Les musées de sciences et techniques
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1. ils ne lancent bien souvent que des pistes de r flexion Ainsi Schiele amp Koster 1998 voyaient le centre scientifique du 21 si cle comme un endroit de rencontre de discussion d change d id es et d informations Bien plus qu une fonction p dagogique le mus e des sciences acquiert dans ce cadre une dimension sociale plus large D une fa on g n rale on peut retenir les propos de Schiele propos d un mus e de sciences et techniques la nature de son projet communiquer la science et la nature de l objet science 9 9 Schiele 2001 29 2 Les constats d origine et la mise en uvre du Pass Le Pass trouve ses fondements au d but des ann es 1990 lorsque le succ s de l Expo Curio Sit organis e sur le site du Grand Hornu pour les 6 12 ans par la Cit des Sciences et de l Industrie de La Villette poussa le minist re des technologies et de la recherche de la R gion wallonne mettre en place un quipement majeur de diffusion de la culture scientifique sur le sol wallon Mais surtout une tude internationale effectu e dans 41 pays d voilait en 1998 que notre pays se situait en 36 position en mati re d enseignement des sciences aux niveaux du primaire et du secondaire Mais bien plus qu un outil de diffusion de la culture scientifique les autorit s y voyaient galement un l ment capable d entrainer une valorisation du territoire qui le supporte Une optique touristique tait don2. le principal l ment novateur serait que les mus es de sciences et techniques se seraient recompos s autour du visiteur C est ce dernier qui occupe d sormais le devant de la sc ne Il est volontairement situ au centre du dispositif mus al et on sollicite sa participation active En un mot la pratique mus ale contemporaine se serait recompos e autour d une optimisation de la communication avec le visiteur tant par le choix et le traitement des th mes que par la conformation des dispositifs Schiele in Schiele amp Koster 1998 354 Cette recomposition du champ mus al scientifique s est donc ax e sur deux aspects les modes de communication et le contenu communiqu qui tous deux se veulent plus proches du visiteur 17 Les modes de communication Aujourd hui pour parvenir ses objectifs d enseignements les mus es de sciences et techniques usent de tous les m dias Tous les dispositifs techniques sont convoqu s afin d veiller tous les sens des visiteurs et que rien ou le minimum de l information ne lui chappe Mais comme le signale tr s justement Schiele et Koster 1998 cr er de nouvelles activit s et s assurer du bon d roulement et bon fonctionnement de celles qui sont offertes de fa on maintenir ce seuil lev de stimulation multi sensorielle et multi communicationnelle si caract ristique de la mus ologie contemporaine des sciences commandent une mobilisation et une synergie importan
3. riel p dagogique De nombreuses critiques ont donc t mises d s l ouverture du Pass Elles se sont r percut es notamment par voie crite travers la presse Voil ce que lon pouvait lire comme critique effectu e par un visiteur dans le journal Le Soir du 28 ao t 2002 Vacances Le Borinage Frameries J adore la pluie sur les terrils Noirs et gris Comme le ciel Gris et noir On va au Pass A quatre pour 30 euros C est pas donn Mais un spot de la RTBF nous dit que cela vaut la peine Le courant d air de l entr e nous refroidit Nous sommes huit visiteurs attendre le guide Il est 11 h 30 On nous signale qu il faut patienter une demi heure Que faire 7 On se d cide entrer dans l antre scientifique Sans guide Une sorte de mus e o l on d couvre des habits de mineurs des lampes une vid o sur la catastrophe de Marcinelle ou de Fl nu je ne sais plus Mon fils me regarde que fait on ici Allons voir plus loin traverser un labyrinthe sans toucher les fils On s nerve Ma fille me regarde que fait on ici Prenons l ascenseur et montons voir le paysage par dessus le ch ssis molettes Il pleut dans l ascenseur l Au sommet intenable tellement il y a du vent En principe c est compris dans le prix on peut escalader le terril d c t et voir si a chauffe dessous Il fait poisseux Personne ne s y risque Il est midi pass Et si on mangeait un bout 7 On se regarde on peut e
4. grimper 350 000 visiteurs annuels 4 Les caract ristiques de fr quentation 4 1 Les d terminants de la visite le prix et les heures d ouverture On a voqu plus pr c demment les diff rents types de publics vis s par le Pass Nous allons y revenir plus en d tail par la suite Avant de le faire notons les g n ralit s en termes de fr quentions du Pass Ci dessus nous avons donn les chiffres de fr quentation esp r s par le Pass son ouverture Etaient ils trop ambitieux Difficile de le dire Force est toutefois de constater qu on est aujourd hui loin du compte S ils sont certes en progression les chiffres de fr quentation sont loin d tre ceux qu avait pour objectif le Pass son ouverture Ainsi calcul sur des p riodes allant du 1 juiller au 30 juin les chiffres taient de 140 000 visiteurs pour l ann e 2003 2004 185 000 pour 2004 2005 220 000 pour 2005 2006 Depuis son ouverture en mai 2000 le Pass a accueilli pr s de 860 000 visiteurs soit une moyenne qui n atteint m me pas 100 000 visiteurs annuels Figure L architecture du Pass et le parking Source Benjamin W ron Lors de notre visite le parking ne comptait qu une petite vingtaine de voitures peine Quelques voitures fran aises et n erlandaises ont pu tre d nombr es Certes il faisait tr s beau ce jour l ce qui ne motive certainement pas les visiteurs s y rendre puisque la plupart des activit s du Pass se
5. m mes que l on peut couter travers des postes audio L exposition aborde galement le probl me des changements climatiques par le biais des apports de la recherche dans ce domaine en Antarctique 15 5 11 Le futur a t il un avenir d s 8 ans Tout comme l exposition H2O que l on voquera par apr s cette exposition est bas e sur la projection d un film cet gard le Pass mise sur l effet attractif de sa salle de projection puisqu elle a la forme d un cube au sein duquel les images sont projet es en 5D sur des faces de 12 m tres de haut Incontestablement le but de cette exposition est de toucher la sensibilit du public Ainsi le spectateur trouvera plus d motion dans Le futur a t il un avenir 79 que dans bien des productions hollywoodiennes www pass be Le film montre l homme sur la plan te et en particulier leurs impacts sur sa d gradation Le r sultat est fort Emouvant www pass be Le spectateur doit s attendre tre secou et mu 5 12 H2O d s 8 ans Cette exposition qui traite de l eau comme son nom l indique se d roule en deux phases D une part il y a la possibilit de visionner un film sur inscription au pr alable Cette phase de l exposition mise en grande partie sur l aspect technologique du film puisque celui ci est projet dans le Palais des Images Il trace les enjeux actuels de l eau dans le monde par l interm diaire d images et de chiffres cho
6. m thodes L objet central mis en vidence dans les dispositifs con us cette fin est la science elle m me comme mani re de d couvrir de penser et de repr senter le monde l essentiel tant de faire que le visiteur entre dans la logique d une telle d marche de connaissance qu il puisse lobserver en action et m me y participer Monpetit in Schiele amp Koster 1998 177 Les crit res d une bonne exposition scientifique D un point de vue th orique De Rosnay cit par Garneau a dict une s rie de r gles qui permettent une bonne exposition scientifique Pour faire passer des messages complexes il faut des syst mes complexes de communication Et qu est ce qu un syst me complexe de communication C est un syst me qui ne se fonde pas seulement sur des panneaux crits ou sur un bon audiovisuel C est un syst me qui combine tous les moyens de communication et qui essaie de les mettre en interaction l audiovisuel avec l crit l crit avec les d bats les d bats avec la t l matique la t l matique avec le vid odisque le vid odisque avec l experimentation sur le terrain on oublie trop souvent l importance de proc der des mesures rigoureuses Quelle est la m thode de base pour parvenir faire passer ces messages complexes Celle que nous utilisons a t d finie par 20 Piaget il y a longtemps elle comprend les cinq tapes classiques stimuler la curiosit permettre l exploration p
