LE PARTENARIAT DANS LA RELATION D`AIDE Une
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1. ducative est compos e du directeur d cole des enseignants des parents concern s du personnel du r seau d aides sp cialis es intervenant dans l cole ventuellement le m de cin scolaire ou les personnels m dico sociaux 44 Marie Jeanne Vandenesse L quipe ducative est r unie par le directeur chaque fois que l examen de la situation d un l ve ou d un groupe d l ves l exige d cret du 6 sep tembre 1990 article 21 La circulaire du 3 ao t 1992 relative la mise en place des conseils d tablissements conseils d cole incite explicitement les professionnels associer les parents la vie de l tablissement Enfin les familles sont repr sent es d une part au sein des conseils de classe et d autre part au sein des commissions d ducation sp cialis e En outre ces commissions imposent leurs d cisions aux tablissements mais doivent tenir compte de l avis des parents Parmi les partenaires dont les actions doivent se conjuguer au sein d un projet ducatif global pour lutter contre l exclusion figurent tout d abord les parents loi du 10 juillet 1989 d o la n cessit du lien aux parents pour aider l enfant 1 2 La famille un partenaire Les professionnels sont amen s instaurer des relations avec les familles les rencontrer les couter les comprendre tol rer leur ignorance s enrichir de leurs points de vue Ceci n est pas une d2. ce aux m canismes de la relation qui conduisent le jeune sujet se situer progressi vement par les rapports et les accommodations son entourage imm diat et son milieu L individu ne peut reconna tre l autre comme partenaire social qu apr s s tre reconnu lui m me comme personnalit singuli re parmi les autres c est la socialisation Leif 1987 1 3 1 2 L imitation et l identification L imitation est l un des premiers d terminant du comportement de l tre humain L imitation est la fois appropriation de l autre et constitution de soi elle m ne la formation de l tre L imitation conduit prendre des initiatives et paradoxalement manifester son autonomie l gard des au tres jusqu s opposer ceux ci L identification est l attachement un autre la fois intersubjective et intrasubjective C est le processus central de la constitution du moi et de la personnalit Elle est affirmation individuelle par reconnaissance de l autre par mouvement vers celui ci et par int gration essentiellement affec tive de l autre en soi projection L effet du complexe d dipe sur l identification porte le sujet se rendre semblable au rival le parent du m me sexe et poss der l objet d amour en se l incorporant L identification devient introjection de l image symboli s e structur e et structurante de l autre la fois par
3. l ments de l valuation sont trait s et analys s Ils permettent de sa voir o en est l enfant du point de vue de ces comp tences scolaires Cette Le partenariat dans la relation d aide 53 valuation permet de d cider soit la fin de la prise en charge sp cialis e soit des modifications ou des am nagements de la prise en charge soit le main tien de la prise en charge Dans ces deux derniers cas les membres du r seau laborent un nouveau projet d aide individualis e en partenariat avec l enseignant l enfant la fa mille Le projet du RASED v inscrit dans le projet d cole La participation la construction du projet d cole est un moyen d y int grer le fonctionnement du r seau La coh rence des interventions sp cialis es est mesur e par leur degr de compatibilit aux diff rentes actions men es autour de l enfant dans et hors de l cole Pour permettre cette tol rance et cette souplesse de fonctionnement il est important d inscrire l ensemble des actions d aide dans le projet m me de l cole Ainsi les quipes p dagogiques et ducatives pourront g rer les temps les personnes et les moyens de ces accompagne ments 4 Exp rimentation 4 1 Plan de l exp rimentation RASED ma tre E 1 2 3 L enfant l l ve Le ma tre La famille de classe les parents Pr sentation Signalement Pr sentation Constats des enfants d un projet de Le pr
4. m diation de transcen dance Un travail individuel consiste remplir un tableau reprenant le mat riel et les actions de fa on chronologique Puis une r partition des t ches se fait L implication des uns et des autres est diff rente du fait que pour Marine et Jean cette mise en sc ne reste arti ficielle Ils n auront pas la chance de r aliser cette prestation dans leur classe puisque leur ma tre ne le souhaite pas En ce qui concerne les trois autres l ves cette pr paration est capitale car ils souhaitent tre performants mile joue le jeu il trouve un int r t ce qu il fait et il r ussit le faire lise et Michel sont tr s actifs et veillent la qualit de leur prestation m diation du sentiment de comp tence R alisation de la t che r solution du probl me Les enfants r alisent la t che dans la classe Cette collaboration dans la relation d aide entre le ma tre de la classe et moi m me a pour objectif de faire prendre conscience chaque l ve de ses potentialit s de lui donner l occasion devant tous ses camarades de classe de changer de statut Il se situe du c t de ceux qui savent Ce sentiment de comp tence favorise la restauration narcissique C est un levier n ces saire l investissement scolaire Ce dernier se v rifie pour ces trois enfants par le succ s des apprentissages d la motivation li e la t che et la qua lit des re
5. tences C est l uvre de Vygotsky dit Bruner qui l a convaincu qu il est im possible de concevoir le d veloppement humain comme autre chose qu un Le partenariat dans la relation d aide 49 processus d assistance de collaboration entre enfant et adulte L adulte agis sant comme m diateur de la culture Bruner 1983 2 Constats hypoth ses et probl matique 2 1 Constats Le cadre th orique pos pr c demment nous permet de dire que l acquisition d un savoir scolaire d coule d un double processus de la part de l l ve ma triser des t ches de plus en plus complexes et en m me temps mettre en relation en coh rence les diff rents adultes qui forment son mi lieu C est la qualit du lien entre ces deux processus qui fait la qualit de l apprentissage D o la n cessit d appr hender l enfant dans son unicit et sa globalit Comme annonc en introduction on constate fr quemment que la relation cole famille se trouve nourrie par une double contestation l une qui d nonce le syst me scolaire et son inefficacit l autre qui condamne l ducation familiale et son irresponsabilit Ces deux syst mes cole famille se renvoient mutuellement la responsabilit de l chec scolaire La non d finition des places et des missions de chacun rend toute coop ration al atoire Un partenariat efficace suppose que chacun sache qui fait
6. Dans ce cas ils vo quent les fiches de recettes de cuisine les fiches de montage des jouets Kinder surprise etc 4 2 5 4 L volution Ces constats montrent bien que le ma tre de la classe reste la cheville ou vri re des prises en charge scolaires de l l ve en difficult Les membres du r seau d aides doivent en garantir la pertinence et la validit en organisant en collaboration avec lui les moyens de contr le valuation et de diffusion de leurs effets communication Dans ce groupe de rem diation pour trois l ves le travail en collabora tion avec le ma tre a permis la valorisation de leur statut d l ve Le travail au r seau avec des supports de la classe a facilit l anticipation de leur diffi cult Ils se sont organis s pour r ussir Leur prestation face au groupe classe et en situation de r ussite les a aid s restaurer leur repr sentation A contrario si le ma tre ne s implique pas dans la relation d aide les l ves ne mesurent pas l int r t de leur travail en r seau car ils ne peuvent en voir les r percussions dans leur travail de classe Dans ce cas le ma tre n a pas reconnu la singularit de chaque l ve ni l effet de prise en charge par le r seau La signification d une difficult doit pouvoir tre construite mais surtout partag e Si le ma tre d l gue la prise en charge il n y a pas de r seau parte narial indispensable la consi
