Partager nos secrets ou travailler ensemble, il faut choisir…
Contents
1. que de pr tendre qu une femme honn te ne saurait faire preuve de pudeur ou qu un homme honn te ne saurait faire preuve de r serve Il y a aujourd hui encourag s par certains m dias un exhibitionnisme et une licence taler ses turpitudes qui pour effet pervers de d consid rer la volont de pr server sa propre intimit Le droit la protection de la vie priv e est garanti par des normes juridiques sup rieures la loi Ce principe a t consacr par la Convention Europ enne de Sauvegarde des Droits de l Homme et des Libert s Fondamentales sign Rome le 4 novembre 1950 L article 8 de ce texte qui a en vertu de l article 55 de la constitution de 1958 une autorit sup rieure au droit interne stipule 1 Toute personne a droit au respect de sa vie priv e et familiale de son domicile et de sa correspondance 2 Il ne peut y avoir ing rence d une autorit publique dans l exercice de ce droit que pour autant que cette ing rence est pr vue par la loi et qu elle constitue une mesure qui dans une soci t d mocratique est n cessaire la s curit nationale la s ret publique au bien tre conomique du pays la d fense de l ordre et la pr vention des infractions p nales la protection de la sant ou de la morale ou la protection des droits et libert s d autrui La d claration des droits de l homme de 1948 cit e dans le pr ambule de la Constitution stipule dans son Art 12 q2. tourne alors vers la justice en vain car les familles naccordent que peu de confiance aux ducateurs charg s d appliquer les mesures d observation Le d sastre annonc se produit donc 12 ou 13 ans l enfant se retrouve avec d autres br ler des voitures des gymnases et des bus Ang lique amn sique m me la soci t s interroge sur les causes de cette violence Comment la sanctionner Faute d analyser le probl me on en vient parfois consid rer que certains jeunes sont d linquants de naissance et cette forme de racisme m me involontaire est insupportable Cette situation quotidienne confirme que la protection de l enfance et la pr vention de la d linquance sont certes diff rentes mais intimement li es En cela votre texte constitue une avanc e majeure car il permet la transmission d informations au maire et en fait ainsi le pivot de la pr vention L information devient la clef de vo te du dispositif dans un cadre l gal simple et s curisant Compte rendu analytique officiel mercredi 22 novembre 2006 M Jean Marie Le Guen PS y a dans ce projet une tension permanente entre protection de l enfance et pr vention de la d linquance La question que nous devons nous poser est celle ci les travailleurs sociaux sont ils missionn s par la puissance publique au nom de la d fense de l enfance ou au nom de celle de l ordre public Il me semble que toute l action du travailleur social est l gitim e par la d fens
3. 994 le professionnel avait en mati re de protection de l enfance une double obligation celle d une part de prot ger le secret professionnel et celle d autre part de signaler les maltraitances la justice Depuis 1994 les professionnels travaillent dans un cadre r gis par l interaction de trois normes la premi re d finissant l obligation de secret professionnel la seconde le droit pour le professionnel de se lib rer du secret professionnel afin de r v ler une situation relative l enfance en danger la troisi me tant l obligation g n rale de porter assistance autrui Le professionnel a donc un droit de se lib rer du secret professionnel pour r v ler les maltraitances mais ce droit est en quelque sorte encadr par deux obligations contradictoires celle de respecter du secret professionnel et celle de porter assistance autrui Rappelons ces articles L article 226 13 du code p nal stipule que a r v lation d une information caract re secret par une personne qui en est d positaire soit par tat ou par profession soit en raison d une fonction ou d une mission temporaire est punie d un an d emprisonnement et de 150 000 d amende L article 226 14 autorise les personnes soumises aux secrets professionnels lever le secret dans le cas de s vices ou privations sur mineur L article 223 6 soumet le travailleur social comme tout citoyen une obligation d assistance personne
4. Partager nos secrets ou travailler ensemble il faut choisir Interrogations et r flexions sur l article 5 du projet de loi sur la pr vention de la d linquance et sur les questions pos es par le secret professionnel le secret partag et le travail en r seau Par Emmanuel Meunier PLAN Introduction 1 Le texte de l article 5 2 Le secret professionnel et la protection de la vie priv e 3 Secret professionnel confidentialit et travail social 4 Comment exercer un tel droit Le pr c dent li l enfance en danger peut il servir de mod le 5 5 Comment exercer un tel droit Le secret partag tel que pratiqu dans le champ m dical peut il servir de N ND mod le 6 6 Informer le Maire le sens politique du projet de loi 8 7 Comment changer des informations les enseignements de la d marche de r seau 9 Introduction Le projet de loi de pr vention de la d linquance dans son article 5 soul ve la question des modalit s de travail concert entre des professionnels relevant d institutions distinctes travaillant avec une m me personne ou une m me famille Cette question est essentielle puisque l accumulation des difficult s sociales sanitaires et psychologique g n re des situations de plus en plus complexes Cet article 5 nous ne l tudions ici en tant que sympt me des difficult s nouvelles rencontr es par le travail socio sanitaire aupr s des publics en grande di
