ES - IRD
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1. S H F GES IGES 62 63 65 67 7 73 74 77 78 80 Bull Soc Herp Fr 2001 97 5 17 Connaissances actuelles et perspectives de la phytopharmacop e dans le traitement des envenimations ophidiennes par Jean Philippe CHIPPAUX Silv re RAKOTONIRINA Guillaume DZIKOUK Stephenson NKININ et Alice RAKOTONIRINA D IRD ex ORSTOM B P 1386 Dakar S n gal 2 Laboratoire de Physiologie Animale Facult des Sciences Universit de Yaound Yaound Cameroun 8 Centre Pasteur du Cameroun Yaound Cameroun 4 Laboratoire d Electrophysiologie Ecole Normale Sup rieure Yaound Cameroun R sum La phytopharmacop e offre une opportunit de reconsid rer le traitement des morsures de serpent notamment en Afrique De l ensemble des raisons qui conduisent retenir une plante comme antivenin notre conception rationnelle nous pousse consid rer l action symptomatique qui soulage directement le patient et l effet antidote gu s oppose directement au venin Le choix Se la partie de la plante l extraction des principes actifs l valuation de l efficacit in vitro et in vivo doivent r pondre des crit res m thodologiques rigoureux L action symptomatique va s exercer sur des a cliniques que l on peut r unir en deux grands groupes s m iologiques les troubles inflammatoires douleurs d me et n crose et les troubles h morragiques engendr2. wte Elles d nomination ifs et de L int r t de cette technique est de contr ler les conditions de contacts entre lus sous 3 le toxique et l antidote Cela favorise l action sp cifique de l antidote En compar s E contrepartie cela conduit sensibiliser le test dans la mesure o une simple finies et action chimique li e aux fortes concentrations ou la dur e du contact peut tre tique de E l origine d une d toxification du venin dans le tube alors qu elle ne se sment et E produirait pas dans la nature Les r sultats deviennent alors contestables ce E qui devrait conduire carter cette m thode encore tr s utilis e ou apr s 2 Administration s par e de la plante et du venin i La plante et le venin sont administr s s par ment soit en m me temps soit A avant ou apr s un intervalle convenu selon un protocole de mesure de la toxicit L effet se rapproche plus des conditions naturelles surtout si l on administre la plante apr s le venin En revanche il est difficile d valuer la ou de la i probabilit de rencontre entre les mol cules toxiques et leur antidote dans la mesure o la diffusion et la distribution dans l organisme seront forc ment actif et de diff rentes Cela va entra ner une difficult de dosage de l antidote par ut varier E rapport au venin SRG C Etudes in vitro diff rente La plante ou son extrait sont tudi s sur un organe isol sur une culture s si
3. cholinergique 8 act tyl choline Na Na g TORT ArI e K K m neurotoxine V Securidaca N mx N an A Ch Ntx m Na Figure 1 Mode d action du Securidaca longepedunculata Le r cepteur cholinergique situ sur la membrane postsynaptique r gule les changes des ions Nat et K gr ce l ac tyl choline A Ch et permet le passage de l influx nerveux donc la contraction musculaire La neurotoxine Ntx vient se fixer sur le r cepteur et l emp che de recevoir l A Ch ce qui provoque une interruption du transfert des ions Nat et K de part et d autre de la membrane opreme En pr sence de S longepedunculata la neurotoxine ne peut plus se fixer sur le r cepteur qui peut continuer recevoir l A Ch et r guler le passage des ions Nat et K l influx nerveux se propage et la contraction musculaire est possible 13 eo mmeses a pan mebmmiie sss Pa w oat aa E Un extrait de racine de Securidaca longepedunculata arbuste des savanes L im africaines viendrait se fixer proximit du r cepteur cholinergique de la lier membrane postsynaptique fig 1 et emp cherait en le d formant ou en le son masquant partiellement la neurotoxine de Naja de s y attacher et d induire la pos paralysie par bloc neuro musculaire Kon 1978 Il a t montr Des exp rimentalement sur une pr paration neuro musculaire isol e que le I r cepteur conservait une s
