ARPD 2011_11 Matthys Kobe
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1. Cela par la proximit toujours recherch e avec le spectateur travers une intimit physique ou comportementale ou par la r versibilit du r le choisi par la performeuse auteur acteur dictateur spectateur Une confusion est mise en place entre espace public et espace intime dans la tentative constante d chapper aux cadres existants en en proposant des nouveaux eux m mes ph m res et impr visibles Elle participe derni rement aux projets de Jennifer Lacey et Nadia Laura Nasser Martin Gousset Dora Garcia Dominique Thirion Voir le site de Barbara Manzetti www manzettibarbara com Pascaline Denimal danseuse et chor graphe Val rie Laure B nabou juriste sp cialis e du droit d auteur Lou Forster historien de l art et critique sp cialiste de la performance et du reenactment C cile M dour et Kati Wolf sp cialistes de la Benesh Movement Notation Myriam von Imschoot dramaturge th oricienne de la danse et fondatrice de l association Sarma S verine Dusollier juriste sp cialis e en droit d auteur Val riane Michelini danseuse 13 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 Pr sentation du contenu de l une des bo tes d Agence par la gardienne des choses Photo Ouidade Soussi Chiadmi tous droits r serv s PARTAGE DE LA RECHERCHE Les archives Les archives rassembl es au cours de la rec2. s il a incomb au juge de d terminer si le num ro de strip tease au clairon montr pendant l audition tait une uvre chor graphique Danse Louise De Ville Chor graphie Faith Dane Concern s M lanie Cl ment Fontaine juriste Jean Pierre Cometti philosophe Louise De Ville danseuse Aur lie Foisil traductrice G raldine Gourbe philosophe No Soulier chor graphe Participants l Assembl e du jeudi 24 mai Photo Ouidade Soussi Chiadmi tous droits r serv s Chose 001695 Best of Bercy jeudi 24 mai 2012 20h Chose 001695 Best of Bercy aborde la controverse qui a oppos Frank Delay l Europ enne de Magazine qui organise chaque ann e un festival d arts martiaux Paris Bercy Celle ci porte sur des enregistrements vid o de d monstrations de Viet Vo Dao Frank Delay a affirm que sa prestation de Viet Vo Dao n tait pas une manifestation sportive avec une simple s quence de 16 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 gestes techniques mais une chor graphie avec des interpr tations de s quences de mouvements originaux Il a affirm que lors des enregistrements vid o du festival des Arts martiaux Paris Bercy l Europ enne de Magazine avait reproduit ses chor graphies sans sa permission Quand le proc s a eu lieu en 2007 il a incomb au juge de d terminer si la prestation de Viet Vo Dao t
3. approfondie men e en compagnie de chercheurs en danse de danseurs de juristes et de membres de l quipe des Laboratoires d Aubervilliers nous avons donc convoqu une s rie d assembl es aux Laboratoires d Aubervilliers afin de t moigner des probl mes soulev s par une s rie de choses ou cas et de sp culer autour d eux en compagnie de personnes concern es et des membres du public chose 001650 Gypsy mardi 22 mai 20 h chose 001695 Best of Bercy jeudi 24 mai 20h chose 000770 Zwischen Zirkuskuppel und Manege samedi 26 mai 20 h chose 000955 chor graphies de Martha Graham dimanche 27 mai 20 h Les autres choses faisant partie de la s lection et non invoqu es aux Laboratoires d Aubervilliers taient disponibles la consultation et l tude du 21 au 27 mai entre 14 h et 18 h sur rendez vous avec la gardienne des choses Virginie Bobin Chose 000955 chor graphies de Martha Graham Parmi les diff rentes controverses tudi es se trouve l uvre compl te de la chor graphe am ricaine Martha Graham qui a fait l objet de batailles juridiques entre le Martha Graham Center et l ayant droit testamentaire de la chor graphe Ronald Protas Au del des probl matiques juridiques de cette controverse des enjeux plus profonds mergent qui touchent la fa on dont les pratiques chor graphiques sont inclues comme d autres pratiques artistiques dans les standards du syst me des droits d auteurs et
4. contre l indiff renciation des pratiques artistiques La propri t intellectuelle d finit les pratiques d un point de vue extr mement g n ral elle r duit non seulement les diff rences l int rieur d une pratique artistique mais galement entre les diverses pratiques artistiques On pourrait d crire cela comme une erreur bas e sur l chec d une distinction entre diff rents modes d existence Gr ce au soutien de l aide la recherche en danse du CND et l invitation en r sidence des Laboratoires d Aubervilliers nous avons pu mener une exploration approfondie autour de la chose 000955 correspondant aux chor graphies de Martha Graham dont la propri t porte controverse Entre 2001 et 2005 dix ans apr s le d c s de Martha Graham en 1991 pas moins de quatre proc s ont eu lieu New York pour d terminer qui de Ronald Protas son l gataire ou du Martha Graham Center dont d pend la Martha Graham School of Dance tait propri taire des droits de repr sentation et d enseignement des pi ces de Graham Apr s la mort de Martha Graham son testament a laiss Protas pleins pouvoirs sur son h ritage l poque les droits de propri t de Protas sur les uvres de Martha Graham n taient pas remis en question Celui ci a d pos les marques Martha Graham et Technique Martha Graham et s en est d clar le propri taire L II a fond le Martha Graham Trust comme d t
