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Enquête « Isolement et Vie relationnelle

1. 18 L ntourage COTOV rer read M an nee et ete aa AE din tt de 56 19 Desrel tionsifrag l san 28 treatment hate LS Shots t ant etes 22 L ntourage IMa JINE ie Lsssistsssehe sise Mrrs b tetes esT VEEE EE TEE EEEE test REEE 23 Les animaux domestiques une compagnie Pr server 25 2 L habitat espace priv essesscesccssecsoesocsseesoesocesoecocsscessescossocsseesoesocsseesossocsseesoesossse 27 Ume hez soi pourise r aliser als finit eai EEN a LERES 27 3 L habitat espace public e ssesesesoscoessseossssoosessooecssooecesssocesssocssssoosssssseesssssesesssssss J C toyer l espace public l ment crucial de l int gration sociale eeeeeeeeeneeeeeeeereee 30 La Vie Sociale audehofs is fenetre ai tie a e aiei rae enio 31 HI L INSATIETE LA POURSUITE EFFRENEE DU PLUS POUR SATISFAIRE LES CARENCES 36 IV MARQUER LE TEMPS POUR SE REPERER esosossssoecesossssssosoosoossossosocsosssossssossessssssssessess FO V UNE LUTTE NECESSAIRE POUR VAINCRE LA SOLITUDE sesessssssesoesosssossssossesssossssosoese A4 TL Lutt r et le dir s ssl saaa aa a A4 2 Des enjeux clairement pos s refus de la vieillesse et sauvegarde de VERTELT ETON a1 TC EAE E E E ERE D 3 Mise en uvre du processus de lutte soesssesssecssocesocesoccesoosesocessccssocesoossoosessesssess 47 4 Diverses mani res de mener sa lutte contre l is
2. je voudrais que ma famille s occupe plus de moi F 84 ans valide France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 40 Les priv s de parole Pr s d une personne g e sur cinq 18 n a pas l occasion de parler chaque jour quelqu un Plus de la moiti d entre eux n ont re u ni visite ni lettre ni coup de t l phone personnels sur les quinze jours pr c dents lls sont par ailleurs deux fois plus nombreux que les autres ne fr quenter aucun ou presque aucun lieu de rassemblement Enfin ces personnes extr mement seules dont la famille est absente ou tr s peu nombreuse n ont tr s souvent personne qui demander ou confier quelque chose en cas de coup dur par exemple qui demander de leur faire des courses ou de les amener l h pital Ceux qui r sistent au sentiment de Solitude M me si le vieillissement isole et accro t le v cu de Solitude chez la tr s grande majorit il existe une minorit importante de personnes g es qui para t savoir g rer et contr ler les effets n gatifs de ce v cu Plus nombreux chez les moins g s pr s d un sur trois de ces r sistants se trouvent tout de m me parmi les plus g s tranches d ge 79 83 et 84 90 gt Certes ces g s n prouvant pas ou presque pas la Solitude b n ficient significativement de circonstances favorables ils sont en effet plus souvent en Entourage Dense vie en couple famille active vie relationnelle et si
3. Apr s la mort de mon fils l ann e de la canicule j ai appel la mairie En pr vention en fait Mais je ne les emb te pas Une fois par semaine l institut de g rontologie prend de mes nouvelles C est important mais je n ai pas r ellement besoin aujourd hui Par contre si j ai vraiment besoin je les connais et je sais qu ils pourront m aider C est important car je n ai plus personne J ai perdu mes deux cousines germaines Gr ce aux publicit s j ai appel Tout le monde a t gentil et efficace La lib ration Le second pourrait se nommer la lutte lib ratrice paradoxale en ce sens qu elle est sous tendue par la recherche de la mort ressource ultime pour pallier une peine profonde d c s d un conjoint notamment Les discours sont alors fortement empreints de pessimisme et esquissent facilement la fin de vie Non a ne me dit plus rien du tout Je n ai plus envie du tout Ce n est pas tellement que je ne peux plus mais je n ai pas le moral je n ai plus envie Je ne fais rien du tout Alors je ne fais rien pour J ai du mal marcher mais si je me donnais la peine j y arriverai peut tre Mais je me laisse aller Voil ce que je peux vous dire Je n ai plus envie de vivre c est le veuvage Je ne devrais pas vous dire a Mais je pleure souvent Parce que je suis seul et que je n en peux plus Ce n est pas merveilleux ce que je ressens On m a parfois reproch d
4. Septembre 2006 Associations Noms Soci t St Vincent de Paul Mme Magali AMAR La Croix Rouge Fran aise M Xavier HUMBERT Les Petits Fr res des Pauvres M Jean Pierre BULTEZ Mme Marika RICHETTO Le Fond Social Juif Unifi F S J U Le Secours Catholique Dept Statistiques Mme Pia COHEN Mme Dominique SAINT MACARY Mme France SOUETRE ROLLIN Le Secours Catholique Dept lutte contre les grandes exclusions M Jean CA L Mme Sophie DE FONTENAY F d ration de l Entraide Protestante M Philippe VERSEILS LE COLLECTIF COMBATTRE LA SOLITUDE DES PERSONNES AGEES CROIX ROUGE FRAN AISE FEDERATION DE L ENTRAIDE PROTESTANTE FONDS SOCIAL JUIF UNIFIE RELIGIEUSES DANS LES PROFESSIONS DE SANTE SECOURS CATHOLIQUE CARITAS FRANCE ASSOCIATION DES CITES DU SECOURS CATHOLIQUE FEDERATION FRAN AISE DE LA SOCIETE DE SAINT VINCENT DE PAUL LES PETITS FRERES DES PAUVRES Enqu te Isolement et Vie relationnelle Annexe 3 Liste des membres du Collectif Combattre la Solitude Septembre 2006 CROIX ROUGE FRAN AISE 98 rue Didot 75694 PARIS Cx 14 Tel 01 44 43 11 00 Fax 01 44 43 11 O1 www croix rouge fr FEDERATION DE L ENTRAIDE PROTESTANTE 47 rue de Clichy 75311 PARIS Cx 9 T l 01 48 74 50 11 Fax 01 48 74 04 52 www fep asso fr FONDS SOCIAL JUIF UNIFIE 39 rue Broca 75005 PARIS T l 01 42 17 10 71 Fax 01
5. apporter chaque jour une pr sence a pour finalit d assurer la p rennit des ressources individuelles ou externes mobilisables pour lutter contre la solitude Il s agit globalement de consid rer le souhait de ces personnes d exister chaque instant de leur vie et de se projeter tout ge dans l avenir Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 44 V UNE LUTTE NECESSAIRE POUR VAINCRE LA SOLITUDE 1 Lutter et le dire Pour rappel lutter signifie s opposer dans un corps corps ou en combattant de pr s pour terrasser un adversaire ou se d fendre contre lui Clairement quelques personnes utilisent un vocabulaire vocateur de lutte tels il faut lutter se d battre ou encore combattre Cette n cessit de lutter revient trouver en soi m me la force de faire face aux multiples carences voqu es dans les extraits de vie vivre seul ou peu entour avoir peu ou pas de relations ni m me de contacts la restriction de la vie sociale le manque de contacts au quotidien la r clusion domicile Ce sont ces carences qui permettent d affirmer que l isolement est l adversaire contre lequel il convient de se d fendre Les verbes falloir et devoir r v lent alors implicitement la lutte comme une exigence Il ne faut pas
6. 5 Votre situation professionnelle 6 Votre formation Activit professionnelle correspond la situation professionnelle en g n ral que la personne soit salari e en emploi aid stagiaire Ch mage recherche d emploi correspond la situation d une personne qui cherche du travail qu elle soit ou non inscrite l ANPE qu elle per oive ou non les ASSEDIC La proposition Retrait s correspond ceux qui sont retrait s ou pr retrait s qui sont donc en arr t d activit officiellement et qui touchent une retraite ou une pr retraite La proposition Invalide correspond une personne qui ne peut travailler pour des raisons de sant qu elle touche ou non des indemnit s ou une pension d invalidit Les proposition Etudiant Au foyer correspondent aux personnes qui ne travaillent pas et qui ne sont ni retrait s ni invalides Vous avez tudi jusqu __ 6 5 certificats d tudes correspond une personne ayant tudi jusqu 12 ans __ 3 CAP BEP correspond la personne ayant tudi jusqu 15 ans _ Bac ou plus correspond la personne qui a tudi jusqu 18 ans et plus Indiquez le niveau que le dipl me soit obtenu ou non 7 Votre logement Une distinction a t faite selon les crit res suivants soit la personne vit seule Maison particuli re ou Appartement dans
7. 79 83 77 3 22 7 100 0 84 90 gt 70 2 ES 100 0 Total 82 2 17 8 100 0 Dans le d tail ce qui affecte le plus significativement les personnes pass l ge de 78 ans ce sont les probl mes d autonomie physique Pour la tranche d ge 79 83 ans en effet la perte d autonomie physique s accro t consid rablement pr s de 23 des personnes ne peuvent plus sortir de chez elles contre seulement 10 pour la tranche d ge pr c dente Ce taux s l ve pr s de 30 29 8 dans les tranches d ge les plus lev es Sant Age et Isolement On n est donc pas surpris de voir aussi jouer conjointement l ge et les probl mes de Sant aff rents sur les Situations d Isolement France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 26 Tableau Lignes Khi2 311 7 ddl 10 p 0 001 Tr s significatif Pb sant Age Entourage Tr s Pauvre Clairsem Dense Total Pas Pb Sant 84 90 gt 18 7 45 2 36 1 100 0 Pas Pb Sant 79 83 13 7 54 5 31 8 100 0 Pas Pb Sant 60 78 11 8 45 7 42 5 100 0 Pb Sant 84 90 gt BE 2 11 6 23 2 100 0 Pb Sant 79 83 BON 46 7 23 2 100 0 Pb Sant 60 78 BOL 45 6 23 5 100 0 Total 24 3 45 5 30 2 100 0 A ge gal 84 90 gt ans lorsqu on n a pas de Probl me de Sant on conna t un Entourage dense dans plus du tiers des cas 36 1 contre seulement 23 2 dans le cas contraire Lorsqu on a des Probl mes de Sant tous les ges
8. A cette situation correspond la premi re Trajectoire le vecteur Nord Ouest Sud Est soulign en orange C est le chemin de la r duction d autonomie qui accompagne le vieillissement progressif Trajectoire dominante elle se constitue la premi re sur la carte lorsque celle ci se construit On y rep re une s rie de paliers assortis de situation de Sant et relationnelle porteuses de plus ou moins grand Isolement Solitude A la succession des tranches d ge depuis 60 65 ans jusqu 90 ans et plus est constamment associ e l aggravation des difficult s de la vie et des probl mes de Sant Par ordre d apparition sur la carte et d influence sur la constitution de cette trajectoire on rencontre les variables de la Sant et de l autonomie ceux qui sortent ou le peuvent oppos s ceux qui sont entrav s Puis les variables de la vie relationnelle en t te desquelles la composition de Famille garante de l activit familiale relationnelle La troisi me situation enfin est de nature sociale et conomique C est la D pendance Sociale On y trouve r unis les facteurs de l exclusion par la trop grande diff rence et par la r elle p nurie Elle d finit un groupe constitu de personnes relativement jeunes comme celles du premier groupe mais qui vivent majoritairement dans un Entourage Tr s Pauvre Ce sont des personnes ayant de graves difficult s conomiques au ch mage ou sans domicile stable parfois trang res sans resso
9. Le questionnaire n est pas r serv aux personnes dont vous pensez qu elles souffrent de solitude afin de varier l chantillon mais toute personne souhaitant donner son avis sur la question Il n est pas n cessaire que vous connaissiez la personne questionn e La personne peut tre venue sur le lieu d activit o vous intervenez mais n h sitez pas non plus aller vers elle surtout si elle a des probl mes pour se d placer et m me sonner aux portes Pour viter les doublons assurez vous que la personne interrog e ne l a pas d j t mais attention n indiquez pas de nom sur le questionnaire car 1l doit rester anonyme Comment se pr senter et pr senter l enqu te la personne Pr voyez un cahier pour noter tout ce qui d borde le questionnaire et qui pourrait vous tre utile pour recontacter la personne dans le cadre de votre action de terrain Quelques conseils l enqu teur Il est indispensable que ce soit l enqu teur qui remplisse le questionnaire en direct on manquerait l objectif de l enqu te par exemple en distribuant le questionnaire et en revenant le chercher rempli ici ou dans le cadre propre chaque assoc Pr voyez que l entretien dure trois bons quarts d heure le but n est pas d observer mais de rep rer des souffrances cach es pour tenter d y rem dier par la suite ici ou dans le cadre propre chaque assoc Posez les questions telles qu
10. pas de t l phone de bas revenus vivre en zone urbaine ne pas avoir d activit physique Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 37 Pour ce qui est des relations sociales dans l tude ELSA la mesure de la solitude s effectue selon une chelle 4 items et permet de caract riser les populations risque d exclusion pour cette dimension Les 4 questions pos es taient les suivantes quelle fr quence ressentez vous le manque de compagnie quelle fr quence vous sentez vous isol e des autres quelle fr quence vous sentez vous cart e quelle fr quence vous sentez vous en phase avec les personnes autour de vous Les r ponses taient donn es selon une chelle 3 points avec les cat gories suivantes Presque jamais jamais de temps en temps souvent Pour l analyse des donn es les r ponses de temps en temps et souvent taient regroup es afin de diff rencier les personnes qui ressentaient plut t la solitude de celles qui ne la ressentaient pas Les 2 3 des personnes interrog es ne ressentent pas le manque de compagnie et ne se sentent pas cart es N anmoins plus de la moiti des personnes ne se sentent pas en phase avec les gens autour d eux Les facteurs de risque de solitude identifi s ont t les suivants tre g de plus de
11. Je suis satisfait de ce que fait la mairie et l association Qu ils continuent avec les bons gratuits les spectacles le colis de No l et la visite des adjoints Le Secours Catholique fait norm ment pour moi et les miens des aides des repas des sorties Quand j ai un grand vide j appelle ma b n vole qui est mon coute et j oublie tout Certaines associations comme la Croix Rouge sont bien organis es et les activit s propos es au sein de la r sidence sont suffisantes Ce qui est fait est bien Les petits fr res m aident beaucoup ne changez pas Saint Vincent de Paul est tr s bien Il faut continuer Maintenir les activit s cr es les ateliers occupationnels Je suis satisfait qu ils continuent L expression de maintien concerne galement les commerces de proximit s et les services sociaux de proximit e Les expressions d am lioration posent g n ralement un constat assez positif sur l existant tout en d celant des limites d passer Oui il y a des choses Mais il y a toujours am liorer Il y a des choses mais il y aurait beaucoup faire S impliquer davantage de fa on moins La cr ation de services nouveaux est relative la situation de la personne Il se peut que le service existe et que la personne n en b n ficie pas en raison par exemple d une m connaissance ou des conditions d acc s Il se peut galement
12. et ce type d information est pr cieux dans les d marches d accompagnement d velopp es notamment par les r seaux de b n voles La place du b n volat a du reste t peu d velopp e de fa on directe au cours de ce rapport Au moment de conclure il nous para t pertinent de rappeler que la d marche retenue t moigne en elle m me de l int r t de tels r seaux et de la mani re positive dont ils sont Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 74 ressentis par les personnes g es Le b n volat est certainement une expression forte de la citoyennet par la f d ration autour de causes communes indiscutables M Hannoun propose d observer la soci t d hier pour mieux comprendre celle d aujourd hui 58 Auparavant la puissance de la foi religieuse et celle des doctrines de pens es jouaient un r le f d rateur or ces deux moteurs ne sont plus pr sents de la m me mani re dans notre soci t et c est plut t la notion de bonheur individuel qui domine D une certaine fa on B Ennuyer partage ce point de vue quand il voque la reconnaissance de notre d pendance comme fondement du sujet et de la coh sion sociale 59 Pour M Hannoun cette mont e en puissance de l individualisme a pour principale cons quence l miettement du tissu social alors que si la demande en liens sociaux est
13. mesure qu voluent leurs conditions de vie voluer d une situation une autre Nous parlerons alors de Trajectoires Chaque situation d Isolement Solitude comporte sa dynamique d inclusion exclusion progressive Les facteurs vitaux ge sant notamment et videmment les facteurs relationnels voire socio conomiques voluent avec le temps et les circonstances Dans le premier cas facteurs vitaux l volution est probablement in luctable Dans le second facteurs relationnels et sociaux c est une conjuration externe la personne qui peut conditionner le glissement positif ou n gatif 6 2 Trois situations d Isolement_ Solitude L illustration ci apr s donne voir ces ensembles leurs liens de proximit loignement et leur coh rence interne respective France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 53 Personne pour Courses Sans Contact r cent Personne pour H pital SANS FAMILLE Loge Chez des proches SANS RESSOURCES Sans Intime a FAIT DES DETTES Personne pour H berger eos DU MAL A S EN SORTIR ENTOURAGE TRES PAUVRE Personne pr t argent B n vole pourpr t argent SOLITUDE TRES SOUVENT Au Travail D placement autonome Ne parle pas chaque jour 66 72 h SORT Appartement Seul hier Ami pour pr t argent 73178 Pas le moral Ami pour en LOK Rassemblemerjt Parfois SOLITUDE SOENT Saia oral Vit seul amille 10u2 pers SANTE OK DOIT FAIRE ATTENTION B n vole poufH berger Rassemble T
14. 1 Situation de vie Seul ou en couple avec enfant domicile avec autre adulte domicile 2 Vie familiale Existence d une famille ext rieure celle vivant au foyer rencontres et contacts familiaux et estimation de la fr quence 3 Vie sociale Vie sociale 1 Existence de contact personnel r cent possibilit de parler chaque jour quelqu un Vie sociale 2 Possibilit de faire confiance existence de quelqu un qui confier la cl avec qui parler longuement ou intimement possibilit de trouver appui et demander service en cas de coup dur Vie sociale 3 Participation des activit s collectives groupe Club fr quentation de lieux de rassemblement ouverts bistrot th tre lieu de culte et estimation de la fr quence France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 7 L analyse de ces facteurs nous permet de distinguer un Isolement factuel celui des personnes vivant seules c est dire sans compagne on ni enfant quel que soit le mode de logement individuel ou collectif et un Isolement relationnel d crit par la fr quence des contacts familiaux et sociaux de d finir trois situations d isolement croissant partir de la richesse ou de la raret de l Entourage des personnes Nous les qualifierons Entourage Dense Isolement minimum Entourage Clairsem Isolement limit Entourage Tr s Pauvre Isolement maximum Note Dans Entourage Tr s Pauvre pauvre est entend
15. A un moindre degr les personnes devant aller fr quemment l h pital souffrent du m me Isolement relationnel Cela explique sans doute le tr s faible nombre parmi elles de personnes ne disant pas qu elles ont un probl me de sant autour de 10 la diff rence des personnes souffrant d un autre type d affection Les probl mes de vue et d audition n emp chent pas par eux m mes la vie sociale ni les activit s collectives s ils en affectent la fr quence c est surtout du fait de l ge on va le voir Sant et Age interf rent Les probl mes de sant surviennent plus massivement apr s 78 ans France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 25 Lecture en ligne Taille des pav s lt gt effectifs Couleur des pav s Vert attraction Bleu distance Pb sant Age en 3 classes 84 90 gt 79 83 Pas Pb Sant Pb Sant La tranche d ge 79 83 ans est la premi re au cours de laquelle plus de deux personnes sur trois 67 2 connaissent le passage de l int grit physique maintenue la perte plus ou moins progressive des capacit s Le grand ge s accompagne pour les trois quarts des personnes 73 3 de probl mes de sant s rieux et non r solus Tableau Lignes Khi2 307 3 ddl 2 p 0 001 Tr s significatif Age en 3 classes Sortie autonome Peut sortir Ne peut physiquement pas sortir Total 10 0 100 0 100 0
16. Le manque de moyens tant humain pas assez de b n voles il manque de personnels qualifi s il n y a pas assez d aides domicile que mat riel il faudrait un peu plus d argent pour payer les retraites et des logements d cents il faudrait que l tat assure une retraite normale tout le monde est repr sent dans les discours et d nonc comme insuffisant L c est la responsabilit de l tat en soi qui est avanc L tat devrait donner plus d argent aux mairies Il faudrait que les promesses faites par l tat pour venir en aide aux personnes g es soient tenues La mairie les associations font beaucoup pour les personnes isol es mais elles manquent encore de moyens de structures de personnels qualifi s Les discours mettent jour plusieurs aspects des liens entretenus ou non avec celles ci Tout d abord diff rents niveaux de relation sont d cel s avec des contacts relevant strictement d une relation d aide d autres sont teint s d intimit ou agr ables mais superficiels des liens de proximit recherch s mais difficiles tablir mais galement des liens conflictuels et des liens rompus Les deux types de structures peuvent tre concern s par cette vari t relationnelle Au sein de ces r seaux les personnes voluent avec des protagonistes diff rents et entretiennent des relations vou es volution Ces protagonistes apparaissent peu no
17. Total 35 8 64 2 100 0 47 5 de ceux qui lisent un B n vole pour endosser les r les de confiance se sentent Seuls Souvent ou tr s Souvent mais 63 de ceux qui n ont qu un Autre Or l appel B n voles est particuli rement fr quent de la part des personnes en grosse difficult financi re en grand besoin d argent Une place particuli re est faire ce besoin compte tenu de ses enjeux vitaux Tableau Colonnes hors les personnes l aise et les personnes compl tement sans ressources Qui pr terait Eval Niv vie Doit faire attention Fait des dettes Difficult s s en sortir Total Famille BOT 16 9 20 3 35 3 Voisin 1 9 1 9 1 8 Autre 2 8 CS 3 5 Ami 10 1 13 6 12 4 10 7 Personne 43 1 47 5 45 0 B n vole 2 1 10 2 3 4 Total 100 0 100 0 100 0 100 0 Face au besoin d argent on note particuli rement l appel aux B n voles de la part de ceux qui sont qui font des dettes ou sont en grande difficult financi re Mais aussi l absence de recours pour eux comme pour ceux avec la r ponse Non c est dire personne qui demander pour environ la moiti 47 52 Et on l a dit ci dessus ils se sentent seuls beaucoup plus souvent que les autres cf Tableau pr c dent Ce constat souligne quel point la pr sence et l action des B n voles sont d terminantes ils contribuent fortement diminuer un Sentiment de Solitude dont on peut penser qu il serait encore plus pr
18. avec qui on peut parler de choses qui tiennent vraiment c ur cit dans 10 4 des r ponses Je m entends aussi tr s bien avec certains de mes voisins je les connais tous Je peux leur rendre des services leur en demander aussi Je les embrasse quand je les vois et je les tutoie presque tous Mais souvent il n y a pas un chat dans l immeuble je peux rester des semaines sans les voir Mes voisins sont jeunes je ne les vois que quand ils ont besoin d un service ils ne restent pas discuter Mais chacun se dit bonjour dans l escalier Si mes voisins font une f te ils Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 54 m invitent tous et chaque fois Mais je n y vais que rarement Je sais que si j en ai besoin je peux demander des services mais je ne veux pas emb ter ou d ranger En cas de coup dur ou d impr vu le voisin peut galement tre appel faire les courses cit dans 30 5 des r ponses garder un enfant ou un animal cit dans 5 9 des r ponses vous emmener l h pital cit dans 16 5 des r ponses vous h berger quelques jours cit dans 2 des r ponses vous pr ter de l argent cit dans 1 6 des r ponses Les m mes questions taient pos es pour la famille les amis les b n voles Le voisin est l g rement plus cit que l ami pour ce qui est des courses ou
19. dans le contenu des propos est ais ment rep rable En regard du th me de l enqu te isolement et vie relationnelle notons que notre acception de l isolement tient compte de diverses exp riences de vie L isolement n est donc pas r duit ici au fait strict d tre seul physiquement Nous consid rons aussi le fait d tre isol relationnellement affectivement et ou socialement ainsi que le sentiment de solitude qui peut na tre et g n rer de la souffrance La richesse de ce concept se retrouve d ailleurs dans les paroles recueillies Parler de son isolement c est avant tout parler de soi de sa vie De fait les Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 vicissitudes qui composent les extraits de vies nonc s s entrechoquent dans les discours Dans le cadre de cette enqu te isolement et vie relationnelle les personnes interview es ont t invit es s exprimer sur leur situation personnelle et notamment sur leur isolement souvent illustr commun ment par le fait de vivre seul Mais galement leurs liens avec les autres leurs prouesses ou leurs fragilit s sont abord s laissant une grande place la qualit des relations v cues pass es pr sentes ou venir Or la qualit des liens sociaux influe largement sur la subjectivit de la situation d
20. des activit s r guli res par exemple une sorte de club de bridge compos d amis qui se retrouvent chez l un ou chez l autre r guli rement pour Jouer Attention cependant ne pas confondre avec la Q15 qui vise savoir si la personne se r unit dans un endroit ouvert tous Or cette question 13 veut mettre en vidence le fait que la personne fait des activit s r guli res avec des gens qu elle conna t bien Quand on demande si la personne fait partie d une association le fait que la personne soit suivie par votre association ne compte pas on parle d autres types d associations 14 En g n ral aimez vous voir du monde On essaye de d terminer par le biais de cette question quel type de relation aux autres entretient cette personne Est elle ouverte ou non aux autres Cela peut tre une indication sur la nature de l isolement que vit la personne subi ou souhait 15 Fr quentez vous un lieu de rassemblement ouvert tous Par lieu de rassemblement on entend Bingo loto th dansant concours de cartes Eglise ou autre lieu de culte activit s pastorales salle paroissiale caf On s int resse plut t la fr quence pour voir comment la personne s investit dans ces activit s voir si elle est demandeuse ou pas 16 Vous tes assez l aise pour On veut voir ici si la personne profite d une relation de confiance et d intimit avec un tiers
21. e Tout d abord c est la n cessaire consid ration du sujet g dans sa globalit qui doit tre entendu Nous verrons combien l estime de soi et le regard des autres est une base essentielle pour vivre vieux s affirmer et exister e Dans un deuxi me temps les personnes d finissent leur environnement et nous partagerons ainsi leur appr hension du monde qui les entoure e Ensuite sera r v l e l insati t que peut provoquer les multiples carences qui affectent les personnes g es Les discours recueillis t moignent ce sujet d un manque concret satisfaire en mati re d aspirations et de projets e Les l ments de la quatri me partie voqueront le n cessaire marquage du temps pour se rep rer au quotidien C est dire toute l importance d une structure temporelle pour se projeter de mani re satisfaisante dans l avenir e Dans un cinqui me temps l inscription de la personne dans un processus de lutte contre l isolement sera r v l e Nous verrons combien chaque individu peut se situer comme un acteur dans ce combat quotidien e Nous tudierons ensuite les limites et les atouts des r seaux d entraide dans la lutte contre l isolement et ou la solitude pour voir en quoi ces initiatives font cho aux personnes qui elles s adressent et en quoi elles sont susceptibles de cr er de nouvelles formes de solidarit e Enfin pour conclure et lumi re des discours rec
22. galement l accent sur les gestes de solidarit et d attention en faveur des personnes fragiles proches et diffuse sur les grandes cha nes nationales quatre messages mettent en sc ne des voisins attentifs aux plus vuln rables et des personnes g es qui osent demander de l aide Le rapport de la Cour des comptes pr cisait que la France avait consacr en 2003 15 M d euros aux d penses publiques lies la prise en charge des personnes d pendantes soit 1 du PIB et notait qu on pouvait situer la France dans la moyenne des pays de l OCDE malgr les limites m thodologiques inh rentes ce type de comparaison 39 Les auteurs concluaient Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 45 qu un doublement des d penses publiques consacr es la prise en charge des personnes g es dans les 2 prochaines d cennies ne paraissait pas insoutenable l conomie fran aise Par ailleurs le rapport du comit d analyse strat gique 40 pr sentait diff rents sc narios pour r pondre l volution d mographique et notamment un sc nario privil giant le choix pour les personnes g es d une vie domicile ou en tablissement C est dans ce contexte qu a t labor le plan solidarit grand ge 7 3 Le plan solidarit grand ge Le plan solidarit grand ge pr voit une augmentation de 2 3 milliards d eu
23. isolement Des personnes en situation d isolement r elle ou ressentie comme telle ont ainsi exprim le sentiment de solitude souvent empreints d affects n gatifs Isolement et solitude sont ainsi montr s comme des exp riences troitement li es dont le v cu s inscrit dans le parcours de vie propre chaque individu En consid rant l individu et son histoire l enqu te vise d ailleurs clairer entre autres les facteurs d clenchant ou aggravant des situations d isolement Notre questionnement porte galement sur les incidences d une situation d isolement dans la vie quotidienne tant sur un plan individuel avec l approche du sentiment identitaire que sur un plan plus social avec les valeurs d mocratiques et les relations avec l environnement solidaire ou non Enfin nous avons tent de contribuer situer l isolement comme probl me social et plus pr cis ment comme exp rience risque n cessitant la mise en place de r ponses sp cifiques En ce sens le positionnement de l interview comme force de proposition visait le situer comme acteur essentiel dans les actions de lutte contre cette exp rience A l gard de l isolement les tudes se sont largement focalis es sur les facteurs de risques sur le v cu de ruptures dans la trajectoire de vie des individus sur les aidants familiaux surtout professionnels et voisins galement L isolement est une exp rience qui met en sc
24. relationnel celui que d crit la plus ou moins grande fr quence des contacts familiaux et sociaux La population de notre tude est tr s majoritairement compos e de personnes vivant seules puisque 80 d entre elles n ont la maison ni compagne on ni enfant Le grand ge co ncide avec l Isolement dans le foyer cet Isolement se produisant et s accentuant surtout durant la septi me d cennie A cet gard la tranche d ge pivotale est celle des 79 83 ans au cours de laquelle tendent se modifier conjointement l tat de sant des personnes g es celui de leurs relations et de leurs proches ainsi que les composants de leur vie sociale en g n ral En outre se voit confirm e l importance essentielle de la vie relationnelle qui selon sa densit aggrave l Isolement d la situation solitaire ou offre des moyens pour le r duire Entre les descripteurs de l Isolement existent des corr lations et des liens d influence permettant de dire que l Isolement se rep re principalement travers deux groupes de variables cl s 1 l ensemble des Contacts personnels r cents fr quents familiaux verbaux sociaux Pour r duire l Isolement il importe de pouvoir parler chaque jour quelqu un soit pour simplement bavarder soit surtout pour parler de sujets qui vous tiennent c ur L change des sentiments des motions des id es personnelles appara t comme un des meilleurs r ducteurs d isolement S y ajoutent l activit socia
25. 29 8 100 0 Tableau Lignes Khi2 450 3 ddl 6 p 0 001 Tr s significatif Niveau de vie Entourage Clairsem Tr s Pauvre Dense Total A l aise 46 0 13 5 4 100 0 Doit faire attention 49 0 22 1 28 9 100 0 Difficult s s en sortir 31 1 Bea 14 6 100 0 Fait des dettes 33 8 DAS 14 7 100 0 Total 45 6 24 4 30 0 100 0 C est que l tat des ressources financi res isole ou au contraire facilite le lien Car plus on est l aise et plus on a les moyens de sortir de soi m me de participer des activit s sociales d entretenir des relations et un r seau socio affectif Ce constat attendu trouve des corollaires notamment dans les d tails touchant les loisirs et habitudes de vie les personnes qui se disent Sans Ressources disent galement beaucoup plus n avoir pas eu de contacts personnels r cents n aimer voir du monde que un peu ne jamais ou presque fr quenter un lieu de rassemblement ouvert tous ou participer un groupe ou un club Khi2 212 5 ddi 3 p 0 001 Niveau Vie Contact personnel r cent Contact Non Contact Total A l aise EG 3 7 100 0 Doit faire attention 93 4 6 6 100 0 Difficult s s en sortir 77 2 BBA 100 0 Fait des dettes 88 9 11 1 100 0 Total 92 1 7 9 100 0 Khi2 49 5 ddi 6 p 0 001 Val th oriques lt 5 1 Niveau Vie Voir du monde Aime Aime un peu N aime pas Total A l aise 60 4 37 8 1 8 100 0 Doit faire attention 55 0 43 1 1 8 100 0
26. Difficult s s en sortir 47 1 48 1 me 100 0 Fait des dettes 41 8 52 2 6 0 100 0 Total 55 3 42 4 2 3 100 0 D s que les ressources sont rares ou absentes et quel que soit l ge on vit Isol si l on excepte le groupe des personnes endett es encore jeunes 60 65 ans ci dessus d j voqu es 3 4 7 Jeu des facteurs aggravants de l Isolement deuxi me synth se En int grant l Analyse Factorielle le facteur Niveau de Vie on obtient une carte coh rente avec la premi re synth se pr sent e ci dessus en 3 4 5 France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 30 84 90 gt Difficult s s el Fait des dettes Comme la premi re cette carte des liens d isolement se construit d abord au quart Nord Ouest sur le triangle Age Sexe L intervention nouvelle du facteur Niveau de vie tablit au quart Sud Ouest un autre ensemble fortement structur montrant le lien entre les situations financi res les plus difficiles Dettes Difficult s s en sortir et l Entourage Tr s Pauvre en raison du double facteur ge moins lev sexe masculin d j analys Les r les de la composition de la Famille et de la vie Seul ou en Couple sont inchang s 3 4 8 Nationalit trang re Ch mage la diff rence sociale isole Bien que de nature diff rente nationalit trang re et ch mage constituent l une et l autre des causes de s paration sociale dont les incidences
27. Soit car ces ressources sont en passe d tre vers es soit car la personne n a vraiment aucun droit A la deuxi me question on veut d terminer si les ressources que touche la personne lui suffisent On axe donc la question diriez vous que vous tes pour capter le ressenti de la personne par rapport son niveau de ressources N oubliez pas la case revenus dans la partie gris e 12 Votre famille Il s agit d avoir ici le ressenti de la personne concernant son environnement familial Lorsqu on lui demande combien de personnes elle a dans son entourage on veut pouvoir comprendre quel potentiel familial existe et est ressenti par la personne Par exemple elle peut avoir 15 membres dans sa famille mais seulement 5 s occupent d elle et il est alors fort probable qu elle ne cite que ces 5 personnes et ne parle pas des 10 autres qui ne comptent d s lors que peu pour elle Concernant les fr quences Tr s souvent correspond au moins une fois par semaine Souvent correspond au moins une fois par mois De temps en temps au moins une fois par an et Jamais ou presque moins d une fois par an 13 Vos loisirs et activit s Il suffit de r pondre oui ou non aux diff rentes propositions A la proposition Faites vous partie d un groupe club ou association on cherche savoir si la personne est int gr e un groupe formel ou informel avec lequel elle participe
28. avoir de mauvaises id es Je ressens l envie de ne plus tre l Je n ai personne autour de moi qui me confier Aujourd hui j y pense beaucoup Je voudrais que a finisse Les situations renvoyant ce type de lutte allient fr quemment isolement profonde solitude et probl mes de sant importants troubles de la mobilit d prime pathologie grave diagnostiqu e tel cancer Ces probl mes sont nomm s pr cis ment ainsi que l v nement rupture qui a fout fait basculer Oui ce n est pas tellement quand je suis arriv e la retraite ni quand mon mari est d c d j avais plus de ressources et j tais plus jeune Mais l mon accident c est l que ma vie a bascul vraiment Tout a chang depuis Et pour bien des choses je ne peux plus faire Puis maintenant je me dis que ce n est plus la peine de tenir le coup pour la vie ce n est plus la peine Les personnes pr servent alors le minimum vital pour ne pas souffrir physiologiquement mais se laissent socialement partir peu peu comme une petite bougie qui va s teindre doucement Les r cits r v lent en ce sens une quasi absence de demande Les liens anciens Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 52 ou nouveaux sont n anmoins accept s voire entretenus d s lors q
29. construisent d abord la carte Les liens les plus forts quart Nord Ouest dessinent une figure triangulaire o se concentrent grand Age 84 90 gt Probl mes de Sant et Vie solitaire sans compagne on Dans le d tail d s l ge de 79 ans et plus encore de 84 ans les personnes vivent le plus souvent seules et non en couple et cette situation s accompagne la fois de Probl mes de Sant et d un Entourage ou Clairsem ou Tr s Pauvre d s l apparition de probl mes de Sant survient une des deux formes d Entourage d ficient Clairsem surtout chez les Femmes g es Tr s Pauvre surtout chez les Hommes Le facteur sexu fortement li l ge les Femmes vivent plus longtemps que les Hommes qui sont plus fr quemment dans la classe d ge 60 78 vient corriger les premiers liens observ s les Femmes m me g es entretiennent davantage un Entourage Dense ou au moins Clairsem Le r le de la composition familiale nombre de membres enfin est mis en vidence plus la famille est nombreuse quart Nord Est pour les Familles les plus nombreuses et plus l Entourage a des chances d tre Dense France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 28 3 4 6 Situations sans ressources ou difficult financi re Le d nuement et la situation financi re difficile Isolent Ces deux situations sont clairement distingu es dans l enqu te puisqu elle permet de distinguer les personnes sans ressources aucune pu
30. de vous m me cocher ou non certaines cases Pour les questions ouvertes on cherche seulement couter la personne et relever les mots pr cis qu elle utilise Quand on lui demande ce que l on pourrait imaginer pour r duire la solitude la fois pour d autres mais aussi pour elle il faut laisser la personne devenir force de proposition la faire devenir actrice et partenaire de notre travail Il faut viter de trop s appesantir sur ses probl mes et lui permettre de d gager des id es Les propositions l gard des personnes publiques ou des associations viendront la question suivante 24 Question ouverte 2 M mes consignes que la question pr c dente On souhaite voir si la personne peut tre force de proposition envers les organismes publics ou associatifs Au vu de ce qu elle vit au jour le jour au gr de ses propres exp riences avec la mairie ou les associations il y a s rement des faits qui lui plaisent et d autres moins il faut savoir lesquels et pourquoi N h sitez pas non plus demander ce que pense la personne des initiatives gouvernementales concernant le recensement des personnes g es isol es lanc es en pr vention d une ventuelle canicule Carr gris Ces questions sont des questions exclusives petits fr res des Pauvres Il vous faut indiquer quelle est la fraternit concern e Quel est l tage o la personne vit Quelles sont ses resso
31. e Enfin des expressions de cr ation d actions sont introduites par des termes tels cr er d velopper mettre sur pied Elles consid rent la pr vention l ajustement du soutien en fonction des troubles dans la vie quotidienne et aussi la diminution des cons quences de l tat de solitude Pr cis ment la pr vention semble se baser sur l mergence d un nouveau regard et une nouvelle mani re d appr hender autrui La mairie a de bonnes initiatives et soutient les associations de lutte contre l isolement Ce qui manque c est l ducation la citoyennet La vie dans la cit devrait se penser comme un lieu d change de richesses d entraide de solidarit et non d anonymat et d isolement L urbanisme et l architecture ont aussi une part importante Il y a trop de personnes qui souffrent de solitude Il faudrait davantage de personnes pour les entourer pour donner un r el sens leur vie leur apporter de l amour Une meilleure compr hension un vrai regard La pr vention appara t galement dans le domaine de la sant avec la diffusion de brochures pour expliquer comment 1l faut faire pour ne pas souffrir du froid ou de la chaleur Il appara t des attentes l gard de l ouverture de lieux de rencontres entre personnes de la m me g n ration mais aussi des lieux de rencontres interg n rationnelles Plus de places dans les maisons de retraite avoir pl
32. es Les solidarit s familiales Actions mises en uvre par les pouvoirs publics Enseignements issus de l analyse qualitative de l enqu te Isolement et Vie relationnelle retours sur l analyse quantitative Strat gies et pistes propos es pour combattre l isolement et la solitude 10 Conclusion 11 Annexes Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 1 INTRODUCTION L INSEE estime la population de la France 62 9 millions d habitants au premier janvier 2006 les personnes g es de 60 ans et plus repr sentant 12 7 millions d habitants 1 Les projections de population de l INSEE montrent qu en 2050 22 3 millions de personnes seraient g es de 60 ans ou plus soit 80 de plus en 45 ans ce qui correspondra 31 9 de la population totale alors que cette proportion est de 20 8 en 2005 Une personne sur 3 aurait 60 ans ou plus contre une sur 5 en 2005 L accroissement portera de fa on marqu e sur les personnes les plus g es les personnes de 75 ans et plus passeront de 8 de la population en 2000 15 6 en 2050 La hausse des personnes de 60 ans et plus sera la plus marqu e entre 2005 et 2035 du fait de l arriv e ces ges des g n rations nombreuses du baby boom de l apr s guerre Les auteurs notent que ce vieillissement est in luctable et que m me si l esp rance de vie se stabilis
33. g s et plus souvent des Hommes En revanche parmi ceux qui ont des ressources l cart est significatif Khi2 208 5 ddil 3 p 0 001 Tr s significatif valuation Niveau de die Vit seul Vit en couple Total Sur l ensemble avec ressources 4873 pers A l aise 66 6 100 0 Doit faire attention 84 4 SoA 100 0 L cart s tablit entre ceux qui sont en grosse Difficult s s en sortir 91 9 8 1 100 0 difficult financi re et les autres ces derniers Fait des dettes 88 2 11 8 100 0 vivant beaucoup plus souvent en couple Total 80 4 19 6 100 0 Sur les deux classes d ge les moins lev es de 60 78 ans notamment le taux de vie en couple chez les personnes l aise est de 48 quand il est 22 pour ceux qui doivent faire attention et tourne autour de 10 chez ceux qui sont en grosse difficult 11 ou endett s 9 Faibles ressources faible vie relationnelle Quant la vie relationnelle elle varie nettement en fonction du niveau de vie avec un Entourage bien plus pauvre chez les personnes sans ressources ou simplement en difficult financi re plus ou moins lourde France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 29 Tableau Lignes Khi2 41 ddi 2 p 0 001 Tr s significatif Ressources Entourage Clairsem Tr s Pauvre Dense Total Ressources 45 1 24 7 ECM 100 0 Faibles ressources faible vie Non Ressources 39 7 ESPN 6 4 100 0 relationnelle Total 45 1 25 1
34. gion voire le pays Il se compose dans tous les cas de lieux clos nomm s pr cis ment imbriqu s finalement les uns aux autres dont chaque partie dispose de sources relationnelles et d agissements divers et enrichissantes Une meilleure compr hension un vrai regard tre aid e pour sortir un peu chaque jour entendre la vie autour de soi savoir partager les v nements v cus par le quartier et les uns et les autres Il est une forte demande d int grer son environnement par des souhaits de sorties Les individus d sirent se rendre dans des endroits o rencontrer dialoguer promener sont choses communes Les commerces du coin le club du troisi me ge pouvoir participer la vie sportive de Bordeaux comme assister un match de foot Avoir le contact avec l ext rieur la ville voir les magasins pouvoir aller au cin ma dans les grandes surfaces pour avoir la notion des prix du co t de la vie Pouvoir reprendre le m tro le bus et conna tre le tramway Avoir des b n voles ou autres qui nous accompagnent des b n voles avec voitures Des lieux cit s comme le cimeti re l glise le jardin public sont m me montr s comme strat giques pour faire de nouvelles rencontres et les entretenir par des retrouvailles Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto av
35. loquent Ennuyer 2002 3 Une qu te active de rep res identitaires Les t moignages r v lent ainsi un sentiment d appartenance la structure d accompagnement Chaque personne d veloppe au cours de sa vie une pluralit de r f rences identitaires qu elle active en fonction de la situation De fait tre interrog par des b n voles associatifs a pu induire de tels discours Mais le fait qu apparaisse cette ressource d identification pose tout de m me deux l ments qu il nous faut prendre en compte D une part les personnes ont ressenti un moment donn le besoin de s identifier D autre part elles en ont trouv l opportunit et les moyens L identit est une des garanties d un bien tre personnel et collectif mais peut tre fragilis e par diverses transitions chaque ge Or la remise en cause de la continuit du sentiment identitaire rend difficile les r am nagements identitaires n cessaires pour que le sujet s adapte sa nouvelle situation sociale objective sans d chirement Dans un de ses crits Fran oise Dolto a su imager ce m canisme particuli rement d stabilisant en p riode de crise Elle voque ainsi le complexe du homard pour exprimer l id e que tout au long de sa vie l tre Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp o
36. s TSVT SVT et DTET JouP Tableau Lignes Khi2 1492 6 ddi 6 p 0 001 Tr s significatif Sent Solitude Hier Seul hier Entour hier Ni seul ni entour hier Total Sentir seul TSVT BE 13 1 15 4 100 0 Sentir seul SVT BIC ON 22 7 30 4 100 0 Sentir seul DTET 13 4 47 0 39 5 100 0 Sentir seul JouP 1 2 ELA 37 2 100 0 Total 26 0 40 5 33 4 100 0 Les r ponses sont coh rentes entre elles les personnes qui disent prouver la solitude fr quemment ou tr s fr quemment sont aussi nettement plus port es s tre senties seules la veille On le constate le sentiment de Solitude est peu pr s aussi r pandu que la r alit de l Isolement 75 pour la Solitude toutes fr quences confondues 80 pour l Isolement Nous analysons d abord les facteurs qui exercent une influence sur l existence de ce v cu Puis nous rapprocherons Solitude et Isolement France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 34 4 2 Facteurs du v cu de Solitude en lui m me Le v cu de Solitude est conditionn par un grand nombre de facteurs entre lesquels s tablit une hi rarchie En tout premier lieu figurent les deux facteurs sociod mographiques attendus l ge dont l intervention in luctable s accompagne d un cort ge de difficult s conduisant un v cu de Solitude sp cifique la fin de vie et le sexe qui interagit avec lui Plus sp cifique vient ensuite la vie relationnelle au premier plan de laquelle figur
37. si on se r f re aux agr gats de niveau de capital social Les auteurs posent une hypoth se d accumulation du capital particuli rement int ressante dans la probl matique qui est la n tre Ainsi pour l Europe dans sa globalit les Europ ens avec plus de capital humain et de capital conomique ont galement un capital social plus lev quelle que soit sa forme Ce capital humain concerne les exp riences de la vie et l ducation On retrouve la notion d exp riences de vie d histoires v cues de trajectoires des personnes Comme le souligne P Pitaud txt sp cif xx les analyses de l enqu te Isolement et vie relationnelle ont mis en exergue les parcours identitaires leurs r am nagements l occasion des ruptures qui ont jalonn la vie des interview s et t moigne de l importance de l int gration sociale comme support essentiel la construction des individualit s Passer de la notion de lien social celle de capital social suppose d accepter cette construction tout au long de la vie et t moigne l encore de l importance de la pr vention y compris dans ce domaine Porter attention au capital social favoriser par des actions concr tes vers des publics d ges divers les situations qui permettent l ensemble des personnes g es d accumuler tout au long de la vie ce capital social constitue certainement un atout pour lutter contre l isolement Les personnes risque
38. tels le cin ma le th tre les caf s le restaurant l glise Il dispose donc de moyens pour se r aliser pour se faire plaisir ou faire ce que j aime Les personnes tiennent d ailleurs des propos t moignant d envies personnelles envies r alisables pour la plupart hors de leur domicile J aimerais chanter jouer de l harmonica avec d autres J aimerais sortir manger des frites et un tournedos avec une pression J aimerais faire des activit s j aimerais danser j aime Claude Fran ois les chants de No l j aimerais sortir l Op ra l op rette conna tre plus Marseille j aimerais faire du bateau J aimerais couter de la musique j aimerais sortir plus souvent aller au restaurant aller acheter des glaces visiter une chocolaterie avec d gustation des jeux de soci t intelligents Ces envies apparaissent comme des palliatifs possibles l gard de l ennui qui habite le sentiment de solitude Par exemple moi si on m aidait marcher je pourrais sortir dehors m asseoir sur un banc Je m ennuierais moins si on m emmenait un club l o il y a du monde Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 33 Dehors il y aussi la nature le chant des oiseaux des jardins qui se rega
39. une pratique quelconque n est donc pas fonci rement traumatique Il correspond plut t une mani re de se d sinvestir en douceur pour conserver ce qui a le plus de sens pour les acteurs concern s Jusqu pr sent je faisais du b n volat Entraide Solidarit 13 Valentin 8 J ai arr t car j ai perdu mon fils unique J ai fait un arr t progressif c tait quand m me beaucoup de mon temps personnel pass l bas Mais le chagrin m emp chait de m occuper des futilit s des autres J ai toujours souhait faire du comment dire du bon b n volat convenablement en m investissant Mais l je ne pouvais plus et les personnes devaient le ressentir Pour moi c tait devenu trop futile c tait important pour elles c est vrai a je le sais mais je n arrivais plus couter bien Je pense que l on me l aurait dit un jour ou l autre Petit petit j ai donc arr t J ai encore quelques contacts avec celles avec lesquelles j avais le plus d affinit s Jai donn la voiture mon fils C est pas a mais quelques jours apr s apr s un s jour l h pital provoqu par une chute j ai conduis Au lieu de freiner j ai acc l r Mes pieds ne r pondaient plus Oh j ai dit tu vas pas d conner Moi j ai ma t te sur les paules je vois les gens traverser je vois les couleurs des feux les voitures gauche droite Mais j ai dit stop Mais a la chorale c est u
40. vit sont de natures diverses Changer le regard sur les personnes g es constitue un premier d fi JC Henrard soulignait dans une interview que l image dominante du vieillissement dans la soci t occidentale est celle de la d cr pitude du corps et de la perte de l esprit et que la notion de vieillissement tait souvent employ e pour en faire un l ment pessimiste pour l avenir du pays une connotation conomique et sociale s ajoutant ainsi au fait d mographique 6 Les mentalit s commencent voluer mais il reste beaucoup faire dans ce domaine La r ponse aux besoins mais aussi aux attentes des personnes g es appara t galement primordiale Elle englobe les actions de pr vention notamment de pr vention de l isolement La canicule de l t 2003 a montr combien les personnes isol es taient vuln rables Le collectif Combattre la solitude s est attach proposer des pistes op rationnelles dans ce domaine Dans un premier temps nous pr senterons les mat riaux qui ont servi forger une meilleure connaissance de la solitude et de l isolement notamment au travers d une enqu te sp cifique r alis e la demande du collectif dans le cadre de ses propres r seaux Nous reviendrons sur les m canismes la base de la solitude les liens entre vivre seul isolement et solitude ainsi que sur les indicateurs et m thodes de mesure en tenant compte notamment des exp riences
41. 17 En cas de coup dur ou d impr vu Dans l urgence on veut savoir sur qui la personne peut compter r ellement La question concernant le pr t d argent peut tre d licate poser mais retenez bien qu il s agit d une hypoth se d urgence par exemple si la personne se fait voler sa carte bleue a t elle quelqu un qui l aidera ou de m me en cas de retard de versement de pension Certaines questions peuvent tre sans objet la garde d un enfant si la personne n a pas d enfant par exemple il ne faut donc pas les poser 18 Vous arrive t il de vous sentir seul 19 Hier par exemple La personne doit essayer ici de mettre une fr quence sur son sentiment de solitude Il faut se fier la parole de la personne m me si ce qu elle r pond vous para t en d calage Les trois propositions cherchent faire voir quel ressenti avez vous eu l impression de vous sentir g n ral la personne a de sa situation Si malgr de nombreuses visites r guli res la personne r pond spontan ment seul c est que soit les visites ne lui apportent pas suffisamment soit que son sentiment de solitude reste fort m me si la personne voit du monde 20 Parmi les mots suivants quels sont les 3 qui indiquent particuli rement la solitude Il vaut mieux ici lancer une discussion sur chaque mot propos pour voir ce que la personne a dire A travers le dialogue on peut
42. 2006 10 environnement Argoud et Pujalon 1999 Leur attrait pour l expression est donc ici finalement tr s simple parler de leur vie et de leurs besoins C est aussi concr tiser un change sous diverses formes Que le partage soit oral crit ou corporel chacun des moyens d expression existant a son importance et sa l gitimit Plus de dialogue cela me tient c ur nous accompagner dans les d marches plus que faire des coutes au del du prendre connaissance de mes dossiers Pour moi que mes projets puissent aboutir c est dire mes articles publi s mes livres publi s Alors je me sentirai utile m me s il a fallu en passer par la solitude l exclusion Il faut des personnes heureuses qui stimulent des personnes malheureuses Il faut partager le bonheur et l inspirer ceux qui ne l ont pas permettre un contact physique et platonique avec des tres qu on aime J aimerais pouvoir donner des c lins et des bisous transmettre la chaleur et lamour que j ai dans le c ur L expression repr sente une force si et seulement si toute sa richesse est consid r e Interviewer les personnes g es sur leur v cu leur histoire provoquer des rencontres Avoir plus souvent l opportunit de s exprimer par sa voix son corps l criture l art gt Mettre en sc ne les diff rents modes d expression selon ses possibilit s c est permettre tou
43. Clairsem Entourage Tr s Pauvre Entourage Dense Total Homme 42 3 BBA 22 5 100 0 Femme 45 6 22 8 BEN 100 0 Total 44 9 25 4 29 7 100 0 L entourage Clairsem est peu pr s quitablement r parti avec une relative fr quence sup rieure chez les Femmes li e leur vieillissement Mais ce sont les Hommes qui connaissent le plus souvent la pauvret de l Entourage plus du tiers d entre eux 35 contre moins du quart des Femmes 23 Un des l ments d explication se trouve dans le fait que les Hommes sont nettement plus fr quemment sans Famille Lorsque 6 des Femmes disent n avoir pas de Famille ce sont 14 des Hommes qui sont dans ce cas Or la famille est un puissant facteur d Entourage Mais pas le seul L ge d abord intervient fortement sur cette diff rence sexu e de la vitalit sociale France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 21 Tableau Lignes Khi2 142 8 ddl 10 p 0 001 Tr s significatif H F Age Entourage Entourage Dense Entourage Clairsem Entourage Tr s Pauvre Total 84 90 gt Homme 25 9 37 4 136 7 00 0 84 90 gt Femme 26 5 43 3 30 2 100 0 79 83 Homme 21 9 25 4 100 0 79 83 Femme 26 8 24 8 100 0 60 78 Homme 22 7 43 5 133 9 100 0 60 78 Femme Bel 46 2 17 7 100 0 Total 30 2 45 4 24 4 100 0 Pour la tranche d ge qui sert d interm diaire 79 83 ans c est dire celle o l Entourage clairsem devient majoritaire l
44. Clairsem puis Tr s Pauvre Ne parle pas chaque jour Seul hier Sans Famille ainsi que tous les marqueurs du d nuement relationnel sans Intime et conomique Endett Sans Ressources Dans trajectoire de l exclusion socio conomique on distingue des paliers depuis celui o les personnes ont simplement du mal s en sortir jusqu celui o elles sont endett es leur Isolement cro t Et avec lui leur capital relationnel La situation extr me des personnes les plus d munies figure tout en haut dans ce quadrant nord est Elle se marque par le non et le rien absence de ressources et de famille absence d une personne qui se fier notamment pour les r les les impliquants on l a vu tels que se faire mener l h pital se faire pr ter de l argent se faire h berger pouvoir parler de fa on intime L exclusion socio conomique est celle qui d termine le plus fort taux d isolement Solitude Les personnes de ce groupe n ont pas ou presque pas d obstacles physiques la sortie de chez soi De plus ce type d exclusion n est pas li l ge et n est certainement pas propre aux personnes g es en tant que telles tout au contraire En effet les personnes de plus de 60 ans qui sont en difficult financi re sont relativement rares dans notre chantillon partir de 65 ans 10 12 seulement des personnes interrog es disent avoir du mal s en sortir et il est exceptionnel qu elles fassent des dettes ou s
45. La logique sociale sexu e infl chit ce ph nom ne A ge gal les Hommes sont plus souvent en couple que les Femmes Ils vivent galement en couple plus longtemps ou du moins plus tard dans la vie Ils paraissent ainsi davantage pr munis contre l Isolement au foyer Par ailleurs avec ou sans conjoint ou compagnon lorsqu on est g et surtout tr s g on ne peut gu re compter sur la pr sence d enfant la maison pour rompre l Isolement 4 2 4 Relations de Confiance ou d Appui et v cu de Solitude Dans tous les cas le Sentiment de Solitude est clairement accru ou att nu par la pr sence ou l absence d une personne qui faire appel en cas de coup dur C est la comparaison entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas demander qui est particuli rement frappante notamment lorsqu il s agit des services difficiles tels le pr t d argent ou l h bergement ou pour les services qui touchent la vie personnelle comme bavarder longuement et plus encore se faire amener l h pital Y a t il quelqu un qui faire appel en qui se fier Le tableau ci dessous pr sente en tri crois la fr quence du sentiment de solitude par rapport la disposition ou non de quelqu un qui demander un des services n cessaires la confiance et en cas de coup dur Tableau Lignes Khi2 71 2 et 31 7 ddl 7 p 0 001 Tr s significatif A quelqu un pour N a Personne pour Sentiment de Solitude Sentiment de Solitude