7. optique il doit tre vu comme un outil compl mentaire 4 2 3 Les autres groupes Tout comme pour les coles une brochure disponible sur le site web du Pass a t r dig e l attention des groupes Tant les groupes de jeunes que d adultes sont vis s Les visites sont dans ce cadre davantage encadr es que pour le public individuel Par exemple une journ e type se compose d une visite guid e qui fait d couvrir l histoire du site par l exposition Le Grenier des Histoires v et l ascenseur panoramique Apr s quoi une seconde visite guid e est pr vue pour une des autres expositions Enfin la journ e se termine par la vision d un des deux films possibles dans le Palais des Images 11 4 2 4 Les entreprises On est en droit de s interroger sur la pertinence d inclure les entreprises et les milieux professionnels dans le public cible du Pass En effet si l on consulte la page web consacr e pour ce public on se rend compte que la mission ne leur est pas de communiquer la science Il s agit plut t d une publicit des atouts infrastructurels du site pour l organisation d v nements Du coup ce public ne nous semble pas avoir une place part enti re dans les missions que le Pass se donne 5 Les expositions 5 1 G n ralit s Au Pass les expositions sont situ es dans des salles diff rentes En gros chaque salle son exposition Comme on le verra elles n ont pas toutes un lien direct avec la sc
8. t 2002 Une r cente tude qualitative met en lumi re les forces et les faiblesses du Parc d aventures scientifiques de Frameries Le bulletin du Pass Peut mieux faire La complainte de Frameries Une visite en famille R ussir en pariant sur l intelligence 7 Le Soir Schiele B 2001 Le mus e de sciences mont e du mod le communicationnel et recomposition du champ mus al L Harmattan 275 p Schiele B Koster E 1998 La r volution de la mus ologie des sciences vers les mus es du XXIe si cle 9 Presses Universitaires de Lyon 493 p Stamatakis M A 2003 Les parcs th me scientifique le cas du Parc d Aventures Scientifiques PASS de Frameries M moire de Tourisme www pass be consult partir du 14 05 2009 28
9. Benjamin W ron Facult des Sciences D partement de G ographie Les mus es de sciences et techniques Analyse de cas Le Pass Communication Scientifique Marie Jos Gama Michel Claessens Universit Libre de Bruxelles Ann e acad mique 2008 2009 INTRODUCTION 2 1 LE MUSEE DE SCIENCES ET TECHNIQUES DEFINITION 2 2 LES CONSTATS D ORIGINE ET LA MISE EN UVRE DU PASS 4 3 LES MISSIONS DU PASS 5 4 LES CARACTERISTIQUES DE FREQUENTATION 6 4 1 LES DETERMINANTS DE LA VISITE LE PRIX ET LES HEURES D OUVERTURE 6 4 2 LES CARACTERISTIQUES DES VISITEURS 8 5 LES EXPOSITIONS 12 5 1 GENERALITES 12 5 2 L ABECEDAIRE DES 6 ANS 12 5 3 PORTRAITS DES 3 ANS 12 5 4 TOUCHE A TOUT DES 4 ANS 13 5 5 LE GRENIER DES HISTOIRES DES 5 ANS 13 5 6 VEAUX VACHES COCHONS COUVEES DES 3 ANS 13 5 7 GENES ET ETHIQUE DES 12 ANS 14 5 8 CORPS A CORPS DES 6 ANS 15 5 9 L ARGENT DES 10 ANS 15 5 10 L AVENTURE ANTARCTIQUE DES 10 ANS 15 5 11 LEFUTUR A T IL UN AVENIR 7 DES 8 ANS 16 5 12 H2O l DES 8 ANS 16 5 13 LE TERRIL ET LES OBSERVATOIRES DES 3 ANS 16 5 14 CONCLUSION 17 6 LES MODES DE COMMUNICATION SCIENTIFIQUE AU PASS 17 6 1 GENERALITES THEORIQUES 17 6 2 CRITIQUES DE LA COMMUNICATION SCIENTIFIQUE PAR LES MUSEES DE SCIENCES ET TECHNIQUES 21 6 3 LENOM DU CENTRE LE PASS 22 6 4 L ORGANISATION DU PARCOURS 23 6 5 L ASPECT SENSORIEL DE LA COMMUNICATION 23 6 6 L IMPORTANCE DU MULTIMEDIA 24 6 7 LES FORME
10. S DE COMMUNICATION PLUS TRADITIONNELLES 25 6 8 DES EXPOSITIONS RICHES EN CONTENU 26 6 9 DELA COMMUNICATION SCIENTIFIQUE AU DEBAT DE SOCIETE 27 CONCLUSION 27 BIBLIOGRAPHIE 28 Introduction La communication scientifique est multiple il en existe en effet des canaux aussi diversifi s que nombreux Ce travail interroge le r le particulier des mus es des sciences et techniques dans la communication scientifique Ayant pour but principal de familiariser leurs visiteurs avec les fondements scientifiques et leurs applications techniques de les sensibiliser au poids des sciences dans leur quotidien les mus es de sciences et techniques ont connu un virage dans leurs m thodes de communication depuis maintenant presque trois d cennies essentiellement sous la pression des nouveaux modes de communication et des nouvelles attentes du public Par quels biais les mus es de sciences et techniques communiquent t ils aujourd hui De quoi se composent ils A qui s adressent ils Quelles critiques leur sont port es en mati re de communication scientifique Autant de questions auxquelles notre travail tentera d apporter des l ments de r ponses A c t de quelques perspectives th oriques nous prendrons comme cas concret celui du Pass Evidemment illustrer nos propos par cet exemple ne nous permettra pas de pouvoir en tirer des g n ralit s communes tous les mus es de sciences et techniques Mais le fait qu il soit l un des plus gran
11. a d marche scientifique 26 6 9 De la communication scientifique au d bat de soci t Comme on l a vu dans la partie th orique le r le du mus e de sciences et techniques est soci tal dans le sens o il permet galement de lancer ses visiteurs sur des pistes de r flexion voire leur apporter des r ponses Figure Le Pass et le d bat Un d bat de sciences est aussi et peut tre d abord un d bat de soci t s le TH TRE des controverses Source Benjamin W ron A ce titre certaines expositions du Pass font largement cho cette notion de d bat qui entoure le domaine scientifique Certainement le plus caract ristique est le film concernant la sensibilisation la probl matique de l eau Comme on le mentionnait plus haut l interpellation du visiteur se fait par des images et surtout par une s rie de chiffres chocs Mais aussi l exposition consacr e l Antarctique aborde la question du r chauffement climatique L exposition Touche tout traite du probl me du triage des d chets et de leur recyclage etc Par l le visiteur n est pas uniquement receveur d informations scientifiques Les expositions l interpellent et l invitent r fl chir sur ses habitudes de consommation quelles solutions pourraient tre mises en uvre etc Par ailleurs tant les sujets que la salle de projection permettraient par exemple l instauration d un d bat entre les visiteurs et les a
12. as seulement superficielle Pour assurer une certaine efficience de cette mission le Pass a d fini diff rentes cat gories de public cible le public scolaire les publics jeunes les groupes d adultes et de s niors le public individuel et familial les entreprises et les milieux professionnels Nous y reviendrons ult rieurement Gr ce la cr ation du Pass dont l initiative provient de la R gion wallonne cette derni re marque sa volont d inscrire la science dans la culture de r duire la distance install e entre les citoyens et le d veloppement technologique et de redonner le go t des sciences aux jeunes et aux moins jeunes En outre si le but avou des autorit s wallonnes et europ ennes tait avant tout la diffusion de la culture scientifique et technologique pour un grand nombre le projet du Pass tait galement porteur d espoirs dans des secteurs tels que l conomie la culture le social ou le tourisme Par ailleurs le Pass se dit aussi avoir pour mission d encourager des synergies entre les diff rents acteurs concern s par la diffusion de la culture scientifique et technique Ainsi les groupes peuvent par exemple combiner une visite au Pass avec une visite du Bois du Cazier ou du Centre Historique minier de Lewarde En termes de fr quentation les objectifs initiaux du Pass taient d attirer quelques 250 000 visiteurs durant les trois premi res ann es d exploitation Apr s quoi ce chiffre devait
