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Mise en pages XP No 38

1. Dans le cadre de notre tude le jeu de faire semblant constitue donc une tape de plus dans ce d doublement symbolisant symbolis Et nous allons consid rer que les jeux m ta l cole maternelle peuvent s inscrire dans une continuit de ces modalit s interactives IV Attitudes m ta des maitres en situations langagi res tout venant A l cole maternelle les maitres avec qui nous travaillons gardent une sorte d arri re plan dans leurs discours adress s aux enfants ils saisissent des occasions pour jouer avec le langage le d doubler en sens contenu mani puler des nonc s ou des mots pour s parer signifiant signifi En voici deux exemples 1 Premiers exemples en PS Depuis la rentr e une maitresse donne de l importance la construction de repr sentations mentales des mondes de r f rence elle pose r guli rement par le langage l opposition fiction r alit afin de clarifier les activit s chez les enfants Elle dit par exemple avant de lire l histoire de Loup y es tu on va aller jouer faire SEMBLANT d avoir peur du loup Je ferai SEMBLANT d tre le loup et vous les enfants vous ferez SEMBLANT d avoir peur du loup et puis on changera vous vous ferez SEMBLANT d tre le loup et moi je ferai SEMBLANT d avoir peur Elle monte son into nation sur le mot SEMBLANT souligne le fait que n importe qui signi fiant pe
2. de telles activit s purement m talinguistiques si les maitres commen aient par leur pr senter fr quemment des jeux de langage et s ils leur d montraient dans un second temps le fonction nement des unit s alphab tiques dans crit Le mod le de l attitude des maitres est ici l atti tude parentale dans la toute petite enfance I El ments de cadrage notionnel On adoptera la d finition suivante une attitude m ta est un comporte ment verbal ou non verbal qu on peut interpr ter comme supposant un d dou blement m me a minima soit entre une activit langagi re ef son produit l nonc trait ind pendam ment de son nonciateur soit entre un nonc ef son sens chaine sonore trait e ind pendamment de ce qu elle signifie 46 soit entre un mot ef sa signification patron phonique en tant que signifiant trait ind pendamment de son signifi La question de l interpr tation d un comportement c est dire la d ci sion de le consid rer comme m ta ou pas n est pas simple En effet si elle va de soi lorsqu un sujet parle du langage ou de la langue par auto r f renciation elle est moins vidente quand un sujet sourit en entendant un jeu de mots Pour notre part nous consid rerons dans ce dernier cas que l attitude m ta en r ception est bien r elle Nous en donnerons des exemples dans la toute petite enfance Il faut cependant la distinguer d
3. tude langue souvent per u comme uniquement scolaire est particuli rement cruciale Dans ce sens il est souhaitable de d velopper la curiosit linguistique des l ves de les amener identifier la langue comme objet complexe du monde approcher la langue comme culture et comme syst me identifier la communaut disciplinaire scientifique dont rel ve l tude de la langue La langue n est pas un objet du monde comme les autres Elle a une forte composante identitaire et une diversit dans ses r alisations que l on ne peut n gliger lors de l apprentissage de la langue de scolarisation Il y a un rapport spontan la langue mais l cole demande un rapport distanci une capacit analyser tous les l ves ne le comprennent pas dans la mesure o les enseignants ne l explicitent pas Ainsi les implicites scolaires source de malentendus peu vent tre l origine de difficult s d l ves Lahire 1998 p 99 2005 p 397 L hypoth se de la clart cognitive est essentielle je rejoins en cela les premiers travaux autour de ce sujet de Brigaudiot 1998 et de Goigoux 1998 1 Construire le concept de langue Le contexte p dagogique mis en place pour la recherche comprend ce que nous avons appel un r seau Langue qui contribue construire dans le temps le concept de langue Il s agit de mettre en place des d bats m talangagiers autour d albums dont l histoire
4. La Plan te des Alphas propose une histoire et des activit s ludiques qui mettent en sc ne les personnages Alphas dont chacun repr sente un phon me de la langue Par exemple l his toire raconte que le personnage de la fus e fait le son fffff gt lorsqu elle d col le Le livre La Plan te des Alphas a t pr sent tout en exploitant les carac t ristiques de chaque personnage ce qui a permis d introduire le phon me le chant du personnage dans un cadre complet et porteur de sens Ensuite les 62 chants des personnages les phon mes ont t exerc s sous la forme d un jeu de devinettes Quel est l invit myst re qui passe dans le tunnel dont on entend le chant sssss r ponse le serpent Dans un premier temps il est pr f rable de pr senter uniquement les phon mes acoustiquement plus longs donc plus facilement per ceptibles par les enfants c d m n l r f v ch j s z Les consonnes occlusives acous tiquement plus br ves peuvent tre pr sent es lors des s ances ult rieures c d t d p b k g Les activit s d identification de phon mes peuvent tre propos es avant celles de segmentation et de fusion de phon mes puisque le premier type de t che est plus simple la manipulation que l enfant doit faire tant davantage implicite Il doit reconnaitre un phon me dans un mot ex le mot illustr arbre com mence t il par a i ou o ce qu il peut fair
5. Le sympt me est visible au premier plan Les m canismes qui conduisent l mergence du sympt me sont la plupart du temps inconscients Un m me sympt me peut avoir des sources tr s diff rentes En donnant l occasion de prendre conscience des repr sentations le dessin m taphorique permet loccasion de d voiler les sources qui s actualisent dans les processus d apprentissage mis en uvre Il largit la compr hension du fonctionnement de l enfant Il est alors pos sible de pratiquer un d senchev trement de ce qui s entrem le et produit les diffi cult s diagnostiqu es puis d adapter de mani re cibl e le contenu du traitement Les techniques et les approches sp cifiquement orthophoniques centr es sur un sympt me donn peuvent tre pr sent es de fa on personnalis e modul es en fonction du profil de l enfant Quant aux aspects qui sont en dehors du champ d ac tion de l orthophoniste ils peuvent tre pris en compte en les nommant en clari fiant en quoi ils influencent l apprentissage dysfonctionnel Au besoin cette clari fication est utile pour tayer une demande chez un autre type de th rapeute Les dessins produits par l enfant restent disposition pendant toute le trai tement orthophonique Ils deviennent un outil de r f rence chaque fois qu il est utile de dissocier les processus d apprentissage des l ments qui l influencent 4 Respecter les am nagements d fensifs mis en
6. N EEL Nouvelles preuves pour l valuation du langage Paris ECPA EBRI L C NUNES S R WILLOWS D M SCHUSTER B V YAGHOUB ZADEH Z et SHANAHAN T 2001 Phonemic awareness instruction helps children learn to read evidence from the National Reading Panel s meta analysis Reading Research Quarterly 36 3 250 287 ERLINGS VAN DEURSE M FRERIKS A GOUDT BAKKER K VAN DER MEULEN J J et DE VRIES L 1993 Dyspraxie programma m thode de r ducation phonologique pour les enfants dyspraxiques London Swets amp Zeitlinger Lisse FOX B et ROUTH D K 1984 Phonemic analysis and synthesis as word attack skills revisi ted Journal Of Educational Psychology 76 6 1059 1064 GOMBERT J E 1990 Le d veloppement m talinguistique Paris Presses Universitaires de France HATCHER P J HULME C et ELLIS A W 1994 Ameliorating early reading failure by integrating the teaching of reading and phonological skills the phonological linkage hypothe sis Child Development 65 41 57 HUGUENIN C 1999 La Plan te des Alphas Geneve Formator S A R L 66 JAGER ADAMS M FOORMAN B R LUNDBERG I et BEELER T 2000 Conscience phonologique Montr al Cheneli re McGraw Hill LIBERMAN I Y SHANKWEILER D P FISCHER F W et CARTER B 1974 Explicit syllabe and phoneme segmentation in the young child Journal Of Experimental Child Psy chology 18 201 212 L
7. SOMMAIRE Pr sentations rossian aa ea e ne ten Pate A AE APE AS RE 2 Dossier Jean Fran ois de PIETRO Entre grammaire utile et ouverture la diversit des langues quelles perspectives pour des activit s m talangagi res l cole 7 Fabienne CALAME GIPPET Apprendre identifier les constituants de la langue du contexte didactique et p dagogique aux voies de passage conceptuelles 24 Th r se THEVENAZ CHRISTEN Jessica CLAUDE amp Caroline DOMBRE Activit s langagi res et m talangagi res au cours d une s quence de dict e l adulte mu tece end ae pures sort Es Deus nt ae 34 Mireille BRIGAUDIOT R le des adultes dans les conqu tes m ta des jeunes enfants 46 Marie Anne SCHELSTRAETE Alain CONTENT amp Marie Van REYBROECK L apport d un entrainement syst matique la m taphonologie dans l apprentissage de la lecture et de l criture 58 Emile GOMBERT Epi m ta vs implicite explicite niveau de contr le cognitif sur les traitements et apprentissage de la lecture 68 Inter Actions Corine MULLER Le dessin m taphorique 77 Notes de lectres esse amin s moe mnt den aA 88 Memento Colloques formation permanente 97 Langage amp pratiques 2006 38 2 6 2 PRESENTATION I Activit s m talangagi res Si bien des th rapies logop diques visen
8. crit et ses troubles REvue Parole sous presse GOMBERT J E COL P 2000 Activit s m talinguistiques lecture et illettrisme in M Kail amp M Fayol Eds L acquisition du Langage vol 2 Le langage en d veloppement au del de trois ans Paris PUF 117 150 GOSWAMI U C BRYANT P 1991 Phonological skills and learning to read Hillsdale NJ Lawrence Erlbaum LOGAN G D 1988 Toward an instance theory of automatization Psychological Review 95 492 527 MORAIS J ROBILLART G Eds 1998 Apprendre lire Paris Odile Jacob C N D P NICOLAS S PERRUCHET P Eds 1998 M moire et apprentissage implicite Num ro sp cial de Psychologie Fran aise vol 43 Grenoble PUG PACTON S PERRUCHET P FAYOL M CLEERMANS A 2001 Implicit learning out of the lab The case of orthographic regularities Journal of Experimental Psychology 130 401 426 REBER A S 1967 Implicit learning of artificial grammars Journal of Verbal Learning and Verbal Behavior 6 855 863 REBER A S 1993 Implicit learning and tacit knowledge An essay on the cognitive uncons cious New York Oxford University Press TUNMER W E PRATT C HERRIMAN M L 1984 Metalinguistic awareness in children Berlin Springer Verlag 76 Langage amp pratiques 2006 38 77 87 INTER ACTIONS Le dessin m taphorique Corine M ller R sum Le dessin m taphorique en orthophonie est un m
9. il y a des sortes de savants qui font les dictionnaires En s an ce d ORL des l ves font le rapprochement entre leur posture et celle des lin guistes 2 Situer les t ches d ORL Ce contexte comprend aussi un temps syst matique de clarification impliquant les l ves au d but en cours et la fin de chaque s ance d ORL pour leur permettre de mieux situer l objet d tude le type de t che propos les moyens d tude sp cifiques On voit en quoi le terme de posture se justifie il est question d apprendre se positionner autrement que de fa on spontan e on parle on lit on crit usage et parfois on regarde avec quoi comme le font les linguistes grammairiens lexicologues analyse Comme l ont montr en particulier les travaux de Lahire et Bautier les l ves issus de milieux dans les quels ils ne sont pas pr par s aux t ches scolaires ont tendance recontextua liser les nonc s d contextualis s d ORL la compr hension est dialogique pragmatique 3 Evaluer la posture Nous avons observ que lorsqu on leur demande de trier des phrases correctes ou incorrectes comportant ou non tel type de constituant les l ves en difficult situent mal la t che ils ont tendance trier en fonction de champs lexicaux sens et connaissance du monde ou d l ments formels non significa tifs un signe identique en d but de phrase la taille des mots D s l
10. Analyse d une s quence de dict e l adulte pour produire une recette 3 1 Description de la s quence La s quence observ e en classe se d coupe en 5 moments Le gra phique 1 montre que les dur es des 5 moments varient beaucoup Rappelons que la s quence observ e repr sente une coupe dans le d roulement plus ou 1630 1355 1645 2425 5 Dur e approximative totale 1 h 10 Graphique 1 Dur e totale et dur e de chacun des 5 moments de la s quence 38 moins continu de l enseignement Sur un plan g n ral l histoire de la classe se compose d autres dict es l adulte ou s quences de lecture criture ainsi que de nombreuses autres activit s Par exemple concernant la s quence sch matis e ci dessus certaines activit s ou moments ne sont pas repr sent s et sont en relation directe avec la s quence d crite Ces moments concernent la pr paration et la fabri cation en classe de la recette par les l ves le cake la vanille Et d autres moments porteront sur les m mes composantes et suivront le moment 5 soit directement dans la foul e la marche suivre de la recette n tant pas tota lement crite la fin du moment 5 voir ci dessous soit plus tard alors que l enseignante conduit une autre activit portant sur des composantes scripturales ou sur le genre de texte recette de cuisine 3 1 1 R sum sc
11. De fait l apprentissage de la lecture envisag comme une t che linguistique formelle n cessite de la part de l enfant le d ve loppement d une conscience explicite des structures linguistiques qui devront tre manipul es intentionnellement L apprentissage de la langue crite en effet diff re radicalement de l ac quisition du langage oral Le langage oral est en partie sous la d pendance de pr programmations inn es de processus biologiquement d termin s qui seraient automatiquement activ s au contact de la langue orale dont le tr s jeune enfant s impr gne dans son environnement De cette fa on l enfant apprend parler et comprendre le langage oral sans en connaitre consciemment la structure for melle phonologique et syntaxique ni les r gles qu il applique dans le traitement de cette structure De plus il n a pas la moindre conscience d effectuer un travail destin l installation de nouvelles connaissances En revanche le langage crit en tant que syst me conventionnel doit tre appris cf De Francis 1989 Entre le traitement du langage oral et celui du langage crit existent donc des diff rences qui concernent non seulement les m dias eux m mes mais gale ment les t ches linguistiques habituellement mises en oeuvre dans chacun de ces m dias Les t ches d analyse de la structure formelle du langage fr quemment impliqu es dans le traitement de l crit sont virtue
12. ais Berne Lang GOMBERT J E 1990 Le d veloppement m talinguistique Paris PUF LAHIRE B 1998 L homme pluriel Paris Nathan LAHIRE B 2000 Culture crite et in galit s scolaires Lyon Presses Universitaires LAHIRE B 2005 L esprit sociologique Paris La D couverte VYGOTSKI L 1934 1997 trad P S ve Pens e et langage Paris La Dispute 33 Langage amp pratiques 2006 38 34 45 Activit s langagi res et m talangagi res au cours d une s quence de dict e adulte Th r se Th venaz Christen Jessica Claude amp Caroline Dombre R sum La pr sente contribution cerne les composantes des activit s langagi res et m talangagi res qui font l objet de la construction d une attention conjointe entre enseignant et l ves d une classe de 2 enfantine Gen ve en d but d ann e scolaire Sur la base d une observation de 5 moments l analyse d une s quence d enseignement de dict e l adulte montre que la construction de l attention conjointe porte tant sur des composantes textuelles que scripturales La n gociation du contenu dicter et dict par les l ves l enseignante conduit le transformer en un oral crivable le segmenter en mots en fonction de l organisation du texte Avec la dict e l adulte pour dispositif la pr sente contribution analyse un objet langagier tel qu il se construit entre enseignant et l ves d une classe de 2e
13. au rang des mythes L auteur au travers de cet ouvrage et des questions soulev es nous am ne largir notre vision du jeu Il nous permet de nous rendre compte que lorsque l enfant joue il le fait pour diverses raisons et que cela est situer dans une volution socio culturelle permanen te datant de plusieurs milliers d ann es Joue t on pour apprendre Joue t on et apprend on en m me temps Est ce toujours le cas Peut on jouer sans apprendre C est autour de telles questions que cet ouvrage s articule G SALEM L approche th rapeutique de la famille Paris Masson 2001 2005 Cet ouvrage pr sente une approche synth tique de la th rapie de famille Il s adresse aux m decins psychiatres psychologues duca teurs et autres professionnels de la sant men tale Il est tout fait int ressant pour un une orthophoniste puisqu il aborde entre autres les troubles de la communication en tant que sup port principal des interactions dysfoncion nelles dans la famille Il commence par une introduction historique de la psychiatrie et pr sente l int r t grandissant pour la famille comme objet de la th rapie Puis il d crit les diff rentes th ories sous jacentes l approche syst mique th orie des syst mes cybern tique th orie des communications Un cha pitre est ensuite consacr aux notions cl du fonctionnement familial ordinaire consid r principalement dans la perspective sy
14. enfants doivent coller deux mots illustr s tels que chat et lait pour for mer chalet Notons que cette t che peut s av rer tre trop complexe com prendre pour certains enfants qui n arrivent pas se d tacher du sens des mots pour manipuler la phonologie Il semble que la difficult r side dans le fait de transformer un mot porteur de sens lait en une syllabe non signifiante chalet Une seconde t che de fusion de syllabes peut tre de deviner quels 61 sont les cadeaux offerts par le troll qui parle bizarrement il parle en s parant les syllabes Contrairement la premi re t che cette activit ne n cessite pas de supprimer le sens d un mot Elle est mieux r ussie par les enfants L identifi cation de syllabes peut tre exerc e par une premi re activit o la consigne est de trouver parmi quatre images celle dont le nom commence par la syllabe cible donn e oralement ex sa dans champignon sapin escalier fleur Une seconde acti vit d un niveau de difficult plus lev peut tre propos e trouver la syllabe commune deux mots ex casserole carotte La difficult est plus grande puisque les enfants doivent identifier la partie commune Ces diff rentes activit s portant sur la syllabe permettent aux enfants de s exercer aux manipulations avant d aborder une unit linguistique plus complexe le phon me Le phon me est une unit linguistique no
15. les l ves d couvrent le mode de construction du lexique et ne sont plus amen s apprendre des listes de mots par coeur L apprentissage lexical chez les enfants retard s mentaux Et finalement une tude sur la th orie de l in dication faire le lien entre un mot et la situa tion dans laquelle il est utilis pour des per sonnes peu qualifi es non francophones ayant appris le fran ais en situation naturelle 3 La troisi me partie porte sur l crit et se compose de chapitres traitant du lien entre les connaissances morphologiques et l acquisition de la lecture ainsi que de l usage du lexique des motions en fonction du support pr sent 4 L avant derni re partie contient Un article qui tente de d finir le sens lexical tel qu il est utilis d une part par le dictionnai re et d autre part par les enfants Un article qui traite de la vulgarisation de textes scientifiques La pr sentation d une recherche qui tente de faire le lien entre la langue et le discours 5 La derni re partie porte quant elle sur le discours avec une recherche qui analyse com ment le locuteur explore le sens des mots en situation de production orale Une recherche sur l anaphore d monstrative figure galement dans cette partie finale Ce livre est conseill aux personnes qui cher chent des informations pr cises sur l un des chapitres susmentionn s ou d sireuses de se tenir jour
16. my J r my h site je go te un peu M bon alors Sarah a un probl me comment elle va faire pour que No lle sache que J r my go te un peu pas de r ponse M je propose quelque chose Sarah va mettre un tout petit trait et elle va apporter la toute petite feuille notre toute petite directrice qui est dans son tout petit bureau et comme a elle saura que J r my go te un tout petit peu au tout petit go ter Des enfants se mettent rire M je vous ai fait une blague Je vous ai parl comme dans le livre de la toute petite dame Nous interpr tons le rire de certains enfants comme une compr hen sion du m ta au sens o non seulement ils sont capables de se r f rer l histoire d j lue mais o ils peuvent saisir la dimension humoristique 52 introduite par la r p tition de l expression tout petit Et le maitre explique qu il a fait une blague afin que ce soit clair pour tous Reste qu au del de ces impr gnations d usages m ta du langage il nous faut aider les enfants aller vers quelque chose de plus complexe et plus abstrait dans l crit V Attitudes m ta des maitres en situations sp cifiques relatives l crit L quipe de la recherche PROG Brigaudiot 2000 a th oris trois attitudes magistrales visant induire encourager porter les apprentissages relatifs l crit le dispositif 1 consiste pour le maitre se montrer
17. pr tation de l expression propos e syntaxe corriger les erreurs de fran ais qui se trouvent dans une phrase charades nuances de langage inf rences choix entre deux termes pour compl ter deux phrases Dans chacune des cat gories deux niveaux de jeu diff rents sont propos s ce qui permet d adapter au mieux les questions propos es aux lecteurs Ce support nous semble int ressant plus d un titre Vu sa disposition et la grandeur des carac t res utilis s dans l ouvrage principal il est attractif pour la population laquelle il s adres se D autre part les activit s questions pro pos es sont originales pour des enfants de cet ge et touchent notamment aux bases m me que l enfant doit avoir mises en place pour acc der au sens de ce qu il lit ex capacit inf rer interpr ter tenir compte de la struc ture des nonc s La compr hension tant souvent le parent pauvre du mat riel notre disposition merci l auteur F SALVI et D RAYMOND Th o grimace Isbergues Ortho Editions 2005 Gr ce des cartes pr sent es en doubles exem plaires Th o grimace permet cinq possibilit s de jeux pour travailler les praxies de fa on plu 96 t t amusante intitul s loto m mory devine pouilleux et jeu de l oie Les 34 paires d images et quelques cartes suppl mentaires pour les diff rents jeux permettent de tra vailler les praxies de la
18. pratiques 35 5 15 VYGOTSKI L S trad 1985 Pens e et langage Paris Messidor Editions sociales 57 Langage amp pratiques 2006 38 58 67 L apport d un entrainement syst matique la m taphonologie dans l apprentissage de la lecture et de l criture Marie Van Reybroeck Alain Content amp Marie Anne Schelstraete R sum L article pr sente un entrainement syst matique la m tapho nologie mis au point dans le cadre d une recherche action de pr vention des difficult s d appren tissage du langage crit chez des enfants de 3 maternelle de milieu social d favoris Il expose le choix des activit s sur la base des r sultats des recherches d entrainement la m taphonolo gie de m me que la r flexion quant l ordre de pr sentation des t ches L objectif tait de pro poser aux enfants des exercices ludiques pr sentant un niveau de difficult progressif L impor tance de l utilisation d un support visuel ou mn sique pour aider l apprentissage de la m tapho nologie est galement soulign e L apprentissage du langage crit requiert le d veloppement d une exper tise particuli re relative au langage oral L enfant doit pouvoir se repr senter la parole comme une suite de sons form e partir d un r pertoire limit les pho n mes qu il devra apprendre manipuler consciemment pour lire et crire Liberman Shankwe ler Fischer amp Carter 1974
19. rences ALEGRIA J PIGNOT E et MORAIS J 1982 Phonetic analysis of speech and memory codes in beginning readers Memory and Cognition 10 5 454 456 BENTIN S HAMMER R et CAHAN S 1991 The effects of aging and first grade schooling on the development of phonological awareness Psychological Science 2 4 271 274 BLACHMAN B A BALL E W BLACK R S et TANGEL D M 1994 Kindergarten tea chers develop phoneme awareness in low income inner city classrooms Reading And Wri ting 6 1 18 BLACHMAN B A TANGEL D M BALL E W BLACK R et MCGRAW C 1999 Developing phonological awareness and word recognition skills a two year intervention with low income inner city children Reading And Writing 11 239 273 BOD S 2001 Un programme d entrainement de la conscience phonologique un outil p da gogique pour l enseignement pr scolaire Th se de doctorat pr par e sous la direction de Mon sieur A Content Universit Libre de Bruxelles BURT L HOLM D et DODD B 1999 Phonological awareness skills of 4 year old British children an assessment and developmental data International Journal Of Language amp Com munication Disorders 34 311 335 BUS A G et VAN IJZENDOORN M H 1999 Phonological awareness and early reading a meta analysis of experimental training studies Journal of Educational Psychology 91 3 403 414 CHEVRIE MULLER C et PLAZA M 2001
20. talanga gi res qui permettent par exemple au lecteur de piloter consciemment son acti vit Le moteur des apprentissages implicites tant de nature fr quentielle de tels apprentissages se poursuivent tant que l individu lit et ou crit Dans la rubrique Inter Actions Corine M LLER orthophoniste pr sente un dispositif de dessin m taphorique pour des enfants d au moins 7 8 ans il s agit de recourir des dessins pour investiguer de fa on indirecte des repr sentations conflits int rieurs croyances susceptibles d interf rer dans diverses situations d apprentissages Suite l exploration au cours d un entretien de la dimension motionnelle du contenu du premier dessin un deuxi me dessin est consid r comme indicatif des possibilit s de changement que l enfant peut envisager La commission de r daction Langage amp pratiques 2006 38 7 23 DOSSIER Entre grammaire utile et ouverture la diversit des langues quelles perspectives pour des activit s m talangagi res l cole Jean Fran ois de Pietro R sum Dans un contexte controvers dans lequel la grammaire est r guli rement sujette pol mique cet article vise pr senter les orientations qui ont t d finies r cemment au niveau romand dans le cadre d un document portant sur l enseignement apprentissage du fran ais en g n ral pour clarifier ce que devraient tre la place la nature
21. thode qu il a d abord exp riment avec succ s sur lui et sur son fils Sa m thode est bas e sur l accompagnement de la parole par un pianotement des doigts Chaque syllabe est gale un mouvement d un doigt Respiration et relaxation sont aussi abor d es Rien de nouveau sous le soleil Le danger de ses m thodes l c est qu elles peuvent faire croire tout un chacun que ce trouble de la communication peut tre gu ri en trois jours et qu il suffit de travailler sur la fluence pour que le b gaiement disparaisse Assez paradoxal d ailleurs puisqu il est arriv lui quarante ans pour trouver la voie du mieux tre Quand on pianote sur Internet la recherche d id es concernant le b gaiement il anime lui m me des stages de trois jours Paris on tombe forc ment sur son site et on le voit chan ter une chanson qu il a crite Education Psychologie G BROUGERE Jouer apprendre Paris Economica 2005 En tant qu orthophoniste et plus particuli re ment lorsqu on travaille avec des enfants le jeu et le fait de jouer est au centre de l approche qu on propose Outil ou instrument de travail il est cependant rare qu on s arr te sur cette acti vit pour y r fl chir de fa on plus globale Notre conception est souvent didactique force est de le constater Or consid rer que le jeu conduit in vitablement l enfant apprendre quelque chose est aujourd hui rang