5. applicable aux personnes qui transmettent des informations confidentielles dans les conditions et aux fins pr vues au pr sent alin a Lorsque l efficacit et la continuit de l action sociale le rendent n cessaire le maire saisi dans les conditions pr vues l alin a pr c dent ou par le pr sident du conseil g n ral ou de sa propre initiative d signe parmi les professionnels qui interviennent aupr s d une m me personne ou d une m me famille un coordonnateur apr s accord de l autorit dont il rel ve et consultation du pr sident du conseil g n ral Lorsque les professionnels concern s rel vent tous de l autorit du pr sident du conseil g n ral le maire d signe le coordonnateur parmi eux sur la proposition du pr sident du conseil g n ral Le coordonnateur est soumis au secret professionnel dans les conditions pr vues aux articles 226 13 et 226 14 du code p nal Par exception l article 226 13 du code p nal les professionnels qui interviennent aupr s d une m me personne ou d une m me famille sont autoris s partager entre eux des informations caract re secret afin d valuer leur situation de d terminer les mesures d action sociale n cessaires et de les mettre en uvre Le coordonnateur a connaissance des informations ainsi transmises Le partage de ces informations est limit ce qui est strictement n cessaire l accomplissement de la mission d action sociale Le professionnel in
6. des informations secr tes il ne le rel ve pas de son devoir de r serve ni des n cessit s de services qui rendront difficiles sa pr sence lors de r unions dont l objet restera obscur si elles ne sont pas pr par es par des professionnels Au final le projet avant m me d tre vot parait fort peu applicable d o le scepticisme qu il inspire nombre de maires Jean Pierre Blazy PS Votre projet ne fait en r alit pas du maire le chef d orchestre de la pr vention de la d linquance mais l homme orchestre qui on va demander de tout faire sans moyen Revue parlementaire Explication de vote de JP Blazy Paris le 5 d cembre 2006 7 Comment changer des informations les enseignements de la d marche de r seau Le m rite de l article 5 du projet de loi est de souligner la n cessit d une concertation entre professionnels Pour le reste le texte g n re plus de confusion que de clart Cet article est symptomatique des difficult s actuelles du social travailler avec des personnes qui sont inscrites dans des conduites de ruptures et qui adoptent des attitudes de d fiances vis vis des institutions et avec lesquelles il est particuli rement compliqu de cr er un lien de confiance La d marche de r seau est une tentative de r ponse cette situation de travail avec des publics avec lesquels la relation de confiance est difficile obtenir La premi re mesure qu adopte u
7. e travailleurs sociaux d une collectivit et d une autre Sans doute mais peut on pr tendre r gler par la loi sous la contrainte des conflits de personnes On introduit ainsi subrepticement dans le d bat l id e que des conflits opposeraient les pr sidents de conseils g n raux et certaines collectivit s Compte rendu analytique officiel lundi 27 novembre 2006 Le projet de loi g n re une situation in dite Le droit d changer des informations tels que pr vu dans le projet de loi n est pas r gul par une balance d int r t comme dans le contexte de l enfance en danger Le professionnel a donc un nouveau droit dont l exercice n est soumis rien d autre qu l arbitraire de sa propre subjectivit D autre part le professionnel n est nullement assur de ce que l change d informations aura un int r t pratique notamment en terme d am lioration de la situation de la personne puisque le Maire n a presque pas de comp tences en mati re sociale Le professionnel a donc un nouveau droit dont il peut user sans justifier l opportunit de son exercice 5 Comment exercer un tel droit Le secret partag tel que pratiqu dans le champ m dical peut il servir de mod le Les soignants sont strictement soumis au secret professionnel Les m decins les infirmiers sage femmes sont soumis au secret professionnel et depuis la loi du 4 mars 2002 cette obligation est tendue l ensemble des prof
8. e D 594 du Code de Proc dure P nale CPP les travailleurs sociaux dans le cadre d un tablissement p nitentiaire article D 462 du C P P les personnes participant aux missions de l Aide Sociale l Enfance ASE ducateur psychologue assistante maternelle secr taire etc article 80 du C F A S loi du 6 01 86 Comme il r sulte d articles pr c dents des professionnels du social peuvent tre soumis au secret professionnel de par leur fonction C est le cas des ducateurs de rue s ils sont missionn s conventionn s financ s par le d partement au titre de l Aide Sociale l Enfance d un secouriste b n vole qui porte assistance un bless d un militant associatif d une association caritative qui aide la constitution d un dossier RMI Ajoutons que la CHARTE DES DROITS ET LIBERTES DE LA PERSONNE ACCUEILLIE des tablissements sanitaires et sociaux Annexe de l Arr t du 8 septembre 2003 relatif la charte des droits et libert s de la personne accueillie mentionn e l article L 311 4 du code de l action sociale et des familles stipule dans son article 7 Il est garanti la personne comme ses repr sentants l gaux et sa famille par l ensemble des personnels ou personnes r alisant une prise en charge ou un accompagnement le respect de la confidentialit des informations la concernant dans le cadre des lois existantes Le Code de D ontologie de l ANAS association nationale d
