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1. Charles Braibant cr e aux AN le service des archives conomiques priv es et du microfibre puis la s rie des archives priv es s rie AP des archives d entreprises s rie AQ des archives de presse s rie AR et des archives d associations s rie AS En 1944 cr ation de la s rie J dans les AD concernant les archives priv es entr es par voie extraordinaire dons legs achats d p ts volontaires En 1949 enqu te sur les archives priv es dans les d partements qui montre la richesse de tous ces fonds familiaux entre autres En 1973 cr ation de la commission des archives priv es contemporaines le mouvement s enterine alors Dans les ann es 1970 les archivistes ont pris conscience de l int r t de ces archives priv es de les collecter de les mettre en valeur notamment dans le manuel d archivistique paru en 1970 consacrant plusieurs pages aux archives priv es et aux archives d associations Celui ci y esquisse un historique du droit des associations une typologie des associations et une analyse des diff rents types de documents Cet ouvrage conclut sur les archives d associations m ritent donc mieux que le total oubli qu on leur aura jusqu nos jours manifest Depuis la parution de cet ouvrage la litt rature professionnelle a consacr quelques titres cette question En voici quelques exemples La pratique archivistique fran aise de Jean Favier et Dani le Neirinck pa2. archives de respecter les conditions pos es par les donateurs de fonds d archives priv es Dispositions insuffisantes mais existantes qui ont permis la sauvegarde de certains fonds d archives Il y a quatre modes d entr e des archives priv es dans les services d archives par lachat sur catalogue ou en vente publique par la dation loi Malraux de 1968 par des dons manuels ou donations par proc dure du d p t r vocable Quel est l int r t d int grer ces archives priv es dans un service d archives publiques Evidemment il y a tout l aspect conservation donc conservation mat rielle dans des locaux ad quats et avec des mat riaux adapt s et aussi l aspect classement que les services d archives assurent pour les fonds d archives donn s ou d pos s En ce qui concerne les archives d association de jeunesse et d ducation populaire nous disposons de guides Il y a des plans de classement types qui ont t labor s et que l on trouve notamment sur le site des archives d partementales du Val de Marne c est la partie qui concerne le P le de conservation des archives des associations de jeunesse et d ducation populaire Pajep Nous avons donc les outils scientifiques pour mener a bien le classement de ces fonds Cela permet de prendre connaissance du contenu du fonds et de le communiquer au public aux historiens s int ressant aux mouvements de jeunesse et d ducation populai
3. car au fur mesure que le r le de l tat a d clin celui des municipalit s a augment concernant les subventions mais aussi par la contractualisation et par le biais du financement sur projets ce qui laisse en effet des traces dans les archives Il est bien conscient que par les archives utilis es il a men une histoire politique politique d tat vers la politique de la jeunesse et une histoire administrative avec ses forces et ses limites Mais cette histoire institutionnelle correspond elle toujours ce qu a t la vie des MJC et de ceux qui l ont v cue et qui en ont fait l histoire locale Les militants des MJC taient surtout int ress s par l action p dagogique culturelle et non formelle L ducation scolaire est appr hend e par les historiens travers les aspects institutionnels Mais dans l ducation non formelle l crit n est pas prioritaire ce qui pose avec acuit la question des archives Il faudrait pouvoir s appuyer sur tous les tous les instruments p dagogiques films banni res fanions affiches etc Malheureusement bien peu de ces affiches ont t conserv es malgr leur production en grande quantit vers 68 Le secteur de l ducation non formelle laisse moins de traces dans les archives que l ducation scolaire D o l importance des rencontres avec des t moins Mais l encore les sources peuvent donner une information biais e ceux que rencontre l historien sont de
4. d termine la composition 7 Circulaire du 4 ao t 1999 de la direction des Archives de France en direction des pr fectures des conseils g n raux Archives d partementales des communes Archives communales 12 Claudie Chassaing pr sidente des Francas de Dordogne depuis 2006 apr s avoir uvr au sein de cette association entre 1982 et 2004 et ayant fr quent les centres a r s dans les ann es 1950 Dans une France a reconstruire les hommes manquants et les femmes au travail les militants des Francas avaient pour projet de s occuper de l ducation des enfants en dehors de l cole en ce temps les jeudis Des patronages laiques dans les coles urbaines ou rurales aux centres de loisirs sans h bergement en passant par les centres a r s il fallait sortir les enfants des villes Les Francas ont ceuvr es pour que les enfants aient acc s aux loisirs la culture leur devise Faire de l enfant d aujourd hui les hommes de demain les plus libres et les plus responsables possibles dans la soci t la plus d mocratique possible En Dordogne les Francas sont n s en 1945 depuis ils f d rent des structures d accueil et participent au d veloppement de ces accueils des quipes ducatives aident a structurer les activit s en tenant compte de l ge du niveau des techniques ce jour il existe plus de 70 structures en Dordogne dont plus de la moiti adh rent a l associati
5. et de recherche Ce guide devrait amp tre mis en ligne sur Internet tres prochainement mais Ga tan Sourice archiviste du Pajep vous en dira plus dans son intervention puisqu il est avec St phanie Rivoire attach e de conservation aux archives d partementales du Val de Marne en charge de ce projet Si votre fonds d archives n tait pas r pertori dans ce guide des sources nous ne pouvons que vous inviter a entrer en relation avec St phanie Rivoire aux Archives d partementales du Val de Marne ou Ga tan Sourice pour appr cier la pertinence de son inscription dans ce guide En conclusion C est dans une d marche sans pros lytisme que les artisans du Pajep ont engag ce chantier dont tout le monde s accorde a reconnaitre aujourd hui la pertinence m me les plus sceptiques d hier D sormais les militants et les cadres associatifs les stagiaires en formation les tudiants les chercheurs et les universitaires disposent d un outil qui s appelle le Pajep Gageons dans l int r t g n ral que cet outil de connaissance mis la disposition du public re oive le meilleur accueil qu il soit et qu un usage le plus large et pertinent possible en soit fait Et si d aventure vous deviez produire une tude une monographie un m moire une recherche une these qui trouverait sa l gitimit dans le champ dela jeunesse et de l ducation populaire nous ne pouvons que vous engager en porter comm
