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Les politiques de cohésion sociale

1. Duran P 2010 valuation des politiques publiques une r sistible obligation Revue fran aise des affaires sociales n 1 2 p 5 24 Monnier 1992 D centralisation et valuation colloque Gaston Deferre Perret B 2008 L valuation des politiques publiques entre culture du r sultat et apprentissage collectif Esprit n 350 d cembre p 142 159 Centre d analyse strat gique 273 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale la mesure o elle constitue une tape dans le retour des b n ficiaires vers les dispositifs de droit commun et leur redonne une capacit d action et une responsabilit dans leur devenir valuation et observation deux d marches indissociables Le d veloppement de l observation dans le champ social et celui de l valuation constituent deux dynamiques tr s li es qui ont marqu les politiques sociales depuis les ann es 1990 Sont elles aujourd hui vou es converger De nombreux observatoires ont ainsi t cr s afin de mieux appr hender et quantifier l volution des ph nom nes sociaux Les domaines ont t tr s nombreux pauvret sant r ussite ducative galit homme femme enfance en danger zones urbaines sensibles etc diff rentes chelles et l initiative de diff rents acteurs ces observatoires ont t confront s de
2. La HALDE a t int gr e le 1 mai 2011 aux services du D fenseur des droits conform ment la loi organique n 2011 333 et la loi ordinaire n 2011 334 du 29 mars 2011 Junter A et S nac Slawinski R 2010 La diversit sans droit ni obligation Revue de l OFCE n 114 p 168 Voir aussi Barth I et Falcoz C dir 2007 Le Management de la diversit Enjeux fondements et pratiques Paris L Harmattan Wieviorka M 2008 La Diversit Rapport la ministre de l Enseignement sup rieur et de la Recherche Paris Robert Laffont Centre d analyse strat gique 185 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Avant de recenser certaines initiatives innovantes dans le champ de l emploi il importe de resituer l mergence de ces d marches dans le monde de l entreprise et de montrer que celles ci interviennent en compl ment de dispositifs l gaux sur la non discrimination La diversit fait d sormais partie int grante du vocabulaire des entreprises Utilis d abord dans le cadre de la lutte contre les discriminations la pluralit de la soci t fran aise justifiant une meilleure repr sentation des minorit s le terme diversit a petit petit t utilis dans d autres sph res en particulier celle de l entreprise C est en 2004 que l Institut Montaigne fait para tre deux rapports q
3. le territoire du social qui selon Thierry Paquot recouvre l inscription spatiale des effets sociaux de l interaction entre des individus situ s et localis s Ce territoire est donc un r sultat une cons quence de causes recenser et analyser Ce territoire exprime un mal tre un malaise un dysfonctionnement une d liaison d un individu qui ne sait plus o se trouvent ses propres fronti res Pour le dire du point de vue des politiques sociales ce territoire est d abord l espace de la rencontre de l accueil et de la prise en compte des probl mes les plus urgents de la personne Le dernier niveau d analyse c est le territoire op rationnel celui de l action des ressources en r ponse aux besoins sociaux Il n y a pas toujours convergence entre territoire du social et territoire d action C est particuli rement le cas pour les zones fragiles comme les quartiers de la politique de la ville ou les zones rurales d vitalis es lesquelles cependant sont aussi des lieux privil gi s de mobilisation des personnes et de co construction de projets sociaux D un niveau territorial l autre comment viter les ruptures La question d une approche territoriale des politiques d insertion dans une perspective de renforcement de la coh sion sociale servira de fil conducteur ce chapitre Les dispositifs d insertion mis en uvre dans le cadre du RMI puis du RSA d une p
4. Centre d analyse strat gique 286 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique pouvait r cup rer comme information statistique sur ces quartiers dans les diff rents recensements Observer et valuer au c ur de l approche multi partenariale de la politique de la ville Pourquoi la mission de l ONZUS volue t elle aujourd hui de l observation vers l valuation La mission d observation conna tre tre capable de produire des tableaux de bord r guliers sur la situation de ces quartiers et leur volution est une mission qui maintenant est assez bien rod e On peut donc passer la deuxi me phase de la mission de l ONZUS D une approche contractuelle privil giant l valuation du processus Le contenu de la loi de 2003 est il suffisant pour mener bien l valuation de la politique de la ville Peut tre pas en tant que tel Il fallait ce temps de m rissement et de r flexion Aujourd hui nous sommes sur un chemin qui permet d aller un peu plus loin Rappelons que la politique de la ville se d finit par trois dimensions e elle est interminist rielle cela veut dire que l on essaie d orienter de mani re ad hoc les moyens dits de droit commun vers les quartiers en difficult e elle est partenariale et
5. Sans doute est il n cessaire d avoir une approche d passionn e en mati re de travail social communautaire afin de laisser le champ libre aux multiples initiatives qui germent sur le terrain que ce soit dans le cadre des formations des travailleurs sociaux ou dans la pratique de nombreuses structures dans le champ de la sant de la psychologie du handicap etc C est dans cet esprit que depuis 2005 plusieurs initiatives ont t lanc es pour promouvoir le travail social communautaire avec des groupes rassembl s en fonction de leur origine ethno culturelle Dans le cadre des questionnements suscit s par les meutes de 2005 l Inter r seaux des professionnels du d veloppement social urbain lance un appel dans la presse sp cialis e pour revisiter sereinement la question communautaire dans le cadre intimement li du d veloppement social et du travail social Dans la foul e des rencontres r guli res sont organis es entre les diff rents signataires assistants sociaux ducateurs sp cialis s formateurs chercheurs lus etc qui ont d bouch les 28 et 29 janvier 2011 sur la tenue d un colloque Aubervilliers sur le th me Faire soci t autrement En parall le sous l gide de la Fonda cinq r seaux de professionnels et de militants ont lanc en 2010 un appel pour repenser et mettre en uvre une politique de la ville avec les habitants L ambition consiste reconna tre les capa
6. disparus de la base l ves acad mique Pour cette exp rimentation nous avons choisi de nous int resser 500 jeunes rep r s dont 250 sur le groupe test 250 sur le groupe t moin Enfin 29 missions locales de la r gion PACA ont sign une convention de coop ration avec deux rectorats celui de Nice et d Aix Marseille pour justement aller vite changer nos bases de donn es travailler sur des informations tr s pr cises concernant ces jeunes qui sont appel s ou baptis s d crocheurs Enfin il y a aussi la circulaire du 22 avril 2009 relative la pr vention du d crochage scolaire et l accompagnement des jeunes sortants sans dipl me du syst me scolaire C est donc forts de ce mouvement d ensemble que nous avons men notre exp rimentation s agit de mettre en place des plateformes trois dans les quartiers Nord de Marseille dans le centre ville et un peu plus sur le bassin Est travers ces plateformes qu on a confi es un prestataire ext rieur il s agissait de pouvoir accueillir des jeunes qui ont d croch et qui ont t rep r s par les diff rents intervenants de les mobiliser ou de les remobiliser sur des ateliers collectifs et d assurer un accompagnement personnalis Nous avons trois objectifs que ces jeunes retournent l cole qu ils b n ficient d une formation professionnelle ou qu ils arrivent signer un contrat en alternance Pour cela il fallait voir d
7. e e d calage entre les politiques publiques et les cultures professionnelles e le manque d unit du champ du travail social qui se partage entre un scientisme longtemps revendiqu par les assistantes sociales en opposition un culte de l informel cher aux professions ducatives e _et enfin le d bat autour de la l gitimit des travailleurs sociaux traduire leur expertise en capacit de recherche D bat qui paradoxalement a t peu concern par l approche par la recherche action Quelques remarques propos de la recherche action Quelques remarques permettent d clairer l approche par la recherche action et de la recherche intervention dans le champ du travail social Un concept qui n est pas stabilis travers les variantes terminologiques qui la d finissent recherche action recherche intervention l expression de recherche action renvoie une s mantique qui n est pas stabilis e Signe de bonne sant sans doute mais qui n en pose pas moins un probl me de lisibilit Cette notion peut para tre traduire au choix un go t pour les oxymores que d note le souci de d passer les clivages entre recherche et action ou encore un abus dans la terminologie que traduirait l emploi de recherches en lieu et place d tudes Les diff rents termes qui caract risent la notion sont dat s et marqu s id ologiquement Ils mettent cependant tous en avant un ph nom ne dont on parle
8. De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique Guillaume Malochet Christophe Fourel et Rapha l Slama 9 1 m Une crise de la coh sion sociale 9 2 m Deux cycles de s minaires sur la coh sion sociale 11 3 m Repenser l action publique au service de la coh sion sociale 14 Points de vue Dominique Schnapper 17 Martin Hirsch 22 Michel Thierry 25 Gilda Farrell 31 Nicole Maestracci 33 Michel Chauvi re 36 Nicolas Duvoux 40 Premi re Partie La coh sion sociale par ses instruments Chapitre 1 La recherche action Rapha l Slama 45 1 m Une approche participative et formative pour conduire le changement social 45 2 E De la recherche action la recherche intervention 48 Point de vue Marcel Jaeger 53 Chapitre 2 L exp rimentation sociale Christophe Fourel 59 1 m Qu est ce que l exp rimentation sociale 59 2 E Une exp rimentation l chelle nationale le Revenu de solidarit active __66 3 m Une exp rimentation l chelle locale le projet de la Mission locale de Marseille 69 Points de vue tienne Grass e Luc Jerabek 77 Yannick L Horty 79 Centre d analyse strat gique 5 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Chapitre 3 La pr vention pr coce Guillaume Malochet 81 1 m Exp riences anglo saxonnes controverse fran aise 83 2 m Quelles conditions de
9. Libert Egalit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE PREMIER MINISTRE Centre H d analyse strat gique Direction Ghn r le de la Coh sion Sociale F vrier 2013 Les politiques de coh sion sociale Acteurs et instruments Travaux coordonn s par Christophe Fourel et Guillaume Malochet wwwv strategie gouv fr Les politiques de coh sion sociale Acteurs et instruments Travaux coordonn s par Christophe Fourel et Guillaume Malochet F vrier 2013 i d analyse I strat gique Direction G n rale B de la Coh sion Sociale Centre d analyse strat gique 2 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Avant propos Les inqui tudes sur la coh sion sociale prennent avec les crises conomiques r centes une ampleur particuli re Outre la mont e des in galit s de nombreuses lignes de fracture affaiblissent le ciment des soci t s europ ennes travaill es par l individualisme Selon un r cent barom tre seuls 38 de nos concitoyens pensent que la soci t fran aise offre chacun la place qu il m rite Outre le ph nom ne de d crochage des populations les plus vuln rables qui oblige repenser les politiques de soutien le sentiment de d classement affecte une part croissante de la population en particulier parmi les classes moyennes qui se sentent victimes d volutions qu elles ne ma trisent plus contracti
10. e entre l tat et les collectivit s locales quelle est place des associations dans la politique d h bergement logement 1 Voir circulaire du secr taire d tat charg du Logement du 8 avril 2010 Centre d analyse strat gique 244 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 10 La coordination des diff rents niveaux territoriaux L exemple de la politique de lutte contre l exclusion sociale La strat gie Le logement d abord sch ma d organisation du SIAO du Hainaut Valenciennes Usagers stabilisation h pital SIAO du Hainaut Premi re demande personne en demande d h bergement Personne connue d j Accueil physique au SIAO H berg e Rencontre dans la rue Confirmation de place Rencontre avec un salari du Prise de rendez vous SIAO en accueil de jour Rencontre avec un salari Rencontre avec un salari du SIAO sur RDV d accueil de jour 115 en HAS f Equi CLLAJ diredi CCAS H bergement TEAS H bergement Justice CADA Autres d urgence ou de oare d insertion SPIP instances 47 es APN Analyse de la demande d urgence orientation R orientation Arrondissement ou autre secteur H bergement d urgence Familles l h tel Accompagnements divers Stabilisation orientation R orientation Centre maternel Arrondissement Proc dure ou autre secteur admission Besoins Informations Servi
11. leurs repr sentations du v cu et du parcours des populations avec lesquelles ils travaillent au quotidien C est pourquoi une d marche de recherche action a t mise en place en 2005 pour mieux comprendre partir de l exemple alg rien les Maalouf A 1998 Les dentit s meurtri res Paris Grasset Centre d analyse strat gique 124 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires processus d int gration des jeunes issus de l immigration Arriv e aujourd hui son terme cette recherche action a permis une prise de conscience de la part des acteurs sociaux qu ils pouvaient travailler mieux dans les quartiers avec les populations issues de l immigration Elle s est organis e autour de trois axes e un travail cons quent d investigation aupr s de quelques familles alg riennes m res p res et enfants et de quelques acteurs se situant dans leur environnement proche sous formes d entretiens tr s approfondis e un dialogue public avec la communaut alg rienne sous la forme de d bats organis s au c ur m me des quartiers et n ludant pas les questions qui f chent violences intrafamiliales mariages forc s r pudiations certificats de virginit etc e une d marche organis e d autoformation des travailleurs sociaux intervenant aupr s de cette commu
12. poque de la publication de l ouvrage vice pr sident ex cutif du Centre national du patronat fran ais La responsabilit sociale des entreprises d signe pour la Commission europ enne un concept qui d crit le fait pour les entreprises d int grer sur une base volontaire les pr occupations sociales et environnementales dans leurs activit s conomiques et dans leurs interactions avec leurs actionnaires Commission europ enne 2001 Promoting a European Framework for Corporate Social Responsability Green Paper Centre d analyse strat gique 183 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale d marches d entrepreneuriat social et les programmes d adaptation des biens et services produits une client le pauvre La norme ISO 26 000 sur la responsabilit sociale des entreprises Intervention de Jacques Igalens professeur de gestion directeur de la recherche l cole sup rieure de commerce de Toulouse L ISO premier producteur mondial de normes internationales vient de lancer la norme ISO 26 000 qui doit donner des lignes directrices pour la responsabilit soci tale des entreprises I ne s agit pas d une norme destin e la certification mais elle est n anmoins importante parce qu elle fournira un cadre d intervention et un appui aux organisations publiques et priv es La coh sion est au c
13. tablissement qui doit r pondre de l quilibre budg taire face son conseil d administration l existence de lits vacants est un mauvais signal qui signifie des ressources en moins e En revanche du point de vue du personnel cela veut dire que l on s occupe mieux des 95 restants e Et du c t de l lu par exemple le conseiller g n ral qui a une politique tr s volontariste de maintien domicile des personnes g es il faut des places vacantes pour les cas d urgence Il est alors important qu il y ait 5 de places vacantes Centre d analyse strat gique 280 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique On voit bien que le jugement que l on porte d pend de la position que l on occupe Comment tre objectif par un processus transparent On peut mettre en place une instance d valuation avec un comit de pilotage qui rassemble toutes les parties concern es Toutefois cette option comporte le risque d oublier l un des acteurs les non b n ficiaires par exemple voire les financeurs Il appara t donc essentiel d tablir avant toute chose le sociogramme des acteurs Comment valuer les impacts Il ne suffit pas d avoir un indicateur par exemple celui du taux de ch mage Cela ne mesure pas forc ment l impact proprem
14. tat En revanche la mise en uvre de l action sociale est tr s largement plac e sous la responsabilit du d partement La question du bloc de comp tences Un bloc de comp tences a donc t constitu au niveau d partemental L expression bloc de comp tences est plac e entre guillemets car d autres acteurs peuvent intervenir dans des domaines qui sont r put s faire partie d un bloc de comp tences les communes les intercommunalit s et la r gion notamment C est la raison pour laquelle la loi sur la responsabilit locale de 2004 fait appel une autre notion celle de chef de file le d partement appara t alors comme un coordonnateur L exp rience apprend qu en g n ral les syst mes qui font appel des chefs de file fonctionnent relativement mal en raison des ambitions souverainistes des institutions locales les unes par rapport aux autres ambitions d ailleurs l gitim es par la Constitution qui interdit toute forme de tutelle d une collectivit sur une autre L encadrement ne peut donc tre que minimal Il n existe pas de territorialisation l gale de l action sociale comme c est le cas pour la sant et les cadres territoriaux des diff rentes collectivit s sont appel s cohabiter Toutefois dans certains d partements comme dans la Ni vre une territorialisation de l action sociale a t mise en place Le d partement a consid r qu il n tait pas p
15. un ordre qui lui pr existe Les politiques de coh sion sociale en d calage avec le maintien des repr sentations et des rigidit s sociales Le deuxi me point porte sur la question du sens de la port e de la coh sion sociale dans le contexte particulier de la soci t fran aise Cette port e est limit e pour plusieurs raisons En premier lieu parce que nous disposons d un syst me de protection sociale qui reste organis autour de deux piliers l assurance et l assistance et que les politiques de coh sion sociale couvrent les zones qui ne sont pas couvertes par l assistance De ce fait il existe un hiatus presque structurel entre les vis es de r int gration et r insertion des populations propres la coh sion sociale et l organisation effective de la soci t qui laisse presque intact un cloisonnement tr s fort notamment entre le march du travail r gul par les conventions collectives et celui construit autour des contrats aid s Ce d calage se retrouve au niveau des repr sentations entre une soci t qui valorise l id e d autonomie individuelle pour tous et qui continue fonctionner autour d une organisation que G sta Esping Andersen a justement d finie comme corporatiste et conservatrice Une soci t qui donne un poids toujours aussi important au statut de l emploi souvent li une organisation familiale stable alors que du point de vue des normes notamment des normes de l intervention
16. 221 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Red finir le r le de chaque acteur et encourager le d veloppement social local Afin d am liorer la lisibilit et l efficacit des politiques sociales d centralis es le r le de chacun des acteurs a besoin d tre pr cis L tat fixe les r gles en associant le plus en amont possible les multiples partenaires de l action sociale collectivit s territoriales associations usagers etc la suite du rapport Lambert de 2007 sur les relations entre l tat et les collectivit s locales des dispositions gouvernementales ont t prises pour am liorer la gouvernance publique et lutter contre l inflation des normes impos es aux collectivit s locales Une commission consultative d valuation des normes CCEN a t cr e en 2008 et un commissaire la simplification nomm en 2010 Le Premier ministre a annonc en juillet 2010 un moratoire applicable l adoption de mesures r glementaires nouvelles concernant les collectivit s territoriales leurs groupements et leurs tablissements publics La mission parlementaire confi e au s nateur ric Dolig a remis le 16 juin 2011 son rapport sur la simplification des normes applicables aux collectivit s Au titre des consid rations g n rales le rapport d nonce une v ritable coupure entre l tat central qui l gif re et la r
17. Celle ci peut prendre diff rentes formes soit la mise au point d outils partenariaux sur des domaines de comp tences partag es soit la recherche d une gouvernance locale plus large Le premier cas peut tre illustr par l exp rience du dispositif d interm diation locative Solibail voir en fin de chapitre le point de vue d Alain R gnier Lanc en novembre 2008 en le de France sur le mod le du dispositif parisien Louez solidaire tendu depuis la mi 2010 cinq autres r gions Solibail vise faciliter l acc s au logement de m nages h berg s jusque l dans des h tels ou des centres d h bergement en garantissant en contrepartie aux propri taires une assurance contre les impay s Le logement fait l objet d un loyer minor et les familles b n ficient d un accompagnement social adapt leurs besoins Ce dispositif mobilise l tat les collectivit s et des associations pour des r sultats int ressants Fin octobre 2011 plus de 1750 logements 4 900 places taient lou s dans le cadre de Solibail Toujours dans le domaine du logement certaines collectivit s ont montr qu il tait possible d agir ensemble en posant les bases d une gouvernance partag e C est le cas d agglom rations comme Rennes ou Nancy Ainsi la r alit de march s locaux voluant de mani re de plus en plus contrast e selon les bassins d habitat la volont d lus pr curseurs Re
18. Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale La deuxi me grande raison qui rend difficile l appr ciation des politiques sociales est le poids des structures d mographiques conomiques et sociales Ces structures jouent un r le d terminant pour expliquer la diversit des montants et de la r partition de l aide sociale Les d penses sociales des d partements s expliquent ainsi statistiquement par leur structure par ge ainsi que par le niveau de vie de leurs habitants Tr s simplement lorsque la richesse s l ve cela permet des d penses sociales par habitant plus lev es parce que d une part il y a des ressources fiscales plus importantes et d autre part il y a moins d attributaires de l aide sociale celle ci tant surtout destin e aux personnes en difficult Les travaux de l INSEE et de la DREES sur la cartographie de l aide sociale d partementale montrent ainsi d importants recouvrements avec la carte du vieillissement d un c t la carte du ch mage et de la pr carit de l autre avec des variations selon que cette pauvret concerne avant tout les plus jeunes ou avant tout les personnes plus g es Cela ne veut pas dire qu il ny a pas de dispersion des carts de d penses r siduels qui refl teraient une diversit des politiques sociales locales Mais si l on t
19. Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale intervenir plusieurs acteurs mission locale mission d insertion de l ducation nationale etc afin de proposer une large palette de services Le dispositif APIPAQ vise trois objectifs principaux e accompagner les jeunes en dehors de l institution scolaire et en lien avec elle vers un projet de qualification maintien ou retour en tablissement scolaire acc s une formation professionnelle signature d un contrat en alternance e d velopper l efficacit de la coop ration entre les partenaires du territoire autour d un outil commun e r duire significativement les sorties du syst me ducatif sans qualification Les choix de la Mission locale de Marseille Par Daniel Wehrl responsable du d veloppement territorial et partenarial la Mission locale de Marseille Marseille regroupe quatre bassins acad miques de l ducation nationale 36 lyc es ou lyc es professionnels 71 coll ges Sa Mission locale est la plus grande de France 9 relais dans les zones urbaines sensibles 18 points d accueil dans les centres sociaux et 60 des jeunes qui quittent le syst me scolaire sans qualification et sont accueillis par les missions locales L ducation nationale sur le bassin marseillais et plus largement sur le d partement a identifi 8 000 l ves qui ont t qualifi s de
20. collectivit s de cellules d di es regroupant contr le valuation audit et par la d signation de d l gations d lus associant finances et valuation Cette dynamique a t accompagn e par la cr ation d instances d animation et de r flexion telles que la Soci t fran aise Centre d analyse strat gique 271 www strategie gouv fr Direction g n rale de la coh sion sociale www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale d valuation ouverte tous les acteurs de l valuation et visant promouvoir et diffuser la culture de l valuation Parall lement se sont d velopp s une offre sp cifique de formation initiale ou continue sur l valuation des politiques publiques et un march de l valuation L int gration de la n cessit d valuer dans le champ social Un d veloppement tardif au m me titre que pour les autres politiques publiques Ponctuellement le champ social appara t embl matique de la volont du l gislateur d encourager l valuation concomitamment la cr ation de chaque mesure Ainsi en est il par exemple en 1988 avec la cr ation du RMI Dans le m me esprit la loi de juillet 2001 qui met en place l APA pr voit que le gouvernement pr sente au Parlement un rapport d valuation quantitatif et qualitatif de l application de la loi Au del des dispositifs la question de l valuation prend un essor particulier concernant les tablissements et services
21. dans le discours des d cideurs publics Si de l apr s guerre au d but des ann es 1980 les grandes entreprises n taient pas exemptes de critiques ces critiques cohabitaient par ailleurs avec un discours insistant sur les vertus des champions nationaux dont les objectifs taient suppos s co ncider avec l int r t national voire avec celui des salari s eux m mes Or partir des ann es 1980 confront s l essoufflement du mod le productif des Trente Glorieuses et louverture des march s les grands groupes fran ais ont re d couvert les imp ratifs de l internationalisation et de la comp titivit Pour financer leur expansion faute d pargne nationale suffisante ils ont d faire appel des investisseurs trangers et se plier ainsi aux contraintes de la valeur actionnariale d finie au m me moment dans les pays anglo saxons Pour certains observateurs un nouveau compromis social se serait alors labor qui aurait conditionn la r alisation des promesses de progr s social au retour de la comp titivit Mais selon ces m mes observateurs les succ s ind niables des entreprises fran aises dans ce nouvel environnement comp titif se seraient accompagn s d un versant plus mitig en ce qui concerne la coh sion sociale Par sa brutalit la crise n aurait fait que rendre manifeste la rupture de ce nouveau compromis social l gitimant ainsi les termes d un proc s instruit contre l en
22. des chances progr s social engagement de Suez environnement qui s appuie sur la cr ation r cente d une direction Diversit et d veloppement social au sein de l entreprise L ambition de cette structure consiste faciliter acc s emploi pour les publics en difficult d insertion plus particuli rement les jeunes dipl m s ou non et les femmes dans un souci de redynamisation des quartiers d favoris s Le dispositif croise donc les probl matiques de l emploi et du territoire pour proposer wa les filiales de Suez environnement Lyonnaise des eaux SITA Degr mont des formes d accompagnement vers l emploi aux personnes issues des quartiers en difficult Les r ponses propos es seront de plusieurs ordres offres d emploi et de stage visites d entreprises tutorat appui technique et financier au montage de projet de cr ation d activit Ce dernier point est central En effet tant donn que la Maison pour rebondir est port e par une seule entreprise l accompa Ce fut le cas dans un rapport publi en 2010 par l ONG Les amis de la terre qui pointait des probl mes de labellisation des fonds thiques et stigmatisait les d faillances de la notation extra financi re Amis de la terre 2010 nvestissement socialement responsable l heure du tri Rapport septembre www amisdelaterre org IMG pdf RAPPORT _ISR pdf Centre d analyse strat gique 188 Direction g n rale de la coh sion sociale
23. diversit que les caract ristiques m mes de la d mocratie qui posent un probl me la politique d intervention sociale C est d ailleurs la raison pour laquelle la politique sociale au sens le plus large doit maintenir son caract re universaliste et ne pas adopter des dispositions particuli res destin es telle ou telle population parce que cette particularisation aurait pour effet pervers in vitable d accentuer leur marginalisation et de consacrer leur chec collectif La politique sociale doit donc s en tenir une approche que les anglophones appellent color blind c est dire ne tenant pas compte des origines ethniques La recherche de la diversit aujourd hui la mode ne constitue pas en tant que telle une politique La seule politique souhaitable et possible mais c est une politique long terme et dont les effets ne peuvent pas tre imm diats est de s efforcer d assurer l galit des chances de veiller ce que soit appliqu le principe de l article 1 de la Constitution de l galit de tous devant la loi et par cons quent devant l emploi et le logement C est d ailleurs ce que demandent les populations concern es Les enqu tes montrent r guli rement que les revendications particularistes restent limit es un tr s petit nombre ce qui ne veut pas dire que ce sont des politiques faciles mais personne n a jamais dit que la vie collective des hommes tait facile Ain
24. valuation de la politique de la ville est faite par des acteurs multiples l tat les collectivit s territoriales Il convient de bien distinguer d une part l valuation du processus et de la mise en uvre et d autre part l valuation d impact les deux appelant des m thodologies diff rentes D o la question du r le r nov de l ONZUS La loi de 2003 pr cise ceci La mission originelle de l Observatoire est de mesurer les in galit s et les carts de d veloppement dans chacune des zones urbaines sensibles de suivre la mise en uvre des politiques publiques conduites en leur faveur de mesurer les moyens sp cifiques mis en uvre et d en valuer les effets par rapport aux objectifs et aux indicateurs de r sultat mentionn s l annexe un de la pr sente loi La mission initiale tait ambitieuse Elle le reste D s l origine la mission d valuation est pr sente dans le d cret constituant l ONZUS N anmoins l ONZUS a d abord t un observatoire c est dire qu il s est d abord saisi de la mission d observation L observation des zones urbaines sensibles n tait pas en 2003 une chose ais e En effet la statistique publique ne s tait pas dot e ou ne produisait pas de mani re industrielle de l information statistique sur ces quartiers Malgr tout l installation de l ONZUS a pu b n ficier de la r flexion men e durant les ann es 1990 sur ce que l on
25. ARS et surtout de travailler sur les sch mas et le Programme r gional de sant PRS ce titre un important travail a t entrepris pour relier le volet pr vention aux deux autres volets Entre tat et collectivit s territoriales quelle place pour les associations Le monde associatif met du lien entre ces deux grands acteurs publics mais aussi entre les collectivit s locales elles m mes c est dire entre Conseil g n ral et EPCI parfois sans vraiment r ussir Par exemple le Conseil g n ral du Pas de Calais a d velopp des contrats Centre d analyse strat gique 248 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 10 La coordination des diff rents niveaux territoriaux L exemple de la politique de lutte contre l exclusion sociale avec les EPCI Nous avons souhait non pas tre partie prenante aux contrats mais participer au d bat sur leur mise en uvre sans succ s jusqu pr sent Autre exemple dans un futur tr s proche les contrats locaux de sant seront mis en place selon la volont du directeur de PARS Nord Pas de Calais L encore nous souhaitons que cela ne se fasse pas uniquement entre les acteurs publics L imp ratif pour les associations au regard de leurs missions c est la n cessit de garder leur libert d expression qui est une condition pour r pondre l exigence de confrontation et de coop ration avec les
26. Centre d analyse strat gique 200 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises Toutefois cette conviction partag e par un certain nombre de dirigeants d entreprise semblait entrer en contradiction avec le sentiment g n ral de l opinion publique mais aussi avec un certain nombre de pratiques certes pour beaucoup isol es mais que l on pouvait n anmoins observer dans le monde conomique Il tait donc n cessaire d expliquer avant toute chose pourquoi aux yeux d une partie de l opinion publique la relation de causalit entre l affaiblissement de la coh sion sociale et l activit des grandes entreprises semblait tablie depuis plusieurs ann es et cela d autant plus que cette perception risquait d tre aviv e dans un contexte de crise conomique Ce qui est apparu dans le diagnostic que nous avons cherch mener c est qu en r alit le divorce profond entre l opinion publique et les grandes entreprises r sultait principalement de la disjonction devenue manifeste entre le social qui conservait une assise nationale et l conomique qui s tait quant lui mondialis C est cette m me disjonction comme l a montr le sociologue Jacques Donzelot qui explique d ailleurs que la notion de coh sion sociale ait clips au cours des vingt derni res ann es celle de progr s social
27. Certains conseils municipaux sont d ailleurs r guli rement dissouts nonobstant l avis contraire de la population Certaines collectivit s locales portent des noms de lieux compl tement artificiels l image de Three Rivers personne ne sait quelles sont ces fameuses trois rivi res Jai si g au conseil municipal de Newham une collectivit cr e partir de deux faubourgs londoniens West Ham c l bre pour son quipe de football et East Ham Si vous descendez du train Stratford vous pourrez lire un panneau vous souhaitant la bienvenue Newham un nom qui n existe que dans l esprit des membres du conseil municipal mais certainement pas dans celui de la population locale Dans le m me ordre d id es Kirklees n est m me pas le nom d une ville il s agit du nom de l abbaye dans laquelle Robin des Bois aurait t enterr Ces exemples montrent la fa on cavali re dont les collectivit s locales britanniques sont consid r es par le gouvernement central Centre d analyse strat gique 265 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Une r partition arbitraire et centralis e des services publics On parle outre manche d une loterie du code postal car le code postal d termine le montant des prestations sociales et le niveau de service public auxquels chacun a droit Des voix s l vent aujourd hui pour
28. De nombreux tats en Europe de l Ouest ont retenu le principe de d centralisation consid rant que le niveau local tait l chelon id al Dans ce contexte l Allemagne appara t comme un cas relativement exceptionnel En effet une importante partie des politiques d insertion sociale y a t centralis e J voquerai successivement les caract ristiques du syst me traditionnel d insertion et les effets des r formes de 2001 2005 engag es par le chancelier Gerhardt Schr der Le syst me allemand traditionnel d insertion sociale et ses limites L Allemagne est un tat f d ral Les fonctions d insertion sont mises en uvre au niveau des Landkreise au nombre de 439 Ils ont en charge les politiques d insertion sociale en direction de tous les publics ch meurs jeunes personnes handicap es etc L tat allemand se caract rise comme la France par une tradition bismarckienne l assurance sociale y est donc consid r e comme le pilier central des politiques sociales L insertion sociale et les politiques sociales ne font que compl ter ce syst me de base Les lacunes du dispositif ant rieur Entre 1961 et 2005 les politiques sociales en Allemagne ont repos principalement sur deux piliers e laide sociale elle tait financ e et administr e par les municipalit s ou par les d partements et les grandes villes Les municipalit s exer aient d j traditionnellement cette fonction avant les ann es 1960 m
29. Emmanuelle Vignaud chef de vente r gional Bl dina Groupe Danone Centre d analyse strat gique 301 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale S ance 4 24 janvier 2012 lus dirigeants et travailleurs sociaux Comment agir ensemble Les exemples du logement et de la petite enfance Xavier Belan responsable du Service de Protection maternelle et infantile du Conseil g n ral des Hauts de Seine Julien Damon professeur associ Sciences Po conseiller scientifique au Centre d analyse strat gique Nathalie Demeslay responsable du service habitat Rennes M tropole Bernard Dreyfus professeur titulaire de la chaire Collectivit s locales gt au CNAM D l gu g n ral la m diation avec les services publics D fenseur des droits Denys Lamarzelle directeur de l conomie au Conseil g n ral de la C te d Or Patrice Lanco Inspecteur g n ral de l quipement honoraire Mara Maudet directrice de l Institut d ducation et des pratiques citoyennes Guy Potin vice pr sident d l gu l habitat de Rennes M tropole Jos Pons et Marie Claude Bouloy Caisse d allocations familiales des Hauts de Seine Alain R gnier pr fet d l gu interminist riel l h bergement et l acc s au logement des personnes sans abri ou mal log es S ance 5 15 mars 2012 Usagers acteurs associatifs
30. Investir dans le social Plut t que de se contenter de pallier les cons quences des nouveaux risques sociaux affectant la trajectoire des individus cette nouvelle configuration des politiques publiques entre tat march et individus doit viser en pr venir les causes Cela passe par une politique d investissement social dans les individus et de pr vention efficace et transparente Les d penses sociales ne doivent plus tre d s lors consid r es comme des d penses de compensation mais envisag es comme des d penses d investissement forgeant les nouvelles capacit s de l individu et lui permettant de faire face de mani re plus autonome une soci t de plus en plus comp titive Garantir les droits Face aux critiques d un d sengagement de l tat et d une privatisation de l action sociale il est n cessaire de garantir chaque individu une protection sociale positive bas e sur un socle minimum de droits en mati re de sant et d ducation Il s agit de compl ter l Enabling State l tat donnant des capacit s par un Ensuring State l tat garant assurant chaque individu la possibilit de mener une vie digne gr ce la protection publique la sant et l ducation Face aux tensions et aux inqui tudes suscit es par un tat plus strat ge qui associe les collectifs et le secteur priv l enjeu consiste assurer chaque citoyen de mani re homog ne sur l ensemble du ter
31. aide au logement des personnes d munies PDALPD le Fonds de solidarit logement FSL le Droit au logement opposable DALO ainsi que de multiples acteurs Que peuvent faire les associations dans ce contexte Elles participent en g n ral la concertation men e dans toutes ces instances et dispositifs Parviennent elles faire le lien entre ces diff rents lieux C est tr s souvent le cas dans la mesure o ce sont g n ralement les m mes associations qui y si gent Elles parviennent ainsi tant bien que mal contribuer construire de la coh rence Il n en demeure pas moins qu il y a encore une rupture trop forte entre l action en mati re d h bergement et les politiques de logement mises en uvre sur les territoires par les communes et surtout les EPCI Programme local de l habitat et ce m me si les EPCI comme c est le cas en Nord Pas de Calais sont aussi d l gataires de l aide la pierre au nom de l tat Les associations sont l aussi pr sentes dans les lieux de r flexion en amont de la construction des politiques de logement des territoires Cela a t le cas de beaucoup d associations en r gion Nord Pas de Calais Elles sont d ailleurs pr sentes dans d autres lieux dans un Conseil de d veloppement par exemple Le lien entre h bergement et logement interroge les associations elles m mes La politique du Logement d abord interpelle les associations dans leur mission d accompagn
32. aise Paris La D couverte Conseil de l Europe 2005 laboration concert e des indicateurs de la coh sion sociale Guide m thodologique ditions du Conseil de l Europe Voir en fin de volume le calendrier des s ance qui se sont tenues un rythme mensuel et la liste des intervenants sollicit s pour ces changes Centre d analyse strat gique 11 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale d envisager les conditions de leur appropriation Il s agissait donc de prendre acte des forces et des faiblesses du mod le fran ais d intervention sociale Ces s minaires cherchaient notamment tirer les cons quences des constats dress s par les organismes de contr le et d valuation Cour des comptes et Inspection g n rale des affaires sociales de nombreux rapports ont signal une certaine tendance la reproduction des mod les h rit s d intervention sociale c est dire un d ficit av r d innovations sociales En effet si les enjeux des politiques sociales font l actualit les dispositifs concrets d intervention sociale sont peu examin s en dehors des cercles sp cialis s Dans le cas de la France la faiblesse des liens entre pratique et th orie ou recherche est une contrainte sp cifique l intervention sociale n est pas un domaine ou une discipline universitaire la formation des professionnels de l acti
33. cision est un probl me r current On attend par un effet un peu magique que les avis viennent irriguer les fonctionnements anciens Peut tre faut il davantage miser sur un effet sur le long terme pour faire bouger les lignes Reste que dans le domaine de la politique sociale un domaine ancien qui compte une grande vari t d acteurs de conflits d enjeux et d int r ts les changements sont plus difficiles un moment donn donc la proc dure permet de cr er un espace part o tout le monde accepte de s inscrire pour trouver une solution et faire avancer les choses Mais dans quelle mesure cette proc dure contribue t elle faire voluer les rapports de force cr er de nouvelles alliances qui fassent bouger les lignes Dans la conf rence sur la diversit dans l habitat les participants taient finalement du m me monde Entre le comit d organisation le jury le public et les experts ce ne sont pas les m mes personnes mais c est le m me monde 200 300 personnes qui se connaissent plus ou moins chacune venant avec un certain nombre de positions de pr notions de conceptions voire de propositions En revanche dans la conf rence Sortir de la rue le jury inclua it des personnes ext rieures au domaine ce qui permettait un regard d cal En m me temps le formatage du dispositif tait tel que le r sultat final semble n avoir fait que conforter des choses d j pr sentes Autrement dit da
34. d clarations de n avoir aucune id e pr cise de ce qu est une conf rence de consensus ce stade une premi re id e merge du r le de la conf rence organis e sur la diversit dans l habitat tester une nouvelle proc dure permettant de formuler autrement une question de d passer des clivages des blocages et des conflits Cette conception est int ressante mais ne correspond pas la d finition canonique d une conf rence de consensus La conf rence Sortir de la rue respecte davantage le cahier des charges impos de la m thode Il s agit de s approprier la m thode de la compl ter et d exp rimenter en innovant Ce second exemple ressemble l evidence based policy making Il correspond au mod le mis en pratique aujourd hui en Angleterre r unir la litt rature sur un sujet et en faire une synth se une m ta analyse De m me les forums locaux mis en place sont l quivalent des focus groups Ainsi sont rassembl es des donn es issues d expertises savantes acad miques et d expertises v cues Reste que le citoyen n est pas tr s pr sent dans les deux cas voqu s m me si la volont d une certaine ouverture et d mocratisation existe Au total la conf rence de consensus appara t relativement souple et mall able capable de se d velopper sur des modes assez diff rents Faut il d s lors continuer exp rimenter jusqu d finir une m thode tablie et reconnue
35. e sur la r flexion par exemple concernant l hygi ne alimentaire dans les micro cr ches et les Maisons d assistantes maternelles L hygi ne alimentaire tait auparavant assur e par les services v t rinaires ce que recouvre maintenant la Direction d partementale de la protection des populations Nous avons travaill de concert avec cet acteur majeur pour r fl chir l adaptation des exigences de toutes petites structures afin d viter une envol e des co ts Thoumelou M 2011 Collectivit s territoriales quel avenir Paris La Documentation fran aise p 194 195 Centre d analyse strat gique 135 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale e sur la formalisation de propositions le soutien financier accord aux relais assistants parentaux en est un bon exemple Alors que depuis 1998 la CAF tait le seul financeur de ce dispositif en 2004 le Conseil g n ral s est positionn pour une aide du m me montant Cette politique de co financement est un r sultat direct des travaux de la CDAJE La CDAJE a permis de f d rer l ensemble des partenaires du territoire sur des objectifs autour de la politique d accueil du jeune enfant Il y a bien s r des limites son action C est une commission d appui et de r flexion elle n a donc pas de mission politique La volont et l implication des lus sont in
36. elles devraient l tre Les conditions de r ussite de tels projets tiennent au d sir de rencontrer l autre mais galement aux moyens dont on dispose en tant que professionnel la volont des CTPS 2009 La pr vention sp cialis e l heure de la diversit culturelle tat des lieux questionnements initiatives projets innovants en mati re de d veloppement social communautaire Rapport public de la commission Diversit culturelle Centre d analyse strat gique 119 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale quipes l anticipation des questions d organisation de temps de lieu etc aux conditions financi res et la volont des institutions et des politiques Intervention de Michel Joubert sociologue professeur l universit Paris WiI Saint Denis La situation est critique l heure actuelle avec des professionnels en alliance avec les publics mais en porte faux avec l institution et certaines politiques publiques qui ne leur apportent pas les conditions minimales de reconnaissance d appui et de soutien et les moyens de d velopper leur travail Sil ne faut pas nier la richesse et l int r t des changements intervenus ces derni res ann es la situation ne peut pas rester identique Les professionnels ne peuvent plus continuer payer de leur personne dans de telles actions collectives si en parall
37. en fonction de crit res d finis en amont l ge moins de 26 ans et le rang de la grossesse primipares Les participantes devaient en outre pr senter une des caract ristiques suivantes d clarer qu elles l veront seules leur enfant isolement social b n ficier de la couverture maladie universelle ou de l aide m dicale d tat faibles revenus ou avoir un niveau d ducation inf rieur douze ann es crit re socioprofessionnel Pris s par ment aucun des crit res retenus ne justifie une intervention pr coce C est le cumul des facteurs de risque qui cr e la vuln rabilit Apr s s lection les participantes ont t r parties de fa on al atoire dans deux groupes distincts valuation randomis e Le premier groupe b n ficiaire du programme a re u la visite r guli re de professionnels form s et supervis s tandis que le second a b n fici du dispositif de droit commun organis par les services de la protection maternelle et infantile Les femmes suivies se r v lent tr s jeunes 22 ans en moyenne et peu dipl m es 90 ont un niveau inf rieur au bac Une sur trois vit sous le seuil de pauvret Plus de la moiti de la population de l chantillon n est pas n e en France Cette exp rimentation fait figure de r f rence dans d autres pays europ ens notamment l Irlande et l Allemagne o des programmes similaires ont t lanc s Sa d marche m thodologique produit des
38. it est souvent soulign e suppose de mobiliser toute une gamme de comp tences face leurs difficult s allant du faible niveau de qualification aux probl mes de sant en passant par les contraintes familiales ou de logement Les d partements ont ainsi faire intervenir d autres acteurs d autres comp tences que les leurs L accompagnement vers l emploi a aujourd hui un r le majeur ce qui renouvelle la gouvernance du dispositif et se traduit par la mise en place des Programmes territoriaux d insertion PTI et la place centrale confi e P le emploi Des interrogations se font jour quant au r le du d partement est il le mieux plac pour construire ce large partenariat local travers les PTI Quelle en est la l gitim d faut d autorit juridique Quelles sont ses relations avec les acteurs centraux du territoire les autres collectivit s locales P le emploi la CAF Ces autres acteurs constituent ils des partenaires ou des prestataires du Conseil g n ral Frigoli 2010 op cit Anne Eydoux et Carole Tuchszirer ont analys cette volution aux travers des d bats parlemen taires qui ont pr sid de 1988 2008 l laboration des trois dispositifs de soutien au revenu d insertion le RMI le RMA et le RSA Une synth se de cette tude a t publi e dans le n 8 du 4 pages du Centre d tudes de l emploi de juin 2011 sous le titre Du RMI au RSA la solidarit et la d centr
39. la coh sion sociale Contre la nostalgie d un ge d or suppos des politiques sociales le nouveau mod le d intervention sociale doit voluer et prendre acte de la mutation des politiques sociales d une logique de compensation vers une logique d empowerment Sans sacrifier la protection n cessaire de l individu cette derni re vise mettre l individu en capacit d agir dans une soci t comp titive ducation pr vention formation professionnelle et de devenir partie prenante de son destin individuel et de l avenir commun Ce paradigme est le corollaire imm diat des nouvelles attentes identifi es plus hauts lutte pour la reconnaissance aspiration l galit des chances Alors que les revendications mat rielles c dent le pas aux luttes pour la reconnaissance les politiques sociales de compensation et de protection doivent voluer vers l empowerment et la mise en capacit dans une soci t de plus en plus comp titive Loin d opposer march et socialisation individualisme et solidarit les politiques sociales doivent articuler ces principes de mani re fonctionner comme un multiplicateur des solidarit s priv es et publiques afin de mieux faire contribuer l ensemble de ces logiques l imp ratif de prise en charge des populations vuln rables en conciliant dignit protection et responsabilit Cela passera par une n cessaire association des diff rents acteurs aux activit s de soin et de pr
40. les principes du Revenu de solidarit active RSA lutter contre la pauvret laborieuse et contre les trappes inactivit en offrant la possibilit de cumuler une fraction des revenus de solidarit avec les revenus du travail c est dire une incitation financi re la reprise d un emploi ou une augmentation de la quotit de travail tenant compte de la composition familiale du m nage b n ficiaire Cependant des questions subsistaient quant la plus value du RSA et ses effets r els sur la pauvret et le retour l emploi Martin Hirsch devenu en mai 2007 haut commissaire aux Solidarit s actives contre la pauvret a alors initi une d marche d exp rimentation du RSA en proposant aux conseils g n raux de s impliquer dans la d marche avec l id e qu il s agissait du meilleur moyen de lancer une r forme sociale les concernant au premier plan Cette approche a permis de mobiliser en amont les acteurs de partager les constats et les objectifs atteindre de mesurer et de corriger les ventuels dysfonctionnements du projet tout en laissant toute sa place la cr ativit locale En ao t 2007 suite au vote de la loi TEPA ce sont trente quatre d partements qui se portent ainsi volontaires puis sont retenus pour mener cette exp rimentation Par ailleurs le RSA a permis de se saisir de la r forme de la Constitution de 2003 autorisant les exp rimentations locales Concr tement cela signifie introdui
41. matique de la solidarit et de l insertion 3 m La strat gie du Logement d abord le parcours de l urgence l insertion vu du local Points de vue Francis Calcoen Elisabeth Maurel Chapitre 11 Perspectives internationales sur la d centralisation en mati re sociale Points de vue Luk Van Langenhove John Tomaney Renate Reiter Colin Copus Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique Mayalen Iron 239 239 241 243 247 250 255 256 259 262 265 269 1 m Une dynamique institutionnelle nationale engag e depuis peine vingt ans _ 269 2 E L valuation dans le champ social l ment central dans le renouvellement des instruments de coh sion sociale 273 Points de vue Annie Fouquet 278 Patrice Duran 282 Anthony Briant 286 Marc Gurgand 290 Jean Michel Blanquer 293 Philippe Warin 295 Annexe Liste des intervenants aux deux cycles de s minaires CAS DGCS 297 Les auteurs 305 Centre d analyse strat gique 8 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique Guillaume Malochet Centre d analyse strat gique Christophe Fourel et Rapha l Slama Mission Analyse strat gique synth ses prospective Direction g n rale de la coh sion sociale 1 m Une crise d
42. mises en uvre Dans un sondage r cent r alis par l Observatoire de la Jeunesse solidaire 49 de la population d clarent avoir une vision n gative de la jeunesse et 62 Voir www jeunessesolidaire org Enqu te sur la perception des Fran ais l gard des jeunes r alis e en 2010 2011 la demande de l AFEV d Andirep et de la Fondation BNP Paribas aupr s d un chantillon national repr sentatif de 1 000 individus Centre d analyse strat gique 33 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale estiment ne pas avoir de valeurs communes avec elle Il faut sans doute corr ler les r sultats de ce sondage avec les choix politiques En outre mener une politique de coh sion sociale ne peut se faire si par ailleurs d autres politiques comme la politique de s curit ou la politique judiciaire ou encore les politiques d immigration peuvent avoir pour cons quence d exclure certaines cat gories de personnes Cette contradiction renvoie au manque de culture professionnelle commune faute d une approche suffisamment interminist rielle des politiques de coh sion sociale Enfin il existe un autre cueil faut il m riter l intervention sociale Un certain nombre d id es traversent la soci t aujourd hui l id e de m rite d quilibre entre les droits et les devoirs l id e que chacun est ma tre de son destin
43. partements d veloppent leur propre valuation compl mentaire en fonction des enjeux de l exp rimentation Certains d partements voulaient par exemple v rifier que le RSA n allait pas contribuer pr cariser l emploi ou inciter les entreprises utiliser ce revenu pour viter les augmentations de salaires Une multiplication d tudes la fois quantitatives et qualitatives des monographies d partementales et la volont d harmoniser les donn es remontant de chaque d partement vers le national ont enrichi cette exp rimentation Centre d analyse strat gique 78 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 2 L exp rimentation sociale Point de vue L valuation du RSA Intervention de Yannick L Horty Professeur d conomie l universit Paris Est et chercheur associ au Centre d tudes de l emploi Plusieurs m thodes ont t d ploy es dans l valuation du RSA Je parlerai uniquement de la m thode quantitative utilis e dans le cadre de l valuation nationale de ce dispositif Les valuations dans les d partements ont en effet eu des caract ristiques particuli res souvent propres chaque d partement En mati re de RSA il n y a pas eu de tirage au sort Ce n est pas une valuation randomis e qui a t faite il n y a pas eu de tirage au sort parce que les d partements qui taient associ s l ex
44. pist mologique Ils la revendiquent comme une radicale transformation de la mani re de concevoir et de faire de la recherche en sciences humaines Elle d bouchera it selon eux sur une nouvelle posture plus sensible ainsi qu une nouvelle inscription du chercheur dans la soci t pr requis l av nement d une recherche action existentielle Elle pourrait alors s affirmer comme transpersonnelle et d passer en les int grant les sp cificit s th oriques des sciences sociales ainsi que les diff rents syst mes de sensibilit s et d intelligibilit s propos s par les cultures du monde Entrer dans une recherche action de ce type obligerait ses participants parcourir des voies transdisciplinaires Barbier R 1996 La Recherche action Paris Economica Liu M 1997 Fondements et pratiques de la recherche action Paris L Harmattan Crez F et Liu M coord 2006 La Recherche action et les transformations sociales Paris L Harmattan Hugon M A et Seibel C 1988 Recherches impliqu es Recherche action le cas de l ducation Bruxelles De Boeck Wesmael p 18 Voir la d marche d observation participante et la notion de sociologie d intervention chez R Hess 7 Hess R en collaboration avec G Weigand 2006 Z Observation participante dans les situations interculturelles Paris Anthropos Barbier R 1996 op cit Centre d analyse strat gique 54 Direction g n ral
45. r f rentiel ex ante professionnels en fonction comptable a des objectifs Sanctionner Rectifier Alerter Aider la d cision un cart A KE strat gique F la trajectoire recomman AS Cons quences amendes ou op rationnelle dialogue dations rappel poursuites es selon les besoins A de gestion l ordre ie judiciaires de la soci t Source Fouquet A 2011 M thodes d valuation des politiques publiques Actes du s minaire DREES La d marche valuative a t largement investie au del de l tat En premier lieu par l Union europ enne pour laquelle d s 1960 les programmes de recherche communautaires font l objet d une valuation syst matique C est surtout travers les politiques de d veloppement r gional et les fonds structurels Fonds europ en de d veloppement r gional Fonds social europ en Fonds europ en agricole pour le d veloppement rural que la Commission actionne tr s fortement l valuation et entra ne les b n ficiaires des fonds dans la pratique de cette d marche Les collectivit s locales se sont galement progressivement investies en premier lieu sous contrainte ext rieure Europe contrats de plan tat r gion puis de mani re plus volontariste au fur et mesure de l exercice de comp tences d centralis es de contraintes budg taires et de la diffusion de la logique LOLF Cela se traduit par la cr ation dans la plupart des grandes
46. res et une participation plus importante des citoyens aux d cisions Centre d analyse strat gique 255 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue D centralisation et mutualisation des comp tences Intervention de Luk Van Langenhove Directeur du United nations University Institute on Comparative Regional integration Studies UnU CRiS Il est assez int ressant de noter que nous utilisons le terme de r gion aussi bien pour d signer des continents que des entit s d centralis es telles que les d partements ou les communes Ce n est pas une co ncidence car ces deux types d entit s ont une caract ristique commune ce ne sont pas des tats souverains mais elles ont h rit de leurs comp tences Les limites de l tat souverain La question des chelons administratifs n est pas aussi naturelle qu il y para t D ailleurs pendant de nombreuses ann es elle ne se posait pas Le seul niveau de gouvernance tait l tat souverain Un tat souverain est tout d abord un espace de libre change les biens et les personnes circulent librement l int rieur des fronti res nationales Il se caract rise aussi par un syst me unique d ducation de sant etc Enfin l tat souverain parle d une seule voix tant pour ce qui est de la politique int rieure que des relations internationales L
47. s de 14 milliards d euros et qu il emploie 80 000 collaborateurs dans le monde dont plus de 30 000 en France Dans la m me logique d interm diation entre offre et demande sur le march du travail de nombreuses entreprises participent des actions de sensibilisation aupr s de publics loign s de l emploi Pour illustrer cette dynamique on peut voquer l exemple d un programme lanc par le Centre de formation des apprentis de l industrie de la Marne qui entend faire d couvrir le monde de l industrie de fa on attractive des b n ficiaires du revenu de solidarit active RSA inscrits dans une d marche d insertion Ce dispositif qui dure neuf semaines est actuellement en cours d exp rimentation dans la r gion de Reims et sera d clin dans les deux prochaines ann es sur des bassins d emploi de la r gion Champagne Ardenne La participation des entreprises la promotion de la diversit et de l insertion professionnelle est ind niable Celle ci passe la fois par le respect d un certain nombre d obligations l gales et par des actions facultatives s inscrivant dans le cadre de la responsabilit sociale des entreprises Pour les pouvoirs publics plusieurs enjeux doivent tre soulign s en retour Le premier renvoie la conception du r le de l entreprise Dans une vision classique l entreprise a pour objectif premier de produire des biens et des services pour une client le solvable souhaitant les a
48. sociales Peut on en attendre un renouvellement des formes de citoyennet Centre d analyse strat gique 158 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 6 Le dialogue civil Point de vue Pour la co construction Intervention de Fran ois Soulage Pr sident du Secours catholique Je pr f re parler de co construction plut t que de dialogue civil La co construction implique un v ritable processus de n gociation alors que le dialogue civil peut se limiter la seule concertation J ai t d l gu interminist riel l conomie sociale pendant trois ans Les bons exemples de projets de loi dont je me rappelle sont ceux qui ont t construits en lien avec les diff rents partenaires Par exemple dans le cadre de la pr paration de la loi de 1982 sur les coop ratives nous administration amenions nos projets et nos partenaires amenaient leurs propres projets Nous avons pass du temps chercher un quilibre sachant qu apr s l administration tait seul juge Par la suite devenu cette fois repr sentant associatif j ai retrouv cet esprit de dialogue civil con u comme une v ritable co construction dans le cadre de l laboration du RSA Nous avons pass notre temps essayer de trouver des points d accord Puis un certain moment Martin Hirsch nous a dit Maintenant je connais vos propositions Nous ne somm
49. sup rieurs Le simple fait d avoir indiqu un groupe de personnes vous tes suivis de pr s parce que vous tes en exp rimentation a conduit une mobilisation plus grande C est aussi potentiellement ce qu on pouvait constater dans le cadre des exp rimentations du RSA L engagement des personnes qu on obtient pour une exp rimentation n est pas forc ment reproductible quand on souhaite g n raliser Pourquoi insister sur cette m thode particuli re D abord il est honn te de dire que la France est le pays qui a la plus forte tradition d innovation sociale C est aussi le pays qui a le plus de collectivit s locales de tr s loin et qui comme sans doute les Pays Bas on confie beaucoup de responsabilit s On peut revenir sur l exp rience du RMI mais l Allocation personnalis e d autonomie APA s est aussi cr e sur des exp rimentations sociales Et de nombreuses prestations sociales se sont d finies d abord par une innovation sociale locale Centre d analyse strat gique 73 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale La France a aussi une tradition particuli re de l ing nierie sociale C est le cas dans la gestion des cr dits dans les proc dures de march s publics dans les proc dures d achat de formations professionnelles de mise en uvre de programmes d insertion innovants etc Quand
50. t reconduite et tendue une quarantaine de bassins d emploi par la loi du 24 novembre 2009 Les valuations du dispositif taient globalement positives IGAS 2010 Le contrat de transition professionnelle et la convention de reclassement personnalis e valuation d une approche syst mique de l accompagnement pour le retour durable l emploi des personnes licenci es pour motif conomique Rapport tabli par Philippe Dole partir de 2011 le CTP a t remplac par le Contrat de s curisation professionnelle La m thode initialement d finie par Yannick L Horty et Antoine Goujard consistait tirer au sort les territoires t moins dans chaque d partement exp rimentateur En pratique il n a pas t possible de choisir les territoires d exp rimentation de mani re al atoire car les lus ont souhait pouvoir s lectionner eux m mes les territoires tests Centre d analyse strat gique 67 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale R sultats de l exp rimentation du RSA Le passage du tirage al atoire la comparaison de territoires tests et de territoires t moins a r duit la puissance statistique de l valuation d o la n cessit d observer des diff rences importantes entre groupe test et groupe t moin et jn fine a conduit revoir les objectifs initiaux de celle ci Le CNE a donc d fini ses missions de l
51. taire de plus en plus contraint d une mise en concurrence o le moins disant l emporte sur le mieux disant Ce d bat constitue aujourd hui un l ment central du devenir du dialogue civil Le dialogue civil sur la vie associative Un aspect important concerne le dialogue civil entre pouvoirs publics et associations sp cifiquement consacr au d veloppement et la qualit de la vie associative La mont e en puissance du fait associatif depuis plus de trente ans a conduit les associations mieux structurer leur organisation et leur repr sentation C est ainsi qu il existe d sormais au niveau national une instance vocation d expertise le Conseil national de la vie associative CNVA et une instance tourn e davantage vers l interpellation et la n gociation avec l tat la Conf rence permanente des coordinations associatives CPCA La CPCA regroupe seize coordinations associatives correspondant aux diff rents secteurs d activit Par ailleurs le monde associatif est repr sent au Conseil conomique social et environnemental ainsi que dans les d clinaisons de ce dernier au niveau r gional Lors du centenaire de la loi de 1901 l tat et la CPCA ont sign une Charte des engagements r ciproques qui constitue un texte de r f rence pour la structuration du dialogue civil l occasion de la derni re Conf rence de la vie associative tenue en 2009 la CPCA a appel l tat consulter plus syst m
52. trement des comp tences entre les diff rents niveaux de collectivit s peut aussi tre vu comme un espace laiss aux innovations locales la participation citoyenne La premi re condition pour faire une force de la complexit du paysage administratif territorial c est donc avant tout la capacit agir ensemble mettre au point des partenariats de projet mobilisant tous les acteurs agents charg s d une mission de service public lus usagers asso ciations etc Les rapports les plus r cents sur la d centralisation rel vent pr cis ment ce point Dans le rapport qu il a r dig au nom de la d l gation s natoriale aux collectivit s territoriales et la d centralisation Edmond Herv recommande ainsi de valoriser les atouts de la coop ration entre collectivit s Herv E 2011 op cit Centre d analyse strat gique 212 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Dans le rapport qu il a remis en septembre 2011 au pr sident de la R publique La libert de s organiser pour agir Jean Jacques de Peretti consid re que les collectivit s doivent mettre en place des sch mas d organisation des comp tences et de mutualisation des services Cet outil pr vu par la loi du 16 d cembre 2010 permettrait aux collectivit s de mettre en uvre des projets portant une ambition commune Dans le domaine de l aide et de l action sociale le constat dress p
53. une compl mentaire sant qui va au del de la Couverture maladie universelle Il fallait mettre en place un dispositif qui mobilisait les donn es administratives des Caisses d allocations familiales pour aller au devant de ces b n ficiaires L quand on veut tester deux mani res d informer les b n ficiaires on gagne doublement en mettant en place des programmes diff rents On gagne d abord car on verra quelle est la mani re d informer la plus performante pour d velopper le recours au droit Et on gagne aussi parce qu on aura un territoire o le recours au droit va se d velopper fortement et un territoire o le recours au droit ne va pas se d velopper donc on pourra valuer l impact m me du dispositif en comparant ces deux territoires Les donn es existantes en mati re d exp rimentation sociale deviennent cons quentes d sormais en France notamment gr ce un appel projets dot de 20 millions d euros en 2008 On a re u 600 demandes qu on a d trier Bien videmment on ne voulait soutenir que des projets une quarantaine au final qui r pondaient aux crit res d finis en amont Donc on a incit tous les porteurs de projet qui nous semblaient prometteurs se mettre en relation avec des quipes de recherche susceptibles d valuer leur programme Il y a eu norm ment de pertes en ligne On a ensuite essay de mieux structurer les choses galement parce qu on avait plus de moyens dans le cadre
54. voir notamment la rubrique chantier sp cifique au travail social communautaire Le Comit national de liaison des associations de pr vention sp cialis e CNLAPS a pour objectif d apporter des informations relatives au champ d intervention ducative et sociale de la pr vention sp cialis e Cf www cnlaps fr Les CEMEA Centres d entra nement aux m thodes d ducation actives association fond e en 1937 sont la fois un mouvement d ducation nouvelle une association d ducation populaire et un organisme de formation professionnelle Cf www cemea asso fr Centre d analyse strat gique 121 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale La note de pr sentation du colloque jointe au programme avait ainsi pour titre Promouvoir le travail social et le d veloppement communautaires pour mieux vivre ensemble demain gaux et diff rents dans une France multiculturelle Le champ d investigation de ce colloque allait bien au del des populations issues de l immigration car les actions de type communautaire n ont pas vocation se limiter aux minorit s visibles et aux zones sensibles En renfor ant le pouvoir d agir des groupes d favoris s par des d marches de type communautaire on permet leurs membres moins isol s et plus solidaires entre eux d acc der plus facilement l ducation au log
55. www sante gouv fr IMG pdf etude particip sante planete publ VF env av aout 2011 pdf Manin B 2002 L id e de d mocratie d lib rative dans la science politique contemporaine Introduction g n alogie et l ments critiques Po itix n 57 p 38 Blondiaux L et Sintomer Y 2002 L imp ratif d mocratique Politix n 57 p 17 35 Blatrix C 2002 Devoir d battre Les effets de l institutionnalisation de la participation sur les formes de l action collective Politix n 57 p 79 102 Conseil d tat 2011 op cit p 92 Centre d analyse strat gique 153 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale lavenir de l cole lanc en 2003 et les tats g n raux de la bio thique ont pr c d l adoption de textes l gislatifs importants Le d bat public vise construire le consensus n cessaire autour de l action publique Mais son incidence concr te sur le contenu final des choix s est r v l e ce jour extr mement variable Le Grenelle de l environnement organis entre juillet et d cembre 2007 a t unanimement salu comme un moment tr s riche de d bat public Quatre phases ont rythm le travail et sa progression La participation du public a t importante 17 r unions r gionales ont rassembl 15 000 personnes la consultation par Internet a re
56. 220 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale Instaurer un nouveau mode de relations entre l tat et les collectivit s territoriales Edmond Herv dans le rapport qu il a pr sent au S nat au nom de la d l gation aux collectivit s territoriales et la d centralisation porte un jugement tr s positif sur la d centralisation e les lois de d centralisation ont consacr une nouvelle citoyennet C est la principale r ussite mettre l actif de la d centralisation Une v ritable soci t civique s est constitu e Les diff rentes formes de participation citoyenne et la concertation enrichissent la d mocratie repr sentative sans l amoindrir La d centralisation oblige les lus locaux faire preuve d une v ritable p dagogie avec les citoyens e la d centralisation permet une meilleure prise en compte des r alit s territoriales et de leurs composantes Le concept de proximit traduit une volont justifi e de prendre en compte une situation hier ignor e Personne ne conteste l unit l indivisibilit de notre R publique Personne ne peut galement contester sa diversit facteur de richesse et libert e la d centralisation contribue une meilleure mobilisation des ressources Bon nombre de r formes importantes ont t initi es au niveau local l
57. 268 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique Mayalen Iron Mission Analyse strat gique synth ses prospective Direction g n rale de la coh sion sociale L valuation des politiques publiques est un outil d analyse qui fait l objet d une attention constante et obstin e sur l agenda politique et administratif en France Rapports administratifs d bats scientifiques guides m thodologiques n ont de cesse d explorer cet outil Le champ des politiques sociales n chappe pas cette tendance Il y est m me particuli rement confront comme l ont montr les pr c dents chapitres o la question de l valuation revient de mani re r currente Fruit d une volution historique tr s centr e sur les politiques publiques la crois e des questions soulev es par le renouvellement des m thodes du social l valuation est aujourd hui confront e des probl matiques sp cifiques telles que le lien entre l observation et l usage des indicateurs ou l innovation m thodologique L analyse de la demande sociale apporte cet gard un clairage nouveau qui interroge les m thodes et les acteurs de l valuation et r troagit fortement sur la conception des politiques publiques sociales 1 m Une dynamique institutionnelle nationale engag e depuis peine v
58. APA et un d placement des curseurs en mati re de tarification des tablissements d h bergement des personnes g es d pendantes EHPAD la fois sur l aide l autonomie et sur l aide sociale l h bergement Des modifications qui refl tent des h sitations et des ph nom nes d aller retour sur le r le m me d volu aux collectivit s d centralis es Les compromis l uvre ont largement t obtenus par superposition et par s dimentation J en donnerai deux exemples issus des r flexions communes de Michel Borgetto et de Robert Lafore Au moment de la d centralisation du RMI on a pu parler de l mergence d un d partement providence qui se sp cialiserait en direction des publics les plus loign s de l emploi l tat et les organismes sociaux contributifs conservant la fois la couverture mais aussi l insertion dans l emploi des personnes qui en sont les plus proches Cette conception paraissait merger dans le sillage des lois de 2004 Changement de cap avec le RSA dans la mesure o l orientation vers l insertion professionnelle devient l option de droit commun les droits et les obligations des b n ficiaires sont rapproch s pour ne pas dire calqu s sur ceux des demandeurs d emploi les d partements sont de plus en plus sollicit s pour la mise en uvre directe des politiques de l emploi De la m me fa on la cr ation de la CNSA et les premi res r flexions gouvernementales de m
59. Ces acteurs sont les am nageurs les promoteurs la fili re du BTP et chaque fois on re d cline les objectifs sur le rythme de production le rythme de livraison les objectifs de diversit la part du logement social de l accession la propri t du locatif interm diaire Il y aussi une contractualisation avec le promoteur qui intervient apr s l am nageur partir du moment o il y a du logement aid ou de la production de logement social mais aussi avec l ensemble des partenaires sociaux les organismes HLM et les associations On a chaque fois une approche globale tant sur la question de la production que sur la question de la gestion des logements qui sont produits Ce qui nous diff rencie quand on se compare d autres agglom rations c est le fait que notre organisation politique et administrative est mise au service de cette approche globale Il y a bien une comp tence globale de Rennes M tropole qui va de la programmation la gestion des dispositifs d acc s l attribution du FSL puisque nous sommes d l gataires sur notre territoire de la mise en place du plan d partemental de la gestion du FSL Cela nous donne la fois une l gitimit technique sur la production et politique sur l attribution Centre d analyse strat gique 141 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Annexe La r partition
60. Direction g n rale de la coh sion sociale minist re des Solidarit s et de la Coh sion sociale Didier Vanoni directeur de FORS Recherche sociale Simon Wuhl sociologue S ance 3 25 novembre 2010 L exp rimentation sociale innover par la preuve Christophe Fourel chef de la mission Analyse strat gique synth ses prospective MASSP de la Direction g n rale de la coh sion sociale minist re des Solidarit s et de la Coh sion sociale tienne Grass membre de l Inspection g n rale des affaires sociales conseiller social la repr sentation permanente de la France aupr s de l Union europ enne Ancien directeur adjoint du cabinet du haut commissaire aux Solidarit s actives contre la pauvret Luc Jerabek directeur g n ral de l Agence nouvelle des solidarit s actives ANSA Yannick L Horty conomiste Professeur l universit de Paris Est Chercheur associ au Centre d tudes de l emploi Daniel Wehrle responsable du d veloppement territorial et partenarial la Mission locale de Marseille Bernard Hillau charg de mission aux partenariats r gionaux au Centre d tudes et de recherches sur les qualifications CEREQ tienne Petitmengin directeur g n ral adjoint charg de la solidarit au Conseil g n ral du Doubs S ance 4 13 d cembre 2010 La pr vention pr coce entre acquis et controverses quelles pistes pour l action publique Patrick Beau m
61. Paris Seuil Bachmann C en collaboration avec J Simonin 1981 1982 Changer au quotidien une introduction au travail social Vol 1 et 2 Paris tudes vivantes Gauchet M 2002 La D mocratie contre elle m me Paris Gallimard L id e se retrouve dans les domaines les plus divers y compris en conomie cf Karpik L 2007 L conomie des singularit s Paris Gallimard Centre d analyse strat gique 56 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 1 La recherche action associent selon les termes de la circulaire du 6 mars 2008 recherche travail social intervention sociale et formations Ces d bats interrogent le positionnement des uns et des autres la l gitimit parler de la recherche Aussi toutes les initiatives rendant plus concr tes les possibilit s d articuler recherche et travail social ont pour enjeu de sortir des corporatismes de toutes sortes celles de professionnels ancr s dans la r p tition de leurs habitudes et celles de chercheurs imbus de leur suppos e scientificit La France doit s inscrire dans cette dynamique Dans de nombreux pays le travail social est consid r comme une discipline part enti re Il faut avancer dans cette direction Au bout du compte chacun a int r t contribuer une nouvelle dynamique qui valorise la fois les apports des travailleurs sociaux et les contributions de la recherc
62. Plus d une centaine d experts sont ainsi intervenus lors de nos diff rentes rencontres Notre deuxi me ambition consiste mettre en lumi re des exemples de bonnes pratiques locales Sur chacun des th mes retenus nous avons donc effectu un travail de rep rage des innovations locales Notre conviction est que la force de l exemple d s lors que celui ci est valu contribue lever les freins institutionnels et conomiques que peuvent rencontrer les politiques de coh sion sociale Rep rer des m thodes nouvelles des acteurs mergents des arrangements institutionnels originaux tel tait le leitmotiv de nos quipes Notre troisi me ambition dans le prolongement des pr c dentes a port sur la dimension internationale de nos travaux Le diagnostic en demi teinte que nous avons tabli sur l tat de la coh sion sociale ne concerne pas que la France Aller regarder ailleurs c est donc d abord constater que les probl mes s y posent souvent de fa on similaire Mais c est aussi s apercevoir que les r ponses institutionnelles diff rent sensiblement En mettant ainsi en vidence des configurations diverses ce rapport constituera n en pas douter un outil de travail pour l ensemble des professionnels qui agissent en faveur de la coh sion sociale Centre d analyse strat gique 4 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Sommaire Introduction
63. R alisation ne signifie pas qu on se situe au niveau du r sultat La performance est une traduction fran aise imparfaite d un mot anglais En fran ais la performance c est je fais le meilleur score au sprint ou en natation En anglais c est qu est ce que j ai r alis To perform c est faire r aliser tout simplement Du c t du Parlement suite la r forme constitutionnelle de 2009 le Comit d valuation et de contr le a t cr Son programme de travail dans les domaines sociaux concerne toujours l interminist riel car chaque commission veut garder sa capacit valuative interne m me si elle n en fait g n ralement rien part la commission des finances Questions d actualit Comment garantir l objectivit et ou la neutralit Il s agit de porter une appr ciation Celle ci peut d pendre des valeurs morales ou de la place professionnelle occup e dans le syst me Pour les lus c est le vote des urnes qui donne l appr ciation de la valeur Il existe des l ments subjectifs dans toute appr ciation mais on doit malgr tout rechercher l objectivit par tous les moyens notamment sur le plan de la clart du processus Voici un exemple l occasion de travaux d valuation on voit qu il y a 5 de lits vacants dans un EHPAD Est ce que c est bien ou est ce que c est mal Quelle appr ciation porter sur ce chiffre e Si je suis le directeur de l
64. Sont plus particuli rement concern s des prestations comme l Allocation personnalis e d autonomie APA et des dispositifs comme le Revenu minimum d insertion Revenu de solidarit active RMI RSA Le solde des prestations soit un peu moins de 5 de l ensemble est vers par les r gimes non obligatoires de la mutualit de la retraite suppl mentaire et de la pr voyance Malgr l existence d une forte couverture des risques sociaux attest e par la croissance des montants d pens s pour la protection sociale les Fran ais restent tr s pr occup s par la question des in galit s et des discriminations C est dans ce contexte d interrogations grandissantes sur la nature et la force du lien social que la notion Penaud P Amghar Y G Bourdais J F Dupays S Laloue F L ost H et Moleux M 2011 Politiques sociales Paris Presses de Sciences Po Dalloz Cf www oecd org els social depenses Centre d analyse strat gique 9 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale de coh sion sociale a t r actualis e la fois dans les discours savants et dans la sph re publique Convoqu e l appui d un diagnostic de crise cette notion fait pourtant peu l objet d un travail de d finition sur son contenu et son extension Il s agit en fait d une expression ancienne forg e par la sociologie
65. Viviane Tchernogog en distingue trois grands types les associations orient es vers la pratique d une activit celles dont le projet pr sente un fort contenu militant celles dont le projet est articul l action publique Dans le secteur social et m dico social on compte aujourd hui 33 000 associations La plupart emploient des salari s Elles sont spontan ment class es dans la cat gorie des associations ayant un projet articul l action publique mais beaucoup se situent en r alit au croisement d un projet articul l action publique gestion d tablissements sociaux et m dico sociaux et d un engagement collectif le projet associatif Pour Robert Lafore la dialectique entre l association et le cadre public dans lequel celle l se situe sans s y dissoudre est fondamentale elle permet de saisir le mouvement n cessaire entre la diversit du monde social exprim par le pluralisme associatif et lhomog n it d ensemble de l action collective dont sont garantes la loi et la puissance publique Autrement dit ces associations sont la fois des m diateurs elles construisent des probl matiques partir desquelles elles nouent des rapports avec d autres dont les acteurs politiques et des op rateurs Elles sont indissolu blement partenaires et prestataires n cessairement prises dans une tension permanente entre ces deux p les Robert Lafore comme de nombreux repr sentants associatifs p
66. aliser des exp riences r elles dans des groupes sociaux naturels En 1986 lors d un colloque l Institut national de recherche p dagogique INRP la d finition suivante en a t propos e Il s agit de recherches dans lesquelles il y a une action d lib r e de transformation de la r alit recherches ayant un double objectif transformer la r alit et produire des connaissances concernant ces transformations Une tension entre plusieurs approches Selon l approche de Kurt Lewin la recherche action repose sur des communaut s de travail participatives collaboratives Cette approche prend appui sur la psychologie sociale et les notions d interactions et de dynamique des groupes Dans une version plus militante du changement celle en lien avec l analyse institutionnelle Georges Lapassade Jacques Ardoino elle renvoie aux concepts d implication de solidarit avec les non sp cialistes Sociologie d intervention voire de combat elle peut conduire le sociologue R mi Hess favoriser une prise de pouvoir par son client en vue d un changement social Autre courant celui de la recherche action existentielle et transpersonnelle Il s agit d un courant inspir par des philosophies orientales et principalement illustr en France par Ren Barbier Les sympathisants de ce courant pensent que leur repr sentation de la recherche action est une porte ouverte sur une nouvelle r volution
67. alit territoriale insuffisamment prise en compte l exc s de d fiance et de z le juridique se traduisent trop souvent par une prolif ration normative nuisible la capacit d action et d innovation des territoires Le rapport consid re que sur le plan financier cette production normative inadapt e co te cher Il pr conise donc la mise en place d une instance d valuation partag e des normes l estime que la culture de l valuation des politiques locales est balbutiante et non structur e La mission recommande la cr ation d une instance ind pendante comprenant des personnels de l tat et des collectivit s locales et disposant d un syst me d information partag e Les pr conisations des parlementaires rejoignent celles des experts L valuation se veut une d marche pluraliste mobilisant les donn es la fois quantitatives et qualitatives et associant experts et intervenants de terrain Au del de la seule vision tatique elle vise replacer l action publique au sein d un syst me d acteurs nationaux et locaux et prendre en compte le point de vue des usagers et de leurs repr sentants Conclusion Les volutions qui vont le plus affecter les politiques de coh sion sociale sont la fois indirectes et complexes Certaines collectivit s risquent de se d sengager de politiques volontaristes con ues soit en renforcement d une comp tence l gale soit en compl mentarit
68. am liorer la prise en charge conjointe des patientes pr sentant des risques m dicaux psychologiques et sociaux Une permanence d acc s aux soins de sant en p rinatalit a galement t ouverte dans le cadre de ce r seau pour les femmes sans couverture sociale et ou ne b n ficiant pas de suivi m dical pendant leur grossesse Enfin l h pital Delafontaine de Saint Denis dispose d une unit de psychiatrie p rinatale qui s adresse toutes les femmes suivies dans le cadre du r seau Une pu ricultrice se rend au domicile des familles lorsque la situation le n cessite Les difficult s persistantes au sein d un r seau local de p rinatalit Intervention du Dr H l ne Decroix gyn cologue coordinatrice du r seau local de p rinatalit Seine Saint Denis Ouest Conseil g n ral de Seine Saint Denis Parmi les difficult s persistantes on peut voquer la prise en charge des femmes dites d sins r es qui sont totalement isol es sur le plan social et affectif et sur lesquelles p se l incertitude de l h bergement Ce type de situations entra ne une pathologie de la grossesse de la grande pr maturit et une pathologie du lien m re enfant Nous aimerions pouvoir mettre en place un h bergement qui permettrait de suivre ces femmes pendant la grossesse sous forme d un accompagnement m dical mais galement plus global psychosocial ducatif Nous voudrions galement proposer un lieu en sortie de mat
69. amont et que la participation soit con ue sous un angle collectif Il y a besoin d accompagnement et d animation Cela co te de l argent il faut donc des moyens Qui dit moyens dit volont politique Il faut une volont politique non pas ponctuelle mais qui se p rennise bref qui soit ind pendante d un changement d lu ou d un changement de personne en responsabilit Il semble n cessaire de pr voir un suivi jusqu un suivi des impacts S il n y a pas d impacts visibles de la participation tout le monde arr te La cr ation du coll ge des personnes en situation de pr carit et de pauvret au sein du CNLE ne va pas sans poser la question de la place des associations et de la fa on dont les associations elles m mes consid rent cette participation des personnes Pourquoi en effet ne pas consid rer que les associations qui si gent au CNLE et qui s occupent d accueillir et Centre d analyse strat gique 161 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale d accompagner les personnes en situation de pr carit et de pauvret repr sentent d j ces personnes Au CNLE l id e est en r alit que les associations parall lement leur repr sentation institutionnelle soient des tremplins pour faire venir des personnes en situation de pr carit et de pauvret avec pour mission de les pr parer prendre la parole dans
70. analyse strat gique 231 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Le besoin d articulation est aussi tr s grand pour la prise en charge des ch meurs de longue dur e et des allocataires du RSA La fragmentation du syst me d indemnisation du ch mage montre toutes ses limites dans la crise avec un renvoi r ciproque des responsabilit s entre tat partenaires sociaux et d partements En mati re de formation les choix r gionaux doivent s articuler avec les besoins d finis par les d partements par exemple sur le sujet br lant des aides domicile mais aussi en direction des publics en difficult En mati re d aide au logement l aide sociale l h bergement dont on ne parlait jamais jusqu il y a peu interagit directement avec le fonctionnement de ces aides la fois pour les personnes g es et pour les personnes handicap es Signalons enfin le sujet mergent de la pr vention de la perte d autonomie dont on voit qu il est revendiqu par de nombreux organismes la Caisse nationale d assurance vieillesse la Caisse nationale de l assurance maladie la Caisse nationale de solidarit pour l autonomie et les collectivit s qui ont y compris l chelon intercommunal un r le majeur jouer au niveau du logement de l habitat et des transports En conclusion il existe sans doute un besoin tr s fort de
71. ancienne directrice de la DREES 1998 2006 Mon point de vue est celui de l analyse conomique et statistique de la place des politiques sociales d centralis es dans le vaste ensemble des politiques sociales Sous cet angle e l analyse conomique des politiques d centralis es se heurte un ensemble de probl mes d valuation dans un contexte caract ris par mergence de nouveaux enjeux macro conomiques e la d centralisation pr sente un caract re mouvant et instable Les plus fortes questions aujourd hui sont celles de l articulation avec les autres politiques sociales et leurs acteurs Il y a un grand besoin de clarification et de stabilisation L analyse conomique se heurte des probl mes d valuation avec l mergence de nouveaux enjeux macro conomiques Cadrage global Les b n ficiaires de l aide sociale d partementale en 2009 taient 3 3 millions dont 1 3 million de personnes pour le RSA socle et 1 3 million pour l aide sociale aux personnes g es S y ajoutaient environ 300 000 b n ficiaires de l aide sociale aux personnes handicap es et de l aide sociale l enfance Elle recouvrait donc deux gros blocs et deux ensembles plus r duits En mati re de d penses les 28 7 milliards d euros de d penses nettes se d composaient en 6 7 milliards pour le RMI RSA 5 milliards pour l APA 6 milliards pour l aide sociale l enfance et 5 milliards pour l aide aux pers
72. au bon sens du terme le lobby des professionnels pas simplement pour porter leurs questions cat gorielles mais aussi pour identifier les pratiques qui ne fonctionnent pas Les politiques sociales sont faites de petits d tails qui n entrent pas dans le d bat public et il est n cessaire que des acteurs soient capables de convaincre un pr sident de Conseil g n ral un maire un pr fet voire un candidat l lection pr sidentielle d un certain nombre de changements qui ont un impact sur des centaines de milliers de personnes On a parl des conditions invisibles mais il y a aussi des dispositifs invisibles les ennuis invisibles les sujets invisibles qui sont autant d obstacles la r ussite des politiques Le sixi me point c est de repenser la compl mentarit et non plus la rivalit entre la solidarit obligatoire et la solidarit facultative Entre ce qui doit tre fait sur des crit res strictement objectifs et ce qui doit tre fait sur mesure L action caritative et celle l tat sont tout fait compl mentaires Les facteurs d exclusion d un certain nombre de populations sont la limite des crit res pris en compte par l tat Il y a donc des situations qui doivent se r gler avec souplesse par du sur mesure mais qui ne soit pas un retour au traitement la t te du client C est l un grand enjeu des politiques sociales Enfin le dernier point c est l enjeu que constitue l impact de l
73. autres acteurs Centre d analyse strat gique 249 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue R flexions sur la territorialisation des politiques d insertion Intervention d lisabeth Maurel Sociologue ing nieure de recherche au laboratoire Pacte Cerat de l Institut d tudes politiques de Grenoble La politique de d veloppement local une n cessit pour r pondre au manque d offre Le manque d offre Il est vident que l on se heurte aux difficult s caus es par le manque d offre d emploi et de logement d o l importance de concevoir des politiques territoriales entre les diff rents acteurs centr es d abord sur la production de ces biens de base La politique territoriale devrait tre d abord une politique de d veloppement local pour essayer d att nuer cet cart entre l objectif et l offre r elle cet gard sans tre du tout critique vis vis de toutes les exp rimentations et de tous les efforts faits pour assurer un accompagnement le plus adapt possible aux besoins des personnes je consid re que la politique territoriale d insertion que je pr f rerais appeler de d veloppement doit se structurer d abord sur la mani re de d velopper des actions qui permettent d offrir de l emploi et du logement Le manque de moyens financiers La situation dramatique des colle
74. c est dire la capacit d tecter v ritablement des effets s en est trouv e elle aussi r duite La contrainte spatiale ce sont les d partements qui choisissent des territoires tests et la contrainte temporelle qui a vu la dur e de l observation r duite de moiti sont deux dimensions importantes pour comprendre l volution du RSA Au final pour ces deux raisons l valuation a manqu de puissance Elle n est pas compl te ment satisfaisante du point de vue m me des valuateurs sur un plan purement scientifique Mais cela reste un processus d valuation absolument unique en France Aucune autre politique sociale ni m me aucune autre politique publique d une telle envergure n ont fait l objet d une valuation aussi approfondie que celle du RSA Centre d analyse strat gique 80 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce Guillaume Malochet Centre d analyse strat gique Cinq ans apr s la publication controvers e de l expertise collective de l INSERM Institut national de la sant et de la recherche m dicale sur les troubles de conduite chez l enfant et l adolescent quel bilan peut on tirer des actions mises en place pour pr venir de fa on pr coce les risques de vuln rabilit sociale et psychologique Certaines tudes essentiellement anglo saxonnes indiquent que la mise en place de
75. carit les territoires en crise et approche par le d veloppement social Un deuxi me temps change un peu le paysage Cette volution est largement li e la d centralisation et l apparition d une pauvret d une pr carit beaucoup plus diffuses celles des nouveaux pauvres concept dont on ne parle plus gu re mais l poque on disait les nouveaux pauvres comme on disait les nouveaux philosophes ou la nouvelle cuisine Une dialectique s installe entre le p le vis e universaliste et le mouvement de d centralisation qui va de pair avec la territorialisation des politiques et la mobilisation des ressources humaines et sociales en faveur des territoires en crise C est ainsi que peu peu a merg le concept de d veloppement social d abord comme d veloppement social des quartiers puis d veloppement social tout court La d centralisation a d abord t une d centralisation par blocs de comp tences soit une approche juridique indispensable au regard de l organisation administrative et publique fran aise mais il est clair qu aucune probl matique sociale complexe ne peut se laisser enfermer dans un bloc de comp tences Si le p le universaliste reste pr sent on assiste donc dans le m me temps une segmentation accrue un ciblage des politiques certes encore diffus mais renforc Les premiers plans de lutte contre la pr carit et la grande pauvret apparaissent en 1
76. causal voire le mesurer dire s il est grand ou petit une cause parfaitement identifi e Une des choses essentielles d fendre ici c est le domaine de validit dans un cadre qui n est pas fig En v rit il faut s attendre ce que l imagination des chercheurs repousse presque chaque jour la fronti re de ce domaine de validit La complexit de mise en uvre La mise en uvre de ces valuations suppose de se mettre dans une situation exp rimentale avec des groupes tests et des groupes t moins et de la faire fonctionner dans le monde social Par ailleurs il est n cessaire d avoir des effectifs importants si l on veut s inscrire dans une logique statistique La pr sence d un faisceau de causes causal field De nombreuses causes et non une cause unique d terminent la fois ce qui va se passer et ce que l on va observer C est ce que l pist mologie appelle le causal field exp rimentation al atoire consiste pr cis ment mettre en vidence l effet d une cause parmi toutes les autres possibles Le fait qu il y ait ce causal field ce faisceau de causes tout ce contexte important ne m emp che pas d isoler l effet d une cause particuli re c est celle l qui nous int resse parmi toutes les autres Qu est ce qui va d terminer la progression de l l ve par exemple Plusieurs variables entrent en jeu la taille des classes la qualit de l enseignant
77. ci recouvre la fois la r duction des in galit s et des disparit s et le renforcement des liens et de la solidarit nationale Il importe de consid rer ces deux dimensions tout en les distinguant L Europe est un cas int ressant elle est la fois tr s r gionalis e et fortement int gr e Le processus d int gration europ enne remonte plusieurs d cennies Une id e centrale de cette int gration tait la cr ation d une Europe des r gions d centralis es M me les partisans d une Europe plus int gr e comme Jean Monnet ou Jacques Delors taient de fervents d fenseurs de cette double approche de la construction europ enne L Union europ enne est de fait un promoteur actif de la d centralisation des politiques sociales des niveaux infranationaux Les politiques europ ennes ont donc une composante r gionale fortement marqu e au point que parfois le niveau national passe au second plan Les modes d action sociale On peut identifier cinq politiques supranationales diff rentes Cette r flexion est transposable l analyse de la d centralisation dans le champ social Il s agit tout d abord de m canismes de redistribution ou de transfert de ressources entre territoires Ces m canismes sont sujets un important d bat en Belgique par exemple o la division linguistique rend le sujet sensible Van Langenhove L 2011 Building Regions The Regionalization of the World Order Londres Ash
78. cisions pour l ensemble des comp tences qui seraient les mieux mises en uvre leur chelon La loi fixe par ailleurs le principe de la compensation financi re des comp tences transf r es par l tat aux collec tivit s territoriales Les lois organiques du 1 ao t 2003 relatives pour l une l exp rimentation par les collectivit s territoriales et pour l autre au r f rendum local s inscrivent dans le nouveau dispositif issu de la loi constitutionnelle La loi du 18 d cembre 2003 portant d centralisation du RMI et cr ation du Revenu minimum d activit RMA est le premier exemple de transfert de comp tences intervenu apr s la r vision constitutionnelle En application du principe de subsidiarit le l gislateur confie au d partement le pilotage du RMI et du RMA Cette disposition est tout fait coh rente avec l histoire du processus de d centralisation de l action sociale qui confie au d partement le pilotage de l aide aux personnes en situation de pr carit vuln rabilit L acte Il est enfin marqu par le vote de la loi organique du 29 juillet 2004 relative l autonomie financi re des collectivit s territoriales tant respon sables des politiques qu elles mettent en uvre les collectivit s doivent en effet avoir la ma trise de leurs ressources et la garantie d une compensation financi re des comp tences transf r es La loi du 13 ao t 2004 relative aux libert s et responsabil
79. cole d conomie de Paris Ce type d exp rimentation valu e ob it un protocole et des r gles d extension pr cis C est l un Centre d analyse strat gique 293 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale exemple de ce que nous voulons faire sur de nombreux sujets Au passage cela suppose de se reconna tre un droit l erreur un droit l exp rimentation ce qui n est pas toujours facile en France L apprentissage de la lecture en cours pr paratoire Cette seconde exp rimentation conduite dans l acad mie de Lyon est cette fois strictement p dagogique et touche 5 10 des l ves les plus en difficult au cours pr paratoire Pilot e par une quipe de chercheurs universitaires en lien avec les quipes p dagogiques elle porte sur 80 classes de CP sur deux ans 40 classes directement impliqu es 40 classes t moins Il s agit d valuer scientifiquement les effets de la mise en uvre d une m thode structur e sur les comp tences acquises par les l ves en cours pr paratoire dans des coles de ducation prioritaire Les l ves sont r partis 6 heures par semaine en petits groupes de quatre six l ves pour mieux apprendre lire Ils sont soumis des exercices selon un protocole pr cis qui comprend des s ances d entra nement m thodique et des s ances de travail en autonomie Sans a