5. le cadre d Animism ExtraCity et M HKA Anvers Kunsthalle Bern Generali Foundation Vienne Haus der Kulturen der Welt 2009 2012 Grand Domestic Revolution Casco Utrecht 2011 2012 Speech Matters la Biennale de Venise 2011 Les vigiles les menteurs les r veurs au Plateau Frac le de France Paris 2010 etc Assembl e Les Laboratoires d Aubervilliers Pour Assembl e Les Laboratoires d Aubervilliers Agence a sp cul sur la question suivante Comment les corps peuvent ils tre inclus dans les pratiques artistiques et a invoqu diff rentes choses ou controverses li es des pratiques chor graphiques issues de sa liste premi re vue la question peut para tre trange car les corps font d j partie des pratiques artistiques Les pratiques li es au corps existent depuis des si cles Ce n est qu partir de la seconde moiti du XX si cle que des expressions uniquement v hicul es par le corps commencent tre per ues comme dignes d tre prot g es par le droit d auteur et que la chor graphie devient 1 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 un art relevant de la propri t intellectuelle Comment ce changement interf re t il avec l cologie de pratiques comme le burlesque le cirque la danse les arts martiaux etc Liste des choses la suite d une recherche
6. 1 facilement les changes avec le public Aujourd hui cette architecture voyage avec les assembl es Pour toute documentation Publique des assembl es Agence a souhait prendre une photo de groupe des participants Image Ouidade Soussi Chiadmi tous droits r serv s Personnes et organismes associ s la recherche Les Laboratoires d Aubervilliers et plus particuli rement Gr gory Cast ra co directeur des Laboratoires d Aubervilliers qui a accompagn notre recherche de mani re tr s suivie Alice Chauchat co directrice des Laboratoires d Aubervilliers danseuse et chor graphe qui nous a fait b n ficier de nombreux conseils et Virginie Bobin coordinatrice des projets et gardienne des choses lors des activations publiques Les Laboratoires d Aubervilliers sont un outil d di la recherche artistique Ils s efforcent de cr er les conditions n cessaires des projets qui ne sont pas adapt s aux syst mes habituels de production artistique et culturelle L organisation et la structure du lieu de m me que les modalit s d accueil telles que la dur e et le budget s adaptent aux propositions qui y sont accueillies Ces propositions sont l occasion d un renouvellement et d une critique des modalit s 11 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 connues de production ainsi que des modes de travail et d adres
7. AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 RESUM DU PROJET recherche appliqu e Assembl e Les Laboratoires d Aubervilliers par Kobe Matthys PRESENTATION GENERALE DU TRAJET Agence Agence est le nom g n rique d une agence bas e Bruxelles et fond e en 1992 par Kobe Matthys La conception moderne de la propri t intellectuelle est fond e sur la pr supposition d une division entre les cat gories ontologiques de nature et de culture Cependant pour de nombreuses pratiques artistiques une telle distinction ne va pas de soi Agence constitue progressivement une liste de choses qui r sistent cette division Ces choses d rivent de proc dures judiciaires cas juridiques litigieux et affaires li es la propri t intellectuelle droits d auteurs brevets marques d pos es Agence invoque des choses de sa liste lors d assembl es qui prennent la forme d expositions de performances de publications etc Chaque assembl e explore de mani re topologique un aspect diff rent des cons quences performatives du m canisme de la propri t intellectuelle pour une cologie des pratiques artistiques Des assembl es bas es sur la liste de choses ont t r cemment pr sent es par Agence dans les endroits suivants Mus e de la danse Rennes 2012 KaaiStudio Bruxelles 2012 Objectif Exhibitions Anvers 2011 The Showroom Londres 2011 Contemporary Art Museum St Louis 2010 et dans
8. Souhaitant rendre compte de la complexit du statut de Lamentation Agence a d abord souhait comme nous l avons dit convoquer trois approches du fameux solo 1 celle incarn e par une institution le Martha Graham Center par le biais d un danseur licenci 2 celle de Ronald Protas l gataire officiel de la chor graphe photographe et ancien directeur artistique de la Compagnie Graham et 3 celle d une chor graphe contemporaine dont la pratique est influenc e par Martha Graham mais touche des enjeux qui la d passent notamment li es des pratiques dites d h ritage En raison de son ge il s est av r impossible d entrer en contact avec Ronald Protas La recherche s est donc orient e vers le film existant de 1934 dans lequel Martha Graham danse Lamentation Le Martha Graham Center a envoy un kit comprenant des repr sentations film es le plan de la sc ne et un mode d emploi pour le banc qui constitue le d cor et le fameux costume tubulaire par rapport la reconstruction de Lamentation que le Centre avait faite en 1974 Le danseur 9 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 Christophe Jeannot titulaire d une licence officielle du Martha Graham Center lui permettant la fois d enseigner et de danser Lamentation a ainsi pr f r transmettre le solo l une de ses tudiantes Val riane Michelini plut t que
9. a capacit intellectuelle uniquement aux auteurs humains L acte moderne de naturaliser ou de culturiser rel ve d un acte de domination d un c t la nature se trouve du c t de ce sur quoi on agit les objets et la culture du c t de ceux qui font l action les sujets L incorporation des pratiques artistiques dans les dispositifs de la propri t intellectuelle permet de r duire les diff rences entre les pratiques artistiques une simple repr sentation Ce qui r duit les arts une simple question d opinions subjectives La r duction de l art une simple question d opinions subjectives peut tre per ue comme une cons quence de pratiques artistiques contemporaines qui questionnent la subjectivit par ex le pop art l art conceptuel la po sie concr te l art minimaliste les installations la critique 6 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 institutionnelle les happenings le land art l in situ l art participatif la performance l art d appropriation l art contextuel etc De telles pratiques ont soulev des questions et explor les limites de la subjectivit comme condition la satisfaction felicity artistique Les artistes de ces disciplines consid rent souvent l aboutissement de leur travail comme ins parable du pouvoir des institutions et mus es du r le jou par le