6. la Dordogne et l Aquitaine forment une r gion o les MJC se sont moins d velopp es que dans d autres parties du territoire Facteur aggrav par le fait que le responsable de la d l gation r gionale de l poque r sidait Biarritz mais avait en charge les actuelles acad mies de Bordeaux et de Poitiers Laurent Pichot lance une r flexion sur les difficult s d exploitation du fond documentaire et archivistique de la Ligue de l enseignement de P rigueux constat d un grand retard dans ce domaine de classement des archives Le d m nagement il y a 10 ans environ a nuit consid rablement il reste peu de choses dans les caves Mait Etchechoury rappelle qu il n est jamais trop tard pour s occuper des archives pour faire des enqu tes de proximit ou pour localiser les cartons restants et si possible les rapatrier dans un lieu s r Les archives familiales et d associations dispers es sont souvent soumises aux al as de la vie aux successions aux ventes d immeubles Laurent Besse souligne qu il existe des archives hors archives classiques comme les affiches films documentations Comment peut on faire pour les archiver au mieux Ma t Etchechoury explique que les fonds d affiches sont fragiles et que les centres d archives sont quip s de rayonnages adapt s malgr le peu de d p t Elle souligne aussi le souci des fonds de films avec leur droit audiovisuels ou photographiques Ces documents so
7. poser des archives mais aujourd hui on en compte seulement 112 dont 60 d entre elles sont affili es une f d ration Les associations de moins de cinq ans ont en g n ral des archives assez r duites Il constate aussi la mise en sommeil des associations lorsqu elles n ont plu ou peu d activit s Concernant les perspectives il croit en la r affirmation du registre sp cial impos par la loi L tat recense aussi toutes les associations qui ont taient cr es mais cela ne fait pas la force ni la volont de communiquer Il faudrait penser aux archives des la cr ation de l association Les associations d ducation populaire participent ala transformation de la soci t Elles sont effectivement des l ments incontournables dans les d partements en terme de proximit avec la population Il constate l absence de communication en interne ni en externe sur cette probl matique des archives Il faut donc inscrire la question de l archivage dans les strat gies de communication c est un de r les des f d rations d partementales de renforcer les actions de formation ce sujet Jean Luc Thuillier conclut en soulignant que les valeurs et les devoirs des militants associatifs sont de contribuer la m moire au patrimoine c est un exercice de libert Remerciements a Bernard Cazeau s nateur pr sident du Conseil g n ral de la Dordogne pour son soutien Mait Etchechoury directrice des archi
8. s et pas de d veloppement pour une politique de collecte En 1856 reconnaissance des entr es aux AN par voie extraordinaire Les entr es ordinaires dans un service d archives ce sont les documents qui entrent par voie de versement c est a dire pr vus par la loi principalement des archives publiques manant d administrations Ces entr es par voie extraordinaire aux AN taient s par es pour prot ger les fonds publics d une ventuelle contamination par des archives dont on ne connaissait pas tr s bien le statut On voit aux AN la s rie AB qui accueille differemment des fonds de provenance pas toujours tr s claire qui comprennent des archives priv es et des archives publiques En 1891 tournant important un double mouvement appara t le Marquis de Vogue pointe tout l int r t des fonds d archives familiaux et Langlois et Stang publient les sources de l histoire de France recensant les sources d archives publiques et priv es En 1921 le r glement des AD stipule que les tablissements peuvent acqu rir des fonds priv s et les int grer dans les collections publiques En 1923 une enqu te des AN montre l int r t des archives qui ne sont pas les archives officielles pour crire l histoire alors un courant se d veloppe et aboutit apr s la Seconde guerre mondiale a une v ritable prise en compte de l int r t des archives priv es et une sensibilisation accrue des archivistes En 1949
9. changements de bureau de dirigeants On ne pense pas toujours transmettre les archives son successeur il faut donc sensibiliser les actuels d tenteurs d archives et si possible les inciter pr parer leurs d p ts dans les archives d partementales La directrice des archives d partementales de la Dordogne rappelle les int r ts de cette journ e anticiper quand il y a besoin faire conna tre les structures comme le Pajep et les archives d partementales permettre d changer sur les archives d ducation populaire donner des conseils assurer des visites si besoin assurer des campagnes d enregistrement de t moignages oraux accueillir des dons ou des d p ts La connaissance mutuelle est un facteur essentiel pour mener bien la sauvegarde de ces archives Laurent Besse historien d veloppera tout l heure tout l int r t de ces fonds pour l histoire g n rale sociale et culturelle de notre poque Ma t Etchechoury remercie tous les membres des archives qui se sont investis dans la pr paration de cette journ e et surtout Alcine Salangros administrateur de l Adajep sans qui cette journ e n aurait pas eu lieu sans son nergie et sa d termination Jean Paul Egret administrateur de l Adajep et cosignataire de la convention du Pajep pr sente le P le de conservation des archives des associations de jeunesse et d education populaire Pajep A moins d tre pr dispos par un parcours d
10. manquons de communication objective a caractere scientifique Les t moignages et tudes internes r alis s par les acteurs des organisations et publi s par leur propre organe de communication sont des sources documentaires utiles illustratives et compl mentaires au propos historique et dont l historien s emparera dans son argumentaire Il revient a ce dernier d agir avec la rigueur que lui impose la m thode scientifique partir de sources v rifi es clair es par un esprit critique et une d marche ind pendante A partir de cette autre lecture en fonction de ces approches diverses ces changes et ces confrontations devraient permettre aux mouvements de jeunesse et d ducation populaire de mieux appr hender l inscription de leur projet et de leur avenir dans une soci t n o lib rale qui bafoue les valeurs humanistes revendiqu es par ce champ d activit Si face aux d fis de soci t auxquels le citoyen est confront l objet des mouvements de jeunesse et d ducation populaire est toujours d tre des acteurs de la transformation sociale par l ducation la formation l accompagnement social et le d veloppement culturel une connaissance critique de leur action pass e peut et doit tre utile pour se projeter dans le futur De plus nous pouvons souhaiter que l histoire ne soit pas la seule des sciences concern e par cette observation et que des p dagogues des sociologues des philosophes de