22. trouver des cat gories de mots trouver pourquoi on peut mettre ces mots l ensemble qu est ce qu ils ont de pareil qu est ce qu ils ont de diff rent c est a un travail de linguiste L enseignante lui demande s il se souvient du moment o ils ont parl des linguistes en classe A ah oui m me avec la petite feuille avec tous les verbes m me il y en avait dix on devait changer nos surligneurs pour qu on surligne les verbes t as dit qu y en avait l crit et l oral Lors de cette s ance janvier l enseignante a not qu il avait beaucoup partici p comme d autres l ves plut t en difficult pas tr s scolaires dont on dirait a priori que la langue est loin d eux A va voluer plus difficilement que M il s attache longtemps au crit re s mantique et veut le r utiliser tel quel pour iden tifier la cat gorie suivante noms mais d s la seconde s ance sur l identifica tion du nom le 5 avril l avanc e conceptuelle est nette cf ci apr s 4 La capacit expliciter la notion de crit re Le 4 avril au d but de la premi re s ance alors que l enseignante E leur annonce on travaille sur une nouvelle cat gorie de mots S tr s bonne l ve qui participe beaucoup dit comme c est pas les m mes mots on n aura pas les m mes crit res Les meilleurs l ves en ORL dans les classes suivies sont ceux qui sa
23. 80 dessin s En fonction des difficult s des souffrances des manques mis en vidence ce sont les besoins des personnages pour am liorer leur situation et les moyens possibles pour y parvenir qui sont mis en discussion la fin de l change un deuxi me dessin est propos Au besoin il est sp cifi dans la consigne qu il peut comporter tous les changements que l enfant souhaite y mettre 5 Le deuxi me dessin Ce deuxi me dessin porte le m me titre que le premier avec une invi tation y ajouter toute transformation ou innovation jug e bienvenue Il donne voir les ressources que l enfant peut mobiliser en guise de solution au malaise repr sent sur le premier dessin Le premier dessin et la discussion s y rapportant ont permis de concr tiser des motions invalidantes le deuxi me livre des l ments de construction en donnant des indices sur les modifica tions qui peuvent tre op r es Il m taphorise les changements que l enfant peut s approprier et sa capacit transformer ses repr sentations Les deux dessins c te c te fournissent des renseignements sur l volution possible de la situation 6 Liens avec l enfant Quand les inconforts et les ressources en rapport avec une situation par exemple apprendre lire ont pu tre ext rioris s par le biais du dessin puis mis en mots pendant l entretien on peut demander l enfant s il ressent les m mes difficult s dans ce
24. Europe 2003 Quant aux activit s m talangagi res Nous esp rons avoir montr qu elles avaient pleinement leur place dans un tel projet du moins lorsqu elles sont con ues selon la perspective pr sent e ici qui nous semble en effet de natu re remotiver des troupes qui souvent en ont bien besoin Jean Fran ois de PIETRO est collaborateur scientifique l Institut de Recherche et de Documentation P dagogique IRDP Neuch tel Ses recherches portent sur l enseignement du fran ais en particulier la grammaire et l oral sur les repr sentations langagi res des l ves et depuis quelques ann es sur l laboration d activit s et l valuation des effets des d marches d veil aux langues travers les projets Education et ouverture aux langues l cole EOLE Suisse et Eveil aux langues l cole primaire EVLANG projet europ en Il a collabor au niveau romand au Groupe de r f rence pour l enseignement du fran ais GREF et fait partie actuellement de l quipe charg e d laborer un mod le de comp tence pour la langue premi re dans le cadre du projet Harmos Il est membre du Comit de r daction de la revue BABYLONIA et de la D l gation la langue fran aise de la Suisse romande 10 Les observations effectu es dans le cadre du projet EVLANG Candelier dir 2003 semblent indiquer que les activit s conduites dans cette optique d veil aux langues int
25. Gippet R sum Cet article s appuie sur les r sultats actuels d une recherche soutenue par l IUFM Nord Pas de Calais men e avec des maitres formateurs des cycles 2 et 3 du primaire L objectif de cette recherche est d tudier la capacit d l ves de milieu sociocultu rel d favoris s approprier la posture m talinguistique dans un contexte didactique et p dago gique qui tente de clarifier l objet d tude la t che et les d marches Il s agit d observer comment ces l ves s y prennent pour identifier des constituants de la langue au niveau de la phrase hors contexte de lecture et d criture Cet article pr sente quelques constats et propose des pistes de r flexion pour accompagnement de ces l ves a marche pas avec mon crit re c tait la fille la plus d licieuse il faut que ce soit un ogre qui dise a Dans le cadre d une recherche mise en place depuis deux ans dans des classes du primaire nous avons choisi de suivre des l ves dits en difficult et particuli rement des l ves de milieu d favoris culturellement dont on dit qu ils ont du mal consid rer la langue comme un objet d tude c est dire en dehors de sa fonction de communication Bautier 2001 pour une synth se Nous admettons bien s r que le rapport la langue de scolarisation et sa maitri se sont socialement construits mais nous nous interrogeons sur les limites des 24 constats effectu
26. Lundberg amp Beeler 2000 D autres auteurs ont com par les effets de deux ou trois entrainements m taphonologiques diff rents Les r sultats de l ensemble de ces tudes permettent ainsi une s lection argu ment e des activit s m taphonologiques Dans le cadre d une recherche action ayant pour objectif la pr vention des troubles du langage crit nous avons mis sur pied un entrainement la m taphonologie L entrainement tait destin 60 des enfants de troisi me ann e maternelle 5 6 ans de milieu social d favoris Plusieurs auteurs ont en effet observ que les enfants issus de milieux sociaux d favoris s pr sentent une faible conscience phonologique ce qui compromet leur apprentissage du syst me crit Burt Holm et Dodd 1999 Raz amp Bryant 1990 Wallach Wallach Dozier amp Kaplan 1977 D autres tudes d interven tion proposant un entrainement la m taphonologie ont quant elles montr l ef ficacit de cette strat gie ducative chez des enfants issus de milieux d favori s s permettant de diminuer fortement les in galit s initiales existant entre les enfants Blachman Tangel Ball Black amp McGraw 1999 Blachman Ball Black amp Tangel 1994 Une partie des entrainements la conscience phonologique propose en g n ral dans un premier temps des activit s qui portent sur la syllabe et ven tuellement sur la rime avant d aborder le phon me En ce qui concerne
27. Par exemple pour crire en dict e le mot poule l enfant devra identifier clairement l oral les phon mes p ou 1 pour pouvoir les crire et par exemple ne pas confondre le p avec le b ce qui pourrait l amener crire boule La manipulation consciente des 58 phon mes fait partie d une capacit appel e conscience phonologique ou m taphonologie La conscience phonologique correspond une connais sance sur les propri t s phonologiques du langage qui est consciente r flexive et explicite Cette connaissance peut tre utilis e de mani re intentionnelle Morais 1994 p 311 Il s agit d une m ta connaissance c est dire une connaissance que l on a sur nos perceptions des choses et que l on peut d lib r ment expliquer L enfant qui a cette habilet au niveau phonologique est capable de faire com prendre volontairement sa perception des propri t s des l ments de la chaine parl e Par exemple il pourra identifier et formuler explicitement que les mots banane et bille commencent par le m me son La conscience phonologique regroupe la m taphonologie pour les rimes les syllabes et les phon mes tandis que la conscience phon mique est sp cifique aux phon mes Pour valuer la conscience phonologique d un enfant des t ches d identification et de manipulation des l ments de la chaine parl e peuvent lui tre propos es Comme t ches d id
28. crivant Il cherchera galement ce qu il y a de commun ou de diff rent entre deux lutins Un travail de compr hension des formes affirmatives et n gatives ainsi que des termes sp cifiques aucun chacun ni etc est gale ment propos Le mat riel Les 2 pommiers doit permettre l enfant de diff rencier les notions d tats des notions de relation entre deux tats Il pourra s entrainer nommer les relations entre deux tats donn s rechercher les tats compatibles avec une relation donn e ainsi que d autres activit s autour de ce th me Bien que ce mat riel soit plaisant les activit s nombreuses et bien d crites les enfants ne le consid rent pas comme un jeu proprement parler A MENISSIER Lire et agir les m canismes de lecture Isbergues Ortho Edition 2005 Le cadre th orique dans lequel s inscrit ce recueil d exercices est celui de l analyse com ponentielle de la lecture L activit cognitive lexique met en jeu plusieurs composantes dont la conscience phonologique la rapidit de d nomination et d acc s au lexique et le main tien de l information phonologique en m moi re de travail Bien que certains exercices pro pos s s int ressent au premier des domaines cit s l ouvrage est plus particuli rement con u pour travailler les deux autres types d habilet Les supports sont regroup s en plusieurs par ties Citons par exemple Recto verso Le lecteur doi
29. d apprentissage cognitifs Comme nous venons de le laisser entendre cet ouvrage soul ve par bien des aspects des questions int ressantes et de nouvelles pistes de r flexion Il est illustr de nombreuses vignettes cliniques A lire Linguistique F GROSSMANN M A PAVEAU amp G PETIT Didactique du lexique langue cogni tion discours Grenoble Ellug 2005 Cette revue de recherches sur le lexique se d coupe en plusieurs parties 1 L acquisition pr coce est trait e dans des recherches sur les pr requis au d veloppement du langage sur l accroissement du stock des mots valu s au moyen du MacArthur Com municative Development Inventories MCDD sur le d veloppement du lexique et des cat go ries grammaticales de mots en fonction de l ge sur les m taphores erreurs des enfants entre 2 et 4 ans ex je d shabille la banane puis sur l valuation du d veloppement lexical de l enfant entre 1 et 4 ans gr ce au D veloppe ment du Langage de Production en Fran ais DLPF chelle en cours de validation 2 Le contexte sp cifique d apprentissage est ensuite abord en s appuyant sur des tudes concernant Le d veloppement du lexique des verbes en fran ais langue seconde Les strat gies pour compenser une difficult d apprentissage du lexique verbal par exemple le recours des verbes de base La logique proc durale de l apprentissage du lexique en anglais
30. d place du d claratif au seul proc dural les adultes peuvent doivent montrer leur expertise dans un maniement par ticulier du langage tout comme le font certains parents mais cette fois ci de mani re consciente volontaire et d lib r e On remarquera que ces trois adjectifs s appliquent ici aux comportements des adultes et non des enfants Hypoth se 2 L hypoth se 2 concerne le mode d intervention des maitres qui visent la d couverte du principe alphab tique les enfants peuvent comprendre a minima avoir l intuition de l utilisation des lettres en tant que substituts condition que les maitres en d voilent le secret de fa on explicite Les cons quences sont les suivantes seuls les adultes experts de l crit peuvent donner des exemples de cet aspect proc dural particulier les enfants d couvrent qu ils peuvent aussi faire ce que font les adultes et donc conqu rir subitement un pouvoir fabuleux dans cette optique le tout premier d marrage dans le traitement de l crit par les enfants est un emprunt de l attitude de leurs adultes de r f rence 2 Situation emprunt e Emilia Ferreiro 1988 3 Dans le cadre de cette tude cela veut dire renvoyer par le langage des objets du monde r el pointables 4 A ce sujet on se reportera Pr n ron amp al 1994 Les chercheurs y d crivent des pr adoles cents en chec en lecture ils traitent tr s souvent les lettre
31. de d part Comme pr c demment on voit qu il t tonne encore et que son crit re est soumis aux aleas du sens des mots donc du monde de r f rence 2 La capacit identifier d autres crit res Lors de la premi re s ance sur les noms communs M travaille avec A autre l ve suivi ses interventions pour corriger celui ci montrent qu il a iden tifi la cat gorie des adjectifs avec un autre crit re que son camarade A utilise le crit re s mantique comment c est A c est a qui te dit comment elle est l glise A voque le portail M c est pas les adjectifs Il identifie un crit re qui n est pas le sien comment c est discut en classe qui figure sur l affiche de synth se et il utilise un nom de cat gorie Lors du moment de rappel des crit res pour identifier les noms le 5 avril il n intervient pas Par contre au d but de la s ance suivante 13 avril il pr cise on a des moyens on a des m thodes crit res et cite clairement le crit re d Arman s il y a un d terminant M commence concevoir des cat gories lin guistiques et des crit res sp cifiques Dans l crit r flexif sur la base de la consigne qu as tu appris sur la langue fin juin il note en particulier j ai appris retrouver les verbes retrouver les sujets et j ai appris c est quoi un nom commun soulign par l enseignante qui note que c est plus pr c
32. de synth se Neuch tel IRDP Recherches 88 114 BUHLER V 1988 Les difficult s grammaticales pr sentation Le Fran ais aujourd hui 83 3 6 CANDELIER M dir 2003 EVLANG l veil aux langues l cole primaire Bilan d une inno vation Bruxelles DeBoeck Conf rence Intercantonale de l Instruction Publique 2006 Enseignement apprentissage du fran ais en Suisse romande Orientations CIP Conf rence Intercantonale de l Instruction Publique Secr tariat g n ral 2006 L enseignement l apprentissage du fran ais l cole obligatoire Rapport du groupe de r f rence du fran ais CIIP Secr tariat g n ral septembre 2002 CHIGNIER J HAAS G LORROT D MOREAU P amp MOUREY J 1990 Les syst mes d criture un savoir sur le monde un savoir sur la langue Dijon CRDP Conseil de l Europe 2003 Guide pour l laboration des politiques linguistiques ducatives en Europe De la diversit linguistique l ducation plurilingue version int grale http www coe int t dg4 linguistic Source Guidelntegral_FR pdf 21 DAB NE L 1992 Le d veloppement de la conscience m talinguistique un objectif commun pour l enseignement de la langue maternelle et des langues trang res Rep res 6 13 22 DE PIETRO J F 1999 La diversit des langues un outil pour mieux comprendre la grammaire TRANEL 31 179 202 DE PIETRO J F 2004 La diversit au f
33. diff rents para m tres de la mati re apprendre la pratique de savoir faire ou tout autre apport favorable am liorer la r ussite de l enfant Le choix peut s ajuster aux besoins constat s Les dessins qui suivent portent tous le titre Apprendre lire Ils ont t produits par des enfants de m me ge 9 10 ans qui pr sentent des difficult s importantes d acquisition de la lecture d chiffrage et compr hension Ils illus trent les disparit s que l on peut observer derri re un m me sympt me Dessin d un gar on peu stimul sur le plan culturel et de l app tence la lecture Son deuxi me dessin comporte les pr noms de sa famille crits sur les lignes du m me cahier Il est devenu un lecteur qui n aime pas lire mais aime entendre des histoires 85 ALL s 4 Le 86 Dessin d une fille au v cu charg de rebondisse ments affectifs avec des difficult s d attachement Son deuxi me dessin est pratiquement identique Pendant le traitement elle s est montr e tr s provo catrice cherchant masquer ses points faibles Dessin d un gar on englu dans la peur d un p re aux col res impressionnantes Son deuxi me dessin occupe le m me espace il comporte un autre per sonnage assis au c t de la table Le traitement a t interrompu subitement par les parents sans motifs exprim s Dessin d une fille tr s s
34. dir 2002 et dans cette m me revue de Pie tro amp Matthey 2001 pour ce qui concerne plus directement les activit s r flexives voir Dab ne 1992 Armand 2004 et de Pietro 1999 et 2004 19 V Un d fi pour l avenir La mise en oeuvre des orientations pr sent es ici constitue assur ment un d fi pour l cole Les nouvelles orientations d finies en Suisse romande pour l en seignement du fran ais et des langues devraient contribuer le relever Aux didac ticien ne s et aux enseignant e s de faire en sorte qu il puisse tre tenu et que la grammaire cesse d tre aussi mal v cue par les l ves subie au primaire o ils ne savent pas pourquoi ils en font engendrant passivit parfois r volte dans le secondaire Buhler 1988 p 3 C est ainsi que l enseignement du fran ais et des langues travers des activit s langagi res et m talangagi res pourra apporter sa contribution une v ritable ducation linguistique ou plut t plurilingue telle que pr n e par le Conseil de l Europe et qui comprend la fois une formation plurilingue consis tant valoriser et d velopper les r pertoires linguistiques individuels des locu teurs et une ducation au plurilinguisme consistant elle en enseignements destin s duquer la tol rance linguistique sensibiliser la diversit des langues et former la citoyennet d mocratique Conseil de l
35. enfantine en d but d ann e scolaire Ce qui est analys ici est structur en une s quence d enseignement apprentissage compos e de 5 brefs moments succes sifs visant l criture d un genre de texte la recette de cuisine Trois pr cisions permettent de comprendre la nature des activit s langagi res et m talangagi res de l enseignement apprentissage 1 ce qu est la dict e l adulte et ses caract ristiques 2 la conception de l objet d apprentissage concernant l criture d un genre de texte particulier la recette de cuisine Autrement dit quelles sont les compo santes en jeu dans l apprentissage 1 Le remarquable m moire de licence et dispositif d observation de Claude amp Dombre 2003 four nissent les donn es empiriques la base de l analyse pr sent e ici Nous les en remercions vivement 34 3 la d finition d une s quence d enseignement et son r le pour la structuration de l apprentissage Ces trois points permettent de mettre en vidence les composantes du langage crit travaill es avec les l ves en classe en particulier dans une classe d l ves de 5 ans Les destinataires de la revue Langage amp pratiques sont directement ou indirectement concern s par l analyse de ce qui se travaille dans une s quence d enseignement apprentissage en classe l cole enfantine Parmi les nom breuses raisons relevons en deux Premi rement l analyse porte sur un dispo
36. est un bon rappel des nombreux processus mis en uvre pour acc der la com pr hension d un texte Cela devrait faciliter une identification plus pr cise de la ou des causes des difficult s rencontr es par les patients en compr hension de textes B JUMEL Comprendre et aider l enfant dys lexique Paris Dunod 2005 Un nouvel ouvrage sur la dyslexie Oui d une certaine fa on puisque l auteur aborde in vita blement pour tre complet certains aspects historiques de ce trouble et rappelle des notions th oriques d j bien connues Non pourtant car sa conception des difficult s est originale et situ e dans une volution socio historico culturelle extr mement bien d crite dans cet ouvrage Apr s une premi re partie plus particuli rement centr e sur la psycholo gie historique de l criture la probl matique de la dyslexie est abord e Aspects d fini toires apport des examens psychologiques sa compr hension et unit de la personne consti tuent les sujets voqu s Dans la troisi me et derni re partie de l ouvrage l auteur s int res se au r el travail qui peut tre effectu avec Penfant dyslexique Il aborde les diff rents troubles sp cifiques des apprentissages et leur s relation s les difficult s d attention les liens entre langage crit et langage oral le premier pouvant servir de support au d velop pement du second et les aspects relationnels aux r alisations
37. et les fonctions des activit s m talangagi res en classe de fran ais Il situe celles ci en relation aux finalit s de l enseignement et l articulation des sous disciplines du fran ais autour du texte mais galement dans une perspective plus large veil aux langues et de p dagogie int gr e en relation aux autres langues enseign es etlou pr sentes dans la classe L article invite ainsi relever le d fi d une remotivation des enseignant e s et des l ves pour des activit s r flexives qui tout la fois seraient utiles pour d velopper les capacit s communicatives et pertinentes pour la construction d une culture langagi re adapt e notre poque I Une question controvers e Les activit s m talangagi res constituent de longue date un aspect haute ment controvers de l enseignement de la langue et du fran ais tout particuli rement Ces activit s soul vent en effet de nombreuses questions portant la fois sur la mani re de conduire les activit s p dagogie inductive vs enseignement de r gles par exemple sur la place qu elles occupent relativement aux activit s d expression sur la terminologie employ e voire sur leur utilit m me Lafontaine 1988 par exemple constate qu une part importante des apprentissages scolaires en mati re de langue maternelle et ce d s les pre mi res ann es consiste en activit s grammaticales qui sont des a
38. fascicules sont labor s de la m me fa on Ils commencent par un mode d emploi qu il est conseill de lire afin de profiter au mieux du dictionnaire Ce mode d emploi explique la mani re dont les dessins des signes doivent tres lus et donne des pr cisions notamment sur l interpr tation des mouve ments des mains doigts poignets et bras repr sent s par des fl ches Pour chacun des fascicules deux index sont propos s un par traduction fran aise et un par description des signes qui sont regroup s par Configuration de d but du signe de la main dominante Ces ouvrages sont des r f rences videntes pour l apprentissage de la Langue des Signes Ils pr sentent des dessins clairs et pr cis faci lement interpr tables par toute personne connaissant les bases de la structure des signes Mat riel C BOUTARD I CLAIRE L GRETCHA NOVSKY Le vol du P C valuation fonc tionnelle de la lecture chez les sujets de 11 18 ans Isbergues Ortho Editions 2005 Ce test se donne comme objectif de d termi ner premi rement s il y a un trouble de la lec ture ou non en tant que d ficit objectivable Ensuite il veut mettre en vidence la fonc tionnalit des capacit s lexiques pr sent es par le patient en objectivant si la lecture peut tre consid r e comme source de handi cap pour lui Le versant compr hension de lecture qui constitue l originalit de ce test est valu partir d
39. g rer par la suite des probl mes de langue de lecture ou d criture de fa on explicite I L acquisition de la posture m talinguistique parfois dans la langue fran aise on peut se tromper mais on ne sait pas que l on s est tromp alors il faut un peu de savoir sur la langue fran aise A la suite du linguiste Culioli Gombert propose de consid rer les connais sances pilinguistiques comme des connaissances sur le fonctionnement de la langue non conscientes alors qu un comportement m talinguistique manifes terait un caract re r fl chi et d lib r 1990 p 22 L expression Observation R fl chie de la Langue ORL employ e en France dans les programmes de l cole primaire renvoie de fa on implicite ces conceptions Cependant l co le ne tient pas compte des savoirs pilinguistiques et m talinguistiques construits l ext rieur Les enfants font toutes sortes d apprentissages dans le monde social l enseignant doit tre conscient de l norme effort fournir par les enfants pour ramener ces diverses sources de connaissance au mod le de compr hension scolaire Delamotte 1999 p 54 La didactique doit s interroger sur les condi tions de l acquisition d une posture m talinguistique et sur le sens des activit s pour les l ves en relation avec leurs savoirs scolaires et non scolaires 25 Il nous semble que la clarification de l objet d
40. ici d crit 92 MAZEAU M Neuropsychologie et troubles des apprentissages Paris Masson 2005 Dans cet ouvrage on retrouve les grandes richesses de cette auteur savoir une synth se de nombreuses notions th oriques actuelles li e des observations cliniques passionnantes Les troubles cognitifs chez l enfant sont successi vement abord s dyspraxies dysphasies agno sies troubles de la m moire attention et fonc tions ex cutives dyslexies dysorthographie et dyscalculies M Mazeau nous propose outre les descrip tions des difficult s abord es des axes d ob servation des patients ainsi que des pistes de r ducation Ses exemples cliniques sont riches et permettent de faire de nombreux liens avec la pratique Elle nous am ne galement nous poser la question de la vis e de l inter vention est il plus judicieux d adapter l envi ronnement de l enfant du point de vue p dago gique de lui donner des moyens palliatifs ou de tenter la rem diation Force est de consta ter en effet qu on ne peut pas tout r duquer Un livre tr sor une magnifique synth se entre th orie et pratique les lecteurs avertis se d lec teront de cet ouvrage qui couronne les contri butions de cette auteur Surdit La Langue des signes fascicule 3 l ducation et 4 la maison dictionnaire bilingue Collec tion th matique I V T ditions Centre Socio Culturel des Sourds Vincennes Ces deux
41. l volution des th ories du langage de la psychologie et de l mergence de la didactique du fran ais Puis il souligne que l enseignement renouvel actuel du fran ais visant l appropriation de pratiques sociales de lecture et d criture de divers genres types de textes rend possible une articulation des sous disciplines du fran ais grammaire ortho graphe conjugaison lecture criture Supposant de la part des l ves une prise de distance par rapport leurs pratiques de lecture et d criture les activit s m ta langagi res consistent ainsi en une objectivation de l organisation de ces der ni res Ouvertes plusieurs langues elles en facilitent l apprentissage Fabienne CALAME GIPPET pr sente une recherche men e avec des l ves du primaire de milieux d favoris s loign s de la culture scolaire et dans lesquels les changes langagiers sont peu diversifi s qui manifestent des difficul t s consid rer la langue comme un objet d tude c est dire en dehors de sa fonction de communication Elle met en vidence que des dispositifs et des t ches sollicitant la curiosit linguistique de tels l ves et prenant en consid ration leurs cheminements cognitifs favorisent l investissement d une posture m talinguis tique rendant notamment possible l identification des constituants de la phrase 4 Th r se THEVENAZ CHRISTEN montre qu un dispositif de dict e l ad
42. l objet d autre part de fonder davantage les conceptions venir sur l observation concr te de ce qui se fait et ce qu il est r aliste de faire dans les classes Les orientations propos es aujourd hui et que nous allons maintenant aborder ne constituent donc en aucune fa on une rupture radicale avec ce qui a pr c d mais plut t une mise jour un d passement un affinement 2 Un cadre g n ral pour des activit s m talangagi res Ce sont pr sent quelques uns des r sultats de ce long processus de mise jour que j aimerais pr senter car d une part ils repr sentent en quelque sorte la r f rence commune pour l enseignement apprentissage du fran ais en 2006 d autre part ils permettent d illustrer quelques questions lancinantes propos de la composante m ta de cet enseignement et j ose l esp rer d ouvrir quelques pistes int ressantes voire originales pour apporter de premiers l ments de r ponse propos de la place et de la raison d tre des activit s r flexives m ta langagi res proposer dans le cadre scolaire Voici donc dans leurs grandes lignes celles de ces orientations qui nous paraissent pertinentes dans la perspective d une r flexion sur les activit s m ta langagi res en contexte scolaire 4 Pour ce faire je m appuierai essentiellement sur deux documents celui dit par la CIIP mais aussi le Rapport du GREPF ent rin par la C
43. l organisation spatiale et temporelle la conscience phonologique le rythme le sch ma corporel la logique r flexion la com pr hension du langage oral La structure du conte des trois petits cochons se retrouve dans l analogie suivante le joueur h ros doit construire sa maison qu te et traverse des preuves il peut galement rencontrer un agresseur le loup avant de remporter la vic toire La r f rence au conte m riterait d tre encore plus soulign e dans ce jeu Les questions pro pos es sont int ressantes et adapt es au type de population re u dans le cadre d une consultation en pathologie courante Il nous semble toutefois que la plupart des activit s propos es rel vent d une conception instru mentale de la prise en charge orthopho nique Les aspects pragmatiques et interac tionnels sont peu repr sent s et pourraient tre une piste int ressante pour une ventuel le publication d extension au jeu des petits cochons A MENISSIER De deux choses l une Logique des tats et des relations Isbergues Ortho Editions 2005 Cette boite de mat riel comprend deux activi t s distinctes Les lutins et Les 2 pommiers La premi re activit permet l enfant la d cou verte de la combinatoire il doit construire sur des cartes tous les lutins possibles avec pr sence ou absence de quatre accessoires Il peut ensuite s exercer associer un lutin la carte nonc le d
