La gestion des mat riels et archives de la t l vision Probl mes audiovisuels n 22 1984 p 37 41 152 Ana Maria De Almeida Lamargo La formation des archivistes Les nouvelles archives 1988 2p 153 Danielle Chantereau Pr sentation du dossier Dossiers de l audiovisuel n 14 1983 p 1 154 Francis Denel entretien Archives radiophoniques et t l visuelles MScope n 7 1994 p 72 Page 22 les supports sont de plus en plus l gers miniaturis s et fragiles observe Jean Michel RODES155 Le support magn tique moderne a une dur e de vie de cinquante ans maximum explique Alain FLAGEUL156 et il est n cessaire de le dupliquer p riodiquement pour maintenir en vie le signal Mais Jean Michel RODES157 ajoute que les divers transferts d gradent progressivement le signal Les supports audiovisuels meurent et avant m me le processus de d gradation sont morts parce qu illisibles conclue Jean Louis MARINIER158 Tout ce que nous conservons est donc condamn terme maigr les diverses techniques et innovations Une fortune et un nom assur s celui qui tro
49. ogues n 47 48 Anthropologie visuelle Paris Printemps 1992 PELLETREAU Christine Audiovisuel et criture quelle possible alliance p 2 4 L interactif n 5 Le journal de la coop ration FFCB Paris F vrier 1990 Probl mes audiovisuels n 22 Les archives de la t l vision quand le pass se conjugue au futur Dirig par Dominique SAINTVILLE La documentation fran aise INA Paris Nov Dec 1984 70 p il s agit ici d analyser les technologies et les dispositions appropri es pour la conservation la s lection la pr servation la restauration et la gestion des archives et de t moigner sur un service d archives propos par l INA sevice destin vers les professionnels Nous nous sommes servi de neuf de ces articles RENE BAZIN Paule la cr ation et la collecte des nouvelles archives 1 re s ance pleini re Rapport principal 33 p Les nouvelles archives XI me congr s national des Page 33 Archives Paris 1988 ROADS Christopher H Les enregistrements de radio et de t l vision en tant qu archives 1 re s ance pleini re Rapport secondaire 8 p Les nouvelles archives XI me congr s national des Archives Paris 1988 Rue des archives p 7 8 Probl mes audiovisuels n 14 A quoi servent les archives de la t l vision dirig par Danielle CHANTEREAU La documentation fran aise Paris Juillet Aout 1983 53 p SAINTVILLE Dominique L image anim e p 54 55
50. ommunication du patrimoine audiovisuel 1991 p 167 174 194 Pierre Gordinne La m diath que de la communaut fran aise de Belgique Ecoutez voir la communication du patrimoine audiovisuel 1991 p 55 60 195 Vid oth que Bordeau Acquitaine 1988 196 Luc Bazin M moire visuelle en Languedoc Journal des anthropologues n 47 48 1992 p 173 182 197 Catherine Blangonnet Biblioth ques pubiques un syst me original de distribution partag e Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 27 28 198 Claire Doussot Intervid o au service de toutes les biblioth ques L int ractif n 5 1990 p 28 199 C cile Franc Acquisitions ind pendantes dans les vid oth ques publiques 1991 p 2 200 C cile Franc Acquisitions ind pendantes dans les vid oth ques publiques 1991 201 Kikuo Takeuchi Le projet de vid oth que nationae au Japon Ecoutez voir la communication du patrimoine audiovisuel 1991 p 69 70 202 Syivie Dallet L audiovisuel UCLA Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 56 58 203 Eric Katelaar La mise en uvre des nouvelles archives les nouvelles archives 1988 Page 26 Mise en forme intellectuelle et aussi technique la consultation de ces archives n cessite un mat riel particulier ainsi qu on l a vu avec l utilisation de mat riels perfectionn s tels les postes de consultation automatis s 3 Le d p t L gal Le d p t l