9. e de l int r t de l enfant C est ce qui fonde sa d ontologie Et si le texte sur la protection de l enfance permet un partage du secret professionnel entre diff rents intervenants c est pr cis ment parce que ces intervenants sont li s par une m me d ontologie et ont un m me objectif de base la d fense de l int r t de l enfant On ne peut pas demander ces travailleurs sociaux sauf vouloir les plonger dans une sorte de schizophr nie professionnelle de retourner leur veste et de se mettre d fendre l ordre public L ordre public doit videmment tre d fendu ce n est pas moi qui dirai le contraire mais autrement pas par ceux qui cherchent toute la journ e gagner la confiance des familles Ne leur demandez pas le soir de trahir leur mandat Compte rendu analytique officiel lundi 27 novembre 2006 Le Maire ne pourra pas faire grand chose des informations recueillies d une part parce qu il a peu de moyens en terme d action sociale d autre part parce qu il ne pourra utiliser les informations recueillies pour saisir une autorit comp tente sans transgresser le secret partag auquel il est lui aussi tenu Il est bien possible que les Maires n acc dent au final qu bien peu d informations pertinentes Tout d abord parce que la loi n est accompagn e d aucun moyens pour assurer l animation du travail de coordination ensuite parce que le projet de loi s il donne le droit au professionnel de r v ler
10. e la confidentialit devoir de discr tion que l obligation de respecter le secret professionnel a aussi une vertu pratique elle permet de faire taire les bavards qui ont beaucoup dire sur la vie des autres et peu apporter en termes de solutions concr tes Le secret professionnel est donc aussi un instrument de r gulation de la parole qui permet de recentrer l change sur la question du projet de la personne plut t que de cr er un espace de parole dont la finalit serait la satisfaction du d sir de savoir des participants Ce qui est infiniment pr cieux si l on veut chapper la r unionite et aux palabres sans fins qu induiraient des d bats contradictoires centr s sur la personne elle m me o les professionnels s opposeraient pour d terminer qui d tient quelle v rit sur la personne Ce point na pas chapp aux auteurs du projet de loi qui crivent que e partage de ces informations est limit ce qui est strictement n cessaire laccomplissement de la mission d action sociale Le meilleur moyen de s en tenir au strictement n cessaire c est justement de veiller au strict respect du secret professionnel La d finition d un cadre stricte de r gulation des changes d informations est une condition n cessaire mais insuffisante Pour que le travail en r seau participe d une v ritable d marche d aide la personne il faut que les participants partagent un certain nombre de c
11. ecret m dical ne s oppose pas ce que le famille les proches de la personne malade ou la personne de confiance d finie l article L 1111 6 re oivent les informations n cessaires destin es leur permettre d apporter un soutien direct celle ci sauf opposition de sa part Le secret m dical ne fait pas obstacle ce que les informations concernant une personne d c d e soient d livr es ses ayants droit dans la mesure o elles leur sont n cessaires pour leur permettre de conna tre les causes de la mort de d fendre la m moire du d funt ou de faire valoir leurs droits sauf volont contraire exprim e par la personne avant son d c s Ce qui frappe dans le projet de loi c est que l change d information puisse se d rouler sans accord pr alable de la personne concern e Le texte pr voie en effet que les personnes concern es sont seulement pr alablement inform es de l existence d changes d informations encore que le texte pr voie que les professionnels puissent s en dispenser si cette information risque de nuire l efficacit de laction sociale ou la s curit des personnes Qu est ce au juste que cette efficacit de l action sociale qui permet de se dispenser de l obligation d information pr alable Ce d faut de recherche du consentement de la personne abouti retirer celle ci sa qualit de sujet Un tel d ni nuie au lien de confiance entre le professionnel et
12. en p ril L usage du droit de lever le secret professionnel est ici un usage r gul par la mise en balance des cons quences qui r sulteraient d une part d une abstention porter assistance l enfant risques pour l enfant et risque de poursuites pour non assistance personne en danger pour le professionnel et d autre part des cons quences qui r sulteraient d un signalement mal pes risques d endommager les relations avec la famille et risque de poursuites pour d nonciations calomnieuses pour le professionnel C est au professionnel dans chaque cas d esp ce de mettre en balance les dommages qui r sultent du respect de chacune des deux obligations et de d cider de signaler ou non des faits Cet espace d autonomie et par cons quent de responsabilit est cr dibilis par le fait qu en pratique les professionnels qui sont en premi re ligne pour conna tre les situations d enfants en danger sont rarement isol s Qu ils s agissent de praticiens hospitaliers de personnels sanitaires ou sociaux de l Education nationale ou des services du Conseil g n ral ces professionnels travaillent au sein d une quipe et ils disposent facilement d avis et de conseils pour valuer l opportunit du signalement C est notamment dans ce cadre de consultation interne un service qu merge la notion de secret partag L autre caract ristique du droit qui s applique aux mineurs en danger est que le signa