4. s par la morsure de vip re L action antidote vise soit r tablir une fonction physiologique perturb e par le venin soit en inhiber l action en intervenant directement sur les composants du venin Dans tous les cas l objectif est de retarder l action du venin et d en r duire la toxicit en contribuant accro tre l efficacit de l immunoth rapie antivenimeuse qui demeure le seul traitement confirm de l envenimation Quelques r cautions doivent toutefois tre prises pour viter une utilisation d l t re des plantes e faisant il est possible d am liorer le traitement des morsures de serpent d en r duire le co t ce qui est important dans le contexte conomique africain actuel et de favoriser le d veloppement de la th rapeutique traditionnelle au del de cette indication particuli re Mots cl s Envenimation Plantes m dicinales Th rapeutique traditionnelle Afrique Immunoth rapie Summary Current knowledge and perspective of plant pharmacopoeia in snake envenoming treatment Plant pharmacopoeia presents a good opportunity for snake envenoming treatment to be reconsidered especially in Africa On a rational basis consideration is mainly given to the symptomatic activities of plants that give relief to patients and the antidote effect directly blocking the venom The choice of the plant part extraction of active components and in vitro and in vivo efficacy evaluation need to be based on rigorous methodolog
5. compar s entre eux Les conditions exp rimentales doivent tre parfaitement d finies et reproductibles ce qui n cessite au minimum l utilisation syst matique de t moins et celle de m dicaments dont l effet est connu qualitativement et quantitativement titre comparatif Le venin comme la plante peuvent tre employ s en totalit ou apr s isolement de leurs constituants actifs A Pr paration de la plante 1 Extraction Le choix de la partie utile de la plante rel ve de l habitude ou de la r v lation mais devra tre confirm par l exp rimentation Les propri t s varient en fonction de la concentration en principe actif et de leur composition chimique La concentration en principe actif peut varier consid rablement en fonction de l organe racine corce feuille fleur ou fruit de la saison voire du nycth m re La solubilit des constituants de la plante est elle m me tr s diff rente selon les solvants L extraction aqueuse froid ou chaud est la plus simple r aliser Toutefois il peut tre indispensable de pratiquer l extraction du principe actif par thanol m thanol chloroforme ther ou association successive de plusieurs solvants Des m thodes de purification plus complexes peuvent m me tre n cessaires telles la distillation ou la chromatographie pour isoler les principes actifs 2 Tests pr liminaires Avant toute utilisation il est indispensable de proc der certains te
6. dicinales est r elle L exploration syst matique de cette offre de soins est de plant r cente Elle permet de constater que les deux approches traditionnelle et l absence moderne sont g n ralement compl mentaires Le contexte conomique actuel qu ils n z le naufrage des services de sant dans certains pays d Afrique font aborder le de serpe probl me de la phytopharmacop e sous un nouvel angle propri k La phytopharmacop e fonde ses principes sur d autres valeurs que la enclos m decine moderne Ce travail tente de d finir un cadre m thodologique attentive l tude des plantes m dicinales employ es contre les morsures de serpent proies pf C permette II FONDEMENT ET ORIGINE DU CORPUS agit Le choix des plantes utilis es par les th rapeutes traditionnels repose sur D L eff un ensemble de raisons dont certaines peuvent nous para tre loign es de notre Cete logique cart sienne Toutefois l empirisme ancestral joue un r le non familier n gligeable et les r sultats de si cles d observation m dicale ne doivent pas indiscut nous laisser indiff rents Progressivement nous rejoignons ainsi via le sens d un ani clinique de nos anciens un raisonnement exp rimental plus en rapport avec nos lors d ur convictions scientifiques gravit i ou arbii A La physionomie correspo L aspect vocateur de certaines plantes a induit spontan ment sans doute d ductic l id e de les utiliser pour traiter un mal qui s