51. r l antenne est aujourd hui prioritaire On ne compte plus toutes les missions cr es sur la base d archives utilisant celle ci d une mani re chaque fois nouvelle Pierre BEUCHOT ne consid re pas l image comme un document mais d abord comme une image54 Fred ric ROSSIF utilise l archive pour illustrer un propos Pour lui travailler en archives c est donner par le son la parole une d viation l immobile r alit du moment le faire parler Christopher H ROADSS55 estime que les archives audiovisuelles sont une source in puisable o puiser de nouvelles missions Ces enregistrements historiques ont principalement une valeur commerciale selon lui en 1988 Ces images devenant mat riaux de fabrication et de diffusion d autres images ces images du pass quotidiennement offertes aux sollicitations du pr sent changent la signification de la valeur de leur t moignage selon Raoul GIRARDETS56 Pour Francis DENELS7 en 1986 les archives ont un bel avenir devant elles condition qu elles s adaptent Elles doivent donc d velopper les missions d exploitation 51 Christine Pelletreau Audiovisuel et criture quelle alliance L int ractif n 5 p 2 4 52 G rard Patris Rue des archives Probl mes audiovisuels n 14 1983 p 8 53 Dani le Chantereau A quoi a sert tout a Probl mes audiovisuels n 14 1983 p 1 3 54 Isabelle Veyrat Masson Entre m moire et histoire la seconde guerre mondial
52. ran ois Xavier Gillier L archivage de la loi Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 27 36 Gabriel de Broglie M moire des images Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 24 37 Francis Denel Les enjeux Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 4 38 Jean No l Jeanneney Pour une m moire collective Le Monde 2 Avril 1982 39 David MacDougal Films de m moire Journal des Anthropologues n 47 48 1992 p 67 86 40 Manifeste europ en pour le cin ma et la vid o documentaire in L int ractif n 4 1989 p 22 41 Dani le Heller Les images d actualit t l vis e la Vid oth que de Paris 1990 p 65 Page 9 MASSON2 selon qui la m moire n est pas consciente d elle m me se constitue d l ments pars h t rog nes c est la m moire qui est v hicul e par la t l vision Etant un miroir de la conscience collective celle ci a un r le d clencheur et acc l rateur elle alimente des g n rations de m moires en images sons r cits Par les images audiovisuelles un nouveau sens du pass est apparu il s agit d enregistrer un monde disparu selon Dominique SAINTVILLE48 L enjeu de toutes ces machines conserver est de construire une m moire du pass qui tienne compte des modes de communication que nous avons procur nos enfants peut tre sans bien nous en rendre compte 44 3 La constitution d une m moire collective Les images et sons d apr s Jean UNGAROS
53. rempla ables sur l histoire Selon Wolfgang KLAUES4 cette recommandation a une valeur historique c est la premi re fois que que le patrimoine des images anim es est proclam comme faisant partie du patrimoine culturel de chaque nation Selon lui on ne peut justifier ni scientifiquement ni moralement de ne pas transmettre les m dias comme des livres dans les biblioth ques des documents dans les services d archives des uvres d art dans les mus es L histoire de la reconnaissance fran aise de ces archives est plus complexe 29 Michel Melot L image et la reproduction de l image Brises n 6 1985 p 10 30 Jean Michel Rodes Le citoyen et la m moire collective Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 10 31 Jacques Derrida entretien postface Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 106 110 32Margaret Van Vielt Recommandation de l UNESCO Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 11 12 33 Carlos A Arnaldo L Unesco et la conservation des images en mouvement Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 65 70 34 Wolfgang Klaue Les documents audiovisuels en tant qu archives Les nouvelles archives 1988 p 1 2 Page 8 Avec la loi de 1943 en effet raconte Fran ois Xavier GILLIERSS la radio et la t l vision n ont pas vraiment acquis leur l gitimit culturelle ne sont pas reconnues comme vecteur authentique d un savoir le contenant est privil gi par rappo
54. rida entretien Postface Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 107 Page 14 Bernard STIEGLER84 pose le probl me de la citation n cessaire dans tout travail universitaire mais compliqu e par divers probl mes techniques et l gislatifs Et dans une perspective plus pratique des enseignants essaient d envisager la fa on dont les archives audiovisuelles peuvent tre utilis es dans le cadre de l enseignement Daniel Jean JAY et Pierre WEIBELS85 expliquent que pour les l ves baignant dans l audiovisuel le simple discours magistral ne suffit plus la s quence d archive ou d actualit s offre l int r t de susciter l motion la reflexion et le questionnement Selon Jacques WALLET amp 6 cela permet de plus un