46. La vari t des actions permettant de combler des br chures de vie et amenuiser la souffrance de la solitude est r elle ressentie et soutenue Face cela force est de constater le v cu pesant des limites d cel es qui s imposent malgr tout Chaque r seau de sa place doit s interroger et prendre du recul vis vis de sa contribution et le sens de celle ci par rapport celle des autres C est bien l le sens particulier que doit recouvrir la r elle compl mentarit attendue Vivre d cemment avoir un logement digne de ce nom acc der aux soins tre consid r ne pas tre oblig s de se priver acc der aux services publics sont autant de demandes des personnes interrog es Du fait de leur isolement cela risque de mettre mal ARGOUD D et al Pr venir l isolement des personnes g es Voisiner au grand ge Paris Dunod 2004 p 3 ENNUYER B Vieillesse et canicule Les enseignements d une catastrophe climatique sur le fonctionnement et l thique de notre soci t Sociologie Sant n 23 d cembre 2005 p 223 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 61 l exercice de leur citoyennet D ailleurs les priorit s que se donnent les syst mes de protection sociale et la solidarit nationale ell
47. Solitude La position des r ponses sur la carte d limite des ensembles et courants coh rents Ici les trois groupes cern s par des cercles ou ellipses de couleur Les personnes elles m mes se situent par rapport aux axes et aux espaces en fonction de leurs r ponses Par la correspondance de leurs r ponses individuelles elles constituent pour l observateur des groupes d finis par les caract ristiques qu elles partagent On peut alors parler de types ou de profils Par ailleurs pour marquer la dynamique des vies individuelles nous avons soulign par des vecteurs de couleur les deux Trajectoires que peuvent emprunter les personnes lorsqu elles glissent d une situation une autre c est dire des caract ristiques d un groupe celles d un autre Ici le vieillissement de 60 65 90 gt ans est soulign en orange Le glissement vers l exclusion sociale est soulign en bleu Trois Situations sont rep rables L une d finit un univers s r et int gr ovale bleut les deux autres chaque fois un univers d exclusion que ce soit l exclusion du vieillissement ovale orang ou l exclusion de la diff rence sociale et de la p nurie ovale vert France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 54 Nous les pr sentons bri vement avant de les analyser Le premier univers situation la plus favorable est celui de l Autonomie Situation la plus sereine celle des personnes qui b n ficient la fois d un Entourage Den
48. Sortir discuter Marcher c est bien mais il n y a pas assez de bancs dans les rues Marcher c est bien mais se reposer c est utile Sur les trottoirs les poteaux anti moto sont noirs il faudrait peindre une ligne blanche car je me tape tout le temps dedans Faire des am nagements bien tudi s pour une plus libre circulation des personnes handicap es ce qui les rendrait plus autonomes Permettre aux personnes en fauteuil roulant de se d placer librement partout J aimerais me d placer en m tro mais il y a trop de marches je ne peux pas Les attentes quant l am nagement du territoire attestent du besoin crucial de l adapter pour que chacun ait la possibilit de s y rep rer et de s y mouvoir de mani re autonome Mais la possibilit de sortir admet galement un recours un accompagnement ad quat Nous avons abord pr c demment l importance du r le d accompagnateur des b n voles comme moyen d acc der aux sorties Plus largement le d veloppement de transports sp cialis s est pl biscit Mettre plus de transports r serv s aux personnes g es pour sortir par exemple un minibus adapt des transports que pour les personnes g es pour assurer les conduites Le soutien aux sorties est minime face l importance que celles ci repr sentent dans la vie des individus La demande de son d veloppement est fort et touche la fois l accessi
49. Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 64 Parmi les crit res discut s pour permettre l acc s au syst me de gestionnaire de cas l isolement a t voqu comme un param tre incontournable L int r t de d velopper ce type de dispositif est galement soulign dans le programme du r seau CARMA Care for the Aged at Risk of Marginalization QLK6 CT 2002 03421 programme anglais de recomandations aux d cideurs concernant les soins des personnes g es pr sentant un risque de marginalisation 52 Dans la pratique les auteurs notent que quand plusieurs acteurs sont concern s dans la prise en charge d une personne une confusion dans les responsabilit s peut survenir Le r le du care manager appara t ici essentiel Le care manager joue donc un r le de coordination mais galement de veille et permet de rendre la pr vention effective au niveau de la personne g e elle m me Il peut tre capable de d celer un changement d tat qui n cessite de faire appel tel professionnel de sant mais surtout a de la personne de ses attentes et de ses besoins une vision globale qui tient compte la situation r elle dans laquelle elle se trouve un moment donn et des volutions de ces situations Son positionnement vis vis des diff rents intervenants potentiels facilite la synergie entre ces diff rents acteurs au service de la personne et constitue tr s probablement un atout dans la pr
50. _ Total P le urbain aoee 26 2 100 0 Espace dominante rurale 51 2 15 9 32 9 100 0 Communes p riurbaines 50 1 18 7 31 2 100 0 Communes multipolaris es 47 3 21 9 30 8 100 0 Total 45 4 25 9 28 7 100 0 Les deux tableaux ci dessus permettent d appr cier l effet d Isolement provenant de ces deux facteurs Le type de Logement d une part les personnes vivant en maison particuli re sont majoritairement dans un Entourage Clairsem ou Dense Les personnes Sans Domicile Stable sont dans la situation inverse Interm diaires sont les autres situations On remarque la fr quence d Entourage Tr s Pauvre signal e par les personnes vivant en Collectivit Le cas de ces personnes est mentionner particuli rement Tableau Lignes Khi2 176 8 ddl 2 p 0 001 Tr s significatif Logement Entourage Dense Clairsem Tr s Pauvre Total Collectivit 20 1 36 7 ES 100 0 Autres Bm e 21 6 100 0 Total 29 8 45 0 25 2 100 0 Avec deux fois plus souvent un Entourage Tr s Pauvre ces personnes sont en effet beaucoup plus isol es que les autres Leur profil sp cifique les y porte puisqu elles r unissent deux quatre fois plus souvent que les autres les caract ristiques France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 32 de l Isolement absence de famille ou Famille tr s peu nombreuse absence de ressources ou gros probl mes financiers grand ge absence de compagne on gros probl mes d
51. agit l de facteur sur lesquels il est possible d intervenir alors que l avanc en ge proprement dit est in luctable 5 2 2 2 Les m canismes la base de la solitude Les crit res d crits par P Pitaud comme renfor ant le sentiment de solitude recoupent en partie ceux retrouv s dans les tudes de J L Pan K Shon incapacit s physiques appauvrissement du r seau social probabilit plus grande de perdre son conjoint difficult s de transports Nous avons d j voqu plusieurs d entre eux comme figurant dans l enqu te Isolement et Vie relationnelle Les d placements des personnes g es et le fait qu elles sortent ou non r guli rement de chez elles sont galement abord s e Ftes vous autonomes pour vous d placer e Quels moyens de transports vous sont accessibles Les diff rents m canismes qui sont la base de la solitude ont fait l objet de nombreuses recherches Citons ici l ouvrage de RS Weiss Loneliness the experience of emotional and social isolation 17 Il diff rencie la solitude r sultant d un isolement affectif avec souvent la perte d un tre cher la solitude li e l isolement social Dans l enqu te INSEE Relations de la vie quotidienne et isolement de tous les types de m nages ce sont les personnes veuves vivant seules qui non seulement sont les plus isol es relationellement mais aussi les plus sensibles au sentimen
52. ainsi lui sugg rer certains aspects en s appuyant sur ses r ponses pr c dentes Il faut surtout viter d num rer chaque mot l un apr s l autre Si la liste ne comprend pas un mot que la personne trouve vraiment important vous pouvez le rajouter en l crivant la proposition autre 21 Les trois principales raisons de la solitude M mes remarques que pour la question pr c dente Au vu des r ponses d j donn es vous pourrez sentir s il vaut mieux axer sur les probl mes familiaux de logement 22 Parmi les personnes suivantes cochez si r guli rement 23 Question ouverte 1 Il s agit d tudier ici un peu plus pr cis ment quel type de relations la personne entretient avec ses diff rents contacts Il est important de voir si les relations sont dans la r ciprocit ou non C est pourquoi on lui demande si elle va chez eux ou si elle m me leur rend aussi des services La derni re proposition permet de voir si la personne re oit vraiment quelque chose gr ce ses visites si un lien sp cial se cr e Le terme r guli rement signifie au moins une fois par mois Pour mieux r ussir lire ce tableau prenez chaque ligne et lisez l horizontalement en proposant chaque phrase la personne Puis changez de ligne et ainsi de suite Il est important de prendre le temps de la discussion sur chaque proposition m me si au vu des remarques pr c dentes vous pourrez d j
53. association et hors questionnaire on lui proposait de la recontacter Les b n voles enqu teurs se situaient ainsi non comme des observateurs mais comme des acteurs ce qui donnait leur d marche toute sa pertinence et sa l gitimit Trois types de personnes ont t interrog es des personnes en lien avec les associations ou r sidant dans leurs tablissements 46 des personnes rencontr es sp cialement l occasion de l enqu te dans une d marche dynamique consistant aller vers les personnes au lieu d attendre qu elles se manifestent 32 des b n voles associatifs afin de diversifier l chantillon 22 Une partie de ces personnes n entre pas habituellement dans le champ des enqu tes non sp cifiques personnes sans domicile par exemple L chantillon ainsi constitu n a aucune raison d tre repr sentatif des personnes g es en France au vu des r sultats il comporte en particulier une proportion nettement plus importante que la moyenne de personnes solitaires Mais compte tenu du nombre important et de la diversit des personnes interrog es il permet d tudier avec finesse les divers facteurs qui interagissent avec l isolement Les r sultats confirment d ailleurs en les pr cisant ceux des tudes officielles Enfin cette enqu te a dans le m me temps t men e par le Secours Catholique aupr s de personnes de tout ge et les r sultats de l analyse para tront au mois de novembre 2006 la qu
54. d isolement devront faire l objet d une attention particuli re la solitude et l isolement concernent selon l tude ELSA deux fois plus de personnes chez les plus d munis L ducation appara t galement ici comme un l ment fondamental Or plus les personnes avancent en ge moins ce droit l ducation semble aller de soi Le d veloppement des relations sociales l entretien d un capital social pourrait tre favoris par l acc s des personnes quel que soit leur ge un syst me o les possibilit s d ducation perdurent Ce th me sera abord de fa on globale dans un paragraphe suivant mais tout d abord il nous a paru utile de nous int resser un sujet tr s concret d apprentissage celui de l utilisation d internet 9 6 Promouvoir l change interg n rationel Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 69 Un exemple concret d apprentissage des personnes g es est donn par l utilisation d internet Lors d un s minaire organis conjointement par la Direction de la Recherche des Etudes et de l Evaluation DREES et par la Caisse Nationale d Assurance Vieillesse CNAV en novembre 2001 la question des personnes g es face la soci t de l information tait abord e 55 Les intervenants soulignaient que pour la diffusion des innovations dans le cas des person
55. d isolement L isolement varie en fr quence et en nature selon le sexe En se r f rant d abord au facteur d Isolement le plus factuel vit Seul ou en Couple on constate que les Femmes vivent plus fr quemment seules c est dire sans compagnon Les Femmes vivent plus souvent seules et non en couple Isolement factuel Globalement les Femmes vivent beaucoup moins souvent en couple 16 pour pr s du tiers des Hommes Khi2 103 1 ddi 1 p 0 001 Vit seul Vit en couple Total Homme 68 ER 100 Femme SA 16 100 Total 80 5 19 5 100 Sur la population totale cet tat de fait est videmment li l ge on vient de le voir puisque apr s 83 ans 94 des personnes sont seules la maison sans conjoint ni enfant contre 75 pour les moins g s Or d s 79 ans les Femmes sont proportionnellement une fois et demie plus nombreuses que les Hommes et deux fois plus partir de 84 ans On s attend donc logiquement ce que le nombre de Femmes vivant seules soit plus lev que celui des Hommes puisqu elles vivent plus g es Toutefois l ge n est pas seul en cause puisque ge gal la situation diff re entre Hommes et Femmes La tranche d ge qui permet le mieux les comparaisons est celle des 73 78 ans 21 des Hommes et 21 des Femmes s y retrouvent en effet Le graphique ci dessous met en vidence la diff rence sexu e pour cette tranche d ge significative France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es
56. de celles qui vivent Seules A un moindre degr que celle d un conjoint la pr sence d un enfant la maison retarde ou att nue la fr quence du Sentiment de Solitude Mais on a vu ci dessus que tr s peu de personnes sont concern es seulement 1 des personnes vivant seules et 6 des personnes vivant en couple La r alit conjugale ou de compagnonnage comme on peut s y attendre r duit le Sentiment de Solitude c est dire l Isolement v cu comme manque de quelqu un d autre au foyer 4 2 2 Incidence de l ge sur le v cu de Solitude L avanc e en ge voit cro tre le Sentiment de Solitude Ainsi jusqu 78 ans inclus plus des deux tiers des personnes g es 69 n prouvent la Solitude que de temps en temps DTET voire jamais ou presque J ouP et 31 seulement l prouvent Souvent ou Tr s souvent SVT ou TSVT Tableau Lignes Khi2 61 1 ddi 2 p 0 001 Age Sentiment Solitude TSVT SVT DTET JouP Total 60 78 31 0 KO ON 100 0 79 83 BON 60 9 100 0 84 90 gt 43 4 56 6 100 0 Total 35 3 64 7 100 0 partir de la tranche d ge 79 83 ans la fr quence du Sentiment de Solitude TSVT SVT augmente de plus en plus elle passe de 31 39 avant de plafonner 43 4 au del de 84 ans Dans la tranche d ge la plus lev e on compte encore plus de la moiti des personnes qui n prouvent pas fr quemment la Solitude Parmi lesquelles plus du tiers l prouvent de temps en temps et pr s d un
57. de la discipline g riatrique et l instauration d une consultation de pr vention 70 ans Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 46 Nous avons vu que la sant des personnes joue un r le important dans le d clenchement de l isolement ou la solitude ressentie Les mesures qui permettent d am liorer la prise en charge des personnes et qui facilitent la vie leur domicile si elles souhaitent y vivrent sont donc primordiales 7 4 La Conf rence de la famille La pr paration de la conf rence de la famille 2006 a donn lieu l laboration d un rapport par un groupe de travail intitul La famille espace de solidarit entre g n rations 41 Ce groupe mandat par le minist re charg de la famille devait identifier les formes que prennent les solidarit s l int rieur de la famille et les obstacles leur mise en uvre tudier les transferts conomiques et patrimoniaux les formes de solidarit existantes et souhaitables examiner les dispositions prendre par les pouvoirs publics pour r pondre aux besoins des familles Ce rapport souligne notamment que solidarit s familiale et collective se renforceront mutuellement et ne se substitueront pas l une l autre A l issue de la conf rence de la famille les mesures suivantes ont notamment t prises e Reconna tre les aidants
58. duction de la vie relationnelle du grand ge ont une vie sociale globalement plus r duite que celle des Femmes ils sont notamment moins enclins participer aux activit s collectives ext rieures Remarquons ici par ailleurs que les relations sociales et les activit s collectives sont plus fr quentes chez les personnes vivant en couple ce qui est le cas des Hommes de tout ge Cette diff rence sexu e est d autant plus int ressante Au total les Hommes connaissent moins souvent que les Femmes une vie socio relationnelle active ou tr s active A ge gal les Hommes sont plus souvent en couple que les Femmes Ils vivent galement en couple plus longtemps ou du moins plus tard dans la vie Ils paraissent ainsi davantage pr munis contre l Isolement factuel Pour leur part les Femmes conservent une vie sociale active plus fr quente et un ge plus avanc que les Hommes Elles paraissent ainsi mieux pr munies que les Hommes contre l Isolement relationnel S agissant du jeu des besoins et de l attribution des r les de Confiance et appui on constate aussi des diff rences marqu es entre Hommes et Femmes France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 22 Tableau Lignes Khi2 74 4 ddi 2 p 0 001 Tr s significatif Attribution R les Confiance _Appui B n v_Autre Fam_Amis_Voisins Sans Personne Total Homme 21 6 BE 2 7 100 0 Femme DGSE 68 0 DS 000 Total 17 4 65 1 17 6 100 0 Ce
59. e autour des d terminants de l isolement ce qui a conduit ces r sultats Il est possible de retrouver des situations o le fait de vivre seul aggrave la solitude et provoque des m canismes d isolements Isolement Solitude Vivre seul e Indicateur et mesure de l isolement L tude de la litt rature et l analyse des donn es de l enqu te am nent caract riser ces param tres de fa on contribuer une mesure de l isolement au travers d un indicateur composite Un indicateur d isolement relationnel a t propos par J L Pan K Shon Cet indicateur est inspir de celui utilis pour d finir la pauvret p cuniaire Le seuil de pauvret est fix par rapport la distribution des niveaux de vie de l ensemble de la population avec comme r f rence le revenu m dian L Insee fixe ce seuil de pauvret 50 du revenu m dian fran ais Ainsi sont isol es relationnellement les personnes ayant eu deux fois moins de contacts que la majorit de la population demi m diane ce qui correspond 4 interlocuteurs ou moins dans une semaine Par interlocuteur on entend toute personne vivant en en dehors du m nage Actuellement la question se pose de passer 60 du revenu m dian afin de s aligner sur les autres pays europ ens Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 36 enqu t en
60. elles sont crites la remont e des questionnaires sera plus utilisable car plus homog ne Par contre si vous sentez qu une question d range n insistez pas ou reposez l plus tard Votre bon sens vous guidera pour rester discret respectueux Votre bon sens vous aidera aussi tre pertinent et s il le faut adapter la question une personne n ayant qu un enfant demandez si elle aurait quelqu un qui confier cet enfant Et si une question est sans objet ne la posez pas une personne vivant seule et n ayant pas d animal de compagnie ne demandez pas si elle aurait quelqu un qui confier un enfant ou un animal Mettez la personne en confiance pour garantir la spontan it de l expression prenez garde ne pas donner l impression d un interrogatoire n oubliez pas qu une personne ne s avoue pas toujours elle m me qu elle se sent seule qu elle en a un peu honte et qu elle en souffre parfois Utilisez exclusivement un bic ou un feutre noir pas de crayon de papier les donn es seront saisies par lecture optique et le stylo bleu ou le crayon de papier sont illisibles Pour les questions dites ferm es celles auxquelles on r pond en cochant des cases cochez clairement par une croix Il y a deux sortes de questions e celles qui admettent plusieurs r ponses plusieurs cases coch es elles sont rep r es par une fl che gris e droite des r ponses e celles qui
61. en place un processus d assistance manant de l ext rieur et force construire avec les int ress s des r ponses appropri es Le programme gouvernemental mis en place en Angleterre Un bon d part pour la vie plus tard liminer les in galit s pour les personnes g es comporte dans ses principes le fait d impliquer les personnes g es dans la conception de services et leur am lioration 50 Il est men par la communaut mais coordonn par les professionnels Ce programme pr voit notamment de favoriser au niveau local les structures informelles qui encouragent les personnes g es participer jouer un r le dans la vie locale qui les valorisent Les promoteurs du programme soulignent que les services de soins sociaux ont besoin d tre plus individualis s Ils insistent sur la n cessit de travailler avec les familles en construisant sur les r seaux locaux pour permettre aux personnes g es recevant de soins de participer la vie de leur communaut En pratique cela concerne la promotion de services visant notamment les loisirs et l apprentissage Passer du faire pour au faire avec ne rel ve donc pas de l utopie D Argoud souligne que les personnes g es jouent un r le actif dans la gestion de leurs r seaux relationnels et que cela va l encontre d une sorte de fatalisme conduisant consid rer les personnes vieillissantes comme des objets d pendants de la bonne volon
62. en sortir N gociation identitaire et capacit d action vol 1 Editions Universitaires Fribourg Suisse 2002 B VEYSSET D pendance et vieillissement Paris L Harmattan coll Logiques sociales 1989 Conf rence Voisinages et Fraternit d cembre 2004 doc disponible aupr s des petits fr res des Pauvres Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006
63. envies 12 2 609 E loi gnement de la famille 30 7 1531 Manque d activit s 16 1 802 EE Sentiment d ins curit m fiance 8 3 415 C Rupture familiale 7 1 386 o Conditions de logement 3 6 181 es Histoire personnelle 16 1 802 Total interrog s 4989 interrog s 4989 R pondants 4203 R ponses 10562 Pourcentages calcul s sur la base des interrog s Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 30 Typologie des personnes interrog es la mise en vidence d un groupe sp cifique rassemblant les personnes les plus g es L analyse multicrit re r alis e a permis de r partir les personnes interrog es en trois groupes bien diff renci s et significatifs Extrait de la synth se statistique pr sent e en annexe 6 e Un premier groupe souffre peu de solitude ce sont des personnes parmi les moins g es vivant souvent en couple sans enfant au foyer habitant une maison particuli re n ayant pas de probl me financier fr quentant des lieux de rassemblement ou faisant partie d un groupe club ou autre n ayant pas de probl me de sant et sortant r guli rement de chez elles Ce sont typiquement de jeunes retrait s actifs parmi lesquels les b n voles sont nombreux Ils ont une vie relationnelle plut t riche et ne souffrent pas de solitude e Un groupe rassemble les
64. es Que les petits fr res continuent de s occuper de tous comme ils font Nous r unir dans une grande maison o chacun aiderait sa fa on et o personne ne serait seul Trouver socialement une place ne d pend pas exclusivement du regard et du comportement des autres Au sein d un groupe chacun a v ritablement un r le jouer pour lui m me Une personne interview e vivant au quatri me tage ne pouvant plus du tout marcher ni sortir de chez elle dit tout de m me Il faut sortir le plus possible garder le contact avec les personnes de son ge ne pas rester seule avec sa solitude viter de vivre en sauvage chercher des gens D autres personnes abordent galement cette force individuelle n cessaire pour se positionner Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 12 socialement avoir trouver ou restaurer des ressources pour se tourner vers les autres Il faudrait que les gens soient plus ouverts donner et recevoir de laide Il faut essayer d exprimer ce que l on a dans le c ur Je me sens seul quand je repense au pass alors je me mets tricoter a me tient la t te je m occupe avec n importe quoi C est surtout le soir que c est dur la nuit je me l ve et je mange des g teaux des chocolats n importe quoi J coute m
65. es et augmentent avec l ge Le pourcentage pr cit passe 34 7 quand on s int resse uniquement aux personnes g es de 75 ans et plus Dans l enqu te d cennale les personnes ont galement t questionn es sur leur impossibilit ou difficult accomplir au moins un acte l mentaire de la vie voir de pr s voir de loin entendre marcher 500 m tres porter un objet de 5 kilos se nourrir s habiller se coucher aller aux toilettes se laver Ces incapacit s physiques et ou sensorielles sont mentionn es par pr s de 21 de la population interrog es mais ce pourcentage passe 64 8 quand on s int resse la population g e de 65 ans et plus L ge lev a donc une incidence sur la survenue de ces incapacit s mais galement la pr sence de plusieurs maladies chroniques Les analystes notent qu la douleur morale de perdre son conjoint aux douleurs physiques qui deviennent plus pr sentes l preuve de la perte d autonomie s ajoute la souffrance de se sentir seul sans toujours pouvoir y rem dier par soi m me Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 34 On retrouve ici la reconnaissance de l estime de soi cit e par Weiss qui constitue un des l ments pr pond rants que va mettre en vidence l analyse qualitative pr sent e ci apr
66. est de constater que le rapport l espace priv est ici largi demeurer chez soi n exclut pas la perspective de changements n cessaires un jour ou l autre mais cela suppose la fois une participation active et un accompagnement l gard de ces personnes mais galement un soutien ext rieur pour les r aliser Le domicile est d abord d fini sous des formes distinctes appartement maison individuelle foyer maisons de retraite etc Pour autant il est repr sent commun ment comme l espace priv territoire intime devant faire l objet d une appropriation Du rapport l espace priv mane le besoin de pr servation de protection et d affirmation identitaire de ce qu il convient d appeler le lieu de vie choquent moins que celui des adolescents au point d tre consid r comme un acte quasi normalis Il y a toujours cette id e que qu cet ge le suicide est une sorte de geste d euthanasie que l on s appliquerait soi m me Quand une personne g e parle de sa mort on trouve a normal elle est en ge de mourir Pourtant m me chez le vieillard le suicide n est pas forc ment l expression d un choix lucide Il est souvent li au d sarroi l abandon la d pr ciation l enfermement dans une souffrance physique et psychologique GONTHIER R cit par ANDRIAN J Suicide au grand ge Etudes sur la mort Bulletin de la soci t de Thanat
67. est r elle avec des personnes qui parviennent s occuper seule M me si je suis seule je suis habitu e je ne la sens pas la solitude je n ai pas le temps de la sentir Je suis toujours occup e Je ne supporte pas de rester assise rien faire Si pour certains les actions mises en place permettent de renouer avec le lien social de le p renniser et d ainsi vivre sereinement le fait d tre seul d autres mettent des carences relatives plusieurs dimensions c est l que l insati t appara t D abord la fr quence la quantit et la dur e des actions mises en place se saisissent d une insuffisance Davantage de b n voles pour plus de disponibilit Davantage de rencontres de contacts humains davantage de visites Cr er des lieux pour changer faire des jeux le plus souvent possible Plus bouger pour viter que les gens croupissent avoir plus de b n voles pour accompagner les personnes seules pour sortir Le v cu de l action est lui positif et apporte un sentiment de bien tre Il y a aussi le souvenir de l action qui permet de revivre subjectivement les plaisirs conquis Mais tant l action que le souvenir sont ph m res ils ne font que passer La vie de solitude elle demeure et il est difficile de s y soustraire C est donc la qualit de vie en soi qui est ab m e et la ponctualit des r ponses ne la restaure que partiellement Chaque r ponse combl
68. et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 72 10 CONCLUSION Nous avons tent de mieux comprendre l isolement et la solitude des personnes g es en nous appuyant notamment sur les paroles recueillies aupr s d environ 5000 personnes g es les contributions et les auditions de diff rents experts Lutter contre l isolement n cessite une r flexion long terme de nature prospective o la pr vention tient une place capitale Mieux comprendre pour pr venir et en cela les travaux r alis s en France et les exp riences men es dans les autres pays sur les indicateurs de solitude et d isolement fournissent des pistes int ressantes Nous citerons nouveau l int r t des actions visant d velopper le capital social et l autre fa on dont on pourrait envisager l ducation tout au long de la vie Ces travaux incitent galement se donner une nouvelle compr hension de ce qu on appelle mobilisation des r seaux et des acteurs l exemple du care manager est assez illustratif dans ce domaine Ces r seaux s entendent au sens du territoire dans un cercle de proximit o les acteurs locaux publics et priv s et en particulier les municipalit s sont amen s jouer un r le essentiel Nous n avons pas repris dans les strat gies propos es l am lioration des conditions de vie de l habitat et des transports destin s aux personnes g es car beaucoup d initiatives existent dans
69. et vie socio relationnelle ns 10 3 2 1 La famille premier facteur de r duction de l Isolement 11 3 2 2 La vie sociale et relationnelle nn 12 Vie sociale 1 Contacts personnels parole quotidienne sssssssssssssrrrirrrssssnsssntrrnnnnnnsnnnnnnnnnnnnnnannnnnnnnnnnnnnnaanannnnnnnnnnnnanaannnne 12 Vie sociale 2 Relations et r les de confiance et d appui 12 Vie sociale 3 Groupes Clubs Lieux de rassemblement 15 3 3 Sp cification de l Isolement nt 15 aabo Eneu DEN ennuis 16 3 32 Entourage Tr s Pauvre in 16 3 33 Entourage Clairsem en 16 Isolement et attribution des r les de Confiance etappui nian enna eet 17 34 Les facteurs qui influent sur les situations d Isolement nssssnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn 18 341 Les plus g s sont plus souvent isol s 18 En premier lieu parce qu ils vivent plus souvent Seuls et non en couple 18 En second lieu parce qu ils voient leur entourage r duit 18 Enfin parce que l Age voit d croitre la vie relationnelle 19 3 42 Hommes etFemmes ne connaissent pas la m me forme d Isolement 20 Les Femmes vivent plus souvent seules et non en couple Isolement factuel sssssssssssrrrsrrrrssssssstrrrrrrrnussnsnnnrrrnrnnnnssnnnnn 20 Les Hommes ont plus souvent un Entourage Tr s Pauvre Isolementrelationnel 21 3 4 3 La Famille pr serve en partie de l Isolement 23 F
70. excluant les conversations t l phoniques les discussions d ordre professionnel avec le m decin par exemple ou de services et les conversations durant moins de 5 minutes 23 En Angleterre P tude ELSA Etude longitudinale sur le vieillissement s int resse la mesure de l exclusion sociale pour les personnes g es et se rapproche de cet objectif 24 Cette mesure de l exclusion sociale s effectue en effet selon diff rentes dimensions dont une qui concerne les relations sociales Ces dimensions sont les suivantes les relations sociales contacts avec la famille et les amis les activit s culturelles aller au cin ma ou au th tre les activit s civiques tre membre d un groupe local l accessibilit aux services de sant et aux commerces exclusion vis vis du voisinage se sentir en s curit l o l on vit les ressources financi res disposer d un compte en banque ou d conomies sur le long terme les consommations mat rielles pouvoir s acheter des quipements pour la maison et des vacances chaque ann e L tude ELSA met en vidence des facteurs de risque amenant une exclusion pour au moins trois dimensions on retrouve notamment la d pression un mauvais tat de sant pas d acc s une voiture pas d enfant en vie ne jamais utiliser un moyen public de transport tre g de 80 ans ou plus vivre seul sans compagnon
71. expertise collective 2004 p 123 Or comme le note R Gonthier le suicide des personnes g es 2 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 27 et renvoie bien videmment des causes multiples psychiques biologiques sociales la solitude peut constituer un facteur essentiel expliquant une part significative des d c s par suicide ces ges de la vie Andrian 1997 A la lumi re de ces trois l ments on ne saurait minorer l attention port e l entourage id al et au sens dont il est porteur Construire et acc der de nouvelles relations sans pour autant tout d truire de ce que la vie a pr serv ou offert de nouveau c est l le fait essentiel retenir de ces propos Le plus d licat reste l mergence d opportunit s et la concr tisation de liens nouveaux vivre 2 L habitat espace priv Un chez soi pour se r aliser Demeurer son domicile appara t comme une solution directe un vieillissement serein Cela contribue d abord respecter leur d sir de rester dans leur logement jusqu la fin de leur vie c est le souhait de beaucoup de ces personnes et s av re essentiel pour que la consid ration de tous prenne forme La fameuse expression vivre chez soi le plus longtemps possible est ainsi toujours bien actuelle Mais force
72. fait d tre isol n entra ne donc pas une avidit irr fl chie de contacts Et de fait c est moins la quantit que la qualit du r seau qui reste prioritaire Le probl me qui peut se poser est alors l troitesse de son r seau relationnelle qui ne permet pas toujours de choisir la personne ou la structure qui correspondent aux attentes Jai peu de chose donner mais quand m me J ai peu de personne autour de moi mais si je demande cette personne c est que je veux que ce soit elle qui m aide Et puis je donne ce que j ai qui je veux Parmi les pensionnaires j ai pas d amis Mais y en a deux ou trois avec qui je parle comme des fils mais je parle du personnel Non jamais de la vie avec les pensionnaires je discute avec personne J ai gard des contacts l Ailleurs non je nai pas voulu Je suis peut tre trop prudente par rapport la confiance que je porte aux gens C est l ge aussi qui m a donn cela Comment dire Je sais sur qui compter si j ai besoin d un service pour toutes les choses mat rielles par exemple la femme de m nage deux fois par semaine depuis que je me suis cass e la clavicule C est pour cela que je fais que je fais la distinction entre le faire pour et le faire ensemble Je crois que je sais si je ne peux pas conduire j appelle un taxi Je sais le faire j ai toujours des gens pour faire pour Vous voyez Mais je n ai pas de gens pour faire ensemble
73. familiaux aupr s des personnes g es Une d finition pr cise de l aidant de personnes g es en coh rence avec ceux des personnes handicap es doit faire l objet d un prochain d cret e Cr er un cong de soutien familial et maintien des droits la retraite Ce cong de soutien familial de 3 mois renouvelable dans la limite d un an sera cr et mis en uvre au ler janvier 2007 pour permettre aux aidants de s occuper d un proche d pendant tout en b n ficiant d un cadre juridique protecteur garantissant le maintien de son emploi Les droits la retraite de l aidant continueront augmenter e D velopper l accompagnement la formation et la coordination entre les acteurs pour Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 47 faciliter le parcours des aidants familiaux de personnes g es et handicap es La Caisse nationale de solidarit pour l autonomie CNSA participera au financement de projets visant d velopper la formation pour les aidants familiaux sur la base d un appel projets Dans ces formations figurent aussi bien des actions d information et de sensibilisation la prise en charge de la perte d autonomie que des sessions de soutien psychologique et de gestion du stress ou encore la participation des groupes de paroles e Cr er un carnet de l aidant Ce carnet de
74. ge de la consommation c est avoir le soutien n cessaire mais non destructeur d autonomie S 1l est une chose essentielle retenir de ces propos c est bien que les personnes s affirment l des degr s divers comme autonomes elles r ussissent entretenir des parts de libert en g rant les choses autrement Certes je ne plus faire grand chose mais je tiens bon pour qu on me laisse faire ce que je veux Il s agit donc bien plus d entendre et prendre en compte leurs possibilit s de g rer leur vie que de d finir pour elles des domaines d autonomie pr construits Cela revient pour l entourage solidaire conna tre ces domaines insoup onn s d autonomie et d ployer les conditions requises pour leur exercice C est une consid ration cruciale pour construire l avenir d passer les limites d aujourd hui et nous rapprocher de l id al Qu est ce que l id al Laissons le dernier mot un vieil homme interview Permettre d tre plus utile de ne pas se sentir rejet avoir de quoi vivre d cemment avoir une vie en collectivit o chaque individu puisse trouver sa place en fonction de ses aptitudes de ses capacit s et de ses r ves Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 69 BIBLIOGRAPHIE J ANDRIAN Suicide au g
75. je re ois deux b n voles viennent me visiter le mardi et le jeudi chaque semaine le syst me et cette fr quence me conviennent tr s bien On est des inutiles Le Secours Catholique et la soci t Saint Vincent de Paul me rendent service Je viens manger tous les lundis et j ai un repas par mois au Secours Catholique Un bon alimentaire tous les 15 jours Il y a le repas des retrait s organis par la mairie le club de l amiti deux fois par semaine La fr quence est pr pond rante il y a une forte insistance l gard de la r gularit des actions mises en place ou esp r es La fr quence du mot r gulier est d ailleurs notable La r currence d actes appara t comme une r elle structuration du temps quotidien hebdomadaire mensuel voire annuel Or l nonciation du contenu peut s assimiler une routine r p titive et lassante Cette routine v cu ou d sir e s av re en fait rassurante et permet une relation concr te au temps les personnes s attendent faire quelque chose ou voir quelqu un Que des personnes viennent parler avec moi pas tous les jours mais r guli rement pour se sentir moins isol e Recevoir des visites domicile r guli rement La cit groupe d immeuble pourrait proposer une r union afin de pr senter les nouveaux Le Robert Dictionnaire de la langue fran aise 1988 Collectif Combattre la Solitude des perso
76. l aidant familial vise accompagner le d but du son parcours en lui apportant les informations n cessaires rassembl es dans un document unique et mettre en valeur l exp rience acquise pendant son parcours d aidant e Valider les acquis de l exp rience des aidants familiaux Par reconnaissance officielle des acquis de l exp rience d aidant familial cette mesure doit permettre aux aidants familiaux qui ont capitalis au fil des ann es une exp rience technique et relationnelle de s investir professionnellement dans le domaine m dico social s ils le souhaitent D autres mesures visent faciliter l interg n rationnel au quotidien et notamment e Cr er un compte pargne service pour les retrait s pour service rendu la collectivit Cette mesure concerne les jeunes retrait s qui consacrent une partie de leur temps disponible des actions b n voles et de solidarit dans leur quartier ou leur commune La commune pourra leur ouvrir si elle le souhaite un compte pargne service en y versant des ch ques emploi service universel CESU dont la dur e de validit sera tendue Ils pourront ainsi s ils le souhaitent r mun rer des services la personne effectu s par un prestataire choisi dans une liste pr tablie e Cr er un mandat de protection future Ce mandat vise permettre une personne d organiser sa vie future au cas o elle serait en tat de grande vuln ra
77. l entit qu il repr sente qui est d finie comme la mairie l association Les personnes tablissent ainsi un rep re troit entre les individus et leur groupe de r f rence La structure ou son fonctionnement s av rent donc maintes reprises comme un point d appui essentiel de s curit face une relation interpersonnelle fragilis e Je vais l association pour un repas donc a me change autant qu ils viennent me chercher et me ram nent Avant il y avait une b n vole qui venait mais elle est malade donc je n ai plus personne Cet extrait a son importance Il t moigne de la fonction minemment sociale de la structure associative dans son r le d aide et d accompagnement La personne la conna t se reconna t dans celle ci au del d une relation interindividuelle avec la personne repr sentante b n vole ou une professionnelle comme une assistante sociale Il en est autrement pour les professionnels des services domicile qui sont exclusivement qualifi s par leur r le professionnels telles les aides domicile les infirmiers L il n y a aucune r f rence un groupe constitu La relation est beaucoup plus individuelle ne prend pas de forme collective L entourage imagin Nous disions en pr ambule de ce chapitre que des visages inconnus comme le monde ou quelqu un prenaient une place importante dans les repr sentations des rela
78. mage se sentent deux fois plus Souvent ou Tr s Souvent Seules que les personnes au travail et une fois et demie plus que les personnes Retrait es ou Invalides Le logement et son environnement jouent sur le v cu de Solitude Aux facteurs pr c demment num r s s ajoutent les informations moins d cisives concernant l environnement et l habitat Les informations sur la r partition de l habitat sont fournies avec la description de la population interrog e On pourrait croire que l implantation rurale ou urbaine a une incidence sur le Sentiment de Solitude sans que l cart en lui m me soit d ailleurs consid rable Globalement en effet le Sentiment de Solitude prouv TSVT SVT atteint pr s de 40 des personnes vivant en habitat urbain pour 33 34 des autres Tableau Lignes Khi2 13 1 ddi 3 p 0 005 Tr s significatif Logement Sent Solitude Seul TSVT SVT Seul DTET JouP Total P le urbain 39 61 100 Espace dominante rurale 34 66 100 Communes p riurbaines 33 67 100 Communes multipolaris es 33 67 100 Total 37 63 100 Mention sp ciale doit toutefois tre faite du rapport entre l habitat rural et la solidarit des voisins Nous l appr cions avec la variable r les de confiance et appui France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 48 Tableau Lignes Khi2 75 ddi 2 p 0 001 Tr s significatif Lieu R les Confiance_Appui B n v_Autre Fam_Amis_Voisins Sans Personne Total Ur
79. motivations qu l objectif avec les actions propos es auxquelles la personne participe ou non plus d ateliers de paroles plus d activit s gym plus de sorties les moyens personnels ou ceux d ploy s ou non par les instances connues Plus de personnels qualifi s de b n voles d animateurs plus de moyens financiers plus de lieux de rencontres Disposer d un peu plus d argent pour pouvoir m offrir de temps en temps une sortie dans un mus e ou au cin ma ou m acheter un livre Force est de constater la r f rence au familier dans les propositions d actions mettre en place Multiplier des r ponses similaires permet de combler le temps qui passe l ennui qui peut tre associ de voir du monde si ce n est d changer avec lui Par ailleurs cela peut tre garant d un sentiment de s curit M me si la r ponse en soi n est pas id ale elle apporte tout de m me une chaleur famili re un moment donn L insati t exprime donc la recherche d un tat de confort social et psychologique passager un tat permanent Ce sont tout de m me les activit s de loisirs la plupart sous tendue par la recherche du lien social qui sont pr dominantes Qui dit loisir signifie l tat dans lequel il est loisible permis quelqu un de faire ou de ne pas faire quelque chose bien au del de simples activit s ludiques Cette d finition renvoie notamment deu
80. ne la personne et son environnement comme producteurs et co producteurs de facteurs influant son d veloppement Cette approche nous conduit cerner l isolement comme une trajectoire Le concept de trajectoire renvoie la temporalit plus ou moins longue d un ph nom ne et l action entreprise pour en g rer le d roulement et le traiter tant de la part des professionnels que de l entourage o encore de la personne elle m me Dans cette perspective 1l importe de Le concept de trajectoire a t labor par Anselme Strauss pour tudier le travail de gestion des maladies chroniques par les malades et leur entourage Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 z6 r ifier le parcours de vie comme une donn e fondamentale prendre en compte En termes de probl matique il semble donc opportun d interroger les fondements de cette inscription dans un processus de lutte contre l isolement Plusieurs l ments seront consid r s ceux conduisant une personne g e entamer ce combat ceux favorisant l apprentissage d une situation d isolement ou l extr me les l ments qui exacerbent cette situation au point de g n rer une crise D s lors comment la personne se trouve t elle impliqu e dans une action de lutte contre l isolement Quelle perception la pers
81. on est beaucoup plus souvent 30 35 en Entourage Tr s Pauvre qu en Entourage Dense L Entourage Clairsem en position interm diaire on le sait n est globalement gu re sensible Une mention particuli re doit tre faite pour les probl mes de Sant engendrant une d pendance physique Le lien entre la perte d autonomie physique li e au vieillissement et les situations d Isolement est tr s marqu Apr s 78 ans une progression s tablit entre les personnes butant simplement contre des obstacles la sortie de chez soi ou au mouvement autonome et celles qui ne peuvent plus sortir avec une densit d Entourage d croissant Tableau Lignes Khi2 422 5 ddil 4 p 0 001 Tr s significatif Age Autonomie Entourage Dense Clairsem Tr s Pauvre Total lt 79 et Autonomie 48 5 14 9 100 0 79 gt et Obstacles physiques 21 3 35 8 MA9 100 0 79 gt et D pendance 20 0 43 2 36 8 100 0 Total 29 8 45 0 25 2 100 0 Sant Age Sexe jouent ensemble sur l Isolement Nous avions constat 3 4 1 et 3 4 2 que l ge et le sexe interf rent sur l Isolement de sorte que les Hommes g s sont moins souvent en situation d Isolement factuel vivre seul et non en couple tandis que les Femmes elles souffrent moins d isolement relationnel En mati re d Isolement factuel aux ges les plus avanc s alors que les probl mes de sant sont plus r pandus la diff rence sexu e esttr s marqu e Ainsi pr s de 30 d
82. par les personnes g es et la d finition de strat gies d action susceptibles de r pondre leurs attentes n cessitaient de laisser la parole aux personnes g es Les membres du collectif ont d cid de diligenter une enqu te de grande ampleur aupr s des personnes g es d j connues de leur r seau et d apporter un soin particulier aux modalit s de recueil de la parole des personnes g es Cette enqu te dont les modalit s sont d taill es au paragraphe suivant a permis l analyse d environ 5000 questionnaires Apr s l analyse de ces questionnaires une vingtaine d entretiens qualitatifs approfondis ont ensuite t diligent s aupr s de personnes g es Afin d apporter un clairage sur les r sultats de l enqu te et d enrichir les propositions en mati re de lutte contre la solitude et l isolement tant vis vis des strat gies d velopper au sein des associations que d cideurs diff rents experts ont galement t auditionn s dont les noms figurent dans l annexe 3 N anmoins tous les sp cialistes de ce domaine n ont pu tre sollicit s mais leurs publications ont largement contribu forger les propositions du collectif Le collectif a souhait que l ensemble de ces travaux puisse figurer dans le pr sent rapport Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 4 1 Modalit
83. pas d aborder cet aspect Par contre des personnes soul vent la difficult d acc der des informations de cet ordre Il faudrait qu on puisse s informer sur ce que propose la ville de gratuit ou de pas cher mais c est pas vident quand on est clou chez soi L environnement c est certes ce que la personne poss de autour d elle Plus largement c est la vie qu elle regarde ou voit passer mais qu elle ne vit pas c est aussi l inaccessible qu elle imagine C est cela que les vieilles personnes r vent d atteindre Sortir rev t donc plusieurs dimensions de l int gration sociale c est la r alisation d actes banals de la vie quotidienne c est l acc s aux loisirs l acc s la culture l acc s aux autres Sortir c est voir de quoi se compose la vie ext rieure la comprendre s y ajuster pour finalement la partager et composer avec elle Aujourd hui les besoins de fr quentations de l espace public sont mettre en lien une offre qui laisse incertain le fait de vivre pleinement Le fait de ne pas sortir entra ne donc une moindre ma trise du monde environnant et un risque progressif de d socialisation Acc der l espace public se poserait pourtant en marque d autonomie et de libert Sortir c est vivre Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M R
84. personnes les plus g es elles n ont pas ou plus de conjoint elles ont des probl mes de sant invalidants et sortent peu de chez elles Elles ne fr quentent en particulier jamais ou presque un lieu de rassemblement Ces personnes ont une vie relationnelle r duite elles sont effectivement isol es et se sentent tr s souvent seules e Un troisi me groupe est constitu de personnes relativement jeunes comme celles du premier groupe mais qui se sentent tr s souvent seules comme celles du second groupe ce sont des personnes ayant de graves difficult s conomiques au ch mage ou sans domicile stable parfois trang res sans ressources ou avec de faibles ressources N ayant le plus souvent personne qui faire confiance ou faire appel elles sont r ellement tr s isol es et souffrent souvent de solitude La cartographie ci dessous pr sente l analyse diff renciant ces 3 groupes Cette analyse traite simultan ment les r ponses des personnes plusieurs questions de l enqu te ici 24 questions particuli rement significatives Elle permet de projeter ces r ponses sur une seule carte La position des r ponses sur la carte d limite des ensembles et courants coh rents Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 z231 Ici par exemple sur un axe nord ouest sud est on rep re en une trajectoire continue la r ductio
85. plut t que dans la cat gorie vous entendez mal La proposition souvent vous n avez pas le moral cherche situer si la personne est ou non d pressive Il vous faudra plus particuli rement essayer de rep rer si la personne a tendance tre d prim e Si vous sentez que la question va d ranger la personne essayez gr ce aux questions suivantes de trouver la r ponse voir Q18 19 Pour les autres propositions cochez si la personne est concern e autrement ne cochez rien autre probl me de sant ou handicap Il s agit ici de mettre en vidence sans le nommer un autre type de probl me dont pourrait souffrir la personne par exemple alcoolisme drogue 9 Sortez vous r guli rement de chez vous OUI Si la personne ne souffre d aucun d sagr ment pour sortir cochez simplement la case OUI Nous voulons surtout voir pour quelles raisons la personne pourrait ne pas sortir r guli rement C est pourquoi la r ponse n gative NON les r ponses sont plus d taill es Vous habitez un tage sans ascenseur si la personne souffre de probl mes de mobilit 1l sera difficile pour elle d emprunter un escalier qu elle habite au premier ou au dernier tage partir du moment o il n y pas d ascenseur Vous avez une autre impossibilit physique peut correspondre par exemple des probl mes de vision qui lemp cherait de pouvoir sortir L
86. projection individuelle qui se base sur des id es re ues ou sur des exemples bien concrets parmi l entourage D autre part lorsque les changements deviennent un besoin n cessaire la difficult est multiple Il faut d abord les accepter c est dire vivre ses propres bouleversements physiques ou psychiques ce qui n est pas sans provoquer quelques traumatismes pour ceux qui ne s y sont pas pr par s Il faut aussi compter sur des tiers pour les r aliser Le soutien demand d passe le strict besoin d am nager un logement pour pallier une perte d autonomie Il peut s agir galement d une demande d acc s de l information parfois m connue ou difficilement accessible surtout pour des personnes qui se d placent peu voire plus du tout l ext rieur D s lors ceci sous entend avoir l assurance que quelqu un puisse contribuer ces modifications pouvoir se tourner vers lui et le voir agir Pour moi elles en font rien je ne sais pas pour les autres Sauf que pendant les derni res lections une adjointe de la mairie que j avais appel plusieurs fois pour un dossier de logement Elle n est pas venue tout de suite Quand elle est venue peine qu elle s est assise elle regarde la maison me voit me d placer avec difficult s avec mon d ambulateur Elle voyait bien que a ne passait pas la cuisine dans la salle de bain et m me dans le couloir d entr e C tait trop troit et plein de
87. que dit bien cette Femme de 96 ans polyhandicap e vivant dans un Foyer Il faudrait avoir quelqu un qui a besoin de vous France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 41 4 2 5 Incidence de l tat de sant sur le v cu de solitude La sant est un facteur d cisif de la vie relationnelle Dans notre population 59 des personnes disent avoir un probl me de sant important et non r solu A cela s ajoute le fait pr c demment observ que les probl mes de Sant interagissant avec le vieillissement la proportion de vie en couple d cro t avec le lot vieillissement P robl mes de Sant Et la vie sociale et affective en est modifi e Qui est malade ou se sent diminu soit ne peut pas soit ne veut plus avoir de vie relationnelle avec ce que cela suppose d organisation collective et de moyens autonomes de sortie On se sent plus seul d s que la sant est atteinte Globalement les personnes souffrant d un probl me de Sant sont aussi tr s fr quemment priv es de vie relationnelle Comme il est logique le sentiment de Solitude s en voit accru Une mention sp ciale doit tre faite des probl mes d audition qui plus que les handicaps de la vue aggravent le v cu de Solitude en d veloppant le sentiment d tre en dehors du groupe en dehors de la vie Ainsi le dit bien une Femme qui 86 ans vit pourtant dans un environnement assez favoris puisque en couple et b n ficiant en outre de resso
88. r le crucial en mati re de transitons de sant 12 Au travers de la litt rature on retrouve galement la notion d isolement social pr sent par I Deliste comme le probl me majeur de l avanc e en ge dans nos soci t s industrialis es 13 Elle rappelle les l ments cit s par J Fessard partir d enqu tes am ricaines sur l isolement social la non co ncidence syst matique de l isolement r sidentiel et de l isolement social l accroissement de l isolement social avec l avanc e en ge et le fait que l isolement social affecte davantage les personnes socio conomiquement faibles A partir de l enqu te relations de la vie quotidienne et isolement pr cit e J L Pan K Shon note galement que l isolement relationnel touche plus particuli rement les cat gories socialement d favoris es 14 Il pr cise que d clarer avoir du mal s en sortir est li avec une plus forte probabilit d tre isol On retrouve dans l analyse quantitative de l enqu te Isolement et vie relationnelle certaines des caract ristiques de l isolement relationnel d crites dans la litt rature pr c demment 5 2 De l isolement la solitude des personnes g es 5 2 1 Se sentir seul Les 34 des personnes interrog es se sentent seules des degr s plus ou moins forts et 1 3 se sentent seules souvent ou tr s souvent Ce sentiment n est pas directement li au fait de vivre
89. renfoncements Elle a bien vu mais a dit on ne peut rien faire mais je surveille votre dossier vous tes prioritaire Tout a dans l espace de 5 minutes puis elle est partie et depuis plus rien gt Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 29 Il faut qu on m aide pour mes probl mes d appartement Il y a d autres gens qui ont des probl mes d appartement et on ne sait pas se d fendre contre des propri taires qui en profitent L adaptation de l habitat comme contribution la qualit de vie s affirme l travers la continuit de la mobilit et des rep res identitaires A l gard de la mobilit prime l aisance des d placements int rieurs et l acc s de l int rieur vers l ext rieur Le moyen de sortir de mon appartement tr s difficile d acc s une quipe m dicale pour m aider sortir de mon appartement Ceci est associer l importance du sortir trait e ult rieurement Les rep res identitaires sont marqu s par les l ments de personnalisation de l espace intime Des recherches ont r v l les processus par lesquels les habitants affirment leur personnalit et construisent leur identit en lien avec l espace domestique Par l les mani res d habiter suivent une logique personnelle selon leurs besoi
90. seul e Il touche davantage les personnes tr s g es 39 des personnes de 79 83 ans estiment se sentir seules souvent ou tr s souvent Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 20 SEUL TSVT SEUL DTET Total ISVT JouP 84 90 gt 57 100 79 83 61 100 60 78 131 100 Total 35 65 100 e On se sent seul moins souvent si on vit en couple ce quoi on pouvait s attendre Seul En TSV SVT DTE JouP couple Vit seul L enqu te relations de la vie quotidienne et isolement de l INSEE montrait que si les m nages d une personne d veloppaient plus de contacts avec leur entourage cela ne compensait pas l absence d interlocuteur au sein du foyer Ainsi les veufs sont deux fois plus sujets au sentiment de solitude que le reste de la population de m me que les c libataires ou les divorc s e Pr s de 40 des personnes vivant en collectivit se sentent seules souvent ou tr s souvent Tr s SEUL TSVT SEUL DTET significatif SVT 100 0 100 0 100 0 Maison part 31 6 Appartement 60 3 Collectivit 38 7 Chez proches Sans dom stable 61 3 100 0 43 5 100 0 Total 64 3 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement e
91. soi Comme il n est pas toujours vident de teinter de son tre un l Voir ce sujet MALLON I Vivre en maison de retraite le dernier chez soi Rennes PUR 2004 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 30 nouvel espace un soutien ext rieur est parfois attendu Am liorer l habitat pour avoir un vrai chez soi un endroit o l on se pla t Oui proposer un meilleur habitat Le terme habitat n est pas anodin L espace priv n est pas consid r singuli rement mais comme partie int grante de l environnement avec l espace public Celui ci se situe juste derri re la porte d entr e de l espace intime Les personnes lui portent un int r t tout particulier 3 L habitat espace public C toyer l espace public l ment crucial de l int gration sociale Traiter de l environnement des personnes ne pourrait sans doute pas faire abstraction de l espace public Vaste territoire il commence l o l espace priv s arr te l o les relations largies se d ploient Il est tour tour d fini proximit du domicile et situ dans un espace relativement restreint le pallier le bas de l immeuble la rue le quartier galement proche mais sur un territoire plus large le village la ville ou plus loign et surtout plus tendu la r