13. entreprise On pourrait objecter que si le Maire n a pas de grandes comp tences en mati re sociale il pourrait n anmoins faire usage des informations secr tes qui lui sont transmises pour interpeller le Pr sident du Conseil g n ral qui lui a des comp tences importantes dans le champ du social Mais le Maire ne le pourra pas parce qu il sera tenu de respecter le secret partag Le paradoxe de cette loi c est que c est finalement le Maire qui est le plus expos au risque de poursuite en particulier s il en vient importuner un Pr sident de Conseil g n ral par de trop pressantes interpellations sur de suppos s manquements de ses services et en invoquant des faits normalement couverts par le secret professionnel Quel est l int r t de savoir et de demeurer impuissant Cette question a point lors des d bats parlementaires Mme Val rie Pecresse UMP II faut enfin soumettre au secret professionnel les maires et les pr sidents de conseil g n ral qui deviennent d tenteurs d informations Le S nat l a pr vu Un amendement risque de supprimer cette disposition qui doit mon sens tre maintenue D s lors qu on est d tenteur d une information couverte par le secret professionnel on doit y tre tenu Cet article 5 est donc coh rent avec le dispositif pr vu en mati re d action sociale M Michel Vax s Communistes et r publicains Mme Pecresse a expliqu que des conflits peuvent se produire entr
14. es DDASS les m decins experts de l ANA ES agence nationale d accr ditation et valuation en sant Signalons que l ensemble de ces professionnels sont eux m mes soumis au secret m dical La lev e du secret vis vis de ces m decins qui ne participent pas directement la d marche de soin permet titre d exemple l ouverture des droits sociaux sp cifiques d une pathologie pour un individu exemple liste des maladies ALD ex diab te pour obtention d un lecteur glyc rique cancer pour mise en uvre des soins domicile la d claration des maladies contagieuses dont le signalement est obligatoire le contr le de la l gitimit des arr ts de travail Le secret professionnel peut tre lev par la justice afin d lucider un crime ou un d lit Depuis la loi Perben II 12 avril 2004 stipule que les OPJ et juges d instruction pourront requ rir de toute personne tablissement ou organisme priv ou public de toute autre administration publique susceptible de d tenir des documents int ressant l enqu te y compris ceux provenant d un syst me informatique ou d un traitement des donn es nominatives de leur remettre sans que puisse leur tre oppos e au motif l gitime l obligation au secret professionnel Autrement dit rel ve de la vie priv e toute information personnelle tant que la loi n a pas express ment jug n cessaire de la recueillir pour un motif d int r t g n ral Les informa
15. es assistants sociaux Art 3 De la confidentialit L tablissement d une relation professionnelle bas e sur la confiance fait de l Assistant de Service Social un confident n cessaire reconnu comme tel par la jurisprudence et la doctrine Art 19 Dans ces instances dispositif partenarial l Assistant de Service Social veille plus particuli rement la confidentialit des informations conform ment au droit des usagers Notons que des l ments compliquent les donn es du probl me Le suivi d une personne dans le cadre d un mandat judiciaire pose un double probl me Le travailleur social n a rien le droit de cacher l institution judiciaire qui l a mandat Le secret n est pas opposable puisque le juge est lui m me dans le secret de l instruction et offre toutes les garantis de respect de la vie priv e Selon la Convention europ enne le secret professionnel ne saurait tre lev que si la loi invoque express ment un motif d ordre public Or le projet de loi ne mentionne pour justifier la lev e du secret professionnel qu un souci purement technique d efficacit et de continuit de l action sociale Nous sommes loin des motifs d ordre public 4 Comment exercer un tel droit Le pr c dent li l enfance en danger peut il servir de mod le Quelle exp rience peut on tirer des pratiques relatives la protection de l enfance en danger Avant la r forme du code p nal de 1
16. es propositions d aide et coh sif parce qu il ne se laisse pas cliver Ainsi le mot r seau renvoie t il son tymologie un r seau est un ensemble de petits liens et ces petits liens ont pour fonction d tayer le lien de confiance qui peine se former et de consolider le projet de la personne Le travail en r seau repose donc sur la conviction partag e 1 que la qualit du lien de confiance entre l aid et l aidant est l l ment d terminant d un travail social effectif 2 que le r seau facilite la mobilisation des personnes qui ont un lien de confiance avec la personne aid e 3 que le r seau est un espace o s exprime symboliquement la possibilit de ce lien de confiance quand celui ci semble faire d faut 10
17. essionnels du monde de la sant secr taire ducateurs etc travaillant dans un service de soin Le secret professionnel est d j pr sent dans le serment d Hippocrate sans valeur juridique Ce que tu as appris de ton malade tu le tairas dans toute circonstance Les choses que dans l exercice ou m me hors l exercice de mon art je pourrais voir ou entendre sur l existence des hommes et qui ne peuvent pas tre divulgu es au dehors je les tairai Le Code de d ontologie pr voit dans son article 4 Le secret professionnel institu dans l int r t des patients s impose tout m decin dans les conditions tablies par la loi Le secret couvre tout ce qui est venu la connaissance du m decin dans l exercice de sa profession c est dire non seulement ce qui lui a t confi mais aussi ce qu il a vu entendu ou compris Son article 72 stipule que le m decin doit veiller ce que les personnes qui l assistent dans son exercice soient instruites de leurs obligations en mati re de secret professionnel et s y conforment Il doit veiller ce qu aucune atteinte ne soit port e par son entourage au secret qui s attache sa correspondance professionnelle Notons aussi que le Code de D ontologie des Psychologues stipule 1 1 respect des droits de la personne Le psychologue pr serve la vie priv e des personnes en garantissant le respect du secret professionnel y compris entre coll gues Il respecte le principe fondame