80. conviviaux afin de collecter des fonds pour ce dispensaire En unissant leurs forces pour faciliter la r alisation de ce projet de coop ration les familles et les acteurs du quartier pourront ensuite parler plus facilement ensemble des questions qui f chent dans les r unions organis es par Afrique Conseil Comme a pu le dire Amin Maalouf dans l un de ses ouvrages le droit de critiquer l autre se gagne se m rite La recherche action du Comit national de liaison des associations de Pr vention sp cialis e CNLAPS Grand Est sur la construction des processus d int gration sociale des jeunes issus de l immigration alg rienne Cette d marche galement de type communautaire trouve sa source dans un s jour huma nitaire organis en Alg rie en 2003 par une quipe de pr vention sp cialis e Il s agissait de r pondre une demande de jeunes et de familles originaires de ce pays qui voulaient venir en aide aux victimes d un tremblement de terre survenu dans leur r gion d origine La pr paration puis la r alisation de ce s jour en Alg rie ont donn naissance un dialogue charg de beaucoup d motion entre les jeunes leurs parents et les ducateurs Ces changes intenses ont rendu visible pour les professionnels la complexit des liens qui existent chez ces jeunes entre construction identitaire transmission interg n rationnelle et int gration sociale Cela les a incit s r fl chir
81. coop ration pour l exercice des comp tences des collectivit s EPCI tablissements publics de coop ration intercommunale soit de la conclusion de conventions ou d ententes L entente interr gionale dispose de la personnalit morale la diff rence de l entente intercommunale ou interd partementale Cette derni re se pr sente sous la forme d un accord et non d un tablissement public entre deux ou plusieurs organes d lib rants portant sur les objets d utilit locale communale intercommunale ou Biland E 2012 La Fonction publique territoriale Paris La D couverte Lorrain D 1990 Les mairies urbaines et leurs personnels Paris La Documentation fran aise Il s agit de l Institut d tudes sup rieures de la fonction publique territoriale IESFPT qui deviendra en 1998 l Institut national des tudes territoriales INET Roubieu O 1994 Le mod le du manager L imposition d une figure l gitime parmi les hauts fonctionnaires des collectivit s locales Po itix n 28 p 35 48 Le Saout R 2008 Intercommunalit et mutation des liens entre directeurs des services municipaux et maires Revue fran aise d administration publique n 128 p 766 Centre d analyse strat gique 134 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 5 lus dirigeants et travailleurs sociaux d partemental
82. d une police des familles ne d sarment pas Elles indiquent la difficult penser le statut des b n ficiaires des actions de pr vention pr coce Pour pr venir les critiques il faut la fois garantir la libre adh sion des personnes aux dispositifs de pr vention pr coce et aller la rencontre des plus vuln rables pour les mobiliser Dans cet esprit l exp rimentation CAPEDP Cape et d p e s appuie sur une s rie de visites au domicile des m res et des couples b n ficiaires L intervention CAPEDP Comp tences parentales et attachement dans la petite enfance diminution des risques li s aux troubles de sant mentale et promotion de la r silience entend favoriser le d veloppement harmonieux de l enfant dans sa famille en luttant contre le taux de d pression postnatale des m res trois mois apr s la naissance en diminuant l attachement d sorganis chez les enfants de 0 12 mois Haut commissaire la Jeunesse 2009 Les exp rimentations l honneur La lettre du haut commissaire la Jeunesse Relais jeunesse n 3 La th orie de l attachement d velopp e par le psychiatre et psychanalyste anglais J Bowlby 1907 1990 se fonde sur l id e que la qualit de la relation tablie d s les premiers mois entre le nourrisson et le donneur de soins sa m re par exemple a une importance capitale dans le d veloppement futur de l enfant L attachement peut tre s cu
83. d centralis auquel 110 communes ont adh r Le Wissenschaftszentrum de Berlin charg de l valuation n a pas Centre d analyse strat gique 263 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale identifi de diff rence significative d efficacit entre les deux mod les Le mod le de coop ration centralis a cependant obtenu de meilleurs r sultats dans la r insertion professionnelle des b n ficiaires masculins de l allocation ch mage Il La standardisation facilitait la connaissance des services d insertion professionnelle Cette exp rience de la centralisation en Allemagne n a donc pas permis d identifier un chelon id al d exercice de l aide sociale Notre syst me actuel est le fruit d un compromis entre plusieurs politiques Au final la centralisation du syst me est avant tout le fruit de l volution des d penses Centre d analyse strat gique 264 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 11 Perspectives internationales sur la d centralisation en mati re sociale Point de vue Un clairage britannique Intervention de Colin Copus Professeur au Department of Public Policy Montfort University directeur de la Local Governance Research Unit Leicester Royaume Uni La fragilit institutionnelle des collectivit s locales britan
84. d centralisation En outre le sujet des communaut s est tabou On ne peut pas prononcer le mot sans tre suspect de communautarisme Si de nombreuses exp riences de travail avec les communaut s ont eu lieu en France elles n ont jamais eu beaucoup d cho car elles se sont toujours heurt es une sorte de censure intellectuelle Cf chapitre 4 sur le travail social communautaire Centre d analyse strat gique 29 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale e enfin l organisation du dialogue civil Si la coh sion sociale doit apporter un plus c est aussi en termes d organisation du dialogue civil Le dialogue civil ne doit pas tre oppos au dialogue social Les syndicats patronaux ou de salari s sont aussi des acteurs du dialogue civil Simplement les objets du dialogue ne doivent pas se limiter aux relations au travail dans une soci t o il y a de moins en moins de travail et o les transferts sociaux sont consid rables Il est r ellement important de s interroger sur les moyens m mes de la coh sion civile et sociale et du vivre ensemble au del des relations sociales au sens traditionnel du terme Cf chapitre 7 sur les conf rences de consensus Centre d analyse strat gique 30 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action
85. d marches BoP Ainsi d apr s une tude r cente men e aupr s d une vingtaine de dirigeants membres des comit s ex cutifs d entreprises du Lensing Hebben C 2012 op cit Centre d analyse strat gique 190 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises CAC 40 les d marches BoP sont vues comme une source d opportunit s sur plusieurs plans la strat gie commerciale conqu te de nouveaux march s la dynamique interne mobilisation des salari s dans le cadre de projets forte valeur thique et soci tale l innovation technique invention de nouveaux mod les d action pour l entreprise et la coh sion sociale contribution la lutte contre la pauvret Congu rir les march s du bas de la pyramide L expression bottom of the pyramid gt a t popularis e par deux ouvrages crits par des universitaires enseignant dans des coles de commerce nord am ricaines The Fortune at the Bottom of the Pyramid Eradicating Poverty through Profits par C K Prahalad 2004 et Capitalism at the Crossroads The Unlimited Business Opportunities in Solving the World s Most Difficult Problems par S T Hall 2005 Ces deux auteurs d veloppent une argumentation proche fond e sur une conviction les entreprises laissent de c t des millions de personnes pauvres qui vivent avec moins de 1 500 dollars par an se privant ain
86. de conf rence de consensus propre au domaine social Il est peut tre plus int ressant de se demander si cette d marche permet un diagnostic un accord partag des diff rents acteurs sur les conditions qui conduisent reconna tre le besoin de sortir d une situation bloqu e pour exp rimenter autre chose La question du timing un facteur sp cifique de la conf rence de consensus dans le champ social La question du timing est souligner Dans le domaine de la sant le timing des conf rences de consensus est impos par l objet lui m me un moment donn on dispose de suffisamment de connaissances et par ailleurs les pratiques ne sont pas encore fig es C est le moment id al pour trouver un accord sur les bonnes pratiques Dans le domaine environnemental le timing est impos par une nouvelle technologie controvers e qui se d veloppe mais n est pas encore r pandue C est un moment o le d bat reste possible donc le timing se trouve l aussi dict par l objet lui m me Dans le domaine social le timing est politique Par exemple lors de la proximit d une lection il s agit de se d barrasser d un probl me C est le cas en avril 2006 un an avant les lections pr sidentielles de la conf rence de consensus Sortir de la rue qui n aurait pas eu lieu l identique et avec le m me cho en d but de mandat o on aurait dispos d un an et Centre d analyse strat gique 175 Di
87. de ces finalit s on utilise des d marches d valuation diff rentes Il y a trois grandes finalit s assez diff rentes mais qui se compl tent e premi rement ce que les Anglais appellent l accountability qu on peut traduire par la reddition des comptes ou par un terme aujourd hui plus souvent employ la redevabilit e deuxi mement clairer les d cisions qu elles soient globales strat giques ou op rationnelles e troisi mement comprendre comment cela marche Ce n est pas le tout de mesurer des effets Qu est ce qui fait que cela marche ou ne marche pas quoi attribuer tel r sultat ou tel cart entre ce qui tait attendu et ce qui a t r alis Centre d analyse strat gique 278 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique Le renouveau institutionnel La r forme constitutionnelle de juillet 2008 La France a longtemps t un pays assez peu concern par l valuation malgr les tentatives du Premier ministre Michel Rocard en 1989 1990 La nouveaut c est que la r forme constitutionnelle de juillet 2008 inscrit l valuation dans la Constitution Cette r forme renforce le r le du Parlement introduit des tudes d impact pr alables la mise en place d une nouvelle loi et donne une place exp
88. de l Association des maisons de quartier de Reims que depuis trois mois Mon intervention qui s appuie sur mon exp rience professionnelle pr c dente la t te de l Association des centres sociaux Rennes rel ve du t moignage personnel L Association des centres sociaux Rennes poss de une grande particularit puisque jusqu en 2003 les centres sociaux y taient g r s par la Caisse d allocations familiales Jai t le premier salari de l association qui avait pour mission de regrouper l ensemble des centres sociaux et de les g rer Ce changement d organisation a fait suite une d cision nationale de la CNAF qui engageait les caisses d allocations familiales se dessaisir de la gestion collective des centres sociaux Par ailleurs en France diff rents modes de gestion des quipements coexistent On compte parfois une association pour une structure Dans d autres cas les centres sociaux sont g r s par des villes des CCAS ou des CAF En l occurrence l Association poss de une organisation juridique particuli re d ailleurs similaire celle de Reims Il s agit d une entit juridique associative Il existe toutefois dans chaque association des logiques d association de fait Le fonctionnement est donc davantage celui d un collectif se r unissant autour de centres d int r t communs que celui d une association de type loi 1901 Dans ce contexte comment instaurer une d marche participa
89. de la pauvret infantile En plus de dix ans il a gagn en ampleur Il s agissait l origine de cibler les familles r sidant dans des quartiers d favoris s depuis l annonce de la grossesse jusqu aux 4 ans de l enfant D sormais le programme s adresse tous les enfants jusqu 14 ans voire 16 ans s ils sont en situation de handicap avec une implantation locale beaucoup plus large Le mot d ordre Every Child Matters chaque enfant compte indique le basculement vers une logique davantage universaliste Les centres Sure Start d veloppent une offre int gr e de services aux familles accueil et pr ducation des jeunes enfants soins m dicaux C est la collectivit qui finance l ensemble du programme L objectif pour 2010 est de parvenir 3 500 centres homologu s Les valuations de ce programme font l objet de vifs d bats dans la mesure o elles livrent un tableau en demi teinte Ainsi la Wational Evaluation of Sure Start dirig e par le Pr Edward Melhuish montre que les cons quences positives associ es au fait de b n ficier des services offerts par les centres Sure Start ne concernent pas les familles House of Commons Children Schools and Families Committee 2010 Sure Start Children s Centres Fifth Report of Session 2009 2010 Centre d analyse strat gique 87 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion
90. des liens conjugaux et m me filiaux l individualisme ou la difficult de s inventer soi m me L individualisme n est pas par lui m me contraire l int gration sociale Ce que l on appelle couramment la crise du lien social et donc le probl me de la coh sion sociale autorise aussi le d veloppement de libert s nouvelles mais s inventer soi m me continuellement choisir ses anc tres son identit ses r f rences ses amis ses amours ou sa morale n est pas une capacit universellement r partie Elle concerne essentiellement les classes moyennes ou ce que l on appelait autrefois les classes sup rieures Les plus pauvres les plus marginaux ou les plus humili s qu il s agisse des ouvriers des assist s d une partie des descendants de migrants ne disposent pas de la m me libert L individualisme a pour effet pervers de favoriser objectivement l int gration normative de ceux qui ont d j h rit d une socialisation familiale forte Les institutions de l cole l tat en passant par la justice l vent et prot gent les faibles Les institutions contest es laissent la socialisation par la famille et l h ritage familial conomique et culturel un r le primordial qui tend accentuer les in galit s sociales li es au milieu de naissance La coh sion sociale ou le lien social de type individualiste sont positifs pour ceux qui ont d j int rioris par leur h ritage et leur d
91. devenue multiculturelle Le colloque d Aubervilliers des 28 et 29 janvier 2011 Apr s les meutes urbaines de l automne 2005 un s minaire Travail social d veloppement communautaire ducation populaire et citoyenne s est mis en place l initiative de personnes physiques appartenant diff rents r seaux avec le soutien du CEDIAS Mus e social de l IRDSU et du CNLAPS avec l objectif de r habiliter en France les interventions de type communautaire souvent soup onn es tort de favoriser le communautarisme Ce s minaire avec un soutien largi une dizaine de r seaux notamment les CEMEA et les Centres sociaux a organis un colloque Aubervilliers Faire soci t autrement dont l objet est pr cis ment celui dont on d bat aujourd hui 1 Le Centre d tudes de documentation d information et d actions sociales CEDIAS Mus e social a t cr en 1963 partir de la fusion du Mus e social et de l Office central des uvres de bienfaisance Fondation priv e reconnue d utilit publique le CEDIAS a pour mission de favoriser la r flexion sur les probl mes sociaux en tant un lieu de rencontres et d changes Cf www cedias org L Inter r seau des professionnels du d veloppement social urbain IRDSU regroupe 18 r seaux r gionaux de professionnels en charge de la politique de la ville et 170 collectivit s territoriales abonn es Cf www irdsu net
92. dollars avec 2 millions de points de vente et 40 millions de clients en Inde La conqu te de march s dits BoP a d abord t r serv e aux pays du Sud o il s agissait de cibler des personnes faibles revenus souvent ancr es dans une conomie traditionnelle avec de nombreux besoins non couverts en termes d acc s aux ressources naturelles de services de sant d alimentation etc et une p nalit li e au fait m me d tre en bas de la pyramide les prix des biens et services tant qualit de service quivalente sup rieurs ceux pratiqu s pour les riches Selon C K Prahalad compar s aux habitants du quartier r sidentiel de Warden Road Bombay les habitants du bidonville paient bien plus cher les biens et services qu ils consomment entre 1 2 fois riz et 37 fois eau voire plus de 60 fois cr dit Cette situation s explique essentiellement par les imperfections du march nformel et l impossibilit pour les populations pauvres d avoir acc s aux m mes march s que les populations plus ais es compte tenu des obstacles institutionnels absence de reconnaissance administrative impossibilit d avoir acc s aux r seaux bancaires classiques ou physiques non raccordement aux r seaux de services collectifs habitat dans des zones rurales enclav es Les exemples de d marches BoP sont nombreux et pour certains d j anciens C est le cas en Afrique avec le d veloppement d
93. en introduisant trois niveaux d analyse sans les dissocier alors que la tendance actuelle serait peut tre de les s parer Le premier niveau est ce qui rel ve des droits sociaux dans un tat de droit car la longue histoire de l action sociale est aussi l histoire des batailles pour imposer des droits subjectifs nouveaux On pense Jean Jaur s d fendant la loi de 1910 sur les retraites ouvri res et paysannes disant contre son propre parti politique qui n y voyait que des allocations pour les morts l esp rance de vie au del de la retraite tant alors quasi nulle Non l int r t de cela c est d inscrire en droit un droit la retraite Nous en sommes encore l il y a une production juridique normative qui implique des accords ou des coups de force en tout cas des rapports de force La longue histoire de notre droit social et de ses reconstructions et consolidations successives fait partie de l histoire de notre mod le social Le second niveau d analyse est ins parable du premier et concerne l histoire institutionnelle Les droits cr ances dont on cherche v rifier l effectivit passent par des institutions Les institutions en constituent la double condition de r alisation et de dur e Avec elles les politiques ne changent pas n cessairement au gr de l actualit Le temps de l action est tout fait important et la coh sion sociale ne peut pas chapper cette dimension tant s
94. entre l tat et les d partements se sont caract ris es par des flottements du partenariat entre ces deux types d acteurs Le paysage issu de la d centralisation des politiques sociales engag e dans les ann es 1980 et poursuivie en 2003 2004 est aujourd hui particuli rement complexe et marqu par une grande diversit d acteurs tat collectivit s territoriales organismes de s curit sociale associations aux comp tences crois es en d calage avec le mod le implicite des blocs de comp tences g n ralement invoqu De fa on sch matique ces acteurs assument trois fonctions distinctes une fonction de conception financement des dispositifs dans laquelle l tat l gislateur occupe une place importante une fonction de planification programmation qui se concr tise par exemple par les sch mas r gionaux ou d partementaux d organisation sociale et Thierry M 2002 La d centralisation dans le champ de l action sociale IGAS Rapport n 2002 103 Delpal B et Le Coz G 2006 Contribution la cartographie de l action sociale GAS 2006 IGAS 2008 Les politiques sociales d centralis es Rapport annuel 2007 2008 Paris La Documen tation fran aise Centre d analyse strat gique 219 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale m dico sociale une fonction de d livrance des prestations aux pu
95. est alors possible d en d terminer les fronti res qui peuvent tre cumulatives et de d crire la vie l int rieur de ces fronti res Par ailleurs une communaut peut tre d finie sur la base d une activit commune C est le cas par exemple pour les gens qui exercent un m me m tier et qui partagent de ce fait des conditions de vie analogues voire un m me destin Ces circonstances partag es fondent tr s souvent un sens d identit porteuse d entraide et de solidarit entre les membres du groupe D autres activit s parfois con ues comme fondatrices de communaut s sont des pratiques sexuelles et l appartenance religieuse Des caract ristiques communes culturelles linguistiques des origines communes etc peuvent galement fonder une communaut Hillery G A 1955 Definitions of community Areas of agreement Rural Sociology ol 20 n 1 p 111 128 Voir aussi pour des explications plus d taill es Schrecker C 2006 La Communaut Histoire critique d un concept dans la sociologie anglo saxonne Paris L Harmattan Centre d analyse strat gique 108 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires Enfin il ne faut pas n gliger les d finitions qui partent d une conception plus subjective de la communaut privil giant soit une qualit de relations soit le sentim
96. est fr quemment le cas Il n y a pas non plus lieu d exp rimenter l inverse quand le projet n est pas suffisamment d fini On ne doit pas non plus exp rimenter quand les conditions juridiques ne sont pas r unies Le principe d galit constitutionnelle est assez rigoureux notamment dans le domaine fiscal et dans celui des prestations sociales M me si on a un cadre juridique qui permet d exp rimenter il n y a pratiquement pas de marge de man uvre pour exp rimenter des dispositions fiscales sp cifiques sur un territoire donn Il n y a pratiquement pas de marge de man uvre non plus si vous voulez exp rimenter d autres prestations familiales sur un territoire donn Ce serait impossible dans le cadre juridique actuel ou alors il faudrait s assurer que les prestations exp rimentales propos es ne cr ent pas de perte de chance pour les personnes qui en b n ficient par rapport aux prestations existant sur le reste du territoire national Les domaines de d veloppement de l exp rimentation sociale Ce sont les suivants 1 Quand on cherche tester un renforcement de l intensit d un programme public ou d une prise en charge publique C est le cas notamment en mati re de cr ches de prise en charge de l accueil de la petite enfance d orientation professionnelle et notamment l orientation post bac les programmes d accompagnement des ch meurs ou des patients comme l assurance maladie en a c
97. estime que quelle que soit la prestation le taux de non recours n est jamais inf rieur 10 Dans le cas des aides extra l gales par exemple on observe des taux de non recours bien plus lev s de 80 85 Celui du RSA activit de 68 a t largement comment Des travaux de l OCDE estiment que le taux de non recours moyen oscille selon les pays entre 20 et 40 cela il faut ajouter les premi res donn es sur les non d penses induites par le non recours le fait est sur ce plan aussi qu il ne s agit pas l d un ph nom ne marginal Un ph nom ne qui renvoie l efficience des politiques publiques et qui interpelle la pertinence des politiques publiques On peut discerner diff rentes formes de non recours Certaines d entre elles nous renvoient des probl mes d efficience On s aper oit que les moyens mis en uvre ne le sont pas correctement Il peut y avoir du non recours par non information ou du non recours frictionnel parce qu il y a des d lais de traitement Mais il y a une autre forme de non recours pr occupante qui pose pleinement la question de la pertinence des politiques C est le cas des personnes qui ne recourent pas leurs droits tout en connaissant tr s bien l offre ou en sachant tr s bien comment y recourir un moment donn elles disent stop pour de multiples raisons souvent parce que l offre n est pas int ressante ou ses modalit s pas acceptables car
98. et la solidarit sociale Centre d analyse strat gique 61 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Opportunit s et controverses La m thode exp rimentale semble particuli rement appropri e dans un contexte de contraintes budg taires et de recherche d une efficacit accrue des d penses publiques Elle permet en effet de d passer les intuitions les suppositions ou les faits anecdotiques qui influencent parfois les politiques publiques Dans le champ social souvent soumis aux id ologies et aux motions l exp rimentation ou plus g n ralement ce qu on appelle l evidence based policy politique bas e sur la preuve apporte des l ments objectifs d aide la d cision et favorise l innovation en permettant de mener des projets petite chelle avant d envisager un essaimage ou une g n ralisation Cependant il ne faut pas n gliger le fait que le concept d exp rimentation sociale suscite encore des critiques et des craintes Celles ci s appuient notamment sur la difficult d interpr tation des r sultats dans l optique d une g n ralisation le groupe de b n ficiaires et le contexte local pouvant ne pas tre repr sentatifs en vue de l extension du dispositif une chelle territoriale plus large Au del de ces difficult s d interpr tation l exp rimentation sociale soul ve galemen
99. et les associations l administration d cide en dernier ressort en vertu des pouvoirs qui lui sont d l gu s par le pouvoir politique L tat est jn fine le garant des politiques publiques C est lui qui dicte la norme Toutefois la d mocratie repr sentative au niveau national comme local ne peut suffire l gitimer toutes les d cisions administratives centrales ou locales l exercice unilat ral de l autorit qui d cide et contraint succ de progressivement l imp ratif de la concertation de la discussion voire de la d lib ration Pour que la norme soit pertinente l tat a donc besoin d un dialogue civil le plus nourri possible Un dialogue dont l intensit peut tre gradu e L information C est le degr premier de la concertation Elle doit ob ir des standards de qualit pour ne pas tre confondue avec un simple exercice de communication L information doit tre claire compl te sinc re et objective La consultation La consultation est une pratique ancienne Depuis longtemps le pouvoir a souhait associer ses d cisions des personnes clair es ou qualifi es ou des repr sentants d int r ts l gitimes D j le roi consultait les conseils du royaume Cette tradition a pris une grande ampleur au si cle dernier au point que l on n a pas su simplement d nombrer les commissions et organes consultatifs existant au niveau de l tat Le Conseil d tat d veloppe un
100. faible niveau de qualification dans des entreprises confront es des exigences de modernisation et de comp titivit e am liorer la relation formation emploi en tenant compte de l volution des postes et de l organisation du travail e renouveler les m thodes p dagogiques de formation des jeunes jug es inadapt es pour certains d entre eux Trente huit actions Nouvelles qualifications impliquant pr s de 500 jeunes 360 entreprises et une cinquantaine d organismes de formation furent conduites sur une dur e moyenne de deux ans par une quipe d une quinzaine de personnes compos e pour moiti d ing nieurs mis disposition par certaines des entreprises participantes et pour moiti de charg s de mission issus de diverses adminis trations Dans la presque totalit des op rations le pari de relever les trois d fis de d part fut tenu La r ussite de la d monstration portait surtout sur l mergence de la m thode Nouvelles qualifications qui avait prouv ses vertus et qui a t reprise et continue aujourd hui de faire r f rence Elle est ainsi au fondement du dispositif de validation des acquis de l exp rience VAE Au regard de cet exemple on peut mettre en vidence dans la recherche action deux des principales conditions op rationnelles de sa mise en uvre r ussie e la rigueur de la construction en continu de la d marche it rative et de l interpr tation des observations et des poin
101. font cho aux initiatives engag es depuis une dizaine d ann es au titre du rapprochement de l expertise scientifique et de l expertise d usage dans le champ du sanitaire Par exemple la Haute Autorit de sant compte d sormais dans ses rangs des repr sentants d associations de patients et d usagers qui se sont vus reconna tre le statut d expert Le CNLE vient de publier un rapport qui sera suivi de la cr ation titre exp rimental d un huiti me coll ge au CNLE comprenant huit titulaires et huit suppl ants en situation de pauvret ou de pr carit propos s par les associations ou les organismes publics engag s dans leur accompagnement L apparition de nouvelles formes de concertation Pour de nombreux auteurs le principe de l gitimit d mocratique lui m me doit tre recherch dans le processus de formation de la d cision collective La d cision est l gitime d s lors qu elle r sulte d un cheminement progressif auquel le public et les parties prenantes ont t en mesure de participer M me une concertation de qualit aupr s de conseils d experts est d sormais insuffisante au regard des exigences de la d mocratie d lib rative On constate l mergence d un imp ratif d lib ratif d un devoir d battre de plus en plus attendu et exig par le corps social Il doit en d couler la mise en uvre de principes cl s chaque r forme son d bat pas de d c
102. fran ais est plus g n reux mais peut rencontrer des probl mes de complexit et d efficacit Notre mod le social reste attach l universalit et fond sur le partenariat entre les diff rents acteurs de la politique sociale et ils sont nombreux C est une richesse ind niable mais aussi une source de complexit et peut tre parfois d inefficacit Surtout comment tisser une coh rence entre les politiques familiales sociales m dico sociales Je ne mentionnerai d ailleurs qu en passant que le social est aussi un monde o chacun revendique des professionnalit s sp cifiques voire des traditions d intervention diff rentes qui la psychologie clinique qui l ducation populaire etc C est bien cet enjeu de coordination qui est fondamental dans notre pays et qui pourrait permettre aux programmes de pr vention pr coce d atteindre leurs objectifs sans tre stigmatis s ni mal compris Centre d analyse strat gique 100 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce Point de vue Acteurs usagers et valuation des dispositifs de pr vention pr coce L exemple des programmes EPPE et Sure Start au Royaume Uni Intervention d Edward Melhuish Psychologue professeur l Institute for the Study of Children Families and Social Issues Birkbeck University of London et directeur ex cutif de l valuation n
103. hui qui permettent aux associations et aux ONG d accompagner les politiques soci tales des entreprises l enjeu consiste aller un cran plus loin en les int grant dans la d finition et le suivi de ces politiques Plus largement au del de l valuation d actions cibl es l enjeu r side aussi dans l tablissement d une v ritable comptabilit soci tale des entreprises qui donne toute sa port e la citoyennet des entreprises et permette le cas ch ant de la r compenser e le dernier axe enfin r sidait dans l alignement du projet conomique et du projet social ou soci tal port par l entreprise Initialement centr sur la relation ses collaborateurs le r le social de l entreprise s est en effet progressivement tendu au del de son p rim tre en direction de la soci t Pour cela un certain nombre d entreprises ont cr au cours des derni res ann es des fondations qui ont pour objectif de porter leur engagement en mati re d insertion par exemple ou de lutte contre la pauvret Jusqu pr sent cet engagement a pris la forme classique du m c nat qu il soit financier ou de comp tences Ces logiques traditionnelles de m c nat se caract risent toutefois par un certain nombre de limites qui tiennent au fait qu elles se trouvent le plus souvent d li es du c ur de m tier des entreprises et soumises de ce fait aux al as de la conjoncture conomique En pren
104. in galit s entre les services locaux propos s e la duplication des efforts absence d conomies d chelles e une incapacit mettre en uvre des politiques locales efficaces argument de base utilis par le pouvoir central britannique Un quilibre doit donc tre recherch afin d obtenir l organisation optimale Les donn es empiriques et objectives sur l am lioration de l efficacit des services publics Nous nous sommes efforc s de r unir des donn es objectives sur les avantages et les inconv nients de la d centralisation Apr s analyse de la litt rature existante nous avons constat que peu de travaux avaient t r alis s sur le sujet Les enseignements de ces recherches sont souvent ambigus et ne permettent pas de conclure clairement quant l efficacit de la d centralisation Par ailleurs les tudes font appel des m thodes diff rentes utilisent des chelles temporelles et spatiales vari es Les r sultats sont donc tr s Centre d analyse strat gique 260 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 11 Perspectives internationales sur la d centralisation en mati re sociale difficilement comparables Ces tudes utilisent des indicateurs quantitatifs la quantit de d chets collect s la longueur de la voirie publique le nombre de b timents publics etc mais les indicateurs qualitatifs sont insuffisants Nos
105. int ress s par les probl matiques du BoP conomistes gestionnaires financiers etc laborer une mont e en g n ralit th orique e a contrario certains auteurs soutiennent que les entreprises peuvent avoir int r t ne pas trop d velopper leurs actions BoP ce qui expliquerait la prudence dont font parfois preuve les entreprises dans la communication sur ces programmes L id e consiste dire que les externalit s positives induites en termes d image de marque d apprentissage organisationnel de motivation des salari s voire de fid li sation des clients traditionnels interviennent quelle que soit l chelle du programme BoP Le d ploiement grande chelle ne serait donc pas vraiment un enjeu Le lancement de programmes BoP de grande ampleur demeure donc un pari incertain pour la plupart des entreprises qui peinent les faire coexister avec leur activit classique de production commercialisation D velopper les valuations d impact Si l on prend au s rieux la d finition initiale donn e par C K Prahalad les projets BoP doivent faire la preuve tout la fois de leur efficacit conomique et de leur impact social positif Les success stories mises en avant dans les ouvrages de marketing sont assez peu valu es par rapport leur contribution sociale C est bien plut t le mod le conomique sous jacent qui est scrut avec l id e que le succ s d un programme se conquiert d a
106. jugements positifs Reste d terminer dans quelle mesure les publics concern s par ce type d exp rimentations peuvent chapper une stigmatisation inh rente la d finition de l intervention Dugravier R Guedeney A Saias T Greacen T et Tubach F 2009 Comp tences parentales et attachement dans la petite enfance diminution des risques li s aux troubles de sant mentale et promotion de la r silience CAPEDP une tude longitudinale de pr vention pr coce des troubles de la relation m re enfant Neuropsychiatrie de l enfance et de l adolescence vol 57 n 6 p 482 486 Haddad A Gu deney A et Greacen T dir 2004 Sant mentale du jeune enfant pr venir et intervenir Ramonville Saint Agne r s Il s agit en l occurrence de jeunes femmes ayant le dipl me de psychologue Au plus fort du programme elles r alisaient trois visites domicile par jour suivies d une heure de supervision individuelle Des supervisions collectives taient organis es toutes les deux semaines t Cf le programme Preparing for Life Planning together for our children qui suit de mani re longitudinale 200 familles depuis l annonce de la grossesse jusqu l entr e l cole de leur enfant www preparingforlife ie Cf le programme Pro Kind Early Childhood Intervention Project qui a d but en 2006 en Basse Saxe puis dans la r gion de Br me et concerne 700 familles jusqu en 2
107. l mentaires les personnes g es voquent quant elles leur isolement social et l absence de liens interg n rationnels partir de ces l ments les habitants de ce quartier ont d cid de r fl chir la mise en place d une cantine clat e qui serait assur e par les grands m res L exp rience a produit des r sultats en ad quation avec les besoins de chacun des publics concern s Des associations se sont galement impliqu es dans ce type de d marches Ainsi l association S ur Emmanuelle a institu depuis 2001 un projet de d veloppement communautaire en r gion parisienne Ce programme intitul Divers Cit a pour objectif de soutenir des collectifs d habitants qui souhaitent agir pour le mieux tre de leur quartier Ce programme applique des m thodes d accompagnement en d veloppement communautaire qui mettent les habitants des quartiers au c ur de l laboration et de la r alisation des actions Dans l optique d aider les habitants qui veulent mettre en place des solutions aux probl mes auxquels ils sont confront s deux agents de d veloppement de l association travaillent dans une relation de partenariat avec les associations de quartier afin de les accompagner dans la mise en place d activit s diverses soutien scolaire alphab tisation organisation de repas et f tes de quartier sorties culturelles ateliers artistiques groupes de paroles adultes enfants adolescents etc
108. l phoniques Les b n ficiaires peuvent conserver leur num ro s ils en avaient d j un et s ils ne poss dent pas de mobile s en voir donner un de seconde main Ils peuvent tre orient s par des travailleurs sociaux partenaires du projet ou acc der directement au programme sous certaines conditions de ressources Le dispositif est exp riment Paris depuis mars 2010 dans deux antennes du r seau Emma s D fi Il est pr vu que 500 personnes puissent b n ficier de cette offre de t l phonie solidaire Ces deux projets ont t men s avec le soutien de l Ac on Tank Entreprise et pauvret association dont l objet est de favoriser le d veloppement par des entreprises de projets exp rimentaux ayant un impact sur la r duction de la pauvret et de l exclusion en France et susceptibles d tre d ploy s grande chelle De telles exp rimentations doivent s inscrire en compl ment des dispositifs sociaux existant en mati re d aide et d action sociales Pour ce faire les programmes BoP doivent d une part s adresser des personnes situ es au bas de la pyramide sans forc ment b n ficier des minima sociaux et d autre part proposer des biens et services qui r pondent des besoins identifi s acc s l nergie aux services bancaires etc Conclusion Les d marches BoP illustrent tout comme l entrepreneuriat social ou l conomie sociale et solidaire le brouillage des
109. l insertion des publics les plus fragiles par exemple font l objet de tr s nombreux dispositifs publics souvent relay s par des acteurs associatifs qui disposent en outre de leurs propres leviers d action Les entreprises ne peuvent ni ignorer ces dispositifs ni se substituer enti rement ces acteurs c est travers des approches partenariales qu elles seront les mieux m me d apporter leur valeur ajout e La question ici est donc de savoir comment tablir des strat gies coop ratives avec ces autres parties prenantes que sont les associations et les pouvoirs publics et comment d passer les blocages culturels entre des organisations dont les logiques et les modes de fonctionnement sont fondamentalement distincts La troisi me interrogation porte sur la transposition dans les pays d velopp s des strat gies men es par certaines entreprises dans les pays mergents L une des caract ristiques du succ s du social business ou des approches du bas de la pyramide provient du fait que ces strat gies s adressent une population certes pauvre mais dont la masse critique en fait un march potentiel qui permet d amortir les co ts incompressibles engag s par les entreprises Sauf souhaiter une paup risation massive des populations occidentales il est donc n cessaire de s interroger sur ce qui est transposable et ce qui ne l est pas dans ces approches La derni re interrogation enfin porte sur l
110. la CDAJE se compose de repr sentants du Conseil g n ral et de la CAF Elle est d ailleurs co pr sid e par un lu et par un membre de la CAF Elle compte aussi des repr sentants d lus communaux et d partementaux des repr sentants des services de l tat et de la Chambre de commerce et d industrie des repr sentants syndicaux d associations et d organismes priv s en particulier dans le champ de la petite enfance et de repr sentants de la F d ration des particuliers employeurs de France FEPEM Cette liste n est pas limitative puisque le P le emploi l ducation nationale et la MSA par exemple sont membres s qualit s La commission pl ni re se r unit au moins trois fois par an Elle labore son r glement int rieur et peut constituer des sous commissions de travail avec l appui d experts Avec les membres de l ducation nationale participant la CDAJE nous avons ainsi travaill sur la validation des acquis de l exp rience pour le CAP Petite enfance Depuis 2003 date de la cr ation de la CDAJE dans les Hauts de Seine nous avons eu 17 commissions pl ni res qui ont permis des avanc es diverses e sur l change d informations sur tout ce qui concerne l volution des politiques en mati re de petite enfance par exemple la diffusion du site www mon enfant fr ou l analyse du d cret n 2010 613 du 7 juin 2010 relatif aux tablissements et services d accueil des enfants de moins de six ans
111. la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Deux avantages majeurs sont reconnus ces nouvelles formes de pr paration de la d cision l ouverture du cercle des participants bien au del des seuls repr sentants des groupes d int r ts et l intervention tr s en amont du d bat public dans le processus d cisionnel Pour autant il convient aussi d en souligner les faiblesses En premier lieu la participation aux d bats publics ou aux consultations sur Internet initi s par la Commission nationale du d bat public reste num riquement limit e D o le soup on d instrumentalisation des changes Beaucoup de citoyens consid rent de fait le d bat public comme un alibi au mieux destin informer le public au pis visant l gitimer des projets d j ent rin s qui ne pourront qu tre modifi s la marge Ces critiques ne devraient pas tre de nature remettre en cause la pertinence de ces consultations mais elles appellent un renforcement des garanties proc durales Le Conseil d tat estime par exemple que le ma tre d ouvrage de la r forme ou de l op ration ne devrait pas tre l organisateur de la concertation mais que celle ci devrait tre confi e un tiers garant impartial Associations partenaires ou prestataires Les associations sont des acteurs naturels du dialogue civil Mais il y a association et association
112. la d cision qui r pond au contexte de territorialisation de diversification des publics structures et intervenants qui ont marqu l volution du champ social ces derni res ann es Cependant point commun avec l exp rimentation Nouvelles qualifications cette d marche s appuie sur une approche comparative inter sites qui permet en identifiant les fortes convergences de clarifier les enjeux et de comprendre les situations et perspectives Enfin compar e d autres approches comme l exp rimentation sociale la conf rence de consensus ou l approche par les bonnes pratiques la recherche action pr sente une r elle dimension formative ce qui explique son utilisation et son importance dans la recherche p dagogique La recherche action comme outil de formation dans le champ de la coh sion sociale Parmi les m thodes d analyse du champ social la recherche action se distingue par ses liens troits et son utilisation dans les formations du secteur social au sens large celui de l conomie sociale et solidaire du travail social et de l action sociale du d veloppement social des territoires en bref celui de la coh sion sociale Parmi d autres les travaux d Henri Desroche la fin des ann es 1950 et son mod le de formation d adultes par la recherche action mis en uvre notamment par le r seau des coll ges coop ratifs illustrent cette parent L exemple de l op ration Nouvelles qualif
113. la qualit du groupe de pairs Admettons que l on veuille isoler l effet de la taille des classes En tirant au sort les professeurs et les l ves on rend tout fait homog nes en moyenne la qualit de ces professeurs et du groupe de pairs et on peut donc isoler totalement l effet de la taille des classes La question centrale de la validit externe Se pose enfin la question de la validit externe L id e du faisceau de causes implique qu il y a un contexte dans lequel on m ne une exp rience et que ce contexte agit probablement sur l efficacit du dispositif que l on est en train de tester la r duction de la taille des classes par exemple Si l on fait de l accompagnement des ch meurs le contexte pourra tre notamment la conjoncture conomique Centre d analyse strat gique 291 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Suite une exp rimentation al atoire tr s connue de r duction de la taille des classes aux tats Unis le projet STAR la Californie d cide de r duire de fa on tr s forte la taille de ses classes Pour cela il faut recruter une quantit colossale d enseignants Mais rien ne me dit que la qualit des enseignants que je vais devoir recruter tr s rapidement va tre la m me que celle que l on observait en moyenne avant cette vague de recrutement Le fait que je r duise la taille des c
114. le par exemple le taux de retour l emploi On peut aussi valuer des situations individuelles Les travailleurs sociaux ont l habitude de faire des valuations dont ils s honorent qu elles soient pluridisciplinaires pour tre mieux adapt es aux situations On peut aussi proc der l valuation des besoins d une population Quand on fait des sch mas directeurs des sch mas m dico sociaux par exemple on commence par valuer les besoins d une population Les observatoires ont souvent t cr s cette fin L valuation de politiques ou d actions collectives cela peut tre aussi bien des projets des dispositifs simples des ensembles de dispositifs qui font des programmes des politiques qui sont des ensembles complexes de programmes et d actions ou des organisations Dans le domaine de la sant publique qui est un domaine voisin le Conseil de la sant publique a r alis de nombreuses valuations remarquables On peut citer le plan cancer la p rinatalit les maladies rares Dans le champ m dico social la loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico sociale a v ritablement institu l valuation interne et externe non pas celle des organisations mais celle de la qualit et des prestations des tablissements et services Pourquoi value t on une action publique quoi cela sert il Nous allons voir qu une valuation peut avoir des finalit s assez diff rentes et qu en fonction
115. logement social date de 1954 Rennes la commission unique d attribution de 1963 la cr ation d un fonds d impay s de loyers anc tre des FSL Fonds de solidarit pour le logement de 1967 la convention d acc s l habitat des populations en difficult anc tre des PDALPD de 1983 On a toujours t sur deux champs la fois la politique locale de l habitat et l action prioritaire d intervention publique en direction des plus d favoris s Les questions centrales pour nous sont les suivantes Qui doit on loger Quels sont en quantit les produits immobiliers indispensables que le march ne produit pas sponta n ment Comment s organiser pour d velopper l offre adapt e en quantit et en qualit pour pallier ces dysfonctionnements II s agit de questions l mentaires Malheureusement si l on s en r f re aux politiques nationales on voit bien qu on est loin du compte On voit se succ der depuis des d cennies des programmes incoh rents un rythme de plus en plus effr n r pondant des logiques ponctuelles particuli res le b timent le fiscal et souvent contradictoires Rennes la politique de l habitat est ancienne Elle vise en permanence essayer de corriger sur son territoire l ensemble des dysfonctionnements des march s de jouer le r le de chef de file d autorit organisatrice du logement en utilisant aux mieux les cr dits nationaux L habitat n est
116. m me si l on habite dans un quartier difficile L ensemble de ces id es fait que l on a tendance r tablir un clivage contradictoire avec la notion de coh sion sociale entre ceux qui m ritent qu on les aide et ceux qui ne le m ritent pas Dans cette derni re cat gorie il y aurait par exemple les d linquants les trangers ceux qui ach tent des crans plats avec l allocation de rentr e scolaire ceux qui n arrivent pas tenir leurs enfants etc Une telle conception est elle compatible avec l id e de coh sion sociale Qu est on pr t prot ger Jusqu o va t on aller pour prot ger certaines personnes L insertion n est pas un long fleuve tranquille elle passe par des allers et retours des difficult s et le bon pauvre ou le bon d linquant n existe pas m me si des textes r cents semblent impr gn s par cette conception En outre la coh sion sociale appara t souvent incantatoire Les gens per oivent une grande distance entre le discours et la r alit Certes cette distance est consubstantielle aux politiques publiques mais il semble qu elle soit beaucoup plus importante qu il y a vingt ou trente ans o le discours tait plus proche de la r alit Aujourd hui il y a une perception de plus en plus douloureuse du fait que les paroles n ont d bouch sur aucune r alit Si on examine les politiques sociales on constate une accumulation de dispositifs souvent lisibles qui peinent
117. mise en uvre du Revenu de solidarit active Cette valuation s appuie sur des donn es de mont e en charge progressive du dispositif On comptait 1 9 million de foyers b n ficiaires en juin 2011 dont 1 4 million de foyers allocataires du RSA socle et 0 5 million de foyers b n ficiaires du RSA activit seul Le rapport d valuation met en avant plusieurs sujets li s la mise en uvre et l impact du RSA e le non recours au RSA reste lev essentiellement pour les b n ficiaires potentiels du RSA activit seul puisque 68 ne feraient pas valoir leur droit Et on estime que le manque distribuer serait de plus de 3 milliards d euros e le RSA activit diminue substantiellement l intensit de la pauvret c est dire la distance laquelle les b n ficiaires se trouvent par rapport au seuil de bas revenu e en revanche apr s deux ans de fonctionnement le RSA n a pas eu pour l instant d effet significatif sur le march du travail Le dispositif n aurait pas particuli rement encourag le recours accru au temps partiel par les employeurs alors que ce risque tait souvent mis en avant par les d tracteurs du RSA avant la loi de g n ralisation e malgr l obligation d inscription des b n ficiaires du RSA au service public de l emploi et le champ des droits et devoirs correspondant nombreux sont ceux qui ne b n ficient pas r ellement d une orientation et d un accompagnement dans u
118. n ral y compris pour les sciences dures et encore plus compliqu e en sciences sociales Les chercheurs en sciences sociales h sitent utiliser le mot affirmer des causalit s Mais cela est rendu possible par une clarification qui vient de la litt rature pist mologique anglo saxonne Cette clarification est permise par l introduction du concept de contrefactuel Le concept de contrefactuel Qu est ce que le contrefactuel C est l id e qu une personne peut tre soumise ou non une cause A Si elle est soumise cette cause A le contrefactuel d signe ce qui lui serait arriv si elle n y avait pas t soumise partir du moment o l on accepte cette id e il y a en fait deux contrefactuels la situation dans laquelle on est soumis la cause A et celle o l on n y est pas soumis on peut d finir une notion de causalit tout fait claire qui est simplement la comparaison de la situation de l individu dans les deux contrefactuels Par exemple voil ce qui arrive l l ve quand il est dans une petite classe voil ce qui lui arrive quand il est dans une grande classe Une autre id e importante est qu il ne peut y avoir de cause bien d finie que si on peut imaginer au moins en principe une manipulation exp rimentale Pour que les contrefactuels puissent exister il faut que l on puisse manipuler la cause Cela a une implication tr s discutable mais assez profonde qui est
119. ne sont pas toujours aussi positifs que certains le disent Selon lui les exemples mis en exergue par les promoteurs du BoP remplissent rarement les trois conditions fondamentales qui font pourtant l originalit et l int r t de ce type d approche savoir la rentabilit du projet son ciblage sur les populations pauvres et l existence d externalit s positives en mati re de lutte contre la pauvret Ce diagnostic s v re interroge bien s r l engouement suscit par les d marches BoP au sud Mais il questionne d autant plus l ambition de promotion de ce type de projets dans les pays du Nord o les contraintes de march apparaissent encore plus strictes Au sud les projets BoP peuvent tirer profit du fait que les march s sont encore en construction et que l ducation des citoyens la consommation donne de l espace aux produits et services vendus par les entreprises Au nord la logique est toute diff rente puisqu il n y a gu re de probl mes d acc s la consommation Le secteur du ow cost peut d ailleurs sembler r pondre aux besoins de consommation des m nages pauvres dans la mesure o leur difficult majeure consiste dans la solvabilisation de Boston Consulting Group 2011 Double peine de la pauvret Leviers et solutions explorer par les entreprises pour d samorcer les m canismes Karnani A 2011 Fighting Poverty Together Rethinking Strategies for Business Governements and Civi
120. on fait de l ing nierie en mati re sociale le simple fait de r ussir conduit souvent s en tenir la seule r ussite du projet innovant Voici un exemple assez parlant quand on met en place des programmes de microcr dit il n est pas rare que le simple fait de r ussir monter ce programme soit en soi une r ussite Et devoir valuer l impact du programme sur les taux de retour l emploi des b n ficiaires est consid r comme la question d apr s ce n est pas la question sur laquelle on est imm diatement concentr En revanche il est assez peu contestable de nombreux rapports le disent que l tat ne s est pas organis pour capitaliser les innovations men es au niveau local Dernier l ment de contexte qui n est pas le plus n gligeable le d veloppement de l exp ri mentation sociale r pond aussi un contexte o l absolue priorit de tous les tats membres de l Union europ enne est d am liorer l efficacit de la d pense sociale Donc l impact marginal de tout euro suppl mentaire d pens dans le domaine social doit tre prouv Quand ne faut il pas exp rimenter La question est formul e de cette fa on dessein Il ne faut pas exp rimenter quand il y a une urgence financi re ou sociale qui appelle des mesures d envergure sup rieure Il n y a pas lieu d exp rimenter non plus quand on peut consid rer que tous les l ments existent pour la prise de d cision et c
121. organismes concern s par le th me trait comme cela a t le cas dans le cadre de la phase pr paratoire de la conf rence de consensus sur la diversit sociale dans l habitat avec l audition des repr sentants de l Agence nationale pour la coh sion sociale et l galit des chances ACSE de l Agence nationale de r novation urbaine ANRU de la D l gation Centre d analyse strat gique 171 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale interminist rielle la ville DIV de la F d ration nationale de l immobilier FNAIM de la Fondation Abb Pierre de l Union nationale des associations familiales UNAF etc D passer le conflit la partialit la singularit par la recherche du consensus Le recours un mode de d lib ration par consensus est de nature garantir une plus grande effectivit et une plus grande l gitimit des politiques publiques dans le champ social II manifeste la volont de s accorder sur le fond et pas uniquement sur la proc dure Il d gage une image de mesure voire de sagesse en excluant la logique du conflit de la partialit de la singularit Sous sa forme la plus stricte le consensus peut tre d fini comme une proc dure de prise de d cision exclusive du vote consistant constater l absence de toute objection pr sent e comme un obstacle l adoption de la d cision en cause En
122. ou en situation de pauvret mais veut inclure cette question dans un sch ma plus g n ral de d veloppement du territoire L exemple qu on peut donner c est la coupure qui existe presque partout entre les Programmes locaux de l habitat PLH et les Programmes d partementaux d action pour le logement des personnes d favoris es PDALPD Le PLH a en soi une vision plus globalisante de la question du logement et de l int gration des populations en difficult de logement Il ne faut pas trop durcir l opposition mais il me semble que l enjeu consiste articuler ces deux r f rentiels Comment faire Nous avons parl des outils disponibles et de leur r le comme les Pactes territoriaux pour l insertion Nous avons vu qu ils sont chronophages et plus ou moins efficaces Dans certains exemples que j ai eu conna tre ce sont parfois les associations qui cr ent et rallient elles les acteurs publics pour tenter d articuler ces deux r f rentiels Sans trop pr cher pour ma paroisse dans l Is re l ensemble des associations associations d h bergement d accompagnement au logement de locataires etc se sont regroup es pour cr er un Conseil social de l habitat auquel participent r guli rement tous les bailleurs les collectivit s locales et de temps en temps les services de l tat Le territoire comme lieu de vie d histoire et de m moire sociale Une derni re remarque avant d tre un syst m
123. par la d centralisation des politiques sociales A t elle modifi et rendu les politiques sociales plus efficaces Qu en est il des r sultats r ellement observ s Faut il aller plus loin encore en mati re de d centralisation Au c ur de la r ussite des politiques sociales se pose la question du territoire pertinent d intervention permettant un maillage fin de la prise en compte des besoins une bonne organisation des ressources et une synergie entre les acteurs en vue de r pondre aux situations de rupture sociale L action des collectivit s territoriales en mati re de coh sion sociale repose sur la mobilisation de nombreux acteurs lus dirigeants travailleurs sociaux usagers Leur collaboration est le gage de l efficacit des politiques sociales au niveau local Quelles sont les conditions d une action publique concert e dans le cadre de la r partition actuelle des comp tences Quelles peuvent tre les modalit s de collaboration privil gier Les entreprises sont de plus en plus investies dans le champ social Paral l lement aux formes traditionnelles de cet engagement travers le respect d un certain nombre d obligations l gales de nouvelles formes d engagement volontaire ont merg qui permettent de concilier les int r ts strat giques des entreprises et les attentes de la soci t civile en mati re d implication soci tale C est le cas dans le cadre de la lutte contre la pauvret et l exclusio
124. par la s lection non al atoire des territoires tests Lorsque les territoires tests et t moins ont t d termin s le CNE a mis en place deux types d valuation Le premier quantitatif avait pour objectif de recueillir et d analyser une s rie d indicateurs nationaux et locaux Ces indicateurs taient remont s la fois par les conseils g n raux les caisses d allocations familiales CAF et les mutualit s sociales agricoles MSA Le second type d valuation plus qualitatif consistait la fois en une enqu te aupr s des b n ficiaires et la r alisation de monographies de cinq d partements exp rimentateurs entretiens avec l ensemble des acteurs concern s par le RSA exp rimental sur un territoire Le contrat de transition professionnelle CTP constitue une autre illustration ant rieure au RSA du recours l exp rimentation Mis en place partir de 2006 dans certains bassins d emploi le CTP s adressait aux salari s dont le licenciement conomique tait envisag dans une entreprise non soumise l obligation de proposer un cong de reclassement entreprises de moins de 1 000 salari s et entreprises en redressement ou liquidation judiciaires Le CTP avait pour objet le suivi d un parcours de transition professionnelle pouvant comprendre des mesures d accompagnement des p riodes de formation et des p riodes de travail au sein d entreprises ou d organismes publics Son exp rimentation a
125. peu le fait que la s paration du monde acad mique et du monde de l action est telle en France que la recherche action y est quasiment inexistante La recherche n est gu re analys e au sens Lyet P 2010 La mise au travail de la question de la recherche action par le p le ressource bourguignon Forum revue de la recherche en travail social hors s rie n 1 p 55 Centre d analyse strat gique 53 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale d une philosophie mais surtout et encore sous l angle de modalit s pratiques organisa tionnelles de coop rations entre chercheurs et praticiens de l action sociale bref sous l angle de la recherche action Une d marche scientifique originale Approche qualitative permettant de produire des connaissances partir des pratiques et de l implication des chercheurs dans ces pratiques la recherche action s appuie sur l id e que l humain et le social en tant qu objets d tudes pr sentent des caract ristiques sp cifiques qui appellent la mise en place d une m thodologie diff rente de celle qui a cours dans les sciences dures int riorit non d terminisme et singularit s Son originalit est en outre d associer des profanes une m thode de recherche scientifique Elle propose un ensemble de techniques de recherche qui permettent de r
126. phase avec notre sujet c est galement aux tats Unis qu ont t mis en uvre les premiers programmes dits de compensation pr coce associant parents d favoris s le plus souvent issus de la minorit noire et professionnels du travail social dans un souci de pr vention pr coce des risques d inadaptation scolaire des enfants de 3 6 ans Je fais r f rence ici au programme Head Start mis sur pied partir de 1964 Ces d marches ont t initi es dans le cadre du projet de guerre contre la pauvret de l administration Johnson dans un contexte de forte limitation des structures d accueil de la petite enfance Head Start repose sur des visites de travailleurs sociaux domicile pour des activit s d veil du jeune enfant 3 6 ans associant les parents le plus souvent les m res aux interventions Le constat est que l implication de la m re dont la r p tition et la poursuite des activit s entre les visites au domicile renforce les effets b n fiques de l action pour l enfant Cette inspiration s est prolong e dans les ann es 1970 d une part dans le sens de l veil pr scolaire en articulant des visites domicile avec un programme pr scolaire destination des enfants g s de 3 4 ans Perry Preschool Program et d autre part dans le sens d une pr vention tr s pr coce d s la grossesse Le programme le plus embl matique de cette volont d intervenir au plus t t est le
127. point de vue critique sur l administration consultative Son d faut majeur est que dans de tr s nombreux cas la d cision est d j prise lorsque la consultation a lieu La consultation n intervient qu n7 fine Les avis ne liant pas l administration la consultation est alors largement formelle et devient un facteur de ralentissement dans la prise de d cision Le Conseil d tat en appelle un changement de culture administrative en la mati re Ainsi se f licite t il qu en vertu de l article 16 de la loi du 17 mai 2011 de simplification et d am lioration de la qualit du Les l ments pr sent s ci dessous sont largement repris de Conseil d tat 2011 Consulter autrement participer effectivement Rapport public Paris La Documentation fran aise Centre d analyse strat gique 146 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 6 Le dialogue civil droit il est d sormais possible pour une autorit administrative de substituer sous r serve d exceptions fix es par la loi une consultation ouverte sur Internet la consultation d une commission administrative La concertation La concertation rel ve d une attitude globale de prise d avis sur un projet par une autorit qui avant sa d cision souhaite engager un dialogue avec les personnes int ress es La concertation implique que le d cideur s engage non seulement cou
128. productivit parce qu il b n ficiait d une attention particuli re Centre d analyse strat gique 65 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale e biais de dur e limit e le traitement n a pas le m me effet s il est temporaire ou p renne Les personnes proc dent des arbitrages inter temporels Par exemple il est plus r mun rateur de travailler aujourd hui que demain du fait d un dispositif exp rimental temporaire Un dispositif p renne n aura donc pas les m mes effets Une solution consiste exp rimenter le traitement sur des dur es diff rentes e effet d apprentissage on parle d effet d apprentissage en cas de sous estimation ou surestimation du gain escompt du traitement Les personnes concern es apprennent de nouvelles informations au fur et mesure de l exp rimentation Par exemple sur valuer le gain d un retour l emploi surestimera l effet d un dispositif d int ressement e effet d interaction sociale l effet d interaction sociale amplifie les effets du traitement par des effets de r seau bouche oreille Par exemple une personne retrouvant un emploi incite un proche d courag reprendre ses recherches 2 amp Une exp rimentation l chelle nationale le Revenu de solidarit active Le rapport de la Commission Familles vuln rabilit pauvret paru en 2005 posait
129. prot ger avec qui elle souhaite partager ce qu elle est pr te d penser quelle politique fiscale elle va mettre en uvre pour cela et ce qu elle attend comme retour sur cet investissement Ce d bat n est pas tr s facile en France pays qui reste marqu par une conception caritative assez morale de l action sociale Ainsi les associations f d r es par la FNARS sont presque toutes issues des congr gations religieuses La FNARS s est cr e en 1956 poque o l tat renvoyait aux associations de congr gations religieuses le soin d h berger les personnes les plus en difficult Le secteur public s est construit aux c t s des associations avec cette connotation morale et caritative L enjeu pour les associations aujourd hui c est de passer de cette conception une conception de partenaire d une politique publique Les priorit s des politiques sociales passent aussi par le changement des repr sentations et des cultures professionnelles La situation des jeunes de 18 25 ans est une bonne illustration de la difficult op rer des choix politiques Comment expliquer le d ficit de politique sociale aujourd hui leur gard Tous les partis politiques et nombre de membres de gouvernement reconnaissent l importance de s occuper des jeunes Nomm haut commissaire la Jeunesse Martin Hirsch a mis en place une commission qui a produit d int ressantes propositions mais qui n ont gu re t
130. publique Tous ces l ments constituent de nouveaux d fis extr mement importants pour les strat gies nationales de coh sion sociale Lutte contre les discriminations et pour l galit des chances l influence de la politique europ enne sur la configuration des politiques sociales en France La volont de non discrimination et d galit des chances qui se manifeste aujourd hui est une tendance forte largement li e l influence europ enne du Conseil de l Europe et de la m thode ouverte de coordination promue au sein des programmes initi s par la Commission europ enne Sous l influence de l Europe l accent est de plus en plus mis sur la non discrimination sur le mainstreaming La configuration de la nouvelle Direction g n rale de la coh sion sociale en t moigne d une certaine mani re avec l int gration des d l gations interminist rielles la famille au handicap l innovation sociale et l conomie sociale et du Service des droits des femmes et de l galit entre les femmes et les hommes Reste la question nous sommes nous vraiment donn les moyens de lutter efficacement contre l in galit dans les revenus ou l in galit dans le savoir L volution vers la coh sion sociale a t elle t accompagn e par une volution des outils et m thodes dans le champ social Les progr s vers une approche plus large en termes de coh sion sociale se sont ils traduits par un profond renouvel
131. publique travers la coh sion sociale la vision du fonctionnement social est beaucoup plus souple Les publics en insertion conduits une forme paradoxale de reconnaissance sociale Troisi me point comment les publics per oivent ils leur situation et les institutions Ce qui frappe au premier abord c est l extr me h t rog n it des repr sentations qui va de pair avec celle des publics Cela va d un extr me l autre Certaines personnes valorisent ou survalorisent la dimension de responsabilisation parce qu elle leur conf re un statut une Esping Andersen G 1999 Les Trois Mondes de l tat providence Essai sur le capitalisme moderne Paris Seuil Centre d analyse strat gique 41 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale forme de dignit je suis un bon citoyen je suis capable de m engager d tre responsable l oppos on voit des formes de rejet tr s fort Une pluralit de significations mais avec en commun une int riorisation profonde par la plus grande partie de ces publics du discours qui met l accent sur leur propre responsabilit quant leur situation Alors que l on a tendance opposer dans les discours g n raux des publics qui seraient financeurs de la solidarit par d finition responsables et des publics plus irresponsables ou moins en situation de percevoir les nor
132. que les attributs comme le genre ou la race ne peuvent pas tre envisag s comme des causes dans la mesure o on ne peut pas s imaginer les manipuler ou les enlever Ici on a vraiment un triptyque tout fait discutable mais extr mement coh rentet op ratoire contrefactuel exp rimentation causalit C est la raison pour laquelle les exp rimentations al atoires se sont d velopp es partir de cet outil pist mologique Centre d analyse strat gique 290 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique cette occasion il est int ressant de souligner que ce sch ma et cette pratique exp rimentale de l valuation causale ont t men s la fin du XIX si cle et au d but du XX si cle par des educational psychologists Les grands auteurs qui ont notamment fourni ce que l on appelle le mod le causal de Rubin mais aussi celui de Holon qui est notre base m tho dologique sont des gens qui viennent des sciences de l ducation Les conomistes se sont largement appropri ce mod le pour l tendre d autres modes d intervention sociale et pour en faire l valuation Les difficult s de mise en uvre des valuations al atoires Quelle est l application pratique de tout cela L enjeu est notre capacit affecter un effet
133. r clamer une garantie universelle des services publics sur l ensemble du territoire national Cela r duirait la diversit l chelle locale et permettrait l expression des citoyens sur les politiques d action sociale On entend souvent que les collectivit s de grande taille sont plus efficaces que les collectivit s plus petites Pourtant nos collectivit s locales sont peut tre les plus grandes d Europe et elles sont peu efficaces Quelle taille devront elles atteindre pour finalement devenir efficaces II ne me semble pas exister de corr lation entre taille et efficacit Des processus technocratiques li s la gouvernance des collectivit s locales efficacit et co t des services peuvent tre oppos s des processus d mocratiques lections d mocratie citoyenne les premiers pr nent des collectivit s plus grandes alors que les seconds appellent au contraire des collectivit s plus localis es Malheureusement jusqu pr sent les raisonnements technocratiques ont toujours pr valu sur la d mocratie Je suis assez envieux devant les 36 000 communes fran aises Certains pensent qu elles sont trop dispers es mais j ai une opinion contraire Cela permet en effet de forger une identit locale voire de d velopper une forme de patriotisme local Venons en aux contr les exerc s sur les collectivit s locales Ils sont d ordre financier l gislatif et administratif Les d cisions sont fortement cent
134. r me Lesavre directeur de l insertion au Conseil g n ral de Meurthe et Moselle Indissolublement li e la territorialisation des politiques publiques la notion de transversalit se traduit dans le domaine de l insertion par un programme budg taire transversal Du point de vue de l organisation du Conseil g n ral de Meurthe et Moselle la Direction de l insertion est la seule direction th matique qui ne soit pas rattach e une direction g n rale adjointe DGA mais au directeur g n ral des services Et ce pour viter de lui donner une connotation soit DGA solidarit soit DGA emploi et pour imprimer l id e que l insertion est une finalit de l ensemble des services du d partement Que l on travaille au transport la culture dans les coll ges il s agit de concourir l insertion et prioritairement celle des allocataires du RSA Et cela se traduit dans un programme budg taire sp cifique allou chaque service correspondant une enveloppe de 200 000 euros par politique publique qui ne sont d bloqu s que si le service prouve que la d pense a un impact sur l insertion des allocataires du RSA Au total ce programme budg taire fonctionne bien et mobilise aujourd hui 2 millions d euros Il a t int gralement d pens en 2011 Dans cette optique l organisation et les modalit s de l accompagnement des personnes sont les l ments structurants d une politique territoriale d inse
135. res influe de fa on importante sur la r ussite scolaire Par ailleurs la ma trise du langage oral diff re grandement chez les enfants de 2 6 ans selon l origine sociale et ou le niveau de dipl me des parents D s les premi res ann es de la vie des d terminants environnementaux viennent accuser les carts entre enfants ch mage des parents habitat dans des zones de s gr gation monoparentalit Fort de ces constats le programme Parler Bambin entend intervenir de fa on pr coce en am liorant l acquisition des comp tences langagi res des enfants de 18 30 mois Il s appuie sur des exp riences d intervention pr coce similaires aux tats Unis et au Canada Centre d analyse strat gique 90 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce Parler Bambin a t initi et pilot par le Dr Michel Zorman m decin de sant publique en partenariat avec une quipe de recherche en sciences de l ducation de l universit Pierre Mend s France Cognisciences le Centre communal d action sociale et la Caisse d allocations familiales de Grenoble La m thodologie privil gi e a d abord t celle de l exp rimentation randomis e Deux groupes d une quarantaine d enfants r partis dans trois cr ches ont t constitu s en respectant des crit res d homog n it sociale Le groupe b n ficiaire a sui
136. rk e konusuyor Volkswagen spricht t rkisch www vw spricht tuerkisch de Centre d analyse strat gique 187 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale gnement socioprofessionnel mises en uvre par des structures associatives Les d marches d investissement socialement responsable si elles font parfois l objet de critiques virulentes se d veloppent de mani re importante ces derni res ann es On peut citer l exemple de la Fondation Agir pour l emploi FAPE cr e en 1995 par les entreprises des industries lectriques et gazi res et les organisations syndicales du secteur afin de favoriser l emploi et de lutter contre l exclusion Ses domaines d action incluent l appui la cr ation d entreprises individuelles par des ch meurs issus de quartiers sensibles ou qui souhaitent s y installer et le soutien aux structures pour l emploi des personnes handicap es Chaque ann e la FAPE re oit des dons de 14 000 salari s et accorde 1 5 million d euros de subventions contribuant ainsi la cr ation de 600 emplois Depuis sa cr ation la FAPE a attribu pr s de 17 millions d euros et soutenu la cr ation de 9 000 emplois Le mode de financement de la FAPE est galement int ressant dans la mesure o les dons des salari s sont abond s par leur entreprise la m me hauteur De m me l Association pour le droit l init
137. s de Sure Start fait d faut Conclusion En dehors de la pr scolarisation partir de 3 ans pour tous les enfants le Royaume Uni a allong douze mois la dur e du cong maternit Ce cong est r mun r jusqu au neuvi me mois Les m res ont la possibilit de demander un assouplissement de leurs horaires de travail Pr s de 2 5 millions d enfants fr quentent ce jour les centres Sure Start Cet environnement permet de grandement am liorer les conditions d apprentissage des enfants Nous pouvons donc en conclusion tirer un certain nombre d enseignements de notre exp rience Sure Start e il existe des tensions au niveau des politiques de la petite enfance entre les mesures permettant un d veloppement optimal de l enfant et la souplesse dont les parents ont besoin e il est beaucoup plus simple de lancer des programmes pilotes que d envisager une r forme globale du syst me ducatif e les programmes communautaires locaux risquent de passer c t des populations les plus d favoris es qui en ont le plus besoin e les interventions les plus prometteuses ont besoin d tre valu es de fa on rigoureuse car il est parfois difficile de les faire monter en puissance e la qualit du personnel sa formation sa motivation l assimilation de sa mission sont d terminantes pour la r ussite d un programme C est malheureusement ce niveau que p che le syst me les investissements en mati
138. s sociales un niveau g ographique adapt Ainsi le d coupage des territoires en zones de plus en plus fines met en vidence que les probl mes de pauvret sont bien souvent concentr s sur des zones g ographiques cibl es et non pas galement r partis sur tout l espace Cette connaissance pr cise permet aux acteurs locaux d adapter leurs actions au plus pr s des territoires et des enjeux et de concevoir des dispositifs l chelle d une agglom ration ou d une commune INSEE 2011 Conna tre pour agir des indicateurs au service des politiques sociales Profils n 92 juin et Sources et m thodes ao t Centre d analyse strat gique 218 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale 2 Les acteurs doivent inventer des modes de gouvernance capables de renforcer la coh sion sociale La complexit inh rente au champ social rend inop rant le concept de bloc de comp tences D s 2002 Michel Thierry inspecteur g n ral des affaires sociales dressait un bilan positif de la premi re tape de d centralisation Au total la d centralisation dans le secteur social peut tre consid r e comme une r ussite politique et administrative parce que compl te la d partementalisation est la norme et la comp tence de l tat reste l exception et sans ambigu t su
139. sion sociale L ANSA a cherch e harmoniser les choix laiss s la discr tion des d partements pour avoir des regroupements peu pr s similaires des diff rents mod les propos s en termes d exp rimentation e favoriser la faisabilit du projet par des m thodes de conduite de projet usuelles en particulier r unir les principaux acteurs les partenaires et organiser le projet dans le temps e int grer les personnes destinataires de ce dispositif l poque des personnes qui taient au RMI ou b n ficiaires de l allocation parent isol et travailler avec elles sur la grande majorit des territoires e animer un r seau des d partements comprenant des d partements non accompagn s par PANSA Il s agissait donc de favoriser des changes entre d partements et produire un guide sur la g n ralisation des bonnes pratiques du RSA et du contrat unique d insertion CUI exp riment en parall le LANSA a donc servi d interface entre l tat et les d partements mais galement entre le d partement lui m me au niveau central et le territoire infra d partemental retenu pour l exp rimentation ce qui a t le cas de la plupart des d partements Il y a eu non pas une valuation mais des valuations de l exp rimentation Le Comit national d valuation mis en place par le haut commissaire a pilot une grande partie des travaux mais il existait aussi un encouragement fort ce que les d
140. sociale les plus d favoris es m res adolescentes en situation de monoparentalit couples sans emploi Pour la ministre en charge du dossier Sarah Teather les deux interrogations principales doivent porter sur e l opportunit de maintenir une approche universaliste seule m me de garantir l acc s de tous au programme mais tr s co teuse pour la collectivit au d triment des publics prioritaires e l opportunit de mettre contribution les familles les plus ais es et d affecter les financements publics en priorit aux actions efficaces men es localement dans les centres En France les r seaux locaux de p rinatalit apportent une aide aux personnes les plus fragiles dans une logique diff rente de celle des PMI Ces r seaux reposent sur la mobilisation d acteurs locaux centres hospitaliers caisses d allocations familiales Conseils g n raux travers les services PMI et aide sociale l enfance avant pendant et apr s la naissance L objectif g n ral de r duction de la mortalit p rinatale g n ralement centr sur une approche m dicale peut s ouvrir d autres dimensions Par exemple le r seau de Seine Saint Denis Ouest a mis en place des r unions pluridisciplinaires pour discuter entre professionnels des situations rep r es comme probl matiques absence d h bergement stable de la m re violences conjugales pathologies psychiatriques isolement relationnel etc Il s agit d
141. sur la gestion et le financement des projets Revue fran aise de gestion n 208 209 p 45 61 UNDP 2008 Creating Value for All Strategies for Doing Business with the Poor Disponible sur www undp org gimlaunch index shtml Centre d analyse strat gique 193 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale d munies qui peuvent ainsi envisager la construction d un logement de qualit et l entreprise qui vend ses mat riaux un plus grand nombre d individus En un peu plus de dix ans le programme a touch 235 000 familles soit plus d un million de personnes Cemex a d gag plusieurs dizaines de millions de dollars de b n fices sur les int r ts des pr ts et la vente des mat riaux E Un programme d acc s aux soins l action d Essilor en Inde www essilor com En 2003 Essilor le num ro un mondial de l optique ophtalmique encourage sa filiale en Inde d velopper un projet BoP en milieu rural Celui ci prend la forme d unit s mobiles qui vont la rencontre des populations Les patients b n ficient d abord d un examen gratuit des yeux dont les r sultats sont transmis par satellite un m decin qui tablit un diagnostic depuis l h pital central Apr s cet examen de la vue verres et montures peuvent tre assembl s sur place Les lunettes sont alors vendues un prix accessible au plus grand nom
142. toucher les plus vuln rables une population nombreuse et pourtant nvisible Le taux de non recours aux droits est important que ce soit pour le RSA le droit au logement opposable ou encore la CMU le taux des personnes qui ne font pas valoir leurs droits est lev L id e d un tat garant des droits semble rester dans bien des cas lettre morte aujourd hui Comment rem dier cette situation Comment faire en sorte que l tat retrouve son r le II faut qu au plan local l tat et les collectivit s territoriales privil gient une approche interminist rielle partenariale et d finissent en commun des objectifs concrets Le partage des objectifs est essentiel pour r ussir Les objectifs en termes de coh sion sociale restent peu partag s quand on songe par exemple l action commune n cessaire pour que localement aucun jeune de 18 25 ans ne reste sans formation ni emploi N oublions pas que les politiques sociales garantissent autant la s curit que les politiques de s curit tre attentif aux populations invisibles suppose de conduire des politiques autour de l aller vers et pas seulement de r pondre la demande On sait que les gens qui vont le plus mal ne demandent rien Le d fi pos aux travailleurs sociaux mais aussi l ensemble des acteurs du social c est de prendre en compte cette r alit Enfin comment ne pas tenir Cf la conclusion du pr sent rapport consacr e l valua
143. toujours diff rentes de celles de l exp rimentation C est particuli rement probl matique en sciences sociales mais ce n est pas li l exp rimentation al atoire elle m me Ce probl me est li la d marche empirique et notre capacit g n raliser partir d observations qui sont toujours particuli res En v rit ce que l on fait travers l exp rimentation al atoire c est toujours apporter des outils de pens e Ce n est jamais apporter des r ponses toutes faites une question que se pose un politique Ainsi exp rimentation al atoire est une d marche extr mement pertinente condition de bien comprendre ce qu elle produit Le projet STAR Student Teacher Achievement Ratio s inscrit dans un projet de plus grande ampleur le 7ennessee Class Size Project dont il constitue la premi re phase Il a t men de 1985 1990 avec pour objectif de mesurer la performance des l ves en fonction de la taille des classes Le projet compare pour cela les r sultats obtenus dans des classes de 13 17 l ves d autres comprenant entre 22 et 25 l ves et d autres encore o les effectifs lev s 22 25 l ves ont conduit au recrutement de professionnels assistant les enseignants Pour disposer d l ments compl mentaires se r f rer notamment Meuret D 2001 Les recherches sur la r duction de la taille des classes universit de Bourgogne IREDU Centre d analyse strat g
144. u 14 000 contributions et attir 300 000 internautes La phase de n gociation associant les cinq coll ges a permis de hi rarchiser et formaliser les propositions qui ont fourni la mati re des deux lois dites Grenelle et Grenelle Il Selon Jacques Chevallier la phase d lib rative est moins coup e de la phase d cisionnelle dans les formules dites de Grenelle Le Grenelle de l insertion Le Grenelle de l insertion a constitu un moment important de r flexions et de d bats entre tous les partenaires concern s sur les objectifs et les moyens mettre en uvre pour lutter contre l exclusion des personnes r nover profond ment les politiques d insertion et mettre au c ur du dispositif le retour l emploi des personnes qui en sont le plus loign es Les travaux se sont d roul s entre novembre 2007 et mai 2008 Trois groupes de travail se sont pench s sur les questions de la gouvernance des politiques d insertion de la mobilisation des employeurs et des parcours d insertion Des sous groupes th matiques ont t constitu s sur la r forme du cadre conventionnel de l Insertion par l activit conomique le lien entre sant et insertion les bonnes pratiques des employeurs et les contrats aid s Quatorze journ es ont t organis es sur des sujets transverses Un nombre important d v nements l initiative d acteurs locaux ont t labellis s en tant que manifestations du Grenelle et o
145. un nouveau dispositif et de v rifier la faisabilit d une exp rimentation d envergure nationale en France ce jour le RSA reste la plus grande exp rimentation sociale men e sur le territoire M thodes d valuation retenues Pour d finir les modalit s de mise en uvre de l exp rimentation et de l valuation du RSA un comit national d valuation CNE a t constitu compos de repr sentants des conseils g n raux de repr sentants de l tat des organismes payeurs et de personnalit s qualifi es Il avait pour principale mission de pr ciser les objectifs de l valuation du dispositif exp rimental ainsi que de d terminer et de mettre en place le protocole d valuation Initialement le protocole d valuation pr voyait une randomisation de l chantillon de b n ficiaires c est dire une s lection al atoire des groupes test et des groupes t moins Cette solution n a finalement pas t retenue car elle n tait pas r alisable en raison des effets secondaires qu elle impliquait risque d viction des personnes du groupe t moin au profit du groupe test Le CNE a donc d cid de recourir une s lection de territoires tests et de territoires t moins Pour ce faire un outil statistique a t cr pour rep rer des territoires t moins ayant les m mes caract ristiques sociod mographiques que les territoires tests afin de pallier au mieux les risques de non similarit induits
146. ur de cette nouvelle norme Celle ci essaie par exemple de d finir ce qu on appelle les groupes vuln rables et la politique que doivent avoir les organisations par rapport eux Une notion galement int ressante en droit fran ais en tout cas c est celle de sph re d influence Elle est introduite dans le texte ISO 26 000 On demande ainsi aux organisations de promouvoir la coh sion l int rieur de leur sph re d influence Enfin troisi me notion qui m rite d tre retenue celle de due diligence qui conforte le principe d une obligation de vigilance pesant sur les organisations En fonction de ce principe une entreprise doit mettre en uvre des outils permettant d estimer son impact une sorte de reporting social et environnemental comme l a initi l article 225 de la loi dite Grenelle II 1 m Les actions visant la diversit et l insertion L action des entreprises en mati re de promotion de la diversit et de l insertion s inscrit d abord en r f rence un cadre l gal Celui ci repose la fois sur des incitations par le biais notamment d aides l emploi et sur des obligations juridiques parfois assorties de p nalit s financi res Mais les entreprises peuvent aussi aller au del du cadre l gal obligatoire en initiant des actions facultatives Le cadre l gal incitations et obligations en direction des entreprises Les incitations mises en place par les pouvoirs
147. uvre Centre d analyse strat gique 103 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale e une analyse de l impact du programme sur les enfants et leurs familles e une analyse du rapport co t efficacit du programme Les premiers r sultats de cette valuation ont t publi s en 2005 Ils montraient que pour les enfants de 3 ans ayant suivi le programme les comp tences sociales taient meilleures et les troubles du comportement taient moins fr quents N anmoins pour les enfants de m res adolescentes ces programmes pouvaient avoir des effets n gatifs en particulier sur l apprentissage du langage Globalement les r sultats des programmes Sure Start se r v laient mitig s Face aux r sultats de l tude EPPE et l valuation du programme Sure Start le gouvernement britannique a choisi en 2005 de lancer des programmes administr s sur le mod le des Children s Centers avec des services beaucoup plus clairement d finis et des pr conisations plus claires Ces centres proposent un guichet unique pour les services de sant la prise en charge et l accueil des enfants l ducation pr scolaire et le soutien la parentalit En 2008 nous avons nouveau tudi la population des enfants de 3 ans selon quatorze crit res afin de v rifier s il existait des diff rences entres les enfants vivant dans une zone couverte p
148. vention pr serve de tout m me de la d linquance L approche adopt e n est alors plus restreinte aux comportements d lictueux mais vise emp cher l isolement d un jeune et sa marginalisation vis vis de sa famille de l cole de la soci t du monde du travail Le ons et limites de la comparaison dans le temps et dans l espace dans le cas de la France Quelles le ons tirer de l examen des dispositifs de pr vention pr coce l tranger e ilfaut de la clart dans la conception des dispositifs leurs modalit s leurs finalit s e __il faut de la simplicit dans la mise en uvre guichet unique e il faut surtout une valuation robuste pens e en amont sur le mode de l exp rimentation sociale notamment Sur cet aspect de l valuation il a t d montr par une quipe de recherche canadienne que le recours un mode d accueil extra familial de qualit plus de dix huit heures par semaine partir des 9 mois de l enfant avait un impact favorable sur les enfants de parents d favoris s migrants personnes avec un faible niveau d ducation et ou une situation professionnelle et conomique instable C est un dispositif evidence based c est dire qui repose sur la preuve apport e par l exp rimentation Il s agit toutefois de rester conscient que ces programmes sont mis en uvre dans des pays souvent moins g n reux que les n tres C est aussi un paradoxe le mod le
149. vont initier une nouvelle politique M me s il n est pas s r que la politique soit nouvelle en changeant les mots on peut au moins donner le sentiment de la nouveaut Au del de l usure des mots ce qui a motiv de nouvelles lois tient ce que le terme d int gration semblait impliquer l existence d une instance d j stabilis e laquelle il fallait participer Le terme de coh sion sociale a aujourd hui l avantage de montrer que cette instance n existe pas comme une donn e en soi en amont de la question de savoir comment vivre ensemble Fondamentalement la signification n est pas tr s diff rente mais le mot int gration a t profond ment et violemment refus par les descendants des immigr s qui se disaient d j int gr s et qui ne voyaient donc pas pourquoi on posait le probl me de leur int gration Les effets pervers de la d mocratie providentielle et de la crise conomique sur la coh sion sociale Le probl me de la participation des descendants des immigr s la vie collective par del le dilemme int gration et ou coh sion sociale ne fait que r v ler d une mani re plus visible une volution de la soci t d mocratique qu il y ait eu une immigration ou pas Avec la d mocratie que j appelle providentielle ce sont les modalit s de l int gration sociale ou de la Schnapper D 2002 La D mocratie providentielle Essai sur l galit contemporaine Pari
150. 009 Les politiques sociales d centralis es Rapport annuel 2007 2008 Paris La Documen tation fran aise Centre d analyse strat gique 213 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale Guy Janvier Mission Analyse strat gique synth ses prospective Direction g n rale de la coh sion sociale Quel bilan peut on tirer de la d centralisation des politiques sociales Peut on consid rer qu elle a permis de mieux r pondre l volution des besoins sociaux La question est difficile D une part le contexte conomique et social n est pas le m me aujourd hui qu au d but des ann es 1980 ch mage pauvret vieillissement de la population croissance des in galit s ont profond ment modifi les besoins sociaux D autre part le poids des politiques sociales d centralis es reste tr s faible compar l ensemble des d penses de protection sociale 29 milliards d euros sur un total de 624 soit moins de 5 Pourtant la d centralisation est entr e dans les m urs Elle est inscrite dans les politiques sociales Les d partements y jouent un r le majeur Ils s acquittent des missions qui leur ont t confi es mais il y a de fortes disparit s entre les territoires La complexit inh rente au champ social rend inop rant le concept de blocs de comp tences Il faut donc
151. 012 www kfn de Research_ areas and projects Crime Prevention Pro_Kind htm lang en Centre d analyse strat gique 92 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce y La pr vention pr coce comme outil de justice sociale Par Thomas Saias psychologue charg de recherche pour le programme CAPEDP Etablissement public de sant Maison Blanche pr sident de l Association fran aise de psychologie communautaire CAPEDP s appuie sur le principe quitaire dans le domaine de la sant En France le principe galitaire est pr gnant il est indispensable et a fait ses preuves N anmoins on sait que les personnes qui ont le moins besoin des services universels sont celles qui les utilisent le plus et inversement ce sont celles qui en ont le plus besoin qui les utilisent le moins Le principe quitaire est un correctif de la justice l gale La loi a cr la PMI mais certaines personnes n ont pas les moyens de l utiliser Que faisons nous pour ces personnes pour offrir des r ponses plus sp cifiques int gr es ou non dans un service de droit commun Avec CAPEDP nous avons souhait faire en sorte que les participantes qui fr quentaient peu les services de droit commun puissent s en ressaisir v a une intervention plus sp cifique Nous avons un objectif de justice sociale Ce terme est certes galvaud mais pour nous la justice so
152. 2000 ne signent pas pour autant la liquidation de l aide sociale La professionnalisation est galement marqu e par ces grandes tapes Parmi les moments signifiants de l histoire r cente de l action sociale mentionnons l annexe 24 du d cret de 1956 concernant la prise en charge par l assurance maladie des enfants handicap s qui a permis le d veloppement des associations tablissements et services pour les personnes handicap es Rappelons aussi la nomination de Ren Lenoir d abord comme directeur de l Action sociale puis secr taire d tat l Action sociale en 1974 premi re fois de l histoire o cette comp tence s est trouv e rig e en secr tariat d tat L volution du mod le social fran ais travers les institutions et les professions Parmi les recherches d velopper l analyse pragmatique de l histoire de l action sociale est tout fait importante Cela ne se limite pas l approche par les structures par les Centre d analyse strat gique 36 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique financements voire par les objectifs fix s par les pouvoirs publics mais doit s tendre aussi aux diff rents partenaires sociaux Il me semble que l on gagnerait toffer notre approche du mod le social fran ais
153. 984 ils auront une large et longue post rit Les ann es 1990 2000 un contexte marqu par l volution des besoins dans le secteur m dico social Le troisi me temps plus pr s de nous correspond au tournant du si cle La dialectique entre une approche universaliste et des politiques cibl es se maintient mais dans un contexte beaucoup plus marqu par le vieillissement de la population qui appara t comme une donn e majeure L accent est mis sur l quipement m dico social en faveur des personnes g es sur le d veloppement et la diversification des structures qui s adressent aux adultes handicap s alors qu auparavant on ne connaissait gu re que l enfance inadapt e Bertrand Fragonard est actuellement pr sident d l gu du Haut Conseil de la Famille II a notamment t directeur adjoint du cabinet de la ministre de la Sant et de la Famille Simone Veil de 1978 1979 puis d l gu interminist riel au RMI de 1988 1996 Centre d analyse strat gique 26 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique Dans le m me temps on garde un certain nombre de p les qui t moignent d une action vocation pr ventive et universaliste Par exemple l int gration scolaire des enfants handicap s d colle enfin la fin des ann es 1990 et surto
154. Cette r forme a consacr le r le de ces collectivit s mais elle n a pas emp ch une appropriation in gale de ces nouvelles comp tences Par ailleurs les d partements peuvent galement tre tr s investis notamment avec le Fonds de solidarit logement FSL et le Plan d partemental d aide au logement des personnes d favoris es PDALPD Les r gions quant elles inter viennent dans la politique fonci re dans la politique du d veloppement durable et de l nergie L le de France se distingue des autres r gions par son souhait de jouer un r le de chef de file en mati re de logement et d tre d l gataire des aides la pierre chelons territoriaux Comp tences Attribution de logements sociaux du contingent de r servation pr fectoral dans le cadre d une d l gation dont les contours sont pr cis s par convention entre le pr fet et la commune ou l ta blissement public de coop ration intercommunal EPCI concern Construction reconstruction r parations et quipement des locaux destin s au logement des tudiants lorsque la commune Communes et ou l EPCI en font la demande intercommunalit s D finition des priorit s en mati re d habitat Grands projets de ville Participation aux commissions d attribution des logements sociaux Comp tence exclusive des EPCI programme local d habitat action en faveur des personnes mal log es et d favoris es Autorit de rattache
155. Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue L Observatoire national des zones urbaines sensibles Intervention d Anthony Briant Sous directeur des tudes statistiques de l valuation et de la prospective au Secr tariat g n ral du Comit interminist riel des villes L Observatoire national des zones urbaines sensibles a t cr par la loi du 1 ao t 2003 Il est dot d un conseil d orientation et d un secr tariat permanent exerc par le secr tariat g n ral du Comit interminist riel des villes administration centrale du minist re de la Ville Dans ce secr tariat g n ral la sous direction des tudes statistiques et de valuation exerce de fait le secr tariat permanent de l ONZUS La politique de la ville une des premi res politiques valu es La politique de la ville a t parmi les premi res politiques valu es au d but des ann es 1990 en France L histoire de cette valuation est donc longue ce qui est la fois un atout et un inconv nient Un inconv nient parce que toute nouvelle valuation de la politique de la ville va se trouver sous le feu et le regard de ceux qui depuis longtemps r fl chissent cette question L avantage ou l atout pour moi c est qu il existe une longue litt rature sur cette question On peut ainsi essayer d viter les cueils du pass L
156. Elmira Home Visitation Study de New York Ce Olds D L ef al 1998 Long term effects of nurse home visitation on children s criminal and antisocial behavior Journal of the American Medical Association vol 280 n 14 p 1238 1244 Centre d analyse strat gique 97 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale programme associe deux strat gies de pr vention aupr s de familles haut risque jeunesse de la m re isolement faible niveau socio conomique les visites domicile et la formation au r le de parent Au cours des visites effectu es par des infirmi res trois th matiques principales sont abord es avec la m re les comportements de sant positifs pendant la grossesse pour pr venir notamment les risques d alcoolisation f tale et les premi res ann es de l enfant les soins adapt s l enfant le d veloppement personnel de la m re planning familial retour aux tudes participation des groupes de travail Les infirmi res facilitent aussi le lien avec les services de sant et les organismes sociaux et tentent d impliquer des membres de la famille ou des amis autour de la grossesse et de la venue de l enfant Selon les valuations de l Elmira Program neuf visites en moyenne taient r alis es pendant la grossesse et vingt trois de la naissance aux 2 ans de l enfant Une valuation longitud
157. GOS des pratiques de la diversit rendu public en juin 2011 80 des DRH interrog s affirment que le recrutement constitue le principal probl me en mati re de diversit Nombre d entreprises d veloppent donc des actions sp cifiques orient es sur cette phase d insertion professionnelle Ainsi depuis plusieurs ann es IMS Entreprendre pour la Cit organise des Forums Emploi amp Diversit pour permettre des jeunes dipl m s de bac 2 bac 5 issus de zones urbaines sensibles de postuler directement aupr s de grandes entreprises pour un emploi ou un stage En 2010 ce forum de recrutement a permis 600 candidats d tre re us en entretien par les repr sentants de 16 grandes entreprises L IMS organise galement toujours en partenariat avec de grandes entreprises des sessions de coaching pour les jeunes talents issus de la diversit Ces rendez vous r guliers qui rev tent diff rentes formes visent donc lever les freins l emploi de ces jeunes D autres organismes initient des actions similaires comme l association Nos quartiers ont du talent cr e en 2005 en Seine Saint Denis qui a accompagn 5 000 jeunes dipl m s issus de quartiers d favoris s avec un r seau de parrains fort de plus de 2 000 cadres et chefs d entreprise Dans certains cas l objectif de promotion de la diversit lors du recrutement de collaborateurs peut galement rencontrer un souci d ad quation au