13. book c est aussi un jeu faire en famille En fin de carnet on retrouve des questions des suggestions d informations rechercher dans chaque exposition Cela permet donc d impliquer le visiteur et l orienter quelque peu dans sa visite 4 2 2 Les groupes scolaires Les 72 enseignants sond s lors de l enqu te r alis e par la Sonecom sont plus s v res que le public familial et individuel Ils n accordent qu une note globale de 7 3 10 Sans doute parce qu ils sont 74 deux fois plus que le grand public avoir ressenti le besoin d tre accompagn s Mais 20 reconnaissent n avoir utilis aucun des documents fournis au pr alable Leurs l ves se sentent davantage l aise au Pass Leur cote tourne autour des 8 5 10 Parmi les l ves interrog s 52 7 ont trouv que c tait mieux que ce qu ils ne pensaient 10 Comme la majorit des mus es le Pass offre des programmes sp ciaux l intention des groupes scolaires Sur le march des excursions scolaires le Pass se trouve dans un environnement concurrentiel qui n est pas des plus ais s Les excursions scolaires sont en effet limit es en nombre et il existe de nombreuses offres concurrentes en province du Hainaut Paradisio MAC s Bois du Cazier Sans doute est ce pour cela que sur le site web du Pass l on retrouve une plus grande information pour les groupes scolaires que pour les autres types de public Toute une s rie de programmes sont donc prop
14. c sous jacente A l instar d autres projets en Europe dont le plus connu et le plus discut dans la litt rature est sans doute le mus e Guggenheim de Bilbao par F Gehry cela passa notamment par la signature d un grand architecte Jean Nouvel pour la r novation des lieux Sans entrer dans les d tails financiers l investissement norme que repr sente le Pass ne peut tre pass sous silence Ainsi sa r alisation n cessita quelques 32 millions pris charge moiti par la R gion wallonne et moiti par l Union Europ enne au travers des fonds de l Objectif 1 Si nous allons entrer dans certains aspects relatifs au Pass qui puissent paraitre g n raux ils nous semblent n anmoins importants prendre en consid ration pour comprendre l ensemble du contexte dans lequel s tablit la communication scientifique dans le cadre sp cifique du Pass 3 Les missions du Pass L ambition premi re de ce parc d aventure peut valablement tre consid r e comme tant de faciliter tous du plus jeune au plus g l acc s la compr hension des ph nom nes qui nous entourent Ainsi a mission principale du Pass est d aider comprendre comment le monde change notamment travers l volution des sciences et des technologies www pass be Le Pass propose donc d largir le champ des connaissances scientifiques du public d approfondir certains th mes par le biais d une communication explicative et p
15. cs La seconde phase de cette exposition est plus dans la lign e des autres expositions du Pass Par le biais entre autres d crans tactiles et de casques audio le visiteur peut apprendre sur la r partition sectorielle de l usage de l eau dans le monde ou encore comment elle arrive jusqu au domicile Des photos illustrent des sc nes se rapportant l eau aux quatre coins du monde Un d tail qui nous a marqu lors de notre visite est qu apr s la vision du film le visiteur n est pas du tout invit poursuivre la r flexion travers la seconde phase de l exposition En effet deux entr es permettent d acc der la salle de projection dont l une donne directement sur l exposition Pourquoi alors ne pas c forcer le visiteur sortir par cette derni re voie d acc s 2 5 13 Le Terril et les observatoires d s 3 ans Le Pass ne se limite pas des expositions int rieures Il profite du vaste espace ext rieur D s l entr e du site un labyrinthe a t construit sur les abords des anciens puits Cinq observatoires sont par ailleurs diss min s sur le site station m t o observatoire de la mare observatoire des paysages etc Enfin l ascension du terril est galement possible accompagn d un animateur ou non Dans ce denier cas un petit guide est fournit au visiteur 16 5 14 Conclusion Les expositions sont diversifi es et s adressent tous les ges Certes elles n ont pas toutes trai
16. d mus e de sciences et de soci t de Belgique une lourde charge repose sur le parc d aventures scientifiques de Frameries en mati re de communication scientifique Pour cette raison mais aussi parce un vaste d bat s est cristallis autour de ce centre une attention particuli re m rite de lui tre port e Une visite a t r alis e au Pass le samedi 23 mai pour rendre concret la partie de ce travail 1 Le mus e de sciences et techniques d finition Un pr alable toute analyse d taill e est de donner une d finition de l objet tudi Les mus es des sciences et techniques n tant que relativement rarement un objet d tude en soi ils sont peu d finis par la litt rature Ainsi si Schiele 2001 s int resse en donner une d finition il ne fait que reprendre celle mise par l International Council of Museums ICOM qui ne d finit en outre que la notion d un mus e sans distinction donc entre les diff rents types de mus es Selon cette d finition un mus e est une institution permanente sans but lucratif au service de la soci t et de son d veloppement ouverte au public et qui fait des recherches concernant les t moins mat riels de l homme et de son environnement acquiert ceux l les conserve les communique et notamment les expose des fins d tudes d ducation et de d lectation Si la d finition est vaste et tend englober tout type de mus e elle ne nous en est pas moin
17. des postes visuels o le visiteur se trouve face un cran tactile par lequel l information lui est transmise Deux mani res sont utilis es dans cette transmission Soit le visiteur navigue au travers des explications qui sont regroup es grosso modo selon une structure introductive Ce n est finalement qu un moyen de communication fort proche du syst me traditionnel soit un mode de communication unidirectionnel Soit l information est communiqu e 24 sous forme de jeu par des questions auxquelles le visiteur r pond Et dans le cas o il s est tromp de r ponse une note explicative lui est fournie Cette derni re forme est plus interactive La seconde mani re de communication par le multim dia est le poste audio Le visiteur coute des commentaires Mais bien souvent il doit rester debout le casque sur les oreilles Or s il avait l occasion de s asseoir son coute serait certainement plus attentive En fait peu de chose pr s les expositions pour les plus petits concentrent pratiquement que le touch sans quasiment aucune note explicative Les expositions pour les adolescents et plus sont davantage tourn es vers le mode de communication par le multim dia 6 7 Les formes de communication plus traditionnelles En d pit du d veloppement des nouvelles technologies d information et de communication ce que nous appelons les formes de communication traditionnelles c est dire l crit demeure aussi un
18. e la seconde permet de d couvrir le fonctionnement de huit zones du corps la peau les os le cerveau le c ur le ventre les poumons les reins et le sexe Indubitablement le but est de faire r fl chir sur son propre corps 5 9 L argent d s 10 ans Cette exposition dont le th me est davantage centr sur des questions d actualit telles que les relations Nord Sud la faillite de certains Etats etc que de sciences Dix stations multim dia diss min es un peu partout dans l exposition invite le visiteur se mettre dans la peau d un inspecteur la poursuite de blanchisseurs d argent d un argentin face la faillite de son pays ou encore d un membre de la Banque Mondiale Elles proposent d exp rimenter les m canismes de la finance travers une s rie de questions relatives ces diff rentes mises en sc ne D autres ateliers proposent de visualiser le g ographie des flux d argent la fabrication des billets ou encore le salaire moyen de diff rents m tiers 5 10 L aventure antarctique d s 10 ans Cette exposition nous fait d couvrir les enjeux scientifiques et humains mais aussi techniques technologiques et conomiques autour de ce continent Elle a aussi pour but de sensibiliser le public aux enjeux de la recherche scientifique en Antarctique et de lui permettre de mieux les comprendre L exposition voque entre autres le travail de certains scientifiques d crit par des scientifiques eux