7. coh rence de la prise en charge de l enfant Pour cela nous devons r unir et mettre en synergie les forces vives l enfant et sa famille le ma tre de la classe et les membres du r seau d aides Dans la partie exp rimentation l analyse des r sultats du m moire montre l int r t du partenariat dans la relation d aide et son poids dans la rem diation cognitive et scolaire De plus le travail d quipe repr sente une force dans notre fonction de ma tre sp cialis Nous devons b n ficier des comp tences diverses de l quipe pour r pondre au mieux aux demandes d aides J ai pu profiter au cours de ce stage d une aide pr cieuse des membres du r seau Leur accueil et leur souci de partage refl tent bien l esprit dans lequel ils voluent 74 Marie Jeanne Vandenesse Bibliographie BARTH Britt Mari 1987 L Apprentissage de l abstraction Paris Retz BRUNER J r me 1983 Le D veloppement de l enfant Paris PUF CHABANIER Jean 2000 De l quipe du r seau Presses universitaires de Grenoble DIDAT Roger 1994 Pour une approche globale de l l ve Amiens CRDP de Picardie DREANO Georges 2000 Guide de l ducation sp cialis e Paris Dunod GAONAC H Daniel et GOLDER Caroline 1995 Manuel de psychologie pour l enseignant Paris Hachette ducation LEIF Joseph 1987 Psychologie et ducation Paris Fernand Nathan MEAD George 1963 L Esprit le soi et la s
8. en difficult d laborer des outils d ficitaires essentiels notamment cognitifs en lui proposant non seulement des exp riences d apprentissage m diatis mais aussi de b n ficier d un nouveau syst me de relations interactives autorisant le transfert de nouvelles comp tences acquises On peut poser l hypoth se que des relations ou des interactions s laborant dans un syst me plus g n ral englobant ces deux sous syst mes permettraient le transfert des comp tences labor es ou cons truites dans chacun des sous syst mes favorisant par l m me la diversifi cation des situations d application de ces nouveaux outils et leur g n rali sation comment impliquer chaque partenaire dans la relation d aide l enfant en difficult tenant compte de cette approche syst mique L enjeu est donc de proposer un projet ducatif qui correspond aux atten tes de la communaut ducative et des familles sans n gliger la mise en place de dispositifs concrets destin s faciliter la rencontre entre ces partenaires incontournables de la co ducation 3 Le cadre exp rimental Afin de pr senter au mieux le cadre de travail il m a sembl important de poser certaines d finitions R seau c est un concept issu des notions conjointes d quipe de prise en charge globale et de proximit Chaque partenaire du r seau doit la fois ma triser son champ de comp tence reconna tre le champ de
9. les exigences en termes d apprentissages ou de comp tences ma triser mais elle permet de diversifier les voies d acc s de favoriser selon les cas le sou tien ou l approfondissement L organisation en cycles et le projet d cole mettent en uvre ces d mar ches p dagogiques Quand ces actions s av rent insuffisantes le ma tre s adresse au r seau d aides sp cialis es aux l ves en difficult Ce dispositif vise des actions de pr vention et d adaptation c est alors un v ritable partenariat qui s tablit entre les membres du r seau le ma tre de la classe l l ve et sa famille Les actions d aides sp cialis es caract re p dagogique s organisent se lon deux modalit s 1 Le regroupement d adaptation qui rassemble de mani re temporaire les l ves en difficult qui sont maintenus dans le m me temps au sein de leur classe ordinaire 2 La classe effectif r duit qui accueille de fa on permanente quinze l ves L objectif de cette classe d adaptation est de les r ins rer d s que possible dans la classe qui correspond leur niveau C est dans le regroupement d adaptation que j ai effectu le stage fil en responsabilit lors de la pr paration au CAPSAIS option E Le projet d aide sp cialis e donne lieu un document crit La r ali sation du projet int gre au fur et mesure les transformations des conduites de l enfant et les ajust
10. marche spontan e D o l importance pour les professionnels d une r flexion particuli re sur la mise en place d une r elle collaboration avec les familles En effet l enfant est en interaction avec son groupe familial il faut donc l appr hender dans son unicit et dans sa globalit On passe ainsi d une vision morcel e de l enfant une vision qui le rend acteur et objet de l attention coordonn e et coh rente de tous Le partenariat suppose une galit des droits et des devoirs entre les par tenaires Est ce parce que cette galit est rarement atteinte que les rapports entre les parents et les professionnels rel vent plus de l opposition que du partenariat Au moins trois conditions sont n cessaires pour mettre en uvre ce parte nariat centrer l action de la communaut ducative sur l enfant faire le choix thique du partenariat mettre en place une proc dure d information de soutien et de participa tion au projet individuel La famille qui a un r le de m diation en ce qui concerne le rapport de l enfant avec l cole est en grande partie responsable de son d veloppement social pr sent et venir Le partenariat dans la relation d aide 45 1 3 Le d veloppement de l enfant perspectives 1 3 1 Rep res cliniques et psychologiques 1 3 1 1 Constitution de sa personnalit Entre 0 et 12 ans la personnalit de l enfant se constitue d abord gr
11. n a pas fait le deuil de cette fusion initiale au profit d un plus grand investissement de la r alit culturelle et sociale l cole mile ne dispose pas de cette nergie n ces saire aux apprentissages De plus il n accepte pas cette frustration relations avec les adultes de l cole diff rentes des relations avec les adultes de la maison alors son m canisme de d fense est la r gression Il adopte en classe des comportements et des r actions infantiles On remarque ici l int r t d une quipe pluridisciplinaire le psychologue scolaire pour traiter des difficult s psychologiques et le ma tre E pour traiter du d veloppement cognitif Lors des prises en charge l tayage est n cessaire Mon intervention lors de la r alisation de la t che apporte la r gulation n cessaire au contr le de sa frustration ce qui n est pas le cas en classe Il faut donc qu mile prenne sa place d enfant la maison l cole nous l aiderons laborer et vivre son projet scolaire Lors de la deuxi me rencontre mile dit J ai fait des progr s mais j ai encore des difficult s en lecture J aime bien les math matiques Sa maman raconte mile est t tu S il ne veut pas faire quelque chose il ne c de pas Par contre s il est d cid cela se passe bien mile peut tre formidable Le ma tre confirme L autre jour mile a t un l ve mod le Je l ai f l
12. temps d aller plus loin Pour lui il sera n cessaire soit de lui donner plus de temps soit de r duire les informations Cette phase d observation donne lieu une mise en commun orale m diation du comportement de partage Les enfants doivent mettre en uvre des strat gies d j utilis es pour la prise d informations Les interactions doivent permettre l laboration de la t che Tout de suite Jean dit On va faire un poisson d avril Marine essaie de relire certains mots elle ne parle pas des dessins lise nous annonce le titre du document et lit les mots en gros caract res Puis elle dit Je veux faire le poisson Michel dit Il y a des critures et des dessins mile dit Il y a un petit gar on qui dessine Je lui demande pour quoi il regarde seulement cette feuille qui est la deuxi me feuille du docu ment m diation des buts Il me r pond C est plus facile Ces interactions me permettent de noter que pour chaque enfant il y a un d ficit dans la prise d informations Le traitement est parcellaire Il faut qu ils construisent de v ritables outils pour l observation De plus ils perdent leur projet de lecteur Il est donc important de le leur rappeler Chacun le reformule lire et comprendre pour expliquer la classe comment on va fabriquer un poisson d avril m diation des buts Tout de suite lise se manifeste Ah non moi je ne
13. veux pas faire a Michel lui encourage tout le groupe Afin de pouvoir poursuivre je me place pr s d mile pour lui apporter l tayage n cessaire sa concentration sur l activit m diation de la r gula tion et le contr le du comportement Cette fonction de contr le reste essen tielle pour l aider entrer dans les apprentissages D duction de consignes Les crit res d gag s de l observation doivent permettre aux l ves d mettre des hypoth ses quant une consigne possible m diation de la signification 60 Marie Jeanne Vandenesse Sans h siter les enfants annoncent Il faut lire le texte et regarder les images Cette consigne r pond aux objectifs concernant la prise d information Reformulation de la consigne Chaque enfant est sollicit pour reformuler la consigne dans son propre vocabulaire Ceci permet de v rifier la juste compr hension du travail de mand m diation du partage Repr sentation de la t che Chaque l ve explique les strat gies qu il envisage de mettre en uvre pour r aliser la t che lire les textes et regarder les images L objectif est de favoriser l mergence du processus d anticipation m diation de l individuation lise dit Je vais lire toutes les critures et apr s je regarderai les images Jean dit Je vais regarder les dessins pour bien comprendre Michel dit Je vais lire le texte qui v