10. ait une uvre chor graphique Vid o Europ enne de Magazines Chor graphie Franck Delay Concern s Bruno Bloes Viet Vo Dao Suzanne Cotto chor graphe S verine Dusollier juriste Julien Sorez historien Myriam van Imschoot auteure performeuse Chose 000770 Zwischen Zirkuskuppel und Manege samedi 26 mai 2012 20 h Chose 000770 Zwischen Zirkuskuppel und Manege Entre le chapiteau et le man ge aborde la controverse qui a oppos la dresseuse d l phant Monika Holzm ller la cha ne de t l vision allemande WDR autour d une sc ne du t l film Zwischen Zirkuskuppel und Manege Cette sc ne avait t film e lors d une tourn e du Radio Circus 60 en France et pr sentait des extraits du num ro ex cut par l l phant Moni de Monika Holzm ller Apr s avoir vu le film la t l vision allemande Monika Holzm ller a affirm que la cha ne WDR avait copi le num ro de l l phant Moni sans sa permission Pendant le proc s il a incomb au juge de d terminer si l interaction de Monika Holzm ller avec l animal et ses mouvements relevait de l uvre chor graphique Vid o WDR Chor graphie Monika Holzm ller Concern s Aur lie Foisil traductrice Judith Ickowicz juriste Lenio Kaklea danseuse Nicolas Lain thologue Lo c Touz chor graphe Jean Philippe Varin coach animalier S lection de choses Du 21 au 27 mai 2012 14h 18h Les autres choses faisant par
11. ance Company Elle est d positaire du r pertoire et de la technique de Martha Graham Christophe Jeannot Christophe Jeannot est danseur agr par le Martha Graham Center et ancien membre de la Martha Graham Dance Company Barbara Manzetti Apr s une premi re r alisation chor graphique pour la sc ne qui re oit le prix de la SACD belge en 1996 Barbara Manzetti s loigne rapidement des cadres de cr ation usuels pour des territoires d investigation plus imm diats en milieu urbain L espace et le temps choisis pour la performance sont souvent un lieu et un temps transitoires le spectateur est mis en situation physiquement l uvre devient en m me temps objet et cheminement Parall lement elle organise avec SoUe Kokaj O Nul Th tre Th tre une structure semi clandestine d intervention artistique agissant sous les pseudonymes de Tant de Roses et Transport Public elles pr sentent leur travail de th tre sur papier ditions minimales affichage performance dans des contextes publics et priv s Bruxelles 1996 1999 L objectif de sa recherche et des nombreuses collaborations est la construction d un espace suggestif ou espace r sonant Les objets performatifs restent souvent 12 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 ph m res et volutifs cherchant pousser les limites de la repr sentation parfois jusqu l embarras
12. ara Jansen chercheuse Christophe Jeannot danseur chor graphe Martha Graham Center Barbara Manzetti danseuse Natalie Gordon Artesis Hogeschool Anvers CONCLUSION L initiative d Agence a propos une approche m thodologique et conceptuelle in dite du travail de Martha Graham et plus globalement de l uvre chor graphique qui a ouvert sur une connaissance renouvel e et enrichie du travail de la chor graphe la fois physique pour les danseurs invit s participer aux ateliers et th orique pour un public plus large des concern es et de personnes int ress es par l histoire de la danse et la question des droits d auteur via une approche singuli re du point de vue juridique Les ressources diverses qui constitu es lors de la recherche sont aujourd hui accessibles la consultations aux archives du CND au centre de documentation des Laboratoires d Aubervilliers et parmi les choses d Agence qui circulent aujourd hui largement travers des expositions et des 19 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 v nements internationaux Cette recherche touche ainsi la fois des concern s et de chercheurs en danse et une audience plus large trouvant ainsi une r sonance au sein du milieu de la danse et de champs plus larges Invitation par Virginie Bobin En 2011 2012 les Laboratoires d Aubervilliers accueillent en r
13. de l interpr ter lui m me afin de ne pas porter atteinte au caract re tr s f minin selon lui plus l gitime et respectueux de l art de Martha Graham de cette danse Il s est montr un collaborateur pr cieux dans la compr hension d une approche incarn e de Lamentation et de la technique Graham De son c t la chor graphe Barbara Manzetti a choisi de prendre pour point de d part le costume tubulaire imagin par Martha Graham pour explorer une grammaire des mouvements qu il permet et ainsi proposer une interpr tation la fois attentive au corps son insertion dans une technique par le prisme du costume mais aussi dans un environnement plus large prenant l espace des Laboratoires d Aubervilliers et celui du quartier qui l entoure comme zone d exp rimentation Elle a ainsi mis en pratique de mani re libre certaines interpr tations de Lamentation qui rattachent l expression de la douleur f minine une forme th rapeutique par exemple en proposant aux occupants d un caf tr s masculin des alentours des Laboratoires d essayer son costume Cette recherche chor graphique tr s libre autour du solo de Martha Graham tait second e par l expertise de la danseuse Pascaline Denimal fine connaisseuse de la technique Graham sans tre pour autant tributaire d une interpr tation officielle approuv e par le Martha Graham Center Ces trois diff rentes approches ont t activ es lors de l assemb
