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Caroline Merle, Denis Gautier - Maison de la Géographie de

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1. est dire les crit res cologiques qui d terminent la nature de la brousse elle m me et ses qualit s de four de bois de feu e les r gles d acc s la ressource ligneuse son contr le par les institutions tatiques ou traditionnelles diff rentes chelles Organisation du finage villageois et extraction de bois Les sch mas d organisation du territoire villageois sont ici classiques En premi re approche on peut avoir en t te la s par s les uns des autres par des champs de cultures de saison des pluies sorgho mil rouge ma s s same ni b et arachide g n rale ment complant d un parc arbor Raison 1988 Ces cultures s tendent dans la premi re aur ole autour du village l assolement tant fonction de la nature des sols et de la distribution des terres entre les chefs de famille Il s y ajoute la culture de rente le coton et des parcelles de jach re longue ou courte recouvertes selon leur ge de v g tation herbac e arbustive ou arbor e Au del de ces champs on trouve la brousse espace plus ou moins dens ment bois et les champs de sorgho de saison s che localement appel muskwaari Ces derniers correspondant des zones inond es en saison des pluies et 2 Espace de culture du muskwaari au premier plan brousse d grad e au deuxi me plan grande tendue cultiv e homog ne parcelles de muskwaari du village de Laf 30 km au sud de
2. teurs et des arbres fourragers de brousse par les leveurs qui fournit l essentiel de la contribution des paysans la fili re bois de chauffe fig 4 C Merle D Gautier Mappemonde 69 2003 1 La logique commer ante laquelle les paysans contribuent par leurs d friches pousse une exploitation plus ou moins intense des brousses par des b cherons qui peuvent tre des villageois es ou parfois des urbains amen s sur place par un transporteur grossiste qui les paie la t che Ils exploitent les esp ces appr ci es par les consommateurs comme Anogeissus leiocarpus Acacia sp Balanites aegyptiaca Prosopis africana et se limitent rarement au bois mort pr f rant travailler sur une petite superficie pour r duire le temps de ramassage Le bois est ensuite soit conduit vers Maroua par des camions pick up ou v los soit rapport au village le plus souvent port sur la t te pour tre vendu au march ou en bord de route fig 5 Dans tous les cas le bois est coup suivant une logique individuelle accro tre la superficie de ses champs ou obtenir rapidement de l argent sans concertation entre les acteurs et sans vision globale du territoire villageois Facteurs socio politiques et conomiques Les facteurs socio conomiques d finissent galement des zones plus propices l extraction de bois de feu Ils sont de deux types valorisation in gale des diff rentes parties du terroir et circu
3. www onesta net www communistes64 com www lcr rouge org et la presse quotidienne Pendant ce temps Bidart juste au sud de Biarritz lance une technopole Izarbel avec de beaux b timents tr s design h tel d entreprises incubateur Maison du Parc cole d ing nieurs etc www izarbel com On y trouve toutes sortes d entre prises une quarantaine et pr s de 400 emplois bien que th oriquement l informatique et l lectronique soient cens es f d rer leur activit et m me le Laboratoire halieutique d Aquitaine de l Ifremer Roger Brunet Ces lieux dont on parle Mappemonde 69 2003 1
4. traditionnel croissante 3 Une d formation des motifs de mise en valeur et de contr les de l usage des terres par les axes de communication 3 Une mod lisation graphique des sensibilit s l exploitation du bois pour le commerce d pend largement de la nature des peu plements exploit s essences pr sentes et leurs densit s sp cifiques surtout comme le prouvent nos inventaires forestiers la nature des sols d termine les peuplements arbor s naturels et les potentialit s agricoles donc la pression de d frichement dont ils seront l objet en particu lier pour le muskwaari Un rapprochement avec la carte phytog ographique disponible Letouzey 1985 permet C Merle D Gautier Mappemonde 69 2003 1 4 Vente de bois en bord de route dans le village de Doyang clich C Merle f vrier 2000 5 Le portage du bois d identifier et de localiser des brousses susceptibles d tre exploit es dans un but commercial Logiques d extraction Aux diff rents espaces du finage caract ris s par une combinaison de facteurs cologiques d utilisation du sol et de contr le traditionnel correspondent des logiques d extraction que l on peut rassembler en deux grandes cat gories e des logiques paysannes pour lesquelles la vente du bois n est pas le motif premier de l abattage des arbres e des logiques commer antes qui peuvent tre celle