14. LE PARTENARIAT DANS LA RELATION D AIDE Une n cessit dans l approche syst mique de l enfant en difficult Marie Jeanne VANDENESSE Ecole l mentaire Etang Saint Leu RASED R sum Les derniers textes du minist re de l ducation nationale concernant l adaptation et l int gration scolaire avril 2002 proposent un changement de dyna mique au sein de l cole L l ve en difficult et ou handicap n empreinte pas une voie d termin e mais entre dans une dynamique o son parcours accompagn met en mouvement l ensemble d un syst me ducatif l ves parents enseignants ma tres sp cialis s etc constituent ce syst me o chacun a un r le sp cifique et pour lequel la collaboration est indispensable Ce m moire professionnel r dig dans le cadre de la pr paration au CAAPSAIS certificat d aptitude aux actions p dagogiques sp ciali s es d adaptation et d int gration scolaire en 2002 sous la direction de M Thierry Roussey publi ici sans les annexes tente de montrer pourquoi et comment impliquer chaque partenaire dans la relation d aide l enfant en difficult Abstract The latest official documents issued by the Board of Education in April 2002 concerning school adaptation and integration advocate a change in educa tional strategy The weak and or handicapped school child follows not any deter mined schooling pattern but a process in which his assisted progr
15. Pr sentation d une tude de cas mile est n le 11 juin 1992 il est au CE2 Tous les partenaires ont r pondu favorablement l invitation du r seau mile et sa maman ainsi que le ma tre de la classe sont pr sents L accueil est fait par les membres du r seau le psychologue scolaire et moi m me L change commence par la formulation du pourquoi de cette rencontre Pourquoi sommes nous r unis aujourd hui Il s agit de faire prendre conscience chaque partenaire que nous sommes l pour mile afin de parler de ses difficult s et l aider mile dit Je viens travailler avec Marie au r seau car j ai des diffi cult s en lecture Je n arrive pas bien lire et je suis lent La maman explique mile suit son papa partout il fait de la m cani que avec lui D s qu il n est plus l mile pleure Lorsque je suis seule avec lui il ne m ob it pas Il r pond s nerve d chire ses affaires Le ma tre confirme cette attitude Je suis continuellement en n gocia tion avec lui Il n est pas autonome dans son travail Dans la classe il est assis seul sa table sinon il emb te son voisin Lors des prises en charge mile a du mal adh rer aux activit s Son attitude l cole montre qu il n a pas de projet scolaire En collabo ration avec son ma tre notre r le est de l aider trouver et s investir dans les t ches propos es en tr
16. a avec l image Marine dit Je regarde les num ros avant de lire L mile prend conscience de l ordre chronologique J ai com pris Il a per u ce qui est d ficitaire chez lui alors il s engage sur son travail de rem diation Synth se du groupe chaque texte s accompagne d une image et il faut commencer dans le bon ordre R alisation de la t che concernant la prise d information Lorsqu on a bien d cortiqu cette fiche technique sans s attarder sur le contenu donc en s appuyant sur la structure chaque enfant r alise indivi duellement la consigne par la mise en uvre des strat gies qu il a envisa g es lire et regarder Cette prise d information repr sente le premier axe du travail Il faut en visager maintenant la r solution probl me lise dit Comment on va faire pour expliquer a la classe tonnant Si on se souvient elle ne voulait pas participer cette pr sen tation Maintenant c est elle qui motive le groupe lise a trouv la motivation la t che et s inqui te de la qualit de leur prestation Elle mesure l int r t de l activit et sait qu elle est capable de r ussir Le partenariat dans la relation d aide 61 R solution probl me L objectif pour les l ves est de pr senter oralement la classe cette fi che afin qu ils fabriquent le poisson ce moment l une coh sion du groupe s op re
17. age D o une discussion en synth se pour analyser ces comportements et ajuster les n tres ceux du r seau 4 4 Les rencontres avec les familles 4 4 1 Les objectifs du projet La rencontre des diff rents partenaires co ducateurs de l enfant a pour mis sion de sortir d une situation lin aire pour entrer dans une circularit partena riale En effet cette logique circulaire met en vidence les interrelations du catives et permet ainsi de lier les diff rentes vies de l enfant De plus le seul objet de l engagement de tous est bien l enfant Ceci n cessite une repr sentation globale de l enfant en difficult afin que l action de chacun des acteurs du projet pour l enfant soit reconnue et estim e par l ensemble des partenaires Le r seau d aides de la Rivi re Saint Louis s attache restaurer une communication quadripolaire enfant parents enseignant r seau Il pense pouvoir r ellement et effectivement s investir dans l aide l enfant en diffi cult au travers des projets de proximit rassemblant les forces vives de son environnement En effet r unir l ensemble des acteurs ducatifs autour du projet de l enfant demande un outil de communication efficace Cet outil doit tre ma tris de tous C est pour cette raison qu un langage commun semble n cessaire pour parler de l enfant dans ses multiples milieux de vie Le partenariat dans la relatio
18. comp tence des autres partenaires et identifier les champs de recouvrement de comp tence afin de coordonner la coop ration centr e sur la personne Il s agit d une forme d intervention souple qui permet un meilleur fondement de l action sociale sanitaire ou p dagogique et qui met l accent moins sur l inadaptation de l individu que sur sa souffrance et sur la mani re dont l environnement est capable d y r pondre en modulant les interventions en fonction des exigen ces de chacun cela dans un processus o les rapports avec la famille tiennent une place centrale Dans le champ de l ducation sp cialis e la mise en r seau fait surgir l humain Chabanier 2000 R seau d aides sp cialis es aux l ves en difficult les RASED cr s en 1990 succ dent aux GAPP groupes d aide psycho p dagogique Ils visent pr venir et traiter les difficult s scolaires pr sent es par des coliers de maternelle ou d l mentaire Ils n interviennent qu apr s avoir constat Le partenariat dans la relation d aide 51 l inefficacit des aides organis es par le ma tre de la classe et l quipe p da gogique de l cole Contrairement aux GAPP le psychologue scolaire le ma tre sp cialis option G et le ma tre sp cialis option E ne constituent pas toujours le seul effectif du RASED Celui ci peut compter plusieurs psy chologues et ma tres sp cialis s car son secteur d interventi
19. conformisme int rieur et par opposition ext rieure 1 3 1 3 Constitution du surmoi selon Freud Le surmoi est l une des trois instances de la personnalit Il est situ face au soi dynamique soumis au principe ambivalent du plaisir d plaisir Le surmoi est constitu par l identification au parent id alis Moralement et socialement le surmoi op re aussi comme un principe r gulateur de l action Conscience morale en soi et mani re d tre l gard des autres sont ainsi des effets du surmoi sur la constitution de la personnalit Il faut rendre celui ci capable de jouer un r le directeur de la volont et de l action effet de censure 46 Marie Jeanne Vandenesse 1 3 1 4 L action L action est constitutive de la personnalit Elle r pond ses tendances ses besoins d appropriation L action donne la capacit de conceptualiser surtout si l enfant peut int grer les effets de ses actions sur l objet De la naissance l ge adulte l tre humain se d veloppe par adaptations et transformations successives ceci selon ce qu il porte int rieurement en lui et selon les conditions ext rieures de son milieu de vie 1 3 2 D veloppement social et moral de l enfant Pour l enfant parents enseignants groupe classe constituent un ensemble de r f rences Le d veloppement social et moral de l enfant qui va l cole primaire d pend profond me