d veloppement et une diversification des pratiques d enseignement Pierre Andr BOUTANG amp 87 lui consid re ces documents en vue d enregistre ments pour l avenir Oc anique est pour lui la construction de la m moire de demain en enregistrant avec une d termination encyciop diste tous ceux qui ont transmettre une parole On n a jamais fait les missions qu on voulait faire sur Platon ou Descartes Et Fran ois MAURIACS8 de s amuser des photographes de Path qui viennent enregistrer chez lui les images qui seront celles visionn es lors de sa mort 84 Bernard Stiegler La citation une n cessit scientifique Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 104 105 85 Daniel Jean Jay Pierre Weibel Le che
55. rit aux images en mouvement qui du fait de leur valeur ducative culturelle artistique scientifique et historique font partie du patrimoine culturel d une nation Selon Sam KULA124 il faut distinguer politique de s lection et crit res de s lection ceux ci ne pouvant que diff rer selon les pays La FIAT F d ration Internationale des Archives de T l vision estime que tous les types de programmes doivent tre conserv s y compris l actualit et les sports125 Pour viter les erreurs de s lection il est n cessaire de mettre en place un comit consultatif 114 Henri Langlois cit par Luc Bazin M moire visuelle en Languedoc Journal des anthropologues n 47 48 1992 p 176 115 Jean Christophe Averty Plaidoyer pour tout garder Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 9 12 116 Anne Handford Archivage universel ou s lection Probl mes audiovisuels n 22 1984 p 25 117 Michel Melot Le fantasme de l exhaustivit Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 42 43 118 Jacques Perriault Le temps veut fuir je le soumets Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 13 15 119 Regis Debray Le seuil d cisif Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 8 120 Francis Denel Les enjeux Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 4 121 Alain Flageul Le champ des op rations Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 45 46 122 Paule Ren Bazin La cr ation et la collecte des no
56. rs la Recommendation en faveur de la collecte de la restauration et de la conservation de ces images en mouvement Carlos A ARNALDO regrette cette absence de prise de conscience des n cessit s et du r le des archives appara t que l archive n est pas une priorit 91 L UNESCO a tabli Vienne en Avril 1984 un programme de dix ans pour une collection efficace des documents il faut collecter les documents audiovisuels mais il est n cessaire tout d abord de s interroger sur les normes d valuation permettant une collecte raisonn e et raisonnable pr cise Paule RENE BAZIN 2 Ainsi chaque pays agit selon ses normes et ses coutumes En France les premi res cin math ques sont cr es par les firmes Path et Gaumont au d but du si cle mais ce n est qu entre les deux guerres que l on a commenc prendre conscience de la valeur de celles ci Et c est Albert KAHN qui eut l id e originale de constituer les archives de la plan te sur la vie quotidienne de tous les pays du monde Premi re collection th matique qui tablit la valeur de t moignage des documents film s Cependant cette collecte n est pas si ais e Lorsqu il voque la m moire 89 Jacques Derrida entretien Postface Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 108 90 Carlos A Arnaldo L Unesco et la conservation des images en mouvement Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 65 70 91 Carlos A Arnaldo Les Pays enVoie de D v
57. rt au contenu Gabriel De BROGLIES6 rapporte que la premi re mention d une pr occupation vis vis de la conservation des archives radio et t l vision est not e au proc s verbal de la r union du conseil d administration de l ORTF du 17 Novembre 1965 Un contrat des programmes est sign par Chaban Delmas le 28 Octobre 1971 Le 3 Janvier 1974 est cr l Institut National de l Audiovisuel Le quasi d p t l gal est donc n dans le cadre du seul service public C est peu peu que sont tablies des conventions parant les probl mes juridiques pos s et qu est apparue l id e puis la concr tisation du d p t l gal L image audiovisuelle qui est par nature fugitive devient enfin objet de conservation et aborde avec sa m moire une vie nouvelle La