5. APPE ONDE 69 2003 1 PR L VEMENTS DE BOIS DE FEU DANS LES VILLAGES DU SUD DE MAROUA CAMEROUN UNE MOD LISATION Caroline Merle Denis Gautier R SUM Dans la province de l Extr me Nord du Cameroun une analyse spatiale des facteurs de localisation de l exploitation du bois de feu met en vidence les logiques qui dirigent les coupes vers certains secteurs du finage villageois L utilisation de chor mes fait ressortir la part des d terminants colo giques et agronomiques du contr le des terres et de l organisation du transport du bois Le mod le pr visionnel de la pression d exploitation va l encontre de l id e re ue que les coupes sont anarchiques et marque un premier pas vers la gestion des ressources ligneuses de la r gion e EXPLOITATION DU BOIS DE FEU NORD CAMEROUN PRINCIPES DE LOCALISATION ABSTRACT In the Far North province of Cameroon a spatial analysis of the factors in the location of fuel wood felling shows why felling is concentrated in certain sectors of the village land The use of choremes highlights the influence of environmental and agronomic determinants land control and the organisation of wood transport The model of future felling contradicts the common belief that felling is anarchical and marks a first step towards management of the region s timber resources FUEL WOOD FELLING LOCATION FACTORS NORTHERN CAMEROON RESUMEN En el extremo Norte del Camer n
6. Maroua clich C Merle f vrier 2000 C Merle D Gautier Mappemonde 69 2003 1 inaptes aux cultures pluviales ils n ont t mis en valeur que dans les ann es 1940 Seignobos 1998 Les sols ver tiques qui permettent leur culture sont appel s karal ce terme d signant aussi commun ment les champs eux m mes Les paysages de savane sont remplac s par des openfields qui rassemblent en fait les parcelles de nom breux paysans et dont la composante ligneuse est absente fig 2 La dynamique de cette mise en valeur agricole se visualise directement par des avanc es sur la brousse en forme de diverticules On aboutit finalement un sch ma de l organisation du finage que l on peut repr senter gr ce au chor me des aires d extension Brunet 1987 fig 3 1 On y distingue cinq types d espace 1 les hameaux rassembl s en village 2 une aur ole de cultures des pluies intensives 3 une aur ole o se m lent cultures pluviales et jach res d ges divers 4 la brousse 5 un karal en expansion Ce sch ma aur olaire s applique galement aux niveaux de contr le exerc s sur les terres par les autorit s tradition nelles puisque celui ci d pend directement de l usage qui en est fait fig 3 2 Le chef de village cherche maintenir un quilibre et assurer le renouvellement de la fertilit Des r gles d usage s appliquent l espace m lant cultures de saison des pluies et jach res al
7. Parcs en Afrique tat des connais sances et perspectives de recherches Paris EHESS 117 p C Merle D Gautier 18 Mappemonde 69 2003 1 CES LIEUX DONT ON PARLE Le port de l Adour Le port de Bayonne est le 9e de France par le trafic peu pr s stable entre 4 5 et 4 Mt an 4175000 en 2002 Il emploie direc tement 800 personnes et indirectement 30000 Il comprend trois zones industrielles portuaires La principale est surtout dans la commune de Tarnos qui est landaise Les plus actifs trafics sont dans l ordre 1 les produits sid rurgiques 1 Mt induits par la pr sence de l aci rie lectrique d origine espagnole Marcial Ucin 1 ouverte en 1996 maintenant int gr e au groupe international Arcelor qui emploie 250 personnes importe des ferrailles et livre 750 000 t de billettes par an 2 le ma s 800000 t export de Boucau vers 1 Espagne par les silos du groupe intercoop ratif fran ais Ma sica et dont la demande est un peu fluctuante 3 les hydrocarbures raffin s 800000 t arrivant de Donges pour tre stock s et redistribu s dans le Sud Ouest 4 les produits chimiques 500000 t dont 300000 aux importa tions comportant la fois des produits p troliers venus de Lacq par ol oduc et trait s Tarnos par la firme LBC ex Sotrasol et des importations pour les fabriques d engrais et celle d aliments du b tail Diva SAT de Tolosa Guipuzcoa 5 les engrais 500000 t produ