18. expr s du patient Pour celui ci le probl me se situe dans un confit d int r ts contradictoires d cider de garder le secret pour pr server son intimit ou de le d voiler pour obtenir le meilleur soin rapport mai 1998 Une circulaire conjointe des minist res de la justice et de la sant a donn une sorte de mode d emploi du secret partag le 21 juin 1996 convient dans cette hypoth se de ne transmettre que les l ments n cessaires de s assurer que l usager concern est d accord pour cette transmission ou tout au moins qui en a t inform ainsi que des ventuelles cons quences que pourra avoir cette transmission d informations et de s assurer que les personnes qui cette transmission est faite sont soumises au secret professionnel et ont vraiment besoin dans l int r t de l usager de ces informations Code de la sant publique pr voit dans son article L 1110 4 Toute personne prise en charge par un professionnel un tablissement un r seau de sant ou tout autre organisme participant la pr vention et aux soins a droit au respect de sa vie priv e et du secret des informations la concernant Except dans les cas de d rogation express ment pr vus par la loi ce secret couvre l ensemble des informations concernant la personne venues la connaissance du professionnel de sant de tout membre du personnel de ces tablissements ou organismes et de toute autre personne en relation de
19. fficult Nous montrerons que l article 5 est une mauvaise r ponse bonne question et nous proposerons une r ponse alternative fond e sur l exp rience du travail en r seau L article 5 du projet de loi est exemplaire d un malentendu qui repose sur la conviction que la centralisation de l information est la condition sine qua non de l am lioration des prises en charge inter institutionnelles Philippe Houillon d put du Val d Oise UMP rapporteur du projet de loi affirme en effet La capacit anticiper ou d tecter les tendances de la d linquance est fondamentale pour la mise en uvre d une politique efficace de pr vention La proximit du maire le place cet gard dans une situation privil gi e La loi reconna t d j au maire un droit l information la loi du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux volutions de la criminalit dispose que les maires sont inform s sans d lai par les responsables locaux de la police ou de la gendarmerie des infractions causant un trouble grave l ordre public commises sur le territoire de leur commune En revanche en mati re d action sociale ou ducative aucun cadre l gal n autorise la transmission d informations destination du maire a fortiori si elles proviennent de professionnels de l action sociale soumis au secret professionnel ou une obligation de r serve L article 5 du projet de loi propose par cons quent de mettre en place un cadre l ga
20. insinue une confusion entre travail social et d fense de l ordre public Ce point t soulev dans les d bats parlementaires Le d put M Philippe Vitel UMP Parce que nous avons constat que souvent tout commen ait dans des cabinets dorthophonistes de psychologues ou de p dopsychiatres qui ont examiner des enfants pr sentant toutes sortes de sympt mes t moignant de leur mal tre et aussi de leur absence d ducation Retards dans la parole le d veloppement ou l apprentissage troubles du caract re difficult s relationnelles sont l expression de ce mal qui les ronge C est d j le d but dun d sastre annonc Alors gr ce au labeur formidable des travailleurs sociaux on d couvre des conditions de vie catastrophiques dans une famille confront e des probl mes conomiques insurmontables la marginalisation ou l exclusion sociale et l on voit que non seulement l enfant n y trouve aucun rep re mais qu il est d j expos l exemple de la d linquance Quelque temps plus tard l chec scolaire pointant inexorablement l horizon on essaye gr ce l intervention du directeur de l cole et de la psychologue scolaire de convaincre les parents de la n cessit d un suivi comportemental de leur enfant Bien souvent pourtant ces parents ne d passent par le stade de la premi re consultation inconscients qu ils sont de la souffrance de leur enfant voire de la leur bout d arguments l cole se
21. l usager La cour de cassation a reconnu propos du secret professionnel que cette obligation tablie pour assurer la confiance n cessaire l exercice de certaines professions ou certaines fonctions s impose aux m decins comme un devoir de leur tat qu elle est g n rale et absolue et qu il n appartient personne de les en affranchir Cass crim 8 mai 1947 D 1948 109 La confiance r ciproque est indispensable pour qu un projet soit mis en uvre et le respect du secret professionnel s inscrit dans une sorte de contrat de confiance qui va lier le professionnel et la personne aid e 6 Informer le Maire le sens politique du projet de loi Le Maire et le Pr sident du Conseil g n ral se voient octroyer le droit de nommer un coordinateur et ils deviennent r cipiendaires des informations collect es e professionnel intervenant seul dans les conditions pr vues au premier alin a ou le coordonnateur sont autoris s r v ler au maire et au pr sident du conseil g n ral ou leur repr sentant au sens des articles L 2122 18 et L 3221 3 du code g n ral des collectivit s territoriales les informations confidentielles qui sont strictement n cessaires l exercice de leurs comp tences Le Maire deviendrait r cipiendaire d informations secr tes alors qu il n a pas ou peu de comp tences en mati re sociale Par contre il a des comp tences importantes en mati re de police La loi