44. la diversit des langues celles des l ves issus de la migration en particulier II Conception de l enseignement du fran ais en Suisse romande et activit s m talangagi res 1 Histoire et contexte d une red finition Depuis les ann es 80 et la parution de l ouvrage Maitrise du fran ais Besson amp al 1979 la Suisse romande a v cu sous le r gime d un enseigne ment dit r nov du fran ais qui s est caract ris entre autres par les points sui vants finalit communicative de l enseignement prise en compte des acquis de la psychop dagogie r le de l l ve dans la construction des connaissances acti vit s de d couverte et de la linguistique d marches d analyse et terminologie propos es par les courants structuralistes et g n rativistes d mocratisation de la langue qui ne se d finit plus seulement en r f rence aux mod les litt raires mais fait une place la diversit des formes et des normes communicatives d une part aux production des l ves eux m mes d autre part etc Les tudes r alis es depuis lors propos de cet enseignement en ont fait apparaitre les apports d veloppement des capacit s expressives des l ves par exemple mais aussi certaines difficult s auxquelles il s agit bien videmment de tenter de rem dier Par exemple aux activit s communicatives d expression s ajoutaient des activit s dites l poque de structuration de la langue c
45. la rime qui est une partie de la syllabe ex ba teau cho co laf la question de savoir si la conscience de cette unit est acquise avant ou apr s celle de la sylla be ne fait pas l unanimit dans la litt rature scientifique L entrainement que nous avons mis sur pied est compos de plusieurs activit s syllabiques mais n inclut pas d activit s sur la rime compte tenu du manque d appui scientifique L objectif de ces activit s syllabiques est de familiariser les enfants aux manipu lations l aide d une unit linguistique qui est plus facile que le phon me D une mani re g n rale les diff rentes activit s propos es dans l entrainement ont t pr sent es aux enfants dans un ordre bien pr cis en fonction de la difficult de chaque t che afin de leur proposer des activit s de difficult croissante Nous d taillons ces activit s ci dessous Pour exercer la segmentation de syllabes on peut proposer aux enfants de couper en syllabes leurs pr noms ainsi que des mots pr sent s sous forme d images tout en tapant les syllabes dans leurs mains ex Mor gane Dans une autre activit les enfants peuvent trier les mots illustr s en fonction du nombre de syllabes dans chaque mot l aide de jetons ainsi que d terminer quel est le mot le plus long La fusion syllabique peut tre travaill e en parall le la segmentation avec une premi re t che de mots r bus dans laquelle les
46. langue des l vres des m choires le souffle ainsi que la mobilit du voile Les enfants appr cient les dessins et entrent ainsi plus facilement dans l activit Notons toutefois que certaines illustrations ne sont que peu explicites et que l utilisation de la liste descriptive des praxies est alors n cessaire DVD E MERMOUD amp A M SIMON La pr ven tion du b gaiement chez le jeune enfant 2006 Sur ce DVD r alis en Suisse Anne Marie Simon nous donne les informations indispen sables la pr vention du b gaiement chez les enfants de moins de 5 ans Dans un langage simple adapt aux non professionnels elle explique les tenants et aboutissants d un trouble trop souvent pris la l g re afin que les enfants soient annonc s temps pour viter la chronici sation Infos et commande www e motus ch CD Rom L mo Lettres Mots Histoires en Folie Un CD Rom pour entrer dans le monde de l crit pour s approprier les correspondances grapho phon miques Un voyage du ludique la connaissance Info http www alatrace fr Les notes de lecture ont t r dig es par le groupe de lecture compos de Nata cha Avanthey Granges Alexia Germa nier Anne Marie Horak Caroline Huguenin Fran oise Jaccard Ang lique Rossier C line Stoebener et Mar tine V llmy MEMENTO Colloques 6 s Journ es Scientifiques de l Ecole d Orthophonie de Lyon Langage oral et
47. les du triangle didactique les repr sentations et capacit s des l ves qui d finissent ce qu il est possible et utile d apprendre pour des l ves d un ge donn p le l ve les modalit s de transmission qui d finissent ce qu il est possible d enseigner p le enseignant et les contenus d enseignement qui renvoient aux pratiques sociales de r f rence d une part aux th ories de l objet d autre part IV Des activit s m talangagi res pour une grammaire au sens large l veil aux langues Il apparait ainsi que les activit s m talangagi res conservent pleinement leur place dans l cole entre autres parce que comme nous l avons vu l cole n a pas pour seule ambition d amener les l ves savoir utiliser la langue mais aussi de les amener savoir l utiliser de mani re r fl chie et construire des r f rences culturelles partag es propos des langues et du langage Dans l optique de ce qui est d nomm grammaire au sens large dans le document de la CIIP 2006 il importe ainsi d inscrire de mani re ad qua te l enseignement dans le contexte social et culturel actuel mondialisation ph nom nes de migration et de m tissage plurilinguisme etc Il importe tout particuli rement d ouvrir les activit s m talangagi res sur les autres 18 langues et gr ce de telles activit s de mettre ces langues en relation Les ouvrir d abord aux autres langu
48. m me objective une probl matique langagi re autour de l origine des outils de r f rence manuels dictionnaires tables de conjugaison listes de fr quence autour de langues crites anciennes ou vivantes Cette recherche montre que des enfants de milieu d favoris par rapport la culture scolaire sont capables de mettre en relation r seau et ORL dans un crit r flexif pro pos en fin d ann e Qu as tu appris sur la langue la majorit des l ves voque des points de langue vus en ORL et des probl matiques langagi res le concept de langue n est pas cloisonn sont passionn s par les r cits de fiction qui voquent des probl matiques qui touchent la langue ils interviennent beaucoup de fa on pertinente 1 Cf Vygotski 1934 1997 p 270 sq les savoirs scolaires sont issus des savoirs scientifiques 2 Par exemple La Belle lisse poire du Prince de Motordu Pef Gallimard 1980 les paronymes et l arbitraire de la langue Loubard et Perruchet L Richer amp C Besse Magnard 1988 la variation langagi re L uf du coq H Ben Kemoun Duculot 2005 les emprunts aux autres langues vivantes J ai attrap la dyslexie Zazie Sazonoff Rouergue 2005 26 d couvrent avec int r t que les outils de r f rence ont t constitu s par des sp cialistes et qu il existe une science qui tudie la langue les g ologues c est des savants ben je pense aussi qu
49. manifest es dans les comportements spontan s par exemple la r action du jeune enfant lors de l audition d une phrase agrammaticale et les capacit s fond es sur des connaissances mentalis es et intentionnellement appli qu es par exemple corriger la syntaxe d un texte crit Il n y a pas qu une dif f rence de degr qui s pare ces deux ensembles de comportements mais une dif f rence qualitative dans les activit s cognitives elles m mes Posant comme principe qu un caract re r fl chi et intentionnel est inh rent l activit strictement m talinguistique nous avons propos d utiliser le terme pilinguistique pour d signer les comportements qui bien qu iso morphes aux comportements m talinguistiques ne sont pas le r sultat d un contr le conscient par le sujet de ses propres traitements linguistiques Gombert 1990 II s agissait alors essentiellement de diff rencier les comportements spon tan s pr cocement attest s chez les enfants de comportements autocontr l s apparaissant essentiellement l ge scolaire Le mod le de d veloppement m talinguistique publi en 1990 d crivait un premier niveau de contr le cognitif sur les activit s et connaissances langa gi res niveau pilinguistique apparaissant pr cocement chez l enfant et t moi gnant de son d veloppement linguistique et de la structuration des connaissances qui en d pend Ces habilet s pilinguistiques sous tendent
50. mode d expression autre que verbal Il est un moyen de transposer dans un espace en formes et en couleurs des sentiments int rieurs souvent inconscients Activit cr atrice il plonge le dessinateur dans la vision et sollicite d autres pistes c r brales que le langage Sur proposition d un titre 1l s agit de se construire une image int rieure et de la donner connaitre en l exprimant par le dessin Cet usage particulier du dessin rel ve de la m taphore dans la mesure o il devient un proc d par lequel on op re un d placement de l expression ce qui est difficile mettre en mots en l occurence la repr sentation sugg r e par le titre du dessin est transport dans une modalit picturale L apport du dessin fournit un support concret la communication orale qui s tablit pendant l entretien qui suit Il offre ainsi l avantage de mettre dis tance des sensations int rieures et d largir le champ dans lequel se situe l in vestigation des repr sentations Comme le soulignent Pa n amp Jarreau 1994 le niveau des comp tences repr sentatives est li l volution g n rale des op rations de l intelligence Le dessin m taphorique sollicite des aptitudes cognitives et communicatives qui doivent tre suffisamment d velopp es pour entrer dans une telle activit Ainsi il n est pas adapt des enfants de moins de 7 8 ans II D marche 1 Le titre Le titre est comme une
51. place par l enfant Le dessin m taphorique est une passerelle entre l orthophoniste et l en fant Il est concret et permet de conduire un dialogue pr cis sur un probl me pos Il voque d une part quelque chose de personnel pour l enfant et d autre part il offre une distance qui permet d viter d aborder de front ses difficult s et de sti muler ses d fenses C est une activit cr atrice qui ouvre une possibilit d tre l coute de l enfant et de l accompagner apprivoiser des sentiments p nibles ou douloureux en respectant ses am nagements d fensifs IV Quelques types de dessins Il arrive que des enfants d veloppent des comportements d favorables la r ussite des apprentissages en jeu Ils se positionnent en fonction de ces habitudes comportementales ils appr hendent la mati re apprendre en 83 cons quence et leurs d marches en sont impr gn es Utilisant r guli rement depuis une douzaine d ann es des dessins m taphoriques dans ma pratique j ai pu observer que certains types de dessins revenaient de fa on r p titive et qu il est possible de d gager quelques caract ristiques de comportements face aux apprentissages Les solitaires un personnage solitaire est illustr Il refl te la croyance qu il faut apprendre seul Ces enfants n investissent en g n ral pas la relation d change dans un dialogue comme une source confortable d apprentissage Ils ne savent pa
52. pr sence de l enfant il s agit de regarder en gardant le silence et de se mettre en r sonance avec ce qui est dessin en portant attention diff rents param tres d une part formels 79 comme la qualit du trait les couleurs la taille etc et d autre part plus subjectifs comme l utilisation de l espace le cadrage les relations entre les l ments les expressions et les postures des personnages des d tails d acces soires ou d habillement etc Ce temps d observation est un temps de percep tion de l atmosph re du dessin qui conduit s impr gner des dimensions figu rative motionnelle sensitive et affective de la production graphique issue de la repr sentation qui a pris forme dans l esprit du dessinateur l coute du titre propos 4 Entretien Cette tape est verbale D abord on coute ce que l enfant a dire pro pos de son dessin puis on commente ce qu on voit Ce commentaire est un reflet par des mots de ce qui est dessin Le choix des mots est important il ne s agit pas d interpr ter mais de d crire le dessin en utilisant des termes concrets sans charge motionnelle ce stade les mots sont comme un miroir qui renvoie une image du dessin dans une modalit verbale Il s agit d viter au maximum d infiltrer des hypoth ses dans la description orale de l illustration Dire Je vois un gar on il a des larmes sur ses joues est plus neutre que
53. proprement dite Ces moments sont tr s riches en comportements m tadiscursif et m talinguistique chez l en 1 Nos corpus recueillis en milieu naturel nous montrent en effet que quel que soit le milieu socio culturel les parents entrainent les enfants crire leur pr nom en nommant successivement chaque lettre tu t appelles Yan alors tu fais le Y tu fais le A tu fais le N Ils ne bruitent jamais les lettres comme si a allait de soi et c est bien normal pour des parents 8 R f rence vygotskienne ce que l enfant ne peut pas faire seul ni m me avec un tayage 53 fant nous l avons illustr dans de nombreuses publications par exemple Defrance 1994 Nous n utilisons ce dispositif 2 en lecture et criture cette fois faites par les enfants qu apr s plusieurs semaines ou mois du CP Parce qu une premi re maitrise des relations phon mes graph mes est n cessaire Le dispositif 3 est un moment o les enfants sont seuls essayer de remplir une t che Par exemple d s la MS crire une onomatop e cocorico devant le bec d un coq qu ils viennent de dessiner Le maitre les observe attentivement pour comprendre les proc dures qu ils utilisent Apr s chaque essai d criture le maitre valorise l enfant je vous avais demand d essayer d crire tagada tu as crit ta avec T et A c est super je lis tal interpr te les proc dures u
54. ressent les l ves veillent leur curiosit et pourraient d s lors aider les remotiver 20 VI R f rences AEBY S DE PIETRO J F amp WIRTHNER M 2000 Fran ais 2000 L enseignement du fran ais en Suisse romande un tat des lieux et des questions Neuch tel IRDP AEBY S DE PIETRO J F amp WIRTHNER M 2001 Fran ais 2000 Propositions et interro gations de la recherche pour l avenir de l enseignement du fran ais en Suisse romande Neu ch tel IRDP ARMAND F 2004 Favoriser l entr e dans l crit et veiller la diversit linguistique au pr scolaire Scientia Paedagogica Experimentalis XLI 2 285 300 Babylonia 2 1999 S ouvrir aux langues Num ro th matique dit sous la responsabilit de J F de Pietro B GUELIN M J dir 2000 De la phrase aux nonc s grammaire scolaire et descriptions linguistiques Bruxelles De Boeck amp Larcier B GUELIN M J DE PIETRO J F amp N F A dir 2003 Approches interlinguistiques de la compl mentation verbale quels savoirs pour l enseignant Quels savoirs pour l l ve TRA NEL 37 BESSE H amp PORQUIER R 1984 Grammaires et didactique des langues Paris Hatier Cr dif coll LAL BESSON M J GENOUD M R LIPP B amp NUSSBAUM R 1979 Maitrise du fran ais Neuch tel Office romand des ditions et du mat riel scolaire BRONCKART J P 1988 Groupe Bally premier rapport
55. s en milieu scolaire ordinaire Lahire 2000 De fait nous avons constat que des enfants issus de milieux d favoris s c est dire loi gn s de la culture scolaire et ou dans lesquels les changes verbaux sont peu diversifi s s ils sont en d calage conceptuel par rapport d autres se mon trent capables d adopter une posture r flexive en classe pourvu qu on leur en donne les moyens En outre les entretiens d explicitation men s r guli rement avec certains l ves ont montr que des difficult s au niveau de la lecture de la mise en mots ou de la m morisation du m talangage mais aussi de l attention ou de la confiance en soi peuvent masquer de r elles comp tences d analyse Nous avons voulu observer les capacit s de ces l ves dans des t ches d identification des constituants de la langue au niveau de la phrase cat gories linguistiques et groupes fonctionnels dans la mesure o elles semblent tre les plus difficiles les plus abstraites pour des enfants jeunes et ou de milieu d fa voris Nous n avons pas cherch justifier ces t ches en les reliant des activi t s de lecture ou d criture dans la mesure o nous voulions tester la capacit des l ves s int resser la langue comme syst me Par ailleurs nous consid rons que l approche r flexive des constituants m me si elle est construite hors projet de lecture criture donne les moyens de
56. une action communicative accomplie mais aussi par sa complexit Il est par cons quent important pour d clencher des activit s d apprentissage d adopter une approche alternant des activit s int gr es et d croch es Les premi res font apprendre mais en quelque sorte travers le fait m me de communiquer sans qu il n y ait n cessairement activit m talangagi re explicite C est le cas par exemple lorsque le travail d criture d un conte est d coup en tapes qui correspondent en fait chacune l une des op rations constitutives d une telle t che recherche d id es et d une trame orga nisation selon le sch ma narratif mise en texte en assurant les reprises anapho riques et la coh sion r vision du texte etc Les secondes supposent une inter ruption plus ou moins prolong e de l activit communicative et sont explicite ment focalis es sur un objet d apprentissage le sch ma narratif les organisa teurs textuels les reprises anaphoriques la th matisation via les constructions passives par exemple etc La dimension m talangagi re de telles activit s est vidente Dans un premier temps les l ves sont donc plac s face une activit communicative globale et significative r diger un conte par exemple Ce n est 7 S quences du type de celles qu on trouve dans S exprimer en fran ais Dolz Noverraz amp Schneuwly 2001 Mais d autres s quences sont natur
57. y sont trait es en termes de connaissances implicites Dans cette nouvelle version du mod le l mergence des capacit s m ta linguistiques ne fait pas disparaitre les habilet s pilinguistiques dont elles sont issues ces derni res continuent voluer sous l effet d un contexte d crits C est cette volution qui serait l origine des automatismes du lecteur expert et non une quelconque transformation des traitements attentionnels I Le d veloppement m talinguistique En linguistique le terme m talinguistique qualifie l activit linguis tique qui porte sur le langage lui m me L acception psychologique de ce terme est toutefois diff rente En effet en psycholinguistique cette notion renvoie la capacit du locuteur se distancier de l usage habituellement communicatif du langage pour focaliser son attention sur ses propri t s linguistiques En ce sens c est l attention port e au langage en tant qu objet qui constitue la sp cificit de toute activit m talinguistique Ce qui est alors d terminant n est donc pas les caract ristiques externes du comportement langagier des individus mais l activi t cognitive qui l a engendr 68 Toutefois le terme m talinguistique a t employ pour r f rer dif f rents comportements dont la similitude n est qu apparente Du point de vue de l activit cognitive l origine des comportements une distinction doit tre faite entre les capacit s
58. Actes du 8 colloque international de la DFLM Neuch tel 26 28 septembre 2001 CD Rom distingu s a l ensemble des consignes qui d finissent un but susceptible d tre atteint par une activit b les conditions de r alisation de l activit c les actions ex cuter Les t ches peuvent galement tre envisag es comme les produits des enjeux des interactions entre l ves et enseignant et comme r v latrices des connaissances et strat gies actualis es par les l ves IL Organisation du num ro Le num ro rassemble des articles r dig s par des didacticiens et des psy chologues cognitivistes sp cialistes de l tude des activit s m talangagi res indispensables l enrichissement des pratiques d criture et de lecture et les envisageant selon des orientations contrast es Les quatre premiers articles sont crits par des didacticiens consid rant en r f rence aux th ories du langage les activit s m talangagi res comme des activit s langagi res proposant une r flexion sur le fonctionnement du langage ou de la langue Pour ouvrir le num ro Jean Fran ois de PIETRO rel ve d embl e que le statut des activit s m talangagi res fait l objet de controverses dans l en semble de la francophonie au sens o il d pend d une conception globale de l en seignement du fran ais Il rappelle que les transformations des finalit s et des d marches d enseignement du fran ais d pendent de
59. IIP et qui lui a servi de base L enseignement appren tissage du fran ais l cole obligatoire Rapport du groupe de r f rence du fran ais 2002 Je ne pr senterai bien s r pas l ensemble de ces orientations qui portent sur tous les aspects de l ensei gnement apprentissage des horaires l valuation en passant par la litt rature mais uniquement celles qui me paraissent pertinentes dans la perspective de cet article et qui concernent donc d une mani re ou d une autre les activit s m talangagi res Pour plus d information cf les documents susmentionn s 11 2 1 Trois finalit s pour l enseignement L enseignement du fran ais repose sur trois grandes finalit s visant rendre les l ves capables de communiquer en fran ais de mani re ad quate de r fl chir sur la communication et sur la langue et leur permettre de construire des r f rences culturelles cf Document Orientations CIP 2006 p 10 Apprendre communiquer communiquer Produire et comprendre des textes divers l oral et l crit Construire des r f rences culturelles D couvrir et comprendre les valeurs du patrimoine culturel Ma triser le fonctionnement de la langue r fl chir sur la langue D couvrir et s approprier les m canismes de lo langue et de la communication Sch ma des finalit s de l enseignement du fran ais La pr sence d une f
60. INDAMOOD C H et LINDAMOOD P C 1975 The A D D Program Auditory Discrimina tion in Depth Austin Texas Pro Ed LUNDBERG I FROST J et PETERSEN O P 1988 Effects of an extensive program for stimu lating phonological awareness in preschool children Reading Research Quarterly 23 3 263 283 MORAIS J 1994 L art de lire Paris Odile Jacob MORAIS J CARY L ALEGRIA J et BERTELSON P 1979 Does awareness of speech as a sequence of phones arise spontaneously Cognition 7 323 331 MOUSTY P LEYBAERT J AL GRIA J CONTENT A et MORAIS J 1994 BELEC Une batterie d valuation du langage crit et de ses troubles Evaluer les troubles de la lecture Les nouveaux mod les th oriques et leurs implications diagnostiques J Gr goire et B Pi rart Bruxelles De Boeck Universit 127 145 PERFETTI C A 1989 Repr sentations et prise de conscience au cours de l apprentissage de la lec ture In L Rieben amp C A Perfetti L apprenti lecteur Lausanne Delachaux amp Niestl 61 82 RAZ I S et BRYANT P 1990 Social background phonological awareness and children s rea ding British Journal of Developmental Psychology 8 209 225 SCHNEIDER W ENNEMOSER M ROTH E et K SPERT P 1999 Kindergarten pre vention of dyslexia does training in phonological awareness work for everybody Journal Of Learning Disabilities 32 5 429 436 SCHNEIDER W K SPER
61. Je vois un gar on il pleure il est triste La description verbale accept e par l enfant constitue une base de mat riel langagier partir de laquelle la suite de l entretien va pou voir se d velopper La phase suivante vise explorer et claircir certains aspects du des sin en questionnant l enfant Le but est de l accompagner mettre des mots sur ce qui est sous jacent en le guidant par des questions labor es partir de l ob servation et choisies soigneusement tant sur le plan du contenu que de la for mulation L emploi de techniques d entretien comme le m ta mod le d ve lopp par Grinder amp Bandler Cayrol amp Saint Paul 1992 permet d explorer la dimension motionnelle de ce qui est dessin de prendre conscience de malaises ou de manques s il y en a La conversation porte uniquement sur les l ments du dessin se centrer sur les protagonistes illustr s parler de leur res senti de leurs sentiments de leurs pens es permet de garder une distance tout en tant concr tement dans nos pr occupations voquer les manques et les malaises des personnages suscite sou vent des d sirs de changements et l enfant demande alors spontan ment modifier son dessin C est le moment de lui proposer d en faire un deuxi me avec tous les changements qu il souhaite y faire figurer S il ne demande rien le dialogue est poursuivi en s int ressant l avenir des protagonistes
62. MARTIN D 1999 La terminologie grammaticale l cole facilitateur ou obstacle aux appren tissages L exemple de la suite de verbe Tranel 31 13 35 MARTIN D WEISS J amp WIRTHNER M 1989 L enseignement renouvel du fran ais dix ans apr s sa premi re application g n ralis e dans l enseignement primaire 1979 1989 constats probl mes et propositions rapport de COROF Neuch tel IRDP Recherches 89 107 PERREGAUX C DE PIETRO J F DE GOUMO NS C amp JEANNOT D dir 2002 EOLE Education et Ouvertures aux langues l cole Neuch tel CIIP 2 volumes avec CD audios Fichers de documents et 1 brochure d accompagnement 22 ROULET E 1980 Langue maternelle et langues secondes Vers une p dagogie int gr e Paris Hatier Cr dif SCHNEUWLY B 1998 Tout n est pas m talangagier dans l enseignement du fran ais la grammaire doit elle tre utile In Activit s m talangagi res et enseignement du fran ais actes des Journ es d tude en didactique du fran ais Cartigny 28 f vrier 1 mars 1997 Berne Lang 267 272 WEISS J amp WIRTHNER M 1991 Enseignement du fran ais premiers regards sur une r no vation Cousset Delval Neuch tel IRDP 23 Langage amp pratiques 2006 38 24 33 Apprendre identifier les constituants de la langue du contexte didactique et p dagogique aux voies de passage conceptuelles Fabienne Calame
63. T P ROTH E et VIS M 1997 Short and long term effects of training phonological awareness in kindergarten evidence from two german studies Journal Of Experimental Child Psychology 66 311 340 TORGESEN J K MORGAN S T et DAVIS C 1992 Effects of two types of phonological awareness training on word learning in kindergarten children Journal Of Educational Psy chology 84 3 364 370 TROIA G A 1999 Phonological awareness intervention research a critical review of the experimental methodology Reading Research Quarterly 34 1 28 52 VAN REYBROECK M 2002 La Plan te des Alphas jeu artificiel ou d clencheur de l appren tissage Evaluation de l efficacit d un entrainement phonique en premi re ann e M moire de licence en logop die non publi Universit Libre de Bruxelles Universit catholique de Louvain WALLACH L WALLACH M A DOZIER M G et KAPLAN N E 1977 Poor children learning to read do not have trouble with auditory discrimination but do have trouble with pho neme recognition Journal Of Educational Psychology 69 36 39 67 Langage amp pratiques 2006 38 68 76 Epi m ta vs implicite explicite niveau de contr le cognitif sur les traitements et apprentissage de la lecture Jean Emile Gombert R sum Cet article revisite le mod le de d veloppement m talinguistique publi il y a 15 ans Gombert 1990 Les habilet s pilinguistiques
64. a n cessi te de prendre en compte les points de passage d une posture communicationnelle le langage en situa tion une posture m talinguistique la langue comme syst me que l on peut consid rer comme des indicateurs d entr e dans une posture m talinguistique l enseignant peut s appuyer sur la tendance spontan e des l ves privil gier le sens r f rentiel l action le concret et privil gier un certain type de crit re plu t t qu un autre au d but pour faire voluer les conceptions Il peut accepter des crit res pragmatiques en les identifiant comme des crit res provisoirement acceptables Il peut proposer des manipulations concr tes En amenant les l ves identifier d autres crit res pour objectiver une cat gorie il les aide revenir sur des conceptions partielles et mieux comprendre la t che les points d volution vers une posture plus affirm e l enseignant peut stimu ler la capacit s approprier la m thodologie propre au domaine identifier un crit re illustrer un crit re par un exemple mettre en mots sa proc dure explici ter l utilisation de plusieurs crit res Fabienne CALAME GIPPET est enseignant chercheur en Sciences du langage membre de l quipe DY ALANG FRE 2787 Universit de Rouen et formatrice l IUFM Nord Pas de Calais Centre de Lille Son champ de recherche actuel concerne la didactique de la grammai re et le rapport la lan