19. e la visite au Pass soit la plus productive possible Actuellement au Pass les familles ou groupes individuels repr sentent 55 des visiteurs et le public scolaire 45 Plus dans le d tail une enqu te effectu e par la Sonecom permet d tablir quelques constats pour le moins int ressants Certes l enqu te commence dater puisqu elle a t r alis e en 2002 Elle fut r alis e tant en semaine que durant le week end et tant durant l ann e scolaire qu en p riode de cong s scolaires 202 visiteurs familiaux 55 l ves et 72 enseignants ont t interrog s 4 2 1 Public familial Tableau Composition de la fr quentation des visiteurs familiaux par classes d ges Classes d ge Fr quentation Moins de 15 ans 11 4 16 18 ans 4 19 24 ans 74 25 44 ans 51 5 90 45 64 ans 21 3 90 65 ans et plus 4 5 Total 100 Au regard des r sultats de cette enqu te on remarque que 75 des visiteurs sont des personnes g es de plus de 25 ans Certes le Pass a pour mission d am liorer la compr hension des ph nom nes qui nous entourent Par l il s adresse donc un public de tout ge Mais n a t il pas galement pour objectif sinon de susciter des vocations de transmettre un certain go t pour la science aux plus jeunes On aurait donc pu s attendre une fr quentation plus importante de la part des moins de 18 ans Aussi cette enqu te a permis de mettre en lumi
20. e trop libre vu l abondance de l information N anmoins la question de l apport p dagogique d une exposition est certainement trop complexe pour pouvoir valuer leur r el impact En effet outre ces aspects que l on vient de susmentionn l apport p dagogique d pendra d autres facteurs Comme Schiele 2001 le mentionne l habitude du visiteur au media o son int r t pour le sujet sous autant de facteurs devoir prendre en compte En ce qui concerne les th mes des expositions ils nous semblent diversifi s Mais chaque exposition semble relativement bien adapt e un certain public cible et donc certaines expositions sont totalement non appropri es pour d autres publics On tombe l dans une g n ralit qu on avait mis en vidence en d but de cette section La diversit du public auxquels peuvent s adresser les mus es de sciences et techniques fait qui leur est parfois difficile d adapter des expositions afin qu elles soient accessibles ce large public Par ailleurs les expositions pr sent es au Pass renvoient des th mes abord s l cole et sont galement en liaison avec l actualit Par ailleurs ils ne se cantonnent pas un domaine pr cis des sciences mais l abordent dans sa diversit N anmoins en accord avec Bradburne les expositions du Pass ne transmettent pas tellement la structure de la pens e scientifique Elles sont davantage centr es sur les conclusions et font abstraction de l
21. endre hommage aux grands inventeurs et d couvreurs et montrer que l am lioration des conditions de vie d pend des progr s scientifiques Althin 1963 Deux grands volets caract risent donc les mus es de sciences et techniques d une pari ils sont au service de l ducation d autre part ils sont au service de la population Schiele 2001 Mais l on peut dire que le premier prime sur le second parce que si les mus es de sciences et techniques sont au service de la population c est avant tout dans une logique d enseignement Toutefois le r le ducatif des mus es de sciences et techniques peut valablement tre consid r comme tr s large En effet cela peut aller de la simple information caract re scientifique un apprentissage plus pouss en passant par l initiation aux sciences Schiele 2001 d taille l action ducatrice des mus es de sciences et techniques Selon lui ils r pondent quatre objectifs pr senter l volution des sciences et techniques diffuser la culture scientifique et technique pour la faire conna tre mettre en contexte l impact des sciences et des techniques et d mocratiser la culture et les savoirs Grosso modo cela correspond aux missions qu num rait Althin en 1963 En fait bien plus qu initier et sensibiliser les visiteurs les mus es de sciences et techniques soul vent galement des questions de d bats qui animeront le futur de nos soci t s Dans ce sens
22. enus des expositions respectent une partie de la complexit scientifique Pour les seconds ils sont davantage dans le souci de retenir l attention du plus grand nombre possible de visiteurs Ainsi l exposition scientifique est un compromis entre ce qu il aurait fallu dire et montrer pour optimiser la relation de diffusion de connaissance et ce qui est dit et montr pour optimiser la relation de communication Schiele 2001 195 18 Le contenu Les contenus des mus es de sciences et techniques ont galement chang c t de leurs canaux de communication Schiele in Schiele amp Koster 1998 D sormais ces mus es n h sitent plus mettre en exposition des th mes associ s au risque que ce soient par exemple les probl mes environnementaux ou sociaux Avec ces nouveaux th mes es mus es contemporains cherchent plus que jamais tre en contact direct et actif avec les r alit s de leur temps Schiele in Schiele 8 Koster 1998 354 Mais cette transformation du contenu s inscrit dans une optique sociale part enti re Selon Schiele l irruption du social se serait produite au point de rencontre de deux tendances distinctes mais simultan es susciter des interactions avec les visiteurs rebut s par le mus e traditionnel au moyen de dispositifs con us pour les engager dans une relation de communication et pour les impliquer dans cette relation s lectionner et aborder des sujets en fonction de leur
23. ersonnelle fournir des outils de recherche rendre disponible l avis de sp cialistes et enfin confronter ses connaissances par l experimentation 1991 25 26 Ces crit res recoupent largement ceux d velopp s par Laszlo 1993 lorsqu il soutient qu un mus e des sciences montre des concepts en action et ce apr s avoir interpell son visiteur 9 Laszlo 1993 51 C est donc comme si pour chaque ateliers du mus e trois phases devaient tre r p t es chaque moment Dans un premier temps par des questions ouvertes des constats le visiteur doit tre amen se poser des questions Dans un second temps apr s manipulation du dispositif mis en place par le mus e le visiteur trouve r ponse aux questions qu il s est pos ou auxquelles on la soumit s interroger Selon Laszlo si la question doit tre conceptuelle et rev tir un caract re abstrait la r ponse elle doit tre tout fait concr te Conclusion Par une diversification des expositions des programmes de visite des activit s propos es les mus es de sciences et techniques sont devenus des espaces multisensoriels et Mmulticommunicationnels pour un multipublic Schiele 2001 73 Ils sollicitent perpetuellement le visiteur et tout est mis en uvre dans la conception des mus es et de leurs expositions pour qu aucune barri re ne puisse venir se hisser entre le mus e et le visiteur que rien ne vienne rebuter ce dernier Cela e
24. es plus jeunes privil gient la d couverte multisensorielle qui correspond davantage leur fa on naturelle de percevoir leur environnement Aussi le contexte dans lequel s effectue l apprentissage est une donn e importante Dans ce cadre le fait d prouver un certain plaisir serait propice la d couverte scientifique ainsi qu maintenir son attention et son int r t Mais comme le rappelle Guichard la dimension ludique qui peut passer par le jeu ne doit pas tre une suite de manipulation de type presse bouton En effet dans ce cas l enfant ne regarde et ne garde pas le r sultat de son geste Le jeu doit tre une suite logique d actions pour tre valable Un autre aspect concerne l ergonomie du jeu Les manipulations ne peuvent demander une suite d instructions complexes Le visiteur doit comprendre tout de suite ce qu il faut faire sinon il abandonne rapidement Si cela est valable pour les manipulations destin es essentiellement aux enfants en particulier parce qu il peut encore prouver des difficult s lire cela vaut galement pour celles qui sont destin es aux publics plus g s comme le multimedia 6 6 L importance du multim dia Si la dimension ludique et sensorielle est fortement pr sente elle n est pas la seule c t de celle ci le multim dia comme proc d de communication est galement largement utilis au Pass Il se d cline essentiellement sous deux aspects Le premier est