22. l s curisant Il n y a pas douter que la centralisation de l information soit la cl d une lutte efficace contre le crime l art policier est d abord et avant tout un art de la collecte d informations puisqu elles seules permettent de discriminer le v ritable criminel des milliers de personnes qui pourraient tre suspect es d avoir commis tel ou tel acte criminel La question pos e par le postulat sous jacent du projet de loi est de savoir si ce qui est bon pour l action polici re l est aussi pour l action sociale si ce qui est performant pour traquer le criminel l est galement pour rem dier aux difficult s sociales Avant de nous livrer la critique de ce postulat suivrons pas pas la logique du texte du projet de loi 1 Le texte de l article 5 L article 5 du projet de loi sur la pr vention de la d linquance tel qu adopt apr s 1ere lecture par les deux chambres dispose que Apr s l article L 121 6 1 du code de l action sociale et des familles il est ins r un article L 121 6 2 ainsi r dig Art L 121 6 2 Lorsqu un professionnel de l action sociale d finie l article L 116 1 constate que l aggravation des difficult s sociales ducatives ou mat rielles d une personne ou d une famille appelle l intervention de plusieurs professionnels il en informe le maire de la commune de r sidence et le pr sident du conseil g n ral L article 226 13 du code p nal n est pas
23. lement pour effet in fine la saisine d une autorit comp tente le juge pour enfant le Pr sident du Conseil g n ral Or selon le projet de loi l change d information n abouti in fine qu l information du Maire qui n a en mati re sociale que des comp tences facultatives C est l un point qu mis vidence la Commission nationale Informatique et Libert dans sa d lib ration n 2006 167 du 13 juin 2006 La Commission estime que ces dispositions dans la mesure o elles semblent autoriser le maire obtenir communication de l ensemble des donn es relatives aux difficult s sociales de ses administr s apparaissent compte tenu de leur caract re tr s g n ral disproportionn es au regard des objectifs poursuivis En effet si le maire a vocation conna tre de fa on ponctuelle de donn es sur les personnes sollicitant des aides sociales facultatives qui rel vent traditionnellement de ses comp tences il n a pas tre rendu syst matiquement destinataire des informations que les professionnels de l action sociale sont conduits recueillir aupr s des personnes et des familles en difficult dans le cadre des relations de confiance qu ils nouent avec elles et des garanties de confidentialit qu ils leur apportent Le fait que d sormais le maire pourrait acc der ces informations sociales sensibles est de nature remettre en cause ces relations de confiance et l efficacit de l action sociale
24. lleurs sociaux sont statutairement soumis au secret professionnel les assistants de service social article 225 du Code de la Famille et de l Aide Sociale CFAS les personnels de la Protection Maternelle et Infantile PMI et personnes appel es collaborer avec l institution article L 188 du Code de la Sant Publique CSP les personnel des tablissements h bergeant des personnes g es des adultes infirmes des indigents valides et des personnes accueillies en vue de leur r adaptation sociale article 209 du C F AS les agents du service national d accueil t l phonique pour l enfance maltrait e S N A T E M article 71 du C F AS toute personne appel e collaborer avec le service d partemental de par sa mission avec des demandes d attribution d allocation ou mise en uvre de contrat d insertion ou de demande de R M I article 22 de la loi du 1 12 88 compl t e par loi du 29 07 92 toute personne intervenant dans l instruction l attribution ou r vision de toute demande d aide sociale art 135 du C F A S les membres de la commission d partementale de l hospitalisation psychique art 332 2 du C S P les personnes entendues par le conseil de famille des pupilles de l tat assistante maternelle futur adoptant etc article 9 du d cret du 23 08 85 les agents de la s curit sociale article L 243 13 et L 243 14 du Code de la S curit Sociale CSS les agents de probation articl
25. n r seau c est de poser un cadre d ontologique stricte qui r git l change d informations afin que ces changes ne nuisent pas la relation de confiance Ce cadre pose les r gles suivantes 1 Les changes se font dans le respect des droits fondamentaux de la personne et en premier lieu dans le respect de la vie priv e des jeunes 2 Les changes d information sont centr s sur le contenu du projet de la personne c est dire sur l opportunit de son projet sur les difficult s qui seront probablement rencontr es sur les conditions de mises en uvre sur l tayage n cessaire qui permettra la personne de devenir actrice de son projet et sur l valuation de l tat du projet 3 L obtention du consentement pr alable expr s et clair de la personne doit tre obtenue avant toute r union permettant un change sur sa situation Celle ci doit tre inform e des personnes qui participent la r union et du but des changes c est dire des r sultats attendus d un tel change La personne est syst matiquement invit e participer si elle le souhaite la r union 4 Un professionnel ayant une position neutre est d sign pour veiller au respect des r gles susmentionn es Notons que le fait de centrer l change sur le projet et non sur l intimit et l histoire de la personne permet de r unir des professionnels qui ont des statuts juridiques distincts secret professionnel respect d