11. Compte rendu de la Journee d etude sur la conservation des archives des associations de jeunesse et d education populaire le 21 novembre 2008 Au centre d Archives d partementales de Dordogne a P rigueux Organis e par l Association des d posants aux archives de la jeunesse et de l education populaire ADAJEP Page 3 Page 4 Page 6 Page 11 Page 12 Page 14 Sommaire Intervention de Serge Eymard Vice pr sident du conseil g n ral de la Dordogne charg de la culture et du patrimoine sur l int r t des archives Intervention de Mait Etchechoury Directrice des Archives d partementales de la Dordogne sur la place des archives priv es des associations au sein des centres d archives Intervention de Jean Paul Egret Administrateur de l Adajep et cosignataire de la convention du Pajep sur la cr ation du Pajep Intervention de Claudie Chassaing Pr sidente des Francas de Dordogne sur la d marche de d p t des archives de son association Intervention de Laurent Besse Historien sur son travail sur les archives des Maisons des jeunes et de la culture Debat avec la salle Journ e d etude sur la conservation des archives des associations de jeunesse et d education populaire Quel est le responsable associatif qui ne se pose pas les questions suivantes Que faire de nos archives Que faut il conserver quoi ca sert de conserver A qui les confier Qui cela peu
12. archives d partementales du Val de Marne Les fonds seront pr sent s par personnes morales associations comit s d entreprises syndicat et autres A terme les archives des grandes entreprises seront utilis es galement a travers leur comit d entreprise ayant men des actions dans les colonies de vacances 17 Jean Luc Thuillier directeur d partemental de la Jeunesse et des Sports par int rim conclut en faisant la synth se et en donnant les perspectives de cette journ e d tude Histoire dit Libert Libert dit Expression il s agit bien de transformer la M moire en Histoire et aussi d avoir les mat riaux qui permettent de faire un travail objectif sur une r alit qui a t contingente au plan national mais en ce qui nous concerne au plan de la Dordogne La place des associations d ducation populaire est soulev e et la question de l agrement galement changement depuis 2001 impliquant un fonctionnement d mocratique qui favorise l acc s aux hommes aux femmes et aux jeunes aux responsabilit s associatives institu es dans les statuts En Dordogne on recense 55 associations agr es dont un tiers a fait des demandes de subventions En 1999 302 associations ont eu un agr ment Jeunesse et Education populaire 22 000 sont d clar es depuis 1901 date de cr ation des associations 5 sont des associations d ducation populaire Ce qui correspond a environ 2 800 Toutes auraient d d
13. d marche administrative Ga tan Sourice archiviste au PAJEP souligne et constate que dans les archives photographiques les photos ne sont souvent pas l gend es Ces fonds ne sont pas utilisables si on ne sait pas de quel v nement de quel personnage ou de quelle date il s agit Il rappelle donc l importance de bien les l gender au fur et mesure de leur prise de vue pour une meilleure exploitation Concernant la collecte des archives il est plus riche d avoir des archives diff rentes des collectes de tous angles par exemple le scoutisme et ses diff rents mouvements On voit l importance des archivistes d associations locales d o l int r t de ce montage avec le Pajep qui associe les archivistes au niveau national et local mais aussi les acteurs associatifs les militants et les chercheurs c est en travaillant en coop ration que cela peut fonctionner Il intervient aussi sur la collecte des t moignages travail tr s long exemple de l association M moire Vive qui regroupe des militants des centres sociaux Laurent Pichot insiste sur le contexte politique actuel qui fait que le d p t ou l tude du fonds documentaire de la Ligue de l enseignement pourrait s av rer indispensable et urgent car les moyens humains que celle ci poss de actuellement ne sont pas durables ni la disponibilit des locaux Un participant pose la question suivante Est ce qu il y a au sein du Scoutisme fran ais des recom
14. du service du personnel des copies des concours d entr es des directeurs leurs carri res etc FRMJC grandes in galit s mais archives bien conserv es en g n ral tr s riche pour les aspects professionnels et la vie des maisons MJC lacune incontestable au niveau des associations dues leur histoire locale souvent complexe expulsion des locaux changement de dirigeants etc les archives locales ont souvent disparu le tout tant compl t par le r seau des archives publiques puisque si les MJC sont des associations loi 1901 l tat par le biais de Jeunesse et Sports est pr sent au CA et ponctuellement au bureau Il y a donc toujours un regard port dans les archives publiques sur le fonctionnement des MJC Il a puis ses sources dans les archives nationales o on peut retrouver les l ments d une politique tatique vis vis d une grande f d ration nationale d ducation populaire On voit le contraste entre les ann es 60 o la question des MJC est suivie dans le bureau du Premier ministre et les ann es 70 o l on note le d sint r t de l tat car il y a peu de traces dans les archives nationales les archives d partementales ou peu d l ments peuvent tre trouv s except des dossiers de subventions et quelques dossiers des services d concentr s de Jeunesse et Sports les archives municipales qui lui ont t d une grande richesse pour retracer l histoire des MJC
15. e Marne des dep ts pass s et a venir afin de leur permettre de tenir a jour le r pertoire national pr vu l article 10 de la convention de cr ation du Pajep De ce fait la sauvegarde de fonds d archives ne concer ne pas exclusivement les organismes ou mouvements caract re national la convention Pajep et ses extensions ouvrent toute association ou personnalit qualifi e du champ de la jeunesse et de l ducation populaire sur l ensemble du territoire la possibilit de s adresser aux centres d archives communaux ou d partementaux o elle exerce son activit en vue d y effectuer un d p t Si d aventure une telle d marche rencontrait quelques difficult s dans sa mise en uvre il serait toujours possible d interpeller Parchiviste du Pajep pour une ventuelle m diation Par ailleurs si depuis la cr ation du Pajep nous avons donne priorit a des fonds nationaux menac s et port s notre connaissance d sormais l Adajep organise en r gion des actions de communication et de sensibili sation sur l int r t de conserver les archives historiques des associations et pour expliquer l organisation Pajep et son mode d emploi Ce type d intervention peut galement tre sollicit par des acteurs r gionaux ou d partementaux qu ils s agissent de centres d archives de directions territoriales de la Jeunesse et des Sports ou de regroupements associatifs tels que les Crajep Comit s r gionaux de