14. elles Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 Le 11 octobre 2012 une deuxi me assembl e a t convoqu e au Kaaistudio Bruxelles avec de nouveaux concern s permettant ainsi de donner une suite et une visibilit largie la recherche Voici le texte de pr sentation publi sur le site du Kaaistudio Chose 000955 Martha Graham s Choreographies Un proc s complexe apr s la mort de Martha Graham Dans son testament Graham avait d sign Ronald Protas comme le propri taire de ses chor graphies Protas a interdit au Martha Graham Centre of Contemporary Dance la compagnie et l cole que la chor graphe avait fond es d interpr ter les 71 chor graphies du r pertoire de Martha Graham En 2004 apr s plusieurs ann es de conflit juridique le juge a tent de d terminer qui avait le droit de faire quoi avec les chor graphies de ce r pertoire Lors de la r union plusieurs versions du solo paradigmatique Lamentation seront nouveau ex cut es Lamentation version 1 Video unknown 1943 choreography Martha Graham 1930 Lamentation version 2 Dance Val riane Michelini staging Christophe Jeannot Choreography Martha Graham Center 1974 Lamentation version 3 Dance and staging Barbara Manzetti Choreography Martha Graham 1930 Concern s Fabian Barba danseur et chor graphe Thomas Poels juriste S
15. embl e Les Laboratoires d Aubervilliers Agence a sp cul sur la question suivante Comment les corps peuvent ils tre inclus dans les pratiques artistiques Agence s est focalis sur des cas juridiques li s la chor graphie l introduction dans les assembl es de danses perform es en direct l invention de conditions de production propres la danse la rencontre d Agence avec un r seau li la chor graphie Agence a ainsi d cid de se concentrer sur une s rie de choses li es la chor graphie Une trentaine de choses ont ainsi t tudi es Quatre ont t choisies pour des assembl es Les assembl es sont des situations publiques autour des cas Elles rassemblent des concern s danseurs juristes chercheurs dramaturges th rapeutes li s aux diff rents champs abord s Nous avons tout d abord choisi de travailler sur un principe d v nements r partis sur une semaine un mini festival Chaque cas est trait d une mani re singuli re La recherche pour chose 000955 chor graphies de Martha Graham s est d roul e en une premi re phase d di e l tude juridique du cas et la r actualisation du fameux solo Lamentation en diff rentes versions puis dans une seconde phase publique travers l organisation d une assembl e et la mise disposition des archives constitu es Pour la chose 000955 chor graphies de Martha Graham la recherche la fois historique
16. enteur et gestionnaire des droits de propri t intellectuelle h rit s et s en est nomm seul l gataire et b n ficiaire Dans les ann es 1990 la compagnie a fait faillite L En 20001 le conseil d administration du Graham Center a r sili Protas de ses fonctions de directeur artistique En retour celui ci a interdit au Centre d enseigner la technique Graham et refus la compagnie toute licence pour des ballets ce moment les droits de propri t de Protas sur le r pertoire de Martha Graham ont commenc tre remis en question L tat de New York a d cid que l int r t public tait en jeu Le procureur g n ral a argu du fait que Protas avait viol ses responsabilit s fiduciaires envers le Graham Center et que celui ci en tait le v ritable propri taire des droits De son vivant Martha Graham s est peu pr occup e de la protection de ses uvres Il existe 5 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 notamment peu de notations condition pourtant utile au copyright dans la loi am ricaine En effet aux tats Unis il a fallu attendre 1976 pour que la chor graphie soit incluse dans les lois de la propri t intellectuelle Auparavant elle tait rattach e au th tre et donc un syst me fond sur l crit Martha Graham affirmant que ses ballets taient non finis et alt rables par diff rents danseurs le c
17. es ces accords ont inclus ou enclos les pratiques artistiques dans l conomie mondiale de march Bien qu aucune d finition de l art ne figure dans la Convention de Berne elle conceptualise les notions l gales d uvre et d auteur uvre et auteur se trouvent imbriqu s par le fait que le crit re de protection principal est l originalit de l uvre qui d pend de l auteur La loi de protection du droit d auteur suppose que toute expression artistique ou autre et ind pendamment du m dium utilis peut tre prot g e par le m me ensemble de r gles g n rales Par cons quent la 4 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 litt rature les crits scientifiques la sculpture un journal quotidien la peinture les recettes de cuisine les jardins les photos le th tre les programmes informatiques les bases de donn es etc sont r duits la m me cat gorie l gale d uvre originale Cette d finition extr mement g n rale et vague est impos e aux pratiques artistiques depuis l ext rieur il est donc impossible de la transformer depuis l int rieur d une pratique et elle menace alors les acteurs de ces pratiques dans leur ensemble Les acteurs des pratiques doivent int grer des obligations l int rieur de leur pratique singuli re ce qui met en p ril la diversit des pratiques Comment lutter
18. es elles m mes En proposant lors des assembl es de performer par la parole des choses postul es comme ind termin es Agence 21 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 s approche plus de la palabre que du droit occidental et invite ainsi reconsid rer la d finition des probl mes mis en jeu et penser de nouveaux outils dans une h sitation entre le corps et l esprit Vous tes convi s prendre part cette h sitation et je serai heureuse de vous accueillir Assembl e Les Laboratoires d Aubervilliers Texte publi dans le Journal des Laboratoires mai ao t 2012 22 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013