158. Il faut aussi ne pas n gliger les incitations non financi res Le syst me de sant britannique par exemple a test la valorisation du don du sang Dans un premier temps apr s la guerre c est une exp rimentation ancienne le syst me de sant britannique a propos une livre sterling toute personne qui irait donner du sang Il y avait une p nurie chronique de sang et les dons se sont compl tement arr t s quand on a propos de les r mun rer Pourquoi Parce qu une livre c est insultant pour une personne qui vient donner son sang Elle donne plus que cette valeur l et elle n en attend pas de valorisation financi re Dans une autre partie du territoire britannique on a test l id e de donner un repas et d accompagner ce don en le valorisant c est dire avec des personnes pr sentes qui montrent bien que vous tes dans une situation de donner quelque chose Et les dons ont s rieusement augment C est donc sur la base de ces exp rimentations que le syst me de sant britannique s est mis d velopper ce mode d accompagnement du don du sang qui semble le plus performant 4 Enfin les conomistes vous diront qu il y a tout lieu d exp rimenter ou qu il n y a pas de raison de ne pas exp rimenter quand on veut tester un dispositif d information des usagers On s est rendu compte par exemple qu il y a tr s peu de b n ficiaires potentiels qui utilisent leur aide l acquisition d
159. La mobilisation de certaines entreprises dans des d marches aux finalit s la fois conomiques conqu te de nouveaux march s et sociales acc s aux biens et services pour les populations pauvres pourrait permettre de concilier les int r ts des entreprises et ceux de la puissance publique 2 m Adapter l offre de biens et services aux personnes pauvres Certaines entreprises d veloppent une approche originale de lutte contre la pauvret Ces d marches dites bas de la pyramide BoP reposent sur trois principes e il existe un march encore sous estim par les entreprises form par l ensemble des personnes dont les revenus sont insuffisants pour acc der aux biens et services produits par les grandes marques e la construction d une offre adapt e cette client le passe moins par une logique ow cost que par l int gration de ses besoins sp cifiques cens e permettre la croissance de la demande et la rentabilit terme du march e la rentabilit conomique de ces d marches est consid r e comme l une des conditions de leur succ s tant sur le plan de l implication des entreprises que sur celui de l inclusion sociale des personnes pauvres Les d marches BoP se diff rencient en cela du social business promu par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus qui ne vise pas la profitabilit mais l quilibre conomique donc le r investissement total des b n fices ventuels Dans quelle me
160. Marie Bockel illustre bien les tensions actuelles en mati re de pr vention pr coce L ancien secr taire d tat y souligne que la lutte contre la d linquance juv nile doit d abord passer par le soutien la fonction parentale dans un contexte de crise de l autorit et de d stabilisation des structures familiales I propose notamment que soit mis en place un rep rage pr coce des enfants en souffrance afin que la r ponse sociale ne soit plus fonction des seuls passages l acte d linquant Mais des craintes quant la stigmatisation de B nisti J A 2004 Sur la pr vention de la d linquance Rapport remis au ministre de l Int rieur de la S curit int rieure et des Libert s locales octobre Lafore R 2007 Les montages institutionnels de la protection de l enfance entre justice et administration Revue de droit sanitaire et social n 1 p 15 Castel R 1981 La gestion des risques De l anti psychiatrie l apr s psychanalyse Paris ditions de Minuit Bockel J M 2010 La pr vention de la d linquance des jeunes Rapport au pr sident de la R publique minist re de la Justice et des Libert s novembre Centre d analyse strat gique 86 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce publics dits risques n ont pas manqu nouveau d tre exprim es Q
161. Si on d plore le fait que les portes de l emploi sont ferm es quand elles s entrouvrent le secteur social n est pas toujours pr t profiter de cette ouverture La troisi me raison cl tient ce que la d centralisation a effectivement chang la donne L tat est en quelque sorte dans une situation de cohabitation permanente avec les collectivit s territoriales Il ne peut plus imposer des politiques sociales aux collectivit s locales La co organisation et co construction des politiques sociales doit tre la r gle et ce titre il manque un pendant la DGCS du c t des collectivit s territoriales capable galement Cf chapitre 7 sur les conf rences de consensus Cf chapitre 8 sur l entrepreneuriat social Centre d analyse strat gique 22 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique d expertise et susceptible de f d rer les 150 300 acteurs des politiques sociales qui restent tr s dispers s au sein des 100 d partements 20 r gions et des grandes villes Le quatri me point prendre en compte porte sur le changement des m thodes Particuli rement l mergence de deux d entre elles d une part la conf rence de consensus comme celle organis e sur les sans abri Elle oblige effectivement identifier divergences et
162. a conception que son installation s inscrivent dans la dur e sur le moyen voire le long terme Parmi les multiples institutions certaines tendent prendre beaucoup de place aujourd hui notamment les institutions de financement La question se pose nouveau de savoir ce que nous sommes pr ts investir sur le social Les choix de valeur de hi rarchie de priorit sont redevenus fondamentaux Ainsi on n investit plus et depuis trop longtemps sur la jeunesse pour de multiples raisons Il n est d s lors pas tonnant d en observer certaines cons quences pr judiciables aux jeunes eux m mes et l ordre public Autre l ment dans la cat gorie des institutions les professions C est sous ce titre que les savoir faire les savoir s y prendre en un mot les savoirs de m tier se r alisent dans le temps et dans le jeu social Depuis les premi res assistantes sociales au d but du XX si cle les animateurs socioculturels du Front populaire les ducateurs sp cialis s comme alternative l cole au moment de Vichy et de la Deuxi me Guerre mondiale reconduits dans l apr s guerre ou encore les travailleuses familiales la fin des ann es 1940 d sormais techniciennes en intervention sociale et familiale TISF et tant d autres c est toute une histoire complexe qui aboutit la quinzaine de professions aujourd hui officiellement r pertori es Il ne faut pas oublier que ces trente derni res ann e
163. a mani re suivante e participer la r flexion sur la g n ralisation du RSA et apporter des l ments pour optimiser la mise en uvre du nouveau dispositif e contribuer am liorer la connaissance de l efficacit des m canismes d incitation la reprise d emploi e tirer des enseignements sur la pratique de l exp rimentation dans le domaine social qui permettront d am liorer cette m thode pour l avenir Par ailleurs l exp rimentation qui devait durer trois ans a t r duite dix huit mois en raison des contraintes de l agenda politique Ainsi du fait de cette dur e limit e les faibles diff rences constat es entre les zones tests et les zones t moins sur le taux de retour l emploi coupl es la faible puissance statistique de l exp rimentation n ont pas permis de d gager des r sultats suffisamment significatifs et ont engendr un d bat autour de l exp rimentation du RSA Bernard Gomel et Evelyne Serverin consid rent que les effets du RSA exp rimental mesur s par le protocole d valuation ne permettaient pas de conclure une g n ralisation souhaitable Leur conclusion pr cise que la g n ralisation du RSA est donc plus un acte politique qu une v ritable cons cration de la d marche exp rimentale Si ces critiques peuvent tre justifi es il n en demeure pas moins que l exp rimen tation du RSA a eu des effets positifs sur e la collaboration entre les diff ren
164. a plus rapidement quipements de chauffage automobile etc Une r cente tude r alis e par le Boston Consulting Group pour la Chaire HEC Social Business Entreprise et pauvret montre que le co t annuel de la double p nalit avoisinerait les 1 000 1 100 euros pour les m nages pauvres ce qui repr senterait entre 9 et 10 de leur budget annuel Enfin au nord comme au sud les populations pauvres ont des besoins non couverts dont il est bien s r difficile de mesurer l ampleur mais qui permettent aux entreprises d envisager des potentialit s de croissance int ressantes Le BoP comme opportunit de conqu te de nouveaux march s pour le Nord miracle ou mirage De nombreuses contraintes p sent sur les programmes BoP tel point que certains auteurs sont all s jusqu consid rer que la fortune vant e par C K Prahalad pourrait bien n tre finalement qu un mirage co teux pour les entreprises Dans un ouvrage r cemment paru aux tats Unis l universitaire Aneel Karnani met en doute l existence d un vaste march au bas de la pyramide rebours des valuations de C K Prahalad et de la Banque mondiale A Karnani consid re qu il faut plut t tabler sur 440 milliards de dollars potentiels au lieu des 5 000 milliards envisag s par Prahalad Le potentiel de d veloppement annonc ne serait donc pas forc ment au bout du chemin A Karnani consid re galement que les r sultats des programmes BoP
165. a politique se veut donc pr ventive et globale elle s efforce non plus de compenser des mis res individuelles mais les effets d une situation g n rale Et comme elle est beaucoup plus ambitieuse elle risque videmment d tre moins efficace non pas parce que les responsables seraient moins capables mais parce que les politiques sociales ne peuvent pas tre seules assumer les cons quences des d cisions qui sont celles des grands choix collectifs Centre d analyse strat gique 20 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique La politique sociale ne peut compenser par elle m me les effets des grandes d cisions collectives les cons quences de la mondialisation de certains secteurs de l conomie et d une grande partie de l conomie les difficult s de la politique d ducation dans les soci t s individualistes Il est bon que les responsables prennent conscience du sens de leur action et se donnent pour ambition de contribuer la coh sion sociale mais leur action risque plus que lors des Trente Glorieuses de ne pas r aliser cet objectif Une politique sociale universaliste et en faveur de l galit des chances C est donc moins l h t rog n it ethnique qualifi e par un de ces euph mismes que le langage d mocratique aime de
166. a question de l valuation des actions engag es par les entreprises pour contribuer au d veloppement de leur environnement local Cette valuation est doublement n cessaire Tout d abord pour mesurer les progr s accomplis ce qui suppose de r fl chir sur les syst mes d indicateur les mieux adapt s au type d activit et aux leviers d action soci tale de chaque secteur ou de chaque entreprise Ensuite pour sensibiliser l ensemble de l organisation ces enjeux de coh sion sociale ce qui suppose de pouvoir mettre en place un syst me d incitation de valorisation et d valuation individuelle sans lequel les politiques soci tales risqueraient de ne pas d passer le stade des d partements qui en ont la charge Centre d analyse strat gique 204 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises Point de vue L entreprise un acteur l gitime et de plus en plus responsable Intervention de Fabrice Heyri s Directeur des ressources humaines de Groupama SA ancien et premier directeur de la DGCS 2010 2011 Pourquoi associer l entreprise une politique de coh sion sociale Je vois trois justifications qui l gitiment le r le de l entreprise La premi re est que c est avant tout l entreprise qui cr e de la richesse dans un pays Elle contribue ainsi directement la coh sion sociale et cela l gitime son intervention
167. a situation internationale sur les politiques de coh sion sociale Jusqu r cemment l impact europ en ou l impact inter national constituaient uniquement une contrainte suppl mentaire Bruxelles imposant de respecter les crit res de Maastricht et donc de diminuer les d penses sociales Ou encore la comp tition internationale for ant diminuer les co ts de main d uvre et donc diminuer la protection sociale Cf chapitre 2 sur l exp rimentation sociale Centre d analyse strat gique 23 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale l inverse l Europe peut dynamiser la prise en compte des objectifs sociaux comme c est le cas dans le cadre de la strat gie 2020 en mati re de coh sion sociale Aujourd hui la pression europ enne et internationale n est plus de faire moins de social mais de tenir un certain nombre d engagements en mati re de droits de l homme de coh sion sociale de protection sociale Dans plusieurs situations comme pour le Contrat premi re embauche o POIT Organisation internationale du travail est intervenue ou dans le champ des droits de l enfance ce sont les conventions internationales sign es qui sont devenues protectrices Enfin il est indispensable de vendre ou de convaincre les pays mergents qu ils peuvent introduire de la protection sociale augmenter leurs co ts de main d uvre D
168. acit de s adapter l volution des probl matiques sociales qu il s agisse d imaginer des innovations sociales travers l op ration Nouvelles qualifications ou d apporter une aide la d cision dans le pilotage des politiques locales de coh sion sociale avec l exp rimentation sur la gouvernance locale de la coh sion sociale Argyris C Putnam R et McLain Smith D 1985 Action science Concepts methods and skills for research and intervention San Francisco Jossey Bass Lefran ois R 2006 in J Y Barreyre et B Bouquet dir Vouveau dictionnaire critique d action sociale Paris Bayard Albaladejo C et Casabianca F 1997 La recherche action ambitions pratiques d bats tudes et recherches n 30 INRA Centre d analyse strat gique 46 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 1 La recherche action Innover par la recherche action l exemple de l op ration Nouvelles qualifications 1989 1993 L op ration Nouvelles qualifications initi e par Bertrand Schwartz est un exemple marquant de recherche action r ussie dans le champ de l insertion sociale et professionnelle tant du point de vue de l importance de son objet de son ampleur de sa m thodologie que de ses r sultats et de son essaimage Il s agissait de r pondre un triple d fi e lutter contre la mise l cart des jeunes de
169. action sociale qui est exerc e au niveau d partemental pourrait en tre affect e Ces volutions sont encore peu perceptibles Cela tend introduire du jeu dans la distribution des comp tences avec des mutualisations des d l gations des exp rimentations Il n est pas exclu que l action sociale soit touch e par ce mouvement Centre d analyse strat gique 225 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Les obstacles possibles aux politiques d centralis es de coh sion sociale Les aspects financiers sont un probl me central de la d centralisation en mati re sociale Les d penses sociales des d partements ont quasiment tripl en dix ans passant d une dizaine de milliards d euros pr s de trente milliards aujourd hui Certaines de ces d penses ont augment sous l effet de la crise conomique Simultan ment aux yeux des d partements les recettes sont notoirement insuffisantes et trop peu dynamiques Ils ne peuvent plus utiliser la taxe professionnelle qui tait une ressource assez flexible Les droits de mutation immobili re sont quant eux d pendants de l tat du march immobilier Enfin la taxe int rieure sur les produits p troliers n est gu re dynamique et son montant ne peut tre ma tris De nombreux d partements sont donc dans une situation financi re plus ou moins difficile Certains comm
170. action sociale rel ve donc de la comp tence de l tat souverain mais ce concept d tat souverain est malheureusement imparfait En premier lieu il ne s agit pas d un syst me clos Les tats interagissent les uns avec les autres par le biais du commerce par exemple Ces changes qui ne cessent de s accro tre cause de la mondialisation sont sources de distorsions Par ailleurs la topologie des tats souverains est tr s diversifi e il existe de tr s petits tats par exemple en Oc anie et des tats beaucoup plus vastes comme l Inde ou le Br sil Entre ces deux extr mes l organisation interne des services publics est tr s diff rente La plupart des tats ont une taille trop importante ou trop faible pour fonctionner de fa on optimale dans le monde moderne Pour faire face leurs d fis les tats disposent de deux options La premi re option consiste am liorer l efficacit de la gouvernance en proc dant un transfert de comp tences diff rents niveaux territoriaux La seconde option est celle de l int gration c est dire l association d un certain nombre d tats g n ralement voisins pour former un ensemble plus vaste l Union europ enne en est un exemple typique Centre d analyse strat gique 256 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 11 Perspectives internationales sur la d centralisation en ma
171. ageaient dans la lutte contre les discriminations cette occasion la HALDE a pu enrichir ses connaissances en la mati re Reste que cela a contribu tenir la question de la diversit sociale l cart Malheureusement les rapports des experts n ont t disponibles que quelques jours avant cette manifestation et n ont pas donn lieu un d bat au sein du Comit d organisation En parall le une synth se bibliographique a t r alis e par Thomas Kirszbaum de l universit d Evry et a t publi e par la HALDE en d cembre 2008 C est malheureusement la seule publication parmi les neuf contributions crites d experts toutes d un grand int r t qui ait t r alis e Il s agit d une vraie d perdition pour le d bat national sur ce sujet La conf rence publique passage du t moin s est tenue devant environ 200 personnes r unissant tout le petit monde de l habitat Il ne s est donc pas v ritablement agi d une r union publique citoyenne mais plut t d une r union publique institutionnelle Les membres du comit d organisation taient pr sents mais au fond de la salle La journ e s est av r e extr mement courte compte tenu de l importance des apports des neuf experts ce qui n a permis que quatre s quences d une vingtaine de minutes de d bat et d change entre la salle et le jury Pour le comit d organisation ce fut une sorte de trou noir sans plus aucune rela
172. agistrat inspecteur g n ral adjoint des services judiciaires pr sident de l association Mission Possible Marine Boisson Cohen charg e de mission au D partement questions sociales du Centre d analyse strat gique Dr H l ne Decroix gyn cologue coordinatrice du r seau local de p rinatalit Seine St Denis Ouest au Conseil g n ral de la Seine St Denis Edward Melhuish psychologue professeur l Institute for the Study of Children Families and Social Issues la Birbek University de Londres Directeur executive de l valuation nationale du programme Sure Start G rard Neyrand sociologue professeur l universit Paul Sabatier de Toulouse Thomas Sa as psychologue ancien charg de recherche l tablissement public de sant Maison Blanche charg d expertise scientifique et technique l Institut national de pr vention et d ducation pour la sant INPES Bertrand Schwerer magistrat pr sident de la Chambre r gionale des comptes de Provence Alpes C te d Azur Centre d analyse strat gique 298 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Annexe Liste des intervenants aux deux cycles de s minaires DGCS CAS S ance 5 26 janvier 2011 Les actions collectives et les approches communautaires Quelle pertinence dans le contexte fran ais Marie H l ne Bacqu sociologue professeure l universit Paris Ouest Nante
173. agit d viter la s gr gation sociale tant nous avons observ qu elle finit par miner et d truire l action de l tat celle des institutions publiques car elle est source d une inqui tude profonde sur le long terme de nos politiques sociales de notre syst me de protection sociale et de toutes les valeurs universelles sur lesquelles nous fondons notre conception de l Europe et donc de la capacit de la soci t assurer le bien tre de tous Quatre axes pour d finir des indicateurs de coh sion sociale partir de cette perspective nous avons produit un guide pour l laboration concert e d indicateurs de la coh sion sociale Nous d clinons la coh sion sociale travers quatre param tres qui rendent ce concept op rationnel et mesurable e quit dans l acc s aux droits aux opportunit s et aux richesses e la reconnaissance de la diversit entendue comme diversit ethnique ou culturelle mais aussi comme diversit propre la soci t des individus e lareconnaissance de l autonomie pour l panouissement personnel professionnel et familial e la participation dans l espace public collectif Centre d analyse strat gique 31 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale L approche du Conseil de l Europe vise faire interagir en questionnant sur la mani re dont chaque politique sociale ou politi
174. ai juin 2008 sur la d pendance avaient pu laisser augurer la cr ation d un cinqui me risque o le d partement aurait jou un r le pivot o le champ des aides la perte d autonomie aurait pu s largir l aide m nag re et qui aurait pu aller jusqu confier aux d partements la tarification et la gestion des soins en tablissement Changement de cap l aussi avec la cr ation des ARS qui redonnent un r le de premier plan une r gulation de type para tatique et d sarticulent le secteur social et m dico social pour rattacher ce dernier au secteur sanitaire avec le pari que ce rattachement permettra de r aliser des red ploiements entre les soins hospitaliers et de longue dur e La question majeure aujourd hui est donc celle de l articulation des politiques sociales d centralis es avec les autres politiques et acteurs du secteur sanitaire et social Ce besoin d articulation est particuli rement aigu en mati re de soins aux personnes g es Quand je dis soins j entends la fois le cure et le care des Anglo saxons La prise en charge de la perte d autonomie doit aller de pair avec la fluidification des fili res sanitaires et m dico sociales mais aussi avec la mobilisation coordonn e des soins ambulatoires et des aides domicile II me semble que ce pari est loin d tre gagn au vu de la complexit du cadre institutionnel o prennent place la CNSA les ARS et les d partements Centre d
175. ais celle ci est devenue obligatoire en 1961 loi sur l aide sociale L aide sociale consiste en deux volets l aide la subsistance pour les personnes d pendantes y compris les travailleurs pauvres et les aides sp cifiques pour les personnes handicap es les personnes g es etc e assistance aux ch meurs cette aide tait d j financ e par l tat f d ral et administr e par l Office f d ral du travail devenu aujourd hui l Agence f d rale du travail plac sous la tutelle du minist re du Travail Dans les 439 d partements et grandes villes les Centre d analyse strat gique 262 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 11 Perspectives internationales sur la d centralisation en mati re sociale municipalit s et les agences locales de l Agence f d rale du travail ont op r en parall le La loi sur l aide sociale a donn aux municipalit s la possibilit d apporter des services d insertion professionnelle aux allocataires de l aide sociale On a alors constat un enchev trement des comp tences avec les agences locales du travail En revanche les municipalit s taient exclusivement en charge de l insertion professionnelle des ch meurs en fin de droit Les carences fonctionnelles de ce syst me ont t critiqu es d s les ann es 1980 notamment la redondance des structures jug es bureaucratiques opaque
176. ait que les politiques publiques en mati re sociale soient contraintes de naviguer entre deux p les antagonistes D une part une recentralisation du social l tat tant invit prendre en charge des prestations assum es aujourd hui par le d partement D autre part une privatisation du social le march via les assurances les mutuelles et la pr voyance venant prendre le relais d une solidarit publique r duite a minima Il est fort possible que ce qu il adviendra demain se situera mi chemin de ces deux p les antagonistes Centre d analyse strat gique 238 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 10 La coordination des diff rents niveaux territoriaux L exemple de la politique de lutte contre l exclusion sociale Rapha l Slama Mission Analyse strat gique synth ses prospective Direction g n rale de la coh sion sociale Le renforcement de la coh sion sociale dans le cadre des politiques sociales passe n cessairement par l analyse du rapport au territoire La coh rence des approches la compl mentarit des r les ne sont en effet pas toujours au rendez vous ce qui nuit la qualit et l efficacit de l action sociale 1 m L approche par l articulation des diff rents niveaux de territoire de quoi parle t on Que recouvre au juste la notion de territoire Le territoire des politiques sociales peut s analyser dif
177. al sante gouv fr Chapitre 7 Les conf rences de consensus directeur de l action sociale etc Je me m fie d une conf rence de consensus qui serait organis e par la seule soci t civile ou alors cela doit tre sur un sujet qui engage sa responsabilit Si l on veut une certaine authenticit du processus il faut qu il y ait quelqu un qui dise Je vous ai cout j ai compris une chose que je n avais pas comprise et je vais changer mes m thodes Sinon c est un processus tr s co teux et qui risque d absorber une nergie qui serait aussi bien plac e dans des consultations habituelles En second lieu autorit organisatrice doit tre r ellement ind pendante et l autorit promotrice doit proposer un vrai sujet pr cis et probl matique Des r gles du jeu dont il faut tenir compte Il faut beaucoup de modestie de la part de l autorit qui convoque pour se centrer sur un sujet la fois difficile mais en m me temps suffisamment restreint pour qu il y ait un fruit l issue des travaux L importance du travail en amont et la question des moyens dont dispose l autorit organisatrice pour proc der des enqu tes de terrain souvent co teuses et la difficult de s lection du jury doivent tre soulign es La s lection du jury doit r pondre des crit res de repr sentativit qui maintiennent en particulier l ind pendance du dialogue entre experts et experts du v cu Ainsi le c
178. ale Pour une pr vention relationnelle fonctionnant en r seau Intervention de G rard Neyrand sociologue professeur l universit Paul Sabatier de Toulouse Plut t que de sur responsabiliser des parents souvent d munis des ressources qui leur auraient permis de tenir de fa on plus efficace leur position parentale ne vaut il pas mieux travailler l am lioration de leurs conditions de vie et de leur environnement Les professionnels de terrain notamment en mati re de sant mentale et de petite enfance semblent marquer aujourd hui un regain d int r t pour une d marche pr ventive plus relationnelle plus pr venante l gard des familles Si ce mod le trouve un tel cho ce n est pas uniquement en raison de sa logique interne C est aussi parce qu il permet d associer un bien plus grand nombre d acteurs la d marche de pr vention Il pr sente en effet l avantage en d m dicalisant l approche de pouvoir y associer un nombre toujours plus important d acteurs au del des seuls m decins condition que ces acteurs soient form s l coute psychique efficace des publics en difficult Les p dopsychiatres insistent sur la capacit de cette approche mobiliser l ensemble de la cha ne des professionnels de la sant du psychique et du social C est donc certainement vers une d marche en r seau qu il faut s orienter m me si cela suppose un certain nombre de difficult s pour la gestion d
179. ale et par quels acteurs peuvent elles tre port es Sabine Fourcade CREDOC 2011 Barom tre de la coh sion sociale Pour l opinion la coh sion sociale repose sur les efforts de chacun et l action des pouvoirs publics tude r alis e la demande de la Direction g n rale de la coh sion sociale Collection des rapports n 275 juin Centre d analyse strat gique 3 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Telles sont les questions qui guident ce rapport issu d un partenariat entre le Centre d analyse strat gique CAS et la Direction g n rale de la coh sion sociale DGCS Deux ann es durant entre septembre 2010 et avril 2012 nos deux administrations ont organis une s rie de quatorze s minaires publics sur les instruments et les acteurs des politiques de coh sion sociale Le pr sent rapport livre le fruit des r flexions produites cette occasion partir d une triple ambition La premi re est d clairer la d cision publique par les apports de la recherche la plus r cente Il s agit d une dimension essentielle L adaptation des politiques de coh sion sociale aux transformations que l on vient d voquer ne peut se r aliser partir de diagnostics hors sol Les quipes du CAS et celles de la DGCS ont donc veill ce que chaque s minaire s appuie sur la contribution d universitaires reconnus
180. alisation apporte t elle plus d efficacit Cela d pend du concept de d centralisation utilis En 1999 la Banque mondiale a mis une recommandation en faveur de la d centralisation dans les pays en d veloppement tout en mettant une r serve sur ses effets r els Les mouvements de d centralisation sont presque toujours motiv s par des vis es politiques Leur r ussite est souvent complexe car les d cideurs eux m mes ne ma trisent pas compl tement le processus La recherche d un quilibre entre efficacit et pertinence des politiques On pourrait d gager un th or me de la d centralisation il s agit de trouver un quilibre entre les gains d efficacit permis par un syst me centralis et la pertinence des politiques l gard des pr f rences locales Les d cideurs politiques pourront se prononcer sur des arbitrages diff rents selon l chelle et la distance Par exemple dans le domaine de la sant publique et de l ducation il est important de rendre compte de la politique men e Les avantages de la d centralisation sont donc les suivants e une plus grande transparence e une meilleure sensibilit au contexte social conomique et culturel e une plus grande capacit d innovation aux tats Unis les tats f d r s ont t l origine de nombreuses innovations e une meilleure coordination des acteurs r gionaux et locaux Les inconv nients sont les suivants e les
181. alisation en d bats Martin Hirsch s ance du 25 novembre 2008 d examen de la loi portant cr ation du RSA Paris Assembl e nationale Centre d analyse strat gique 242 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 10 La coordination des diff rents niveaux territoriaux L exemple de la politique de lutte contre l exclusion sociale L exemple de l exp rimentation Convergences en cours Nancy et Couronne permet d illustrer les r ponses possibles ces interrogations Trois questions seront abord es pour analyser cette initiative e en quoi l exp rimentation Convergences Nancy et Couronne a t elle modifi l organisation territoriale de la politique d insertion e comment permet elle de prendre en compte la complexit des besoins de usager l accueil l information l orientation et l accompagnement e les comp tences politico administratives sont partag es entre diff rentes autorit s comment le d partement assure t il la fonction de coordination L exp rimentation Convergences Nancy et Couronne un r seau d appui et de coop ration territoriale L objectif strat gique de l exp rimentation est de tester un nouveau dispositif d accompagnement vers et dans l emploi Il vise 1 000 b n ficiaires du RSA en trois ans sur le territoire de Nancy et Couronne Au del il s agit d une d marche exp rime
182. alit de charg e de mission au sein de la D l gation interminist rielle la famille puis au sein de la mission Analyse strat gique synth ses et prospective MASSP de la Direction g n rale de la coh sion sociale Christophe Fourel est conomiste de formation Il est actuellement chef de la mission Analyse strat gique synth ses et prospective MASSP la Direction g n rale de la coh sion sociale Il fut directeur g n ral de l Agence nouvelle des solidarit s actives pendant toute la phase d exp rimentation du Revenu de solidarit active puis lors de la g n ralisation de ce dispositif en 2009 Ancien directeur adjoint de l valuation des risques l Agence fran aise de s curit sanitaire des aliments et ancien secr taire g n ral du CREDOC Centre de recherche pour l tude et l observation des conditions de vie il est notamment l auteur dir de La Nouvelle conomie sociale 2001 La D couverte Syros et de Andr Gorz un penseur pour le XXF si cle 2009 et nouvelle dition 2012 La D couverte Mayalen Iron est administratrice territoriale dipl m e de l Institut d tudes politiques de Bordeaux et titulaire d un DEA de droit public Elle a exerc des fonctions de direction la Communaut urbaine de Bordeaux puis au Conseil g n ral du Val de Marne D tach e depuis 2010 la Direction g n rale de la coh sion sociale au sein de la mission Analyse strat gique synth ses et prospect
183. an aise de l valuation Ce qui est int ressant et passionnant c est qu il y a actuellement une vraie effervescence autour de l valuation de sorte que la palette des m thodes et des d marches s enrichit tous les jours et que l on a des valuations qui s ajustent la situation donn e dans le contexte donn Les valuations peuvent tre la fois strat giques participatives manag riales sans aucune exclusive Centre d analyse strat gique 281 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue valuation indicateurs et sciences sociales Intervention de Patrice Duran Politiste professeur l cole normale sup rieure de Cachan L valuation de l action publique et la question des indicateurs qui lui est consubstantielle mettent les sciences sociales au c ur de l action publique La recherche de performance constitue aujourd hui le ma tre mot d une doctrine d action publique qui semble faire l unanimit des gouvernants Le resserrement de la contrainte budg taire depuis une vingtaine d ann es n est pas tranger la mise en place dans de nombreux pays d un dispositif de gestion publique ax sur la performance performance based management reposant en particulier sur des batteries d objectifs et d indicateurs La situation actuelle illustre clairement ce que Bachelard appelait la lo
184. ans ce qui est en train de basculer du c t de l Inde et de la Chine il se passe peut tre quelque chose d assez fondamental qui fait que les ann es prochaines seront plut t des ann es d extension du mod le social que de pression anti mod le social Centre d analyse strat gique 24 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique Point de vue De l action sociale la coh sion sociale Intervention de Michel Thierry Inspecteur g n ral des affaires sociales vice pr sident du Conseil sup rieur du travail social ancien directeur de l action sociale au minist re des Affaires sociales Regard historique sur l volution des mots du social permanences et ruptures de l volution des politiques sociales Quel regard historique porter sur l volution des approches de l action sociale la coh sion sociale Peut tre faut il redire quelques mots sur l action sociale et rappeler que le passage de l aide sociale l action sociale a pris plus d une cinquantaine d ann es pour intervenir en 1975 L action sociale est un concept qui n a pas toujours t ais d finir On pourrait la d finir comme un ensemble de politiques et de programmes destin s restaurer compenser ou am liorer l autonomie des personnes ou des group
185. ant de ce qu elle a appel le caract re indistinct de la soci t d mocratique Par ailleurs le travail social a de plus en plus de mal couvrir tous les usagers potentiels On peut faire remonter ce constat la naissance du RMI et la surprise des travailleurs sociaux la fin des ann es 1980 d couvrant que pr s de 50 des b n ficiaires de ce dispositif taient inconnus des services sociaux Ils ne connaissaient pas la situation des c libataires de 35 ans isol s et en situation de pr carit Ces nouvelles fractures sont peut tre li es la mont e des communautarismes Il faut aussi mentionner le silence social des campagnes les ph nom nes de pr carisation et de pauvret qu on y rencontre et dont on commence tout juste parler apr s un long silence Oheix G 1981 Contre la pr carit et la pauvret 60 mesures Paris Hommes et migrations P re J Wresinski 1987 Grande pauvret et pr carit conomique et sociale Rapport remis au Conseil conomique et social Anthonioz G 1995 L valuation de la grande pauvret Rapport remis au Conseil conomique et social Cf Loi n 2002 2 du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico social Centre d analyse strat gique 28 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention
186. ant acte de l mergence des market based solutions d j mises en uvre avec succ s par un certain nombre de grandes entreprises fran aises l tranger comme en France il nous a sembl que les entreprises devaient s engager d sormais dans une transformation profonde visant aligner de mani re progressive leur action soci tale et leur projet conomique dans les territoires sur lesquels elles op rent ce stade bien s r cette r volution n est le fait que d une minorit d entreprises Mais un changement des mentalit s est l uvre comme l a illustr en ce d but d ann e l article retentissant de Michael Porter le fameux th oricien du management invitant les dirigeants d entreprises passer de la shareholder value la shared value Je voudrais pour finir voquer un certain nombre d interrogations soulev es par une telle transformation La premi re interrogation porte sur les limites de l action des entreprises en mati re de coh sion sociale et la n cessaire articulation entre leur action et celle de l intervention publique Ces limites tiennent en grande partie aux caract ristiques de la nouvelle question sociale Historiquement on sait que cette question sociale est n e au sein m me des entreprises la protection sociale en France trouve son origine dans la l gislation sur les accidents de travail Depuis les ann es 1980 la question sociale porte su
187. ar l Inspection g n rale des affaires sociales en 2009 demeure d actualit Le paysage issu de la d centralisation des politiques sociales engag e depuis 1983 est aujourd hui complexe marqu par une grande diversit d acteurs tat collectivit s territoriales organismes de s curit sociale associations aux comp tences crois es en d calage avec le mod le implicite des blocs de comp tence g n ralement invoqu La d centralisation s est en effet op r e par tapes successives en renfor ant l enchev trement des comp tences entre les diff rents niveaux L tat conserve aujourd hui les aspects r glementaires li s la d finition des politiques sociales en m me temps que la prise en charge des publics les plus d munis Les r gions n apparaissent pas tr s mobilis es en mati re sociale sinon par le biais de la formation professionnelle lorsque celle ci s adresse aux publics loign s de l emploi Mais les d partements disposent pour leur part de nombreuses comp tences sociales d l gu es par la loi comme on l a vu Les communes enfin investissent tous les domaines de l aide et de l action sociale avec des d l gations possibles au niveau de l intercommunalit Cette troisi me partie entend d gager des voies de r forme possibles la fois par le bilan des trente ann es coul es et par un d centrage du regard vers des exemples trangers particuli rement inspirants IGAS 2
188. ar le programme Sure Start et les autres Le r sultat b n fique du programme tait mis en vidence pour cinq de ces crit res meilleure socialisation de l enfant meilleure ind pendance de l enfant autor gulation indice de risque parental r duit meilleur environnement familial d apprentissage Nous avons galement obtenu de meilleurs r sultats en mati re de vaccination des enfants et de r duction des accidents domestiques Mais il se pourrait que ces r sultats soient dus seulement des effets de timing et nous ne pouvons pas absolument les attribuer au programme Sure Start Nous avons donc mis en vidence un certain nombre de r sultats positifs et ce pour tous les sous groupes de la population examin e Il faut trois ans pour qu un programme devienne pleinement fonctionnel Au fil des ann es les personnels charg s de ces programmes am liorent leurs comp tences et leurs qualifications l ge de 5 ans nous retrouvons des r sultats positifs en termes de parentalit au niveau de la sant des enfants mais nous ne retrouvons pas d effet b n fique concernant le d veloppement des enfants Pourquoi ne constate t on pas d effets sur le d veloppement des enfants g s de 5 ans partir de 2004 la loi a mis en place une scolarisation gratuite d s l ge de 3 ans pour tous les enfants Les enfants qui ne b n ficiaient pas du programme Sure Start ont ainsi pu rattraper ceux qui en b n ficiaient Il s a
189. arfois pas r ellement souhait et encore moins accept La recherche action peut tre ins curisante on ne sait pas toujours vers quoi on avance Le Centre d analyse strat gique 48 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 1 La recherche action principal n est pas de savoir o l on va mais plut t d avancer Elle se construit chemin faisant sans savoir exactement quand et comment elle attendra son but Si elle a bien un commencement elle peut tre sans fin Enfin la capacit de synth se et de mise en perspective des observations et points de vue des diff rents protagonistes qui constitue le moteur de la recherche action est difficile et ne s improvise pas Au regard de ces cueils faut il galement mettre en doute l apport attendu de la recherche action la connaissance fondamentale en sciences sociales On a ainsi parfois oppos une recherche action la fran aise plus action pragmatique que recherche la recherche intervention nord am ricaine plus scientifique La recherche intervention une m thodologie plus formalis e pour enrichir la production de savoirs La recherche intervention partage les caract ristiques de la recherche action mais elle s en distingue sur plusieurs points selon Albert David qui reprend les analyses d Armand Hatchuel Elle s inscrit au regard d une perspective d finie un mot d ordre organi
190. art et ceux li s la question de l h bergement logement d autre part ont un r le structurant dans cette optique Le territoire un enjeu majeur dans l approche par la coh sion sociale des politiques sociales Dans les tapes qui jalonnent l approche par la coh sion sociale des politiques sociales la mise en place de la politique de la ville a constitu un temps fort de reconnaissance travers l mergence de la notion de d veloppement social local savoir un processus coordonn qui int gre trois axes de d veloppement sur un m me territoire le d veloppement des personnes le d veloppement des solidarit s et le d veloppement participatif des organisations du territoire Son efficacit repose sur la mobilisation des personnes et des familles dans des formes d actions collectives La loi de programmation pour la coh sion sociale de janvier 2005 est un autre temps fort Elle marque la fin du passage de la coh sion sociale du statut de concept sociologique celui de notion politique Le plan de coh sion sociale port par Jean Louis Borloo s articulait autour de trois axes l emploi le logement et l galit des chances renvoyait une approche de la coh sion sociale articul e entre diff rents champs ou domaines de vie sur la base d une approche territoriale locale associant l tat et les collectivit s locales travers la signature de chartes territoriales de coh sion sociale L int r t
191. articuli res Centre d analyse strat gique 287 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Une m thodologie complexe Articuler valuation de l impact au niveau national et valuation de la mise en uvre au niveau local Les mesures d impact recherchent l effet causal d une politique Pour identifier ce dernier il faut une infrastructure d observation adapt e qui peut tre statistique mais pas seulement Elle n cessite au moins deux l ments e que l on soit en mesure de bien identifier les moyens d di s cette politique C est l que l approche programmatique permet peut tre de mieux d limiter les fronti res des moyens que l on met en place au profit de l objectif vis e toute une batterie d indicateurs d impact permettant de se donner les moyens de mesurer la situation un temps T et son volution en parall le du d ploiement de cette politique L volution des missions de l ONZUS de l observation vers l valuation laisse penser qu il est plus pertinent de mener l valuation de l impact un niveau national En effet d s que l on d ploie une politique au niveau local on est soumis aux conditions de temp rature et de pression locales qui peuvent varier des conditions de la zone voisine L avantage de d velopper une valuation au niveau national est de contr ler ces variations de tem
192. as leur public l entreprise a associ plus de 600 femmes sa recherche d une solution de conservation des aliments en l absence d acc s au r seau lectrique Il est ressorti de ce travail conjoint l id e qu il y aurait d j un b n fice pouvoir maintenir les aliments au frais pendant un jour ou deux C est sur cette base que Godrej a d velopp une sorte de glaci re portable moins de 8 kg d une contenance de 45 litres aliment e soit par une batterie externe rechargeable soit directement sur le courant avec une consommation lectrique quivalente celle d une ampoule Le prix est moiti moins lev que celui d un r frig rateur d entr e de gamme Gordrej a d ailleurs vendu pr s de 100 000 ChotuKool en deux ans L entreprise a m me re u le 2072 Edison Award Gold Prize pour sa contribution aux innovations sociales Si l on cherche caract riser de mani re g n rale les nombreux exemples de projets BoP men s ces derni res ann es au sud trois points m ritent d tre relev s En premier lieu il semble que les d marches BoP trouvent des terrains d application plus imm diats dans certains secteurs en particulier comme ceux des services financiers exemple du microcr dit de l alimentation ou des t l communications Ainsi sur les cinquante cas r pertori s par le Programme des Nations unies pour le d veloppement en 2008 deux seulement ont voir avec la question du logem
193. atients Sant et Territoires HPST du 22 juillet 2009 inqui tent Le monde associatif de la solidarit a son tour conduire une volution culturelle qui lui permettra dans le cadre d organismes vocation transversale et int gratrice comme l UNIOPSS de prendre en compte davantage qu il ne le fait encore la fonction de veille l gard de la coh rence des politiques et la pr occupation de l ensemble des besoins sociaux de chaque personne consid r e comme une totalit C est ce que montre le chapitre suivant Enfin une troisi me tendance lourde pourrait affecter les politiques de coh sion sociale depuis plusieurs ann es imp ratif participatif qui vise associer les personnes b n ficiaires des politiques publiques l laboration la mise en uvre et l valuation de ces politiques tend se g n raliser Balmary D 2010 Les Associations de solidarit et le changement une question de d mocratie Faire soci t Paris Dunod Blondiaux L 2008 Le Nouvel esprit de la d mocratie Actualit de la d mocratie participative Paris Seuil Cf chapitre 4 Centre d analyse strat gique 223 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue Le syst me fran ais de d centralisation en mati re sociale un tat des lieux Intervention de Jean Bernard Auby Prof
194. ation Centre d analyse strat gique 177 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue La conf rence de consensus quelle utilit dans le champ social Intervention de J r me Vignon Pr sident de l Observatoire national de la pauvret et de l exclusion sociale ONPES ancien directeur pour la protection sociale et l inclusion sociale la Commission europ enne Il me semble indispensable d aborder la question des conditions sous lesquelles une conf rence de consensus peut tre utile dans le champ des politiques sociales Utile la fois pour permettre aux d cideurs et aux responsables d avancer sur certaines questions mais aussi pour cr er un climat positif entre les diff rents acteurs et usagers des politiques sociales quelles que soient les oppositions qui subsisteront La conf rence de consensus a besoin d une discussion authentique Ce mod le n est pas ais ment transposable dans le domaine social Il y a trois qualit s proc durales essentielles de bonne gouvernance e la premi re porte sur la responsabilit politique Le promoteur de la conf rence de consensus prend le risque de se laisser influencer par les recommandations D o l importance de la conf rence finale en sa pr sence on attend que m me sans tre d accord avec tout ce qui s est dit il reconnaisse l int r t d
195. ation de notre action Mais il y en a une seconde l valuation du mod le conomique L objectif c est que Bl dina ne perde pas d argent Est ce que le business model est quilibr Est ce que le programme peut esp rer une certaine p rennit Cette dimension est bien s r centrale Promouvoir les partenariats entre entreprises et acteurs de la soci t civile Alors que l aide au d veloppement est relativement structur e sur le plan des acteurs et des cadres d intervention le BoP au nord en est ses balbutiements Beaucoup d entreprises se lan ant dans le BoP rel vent en fait du B to B Business to Business ce qui signifie que leurs clients ne sont pas les consommateurs mais des entreprises interm diaires qui se chargent de distribuer leurs produits Dans ce mod le caract ristique par exemple de l activit de Lafarge Schneider Electric ou Essilor la dimension partenariale appara t essentielle Mais les partenariats sont galement rechercher du c t des acteurs associatifs et des administrations publiques qui peuvent avoir plusieurs objets e mieux cibler les besoins et les comportements de consommation des personnes situ es au bas de la pyramide des revenus e permettre un acc s cibl ces personnes e donner une plus forte l gitimit aux entreprises priv es qui souhaitent avoir un impact social Jackman D 2011 Consumption development and the private sector A criti
196. ationale du programme Sure Start Jusqu en 1997 la philosophie politique dominante dans mon pays voulait que jusqu leur entr e l cole les enfants rel vent de la responsabilit des familles et non de celle des pouvoirs publics en dehors de circonstances particuli res partir de 1997 cette politique a subi une inflexion profonde avec l intervention de l tat dans la petite enfance Si comme le d montrent certaines tudes les choses sont moiti jou es avant m me l entr e de l enfant l cole alors il faut r fl chir ce qui se produit durant les premi res ann es de la vie de cet enfant Selon James Heckman les sch mas mentaux ou comportementaux les plus importants sont tr s difficiles modifier une fois que l enfant entre l cole Toujours selon James Heckman le retour sur investissement des programmes d intervention durant les premi res ann es est tr s lev et diminue progressivement mesure que l enfant grandit la fin de la scolarit ce rendement se r v le tr s faible Le cerveau est tr s mall able dans les premi res ann es de vie d un enfant Cette mall abilit diminue avec l ge et l enfant devient de moins en moins sensible aux influences de son environnement Le probl me est que les d penses publiques au Royaume Uni se situent exactement l inverse de ce qu indique le sch ma des d penses sociales efficaces selon Heckman Deux programmes fo
197. atiquement et de mani re plus transparente les acteurs associatifs Trois axes ont t mis en avant pour clarifier et am liorer la qualit du dialogue civil l explicitation des crit res de choix qui doivent pr sider aux nominations de tel ou tel partenaire associatif dans les instances de consultation le d dommagement des participants l instar du financement accord aux partenaires sociaux pour le dialogue social leur formation y Pour une conf rence de la vie associative Intervention de B atrice Delpech d l gu e g n rale de la Conf rence permanente des coordinations associatives CPCA En 2006 s est tenue une Conf rence de la vie associative Entre le moment o on a con u cette conf rence et le moment o elle s est tenue les banlieues se sont enflamm es Les acteurs associatifs ont t convoqu s Matignon o on leur a dit Les banlieues flambent il faut aller teindre le feu On met 100 millions d euros sur la table pour le faire La philosophie du dialogue civil est vraiment l oppos de cette m thode qui consiste d bloquer des sommes en catastrophe La Conf rence s est tenue puis une autre en 2009 Rien depuis Nous militons pour qu un rendez vous r gulier co construit ait lieu entre les pouvoirs publics et le mouvement associatif dans sa grande diversit pour les actions sociales mais aussi pour toutes les autres actions num r es ci dessus C est aussi le sens
198. ats de cette tude sont les suivants Lorsque les enfants entrent l cole on constate que la qualit et la dur e de leur exp rience pr scolaire jouent un r le tr s important dans l apprentissage de la lecture et du calcul ainsi que dans leur socialisation D autres facteurs interviennent galement dans les r sultats scolaires le sexe le poids la naissance la classe sociale et l environnement familial Ce dernier facteur est le plus important Ce que les parents font chez eux avec leurs enfants pour promouvoir leur apprentissage et les stimuler est en effet un facteur pr pond rant Au Royaume Uni lorsque les enfants atteignent l ge de 7 ans ils subissent un test scolaire portant sur la lecture et le calcul Les r sultats des enfants ayant b n fici d une pr scola risation sont meilleurs que ceux des autres enfants Centre d analyse strat gique 102 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce Ce r sultat se retrouve quelle que soit la classe sociale d origine L effet de la pr scolarisation est toutefois accentu parmi les classes socioprofessionnelles les moins qualifi es chez les enfants de milieux ouvriers L tude EPPE a galement permis de mesurer l influence des diff rents facteurs qui affectent le d veloppement des enfants l ge de 11 ans travers toutes les coles du pays Parmi les
199. au XIX si cle dans un contexte marqu par la r volution industrielle et l mergence de la question sociale La notion avait alors un fort contenu normatif visant marquer l importance de la pr servation du lien social dans une soci t fragment e par la polarisation des classes sociales et la mont e de l individualisme Pour un auteur comme mile Durkheim cette mont e de la conflictualit mettait en effet en cause les fondements m mes de la solidarit organique c est dire le principe d organisation de la soci t industrielle dans laquelle les individus sont d pendants les uns des autres tout en b n ficiant d une relative autonomie Le r cent barom tre de la coh sion sociale r alis par le CREDOC pour le compte de la Direction g n rale de la coh sion sociale apporte des l ments de compr hension plus actuels Les r sultats de cette enqu te quantitative montrent que la notion de coh sion sociale continue tre tr s vocatrice puisque pr s de 80 des personnes interrog es en donnent une d finition spontan e Ce qui ressort nettement c est l id e que la coh sion sociale exprime une certaine harmonie dans les relations que les individus entretiennent entre eux Solidarit et respect apparaissent ainsi comme les valeurs m me de soutenir cette repr sentation du vivre ensemble La dimension conomique de la coh sion sociale est abord e dans un second temps par les personnes inter
200. aux d appropriation par les cadres dirigeants du processus de l valuation Il a pour inconv nient de conduire une d valo risation de la capacit d expertise de ces m mes cadres Inconv nient majeur car il suppose que leur parcours de formation et leur qualification n ont aucun impact sur leur engagement dans l valuation si ce n est de les pr parer au seul acte engageant leur responsabilit celui du choix de l organisme habilit r aliser l valuation externe de leur structure Le renouveau de l approche par les m thodes et de la formation Des changements par le recours de nouvelles m thodes impuls es par le bas et par le haut ont modifi le paysage des pratiques l exemple des enqu tes sociales ou encore des enqu tes d implantation dans le domaine de la protection de l enfance Dans le m me temps apr s le creux des ann es 1970 on assiste une augmentation du niveau d tudes des formateurs et des tudiants de plus en plus fond s les uns et les autres pr tendre une l gitimit consolid e par et sur la recherche C est enfin l apparition des notions de comp tences de r f rentiels de mise en perspective des effets produits dans le cadre de recherches valuatives La reconnaissance du travail social un enjeu pour adapter la recherche et la formation l volution sociale Pour Marcel Gauchet l poque contemporaine a vu se d velopper de nouvelles form
201. avec les professionnels du social une finalit d laboration d innovations ou de nouvelles r ponses sociales Quand et comment la recherche action peut elle tre mobilis e de mani re pertinente quelles conditions peut elle tre porteuse d une dynamique sociale qui permette d en essaimer les r sultats Quel est le soutien ou le cadre m thodologique n cessaire 1 m Une approche participative et formative pour conduire le changement social La recherche action est une d marche qui a son origine dans les travaux du psychologue am ricain Kurt Lewin p re galement de la th orie de la dynamique de groupe L id e centrale de la recherche action est de prendre le terrain comme base m thodologique et de d velopper une observation sociale scientifique qui s appuie aussi bien sur une prise en compte empirique des v nements de la vie quotidienne que sur une compr hension sans cesse plus approfondie de la mani re dont les individus et les groupes sociaux per oivent la r alit L ambition de cette d marche est de produire la fois des connaissances pratiques utiles pour l action en permettant notamment de surmonter des probl mes et des connaissances th oriques plus g n rales La recherche action est ainsi galement une recherche intervention D velopp e avec des variantes et intitul s multiples recherche action recherche intervention recherche action participante recherche action diagnostique elle es
202. blics exerc e par des op rateurs de terrain nombreux et sp cialis s Dans toutes les politiques analys es enfance famille personnes g es personnes handicap es lutte contre l exclusion tous les acteurs cit s ci dessus interviennent peu ou prou v D finition de quelques notions cl s D centralisation La d centralisation consiste en un transfert de comp tences de l tat des institutions distinctes que sont les collectivit s territoriales Celles ci b n ficient d une certaine autonomie de d cision et de leur propre budget sous la surveillance d un repr sentant de l Etat D concentration La d concentration consiste pour une autorit administrative d l guer une autre autorit plac e sous ses ordres le pouvoir de d cider sa place Il s agit donc d une d l gation de pouvoir ou de comp tences d une autorit sup rieure une autorit hi rarchiquement subordonn e qu elle contr le troitement La d concentration s est principalement appliqu e aux politiques de l tat D veloppement social local Le d veloppement social est un processus qui int gre trois axes de d veloppement sur un m me territoire le d veloppement des personnes le d veloppement des solidarit s et le d veloppement participatif des organisations du territoire Son efficacit repose sur la mobilisation des personnes et des familles dans des formes d action collectives La recherche d u
203. bord sur le plan commercial C est ce que montre l exemple du financement de l arriv e d un nouvel op rateur mobile priv en Ha ti en 2004 avec le soutien de l Agence fran aise de d veloppement Les valuations montrent que l op rateur mobile priv Digicel a contribu dynamiser le march de la t l phonie et que son arriv e est l origine de 20 de la croissance du pays entre 2005 et 2007 La logique est donc celle du cas par cas entreprise par entreprise produit par produit La pertinence du mod le conomique port par le BoP n est jamais justifi e ce qui rend toute g n ralisation hasardeuse En fait le positionnement des entreprises se r v le d licat pour au moins deux raisons Le d veloppement d une offre Landrum N E 2007 Advancing the Base of the Pyramid Debate Strategic Management Review vol 1 n 1 Calp na S Gu rin L et Le Yaouanq Y 2012 op cit Tcheng H Huet J M Viennois I et Labarthe P 2010 tude d impact sur l entr e d un nouvel op rateur mobile en Ha ti BearingPoint Proparco AFD FAFO Centre d analyse strat gique 196 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises sp cifique pour les populations pauvres implique d une part que l entreprise mette sur pied un mod le conomique dans lequel elle ne perd pas d argent et d autre part que l
204. bre en moyenne 6 euros avec un prix de base de 2 euros En 2010 ce sont huit structures mobiles qui parcourent les zones rurales du pays Quelles perspectives dans les pays du Nord L existence de p nalit s de pauvret justifiant le recours aux programmes BoP De plus en plus de grandes entreprises lancent des initiatives relevant du BoP dans les pays du Nord parfois apr s avoir mont des programmes dans des pays du Sud comme c est le cas pour Essilor Plusieurs l ments permettent de justifier la pertinence des d marches BoP dans d autres contextes conomiques et institutionnels que ceux des pays en d velop pement En France le taux de pauvret relatif au seuil de 60 du revenu m dian se maintient un niveau lev environ 13 5 de la population fran aise m tropolitaine Comme dans les pays du Sud il existe des p nalit s de pauvret dans les pays du Nord les personnes pauvres sont conduites d penser davantage que les personnes plus ais es pour satisfaire des besoins de consommation similaires Ces p nalit s de pauvret peuvent tre observ es dans deux cas principaux soit le consommateur pauvre se dirige vers un produit standard soit il est conduit s lectionner des produits sp cifiques ou des modalit s de consommation diff rentes Le premier cas peut tre illustr de trois fa ons e si les co ts de fabrication en petites quantit s sont sup rieurs pour l entreprise alors les
205. cal analysis of the base of the pyramid ventures Development Studies Institute Working Paper Series n 11 112 London School of Economics Centre d analyse strat gique 197 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Le programme Malin pour bien grandir sur la nutrition infantile un exemple de projet multipartenarial Le programme Nutrition infantile lanc en novembre 2010 sur trois sites pilotes Nantes Nancy et le treizi me arrondissement de Paris constitue un bon exemple de montage partenarial impliquant outre l entreprise d autres acteurs aux int r ts communs Ce programme qui vise am liorer la nutrition infantile dans les familles vivant en dessous du seuil de pauvret est port conjointement par Danone travers sa filiale Bl dina et par la Croix Rouge avec le soutien initial du Haut Commissariat aux Solidarit s actives et la jeunesse Il s agit de s adresser aux 100 000 enfants qui naissent chaque ann e dans une famille disposant de moins de 1 600 euros de revenus prestations sociales incluses ce montant tant celui du seuil de pauvret pour un couple avec un enfant Le projet actuellement en cours d exp rimentation consiste proposer un double accompagnement des familles volontaires et s lectionn es par la Caisse nationale d allocations familiales Le soutien est d abord c
206. ccompagner et d appuyer d une mani re assez peu visible mais tout fait efficace et r elle la politique de lutte contre les d ficits et le d sendettement Nous n y sommes pas oppos s dans les principes mais sur la m thode employ e nous avons des choses dire Centre d analyse strat gique 234 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale Point de vue En finir avec l enchev trement des comp tences Intervention d tienne Pinte D put honoraire pr sident du Conseil national des politiques de lutte contre les exclusions CNLE L exp rience des lus est celle d une absence de visibilit dans les comp tences de chacune des collectivit s territoriales et nationales d une multiplicit des interlocuteurs d un enchev trement des comp tences voire de doublons dans les responsabilit s des diff rentes collectivit s territoriales et des services d centralis s De nombreuses r unions sont n cessaires pour coordonner tout le monde il faut beaucoup de temps pour transmettre les informations pour prendre les d cisions les faire valider et appliquer Avant les lois de d centralisation la grande esp rance des collectivit s territoriales tait qu on en finisse avec les financements crois s Les collectivit s territoriales et leurs lus souhaitaient clarifi
207. ce aider les jeunes issus de l immigration pris dans la complexit des liens qui existent entre construction identitaire transmission interg n rationnelle et int gration sociale s orienter et trouver des rep res De mani re g n rale la question est donc aujourd hui de savoir quelles sont les conditions de r ussite du d veloppement des actions collectives dans le contexte fran ais Cela renvoie notamment la question du choix des publics qui constituent les groupes aux techniques les mieux m me de favoriser la participation des habitants et la recherche de la compl mentarit optimale de ces dispositifs avec l intervention sociale individuelle Quelles conditions de r ussite pour les approches collectives en travail social Intervention de Chantal Goyau directrice g n rale de l cole sup rieure de travail social En changeant avec les groupes de professionnels en formation il n est pas rare que les uns ou les autres se mettent parler de pratiques dont ils ne nomment pas le genre mais qui s apparentent des pratiques collectives constitution d un groupe de femmes se r unissant r guli rement dans l espace occup par l institution constitution d un groupe d allocataires du RMI ayant organis une journ e d expression o ils ont montr ce qu ils savaient faire musique couture etc Un certain nombre d initiatives ne sont donc pas connues et r pertori es alors qu
208. ce d Aide Entretien l mentaires Diverses Ati D analyse de la soins acc s aux droits H bergement Dispositif victimes d appels de violences conjugales UTPAS CCAS ASSOS Pour R orientation des demandes Demande Alimentation Transferts Volet insertion V tements Transport ne relevant pas du 115 Accompagnement Adapt s en fonction de la situation Conclusion La r alisation d une politique territoriale d insertion qui accompagne la solidarit nationale en direction des personnes en grande difficult est difficile atteindre Elle constitue cependant un objectif indispensable qui r pond une aspiration la reconnaissance sociale et une pleine et enti re citoyennet pour les personnes en situation de fragilit conomique et sociale Cet objectif est partag par l ensemble des acteurs qui contribuent la politique d insertion collectivit s territoriales CAF CCAS associations P le emploi etc travers la construction de partenariats entre les structures comme entre les diff rents services au sein d une m me structure l exemple du Conseil g n ral de Meurthe et Moselle Centre d analyse strat gique 245 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale v Quelle organisation administrative pour les politiques d insertion L enjeu de la transversalit Intervention de J
209. ce que devrait tre le nouveau rapport de l entreprise ses collaborateurs apr s la crise Il s agissait pour nous de dessiner les contours d un pacte d employabilit avec les salari s de l entreprise Ces propositions ont t prolong es en partie dans le rapport que l Institut de l entreprise vient de sortir sur le dualisme du march du travail notamment en ce qui concerne l inclusion dans ce pacte des individus qui ne rejoignent l entreprise que de mani re temporaire travers les formes particuli res d emploi CDD int rim mais aussi sous traitance Froment de C sous la direction de F Gri et X Huillard 2011 Flexibilit responsable D passer le dualisme du march du travail Les notes de l Institut de l entreprise Disponible sur www institut entreprise fr fileadmin Docs PDF travaux reflexions Notes de Institut Flexibilite responsable Depa sser_dualisme du marche du travail pdf Centre d analyse strat gique 202 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises e le second axe portait sur la n cessit de red finir le dialogue social tant entendu que dans un monde o les fronti res de l entreprise sont plus poreuses qu hier il est n cessaire de r fl chir la mani re d tendre ce dialogue l ensemble de la soci t Tout en prenant acte que de nombreux partenariats existent aujourd
210. centage diff re beaucoup selon les risques Le r le des collectivit s territoriales est tr s important en mati re de pauvret exclusion Vient ensuite le risque famille avec le r le des communes dans l accueil de la petite enfance Les objectifs de la d centralisation Au plan micro conomique quels furent les objectifs et les motivations de la d centralisation D abord traiter et r pondre au plus pr s aux besoins des usagers au moment o se sont d velopp es des prestations qui se situent entre assurance et assistance sociale c est dire des prestations qui allient la fois des droits g n raux et un examen localis des situations individuelles Ensuite favoriser une meilleure information sur les co ts et la qualit des services et une efficience conomique accrue par le rapprochement entre payeurs et offreurs de services sociaux Enfin travers ce que les Anglo saxons appellent l accountability la reddition de comptes cr er un lien plus troit entre les pr l vements demand s aux contribuables et les d penses publiques Les d penses sont aussi cens es pouvoir tre calibr es au juste n cessaire compte tenu de cette position d accountability dans laquelle se trouvent les lus et dans laquelle ne se retrouveraient ni la S curit sociale ni l tat central Des difficult s d valuation Il est difficile d appr cier travers les l ments disponibles si ces objectifs ont ou non t att
211. ces sur la politique du handicap Le CNCPH se compose des repr sentants de 85 structures concern es par la politique du handicap associations repr sentatives des personnes handicap es et des parents d enfants handicap s organismes gestionnaires d tablissements syndicats d employeurs et de salari s collectivit s locales organismes de protection sociale De la concertation la co construction L importance de la place donn e la concertation dans le cadre du dialogue civil d pend dans une large mesure du niveau de structuration des interlocuteurs des pouvoirs publics Dans le domaine social et m dico social les pouvoirs publics ont en face d eux des interlocuteurs puissants Cela tient la place historiquement premi re des initiatives priv es associatives et la professionnalisation engag e de longue date dans ce secteur d activit L tat encadre r glemente et finance mais les l ments d volution des politiques publiques sont souvent inspir s par les initiatives associatives Dans le champ de l exclusion les pouvoirs publics ont repris leur compte dans les ann es 1980 1990 les exp riences associatives dans le domaine de l insertion par l conomique en mati re de Samu social d accueil de jour pour personnes sans domicile de maisons relais pensions de famille de logements d insertion de lits halte soins sant etc Centre d analyse strat gique 149 Direction g
212. champ d application ne se r duit pas l emploi met en place un certain nombre d avanc es Elle largit la d finition des mesures discriminatoires en introduisant la notion de discrimination indirecte Elle tend ensuite la liste des crit res prohib s orientation sexuelle ge apparence physique et patronyme et am nage la charge de la preuve en consid rant que c est l employeur mis en cause qui doit faire la preuve du caract re non discriminatoire de ses d cisions Elle renforce enfin les capacit s d action en justice des associations des syndicats et de l Inspection du travail Des dispositions contraignantes ont t pr vues dans de nombreux domaines relatifs l emploi C est le cas en mati re d emploi des personnes handicap es La loi n 87 157 du 10 juillet 1987 pr voit ainsi une obligation d emploi hauteur de 6 de l effectif pour les entreprises d au moins vingt salari s Depuis le 1 janvier 2010 les entreprises qui ne respectent pas cette obligation sont durement p nalis es Dans le m me ordre d id es sur les questions d galit professionnelle entre hommes et femmes la loi n 2001 397 du 9 mai 2001 a pr vu l obligation pour les entreprises d engager une n gociation sp cifique annuelle avec la production d un rapport contenant des l ments chiffr s de comparaison des situations selon le sexe L arsenal juridique concerne galement le maintien dans l emploi des seniors avec l ob
213. chances et la coh sion sociale passent par un assouplissement tr s important du fonctionnement social Cela suppose une organisation qui rompe avec les d s quilibres permanents qui conduisent ce que plus on dispose de capitaux et de ressources dans la soci t et plus il est facile d en acqu rir Du point de vue de la formation professionnelle notre soci t est encore tr s organis e autour de ce principe Lagrange H 2010 Le D ni des cultures Paris Seuil Centre d analyse strat gique 42 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Premi re Partie La coh sion sociale par ses instruments Centre d analyse strat gique 43 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 1 La recherche action Rapha l Slama Mission Analyse strat gique synth ses prospective Direction g n rale de la coh sion sociale Largement mise en uvre dans les ann es 1980 la recherche action reste une d marche importante dans le champ social o plus qu ailleurs c est chemin faisant que s laborerait la prise en compte de besoins parfois difficiles cerner et satisfaire distance de la recherche acad mique la recherche action revendique des sp cificit s une interaction entre les responsables et les publics de l tude la mise en place de chantiers de recherche en collaboration troite
214. ciale e tout d abord il nous semblait dangereux de penser que la perception d grad e qu avait l opinion publique du r le de l entreprise en mati re de coh sion sociale pouvait s att nuer une fois l conomie repartie Deux l ments militaient en ce sens en premier lieu le fait que l entreprise dans un monde instable et en manque de rep res se soit peu peu affirm e comme l une des institutions sociales les plus structurantes ce qui explique la force des attentes qui lui sont adress es par ailleurs et ce point touche particuli rement les grandes entreprises la conviction que ces derni res ne sauraient n gliger leur cosyst me au sens large au risque d appara tre comme autant d lots de richesse dans un environnement d grad e le deuxi me l ment de contexte tel qu il tait du moins per u par un certain nombre de dirigeants d entreprise tait celui d une tendance au retrait de la part de la sph re publique d un certain nombre de politiques publiques qu il s agisse de l galit des chances de l int gration des jeunes du logement ou de la protection physique et sociale Ce d sengagement relatif de l tat d une partie de ses missions traditionnelles qui risquait d tre renforc par le contexte budg taire li la crise nous semblait susceptible d entra ner un transfert de ces m mes missions vers les entreprises Il tait donc n cessaire que celles ci antici
215. ciale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 5 lus dirigeants et travailleurs sociaux Guillaume Malochet Centre d analyse strat gique L action des collectivit s territoriales en mati re de coh sion sociale repose sur la mobilisation de nombreux acteurs les lus les dirigeants administratifs les travailleurs sociaux mais aussi bien s r les usagers Leur collaboration est le gage de l efficacit des politiques sociales au niveau local Pour certains la r partition des comp tences entre l tat et les diff rents niveaux de collectivit s nuirait l efficience des politiques sociales Le millefeuille administratif rendrait d licate une prise en charge globale et coh rente des difficult s des publics vuln rables Pour d autres au contraire nombreux sont les exemples de coop ration locale qui dans un cadre juridico administratif complexe permettent n anmoins des formes d innovation sociale Ce chapitre est pr cis ment consacr aux ressources que mobilisent au quotidien les multiples acteurs intervenant dans le champ social La question qui lui sert de fil rouge est donc la suivante comment mener une action publique concert e dans le cadre de la r partition actuelle des comp tences partir d exemples locaux concernant le logement et la petite enfance ce chapitre met en lumi re diff rentes modalit s de collaboration Il pr sente le fonctionnement concret des collectivit s territor
216. ciale consiste restaurer les services aupr s des populations qui n ont pas n cessairement les moyens d y acc der Cette d marche de pr vention orient e comporte des risques notamment lorsque la d marche est uniquement politique On peut les contourner en s int grant dans une d marche communautaire et non communautariste Il s agit d une d marche e locale parce que l on travaille beaucoup mieux sur un territoire en s appuyant sur les ressources de celui ci e cologique parce qu elle s inscrit dans l environnement des individus e participative parce qu elle associe les individus concern s depuis l laboration des d marches jusqu leur valuation en passant par la mise en uvre et le feedback permanent Pour qu une pr vention orient e soit fonctionnelle elle ne doit pas se substituer la PMI Elle doit tre un compl ment des syst mes de droit commun lesquels doivent favoriser l expression des recherches et programmes visant r tablir une forme de justice sociale De mani re g n rale la lutte contre la stigmatisation des publics concern s suppose un certain nombre de garanties La libre participation des publics n cessite qu ils connaissent l existence des dispositifs de pr vention ce qui pose entre autres la question du stockage et du partage de l information entre professionnels pour identifier les publics candidats Il faut aussi cr er les conditions d un ret
217. cit s des individus d finir leurs besoins et les r ponses politiques apporter pour un meilleur d veloppement social des territoires La notion d empowerment travers sa traduction fran aise pouvoir d agir appara t comme le soubassement th orique de telles initiatives Pour plus de d tails sur cette exp rience Haurie J L directeur de la CAF de Bordeaux 2005 Le d veloppement social territorial Une strat gie de modernisation de l action des CAF inscrite dans la dur e Recherches et pr visions n 81 septembre Cf Actualit s sociales hebdomadaires n 2487 29 d cembre 2006 Cf www fonda asso fr spip php action autoriser amp arg 490 La Fonda est une association rassemblant des personnes physiques souhaitant promouvoir les initiatives citoyennes dans le d veloppement conomique social et d mocratique t Cf www pouvoirdagir fr Centre d analyse strat gique 118 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires Parmi les acteurs qui se sont montr s particuli rement int ress s par la mise en place de d marches communautaires le Comit technique de la pr vention sp cialis e CTPS s est interrog dans un r cent rapport sur la fa on de mieux prendre en compte la diversit culturelle notamment au travers du d veloppement social comm
218. clarification et de stabilisation en ce qui concerne la prise en charge des ch meurs de longue dur e et des b n ficiaires du RSA d une part et sur le sujet majeur de la d pendance d autre part avec le cheminement ventuel vers un cinqui me risque Cela para t indispensable pour que les politiques d centralis es puissent d boucher sur les effets recherch s en termes d efficience et de meilleure r ponse aux besoins et pour que des valuations soient effectivement r alis es Encore faudra t il que les acteurs d centralis s puissent se confronter des partenaires tatiques qui soient eux m mes stabilis s dans leurs structures et dans leurs missions Apr s le mouvement induit par la loi HPST H pital Patients Sant et Territoires et la RGPP il faut peut tre attendre que l herbe repousse Ma conviction personnelle est qu il faudrait sans doute aussi de l engrais pour que cette herbe repousse bien Centre d analyse strat gique 232 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale Point de vue Un mouvement paradoxal retour de l tat et renvoi vers le march Intervention de Dominique Balmary Pr sident de l Union nationale des Institutions et des uvres priv es sanitaires et sociales Une recentralisation Les Agences r gionales de sant cr es r cemment
219. collectif sur les m thodes des politiques publiques qui entendent changer la soci t La seconde partie de l ouvrage traite des diff rents outils utilis s pour faire participer la soci t cette production de changements En outre je m int resse au ph nom ne par lequel des innovations du domaine de la sant viennent de plus en plus irriguer d autres secteurs publics C est videmment le cas des conf rences de consensus Ce mouvement de recherche de preuves scientifiques et rigoureuses l appui des politiques publiques est plut t le fait de pays anglo saxons mais il commence s tendre en France Il trouve son origine dans la notion anglo saxonne d evidence based policy making selon laquelle la politique doit s appuyer sur des preuves scientifiques de la m me mani re que dans le domaine m dical Cette transposition pose videmment des probl mes tant les domaines peuvent tre diff rents du champ m dical le cas du domaine social n tant pas le seul concern Je ne suis pas un sp cialiste des politiques sociales Je travaille plut t sur les controverses et les risques dans le domaine de la sant et de l environnement ce qui me donne une autre cl d interpr tation des conf rences de consensus tourn e vers le mod le fran ais des conf rences de citoyens Il s agit d une approche tr s largement d velopp e pour d broussailler des sujets fortement controvers s sur le plan technique technologiqu
220. compl mentarit des diff rents acteurs qu il s agit de mobiliser collectivit s locales r seaux associatifs usagers et entreprises d autre part en faisant en sorte que les instruments et les m thodes dont on dispose aujourd hui soient facilement mobilisables et utilis s bon escient Sur la base de ces constats la Direction g n rale de la coh sion sociale et le Centre d analyse strat gique ont uni leurs expertises pour revisiter de fa on participative les m thodes disponibles en termes de politiques publiques et faire le bilan du r le des acteurs intervenant dans le champ social Deux cycles de s minaires ont r pondu cet objectif commun Entre l automne 2010 et le printemps 2012 ces 14 s minaires ont fait se rencontrer des professionnels du champ social des d cideurs locaux et nationaux et des universitaires venus de disciplines aussi diverses que le droit l conomie la science politique ou la sociologie Le rapport pr sente un panorama complet de ces changes en les probl matisant en en faisant la synth se mais aussi en reproduisant de larges extraits des interventions retranscrites La coh sion sociale par ses instruments Le premier cycle de s minaires s est donn pour objectif d examiner la pertinence des diff rents instruments mobilisables dans le champ social d valuer leurs acquis et On en trouvera une pr sentation synth tique 7 Maurin L 2009 D chiffrer la soci t fran
221. contractuelle cela veut dire que l tat cr e une relation contractuelle avec les politiques territoriales pour d finir un projet pour ces quartiers de la politique de la ville e elle d veloppe des actions sp cifiques vers les quartiers de la politique de la ville L tat m ne son propre compte un certain nombre d actions en direction de ces quartiers qui sont aujourd hui mises en uvre par des op rateurs dont les deux plus importants en termes de taille sont l Agence nationale de r novation urbaine et l Agence de la coh sion sociale et de l galit des chances une approche programmatique fond e sur l valuation de l impact Avant la loi de 2003 avant la mise en place d une approche tr s programmatique de la politique de la ville les aspects interminist riels et contractuels taient beaucoup plus pr gnants dans la perspective que l on avait de cette politique Il y a eu un tropisme assez fort de l valuation se pencher d abord sur la mise en uvre et sur le processus Cette dimension programmatique est elle plus favorable une valuation d impact Il est possible que ce soit le cas car cela permet de d finir de mani re un peu plus claire les objectifs dans un nombre limit et donc de pouvoir questionner les objectifs de la politique au del de l aspect initial de la politique de la ville qui est d abord une politique de mobilisation de dispositifs existants au profit de zones p
222. cqu rir La cr ation d emploi d coule de ce premier objectif elle est seconde dans l ordre des priorit s conomiques de l entreprise L action des pouvoirs publics n est donc gu re ais e faut il consid rer que les entreprises participent la coh sion sociale de mani re seconde en poursuivant leur action conomique propre ou doit on les inciter voire les contraindre prendre une part encore plus active la lutte contre l exclusion et les discriminations en mettant sur pied des dispositifs juridiques sp cifiques Le second enjeu qui d coule du premier est celui du maintien des responsabilit s de chacun il convient notamment d viter que les pouvoirs publics ne se reposent totalement sur les entreprises pour remplir des missions d int r t g n ral qu ils ne parviendraient plus assumer seuls Alors que les pouvoirs publics sont souvent tent s d encadrer ces actions de lutte contre les discriminations par des obligations juridiques et des p nalit s financi res les entreprises revendiquent au contraire une certaine libert d intervention leur Centre d analyse strat gique 189 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale permettant de mettre en place des actions facultatives r pondant aux diverses contraintes conomiques qui p sent d j sur elles Est il envisageable de faire co ncider ces deux logiques
223. cr er un contrefact au groupe test en recherchant un groupe de contr le disposant de caract ristiques similaires Protocole Le protocole consiste appareiller des groupes traitement et t moin ayant certaines caract ristiques identifiables comparables taux de ch mage ge moyen etc Les caract ristiques retenues sont celles pouvant avoir une influence positive ou n gative sur le r sultat de l exp rimentation Int r t Cette solution est plus facile mettre en place en cas d obstacles thiques ou techniques risque de biais bas s sur les interactions possibles entre les individus des deux groupes Contraintes Il est parfois difficile de bien conna tre les caract ristiques des deux groupes Par ailleurs certaines caract ristiques non observ es ne sont pas prises en compte et constituent autant de biais dans l analyse Illustration RSA exp rimental tude de cas pr sent e plus loin voir section 2 Centre d analyse strat gique 64 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 2 L exp rimentation sociale Les biais de l valuation par comparaison entre un groupe test et un groupe t moin Un certain nombre de biais peuvent cependant menacer la validit d une exp rimen tation fond e sur la comparaison entre un groupe test et un groupe t moin Guillaume All gre distingue deux grandes cat gories de biais Les premiers menace
224. ctivit s locales a des r percussions concr tes et visibles sur les politiques d insertion Il y a de multiples situations personnelles tr s complexes qu il faut pouvoir prendre en compte Quant aux d bats sur la notion d accompagnement global sur l articulation des interventions ils forcent se demander quel moment on en finira avec la multiplicit des accompagnements l accompagnement hors les murs des Centres d h ber gement et de r insertion sociale l accompagnement fait par les travailleurs sociaux des Conseils g n raux ceux des Centres communaux d action sociale etc Les difficult s r soudre sont importantes mais si on se donnait les moyens peut tre est ce parfois utopique de r ellement mettre en uvre une politique du Logement d abord de L emploi d abord avec les accompagnements n cessaires alors les notions de parcours et de public prioritaire n auraient plus le m me sens et nous aurions r ellement une trans formation de tous nos sch mas sur les politiques d insertion Centre d analyse strat gique 250 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 10 La coordination des diff rents niveaux territoriaux L exemple de la politique de lutte contre l exclusion sociale La coordination des niveaux territoriaux Sans proposer de recettes miracles de coordination ni m me r agir aux outils techniques en
225. cupation tout fait continue En 1994 la loi quinquennale sur l emploi est un exemple de loi qui comme celle sur Centre d analyse strat gique 279 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale le RMI de 1988 portait en elle la n cessit de son valuation Qui plus est elle pr cisait la composition du Comit d valuation qui comprenait notamment des parlementaires Jusque l on avait tendance d cider tous les mois de septembre d un nouveau plan emploi ou d un nouveau plan Le ministre de l emploi de l poque Michel Giraud a au contraire d cid de stabiliser le syst me pour cinq ans et de prendre le temps de voir ce qui fonctionnait et ne fonctionnait pas En 2001 la LOLF est arriv e et avec elle un grand espoir d valuation L objectif tait de donner la main au Parlement en votant le budget sous une forme qui rendrait la politique valuable c est dire avec des ambitions des programme et des actions chacune assortie d indicateurs Avec la LOLF le contr le de gestion s est install dans l administration ce qui est un apport majeur Cette loi organique a aussi t l occasion d une r forme comptable majeure N anmoins ce qui est int ressant c est que la LOLF introduit une d marche dite de performance on regarde quelles sont les r alisations et quel co t elles sont obtenues
226. d autres politiques par exemple les politiques ducatives et p riscolaires pour se recentrer sur leur c ur de comp tences On peut craindre par exemple la remise en question du financement par une r gion d un dispositif propre d insertion professionnelle des b n ficiaires du RSA Un d partement pourrait ne plus intervenir sur la formation professionnelle de ses b n ficiaires D autres secteurs qui font traditionnellement l objet de financements crois s pourraient galement tre Dolig 2011 La simplification des normes applicables aux collectivit s locales Mission parlementaire Elbaum M 2011 conomie politique de la protection sociale Paris PUF Centre d analyse strat gique 222 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale concern s comme la politique du logement ou la politique de la ville qui contribuent l chelle d un territoire la coh sion sociale Pour sa part le monde associatif tr s pr sent dans le secteur social et m dico social s interroge sur les volutions r centes en mati re de droit communautaire Les confusions persistent entre les obligations impos es par la Commission europ enne sur la lib ralisation des services et celles qui rel vent de la r glementation des aides d tat Les appels projets pr vus par la loi H pital P
227. dans lequel va l Europe puisque l article 11 du Trait de Lisbonne fait tr s clairement r f rence au dialogue civil et au dialogue avec les associations dans la conduite des politiques Centre d analyse strat gique 157 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Conclusion Un consensus pr vaut d sormais pour consid rer que la pertinence et l efficacit des politiques sociales d pendent dans une large mesure de la qualit du dialogue civil Certains acteurs associatifs font m me valoir qu en raison de la multiplicit de leurs interlocuteurs au niveau des d partements minist riels et des diff rents niveaux territoriaux c est le dialogue civil qui permet parfois d assurer le lien voire la coh rence des interventions sur le terrain Cependant de nombreuses questions m ritent d tre pos es L importance du fait associatif rend le dialogue civil incontournable dans le secteur social et m dico social Le nombre d instances nationales leur repr sentativit la technicit de leurs membres l importance des travaux men s en leur sein en t moignent Les initiatives du type conf rences nationales assises Grenelle semblent t moigner d un besoin de nouvelles formes de dialogue civil Peut on pour autant consid rer que le dialogue civil qui s y conduit est une v ritable exp rience de co construction des politiques
228. dans son succ s aujourd hui l effet d une mode s mantique ou traduit elle une transformation profonde des r alit s sociales et politiques dans notre soci t R fl chir sur l intervention de la puissance publique suppose de ne pas la s parer de l volution de la soci t elle m me Il convient donc de faire un retour en arri re pour essayer de mieux comprendre les volutions actuelles L tat providence s est construit apr s la Seconde Guerre mondiale partir d un cercle vertueux accroissement de la production et de la productivit plein emploi et protection sociale de plus en plus tendue C tait dans son principe une protection de nature assurantielle dans la mesure o les actifs contribuaient par l interm diaire de leurs cotisations une redistribution en faveur des non actifs qu ils fussent non actifs cause de leur ge trop jeunes ou trop vieux ou de leur tat de sant malades ou accident s du travail Quiconque avait cotis pendant sa vie active b n ficiait ensuite en tant que retrait ou malade de la protection laquelle il avait particip pendant sa p riode d activit En dehors de ce syst me de redistribution nationale de nature assurantielle ce que l on appelait l aide sociale au sens troit du terme correspondait un syst me compl mentaire qui intervenait au nom d une solidarit nationale en faveur de ceux qui pour des raisons vari es ne disposaient pas d
229. de ces politiques La territorialisation des politiques sociales est l outil n cessaire pour la fois tre au plus pr s des r alit s du terrain et faire face aux demandes d autonomie d association et de participation formul es par les publics cibles C est l enjeu assum de la restructuration de la Direction g n rale de la coh sion sociale con ue comme une nouvelle direction strat ge de l action sociale ayant pour r le de proposer d valuer et de g n raliser les instruments des politiques sociales de demain e cibl e enfin parce que les probl matiques peuvent diff rer selon les caract ristiques des publics et que l existence de droits universels ne doit pas emp cher la prise en compte de besoins sp cifiques Centre d analyse strat gique 14 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique Rendre capable Pour qu il y ait adh sion une action publique conduite au nom de l galit des chances il faudrait d abord qu elle vise chez les plus faibles le renforcement de la confiance en eux et entre eux afin que les leviers qu elle propose soient saisis sans appr hension Un tat strat ge qui rend les individus capables qui leur donne le pouvoir d agir au lieu d agir leur place tels semblent tre les nouveaux contours de
230. de d l gation du pouvoir administratif et politique Il est de fa on g n rale difficile de mesurer la d centralisation de fa on efficace Plusieurs tentatives ont eu lieu pour cr er des indicateurs synth tiques qui prendraient en compte toutes les dimensions de la d centralisation l image par exemple de l indice d autorit r gionale Le score du Royaume Uni est parmi les plus faibles alors que d autres pays sont beaucoup plus d centralis s comme le Canada Ces indicateurs synth tiques sont utiles pour effectuer des comparaisons entre pays Cette intervention s appuie sur des recherches men es en commun avec Andy Pike Andr s Rodriguez Pose Vassilis Tselios et Gianpiero Torrisi pour le compte du UK Department for Commu nities and Local Government www communities gov uk documents corporate pdf 2113061 pd f Voir en particulier Hooghe L Marks G et a 2008 Patterns of regional authority Regional and Federal Studies vol 18 n 2 8 p 167 181 Centre d analyse strat gique 259 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Les avantages et les inconv nients de la d centralisation Un d bat tr s ancien Le d bat sur les avantages et les inconv nients de la d centralisation est aussi ancien que les syst mes politiques actuels Il est difficile de r pondre de fa on binaire la question la d centr
231. de plusieurs agences f d rales Dans la m me perspective en 2003 au Massachusetts Institute of Technology Abhijit Banerjee Esther Duflo et Sendhil Mullainathan fondent le J PAL Poverty Action Lab qui a pour vocation de mettre en place et de diffuser de vastes programmes d valuation randomis e de politiques conomiques et sociales C est partir de cette p riode que de v ritables initiatives d exp rimentation sociale voient le jour en Europe En France la pratique se d veloppe la fin des ann es 2000 renforc e par le portage politique du haut commissaire aux Solidarit s actives contre Fond en 1968 afin d tudier et d valuer les programmes lanc s par Lyndon Johnson pour lutter contre la pauvret et les discriminations raciales the Great Society l Urban Institute m ne des tudes value et accompagne la mise en place de programmes lanc s principalement par le gouvernement am ricain Centre d analyse strat gique 60 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 2 L exp rimentation sociale la pauvret et au niveau scientifique par la cr ation d un groupe de recherche Experimental Economics l cole d conomie de Paris La notion d exp rimentation sociale commence galement se diffuser au niveau europ en avec la publication en juin 2009 et en juin 2010 de deux appels projets transnationaux
232. de consensus On a mis en place dans le domaine social quelque chose qui est un objet nouveau Les propositions formul es rel vent d un consensus sur une valeur sociale partag e mais elles ne donnent pas le mode d emploi pour les mettre en uvre Afin de r pondre aux objectifs pr cit s le sch ma organisationnel de la conf rence de consensus voir sch ma suivant emprunte trois mod les e le mod le de la conf rence scientifique au cours de laquelle des experts exposent et discutent leurs travaux en r pondant des questions pr cises d finies pr alablement par un comit d organisation e le mod le du d bat d mocratique o chaque participant les experts et le public constitu des acteurs sociaux concern s ou int ress s par le sujet peut exprimer son point de vue e et le mod le judiciaire avec l intervention d un jury multidisciplinaire et multi professionnel qui huis clos statue sur les questions pos es et labore des recommandations de la mani re la plus ind pendante et la plus objective possible Conf rence de consensus Libert d aller et venir dans les tablissements sanitaires et m dico sociaux et obligation de soins et de s curit op cit p 27 et 28 ANAES 1999 Les conf rences de consensus Base m thodologique pour leur r alisation en France Conf rence de consensus Libert d aller et venir dans les tablissements sanitaires et m dico socia
233. de la Division pour le d veloppement de la coh sion sociale au Conseil de l Europe Martin Hirsch conseiller d tat pr sident de l Agence du service civique ancien haut commissaire aux Solidarit s actives contre la pauvret Nicole Maestracci magistrate pr sidente de la F d ration nationale des associations d accueil et de r insertion sociale FNARS Dominique Schnapper sociologue directrice d tudes l cole des hautes tudes en sciences sociales EHESS ancienne membre du Conseil constitutionnel Michel Thierry inspecteur g n ral des affaires sociales vice pr sident du Conseil sup rieur du travail social ancien directeur de l action sociale au minist re des Affaires sociales S ance 2 28 octobre 2010 La recherche action innover chemin faisant Cyprien Avenel sociologue directeur de la recherche l Observatoire national de l action sociale d centralis e ODAS Marcel Jaeger professeur titulaire de la chaire de travail social et intervention sociale au Conservatoire national des arts et m tiers CNAM Jean Luc Outin conomiste charg de recherches au CNRS membre du Centre d conomie de la Sorbonne Centre d analyse strat gique 297 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Rapha l Slama adjoint au chef de la mission Analyse strat gique synth ses prospective MASSP de la
234. de la mise en uvre de cette perspective s est progressivement impos mais ses modes d organisation se cherchent encore et restent d pendants des sc nes locales savoir les multiples mani res dont les acteurs locaux s agencent et se coordonnent Paquot T 2011 Qu est ce qu un territoire Vie sociale n 2 Barreyre J Y et Bouquet B dir 2006 Nouveau Dictionnaire critique d action sociale Paris Bayard Centre d analyse strat gique 240 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 10 La coordination des diff rents niveaux territoriaux L exemple de la politique de lutte contre l exclusion sociale L enjeu majeur de la construction d une politique locale d insertion tient selon lisabeth Maurel la capacit d une collectivit articuler la mise en uvre des comp tences l gales dont elle est porteuse avec le d veloppement de projets territoriaux ascendants porteurs d un d veloppement collectif et d une identit territoriale Dans le cas de la politique de ville comme dans celui du Plan de coh sion sociale le contrat est l instrument privil gi de mise en synergie des partenaires qui permet un diagnostic partag des besoins la d finition et l organisation des moyens le suivi et l valuation de la mise en uvre L exp rimentation Convergences RSA Nancy et Couronne et la mise en uvre de la st
235. des comp tences dans les champs de la petite enfance et du logement 1 m Petite enfance Les d partements ont une comp tence obligatoire en mati re de protection maternelle et infantile PMI Pour le reste les actions mesures prestations et services d di s l accueil des jeunes enfants 0 3 ans rel vent de l aide sociale facultative des collectivit s territoriales et des organismes de s curit sociale branche famille qui sont tr s pr sents dans ce champ L ducation nationale est un acteur galement important pour ce qui concerne la scolarisation 3 ans et la pr scolarisation 2 ans chelons territoriaux Communes et intercommunalit s D partements Caisses d allocations familiales Comp tences Gestion et financement des tablissements et services accueillant des enfants de moins de 6 ans cr ches garderies haltes garderies centres de loisirs relais assistantes maternelles Participation aux travaux de la Commission d partementale d accueil du jeune enfant Agr ment suivi et formation des assistantes maternelles Suivi et contr le des structures d accueil de la petite enfance cr ches garderies haltes garderies relais assistantes maternelles Participation aux travaux de la Commission d partementale d accueil du jeune enfant Protection des mineurs de moins de 6 ans accueillis hors du domicile parental l exception des accueils organis s l occasion
236. des opportunit s d int gration accrue en particulier pour les personnes en situation de handicap Ces r sultats positifs n emp chent pas une certaine instrumentalisation du th me de la diversit dans les entreprises les actions initi es r pondant parfois davantage une logique de valorisation de leur image qu un objectif de promotion de insertion Cf notamment Conseil d tat 1996 Sur e principe d galit Paris La Documentation fran aise et Stasi B 2003 Fapport de la Commission de r flexion sur l application du principe de laicit dans la R publique remis au pr sident de la R publique Paris La Documentation fran aise Pour une analyse globale Calv s G 2005 Refl ter la diversit de la population fran aise naissance et d veloppement d un objectif flou Revue internationale des sciences sociales n 183 vol 1 p 177 186 M haignerie L et Sabeg Y 2004 Les oubli s de l galit des chances Participation pluralit assimilation ou repli Paris Institut Montaigne Blivet L 2004 Mi quotas ni indiff rence l entreprise et l galit positive Paris Institut Montaigne B b ar C 2004 Des entreprises aux couleurs de la France Minorit s visibles relever le d fi de l acc s l emploi et de l int gration dans l entreprise Rapport remis au Premier ministre Paris La Documentation fran aise B r ni L 2009 Faire de la diversit une r