20. cours de psychologie cognitive de Th Roussey observer avec attention identifier les crit res distinctifs des objets et des situations faire l inventaire syst matique des informations donn es se repr senter son action 3 Les comp tences scolaires minist re de l ducation nationale pro gramme de l cole primaire CNDP 1995 rechercher des informations pertinentes dans le texte donner apr s lecture des renseignements sur le texte associer les textes et les dessins lire pour agir 4 L objectif de la s ance Pour la prise d information l l ve doit tre capable de s lectionner les informations lui permettant de construire le poisson questionnement du texte de nommer ces informations de faire la liste du mat riel et des actions de fa on chronologique pour planification Pour la r solution du probl me partir d une masse d informations les l ves en rem diation seront capables de les organiser et de s organiser pour les transmettre aux autres enfants qui n ont pas t en contact avec elles 4 2 5 Analyse de la s ance Ce jour l les cinq enfants du groupe sont pr sents Je vais chercher les l ves pris en charge dans leur classe respective Le partenariat dans la relation d aide 57 Je m adresse chaque ma tre et je demande ce que les enfants viennent travailler avec moi au r seau d aide Dans l une des classe
21. d ration de l enfant dans sa globalit 4 3 Le ma tre de la classe et le r seau 4 3 1 Le signalement Cf 4 2 2 L enfant au r seau 4 3 2 Le projet d aide 4 3 2 1 Lien entre le r seau et la classe La premi re d marche est de mettre en place une collaboration entre les ma tres des deux classes et moi m me en tant que ma tre sp cialis Le partenariat dans la relation d aide 63 Seulement un des ma tres accepte de mener une r flexion sur la relation d aide Nous r fl chissons ensemble au projet individuel de l enfant et la fa on dont les s ances de rem diation peuvent aider l enfant dans la classe l objectif tant de faire le lien entre le r seau et la classe Nous abordons ici la question du transfert Cette r flexion engendre un travail en commun au tour de l enfant en difficult Au fil des prises en charge nous partageons nos soucis les volutions et nos projets pour chaque l ve Ce n est pas mon probl me ou celui du ma tre mais c est comment ensemble mais de fa on diff rente nous pouvons aider cet enfant la suite de ces changes nous d cidons de choisir ensemble un support classe dans le but de cr er un lien en tenant compte du projet de classe ceci afin de permettre aux l ves en difficult d anticiper sur une activit qui sera men e en classe et de les valoriser par rapport leurs camarades de classe Ce support scolaire peut para tre g
22. e parler de l enfant dans ses multiples milieux de vie Les mots de l cole et de la maison peuvent d crire les comportements attendus g n ralisables et transf rables l ensemble des situations de vie de l enfant Voici les cinq imp ratifs de l entretien Mucchielli 1989 L accueil des partenaires invit s Les membres du r seau doivent avoir une attitude r ceptive accueillante Ils doivent aider les invit s se met tre l aise Les membres du r seau doivent se concentrer sur ce qui est v cu par la famille l enfant le ma tre et non sur les faits qu ils voquent Ils doivent analyser la mani re dont chacun prouve les choses les gens les v nements Les membres du r seau s int ressent la personne et non au probl me lui m me Le probl me est existentiel il n a du sens que pour cette personne Ils doivent respecter chaque personne pr sente l entretien parents en fant enseignant et lui manifester une consid ration r elle Ils doivent res pecter la mani re de voir de vivre ou de comprendre Pour les membres du r seau il s agit d couter et de comprendre Le ma tre sp cialis doit faciliter la communication et non faire des r v lations Il ne doit pas interpr ter les propos mais maintenir et am liorer la capacit des personnes pr sentes communiquer et formuler leur probl me Au cours des changes le psychologue scolaire aide l en
23. ec nos sch mes existants Cela cr e selon Piaget un tat de d s quilibre que l individu tente de r soudre en d veloppant des sch mes de plus en plus sp cifiques ou en adaptant les anciens jusqu ce que l quilibre soit r tabli L adaptation cognitive est donc en quelque sorte une mise en quilibre entre un m canisme d assimilation et une accommodation L adaptation n est achev e provisoirement que lorsqu elle aboutit un syst me stable un quilibre Selon Vygotsky les interventions de l adulte comp tent lors de la r alisa tion d une t che par l enfant vont petit petit tre int rioris es l enfant pourra alors r soudre la t che seul en s adressant lui m me les questions et les r ponses Pour Vygotsky les acquisitions s tablissent dans et gr ce l interaction sociale Il d finit une zone proximale de d veloppement ZPD Le processus de tutelle suppose donc d une part une asym trie des comp tences et d autre part une diff rence d objectif le novice veut faire alors que l expert veut faire faire La ZPD correspond la p riode o l enfant est incapable de r soudre seul un probl me mais s en montre tout fait capable lorsqu il est guid par l adulte ou travaille en collaboration avec un pair plus avanc que lui sur le domaine concern L enseignant doit se focaliser sur ces capacit s sur le point d tre actualis es de devenir comp
24. ectifs pr cis li s la situation du groupe Utiliser les ressources du groupe d enfants et sa dynamique Favoriser l expression instaurer et organiser la communication Quelles que soient la difficult la capacit pour l l ve de s exprimer de se faire entendre et couter cela constitue un objectif majeur Parler pour dire mais aussi pour tre compris et entendu suppose l organisation des activit s du groupe et une r gulation des changes D velopper des attitudes de coop ration et d entraide 56 Marie Jeanne Vandenesse 4 2 4 Pr sentation d une s ance de rem diation 1 Situer la s ance dans le projet en collaboration avec un des ma tres du CE2 le groupe d enfants pris en charge pr pare la pr sentation au groupe classe d une fiche technique de fabrication d un poisson d avril Aujourd hui le 11 mars 2002 les enfants doivent lire et comprendre une fiche technique sur la fabrication d un poisson d avril l objectif pour l enfant tant d expliquer oralement au groupe classe comment il faut s y prendre pour fabriquer le poisson Ensuite la r alisation de l objet se fait en classe par tous les enfants 2 Les fonctions cognitives mises en uvre la fonction cognitive est l unit minimale du fonctionnement intellectuel Elle est au fonctionnement ce que le sch me est au d veloppement proposition th orique du champ de l ducation cognitive cf le
25. ements n cessaires cette volution Celle ci doit tou jours pouvoir donner lieu une communication sous forme adapt e aux diff rents interlocuteurs concern s ma tre de la classe parents l ves eux m mes autres intervenants Les parents sont r guli rement inform s des bilans et des propositions de modification de poursuite ou d arr t du projet Plusieurs constats ont orient ma r flexion La relation cole famille est nourrie d une double contestation l une qui d nonce le syst me scolaire et son inefficacit l autre qui condamne l ducation familiale et son irresponsabilit On constate un renvoi mutuel des responsabilit s quant l chec scolaire ce qui met en p ril la communi cation entre les partenaires de la co ducation comment impliquer chaque Le partenariat dans la relation d aide 43 partenaire dans la relation d aide l enfant en difficult tenant compte de cette approche syst mique Une de mes missions est de tenter de r tablir un lien dans la relation d aide par des situations de communication entre les diff rents partenaires r seau ma tre de la classe parents enfants Les autres missions concer nent la pr vention et la rem diation Dans un premier point j expose le cadre th orique de mon tude La deuxi me partie pr sente les constats et la probl matique qui en d coule Puis je pr sente le cadre dans lequel cette derni re se met en
26. en compte les autres l ves du groupe C est pour quoi les moments d change avec ses pairs l aident se d centrer et ainsi couter et parler avec les autres sur un sujet commun Lors de l change le psychologue interroge mile et sa maman sur ces comportements ces attitudes particuliers Le jour o mile aura d cid de dormir dans sa chambre il aura fait un grand pas il sera devenu grand Le psychologue scolaire transmet aux ma tres sp cialis s la partie du traitement psychologique n cessaire au travail de rem diation Dans la relation m re fils on voit que les liens sont forts mile manipule sa maman Bien s r il ne le fait pas volontairement L cole est l pour l aider se s parer Il ne peut pas tre autonome l cole alors qu il est d pendant la maison En ce qui concerne cet enfant la probl matique dipienne n a pas t surmont e le d sinvestissement n cessaire la lib ration d une certaine quantit d nergie ne s est pas fait ce qui emp che les investissements sco laires Cette analyse de la situation montre l int r t du partenariat Sans l implication de la famille dans la relation d aide celle ci ne peut tre effi cace Notre r le en tant que ma tre sp cialis n est pas de pointer les d fi cits mais de qualifier la famille l enseignant le r seau dans leurs missions Sans ces relations quadripolaires l aide ne pourra prend