19. esth tique et juridique s est nourrie d enqu tes documentaires New York d entretiens avec des personnalit s directement li es la controverse l quipe du Martha Graham Center New York ou la technique Graham danseurs ayant re u une licence du Martha Graham Center ou ayant suivi un enseignement de cette technique mais aussi avec des juristes et des chercheurs en danse Le Martha Graham Center a notamment permis Agence d effectuer une recherche dans ses archives sur Lamentation Mais cette recherche s est surtout d ploy e en pratique travers une captation film e de Lamentation datant de 1934 la transmission du solo Lamentation une tudiante du CND Val riane Michelini par Christophe Jeannot danseur agr du Martha Graham Center une recherche exp rimentale men e par la chor graphe Barbara Manzetti en compagnie de la danseuse Pascaline Denimal autour du costume et des mouvements de Lamentation Ces diff rentes versions d actualisation de Lamentation ont ensuite t convoqu es l int rieur d une assembl e publique aux Laboratoires d Aubervilliers L assembl e consiste d abord en la pr sentation du cas fond e sur la lecture de la jurisprudence La discussion qui s ensuit rend visible 8 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 la fragilit des grilles d interpr tation que chacun applique aux prob
20. herche ont t mises disposition du public au cours des quatre assembl es qui se sont tenues aux Laboratoires d Aubervilliers en mai 2012 Elles taient pr sent es dans les bo tes d archives habituellement utilis es par Agence pour conserver et diffuser son fond Ce dispositif de la liste qui accompagne chacune des occurrences publiques d Agence permet d articuler recherche et performance comme deux formes compl mentaires de partage Aux Laboratoires d Aubervilliers une trentaine de choses taient pr sent es voir la liste ci jointe et pouvaient tre consult es sur rendez vous avec la gardienne des choses une membre de l quipe des Laboratoires d Aubervilliers destin e tre l interm diaire entre le public et les choses voir le texte invitation Lors des ouvertures publiques elle accompagnait les visiteurs dans la d couverte des archives conserv es dans les bo tes 14 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 E a a X x g Pr sentation d une s lection de choses aux Laboratoires d Aubervilliers Photo Ouidade Soussi Chiadmi tous droits r serv s Ainsi la bo te concernant la chose 000955 chor graphies de Martha Graham comprenait elle des copies du jugement des textes et des ouvrages autour de Martha Graham et divers documents filmiques ou papiers rassembl s au cours de la
21. ia les droits d auteur Le droit d auteur se distingue d autres r gimes de la propri t intellectuelle en ce qu il prot ge des formes originales d uvres litt raires scientifiques et artistiques tandis que les brevets prot gent les applications industrielles de nouvelles inventions et les marques d pos es des noms signes ou emballages distinctifs etc Les premi res lois nationales li es au droit d auteur sont n es au XVIII si cle comme par exemple le Statute of Anne en 1710 en Grande Bretagne les D crets royaux de 1777 suivis des D crets r volutionnaires de 1791 et 1793 en France et la Constitution de 1790 aux tats Unis L apparition du droit d auteur a lib r les artistes de l autorit des confr ries des commanditaires des acad mies etc La protection des droits d auteur s est d abord appliqu e l criture avant de s tendre d autres m diums comme la gravure le dessin la peinture et la sculpture par analogie avec ce qui se trouvait d j prot g par la loi Depuis le xvIII si cle les droits d auteur ont continu se d velopper En 1886 la Convention de Berne a t adopt e dans le but d harmoniser les diff rentes lois de protection des droits d auteur dans les pays europ ens Et en 1994 147 pays de l Organisation mondiale du commerce ont sign les accords de TRIPS qui exigent l application de la Convention de Berne et sont principalement orient s par des motivations commercial
22. l e convoqu e aux Laboratoires d Aubervilliers le 27 mai 2012 Au cours de l assembl e le texte des diff rents jugements rendus autour des chor graphies de Martha Graham portant controverse a t lu voix haute et discut par diff rentes personnes concern es et par le public install s sur des gradins de bois autour d un espace faisant office de sc ne Les concern s sont des personnes identifi es au cours de la recherche comme tant particuli rement concern es par certains enjeux soulev s par la controverse et ayant activement contribu au processus de recherche pr alable l Assembl e Il s agissait de Val rie Laure Benabou juriste Aur lie Foisil traductrice Lou Forster historien de l art Christophe Jeannot danseur chor graphe C cile M dour et Kati Wolf Benesh Movement Notation L assembl e laquelle le public a activement particip a permis de soulever des questions cruciales li es la transmission de la danse aux notions d interpr tation et de traduction et de questionner le statut d auteur selon des crit res du droit Le format de l assembl e en v nement avait t con u l origine comme une proposition de performance Progressivement Agence a alors choisi de cr er une architecture prenant la forme d un gradin qui permettait d engager plus 10 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 201