8. ais qu un port de cabotage qui a vu depuis plusieurs dizaines d ann es engloutir des sommes consid rables pour en faciliter l entr e et viter autant que faire se peut sa dangero sit 2 Roger Brunet 1 Cf G Pastor Bayonne la sid rurgie est de retour Mappemonde 1997 n 3 p 44 45 L int ressant site Internet www ports basques com a fourni la base de cette note et de la carte Tarnos se trouvent aussi Turbom ca groupe Snecma turbines gaz pour h licopt res 1200 salari s et une plate forme qui vise accueillir les entreprises de haute technologie 2 Lettre au Premier Ministre en date du 12 juillet 2002 www bayonnebarreaunord org Bayonne perd Bidart relance Sony avait install Bayonne en 1981 une fabrique de cassettes et re u pour cela bien des aides dont la cession d un terrain la firme y a ajout en 1992 une fabrique de t tes de lecture et cir cuits imprim s puis a d cid de liquider La firme allemande Ruwel AG de Geldern au nord de Cologne lui a succ d en 1997 puis a mis sa filiale fran aise en faillite a ferm la plus moderne en 2002 l autre ne servant plus qu au recyclage tout en cr ant une nouvelle usine en Allemagne Cela a fait 350 licenciements secs dont on a beaucoup parl mais en vain en pleine p riode lectorale L effet le plus cynique est que les collectivit s locales se demandent maintenant comment racheter le terrain cf
9. aux et urbains uti lisent du bois pour leurs besoins domestiques Au sentiment ENGREF Montpellier CIRAD For t Montpellier de d sertification du pays s ajoute donc la peur de la p nurie de bois au moins en ville Les deux sentiments conjugu s ont fait na tre le souhait d organiser la fili re bois de feu autour de Maroua Pour alimenter l laboration de ce projet il nous a sembl n cessaire de montrer que loin d tre anarchiques les coupes de bois sont le fruit d un ensemble de d terminants de nature diverse parmi lesquels l exercice du pouvoir et de la r pression La partie sud du bassin d approvisionnement en bois de la ville de Maroua fig 1 permet au travers d une analyse spatiale illustr e par une mod lisation graphique de voir que le choix des lieux de coupe de bois ne d pend pas d une seule logique conomique type von Thunen ou co logique mais d une combinaison de principes c est dire d une logique qui pourrait permettre de pr voir et donc de g rer cette exploitation C Merle D Gautier Mapbemonde 69 2003 1 14 100 EZ Prairie inondable sah lo soudanienne Savane sah lo soudanienne pineux M Savane arbor e soudano sah lienne MM Secteur soudanien d altitude Sources Ailas de la province Extr me Nord Cameroun Seignobos et Y bi Mandjek Eds 2000 Atlas Jeune Afrique du Cameroun notice de la v g tation par L
10. et surtout d viter les conflits d acc s la terre Il en ressort une sensi bilit diff renci e du territoire villageois la pression de coupe que l on peut appr hender par le mod le graphique qui permet donc de mieux r fl chir l am nagement et la gestion des espaces de brousses villageois non pas en fonc tion de leurs caract ristiques cologiques mais en fonction de leur localisation dans l organisation villageoise 1 Entre 10 et 13 de latitude nord la province de l Extr me Nord s tire sur pr s de 325 km des pays soudaniens jusqu aux rivages du lac Tchad La totalit de la province est soumise un climat tropical de type soudano sah lien 2 Toutefois il est important de rappeler que le br lis est limit dans notre r gion d tude et que la grande majorit de la mati re ligneuse est export e de la parcelle mise en culture Mod le des mod les pour pr dire l exploitation du bois 7 Combinaison des mod les l mentaires 4 5 6 8 Probabilit d exploitation de la ressource Espaces naturels riches en esp ces de valeur quel Je soit le niveau de contr le ou d accessibilit ou espaces naturels de plus faible valeur mais faciles d acc s et peu contr l s Espaces naturels faciles d acc s mais assez bien contr l s exploit s m par des b cherons d pendant essentiellement de la vente de bois Espaces naturels ou jach res peu contr l s exploit s de fa on a