65. a troisi me finalit retenue pour l enseignement du fran ais permet de souligner l importance de la langue la fois comme moyen et comme objet dans la construction et la transmission de r f rences culturelles partag es qui soutiennent l appartenance commune Elle exprime une volont de faire acqu rir aux l ves une culture langagi re constitu e de savoirs de valeurs d atti tudes face la langue g n ralement partag s au sein de la communaut et s inscrit ce faisant parfaitement dans les missions assign es aujourd hui l co le Ces r f rences sont constitu es d abord gr ce la fr quentation des textes autour de l enseignement litt raire avec des textes et des pratiques adapt es d s les petites classes mais elles concernent galement la langue fran aise et notre rapport elle par l tude de son histoire de sa place dans le monde pluri lingue etc Elles sont li es aux pratiques langagi res et communicatives la lecture par exemple car celles ci fondent le rapport intime la langue mais aussi la mise en uvre d activit s m talangagi res qui permettent la distan ciation et l explicitation Comme on le voit les activit s r flexives m talangagi res sont concer n es par les trois finalit s en tant qu outils au service de la communication en premier lieu pour elles m mes en quelque sorte dans le cadre de la deuxi me finalit dans la mesure
66. ableaux de relations phon mes graph mes d s les premiers jours de CP sont totalement pr matu r es ils ne poss dent pas encore la cl de l usage de ce code ni m me l in tuition qu il est possible de faire des choses int ressantes en jouant avec le langage Mireille BRIGAUDIOT est linguiste maitre de conf rences l Institut Universitaire de Formation des Maitres IUFM de Versailles Ses travaux concernent l acquisition du langage et la didactique de l crit de 2 8 ans 56 VII R f rences BRIGAUDIOT M dir 2000 Apprentissages progressifs de l crit l cole maternelle Paris Hachette INRP BRIGAUDIOT M 2004 Premi re maitrise de l crit CP CE1 secteur sp cialis Paris Hachette BRIGAUDIOT M amp DANON BOILEAU L 2002 La naissance du langage dans les deux pre mi res ann es Paris P U F DEFRANCE M A 1994 Les enfants de maternelle discourent ils d j sur le discours et sur la langue dans certaines situations Rep res INRP 9 133 144 FERREIRO E 1988 Lire crire l cole comment s y apprennent ils Lyon CRDP GOMBERT J E 1990 Le d veloppement m talinguistique Paris P U F PRENERON C MELJAC C NETCHINE S dir 1994 Des enfants hors du lire Paris Bayard INSERM CTNERHI VENEZIANO E 2005 Langage dans le jeu de faire semblant une mani re d valuer la th orie implicite de l esprit chez l enfant Langage amp
67. acc der consciemment ces connaissances et donc mettre en place des capacit s m talinguistiques Enfin la r p tition des activit s m talin guistiques entrainait progressivement leur automatisation Ainsi l expert n avait plus besoin de r fl chir sur les caract ristiques formelles du langage lorsqu il tait engag dans une t che de manipulation d crits Cette progression est main tenant remise en cause par les recherches sur l apprentissage implicite IL L apprentissage implicite L apprentissage implicite est un processus par lequel les comportements s adaptent progressivement aux caract ristiques de l environnement avec lequel l individu interagit sans qu il ait une connaissance explicite de ces caract ris tiques En d autres termes l individu qui agit dans un environnement structur va progressivement tenir compte de la structure de cet environnement dans ses comportements sans s en apercevoir Depuis Reber 1967 1993 de nombreux chercheurs ont men des tudes sur l apprentissage implicite Mais trangement jusqu ces derni res ann es ces tudes n avaient jamais t mises en rapport avec les recherches sur les apprentissages scolaires Les recherches sur l apprentissage implicite ont souvent utilis les situations d apprentissage de grammaire artificielle Dans un premier temps des sujets souvent adultes voient d filer sur un cran des lettres dont la suc cess
68. aluation des troubles du langage 2 recherches en psychologie cognitive se centrent sur les enjeux cognitifs des acti vit s m talangagi res pour les apprenants des travaux en didactique du fran ais mettent l accent sur la d limitation des contenus langagiers et l laboration des dispositifs d apprentissage qu il convient de leur proposer Les interventions logop diques tant indirectement d pendantes des d marches d enseignement du fran ais il nous parait souhaitable de rappeler que depuis les ann es 1990 suite l mergence de la didactique du fran ais la r no vation de l enseignement du fran ais a privil gi l enseignement apprentissage de pratiques langagi res contextualis es n cesssitant le d veloppement chez l l ve d attitudes r flexives en permettant l analyse des divers niveaux de fonctionne ment Ainsi dans une telle perspective il s agit de faire prendre conscience aux enfants que le langage n est pas seulement un outil de communication mais ga lement un syst me formel que l on peut analyser comme un objet autonome c est dire dissociable de sa fonction communicative L usage d un m talangage limi t mais explicite devrait permettre l identification de divers contenus langagiers par exemple texte explicatif registres de langue champs lexicaux temps du verbe accords des constituants du groupe nominal La r alisation d activit s m talangagi r
69. angagi res lors d activit s de production Les deux articles suivants sont r dig s par des psychologues cogniti vistes sp cialistes de l apprentissage du langage crit et envisageant l activit m talangagi re comme une activit cognitive Marie van REYBROECK Alain CONTENT amp Marie Anne SCHELSTRAETE soulignent qu un entrainement la m taphonologie non seulement syst matique mais galement progressif c est dire proposant des t ches dont le niveau de difficult varie selon le type d activit en jeu et l unit de traitement concern e rime syllabe phon me devrait permettre tout enfant d ge pr scolaire de d velopper une des comp tences indispensables l apprentissage du langage crit la capacit identifier et manipuler les phon mes Enfin Jean Emile GOMBERT propose de revisiter le mod le de d ve loppement m talinguistique qu il a publi il y a 15 ans qui proposait une pro gression selon laquelle les habilet s pilinguistiques devenaient des capacit s m talinguistiques par un processus de prise de conscience ces derni res s auto matisant ensuite sous l effet de la r p tition de leur mobilisation Actuellement il consid re que l apprentissage implicite est un processus par lequel un individu 5 agit en s adaptant sans s en apercevoir aux caract ristiques de l environnement et qui continue de se d velopper parall lement aux connaissances m
70. ant sur le plan motionnel ou relationnel la formulation du titre propos se fait sous forme de m taphore de la situation que l on cherche claircir par exemple la fin d un traitement devient le bateau quitte le port OU l oiseau quitte le nid se lancer dans une entreprise traverser la for t grandir le bouton de fleur s ouvre etc Les m taphores portent sur le protagoniste on choisit un animal un v g tal ou un objet qui sera le sujet de l action et sur l action elle m me transpos e par un verbe qui pr sente une analogie avec la situation explor e La m taphore utilis e a pour but d viter que l enfant se reconnaisse tout en repr sentant au mieux la situation qui lui pose probl me 2 Temps d ex cution du dessin Pendant que l enfant dessine c est l occasion d observer sa mani re de travailler d aborder la t che d organiser la construction de sa repr sentation et sa fa on de d couvrir son uvre et de la finir Pa n amp Jarreau 1994 Cette tape est en g n ral non verbale Il arrive que l enfant cherche se rassurer sur la qualit de sa production en posant des questions C est l occasion de lui rappeler que son dessin ne peut tre que r ussi puisqu il montrera sa propre id e du titre donn Si l enfant est particuli rement lent on peut donner des limites de temps 3 Temps d observation C est le temps de rencontre avec le dessin En
71. autisme est abord sous diff rentes facettes et les auteurs le destinent un large public 89 Malgr cette ambition les th matiques abor d es le sont de fa on int ressante et scienti fique et le contenu peut donc galement s adresser aux professionnels du domaine Les parties historiques et diagnostiques sont relativement communes aux autres ouvrages qui abordent le sujet Les troisi me et quatri me chapitres quant eux traitent la probl ma tique de fa on originale car correspondant aux questions fondamentales que se posent notam ment les parents Tout d abord les auteurs s int ressent au pourquoi abordant les aspects tiologiques de la probl matique Avec la question du comment la vis e est plus explica tive Enfin la prise en charge des personnes autistes et leur qualit de vie sont trait es dans une derni re partie Ouvrage int ressant et tr s diversifi mais qui nous laisse parfois un peu sur notre faim contrainte m me de cette col lection qui doit faire 128 p Certains domaines sont creuser par la suite par les lec teurs eux m mes Langage crit N BLANC amp D BROUILLET Comprendre un texte L valuation des processus cognitifs Paris In Press 2005 L objectif de cet ouvrage est de pr senter les outils qui ont permis de recueillir les donn es sur la base desquelles l activit cognitive de compr hension en situation de lecture de textes a t tudi e et m
72. chiquenaude donn e une bille il donne l lan la production du dessin Il est d fini et formul par l orthophoniste qui le pro pose l enfant en lui demandant de faire un dessin qui va bien avec ce titre Elle pr cise galement qu il n y a pas de juste ou de faux mais seulement des id es qui s accordent avec le titre 78 Le choix du titre se fait en fonction de l objectif d sir et il peut tre adap t individuellement chaque enfant Il est possible de donner deux sortes de titres selon le but recherch quand il s agit d explorer les repr sentations en rapport avec des situations concr tes en particulier des apprentissages le titre est formul par un grou pe verbal ou un infinitif par exemple apprendre lire apprendre l orthographe comprendre un texte trouver la solution d un probl me construire sa m moire r fl chir etc Ne pas conjuguer le verbe permet de garder une certaine distance de focaliser l attention sur la situation sans induire la pr sence d acteurs donc d interactions entre ces acteurs L enfant peut suivre librement son intuition et construire sa propre image Le titre est toujours formul en termes positifs afin de stimuler la repr sentation d un processus plut t que l vocation de sentiments ou de souvenirs douloureux pour aborder les repr sentations de situations probl mes ou p nibles pour l enf
73. ctivit s m talinguistiques par excellence Les activit s propos es l cole primaire sont elles en accord avec ce que l on sait des capacit s m talinguistiques des enfants de cet ge Peuvent ils r fl chir au langage comme on leur demande de le faire l cole A l inverse tant donn ce que sont les capacit s m talinguistiques des enfants d un niveau d ge donn que pourrait on ou que devrait on faire l co le p 8 Constatant les difficult s des l ves prendre en consid ration les aspects formels de la langue cette auteure plaide ainsi en faveur d une limita tion s v re des activit s grammaticales dans les premi res ann es de l enseigne ment primaire ibid p 18 En Suisse Martin amp Gervaix 1992 s interrogent entre autres sur les liens entre l tude r flexive du fonctionnement de la langue et sa maitrise pratique orthographique en l occurrence leur conclusion n est gu re positive en tout cas le transfert d un savoir faire grammatical un savoir faire orthographique n est pas univoque et automatique p 150 cf galement Martin 1999 Plus radicalement comparant l usage effectif des temps verbaux chez un enfant de 11 ans une le on de grammaire emprunt e un manuel sur cette m me question et constatant un norme d calage Halt 1995 en conclut qu il vaut mieux tout prendre ne rien enseigner c est dire laisser se
74. daire de la Suisse romande Ce document dans ses grandes lignes s inscrit largement dans les orientations qui pr valent malgr certaines oppositions dans les diff rents pays francophones cf de Pietro paraitre et qui pour l essentiel taient d j celles de l enseignement r nov Divers changements ont n anmoins t n cessaires pour r pondre d une part l volution de la soci t et de ses 3 Coordonn par Ph Martinet et compos de S Aeby Dagh D B trix Kohler J Dolz N Huser C Merkelbach N Revaz M Saada Robert M Wirthner et le soussign 10 attentes h t rog n it croissante des classes r duction du temps consacr l enseignement du fran ais en raison de l introduction de nouvelles disciplines d veloppement des outils technologiques etc d autre part aux d veloppe ments scientifiques r cents de la linguistique pragmatique th ories du texte et du discours grammaire de l oral de la psycholinguistique proc dures et strat gies des l ves planification mise en texte etc et des th ories psycho logiques du d veloppement r le des interactions et des m diations cogniti visme En outre ces ann es ont vu l mergence de la didactique qui a mis en vidence la n cessit d une part de prendre en compte de fa on articul e et quilibr e les trois p les concern s par l enseignement apprentissage l en seignant l l ve et
75. dent connaissances par d finition inaccessibles la conscience La mise en place des comp tences de lecture s inscrit dans un ensemble d acquisitions cognitives qui d pendent des apprentissages effectu s mais aussi du d veloppement de l enfant C est l interface de connaissances non conscientes et de connaissances r fl chies que se construisent les comp tences de manipulation de l crit La compr hension fine de ce processus de construc tion demande que les apprentissages implicites et les apprentissages conscients explicites soient diff renci s et articul s Cette clarification des processus et de leur compl mentarit permet de reconsid rer la probl matique des troubles de l apprentissage cf Gombert 2006 Jean Emile GOMBERT est professeur l Universit Rennes 2 o il dirige le Centre de Recherches en Psychologie Cognition et Communication CRPCC E A 1285 Ses recherches concernent essentiellement l apprentissage de la lecture chez l enfant tout venant et dans des populations sp ciales dys lexiques faibles lecteurs illettr s sourds trisomiques 75 R f rences DE FRANCIS J 1989 Visible speech The diverse oneness of writing systems Honolulu Uni versity of Hawaii Press GOMBERT JE 1990 Le d veloppement m talinguistique Paris PUF GOMBERT JE 2006 Et si l automatisation n existait pas L implicite et l explicite dans l ap prentissage de l
76. des recherches r centes sur le th me du lexique Un r sum des r sultats de toutes ces recherches serait utile en fin d ou vrage afin de pouvoir se tenir au courant sans devoir lire toutes les tudes dans le d tail Pour lecteurs motiv s G SARFATI Pr cis de pragmatique Paris Armand Colin collection Linguistique 128 2005 Cet ouvrage uniquement th orique s adresse aux professionnels qui souhaitent avoir une id e plus pr cise ainsi que quelques rappels du domaine de la pragmatique ainsi que de son mergence Apr s une explication des origines du domai ne qui d coule de la philosophie du langage ainsi que des mod les fondateurs Bakhtine qui voit le discours comme dialogique Austin qui d nonce l illusion descriptive du langage et qui consid re que dire c est faire Grice l auteur nous montre comment ce nouveau domaine n au d but du 20 si cle s int gre la linguistique et permet ainsi de 91 nouvelles perspectives de travail pr sentation des id es de Perelman qui d veloppe la notion d argumentation de Ducrot de Sperber Wil son avec la th orie de la pertinence Sarfati poursuit en pr sentant la pragmatique du texte puis la pragmatique sociale et cultu relle avec la pr sentation des travaux de Palo Alto et la th orie des faits institution nels Pour terminer une r flexion est men e sur les normes pouvant tre utilis es pour mesurer le niveau de pragmatiq
77. dire que les maitres s arrangeaient pour mentionner clairement aux enfants qu ils quittaient l activit langagi re tout venant pour faire quelque chose d autre Parall lement ces jeux de langage d s la PS les maitres n h sitent pas faire des d monstrations dispositif 1 du principe alphab tique sur des mots connus pr noms noms des jours de la semaine sans rien demander aux enfants qui sont l encore en r ception sensibilisation La pancarte m ta est alors encore plus explicite L hypoth se de base est que ce sont ces situations r currentes en r cep tion qui pr parent le plus les enfants de futures activit s m talangagi res en production On le voit par exemple au fil de ces tapes chez L opold enfant cit en IV 1 55 en MS il crit Momo avec des traits et des ronds O O et quand on lui demande comment il a fait il suit du doigt en disant momo Il a d couvert le principe sonore il faut encoder des phon mes sans connaitre encore le prin cipe alphab tique les graph mes et il ne peut pas expliquer sa proc dure alors qu il la maitrise en fin de GS il crit momo en expliquant j ai fait m comme maman et j ai crit O et j ai recommenc pour que a fasse momo Il est dor navant en pro duction m talangagi re Certains enfants y parviennent en maternelle d autres en CP Pour ces derniers des pr sentations de t
78. doute fort des politiques actuelles qui font de ces seuls jeux phoniques une prop deutique l enseignement de la lecture Sans renier du tout les apports de la psychologie cognitive qui nous a permis de cerner les contours d une probl matique complexe oublions un instant l aspect conscient volontaire et d lib r qui d finit l activit m talinguistique selon Gombert Hypoth se de base Nous consid rons que si les enfants peuvent un moment manipuler consciemment des objets linguistiques unit s de la langue c est parce qu ils ont v cu bien avant d autres exp riences fondatrices qui sont en lien avec cette manipulation Nous ne pouvons v rifier cette hypoth se pour l instant car il fau drait proc der des tudes contrast es entre d importantes cohortes d l ves ayant eu ou pas des maitres alert s et actifs dans ce domaine Hypoth se 1 Il s agit d une hypoth se sur le contenu de ces premi res rencontres m ta qui nous paraissent n cessaires aux enfants tout au long de l cole mater nelle Il se trouve que les premiers d marrages scolaires en lecture n cessitent pour que tout aille bien la d couverte du principe alphab tique Programmes fran ais 2002 c est dire une sorte de r v lation du myst re des signes crits qu utili sent les grands La d couverte du statut des lettres comme substituts des unit s sonores que sont les phon mes est peut
79. e d but de l ann e alors que la consigne mentionne l ORL les corpus propos s contiennent des pi ges lexicaux avec des allusions au v cu commun albums lus activit s dans une autre discipline sorties Il s agit de voir si peu peu les l ves deviennent capables de s int resser aux cat gories de constituants en faisant abs traction du sens des phrases Dans un test propos en mai A CM1 REP trie d embl e les phrases propos es en s appuyant sur les champs lexicaux comme en janvier A l enseignante qui lui rappelle la consigne en lui demandant ce qu il a pris en compte en ORL pour trier ses phrases il r pond ah non moi j ai mis ce qui parlait de Paul de la cath drale d Amiens et en histoire Il retourne son tri puis fait deux tas les phrases dans lesquelles sujet et verbe sont ensemble et les phrases o ils sont s par s derni re s ance d ORL A change de posture de lui m me 3 R seau d Aide Prioritaire quartier tr s d favoris classe de V Owsinski voir ci apr s 27 Lorsque des l ves comme A commencent entrer dans la posture en s int ressant aux constituants et la fa on de les identifier ils restent tr s mobi lis s par le rapport au r f rent on ne peut pas dire un ogre d licieux avec des diffi cult s privil gier le point de vue s mantique comme moyen de cat gorisation l adjectif donne des informations Il leur est im
80. e quasi intuitivement Cette d marche approximative n est par contre pas suffisante pour les manipulations de segmentation et de fusion de phon mes puisque pour la segmentation l en fant doit identifier et produire s par ment chaque phon me du mot par ex foule gt f ou 1 et pour la fusion il doit produire le mot partir des phon mes don n s s par ment par ex b u 1 gt bulle L identification de phon mes peut tre travaill e l aide de diff rentes activit s en travaillant 5 ou 6 phon mes la fois Une premi re activit peut tre d identifier quelle maison appartient un objet illustr chacun des personnages Alphas tant le gardien d une maison le jjjjouet appartient il la maison du serpent s du zibulus z du chat ch ou du jet d eau j Une seconde activit peut tre un jeu de loto pour lequel chaque grille cor respond un des personnages Une troisi me activit se pr sente sous la forme d un plateau avec 5 ou 6 plan tes chacune appartenant un personnage Les enfants doivent identifier la plan te du personnage sur laquelle ils peuvent envoyer le mot illustr Exercer les enfants l identification de phon mes a pour objectif de les rendre conscients de la suite des sons pr sents dans chaque mot Cette connaissance est un pr alable la segmentation de phon mes Il est en effet n cessaire d identifier les phon mes pour pouvoir les se
81. e un personnage Alphas et doit se placer dans l ordre dans les wagons pour former le mot illustr En entrainant les enfants la segmentation et la fusion l objectif est qu ils apprennent manipuler consciemment les phon mes ce qu ils devront savoir faire lors de l apprentissage du langage crit Une proportion non n gligeable des tudes d interventions qui portent sur la conscience phonologique comporte un entrainement aux correspon dances graph mes phon mes Cet apprentissage suppl mentaire des corres pondances ne fait pas partie en soi du d veloppement de la conscience phono logique Il correspond davantage au programme d apprentissage de la lecture Plusieurs tudes ont compar les b n fices d un entrainement la conscience phonologique seule ceux d un entrainement combin de la m taphonologie et des correspondances graph mes phon mes Les enfants progressent davan tage avec un entrainement combin Bus amp van Ijzendoorn 1999 Il est donc pr f rable de proposer en parall le des activit s de m taphonologie et de connaissance des correspondances graph mes phon mes Par exemple les enfants doivent reconnaitre le phon me partir du graph me ou inversement Pour rendre ces activit s ludiques ces t ches peuvent tre int gr es par exemple dans un jeu de m mory Cependant dans le pr sent projet nous avons propos uniquement des activit s de conscience phonologique car nous ne so
82. ellement possibles Une s quence didactique est un ensemble de t ches organis es autour d un projet communicatif qui lui m me se concr ti se dans un genre textuel Les t ches qui peuvent porter sur divers objets d enseignement appren tissage s enchainent selon une logique d alternance entre situations probl mes pour d couvrir et construire et activit s sp cifiques pour syst matiser et m moriser 15 que dans un deuxi me temps lorsqu apr s une valuation de leur premi re pro duction ils auront pris conscience des difficult s de la t che et qu une sorte de contrat d apprentissage aura t tabli qu il leur sera propos des activit s int gr es ou d croch es en relation avec les diff rentes dimensions concern es par le genre travaill Dans un troisi me temps le retour une situation de pro duction communicative la production finale permet aux l ves l int gration des divers apprentissages sp cifiques r alis s pas pas dans une nouvelle activit complexe qui leur donne sens N importe quel aspect de la langue et de la communication pourra ainsi constituer un objet de travail prioritaire au cours d une s quence en par ticulier au moment des activit s d croch es Le probl me tr s sp cifique des reprises anaphoriques peut par exemple tre travaill de plusieurs mani res certaines tr s ouvertes de type situation probl me telles l observation des reprise
83. ens es leur tre subordonn es et les soutenir Or l une des principales difficult s a t de concr tiser les liens entre ces deux composantes Il en est r sult et ceci est particuli rement visible l examen des moyens d enseignement une dichoto misation de l enseignement et une supr matie des activit s de structuration plus faciles enseigner et surtout valuer Ainsi la question qui est nouveau pos e ici de mani re tr s claire est celle de l articulation entre les activit s lan gagi res et m talangagi res 2 Voir par exemple Bronckart 1988 Kilcher Hagedorn et al 1989 Martin amp al 1989 Weiss amp Wirthner 1991 Martin amp Gervaix 1992 Aeby amp al 2000 etc C est donc dans ce contexte que progressivement les autorit s sco laires de la Suisse romande ont remis l ensemble du chantier fran ais en tra vail La premi re pierre de ce nouvel difice faisant suite une demande r currente des milieux enseignants a consist en l laboration de s quences didactiques pour l enseignement de l expression orale et crite Dolz Nover raz amp Schneuwly 2001 Parall lement un groupe a t constitu afin de cla rifier les notions grammaticales probl matiques apr s diverses r flexions visant d abord simplifier la terminologie puis proposer quelques mises jour en fonction de l volution et de la diversification des th or
84. enseignement apprentissage destin des l ves qui entrent dans l crit 2 Les composantes scripturales Trois composantes principales interviennent dans la dict e l adulte Pr ci sons que ces composantes se d finissent par contraste avec la communication orale au plan de la situation de communication la prise en compte et la prise de conscience des contraintes de la communication crite absence du destinataire qui 35 ne partage pas l espace temps de l nonciateur repr sentations que l nonciateur se construit des connaissances du destinataire et de la situation dans laquelle ce dernier se trouve au plan du contenu la transformation du sens en phrases et en mots pour des apprenants scripteurs ce qui est nonc oralement doit tre transform en un crit lin aris segment en phrases reli es entre elles de mani re coh rente Cette transformation se d crit comme passage du langage parl en oral crivable puis en crit oralis dict en segmentant en mots et relu au plan de la mat rialit de crit la segmentation en phrases et en mots pour et par la dict e l l ve est amen noncer des phrases crire les noncer l une apr s l autre production d un oral crivable chacune tant segmenter en mots crit oralis La mat rialit de l crit est ainsi n goci e et montr e aux l ves au fur et mesure de la dict e L l ve v
85. ensible sa pr sentation Son deuxi me dessin se situe dans une classe Les enfants sont tourn s face une enseignante qui explique une r gle de correspondances grapho phon miques pour la lettre s crite sur le tableau noir Sur les murs de la classe il y a des panneaux sur lesquels on peut lire d autres r gles Dessin d un gar on qui a d clar que ce lecteur qui lit un livre o rien n est crit tait comme lui dans la vie toujours en qu te d in formations sur son p re qui ne voulait pas le connaitre Apr s avoir pu clarifier ce qui tait du ressort d une blessure affective et de l ordre d un apprentissage ce gar on a pu concentrer son ner gie sur la lecture Il est devenu rapidement un lecteur habile Il a t orient en psychoth rapie Dessin d une fille dont la famille avait fui l ex You goslavie en guerre Son deuxi me dessin se situe a f dans une classe L enseignante et les autres enfants H I sont pos s sur le sol elle reste comme flottante Quelques r gles sont crites au tableau noir Pendant le traitement cette fille s est peu peu ancr e dans la relation elle a pu investir des apprentissages comme la lecture Corine M LLER est orthophoniste au Centre d Orthophonie de La Chaux de Fonds Elle a galement une formation en ani mation d ateliers d criture et anime des ateliers avec des enfants et des adultes VI R f rences CAYROL A am