237. des vacances scolaires des cong s professionnels et des loisirs Versement des aides financi res individuelles AFI directement aux familles sous forme de pr ts ou de subventions PAJE prestation d accueil du jeune enfant Financement de partenaires pour la mise en place de services aux familles cr ches relais assistantes maternelles lieux d accueil parents enfants centres de loisirs etc PSU prestation de service unique CEJ contrat enfance jeunesse Interventions non financi res aupr s des familles soutien la parentalit accompagnement individuel groupes de parole etc Participation aux travaux de la Commission d partementale d accueil du jeune enfant ducation nationale Scolarisation 3 ans Pr scolarisation 2 ans Centre d analyse strat gique 142 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 5 lus dirigeants et travailleurs sociaux 2 E Logement L tat a souhait conserver un poids fort dans la r gulation du secteur du logement en consid rant que le logement social devait rester du ressort de la solidarit nationale C est seulement en 2004 que les intercommunalit s cr es par la loi Chev nement de 1999 et subsidiairement les d partements ont obtenu le droit de se faire d l guer la gestion des aides la pierre programmation des logements sociaux et subventions l habitat priv
238. dissociables pour le bon fonctionnement de cette instance Par ailleurs on peut d plorer le manque de contact avec les services de l tat II n existe aucune coordination d ensemble sur tout le territoire national ce qui emp che la remont e syst matique des exp riences de terrain innovantes D autres exemples auraient pu tre mobilis s dans le m me esprit Ainsi les Maisons d partementales des personnes handicap es MDPH cr es par la loi du 11 f vrier 2005 pour l galit des droits et des chances la participation et la citoyennet des personnes handicap es sont charg es de l accueil et de l accompagnement des personnes handicap es et de leurs proches Anim es par le Conseil g n ral elles associent les services de l tat les organismes de protection sociale et des repr sentants des associations de personnes en situation de handicap C est une commission unique la Commission des droits et de l autonomie des personnes handicap es CDAPH qui d cide de l orientation des personnes handicap es et de l attribution de l ensemble des aides et prestations notamment la prestation de compensation du handicap vers e par le Conseil g n ral Ce guichet unique permet de mettre l usager au c ur de l action des diff rents organismes et collectivit s intervenant dans le champ du handicap 3 m Construire une gouvernance partag e La coordination des acteurs peut galement reposer sur leur initiative propre
239. du Fonds d exp rimentation pour la jeunesse Celui ci a t Bras P L et Duhamel G 2008 R mun rer les m decins selon leurs performances les enseignements des exp riences trang res Rapport de l IGAS Paris La Documentation fran aise www ladocumentationfrancaise fr var storage rapports publics 084000596 0000 pdf Centre d analyse strat gique 75 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale dot de 100 millions d euros sur trois ans Assez vite la question s est pos e d avoir une structuration suffisante dans laquelle on est transparent On ne cr e pas de passe droit ce qui est videmment le risque contre lequel il est extr mement difficile de lutter En m me temps on r pond bien la commande c est dire qu on ne soutient que des projets valu s de fa on rigoureuse La cl repose de mon point de vue sur l id e de fonctionner en deux temps Il s agit en premier lieu de permettre aux porteurs de projets de pr senter leur projet en les incitant au besoin se rassembler Il faut dans un second temps identifier le terrain d valuation qui existe sur un th me donn et ce que les valuateurs ont envie de porter Un dernier mot sur l action de l Union europ enne puisque la promotion de l exp rimentation sociale ne s arr te pas aux fronti res du territoire national Il y a aujourd
240. e 2010 Rapha l Slama est docteur en sciences de l ducation Il a travaill aupr s de Bertrand Schwartz sur les questions d insertion des jeunes et a occup les fonctions de directeur des tudes au sein du Groupe de recherche pour l ducation et la prospective GREP Il a galement travaill sur les questions de d veloppement social des territoires au sein de la D l gation interminist rielle la ville Il travaille actuellement la Direction g n rale de la coh sion sociale au sein de la mission Analyse strat gique synth ses et prospective Centre d analyse strat gique 306 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Rapport disponible sur www Strategie qouv fr rubrique publications wwyw strategie gouv fr f centredanalysestrategique Strategie Gouv l Centre d analyse strat gique Le rapport Les politiques de coh sion sociale f vrier 2013 est une publication du Centre d analyse strat gique Directeur de la publication Vincent Chriqui Directeur g n ral Directeur de la r daction Herv Monange Directeur g n ral adjoint Le Centre d analyse strat gique est une institution d expertise et d aide la d cision plac e aupr s du Premier ministre II a pour mission d clairer le gouvernement dans la d finition et la mise en uvre de ses orientations strat giques en mati re conomique sociale environnementale et
241. e id ologique et de finalit gestionnaire en r f rence la rationalit et la technicit de l OST Une approche qui a pour avantage d tre visible et cr dible mais qui demeure de l ordre de la m thodologie sans faire appel la recherche La mise en question de l id e de m thode dans le champ de l ducation sp cialis e l inverse dans le monde de l ducation sp cialis e est interrog e l id e m me de m thode dans ce secteur En parler est d j un probl me l exemple de l introduction au Guide du Richmond E M 2002 M thodes nouvelles d assistance Rennes Presses de l ENSP pr face de Brigitte Bouquet Cit in Pascal H 2005 Sur l histoire de la m thodologie en service social La Revue fran aise de service social ANAS n 217 p 10 Jovelin E et Bouquet B 2005 Histoire des m tiers du social en France Paris ditions ASH Centre d analyse strat gique 55 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale secteur de Feyerabend intitul Contre la m thode qui prend appui sur une approche vitaliste travers un discours sur le sens la clinique l impact de la personne de l thique avant toute formalisation La pr occupation m thodologique est vacu e par le recours un tiers dans l valuation interne Ce contournement par l ext rieur interroge les nive
242. e en essayant de rapprocher les points de vue partir d une exploration du champ des incertitudes Il s agit d un usage assez sp cifique De la compr hension et des usages de la conf rence de consensus Ma premi re remarque porte sur la force que l on met dans ce terme de conf rence de consensus qui semble dot d un effet presque magique Il est vrai que malgr de multiples rapports et programmes d actions les politiques publiques qui se succ dent butent sur des r sultats peu probants et sur des probl mes qui ne cessent de s aggraver Borraz O et Guiraudon V dir 2010 Politiques publiques changer la soci t Paris Presses de Sciences Po Centre d analyse strat gique 174 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 7 Les conf rences de consensus Ce manque d efficacit r elle aboutit au sentiment qu il faut arriver en sortir et la conf rence de consensus constitue une tentative originale de se d faire d une d pendance par rapport aux programmes et d marches existants un moyen d innover d exp rimenter une autre mani re de faire Cette remarque n est pas une critique elle explique la vari t avec laquelle les uns et les autres d finissent la d marche de conf rence de consensus C est peut tre encore plus vrai de certains hommes ou femmes politiques qui donnent le sentiment si l on se r f re leurs
243. e la Seine Saint Denis ont m me vot des budgets en d ficit pour interpeller l tat Quelques uns ont certes contract des emprunts toxiques mais leurs difficult s financi res s expliquent avant tout par le fait que les d penses sociales le c ur de leur budget augmentent un rythme nettement plus lev que les recettes Le domaine de l action sociale d centralis e est assez symptomatique des choix que nous refusons de faire dans l organisation de notre appareil territorial Il existe au moins quatre niveaux de collectivit s les communes les intercommunalit s les d partements et les r gions La r forme de 2010 ne change peu pr s rien dans l enchev trement des comp tences Sa seule vertu est de g n raliser les intercommunalit s Le futur appara t donc incertain et potentiellement d sagr able y compris pour l action sociale Centre d analyse strat gique 226 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale Point de vue D centralisation et politiques sociales des questions conomiques et sociales la crois e des chemins Intervention de Mireille Elbaum Professeure au Conservatoire national des arts et m tiers titulaire de la chaire Politiques et conomie de la protection sociale pr sidente du Haut Conseil du financement de la protection sociale
244. e locale 2 La d centralisation du RMI et le passage au RMA et au RSA une volution embl matique de la solidarit et de l insertion La phase Il de la d centralisation a mis en exergue la notion de proximit dans les politiques sociales qui concourent l insertion des publics en difficult Le d bat sur la responsabilit de l insertion du RMI affaire d tat et relevant de politiques nationales de solidarit ou d inscription au sein des politiques locales de solidarit et de d veloppement a de ce point de vue une valeur embl matique Selon Gilles Frigoli l attribution du pilotage int gral du RMI au d partement en 2003 constitue un moment charni re dans l affirmation progressive de l autorit de la collectivit d partementale Et la cons cration par le l gislateur quelques mois plus tard du Maurel 2007 Les dynamiques territoriales de l action sociale in B Bouquet B Madelin et P Nivolle 7erritoires et action sociale Paris L Harmattan Centre d analyse strat gique 241 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale statut de chef de file de celle ci pour l action sociale peut s interpr ter comme une mani re de donner une base juridique claire un leadership qui s exerce de fait Parall lement la d centralisation du RMI puis le passage du RMI au RMA et au RSA sont embl matiques d
245. e New Labour a besoin d id es neuves aviedesidees fr 27 avril www laviedesidees fr Pourquoi le New Labour a besoin d html Honneth A 1992 La lutte pour la reconnaissance Paris Cerf Fraser N 2005 Qu est ce que la justice sociale Reconnaissance et redistribution Paris La D couverte Pour une synth se voir Gu guen H et Malochet G 2012 Les Th ories de a reconnaissance Paris La D couverte Centre d analyse strat gique 15 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale d tre d sormais associ s aux politiques publiques en particulier lorsqu ils en sont les principaux destinataires En mati re de coh sion sociale plusieurs mouvements associatifs ont ainsi tent de promouvoir la participation des b n ficiaires aux processus de conception et de mise en uvre des politiques sociales D un r le de repr sentation et de porte parole aupr s des pouvoirs publics nationaux et territoriaux certaines associations se sont mu es en catalyseur de prise de parole des b n ficiaires eux m mes Prendre en compte l volution des capacit s d un individu associer davantage celui ci aux processus qui l affectent et lui octroyer davantage de pouvoir sur son environnement deviennent d s lors des enjeux n cessaires de la coh sion sociale et appellent un nouveau paradigme de l intervention sociale
246. e ces moyens peut revenir l initiative locale et venir d un professeur ou d une quipe de professeurs au sein d un tablissement Il est important que les gens s approprient les choses et le fassent selon des modalit s qui leur sont propres au rythme qui leur convient et d une fa on adapt e la fin ce qui compte c est de d ployer un tat d esprit dans l ensemble de l institution Centre d analyse strat gique 294 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique Point de vue Le non recours aux droits et services Intervention de Philippe Warin Politiste directeur de recherche au CNRS conseiller scientifique de l ODENORE La question du non recours aux droits sociaux est identifi e d s l apr s guerre en Grande Bretagne dans les ann es 1960 aux tats Unis et depuis une bonne quinzaine d ann es en France en particulier gr ce aux travaux pr curseurs de la CNAF mais aussi de l ONPES du Fonds CMU de M decins du monde de l Observatoire des in galit s de l ODENORE Observatoire du non recours aux droits et services etc Le terme permet de d nommer toutes les personnes qui peuvent tre ligibles une offre publique donn e et qui pour de multiples raisons n en sont pas b n ficiaires En moyenne on
247. e d intervention avant d tre un syst me fonctionnel avant m me d tre un syst me de rapports de pouvoir le territoire est d abord un monde v cu par un certain nombre de personnes Un monde v cu qui a aussi une histoire ce qui implique qu on n a pas partout les m mes sc nes locales On n a pas les m mes configurations d acteurs ni les m mes repr sentations de chaque acteur de son r le selon la m moire historique d un territoire Prenons par exemple les villes de Besan on et de Mulhouse qui ont des histoires sociales vraiment oppos es Mulhouse la ville du patronat Besan on la ville des mouvements ouvriers et des gestionnaires De fait cela ne donne pas les m mes configurations locales d acteurs Ce n est pas toujours aussi tranch mais le territoire est un lieu v cu un lieu d histoire de m moire sociale On parle beaucoup de placer l usager au centre mais la r ception de nos politiques publiques par les usagers c est l aussi un sujet dont nous avons peu parl Or tout cela fait partie de la r alit territoriale II me semble qu c t du syst me d intervention il faut analyser le syst me social d appartenance dans un territoire quoi les gens se sentent ils appartenir Quelles sont les relations entre les groupes sociaux Comment s est d truite ou au contraire comment se reconstruit la coh sion sociale par le bas Plus le sentiment d appartenance se d fait plus le s
248. e de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 1 La recherche action Les tapes du processus historique de l volution des m thodologies dans le champ du travail social La naissance d une revendication d expertise dans la proximit du monde m dical L exigence de m thode dans l expertise qui tienne compte de la diversit des approches selon les m tiers est relier au positivisme Elle s appuie sur des th oriciens comme Fr d ric Le Play ing nierie enqu te sociale et se situe dans la proximit avec le monde m dical travers des courants comme l hygi nisme et apr s la premi re guerre mondiale la lutte contre les fl aux sociaux dont la tuberculose Ainsi Mary E Richmond affirmait Je ne crois pas qu on puisse donner meilleur conseil aux assistantes du service familial des cas individuels que celui d tudier et de d velopper la partie de leur sph re d activit qui touche aux recherches sociales aux services sociaux collectifs et aux r formes sociales ou l am lioration en gros du sort des masses Je ne veux pas dire qu elles doivent renoncer leur propre t che ni la n gliger afin d entreprendre des tudes sp ciales ou de se lancer dans des campagnes l gislatives mais j entends par l que leur activit doit tre plus f conde au point de vue scientifique qu elle ne l est actuellement La confirmation du mod le de travai
249. e de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue Le dispositif Solibail Intervention d Alain R gnier Pr fet d l gu interminist riel l h bergement et l acc s au logement des personnes sans abri ou mal log es L le de France est un territoire extraordinaire qui souffre d un d ficit de gouvernance Ailleurs en France on voit des grandes m tropoles o l intelligence collective a travaill comme Rennes avec des dynamiques territoriales qui font qu on d passe m me la plupart du temps les objectifs de construction de logements Sur ces territoires les dossiers de recours DALO droit au logement opposable se rapprochent de ce qui tait l esprit de la loi En effet il faut r p ter que le DALO n est pas une fili re ordinaire pour obtenir un logement c est vraiment le recours de dernier ressort Si le Plan d partemental d action pour le logement des personnes d favoris es PDALPD fonctionne si l accord collectif fonctionne si toutes les politiques territoriales fonctionnent point n est besoin de DALO Mais videmment en le de France comme tous ces pr alables ne sont pas r unis nous avons plus de 20 000 m nages qui ont une d cision favorable de commission de m diation et qui ne sont pas relog s C est une situation de tr s grande tension Bien s r le dispositif Solibail n est pas n de
250. e des politiques publiques qui lui a fourni son cadre de r f rence th orique elle en est la continuit logique Dans ses d veloppements r cents et la diversit de ses manifestations l analyse des politiques publiques a constitu cette th orie de l action publique dont la n cessit la fois intellectuelle et pratique se faisait fortement sentir d s lors que l on voulait pouvoir rendre compte de ce que les gouvernements font comment ils le font et quelle diff rence a fait selon l heureuse formule d un de ces repr sentants avis s S int resser aux politiques publiques suppose de pouvoir d gager les choix qui les fondent les processus d action travers lesquels ceux ci sont conduits les r alisations qui s ensuivent et les cons quences qui en d coulent Les cons quences deviennent la cat gorie centrale de la gestion publique car elles d terminent la r alit de la responsabilit politique Autrement dit les cons quences sont bien la v ritable mesure des performances de la gestion publique d s lors qu on assigne aux politiques publiques le traitement des probl mes qui se posent la collectivit L analyse des politiques publiques a mis en vidence l importance de la mise en uvre des politiques publiques pour expliquer les r sultats de l action au point parfois d une focalisation excessive au d triment des autres dimensions Mais son m rite a t surtout d avoir insist sur la pr
251. e des revendications des usagers d s lors qu elles sortent du cadre d fini par l institution Pour d velopper ce point quatre tapes sont n cessaires Il faut dans un premier temps essayer de revenir sur le sens que l on peut donner la coh sion sociale ensuite essayer de voir quelle port e les politiques rang es sous ce vocable ont en France puis voquer la repr sentation et la signification que les usagers donnent ces politiques et enfin proposer quelques pistes de r flexion pour l action La coh sion sociale une approche consubstantielle au nouveau contexte soci tal Premier point qu entend on par coh sion sociale Avec un raccourci sans doute outrancier on peut d finir la coh sion sociale par une analogie elle est la soci t tertiaire post industrielle ce que la solidarit ou les m canismes assurantiels taient la soci t industrielle C est dire une forme d organisation de l intervention publique qui va de pair Centre d analyse strat gique 40 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique avec une organisation socio conomique dont la caract ristique est d tre beaucoup plus flexible plus exigeante pour l individu que la soci t industrielle Au regard des politiques ant rieures on n glige trop souvent le
252. e donner lecture de pri res malgr la d cision du tribunal pr cit e Que faire dans un tel trop plein juridique Les pr rogatives des collectivit s locales sont susceptibles d tre modifi es voire supprim es par le pouvoir central Il serait donc int ressant terme de voir comment le r quilibrage s op rera entre le pouvoir central et les collectivit s territoriales Une d finition claire des pr rogatives de chaque chelon territorial Le niveau central n est pas n cessairement le mieux plac pour prendre les d cisions Que l on parle de localisme de d concentration de d centralisation etc l id e g n rale est que le gouvernement doit accepter l existence de limites sa propre autorit Sans cette reconnaissance aucune v ritable d centralisation ne sera possible Cela repr sente un d fi au Royaume Uni et dans une moindre mesure en France C est sans doute moins le cas en Allemagne Pour r ussir la d centralisation il est absolument n cessaire de d terminer qui profitera du transfert des comp tences les conseils municipaux les communaut s les groupes de citoyens ou les citoyens appel s s exprimer par voie r f rendaire Il faut reconsid rer les relations entre le niveau central et le niveau local Par ailleurs le pouvoir central doit accepter une certaine diversit dans les services publics rendus d une r gion l autre Les habitants du nord de l Angleterre n pro
253. e droit certes apr s de multiples consultations et l tablissement de plans divers et vari s de d cider la nature du besoin et la fa on les op rateurs vont devoir y r pondre On est dans un d but de relation tr s transform e avec la puissance publique par rapport ce que nous avons connu dans le pass Enfin le signal qui a t donn aux collectivit s locales en mati re fiscale est franchement en contradiction avec l esprit de la d centralisation Les collectivit s locales ont beaucoup perdu en autonomie fiscale et par cons quent financi re avec la suppression de la taxe profession nelle et ce qui leur reste de certains imp ts Renvoi vers le march Ce mouvement de retour de l tat s accompagne dans le m me temps d un mouvement de renvoi vers le march de nombreuses actions dans le domaine social Centre d analyse strat gique 233 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale J en veux pour preuve la disparition dans la loi HPST du secteur dit PNL Priv non lucratif ou PSPH Participant au service public hospitalier c est dire les tablissements hospitaliers qui taient sous la forme associative et qui b n ficiaient d un statut particulier avec des contraintes particuli res mais aussi des avantages particuliers On nous avait promis au d part de l laboration de la loi HPST que ce statut t
254. e droits sur le syst me g n ral de redistribution L aide sociale s adressait des populations qui taient peu nombreuses et troitement d finies Cette politique de l tat providence triomphant a connu symboliquement son apog e en 1975 quand la s curit sociale s est tendue deux cat gories qui ne l avaient pas connue jusqu alors les artistes et les personnes handicap es Il appara t r trospectivement que les ressources qui permettaient cette redistribution taient troitement li es l activit professionnelle dans le cas fran ais comme dans le cas allemand Il est clair que le ch mage de masse a remis en cause ce cercle vertueux partir du milieu des ann es 1970 puisque le volume des cotisations a baiss alors que les charges directes et indirectes li es au ch mage augmentaient Centre d analyse strat gique 17 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale De l int gration sociale la coh sion sociale En m me temps et l intervient l interrogation sur le prolongement ou la rupture avec la politique du pass l int gration sociale s est trouv e fragilis e double titre D une part le ch mage notamment le ch mage des jeunes particuli rement lev dans tous les pays et plus encore en France limitait le r le int grateur que joue l emploi dans des soci t s productivistes organis e
255. e en fonction de ses besoins et construire des parcours individualis s d insertion e coordonner les diff rents acteurs de la veille sociale jusqu au logement et am liorer la fluidit entre l h bergement et le logement e participer la constitution d observatoires locaux afin de mieux valuer les besoins et les r ponses apport es L analyse de la mise en uvre du Service d information d accueil et d orientation SIAO pi ce ma tresse de l organisation de la strat gie du passage de l urgence l insertion est riche d enseignements et de questions l exemple de celui du Hainaut Valenciennes le sch ma de son organisation donne une id e de la complexit et de l importance des partenaires qui en sont parties prenantes La notion de guichet unique qui pr side son fonctionnement est celle que l on retrouve dans nombre de politiques sociales I s agit en fait d une organisation en r seau des acteurs cens e unifier simplifier et rationaliser la prise en compte des besoins Trois questions m ritent d tre pos es sur cette exp rimentation e quelle peut tre la d clinaison territoriale de la strat gie du logement d abord sur le d partement du Nord e en quoi la cr ation du SIAO plateforme de coordination et de coop ration entre les collectivit s territoriales l tat et les associations a t elle am lior l accueil l orientation et l accompagnement des personnes
256. e la coh sion sociale Le montant annuel des d penses sociales d passe aujourd hui les 600 milliards d euros En 2009 ces d penses repr sentaient pr s d un tiers du PIB 31 3 contre peine un quart en 1981 24 5 et seulement 14 en 1959 Cette augmentation tr s sensible tient pour l essentiel la croissance des d penses couvrant les risques de vieillesse et de sant et depuis le milieu des ann es 1970 l explosion des d penses d assurance ch mage Par ailleurs toujours pour l ann e 2009 les d penses de protection sociale taient sup rieures de 70 au montant global des d penses publiques Signe d une forte socialisation des risques les montants d pens s en France sont bien au dessus de la moyenne de la zone euro Les politiques sociales sont organis es pour r pondre diff rents risques sant vieillesse maternit famille emploi logement pauvret et exclusion Diff rents acteurs concourent leur financement Les assurances sociales obligatoires doivent tre cit es en premier lieu dans la mesure o elles couvrent plus de 80 des d penses Les contributions de l tat et des collectivit s locales viennent en second lieu avec 11 des prestations vers es Le mouvement de d centralisation des politiques sociales peut expliquer la part croissante prise par les collectivit s locales notamment les d partements dans le financement de l aide et de l action sociales obligatoires
257. e la l gitimit des membres du jury et des recommandations qu ils mettront repose sur le postulat qu une argumentation entre individus rationnels dans des conditions de libert d ind pendance et de pluralisme anim s par le souci de d terminer la meilleure d cision possible permet de faire merger une norme bonne Mais dans la r alit la logique d lib rative des conf rences de consensus met plut t en uvre un jugement de type prudentiel au sens aristot licien de la recherche de la juste mesure au cas par cas L accord peut se faire sur une d cision ponctuelle consid r e comme bonne alors qu il y a d saccord irr ductible sur les principes qui la motivent Autrement dit en l absence d une rationalit partag e quand la raison commune vient manquer c est l existence d une bonne foi commune et d une volont d entente qui permet de d gager un accord En pratique cet objectif suppose le d tachement vis vis des particularismes l exclusion de toute profession de foi En se r f rant aux notions Centre d analyse strat gique 172 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 7 Les conf rences de consensus d velopp es par Max Weber on peut comprendre la d marche consensuelle comme une entreprise de d passement de l thique de conviction au profit d une thique de responsabilit Il s agit donc d appr hender les question
258. e la pr vention Celle ci se retrouve en effet plac e devant un choix politique difficile puisqu il faut choisir entre des strat gies qui n ont ni le m me co t ni les m mes objectifs ni la m me temporalit Le choix est d licat car il faut valuer les co ts mais aussi les b n fices de chacune des d marches pr ventives et arbitrer entre des choix strat giques complexes Le plus judicieux serait de promouvoir une intervention coordonn e La mise en r seau permet la coordination entre maternit h pital cr che maternelle etc Elle favorise galement l coute et l accompagnement Des exp rimentations en cours apportent des l ments int ressants sur la fa on de concevoir l organisation institutionnelle en mati re de pr vention pr coce Ainsi le programme Parler Bambin exp riment d abord dans trois cr ches et dont l extension douze cr ches suppl mentaires de l agglom ration grenobloise a t d cid e en septembre 2009 mobilise des professionnels int ress s et sp cialement form s Il tablit un lien troit entre les concepteurs de l exp rimentation une quipe de recherche universitaire et les intervenants au sein du programme Parler Bambin lutter contre l chec scolaire par l acquisition pr coce de comp tences langagi res d s le plus jeune ge Comme l ont montr de nombreux travaux scientifiques le niveau de d veloppement des capacit s langagi
259. e la t l phonie mobile pour le plus grand nombre y compris en zone rurale Des op rateurs comme Orange ou Vodafone ont d velopp des offres sp cifiques d s le d but des ann es 2000 ce qui permettait en 2010 un taux de p n tration du mobile gal 41 sur l ensemble du continent africain v Du BoP 1 0 au BoP 2 0 une nouvelle g n ration d actions de lutte contre la pauvret La d marche BoP 1 0 correspond un type d actions men es par de grandes entreprises pour capturer un march existant dans un objectif de rentabilit de court terme Les produits et services existent d j et sont adapt s aux besoins des clients cibl s Cela peut passer par des formes de production locale de l ensachage individuel ce qui permet de r duire les prix de vente de la vente directe etc Ces d marches privil gi es dans un premier temps par les grandes entreprises s adressent en fait plut t au milieu de la pyramide c est dire des populations qui en d pit de ressources financi res faibles ont tout de m me d j acc s aux produits et services La d marche BoP 2 0 appara t plus ambitieuse dans la mesure o elle vise construire les conditions d acc s la consommation pour des populations qui ne pourraient pas sinon s offrir les produits et services vendus sur le march Il ne s agit pas tant d adapter un produit ou un service existant que d inventer de nouveaux modes de prod
260. e selon les parties compris dans leurs attributions et qui int ressent leurs collectivit s respectives Pour illustrer le cas de la coordination impuls e par des dispositifs obligatoires exemple des Commissions d partementales d accueil du jeune enfant appara t particuli rement int ressant notamment dans un d partement comme celui des Hauts de Seine Mise en place la suite de la loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico sociale article L 214 5 la CDAJE est une instance de r flexion de conseil de proposition et de suivi concernant toutes questions relatives l organisation au fonctionnement et au d veloppement des modes d accueil des jeunes enfants et la politique g n rale conduite en faveur des jeunes enfants dans chaque d partement La Commission d partementale d accueil du jeune enfant des Hauts de Seine Intervention du Dr Xavier Belan responsable du Service de protection maternelle et infantile du Conseil g n ral des Hauts de Seine et de Jos Pons responsable du service expertise conseil en action sociale la Caisse d allocations familiales des Hauts de Seine La CDAJE vise favoriser la coh rence des politiques et actions en faveur de l accueil des jeunes enfants dans le d partement par l information et l orientation des familles l galit d acc s l adaptation aux besoins et la qualit globale des diff rents modes d accueil Dans les Hauts de Seine
261. eant le regroupement d individus sur des bases affinitaires ou identitaires le travail social collectif se voit ainsi soup onn par certains de d entrer dans le jeu du communautarisme v Incapacit s individuelles potentialit s collectives Intervention d H l ne Strohl inspectrice g n rale des Affaires sociales Nous faisons tous partie d un grand nombre de r seaux qui voluent qui ne nous assignent pas une identit sp cifique et qui ne repr sentent pas l enti ret de notre identit individuelle En revanche lorsqu il s agit de personnes trang res pauvres ou handicap es par exemple la tendance est de r duire ces derni res cette identit et ne pas admettre qu elles puissent en disposer d une autre Or ces personnes ont Article L 313 3 du Code de l action sociale et des familles Centre d analyse strat gique 115 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale aussi des potentialit s On peut tre la fois handicap musicien et parent On peut tre tranger pratiquer une religion fondamentaliste et aimer les rave parties Pour conduire le travail social et faire en sorte que les personnes concern es aient une certaine ma trise de leur destin il est donc pr f rable de ne pas les consid rer uniquement sur la base des variables individuelles qui expliquent qu elles sont dans la diffic
262. ecture des besoins et des ressources locales Pr sentation issue des donn es de l valuation en cours de l exp rimentation Convergences r alis e par Sandrine Gineste de BPI Groupe Centre d analyse strat gique 243 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale La strat gie nationale de prise en charge des personnes sans abri ou mal log es Le logement d abord Les objectifs de la strat gie e r duire significativement le nombre de personnes la rue e replacer les personnes au c ur du dispositif de fa on mieux prendre en compte leurs besoins dans une logique globale d acc s aux droits fondamentaux logement sant emploi etc et leur apporter la solution la plus adapt e en privil giant chaque fois que possible celle du logement e renforcer le pilotage du dispositif en r novant les rapports entre l tat et les op rateurs e optimiser et rationaliser les moyens Quatre objectifs pr sident la cr ation des Services int gr s de l accueil et de l orientation SIAO e simplifier les d marches d acc s l h bergement ou au logement qu il soit ordinaire ou adapt pour les personnes sans domicile ou risquant de le perdre e traiter avec quit les demandes en s appuyant sur la connaissance des dispo nibilit s de l ensemble de l offre existante orienter la personn
263. eints et peut tre encore moins s ils sont pertinents D abord en raison de la multiplicit des niveaux et des domaines d intervention l aide sociale l gale s ajoute l action sociale extra l gale ou facultative qui peut rechercher un effet de levier ou une diversification tous azimuts Le r le de chef de file des d partements en mati re de politique sociale se combine en outre avec l action des communes et d sormais celle de leurs regroupements Leurs d penses d action sanitaire et sociale repr sentent peu pr s un quart du total des d penses sociales des collectivit s d centralis es et elles jouent un r le essentiel dans le domaine de la petite enfance Les interventions communales sont cet gard multiformes Un l ment incontournable y compris dans les plus petites communes est l aide aux personnes g es travers une s rie de prestations en nature et de services d accueil Les aides aux personnes en difficult sont quant elles diverses et peuvent poser pour certains conomistes un probl me d articulation optimale avec les minima sociaux et ou les aides au logement Les organisations de l action sociale communale sont elles m mes tr s diverses avec un r le plus ou moins large donn aux CCAS mais aussi au secteur associatif qui dans certains cas est l initiative de partenariats donnant lieu une certaine s dimentation historique Centre d analyse strat gique 228
264. elui de veiller ce que les diff rentes options possibles leurs avantages et leurs inconv nients soient pris en compte et que la position finalement retenue par le jury indique clairement le niveau de pertinence on parle aussi de preuve qui la soutient et le degr de consensus atteint Les d saccords persistants doivent tre signal s dans le texte des conclusions et recommandations qui l issue de la conf rence sera rendu public et remis au promoteur 3 Quelles conditions de r ussite dans le champ social quelles conditions la m thode de la conf rence de consensus peut elle tre mobilis e de fa on pertinente pour aider construire ou am liorer les politiques sociales Quels sont les b n fices et les limites de cette m thode Quels sont les carts observ s entre les effets attendus et les effets constat s Quel type de consensus est il produit Quelles compl mentarit s ou quelles tensions peut on observer entre la participation la repr sentation et l expertise quelles conditions la conf rence de consensus constitue t elle une r elle aide la d cision Autant de questions pos es par cette m thode dans le champ social Dans un contexte o la coh sion sociale se r f re une prise en compte des besoins sociaux suppos e plus large que le p rim tre traditionnel de l action sociale int grant le Vivre ensemble et la citoyennet la m thode de la conf rence de consensus pe
265. ement l emploi et plus globalement une qualit de vie meilleure Nous avons ainsi contribu nourrir l argumentaire des promoteurs du r cent appel Pouvoir d agir qui vient d tre lanc l initiative de la Fonda pour r pondre au cri de d tresse lanc il y a quelques mois par Claude Dilain maire de Clichy sous Bois sur l abandon des banlieues Face la mont e d un individualisme destructeur des solidarit s traditionnelles et la r alit d une fracture urbaine qui devient de plus en plus une fracture ethnique culturelle et religieuse les pouvoirs publics doivent revisiter la question communautaire Comme le propose Luc Bronner en conclusion de son ouvrage La Loi du ghetto il faut renforcer le pouvoir d agir des populations en difficult y compris quand celles ci tr s pr sentes dans les quartiers sensibles sont issues de l immigration et musulmanes Il faut rappeler que les d marches communautaires n enferment pas les populations dans leurs particularit s Au contraire elles peuvent les aider d passer les stigmatisations dont elles sont souvent victimes et surmonter les frustrations qui en d coulent qui peuvent tre sources de conflits majeurs Elles peuvent contribuer ainsi freiner le d veloppement des communautarismes ethniques et religieux En effet on ne peut pas faire l impasse sur la r alit pr occupante du d veloppement de ces communautarismes et
266. ement d velopper une certaine conscience d elle m me une identit collective l gitime et sur ces bases revendiquer d tre associ e comme telle dans les instances o s laborent les politiques publiques Ce qui s agissant des professions sociales leur est de plus en plus refus la tendance dominante tant plut t de les instrumentaliser davantage de renforcer leur subordination d exiger des r sultats tangibles plut t que de coop rer avec elles Trois moments de cette volution contemporaine La d centralisation a transf r des comp tences mais sans le mode d emploi pour les professionnels Il en a r sult un choc des l gitimit s et un grand flottement technique les professionnels ne sachant pas bien qui est Centre d analyse strat gique 38 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique responsable de quoi et avec quelle comp tence r elle Au m me moment la participation des acteurs dans certaines instances comme le Conseil sup rieur du travail social fait la part belle aux repr sentants des op rateurs employeurs n gociateurs avec les pouvoirs publics plut t qu aux professionnels sauf via leurs organisations syndicales au demeurant assez faibles De m me dans le cadre des appels d offres dans le secteur social ou m dic
267. ement des publics Il s agit d une vraie question qui fait l objet d exp riences et constitue un travail qui reste en chantier En ce qui concerne l articulation entre politiques le point essentiel porte sur le lien avec la politique d insertion professionnelle Ainsi lors de la mise en place du RSA les structures associatives notamment la FNARS et l URIOPSS dans le d partement du Nord ont d embl e alert les pouvoirs publics pour critiquer sur la base de l exp rience acquise avec le RMI la dichotomie entre accompagnement vers l emploi et accompagnement social Les associations n ont pas t cout es dans un premier temps elles le sont davantage maintenant Ce r le d interpellation des associations reste modeste ses effets varient d un cas l autre et n interviennent parfois qu avec deux ou trois ans de retard La question de la sant est tr s souvent voqu e dans les lieux d accueil et d h bergement Il existe des programmes et des actions sp cifiques mais sans qu apparaisse le lien avec la politique en construction de l Agence r gionale de sant C est pourquoi six mois avant la cr ation officielle de ARS en r gion Nord Pas de Calais l URIOPSS a pris l initiative de mettre en place un lieu de concertation Cette d marche a permis au monde associatif de se concerter sur ses modes de repr sentation dans les diff rentes instances de r fl chir collectivement la mise en place de l
268. ement scientifique des politiques publiques en affirmant le primat de l expertise sur le politique Il convient donc de garder l esprit que l exp rimentation sociale n est en soi qu un outil une m thode d aide la construction des politiques publiques et ne doit pas devenir le moyen d vacuer toute consid ration de choix sur les objectifs poursuivis par le dispositif tester et qui rel vent eux de v ritables choix politiques ou de soci t Les diff rentes m thodes d valuation de l exp rimentation sociale Tout l int r t de la m thode exp rimentale repose sur sa capacit valuer finement et objectivement l impact d un dispositif un niveau local pour envisager ou non sa diffusion ou sa g n ralisation un chelon plus important cette fin diff rentes m thodes d valuation sont propos es par les chercheurs Certaines m thodes s appuient sur l analyse de la situation d un groupe de b n ficiaires en comparant leur situation plusieurs moments avant apr s et ou au cours de l exp rimentation Centre d analyse strat gique 62 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 2 L exp rimentation sociale D autres m thodes s appuient sur une comparaison entre deux groupes celui qui b n ficie de l exp rimentation et le groupe t moin qui n en b n ficie pas La vision dominante de l exp rimenta
269. emmes en r action aux formes classiques de d velop pement dans les pays du Sud Le discours est alors port essentiellement par des femmes issues de ces pays qui dans un texte programme d fendent une certaine approche de l empowerment L utilisation de cette notion par des groupes de femmes notamment en Inde constitue une d marche conomique et politique Ainsi SEWA Self Employed Women s Association regroupe plus de 750 000 femmes non salari es Ces actions font cho aux pratiques d velopp es d s les ann es 1950 1960 au Br sil cet gard deux initiatives majeures doivent tre mentionn es En premier lieu celle de Paulo Freire qui encourage la promotion de la conscientisation Ce concept doit permettre la population la plus vuln rable d avoir acc s la connaissance de sa situation Il s agit en r alit d une critique sociale radicale qui s inscrit dans le cadre d une strat gie de mobilisation des individus et des groupes marginalis s La conscientisation est d finie comme le processus par lequel les gens parviennent mieux comprendre d une part la r alit socioculturelle qui mod le leur existence et d autre part leur capacit de transformer cette r alit Ces r flexions et les m thodes qui en d coulent se fondent sur les r sultats d un vaste programme Solomon B B 1976 Black Empowerment Social Work in Oppressed Communities New York Columbia Unive
270. en mati re d exp rimentation sociale dans le cadre du programme PROGRESS v Le cadre juridique fran ais permettant l exp rimentation au niveau local En France la possibilit d exp rimenter est inscrite dans la Constitution depuis la r forme constitutionnelle de 2003 Les deux types d exp rimentation permis par la loi constitutionnelle du 28 mars 2003 sont les suivants e les d rogations mises en uvre par l tat article 37 1 de la Constitution Une loi ou un r glement peuvent comporter des dispositions exp rimentales Un dispositif nouveau peut tre exp riment dans le cadre des politiques pilot es par l tat ou relevant des comp tences des collectivit s locales Ces derni res disposent n anmoins d un pouvoir d initiative limit la d rogation doit tre introduite par des dispositions l gislatives Dans ce cas seules les collectivit s d sign es par le l gislateur ou par l tat sont autoris es exp rimenter e es d rogations mises en uvre par les collectivit s locales article 72 alin a 4 de a Constitution Il est possible de transf rer une comp tence nouvelle une collectivit locale sans modifier les textes Une collectivit ou une intercommunalit peut ainsi tre autoris e d roger la loi Toutes les collectivit s demandant exp rimenter et remplissant les conditions l gales sont habilit es L exp rimentation ne peut porter sur les normes qui d finisse
271. ense que l quilibre toujours instable entre ces deux p les est aujourd hui menac par deux volutions conjointes D une part la suite de la loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico sociale les associations sont d sormais engag es dans le Mew Public Management L adoption des logiques strat giques l adaptabilit de l offre en continu la place nouvelle donn e aux demandeurs les exigences proc durales et r glementaires de plus en plus grandes font craindre une hypertrophie des fonctions manag riales au d triment des autres dimensions de la vie associative D autre part Conseil d tat 2011 op cit p 74 Cette interrogation faisait la une du mensuel La Gazette Sant Social de janvier 2011 Tchernogog V 2007 op cit p 30 Lafore R 2010 Le r le des associations dans la mise en uvre des politiques d action sociale Informations sociales n 162 p 67 Centre d analyse strat gique 156 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 6 Le dialogue civil la suite de la loi H pital patient sant territoire du 21 juillet 2009 les associations se trouvent en position de devoir r pondre des demandes provenant des autorit s publiques proc dure de l appel projets plut t que de continuer tre des acteurs fa onnant la demande sociale avec le risque dans un contexte budg
272. ensions entre tat et d partements recouvrent de nouveaux enjeux macro conomiques autour de la dynamique et du financement des d penses Les d penses locales entrent dans le champ de ce qu on appelle les administrations publiques auxquelles s appliquent les engagements europ ens souscrits dans le Pacte de stabilit et de croissance bien qu elles ne rel vent pas int gralement du gouvernement Certes ces engagements portent avant tout sur le d ficit et la dette Toutefois les nouvelles r gles europ ennes en cours de n gociation sont en passe de concerner non seulement les d ficits et la dette mais les pr visions de d penses qui devraient tre en phase avec une estimation prudente de la croissance conomique Du coup le probl me de l volution des d penses locales est apparu dans les d bats travers le gel en valeur des dotations Centre d analyse strat gique 229 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale financi res vers es par l tat dans un contexte o la r forme de la fiscalit locale diminuait la marge de man uvre des d cideurs locaux en mati re de pr l vements Or la dynamique des d penses sociales au niveau des d partements est mue par celle des prestations de solidarit dont les r gles sont fix es au niveau national et qui sont elles m mes avant tout li es au vieillissement de la populat
273. ent alors que douze sont li s des probl matiques d alimentation Le deuxi me point concerne la concentration g ographique d une majorit de programmes BoP sur le sous continent indien en particulier l Inde et le Bangladesh ce qui peut poser question sur les conditions r unir pour d velopper ce type d actions L important essor conomique des BRIC explique sans doute en partie le fait que les grandes entreprises lancent en parall le d une politique de conqu te des classes moyennes dans ces pays des actions en direction des populations pauvres Enfin il demeure une incertitude sur le nombre de clients effectivement touch s par les programmes BoP et r ciproquement sur le poids que ces derniers repr sentent dans l activit des entreprises v Deux exemples de programmes BoP dans les pays du Sud E Un programme d acc s au cr dit pour la mise disposition des produits commerciaux Cemex au Mexique www cemex com Le programme Patrimonio Hoy Un patrimoine aujourd hui a t lanc en 1998 au Mexique pour permettre aux populations d favoris es de construire leur logement en b n ficiant d une assistance technique et de mat riaux faible co t L outil privil gi est le microcr dit pour que cette op ration soit la fois profitable aux populations www edisonawards com BestNewProduct 2012 php Perrot F 2010 Vers la construction des march s au bas de la pyramide Implications
274. ent d une culture d valuation e Fin des ann es 1980 rapport Viveret circulaire de 1989 sur le renouveau du service public valuation du RMI par une commission ind pendante e Fin des ann es 1990 d but des ann es 2000 cr ation du Conseil national d valuation CNE en 1998 supprim en 2008 au niveau parlementaire cr ation d une mission d valuation et de contr le l Assembl e nationale en 1999 1 d cembre 2000 circulaire qui donne un caract re obligatoire au processus d valuation des projets financ s par l Etat dans le cadre des conventions pluriannuelles d objectif ao t 2001 LOLF Loi organique relative aux lois de finances qui met en avant une d marche centr e sur la performance l appui d indicateurs annuels e R forme constitutionnelle de 2008 qui renforce le r le du Parlement art 24 et 48 qui introduit les tudes d impact art 39 et donne une place explicite la Cour des comptes art 47 2 compl t La d finition de l valuation est tr s souvent reprise du d cret du 18 novembre1998 valuer une politique c est appr cier son efficacit en comparant ses r sultats aux objectifs assign s et aux moyens mis en uvre Ses diff rents registres s articulent autour de quelques notions fondamentales telles que la coh rence l efficacit l efficience ou l impact v Les principes fondamentaux de l valuation e Coh rence les dif
275. ent ou le d sir d appartenance Ainsi l id e de l appartenance peut tre probl matique En effet les membres d une communaut stigmatis e ne se reconnaissent pas toujours dans cette identit partag e comme l ont montr les travaux de Norbert Elias et John Scotson ou encore ceux de Gertrude Neuwirth L un des pr alables pour conduire une action au sein d une communaut est que celle ci soit valoris e Aux tats Unis tre noir n tait pas un crit re d appartenance avant qu il ne soit valoris par le mouvement Black Power L approche anglo saxonne promeut l id e que le groupe est l entit la mieux m me de permettre l individu de d passer ses handicaps C est en Angleterre et aux tats Unis la fin du XIX si cle qu apparaissent les premi res exp riences de travail social au sein des quartiers Londres les premi res maisons de quartier sont cr es en 1884 par le vicaire Samuel Barnett Les settlement houses ont pour ambition de travailler avec et pour les habitants la recherche de l am lioration de leur niveau de vie mais elles s engagent aussi en les soutenant lors de leurs luttes sociales Aux tats Unis la diffusion des approches communautaires a galement t tr s rapide dans le champ social Cela s explique en partie par l importance accord e aux corps interm diaires ces derniers tant reconnus comme des chelons essentiels de la vie sociale et po
276. ent parler de la politique La question se poser pour mesurer les impacts d une d cision publique est la suivante que se serait il pass si je n avais pas men telle action C est ce que l on appelle la situation contrefactuelle Il existe plusieurs m thodes d valuation d impact mais l exp rimentation al atoire ou contr l e est de loin la plus rigoureuse Comment tre utile Quel est le lien avec la d cision Pour tre utile il faut avoir un mandat des d cideurs Une valuation sans mandat ne permet pas d obtenir la question laquelle on doit r pondre Un expert ou un chercheur d cide de la question qu il va traiter Quand il y a mandat il faut r pondre une question ou des questions Ensuite il me para t tr s important de bien s parer ce qui rel ve du constat de ce qui rel ve de l analyse Chaque tape met en uvre des acteurs diff rents Bien souvent dans les services d inspection g n rale on a tendance aller pieds joints du constat aux recommandations sans prendre le temps de faire ces tapes interm diaires ou en les faisant un peu trop rapidement L valuation n est ni une science ni seulement une pratique c est une mati re vivante qui se nourrit de tout ce qui se passe de la recherche de la r flexion collective de l exp rience d o l importance des lieux d change que peuvent tre par exemple la European Evaluation Society ou la Soci t fr
277. entes chelles C est un d partement transversal c est dire qu il innerve l ensemble du syst me et s appuie sur les acad mies pour donner les impulsions n cessaires Les exemples d exp rimentation sont maintenant l gion La mallette des parents L exemple de la mallette des parents illustre l articulation qui peut exister entre les politiques sociales et les politiques d ducation D abord exp riment e dans cinquante coll ges de l acad mie de Cr teil cette mallette est aujourd hui diffus e dans 1 300 coll ges de France Le principe est simple il s agit de modules destin s aux parents d l ves de sixi me qui permettent notamment pour des familles de milieux sociaux d favoris s e de mieux faire conna tre le coll ge et ses r gles du jeu aux parents en leur faisant passer par la m me occasion un message de bienvenue dans l institution e de mieux faire conna tre les voies et moyens permettant d aider son enfant dans les devoirs la maison le suivi scolaire ambition scolaire etc Il s agit ici de jouer sur un facteur cl de la r ussite scolaire qui est la convergence des valeurs d une famille avec les valeurs de l cole ce qui n est jamais une chose compl tement acquise dans la soci t contemporaine Les effets de cette mallette sur la pr sence des l ves les comportements et m me dans une moindre mesure la r ussite scolaire ont t valu s par l
278. entifique CNRS membre du Centre d tudes et de recherches de sciences administratives et politiques CERSA universit Panth on Assas Paris 11 Permanences et ruptures des politiques et du travail social points de rep re historiques La question des professionnels ne date pas d aujourd hui elle est aussi ancienne que l histoire du d veloppement des politiques sociales Elle trouve sa source dans les politiques d assistance de la III R publique avant 1914 Les grandes cat gories actuellement encore l uvre les grands types de population les grandes strat gies sont globalement fix s cette p riode C est aussi dans ce creuset qu apparaissent les premi res formes de service social professionnel L histoire de la progression et de la reconnaissance du travail social professionnel en France comme l tranger notamment dans les pays anglo saxons va de pair avec la mise en place progressive de politiques cibl es transversales cat gorielles etc S agissant de l opposition entre aide sociale et action sociale il faut dire que l aide sociale n a pas disparu m me si l on a annonc sa fin notamment avec la cr ation de la s curit sociale en 1945 L absence de sa mention au fronton de la direction centrale du minist re des Affaires sociales ou sa disparition dans l intitul du code le Code de la famille et de l aide sociale 1956 est devenu Code de l action sociale et des familles en
279. entiment d isolement s accro t plus le non recours aux droits est important Autrement dit la cr ation d une identit sociale la cr ation d un sentiment d appartenance la reconnaissance sociale des personnes la lutte contre l isolement font partie d une politique qui permet le plein exercice des droits qui permet aux personnes de se reconna tre comme sujet de droit Centre d analyse strat gique 252 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 10 La coordination des diff rents niveaux territoriaux L exemple de la politique de lutte contre l exclusion sociale Mener une politique territoriale d insertion c est reconna tre sur chaque territoire les cadres sociaux de la soci t civile qui fonctionnent encore d terminer comment on peut s en servir pour que les personnes retrouvent des points d appui dans leur appartenance sociale et ainsi d velopper des territoires ins rants Qu est ce qu un territoire ins rant Un territoire d attention d alerte de vigilance sur l ensemble des relations sociales qui se cr ent Cela fait partie aussi du souci de l ancrage territorial partager par tout le monde Ne nous contentons pas de penser seulement en termes d intervention publique Centre d analyse strat gique 253 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 11 Perspective
280. entreprises la coh sion sociale c est parce que les membres du groupe de travail taient anim s d une conviction initiale Cette conviction c tait qu premi re vue la contribution de l entreprise la coh sion sociale para t aller de soi en tant que lieu d affiliation l entreprise assure la socialisation des individus par l emploi cr atrice de richesses elle contribue au d velop pement du territoire dans lequel elle s inscrit porteuse enfin d un projet commun elle cr e du collectif en canalisant des nergies individuelles autour d objectifs partag s Plus largement comme toute collectivit humaine l entreprise porte des valeurs qui orientent son action et ces valeurs la rendent l gitime pour contribuer positivement l am lioration du vivre ensemble Cr en 1975 l Institut de l entreprise est un think tank ind pendant de tout mandat syndical ou politique Profond ment ancr dans la r alit conomique il concentre sa r flexion sur la relation entre l entreprise et son environnement et met contribution un vaste r seau d experts pour r aliser ses tudes galement lieu de rencontres et p le de formation l Institut d veloppe une vision de l entreprise ouverte sur le monde et la soci t Cf www institut entreprise fr Disponible sur www institut entreprise fr fileadmin Docs PDF travauxreflexions E2020 E2020 cohesion sociale 201001 pdf
281. enus de pr ciser le cadre dans lequel ils voulaient mener leur exp rimentation travers un diagnostic selon trois variables e le p rim tre savoir le public qui va tre concern Par exemple int gre t on dans le dispositif exp rimental des personnes qui travaillent d j ou qui ont d j commenc reprendre un emploi e le territoire de l exp rimentation s agit il de l ensemble du d partement d une agglom ration d un tiers d un quart du d partement ou encore d un territoire infra d partemental e le calcul du montant de l allocation Le r le de ANSA a t d accompagner ces territoires et de contribuer articuler le national et le local pour en tirer des enseignements en vue d une g n ralisation Notre r le a donc consist faire des pr conisations aupr s des d partements mais aussi aupr s de l tat par exemple pr coniser de travailler sur un territoire qui soit repr sentatif du d partement ne consiste pas simplement choisir un territoire tr s sinistr ou au contraire tr s dynamique ou d quilibrer du rural et de l urbain dans un d partement qui a les deux composantes Du c t de l tat nous recommandions d am liorer les informations concernant la lisibilit du dispositif pour les b n ficiaires Centre d analyse strat gique 77 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh
282. er les comp tences et rendre les proc dures plus claires et transparentes En fait sauf dans le cadre de l enseignement o la r partition des comp tences s est accomplie de mani re exemplaire entre l tat la r gion et les communes les proc dures et les financements crois s perdurent Les lois de d centralisation ont donn comp tence dans le domaine social en particulier au d partement mais bien entendu c est l tat qui fixe la r gle selon laquelle les attributions et les prestations doivent tre g r es par les d partements Le probl me est que les cr dits d tat d l gu s ne sont pas la hauteur des d penses pour assurer l application de la loi S agissant du RSA nous nous heurtons dans mon d partement des Yvelines une articulation probl matique entre le local et le d partemental dans la d finition des r les et des fonctions en mati re d insertion Et les proc dures s alourdissent chaque r forme Ainsi l obligation de signer un contrat d engagement pour chacun des conjoints dans un couple a consid rablement alourdi la charge des d partements en mati re de RSA En mati re de formation ce sont les r gions qui ont la comp tence Les Conseils g n raux estiment l heure actuelle l offre insuffisante ou mal adapt e leur public Les plans d partementaux d accueil d h bergement et d insertion ne fonctionnent pas bien et souvent pas du tout Les Conseils g n raux crai
283. ernit pour permettre ces femmes de se poser avec leur b b Un trop grand nombre de femmes sont adress es au 115 en sortie de maternit pour quelques jours puis se retrouvent errer d h tel en h tel ce qui n est sans doute pas optimal pour l avenir et la construction de la relation entre une m re et son enfant Cf plus loin son intervention retranscrite Asthana A 2010 Sure Start children s centres told to charge for some services The Observer 14 novembre Centre d analyse strat gique 88 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce Dans les programmes exp rimentaux de pr vention pr coce qui se d veloppent en France le fait de cibler certains publics est clairement assum comme une condition de r ussite Sur le plan m thodologique ces actions reposent sur deux sp cificit s e l inscription dans un protocole d exp rimentation sociale randomis e e l identification de facteurs de risque pour les publics vuln rables Elle permet de cibler l intervention pr coce sur les personnes qui en retireront potentiellement le plus de b n fices Il s agit donc de d velopper une approche fond e sur un principe d quit visant restaurer les conditions d une galit des chances entre les personnes Les crit res d inclusion des personnes sont d finis avant la mise en place de
284. ers de la politique de la ville Il s agit l d avoir un outil d observation et terme d valuation de l impact de ces politiques publiques d ploy es au profit des gens et des r sidents de ces quartiers e am liorer l approche de la territorialisation L ONZUS est un observatoire national avec une contrainte m thodologique l observation statistique repose souvent sur des enqu tes nationales qui nous permettent de dire des choses sur les zones urbaines sensibles au regard des unit s urbaines qui les englobent et un peu moins sur la territorialisation N anmoins c est une d marche que nous mettons en uvre notamment par la mobilisation des fichiers administratifs Centre d analyse strat gique 288 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique e enfin compl ter le syst me d observation au profit de l valuation c est aussi se doter d outils nationaux d observation de la mise en uvre Les op rateurs de la politique de la ville ont un r le important en la mati re Ils doivent d ployer des syst mes d information nous permettant de dire o se d ploient ces politiques avec quelle ampleur et dans quel p rim tre C est bien partir de cette observation qu une valuation est possible La politique de la ville est une politique co
285. ertinent de g rer de fa on indiff renci e l action sociale de tout le territoire Les volutions actuelles et les interrogations sur le cadre institutionnel Des volutions institutionnelles graduelles Le syst me est actuellement guid par des volutions propres aux domaines de l action sociale Il s agit par exemple du renforcement de l chelon r gional dans l appareil d tat Au niveau global les services r gionaux de l tat ont t renforc s au d triment de l chelon d partemental Cela pourrait cr er un conflit avec l animation d partementale de l action sociale Par ailleurs les Agences r gionales de sant sont dot es de pouvoirs consid rables leurs comp tences couvrent le champ m dical et le champ hospitalier mais galement le domaine m dico social qui repr sente une part importante de l action sociale Les Agences r gionales de sant sont galement dot es de structures infrar gionales mais pas toujours un chelon d partemental les Pyr n es Atlantiques par exemple sont divis es en deux territoires de sant Ces volutions institutionnelles ont une incidence sur le fonctionnement d centralis de l action sociale La r forme des collectivit s locales de fin 2010 consiste mes yeux en un duel organis entre le d partement et la r gion Quel que soit le vainqueur final le rapport fonctionnel et financier entre les deux instances en sera transform et l
286. ervices d int gration professionnelle offerts aux ch meurs Les communes ne financent plus que des services annexes comme le logement le chauffage les aides psycho sociales etc Au moment du transfert des comp tences en 2004 2 5 millions d allocataires la charge des communes ont t pris en charge par l tat et l Agence f d rale du travail Cela repr sentait une somme d environ 8 milliards d euros La restructuration du syst me de gouvernance Entre 2005 et 2010 trois mod les concurrents coexistaient pour l insertion sociale des ch meurs de longue dur e le mod le ant rieur avec une s paration des comp tences un mod le de cogestion entre les agences locales du travail et les services sociaux des communes et un mod le compl tement d centralis appliqu dans 69 communes Cette cohabitation tait le r sultat d un compromis au Bundesrat le Parlement allemand les L nder tats r gionaux conservateurs souhaitant que le syst me soit compl tement d centralis et le gouvernement central souhaitant plut t que les diff rents organismes coop rent La loi de 2004 pr voyait donc une clause d exp rimentation les mod les ont pu exister en parall le jusqu 2008 et une valuation continue devait permettre de trouver la meilleure solution Depuis 2010 deux mod les compl mentaires coexistent celui de la cogestion apr s une phase de d couverte mutuelle fonctionne assez bien et le mod le
287. es ann es 1930 plus encore l Am rique des ann es 1960 et la guerre contre la pauvret engag e par le Pr sident Johnson partir de 1964 Cette histoire permet de mieux comprendre les objectifs de pr servation et de compensation ainsi que les modalit s de ciblage associ es la pr vention pr coce Dans une p riode plus r cente le d tour par le Royaume Uni et les politiques du New Labour destination des familles d favoris es est galement int ressant pour mettre en vidence une logique d investissement dans l enfance et dans les personnes Centre d analyse strat gique 96 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce Ces jalons pos s il ne faudrait pas occulter le fait que la pr vention pr coce reste en France parfois sujette pol mique avec une critique du contr le ainsi mis en place sur les personnes et des r ticences l gard de l appauvrissement du contenu des interventions aupr s des familles II faut sans doute rappeler que la pr vention pr coce a manqu son introduction aupr s de l opinion publique en France par une association simpliste avec la question de la pr vention des comportements antisociaux les incivilit s la d linquance Plus fondamentalement la France pr sente sans doute des sp cificit s qui ne rendent pas forc ment facile l appropriation d une d marche de pr ventio
288. es biens et services propos s soient suffisamment diff renci s de l offre classique pour pr munir l entreprise contre les risques de cannibalisation de son mod le d activit existant Ces deux conditions sont difficiles remplir pour une entreprise classique qui cherche rentabiliser ses investissements un horizon relativement court Mais au del de la rentabilit purement conomique des programmes il faudrait aussi valuer leur pertinence au regard de l objectif de lutte contre la pauvret Contribuent ils l objectif de lutte contre la pauvret en permettant une meilleure int gration sociale de leurs clients b n ficiaires Ont ils tendance augmenter ou diminuer le bien tre des personnes pauvres ces questions il n est gu re de r ponses stabilis es et univoques La n cessit des valuations d impact Intervention de Benjamin Cavalli chef de projet Programme Malin pour bien grandir la Croix Rouge fran aise et Emmanuelle Vignaud chef de vente r gional chez Bl dina Groupe Danone Avons nous un impact positif sur la sant des enfants qui entrent dans notre programme Est ce que le fait d avoir un taux d allaitement sup rieur d avoir acc s du lait infantile des explications sur les principes de bonne nutrition pour les enfants produit des r sultats positifs sur l quilibre alimentaire voire psychologique et social des familles C est la premi re forme d valu
289. es de comportement et manifestations pathologiques qu il caract rise comme l effacement de la structuration des individus par l appartenance la pr minence du collectif s est substitu e une attitude de r serve ou de retrait vis vis de quelque autorit ou mod le que ce soit l individu contemporain ce serait l individu d connect symboliquement et cognitivement de tout l individu pour lequel il n y a plus de sens se placer du point de vue de l ensemble L incertitude dans laquelle vivent les personnes pr caris es se double aujourd hui d une incertitude quant aux moyens de conceptualisation qui m ne les intervenants au d sarroi donc leur propre perte de rep res Plus grave le mal de reconnaissance semble s tre accentu au fil des ann es en se d veloppant dans des secteurs cens s jusque l non seulement y chapper mais y r pondre Comment identifier la nature de ces obstacles que la pratique des projets doit surmonter Des d bats parfois vifs ont eu lieu en effet ces derniers mois autour de la recherche en travail social Ils ont pris une acuit particuli re dans un contexte nouveau car deux types d initiatives ont t prises ces derni res ann es la cr ation de la Chaire de travail social du Conservatoire national des arts et m tiers et celle des p les ressources r gionaux qui Feyerabend P 1975 Contre la m thode esquisse d une th orie anarchiste de la connaissance
290. es finalit s n apparaissent pas toujours clairement Elles oscillent entre pr vention et prescription souci du d veloppement harmonieux des enfants et pr occupations d ordre public par la lutte contre la d linquance juv nile Ainsi propos de la loi du 5 mars 2007 relative la pr vention de la d linquance un auteur a soulign la potentielle perversit d une extension l infini de la pr vention qui revient par anticipation placer sous accompagnement et tutelle publique des personnes et des familles alors m me que rien objectivement ne permet de mettre en doute le respect de leurs obligations parentales surtout si elles ne sont que futures La r duction du parcours biographique d un individu une trajectoire probabiliste ferait de lui la cible d une gestion pr visionnelle des risques vis vis de laquelle on devrait user de prudence m thodologique et de vigilance politique Il para t donc n cessaire de distinguer les politiques visant la promotion de l panouissement de l enfant acquisition de capital social au sein des familles les plus vuln rables et celles dont l objectif explicite est de pr venir la d linquance Les publics b n ficiaires de ces actions se recoupent parfois mais ils ne doivent en aucun cas tre syst matiquement assimil s sous peine d associer les publics les plus fragiles aux auteurs d actes d linquants La mani re dont a t re u un r cent rapport de Jean
291. es habitants Comment organiser la prise en compte op rationnelle de cette complexit dans la recherche action Quelle validit voire l gitimit peut on attendre des r sultats Quelle transf rabilit quel essaimage La d marche en cours ne permet pas encore des r ponses tranch es ces questions La recherche action de l ODAS et du SG CIV sur la gouvernance locale de la coh sion sociale une d marche d aide la d cision initi e d but 2010 sur huit sites de la politique de la ville la recherche action sur la gouvernance locale de la coh sion sociale pilot e par ODAS et le SG CIV a d embl e t pr vue sur une dur e de 18 mois Elle s articule autour de trois objectifs e repenser les conditions permettant de renforcer l impact de l action publique locale en mati re de vivre ensemble e proposer des axes strat giques op rationnels favorisant le renouvellement des r ponses et des dispositifs publics locaux e am liorer l organisation et la gouvernance des services locaux dans un contexte de crise conomique et sociale et de r forme institutionnelle Deux axes d investigation communs tous les acteurs et sites fondent la d marche e qu est ce qu un projet de vivre ensemble e dans quelles directions revisiter l action sociale pour passer d une approche curative marginale une approche pr ventive transversale e quelle gouvernance interne municipale observation partag e o
292. es immigr es HIPPY Home instruction for parents of pre school youngsters qui a fait ses preuves dans de nombreux pays Cette m thode de type communautaire bas e sur la relation m re enfant avec des monitrices issues de la communaut tait mal accept e par les pouvoirs publics fran ais qui l encore soup onnaient l association de favoriser le d veloppement du communautarisme Il faut donc que les pouvoirs publics ouvrent un d bat sur la question communautaire en reprenant par exemple les l ments de r flexion qui ont t rassembl s dans l ouvrage publi en 2004 par l UEJF IGAS 2006 L intervention sociale de proximit Rapport annuel 2005 coordonn par Claire Aubin et H l ne Strohl Paris La Documentation fran aise Lagrange H 2010 Le D ni des cultures Paris Seuil Cf www hippy org il Union des tudiants juifs de France 2004 Les Enfants de la R publique Y a t il un bon usage des communaut s Paris La Martini re Centre d analyse strat gique 126 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires Point de vue Les travailleurs sociaux sont des passeurs de mots Intervention d ric Tournet Directeur des maisons de quartier de Reims depuis octobre 2010 ancien directeur de l Association des centres sociaux de Rennes Je ne suis directeur
293. es pas d accord sur tout mais nous allons nous ex cutif prendre nos responsabilit s Mon souhait est que le dialogue civil s organise dans un esprit de n gociation La puissance publique devrait mieux d finir par avance ses objectifs pour que nous associations puissions formuler les n tres dans un premier temps Une fois les objectifs d finis chacun pourrait mettre sur la table ce qu il entend mettre derri re De ce point de vue il conviendrait de s inspirer de la technique europ enne des livres verts Les livres verts donnent une id e pr cise de l tat des r flexions des uns et des autres Lorsqu on passe au stade de l laboration plus pr cise on a d ores et d j une id e des contraintes des uns et des autres Nous n avons pas assez dans notre logique administrative fran aise quelque chose de ce genre La co construction doit aussi inclure la pr paration de l valuation Trop souvent nos politiques souffrent d un d ficit d valuation Les objectifs et les outils de quantification ou de qualification n tant pas assez d finis en amont les r sultats ne sont pas valuables Autre limite majeur du dialogue civil tel qu il est pratiqu jusqu pr sent l absence du l gislateur Le l gislatif doit tre associ au dialogue civil sinon le risque est grand que soient Centre d analyse strat gique 159 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social
294. es questions Nous avons parfois pass un temps consid rable nous interroger sur une question pour trouver in fine qu elle n avait pas de pertinence Mais en d finitive nous avons contourn l obstacle et vit de faire un travail lexicographique pour savoir ce que veut dire discrimination ce que veut dire mixit ce que veut dire diversit ce que veut dire s gr gation Et surtout nous avons accompli avec l quipe des rapporteurs un travail tr s riche allant au fond des choses avec un point de vue englobant sans langue de bois S agissant de la d ception c est celle ressentie apr s avoir r alis un travail important s tre fortement mobilis avoir produit un rapport tr s int ressant me semble t il autour de vraies questions et esquiss des pistes concr tes La d ception est donc venue du fait que la HALDE n a strictement rien fait de ce rapport Reste que ce travail existe travers les documents produits et qu on le cite encore aujourd hui en r f rence Centre d analyse strat gique 180 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 7 Les conf rences de consensus Intervention de Jean Claude Driant G ographe professeur l Institut d urbanisme de Paris universit Paris Est Cr teil Val de Marne Beaucoup de choses int ressantes ont t mentionn es sur la fa on dont les diff rentes institutions s eng
295. es r sultats et s engage aller de l avant Dans le domaine social cela repr sente une v ritable responsabilit qui peut engager des budgets ou conduire des initiatives l gislatives e le second point important tient la validation et la transparence de la qualit proc durale dont le comit d organisation est comptable Il doit tre ind pendant du promoteur et cela n est pas toujours respect e la troisi me qualit essentielle est la tenue d un dialogue authentique Les conditions dans lesquelles les r les des experts et des experts du v cu sont d finis la mani re dont ils interviennent pour les recommandations sont absolument capitales Tant t ils sont conjointement responsables des recommandations et cela doit tre pr cis l avance Tant t et c est ce que j ai v cu Bruxelles dans une conf rence de consensus organis e par le Parlement europ en les experts sont pr sents mais s abstiennent de toute influence sur les recommandations laiss es au seul jury compos de non experts Dans quelles conditions transposer au domaine social le processus des conf rences de consensus Premi re condition il faut une autorit un promoteur qui soit un responsable L id al ce serait que ce soit un acteur en situation d agir sur le plan social Conseil g n ral pr fet Centre d analyse strat gique 178 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www soci
296. es vuln rables Quatre points principaux caract risent l approche historique de l action sociale Trois d entre eux portent sur l volution des tendances marquantes et le dernier sur les outils et les modalit s Le premier point sur lequel il faut insister c est qu il existe une tension permanente entre une vis e universaliste et pr ventive et une action sociale plus protectrice cibl e sur les exclus Cette tension qui a couru tout au long de l histoire de l action sociale et existe toujours est certains gards une tension stimulante et cr atrice Trois moments constituent des dates charni res Les ann es 1970 et le tournant vers une action sociale plus pr ventive et universaliste la loi de 1975 sur l institution sociale et m dico sociale D abord la d cennie 1970 la charni re des Trente Glorieuses et de ce qui va suivre Pendant ces ann es celles des VI et VII Plans l action sociale est trait e dans quelques programmes d action prioritaire vis e fortement pr ventive et universaliste qui voient le d veloppement des centres de services aux associations de la vie sociale et des loisirs des personnes g es C est l poque o l on r fl chit des quipements et des services pour tous un maillage du territoire par un service social caract re polyvalent et des quipements sociaux et socioculturels de proximit C est aussi la loi de 1975 sur l institution sociale et m dico
297. esseur de droit public Sciences Po directeur de la chaire mutations de l action publique et du droit public gt pr sident d honneur de l Association fran aise de droit des collectivit s locales Cette contribution aborde la question de la d centralisation en mati re sociale sous un angle institutionnel Elle laisse volontairement de c t d autres approches possibles l approche historique puisqu on f te les trente ans d existence de la d centralisation et l approche th orique qui s int resse par exemple l quilibre entre galit des droits et adaptation aux situations individuelles ou la combinaison des politiques sociales d centralis es et des autres politiques publiques L tirement naturel de la comp tence d action sociale Le d partement pilote de l action sociale Le creuset historique de l action sociale n est pas l tat mais plut t la commune et dans une moindre mesure l glise Ainsi le principe de d centralisation de l action sociale est acquis depuis fort longtemps L tat s est ensuite empar du dossier Les politiques sociales sont alors devenues centrales Par nature l action sociale n est pas plus tatique que locale et vice versa Finalement le syst me actuel o le r le du d partement est central peut tre consid r comme une solution m diane entre la commune et l tat Le d partement est progressivement devenu la clef de vo te d
298. este relativement difficile en France comme en t moigne la multiplicit des expressions utilis es d veloppement communautaire d veloppement social local travail social avec les groupes travail social communautaire organisation communautaire intervention sociale d int r t collectif Certains consid rent que c est l adjectif communautaire qui pose probl me dans la mesure o il suscite la m fiance dans notre pays alors que les promoteurs d une approche plus collective du travail social affirment vouloir simplement faire merger des formes de participation collective assises sur les ressources des individus Dans ce cadre l origine ethno culturelle peut tre un crit re dans la constitution des groupes parmi d autres profil de la famille sexe niveau de qualification lieu d habitation probl matique partag e d acc s aux droits etc Au sein du champ social fran ais deux types d approches sensiblement diff rentes peuvent tre identifi s Les actions collectives en direction de groupes pr sentant des difficult s comparables L id e sous jacente ces actions est que les individus les plus d munis doivent tre accompagn s pour apprendre mobiliser leurs ressources propres et ainsi d velopper des capacit s nouvelles leur permettant de surmonter les difficult s qu ils peuvent rencontrer Dans de nombreux d partements par exemple on voit se d vel
299. ette mani re sont avant tout pragmatiques Centre d analyse strat gique 207 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Troisi me Partie La d centralisation des politiques sociales en perspective Centre d analyse strat gique 209 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction La d centralisation mise en uvre depuis une trentaine d ann es pourrait appara tre comme une anomalie dans un pays marqu par le mot d ordre jacobin d unit et d indivisibilit Pourtant avant m me 1982 et ce qui sera qualifi a posteriori d acte du processus de d centralisation nombreuses ont t les vell it s d centralisatrices Ainsi a merg l id e apr s 1945 que les territoires avaient des ressources propres dont aucune organisation administrative moderne ne pouvait faire l conomie C tait l ambition du r f rendum du 27 avril 1969 qui proposait la transfor mation des circonscriptions r gionales en collectivit s territoriales se superposant aux d partements et disposant d un organe d lib ratif C tait galement le sens de la dynamique port e sur le plan conomique par les r gions avec la cr ation dans les ann es 1950 l initiative d lus locaux et de chefs d entreprise des comit s de d fense des int r ts r gionaux Les ann es 1970 voient quant elles fleurir les i
300. eur du rapport Renouveler la contribution de l entreprise la coh sion sociale 2010 Fin 2008 l Institut de l entreprise a engag un vaste chantier de r flexion prospective sur une vision de l entreprise un horizon de dix ans La premi re tape a t une s rie d entretiens une soixantaine que nous avons men s aupr s de nos adh rents pour l essentiel des dirigeants de grandes entreprises Ces entretiens se sont d roul s au c ur de la crise la chute de Lehman Brothers a eu lieu en effet en septembre 2008 ce qui explique sans doute que le th me de la coh sion sociale et le r le que pouvait jouer l entreprise pour renforcer celle ci soient sortis au premier plan de nos discussions C est pourquoi nous avons d cid d en faire l un des quatre th mes de notre r flexion sur ce qui est rapidement devenu un exercice visant dessiner les grandes lignes de l entreprise de l apr s crise Mon intervention se situe donc dans le prolongement du rapport Renouveler la contribution de l entreprise la coh sion sociale dont j ai t le rapporteur et qui est le fruit d un groupe de travail d une quarantaine de personnes r unies pendant six mois sous la co pr sidence de Xavier Huillard VINCI et Jean Paul Bailly La Poste Il me semble n cessaire d expliciter le titre de ce rapport si nous avons bien parl de renouveler et non de simplement d finir la contribution des
301. eurs pour contribuer au mieux tre de l individu Au Qu bec des tudes initi es dans les ann es 1980 ont abouti la publication du Rapport du groupe de travail sur les jeunes Un Qu bec fou de ses enfants qui insistait sur l enjeu que repr sentait la petite enfance en mati re de pr vention en particulier dans les quartiers pauvres et au sein des familles monoparentales Une tude plus r cente men e par Richard Tremblay avance qu un dollar investi d s le plus jeune ge en mati re de pr vention permet d conomiser sept dollars qui auraient sinon t consacr s des actions r pressives et curatives Ces conclusions font naturellement l objet de d bats dans la communaut scientifique Richard Tremblay est professeur de m decine et de p diatrie l universit de Montr al et titulaire de la chaire de recherche du Canada sur le d veloppement de l enfant Il participe depuis son lancement en 1984 au projet ELEM tude longitudinale et exp rimentale de Montr al qui consiste suivre un chantillon de plus de 1000 gar ons ayant fr quent une maternelle de quartier d favoris L objectif est triple identifier les facteurs l origine des difficult s d adaptation suivre Bastard B 2007 Les REAAP l accompagnement des parents au niveau local Institutions professionnels et parents partenaires nformations sociales n 139 p 94 105 Bronfenbrenner U 1979 The Ecology
302. eux que Manuel Boucher appelle les pacificateurs indig nes t qui sont plus imm diatement op rationnels en mati re de tranquillit publique Cependant pr sente dans la moiti des quartiers de la politique de la ville la pr vention sp cialis e dispose d une exp rience int ressante en mati re de d veloppement social communautaire qui gagnerait tre mieux connue et d velopp e Deux exemples figurant dans le rapport du CTPS de septembre 2009 peuvent tre tr s bri vement pr sent s ici Le projet Lobaly men Saint Quentin par une quipe de Pr vention sp cialis e de la Sauvegarde de l Aisne avec la communaut s n galaise de la ville Cette exp rience de d veloppement social communautaire a t mont e la demande de la municipalit exc d e par les comportements violents de jeunes noirs dont les familles install es dans un quartier difficile de la ville sont originaires d un m me village du S n gal Lobaly La population environnante qui ne supporte plus leurs d bordements accuse ces familles africaines de ne pas s occuper de leurs enfants Dans un premier temps les ducateurs de pr vention sp cialis e organisent un chantier d t pour ces jeunes ce qui va conduire ces familles les solliciter ensuite pour trouver des r ponses aux probl mes des l ves d scolaris s ou exclus g rer les amendes accumul es accompagner des proc dures judiciaires obtenir un pe
303. exemple du RMI RSA e la d centralisation aide la r forme de l tat Il convient de s accorder sur les moyens de l tat d assumer ses missions organiser les contr les n cessaires entretenir la coh rence et coh sion en int grant notre appartenance europ enne et nos solidarit s internationales e la d centralisation est un th me politique de rassemblement chappant dans ses principes aux clivages partisans Mais le rapport s natorial pointe la question cruciale des finances d partementales La situation d grad e des finances d partementales trouve une explication dans les multiples effets de ciseaux e croissance des d penses sociales insuffisamment compens es suite aux transferts de l Etat e croissance des d penses d entretien cons cutives un fort d veloppement des investissements e diminution des recettes propres due la r forme de la taxe professionnelle en 2010 Ce sont les actions de pr vention qui p tissent de cette situation Ce constat est partag par une majorit de d partements Une partie de plus en plus importante du financement de l APA du RSA et de la PCH repose sur les finances d partementales ce qui ne va pas de soi Herv E 2011 Contribution un bilan de la d centralisation Rapport d information fait au nom de la d l gation aux collectivit s territoriales et la d centralisation n 679 Paris S nat juin Centre d analyse strat gique
304. f rents niveaux e e territoire politico administratif celui des comp tences d volues aux collectivit s publiques e le territoire du social celui des personnes et de leur interaction avec leur environnement e e territoire op rationnel de l action en r ponse aux besoins sociaux Le premier niveau d analyse concerne le cadre politico administratif c est dire les comp tences d volues aux collectivit s publiques par les lois de d centralisation qui confient aux d partements le r le de coordination des actions men es sur leur territoire Cette fonction de chef de file attribu e au d partement sans tre toujours remise en cause dans ses intentions est fr quemment critiqu e car elle serait du point de vue juridique ambigu et sans r el contenu Pour Gilles Frigoli elle ne serait pas stabilis e dans son fonctionnement notamment dans le domaine de l insertion Cour des Comptes 2009 La conduite par l tat de la d centralisation Rapport public th matique Paris La Documentation fran aise Frigoli G 2010 Le r le du d partement en tant que chef de file dans le domaine de l insertion Informations sociales n 162 Centre d analyse strat gique 239 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Le second niveau est moins pr cis ment d fini C est celui de la personne en difficult
305. f rents objectifs sont ils coh rents entre eux Les moyens juridiques humains et financiers mis en place sont ils adapt s ces objectifs e Atteinte des objectifs dans quelle mesure les volutions constat es de la r alit sociale sont elles conformes aux objectifs de la politique e Efficacit dans quelle mesure les effets propres de la politique sont ils conformes ses objectifs e Efficience les ressources financi res mobilis es par la politique ont elles t bien utilis es Les r sultats de la politique sont ils la mesure des sommes d pens es e Impact quelles sont les cons quences globales de la politique pour la soci t Ces cons quences sont elles b n fiques e Pertinence les objectifs explicites de la politique sont ils adapt s la nature du des probl me s qu elle est cens e r soudre ou prendre en charge Source Conseil scientifique de l valuation 1996 Petit guide de l valuation des politiques publiques Paris La Documentation fran aise Viveret P 1990 valuer les politiques et les actions publiques Paris La Documentation fran aise Circulaire du 23 f vrier 1989 relative au renouveau du service public Centre d analyse strat gique 270 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodolo
306. facteurs les plus influents on retiendra le statut socio conomique mais galement le niveau de qualification de la m re et dans une moindre mesure celui du p re ainsi que le niveau de revenus de la famille L environnement familial qui tait pr pond rant l ge de 3 ans reste le facteur le plus important 11 ans Interviennent ensuite la qualit de la pr scolarisation et les r sultats l cole primaire Tous ces facteurs sont importants et doivent tre pris en compte pour l laboration des politiques publiques Le facteur pr scolarisation se r v le l g rement moins influent que le facteur cole primaire ce qui para t normal l ge de 11 ans Pour les enfants qui ont connu une pr scolarisation de faible qualit la qualit de l cole primaire devient tr s importante en tant que facteur de r ussite Chez les enfants dont la pr scolarisation a t moyenne l impact de la qualit de l enseignement primaire est moindre Les enfants dont la pr scolarisation a t de tr s haute qualit quelle que soit la cat gorie socioprofessionnelle semblent en quelque sorte vaccin s contre les effets de l cole primaire Ils sont capables d apprendre quel que soit l environnement scolaire dans lequel ils voluent Trois l ments sont retenir l importance de l environnement familial autour de l appren tissage la qualit de la pr scolarisation et la qualit de l enseig
307. fait que les politiques de l tat providence traditionnel taient tay es par un certain nombre de r gulations sociales internes notamment pour les populations en bas de la stratification sociale Le monde ouvrier avait des r gulations internes qui donnaient leur sens et leur effectivit aux politiques r gulatrices de l tat providence Ce sont pr cis ment ces r gulations internes aux populations vuln rables qui ont t battues en br che par l entr e dans la soci t tertiaire Battues en br che du point de vue spatial les emplois sont aujourd hui tr s loin du domicile battues en br che du point de vue temporel les emplois tertiaires s occupent des moments o il faudrait s occuper des enfants la sortie ou l entr e du bureau battues en br che galement d un point de vue psychique puisque l entr e des classes populaires dans le monde social ou normatif des classes moyennes par le biais de l enseignement sup rieur alimente un frottement permanent entre ces couches moins dot es en capitaux ou ressources objectives mat rielles et le monde normatif dans lequel voluent les classes moyennes La coh sion sociale c est donc cette grande transformation qui vise un largissement des finalit s de l action et la transformation dans le sens d une plus grande individualisation Au fond on va aider l individu faire sa voie dans une soci t flexible plut t que lui demander d tre conforme
308. fession ainsi que l internalisation par la population noire d une image stigmatis e la source d un manque d estime de soi frein important qui emp che les individus de se mobiliser et d agir La d marche d empowerment est associ e la reconnaissance de groupe Dans les ann es 1980 et 1990 cette notion se diffuse largement et devient l un des l ments de l orthodoxie professionnelle dans le travail social En effet elle fait partie des contenus n cessaires dans les dipl mes de travail social L empowerment s articule autour de trois dimensions La premi re est la dimension individuelle ou int rieure qui d signe le processus par lequel un individu peut d velopper sa capacit d agir La deuxi me est la dimension collective ou interpersonnelle qui permet d agir collectivement La troisi me est la dimension politique et sociale qui pose la question de la transformation sociale De plus l empowerment appelle red finir la relation du travailleur social avec son client plut t comme une forme de collaboration ou d alliance dans une r ciprocit d id es de ressources et de respect Il s agit donc d aider le client et les groupes se positionner individuellement et collectivement comme acteurs de la r solution de leurs propres probl mes Le r le des praticiens est donc red fini Quelques ann es apr s la notion est apparue dans le cadre du d veloppement international en direction des f
309. fessionnels et des pouvoirs publics e lorsque le th me traiter est bien d limit et peut se d cliner en questions pr cises Si toutes ces conditions ne sont pas r unies la conf rence de consensus risque de n appara tre que comme un super colloque produisant des synth ses de qualit mais sans caract re op rationnel soit dans la pratique des professionnels soit en termes d aide la d cision pour laborer des politiques publiques Elle court alors le risque de perdre son caract re innovant et sa capacit impulser une dynamique d action publique entre regards d experts et d bat d mocratique Weber M 1959 Le Savant et le Politique Paris Plon Pour une analyse critique de la conf rence de consensus consacr aux sans abri voir par exemple Noblet P 2010 Pourquoi les SDF restent dans la rue La Tour d Aigues ditions de l Aube p 91 100 Centre d analyse strat gique 173 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue La conf rence de consensus dans les champs de la m decine de l environnement et du social points communs et diff rences Intervention d Olivier Borraz Sociologue directeur de recherche au CNRS et membre du Centre de sociologie des organisations de Sciences Po al Il faut expliciter la raison qui motive mon intervention j ai codirig un ouvrage
310. finir identifier qui tait d crocheur on a appel d crochage la rupture qui interrompt durablement la scolarit d un l ve la suite d un processus le conduisant s affranchir volontairement de l obligation d assiduit Par exemple la perte d un proche a un effet consid rable sur la d scolarisation Ce ne sont pas seulement les apprentissages qui posent probl me l cole le d crochage est multifactoriel II y a beaucoup d l ments de causes sociales cumul es qui r v lent pour nous un public nouveau Le d crochage commence de plus en plus t t au coll ge ou m me parfois au primaire C est un ph nom ne europ en 15 de jeunes d crochent de l cole C est donc une inqui tude majeure Centre d analyse strat gique 70 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 2 L exp rimentation sociale Ces plateformes ont comme originalit de confier un prestataire le suivi et l accompagnement de ces jeunes Pourquoi Parce que selon nous tout se joue au moment o il y a une rupture pendant les quelques mois qui suivent il faut une mobilisation tr s forte de l ensemble des acteurs Nous risquons vraiment de perdre ce jeune et lui de rester la maison sans rien faire Ne rien faire ce n est pas vident Nous tions donc dans une v ritable action de soin le traitement du d crochage Les plateformes avaient pou
311. force motrice du progr s est la responsabilit de chacun et non le contr le de l tat Contre une soci t o les individus ne seraient que les r ceptacles passifs de l offre de services publics il d fend un projet qu il juge lib rateur des initiatives et des potentialit s la plus spectaculaire entreprise de redistribution du pouvoir des lites gouvernementales l homme de la rue afin de construire une soci t de l innovation par la base o les services de proximit sont plus efficaces car moins co teux et sur mesure En consid rant que c est la force collective d individus autonomes mais rassembl s qui permettra de faire face aux d fis de demain le projet conservateur appara t comme l tape suppl mentaire d un processus d empowerment qui vise aller encore plus loin dans le transfert du pouvoir au peuple Dans cette configuration le r le de l tat est celui d un catalyseur des initiatives priv es En intervenant la racine il permet aux individus de mener eux m mes leur propre projet En d autres termes l tat n aide pas les individus il accompagne leurs initiatives C est bien dans cette perspective que le projet pr voit la formation professionnelle de community organizers destin s accompagner les communaut s dans leur appropriation du pouvoir Le projet conservateur s articule selon cinq axes g n raux e donner aux communaut s locales plus de pouvoi
312. fronti res entre l action des entreprises et celle des acteurs publics et associatifs Les entreprises sont ainsi de plus en plus nombreuses souhaiter concilier rentabilit conomique et inclusion sociale des personnes en situation de pauvret Des exemples embl matiques existent donc mais la question demeure celle de la possibilit de d ployer des programmes BoP dans les pays d velopp s La concurrence des offres ow cost gt y appara t forte en effet comme dans le secteur de la t l phonie mobile Dans ces pays l tablissement de partenariats avec les acteurs publics et la soci t civile sont une autre voie pour proposer des services et des produits aux populations plus d favoris es le soutien public l entrepreneuriat social pourrait tre tendu ce type de programmes Depuis Free mobile propose 60 minutes de communications et 60 SMS pour 2 euros par mois sans t l phone fourni www at entreprise pauvrete org Cf Audition de J Berger directeur de l Action Tank Entreprise et pauvret Lensing Hebben C 2012 op cit Centre d analyse strat gique 199 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue Le r le social de l entreprise quelle vidence Intervention d Eudoxe Denis Directeur des tudes de l Institut de l entreprise Dans ce cadre il a t rapport
313. g n rale de pr vention et de d veloppement social dans la commune D apr s une r cente enqu te de l Union nationale des CCAS UNCCAS 68 de nos concitoyens sont concern s par l action quotidienne des CCAS wa la fourniture de services de proximit accueil des jeunes enfants aides domicile ou pour le versement d aides facultatives aux personnes faibles revenus Les CCAS sont les lieux o viennent chouer les probl mes non r solus par les grands syst mes de protection sociale Les d partements se sont acguitt s sans rupture de droit des missions qui leur ont t confi es mais il existe de fortes disparit s entre les territoires En euro courant les d penses des d partements sont pass es en trente ans d une dizaine plus d une soixantaine de milliards d euros volution des d penses depuis 1982 en milliards d euros courants 60 TOS RSA a D penses de fonctionnement D penses d investissement hors remboursement de la dette p DDE CH 50 s RMI Allocations 4 Suppression de l aile APA m dical g n rale 30 RMI Insertion 20 Routes nationales Coll ges 0 1962 8 amp 3 64 85 86 67 8 9 2 A1 92 93 94 95 97 JS 00 01 O2 02 04 05 06 07 08 0 200 Source ADF DEXIA 2011 Regard financier sur les d partements Lafore R 2004 La d centralisation de l action sociale L irr sistible ascension du d partement providence Revue fran a
314. gate Centre d analyse strat gique 257 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale La deuxi me cat gorie est la r gulation sociale normes sanitaires normes de travail L objet de ces politiques est d aboutir une certaine homog n it Pour int grer tous les pays d Europe dans un espace conomique unique et pour s assurer de la libre circulation des biens et des services il faudrait faire en sorte que les m canismes d action sociale soient comparables entre les tats Dans le cas contraire les m canismes de l tat le plus faible pr vaudraient Il convient par exemple de r guler les services tels que la fourniture d eau et d lectricit ce niveau Le troisi me type de m canismes concerne la justice sociale c est dire la possibilit offerte aux citoyens de faire valoir leurs droits devant des instances europ ennes telles que la Cour de justice la Cour des droits de l homme etc Cela permet aux citoyens d chapper une situation passive laquelle un tat souverain pourrait les contraindre Les investissements transfrontaliers constituent la quatri me cat gorie Cela passe par l identification de priorit s sociales communes mettre disposition des m dicaments g n riques moins chers un chelon r gional r aliser des conomies d chelle pr venir la propagation des maladies etc Enf