92. un immeuble soit elle vit dans un logement caract re collectif Il vous faudra alors choisir entre ces diff rentes options h tel ou pension de famille foyer type foyer logement r sidence type r sidence universitaire ou CADA Centre d Accueil des Demandeurs d Asile Cela correspond un logement autonome b n ficiant de certains services communs Si la personne vit en maison de retraite ou en tablissement m dicalis ne fa tes pas la distinction et cochez la case Maison de retraite ou h pital Cela correspond une chambre autonome mais o tout le reste est assur en collectif La proposition chez des proches correspond la situation o la personne est accueillie par des tiers famille ou amis La derni re proposition Sans domicile stable correspond aux personnes qui n ont pas acc s un v ritable logement l o lon peut se dire chez soi et qui vivent soit la rue soit des centres d h bergement N oubliez pas la case correspondant l tage dans la partie gris e 8 Votre sant vos handicaps Vous n avez pas de gros probl mes ou vos probl mes sont r solus Ici on cherche voir soit si la personne ne souffre pas de probl me de sant ou de handicap particulier soit si elle n en souffre plus gr ce une aide Par exemple quelqu un ayant des probl mes auditifs mais qui porte un appareil et entend alors bien rentrerait dans cette cat gorie
93. vention et la lutte contre l isolement 9 4 Amplifier les relations de voisinage Les t moignages recueillis lors de l enqu te isolement et vie relationnelle et la litt rature montrent que les personnes g es d veloppent d j elles m mes des strat gies pour amplifier les relations de voisinage D Argoud note qu elles ne font pas que subir le d sert relationnel qui s installe progressivement autour d elles mais mettent en uvre des strat gies en vue de pr server leur autonomie Il fait r f rence aux travaux des chercheurs anglo saxons sur le coping terme utilis pour d crire des situations de personnes qui ind pendamment de leur tat de sant ou d incapacit mais en lien avec des trajectoires propres qui ont de longue date fait une place majeure aux sociabilit s extra familiales font Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 65 preuve d une comp tence particuli re dans leur relation de proximit Il s agit donc d un processus actif et conscient Le recours aux diff rents modes de voisinages qualifi de tout sauf naturel pourrait faire l objet de m canismes catalyseurs ce que demandent tr s clairement les personnes interrog es L op ration immeubles en f tes la f te des voisins constitue un exemple tout fait int ressant dans ce domaine Cett
94. week end je serai compl tement toute seule Si l on ignore la garde d enfant qui concerne potentiellement dans notre enqu te moins de 5 des personnes ce sonten moyenne tous services ou besoins confondus sept personnes sur dix qui disent pouvoir faire confiance quelqu un pour quelque chose Que pense t on pouvoir demander Deux questions taient pos es dont nous avons regroup et hi rarchis les r ponses y a t il une ou plusieurs personnes avec qui vous tes assez l aise pour Confier la cl de chez vous Bavarder longuement de choses et d autres Parler de choses qui vous tiennent vraiment c ur France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 12 en cas de coup dur ou d impr vu y a t il quelqu un qui vous pouvez demander De vous faire vos courses De vous garder un enfant ou un animal De vous emmener l h pital De vous h berger quelques jours De vous pr ter un peu d argent Il semble qu on r pugne davantage demander certains services que d autres et qu on ne pense pas pouvoir demander tous les services toute personne indiff remment Selon la fr quence une hi rarchie des r les relationnels de confiance et d aide jug s possibles s tablit Effectifs Fr quence Faire les courses 4310 88 2 Bavarder longuement 4153 85 0 Confier la cl 3877 79 3 Le plus difficile Parler de choses intimes 3808 77 9 c est d tre aid pour Emmener l h pital 3783 77 4 ce qui tou
95. 00 personnes g es de 60 ans et plus ont r pondu aux questions pos es dans le cadre de cette enqu te environ 20 d hommes et 80 de femmes avec partir de 79 ans une proportion plus importante de femmes qui s explique notamment par les diff rences d esp rances de vie constat es selon le sexe Le tableau ci dessous donne la r partition par ge et par sexe des personnes interrog es Non Homme Femme Total r ponse Non r ponse 5 58 67 130 Jusqu 65 ans 12 233 586 831 de 66 72 ans 19 254 7163 1036 de 73 78 ans 13 201 801 1015 de 79 83 ans 9 114 654 117 de 84 89 ans 12 87 653 752 90 et plus 9 52 387 448 Total 19 999 3911 4989 5 1 L isolement des personnes g es P Pitaud rappelle qu en sciences sociales l isolement est un ph nom ne mesurable renvoyant une situation concr te alors que le substantif solitude renvoie un v cu qui peut s prouver dans une situation d isolement mais pas exclusivement 7 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 10 Nous allons tout d abord nous int resser ce fait mesurable 5 1 1 L isolement r sidentiel o Vivre seul ou en couple Une personne g e sur cinq seulement vit en couple ce pourcentage varie en fonction de l ge et du sexe l analyse des donn es montre un seuil de soli
96. 1 Situations communes et Trajectoires individuelles Nous avons pu d crire des situations d Isolement rep r es par la plus ou moins grande densit de l Entourage Pour chaque facteur du v cu de Solitude nous avons ensuite mis en vidence une propension des personnes concern es par ce facteur se sentir Seules plus fr quemment que les autres Enfin entre situations d Isolement et v cu de Solitude nous avons observ une large co ncidence une grande coh rence L analyse multifactorielle globale nous permet pour conclure de cerner les contours de trois assemblages de circonstances ou trois coalitions de facteurs Il devient alors possible de parler d tats d isolement Solitude Par leur coh rence interne et l interaction des facteurs qui les constituent ces configurations voquent l id e d univers Les l ments de l Isolement et les moteurs de la Solitude s y conjuguent pour former chaque fois un ensemble au sein duquel ils font syst me soit pour freiner ou inhiber l Isolement Solitude soit pour en d clencher ou acc l rer le processus On rep re ainsi et l on peut d crire trois configurations de facteurs c est dire trois situations communes auxquelles se rattachent chaque fois un groupe partageant tout ou partie de ces facteurs De plus au del de l analyse de ces situations comme statiques peuvent tre d crites des dynamiques Celles des individus cette fois et non des groupes d crits qui peuvent en effet
97. 1 4 27 0 24 8 100 0 Femme 10 1 17 0 17 0 20 8 19 8 15 2 100 0 Total 1 1 8 1 1 8 13 6 2 4 13 7 4 2 16 7 5 3 15 9 4 9 12 2 100 0 Population totale 4989 4 H F Homme Femme 999 3911 SR10 Age en 3 classes 84 90 gt 84 90 gt 139 13 9 c 1040 26 6 c 79 83 79 83 114 11 4 c 654 16 7 c 60 78 60 78 688 68 9 c 2150 55 0 c nombreuses que les Hommes dans la tranche d ge la plus lev e 27 contre 14 7 4 Habitat Les deux tiers des personnes interrog es vivent en zone urbaine ou p riurbaine is plus Un quart des r pondants vivent en commune rurale Ces derniers habitent plus souvent en maison particuli re 40 des habitants de maison individuelle vivent en zone rurale et19 en zone p riurbaine 86 des Sans domicile Stable et 80 des personnes en appartement vivent en ville Implantation du logement Urbain Dominante rurale P riurbain Multipolaris 7 5 Association d origine Commune de r sidence 0 15 30 45 60 France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es Type de logement Type de logement Maison particuli re Appartement Collectivit Chez des Proches Sans Domicile Stable Fr quence 47 34 17 0 7 0 5 L habitat collectif est aux trois quarts urbain 13 en zone rurale et s analyse ainsi maisons de retraite ou h pital pour 53
98. 2 des cas qu ils se t l phonaient et s crivaient dans 8 7 des cas qu elles rendaient des services leurs voisins dans 18 1 des cas et que leurs voisins leurs rendaient services dans 25 3 des cas Enfin pour 17 6 des personnes interrog es les voisins font du bien au moral Ces relations de voisinage sont d crites notamment par D Argoud qui note que le lien social est ancr sur un territoire et que les relations sociales sont spatialis es S Pennec et L Leborgne Uguen proposent une typologie du voisinage que reprend D Argoud Le voisinage de proximit concerne un p rim tre g ographique restreint Il est choisi autant que contraint procure un sentiment de connaissance et repr sente un potentiel de contacts Le voisinage largi s inscrit dans un territoire plus large le quartier le village et permet de tisser un r seau relationnel par interconnaisance Ce type de voisinage comprend les lieux de rencontre clubs associations Enfin le voisinage anonyme est fait des passagers de la rue et l auteur pr cise qu il est le plus nombreux sur le plan quantitatif du moins en ville On retrouve au travers de l analyse qualitative ces 3 types de voisinage L existence des voisins repr sente ce que D Argoud qualifie de potentiel de contacts Il note qu en milieu plut t rural o le voisinage de proximit est moins fourmi le facteur prend une place plus importante notamment pour le
99. 20 Seul ou en couple H F Age Khi2 39 3 ddi 1 p 0 001 Lignes Tr s significatif En consid rant titre exemplaire la tranche d ge 73 78 ans la baisse massive du taux de vie en couple ci dessus constat e est bien moins accentu e chez les Hommes Ils Vit seul passent de 42 34 quand les m Vit en couple Femmes passent de 28 14 73 78 Femme 13 6 Au del plus du quart des Hommes g s de 79 83 ans vit encore en couple et 19 de ceux qui ont 84 ans et plus contre respectivement 7 et 3 chez les Femmes S agissant de vie en couple on observe donc bien une diff rence entre les sexes davantage d isolement chez les Femmes que chez les Hommes Ces derniers pensent pouvoir trouver une compagne jusqu un ge avanc et comme cet homme expriment le d sir de rencontrer une personne pour partager ma solitude et la vie H 90 ans Et m me si des enfants sont plus souvent pr sents chez les Femmes vivant seules que chez les Hommes l effectif est trop restreint pour avoir un sens dans les tranches d ge les plus lev es qui nous int ressent ici En effet au total huit Femmes seulement et un Homme vivant seuls et g s de 79 ans ou plus sont dans ce cas Les Hommes ont plus souvent un Entourage Tr s Pauvre Isolement relationnel La diff rence entre sexes s observe aussi s agissant de la vie relationnelle Tableau Lignes Khi2 73 9 ddi 2 p 0 001 Tr s significatif Entourage
100. 26 0 M 24 7 100 0 84 90 gt 26 7 42 6 BOSS 100 0 Total 30 2 45 5 24 3 100 0 La fr quence d Entourage Clairsem s accro t significativement chez les 79 83 et celle de l Entourage Tr s Pauvre chez les 84 90 et plus 60 65 Entourage dense Entourage tr s pauvre 73 78 84 89 Entourage clairsem L Analyse Factorielle carte ci dessus met en vidence le moment o l on semble basculer vers l Entourage Clairsem au cours de la d cennie 73 83 ans la fracture apr s 83 ans un lien tr s marqu entre le tr s grand ge 90 ans et plus et l Entourage Tr s Pauvre Enfin parce que l Age voit d cro tre la vie relationnelle Tableau Lignes Khi2 12 2 ddi 2 p 0 002 Tr s significatif Age Parler tous les jours Parle chaque jour Ne parle pas chaque jour Total 60 78 84 0 16 0 100 0 Apr s sa diminution durant la 79 83 0 a 2 6 100 0 tranche 79 83 ans le taux de 84 90 gt 80 4 19 6 100 0 parole quotidienne reste stable pour Total 82 4 17 6 100 0 les plus g s Rappel la couleur bleue signifie une ind pendance la verte une attraction Dans le d tail c est la vie relationnelle sociale qui marque le pas de la fa on la plus discriminante Alors que les moins g s 60 78 ont de fr quentes activit s collectives et sont tr s souvent membres de Clubs et Groupes leurs a n s ont r duit leur vie ext rieure moins ou plus du tout de ra
101. 4 pr sentent une d pendance physique et psychique 15 Nous venons d esquisser les liens entre tre isol relationnellement et se sentir seul Nous allons maintenant nous int resser aux personnes qui ressentent la solitude 5 2 2 Mieux cerner la solitude des personnes g es 5 2 2 1 Une notion difficile d finir Pour P Pitaud 7 la solitude est avant tout v cue comme une exp rience subjective souvent per ue comme une exp rience n gative p nible vivre qui s accompagne d affects n gatifs Elle appara t quand le r seau social de la personne est d ficient ou per u comme tel tant du point de vue quantitatif que qualitatif Il souligne que la solitude ressentie n a pas pour seule cause l isolement physique et que le facteur ge joue un r le dans le sentiment de solitude mais ne constitue pas une condition suffisante pour engendrer la solitude Ces r sultats recoupent ceux des diff rentes tudes Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 22 r alis es dans ce domaine notamment l tude prospective sur 20 ans r alis e sur la population de Tampere en Finlande 16 La solitude s accro t avec l ge comme en t moigne l tude longitudinale pr cit e mais c est la perte accrue des capacit s et l affaiblissement de l int gration sociale li s l ge qui explique ce ph nom ne Il s
102. 42 17 11 78 www fsju org RELIGIEUSES DANS LES PROFESSIONS DE SANTE REPSA 106 rue du Bac 75007 PARIS T l 05 63 61 05 28 SECOURS CATHOLIQUE CARITAS FRANCE 106 rue du Bac 75007 PARIS T l 01 45 49 73 00 Fax 01 45 49 94 50 www secours Catholique asso fr ASSOCIATION DES CITES DU SECOURS CATHOLIQUE 72 rue Orfila 75020 PARIS T l 01 58 70 09 20 Fax 01 58 70 09 21 www acsc asso fr FEDERATION FRAN AISE DE LA SOCIETE DE SAINT VINCENT DE PAUL 5 rue du Pr aux Clercs 75007 PARIS T l 01 42 92 08 10 Fax 01 42 92 08 18 www st vincent de paul org COLLECTIF LES MORTS DE LA RUE 19 rue Jean Jacques Rousseau 75001 PARIS T l 06 82 86 28 94 Fax O1 40 39 97 10 MOUVEMENT CHRETIEN DES RETRAITES 75 rue de la Tombe Issoire 75014 PARIS T l 01 43 20 84 20 Fax 01 43 20 91 20 www mcr asso fr PASTORALE DE LA SANTE 106 rue du Bac 75007 Paris T l 01 45 49 69 70 PETITES S URS DES PAUVRES 49 rue Notre dame des Champs 75006 PARIS T l 01 45 44 72 90 Fax 01 45 48 21 62 CHRETIENS DANS LE MONDE RURAL C M R 9 rue du G n ral Leclerc BP 34 91 230 MONGERON T l 01 69 73 25 25 Fax 01 69 83 23 24 www cmr asso fr LES PETITS FRERES DES PAUVRES 33 64 avenue Parmentier 75011 PARIS T l 01 49 23 13 00 Fax 01 49 23 13 29 www petitsfreres asso fr LE COLLECTIF COMBATTRE LA SOLITUDE DES PERSONNES AGEES CROIX ROUGE FRAN AISE FEDE
103. 8 1 1 Consid ration et communication La reconnaissance de l estime de soi figurant dans l chelle d isolement per u de Weiss est apparu d embl e comme un point capital au travers des r ponses exprim es par les personnes g es interrog es Le sentiment de rejet ou de n tre plus qu un malade am ne les personnes interrog es insister sur les valeurs d attention de solidarit de justice de compr hension de libert de respect et d coute La possibilit d tre cout et de partager est apparue comme une composante majeure Donner aux personnes concern es les temps d coute leur permettant d exister trouver du personnel coutant voir des personnes pour se divertir parler tre cout ce serait d j bien La communication est le principal atout pour rompre la solitude L analyste pr cise qu il y a un risque vouloir retranscrire d une mani re quelque peu collective des paroles individuelles chacun ayant t moign d abord par et pour lui m me pour tre entendu pour partager pour recevoir aussi La question de l change appara t ici essentielle Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 50 8 1 2 L unicit de chaque personne reconnaissance fondamentale Le caract re unique de chaque individu est tr s bien exprim Chaque individu et une p
104. 80 ans un bas niveau de revenu ne pas vivre avec quelqu un ne pas avoir d ami n avoir de relation proche avec aucun de ses enfants L tude montrait que la qualit des relations compte galement Ceux qui ressentent moins la solitude ont des relations tr s proches avec leur compagnon Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 38 ont souvent des contacts avec leurs enfants ont au moins 2 amis proches La d finition d un indicateur sp cifique fera l objet des travaux ult rieurs du collectif 6 LES SOLIDARITES FAMILALES Les changements qui ont affect la famille sont multiples d mographiques culturels et conomiques comme le souligne C Attias Donfut 25 On retrouve plus de g n rations en pr sence moins de collat raux d o une superposition de degr s g n rationnels avec peu de membres chaque tage Cette verticalisation du r seau de parent conduit notamment l apparition d une g n ration pivot situ entre parents g s et enfants adultes eux m me parents La famille reste n anmoins une r f rence comme lieu de relations entre les g n rations ce qui a encore t rappel lors de la conf rence de la famille de 2006 26 L entraide familiale s analyse classiquement selon deux composantes les services rendus activit s domestiques d marche
105. 83 ans et 84 90 gt les diff rences sont notables avec des carts de 4 cinq points Or si les Hommes se sentent SVT ou tr s souvent Seuls seulement partir de 84 ans et les Femmes d s 79 ans leurs situations objectives sont diff rentes puisque pour ces deux tranches d ge les Femmes sont moins souvent en couple En tenant compte de ce facteur d Isolement couple ou non on observe pour les tranches 79 83 et 84 90 gt des taux de Solitude fr quente SVT tr s comparables autour de 27 28 chez Hommes et Femmes L analyse multifactorielle cibl e sur les deux tranches d ge 79 83 et 84 90 gt corrobore les r sultats expos s ci dessus Elle met en vidence les liens d terminants entre les variables ge vie seul ou en couple et la fr quence du sentiment de solitude tandis que l appartenance sexu e ne joue de r le qu en attraction avec le mode de vie seul ou en couple et non dans le rapport la fr quence de la Solitude cf 4 2 1 Femmes ou Hommes les personnes les plus g es vivant sans compagne ou compagnon prouvent la Solitude Tr s Souvent Aux m mes ges les personnes qui vivent en couple ne l prouvent que De Temps en Temps France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 37 Le vieillissement isole En interf rant avec d autres l ments caract risant la personne ou son environnement notamment le mode de vie en couple ou seul l ge constitue un acteur majeur d Isolement Solitude
106. Au travers d un groupe en l occurrence ici une association la qu te identitaire de la personne trouve des r ponses travers Un aspect communautaire le groupe associatif les statuts et les r les l aspect communautaire est illustr par le registre de la parent de la proximit affective Rien part recr er une ambiance familiale rien ne m int resse Un aspect moral les valeurs de fondement de l action de ce groupe dont les valeurs morales portent essentiellement sur la consid ration humaine cf ci dessus Un aspect culturel les normes de comportements au sein de l association les actions concr tes mises en place qui pr ne surtout les sorties les rencontres en groupe restreint ou largi La place du groupe est ainsi pr pond rante pour que les individualit s qui le composent s panouissent et y trouvent une source d quilibre Les interview s mettent tout simplement qu appartenir un groupe c est vivre au milieu des autres c est tre important pour autrui c est partager des int r ts communs Les rencontres avec la communaut font beaucoup de bien Se sentir entour de personnes de la m me communaut se sentir dans son milieu J ai une crainte sortir le soir j aimerais avoir quelqu un qui puisse venir me chercher pour m accompagner dans ces groupes ou rassemblement Avoir une pr sence c est d j a Quelqu un avec qui on a les m mes id e
107. Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 40 les consommations de soins et assurances compl mentaires l emploi les transferts financiers et le patrimoine les consommations non m dicales le logement notamment le type d habitat et l accessibilit le support social c est dire les aides re ues et prodigu es des proches dans les activit s quotidiennes les taches administratives ou la d pendance l attitude l gard de l avenir C Attias Donfut tire 4 enseignements de l analyse des donn es de l enqu te SHARE pour les personnes g es d Europe la famille reste une source d int gration dans la vie institutionnelle et quotidienne les liens du mariage s affaiblissent avec l ge et ce de mani re spectaculaire pour les femmes la structure multig n rationnelle de la famille reste stable M me si la cohabitation a diminu la proximit g ographique demeure et donc le potentiel de soutien quotidien reste important avec des contacts toujours fr quents entre membres de la famille on note des diff rences importantes entre les pays familles fortes du sud et celles familles fortes du Nord Ce gradient Nord Sud s observe particuli rement pour ce qui concerne la co r sidence et la fr quence des contacts des g n rations adulte
108. DTET JouP TSVT SVT Total DTET JouP TSVT SVT Total Bavarder longuement 67 0 33 0 100 0 46 1 ES 100 0 Confier la cl 68 2 31 8 100 0 47 9 52 1 100 0 Emmener l h pital 66 7 33 3 100 0 44 5 ESS 100 0 Faire les courses 65 8 34 2 100 0 47 6 52 4 100 0 Garder un enfant 127 7 100 0 55 9 44 1 100 0 H berger 26 3 100 0 48 2 51 8 100 0 Parler intimement 67 0 33 0 100 0 49 7 50 3 100 0 Pr ter de l argent 71 7 28 3 100 0 53 2 46 8 100 0 Total 68 1 31 9 100 0 49 8 100 0 Le tableau se lit par comparaison en lignes Si l on a quelqu un avec qui bavarder longuement par exemple on se sent TSVT SVT dans 33 des cas contre 53 9 si l on n a Personne Ou encore si l on n a Personne qui vous emm nerait l h pital en cas de besoin on prouve TSVT SVT la solitude dans 55 5 des cas contre 33 3 dans le cas inverse Mais qui fait on appel Comme on l a expos dans l analyse de l Isolement 3 2 2 les r les de soutien sont distribu s par affinit On fait appel globalement soit la Famille si on le peut soit aux Voisins ou Amis dont les r les se recoupent pratiquement soit aux B n voles soit d autres personnes non pr cis es L identit du groupe d appui joue un r le France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 38 En effet si l on peut faire confiance quelqu un de sa Famille surtout pour parler de fa on intime et sur les sujets qui tiennen
109. Je vais au cin ma toute seule je vais l op ra toute seule et cela me manque Alors que j avais cela parmi mes amis professionnels notamment Paris Si on vient vers moi a je ne le regrette pas Mais par contre je ne m obligerais pas avoir du monde sans arr t je suis une solitaire quand m me Mais entre tre solitaire et tre toute seule a fait deux Je ne suis pas malheureuse de a puisque il a beaucoup voyag en Lybie au Sahara partout Mais la solitude a non Enfin l int gration dans une structure de soutien constitue une base essentielle la mise en uvre du processus de lutte La recherche de r seaux de soutien la sollicitation ou l acceptation du premier contact la r ception d une r ponse rapide la perception d tre consid r au point de d sirer y retourner ou revoir quelqu un sont quelques unes des modalit s qui garantissent la continuit du combat et l mergence de ses apports J ai rencontr Mr et Mme D de l association la messe Ce sont des gens tr s nobles de c ur Quand on est seul surtout quand il neige quand il pleut c est difficile Ils m ont dit surtout n h sitez pas Des fois a m ennuie mais je leur dis quand m me que j ai Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 49 besoin et ils m
110. LE COLLECTIF COMBATTRE LA SOLITUDE DES PERSONNES AGEES CROIX ROUGE FRAN AISE FEDERATION DE L ENTRAIDE PROTESTANTE FONDS SOCIAL JUIF UNIFIE RELIGIEUSES DANS LES PROFESSIONS DE SANTE SECOURS CATHOLIQUE CARITAS FRANCE ASSOCIATION DES CITES DU SECOURS CATHOLIQUE FEDERATION FRAN AISE DE LA SOCIETE DE SAINT VINCENT DE PAUL LES PETITS FRERES DES PAUVRES Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral par Anne Carole Bensadon Septembre 2006 document int gral Pr sentation Le vieillissement attendu de la population conduit faire de l isolement et de la solitude des personnes g es un enjeu de soci t Plusieurs tudes ont t r alis es dans ce domaine afin de mieux appr hender ce ph nom ne La lutte contre l isolement et la solitude des personnes g es a motiv diff rentes Organisations Non Gouvernementales qui mettaient d j en uvre des strat gies d action dans ce domaine Elles ont souhait cr er un collectif sp cifique d di cette probl matique pour mieux l analyser et rechercher des r ponses concr tes adapt es aux besoins et aux attentes des personnes g es Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 Un OR LD D PLAN Introduction Constitution du groupe Objectifs M thode Mieux appr hender la solitude et l isolement des personnes g
111. Le niveau de la formation est d abord fortement li l ge Ainsi les plus g s sont trois fois moins nombreux d tenir un dipl me niveau Bac ou plus La qualit H F est d terminante surtout pour les tranches les plus lev es 71 des Femmes ont un niveau inf rieur au Bac et pr s d une sur deux un niveau inf rieur la classe de 3 me contre respectivement 61 et 39 chez les Hommes Les deux corr lations observ es niveau de formation selon ge et ge sexe sont coh rentes avec l volution sociale contemporaine France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 60 7 8 Situation professionnelle Seuls 1 4 des r pondants sont ch meurs Parmi les inactifs 9 sur 10 sont Retrait s Par ailleurs repr sentent le quart des Retrait s et presque 40 des Personnes Au Foyer les B n voles Situation Professionnelle Effectifs Fr quence Activit professionnelle 74 1 5 Ch mage recherche d emploi 68 1 4 Inactivit ni activit ni recherche 4821 97 1 France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 61 8 Conclusion Nous rassemblons pour conclure les principaux l ments constat s confirm s ou produits par l analyse L tude de l Isolement des personnes g es nous conduit distinguer d abord l isolement factuel et l Isolement relationnel factuel celui des personnes vivant seules c est dire sans compagne on ni enfant quel que soit le mode de logement individuel ou collectif
112. Malgr la restriction certaine du r seau social l change appara t donc toujours comme une garantie D abord il s agit d accepter de s impliquer dans un change sans forc ment avoir le besoin de recevoir en vue de le rendre p renne Je dis toujours oui quand on me demande m me si je n ai pas besoin sp cialement pour qu on revienne me demander Le jour o j aurai vraiment besoin ils seront l comme a C est partir de mon installation ici que j ai commenc me faire des amis Sinon il y a des autres personnes qui ont d j des relations faites alors on sympathise beaucoup et ils vous font conna tre leurs amis et a fait r seau Bernadette a toujours t une voisine charmante Et je sais plus le nom L a L a qui a t l phon ce matin elle m appelle une fois par semaine elle m a dit qu elle avait trouv quelqu un pour venir me voir Ma foi a peut tre bien J ai dit que j tais d accord Ce sont deux jeunes filles qui sont venues deux polonaises c tait bien Elles vont revenir Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 48 encore Ca me fait a fait que je parle et que je pense autre chose Les personnes montrent une certaine ma trise de l change C est une mani re pour elle de s affirmer encore autonome Le
113. Personnes g es 42 En effet une personne vieilissante qui avec sa vigueur voit d cliner progressivement son int grit physique la vue l audition et globalement ses moyens propres d aller et venir perd en m me temps la possibilit de se tirer par elle m me de la Solitude lorsqu elle y est confront e Le Sentiment de Solitude para t ainsi li au tonus lequel d pend probablement de la sant et de la richesse relationnelle autant que de l ge lui m me Importent pour le maintien d un tonus suffisant le sentiment d tre encore utile si possible et m me pour des choses de peu d ampleur celui d tre encore aim tel qu on est devenu en tout cas de compter encore pour quelqu un Et compter pour quelqu un c est une relation r ciproque Ce que signifie cette r ponse d une personne fort g e et n ayant plus aucun proche une autre qui lui disait ses inqui tudes pour son poux malade c est dur mais au moins vous vous savez quelles sont vos priorit s moi je n en ai plus je n ai plus personne de qui je pourrais me soucier L autonomie carte ma tresse contre la Solitude La disparition de l autonomie physique est peut tre le tribut le plus lourd que l on paie au bloc in luctable vieillissement P robl mes de Sant Globalement un tiers 34 des personnes g es interrog es disent ne pas sortir r guli rement de chez elles Mais ce taux d pend de l avanc e en ge Tableau Lignes Khi2 617 1 ddl 5
114. RADEC Professeur de sociologie l Universit de Lille 3 Bernard ENNUYER Docteur en sociologie Directeur du service domicile Les amis services domicile Georges GRULOIS Vice pr sident du Comit national des retrait s et personnes g es CNRPA Jean Louis PAN KE SHON Chercheur INED Philippe PITAUD Professeur l Universit de Provence Directeur de l Institut de g rontologie sociale Olivier SAINT JEAN G riatre Daniel SOMME G riatre Annick BONY Direction g n rale de l action sociale bureau des personnes g es Minist re de l emploi du travail et de la coh sion sociale de la sant et de la protection sociale de la famille et de l enfance CANAPE Serge Adjoint au chef du bureau personnes g es Direction g n rale de l action sociale Minist re de l emploi du travail et de la coh sion sociale de la sant et de la protection sociale de la famille et de l enfance LE COLLECTIF COMBATTRE LA SOLITUDE DES PERSONNES AGEES CROIX ROUGE FRAN AISE FEDERATION DE L ENTRAIDE PROTESTANTE FONDS SOCIAL JUIF UNIFIE RELIGIEUSES DANS LES PROFESSIONS DE SANTE SECOURS CATHOLIQUE CARITAS FRANCE ASSOCIATION DES CITES DU SECOURS CATHOLIQUE FEDERATION FRAN AISE DE LA SOCIETE DE SAINT VINCENT DE PAUL LES PETITS FRERES DES PAUVRES Enqu te Isolement et Vie relationnelle Annexe 2 Liste des membres du Comit de Pilotage Collectif Combattre la Solitude
115. RATION DE L ENTRAIDE PROTESTANTE FONDS SOCIAL JUIF UNIFIE RELIGIEUSES DANS LES PROFESSIONS DE SANTE SECOURS CATHOLIQUE CARITAS FRANCE ASSOCIATION DES CITES DU SECOURS CATHOLIQUE FEDERATION FRAN AISE DE LA SOCIETE DE SAINT VINCENT DE PAUL LES PETITS FRERES DES PAUVRES Enqu te Isolement et Vie relationnelle Annexe 4 Questionnaire de l enqu te Septembre 2006 Enqu te sur l isolement et la vie relationnelle ASSOCIATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1112 CODE COMMUNE DE RESIDENCE 1 Sexe 2 Ann e de naissance 3 Nationalit 19 Homme Femme Fran ais Etranger 4 Vous vivez 4 1 Seul ou En couple 42 Sans enfant ou 43 D autres adultes vivent au foyer 5 VOTRE SITUATION PROFESSIONNELLE Activit professionnelle Retrait Invalide Etudiant Ch mage recherche d emploi 1 Pas d activit professionnelle pr dsez Au fover Avec un ou des enfant s 6 VOTRE FORMATION vous avez tudi jusqu au niveau _ 6 me 5 me certificat d tudes Une maison particuli re h tel pension co VOTRE SANTE VOS HANDICAPS Vous voyez mal Vous entendez mal Oui L Non car Autre raison 10 Pour vous
116. S LES PROFESSIONS DE SANTE SECOURS CATHOLIQUE CARITAS FRANCE ASSOCIATION DES CITES DU SECOURS CATHOLIQUE FEDERATION FRAN AISE DE LA SOCIETE DE SAINT VINCENT DE PAUL LES PETITS FRERES DES PAUVRES Enqu te Isolement et Vie relationnelle Annexe 7 Analyse des entretiens par Marika Richetto 5000 a n s t moignent de leur solitude Septembre 2006 document int gral Tout tre humain est utile la soci t quel que soit son pass Si on d couvre la personne on peut trouver au fond d elle beaucoup de tr sors partager avec les autres m me chez les personnes les plus difficiles qui sont devenues vuln rables Extrait d interview anonyme 2006 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 Sommaire I L ESTIME DE SOI ET LE REGARD DES AUTRES POUR EXISTER essseseessessoesocssessossoessese D 1 S exprimer pour partager et se sentir utile sesssesssecesocesooesooesssesssocesocesooessosssseess D 2 L unicit de chaque personne reconnaissance fondamentale 11 3 Une qu te active de rep res identitaires esseessesocsseesoesoosscesoeesocssescoesocsseesoesoesse 14 1 Des liens effectifs aux liens attendus 18 L entourage de l ge entre le v cu et l imaginaire des relations construire
117. SES DANS LES PROFESSIONS DE SANTE SECOURS CATHOLIQUE CARITAS FRANCE ASSOCIATION DES CITES DU SECOURS CATHOLIQUE FEDERATION FRAN AISE DE LA SOCIETE DE SAINT VINCENT DE PAUL LES PETITS FRERES DES PAUVRES Enqu te Isolement et Vie relationnelle Annexe 5 Guide d entretien Septembre 2006 1 Orientations valables pour l ensemble du questionnaire Vous avez accept de poser les questions pr vues par cette enqu te soyez en remerci e Pav propre chaque association Faut il resituer le questionnaire p riode chelle nationale dimension inter associative Certes vous n tes pas un enqu teur professionnel mais vous tes membre d un r seau dont l une des finalit s est de rep rer des besoins pour mieux agir Nous y parviendrons en nous donnant les moyens de passer le temps n cessaire une conversation de personne personne permettant une vraie rencontre Ce questionnaire peut en tre l occasion Utilisons le comme un pr texte l objectif tant d avoir une meilleure vision de ce qui provoque l isolement et de la mani re dont la personne vit la solitude Ce questionnaire est anonyme afin de respecter les termes de la loi Informatique et Libert s il doit donc permettre la personne de s exprimer librement Qui faut il interroger Et si vous commenciez par exp rimenter sur vous m me le questionnaire Puisqu il est anonyme n h sitez pas
118. SVT Voisin poyr git argent _ Viten couple mi Intime Maison part soir B n vole Intime SONORE A L AISE Parle chaquajbur B n vole pour h pital Viten Collectivit B n vole pour Courses Famille gt 10 pers Entour hier Contact r fent Famille pour H berger Voisin Intime 79183 ENTOURAGE DENSE Famille h pital CLAIRSEME Pnau Jamais Famille pour Courses are m Famill t amille pour pr t argent Fonte D placements difficiles Ne Marche pas NE PEUT PHYSIQUEMENT PAS SORTIR Obstacles_ logement libell s hors fen tre 1 Hors fen tre la modalit Sans Domicile Stable figure tout au Nord Est Elle est tr s loign e des autres parce que trop particuli re Rappel 0 5 de la population interrog e est Sans Domicile Stable soit 25 personnes Rappel L analyse multicrit res traite simultan ment les r ponses des personnes plusieurs questions de l enqu te Ici les 25 questions significatives de l Isolement et du v cu de Solitude Dans une repr sentation graphique de ce type les caract ristiques les plus significatives d un profil sont celles qui figurent loin du centre de la carte A l inverse celles qui sont regroup es au centre sont peu discriminantes certaines tant quasiment neutres c est dire communes des profils diff rents C est ici le cas par exemple de la r ponse Doit faire attention s agissant des ressources financi res ou Ni seul ni entour hier s agissant du v cu de
119. a Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 17 J L Pan K Shon note qu en dehors de particularit s personnelles de comportement l isolement relationnel d pend pour une grande part de caract ristiques socio d mographiques individuelles qui sont l ge le niveau de dipl me le type de famille l appartenance une famille nombreuse l origine nationale la Cat gorie Socio Professionnelle le fait d habiter en cit L tude montre que l isolement s accro t avec l ge apr s 70 ans et qu il progresse fortement et contin ment avec l ge Dans cette logique plusieurs des questions de l enqu te visaient pr ciser certaines de ces caract ristiques chez les personnes interrog es notamment e Le niveau de formation Formation Effectifs Fr quence C Non r ponse 13 1 655 m 6 me 5 me 44 9 certificat d Etudes 2239 E 3 me CAP BEP 24 2 1205 Bac ou 17 8 890 Total 4989 Compte tenu de l ge des personnes interrog es et de la proportion lev e de femme il n est pas tonnant de trouver une proportion de 17 8 des personnes interrog es au niveau de formation Bac ou Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 18 e Les ressources appr hend es au travers de leur p
120. a mairie mais depuis qu on ne plus y aller personne ne nous rend visite ou ne prend de nos nouvelles la mairie avant on me convoquait tous les no ls mais maintenant c est fini ils ne m appellent plus jamais L ancrage de la perception de la demande n cessaire formuler est tr s fort Pour obtenir une aide et sortir de l isolement on doit aller vers les services sociaux c est jamais eux qui viennent nous chercher Ceci se confronte notablement au d sir de recevoir spontan ment Les personnes d sirent que l ensemble des acteurs des r seaux d entraide se mobilisent et favorisent le premier contact se sont eux de venir vers nous Il faut inciter davantage les personnes les rejoindre en allant la rencontre de celles qui n ont pas fait le premier pas au niveau de la mairie il devrait recenser les personnes isol es pour que les associations prennent contact avec elles Il faudrait plus aller vers les personnes Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 60 seules et non attendre qu elles viennent demander de l aide A ce titre L apr s canicule est pos e comme une p riode riche en lan de soutien l gard des personnes fragilis es L tat n a qu payer des personnes comp tentes pour nous ac
121. a perspective d une entr e en tablissement s esquisse et laisse planer la menace de le perdre je voudrais r sider dans un foyer logement mais comme j ai d j un chien et du mobilier il va falloir que je m en s pare Face elle la volont de garder son animal t moigne bien de son importance qui finalement s av re tre un rep re pr server De ces l ments sur l entourage de l ge nous conclurons sur trois points D abord la pr carit de cet entourage est souvent associ e au peu d h t rog n it dans les relations identifi es Le lien reconnu entre l avanc e en ge et la diminution du r seau de sociabilit est ici rep rable Tous les besoins sociaux relationnels ne sont pas combl s d o des attentes de relations fortes Le deuxi me point que nous souhaitons retenir est la richesse effective de certaines relations qui montre bien que la qualit des liens n est pas consubstantielle leur quantit On peut en effet se sentir seul en tant tr s entour Enfin l entourage est bien reconnu par les personnes g es elles m mes comme un l ment essentiel de l int gration sociale Mais face la fragilit de quelques relations face l inexistence d autres voire leur inaccessibilit l individu est en bute des difficult s pour s inclure dans une vie qu il imagine qui se meut tout autour mais qu il ne partage pas compl tement Le sentiment de fr
122. a voisine et je fais expr s de sortir sur le pallier en m me temps qu elle on change quelques mots Parfois c est bien quand j ai des probl mes dans l immeuble parce qu on est oblig de se parler Il faut prendre le temps de rencontrer les gens c est tr s important de tisser des liens J ai un chien et deux chats c est la douceur la chaleur Je vais partout o c est gratuit Ces extraits questionnent les capacit s individuelles mettre en uvre de telles ressources Certaines interviews montrent que le parcours de vie fragilis par de multiples ruptures peut un moment donn conduire la difficult d activer ou de retrouver ces ressources personnelles Ce type de configuration ne plus pouvoir mobiliser son r seau ou ne plus le vouloir n est pas exempt de risque Il peut parfois conduire certaines personnes g es selon leur trajectoire de vie leur identit personnelle et le contexte social s abandonner et se retirer d finitivement du monde Ce type de processus peut alors conduire l individu perdre le sens de ce qu il est et le sens de ce qu il entoure engageant ainsi ce qui est nomm une d prise ultime Pour d autres ces solidarit s peuvent au contraire re jaillir plus ou moins intens ment gr ce au regard et au comportement d autrui C est l que la solidarit de l environnement abord e par la suite r v le toute son importance En terme jus
123. accompagner faire les magasins Il n y a m me pas d illuminations de No l dans notre rue J aimerais avoir un colis de No l un colis de no l c est beau Dans le fond le rep rage de ces p riodes importantes de l ann e contribue l int gration sociale de la personne La perception de ces v nements comme f tes collectives trouve dans leur r alisation une r ponse ad quate en mati re d appartenance des valeurs culturelles et un groupe de r f rence Que la personne n ait pas l opportunit ou les moyens d y participer est d autant plus l empreinte d une d socialisation susceptible de g n rer des tats de crise Marquer le temps c est aussi dire que chaque instant peut tre une opportunit de vivre quelque chose Le ressenti de la solitude est variable selon le temps et les normes sociales cens es le ponctuer Pour exemple nombre de personnes interview es expriment un fort regret quant la fermeture de structures sur certaines p riodes Particuli rement le dimanche lui aussi connot comme jour de regroupement familial de d tente et de repos est un jour o les effets de la solitude sont fortement prouv s La solitude est plus dure le dimanche et les jours de f te sans visite Or les conditions de l offre tant inad quates en ce sens l une attente est exprim e pour ce jour pr cis ou plus largement le week end Mettre en place un repas
124. achetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 36 m L INSATIETE LA POURSUITE EFFRENEE DU PLUS POUR SATISFAIRE LES CARENCES Le fait de se sentir seul renvoie de multiples situations La solitude est avant tout une exp rience subjective et des facteurs endog nes et exog nes participent la mani re de l appr hender De ce fait le cadre de vie d un individu peut lui offrir des moyens d amenuiser la souffrance de sa solitude Un r seau d aide soutenu un environnement familial proche un acc s aux services ext rieurs des liens d entraide potentiels sont autant de rep res pour lutter contre une r clusion dans cette exp rience qui se vit souvent sous la forme d une douleur d une souffrance indicible et insidieuse qui ronge de l int rieur Mais dans des cas extr mes la solitude cumule le fait d tre seul de se retrouver face un cadre de vie fragilis et une absence de projection dans un quotidien panouissant Ceci s exprime dans les exemples rencontr s travers une insati t fortement marqu e D finie simplement par l impossibilit d tre combl cette insati t s illustre ici par un manque concret satisfaire en mati re d aspirations et de projets Il s av re d licat d aborder ce ph nom ne tant il pourrait se rapporter par le jeu des repr sentations sociales au domaine de personnalit s individuelles ternellement insatisfaites Pourtant les
125. agit de la confiance dans les autres en g n ral la confiance dans les institutions la police le syst me de s curit sociale le syst me de sant le parlement la justice 3 Le civisme Le civisme est appr hend de la fa on suivante engagement civique et la moralit l engagement politique le fait d avoir des discussions politiques entre amis de suivre les questions politiques dans les m dias L tude met en vidence des d terminants du capital social Ces d terminants concernent le genre l ge les revenus du m nage le niveau d ducation le statut vis vis du travail aussi bien que les de caract ristiques culturelles On note que les femmes europ ennes ont une structure particuli re du capital social Elles sont plus dignes de confiances et plus orient es vers la famille mais elles sont moins engag es politiquement ont moins confiance en les autres en g n ral et sont moins impliqu es dans les associations b n voles activement ou passivement Enfin pour ce qui est de la distribution du capital social en Europe les auteurs pr cisent que les niveaux de capital social tendent tre plus lev s en Scandinavie sauf pour les r seaux Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 68 familiaux mais que l on retrouve malgr une grande diversit un certain degr d unit
126. aires du Bac ou plus En tenant compte du facteur ge cette influence de la formation initiale en elle m me demeure marqu e jusqu aux deux derni res tranches d ge 84 ans et plus les personnes se sentent seules SVT ou TSVT avec des fr quences comparables quel que soit leur niveau de formation eten tout cas davantage que les personnes moins g es II n en va pas de m me pour les personnes de 79 83 ans qui aux bas niveaux de qualification se sentent seules SVT TSVT plus fr quemment que leurs contemporains Lorsqu elles sont titulaires du Bac ou davantage ge gal la fr quence de la Solitude diminue nettement Enfin pour les 60 78 ans qui globalement se sentent moins souvent seuls c est surtout avec un bas niveau de formation que l on prouve une grande fr quence de la Solitude Lorsqu on a un haut niveau on se sent beaucoup moins souvent seul qu en possession d un niveau interm diaire 19 8 contre 30 L incidence du niveau de formation sur le Sentiment de Solitude est nette jusqu aux deux classes d ge les plus lev es Au del l incidence de l ge reprend le dessus Ainsi apr s 83 ans la Solitude est prouv e quel que soit le niveau de formation alors qu en dec elle reste nettement plus fr quente chez les personnes petit niveau de formation Jusqu l emprise du tr s grand ge la possession d un bon niveau joue comme un facteur de lien social qui pr serve de la Solitude m me les personnes q
127. ait son niveau de 2005 le nombre de personnes de 60 ans ou plus augmenterait quand m me de 50 entre 2005 et 2050 Ils pr cisent toutefois que l allongement de la dur e de vie dans les ann es futures devrait encore accentuer ce vieillissement 2 Cet allongement de l esp rance de vie pose la question de la qualit des ann es d esp rance de vie gagn es Durant les ann es 1981 1991 l esp rance de vie sans incapacit a progress de 3 ans pour les hommes et de 2 6 ans pour les femmes contre 2 5 ans pour l esp rance de vie totale selon l enqu te d cennale de l INSEE 3 Plusieurs auteurs se sont interrog s sur l existence ventuelle d une limite l accroissement de la long vit Certains ont pu voquer une limite de l esp rance de vie 85 ans mais d autres ont soulign la marge entre ce pr tendu plafond et les 122 ans de Jeanne Calment 4 Pour Jean Marie Robine l tude de l volution de la dispersion des dur es de vie am ne constituer une nouvelle phase celle de l ge de la conqu te de l tendue de la vie 5 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 Cette terminologie traduit une vision positive de l accroissement de la long vit qui est consid r comme une victoire sur la science et non un fardeau pour notre soci t Les enjeux de cette r volution de la long
128. ait manifestement et durablement partie li e en insistant sur les besoins sp cifiques qui allaient merger en mati re d habitat de transports et de services du vieillissement de la population mettant en garde contre le risque de s gr gation spatiale et g n rationnelle 47 Il notait que les villes allaient vieillir plus vite que le reste du pays fondant ses hypoth ses sur les carts entre pyramides des ges actuelles et hypoth ses formul es sur les soldes migratoires 48 Il insistait enfin sur la n cessit de reconna tre les personnes g es comme des habitants part enti re partie prenante de la vie de la cit et la n cessit de favoriser leur expression collective et leur participation individuelle Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 59 Les propositions formul es pour b tir une soci t urbaine pour tous les ges taient le d veloppement de relations d changes et de proximit pour lutter contre l isolement et le fait d assurer une mixit interg n rationnelle sur le territoire de l agglom ration Ainsi il pr cise que la coordination des politiques sectorielles doit s exercer au sein de l agglom ration 3 principales chelles territoriales celle de l agglom ration projet urbain celle du quartier en associant urbanisme et action m dico sociale en faveu
129. al AC Bensadon Sept06 16 Effectifs Fr quence C Non r ponse 7 4 371 Z Lieu de rassemblement 11 5 Tr s souvent 576 E Lieu de rassemblement 23 5 Souvent 1171 Lieu de rassemblement 26 1 De temps en temps 1302 T Lieu de rassemblement 31 4 Jamais ou presque 1569 Total 4989 e L enqu te visait galement mieux cerner ce que les personnes interrog es pouvaient demander notamment la famille ou aux b n voles comme le montrent les tableaux ci dessous Lecture pour faire leurs courses 62 9 des personnes interrog es peuvent s adresser une personne de leur famille et 23 9 un b n vole Relations avec la famille et avec les b n voles qui peut on s adresser pour Personne de la famille Faire les courses Parler de choses intimes Confier la cl Bavarder longuement E mmener l h pital H berger Pr ter argent Garder enfant Bavarder longuement Parler de choses intimes B n vole 60 4 Emmener l h pital Faire les courses Confier la cl Pr ter argent H berger Garder enfant 0 20 40 60 e De m me les services que les personnes interrog es pouvaient demander notamment leurs voisins et leurs amis taient appr hend s Nous reviendrons ult rieurement sur ces r sultats en abordant les r les des voisins et des amis au travers notamment de l analyse qualitative Collectif Combattre l
130. ance SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 10 3 2 Les facteurs importants du capital social sont l existence d une Famille son mode de pr sence et la configuration du voisinage social contacts verbaux soutien solidaire pr sence d activit s collectives accessibles ou pas disponibilit de personnes qui l on peutse confier ou demander un service L ensemble de ces l ments d finit le champ des relations possibles 1 La famille premier facteur de r duction de l Isolement Aggravant l isolement de la vie en solitaire l Isolement affectif est caus par une p nurie de contacts valeur intime d changes de nature personnelle On con oit que la densit de la vie affective soit d pendante de la densit du r seau imm diatement li chaque personne C est la famille qui constitue th oriquement le meilleur palliatif direct la vie solitaire parce qu elle est source de contacts de visites de dialogue de parole De surcro t on peut presque tout lui demander en cas de besoin ou de coup dur Au premier abord la situation familiale est assez favorable puisque plus de neuf personnes g es sur dix 92 d clarent avoir de la famille c est dire un proche autre que le conjoint compagnon ou l enfant M me si ce chiffre ne doit pas masquer la minorit Sans Famille de 8 il est trop lev pour servir par lui m me d indicateur de l isolement Au fait de l existence d une Famille on doit donc ajou
131. articulier l isolement r sidentiel r gresse avec l avanc e en ge qui conduit bien souvent une institutionnalisation li e la perte d autonomie l volution de l tat de sant et la r duction du r seau relationnel des personnes Une analyse de l enqu te europ enne SHARE fournit galement des l ments dans ce domaine pour ce qui concerne les personnes g es 28 L enqu te SHARE Survey on Health Ageing and Retirement in Europe vise construire une base d information pluridisciplinaire sur la population g e de 50 ans et plus en Europe 11 pays ont contribu la constitution de la base de donn s 2004 avec une repr sentation quilibr e des diff rentes r gions d Europe Dans la premi re phase d enqu te en France les personnes g es vivant en institution n ont pas t interrog es Cette enqu te comporte un questionnaire principal un module enqu teur des tests des cognitifs et deux modules de tests physiques ainsi qu un questionnaire auto administr portant sur la qualit de vie et les relations familiales Les donn es du questionnaire principal portent notamment sur la composition du m nage et de la famille avec des questions sur la densit des contacts avec la famille la situation g ographique familiale et professionnelle des enfants petits enfants et arri res petits enfants l tat de sant physique ressenti la sant mentale
132. assachussets the MIT Press 1973 18 Pan K Shon JL Vivre seul sentiment de solitude et isolement relationnel INSEE Premi re N 678 octobre 1999 19 Croutte P Le sentiment de solitude chez les personnes g es de 60 ans et plus Collection des rapports juillet 1994 n 147 20 Blanpain N Pan K Shon J L La sociabilit des personnes g es INSEE Premi re n 644 mai 1999 21 Colloque A la recherche de solidarit s Desmette D Li nard G Atelier n 6 Reconstruire l appartenance sociale pourquoi comment Charleroi 18 10 2005 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 77 22 Lano JL Makdessi Raynaud Y L tat de sant en France en 2003 Sant per ue morbidit d clar e et recours aux soins travers l enqu te d cennale sant Drees Etudes et r sultats n 436 octobre 2006 23 Pan K Shon JL Donn es sociales La soci t fran aise 2002 2003 24 Barnes M Blom A Cox K Lessof C Walker A The social exclusion of older people evidence from the first wave of the English Longitudinal Study of Ageing ELSA Final report Office of the Deputy Prime Minister National Centre for Social Research and University of Sheffield janvier 2006 25 Attias Donfut C Les solidarit s entre g n rations Vieillesse famille tat Paris Nathan Universit 2005 26 Rapport pr
133. ationnelle qui pr c dent et qui associaient de fa on paradoxale au premier abord vie en collectivit et isolement relationnel Les tudes sur la sociabilit des personnes g es montrent comment les relations des personnes g es avec leurs proches se modifient avec l avanc e en ge la cessation d activit l arriv e des petits enfants et la perte d autonomie 20 Ce sont d abord les relations avec les coll gues de travail qui s estompent puis entre 65 et 70 ans les relations avec les petits enfants s intensifient les relations avec les commer ants se maintiennent tandis que les relations de voisinage s intensifient De 70 75 ans le r seau de la fratrie d cro ft et les contacts amicaux diminuent pour les femmes puis pour les hommes du fait notamment des d c s des proches avec apr s 80 ans une att nuation significative des contacts amicaux et de voisinage Chez les personnes plus g es seules les relations familiales se maintiennent la perte d autonomie contribuant cette r duction des relations Les pistes que nous proposerons dans les chapitres qui suivent tiennent compte de ces l ments Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 25 5 2 2 3 Enseignements issus de l analyse statistique de l enqu te Isolement et Vie relationnelle L enqu te corrobore et clai
134. au Lignes Khi2 301 4 ddl 9 p 0 001 Tr s significatif Parle intimement avec Solitude JouP DTET SVT TSVT Total Famille Ami Voisin 100 0 B n vole 18 33 8 23 6 100 0 Personne 17 6 32 1 24 5 100 0 Autre 24 3 37 6 22 2 16 0 100 0 Total 27 5 39 7 19 2 13 6 100 0 Dans le d tail 53 30 8 et 42 de ceux qui peuvent parler de fa on intime avec Famille Ami ou Voisin ne se sentent seuls que rarement DTET J ouP La situation s inverse pour les autres Les plus seuls sont ceux qui n ont Personne suivis de ceux qui prennent un B n vole pour confident et de ceux qui peuvent parler intimement avec un Autre ind fini les taux de solitude fr quente SVT TSVT sont respectivement de 50 3 pour les sans personne de 48 et de 38 2 dans les deux autres cas Mieux vaut un tranger que personne pouvoir parler avec quelqu un quel qu il soit appara t comme un palliatif efficace sinon indispensable pour r duire la solitude De fa on g n rale comme on l a d j vu pour l Isolement la parole personnelle aussi fr quente que possible est n cessaire l quilibre moral Comme le dit tr s bien cette personne partag e entre le besoin de parole et le regret de ne pas pouvoir changer cette parole avec des proches n tant pas native de la r gion et n ayant pas d amis valides pour me rendre visite je voudrais recevoir des visites et des appels t l phoniques
135. aussi mais on ne peut pas les conna tre toutes c est tr s compliqu En amont cela interroge D abord comment tablir un acc s quitable l information et faire en sorte que chaque individu puisse en disposer Ensuite le niveau de connaissance mutuelle de chaque r seau peut il permettre la structure c toy e d tre garant d une transmission de l information Ces r seaux sont ils r ellement dans une dynamique d change concourant un soutien global tant pl biscit mais peut tre peu promu Enfin il est in vitable de questionner les possibilit s offertes Pour informer de ce qui existe le postulat de l existence d actions adapt es se pose les structures mettent elles en place les conditions requises pour que chacun puisse participer une action ad quate sa situation Et par extension les moyens mis en uvre permettent ils l exercice de ces conditions L aspect positif de la contribution du r seau d entraide quel qu il soit provient d une insertion satisfaisante au sein de celui ci Par insertion nous faisons allusion un change ayant abouti la satisfaction d un besoin Par l la mairie ou l association d accompagnement est une r f rence dans les discours illustr e g n ralement positivement Si un probl me existe c est souvent le manque de moyen qui est invoqu comme cause et non la philosophie de la structure Les actions propos es et ou ut
136. bain P riurbain Multi polaris BR 0 TT 100 0 Espace dominante rurale 11 0 RE 14 0 100 0 Total 17 2 64 5 18 2 100 0 Le p le Famille Amis Voisins est clairement actif en milieu rural par rapport tous les autres milieux De m me en milieu rural on est plus rarement sans personne qui se confier ou se fier En fait l implantation du logement influe moins fortement que la nature de ce logement et surtout les situations personnelles qui lui sont attach es Khi2 35 8 ddi 4 p 0 001 Tr s significatif Logement Sent Solitude Seul TSVT SVT Seul DTET JouP Total Maison part 31 6 68 4 100 0 Appartement 39 7 60 3 100 0 Collectivit 38 7 61 3 100 0 Chez proches 37 1 62 9 100 0 Ss DomsSt BON 43 5 100 0 Total 35 7 64 3 100 0 Ce sont d abord les personnes Sans Domicile qui prouvent avec la plus grande fr quence et de loin le Sentiment de Solitude Chez les autres la fr quence du Sentiment de Solitude est d abord corr l e l habitat en appartement puis l habitat en collectivit de quelque nature qu il soit Une donn e remarquable les 3 4 des personnes vivant en couple vivent aussi dans leur Maison particuli re pour en colonnes Vit seul Total seulement 43 de celles qui vivent seules Vit en couple Maison part 43 4 49 3 Ce fait permet de comprendre la Solitude aggrav e des Appartement 24 7 36 5 personnes qui ayant perdu leur conjoint e le plus Collectiv