86. ent au r f rent ceci suppose un rap port dissym trique entre l nonciateur du texte et le destinataire de celui ci Plus pr cis ment l action langagi re consiste d crire toutes les actions ex cuter dans un ordre r glant l action Pour des jeunes l ves on peut supposer que le monde de la nourriture et des repas quotidiens est bien connu Par contre la consultation de livres de cuisine ou de recettes est certainement tr s occa sionnelle ou inexistante Retenons de tout ceci que l criture d une recette de cuisine en classe peut permettre de montrer des apprenants lecteurs une fonction de la lecture qui consiste agir partir de l crit De plus la situation de communication diff r e dans le temps et dans l espace entre l nonciateur et le destinataire du texte peut tre explicit e Certainement mieux encore dans une situation d criture que de lecture 2 2 La gestion discursive Orient par le but vis par le genre recette le contenu est voqu dans dif f rentes parties de texte tr s clairement d limit es le titre nomme le mets final et en construit une premi re repr sentation trois parties de texte distinctes signal es 2 Voire entre autres Bronckart 1996 chapitre 2 et 5 3 Pour une discussion sur le genre et son caract re injonctif ou proc dural c f Th venaz Christen 2005 p 203 et sq 37 par des sous titres voquent la liste des ustensiles des ingr dients e
87. entant des troubles des conduites verbales des troubles du raisonnement de l attention et de la m moire Quelques exemples d exercices propos s Mots invers s phrases invers es lettres m l es lettres en plus en moins etc De nombreuses fiches sont crites en lettres majuscules ou alors avec un graphisme rappe lant les anciennes machines crire pour des patients en difficult de lecture ce n est pas tr s attractif Par contre l int r t de ce mat riel est de disposer de listes de mots transformer par exemple mais avec des enfants il est diffi cilement utilisable tel quel 95 F ROUDIERES Sam et le monde interm diaire Isbergues Ortho Editions 2005 Nous nous int ressons ici un livre jeu origi nal Celui ci s adresse des enfants et ado lescents de plus de 10 ans rencontrant d im portantes difficult s de lecture ou un d sint r t pour l activit lexique L inefficience de la compr hension est particuli rement cibl e Ainsi le lecteur dans la peau de Sam est amen pour sauver son amie Julie par courir plusieurs pays la recherche de divers ingr dients Au cours de son p riple des ques tions lui seront pos es Ces derni res sont rela tives cinq types d activit s diff rentes regroup es sous les titres suivants lexique ex devinettes trait s mantique com mun entre plusieurs termes expressions imag es choix de la bonne inter
88. entification il peut s agir notam ment d un jugement de rimes La paire de mots bal mal rime ou ne rime pas d une recherche d intrus par exemple au niveau de la syllabe Quel est le mot intrus parmi salade sapin fraise salopette ou encore d une t che d identification de la syllabe ou du phon me Par quel son commence aslu Pour valuer la manipu lation des unit s les t ches suivantes peuvent tre propos es aux enfants seg mentation ou d nombrement de syllabes ou phon mes Combien de syllabes y a t il dans pantalon suppression de syllabes ou phon mes f pa on enl ve f qu est ce qui reste ajout ou fusion de syllabes ou phon mes si on ajoute s ita cela fait quoi preuve d inversion de syllabes ou phon mes liko les deux morceaux sont li et ko tu dois r pondre koli preuve d acronymes auditifs dans tante alice il faut mettre le d but de chacun des deux mots ensemble f Les t ches d identification des unit s impliquent la reconnaissance des unit s elles peuvent tre r alis es avec une conscience implicite des unit s les mots rateau et seau riment ou ne riment pas Par contre les t ches de manipulation 1 Epreuve de rimes batterie N EEL Chevrie Muller amp Plaza 2001 2 Epreuve d identification du phon me initial batterie N EEL Chevrie Muller amp Plaza 2001 3 Epre
89. es m taphonologiques de l enfant Morais Cary Alegria amp Bertelson 1979 Ainsi apprentissage du langage crit et m taphonologie sont deux comp tences qui s enrichissent mutuellement L enfant qui manipule correctement les pho n mes apprendra plus facilement lire et crire et lorsqu il sera confront au langage crit la manipulation des phon mes lui sera de plus en plus ais e D autres recherches vis e pratique ont montr que les enfants qui sont entrain s manipuler consciemment les phon mes pr sentent des progr s cons quents en lecture par rapport aux enfants qui ne sont pas entrain s qu il s agisse d enfants tout venant ou d enfants en difficult d apprentissage voir notamment trois m ta analyses Bus amp van Ijzendoorn 1999 Troia 1999 Ehri Nunes Willows Schuster Yaghoub Zadeh amp Shanahan 2001 et chez les enfants en difficult Hatcher Hulme amp Ellis 1994 Ainsi la m taphono logie occupe une place pr pond rante dans l apprentissage du langage crit mais galement dans la prise en charge logop dique des enfants en difficult d apprentissage du langage crit Plusieurs auteurs ont repris un entrainement initialement mis au point par Lundberg Schneider K spert Roth amp Vis 1997 Schneider Ennemoser Roth amp K spert 1999 Bod 2001 Lundberg Frost amp Petersen 1988 voir pour une description des activit s en fran ais Jager Adams Foorman
90. es contribuent en tant qu outil au service de la communication en tant qu activit m me et en tant qu elles re produisent des savoirs cristallis s socialement reconnus et partag s 16 Ces activit s m talangagi res concernent ainsi des probl mes aussi divers que la communication et ses param tres situationnels actionnels le texte comme unit d finition caract risation des genres structures l oralit vs la scripturalit ce qui les distingue rapproche les outils et la signification de l en tr e dans l crit la conscience phonologique le syst me grapho phon tique et les r gles orthographiques les questions li es aux normes et aux variations de la langue connaissance de certaines normes mais aussi rapport qu on entretient avec elles la phrase comme constituant maximal de la micro syntaxe groupes cat gories fonctions le mot d finition relations lexicales structu re la conjugaison et m me comme nous le verrons point IV l histoire de la langue ou le fran ais en tant que langue ce qu est une langue ce qu est le fran ais parmi les autres langues C est dans ce sens que le document Orientations CIP 2006 parle d une grammaire au sens large en entendant par l tout cet ensemble de connaissances notions proc dures et m thodes v ritable boite outils constitu e au travers des activit s m talangagi res int gr es ou d croch es
91. es enseign es dans une perpective de p dagogie int gr e Roulet 1980 B guelin amp al dir 2003 ensuite toutes les langues et tous les dialectes que certains l ves apportent avec eux parce qu ils ont d abord acquis une premi re langue qui n tait pas le fran ais ou parce qu ils parlent ga lement d autres langues la maison Les d marches connues aujourd hui sous la d nomination veil aux langues visent pr cis ment cela Et elles permettent d entrevoir concr tement comment de telles activit s qui incluent le plus sou vent une orientation m talangagi re forte peuvent tre r alis es dans les classes et ce qu elles apportent aux l ves tous les l ves dans la perspective la fois d une meilleure compr hension de la langue fran aise sa place dans le monde son histoire ses sp cificit s d une pr paration l apprentissage d autres langues capacit s de discrimination auditive et d analyse de structures exotiques d une reconnaissance l gitimation des langues parl es par cer tains l ves d une ouverture la diversit linguistique et enfin de la construc tion d une culture plurilangagi re adapt e notre poque car c est bien aujour d hui d une culture plurilangagi re qu il faut parler pour la troisi me finalit de l enseignement Le d tour par d autres langues propos dans ces d marches lo
92. es r gles ou explorer un champ lexical constituent quelques exemples d activit s qui impliquent une r flexion explicite de la part des l ves Toutes supposent une prise de distance l gard des pratiques et une objectivation du fonctionnement communicatif qui conduit expliciter les op rations et marqueurs formels que la langue nous offre Elles doivent ainsi fournir aux l ves une maitrise plus consciente de leurs propres comportements langagiers 6 Le genre textuel historiquement et socialement reconnu suppose la fois une situation de com munication une configuration des r les un horizon d attentes plus ou moins r ciproques des acteurs des classes de contenus mais aussi une structure et des ressources langagi res qui per mettent sa mise en texte on citera p le m le pour exemples le d bat public le conte l interview l ditorial le mode d emploi le roman etc voir ce propos Dolz Noverraz amp Schneuwly 2001 et Dolz amp Schneuwly 1998 13 Les activit s de r flexion visent donc d une part faire de la pratique de la langue une pratique r fl chie et d autre part fournir aux l ves des outils op ratoires en vue de cette r flexion Ces outils consistent en des m thodes de r flexion et d analyse ainsi qu en une terminologie qui permet de parler de la langue autrement dit une m talangue et participe de la construction d une cul ture commune sur la langue fran aise L
93. es vari es consistant en paraphrases reformulations d finitions devrait favoriser chez chaque enfant la maitrise de fonctionnements discursifs nonciatifs syntaxiques lexicaux grapho phon miques Il nous parait galement judicieux de pr ciser que de telles d marches d enseignement apprentissage supposent une r flexion sur les dispositifs et les t ches qu il convient de proposer aux apprenants Les t ches sont envisag es comme des ensembles d activit s prescrites par l enseignant en r f rence un programme identifiant des contenus d enseignement Toute t che porte sur un objet de savoir pratique langagi re constituants de la langue qu il s agit de d couvrir ou de mettre en pratique Divers niveaux de la t che peuvent tre 2 Cf GROSSMANN F amp MANESSE D dir 2003 L observation r fl chie de la langue l cole Rep res 28 3 BOUCHARD R amp MEYER J C dir 1995 Les m talangages de la classe de fran ais Actes du 6 colloque international de la DFLM Association de Didactique du Fran ais Langue Mater nelle Lyon septembre 1995 DOLZ J amp MEYER J C dir 1998 Activit s m talangagi res et enseignement du fran ais Actes des journ es d tude en didactique du fran ais Cartigny 28 f vrier 1 mars 1997 Berne Lang 4 DOLZ J SCHNEUWLY B THEVENAZ CHRISTEN T WIRTHNER M 2001 Les t ches et leurs entours en classe de fran ais
94. etin d abonnement est envoyer Langage amp pratiques ARLD Case postale 23 CH 1033 Cheseaux 99 DERNIERS NUMEROS PARUS Ecritures narratives no 21 juillet 1998 puis Orthographe savoirs et savoirs faire no 22 d cembre 1998 puis Etre sourd et entrer dans le monde de l crit questionnements no 23 puis Logop die et syst mique mises en relation no 24 d cembre 1999 puis Pratiques de lecture no 25 juillet 2000 puis Traitements logop diques en groupe no 26 d cembre 2000 Langage oral aspects d veloppementaux no 27 juillet 2001 Plurilinguismes pluriculturalit s no 28 d cembre 2001 Les b gaiements no 29 juin 2002 puis H t rog n it des pratiques de lecture criture des adolescents no 30 d cembre 02 Comprendre des textes no 31 juin 2003 Guidance interactive en logop die no 32 d cembre 2003 puis Former des stagiaires en logop die no 33 juin 2004 D sirs et peurs d apprendre no 34 d cembre 2004 Jeux symboliques no 35 juin 2005 puis Autisme et langage no 36 d cembre 2005 Contextes et postures d criture no 37 juin 2006 100
95. ette L enseignante mentionne certes parfois le but ou les destinataires du texte mais cette part est r duite et n apparait pas dans les 4 premi res posi tions Signalons que la composante contextuelle est faible tant lors du lancement de l activit d criture qu la fin de la s quence observ e alors qu il s agit de 42 passer de l vocation une forme prescriptive remarquer que la n cessit de cette transformation langagi re s observe par la discussion suscit e par l ensei gnante au moment 5 mais qu elle ne s est pas traduite en une t che de transfor mation lexicale et syntaxique Peut tre qu elle a t men e en classe par la suite 3 2 2 L activit m talangagi re Dans l ensemble de la s quence gr ce au dispositif de dict e l adul te l activit essentielle ne rel ve pas du langage spontan mais l ves et ensei gnante r fl chissent ensemble sur la mani re de dire et comment mieux dire L attention conjointe sur le langage peut tre caract ris e d activit m talan gagi re Par activit m talangagi re nous entendons un changement de regard par rapport l action langagi re Ce changement qu rard 1998 p 172 appelle d crochement modifie le but de l activit dans la mesure o la r flexion sur la langue devient le but de l activit langagi re L activit langa gi re est alors regard e choisie discut e et valu e par l ensei
96. eur s est construite et r v le ce qui s est pass dans son esprit Les informations ne sont pas pr sent es dans un traitement s quentiel mais dans la simultan it L image n est jamais l objet lui m me mais constitue un angle de vue elle est le fruit d une laboration mentale qui guide la construction repr sentative Un titre comme la fen tre est ouverte donnera lieu un nombre infini de repr sentations de fen tres diff rentes selon l origine et le v cu du dessinateur Chaque individu construit sa propre carte du monde qui se fonde sur sa mani re de ressentir et d aborder ce qui l entoure au niveau des faits de vie mais aussi des motions Les repr sentations se fa onnent en fonction des exp riences sensori motrices perceptives affectives et relationnelles laborations mentales subtiles et fines elles constituent le canevas du fonctionnement de chaque personne R v l es par le biais du dessin m taphorique elles apportent des l ments de compr hension sur comment le sujet se positionne et sur sa dynamique dans diff rentes situations Les situations d apprentissages int ressent videmment vivement l orthophoniste Les repr sentations permettent aussi de comprendre certains conflits int rieurs ou des croyances qui peuvent freiner ou contaminer une volution positive 2 Favoriser et enrichir l expression de difficult s Faire part de ses repr sentations suppose de pouvoir le
97. explicitement pr sent es comme telles ou non qui portent sur les aspects multiples et divers des langues du langage et de la communication Au del de ces principes g n raux on ne peut cependant mettre de c t ici les doutes et les critiques qui ont t adress s l enseignement grammatical scolaire la fois du point de vue de sa validit scientifique et surtout du point de vue de son efficacit de son utilit pratique La conception didactique propo s e doit tenir compte de ces critiques Mais comment La voie choisie consiste distinguer plus clairement les crit res de validit selon les finalit s poursuivies En tant qu outil les activit s m talangagi res valent avant tout parce qu elles marchent autrement dit c est leur apport aux pratiques des l ves qui d finit leur pertinence bien davantage que leur coh rence th orique Dans cette perspective il s agit par cons quent de s appuyer dans la mesure du pos sible sur ce que les l ves font d j leur grammaire int rioris e cf Besse amp Porquier 1984 soit pour renforcer leurs connaissances implicites lors qu elles s av rent efficaces soit pour les transformer lorsqu elles sont contre productives voire erron es D une certaine mani re il s agit de faire feu de 8 Cf notamment Dolz J amp al 2006 Vari t des positions discursives en fonction des genres tex tuels l exemple de l argumentation Lan
98. faire le tra vail pilinguistique ordinaire la faveur de l usage que de recouvrir le savoir faire r el par des savoirs savants en d sordre p 58 Cependant l inverse comparant l enseignement grammatical celui de la g ographie ou de l histoire Schneuwly 1998 ose poser la question la grammaire doit elle tre utile Est ce uniquement une provocation Est ce si absurde une poque o l utilitaire et l efficace semblent seuls avoir droit de cit p 268 Bref la place et le statut des activit s m talangagi res l cole sont loin de faire l unanimit C est pourquoi il importe dans la perspective de l cole de r pondre autant que faire se peut aux questions qui se posent et d adopter une position claire Dans cette contribution je vais ainsi pr senter les r flexions qui ont 1 Qu on ne saurait d ailleurs r duire des activit s grammaticales au sens troit t conduites ces derni res ann es par diff rents partenaires didacticiens forma teurs enseignants responsables scolaires etc propos des aspects m talanga giers de l enseignement du fran ais en Suisse romande En m me temps je tente rai d illustrer quelques pistes nouvelles visant en particulier un largissement de la r flexion dans la perspective d une meilleure int gration des diff rents ensei gnements de langue cf didactique int gr e et d une plus grande ouverture
99. gages amp pratiques 37 40 54 17 tout bois m me s il est bien s r pr f rable par souci de coh rence que les moyens employ s puissent s inscrire dans un cadre g n ral qui fournira pro gressivement une repr sentation satisfaisante de la langue par exemple le truc bien connu perdre perdu peut tout fait tre exploit d abord de mani re pragmatique en s appuyant sur les connaissances des l ves et en renfor ant ainsi leur sens intuitif de la langue ce titre il s agit d j l d une proc dure m talangagi re puis th oris lorsque les l ves poss dent une connaissance suffisante du syst me des temps En tant qu elles visent une meilleure compr hension des divers aspects du langage de la d finition de ce qu est une langue la d couverte et la prise de conscience et l appropriation des r gles d accord qui la r gissent au sein du grou pe nominal par exemple et l laboration d une culture commune les activit s m talangagi res doivent satisfaire des exigences de rigueur et de coh rence d un autre ordre il s agit en effet de doter les l ves d une repr sentation des ph no m nes langagiers qui soit en ad quation avec les th ories actuelles et socialement reconnues du langage Il s agit toutefois en m me temps de rester raisonnable et de tenir compte des donn es de la didactique telles qu elles s expriment dans les trois p
100. gmenter c est dire les isoler les uns des autres Ces connaissances seront galement d termi nantes lors de l apprentissage du langage crit Notamment lorsque l enfant veut crire un nouveau mot il doit d composer les phon mes l oral pour pouvoir y faire correspondre les graph mes La segmentation et la fusion de phon mes peuvent tre travaill es en parall le En effet plusieurs auteurs ont montr que des groupes d enfants entrain s aux deux manipulations progressent davantage que ceux entrain s soit la segmentation seule soit la fusion seule Fox amp Routh 1984 Torgesen 63 Morgan amp Davis 1992 La fusion de phon mes peut tre travaill e avec le jeu de la fus e inspir d une des sc nes du livre Les enfants doivent deviner quel bruit on entend si la fus e tombe sur Madame a ou Monsieur o R ffffa ou fffo La segmentation de phon mes n cessite l identification de chaque phon me du mot Elle peut tre travaill e dans un premier temps avec des mots de 2 ou 3 phon mes pour lesquels les enfants doivent identifier chacun des per sonnages pr sents dans le mot tout en produisant les chants de chacun d eux ex or Monsieur o et le robinet o et r Par la suite des mots comportant 4 5 ou 6 phon mes peuvent tre propos s aux enfants Une derni re activit peut tre de segmenter des mots illustr s en mouvements Chaque enfant repr sent
101. gnante ou par les l ves Ceci au moyen d une activit langagi re de questionnement et de probl matisation Nous l avons vu diff rentes composantes du genre et de l crit sont point es et visent un d but de r flexion sur et d anticipation de l ac tion langagi re Ces discussions r flexives sont parfois l occasion d un renon cement momentan ou d finitif par l enseignante lorsqu elle estime que les capacit s des l ves sont d pass es L activit m talangagi re porte non seulement sur l crit et le texte mais aussi parfois sur la t che r aliser Par exemple lorsque l enseignante explicite ce qu est la dict e dicter mot apr s mot L activit m talangagi re rel ve parfois d une activit m talinguistique et consiste alors stabiliser certains termes qui d signent des composantes du langage crit du texte ou des livres ici les termes de titre de recette de mot de son sont institutionnalis s Ces termes finissent par composer un m talangage propre l crit m talangage n cessaire la concep tualisation de l crit IV En guise de conclusion L observation d une s quence de dict e l adulte pour crire une recet te permet de voir quelles composantes langagi res sont travaill es et plus pr cis ment comment les composantes langagi res sont reprises n goci es et transform es Le dispositif est particuli rement f cond pour travailler au c ur des repr
102. gue de scolarisation Les observations ont aussi t effectu es partir d crits r flexifs et d entretiens d explicitation individuels 32 IV R f rences BAUTIER E 2001 Pratiques langagi res et scolarisation Revue Fran aise de P dagogie 137 117 161 BRIGAUDIOT M 1998 Pour une construction progressive des comp tences en langage crit Rep res 18 7 27 CALAME GIPPET F 2003 L criture personnelle interm diaire pour construire une posture m talinguistique l cole et au coll ge dans la discipline fran ais In J P Berni Ed Construction des connaissances et langage dans les disciplines d enseignement CD Rom Bor deaux IUFM d Aquitaine Universit Victor Segalen CALAME GIPPET F 2004 Les l ves et la posture m talinguistique quelles conditions d ap prentissage In C Vargas dir Langue et tudes de la langue approches linguistiques et didactiques Marseille Universit de Provence 175 184 CALAME GIPPET F 2005 D couvrir l activit m talinguistique avec l criture d invention quelles t ches quels dispositifs Pratiques 127 128 97 112 DELAMOTTE R 1999 La personne langagi re Le Fran ais dans le monde juillet 45 57 GOIGOUX R 1998 Les interactions de tutelle dans le processus de conceptualisation de la langue crite In Dolz J et Meyer J C dir Activit s m talangagi res et enseignement du fran
103. h matique des 5 moments Pr cisons que la d marche de l enseignante consiste pour obtenir une attention conjointe recourir le plus souvent un questionnement ma eutique et susciter des interactions entre l ves L enseignante veille aussi associer les l ves aux d cisions prendre concernant par exemple le choix du titre des sous titres ou de certains termes ustensiles ou mat riel Moment l rappel de l activit de fabrication du cake Annonce du projet d criture et de la dict e l adulte Dict e du titre de la liste des ingr dients Adaptation de l enseignante aux capacit s et renoncement faire dicter d abord la liste compl te des ingr dients Annonce de l laboration de la marche suivre pour que les destinataires du texte puissent fabriquer le cake Moment 2 avec l aide de l enseignante rappel des ustensiles et des ingr dients pr c demment num r s et dict s Dict e l adulte et demande de pr cision des quantit s 1 bol par exemple Relecture avec les l ves par poin tage de chacun des mots Rep rage de ce qui manque Pointage du titre que les l ves doivent relire Moment 3 rappel du projet pourquoi la classe a confectionn un cake la vanille Annonce de mise en ordre de la liste d j crite et justification pour que les l ves d une autre classe destinataires du texte puissent facile ment refaire la recette Rappel par questionnement des
104. icalisa tion la mise en mots la syntaxe des phrases les organisateurs num ratifs la segmentation en mots et la segmentation phon mique Pr cisons que la lexicali sation d signe la transformation de l action en mots pour crire la recette par tir de ce que les l ves disent et voquent en rapport avec la fabrication du cake remarquer que cette transformation se d compose Prenons un exemple Au moment 1 les l ves relatent ce qu ils ont fait ils voquent la fabrication de la recette et utilisent spontan ment le lexique qui est le leur on a mis du sucre Comme le pr cise l enseignante il s agit d crire d autres ce qu il faut prendre pour fabriquer le cake la vanille et de dicter chacun des l ments n cessaires Par le truchement des interactions et par une focalisation sur le langage avec un rapport au langage qui n est plus spontan mais r flexif on a mis du sucre se trans forme dans la liste des ingr dients en 2 gobelets de sucre L vocation de l action se trouve d syncr tis e par la formulation lexicale les mots deux gobelets de et sucre sont formul s Ce groupe de mots est alors dict par les l ves r p t et segment Cette transformation consiste noncer un oral crivable par lexica lisation et produire un crit oralis mise en mots Elle constitue un r el enjeu d apprentissage pour des l ves de 5 ans Dans la pr sente s quence elle por
105. ielle est de faire en sorte que les l ves puis sent communiquer en produisant et comprenant des textes oraux et crits qui soient adapt s aux diverses situations de la vie sociale il a paru important en m me temps d affirmer clairement que l enseignement a galement pour ambi tion de les amener communiquer de mani re plus consciente r fl chie contr l e de les amener se construire une repr sentation de la langue et de ses usages de leur permettre d acqu rir des r f rences culturelles partag es ce qui ne signi fie pas n cessairement accept es qui expriment entre autres leur appartenance une m me communaut de langue La deuxi me finalit revient ainsi affirmer cette ambition d amener les l ves tre capables de se distancier de leurs pratiques imm diates pour mieux les comprendre d crire sous leurs aspects langagiers les innombrables textes auxquels ils sont confront s dans leur vie scolaire et sociale observer les carac t ristiques de pratiques langagi res et communicatives multiples et diverses expos technique r cit de science fiction d bat repr sentation th trale etc afin de se les approprier couter pour rep rer les formes particuli res par les quelles l autre s exprime analyser minutieusement le canevas d une production crite mais aussi un autre niveau d analyse rep rer certaines r gularit s syn taxiques et orthographiques pour en d gager d
106. ies de r f ren ce ce mandat a abouti la r daction de l ouvrage De la phrase aux nonc s grammaire scolaire et descriptions linguistiques B guelin dir 2000 desti n offrir en premier lieu aux formateurs et r dacteurs de moyens d enseigne ment une description actualis e des savoirs grammaticaux pertinents pour l en seignement Enfin au tournant du si cle dans le contexte de la r daction au niveau romand de nouveaux Plans d tudes cadre portant sur l ensemble de la scolarit obligatoire une mise jour plus globale de l enseignement du fran ais a t initi e IRDP a d abord t mandat afin d tablir un tat des lieux Aeby amp al 2000 et 2001 puis un groupe de r f rence pour l enseignement du fran ais le GREF a t constitu afin d tablir les principales lignes de l enseignement venir en tenant compte des changements survenus depuis les ann es 80 et de soutenir ainsi les r dacteurs des nouveaux plans d tude dans leur travail Apr s un long processus d laboration de consultations diverses de r critures successives le travail de ce groupe a abouti r cemment l dition par la Conf rence Intercantonale de l Instruction Publique CIP d un document intitul Enseignement apprentissage du fran ais en Suisse romande Orienta tions CUP 2006 destin tre distribu l ensemble des enseignant e s du primaire et du secon
107. ies de surface avec troubles visuo attentionnels associ s Pr c dant les fiches de travail il y a un plan o sont expos s cinq chapitres Chacun de ces chapitres correspond un objectif th rapeu tique diff rent avec les exercices qui vont avec C est simple et clair on sait ce qu on fait Les enfants aimeront faire ce genre de recherche pour autant que l exercice ne dure pas trop longtemps ceci afin de respecter le conseil qui est aussi le titre de ce recueil P CELERIER 200 sketchs pour d velopper la compr hension du langage oral ou crit Isbergues Ortho Editions 2005 Ces sketchs ont t crits selon l auteur parce que parfois lorsque l explication est vaine il vaut mieux trouver un bon exemple Leur but est de pr senter les faits de langue et d initier de multiples exp riences linguistiques Les sketchs sont courts moins de 20 r pliques et concernent deux personnages Ils sont regroup s en quatre cat gories Les premiers mettent en sc ne des malentendus de diverses origines Les suivants contiennent des jeux de mots Les troisi mes proposent des conversa tions qu on pourra mettre en sc ne interpr ter et contextualiser Les derniers sketchs cachent une r gle d organisation linguistique qu il faut trouver avant de produire son tour un sketch r pondant aux m mes crit res Les mauvais lecteurs ont beaucoup aim Bref un livre mettre entre les mains de toutes les orthoph