11. etouzey g structure aur olaire d cou lant du syst me de culture sur abattis br lis 2 en milieu bois d crite par de nombreux auteurs Mazoyer et Roudart 1997 Geneau de Lamarli re et Staszac 2000 Ce sch ma th orique doit cependant tre nuanc tant il se combine d autres principes Les habitations s assemblent g n ralement en plusieurs hameaux d une dizaine une vingtaine de sar s regroupe ment des cases d un groupe sax familial entour d un muret 1 Localisation de la r gion tudi e dans la province de l Extr me Nord du Cameroun L organisation dans l espace de l exploitation des brousses r sulte de plusieurs facteurs notamment l loignement du centre urbain Maroua mais aussi les centres secondaires que sont les chefs lieux de canton c est dire la distance de la ressource au p le de consommation e l accessibilit physique des brousses proximit d un axe carrossable en particulier et les possibilit s de transport de la marchandise la ville e les politiques nerg tiques et foresti res qui au nord du Cameroun font du bois le seul combustible que l on peut se procurer facilement et bon march la ville comme la campagne e la forte dynamique du sorgho de contre saison pour la culture duquel de grandes surfaces sont d frich es chaque ann e mettant ainsi sur le march de grandes quantit s de bois e l offre naturelle c
12. its de mobilisation du bois r colt La valeur conomique des terres directement li e aux pro ductions agricoles qu elles permettent a de nettes cons quences sur la force du contr le qui s y exerce fig 6 5 Dans notre r gion d tude l introduction parfois d j ancienne de la culture du coton ou du muskwaari a corres pondu une ouverture de l conomie agricole de la r gion Or la th orie montre que lorsque ses productions sont int gr es des circuits commerciaux chaque village repense l organisation de son territoire afin de pouvoir r pondre au mieux la demande du march Geneau de Lamarli re et Staszak 2000 Pratiquement il est assez facile d imaginer que la pression mon taire conduit un affaiblissement du contr le de l usage des terres par le chef qui sera plus rapi dement et plus directement visible sur les zones marginales qu il ma trisait d j peu De plus les brousses sont en p riph rie du village et forment souvent la fronti re avec un second village ce sont des espaces partag s que lont peut qualifier d espaces interstitiels soumis des r gles d acc s plut t souples La concentration des pr l vements pour la vente de bois dans ces espaces peut galement s expliquer par un effet de A Vente de bois en bord de route par les villageois B Bois emport vers la ville par les transporteurs Piste carrossable gt Premier transp
13. its par les deux usines Reno Tarnos et Boucau du groupe Roullier de Saint Malo 6 le soufre de Lacq 400 000 t 400 trains par an et par camions stock Blancpignon et export en lent d clin 7 les bois importations de grumes tropicales exportations de pins landais pour moins de 100000 t Chiberta zone de Blancpignon 2km zone de Saint Bernard aci rie B bois C ciments aliments du b tail E engrais hydrocarbures et prd chimiques ma s S soufre V v hicules zone industrielle portuaire urbanisations voie ferr e limite communale plaisance IO0 gt 1 Le port de Bayonne APPE ONDE 69 20031 8 des ciments import s en vrac de Turquie et conditionn s Blancpignon par les Liants de Saint Hilaire 9 des v hicules neufs Ford et GMC import s d Espagne pour tre distribu s dans le Sud Ouest Le port ne re oit gu re de conteneurs en 1999 une tentative de liaison r guli re avec Southampton men e par l armement havrais Viking a cess au bout de quelques mois faute de trafic suffisant On voit que le port a un r le local l aci rie et r gio nal quelques produits li s l agriculture et un Lacq d cli nant et des relations privil gi es avec l Espagne Cela fait crire des associations de r sidants hostiles un projet routier de desserte du port Le port de Bayonne n est et ne sera jam