loi du 20 juin 1992 fait ainsi acc der les missions de radio et de t l vision une dignit et un statut culturel au sens anthropologique du terme et au sens plus classique d uvres entendues regard es pour Francis DENELS7 Et d s 1982 Jean No l JEANNENEYS8 pr nant la possibilit de consultation des sources audiovisuelle indique que le moment est venu que les archives audiovisuelles prennent la place qu elles m ritent Que serait une histoire culturelle qui n gligerait ce formidable instrument de diffusion du patrimoine intellectuel et artistique de la Nation ce formidable facteur d uniformisation des mod les et des r f rences 2 Les apports de ces doc
58. s l mentaires Ceci conduit une centaine de champs de trois sortes les zones fixes titres et dates les listes non structur es auteurs g n riques descripteurs et les champs textuels r sum s notes J rome BOURDON14 explique que la base IMAGO permet de rep rer les missions t l vis es post rieures 1974 La base est principalement construite pour les besoins de la commercialisation et est en cours de r evaluation en vue de l usage des chercheurs Depuis la mise en place du d p t l gal de 1992 le niveau minimal du traitement documentaire est d fini en commun par la Biblioth que Nationale le CNC et lINA II implique l analyse du contenu puis le visionnage et l indexation par les descripteurs141 Selon C cile KATTNIG142 un document se caract rise physiquement support et diverses modalit s techniques et intellectuellement contenu et origines il faut en tenir compte Mais se pr sentent multiples difficult s de catalogage un travail de terminologie ainsi que le probl me des documents constitu s en poup e russe constitu s de pr documents et de post documents 143 2 La conservation L am nagement du magasin de stockage doit tre tr s r glement pour de bonnes conditions de conservation du mat riel et pour faciliter l exploitation des fonds archiv s Philippe PONCIN et Sylvie CAZIN144 d finissent les conditions de ce stockage les solutions techniques et les co ts de l am nagement du
59. s du document cin matographique lIl estime qu un film sur le pr sent peut mieux analyser le pass qu une uvre historique60 L image informe plus sur celui qui la saisit et la diffuse que sur ce qu elle repr sente 61 Il est donc n cessaire de partir de l image des images Les croyances les intentions l imaginaire de l homme c est autant l histoire que l histoire Peu peu les gens se sont int ress s au document cin ma mais l int r t pour les archives t l vis es est bien plus r cent L histoire s est int ress e tardivement aux m dias principalement selon C cile MEADEL62 en raison du manque d archives consultables Et pourtant le message des m dias est une information parmi d autres Pour Philip M TAYLOR 3 les m dias ne sont pas de simples instruments d enregistrement et de diffusion des v nements ils influent sur leur cours Il est donc essentiel de conserver des traces de notre pr sent pour les historiens venir Jocelyne ARQUEMBOURG64 qui r dige une th se partir de documents audiovisuels s interroge sur les modifications de la perception de l v nement par le retour sur l image sur les cons quences que peut avoir l acc s aux fonds audiovisuels sur la m thodologie de la recherche Selon Claude COLLINS les archives audiovisuelles sont d sormais consid r es comme capables de t moigner sur notre temps Elles donnent une nouvelle vision des v nements l histoire d une civilisat
60. s n 6 Les nouvelles images et l information Machines sociales et machines pour la soci t Editions du CDSH Paris Mars 1985 FRANC C cile Acquisitions ind pendantes dans les vid oth ques publiques DESS projets culturels Enssib 1991 14 p GAZIER Fran ois Avant propos p 5 9 Audiovisuel et administration La documentation fran aise Paris 1988 64 p GR UMBACH Michel PASSERON Jean Michel L il la page Enqu te sur les images et les biblioth ques Centre Georges Pompidou Edition Abr g e Paris 1984 345 p HELLER Dani le Les images d actualit t l vis e la Vid oth que de Paris M moire DESS Direction projets culturels Enssib 1990 JEANNENEY Jean No l Pour une m moire collective Le Monde 2 Avril 1982 KATTNIG C cile Typologie des documents audiovisuels Enssib Juin 1992 KETELAAR Eric La mise en uvre des nouvelles archives 3 me s ance pleini re Page 32 Rapport principal 24 p Les nouvelles archives XI me congr s national des Archives Paris 1988 KLAUE Wolfgang Les documents audiovisuels en tant qu archives 1 re s ance pleini re Rapport secondaire 5 p Les nouvelles archives XI me congr s national des Archives Paris 1988 La communication d images une activit essentielle des vid oth ques de l INA p 5 Probl mes audiovisuels n 14 quoi servent les archives de la t l vision dirig par Danielle CHANTEREAU L