16. e champ social soit explor que sa gen se son r le et sa fonction n echappent pas aux g n rations pr sentes et futures confront es depuis la fin de la p riode dite des Trente glorieuses de brusques volutions sociales M moire et histoire Dans les ann es 1990 les organisations interrogent leur pass pour mieux pr parer leur passage dans le XXI si cle On constate que l histoire des organisations repose sur le v cu et le discours des anciens autrement dit sur la m moire Celle ci est souvent subjective affective et motionnelle elle refl te une r alit ajust e et devient une mati re riche pour initier les militants les b n voles les professionnels et pour appr hender les valeurs morales ducatives philosophiques et civiques affich es par l organisation Si utiles soient les souvenirs les t moignages en quoi la m moire nous renseigne t elle objectivement sur la r alit historique du mouvement de son organisation et de son fonctionnement de sa production de son impact social ducatif culturel de sa fonction conomique de sa place dans les d bats de soci t Au del du t moignage nous ressentons le besoin de connaissances pluridisciplinaires qui aujourd hui sont d velopper en rendant accessibles les archives aux militants aux stagiaires des instituts de formation aux tudiants chercheurs Il nous semble que nous Intervention de Jean Paul Egret
17. e vie sp cifique s int resser aux archives je dois dire qu en ce qui me concerne cet int r t est venu bien tard En effet alors directeur de la F d ration r gionale des Maisons des jeunes et de la culture d Ile de France j ai d faire face des probl mes de conservation non pour des raisons nobles telles que pourrait l imaginer un historien mais plus prosaiquement pour r soudre des probl mes administratifs et d espace Une cave humide envahie et d bordant de cartons d archives de toutes natures des recherches administratives de plus en plus fr quentes partir des ann es 1980 rendues n cessaires pour tablir des attestations d activit professionnelle l attention d anciens salari s cherchant faire valoir leurs droits retraite Par ce petit bout de la lorgnette je d couvre des documents et dossiers anciens qui am nent des interrogations sur la mani re dont les anciens rapportent les faits d v nements dits historiques pour l institution et que ne traduisent pas les dossiers consult s d o mon questionnement sur l int r t de conserver ou non cette mati re C est l occasion d un s minaire que je rencontre Grenoble en 1993 Fran oise T tard historienne que je lui fais part de mon questionnement sur ce fonds d archives la d rive A ce moment l il est susceptible d tre jet faute de locaux et de conditions mat rielles de d p t correctes pour ne conserver que les s
18. erdue et en plus elle est bien conserv e Laurent Besse historien qui publi en 2008 Les MJC de l t des blousons noirs a l t des Minguettes de 1959 a 1981 va relater l int r t des archives de l ducation populaire et comment il en a fait son profit Sa venue en Dordogne est paradoxale puisque ce d partement est un des tr s rares a n avoir jamais connu de Maison des Jeunes et de la Culture MJC sur son territoire Laurent Besse pr cise en introduction que les MJC du fait de leur centralisation de leur tradition institutionalo administrative produisent beaucoup d archives ce qui constitue une chance pour les historiens m me si cela entraine galement des effets pervers Il explique pourquoi il a choisi de travailler sur la p riode 1959 1981 En 1959 la presse titrant sur l mergence de bandes de jeunes blousons en cuirs dits blousons noirs la France s inqui te de la mont e de la jeunesse ouvrage d Alfred Sauvy une politique de la jeunesse se met alors en place dont les MJC sont une modalit importante Une vingtaine d ann es plus tard l t des Minguettes arrive 1981 C est le d but de la question des banlieues plut t de sa m diatisation Le ministre de l Int rieur de l poque met en place des proc dures anti t chaud d s 1982 partir de 1981 galement la question de la jeunesse est d sormais pens e en terme d insertion conomique et sociale travers la ques
19. eules archives administratives qu impose la loi A partir de ce moment en partant des connaissances et rep rages de fonds dits expos s nous nous engageons dans une longue entreprise de lobbying avec l appui du Fonds de coop ration de la jeunesse et de l ducation populaire Fonjep pour aboutir la cr ation du Pajep en 1999 Apr s cette introduction qui peut para tre anecdotique mais dans laquelle des responsables associatifs peuvent se reconna tre venons en l essentiel de ce qui justifie l existence du Pajep sa cr ation son fonctionnement et son mode d emploi Un contexte institutionnel sp cifique entre l Etat et les associations de jeunesse et d ducation populaire La politique de l tat en mati re de jeunesse et d ducation populaire repose pour l essentiel sur la reconnaissance et le soutien aux activit s des mouvements associations et regroupements d initiative priv e indiff remment de leur filiation philosophique ou confessionnelle mais aux conditions institutionnelles d agir dans le respect des valeurs constitutionnelles qui fondent la R publique Pour circonscrire cette politique une ordonnance du 2 octobre 1943 de Vichy pr cise les conditions d obtention d un agr ment pour percevoir des subventions de l tat Ainsi la Lib ration afin d chapper au risque d tre soup onn s d embrigadement de la jeunesse les gouvernements successifs de la R publique poursuivront leur soutie
20. jeunes 14 En tombant sur un gisement d archives celles de la F d ration fran aise des MJC FFMJC en premier lieu qui ont t fondamentales pour ses recherches il a pu construire une probl matique et un sujet qu il ignorait auparavant Un archiviste charg de mission des archives nationales aupr s du minist re Jeunesse et Sports l a aid en le dirigeant vers les archives d un conseiller de Georges Pompidou concernant les questions de jeunesse D couverte de dossiers tr s riches dont le quart des archives d un conseiller du Premier ministre concernait les MJC Rencontre d historiens puis acc s au si ge de la FFMJC rue de la Condamine a Paris pour d couvrir les archives institutionnelles des MJC Ce sont ces archives qui l ont guid vers le sujet et non l inverse Acc s par la suite la F d ration la plus importante Rh ne Alpes et rencontre chanceuse d une responsable des MJC historienne de formation option archives qui tient le service documentation depuis 30 ans et qui a su sauvegarder les archives avec un int r t militant et personnel Laurent Besse dresse un inventaire de la richesse des archives des MJC des f d rations d partementales FDMJC des f d rations r gionales FRMJC et des f d rations nationales FFMJC FFMJC et UNIREG plusieurs dizaines de m tres lin aires d pos s au PAJEP avec la totalit des conseils d administrations CA des bureaux des archives