108. il ne commence pas par leur demander de d composer le mot en syllabes il ne leur demande pas le nom des lettres parce que c est de l usage du code crit qu il s agit Enfin on ne sait pas si l on peut parler d activit consciente volontaire d lib r e chez ces enfants qui adoptent des postures d usagers t tonnants du code VI Bilan D s la PS et durant les ann es d cole maternelle les maitres adoptent des attitudes m ta proches de celles des parents dans la petite enfance La dif f rence entre parents et maitres est que ces derniers multiplient les occasions de mani re consciente volontaire et d lib r e Ce sont des jeux de mots des d pla cements de sens des d calages signifiant signifi compr hensibles par les enfants parce que c est dr le Ceux ci sont en quelque sorte en r ception sen sibilisation ces usages particuliers non r f rentiels du langage Une pr cau tion est d alerter les enfants en pr cisant chaque fois je vous ai fait une blague j ai fait expr s de dire une b tise ou en riant C est ainsi qu ils saisissent les enjeux de cette possibilit que nous offre le langage Sans ces alertes les enfants n en tendraient que le produit langagier et pourraient le consid rer au mieux comme une simple anomalie sinon comme une bizarrerie vide Dans notre jargon de recherche INRP nous appelions ces alertes mettre une pancarte m ta cela voulait
109. inalit communicative n est gu re surprenante Elle correspond bien aux orientations qui taient celles de la r novation Cependant gr ce aux recherches conduites ce propos la notion de commu nication a t largement affin e depuis les ann es 80 et il parait d sormais possible d en proposer pour l enseignement une caract risation plus op ra toire plus concr te moins na ve aussi Cette finalit communicative de l en seignement apprentissage se concr tise dans la capacit produire et com prendre des textes divers l oral comme l crit C est l l objectif prioritai re de la classe de fran ais Et dans cette optique afin de mettre un peu d ordre 5 En particulier l cole n a pas s occuper de toute la communication elle n a pas vouloir confi gurer l ensemble des comportements des l ves C est essentiellement sur des formes de commu nication publiques relativement formelles et structur es qu elle peut intervenir au double sens de capacit et de permission 12 dans l immense diversit des textes c est le genre textuel qui sert de principe organisateur de l enseignement de point de d part et d arriv e aux activit s conduites en classef Mais c est surtout l interd pendance la solidarit des trois finalit s qu il s agit de souligner dans la perspective d une r flexion sur les activit s m talan gagi res En effet si la finalit essent
110. ins tr s jeunes dans des situations qui dans la r alit concer nent des enfants plus g s Une difficult grandir est souvent sous jacente ces productions 84 Il n est pas rare que deux ou plusieurs caract ristiques se retrouvent sur un m me dessin La discussion et les modifications activ es dans le deuxi me dessin permettent de comprendre ce qui est pr t tre chang et ce qui fait l ob jet de davantage de r sistance En dehors de ces diff rents types de contenus on peut observer toutes sortes de traces de repr sentations en rapport avec le v cu de l enfant Toutefois dans tous les cas il ne s agit pas d interpr ter ce qui est illustr mais d accom pagner l enfant donner lui m me du sens son dessin en le guidant trouver ses propres mots V En guise de conclusion Le dessin m taphorique est une approche compl mentaire aux tech niques orthophoniques Il vise mettre en place un type de communication qui conduit prendre conscience des repr sentations en jeu dans une situation don n e et comprendre comment s articulent les d marches de l enfant en fonc tion de ses repr sentations Une fois ce fonctionnement d cod il est possible d analyser en quoi il influence la t che accomplir Quand il s agit d appren tissages le travail de l orthophoniste peut alors porter sur la d couverte et l ex p rimentation de nouveaux comportements l exploration des
111. ion r pond une logique une grammaire stricte mais non perceptible en raison de sa trop grande complexit Les sujets ne sont pas avis s de l existen ce de cette logique et les consignes qui leur sont donn es les d tournent de toute analyse de la structure des suites de lettres Apr s un temps plus ou moins long pass regarder cette succession de lettres les sujets sont infor m s de l existence de r gles d finissant la fa on dont les lettres se succ dent et on leur demande si les nouvelles suites qu on leur pr sente alors respectent ou non ces r gles 71 Le r sultat classique dans ce type d exp rience est que les sujets r ussis sent d terminer mieux que s ils r pondaient au hasard si les suites sont ou non conformes alors qu ils demeurent incapables d identifier les r gles qui d termi nent cette conformit pour une pr sentation g n rale des recherches sur l ap prentissage implicite voir Nicolas amp Perruchet 1998 Les syst mes d criture pr sentant de tr s nombreuses r gularit s ce type de processus joue sans aucun doute un r le important dans l apprentissage de la lecture Si l acquisition du principe alphab tique requiert un effort d li b r d instruction et se r alise moyennant une prise de conscience de la relation certaines r gles pourraient tre acquises sans qu elles soient n cessaire ment explicit es Morais amp Robillart 1998 Pac
112. ionale pour la Lecture Berlin Universit Humbold 5 8 ao t 2007 www dgls de conference Colloque du Service de Recherche en Education SRED Construction intra intersubjective des connaissances et du sujet connaissant Gen ve CMU 10 12 septembre 2007 www geneve ch sred 10 Colloque International de l Association Internationale pour la Recherche en Didactique du Fran ais AIRDF Didactique du fran ais le socioculturel en question Villeneuve d Ascq France 13 15 septembre 2007 www lille iufm fr airdf2007 htm 98 2 me Colloque International de Didactique Cognitive FLE LS LM Universit Toulouse II Le Mirail 19 21 septembre 2007 www univ tise2 fr lordat didcoq didcog2007 3 me Journ e d Etude organis par l Institut d Orthophonie Universit Lille 2 THEODILE Universit Lille 3 et IUFM Nord Pas de Calais Parler lire crire troubles ou difficult s Impacts des rem diations ou des interventions didactiques IUFM Nord Pas de Calais 23 novembre 2007 inst orthophonie univ lille2 fr Formation permanente S minaire de travail organis par Le Centre de Recherches Familiales et Sys t miques CERFASY www cerfasy ch BULLETIN D ABONNEMENT Langage amp pratiques NOM PT NOM PTOFESSION Adresse Ville nm Code postal Tarifs abonnement annuel pour la Suisse Frs 28 abonnement annuel pour l tranger Frs 35 port inclus Le bull
113. is que de dire j ai appris les verbes et pense qu il sait peut tre ce qu il fait et pourquoi il le fait Les transcriptions de s ances dont on dispose montrent que cela correspond un travail cognitif r el Dans l crit r flexif suivant que fais tu quand tu fais de l ORL il pr cise je cherche des crit res comme celui des verbes c est je change le temps Ces deux crits sont compl mentaires ils manifestent la capacit objectiver des objets reli s des d marches 3 La capacit identifier la posture A autre l ve suivi n intervient pas pendant la premi re s ance d iden tification des adjectifs A la fin de la s ance il vient dire l enseignante on a fait comme les linguistes Le lendemain elle lui demande d en dire plus lors d un entre tien les linguistes eux ils pourraient nous en donner plein des mots parce que eux ils font du travail sur la langue donc ils peuvent nous en donner des dizaines et des douzaines parce que eux ils travaillent sur la langue c est s r qu ils en trouvent tous les jours des mots des mots qu on pourrait mettre dans la boite de Filolog gt L enseignante note qu il a bien identifi le travail de la veille ce qui lui semble un signe d volution sur l appr hension de la langue comme objet d tude 30 A les linguistes ils font ce travail l ils cherchent aussi comme nous on cherche en classe
114. istique il conclut que c est bien le m me genre de mot D autres l ves ont adopt ce crit re le crit re de M et il a t utilis par les l ves pour le travail sur le nom commun Il s agit d un crit re pragmatique inspir par la consigne l enfant s appuie sur son intuition linguistique les cri t res implicites sont s mantiques et syntaxiques en r f rence au texte de d part avec les mots soulign s par l enseignante Un exemple dans la s ance du 30 mars montre que son crit re lui joue des tours 3 s ance sur les adjectifs propos de la phrase La semaine derni re j ai mang un g teau d licieux La phrase de r f rence de M est C tait la jeune fille la plus jolie Un l ve a marche pas c tait une d licieuse fille faut que ce soit un ogre qui dise a M a marche pas avec mon crit re c tait la fille la plus d licieuse il faut que ce soit un ogre qui dise a Le recours l intuition linguistique est bloqu l usage l emporte Pendant la phase de recherche individuelle il fait fonctionner son crit re avec succ s en 29 l largissant la fille la plus j ai fait c tait la splendide fille la plus splendide qu on pouvait voir j ai dit c tait la charmante fille la plus jolie qu on pouvait voir Selon le sens de l adjectif substituer il le substitue une ou deux fois dans la phrase
115. ives la mani re dont se construisent les activit s m ta des premiers mois de la vie jusqu l ap prentissage de la lecture Nous voquerons donc rapidement les attitudes m ta pr coces dans l interaction adulte enfant puis nous d crirons les atti tudes des maitres l cole 1 Une auto r f renciation m talangagi re est le fait pour un sujet de r f rer sa propre activit langagi re Par exemple en disant ce n est pas ce que je voulais dire 47 IL Probl matique et hypoth ses Depuis l ouvrage de synth se de Gombert 1990 qui a ouvert la voie de la recherche sur le m ta chez l enfant on admet g n ralement que les savoirs m talinguistiques qu ils soient d claratifs et ou proc duraux se d finissent par un crit re premier qui est la conscience qu a un sujet de mobi liser ces savoirs C est dans ce cadre que se sont d velopp s r cemment en France les exercices dits de conscience phonique visant pr parer les enfants d cole maternelle au futur apprentissage de la lecture Autant certains de ces exercices semblent effectivement la port e de jeunes enfants et les pr parent d autres activit s m talinguistiques ult rieures autant la plupart de ces jeux agissent comme une discrimination qui met des enfants l cart certains d entre eux ne comprennent ni le jeu ni l enjeu ni m me le type d activit que l on attend d eux Je
116. l ves de ce qu est un Par questionnement ma eutique en r f rence Socrate nous d signons le dialogue p dagogico didactique qui incite la formulation des id es des apprenants faire accoucher les esprits de leurs pens es et leur transformation par le truchement des reformulations de l enseignant 39 titre partir de ce qui avait t crit r criture de la liste du mat riel terme finalement adopt par les l ves Dict e des choses manger terme rempla ant celui d ingr dients Annonce de l criture des choses qu on a faites avec les mains Moment 4 rappel de ce que sont une recette et un titre Dict e pour com pl ter les listes Relecture Prise de conscience par les l ves qu ils ont effectu des actions pr cises Evocation des actions nonciation d un probl me trouver le titre de la partie marche suivre nonciation et dict e de chacune des actions la fin du moment 4 le texte suivant est affich au tableau noir sur deux grandes feuilles Le cake la vanille On a vers le yoghourt vanille dans le bol Mat riel On a mis le sucre dans le bol 1 moule On a mis la farine 1 gobelet vide 1 cuill re en bois On a mis les ufs dans le bol 1 grand bol On a vers la levure Les choses manger On a renvers le sucre vanill 2 ufs 2 gobelets de farine On a brass la p te 2 gobelets de sucre 1 yoghou
117. lace les l ves devant la contrainte de s lectionner le contenu communiquer de le formuler de fa on compr hensible et de le mettre en mots selon les normes de l crit De plus avec le genre recette un l ment crucial est montr la diff rence entre l action de faire le g teau et l activit langagi re en jeu L enseignant par le truchement de la formulation de ce qui a t fait en reformulation pour que d autres puissent fabriquer la recette d syncr tise l activit globale le tout de ce qui a t fait en classe en relation avec le cake la vanille en formulations standardis es et ordonn es Deuxi mement la segmentation en mots par la dict e et l criture et par la relecture et la segmentation en phon mes intervient plusieurs reprises Aux composantes langagi res mentionn es ci dessus s ajoutent donc des com posantes scripturales les l ves apprennent ce qu est un mot et ce qu est un pho n me appel son par l enseignante Ils d coupent des mots en phon mes trouvent des mots qui comportent un m me phon me Ils identifient des lettres et en mentionnent Non seulement ces concepts sont montr s dans leurs fonctions mais ils sont nomm s comme concepts servant d signer l crit Troisi mement dans l ensemble de ce qui apparait dans le tableau il est int ressant de signaler ce qui en est absent les l ments contextuels propres au genre rec
118. les comportements pr coces qui prennent le langage pour objet mais sont activ es spontan ment sans que l enfant prenne conscience des connaissances qu elles mobilisent connaissances qui demeurent implicites Selon ce mod le la prise de conscience explicite des connaissances lin guistiques ainsi utilis es autrement dit l apparition des capacit s m talinguis tiques n est pas automatique Elle n cessite un effort m tacognitif qui n est pas effectu spontan ment par le sujet Le contr le pilinguistique tant stable et efficace dans les changes verbaux quotidiens des incitations externes sont n cessaires la prise de conscience Ceci explique pourquoi l acc s la phase de maitrise m talinguistique n est ni obligatoire ni syst matique Comme de nombreuses tudes le sugg rent pour des revues Gombert 1990 Tunmer Pratt amp Herriman 1984 seuls les aspects du langage qui n ces sitent un traitement attentionnel pour l accomplissement de t ches linguistiques 69 formelles culturellement impos es seront maitris s de fa on m ta c est dire consciemment Les t ches inh rentes l apprentissage de la lecture et de l cri ture jouent fr quemment ce r le de d clencheur de l acquisition des comp tences m talinguistiques Plusieurs tudes ont ainsi montr que les capacit s m talin guistiques sont essentielles dans l apprentissage de la lecture pour une revue Goswami amp Bryant 1991
119. llement r alisables l oral mais de fait ne s y rencontrent que tr s rarement Ces t ches requi rent un plus haut niveau d abstraction d laboration et de contr le que celles n cessaires au traitement du langage oral Le simple contact prolong avec l crit ne suffit pas pour installer chez Penfant des capacit s de ce niveau Ainsi un effort cognitif de la part de l apprenti lecteur est n cessaire pour mettre en place les capacit s de contr le intentionnel des traitements linguistiques capacit s requises par l apprentissage de l crit En d autres termes l apprenant confront l crit doit mettre en place des capacit s m talinguistiques Ces capacit s concernent les connaissances phonologiques sur ce point les donn es exp rimentales sont nombreuses mais aussi les connaissances morphologiques et syntaxiques sur cet aspect les recherches restent en grande partie d velopper cf Gombert amp Col 2000 70 Le d veloppement m talinguistique tel que je l envisageais il y a 15 ans tait donc unidimensionnel Dans un premier temps des organisations de connaissances linguistiques se mettaient en place dans la m moire long terme du sujet et se manifestaient son insu dans les comportements pilinguistiques Dans un deuxi me temps des n cessit s li es aux apprentissages scolaires notamment ceux concernant l crit incitaient les enfants faire les efforts de r flexion pour
120. n naturelle l inverse de la syl labe qui est une unit articulatoire et qui de ce fait est plus facile identifier et manipuler Certaines tudes d entrainement la conscience phonologique utili sent un support visuel ou mn sique pour faciliter les manipulations de phon mes telles que la segmentation ou la fusion En effet certains auteurs proposent aux enfants des blocs ou des cubes de couleurs pour concr tiser les manipulations de phon mes Lindamood amp Lindamood 1975 Lundberg amp al 1988 Dans un entrainement la m taphonologie toute technique bas e sur le principe de sup port visuel peut tre introduite afin de permettre aux enfants d acqu rir une repr sentation compl te et stable des diff rents phon mes par exemple les gestes sp cifiques chaque son de la m thode d apprentissage de la lecture Borel Maisonny la repr sentation des phon mes par des blocs de couleurs les personnages de la Plan te des Alphas Huguenin 1999 ou bien encore les mots sp cifiques chaque son dans la m thode de r ducation phonologique pour enfants dyspraxiques dyspraxie programma Erlings van Deurse Freriks Goudt Bakker Van Der Meulen amp de Vries 1993 Une connaissance pr cise des diff rents phon mes aidera fortement les enfants identifier les phon mes au sein d un mot Dans l entrainement que nous avons mis au point les personnages de la Plan te des Alphas ont t introduits
121. nfant devant des objets linguistiques observer en mettant en viden ce qu il s agit d une t che sp cifique ne mettant pas en jeu les m mes comp tences que la lecture par exemple Le dispositif met en vidence une cat gorie les l ves doivent l identifier en pr cisant leurs crit res L enseignante choisit des corpus successifs permettant d approfondir la r flexion dans le second corpus la place de l adjectif est variable et montre aux l ves l importance de croiser les crit res Elle reprend les formulations des l ves et les conserve un certain temps sans leur imposer d embl e le m talangage acad mique avant de savoir que cela s appelait des adjectifs vous les aviez appel s des d criveurs Deux l ves ont t plus par ticuli rement suivis A et M l ves en difficult dans le domaine de la maitrise de la langue de milieu tr s d favoris 1 Des crit res pragmatiques provisoires Lors de la premi re s ance d identification des adjectifs 23 mars M est le premier r pondre la question comment les retrouver gr ce quels crit res Il dit un mot dans les phrases pour remplacer par exemple dans la premi re phrase j ai dit c tait la grande fille Il s appuie sur le texte de d part dans lequel les adjectifs non nomm s ont t soulign s par l enseignante s il peut substituer il fait l encore appel son intuition lingu
122. o c est la capacit m me conduire des activit s sur la langue qui est vis e ici en tant que ces activit s contribuent la construction des r f rences culturelles pour la troisi me 2 2 Articuler les sous disciplines gt du fran ais entre elles Centrer l enseignement sur le texte am ne r organiser l articulation des sous disciplines entre elles En effet si chaque sous discipline du fran ais se dis tingue des autres par sa tradition et les r gles sp cifiques qu elle contient ce qui a pu justifier qu on les travaille isol ment les unes des autres elles pr sentent aussi des dimensions qui se recoupent entre elles Par exemple une notion comme le passif concerne la fois la conjugaison les r gles morphologiques et orthographiques d accord la syntaxe construction du compl ment d agent en par ou de etc et la construction de la coh sion textuelle 14 L articulation propos e repose ainsi sur le fait que l ensemble de ces sous disciplines participent des activit s de communication lecture criture compr hension et production orales Elle conduit privil gier des dispositifs en s quences didactiques centr es sur les genres textuels premi re production C C C gt production finale n modules Figure 1 Sch ma de la s quence didactique Le texte en tant que mat rialisation des activit s de communication se caract rise par sa compl tude il exprime
123. od lis e L utilisation de ces outils qui ne sont en aucun cas des tests de compr hension peut nous renseigner sur le fonctionnement cognitif l uvre en situation de lecture et compr hension de textes Le premier chapitre pr sente les fondements th oriques sur lesquels s appuient les outils d valuation d crits dont certains sont illustr s par du mat riel utilis par les chercheurs Les premi res preuves pr sent es sondent la repr sentation mentale en cours de construc tion par le biais de la mesure du temps de lec ture son allongement tant le reflet du temps n cessaire pour le traitement d une incoh ren ce par exemple de t ches de d cision utili 90 s es pour rendre compte de la production d in f rences ou encore de t ches de jugement spa tial Les preuves suivantes rendent compte du pro duit de la compr hension l issue de la lecture Elles se font sous forme de t che de restitution de r sum de reconnaissance de phrases de v rification d inf rences de compl tion et de groupement de verbes Pour chaque type d preuve points forts et limites sont discut s Le dernier chapitre traite de l valuation des processus cognitifs sous jacents la compr hension de textes soit la capacit int grer en un ensemble coh rent plusieurs informations le caract re flexible de l activit de compr hension l aptitude s lectionner des informa tions pertinentes Cet ouvrage
124. oit l crit dans sa fabrication et son r sultat Entre autres l l ve apprend ce que sont les blancs marquant la s paration entre les mots ce que repr sente un mot l crit Sur cette base l enseignant ou le didacticien observe les capacit s sui vantes formuler le contenu noncer un oral crivable qui r pond aux contraintes de l crit segmenter une phrase en mots en dictant avec des pauses entre les mots s int resser et suivre du regard l criture de l adulte relire ce qui vient d tre crit relire l crit quelques jours plus tard Le dispositif de dic t e l adulte suppose un contenu une forme textuelle et une organisation tem porelle de l apprentissage Il s agit ici de l criture d un genre de texte parti culier la recette de cuisine dans le cadre d une s quence d enseignement apprentissage II La s quence d enseignement apprentissage dict e d une recette de cuisine Jusqu ici il a t question du dispositif de dict e l adulte Selon nous il s agit de penser l enseignement apprentissage en termes de s quence Regardons pourquoi La s quence d finit un empan temporel qui d passe le temps d une acti vit isol e ou d une t che mat rialis e dans un dispositif Elle suppose une struc turation de l enseignement en diverses activit s relatives des composantes de l objet d enseignement Cette structuration en l ments interreli s est la c
125. ondement des activit s r flexives Rep res 28 161 185 DE PIETRO J F paraitre L enseignement du fran ais langue commune In L avenir du fran ais Agence universitaire de la francophonie AUF DE PIETRO J F MATTHEY M 2001 L veil aux langues des outils pour travailler la dif f rence Langage et Pratique 28 31 44 DOLZ J amp SCHNEUWLY B 1998 Pour un enseignement de l oral initiation aux genres for mels l cole Paris ESF DOLZ J NOVERRAZ M amp SCHNEUWLY B 2001 S exprimer en fran ais S quences didactiques pour l oral et pour l crit Bruxelles DeBoeck COROME 4 volumes HALT J F 1995 Enseigner le temps l cole In Les m talangages de la classe de fran ais actes du 6 colloque Lyon 20 23 septembre Lyon DFLM Association inter nationale pour le d veloppement de la recherche en didactique du fran ais langue mater nelle 57 59 HAWKINS E 1985 Awareness of Language r flexion sur les langues Les Langues Modernes 6 9 23 KILCHER HAGEDORN H OTHENIN GIRARD C amp DE WECK G 1987 Le savoir gram matical des l ves recherches et r flexions critiques Berne Lang LAFONTAINE D 1988 Des exercices grammaticaux pr matur s d livrez nous Enjeux 15 7 28 MARTIN D amp GERVAIX P 1992 La grammaire de l l ve savoirs et savoir faire gramma ticaux chez les l ves de 8 ann e Lausanne CVRP 92 2
126. ondition d une appropriation De ce point de vue la s quence comme unit pour apprendre repr sente une d composition de l objet hi rarchiquement organis e Elle d finit au plan local une d composition de l objet et cerne comment l objet progresse au fil de la s quence Certes la s quence d limite arbitrairement le flux 36 ininterrompu de l enseignement apprentissage en classe mais elle permet d en appr hender une entit significative et pertinente Par s quence nous entendons un ensemble d activit s de productions d l ves ou d exercices organis s par des t ches sur un laps de temps donn dont l enseignant par son discours annonce le d but et la fin Une valuation formative ou sommative peut en faire partie La s quence observ e ici consiste en une s quence structur e par le dis positif de dict e l adulte et le genre recette de cuisine Observons les princi pales composantes relatives au genre 2 1 La situation de communication Le genre de texte recette de cuisine concerne une sph re particuli re d activit s humaines l alimentation la nourriture et les repas Le genre textuel entre en sc ne lorsqu on recourt une recette crite pour v rifier ou connaitre le proc d de fabrication pr cis d un mets Le plus souvent le genre recette doit permettre de cuisiner avec efficacit et sans risque de se tromper gr ce aux ins tructions d un expert en cuisine Relativem
127. onistes E COLOMBANI LEGG Soc en sac Isbergues Ortho Editions 2005 Voil la nouvelle dition de ce jeu que beau coup d entre nous ont d j dans leur cabinet d orthophonie Il s agit donc d un jeu de lecture compos de 180 cartes sur lesquelles sont ins crits des mots de trois lettres r partis en trois niveaux de difficult Le principe du jeu est de 94 rassembler deux mots qui diff rent uniquement en fonction de la substitution d une lettre Ce jeu ax sur la lecture priori demande de bonnes capacit s attentionnelles et permet aussi de d ve lopper des strat gies de jeu int ressantes Il peut tre utilis avec des r gles plus ou moins com pliqu es en fonction de l ge et des difficult s des enfants R DUPAS Les petits cochons Isbergues Ortho Editions 2005 L auteur partage avec nous le fait que ce jeu est n d une part car elle utilise le conte pour son int r t ducatif et psychologiquement structurant et d autre part la suite de sa rencontre avec un enfant autiste de 8 ans Le jeu s adresse des enfants de 5 8 9 ans qui pr sentent un retard global du d veloppement et ou des troubles sp cifiques des apprentis sages Chaque joueur doit gagner des parties de sa maison pour pouvoir la construire planche de loto Afin d obtenir les diff rents l ments le joueur doit r pondre des questions relatives la discrimination et la m moire visuelles auditives
128. orthophonie Diversit clinique diversit des pratiques Lyon 12 13 janvier 2007 http ortho2007 univ lyon1 fr Colloque Institut National de Recherche P dagogique INRP Pratiques de lecture et d criture autobiographiques du primaire au lyc e la question de l expression de soi en milieu scolaire Lyon INRP 25 26 janvier 2007 www inrp fr Colloque de l Union Nationale pour le D veloppement de la Recherche et de l Evaluation en Orthophonie UNADREO R gles et sens Acquisitions explicites ou implicites Nimes 24 mars 2007 wWww unadreo org Journ e d Etudes organis e par les Ateliers des Th rapeutes du Langage et de la Communication ATLC Parole en jeu Bordeaux 24 mars 2007 http atelierstlc free fr 8 me Rencontres de Didactique de la Litt rature CEDILL Universit catholique de Louvain Enseigner et apprendre la litt rature aujour d hui pour quoi faire Sens utilit valuation Louvain la Neuve 29 31 mars 2007 www fltr ucl 10 Journ es Francophones de Th rapie Familiale Syst mique de Lyon Autonomie et d pendance Lyon Ecole Normale Sup rieure 23 26 mai 2007 Informations http therafam com 2 me Colloque International Psychologie sociale de la communication Dijon Universit de Bourgogne 22 23 juin 2007 www u bourgogne fr labo spms 97 15 e Conf rence Europ enne sur la Lecture organis e par le Comit Europ en de P Association Internat