61. s sp cialis s les Universit s Selon les pays ce sont divers types de structures de conservation qui sont utilis s ceci conditionn par les divers choix politiques Les divers organismes sont rarement en harmonie pour ces choix de la structures En France la conservation des archives est organis e par le d p t l gal depuis la loi du 3 Juillet 1985 pour les archives publiques depuis celle d Avril 1992 pour l ensemble des documents audiovisuels Mais il a connu une longue histoire que racontent Marie france CALAS et Alix CHEVALLIER100 d p t l gal qui ne comporte pas les m mes objectifs selon les poques et les lois Il est aujourd hui bas sur une fonction culturelle Le d p t l gal des missions t l vis es fut tout d abord un d p t l gal de fait ainsi que l explique Fran ois Xavier GILLIER 101 par l ORTF puis par l INA en 1974 mission confirm e le 29 juillet 1982102 De m me pour la collection des films de la Cin math que fran aise108 Selon la tradition fran aise explique Francis DENEL104 les archives administratives sont gard es par les archives nationales ou d partementales le tiers secteur par les associations productrices priv es localement la loi a opt pour la progressivit en soumettant dans un premier temps l obligation de d p t les grands diffuseurs hertziens radio et t l vision nationales Le vide juridique est constat en juin 1987 par Francis BECK105 les 94 Luc Bazin M
62. s syst mes d information Apparaissent donc de nouvelles archives avec des caract ristiques propres et difficiles 2 Umberto Eco La structure absente 1972 3 Jacques Perriault Le temps veut fuir je le soumets Dossiers de l audiovisuel n 30 1992 p 13 15 4 Michel Melot L image et la reproduction de l image Brises n 6 1985 p 10 12 5 Mich le Gendreau Massaloux Un nouveau territoire pour la recherche Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 12 15 6 Dani le Heller Les images d actualit t l vis e la Vid oth que de Paris 1990 7 Christine Pelletreau Audiovisuel et criture quelle possible alliance L int ractif n 5 1990 p 2 3 8 Marie Jos Mondzain Contre les iconoclastes in Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 71 8 Paule Ren Bazin La cr ation et la collecte des nouvelles archives Les nouvelles archives 1988 33p Page 4 g rer mais qui ne supplantent pas l crit Longtemps contest e comme support de connaissance l image est tardivement reconnue comme archive part enti re l image audiovisuelle t l vis e plus encore que les documents cin matographiques Et toute l histoire des archives audiovisuelles jusqu en Avril 1992 o la loi r gule l institution du D pot Legal est marqu e par ces luttes diverses pour la reconnaissance de ces documents Documents difficiles cerner chaque pays institution et personne lui donnant
63. servation durable des uvres et documents diffus s par la radio et la t l vision Elle ajoute que les notions de contr le par les puissances publiques sont omnipr sentes travers les diverses lois La loi de 1992 explique Alain SIMON pr ne l extension du d p t aux documents radiodiffus s et t l diffus s ainsi qu aux uvres et documents li s l informatique tels que les logiciels les banques de donn es et les syst mes experts et oblige les cha nes t l vis es priv es ce d p t l gal Les attributaires sont la BDF d nomm e depuis BNF reprenant la mission de la Biblioth que Nationale l INA pour les missions t l vis es et le CNC pour les documents cin matographiques Mais les structures de conservation des documents audiovisuels selon Herv BASTIENT09 suivent toujours trois grandes logiques celle des fonds d archives celle de la collection et celle du d p t l gal L INA s occupe de la collection d archives t l vis es de l tablissement du d p t l gal et de la diffusion commerciale La Biblioth que Nationale de France elle a acquis la mission patrimoniale de gestion du d p t l gal et m ne de front une politique d acquisitions compl mentairest10 Le CNC devient l attributaire des missions qui lui taient d volues c est dire le receuil des documents cin ma 11 Parall lement ce d p t l gal et m me avant son institution se d veloppent diverses politiques de co