315. ge qui consiste consid rer que les parents sont d missionnaires vis vis de leur enfant Notre but n est pas d identifier des conduites menant la d linquance mais de d tecter certaines situations risque un ge critique telles que le comportement l cole l absent isme ou la violence L cole est la source principale de rep rage des enfants en difficult mais ce n est pas la seule S y ajoutent les services sociaux classiques l environnement social locatif ou les parents eux m mes qui parfois nous contactent directement Nous veillons ne pas devenir un l ment de consommation nous n avons pas vocation offrir des go ters une aide aux devoirs et des sorties le mercredi apr s midi Notre m thodologie consiste intervenir de fa on globale et intense Nous accueillons les enfants leur sortie de l cole et nous les gardons jusqu 19 heures Nous les accueillons galement le mercredi et pendant la moiti des vacances scolaires Notre action vise avant tout la socialisation de l enfant s agit de l aider vivre en bonne intelligence avec les autres de lutter contre les expressions imm diates de son agressivit contre l intol rance galement car les attitudes racistes ne sont pas l apanage des adultes Nous permettons parfois l enfant de red couvrir le jeu et lui faisons comprendre qu il n est pas oblig d avoir l air d un adulte m me si on lui confie au se
316. gement des r gles relatives aux prestations de solidarit les conditions et les bar mes fix s au niveau national ayant t modifi s dans les ann es 2000 pratiquement chaque ann e Le passage de la Prestation solidarit d pendance l Allocation personnalis e d autonomie en 2002 a multipli par dix le nombre des b n ficiaires En 2003 les tickets mod rateurs de cette derni re ont t revus En 2005 a t cr e la prestation de compensation du handicap Puis en 2009 bien s r le RSA a t g n ralis avant m me que les exp rimentations lanc es en 2007 2008 aient t valu es et m me achev es l ment moins connu l action sociale des d partements est aussi directement affect e par des d cisions prises par d autres acteurs au premier chef les partenaires sociaux quand ils modifient les r gles de l assurance ch mage Un certain nombre d tudes conom triques ont montr que ses taux de couverture qui fluctuent en fonction de la situation du march du travail se r percutent directement sur le nombre de b n ficiaires du RSA socle Cela s est produit massivement en 2004 2005 au moment m me de la d centralisation du RMI Il n est pas exclu que cela se produise nouveau compte tenu de la diminution du taux de couverture avec l augmentation du ch mage Enfin les collectivit s sont bien s r impact es par les changements apport s aux structures d concentr es de l tat e
317. gique L articulation institutionnelle des diff rentes instances associ es commanditaire comit de pilotage quipe technique destinataires et les diff rentes tapes ont t identifi es comme des l ments cl s pour que la d marche puisse s int grer au mieux dans le processus d cisionnel L usage des diff rents temps de l valuation a t tendu de l valuation ex post qui vise tirer des enseignements r trospectifs sur une politique parvenue maturit et routinis e l valuation ex ante certes moins courante qui vise mener une tude prospective de la faisabilit et de l impact d une mesure en pr paration L valuation concomitante ou chemin faisant s est galement d velopp e Enfin m me si les fronti res restent parfois encore t nues dans certaines d marches l valuation est d sormais mieux dissoci e du contr le du pilotage ou de l audit tant dans son objet le r f rentiel sur lequel elle s appuie que sur les effets qu elle produit Contr le pilotage audit et valuation Pilotage Contr le contr le Audit valuation de gestion Optimiser les D l effets besoins V rifier la Suivre z l ur R duire valuer et expliquer Objet conformit la l ex cution f p les risques les carts entre r glementation des actions effets attendus et atteints Loi r glement R RCI REES Normes ni dr Programme fix Standards construire
318. git clairement d une avanc e m me si l on constate de grandes disparit s en termes de qualit entre les diff rents programmes et s il reste beaucoup faire pour rendre ces services plus syst matiques La collaboration entre les diff rentes institutions et les diff rents services est fondamentale Les services de sant doivent tre impliqu s puisqu ils sont en contact avec les familles d s la grossesse On constate malheureusement que les populations qui auraient le plus besoin de ces programmes sont les plus difficiles toucher et impliquer Obtenir la confiance des parents est essentiel pour pouvoir les mobiliser et travailler avec eux Nous prouvons par ailleurs des difficult s en raison d un manque de formation de notre personnel Le turnover tr s lev parmi les quipes constitue galement un frein Centre d analyse strat gique 104 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce Personnellement j estime indispensable de mettre davantage l accent sur la question du langage de l enfant car de l apprentissage du langage d pendra la socialisation et le d veloppement cognitif Nous avons connu ce niveau des volutions rapides et importantes et nous devons r fl chir aux meilleures conditions r unir pour favoriser cet apprentissage C est h las tr s souvent ce niveau que la formation des personnels charg
319. gnent de voir leurs d penses sociales augmenter ou que leur soient imput s de nouvelles charges De ce fait ils ne s impliquent pas ou peu dans ces plans Par ailleurs les lois de d centralisation n ont rien pr vu en ce qui concerne le r le des communes Un CCAS doit mettre en uvre l application des lois et r glements relevant de ce Centre d analyse strat gique 235 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale qu on appelle les prestations l gales Mais les CCAS donc les communes ont galement la possibilit d offrir des prestations extra l gales dites facultatives On observe alors dans les d partements une grande diff rence entre ceux o les communes ont la possibilit en raison de leurs moyens de faire plus et ceux o malheureusement les communes sont oblig es de faire moins Il y a besoin d un syst me de p r quation Centre d analyse strat gique 236 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale Point de vue Va t on vers la recentralisation ou vers la privatisation du social Intervention de Michel Borgetto Professeur de droit de l aide et de l action sociale l universit Paris l Panth on Sorbonne Trente ans apr s l acte premier de la d centralisa
320. gu la France c est la faible reconnaissance institutionnelle accord e au travail social collectif alors m me que dans d autres espaces culturels comme l Am rique latine ou les pays anglo saxons cette forme d intervention appara t centrale L Organisation des Nations unies diffuse d s 1956 la notion de d velop pement communautaire pour d signer l ensemble des proc d s par lesquels les habitants d un pays unissent leurs efforts ceux des pouvoirs publics en vue d am liorer la situation conomique sociale et culturelle des collectivit s d associer ces collectivit s la vie de la nation et de leur permettre de contribuer sans r serve au progr s du pays L encore on constate que cette notion est peu invoqu e en France Pour mieux comprendre la sp cificit fran aise en la mati re il faut rappeler que le travail social communautaire s enracine dans des contextes nationaux et historiques divers y La d finition nord am ricaine de la communaut Intervention de Cherry Schrecker sociologue maitresse de conf rences l universit de Lorraine 2L2S Aux tats Unis l id e de communaut a suscit un tel int r t qu un auteur am ricain a pu recenser 94 d finitions du concept Ces d finitions se basent sur plusieurs principes Le premier est que la communaut peut tre envisag e partir d un lieu village commune quartier ville d partement r gion tat nation etc Il
321. h sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale sociale lui donnent de nouvelles responsabilit s Elles confirment l irr sistible ascension du d partement providence La responsabilit de la collectivit d partementale dans les domaines de l action sociale et m dico sociale est clairement inscrite dans l article 49 de la loi du 13 ao t 2004 relative aux libert s et responsabilit s locales Le d partement d finit et met en uvre la politique d action sociale en tenant compte des comp tences confi es par la loi l tat aux autres collectivit s territoriales ainsi qu aux organismes de s curit sociale I coordonne les actions men es sur son territoire qui y concourent L acte Il de la d centralisation a donc largement confirm les orientations d par tementalistes de l acte Mais cette consolidation des d partements est paradoxale du point de vue d une stricte logique de d centralisation En effet ces transferts ne donnent aux d partements qu un r le de guichet pour un certain nombre de prestations d finies par l tat Par ailleurs les modalit s de compensations financi res sont lourdes de menaces budg taires Dans ce processus les communes n ont re u aucune nouvelle comp tence Or elles ont un r le tr s important en mati re d action sociale travers le Centre communal d action sociale CCAS qui anime une action
322. hasard et de notre aptitude promouvoir les solutions tant techniques que sociales qui en favoriseront le fonctionnement Les modes de raisonnement constituent de fait les v ritables capacit s dont disposent les hommes pour concevoir les probl mes qui se posent eux et mettre en uvre les outils et les proc dures appropri es leur traitement Si la question des indicateurs est indissociable de la r flexion actuelle sur l valuation de l action publique elle ne peut se penser que dans une probl matique largie d analyse des politiques publiques qui lui donne tout son sens permet d identifier ce qui doit tre mesur et par l m me assure la mobilisation des comp tences n cessaires son traitement Centre d analyse strat gique 282 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique Analyse des politiques publiques valuation et indicateurs L valuation n est que la cons quence d une action publique caract ris e par l nonc et la mise en uvre de programmes d action qui se d finissent comme autant de dispositifs intentionnels et rationnels d intervention pour le traitement des probl mes publics Ce n est donc pas par hasard si l valuation est la fille de l analyse des politiques publiques Elle est n e dans le giron de l analys
323. he l innovation Centre d analyse strat gique 57 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 2 L exp rimentation sociale Christophe Fourel Mission Analyse strat gique synth ses prospective Direction g n rale de la coh sion sociale avec le soutien de l Agence nouvelle des solidarit s actives La m thode d exp rimentation sociale est entr e depuis quelques ann es en France dans la panoplie des instruments d am lioration de la performance des politiques sociales L exp rimentation sociale d signe une innovation de politique sociale initi e dans un premier temps petite chelle dans des conditions qui permettent d en valuer les effets en vue d une g n ralisation Certains chercheurs anglo saxons ont une d finition plus pr cise reposant sur quatre caract ristiques l affectation al atoire des individus au groupe des b n ficiaires et au groupe t moin random assignment l existence d un dispositif de politique publique policy intervention d un dispositif de suivi follow up data collection et d une valuation evaluation Qu est ce qui peut justifier le recours de plus en plus fr quent la m thode exp rimentale aujourd hui Quelles sont les diff rentes m thodologies d valuation mobilisables Deux cas d exp rimentations sociales men es r cemment en France exp rience du Revenu de solidarit active et un pr
324. hniques et religieux dans les quartiers difficiles li notamment au pros lytisme d associations musulmanes mais aussi chr tiennes vang listes Le rapport du Conseil technique de la Pr vention sp cialis e de septembre 2009 Ce rapport que j ai pilot et r dig est compl tement centr sur les probl matiques inter culturelles auxquelles beaucoup d ducateurs de pr vention sp cialis e sont aujourd hui tr s directement confront s Apr s les meutes de 2005 constatant que l enclavement des banlieues continue renforcer la d tresse des habitants et leur d fiance l gard des politiques le maire de Clichy sous Bois signe en effet le 21 mai 2010 une tribune cosign e par 45 autres diles de tous bords et publi e dans le Journal du dimanche Cf www lejdd fr Politique Actualite Lettre a ceux qui ignorent les banlieues 194854 Bronner L 2010 La Loi du ghetto Enqu te dans les banlieues fran aises Paris Calmann L vy Inspection g n rale de l ducation nationale 2004 Les signes et manifestations d appartenance religieuse dans les tablissements scolaires Rapport pr sent par J P Obin Disponible sur http media education gouv fr file 02 6 6026 pdf Conseil technique de la pr vention sp cialis e 2009 La pr vention sp cialis e l heure de la diversit culturelle tat des lieux questionnements initiatives projets innovants en mati re de d veloppement soc
325. hui une opportunit de d veloppement de l exp rimentation sociale au niveau europ en qui est li e plusieurs choses Sur insistance de la France et de la Commission europ enne il y a maintenant dans la strat gie de l Union europ enne UE 2020 des objectifs de r duction de la pauvret Ces objectifs ont un immense m rite il existe des indicateurs sous jacents pour les suivre Ces objectifs vont se concr tiser dans la cr ation d une plateforme europ enne de la pauvret Si nous arrivons pousser plus loin notre avantage sur cette th matique nous avons deux d bouch s vidents Le premier c est qu il y a un large consensus au niveau communautaire sur le fait que ce qu on a appel la m thode ouverte de coordination MOC autrement dit les changes de bonnes pratiques entre tats membres et les changes sur les politiques conduites par les tats membres dans le domaine de l inclusion sociale doit tre la fois prolong et am lior pour d boucher sur des choses plus concr tes L exp rimentation sociale r pond clairement ce besoin La deuxi me chose c est que dans le Fonds social europ en FSE dot d un budget de 75 milliards d euros sur l ensemble de l Union et sur l ensemble de sa p riode de programmation il y a l vidence de la place pour conduire de l valuation digne de ce nom Centre d analyse strat gique 76 Direction g n rale de la coh sion sociale ww
326. i de bipolarit des erreurs qui fait que suivant un mouvement dogmatique de balancier on vite une erreur pour tomber dans une autre Pendant longtemps on ne mesurait rien aujourd hui il faut des indicateurs pour tout Le Royaume Uni fut longtemps l arch type de cette obsession quasi benthamienne de la transparence avant une remise en cause partielle Toujours est il que le d bat est clairement ouvert depuis longtemps d j sur la capacit de pilotage des autorit s publiques et au premier rang de l tat qui ne peut se r sumer au seul usage d indicateurs dont on oublierait trop vite la nature de la production La probl matique de l efficacit et de la performance suppose l intelligibilit du monde social autrement dit un investissement r el dans les sciences sociales comme sciences de gouvernement Il convient en effet de rappeler que toute analyse qui interpr te les ph nom nes empiriques du point de vue d une volont de connaissance rationnelle doit pr supposer en effet que le potentiel argumentatif contenu dans les connaissances et les id es est susceptible de devenir empiriquement efficace Au fond la seule vraie question demeure celle de notre capacit d intervention sur la r alit et celle des conditions dans lesquelles celle ci peut prendre place Pr parer l avenir d pend ainsi de notre propre capacit rendre le monde intelligible donc le comprendre autrement que sous l angle du chaos et du pur
327. iaires ou pr senter des projets d am nagement que le conseil municipal devra prendre en compte Lorsqu un promoteur voudra b tir un programme dans une zone industrielle par exemple il Centre d analyse strat gique 266 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 11 Perspectives internationales sur la d centralisation en mati re sociale devra organiser des consultations avec les communaut s locales au risque de s exposer des conflits Les collectivit s locales auront certainement affaire des communaut s multiples qui auront des besoins et des attentes diff rents Cela pourrait avoir une incidence sur la d finition des politiques locales Les communaut s pourraient jouer un r le majeur dans ce domaine notamment en mati re de coh sion sociale puisque ce terme recouvre le respect des communaut s et leur coexistence paisible Les enjeux d une d centralisation r ussie Des fondements institutionnels la mission des collectivit s locales Les conseils municipaux ont besoin de fondements juridiques stables et communs J en donnerai une illustration un conseil municipal qui avait pour habitude de proc der la lecture d une pri re en ouverture de s ance a t poursuivi et le tribunal a statu sur l impossibilit de lire des pri res en s ance Mais les dispositions l gales sur les comp tences des conseils municipaux leur permettent encore d
328. ial d veloppement social local Selon la d finition du Conseil conomique et social le d veloppement social local est un processus collectif visant faire merger et mettre en uvre avec ses b n ficiaires des solutions aux probl mes conomiques et sociaux locaux La Caisse nationale des allocations familiales et les Caisses d allocations familiales se sont fortement investies sur ce champ La mise en uvre de cet outil suppose quatre pr requis un territoire un partenariat un projet qui s inscrit dans la dur e et la participation des usagers Dans une commune de l agglom ration bordelaise les associations de quartier ont ainsi pris l habitude de se r unir et d voquer les probl mes sociaux pos s aux habitants Si les parents d l ves font part de l absence de cantine scolaire pour les Dutoit M 2008 L Advocacy en France Un mode de participation active des usagers en sant mentale Rennes Presses de l EHESP www advocacy fr Lorthiois D 2000 Mutations de la soci t et travail social Avis du Conseil conomique et social Paris La Documentation fran aise t CNAF 2004 D veloppement social local un nouveau positionnement pour les CAF Document de synth se f vrier Centre d analyse strat gique 117 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale enfants des classes
329. ial communautaire Rapport pr sent par la Commission Diversit culturelle Disponible sur www cnlaps fr Telechargements CTPS Diversite092009 pdf Centre d analyse strat gique 122 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires Il faut rappeler que la Pr vention sp cialis es 800 quipes 4 000 ducateurs repr sente une forme d intervention sociale tr s originale pour deux raisons e les ducateurs vont sans mandat nominatif la rencontre des jeunes en voie de marginalisation l o ils sont le plus souvent c est dire dans la rue pour essayer de nouer avec eux une relation de confiance et tenter de freiner la spirale de l chec dans laquelle ils se trouvent Il s agit de les r int grer dans les dispositifs de droit commun e mais ils interviennent aussi dans le m me temps aupr s de leur milieu de vie famille quartier cole etc Cependant la pr vention sp cialis e est fr quemment critiqu e aujourd hui pour sa pr sence insuffisante sur le terrain aux moments o ces jeunes peuvent y tre source de difficult s et pour ses r ticences participer activement aux dispositifs de pr vention de la d linquance Dans les quartiers sensibles les lus lui pr f rent souvent des animateurs et des m diateurs recrut s sur des bases ethniques et culturelles c
330. iale Point de vue D centralisation et efficacit des services publics Intervention de John Tomaney Professeur la School of Geography Politics and Sociology Newcastle University Royaume Uni Quelle relation y a t il entre la d centralisation et l efficacit des services publics Les avantages de la d centralisation sont plus souvent suppos s que mesur s et d montr s Les types de d centralisation dans la litt rature Il existe de nombreuses fa ons de d finir le terme de d centralisation La plupart du temps le concept est d ailleurs utilis de fa on tr s confuse La d centralisation peut tre d ordre fiscal transfert de comp tences fiscales des entit s ind pendantes du gouvernement central politique ou administratif autonomie accord e des instances locales pour la mise en uvre des politiques On utilise galement les expressions d concentration mise en uvre des politiques publiques par les services d concentr s de l tat d l gation transfert de la responsabilit des instances locales ou des organisations semi autonomes et autonomie transfert quasi total des comp tences Des syst mes de mesure sont associ s chaque forme de d centralisation Pour mesurer la d centralisation fiscale par exemple on peut consid rer le rapport entre les d penses publiques et les d penses locales N anmoins cela ne permet pas de comprendre le degr
331. iale conduite d abord une petite chelle Mais elle est conduite dans des conditions telles qu une valuation rigoureuse pourra en tre faite afin de pr parer sa g n ralisation Ces diff rents l ments sont importants N est pas une exp rimentation sociale et vous verrez qu il est important de bien d finir le champ couvert un projet conduit sans qu on ait l intention de le g n raliser Si vous avez un ensemble de personnes qui sur un territoire donn comme ceux qui ont invent le RMI le Centre communal de l action sociale CCAS de Besan on ou la communaut de Vitr r pond une demande locale vous faites de l innovation sociale Si vous vous mettez en situation de g n raliser cette innovation vous devez le penser d s le d part comme un projet qui est soutenable y compris du point de vue de ses co ts pour l ensemble de la collectivit publique et soutenable dans un autre contexte ou dans un autre territoire donn L exp rimentation sociale dite de Hawthorne c l bre aux tats Unis a t conduite dans deux usines d une m me entreprise On avait dit au personnel d une premi re usine Vous faites une exp rimentation pour obtenir des gains de productivit dans l autre usine on avait adopt le m me syst me mais sans parler d exp rimentation On a constat dans l usine qui faisait officiellement l objet d une exp rimentation des gains de productivit nettement
332. iale de proximit Rapport annuel 2005 coordonn par Claire Aubin et H l ne Strohl Paris La Documentation fran aise Bloche P et P cresse V 2006 L enfant d abord 100 propositions pour placer l int r t de l enfant au c ur du droit de la famille Rapport fait au nom de la mission d information sur la famille et les droits des enfants Paris La Documentation fran aise CSTS 2010 D velopper et r ussir l intervention sociale d int r t collectif Rennes Presses de l cole des hautes tudes en sant publique Centre d analyse strat gique 107 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale possible mergence d un travail social communautaire la fran aise en resituant cette approche m thodologique et politique dans l ensemble des interventions collectives qui se d veloppent dans notre pays et l tranger 1 m Le travail social communautaire l tranger tour d horizon La question de l articulation entre un travail social individualis et des d marches collectives en direction de groupes d favoris s est loin d tre r cente Elle se pose m me sans doute d s le XIX si cle au moment o s institutionnalise dans les pays occidentaux une forme d aide sociale faisant appel un corps de professionnels sp cifiquement d di s au soutien des populations pauvres et marginales Ce qui a toujours distin
333. iales la fois dans les relations qu elles entretiennent entre elles sur des domaines de politiques publiques o leurs comp tences sont partag es et dans leur fonctionnement interne qui repose sur la participation d acteurs aux l gitimit s et aux pouvoirs d action diff rents Ce chapitre donne voir la vari t des modes de coop ration entre acteurs locaux Si l tat peut imposer des formes de collaboration sur des domaines pr cis il peut aussi inciter la coordination travers la mise en place de sch mas locaux d organisation ou d instances consultatives impliquant toutes les parties De leur c t les collectivit s peuvent d cider d inscrire leur action commune dans une dynamique allant au del du cadre d obligation l gale en mettant au point des dispositifs sp cifiques ou en promouvant des modes de gouvernance partag e sur un domaine de comp tences particulier 1 La professionnalisation des lus et des personnels au service de l efficacit collective Quelles sont les conditions de r ussite des projets lanc s l chelle locale Il y a sans doute lieu de distinguer selon que la focale est r gl e sur les relations au sein d une m me collectivit ou sur la coordination entre diff rents niveaux territoriaux Dans le premier cas ce qui doit tre mis en avant c est essentiellement la qualit de la relation personnelle et professionnelle entre les lus et les personnels administratifs Si les
334. iales plus organis es en professions ou groupements avec projets et porteurs de causes galement pratiques sociales des usagers qui ont eux aussi une longue histoire prenant ses sources dans les mouvements de d fense du logement et des familles d s l entre deux guerres Sur ce dernier point la nouveaut aujourd hui c est que l on en fasse un objectif officiel d action publique et qu on cr dite les usagers de davantage de droits d exiger qu ils n en r clament en r alit quand ils sont organis s C est la bascule de la citoyennet commune au consum risme individuel de services La question des professions doit tre de nouveau prise tr s au s rieux Les professions r pondent d abord ce que l on appelle un principe g n ral de professionnalit C est dire un accord souvent implicite sur la n cessit de recourir de tels savoir faire plut t qu des profanes C est un parti pris sur la qualit du r sultat attendu et sur le type de relation entre le professionnel et son usager Ce choix les premiers professionnels de l intervention sociale l ont progressivement impos Les premi res assistantes sociales voulaient faire profession contre d autres qui ne voulaient pas et pr f raient en rester des formes de militantisme social Le d bat sur les int r ts et impacts compar s de la voie professionnelle et de la voie volontaire ou humanitaire a toujours exist Certes la voie p
335. iative conomique ADIE cr e en 1988 par Maria Nowak apporte un important soutien la cr ation d entreprise par des personnes qui n ont pas acc s au cr dit bancaire plus particuli rement les ch meurs et les allocataires de minima sociaux En compl ment des actions d investissement socialement responsable certaines entreprises soutiennent des projets plus directement li s leur activit principale C est le cas de Suez environnement avec La Maison pour rebondir y La Maison pour rebondir Depuis 2003 Suez environnement s est positionn sur les questions d insertion des publics en grande difficult ch meurs de longue dur e allocataires des minima sociaux jeunes sans qualification en lien avec son r seau de filiales SITA France est la filiale sp cialiste du traitement et de la valorisation des d chets En son sein la structure SITA Rebond offre un accompagnement social et professionnel en lien avec les r seaux locaux d insertion Depuis sa cr ation plus de 3 000 personnes ont b n fici des services propos s avec un taux de sortie positive embauche en CDI CDD ou inscription dans une formation qualifiante de plus de 50 Suez environnement vient d annoncer l ouverture d une premi re Maison pour rebondir Bordeaux novembre 2011 qui devrait tre suivie par louverture d une seconde structure Lyon La Maison pour rebondir constitue l un des axes du programme Diversity galit
336. ications s inscrit dans cette post rit La recherche action constitue une d marche d apprentissage en situation une forme active d alternance dans laquelle il s agit moins de r p ter des gestes de retrouver des situations bien connues que d utiliser les vertus formatrices des r alit s sociales rencontr es La recherche action a trouv dans les formations aux m tiers du champ social un terrain privil gi de d veloppement aux diff rents niveaux de qualification y compris dans les formations de directeurs d tablissement Cf chapitre 2 sur cette question Cf chapitre 7 sur cette question Desroche H 1976 Le Projet coop ratif Son utopie et sa pratique ses appareils et ses r seaux Paris ditions Ouvri res Centre d analyse strat gique 52 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 1 La recherche action Point de vue Naissance et mutations des m thodologies en travail social l exemple de la recherche action Intervention de Marcel Jaeger Professeur titulaire de la chaire de Travail social et intervention sociale au CNAM ancien directeur de l Institut r gional du travail social IRTS de Montrouge Hauts de Seine et de Neuilly sur Marne Seine Saint Denis L analyse des m thodes en travail social et singuli rement celle de la recherche action peut se lire comme un r v lateur de questions et contradictions
337. ichesse pour l entreprise La transformation d une contrainte juridique en cat gorie manag riale Raisons politiques n 35 p 87 106 Doytcheva M 2010 Usages fran ais de la notion de diversit permanence et actualit d un d bat Sociologie vol 1 n 4 p 423 438 INERGIE 2010 La Charte de la diversit en actions Pratiques des entreprises signataires de la Charte de la diversit www inergie com index php p tude charte diverte en actions Houard N et Naves M C 2011 La prise en compte des crit res ethniques et culturels dans l action publique une approche compar e La Note d analyse n 220 Centre d analyse strat gique avril www strategie gouv fr content la prise en compte de criteres ethniques et culturels dans 1 E2 80 99action publique une approche co Centre d analyse strat gique 186 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises Un recensement d actions innovantes De nombreuses banques d exp riences recensent les actions innovantes en mati re de promotion de la diversit et de l insertion Sans pr tendre une impossible exhaustivit ce chapitre pr sente quelques d marches cibl es sur deux champs connexes le recrutement pour les personnes proches de l emploi et l insertion professionnelle pour les autres Le recrutement Dans le dernier barom tre Dauphine CE
338. iduelles sans sch ma pr dictif Les programmes de pr vention pr coce ne seront accept s donc efficaces que s ils prennent en compte ces r serves thiques Il faudra pour cela r pondre aux trois conditions suivantes la visibilit des actions l valuation de leurs effets et le respect de la diversit des personnes Centre d analyse strat gique 95 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue La pr vention pr coce en France et l tranger histoire et enjeux Intervention de Marine Boisson Cohen Charg e de mission au D partement questions sociales Centre d analyse strat gique Ce que l on retient habituellement comme pr vention pr coce c est le recours diff rents services d s l annonce de la grossesse et tout au long de la vie du jeune enfant de l enfant voire du pr adolescent Ces interventions pr coces sont cens es tre favorables au d veloppement psychoaffectif et cognitif long terme de l enfant et constituer des facteurs de pr vention de futures inadaptations sociales Voil pour les finalit s Concernant les modalit s ces interventions pr coces tendent g n ralement privil gier une intervention aupr s du tandem enfants parents avec une nette convergence entre les interventions pr coces et le soutien la parentalit Mais c est l ensemble des instance
339. ient compte de l histoire conomique des d partements notamment du r le jou par les tablissements pour personnes g es ou handicap es dans des d partements comme la Creuse ou la Loz re d une offre de services souvent pr d termin e et limit e en zone rurale et des traditions partenariales le r le propre des politiques discr tionnaires appara t assez circonscrit sauf peut tre en mati re de handicap et d aide sociale l enfance o la diversit intrins que appara t plus importante Or c t de ces probl mes objectifs que pose leur valuation les politiques d centralis es souffrent d un d ficit d valuation coordonn e et d une absence de consensus sur les modalit s m mes de cette valuation La loi de d centralisation de 2004 pr voit un syst me de remont es statistiques coordonn es mais l id e d une structure d valuation commune aux diff rents partenaires n a pas t retenue Il y a donc une multiplication d initiatives et de points de vue Certes nous disposons d valuations approfondies sur de grands dispositifs comme l APA ou le RSA mais il y a des points aveugles ou obscurs comme pendant un temps l aide sociale l enfance ou encore l aide sociale l h bergement Cette absence de consensus sur l valuation est bien s r renforc e aujourd hui par les tensions entre l tat et les d partements sur le financement des politiques d centralis es Les t
340. il d tat Consulter autrement participer effectivement op cit p 204 Centre d analyse strat gique 154 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 6 Le dialogue civil Intervention de Laurent Cytermann administrateur civil en d tachement au Conseil d Etat ancien chef du Bureau des minima sociaux la Direction g n rale de l action sociale ancien rapporteur d un groupe de travail au Grenelle de l insertion Une des dimensions les plus nouvelles du Grenelle de l insertion tait cette pleine implication des partenaires sociaux Mais cette tr s forte attente reposait aussi sur l existence d une perspective politique Il y avait l engagement qu l issue de ce travail de plusieurs mois des d cisions seraient prises J tais rapporteur d un groupe pr sid par Nicole Maestracci pr sidente de la FNARS et Agn s Naton CGT qui avait pour th me les parcours d insertion Ces parcours posent toutes sortes de difficult s La personne passe de la CAF au Conseil g n ral ANPE une association Elle est renvoy e d organisme en organisme Les contrats aid s ou en insertion par l activit conomique sont d une dur e limit e On a multipli les stades interm diaires l acc s l emploi en CDI et au logement ordinaire Tous ces sujets ont pu tre voqu s parce que tous les acteurs taient autour de la table C tait tr s impo
341. in le dernier domaine est peut tre moins important mais c est aussi le plus difficile mon sens le partage des bonnes pratiques d un tat l autre L importance de l interaction entre les niveaux de comp tences mes yeux la question n est pas tant de d terminer si l action sociale doit tre organis e au niveau supranational national ou infranational que de b tir un mod le d interaction entre ces trois niveaux L exercice semble simple en th orie d aucuns conseillent d appliquer le principe de subsidiarit et de confier la responsabilit de l action sociale au niveau inf rieur celui des collectivit s territoriales Je ne suis pas certain que la subsidiarit soit suffisante nous avons galement besoin d un principe normatif Pour qu un syst me de gouvernance multiple soit efficace il faut que chacun des niveaux de gouvernance partage une volont commune L organisation doit tre pens e chaque niveau pour que le fonctionnement de l ensemble soit optimal Il importe donc de tenir compte de l interaction entre les diff rents niveaux de gouvernance pour parvenir au syst me le plus efficace Plut t que la subsidiarit la mutualisation devrait tre une norme d velopper Centre d analyse strat gique 258 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 11 Perspectives internationales sur la d centralisation en mati re soc
342. in de la cellule familiale des t ches qui ne correspondent pas son ge La socialisation suppose aussi de travailler le rapport aux adultes d apprendre l enfant se situer dans une relation respectueuse et d change vis vis de l adulte de lui inculquer des comportements de civilit qui lui sont parfois trangers Ce travail est effectu dans le cadre d une observation psychologique Un psychologue participe tous les travaux propos s aux enfants Un point r gulier est fait par l ensemble des membres de l quipe charg e du suivi de l enfant Si une psycho th rapie s av re n cessaire ou si un probl me de sant est d tect nous nous contentons d orienter l enfant vers la structure ad quate L une de nos actions consiste au d veloppement des savoirs Nous nous effor ons de faire en sorte que le rapport de l enfant l apprentissage de la connaissance et son rapport l adulte sachant voluent positivement Nous veillons valoriser le mineur pour lui rendre la confiance qui lui fait souvent d faut Notre action est aussi tourn e vers les parents Ils participent l accueil des enfants nos soir es interculturelles des groupes de parole dans lesquels sont voqu es leurs probl matiques C est pour nous fondamental Chaque enfant fait l objet d une observation quotidienne 19 heures et des synth ses sont tablies toutes les six huit semaines afin que les moindres variatio
343. inale portant sur les quinze ann es post rieures l intervention a permis de mettre en vidence des r sultats int ressants aussi bien pour la m re que pour le jeune Il est important de souligner le contexte intellectuel et politique qui a pr sid ces nouveaux programmes partir des ann es 1960 aux tats Unis la repr sentation de la pauvret volue Elle est moins con ue comme circonstancielle que comme structurelle des familles sont prises dans des cultures de la pauvret o se cumulent des handicaps sociaux conomiques et culturels Il s agit de rompre un cercle vicieux et de donner une seconde chance ce qui justifie un traitement social de la pauvret C est l id e de la guerre contre la pauvret Privil gier une strat gie int gr e d investissement dans les personnes L exemple britannique des Children s Centers et de la strat gie Sure Start Au Royaume Uni les Children s Centers sont des tablissements int gr s o les enfants de 0 5 ans et leurs familles peuvent b n ficier de services et d informations Cela est repr sentatif des nouvelles interventions globales telles qu elles se d veloppent dans les pays anglo saxons il s agit de travailler la fois sur le retour l emploi la sant et les comp tences parentales et le recours aux modes de garde Ces interventions sont orient es vers un ensemble coh rent d objectifs les p res et m res responsables sont des paren
344. ingt ans Quelques l ments sur le d veloppement de l valuation des politiques publiques en France La vision r trospective du d veloppement de l valuation en France est d sormais bien connue et globalement partag e L valuation s y d veloppe de mani re assez tardive notamment au regard des pays anglo saxons qui ont b n fici d une recherche acad mique ancienne en la mati re et d une exigence parlementaire particuli rement importante Elle est marqu e par quelques grandes initiatives et dispositifs qui contribuent l ancrer progressivement dans le paysage politique et administratif fran ais voir encadr suivant sans pour autant qu elle soit int gr e de mani re syst matique dans la d cision publique Les d bats sur l valuation en France ont t assez vifs dans les ann es 1990 partir des d bats anglo saxons opposant le mod le manag rial et utilitaire au mod le d mocratique et participatif Aujourd hui les l ments constitutifs de l valuation ont t progressivement affin s et convergent Centre d analyse strat gique 269 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Bref aper u du d veloppement de l valuation en France e De 1970 1984 rationalisation des choix budg taires une premi re tentative tr s rationnelle d origine technocratique a permis d amorcer le d veloppem
345. intrusives stigmatisantes etc Cette forme de non recours nous interroge de mani re directe sur le sens de la coh sion sociale Mais au del quelles que soient ses formes le non recours rappelle que les politiques publiques n ont de sens qu au regard de leur r ception et effet pour leurs destinataires Ce ph nom ne appara t alors comme un crit re essentiel pour la d finition du r f rentiel d une valuation Centre d analyse strat gique 295 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Un indicateur central mais qui reste construire Mesurer des taux de non recours n est pas chose ais e On pourrait imaginer des indicateurs synth tiques qui agr geraient diff rents taux de non recours Mais aujourd hui il existe trop peu de donn es constitu es sur les populations pour entrer dans la mesure du ph nom ne La priorit est donc de faire de la mesure du non recours un objectif pour les syst mes d informations administratifs et de l identification des situations individuelles ou familiales de non recours le point de d part de l action mener pour le r duire car sans aucun doute les solutions sont produire pour et avec les personnes concern es Il faut donc entrer dans une d marche de compr hension du ph nom ne Et il ne faut surtout pas penser que le non recours est une simple question d utilit ou de no
346. ion et la situation du march du travail En ce qui concerne les d penses li es au vieillissement il n y a pas de raison pas plus qu en mati re de retraite ou de sant qu elles soient gel es en valeur m me s il est possible d en revoir les contours L enjeu au contraire est de programmer dans le temps les accroissements de ressources n cessaires Quant aux suppl ments de d penses li es la d gradation de la situation conomique et la crise notamment sur le RSA socle elles n ont pas vocation se conformer une r gle d quilibre budg taire l ann e puisque c est le jeu m me des stabilisateurs automatiques qui conduit par exemple l assurance ch mage et l tat financer ces d penses au travers de d ficits conjoncturels En enserrant les collectivit s locales dans des r gles plus strictes que celles impos es l tat et la s curit sociale on court alors le risque paradoxal de r duire l action sociale d centralis e sa partie obligatoire d termin e au niveau national sans laisser de marge r elle aux politiques sp cifiques d action sociale facultative ou d insertion Un cadre instable et mouvant qui pose la question de l articulation avec les autres politiques sociales et les acteurs Un cadre d intervention des d partements en mouvement continu et qui appara t loin d tre stabilis Les politiques d centralis es ont d abord t affect es par le chan
347. ion sur le handicap ONFRIH produisent les rapports qui constituent le socle des r flexions et des arbitrages pr alables la tenue de la Conf rence nationale du handicap Pour la pr paration de la Conf rence nationale de 2011 ces trois instances ont mis 450 propositions L tat en a retenu 103 qui ont fait l objet de d cisions et ont t officialis es la suite de la Conf rence Il y a v ritablement une coproduction de la d cision la diff rence des Grenelle la Conf rence nationale du handicap est une r union institutionnelle dont l existence les ch ances de r union tous les trois ans et la th matique d battre des orientations et des moyens de la politique du handicap sont fix es par la loi La politique du handicap est la seule politique publique qui irrigue l ensemble des champs de la vie sociale administrative culturelle sportive de emploi etc depuis la naissance de l individu et avant m me diagnostic ant natal jusqu sa mort Par cons quent elle irrigue n cessairement les champs de l action publique et au del Centre d analyse strat gique 150 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 6 Le dialogue civil tous les champs des acteurs sociaux les entreprises de transport du cadre b ti les producteurs d v nements culturels les organisateurs d v nements sportifs l ducation nationale etc T
348. ionales les grandes coles l arm e la justice sont aujourd hui soumises des contestations Ni dans l cole ni dans la justice l autorit n est respect e en tant que telle elle doit se conqu rir Cette critique radicale des institutions se porte de mani re privil gi e sur toutes les instances politiques qui sont le lieu de gestion du collectif et en particulier sur les instances qui organisent la repr sentation politique de sorte que le pouvoir et le contr le de l tat lui m me s affaiblissent L tat central et centralisateur est aujourd hui clat il intervient de plus en plus et dans de plus en plus de domaines et assure souvent mal la r gulation des acteurs qui agissent en son nom Cette critique des institutions politiques se conjugue avec les effets sociaux de la crise conomique et la fin de l organisation conomique qui garantissait le plein emploi La d sinstitutionalisation des relations familiales l affaiblissement des solidarit s oblig es entre les membres de la famille entra nent l amenuisement des autres relations sociales le ch mage Centre d analyse strat gique 19 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale remet en question le statut de l individu dans la soci t mais aussi l int rieur du groupe familial Il risque toujours de provoquer l affaiblissement sinon la rupture
349. ionnelles et conceptuelles Le pilotage des politiques par les indicateurs rend il ces deux approches indissociables Peut on valuer le social et comment le faire Innovations m thodologiques quelle contribution au renouvellement de la d marche valuative La d marche valuative a connu depuis la fin des ann es 2000 des innovations m thodologiques notamment avec l introduction de l valuation al atoire Cette m thode tr s r cente en France a eu un d veloppement rapide et massif Yannick L Horty et Pascal Petit rappellent que ce d veloppement r sulte d une part de travaux de chercheurs internationaux par exemple Esther Duflo relay s par l cole d conomie de Paris et d autre part d une commande publique forte en particulier autour du RSA La sp cificit de cette m thode al atoire et son caract re innovant reposent sur l id e de d passer la vision dichotomique classique entre d un c t les conomistes qui privil gient l analyse quantitative de larges bases de donn es et de l autre les sociologues qui proc dent plut t par enqu tes qualitatives sur un chantillon limit de personnes Il ne s agit pas de construire une usine gaz mais de se donner des moyens fiables permettant de mesurer les effets du programme L enjeu est de concilier des programmes sociaux innovants avec des m thodes d valuation rigoureuses Villac M et Dupont E 2010 Contrepoint s
350. ique 292 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique Point de vue En quoi des innovations m thodologiques peuvent elles contribuer renouveler la d marche valuative Intervention de Jean Michel Blanquer Recteur ancien directeur g n ral de l enseignement scolaire au minist re de l ducation nationale L ducation nationale est dans le domaine des politiques publiques une administration pour laquelle les sujets relatifs l valuation sont essentiels On peut consid rer que l valuation se joue trois chelles fondamentales celle de l l ve celle de l tablissement et enfin celle du syst me scolaire dans sa globalit En avril 2005 la loi d orientation et de programme pour l avenir de l cole par son article 34 a institu un droit l exp rimentation Cela a ouvert la voie des initiatives toutes les chelles l chelle nationale nous avons souhait assez r cemment au sein de la Direction g n rale de l enseignement scolaire cr er un d partement charg de l innovation de l exp ri mentation de la recherche et du d veloppement Ce d partement est charg non seulement de recenser et d analyser ce qui se passe en France mais aussi de stimuler d aider d appuyer des exp rimentations diff r
351. ique conseil qui dispose de psychologues africains sp cialis s dans l interculturalit les ducateurs organisent une s rie de rencontres entre ces familles et les acteurs de leur environnement pour travailler ensemble les diverses obligations qu implique pour elles la vie en France les soins pour la petite enfance une parentalit responsable l ducation des jeunes etc Pour obtenir l indispensable adh sion de ces familles ce d licat travail en commun les ducateurs vont s int resser parall lement un projet de d veloppement de leur village d origine port par des ressortissants de Lobaly vivant Saint Quentin Avec le produit de leurs cotisations vers es dans une caisse commune ces Africains ont financ la construction d une case sant dont leur village avait besoin mais celle ci reste quiper en mobilier et en mat riel m dical pour devenir op rationnelle Les ducateurs vont mobiliser diff rents partenaires pour trouver les moyens financiers n cessaires l quipement de ce dispensaire ce qui va constituer pour eux une opportunit pour renforcer un peu plus leur relation de confiance avec les familles africaines de Saint Quentin Cette mobilisation va galement tre un formidable support ducatif qui va permettre aux jeunes de renouer un lien g n rationnel avec leurs parents jeunes et adultes vont se mobiliser ensemble au niveau du quartier pour organiser des moments festifs et
352. ique familiale formuler des recommandations ou propositions de r forme mener des r flexions sur le financement de la branche famille de la s curit sociale et son quilibre financier Le Haut Conseil est compos de 52 membres repr sentants des assur s sociaux et des employeurs du mouvement familial des collectivit s locales des organismes de s curit sociale de l tat et des personnes qualifi es E Le Conseil national de l insertion par l activit conomique CNIAE Cr en 1991 et plac aupr s du Premier ministre le CNIAE a une mission de conseil et de veille sur les politiques de l emploi et de l insertion des personnes durablement loign es de l emploi de concertation entre acteurs pour d velopper et consolider le secteur professionnel de l IAE et de repr sentation de l IAE dans diverses instances Il comprend 42 membres d sign s par arr t du Premier ministre repr sentants de l administration lus repr sentants nationaux de l insertion par l activit conomique repr sentants des syndicats de salari s et des organisations professionnelles d employeurs personnes qualifi es E Le Conseil national consultatif des personnes handicap es CNCPH Plac aupr s du ministre charg de la politique du handicap le CNCPH est obligatoirement consult par le gouvernement sur les textes relatifs la politique du handicap et peut s autosaisir de tout projet de texte susceptible d avoir des inciden
353. irection des sans abri PARSA adopt par Centre d analyse strat gique 147 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale le gouvernement la suite de la mobilisation des Enfants de Don Quichotte pendant l hiver 2006 2007 a t le fruit d une v ritable n gociation entre repr sentants de l tat et des associations La loi du 5 mars 2007 ayant instaur le droit au logement opposable a t adopt e dans la foul e Rappelons cet gard que l action des Enfants de Don Quichotte est survenue dans un contexte o un travail de fond tait engag depuis plusieurs ann es sur la th matique du droit au logement opposable entre les associations et les pouvoirs publics Si dans le cas d esp ce cette action a plut t permis de conforter ce travail un hiatus est toujours susceptible de survenir entre le travail de r flexion et de long terme qui se m ne dans les instances de concertation et la n cessit politique de d cider parfois tr s rapidement sous la pression de l urgence ou d un conflit forte visibilit m diatique Quelques instances de dialogue civil dans le champ de la coh sion sociale Le terme Conseil est celui qui revient le plus souvent dans l appellation des instances de concertation Toutefois les appellations sont diverses Haut Conseil Conseil sup rieur Conseil national Conseil national consultatif san
354. ise des affaires sociales n 4 octobre d cembre Cf www unccas org services docs enquetes observations sociales1 pdf IGAS 2006 L intervention sociale de proximit Rapport annuel 2005 coordonn par Claire Aubin et H l ne Strohl Paris La Documentation fran aise Centre d analyse strat gique 216 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale Les d penses sociales qui repr sentaient un quart des d penses des d partements au d but des ann es 1980 en p sent aujourd hui plus de la moiti en moyenne 47 hors frais de personnel 61 en les int grant Les d penses sociales d passent 70 dans six d partements o les jeunes urbains connaissent des situations de pr carit et o le taux de b n ficiaires du RSA est important La d pense par habitant varie du simple au double En moyenne de 454 euros par habitant elle est sup rieure 500 euros dans le quart des d partements Pour une pr vention relationnelle fonctionnant en r seau Intervention de Luc Broussy conseiller g n ral ancien vice pr sident de la Commission sociale de l Assembl e des d partements de France Les d partements ont un r le majeur en mati re de politique sociale et notamment en mati re de financement 11 milliards d euros de prestations sociales g r es par les conseillers g n raux a
355. ise en charge Ces perspectives ne sont pas sans cho avec des exp riences trang res d innovation sociale Big Society au Royaume Uni Friendly Government au Danemark qui visent mieux associer les citoyens la d finition et la mise en uvre des services publics Les pouvoirs publics doivent donc jouer un double r le de catalyseur et de mise en capacit L tat doit stimuler et soutenir les efforts locaux au lieu de laisser les communaut s vuln rables se d brouiller toutes seules sans ressources ad quates et sans infrastructure et il doit contribuer entretenir une citoyennet active Les attentes des individus eux m mes se sont modifi es la demande d galit et de redistribution s est progressivement ajout e une lutte pour la reconnaissance des sp cificit s individuelles ou collectives Les revendications se d placent des enjeux mat riels augmentation des salaires et des minima sociaux am lioration des conditions de travail vers une exigence de reconnaissance et de dignit Cette lutte pour la reconnaissance se traduit dans la volont exprim e par diff rents groupes Donzelot J 2006 Refonder la coh sion sociale Esprit n 330 p 5 28 Diamond P et Liddle R 2010 Beyond New Labour The future of social democracy in Britain Politics amp Policy vol 38 n 5 p 1068 1071 Cit jn Diamond P et Liddle R 2010 Pourquoi l
356. ision sans d bat et pas de d bat sans d cision ou tout le moins sans conclusion clairement expliqu e et pr cis ment assum e De nouvelles formes de pr paration des d cisions sont apparues ces quinze derni res ann es Un moment cl a t l apparition de la figure du d bat public sur les questions d am nagement et d environnement La loi du 2 f vrier 1995 dite loi Barnier a pr vu que les grandes op rations d am nagement d int r t national pourraient faire l objet d un d bat public organis par la Commission nationale du d bat public Depuis pr s d une soixantaine de d bats ont d j eu lieu sous le contr le direct de cette Commission La figure du d bat public s est ensuite banalis e Qu il s agisse d tats g n raux d assises de conf rences nationales ou de Grenelle la formule vise associer un processus int grant consultation concertation voire n gociation avec tous les acteurs et parties prenantes d un domaine devant faire l objet d une r forme en profondeur Les tats g n raux de la sant en 1998 1999 les tats g n raux de la s curit routi re de septembre 2002 le D bat national sur Plan te Publique 2011 Pour un d bat citoyen sur la sant plus actif tude sur les modes de participation des usagers citoyens la prise de d cision en sant tude l initiative de la Direction g n rale de la sant DGS
357. it s lectionner dans chaque d partement des territoires t moins qui mimaient au mieux la fois les p rim tres choisis par les d partements et aussi l intensit des sorties du RMI et des entr es avant la mise en uvre de l exp rimentation Il y a eu un travail statistique assez original qui a vis d finir dans chaque d partement test des territoires qui mimaient au mieux les territoires tests et faire accepter la d finition de ces territoires aux d partements Les d partements avaient la possibilit de ne pas accepter leur territoire t moin Mais cela s est tr s bien pass au final puisque tous les d partements ont accept les territoires t moins propos s par le Comit national d valuation Centre d analyse strat gique 79 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Une deuxi me contrainte s est impos e aux valuateurs celle de la dur e de l exp rimen tation On partait initialement pour deux ou trois ans d observation et l exp rimentation a finalement t close de facto lorsque la d cision de g n ralisation du RSA a t rendue publique La collecte des donn es s est donc r alis e entre janvier 2008 et l t 2009 c est dire sur dix huit mois Cela quivaut en fait une r duction de 50 de la dur e de l observation donc de la taille des chantillons La puissance statistique
358. it s locales reconna t par ailleurs au d partement un r le de chef de file en mati re sociale et m dico sociale C est cette collectivit que revient la d finition et la mise en uvre de la politique d action sociale travers l laboration du sch ma d partemental de l organisation sociale et m dico sociale le financement et la gestion des fonds d aide aux jeunes en difficult et des fonds de solidarit pour le logement l autorisation et le financement des Centres locaux d information et de coordination CLIC pour les personnes g es a L acte Ill de la d centralisation est actuellement en pr paration et devrait survenir au cours de l ann e 2013 On peut n anmoins souligner que la loi du 16 d cembre 2010 de r forme des collectivit s territoriales dont les principales mesures devaient tre effectives partir de 2014 a t remise en cause dans le cadre de la pr paration une nouvelle tape de la d centralisation initi e par la majorit pr sidentielle actuelle en particulier la mise en place des conseillers territoriaux Apr s trente ans de d centralisation la r forme des collectivit s territoriales appara t encore inachev e dans son ampleur certains plaident pour l instauration d un syst me f d raliste l instar de ce qui existe chez plusieurs de nos voisins europ ens et perfectible dans son organisation Il faut pourtant se garder de poser un diagnostic abrupt En effet enchev
359. ive MASSP elle travaille sur les questions d valuation de d centralisation et dirige un projet sur l am lioration du pilotage de l allocation pour adultes handicap s dans le cadre de la r forme de l tat Ses principaux champs d expertise se situent dans le domaine des projets d am nagement de d veloppement conomique d emploi et d insertion ainsi que dans la conduite du changement au sein des organisations publiques Guy Janvier ENA 1985 est administrateur civil au minist re des Affaires sociales charg de mission aupr s de la directrice g n rale de la coh sion sociale Sp cialiste des questions sociales il a t r cemment rapporteur du groupe de travail du CNLE Conseil national des politiques de lutte contre la pauvret et l exclusion sociale sur la participation des personnes en situation de pauvret et d exclusion Il a t charg des travaux de transposition de la directive europ enne relative aux services dans le march int rieur et de la mise en uvre de la LOLF loi organique relative aux lois de finances Ancien d l gu interminist riel l conomie sociale et solidaire il a exerc diff rentes missions sur les drogues et les toxicomanies et sur le soutien la parentalit est par ailleurs conseiller g n ral des Hauts de Seine Centre d analyse strat gique 305 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh
360. ix des th mes de la conf rence le choix des experts et la pr paration des conclusions et recommandations au terme d un temps de formation et d appropriation des donn es Le mod le danois a t transpos en France sous la d nomination de conf rence de citoyens et a par exemple t utilis en 1998 l initiative de l Office fran ais d valuation des choix scientifiques et technologiques sur le th me des organismes g n tiquement modifi s En France la conf rence de consensus s inscrit en revanche dans la filiation du mod le am ricain qui fait intervenir un jury pluridisciplinaire et multiprofessionnel Illustrations dans le champ social Dans le champ social et de mani re g n rale dans le domaine non sanitaire la m thode de la conf rence de consensus est d utilisation r cente et peu fr quente que ce soit au plan national ou europ en ANAES 1999 Les conf rences de consensus Base m thodologique pour leur r alisation en France p 3 Pour une illustration dans le domaine judiciaire cf Conf rence de consensus L expertise judiciaire civile Recommandations Bonnes pratiques juridictionnelles 15 16 novembre 2007 Cour de cassation Paris Centre d analyse strat gique 164 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 7 Les conf rences de consensus En France les illustrations les plus connues sont deux conf rences comma
361. jeux La pr vention pr coce a t ressentie pour partie comme ext rieure au champ social soit d inspiration s curitaire soit d inspiration anglo saxonne si ce n est les deux Le temps des pol miques n est pas tout fait puis Le mouvement Pas de z ro de conduite a cristallis les diff rentes oppositions partir des ann es 2000 Le rapport du d put Jacques Alain B nisti d octobre 2004 sur la pr vention de la d linquance voquait la pr vention pr coce et l id e d une trajectoire d veloppementale vers la d linquance s enracinant d s la petite enfance Le rapport d veloppait l id e d un dispositif de pr vention principalement ax sur la protection de l ordre et de la s curit publique et comportait de nombreuses simplifications Un an plus tard en septembre 2005 un rapport de l INSERM concernant le trouble des conduites chez l enfant et l adolescent et comportant une m ta analyse des dispositifs de pr vention pr coce de grande qualit s est trouv pris dans un amalgame Le mouvement Pas de z ro de conduite s est dit inquiet de la concordance entre le rapport INSERM et un rapport du d put Jacques Alain Benisti inspirant des projets du ministre de l Int rieur Il faut pourtant rappeler que le rapport de l INSERM tudiait les troubles de conduites chez l enfant et l adolescent dans une perspective clinique et dans le but d identifier un certain n
362. l Society to Reduce Poverty New York Palgrave Macmillan Ce constat rejoint les conclusions d une r cente tude Calp na S Gu rin L Le Yaouanq Y 2011 Les grandes entreprises et la Base de la pyramide des promesses l preuve des faits La Gazette de la soci t des techniques Annales des Mines n 63 septembre Centre d analyse strat gique 195 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale leur demande Le d veloppement de projets BoP s inscrit donc dans une d marche volontariste de la part des entreprises Mais celle ci comporte sans doute davantage de risques sur le plan conomique que le lancement d un produit ow cost Il est en tout cas frappant de constater qu il n existe pas de litt rature acad mique justifiant chiffres l appui la pertinence pour une entreprise de se lancer dans de telles d marches Le raisonnement en faveur du BoP fonctionne sur la base de success stories laissant dans l ombre les ventuelles difficult s rencontr es par certains projets Le probl me est en fait double e le BoP fait partie int grante des d marches de responsabilit sociale des entreprises et ce titre il repr sente un enjeu de marketing important Cela peut expliquer la fois la politique de communication des entreprises en g n rale assez discr te et la difficult pour les chercheurs
363. l on veut agir Le deuxi me risque c est de se cantonner une initiative th matique qui serait exploit e en m connaissance totale de l cosyst me environnant La troisi me limite c est de travailler de mani re isol e dans l ignorance de ce que font les autres et sans vouloir d velopper les partenariats qui rendraient l action de l entreprise plus efficace Le quatri me risque se mesure en termes de r sultats comment valuer ce que fait une entreprise C est d autant plus difficile que ces initiatives sont r centes Et nous manquons cruellement de profondeur temporelle dans les actions que nous soutenons Le dernier risque c est que ce que nous faisons nous les entreprises se retourne contre les populations et contre la soci t si cela devait co ncider avec un d sengagement des pouvoirs publics Aujourd hui ce d sengagement n intervient pas mais pour lavenir le risque existe Contraint par la pression financi re l tat pourrait consid rer que les entreprises ont beaucoup progress dans ce qu elles apportent la soci t et qu il est temps pour lui de diminuer ses interventions Au del de ces limites ou de ces risques il y a des r ussites D abord des r alisations concr tes inutile d insister sur ce point Ensuite la mise en place de partenariats fructueux entre entreprises entre entreprises et associations entre entreprises associations et pouvoirs publics Enfin si nous voulons
364. l social clinique compl tement calqu sur la science exp rimentale et le mode de pens e m dical avec une finalit op rationnelle cibl e sur le client intervient peu apr s lors de la Premi re Conf rence internationale de service social Paris en 1928 o sont pr sent es les trois phases du service familial des cas individuels 1 L enqu te analyse 2 L appr ciation diagnostic 3 Le traitement th rapeutique Le but de l enqu te est la connaissance des conditions qui sont d cisives pour appr cier le besoin d assistance Apr s avoir clairci la situation dans laquelle se trouve le n cessiteux et d pist les facteurs qui ont amen cette situation on cherche conna tre l encha nement de ces divers facteurs C est seulement lorsque les recherches men es dans ces diverses directions ont d voil les facteurs dont l action a entra n l tat de besoin que la voie est ouverte l appr ciation et au traitement du cas travers cet exemple nous n en sommes pas encore des vis es pid miologiques ni une contribution une d marche de recherche aboutissant une nouvelle conceptualisation Autre illustration de cette approche L conomie domestique comme science la science du m nage chez les conseill res en conomie sociale et familiale CESF sur le mod le fordiste de l organisation scientifique du travail OST alliant un m lange de finalit moral
365. la compl ter par une dimension d investissement b n fique tant pour les finances sociales que pour les usagers De nouveaux outils et m thodes sont ainsi venus enrichir les pratiques du travail social sans que leur utilit paraisse toujours pleinement d montr e soit aupr s des financeurs c est le cas des pratiques participatives soit aupr s des professionnels exemples de l exp rimentation de l valuation ou du pilotage par objectif Une part de controverse et de soup on est attach e ces d marches contr le des b n ficiaires d rive gestionnaire chalandisation Enfin les s ances ont montr la persistance d un d ficit d appropriation des outils de participation d valuation de contr le et de pilotage dans le champ de l intervention sociale Chauvi re M 2007 Trop de gestion tue le social Essai sur une discr te chalandisation Paris La D couverte Centre d analyse strat gique 12 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique La coh sion sociale par ses acteurs Le second cycle de s minaires tait consacr aux multiples acteurs qui participent la mise en uvre des politiques sociales lus personnels territoriaux acteurs associatifs organismes de s curit sociale entreprises priv es etc A
366. la confrontation permanente ne permet plus aux individus d tre dans une forme de dignit et de participation suffisamment satisfaisante pour pouvoir garder la face Une conception de la solidarit qui tarde voluer Il est significatif d entendre parler de culture de la pauvret de reproduction de la pauvret de g n ration en g n ration parce que les normes et les codes que les parents transmettent leurs enfants dans certaines familles sont d viants par rapport ceux de la soci t dans son ensemble Ce point de vue traduit la grande difficult de la soci t fran aise penser le r le des familles dans l ensemble de la soci t Le fait qu il n y ait pas de dispositif sp cifique pour les 18 25 ans population la plus concern e aujourd hui par la pauvret maintient l id e que la famille doit prendre en charge les besoins des enfants jusqu un ge qui irait jusqu 25 ans pour l immense majorit d entre eux La conception de la famille comme pilier de la solidarit perdure et cette solidarit s applique quelles que soient les in galit s entre les familles Autre facteur prendre en compte la question de la deuxi me chance travers le recours la formation En effet on constate que les publics qui auraient le plus besoin d avoir acc s des formations qualifiantes ne sont pas n cessairement les cibles prioritaires de ces mesures C est d autant plus important que l galit des
367. la diffusion de la pr carit Le premier point d j abord tient au brouillard de la notion de populations cibles Les populations cibles n ont rien voir aujourd hui si tant est que l on puisse encore parler de populations cibles avec ce que Ren Lenoir dessinait dans son livre sur les exclus les vieux les handicap s le quart monde La pr carit est de plus en plus diffuse elle concerne les jeunes mais pas seulement eux La question de la disqualification sociale chez Serge Paugam renvoie cette spirale de l exclusion la conjonction entre un certain nombre de difficult s conomiques ou de difficult s sociales et des v nements ou des al as d ordre personnel ou familial On se situe dans une pr carit o le m canisme m me de l exclusion d passe tr s largement la reproduction de la pauvret l int rieur du quart monde lequel continue de fonctionner dans une tr s large mesure Les jeunes en difficult les personnes g es tr s d pendantes ne correspondent plus des populations cibles il s agit plut t d ges de la vie qui nous concernent tous un jour ou l autre La conception de la maison de retraite aujourd hui n est pas celle des ann es 1975 Par ailleurs on a assist l apparition de nouvelles probl matiques sanitaires ou sociales non directement li es des facteurs sociologiques le sida et la toxicomanie notamment La recherche de l acc s effectif aux droits et
368. la s gr gation spatiale a renforc les effets n gatifs de la marginalisation professionnelle des jeunes qui n arrivaient pas entrer sur le march du travail et plus encore d un certain nombre d entre eux d origines ethniques d valoris es dans notre soci t La perte de confiance envers les institutions affaiblit l int gration sociale des populations modestes Nous avons d autre part un syst me politique bloqu qui donne peu d occasions aux femmes aux jeunes et aux descendants d immigr s de participer activement la vie publique Enfin l affaiblissement du patriotisme et le laxisme des m urs qui font partie de la libert d mocratique troublent particuli rement les processus d int gration des populations modestes Dans le cas des populations modestes d origine immigr e les enqu tes ont longtemps montr combien elles se r fugiaient sur les valeurs familiales puisque justement elles taient arrach es du syst me social dans lequel elles avaient v cu auparavant ce qui provoquait une double r action chez elles un retour d contextualis et pathologique sur la tradition et le refus d admettre la transformation ou au contraire l abandon de toute norme Deux attitudes galement pr judiciables la socialisation de leurs enfants De fa on plus g n rale les valeurs m mes de la d mocratie ne favorisent pas l int gration ou la coh sion sociale Les grandes instances de l int gration stato nat
369. lablement d finies par un comit d organisation l issue d auditions d experts et d un d bat public Lors de la conf rence publique l auditoire peut galement poser des questions et exprimer son point de vue Une m thode recouvrant diff rents types de dispositifs participatifs Hors du champ m dical le terme de conf rence de consensus a t employ pour d signer plusieurs types de dispositifs participatifs qui diff rent principalement par la composition des membres du jury Au Danemark cette m thode a t import e des tats Unis pour r soudre des questions environnementales au sens large avec pour objectif de r duire le d calage entre les experts les responsables politiques et les citoyens en prenant en compte l exp rience quotidienne de ces derniers Le mod le am ricain de conf rence de consensus dont le panel composant le jury ne comprenait pas de citoyens a donc t modifi par l adjonction d un panel de profanes Ainsi d s la fin des ann es 1980 le Danish Board of Technology organisme dot d un statut parlementaire quivalent l Office fran ais d valuation des choix scientifiques et technologiques a con u une forme innovante de conf rence de consensus qui attribue un r le central un panel d une quinzaine de citoyens ordinaires ay people recrut s sur la base du volontariat suivi d un tirage au sort la mani re d un jury d assises Leur sont d l gu s le cho
370. lasses mais que d un autre c t je modifie la qualit de mes enseignants va peut tre fortement influencer le r sultat final de ma politique de r duction de la taille des classes L exp rimentation ne peut pas apporter de r ponse cette question Autre difficult celle qui merge lorsqu on value une politique en bloc Un bon exemple en est l internat d excellence L internat d excellence c est une multitude de choses des internats des enseignants recrut s sur profil des ressources probablement diff rentes un projet p dagogique peut tre un haras au fond du domaine etc Dans ce cas on ne peut faire le travail analytique qui consiste d cortiquer d m ler les effets des diff rents facteurs qui interviennent dans la r ussite ou dans l chec du dispositif Ce que nous apprend une exp rimentation comme la mallette des parents c est e que l implication des parents est une dimension qui compte Contrairement ce que l on pense souvent c est un point que l on ne savait pas documenter encore moins d montrer e que l institution scolaire est capable d agir sur l implication des parents Pour conclure avec l valuation al atoire on parle de d marches qui ont une validit interne extr mement forte Mais ce que met en lumi re la question de la validit externe c est la possibilit d extrapoler les r sultats exp rimentaux des situations de terrain qui vont tre
371. le aucun changement ne s op re du point de vue des moyens de la reconnaissance et de la valorisation des comp tences Conclusion Le travail social communautaire se d veloppe aujourd hui en France travers de multiples initiatives que ce chapitre sans tre exhaustif a voulu illustrer Ces nouvelles d marches s inscrivent dans un mouvement plus g n ral pr sent dans de nombreux pays qui renvoie l id e que les usagers doivent participer leur devenir tirer parti du pouvoir qu ils ont d infl chir le cours de leur existence et les conditions sociales dans lesquelles ils vivent Cette approche repose sur le postulat que les usagers condition qu ils soient form s et accompagn s localement peuvent transformer les structures et les syst mes de domination dans lesquels ils sont enserr s Faire en sorte que les usagers deviennent des citoyens capables d agir collectivement pour leur propre bien tre telle est bien l ambition du travail social communautaire Si dans le contexte fran ais la reconnaissance de la l gitimit d action de collectifs form s en fonction de liens communautaires territoriaux identitaires ethniques etc pose encore probl me nul doute que c est l une des voies de transformation de notre mod le d mocratique dans les ann es venir De nombreuses exp riences prouvent la pertinence de ces approches qui permettent une plus grande reconnaissance des droits de l usager la p
372. le d veloppement de l individualisation des actions sociales Un second facteur explique cet largissement vers une approche de type coh sion sociale l accent croissant mis sur l effectivit du droit et la personnalisation de l action sociale Ce sujet Lenoir R 1974 Les Exclus Un Fran ais sur dix Paris Seuil Paugam S 1991 La Disqualification sociale Essai sur la nouvelle pauvret Paris PUF Centre d analyse strat gique 27 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale qui a fait couler beaucoup d encre est relativement ancien On pourrait le dater du rapport de Gabriel Oheix de 1981 du rapport du P re Wresinski de 1987 de celui de Genevi ve de Gaulle Anthonioz de 1995 Cet accent tout fait nouveau mis sur l effectivit du droit a aussi engendr l extr me segmentation et la proc duralisation des modes d intervention sociale lesquelles ont contribu cr er de l exclusion La question de la participation des usagers et le faible d veloppement de l intervention sociale d int r t collectif La question de la participation des usagers de leur implication reste encore largement dans le domaine du discours aussi bien du c t des pouvoirs publics que du c t du mouvement associatif C est une approche d autant plus difficile mettre en uvre que l on n a pas en France d exp rience so
373. le de la coh sion sociale l exp rimentation des Projets sociaux de territoire initi e dans des quartiers de la politique de la ville et celle sur la gouvernance locale de la coh sion sociale pilot e par l ODAS la demande du SG CIV L intervention sociale une finalit difficile pr ciser Intervention de Didier Vanoni directeur de FORS Recherche sociale Exp rimentation des projets sociaux de territoire extraits du rapport d valuation de 2005 appara t toujours tr s difficile d exprimer ce que sont la fonction et la finalit de l intervention sociale tant dans ses modalit s d exercice aupr s des individus ou m nages que dans son investissement vis vis des groupes ou des territoires Trois raisons essentielles semblent faire obstacle cette exigence de clarification e a pr gnance des pr occupations institutionnelles et organisationnelles qui ont des cons quences directes sur l exercice professionnel par la cr ation de conflits de comp tences entre professionnels e l affaiblissement de la reconnaissance de la professionnalit des intervenants sociaux confront s la fois un miettement de leurs interventions et une multiplication des missions qui leur incombent e la dilution sinon la perte de culture de l action collective au sein des institutions qui n existe que sous une forme tr s dulcor e ou th orique La th matique de ces deux initiatives recouv
374. lectives contribuant limiter la port e et les r sultats de l intervention sociale Dans le champ de la protection de l enfance un rapport parlementaire de 2006 soulignait qu en France les travailleurs sociaux entretiennent un rapport exclusivement individuel avec les familles alors qu il faudrait impliquer le travail social dans le suivi de groupes d habitants Il conviendrait de s inspirer d exemples trangers l o le travailleur social fran ais est essentiellement ax sur la r paration ses homologues trangers animent des r seaux de pr vention et de veille sociale autour des familles Plus r cemment en 2010 le Conseil sup rieur du travail social CSTS regrettait le manque de visibilit des pratiques collectives Au del de ces premiers constats de nombreuses initiatives se d veloppent actuellement sur l ensemble du territoire contribuant fa onner le nouveau visage du travail social en France Pour leurs promoteurs les actions collectives compl tent de fa on utile et n cessaire les prises en charge individuelles des usagers En s appuyant sur les ressources propres un groupe et en consid rant que certaines probl matiques sociales ne peuvent se r duire des d faillances ou des inadaptations individuelles la d marche collective permettrait de trouver de nouvelles synergies renfor ant l efficacit du travail social Ce chapitre propose une r flexion sur la 1 IGAS 2006 L intervention soc
375. lement des outils et m thodes Inter minist rialit contractualisation des objectifs territorialisation des politiques innovation sociale recherche sociale et valuation sont l uvre depuis d j un certain temps Rien de tr s nouveau sous le soleil dira t on Pour formuler cependant des hypoth ses sur ce qui peut tre le plus porteur en termes d innovation je conclurai sur trois questions e valuation des impacts des politiques publiques et des programmes sur la coh sion sociale a fait l objet bon droit d initiatives prises par la mission Analyse strat gique synth ses et prospective de la DGCS Un exemple peut illustrer le propos celui des CHRS Centres d h bergement et de r insertion sociale pour lesquels l indicateur de performance LOLF Loi organique relative aux lois de finances mesure la sortie vers un logement ordinaire Cet indicateur est il articul avec ceux de la composition et de l volution du peuplement du parc social HLM Si l on s int resse aux impacts en termes de coh sion sociale il faut sans doute croiser articuler davantage les impacts e le travail avec les groupes et les communaut s La France est extr mement pauvre sur ce type d approche Ce n est pas que l on y soit plus b te ou moins cr atif qu ailleurs mais il existe deux handicaps une logique tr s verticale de fonctionnement du travail social de l action sociale et de l action publique malgr la
376. licite la Cour des comptes ainsi qu au Conseil conomique et social qu elle transforme en l appelant aussi environnemental Un peu d histoire Bref rappel historique en 1990 est cr un Comit interminist riel de l valuation CIME suite au rapport de Patrick Viveret Le CIME assorti d un Conseil scientifique de l valuation tait l pour donner des l ments de m thode Il rassemble tous les ministres dresse un programme d valuation et choisit des th matiques quelles politiques va t on valuer Ces politiques devaient absolument tre interminist rielles car chaque minist re est jaloux de ses pr rogatives Du coup ce comit a t enjoint de r aliser les valuations les plus difficiles qui soient car les politiques interminist rielles sont par nature les plus complexes En effet plus on descend programme dispositif ou projet plus c est simple et plus on monte en g n ralit plus la complexit s accro t Ces deux instances ont t fusionn es en 1998 dans le Conseil national de l valuation au motif que leur fonctionnement tait lent et compliqu La petite cellule qui s occupait d valuation s est alors r fugi e la DATAR Cette cellule valuait notamment les contrats de plan tat r gion La politique contractuelle porte en elle la n cessit d valuer puisqu il y a au moins deux acteurs dans les contrats de plan tat r gion qui d cident ensemble de faire q
377. lide dans la pratique du travail social collectif Or c est le moyen par excellence pour faciliter expression des usagers D s lors il ne faut pas s tonner que les progr s r alis s sur ce plan restent relativement modestes Il n en demeure pas moins que le discours de plus en plus insistant sur ce th me s est traduit par des r alisations concr tes notamment dans le cadre des op rations de d veloppement social des quartiers La loi du 2 janvier 2002 sur les institutions sociales et m dico sociales insiste fortement sur la participation des usagers des tablissements et services caract re social et sa mise en uvre t moigne sur ce plan de quelques r sultats qu il serait d ailleurs int ressant d analyser plus pr cis ment Le succ s en demi teinte de la politique de la ville Le dernier facteur qui contribue expliquer l volution vers une approche plus large en termes de coh sion sociale tient au relatif chec ou en tout cas au relatif insucc s de la politique de la ville Peut on r parer des accrocs sans consolider le tissu autour La question est ouverte mais le relatif insucc s de la politique de la ville pose question et explique aussi l apparition d une approche par la coh sion sociale Il s agit bien de consolider le tissu et non simplement de r parer les accrocs Dominique Schnapper a soulign la perte de rep res pour les g n rations issues de l immigration facteur extr mement import
378. ligation pour toutes les entreprises de plus de cinquante salari s de mettre en place un Plan d action senior sous peine de ponctions financi res En 2004 la cr ation de la Haute Autorit de lutte contre les discriminations et pour l galit s est inscrite dans le m me mouvement de cadrage juridico institutionnel de la question des discriminations Du c t des entreprises l existence d un cadre l gal de lutte contre les discriminations a favoris la n gociation d accords avec les repr sentants des salari s Mais en parall le les entreprises ont progressivement initi des actions volontaristes Plut t que la lutte contre les discriminations c est l objectif de diversit qui a ainsi t progressivement mis en avant par les entreprises dans une strat gie de r appropriation du droit conforme aux r gles du march Des actions bien ancr es dans la vie des entreprises notamment les grandes L objectif de promotion de la diversit s est aujourd hui impos sur lagenda strat gique des grandes entreprises et de nombreuses petites et moyennes entreprises PME Si la diversit demeure une notion g om trie variable dont les fondements juridiques sont bancals elle est n anmoins mobilis e comme un argument de gestion des ressources humaines et un symbole de l engagement socialement responsable des entreprises en compl ment des actions obligatoires de lutte contre les discriminations
379. litique Le d veloppement des d marches communautaires est encourag par le Community Counci ayant pour objectif la concertation la planification et la coordination des actions de quartier S ajoutent cette premi re structure des Community Chests charg s sur l ensemble du territoire de collecter les financements n cessaires pour organiser les activit s locales Ainsi la politique de la ville am ricaine s appuie sur des collectifs forts d nomm s communaut s Dans ce cadre les travailleurs sociaux ont pour r le non pas le suivi individuel de chacun des membres du groupe mais l accompagnement et l animation d un collectif La m thode Alinsky L action sociale de masse La m thode Alinsky du nom de la figure de proue du mouvement de community organizing Saul Alinsky 1909 1972 d signe la m thode d intervention sociale qui vise organiser les communaut s locales afin de permettre aux populations de se mobiliser face aux probl mes sociaux qui les affectent Le triptyque de la m thode se d ploie selon trois axes pouvoir int r t et conflit La reconnaissance du pouvoir accord au groupe est cruciale En effet c est en aidant la communaut identifier le pouvoir dont elle dispose que le community organizer pourra ensuite lui apprendre le manier ses propres fins Le community organizer doit galement s appuyer sur la force coh sive de l int r t particulier propre la communau
380. logue civil dans ce chapitre et les conf rences de consensus dans le chapitre suivant Ferry L 2010 La repr sentation du monde associatif dans le dialogue civil Rapport au Premier ministre Conseil d analyse de la soci t Paris La Documentation fran aise La France compte 1 100 000 associations dont 172 000 sont des associations employeurs Les associations emploient 1 900 000 salari s 1 045 800 ETP Le nombre de b n voles actifs est valu 14 millions Centre d analyse strat gique 145 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale politiques publiques la politique du handicap et celle de l insertion o des initiatives significatives en mati re de dialogue civil ont t prises ces derni res ann es les conf rences nationales du handicap en 2008 puis en 2011 et le Grenelle de l insertion conduit en 2007 2008 Nous examinerons d abord les modalit s du dialogue civil puis la plus value que ce dernier apporte sachant que parmi ses finalit s doit figurer le renforcement de la l gitimit et de l efficacit des politiques publiques 1 m Les modalit s du dialogue civil Le dialogue civil repose sur la concertation Le dialogue civil ne saurait se substituer aux m canismes de la d mocratie repr sentative Dans les diff rentes formes de dialogue civil susceptibles de s instaurer entre les pouvoirs publics
381. ltat a conduit la cr ation d une mission Nouvelles Qualifications qui a largi la d marche la requalification des travailleurs de bas niveau en emploi 1989 93 Cependant on ne peut pas parler de reproduction d un mod le Nouvelles Qualifications L exp rimentation a repr sent plut t une r f rence pour de nombreuses op rations ordinaires d insertion en tant que m thode d articulation entre les sph res de l insertion et de la production En outre sur le plan des politiques nationales d emploi et d insertion si on a assist une volution vers une plus grande articulation formation emploi contrats en alternance la dimension d volution des organisations du travail a t depuis assez largement occult e 2 m De la recherche action la recherche intervention Reste que la recherche action est une d marche exigeante et il n est pas rare qu elle bute sur des difficult s dont la principale concerne l investissement et le r le des diff rents protagonistes e le r le actif attendu des diff rents acteurs est difficile tenir s agissant des publics les plus concern s par l action sociale e _ a place du chercheur acteur m thodologue animateur dedans dehors est d licate e l implication des d cideurs et politiques qui faute d une conscience r elle des enjeux risquent de manquer de motivation Doivent galement tre pris en compte les risques de la gestion du changement lequel n est p
382. lut pas un travail structur en sous groupes sur des questions cibl es et en fonction des comp tences et des centres d int r t de chacun La limite est probablement parfois d licate trouver entre la richesse que constitue un travail commun pr alable et l imp ratif de ne pas aboutir un texte de consensus du groupe avant la conf rence proprement dite La conf rence publique Lors de la conf rence publique le jury recueille l ensemble des l ments d information fournis par les experts et le public Les experts doivent r pondre aux questions pr cises qui leur ont t pr alablement soumises et apporter les l ments de preuve qui soutiennent leur position Centre d analyse strat gique 169 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Ils sont soumis aux questions du jury et du public notamment sur les points les plus controvers s Le jury note au cours des interventions et des d bats les points d accord et de d saccord qui apparaissent Les recommandations l issue de ces auditions les membres du jury se r unissent huis clos pour laborer les recommandations dans un d lai limit de 24 48 heures Ils doivent produire un texte qui r pond aux questions pos es Le guide m thodologique pr cit assigne un double r le au pr sident du jury dans le cadre de ce qui peut tre assimil un d lib r c
383. m dical et utilis e en France selon une m thodologie labor e par la Haute Autorit de sant HAS Import e dans le champ social cette m thode pr sente un caract re innovant positif elle porte le d bat au del de la sph re des experts et des professionnels du champ encourage le partage des diagnostics et des analyses sur un sujet donn permet d observer pr cis ment les besoins des usagers et de recueillir la parole des experts du v cu associe les citoyens au d bat et favorise l obtention d un consensus sur des objectifs et des actions mener aux fins de diffusion des bonnes pratiques et d aide la d cision Ce chapitre s attache en premier lieu d finir cette m thode qui s est d velopp e dans le champ social dans les ann es 2000 et reste discut e Il pr sente dans un deuxi me temps les ambitions et objectifs de la m thode et la mani re dont ceux ci se traduisent dans son sch ma organisationnel Enfin le chapitre prouve la m thode en mettant en vidence les conditions de sa mise en uvre op rationnelle dans le champ social 1 m L importation de la conf rence de consensus dans le champ social Une m thode cr e et utilis e dans le champ m dical Avec pour origine les consensus development conferences organis es aux tats Unis depuis les ann es 1970 par l Office of Medical Application of Research OMAR rattach aux National Institutes of Health NIH la m thode des conf
384. m nages pauvres qui ont tendance consommer par petites quantit s doivent de fait s acquitter de prix unitaires plus lev s e si les co ts de fabrication en petites quantit s sont inchang s l entreprise peut n anmoins d cider d une tarification sup rieure pour les petites quantit s C est le cas pour les assurances habitation des petits logements pour les cartes t l phoniques pr pay es etc Cf Rapport du Gouvernement au Parlement sur le suivi de l objectif de baisse d un tiers de la pauvret en cinq ans octobre 2011 On notera que la pauvret en conditions de vie a quant elle plut t diminu depuis 2004 si l on excepte l ann e 2010 qui a vu une remont e du taux 13 3 de la population Dalsace F Vincent C E Berger J et Dalens F 2012 op cit Centre d analyse strat gique 194 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises e les biens et services consomm s en petites quantit s peuvent galement voir leurs prix augmenter en fonction de l offre et de la demande Citons l exemple des petits logements dont le prix au m tre carr est la location comme l achat sup rieur celui des grandes surfaces Le second type de p nalit s de pauvret intervient quand les m nages pauvres s orientent vers des produits et services moins chers l achat mais dont le rempla cement interviendr
385. ment des Offices publics de l habitat Financement du FSL Autorit de rattachement des Offices publics de l habitat Cr ation gestion et financement du FSL D partements F z gt p Copilotage avec l tat pour l laboration et la mise en uvre du PDALPD Construction reconstruction r parations et quipement des locaux destin s au logement des tudiants cette comp tence doit R gions faire l objet d une demande dans le cas de la r gion le de France elle n est accord e que si la commune ou l EPCI y ont renonc Sch ma de la politique du logement tudiant en le de France Centres d h bergement et de r insertion sociale CHRS Etat Copilotage avec les d partements pour l laboration et la mise en uvre des PDALPD Caisses d allocations Versement des aides au logement pour le compte de l tat familiales Cf Loi n 99 586 du 12 juillet 1999 relative au renforcement et la simplification de la coop ration intercommunale Centre d analyse strat gique 143 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Comp tences transversales l ensemble des chelons Par convention entre l tat et la collectivit ou l EPCI concern d l gation de l attribution des aides la pierre construction acquisition r habilitation de logements sociaux Comp tences transversales aux comm
386. ment sur des questions de soci t de droits et de politiques publiques De cette exp rience qui n est pas n cessairement transposable en France deux constats peuvent tre tir s Une des conditions de succ s est la sp cialisation en travail social qui s intitule l organisation communautaire Des professionnels travaillent temps complet pour l intervention sociale d int r t collectif Si ce type d emploi n existait pas dans le service public les travailleurs sociaux ne pourraient pas ajouter cette mission leurs t ches En effet celle ci demande des comp tences de la formation des communaut s de pratique et de la recherche Il ne me semble pas retrouver cette condition en France Par ailleurs l intervention sociale d int r t collectif n est pas une panac e Entre autres obstacles se conjuguent deux logiques paradoxales savoir d un c t l instrumentali sation de l action collective par des politiques publiques et des logiques professionnelles et de l autre la volont du d veloppement de l autod termination et de la capacit des groupes et des collectivit s avec lesquels nous travaillons Un travail permanent doit tre effectu afin de construire une zone n go g ne entre les logiques endog nes et exog nes Il s agit d un v ritable d fi L expos de ces situations trang res aussi parses soient elles montre l int r t des d marches communautaires et r v le l impo
387. mentation sociale soul ve de multiples questions sur la construction et l am lioration des politiques sociales Elle apporte sans aucun doute de la rigueur dans la possibilit d articuler innovation sociale et valuation Cependant dans le champ social il est difficile de r unir toutes les conditions n cessaires pour que cette rigueur scientifique puisse produire tous ses effets Pour r pondre cette difficult deux pistes de r flexion sont envisageables e d limiter le p rim tre ou le type d innovation sociale qui paraissent les mieux appropri s pour utiliser la m thode d exp rimentation sociale e d velopper des d marches inspir es de la m thode exp rimentale mieux adapt es au secteur particulier des politiques sociales Centre d analyse strat gique 72 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 2 L exp rimentation sociale Point de vue De l opportunit des exp rimentations Intervention d tienne Grass Actuellement directeur de cabinet de la ministre des Droits des femmes porte parole du gouvernement il tait au moment du s minaire conseiller social la repr sentation permanente de la France aupr s de l Union europ enne Il fut encore auparavant directeur adijoint de cabinet du haut commissaire aux Solidarit s actives contre la pauvret L exp rimentation sociale c est une innovation de politique soc
388. mes que la soci t leur demande d appliquer les enqu tes de terrain montrent exactement l inverse Les personnes int riorisent fortement l exigence de responsabilisation et y r pondent avec les moyens qui sont les leurs Ces moyens consistent souvent op rer un d tournement de ces stigmates de cette image n gative de cette humiliation sur le plus proche non pas sur le plus lointain non pas sur celui qui est l autre extr me de la soci t mais bien sur le plus proche Ce qui produit par un m canisme socio psychologique le paradoxe que mentionne Dominique Schnapper La mise en avant de la responsabilit individuelle va finir par obliger les gens se rattacher une communaut de victimes gr ce laquelle ils vont pouvoir revendiquer une place dans la soci t On a donc vraiment une ligne qui va de l imputation d une responsabilit impossible une imputation la soci t de la responsabilit de maintenir les populations dans la situation o elles se trouvent Un livre r cent soutient la th se d un d ni des cultures dont souffrirait la soci t fran aise II faut souligner qu aujourd hui comme hier dans la soci t industrielle les cultures ne peuvent pas se lire au simple prisme de l opposition autonomie d pendance ou autonomie h t ronomie M me dans la revendication d une distance et d une insularit avec la soci t il peut y avoir la revendication d une forme d estime de soi quand
389. mettent en question la logique d op ration comme ensemble de proc dures techniques d finissant la production et la fourniture d un service Dans un univers comme celui qu elles ont aujourd hui affronter les administrations quelles qu elles soient doivent revenir aux acteurs tre plus attentives aux espaces de jeu aux modalit s de r gulation de leurs sph res d intervention Dans tous les cas les sciences sociales sont pr sentes Or les comp tences en sciences sociales sont trop faibles concentr es dans quelques services ou tablissements tels que la DARES la DREES l INSEE ou l INED pour citer quelques lieux significatifs de nature et de statuts diff rents o s est construit de mani re exemplaire un vrai savoir faire avec des fonctionnaires qui sont en quelque sorte ce qu on appelle en sciences sociales des marginaux s cants savoir des personnels qui sont la jonction de la recherche et de l action La production d indicateurs nous l avons dit n est pas affaire de pure technique elle n cessite des comp tences largies en sciences sociales fond es sur une v ritable ma trise des raisonnements qui les irriguent et ne peut s accommoder d une simple pratique de bricolage loign e de toute pr tention une gestion scientifique du politique et d barrass e de toute vis e technocratique l valuation s est en effet cart e aujourd hui ici comme ailleurs des vues hyper rationalisat
390. minence des outcomes r sultats ou cons quences sur les outputs r alisations ou produits Du m me coup l action publique a bien dans son d ploiement un caract re instrumental dont il convient d appr cier l efficacit la contribution qu elle apporte au traitement du probl me qui l a initi e Ce point est d cisif dans la mesure o il permet de replacer l action publique dans toute sa sp cificit c est dire dans ce qui la diff rencie d autres formes d action En effet on ne saurait simplement mesurer une politique la seule aune de ses r alisations Des indicateurs pour quoi L est cependant la difficult qui est celle de la combinaison et par l m me de l articulation de deux types d indicateurs de r alisations et de r sultats Cela pose clairement la question toujours d licate de la congruence entre contr le de gestion et valuation Les redoutables probl mes m thodologiques que pose la mesure des cons quences expliquent pour une part le surinvestissement dans celle des r alisations mais ce n est pas la seule raison Les indicateurs sont en effet beaucoup plus facilement des indicateurs d outputs que des indicateurs de r sultats stricto sensu Pour autant la construction d indicateurs ce niveau n est pas ais e En effet le d ficit d explicitation strat gique des politiques publiques rend d autant plus difficile l instauration de v ritables syst mes de contr le de gesti
391. n cessit de recourir la concertation pour parvenir une plus grande qualit de la d cision politique et une plus grande pertinence des normes fait consensus Pourtant le dialogue civil reste fragile Les cueils du dialogue civil dans le champ social et m dico social La concertation rec le une certaine dose d ambigu t par nature L ampleur et l incidence qui lui sont donn es sont extr mement variables M me si le processus de concertation est engag tr s en amont et m me si une dimension de long terme est introduite la diff rence du cas de figure de la simple mission d un avis tout d pend en derni re analyse de la volont du d cideur de jouer ou non le jeu de la concertation Trois autres questions m ritent r flexion La premi re tient au caract re trop central de ces travaux Dans son rapport 2010 le CNCPH rappelle qu une de ses missions est d tablir un tat des lieux de la situation morale mat rielle et financi re des personnes handicap es notamment partir des travaux des conseils d par tementaux consultatifs des personnes handicap es CDCPH Or indique le CNCPH pour la r alisation du pr sent rapport le CNCPH n a re u que trente huit comptes rendus ce qui t moigne d un int r t m diocre pour la question du handicap et de la Centre d analyse strat gique 151 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politique
392. n contre les discriminations et pour l galit des chances ou encore travers la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle L implication individuelle ou collective des personnes favorise les liens sociaux l entraide et la solidarit Son d veloppement repose sur la vitalit du dialogue civil savoir la participation de la soci t civile l laboration m me des politiques Centre d analyse strat gique 13 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale sociales Entre usagers et puissance publique le r le des associations est essentiel cet gard Des formes multiples de mise en uvre de ce dialogue existent de longue date dans le champ social D autres plus r centes renouvellent au del des modalit s le sens de cette pratique Plan du rapport Ce rapport propose onze chapitres organis s en trois parties qui reprennent la trame des deux cycles de s minaires sans pour autant suivre leur d roulement la lettre Les deux premi res parties sont consacr es aux instruments et aux acteurs de la coh sion sociale La troisi me met cette analyse en perspective en interrogeant le bilan de la politique de d centralisation des politiques sociales La mati re principale de chaque chapitre est constitu e d une note de probl matique r dig e par les charg s de mission du CAS et de la DGCS Celle ci est