7. forte raison des gestes invasifs comme les incisions ou les scarifications visant faciliter la diffusion du m dicament peuvent augmenter le risque d h morragies de n crose et de gangr ne Chippaux 1999 VII CONCLUSION Le th rapeute traditionnel ne distingue pas les diff rents modes d action des plantes qu il utilise Son exp rience et celle de ses ma tres le conduisent choisir celles qui apportent un soulagement son patient en fonction de la symptomatologie qu il constate Cette perception imm diate peut s enrichir d un clairage exp rimental permettant de d velopper et d affiner la pharmacologie des traitements traditionnels en fonction de la compr hension que nous avons de la toxicologie des venins En outre l utilisation pratique des plantes m dicinales doit tre conforme aux r gles de la pharmacop e et aux usages th rapeutiques L analyse que nous menons et la typologie qui en d coule ont essentiellement pour objectif de rationaliser la connaissance des plantes m dicinales avec le triple objectif d am liorer le traitement des envenimations d en r duire son co t et d tendre les utilisations potentielles des traitements traditionnels VIIL REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Alam MI amp Gomes A 1998 Adjuvant effects and antiserum action potentiation by a herbal En 2 hydroxy 4 methoxy benzoic acid isolated from the root extract of the Indian medicinal plant sarsaparilla Hemidesmus
8. indicus R Br Toxicon 36 1423 1431 Chippaux J P 1999 L envenimation ophidienne en Afrique pid miologie clinique et traitement Ann Inst Pasteur actualit s 10 161 171 Rii ak J P Rakotonirina V S Rakotonirina A amp Dzikouk G 1997 Substances m dicamenteuses ou v g tales antagonistes du venin ou potentialisant le s rum antivenimeux Bull Soc Path Ex 90 282 285 Houghton PJ amp Osibogun I M 1993 Review article Flowering plants used against snakebite J Ethnopharmacol 39 1 29 Houghton PJ Osibogun I M amp Bansal S A 1992 Peptide from Schumanniophyton magnificum with anti cobra venom activity Planta Med 58 263 265 Kon P P 1980 Etudes toxicologiques lectrophysiologiques et pharmacologiques du venin de Naja nigricollis et d une substance antivenimeuse de la pharmacop e traditionnelle africaine extrait de Securidaca longepedunculata Th Doc 3 Univ de C te d Ivoire Abidjan Lee C Y Chen Y M amp Joubert F J 1982 Protection by atropine against synergistic lethal effects of the angusticeps type toxin F7 from eastern green mamba venom and toxin I from black mamba venom Toxicon 20 665 667 16 T EPE SUIS eo d RTS h Sr TR St a A ANS Pui Martz W 1 30 1131 1 Maydell H utilisations Okpanyi S Azadirachta Pousset J l Paris 156 Pousset J Ellipses At Sohni Y R hepatic am Wang J P 497 507 itions t des n de t le us
9. buste n a t confirm e ce jour Houghton amp Osibogun 1993 La fleur de Feretia apodanthera Rubiaceae serait un mets appr ci des serpents elle est donc utilis e pil e et aval e avec de l eau en cas de morsure pour emp cher l envenimation Maydell 1983 C L effet r pulsif Avec l effet r pulsif nous entrons dans le domaine de l observation Par quels moyens certains th rapeutes ont ils d couverts les propri t s r pulsives de plantes nul ne peut le dire avec certitude Ils peuvent avoir constat l absence de serpents dans des zones fort peuplement sp cifique A moins qu ils n aient patiemment test les plantes suppos es permettre aux charmeurs de serpents de manipuler leurs pensionnaires avec plus de s curit Ces propri t s r pulsives ont t confirm es soit en pla ant la plante dans un enclos contenant des serpents dont le comportement est surveill attentivement soit en frottant avec la plante ou un extrait de celle ci l une des proies pr sent es au serpent Les observations compar es in t moin permettent de graduer l effet r pulsif et de mesurer la distance laquelle il agit D L effet symptomatique Cet effet nous fait p n trer dans le monde de l empirisme qui nous est plus familier L action pharmacologique de certaines plantes soulage indiscutablement les patients pr sentant des troubles cons cutifs la morsure d un animal venimeux Le traitement vise combattre les