64. support d archive id al Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 24 156 Alain Flageul Le champ des op rations Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 45 46 157 Jean Michel Rodes Le cercle impossible de la conservation Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 51 158 Jean Louis Marinier Les bras morts de la technologie Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 13 14 159 Pierre Mac Orlan cit par Frantz Schmitt De la conservation Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 22 160 Philippe Poncin Un inventeur Stefan Kudelski Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 25 161 Stefan Kudelski Projet d archivage et de restauration num riques issu d une Conf rence au Satis Juillet 1991 in Dossiers de l audiovisuel n 45 p 26 162 Stefan Lund Conserver sous vide La m thode FICA Stockholm 1987 Document professionnel in Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 29 163 Centuri Master Document professionnel Caen 1989 in Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 31 164 Philippe Poncin et Jean Michel Rodes Le grand architecte du MPEG Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 32 34 165 Viollet Le Duc Le dictionnaire d architecture 1968 166 Philippe Poncin Restauration et reproduction Probl mes audiovisuels n 22 1984 p 83 167 Jean Michel Rodes Restauration audiovisuelle une thique en gestation Dossiers de l audiovisuel n 45 1992 p 37 38
65. t l echelle plan taire nos soci t multiplient les d marches patrimoniales 4 Mener ensemble le m me r ve Mais les documents d archives t l vis es ont un pouvoir qu on ne peut ignorer on ne peut m conna tre pour Raoul GIRARDET 50 ce tout puissant mouvement d motion que repr sente ce contact direct imm diat v cu avec la trame m me de 42 Isabelle Veyrat Masson Entre m moire et histoire la seconde guerre mondiale la t l vision Herm s n 8 9 1991 p 151 164 43 Dominique Saintville Pr sentation du dossier Probl mes audiovisuels n 22 1984 p 1 44 Jacques Perriault La communiction du patrimoine audiovisuel des fins ducatives et culturelles l enjeu Ecoutez voir la communication du patrimoine audiovisuel 1991 p 41 45 Jean Ungaro M moire des images MScope n 7 1994 p 5 6 46 Ana Maria Almeida de Lamargo La formation des archivistes Les nouvelles archives 1988 p 1 47 Pierre Emmanuel Vid oth que de Paris Fev 1988 48 Bernard Stiegler Une nouvelle donne pour les savoirs de l image Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 12 29 49 Francis Denel Pour ou contre un culte de la m moire Dossiers de l audiovisuel n 30 1990 p 15 17 50 Raoul Girardet Pr face Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 7 8 Page 10 l histoire Selon Christine PELLETREAUS1 le danger pour le film est qu on le regarde g n ralemen
66. t sans lui accorder la m me attention que pour une pi ce de th atre ou un livre Or il est le v hicule d id es et de po sies du premier ordre il permet un grand nombre de personne de vivre ensemble le m me r ve Pour moi les archives ce sont des cadavres qu on garde Ces images n existent plus pour personne L archive n a de valeur que par ce qu on en fait c est dire comment on r fl chit dessus conclue G rard PATRISS52 III A SERT A QUOI TOUT A 1 la conservation but policier administratif ou commercial A l origine lors de l ordonnance de Montpellier de 1537 les archives papier ont t conserv es dans un but policier Leur valeur conomique est ensuite devenue pr dominante dans l attention qui leur tait port e Ce n est que bien plus tardivement que la reconnaissance de leur importance pour un patrimoine cuturel est apparue Au niveau des archives audiovisuelles leur conservation fut d abord effectu e dans un but conomique I s agissait de rentabiliser leur cr ation co teuse pour les soci t s de production ainsi permettre des rediffusions ou la constitution d missions partir d archives Dani le CHANTEREAUSS cartant les partisans de la seule conservation des archives explique que paradoxalement la conservation de ce consid rable gisement ne prend pleinement son sens que par l exploitation qui en est faite En 1988 elle affirme que l utilisation des archives pou