21. la jeunesse et de l ducation populaire ou les Ard va Associations r gionales de d veloppement de la vie associative La cr ation d un Guide des sources de l ducation populaire Si le Pajep est bien un projet qui couvre l ensemble du territoire et constitue un r seau national il tait important de mat rialiser son existence et sa l gitimit C est ainsi que les Archives d partementales du Val de Marne avec l appui de la direction des Archives de France a lanc une enqu te nationale tant aupr s de l ensemble des centres d archives que de quelques 244 associations disposant d un agr ment national jeunesse ducation populaire avec un double objectif 11 Intervention de Jean Paul Egret D une part prospecter pour d tecter d ventuels futurs fonds et prendre toutes dispositions mat rielles et calendaires pour organiser leur accueil avec une forte incitation a ce que les mouvements nationaux sensibilisent leurs associations adh rentes r gionales d partementales et locales a prendre contact avec leur centre d archives respectif D autre part tablir un r pertoire des fonds d associations d pos s dans les centres d archives publiques ou autres institutions voire conserv s par elles m mes Ce recensement va permettre d tablir ce que l on appellera le Guide des sources de ducation populaire instrument de travail qualitatif favorisant les travaux de localisation d investigation
22. mandations de sauvegarde des archives aupres des groupes locaux Laurent Besse r pond que les Scouts et guides de France conservent leurs archives au niveau national chez eux qu ils essaient de sensibiliser leurs groupes locaux a d poser leurs archives soit aux archives d partementales soit aux archives dioc saines en fonction de leur choix Pour les Eclaireuses et claireurs de France qui ont d pos au Pajep le travail de collecte a t le m me que les autres mouvements Pour les groupes Isra lites l association nationale des Eclaireurs Isra lites a d pos ses archives au Centre de documentation juive contemporaine Quant aux Eclaireurs unionistes ils ont effectu un d p t la Soci t d histoire du protestantisme fran ais Maite Etchechoury pose la question suivante Est ce que le Guide des sources va recenser tous les d p ts Laurent Besse liste les objectifs du Guide des sources la centralisation des informations sur toutes les archives des associations conserv es dans les services d archives publiques municipales d partementales et nationales mais aussi des associations qui ont d pos es dans d autres structures telles que l Institut Marc Sangnier le Centre de documentation juive contemporaine la Soci t de l histoire du protestantisme fran ais etc travailler au niveau des archives dioc saines Le support utilis pour ce guide sera le site Internet des
23. n aux initiatives priv es dans le cadre du principe de l agr ment Ce mode d intervention indirecte de l tat suscite de nombreux d bats sur la nature du service rendu par les associations ou mouvements agr s il ne s agit pas proprement parler d un service public puisque chaque association revendique son ind pendance et l autonomie de son projet Il est donc ais selon les mouvements ou associations de parler de service au public de mission d int r t g n ral de service communautaire Au regard de notre questionnement concernant la sauvegarde d archives par cons quent priv es la logique consisterait ce que chaque association ou mouvement assure la conservation de ses propres archives Or la r alit institutionnelle des organisations fait que beaucoup d entre elles n ont pas entretenu en leur sein le souci de la conservation de leurs archives ou elles n en n ont pas per u l utilite De plus les moyens mat riels et financiers sont fr quemment insuffisants pour investir dans une conservation organis e des archives C est dans ce contexte institutionnel et en prenant en compte ces r alit s que s est pos e la question de la pr servation des archives des associations et mouvements de jeunesse et d ducation populaire avec la perspective de rechercher une solution p renne La conservation d archives une pr occupation qui doit devenir prioritaire Avant de cr e
24. nt conserv s mais malheureusement ils ne sont pas toujours exploitables Les archivistes essaient au mieux de bien documenter les questions des droits et d avoir la cession de leurs droits D autre part des Archives en 3D apparaissent tels les objets de marques et fabriques fanions etc Leur conservation dans des bo tes n est pas simple 16 Les ann es 1960 1970 font appara tre des diaporamas qui aujourd hui sont difficiles montrer car les mat riaux sont d pass s et surtout d t rior s d o l int r t de num riser le plus rapidement possible le maximum de supports Il faut tout de m me recopier r guli rement les supports CD car la formation num rique n est pas p renne mais volatile Le num rique est int ressant mais ce n est pas ternel non plus Pas de pochettes PVC ni scotch utiliser plut t les pochettes en papier car le plastique colle aux papiers au fil des ann es Alcine Salangros administrateur de l ADAJEP prend la parole et explique qu il a d pos ses archives professionnelles personnelles ce qui implique un important travail de classement Cela repr sente plus de 30 ans d archives et des affiches de 1964 1994 Il se tient la disposition de tous pour expliquer comment il a pratiqu Il a inventori cartons par cartons pour simplifier le travail des archivistes d partementaux et enfin sign une convention Cette d marche individuelle est videmment plus simple qu une
25. on d partementale des Francas Plus de 60 ans de travail avec les associations locales les collectivit s territoriales les instances r gionales ou nationales ont produit des documents et ont donc laiss des traces Les Francas devant lib rer les lieux ou taient entrepos s leurs archives l association s est alors 13 rapproch e des AD et a fait la connaissance de l Adajep Un travail de tri et de conditionnement a debute Cette conservation de documents repr sentait a l poque trois pi ces de 48 m quivalant environ 143 m tres cubes revues publications documentations manuscrits pr parations de r unions discours articles de presse bien m lang s Selon des r gles bien tablies il y a eu tri de documents l gaux registre du personnel paie comptabilit et il a fallu mettre de c t ce qui poss de un d p t l gal Une d limitation s est organis e en trois espaces un niveau national 5 cartons dossier archives un niveau r gional Aquitaine 5 cartons et un niveau d partemental pour la Dordogne 12 cartons de publications divers structures locales dossiers sp cifiques Claudie Chassaing et un autre membre de l association ont oeuvr pendant une ann e pour archiver tous les fonds selon des r gles bien pr cises pas de trombones ni de dossiers de couleurs ni en plastique Tous les militants ont t satisfaits car l histoire des Francas de Dordogne n a pas t p