23. l mes pos s par Lamentation et son histoire juridique Tr s vite en effet se sont pos es les questions de l interpr tation de la restitution du reenactment de l h ritage etc Pour la chose 000955 chor graphies de Martha Graham nous avons pr sent la version film e en 1934 la version officielle du Martha Graham Center interdite par Protas et une version propos e par Barbara Manzetti qui tait au courant que la danse tait dans le domaine public Ce qui nous int ressait c tait la mani re dont les diff rentes revendications de propri t avaient aussi eu un impact sur l interpr tation de la danse elle m me Envisager la recherche comme un probl me public Chaque rencontre cr e un moment o des personnes concern es seront explicitement invit es participer une assembl e pour se confronter un cas particulier Chaque cas g n re un public de concern s Les choses d signent la fois ceux qui s assemblent parce qu ils se sentent concern s et ce qui cause leur int r t et leurs divisions Ce sont des probl mes qui ont la capacit de composer une assembl e exp rimentale au sein des pratiques une dynamique d apprentissage pragmatique de l cologie des pratiques Les assembl es ont lieu dans un environnement architectural sp cifique compos de gradins qui permettent de se retrouver selon une configuration qui rappelle tout autant un parlement qu une palabre africaine
24. la subjectivit de l artiste Bien que le droit int gre les notions d uvres immat rielles ou in progress par exemple les cadres juridiques produisent un rapport parfois coercitif tout au moins unilat ral entre l auteur et son uvre objet passif propri t de L appropriation de l uvre par son auteur est soutenue par le droit qui en d finit les caract ristiques et la paternit Les choses rassembl es par Agence introduisent des h sitations dans ces relations sujet gt objet esprit gt corps Le terme m me de chose entend s manciper de cette dualit en r sistant aux classifications ontologiques utilis es par la propri t intellectuelle travers les assembl es il ne s agit pas de rejouer ou de rejuger des controverses autour desquelles le droit a tranch mais de d ployer des probl mes en revisitant ces choses en les prolongeant Des probl mes partir desquels sp culer fabuler composer d autres agencements qui proposent une alternative la distinction encore pr dominante entre nature le corps et culture l esprit dans le discours et les pratiques de la danse du sport et plus g n ralement du mouvement Alors que le droit d auteur est devenu le standard pour toute pratique artistique il s agit de construire ici d autres protocoles partir de la singularit des pratiques et d observer la mani re dont un changement dans l cologie des pratiques peut affecter les pratiqu
25. nse la chor graphie mais aussi au cirque et au sport Lors d un mini festival qui se tiendra les 22 24 26 et 27 mai 2012 une s lection de choses sera invoqu e l occasion d une assembl e r activation d un fragment de danse d un num ro de cirque ou de strip tease burlesque ou encore d un combat de Viet Vo Dao sujets controverse red pli s par diff rentes personnes concern es par les champs abord s par la chose en question et laquelle les visiteurs sont convi s participer Parmi les choses invoqu es aux Laboratoires d Aubervilliers la chose 001650 Gypsy la chose 001695 Best of Bercy la chose 000770 Zwischen Zirkuskuppel und Manege o encore la chose 000955 chor graphies de Martha Graham En parall le une trentaine d autres choses r pertori es au cours de la recherche sera disponible la consultation sous la forme d une archive et je me tiendrai votre disposition pour en faire l interm diaire 20 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 La propri t intellectuelle est con ue pour prot ger l esprit et non le corps Du point de vue de la propri t intellectuelle la danse par exemple a longtemps r sist un droit d auteur fond sur l criture La reconnaissance de l auteur en danse s appuie le plus souvent sur la n cessit d une fixation de la danse pr requis indispensable sa pr
26. opyright de certaines pi ces n a pas t bien formalis Le juge a donc d trancher sur les droits d enseignement et de diffusion de la plupart des pi ces Parmi celles ci figure le solo embl matique Lamentation qu Agence a choisi de prendre comme t moin Apr s une premi re p riode l gale de protection de 28 ans Lamentation est en effet tomb e dans le domaine public C est donc la question complexe du droit d auteur d une chor graphie comment d finir l auteur et l uvre quelle est la n cessit de fixer une uvre pour qu elle soit prot g e que s est attel Agence au travers du cas sp cifique de Lamentation Mais il s agissait aussi de questionner la mani re dont les r gles de la propri t intellectuelle agissent sur l volution et la continuit de cette danse aujourd hui du point de vue de la danse METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE Le recherche autour de la chose 000955 chor graphies de Martha Graham s inscrit d abord dans l ensemble de l activit d Agence et plus sp cifiquement dans Assembl e Les Laboratoires d Aubervilliers On observe au XVII si cle un clivage tr s fort entre la nature et la culture la doctrine de la creatio ex nihilo en quelque sorte terra nullius en termes de propri t intellectuelle postulant que la cr ation artistique viendrait de nulle part Une telle approche nie toute capacit la plupart des tres vivant sur cette terre et r serve l