25. font l int rieur En arri re plan de la figure ci dessus on devine la grandeur du parking qui atteste des attentes en termes de fr quentation Si elle ne peut se limiter ce facteur le co t d entr e nous parait un l ment important prendre en consid ration pour expliquer la non r alisation des objectifs de fr quentation D une mani re g n rale le prix d entr e au Pass est tr s lev Tableau Principaux prix d entr e Adulte 12 50 Enfant de 6 14 ans 7 50 Enfant de moins de 6 ans Gratuit Senior de 60 ans 10 Jeune de 15 25 ans 10 Personne handicap e adulte 10 enfant 6 Source www pass be Certes il existe des tarifs de groupes des abonnements annuels des tarifs r duits pour les membres de La Ligue des Familles pour les habitants de la commune de Frameries etc Mais plusieurs critiques peuvent tre formul es Ainsi il n existe aucun tarif familial pr f rentiel qui pourrait encourager davantage la visite des familles De plus notre sens l abonnement annuel n a pas v ritablement raison d tre bien qu il soit pratiquement impossible de visiter l ensemble des expositions en une seule journ e Mais il ne semble pas que le Pass soit le genre d institution que lon visite plusieurs fois sur l ann e comme le pourrait tre sans doute plus facilement un parc d attraction Aussi s il parait normal que les habitants de la co
26. hiele amp Koster 1998 356 En fait il s agit peu de chose pr s d un mixte des deux pr c dentes g n rations puisqu ils int grent la fois la dimension dynamique active des mus es de seconde g n ration aux formes mus ales ant rieures Mais ce qui les caract risent essentiellement c est que rompant avec la vision fragment e des disciplines ils auraient r alis de v ritables mises en situation et en contexte gr ce la reconstitution d environnements complexes L ils auraient restitu s au visiteur une perspective globale voire holistique Schiele in Schiele amp Koster 1998 356 Ainsi les mus es de sciences et techniques n ont finalement pas rompu enti rement avec les premi res formes qui les caract risaient Au contraire ils se sont plut t recompos s par int gration des ces formes 19 ant rieures Ces modifications s inscrivent sans conteste dans une recherche perp tuelle d une relation de communication optimale et d une prise en compte des interrogations du public L interactivit des mus es de seconde g n ration r concilie les visiteurs avec des objets qui leur taient auparavant trangers tout comme les mises en situation d aujourd hui dans les mus es de troisi me g n ration cherchent substituer l interactivit la totalit d une exp rience v cue Schiele in Schiele amp Koster 1998 358 A c t des ces volutions verticales ou tempo
27. ience Nous exposons ici l essentiel du contenu des expositions pour montrer leur diversit Elles sont r alis es par des quipes de mus ologues appuy es par des scientifiques 5 2 L ab c daire d s 6 ans Situ e dans la passerelle apr s le guichet d entr e cette exposition n a d autre but que de vous faire jouer apprendre et de vous faire comprendre comment on apprend Roadbook p 5 Le but de cette exposition est donc d initier en quelques sortes le visiteur l apprentissage par le jeu Elle permet aussi au visiteur de d couvrir qu apprendre c est oser se tromper c est accepter de prendre le temps c est utiliser ses motions Roadbook p 5 Ainsi sur 24 podiums des petits jeux films et autres objets constituent une sorte d une introduction la visite pour mettre le visiteur dans le bain On y retrouve des panneaux explicatifs des t l visions et des casques audio 5 3 Portraits d s 3 ans Par le biais d une dizaine de miroirs d formants cette exposition a pour but de faire r fl chir sur son identit Il s agit donc d un petit palais des glaces que le Pass propose de d couvrir en famille Sans critiquer pour critiquer il faut avouer que cette exposition est certainement la moins int ressante 12 5 4 Touche tout d s 4 ans Port e sur les mat riaux qui sont omnipr sents dans notre quotidien le Pass propose de les red couvrir par le biais de cette exposit
28. il voies ferr es etc Pour ce faire il est aid de panneaux qui le guident en illustrant en gros ce qu il doit voir dans le paysage 5 6 Veaux vaches cochons couv es d s 3 ans Cette exposition s articule autour de plusieurs axes dont le th me central est les animaux qui nous nourrissent Le premier de ces axes a pour but de faire reconna tre les produits qui sont d riv s de certaines races d animaux Un autre th me concerne l alimentation des animaux On peut galement y d couvrir le cri de diff rents animaux Les questions des labels de qualit et des outils de tra abilit sont galement abord es La g ographie des levages de poules vaches porcs est repr sent e par des globes terrestres originaux D une fa on g n rale ces 4 axes sont donc conna tre l animal lever l animal manger l animal vivre avec l animal 13 5 7 G nes et thique d s 12 ans Le but n est certainement pas de faire des visiteurs des incollables en mati re de g n tique bien que l information fournie cet gard soit tr s riche Elle vise davantage faire comprendre les enjeux autour des applications du g nie g n tique et se forger une opinion Pour ce faire l information est fournie essentiellement travers des bornes multim dia des exercices des exp riences Cette exposition se d roule en fait en trois tapes La premi re permet de d couvrir les outils du g n ticien La seconde de compre
29. important moyen de diffusion de la connaissance scientifique Un certain nombre de critiques les caract risent cependant lls sont souvent consid r s comme peu attrayants rarement lus ou trop longs Malgr les volutions et les critiques le syst me de communication plus traditionnel d un mus e n est donc pas pour autant nullement pr sent au Pass Ils sont toutefois en importance variable d une exposition l autre Leur style de pr sentation galement diff re En effet on retrouve au Pass de simples panneaux explicatifs Ainsi si l exposition G nes et thiques ne pr sente que des explications multim dia l inverse les expositions Le Grenier des Histoires ou L Argent concentrent davantage d explications textuelles Si cela nous semble n cessaire on peut cependant souligner qu elles ne sont pas toujours attrayantes dans le sens o les commentaires sont crits selon une taille de police beaucoup trop petite A ce titre les enfants ne lisent pas spontan ment les expositions ils pr f rent de loin le jeu Toutefois un certain nombre de strat gies peuvent tre mises en uvre pour que le mus e quilibre les modes de communication ici en particulier pour les enfants Guichard in Schiele amp Koster 1998 pr sente quelques unes de ces strat gies Les textes doivent tre imprim s dans un caract re facile lire pour les enfants et user d un vocabulaire compr hensible Mais surtout u
30. ion Ainsi une s rie d exp riences am ne l enfant mieux comprendre leurs propri t s Cette exposition concerne d une mani re g n rale les objets puisqu elle traite galement de l volution des objets et de leur recyclage L enfant peut par exemple s exercer trier les d chets ou se faire expliquer la nouvelle vie d objets Tr s clairement cette exposition est sensorielle et vise observer exp rimenter et r fl chir sur les usages des mat riaux 5 5 Le Grenier des Histoires d s 5 ans Vu le lieu d implantation du Pass il ne pouvait faire abstraction de son pass social et industriel Avec cette exposition le visiteur est conduit se plonger dans l histoire de la r gion marqu e par l immigration le travail minier les mouvements sociaux etc Le Grenier des Histoires est un espace sombre en r f rence cette industrie particuli re qui propose par exemple de d couvrir le carbone et ses d riv s le fonctionnement d un charbonnage au travers d une maquette On y d couvre galement des s quences vid o illustrant la vie des mineurs Enfin des tag res supportent des objets anciens caract ristiques de cette poque et de cette industrie accompagn s de quelques notes explicatives sur leurs usages etc De cette exposition il est possible d acc der l ascenseur panoramique qui conduit 60 m de hauteur d o le visiteur est invit faire la lecture du paysage qui l entoure corons terr
