Dictée : Une prosopopée littéraire de haute volée Qui a écrit quoi?
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1. il d couvre face la guerre la mort l infinie sc l ratesse des hommes En ceci nous sommes fr res Louis Ferdinand pessimistes irr m diables vou s traquer sous l oripeau de la gloire la profonde d tresse de nos peccamineuses tribulations et de nos lancinantes avanies L F C Balivernes que tout cela Je ne vous donne pas du cher monsieur moi car si vous pr tendez une quelconque fraternit je ne puis me r soudre lire en vous autre chose que la culture et l ducation qui m ont toujours manqu es Quel lien peut exister entre vous le rejeton brillant de la grande bourgeoisie et l obscur m decin des pauvres que je suis Lorsque j ai crit mon livre c est rebours des raffinements de la recherche du temps perdu que je me suis plac c est dans le v cu des sans grade et des humili s dans la d tresse des battus de toujours de ceux qui n ont jamais connu d autre statut que celui de larbins de votre Narrateur Mais vous parlez de style Le v tre est l image de vos personnages fait de pr ciosit d su te il s tale en longues phrases fouill es et fourmille d adjectifs Les aristocrates que vous vous tes complu d crire lyriquement sont de monstrueux anachronismes aux passe temps obsol tes des tres socialement inutiles quoi Vous trouvez du Balzac en moi je me r clame davantage de Rabelais et de sa tonitruante crudit quant vous c est Sain2. Dict e Une prosopop e litt raire de haute vol e M P Cher Louis Ferdinand C line m autoriserez vous du haut de notre Empyr e quelque part dans l au del de vous faire part de mon admiration pour votre roman Voyage au bout de la nuit Certes la v h mence de votre style se situe des ann es lumi re du mien qui n est autre que la qu te r solue d un Graal absolu mais sans doute l un et l autre ne sont ils que le reflet des milieux culturels dans lesquels nous vivants nous voluions N anmoins j ai trouv vos personnages aussi artistiquement t ratologiques que les miens et les princesses que je me suis plu mettre en sc ne ne sont pas si loign es que l on pourrait croire de vos argousins dignes de Balzac Ce sont les chim res de l imagination foisonnante fruits du d labrement de la pens e s ditieuse qui est le l apanage des cr ateurs que nous sommes Mais enfin mon enthousiasme pour votre criture bute sur une r serve que je m empresse de formuler tout trac hant que je suis du risque de voir ma r ticence se perdre parmi les louanges que je vous adresse pourquoi tant de points de suspension Certes je comprends bien que votre style est haletant et comme hach car il veut exprimer l urgence de l existence fr n tique de ce malheureux Bardamu abasourdi par l absurdit de sa condition et par le caract re allusif et indicible du sentiment d obnubilation calamiteuse qu
3. t Simon ce miniaturiste de la mesquinerie que je pense en vous lisant Mais que diable Huit cents pages pour d couvrir que le prince de Guermantes est p d raste n est ce pas excessif N auriez vous pu faire lapidaire l exemple de votre dernier tome Le temps retrouv Il est vrai que vous n avez pas eu le temps de le reprendre celui l La pneumonie vous a emport avant Ah la mort il n y a que cela de vrai Proust que cela Qui a crit quoi Le lys dans la vall e La vie mode d emploi Paludes Une vie L Assommoir L alchimiste Le p re Goriot Mort cr dit Le Horla Bonjour tristesse La chartreuse de Parme Poil de carotte La vie de Henry Brulard Nana L immoraliste Eug nie Grandet Stendhal Perec Gide Balzac Maupassant Zola Coelho C line Sagan Renard
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