137. bilit Il permet la personne alors qu elle b n ficie de toutes ses Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 48 facult s de donner un tiers mandat de la repr senter dans des conditions de s curit d finies par la loi le jour o elle ne pourra plus pourvoir seule ses propres int r ts e Cr er un passeport pour une retraite active Le passeport pour une retraite active sera distribu chaque personne qui part la retraite ou qui en fait la demande Il s agit d un document d information incitatif visant faciliter son engagement dans le cadre du b n volat e Promouvoir un urbanisme interg n rationnel Il s agit de promouvoir les r alisations qui permettent de renforcer les liens entre toutes les g n rations Parmi ces diff rentes mesures toutes devraient jouer un r le de fa on plus ou moins directe sur la lutte contre la solitude et l isolement Il nous faut insister sur celles qui concernent les aidants Les solidarit s familiales demeurent mais les changements de structure des familles avec notamment l apparition des familles pivots d crite pr c demment t moignent en effet de la n cessit de combiner les solidarit s familiales et les solidarit s publiques 7 5 Le d veloppement des services la personne La loi du 26 juillet 2005 encourage le d veloppe
138. bilit des logements le soutien physique au d placement et l adaptation du territoire C est l association de ces trois aspects qui peut contribuer la possibilit d acc der la vie sociale ext rieure gt D autre part le second frein relat est le co t des opportunit s pr sentes dans l espace public Cela est illustr soit par l insuffisance des revenus qui ne permettent pas de s octroyer certains plaisirs soit par le caract re payant Voire cher de ceux ci au sein de la sph re publique Aller au spectacle au th tre au concert mais personnellement j ai un manque de moyens financiers et des difficult s me d placer avec mon fauteuil roulant ou mon d ambulateur La mairie les associations font d j plus que ce qu elles ont faire Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 35 Compte tenu de la population interrog e les exemples rencontr s concernent surtout des personnes percevant des revenus modestes sans qu il nous soit possible ici de d finir r ellement un seuil de ressources Notons tout de m me que des propos rel vent la gratuit de certaines activit s Cela peut donc r v ler aussi un manque de connaissance de ces offres ou leur in gal d veloppement sur le territoire Mais les discours ne nous permettent
139. bu l inscription d un probl me nouveau sur la sc ne publique celui de l isolement et de la solitude des personnes g es Poser les risques li s au grand ge revient le disqualifier en tant que probl me social C est chose primordiale la vieillesse en soi ne doit pas tre stigmatis e ce sont les carences l inadaptation des r ponses sociopolitiques et l insuffisant rep rage des besoins qui doivent tre communiqu s Vivre la vieillesse se raconter et tre cout Telle est la base du recueil de paroles ainsi r alis Ce formidable lan de partage de mots constitue aujourd hui un ensemble concret de pens es fort int ressant lire et communiquer L int r t est multiple D abord en terme de quantit puisque les milliers de questionnaires recueillis pr sagent une validit des r sultats Le nombre de personnes ayant accept de participer l enqu te t moigne d une avidit s exprimer d une capacit le faire oui les vieux qui nous entourent ont des choses dire si tant est qu on leur laisse la parole C est chose fa te Leur parole est exprim e leurs mots sont entendus Et l c est en termes de qualit que ce recueil est attrayant L nonciation se caract rise par des phrases majoritairement courtes tr s ponctu es dont la retranscription laisse percevoir le ton oral des personnes La bri vet des discours n entrave pas leur richesse et une homog n it
140. c Jai v cu en maison de retraite Et puis quand on voit les pauvres vieux la maison de retraite c est d une tristesse Ca m a d prim a Jamais je ne voudrais tre comme a faut le voir pour y croire faut vivre avec pour se rendre compte Et quand je pense que je peux devenir comme a a me fait peur Et vous savez mon ge a peut venir vite Les personnes g es a g ne on sent que l on g ne Le second enjeu est de sauvegarder une part d autonomie m me restreinte et la signifier Tant qu on peut continuer se d battre tout seul on le fait Il faut toujours avancer dans la vie Tant qu on est en forme il faut avancer revient choisir cette part de libert dans la mesure de ses possibilit s pour continuer en partie g rer son quotidien Mes courses je ne peux plus mais on me les fait mais c est moi qui fais la liste J ai une personne qui vient pour me faire le m nage Ben au d part je lui ai expliqu comment faire pour qu elle sache mes habitudes Elle sait que si elle fait bien a va sinon je lui r p te comment il faut faire Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 46 Et les vieux ils n ont pas de voiture pas de moyens et plus de force Ca ne se discute pas Quand
141. calcul s sur la base des interrog s La r ponse la plus fr quente provient de ceux qui n ont pas le moral et constituent la moiti 49 8 des personnes ayant un probl me c est dire plus du tiers 35 de la population totale Suivis de pr s par ceux qui se d placent difficilement soit 46 c est dire pr s du tiers 32 de la population totale Ces personnes en perte d autonomie de d placement souvent tr s g es ont fr quemment aussi d autres probl mes outre les soins domicile pr s d un sur trois voit mal et un sur quatre entend mal Sant et Isolement L tat de sant appara t fortement li l Isolement Factuel 87 de ceux qui ont des probl mes de Sant vivent seuls et non en couple contre seulement 71 de ceux qui sont valides Relationnel les deux facteurs Sant et Isolement se conjuguent comme le montre le double tableau ci dessous France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 24 Tableau Lignes Khi2 301 4 ddl 2 p 0 001 Tr s significatif Sant Entourage Clairsem Tr s Pauvre Dense Total Pas Pb Sant 46 4 100 0 Pb de Sant lt gt Entourage Tr s Pauvre Pb Sant 44 1 EBAn 100 0 pour 33 contre Entourage Dense pour 23 Total 45 0 25 2 29 8 100 0 Tableau Lignes Khi2 301 4 ddl 2 p 0 001 Tr s significatif Entourage Sant Pas Pb Sant Pb Sant Total Entourage lt gt Pb de Sant Entourage Tr s Pauvre RARE 100 0 78 des person
142. caux 32 Il insistait sur le fait que l acc s la climatisation pendant tout ou partie de la journ e constituait le meilleur facteur de protection Les enqu tes cas t moins r alis es par l Institut de veille sanitaire ont confirm ces l ments et mis notamment en vidence le r le du facteur isolement dans la surmortalit 33 Enfin les rapports parlementaires ont notamment soulign que le d veloppement de la climatisation dans les h pitaux et les maisons de retraite apparaissait comme l une des solutions permettant de faire face une crise sanitaire li e la canicule 34 et 35 Le Professeur Lucien Abenha m auditionn dans le cadre de l laboration du rapport d information du S nat rappelait que Tous les autres facteurs sont extraordinairement marginaux par rapport celui ci Suite ces rapports il a t demand aux pr fets de veiller ce que tous les tablissements d h bergement pour personnes g es EHPA installent un syst me de traitement de l air pour disposer d une pi ce rafra chie l t 2004 36 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 44 Les tablissements accueillant des personnes g es ont donc eu pour obligation de pr voir dans leurs locaux une pi ce rafra chie afin de permettre aux personnes g es de r cup rer 37 Cette mesure a pu pa
143. ce domaine N anmoins elles semblent r parties de fa ons tr s in gales sur l ensemble du territoire alors m me que la mobilit des personnes g es appara t essentielle la lutte contre la solitude et l isolement C est un des l ments qui est ressorti de fa on manifeste dans les propos recueillis L engagement des politiques dans le domaine de la prise en charge des personnes g es va certainement contribuer la lutte contre la solitude et l isolement Nous avons en effet soulign l importance de l tat de sant dans les m canismes en lien avec la solitude et la n cessit de services de proximit ancr s dans les territoires Les initiatives publiques locales constituent galement une partie de la r ponse apporter dans ce domaine Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 73 Mais comme le note le Professeur Tubiana Le concept d Etat providence a pu faire croire que l Etat se chargeant de tout la solidarit devenait inutile Celle ci est en r alit plus n cessaire que jamais 45 Cette solidarit ne peut se concevoir comme un don unilat ral c est dans l change qu elle trouve tout son sens et son efficacit Les diff rents travaux cit s et l analyse de l enqu te Isolement et vie relationnelle t moignent de l importance des solidarit s familiales malgr l
144. ce point ult rieurement en esquissant les liens entre vivre seul isolement et solitudes Lors d un colloque organis en Belgique en 2005 sur la recherche de solidarit s un atelier complet tait consacr la reconstruction de l appartenance sociale Cette probl matique de Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 27 l insertion sociale abord e dans le champ de l insertion professionnelle tait consid r e comme une dimension part enti re devant tre reconnue dans sa raison d tre 21 Dans le champ de la solitude des personnes g es cette question rev t la m me importance majeure Nous l aborderons nouveau dans les propositions de strat gies mettre en uvre e L enqu te apporte galement des l ments sur les liens entre implantation rurale ou urbaine sur le sentiment de solitude SEUL TSVT SEUL DTET Total ISVT JouP P le urbain 61 100 Espace dominante 34 100 rurale Communes 33 100 p riurbaines 7 Communes 33 100 multipolaris es P 100 Total 37 63 Les diff rences selon le lieu de vie ne sont pas aussi marqu es que ce quoi on pourrait s attendre si 39 des r pondants qui vivent en zone urbaine se sentent seuls souvent ou tr s souvent c est aussi le cas de 34 des personnes qui habitent en zone rurale L attach
145. che la H berger 2381 48 7 survie F Pr ter de l argent 1831 37 5 l h bergement le pr t Garder enfant ou animal 1021 20 9 financier Total r pondants 4888 Interrog s 4989 R pondants 4888 R ponses 25164 Pourcentages calcul s sur la base des r pondants En premier lieu cinq services jug s accessibles par 77 88 des personnes g es Les trois premiers facilitent ou clairent la vie quotidienne faire les courses bavarder longuement confier sa cl Deux autres engagent plus intimement autant le demandeur que celui o celle qui on demande une conversation sur ce qui tient c ur un accompagnement l h pital Beaucoup plus rarement on pense pouvoir demander deux services parfois devenus essentiels et pouvant peser sur l avenir du demandeur comme du donneur se faire h berger 49 et surtout se faire pr ter de l argent 37 5 Le taux de fr quence d cro t consid rablement pour ces deux cas Se v rifie ici le constat habituel selon lequel lorsqu on est r ellement d muni on manque aussi le plus souvent des moyens de pallier son d nuement ainsi quand six personnes sans domicile sur dix pensent n avoir personne qui demander de les h berger la m me proportion ou presque des personnes ayant leur propre maison pensent pouvoir se faire h berger dans leur famille De fa on analogue s agissant du pr t d argent Si globalement un peu plus d une personne sur deux pense pouvoir compter s
146. cient beaucoup plus souvent d un Entourage Dense voire simplement Clairsem Il semble donc y avoir cho direct entre Isolement et Sentiment de Solitude Comme pr c demment la situation Entourage Clairsem joue un r le interm diaire elle est nettement rattach e au sentiment de Solitude De Temps en Temps lui m me interm diaire c est dire prouv ni souvent ni jamais L analyse multifactorielle confirme cette coh rence et en permet l analyse Cont_Fam TSVT Entourage Clairsen France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 51 La carte factorielle ci dessus se construit d abord autour de l axe Nord Sud qui marque l opposition des Entourages Dense Tr s Pauvre et celle des Contacts familiaux TSVT ouP Au Nord Ouest se regroupent les variables qui d crivent l Entourage Dense le plus d terminant tant celui des Contacts tr s fr quents directement associ celui du parler quotidien A ces deux facteurs cl s est li un sentiment de Solitude prouv tr s rarement Le sentiment de Solitude ponctuel DTET est pour sa part associ une moindre fr quence des contacts qui on s en souvient caract rise l Entourage Clairsem c est le quart Sud Ouest L Est et l Ouest de l axe vertical sont presque sym triques illustrant les oppositions d ge de sexe de validit physique et de fr quence relationnelle Au Nord Est un triangle fortement marqu s organise entre les modali
147. compagner La canicule a fait bouger les choses au niveau gouvernemental et c est tr s bien ils se sont aper us qu on tait l c est d j pas mal C est l extraordinaire paradoxe du pouvoir d une situation dramatique g n rer des avanc es positives Mais de cet lan les personnes disent en vivre aujourd hui seulement les balbutiements Notons cet gard Alors que les commentaires au cours de l t 2003 ont largement insist sur la question du lien social les mesures envisag es changent subitement de registre pour se focaliser sur la prise en charge des personnes g es Le glissement s mantique du projet gouvernemental est symptomatique d une telle orientation puisqu il est subrepticement pass du plan vieillesse et solidarit la r forme de solidarit pour les personnes d pendantes L id e de rep rer et d aller la rencontre des personnes est un progr s politique social notable reste que ce projet n a pas t r ellement mis en uvre et que comme le souligne tr s justement Bernard Ennuyer les bonnes r solutions qui taient 2 2 2 2 n es sous le coup de cette motion sont tr s vites retomb es In fine les repr sentations de la contribution des structures d entraide sont mitig es Elles apparaissent comme participatives l laboration de liens cruciaux de structuration sociale sans pour autant garantir une r elle int gration au monde
148. cours Sont pr cis ment nomm s ici les b n voles les membres de la famille les amis les professionnels dans leur diversit les voisins les pr tres et les religieuses et quelques gens rencontr s au d tour d une sortie galement des visages inconnus comme le monde ou quelqu un prennent une place importante dans les repr sentations des relations sociales Traiter de l entourage de l ge c est aussi aborder la place des animaux de compagnie comme les chiens et les chats qui apparaissent dans bien des cas comme de v ritables ressources Il est de multiples mani res de d crire ces diff rents visages En premier lieu l nonciation se caract rise soit par l existence effective soit par l absence de l entourage Parler de quelqv un c est dire ce qu il apporte ce qu on lui donne mais c est galement signifier ce Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 19 qu on en attend Ceci permet la mise jour du r le qu on lui assigne Sur la base des propos recueillis nous exposerons les caract ristiques des relations entretenues ou non avec ces diff rents protagonistes L entourage c toy La dimension associative est pr sente avec le visage b n vole qui se d voile volontiers Les origines de l enqu te ont eu une inci
149. d placer 10 1 tes vous autonome Quels moyens de transport vous sont accessibles 10 2 La marche pied 10 3 Les transports en commun 10 4 Un v hicule personnel voiture v lo s sss ee see sees 10 5 VOUS vous arrangez avec quelqu un 10 6 Autre moyen taxi service de transport 3 me CAP BEP 7 VOTRE LOGEMENT vous habitez Un appartement dans un immeuble Un logement en collectivit pr cisez foyer r sidence CADA Chez des proches famille amis Sans domicile stable centre d h bergement squat rue Vous vous d placez difficilement Souvent vous n avez pas le moral Autre probl me de sant ou handicap Bac ou plus Maison de retraite h pital Sortez vous r guli rement de chez vous Vous habitez un tage sans ascenseur Vous avez une autre impossibilit physique Vous avez des contraintes de garde enfant adulte animal Vous n en avez pas envie Oui Non Autre x Vous n avez pas de gros probl me ou vos probl mes sont r solus Vous avez besoin de soins domicile Vous allez r guli rement l h pital x Questions propres chaque association VOS RESSOURCES 11 1 Avez vous des ressources 11 2 Si oui vous diriez que financi rement Vous tes l aise Vous devez faire attention Vous avez des difficult s vous en sortir Vous ne vous e
150. d une personne Ne peut physiquement pas BAS Ou 51 1 100 0 sur deux physiquement Peut physiquement 31 3 BOB ZM 100 0 emp ch e de sortir a Total 34 6 65 4 100 0 mauvais moral Entre tous ceux qui ont des probl mes de Sant c est parmi les personnes physiquement entrav es par l obstacle du logement etjou par leur difficult se d placer que se trouve on s y attend le plus fort pourcentage de ceux qui n ont pas le moral avec pr s d une personne sur deux Confin es victimes d un Isolement devenu plus conscient d s lors qu elles savent n en avoir plus la ma trise et partant prouvent une limitation d moralisante de leur libert personnelle Avoir conscience de le pouvoir si on souhaite sortir de chez soi est probablement essentiel une conscience de soi sereine A cela se conjugue le sentiment de ne plus pouvoir servir de ne faire que peser sur autrui de ne plus pouvoir tre utile France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 44 Et il ne faut pas oublier que les personnes vieillissantes ont vu aussi leurs amis et proches vieillir et que cette conjonction engendre une souffrance suppl mentaire par la privation de relations devenues impossibles et qu on aurait pu conserver Ce que nous font entendre ces Femmes confin es j ai une soeur de 81 ans en maison de retraite je ne peux jamais aller la voir elle serait contente ou celle ci 75 ans mais d j impotente Les personnes que je connai
151. dans la tr s grosse majorit des cas c est elle que s adressent les personnes interrog es les B n voles tant deux fois moins souvent sollicit s tandis que les Amis et les Voisins sont dans des situations interm diaires Une analyse compl mentaire tenant compte de ceux qui n ont Personne sur qui compter permet de cerner nettement trois cas de figure Attribution des r les Effectifs Fr quence Famille_Amis_Voisins 3255 65 2 Sans Personne 874 17 5 B n vole_Autre 860 17 2 Total 4989 Dans le premier cas se rapprochent la situation d appel la Famille et celle d appel aux Amis ou aux Voisins qui se distinguent conjointement des deux autres cas celui des personnes qui disent compter sur les B n voles ou sur un Autre non pr cis et proportion gale celui des personnes qui ne pourraient faire appel personne Ce sont donc globalement les deux tiers des personnes qui seraient pr munies en cas de coup dur mat riel ou affectif par la disposition de quelqu un sur qui compter Toutefois on ne peut pas faire appel aux divers appuis disponibles indiff remment pour tous les types de services A titre d illustration il est int ressant de comparer par exemple les r les attribu s la Famille et aux B n voles Pour faire leurs courses 62 9 des personnes interrog es peuvent s adresser une personne de leur famille et 23 9 un B n vole Personne de la fanille B n vole Fareles urses Bavarck
152. ddl 6 p 0 001 Tr s significatif Contact Famille TSVT SVT DTET JouP Total Une deux pers MESSE 39 4 NON 100 0 lt dix 22 7 36 8 31 9 8 5 100 0 Dix Bso 41 5 DOME 100 0 Total 26 3 36 7 28 3 8 7 100 0 Lorsque globalement 62 des personnes g es re oivent de leur famille Tr s Souvent ou Souvent un contactet 55 une visite ces taux s l vent 76 et69 chez les personnes dont la famille compte plus de dix membres Mais sur les 92 de personnes d clarant avoir une famille 39 seulement ont la chance d avoir une famille comptant dix personnes ou plus tandis que 17 n ont que un ou deux parents et 44 moins de dix 3 4 4 La sant facteur d cisif de l Isolement Dans notre population 59 des personnes disent avoir un probl me de sant important et non r solu Par probl mes de sant l enqu te entend de gros probl mes ou des probl mes non r solus De fait les probl mes se conjuguent souvent entre eux Hi rarchie des Probl mes de Sant Probl me Sant Effectifs Fr quence Pas le moral 1728 34 6 D placements difficiles 1585 31 8 Sur l ensemble de la population les deux Autre probl me 1183 23 7 probl mes majeurs sont la perte du Moral et la Voit mal 919 18 4 perte de l autonomie de d placement Entend mal 844 16 9 Soins domicile 731 14 7 R guli rement h pital 319 6 4 Total r ponses 7309 interrog s 4989 R pondants 3469 R ponses 7309 Pourcentages
153. de garder un enfant ou un animal 30 5 versus 29 5 et 7 2 versus 5 9 On peut penser que la notion de proximit g ographique joue ici un r le majeur Pour m aider en cas de besoin je crois que je pourrais compter sur ma gardienne car on a une vraie relation d intimit mais pas tous les jours Je crois que je pourrais aussi demander ma b n vole Pour les autres types de services on retrouve une hi rarchie famille ami voisin et dans tous les cas c est la famille qui est le plus cit e Les b n voles le moins sont cit s mais nous reviendrons sur ce point ult rieurement e L autre type de relation conduit pr senter plut t le voisin comme interlocuteurs potentiels faciles rencontrer du fait de la proximit mais avec qui finalement aucune relation n est tablie Les personnes interrog es les c toient sans vraiment les conna tre au sein d un m me immeuble d un m me tablissement d un m me club de loisir Je n ai aucune relation particuli re avec mes voisins c est juste bonjour au revoir quelques mots quoi Ils sont absents tr s souvent e L analyse quantitative montrait que les personnes interrog es allaient chez leurs voisins dont le gardien d immeuble dans 18 8 des cas que leurs voisins allaient chez eux dans Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 55 25
154. dence certaine en ce sens Selon les relations entretenues et certainement aussi les missions de la structure dans laquelle il s est engag le b n vole est tour tour per u comme interlocuteur potentiel personne de compagnie ami voire parent Le registre de l amiti et de la parent est effectivement pr sent avec une relation install e qui peut m me d passer le cadre associatif Mes sorties au local proche de mon domicile me font du bien J y rencontre les b n voles avec qui j aime parler jouer au scrabble J y trouve de l amiti de la compr hension Les petits fr res me font du bien Je me sens l aise avec eux J ai retrouv une amie de ma jeunesse on s appelle 5 6 fois par jour mais on ne se voit jamais J ai rencontr les petits fr res car je n en pouvais plus de solitude Je me sens envieuse quand je vois du monde Ma b n vole s occupe tr s bien de moi je la vois presque tous les week ends je vais manger chez elle Je suis devenue le grand p re de sa famille Aujourd hui je me sens mieux Le b n vole repr sente dans tous les cas un gisement d changes et de liens avec l ext rieur Les b n voles de l association surtout ou dans une moindre mesure parce que certainement moins repr sent s les b n voles de la mairie sont d ailleurs identifi s avant tout comme le moyen essentiel pour c toyer l ext rieur Ils ne sont pas les seuls Le personn
155. diff rentes Ainsi il y autant de r ponses que de personnes ce qui impose de proposer des solutions qui prennent en compte l individuel au sein m me de solutions collectives C est galement ce qui a t soulign lors des travaux sur l enqu te Isolement et vie relationnelle des personnes g es Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 51 L analyste note en outre que les nonc s Valoriser les personnes g es et lutter contre la discrimination envers les personnes g es donnent un point de vue thique qui pourrait s imposer la fois dans le regard port la vieillesse et dans toutes les actions s y rapportant Cette question de la reconnaissance est essentielle Lors du congr s Long vit et qualit de vie une r volution mondiale de l Unesco en mai 1998 Elie Wiesel voquait ainsi ces questions Tout le monde s efforce de vieillir mais sans en avoir l air La vieillesse personne ne l aime On l appelle long vit c est mieux La vieillesse sugg re d clin et d cr pitude la descente in vitable l approche d une fin irr vocable Il pr cisait qu autrefois c tait diff rent P tri de m moire d exp rience et d enseignement le vieillard inspirait respect ob issance admiration et gratitude Vieillesse et sagesse taient synonymes M me jeune u
156. discours r v lent bien plus un inconfort relatif une restriction de possibilit s qu une plainte g n ralis e aux possibilit s restantes M me nous l avons d j voqu les personnes notent les atouts de certains points d appuis qui participent en quelque sorte un veil social C est bien l le dilemme L expression veil social employ e en toute conscience se veut r v latrice d une situation d inclusion sociale fragment e qui cherche se r parer sans totalement y parvenir Comment des personnes se retrouvent elles dans une situation d veil alors m me qu elles habitent ce monde depuis des d cennies Par l doit on retenir l homme et ses expressions d insatisfaction plut t que l tat de violence sociale dans lequel il se trouve Les expressions utilis es sont ici un support et non une fin en soi Il y a fort parier que si ces personnes avaient les moyens de vivre pleinement leur inclusion sociale ce ph nom ne ne teinterait pas leurs mots Dans des situations d excessive pauvret rencontr es nous retiendrons l tat social marqu Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 37 par rien un grand vide qui existe et qui se prolonge jusqu nier sa propre existence je ne suis rien du tout La diff rence
157. du dimanche apr s la messe une fois par mois Ne pas fermer les clubs en juillet et ao t Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 43 Manque d animation dans les maisons de retraite le dimanche La pr sence car le reste n existe pas Le week end est temps de solitude Avoir plus de visites pouvoir discuter avec quelqu un Des repr sentations th trales m ont t propos es Il n y a pas assez de personnel en foyer logement surtout le week end Si elles taient plus nombreuses les visites seraient plus longues et l on pourrait discuter davantage Sortir de la maison de retraite retrouver d autres personnes travers des activit s des sorties r guli res Cela est important le manque d activit est mal v cu surtout le Dimanche Les actions calendaires v hiculent ainsi une repr sentation la fois collective f tes religieuses de famille et personnelles anniversaire Toutes sont sous tendues par une forte adh sion aux valeurs humaines d sign es au d but de ce travail Une telle relation entre le temps et les actions est source de rep res et de structure au quotidien Ne pas fermer les lieux de distributions de repas lors des f tes ou des beaux jours poursuivre les efforts m me le dimanche
158. e des ruptures de type amoindrissement de l autonomie d m nagements choisis ou non entr e en institution les personnes ont besoin de personnaliser leur lieu de vie pour maintenir restaurer ou construire leurs rep res et que le logement participe in fine la r alisation de soi Le logement est galement l m moire de leur histoire garant de leurs souvenirs et de leurs rep res Sortir de son domicile La vie sociale au dehors e Ne pas pouvoir sortir de son domicile est fortement corr l au sentiment de solitude la limitation des d placements intervient galement On retrouve cette notion dans les r ponses des personnes interrog es La demande des personnes concerne notamment la possibilit de sortir de chez soi de garder le contact avec l ext rieur de se rendre dans des endroits ou se rencontrer sortir viter de rester chez moi rencontrer du monde Etre aid e pour sortir un peu chaque jour entendre la vie autour de soi savoir partager les v nements v cus par le quartier et les uns et les autres Avoir le contact avec l ext rieur la ville voir les magasins pouvoir aller au cin ma dans les grandes surfaces pour avoir la notion de prix du co t de la vie Pouvoir reprendre le m tro le bus et conna tre le tramway Avoir des b n voles ou autres qui nous accompagnent des b n voles avec voitures Collectif Combattre la Solitude des personn
159. e tude plus fine puisqu il est au c ur du sujet de l enqu te L analyse statistique met en vidence une tranche charni re qui va de 79 83 ans et pendant laquelle se produisent les plus grands changements parmi lesquels dans de nombreux cas le Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 32 d c s du conjoint une alt ration de l tat de sant et de l autonomie des personnes ont de plus en plus de difficult s sortir de leur domicile Le tableau ci dessous pr sente ces caract ristiques en fonction des tranches d ge Il ne doit pas s interpr ter de fa on prescriptive comme si toutes les histoires de vie devaient conduire syst matiquement une rupture entre 79 et 83 ans Une telle interpr tation conduirait une stigmatisation li e l ge et porter un regard diff rent sur es personnes qui atteignent cette tranche d ge L int r t de ces r sultats r side dans l opportunit de d velopper des d marches pr ventives adapt es En outre il nous faut rappeler que l chantillon n a pas t construit en recherchant une repr sentativit mais en privil giant la qualit de l entretien avec les personnes g es de fa on favoriser leur prise de parole sur ces sujets d licats Vivent seuls Ont au moins Ne sortent pas Se sentent par opposition un probl me r guli rement
160. e Total 29 8 45 0 25 2 100 0 plus ou moins d ficient et un v cu de Solitude fr quent La population la plus exclue est Tableau Lignes Khi2 715 ddl 2 p 0 001 Tr s significatif celle que d finit la D pendance Trajectoires SEUL Seul TSVT Seul SEUL Seul DTET Total sociale Solitude SVT JouP D p_Physique yya 5 1 100 D p_Sociale BON 41 100 Autonomie 17 BSD 100 Total 36 64 100 6 2 1 L insertion relationnelle Le groupe le plus nombreux peut tre d sign comme celui de l Autonomie Ce groupe est marqu par une dominante d Entourage Dense et un v cu de Solitude rare A l inverse des deux groupes pr c dents l on peut leur sujet parler d insertion relationnelle Il rassemble des personnes parmi les moins g es vivant souvent en couple sans enfant au foyer habitant une maison particuli re n ayant pas de probl me financier fr quentant des lieux de rassemblement ou faisant partie d un groupe club ou autre n ayant pas de probl me de sant et sortant r guli rement de chez elles Ce sont fr quemment de jeunes retrait s actifs parmi lesquels les b n voles sont nombreux Ils ont une vie relationnelle plut t riche et notamment une vie familiale anim e 6 2 2 L exclusion relationnelle caract re conomique A cette position favorable s oppose quadrant nord est la situation de Solitude voire de d tresse sociale dans une dynamique marqu e par les caract ristiques de l Entourage
161. e avoir son coin soi avec ses objets et ses meubles Autoriser les animaux de compagnie dans les r sidences Oui proposer des activit s et des sorties surtout pour les personnes faibles revenus Pr voir des personnes pour accompagner changer le r glement des maisons de retraite pour permettre aux personnes qui vivent depuis longtemps avec un animal de ne pas s en s parer l entr e Je pr f re mourir chez moi plut t que de laisser mon chat L animal est parti prenante dans l environnement de la personne g e Il repr sente la fois une pr sence une occupation un refuge un rep re La relation entre l animal et son ma tre est en tout cas teint e d affection et d amour Mais comme avec les individus composant l entourage le lien appara t fragile Le maintien de la garde de l animal de compagnie n est pas une certitude Le fait d en adopter un peut m me appara tre comme une impossibilit Avoir assez d argent pour pouvoir d m nager dans une maison avec un jardin comme avant o je pourrais avoir un chien des oiseaux Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 26 Jaimerais bien avoir un chien ou un chat mais ma sant ne me le permet pas Le temps qui passe et avec lui peut tre cause d une autonomie menac e l
162. e communication Il est important je pense que tant que le tissu associatif et les mairies travaillent bien ensemble pour changer les informations on vite de laisser des personnes sur le bord du chemin En outre un rep rage concret des r seaux c toy s semble effectif travers la nomination des actions que ceux ci d veloppent Entendons ici les actions de loisirs car comme vu pr c demment la mise en uvre de la politique vieillesse rev t des contours plus flous Ceci est d autant plus vrai que la personne continue fr quenter l ext rieur et donc les activit s recens es par ses soins Qu elle y participe ou non il appara t une certaine familiarit avec les possibilit s offertes Par contre ce rep rage s annihile au fur et mesure que l acc s l ext rieur se restreint L information semble accessible ceux qui peuvent aller vers elles et les personnes touch es par une perte de mobilit note une m connaissance de ce qui existe de ce dont elles pourraient profiter de ce quoi elles ont droit L acc s l information appara t ainsi comme une limite La mairie ne fait pas grand chose mais c est vrai aussi que je ne suis pas trop inform Il Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 57 y a beaucoup d associations
163. e 84 ans 66 72 68 4 131 6 100 0 66 72 ESS AE 4 6 100 0 94 des personnes 73 78 RBA 17 7 100 0 73 78 96 2 3 8 100 0 sont sans conjoint 79 83 BIBA 10 2 100 0 79 83 Des 3 5 100 0 ni enfant la 84 89 5 8 100 0 84 89 GO 3 1 100 0 malson 90 gt 4 4 100 0 90 gt BA 2 5 100 0 Total 80 0 20 0 100 0 Total 95 3 4 7 100 0 Dans les deux cas vie solitaire pr sence d enfants un palier d ge est marqu Pour la vie en Couple ce palier est celui de la tranche 73 78 ans pour la pr sence d enfant il est 66 72 ans Ainsi pour plus du tiers 36 des 60 65 ans et 32 des 66 72 ans vivant en Couple la proportion tombe 17 dans la tranche 73 78 ans et ne fait que baisser ensuite S agissant de la pr sence d enfants le palier se situe d s la tranche 66 72 ans Le grand ge co ncide avec l Isolement dans le foyer cet Isolement se produisant et s accentuant surtout durant la septi me d cennie En second lieu parce qu ils voient leur entourage r duit Si l on se r f re aux trois situations pr c demment d crites on observe que le vieillissement s accompagne d une r duction de la densit d entourage France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 18 Tableau Lignes Khi2 51 ddi 4 p 0 001 Tr s significatif Age Situations Isolement Entourage Dense Entourage Clairsem Entourage Tr s Pauvre Total 60 78 BAD 45 7 21 5 100 0 79 83
164. e Sant la moiti d entre elles est priv e d autonomie de d placement et de sortie On con oit que leur vie relationnelle soit r duite avec tr s peu d activit s externes et tr s peu d changes verbaux ou de conversation intime Quant aux personnes habitant Chez des Proches leur Entourage est aussi majoritairement Tr s Pauvre pour des raisons sp cifiques plus du tiers d entre elles sont de nationalit trang re les trois quarts sont jeunes 60 72 ans et fr quemment de sexe masculin mais seul un sur dix vit pourtant en couple Comme les personnes vivant en Collectivit elles ont des ressources financi res sont tr s insuffisantes pr s d une sur trois Sans Ressources avec une tr s forte emprise du ch mage Ces personnes sont particuli rement affect es par le mauvais moral On remarque aussi une fr quence particuli re de la T l vision et de l animal de compagnie Quant l implantation du Logement son effet est moins perceptible On observe un Entourage Clairsem majoritaire la campagne eten zone p riurbaine un taux significatif d Environnement Tr s Pauvre en zone urbaine Niveau de Formation initiale Il faudrait encore signaler que le niveau de Formation initiale en tant que tel n exerce un r le qu apparent sur l Isolement Certes parmi les personnes dont le niveau de formation est bas Certificat d tudes ou moins il s en trouve davantage qui lt ivent seules non en couple etont un Entourag
165. e Tr s Pauvre Mais ce constat est li l ge et l histoire de l l vation du niveau de formation en France histoire qui combine l incidence de l ge et du sexe Ainsi comme on peut s y attendre les personnes les plus g es et parmi elles une tr s grande majorit de Femmes sont p us de 60 au niveau Certificat d tudes ou moins contre 46 chez les 60 78 ans A l inverse ces derniers ont deux fois plus souvent le niveau Bac ou plus que leurs a n s D autre part ge gal les Femmes des tranches d ge les plus lev es ont beaucoup plus souvent que les Hommes le moins haut niveau de formation avec dix points d cart pour les plus de 72 ans Cette diff rence est rendue plus significative encore par comparaison avec les tranches d ge inf rieures au sein desquelles Hommes etFemmes ont des bagages de formation au moins analogues La corr lation Isolement Bas niveau de Formation est donc rattacher d une part l ge de l autre la logique sociale sexu e France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 33 4 Identifier la Solitude 4 1 Le sentiment de Solitude valu par sa fr quence v cue Comme on le sait la Solitude n est jamais directement observable A la diff rence de l Isolement dont la r alit s appr cie au travers de donn es concr tes observables la Solitude est ressentie M me son intensit varie dans l appr ciation subjective des personnes qui s e
166. e appr ci e par plusieurs individus pr sents un m me moment Des relations fragiles Les relations l autre sont fonction de la qualit de l inclusion au monde et a contrario cette inclusion d pend aussi des relations construites Chaque relation est donc en constante volution Or l volution peut tre garante de richesses mais de pertes aussi Par exemple le lien rompu avec les membres des communaut s religieuses est exprim maintes reprises En invoquant leurs troubles de mobilit physique des personnes expliquent par exemple ne plus pouvoir aller la messe Et de poursuivre le pr tre et la religieuse ne font plus partie de l entourage effectif des personnes confin es domicile Elles le regrettent Par contre les r sidants d tablissements notent leur plaisir de pouvoir continuer aller la messe de voir le pr tre Certains tablissements disposent d un lieu sp cifique de culte L acc s la pratique religieuse semble plus ais en h bergement collectif qu en domicile priv lorsque la personne est touch e par des troubles de l autonomie physique Je n ai aucune personne qui parler j aimerais avoir une assistance un peu plus de visites part les petits fr res je ne connais rien j aimerais avoir la visite d un pr tre ou d une religieuse mais ils viennent plus domicile Plus d animation de services religieux Am liorer les transports en com
167. e financement la journ e de solidarit qui a t pr f r d autres alternatives notamment une augmentation de la Contribution de Solidarit G n ralis e la pr vision d un financement d di la d pendance par un organisme contr l par la cour des comptes dans un souci de transparence t moigne d une r elle volution Ce plan contribue la pr vention de l isolement par une meilleure pr vention et prise en charge de la d pendance Il comportait galement une mesure plus directe de lutte contre l isolement au travers du plan d alerte et d urgence Cette mesure est de nature l gislative elle est pr vue par la loi n 2004 626 du 30 juin 2004 relative la solidarit pour l autonomie des personnes g es et des personnes handicap es 31 Cette loi institue dans chaque d partement un plan d alerte et d urgence au profit des personnes g es et des personnes handicap es en cas de risques exceptionnels Ce plan arr t conjointement par le repr sentant de l Etat dans le d partement et par le pr sident du conseil g n ral est mis en oeuvre sous l autorit du repr sentant de l Etat dans le d partement La loi pr cise que le plan d alerte et d urgence prend en compte le cas ch ant la situation des personnes les plus vuln rables du fait de leur isolement Les personnes peuvent demander faire l objet d un recensement afin que les services sociaux et sanitaires puissent entretenir avec
168. e m me ne satisfont pas toujours L acc s de tous aux droits de tous par la mobilisation de tous D s lors ces personnes ressentent comme fragiles leur acc s aux droits sociaux et sans que cela soit pr cis ment dit c est la citoyennet m me qui appara t remise en question Comme le souligne Jocelyne Lamoureux Les processus de refoulement aux marges d affaiblissement des relations sociales et personnelles structurantes ou encore d assignation identitaire excluante ou d viante remettent en cause fondamentalement la citoyennet Ces faits agissent tant au niveau juridique de la privation des droits politiques sociaux et culturels qu au niveau des appartenances alors que se fragilisent ou se rompent les liens constitutifs du vivre ensemble Rapport Economique et social 2003 LAMOUREUX J Marges et citoyennet Sociologie et soci t s vol XXXII n 2 2001 p 29 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 62 VIL CONSIDERATIONS FINALES Les vieux envisagent de meilleurs lendemains Donner la parole aux personnes repr sente l opportunit de leur rendre une position de choix l gitime en mati re de lutte contre l isolement Cette situation de solitude est une exp rience individuelle et collective Si leur vie est en partie tat de so
169. e manifestation a comme objectif affich l occasion de rencontrer ses voisins pour d velopper la convivialit afin de rompre l anonymat et l isolement Elle vise renforcer au quotidien les petits services entre voisins ainsi qu une solidarit de proximit Il s agit d une initiative priv e d origine associative d abord limit e un arrondissement parisien en 1990 puis soutenue par l Association des Maires de France et tendue 30 municipalit s en 2000 relay e en 2001 par 70 villes et 20 organismes HLM En 2005 cette manifestation tait soutenue par 348 mairies et bailleurs partenaires en France ainsi que 130 villes d Europe soit plus de 4 500 000 participants selon les promoteurs Cette exp rience montre l importance de l initiative priv e dans ce domaine mais elle doit galement son succ s au soutien manifest par les pouvoirs publics Les collectivit s territoriales conseils g n raux et mairies ont certainement un r le de catalyseur jouer du fait de leur l gitimit et de la confiance qu ils suscitent favorisant ainsi la participation ce type de rencontres L autre l ment souligner est le caract re tr s ouvert de ce type d change qui n appara t pas r serv e une classe d ge donn e et ne f d re pas les personnes autour d une activit qu elles seraient oblig es de pratiquer Le seul crit re retenu est celui du lieu g ographique avec en outre dans plu
170. e mettent laise comme la premi re fois o on a parl Il me dit je vous envoie ma femme vous faire un bisou C est quand j ai envie de parler 4 Diverses mani res de mener sa lutte contre l isolement Au cours de la vie les pratiques sociales voluent in vitablement comme nous le fait une des personnes interrog es On ne fait pas toujours comme on veut Des fois c est la vie qui nous m ne elle nous fait prendre des virages Ces tournants associ s des troubles de l autonomie et une situation d isolement peuvent quelquefois tre ind licats Ainsi lutter revient exploiter des capacit s et des ressources nouvelles ou non pour appr hender les changements et leurs impacts dans le cadre de vie Les ressources et capacit s mobilis es sont mises en uvre dans des strat gies de lutte bien construites Les t moignages en r v lent trois types L anticipation L un se traduit par l anticipation de perturbations ventuelles dans le parcours de vie Autrement dit en connaissance des risques et par un fort besoin d tre s curis es des personnes pr voient un palliatif ou un soutien possible pour des probl mes pouvant subvenir Anticiper est d abord un exercice mental avec des personnes qui plus jeune d j pensaient leur vieillesse et ses al as Songer d ventuels bouleversements pouvant affecter leur vie leur permet d att nuer parfois d viter le choc brutal cau
171. e parti de nous int resser plus particuli rement aux actions mises en uvre partir de l t 2003 et leur volution c est pourquoi le rapport ne consacre pas un long d veloppement mise en place de la Prestation Sp cifique D pendance PSD ni de l Allocation Personnalis e d Autonomie APA malgr l importance de ces r formes 7 1 Le plan vieillissement et solidarit s La loi du 30 juin 2004 relative la solidarit pour l autonomie des personnes g es et des personnes handicap es Le plan vieillissement et solidarit s programm en 2003 sur 4 ans a conduit la cr ation de nouvelles places en tablissement d h bergement pour personnes g es d pendantes 10 000 places pr vues sur 4 ans financ es entre 2004 et 2005 de places en services de soins infirmiers domicile 10 000 places de places en accueil de jour 4250 et de places en h bergement temporaire 2250 places Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 42 Outre ces cr ations programm es il en a surtout assur le financement et contribu la p rennit du financement de l allocation personnalis e d autonomie APA par l instauration avec la loi du 30 juin 2004 d une journ e de solidarit et la cr ation de la Caisse nationale de solidarit pour l autonomie CNSA Si nombre de d bats ont t suscit s par le choix du mode d
172. e sortir du domicile est r v l e par la subjectivit d enfermement li e au fait de devoir rester l int rieur avec l utilisation d expressions telles que se trouver cloitrer entre 4 murs tre enferm Ce sentiment de confinement se renforce avec l augmentation du soutien n cessaire pour acc der au dehors pour atteindre son summum lors d un confinement complet au domicile A ce moment l si l acc s l ext rieur est compromis les personnes mettent tout l attrait de recevoir la vie du dehors chez elles Ceci implique que l incapacit sortir ne g n re pas forc ment de totale rupture avec l ext rieur lorsque cela est possible La vie du dehors peut p n trer l espace intime Cela passe par une adaptation des modes de relation qui passe essentiellement sur l inversion des d placements la personne ne va pas vers l ext rieur mais le re oit chez elle Ce changement n est en aucun un substitut int gral des possibilit s que recouvrent l aire publique D j toutes les personnes rencontr es l ext rieur ne vont pas entrer au domicile Ensuite le cadre de la relation influe sur celle ci D s lors les liens entretenus au sein du Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 32 territoire intime et leurs ap
173. e sur cinq presque jamais Or ceux qui chappent ainsi au moins partiellement au Sentiment de Solitude sont pour la tr s grande majorit les personnes vivant en couple Le plus souvent des Hommes conform ment la logique sociale sexu e France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 36 Le Sentiment de Solitude est le lot commun du grand ge Lorsqu elles peuvent vivre en couple les personnes tr s g es y chappent la plupart du temps A l inverse la conjonction de l ge avanc et de la vie sans compagne on induit une grande fr quence de ce sentiment 4 2 3 Femmes et Hommes gaux devant le v cu de Solitude Globalement les Femmes paraissent se sentir Seules plus fr quemment on compte 33 des Hommes se dire seuls Souvent ou tr s Souvent contre 37 des Femmes On ne peut pourtant pas dire absolument que les Femmes sont plus que les Hommes accessibles au Sentiment de Solitude Ce que montre une comparaison ge gal d abord Khi2 64 3 ddl 5 p 0 001 Sentir seul TSVT Sentir seul SVT Sentir seul DTET Sentir seul JouP Total 60 78 Homme 30 1 69 9 1 00 0 60 78 Femme 31 5 68 5 100 0 79 83 Homme 33 0 67 0 100 0 79 83 Femme 40 2 59 8 100 0 84 90 gt Homme 39 7 _ 160 3 100 0 84 90 gt Femme 55 8 100 0 Total 35 6 64 4 100 0 Pour les moins g s 60 78 Hommes et Femmes se sentent galement seuls ou peu seuls Mais pour les tranches 79
174. e un tre cher c est la solitude d tre tout seul Il y a aussi la solitude de ne pas pouvoir sortir et discuter avec Pierre Paul ou Jacques Un conseil se rencontrer et discuter devenir amis Pour elle m me demande des visites de personnes avec lesquelles elle puisse converser de sujets int ressants personne ayant une certaine culture La mairie et les associations font ce qu elles peuvent A cette participation active des personnes interview es nous nous devons de r pondre Force est de constater qu il n est pas une r ponse singuli re comme il n est pas de solitudes qui soient uniques Schurmans 2003 Les personnes l ont bien exprim 1l y autant de r ponses possibles que de personnes La l gitimit des moyens mis en uvre portera de fait sur la prise en compte de l individuel quelle que soit la forme collective de l action d velopp e C est l le n cessaire d passement de toute action de consommation dans lesquelles certes des personnes pourront trouver leur compte mais o le d sir personnalis pourra se trouver bafou Par ailleurs cette recherche incessante d identit qui participe ind niablement l estime de soi est tr s active Bien que se sentant appartenir un groupe les personnes sont avides d autres rencontres de relations autres ou nouvelles L individu s curis peut plus ais ment trouver les ressources pour appartenir un groupe Il est donc s int
175. e une infime partie de ce vide Que les infirmiers et les aide m nag res restent plus longtemps pour avoir plus de pr sence Il s av re donc primordial de retenir ici l insati t relative la n cessaire compl mentarit entre les r seaux d entraide Il faudrait que vous soyez tous plus au courant les uns des autres de ce que l on vit pour que vous puissiez tous faire quelque chose davantage de choses C est l un apport n cessaire la satisfaction de tous les besoins fondamentaux et secondaires de chaque individu Et si la personne elle m me a une part de responsabilit dans l apport de ressources personnelles le r le de tout un chacun est ici clairement voqu Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 38 L insati t est exprim e par des mots simples inclus dans de courtes phrases qui laissent esquisser une poursuite effr n e pour satisfaire ces carences Prime l utilisation tr s fr quente et coutumi re de termes tels plus davantage am liorer cr er Parall lement l importance de continuer maintenir des r ponses ad quates une demande de r ponses suppl mentaires et d am liorations est formul e Celle ci se rapporte tant au subjectif avec l attention la vigilance les
176. ec la contribution de A Camp on Sept 2006 31 r guli res Tout d pend des gens s ils ont la volont de se faire conna tre ou d entrer en relation J ai r cemment d m nag pour me rapprocher de ma fille j ai quitt mes amis Mais je vais la messe le dimanche o je rencontre des gens Parfois je sors dans la rue pour parler avec des gens La famille ne vient jamais me voir Je m assieds dans le couloir de l h pital pour pouvoir parler aux gens qui passent surtout ceux que je connais Sortir c est quitter l espace priv pour aller vivre ces rencontres Les propos posent l r ellement l id e d int gration sociale et l espace public semble en d tenir quelques clefs Sortir viter de rester chez moi rencontrer du monde appara t le garant d une diversit relationnelle et d actes quotidiens indispensables la qualit du lien social Ceci s av re une r ussite lorsque les personnes ont encore la possibilit physique et des pr textes pour aller seules l ext rieur Les personnes qui sortent de leur domicile l expriment bien en d crivant les lieux fr quent s les raisons de leurs sorties et m me en signifiant les nouvelles rencontres qui peuvent se pr senter C est beaucoup moins vident d s lors que le manque d autonomie restreint les d placements ext rieurs et bafoue les projets personnels La vie sociale au dehors D j l importance d
177. el d tablissement et l aide domicile apparaissent aussi dans ce r le l moins fr quemment cependant et g n ralement pour la fr quentation de lieux diff rents jardin de l tablissement rue d habitat A l heure o les personnes rencontr es n ont plus l autonomie suffisante pour se d placer seuls le b n vole les soutient dans leurs accompagnements Leur insistance par rapport ce r le l t moigne de l importance de ce service rendu Plus de b n voles pour nous permettre de sortir prendre lair voir du monde tre moins seule Si possible une fois par semaine Organiser plus souvent des journ es d accueil au moins une fois par semaine Trouver des chauffeurs pour nous conduire des conf rences des clubs de jeux cin ma Organiser des sorties en groupe et en car pour la journ e accompagn es de b n voles la belle saison Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 20 Pour les personnes qui sont handicap es comme moi la mairie ne fait rien Je suis tr s contente de l association pour les sorties on vient me chercher on me porte sur les 5 tages pour descendre et remonter Il n y a pas d ascenseur pour acc der mon logement Membre de l entourage incontournable la famille est peu pr sente dans les r ponses aux
178. elles un contact p riodique quand le plan est mis en uvre A Paris il est arr t conjointement parle pr fet de police et le pr sident du conseil g n ral Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 43 Afin notamment de favoriser l intervention des services sociaux et sanitaires les maires recueillent les l ments relatifs l identit l ge et au domicile des personnes g es et des personnes handicap es qui en ont fait la demande Les maires peuvent galement proc der ce recueil la demande d un tiers la condition que la personne concern e ou son repr sentant l gal ne s y soit pas oppos e Cette mesure contribue la lutte contre l isolement par une meilleure connaissance des personnes en situation de risque Elle fait galement de l isolement un facteur de risque essentiel prendre en compte notamment dans le cadre de la mise en uvre d actions de sant publique 7 2 Une pi ce rafra chie dans les tablissements Plan canicule Le rapport de l Inspection g n rale des affaires sociales IGAS r alis apr s la canicule de 2003 notait que les exp riences ant rieures sur les vagues de chaleur permettaient d identifier chez les personnes g es fragiles des facteurs de risque et notamment l isolement les conditions d habitat dernier tage sous les toits ainsi que des facteurs m di
179. elqu un ou de montrer qu on existe Le voisin devient alors une personne bienveillante au cas o quelqu un dont on conna t la disponibilit pour dialoguer un moment ou ventuellement oser demander un service Les voisins d immeubles les voisins de quartier voire m me les gardiens de cimeti res sont ainsi souvent voqu s Bah je ne sais pas moi C est vous de me le dire On est toute seule on est malade on s ennuie Quand c est trop fort je vais au cimeti re discuter avec les gardiens qui sont adorables Et je rencontre plein de gens seuls comme moi Je prends la vie comme elle vient un jour a va un jour a va pas Qu est ce que vous voulez y faire Y a rien faire c est comme a Voir ce sujet DEBORDEUX D et STROBEL P dir Les solidarit s familiales en questions Entreaide et transmission Paris LGDJ vol 34 2002 o encore ATTIAS DONEUT C dir Les solidarit s entre g n rations Vieillesse famille tat Paris Nathan Universit 2005 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 21 Ce que je fais pour r duire ma solitude Je me sens seul quand je repense au pass alors je me mets coudre ou tricoter a me tient la t te je m occupe avec n importe quoi J coute la voisine et je fais expr s de so
180. ement ou proximit motionnelle l assurance de pouvoir compter sur quelqu un L enqu te montre que le sentiment de solitude est accru par l absence d une personne qui faire confiance Elle met galement en vidence l importance de l attachement ou proximit motionnelle L analyse des donn es permet de diff rencier le r seau relationnel d crit par P Pitaud et voqu pr c demment en r v lant le caract re particulier des relations avec la famille Ainsi avoir un ami ou un voisin avec lequel on peut parler de soi n emp che pas qu on se sente tr s souvent seul alors que si cette m me parole est chang e avec un membre de la famille on se sent seul mais rarement tr s seul Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 28 La possibilit de demander des services aux voisins ou aux amis permet d att nuer le sentiment de solitude mais moins que si on peut compter sur la famille Ce sentiment est moins att nu si c est aux b n voles que les personnes ont recours probablement parce que le recours aux b n voles traduit d j un r seau relationnel affaibli dans ses autres composantes On retrouve toute l importance du manque de liens v ritablement intimes et de l absence de relations motionnelles troites d crit par RS Weiss comme un des m canismes la base de la solitude Sa
181. ence sur la personne qui en fait les frais Elle contribue de facto nier le travail qu il a men pendant sa vie enti re pour advenir pour devenir Quelques troubles li s l ge ou au parcours de vie individuel sont clair s Souvent relatifs des pertes dans le domaine de la sant difficult s la marche amo ndrissement de la force physique de la vie conomique pertes de revenus difficult s de gestion de ressources de la vie relationnelle d c s d tres chers cessation d activit professionnelle amoindrissement des relations ces troubles ne sont finalement que des faiblesses qui risquent de taire la richesse de la personne qui revendique simultan ment le fait de garder sa libert de choisir son autonomie couter toujours me laisser faire seule tout ce que je peux Dans le cadre hospitalier et tant donn mon manque d autonomie j aimerais quelqu un qui me sorte dans le parc ou m emm ne aux animations de l h pital Par ailleurs je souhaiterais une aide pour faire des travaux manuels J aimerais qu elle m aide la d Ascq Presses Universitaires du Septentrion 2005 p 36 VEYSSET B D pendance et vieillissement Paris L Harmattan coll Logiques sociales 1989 p 21 VEYSSET B D pendance et vieillissement Paris L Harmattan coll Logiques sociales 1989 p 23 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es En
182. ent et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 26 Significatif TSVT DTET Total ISVT JouP Ressources 35 7 1000 Sans 100 0 Ressources w D Total 35 8 164 2 e Capacit sortir de chez soi Le fait de ne plus pouvoir sortir de chez soi appara t comme un l ment d terminant Tr s significatif SEUL TSVT SEUL DTET Total ISVT JouP 100 0 Peut sortir 33 5 D Ne peut physiquement pas 100 0 peut pnysiq p 46 9 sortir D 100 0 Total 35 8 642 OC e Echange avec les autres fr quentation de lieu de rassemblement Enfin les personnes qui ressentent fortement la solitude n ont pas tous les jours l occasion de parler quelqu un n appartiennent pas des clubs d activit ne fr quentent pas de lieu de rassemblement Si ces personnes n ont pas tous les jours l occasion de parler quelqu un ou ne fr quentent pas de club ou de lieu de rassemblement cela ne signifie pas forc ment qu elles n aiment pas voir du monde ou ne souhaitent pas parler Les analystes notent en effet que les personnes qui n ont pas eu de contact personnel depuis 15 jours sont aussi nettement plus nombreuses que les autres d signer la solitude comme situation de tristesse et d abandon Il ne s agit donc pas d une solitude choisie d un go t pour la solitude qui ferait que les personnes d cident de s isoler Nous reviendrons sur