10. emblait en rapport direct avec L eff l image renvoy e par le v g tal Paracelse a ainsi d velopp la th orie des avec lui signatures selon laquelle la forme la couleur et m me la saveur traduisent les propri t s th rapeutiques de chaque plante Le Rauwolfia serpentina E L eff Apocynaceae dont on sait maintenant qu il ne poss de aucun effet antidote Cet mais en revanche une action tranquillisante pr sente des racines a riennes L antidc qui simulent parfaitement des serpents comme son nom latin le rappelle LL Houghton amp Osibogun 1993 Il ini ou anta physiol D RGERAMERAR ER sanl go NPO ESA PO NET ARR RON mn s either to bition by the venom and this sarne time ant within usage Africa mse de Je qui lui r au seul plantes soins est nnelle et ue actuel border le rs que la logique pent repose sur s de notre r le non vivent pas ia le sens t avec nos sans doute lirect avec h orie des traduisent serpentina t antidote a riennes e rappelle F rites mi aien B Le folklore De vieilles l gendes peuvent aussi avoir sugg r au th rapeute des vertus r v l es par une divinit un tre surnaturel ou plus avis que nous Ophiorrhiza mungos Rubiaceae serait dit une l gende hindoue consomm e par les mangoustes lorsqu elles sont mordues au cours d un combat contre un cobra royal Aucune activit antivenimeuse de cet ar
11. ensibilit suffisante l ac tyl choline ce qui mol permettait la contraction musculaire normale en pr sence de l extrait de moc S longepedunculata CAES 2 Action par antagonisme L antagonisme rel ve d une action contraire de l antidote sur le m me syst me que le venin Le venin d clenche une r action de l organisme qui est directement combattue par l antidote luti L action anticholinest rasique de Physostigma venenosum ou f ves de prec Calabar et de Tabernanthe iboga est similaire celle de la n ostigmine iatr Cette derni re maintient l ac tyl choline sur son r cepteur ce qui emp che la A J fixation de la neurotoxine et permet le passage de l influx nerveux Martz 1992 a signal une inhibition de la bradykinine acteur essentiel de l linflammation par Mandevilla velutina l a De nombreuses plantes sont actives sur l agr gation plaquettaire l instar rap des venins de Viperidae Ainsi Capsicum frutescens est anti agr geant Wang le et al 1984 et Aloe vera agr geant hor 3 La stimulation immunologique pre Cette propri t conduit une limination rapide du toxique par indi phagocytose et destruction des antig nes avant ou apr s complexion par le indi compl ment L antidote peut galement contr ler la prolif ration pert lymphocytaire en r ponse au stimulus inflammatoire et la production de corr lymphokines Sohni et Bhatt 1996 ont signal une nette stimulation non s
12. et extensive Rare et limit e De nombreuses plantes poss dent des propri t s susceptibles de traiter ces troubles cliniques A Action antalgique Cette propri t est souvent confondue avec l action anti inflammatoire L action du venin de Viperidae est particuli rement douloureuse et n cessite parfois un traitement antalgique vigoureux Le pavot Papaver somniferum de m me que certaines Solanaceae Datura sp Nicotiana tabacum sont couramment propos s par certains th rapeutes traditionnels D autres font appel des s datifs puissants comme le Rauwolfia sp dont est extrait la raubasine agoniste des benzodiaz pines ou Valeriana officinalis dont on tire la val riane j 10 a 7 D D er er 1 ARE B Action anti inflammatoire L action anti inflammatoire est la plus courante et la plus r pandue Elle a t observ e avec les flavono des les coumarines les triterp nes les st rols autres que les cortico des et les saponines Les flavono des par exemple inhibent les r actions enzymatiques permettant la synth se des prostaglandines partir de acide arachidonique L extrait aqueux de Diodia scand ns est la fois antihistaminique m diateur humoral essentiel de l inflammation et antis rotonique dont le r le dans l inflammation est moins vident C Action locale anti d mateuse antiseptique et anti n crotique Ces sympt mes sont souvent mal individual