129. oyen qui donne l occasion d exprimer des sensations int rieures de fa on non verbale Suivi d un entretien il consti tue une activit qui permet l enfant de prendre conscience de ses repr sentations d en remettre cer taines en question et d op rer des changements dans son fonctionnement et dans sa r flexion Introduction Les repr sentations sous tendent la fa on dont les processus d apprentis sage sont activ s par l apprenant Avec les sujets que l on rencontre en ortho phonie souvent en difficult s langagi res il est parfois malais d aborder ces notions verbalement Une formation avec Sarah Pa n m a sensibilis e aux tech niques en art th rapie et m a incit e aborder la question des repr sentations en 1 Sara Pa n est Docteur en Psychologie consultant formateur de psychoth rapeutes de l apprentis sage Elle a anim une formation sur le th me de la repr sentation mentale dans le cadre de la for mation permanente des Centres d Orthophonie du canton de Neuch tel 1994 77 proposant aux enfants de dessiner Associ e un entretien cette fa on d inves tiguer ce domaine s est r v l e riche en indications concr tes sur les fonctionne ments d un enfant C est un moyen de comprendre ce qui peut faire frein au bon d roulement des apprentissages et aussi de mettre en vidence les ressources qui sont pr tes tre activ es I D finition Le dessin est utilis comme
130. p DE SAINT PAUL J 1992 Derri re la magie la programmation neuro lin guistique Paris InterEditions EDWARDS B 1990 Vision dessin cr ativit Li ge Pierre Mardaga PAIN S amp JARREAU G 1994 Sur les traces du sujet Th orie et technique d une approche art th rapeutique Neuch tel Paris Delachaux et Niestl consulter Quelques tudiantes ont int gr le dessin m taphorique dans leur m moire pour l obtention du dipl me d orthophoniste JEANDUPEUX S amp MONARD N 1999 La m taphore th rapeutique en orthophonie ou comment le dire autrement Universit de Neuch tel Facult des Lettres et Sciences Humaines Institut d Orthophonie cours 18 CORBAZ A S amp GILGEN A 2003 tude de deux activit s logop diques permettant d acc der aux repr sentations de la lecture des apprentis lecteurs en difficult le dessin m tapho rique et l entretien semi directif Universit de Neuch tel Facult des Lettres et Sciences Humaines Institut d Orthophonie cours 20 87 NOTES DE LECTURE Acquisition du nombre dyscalculie A VAN HOUT C MELJAC J P FISCHER Troubles du calcul et dyscalculies chez l enfant Paris Masson 2005 Ce livre traite dans une premi re partie de ce que signifie calculer les d terminants les tats initiaux et finaux dans la seconde partie nous sont pr sent s les troubles et pathologies du calcul chez l enfant la troisi me
131. partie nous parle des moyens d valuations et des diff rents types de traitements concernant ces pathologies C est un ouvrage tr s fouill parfois suivant les auteurs assez difficile d acc s qui nous offre des informations sur une quantit de questions touchant le domaine du calcul et de ses pathologies Les lecteurs de ce livre trou veront sans doute chacun des r ponses leur questions selon leur profession et centres d in t r t quant nous autres orthophonistes qui nous int ressons aux difficult s logico math matiques je rel verais entre beaucoup d autres un chapitre clair et complet sur les dyscalculies d veloppementales et une bonne pr sentation des m thodes d valuation des troubles du calcul 88 B gaiement C BOISARD Plus jamais b gue Paris Rozan Laffont 2004 Le livre est compos de deux parties tout au long de la plus cons quente on peut lire le t moignage de l auteur et dans la deuxi me on trouve l expos de sa m thode Christian Boisard a eu une enfance difficile mar qu e par de fr quentes ruptures dans ce contex te l se sont greff s le b gaiement et les quasi in vitables difficult s de communication Il men tionne les diff rentes th rapies qu il a entreprises en tant qu enfant puis adulte mais ne les d ve loppe pas Apr s avoir t sauv in extremis par un enfant lui sont apparues les bases de la m tho de qu il d crit ensuite m
132. permet aussi d exercer la production orale avec des enfants pr sentant un retard de parole Le deuxi me jeu anima lire aborde la lectu re en incitant les jeunes lecteurs lire de fa on pr cise chaque mot et non globalement afin d viter toute confusion de signification bar bras ou abrite arbitre Le travail porte principalement sur les groupes consonan tiques Pour la logop diste il est recommand de lire les phrases correspondant chaque image avant de se lancer dans l un des jeux surtout le premier car certaines phrases ne correspon dent pas ce que les enfants proposent spon tan ment en voyant limage il convient donc de leur soumettre un mod le ou de les mettre sur la voie Les enfants appr cient beaucoup C CARRET C DERRIER N ISCHER Attention mes yeux Isbergues Ortho Editions 2005 C est un volumineux fascicule reli par une spirale contenant des fiches avec listes de mots et des fiches avec dessins Les polices sont bien choisies les dessins sympas et le tout est a r Une attention particuli re a t donn e la forme Quant au contenu par exemple il s agit de rechercher dans une liste le m me dessin la m me lettre la m me s quence de lettres le mot etc Les auteurs se sont bas s sur les travaux de recherche concernant la dyslexie de S Valdois et L Launay Elles en ont tir ce recueil pour 93 attaquer autrement un versant de la r ducation des dyslex
133. possible d adopter d embl e une forme de compr hension passive pour se centrer sur la langue comme syst me C est le cas galement des jeunes enfants et l on peut consid rer qu il s agit d une volution normale si l on se place du point de vue de la psychologie Gombert 1990 la posture m talinguistique comme attitude de r flexion consciente sur des objets linguistiques identifi s comme tels est acquise en milieu scolaire au cours du processus de secondarisation li l acquisition de l crit L une des conditions d acquisition de la posture nous semble tre l taya ge de l enseignant dans la compr hension du domaine et de la t che ce qui n apparait pas dans les pratiques ordinaires et en particulier dans celles obser v es par Lahire II Des dispositifs qui permettent l expression des conceptions quand on parle de ORL on fait marcher notre cerveau En proposant aux l ves des dispositifs ouverts et des t ches situ es au plan cognitif nous avons pu observer leurs capacit s et identifier les cueils qui font partie du cheminement conceptuel Pour illustrer en partie ces propos je citerai quelques points du rapport de l une des enseignantes associ e la recherche Val rie Owsinski CM1 REP En mars apr s avoir mesur les difficult s de ses l ves devant le carac t re abstrait de la cat gorisation linguistique elle construit un dispositif sp ci fique pour le
134. que du fran ais Cartigny 28 f vrier 1 mars 1997 pp 172 192 Berne Lang GROBETY C 1993 Quelques aspects de la progression de l enfant dans la situation d ap prentissage m diatis de dict e l adulte M moire de licence en Sciences de l Education Uni versit de Gen ve LENTIN L CLESSE C HEBRARD J JAN I 1977 Du parler au lire Paris E S F SPRENGER CHAROLLES L 1988 L apprentissage de la lecture et ses difficult s contribu tion Th se de doctorat Sciences humaines Universit Paris V Ren Descartes TH VENAZ CHRISTEN Th 2005 Les pr mices de la forme scolaire tudes d activit s lan gagi res orales l cole enfantine genevoise Th se de doctorat en Sciences de l ducation Universit de Gen ve http www unige ch cyberdocuments theses2005 ThevenazT meta html 45 Langage amp pratiques 2006 38 46 57 R les des adultes dans les conqu tes m ta des jeunes enfants Mireille Brigaudiot R sum Pour entrer dans l apprentissage de la lecture criture les enfants doivent avoir d couvert le principe alphab tique Pour les y pr parer en amont les coles maternelles fran aises consacrent actuellement un temps important des activit s phonologiques qui vont jusqu la manipulation des unit s syllabiques et phon miques Or certains enfants sont perdus devant ces situations Cet article sugg re que les enfants seraient mieux pr par s
135. rsqu il s agit d aborder un probl me tel que le fonctionnement de l criture le genre le pluriel la formation des mots ou encore l ordre des mots dans la phrase repr sente en particulier un outil didactique original et pertinent pour amener les l ves adopter face au langage cette posture diff rente orient e vers la forme plut t que vers le contenu que n cessitent les activit s m talangagi res d s lors en effet qu ils se trouvent confront s des mat riaux de langues inconnues qui par leur tranget leur opacit emp chent tout acc s imm diat au sens les l ves sont contraints de focaliser leur attention sur les indices formels qui v hi culent le sens ils sont contraints autrement dit de mettre en uvre des d marches m talangagi res Ces d marches ont pour principale caract ristique commune de porter sur plusieurs langues la fois et de faire travailler les l ves sur des aspects tr s divers des langues et de la communication histoire des langues familles de langues emprunts entre langues observation de diff rents sys t mes d criture comparaison du fonctionnement du pluriel ou d autres ph nom nes grammati caux dans diff rentes langues d couverte des sons d autres langues r flexions sur le statut socio politique des langues etc Voir par exemple Chignier amp al 1990 Babylonia 2 1999 Cande lier dir 2003 Hawkins 1985 Perregaux amp al
136. rt la vanille On a mis au four 1 sachet de sucre vanill Tableau 1 Reproduction du texte tel que les l ves le voient Moment 5 Observation du texte des diff rentes parties le titre le mat riel les choses manger Relecture du texte par l enseignante Poin tage du titre qui manque Propositions des l ves les choses faire R vi sion et discussion de la description d actions sous forme d vocation on a vers Propositions par l enseignante et n gociation de formulations on verse on remue on m lange R vision du sous titre les choses manger en choses pr parer 40 3 2 Synth se des composantes langagi res et m talangagi res 3 2 1 Rep rage des principales composantes point es Les principales composantes point es par l enseignante se pr sentent sous forme de tableau selon les 5 moments de la s quence Ces composantes sont class es en fonction du temps pass dessus avec les l ves pour chacun des 5 moments Dans le tableau ci dessous nous faisons figurer les 4 composantes sur lesquelles enseignante et l ves se centrent le plus Dit autrement en position 1 figure la composante sur laquelle l ves et enseignants ont pass le plus de temps Les autres composantes plus sporadiques ne sont pas montr es ici Pour le classement nous avons retenu les composantes suivantes le contexte de communication du genre l organisation du contenu la lex
137. s amener identifier l adjectif qualificatif puis le nom commun Lors de la premi re s ance elle pr sente un court portrait en disant aux l ves qu elle a jou Filolog en surlignant une cat gorie de mots dont elle ne leur don nait pas le nom Le texte est lu les mots sont recopi s sur des tiquettes et plac s dans une boite par l enseignante Les l ves remarquent qu apr s suppression de ces mots certaines phrases seulement restent correctes ou compr hensibles La consigne est la suivante dans une s rie de phrases les l ves vont devoir surligner les mots 4 Personnage d un album du r seau de la classe Le coupeur de mots de H J Sch dlich linguiste allemand 1980 1990 Castor Poche L trange Filolog propose Paul de faire ses devoirs En change il lui donnera quelques petits mots de la langue pour sa collection 28 qui pourraient eux aussi aller dans cette m me boite Pour clarifier la t che elle insiste sur les termes mot et crit re j ai remis tous les mots que Filolog a pris qu avez vous me dire sur ces mots en r pondant une des questions quoi servent ces mots que repr sentent ces mots comment faire pour les retrouver quel crit re avez vous utilis pour rep rer ces mots L id e de cat gorie est donc mat rialis e par la m taphore de la boite et par le soulignement de certains mots dont il faut trouver les particularit s On place ainsi l e
138. s chercher des indices ou des renseignements en posant des ques tions autrui et n ont pas int rioris cette pratique en se questionnant eux m mes Ils valuent mal ce qu ils ont compris ou pas compris ce qu ils savent ou ne savent pas Les volants ou les flottants ils d voilent des personnages qui ne sont pas ancr s dans une situation Les auteurs de ces dessins ont la plupart du temps tr s peu d id es quant au contenu de la mati re apprendre connaissances m talin guistiques en lecture en orthographe etc Les absents ils montrent des l ments de la mati re apprendre mais il n y a pas d apprenant Ces productions concernent des enfants qui sont en g n ral assez passifs Ceux qui sont face une mati re inexistante un personnage est bien pr sent mais il a sa disposition des documents vides ou d pourvus de sens Ceux qui se soucient de leur apparence ces dessins comportent des d tails esth tiques en abondance les personnages prennent la pose comme pour une photo et ne portent pas leur attention sur la t che sugg r e par le titre Ces dessins sont des productions d enfants davantage pr occup s par l avis d autrui que centr s sur leur propre d marche Ils se soucient de paraitre leur avantage et d tre appr ci s au d triment de leur investissement dans les apprentissages Ceux qui restent petits ces dessins mettent en sc ne des personnages qui ont l air de bamb
139. s comme des substantifs c est un B c est L au lieu de les traiter comme des substituts a fait b a fait 1 49 Nous proposons de donner ci dessous quelques exemples de ce qui se qui se joue ainsi dans les toutes premi res ann es en famille puis avec les maitres partir de la maternelle et en d but de CP5 HI Attitudes m ta des tr s jeunes enfants en interaction avec leurs adultes Comme on le sait les b b s apprennent parler en inventant la langue partir des nonc s qui leur sont adress s Ce ne sont pas des mod les qu ils copient mais des exemples dont ils empruntent des contours intonatifs et des blocs sonores pour faire leur tour des essais eux m mes repris par les adultes mais autrement en langue canonique Lors de ce jeu interactif d s les premiers mois de la vie les adultes reprennent les premi res lallations des b b s c est la premi re fois que le b b entend son propre nonc et c est sans doute l que prennent racine les activit s m talinguistiques En effet nos corpus de don n es recueillies en milieu naturel nous montrent comme premier comportement m ta un sourire chez un petit dont la m re vient d imiter la production avec ironie C est souvent vers l anniversaire de 2 ans que la m re ou le p re r p te en exag rant une mauvaise prononciation ou la reproduit plusieurs fois de suite comme s il se moquait gentimen
140. s dans un texte la recherche de substituts lexicaux potentiels pour un groupe nominal le remplacement d un m me groupe nominal dans une chai ne d nonc s etc d autres moins plut t vis e de r p tition de consoli dation telles que des exercices sur les formes pronominales de reprise ou des activit s d apprentissage d hyperonymes Mais et c est l l enjeu et l int r t d une articulation des sous disciplines du fran ais par une approche en s quences didactiques la question trait e reste sans cesse li e l activit textuelle communicative dans laquelle elle fait probl me et par rapport laquelle elle fait sens HI Place et nature des activit s m talangagi res Les activit s m talangagi res peuvent ainsi prendre des formes tr s diverses des plus ouvertes aux plus r p titives et concerner n importe quel aspect de l activit langagi re De plus surtout pour celles qui sont int gr es l activit communicative il n est pas toujours ais de les distinguer de cette derni re Mais l articulation propos e ici permet de mieux saisir comment dans le cadre d un projet communicatif centr sur le texte et ce faisant dans le cadre de ce jeu entre activit s langagi res et activit s m talangagi res int gr es ou d croch es se r alisent les trois finalit s de l enseignement auxquelles ainsi que nous l avons soulign les activit s m talangagi r
141. s ne sont pas suffisantes pour cela Par la suite les connaissances explicites seront encore n cessaires lorsque le lecteur aura contr ler consciemment sa lecture par exemple pour lire des mots nou veaux ou pour contr ler l orthographe d un texte III R vision du mod le Les travaux sur l apprentissage implicite et leur r investissement dans la compr hension de l apprentissage de la lecture invitent revisiter le mod le ini tial de d veloppement m talinguistique Gombert 1990 Les habilet s pilin guistiques peuvent tre trait es en termes de connaissances acquises par appren tissages implicites Dans cette nouvelle perspective l mergence des capacit s m talinguistiques ne fait pas disparaitre les habilet s pilinguistiques dont elles sont issues ces derni res continuant voluer sous l effet de la r p tition de la manipulation de l crit en lecture et ou criture C est cette volution qui serait l origine des automatismes du lecteur expert et non une quelconque transforma tion des traitements attentionnels Autrement dit le caract re automatique de la lecture proc derait toujours d apprentissages implicites s effectuant sur base fr quentielle dans la r p tition des manipulations d crits Il ne serait donc pas cons cutif la transformation des processus contr l s construits par enseignement qui se seraient automati s s mais s installerait parall lemen
142. s symboliser d en avoir conscience et de maitriser suffisamment le langage pour les traduire en mots Les sujets qui ont besoin de traitement orthophonique manifestent souvent des d ficits langagiers et de capacit de symbolisation Ces difficult s et la souf france g n r e par les checs qu elles provoquent conduisent fr quemment une expression pauvre et lapidaire Produire un dessin en fonction d un titre conduit le sujet clarifier l id e qu il a de la situation et d veloppe ses capacit s de symbolisation Pour dessiner il prend de la distance et transforme en images ses difficult s ses manques ses ressources Le dessin m taphorique est un mode de communication qui dans un premier temps permet de contourner l cueil de l expression orale et dans un deuxi me temps fournit par le biais du dialogue un support avec lequel on peut enrichir le langage Mettre des mots ensemble sur ce qui est illustr transforme le dessin en terrain de partage Si l enfant manque de vocabulaire l orthophoniste peut lui proposer diverses fa ons de dire et il choisit celle qui le satisfait Accompagn mettre en mots des ressentis guid 82 dans ses r flexions sur le contenu de la mati re apprendre sur comment apprendre pourquoi apprendre l enfant peut sortir du flou qui entoure certains apprentissages et s approprier une expression qui lui convient 3 Fournir des pistes pour adapter le traitement
143. seignantes pri maires elle m ne des recherches sur les dispositifs et les pra tiques d enseignement pour l apprentissage du langage oral et crit production et compr hension Jessica CLAUDE et Caroline DOMBRE enseignantes Gen ve sont les auteurs d un m moire de licence sur la dict e l adulte 44 R f rences BRONCKART J P 1996 Activit langagi re textes et discours Pour un interactionnisme socio discursif Paris Delachaux et Niestl CHARTIER A M CLESSE Ch amp H BRARD J 2003 Lire crire 2 Produire des textes Paris Hatier 1 dition 1998 CLAUDE J amp DOMBRE C 2003 La dict e l adulte pratiques d enseignants ou comment la DA peut elle tre une d marche passerelle entre l apprentissage de la lecture criture et la pro duction de textes travers les genres textuels M moire de licence en Sciences de l Education Universit de Gen ve DAVID J 1985 Une activit de production d crits l cole maternelle la dict e l adulte Etudes de linguistique appliqu e 59 77 87 DAVID J 1991 La dict e l adulte ou comment de jeunes enfants oralisent l crit tudes de linguistique appliqu e 81 7 19 RARD S 1998 Des activit s m talangagi res pour intervenir sur l oral des l ves In J Dolz amp J C Meyer Activit s m talangagi res et enseignement du fran ais Actes des journ es d tude en didacti
144. sentations de l crit des l ves ce qui parait essentiel en d but de 2 enfantine Le d crochement provoqu par le dispositif permet des focalisations 43 large spectre sur la lexicalisation et la mise en mots mais aussi sur la seg mentation en mots et en phon mes La mat rialit de l crit est ainsi concr te ment montr e aux l ves Le dispositif d observation met particuli rement bien en vidence que la dict e l adulte vise une pr sentation de l ensemble des composantes langa gi res dans la mesure o diff rentes composantes sont montr es dans leurs fonc tionnements ne pas confondre avec un apprentissage visant la structuration de certaines composantes L observation pr sent e ici ne permet en effet pas de voir ce que les l ves exercent car les activit s de structuration sont de fait cart es Est ce que certains phon mes ou certains graph mes sont syst matiquement tra vaill s Impossible de r pondre Le travail syst matique absolument crucial pour des l ves de 5 ans porte ici sur la transformation du contenu dire en oral crivable et en crit oralis ce qui se con oit puisque la s quence d enseigne ment a lieu en d but d ann e scolaire Th r se TH VENAZ CHRISTEN est actuellement maitre d enseignement et de recherche la Facult de Psychologie et des Sciences de l Education Gen ve Principalement impli qu e dans la formation des enseignants et des en
145. si tif bien connu et pratiqu en classe la dict e l adulte Lentin amp al 1977 dans une perspective scripturale et textuelle Secondement la contribution pr sente un point de vue sur l enseignement syst matique relatif un objet d apprentissage construit et n goci en fonction des capacit s des l ves un point de vue sus ceptible d clairer des pratiques professionnelles travers d autres pratiques pro fessionnelles I La dict e l adulte 1 Pr sentation sch matique du dispositif Rappelons que la dict e l adulte instaure un dispositif d criture parti culier pour apprendre lire qui r unit un ou plusieurs apprentis lecteurs et un adulte lettr Elle consiste en une chose d apparence simple de l crit se fabrique par le truchement d une dict e assum e par un apprenant lecteur tay e par un adulte qui crit et relit Cette t che complexe illustre une mani re d initier la communication crite Le terme dict e l adulte renvoie comme le pr cise Gro bety 1993 des pratiques de recherche psycholinguistiques Sprenger Cha rolles 1988 ou didactiques David 1985 1991 probablement inspir es la fois des pratiques sociales d enseignement apprentissage et des pratiques des cri vains publics dans des soci t s encore faiblement alphab tis es Chartier Clesse amp H brard 2003 p 81 119 La dict e l adulte d signe le plus souvent un dis positif d
146. st mique la conceptualisation syst mique tant commu ne toutes les variantes de th rapie de famille que celles ci soient psychanalytiques compor tementalistes ou constructivistes Diff rents exemples de dysfonctionnement familiaux sont ensuite pr sent s en lien avec la psycho pathologie clinique Pour terminer l auteur d crit quelques approches th rapeutiques et leurs techniques Cet ouvrage est tr s int ressant car il permet de consid rer les sympt mes ou les troubles du patient en relation avec le syst me familial dans lequel ils apparaissent Il montre quel point il est important de tenir compte des implications du traitement parmi les membres de la famille restructuration ressources sou tien etc Ce livre est agr able lire puisque les aspects th oriques sont r guli rement illus tr s par des exemples cliniques C TARDIF B GEPNER L autisme Paris Armand Colin collection Psychologie 128 2005 Cette collection en 128 pages veut avant tout pouvoir donner une synth se des th ma tiques abord es Adress e aux tudiants de prime abord elle constitue galement un outil tr s int ressant pour les sp cialistes qui ne se sont plus int ress s un domaine depuis quelques temps et qui veulent avoir un rapide aper u des diff rents courants de recherche avanc es th oriques et un rappel des concepts th oriques y relatifs Comme le veut cette collection le th me de l
147. suellement Autrement dit il poss de un quipement fonctionnel mobilisable pour le traitement d un mat riel linguistique per u visuellement C est sur cette double base que vont s amorcer les apprentissages impli cites d s que l enfant va porter son attention sur les mots crits En effet ces 72 capacit s initiales lui permettent de d velopper par apprentissage implicite une habituation aux r gularit s relatives aux configurations visuelles donc l orthographe pour ce qui concerne les mots crits aux mots oraux associ s ces configurations donc aux dimensions phonolo gique et phono lexicale de l crit aux significations associ es ces configurations donc aux dimensions mor phologique et s mantico lexicale de l crit Comme le montrent les recherches qui leur sont consacr es le moteur des apprentissages implicites est de nature fr quentielle Plus souvent il manipu le l crit plus le lecteur fera d apprentissages implicites Une des cons quences de l enseignement de la lecture au d but de l cole primaire est une consid rable augmentation de la manipulation d crits De ce fait l enseignement de la lecture loin de prendre la place des apprentissages implicites a pour effet indi rect de les d cupler A chaque niveau d expertise de la lecture y compris le niveau d bu tant ce qui est automatique dans les traitements est la manifestation com por
148. t ces processus Les connaissances contr l es install es par enseignement n en joueraient pas moins un r le fondamental En effet outre de permettre la r p tition de l activit chez le d butant et donc les conditions de l apprentissage implicite l apprentissage explicite de la lecture et de l orthographe conduirait l installation d un ensemble de connaissances accessibles la conscience et susceptibles d tre utilis es pour contr ler le pro duit des processus automatiques Dans le mod le de d veloppement m talinguistique initial les habilet s pilinguistiques devenaient capacit s m talinguistiques par un processus de prise de conscience Les capacit s m talinguistiques s automatisaient ensuite sous l effet de la r p tition de leur mobilisation Le d veloppement s effectuait donc de fa on unidimensionnelle Dans la r vision du mod le il y a d une part un processus d apprentissage implicite l origine des habilet s pilinguistiques et des automatismes y compris ceux du lecteur expert il y a d autre part la 74 construction de connaissances et de proc dures consciemment mobilis es dont les capacit s m talinguistiques qui permettent au lecteur scripteur de piloter consciemment son activit Bien que se nourrissant des habilet s pilinguis tiques les capacit s m talinguistiques ne sont pas la r sultante de la prise de conscience des connaissances implicites qui les sous ten
149. t Voici un exemple Martin 1 an 11 mois tape fort sur son assiette avec sa cuill re M re lui enl ve son assiette c est fini la musique Martin etinilazizik M re en souriant etinilazizik Martin clate de rire etinilazizik Martin semble se moquer lui m me de son nonc en langue b b nonc renvoy en miroir par la m re Il s amuse aussi du simple ph nom ne de r p tition de ce qu il vient de dire comme s il avait saisi l enjeu du jeu du per roquet qui r p te une chaine sonore sans la comprendre Le d doublement forme sens est en cours On remarque qu au m me ge de nombreuses r volutions psycho cognitives se produisent L une d elle d cisive dans la vie de l enfant est la 5 Dor navant nous utiliserons pour l cole maternelle les sigles PS Petite section de 3 4 ans MS Moyenne section de 4 5 ans GS Grande section de 5 6 ans et CP Cours pr para toire de 6 7 ans ou 1 ann e de l cole l mentaire 50 possibilit d entrer dans le jeu de faire semblant Veneziano 2005 consid re que ce type de jeu dont l apparition est habituellement situ e autour de 2 ans implique un certain niveau de comp tence repr sentative qui conf re un objet entit ou tat une action ou un comportement le statut de signifiant d autre chose que soi m me de ce quoi il renvoie c est dire son signifi