26. r l Adajep quelques pionniers au hasard de rencontres de colloques de s minaires ont pris conscience de l importance de sauvegarder les fonds d archives des associations de jeunesse et d ducation populaire dont ils savaient l existence de certains menac e Nous constations que pour une majorit d organisations le principe de conservation n tait pas acquis Ce qui tait conserv l tait rarement selon une m thode de classement rationnelle Tr s souvent le mode de conservation rel vait plus de l entassement ou du dispersement que de l archivage Stock es dans des locaux inadapt s et ou inaccessibles les archives ne nous livraient pas leur contenu L exp rience nous montre que la r alit institutionnelle des organisations accapare les acteurs dans l action quotidienne et le d veloppement de leurs projets imm diats et futurs La r activit qu imposent les contextes actuels de production ne laisse gu re de place la conservation des archives Simultan ment les moyens mat riels et financiers sont fr quemment insuffisants pour investir dans une conservation organis e des archives Malgr cette r alit il nous appara t le besoin imp rieux de consid rer cette question comme essentielle afin que subsiste de mani re cons quente et organis e la mati re historique d un champ d activit dont l importance sociale semble mal appr ci e ou pour le moins peu r pertori e Il nous semble souhaitable que c
27. re Les archives de France ont mis en place une Base d orientation et de recherche dans les archives Bora qui recense toutes les archives priv es d pos es dans les centres des archives nationales et dans les services d partementaux d archives Ces derniers font aussi para tre r guli rement des r pertoires et des inventaires de fonds d archives priv es Cela montre l int r t des archivistes pour ces fonds et leur souhait qu ils soient mis en valeur et communiqu s le plus largement possible Intervention de Ma t Etchechoury Les archives de la Dordogne participent ce mouvement g n ral en accueillant actuellement 119 fonds d archives priv es de familles d entreprises d associations Concernant les associations il y a 12 fonds d archives repr sentant environ 50 m tres lin aires et d importance variable de 50 cm 8 m Ceux de l ducation populaire repr sentent une infime partie Notons le d p t r cent de l association des Francas de la Dordogne cr e en 1950 qui repr sente 7 2 m de rayonnage Citons dans un autre domaine les archives de la Caisse de mutualit de pr voyance scolaire de l Amicale la que de Chancelade de la Soci t coop rative d alimentation de la Dordogne et du Syndicat d partemental des meuniers de la Dordogne Ma t Etchechoury conclut en soulignant que les archives d associations sont souvent fragiles donc en danger Cela est du leur dispersion lors des
28. rofesseur d histoire contemporaine a l universit Paris IV Sorbonne et directeur de UFR Histoire la mise en place d une commission d entr e des fonds qui examine les projets de dons et de dep ts Le Comit scientifique statue en dernier ressort partir de l avis de la dite commission Quelques r gles utiles a connaitre Les fonds priv s sauvegard s par les pouvoirs publics font l objet d une convention libre pass e entre le centre d archives et le d posant Les fonds d pos s restent accessibles aux d posants et autres publics notamment tudiants universitaires et chercheurs selon des modalit s d accessibilit d finies dans la convention de d p t Les organes g rant et animant le Pajep ne peuvent s immiscer dans la gestion et la valorisation d un fonds d archives sans concertation et accord du propri taire Le Pajep ne repose pas exclusivement sur une concentration des fonds aux Archives d partemen tales du Val de Marne il implique le principe d une d centralisation en ouvrant les centres d archives d partementaux et communaux aux associations territoriales correspondantes C est pourquoi une circulaire de la direction des Archives de France invite les centres d archives territoriaux a accueillir avec la plus grande bienveillance les propositions de dep t d archives d associations locales de jeunesse et d ducation populaire et a informer les Archives departementales du Val d
29. rs 1959 t des blousons noirs environ 400 associations locales seront concern es entre 2010 et 2015 Il faut les inciter aller dans les archives pour rechercher leur histoire Mais c est pourquoi il faut galement inciter les associations d ducation populaire locales ou nationales d poser leurs archives soient dans des lieux s rs comme les archives municipales d partementales ou bien s r au p le national de Cr teil du Pajep pour les archives d int r t national En conclusion il remercie chaleureusement les archi vistes du Pajep mais aussi ceux des archives municipales et d partementales pour leur soutien r gulier sans lequel il n aurait pas pu mener bien son travail Un d bat s ouvre avec la salle Laurent Pichot membre du service culturel de la Ligue de I Enseignement cherche une r ponse l absence de MJC en Dordogne alors que ce mouvement d ducation populaire tait loin d tre mineur Laurent Besse r pond premi re cause le poids de la Ligue de l Enseignement sur le d partement et les liens existants tr s forts entre la Ligue et les responsables de Jeunesse et Sports locaux dans les ann es 1960 une impossibilit d y p n trer De plus la Dordogne fut un des d partements pilotes de la Ligue de l action rurale Et seconde cause les MJC s tant plut t d velopp es l est d une ligne Le Havre Marseille la France industrielle et la plus urbanis e a l poque