27. otection La danse s est ainsi trouv e en conflit avec d autres pratiques artistiques qu il s agisse de l criture et de la musique lorsqu au d but du xx si cle l auteur du motif d un ballet ou le compositeur b n ficiaient d un droit d auteur au d triment du chor graphe ou encore de la photographie et de la vid o ou du cin ma posant la question des rapports entre le mouvement son enregistrement et sa reproduction Que prot ge t on en danse Une uvre dans son ensemble ou un fragment Un mouvement ou sa traduction par la notation En quoi ces questions imposent elles un mod le de conception de l auteur en danse En quoi l int gration de la chor graphie au droit de la propri t intellectuelle dans les ann es 70 a t elle affect les pratiques chor graphiques Si l uvre est un bien immat riel et si mieux encore elle est analys e comme une production de la personne il en r sulte logiquement que c est une personne qui s incarne dans une uvre et logiquement encore que cette uvre doit tre prot g e sur le m me mode que la personne qui lui a donn naissance En d autres termes l uvre incarnant l identit du sujet n est donc en quelque sorte que le sujet lui m me crit le philosophe et juriste Bernard Edelman Or l approche la plus courante du droit d auteur introduit une relation hi rarchique entre sujet l artiste et objet l uvre comme produit inanim model par
28. public des industries culturelles et des m dias de masse de la d pendance au march de l art capitaliste etc Des uvres qui interrogent la subjectivit de l artiste ont provoqu de nombreuses tensions dans l art Certains artistes ont proclam que cela mettait en danger l autonomie de l art et que le libre jeu de la subjectivit devait plus que jamais tre d fendu D autres artistes ont ni d s le d part la possibilit que la subjectivit soit un crit re de d finition de l art abandonnant ainsi l id e m me d autonomie de l art Chaque re pr sentation est une m diation Les m diations construisent de la pr sence font exister les choses Les praticiens de l art se sont toujours pens s en termes de prolif ration des m diations Les diff rents m diateurs en art acceptent leur destin comme une forme d art C est leur mode propre et singulier La conception moderne de l art associe souvent tort la diff renciation de la m diation avec la subjectivit ce qui m ne une d finition indistincte et plut t terrifiante de l art comme relevant de l opinion Si l on veut saisir les pratiques artistiques il faut prendre au s rieux ce mode caract ristique de diff rentiation de la m diation Une fois le couple objectif subjectif mis de c t il est bien plus simple d observer les diff rences entre les diff rents types de m diation Le caract re constructiviste est fa onn en art au
29. recherche Les documents rassembl s archives photographies entretiens constituent aujourd hui la chose 000955 dans les archives d Agence Cette s rie a t activ e nouveau au Kaaistudio Bruxelles en octobre 2012 et au Mus e de la danse en f vrier 2012 Une archive du passage du trajet Assembl e Les Laboratoires d Aubervilliers est consultable sur demande aux Laboratoires d Aubervilliers Les assembl es Trois autres choses ont donn lieu des assembl es entre le 22 et le 26 mai 2012 permettant au public d largir le prisme de ses r flexions et sa d couverte de la recherche d Agence Chose 001650 Gypsy mardi 22 mai 2012 20 h Chose 001650 Gypsy aborde la controverse qui a oppos la com dienne Faith Dane et le dramaturge Arthur Laurents sur une sc ne burlesque de la com die musicale Gypsy de 1959 Le num ro burlesque You Gotta Get a Gimmick s inspirait de la prestation de Faith Dane pendant son audition o elle avait jou du clairon pendant un num ro de strip tease Lorsque Faith Dane a t remplac e par une autre artiste dans la version de 1964 de la com die musicale elle a r clam 15 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 les droits d auteur sur l extrait dans de la pi ce d Arthur Laurents Elle affirmait que le dramaturge avait int gr sa sc ne de clairon dans le sc nario Pendant le proc
30. se qui en d coulent Elles rel vent de toutes les disciplines artistiques L objet des recherches et leurs formats ne correspondent pas n cessairement aux disciplines au sein desquelles les artistes qui l ont initi peuvent tre reconnus Chaque projet s adresse au public par le biais de formats produits au cours du processus de recherche par exemple performances conf rences expositions ditions projections jeux concerts repas etc Le public se constitue partir de l objet de la recherche et selon les types de participation qu elle implique Ces participant e s sont des volontaires souvent habitant e s ou habitu e s d Aubervilliers Chaque participation d termine le caract re collectif des recherches travers la nature des savoirs et pratiques mis en commun et la mani re dont cette activit s organise Le Martha Graham Center of Contemporary Dance Le Martha Graham Center of Contemporary Dance trouve racine dans la Martha Graham Dance Company fond e par Martha Graham en 1926 New York En 1948 pour donner une structure son travail Martha Graham fonde une soci t but non lucratif qu elle g re elle m me Au d but cette structure est connue sous le nom de Martha Graham Foundation for Contemporary Dance Inc puis elle est renomm e en 1968 Martha Graham Center of Contemporary Dance Cet organisme est aujourd hui en charge de la Martha Graham School of Contemporary Dance et de la Martha Graham D
31. sidence Agence nom g n rique d une agence bas e Bruxelles et fond e en 1992 par Kobe Matthys En tant que coordinatrice des projets aux Laboratoires d Aubervilliers j ai t charg e d endosser le r le de gardienne c est dire d interm diaire pour les choses pr sent es par Agence aux Laboratoires d Aubervilliers ce titre il m a t demand d introduire le processus d Agence dont l occurrence publique Assembl e Les Laboratoires d Aubervilliers se tiendra du 21 au 27 mai 2012 sous la forme d un mini festival et d une liste de choses expos e En effet Agence constitue progressivement une liste de choses qui h sitent entre nature et culture Ces choses d rivent de controverses ayant trait la propri t intellectuelle et aux droits d auteurs Les choses rassembl es par Agence 1809 ce jour r sistent la division binaire entre culture et nature expressions et id es cr ations et faits sujets et objets humains et non humains originalit et banalit individuels et collectifs etc sur laquelle s appuie le concept de propri t intellectuelle En provoquant une h sitation entre le corps et l esprit ces choses posent une question a priori surprenante Comment le corps peut il tre inclus dans les pratiques artistiques En r ponse au contexte propos par les Laboratoires d Aubervilliers Agence pr sentera ainsi une s lection de choses li es au mouvement la da