393. n parcours d insertion Le CNE pr conise enfin qu un suivi attentif en termes d valuation puisse se poursuivre du fait que la mesure est encore dans une phase de mont e en charge Les diff rents outils mis en place en collaboration avec les services administratifs dans le cadre de cette valuation ne produisent que leurs premiers r sultats et ceux ci m ritent encore d tre stabilis s puis confirm s 3 m Une exp rimentation l chelle locale le projet de la Mission locale de Marseille Le projet APIPAQ Accompagnement partenarial d itin raires personnalis s d acc s la qualification men par la Mission locale de Marseille fait partie des exp ri mentations retenues dans le cadre des appels projets financ s par le Fonds d exp rimentation pour la jeunesse FEJ en 2009 Centr sur la th matique de la lutte contre le d crochage scolaire il vise accompagner les jeunes en dehors de l institution scolaire vers un projet de qualification correspondant leurs potentialit s par des mesures d insertion ou de qualification adapt es Il consiste mettre en place hors des murs de l cole des lieux d accueil et d coute des jeunes et de leurs parents Ces lieux d coute sont des plateformes qui font Rapport disponible sur www solidarite gouv fr IMG pdf rapport RSA_15dec2011_vf 2 paf Voir le site du FEJ www experimentationsociale fr Centre d analyse strat gique 69
394. n rale de la coh sion sociale Il a permis de d finir le socle de base d un syst me d information partag entre les chelons nationaux et d partementaux dans les principaux domaines de l action sociale d partementale L action sociale des d partements de fortes disparit s entre territoires LES D PENSES D ACTION SOCIALE en hab 4 TR see mu Ms sf Ehi y NAS de j ta iag D AN n ANd DENY y Comptes administratifs 2009 Source ADF DEXIA Comptes administratifs 2009 Deux tudes r centes permettent d analyser les diff rences entre d partements selon la part de la population b n ficiant d aides l insertion ou d aides destination des personnes g es en regard des indicateurs de contexte d mographique conomique ou social travers laxe relatif la pr carit ces tudes montrent comment en mobilisant quelques indicateurs de contexte choisis dans le socle d fini par le groupe de travail du CNIS il est possible de proposer une typologie des territoires sur le th me de la pr carit un niveau d partemental et infra d partemental La n cessit de disposer d informations territorialis es s impose de plus en plus aux d partements chefs de file des politiques publiques d action sociale La territorialisation de leur action dans une perspective de plus grande proximit des r ponses apport es la population n cessite une connaissance des r alit
395. n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale v La Conf rence nationale du handicap Les Conf rences nationales du handicap sont devenues un rendez vous essentiel en mati re de politique publique du handicap La premi re s est tenue en 2008 la seconde en 2011 Trois ans repr sentent un d lai pertinent pour dresser un premier bilan de l application des mesures annonc es lors de la conf rence pr c dente et pour laborer les adaptations et volutions n cessaires Ce d lai semble permettre aux instances de concertation de pleinement jouer leur r le Intervention de Thierry Dieuleveux Inspecteur g n ral des affaires sociales secr taire g n ral du Comit interminist riel du handicap CIH et du Conseil national consultatif des personnes handicap es CNCPH Une des caract ristiques inh rentes au champ du handicap c est que le monde associatif y est quasiment monopolistique en termes d intervention La quasi totalit de l offre et des financements transite par des associations ce qui est une force mais aussi une faiblesse Le champ du handicap est certainement le domaine dans lequel le dialogue civil est le plus abouti II fut un temps o le handicap ne faisait pas du tout l objet d une politique concert e ou n goci e Les choses ont beaucoup chang La derni re grande loi dans ce domaine la loi du 11 f vrier 2005 a cr les Mais
396. n pr coce en un sens la soci t et les pouvoirs publics fran ais font d j beaucoup en pr vention pr coce et depuis longtemps comme M Jourdain faisait sans le savoir de la prose Mais notre syst me social associant de multiples partenaires et modes d intervention suivi maternel et PMI cr ches travail social des conseils g n raux travail social des Caisses d allocations familiales cole maternelle m decins et psychologues scolaires centres m dico psychologiques interventions des associations ne facilite pas forc ment un suivi coh rent des familles et une strat gie int gr e leur gard La pr vention pr coce revendique une histoire d j longue Les exemples am ricains et britanniques L exemple am ricain cibler les familles d favoris es pour pr server les chances de r ussite de l enfant et compenser ses handicaps initiaux C est dans l Am rique des ann es 1930 qu une des premi res ligues de soutien la fonction parentale est cr e avec l id e d intervenir aupr s des familles paup ris es par la crise 25 de ch meurs au plus sombre de la Grande D pression en aidant les parents dans leurs fonctions de protection et d ducation de leurs enfants On retrouve ici l id e de venir en soutien des parents fragilis s par des facteurs qu ils ma trisent peu ou mal dans une finalit de pr servation des relations familiales et de bien tre de leurs enfants Plus directement en
397. n sur l insertion professionnelle Or nous nous sommes rendu compte qu un certain nombre d administrateurs disparaissaient au fil du temps Ces derniers s taient en fait remis en capacit d aller d marcher des employeurs de mani re autonome Sur les neuf membres du bureau qui constituaient l origine l association Rennes cinq ont t dans ce cas Cette exp rience pose toutefois nombre de questions sur l accompagnement J ai moi m me suivi une formation de travailleur social il y a une vingtaine d ann es Notre m tier a beaucoup volu depuis Je crois que nous sommes aujourd hui des passeurs de mots Nous sommes dans des sch mas tr s complexes au sein d une soci t difficile comprendre Notre vocation Centre d analyse strat gique 128 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires premi re actuelle est d expliquer aux gens l environnement dans lequel ils vivent Les injonctions des politiques de la ville sur les territoires sont une r alit Il est demand des personnes de remplir des dossiers ou de r aliser des valuations sans se pr occuper de savoir si elles sont capables de lire ou d crire Il existe de terribles paradoxes La participation n est pas une injonction mais quelque chose qui se construit En outre la question de l expertise des habitan
398. n utilit pour les individus On a vu dans les ann es 1980 en Grande Bretagne comment l usage de ce terme a justifi une politique de retrait des pouvoirs publics d un certain nombre de territoires o les services n taient plus assur s dans certains secteurs Le non recours est aussi l expression d une demande sociale il faut savoir l entendre Pour en savoir plus Odenore 2012 L envers de la fraude sociale Le scandale du non recours aux droits sociaux Paris La D couverte Centre d analyse strat gique 296 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Annexe Liste des intervenants aux deux cycles de s minaires DGCS CAS Les fonctions indiqu es sont celles qu occupaient les intervenants au moment de leur participation aux s minaires Cycle La coh sion sociale par ses instruments S ance 1 27 septembre 2010 La coh sion sociale par ses instruments quelle actualit des approches et des m thodes dans le champ social Michel Chauvi re sociologue directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique CNRS membre du Centre d tudes et de recherches de sciences administratives et politiques CERSA universit Panth on Assas Paris II Nicolas Duvoux sociologue ma tre de conf rences l universit Paris Descartes Membre du Centre de recherche sur les liens sociaux CERLIS Gilda Farrell chef
399. naut ainsi qu une sensibilisation de tous les autres intervenants confront s au m me public Quelques propos tenus par les acteurs qui ont particip cette recherche action m ritent d tre cit s sur ces questions d int gration d immigration d identit d histoire nous avons compris que nous sommes prisonniers de nos repr sentations et de notre histoire et que cela emp che une approche sereine et professionnelle des probl mes et une intervention ducative efficace Les travailleurs sociaux se retrouvent ainsi souvent pris dans un processus de simplification et de cat gorisation et en viennent aborder les relations d aide sur un mode condescendant qui nie la personne dans sa complexit Francis Grandjean pr sident national du CNLAPS l origine de cette recherche action cette d marche a oblig les quipes prendre des initiatives pour aller autrement la rencontre des jeunes de leurs parents du quartier Ars ne Amen directeur p dagogique Conclusions et propositions Ces deux exemples pris dans le secteur de la pr vention sp cialis e montrent qu une approche communautaire men e intelligemment peut faciliter l int gration d une communaut ethnique et culturelle au sein de la communaut nationale Elle peut aussi aider les adultes des quartiers difficiles actuellement d valoris s reconqu rir l autorit que les jeunes leur ont confisqu e travers une sur
400. nbourg 60 000 habitants Bade Wurtemberg offre un mod le int ressant de d veloppement du travail social communautaire Ses diles ont cr en effet d s le d but des ann es 1990 des Centres du quartier et des familles Stadtteil und Familienzentren dans chacun des six quartiers de la ville avec le double objectif d assurer une m diation avec les habitants et de donner ces derniers Blanc M et Eberhardt A 2011 Travail social communautaire et mobilisation des habitants dans les quartiers populaires en Allemagne nformations sociales n 163 p 106 114 Centre d analyse strat gique 113 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale un pouvoir d action au niveau local Dans cette ville qui ne se distingue pas particuli rement par l acuit de ses probl mes urbains les centres sont des lieux essentiels pour la vie collective Ils h bergent certains quipements collectifs cr ches activit s de loisirs pour les jeunes etc et permettent de faire merger des espaces de d bat et d organiser des prises de parole non conflictuelles Dans le domaine ducatif les centres SFZ contribuent construire des ponts entre l cole et les parents Ils jouent un r le central dans la mise en place de l cole toute la journ e ce qui est en Allemagne une petite r volution Ils ont en revanche des marges de man uvre restreinte
401. nd es par le ministre de l Emploi de la Coh sion sociale et du Logement en 2007 e la conf rence de consensus sur la diversit sociale dans l habitat 19 juin 2007 conduite par la Haute Autorit de lutte contre les discriminations et pour l galit HALDE en lien avec le Conseil national de l habitat e la conf rence de consensus consacr e aux personnes sans abri Sortir de la rue 29 et 30 novembre 2007 conduite par la F d ration nationale des associations d accueil et de r insertion sociale FNARS Cette m thode a galement t utilis e en 2004 pour d finir les bonnes pratiques et les volutions souha itables notamment l gislatives ou en mati re de recherche recherches cliniques et recherches actions concernant a libert d aller et venir dans les tablissements sanitaires et m dico sociaux sur commande de la F d ration hospitali re de France avec le soutien du secr tariat d tat aux Personnes g es aupr s du ministre des Solidarit s de la Sant et de la Famille Par ailleurs dans le champ de la protection de l enfance et de la famille cette m thode a t propos e pour pr ciser des notions faire le point sur les connais sances et recommander des bonnes pratiques e par la D fenseure des enfants pour faire la synth se des connaissances et des pratiques en mati re de m diation familiale e parla Cour des comptes pour pr ciser la notion d information
402. ndamentaux ont fortement influenc la politique publique de la petite enfance au Royaume Uni ces derni res ann es Le projet EPPE Le projet de pr scolarisation et d ducation primaire efficace ou Effective Provision of Pre School Education EPPE a donn lieu une tude longitudinale men e aupr s de 3 000 enfants scolaris s dans 600 coles 1 Like it or not the most important mental and behavioural patterns once established are difficult to change once children enter school Heckman J et Wax A 2004 Home Alone Wall Street Journal 23 janvier p 14 Centre d analyse strat gique 101 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale De nombreuses donn es ont t recueillies sur ces enfants d s l ge de 3 ans dans divers domaines e le d veloppement cognitif e le d veloppement affectif e le contexte familial e la structure de la famille e la nature des environnements pr scolaires fr quent s cr che centre a r etc Ces enfants ont ensuite t suivis depuis leur entr e l cole l ge de 5 ans jusqu la fin de leur scolarit Ces enfants ont aujourd hui 14 ans Taux de retour sur l investissement en capital humain Return on investment in human capital Preschool programs Schooling Job training Preschool Post school 0 Age Les principaux r sult
403. ne il faut que certaines conditions soient r unies Une des s ances fut enti rement d di e cet exercice de participation des usagers Elle avait fait l objet d un long travail pr paratoire anim par ATD Quart Monde et la FNARS J ai gard un souvenir tr s fort de l ensemble de la s ance La nature des changes a chang Les personnes ont montr qu elles avaient pleinement leur place dans le dialogue civil mais cela ne se fait pas par g n ration spontan e cela implique un travail de pr paration Quel bilan aujourd hui Il y a clairement un d calage entre les ambitions du Grenelle dans le domaine de l insertion et ce qu on constate sur le terrain Je pense qu il a manqu une dimension Depuis tr s longtemps la moiti seulement des allocataires du RMI ou du RSA sont suivis par un r f rent Est ce par manque de moyens Par manque de volont d un certain nombre d acteurs Ou par lassitude d un certain nombre de personnes Les leviers qui vont permettre de d bloquer les choses sont ils des leviers financiers ou institutionnels Ce travail n a t qu en partie r alis lors du Grenelle Le dialogue civil permet il d avancer dans la mise en uvre concr te des objectifs Oui mais c est encore plus difficile car cela implique encore plus de remise en cause des points de vue des uns et des autres et des positions institutionnelles Centre d analyse strat gique 155 Direction g n rale de
404. ne plus grande coh rence des politiques publiques et d une meilleure lisibilit pour le b n ficiaire a conduit la mise en place progressive de guichets uniques pour les usagers tels que les maisons d partementales pour les personnes handicap es MDPH et les centres locaux d information et de coordination CLIC pour les personnes g es Cet effort de coh rence a aussi permis la r daction de r f rentiels m thodologiques par exemple les guides de la protection de l enfance ou le guide m thodologique pour l laboration des sch mas r gionaux d organisation m dico sociale SROMS La d signation d un acteur de r f rence conforte en un sens la logique des blocs de comp tences mais reconna tre la n cessit d une coordination avec d autres acteurs intervenant sur les m mes politiques est aussi une mani re de prendre acte de la multiplicit de ces acteurs La notion de chef de file renvoie plus des attributions qu des comp tences une r gulation davantage qu a une r glementation une gouvernance et non un gouvernement Surtout le choix du d partement comme chelon pertinent de lutte contre les exclusions ne va pas de soi On peut en effet lui opposer le risque d un d calage entre l chelle d intervention et celles infra et supra d partementales auxquelles se d roulent les processus qui structurent le march de l emploi Lafore R 2004 op cit Centre d analyse strat gique
405. nement primaire La conclusion de l tude EPPE a t que tous les enfants devaient b n ficier d une pr scolarisation longue et de qualit d s l ge de 2 ans Il semblerait qu une pr scolarisation temps partiel cinq demi journ es par semaine pr sente les m mes b n fices qu une scolarisation temps plein Une pr scolarisation de tr s haute qualit peut prot ger un enfant qui serait amen par la suite fr quenter une cole de qualit moindre Le programme Sure Start Le programme Sure Start a t mis en place en 1999 au Royaume Uni l origine au sein de communaut s d favoris es Dans les premiers temps l accent fut mis sur les enfants g s de 0 5 ans et leurs familles Jusqu alors tr s peu de services de cette nature taient propos s au Royaume Uni et le pays manquait de personnel qualifi et form Lorsque des sp cialistes de la petite enfance ont commenc proposer leurs services dans le cadre de programmes locaux ils ignoraient ce que serait leur cadre d intervention si bien que les programmes pouvaient prendre des formes tr s diff rentes selon les cas accueil des enfants visites domicile services communautaires combinaison de ces services En 2000 nous avons mis en place une valuation nationale du programme Sure Start autour de quatre composantes e une analyse des contextes locaux avec un suivi longitudinal des communaut s e une analyse de la mise en
406. niques Les collectivit s locales ont une existence l gale en Grande Bretagne mais elles ne sont pas prot g es par la Constitution Elles ont fait l objet de nombreuses r formes et restruc turations sur d cision du pouvoir central Elles prouvent des difficult s d fendre leurs pr rogatives De nombreuses d cisions judiciaires se sont galement fond es sur le fait que les collectivit s locales avaient commis des abus par rapport leurs comp tences Enfin pr s de 70 des d penses des collectivit s locales sont couvertes par le financement du pouvoir central et ces subventions sont pour la plupart soumises des conditions Les conseils municipaux ne peuvent donc pas g rer ces fonds en toute libert Les collectivit s territoriales sont au nombre de 350 leur population est donc relativement importante On pourrait s interroger sur le caract re r ellement local de ces collectivit s De ce point de vue la diff rence avec la France est frappante Souvent les services publics sont associ s aux collectivit s locales beaucoup plus qu la repr sentation politique Or 92 des 18 000 conseillers municipaux britanniques portent l tiquette de l un des trois principaux partis Les collectivit s territoriales en Grande Bretagne ne sont que des divisions administratives elles ne repr sentent pas les communaut s qui y vivent Aucun habitant ne se revendiquera comme tant originaire du South Norfolk par exemple
407. nisme de Paris universit Paris Est Jean Pierre Duport ancien pr fet de la R gion le de France conseiller d tat honoraire J r me Vignon pr sident de l Observatoire national de la pauvret et de l exclusion sociale ONPES S ance 7 23 mars 2011 L entrepreneuriat social au service de l innovation Filippo Addarii directeur ex cutif d Euclid The European network of civil society professionals Londres Dani le Demoustier conomiste ma tre de conf rences l Institut d tudes Politiques de Grenoble Simon Evill Social business manager ClearlySo The online marketplace for social business Londres Centre d analyse strat gique 299 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale J r me Faure chef de la Mission Innovation exp rimentation sociale et conomie sociale la Direction g n rale de la coh sion sociale Jean Guy Henckel vice pr sident du Mouvement des entrepreneurs sociaux MOUVES responsable du r seau Cocagne et membre d Ashoka France Patrick Hermange contr leur g n ral conomique et financier au minist re de l conomie des Finances et de l Industrie Membre de la mission d accompagnement du d put Francis Vercamer r dacteur du rapport L conomie sociale et solidaire entreprendre autrement pour la croissance et l emploi remis au Premier ministre en avril 2010 Marie Pier
408. nitiatives locales inscrivant dans les faits des pratiques d centralisatrices qui deviendront le droit commun au d but de la d cennie suivante Le processus de d centralisation est traditionnellement appr hend en trois temps qui ont donn lieu l adoption de nombreux textes a L acte de la d centralisation s ouvre par la loi du 2 mars 1982 relative aux droits et libert s des communes des d partements et des r gions Cette loi permet une transformation profonde de la r partition des pouvoirs entre l tat et les acteurs locaux Dans le domaine de l aide et de l action sociale la d centralisation appara t tr s marqu e La loi du 22 juillet 1983 confie ainsi aux d partements une comp tence de droit commun dans l aide sociale l gale aide sociale l enfance aide aux personnes handicap es adultes aide aux personnes g es et la pr vention sanitaire lutte contre les fl aux sociaux et protection sanitaire de la famille La loi du 1 d cembre 1988 sur le Revenu minimum d insertion RMI largit le champ l gal d intervention des d partements L tat conserve n anmoins le pouvoir de r glementation et de d finition de la politique sociale Les communes ne se sont vues d l guer aucune comp tence nouvelle mais elles continuent exercer des missions traditionnelles notamment travers les Centres communaux d action sociale CCAS a L acte Il du processus de d centralisation est marqu pa
409. nnel La double ambition de la m thode dans le champ social Si l on consid re que instrument mat rialise les intentions on peut s interroger sur les raisons qui motivent le choix de cette m thode parmi les instruments du social Ce choix r sulte du constat de l existence d une controverse sur le sujet trait appelant la recherche de solutions consensuelles En t moigne la lettre de mission adress e par le ministre de l Emploi de la Coh sion sociale et du Logement au pr sident de la HALDE le 19 juillet 2006 qui d plore une s gr gation urbaine croissante De nombreuses propositions sont avanc es pour am liorer cet tat de fait mais sans qu aucune ne recueille une v ritable unanimit Les points de vue sont souvent tranch s Les solutions imaginables apparaissent d licates Vous avez bien voulu accepter que le comit interminist riel l int gration vous confie l organisation d une conf rence de consensus sur la question de la diversit sociale dans l habitat Il s agit l d une m thode de travail in dite dans le champ de l int gration mais nous esp rons qu elle permettra de r elles avanc es sur la probl matique d licate laquelle nous sommes confront s Nous ne doutons pas que vous saurez partir de l avis que vous recueillerez des experts et des acteurs mobilis s proposer des solutions consensuelles et mettre en vidence des bonnes pratiques sur ce th me
410. nnel __166 3 m Quelles conditions de r ussite dans le champ social 170 Points de vue Olivier Borraz bb 174 J r me Vignon 178 Jean Pierre Duport 180 Jean Claude Driant 181 Fran ois Br gou 182 Chapitre 8 Les entreprises Guillaume Malochet 183 1 m Les actions visant la diversit et l insertion 184 2 m Adapter l offre de biens et services aux personnes pauvres 190 Points de vue Eudoxe Denis 200 Fabrice Heyri s 205 Troisi me Partie La d centralisation des politiques sociales en perspective Introduction 211 Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale Guy Janvier 215 1 m La d centralisation est entr e dans les m urs malgr de fortes disparit s entre les territoires 215 2 E Les acteurs doivent inventer des modes de gouvernance capables de renforcer la coh sion sociale 219 Points de vue Jean Bernard Auby 224 Mireille Elbaum 227 Dominique Balmary 233 tienne Pinte 235 Michel Borgetto 237 Centre d analyse strat gique 7 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Chapitre 10 La coordination des diff rents niveaux territoriaux L exemple de la politique de lutte contre l exclusion sociale Rapha l Slama 1 m L approche par l articulation des diff rents niveaux de territoire de quoi parle t on 2 E La d centralisation du RMI et le passage au RMA et au RSA une volution embl
411. nnes Nancy a rapidement entra n une dynamique de Centre d analyse strat gique 136 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 5 lus dirigeants et travailleurs sociaux territorialisation des politiques locales d habitat Ainsi les Programmes locaux de l habitat PLH instaur s en 1983 se multiplient l initiative des intercommunalit s et l tat donne des marges de man uvre ses services d concentr s et leur permet de contractualiser les financements sur la base des PLH Depuis trente ans se d veloppe donc une politique parfois qualifi e de d concentralisation J P Brouant un double mouvement de d concentration et de contractualisation de l tat avec les collectivit s locales principalement les intercommunalit s Les repr sentants de la Communaut d agglom ration de Rennes M tropole expliqueront l occasion de ce s minaire les modalit s de coordination mises en uvre sur leur territoire sur la question du logement voir ci apr s les points de vue de Guy Potin vice pr sident d l gu l habitat et de Nathalie Demeslay responsable du service habitat Rennes M tropole Lanco P 2011 Logement pour un acte III de la d centralisation M tropolitiques 10 janvier www metropolitiques eu Logement pour un acte Illl de la htmil Centre d analyse strat gique 137 Direction g n ral
412. ns de comportement soient per ues Nous tissons bien entendu des liens avec les associations et les institutions afin de pouvoir orienter les enfants vers d autres activit s culturelles ou de loisirs Centre d analyse strat gique 94 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce Des proc dures d valuation rigoureuses doivent enfin tre d velopp es dans un double objectif d une part saisir les effets sur le moyen et le long terme des actions de pr vention pr coce mises en uvre sur le territoire et d autre part permettre une volution du contenu et des modalit s de l action en fonction des r sultats constat s La d marche privil gi e doit tre pragmatique assise sur des constatations empiriques fevidence based La mise en place d tudes longitudinales visant mieux conna tre l impact des programmes de pr vention orient s vers des publics sp cifiques est une n cessit Une d clinaison de l enqu te ELFE sur cette base pourrait tre envisag e Mais pour que des valuations de cette nature puissent tre men es il faut aussi que la p rennit des programmes soit garantie sur plusieurs ann es On consid re g n ralement que trois ann es au moins sont n cessaires pour qu un dispositif exp rimental donne ses premiers r sultats Cette garantie de p rennit peut tre apport e par la qualit de l
413. ns la d finition des politiques Pour nous associations comme au sein du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvret et l exclusion CNLE puisque nous avons beaucoup travaill sur ce sujet c est quelque chose qui fait sens D abord en termes de politiques publiques puisque c est une fa on de rendre les politiques publiques sociales plus efficaces L expertise des personnes concern es celles qui vivent les situations de pr carit est bien s r extr mement utile Non pour raconter leur vie ou pour t moigner Nous ne sommes pas dans cette d marche L objectif est d avoir un point de vue et une expertise un v ritable regard critique et constructif sur les politiques Pour les personnes elles m mes il y a aussi un retour en termes de citoyennet Dans le cadre des travaux du CNLE nous avons ainsi t conduits relativiser ce qu on appelle la pyramide de Maslow cette pyramide selon laquelle une personne veut d abord manger dormir etc avant de s int resser aux affaires de la cit En fait que l on soit pauvre ou riche on a tous une aspiration profonde participer la vie de la soci t Sur le pourquoi de la participation des usagers nous sommes donc tous peu pr s d accord Le comment est plus compliqu Il y a un besoin de m thode Il faut en premier lieu que cette participation repose sur le principe du volontariat Ensuite cela suppose une pr paration en
414. ns le processus de refondation engag Cette question pourrait tr s bien faire l objet d une nouvelle conf rence de consensus Un an apr s la tenue de cette conf rence de consensus les membres du jury ont souhait faire un bilan pour savoir o on en tait de la mise en uvre des recommandations Fin 2008 un article de presse sign par les membres du jury a t r dig Vers la m me poque le Premier ministre a re u le pr sident du jury avec d autres membres d un collectif associatif et a jug que le rapport tait tout fait int ressant et jetait les bases d une politique publique sur la question En outre le rapport de la conf rence de consensus a assez largement inspir le rapport d tienne Pintet nomm par le Premier ministre pour mettre en uvre cette politique Pour conclure du point de vue de la FNARS il nous semble que la conf rence de consensus est une m thodologie int ressante aujourd hui pour repenser la fa on dont on peut concevoir les politiques publiques ou tout le moins apporter des clairages sur ces politiques et traiter les enjeux forts de soci t en faisant la part de ce qui rel ve de la contribution des experts et de celle de la soci t civile en recherchant un consensus sur des questions sur lesquelles les approches sont diff rentes voire divergentes Rapport d tienne Pinte Parlementaire en mission aupr s du Premier ministre sur L h bergement d urgence e
415. ns les deux conf rences il s agissait moins d explorer de nouvelles visions que d essayer de se mettre d accord sur quelques options sans volont d ouverture Une derni re remarque ce qui rend l exercice particuli rement difficile dans le domaine social c est l interd pendance des questions et l impossibilit parvenir isoler des objets l inverse du domaine m dical ou m me environnemental Du m me coup parvenir bien identifier l objet m me de la conf rence est pour le moins d licat Pour conclure l exp rimentation des conf rences de consensus dans le champ social pr sente certainement beaucoup d int r t mais m riterait un approfondissement de la r flexion comparative avec la mise en uvre dans d autres secteurs Il serait impropre de parler d un ph nom ne de mode dans la mesure o existe un r el souci d exp rimentation de nouvelles Centre d analyse strat gique 176 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 7 Les conf rences de consensus pratiques et une volont de d mocratisation et de participation citoyenne Il demeure qu on ne sait pas tr s bien comment donner corps ces intentions Peut tre faut il s attacher mieux comprendre derri re ces exp rimentations quel est effectivement l tat du syst me social ou environnemental qui conduit fournir un tel effort d exp rimentation et d innov
416. nt la validit interne de l exp rimentation et les seconds sa validit externe Concernant la validit interne capacit d une exp rience produire une estimation non biais e de l effet du traitement on recense les biais suivants e biais de motivation et de participation la motivation et le degr de participation sont diff rents entre le groupe de traitement et le groupe de contr le e biais d attrition abandon de l exp rimentation par des membres du groupe de traitement ou de contr le apr s un certain temps e biais de non r ponse certains participants ne prennent pas part la phase d valuation il s agit le plus souvent de personnes n ayant pas b n fici du traitement e biais de traitement les deux populations ne sont pas plac es dans la m me situation Toutes choses ne sont pas gales par ailleurs Le groupe de contr le peut ainsi avoir acc s un dispositif substitut au traitement ou b n ficier d un traitement diff renci par exemple les travailleurs sociaux renforcent consciemment ou non l accompagnement du groupe de contr le e effet Hawthorn effet placebo les membres du groupe de traitement sont motiv s par le fait m me d tre trait s Concernant la validit externe capacit d une exp rience tre g n ralis e l ensemble de la population les biais peuvent tre les suivants e biais d chantillonnage il y a biais d chantillonnage si le
417. nt les conditions essentielles d exercice d une libert publique ou d un droit constitutionnellement garanti Les conditions de ces exp rimentations sont r gies par la loi organique du 1 ao t 2008 l objet la dur e et les conditions remplir par les collectivit s territoriales sont fix s par une loi d habilitation la dur e d une exp rimentation ne peut exc der cinq ans la liste des collectivit s autoris es participer est tablie par d cret Les collectivit s doivent auparavant faire conna tre au repr sentant de l tat leur d cision de participer l exp rimentation d lib ration motiv e le l gislateur peut d cider au vu de l valuation de l exp rimentation soit de mettre fin celle ci soit de la prolonger en modifiant le cas ch ant les modalit s soit de g n raliser les mesures prises titre exp rimental des modalit s d valuation doivent tre pr vues Apr s avoir cr l Agence nouvelle des solidarit s actives www solidarites actives com en janvier 2006 qui fonde ses modalit s d intervention sur l exp rimentation Martin Hirsch en tant que haut commissaire aux Solidarit s actives contre la pauvret partir de mai 2007 permet lexp rimentation du revenu de solidarit active et lance des appels projets locaux d di s l exp rimentation www parisschoolofeconomics eu Programme de l Union europ enne pour l emploi
418. nt nourri ses travaux De nombreuses contributions personnelles ou institutionnelles ont t transmises au sein des groupes ou sur le site Internet du Grenelle Ces travaux ont t conclus le 23 mai 2008 par une journ e de discussion et de d bats Un an et demi apr s la cl ture un rapport manant du comit de suivi a fait un point d tape Le comit a jug le bilan positif les douze chantiers prioritaires ayant connu des volutions significatives L adoption de la loi g n ralisant le RSA et r formant les politiques d insertion en d cembre 2008 a t l l ment d cisif La g n ralisation du RSA a permis de repenser la gouvernance territoriale et l animation des politiques d insertion signature des conventions d orientation et d accompagnement laboration des Pactes territoriaux d insertion PTI La loi du 1 d cembre 2008 a aussi cr le Contrat unique d insertion CUI autre engagement pris par l tat lors du Grenelle Ont aussi t institu s P le emploi un m diateur et dans chaque d partement un comit de liaison avec une repr sentation des usagers Cependant le comit de suivi a soulign que la mobilisation des entreprises et des partenaires sociaux demeure insuffisante Par ailleurs ce comit de suivi qui rassemblait l ensemble des partenaires n a pas t nouveau r uni la suite de ce premier bilan 1 Chevallier J 2011 D lib ration et participation in Conse
419. ntale portant sur le champ de la s curisation des parcours professionnels L exp rimentation est pr sent e comme un laboratoire dont l objectif est de faire voluer les pratiques professionnelles pour travailler mieux autrement Les objectifs op rationnels vis s par l exp rimentation sont les suivants e favoriser les rapprochements d expertises pour permettre une approche globale et pluridisciplinaire de l accompagnement cr er un r seau de ressources op rationnelles d appui et de facilitation apportant une r ponse ou une solution sur des th mes vari s autour des freins l emploi gardes d enfants mobilit d marches administratives acc s Internet etc structurer une cha ne de services qui permettent aux b n ficiaires du RSA d tre accompagn s vers et dans l emploi sans rupture apr s une phase de redyna misation mettre le b n ficiaire au c ur du projet assurer une approche globale de l accompagnement jusque dans l emploi 3 m La strat gie du Logement d abord le parcours de l urgence l insertion vu du local La strat gie du Logement d abord est le fruit d une volont politique nationale forte de l tat qui en assure le pilotage aux diff rents niveaux territoriaux Les principes et les missions assign es sont clairement nonc s D s lors on peut s interroger sur la latitude laiss e aux acteurs locaux pour s organiser leur initiative et selon leur l
420. ntractuelle partenariale donc il est important aussi dans l valuation d tre en relation avec des collectivit s territoriales Il y a une vraie n cessit ce que l valuation de l impact port e au niveau national r ponde une valuation de mise en uvre de processus d velopp s au niveau local L valuation d impact peut permettre de d velopper les travaux toutes choses gales par ailleurs donc de s abstraire de variations de conditions locales C est parfois dans l h t rog n it et dans les diff rences de mise en uvre de ces politiques que l on peut avoir de nouveaux l ments Centre d analyse strat gique 289 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue Le d veloppement des valuations dites al atoires Intervention de Marc Gurgand conomiste directeur de recherches au CNRS professeur associ l cole d conomie de Paris Les valuations dites al atoires constituent aujourd hui l une des innovations m tho dologiques fondamentales dans le champ de l valuation C est en quelque sorte une nouvelle esp ce venue s ajouter la biodiversit des m thodes d valuation Le propre de cette d marche c est de prendre au s rieux la notion de causalit Elle s en saisit de fa on frontale On sait bien que cette notion est extr mement compliqu e en g
421. o social aux yeux des d cideurs et financeurs il n y a gu re de place l gitime pour les professionnels tant de simples m diations entre les employeurs op rateurs et les usagers m me peu organis s Enfin les recommandations de bonnes pratiques propos es par une agence ad hoc l ANESM Agence nationale de l valuation et de la qualit des tablissements et services sociaux et m dico sociaux sont en train de se substituer progressivement la culture professionnelle Voil un monde dessaisi de la responsabilit et du sens de son propre travail En r alit alors m me qu on semble vacuer la question politique des professions les exigences l gard des professionnels se font plus nombreuses et plus techniques que jamais Exigences en mati re d valuation interne et externe exigences de performances m diatiques exigence de comportements lutte contre la maltraitance et valorisation de ladite bientraitance etc Beaucoup dans les milieux professionnels d plorent l absence d un travail culturel cr atif et critiquent le caract re tr s chronophage de l obligation de remplir des cases fabriquer des rapports dont la destination et l utilit leur semblent incertaines et m me trop souvent contre performantes Au mieux le changement de cap que traduit la r f rence d sormais acquise la notion de coh sion sociale devrait permettre de red finir non seulement une politique des qualifications mais a
422. oble Rapha l Slama adjoint au chef de la mission Analyse strat gique synth ses prospective MASSP de la Direction g n rale de la coh sion sociale Carole Tuchszirer chercheuse au Centre d tudes de l emploi S ance 3 12 d cembre 2011 Quel r le pour les entreprises dans la promotion de la coh sion sociale Benjamin Cavalli chef de projet Programme Malin pour bien grandir Croix Rouge Eudoxe Denis directeur des tudes de l Institut de l entreprise et rapporteur g n ral du groupe de travail pr sid par Jean Paul Bailly et Xavier Huillard L entreprise de l apr s crise Renouveler la contribution de l entreprise la coh sion sociale 2010 B n dicte Faivre Tavignot directrice ex cutive de la Chaire Social Business Entreprise et Pauvret Groupe HEC Fabrice Heyri s directeur des affaires publiques conomiques et du d veloppement durable Groupama SA ancien Directeur g n ral de la coh sion sociale Jacques lgalens professeur de gestion directeur de la recherche l cole sup rieure de commerce de Toulouse Guillaume Malochet ma tre de conf rences au CNAM charg de mission au Centre d analyse strat gique Xavier Qu rat H ment directeur de la qualit Groupe La Poste Olivia Verger Lisicki responsable de Projets Business inclusif IMS Entreprendre pour la Cit Gilles Vermot Desroches directeur du d veloppement durable Schneider Electric
423. ocratiques vont bien au del des consid rations sur l accroissement des in galit s et la persistance des situations de pauvret Si on ne la r duit pas ces dimensions la coh sion sociale peut alors tre d finie comme la capacit d une soci t assurer le bien tre de tous ses membres minimiser les disparit s et viter la polarisation Une soci t coh sive est une communaut solidaire compos e d individus libres poursuivant des buts communs par des voies d mocratiques Comit europ en pour la coh sion sociale 2004 Pour le Conseil de l Europe la coh sion sociale porte moins sur le partage de valeurs identiques communaut d appartenance que sur le partage d un objectif politique d quit quit en question portant sur les capacit s n cessaires l panouissement individuel dans le cadre des relations sociales institu es La coh sion sociale n est ainsi pas seulement menac e par la persistance des in galit s mais aussi par une conjonction de facteurs divers pr carisation du travail clatement du mod le familial s gr gation urbaine in galit des chances scolaires pr gnance des discriminations 2 m amp Deux cycles de s minaires sur la coh sion sociale La coh sion sociale ne se d cr te pas Mais elle peut constituer un objectif utile pour guider l action publique deux conditions d une part en jouant la carte de la coordination et de la
424. of Human Development Experiments by Nature and Design Cambridge Harvard University Press Une tude est dite longitudinale d s lors qu elle suit un groupe d individus dans le temps en observant leurs volutions personnelles et collectives en fonction de caract ristiques d termin es en amont Bouchard C 1991 Un Qu bec fou de ses enfants Rapport du groupe de travail pour les jeunes gouvernement du Qu bec minist re de la Sant et des Services sociaux Tremblay R 2008 Pr venir la violence d s la petite enfance Paris Odile Jacob Centre d analyse strat gique 84 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce le d veloppement de ces enfants jusqu l ge adulte et en d duire des programmes de pr vention pr coce Le projet se situe donc clairement du c t de la lutte contre la d linquance En compl ment une tude sur des jumeaux nouveaux n s au Qu bec a montr que le d veloppement des enfants serait partiellement influenc par des facteurs environnementaux et biologiques C est pr cis ment ce dernier point le risque de r duction des comportements sociaux des donn es biologiques qui suscite de forts d bats en France et ailleurs en d pit des valuations somme toute positives de ces programmes La fin ne justifierait en effet pas les moyens Du d bat thique la naissance d une p
425. ojet de soutien la parentalit conduit par la Mission locale de Marseille permettront de porter un regard critique sur les avantages et les limites de cette m thode 1 m Qu est ce que l exp rimentation sociale L exp rimentation sociale repose sur quatre composantes e une innovation de politique sociale il peut s agir de tester un nouveau dispositif d accompagnement une incitation financi re plus favorable ou un suppl ment d information voire tous ces l ments la fois Dans tous les cas il semble essentiel que l innovation test e soit porteuse de sens c est dire qu on puisse la situer dans les perspectives d volution des politiques sociales qu on en Voir notamment les travaux du MDRC et ceux de l Urban Institute qui ont contribu promouvoir aux tats Unis l exp rimentation sociale avec randomisation comparaison d un groupe test et d un groupe t moin constitu s d individus affect s l un ou l autre groupe de mani re al atoire Le MDRC sa cr ation en 1974 MDRC signifiait Manpower Demonstration Research Corporation mais depuis 2003 l organisation est enregistr e simplement au nom de MDROC est une organisation but non lucratif dont l action vise am liorer les politiques publiques de lutte contre la pauvret Le MDRC intervient principalement aux tats Unis mais galement au Canada et au Royaume Uni L Urban Institute se d finit quant lui comme un labo
426. ol mique En France ces questionnements thiques se sont plus particuli rement fait entendre ces derni res ann es l occasion de la publication de rapports liant explicitement ou implicitement pr vention pr coce et d linquance En 2005 l INSERM a publi une expertise collective sur les troubles de conduite chez l enfant et l adolescent Les experts sollicit s inscrivaient leurs r flexions dans la filiation des travaux sur le rep rage pr coce et la pr vention cibl e des comportements risques lls d fendaient l id e que diff rents facteurs de risque d ordres g n tique neurocognitif et ou environnemental peuvent interagir avec une importance accrue lors des moments de vuln rabilit de l individu la m re et l enfant par exemple dans les p riodes pr natale et p rinatale Les recommandations allaient ainsi dans deux directions d une part la g n ralisation des programmes de d pistage et de pr vention pr coces en particulier ceux qui ciblent la petite enfance et d autre part le lancement d tudes pid miologiques aupr s de cohortes d enfants et d adolescents afin d estimer la pr valence des troubles de la conduite et leurs diff rents sympt mes Notons que le rapport INSERM ne proposait pas d instituer un programme de pr vention par tapes dans une organisation tr s encadr e mais sugg rait plut t d identifier dans l environnement des enfants les aspects qui induisent le plu
427. ombre de facteurs de risque et de facteurs de pr vention Ce rapport entrait en r sonnance avec des phobies fran aises celles du contr le social ou de la police des familles qui rendent le monde professionnel souvent circonspect face aux innovations Quels sont les principaux termes et enjeux de la pr vention pr coce La pr vention pr coce est une pr vention indiqu e ou s lective en pr sence de facteurs de risque ce titre elle suppose bien une d tection ou un rep rage Ses modalit s sont donc videmment d finir avec clart et prudence Elle suppose galement de proposer pr cocement des services et des interventions pour donner plus ceux qui ont le moins compensation pr coce pour inclure ceux qui souvent sont les moins dispos s solliciter de l aide d marche d outreach pour offrir un suivi adapt et personnalis La r flexion sur la prise de contact le contenu de l offre et son ad quation aux besoins est une dimension centrale Elle doit s appuyer sur des valuations des modes d entr e en contact avec les familles et des dispositifs qui permettent une participation libre des familles Les objectifs recherch s doivent tre envisag s sur le long terme dans une perspective large de sant et de bon d veloppement psychoaffectif et cognitif ce qui est pr sum favorable B nisti J A 2004 Sur la pr vention de la d linquance Rapport pr liminaire remis au ministre de l Int rie
428. omit d organisation fait tout pour que les choses se passent bien et doit ensuite accepter les r sultats de la d marche quels qu ils soient C est l le prix de la conf rence de consensus Les membres du jury entrent lors de la conf rence publique dans un processus o avec le croisement des savoirs pour reprendre les termes d ATD Quart Monde se joue la possibilit qu in fine le jury d lib re dans le souci du bien commun Les membres du jury sont transform s par ce processus qui dure deux jours et ils n ont pas tout fait les m mes sentiments la fin qu au d but de la d marche C est partir de cette volution que se d gage ce qui fait consensus et ce qui n en fait pas partie La conf rence publique laquelle j ai particip Bruxelles au Parlement europ en a pris la forme d une gigantesque agora o les malheureux membres du jury compos d une vingtaine de personnes pauvres g es venant d une douzaine de pays se sont trouv s environn s par une foule de repr sentants de la soci t civile qui se sont autoproclam s experts du sujet La conf rence publique finale doit servir valoriser le processus de d lib ration aboutissant des recommandations et non pas enfoncer le jury Ce dernier gagnerait pr voir de se r unir nouveau apr s la conf rence publique pour pouvoir le cas ch ant recadrer ses conclusions finales Enfin il faut redire qu il est so
429. on L entreprise assume une responsabilit mais elle peut avoir d autres cibles Elle peut vouloir am liorer son image ou motiver ses collaborateurs Elle peut consid rer que par son action elle se cr e de nouveaux march s Enfin elle peut en arriver la conclusion que son action a une utilit concr te Ce n est pas seulement de la communication ce n est pas seulement de l image c est tout simplement reconna tre sa responsabilit trouver les bonnes voies pour d gager une action concr te et efficace Vis vis de qui cette action est elle conduite Du grand public c est dire des clients actuels et potentiels mais aussi vis vis de nos collaborateurs et enfin des parties prenantes qui Centre d analyse strat gique 205 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale forment ce vaste ensemble myst rieux qui nous scrute et o l on trouve des ONG des organisations caritatives des agences de notations financi re et extra financi re Que fait l entreprise pour la coh sion sociale L entreprise qui veut contribuer une politique de coh sion sociale m ne une action forc ment tr s large Elle lutte pour l galit professionnelle contre les discriminations Elle permet l insertion des personnes handicap es elle travaille la conciliation de la vie professionnelle et de la vie priv e etc En cela elle t
430. on aptes orienter le comportement des agents publics Le passage des objectifs aux indicateurs est toujours de fait une op ration d licate On a n anmoins accompli des progr s normes de ce point de vue et l entr e dans un contr le de gestion un peu plus efficace a probablement aid au d veloppement et la pr cision des objectifs Centre d analyse strat gique 283 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Les administrations sont plus facilement port es par des logiques de production et il est donc normal qu elles soient plus sensibles au langage habituel de la gestion qu celui plus lointain des cons quences d autant que les acteurs sont g n ralement valu s sur ce qu ils font et non sur ce que g n re ce qu ils font L influence du New Public Management a souvent de surcro t contribu d velopper des approches troitement gestionnaires o les objectifs d efficience et de ma trise des co ts ont largement pris le pas sur la recherche des cons quences toujours plus difficile tablir mais aussi politiquement plus d rangeante Il est donc craindre que la r flexion sur les indicateurs et sur le pilotage par les indicateurs nous renvoie plus une logique de type top down qui suive les circuits de d cision qu une r flexion de type bottom up qui parte de la r alit sociale et des espaces affect s
431. on du march de l emploi chert Vincent Chriqui des logements persistance des m canismes de discri mination croissance de l ins curit sociale etc Ces ph nom nes alimentent l id e d une fragmentation accrue de la soci t fran aise Directeur g n ral du Centre d analyse strat gique Face cette situation les pouvoirs publics demeurent en premi re ligne Quand on demande nos concitoyens de d signer les acteurs les plus l gitimes intervenir pour am liorer la coh sion sociale ils citent d abord l tat 35 des r pondants de ce m me barom tre puis les collectivit s locales communes d partements et r gions 30 au total Seul un quart d entre eux s en remet l action individuelle Voil qui constitue pour les pouvoirs publics une marque de confiance mais surtout un d fi renouvel dans un contexte o les anciens rep res se voient d stabilis s Il s agit donc la fois de mieux r pondre aux attentes et aux besoins de nos concitoyens les plus vuln rables de renforcer les dispositifs de pr vention et de trouver de nouvelles modalit s d action contre les cons quences Directrice g n rale sociales de la pauvret du ch mage des discriminations de la coh sion sociale selon l origine des in galit s sociales et territoriales etc Le spectre d action est large Mais quelles sont les m thodes les plus appropri es cet imp ratif de promotion de la coh sion soci
432. on g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale m M thode n 2 la r gression en discontinuit Cette m thode consiste comparer un groupe test et un groupe t moin disposant de caract ristiques proches l assignation au groupe test ou au groupe t moin est fonction d une variable o est d finie une limite au del de laquelle l individu entre dans le dispositif exemple niveau de salaire Protocole Dans la mesure o le programme va avoir un effet positif sur une ou plusieurs variables du groupe test revenu probabilit de trouver un emploi etc la r gle d ligibilit va cr er une discontinuit La m thode consiste alors s lectionner deux groupes aux abords imm diats du seuil d ligibilit et observer les diff rences que le programme va produire sur ces deux groupes Int r t Cette m thode est particuli rement adapt e lorsqu il n est pas acceptable d appliquer un dispositif une seule partie des personnes ligibles Contraintes Cette m thode ne permet pas de b n ficier de donn es concernant les personnes qui sont loign es du seuil Illustration Il est possible de mesurer par cette m thode l effet sur le taux de retour l emploi d une aide sociale exemple ch que mobilit dont l attribution serait fonction du niveau de revenu des personnes m M thode n 3 le matching Le matching consiste
433. on quantitative de ce programme pour d terminer si le public touch est bien celui qui a le plus besoin d tre soutenu et si le dispositif permet de r pondre efficacement aux besoins identifi s Le manque de visibilit de ces r seaux cumul l absence d valuation du dispositif a conduit un affaiblissement des REAAP une r duction des cr dits qui leur sont allou s par l tat et la concurrence toujours plus forte due aux initiatives d autres acteurs locaux ayant comp tence en mati re de pr vention Le risque serait alors de faire des REAAP pilot s par l tat mais financ s galement par d autres entit s Caisses d allocations familiales Conseils g n raux une instance interinstitutionnelle qui limite son r le Cela concerne les enfants g s de 6 12 ans la pr vention dite sp cialis e concernant les adolescents et les jeunes adultes UNAF 2010 Fnqu te p rinatalit Regards de femmes sur leur maternit www unaf fr IMG pdf ENQUETE PERINATALITE pdf Roussille B et Nosmas J P 2004 valuation du dispositif des r seaux d coute d appui et d accompagnement des parents REAAP Rapport n 2004 019 IGAS Cour des comptes 2009 Les politiques de soutien la parentalit Rapport public annuel Roussille B et Nosmas J P 2004 op cit Centre d analyse strat gique 83 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv f
434. on secondaire en direction des parents peut avoir des effets en termes de pr vention primaire pour leurs enfants Enfin la pr vention tertiaire a pour objectif d enrayer les cons quences d un comportement risques Cette typologie permet ainsi de d limiter les objectifs et le public vis s par un dispositif de pr vention pr coce L identification la s lection et la prise en charge des publics cibles au sein de ces dispositifs suscitent de nombreuses r serves sur les plans thique est ce moralement justifiable et pragmatique est ce efficace Entre r serves thiques et recherche d efficience en mati re de pr vention pr coce y a t il donc de la place pour une action publique mesur e coordonn e et respectueuse des personnes Apr s avoir pos les termes du d bat sur le plan moral ce chapitre examine les conditions de la r ussite en mati re de pr vention pr coce sur la base des valuations disponibles dans les programmes en cours Par exemple certains auteurs estiment que 4 seulement des 5 9 milliards d euros consacr s la protection de l enfance entendue au sens strict comme regroupant uniquement les services de l aide sociale l enfance sont affect s des actions de pr vention Ce chiffre dont le mode de calcul fait d bat peut surtout tre retenu pour la tendance qu il indique Cf Hardy J P Lhuillier J M et Th venet A 2010 L Aide sociale aujourd hui Paris ESF diteu
435. on sociale dont une part significative des cadres reste assur e pour l essentiel par des instituts professionnels l occasion de ce premier cycle il s est donc agi e de caract riser avec plus de rigueur les approches et les m thodes e de faciliter leur discussion et appropriation par un cercle largi d acteurs e d clairer les controverses ventuelles par l analyse et la mise en perspective historique ou internationale Produire une analyse partag e experts pouvoirs publics professionnels b n voles et usagers sur la pertinence et l actualit des approches et m thodes dans le champ social suppose de consolider l analyse de l volution de la question sociale besoins et aspirations des usagers et b n ficiaires et celle des principes de justice et d organisation sociale mobilis s de fa on explicite ou non par les politiques de coh sion sociale On s est interrog en premier lieu sur l importance du recours l exp rimentation sociale et sur la prise en compte de l expertise des usagers sur les services qui leur sont offerts par l interm diaire d outils comme les conf rences de consensus et le dialogue civil Le deuxi me axe concernait la pr pond rance des approches individuelles ou curatives au d triment des approches collectives communautaires ou pr ven tives Ces derni res offrent pourtant l avantage de ne pas cantonner l action publique dans le registre de la r paration mais de
436. onduits r cemment L il y a tout lieu d exp rimenter puisque vous pouvez mettre face face un programme de base que vous proposez l ensemble de la population et un programme suppl mentaire ou un peu meilleur que vous proposez un groupe sp cifique 2 Quand on a une solution totalement nouvelle qui n existe pas sur le reste du territoire national Par exemple le microcr dit ou le programme d accompagnement des malades Centre d analyse strat gique 74 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 2 L exp rimentation sociale chroniques que l assurance maladie a mis en place ce qu on appelle le disease management c est dire des programmes sp cialis s d accompagnement t l phonique par des infirmi res de patients diab tiques ou atteints d hypertension 3 Quand on a un programme qui repose principalement sur une logique d incitation financi re C est vrai du Revenu de solidarit active c est vrai de la plupart des dispositifs d aides sociales Les grandes exp rimentations sociales sont sur ce champ l Je pense notamment au programme des assurances sant am ricaines sur la r mun ration de m decins ou m me un programme c l bre men en Californie qui a concern les diff rents modes d assurance sant qu on peut proposer des assur s et qui a montr l impact de la couverture sant sur la d pense de sant
437. onnes handicap es L aide sociale d partementale avait cr entre 2005 et 2009 de 18 en euros constants Elle repr sentait d sormais 62 du budget de fonctionnement des d partements ces 29 milliards il fallait ajouter 10 milliards d action sociale relevant des communes ou de leurs regroupements Ces sommes paraissent importantes Pourtant d un point de vue global les collectivit s territoriales ou plus exactement ce qu on appelle les APUL en comptabilit nationale Administrations publiques locales ne repr sentent que 5 5 des prestations de protection sociale 6 6 5 quand on ajoute les subventions aux op rateurs associatifs Centre d analyse strat gique 227 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Certes cette part a doubl depuis 1990 date laquelle elle tait seulement de 2 7 mais cela recouvre une substitution entre le r le des collectivit s et celui de l tat La part des administrations d tat est en effet pass e de 15 6 13 5 tandis que celle des administrations de s curit sociale au premier rang desquelles les caisses de s curit sociale est rest e constante 73 Il y a donc une dynamique de substitution des collectivit s territoriales l tat mais sur une partie qui reste limit e de l ordre de 5 des prestations de protection sociale Naturellement ce pour
438. onomique Les familles sont aid es au moyen de bons de r duction fabriqu s et distribu s par Ch que D jeuner D une valeur faciale de 5 euros ces bons peuvent tre utilis s dans tous les supermarch s pour acheter des produits de la marque Bl dina en particulier du lait infantile Les familles re oivent les bons en cinq envois successifs pour un montant qui permet de couvrir les frais li s lachat du lait infantile d s les 6 mois de l enfant jusqu ses 2 ans c est dire d acheter les huit bo tes de lait dont un enfant a besoin tous les trois mois Des r ductions compl mentaires d environ 30 seront galement adress es aux familles cette fois pour l achat de plats complets Bl dina Outre cet aspect financier le programme vise la mise en place d un accompagnement ducatif avec un suivi personnalis dans les centres sociaux et les services de protection maternelle et infantile Une structure juridique ind pendante a t cr e pour coordonner les diff rentes parties prenantes entreprises associations caritatives m decins de la Soci t fran aise de p diatrie et de l Association fran aise de p diatrie ambulatoire Douze partenaires sont ainsi mobilis s sans subvention de l tat et sans non plus aucun but lucratif pour l instant Une offre de t l phonie solidaire initi e par SFR et Emma s D fi Dans la continuit de son engagement aupr s d Emma s D fi SFR a lanc en 2010
439. ons d partementales pour les personnes handicap es MDPH seuls lieux o une autorit publique d finit avec l usager la fa on dont son projet de vie va se construire Cela n existe nulle part ailleurs Le plan personnel de compensation le plan personnel de scolarisation le projet de vie tout cela par d finition contient du dialogue et de la co construction entre des individus avec une parole qui peut ventuellement tre m diatis e par des associations C est un processus de partage de la d cision Au niveau national le l gislateur a d fini aussi des instances dans lesquelles le dialogue civil s exerce Le cas le plus embl matique est le Conseil national consultatif des personnes handicap es CNCPH qui selon la loi de 2005 assure la participation des personnes handicap es l laboration et la mise en uvre des politiques les concernant Dans la derni re p riode le CNCPH a t consult sur les quelque 250 textes d application de la loi de 2005 des textes d un grand niveau de technicit sur lesquels on demande aux associations de se positionner quasiment galit de capacit d expertise avec les services de l tat dans des domaines tels que l urbanisme la r glementation des transports ou les communications lectroniques Le CNCPH l Observatoire interminist riel de l accessibilit et de la conception universelle OBIACU et l Observatoire national sur la formation la recherche et l innovat
440. ont un moment souhait qu il y ait deux SIAO pour couvrir les deux versants classiques de la m tropole lilloise le versant nord est et le versant lillois Cette id e a t remise en cause partir d un travail des associations avec les partenaires publics qui a abouti maintenir l option d un seul SIAO Mais ce choix a eu aussi un impact sur l action des associations elles ont d cid de s impliquer davantage qu elles ne le faisaient sur le versant nord est Le poids des associations est r el l appel d offres a t discut et modifi m me dans la d finition des territoires d action d une politique Autre exemple l implication dans les d marches de d veloppement social local men es avec le Conseil g n ral du Nord et qui ont t initi es au sein de cette structure d partementale le CDCDS Conseil d partemental consultatif du d veloppement social Ces d marches se sont inscrites dans les diff rents territoires en articulation entre le niveau d partemental et le territoire infra d partemental Centre d analyse strat gique 247 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale L articulation entre les politiques Dans les champs de l h bergement et du logement il existe de nombreux dispositifs d interventions sp cifiques et d instruments d organisation des politiques comme le Plan d partemental d
441. ontre la pauvret et l exclusion personnes qualifi es Le CNLE lance une exp rimentation relative un huiti me coll ge compos de personnes en situation de pr carit ou d exclusion Au sein de la DGCS le Service des droits des femmes assure le suivi des travaux du Conseil sup rieur de l galit professionnelle entre les femmes et les hommes de la Commission nationale contre les violences envers les femmes du Conseil sup rieur de l information sexuelle de la r gulation des naissances et de l ducation familiale et du Comit interminist riel charg des droits des femmes Dans le champ de l enfance et de l adolescence la DGCS est impliqu e dans les travaux du Comit national de soutien la parentalit du Conseil sup rieur de l adoption et du Conseil technique des clubs et quipes de pr vention sp cialis e La DGCS souhaiterait la cr ation d un Conseil national de la protection de l enfance Centre d analyse strat gique 148 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 6 Le dialogue civil quivalent aux conseils install s dans le champ du handicap des personnes g es et de la pauvret et de l exclusion E Le Haut Conseil de la famille HCF Cr par d cret en 2008 le HCF est plac sous la pr sidence du Premier ministre lequel nomme un pr sident d l gu Ses missions consistent animer le d bat public sur la polit
442. opper des actions collectives en direction des publics en situation de pr carit qui visent favoriser l acc s la culture et aux loisirs Ces actions ont pour cons quence de rompre 1 CSTS 1988 L intervention sociale collective Paris La Documentation fran aise Centre d analyse strat gique 116 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires l isolement et de cr er du lien et de l entraide en organisant des sorties culturelles et de loisirs avec les diff rents usagers volontaires R cemment valu es par le Conseil g n ral du Val de Marne ces actions semblent avoir un impact important sur leurs b n ficiaires Ainsi 50 des personnes ont am lior leur situation par rapport l emploi 21 des adultes ont retrouv un emploi 16 sont entr s en formation et 13 ont effectu des d marches professionnelles En Ille et Vilaine un club parent Solo mis en place par la Caisse d allocations familiales permet aux parents de familles monoparentales de trouver ensemble des solutions aux probl matiques qu ils partagent dans l ducation de leurs enfants Ce groupe fonctionne sans intervention particuli re de professionnels de l action sociale L exp rience lanc e en 2009 a fait l objet d une valuation aupr s des b n ficiaires et r v le la plus value apport e par cette dynamiq
443. organisation et du pilotage institutionnels L valuation doit par ailleurs tre envisag e d s la conception des programmes Trop d actions pr coces occultent encore cette dimension pourtant centrale La n cessit de l valuation Intervention de Bertrand Schwerer pr sident de la Chambre r gionale des comptes de Provence Alpes C te d Azur Certaines interventions ont d montr que les valuations taient possibles Les Britanniques ont de l avance sur nous dans ce domaine de m me que les Canadiens L valuation me semble tre le seul moyen de progresser et de justifier les cr dits mobilis s D s lors que l on sollicite une politique publique il faut justifier de son int r t au del des effets de mode Il ne faut pas avoir peur du d bat id ologique et politique D s lors que l on se tourne vers la puissance publique ou si elle d cide d elle m me de se saisir d un probl me il faut s attendre ce que vos activit s se retrouvent confront es un d bouch politique C est in vitable Il faut vivre avec car ce sont les hommes politiques qui d cident ce qui ne me para t pas totalement incongru Conclusion L id e de pr vention pr coce est n e d s les ann es 1960 Pr s de cinquante ans plus tard en France elle est toujours sujette pol mique Les interrogations thiques sur ces actions invitent privil gier une pr vention pr venante attentive aux singularit s indiv
444. ormelle et facultative se d roule le plus souvent avec un m decin ou une sage femme Elle r pond deux objectifs accompagner la femme et ou le couple dans une d marche de pr vention et d ducation et les orienter vers des interlocuteurs appropri s pour les difficult s d ordre social ou psychosocial D apr s une tude de l UNAF Union nationale des associations familiales cette mesure n aurait toutefois pas les r sultats escompt s en 2009 plus de 65 des femmes interrog es ignoraient l existence de ce dispositif Poursuivant des objectifs similaires les REAAP cr s en 1999 ont pour finalit de soutenir les parents dans leur r le ducatif en s appuyant sur la mise en r seau des intervenants divers travaillant sur ce sujet II s agit de d marches collectives visant r unir des parents et les faire changer sur leurs exp riences pour acqu rir de nouvelles comp tences et trouver des solutions aux probl mes qu ils rencontrent Pour atteindre cet objectif les moyens mis en uvre sur le terrain sont vari s Dans son rapport la Cour des comptes souligne que les REAAP sont la seule d marche gratuite et s adressant tous les parents De son c t l valuation de l IGAS salue l impact globalement positif du dispositif notamment sur le plan symbolique les parents qui participent aux actions collectives se voient rel gitim s et d culpabilis s II manque n anmoins une valuati
445. ositif APIPAQ les autres se voient proposer un accompagnement traditionnel l instar des d crocheurs du groupe t moin Centre d analyse strat gique 71 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Une enqu te t l phonique est mise en uvre aupr s de l ensemble des jeunes avec trois interrogations intervenant trois neuf et dix huit mois apr s l identification de la rupture scolaire Outre le recueil d informations sur la diversit des parcours qui conduisent la rupture ces interrogations doivent permettre un suivi des parcours entre mobilisation des ressources offertes par les divers intervenants et retour vers un syst me de qualification La derni re interrogation doit permettre de juger des effets moyen terme d APIPAQ sur la r int gration des jeunes dans un dispositif qualifiant et leur implication assiduit satisfaction par rapport ce retour laboration d un projet ventuelle obtention de dipl me L approche qualitative porte la fois sur les volutions du travail institutionnel analyse de l existant et tude des transformations des modes de coordination et l identification des conditions de g n ralisation des facteurs favorisant une meilleure prise en charge globale du probl me du d crochage scolaire Conclusion Bien que constituant une pratique encore r cente en France la d marche d exp ri
446. our des publics b n ficiaires d actions de pr vention pr coce dans des dispositifs universalistes de droit commun Cela passe par un accompagnement sp cifique et l issue des actions de pr vention pr coce par des actions collectives qui recr ent du lien par la mixit des publics L implication des parents dans le devenir de leurs jeunes enfants appara t galement comme un l ment essentiel pour l appropriation et le succ s des d marches de pr vention pr coce Centre d analyse strat gique 93 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale y L association Mission Possible Intervention de Patrick Beau magistrat inspecteur g n ral adjoint des services judiciaires pr sident de l association Mission Possible Mission Possible a t cr e en 2002 avec l ambition de mettre en place des actions de pr vention pr coce sans aucun sch ma de pens e d terministe L objectif est d agir aux niveaux individuel et social en amont du passage l acte qui va troubler la vie du mineur de sa famille et de son entourage Nous voulons agir pendant une p riode o l enfant est r ceptif l attention qui peut lui tre port e Nous souhaitons aussi agir un moment o les parents sont actifs et r ceptifs vis vis de leurs enfants avant qu ils atteignent le stade de la d sesp rance Il faut viter de tomber dans le pi
447. ous les acteurs sont impliqu s C est ce que nous avons voulu mettre en exergue avec la Conf rence nationale du handicap de 2011 La moiti de la salle tait compos e de personnes du champ du handicap l autre moiti d acteurs de la vie conomique et sociale que l on n avait pas l habitude de voir au contact des associations des personnes handicap es v Pour une pr vention relationnelle fonctionnant en r seau Intervention de Jean Marie Barbier pr sident de l Association des paralys s de France APF L APF a valid le choix d organiser la seconde Conf rence nationale du handicap avec l objectif de s adresser la soci t dans son ensemble Depuis tr s longtemps nous insistons sur la n cessit d avoir v ritablement une politique transversale Effectivement tous les minist res sont touch s tous les ges de la vie tous les sujets de la vie Toutefois s agissant plus g n ralement de la gouvernance dans le champ du handicap des am liorations sont encore n cessaires Le CNCPH a d montr son extr me utilit mais je d plore la disparition du comit de suivi de la politique du handicap qu avait mis en place Val rie L tard secr taire d tat charg e de la Solidarit Plus ramass dans sa composition ce comit permettait d aborder les sujets plus au fond comme peut le faire le Haut Comit pour l assurance maladie ou d autres structures de ce type 2 Quelles perspectives La
448. p rature et de pression et de mesurer l effet de la politique toutes choses gales par ailleurs Cela pose en regard la question du lien entre l valuation de l impact d un c t et l valuation de processus de mise en uvre et la r partition des r les entre le local et le national L volution souhait e de l ONZUS d sormais inscrite dans le d cret du 1 juin 2011 consiste renforcer la mission d valuation avec l id e qu au niveau national on peut tre en mesure de mettre en place une valuation de l impact qui permette de comparer les situations diverses tout en ayant une meilleure identification de l effet causal des politiques d ploy es sur ces quartiers On n oublie pas pour autant les valuations de processus et de mise en uvre ce sont les deux faces d une m me pi ce Il ne peut y avoir d valuation d impact que si on a une connaissance aigu de la mise en uvre et des moyens d ploy s Les perspectives d volution de l ONZUS Il y a au moins trois dimensions sur lesquelles la mission de l ONZUS devra voluer e renforcer son syst me d observation L id e n est plus de regarder les quartiers pour eux m mes mais bien de regarder les gens qui y r sident Nous avons d ailleurs lanc en 2011 une enqu te par panel afin de suivre un chantillon de 1250 m nages dans 40 ZUS diff rentes Nous les suivrons pendant quatre ans qu ils r sident encore ou non dans les quarti
449. p rimentation et qui pilotent le RMI et le RSA en France ne lont pas souhait Les d partements ont souhait que le RSA soit exp riment sur des territoires choisis par eux Cela a t une condition pos e par les d partements pour participer l exp rimentation et son valuation Et c tait une contrainte qui s est impos e par la suite l valuation Les raisons des d partements tiennent la lisibilit territoriale ou l affichage politique Il y avait une volont de rendre lisible exp rimentation du RSA pour l ensemble des personnes qui allaient b n ficier du nouveau dispositif Partant de cette contrainte le travail du Comit d valuation a consist dessiner des territoires t moins qui ressemblaient autant que faire se peut aux territoires tests du point de vue des variables d int r t ampleur et rythme de retour l emploi des personnes qui b n ficient du RSA dans les territoires tests niveau de vie situation de logement etc Une contrainte suppl mentaire tient au fait que les territoires tests ont des configurations diff rentes d un d partement l autre Parfois c est un quartier de ville parfois seulement quelques communes parfois un canton un arrondissement une unit territoriale d action sociale et parfois un d partement tout entier Il faut faire avec cette donne Le Comit national de l valuation a mis en uvre une m thodologie adapt e cette contrainte qui visa
450. par les modalit s de l intervention publique Ceci est d autant plus vrai que l administration fran aise est rest e trop longtemps une administration de production Du m me coup centr e essentiellement sur une logique de mise en uvre elle a trop n glig de produire des informations sur son propre contexte d action comme sur les effets de ses propres productions Ceci explique pour beaucoup le retard fran ais dans la constitution de bases de donn es fiables sans lesquelles il reste difficile d valuer avec pr cision l impact des programmes publics La lente diffusion de l valuation des politiques publiques en France trouve pour une bonne part son origine dans cette situation regrettable Autrement dit la production d indicateurs de qualit suppose la combinaison de modes d observation et de modes de raisonnement Il n y a pas d observation possible sans donn es ce qui suppose une activit intense de collecte mais les donn es ne sont pas des faits tant qu elles ne sont pas rendues significatives par une lecture appropri e Celle ci implique toujours une mise en ordre s lective de la r alit partir d un cadre de r f rence d termin Ce qui ne va pas sans poser la question des comp tences mobiliser pour leur production Des indicateurs par qui La pr pond rance des pr occupations de performance a certainement conduit un recul des repr sentations juridiques dans la mesure o l orientation ver
451. parfois trop passionn De m me il convient de rappeler que la commande de la conf rence de consensus sur les sans abri a t pass e dans un contexte tr s particulier l action men e pendant l hiver 2006 2007 par les Enfants de Don Quichotte ayant eu pour effet de mettre la question du sans abrisme au c ur de l agenda politique Du point de vue des effets attendus l ambition de la m thode dans le champ social est double d une part aider les acteurs et professionnels dans leurs pratiques en les informant de l tat des connaissances et des bonnes pratiques gr ce l laboration d une synth se exhaustive et la diffusion de recommandations consensuelles et d autre part constituer une aide la d cision pour laborer des politiques publiques Dans ses recommandations le jury de la conf rence de consensus sur la libert d aller et venir dans les tablissements sanitaires et m dicaux sociaux met surtout l accent sur la capacit de la m thode laborer des recommandations professionnelles permettant d tablir des ments structurants de bonne Lascoumes P et Simard L 2011 L action publique au prisme de ses instruments Introduction Revue fran aise de science politique Vol 61 n 1 p 6 Centre d analyse strat gique 166 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 7 Les conf rences de consensus prati
452. pas per u comme quelque chose qu il faut faire par d faut c est un l ment essentiel du projet d agglom ration L habitat appara t ainsi comme l l ment f d rateur le plus accompli de l intercommunalit Pour arriver mener une politique volontariste il faut bien que l ensemble des communes soient convaincues du diagnostic de ce qu il faut faire des moyens mettre en uvre et convaincues galement qu il y va de l int r t communautaire et communal L ambition n tait Centre d analyse strat gique 140 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 5 lus dirigeants et travailleurs sociaux pas mince puisque nous souhaitions doubler la production immobili re et enrayer la hausse des prix Il a fallu trois ans de dialogue avec les communes au moins six rencontres avec chacune d entre elles afin de pouvoir monter un contrat de mise en uvre du Programme local de l habitat Pour s assurer que cette production allait effectivement tre mise en uvre le moyen qui nous a paru le plus pertinent a t la mise en uvre d une contractualisation avec chacune des communes de Rennes M tropole Une contractualisation qui a ensuite t d clin e avec chacun des partenaires On ne s est pas content de passer des contrats avec les communes Ces contrats sont d clin s avec l ensemble des acteurs qui interviennent sur un territoire
453. pass par les changements organisationnels et surtout par l volution des caract ristiques de la pauvret Le premier point au risque d enfoncer des portes ouvertes c est la n cessit pour l intervention publique dans le domaine social de s imposer des objectifs C est un changement par rapport la situation d il y a encore quelques ann es Pourquoi des objectifs Trois raisons essentielles La premi re est de permettre d autonomiser le champ social par rapport aux autres champs En effet si seules les politiques conomiques se fixent des objectifs les politiques sociales ne seront plus que des sous produits des politiques conomiques La seule mani re de ne pas avoir une dictature des objectifs conomiques c est de fixer des objectifs sociaux de rang 1 Fixer des objectifs force expliciter les probl mes tre capable de caract riser des cibles partir de l analyse un moment donn de l volution de la pauvret Enfin les objectifs sont indispensables mais pas suffisants pour que se noue un vrai d bat public qui d passe une approche compassionnelle Deuxi me caract ristique importante du changement de paradigme l intervention publique n est plus monopolistique et doit n cessairement faire intervenir l ensemble des acteurs concern s Pas uniquement les collectivit s territoriales mais aussi les partenaires sociaux la soci t civile les entreprises en tant que telles
454. pement de Lille M tropole L articulation entre les territoires Trois types de territoires ont t identifi s le territoire politico administratif le territoire dit du social qui est en fait le territoire v cu par les personnes et le territoire op rationnel de l action Les associations tr s naturellement s int ressent au territoire du social v cu et au territoire op rationnel de l action Ce sont leurs entr es de d part Mais elles rejoignent le territoire politico administratif m me si elles n ont pas n cessairement d intervention sur le territoire g ographique que recouvre ce niveau politico administratif Elles le rejoignent parce qu elles doivent bien inscrire leur action dans le cadre des politiques publiques Mais aussi parce qu elles m mes peuvent s organiser entre elles dans ces territoires N oublions pas enfin la connaissance du territoire que poss dent les associations Elles ont cette capacit bien que toujours partielle de r duire les ruptures entre les populations alors que le plus souvent les dispositifs et les politiques les classifient et les s parent L association peut contribuer l interaction entre ces diff rents niveaux de territoires La mise en place du Syst me int gr d accueil et d orientation SIAO dans la m tropole lilloise en fournit un exemple int ressant Il y avait un seul SIAO pr alablement Les partenaires publics l tat et derri re lui les communes
455. pement entre les quartiers en difficult et leur agglom ration il a de plus en plus cherch en analyser les causes pour chacun des grands programmes constitutifs de la politique de la ville Il a galement adopt des approches valuatives plus qualitatives cibl es sur des domaines pr cis y compris par des enqu tes d opinion aupr s des habitants En outre il a entrepris de mettre en place au del de son analyse sur les territoires les conditions d une observation ambitieuse de l volution des trajectoires des publics qui y r sident et de suivre leur mobilit qu elle soit r sidentielle sociale professionnelle Le r le d observation de l ONZUS s est consid rablement enrichi l amenant renouveler ses m thodes d analyse y compris en testant le recours de nouveaux instruments comme l exp rimentation sociale La plupart des analystes s accordent dire que la mise en place de cet outil a ind niablement fait progresser la connaissance des quartiers en d veloppement social et notamment de leurs dynamiques Cela constitue une avanc e ind niable au regard de la difficult ant rieure persistante disposer d l ments la fois consolid s et pr cis L appr ciation des avanc es en termes d valuation est plus nuanc e Ainsi Michel Villac et Emmanuel Dupont y voient une r ponse adapt e pour couvrir les diff rents questionnements inh rents aux Centre d analyse strat gique 274 Direction g n
456. pensable dans les zones tr s tendues comme l le de France Dans le reste de la France le dispositif Solibail existe dans toutes les grandes agglom rations ce jour 500 logements ont t capt s Ce dispositif s est heurt certaines limites Les acteurs associatifs ils sont douze tre sous contrat avec l tat n ont pas des capacit s de captation ind finies dans le parc priv Par ailleurs aucun organisme HLM ne s est engag dans le dispositif de captation en d pit d approches favorables Solibail sur le plan intellectuel En revanche c est un dispositif qui satisfait les travailleurs sociaux qui peuvent mener gr ce lui un accompagnement de qualit suivi pendant plusieurs mois ce que ne permet pas un h bergement d urgence en h tel social Centre d analyse strat gique 139 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue Le fonctionnement de Rennes M tropole sur le logement Intervention de Guy Potin Vice pr sident d l gu l habitat Rennes M tropole et Nathalie Demeslay Responsable du service habitat Rennes M tropole Rennes nous avons une volont politique forte de favoriser l acc s au logement des personnes les plus en difficult La politique actuelle est men e depuis 1977 mais elle tait en germe bien avant la centralisation de la demande du
457. pent ce mouvement pour se doter des moyens susceptibles de r pondre ces nouvelles attentes e enfin le dernier l ment de contexte r sultait du fait qu il existait un terrain dans lequel les entreprises avaient d j commenc prendre une part active au renforcement de la coh sion sociale en raison notamment d un moindre poids de la sph re publique ce terrain c tait celui des pays mergents L mergence de ce que les Anglo saxons d signent par les market based solutions y avait en effet permis d envisager un renouvellement profond de l action des entreprises contre la pauvret travers des m canismes qui se placent dans le prolongement de leur activit conomique comme le soutien aux r seaux de micro entreprises et la cr ation d offres de biens ou de services mieux adapt s la situation des populations les plus pauvres Il nous semblait donc que confront es de nouveaux d fis int grer de nouvelles attentes soci tales tout en relayant les politiques publiques d un tat affaibli par la crise les entreprises devaient d sormais repenser leur articulation avec la soci t Trois axes nous sont apparus comme structurants e le premier c est celui de la coh sion sociale interne des entreprises La contribution de l entreprise la coh sion sociale passe en effet d abord par sa relation son propre corps social C est pourquoi notre groupe de travail a fait une large place
458. personnes sans abri et deux professionnels volontaires Les forums locaux ont t organis s selon le sch ma suivant Pendant une journ e enti re un groupe d une dizaine de personnes sans abri et d une dizaine de professionnels a t conduit r pondre aux deux questions pr cit es Le matin les int ress s ont travaill s par ment les personnes sans abri sur la base de leur v cu personnel et les professionnels sur la base de leur exp rience de terrain L apr s midi les deux groupes ont confront leurs points de vue et leur exp rience et en ont d battu l objectif tant d apporter le point de vue collectif des usagers et des professionnels sur les questions pos es travail du matin et de nourrir une r flexion contradictoire avec des professionnels de terrain sur la pertinence des politiques publiques au regard des besoins et attentes des sans abri d bat de l apr s midi Une d marche similaire a t institu e lors de la conf rence europ enne de consensus sur le sans abrisme c t des informations pr sent es par les experts ont t pr sent es les opinions des personnes sans abri recueillies lors d une consultation pr alable coordonn e par le Front commun des SDF une plate forme nationale r unissant des sans abri et d anciens sans abri en Belgique Par ailleurs en amont de la conf rence publique les organisateurs de la conf rence de consensus peuvent pr voir la consultation des
459. place on peut r fl chir et s interroger pourquoi tant d acteurs Nous avons beaucoup parl des collectivit s publiques des collectivit s territoriales et de l tat Nous avons peu parl d autres acteurs P le emploi les associations les bailleurs sociaux Nous avons galement peu voqu les entreprises notamment les entreprises d conomie sociale et solidaire qui localement peuvent jouer un r le important pour les questions qui nous int ressent Nous n avons pas parl non plus des acteurs publics p riph riques que sont l ducation nationale la Justice etc qui ne sont pas pr sents autour de cette table et pas souvent non plus dans les tours de table locaux Il faut l encore revenir aux origines des politiques d insertion o d s les ann es 1970 1980 les probl mes de coh sion sociale ont eu un impact sur l ensemble des politiques publiques et pas seulement sur les politiques sociales Ainsi dans les ann es 1970 le champ social s est construit comme un champ autonome II avait son minist re ses directions d partementales les DDASS ses travailleurs sociaux ses associations ses fili res l UNIOPSS etc partir du moment o la coh sion sociale a commenc se d faire toutes les politiques ont t affect es Ainsi l ducation nationale a mis en place les programmes de r ussite ducative avec les coles de la deuxi me chance les parcours d accompagnement les actions en direc
460. points d accord sur des questions difficiles mais fondamentales D autre part la m thode exp rimentale qui permet de passer de la petite la grande chelle avec une obligation de r sultat pr voir ce que l on va valuer plut t que d valuer a posteriori En outre cette approche permet de tenir compte du fait que ce ne sont pas les normes qui changent le comportement mais l inverse qu il faut tenir compte des comportements dans la mani re de configurer une politique sociale Tous les acteurs ont des comportements qui ne sont pas ais ment mod lisables Tester par des proc dures al atoires d chantillonnages permet d prouver une hypoth se en la confrontant la r alit et vite de d finir des politiques de fa on compl tement al atoire Le cinqui me point concerne la place des usagers et celle des professionnels Donner une place aux usagers contraint de nouveaux modes d intervention avec des personnes qui ne sont le plus souvent dans aucune repr sentation collective ni syndicale ni associative Il faut r inventer des mod les de repr sentation l gitime pour que leur parole puisse effectivement compter S agissant des professionnels on est frapp de voir qu ils savent d crire parfaitement ce qui va mal dans leur d partement ou commune mais que face certains dysfonction nements institutionnels aberrants ils ont beaucoup de difficult s trouver des solutions Il est indispensable d organiser
461. politiques de pr vention d s le plus jeune ge et avant que ne surviennent des risques identifi s serait efficace sur le long terme du point de vue de la sant de la r ussite scolaire voire des incivilit s ou de la d linquance Ces politiques permettraient d viter des interventions curatives plus co teuses pour la collectivit et aux r sultats parfois incertains Elles viendraient aussi s ajouter aux dispositifs de pr vention existants dont la vocation universaliste accueil de tous les publics ne garantit pas toujours la meilleure ad quation entre l offre de services et les besoins des publics De nombreux professionnels invitent toutefois aborder avec pr caution la question d un plus grand ciblage des dispositifs de pr vention pr coce voire mettent des r serves sur le principe m me de leur mise en uvre Faut il vraiment pr venir d s le plus jeune ge la survenue de risques dont rien n assure qu ils se r aliseront dans les faits O placer la limite entre la pr vention et le contr le En d autres termes le rem de n est il pas pire que le mal La vigueur de ce d bat moral s explique en partie par la confusion entre des objectifs de d veloppement cognitif afin de garantir la meilleure insertion sociale et conomique possible aux publics vuln rables y compris d s le plus jeune ge et une perspective davantage centr e sur la pr vention de la d linquance par le rep rage de facteurs pr dictifs dan
462. ponctu e d encadr s reprenant des exemples de bonnes pratiques et des propos tenus lors des s minaires Certaines interventions sont par ailleurs livr es dans leur int gralit C est le cas lorsque le propos appara t plus englobant que celui d velopp dans le chapitre mais aussi quand il s agit de pr senter des m thodes ou des dispositifs innovants que la s ance a mis en lumi re Ces points de vue apparaissent alors en fin de chapitre et sont reconnaissables leur police de caract re bleue 3 m Repenser l action publique au service de la coh sion sociale En multipliant les approches ce rapport invite repenser l action publique en mati re sociale Celle ci doit d sormais se d ployer de mani re plus transversale territorialis e et cibl e e transversale dans la mesure o les risques sociaux sont cumulatifs et appellent des r ponses coordonn es des diff rents acteurs de la prise en charge e territorialis e pour prendre acte de la d centralisation des politiques sociales et mettre en uvre une v ritable gestion de proximit garante de l quit entre tous les citoyens quel que soit leur lieu de r sidence Pour toucher les publics vis s et mieux r pondre leurs attentes l intervention sociale doit voluer l tat la coordination et le pilotage int gr des politiques sociales aux collectivit s territoriales et aux acteurs de terrain le volet op rationnel et la mise en uvre
463. port e par les m canismes d assurance sociale Une typologie a t tablie par l ODENORE Observatoire des non recours aux droits Warin P 2010 Qu est ce que le non recours aux droits sociaux aviedesidees fr 1 juin www laviedesidees fr Qu est ce que le non recours aux html Centre d analyse strat gique 276 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique et aux services qui distingue la non connaissance la non demande et la non r ception et qui identifie les explications sp cifiques chaque situation L analyse plus pr cise de la non demande montre que les explications sont nombreuses manque d int r t risque de stigmatisation et de discrimination d nigrement de sa propre ligibilit repli sur soi etc Elle renvoie ainsi des articulations entre logiques institutionnelles et comportementales elle met en lumi re les limites de la logique incitative pour souligner l importance d envisager des dispositifs de reconqu te pour un accompagnement d acc s au droit d autonomisation de responsabilisation en tenant compte des pr f rences individuelles Ainsi la connaissance plus fine des ph nom nes de non recours conduit progres sivement interroger l effectivit et la pertinence de l offre publique dans une perspec
464. pour aller plus loin dans cette t che Deuxi me justification la coh sion sociale est un objectif difficile atteindre ce qui justifie une action conjointe des secteurs public associatif et priv Les pouvoirs publics sont arm s pour cr er du droit pr lever de l argent et le redistribuer mais aller au del pour cr er un environnement favorable au bien tre l expression du bien tre est une cible d une toute autre nature Pour l atteindre toutes les bonnes volont s sont les bienvenues L tat n est pas plus l gitime ni plus efficace que les entreprises et les associations Les initiatives de chacun viennent enrichir cette cr ation commune la mise en place des conditions qui permettront de s approcher de la coh sion sociale Par ailleurs si l entreprise est un acteur aussi l gitime que l tat elle est aussi un acteur collectif qui peut donc cr er du lien produire du sens porter des valeurs aptes consolider la coh sion sociale La troisi me justification c est tout simplement que les entreprises consid rent de plus en plus qu il en va de leur responsabilit de travailler la coh sion sociale Le droit nous met en position d agir mais les entreprises choisissent souvent d aller plus loin et prennent des initiatives qui d passent le simple cadre de la loi Ce faisant elles reconnaissent leurs responsabilit s et les assument Pourquoi l entreprise choisit elle de s engager dans cette acti
465. ppement d une approche pluraliste de l valuation cherchant la mise en vidence et la discussion des processus qui permettent de construire des argumentaires clairant les effets observ s voire permettant d tablir des relations causales entre des objectifs des moyens et des effets Dans le chapitre 2 sur l exp rimentation sociale l valuation appara t comme la pierre angulaire d une m thode qui vise initier une innovation sociale dans un premier temps petite chelle compte tenu des incertitudes existantes sur ses effets De m me il est clair que le renforcement de l entrepreneuriat social cf chapitre 8 doit galement s appuyer sur la mesure de l impact des innovations sociales ainsi produites la fois pour essaimer et pour recevoir le soutien des pouvoirs publics Enfin dans le champ de la pr vention pr coce chapitre 3 l valuation doit tre pens e d s la conception des programmes et impliquer les b n ficiaires et les professionnels tout au long du dispositif Cette valuation joue un r le sp cifique dans Ainsi en 2002 est labor un guide de l valuation destination des associations qui a pour objet de rappeler les principes de conduite d un processus d valuation et de proposer une m thode d application simple et pratique Voir par exemple les travaux men s dans le cadre du 63 congr s de l UNCCAS et notamment la th matique Le CCAS valuateur des politiques publiques
466. prenante inversion de l ordre g n rationnel Deux facteurs ont facilit la mise en place de ces deux d marches communautaires e un contexte favorable e des responsables de projets volontaires et motiv s D autres projets communautaires en direction de communaut s ethniques et culturelles ont connu plus de difficult s Ainsi depuis plus de vingt ans l association parisienne Afrique partenaires services intervient aupr s des communaut s africaines sub sahariennes dans des conditions qui lui ont valu d tre remarqu e par IGAS dans son rapport sur l intervention Cf Actualit s sociales hebdomadaires 12 septembre 2008 Centre d analyse strat gique 125 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale sociale de proximit Cela ne l a cependant pas emp ch e pendant longtemps d avoir des relations difficiles avec les pouvoirs publics qui la soup onnaient tort de commu nautarisme plusieurs reprises ces derniers ont fait obstacle ce qu elle rende publiques des analyses et des donn es qui ne seront r v l es que tr s r cemment par Hugues Lagrange Au d but des ann es 2000 l association pour la transmission interculturelle et l int gration des familles aujourd hui disparue a voulu transf rer en France une m thode d apprentissage de la langue du pays d accueil par des femm
467. publics visent en priorit all ger le co t du travail des personnes loign es de l emploi pour les entreprises La baisse des charges sociales constitue en effet un des leviers privil gi s des politiques de l emploi depuis les ann es 1990 Parall lement les pouvoirs publics ont mis sur pied depuis le d but des ann es 2000 un cadre l gal de lutte contre les discriminations qui s appuie en partie sur la r glementation europ enne en la mati re Ainsi la loi n 2001 1066 du 16 novembre 2001 relative la lutte contre les discriminations transpose la directive 2000 43 CE du Conseil du 29 juin 2000 relative la mise en uvre du principe de l galit de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d origine ethnique ainsi Lensing Hebben C 2012 Quelle place pour l entrepreneuriat social en France La Note d analyse n 268 Centre d analyse strat gique mars www strategie gouv fr content quelle place pour lentrepreneuriat social en france note danalyse 268 mars 2012 Gauti J 1998 Co t du travail et emploi Paris La D couverte Centre d analyse strat gique 184 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises que la directive 2000 78 CE du 27 novembre 2000 portant cr ation d un cadre g n ral en faveur de l galit de traitement en mati re d emploi et de travail Cette loi dont le
468. puis des d cennies En rajouter ne serait pas tr s soutenable Ce qui pourrait tre en revanche fournir de bons appuis pour les entreprises ce serait e une stabilit des r gles pour viter que le droit ne change chaque ann e comme c est souvent le cas en France e que l tat construise davantage de diagnostics et permette ainsi aux entreprises qui veulent agir par exemple contre la pauvret de bien identifier les populations le nombre de personnes concern es la r alit des situations sur chaque territoire Une entreprise ne sait pas faire cela Je consid re que c est le r le des pouvoirs publics e il appartient galement aux pouvoirs publics d appuyer les entreprises en mati re de m thode les aider par exemple d finir les bons objectifs d ployer des exp rimentations appr hender des dispositifs d valuation adapt s C est de l ing nierie de projet e il serait utile enfin de construire un statut juridique et ventuellement fiscal pour le social business afin que ce type d activit s puisse pleinement s exprimer Centre d analyse strat gique 206 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises Quels r sultats peut on attendre de l action des entreprises Il y a des limites l action des entreprises La premi re c est le manque de donn es la mauvaise connaissance du terrain sur leque
469. puissance publique comment mettre le dialogue civil au service des politiques de coh sion sociale Matthieu Angotti d l gu g n ral de la F d ration nationale des associations d accueil et de r insertion sociale Jean Marie Barbier pr sident de l Association des paralys s de France Laurent Cytermann administrateur civil charg des fonctions de ma tre des requ tes au Conseil d tat ancien chef du Bureau des minima sociaux la Direction g n rale de l action sociale B atrice Delpech d l gu e g n rale de la CPCA Conf rence permanente des coordinations associatives Thierry Dieuleveux secr taire g n ral du Comit interminist riel du handicap Gautier Maigne secr taire g n ral du Haut Conseil de la famille Fran ois Soulage pr sident du Secours catholique Annie Thomas conseill re pour les affaires sociales l Ambassade de France en Espagne ancienne co pr sidente d un groupe de travail au Grenelle de l Insertion S ance 6 12 avril 2012 Quel avenir pour la d centralisation des politiques sociales Sc narios prospectifs partir d clairages europ ens Jean Bernard Auby professeur de droit public Sciences Po directeur de la chaire Mutations de l action publique et du droit public pr sident d honneur de l Association fran aise de droit des collectivit s locales Centre d analyse strat gique 302 Direction g n rale de la coh sion sociale w
470. que La n cessit d une r flexion sur le cadre normatif et les suggestions d volution l gislatives sont galement pr sentes La traduction dans le sch ma organisationnel L importation de la m thode dans le champ social n a pas conduit l laboration d une base m thodologique sp cifique et la r f rence reste le guide m thodologique labor par l ANAES auquel il est fait mention de mani re explicite en avant propos du rapport final cette conf rence a t organis e et s est d roul e conform ment aux r gles m thodologiques pr conis es par l Agence nationale d accr ditation et d valuation en sant ANAES v Difficult s du transfert Intervention de Laurent Chambaud ancien directeur de la sant publique PARS d e de France actuellement conseiller aupr s de la ministre des Affaires sociales et de la Sant charg de l organisation et de l animation de la politique de sant publique et de la s curit sanitaire Une des difficult s du transfert du mod le de la conf rence de consensus du champ sanitaire au champ social vient de ce qu on ne cerne pas de la m me mani re une question comme le taux de plomb dans le sang et les probl mes des sans abri L autre grande difficult consistait ne pas faire des personnes sans abri de simples faire valoir Le travail qui a t fait a t de qualit Mais mon avis le probl me demeure est ce bien une conf rence