30. ru en 1993 Les archives d association en 2001 dit l occasion du centenaire de la loi 1901 Les archives priv es Manuel pratique et juridique paru en 2008 Actuellement on constate de la part des archivistes un int r t soutenu pour ce type de fonds qui se traduit par une collaboration entre la direction des archives de France et les services d archives qu elle contr le des enqu tes une collaboration avec des organismes sp cialis s comme le P le de conservation des archives des associations de jeunesse et d ducation populaire Pajep et la Biblioth que de documentation internationale contemporaine BDIC qui conserve les archives du mouvement tudiant et de solidarit internationale et l organisation de journ es d information sur les archives de la r sistance et celles de l ducation populaire Dans un cadre juridique les archives priv es reconnues vuln rables sont prot g es par la loi elles peuvent tre class es comme les monuments historiques ll existe trois lois sur les archives celles de 1938 de 1979 et de 2008 La premi re pr voit un contr le des exportations qui visent les archives publiques class es et les archives priv es qui peuvent pr senter un int r t pour l histoire nationale l tat ou les collectivit s peuvent exercer un droit de pr emption lors de ventes aux ench res Ensuite les 2 lois de 1979 et 2008 affirment la n cessit et obligation pour les services d
31. s conomistes et autres acteurs en sciences humaines et de l ducation investissent cette richesse archivistique A titre d exemples Lexp rimentation p dagogique a g n r des pratiques sp cifiques dans de nombreux mouvements avec des r ussites certaines Serait il illusoire que l tat qui s interroge p riodiquement sur son action en mati re d Education nationale puisse transf rer dans l cole nombre de principes et m thodes issus de cette exp rimentation Les volutions l gislatives et conomiques de l conomie sociale contraignent les associations s affranchir d obligations juridiques financi res fiscales et administratives de m me nature que les entreprises caract re lucratif De ce fait les associations de jeunesse et d ducation populaire avec leurs b n voles et professionnels fondent un champ conomique non n gligeable absent de toute tude sp cifique notre connaissance hormis les banquiers Serait il incongru que des conomistes se penchent sur ce champ A contrario la gen se des mouvements de jeunesse et d ducation populaire s articule g n ralement sur des principes et valeurs qui trouvent leur origine en de multiples sources qu elles soient politiques confessionnelles morales civiques humaines A chaque mouvement de se revendiquer d une charte thique voire d une d marche d ontologique Serait il hors de propos que des regards philosophiques interrogen
32. s au plus pr s de leur lieu de production selon la circonscription g ographique la mission de conservation et de mise en valeur est confi e aux Archives d partementales du Val de Marne qui agira en qualit de t te de 10 r seau national ce centre d archives est dirig par Val rie Brousselle le soutien financier du minist re de la Jeunesse et des Sports aux op rations de rep rage de collecte et de pr inventaire avec notamment la cr ation d un poste d archiviste salari du Fonjep Fonds de coop ration de la jeunesse et de l ducation populaire le contr le scientifique et technique sur les modalit s de l archivage par la direction des Archives de France qui garantit galement la conservation definitive des fonds rassembl s en proposant le cas ch ant leur transfert aux Archives nationales les missions de l Adajep sont de repr senter les d posants de contribuer au rep rage et a la collecte des fonds d exploiter et mettre en valeur les sources concern es Elle apporte ses conseils a ses membres et futurs d posants la cr ation d un Comit scientifique qui donne son avis sur la collecte des sources et d termine les archives archivistiques et culturelles du p le Il est compos d historiens d universitaires de responsables associatifs et de repr sentants des partenaires signataires de la convention La pr sidence de ce Comit est confi e a Jean No l Luc p
33. s b n voles doit tre pr serv par la collecte et la conservation de ses archives Il faut inciter les associations d poser les m moires du pass et inciter les historiens travailler dessus Le but de cette journ e d tude est de multiplier les d p ts des m moires par les b n voles Le vice pr sident du conseil g n ral de la Dordogne r it re son soutien au milieu associatif malgr les difficult s actuelles qui lui sont propres Maite Etchechoury directrice des Archives d partementales AD de la Dordogne pr sente certaines r flexions notamment un historique et un panorama des archives d asso ciations dans les services d archives publiques laplace des archives des associations et des archives priv es dans les services d archives comment elles ont t percues par les archivistes depuis la cr ation des archives en France un survol du cadre juridique comment se passent les entr es et le traitement des fonds d archives la situation des archives de la Dordogne par rapport aux archives des associations d ducation populaire Les archives des associations d ducation populaire sont des archives priv es car elles ne proc dent pas d organismes publics Les archives priv es n ont pas t consid r es comme domaine de comp tence par les archivistes des Archives nationales AN Au XIX si cle il ny a pas d int r t pour la collecte de fonds priv
34. s militants qui sont rest s en contact avec le mouvement ce sont souvent les plus militants Parmi eux on compte beaucoup de professionnels t moignages rares de gens qui sont rest s peu de temps dans ces mouvements ou associations On voit donc ici les limites des sources Surtout il faudrait mener un v ritable travail syst matique de recueil d entretiens aupr s de nombreux t moins Laurent Besse explique l int r t d un travail d histoire sur l ducation populaire Du point de vue des historiens il s agit d appr hender de comprendre ce vaste mouvement de la vie associative de saisir ce qui a t une politique importante permettant de comprendre la sensibilit de la soci t fran aise la question de la jeunesse On voit une nette volution 15 Intervention de Laurent Besse entre l optimisme des ann es 60 et la fin des ann es 70 o le pessimisme est de mise du c t de l tat Mais du c t des mouvements eux m mes on commence s interroger sur les limites de l approche p dagogique Il est utile aussi que des historiens ne travaillant pas sur le monde associatif ou sur le monde de l action culturelle ou p dagogique s int ressent aux archives de l ducation populaire qui sont des sources qui permettent de mieux comprendre par exemple la naissance des radios libres la mont e de l immigration les lections municipales de 1977 lus form s en politique par les associations locales d duca