67. ti re Selon Jacques PERRIAULTS si les lettres de noblesse de l crit sont connues celles de l image le sont beaucoup moins Quand nous parlons de belles images c est le monde de l enfance qui appara t dans nos repr sentations Le monde adulte c est l crit Donc le raisonnement r fl chi c est l crit Michel MELOT4 observe au cours des si cles cette image combattue surveill e Mich le GENDREAU MASSALOUXS conte l histoire de l image et note que si la conservation de l image mobile s assied maintenant celle de l image num rique en est ses balbutiements La m moire de nos soci t s a tr s longtemps repos sur l crit et ce monopole appara t aujourd hui menac par l image explique Dani le HELLERS Face cette irruption de l image rel guant le livre et son texte au rang de vestiges dont le seule fonction serait d tre nostalgiques Christine PELLETREAU7 parle d un ph nom ne de civilisation d une marque majeure de mutation Mais doit on s en r jouir ou s en chagriner Selon Marie Jos MONDZAINS ce vieux d bat opposant partisans du livre aux d fenseurs de l image n a pas lieu d tre dans la mesure o l enchev trement complice ou conflictuel de l image et du texte compose la substance mill naire de notre pens e de nos cr ations de notre m moire Paule RENE BAZINS compare l extension de la m moire qui appara t avec l criture celle que l audiovisuel permet Transformation de
68. uments pour notre connaissance Les crits se basent tout d abord sur une valorisation des perspectives historiques offertes par ce nouveau support Courant lanc par Marc FERRO propos des documents cin matographiques g n ralis par la suite Nous traiterons cette part de la litt rature dans le prochain chapitre car c est dans une perspective d utilisation dans la recherche que cet aspect est principalement envisag Evoquons tout de m me David MacDOUGALS selon qui les signes utilis s dans les films classiques sur les souvenirs historiques font miroiter l illusion d un pass r cup rable La m moire sociale bien qu elle puisse tre fortement fa onn e par le film et la t l vision est manifestement aussi vuln rable la r vision que les traditions d autrefois Le Manifeste Europ en pour le Cin ma et la Vid o Documentaire40 parle du film documentaire comme un moyen d expression et de cr ation part enti re c est la fois le cin ma du r el de la m moire et de la subjectivit Par sa souplesse de r alisation il est le mieux m me d exprimer la diversit et le pluralisme culturels essentiels la d mocratie Selon Dani le HELLERA41 l image par son pouvoir motionnel reste irrem pla able pour saisir l athmosph re d une poque Chaque image a une r sonnance personnelle engendre une cascade de souvenirs Les archives audiovisuelles histoire ou m moire Pour Isabelle VEYRAT 35 F
69. une d finition sa mani re D finitions triqu es ou extr mement larges pr cises ou vagues 2 Ce qu on entend par archives audiovisuelles Certains partent de la notion d archives et essaient de pr ciser si et en quoi les documents audiovisuels font partie de cette cat gorie D autres partent du document audiovisuel lui m me et analysent ce qui le caract rise en tant que document d archive C est partir de d finitions qu il est possible d aborder un sujet convenablement et qu on peut le traiter c est pourquoi les institutions et pays donnent leur d finition leurs r gles Selon la loi du 3 Janvier 1979 les archives sont l ensemble des documents quelle que soit leur date leur forme et leur support mar riel produits ou re us par toute personne physique ou morale et par tout service ou organisme public ou priv dans l exercice de leur activit Cette loi selon Jean Michel RODES10 semble tendre toute activit ou trace d activit humaine la potentialit mus ologique ou l archivage Les archives ont t reconnues comme telles en 1537 par l ordonnance de Montpellier dans une perspective tout d abord polici re puis conomique La notion d archive a ainsi beaucoup volu dans le temps pour prendre aujourd hui une couleur plus nettement patrimoniale Selon Bruno DELMAS11 le terme archives est victime du succ s de celles ci aupr s des historiens Ce terme est utilis par analog