32. sur ce que cela implique pour la continuit de l uvre chor graphique Parmi toutes ces pi ces nous avons pris pour exemple l une des plus embl matiques de Martha Graham son solo Lamentation cr en 1930 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 Pr sentation Chose 000955 chor graphies de Martha Graham Quel est l habitat des pratiques artistiques L histoire des artistes modernes est li e celle des contrats rattach s aux confr ries aux commanditaires aux acad mies aux salons aux galeries d art commerciales etc La conception moderne de l art pr suppose l autonomie de celui ci mais l art n est pas autonome en soi Cette autonomie est accord e gagn e et se fonde sur des accords n goci s ou tacites entre les artistes et leurs partenaires Si l on consid re les pratiques artistiques d un point de vue cologique il s av re que toute pratique int gre l laboration d accords Gr ce ces accords les pratiques artistiques g n rent leurs contraintes et sont ainsi en mesure de d velopper un habitat Mais ces accords produisent aussi des cons quences indirectes des effets secondaires des liens inattendus qui sont eux m mes partie prenante des pratiques Le probl me ne r side pas dans ces accords en tant que tels mais plut t dans les accords qui sont impos s de l ext rieur et ne peuvent donc tre
33. tie de la s lection et non invoqu es aux Laboratoires d Aubervilliers taient disponibles la consultation et l tude sur rendez vous Chose 000770 Zwischen Zirkuskuppel und Manege Chose 000783 Le Casse Noisette Chose 000838 Raller Derby 17 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 Chose 000843 SportsTrax Chose 000856 baseball Chose 000955 chor graphies de Martha Graham Chose 001050 Bikram Yoga Chose 001384 Nohe Chose 001557 Serpentine Dance Chose 001631 Dance of Pueblo Santo Domingo Chose 001650 Gypsy Chose 001656 The Black Crook Chose 001657 The Merry Widow Chose 001668 X Rays of Society Chose 001670 Lambada Chose 001671 La Marseillaise Chose 001672 Un spectacle de nuit Chose 001673 Hadda Chose 001674 Vilia Chose 001675 Hollywood Paradise Chose 001676 Le Tricorne Chose 001677 Gala Chose 001678 Le Jeune Homme et La Mort Chose 001679 La F te chez Th r se Chose 001680 Smylis Chose 001681 Les Trois Sultanes Chose 001682 Cosmoplites Chose 001683 Le March des Innocents Chose 001684 La Vengeance de Djelma l indienne Chose 001685 Delirious Chose 001686 Une soir e chez le sous pr fet Chose 001695 Best of Bercy Chose 001699 Diable boiteux etc Le cas Marta Graham au Kaaitheater Brux
34. tour de la question comment est ce m di La diff rentiation des m diations est le lieu o s instaurent les pratiques artistiques La r duction des pratiques artistiques aux repr sentations et une simple question d opinion subjective cependant met en p ril ce qui est au c ur des pratiques artistiques ou leur cologie la diff rentiation des m diations Agence a t accueillie aux Laboratoires d Aubervilliers entre mars 2010 et mai 2012 raison de sessions de travail intensives et d une p riode de recherche plus longue suivies de moments publics Comme dans toutes ses interventions Agence a tout d abord engag un dialogue avec les Laboratoires pour pouvoir noncer une question qui puisse faire sens pour le lieu et son public Lors de nos discussions initiales la question de la standardisation des pratiques chor graphiques a vite merg Les Laboratoires d Aubervilliers m me s ils sont un lieu pluridisciplinaire ont un attachement fort avec les pratiques chor graphiques par la production de pi ces Vincent Dupont Claudia Triozzi l exp rimentation de formats Jennifer Lacey Barbara Manzetti mais aussi par la pr sence de chor graphes au sein du bureau de l association Xavier Le Roy Lo c Touz qui veillent la coh rence du projet artistique du lieu Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 Pour Ass
35. transform s l int rieur d une pratique Aujourd hui les pratiques artistiques sont principalement expos es aux contraintes organisationnelles du travail immat riel La mani re dont l art est captur par l conomie renforce 3 Service Recherche et R pertoires chor graphiques janvier 2013 AIDE LA RECHERCHE ET AU PATRIMOINE EN DANSE 2011 le mod le redondant de la production l auteur de la distribution la reproduction et de la consommation le public Dans l conomie du travail immat riel les uvres d art deviennent des biens relevant de la propri t intellectuelle Le processus capitaliste colonise les arts en les standardisant et en les normalisant et r gule leur activit en contr lant leur organisation Le terme anglais d enclosures se r f re une p riode historique lors de laquelle dans l Angleterre du XxviI si cle les terres communes et autres ressources vitales furent privatis es et appropri es De nombreux tats ont encourag et encouragent encore la privatisation et le devenir marchandise des ressources vitales acc l rant encore l vidente insatiable expansion du capitalisme Le XvI si cle a aussi t le t moin de enclosure de la pens e travers la propri t intellectuelle et ses outils brevets marques d pos es copyrights etc Les artistes obtiennent des droits de la propri t intellectuelle sur les fruits de leur travail v
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