471. que d ducation de culture etc contribue l quit au respect de la dignit au respect des autonomies et la participation l volution dans le contenu des droits L exp rimentation d une d marche d lib rative et participative La m thode d lib rative participative de mise en uvre du bien tre de tous a t d clin e de fa on op rationnelle et mesurable ce qui a permis de la tester aupr s de citoyens europ ens en utilisant le relais des autorit s locales Plusieurs exp rimentations ont t mises en uvre dans des villes et structures en faisant participer des personnes de toutes conditions sociales Un chantillon de 200 250 citoyens a t d fini repr sentant des entrepreneurs des fonctionnaires publics des agriculteurs des migrants des sans abri des malades du sida des Roms tziganes l o cette population tait importante Les personnes qui participaient ces exp rimentations ont r pondu trois questions e qu est ce que le bien tre de tous e qu est ce que le mal tre e qu tes vous pr t faire en quoi tes vous pr t vous engager pour le bien tre de tous L exp rimentation de cette m thode a permis de r aliser un guide m thodologique et a montr tout l int r t qu il y a se tourner vers les citoyens pour choisir avec eux les priorit s prendre en compte pour renforcer la coh sion sociale Les citoyens r clament un droit la reconnai
472. que de faire travailler ensemble tous les acteurs qui entrent dans le champ de l enfance et de la famille lus associations services d concentr s de l tat Mais le pilotage repose encore trop souvent sur l engagement de personnalit s fortes capables de r unir des acteurs institutionnels sans v ritable ancrage p renne En la mati re il n existe aucun encadrement juridique et le soutien politique est fonction des situations locales Cf chapitre 2 Warin P 2010 Le non recours d finition et typologies Document de travail Observatoire des non recours aux droits et services ODENORE juin http odenore msh alpes fr node 151 Centre d analyse strat gique 2007 Quelles politiques d accompagnement des parents pour le bien tre de leurs enfants Une perspective internationale La Note de veille n 85 d cembre www strategie gouv fr content note de veille n C2 B085 lundi 10 decembre 2007 analyse quelles politiques dXE2 80 99accompagnement des p Conseil conomique social et environnemental 2010 La p dopsychiatrie pr vention et prise en charge Avis pr sent par Jean Ren Buisson f vrier D fenseure des enfants 2010 Pr carit et protection des droits de l enfant Rapport public th matique p 169 et suivantes Centre d analyse strat gique 89 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion soci
473. que l tat n a jamais su r duire Par ailleurs l in galit territoriale n est pas n cessairement choquante Si je suis meilleur dans mon d partement que mon voisin je revendique cette in galit Jusqu une p riode r cente les donn es pr cises et fiables permettant des comparaisons taient insuffisantes Ces lacunes commencent tre combl es L INSEE a mis en place en 2008 un groupe de travail du Conseil national de l information statistique CNIS sur les indicateurs sociaux d partementaux associant une vingtaine de d partements volontaires Anim par la Direction de la recherche des tudes de l valuation et des statistiques DREES et l Association des d partements de France ADF ce groupe de travail a rassembl galement outre des repr sentants des d partements conseils g n raux de tailles et d origines vari es des repr sentants de la statistique publique et d organismes de s curit sociale ou des op rateurs g rant des syst mes d information sociale au niveau national ou r gional Caisse nationale des allocations familiales Caisse nationale de solidarit pour l autonomie Mutualit sociale agricole ainsi que des directions d administrations centrales Direction g n rale des Centre d analyse strat gique 217 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale collectivit s locales Direction g
474. que l ensemble des acteurs inventent des modes de gouvernance capables de r pondre l enjeu de renforcement de la coh sion sociale 1 m La d centralisation est entr e dans les m urs malgr de fortes disparit s entre les territoires L volution s est faite en plusieurs tapes le r le des d partements tant sans cesse renforc La loi du 22 juillet 1983 acte de la d centralisation organise un important transfert de comp tences de l tat vers les d partements Si l on prend comme mesure la masse budg taire 95 de l aide sociale est d centralis e la totalit de celle en direction des personnes g es l h bergement et le soutien domicile la totalit de l aide sociale l enfance une part importante de l aide aux personnes handicap es L tat ne conserve plus que des comp tences r siduelles limitativement num r es par la loi centres d h bergement et de r insertion sociale CHRS tablissements et services financ s par l assurance maladie centres d aide par le travail CAT Au fil des ann es le r le du d partement dans le domaine social n a cess de s amplifier En 2003 il est charg du versement du Revenu minimum d insertion en plus de l insertion des allocataires qui lui incombait depuis la cr ation du RMI par la loi de 1988 Les lois de 1998 de lutte contre les exclusions et de 2005 de coh sion Centre d analyse strat gique 215 Direction g n rale de la co
475. r Neyrand G 2004 La dynamique d un r seau de pr vention psychique pr coce R sistances et perspectives Revue fran aise des affaires sociales n 1 p 103 125 Dugnat M dir 1996 Troubles relationnels p re m re b b quels soins Ramonville Saint Agne Er s Centre d analyse strat gique 82 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce 1 m Exp riences anglo saxonnes controverse fran aise Une approche fran aise plut t universaliste En France la pr vention pr coce intervient de mani re transversale dans l action publique Elle recouvre une grande vari t de programmes r seaux de p rinatalit actions de soutien la parentalit action ducative pr coce etc En outre elle met en jeu des acteurs vari s tous niveaux et secteurs confondus Au niveau local elle est majoritairement organis e au travers des services de la Protection maternelle et infantile PMI et des r seaux d coute d appui et d accompagnement des parents REAAP Ces dispositifs ont pour caract ristique premi re de ne cibler aucun public particulier et de reposer sur la participation volontaire des usagers Les services PMI sont charg s de suivre la p riode p rinatale en organisant notamment l entretien du quatri me mois de grossesse mis en place dans le cadre du plan p rinatalit 2005 2007 Cette rencontre inf
476. r Les politiques de coh sion sociale la d livrance de subventions aux services et aux associations prenant en charge les actions en faveur de la parentalit Si les dispositifs de pr vention pr coce fran ais apparaissent plut t universalistes les exp riences trang res invitent s interroger sur la pertinence d une politique davantage cibl e sans esquiver les probl mes thiques qu elle soul ve Fondements et essor des politiques de pr vention pr coce Aux tats Unis les premiers programmes d intervention pr coce ont t lanc s sur une base exp rimentale d s les ann es 1960 Sur le plan th orique ces interventions s appuient notamment sur les apports de l cologie du d veloppement humain L cologie du d veloppement humain Le psychologue Urie Bronfenbrenner 1917 2005 fut le promoteur de l approche par l cologie du d veloppement humain aux tats Unis Prenant appui sur des tudes longitudinales ses travaux montrent que le d veloppement d un enfant est compromis lorsque les facteurs de risque pr sents dans son environnement la pauvret le fait d tre lev par un parent isol le faible niveau de dipl mes des adultes r f rents etc exc dent les facteurs de protection la r ussite scolaire l attachement dont font preuve les parents son gard etc La d marche clinique associ e se donne pour objectif d intervenir sur l quilibre entre ces deux types de fact
477. r par e pendant plusieurs mois par un comit d organisation qui rassemble des repr sentants des principaux acteurs institutionnels ou associatifs du domaine concern ou du sujet trait Centre d analyse strat gique 168 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 7 Les conf rences de consensus Sa taille est limit e pour garantir l efficacit des r unions de travail qui seront coordonn es par le pr sident du comit Ce comit d organisation a la charge d tablir le budget pr visionnel de la conf rence en lien avec le promoteur et de s occuper de son aspect logistique moyens humains et mat riels Les membres du comit travaillent ensemble la d limitation du th me trait et la d finition de questions pr cises auxquelles les experts et 7 fine le jury devront r pondre Ces questions sont prioritairement des questions cl s sur lesquelles il n existe pas de consensus et auxquelles une r ponse doit tre apport e pour am liorer les pratiques et ouvrir des perspectives d volution des politiques publiques Composition du comit d organisation de la conf rence de consensus Sortir de la rue conduite par la FNARS 13 membres Nicole Maestracci pr sidente de la FNARS Marie Th r se Join Lambert inspectrice g n rale honoraire des affaires sociales Genevi ve Gueydan ANDASS Association nationale des directeurs de l action sanitai
478. r s utile et qui repr sente tout de m me pr s de 20 de l ensemble de l offre hospitali re dans ce pays serait pr serv Il n en a rien t Et aujourd hui les appels d offres que passent les ARS en mati re sanitaire s adressent aussi bien au secteur non lucratif qu au secteur lucratif ces deux secteurs tant par cons quent mis en concurrence Le monde associatif ne refuse pas la concurrence mais il consid re que les crit res conomiques et financiers qui sont le plus souvent mis en avant par l administration ne sont pas les seuls crit res qui devraient tre pris en compte Ce renvoi vers le secteur lucratif nous fait craindre aussi qu il y ait in fine une sorte de s gr gation par l argent Le secteur lucratif sera de plus en plus sollicit Il l est d j beaucoup dans le secteur de la vieillesse il l est dans le domaine de l accueil de la petite enfance et dans d autres domaines encore Dans le m me temps les cr dits de l tat et les cr dits des collectivit s territoriales seront r vis s la baisse Les moins vuln rables seront convenablement trait s par le secteur lucratif mais tout le reste le secteur associatif en particulier qui a pour vocation de s int resser aux plus fragiles va manquer cruellement des cr dits n cessaires pour aider et accompagner ces personnes En somme la recentralisation permet de fa on assez paradoxale de privatiser une partie du social Ce qui permet d a
479. r ussite pour les programmes de pr vention pr coce 87 Points de vue Marine Boisson Cohen 96 Edward Melhuish 101 Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires Guillaume Malochet 107 1 m Le travail social communautaire l tranger tour d horizon 108 2 E Vers un travail social communautaire la fran aise 115 Points de vue Jean Claude Sommaire 121 Eric Tournet 127 Deuxi me Partie La coh sion sociale par ses acteurs Chapitre 5 lus dirigeants et travailleurs sociaux Guillaume Malochet 133 1 m La professionnalisation des lus et des personnels au service de l efficacit collective 133 2 E La coordination inscrite dans des dispositifs obligatoires 134 3 m Construire une gouvernance partag e 136 Points de vue Alain R gnier 138 Guy Potin et Nathalie Demeslay 140 Annexe La r partition des comp tences dans les champs de la petite enfance et du logement 142 Chapitre 6 Le dialogue civil Pascal Noblet 145 1 m Les modalit s du dialogue civil 146 2 Quelles perspectives 151 Points de vue Fran ois Soulage 159 Matthieu Angotti 161 Centre d analyse strat gique 6 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Sommaire Chapitre 7 Les conf rences de consensus M ryil Dubois 163 1 m L importation de la conf rence de consensus dans le champ social 163 2 E Comment la m thode se traduit elle dans un sch ma organisatio
480. r vention de situations qui pourraient tre v cues comme stigmatisantes et le renforcement du lien social donc la cr ation d espaces de parole et de synergies nouvelles Centre d analyse strat gique 120 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires Point de vue Promouvoir le travail social et le d veloppement communautaire pour mieux vivre ensemble demain Intervention de Jean Claude Sommaire Administrateur civil honoraire pr sident du Conseil technique de la pr vention sp cialis e administrateur de la Sauvegarde de l enfance et de l adolescence des Yvelines ancien secr taire g n ral du Haut Conseil l Int gration ancien sous directeur du d veloppement social de la famille et de l enfance la Direction g n rale de l action sociale Mon intervention va plus particuli rement porter sur la question du travail social commu nautaire aupr s des communaut s ethniques et culturelles C est une question d licate vis vis de laquelle on est trop souvent dans l vitement ou dans l invective l injonction se d terminer entre le paradis r publicain et l enfer communautariste Il est donc souvent difficile d en d battre sereinement C est cependant une question essentielle pour lavenir de notre vivre ensemble comment continuer faire soci t dans une France
481. r des ph nom nes comme l exclusion qui se d veloppent aux marges de l emploi et de l entreprise et qui interrogent en premier lieu l action publique notamment quant aux d faillances du syst me de formation initiale Par ailleurs la question qui est pos e est de savoir si l am lioration de la relation qu entretiennent les entreprises avec leur cosyst me sera suffisante pour compenser la fragmentation territoriale dont on sait qu elle nourrit aujourd hui le sentiment chez Lafarge en Indon sie Essilor en Inde ou Danone au Bangladesh Avec la collaboration ancienne entre l ADIE et BNP Paribas Porter M et Kraemer M 2011 Creating shared value Harvard Business Review janvier f vrier Centre d analyse strat gique 203 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale beaucoup de nos concitoyens d tre exclus de la mondialisation Autrement dit comment les entreprises peuvent elles agir sur la coh sion des territoires sur lesquels elles n op rent pas Ce qui me conduit la seconde interrogation si les entreprises peuvent contribuer la coh sion des territoires et l int gration des personnes qui y r sident leur vocation premi re reste conomique Ce qui implique que quel que soit le type d action qu elles conduisent les entreprises ne peuvent agir seules La lutte contre la pauvret ou
482. r le plan des moyens Mais il en soulignait galement les limites La premi re limite tient au fait que le processus a t con u avant tout comme une d centralisation de l aide sociale l gale au niveau des d partements uniquement Or l action sociale d passe largement ce cadre Les communes exercent des comp tences multiples en mati re d action sociale directement ou par le truchement CCAS Parall lement les organismes de protection sociale et l tat ont d velopp sous l effet des besoins sociaux des formes d action sociale facultative ou des dispositifs partenariaux sans toujours qu une coh rence globale soit assur e Deuxi me limite le processus de d centralisation a t d pass et fragilis par l volution des enjeux sociaux de deux fa ons l accroissement rapide des charges transf r es aux d partements adultes handicap s vieillissants mise en uvre de l Allocation personnalis e d autonomie etc et le d veloppement de nouvelles formes de pauvret lesquelles ont mis la lutte contre l exclusion au c ur des politiques sociales L mergence de probl matiques complexes touchant les divers aspects de la vie d un individu ou d une famille faisant appel des prestations et des institutions n cessairement diverses logement ducation emploi sant a brouill la logique de blocs de comp tences beaucoup plus adapt e l aide sociale traditionnelle Enfin les relations
483. r originalit d associer l ensemble des partenaires sur un territoire et de proposer des ateliers collectifs sur le principe de ce qu on appelle la p dagogie de la r ussite pour permettre aux jeunes de r ussir quelque chose et leur redonner confiance pour repartir vers l apprentissage d une qualification Or ce qui est nouveau c est que le d crochage est presque devenu banal chez ces jeunes ne plus aller l cole n est pas tr s grave presque tendance Certains jeunes ne croient plus que l acquisition d une qualification peut permettre une situation ou une position sociale confortable Nous sommes donc face des ph nom nes qui ont un enjeu politique tr s fort La p dagogie de la r ussite repose sur des ateliers de cr ation d un blog sur Internet sur l obtention d un certificat de navigation sur Internet du brevet d aptitude aux fonctions d animateur Tout cela se d roule pendant les premi res semaines Ensuite il y a une interaction avec les dispositifs existants Nous utilisons ce qui existe et nous essayons de cr er des liens Mais la nouveaut avec cette exp rimentation est que malgr le statut scolaire de l l ve encore sous statut ducation nationale nous r ussissons combiner avec les partenaires une cole de la deuxi me chance des organismes de formation des immersions de quelques jours pour que l l ve reconstruise son projet et se remette sur la voie de l app
484. r plusieurs textes essentiels La loi constitutionnelle du 28 mars 2003 relative l organisation d centralis e de la R publique renforce le cadre constitutionnel de l action des collectivit s territoriales de m tropole et d outre mer Ce texte reconna t ainsi leur r le dans la modernisation du pays la r forme de ses structures administratives l instauration d un lien de proximit entre les services publics et les citoyens donc le Berstein S 2011 Centralisme et d centralisation en France Cahiers fran ais n 362 Les collectivit s territoriales trente ans de d centralisation p 3 7 titre d illustration retenons qu entre 1982 et 1986 ce ne sont pas moins de 40 lois et 300 d crets qui ont concern la d centralisation Cf Herv E 2011 Contribution un bilan de la d centralisation Rapport d information fait au nom de la d l gation aux collectivit s territoriales et la d centralisation n 679 Paris S nat juin Centre d analyse strat gique 211 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale renouvellement de la vie d mocratique L organisation d centralis e de la R publique devient un principe constitutionnel Le principe de subsidiarit doit s appliquer c est dire que les collectivit s territoriales ce qualificatif est pr f r celui de locales ont vocation prendre les d
485. r sur leur environnement imm diat en leur permettant par exemple de prendre en main leurs propres services publics locaux e encourager les individus s investir activement dans leur quartier en favorisant le tissu associatif et en d veloppant la philanthropie e transf rer de mani re massive les comp tences du gouvernement central aux collectivit s locales qui b n ficieront ainsi de plus d autonomie e soutenir le tissu des activit s sociales et solidaires compos des mouvements mutualistes des coop ratives et des entreprises but non lucratif afin de favoriser leur prise en charge et la gestion des services publics locaux e responsabiliser le gouvernement central en d veloppant la publication des donn es et chiffres de l action gouvernementale notamment en mati re de s curit L exemple de l Allemagne pourrait aussi tre invoqu dans la mesure o le d veloppement social des quartiers s est nourri partir des ann es 1970 d une approche communautaire visant mobiliser les habitants dans une perspective d mancipation critique et politique En l occurrence la d finition de la communaut repose donc avant tout sur des fondements territoriaux et non ethniques ou identitaires Le lien avec le mouvement des B rgerinitiativen initiatives de citoyens et la cr ation du Parti des Verts qui entendait faire de la politique autrement appara t de fa on tr s claire La ville d Offe
486. r un pr c dent travail sur les troubles mentaux Voir INSERM 2002 7roubles mentaux D pistage chez l enfant et l adolescent Expertise collective Paris ditions de l INSERM t Cf www pasdeOdeconduite org appel on compte pr s de 200 000 signataires ce jour Centre d analyse strat gique 85 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Enfin les dispositifs de pr vention pr coce auraient tendance renforcer les m canismes de contr le social des populations les plus vuln rables Dans le d bat public la r ception du rapport de l INSERM vint s articuler avec celle du rapport remis peu de temps auparavant au ministre de l Int rieur par le d put Jacques Alain B nisti Ce texte mettait au premier plan le dispositif de pr vention pour la protection de l ordre et de la s curit publics Deux points firent alors plus particuli rement pol mique e le r le de la ma trise du fran ais et de l emploi de la langue d origine par les parents sur le devenir des enfants e l identification d une courbe indicative de d linquance segment e en tranches de deux ans diff renciant un parcours d viant d un parcours normal selon un ensemble de comportements et de facteurs de risque Comme l illustrent ces deux exemples si la pr vention pr coce est source de pol miques r currentes c est d abord parce que s
487. rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique orientations de la politique de la ville sens de la g ographie prioritaire et volution sa mise en uvre articulation des responsabilit s des acteurs des diff rents programmes additionnels et th matiques etc Renaud Epstein consid re plut t que cette valuation constitue une r gression au sens o elle est marqu e par une conception technocratique au d triment d une conception d mocratique et scientifique qui privil giait une approche pluraliste s appuyant sur l intelligence collective des diff rents acteurs Ce positionnement fait cho au questionnement de la place et de l utilisation des indicateurs dans le pilotage des politiques et la mesure de leur performance souvent assimil s de mani re abusive une d marche valuative Comme le soulignent Anne Marie Brocas et Franck Von Lennep cette derni re ne peut tre objective que si d une part des lieux d changes et de d bats sont maintenus et que d autre part les organismes d valuation fournissent des l ments de d bat et de connaissance On voit ainsi que l association syst matique de l observation l valuation conduit s interroger sur les enjeux d un glissement de l une vers l autre Quelles en sont les implications op rat
488. ralis es C est par exemple White Hall Londres que les tarifs des parcs de stationnement de tout le pays sont d termin s Par ailleurs les partis politiques exercent un contr le important des repr sentations locales La plupart du temps le r sultat des lections locales d pend principalement de questions politiques nationales Les derni res lections au mois de mai 2012 en ont encore fait la preuve Par ailleurs les collectivit s locales britanniques ont mauvaise presse cause d affaires de corruption ou de privil ges indus Un r f rendum est pr vu dans les dix principales villes afin de d terminer si les maires seront lus au suffrage direct ou indirect La loi sur le localisme de 2011 Localism Act une d centralisation trompeuse En novembre 2011 une loi sur le localisme a t vot e Le terme de localisme signifie que le niveau local est privil gi par rapport au niveau central Les collectivit s locales devraient pouvoir identifier leurs priorit s en mati re de d penses publiques et s organiser comme elles le souhaitent Toutefois les communaut s locales devraient avoir galement un moyen de contr le sur l action des collectivit s locales Les collectivit s locales ont tendance imposer la population une r alit qui ne correspond pas celle qui est v cue sur le terrain La loi sur le localisme pr voit aussi que les communaut s puissent lancer des actions judic
489. rat gie Logement d abord Valenciennes Il est int ressant de constater qu merge l chelle d un bassin de vie une politique d insertion Dans les deux cas retenus il s agit de la territorialisation d une politique coordonn e au niveau d partemental soit par le Conseil g n ral soit par l tat Ces deux dispositifs sont confront s au m me imp ratif accueillir des publics ayant des situations sociales h t rog nes au regard de leur insertion Ils doivent aussi r pondre aux m mes questions comment organiser cet accueil O Par qui Avec quelle vis e D embl e la question de l orientation est pos e et avec elle celle d un accompa gnement coh rent et en continu qu il s agit d organiser avec les partenaires pour surmonter les difficult s de tous ordres des personnes concern es sant soutien moral garde d enfants ressources mobilit etc Enfin dans les deux cas si l ambition est affich e l objectif peut tre difficile atteindre soit que la situation des personnes ne le permette pas ais ment soit aussi et parfois surtout que les ressources n cessaires l emploi ou le logement adapt ne soient pas ais ment disponibles Cependant la strat gie adopt e qu on pourrait appeler dans un cas L emploi d abord en cho l autre Logement d abord est cens e jouer un r le structurant permettant l organisation d une v ritable politiqu
490. ratoire d id es ind pendant qui collecte des donn es conomiques et sociales value des programmes sociaux et apporte conseils et assistance aux gouvernements des pays en d veloppement Grass E 2006 L exp rimentation sociale un nouveau mode d action pour les politiques publiques Revue succincte d activit n 2 Agence nouvelle des solidarit s actives d cembre Centre d analyse strat gique 59 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale connaisse les pr suppos s et qu on identifie les questions auxquelles elle est susceptible de r pondre e initi e dans un premier temps petite chelle compte tenu des incertitudes existantes sur ses effets l exp rimentation est une mesure transitoire mise en place aupr s d un petit groupe de personnes d fini g ographiquement ou sur la base d autres crit res Elle doit aboutir une d cision politique Si les effets attendre d un nouveau dispositif sont relativement certains cette d rogation au principe d galit soit g ographique soit entre plusieurs cat gories d individus est peu justifiable sur le plan des principes comme du droit e et mise en uvre dans des conditions qui permettent d en valuer les effets cela suppose que n existe pas de biais dans la s lection des usagers qui b n ficient du dispositif innovant et que ses b n ficiaires soien
491. ravaille la coh sion sociale et elle le fait non seulement vis vis de ses personnels mais aussi sur des territoires titre d exemple chez Groupama assureur mutualiste agricole nous nous reconnaissons une responsabilit dans le d veloppement conomique des territoires ruraux et dans l installation de jeunes agriculteurs sur des exploitations Nous avons donc d velopp un programme d appui qui permet ces jeunes agriculteurs de d marrer leur activit et ensuite de se d brouiller seuls Pour resserrer l analyse sur notre sujet c est dire en fait la lutte contre la pauvret l entreprise doit mon sens veiller r pondre deux conditions bien d finir la population qu elle souhaite aider et parvenir d gager un quilibre conomique S il est exact que certaines actions sont inspir es par la philanthropie dans la plupart des cas l objectif est de cr er des march s qui sans tre profitables permettent au moins l entreprise de ne pas perdre d argent Comment les pouvoirs publics peuvent ils aider les entreprises agir Je ne crois pas que l tat puisse jouer un r le de coordination dans les initiatives des uns et des autres C est trop compliqu et je ne suis pas s r que l tat apporterait grand chose La deuxi me mauvaise id e c est d attendre un appui financier de l tat un cr dit d imp t une poire pour la soif L tat s est mis en faillite trop d penser de
492. rbier R 2006 L approche transversale cours oral Voir David A 1999 Logique vist mologie et m thodologies en sciences de gestion Conf rence de l AIMS David A 2000 La recherche intervention un cadre g n ral pour les sciences de gestion Communication IX Conf rence internationale de management strat gique Montpellier publi n David A Hatchuel A et Laufer R 2002 Les nouvelles fondations des sciences de gestion Paris Vuibert Centre d analyse strat gique 49 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale La recherche action sur la gouvernance locale de la coh sion sociale une d marche comparative pour comprendre et aider la d cision Qu en est il de la recherche action aujourd hui dans ses rapports avec le champ social et m dico social Correspond elle davantage un moment de l histoire celui du passage de l aide sociale l action sociale dans les ann es 1980 et 1990 Peut elle aussi contribuer clairer et conduire les politiques de coh sion sociale des ann es 2000 Comment est elle appropri e par les acteurs professionnels et chercheurs dans le champ social ainsi que par les organismes de formation en travail social Parmi les travaux r cents qui peuvent se ranger dans une approche de type recherche action on trouve deux d marches qui concernent la gestion territoria
493. rces budg taires limit es Contraintes L valuation avec tirage al atoire induit naturellement des probl mes thiques et des questions d in galit s d acc s un service Illustration Projet APIPAQ tude de cas pr sent e plus loin voir section 3 La co formation par le croisement des savoirs et des pratiques ATD met en pr sence pendant plusieurs journ es des travailleurs sociaux et des personnes vivant ou ayant v cu dans la pr carit Ceux ci sont form s suivant une m thode rigoureuse la confrontation des points de vue est organis e partir de r cits d exp riences dans le but de mettre les travailleurs sociaux et les personnes pr caires sur un pied d galit de d construire les st r otypes et les repr sentations de leurs r les respectifs et de r fl chir aux moyens d am liorer le fonctionnement des institutions D velopp es depuis 2002 ces co formations sont de plus en plus reconnues par les sp cialistes des questions de pauvret Cf le point de vue de Yannick L Horty en fin de chapitre p 79 Ferrand C dir 2008 Le Croisement des pouvoirs Croiser les savoirs en formation recherche action ditions de l Atelier ditions Quart Monde CNLE 2011 op cit p 20 MRIE Mission r gionale d information sur l exclusion Rh ne Alpes 2011 Pauvret s pr carit s exclusions Dossier annuel 2071 p 99 107 Centre d analyse strat gique 63 Directi
494. rches En effet cette gestion communautaire particuli rement pouss e comporte un risque intrins que celui de d l guer l administration des quartiers pauvres aux associations pour assurer la paix sociale sur ces territoires Pour plus de d tails cf www Harlem Childen s Zone org Donzelot J avec M vel C et Wyvekens A 2003 Faire soci t La politique de la ville en France et aux tats Unis Paris Seuil Bacqu M H 2006 Empowerment et politiques urbaines aux tats Unis G ographie conomie Soci t n 8 p 107 124 Centre d analyse strat gique 110 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires v La notion d empowerment et sa diffusion Intervention de Marie H l ne Bacqu sociologue professeure l universit Paris Ouest Nanterre La D fense Aux tats Unis contrairement la France le travail social n est pas enseign dans des coles mais l Universit De plus il est th oris par les travailleurs sociaux eux m mes Barbara Solomon afro am ricaine publie au milieu des ann es 1970 un ouvrage intitul B ack Empowerment qui d veloppe de nouvelles pratiques du travail social et qui s adresse aux travailleurs sociaux mais aussi aux militantes noires et f ministes cette occasion elle d nonce la bureaucratisation de la pro
495. re Janvrin Pouchain responsable du p le Innovation sociale MACIF Mutualit Guillaume L gaut d l gu g n ral du Conseil des entreprises employeurs et groupements de l conomie sociale CEGES Thierry Sibieude professeur titulaire de la chaire d entrepreneuriat social l ESSEC S ance 8 28 avril 2011 L observation des politiques sociales entre observation social et renouvellement m thodologique Annie Fouquet inspectrice g n rale des affaires sociales pr sidente de la Soci t fran aise d valuation Anthony Briant sous directeur des tudes statistiques de l valuation et de la prospective au Secr tariat g n ral du Comit interminist riel des villes Patrice Duran Politiste Professeur l cole normale sup rieure de Cachan Jean Michel Blanquer recteur directeur g n ral de l enseignement scolaire au minist re de l ducation nationale Marc Gurgand conomiste directeur de recherches au CNRS professeur associ l cole d Economie de Paris Philippe Warin politiste directeur de recherches au CNRS conseiller scientifique de l Observatoire du non recours aux droits et services DENORE Cycle La coh sion sociale par ses acteurs S ance 1 26 septembre 2011 30 ans de d centralisation les politiques sociales r vpondent elles mieux l volution des besoins Roselyne Bachelot Narquin ministre des Solidarit s et de la Coh sion sociale Dominiq
496. re de personnel sont tr s insuffisants Les d penses li es l ducation s levaient en 1997 2 1 milliards de livres En 2010 ce montant a t port 7 8 milliards Centre d analyse strat gique 105 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires Guillaume Malochet Centre d analyse strat gique On a coutume de caract riser le travail social en France par une grande sp cialisation des professionnels et une individualisation des interventions M me si cette pr sentation m rite d tre nuanc e on peut toutefois consid rer que le travail social la fran aise a moins recours aux interventions collectives largement utilis es dans les pays anglo saxons et latino am ricains avec les avantages et les limites que ce mod le comporte Quelle que soit en effet leur appellation actions collectives interventions sociales d int r t collectif travail social communautaire plusieurs rapports ont r cemment tabli le faible d veloppement des approches collectives en France Ainsi en 2005 l Inspection g n rale des affaires sociales consid rait que la coupure entre individuel et collectif constitue une faiblesse majeure la difficult prendre en compte l individu dans son environnement et l impossibilit pour le travail individuel de s appuyer sur les solidarit s col
497. re des enjeux dont l actualit suffit souligner l importance Comme pour l op ration Nouvelles qualifications il s agit d une question sur laquelle butent les politiques publiques de coh sion sociale comment identifier et mettre en place une action publique qui favorise le vivre ensemble Comment passer d une action sociale trop uniquement positionn e aux marges en difficult une action plus globale sur la soci t favorisant le d veloppement des liens sociaux Observatoire de l action sociale d centralis e Secr tariat g n ral du Comit interminist riel des villes Voir le rapport d valuation tabli par A Sauvayre et D Vanoni 2005 Les projets sociaux de territoires mieux articuler action sociale et politique de la ville Recherche sociale n 174 Ce rapport a servi de contrepoint Didier Vanoni lors de son intervention Centre d analyse strat gique 50 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 1 La recherche action L hypoth se est ici que la recherche action est un outil susceptible d clairer les bonnes conditions d une gouvernance complexe marqu e par e a pr sence d acteurs et d institutions multiples e de politiques qui se d finissent des niveaux territoriaux diff rents quartier ville ou agglom ration d partement ou r gion et jusqu au national e le lien en continu avec l
498. re et sociale Graciela Robert M decins du Monde Michel Castellan INSEE Laurent Chambaud IGAS Philippe Coste DDASS de Paris Julien Damon sociologue Pascale Estachahandy M decins du Monde Jean Baptiste Legrand Enfants de Don Quichotte Marie Loison sociologue Marc Martin cole de la deuxi me chance Toulouse Pascal Noblet DGAS Freek Spinnewijn FEANTSA Le comit d signe galement les experts ainsi que les membres du jury et son pr sident Plusieurs crit res sont pos s par le guide m thodologique concernant ce choix la pluridisciplinarit et l ind pendance des membres du jury par rapport aux int r ts en jeu la comp tence reconnue des experts sur le th me retenu et leur diversit afin de refl ter la diversit des points de vue sur le sujet L exemple de la composition du jury de la conf rence de consensus sur la diversit sociale dans l habitat montre que les membres du jury sont souvent choisis parmi les professionnels du domaine trait D sign par le comit d organisation et en lien avec celui ci un groupe bibliographique est charg de faire une synth se des connaissances disponibles sur le th me de la conf rence pour fonder la r flexion du jury Pendant la phase pr paratoire chaque membre du jury travaille de fa on individuelle partir des textes r dig s par le groupe bibliographique et les experts qui lui sont remis par le comit d organisation Ce travail individuel n exc
499. re sur un territoire donn et pour une dur e limit e une in galit par rapport au reste du Commission Familles vuln rabilit pauvret 2005 Au possible nous sommes tenus La nouvelle quation sociale 15 r solutions pour combattre la pauvret des enfants Rapport de la commission pr sid e par Martin Hirsch www ladocumentationfrancaise fr rapports publics 054000264 index shtmil Les trappes inactivit font r f rence au maintien durable d un individu b n ficiaire des minima sociaux dans une situation de non emploi La loi TEPA travail emploi pouvoir d achat vot e le 21 ao t 2007 d finit les modalit s d exp rimentation du RSA elle donne des d partements volontaires la capacit l gale de d roger certains articles du code de l action sociale en augmentant le montant de l allocation sous certaines conditions en cas de reprise d activit ou en modifiant la dur e ou la p riodicit de l allocation par exemple Centre d analyse strat gique 66 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 2 L exp rimentation sociale territoire fran ais afin d valuer les effets d une politique ou d un dispositif avant de l appliquer l chelon national Ainsi pour les acteurs engag s dans les exp rimentations du RSA men es entre novembre 2007 et juin 2009 il s agissait la fois de tester la plus value d
500. recherches portant sur la fonction publique territoriale Centre d analyse strat gique 133 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale demeurent peu nombreuses on peut n anmoins constater que l tude du couple lus dirigeant territorial a fait l objet d un vif int r t La fonction de directeur des services tend se professionnaliser et ses titulaires prennent une place de plus en plus centrale dans la gouvernance des collectivit s faisant d eux de v ritables managers relais des lus aupr s de l administration La cr ation en 1990 d une cole destin e former les hauts fonctionnaires territoriaux a accompagn ce mouvement En parall le la professionnalisation des lus s op re par le biais des formations qui leur sont sp cifiquement destin es Mais le rapprochement entre lus et dirigeants s explique aussi par l volution des fonctions occup es par ces derniers dans l administration territoriale Les directeurs g n raux des services occupent en effet des emplois dits fonctionnels c est dire dont ils peuvent tre r voqu s tout instant Ainsi ce qui est l uvre dans les gouvernements locaux ce n est pas un processus de technocratisation mais une mutation du registre professionnel des cadres dirigeants D une fonction de simple ex cutant ils ont acquis un r le de coproducte
501. rection g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale demi pour la r aliser et trois ans et demi pour mettre en uvre ses pr conisations Ce qui distingue le domaine social des autres domaines c est que le timing politique reste pr dominant dans la conduite du travail S agissant des savoirs mobilis s dans les deux cas pr sent s de vastes corpus ont t mobilis s et de nombreuses tudes conduites mais pas n cessairement synth tis es de fa on permettre la discussion Il y a peut tre l une diff rence avec les secteurs de la sant et de l environnement o les savoirs sont fragment s mais relativement consensuels et o la controverse ne porte pas sur les savoirs mais plut t sur les solutions De la difficult de passer de l avis la pratique dans le champ social Un point commun aux conf rences de consensus du champ social et de l environnement mais qui les distingue de celui de la sant touche au processus d cisionnel Dans le domaine m dical un moment donn n cessairement les pratiques sont retenues et d termin es Dans le domaine de l environnement et du social les pratiques retenues sont en marge des dispositifs officiels Se pose alors la question de leur articulation l existant La litt rature sur les conf rences dans le domaine environnemental montre que la question de la traduction des avis produits en d
502. rejouent des sc nes de leur vie quotidienne Le th tre forum vise d crypter les ressorts proprement sociaux des situations v cues et mises en sc ne par les participants Cette technique d abord mise en uvre dans les favelas de S o Paulo aupr s des populations non alphab tis es est d sormais utilis e dans de nombreux pays notamment en France Ainsi une compagnie de th tre comme ACTIF Arc en Ciel Th tre forum le de France propose de mettre en place des groupes de parole bas s sur un change d exp riences o les enfants aussi ont leurs maux dire Parents et enfants d origine trang re peuvent participer sur la base du volontariat des exp riences de th tre forum visant d passer leurs points de vue antagonistes L outil th tral met en vidence le besoin d tre entendu mais aussi la n cessit de rouvrir le dialogue entre parents et enfants sur des questions souvent taboues li es l histoire de la famille ou la violence d une migration souvent subie Comme il est expliqu sur le site Internet de la compagnie l outil th tral mis au service d une d marche d ducation populaire permet la rencontre l change la confrontation des points de vue et la co construction des connaissances dans une tentative d laborer un mieux vivre ensemble En Europe c est le gouvernement britannique qui est all le plus loin dans la reconnaissance et le so
503. rences dites de consensus est apparue en France la fin des ann es 1980 Avant d tre import e dans le domaine social elle a d abord t largement utilis e dans le domaine m dical selon une m thodologie d finie par l Agence nationale pour le d veloppement de l valuation m dicale ANDEM puis par l Agence nationale d accr ditation et d valuation en sant ANAES devenue la Haute Autorit de sant HAS Dans les guides publi s depuis les ann es 1990 l intention des professionnels la conf rence de consensus est d crite comme une m thode d laboration de recommandations m dicales et professionnelles visant d finir une position http prevention nih gov omar et http consensus nih gov aboutcdp htm Centre d analyse strat gique 163 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale consensuelle dans une controverse portant sur une proc dure m dicale dans le but d am liorer la qualit des soins La r daction des recommandations est effectu e par un jury ind pendant compos de m decins de chercheurs de professionnels de sant non m decins de m thodologistes de repr sentants des domaines thique conomique juridique ou l gislatif et de repr sentants du grand public associations de malades ou de consommateurs ou des m dias Le jury est tenu de r pondre des questions pr a
504. rentissage Si on veut g n raliser ces plateformes cela ne pourra se faire qu partir du moment o le partenariat est d j consolid o les cloisonnements de l ducation nationale sont tomb s parce que le chef d tablissement est le pivot et que son investissement conditionne le succ s du projet L important dans la perspective d une g n ralisation est qu en amont il y ait un partenariat solide avec des organismes de formation des coles de la deuxi me chance tous les partenaires que l on peut trouver dans les structures de la Mission locale et avec l ducation nationale M thode d valuation retenue Le dispositif d valuation s appuie sur deux volets le premier est de nature quantitative et destin prioritairement valuer la pertinence du dispositif APIPAQ le second est qualitatif et s articule autour de deux enjeux majeurs de l exp rimentation le fonctionnement interinstitutionnel d une part et les conduites du public des jeunes d crocheurs d autre part Afin de mesurer dans de bonnes conditions l effet relatif du dispositif sur les retours vers des itin raires d acc s la qualification deux groupes de d crocheurs ont t constitu s de fa on al atoire et quilibr e au fil du rep rage des jeunes d crocheurs Dans le premier groupe le groupe test seule une partie des jeunes est effectivement orient e vers la plateforme d accompagnement sp cifique au disp
505. rganigramme municipal ing nierie des m tiers et des qualifications e quelle gouvernance externe partenariat institutionnel d mocratie participative m tropole Quatre types d interlocuteurs sont interrog s dans la phase e le niveau politique le Maire ou son repr sentant et les lus en charge des d l gations concern es e le niveau des services le Directeur g n ral des services le Directeur g n ral adjoint les responsables des services municipaux concern s e les acteurs de terrain travailleurs et intervenants sociaux repr sentants associatifs e les services de l tat concern s e les autres principaux partenaires de la ville Conseil g n ral R gion tablissement public de coop ration intercommunale Caisse d allocations familiales L usage ici de la recherche action s apparente davantage celui de la recherche intervention En effet l enjeu est de prendre en compte le fonctionnement d un Centre d analyse strat gique 51 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale syst me marqu par une plus grande diversit de points de vue sur une r alit en d veloppant une approche multicrit res permettant de d ployer un ensemble de donn es et d hypoth ses pour construire une exploration collective de l existant et de ses transformations possibles En ce sens elle constitue une aide
506. rices d une soci t exp rimentale Pour autant les effets de connaissance ne sont jamais n gligeables par les apprentissages qu ils sont susceptibles d engendrer Si la mise en vidence des r sultats de l action publique s impose elle est m thodologiquement difficile conduire mais elle est indispensable car elle ouvre la voie une vraie transformation des modes de gestion publique Le raisonnement en termes d indicateurs ouvre techniquement la voie un pilotage par l aval d s lors que les r sultats priment sur les objectifs ce qui conduit largement r volutionner les pratiques gestionnaires Si la probl matique de l efficacit suppose l intelligibilit du monde social comme nous l avons dit la qu te de performance conduit accorder une attention renouvel e aux dispositifs producteurs d une meilleure r flexivit de l action publique ne serait ce que comme analyse pr ventive des d faillances La recherche des r sultats implique tout la fois des cat gories statistiques et une capacit de mesure qui s incarne dans des indicateurs donc la mobilisation d institutions susceptibles de produire et garantir cette comp tence une spatialisation de leurs impacts une imputation des responsabilit s et une r flexion sur la centralit des autorit s publiques dans leur production On le voit gouverner n est pas une routine mais un probl me r soudre Centre d analyse strat gique 285
507. rien Depuis la loi Besson et en particulier dans le secteur associatif on a d velopp des formes de captation dans le parc priv pour les m nages modestes Je pense par exemple au PAP pr t d accession la propri t En 2007 tienne Pinte pr conisait le d veloppement d une nouvelle forme de captation dans le parc priv dans les territoires en tension en particulier l le de France Dans le jeu d acteurs en le de France aujourd hui les organismes HLM sont tout de m me les grands absents La loi de 2009 leur donne la possibilit de faire de l interm diation locative dans le parc priv Avec Solibail on a donc imagin un dispositif un peu plus puissant que les dispositifs de captation ant rieure dans la mesure o on a copi un mod le anglais qui capte peu pr s 30 000 logements dans le parc priv et dans lequel l tat paie le diff rentiel entre le loyer de march et la Loi n 90 449 du 31 mai 1990 visant la mise en uvre du droit au logement Pinte 2008 Rapport sur l h bergement d urgence et l acc s au logement des personnes sans abri ou mal log es remis au Premier ministre Loi n 2009 323 du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l exclusion Parc priv Centre d analyse strat gique 138 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 5 lus dirigeants et travailleu
508. risant source de bien tre ou ins curisant vecteur de psychopathologies L attachement est dit d sorganis lorsque le nourrisson manifeste des comportements contradictoires et incoh rents envers le donneur de soins se figer se blottir sur le sol etc Centre d analyse strat gique 91 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale en promouvant les comp tences parentales et en r duisant les troubles internalis s et externalis s des enfants deux ans Initi par une quipe de recherche des H pitaux Maison Blanche et Bichat Paris ce projet est n d un double constat l augmentation des consultations en psychiatrie pour des enfants pr sentant des troubles du comportement et la corr lation statistique entre le fait de vivre dans des contextes de pr carit et l expression d une souffrance psychique CAPEDP propose une intervention pr coce domicile en direction de familles avec des risques de vuln rabilit psychosociale depuis le troisi me mois de grossesse de la m re et jusqu aux 2 ans de l enfant Commenc fin 2006 le projet est aujourd hui dans sa phase d valuation Cette tude longitudinale randomis e a concern 440 jeunes femmes leurs enfants et ventuellement leurs conjoints Les m res recrut es sur la base du volontariat dans dix maternit s de l Assistance publique H pitaux de Paris l ont t
509. ritoire des crit res minimums de traitement et d acc s aux services publics Avec la notion d tat garant on comprend qu un tel changement de paradigme dans l action publique ne signifie pas un d sengagement de l tat Au contraire l tat rendant capable s ajoute un tat garant de la qualit de services publics d sormais mis en uvre par des acteurs non publics Contre le soup on d un d sengagement de l tat ce concept souligne la permanence d une responsabilit publique par le contr le le financement ou la r gulation des acteurs priv s qui participent d sormais la mise en uvre des services publics 1 CERC 2007 Intervention de Marie Th r se Join Lambert Pauvret et exclusion La Coh sion sociale S minaire 2007 p 65 Delors J et Doll M 2009 nvestir dans le social Paris Odile Jacob Centre d analyse strat gique 16 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique Point de vue La coh sion sociale de quoi parle t on Intervention de Dominique Schnapper Sociologue directrice d tudes l EHESS ancienne membre du Conseil constitutionnel L puisement du mod le de l tat providence des Trente Glorieuses Qu y a t il derri re la notion de coh sion sociale Faut il voir
510. rmis de visite en prison etc En nouant ainsi une relation de confiance avec ces familles les ducateurs d couvrent qu elles privent leurs enfants du minimum n cessaire du fait des sommes d argent importantes qu elles envoient leurs proches rest s au village Ils constatent aussi le d sarroi des p res face la d linquance persistante de leurs gar ons malgr les ch timents corporels qu ils leur infligent Ils d couvrent aussi l excision la polygamie les mariages forc s les a n s qui prennent la place des parents etc Face ces probl mes tr s sp cifiques qui les interpellent fortement par rapport leur mission de protection de l enfance ils d cident d engager un travail de fond avec la communaut s n galaise de Saint Quentin Ils consid rent notamment indispensable qu un minimum de Boucher M 2010 Les ntern s du ghetto Ethnographie des confrontations violentes dans une cit impopulaire Paris L Harmattan Centre d analyse strat gique 123 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale compr hension r ciproque puisse s tablir entre ces familles stigmatis es pour leur incapacit s occuper de leurs enfants et l ensemble des acteurs du quartier o elles vivent policiers travailleurs sociaux enseignants b n voles associatifs etc Avec l appui de l association Afr
511. rofessionnelle co te cher et la tentation est aujourd hui plus forte que jamais de la r duire de faire de la masse salariale dans les tablissements et services la principale variable d ajustement Certaines professions plus ou moins r glement es restent mieux prot g es ainsi les assistants de service social Toutefois dans les domaines qui le sont moins on assiste l invention r guli re de nouveaux titres ou bien au remplacement des plus qualifi s par des niveaux professionnels inf rieurs Si la justification est en grande partie conomique les effets sont la fois quantitatifs et qualitatifs D o la question de plus en plus souvent pos e ce prix l les professionnels sont ils bien l gitimes faire ce qu ils font Apr s tout un lu dans la permanence de sa circonscription peut avoir le sentiment de traiter bien des probl mes des gens sans tre un professionnel du service social De m me les b n voles souvent de jeunes retrait s encore actifs proposent des formes d entraide de veille sociale de mobilisation qui se substituent pour partie aux professionnels et moindre co t D s lors comment les pouvoirs publics pourraient ils encore croire la n cessaire professionnalisation et s engager la financer niveau raisonnable Le troisi me l ment que je voudrais souligner du point de vue des pratiques sociales c est que d s lors qu elle est organis e toute profession tend naturell
512. rre La D fense Directrice du Laboratoire Mosa ques Mutations et Organisations Spatiales Approches Internationales compar es des Questions Urbaines et de leurs Enjeux Socio spatiaux Chantal Goyau directrice g n rale de l cole sup rieure du travail social Michel Joubert sociologue professeur l universit Paris VIII Saint Denis Membre du Centre de recherches Psychotropes Sant mentale Soci t CESAMES Guillaume Malochet sociologue ma tre de conf rences au CNAM Charg de mission au D partement questions sociales du Centre d analyse strat gique Cherry Schrecker sociologue ma tre de conf rences l universit Nancy II Jean Claude Sommaire administrateur civil honoraire pr sident du Conseil technique de la pr vention sp cialis e H l ne Strohl inspectrice g n rale des affaires sociales Eric Tournet directeur des maisons de quartier de Reims S ance 6 3 mars 2011 La conf rence de consensus dans le champ social une d marche innovante entre regards d experts et d bat d mocratique Olivier Borraz sociologue directeur de recherches au CNRS membre du Centre de sociologie des organisations de Sciences Po Fran ois Br gou responsable du service Analyse strat gique et partenariats de la FNARS Laurent Chambaud directeur de la sant publique l Agence r gionale de sant d Ile de France Jean Claude Driant g ographe professeur l Institut d urba
513. rs sociaux capacit contributive du m nage modeste pour acc der au logement Ce delta est pris en charge par l tat avec un slogan adress aux propri taires on s occupe de tout on prend en charge la gestion locative si le locataire pose des probl mes on s en occupe etc La Ville de Paris a imagin le m me type de dispositif quelques temps avant nous il s agit de Louez solidaire On est sur des dispositifs tr s proches qu il faudra rapidement unifier L id e consiste proposer une solution de logement par captation dans le parc priv avec un investissement public tr s lev en termes de co t budg taire mais nettement moins cher que le prix payer pour mettre des gens dans des chambres d h tel L objectif c est que dans les dix huit mois les m nages sortent vers un logement ordinaire de droit commun Si on prend les chiffres parisiens on est la fin 2011 2 100 logements capt s dans le parc priv auxquels se rajoutent environ 1 000 logements si on comptabilise ceux qui entrent dans le dispositif parisien Louez solidaire En le de France on est donc 3 000 logements capt s Les 2 000 loge ments de Solibail repr sentent presque 6 000 personnes physiques log es Et sur ces m nages nous en avons d j plus de 450 qui sont sortis de ce dispositif c est dire qu un processus de sortie vers le droit commun s est engag Ce dispositif est tr s on reux mais indis
514. rsity Press Freire P 1969 P dagogie des opprim s Suivi de Conscientisation et r volution Paris Masp ro Perspectives revue trimestrielle d ducation compar e Paris UNESCO Bureau international d ducation vol XXIII n 3 4 septembre d cembre 1993 p 445 465 Centre d analyse strat gique 111 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale d alphab tisation lanc l initiative du minist re br silien de l ducation et de la culture qui conclut que l acc s la connaissance favorise l mancipation Aujourd hui la pens e de Paolo Freire est r guli rement mobilis e pour laborer des programmes d alphab tisation des adultes dans une perspective d ducation permanente Apr s s tre largement d velopp e en Am rique latine cette m thode s est progressivement implant e en France Contemporain de Freire et br silien comme lui Augusto Boal 1931 2009 est le fondateur d une forme de th tre social dont il pr cisa les principes dans Th tre de l opprim publi en 1971 Il s agit pour lui de s int resser au petit peuple en faisant du th tre une arme politique Cette technique de th tre participatif vise l encore une information voire une conscientisation des populations opprim es Les m thodes th trales d Augusto Boal sont assises sur la participation active des spectateurs qui
515. rt de l valuation et du professionnel du secteur n a pas t sans poser de nombreuses questions qui ont t largement explor es repr sentativit des usagers incertitude sur la notion m me d usager diff renciation n cessaire avec le mode d lib ratif modalit s op rationnelles s agissant des publics en difficult Quoi qu il en soit cette association a connu une cons cration l gislative notamment dans l valuation des tablissements sanitaires et sociaux par la loi 2002 2 ainsi que dans le cadre de l valuation pr vue du RSA Le comit charg d analyser l impact du RSA sur le retour l emploi le taux de pauvret et la qualit des emplois des b n ficiaires comporte ainsi cinq repr sentants des b n ficiaires du RSA d cret n 2009 1112 du 11 septembre 2009 L analyse du non recours aux droits sociaux et plus g n ralement de la non demande sociale va plus loin dans la d marche Au d part il s agissait de comprendre les raisons pour lesquelles une personne qui est ligible une prestation sociale ne la percevait pas Cette question a t peu prise en compte par les institutions publiques Centr e sur l analyse du non recours aux prestations sociales financi res l approche a t peu peu largie d autres champs illustrant le fait que le non recours est partout et que l offre publique n a finalement aucun usager contraint ou captif contrairement l image traditionnelle
516. rtance de trouver au sein du champ social fran ais un quilibre entre des approches individuelles traditionnelles et des approches communautaires assum es comme telles Centre d analyse strat gique 114 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires 2 E Vers un travail social communautaire la fran aise Comment analyser les difficult s de mise en uvre du travail social collectif en France Plusieurs explications peuvent tre avanc es qui empruntent diff rents registres Sur le plan institutionnel le d veloppement d un travail social collectif peut tre per u comme incompatible avec la recherche d une plus grande individualisation des politiques sociales et la reconnaissance des droits de l usager La d centralisation qui a progressivement rig le d partement en chef de file de l action sociale n a pas permis de remettre en cause cette tendance Sur le plan juridique la loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico sociale a un r le ambigu Il est souvent dit qu elle replace l usager au centre du dispositif N anmoins elle le fait en adoptant une d marche particuli rement individualisante Ainsi la section 2 de la loi relative aux droits des usagers du secteur social et m dico social pr voit que l exercice des droits et libert s individuels es
517. rtant du point de vue de la cr dibilit de l exercice Mais la multiplicit d acteurs tait aussi une partie du probl me Je me souviens de plusieurs s ances o chacun des acteurs Conseil g n ral tat Mission locale ANPE l poque associations Centre communal d action sociale expliquait avec force arguments et conviction ce qu il faisait dans son domaine Nicole Maestracci avait coutume de dire Lorsqu on coute les acteurs chacun a de bonnes pratiques pr senter Lorsqu on coute les personnes en revanche on tombe toujours sur la seule personne qui n est dans aucune bonne pratique Le plus difficile organiser est le d passement de la vision de chacun pour construire une vision commune Un certain nombre de principes d organisation extr mement structurants ont t aussi affirm s ou r affirm s l occasion de ce Grenelle le r f rent unique l id e que chacun a droit une offre de service opposable l id e que qu aucune personne ne doit tre laiss e en dehors des parcours d insertion au motif qu elle serait inemployable l id e que le travail reste le premier l ment pour faire reculer l exclusion Par ailleurs des personnes en situation d exclusion ou dans des parcours d insertion ont t pleinement impliqu es L une des originalit s de ce Grenelle fut que chaque groupe de travail comportait un coll ge des usagers compos de cinq personnes Mais pour que cela fonction
518. rtion Dans les exemples pr sent s cet accompagnement s appuie sur un contrat pass avec la personne la mise en place d un suivi personnalis par un r f rent et des outils de bilan et de partage d information du parcours d insertion entre les acteurs et les structures locales Au regard de tous ces facteurs on peut s interroger sur le niveau territorial pertinent d une politique d insertion entre bassin de vie et bassin d emploi quel espace pour le bassin de coh sion sociale Le r le de chef de file du d partement doit s exprimer pleinement dans la d finition de territoires pertinents qui s organisent partir des territoires du social en articulant les territoires politico administratifs et les territoires op rationnels ceux des ressources en r ponse aux besoins sociaux Centre d analyse strat gique 246 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 10 La coordination des diff rents niveaux territoriaux L exemple de la politique de lutte contre l exclusion sociale Point de vue L apport du monde associatif l am lioration des politiques territoriales de coh sion sociale l exemple du Nord Pas de Calais Intervention de Francis Calcoen Pr sident de l URIOPSS Union r gionale interf d rale des organismes priv s sanitaires et sociaux du Nord Pas de Calais il a galement si g pendant neuf ans au Conseil de d velop
519. s Sortir de la rue sur les sans abri 29 et 30 novembre 2007 http sans abri typepad fr Conf rence de consensus Libert d aller et venir dans les tablissements sanitaires et m dico sociaux et obligation de soins et de s curit 24 et 25 novembre 2004 Paris F d ration hospitali re de France Minist re des Solidarit s de la Sant et de la Famille Versini D 2008 La D fenseure des enfants rapport th matique 2008 Enfants au c ur des s parations parentales conflictuelles Paris La Documentation fran aise novembre p 240 241 Cour des comptes 2009 La protection de l enfance Rapport public th matique Paris octobre Colombani J M 2008 Rapport sur l adoption Paris La Documentation fran aise 7 Conf rence europ enne de consensus sur le sans abrisme Bruxelles 9 et 10 d cembre 2010 Centre d analyse strat gique 165 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale l efficacit de la M thode ouverte de coordination pour le suivi transnational et l apprentissage mutuel sur le sans abrisme d veloppant au maximum son potentiel afin de faciliter les progr s sur le sans abrisme dans les diff rents tats membres en cr ant un cadre de r f rence servant mesurer les progr s et identifier les bonnes pratiques 2 E Comment la m thode se traduit elle dans un sch ma organisatio
520. s Gallimard Centre d analyse strat gique 18 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique coh sion sociale des diff rents groupes sociaux la vie collective qui se sont sinon affaiblies en tout cas transform es En effet un certain nombre de caract ristiques de la soci t d mocratique actuelle rendent non seulement l int gration des immigr s et de leurs descendants mais celle de tous les membres de la soci t plus difficile que dans le pass Au cours des derni res d cennies des choix collectifs ont t faits au profit du secteur public et aux d pens du secteur priv au profit des plus g s et aux d pens des plus jeunes Ces choix collectifs ont de plus doublement d favoris les descendants de migrants et les jeunes L tat providence est devenu moins assurantiel qu il ne l tait lors des Trente Glorieuses et plus assistantiel L assistance qui tait r duite l aide sociale au sens institutionnel du terme est devenue l l ment majeur de la politique d intervention sociale Or nous savons que l assistance qui bien videmment est n cessaire dans un certain nombre de cas a comme effet pervers de tendre humilier les b n ficiaires et consacrer leur chec les installer dans les statuts de victimes la suite de ces choix
521. s les contraintes court terme de la production le fonctionnement des organismes de formation les proc dures de validation des acquis Selon Jean Luc Outin conomiste charg de recherches au CNRS membre du Centre d conomie de la Sorbonne membre de l Observatoire national de la pauvret et l exclusion Sociale ONPES Un premier constat permet de noter que l op ration Nouvelles Qualifications ob it aux principes de la recherche action Ainsi il appara t bien que cette exp rimentation a produit des changements dans la fa on de penser et d agir elle a renouvel l approche de l interaction formation emploi produit un d cloisonnement de la sph re de l insertion et de larticulation insertion organisation du travail En outre le fonctionnement s est appuy sur la d marche it rative propre la recherche action identification des probl mes programmation des actions formation et poste de travail valuation Enfin tant la dimension participative de la d marche que l apport d une contribution au savoir et l action r flexions et actions dans une perspective de l apr s fordisme rel vent des canons de ce type de m thode Apr s avoir t valu e la d marche mise en uvre par la cellule de recherche sur les plans de l int gration professionnelle de la qualification de la validation des acquis des modifications dans les fonctions de travail de premier niveau a t valid e Ce r su
522. s fr quemment des comportements d viants L approche adopt e n tait donc pas restreinte aux comportements d lictueux mais visait emp cher l isolement d un jeune et sa marginalisation vis vis de la soci t de l cole et de sa famille Cette expertise mobilisa contre elle de nombreux professionnels dont certains particip rent en 2006 au lancement du collectif Pas de z ro de conduite pour les enfants de trois ans Les signataires de l appel mirent en avant les risques de stigmatisation inh rents l approche en termes de troubles pr coces de la conduite lls fustig rent par ailleurs une conception pr dictive de la d linquance juv nile qui ignorerait les possibilit s de d veloppement singulier de l tre humain Tremblay R Charlebois P Gagnon C Lariv e S Laurent D Coutu S Ethier L Durning P et Soussignan R 1987 Les gar ons agressifs l cole maternelle tude longitudinale descriptive pr dictive et explicative Rapport pr sent au Conseil qu b cois de la recherche sociale CQRS Montr al Groupe de recherche sur l inadaptation psychosociale chez l enfant Tremblay R 2007 The development of youth violence An old story with new data European Journal on Criminal Policy and Research vol 13 n 3 p 161 170 INSERM 2005 Troubles de conduite chez l enfant et l adolescent Expertise collective Paris ditions de l INSERM Ce document vient compl te
523. s on a laiss se d velopper un peu au fil de l eau tout un ensemble de sous professions sociales le plus souvent des cadres d emploi d finis par les seuls employeurs publics ou priv s Leur recension et leur analyse ont t men es par le regrett Jean No l Chopart Loin des titres historiques ces sous professions composent une arm e d intervenants sociaux dont les protections les droits et les carri res sont devenus beaucoup plus faibles et de moins en moins opposables Leur grand nombre r v le un d faut de volont politique de poursuivre une politique de qualification digne de ce nom impliquant non seulement de pr parer et de r guler les acteurs professionnels sans pour autant en faire un march des comp tences mais aussi de l gitimer une Chopart J N 2000 Les Mutations du travail social Dynamiques d un champ professionnel Paris Dunod Centre d analyse strat gique 37 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale professionnalisation bon niveau dans tout le secteur social y compris au bas de l chelle des qualifications niveau V des aides domicile par exemple Le troisi me niveau d analyse est celui des pratiques sociales de toutes les pratiques sociales pratiques sociales de voisinage de soutien citoyen de mani re associative ou dans des r seaux plus informels de solidarit pratiques soc
524. s autour de la production de richesses D autre part une frange de la population en tait plus particuli rement victime les jeunes dont les parents avaient immigr au cours de la p riode des Trente Glorieuses et qui cumulaient handicaps sociaux origine sociale modeste parents connaissant mal les codes sociaux en particulier ceux de l cole r sidence dans des lieux appauvris et progressivement marginalis s D s lors s est renforc e la r alit et surtout la perception un terme dont on a pu ne pas se servir durant des d cennies et aujourd hui devenu omnipr sent d une int gration sociale qui semblait affaiblie par l effet de l immigration C est pourquoi on a attribu un grand r le l immigration et ses suites dans cet affaiblissement de l int gration sociale Il faut s arr ter sur le passage du terme d int gration celui de coh sion sociale Les deux termes ont toujours exist chez les sociologues Durkheim avait utilis le terme d int gration celui de coh sion sociale date peu pr s de la m me poque et on a oscill souvent de l un l autre Pourquoi a t on un peu oubli l int gration et pourquoi la coh sion sociale est elle devenue le terme par lequel on a d sign des ph nom nes sociaux qui paraissaient inqui tants Une premi re raison tient ce que les mots s usent particuli rement dans les d mocraties car les nouveaux gouvernements essaient toujours de montrer qu ils
525. s dans le domaine de l conomie locale Ils encouragent la cr ation de petits commerces de proximit qui soient aussi des lieux de rencontre et r pondent aux besoins des habitants Enfin les centres SFZ am liorent les relations entre la municipalit et les habitants du quartier Les revendications concr tes des habitants sont ainsi mieux satisfaites p 110 111 r Le travail social communautaire au Qu bec Commentaire depuis la salle Denis Bourque professeur et titulaire de la chaire de recherche du Canada en organisation communautaire D partement de travail social de l universit du Qu bec en Outaouais Au Qu bec depuis trente cinq ans l intervention sociale collective est offerte sur une base de service public diff rents groupes qui ont int r t collectiviser leur situation L objectif est d agir en termes d entraide de soutien et de r seau entre les personnes ayant un probl me commun mais galement en termes de transformation sociale travers une action sur les politiques publiques Nous nous situons toujours entre l am nagement et la transformation Il s agit d une question de continuum et d investissements mutuels Gr ce ce type d intervention sociale le Qu bec dispose d une infrastructure collective communautaire autonome et d ploy e sur tout le territoire Celle ci agit en termes de d veloppement de la solidarit du lien social et du vivre ensemble Elle intervient gale
526. s de coh sion sociale quasi inexistence de ces instances Un lien encore plus l che existe entre le CNRPA et les Comit s d partementaux des retrait s et des personnes g es CODERPA Les CODERPA sont plac s aupr s des Conseils g n raux Le CNRPA s efforce de les r unir une fois par an l occasion de la journ e nationale des CODERPA Le dialogue civil l chelle territoriale para t davantage s inscrire par exemple dans le cadre de l laboration des Pactes territoriaux d insertion PTI des Programmes interd partementaux d accompagnement des handicaps et de la perte d autonomie PRIAC au sein des instances de concertation plac es aupr s des Agences r gionales de sant ARS ou lors de la pr paration des diff rents sch mas de programmation et d organisation des quipements Mais une articulation suffisante existe t elle entre les travaux men s dans le cadre des instances de concertation nationale et les concertations men es l chelle territoriale Une deuxi me question a trait la repr sentativit associative au sein des instances de dialogue civil Si le besoin d un renouvellement des formes de concertation appara t si fortement aujourd hui c est aussi parce que les formes de concertation institu es sont parfois en d calage avec la r alit Dans son rapport sur la repr sentation du monde associatif dans le dialogue civil le Conseil d analyse de la soci t a insist sur la n ce
527. s de support et de socialisation des enfants et de leurs familles qui peuvent tre impliqu es savoir les professionnels de sant les professionnels de la petite enfance et de l ducation c est dire l environnement pr scolaire et scolaire dont les pairs et les personnels de service les professionnels de l accompagnement social etc On retiendra donc comme actions de pr vention pr coce les visites domicile la formation ou le conseil dans le r le de parent les programmes de renforcement pr scolaire fr quentation d un mode d accueil de qualit ext rieur la famille les programmes de d veloppement social Ainsi une cr che ou un service de PMI Protection maternelle et infantile de qualit sont des acteurs de la pr vention pr coce La d marche de pr vention est dite unimodale si elle est centr e sur un seul acteur par exemple l enfant ou multimodale si elle concerne tout ou partie des acteurs En pr vention pr coce sont plut t privil gi es des interventions multimodales dans une recherche de renforcement mutuel entre les diff rents axes d intervention c est dire de mise en uvre d une strat gie int gr e ou au moins coordonn e Concr tement si la notion de pr vention pr coce r sonne comme encore relativement neuve nos oreilles fran aises elle revendique une histoire d j longue Il faut s int resser pour saisir ses origines Am rique de la crise d
528. s en plus sur le d partement l APA la Prestation de compensation du handicap PCH et le RSA Cette situation s explique notamment par l absence d obligation pour l tat en cas de transfert de cr ation ou d extension de comp tences de mettre en place un dispositif de compensation financi re glissante au terme duquel les recettes varieraient en fonction de l volution des d penses Cette situation est grave dans la mesure o un nombre accru de d partements se voient contraints pour faire face l augmentation de leurs charges d alourdir la fiscalit locale ou de r duire leurs engagements financiers dans le champ de l action sociale c est dire l o leur intervention est facultative Cette situation est grave galement dans la mesure o un nombre accru de d partements sont de plus en plus r ticents l id e de devoir supporter int gralement la charge de ces Centre d analyse strat gique 237 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale prestations alors qu ils ne disposent pas des comp tences permettant d en ma triser le volume et le co t Un certain nombre de d partements consid rant que ces prestations APA RSA PCH sont des prestations de solidarit nationale estiment m me qu il incombe l tat de les prendre en charge int gralement Face ces difficult s financi res il se pourr
529. s et peu efficaces Ce syst me a produit des effets pervers notamment ce qu on a appel l effet porte tournante des allocataires taient r guli rement chang s entre les municipalit s et les agences locales du travail En outre dans les ann es 1990 le nombre d allocataires de l aide sociale a connu une augmentation significative ce qui a produit une surcharge financi re pour les communes Les r formes Hartz Le gouvernement du chancelier Schr der social d mocrate a proc d des r formes radicales entre 2001 et 2005 Ces r formes appel es Hartz ont consist en une centralisation du syst me de financement et de la gouvernance de l aide sociale La base l gale des politiques d insertion a t renouvel e Les objectifs de la politique d insertion ont t red finis Les instruments d insertion active ont t r nov s Enfin le syst me de financement et de gouvernance a t centralis La loi Hartz IV de d cembre 2003 est la quatri me loi sur les services modernes du march du travail C est la loi centrale sur le financement et la gouvernance du syst me Les anciens dispositifs d aide sociale locale et d assistance aux ch meurs se sont trouv s int gr s un nouveau dispositif l allocation ch mage II qui correspond au RSA fran ais Depuis 2005 l tat f d ral g re ce syst me financ par l imp t l allocation ch mage II en tant que telle et tous les s
530. s exigences accrues au del des l ments statistiques dont ils rendent compte ils ont t appel s construire et s appuyer sur des indicateurs plus sophistiqu s pour rendre compte de la complexit des ph nom nes sociaux et porter une appr ciation sur l volution de ceux ci Parall lement le recours aux indicateurs de performance des politiques publiques s est accru occupant une place d cisive dans le jugement normatif port sur certaines politiques publiques Progressivement les deux d marches sont apparues indissociables l enjeu tant d tre en capacit de construire un syst me d observation permettant par la suite de pouvoir objectiver les analyses d tayer le point de vue valuatif et de passer ainsi de la mesure au jugement cet gard les missions et le positionnement de l Observatoire national des zones urbaines sensibles ONZUS constituent une illustration int ressante d autant que la politique de la ville a t un terrain privil gi pour les premi res d marches valuatives et pour la diffusion de la pratique et des questionnements d passant son champ Cr par la loi du 1 ao t 2003 l ONZUS a vocation am liorer la connaissance des territoires urbains en difficult mesurer l volution de leur situation et valuer les politiques publiques men es en leur faveur Ainsi au del de ses missions de mesure de l volution des in galit s sociales et des carts de d velop
531. s internationales sur la d centralisation en mati re sociale Ce chapitre propose une s rie de quatre contributions manant de chercheurs trangers qui s int ressent au ph nom ne de d centralisation en mati re sociale partir d exp riences et de points de vue contrast s Les deux premi res contributions placent la r flexion un niveau g n ral en examinant la pertinence et l efficacit des politiques de d centralisation par rapport aux syst mes plus centralis s Luk Van Langenhove directeur du United nations University Institute on Comparative Regional integration Studies UnU CRisS s interroge ainsi sur l hypoth tique existence d une r partition optimale des comp tences entre les diff rents niveaux d administration Il insiste au final sur l importance de la coordination des interventions entre les niveaux supranational national et infranational posant implicitement la question de l articulation du d bat fran ais sur l avenir de la d centralisation avec l chelle europ enne John Tomaney professeur l universit de Newcastle pr sente pour sa part une revue de la litt rature acad mique sur la mesure de l efficacit des politiques de d centralisation Les r sultats sont tr s difficilement comparables chaque mesure reposant sur des techniques et des hypoth ses diff rentes Ce d bat tr s ancien sur l efficacit de la d centralisation n est donc pas encore tranch faute d un dispo
532. s l environnement des individus Dans les faits de nombreux programmes exp rimentaux se sont d velopp s en France ces derni res ann es partir de m thodologies issues des tats Unis et du Qu bec Il importe donc de d terminer si ces programmes innovants parviennent concilier crit res d efficacit et principes thiques Cette d marche requiert avant tout l tude du contenu de ces actions de leurs modes op ratoires identification des publics cibles modes de coordination entre professionnels contenu des programmes et des valuations disponibles En France la collectivit d pense beaucoup moins en amont au titre des programmes de pr vention qu en aval par la mise en place de dispositifs curatifs Malgr les derni res r formes les services sociaux interviennent majoritairement au 1 Cf loi n 2007 297 du 5 mars 2007 relative la pr vention de la d linquance et loi n 2007 293 du 5 mars 2007 r formant la protection de l enfance Centre d analyse strat gique 81 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale sein des familles quand les difficult s ducatives et familiales sont install es et que le danger sanitaire et social est av r Certes les services d partementaux action sociale et protection maternelle et infantile les tablissements publics de sant services infanto juv niles maternit s e
533. s la question du pilotage de l action publique s est accompagn e d un glissement des savoirs professionnels vers des paradigmes non juridiques qui ne s apparentent pas non plus aux seules sciences pour l ing nieur Les sciences sociales ne sont historiquement que tr s peu pr sentes dans l appareil d tat De ce point de vue le d veloppement de l valuation est tributaire du type d tat dans lequel il se produit et de la nature des lites susceptibles de le porter comme des l ments plus culturels travers lesquels la chose publique trouve sa d finition et sa justification La France participe d un mod le d tat unitaire fortement structur o le raisonnement juridique est historiquement dominant alli des savoirs d ing nieurs tr s marqu s par des logiques techniques Il n est donc gu re surprenant que l analyse des politiques publiques s y soit d velopp e avec difficult Ainsi le degr d ouverture l influence de l analyse des politiques publiques se trouve t il troitement li la structure de l tat comme aux modes de raisonnement sur les affaires publiques lui correspondant Centre d analyse strat gique 284 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique l vidence les volutions de la gestion publique re
534. s participants sont ceux qui ont le plus de chance de pr senter une r action au traitement Par exemple pour un programme visant le retour l emploi le groupe de traitement ne doit pas tre compos des personnes les plus proches de l emploi Pour viter ce biais une solution consiste proc der un double tirage au sort tirage au sort de l chantillon puis tirage des deux groupes au sein de l chantillon e ph nom ne de file d attente on parle de ph nom ne de file d attente si le b n fice du traitement se fait au d triment des personnes non trait es En cas de g n ralisation le nombre de personnes ligibles ne permet pas de reproduire les effets observ s pendant l exp rimentation par exemple si on accro t le niveau de qualification d un groupe restreint ce qui am liore sensiblement sa situation sur le march de l emploi Ce ne sera pas forc ment le cas si on g n ralise cette action l ensemble de la population All gre G 2008 L exp rimentation sociale des incitations financi res l emploi questions m thodologiques et le ons des exp riences nord am ricaines Documents de travail de l OFCE n 2008 22 http spire sciences po fr hdl 2441 6148 resources wp2008 22 pdf Les exp riences men es par Elton Mayo dans lusine Hawthorne la fin des ann es 1920 ont montr qu un groupe d ouvriers sur lequel on exp rimentait de nouvelles conditions de travail am liorait sa
535. s pos es en faisant abstraction des positions individuelles ou plut t de les confronter non sur leurs fondements mais sur leurs objectifs afin de d gager un point de vue qui vaille pour tous Cela suppose une entreprise de g n ralisation et de neutralisation visant d passer la singularit et la partialit des protagonistes et qui constitue une modalit suppl mentaire de participation au d bat Les exigences de l approche participative L approche participative que constitue la conf rence de consensus est exigeante notamment du point de vue m thodologique Elle n cessite du temps une organisation rigoureuse et un investissement financier cons quent Surtout elle exige une implication forte des diff rents acteurs et notamment la participation effective des usagers experts du v cu et citoyens au d bat En outre une forte capacit de synth se et de mise en perspective des observations et points de vue des protagonistes est requise ainsi qu une capacit s entendre tant sur la proc dure que sur le fond savoir la production de recommandations consensuelles La m thode de la conf rence de consensus semble particuli rement adapt e e lorsque le th me traiter correspond une pr occupation sociale forte importance ou gravit du sujet int r t port par les professionnels gros impact sur le terrain et donne lieu une controverse qui n cessite un d bat public et une prise de position des pro
536. s pr occupantes e et dans le rapport sur l adoption labor par Jean Marie Colombani pour d finir les crit res d utilisation de l article 350 du Code civil relatif la d claration judiciaire d abandon AU niveau europ en la m thode a t utilis e pour la premi re fois dans le champ social fin 2010 Une conf rence europ enne de consensus sur le sans abrisme a t organis e par la pr sidence belge de l Union europ enne en collaboration avec la Commission europ enne Elle a t coordonn e par la F d ration europ enne des Associations nationales travaillant avec les sans abri FEANTSA avec le partenariat des autorit s publiques fran aises riches de l exp rience acquise lors de la conf rence de consensus conduite par la FNARS fin 2007 La m thode a ici t pr sent e comme un outil unique flexible et pratique pour faciliter les progr s politiques sur des questions pour lesquelles un manque de compr hension commune bloque les progr s politiques gt Plus pr cis ment un des objectifs tait d am liorer Conf rence de consensus sur la diversit sociale dans l habitat 19 juin 2007 Recommandations pour la diversit sociale dans l habitat Rapport du jury remis Mme Christine Boutin ministre du Logement et de la Ville le 23 octobre 2007 HALDE Conseil national de l habitat www halde fr Conference de consensus sur la 11567 html id article 10982 FNARS Conf rence de consensu
537. s programmes ce qui rompt avec une perspective universaliste d ouverture inconditionnelle mais est cens pr munir contre les in galit s sociales observ es travers le recours aux aides sociales Les interventions sont men es le plus souvent aupr s des parents dans le but d am liorer les comp tences parentales et notamment le sentiment d efficacit personnelle et la capacit de coop ration avec les professionnels les institutions et d autres parents Quelle organisation institutionnelle Comment coordonner les actions de pr vention pr coce sur le plan institutionnel aux niveaux national et local Comment garantir l autonomie des diff rents acteurs impliqu s tout en op rant un d cloisonnement de leurs interventions La n cessit de travailler en r seau est r guli rement r affirm e dans de nombreuses recommandations r centes en mati re de protection de l enfance Ainsi dans son r cent avis sur la p dopsychiatrie le Conseil conomique social et environnemental fait valoir les apports d une politique de pr vention qui s appuie sur un rep rage pr coce des troubles du comportement chez les enfants et sur un travail en r seau avec l ensemble des acteurs du monde m dical et ducatif De m me l ancienne D fenseure des enfants Dominique Versini pr conisait le d veloppement de r ponses coordonn es d aide et de soutien aux parents en situation de vuln rabilit ce qui impli
538. s qu il soit possible de distinguer travers cette diversit une intention claire quant au type de dialogue souhait par la puissance publique L tat gagnerait sans doute faire correspondre l appellation de l instance la nature du dialogue souhait E Le Conseil national des retrait s et des personnes g es CNRPA Cr en 1982 le CNRPA a vu son r le largi la suite d un d cret de 2006 Il est d sormais obligatoirement consult sur les projets de textes r glementaires concernant les retrait s et les personnes g es Il peut aussi s autosaisir Le CNRPA est compos de trois coll ges repr sentants de l tat et des collectivit s locales organismes les plus repr sentatifs des retrait s et personnes g es personnes qualifi es Son pr sident est le ministre en charge des personnes g es E Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvret et l exclusion sociale CNLE Cr en 1992 le CNLE assiste le gouvernement de ses avis sur toutes les questions de port e g n rale qui concernent la lutte contre la pauvret et l exclusion sociale Il comprend 54 membres d sign s par le Premier ministre Il est compos de sept coll ges membres du gouvernement lus syndicats de salari s et organisations professionnelles d employeurs organismes de protection sociale personnes morales de droit public ou priv concourant la formation professionnelle l insertion et la lutte c
539. sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale d tricot s lors du travail parlementaire les accords trouv s dans les enceintes de consultation entre l administration et les acteurs de la vie civile Le travail en amont concerne tout autant la vie de nos associations Si les usagers ne sont pas associ s la construction du projet et la d finition des objectifs qui vont tre confront s la puissance publique nous aurons norm ment de mal faire vivre une participation des usagers Accorder une vraie place aux usagers dans la d finition des orientations que l association portera dans le cadre de la co construction est un m canisme tr s long Centre d analyse strat gique 160 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 6 Le dialogue civil Point de vue La participation des personnes en situation de pauvret et de pr carit Intervention de Matthieu Angotti Actuellement conseiller technique au cabinet du Premier ministre il tait d l gu g n ral de la F d ration des associations nationales de r insertion sociale FNARS au moment du s minaire Encore aujourd hui la participation des personnes en situation de pr carit n est pas une vidence dans le champ de l action sociale Elle l est nettement plus dans le champ de la sant Dans le champ de la sant et du handicap les personnes sont beaucoup plus int gr es da
540. sationnel comme la d centralisation la qualit la participation qui poss de une vertu mobilisatrice Le d veloppement de la recherche intervention ne viendra pas de la confrontation des discours dans le cadre d un travail collectif du groupe sur lui m me mais de la dynamique de la construction collective de l innovation gestionnaire Un changement de perspective dans le r le du chercheur intervenant qui doit faire jouer e un principe de rationalit accrue en favorisant la meilleure ad quation possible entre la connaissance des faits et les rapports qu ils rendent possibles entre les acteurs de la recherche intervention e un principe de scientificit sans tre l expert des experts le chercheur intervenant doit s interroger sur les conditions de validation des savoirs mobilis s au cours de l intervention e un principe de double niveau d interaction la recherche intervention suppose la fois un dispositif d intervention et une d marche de connaissance travers cette d marche la recherche intervention cherche stimuler la production de nouveaux points de vue qui na tront de la confrontation entre les savoirs du chercheur intervenant et ceux des acteurs concern s Ainsi la recherche intervention n est pas seulement l exploration d un syst me mais la production de savoirs et de concepts qui permettent de penser les trajectoires dans lesquelles un collectif pourrait s engager Ba
541. si l int gration ou la coh sion sociale ne peut tre pour ceux qui ont en charge cette politique qu un but dont nous savons qu il ne sera jamais pleinement atteint C est aussi un objectif auquel les politiques sp cialis es ou les politiques compensatoires ne peuvent r pondre que de fa on limit e m me si leur ambition d intervenir sur le tissu social lui m me est justifi e par les valeurs collectives et souhaitable Il va de soi que ces politiques sont n cessaires qu elles ont leur efficacit il suffit de comparer un certain nombre de pays pour voir l effet indiscutable des politiques sociales mais en m me temps il ne faut pas se dissimuler les limites in vitables de leur pouvoir pour changer la soci t Centre d analyse strat gique 21 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue Vers un nouveau mod le d intervention publique Intervention de Martin Hirsch Conseiller d tat pr sident de l Agence du service civique ancien haut commissaire aux Solidarit s actives contre la pauvret Allons nous vers un nouveau mod le d intervention publique La r ponse me semble clairement positive Le mod le d intervention publique est en train de changer et certains de ces changements doivent tre encourag s et men s leur terme Le mod le d intervention de ces derni res d cennies est effectivement d
542. si d un tr s large potentiel de croissance L conomie de march peut lutter efficacement contre la pauvret si la recherche de la maximisation du profit s accompagne d une adaptation aux besoins et contraintes sp cifiques de ces nouveaux consommateurs Il s agit en effet d un march norme valu 4 milliards de personnes soit les deux tiers de la population mondiale et 5 000 milliards de chiffre d affaires potentiel selon un rapport de la Banque mondiale Les entreprises ne doivent donc plus cibler uniquement les 800 millions de personnes les plus riches du monde celles qui se trouvent en haut de la pyramide des revenus Elles doivent relever le d fi conomique de produire des biens et services adapt s au bas de la pyramide ce qui permettra la fois de r duire les in galit s de d veloppement et terme d largir les possibilit s de profit La strat gie appara t donc gagnant gagnant Exemples d initiatives BoP dans certains pays du Sud C est en 1995 que C K Prahalad commence s int resser aux strat gies d entreprise destination des pauvres Il souhaite chapper deux postures souvent rencontr es du c t des organisations humanitaires la d nonciation du profit au nom de la puret thique et du c t des entreprises une tendance oublier une partie de l humanit au motif qu elle serait condamn e la pauvret L exemple d une filiale d Unilever en Inde l Hindu
543. sion sociale Guillaume Malochet est ma tre de conf rences en sociologie au Conservatoire national des arts et m tiers Il est actuellement d tach au Centre d analyse strat gique o il occupe les fonctions de charg de mission au sein du d partement Questions sociales Ancien l ve de l cole normale sup rieure de Cachan il est agr g de sciences conomiques et sociales et docteur en sociologie Ses principaux domaines d expertise sont le travail social et la coh sion sociale la sant mentale la perte d autonomie des personnes g es les politiques de s curit publique et les relations professionnelles Il a publi r cemment Prisons sous tensions 2011 Champ social ditions avec Georges Benguigui et Fabrice Guilbaud et Les Th ories de a reconnaissance 2012 La D couverte avec Haud Gu guen Au Centre d analyse strat gique il a codirig le rapport Les d fis de l accompagnement du grand ge Perspectives internationales 2011 La Documentation fran aise avec Virginie Gimbert Pascal Noblet est titulaire d un dipl me d tudes approfondies de sociologie de l cole des hautes tudes en sciences sociales Il est charg de mission la Direction g n rale de la coh sion sociale au sein de la mission Analyse strat gique synth ses et prospective Il a publi L Am rique des minorit s L Harmattan 1992 Quel travail pour les exclus Dunod 2005 et Pourquoi les SDF restent dans la rue L Aub
544. sionnels qui sont leur contact cette fin elle s est enrichie d outils permettant aux usagers ou b n ficiaires de l action sociale de s exprimer sur leur v cu et de donner leur avis En outre le regard crois des personnes de terrain professionnels et experts du v cu sur des sujets de fond permet de mettre en vidence des convergences mais aussi des carts parfois peu visibles pour les acteurs institutionnels qui peuvent tre invalidants pour l action publique Prendre en compte la parole des personnes sans abri ou la pratique des forums locaux La conf rence de consensus sur les sans abri conduite par la FNARS a crois le regard des personnes sans abri avec celui des professionnels travailleurs sociaux veilleurs de nuit etc sur deux questions fondamentales la sortie de rue l insertion qu est ce que cela veut dire pourquoi les personnes sans abri fr quentent elles ou non les structures d h bergement Cette expertise a t conduite sous la forme de forums locaux organis s dans trois r gions Pays de Loire Angers le de France Paris et Provence Alpes C te d Azur Avignon Ces forums avaient pour vocation de mettre en vidence des points de vue consensuels compl mentaires ou divergents entre des personnes sans abri et des professionnels Les l ments recueillis ont t restitu s lors de la conf rence par le consultant charg de l animation des forums locaux et par quatre
545. sitif d valuation homog ne entre pays Les contributions suivantes offrent des analyses consacr es pour l une l Allemagne et pour l autre l Angleterre Renate Reiter chercheuse la Fernuniversit t de Hagen livre un examen critique du syst me allemand d insertion sociale avant et apr s les r formes Hartz mises en uvre par le gouvernement f d ral dirig par le Chancelier Gerhard Schr der L objectif de ces r formes consistait re centraliser le financement et la gouvernance de l aide sociale Le bilan appara t globalement positif notamment au vu de la qualit de l accompagnement des ch meurs Mais cette re centralisation cohabite avec des formes d intervention au niveau local soit sous par une cogestion avec les agences locales du travail soit par le choix de certaines collectivit s de porter seules les comp tences d aide et d action sociales Colin Copus professeur la Montfort University fait le bilan de la loi anglaise sur le localisme Localism Act vot e en 2011 visant donner aux collectivit s locales une plus grande marge de man uvre sur le montant et le type de d penses qu elles engagent Dressant le bilan de cette loi encore r cente il expose plusieurs conditions n cessaires pour qu une politique de d centralisation soit efficace des fondements institutionnels stables d finissant les pr rogatives de chaque chelon des m canismes de compensation p r quation financi
546. sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique Point de vue Quels indicateurs pour la coh sion sociale Intervention de Gilda Farrell Chef de la Division pour le d veloppement de la coh sion sociale au Conseil de l Europe Le Conseil de l Europe d veloppe depuis dix ans la notion de coh sion sociale d finie comme la capacit de la soci t d assurer le bien tre de tous en minimisant les in galit s et en vitant la polarisation Notre d marche a pour but de permettre une autorit publique d intervenir concr tement dans une perspective d ad quation sociale Cette question est au centre du d bat qui vise restaurer la confiance entre les institutions et les citoyens entre les citoyens eux m mes confiance indispensable pour vivre dans un monde o les interd pendances rendent totalement al atoire l intervention de la puissance publique Le concept de coh sion sociale correspond pour le Conseil de l Europe plusieurs niveaux de sens Il renvoie en premier lieu la complexit des relations des liens des interd pendances entre les personnes Il se d finit comme un objectif de bien tre compris comme le bien tre de tous La discrimination sociale d truit la confiance dans les politiques sociales Cette notion de bien tre de tous implique une certaine lecture des diff rentes formes de s gr gation sociale du contenu des droits des populations Il s
547. sociale pr voyance et retraite Le second niveau d intervention des entreprises regroupe l ensemble des actions lanc es de mani re facultative pour r pondre aux enjeux de coh sion sociale Sous des intitul s multiples de l entreprise citoyenne l entreprise socialement responsable se retrouve ainsi le souci d un engagement qui r ponde aux attentes de la soci t civile sur l inscription de l entreprise dans son environnement Les actions men es ce titre peuvent consister faire entrer dans l entreprise des publics loign s de l emploi que ce soit par la promotion de la diversit ou par l accent mis sur l insertion professionnelle des personnes pr caires Mais outre ces actions qui concernent leurs collaborateurs au sens large les entreprises peuvent galement agir sur la production de leurs biens et services pour conjuguer une logique de rentabilit conomique avec des objectifs d inclusion sociale comme dans les CR DOC 2011 Barom tre de la coh sion sociale Pour l opinion la coh sion sociale repose sur les efforts de chacun et l action des pouvoirs publics tude r alis e la demande de la Direction g n rale de la coh sion sociale Collection des rapports n 275 juin Cf entre autres Dermagne J 1996 R volution chez les patrons L entreprise citoyenne Paris Bayard Jacques Dermagne qui pr sida le Conseil conomique et social de 1999 2010 tait l
548. sociale qui c t des tablissements classiques pour personnes g es et personnes handicap es inclut les centres sociaux les foyers de jeunes travailleurs et toute une s rie de services de proximit destination de l ensemble de la population Ce sont galement les orientations de l action Centre d analyse strat gique 25 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale sociale de la branche famille partir des ann es 1980 notamment sous l impulsion de Bertrand Fragonard avec une vis e l aussi tr s pr ventive et g n raliste mais travers le prisme familial Nous sommes l dans l institution famille mais avec une conception des politiques d action sociale centres sociaux accueil de la petite enfance etc qui ont tr s largement une vis e g n raliste et pr ventive C est vers la m me poque qu c t de ce discours universaliste pour l action sociale appara t un ciblage fort des politiques sociales dont la loi d orientation du 30 juin 1975 sur les personnes handicap es fournit un bon exemple De m me c est l poque o le quart monde reste consid r comme un groupe social homog ne destinataire privil gi d un certain nombre de formes d action sociale et notamment de l aide sociale l enfance Les ann es 1980 la d centralisation les nouvelles figures de la pauvret et de la pr
549. sociaux et m dico sociaux partir de la loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico sociale Celle ci instaure une obligation d valuation interne et externe de la qualit prestations organi sation dans ces tablissements Elle conduira quelques ann es plus tard la cr ation de l Agence nationale de l valuation et de la qualit des tablissements et services sociaux et m dico sociaux ANESM charg e de d velopper travers la promotion des pratiques d valuation une culture de la bien traitance au sein des tablissements et services qui accueillent des personnes vuln rables personnes g es ou handicap es enfants et adolescents en danger et personnes en situation d exclusion Autre pan important dans lequel l valuation conna t un fort d velop pement le travail social qui selon Brigitte Bouquet y trouve une occasion de renforcement de sa l gitimit Une d marche qui entre particuli rement en r sonance avec les nouveaux d fis de l action publique L valuation dans le champ social est plus particuli rement sollicit e en raison des exigences e de renouvellement de la r ponse aux besoins sociaux et d appr hension de sa complexit e de ma trise budg taire et de justification de la l gitimit des interventions et des d penses publiques dans un secteur o celles ci ont connu une forte croissance e de concertation et de partenariat qui correspondent de no