35. t ces fondements et leur r alit hier et aujourd hui La cr ation du Pajep Passons sur les d marches inutiles ou infructueuses aupr s des partenaires ventuels qui auraient pu avoir leur place dans un dispositif de conservation des archives des mouvements de jeunesse et d ducation populaire Toujours est il que la r flexion g n rale qui pr c de produite par les d posants potentiels qui cr ent l Adajep retiendra l attention des pouvoirs publics Une n gociation d bouchera en 1999 sur la signature d une convention instituant le Pajep Les partenaires signataires sont le minist re de la Jeunesse des sports et de la vie associative direction de la Jeunesse de l ducation populaire et de la Vie associative le minist re de la Culture et de la Communication direction des Archives de France le Conseil g n ral du Val de Marne Archives d partementales du Val de Marne et l Association des d posants aux archives de la jeunesse et de l ducation populaire Cette convention stipule ce p le regroupe des archives caract re historique quels que soient leur forme et leur support mat riel des associations nationales des associations r gionales en Ile de France et des personnalit s et militants nationaux ainsi que celles des organisations Val de Marnaises Les associations locales organisent leur archivage historique aupr s des services d archives d partementales ou communale
36. t il int resser Qui peut consulter Quelles sont les bonnes conditions de conservation En organisant cette journ e l Association des d posants aux archives de la jeunesse et d ducation populaire Adajep pr sente des solutions pour r pondre aux probl mes d archivage et montre l int r t pour les associations de jeunesse et d ducation populaire de se nourrir de leurs archives pour construire l avenir or Maite Etchechoury directrice des Archives d partementales de la Dordogne ouvre cette journ e d tude sur la conservation des archives des associations de jeunesse et d ducation populaire qui se tient a P rigueux ce 21 novembre 2008 Serge Eymard vice pr sident du conseil g n ral de la Dordogne charg de la culture et du patrimoine souhaite a tous la bienvenue a P rigueux au sein des Archives d partementales lieu de m moire collective du d partement lieu de conservation lieu de m diation lieu de r flexion et de recherche Il rappelle que les d partements ont entre autres la comp tence obligatoire de travailler sur l identit et la m moire de celui ci Il souligne aussi l importance du mouvement associatif de jeunesse et d ducation populaire du si cle pass qui a permis aux couches les plus d favoris es d acc der au sport alaculture et aux loisirs Ce qui est facteur d int gration et de coh sion sociale Ce mouvement si riche et si important fruit du travail de
37. tion de l insertion sur le march du travail C est donc la fin d une poque o entre 1959 et 1981 la question de l int gration des jeunes dans les cadres socio politiques tait pens e sous ses aspects culturels dans le cadre des loisirs L histoire des MJC est fortement marqu e par cette p riode qui a correspondu celle de leur grand essor Laurent Besse pr sente les trois grandes orientations de sa recherche Histoire d une politique publique les archives de l tat ont t d un int r t extr me car l tat est alors dans une logique de d l gation II confie au secteur associatif le soin de mettre en uvre une politique en lien avec les grandes associations de jeunesse et d ducation populaire relation n anmoins complexe et conflictuelle entre les f d rations des MJC et l tat Int r t pour les transformations de l ducation populaire avec la naissance puis les transformations progressives du socioculturel vers 1960 1961 en particulier la naissance d une nouvelle profession celle des animateurs socioculturels dont en premier lieu les directeurs de MJC qui ont t des pr curseurs directeur salari avec formation professionnelle d s 1945 Int r t pour la transformation des pratiques culturelles et ducatives en direction des jeunes et les pratiques des jeunes eux m mes passage vers 1970 des MJC aux Maisons pour tous MPT avec le probl me pos de l activit sp cifique aux
38. tion populaire Beaucoup de secteurs de l histoire peuvent trouver un int r t cette histoire de l ducation populaire notamment un secteur en plein d veloppement celui du sport et de l activit physique Du point de vue des associations d ducation populaire quel peut tre l int r t pour elles d crire leur histoire Il existe une forte demande de m moire mais l int r t est de transformer cette demande de m moire en histoire Il vaut mieux conna tre son histoire que vivre sur des mythes Un regard historique ext rieur peut permettre aux MJC de d passer certains faux probl mes par exemple le rapport entre le local et le national D autre part on assiste dans les associations d ducation populaire un renouvellement tr s important des cadres du fait du d part des g n rations du baby boom et des g n rations plus anciennes Aujourd hui les professionnels qui dirigent les quipements ne viennent plus des MJC mais d autres milieux plac s souvent sur des postes d encadrement Conna tre mieux le cheminement des associations permettra de mieux pr parer les changements arrivant dans les associations d ducation populaire Sur le plan des archives comme elles commencent tre r pertori es et accessibles elles peuvent tre consult es par des historiens mais aussi parles membres des associations Dans les ann es qui viennent de nombreuses MJC vont f ter leur 50 anniversaire cr ation ve
39. unication au Pajep Ainsi votre tour vous contribuerez r aliser un inventaire des tudes de ce champ qui reste r aliser Intervention de Jean Paul Egret En P rigord et en Dordogne particulierement aujourd hui Aujourd hui avec les partenaires institutionnels d partementaux et r gionaux du Pajep nous souhaitons vous donner les clefs d acc s aux archives publiques afin que vous puissiez conserver vos fonds dans les meilleures conditions possibles et de mani re p renne En agissant selon la d marche qui vous est propos e vous laisserez une trace ind l bile de l action de votre association qui n en doutons pas a marqu la vie sociale ducative et culturelle du territoire o s exerce votre action Au nom du Pajep et de l Adajep qu il me soit permis ici de remercier tous les partenaires qui ont investi dans la pr paration de cette journ e le Conseil g n ral de Dordogne les services d archives et particuli rement les Archives d partementales de Dordogne qui nous accueillent les services de la Jeunesse et des Sports et Alcine Salangros administrateur de l Adajep et initiateur de cette journ e d tude 1 De 1984 2002 2JO du 16 novembre 1998 Convention sign e le 16 juin 1999 4 Art 3 convention PAJEP 5 Art 6 convention PAJEP Art 8 convention PAJEP confirm par arr t du 2 novembre 1999 minist re de la Jeunesse et des sports et de la vie associative qui en
40. ves d partementales de la Dordogne pour son accueil Alcine Salangros administrateur de l Adajep initiateur de cette journ e Sandrine Guedry r dactrice de ce compte rendu et l ensemble des intervenants ADAJEP c o La JPA Evelyne COGGIOLA TAMZALI pr sidente 21 rue d Artois 75008 PARIS T l 01 44 95 81 23 M l e coggiola jpa asso fr 18
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