31. ion exp rimentale contribue in vitablement accroitre l attractivit des expositions et du site en g n ral Mais cela soul ve quelques interrogations En effet force d orienter la visite sur ce denier aspect en particulier pour les plus petits enfants est ce que cela justement ne peut pas amener d tourner le r el impact de communication En effet lors de notre visite on a pu se rendre compte que les enfants avaient tendance courir un peu partout toucher ce qu il y avait toucher sans m me y pr ter r ellement attention avant 23 qu ils ne repartent en courant vers d autres choses Dans ce cadre il incombe certainement aux parents de les recadrer Aussi les animations leur sont certainement plus instructives que de les laisser seuls la visite avec leurs parents En effet on a pu voir l animation Le d fi du continent blanc Elle s adresse tant aux enfants qu leurs parents ce qui leur permet de d couvrir ensemble l exposition L aventure antarctique Elle combine assez bien la dimension ludique et l apprentissage scientifique Chauss s sur des patins roulettes les visiteurs doivent r pondre un maximum de questions et d fis dont ils trouveront les r ponses un peu partout dans l exposition La dimension ludique de la visite semble tre particuli rement d terminante pour le public des enfants Guichard in Schiele 8 Koster 1998 invoque cette pr dominance du ludique par le fait que l
32. le visiteur se trouve confront des modalit s d acc s l information qui demeurent constantes 6 3 Le nom du centre le Pass Si cela peut para tre anodin au premier abord examiner le nom du mus e des sciences est r v lateur de plusieurs choses Ainsi le nom parc d aventure scientifique fait largement cho aux proc d s de communication que nous allons d tailler plus loin Comme on le verra la visite fait largement appel la dimension ludique de la communication Mais aussi on constate que le mot mus e est absent Cela pourrait s interpreter comme une strat gie d attraction dans une soci t de plus en plus tourn e vers la consommation de loisirs 22 6 4 L organisation du parcours On a d j voqu la bonne signal tique du Pass mais aussi de la relative difficult de s y rep rer lors de la premi re visite malgr ce premier l ment On peut rajouter que la configuration des expositions permet la libre aller et venue des visiteurs entre les salles Ceux ci ne sont pas forc s de se rendre d un point un point B Le visiteur choisit lui m me son parcours en fonction de ses priorit s de ses pr f rences de son ge etc Il peut voguer d un endroit un autre d une exposition du mus e sans contrainte Chaque visiteur peut d s lors choisir sa visite ce qui peut lui permettre sans doute de mieux se l appropri e D autres param tres sont galement importants Ainsi la p
33. mmune b n ficient d une r duction le potentiel de visiteur est limit puisque la commune ne compte que quelques 20 000 personnes D autre part si les tarifs nous semblent un frein pour attirer le plus grand nombre de visiteurs au Pass il faut galement avouer que les heures d ouverture sont galement quelques peu bizarres et soul vent plusieurs interrogations Si les heures d ouverture durant les vacances scolaires sont de 10h 18h les remarques portent sur les heures d ouverture en p riode scolaire En semaine le Pass est alors ouvert en semaine de 9h 16h ferm le mercredi et de 12h 18h les week ends et jours f ri s Cela tend montrer l orientation tourn e davantage vers le public scolaire Entre autres est ce que le fait d ouvrir uniquement l apr s midi les jours o les familles pourraient s y rendre n est il pas un frein la visite du Pass 7 En effet une famille n est peut tre pas toujours dispos e d bourser une somme cons quente si d avance elle peut se sentir limit e dans le temps pour sa visite Si les heures d ouverture et le prix constituent certainement des leviers importants de conqu te du public le Pass semble galement souffrir d une image n gative depuis son ouverture Et pour cause pour pouvoir b n ficier des cr dits europ ens il d ouvrir ses portes dans la pr cipitation Du coup les nombreuses expositions n taient pas toujours au point notamment du point de vue du mat
34. ndre les applications du g nie g n tique La troisi me invite prendre position dans le d bat g n tique partir des outils re us par le biais des expositions n anmoins cette derni re partie qui lieu dans le Th tre des controverses tait ferm e lors de notre visite Trois concepts originaux marquent cette exposition 1 Les m ts lls sont au nombre de six et traitent respectivement le g ne l ADN le nucl otide la prot ine les chromosomes et la cellule Ces m ts comportent des bras au bout desquels se trouvent soit une manipulation soit un poste audio soit un cran tactile En fait leur forme voque celle de la structure en double h lice de l ADN 2 Six pupitres quip s de bornes informatiques permettent d en savoir plus notamment sur l histoire de la g n tique Elles renferment des d finitions des extraits de films etc Autant dire que le contenu est tr s riche 3 L chelle Non chronologique cette chelle est en faite du type m trique et repr sente des diff rentes chelles de la biologie cellulaire et mol culaire Au final cette exposition est tr s dense ce qui fait qu elle reste assez compliqu e tre abord e 14 5 8 Corps corps d s 6 ans Cette exposition se structure principalement autour de deux parties la premi re propose une s rie d images et de chiffres qui renvoient d une part l imagerie m diale et aux questions de sant publiqu
35. ne strat gie qui parait importante consiste allier l crit au jeu En effet les enfants prennent du plaisir chercher ce qui est cach tel que des textes cach s derri re des trappes des plaques soulever Pour susciter leur int r t la question pour laquelle la r ponse est cach e doit tre courte et surtout bien visible sur la trappe 25 6 8 Des expositions riches en contenu Chaque exposition est finalement tr s riche d information Il est donc impossible de faire tout le tour du Pass en une seule journ e apr s midi le week end en p riode scolaire On tombe l pourtant dans l un des principes fondamentaux de la communication qu Ackoff avait mis en vidence le nombre de donn es produites r duit la quantit d information qui peut en tre extraite Autrement dit trop d information tue l information Mais si les expositions sont tr s riches il est aussi souvent peu ais pour le visiteur d aller l essentiel de discerner l information la plus utile sans l aide d un animateur ou sans les carnets de missions propos s aux enfants C est donc un peu au feeling que l on se dirige vers une partie de l exposition plut t que vers une autre Il manque une sorte de hi rarchisation dans les pr sentations pour mieux guider les visiteurs travers les expositions En dehors des groupes qui disposent d un animateur l acc s l information est donc totalement libre pour le visiteur sans dout
36. nimateurs ou des chercheurs Conclusion Apr s cette tude d taill e du Pass la critique qui lui est port e doit tre nuanc e Il nous semble une initiative honn te ayant sa pertinence bien que d autres r alisations du m me genre existe en Belgique et dans les pays voisins Bien entendu l importance des fonds allou s sa r alisation pose d bat mais qui nous sort quelque peu de notre sujet Il n emp che que le Pass aborde des sujets scientifiques vari s travers une s rie d expositions qui semblent tre en concordance pour une certaine partie du large public vis Les canaux de communication sont vari s et eux aussi tendent s accorder avec le public auquel ils sont destin s Par ailleurs les canaux de communication sont complexes pour en reprendre les mots de De Rosnay lls se fondent sur une s rie de modes diff rents qui sont parfois mis en interaction 21 Bibliographie Althin T 1963 Museums of Science and Technology Technology and Culture 4 1 p 130 147 Garneau B 1994 Nos expositions scientifiques sont elles assez scientifiques Examen critique de 50 expositions qu b coises subventionn es Actes du symposium international Quand la Science se fait culture Montr al Laszlo P 1993 La vulgarisation scientifique PUF coll Que sais je 127 p Rossi F 28 f vrier 2009 La main de fer d Andr Cremer Le Soir Saintghislain V Lauwens J F Brenv R 28 ao