13. ical nr tn Hoi activity depends on clinical signs shared between two general syndromes inflammation pain oedema and necrosis and D 5 M Fonds Documentaire IRD Cote BX Z622 Ex ii aiun aeaoe ar i AE cts Las AS DA NELTA Aiae m vie 2e era de mean cute En roue annee mine haemorrhages which are both induced by viper bites Antivenin treatment leads either to B Le fol restoration of physiological function modified by venom or to activity inhibition by direct action on the venom components The aim is always to delay the action of the venom De vi and reduce its toxicity in order to enhance the efficacy of immunotherapy and this 1 remains the only confirmed method of treating snake envenoming There is at the same time r v l es as improvement in the treatment of snake envenoming a reduction cost important within Ophiorrh the economic context of Africa and extension of traditional therapy to further usage par les r Key words Envenoming Medicinal plants Traditional medicine Africa cobra roy Immunotherapy ce jour Rubiace et aval I INTRODUCTION Maydel La phytopharmacop e apporte en Afrique notamment une r ponse de C L effe multiples probl mes de sant Outre sa parfaite int gration culturelle qui lui donne une chance suppl mentaire de succ s que l on ne peut limiter au seul Avec effet placebo il est admis que l efficacit exp rimentale des plantes quels mc m
14. ication de la bonne tol rance des traitements correspondants B Dosage et pr sentation L une des grandes difficult s rencontr es dans l usage des plantes m dicinales est le dosage des principes actifs rarement confirm avant leur pr paration Les composants d une plante peuvent en effet tre variables en fonction du lieu o elle pousse de la partie de la plante utilis e de son ge de la saison voire du nycth m re Le mode d extraction des constituants influe sur leur concentration dans la pr paration finale Ces divers l ments ne sont pas toujours consid r s et int gr s dans la posologie recommand e par le tradipraticien En outre divers substances non d sirables peuvent se trouver dans la plante ou dans certaines vari t s titre spontan ou accidentel qui conduisent des effets ind sirables pouvant tre graves C Administration Le mode et les conditions d administration du traitement ne sont pas indiff rents Il est parfois difficile de d terminer les facteurs ayant conduit 15 es ssh une volution d favorable mais l on peut penser que l absence de pr cautions th rapeutiques l mentaires constitue un risque non n gligeable Ainsi des complications iatrog nes peuvent appara tre la suite d une application de cataplasme sans asepsie ou de son maintien prolong favorisant le d veloppement des bact ries ou la mac ration de la plaie A plus
15. is s par les tradipraticiens qui associent douleur inflammation d me gangr ne et n crose et recherchent un traitement g n ral des plaies Toutefois certaines plantes pr sentent des propri t s plus directement anti d mateuses ou antiseptiques Il peut tre int ressant de les distinguer des plantes anti inflammatoires dont le mode d action syst mique peut avoir un grand int r t en dehors des envenimations D Action sur l h mostase Plusieurs propri t s sont concern es et il est difficile de d terminer quels sont les modes d action des plantes qui pr sentent une efficacit r elle Une action h mostatique locale assurant la protection des parois vasculaires permet de compenser l action des h morragines qui d sorganisent l endoth lium vasculaire Les h morragines provoquent l extravasation sanguine responsable du saignement persistant au si ge de la morsure au niveau de cicatrices anciennes voire sur l endoth lium sain ce qui se traduit par un purpura ou des phlyct nes s ro sanglantes Certaines plantes poss dent une activit h morragique par activation du syst me de la coagulation ou par leur propri t prot olytique dissolvant le ca llot sanguin papaye ananas par exemple elles vont s opposer au premier stade de thromboses diss min es sous l action du venin Cette action prot olytique parfois proche de celle de la plasmine physiologique peut viter les complications tardives de l enve