27. es prises en charge Pour y parvenir il est n cessaire de poser un diagnostic et de proposer des activit s adapt es aux comp tences de l apprenant Le but n est pas d amasser des contenus ou des connaissances isol es mais de construire une attitude un comportement et des structures intellectuelles pouvant int grer l ensemble de ces connaissances qui constituent des repr sentations particuli rement utiles au fonctionnement Il faut donc se centrer sur la fa on dont l enfant fonctionne et appr cier rep rer am liorer les strat gies pour parvenir ses repr sentations ses id es Notre r le dans la communication reste essentiel car notre attention en vers nos coll gues des classes ordinaires doit nous permettre d tre r ceptifs et actifs leur demande d aide Mon exp rience pass e me rappelle mon incapacit r soudre certaines difficult s dues l absence ou la m connais sance d outils n cessaires au traitement de ses situations C est pourquoi nous devons aussi faire preuve d indulgence de compr hension et d accueil leur gard Notre attitude est pr pond rante lors des changes pour un partenariat ef ficace Le respect et la consid ration de chacun dans la relation d aide sont indispensables Les membres du r seau doivent tre disponibles et l coute Une de nos missions qui me semble premi re est de cr er des liens qui tayent la perspective globale et la
28. es situations m a permis de noter les points sui vants Il est n cessaire de changer la repr sentation qu ont certains enseignants des familles Dans la plupart des cas ils appr hendent la venue des parents l cole Cette appr hension vient d un malentendu ils ont peur que soit remis en cause leur r le de professionnel responsable des apprentissages fonda mentaux Les ma tres ne semblent pas pr par s int grer les parents dans le syst me ducatif Les familles ne se sentant pas les bienvenues l cole restent absentes le plus souvent et ce d autant plus si leur enfant a des diffi cult s De ce fait les enseignants condamnent les familles d irresponsables Pour les parents il existe malgr tout une r elle confiance en l cole peut tre li e la culture et aux repr sentations labor es partir de leur propre scolarit Cependant il semble que ce lieu leur soit mal connu Il ap para t que leur d mission dans certains cas soit li e leurs angoisses leurs attentes leur m connaissance de l cole qui souvent les renvoient leur propre chec L initiative de la rencontre doit venir de l enseignant afin de combattre le d sint r t la m fiance des familles envers le syst me scolaire mais aussi le repli de l cole sur ses sp cificit s Dans le cadre de ma pratique de ma tre sp cialis une de nos missions est d aider chaque partenaire famille e
29. ession is attended by the entire educational system School children parents teachers education ex perts etc all make up this system in which everyone has his her own role to play and for which collaboration is indispensable Published her without its appendix the present professional dissertation a requirement of the CAAPSAIS the Certificate of Proficiency in Pedagogical Actions Specialized in School Adaptation and Integration prepared in 2002 and supervised by Mr Thierry Roussey aims at showing why and how each partner is involved in the rescue of the school child in difficulty rit il est n cessaire de diversifier les d marches p dagogiques et ducatives circulaire du minist re de l ducation nationale du 30 avril 2002 Plac s devant une situation d apprentissage les l ves ne sont pas tous gaux certains parviennent surmonter la phase de d s quilibre qu elle lt lt Pour permettre chaque l ve de tirer le meilleur profit de sa scola 42 Marie Jeanne Vandenesse provoque d autres rencontrent des difficult s qui sont de nature diverse et nuisent l implication dans la t che La premi re aide apport e est celle du ma tre dans sa classe Il peut ga lement faire appel aux ma tres du cycle la mise en uvre d un soutien ou d une p dagogie diff renci e peut suffire redresser la situation Dans tous les cas la diff renciation n a pas pour objet de r duire
30. fant prendre conscience de ses difficult s Il favorise l mergence d une r alit de l apprentissage lorsqu on apprend il est normal d avoir des difficult s puis qu on d stabilise un syst me en place Ce qui est inqui tant c est lorsque cela perdure De plus il lui montre que tous les adultes pr sents sont l pour l aider En fin d entretien un membre du r seau fait la synth se des changes et formalise le projet de chacun parents enseignant r seau face l enfant ainsi que le projet de l enfant Une production crite est transmise pour l engagement des partenaires temps et lieux Le partenariat dans la relation d aide 67 Ces rencontres avec les parents ont pour vocation de d boucher sur des actions 4 4 2 2 La deuxi me rencontre Cette rencontre a lieu dans les m mes conditions que la premi re L objectif de cette invitation adress e aux parents au ma tre de la classe l enfant est de Permettre chacun de faire le point en ce qui concerne les difficult s de l enfant qu est ce que a a modifi Comment les choses voluent la maison l cole lors des prises en charge Comment l l ve l enfant se situe t il dans ses diff rents milieux de vie Envisager le projet d aide l enfant pour l avenir continuit ou modi fication Donner de nouvelles d finitions des objectifs des t ches 4 4 3 Analyse de ces rencontres dans le cad
31. icit Mais il est aussi capable du pire c est dire de faire son travail n importe comment et d avoir un comportement d plorable i Le psychologue scolaire aide mile prendre conscience du discours donn par la maman et le ma tre montrant ses capacit s qu il gagnerait exploiter mile est un enfant capable de r ussir mais il a une mauvaise repr senta tion de son travail D s qu il se sent en difficult il se ferme Il faut donc l aider avoir une bonne image de ce qu il produit ce qui favoriserait une meilleure image de lui restauration narcissique C est pourquoi notre collaboration r seau ma tre permet de mettre en valeur le travail en rem diation lors de la pr sentation au groupe classe Il se trouve en situation de r ussite et change de r le vis vis de ses camara des de classe Pour un moment il n est plus celui qui ne sait rien et qui fait mal il est celui qui r ussit et que l on f licite La maman d plore mile dort toujours dans notre chambre 70 Marie Jeanne Vandenesse Cette situation particuli re perdure Sachant que la lecture sert se s pa rer on peut faire l hypoth se qu mile refuse d apprendre lire Pour rester dans la toute puissance mile refuse tout apprentissage pour ne pas tre confront son incapacit mile est un enfant gocentrique Lors des prises en charge il est n ces saire de lui faire prendre
32. imer en ce d but de prise en charge Habituellement Jean s implique spontan ment dans la discussion mais aujourd hui il semble pr occup inquiet En ce qui concerne Marine il lui faut un d clencheur Je dois l interpeller puis elle communique vo lontairement Pour mile ses relations avec le groupe restent difficiles Il change de fa on corporelle il sollicite et provoque le contact Il emb te lise assise pr s de lui Il n h site pas prendre la parole mais son discours ne s inscrit que rarement dans les changes de ses pairs Avant de commencer l activit je m adresse Jean J ai remarqu que quelque chose ne va pas si tu le souhaites tu peux en parler Il se met pleurer et dit Je ne sais pas bien lire et tous mes copains savent lire J essaie mais je n y arrive pas Cette prise de conscience de ses difficult s l affecte beaucoup d autant plus que dans sa classe il est continuellement en situation d chec du fait que le travail qu on lui demande ne correspond pas ses capacit s Mon objectif au niveau de la prise en charge est de le mettre en situation de r ussite lui montrer qu il sait faire si le travail qu on lui 58 Marie Jeanne Vandenesse demande est adapt ses comp tences m diation du sentiment de comp tence Tout de suite une r gulation au niveau du groupe s op re m diation de partage Un des enfants formule l objectif de la
