Lettre COD n° 19 II
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1. Mai 2008 L ODONTOLOGIE _ l ttre odontologie droit fr L E D ROIT PRATI APPLIQU QUE Proth ses supra implantaires mode d emploi de la NGAP Loo des assimilations faites par les caisses d assurance maladie entre proth ses conjointes et proth ses supra implantaires a t soulign e par de nombreux praticiens et juristes Malheureusement sans aucune argumentation certains praticiens conseils certains agents administratifs des caisses d assurance maladie et m me certaines mutuelles tentent d imposer leur point de vue au m pris des r gles de droit et de l int r t du patient Il convient de rappeler les r gles suivre dans les traitements implantaires l D s le premier rendez vous il faut remettre au patient le document pr alable au traitement implantaire disponible au secr tariat du COD dans lequel il est clairement pr cis que ce traitement n est pas pris en charge par l assurance maladie Ce document doit tre sign par la suite par le patient avant de commencer le traitement 2 Sur le devis pr alable sign par le patient avant la r alisation des proth ses supra implantaires il faut bien pr ciser que celles ci sont HN 3 Lorsque l on re oit des courriers indiquant qu il faut utiliser telle ou telle cotation il convient de r pondre en mettant en avant les r gles de droit relatives l application de la NGAP A cet effet une lettre type est disponible au secr t2. technique de fabrication ou qu il r sulte d une mauvaise conception Infections nosocomiales Depuis 2002 c est une obligation de s curit de moyens le chirurgien dentiste doit respecter scrupuleusement les r gles d asepsie et de st rilisation Le patient qui consid re qu il a subi une infection du fait des soins dentaires doit d montrer la faute du praticien en la mati re Il ne faut cependant pas oublier que le non respect des r gles d asepsie et de st rilisation peut galement tre sanctionn p nalement et d ontologiquement La pr cision du geste chirurgical C est devenu un classique de certaines interventions notamment les atteintes du nerf lingual ou du nerf dentaire inf rieur au cours des extractions des dents de sagesse avec une volution notable dans le dernier arr t en la mati re Cour de cassation 1 chambre civile 17 janvier 2008 n 06 20 568 Le juge consid re que l extraction d une dent de sagesse n implique pas la l sion du nerf Si cette l sion a lieu c est que le praticien a manqu l obligation de pr cision du geste chirurgical Le patient n a pas prouver la faute elle est d duite du dommage 1 Pour le juge la faute est certaine elle n est pas pr sum e De fait si le praticien d montre qu il a t diligent consciencieux et a agi selon les r gles de l art il doit tre exon r de toute responsabilit Le juge consid re en quelque sorte que
3. ariat du Coll ge lettre odontologie droit fr Le Comit de r daction En page 2 l obligation de s curit r sultat Vers l annulation partielle de la Convention L A l audience du 14 mai 2008 consacr e examiner les recours contre la Convention dentaire sign e en mai 2006 le Commissaire du annulation partielle de la Convention sur ce seul point Plaques professionnelles Des r gles plus lib rales dans six mois S aisi par une association professionnelle qui demandait l abrogation de deux articles du code de d ontologie des chirurgiens dentistes R 4127 216 CSP imprim s professionnels et R 4127 218 CSP plaques professionnelles le Conseil d tat a rendu une d cision qui bouleverse les usages actuels en mati re de plaques professionnelles Si l article relatif aux imprim s professionnels est jug conforme au Trait instituant la Communaut europ enne et la Convention europ enne de sauvegarde des libert s fondamentales et des droits de l homme le juge administratif d cide que pour les plaques professionnelles le texte d ontologique actuel limite la libert d expression Le texte interdit de mentionner sur la plaque d autres titres que le dipl me du chirurgien dentiste et sa sp cialit Cette restriction tait justifi e par le souci d viter que la profession soit exerc e comme un commerce et pour pr munir les patients contre les risques d erreur ou de confusion dans l i
4. de son Commissaire du gouvernement il est tr s probable que la Haute juridiction optera pour une SC40 un marathon judiciaire unique dans les annales nA E juillet 2002 le chirurgien dentiste r alise une Mo et une attelle de contention cot e SC40 Le praticien conseil contr le le patient et estime qu il n y a pas de parodontopathie son avis le SC40 n est pas justifi La CPAM r clame lindu 66 08 correspondant au praticien traitant Le TASS est saisi Il annule la d cision d indu et rejette la demande de la CPAM d organiser une expertise 16 janvier 2004 La CPAM se pourvoit en cassation Le jugement du TASS est annul par manque de base l gale quant au refus d ordonner une expertise et l affaire est renvoy e au TASS de Bourges Cass 2 ch civ 11 juillet 2005 n 04 30210 Le 2 jugement donne de nouveau raison au chirurgien dentiste et pr cise que l action en r p tition de l indu fait peser sur la CPAM la charge de la preuve elle ne verse aux d bats qu un courrier de son praticien conseil Insuffisant pour prouver l indu La CPAM est condamn e une 2 fois Elle forme un 2 pourvoi Et une nouvelle fois la Cour supr me casse le jugement du TASS le tribunal des affaires de s curit sociales de Bourges devait rechercher au besoin en ordonnant une expertise technique sp cifique si l acte effectivement r alis correspondait bien l acte pris en charg