14. ors que le contr le est plus r duit pour l acc s la brousse et l extension du muskwaari Aux limites de villages Gay 1995 la faiblesse du contr le traditionnel facilite l extraction de bois La figure 3 2 montre ainsi le r le des facteurs socio politiques sur le niveau de contr le des terres du village par son chef Routes et facteurs cologiques La figure 3 3 montre la d formation de l organisation de base du finage et par cons quent de l exercice du pouvoir traditionnel lorsque passe un axe routier goudronn dans notre cas il s agit avant tout de l axe Maroua Garoua et secondairement de l axe Maroua Mindif Ka l Les facteurs cologiques sont d terminants pour expliquer le choix de l usage des ressources et du sol et l intensit avec laquelle ils sont ou seront exploit s La figure 6 4 traduit le fait que l organisation du finage en aur oles est compliqu e par un d terminisme cologique auquel corres pondra une probabilit pour que chaque secteur soit exploit comme ressource en bois de feu la qualit de bois requise Mod les d organisation des activit s agricoles 1 Une mise en valeur agricole en aur oles concentriques Hobitations Eu Cultures pluviales intensives E__ Cultures pluviales jach res IBM Brousse E Champs de muskwaari 2 Un contr le traditionnel de l usage des terres en aur oles exception faite des terres muskwaari Force du contr le
15. ort bois mort ou vert Deuxi me transport bois s ch Route goudronn e 7 Sch ma des flux du bois de feu extrait dans le village et destin la vente concurrence entre villages puisqu un march existe pour le bois les villageois peuvent tre pouss s acc l rer son extraction pour que les voisins ne d truisent pas leur capital et s en approprient tous les b n fices Finalement les zones d exploitation du bois sont partielle ment d termin es par les modes et voies de transport dispo nibles La figure 7 explicite les circuits d vacuation du bois depuis la brousse vers le village et la ville en fonction des voies de transport La figure 6 6 fait ainsi appara tre une bande de brousse dont l exploitation sera privil gi e pour la facilit en exporter le bois Mod le des mod les de la sensibilit l exploitation des brousses L analyse chor matique fait ressortir un gradient de pres sion sur les ressources ligneuses du village soit la probabi lit d exploitation de la ressource ligneuse en fonction des facteurs agro cologiques sociopolitiques et conomiques Elle permet de croiser ces diff rents facteurs et de synth ti ser le r sultat en un seul mod le de localisation des brousses selon leur sensibilit l exploitation fig 8 7 et 8 sur une chelle cinq degr s e vert pour les brousses les moins expos es utilis es pour la cueillette et le p
16. rtisanale pour l autoconsommation ou pour la vente des interm diaires Espaces de rotation cultures jach res ou de parc arbor assez bien contr l s exploit s pour l autoconsommation la fabrication du bil bil ou plus rarement pour la vente des interm diaires Espaces naturels peu riches encore trop loign s du village pour une exploitation conomiquement int ressante trop pr s pour tre laiss s libres de tout contr le g n ralement vou s au p turage et aux cueillettes de village R f rences bibliographiques BRUNET R 1987 La Carte mode d emploi Paris Montpellier Fayard Reclus 270 p 269 ill GAY J Ch 1995 Les Discontinuit s spatiales Paris d Economica Coll Poche G ographie 112 p 8 Une mod lisation graphique des sensibilit s l exploitation du bois GENEAU DE LAMARLIERE I et STASZAK J F 2000 Principes de g ographie conomique Cours Documents Travaux dirig s Rosny France d Br al Collection Grand Amphi G ographie 448 p IY BI MANDIJEK O et SEIGNOBOS Ch dir 2000 Atlas de la Province Extr me Nord Cameroun MINREST INC R publique du Cameroun Paris IRD ditions 171 p version CD rom MAZOYER M et ROUDART L 1997 Histoire des Agricultures du monde Du n olithique la crise contemporaine chap II p 99 140 Les syst mes de culture sur abattis br lis des milieux bois s Paris Seuil 534 p RAISON J P 1988 Les