33. l enfant avec l cole est en grande partie respon sable de son d veloppement social pr sent et venir L enfant plus g galement et surtout besoin de chaleur affective transmise par l change d opinions La confrontation parents enfant fait cro tre chez l enfant l estime de soi et lui donne la possibilit d affronter soutenu par des motivations positives les programmes de la formation scolaire L enseignant repr sente le nouveau mod le pour l enfant qui a d sid alis son p re ou sa m re selon qu il est lui m me gar on ou fille L enseignant doit tenir compte des contenus de la communication des contenus fonda mentaux de l apprentissage et du contexte dans lequel se d roule l apprentissage On peut affirmer que l exp rience scolaire avec toute la charge des v cus affectifs cognitifs et sociaux qui lui est propre donne l enfant la possibilit de faire partie d une soci t miniature dans laquelle il doit trouver sa place 1 3 3 Le d veloppement cognitif de l enfant Les enfants ne sont pas des adultes en miniature ils se d veloppent selon des principes qui leur sont propres Pour Piaget le d veloppement se fait par adaptations successives du sujet son milieu Bruner et Vygotsky accordent aux facteurs ext rieurs un r le pr pond rant dans le d veloppement de l enfant La th orie de Piaget est une th orie constructiviste Elle d finit l intelligence c
34. lations entre le r seau et la classe En ce qui concerne les deux autres l ves plus on avance dans la prise en charge et plus leur investissement diminue C est le cas surtout pour Jean dont les relations avec son ma tre dans la classe restent difficiles Le transfert En fin de s quence les l ves r sument le moment de travail auquel ils ont particip De ce rappel sont extraits les savoir faire cognitifs qui ont favoris la r solution de la t che cf pr sentation de la s ance Les enfants sont questionn s sur les situations en classe ou de vie cou rante dans lesquelles ces proc dures d apprentissage peuvent tre transf r es m diation de la transcendance En classe les trois enfants sollicit s pour pr senter la fiche peuvent faci lement r aliser ce transfert du fait que les supports propos s s inscrivent dans une progression de classe L tude d une fiche technique est ce mo ment l la pr occupation de toute la classe Le travail en r seau permet ces 62 Marie Jeanne Vandenesse l ves en difficult d anticiper et ainsi de se d centrer par rapport la t che m diation de la signification En ce qui concerne les situations de la vie courante les cinq enfants se sentent directement concern s car c est en relation avec les familles et par l interm diaire des l ves que nous cherchons les situations dans lesquelles ces processus d apprentissage peuvent tre transf r s
35. lle La premi re rencontre a lieu le 11 f vrier 2002 Chaque entretien dure en viron 30 minutes Objectifs de cette invitation Faire venir les parents l cole S exprimer parler de leur enfant Comprendre les objectifs de l cole Informer les parents sur les com p tences scolaires de leur enfant et les difficult s qu il rencontre Participer au transfert comp tences des familles dans ce domaine Ces rencontres s inscrivent dans le projet du r seau de la Rivi re Saint Louis Elles permettent tout d abord de restaurer la communication En effet la disponibilit et la participation active renforcent la confiance Les interac tions multiples dans un climat de partage permettent de tisser des liens autour de l enfant montrant la coh rence et la pertinence des diff rents intervenants 66 Marie Jeanne Vandenesse La communication comme change soumis des normes communes est donc un fait social premier elle est la dimension sociale de l tre humain elle implique la r ciprocit Cependant communiquer ne signifie pas s identifier au partenaire car ce serait perdre la valeur d change de rencontre de dialogue authentique Communiquer suppose seulement que nous consid rions l Autre comme interlocuteur valable dans l change Les entretiens avec les diff rents partenaires sont non directifs Ils s tablissent dans une relation de compr hension et d aide dont le but est d
36. ls ajustements 3 2 3 L valuation L enseignant les membres du r seau les parents l enfant les structures m dico sociales se r unissent pour valuer Chacun apporte des informa tions sp cifiques qui seront recueillies observ es compar es mesur es analys es L objectif de ces rencontres est aussi de donner la possibilit chacun de s exprimer L enseignant parle de l enfant partir des travaux de la classe du dossier individuel des valuations des l ments d observation ainsi que des entre tiens qui ont lieu dans le cadre de la prise en charge L quipe du r seau parle du dossier individuel de prise en charge Elle analyse et commente le suivi sp cialis de l enfant Elle met en vidence ces relations quadripolaires r alis es par des rencontres enfants parents ensei gnant membre du RASED Les parents t moignent de leur ressenti Ils apportent des l ments du sui vi la maison Ils se r f rent aux entretiens qui ont lieu dans le cadre de la prise en charge L enfant lui t moigne de la fa on dont il vit sa situation d enfant en dif ficult Il fait son auto valuation en mettant en mots ses propres volutions Les structures m dico sociales si elles interviennent aupr s de l enfant en difficult participent aux r unions de synth se et aux bilans Elles apportent et re oivent des l ments importants pour une prise en charge globale de cet enfant Les
37. n d aide 65 En somme tous les changes doivent tre teint s de cette volont de communiquer et orient s vers l am lioration de la situation de l enfant au sein m me de l cole Les membres du r seau d aides et les directeurs des coles doivent tre garants de la qualit des changes lors de l laboration des projets d aides et de l ensemble des rencontres L objectif de la premi re invitation formul e aux parents est simplement de les faire venir l cole L exp rience montre que plus les parents estiment que leur enfant ren contre des difficult s scolaires plus la distance critique l cole s accentue C est pourquoi l enjeu est de proposer un projet ducatif qui corresponde aux attentes de la communaut enseignante et des familles Sans n gliger la mise en place de dispositifs concrets destin s faciliter la rencontre entre ces partenaires incontournables de la co ducation Ces rencontres sont des passerelles entre la maison et l institution tel est l int r t du partenariat cole famille 4 4 2 Les rencontres 4 4 2 1 La premi re rencontre Sont invit s l enfant ses parents le ma tre de la classe les membres du r seau Cette rencontre a pour but de discuter d informer d changer L accueil se fait dans le bureau du psychologue scolaire autour d une ta ble Chaque enfant pris en charge par le r seau est re u avec ses parents de fa on individue
38. nant dans le cadre d une rem diation Dans ce cas pr cis nous nous adressons des l ves du cycle II Leur pro poser un support scolaire c est ne pas les leurrer sur leur r le d l ve par contre il est essentiel de leur ouvrir d autres perspectives d entr e dans les apprentissages Ce qui est le r le du ma tre sp cialis Comme je l ai d j annonc seulement un des ma tres adh re cette col laboration Cependant au cours du mois d avril l autre enseignant me donne sans change pr alable un support partir duquel il souhaite que je travaille en rem diation Une discussion entre les membres du r seau et les enseignants nous per met de reformuler les objectifs de cette collaboration qui ne peut se limiter un change de support dont le but n est pas de simplifier la recherche du ma tre sp cialis bien au contraire mais d aider l enfant en difficult en lui montrant l int r t de ce qu il apprend au r seau et le transfert qu il en fait en classe ou chez lui 4 3 2 2 Lien entre l cole et la famille Dans le cadre de la prise en charge j ai mis le souhait d impliquer les pa rents dans la relation d aide l enfant Cette demande bien qu argument e leur a sembl difficile Effectivement les relations avec les parents sont sou vent marqu es de peur d appr hension de malentendus et d accusations de d mission L aussi seulement un des enseignant