5. e par la CPAM L affaire est renvoy e au TASS de Bourgesm mm Cour de cassation 2 chambre civile 17 avril 2008 n 07 12 842 L obligation de s curit r sultat s curit sanitaire est devenue une pr occupation essentielle des pouvoirs publics et un enjeu majeur dans notre soci t Le l gislateur a introduit une multitude de lois pour am liorer le niveau de s curit lutte contre les infections nosocomiales r gles plus strictes pour les dispositifs m dicaux mat rio vigilance etc De son c t le juge a tendu au geste chirurgical les obligations contractuelles du chirurgien dentiste en mati re de s curit obligation de s curit r sultat appel e aussi de s curit de r sultat tendue de l obligation du fait des choses Le chirurgien dentiste supporte une obligation de s curit r sultat pour le mat riel et les produits qu il utilise qualit intrins que st rilisation conditionnement les m dicaments qu il prescrit innocuit absence de contre indications voire d effets secondaires importants pour les dispositifs m dicaux pos s implants proth ses etc Ceci la double condition que le dommage subi par le patient soit li une anomalie du mat riel vice de la chose et que ce d faut soit l origine du dommage La preuve doit tre rapport e par le patient Malheureusement on n a plus retenu que le terme obligation de s curit r sultat sans resp
6. ecter les r gles de preuve pos es par la Cour de cassation De nombreux tribunaux ont ainsi exon r le patient d apporter la d monstration du d faut et condamn ais ment le praticien l indemniser La Cour de cassation reste n anmoins vigilante sur la d monstration du d faut du produit et du lien de causalit avec le dommage subi par la patient Ainsi la r action allergique lors d un acte chirurgical pour lequel le praticien a utilis des gants en latex le lien de causalit entre mat riel utilis et dommage ne suffit pas retenir la responsabilit du chirurgien En l absence de preuve apport e par le patient du d faut des gants utilis s la responsabilit du praticien n est pas retenue Proth se dentaire L obligation fut d gag e d s 1994 pour l appareil dentaire Il s agissait en l occurrence d un dispositif orthodontique avec forces extra orales Le d faut intrins que du dispositif proth tique peut se r v ler par la fracture de la c ramique du m tal de la base en r sine etc En l absence de pr cisions claires d gag es l occasion d une expertise ils constituent des vices propres l appareil et engagent la responsabilit sans faute du praticien En 2004 la cour de cassation a tendu l obligation la conception proth tique D sormais tout d faut de la proth se engage la responsabilit du praticien qu il soit caus par un composant une
7. la faute est incluse dans l acte qui s est traduit par un pr judice 2 Le juge vite ainsi d engager la responsabilit du praticien sans faute ce qui revient alors d naturer compl tement le contrat m dical Il d place le probl me sur le terrain de l imputabilit le lien de causalit entre la faute et le pr judice soit le pr judice est d une anomalie du nerf soit 1l est la cons quence d un geste impr cis une faute Il fait ainsi b n ficier la victime d une pr somption d imputabilit car normalement c est cette derni re qui doit rapporter la preuve d un lien de causalit entre la faute et le pr judice moins que le praticien ne d montre l anomalie du nerf le juge conclut que le pr judice r sulte de sa maladresse fautive Or cliniquement la d monstration d une anomalie du nerf lingual ou de son trajet est quasiment impossible rapporter notamment apr s l intervention D o une condamnation syst matique des chirurgiens dentistes et des stomatologistes dans ce cas de figure E Cet exemplaire est strictement r serv L a Lettre Coll ge Odontologie amp Droit son destinataire et prot g par les lois Pr sident du Comit de r daction Raymond Blanc raymond odontologie droit fr en vigueur sur le copyright Toute reproduction et toute diffusion papier ou Directeur de la publication Marc Sabek marc odontologie droit fr no ee eds
8. nterpr tation des indications Le Conseil d tat pr cise que ces justifications des limites impos es aux plaques professionnelles sont disproportionn es par rapport l atteinte port e aux droits et libert s de communication des chirurgiens dentistes Le Premier ministre est enjoint de modifier cet article dans les six mois Quelle sera alors la nouvelle r gle pour les plaques professionnelles On peut d duire la r ponse de l arr t Si les magistrats du Palais Royal consid rent que l article relatif aux imprim s est conforme aux r gles communautaires et europ ennes la modification du Code de d ontologie va probablement aller dans le sens d un alignement des deux articles Les chirurgiens dentistes pourront alors faire figurer sur les plaques professionnelles les titres et fonctions reconnus par le Conseil national de l ordre l instar de ce qui est admis pour les imprim ss Conseil d tat 5 et 4 sous sections r unies 16 avril 2008 n 302236 gouvernement pr s du Conseil d Etat a conclu l ill galit des dispositions r troactives concernant le calcul de l ASM II a estim que le texte conventionnel article 6 3 ne permet pas l Urssaf d exiger pour l ann e 2006 une cotisation selon le nouveau mode de calcul C est exactement l analyse faite par le COD dans sa Lettre n 9 de mai 2006 Sachant que dans l crasante majorit des cas le Conseil d Etat suit les conclusions
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