550. sons sp cifiques sur le soutien la parentalit Baby College 2000 l ducation pr scolaire Harlem Gems 2001 la pr vention en sant publique HCZ Asthma Initiative 2001 HCZ Obesity Initiative 2006 etc Ce type d actions a pour finalit de conduire les usagers vers plus d autonomie en leur donnant les moyens de trouver eux m mes des solutions leurs probl mes La logique puise la fois dans l id e de se fhelp et dans un principe d mancipation que symbolise le terme d empowerment L initiative de la ville de Boston fournit de ce point de vue une illustration int ressante Dans le cadre du dispositif des empowerment zones EZ mis en place par l administration Clinton en 1994 les associations de la ville ont impos la cr ation d une structure de gestion ind pendante dirig e par un Conseil d administration pour moiti lu par les habitants des quartiers concern s et pour moiti d sign par le maire Au sein du dispositif Boston Connect ainsi mis en place les deux tiers des membres sont des responsables communautaires Pour maintenir une certaine repr sentativit de chaque communaut une repr sentation pr cise de chacun des groupes est fix e en amont Comme le fait remarquer Marie H l ne Bacqu la place de l usager citoyen est ici incontestable et a des effets en termes de d veloppement de services locaux Ce dispositif permet galement de montrer la limite de telles d ma
551. sont elles de v ritables agences ou plut t des services d concentr s de l tat Les r actions qui montent du terrain du monde associatif tendent montrer que les ARS ont plut t moins de pouvoir moins de capacit de d cision que n en avaient hier les services d concentr s de l tat C est un peu tonnant puisqu il s agit d agences de sant Autre exemple la loi H pital Patients Sant et Territoires HPST conduit l tat mais aussi les collectivit s territoriales g n raliser la proc dure d appel projet Autrement dit la loi conduit les pouvoirs publics cumuler les fonctions de rep rage des besoins mais aussi de pr d termination de la r ponse apporter ces besoins Les appels d offres s accompagnent bien videmment d un cahier des charges ce qui est normal Ce sont les proc dures usuelles des march s publics Mais par rapport l histoire m me de l innovation sociale et la cr ation des services sociaux et m dico sociaux on est dans une inversion du processus traditionnel La plupart du temps l initiative partait du terrain parce que les citoyens de base avaient rep r un besoin en mati re de vieillesse de handicap de famille IIs commen aient monter leur affaire puis allaient voir les lus locaux et les repr sentants de l tat pour leur demander de les aider r aliser leur projet On est ici en train d inverser le mouvement C est l tat qui se donne l
552. ssance un droit la prise de parole dans l espace public et l coute un droit la cr ativit et un droit l erreur un droit la prise de risque et l exercice de la responsabilit Il s agit de r pondre cette attente Centre d analyse strat gique 32 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique Point de vue Quel pilotage pour les politiques de coh sion sociale Intervention de Nicole Maestracci Magistrate ancienne pr sidente de la F d ration nationale des associations de r insertion sociale FNARS ancienne responsable de la Mission nationale de lutte contre les drogues et la toxicomanie MILDT La FNARS F d ration nationale des associations d accueil et de r insertion sociale regroupe 850 associations qui s occupent de la r insertion sociale de personnes en grande difficult en particulier de leur h bergement dans des centres d accueil CHRS La coh sion sociale est un concept plus large que celui de solidarit Elle renvoie une approche qui ne se limite pas la lutte contre la pauvret mais s tend la lutte contre les in galit s C est donc une question minemment politique qui suppose qu une soci t s entende sur ses priorit s sur ce qu elle souhaite prot ger qui elle souhaite
553. ssit de garantir la repr sentativit en faisant reposer les nominations dans les instances sur des crit res objectifs et faisant sens De m me il a soulign qu il y a lieu de s interroger sur les moyens de garantir l quilibre tenir entre la n cessaire expertise des membres d une instance et la n cessit d ouvrir r guli rement celle ci de nouveaux membres et de nouvelles comp tences La remarque vaut pour le fonctionnement des associations elles m mes dont la sociologie des conseils d administration fait appara tre qu y sont surrepr sent s les retrait s masculins appartenant aux cat gories socioprofessionelles sup rieures Soulignons galement que cette question de la repr sentativit a t fortement pos e r cemment l occasion du renouvellement de la composition du Conseil conomique social et environnemental Enfin la troisi me question concerne la participation directe des usagers qui s impose peu peu comme une pr occupation centrale Depuis la loi de 2002 r novant l action sociale et m dico sociale la participation est devenue une dimension de la vie des tablissements par le biais des conseils de la vie sociale En revanche elle n est pas encore de rigueur dans les instances de concertation La r flexion men e r cemment dans le cadre du CNLE et l exp rimentation qui va en d couler ouvrent la voie une volution importante La participation des usagers dans une instance d
554. stan Lever Ltd montre qu une approche diff rente est envisageable Dans les ann es 1990 une petite entreprise appartenant ce conglom rat la Nirma Ltd commence produire des produits cosm tiques et d entretien destination des r gions les plus pauvres avec des co ts de fabrication ajust s un circuit de distribution r am nag un prix de vente adapt et des conditionnements en petite quantit pour que les personnes puissent acheter au jour le jour au gr des rentr es d argent Ce qui n tait l origine qu une initiative isol e est aujourd hui donn en exemple En 2006 le ENEA Consulting et CARE 2011 Les grandes entreprises et le BoP Perception strat gique et op rationnelle du march du Bas de la Pyramide BoP par les grandes entreprises fran aises juillet 47 p Disponible sur www enea consulting com Hammond A L Kramer W J Katz R S Tran J T et Walker C 2007 The Next 4 Billion Market Size and Business Strategy at the Base of the Pyramid World Resources Institute International Finance Corporation World Bank Group Prahalad C K et Hammond A L 2002 Serving the world s poor profitably Harvard Business Review vol 80 n 9 p 48 57 Centre d analyse strat gique 191 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale b n fice net s levait environ 80 millions de
555. sure ces initiatives peuvent elles tre conomiquement viables face la concurrence du ow cost qui r duit de fa on m canique la taille du march potentiel Quels b n fices concrets les grandes entreprises peuvent elles attendre des d marches BoP Quelle compl mentarit peut on trouver entre ces d marches et les politiques d action sociale traditionnelles Enjeux et opportunit s des programmes BoP Qu est ce qui peut inciter de plus en plus d entreprises monter des projets de lutte contre la pauvret Diff rentes consid rations peuvent justifier que certaines entreprises se lancent dans ce type de d marches Les entreprises peuvent d abord trouver int r t int grer leur agenda strat gique la compr hension de l environ nement dans lequel elles voluent et l anticipation des attentes non directement conomiques qui peuvent leur tre adress es C est un enjeu de responsabilit sociale qui appara t ici l activit des entreprises s inscrit dans un contexte social et politique avec lequel elles sont de fait en interaction permanente On constate que les entreprises ont progressivement transform leurs modalit s d action pour montrer qu elles prennent cette responsabilit au s rieux Le lancement de projets de lutte contre la pauvret peut tre vu comme une r ponse possible cet enjeu Mais la responsabilit sociale des entreprises n puise bien s r pas la diversit des motivations des
556. t et sur son corollaire le conflit entre les int r ts divergents Il pourra ainsi s appuyer sur les rapports de force 1 Cf Weber M 1971 1921 conomie et Soci t trad Freund J et al Paris Plon Elias N et Scotson J L 1997 Logiques de l exclusion Paris Fayard Neuwirth G 1969 Weberian outline of a theory of community Its application to the Dark Ghetto The British Journal of Sociology wol 20 p 148 163 CSTS 2010 D velopper et r ussir l intervention sociale d int r t collectif Rennes Presses de l cole des hautes tudes en sant publique p 20 Cf Behrent M C 2008 Saul Alinsky la campagne pr sidentielle et l histoire de la gauche am ricaine avedesidees fr 10 juin www laviedesidees fr Saul Alinsky la campagne html Centre d analyse strat gique 109 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale naissants pour faire avancer les projets communs Cela implique de rep rer les d positaires du pouvoir les leaders locaux et d couter les habitants afin de cerner les probl mes auxquels ils font face L avancement des projets passe enfin par des m thodes d action diverses plus ou moins radicales de l animation de r union avec les lus des actions coup de poing Au croisement du se f made man et de l utopie autogestionnaire Saul Alinsky
557. t En outre devenir acteur am ne adopter un regard plus critique en prenant part des d cisions on devient peu peu capable d exprimer son point de vue Par exemple lors d une r union organis e par la Chambre r gionale de l conomie sociale un b n vole a eu la surprise d entendre des salari s parler des b n voles comme des unit s de production il a pu aussit t exprimer son tonnement La participation des b n voles permet donc de d construire certaines repr sentations La question de la d multiplication de l action n a pas t beaucoup voqu e jusqu pr sent Or les personnes travaillant dans les quartiers rencontrent parfois des situations sociales tr s complexes L implication des habitants permet de d multiplier la question du travail social Les b n voles voquent aussi fr quemment la volont d aller vers les autres et de d passer l entre soi ce qui leur permet de retrouver du bien tre Certains sortent d une mesure de placement et sont dans le m me temps acteurs d une d marche collective d intervention sociale dans un quartier Il s agit d un important travail intellectuel qui demande de la prudence Un autre l ment important a t observ bien qu il ne fasse pas partie de la logique initiale Il s agit de la question du reprendre pied pour des personnes qui taient loin du monde de travail Notre mission se concentrait sur l insertion sociale et no
558. t des questions thiques li es l introduction d une in galit de traitement particuli rement pr gnante si l on met en place un groupe test et un groupe t moin dans le cadre d une exp rimentation avec randomisation m thode avec tirage al atoire des groupes L exp rimentation ne serait pas thiquement acceptable si elle emp chait le destinataire ou le b n ficiaire de l exp rimentation d acc der un service existant ou une ressource d terminante Or par la d marche exp rimentale il s agit de tester les effets d un surcro t de service ou d un suppl ment au droit commun Il ne s agit pas en effet de l ser une personne vis vis d une autre mais d apporter certaines personnes un service suppl mentaire dans un temps limit afin de mieux isoler les effets directs ou indirects du dispositif que l on souhaite tester On peut galement avancer que sur des programmes budget limit la s lection des individus est n cessaire et que le fait de les tirer au sort de mani re al atoire n est pas moins thique que de retenir seulement les premiers demandeurs Enfin certains voient dans l exp rimentation sociale et la volont de construire scientifiquement des politiques publiques une mise l cart du d bat politique et de la confrontation d id es Ces d tracteurs mettent en avant le risque que porte l exp rimentation sociale de donner l illusion d une laboration propr
559. t particuli rement utilis e dans des domaines comme les sciences de la gestion l aide au d veloppement la recherche p dagogique et l action sociale Lewin K 1951 Field Theory in Social Science Selected theoretical papers New York Harper amp Row Centre d analyse strat gique 45 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale y Les principes de la recherche action selon Chris Argyris Robert Putnam et Diana McLain Smith e La recherche action implique des exp riences de changement sur des probl mes r els au sein des syst mes sociaux Le chercheur qui accompagne la d marche a un r le d exp rimentateur et non de simple observateur Un des objectifs est d apporter une assistance aux acteurs sur des probl mes r els e La recherche action suppose des cycles it ratifs d identification du probl me de planification d action et d valuation e Le changement envisag implique un changement dans les fa ons de penser ei d agir Ce changement n est effectif que si les acteurs y souscrivent en y participant sur une base volontaire depuis l origine de la recherche action Les acteurs sont donc consid r s comme tels et non comme de simples sujets d exp rimentation Ils contribuent la d finition m me de l exp rimentation e La recherche action ne se con oit qu a partir d une perspective d mocratique de libre choix e
560. t comparables un groupe de non b n ficiaires Cela suppose galement que le groupe des b n ficiaires ait atteint une taille critique cette taille d pend notamment des simulations r alis es sur les effets attendre du dispositif et des marges d incertitude tol r es pour la d cision finale Cela suppose enfin qu au moment o l exp rimentation est lanc e son protocole d valuation soit arr t et connu e dans l optique d une g n ralisation Soulignons enfin que l exp rimentation sociale n a pas vocation s appliquer toutes les situations Elle ne semble notamment pas pertinente e face des situations d urgence financi re ou sociale e quand un dispositif ne peut pas tre mis en uvre et valu petite chelle notamment parce que la population des b n ficiaires est mobile ou parce que la situation du territoire d exp rimentation est tr s volutive e quand le d bat est insuffisant sur le sens des mesures exp rimenter et que les clivages existants sur les r sultats attendre de ces mesures ne sont pas clarifi s D velopp e dans les pays anglo saxons l exp rimentation sociale merge en France la fin des ann es 2000 L exp rimentation sociale a d abord t d velopp e et mise en pratique dans les pays anglo saxons aux tats Unis notamment avec la cr ation de l Urban Institute en 1968 puis du MDRC en 1974 gr ce aux financements de la fondation Ford et
561. t des organismes de protection sociale Ces changements modifient les conditions de coop ration de coordination et de partenariat au niveau local On peut relever ce titre le processus de d partementalisation des Caisses d allocations familiales le Centre d analyse strat gique 230 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale r le accru de la Caisse nationale de solidarit pour l autonomie CNSA en termes de programmation des financements m dico sociaux de p r quation d appui aux Maisons d partementales pour les personnes handicap es et enfin les effets de la R vision g n rale des politiques publiques RGPP et de la cr ation des Agences r gionales de sant par la loi du 21 juillet 2009 La cr ation des ARS qui jouent un r le cl dans la r gulation du secteur m dico social enserre en particulier les politiques d partementales d aide aux personnes g es et handicap es dans des cadres de planification et de contractualisation complexes Cette vague de changements est loin d tre achev e Il y a d une part le probl me pos par le basculement vers le RSA de ch meurs de longue dur e touch s par la crise en 2008 2009 et d autre part la r forme pour l instant en suspens de la couverture du risque d pendance Celle ci introduira t t ou tard de nouvelles modifications de l
562. t garanti toute personne prise en charge par des tablissements et services sociaux et m dico sociaux et notamment la participation directe ou avec l aide de son repr sentant l gal la conception et la mise en uvre du projet d accueil et d accompagnement qui la concerne La participation de chaque usager est donc voqu e par la loi dans le silence de toute autre approche plus collective Si les conseils g n raux disposent l galement d un service social d partemental qui re oit individuellement les personnes dites vuln rables il n existe l heure actuelle aucune obligation l gale de conduite d un travail social communautaire Sur le plan professionnel le travail social avec des groupes suppose des formations sp cifiques pour les professionnels la fois dans les cursus initiaux et continus Ce n est que tr s r cemment que des modules de cette nature ont t introduits expliquant en partie la persistance d une identit professionnelle fortement assise sur l id e que la relation individuelle est la mieux m me de r pondre aux probl mes rencontr s par les usagers Sur le plan politique le cadre r publicain fran ais se r v le moins enclin reconna tre la l gitimit de communaut s autres que la communaut nationale Les carac t ristiques singuli res des individus territoriales culturelles religieuses ou ethniques n ont pas vocation tre prises en compte En encourag
563. t l acc s au logement des personnes sans abri ou mal log es 21d cembre 2007 20 juin 2008 Centre d analyse strat gique 182 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises Guillaume Malochet Centre d analyse strat gique Dans la longue liste des acteurs de la coh sion sociale les entreprises sont souvent les grandes oubli es Le barom tre de la coh sion sociale r cemment publi en fournit une nouvelle illustration puisque seulement 1 des personnes interrog es consid rent que les entreprises sont bien plac es pour am liorer la coh sion sociale Sans surprise c est sur les pouvoirs publics tat et collectivit s territoriales que reposent les attentes de l opinion en la mati re Pourtant dans le m me temps 90 des sond s estiment que la coh sion sociale contribue am liorer la comp titivit conomique d un pays Il para t donc judicieux de se tourner vers ces acteurs conomiques majeurs que sont les entreprises pour saisir leur contribution aux politiques sociales Il convient de distinguer deux niveaux d intervention pour les entreprises Le premier niveau regroupe l ensemble des obligations l gales et r glementaires auxquelles doivent se soumettre les entreprises en particulier dans le champ du dialogue social n gociation collective sur l galit et la lutte contre les discriminations et de la protection
564. t participation des individus coh rente avec l approche non autoritaire du changement Cela implique qu au pr alable les diff rents acteurs aient eu les moyens de se pr parer collectivement cette perspective e Enfin la recherche action entend contribuer simultan ment aux connaissances fondamentales en sciences sociales et l action en soci t sur la vie quotidienne th orie et pratique se construisent mutuellement dans un processus it ratif Une d marche plastique adapt e la prise en compte des probl matiques sociales L approche par la recherche action au regard de la recherche sociale et de l action sociale semble particuli rement fond e dans la mesure o la recherche sociale correspond la n cessit d arrimer l instrumentation scientifique celle de l intervention socio politique de mani re conjuguer les efforts pour exercer une uvre de r gulation sociale volontaire indispensable dans toute soci t organis e gt la recherche action s applique la formule de Bruno Latour selon lequel toute recherche est action mais aussi pourrait on ajouter toute action est recherche et formation par les vertus de sa d marche it rative et r flexive quoi peut servir la recherche action dans le champ social du point de vue de la recherche de l aide l action et l innovation de la formation En cho aux diff rentes formes de recherche action celle ci se caract rise par sa cap
565. tc les caisses d allocations familiales ou encore les tablissements scolaires initient des actions de pr vention Mais leur poids en termes de cr dits affect s demeure limit L action publique en mati re de pr vention doit donc acqu rir une visibilit et une l gitimit plus assur es ce qui passe aussi bien par des red ploiements budg taires que par des dispositifs plus cibl s La pr vention pr coce d signe un ensemble d actions mises en uvre d s le plus jeune ge en direction d une population pr sentant un risque de vuln rabilit Il s agit donc d une intervention visant viter qu une situation jug e d favorable ne se r alise dans la mesure o ses cons quences apparaissent dommageables pour l individu le jeune enfant et ou ses parents comme pour la collectivit La Charte d Ottawa adopt e en 1986 par l Organisation mondiale de la sant d finit trois niveaux de pr vention La pr vention primaire d signe l ensemble des moyens mis en uvre pour emp cher l apparition d un trouble d une pathologie ou d un sympt me Elle se situe en amont du processus quand le risque existe mais n a pas encore eu de cons quences tangibles C est dans ce registre que s inscrit la pr vention pr coce La pr vention secondaire consiste prendre en charge le probl me au tout d but de l apparition du trouble qui peut ainsi tre enray En l occurrence une action de pr venti
566. technologique Il pr figure la demande du Premier ministre les principales r formes gouvernementales Il m ne par ailleurs de sa propre initiative des tudes et analyses dans le cadre d un programme de travail annuel Il s appuie sur un comit d orientation qui comprend onze membres dont deux d put s et deux s nateurs et un membre du Conseil conomique social et environnemental travaille en r seau avec les principaux conseils d expertise et de concertation plac s aupr s du Premier ministre Secr tariat de r daction Olivier de Broca et Sylvie Chasseloup D p t l gal f vrier 2013 Contact presse Jean Michel Roull responsable de la Communication 01 42 75 61 37 06 46 55 38 38 jean michel roulle strategie gouv fr www strategie gouv fr Centre d analyse strat gique 18 rue de Martignac 75700 Paris SP 07 T l 01 42 75 60 00 strategie strategie gouv fr
567. tements qui s efforcent de rationaliser les interventions pour les rendre plus efficientes Le rationnel l gal cherche garantir l galit et l acc s de tous aux droits Cet objectif tout fait fondamental r pond finalement la comp tence h rit e de l tat L autre r f rentiel prend plut t appui sur l ancrage territorial et ce qu on a appel des territoires de projets Et les d partements s efforcent galement d y contribuer autant qu ils le peuvent Dans ce r f rentiel la d marche mise en uvre est celle de projets collectifs partag s d exp rimentation innovation Les contrats de pays illustrent cette approche qui cherche construire des projets collectifs sur lesquels on contractualise avec un certain Centre d analyse strat gique 251 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale nombre de financeurs dont la r gion C est par exemple le cas dans les Conseils de d veloppement social ou les communaut s d agglom ration Ce r f rentiel de d veloppement concert fonctionne partir de projets ascendants et non plus par la mise en uvre m me territorialis e de droits descendants lesquels sont tout aussi fondamentaux Cette approche de d veloppement local porte une vision plus globale Elle ne cherche pas seulement traiter les probl mes des populations d favoris es pr caris es fragilis es
568. tendu plus largement il devient synonyme d accord g n ral ce qui n implique pas n cessairement le caract re unanime de l accord Le caract re consensuel des recommandations adopt es l issue d une conf rence de consensus peut donc t moigner d accords plus ou moins larges au sein du jury C est ce constat qui motive les critiques parfois mises pour d noncer le consensus mou que d gagerait le jury en cherchant le compromis autour du plus petit d nominateur commun L accord doit donc tre recherch par del la pluralit ce qui suppose de parvenir laborer un langage commun Le caract re irr ductible des divergences peut exceptionnellement appeler le recours au vote La premi re condition pour rapprocher les points de vue est l change d informations Dans la mesure o la justesse du jugement est hautement d pendante de l exp rience et de l information de celui qui juge une connaissance pr cise des r alit s semble favoriser la convergence C est la raison pour laquelle sur la base des informations pr sent es lors de la conf rence la r flexion doit se nourrir en premier lieu du dialogue entre les participants Les changes entre les experts les usagers ou citoyens et les membres du jury deviennent alors une richesse qui s op re dans un vaste jeu d interactions Certains auteurs ont th oris la mani re dont l accord se construit sur la commu nication la proc dure On pourrait consid rer qu
569. ter mais prendre galement en consid ration un certain nombre de remarques d amendements voire de propositions Dans le champ de la coh sion sociale l administration a install des fins de consultation et de concertation de nombreuses instances La Direction g n rale de la coh sion sociale DGCS appuie son action sur des conseils ou des comit s o elle est repr sent e et dont elle assure dans certains cas le suivi des travaux l organisation ou le secr tariat Conseil national des politiques de lutte contre la pauvret et l exclusion sociale CNLE Conseil national des retrait s et personnes g es CNRPA Conseil national consultatif des personnes handicap es CNCPH Conseil national de l insertion par l activit conomique CNIAE Conseil sup rieur de l conomie sociale et solidaire CSESS La n gociation Alors que la concertation cherche mettre en vidence des points de consensus la n gociation vise le compromis qui permet de construire un accord Elle se rencontre plus particuli rement en mati re d emploi de salaires d indemnisation du ch mage Un pas significatif a t accompli r cemment pour donner une place plus grande la n gociation entre les partenaires sociaux dans l laboration des r formes de droit social L article L 1 du Code du travail pr voit d sormais un dialogue social en trois phases La premi re est informative le gouvernement transmet aux partenaires sociaux
570. ti re sociale Quel mode de gouvernance optimal Dans le monde actuel il existe au moins cinq niveaux de gouvernance e le niveau mondial les Nations unies encouragent les tats apporter des r ponses mondiales certains probl mes Ces changes sont galement permis par des institutions attach es aux Nations unies l OMS pour la sant l OIT pour le travail etc e e niveau r gional ce niveau correspond celui d entit s supranationales telles que l Union europ enne e le niveau national il s agit de l tat proprement parler e e niveau infranational il s agit ici des r gions d un pays e le niveau local cela correspond aux collectivit s territoriales et locales Pour mesurer l efficacit d un service donn il convient tout d abord de s interroger sur le niveau optimal de gouvernance La prudence est de mise dans les comparaisons entre les pays Il convient notamment de consid rer la taille de chacun d entre eux Il ne serait pas pertinent de comparer la France et la Belgique par exemple Ce sont deux tats souverains mais la superficie de la Belgique quivaut deux ou trois d partements fran ais Par ailleurs la Belgique est scind e en une partie wallonne et une partie flamande Plus importante encore est la question de l articulation des politiques men es par les diff rents niveaux de gouvernance Lun des objectifs de l action sociale est la coh sion sociale Celle
571. tion le bilan est mitig Certes le l gislateur s est efforc de rationaliser les r gles de comp tences et de favoriser une meilleure gestion du social Cependant de nombreux probl mes restent en suspens Certains sont anciens d autres nouveaux Parmi les probl mes anciens r guli rement point s par l Inspection g n rale des affaires sociales IGAS et par la Cour des comptes trois sont particuli rement importants e les disparit s territoriales qui r sultent de moyens financiers tr s in gaux entre les collectivit s Ces disparit s n ont pas jusqu maintenant t r duites par les m canismes de p r quation financi re e la clarification incompl te dans la r partition des comp tences L tat a conserv des comp tences dans certains domaines en concurrence soit avec la r gion cas de la formation des travailleurs sociaux soit avec le d partement cas du financement des ESAT tablissements et services d aide par le travail e la grande h t rog n it des ressources dont disposent les collectivit s Ces ressources proviennent des dotations de l tat de fractions d imp ts nationaux des produits de la fiscalit locale Cependant le probl me le plus aigu tient aujourd hui la situation financi re catastrophique dans laquelle se trouvent un grand nombre de d partements Cette situation est li e la mont e en puissance continue de trois grandes prestations qui p sent de plu
572. tion avec le jury ni avec la HALDE jusqu la publication du rapport du jury en octobre 2007 Cela en dit long sur le huis clos des membres du jury entre le 19 juin 2007 et octobre 2007 Le rapport du jury est tout fait int ressant plut t offensif sur un certain nombre de questions vives la vente des logements sociaux l application de la loi SRU le droit de vote aux trangers pour les lections municipales pour ne citer que quelques l ments embl matiques Centre d analyse strat gique 181 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Intervention de Fran ois Br gou Responsable du service Analyse strat gique et partenariats de la FNARS Quel bilan retenir de la conf rence de consensus Sortir de la rue A t elle permis gr ce au choix des experts et leur travaux de faire merger des dissensus de vrais points de controverse Sans aucun doute m me si avec le recul on peut se dire que le jury d audition ne s est pas saisi d un certain nombre des points de controverse C est notamment le cas de la question port e par l intervention d interlocuteurs europ ens qui s interrogeaient sur les raisons pour lesquelles dans le mod le fran ais on n envisageait pas c t de l h bergement la possibilit d un acc s direct dans le logement La notion de logement d abord s est impos e da
573. tion des d crocheurs scolaires etc Du c t de l emploi on a multipli aussi des dispositifs p riph riques De m me dans le secteur du logement chaque fois on a assist la multiplication des dispositifs p riph riques qui donnent des droits transitoires des populations qui n entrent plus dans le droit commun Le champ de l intervention sociale a cess d tre un champ autonome avec ses acteurs autonomes Il est devenu un champ clat et nous constatons aujourd hui que cette volution n est pas seulement due la d centralisation ou la mont e des EPCI Il y a bien dans le champ social un ph nom ne fondamental de perte d autonomie de ses acteurs d di s D s lors sont apparus depuis pas mal d ann es des probl mes redoutables de coordination de partenariat de cofinancement de copilotage etc dont on a du mal sortir quelle que soit la mani re dont on s y prend Les deux r f rentiels des politiques d insertion le rationnel l gal et les territoires de projets Il me semble que les Conseils g n raux et le r le de chef de file qui leur a t attribu lors du deuxi me acte de la d centralisation renvoient aujourd hui non seulement des l gitimit s diff rentes mais des r f rentiels diff rents Globalement il existe deux grands types de r f rentiels D un c t ce que certains auraient appel le rationnel l gal qui correspond la d marche des d par
574. tion des politiques sociales et la question du non recours Centre d analyse strat gique 34 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique compte des in galit s territoriales tout particuli rement dans les quartiers de rel gation On ne peut pas s en tenir ce qui a t fait pendant des ann es Les disparit s sont si importantes qu elles ne peuvent tre combl es de la sorte Cela suppose des politiques beaucoup plus volontaristes faute de quoi les quartiers de rel gation le resteront Pour conclure je formulerai deux attentes D une part que les politiques sociales en direction des personnes en grande difficult incluent le principe d un droit une deuxi me chance tant les parcours d insertion ne sont pas lin aires D autre part que la participation des usagers au processus d cisionnel ne se limite pas leur proposer des si ges dans les instances officielles mais soutienne leur parole et en tienne compte Centre d analyse strat gique 35 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue Quelle part pour les professionnels Intervention de Michel Chauvi re Sociologue directeur de recherche au Centre national de la recherche sci
575. tion sociale tend aujourd hui favoriser le second type de m thodes voir encadr Il est important de noter que les valuateurs optent g n ralement pour une combinaison de plusieurs m thodes afin d affiner les r sultats et de mieux comprendre les conditions de reproductibilit d une exp rimentation Ils choisissent g n ralement de m ler une approche quantitative avec une approche plus qualitative Pr sentation des m thodes m M thode n 1 l valuation avec tirage au sort d un groupe t moin assignation al atoire L valuation avec assignation al atoire des b n ficiaires un des groupes tests ou un groupe t moin randomisation vise isoler l impact pur du dispositif pour r aliser une valuation co ts b n fices en comparant les r sultats de l exp rimentation avec un contrefactuel ce qui se passe dans le groupe t moin Protocole La m thode consiste g n ralement tirer au sort les personnes qui vont entrer dans le dispositif et constituer un groupe t moin avec les personnes non retenues lors du tirage ou alors utiliser le tirage al atoire pour d finir la fois le groupe test et le groupe t moin Cette m thode est appel e randomisation Int r t Cette m thode a l avantage d tre simple comprendre et donc d avoir facilement force de preuve Elle est particuli rement adapt e en cas d impossibilit de g n raliser imm diatement pour cause de ressou
576. tiques qui sont conflictuelles des politiques qui sont innovantes Le bilan est ainsi mitig et comme pour les autres politiques publiques la faiblesse de l valuation dans le champ social tient souvent son impact limit et imm diat sur la d cision publique Mais les apports de la d marche m me s ils sont en de de l ambition initiale sont r els Bernard Perret a ainsi mis en vidence l apprentissage organisationnel qui en r sulte On peut galement noter le renforcement de l expertise de la m diation et de la coordination entre diff rents acteurs engag s dans une politique publique partenariale et parfois l opportunit de l ouverture d un espace de d bat 2 E L valuation dans le champ social l ment central dans le renouvellement des instruments de coh sion sociale D sormais l examen des diff rents instruments des politiques de coh sion sociale donne une place centrale la d marche valuative pour mettre en avant leur capacit renouveler la r ponse des politiques aux besoins sociaux Les exemples ont ainsi t nombreux tout long des s ances du s minaire Ainsi dans le chapitre 1 Jean Luc Outin met l accent sur la place que tenait l valuation dans la d marche Nouvelles qualifications travers ses trois dimensions normative instrumentale et cognitive et sur le r le qu elle joue pour accompagner le changement La recherche action s appuie selon lui sur le d velo
577. tive En pr ambule je souhaite signaler que la participation ne se d cr te pas elle se construit Elle est fragile par d finition Les choses voluent rapidement Le travail que je vous pr sente a t produit par les 150 b n voles de l association rennaise que nous avons interrog s sur leurs motivations s engager apr s de nous La premi re motivation est souvent li e la personne Les gens s engagent soit parce qu ils sont en qu te de relations sociales soit parce qu ils souhaitent construire collectivement des actions pour diff rentes raisons volont de s investir ou d avoir une utilit volont de montrer son savoir faire capacit s enrichir recherche d un panouissement personnel recherche d un mieux tre Ce public tait relativement cibl puisque notre travail portait essentiellement sur la question des minima sociaux L intervention sociale collective a t d licate puisque du jour au lendemain nous avons annonc ces personnes qu elles allaient devoir g rer l association avec un budget de 5 millions d euros et des projets d fendre De plus le contexte Rennes est particulier car les b n voles ne peuvent participer l association que deux fois trois ans Nous sommes donc dans l obligation de rechercher en permanence des volontaires Centre d analyse strat gique 127 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gou
578. tive renouvel e et du point de vue des destinataires groupe plus large que les traditionnels usagers et enrichir ainsi le regard valuatif classique Mieux int gr e la d marche valuative elle pourrait contribuer infl chir des dispositifs qui jusqu pr sent n ont pas r pondu de mani re satisfaisante la demande sociale Warin P 2010 Le non recours d finition et typologie Document de travail Working Paper ODENCORE http odenore msh alpes fr documents odenorewp1 pdf Warin P 2010 Les politiques publiques face la non demande sociale in O Borraz et V Guiraudon dir Po itiques publiques vol 2 Des politiques publiques pour changer la soci t Paris Presses de Science Po p 287 312 Centre d analyse strat gique 277 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue L valuation une m thode d sormais au c ur des politiques publiques Intervention d Annie Fouquet Inspectrice g n rale des affaires sociales pr sidente de la Soci t fran aise d valuation Tout le monde value tout le monde Le mot est utilis dans tous les sens et c est tr s bien ainsi L tymologie du mot c est estimer la valeur de quelque chose Les conom tres estiment la valeur de param tres et valuent donnent une valeur estiment un param tre dans un mod
579. tr s critique des politiques d tat providence d clarait n avoir jamais rien fait pour les pauvres mais s tre content de travailler avec eux en les aidant chercher eux m mes des solutions leurs propres probl mes La Harlem Children s Zone repr sente un exemple concret de ce type de d marches Cette association but non lucratif a t fond e en 1970 pour am liorer la qualit de vie des enfants et de leurs familles dans un des quartiers les plus d favoris s de New York Central Harlem Organis e autour de quinze centres avec des missions tr s pr cises cette association avait pour ambition de se mettre au service de plusieurs milliers de jeunes en difficult Elle a particip au d veloppement d un r seau de services dans le quartier afin de promouvoir une meilleure stabilit familiale des emplois et des opportunit s conomiques des logements d cents loyers mod r s une ducation de qualit et des activit s pour les adolescents Il s agissait notamment de soutenir les enfants du quartier d favoris de Harlem pendant leurs tudes afin de leur garantir une meilleure insertion En renfor ant les liens sociaux au sein de la communaut des habitants on cr ait ainsi un environnement plus favorable l panouissement des enfants susceptible terme de leur permettre une insertion professionnelle de meilleure qualit Ce programme a progressivement pris beaucoup d ampleur avec des d clinai
580. travaux ont n anmoins permis d aboutir une corr lation positive entre la d cen tralisation et l efficacit des politiques publiques mais cette corr lation est troitement d pendante du contexte socio conomique et des techniques d estimation utilis es Par ailleurs il s agirait de mesurer l ad quation entre les politiques locales propos es et les besoins de la population Question corollaire les citoyens pr f rent ils avoir affaire un gouvernement d centralis quelle que soit l efficacit d un tel mode de gouvernance La d centralisation serait alors l gitim e par la r ponse des besoins exprim s plut t que par la recherche d une plus grande efficacit Nous avons constat que les citoyens europ ens sont dans l ensemble satisfaits des services rendus par les collectivit s locales et d sireux que des services leur soient propos s au niveau local Centre d analyse strat gique 261 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue L attribution des comp tences en mati re sociale un clairage sur la situation allemande Intervention de Renate Reiter Chercheuse la Fakult t f r Kultur und Sozialwissenschaften Fernuniversit t Hagen Allemagne Existe t il un chelon id al pour l attribution des comp tences en mati re de politique sociale notamment en mati re d insertion
581. tre efficaces il faut que nous ayons tous une attitude modeste pragmatique concr te vis vis des objectifs que nous nous assignons et des m thodes que nous utilisons C est ce qu ont fait les pouvoirs publics r cemment avec les logiques d exp rimentations d innovations sociales Cette approche est extr mement int ressante parce qu elle nous permet d atteindre un meilleur niveau d efficacit Le r le de l entreprise dans la coh sion sociale n est pas stabilis aujourd hui Mais il est en progression l entreprise prend davantage ses responsabilit s elle a davantage conscience de ce que sont ces responsabilit s Elle ne sait pas toujours comment s en saisir elle est en recherche de m thode Cela est source d innovation tant sur le plan social que sur le plan technique pour les m tiers dont chacun de nous a la charge La crise conomique actuelle acc l re cette volution d abord parce qu elle r v le les limites d un fonctionnement purement lib ral capitaliste ensuite parce qu elle r v le les limites de l intervention financi re de l tat Des relais sont indispensables nous en constituons un Cette volution est elle une bonne chose Je le crois Ce qui est s r c est qu elle brouille le jeu le r le et la responsabilit de chacun La coh sion sociale n est plus seulement l affaire de l tat et des pouvoirs publics elle est l affaire de chacun Les entreprises en agissant de c
582. treprise au cours des derni res ann es On peut s interroger toutefois sur les termes de ce proc s si les accusations port es contre l entreprise sont lourdes elles ont le plus souvent un caract re syst mique susceptible de les rendre exag r es Elles oublient en effet souvent que l entreprise est la fois un reflet de la soci t fran aise et de ses dysfonctionnements un acteur conomique qui existe et agit au del du seul territoire national et de ce fait ses objectifs propres ne se confondent pas avec ceux de la nation et une institution dot e d un r le structurant dans la vie collective conomique sociale politique Or nombre des critiques adress es l entreprise concernent en r alit des tendances sociales structurelles je pense par exemple la mont e de l individualisme dans les soci t s occidentales dont l entreprise ne peut tre jug e seule responsable N anmoins il est ressorti de notre groupe de travail que cette strat gie de d fense portait aujourd hui ses limites et que les entreprises ne pouvaient donc s arr ter ce seul discours Il tait en effet n cessaire pour nous de consid rer le contexte nouveau dans lequel se situait la relation de l entreprise la coh sion sociale Ce contexte tait le suivant Centre d analyse strat gique 201 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion so
583. ts la fois biens dans leur peau comp tents et disponibles vis vis de leurs enfants et capables de les soutenir socialement et conomiquement Ces interventions sont aussi consid r es comme les plus m me de prot ger durablement de la pauvret et de la d pendance l gard de l aide sociale Cette perspective est tr s troisi me voie au sens o il s agit de favoriser par des moyens ad hoc une autonomie et une pleine participation des parents premiers responsables et ducateurs de l enfant L insistance est plac e sur les capacit s et les opportunit s Nous avons ici abord l exemple de mod les d tat providence dits lib raux o l intervention sociale est r siduelle c est dire directement cibl e sur les familles les plus d favoris es et en risque Ces mod les nous le savons demeurent assez diff rents du mod le fran ais Quelles le ons toutefois en tirer pour la France La cohorte valu e tait compos e de 116 femmes g es de moins de 19 ans non mari es et d un niveau socioculturel faible Centre d analyse strat gique 98 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 3 La pr vention pr coce Atouts et obstacles dans l appropriation des d marches de pr vention pr coce dans le cas de la France Une introduction manqu e dans le d bat public qui rend n cessaire une clarification des en
584. ts acteurs concern s par le dispositif conseils g n raux CAF MSA P le emploi etc e la mise en place des contrats d insertion le taux de contractualisation et la mise jour des contrats d insertion pour mieux suivre le parcours e a connaissance des b n ficiaires du RSA et de leurs besoins e a compr hension des freins l emploi e l appropriation du dispositif par les d partements exp rimentateurs qui a permis de l ajuster de l am liorer et de diffuser les enseignements aux autres d partements Au final on peut consid rer cette exp rimentation comme un essai avant g n ra lisation qui a permis d tudier les diff rents facteurs cl s de succ s de celle ci Par les d bats qu il a suscit s on peut galement voir dans l exemple du RSA une d marche grandeur nature de l exp rimentation sociale en France ayant permis d en d gager les conditions et les limites de mise en uvre Gomel B et Serverin E 2009 Exp rimenter pour d cider Le RSA en d bat Document de travail du Centre d tudes de l emploi n 119 juin Centre d analyse strat gique 68 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 2 L exp rimentation sociale Les conclusions du Comit national d valuation du RSA Conform ment la loi du 1 d cembre 2008 le CNE a rendu en d cembre 2011 ses principales conclusions concernant la
585. ts de vue des protagonistes e l attention port e aux conditions et la gestion de la dynamique d volution vers le changement v L op ration Nouvelles qualifications les points cl s du bilan Selon Simon Wuhl sociologue ancien membre de la Commission nationale d valuation du RMI La d marche participante les l ments de m thode et d organisation imagin s tout au long de l exp rimentation constitue nos yeux le r sultat le plus important de l exp rimentation sorte de savoir faire accumul par l ensemble des acteurs sur l articulation entre emploi des jeunes de faible niveau et formation pour des situations de travail en volution Wuhl S 1991 Du Ch mage l exclusion L tat des politiques l apport des exp riences Paris Syros Voir galement Bernard D L vy B Roug M et Wuhl S 1988 Nouvelles qualifications Les entreprises innovent avec des jeunes Paris Centre INFFO ditions Centre d analyse strat gique 47 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Le caract re novateur de l exp rimentation est d stabilisant pour les acteurs contraints de travailler autrement avec des incertitudes de toutes sortes qui risquaient tout moment d inciter revenir un mode de fonctionnement mieux connu L op ration s est heurt e un principe de r alit sur trois plan
586. ts oblige les travailleurs sociaux passer d une logique du faire pour une logique du faire avec et id alement au laisser faire qui signerait la disparition du travail social Il faut donc que ceux ci acceptent d une part de se d faire de leur pouvoir et d autre part que les productions du groupe ne soient pas celles auxquelles ils aspiraient initialement Or je ne suis pas certain que la question des postures professionnelles fasse l objet d explications dans la r alit du travail social Travailler faire dispara tre leur profession devrait tre ce qui anime les travailleurs sociaux Par exemple une Assembl e g n rale bien r ussie n est pas celle o les professionnels vont mobiliser la parole mais celle o l association s exprime par la voix de ses administrateurs quel que soit le langage utilis pour exprimer leur opinion et leurs projets Cette situation n est pas facile vivre pour les travailleurs sociaux ou les animateurs dans leur ensemble car elle interroge leur l gitimit Il est toutefois n cessaire de sortir de ces postures Dans des logiques de co construction les professionnels doivent laisser le pouvoir Centre d analyse strat gique 129 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Deuxi me Partie La coh sion sociale par ses acteurs Centre d analyse strat gique 131 Direction g n rale de la coh sion so
587. ttendre les r sultats d finitifs de l valuation nous faisons actuellement des exp rimentations cousines dans d autres acad mies En effet nous sommes d j assez convaincus des vertus de cette exp rimentation et nous sommes impatients de l tendre Ce point est important car il est au c ur du dialogue entre le savant et le politique sur ce type de sujet On doit faire droit deux types de pr occupations qui sont autant l gitimes l une que l autre Pour le politique il faut essayer de faire ce qui est le mieux possible dans les d lais les plus brefs alors que la science a son propre rythme Je crois que c est un sujet qui m rite d tre approfondi politiquement et scientifiquement La nouvelle chelle de l initiative locale l chelle locale qui peut tre l chelle de la classe la d marche valuative est beaucoup plus psychologique que technique L id e que nous essayons de faire passer d sormais dans le syst me en particulier tous les professeurs est la suivante le temps est r volu o l on pouvait dire moi professeur je sais ce qui est bon pour ma classe je sais ce que je pourrais faire pour faire progresser les l ves mais je ne le fais pas parce que c est contraire la r gle X ou la norme Y et je sais que je vais me faire taper sur les doigts si je le fais Le but est que chaque l ve ma trise le socle commun de connaissances et de comp tences La d termination d
588. u tre satisfaite L enqu te a notamment r v l que les m res dont la demande de place en cr che a t satisfaite retournent plus facilement dans l emploi entre la naissance et l inscription en maternelle que les m res dont la demande n a pas pu tre satisfaite L enqu te d montre galement que les parents dont la demande de place en cr che a pu tre satisfaite ont au moment de l inscription en maternelle beaucoup moins d inqui tudes quant la sant au d veloppement de leur enfant et sa capacit s int grer l cole que ceux dont la demande n a pas pu tre satisfaite Voir les travaux du CEPREMAP Centre pour la recherche conomique et ses applications www cepremap ens fr et de l cole d conomie de Paris www parisschoolofeconomics eu L analyse du non recours aux droits sociaux quelle prise en compte dans la d marche valuative et la construction des politiques publiques L association des usagers l valuation n a pas t imm diate dans les travaux les plus anciens des ann es 1990 Elle est devenue progressivement un l ment part enti re de certains dispositifs Au d part il s agissait simplement de prendre en compte le point de vue des usagers puis avec la volont de donner un caract re pluraliste et participatif la conduite de l valuation certaines d marches sont all es plus loin en les associant au pilotage m me Cette ouverture aux usagers au del de l expe
589. u d but des ann es 2000 pr s de 30 milliards aujourd hui Cette somme se d compose ainsi pr s de 7 milliards pour l aide sociale l enfance un peu moins de 7 milliards pour les personnes g es environ 7 milliards pour les personnes handicap es et un peu plus de 7 milliards pour le RSA Pendant les trois ans o j ai occup la fonction de vice pr sident en charge du handicap et des personnes g es j ai pu mesurer quel point le budget d penses sociales d un d partement tait contraint Mon administration me disait Voil le budget pour lan prochain C est tant de millions d euros hauteur de 98 ce n est m me pas la peine d y penser il s agit d une d pense purement automatique Donc on peut jouer sur les 2 restants Sauf que sur les 2 restants il y en a environ 90 d obligatoire parce qu il n est pas envisageable de supprimer les subventions l Union nationale des institutions et uvres priv es sanitaires et sociales UNIOPSS et la Croix Rouge la fin on est bien content quand on arrive d placer 400 000 ou 500 000 euros d un budget l autre Un autre sujet constamment d battu est celui des in galit s territoriales Sur ce point il importe de rappeler que ces in galit s pr existaient la d centralisation Tous ceux qui s int ressent aux questions de sant savent bien que sur des l ments fondamentaux de sant publique il y a des in galit s r gionales
590. u dialogue civil l exemple du Conseil national de lutte contre les exclusions Dans le champ de la lutte contre la pauvret et de lexclusion on doit des associations comme ATD Quart Monde ou le Secours catholique des initiatives pionni res quant l expression et la participation des personnes elles m mes La F d ration nationale des associations d accueil et de r insertion sociale FNARS a organis ces derni res ann es des rencontres nationales de personnes accueillies Conseil national consultatif des personnes handicap es 2011 Rapport 2010 Paris La Documen tation fran aise p 8 Ferry L 2010 op cit p 40 Tchernogog V 2007 Les Associations en France Poids profils et volutions Association pour le d veloppement de la documentation sur l conomie sociale ADDES novembre p 30 Centre d analyse strat gique 152 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 6 Le dialogue civil dans les centres d h bergement Dans la foul e du lancement de la refondation du dispositif d accueil d h bergement et d insertion la Fondation Arm e du Salut a t l initiative avec l appui de la D l gation l h bergement et l acc s au logement DIHAL de la cr ation du Conseil consultatif des personnes accueillies CCPA premi re instance nationale d di e l expression des usagers du dispositif Ces d marches
591. u dispositif d action sociale Ce n tait pas le cas l poque de la R volution ni au XIX si cle lors de la recr ation des d partements Cette volution s explique en partie par le fait que le d partement est une institution de relative proximit notamment dans les territoires ruraux Les r formes des ann es 1980 ont permis aux communes d h riter de comp tences en mati re d urbanisme aux r gions d une capacit d intervention conomique et aux d partements de comp tences de protection sociale Lors du second acte de la d centralisation dans les ann es 2000 il n tait pas question l origine de confier de nombreuses comp tences aux d partements Certains souhaitaient m me qu ils fussent supprim s Finalement les chelons territoriaux ont tous t conserv s et les d partements ont m me accru leur l gitimit avec une comp tence tr s largie en mati re de protection sociale APA RMI prestations de compensation du handicap etc Centre d analyse strat gique 224 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 9 Bilan de trente ans de d centralisation en mati re sociale D s lors le d partement est devenu le pilote de l action sociale hormis pour ce qui concerne la production des lois et r glements Nous ne sommes pas un tat f d ral et la d finition de l action sociale est toujours l apanage de l
592. u travail et plus largement sur la condition salariale le dialogue social renvoie un v ritable processus de n gociation entre partenaires sociaux En principe l tat n intervient qu en bout de course au moment de la transposition dans le droit social des r sultats de la n gociation Il en va diff remment avec le dialogue civil puisque la puissance publique est d embl e partie prenante des changes sans que ceux ci prennent la forme d une n gociation Concr tement l aspiration des citoyens ou des usagers tre davantage cout s et entendus s incarne par une participation forte dans le secteur associatif dont le poids ne cesse de cro tre dans la vie sociale et conomique Les associations sont donc des acteurs naturels du dialogue civil aux c t s de la puissance publique ses diff rents chelons territoriaux On ne saurait toutefois r duire le dialogue civil au dialogue entre les pouvoirs publics et les associations Il peut aussi inclure le dialogue entre les associations elles m mes ou d autres acteurs de la soci t civile Il sera essentiellement question ici du dialogue civil dans le champ de l laboration des politiques sociales Le choix a t fait de s int resser notamment deux Les chapitres 6 et 7 s int ressent aux m thodes de concertation entre les usagers les acteurs associatifs et la puissance publique Deux formes de participation sont mises en lumi re le dia
593. uation des usagers sous l effet des politiques de coh sion sociale Une demande d implication des usagers qui peut nuire leur coute Le sociologue a pour fonction de mettre l accent sur le d calage n cessaire entre l action publique telle qu elle est formalis e et la fa on dont elle est re ue par les publics et v cue au quotidien Cette difficult structurelle est renforc e par la nature des politiques que l on rattache la notion de coh sion sociale Ce terme dit mon sens deux choses D abord la volont de mettre en coh rence partir des usagers un certain nombre d actions qui autrefois relevaient d institutions cloisonn es C est la personne l usager qui doit tre la source de la conception des politiques sociales et de leur ad quation la plus fine et la plus personnalis e possible La seconde remarque c est qu au del de cette recherche d articulations autour de la personne il y a une demande d implication subjective extr me ment forte demande d autonomie de responsabilit individuelle Le vocable d activation a recouvert presque l ensemble des d signations des politiques relevant du domaine de la coh sion sociale Il me semble que dans l conomie g n rale de ces politiques la place des usagers est d une certaine mani re une forme de l gitimation des politiques publiques et qu elle va de pair paradoxalement avec une tr s faible l gitimit dans l cout
594. ucation les normes d une soci t On sait depuis Aristote que les lois fortes prot gent les plus faibles que l affaiblissement du r gne de la loi favorise les plus puissants et que les soci t s o le contr le social est d faillant fragilisent les plus vuln rables Par cons quent les populations modestes parmi lesquelles les descendants de migrants sont les premi res victimes de ces modalit s de l int gration dans la d mocratie providentielle Ce sont des populations d pourvues de capital h rit conomique culturel de relation elles sont particuli rement heurt es par le laxisme des m urs contraires la conception traditionnelle des rapports entre les sexes et les g n rations La relativit des valeurs qui impr gnent l esprit du temps agit dans le m me sens l indistinction laquelle tend le monde d mocratique constitue souvent un choc pour les h ritiers des cultures traditionnelles Les limites de l intervention de la puissance publique au travers de la politique sociale Dans cette soci t que j ai appel e de la d mocratie extr me l intervention de la puissance publique en faveur de la coh sion sociale se donne d autres buts Il ne s agit plus comme au cours des Trente Glorieuses d intervenir aupr s des laiss s pour compte de la soci t providentielle et de compenser leur mis re il s agit d intervenir aupr s de populations nombreuses dont on craint la marginalisation sociale L
595. uction et de consommation qui r pondent aux besoins sp cifiques des populations Ces chiffres sont tir s de www nirma co in profit loss htm http bopobs wordpress com presentation Dalsace F Vincent C E Berger J et Dalens F 2012 Les p nalit s de pauvret en France comment le march aggrave la situation des populations pauvres Journal of Field Actions Field Actions Science Report Special Issue n 4 t Calp na S Gu rin L et Le Yaouanq Y 2012 Les grandes entreprises et la base de la pyramide Paris Presses des Mines International Telecommunication Union 2010 The World in 2012 Facts and Figures www itu int ITU D ict facts 2011 material ICTFactsFigures2010 pdf Centre d analyse strat gique 192 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises Le client est donc vu ici comme un partenaire part enti re de l entreprise C est ce que montre l exemple du ChotuKoo l un syst me de r frig ration portatif commercialis en Inde par Godrej and Boyce au prix de 69 dollars En partenariat avec des chercheurs de la Harvard Business School Godrej a d abord travaill sur la d finition des besoins des populations rurales en Inde Plut t que de proposer des r frig rateurs de moindre qualit solution la plus simple a priori mais aussi la moins rentable terme si ces produits ne trouvent p
596. ue Balmary pr sident de l Union nationale interf d rale des uvres et organismes priv s statutaires et sociaux Michel Borgetto professeur de droit de l aide et de l action sociale l universit Panth on Assas Luc Broussy conseiller g n ral ancien vice pr sident de la Commission sociale de l Association des d partements de France Centre d analyse strat gique 800 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Annexe Liste des intervenants aux deux cycles de s minaires DGCS CAS Mireille Elbaum professeur titulaire de la chaire Politiques et conomie de la protection sociale au CNAM tienne Pinte d put et pr sident du Conseil national des politiques de lutte contre l exclusion S ance 2 19 octobre 2011 Lutter contre l exclusion sociale comment mieux coordonner les diff rents niveaux territoriaux Francis Calcoen pr sident de l URIOPSS du Nord Pas de Calais Sandrine Gineste consultante Groupe BPI valuateur du programme d exp ri mentation RSA Alexis Lefranca directeur du SIAO du Hainaut Valenciennes Reynald Lemahieu inspecteur de l action sanitaire et sociale la DRJSCS du Nord Pas de Calais J r me Lesavre directeur de l insertion au Conseil g n ral de Meurthe et Moselle lisabeth Maurel sociologue ing nieur de recherche au laboratoire Pacte Cerat de l Institut d tudes politiques de Gren
597. ue de groupe partageant des probl mes communs mais interroge galement les promoteurs sur la segmentation des publics L association Advocacy cr e en octobre 1997 est une association d usagers en sant mentale Elle vise principalement un public majeur sous protection juridique tutelles ou curatelles et a pour objectif de favoriser l expression des usagers L objectif est que leurs opinions soient prises en compte dans les champs m dical juridique et social Selon les termes de l association il s agit d aider les patients usagers tre acteurs sociaux prendre la parole tre entendus et reconnus comme responsables travers l laboration et la r alisation de projets collectifs faisant travailler ensemble usagers professionnels et b n voles en partenariat avec d autres associations Ce lieu de coop ration et d entraide est en grande partie g r par les personnes prot g es b n ficiaires du dispositif Les animateurs salari s sont eux m mes des usagers en sant mentale et ou des professionnels L id e est d avoir des gens qui sont experts du fait de leur propre exp rience Pour am liorer encore le dispositif des formations internes pour les b n voles charg s de l encadrement ont t ouvertes En outre a t mise en place une recherche action et formation ayant pour finalit l diction d un code de d ontologie Les actions collectives sur la base d un ancrage territor
598. uelque chose Certains disent que cette p riode a t un chec puisqu elle s est termin e par une disparition des instances En fait cette disparition a aussi eu lieu parce que parall lement se cr ait autre chose la LOLF vot e en 2001 avec l espoir d valuation qu elle portait en elle L existence de cette instance interminist rielle n apparaissait donc plus n cessaire Mais la difficult principale tait celle d une importation de concepts venant d une culture anglo saxonne mal connue en France malgr les exp riences de la RCB rationalisation des choix budg taires La RCB tait rest e assez confidentielle dans la haute administration et tr s peu li e la d cision L apport de cette p riode a t une acculturation progressive de l administration et des milieux acad miques au concept de l valuation Le CNE a n anmoins produit autant d valuations qu en huit ans du dispositif pr c dent Il y a donc eu un apprentissage et les valuations qui au d but mettaient deux ans ou dix huit mois pour les plus courtes se sont un peu resserr es sur des dur es un peu plus raisonnables pour les d cideurs Un apport de cette p riode a t aussi de d finir juridiquement l valuation Pour aller l essentiel valuer c est estimer la valeur porter une appr ciation sur une politique publique Une pr occupation continue Malgr ses avatars institutionnels l valuation est rest e une pr oc
599. uels signes justifieront ils que la puissance publique assume une intervention pr coce dans le milieu familial Comment se fera l quilibre entre incitation et coercition 2 Quelles conditions de r ussite pour les programmes de pr vention pr coce Trois questionnements semblent pouvoir clairer la r flexion quel dosage op rer entre une approche universaliste destin e tous les publics et une approche cibl e sur les plus vuln rables quelle est l organisation institutionnelle la plus pertinente quels modes d actions privil gier pour lutter contre la stigmatisation potentielle des publics Universalisme ou ciblage des publics Faut il cibler les publics b n ficiaires des programmes de pr vention pr coce ou plut t ouvrir ceux ci de fa on inconditionnelle Au Royaume Uni le programme Sure Start fournit une illustration utile dans la mesure o le ciblage initial des publics a aujourd hui laiss place un fonctionnement beaucoup plus ouvert reposant sur une logique universaliste Mais cette volution est elle m me remise en cause par les responsables britanniques qui se fondent sur les r centes valuations du programme y Sure Start Royaume Uni un programme gouvernemental pour donner le meilleur d part possible aux enfants Lanc en 1998 l initiative du gouvernement travailliste de Tony Blair le programme Sure Start s inscrit dans un objectif global de r duction
600. uhaitable que l autorit promotrice prenne d embl e l engagement de tenir compte des d lib rations et ne se satisfasse pas uniquement d avoir organis un v nement aussi int ressant soit il Centre d analyse strat gique 179 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue Trois bilans de la conf rence de consensus Sortir de la rue Intervention de Jean Pierre Duport Ancien pr fet de R gion ancien conseiller d tat en service extraordinaire Jai v cu personnellement la conf rence de consensus sur le logement avec un immense espoir un immense int r t et une immense d ception Immense espoir parce ne connaissant pas le processus des conf rences de consensus dans le domaine m dical comme dans d autres je souhaitais l exp rimenter Il m est apparu particuli rement int ressant de le faire dans le domaine du logement et je me r jouissais de vivre un certain nombre de s ances de travail en compagnie de membres du jury avec lesquels coup s r les changes seraient enrichissants D embl e la composition de ce jury laissait pr sager que ces diff rentes personnalit s ne se sentiraient pas li es ni par le travail des comit s d organisation ni par celui des experts Immense int r t certes du point de vue m thodologique la tendance a t s approprier et reformuler l
601. ui soulignent l engagement du monde conomique au service de l galit des chances La m me ann e le Premier ministre confie au pr sident d Axa Claude B b ar une mission visant clairer l int r t propre des entreprises qui s engagent en faveur de la diversit et de l galit des chances Une Charte de la diversit sign e par plus d une trentaine de dirigeants d entreprises cot es au CAC40 est labor e dans la foul e destination de toutes les entreprises employant plus de 100 salari s Elle consacre une approche globale de la diversit qui n est plus r duite la seule question des origines mais recouvre l ensemble des discriminations li es l ge au handicap au sexe et l orientation sexuelle Les signataires s engagent ainsi de mani re volontaire d velopper des actions de promotion de la diversit dans leurs politiques salariales de recrutement et d avancement La Charte de la diversit signe le basculement vers une approche manag riale faisant de la diversit une ressource strat gique au service de la performance conomique et sociale des entreprises En 2008 les pouvoirs publics apportent leur soutien au Label diversit cr et pilot par l Association nationale des directeurs des ressources humaines Les valuations disponibles sur l action des entreprises signataires de la Charte de la diversit montrent que la sensibilisation du secteur priv a permis de cr er
602. ult mais aussi par rapport aux potentialit s collectives qui leur permettront de s en sortir Il est donc possible d tre la fois en incapacit individuelle et en grande potentialit collective Les incertitudes s mantiques sur la notion de travail social communautaire sont un bon indice de la difficult de poser dans le d bat fran ais la question du travail avec et par des groupes d individus r unis en fonction d un ancrage territorial ou d une communaut de vie Pour viter tout risque d amalgame entre approche collective du travail social et promotion du communautarisme le Conseil sup rieur du travail social a mis en avant le concept d intervention sociale d int r t collectif Par ce terme il s agissait de cibler les actions qui se donnent pour objectif la prise en compte d int r ts collectifs entendus comme des facteurs susceptibles de faciliter la communication sociale des divers groupes et par l d aider la ma trise de la vie quotidienne dans ses diverses dimensions Loin d ignorer la n cessit de l aide individuelle l intervention sociale d int r t collectif admet que celle ci ne suffit pas am liorer les conditions sociales propices chaque histoire individuelle elle s attachera donc principalement favoriser des dynamiques sociales riches o les citoyens trouveront un environnement culturel favorable Mais assumer et mettre en uvre le travail social collectif r
603. un document pr sentant la mesure envisag e Les partenaires ont alors le choix de d clencher une seconde phase qui est celle de l ouverture de la n gociation La troisi me phase consiste en la consultation des organisations professionnelles repr sentatives sur les projets de texte l gislatifs et r glementaires C est selon cette proc dure qu ont pu tre r form es r cemment les r gles gouvernant la repr sentation syndicale la rupture conventionnelle du contrat de travail et la formation professionnelle la diff rence du dialogue social fond sur la n gociation le dialogue civil entretenu par les pouvoirs publics avec les associations dans le secteur social et m dico social rel ve le plus souvent de la consultation concertation La concertation est la modalit centrale du dialogue civil De la qualit de la concertation d pend la qualit de ce dialogue Toutefois la dimension de n gociation recherch e partir de l expression de points de vue divergents n est pas absente dans le champ du social et du m dico social notamment dans le cas o les discussions se m nent dans le contexte d un conflit local ou d une mobilisation nationale Ainsi la mobilisation des ch meurs et pr caires au cours de l hiver 1997 1998 a pr c d de quelques mois l adoption de la loi d orientation relative la lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998 Autre exemple le contenu du Plan d action renforc e en d
604. un mouvement de fond qui va au del d un simple transfert de comp tences selon Carole Tuchszirer et Anne Eydoux qui constatent que la d finition de la solidarit publique a volu au fil du temps et des alternances politiques accompagnant un processus lent de d centralisation Quel partage des r les entre l tat et les collectivit s Intervention de Carole Tuchszirer chercheuse au Centre d tudes de l emploi Quelle est l tendue de la solidarit que le d partement peut prendre en charge Il y a certes une solidarit qui rel ve effectivement de l chelle d partementale mais ne faut il pas conjointement qu une action de solidarit nationale vienne de l tat en appui l action d centralis e des d partements Et ce notamment dans le champ des politiques publiques y compris du c t des partenaires sociaux dans l volution du r gime indemnitaire dont le r tr cissement a contribu l h t rog n it des publics qui aujourd hui s adressent aux d partements pour assurer leur accompa gnement L importance croissante donn e l objectif d insertion professionnelle travers le RMA puis le RSA d place le curseur vers la notion de solidarit active qui ne repose pas seulement sur l tat mais mobilise l ensemble des corps sociaux et des collectivit s locales Favoriser le retour l emploi des allocataires du RMI ou du RSA une population dont l h t rog n
605. unautaire Le texte rappelle que d s 2005 le Comit national de liaison des associations de pr vention sp cialis e CNLAPS Grand Est a lanc une recherche action sur la construction des processus d int gration sociale des jeunes issus de l immigration alg rienne Cette d marche vise rechercher des moyens de mieux travailler dans les quartiers avec les populations issues de l immigration Comme le rappelle la coordinatrice du programme l objectif de la d marche est d aller la rencontre de la population au travers de ce qu elle dit et vit et non en partant d interpr tations ext rieures Une population qui est tr s tonn e que l on s int resse elle et qui a manifest un enthousiasme d bordant chaque action on a beaucoup de participants En fait on donne une place leur histoire sans les stigmatiser Dans cette perspective la d marche adopt e s est articul e autour de trois entit s un comit de pilotage un groupe expert et des groupes locaux de recherche action Les groupes locaux constitu s par les professionnels de la pr vention sp cialis e pr sents sur chaque site ont d velopp des actions d information sur la d marche en organisant des d bats sur des questions comme les violences intrafamiliales les mariages forc s les r pudiations les certificats de virginit etc De telles actions ont pour avantage une discussion sur des sujets consid r s comme tabous et ont tendan
606. une nouvelle forme de partenariat avec cette entreprise d insertion Le principe consiste proposer aux personnes les plus d munies qui ont besoin de t l phoner comme tout le monde de b n ficier de conditions d acc s financi rement plus avantageuses On constate en effet que les personnes disposant de faibles ressources paient relativement cher pour acc der aux services des op rateurs t l phoniques Ne pouvant pr tendre aux forfaits t l phoniques classiques dont la d gressivit des prix est fonction des dur es d engagement contractuel ces personnes ont recours aux cartes pr pay es L action conjugu e de SFR et d Emma s D fi consiste donc Celle ci doit durer deux ans Aucun envoi de bons n est pr vu avant les 6 mois de l enfant afin de se conformer aux prescriptions du Code de l Organisation mondiale de la sant qui interdit la concurrence l gard de l allaitement Citons en particulier le m c nat de comp tences pour l ouverture des bric brac de la structure Paris Centre d analyse strat gique 198 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises proposer des cartes un tarif particuli rement adapt 5 euros pour une heure de communications soit un prix trois fois moins lev que celui du march en contrepartie d un accompagnement social pour r duire durablement le montant des factures t
607. une telle instance Car c est relativement complexe il faut conna tre le fonctionnement les r gles de discussion les ordres du jour etc Nous avons donc propos un appel candidatures afin que des associations se portent candidates pour tenir ce r le de tremplins pr parer des personnes en situation de pr carit et de pauvret participer aux travaux du CNLE Mais ces personnes ne seront pas repr sentantes de l association Leur parole sera absolument libre Avec le soutien de la DGCS un animateur viendra pr parer avec les personnes de ce coll ge les ordres du jour et les travaux en pl ni res Nous allons suivre cette exp rimentation et voir quel impact elle pourra avoir sur les travaux du CNLE La fa on de travailler du CNLE s en trouve t elle chang e Les ordres du jour changent ils Les avis que rend le CNLE sont ils modifi s Y a t il un impact sur les personnes elles m mes dans leur parcours et dans leur repr sentation du politique Y a t il un impact sur les associations tremplins par lesquelles elles sont pass es Centre d analyse strat gique 162 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 7 Les conf rences de consensus M ryil Dubois Mission Analyse strat gique synth ses prospective Direction g n rale de la coh sion sociale La conf rence de consensus est une d marche d origine am ricaine d velopp e dans le domaine
608. unes ou EPCI et aux d partements Par d l gation de l Agence nationale pour l am lioration de l habitat EPCI ou au d partement attribution des aides en faveur de l habitat priv Centre d analyse strat gique 144 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 6 Le dialogue civil Pascal Noblet Mission Analyse strat gique synth ses prospective Direction g n rale de la coh sion sociale La notion de dialogue civil est r cente et encore impr cise Elle est pourtant de plus en plus utilis e depuis le d but des ann es 2000 par les institutions et par certains acteurs de la soci t civile organis e tant au niveau national qu europ en pour voquer le type de relations qu entretiennent les acteurs associatifs avec les pouvoirs publics dans l laboration des politiques publiques L apparition de l expression dialogue civil s inscrit dans une tendance en faveur d une d mocratie plus participative et plus interactive Au niveau de l Union europ enne le principe de transparence donne un fondement aux pratiques et d marches participatives La Commission est en effet tenue de soumettre ses propositions une large consultation en particulier par la pratique des Livres verts et des Livres blancs La notion de dialogue civil doit tre distingu e de celle de dialogue social Structur autour des n gociations sur le droit d
609. ur de la S curit int rieure et des Libert s locales octobre Guillemoles J P 2006 Pr vention pr coce pr vention f roce Faut il avoir peur de nos enfants Collectif Pas de z ro de conduite Centre interdisciplinaire de formation la psychoth rapie relationnelle www cifpr fr Prevention precoce prevention Centre d analyse strat gique 99 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale l insertion future de l enfant Je parle l de l insertion sociale avec ses pairs dans son environnement mais galement scolaire et professionnelle L aussi il s agit de pouvoir valuer et des initiatives fran aises vont en ce sens Concr te ment que nous disent les valuations aujourd hui disponibles r alis es dans des pays comparables au n tre les tats Unis le Canada la Su de Plus la pr vention est pr coce plus elle est naturellement associ e une vis e g n raliste de pr vention de l inadaptation sociale Si l on observe une r duction significative des comportements d linquants d viants de violence ou d addiction celle ci est associ e une r duction des violences intrafamiliales une meilleure r ussite scolaire et un moindre d crochage scolaire une insertion professionnelle plus stable l adolescence et l ge adulte En d autres termes l id e est que la pr
610. ur des politiques Ce syst me permet de concilier la recherche d excellence des personnels avec le respect de la libre administration des collectivit s territoriales Cependant il ne faut pas n gliger les diff rences existant d une collectivit l autre Les collectivit s urbaines et a fortiori celles dont la population est nombreuse sont en effet dans des situations incomparables sur le plan des ressources financi res par rapport aux territoires ruraux 2 amp La coordination inscrite dans des dispositifs obligatoires La coordination entre les diff rents niveaux de collectivit s peut passer soit par des dispositifs obligatoires l tat souhaitant dans ce cas organiser la collaboration des diff rents acteurs soit par des programmes d velopp s sur le mode du partenariat volontaire en dehors de toute obligation ou incitation Sur le plan juridique notons que la coordination peut se diff rencier de la coop ration locale au sens o celle ci est d finie dans le Code g n ral des collectivit s territoriales CGCT Le CGCT pr voit ainsi dans sa premi re partie la possibilit pour les collectivit s de prendre part des initiatives de coop ration dite d centralis e avec des collectivit s trang res ou des organismes internationaux int grant des collectivit s Dans sa cinqui me partie le CGCT d finit la coop ration locale comme r sultant soit de la cr ation d organismes publics de
611. ur la politique de la ville et son valuation Revue fran aise des affaires sociales n 1 2 p 251 258 Esptein R 2010 Des politiques publiques aux programmes l valuation sauv e par la LOLF Les enseignements de la politique de la ville Revue fran aise des affaires sociales n 1 2 p 227 250 Brocas A M et Von Lennep F 2010 De l utilit et des limites du recours aux indicateurs pour le pilotage des politiques publiques Revue fran aise des affaires sociales n 1 2 p 149 160 L Horty Y et Petit P 2010 valuation al atoire et exp rimentations sociales Document de travail Centre d tudes de l emploi d cembre Duflo E 2010 Le D veloppement humain Lutter contre la pauvret Paris La R publique des id es Seuil Guide m thodologique pour l valuation des exp rimentations sociales disponible sur www experimentationsociale fr Centre d analyse strat gique 275 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale v tude sur l effet d une place de cr che sur le retour l emploi des m res Une enqu te men e en 2007 par ric Maurin et Delphine Roy aupr s de l ensemble des familles grenobloises inscrivant un enfant en maternelle a permis de comparer la situation des parents dont la demande a t satisfaite avec la situation de ceux dont la demande n a pas p
612. ussi une politique des professions dans tout le champ social L avenir des professions ne doit pas tre pass par pertes et profits m me si la tendance actuelle est la d profession nalisation au profit de l emploi et de la comp tence individuelle la d qualification ou plus discr tement l abandon des normes de qualification On peut toutefois se demander si ce r f rentiel est assez solide pour une telle r volution des pratiques politiques D autant qu il doit convenir aux 27 tats membres de l Union europ enne Enfin la formation ne va pas sans la recherche et la recherche va mal La recherche tout au long de la vie professionnelle mais aussi la recherche action organis e la recherche th orique la recherche conceptuelle toutes doivent tre trait es l gal de la formation comme un droit On ne peut pas accro tre sans cesse les exigences d valuation et de performance sans accorder ce nouveau droit d intelligence du social aux salari s Cf chapitre 1 sur la recherche action Centre d analyse strat gique 39 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Point de vue Quelle place pour les usagers Intervention de Nicolas Duvoux Sociologue ma tre de conf rences l universit Paris Descartes membre du Centre de recherche sur les liens sociaux CERLIS L volution paradoxale de la sit
613. ut tre consid r e comme une approche innovante tr s pertinente En effet elle peut permettre par une participation des usagers des b n ficiaires et des citoyens au d bat e de porter ce d bat au del de la sph re des experts et des professionnels du champ e de reconna tre ces usagers et b n ficiaires la capacit trouver des r ponses concr tes leurs difficult s de vie quotidienne e de rapprocher l intervention publique de leurs besoins Dans cette perspective la prise de parole des usagers et des experts du v cu et le recours un mode de d lib ration fond sur la recherche du consensus apparaissent comme des outils au service d une d marche d am lioration des prestations et des services offerts et d une meilleure l gitimit des politiques sociales Associer les savoirs des experts et le savoir faire des experts du v cu Le mod le m dical de la conf rence de consensus ne pr voit pas d institutionnaliser le recueil de la parole des experts du v cu c est dire des patients eux m mes Centre d analyse strat gique 170 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 7 Les conf rences de consensus Transpos e dans le domaine social la m thode a notamment t pens e comme le moyen d associer les savoirs des experts et le savoir faire des experts du v cu et de mani re plus large des profes
614. ut apr s le tournant du si cle et de nouvelles prestations se cr ent qui ne sont plus soumises conditions de ressources L allocation personnalis e d autonomie comporte certes une participation des individus leur plan d aide en fonction de leurs ressources mais l id e est bien une allocation qui s adresse l ensemble de la population quel que soit son niveau de ressources Autre prestation plus r cente l allocation d ducation pour les enfants handicap s n est pas non plus soumise conditions de ressources alors qu elle se substitue l allocation d ducation sp ciale qui elle en comportait une Tout ceci montre qu il existe une dialectique permanente et cr atrice que l enfermement dans une segmentation des politiques sociales a videmment des effets n gatifs mais en m me temps qu il est difficile dans une soci t fractur e de ne pas avoir un certain nombre de cibles Le probl me est que ces cibles deviennent de plus en plus diffuses et de plus en plus larges Des volutions qui marquent une orientation des politiques sociales vers le renforcement de la coh sion sociale Le deuxi me point renvoie l volution du contexte social Des volutions marquantes d abord mergentes puis sans cesse plus pr gnantes tout au long des trente ou quarante derni res ann es expliquent une tendance vers une approche plus large de type coh sion sociale L extension des populations cibles et
615. utien des d marches communautaires Le projet de Big Society port par l actuelle coalition conservatrice lib rale peut en effet tre assimil une v ritable cons cration politique de ces pratiques cf encadr ci dessous qui donne une vision synth tique de ce programme gouvernemental sans pr senter les difficult s qu il rencontre actuellement qui m riteraient elles seules une analyse d taill e v Le projet britannique de Big Society Le projet de Grande Soci t ou Big Society est une exp rience de gouvernement visant r quilibrer les parts respectives du march de l tat et de la soci t civile dans l laboration des r ponses aux probl mes collectifs L objectif est de d placer le pouvoir du Big government vers la soci t civile en permettant aux citoyens et aux communaut s de produire diff rents biens fondamentaux en mati re d ducation de s curit de transport ou encore d am nagement urbain Boal A 1971 Th tre de l opprim Paris Masp ro Cf www arcencieltheatre org Centre d analyse strat gique 112 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 4 Les actions collectives et les approches communautaires Le Premier ministre conservateur David Cameron pr ne une r volte radicale contre le statisme du gouvernement central en mettant en avant une soci t o la
616. uvelles formes de gouvernance et de r gulation globalisation d centralisation partenariat passage du faire au faire faire e de rationalit de performance et de transparence du management public Une pluralit d acteurs engag s dans la d marche administrations centrales corps d inspection agences observatoires laboratoires de recherche op rateurs tels que Voir le site de la SFE www sfe fr i Bouquet B 2009 Du sens de l valuation dans le travail social nformations sociales n 152 p 32 39 Centre d analyse strat gique 272 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Conclusion L valuation des politiques sociales Entre observation sociale et renouvellement m thodologique la CNAF la CNSA associations qui se sont progressivement professionnalis es et collectivit s locales notamment conseils g n raux et communes travers les CCAS Pour autant cette valuation est loin d tre syst matique et si la n cessit de la d marche est d sormais partag e Patrice Duran souligne que l vidence de l outil n en d termine pas m caniquement l existence D ailleurs les politiques sociales sont souvent consid r es comme les plus difficiles valuer ce sont des politiques objectifs contradictoires et multiples des politiques pour lesquelles il y a un grand nombre de d cideurs l gitimes des poli
617. uvent sans doute pas les m mes besoins que ceux du sud ouest en mati re d quipements hospitaliers par exemple Cette id e de diversit est certainement mieux accept e par la population que par le pouvoir central L attribution de ressources financi res suffisantes Il faut enfin op rer un v ritable transfert des ressources financi res les autorit s locales doivent tre financi rement autonomes ce qui leur permettra de l tre aussi sur les plans politique et administratif Les relations entre les conseils les conseillers et les communaut s doivent tre repens es On doit galement prendre en compte les contraintes de l aust rit Centre d analyse strat gique 267 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale conomique Le gouvernement peut inciter les collectivit s locales repenser leurs sources de financement Une repr sentation citoyenne de qualit La qualit de la repr sentation est galement importante Les conseillers municipaux sont lus par leurs administr s et ils doivent tre ouverts la d mocratie participative D ailleurs l autorit locale n est pas exclusivement d tenue par les conseils municipaux lus Au final peut tre la principale utilit de l exp rience britannique est elle de montrer l exemple ne pas suivre en mati re de d centralisation Centre d analyse strat gique
618. ux et obligation de soins et de s curit p 8 Centre d analyse strat gique 167 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les politiques de coh sion sociale Organisation d une conf rence de consensus Trouve le moyen Confie la responsabilit Choisit de financement de la conf rence au le th me 5 3 Libelle les COMIT E questions D ORGANISATION L o T D Constitue D signe Invite JOGR API UR BIBLIOGR A PHIQ EXPERTS JURY PUBLIC D LIB RATION HUIS CLOS DU JURY POUR LA R DACTION DES RECOMMANDATIONS j Les trois temps de la su Source ANA ES CNRS juin 2006 colloque Sciences et soci t s en mutation La proc dure est engag e apr s d finition par le promoteur un organisme professionnel une association ou f d ration d associations un ministre de la mission assign e la conf rence de consensus c est dire ses grands axes de r flexion Ce promoteur sera le destinataire des recommandations labor es au terme de la conf rence Cette proc dure comporte deux phases e une phase pr paratoire pilot e par un comit d organisation e la phase de la conf rence publique proprement dite comportant l audition d experts par le jury et les questions du public l issue de laquelle les recommandations sont labor es par le jury se r unissant huis clos La phase pr paratoire La conf rence de consensus est p
619. v fr Les politiques de coh sion sociale Au bout de quatre ou cinq ans au vu de la r ussite du projet nous avons effectu un nouveau d cryptage des cat gories de b n voles engag s dans l association Diff rents profils sont ressortis e les b n voles centr s sur une source d int r t individuel participation une activit telle qu un cours de cuisine ou de couture e les b n voles d entraide accompagnement la scolarit et l alphab tisation e les b n voles inscrits sur une action collective f tes de quartier f tes des voisins etc e les b n voles qui repr sentent inscrits sur un des trois domaines ils se sont d couvert un int r t collectif pour agir et entrer dans le champ de l association juridique e les b n voles administrateurs qui recrutent les travailleurs sociaux qui vont travailler avec eux e les b n voles d cisionnaires capables de d fendre un projet aupr s des partenaires financiers d assumer des choix parfois difficiles et de g rer du personnel L engagement des habitants les conduit souvent adopter une posture beaucoup plus r flexive que dans les autres maisons de quartier ou centres sociaux Ce portage collectif permet en outre des personnes d pourvues de relations sociales de recr er du lien La question de l isolement est en effet une probl matique tr s pr sente dans les quartiers Le fait de se remettre en relation est donc tr s importan
620. vation des fractures spatiales la persistance des ph nom nes de pauvret et d exclusion un d ficit de reconnaissance des classes moyennes et une crise de confiance dans la d mocratie repr sentative Le sentiment de d classement est galement notable dans les r ponses fournies au barom tre CERC 2007 La coh sion sociale S minaire 2007 Dossier n 3 du CERC P Y Cusset 2009 Crise de la coh sion sociale l ments de diagnostic Droit social n 5 p 518 527 CREDOC 2011 Barom tre de la coh sion sociale Pour l opinion la coh sion sociale repose sur les efforts de chacun et l action des pouvoirs publics tude r alis e la demande de la Direction g n rale de la coh sion sociale Collection des rapports n 275 juin Dubet F Caillet V Cort s ro R M lo D et Rault F 2006 yustices L exp riences des in galit s au travail Paris Seuil Centre d analyse strat gique 10 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Introduction De l action sociale la coh sion sociale Vers un nouveau mod le d intervention publique Ces r sultats viennent confirmer les donn es statistiques sur l tat de la soci t fran aise Ils vont par ailleurs dans le sens du diagnostic pos d s le d but des ann es 2000 par le Conseil de l Europe savoir que les facteurs minant la coh sion sociale dans les soci t s d m
621. vec le recul procur par trente ann es de d centralisation ce cycle s est donn pour ambition de r pondre une s rie d interrogations Comment mieux r partir les comp tences et coordonner l action des diff rents chelons territoriaux dans le domaine social Quel r le r server aux acteurs non institutionnels entreprises associations dans les politiques de coh sion sociale au niveau local Comment penser l articulation entre l action des lus et celle des personnels territoriaux Comment renforcer la vie d mocratique et promouvoir l implication des usagers des services sociaux l occasion de la d centralisation Les collectivit s territoriales sont aujourd hui les principaux acteurs des politiques de coh sion sociale travers l aide sociale l enfance la protection maternelle et infantile les dispositifs d insertion sociale et conomique la prise en charge du handicap et de la perte d autonomie etc Le d partement officiellement chef de file de l action sociale a connu une mont e en puissance spectaculaire avec des d penses en progression continue 29 1 milliards d euros en 2010 Mais les communes et intercommunalit s jouent un r le tout aussi important dans de multiples registres accueil de la petite enfance prise en charge de la d pendance insertion sociale etc Organis en six s quences ce second cycle de s minaires s est ouvert naturellement sur les questions pos es
622. vi des ateliers de langage d une dur e de vingt minutes trois fois par semaine Anim s par les personnels des cr ches qui avaient t sp cialement form s aux diff rents outils p dagogiques mis en place par l quipe de recherche ces ateliers ne r unissaient pas plus de quatre enfants avec un m me niveau de d veloppement et de ma trise du langage La mobilisation des parents tait sollicit e pour compl ter le dispositif d marche de co ducation Ils devaient poursuivre domicile le travail effectu dans les ateliers L valuation de ce programme r alis e par une quipe de l INSERM et du CNRS Montpellier montre une progression plus importante de l acquisition du langage chez les enfants b n ficiaires en particulier lorsque leur niveau de comp tence initial tait bas wwWw programme parler fr Sur un plan strictement organisationnel l efficacit des actions de pr vention pr coce est conditionn e l inscription des programmes dans un sch ma institutionnel qui garantisse la participation de tous les acteurs concern s quel que soit leur niveau tat collectivit s territoriales associations et leur secteur d intervention social m dical ducatif Il s agit de d passer les cloisonnements traditionnels en cr ant une culture commune dans le domaine de la pr vention pr coce Quel statut pour les b n ficiaires des actions de pr vention pr coce Les pol miques sur le retour
623. view es La question des in galit s f d re environ un quart de l chantillon Ce r sultat est en phase avec l orientation donn e depuis les ann es 1970 1980 aux politiques de coh sion sociale l chelon europ en En France par exemple les deux pr occupations majeures sont d une part la lutte contre l exclusion consacr e par le vote de la loi d orientation du 29 juillet 1998 de lutte contre les exclusions et d autre part la lutte contre les in galit s concentr e sur trois domaines d action prioritaires dans la loi de programmation du 18 janvier 2005 pour la coh sion sociale l emploi le logement et l galit des chances Comme tout barom tre celui ci donne voir des tendances rebours des conceptions utopiques sur la coh sion sociale les personnes interrog es montrent une certaine inqui tude sur l tat du lien social plus de 85 celles ci consid rent que les plus favoris s sont de plus en plus favoris s et les d favoris s de plus en plus d favoris s Le sentiment d injustice est massif et ses d clinaisons nombreuses Les trois quarts de l chantillon estiment par exemple qu il existe une m decine deux vitesses sur le territoire fran ais que les moyens financiers ou le r seau de relations peuvent faciliter acc s des soins de qualit Les personnes interrog es pointent les failles de la coh sion sociale qui se manifestent par une crise des valeurs communes l aggra
624. w strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 2 L exp rimentation sociale Point de vue La mise en uvre de l exp rimentation du RSA Intervention de Luc Jerabek Ancien directeur de l Agence nouvelle des solidarit s actives L Agence nouvelle des solidarit s actives a accompagn 24 d partements sur les 30 qui se sont d clar s volontaires pour exp rimenter le revenu de solidarit active RSA au niveau national On peut donc pr tendre avoir accompagn la premi re exp rimentation sociale d ampleur nationale alors que le cadre l gal qui permet l exp rimentation est r cent puisque les premiers textes permettant l exp rimentation datent de 2003 avec des d crets de mise en application publi s en 2004 La mise en uvre de l exp rimentation repose sur un cadre tr s construit puisque la l gislation oblige au respect du principe d galit Effectivement en construisant un projet qui s appuie d abord sur un diagnostic de territoire on d roge ce principe D ailleurs les premiers diagnostics faits sur les territoires ont permis entre autres de mettre au jour le fait que parmi les b n ficiaires du RMI 65 taient d j en emploi Ce fait connu dans les tudes ne l tait pas forc ment de la plupart des lus ou de la plupart des acteurs pour qui les b n ficiaires du RMI taient encore souvent des personnes tr s loign es de l emploi Les conseils g n raux taient t
625. ww strategie gouv fr www social sante gouv fr Annexe Liste des intervenants aux deux cycles de s minaires DGCS CAS Colin Copus professeur Department of Public Policy De Montfort University et directeur de la Local Governance Research Unit Leicester Royaume Uni Luk van Langenhove directeur du United Nations Institute on Comparative Regional Integration Studies UNU CRIS Alberto Lucarelli professeur de droit public l Universit degli Studi di Napoli Federico Il Italie Jean Jacques de Peretti conseiller d tat maire de Sarlat la Can da Renate Reiter chercheuse la Fakult t f r Kultur und Sozialwissenchaften Fernuniversit t Hagen Allemagne John Tomaney professeur School of Geography Politics and Sociology Newcastle University Royaume Uni Centre d analyse strat gique 303 Direction g n rale de la coh sion sociale www strategie gouv fr www social sante gouv fr Les auteurs M ryil Dubois est magistrate premier substitut l administration centrale du minist re de la Justice et actuellement d tach e dans le corps enseignant de l cole nationale de la magistrature ENM Titulaire d un DEA de science politique et d un doctorat de droit public dipl m e de l ENM promotion 2002 Robert Badinter elle a exerc comme juge d application des peines dans l Est de la France et comme juge des enfants en Guadeloupe avant de rejoindre l administration centrale fin 2008 en qu
626. www strategie gouv fr www social sante gouv fr Chapitre 8 Les entreprises gnement vers l emploi ne peut se concevoir uniquement sous la forme d un recrutement au sein du groupe Suez environnement La Maison pour rebondir encourage donc aussi la cr ation d activit s dont l utilit est garantie par leur objet social ou environnemental Le projet de la Maison pour rebondir associe de nombreux acteurs de l insertion outre Suez environnement qui en est l initiative et en porte la responsabilit op rationnelle Deux grands r seaux d entreprises d insertion et ou de travail temporaire d insertion Adecco Insertion et le Groupe ID EES ont galement t mobilis s pour leur savoir faire en mati re d accompagnement vers l emploi des publics en difficult Deux points d interrogation demeurent n anmoins l gard de ce projet innovant On peut en premier lieu pointer le risque de redondance avec des structures cens es op rer cette m me mission d interm diation sur le march du travail maisons de l emploi et missions locales Le second point concerne la g n ralisation de tels projets Est il envisageable et quelles conditions de voir d autres entreprises d ployer des structures similaires La Maison pour rebondir repr sente en effet un co t financier tr s important qui ne peut tre support que par un groupe solide Rappelons en l occurrence que Suez environnement a r alis un chiffre d affaires 2010 de pr
627. x caract ris tiques de la client le Ainsi en Allemagne le constructeur automobile Volkswagen a lanc d s 2005 une campagne de recrutement de vendeurs conseillers qui parlent le turc et l allemand Cette d marche repose sur le constat que plus de 10 de la population outre Rhin est d origine trang re et majoritairement turque Comme en France les trangers connaissent des taux de ch mage bien sup rieurs ceux des nationaux En parall le les personnes d origine trang re constituent la fois une manne dans un contexte de vieillissement d mographique et une ressource marketing pour des entreprises qui ne sont pas toujours habitu es aller vers cette client le L insertion professionnelle Les entreprises disposent de plusieurs types d outils pour soutenir l insertion professionnelle de publics en difficult L un d entre eux est tout simplement le financement d actions ayant pour ambition de soutenir les d marches d accompa 1 On peut citer notamment le rapport r alis par le cabinet Deloitte en 2010 pour le Centre d analyse strat gique La promotion de a diversit dans les entreprises Les meilleures exp riences en France et l tranger Voir galement l Annuaire national de la diversit et de l galit des chances publi en 2009 par le Secr tariat g n ral de la Charte de la diversit Cf www lesechos fr medias 2011 07 05 190001 0201486503503_print pdf Programme Volkswagen T

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