39. nctionne l affectif Ne peut tre plac pr s de quelqu un Est assis tout seul sa table car il perturbe Le partenariat dans la relation d aide 55 Volontaire motiv agr able participe doigt toujours Michel CE2 a lev m me s il n a pas la r ponse Probl me de com pr hension en lecture A besoin de plus de temps que les autres pour comprendre Jean CE2 b Des difficult s en criture et en lecture 4 2 3 Le projet d aide Une prise en charge est assur e pour ces cinq l ves par le ma tre E tous les lundis de 8 heures 30 9 heures 30 et de 13 heures 30 14 heures 15 La rem diation porte sur la compr hension en lecture qui passe par deux axes Le renforcement des m canismes combinatoires strat gies grapho phonologiques Un travail sur les strat gies particuli res de la compr hension Projet de lecteur Mobilisation des connaissances Traitement des informations saillantes questionnement r criture Int gration des informations lexique difficile r f rents pronominaux 1 Projet individuel objectifs des s ances de rem diation tre capable de mettre en oeuvre la strat gie pertinente en fonction du projet de lecteur tre capable de dire de quoi parle le texte partir d indices saillants par un questionnement ad quat et une r criture appropri e tre capable de faire des inf rences 2 Projet collectif obj
40. nseignant l ve d passer les mal entendus et clarifier les situations qui posent probl me l institution scolaire c est dire de r tablir un lien entre l cole et la famille par la relation d aide l enfant avec un souci du c t des enseignants comme chez les parents d quilibre Chacun reste sa place mais on se parle Les membres du r seau sont des professionnels de la communication C est par un travail d quipe et une prise en consid ration des uns et des autres que petit petit la communication va se restaurer ou s instaurer Le ma tre sp cialis est l pour qualifier chaque partenaire dans son r le De plus les interventions dans un projet d aide l enfant s int grent dans un dispositif global La coh rence des interventions sp cialis es est mesur e par 72 Marie Jeanne Vandenesse le degr de compatibilit aux diff rentes actions men es autour de l enfant dans et hors de l cole Mon exp rience d une quinzaine de lundis en stage a confirm l int r t pour l enfant du travail en partenariat L exp rimentation montre la disparit de l efficacit de la relation d aide en fonction de l implication des partenai res Dans un cas on remarque que le d sint r t du ma tre de la classe pour la relation d aide fait que les effets de l aide sont inversement proportionnels la dur e de la prise en charge plus la prise en charge avance pl
41. nt de la mani re dont ses parents chaleur af fective transmise par l change d opinion les enseignants nouveaux mo d les d identification son groupe de camarades moments d adaptation r ciproque avec le groupe classe entrent en rapport avec lui alors qu il commence vivre une nouvelle exp rience celle de la confrontation avec ses propres capacit s intellectuelles Les enfants r solvent et apprennent dans des contextes sociaux familiaux et scolaires plus ou moins r gul s et auxquels ils attribuent du sens partir de leur histoire et de leur exp rience sociale ant rieure Le jeune enfant vit un lien d attachement qui sera le prototype de ses fu turs rapports sociaux Selon Freud l adulte occupe une place privil gi e dans les interactions de l enfant sans doute parce qu il est en mesure d en faire appara tre et donc d interpr ter les potentiels de communication Au moment de la scolarisation entre trois et cinq ans l enfant doit trou ver sa place en apprenant non seulement collaborer ou se d fendre mais aussi s exprimer travers diff rentes activit s Vient ensuite la phase du jeu symbolique au travers de laquelle chaque enfant attribue aux objets et aux actions une signification subjective impr gn e de motivations affectives l cole au sein du groupe le jeu symbolique le fait du faire semblant peut devenir une exp rience caract ris e par la
42. oci t trad fr Paris PUF Minist re de l ducation nationale 1995 Programmes de l cole primaire Paris CNDP MUCHIELLI Roger 1989 L Entretien de face face dans la relation d aide Paris ESF POJE Jo lle et SEDKNADJE ASKENAZI Jos 2001 l ves en difficult les aides dominante p dagogique CNEFEI Le Monde de l ducation 2001 Parents profs le nouveau contrat sep tembre
43. ojet d aide partenariat Rem diation Description Les rencontres du projet Liens parents enfants Exp rimentation RASED classe ma tre cole famille et membres du r seau d aides 2 Bilan des prises Synth ses tude de cas et Evolution en charge Analyse 54 Marie Jeanne Vandenesse 4 2 L enfant au r seau 4 2 1 Pr sentation du groupe Pr nom Date Classe Cursus sco Constitution de naissance laire de la famille Marine 08 02 93 CE2 b Normal 4 enfants Marine est la troisi me Elise 26 01 93 CE2 a Normal 2 enfants 1 fr re en CM2 Emile 11 06 92 CE2a 2 CP Fils unique Michel 20 09 93 CE2a Normal Maman seule avec 2 enfants Jean 24 01 92 CE2b 2 CP 3 enfants Jean est le 2 4 2 2 Le signalement Pr noms Signalement du ma tre Ne donne aucun sens la lecture Marine CE2b Gros probl mes de compr hension lise CE2 a Ne semble pas comprendre ce qu on lui demande m me lorsque la demande est simple D chiffre tout sans pouvoir laborer de sens Idem pour les situations probl mes en math matique Manque de confiance en elle Paradoxalement est motiv e face aux apprentissa ges mais ne retient pas mile CE2 a En lecture ne semble pas pouvoir acc der au sens sans m diation Ne peut travailler en autonomie D normes difficult s pour copier une ligne sans oublier un mot Manque de concentration Fo
44. omme une tendance g n rale la reconstruc tion interne des acquisitions instables provoqu es par l environnement Les 48 Marie Jeanne Vandenesse structures mentales et cognitives s organisent mesure que l enfant grandit L intelligence consiste donc en structurations successives d abord d actions puis d op rations Au d part le jeune enfant ne poss de pas les structures de connaissance qui lui permettent d appr hender le monde de s adapter au r el Il poss de des r flexes et un mode d emploi pour fabriquer des structures de connaissances plus labor es Ces derni res sont des sch mes un sch me est une entit abstraite qui correspond la structure d une action Les sch mes se d veloppent se complexifient sous l effet combin de deux m canismes fondamentaux l assimilation et l accommodation Pour Piaget l intelligence est avant tout une adaptation c est dire un quilibre entre l organisme et le milieu qui d coule d une interaction entre l assimilation et l accommodation L assimilation c est l interpr tation des situations nou velles gr ce aux sch mes pr existants Assimiler c est rendre familier ce qui ne l est pas L accommodation c est la modification des sch mes existants en fonction des caract ristiques de la nouvelle situation Dans notre vie quotidienne nous devons en permanence affronter des si tuations que l on ne peut pas r soudre av
45. on est large et ses priorit s variables en fonction de la sp cificit du public de chacune des co les qui le constituent Son projet d intervention une fois d fini est arr t pour une p riode triennale circulaire de l Education nationale n 90 082 du 9 avril 1990 3 1 Pr sentation du cadre de travail L quipe du r seau d aides sp cialis es aux l ves en difficult se compose D un psychologue scolaire qui apporte ses comp tences en mati re de pr vention de conception de mise en uvre et d valuation des aides aux l ves en difficult Il assure un soutien et un accompagnement psychologi ques de la famille et ou de l enfant D un ma tre sp cialis option G qui est charg des aides dominante r ducative qui visent restaurer chez l enfant le d sir d apprendre dans son statut d l ve D un ma tre sp cialis option E qui est charg des aides dominante p dagogique qui accompagnent l enfant dans la recherche de strat gies pro c durales efficaces 3 2 Fonctionnement du RASED Les membres du RASED travaillent en quipe Leur fonctionnement s appuie sur un projet sp cifique labor par leurs soins et concernant trois coles de la Rivi re Saint Louis 3 2 1 Le signalement Chaque membre du RASED accueille coute les dol ances venant des enseignants des parents des l ves des structures m dico sociales Cette premi re prise d informa
46. ouvant un int r t personnel ce qu il fait c est dire sa motivation Le ma tre constate qu il a un rapport l adulte particulier il dit mile pense qu il peut faire ce qu il veut et il souhaite que je sois seul avec lui Sa maman explique mile est seul il n a pas de fr re et s ur La nuit il dort dans notre chambre car il a peur Si on l oblige coucher dans sa chambre il est malade toute la nuit Cette situation montre qu effectivement mile a un rapport particulier l adulte L analyse du discours interroge sur la place d mile comme enfant chez lui Le psychologue scolaire rel ve l aspect anormal de cette situation et invite la maman le rencontrer pour en parler Son analyse signifie le carac t re sp cifique des contenus qui l oblige renforcer la confidentialit pour prot ger cette maman et son enfant On per oit le besoin manifeste de cette maman d voquer sa souffrance et sa difficult traiter cette situation mais le cadre ce moment pr cis n est pas ad quat De ce fait l entretien prend fin Le partenariat dans la relation d aide 69 Lors d une r union de synth se le psychologue scolaire propose les l ments transmissibles l quipe et situe les difficult s psychologiques d mile dans sa probl matique dipienne Il n a pas abandonn sa position de d pendance et d emprise par rapport ses parents Il