150. t garder en m moire de travail certains mots et les r ins rer par la suite dans le contexte de la phrase Mots en zigzag Les lettres de deux mots sont m lang s et le lecteur doit dans le sens de lecture reconstituer les mots Phrases en zigzag Sur le m me principe un choix dans chaque colonne parmi les deux mots propos s doit tre fait afin de composer la phrase Des exercices int ressants proposer aux patients qui pr sentent des difficult s sp ci fiques car ils permettent de cibler l objectif les objectifs travaill s A combiner avec d autres activit s abordant la lecture sous un versant plus pragmatique F MORET MOTUS Le journal des mots vol s Le Cadratin 2006 MOTUS est une petite nouvelle illustr e par l auteur qui aborde la douloureuse question de la perte subite des mots sous un angle humoristique et po tique Suite un cambriolage le h ros se retrouve brutalement sans mot et bien entendu sa couverture d assurance ne couvre pas le vol de mot avec ou sans effraction Un petit livre aty pique r dig par une logop diste pour parler d aphasie avec l g ret pour une fois Infos extraits et commande sur www e motus ch A MOULINIER Stock de mots Isbergues Ortho Editions 2005 Ce classeur format A4 propose 100 fiches avec de nombreux exercices pour stimuler et enri chir les connaissances s mantiques de fa on ludique Il est destin des patients pr s
151. t l am lioration des comp tences de lecture et d criture d enfants d adolescents voire de jeunes adultes pr sentant d importantes difficult s d apprentissage du langage crit les d marches d intervention actualis es par les logop distes sont relativement peu explicit es Elles consistent le plus souvent en pratiques professionnelles qui se transmettent lors de stages et qui sont l occasion d changes entre coll gues mais elles font peu l objet de recherches qui permettraient d en pr ciser les par ticularit s Or il nous semble que la caract risation de telles d marches d inter vention logop diques n cessiterait notamment une explicitation des activit s propos es au patient ou n goci es avec lui Si certains num ros de la revue ont trait de d marches d apprentissage de pratiques d criture et de lecture l ob jectif du pr sent num ro est d aborder la question des activit s m talangi res propos es au cours de tels traitements logop diques Comment les d finir De quels fonctionnements langagiers proposent elles l analyse Quelles proc dures de raisonnement n cessitent elles Quelles sont leurs fonctions par rap port aux pratiques de lecture et d criture dont il s agit de favoriser l am liora tion Dans le cadre de quels dispositifs d apprentissage les ins rer Si des 1 Relevons que la majorit des ouvrages disposition des logop distes traitent de l v
152. t la marche suivre cette derni re d crit toutes les actions avec pr cision et de mani re exhaus tive Soulignons le pour les jeunes l ves ces l ments ne sont pas connus et repr sentent des difficult s notables 2 3 Les unit s linguistiques La mise en mots d une recette implique un lexique tout fait pr cis ayant trait la sph re d activit et au mets par exemple les termes ustensiles ingr dients marche suivre bol moule spatule etc ou encore des verbes d action tels que d couper m langer etc La structuration des phrases vis e prescriptive suppose le plus souvent l usage du pr sent tu ou vous selon le destinataire de l imp ratif ou de l infi nitif Les marques d num ration des listes ou de la marche suivre supposent l utilisation d organisateurs sp cifiques tirets chiffres lettres etc Tous ces l ments ne sont pas connus des l ves et montrent l ensemble des composantes sur lesquelles l enseignant peut focaliser leur attention La dic t e l adulte permet d intervenir non seulement sur certaines composantes rela tives au genre mais aussi nous le rappelons sur la capacit des l ves noncer une phrase crivable dicter un crit oralis segment en mots fixer leur atten tion sur l crit trac par l enseignant Regardons plus pr cis ment ce qu une enseignante travaille au cours d une s quence singuli re HI
153. te surtout sur le lexique et la formulation des mots pour les crire la part de mise en phrases lexicalisation syntaxique tant r duite le temps tant surtout allou la production de deux listes Parmi l ensemble seuls trois points sont comment s Premi rement la part tout fait dominante de la lexicalisation La lexicalisation est compl tement orient e par l organisation de la recette l tablissement de deux listes et de la marche suivre Ceci suppose que l action voqu e on a mis du sucre se lexicalise en 1 gobelet dans la liste du mat riel 2 gobelets de sucre dans la liste des choses man ger voir texte reproduit ci dessus et que dans la marche suivre on a mis le sucre 41 Moment 1 Moment 2 Moment 3 Moment 4 Moment 5 Lexicalisation Lexicalisation Lexicalisation Segmentation Organisation en mots du contenu Organisation Segmentation Segmentation Lexicalisation Mise en mots du contenu en mots phon mique et mise en mots description relect av aide d actions Segmentation Organisation Organisation en mots du contenu du contenu Segmentation Segmentation phon mique phon mique Tableau 2 Composantes principales travaill es selon la part temporelle dans chacun des 5 moments dans le bol elle s nonce pour finir en on met le sucre dans le bol Ceci fait apparaitre une des principales fonctions de la dict e l adulte qui p
154. tementale du niveau actuel des connaissances implicites De fa on conti nue les r gularit s internes et contextuelles que le syst me cognitif de l ap prenant per oit sur les mots crits affectent l organisation de ses connais sances implicites De ce fait les r ponses automatiquement activ es par la perception des mots crits voluent progressivement dans la direction de la lecture experte Ainsi l apprentissage implicite se poursuit tant que l indivi du lit et ou crit il ne s arr te pas avec la fin des le ons de lecture plus on lit mieux on lit En parall le l apprentissage explicite conscient de la lecture et de l or thographe et les hypoth ses que l l ve labore construisent progressivement un ensemble de connaissances explicites que le lecteur peut utiliser intentionnel lement pour compl ter ou contr ler le produit des traitements automatiques Tout en tant essentielles l volution des r ponses automatiques par apprentissage implicite ces connaissances ne deviennent pas automatiques elles m mes Cependant elles se proc duralisent et s utilisent donc de plus en plus facilement cf Logan 1988 Prendre en compte le versant implicite de l apprentissage ne diminue donc en rien l importance de son versant conscient L apprentissage explicite des 73 correspondances graph mes phon mes est indispensable pour que les l ves puissent lire tant que les habilet s implicite
155. texte de l histoire et la personnification des concepts abstraits tels que les correspondances graph me phon me peuvent influencer l apprentissage initial de la lecture L utilisation d un support visuel ou mn sique semble donc d terminante dans l apprentissage des correspon dances ainsi que de la m taphonologie Marie VAN REYBROECK est licenci e en logop die et doc torante en logop die l Universit catholique de Louvain Ses recherches portent sur le d veloppement normal et patholo gique du langage crit et plus pr cis ment la m taphonologie et l orthographe grammaticale Marie Anne SCHELSTRAETE est professeur l Universit catholique de Louvain et l Universit de Gen ve Elle inter vient dans les programmes de formation en logop die et en psychologie du langage Ses recherches portent sur le d velop pement normal et pathologique du langage oral et du langage crit Alain CONTENT est professeur l Universit Libre de Bruxelles Il intervient dans les programmes de formations en logop die et en psychologie du langage Ses recherches portent sur le d veloppement et le fonctionnement chez l adulte du langage crit et des math matiques 1 Le rapport de la recherche action et une brochure d crivant les activit s r alis es sont accessibles l adresse suivante http www enseignement be dossiers ressources p dagogiques recherches en ducation mot cl lecture 65 R f
156. tifier ce qu est un crit re en contexte et semble proche de pouvoir g n raliser M volue plus rapidement Au d but de la s ance du 13 avril l enseignante annon ce la suite du travail sur les noms et demande comment on s y prend pour les retrouver M on a des moyens on a des m thodes crit res sur demande d un exemple il cite celui d Ar man s il y a un d terminant 31 En fin d ann e la question que fais tu quand tu fais de l ORL 14 l ves sur les 17 pr sents voquent les crit res 3 seulement ne citent pas d exemple l appui La capacit expliciter la notion de crit re ne serait ce que par un exemple manifeste une posture m talinguistique IL S appuyer sur une meilleure connaissance des voies de passage conceptuelles c est peut tre ceux l qui se r voltent qui viennent dans le groupe sujet En pla ant des l ves de milieu socio culturel d favoris en situation de recherche dans un contexte stimulant dans le cadre d une p dagogie atten tive l expression des strat gies individuelles nous avons observ qu ils exprimaient bien souvent des ressources cach es Ces ressources sont par fois inattendues voire d stabilisantes pour un enseignant d autant plus que celui ci est press de voir ses l ves acqu rir des savoirs acad miques Si l on veut accompagner le cheminement conceptuel de ces l ves cel
157. tilis es apr s tu as crit K et je lis ka et j ai vu que tu regardais l tiquette du pr nom de KArim C est bien ce que tu as fait parce que ka et ga a se ressemble beaucoup pose un cart par rapport la t che command e alors coute bien ga a s crit G et A et il crit devant l enfant L cart pos sert de rep re aux enfants et ils pourront s en ressaisir lors d un essai suivant ils se passionnent pour leurs propres activit s m tacogni tives et les apprentissages deviennent pour eux des d fis qu ils se donnent eux m mes Adulte expert montrant expli Adulte expert interpr tant l essai quant un usage du E code alphab tique ct posant un ccart Enfants INTUITION Enfants en essai premier statut des unit s spectateurs d cou Mi m d usage ag m ta voil comment vreurs dans l criture a fonctionne On utilise le sigle V I P pour symboliser cette attitude consistant Valoriser Interpr ter Poser un cart C est un clin d il aux Very Important Persons Brigaudiot 2004 54 On remarquera que quand il interpr te les proc dures des enfants le maitre leur renvoie en miroir leur savoir faire tout comme les parents le font avec le langage des petits On remarquera aussi que le maitre n attend aucun savoir d claratif de la part des enfants
158. ton Perruchet Fayol et Cleeremans 2001 ont demand des l ves de l cole primaire d entourer dans des paires de pseudo mots les items qui selon eux ressemblaient le plus des vrais mots Les items pr sent s compre naient des consonnes ou des voyelles doubles possibles ou impossibles en fran ais Les r sultats montrent que d s la premi re ann e de l cole primaire dans 82 des cas les l ves estiment que les items comprenant des configurations orthographiques courantes en fran ais tillos defful ou nullor par exemple ressemblent davantage des mots que les items comprenant des confi gurations orthographiques non attest es dans la langue tiilos bekkul ou nnulor par exemple Ainsi l l ve a tr s t t des connaissances orthogra phiques que personne ne lui a enseign es Il les a acquises par apprentissage implicite De fait l enfant commence acqu rir implicitement des connaissances sur les caract ristiques structurales de l crit d s qu il lui porte attention de fa on r p t e ventuellement bien avant le d but des apprentissages scolaires Ces apprentissages s appuient sur des capacit s fonctionnelles avant les premiers contacts avec l crit En effet avant de rencontrer l crit l enfant pos s de d j des connaissances linguistiques acquises l oral Il est galement muni d une capacit de cat gorisation des objets qu il per oit vi
159. travaill pendant plusieurs semaines la compr hension d une histoire dans un album de litt rature pour la jeunesse Il s agit de l histoi re La toute petite dame adapt e d une nursery rhyme par Byron Barton Ecole des Loisirs 1996 Voici le d but du texte dont on rel vera le caract re humoris tique La toute petite dame Il tait une fois une toute petite dame qui avait une toute petite maison un tout petit tabouret et une toute petite chaise une toute petite table et un tout petit seau lait un tout petit chat qui faisait miaou et une toute petite vache qui faisait meuh Un jour la toute petite dame prit le tout petit tabou ret et le tout petit seau lait et alla traire la toute petite vache Elle recueillit un tout petit peu de lait de la toute petite vache dans le tout petit seau Elle emporta le tout petit peu de lait dans le tout petit seau et le posa sur la toute petite table Plusieurs mois apr s le maitre M saisit une occasion pour utiliser le langage de fa on humoristique M alors vous savez que depuis quelques jours un enfant fait l appel tout seul pour le go ter Il lit les pr noms sur ma feuille et si vous dites je vais au go ter il trace un trait pour que No lle la directrice le sache et pr vienne les dames de la garderie On commence aujourd hui c est Sarah qui fait le travail Sarah lit les pr noms et les enfants r pondent je go te je go te pas Sarah J r
160. tre ce qui donne le plus de pouvoir social un enfant qui va vivre dans un pays langue alphab tique Et on consid re cette d couverte comme relevant d activit s m talinguistiques parce qu elle suppose chez l enfant une succession extr mement complexe de d doublements m ta 48 Dans la situation d criture t tonn e elle se fait en cinq temps consid ration du signe lib r de son signifi patron sonore vide de sens d composition du signi fiant en unit s manipulation phonologique codage de ces unit s au moyen de signes arbitraires lettres ou groupes de lettres r cup ration du signifiant sous une nouvelle apparence mot crit v rification que ce signifiant s associe un signifi pour constituer le signe cible On voit quel point ces activit s sont dif f rentes des activit s r f rentielles ordinaires Les enfants qui penseraient avoir un acc s imm diat ces unit s emprunteraient une fausse piste ils trai teraient les lettres comme des objets r f rentiels Nous faisons l hypoth se que si l on veut que les enfants aient un d mar rage consistant dans ce traitement de l crit il faut qu ils commencent non pas par traiter ces petites unit s abstraites mais par voir assister s accoutumer des usages m ta du langage ordinaire tout comme le font les parents dans la vie quotidienne Les cons quences sont les suivantes la question m ta se
161. tte situation Cette sixi me tape donne l occasion de faire le lien avec lui son v cu en orientant la discussion sur son propre fonc tionnement Une fois objectiv es les diff rentes dimensions li es la situation analys e peuvent tre soumises l enfant qui peut s y confronter et voir en quoi sa propre situation pr sente des analogies ou des diff rences avec celle qu il a repr sent e Aborder ainsi en direct la probl matique de l enfant n a plus de caract re m taphorique puisqu il s agit de le ramener sa r alit en l accompagnant prendre conscience de ses propres repr sentations et trou ver les rem diations qui lui conviennent Cependant les dessins et les changes qui pr c dent fournissent une base concr te cette conversation qui lui per met de mettre en lumi re et d apprivoiser ses sensations int rieures de clari fier ses besoins et de d couvrir les ressources sa disposition Le deuxi me dessin en particulier offre des l ments qui conduisent modifier la repr sentation initiale Par cons quent l enfant peut se positionner et s investir autrement Il peut se projeter dans un avenir source de buts accessibles et modifier sa dynamique d apprentissage 81 HI Apports du dessin m taphorique en orthophonie 1 Acc der aux repr sentations Le dessin laisse des traces sur du papier Il rend la pens e visible il donne voir l image mentale que le dessinat
162. u mod le th orique propo s par Giasson Dans un premier temps le patient doit lire un texte qui lui est propos une partie narrative et une autre informative Divers crit res servent la cotation vitesse de lecture type d er reurs Cinq preuves dites de compr hension lui sont ensuite propos es rappel imm diat de ce qui a t lu r ponse trois questions ouvertes q c m sous forme vrai faux choix de titres possibles recherche d informations dans le texte Test agr able administrer et de part son caract re fonctionnel appr ci par les patients La cotation comme souvent lorsqu on s loigne d preuves plus quantitatives com porte cependant un caract re parfois subjectif Ce mat riel est int ressant pour la population laquelle il s adresse les preuves qu il propo se et le caract re interactif impliqu par la polygestion autour de ce que l enfant a retenu compris et synth tis Un mat riel acqu rir C CARIOU Anima Isbergues Ortho dition lire Anima dire Ce coffret contient deux jeux de cartes agr a blement illustr s Le premier anima dire permet de travailler la discrimination auditive en faisant prendre conscience l enfant que des mots de sonorit proche peuvent avoir un sens diff rent par exemple cache casse Il se base sur des erreurs classiques chez les enfants qui entrai nent des modifications de la signification Ce jeu
163. ue Pour lec teurs motiv s Neuropsychologie KEKENBOSCH C La m moire et le langa ge Paris Armand Colin collection Psycholo gie 128 2005 Le pr sent ouvrage est organis en cinq parties Apr s une introduction consacr e red finir ce qu est la m moire les composants du syst me mn monique constituent le premier th me trai t La repr sentation cognitive au niveau lexi cal et phrastique est ensuite au centre des dis cussions Le troisi me chapitre concerne plus particuli rement notre profession puisqu il aborde les processus de traitement de l infor mation langagi re Les niveaux de traitement les th ories de l organisation et le traitement dans la compr hension m morisation de phrases et de textes sont successivement abor d s R cup ration de l information et abord des th ories de compr hension m morisation constituent les deux derniers sujets de r flexion Cet ouvrage bien qu abordant des th matiques sous forme succincte tant donn la contrainte du nombre de pages utilise un langage labor et traite des diff rentes th matiques de fa on tr s scientifique Il constitue un bon rappel de cer taines notions et nous ouvre des pistes de r flexions par rapport des cas cliniques ren contr s dans la pratique quotidienne Concernant les domaines qui attirent le plus notre attention quelques lectures de recherches r centes com pl teraient efficacement ce qui est
164. uhaitions pas faire un pr apprentissage de la lecture lors de la troisi me maternelle puisque cet apprentissage fait l objet du programme de premi re ann e primaire Pour conclure les r sultats de l entrainement la m taphonologie ont montr que au fil des activit s de difficult progressive les enfants ont appris juger la longueur d un mot identifier et segmenter le phon me initial d un mot et dans une certaine mesure fusionner deux phon mes L ensemble de ces apprentissages a facilit leur apprentissage de la lecture et de l criture comme 64 en t moignent les r sultats la t che de connaissance de lettres Plus globale ment un entrainement la m taphonologie et aux correspondances graph mes phon mes devrait permettre tout enfant d apprendre une des comp tences qui est un pr requis l apprentissage du langage crit c est dire la capacit identifier et manipuler les phon mes Et la mani re d enseigner les correspon dances n est pas sans importance Dans une pr c dente recherche Van Rey broeck 2002 les effets de deux entrainements phoniques ont t compar s un premier r alis avec les Alphas et un second o le m me nombre et exactement les m mes activit s ont t r alis es l aide des lettres et des sons Les r sultats ont montr des b n fices court et moyen termes plus grands de l entrainement avec les Alphas sugg rant que le con
165. ulte propos des l ves de 2 enfantine rend possible l appropriation par ces derniers de certaines composantes d un genre de texte la recette de cuisine Au cours d une s quence d enseignement apprentissage l activit langagi re en jeu est d compos e questionn e discut e valu e par l enseignant et les l ves L objectif est double D une part il s agit d amener les l ves apprendre s lectionner un contenu communiquer le mettre en mots en respectant le mode de planification du genre de texte concern utiliser le lexique relevant du champ lexical actualis D autre part il s agit de les conduire int rioriser les composantes scripturales de toute activit d criture Mireille BRIGAUDIOT consid re que pour de jeunes enfants les jeux de langage s av rent un pr alable indispensable l apprentissage du fonctionnement du code crit Ainsi en d but de scolarit il incombe aux enseignants de proposer des usages m ta du langage qui s inscrivent dans la continuit des reformulations parentales introduisant un d but de diff ren ciation entre forme et sens cf humour Il s agit de proposer de fa on d lib r e des jeux de mots des d placements de sens pour sensibiliser les enfants des usages non r f rentiels du langage L auteur fait l hypoth se que la r cur rence de telles activit s de compr hension pr pare les futures activit s m ta l
166. une activit r f rentielle simple consistant traiter des l ments de langue avec la m me proc dure que celle qui consiste cat goriser des l ments per us dans le monde r el Ainsi par exemple d s 2 ans la plupart des enfants tant entrain s par les parents et l cole reconnaitre l criture de leur pr nom parmi d autres la tracer et m me en nommer les l ments ils peuvent tr s vite faire r f rence aux lettres Voici Noam 2 8 ans qui on demande d crire son pr nom Ze sais pas en col re ze sais pas crire ze peux juste faire N O A M Et il trace NOAM en disant le nom des quatre lettres On voit l un enfant qui traite les l ments graphiques de son pr nom sans valeur m ta ce sont des objets du monde ayant un nom qu il connait ni plus ni moins et qui sait qui a l intuition que a ne suffit pas pour savoir crire en vrai Le fait qu il dise qu il ne sait pas nous laisse penser qu il va rapidement entrer dans une v ritable attitude m ta parce qu il voque m tacognitivement une non maitrise crire et une maitrise faire des trac s qui valent son pr nom Il montre de l int r t pour ses propres activit s m tacognitives et oppose les siennes celles qui sont effectivement op ra toires Notre travail est exploratoire Il se base sur des observations en milieu naturel et l cole Nous allons poser des hypoth ses relat
167. ut jouer n importe quel r le signifi et paraphrase le but c est pour jouer se faire peur bien s r vous n aurez pas vraiment peur on va jouer Et voici un exemple de comportement d enfant que nous interpr tons comme une appropriation de ces jeux initi s par la maitresse Plus tard dans l an n e en novembre il se trouve qu elle lit un album dans lequel un renard adresse des courriers d invitation plusieurs animaux de la ferme successivement une fois qu ils sont arriv s chez lui il les met dans sa marmite pour les mangerf Enco re plus tard en janvier avec pour objectif la construction d une repr sentation de 6 WYLLIE S PAUL K 1990 La marmite de Renard Nathan 51 l crit elle annonce aux enfants que la classe va inviter par courrier une maman qui vient d avoir un b b et qu on lui demandera d expliquer tous les soins qu elle doit lui apporter Alors qu elle vient d expliquer ce courrier r diger L opold sourit et lui demande tu vas la mettre dans ta marmite Toute la classe cla te de rire Les enfants ont parfaitement saisi l humour provoqu par le fait d uti liser un nonc en le d contextualisant d un cadre fictionnel et en le recontex tualisant dans un cadre de r alit Notre hypoth se est qu il s agit l d une pr paration d cisive d autres attitudes m ta ult rieures 2 Deuxi me exemple en GS Les enfants ont
168. utilisant l crit dans l une de ses dimensions afin de rendre patentes les caract ristiques de cet usage Par exemple s agissant du code alphab tique il dit je vais crire la date et aujourd hui on est jeudi Je dois crire jeu di je commence par jeu et pour crire jeu je commence par cri j ai crit jeu il manque di Pour ce qui touche la d couverte du principe alphab tique ce disposi tif 1 est particuli rement important parce que mis en uvre par le maitre d s la petite section quand il crit le pr nom de chaque enfant il leur permet de d cou vrir ce fonctionnement pour la premi re fois de leur vie Les maitres mobilisent ce dispositif d monstratif tout au long des ann es de maternelle et en d but de CP plus pr cis ment tant qu ils n ont pas constat que TOUS les l ves avaient d couvert le principe alphab tique Le dispositif 2 suppose une relation in gale de partage de r solution d un pro bl me l adulte prend en charge la partie du probl me qui est hors de la zone proximale de d veloppement de l enfant et le laisse d velopper ses savoir faire sur une autre partie de la t che Dans le champ du m ta l exemple le plus typique est la dict e l adulte l enfant produit des nonc s oraux l adulte en propose des reformulations crivables laisse l enfant choisir celle qui convient et prend lui m me en charge l criture
169. uve de soustraction de la syllabe initiale de la batterie Belec Mousty Leybaert Al gria Content amp Morais 1994 4 Epreuve d ajout d un phon me initial Chevrie Muller amp Plaza 2001 5 Batterie Belec Mousty amp al 1994 6 Batterie Belec Mousty amp al 1994 59 n cessitent de modifier volontairement les unit s de l item elles requi rent de ce fait une conscience plus explicite des unit s enlever ta de tasi cf contr le m taphonologique Gombert 1990 Le niveau de difficult varie donc selon le type de t che effectu e mais galement selon l unit de traitement concern e c est dire la syllabe la rime ou le phon me Dans une m me t che les perfor mances des enfants varient fortement selon que la manipulation porte sur la syl labe ou le phon me Les capacit s d identification et de manipulation de la syl labe seraient acquises avant l entr e dans l crit alors que celles qui impliquent le phon me se d velopperaient conjointement l apprentissage de la lecture Liberman amp al 1974 De nombreuses tudes ont observ que les r sultats des enfants des t ches de m taphonologie sont fortement corr l s avec les perfor mances ult rieures des m mes enfants en lecture et en criture Perfetti 1989 Morais 1994 Bentin Hammer amp Cahan 1991 Alegria Pignot amp Morais 1982 Inversement l apprentissage du langage crit influence les comp tenc
170. vent identifier le fait de cat goriser il faut noter qu ici le milieu tant d favoris cel signale que le profil cognitif les capacit s d abstraction semblent plus significatifs que le milieu socio culturel ce sont des l ves qui s emparent tr s vite de ce que leur propose l cole Le 5 avril A est le premier rappeler la s ance pr c dente A on a travaill sur de nouveaux mots on a trouv de nouveaux crit res E pour essayer de faire quoi avec ces nouveaux mots A on a trouv on a trouv quatre crit res pour les retrouver A la fin de la s ance du 13 avril A redonne la d finition propos du nom un exemple adapt l appui E qu est ce qu on a appris de plus sur les noms communs qu on ne savait pas et qu on sait maintenant A c est quand tu veux chercher des noms communs et ben tu sais que quand on avait travaill avec toi et ben tu peux te servir des crit res comme quelqu un ou quelque chose a t ai dera plus facilement trouver T nous on savait pas aller les chercher les noms communs maintenant on sait comment faire pour aller chercher les noms communs T l ve faible qui participe mieux exprime une action concr te une id e de qu te souvent difficile note l enseignante La d fi nition d A montre que malgr ses difficult s en maitrise de la langue et un milieu d favoris il est capable d iden

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