17. s de certains paysans dans lesquelles le bois est r colt pour lui m me soit qu il provienne de nouvelles d friches soit d espaces qui n ont pas encore d utilisation agricole Mod les d terminant la localisation et l organisation de l exploitation du bois 4 Un d terminisme cologique Hobitations EN Cultures pluviales intensives LC Cultures pluviales jach res CC Champs de muskwaari Brousse pauvre en Li esp ces exploitables ES Brousse riche en esp ces exploitables 5 Un d terminisme socio politique Probabilit d tre exploit e croissante JEI 6 Un d terminisme conomique Zone facilement E exploitable 6 Une mod lisation graphique des sensibilit s l exploitation du bois Le premier cas correspond aux d friches que les agricul teurs r alisent pour accro tre la superficie des cultures de saison des pluies ou de sorgho de contre saison selon le type de sol ou pour r activer des terres de culture laiss es en jach re Ces d friches d passent parfois les besoins fon ciers imm diats des agriculteurs elles peuvent tre r ali s es pour prendre position sur la terre en pr vision du futur et pour pouvoir extraire du bois issu de la d friche il pourra tre commercialis sans les restrictions pesant sur le bois de brousse C est ce bois compl t par celui issu de l mondage des arbres des parcs arbor s par les agricul
18. turage et pratiquement pas exploit es pour le bois de feu e jaune pour les espaces fournissant le combustible utilis dans le village correspondant des terres agricoles en C Merle D Gautier 17 Mappemonde 69 2003 1 g n ral dont le bois est coup selon des logiques pay sannes e orange clair pour les brousses exploit es mais de fa on artisanale pour l autoconsommation et la vente en bord de route ou des interm diaires e orange fonc pour les brousses fortement exploit es par des b cherons ou b cheronnes villageois ou non pour qui les revenus issus de la vente du bois repr sentent une part majeure des revenus annuels e rouge pour les espaces arbor s sur lesquels la coupe de bois correspondra soit une d friche totale sans retour pr vu la jach re arbor e soit une extraction massive de toute esp ce apte l usage nerg tique Conclusion La construction d un mod le graphique nous a amen s d une part formaliser chacun des principes d organisation spatiale qui interviennent dans le choix du lieu d exploita tion du bois au niveau d un territoire villageois Il nous a amen d autre part par la combinaison de ces principes r fl chir sur leur relation leur poids respectif dans ce choix Les b cherons iront ainsi dans les lieux p riph riques aux activit s agricoles riches en arbres de valeur tout en essayant de minimiser les co ts de transport
19. un an lisis espacial de los fac tores de localizaci n de la b squeda de la le a pone en evidencia las l gicas que deter minan los cortes hacia algunos sectores del terru o aldeano El uso de coremas deja resaltar la parte de los factores ecol gicos y agron micos del control de las tierras y del transporte de la le a El modelo previsional de la presi n del desmonte es contrario a la idea recibida que los cortes son an rquicos y corresponde al principio del manejo de los recursos le osos regionales EXPLOTACION DE LA LE A o NORTE CAMERUN NORMAS DE LOCALIZACION Dans la province Extr me Nord du Cameroun 1 les for mations naturelles que l on qualifiera de brousses par opposition aux lieux cultiv s et habit s sont l objet de pressions dont les effets se surimposent d friches agri coles coupes pour le bois feu et surp turage Par un jeu social assez classique dans les r gions tropicales les d friches sont peu ou pas d nonc es par les autorit s admi nistratives et coutumi res de la r gion Elles sont admises comme in luctables alors qu elles rar fient ressources et espaces de r colte de cueillette et de p ture Ce sont au contraire ces activit s qui sont point es du doigt comme devant tre r glement es La r colte de bois en brousse suscite actuellement une forte volont d organisation et de restriction par les autorit s De fait la tr s grande majorit des foyers rur

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