16. le syst me immunitaire Certaines plantes poss dent une activit inhibitrice sp cifique des enzymes toxiques des venins Des extraits de plantes ayant une activit antiphospholipase ont t d crites L inhibition peut tre expliqu e par une d formation st rique de la mol cule une hydrolyse totale ou partielle du toxique ou une simple modification de l environnement chimique par ch lation d un co facteur par exemple VI LIMITATIONS A L USAGE DES PLANTES MEDICINALES Quel que soit le fondement exp rimental ou la justification de l utilisation des plantes dans le traitement des envenimations certaines pr cautions doivent imp rativement tre prises afin d viter les effets iatrog nes induits par un emploi inadapt A Indication La pratique s m iologique des th rapeutes traditionnels ne correspond pas l approche de la m decine moderne qui d finit des sympt mes et les met en rapport avec une tiologie physiopathologique unique Il est donc possible que le choix du traitement rel ve d autres principes physionomiques hom opathiques ou mystiques que les crit res allopathiques de la pharmacop e occidentale Il est indispensable de d finir avec les tradipraticiens partir de leurs connaissances et de leur exp rience les indications des plantes c est l l un des r les de l ethnom decine Ces indications devront tre valid es apr s confirmation exp rimentale de leur pertinence et v rif
17. mple cellulaire ou sur un syst me enzymatique reproduit l ext rieur de action du 4 l organisme ssociation Le mod le le plus utilis est la pr paration nerf muscle qui permet de omplexes E mesurer la toxicit neuro musculaire d un venin et la protection exerc e par un ographie M antidote sur cette fonction L utilisation de certains organes isol s tube digestif ut rus peau cerveau est plus r cente L action des venins sur la coagulation est g n ralement explor e in vitro g partir de sang total ou de fractions sanguines fibrinog ne plaquettes etc s tests de o De m me l action inhibitrice des plantes sur certaines enzymes du venin ue lors de u peut tre explor e directement sur le syst me enzymatique in vitro r ciser la E D Essais cliniques Les essais cliniques constituent l tape finale et indispensable pourtant bien souvent contourn e Ils devront confirmer l efficacit du produit sa 1 le mode posologie la dur e d action du traitement et les conditions de son irent rale B administration et de son renouvellement chez l homme Il pourront galement Sale permettre de d terminer les associations m dicamenteuses souhaitables cipe actif L possibles ou d conseill es Un certain nombre de v rifications exp rimentales pr alables sont indispensables elles visent pr ciser le dosage du principe actif la stabilit REA SeA RATER ALI AN AR De e
18. nimation vip rine Ces propri t s doivent tre distingu es de l inhibition directe des enzymes du venin activant la coagulation sanguine et qui constituent un effet antidote sp cifique que nous verrons ult rieurement E Action adjuvante indirecte diur tique tonicardiaque Favoriser la diur se est un souci majeur du tradipraticien qui souhaite liminer rapidement le toxique De nombreuses plantes ont des propri t s diur tiques reconnues et sont largement employ es dans les affections f briles ou les intoxications pour acc l rer la gu rison tableau IT De m me en pr sence d un tat somnolent ou d un coma le tradipraticien peut administrer un remontant qui est bien souvent un tonicardiaque 11 Tableau II Antivenimeux sp cifiques de la pharmacop e traditionnelle africaine Partie utilis e Mode d emploi Effets mode d action venin a Gomme cataplasme Cicatrisant ne diur tique Racine corce Antivenimeux traditionnel Fruit local cataplasme Anti d mateux diur tigue a diur tique Euphorbia balsamifera_ Latex 7 Cetaplasme Antalgique l eau Ficus gnaphalocarpa ataplasme eutralisation du venin Mimosa pigra Stimulant tonicardiaque Feuille corce Antivenimeux traditionne racine infusion Securidaca euille racine D coction Anti inflammatoire lon gepedunculata viens neutralisation du venin Strychnos spino