26. ns ce cadre le travailleur social peut r v ler des informations normalement couvertes par le secret professionnel sans s exposer aux poursuites p nales pr vues par l article 226 13 du Code p nal qui stipule que a r v lation d une information caract re secret par une personne qui en est d positaire soit par tat ou par profession soit en raison d une fonction ou d une mission temporaire est punie d un an d emprisonnement et de 150 000 d amende n D autre part le projet pr voit que le Maire soit destinataire d informations si celles ci sont n cessaires l exercice de ses comp tences 2 Le secret professionnel et la protection de la vie priv e L obligation de respecter le secret professionnel proc de de l obligation de respecter la vie priv e Si la transgression du secret professionnel est un d lit c est parce qu il est une atteinte un droit fondamental de la personne D un point de vue plus philosophique la protection de la vie priv e est une condition n cessaire la d mocratie Alexandre Soljenitsyne a crit notre libert se b tit sur ce qu autrui ignore de nos existences et le dirigeant nazi Robert Ley quant lui se f licitait de constater que a seule personne en Allemagne qui a encore une vie priv e est celle qui dort L esprit totalitaire insinue que celui qui n a rien se reprocher n a nul besoin de prot ger sa vie priv e C est une affirmation aussi absurde
27. ntal que nul n est tenu de r v ler quoi que ce soit sur lui m me Article 8 Le fait pour un psychologue d tre li dans son exercice professionnel par un contrat ou un statut toute entreprise priv e ou tout organisme public ne modifie pas ses devoirs professionnels et en particulier ses obligations concernant le secret professionnel et l ind pendance du choix de ses m thodes et de ses d cisions Il fait tat du Code de D ontologie dans l tablissement de ses contrats et s y r f re dans ses liens professionnels Article 14 Il le psychologue n accepte pas que ses comptes rendus soient transmis sans son accord explicite et il fait respecter la confidentialit de son courrier Si l change d information est possible entre soignants c est sous r serve de l accord expr s du patient Le Code de sant Publique dans son article L 1110 4 stipule que les professionnels de sant peuvent sauf opposition de la personne concern e d ment avertie changer des informations relatives une m me personne prise en charge afin d assurer la continuit des soins ou de d terminer la meilleure prise en charge sanitaire possible Seul le consentement de la personne atteste que son droit au respect de sa vie priv e n a pas t viol L ordre des m decins insiste sur cette notion d accord pr alable du patient Tout change d informations m dicales entre soignants n cessite le consentement clair explicite et
28. onvictions sur le sens m me de leurs changes Le travail en r seau n a de sens qu autant que les membres du r seau sont unis par des convictions communes En premier lieu les membres du r seau doivent partager la conviction que ce qui est vraiment moteur dans la relation d aide c est la r alit du lien de confiance qui uni le professionnel et la personne en difficult En second lieu lorsque la relation de confiance parait difficile tablir les professionnels doivent escompter du travail en r seau que celui ci aidera l identification d une ou plusieurs personnes soit parmi les professionnels soit parmi les proches de la personne en difficult amis familles autres personnes de l environnement qui ont nou une relation de confiance suffisante pour qu un dialogue constructif puisse s tablir En troisi me lieu lorsque la relation de confiance semble impossible obtenir les membres du r seau escomptent dans l efficacit symbolique de l activit de r seau elle m me l activit de r seau permet en effet de renvoyer la personne en rupture que la r ponse des professionnels consiste en un retissage du lien social Par le r seau les professionnels opposent au sentiment d ins curit social et psychique de la personne en difficult une repr sentation d un environnement qui gr ce la concertation des professionnels appara t comme coh rent dans s
29. par ses activit s avec ces tablissements ou organismes Il s impose tout professionnel de sant ainsi qu tous les professionnels intervenant dans le syst me de sant Deux ou plusieurs professionnels de sant peuvent toutefois sauf opposition de la personne d ment avertie changer des informations relatives une m me personne prise en charge afin d assurer la continuit des soins ou de d terminer la meilleure prise en charge sanitaire possible Lorsque la personne est prise en charge par une quipe de soins dans un tablissement de sant les informations la concernant sont r put es confi es par le malade l ensemble de l quipe Afin de garantir la confidentialit des informations m dicales mentionn es aux alin as pr c dents leur conservation sur support informatique comme leur transmission par voie lectronique entre professionnels sont soumises des r gles d finies par d cret en Conseil d Etat pris apr s avis public et motiv de la Commission nationale de l informatique et des libert s Ce d cret d termine les cas o l utilisation de la carte professionnelle de sant mentionn e au dernier alin a de l article L 161 33 du code de la s curit sociale est obligatoire Le fait d obtenir ou de tenter d obtenir la communication de ces informations en violation du pr sent article est puni d un an d emprisonnement et de 15 000 Euros d amende En cas de diagnostic ou de pronostic grave le s