183. ent l existence et la fr quence de contacts personnels et d changes verbaux ces deux facteurs jouant aussi on s en souvient un r le d terminant dans le rep rage des situations d isolement Viennent ensuite les relations de confiance et d appui par lesquelles on peut lutter contre la Solitude etses risques En troisi me lieu l tat du moral figure aussi parmi les facteurs cl s mais troitement li l tat de Sant et particuli rement corr l au maintien de l autonomie dans les d placements et la sortie de chez soi Les autres facteurs interviennent aussi sur l chiquier mais plus par corr lation qu titre moteur le niveau de formation et avec une place sp ciale on le verra l influence de l tat des ressources financi res et l valuation du niveau de vie Principaux facteurs influant sur le v cu de Solitude par ordre d croissant de port e 1 Mode de vie Seul ou en Couple 2 Age associ tous les autres il traverse in luctablement le paysage et interagit avec le sexe 3 Fr quence des contacts personnels des changes verbaux quotidiens et donc densit de l activit relationnelle familiale 4 Attribution des r les de Confiance et d appui existence ou non d une personne qui se fier qui demander 5 tat du moral comme on peut s y attendre lui m me troitement li l tat des capacit s physiques et particuli rement de l autonomie physique Nous les tudi
184. entourage Clairsem Elles ne fr quentent pas de lieux de rassemblement n ont gu re de vie sociale rep rable C est dans ce groupe que l on retrouve sans surprise les deux tiers des Sans Famille et la quasi totalit 94 de ceux qui ayant de la famille n en re oivent de marque visite ou contact r unis que Tr s rarement voire pratiquement jamais Rien d tonnant ce que les 18 de personnes qui ne parlent pas chaque jour quelqu un se r partissent entre ce groupe de personnes r ellement isol es pour 54 et le groupe interm diaire de personnes entourage Clairsem pour 40 3 3 3 Entourage Clairsem Situation majoritaire 45 elle se caract rise par de moindres fr quences de tous les types de Contacts et relations Elle concerne des personnes qui ont une vie relationnelle mais peu active Leur cas se d finit surtout par rapport aux deux autres leurs relations familiales et sociales existent mais avec une moindre vitalit surtout avec une moindre fr quence la plupart de ces personnes tant en relation seulement De temps en temps France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 16 Fait essentiel elles sont quatre fois plus nombreuses ne pas parler chaque jour que les personnes b n ficiant d un Entourage Dense 16 contre 3 7 et galement quatre fois plus nombreuses n avoir personne sur qui compter 12 contre 3 Isolement et attribution des r les de Confiance et app
185. er l inscription de tous dans un v ritable change Hormis ces quelques d tails m thodologiques incontournables coutons ce que nous apprennent ces paroles Nous avons d cid d organiser ce rapport d tude en sept points _ Que pourrait on imaginer pour r duire la solitude e pour les personnes que vous connaissez e pour vous m me la mairie les associations font elles d j quelque chose pour aider les personnes isol es Que faudrait il qu elles fassent d autre ou de mieux L analyse quantitative a permis de d terminer qu il existe une tranche d ge charni re qui va de 79 83 ans avant 79 ans on est encore le plus souvent dans la jeunesse de l ge apr s 83 ans on entre progressivement dans le grand ge C est pendant cette p riode interm diaire que se produisent les plus grands changements parmi lesquels dans de nombreux cas le d c s du conjoint c est aussi ce moment de la vie que s alt rent la vitalit et l int grit physique difficult s pour voir entendre se d placer perte d autonomie Parfois l g res au d but ces d t riorations sont cependant irr versibles et deviennent de plus en plus handicapantes D Saint macary F Rollin in synth se quantitative 2006 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006
186. er pour mettre en uvre des strat gies permettant de mieux comprendre la solitude et l isolement et de lutter contre ces ph nom nes Le capital social peut tre d fini tr s sch matiquement comme l ensemble des relations sociales dont dispose un individu et se r f re aux ressources issues de ces relations Une tude europ enne s est int ress e ce ph nom ne 54 Elle visait construire un instrument de mesure et d crire comment le capital social est distribu g ographiquement Les auteurs concluaient la possibilit de construire un mod le de mesure multidimensionnel du capital social utilisant plusieurs indicateurs de fa on r pondre notamment aux questions suivantes quels dimensions et indicateurs peuvent tre mis en vidence comment le capital social est il distribu en Europe quels sont les d terminants du capital social Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 67 Les donn es utilis es taient celles de l European Values Study Survey 1999 2000 Les dimensions suivantes ont t analys es 1 Les r seaux Ils sont d crits selon 3 aspects la participation des organisations b n voles en diff renciant la participation active de la participation passive Ja sociabilit avec la famille la sociabilit avec les amis 2 La confiance Il s
187. ercevoir les trajectoires qui peuvent tre celles des personnes lorsque leurs conditions de vie se modifiant elles glissent d une Situation une autre France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 9 3 R alit de l Isolement L Isolement est rep rable par des caract ristiques observables de la vie quotidienne 3 1 Isolement factuel seul chez soi Le premier indicateur d Isolement est la situation de vie Seul ou en Couple Quel que soit le mode de logement qui est le leur individuel ou collectif les personnes g es peuvent en effet conna tre l une ou l autre situation Huit personnes g es sur dix vivent seules etnon en couple Effectifs Fr quence Vit seul 3511 80 4 Une personne g e sur cinq seulement vit en Couple Vit en couple 857 19 6 Total 4368 A cette situation de base peut ou non s ajouter la pr sence d enfant s au foyer Mais qu elles soient en couple ou qu elles vivent seules les personnes g es n ont que tr s rarement un ou des enfant s au foyer 2 des cas Les enfants pr sents vivent alors soit chez des parents en Couple c est le cas de 6 des Couples soit tr s rarement chez un parent Isol 1 1 des personnes vivant Solitaires ie sans compagne on Quant la pr sence d un autre adulte au domicile elle n est pas rep rable dans notre enqu te Tableau Lignes Khi2 79 5 ddi 1 p 0 001 lignes Sans enfant Avec enfant Total Rappel note de m thode Vit seu
188. erroger sur les moyens fondamentaux mettre en uvre pour favoriser l existence de nouvelles ressources identitaires Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 18 IL L ENVIRONNEMENT 1 Des liens effectifs aux liens attendus Les personnes t moignent naturellement de ce qui existe autour d elles Ceci pose l vocation incontournable de l environnement Il appara t trois points essentiels C est d abord la dimension plurielle de l environnement qui nous guidera Les personnes parlent d une part de leur entourage compos d une vari t de visages d autre part de leur habitat diff renci entre l espace priv le domicile propre et l espace public l ext rieur et ses multiples fronti res Ensuite l environnement appara t sous deux registres Premi rement c est l existence de liens effectifs entre les personnes et ceux qui les entourent C est aussi l existence de liens envisag s ou fortement d sir s Enfin l environnement sous toutes ses formes appara t comme un l ment d terminant du bien tre et de la qualit de vie L entourage de l ge entre le v cu et l imaginaire des relations construire Les diff rents visages de l entourage d j identifi s dans divers travaux sont nonc s dans les dis
189. ersonne non vieille au sens stigmatisant du terme les personnes ne se sentent pas vieilles et ne veulent pas le devenir Voire m me la peur de la mauvaise vieillesse est pr sente In fine les vieux tels que Brel les a chant s repr sentent un groupe social part Quelques unes d entre elles nous disent Je ne suis pas vieille je ne m en rends pas compte C est quand les autres me disent que j ai du courage mon ge Alors l je me sens vieille mais c est cause des autres Alors je continue d avancer pour leur montrer que a peut aller Je me sens g e car les autres me traitent comme a Vous parlez des vieux des personnes g es mais je ne me prends pas Je ne me sens pas vieux pas du tout j ai 35 ans dans ma t te Tout a en parlant de son corps c est foutu mais pas dans ma t te Vous savez c est pas une maladie comme une autre ce monsieur a des fuites urinaires J ai du mal l accepter Ce que je ressens Puis le regard des autres c est difficile supporter Pas question d aller dans un hospice Aller dans un truc comme a ce doit tre sinistre Non ce n est pas mon truc Je pr f re tre seule chez moi Et puis j ai un caract re un peu sauvage moi alors voyez Plein de petits vieux qu est ce qu ils peuvent se raconter Ah non je n aimerais pas cela Moi les vieux je suis oblig e de les supporter mais ce n est pas mon tru
190. ervention clinique guichet unique pour acc der au continuum de services gestionnaire de cas pour l valuation et le suivi des personnes plan de service individualis multidisciplinaire et pluri tablissements Le gestionnaire de cas assure les fonctions suivantes proc der une valuation exhaustive des besoins de la personne planifier les services requis faire des d marches pour l admission ces services organiser et coordonner le soutien animer l quipe multidisciplinaire des intervenants assurer le suivi et les r valuations de la personne Il peut galement intervenir directement aupr s de la personne en fonction de son champ de comp tences professionnelles et travaille en lien troit avec le m decin de famille En France les exp riences en cours men es par Olivier Saint Jean et Dominique Somme visent renforcer la coordination au niveau individuel et n cessitent une implication de l ensemble de partenaires Le gestionnaire de cas est int gr dans un tissu de proximit Un gestionnaire de cas s occupe d environ 35 40 personnes Il s agit de personnes en situation d exercer cette fonction de coordination par les m tiers qu elles exercent travailleurs sociaux personnel param dical H pital europ en Georges Pompidou Assistance publique h pitaux de Paris Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et
191. es g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 58 Par exemple moi si on m aidait marcher je pourrais sortir dehors m asseoir sur un banc Je m ennuierais moins si on m emmenait un club l o il y a du monde e Les difficult s pour aller dans les lieux de cultes sont galement voqu es Am liorer les transports en commun faciliter les modes de d placements pour aller la messe au cimeti re J aimerais retourner la messe le dimanche matin mais je ne peux plus J ai trop mal aux jambes alors je regarde la messe la t l c est aussi bien Pouvoir sortir quand j en ai besoin j aimerais pouvoir appeler quelqu un pour qu il vienne me chercher Je suis tr s croyante je prie beaucoup a compense la solitude Mais la mosqu e est trop loin de chez moi Il faudrait qu elle nous transporte et nous accompagne pour sortir hors de la maison de retraite cin ma visiter la maison de retraie voisine pour changer des activit s Il y a une synagogue dans la maison de retraite X Cette possibilit d acc s l espace public appara t essentielle Le th me ville et vieillir avait du reste t retenu par l Institut des Villes en janvier 2003 Lors des s minaires de travail le Pr sident de la F d ration nationale des centres PACT ARIM soulignait quel point villes et vieillir av
192. es Hommes sont significativement plus concern s par ce changement que les Femmes avec 52 6 d entre eux en Clairsem et seulement 21 9 conservant un Entourage Dense Pour la tranche d ge la plus lev e celle pour tous du plus grand Isolement les Hommes nouveau sont plus souvent concern s que les Femmes avec 36 7 d entre eux en Entourage Tr s Pauvre ce m me ge les Femmes elles conservent un entourage Clairsem bien plus souvent 43 3 et l Entourage Tr s Pauvre ne touche que 30 2 d entre elles La nature de la pauvret relationnelle plus fr quemment observ e chez les Hommes s analyse ainsi m me si les Hommes on l a observ sont plus fr quemment en Couple les Contacts personnels r cents restent pour eux plus rares 17 d entre eux n en ont pas eu pour 6 seulement des Femmes Quant leur vie sociale ils participent beaucoup moins aux activit s collectives A l inverse les Femmes paraissent mener une vie sociale beaucoup plus active m me dans les tranches d ge lev es Elles sont notamment bien plus souvent membres de Groupes ou de Clubs et participent davantage aux Rassemblements et activit s collectives Elles sont galement plus souvent en mesure de parler tous les jours et d avoir des Contacts personnels On constate bien ici une forte pr minence du facteur sexu Les Hommes tout en tant plus souvent en couple et m me s ils vivent moins g s que les Femmes chappant par l la r
193. es Hommes de 79 83 ans ayant des probl mes de sant vivent en couple pour 7 8 des Femmes du m me ge et dans la m me situation Et chez les 84 90 ans ce sont encore 21 des Hommes ayant un probl me de sant contre 2 9 des Femmes dans le m me cas qui vivent en couple A situation de sant gale les Hommes tout ge souffrent donc moins fr quemment d isolement factuel que les Femmes S agissant d isolement relationnel l effet s inverse les Femmes situation sant ge gale ayant et conservant une vie sociale plus active que les Hommes Le facteur Sant vient corroborer les diff rences dues l ge ainsi que les diff rences sexu es corr latives la logique sociale France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 27 3 4 5 Jeu des facteurs aggravants de l Isolement premi re synth se Les interactions entre les facteurs pr c demment pass s en revue sont illustr s par la carte d analyse ci dessous Analyse Factorielle des correspondances entre densit d Entourage et Sant Age Sexe Composition de la famille 79 83 ans 84 90 gt ans Pas Pb Sant 60 78 ans ENTOURAGE TR S PAUVRE Rappel Les facteurs en jeu sont par ordre d incidence sur l isolement l ge et la sant le sexe tous trois interagissant puis la composition de la famille dont on sait qu elle d termine la fr quence relationnelle Les deux facteurs li s de l Age et de la Sant
194. es r ponses la question pr c dente peuvent clairer sur la nature de l emp chement physique Vous avez des contraintes de garde Si la personne n a personne pour lui garder son enfant ou lui garder son animal de compagnie cela aura une incidence sur ses possibilit s de sorties Vous n en avez pas envie On cherche distinguer si la personne est demandeuse de sortie mais qu elle en est emp ch e par des facteurs externes ou si d elle m me elle n a pas le d sir de sortir de chez elle Autre raison correspond tout type d autre r ponse 10 Pour vous d placer Etes vous autonome On souhaiterait ici savoir si la personne est capable de se d placer seule ou si elle est DEPENDANTE de quelqu un pour pouvoir sortir Le mot d pendant n tant pas le mieux adapt c est au terme d autonomie que l on a pr f r s attacher Quels moyens de transport vous sont accessibles Accessibles signifie utilisable par la personne ET utilis par la personne Par exemple la personne n utilise pas les transports en commun car son quartier est peu ou pas desservi mais elle peut aussi ne pas les emprunter car elle ne peut monter dedans une marche trop haute alors qu ils passent en bas de chez elle 11 Ressources A la question avez vous des revenus la r ponse non correspond aux personnes qui l heure d aujourd hui n ont vraiment aucune ressources
195. estion de l isolement des personnes g es pourra ainsi tre resitu e dans la question de l isolement en g n ral Le rapport qui suit pr sente les premiers r sultats de l enqu te il est clair que la mati re n a pas t puis e et que d autres travaux devront suivre D une part sur cette m me base par exemple pour affiner les indicateurs en vue d un meilleur rep rage ou de l valuation d actions D autre part sur la base d autres enqu tes men es par d autres organismes pour confirmer clairer ou relativiser les r sultats ici obtenus L ambition premi re de ce travail est d attirer l attention sur la question de l isolement des personnes g es et de contribuer une meilleure connaissance des facteurs et des trajectoires d isolement afin de lutter plus efficacement contre cette souffrance L originalit de la d marche collective et du positionnement associatif fond sur la relation de proximit donnent du poids cette contribution France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 5 Indications de lecture Pour lire le rapport nous jugeons utiles les indications suivantes Le travail pr sent est r alis l aide du logiciel Modalisa qui utilise notamment les travaux de Philippe CIBOIS auxquels nous renvoyons le lecteur Les codes de couleur et de pr sentation sont les suivants Pour les Tris crois s La couleur verte dans les cases des tableaux crois s indique une attraction statistiquement s
196. etite plan te chacun r agit diff remment et chacun a son chemin de vie Lors de l ann e internationale des personnes g es en 1999 POMS consacrait un document la description des principes d un vieillissement en restant actif 43 Il visait notamment d truire certains mythes notamment celui qui voudrait que toutes les personnes g es se ressemblent Ce document tait surtout centr sur la diversit du vieillissement en termes d tat de sant et montrait que cette diversit tait le fruit de parcours de vie diff rents qui aboutissaient des attentes diverses Ainsi on notait que chaque personne vieillissait diff remment en fonction d un large ventail de facteurs dont le sexe l appartenance ethnique et culturelle et le fait de vivre dans un pays industrialis ou un pays en d veloppement en milieu urbain ou en milieu rural D autres facteurs taient galement cit s comme distinguant les personnes au fur et mesure de leur avanc e en ge le climat la situation g ographique le nombre d enfants dans la famille les connaissances l mentaires et l exp rience les maladies le niveau d instruction le revenu les conditions de logement l isolement social Enfin l tat de sant et l activit d une personne g e apparaissaient r sumer en grande partie l exp rience de cette personne et les v nements auxquels elle avait t expos e et que et les attentes des personnes taient
197. faible le besoin en est grand De cette analyse nous souhaitons reprendre deux pistes d gager des valeurs susceptibles de f d rer les individus susciter pour chaque individu le sentiment d appartenance une v ritable communaut Cela revient d une certaine mani re partager avec l auteur l hypoth se que le XXI me si cle parte en qu te de fraternit Cette recherche de valeurs f d ratrices renvoie la question de la citoyennet Pour D Schnapper une citoyennet fond e sur l conomique et le social et non sur un projet politique aura plus de difficult assurer le lien social n cessaire toute soci t 60 Ce constat peut para tre d autant plus paradoxal que l intervention de l Etat s tend tous les domaines de la vie sociale avec non seulement un Etat providence social mais aussi un Etat providence ducatif un Etat providence culturel un Etat providence sportif et de plus en plus un Etat providence ethnique A l issue de ces travaux il nous para t primordial que la r ponse vienne de tous Les institutions sur le plan national local au sein des territoires jouent un r le majeur Les nombreuses initiatives m lant souvent actions publiques et priv es pour lutter contre la solitude sont autant de signes pour montrer qu il est possible d agir tr s concr tement dans ce domaine Le partage d exp riences m rite d tre encourag afin de facili
198. foyer r sidence ou CADA pour 43 h tel ou pension pour 4 Huit personnes Sans Domicile sur dix sont des Hommes 59 Association Effectifs Fr quence Hors B n voles SK Cit s 3639 73 1 63 1 Petits Fr res des Pauvres 590 11 8 16 2 Fonds Social Juif Unifi 301 6 0 8 3 Saint Vincent de Paul 171 3 4 4 7 Croix Rouge 166 3 3 4 6 Religieuses en Profession de Sant 112 2 2 3 1 Total 4979 3632 Hors B n voles la population r pondante est aux deux tiers issue du Secours Catholique Les B n voles enrichissent la population m me si l int r t qu ils prennent leur t che les rend moins accessibles au Sentiment de Solitude ils n en sont pas moins des personnes g es 60 ans et plus Noter que 80 de ces B n voles sont des Femmes 7 6 Nationalit Fr quence Fran ais 93 2 tranger 3 1 7 7 Formation initiale Effectifs Fr q 6 5 C E 2239 51 7 3 CAP BEP 1205 27 8 Bac ou 890 20 5 Total 4334 Population totale Formation Age Recodage 4989 4 H F Homme Femme 999 3911 14 Formation 6 me 5 me G me 5 me certificat d tudes certificat d tudes 385 38 5 c 1820 46 5 c 3 me CAP BEP 3 me CAP BEP 224 22 4 C 965 24 7 C Bac ou Bac ou Lesi geine Les TR l
199. ge tr s avanc on fonctionne au quotidien Les visites des b n voles ne sont pas assez fr quentes et ce n est pas le r le de l aide m nag re de r gler certains probl mes en l absence de la famille Qui peut penser prendre de mes nouvelles savoir si je vais bien C est tr s ins curisant quand on est fragile que personne ne vous appelle Pourrait on imaginer un service de veille t l phonique qui vous appellerait de temps en temps pour savoir si tout va bien Une animatrice pourrait faire le ramassage pour regrouper des personnes une fois chez l une une fois chez l autre pour des jeux de cuisine et autres activit s vari es L ouverture de lieux des moments cruciaux s expose largement Il existe beaucoup de choses mais il faut quelque chose pour le dimanche Il arrive que ce jour l on cause personne m me pas de visites c est mortel et on n ose pas aller chez les autres car on a peur de d ranger Il faut des visites des personnes seules le dimanche jour o l on ressent encore plus de solitude quand on vit seul sans famille sans coup de fil Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 68 De mani re plus parse quelques pr conisations mises jour doivent ne pas tre occult es Il s agit de Cr er un
200. gnant sans leur appui Et surtout sans leur coute La personne qui n a pas d intime originel comme un parent et qui n a pas de relation de soutien et d change avec son voisinage ou encore qui n a pas d amis ou encore dont les amis sont galement d munis cette personne est plong e dans une situation d ins curit et d Isolement social qui sont l origine d un fort sentiment de Solitude France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 39 A l inverse ceux qui pour n importe quel service peuvent compter sur la Famille ne se sentent Tr s Souvent Seuls que dans 28 des cas Ceux qui s en remettent l Ami ou au Voisin dans plus du tiers des cas 34 8 Ces chiffres mettent et nouveau en vidence le lien constitutif entre le Sentiment de Solitude et l existence aupr s de soi ou en contact avec soi d un v ritable proche d un proche quasiment d origine et presque constitutif de l identit personnelle En ce sens oui rien ne remplace la Famille laquelle d ailleurs on peut tout demander tous les r les de confiance d s lors qu elle existe et se fait proche concr tement Pouvoir parler intimement une quasi n cessit Si l on n a personne de proche un interlocuteur pour la parole intime appara t comme n cessaire Lorsqu on peut parler de fa on intime avec quelqu un m me tranger le sentiment de Solitude est nettement moins fr quent C est ce que montre le tableau suivant Table
201. ient pas incompatibles mais que la motivation tait li e la perception de l utilit intrins que des sites par l utilisateur Ils concluaient ainsi Il est donc important de montrer que l avanc e en ge ne d t riore pas l esp rance d emploi des NTIC et que les a n s peuvent apprendre condition d en voir l int r t Ce constat nous para t primordial pour envisager des strat gies d action concr tes de lutte contre la solitude et l isolement De m me ces exp riences nous confortent dans l id e de d velopper le plus possible des projets globaux et non destin s uniquement aux personnes g es comme si elles ne pouvaient avoir acc s aux m mes types de savoirs que le reste de la population Outre la mixit g n rationnelle et l occasion de rencontres diversifi s qu ils peuvent procurer ils sont en eux m mes porteur d un message de refus de toute s gr gation li e l ge qui va au del de la simple intention 9 7 Garder l acc s un syst me ducatif Nous avons vu que le capital social d pend de la construction du capital conomique et du capital humain lui m me li l ducation Les exp riences d crites pr c demment pour l utilisation de l Internet t moignent de la possibilit d apprentissage des personnes g es dans des domaines aussi novateurs au moment des tudes pr cit es que l utilisation de l Internet Collectif Combattre la Solit
202. ier la cl de chez vous Bavarder longuement de choses et d autres n ss Parler de choses qui vous tiennent vraiment coeur x 17 En cas de coup dur ou d impr vu y a t il quelqu un qui vous pouvez demander Non Oui p dse par exemple Famile Ami Voisin B n v Autre De vous faire vos courses De vous garder un enfant o un animal De vous emmener l h pital De vous h berger quelques jours De vous pr ter un peu d argent 18 Vous arrive t il de vous sentir seul L tr s souvent souvent CT de temps en temps Entour 19 Hier par exemple avez vous eu l impression d tre Jamais ou presque Ni l un ni l autre 20 Parmi les mots suivants quels sont les trois qui voquent pour vous particuli rement la solitude L Ennui Libert Exclusion LI Tranquillit Inutilit U Diff rence LI Silence Vide LA Autre 22 Parmi les personnes suivantes Vous allez Cochez si r guli rement chez elles Personne de la famille Ami Voisin gardien Coll gue personne dans la m me situation M decin personnel m dical Aide domicile personnel de service Travailleur social personne de la mairie B n vole d une association Commer ant facteur Repr sentant relig
203. ieux Tristesse Abandon Elles viennent chez vous 23 Que pourrait on imaginer pour r duire la solitude pour les personnes que vous connaissez pour vous m me 21 Si vous vous sentez seul quelles sont pour vous les trois principales raisons incompr hension le manque d coute a maladie le handicap e changement de lieu de vie ne pas parler la langue loignement de la famille un sentiment d ins curit de m fiance es conditions de logement LT votre histoire personnelle Onse Vous leur Elles vous t l phone rendez des rendent des ou on s crit services services e ch mage e manque d argent e manque d envies le manque d activit s une rupture familiale Elles vous font du bien au moral x a perte d un tre cher a m sentente familiale x 24 La mairie les associations font elles d j quelque chose pour aider les personnes isol es Que faudrait il qu elles fassent d autre ou de mieux LE COLLECTIF COMBATTRE LA SOLITUDE DES PERSONNES AGEES CROIX ROUGE FRAN AISE FEDERATION DE L ENTRAIDE PROTESTANTE FONDS SOCIAL JUIF UNIFIE RELIGIEU
204. ignificative PEM et le vert est d autant plus intense que le lien est fort A l inverse la distance est signifi e par la couleur bleue et par son intensit Tableau Lignes Khi2 12 2 ddi 2 p 0 002 Tr s significatif Age Parler tous les jours Parle chaque jour Ne parle pas chaque jour Total 60 78 84 0 1 100 0 79 83 On 2 0 6 100 0 84 90 gt 80 4 19 6 100 0 Total 82 4 17 6 100 0 Rappel la couleur bleue signifie une distance la verte une attraction Par exemple par opposition leurs a n s les personnes g es de 60 78 ans ont une fr quence significative de parole quotidienne Et l avanc e en ge est fortement corr l e une moindre fr quence de la parole Voir les travaux de Philippe CIBOIS L indicateur de statistique PEM pourcentage l cart maximum mis au point par lui pr sente l avantage sur d autres indicateurs d tre tr s peu sensible aux effectifs On peut donc mettre en vidence des attractions m me lorsque les groupes compar s sont num riquementtr s disproportionn s Pour les AFC Sur les cartes d AFC analyse factorielle des correspondances l existence d un trait entre les variables projet es signifie leur lien et l paisseur du trait signifie l intensit de ce lien France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 6 2 La d marche de ce rapport 2 1 L enqu te apporte des r ponses trois questions L enqu te apporte des r ponses trois des gra
205. il s agit quand m me de restriction du faire Voyager maintenant je ne peux plus Moi je prends un livre et je fais un voyage Des fois poster une lettre la poste elle est l Maintenant y a ce gros truc cause des travaux du tramway Je n en peux plus Alors maintenant j h site Vous savez ce que je fais Je la donne au facteur Elle est tr s gentille Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 54 VI LA CONTRIBUTION DES RESEAUX D ENTRAIDE DANS LA LUTTE CONTRE L ISOLEMENT Repr sentations et Interrogations Aborder les r seaux d entraide n cessite de les d finir La prise en compte de la parole des personnes implique ici de se limiter l aux r seaux qu elles nomment elles m mes Tous les individus rencontr s ont eu au moins un contact avec une association du collectif participant l enqu te De fait leur parole d coule de la confrontation de leur opinion l gard des r seaux d entraide et de faits concrets issus de cette rencontre C est donc les repr sentations sociales produites qui pr sentent pour nous un attrait particulier A savoir nous consid rons que de leur perception peut d couler leur propre appr hension de ces r seaux la mani re dont un lien peut s laborer pour parvenir une certaine qualit de relation e
206. ilis es sont d ailleurs mises comme solutions premi res pour rem dier la solitude le fait de recevoir le colis de N el les sorties en groupe les visites l aide domicile l accompagnement au club loisir amiti Les personnes interrog es proposent alors l am lioration de l existant c est dire de ce qu elles connaissent ce dont elles b n ficient ce dans quoi elles se retrouvent et se rep rent Cette forte r f rence au familier questionne au del d un support b n fique les actions aussi diversifi es et s curisantes soient elle ne se d roulent elles pas dans un cadre risquant d tre finalement enfermant Comment faire merger d autres envies comment envisager des r ponses nouvelles Lorsque le lien est peu instaur autrement dit lorsque sa nature ne permet pas d aboutir la satisfaction d un besoin c est la confiance vis vis de la structure qui est bafou e Or la confiance envers autrui est l une des sources d un change social s curisant Cette confiance fragilis e concerne surtout le service public Il n y a aucun service de la mairie Promesses promesses Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 58 La mairie ne fait rien sous pr texte que d passant un euro de p
207. iminent contre les personnes vieillissantes Les obstacles sont au moins de deux ordres et peuvent se cumuler l am nagement inadapt du territoire et une situation conomique pr caire gt D une part am nager l espace se r v le une n cessit pour rendre possibles les d placements hors du domicile C est l tout l enjeu que repr sente aujourd hui l am nagement urbain en vue de faciliter la mobilit des personnes g es Or ce niveau un certain nombre d tudes r centes montrent quel point les conceptions m mes des am nagements urbains de certains objets des espaces et des mod les de fonctionnement seraient actuellement plus d favorables aux personnes les plus g es Bien souvent les CARADEC V L enfermement dans la vieillesse Informations sociales n 82 2000 p 108 PENNEC S et Le BORGNE UGUEN EF dir Technologies urbaines vieillissement et handicaps Rennes Ensp 2005 p 161 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 34 d savantages physiques se surajoutent ces probl mes d am nagements ce qui a pour irr m diable effet de r duire ou de contraindre cesser tout d placement l ext rieur Or adapter l espace revient optimiser leur chance de participer cette vie du dehors
208. internationales La question des solidarit s familiales sera galement abord e dans le souci d viter toute id e re ue dans ce domaine et de leur accorder la place qu elles m ritent Nous avons choisi de pr senter ensuite les actions men es par les pouvoirs publics en prenant pour point de d part conventionnel l ann e 2003 qui marque les esprits par les cons quences de la canicule sur la population g e Enfin les travaux r alis s laissent une large part la parole des personnes g es leur regard sur l environnement et les solidarit s existantes et souhait es Elles contribuent fortement la d finition des strat gies d action propos es Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 2 CONSTITUTION DU GROUPE Le collectif Combattre la solitude regroupe diff rentes associations toutes d di es l entraide la lutte contre la pr carit et l isolement l Association des Cit s du Secours Catholique la Croix Rouge Fran aise la F d ration de l Entraide Protestante le Fonds Social Juif Unifi les Religieuses dans les Professions de Sant le Secours Catholique la Soci t Saint Vincent de Paul les Petits Fr res des Pauvres Il s agit d associations qui disposent de r seaux qui interviennent r guli rement aupr s de personnes g es et sont donc confront es aux questio
209. irai moins seule Rendre service mes voisins mais ils sont d c d s ou en maison de retraite Pouvoir aller chez quelqu un sans tre invit sans peur de d ranger d aller visiter quelqu un mon handicap r duit mes visites la maison de retraite Avoir de vrais amis pouvoir aller faire mes courses tre oblig de sortir aller voir quelqu un lui apporter quelque chose J attends la pr sence de quelqu un Avant quand j tais assistante en maternelle j avais pas le temps de me sentir seule car je partais le matin revenais le soir La journ e je voyais du monde et le soir j tais fatigu e J tais occup e Aujourd hui Il faudrait peut tre que je leur demande Il pourrait peut tre m aider avoir un logement plus agr able moins froid plus chaleureux et ne pas avoir monter le dernier tage pied Ils pourraient mettre en lien des gens qui m aideraient faire des travaux chez moi et en change il y aurait le loyer il serait log 25 tre aid dans ses handicaps Par exemple moi si on m aidait marcher je pourrais sortir dehors m asseoir sur un banc Je m ennuierai moins Si on m emmenait un club l o il y a du monde Une meilleure compr hension un vrai regard Etre aid e pour sortir un peu chaque jour Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contributio
210. is parmi les autres celles qui sont l aise celles qui doivent faire attention celles qui ont des difficult s s en sortir et enfin celles qui font des dettes Sur l ensemble on d nombre 754 personnes ou 15 de la population totale vivant une situation financi re tr s difficile ou difficile Figurent dans ce nombre ceux qui sont sans ressources aucune 78 ou 1 6 de la population totale ceux qui sont endett s 68 et ceux qui ont des difficult s s en sortir 608 c est dire respectivement 1 5 et 13 des personnes qui ne se disent pas sans ressources L ge moins lev est un trait caract ristique attach la situation financi re difficile ou tr s difficile Parmi les sans ressources un sur deux a moins de 72 ans et parmi ceux qui font des dettes plus des deux tiers 69 Ces deux taux tant largement sup rieurs ceux que l on observe parmi les personnes l aise ou devant simplement faire attention Ainsi les sans ressources ou presque sans aucune ressources et ou endett s sont ils jeunes les plus jeunes 60 65 ans tant les plus en difficult Ils sont aussi le plus souvent des Hommes Entre toutes les situations financi res les diff rences sont nettes en mati re d Isolement La situation des personnes compl tement sans ressources se distingue par un taux de vie en couple l g rement sup rieur sans que la diff rence soit significative du fait qu ils sont aussi moins
211. isins disposer de ce p le d appui pr serve efficacement de l Isolement Entre les descripteurs de l Isolement existent des corr lations et des liens d influence permettant de dire que l Isolement se d crit principalement partir des deux variables cl s que sont les Contacts personnels r cents fr quents familiaux verbaux et l Attribution des r les de Confiance et appui 3 3 1 Entourage Dense Dans cette situation les personnes rassemblent tous les indicateurs favorables la r duction de l Isolement elles ont surtout beaucoup de contacts personnels en particulier des visites et contacts familiaux Tr s fr quents Elles peuvent s appuyer sur leur Famille ou sur des Amis en cas de coup dur Les trois quarts d entre elles sont en outre membres de Groupes ou Clubs Fait notable ce groupe r unit 44 des personnes vivant en couple 3 3 2 Entourage Tr s Pauvre A l oppos la situation des personnes qui n ont pas ou qui on tr s peu de vie relationnelle et repr sentent environ le quart de la population interrog e Elles sont surtout priv es de Contacts personnels Presque toutes vivent en solitaire trois quatre fois moins de couples que dans les deux autres situations En cas de coup dur soit elles n ont personne 44 soit elles font appel un Autre ind fini soit enfin elles comptent sur l appui des B n voles 40 d entre elles feraient appel des B n voles contre 6 Entourage Dense et 12
212. it 1 4 13 3 souvent des Femmes iront vivre leur fin de vie dans une Chez proches ME 2 5 Collectivit et conna tront ainsi le double arrachement de Ss DomsSt 2 5 la pr sence et de la maison Total 100 0 100 0 100 0 C est avec l tat de sant vieillissement une des raisons probables du Sentiment de Solitude plus fort que l on voit exprim en Collectivit La fr quence de la Solitude prouv e par les personnes log es en appartement est rapporter aussi leur situation On distingue deux groupes bien diff rents d une part celui des moins g s vivant en couple avec enfant qui prouvent peu la Solitude et de l autre bord celui des Isol s souvent d munis ou en difficult financi re moins que l habitat c est l ensemble de la situation qui influe L habitat en Collectivit qui vient imm diatement apr s dans l association la Solitude n est pourtant pas directement en cause Ici encore la situation d ensemble pr domine l ge joue un r le majeur ainsi que les probl mes de sant qui l accompagnent On constate en effet que la moiti des personnes log es en collectivit ont plus de 83 ans les 2 3 plus de 78 ans et les 3 4 ont des probl mes de sant 40 tant impotentes A noter toutefois ces personnes vivant en collectivit sont deux trois fois plus nombreuses s abstenir de r pondre la question France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 49 Enfin l habitat en maiso
213. itude 42 5 Incidence de l tat de sant sur le v cu de solitude 42 On se sent plus seul d s que la sant estatteinte nssersrssrsnrninrnnnn 42 L autonomie carte maitresse contre la Soltide 45 nmanetmntnnintandenanrnnntisnnnns 43 476 Dif rence sociale t de SO IUAe rate atennnthan ni tnnnatdnentns 45 Ceux qui ont tr s peu ou pas de ressources financi res se sentent davantage seuls 46 Le niveau de formation influe sur le v cu desol n es ha insendt 41 Ceux qui sont trangers se sentent davantage seuls sesserserrriennerienieienennn 48 Ceux qui sont au ch mage se sentent davantage seuls 48 Le logement et son environnement jouent sur le v cu de Solitude 48 5 HISOLEMENT ET SOLITUDE 0 0 nnna 51 5 1 Situations d isolement et V cu de Solitude se font cho 51 6 ISOLEMENT SOLIF DE di rs dt scrssdeeenduasensnsuacerencuecersscuouce 53 France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 3 6 1 Situations communes et Trajectoires individuelles ss 53 6 2 Trois situations d Isolement Solitude nn 53 621 Linserton rel0nneles rs ss N 56 6 22 L exclusion relationnelle caract re conomique sesers 56 6 23 L exclusion relationnelle li e l ge 57 7 QUI A T INTERROG 250 nenen ennemies 58 7 1 Hommes et Femmes nournoaononono aa 58 72 AY A A A A A 58 7 3 Age selon le SEXe ssssssssssrrunnssnsnnnnnnnnnunnnnnnnnnnnnnnnunnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnunnnannnnnnnnnnn
214. itude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 47 peu mieux tout seul Je pourrais me d placer un peu 3 Mise en uvre du processus de lutte D un point de vue thique rappelons que ce travail bas essentiellement sur le recueil de paroles de personnes g es ne cherche pas l gitimer la solitude comme une donn e naturelle contre laquelle on ne peut rien faire c est dire contre laquelle l acteur n a aucune prise Au contraire l instar de la sociologue Marie No lle Schurmans il nous faut consid rer la part d actorialit de chaque personne soit leur capacit r agir aux v nements qui les contraignent Schurmans 2003 Cela se retrouve concr tement dans les r cits Quelles que soient les modalit s d inscriptions de la personne dans un processus de lutte contre l isolement elle se positionne un moment donn comme active dans ces agissements Quelle que soit le type de lutte engag e les personnes indiquent l alliage pr cieux de ressources personnelles et du rapport aux autres On fait un peu chacun en fonction de son caract re de sa personnalit mais il faut voir aussi les gens qui sont autour de nous certains ont de la famille par exemple et d autres non C est a a d pend de la vie qu on a et des gens qui sont avec nous ou pas d ailleurs
215. ivent plus fr quemment chez des proches que les hommes Par ailleurs la baisse de la mortalit diff re l entr e dans le veuvage 59 5 des personnes g es de plus de 60 ans vivent en couple alors que ce pourcentage n tait que de 52 8 en 1962 9 La proportion de personnes habitant seule est pourtant 3 fois plus forte qu en 1962 du fait de la diminution des cohabitations interg n rationnelles L isolement r sidentiel constitue le mode de vie le plus courant chez les personnes de plus de 60 ans dont 27 vivent seuls J Gaymu souligne que cette distance r sidentielle prise entre les g n rations doit tre recherch e dans des d terminants sanitaires et sociaux qui permettent notamment aux personnes g es de rester plus longtemps leur domicile Ce n est donc que tardivement que les anciens partiraient en maison de retraite l enqu te EHPA confirme cet l ment ou seraient pris en charge par leur famille 10 Cette entr e en institution est beaucoup plus fr quente lorsque l on vit seul environ 18 des personnes seules de 75 ans ou plus r sident en EHPA contre seulement 3 des personnes du m me ge ayant un conjoint 11 Nous reviendrons sur la question des solidarit s familiales ult rieurement Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 13 5 1 2 L isolement relationnel et social Plusieur
216. je peux j utilise les transports en commun Mais l avec els travaux je ne peux pas En bus pour aller jusqu au Canet je ne peux pas l J avais t l phon pour cette histoire et pourtant la poste a toujours eu du travail s rieux mais maintenant a n a pas march Et on voit bien que c est un probl me pour les personnes g es On ne peut pas aller chercher nos affaires Alors je me suis d brouill e pour savoir o il tait mais pour y aller je l ai dit ma fille et elle m a accompagn e J tais aux Goudes j tais domicile je ne pouvais pas bouger m me pas pour aller au petit coin Les copains m ont donn une charrette que je poussais un peu moi m me Selon o j allais c est eux qui me poussaient Mon neveu est ma seule famille il habite la banlieue parisienne et me rend visite le plus souvent possible Je suis invit e souvent venir passer le week end chez lui mais je ne veux pas accepter trop souvent car je ne veux pas tre coll e eux Je suis bien chez moi j ai ma libert je fais ce que je veux et en m me temps je ne veux pas abuser des autres Alors j essaye de faire ce que j ai faire La cuisine j ai conserv a quand m me Je mange plus ou moins bien mais je me fais manger En portant ainsi un regard global sur l acte effectuer les personnes le parcellisent pour finalement le ma triser Mieux encore des personnes gardent la possibilit de
217. l tel ou tel appui diff re on le verra ult rieurement les divers cas de figure ont une incidence tant sur l Isolement que sur le sentiment de Solitude Vie sociale 3 Groupes Clubs Lieux de rassemblement Le dernier facteur social est constitu par l appartenance des groupes et la fr quentation de lieux de rassemblement ouverts tous Ce facteur toutefois ne fait que renforcer l influence des deux pr c dents Plus de la moiti des personnes interrog es 52 sont membres d un Groupe formel ou informel ou d un Club Fr quente un lieu de rassemblement TSVT 1576 12 5 Pr s de quatre personnes sur dix 37 fr quentent Tr s SVT 1171 25 4 Souvent ou Souvent un lieu de rassemblement ouvert DTET 11302 28 2 tous JouP 1569 34 0 Mais plus d un tiers ne le font Jamais ou Presque Total 4618 La fr quentation de Lieux de rassemblement ouverts entendant par l loto th dansant bistrot activit paroissiale maison de quartier etc est encore plus r pandue que l appartenance un Club ou groupe puisqu elle concerne globalement les deux tiers des personnes Il y a d ailleurs concordance entre ces deux pratiques les personnes membres d un Club fr quentant aussi des lieux de rassemblement et se comptant parmi celles qui aiment voir du monde 3 3 Sp cification de l Isolement On peut ce stade de l tude effectuer une premi re classification des situations d Isolement en prenant appui sur
218. l 1 1 100 La couleur verte dans les cases des tableaux crois s indique Vit en couple 94 CG 100 un lien statistiquement significatif PEM et le vert est Total 98 0 2 0 100 0 d autant plus intense que le lien est fort Au total 79 5 des personnes g es sont la fois seules et sans enfant au domicile La r gle dans la population interrog e est donc celle de la vie solitaire R gle si g n rale qu elle ne peut suffire en elle m me comme indicateur d isolement 3 2 Isolement et vie socio relationnelle A l Isolement factuel du vivre sans compagne on doivent tre associ es la vie et l activit relationnelles qui seules peuvent le compenser Isol e est en effet la personne vivant seule qui n a pas d occasion de contacts Bien que peut tre elle en d sire Cet Isolement subi r sulte d un environnement direct trop pauvre trop diff rent de soi trop loign ou trop pars Il est donc essentiel de prendre la mesure du r seau familial et de l activit sociale dont peuvent ou non b n ficier les personnes g es Ce que l on nomme parfois le capital affectif et relationnel L existence et surtout la densit du capital social affectif et relationnel d terminent la plus ou moins grande chance potentielle d tre en relation L environnement relationnel peut selon sa densit aggraver l Isolement d la situation de vie solitaire ou plus favorablement offrir des moyens pour le r duire Fr
219. l de la paix extrait du discours prononc au Congr s Long vit et qualit de vie une r volution mondiale Unesco mai 1998 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 79 45 Pr Jeandel C Dr Bonnel M Livre blanc de la g riatrie fran aise SEPEG international mars 2004 46 Pan K Shon J L D o sont mes amis venus I NSEE PREMIERE n 613 octobre 1998 47 Villes et vieillir Institut des villes collection villes et soci t La documentation fran aise septembre 2004 48 Cavallier C vieillir un enjeu urbain in Villes et vieillir Institut des villes collection villes et soci t La documentation fran aise septembre 2004 49 Deuxi me colloque Solitudes et b n volat organis Paris par la Soci t Saint Vincent de Paul 9 juin 2006 50 A sure start to later life ending inequalities for older peoples A social exclusion unit final report Office of the deputy prime minister London january 2006 51 PRISMA Int grer les services pour le maintien de l autonomie des personnes sous la direction de H bert R Tourigny A Gagnon M Edissem 2004 52 CARMA Care for the Aged at Risk of Marginalization QLK6 CT 2002 03421 Recommendations and Guidelines to Policy Makers 53 Fondation de France Appel projet 2006 Vieillir dans son quartier dans son village des am nageme
220. la d gradation ou la pr servation du capital de sant on conna t des Obstacles ou on entre dans le cycle de la D pendance Rappelons que Sortir ou Ne pas Sortir qui sont si d terminants pour l quilibre moral changent de sens selon qu on peut ou non Sortir par soi m me France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 57 7 Qui a t interrog 4989 personnes ont t interrog es et ont r pondu 7 1 Hommes et Femmes Cette population est f minine 80 Effectifs Fr quence Homme 999 20 3 Femme 3911 79 7 Total 4910 7 2 Age La population des Personnes g es a t pr alablement d finie il s agit des personnes g es de 60 ans et plus La classe d ge majoritaire est aussi la plus jeune 66 72 La classe des 79 83 est particuli rement remarquable c est en effet au cours de cette phase que la plupart des comportements se modifient ainsi que le font appara tre les r ponses 22 0 20 17 1 a sepr TE 16 0 15 5 Les classes d ge correspondent des diff rences de comportement et de r ponse et la classe pivotale est 79 83 ans 11 0 9 2 5 5 2 0 66 72 73 78 60 65 79 83 84 89 90 gt France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 58 7 3 Age selon le sexe 90 gt 84 89 79 83 73 78 66 72 60 65 Total On observe une forte diminution en proportion chez les Hommes partir de 79 ans Les Femmes sont deux fo Homme 5 5 9 2 12 1 2
221. lairement renforc par le couple vieilissement d clin physique Aussi les personnes les plus g es sont elles plus enclines se sentir seules particuli rement si elles sont priv es de l autonomie possibilit de sortir par elles m mes 2 Le sexe tend contrarier le jeu sans le dominer Il interf re doublement D abord en raison du lien dans notre population entre hommes ge et faibles ressources Surtout en raison de la logique sociale selon laquelle les Femmes sont plus souvent sans compagnon et les Hommes sans activit s de groupe En somme l appartenance sexu e joue en faveur d une accentuation pour les Hommes et d une att nuation pour les Femmes de l Isolement Solitude 3 L influence de l tat des ressources financi res qui on s en souvient jouent beaucoup sur l Isolement social est enfin bien confirm e l Entourage Dense ou seulement Clairsem joint une faible Solitude correspondent des situations financi res rassurantes ou suffisantes soit les personnes sont l aise soit elles doivent seulement faire attention A l inverse les situations financi res les plus difficiles engendrent davantage d Isolement Solitude Cet cho direct de l Isolement et de la Solitude para t bien tre significatif d une r alit Isol es de fait les personnes g es prouvent logiquement le Sentiment de Solitude France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 52 6 Isolement Solitude 6
222. le C l brer le pass pr parer l avenir Table ronde de la commission des affaires culturelles familiales et sociales de l Assembl e Nationale octobre 2005 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 81 ANNEXES ANNEXE 1 Personne auditionn es et rencontr es ANNEXE 2 Membres du Comit de Pilotage ANNEXE 3 Membres du Collectif Combattre la solitude ANNEXE 4 Questionnaire de l enqu te Isolement et vie relationnel des personnes g es ANNEXE 5 Guide d entretien ANNEXE 6 Analyse statistique ANNEXE 7 Analyse des entretiens Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 LE COLLECTIF COMBATTRE LA SOLITUDE DES PERSONNES AGEES CROIX ROUGE FRAN AISE FEDERATION DE L ENTRAIDE PROTESTANTE FONDS SOCIAL JUIF UNIFIE RELIGIEUSES DANS LES PROFESSIONS DE SANTE SECOURS CATHOLIQUE CARITAS FRANCE ASSOCIATION DES CITES DU SECOURS CATHOLIQUE FEDERATION FRAN AISE DE LA SOCIETE DE SAINT VINCENT DE PAUL LES PETITS FRERES DES PAUVRES Enqu te Isolement et Vie relationnelle Annexe 1 Personnes auditionn es et rencontr es Septembre 2006 Dominique ARGOUD Ma tre de conf rences Universit Paris XII Pr sident du comit Personnes Ag es Fondation de France Vincent CA
223. le L vocation de l entourage par les personnes g es elles m mes a cela de particulier qu il appara t compos des liens effectifs et des liens envisag s ou fortement d sir s On retrouve nomm s les membres de la famille les amis les voisins les b n voles les pr tres et les religieuses quelques gens rencontr s au d tour d une sortie mais galement des visages inconnus le monde ou quelqu un Les animaux de compagnie les chats et les chiens alors qu ils taient peu apparus au cours de l enqu te dans son analyse quantitative comme pouvant att nuer l isolement sont ici cit s 8 2 1 Les solidarit s familiales Nous avons souhait consacrer d embl e un chapitre aux solidarit s familiales qui ont parfois trop souffert d id es re ues sur leur hypoth tique effritement Nous ne reviendrons donc pas sur ce point ici de fa on tendue N anmoins il para t int ressant de souligner que paradoxalement la famille est peu pr sente dans les r ponses aux questions ouvertes L analyste l explique par le fait que la construction du questionnaire laisse une large part la famille dans les questions ferm es et que les questions ouvertes font plut t appel des r seaux qui ne seraient pas naturels 8 2 2 Les solidarit s de voisinage Les relations effectives avec les voisins apports de l enqu te Isolement et Vie relationnelle Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Is
224. le ons d une crise Rapport d information du S nat n 195 2003 2004 35 Evin C d Aubert F Rapport de l Assembl e nationale n 145 sur les conditions sanitaires et sociales de la canicule 2004 36 Lettre circulaire d Hubert Falco ministre d l gu aux personnes g es aux Pr fets concernant les pi ces rafra chies dans les tablissements pour personnes g es 10 f vrier 2004 37 Instruction minist rielle n 298 du 19 mai 2004 sur les modalit s de financement du plan d quipement des maisons de retraite et des logements foyers en pi ces rafra chies par l Etat avec le concours de la CNAV 38 Plan canicule 2006 39 Rapport de la cour des comptes sur les personnes g es d pendantes novembre 2005 40 Le Bouler S Rapport D pendance Personnes g es d pendantes b tir le sc nario du libre choix second rapport de la mission Prospective des quipements et services pour les personnes g es d pendantes 41 Cordier A Fouquet A La famille espace de solidarit s entre les g n rations Rapport pr paratoire la conf rence de la famille Documentation fran aise 2006 42 Loi 2005 841 26 Juillet 2005 relative au d veloppement des services la personne et portant diverses mesures en faveur de la coh sion sociale 43 Transcender les mythes toutes les personnes g es se ressemblent Ann e internationale des personnes g es OMS monde 1999 44 Elie Wiesel prix Nobe
225. le ext rieure 2 les services que l on croit pouvoir attendre de l entourage Ces services touchent la vie quotidienne faire les courses pour vous ou impliquent plus ou moins fortement la personne sollicit e emprunt demande d h bergement garde d enfant ou de malade charge L isolement d une personne g e varie selon la nature des services qu elle pense pouvoir demander mais aussi selon la personne qui elle pense pouvoir les demander qu il s agisse de la famille des amis des voisins des B n voles ou d autres Ici appara t le r le irrempla able de la famille qui l on peut presque tout demander Toutefois l influence b n fique de la famille d pend du nombre de ses membres elle ne r duit l Isolement que si elle est assez nombreuse pour assurer une vie relationnelle active Or le vieillissement s accompagne aussi de la disparition des proches R le d terminant aussi celui des b n voles Quand on n a pas ou plus de famille ou lorsque la famille ne peut rendre service les b n voles sont un puissant facteur de lutte contre l isolement La comparaison des services demand s la famille et aux b n voles est clairante puisque dans les deux cas c est l change verbal parler de soi parler au c ur qui est prioritairement demand et pratiqu A partir de la richesse ou de la raret de l Entourage des personnes nous rep rons trois situations d isolement croissant Entourage Dense Isoleme
226. les facteurs de rep rage de l environnement socio relationnel De tous les descripteurs de l Isolement les plus discriminants en effet rel vent de la vie relationnelle le plus d cisif tant celui des Contacts personnels et verbaux Situations Isolement A l analyse on rep re trois degr s d Entourage Entourage Tr s Pauvre Entourage Dense Entourage Dense Entourage Clairsem Entourage Tr s Pauvre 29 8 Globalement 30 des personnes g es b n ficient d un Entourage Dense et 25 souffrent d un Entourage Tr s Pauvre Rappel L adjectif Pauvre qualifie ici la vie relationnelle cf encadr p 6 45 0 Entourage Clairsem France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 15 La fr quence des Contacts personnels est directement li e la vitalit des relations familiales et non l existence de la famille par elle m me Aussi l Entourage Tr s Pauvre est il d abord marqu par l absence ou la tr s grande raret de Contacts et de contacts familiaux Le deuxi me marqueur d Isolement bien li au pr c dent est celui de la Parole quotidienne les personnes b n ficiant de cette relation verbale ont aussi une bonne densit d Entourage Enfin c est toute la palette des relations sociales qui joue notamment la r partition et le mode d attribution des R les de confiance et d appui avec pr minence du p le Famille Amis ventuellement Vo
227. litude les processus complexes d laboration de cet tat n en sont pas moins sociaux D s lors solliciter leur opinion personnelle c est rendre compte de leur implication possible pour des agissements meilleurs Certains ont pu l occulter A la question que pourrait on faire d autre ou de mieux une personne nous r pond C est une bonne question je ne me l tais pas pos e Maintenant je vais me la poser Interroger favorise donc la formulation d hypoth ses nouvelles mais l action ne saurait d pendre exclusivement de cela I faut beaucoup plus de rencontres de communication Faire prendre connaissance au plus grand nombre que la solitude existe et ensuite agir parler et concr tiser dans des actes Le d fi est pos L expression des personnes interrog es devient l force de propositions Les pr conisations des personnes interview es r v lent la fois des faits objectifs concrets et des faits subjectifs m lant bien les diff rentes dimensions de l isolement Elles d coulent logiquement d expression de maux ou l inverse de confort personnel Elles sont galement issues de mots spontan s sans pour autant renvoyer une situation personnelle difficile g rer mais plut t un regard port sur l isolement et le sentiment de solitude Dans leur ensemble elles t moignent de leur volont de participer activement l am lioration de leurs conditions ni nn Dar l z d e