70. uvelies archives Les nouvelles archives 1988 p 21 23 123 Margaret Van Vliet Recommandation de l Unesco Dossiers de l audiovisuel n 54 1994 p 11 124 Sam Kula Politique de s lection Panorama des archives audiovisuelles 1986 p 86 125 Anne Handford La FIAT Probl mes audiovisuels n 22 1984 p 26 27 Page 19 et d effectuer r guli rement des r evaluations Si au niveau international les contraintes ne peuvent tre pr cises ce n est plus le cas au niveau institutionnel L administration fran aise a des r gles tr s strictes tablies par la loi du 3 Janvier 1979 d finissant la s lection des documents conserver ou d truire selon l int r t administratif et ou historique126 Selon la loi de 1992 d crite par Alain SIMON 27 en France pour chaque cat gorie d uvres il faut s lectionner un chantillon de documents choisis comme satisfaisant l objectif patrimonial de d p t Et ces choix sont d cid s par une commission de s lection d apr s les crit res issus du d cret d application Val rie CHAUMELLET28 liste ensuite le total des missions collect es Ainsi que l crit Marie Christine WELLHOFF12 il s agit la Biblioth que de France la fois d op rer une s lection significative pour ce qui concerne l histoire de la t l vision et le choix le plus vaste possible d uvres pertinentes dans les divers domaines des sciences humaines La s lection effectu
71. uvera le proc d pour conserver les rouleaux de pellicule qui composent un film affirme Pierre MAC ORLAN159 Et des chercheurs se penchent sur ce support qui chappe l ternit Ainsi Stefan KUDELSKI qui eut l id e de l archivage sur c ramique160 et valorise le num rique161 Sont test s la conservation sous vide en 1987162 la fravure sur verre en 1989163 la compression des donn es audiovisuelles 164 Chaque fois un nouvel espoir na t mais le support audiovisuel n est pas encore totalement ma tris 4 Restaurer D apr s La d finition de Viollet LE DUC165 restaurer signifie r tablir un difice dans un tat complet qui peut n avoir jamais exist auparavant Terme la mode t moin de l homme qui marchant trop vite vers l avenir a besoin de se rec dillir sur son pass Cette restauration ici aussi est d actualit pour parer cette d gradation du support des processus de restauration sont entam s lls sont de plus en plus performants mais tout de m me contest s Mais le film est mati re avant d tre message nous dit Philippe PONCIN166 et le traitement chimique et lectronique est indispensable n cessaires donc les l ments de relecture et de recopie Le conservateur doit emprunter aux technologies du futur Selon Jean Michel RODES167 l audiovisuel est un art jeune et sa restauration est en gestation en 1992 Mais des supports sont restaur s par Pierre 155 Jean Michel Rodes Vers un
72. visuel 1991 p 68 70 Clarice Peixoto L anthropologie visuelle au Br sil Journal des anthropologues n 47 48 1992 p 54 71 Francis Denel entretien avec Archives radiophoniques et t l visuelles MScope n 7 1994 p 70 72 Jean No l Jeanneney interview La fin d une poque un nouveau d part MScope n 7 1994 p 53 73 Un appel de chercheurs et d universitaires M moire interdite Le Monde Paris 23 Octobre 1993 Page 13 essentielles la constitution d un savoir Selon Marc HIVER74 il faut cr er un espace juridique reconnu pour la recherche sp cialis e ind pendamment des producteurs et commanditaires o trouver tout le fonds audiovisuel n cessaire des travaux de recadrage et de rep rage critiques m me si la m thodologie n est pas encore au point Bernard STIEGLER 75 qui pr ne lui aussi l ouverture de ces sources aux chercheurs appelle la lev e de l entrave conomique l acc s aux archives Un savoir ne se constitue qu en fonction de ses supports de transmission qui sont aussi des supports d laboration engendrant des points de vue th oriques et m thodologiques collectifs La loi du 20 Juin 1992 salu e par Mireille MAURICEF6 inscrit pour la premi re fois la consultation des archives audiovisuelles des fins de recherche scientifique comme l un des objectifs prioritaires du dispositif Mais Francis DENEL77 pr cise que les dispositions adopt es par PINA pour

Documents audiovisuels en tant qu`archives (Les)

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