19. on iliter s de action uisent de la richir er la nsion ie des it aux 2 ont lantes des tielles a by a ofthe 1423 ique et stances s rum against phyton ques du acop e niv de c lethal I from Martz W 1992 Review article Plants with a reputation against snakebite Toxicon 30 1131 1142 Maydell H J Von 1983 Arbres et arbustes du Sahel Leurs caract ristiques et leur utilisations GTZ Eschborn 532 p Okpanyi S N amp Ereukwu G C 1981 Antinflammatory and antipyretic activities of Azadirachta indica Planta Medica 41 34 39 Pousset J L 1989 Plantes m dicinales africaines Utilisation pratique Ellipses ACCT Paris 156 p Pousset J L 1992 Plantes m dicinales africaines Possibilit s de d veloppement Ellipses ACCT Paris 159 p Sohni Y R amp Bhatt R M 1996 Activity of a crude extract formulation in nel hepatic amoebiasis and in immunomodulation studies J Ethnopharmacol 54 119 124 je JP Hsu M F amp Teng C M 1984 Antiplatelet effect of capsaicin Thomb Res 36 497 507 Manuscrit accept le 17 juillet 2000 17 R ERER gt TERI OPIRE rean eee ae meea Ne
20. p cifique de la r ponse immune m diation cellulaire apr s la mise en B E contact in vitro des lymphocytes avec Boerhavia diffusa De m me Alam et Gomes 1998 attribuent un extrait d Hemidesmus indicus une am lioration m c de la pr sentation de l antig ne toxique vis vis des anticorps D autres pr auteurs ont signal de nombreuses plantes qui r duisent significativement la fonc toxicit du venin ou potentialisent l action de l immunoth rapie Chippaux et la sz al 1997 Martz 1992 leur B Les antidotes sp cifiques touj Ils agissent directement sur le venin et en inhibent l action Cette PA inhibition peut r sulter d une d formation mol culaire d une action chimique aus directe sur le venin ou d une modification majeure de l environnement effe chimique Dans les deux premiers cas Vefficacit de l antidote d pendra directement de la probabilit de rencontre entre les deux mol cules donc de leur C vitesse de diffusion et de leur concentration respectives En outre comme nous l avons d j signal les tests in vitro sensibilisent particuli rement la r ponse indi antitoxique en favorisant le contact antidote toxique dans le tube essai 14 Ur TTA mo w er te tb v L immunoglobuline sp cifique remplit parfaitement cette fonction en venant se lier l antig ne enzyme ou toxine du venin favorisant sa pr cipitation et ou son limination par les reins ou
21. sa Racine infusion ___ Antiseptique diur tique calcin es V LES ANTIDOTES A Les antidotes syst miques Trois modes d action peuvent tre d crits la comp tition l antagonisme et la stimulation immunologique 1 Action par comp tition La comp tition conduit la substitution du toxique par l antidote au niveau du site effecteur Selon la toxicit propre du comp titeur et sa capacit activer ou inhiber la fonction correspondante au site effecteur l antidote sera plus ou moins efficace La substitution peut tre sp cifique si le m me site effecteur est touch ou crois e si un site voisin est concern mais que cela modifie suffisamment le site effecteur pour emp cher son activation ou son inhibition par le toxique Cette comp tition peut tre li e une similitude mol culaire comme dans le cas du peptide isol de l corce de Schumanniophyton magnificum et des cardiotoxines de Naja Houghton et al 1992 L atropine alcalo de de la belladone et de diverses autres Solanaceae est un comp titeur des neurotoxines pr sentes dans les venins des Dendroaspis mambas se fixant s lectivement sur les r cepteurs muscariniques de l ac tyl choline Lee et al 1982 12 Figur situ lt l ac t musci l A C d autr ne pei passa possil disme et niveau acit te sera me site ue cela ou son dans le et des sae est lroaspis ac tyl r cepteur