228. lle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 60 par des villes qui se coupent en morceaux de plus en plus homog nes qui tendent s ignorer et cessent de faire soci t L importance de la composante habitat et de la possibilit d acc s l espace public tait galement soulign e Ainsi la vision prospective du vieillissement et de ses cons quences sur les territoires appara t capitale L habitat et l accessibilit l espace public constituent des composantes essentielles pour lutter contre l isolement Pour les personnes g es la question du changement de territoire va aussi se poser souvent du fait d une entr e en institution ou d un rapprochement familial plus ou moins concert Ce changement de territoire n est pas sans risque pour les personnes g es Il peut entra ner une perte de rep re ainsi qu une rupture relationnelle P Pitaud d crit ce type de situation o rupture r sidentielle s accompagne d une rupture relationnelle avec une coupure du r seau social naturel 9 STRATEGIES ET PISTES PROPOSEES POUR COMBATTRE L ISOLEMENT ET LA SOLITUDE Les propos recueillis lors de l enqu te ne donnent pas de l gitimit pour exprimer les attentes de l ensemble des personnes g es Ils aident proposer des strat gies diversifi es pour combattre l isolement et la solitude 9 1 Prendre en compte la diversit des solitudes Nous venons de consacrer de larges d vel
229. lus pas droit la CMU Sinon il y a l association Je ne crois pas la mairie La mairie faut pas promettre des choses qu elle ne fait pas Pas de courrier annon ant de belles choses si c est pour ne pas tenir ses promesses Elle ne demande jamais si a va bien Or d s lors que la confiance subsiste la personne parvient plus facilement se tourner vers la structure partir de l elle est davantage capable d entendre les limites de ses interventions La confiance na t galement de la continuit de la relation L association m a beaucoup apport Ils m ont envoy des invitations d autres sorties Je n y vais jamais mais nous sommes toujours rest es en contact La mairie devrait syst matiquement proposer des b n voles aux gens comme moi qui n ont pas de famille Le service public repr sente un potentiel de ressources mais les conditions d acc s apparaissent comme une contrainte vidente notamment pour les personnes les plus isol es et ou les plus d favoris es Les rencontres ont permis de d celer la dynamique du recevoir d une attente d action de la part des personnes Nous l avons d j voqu la demande prime sur l expression de d sirs propres Mais ceci se r v le comme contradictoire avec la recherche de d marche volontaire pl biscit e par les organismes publics et bien per ue par les individus Jamais vu On ne demande pas assez Il faudrai
230. main et mat riel des personnes g es tait essentiel et garant de la reconnaissance municipale et de son soutien aux comp tences citadines des personnes g es internautes au sein d un projet global Pour l exp rimentation mise en uvre par l association dijonnaise les activit s d velopp es visaient lutter notamment contre les effets de l ge et la solitude d o la promotion de l utilisation d Internet La mise disposition par la municipalit d un local situ dans une Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 70 maison de retraite a t mal per ue de m me que le faible accompagnement par la municipalit elle m me Le communautarisme tait illustr par les seniors village presque tous pr sents sur le net dans un souci de communication mais o les activit s destin es aux personnes g es concernant les technologies de l information et de la communication n taient pas une priorit Pour les r sidents comme pour les responsables les principales pr occupations concernaient la s curit et le d veloppement d activit s sportives et culturelles Lors du m me s minaire une recherche tait consacr e l apprentissage et l utilisation de l Internet par les a n s 56 Les intervenants notaient que l ge et l apprentissage des nouvelles technologies n ta
231. mbreux le b n vole est cit pour l association et l assistante sociale appara t comme repr sentante de la mairie La personne cite en fait en r f rence le membre du r seau avec qui elle a eu une relation effective satisfaisante ou non Cette personne s apparente alors un rep re de lien au sein de la structure Elle n en est pas pour autant le garant de la relation c est la structure qui reste embl matique Ensuite l assignation de r les respectifs pour chacune des structures est pos e Les attentes envers les associations rel vent plut t de la cr ation de liens de cr ation de groupes conviviaux de la mise en place d actions d animation au sens de souffle de vie Les attentes envers la mairie rel vent davantage de l aide mat rielle de l aide au logement de l adaptation de l environnement et de la concr tisation des promesses rep r es a et l dans la m diatisation de la politique vieillesse A ce titre le fait que la mairie soit pos e comme acteur public essentiel de la mise en uvre de cette politique interroge la qualit de la connaissance globale du service public en la mati re Pour exemple nous pouvons nous tonner face l abstraction quasi totale des conseils g n raux dans les discours pourtant gestionnaire du dispositif de l allocation personnalis e l autonomie La mairie appara t l Collectif Combattre la Solitude des person
232. ment des services la personne et simplifie les proc dures d agr ment et d autorisation 42 Elle vise renforcer la solvabilisation de la demande Le particulier employeur et les personnes utilisatrices b n ficient d sormais d avantages financiers et d exon rations plus attractives La cr ation du ch que emploi service universel fusion du ch que emploi service et titre emploi service simplifie l acc s au service La proc dure d agr ment attestant de la qualit des prestations rendues est maintenue pour les publics vuln rables enfants personnes g es d pendantes ou handicap es La lisibilit et l accessibilit de l offre de service sont am lior es par une incitation cr er de grandes enseignes nationales partir d op rateurs existants ou cr er Favoriser l homog n it des crit res de qualit Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 49 Une Agence nationale de d veloppement des services la personne coordonnant les interventions des administrations a t cr e 8 ENSEIGNEMENTS ISSUS DE L ANALYSE DES ENTRETIENS DE L ENQUETE ISOLEMENT ET VIE RELATIONNELLE RETOURS SUR L ANALYSE STATISTIQUE Les personnes interview es ont t invit es s exprimer sur leur situation personnelle et notamment sur leur isolement 8 1 Un pr alable l estime de soi
233. mesurer leurs limites et de faire appel elles m mes un tiers ou accepter son soutien si besoin est Faire et le dire continuer faire permet de montrer aux autres qu on peut tre g et tre encore debout C est aussi pallier le risque de voir tout faire ma place alors que je peux encore me d brouiller C est l une diff rence fondamentale entre un r el soutien d accompagnement et une prise en charge relevant de l assistance qui fait courir le risque de la d responsabilisation Je me suis apprise tre seule Je fais de la couture aussi le m nage toute seule je pourrais avoir de l aide des fois je me dis tu en aurais besoin mais je ne veux personne pour le moment car sinon je resterai inactive Je ne veux personne pour continuer faire Je peux faire ci l Je mets longtemps c est sur mais du moment qu on arrive accomplir ce qu on peut c est d j beaucoup Si vraiment il y a une chose que je ne peux pas alors l je demande ma fille par exemple Je vais l picerie m acheter des petits trucs Sinon l aide m nag re de temps en temps elle va c t L autre jour c est l assistante sociale qui m a amen Leclerc pour faire des courses j avais besoin de slips et de pantalons Alors elle m a gentiment amen Sinon personne ne peut m aider C est pour a qu avec Handistar je pourrais me d brouiller un Collectif Combattre la Sol
234. moyens et de gestion Ils demeurent aussi intimement li s la mise en place de r ponses bien plus individuelles o la personne peut retrouver la confiance n cessaire pour tre actrice de sa propre vie Op Cit Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 40 IV MARQUER LE TEMPS POUR SE REPERER Le rythme de vie se mod le sur diverses dimensions du quotidien notamment l implication dans des activit s et l organisation qui en d coule Le temps en soi est ici une dimension incontournable Il est un milieu ind fini o paraissent se d rouler irr versiblement les existences dans leur changement les v nements et les ph nom nes dans leur succession se il peut se partager et tre appr hend socialement Les entretiens pr sentent un v cu du temps travers deux registres l absence et la lin arit L absence registre minime s illustre travers la r p tition des termes ou expressions rien jamais rien on nous oublie ou encore Mais il y a des jours o je ne parle personne alors je parle toute seule Je croyais tre folle mais non L aspect lin aire appara t dans la nomination d actions courtes dont la succession long terme contribue au remplissage du temps L association m aide beaucoup travers l accompagnement que
235. mun faciliter les modes de d placements pour aller la messe au cimeti re J aimerais retourner la messe le dimanche matin mais je ne peux plus j ai trop mal aux jambes alors je regarde la messe la t l c est aussi bien Pouvoir sortir quand j en ai besoin j aimerais pouvoir appeler quelqu un pour qu il vienne me chercher Je suis tr s croyante je prie beaucoup a compense la solitude Mais la mosqu e est trop loin de chez moi En maison de retraite quand on n entend pas on ne voit pas et que vous vous d placez en chaise roulante il est bien difficile de ne pas s isoler J attends que le temps passe Je suis devant la t l avec les autres J ai quelques points de rep res les repas la messe la maison de retraite la visite quotidienne de la s ur De temps autre je re ois la visite de mon ex belle fille ce qui est une joie pour moi Mon fils vient peu ou pas Oui mais les visites sont rares Il faudrait qu elle nous transporte et nous accompagne pour sortir hors de la maison de retraite cin ma visiter la maison de retraite voisine pour changer des activit s Il y a une synagogue dans la maison de retraite Ramdam Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 23 Lorsque l entourage n est pas nomm explicitement c est
236. n sage s appelait vieux 44 L extrait de ce discours figure en ouverture du livre blanc de la g riatrie fran aise de 2004 45 Ce choix signe d j une forte volution des mentalit s des professionnels qui ne s int ressent pas qu la sant des personnes g es mais galement l importance de leur reconnaissance au sein de la soci t 8 2 Le d veloppement des solidarit s L entourage Les personnes ont t moign naturellement de ce qui existe autour d elles de leur environnement entourage et habitat Ce paragraphe traite plus particuli rement de l entourage des personnes g es Nous avons voqu au travers de la litt rature et de l analyse quantitative un certain mode de caract risation de l entourage en cherchant mieux d finir l isolement et mieux cerner la solitude Dans l entourage figurent galement l ensemble des professionnels qui interviennent aupr s des personnes g es en particulier les professionnels des secteurs sanitaires et Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 52 sociaux qui quel que soit leur mode d exercice en institution comme au domicile jouent certainement un r le essentiel dans la pr vention de l isolement et de la solitude Nous verrons ult rieurement comment certains dispositifs pourraient ventuellement contribuer potentialiser ce r
237. n admettent qu une seule r ponse toutes les autres Si plusieurs cases sont coch es dans ce cas c est la premi re et elle seule qui sera retenue L entretien doit tre abord comme une conversation en laissant venir les questions naturellement Veillez cependant respecter l ordre des questions qui a t pens pour atteindre les objectifs de l enqu te Attention si apr s avoir lu la question vous la reformulez pour une meilleure compr hension ou pour laisser le temps de la r flexion la personne veillez rester rigoureux pour les r ponses Certaines questions ont une r ponse du type Autre lorsque vous cochez cette case n crivez aucune pr cision sauf la question 20 cochez c est tout cela ne servirait rien avec la lecture optique Si c est utile la compr hension vous pourrez apporter une pr cision l occasion des deux questions ouvertes la fin du questionnaire Pour les questions ouvertes Q23 et Q24 respectez bien les expressions utilis es par votre interlocuteur utilisez les guillemets Et apr s Soyez tr s attentif aux r actions de la personne Si vous avez su cr er un bon climat une relation de confiance la personne vous laissera partir regret surtout si justement elle se sent seule Sachez conclure par exemple en la remerciant du cadeau de sa parole Vous avez peut tre sans le vouloir touch un point sensible de son histoire ou mi
238. n Sept 2006 15 humain est condamn changer sa carapace son identit pour s adapter aux nouvelles conditions qui sont les siennes Mais ce passage ne se fait pas toujours sans risque Il expose sans cesse l individu au pi ge de ne pas pouvoir se relever car il implique la fois que l individu change objectivement sa condition mais galement et peut tre surtout qu il sache et qu il puisse g rer subjectivement cette transition De ce fait l existence de ressources affectives et sociales d identification favorise une meilleure gestion de ces changements attribut n cessaire un quilibre de vie satisfaisant tant dans ses aspects psychiques que sociaux C est l une des premi res le ons du sociologue mile Durkheim qui au tournant du vingti me si cle a su d montrer l importance de l int gration sociale comme support ee x EPEAN TP essentiel la construction des individualit s Ce ph nom ne d identification peut tre approch par divers points D j la r f rence l accompagnement est fr quente et soutenue Sont ainsi not s comme moyens en soi de combat contre la solitude gt Les r seaux d entraide auxquels les personnes participent de type associatifs membres du collectifs ou publics CCAS Mairies nomm s pr cis ment et commun ment de mani re singuli re Ceux ci lorsque leurs comp tences sont reconnues doivent poursuivre ce qu ils font ou m ri
239. n besoin d attention intimement m l la recherche de l change Donner aux personnes concern es les temps d coute leur permettant d exister Organiser des r unions ou sorties en petits groupe pour faire de ces instants comme une f te de famille tre privil gi s cout s et t moigner des v nements de son poque Voir des personnes pour se divertir parler tre cout ce serait d j bien C est galement permettre aux int ress s de parler avec leurs propres mots de sujets qui les concernent directement Faire ce que fait le secours catholique envoyer un questionnaire aux personnes seules pour valuer leurs besoins mat riels et moraux et pouvoir tenter d y rem dier dans la mesure du possible Enqu ter les besoins sociaux et les demandes des int ress s pour mettre en place une structure et des actions adapt es Souvent les vieux peuvent faire parler d eux comme il est facile aussi de parler pour eux leur place Or approcher le vieillissement travers leur propre parole c est non seulement se placer au plus pr s de leur v cu mais c est aussi permettre une meilleure prise en compte de leur personne dans tout ce qui compose leur individualit et leur singularit par leur Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept
240. n d autonomie qui accompagne le vieillissement progressif la succession des tranches d ge est constamment associ e l aggravation des difficult s de la vie et des probl mes de sant Ss Dom St Au Ch mage Groupe Persgnne pour pr t argent Sans Contact r cent Personne pour h pital SANS FAMILLE Chez proches SANS RESSOURCES DES DETTES Sans Intime DU MAL A S EN SORTIR Groupe SOLITUDE TRES SOUVENT Ne Parle pas chaque jour Appartement Seul hier Rassemblement Parfois B n vole pour H berger DOIT FAIRE TTEN Au Travail D plac_aut n SORT 66 72 Famille 10u2 Pers it seul B n vole Intime B n vole pour h pital Rassemblement SVT TSVT Ami pour pr t argent 8 n ni 7 Ni seul ni ntour hier Ami pour H berger SANTEOK Club Voisin pr t argent Ami intime Voisin polir Courses B n vole pour Coumes eren O Vit en Couple Vit en Collectivit LITUDE PARFOIS SOLITUDE JAMAIS x Contact t Famille gt 10 pers Maison partic Fa j 79 83 E A L AISE Voisin Intime 4 R 1blement Jamais amille pour H berger Entour hier s Famille pour H pital NE SORT PAS Famille pour Co rses Soins_domicile ki Famille pour pr t arge La question de l int gration sociale de l appartenance sociale appara t l encore essentielle Le groupe comprenant les personnes les plus g es est celui qui a donn lieu un
241. n de A Camp on Sept 2006 25 entendre la vie autour de soi savoir partager les v nements v cus par le quartier et les uns et les autres Cette perspective d changes essentiellement bas e sur le d sir reste abstraite et est aujourd hui concr tiser pour de nombreuses personnes en mal de relation ou trop loign e du monde pour y faire face seule Les animaux domestiques une compagnie pr server Quelques personnes abordent les liens affectifs importants avec leur animal Le nombre de ces personnes reste marginal dans les r ponses aux questions ouvertes Pourtant la concordance des dires atteste de l importance de l animal comme membre de l entourage Pr sents aupr s des personnes les animaux domestiques apparaissent comme source de compagnie d affection Ils sont aussi un pr texte pour continuer sortir et voir du monde J ai un chat et deux chiens Il y a un chat qui est tr s c lin c est de la douceur il dort avec moi Il faut se forcer manger sortir apr s on s habitue Je vais promener mes chiens deux fois par jour au parc Je rencontre toujours les m mes personnes alors on discute bien gt Ily a des moyens mais ils sont insuffisants Trop de personnes isol es c est pas normal Il faudrait surtout augmenter le personnel Pour les personnes g es leur permettre le plus longtemps possible de rester chez elles En maison de retrait
242. n individuelle qui est le plus souvent implant en zone rurale 40 ou p riph rique des villes s accompagne du plus faible taux de Solitude Mais les 2 3 ont moins de 78 ans et la moiti pas de probl me de sant Et ce sont surtout les couples qui habitent dans leur propre maison On peut aussi faire l hypoth se que les personnes qui habitent leur propre maison y b n ficient d un environnement familier qui r duit le v cu de Solitude France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 50 5 Isolement et Solitude Ayant analys successivement Isolement et Solitude il importe maintenant d explorer la situation d ensemble En premier lieu nous mettrons en vidence le rapport entre v cu de Solitude et situations d isolement 5 1 Situations d isolement et V cu de Solitude se font cho Un premier aper u quantitatif confirme l existence et surtout la coh rence du lien entre Isolement et sentiment de Solitude Tableau Lignes Khi2 549 ddi 6 p 0 001 Tr s significatif Entourage Sent de Solitude Seul TSVT Seul SVT Seul DTET Seul JouP Total Entourage Dense MSB 41 4 BEN 100 0 Entourage Clairsem 21 7 43 5 23 6 100 0 Entourage Tr s Pauvre 29 5 T298 TeAm 100 0 Total 14 6 21 2 39 4 24 8 100 0 Les personnes qui se sentent seules TSVT ou SVT vivent aussi beaucoup plus fr quemment dans un Entourage Tr s Pauvre A linverse celles qui ne se sentent presque jamais seules JouP b n fi
243. n sortez qu en faisant des dettes Oui CINon 12 VOTRE FAMILLE en dehors des personnes qui vivent avec vous 12 1 Avez vous de la famille L Oui Non Si oui 12 2 Cela repr sente en gros combien de personnes Une ou deux _ Moins de dix Plus de dix 12 3 Vous voyez une ou plusieurs de ces personnes L Tr s souvent Souvent Ll De temps en temps Jamais ou presque 12 4 Vous avez des contacts avec elles par t l phone courrier Tr s souvent Souvent L De temps en temps Jamais ou presque 13 VOS LOISIRS ET ACTIVITES Oui Non 13 1 Avez vous un animal de compagnie 13 2 Faites vous partie d un groupe club association 13 3 Parlez vous tous les jours quelqu un nss seses 13 4 Regardez vous la TV au moins 3 heures par jour 13 5 Avez vous re u ces 15 derniers jours au moins une visite une lettre ou un coup de t l phone personnels 14 En g n ral aimez vous voir du monde Beaucoup L Un peu quelquefois C Non 15 Fr quentez vous un lieu de rassemblement ouvert tous Tr s souvent _ Souvent De temps en temps Jamais ou presque x 16 Y a t il une ou plusieurs personnes avec qui vous tes assez laise pour Non Oui p ise Famille Ami Voisin B n v Autre Conf
244. ndes questions que pose l Isolement des personnes g es e Quels sont les signes rep rables de l Isolement de fait c est dire directement observable Peut on d finir des situations sp cifiques d Isolement e Comment cet Isolement se transforme t il ou non en v cu de Solitude C est dire peut on identifier des facteurs qui conduisent une personne de la situation d Isol celle d esseul de d laiss ou m me d abandonn e Peut on rep rer les engrenages de circonstances qui d terminent ou du moins influencent tr s fortement la fois les situations d isolement et le v cu de Solitude Si oui peut on les d crire rendant ainsi plus pr visibles les situations de souffrance pour ceux qui se soucient d y rem dier L enqu te concourt clairer ces trois questions et donne du fondement des r ponses que l on cherche parfois dans sa propre exp rience 2 2 Rep rer l Isolement Par Isolement on d signe des situations de Solitude objective ou Solitude de fait tre tout seul vivre tout seul L enqu te entend rep rer ces situations d abord pour elles m mes sans pr juger du v cu ou du ressenti des personnes c est dire de l ventuel Sentiment de Solitude 2 2 1 Facteurs de rep rage Notre information sur l Isolement est construite en premier lieu l aide de cinq ensembles de facteurs de rep rage analysant la Situation de vie et la Situation relationnelle qu elle soit familiale ou sociale
245. nds compte que je suis isol mais j apprends vivre avec Quand j ai un probl me j accepte de demander de l aide ou de dire oui si on m en propose Maintenant j ai plusieurs personnes qui demander de l aide C est quand m me parfois difficile Je sors tr s r guli rement au moins une heure par jour Je souffre d une maladie qui m emp che de voir de pr s Je ne peux plus du tout lire m me mon courrier ni tricoter ou broder ce que je faisais beaucoup auparavant Mais je n ai aucun probl me pour marcher car je vois de loin Je suis tr s alerte J adore me promener et je vais faire expr s mes courses plus loin alors que j ai un supermarch en bas de chez moi La solitude Il faut changer d id e et l id e C est moi C est moi qui peux changer a Sans voiture c est difficile Pour les courses par exemple je ne peux pas acheter grand chose pied mais comme a je sors tous les jours Ces personnes utilisent fr quemment les expressions adapter ou faire avec Les changements survenus sont exprim s avec du recul et souvent simultan ment une solution Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 53 palliative qu il importe de pouvoir mettre en uvre Notons n anmoins que cela n est pas toujours exprim positivement car
246. ne chose particuli re Je lai fait mais il y a des choses qui exigent des trucs il faut faire des r p titions et tout a Ce n est pas que je ne veux plus c est que je ne peux plus Parce que les r p titions c est le soir Et en plus de mon travail de la journ e il fallait faire a je ne peux plus C est trop contraignant y a quand m me un effort faire Ca s est fait au fur et mesure petit petit des choses m ont montr que je ne pourrai plus y aller Alors je n y vais plus Mais parce que j ai appris alors je chante encore dans ma maison mais apprendre non il faut travailler ce qu on apprend Alors ma retraite s est faite en deux temps J ai travaill mi temps mais enfin cela a t une adaptation Quand je fais le bilan de ma vie je me dis qu au fond je suis partie de moi m me Oui il faut savoir partir quand on va vous f ter et non quand on vous pousse dehors Mais tr s peu de gens savent le faire Cette mani re de lutter peut m me mener contacter des structures de soutien dans un objectif pr ventif C est ainsi que des personnes se renseignent ou portent une attention particuli re aux informations mises a et l pour jeter les premi res bases d un soutien potentiel Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 51
247. ne personne g e sur cinq 18 n a pas l occasion de Non 845 18 parler chaque jour quelqu un Total 4726 Plus de neuf personnes sur 10 91 6 d clarent avoir re u durant les 15 derniers jours soit une visite soit une lettre soit un coup de t l phone personnels Et 82 des personnes g es disent avoir l occasion de parler chaque jour quelqu un Si le premier chiffre est assez satisfaisant le second dessine tout de m me une minorit non n gligeable de 18 Vie sociale 2 Relations et r les de confiance et d appui L activit sociale et l tendue de l Isolement se mesure ensuite au stock de personnes avec qui l on est suffisamment l aise pour parler de sujets intimes ou tenant coeur qui l on peut se confier et qui l on peut demander service en cas de coup dur En somme sur qui on peut finalement ou presque toujours compter Chacun sait l importance de la relation de confiance et de s curit qui s tablit ou non avec une autre personne qu il s agisse d un membre de la famille d une relation d amiti ou de voisinage ou que l on fasse appel un B n vole Cette relation non seulement autorise l change verbal et affectif parler de soi parler de ce en quoi on croit ou de ce qui vous tient r ellement c ur mais encore garantit que dans les situations difficiles on ne sera justement pas tout seul ou pas tout fait Isol Pas comme nous le disait r cemment une personne g e ce
248. nes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 56 comme entit publique de proximit tandis que les conseils g n raux semblent plus difficilement appr hendables Dans tous les cas il n est pas attribu de r le particulier cette structure m me s il n est pas exclu que l assistante sociale voqu e en d pende Deux r les sont commun ment assign s aux deux types de r seaux baser leurs actions sur les valeurs humaines nonc es pr c demment et travailler en compl mentarit Des exemples t moignent m me du partenariat effectif Oui le CCAS en rapport avec un toit pour les vieux d Antibes nous ont trouv la maison suivre les personnes isol es et s enqu rir de leur tat psychologique et mat riel Cr er des lieux de rencontre Oui la mairie est tr s investie pour aider les personnes isol es en partenariat avec les assistants sociaux le CCAS et des associations comme les petits fr res des pauvres Roubaix D autres en posent la n cessit Il faudrait que les associations viennent au devant des personnes pour les faire sortir de leur isolement Il faudrait que les associations se connaissent mieux qu elles se compl tent qu elles prennent les bonnes id es des autres qu elles informent Il faudrait une meilleure coordination entre la mairie et les associations plus d
249. nes g es le mod le dominant tait celui de la contagion diss mination des usagers de proche en proche Ils insistaient sur l importance de l intervention de m diations de proximit prenant pour exemple trois cas de figure en r f rence trois registres de proximit la citoyennet territoriale l associativit et le communautarisme Au travers de l exp rimentation de la ville de Partenay d but e en 1995 il apparaissait que la population g e de plus de 50 ans semblait moins concern e par l utilisation de l internet tout en relativisant ces r sultats la population de cette ville tant tr s en avance l poque sur les autres villes fran aises Il ressortait galement que les personnes g es internautes r guliers pr sentaient un profil relativement homog ne 43 5 d entre elles poss daient un dipl me universitaire et semblaient tr s majoritairement en activit Les usages consistaient surtout sans l utilisation du courrier lectronique essentiellement pour communiquer avec les enfants et les petits enfants Le r le d internet comme outil susceptible de faciliter les liens entre les g n rations tait ainsi mis en avant Les espaces num ris s taient peu fr quent s par les personnes g es mais ce constat tait relativis car 90 des personnes g es internautes disposaient d un ordinateur leur domicile L tude montrait que l accompagnement hu
250. nes vivant dans un Entourage Entourage Clairsem 42 0 58 0 100 0 Tr s Pauvre ont aussi des probl mes de Sant Entourage Dense 154 6 100 0 contre seulement 45 dans un Entourage Total 40 7 59 3 100 0 Dense et 58 dans un Entourage Clairsem Dans le d tail on observe que les personnes souffrant d un probl me de Sant sont aussi tr s fr quemment priv es de vie relationnelle La proportion de vie en couple n est pas affect e les Hommes tant plus souvent en couple que les femmes quel que soit l ge mais la vie sociale et affective est modifi e moins de contacts de rassemblements d appartenance ou participation une vie collective En atteste ce t moignage douloureux d une femme la fois g e et malade et qui se trouve parmi ceux qui justement n ont personne qui parler on est tout seuls on est malades on s ennuie Quand c est trop fort je vais au cimeti re discuter avec les gardiens et je rencontre plein de gens qui sont seuls comme moi En particulier on s y attendait les personnes soign es domicile et celles qui se d placent difficilement souffrent davantage d isolement social confinement chez soi non appartenance des groupes moindre fr quence de l change verbal quotidien Propos d une Femme de 100 ans confin e et ayant mauvais moral que ceux qui viennent viennent plus souvent une fois par mois c est peu m me si pour ceux qui le font c est probablement beaucoup
251. nn e aux personnes accompagnant un handicap J aimerais sortir dans des centres de jour pour faire des activit s de loisirs avec une prise en charge dans les transports Mettre plus de transports disposition des personnes g es pour sortir des minibus adapt s des transports r serv s aux personnes g es Une action plus adapt e des services sociaux pour les personnes se d pla ant difficilement Cr er un service de car tous les quinze jours pour les personnes qui sont loign es des magasins La mairie propose des activit s mais pour les personnes valides Il faut cr er des transports sp cialis s Dans le m me esprit les am nagements du territoire tiennent une place essentielle Mettre des bancs dans les rues pour s asseoir Ouvrir des jardins publics avec des bancs Faciliter les commerces de proximit J aimerais voir des personnes qui apportent des cadeaux de No l et que les cantonniers fassent des traces dans la neige et nettoient les trottoirs Emp cher les v los et les motos de rouler sur les trottoirs vu mon handicap rue Popincourt par exemple Am liorer les liens avec les mairies repenser les rencontres les invitations No l Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 67 Am liorer la
252. nnelles mais non aux priorit s qu elles se fixent D une part la personne doit faire preuve d une capacit exprimer ses priorit s D autre part il est une part de responsabilit de la soci t qui ne s organise pas vraiment pour que chaque individu g puisse exprimer et concr tiser ses choix Un certain gisme peut effectivement se traduire dans des pr jug s relatifs l accessibilit de certains loisirs L insati t r envisage finalement la demande comme pr pond rante et d pr cie le d sir propre des personnes Une attention particuli re doit tre port e pour organiser plus de rencontres mais ne rien imposer Proposer des sorties en g n ral il faudrait demander leurs besoins aux personnes et les trier d une fa on plus soigneuse car aujourd hui on met dans les grandes cat gories tout le monde mais les personnes g es ou les handicap s en r alit ont des situations et des envies tr s diff rentes Il faudrait faire des suivis plus constants avoir un il sur les personnes En dehors de tout tat d pressif et de toutes impossibilit s d nonciation qui peuvent aussi disqualifier l envie les personnes fragilis es face la satisfaction de leurs besoins rencontrent des difficult s construire et consolider leurs envies Les aspirations et les projets personnels restent alors sous jacents une sollicitation ext rieure bien souvent l gitimement structur e par des imp ratifs de
253. nnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 41 arrivants tous les trois mois par exemple Ce rapport au temps n exclut pas pour autant l envie ou le besoin de faits spontan s et impr vus ni d ailleurs des moments o le fait d tre seul est voulu et b n fique Multiplier les interventions domicile aupr s des personnes g es cependant il est n cessaire de garder des moments de calme Mieux conna tre l entourage proche Faciliter le relogement et le transport des handicap s D s lors le fait de rester seul peut tre appr hend positivement comme pour se retrouver face soi m me pour se ressourcer Il n y a pas que des solitudes malheureuses mais ces moments demeurent satisfaisants si et seulement si le fait d tre seul peut tre interrompu volontairement c est dire si une prise de conscience globale et respectueuse est veill e afin que chacun pense que la solitude n est pas une fatalit qu elle doit tre respect e lorsque c est un choix mais que chacun peut tre acteur dans la lutte contre l isolement de sa famille m me loign e par le t l phone le courrier des personnes du quartier Il suffit de faire savoir aux autres qu on pense eux Or plusieurs personnes expriment le fait de ne pas pouvoir mobiliser un moment opportun pour elle une ressource ext
254. ns leurs attentes leur mode et qualit de vie le milieu ambiant ainsi cr sera propre chaque individu Au cours de la vie le logement et la fa on de l appr hender sont donc enclins des modifications Face certains v nements de vie des personnes ont connus des ruptures avec ces attraits identitaires qui composaient leur logement Parmi ces v nements sont not s l amoindrissement de l autonomie les d m nagements choisis ou non et l entr e en institution Les personnes ont alors besoin de personnaliser leur lieu de vie pour maintenir restaurer ou construire leurs rep res Mallon 2004 M me si la vie les installe ailleurs les individus veulent se retrouver dans cet autre part Le logement participe in fine la r alisation de soi Il a un pass de solitude Il s agit d un vieux migrant qui a eu un passage de plusieurs ann es de SDF Son installation dans un logement a t un m lange de joie et de sensation de solitude compl tement d pass e maintenant Il investit son logement en le faisant sien en y mettant des fleurs Il s panouit Ecouter la musique regarder la t l vision quand mon poste marche Ce qui me remonterait le moral c est refaire mon papier peint de mon appartement changer mes doubles rideaux avoir un four qui marche La cr ation d un univers eux est n cessaire pour poss der et signifier un espace personnel une identit pour
255. ns de l isolement et de la solitude des personnes g es Ces r seaux s inscrivent dans un fonctionnement qui s appuie en majeure partie sur la participation de b n voles aux actions entreprises et ou dans le cadre de prises en charge r alis es par des professionnels dans des institutions sociales et m dico sociales Le choix de ces associations de fonder un collectif d di cette th matique r pond la volont de se doter d une organisation la mesure de l enjeu de soci t que constitue la lutte contre la solitude et l isolement La liste des membres du collectif figure en annexe 1 3 OBJECTIFS Le groupe s est donn principalement pour finalit s de mieux comprendre l isolement et la solitude des personnes g es de contribuer sa pr vention en apportant des l ments objectifs aux d cideurs sur les attentes et besoins des personnes g es et de leurs familles d orienter et de pr ciser les adaptations n cessaires aux actions conduites par les r seaux associatifs dans ce domaine Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 4 METHODE Le collectif a mis en place un comit de pilotage qui s est r uni r guli rement depuis juillet 2003 L annexe 2 donne la liste des membres du comit de pilotage Il est rapidement apparu que la perception de la solitude et de l isolement
256. ns de voisinage qui s tablissent pour r pondre un besoin particulier un moment donn Parfois c est bien quand j ai des probl mes dans l immeuble parce qu on est oblig de se parler C est souvent un v nement particulier qui conduit solliciter le voisinage dans une relation d change de r ciprocit Mais les personnes interview es expriment parfois la n cessit d une aide pour se rencontrer autrement et construire un autre mode de relation Il faut trouver un moyen d inciter les voisins dire bonjour aux personnes qui habitent le pallier d en face Organiser des r unions de voisinage sous forme d ap ritif repas qui am lioreraient certainement les relations de voisinage Les relations sont parfois inexistantes A partir notamment des propos des personnes interrog es nous reviendrons sur les strat gies privil gier pour favoriser les solidarit s de voisinage Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 57 8 2 3 L espace de vie des personnes g es L habitat Les conditions de logement elles m mes ne sont cit es que dans 3 6 des r ponses par les personnes interrog es comme une raison de ressentir la solitude L importance de vivre dans un petit chez soi digne est n anmoins soulign e par l analyste Elle pr cise que fac
257. ns l assurance de pouvoir compter sur quelqu un le sentiment de solitude appara t donc fortement renforc e L enqu te donnait la parole aux personnes g es sur ce qu elles consid raient comme les raisons de la solitude au travers de diff rentes r ponses possibles ce que pr sente le tableau ci dessous La perte d un tre cher est le plus souvent cit e 37 5 puis l loignement de la famille 30 7 la maladie et ou le handicap 27 5 l incompr hension et le manquer d coute 16 9 L histoire personnelle et le manque d activit interviennent ensuite 16 1 puis le manque d envies 12 2 le changement de lieu de vie 10 3 et le manque d argent 9 5 Les m sententes familiales 8 7 ainsi que le sentiment d ins curit et de m fiance 8 3 ou encore la rupture familiale 7 7 sont ensuite cit es Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 Raisons solitude plusieurs r p Possibles 29 Effectifs Fr quence Non r ponse 786 E Perte d un tre cher 37 5 1872 m Incompr hension 16 9 manque d coute 843 a M sentente familiale 8 7 432 E Maladie handicap 27 5 1370 E Ch mage 2 1 107 Changement de lieu de vie 10 3 514 L Manque d argent 9 5 474 Ne pas parler la langue 4 5 224 lt Manque d
258. ns utilis es par l interlocuteur Le questionnaire Isolement et Vie relationnelle figure en annexe 4 Les r ponses aux questionnaires ont fait l objet d analyses quantitatives et qualitatives Pour les questions ouvertes une premi re analyse qualitative des r ponses a ensuite t compl t e par une analyse lexicographique 4 1 2 Entretiens qualitatifs approfondis Ces entretiens ont tous t men es l aide d un guide d entretien qui figure en annexe 5 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 Compte tenu de l analyse statistique de l enqu te cf infra ces entretiens qualitatifs ont t cibl s sur les personnes g es de 79 83 ans Une fois cette tranche d ge d termin e les diff rents r seaux ont t sollicit s afin qu ils proposent des personnes r pondant au crit re d ge et susceptible d accepter un tel entretien d une dur e estim e 1 heure 30 minutes Les r sultats de cette enqu te servent de fil conducteur au pr sent rapport 5 MIEUX APREHENDER LA SOLITUDE ET L ISOLEMENT DES PERSONNES AGEES L enqu te sur Isolement et Vie Relationnelle fournit des l ments objectifs sur la solitude et l isolement des personnes g es Le lecteur se reportera utilement l analyse statistique et l analyse des entretiens qui figurent en annexes 6 et 7 Pr s de 50
259. nt des contacts avec la famille par t l phone courrier Effectifs Fr quence Non r ponse 13 8 686 Contacts Fam 22 6 Tr s souvent 1130 pu Contacts Fam 31 5 Souvent 1573 Contacts Fam 24 5 De temps en temps 1221 m Conacts Fam 7 6 Jamais ou Presque 379 Total 4989 e Si elles parlaient tous les jours quelqu un Effectifs Fr quence Non r ponse 5 3 263 77 8 Parle chaque jour quelqu un 3881 Es Ne Parle pas 16 9 chaque jour quelqu un 845 Total 4989 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 15 e Si elles faisaient partie d un groupe un club une association Effectifs Fr quence Non r ponse 11 5 573 E Groupe Club 49 4 2463 E Non Groupe Club 39 1 1953 Total 4989 e Si elles avaient re u dans les 15 derniers jours au moins une visite une lettre ou un coup de t l phone personnel Contact r cent Effectifs Fr quence Non r ponse 4 6 228 E 87 4 Contacts r cents 4361 si Sans Contact r cent 8 0 400 Total 4989 e Si elles fr quentaient un lieu de rassemblement ouvert tous Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n r
260. nt minimum Entourage Clairsem Isolement limit Entourage Tr s Pauvre Isolement maximum J ouant sur l volution de ces situations les facteurs aggravants de l isolement sont dans l ordre d influence France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 62 e l ge et son associ l tat de sant notamment le maintien ou la perte de l autonomie de d placement et de sortie de chez soi e le sexe Hommes et Femmes par ailleurs ne vivent pas la m me forme d Isolement Selon la logique sociale en effet les Hommes vivent plus souvent et plus longtemps en couple que les Femmes Celles ci sont donc plus souvent affront es l Isolement factuel du vivre solitaire Mais elles sont bien mieux pr munies contre l Isolement relationnel car elles entretiennent plus souvent et plus longtemps une vie sociale ext rieure que ne le font les Hommes e l tat des ressources financi res A faibles ressources faible vie relationnelle Les personnes vivant sans ressources ou avec de tr s faibles moyens sont beaucoup plus sujettes l Isolement du fait de l absence de contacts et de l absence d changes sociaux e galement rep rables dans l enqu te malgr des effectifs restreints la nationalit trang re et le ch mage constituent des agents d isolement attendus e enfin l habitat et l implantation du logement Sont ici confirm s des l ments connus l isolement urbain la solidarit du voisinage rural L analyse
261. ntenues ou restaurer sont abord es dans le th me de la consid ration Le discours la fois scientifique et philosophique sur la personne g e tre toujours en devenir est bien illustr dans les propos Les personnes avancent volontiers ce qu elles savent faire ce qu elles pourraient encore faire ce qu elles d sirent de mani re souvent tr s intime mais certaines ne trouvent pas les moyens de le concr tiser car on ne leur demande plus on fait tout leur place Que les personnes soient plus conviviales et faire preuve de plus de confiance envers les r sidents Il faudrait plus d appartements o on serait ind pendants mais o on aurait les soins n cessaires et quelqu un dans l immeuble au cas o il nous arrive quelque chose En r sidence on fait tout notre place m me les courses donc on s ennuie Et c est ce moment l que l on se sent seul on n a plus une vie normale Cr er des lieux de rencontres Permettre aux acteurs pr sents d changer leurs exp riences et de d couvrir leurs comp tences respectives Le m canisme pr c demment d crit n est pas sans rappeler le processus de mise en situation de d pendance priv de son statut de sujet le vieux fait l objet de mesures qui l enferment dans un r le de b n ficiaire et le r duit recevoir toujours recevoir Cette assignation de r le n est donc pas sans incid
262. ntir seul si oui est ce Tr s Souvent Souvent De Tem 5 En Temps Jamais ou Cette formulation pertinente conduit la personne interrog e calibrer sa r ponse selon la fr quence du sentiment de Solitude aspect assez objectivable eten tout cas plus facile rep rer que ne l aurait t par exemple l intensit France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 8 L analyse permet de confirmer que le sentiment de Solitude ce v cu subjectif est fortement enracin dans une r alit tangible celle de l Isolement Isol es de fait les personnes g es prouvent logiquement le Sentiment de Solitude M me s il faut pr ciser jusqu o va ce parall le et surtout m me s il faudrait pouvoir appr cier comment il est prouv de l int rieur 2 4 Situations de groupe et trajectoires des personnes Le croisement entre les facteurs de l Isolement et le coefficient personnel du v cu de Solitude nous permet d appr cier le rapport entre ces deux situations l une objectivable l autre subjective On parle alors d isolement Solitude Il appara t que si les Isol s ne se sentent pas tous Seuls au m me titre la m me fr quence le v cu de Solitude est prouv avec une tr s grande fr quence par ceux qui sont particuli rement Isol s Dans cette perspective nous mettons enfin en vidence des situations types permettant de d crire trois profils ou trois groupes Ces situations communes n emp chent pas de p
263. ntre la personne et ces structures Dans un premier temps notons la distinction globalement effectu e entre deux types de structures d entraide nomm s association et mairie ou CCAS Le milieu associatif et le service public sont donc abord s et repr sent es comme structures de soutien potentiel ou effectif dans la lutte contre l isolement La mairie et les associations ne font pas grand chose Il faudrait aider les personnes isol es sortir de chez elles La solitude est difficile vivre Pouvoir sortir me ferait du bien Les mairies font des choses mais le transport n est pas favoris Avant il y avait deux personnes dans notre commune qui s occupaient du transport des personnes g es L une des deux tait en emploi jeune Son contrat n a pas t reconduit Il ne reste plus qu une personne d bord e Les mairies devraient financer davantage des transports Les associations font des choses mais il n y a pas assez de b n voles Il faut voir le milieu social les b n voles de l association font ce qu ils peuvent pour aider les vieux amis La formulation des questions qui citait en exemple diff rents types de structures a pu tre induire par cette distinction Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 55
264. nts inventer ensemble 54 W van Oorschot with W Arts J Gelissen Social Capital in Europe Measurement and social and regional distribution of a multi faceted phenomenon Centre for Comparative Welfare Studies CCWS Department of Economics Politics and Public Administration Editor Per H Jensen and J rgen Goul Andersen Aalborg University 2006 55 Eveno E Vdal P Les personnes g es face la soci t de l information In Les techniques de la vie quotidienne Ages et usages collection MIRE DREES juin 2002 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 80 56 De la Garza C Burkhardt J M L apprentissage et l utilisation de l Internet par les a n s une question d expertise et d utilit plus que d ge le cas du site de la SNCF et de la CDC In Les techniques de la vie quotidienne Ages et usages collection MIRE DREES juin 2002 57 Bourdieu P La jeunesse n est qu un mot Questions de sociologie Paris Minuit 1984 58 Hannoun M Solitudes et soci t s Que sais je PUF mars 1993 59 Ennuyer B Les malentendus de la d pendance De l incapacit au lien social Dunod octobre 2002 60 Schnapper D La relation l autre Au c ur de la pens e sociologique Gallimard Essais 1998 61 Schnapper D Soixanti me anniversaire de la cr ation de la S curit socia
265. oient sans ressources Chez les personnes des tranches d ge les moins lev es 60 65 ans ces difficult s sont deux France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 56 fois plus fr quentes La pauvret des personnes g es a t bien r duite dans les ann es soixante Elle n a pourtant pas t totalement radiqu e et selon les associations semble m me aujourd hui en augmentation L volution d mographique actuelle avec les incertitudes qui p sent sur les retraites pourrait donner une nouvelle ampleur ce probl me Une nouvelle pauvret pourrait na tre aussi de l impossibilit pour un grand nombre de personnes g es d acc der des services destin s leur faciliter la vie mais d un co t trop lev pour elles Le type de Solitude extr me qui est le lot de ces personnes exclues ou en cours d exclusion semble bien davantage attach la diff rence sociale et la r alit du d nuement qu la perte de la sant ou des capacit s physiques 6 2 3 L exclusion relationnelle li e l ge Beaucoup plus fr quente dans notre chantillon et plus au coeur du sujet de l enqu te l exclusion li e l ge Peu peu et in luctablement le vieillissement isole de diff rentes fa ons qui concourent toutes au m me r sultat Comme on l a vu plus haut avec la perte du conjoint et des proches avec l apparition et la croissance des probl mes de sant la perte d autonomie et la r duction
266. olement 49 L anti ipation sus en nn nat E E en nt te 49 La Hb rAON Le uen brsste Manet hist fe Mira s trie s ta an EAE AE 51 Beea EITO AEA AM LR RE Se A cn SS 52 VI LA CONTRIBUTION DES RESEAUX D ENTRAIDE DANS LA LUTTE CONTRE L ISOLEMENT 54 Repr sentations et Interrogations seesseseesseesoesocsscesoescosscesoesoosscesoescosscessesooesocssessoesse D4 VIL CONSIDERATIONS FINALES ossssssosscesssssesissssstssssdeodsssstssessio toode ssov svs eva osso sosess sosse O2 Les vieux envisagent de meilleurs lendemains ss 02 BIBLIOGRAPHIE sisi essence tendent ten vso n e nes osent ei resesnscsecne ces sesses 09 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 Pr face De sa place pr pond rante sur la sc ne sociale le vieillissement de la population s inscrit comme ph nom ne dynamisant des questions sociologiques diverses Il est un fait bien tabli que vieillir ne saurait se r duire un seul fait biologique Dans notre soci t qui prend de l ge le sujet du vieillissement est devenu r current Qu il s agisse des avanc es m dicales de la gestion des retraites de la gestion de la d pendance ce th me est au carrefour de r flexions tant scientifiques que populaires Sans nul doute le ph nom ne de la canicule en 2003 a contri
267. olement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 53 Pour les personnes interrog es le voisinage correspond aux voisins c est dire aux personnes habitant pr s de chez eux et fr quentant les m mes lieux d accueil L analyste d peint deux types de relations e Dans un type de relation le voisin appara t plut t comme un contact superficiel qui permet juste de parler quelqu un ou de montrer qu on existe qui on peut ventuellement demander un service au cas o Les personnes voqu es peuvent tre des voisins d immeubles des voisins de quartier voire m me des gardiens de cimeti re On est toute seule on est malade on s ennuie Quand c est trop fort je vais au cimeti re discuter avec les gardiens qui sont adorables Et je rencontre plein de gens seuls comme moi On retrouve le r le du voisin d crit au travers de quelques l ments de l analyse quantitative Rappelons qu il s agissait de questions ferm es et que les r les potentiels du voisin taient sugg r s par les questions N anmoins le champ des r les potentiels tait suffisamment vaste pour donner une information sur la fa on dont les personnes interrog es appr hendaient les relations avec leurs voisins Le voisin apparaissait comme quelqu un qui on peut confier sa cl le voisin avait t cit dans 31 6 des r ponses avec qui on peut bavarder longuement cit dans 32 5 des r ponses
268. ologie n 109 110 1997 p 95 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 28 Espace intime il est le gardien de rep res Si sa position g ographique reste inchang e des modifications peuvent tre indispensables Il s agit donc d organiser et structurer des aides pour que chaque personne m me isol e ou loign e de sa famille puisse vivre sans probl me et son domicile dans son cadre de vie habituel La pr servation d habitudes au sein du logement doit donc tre associ e au fait d y rester Par l les personnes r v lent un r alisme vident quand une ventuelle r adaptation de l espace priv l image des al as pouvant subvenir l ge de la vieillesse ne leur chappe pas Aussi le logement est lui aussi garant des valeurs humaines de r f rence Que les personnes g es restent le plus longtemps possible dans leur logement et quand elles ne peuvent y rester des maisons de retraite adapt es qui leur donnent des activit s pour qu elles ne s ennuient pas un petit chez soi digne Par contre la concr tisation de telles perspectives est bien moins vidente de l id e d adapter le logement un changement effectif la passerelle est d licate d acc s D une part envisager l avenir n engage rien si ce n est une
269. ologiques le d veloppement de la fili re g riatrique constituent des dispositifs essentiels pour favoriser cette coordination N anmoins il nous para t important de souligner les initiatives qui favorisent une coordination non seulement des institutions et des structures mais des personnes qui interviennent directement aupr s des personnes g es et peuvent tre consid r es m me si cela ne rentre pas dans leur objectif premier comme des facteurs de lutte contre la solitude et l isolement Nous avons choisi d insister sur l exp rience des care manager Cette exp rience s inspire de ce qui est d velopp au Canada dans le cadre du programme PRISMA Programme de Recherche sur l Int gration des Services pour le Maintien de l Autonomie qui vise l am lioration de la continuit et de l efficience des personnes g e en perte d autonomie 51 Trois niveaux sont distingu s 1 la liaison tablissement de protocoles entre diverses organisations Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 63 2 l int gration compl te prise en charge compl te des personnes par une quipe multidisciplinaire autour d une structure de type centre de jour ou des services de maintien domicile 3 la coordination concertation de tous les organismes d une r gion avec concertation de la gestion et de l int
270. onne g e en a t elle Quelle place la personne g e a t elle dans ses actions Est elle en recherche d autres actions Quelles ressources la personne mobilise t elle Quelles sont les raisons d une fragilisation des ressources individuelles Quel est le r le de l entourage dans leur mise en place Peut on mettre jour des strat gies de lutte individuelle Qu en est il des strat gies collectives Quelle volution du r le des r seaux d entraide pour une meilleure contribution au combat contre la solitude Les personnes g es pensent elles leur avenir Les l ments ci dessous ont t d finis partir de l analyse de contenu de donn es textuelles recueillies en deux temps D une part les r ponses deux questions ouvertes du questionnaire initial ont t prises en compte D autre part des entretiens ont t r alis s aupr s de 27 personnes g es de 79 83 ans Pour rappel l int r t d utiliser en partie une approche qualitative correspond une d marche compr hensive Il s agit de cerner l exp rience des individus leur v cu et le sens qu ils lui conf rent Globalement l expression personnelle de chacun doit permettre de d passer une vision au pr sent pour se projeter vers des am liorations concr tes ou toutes nouveaut s d actions garantes d un mieux vivre Au del de l expression orale de l coute attentive il s agit aussi de r pondre en vue de favoris
271. onnes et pas seulement les dossiers et les quotas d admission tre un peu plus compr hensif Plus d coute de communication de compr hension par rapport mon handicap tre ouverts aux autres savoir couter et ne pas juger sans conna tre Fraternit amour du prochain Plus d amiti d attention et de fraternit Transformer la soci t qu il y ait plus de simplicit de tol rance d ouverture de solidarit et de respect vers autrui dans le quotidien Comment vivre aider et toujours aider vivre quand la vie a d j de longues ann es La consid ration est l gitim e l comme ressource singuli re du bien vivre et puisque l on parle d ge du bien vieillir Consid rer c est t moigner de l estime des gards quelqu un apr s en avoir appr ci sa valeur La consid ration tant personnelle se consid rer s aimer s estimer que celle qu autrui nous porte tre consid r tre aim tre estim est effectivement pos e comme vitale dans les discours travers trois aspects L expression et ses diff rents modes inscrits dans un v ritable change participent d un sentiment d utilit sociale 5 Guy Rocher l action sociale Collection Point dition HMH 1968 Lexilogos mots et merveilles des langues d ici et d ailleurs Dictionnaire en ligne 2006 Collectif Combattre la Solitude des personne
272. ons donc en premier lieu dans cet ordre A ces facteurs principaux et susceptibles de toucher toute la population tudi e s en ajoutent d autres de moindre port e dont l incidence est tout de m me bien rep rable Il s agit des marqueurs de la diff rence sociale que nous analyserons dans un second temps pour eux m mes Niveau de formation initiale tat des ressources financi res Nationalit Ch mage ou activit salariale retraite Nature et implantation du logement France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 35 4 2 1 Vie en Couple et v cu de Solitude Globalement et logiquement les personnes b n ficiant de nombreux contacts personnels souffrent moins de Solitude que les autres La fr quence des contacts est elle m me conditionn e par les conditions de vie Ainsi le Sentiment de Solitude est il imm diatement li au mode de vie les personnes qui vivent seules sans compagnon se disent bien plus souvent Seules que les autres Tableau Lignes Khi2 537 4 ddi 3 p 0 001 Seul En couple Sent Solitude Seul TSVT Seul SVT Seul DTET Seul JouP Total Vit seul EEE 40 2 17 4 100 0 Vit en couple 4 3 7 4 35 0 ESS 100 0 Total 15 0 21 4 39 2 24 5 100 0 Le Sentiment de Solitude prouv TSVT est quatre fois plus fr quent chez les personnes vivant Seules que chez celles qui vivent en couple Plus d une personne sur deux vivant en couple n prouve la Solitude que Jamais ou Presque J amais contre 17
273. onstat que dans les situations d Entourage relationnel pauvre la fr quence des Contacts familiaux est toujours en cause Pourtant plus que l existence de la famille c est son mode de pr sence qui compte pour r duire l Isolement si l on voulait d finir une valeur d Entourage de la famille il faudrait tenir compte de la fr quence et de la nature des relations dont elle estsource La corr lation Famille Vie en Couple est forte 21 de ceux qui ont une Famille contre 6 de ceux qui n en ont pas vivent aussi en Couple pr s du tiers d entre eux 31 b n ficiant aussi d une Famille nombreuse dix membres ou plus Or fr quence et nature des relations dues la famille d pendent essentiellement du nombre des membres qui la composent Tableau Lignes Khi2 527 4 ddil 4 p 0 001 Tr s significatif Membres Famille Entourage Tr s Pauvre Clairsem Dense Total Un ou deux BAT 36 1 16 2 100 0 Moins de dix 24 3 DOM 25 7 100 0 Plus de dix 9 5 46 8 SAM 100 0 Total 22 4 46 4 31 2 100 0 Globalement selon que la famille compte plus de dix membres ou seulement un ou deux la tendance de fr quence des visites et des contacts tend s inverser L Isolement n est donc r duit par la famille que si celle ci estassez nombreuse pour assurer une vie relationnelle France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 23 Fr quence des contacts en fonction de la composition de la Famille Khi2 374 4