37. ntrer dans une tente il y a un distributeur de Coca light On a compris Et si on piquait un sprint vers la voiture Si la critique de ce visiteur semble excessive voir caricaturale le nombre de tirage et de personnes lisant ce quotidien peut avoir des r percussions n gatives en termes d image pour le Pass Encore aujourd hui il semble b n ficier d une image peu valorisante Enfin une derni re caract ristique pouvant expliquer la faiblesse du nombre de visiteurs peut galement s expliquer selon Andr Cr mer le nouveau directeur g n ral du Pass par le fait que si les personnes savent que le Pass existe ils ignorent pour autant ce qu ils pourraient y trouver Du coup une des nouvelles initiatives d Andr Cr mer a t de faire en sorte que le message envoy au public soit plus explicite Ainsi le slogan Ca se passe au Pass laisse aujourd hui sa place Au Pass les sciences quelle aventure A travers ce slogan la r f rence son contenu les sciences est d sormais explicite Mais aussi la dimension ludique est mise en avant 4 2 Les caract ristiques des visiteurs La n cessit de d finir des publics cibles est une donn e de base dans tout processus de communication Afin d optimiser l efficience de son r le communicationnel de la science le Pass a d fini plusieurs publics cibles Entre autres on mentionne ici les l ments mis la disposition de ces diff rents publics pour qu
38. os s autour de th mes diff rents et adapt s aux diff rents publics scolaires du fondamental au secondaire chaque groupe ayant r serv au moins une animation d une heure et demi est pr vue A c t de cette animation encadr e la d couverte des expositions se fait de fa on autonome par les l ves et leur enseignant Un carnet de missions est toutefois disponible pour les guider dans leur d couverte des expositions Il s agit d une s rie de questions auxquelles l l ve doit trouver r ponse lls sont directement t l chargeables sur le site web du Pass Ces cahiers posent des questions concr tes sur les expositions et proposent diff rents jeux Ils permettent de rendre en partie les expositions plus vivantes et de donner un but l l ve dans sa visite Toutefois il nous semble qu il ne faudrait pas que les animateurs se substituent enti rement aux enseignants Ces derniers doivent int grer galement une d marche personnelle Il est donc indispensable que l enseignant r alise une pr paration pr alable partir des dossiers p dagogiques qui lui sont disponibles sur le site web du Pass Aussi la visite au Pass ne doit pas se faire ind pendamment de ce qui est fait en classe Avant et apr s la visite au Pass des relais en classe doivent tre effectu s Le mus e ne peut donc se substituer aux autres formes d apprentissages en premier lieu desquels vient l cole mais aussi les m dias etc Dans cette
39. r sence de si ges dans l exposition en face de certaines manipulations change le temps d arr t devant chacune d entre elles Cela peut permettre au visiteur de passer d un simple survol de l information une vraie r flexion et implication dans la manipulation propos e 6 5 L aspect sensoriel de la communication Les moyens pour communiquer la science sont explicitement relat s dans les brochures que le Pass met disposition du public On peut y lire par exemple Dans les 10 expositions on joue on apprend on touche on r ve Et surtout on s amuse La d couverte des sciences et des technologies se fait donc par le biais de la composante ludique L amusement devient une donn e primordiale On sent galement le c t motif sur lequel s appuie ce mode de communication La d couverte des sciences doit amener le visiteur jusqu au r ve Ainsi les expositions font appel pratiquement tous nos sens Le Pass est un lieu o l on touche o l on coute o l on regarde gt Roadbook 2 Le Pass joue donc sans conteste sur l ensemble des ressorts motifs du visiteur La communication de la science passe alors par une forme d interaction Ces diff rents l ments s appuient sur l experimentation et la manipulation A ce titre elles sont autonomes c est dire qu un mat riel sp cifique est fournit au visiteur avec un mode d emploi succinct et c est lui de d couvrir la manipulation Cette dimens
40. re que le recrutement du public ne s effectue pas sur un large public individuel mais plut t sur un public d j averti En effet pr s de 60 des personnes interrog es disaient par exemple s tre d j rendus au Mus um d Histoire Naturelle Pr s d un quart avait d j visit la Cit des Sciences et de l Industrie de La Villette tout autant en ce qui concerne l Eurospace Center et le Futuroscope C est donc un public avis par cons quent exigeant qui se rend au Pass Enfin les l ments d clencheurs de la visite sont tout autant mentionner Sur un panel de diff rentes sources d information dont le total repr sente 100 les m dias radio tv presse semblent tre le principal instrument de motivation pour une visite au Pass 32 dont 15 rien que pour la TV Le bouche oreille fonctionne relativement bien galement 26 La demande des enfants n intervient qu hauteur de 7 Encore moindre l int r t pour la science ne s l ve qu 3 Si le public se rendant au Pass semble quelque peu avoir un int r t pour la science de par les autres visites d attractions scientifiques la science n est pas pour autant un l ment moteur de leur d placement dans ce genre d institution A leur sortie 48 des interrog s trouvent toutefois que la visite tait conforme leur attente 30 mieux que ce qu ils pensaient et 22 moins bien Les plus critiques sont les habitu s de mus es scientifiques e
41. relles on pourrait opposer une diff renciation horizontale Ainsi Montpetit in Schiele amp Koster 1998 distingue trois approches diff rentes qui caract risent les mus es de sciences et techniques Les premiers d entre eux prennent selon lui pour objet la globalit de l univers Ils tentent de transmettre ce que les sciences peuvent nous dire propos de ce dernier Pour l essentiel il s agit d un discours vulgaris qui transmet l tat des connaissances concernant lunivers travers un parcours souvent chronologique Monpetit in Schiele amp Koster 1998 176 Cette premi re approche Montpetit la qualifie d ontologique Elle se caract rise par une communication scientifique non thematis e D autres mus es se diff rencient par le fait qu ils n exposent pas la r alit du monde mais tentent davantage de retracer l histoire des sciences et des techniques lls exposent ces volutions soit d une fa on globale soit d une fa on plus centr e autour d une th matique associ e une discipline scientifique exemple la chimie ou un domaine sp cifique exemple l exploration spatiale Cette seconde approche est l approche historique 9 Enfin la derni re approche est appel e pist mologique Les mus es ont alors pour but principal de communiquer sur la d marche scientifique le d veloppement du discours scientifique Il s agit d initier le visiteur au travail scientifique et ses
42. s inint ressante Ainsi on en retire qu un mus e un devoir de communication et d ducation envers la soci t Le mus e joue aussi un certain r le dans le d veloppement de cette derni re Althin accorde la d finition suivante aux mus es des sciences et techniques Museums of science and technology are museums which a are primarilv concerned with the whole or part of the field of science and technology b are not always sharply distinguished from natural science museums especially so far as biology the management of natural resources etc are concerned c lav stress on the latest de velopments of the studies concerned whose past historv is nevertheless outlined in so far as is appropriate and d whose subject matter is verv rightly dealt with in other categories of museums such as history regional and specialist museums 9 Althin 1963 132 On retrouve dans la d finition d Althin l id e implicite de la communication Althin d taille galement les objectifs des mus es de sciences et techniques Nous en reprenons ici l essentiel La mission des mus es de sciences et techniques est de faire conna tre au grand public les derni res d couvertes de montrer les applications possibles de la recherche fondamentale Leur r le est aussi de susciter une certaine envie des sciences aux jeunes et ils doivent appuyer sinon contribuer l enseignement des sciences Parall lement ce c t ducatif ils doivent r