22. sts de toxicit aigu et retard e pour d une part v rifier l absence de risque lors de l utilisation de la pr paration th rapeutique et d autre part en pr ciser la dose efficace B Etudes in vivo La plante ou son extrait sont tudi s sur l animal vivant Selon le mode d action suppos les tests utiliseront la voie buccale ou la voie parent rale sous cutan e intramusculaire intraveineuse intrap riton ale au intrac r brale Ils confirmeront l efficacit exp rimentale du principe actif en tablissant si possible son mode d action 1 Titrag Le venin surnageant i la toxicit C en tube e d nominati L int r t le toxique contrepartic action chim l origine produirait qui devrait 2 Adm La plant avant ou a toxicit L administre probabilit mesure o diff rentes rapport au C Etudes La plar cellulaire l organism Le moc mesurer la antidote s digestif ul L actio partir de s De m peut tre D Essais Les ess bien souv posologie administr permettre possibles Un ce indispens 1 Titrage apr s incubation Le venin et la plante sont incub s ensemble pendant un temps d fini le surnageant est ensuite administr un animal selon un protocole de mesure de la toxicit Cette m thode est souvent appel e in vitro cause de l incubation en tube essai Pourtant l administration l animal rend impropre cette
23. sympt mes observ s lors d une envenimation il pr sente un int r t vident lors d envenimation de gravit interm diaire ou s v re La r putation d une plante peut tre illusoire ou arbitraire en vertu des crit res nonc s ci dessus Elle peut aussi correspondre une action av r e de d couverte fortuite ou la suite de d ductions fond es sur une fine observation clinique L effet symptomatique peut venir renforcer un effet antidote ou se confondre avec lui E L effet antidote Cet effet ne peut tre confirm que par une tude exp rimentale rigoureuse L antidote peut s opposer au venin de deux mani res 1 L antidote syst mique Il intervient sur une fonction perturb e par le venin et agit par comp tition ou antagonisme pharmacologique Il prot ge ou r tablit la fonction physiologique vis e par le venin DPI GET TT PTE SENTE RDS TNA FINE ED PONS Ro ne SORA Ex Le EE nf ta 4 3 a he a EEEE PEIS sa a Les ere 2 L antidote sp cifique Il inhibe l chelle mol culaire le composant toxique du venin Il s oppose donc directement au venin lui m me IT METHODES D ETUDE Elles permettent de confirmer et de mesurer l efficacit de la plante Elles conduisent d terminer le mode d action possible des principes actifs et de distinguer les effets placebo symptomatiques et antidotes De plus sous r serve de protocoles rigoureux les r sultats observ s peuvent tre
24. t EE nn A de la pr sentation et son innocuit En outre les essais cliniques doivent r pondre des m thodes strictes et tre men es par des quipes comp tentes selon un protocole pr cis C est pourquoi la plante brute on pr f rera utiliser des extraits pr par s selon des sp cifications pr cises IV L EFFET SYMPTOMATIQUE L utilisation de la pr paration th rapeutique a pour principal objectif de r duire les troubles cliniques observ s au cours de l envenimation Elle va donc s exercer sur des sympt mes plus ou moins intriqu s d importance variable selon les patients en fonction du serpent agresseur de la susceptibilit de la victime et des interventions th rapeutiques conduites apr s la morsure Si l association symptomatique s explique aujourd hui gr ce une meilleure connaissance de la composition des venins et de la toxicocin tique de leurs composants la pharmacop e traditionnelle a recours une d marche plus clinique qui isole les sympt mes Chacun d eux est consid r ind pendamment des autres et rel ve d un traitement ad quat Ces sympt mes peuvent tre r capitul s en deux s ries respectivement pour les Viperidae et les Elapidae tableau I Tableau I Sympt mes compar s de l envenimation par Viperidae et Elapidae Douleur Fr quente et importante En g n ral anesth sie et paresth sies Paralysies Non 2 Oi S Choc Coma Oui aaaea O Fr quente
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