274. oppements la compr hension de la solitude et de l isolement des personnes g es Il nous faut insister comme l a fait Jean Cherville Pr sident de la soci t Saint Vincent de Paul lors de l ouverture du deuxi me colloque sur ce th me sur le fait que la question de la solitude est plus complexe qu il n y para t toutes les solitudes n tant pas quivalentes 49 Ce constat doit nous amener une certaine prudence Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 61 De m me que nous avons cherch mieux conna tre ce ph nom ne il nous para t primordial de r interroger l ensemble du dispositif de prise en charge et d accompagnement des personnes g es sous l angle des param tres li s l isolement Cela suppose par exemple que l valuation globale des personnes qui conduit l laboration du plan d aide et la d termination de l APA donne toute sa place l isolement 9 2 Passer du faire pour au faire avec La richesse des r ponses de l analyse qualitative t moigne du r le majeur que les personnes g es souhaitent jouer dans le choix de leur mode de vie Elles d tiennent ind niablement une partie majeure de la r ponse dans la recherche des facteurs permettant de lutter contre l isolement Croire dans leur capacit bouger les choses vite de se borner mettre
275. outes les personnes qui par crainte ou par dignit ou par faiblesse n osent pas demander de secours et se trouvent dans la plus grande pr carit mat rielle et morale Il s en suit la responsabilit soci tale l gard des personnes les plus fragilis es Il faudrait que les associations s occupent plus de nous Ce n est pas de notre faute si l on se retrouve mal dans la soci t Alors si l on ne peut pas s en sortir qu on puisse savoir demander de l aide et o C est la responsabilit de la soci t et de chaque individu de faire les d marches n cessaires pour nous aider On veut tre aid Parall lement cela des ruptures dans la relation avec les structures sont abord es G n ralement mal per ues par les individus elles peuvent tre illustr es par le fait de cesser de fr quenter un club troisi me ge cause d un trouble de la sant La non reconnaissance de la personne est alors not e le sentiment d inutilit s aggrave Souvent c est l absence de soutien au d placement qui se transpose l absence de leur consid ration au sein du groupe avec lequel les liens sont alors rompus Ce que fait l association c est tr s bien Avoir de la visite Il faut aussi savoir qu on peut compter sur quelqu un Je faisais partie d un foyer 3 ge pour lequel je cotise encore pour mon mari et pour moi On tait actif on faisait de la gymnastique des visites la chorale l
276. p 0 001 Tr s significatif Age Sort Ne sort pas Total Sorties partir de la tranche d ge 79 83 ans le taux de non sortie 90 gt 30 2 OS 100 0 s accro t brusquement pour atteindre 70 69 8 chez les plus 84 89 47 6 SD 207 100 0 g s 79 83 57 4 42 6 100 0 73 78 parm 28 7 100 0 66 72 18 8 100 0 60 65 16 6 100 0 Total 65 8 34 2 100 0 Logiquement en outre la proportion de ceux qui ne peuvent pas sortir cro t aussi avec l ge Tableau Lignes Khi2 355 ddi 5 p 0 001 Tr s significatif Peut sortir Ne peut physiquement pas sortir Total 90 gt 65 5 BASA 00 0 84 89 73 3 26 7 100 0 79 83 77 3 22 7 100 0 73 78 14 8 100 0 66 72 8 5 100 0 60 65 DO 5 6 100 0 Total 82 2 17 8 100 0 Parmi ces non sortants un grand nombre de personnes malades Pr s de 60 56 sont physiquement entrav es du fait qu elles marchent mal ou qu elles se d placent difficilement A ces l ments d impotence s ajoutent les obstacles li s au logement Ce qui explique que sur le nombre de ceux qui sont physiquement emp ch s de sortir la tr s grande majorit 85 en ont conserv l envie France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 43 L autonomie physique que l on rencontre ici est un des marqueurs de l Isolement Sa disparition ou sa diminution l accroissent et inclinent on s attendait le constater au v cu de Solitude Le v cu de Solitude TSVT SVT
277. paratoire la conf rence de la famille 2006 La soci t interg n rationnelle au service de la famille 27 Herpin N D chaux J H Entraide familiale ind pendance conomique et sociabilit Economie et statistique n 373 2004 28 Blanchet D Dourgnon Share vers un panel europ en sur la sant et le vieillissement Questions d conomie de la sant n 88 d cembre 2004 Institut de recherche et documentation en conomie de la sant 29 Attias Donfut C Ogg J Wolff J C Family Support In Share Project Social and familiy context 30 Membrado M L identit de l aidant e entre filiation et autonomie un autre regard sur la vieillesse G rontologie et soci t La galaxie des aidants n 89 juin 1999 117 134 31 Loi n 2004 626 du 30 juin 2004 relative la solidarit pour l autonomie des personnes g es et des personnes handicap es Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 78 32 Lalande F Legrain S Valleron A J Meyniel D Fourcade M Mission d expertise et d valuation du syst me de sant pendant la canicule rapport IGAS septembre 2003 33 Apr s la vague de chaleur d ao t 2003 une meilleure connaissance au service d une meilleure pr vention BEH n 19 20 2006 34 L tard V Flandre H Lepeltier S La France et les Fran ais face la canicule les
278. pe Pour les personnes la chose est clairement pos e la reconnaissance de chacun est essentielle pour se retrouver individuellement dans des r ponses personnalis es et collectives D abord le caract re unique de chaque individu est tr s bien exprim Chaque individu est une petite plan te chacun r agit diff remment et chacun a son chemin de vie Il faudrait identifier en premier lieu les envies des personnes Nous sommes tous diff rents et les fa ons de rompre la solitude sont multiples il y en a autant que de personnes Ce que vous fa tes est bien Un peu de solitude est n cessaire mais vous tes l avant que a ne devienne invivable Je ne souffre pas de solitude Certains veulent tre seuls d autres pas Pour ces derniers les encourager faire partie d une association d un groupe d un C est individuel l un a besoin de parler l autre de rester seul L un veut rester chez lui l autre a besoin de sortir Ensuite le rapport autrui est d sign comme essentiel et vital d s lors qu il permet tous de trouver une place qui lui correspond L expression et le respect de chacun doivent donc se concr tiser et tre consid r s par le biais de r ponses collectives Former plus de b n voles cr er des clubs de rencontre interviewer les personnes g es sur leur v cu leur histoire provoquer des rencontres entre coliers et personnes g
279. permet aussi de v rifier que le sentiment de Solitude ce v cu subjectif est fortement enracin dans une r alit tangible celle de l Isolement Isol es de fait les personnes g es prouvent logiquement le Sentiment de Solitude Les variations du v cu et de la souffrance de solitude sont directement corr l es tous les marqueurs de l Isolement ci dessus num r s L tude fait en outre une place particuli re aux variations de l tat du moral Dans une population g e le moral d pend tr s fortement de la conjugaison des deux facteurs ge sant Et de leur corollaire l autonomie A tout ge lorsqu on en est priv on entre dans le cercle de l enfermement chez soi et dans la d pendance sociale sinon affective la souffrance du corps s ajoute en effet la conscience d une ins curit nouvelle Ce qui explique le lien entre les variations du v cu de Solitude et la pr sence ou l absence de personnes de confiance une personne priv e d autonomie se sent moins seule si elle sait pouvoir compter sur quelqu un en cas de coup dur Ajoutons le r le jou par le niveau de formation initiale jusqu l emprise du tr s grand ge en effet la possession d un bon niveau joue comme un facteur de lien social qui pr serve de la Solitude m me les personnes qui peuvent tre Isol es de fait Sous cet angle les Femmes les plus g es sont actuellement d favoris es car la plupart d entre elles ont moins b n fici d
280. ports seront diff rents de ceux se produisant l ext rieur Sortir est exprim comme un moyen de lutte contre la solitude Pouvoir se rendre l ext rieur repr sente le moyen principal d acc der aux autres mais aussi d tre acteur de sa vie en pratiquant sa culture ou ses loisirs Le d sir d aller vers l ext rieur r v le surtout l envie d acc der de mani re individuelle des agissements collectifs comme Sortir faire mes courses Faire un tour en ville aller acheter des v tements dans les grands magasins faire des balades discuter avec de nouvelles personnes choisir mes fruits et mes l gumes regarder les prix Ces agissements collectifs rel vent en fait de simples t ches de la vie quotidienne autres que celles d finies g n ralement et concentr es au sein de l espace priv se v tir pr parer le repas Cet ensemble d activit s participe finalement au fait de vivre normalement comme les autres et d voluer simultan ment aux changements ext rieurs qui se produisent in vitablement Avoir le contact avec l ext rieur la ville voir les magasins pouvoir aller au cin ma dans les grandes surfaces pour avoir la notion des prix du co t de la vie Pouvoir reprendre le m tro le bus et conna tre le tramway L espace public a bien d autres richesses Il poss de entre autres des lieux de rencontres de loisirs et de culture
281. progressive de la vie relationnelle dressent autour des personnes g es un mur d isolement de cl ture et de Solitude Le groupe des personnes en D pendance Physique conna t la Solitude fr quente ou tr s fr quente dans 49 des cas Leur Entourage n est pas aussi bien d fini que celui des deux autres groupes Ils ont soit un Entourage tr s Pauvre 40 soit un Entourage Clairsem 42 C est que leur situation est essentiellement marqu e par l ge et la Sant beaucoup moins par les accidents du paysage relationnel et social Sauf rappeler la d sertification de ce paysage due au vieillissement de leur entourage et de leurs proches Cette marque de l ge d finit une trajectoire On y rep re trois tapes majeures ponctu es par les tranches d ge et distinguant significativement les personnes g es de 60 ans 78 ans celles qui ont 79 83 ans enfin les plus g s de 84 ans et davantage Dans la premi re tranche d ge la majorit des personnes conservent une autonomie qui les pr serve d une trop grande Souffrance de Solitude La seconde tranche est pivotale les personnes commencent conna tre des affections de sant la stabilit et l quilibre sont branl s On commence r duire les activit s ext rieures et les relations amicales ou collectives diminuent Ce mouvement ne fait que s accentuer mais fortement d s qu on atteint la troisi me tranche Globalement on est autonome avant 79 ans et apr s selon
282. pui avec une grande d solation chez les personnes dont l Entourage est Tr s Pauvre France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 17 3 4 Les facteurs qui influent sur les situations d Isolement Aux facteurs de vie familiale et sociale pr minents s ajoutent pour peser sur l Isolement la plupart des caract ristiques signal tiques Parmi elles on trouve principalement l ge et le sexe qui traversent tout le champ la sant notamment la possibilit ou non de sortir de chez soi par ses propres moyens la composition de la Famille les ressources financi res la situation socio conomique nationalit relation au Travail Auxquelles s ajoutent avec moins de poids le logement et l implantation du logement enfin le niveau de Formation initiale Rep rer ces facteurs peut permettre de mieux sp cifier les situations d Isolement et dans une certaine mesure de mieux pr voir ou compenser leur apparition ou leur aggravation 3 4 1 Les plus g s sont plus souvent Isol s En premier lieu parce qu ils vivent plus souvent Seuls et non en couple Avec le vieillissement la proportion de vie en couple d croit de fa on vidente Celle des foyers avec enfant s aussi Lignes Khi2 380 5 ddl 5 p 0 001 Lignes Khi2 59 ddil 5 p 0 001 Tr s Tr s significatif significatif Seul Couple Total Sans enfant Avec enfant Total Globalement 60 65 63 7 36 3 100 0 60 65 90 4 SG 100 0 partir d
283. qu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 14 b n vole tre plus autonome dans mes actes quotidiens Que les gens puissent s aider les uns les autres Que l on puisse se rendre service Je ne sais pas J aimerais me rendre davantage utile mais c est difficile en raison de mon handicap Je me sens parfois rejet e par mon handicap En outre les termes m accompagner m aider me permettre de sont utilis s fr quemment pour exprimer un d sir d tre soutenu dans la r alisation de diff rents actes L int r t de la consid ration r side ici dans le fait de p renniser la normalit de l individu g sa continuit identitaire de prendre en compte ses atouts et ses faiblesses de le laisser agir et s panouir et donc in fine de ne pas l exclure Les nonc s telles que Valoriser les personnes g es et lutter contre la discrimination envers les personnes g es donnent un point de vue thique qui pourrait s imposer la fois dans le regard port sur la vieillesse et dans toutes actions s y rapportant Il semble qu ce niveau beaucoup de choses restent encore faire si l on en juge par les repr sentations n gatives g n ralement associ es la vieillesse dans nos soci t s occidentales La lecture biom dicalisante de cette tape de la vie en est le t moignage le plus
284. que l offre soit in galement r partie sur le territoire et que le service pr conis existe d j dans une ville diff rente Par ailleurs l id e peut tre tout aussi novatrice et inexistante sur l ensemble du territoire Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 65 rigide dans la perception des probl mes et des personnes de fa on plus empathique Les services de la mairie pourraient venir r guli rement dans l h tel pour parler aux gens couter leur besoin leur permettre de renouer avec leurs proches se coordonner avec les associations pour leur permettre des activit s La mairie aide le club du troisi me ge le comit des f tes organise la galettes des rois Mais il faudrait qu ils offrent le taxibus et le portage des repas Il faudrait une meilleure organisation et entente entre les diff rentes associations Les propositions d am liorations concernent notamment la mise disposition de moyens humains et financiers suppl mentaires et le d veloppement de la formation tant pour des professionnels aides domicile des personnels de maison de retraite et de services municipaux que pour des b n voles Former davantage les b n voles employer plus de personnels et mieux les former former les gens qui travaillent autour de nous
285. questions ouvertes prises en compte 1c1 Ceci peut s expliquer tr s simplement sans qu il y ait bien s r une quelconque remise en cause de multiples travaux portant sur la vivacit des relations et des solidarit s familiales D une part la construction du questionnaire prend en compte l entourage dans les questions ferm es o des l ments sur la famille appara tront de fait Les questions ouvertes font plut t appel des r ponses concernant les r seaux qui ne seraient pas naturels D autre part il se peut que le public rencontr accompagn par les associations repr sent es dans le collectif n ait pas de famille proche ou ait connu des ruptures importantes avec elle Pour exemple une personne trang re dont la famille est rest e au pays pr conise de faciliter le rapprochement familial A noter tout de m me quelques r ponses permettant de rendre toute leur force aux liens familiaux L exemple ci dessous en t moigne Je suis en maison de retraite donc je ne suis pas seule En plus j ai une famille qui est tr s pr sente A l gard du voisinage les personnes nomment ici leurs voisins comme les gens habitant pr s de chez eux ou fr quentant les m mes lieux d accueil notons deux types de discours L un pr sente une opportunit inn e ou provoqu e de rencontrer des voisins et voit en leur relation un contact certes superficiel mais qui permet juste de parler qu
286. qui accompagne g n ralement les probl mes de sant comme on l a vu ci dessus p se en effet encore plus fr quemment chez les personnes priv es de l autonomie en raison de probl mes physiques Tableau Lignes Khi2 108 5 ddl 1 p 0 001 Tr s significatif Peut physiquement Ne peut physiquement pas Sortir TSVT SVT DTET JouP Total Plus d une personne Ne peut physiquement pas 35 3 BOAT 100 0 sur deux Peut physiquement RE 7 100 0 physiquement Total 38 4 61 6 100 0 emp ch e de sortir se sent tr s seule A tout ge la capacit de sortir de fa on autonome para t d terminante Tableau Lignes Khi2 167 1 ddl 11 p 0 001 Tr s significatif Ne peut physiquement pas sortir Solitude TSVT SVT DTET JouP Total 90 gt 46 8 100 0 84 89 Br 48 7 100 0 79 83 46 3 53 7 100 0 73 78 46 1 100 0 66 72 51 8 100 0 60 65 35 0 100 0 Peut physiquement sortir Solitude 90 gt 36 2 63 8 100 0 84 89 39 0 61 0 100 0 79 83 36 7 63 3 100 0 73 78 29 8 170 2 100 0 66 72 26 4 SoA n 100 0 60 65 29 7 70 3 100 0 Total 35 3 64 7 100 0 Environ une personne sur deux se sent seule TSVT SVT d s lors qu elle ne peut physiquement pas sortir de chez elle Ce sentiment est d autant plus fr quent que les personnes sont peu g es Une autre caract ristique de la perte d autonomie est le mauvais moral Peut physiquement Ne peut physiquement pas Sortir Moral NOK Moral OK Total Pr s
287. qui diff re le plus entre Hommes et Femmes c est le type de personne qui ils pensent pouvoir faire appel beaucoup plus souvent les Femmes feraient appel leur Famille ou des proches tandis que les Hommes seraient davantage amen s compter sur des B n voles ou sur un Autre et beaucoup plus souvent ne pourraient compter sur Personne Pr cisons avant d y revenir plus bas que les Hommes sont presque deux fois plus souvent parmi les Sans Ressources ou parmi ceux qui font des dettes et que huit sur dix des personnes Sans Toit sont des Hommes On con oit alors que les Hommes plus fr quemment que les Femmes aient besoin de demander un h bergement ou un pr t financier et nous avons constat ci dessus que dans ce cas les B n voles sont plus fr quemment interlocuteurs de la personne d munie L ensemble de ce tableau relationnel sexu ne peut tre compris sans une corr lation avec la situation socio conomique Peu d carts par ailleurs quant la liste des besoins eux m mes si l on met de c t la garde d enfants rappelons que parmi les personnes g es ce besoin reste exceptionnel et concerne tr s majoritairement les Femmes 3 4 3 La Famille pr serve en partie de l Isolement L existence d une Famille devrait constituer un agent relationnel efficace puisque les personnes qui ont de la Famille ont presque toujours galement des Contacts avec elle et en re oivent des Visites C est pourquoi on a d j c
288. r s fr quemment en relation familiale JouP 1 9 12 7 contre 13 tr s rarement JouP Total 62 9 28 3 18 8 100 0 La vie relationnelle familiale est en outre variable en qualit les relations existantes peuvent en effet tre difficiles et 12 des personnes qui ont de la Famille disent souffrir aussi d une m sentente familiale Qui dit Famille dit donc aussi la plupart du temps relations r ussies et heureuses ou pas L existence d une Famille appara t r ellement comme un agent efficace de r duction de l Isolement France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 11 3 2 2 La vie sociale et relationnelle Apr s les contacts personnels identifiants garantis par leur famille les relations possibles pour les personnes g es sont celles dont l environnement social voisins groupe club lieux de rassemblement offre l occasion II s agit l d activit s de loisirs ou simplement mais plus essentiellement d occasions de contacts ou d changes personnels Vie sociale 1 Contacts personnels parole quotidienne Le facteur le plus significatif sans doute d une rupture de l Isolement et incluant chaque fois la tr s grande majorit des personnes interrog es est constitu par les Contacts personnels r cents et l change verbal quotidien Ce facteur joue un r le d terminant aussi on le verra l encontre du sentiment de Solitude Parle chaque jour Effectifs Fr quence Oui 3881 82 Pr s d u
289. r des personnes g es celle de la proximit imm diate par une coordination efficace des diff rents aidants dans l esprit des Centres locaux d information et de coordination g rontologiques CLIC D Argoud souligne l importance de pouvoir se repr senter comme faisant partie d un espace collectif et envisage les passerelles entre espace public et espace priv y compris en faisant venir l ext rieur au domicile par le biais d internet et des courriers lectroniques notamment l instar de ce qui a pu se passer avec le t l phone Il note le r le des autres objets m diateurs de lien social que sont la t l vision et les journaux en particulier les journaux locaux Il voque galement la fen tre comme espace de visibilit et le r le des colporteurs de ceux qui font le lien entre int rieur et ext rieur notamment les professionnels e Lien avec les territoires Dans l ouvrage pr cit C Cavalier notait que le m lange des ges tait doublement menac par l talement p riph rique qui se poursuit autour de la plupart des agglom rations les plus g es faisant mouvement vers le centre les familles avec enfants s installant dans des maisons individuelles dans le p riurbain large Il voquait une balkanisation de l espace du fait de la d cohabitation des ges Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationne
290. r longuement P ler de choses intimes Parler de choses intimes Core la cl Enmene l h pital Bavarcer bnquement Fareles courses Enmene l h pital Confer la cl H berger Pr ter argent Fr ter argent H berger Garder entnt Garder entant Nous nous bornerons ici deux observations En premier lieu l change sur des choses intimes est le deuxi me r le adjug la fois la Famille et aux B n voles Pr cisons que les Amis sont tr s proches sur ce point de la Famille avec 60 alors que l on ne demande cela aux Voisins que rarement 19 L change intime ne semble pouvoir tre pratiqu qu avec des proches par le c ur ou au contraire avec des personnes assez loign es pour n tre pas trop impliqu es Les Voisins seraient la fois trop proches et trop loign s pour cela Remarque qui prend son importance au vu du r le cl que joue l existence de contacts personnels et verbaux dans la r duction de l Isolement Par ailleurs si les r les attendus des B n voles paraissent tre surtout ceux de la parole et de l change verbal on a d j dit que les personnes d munies pensent bien plus souvent que les autres pouvoir faire appel eux pour un pr t d argent France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 14 ind pendamment de la fr quence c est videmment la nature et la hi rarchie des services qui diff re Nulle surprise en cons quence ce que la situation des personnes faisant appe
291. ra tre de faible ampleur et d cevoir ceux qui auraient souhait davantage de mesures pour lutter contre l isolement Pourtant les diff rentes expertises s accordent pour dire qu il s agit l d un l ment essentiel Actuellement la plupart des maisons de retraite sont quip es Les rapports pr cit s ont galement contribu mettre en place le plan d alerte et d urgence pr cit qui pr voit le recensement leur demande o celle d un tiers des personnes les plus vuln rables du fait de leur isolement ainsi qu un plan canicule d sormais d clench chaque t Les plans canicule ont t adapt s au cours des ann es Le plan canicule 2006 fait de la lutte contre l isolement sa principale priorit 38 L isolement est montr comme un facteur de risque suppl mentaire tr s important en cas de canicule Pour lutter contre l isolement ce plan pr voit de mobiliser un cercle plus large d acteurs au del du pr fet et des services de l tat en particulier les maires le milieu associatif et tous les relais de la vie de quartier comme les boulangers les syndics d immeubles les bureaux de postes Mieux informer les personnes et leur entourage sur les gestes simples effectuer pour pr venir l hyperthermie par le biais notamment de plaquettes d information mises disposition du public constitue un des axes privil gi s L Institut national de pr vention et d ducation pour la sant INPES met
292. ran aise 2002 2003 9 Delb s C Gaymu J 2003 Pass e 60 ans de plus en plus souvent en couple INED Population et Soci t s n 989 10 Gaymu J Aspects d mographique du vieillissement La sant des personnes g es BEH n 5 6 2006 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 276 11 Tugores F La client le des tablissements d h bergement pour personnes g es situation au 31 d cembre 2003 DREES Etudes et r sultats 12 Giudici C Brouard N Les d terminants socio d mographiques de la sant aux grands ges IUSSP XXV congr s international de la population Tours juillet 2005 13 Deliste I R flexion sur la solitude Virage Volume 1 Num ro 3 printemps 1996 14 Pan K Shon J L Vivre seul sentiment de solitude et isolement relationnel INSEE Premi re n 678 octobre 1999 15 Tugores F 2006 La client le des tablissements d h bergement pour personnes g es Situation au 31 d cembre 2003 Drees Etudes et r sultats n 485 avril 16 Jylh M 2004 Old age and Loneliness cross sectional and longitudinal analyses in the Tampere longitudinal study on aging La revue canadienne du vieillissement Canadian journal on ageing volume 23 N 2 num ro sp cial isolement social et solitude 17 Weiss R S Loneliness The experience of Emotional and Social Isolation Cambridge M
293. rance SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 2 Fr quence des contacts en fonction de la composition de la Famille 344 La sant facteur d cisif de l isolement Hi rarchie des Probl mes de Sant Sant btl lement Sasis uinn an A TA E EEA Santeet Age iNErETEN E scosi E ARAE EE E EE A 25 Sant Ad etlsolements ten a E A a A A 26 Sant Age Sexe jouent ensemble sur l Isolement 27 3 45 Jeu des facteurs aggravants de l Isolement premi re synth se ssssesssrrssrrisirrisrrisrrrisrrirnrisnnnnnn 28 3 4 6 Situations sans ressources ou difficult Nanci fesait 29 3 4 7 Jeu des facteurs aggravants de l Isolement deuxi me synth se 30 3 48 Nationalit trang re Ch mage la diff rence sociale isole sssrinin 31 3 4 9 Logement Commune de r sidence Formation initiale 32 4 IDENTIFIER LA SOLITUDE 5 mms ss ensseseues 34 41 Le sentiment de Solitude valu par sa fr quence V CUE mnt 34 4 2 Facteurs du v cu de Solitude en Iui M ME nn 35 42 1 Vie en Couple et v cu de Solitude AA 36 42 2 Incidence de l ge sur le v cu de Solitude 36 42 3 Femmes et Hommes gaux devant le v cu de Solitude ss sssesssssssssssrrrsstrrsstrrssttrrssnrrssnrrnsnnrrianrnnnnnnnsnnnrnanrnnnan nnana 37 4 2 4 Relations de Confiance ou d Appui et v cu de Solitude 38 Mais qui fait on appel Pouvoir parler intimement une quasi n cessit sss Ceux qui r sistent au sentiment de Sol
294. rand ge Etudes sur la mort Bulletin de la soci t de Thanatologie n 109 110 1997 D ARGOUD et al Pr venir l isolement des personnes g es Voisiner au grand ge Paris Dunod 2004 D ARGOUD et B PUJALON La parole des vieux enjeux analyse pratiques Paris Dunod 1990 C ATTIAS DONEUT dir Les solidarit s entre g n rations Vieillesse famille tat Paris Nathan Universit 2005 N BLANPAIN et J L PAN KE SHON La sociabilit des personnes g es Insee Premi re n 644 1999 V CARADEC et D MARTUCCELLI dir Mat riaux pour une sociologie de l individu Perspectives et d bats Villeneuve d Ascq Presses Universitaires du Septentrion 2005 V CARADEC Vieillir apr s la retraite Approche sociologique du vieillissement Paris PUF 2004 V CARADEC L enfermement dans la vieillesse Informations sociales n 82 2000 S CLEMENT S et J MANTOVANI Les d prises en fin de parcours de vie G rontologie et soci t n 90 1999 D DEBORDEUX et P STROBEL dir Les solidarit s familiales en questions Entreaide et transmission Paris LGDJ vol 34 2002 C DELBES et J GAYMU La retraite quinze ans apr s Paris Les cahiers de l INED 2003 F DOLTO et C DOLTO TOLITCH 1989 Paroles pour adolescents ou le complexe du homard Paris Hatier E DURKHEIM Le suicide Paris Quadrige 1999 1ed 1897 B ENNUYER Vieillesse et canicule Les en
295. rde et pour laquelle il serait possible de s impliquer Arroser les fleurs enlever les fleurs fan es Organiser plus de sorties dans la nature on a besoin de voir les plantes les arbres Aller la mer a la mer C est mon r ve ah oui entendre les vagues Dans l ensemble les personnes expriment un regret quant un moindre lien avec cette nature qui repr sente pour eux le calme le repos et la vie aussi avec notamment les fleurs qui poussent les oiseaux qui gazouillent Parmi des souhaits exprim s les promenades le long des fleuves ou des rivi res des pique niques sont souvent cit s Dans les faits ce rapport la nature appara t comme un d sir avant d tre une r alit Il faudrait organiser des sorties dans la nature Il y en a mais pas beaucoup Ily a des journ es avec un repas c est bien mais il n y a pas de jardin alors on ne voit pas d oiseaux L autonomie recherch e pour fr quenter l espace public Il est clair que l espace public d tient des dimensions indispensables au bien tre Mais son acc s se r v le parfois difficile il et m me parfois source d une exclusion douce les lieux et les transports publics sont con us pour des adultes valides ils prescrivent certains comportements qui ne sont plus accessibles aux personnes souffrant de d ficiences physiques ils discr
296. re les diff rentes recherches et tudes pr cit es qui mettaient en avant certains facteurs de risque de solitude et en particulier les points de la typologie de Weiss concernant d une part l int gration sociale d autre part le conseil ou l information l assurance de pouvoir compter sur quelqu un l attachement ou proximit motionnelle Nous avons d j cit le grand ge comme un facteur d accroissement de l isolement relationnel et de la solitude e Formation initiale Une formation initiale limit e appara t galement corr l e au sentiment de solitude Ce niveau est globalement plus faible pour les femmes des g n rations qui pr c dent Tr s TSVT SVT DTET JouP Total significatif A s me 40 3 20 9 100 0 3 me CAP 132 228 384 25 5 100 0 BEP Bacou 10 7 15 1 137 6 100 0 Total 14 3 21 1 39 2 25 4 100 0 e Probl mes de sant L apparition de probl mes de sant joue un r le majeur sur le sentiment de solitude comme le montre l analyse quantitative des donn es Le fait d avoir un probl me de sant est corr l de fa on significative avec le fait de ne pas avoir le moral e Niveau de ressources On retrouve un lien significatif entre le niveau de ressources ressenti par les personnes et leur niveau de solitude comme en t moigne le tableau suivant Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolem
297. rieure comme soutien C est l tout l enjeu de ce qu on appelle les liens sociaux supportatifs ceux sur lesquels il est possible de compter Soit le r seau social est restreint soit 1l est d un quilibre fragile Qui peut penser prendre de mes nouvelles savoir si je vais bien C est tr s ins curisant quand on est fragile que personne vous appelle Se rencontrer plus souvent entre amis pour changer sur tout et rien Si ma famille tait plus proche je me sentirais moins seule Rendre service mes voisins mais ils sont d c d s ou en maison de retraite Pouvoir aller chez quelqu un sans tre invit e J ai peur de d ranger d aller visiter quelqu un Mon handicap r duit mes visites la maison de retraite Avoir de vrais amis pouvoir sortir aller faire mes courses tre oblig e de sortir aller voir quelqu un lui apporter quelque chose j attend la pr sence de quelqu un La pr sence de la famille repr sente la possibilit de pouvoir activer le support social de mani re spontan e Pour Danilo Martuccelli la notion de support sert montrer quel point l individu ne peut exister que dans la mesure o il est soutenu par un ensemble de supports sans leur tre pour autant r ductibles mat riels ou symboliques proches ou lointains conscients ou inconscients activement structur s ou passivement subis toujours r els dans leurs effets et sans lesquels il ne s
298. ropre valuation de leur niveau de vie Evaluation du niveau de vie Effectifs Fr quence I Non r ponse 7 2 359 A l aise 25 8 1289 en Doit 53 4 faire attention 2665 Difficult s s en sortir 12 2 608 l Fait des dettes 1 4 68 Total 4989 e La sant et les handicaps Effectifs Fr quence Non r ponse 1520 lt Soins_domicile 14 7 731 R gul_h pital 6 4 319 Voit mal 18 4 919 Entend mal 16 9 844 E D placements difficiles 31 8 1585 C Pas le moral 34 6 1728 A Autre pb Sant 23 7 1183 Total interrog s 4989 Interrog s 4989 R pondants 3469 R ponses 7309 Pourcentages calcul s sur la base des interrog s La relation entre tat de sant et isolement familial et social a t mise en vidence par de nombreux auteurs mais reste complexe interpr ter car elle s explique dans les deux sens Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 19 S1 l isolement social peut tre li des probl mes de sant qui influencent la participation sociale l environnement joue un r le majeur sur la sant Le fait de garder des contacts avec un environnement familial est d crit par certains auteurs comme ayant un effet protecteur sur la sant mentale et l environnement relationnel est pr sent comme ayant u
299. ros des cr dits que l assurance maladie consacre aux personnes g es l issue d une mont e en charge progressive sur 5 ans Il vise permettre aux personnes qui le souhaitent de rester leur domicile par le doublement d ici 5 ans des places d hospitalisation domicile la cr ation de nouvelles places de services infirmiers domicile augmentation du nombre de places de 40 en 3 ans et de places d h bergement temporaire et d accueil de jour 2500 places d accueil de jour temporaire et 1100 places d h bergement temporaire cr es chaque ann e pendant les 5 prochaines ann es La revalorisation des tarifs de services de soins infirmiers domicile pour prendre en compte la r alisation d actes infirmiers complexes ainsi que des mesures pour faciliter l adaptation des logements y figurent galement Le d veloppement des r sidences services ainsi que la cr ation de places en tablissement 5000 places chaque ann e sont galement programm s de m me que l augmentation des ratios de professionnels travaillant aupr s des r sidents afin de mieux prendre en compte l volution de la d pendance des r sidents et de l volution de la charge en soins en sant Des mesures sp cifiques sont pr vues afin d adapter l h pital aux personnes g es Enfin la recherche et la pr vention constituent galement des priorit s du plan avec un renforcement de la recherche sur les maladies neurod g n ratives le d veloppement
300. rtir sur le pallier en m me temps qu elle En immeuble c est bien parce qu on est oblig de se parler Il faut prendre le temps de rencontrer les gens C est tr s long de tisser des liens L autre discours pr sente les voisins comme interlocuteurs potentiels faciles rencontrer du fait de la proximit mais avec qui finalement aucune relation n est tablie C est l image du voisin bonjour bonsoir avec lequel on n entretient pas de liens particuliers si ce n est le fait de partager un espace commun Cela dit bien qu anodin le bonjour bonsoir n exclut pas un mode de voisinage plus actif qui peut se traduire en cas de n cessit par des pratiques d entraide d urgence Ce dernier discours se r v le par rapport des personnes que les gens disent c toyer sans conna tre au sein d un m me immeuble d une m me association d un m me tablissement d un m me club de loisir Les personnes interview es demandent se rencontrer autrement entres elles pour partager quelque chose et pourquoi pas devenir intimes Les personnes g es m me si elles ne sont pas valides peuvent recevoir chez elle Il faut les inciter ouvrir leur porte Pour proposer un th jouer au bridge bavarder On peut parler de tout autour d une table de politique comme de recettes de cuisine Ca peut redonner l esp rance aux personnes invit es et celles qui invitent Il fa
301. s L analyse statistique permet galement d esquisser des pistes pour combattre l isolement et la solitude des personnes g es en mettant en exergue les strat gies d adaptation que certaines de ces personnes adoptent pour lutter contre la solitude Nous verrons ces strat gies d adaptation ult rieurement en utilisant notamment les r sultats issus de l analyse des entretiens 5 2 3 Liens entre Vivre seul Isolement Solitude Ce qui pr c de interroge sur les liens entre vivre seul tre isol et se sentir seul ressentir la solitude e Est ce l isolement qui provoque la solitude ou la solitude qui conduit une situation d isolement Nous avons vu qu caract ristiques identiques les personnes isol es relationnellement sont celles qui ont la probabilit la plus grande de ressentir la solitude Isolement Solitude rit Vivre seul Cette solitude peut tre plus ou moins bien v cue et entra ner une souffrance Le sentiment de solitude appara t alors davantage li la r alit objective de l isolement relationnel qu un tat psychologique Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 35 Ainsi agir sur les param tres qui conduisent l isolement constitue une piste int ressante pour att nuer la solitude ressentie Il faut n anmoins souligner que l enqu te est ax
302. s jour un besoin de vie relationnelle que la personne souhaitait dissimuler volontairement ou non elle aussi e Pr voyez de laisser les coordonn es et le num ro de t l phone de votre r seau e Vous pouvez proposer de revenir pour r pondre aux points soulev s ou induits par la personne e Vous pouvez informer la personne des activit s de votre r seau qui pourraient l int resser selon les besoins exprim s et son autonomie 2 Pr cisions question par question TABLEAU EXPLICATIF DES QUESTIONS DU QUESTIONNAIRE QUESTION COMMENTAIRES Association Les petits fr res des Pauvres sont repr sent s par le num ro X Code commune de Veuillez vous reporter la feuille jointe pour conna tre le code r sidence inscrire Il s agit d un code INSEE sp cifique permettant de situer le type de zone urbain p ri urbain rural 1 Sexe Cochez en fonction du sexe de la personne 2 Ann e de naissance Remplissez seulement les deux derniers chiffres de l ann e de naissance 3 Nationalit 4 Vous vivez Si la personne est de nationalit fran aise cochez Fran ais autrement cochez la case Etranger Soit la personne vit seule soit elle vit en couple avec ou sans ses enfants soit la personne vit avec quelqu un mais cette personne n est ni son partenaire ni un de ses enfants cela correspond D autres adultes vivent au foyer famille ami colocataire
303. s g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 9 La reconnaissance de l unicit de chaque personne est une base solide pour se retrouver individuellement dans des r ponses personnalis es et collectives existence de ressources affectives et sociales d identification favorise la continuit du sentiment identitaire fragilis par des ruptures diverses 1 S exprimer pour partager et se sentir utile Il est fort int ressant de constater la valorisation de l expression dans les discours D embl e nous posions les interviews comme richesse potentielle exploiter Mais au del d une dimension personnelle qui rend manifeste les pens es l expression est d sign e comme un support n cessaire la relation C est tout l enjeu d une enqu te comme celle ci favoriser autant que possible la parole des vieux Argoud et Pujalon 1999 comme une ligne de conduite et une exigence thique en vue de mieux les comprendre N exclure personne couter rendre service Bravo pour cette enqu te Il faudrait davantage d enqu te comme celles ci pour que l on s exprime merci La proposition faite aux gens de s exprimer s est traduite par un r el int r t de communiquer L int r t est multiple D abord c est donner la possibilit d tre cout et de partager Elle contribue satisfaire u
304. s 29 Ces solidarit s familiales constituent une composante majeure int grer pour d velopper des strat gies d action pertinentes et m ritent d tre appr hend es en tenant Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 41 compte de la part active et f conde du lien interg n rationnel dans la constitution des soci t s et dans la construction identitaire des individus qui les forment 30 La famille occupe une place tr s particuli re dans la pr vention et la lutte contre la solitude comme nous l avons d j pr cis lors de l analyse quantitative de l enqu te cf paragraphe 5 2 2 3 Rappelons que la possibilit de demander des services aux voisins ou aux amis permet d att nuer le sentiment de solitude mais moins que si on peut compter sur la famille Il s agit bien d une relation d change qui ne saurait tre r duite son co t social 7 ACTIONS MISES EN UVRE PAR LES POUVOIRS PUBLICS Le rapport de la cour des comptes d octobre 1995 pr cise que depuis la seconde moiti des ann es 1990 les pouvoirs publics ont commenc prendre la mesure des d fis li s au vieillissement Pour beaucoup la canicule a constitu un lectrochoc une prise de conscience de l ensemble d une population de la n cessit de porter davantage d attention aux personnes g es Nous avons donc pris l
305. s curit des lieux publics les marches les escaliers la lumi re En mati re d habitat les r cits proposent l acc s possible un logement digne de ce nom l adaptation possible de celui ci quand la perte d autonomie est l La cr ation des logements sociaux Offrir des logements moins chers pour avoir autre chose que quatre murs o on devient malade de la t te Permettre aux gens de sortir de chez eux en faisant des logements accessibles Dans le domaine de la vie conomique sont galement pr conis s des tarifs plus accessibles aux personnes qui ont de faibles revenus des cotisations gratuites ou moins ch res des spectacles prix r duits l accessibilit des actions aux personnes aux revenus modestes Des personnes proposent de cr er des r seaux de vigilance permettant une relation de veille distance Il s agirait de la mise en uvre d un lien s curisant sans tre forc ment associ une proximit physique qui garantisse une rencontre si n cessaire Que les facteurs signalent les personnes qui ne re oivent pas de courrier Il faudrait un passage r gulier une fois par mois par exemple juste pour voir comment a va une surveillance plus r guli re plus fr quente des gens en difficult s Une personne itin rante par quartier qui serait un peu comme l infirmier du coin Il ferait le point tous les jours car un
306. s les m mes r actions J cris des po mes Organiser des r unions ou sorties en petits groupes pour faire de ces instants comme une f te de famille tre privil gi e cout e et t moigner des v nements de son poque Visites plus fr quentes de la famille tre invit es chez elle de temps en temps mettre en relation des personnes g es par affinit s La solitude est une maladie Je trouve que de plus en plus de gens ne pensent qu eux On se sent seul quand on ne peut pas faire ce que l on veut Pour les autres ou pour moi c est la m me chose Je trouve qu on est dans une poque d indiff rence Je trouve qu il n y IMARTIN C L apr s divorce Lien familial et vuln rabilit Rennes PUR 1997 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 17 a pas assez de contacts en commun On pourrait avoir un lieu de rencontre pour des gens comme nous avec d autres On pourrait se revoir les uns chez les autres prendre un th passer un moment ensemble On ne se connait pas Les contacts entre les personnes sont difficiles M me avec la bonne volont on n est pas toujours compris quand on va vers les autres Pouvoir rencontrer des personnes avec qui parler des m mes int r ts La solitude il en existe de diff rents types perdr
307. s s par ceux ci Avant j allais dans les commerces de quartier mais plus maintenant je ne peux plus rien porter Ben y a longtemps que je l avais pr vu a que je ne pourrai plus marcher je le savais d avance Je lai su l ge de 10 ans On m a op r des jambes j ai subi 14 op rations aux jambes J ai march quatre pattes Apr s les op rations a m a fait du bien je pouvais marcher Mais je savais avec la vieillesse que je n allais plus pouvoir marcher Oh oui c est ma force je m adapte et bien Oui je programme assez Pourquoi Parce que j ai toujours t comme a J ai eu de grosses responsabilit s donc il fallait savoir o on allait Mais ce sont des choses qui se rigidifient avec l ge En pensant au vieillir je me suis dis qu il fallait savoir couper le programme En vieillissant il faut savoir s habituer l impr vu L anticipation se retrouve aussi concr tement dans des pratiques sociales Les personnes qui Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 50 appr hendent ainsi leur combat d cident de cesser une activit avant m me qu une rupture s impose elles Souvent l arr t est progressif comme pour mieux en mesurer et g rer les cons quences Dans ce type de situation l arr t d une activit ou d
308. s administratives notamment et l entraide financi re La proximit g ographique favorise l entraide pour ce qui est des services rendus mais influe peu l entraide financi re Diff rentes tudes montrent que les solidarit s familiales s expriment diff remment selon les milieux sociaux et semblent moins d velopp es dans les milieux les moins favoris s avec toutefois une cohabitation plus fr quente 27 Dans le rapport de l INED Les femmes vieillissent seules les hommes vieillissent deux un bilan europ en il est pr cis que 20 des femmes de 75 ans et plus habitent avec de la famille alors que ce pourcentage passe 10 chez les hommes Le rapport souligne les diff rences du Nord au Sud par exemple seules 7 des N erlandaises habitent avec des proches contre 37 des Portugaises et met en rapport ces carts notamment avec le mode de Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 39 prise en charge des personnes en perte d autonomie mais aussi avec les normes culturelles des diff rents pays Dans le Nord de l Europe les solutions de maintien domicile s orientent vers le recours des services permettant la poursuite de ce mode de vie alors qu au Sud de l Europe on s oriente davantage vers une cohabitation plusieurs g n rations Enfin l exception du Portugal qui semble tre un cas p
309. s d enqu te 4 1 1 Enqu te sur Isolement et Vie Relationnelle L enqu te sur Isolement et Vie Relationnelle a t r alis e de janvier 2006 mars 2006 aupr s de pr s de 5000 personnes g es de plus de 60 ans Les associations du collectif ont mobilis leurs r seaux respectifs afin qu ils enqu tent aupr s des personnes g es soit aupr s desquelles ils intervenaient r guli rement 50 soit aupr s de b n voles de ces associations 20 Une partie des personnes interrog es n tait pas connue des r seaux ant rieurement et a t rencontr e l occasion de cette enqu te 30 La d marche retenue consistait questionner la personne g e dans un cadre individuel au cours d un entretien visant lui m me rompre la solitude et d une dur e de plus d une heure afin de laisser la personne tout son temps pour s exprimer le but tant de vivre une rencontre de participer par cette action d enqu ter la lutte contre la solitude des personnes interrog es Les enqu teurs ont b n fici d une formation sp cifique au questionnaire Ils avaient comme consignes d aborder l entretien comme une conversation en laissant venir les questions naturellement Il tait pr cis que les questionnaires devaient tre remplis en direct Le questionnaire comportait 22 questions ferm es et deux questions ouvertes pour lesquelles il tait stipul de bien respecter les expressio
310. s ne peuvent plus venir me voir car elles ne peuvent pas se d placer seules Ainsi s encha nent les causes physiques du Sentiment de Solitude aggrav c est dire de la souffrance morale ajout e l Isolement de l ge lui m me entra nant la perte de la sant alors que le vieillissement n entraine pas par lui m me la baisse du moral la perte d autonomie qui accompagne souvent l avanc e en ge provoque cette d prime C est cette conscience qui entra ne le mauvais moral La perte d autonomie comporte aussi la conscience de risques ne pas pouvoir se d placer seul ou ne le pouvoir que difficilement cette situation branle fortement la s r nit C est ce bin me plus que toute autre cause perceptible qui cr e la fr quence du v cu de Solitude Et particuli rement le mauvais Moral Autonomie Sant Moral Au total les personnes qui associent probl mes de Sant et Mauvais Moral sont affect es par ordre de fr quence 1 de perte d autonomie 2 de perte ou d gradation de l ou e 3 de baisse de la vision enfin d un autre probl me non sp cifi L autonomie de d placement est la source d une libert parce qu elle offre la possibilit de ma triser l Isolement de fait Elle est la condition pour sortir librement de chez soi A tout ge lorsqu on en est priv on entre fr quemment dans le cercle de l enfermement chez soi et dans la d pendance sociale sinon affective A la souffrance du corp
311. s personnes leur domicile N anmoins le r le du facteur ressort galement des t moignages des personnes vivant en milieu urbain Si je tombe sur le facteur car il faut tomber dessus hein on peut avoir une petite discussion mais pas tr s longtemps J L Pan K Shon note que les amiti s de voisinage se d veloppent avec l ge pour culminer vers 65 ans o elles repr sentent alors un quart des amis 46 Il pr cise que les amiti s de Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 56 voisinage varient comme l ensemble des relations de voisinage plus l habitat est dense moins on se lie aux voisins Il avance l hypoth se que les personnes g es et les personnes qui vivent en milieu rural compensent peut tre par les relations de voisinage la faiblesse ou l absence de relations professionnelles Les relations envisag es ou fortement d sir es avec le voisinage D Argoud souligne que le passage des relations aux solidarit s de voisinage ne va pas de soi ce que l on retrouve dans les propos des personnes interrog es J coute la voisine et je fais expr s de sortir sur le pallier en m me temps qu elle En immeuble c est bien parce qu on est oblig de se parler Il faut prendre le temps de rencontrer les gens C est tr s long de tisser des liens On retrouve les relatio
312. s questions de l enqu te se rapportent l isolement relationnel Elles visent mieux cerner l entourage familial de la personne et le type de contact existant avec la famille Le questionnaire concernait galement les autres personnes avec qui des relations auraient pu tre nou es voisins amis b n voles Il a notamment tait demand o Quel tait l entourage familial potentiel des personnes Avez vous de la famille Effectifs Fr quence Non r ponse 1 1 54 91 3 Famille 4557 E Sans Famille 7 6 378 Total 4989 Combien de personnes Effectifs Fr quence C Non r ponse 11 4 567 Famille 1ou2 Personnes 14 9 742 EE a mille lt 10 personnes 39 0 1946 E Famille gt 10 personnes 34 8 1734 Total 4989 e Si les personnes interrog es voyaient tr s souvent souvent de temps en temps jamais ou presque les personnes de leur famille en dehors de celles qui vivaient avec elles Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 Visites de la famille 14 Effectifs Fr quence E Non r ponse 11 9 596 Visite Fam 18 0 Tr s souvent 900 E Visite Fam 30 1 Souvent 1503 En Visite Fam 28 9 De temps en temps 1442 E Visite Fam 11 0 Jamais ou Presque 548 Total 4989 o Si elles avaie
313. s s ajoute la conscience d une ins curit nouvelle Ce constat est rapprocher de celui fait plus haut entre les variations du v cu de Solitude et la pr sence ou l absence de personnes de confiance une personne priv e d autonomie se sent moins seule si elle sait pouvoir compter sur quelqu un en cas de coup dur 4 2 6 Diff rence sociale et v cu de solitude La diff rence sociale est ici rep r e travers l tat des ressources le niveau de formation initiale puis la nationalit trang re le ch mage l environnement et la nature du logement France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 45 Ceux qui ont tr s peu ou pas de ressources financi res se sentent davantage seuls Note de rappel L enqu te rep re d abord on s en souvient le cas des personnes compl tement sans ressources Puis parmi les autres elle op re des distinctions entre ceux qui sont en difficult plus ou moins grande endett s a du mal s en sortir et ceux qui simplement doivent faire attention ou encore sont l aise Parmi ceux qui se disent Sans Ressources 1 6 de la population globale et par comparaison avec l ensemble des autres le v cu de Solitude est beaucoup plus fr quent Khi2 2 55 ddl 1 p 0 106 Ressources Sent Solitude Seul TSVT SVT Seul DTET JouP Total Ressources 35 7 64 _ 100 0 Sans Ressources 45 3 54 7 100 0 Total 35 8 64 2 100 0 Dans le d tail ceux qui sont
314. sans ressources aucune ont un taux de vie en couple l g rement sup rieur Mais ils sont aussi moins g s Un peu moins Isol s de fait donc ils partagent toutefois avec les endett s et ceux qui ont du mal s en sortir une bien plus grande fr quence du Sentiment de Solitude Parmi ceux qui ont des ressources les situations varient selon l valuation du niveau de vie Pr s des trois quarts de ceux qui se disent l aise n prouvent la Solitude que rarement voire jamais Khi2 161 5 ddi 3 p 0 001 Niveau Vie Sent Solitude Seul TSVT SVT Seul DTET JouP Total A l aise 27 6 D 100 0 Doit faire attention 34 0 66 0 100 0 Difficult s s en sortir SE 44 3 100 0 Fait des dettes EDS 39 7 100 0 Total 35 4 64 6 100 0 En revanche ceux qui ont des difficult s s en sortir ou plus encore font des dettes d clarent se sentir seuls Souvent ou Tr s Souvent respectivement 56 et 60 c est dire deux fois plus que les personnes ais es Fait remarquable pour chaque tranche d ge chez ceux qui sont l aise ou simplement doivent faire attention le Sentiment de Solitude DTET ou Jamais est constamment majoritaire Cette r alit s inverse exactement d s que les personnes sont soit en difficult soit endett es pour chaque tranche d ge galement c est le Sentiment de Solitude TSVT SVT qui devient majoritaire Ce constat est d autant plus frappant que l on compte davantage de jeunes parmi les per
315. se laisser ankylos par la t te Il faut que je me pousse On fait un effort d s qu on se sent l nergie de le faire il faut le faire Je ne me laisse pas aller je ne dois pas me laisser aller Notons tout de m me que l avanc e en ge les derni res ann es de vie continue tre f t e Je vais avoir 80 ans et je vais faire la rumba mes copains viendront me chercher pour mon anniversaire J ai f t durant le s jour Damgam cet t mes 81 ans Il est m me rappel qu une personne g e qui d c de c est une biblioth que qui br le ou que l avanc e en ge pr sente des apports positifs en terme de libert d exp rience de vie et de sagesse Ceci les am ne poser les deux principaux enjeux de ce combat quotidien Sur le th me de la solitude le lecteur pourra se r f rer SCHURMANS M N Exp riences de solitude sens et action in CHATEL V et SOULET M H d Faire face et s en sortir N gociation identitaire et capacit d action vol 1 Editions Universitaires Fribourg Suisse 2002 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 45 2 Des enjeux clairement pos s refus de la vieillesse et sauvegarde de l autonomie D une part se pose le fait de s affirmer comme p
316. se tel que d crit plus haut et de facteurs de sant et socio conomiques qui les poussent peu souffrir de Solitude Les facteurs positifs s attirent r ciproquement pour constituer un monde en quilibre s r et anim de vie socio relationnelle A cette situation ne correspond pas de Trajectoire Elle ne contient en elle m me que des facteurs en quilibre Sa stabilit ne peut tre branl e que lorsqu un ou plusieurs facteurs se d t riorent soit du fait du vieillissement soit sous la pression de facteurs socio conomiques externes Une seconde situation est celle de l exclusion par l ge C est la situation de D pendance Physique qu impulsent les facteurs associ s Avanc e en ge d t rioration physique Association dont nous avons plusieurs fois rencontr le caract re pr gnant parce que inscrite dans le processus vital lui m me et qui produit terme une forme d isolement Solitude que l on peut assimiler une exclusion Ce groupe rassemble les personnes les plus g es elles n ont pas ou plus de conjoint e elles ont des probl mes de sant invalidants et sortent peu de chez elles Elles ne fr quentent en particulier jamais ou presque un lieu de rassemblement Ces personnes ont une vie relationnelle r duite elles sont effectivement isol es et elles se sentent tr s souvent seules La qualit de leur Entourage majoritairement Clairsem ou Tr s Pauvre d pend essentiellement de la vie relationnelle Familiale
317. seignements d une catastrophe climatique sur le fonctionnement et l thique de notre soci t Sociologie Sant n 23 d cembre 2005 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 70 B ENNUYER Les malentendus de la d pendance De l incapacit au lien social Paris Dunod 2002 Institut National de la Sant et de la Recherche M dicale Suicide Autopsie psychologique outil de recherche en pr vention Inserm expertise collective 2004 J LAMOUREUX Marges et citoyennet Sociologie et soci t s vol XXXIII n 2 2001 D LE GALL La solitude mode d emploi Informations sociales n 3 1986 I MALLON Vivre en maison de retraite le dernier chez soi Rennes PUR 2004 C MARTIN L apr s divorce Lien familial et vuln rabilit Rennes PUR 1997 D MARTUCCELLI La grammaire de l individu Paris Gallimard 2002 S PENNEC et F Le BORGNE UGUEN dir Technologies urbaines vieillissement et handicaps Rennes Ensp 2005 P PITAUD et al Solitude et isolement des personnes g es Edition Er s 2004 G ROCHER L action sociale Collection Point dition HMH 1968 M N SCHURMANS Les solitudes Paris PUF 2003 M N SCHURMANS Exp riences de solitude sens et action in CHATEL V et SOULET M H d Faire face et s
318. service qui permettrait aux personnes g es de garder leur animal familier Cr er un lieu d apprentissage de l informatique cr ation de petites unit s d habitation d une dizaine de personnes maxi mettant en commun leurs moyens et les services ext rieurs C est aussi cr er des services de religion domicile pour permettre chacun de poursuivre ses liens avec les communaut s religieuses C est ainsi que les personnes interrog es songent que de meilleurs lendemains sont possibles Il est donc ind niable que de nouvelles opportunit s de vie peuvent contribuer amenuiser le sentiment de solitude Pr venir Pr server Am liorer Construire ces pr conisations permettent d envisager des id es prometteuses en mati re de lutte contre l isolement La lutte contre l isolement ne saurait se r duire la mani re de la conduire Qu est ce qui motive finalement cette volont de rester debout J aime la vie m me si c est difficile j aime la vie je me l ve le matin et je dis merci d tre en vie A travers les t moignages on apprend qu il n y a pas de r ponse unique pour rester en vie et se battre C est entre autre se sentir important pour quelqu un d faut d tre utile c est savoir qu un v nement est pr vu ou qu il peut arriver c est la possibilit d changer c est choisir dans un panel d activit s propos es pour ne pas tomber dans le pi