43. s attentes et de leurs questionnements Schiele 2001 86 Mais ces volutions mus ologiques que ce soit sur les modes de communication que du contenu ne se sont pas manifest es d une fa on radicale et Schiele in Schiele amp Koster 1998 note que les modifications des mus es de sciences et techniques s inscrivent dans un processus marqu par trois phases correspondant trois g n rations de mus es Ainsi les mus es dits de premi re g n ration taient centr s sur les objets et les collections qu ils pr sentaient Ils correspondent l image du mus e v tuste que l on peut s en faire dressant de facto une barri re entre un visiteur confin un r le d observateur ou de contemplateur et ce qui tait pr sent Schiele in Schiele amp Koster 1998 355 A ces derniers ont succ d s les mus es dits de seconde g n ration qui alliaient expositions et d monstrations interactives Ils rompent avec la relation passive entre le visiteur et les collections par une mobilisation diversifi e des moyens de communication audio visuels pour engager les visiteurs dans une relation active M diatisation tel tait le mot d ordre Schiele in Schiele amp Koster 1998 355 pour ces mus es de seconde g n ration Mais ces derniers ont leur tour laiss s place aux mus es de la derni re g n ration fout entiers consacr s l enrichissement de l exp rience du rapport du monde Schiele in Sc
44. t directement la science mais on ne peut nier leur niveau d int r t et de qualit Par ailleurs tous les supports sont r dig s en fran ais n erlandais et anglais Toutefois en g n ral elles demandent un relatif effort de concentration de la part du visiteur pour tre enti rement assimil es bien que comme on va le voir par la suite les processus de m diatisation sont en grande partie tourn s vers le ludique ou le multim dia 6 Les modes de communication scientifique au Pass 6 1 G n ralit s th oriques On a d j voqu que l un des r les essentiel du mus e de sciences et techniques consiste dispenser un enseignement tous les niveaux de la population Mais les moyens pour y parvenir ont volu de fa on assez consid rable Les mus es des sciences sans cesse la recherche d id es nouvelles pour int resser le public aux sciences et le sensibiliser leur impact sur la soci t et sur son devenir auraient v cu une v ritable r volution culturelle Schiele in Schiele amp Koster 1998 353 Schiele 2001 note que les mouvements de recompositions qui vont caract riser les mus es de sciences et techniques prennent place en premier lieu dans la communaut mus ologique nord am ricaine au milieu des ann es 80 Selon lui ces transformations vont marquer de leur empreinte tous les mus es qui se sont ouverts depuis Prenant l exemple du Centre des sciences de l Ontario de Toronto
45. t ou ceux de la classe moyenne lev e Les plus enthousiastes ont moins de 25 ans 39 des visiteurs jugent le prix d entr e trop lev 54 estiment qu il se justifie Enfin l impression de vide de g chis d argent et les pannes ont marqu 7 7 des gens Pour le guider dans sa visite son arriv e le visiteur lambda re oit le road book qui est un petit livre d une trentaine de pages qui lui servira se rep rer tout au long de la visite Il se compose d un plan g n ral du site qui mentionne les diverses expositions que l on retrouve dans chaque b timent D une mani re g n rale la visite au Pass est facilit e par une signal tique relativement claire Elle est compos e d un ensemble de couleurs que l on retrouve la fois sur le plan g n ral du site et sur les portes d acc s aux diff rentes salles Toutefois il est tout de m me peu ais de prendre enti rement possession des lieux Les b timents sont grands complexes et dot s de plusieurs tages Puisque chaque exposition est ind pendante des autres la visite peut se faire selon le bon gr des visiteurs Il n y a pas de parcours plus logique qu un autre Le roadbook conseille de s adresser un animateur lorsque le visiteur a besoin d une pr cision Cependant lors de notre visite du samedi 23 mai aucun animateur n a t crois dans les diff rentes expositions Figure la signal tique Source Benjamin W ron Mais le Road
46. t pas la structure de la pens e scientifique Selon Bradburne elles sont davantage centr es sur les conclusions que sur la d marche scientifique Les checs ou les difficult s de recherche sont ainsi pass es sous silence Enfin les liens entre science et technologie ne sont pas non plus expliqu s Ainsi les concepteurs des expositions scientifiques failliraient leurs missions puisqu ils emp chent de fait les visiteurs de formuler leurs propres questions ou qu ils tentent de trouver eux m mes leurs propres r ponses Trop souvent donc selon Bradburne le visiteur est plac dans la situation de receveur plut t que dans celle de producteur d id es scientifiques bien que sa participation soit sollicit e de diverses fa ons appuyer sur des boutons etc Une autre critique est d velopp e par Montpetit in Schiele amp Koster 1998 Pour ce dernier la mus ologie scientifique bute sur plusieurs obstacles majeurs Ils peuvent entraver certainement le processus communicationnel Le premier de ces obstacles est le caract re fragmentaire des expositions Ainsi selon lui les expositions sont constitu es d un ensemble de dispositifs qui restent autonomes les uns par rapport aux autres Ainsi le visiteur se d place d un dispositif un autre sans qu en merge un message global ni une compr hension capable d amener l appropriation du message v hicul Le second obstacle qu il voque est la r p tition Selon Montpetit
47. te des ressources des mus es Schiele amp Koster 1998 11 Ainsi rayon pannes 9 lors de l enqu te r alis e en 2002 par la Sonecom seul un visiteur sur dix d clarait n en avoir rencontr aucune durant son passage Et pr s d un sur deux affirmait en avoir d tect au moins trois ce qui est beaucoup pour un centre dont le concept repose largement sur la manipulation Lors de notre visite nous avons constat une panne en plus d un probl me d affichage d un compteur lectronique D autres l ments sont galement vieillis 9 par leur manipulation et demanderaient un renouvellement Certes il est difficile de maintenir tout le temps tout en tat mais il est frustrant pour le visiteur de se trouver face une machine qui ne fonctionne pas Mais aussi tout en demeurant attractives les explications doivent tre pr sent es de mani re pouvoir tre comprises par le plus grand nombre Ainsi si l information doit tre concr te et facile m moriser la diversit du public auquel s adresse le mus e de sciences et techniques impose qu il doive pouvoir formuler ses expositions pour ce public large En effet les mus es de sciences et technique doivent s adresser l ensemble de la soci t Cette particularit du public vis peut amener un compromis entre d une part les scientifiques et chercheurs et d autre part les communicateurs Schiele 2001 En effet pour les premiers il y a le souhait que les cont
48. xige de concevoir des activit s dont l objectif est d informer sans renoncer distraire de conscientiser sans duquer et de former sans contraindre Schiele in Schiele amp Koster 1998 359 Le r le communicationnel des mus es de sciences et techniques est donc au final triple le mus e se veut 1 universel il s adresse tous sans distinction ni barri re aucune 2 le lieu d une exp rience totale il enveloppe le visiteur dans un flux communicationnel et 3 en prise sur la r alit qu il d signe l attention du visiteur il souhaite limpliquer Schiele 2001 24 Par les contenus mais surtout par les modalit s dont ils communiquent ils se distinguent des autres m dias radio tv magazines scientifiques etc 6 2 Critiques de la communication scientifique par les mus es de sciences et techniques Bradburne in Schiele amp Koster 1998 expose une s rie de critiques propos des centres scientifiques Grosso modo il expose trois grandes lacunes auxquelles devraient rem dier les mus es de sciences et techniques afin d am liorer leur communication de la science La premi re de ses critiques porte sur le fait que selon lui un nombre important d expositions communiquent sur des principes et non des processus Ainsi les expositions encourageraient le 21 visiteur consid rer la science comme une hi rarchie de lois Deuxi mement il critique que de nombreuses expositions ne v hiculen
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