30. tervenant seul dans les conditions pr vues au premier alin a ou le coordonnateur sont autoris s r v ler au maire et au pr sident du conseil g n ral ou leur repr sentant au sens des articles L 2122 18 et L 3221 3 du code g n ral des collectivit s territoriales les informations confidentielles qui sont strictement n cessaires l exercice de leurs comp tences Les informations ainsi transmises ne peuvent tre communiqu es des tiers sous peine des sanctions pr vues l article 226 13 du code p nal Les personnes concern es par le partage d informations caract re secret entre professionnels de l action sociale ou par leur transmission par le coordonnateur conform ment l alin a pr c dent en sont pr alablement inform es sauf si cette information risque de nuire l efficacit de l action sociale ou la s curit des personnes En outre lorsqu il appara t qu un mineur est en danger au sens de l article 375 du code civil le coordonnateur en informe sans d lai le pr sident du conseil g n ral le maire est inform de cette transmission En somme le texte cr e d une part un droit nouveau pour les professionnels du social qu ils pourront exercer dans un cadre formel celui de la coordination mise en place par le maire savoir le droit de se lib rer de l obligation de respect du secret professionnel en vu de d changer entre professionnels des informations caract re secret Da
31. tions injustifiables ou inadmissibles la protection contre l utilisation abusive des communications priv es la protection contre la divulgation d informations communiqu es ou re ues confidentiellement par un particulier En fait tout ce qui est personnel est r put relever de la vie priv e et comme tel ne peut tre divulgu e moins que la loi se fondant sur un motif relevant de l int r t g n ral n en dispose autrement Les motifs doivent tre s rieux tels ceux mentionn s au second ali na de l article 8 de la convention europ enne des droits de l homme savoir la s curit nationale la s ret publique le bien tre conomique du pays la d fense de l ordre la pr vention des infractions p nales la protection de la sant ou de la morale ou la protection des droits et libert s d autrui C est ainsi qu une chose aussi personnelle qu une emprunte digitale peut tre collect e en vue de pr venir les crimes au motif d une bonne planification des besoins des donn es personnelles sont recueillies lors de recensement ou encore que des revenus sont d clar s au fisc afin d assurer une collecte quitable des imp ts Dans le champ m dical les d rogations au secret professionnel sont clairement limit es Ainsi le secret peut tre lev avec les m decins conseils des caisses de s curit sociale et du contr le m dical les m decins de l inspection g n rale des affaires sociales relevant d
32. tions personnelles recueillies par les autorit s comp tentes ne peuvent rendre public ces informations Des lus vont pointer dans les d bats le caract re limite du texte en mati re de protection des libert s individuelles M No l Mam re vert Ce texte est inefficace anticonstitutionnel et dangereux Il repose sur l id e selon laquelle le secret professionnel serait un obstacle la protection des personnes La fin justifierait donc les moyens la protection des personnes vuln rables vaudrait bien une entorse la vie priv e de chacun Compte rendu analytique officiel lundi 27 novembre 2006 3 Secret professionnel confidentialit et travail social L aide sociale est distribu e des ayants droits Les informations recueillies lors de l instruction des dossiers des ayants droits le sont pour v rifier la validit des droits de la personne et ces informations rel vent souvent de la sph re de la vie priv e et sont donc soumises au secret professionnel Le secret professionnel est donc le rempart qui prot ge la vie priv e face l in vitable immixtion des aidants soignants travailleurs sociaux qui vont par n cessit se voir confier des informations relevant de la sph re de la vie priv e et de l intim Dans le travail social l acc s aux informations personnelles est si fr quent que nombre de travailleurs sociaux sont statutairement soumis au secret professionnel Parmi les travai
33. ue Nul ne fera l objet d immixtions arbitraires dans sa vie priv e sa famille son domicile ou sa correspondance ni d atteinte son honneur ou sa r putation la loi du 17 juillet 1970 ins r e dans le Code Civil article 9 nonce que chacun a droit au respect de sa vie priv e Les enfants eux m mes ont droit au respect de leur vie priv e La Convention internationale des droits de l Enfant ratifi e par la France stipule l article 16 7 Nul enfant ne fera l objet d immixtions arbitraires ou ill gales dans sa vie priv e sa famille son domicile ou sa correspondance ni d aftteintes ill gales son honneur et sa r pufation 2 L enfant a droit la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes Qu est ce qui rel ve de la vie priv e Cette notion a des contours trop vastes pour qu une d finition puisse la contenir La R solution 428 1970 du Conseil de l Europe tente cependant d en cerner le champ e droit au respect de la vie priv e consiste essentiellement pouvoir mener sa vie comme on l entend avec un minimum d ing rence Il concerne la vie priv e la vie familiale et la vie au foyer l int grit physique et morale l honneur et la r putation le fait de ne pas tre pr sent sous un faux jour la non divulgation de faits inutiles et embarrassants la publication sans autorisation de photographies priv es la protection contre l espionnage et les indiscr
Download Pdf Manuals
Related Search