319. seuls souvent en couple physique ou tr s souvent De 60 65 ans 63 7 42 1 16 6 31 4 de 66 72 ans 68 4 45 4 18 8 28 2 de 73 78 ans 82 3 57 3 28 7 33 5 de 79 83 ans 89 8 70 9 42 6 39 1 de 84 89 ans 942 79 1 52 4 43 0 90 et plus 95 6 88 6 69 8 44 0 L enqu te d cennale sant 2002 2003 montre que la morbidit d clar e augmente avec l ge avec un niveau plus lev chez les femmes cette diff rence est encore plus marqu e quand on consid re les seules maladies chroniques 22 Ainsi les hommes et les femmes g s de 75 ans et plus d clarent en moyenne respectivement 2 6 et 2 9 maladies chroniques g s de 60 74 ans d clarent en moyenne respectivement 2 1 et 2 6 maladies chroniques g s de 45 59 ans d clarent en moyenne respectivement 1 9 et 2 1 maladies chroniques Dans les probl mes physiques nous ne tenons pas compte du mauvais moral Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 33 Lors de l enqu te d cennale sant il a galement t demand si les personnes pr sentaient des restrictions d activit Etes vous limit depuis au moins six mois cause d un probl me de sant dans les activit s que les gens font habituellement Ces restrictions d activit sont mentionn es par pr s de 14 des personnes interrog
320. sieurs sites une manifestation qui s est progressivement tendue aux immeubles voisins puis toute la rue La dimension territoriale appara t donc primordiale C est dans cette logique que l appel projet Vieillir dans son quartier dans son village a t lanc par la Fondation de France 53 Il encourage les projets qui privil gient les d marches locales et vise notamment Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 66 d cloisonner les politiques locales et int grer le vieillissement dans chacune d entre elles en tenant compte de la diversit du vieillissement La lutte contre l isolement constitue un de ses objectifs explicites Nous avons soulign dans un chapitre pr c dent toute l importance du lieu de vie de l habitat ainsi que de la vie sociale au dehors La prise en compte du vieillissement comme une composante des territoires constitue un progr s Consid rer cette composante dans ce qu elle a de positif et faciliter l expression collective et individuelle des personnes g es par des actions initi es ou soutenues par les pouvoirs publics devrait contribuer de fa on directe ou non un d veloppement accru des relations de voisinage des personnes g es 9 5 Renforcer le capital social La notion de capital social appara t galement comme une piste int ressante explor
321. sitif d Enqu tes permanentes sur les Conditions de Vie des m nages men es par Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 12 l INSEE Il faut toutefois noter que la situation des personnes vivant en institutions n tait pas appr hend e par cette enqu te qui concernait les m nages ordinaires Pour ce qui est de la vie en couple J L Pan K Shon d crivait 4 segments du c libat avec un quatri me segment constitu par les personnes de plus de 80 ans pour lequel la proportion de c libataires mono habitants fl chissait le manque d autonomie entra nant la prise en charge dans les familles ou en institution 8 Cette enqu te montrait galement des disparit s importantes selon le sexe les veuves tant majoritaires d s 58 ans avec un point culminant du veuvage des mono habitantes atteint peu avant 90 ans pour pr s de 50 des femmes Sur cette disparit entre les hommes et femmes un clairage europ en nous est donn par le r cent rapport de l Institut National d Etudes D mographiques INED Le titre du rapport est loquent Les femmes vieillissent seules les hommes vieillissent deux un bilan europ en Une femme sur cinq g e de 75 ans et plus vit en couple alors que ce mode de vie concerne 2 hommes sur trois aux m mes tranches d ge Elles sont deux fois plus r sider en institution et v
322. sonnes en difficult financi re Globalement les plus d munis sont aussi ceux qui prouvent le plus la Solitude L tat des ressources financi res influe tr s fortement sur le Sentiment de Solitude Comme il tait facteur d isolement du fait de son r le d activateur ou de frein dans l activit relationnelle France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 46 Le niveau de formation influe sur le v cu de Solitude En dec du grand ge on se sent moins souvent seul avec un niveau de formation lev Fortement conjugu l ge lorsqu il s agit de l Isolement le niveau de formation joue un r le en lui m me au regard du Sentiment de Solitude mais cela jusqu l approche du grand ge seulement Khi2 95 7 ddi 6 p 0 001 Tr s significatif Formation Age TSVT SVT DTET JouP Total Bac ou 60 78 19 8 100 0 3 me CAP BEP 60 78 30 0 100 0 6 me 5 me certificat d tudes 60 78 36 2 63 8 100 0 Bac ou 79 83 36 7 63 3 100 0 3 me CAP BEP 79 83 41 5 58 5 100 0 6 me 5 me certificat d tudes 79 83 139 7 60 3 100 0 Bac ou 84 90 gt 42 5 157 5 100 0 3 me CAP BEP 84 90 gt MAG Sn 53 2 100 0 6 me 5 me certificat d tudes 84 90 gt 42 0 58 0 100 0 Total 34 9 65 1 100 0 Prises ensemble pr s de 40 des personnes dont le niveau est inf rieur la classe de 3 me se sentent seules Souvent ou Tr s Souvent pour seulement un quart des titul
323. ssemblement en dehors mais aussi progressivement moins de contacts et surtout d change de parole quotidien France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 19 Quant aux relations familiales les diff rences sont galement marqu es sauf pour les personnes que leur famille visite ou contacte Tr s Souvent Dans ces cas l la fr quence demeure comme si lorsque la famille a une vraie vie relationnelle habituelle cette habitude r sistait au vieillissement Toutefois apr s la tranche d ge 79 83 ans le taux de Visites Fr quentes Souvent diminue nettement passant 31 36 pour les moins g s Un changement tr s vident affecte l attribution des r les de Confiance et Appui mesure que l on vieillit Tableau Lignes Khi2 90 4 ddi 4 p 0 001 Tr s significatif Age Attribution R les Confiance_Appui B n v_Autre Fam_Amis_Voisins Sans Personne Total 60 78 BD ST 69 6 17 5 100 0 79 83 19 9 1 64 5 15 6 100 0 84 90 gt 124 5 CSS 16 7 100 0 Total 16 9 66 1 17 0 100 0 Avec l ge en effet c est de plus en plus des B n voles que les personnes g es apr s 83 ans demandent aide le pourcentage de ceux qui sont Sans Personne restant stable Et ici encore la tranche d ge 79 83 sert de sas entre deux situations elle voit la fois cro tre le taux d appel aux B n voles et d cro tre le recours aux proches 3 4 2 Hommes et Femmes ne connaissent pas la m me forme
324. sur l Isolement sont comparables Que ce soit l gard de la culture ou l gard du travail dans les deux cas pour la personne qui y est confront e la diff rence exclut elle isole du grand nombre de ce qui est consid r comme la norme Seuls 3 de la population interrog e soit 149 personnes sont d origine trang re et 1 4 69 personnes sont Ch meurs Malgr ces effectifs restreints l incidence de ces situations est rep rable La premi re diff rence est celle de la vie en Couple Ainsi les personnes de nationalit trang re surtout si l on compare la fr quence pour les tranches d ge les plus concern es par la vie en couple c est dire les 60 65 et 66 72 ans vivent beaucoup plus fr quemment Seules la maison respectivement 73 et 90 contre 64 et 67 chez les non trangers Or ces personnes sont proportionnellement trois fois plus fr quemment des Hommes et trois fois plus souvent dans les tranches d ge en question C est dire qu ils rel vent plus souvent des deux cat gories dont nous avons vu qu elles sont globalement moins touch es par l Isolement la France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 31 maison Homme et moins g Leur Isolement relatif est d autant plus notable Les personnes au Ch mage connaissent une situation analogue Quant leur vie relationnelle on observe qu elle est galement beaucoup plus limit e avec un tranger sur deux vivant en Ento
325. t coeur on se sent moins souvent seul que s il s agit d un Ami ou d un Voisin Ainsi avoir un Ami ou un Voisin avec lequel on peut parler de soi n emp che pas qu on se sente Tr s Souvent Seul Alors que si cette m me parole est chang e avec un membre de la Famille on se sent Seul aussi mais rarement Tr s seul Rien ne remplacerait donc la Famille Pas tout fait puisque Amis et Voisins peuvent se substituer une Famille absente pour la plupart des services n cessaires En revanche c est le v cu de solitude qui varie alors sensiblement Hormis l h bergement et surtout le pr t financier qui on y revient ci apr s forment un ensemble part les autres services tels que courses ou cl confi e garde d enfant conduite l h pital peuvent tre demand s aux Amis ou aux Voisins si la Famille n est pas disponible Et entre ces situations l la fr quence du Sentiment de Solitude varie selon les personnes d appui mais pas tr s significativement Il n en va pas de m me lorsqu on ne peut se confier que un B n vole ou bien pire un Autre non identifi Globalement le Sentiment de Solitude est nettement plus fr quent chez les personnes qui font appel ou peuvent le faire un B n vole ou un Autre Peut Faire Appel Sent Solitude Seul TSVT SVT Seul DTET JouP Total Appel B n vole SAT SC 52 5 100 0 Appel Autre RES 36 7 100 0 Appel Voisin Ami 34 8 65 2 100 0 Appel Famille 28 2 PSN 100 0
326. t des autres L implication des personnes g es dans la conception m me des programmes Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 62 d action qui leur sont destin s ainsi que dans le suivi et la mise en uvre de ces programmes correspond une forme de reconnaissance qu elles sont en droit d attendre Elle constitue un l ment suppl mentaire dans l efficacit attendue des diff rentes actions Il faut noter que les mentalit s ont volu favorablement dans ce domaine m me si beaucoup reste faire Nous allons revenir ult rieurement sur les strat gies visant amplifier les relations de voisinage mais tout d abord nous aborderons la question de la sant des personnes g es car la pr vention constitue un premier rempart contre l isolement et la solitude 9 3 Renforcer la coordination au niveau individuel les gestionnaires de cas Nous avons d crit les liens complexes entre la sant des personnes g es et l isolement la solitude Les diff rentes mesures cit es pr c demment constituent certainement des atouts pour mieux prendre en charge les personnes g es Plusieurs experts ont insist sur l importance d une coordination efficace de l ensemble des acteurs au service des personnes g es Les Centres locaux d information et de coordination g rontologiques les r seaux g ront
327. t s synonymes de raret relationnelle famille r duite quasi absence de contacts appel B n vole ou Autre Entourage Tr s Pauvre La carte factorielle met bien en lumi re les diff rences selon le sexe Comme on le sait les Femmes ont beaucoup plus que les Hommes une vie relationnelle active groupes clubs rassemblements etc C est cette fr quence qui place sur la carte les Femmes au centre alors que par ailleurs elles sont beaucoup plus fr quemment sans compagnon et g es Ce que donne voir le lien fort unissant les modalit s Femme et ge le plus lev 90 gt quadrant Nord Est Les Hommes eux plus jeunes mais relationnellement plus d munis sont li s la fois l ge le moins lev 60 65 et aux caract ristiques de l Entourage Pauvre et de la Solitude tr s fr quente On peut donc dire que les facteurs premiers de l Isolement associ au sentiment de Solitude sont bien ceux des contacts de la pr sence familiale et des r les de confiance et appui Interf rant avec ces trois marqueurs on retrouve le sexe les ressources financi res et le couple ge tat de sant 1 L ge accentue les liens sans en modifier la nature Sur la carte les tranches d ge les moins lev es se regroupent vers le centre autour du peut physiquement sortir tandis que plus tard dans la vie on est port vers la perte d autonomie et avec elle vers un plus grand Isolement Solitude L Isolement Solitude est c
328. t son parcours de vie et sa mani re d appr hender le tout Ne plus tre autonome me rend seul j ai toujours besoin d un autre alors qu avant Tant que je pourrai sortir habiter une maison avec un jardin je ne me sentirai pas seul je ne me sentirai pas concern je ne souffrirai pas de solitude cette derni re ne m emb te qu la tomb e de la nuit La mairie et les associations font sans doute beaucoup de choses Mais que propose t on un homme de cinquante ans handicap une jambe la suite d un accident et ne pouvant plus de ce fait travailler qui a perdu sa compagne d un cancer il y a une dizaine d ann es et dont les enfants ont t plac s en famille d accueil et qui souhaiterait malgr tout se rendre utile dans la mesure de ses possibilit s histoire de combattre ma solitude On me propose des sorties des repas des spectacles mais quand notre sant pose probl me on ne peut plus en profiter vraiment les choses deviennent moins agr ables Troisi mement il s agit de la concr tisation de l action Il faut recenser les personnes isol es prendre en compte leur besoin les voir en face cesser d en parler et agir On demande et on n a rien Alors on ne demande plus ce n est pas encourageant Il y en a qui ont trois femmes de m nages et d autres qui n ont personne Moi je voudrai quelqu un Avec la mairie c est reste l si tu veux Les peti
329. t un chacun d entrer en relation avec autrui un moment donn de sa vie aussi longue soit elle Pour que l expression ait de la valeur elle doit donc tre sous tendue par l change songeons que parler de soi c est aussi parler des autres parler aux autres c est aborder sa propre vie savant m lange du vivre ensemble Il faut de la compagnie la maison quand tu parles il y a quelqu un qui t coute et qui te r pond Quand je me sens vraiment seule je t l phone ma s ur minuit Venir l accueil a fait du bien on voit du monde L expression fait donc face une attente de r ponse base essentielle d une communication d sir e au del de la manifestation de la pens e le t moignage doit trouver du r pondant la possibilit de s ouvrir les uns aux autres et de s enrichir mutuellement L expression participe d un sentiment d utilit sociale et c est aussi pour ne pas dire surtout le vecteur privil gi du lien social Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 11 La communication est le principal atout pour rompre la solitude 2 L unicit de chaque personne reconnaissance fondamentale A la lecture des discours il est un va et vient incessant entre l individuel et le collectif entre le sujet et le grou
330. t Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 21 Cela peut para tre paradoxal au premier abord mais pas si on relie ce sentiment celui d isolement relationnel JL Pan K Shon note qu caract ristiques identiques les personnes isol es relationnellement sont celles ayant une probabilit plus grande de ressentir la solitude Dans l enqu te INSEE 1 personne isol e sur 4 prouve un sentiment de solitude ou d ennui contre une personne non isol e sur 10 Cet cart entre les r sultats de l enqu te Isolement et vie relationnelle et de l enqu te Relations de la vie quotidienne et Isolement de INSEE peut s expliquer par le fait que l enqu te INSEE ne concerne pas les personnes vivant en institution Or le fait d tre tr s g d avoir des probl mes de sant ou souffrir d un handicap majore le risque d isolement relationnel et ce sont galement ces caract ristiques qui augmentent la probabilit d institutionnalisation L enqu te EHPA r alis e en 2003 montre que l ge moyen des personnes accueillies en institution est de plus de 83 ans et que la proportion de personnes d pendantes d s l entr e en institution est en forte progression Cette perte d autonomie peut r sulter de probl mes physiques ou psychiques 86 des personnes vivant en Unit s de Soins de Longue Dur e USLD ou en maison de retraite sont d pendant physiquement 55 souffrent de d pendance psychique et 5
331. t de solitude 85 des veufs sont des femmes Les femmes montrent une plus grande vuln rabilit la solitude ce qui pourrait Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 23 expliquer cela La mort de l autre constitue de fa on vidente le facteur le plus aigu engendrant le sentiment de solitude 18 L enqu te du CREDOC r alis e en juillet 1994 en interrogeant un chantillon d environ 800 personnes g es repr sentatif de la population des personnes de 60 ans et plus montrait que l isolement familial et la perte d un tre cher taient les 2 principales raisons expliquant la solitude 19 A la question Quelles sont les 2 principales raisons qui font que des personnes de votre ge souffrent de solitude 49 6 mentionnaient l isolement par rapport la famille 45 6 la perte d un tre cher 30 7 la maladie 25 7 le manque d activit 110 5 le manque d amis et 17 2 le manque d argent La solitude li e l isolement social occupe une place centrale dans les travaux de Weiss et sa compr hension constitue un enjeu majeur pour permettre le d veloppement de strat gies adapt es Weiss a d velopp une chelle d apport social per u en 6 points qui refl tent ce que procurent les relations avec les autres personnes Cette chelle est destin e pr voir l adaptation au stress po
332. t que les gens aillent eux m mes demander et souvent pour que les services fassent quelque chose et sachent quoi faire Il dit ne voir presque jamais personne en dehors et rarement des personnes du CCAS C est aux gens aller r clamer aux services sociaux ce dont ils ont besoin Jamais venus Les travailleurs sociaux devraient passer plus souvent ils verraient mieux comment sont les choses et quels sont les besoins des gens J aimerais me promener prendre l air cela me ferait beaucoup de bien Mais en ce moment il fait froid je fais des tours dans le couloir Oui l association c est les seuls qui me visitent La mairie vient voir quelqu un mais ils ne viennent pas me voir J aimerais bien que la mairie passe me voir et me demande si j ai besoin de quelque chose et me rende visite par la m me occasion Cette repr sentation des pr mices du lien avec le r seau d entraide peut concerner les associations mais dans une moindre mesure Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 59 Je sais qu il existe des associations mais lorsqu on se trouve clo tr dans une chambre cause de son handicap personne ne vient nous La mairie et les associations font d j beaucoup de choses Mais elles r pondent toutes une demande et ignorent t
333. tage Trouver un compagnon ou une compagne pour sortir aller au cin ma ouvrir sa porte accueillir Faire des travaux m nagers cuisiner couter de la musique aller au cin ma au th tre des sorties des promenades Permettre un contact physique et platonique avec des tres qu on aime J aimerais pouvoir donner des c lins et des bisous transmettre la chaleur et l amour que j ai dans le c ur Rencontrer une personne seule avec qui partager notre temps parler faire les gestes de la vie quotidienne partager le repas regarder la TV ensemble esp rer une pr sence Ce que je fais pour r duire ma solitude Je regarde la t l vision toute la nuit la journ e je mets la t l dans la chambre et la radio dans la cuisine pour qu il y ait du bruit Je sors du matin au soir je vais droite gauche Mais je me sens toujours tr s seul L id al ce serait une femme chez moi la maison juste pour qu on soit deux pour la tendresse la chaleur Aussi ce quelqu un est un tre de bienveillance que l on pourrait solliciter n importe quand assurant ainsi la continuit d une sensation de s curit mise mal tres d changes ces personnes repr sentent un gisement potentiel de relations Elles pourraient soutenir aider sortir aussi et recevoir en retour Se rencontrer plus souvent entre amis pour changer sur tout et rien Si ma famille tait plus proche je me sent
334. tement de capacit des personnes interview es font valoir qu un ge avanc l individu est encore et toujours capable Cette pr cision a son importance car s affirmer tre encore capable c est aussi signifier aux autres que l on n est pas si vieux que a ou du moins qu tre vieux ne signifie pas tre impotent Ce qui se joue dans cette auto valuation de soi m me c est la capacit maintenir le sentiment de sa valeur personnelle l estime de soi Affirmer que l on est toujours capable revient formuler une continuit identitaire entre le pass et le pr sent c est dire entre ce que ces personnes ont le sentiment d tre aujourd hui et ce qu elles taient hier De mani re tr s caricaturale les discours crient haut CLEMENT S et MANTOVANI J Les d prises en fin de parcours de vie G rontologie et soci t n 90 1999 pp 95 108 CARADEC V Les supports de l individu vieillissant Retour sur la notion de d prise dans CARADEC V et MARTUCCELLI D dir Mat riaux pour une sociologie de l individu Perspectives et d bats Villeneuve Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 13 et fort que les vieux peuvent encore faire des choses et que cela doit tre su C est en ce sens que les possibilit s existantes mai
335. tent des moyens suppl mentaires pour faire mieux gt Les actions connues et consid r es satisfaisantes Visites domicile Ateliers chants Ateliers gym S jours collectifs Sorties la journ e en groupe sont autant de r ponses existantes pour lesquelles le maintien ou la multiplication peuvent tre pr conis s Les travaux sur l identit montrent en effet que celle ci s labore la fois travers une dimension tr s personnelle affective mais aussi socialement notamment par des r les tenus dans les relations sociales Ici est alors associ e l id e selon laquelle l appartenance un groupe est li e un sentiment personnel de s curit Une personne peut ainsi rencontrer des difficult s organiser ses relations aux autres et ce d autant plus pour les personnes g es les plus d munies On sait en effet que de mani re g n rale la possibilit de maintenir ou de DOLTO F et DOLTO TOLITCH C Paroles pour adolescents ou le complexe du homard Paris Hatier 1989 Voir entre autre DURKHEIM E Le suicide Paris Quadrige 1999 1ed 1897 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 16 solliciter de l aide est non seulement socialement marqu e mais qu en plus toutes les aides ne 1 se valent pas
336. ter la diffusion et la multiplicit des projets men s pour combattre la solitude et l isolement Mais au del c est dans une thique collective que peuvent r sider les changements profonds attendus dans ce domaine Nous esp rons y avoir contribu Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 275 BIBLIOGRAPHIE 1 Les personnes g es INSEE dition 2005 2 Robert Bob e I Projections de population pour la France m tropolitaine l horizon 2050 INSEE premi re n 1089 juillet 2006 3 Donn es sur la situation sanitaire et sociale en France en 2005 Direction de la recherche des tudes de l valuations et des statistiques 2006 4 Graziella C Vallin J Une d mographie sans limite Population INED n 1 2 2001 5 Robine JM Red finir les phases de la transition pid miologique travers l tude de la dispersion des dur es de vie le cas de la France Population INED n 1 2 2001 6 Henrard JC et R j an H Entretien simultan avec les 2 animateurs du r seau franco qu b cois sur la sant et le vieillissement Dossier vieillissement et Sant Sant Soci t et Solidarit 2002 N 2 7 Pitaud P Solitude et isolement des personnes g es L environnement solidaire Pratiques du champ social ERES janvier 2004 8 Pan K Shon J L Etre seul Donn es sociales La soci t f
337. ter la mesure de la vie relationnelle induite On constate d abord que dans leur tr s grosse majorit les personnes qui ont de la Famille ont galement des Contacts avec elle m me s ils sont rares Cette corr lation ne suffit donc pas en elle m me pour appr cier l impact de la famille sur l Isolement Cette vie relationnelle familiale est d abord variable en fr quence comme le montre le tableau de synth se ci dessous On observe une coh rence dans les pratiques relationnelles familiales qui a des Visites a le plus souvent aussi des Contacts indirects Ces Contacts crits ou t l phoniques peuvent exister m me distance Ce qui explique sans doute qu ils soient l g rement plus fr quents que les Visites ainsi plus de la moiti des personnes g es re oivent des visites Tr s Souvent ou Souvent et pr s des deux tiers des contacts avec la m me fr quence En position interm diaire un petit tiers des personnes a des relations familiales de Temps en Temps 28 de Visites 32 de Contacts Si l on consid re en m me temps Visites moins fr quentes et Contacts ce sont 87 3 qui ont des relations familiales allant de DTET TSVT Ensemble relations familiales Non R ponses exclues Tableau Khi2 1971 7 ddil 4 p 0 001 Tr s significatif Visites Contacts TSVT SVT DTET JouP Total TSVT SVT ES 5 8 1 3 54 1 Globalement pr s d une personne sur deux 47 est DTET 13 9 1 9 33 3 fr quemment ou t
338. tions sociales En quelque sorte les personnes ont pr sent spontan ment ce que serait pour eux l entourage id al Ceci vient point nomm t moigner du d sir de nouer des relations nouvelles dans une soci t o ces personnes existent quelque part Faut il avoir la volont et la possibilit de les chercher et de les rencontrer Quelles sont les caract ristiques de cet entourage id al L entourage id al d tient la sagesse pr conis e tout au long de cet crit Il doit d abord mat rialiser toutes les valeurs humaines consid r es plus haut En ce sens l vocation du d sir d une compagne ou d un compagnon laisse envisager tout l espoir que les personnes mettent en la vie deux pour se sentir moins seul C est l le sentiment de s curit ontologique qu voque bien souvent le r le du conjoint du confident celui avec qui on se comprend demi mot Caradec 2004 Sans toutefois parler de vie de couple l autre appara t comme porteur embl matique des dimensions thiques pl biscit es Mais Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 24 l autre est un tre de c ur et n est pas c t de soi Il s agirait d un tre aimant et compr hensif pas forc ment un conjoint avec lequel le quotidien serait un r el par
339. ts fr res ils ne peuvent pas faire plus Je ne veux pas faire les s jours je veux emb ter personne le week end ce n est pas triste car chaque dimanche il y a un b n vole qui vient me voir Un jour j ai eu un probl me de sant a n allait pas du tout J ai appel la mairie mais ils m ont rappel que trois semaines apr s je n avais plus besoin de rien A la Paroisse je connais personne le pr tre change tout le temps Ces trois phases s inscrivent commun ment dans une dynamique d autonomisation garante de Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 64 libert individuelle Rien Ne pas m abandonner mais rester libre Une pr sence quotidienne qui pourrait nous accompagner dans nos envies et nos activit s de tous les jours aller des activit s chez des commer ants ou rester la maison discuter ou prendre le caf couter toujours Me laisser faire seule tout ce que je peux En r ponse que faudrait il faire d autre ou de mieux La libert Les personnes r v lent trois mani res d agir p renniser des actions am liorer l existant et 2 1 cr er des services nouveaux e A l gard des expressions de p rennisation la satisfaction d agissements quotidiens doit conduire poursuivre l effort engag
340. tuation financi re s curisante Pourtant il s en trouve parmi eux qui n ont pas ces avantages et figurent parmi les esseul s de notre population puisqu ils n ont personne sur qui compter ni qui se fier Qu est ce qui fait donc tenir certains m me minoritaires Telle est la question qui se pose l analyste et ne trouve gu re ici de r ponse Nous n y faisons donc qu une r f rence br ve en prenant appui sur les pistes que donnent les questions ouvertes Pour l un Homme g et valide mais tout seul qui fait front je ne veux rien je pr f re tre seul je veux ma solitude D autres ont trouv sans doute de quoi alimenter leur force diverses sources Nous concluons sur quatre d entre elles les livres pour ceux qui y puisent s r nit et culture l ordinateur parfois mais plus rarement la foi ou la pri re quelle que soit la religion Avec souvent dans ce dernier cas la frustration de ne plus pouvoir fr quenter les lieux de culte synagogue glise mosqu e m me pour les F tes rituelles enfin surtout le sentiment d tre encore utile lorsqu il fait d faut c est presque toute la signification d une vie qui s efface La personne value qu elle compte encore au nombre de visites re ues de sa famille ou de son entourage Mais aussi la teneur et la qualit des changes tre cout est important oui Mais avoir quelqu un qui souhaite aussi tre cout par vous peut l tre autant Ce
341. tude au del de 72 ans avec une proportion plus importante de femmes vivant seules compte tenu leur esp rance de vie 8 Seul ou en couple 5R5 Age en 6 90 gt 84 89 79 83 73 78 66 72 60 65 E En couple Seul e Vivre en habitat collectif chez des proches ou dans des appartements ou maisons individuelles Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 SITE Effectifs Fr quence l Non r ponse 0 3 16 E Maison part 47 1 2349 C Appartement 34 4 1715 E Collectivit 17 0 849 l Chez proches 0 7 35 Ss Dom St 0 5 25 Total 4989 Parmi les 17 des personnes qui vivent en collectivit 53 vivent en maison de retraite ou l h pital o Vivre en zone rurale urbaine ou p riurbaine Les 2 3 des personnes interrog es vivent en zone urbaine pr s d un quart dans des communes rurales Commune de r sidence Effectifs Fr quence Non r ponse 12 1 604 P le urbain 50 6 2523 EE Espace dominante rurale 22 1 1132 Communes p riurbaines 11 2 561 E Communes multipolaris es 3 4 169 Total 4989 e L ensemble de ces r sultats est rapprocher des donn es de l enqu te effectu e en mai 1997 aupr s de 6000 m nages repr sentatifs de la population m tropolitaine dans le cadre du dispo
342. tudes longues que les Hommes Aux trois situations d Isolement marqu es par la plus ou moins grande densit de l entourage correspondent des v cus de solitude Cette coh rence permet de parler d tats d Isolement Solitude sur lesquels interf rent en se combinant des facteurs cl s objectifs et rep rables On d limite ainsi trois groupes c est dire trois situations A l int gration relationnelle s opposent deux formes d exclusion celle du grand ge et celle de la trop grande diff rence sociale Mais pour chaque situation d Isolement Solitude les facteurs vitaux ge sant notamment et videmment les facteurs relationnels et socio conomiques voluent avec le temps et les circonstances Dans le premier cas facteurs vitaux l volution est probablement in luctable Dans le second facteurs relationnels et socio conomiques c est une conjuration externe la personne qui peut conditionner le glissement positif ou n gatif Aussi au del de la description d tats peuvent tre dessin es des dynamiques Celles des individus cette fois et non des groupes qui peuvent en effet mesure qu voluent leurs conditions de vie voluer d une situation une autre Nous parlons alors de Trajectoires France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 63 LE COLLECTIF COMBATTRE LA SOLITUDE DES PERSONNES AGEES CROIX ROUGE FRAN AISE FEDERATION DE L ENTRAIDE PROTESTANTE FONDS SOCIAL JUIF UNIFIE RELIGIEUSES DAN
343. u ils se produisent dans le logement et respectent ainsi ces modalit s de lutte Le quotidien r v le alors une forte r clusion au domicile finalement choisie comme pour ne pas affronter le monde ext rieur qui repr sente la vie D une certaine mani re dans ce type de situation se renfermer chez soi revient alors se pr server des agressions ext rieurs quitte en payer le prix Il y a alors bien un processus d auto enfermement en ce sens que le prolongement et l aggravation de la solitude est pour partie le fait de la personne elle m me Le Gall 1986 Je mange parce qu il faut manger mais tout le reste je le refuse ce que je veux c est rejoindre mon mari il m attend et moi aussi Si je me sentais si j avais pas mon chagrin a m obligerait me reprendre Je me sens exclue mais ce n est pas parce qu on m exclue attention Je n essaie pas de communiquer La cr ation Enfin des personnes font preuve de cr ativit dans leur mani re de lutter Elles connaissent leurs besoins et cr ent peu peu seules ou avec de l aide un petit r seau et des habitudes de vie un syst me D qui permet de les satisfaire Ces individus parviennent donc non seulement formuler des demandes un tiers mais aussi et surtout le rechercher Sans nul doute le petit clan ainsi construit est assez diversifi pour r pondre une vari t d attentes et de choses faire Je me re
344. u par diff rence avec dense et clairsem c est dire au sens qualitatif pauvret relationnelle etnon au sens conomique ou financier 2 2 2 Facteurs aggravants En second lieu nous recherchons les facteurs qui p sent sur l Isolement factuel et relationnel en l aggravant ou le r duisant selon le cas Leur identification peut permettre dans une certaine mesure d en pr voir ou d en pr venir les variations Pesant sur l Isolement on trouve principalement 1 deux facteurs transversaux tous les autres l Age vieillissement le Sexe d mographie et logique sociale 2 les probl mes de Sant la possibilit ou non de sortir de chez soi par ses propres moyens autonomie de d placement 3 la Composition familiale facteur de vitalit relationnelle 4 la situation des Ressources financi res 5 la Condition socio conomique nationalit relation au Travail et avec moins de poids le logement et son implantation ainsi que le niveau de Formation initiale Au total ces informations nombreuses permettent d appr cier la r alit de l Isolement et d en d celer les composantes essentielles 2 3 Identifier la Solitude A la diff rence de l Isolement et comme le soulignent tous les chercheurs parce qu elle rel ve du v cu personnel la Solitude n est jamais directement observable L enqu te a choisi de la rendre perceptible principalement partir de la question Vous arrive t il de vous se
345. ubsisterait gu re Ils sont la condition de l tre au monde MARTUCCELLI D La grammaire de l individu Paris Gallimard 2002 pp 63 64 et p 81 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 42 Or les personnes dont le r seau naturel est d structur ne peuvent l activer ainsi L in galit devant le support social est effective Le besoin de marquer le temps est pr sent aussi par l attrait pour des actions en lien avec le calendrier Souvent ces actions constituent des moments importants de l ann e commun ment f t s dans des regroupements familiaux amicaux ou religieux No l La messe de P ques le nouvel an Soit les personnes participent des actions organis es en fonction de cela par les r seaux d entraide et notent alors leur importance soit elles formulent la demande de mise en place d actions de ce type Ce que je fais quand je suis seul je me plonge dans un bouquin ou je sors marcher faire un tour Je vais la messe tous les dimanches expr s pour voir du monde surtout les jours de f te P ques No l je repense aux bons pisodes de ma vie J ai tout de m me la chance de partager encore des moments forts avec une b n vole No l anniversaire Avoir quelqu un pour m
346. ude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 71 Pourtant dans les domaines ducatifs tout se passe comme si avec l ge de la retraite l acc s l ducation pr sente alors tout au long du parcours de vie s interrompait naturellement Ce lien de l ducation tout public avec la p riode dite active am ne la cr ation de r seaux d changes de savoirs sp cifiques de type universit du 3 ge accr ditant l id e que seule une action ducative sp cifique peut convenir un public plus g Il s agit certes d un progr s puisque des changes fructueux sont possibles dans ce cadre N anmoins cette construction de r ponses par tranche d ge est un des exemples de la difficult consid rer la capacit des personnes g es produire tout au long de leur vie de m me que le fait que la Validation des acquis de l exp rience VAE ne s adresse pas aux gens g s pour qualifier le sens de leur production Diff rentes initiatives valorisent d sormais l exp rience des personnes g es qui peuvent raconter leurs m tiers pass s des enfants dans des coles mais cette fonction ducative n est pas encore assez souvent utilis e pas assez valoris e Les m dias jouent certainement un r le tr s important notamment la t l vision Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement
347. ueillis nous t cherons de d gager quelques pistes de r flexions et quelques recommandations pour envisager de meilleurs lendemains Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 L L ESTIME DE SOI ET LE REGARD DES AUTRES POUR EXISTER Bien au del de paroles exclusivement centr es sur la vieillesse ses avatars ou ses avantages sont affirm es comme essentielles les valeurs humaines importantes tous les ges de la vie Nous d signons ici une valeur comme une mani re d tre ou d agir d une personne ou d une collectivit consid r e comme id ale et qui rend d sirables ou estimables les tres ou les conduites auxquelles elle est attribu e Elle se manifeste dans des conduites qui l expriment de mani re concr te ou symbolique plus exactement Les extraits d interviews suivants nomment pr cis ment les valeurs humaines pl biscit es Avoir plus d attention les unes pour les autres de la tol rance plus d humanit Plus de communication plus de solidarit moins d go sme plus de gentillesse La mairie les associations en font d j beaucoup c est plut t la soci t de s ouvrir les uns aux autres Plus de justice en collectivit viter le chacun pour soi Prendre en consid ration les pers
348. ui S agissant des r les de confiance et appui on a signal plus haut que trois cas de figure existent selon le type de personnes sur qui on peut ou non compter Ces trois cas de figure interf rent tr s fortement avec les situations d Isolement d crites C estce que montrent bien les carts PE M dans la figure ci dessous Entourage Attribution Confiance Appui Tri crois avec PEM Pourcentage l cart Maximum Lecture en ligne Taille des pav s lt gt effectifs Couleur des pav s Vert attraction Bleu distance Entourage tr s pauvre Entourage clairsem 90 8 Entourage dense PEM Sans B n v_Autr ne Personne e 5 30 Fam_Amis_Voisins Les personnes ayant un Entourage social et familial Tr s Pauvre ne font significativement presque pas appel la Famille aux Amis ou aux Voisins Les personnes ayant un entourage Clairsem font moins appel leur Famille que celles qui b n ficient d un Entourage Dense Les personnes vivant en Entourage Tr s Pauvre ne peuvent s appuyer sur personne dans 43 8 des cas et font appel des B n voles ou Autre dans pr s de 40 des cas contre 12 dans la situation d Entourage Clairsem et 6 dans l Entourage Dense Entre ces situations type la diff rence est quantitative pour les deux cas les plus favoris s Sur l ensemble la variable la plus discriminante apr s les Contacts personnels et verbaux est celle des r les de Confiance et Ap
349. ui peuvent tre Isol es de fait Sous cet angle les Femmes les plus g es sont actuellement d favoris es car la plupart d entre elles ont moins b n fici d tudes longues que les Hommes France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 47 Ceux qui sont trangers se sentent davantage seuls Tr s logiquement la nationalit trang re s pare La Solitude accompagne cette diff rence Khi2 15 8 ddi 3 p 0 001 tranger Sent Solitude TSVT SVT Seul DTET JouP Total Fran ais 14 2 21 3 39 4 25 0 100 0 tranger BEN 17 0 36 1 21 1 100 0 Total 14 6 21 2 39 3 24 9 100 0 L origine trang re joue surtout sur le Sentiment de Solitude extr me c est dire ici Tr s Fr quent TSVT Ainsi 26 des trangers se sentent Seuls Tr s Souvent contre 14 des Fran ais d origine L cart est beaucoup moins consid rable lorsqu il s agit de se sentir Seul seulement Souvent SVT et les proportions sont analogues chez ceux qui se sentent Seuls De Temps en Temps ou J amais DTET ou J ouP Ceux qui sont au ch mage se sentent davantage seuls Le ch mage aggrave le Sentiment de Solitude Khi2 16 5 ddi 6 p 0 011 Ch mage Sent Solitude Seul TSVT SVT Seul DTET Seul JouP Total Activit professionnelle 27 36 37 ooo Ch mage recherche d emploi ESC 24 23 100 0 Inactivit 36 BIO 24 100 0 Total 36 40 24 100 0 Sur le crit re de la situation professionnelle les personnes au ch
350. unnnanannnnnnnnnunnnnannnnnnnnnunnnnaannnnnnnn nunaa 59 E Habitat E E E 59 7 5 Association d origine nn 59 7 6 Nationalit 60 7 7 Formation initiale 60 7 8 Situation professionnelle 61 8 CONCLUSION aae serein daa adaa diaaa Sda daadaa daaa dda a aadis didada aidaa 62 France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 4 1 L enqu te objectifs et dispositif L enqu te Isolement et Vie relationnelle a t men e de novembre 2005 janvier 2006 aupr s de 4989 personnes g es de 60 ans et plus Elle pr sente plusieurs sp cificit s qui font son int r t et parfois ses limites Elle a t con ue par un collectif d associations qui sont pr sentes directement aupr s de personnes g es travers des accueils ou dans des tablissements sp cialis s Cette exp rience de terrain et cette connaissance du milieu ont t mises en oeuvre aussi bien dans l laboration du questionnaire que dans les consignes donn es aux enqu teurs pour mener les entretiens Elle a d embl e t envisag e comme une action de lutte contre l isolement Le questionnaire a ainsi t pr sent aux b n voles enqu teurs comme une occasion d entrer en relation et un guide d entretien leur a t fourni afin de favoriser l expression personnelle de la personne interrog e au cours d un t te t te d une heure environ Les questions ouvertes permettaient aussi d informer la personne des activit s ou services propos s par l
351. ur diff rentes populations dont les femmes en p riode de post partum les personnes dont l poux pouse est atteint e d un cancer les personnes g es et les personnes en situation de stress du fait de leur travail Les 6 points sont les suivants le conseil ou l information l assurance de pouvoir compter sur les autres en cas de besoin la reconnaissance de l estime de soi la reconnaissance des comp tences des personnes l attachement ou proximit motionnelle l int gration sociale la sensation d appartenir un groupe d amis un groupe social l opportunit de pouvoir apporter une assistance aux autres Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Rapport g n ral AC Bensadon Sept06 24 Ces apports peuvent venir en th orie des diff rentes personnes qui constituent le r seau relationnel des personnes g es d crit par P Pitaud dans l ouvrage pr cit les commer ants le voisinage les b n voles et les professionnels les amis la famille Les personnes g es sont m me de distinguer ces cat gories car chacune d entre elle va correspondre une qualit de relation C est ce qui explique qu existence d un r seau relationnel et solitude puissent tre concomitant la nature du r seau va jouer Cela recoupe les diff rentes donn es de l enqu te Isolement et Vie rel
352. ur quelqu un pour l aider financi rement on remarque que les personnes sans ressources ainsi que parmi les personnes qui ont des ressources celles qui sont endett es ou en grosse difficult financi re comptent sur les B n voles 4 fois plus souvent que les autres l inverse dans les trois quarts des cas les personnes l aise ou raisonnablement l aise compteraient sur leur famille La garde d enfant doit tre compt e part car elle ne concerne potentiellement dans notre enqu te que moins de 5 des personnes interrog es A qui fait on ou peut on faire appel Comme on peut s y attendre les r les de soutien sont distribu s par affinit On fait appel globalement soit la Famille si on le peut soit aux Voisins ou Amis dont les r les se recoupent pratiquement soit aux B n voles soit d autres personnes non pr cis es La Famille joue un r le part car si elle est disponible on peut presque tout lui demander contacts visites changes sur tous les sujets y compris intimes mais aussi services et d pannages Rien ne remplacerait donc la Famille Oui si l on s en tient une appr ciation quantitative France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 13 Attribution des r les Effectifs Fr quence Famille 3609 73 8 Ami 3068 62 8 Voisin 2736 56 0 B n vole 1879 38 4 Autre 1567 32 1 sur r pondants 4888 En fr quence et tous services demand s confondus la Famille l emporte largement
353. urage Tr s Pauvre et 37 en Entourage Clairsem contre globalement 25 et 45 chez les personnes de nationalit fran aise Parmi les personnes au ch mage les trois quarts sont dans des situations d Entourage Tr s Pauvre ou Clairsem Dans le d tail les personnes trang res sont tr s significativement absentes des groupes et clubs mais elles sont aussi tr s souvent sans Personne qui se confier sans contact personnel r cent sans change verbal quotidien La situation des ch meurs est analogue Ces remarques sur la vie relationnelle des personnes au ch mage ou trang res sont corr ler avec le fait dans la population interrog e qu il s agit majoritairement d Hommes 3 4 9 Logement Commune de r sidence Formation initiale Deux autres facteurs tous deux concernant l Habitat le Logement et la Commune de r sidence ont sur l Isolement un impact d celable mais beaucoup moins d cisif Nous les traitons donc part pour finir Tableau Lignes Khi2 354 4 ddl 8 p 0 001 Tr s significatif Logement Entourage Clairsem Tr s Pauvre Dense Total Maison part 50 4 14 3 35 3 100 0 Appartement 42 0 30 5 27 5 100 0 Collectivit 36 7 BAS NN 20 1 100 0 Chez proches 40 0 42 9 17 1 100 0 Ss Dom St 24 0 KES OP 8 0 100 0 Total 45 0 25 3 29 8 100 0 Tableau Lignes Khi2 128 8 ddl 6 p 0 001 Tr s significatif Commune de r sidence Entourage Clairsem Tr s Pauvre Dense
354. urces financi res et d un petit cercle de famille je suis sourde et je me sens exclue m me par mon propre mari Je ne sais pas quoi faire pour ne plus me sentir seule Et d ajouter ce conseil douloureux pour avoir la libert prenez de la distance avec vos partenaires d s votre plus jeune ge Rien d tonnant si de fa on g n rale la fr quence du v cu de Solitude TSVT SVT est bien plus forte chez les personnes qui ont des probl mes de sant que chez les personnes valides Tableau Lignes Khi2 310 2 ddl 1 p 0 001 Tr s significatif Sant Sent Solitude TSVT SVT DTET JouP Total Pas Pb Sant 21 2 BR 100 0 D s l apparition de Probl mes de sant la fr quence du Pb Sant ESC 54 1 100 0 Sentiment de Solitude TSVT SVT est multipli e par deux Total 35 8 64 2 100 0 En outre et plus nettement encore la pr sence de Probl mes de Sant joue sur le moral Pb sant Moral Moral OK Moral NOK Total Pas Pb Sant 18 0 BaD 100 0 L atteinte la sant influe davantage encore sur le moral Pb Sant BG 5 9 100 0 Total 34 6 65 4 100 0 82 des personnes valides ont bon moral quand seulement 53 9 des personnes malades sont dans ce cas quand on est malade il n y a plus personne La solitude a inspire beaucoup de choses il faudrait que des gens vous t l phonent viennent vous voir m me si c est pour ne rien dire d important France SOUETRE ROLLIN Isolement des
355. urces mensuelles ln grand merci de vous investir dans cette d marche pasionante mous esp rons qu elle vous offrira l occasion de riches contacts qui seront utiles l ensemble de nos r seaux at niveau local d abord mais aui au niveau national Projet 23 06 05 Revu par Am lie Magali et Dominique le 21 juillet 2005 LE COLLECTIF COMBATTRE LA SOLITUDE DES PERSONNES AGEES CROIX ROUGE FRAN AISE FEDERATION DE L ENTRAIDE PROTESTANTE FONDS SOCIAL JUIF UNIFIE RELIGIEUSES DANS LES PROFESSIONS DE SANTE SECOURS CATHOLIQUE CARITAS FRANCE ASSOCIATION DES CITES DU SECOURS CATHOLIQUE FEDERATION FRAN AISE DE LA SOCIETE DE SAINT VINCENT DE PAUL LES PETITS FRERES DES PAUVRES Enqu te Isolement et Vie relationnelle Annexe 6 Analyse statistique par France Sou tre Rollin Septembre 2006 document int gral 1 L ENQU TE OBJECTIFS ET DISPOSITIF 5 2 LA D MARCHE DE CE RAPPORT nnnnnrnnnneennnnnnerress 7 2 1 L enqu te apporte des r ponses trois QUESTIONS nt 7 2 27 Rep rer l Isolementi sssmsennanennanenesennnenannnine N 7 221 Facteurs dE Teperi Eiee T en ES 1 222 Facteurs agon YaN niea ea a E nt EA 8 2 3 Identifier la Solitude nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnennmnmenNnmnNnNnNNNNnNnNNNNNnNeNNnNnnnnnnennnennnnnmnnnnmnnnNmnnNNnnn 8 2 4 Situations de groupe et trajectoires des personnes mn 9 3 R ALIT DE L ISOLEMENT 10 3 1 Isolement factuel seul chez Soi ns 10 3 2 Isolement
356. urces ou avec de faibles ressources N ayant le plus souvent personne qui faire confiance ou faire appel elles sont r ellement isol es et elles prouvent fr quemment le sentiment de solitude A cette situation correspond la seconde Trajectoire Sud Ouest Nord Est en bleu qui d crit le chemin de la S paration d avec Autrui et plus largement d avec le monde social commun Sur ce second parcours les stades sont moins progressifs car ils ne s appuient pas sur le processus r gulier du vieillissement Ils sont produits par le jeu des facteurs externes la personne On y retrouve les m mes variables actives associ es que dans les groupes pr c dents pr minence de la vie relationnelle et des relations de Confiance et Appui mais incidence dominante de l tat des ressources financi res A ces trois situations correspondent de fa on significative les variations que nous connaissons des taux d Isolement et de la fr quence du v cu de Solitude France SOUETRE ROLLIN Isolement des Personnes g es 55 Tableau Lignes Khi2 1290 5 ddi 4 p 0 001 Tr s significatif A c t de la population Entourage Entourage Entourage Tr s Total Autonome o le sentiment de Dense Clairsem Pauvre solitude est peu fr quent D p_Physique 19 2 41 6 SON 100 0 l exclusion relationnelle sous ses D p_Sociale 9 0 39 6 stss 100 0 deux formes distinctes est toujours Autonomie a 19 6 4 5 100 0 troitement li e un Entourag
357. us de lieux de rencontre dans les quartiers pour les diff rentes g n rations Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 66 Il existe de nombreuses associations mais il faut trouver de la rel ve il faut favoriser le brassage des ges dans des f tes des r unions Cr er des lieux de rencontres o se m langent les jeunes et les vieux et permettent aux acteurs pr sents d changer leurs exp riences et de d couvrir leurs comp tences respectives Organiser des rencontres interg n rationnelles avec des jeunes et des personnes g es d pendantes pour que les jeunes puissent comprendre les personnes g es et inversement Des soir es au th tre C est tout ce que je vois Ce qui est dur c est le samedi et le dimanche je ne sais pas pourquoi or il y a des jeunes qui sont pareils donc il faudrait faire quelque chose pour que tout le monde soit moins seul Les r cits pr nent le d veloppement des transports de l accompagnement et l acc s aux structures pour les personnes mobilit r duite pour acc der l ext rieur La mairie et les associations travaillent dans le bon sens Une personne du service social devrait conna tre les besoins de chacun Possibilit de stationner aux endroits r serv s aux handicap s devrait tre do
358. ustration qui peut en d couler peut alors conduire d importants troubles malnutrition d sorientation d pression etc susceptible d entra ner un l cher prise sur son existence et sur le monde Rappelons ce sujet que c est chez les personnes g es et notamment chez les plus g es d entre elles que le taux de d c s par suicide est le plus lev par rapport au reste de la population M me si l interpr tation d un tel geste est difficile Pour illustrer ce propos de la baisse de la sociabilit avec l avanc e en ge se rapporter DELBES C et GAYMU J La retraite quinze ans apr s Paris Les cahiers de l INED 2003 o encore BLANPAIN N et PAN KE SHON J L La sociabilit des personnes g es Insee Premi re n 644 1999 Cinq pour cent des d c s par suicide surviennent avant l ge de 25 ans 600 d c s 65 entre 25 et 64 ans 6600 d c s et 30 apr s 64 ans 3000 d c s Les taux de d c s doublent apr s 25 ans restent relativement stables jusqu 64 ans puis progressent nouveau apr s 85 ans en particulier chez les hommes Les taux de d c s sont six fois plus lev s apr s 85 ans qu entre 15 et 24 ans Il est donc important de noter que si l on parle davantage du suicide chez les adolescents les personnes g es sont davantage concern es par le suicide Inserm Suicide Autopsie psychologique outil de recherche en pr vention Inserm
359. ut trouver un moyen d inciter les voisins dire bonjour aux personnes qui habitent le pallier d en face Vous les petits fr res vous devriez faire attention lors des repas ou des f tes aux personnes qui s assoient c t et qui discutent Apr s vous pourriez permettre aux personnes qui se sont bien entendues spontan ment de poursuivre leurs liens Vous pourriez aussi favoriser les changes entre les personnes qui ont les m mes centres d int r t tout en m langeant les cultures Organiser des r unions de voisinage sous forme d ap ritif repas qui am lioreraient tr s certainement les relations de voisinage Les relations sont parfois inexistantes Je d sirerais que les b n voles soient plus pr sents lors des apr s midi pour pouvoir parler Les vieux amis manquent de contacts entre eux En ce sens il est pr conis d laborer des supports de relation un centre d int r t commun our communiquer se conna tre et partager En quelque sorte appara t la n cessit d une P q P l ARGOUD D et al Pr venir l isolement des personnes g es Voisiner au grand ge Paris Dunod 2004 p 36 Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 22 aide d un pr texte de m diation et de partage pour construire la relation sur une base commun
360. volution de la soci t dans ce domaine Ce constat am ne r interroger le sens de la famille afin de transposer d ventuelles adaptations spontan es d autres types de solidarit s Le regard port sur les personnes g es ne semble pas le m me selon qu elles font partie ou non du cercle familial Dans le contexte familial l ge n appara t pas comme le seul crit re d identification des personnes Cette manipulation qui consiste identifier les individus travers la seule donn e de l ge est du reste soulign e par P Bourdieu 57 Le changement de regard sur les personnes g es indispensable la mise en uvre de strat gies op rationnelles efficaces pour lutter contre l isolement et la solitude est l affaire de tous Ce sont les trajectoires de vie des personnes qui aboutissent aux situations diverses dans lesquelles elles se trouvent et aux attentes qui en r sultent Les r ponses apporter pour pr venir et combattre la solitude doivent donc tenir compte de cette diversit et en particulier du capital social qui se construit tout au long de la vie L implication des personnes g es dans l laboration et la mise en uvre des programmes d action qui leur sont destin s constituent un atout certain pour y parvenir L enqu te Isolement et vie relationnelle des personnes g es a permis de mettre en vidence la p riode charni re de 79 83 ans comme une p riode risque
361. x choses essentielles le temps libre et l autonomie de la personne Le th me du temps tant abord par ailleurs nous insisterons ici sur l autonomie de la personne Celle ci s inscrit comme consubstantielle l activation de r ponses dont la nature et le moment sont choisis par la personne elle m me La personne se dit g n ralement autonome TE E 2 2 2 dans son choix de participer ou non la proposition mais n met pas un choix r el quant la nature de l action Or en mati re de loisir l objet d occupation se d termine en principe par divers objectifs tels la d tente le divertissement l panouissement personnel la cr ativit et la transcendance sensuelle L ordre de ces objectifs est lui fonction du degr d expression D finition du Dictionnaire Robert in Henderson Vieillissement et besoin de se r cr er page internet 2006 La gestion du choix de participer ou non est effective lorsque l organisation de l activit est structur e pour permettre l accompagnement physique des personnes Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 39 personnelle de chaque personne En ce sens l insati t peut donc provenir d une inscription de la personne dans une activit qui peut correspondre ses aspirations perso
362. xistence Celles ci sont troitement li es une dynamique d intervention compos e de trois phases Premi rement il s agit de la d finition et de l expression des besoins ce qui implique d embl e un r el change avec un tiers Quand on vieillit on a besoin d aide pour tout pour des choses simples Il faudrait que les gens soient plus ouverts donner et recevoir de l aide Il faut essayer d exprimer ce que l on a dans le c ur aux tres les plus chers que l on a Sinon tout bouillonne et on se sent absolument exclu Collectif Combattre la Solitude des personnes g es Enqu te Isolement et Vie relationnelle Analyse des entretiens par M Rachetto avec la contribution de A Camp on Sept 2006 63 Organiser plus de rencontres mais ne rien imposer Proposer des sorties En g n ral il faudrait demander leurs besoins aux personnes et les trier d une fa on plus soigneuse car aujourd hui on met dans les grandes cat gories tout le monde mais les personnes g es ou les handicap es en r alit ont des situations et des envies tr s diff rentes Il faudrait faire des suivis plus constants avoir un il sur les personnes Deuxi mement se pose la n cessit de la reconnaissance du processus de construction du besoin Ceci tend repositionner la personne dans un contexte plus social consid rer l influence et l interaction entre sa personnalit son environnemen
363. xpriment Nous pouvons pr sumer que plus la fr quence du Sentiment de Solitude est lev e plus lui est associ e une souffrance morale Car si une trop grande proportion du temps vital est envahie par le v cu de Solitude c est la capacit de faire des projets mais aussi celle de profiter du moment pr sent qui en sont d autant limit es Le quoi bon trouve vite sa place au sein d un sentiment de d laissement trop fr quent trop durable Au del de ce que nous apprend l exp rience et pour appr hender malgr tout la Solitude subjective l enqu te a choisi de poser deux questions aux personnes rencontr es La premi re globale Vous arrive t il de vous sentir seul Tr s Souvent Souvent De temps en temps jamais ou Presque La seconde focalisant l attention sur un moment donn et r cent afin d amener la personne interrog e pr ciser sa r ponse Hier par exemple avez vous eu l impression d tre Seul Entour Ni l un ni l autre Au total un quart des personnes ne se sentent jamais seules ou presque Les autres reconnaissent se sentir Seules des degr s variables de fr quence Sentiment Solitude Effectifs Fr quence TSVT 715 14 6 Pour 15 qui l prouvent Tr s Souvent TSVT pr s de 40 SVT 1033 21 2 n prouvent le Sentiment de Solitude que de temps en temps DTET 1925 39 4 DTET JouP 1210 24 8 Total 4883 Note L observation des variations nous conduit regrouper parfois les modalit

Enquête « Isolement et Vie relationnelle

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