47. prise en charge On vient travailler avec Marie pour apprendre car on a des difficult s 4 2 5 2 Rappel lien entre les s ances Cette tape est aussi un moment de r gulation du groupe o chacun met en mots le fonctionnement du groupe Reconna tre l identit du groupe c est y reconna tre son appartenance m diation du comportement de partage Chacun s exprime oralement dit pourquoi il vient travailler avec moi et ce qu il a fait lors de la derni re s ance M me si les changes se font simul tan ment et non les uns apr s les autres chacun coute son camarade et r ajuste s il estime que la prestation faite n est pas exacte Pour ces l ves le besoin d appartenance un groupe et le besoin d estime de soi doivent tre pris en compte lors des situations de rem diation 4 2 5 3 L activit de rem diation Dans un premier temps je ne pr sente pas l activit afin d occasionner vo lontairement une d stabilisation chez l enfant Cette situation a pour objectif de d stabiliser le syst me de repr sentations de l enfant afin d entraver les conduites en place mettre en doute ses outils De ce fait il recherche des strat gies substitutives permettant la mise en uvre des processus de r orga nisation Cette prise de conscience de la variabilit des modes d appr hension de la r alit va permettre de restaurer ou d instaurer son d sir de savoir Il faut que ce d s quilibre
48. quoi Le dialogue est n cessaire Il ne peut tre utile et fructueux pour tous qu condition qu il s engage avec le r el souci de faire comprendre les ob jectifs p dagogiques que l on poursuit et d entendre ce que les parents nous disent et nous en disent De ce fait on constate que plus les parents estiment que l enfant rencontre des difficult s scolaires plus la distance critique l cole s accentue Les parents les plus impliqu s les plus enclins solliciter des rendez vous avec les enseignants sont ceux qui ont le plus haut niveau d tudes et exercent une profession qualifi e Ce sont ces m mes parents qui sont repr sent s dans les associations de parents d l ves Du c t des enseignants le sentiment dominant reste que les parents ne remplissent pas suffisamment la fonction de relais qui est la leur 2 2 Hypoth ses et probl matique L analyse des constats observ s au regard du cadre th orique dans lequel s laborent les interactions ducatives centr es sur l enfant montre la co existence de deux sous syst mes la maison l cole souvent trop herm ti 50 Marie Jeanne Vandenesse quement dissoci s La corr lation positive entre l chec l cole et les con ditions socioculturelles d favoris es am ne poser l id e d un d terminisme social insupportable tout ducateur Dans une perspective constructiviste il appara t essentiel de permettre l enfant
49. re de ma pratique 4 4 3 1 Mon attitude lors des changes Les entretiens auxquels je participe m interpellent tant sur leur pr paration que sur leur d roulement C est pourquoi le psychologue scolaire m apporte une aide pr cieuse et indispensable Mon manque d exp rience en tant que ma tre sp cialis ne me permet pas d assurer seule ces changes De plus ce travail d quipe au sein du r seau r pond une priorit Le souci de rester centr e sur l enfant avec une relation de compr hension et une relation d aide sont des attitudes plus sp cifiques ma pratique profes sionnelle actuelle Lors des changes l effort d empathie me demande une attention particuli re afin de ne pas m impliquer motionnellement Une autre difficult est de m assurer de la compr hension que j ai du message mis ceci avec le souci de ne pas le d former ni de l interpr ter Le pouvoir de d centration est essentiel C est au cours de mon ann e de formation l IUFM et lors des stages en responsabilit au RASED que j acqui re peu peu ces attitudes profession nelles de ma tre sp cialis Dans chaque situation nous sommes des professionnels de la communi cation aussi bien avec l enfant le ma tre les parents Les membres du r seau d aides par leur formation et leurs outils doivent initier cette communication et s organiser pour la faire vivre 68 Marie Jeanne Vandenesse 4 4 3 2
50. re en compte l enfant dans sa globalit Ainsi l enfant comprend l int r t que chacun porte son mieux tre Il est clair que renforcer mile dans ses potentialit s cognitives traiter les probl mes de son environnement l am ne n cessairement renfor cer sa propre personnalit et laborer son statut social notamment dans ses relations l cole et sa m re Projet d aide au niveau du r seau le travail porte sur le projet scolaire d mile en collaboration avec le ma tre de la classe par la valorisation de ses productions qui entra ne sa reconnaissance la maison il est n cessaire de cr er un espace entre sa maman et lui Alors elle d cide de l aider rencon trer d autres camarades en dehors de l cole et en ce qui concerne son travail scolaire de l int resser aux diff rents crits de la vie courante programmes TV publicit s il y a n cessit de modifier le regard qu elle porte sur son enfant et de lui faire prendre conscience qu elle peut l aider fonctionner mile doit venir l cole r guli rement et prendre sa place d enfant la Le partenariat dans la relation d aide 71 maison Il sait qu il peut venir discuter avec le psychologue quand il en res sent le besoin 5 Bilan de l action Au cours de mon stage fil en responsabilit j ai cherch comprendre pourquoi la relation famille cole est si d licate L analyse des diff rent
51. reconstruction des motions et des connaissances communes En effet les enfants au sein du groupe ont la capacit de reconstruire de v ritables situations sociales La reconstruction des v nements par la symbolisation constitue l une des conditions primor diales aux interactions sociales infantiles L enfant apporte dans son exp rience de groupe toute l assurance ou les craintes que son milieu familial lui a transmises Le partenariat dans la relation d aide 47 L interaction entre parents et enfants ainsi qu entre enseignants et l ves prend une importance particuli re dans la formation de la conscience sociale et morale L adulte devient la personne significative avec laquelle l enfant s identifiera progressivement Pour mieux comprendre le d veloppement social et moral de l enfant l cole primaire six dix ans il est n cessaire de tenir compte de la qualit des rapports avec les adultes et ses camarades et de sa confrontation avec le savoir Parents enseignants camarades de classe constituent les r f rences de l enfant qui apprend L enfant qui va l cole am ne en classe sa propre identification avec l adulte significatif de son milieu d origine Ce dernier est celui qui influence le comportement de l enfant par rapport au savoir et donc aussi par rapport l enseignant et au groupe classe La famille qui a un r le de m diateur en ce qui concerne le rapport de
52. s l enseignant dit Marine et Jean vous y al lez Dans l autre classe l enseignant m accueille Il appelle les enfants puis il me fait part de remarques d v nements concernant ceux ci Dans le premier cas le ma tre me d l gue la prise en charge des l ves en difficult Il attend de ma part une explication et un traitement de la diffi cult alors que dans le second cas le ma tre s implique dans la relation d aide Sa demande d aide pour l enfant s inscrit dans un processus dont il est aussi co ducateur Le trajet jusqu au local du r seau se fait dans un esprit chaleureux et sur un mode de proximit Ce premier contact hors de la pr sence du ma tre offre l enfant un climat de confiance qui facilite par la suite des rapports privil gi s dans la relation d aide une alliance pour fonctionner ensemble Chaque instant de communication avec l enfant aide construire son statut laborer son projet 4 2 5 1 L accueil L accueil dans la salle du r seau est un moment important Chacun s installe autour d une table Ce jour l comme la plupart du temps ce sont Michel et lise qui amorcent le dialogue Ils ont toujours beaucoup de choses parta ger Souvent il me faut r guler l change afin qu ils prennent en compte les autres enfants du groupe d o la m diation n cessaire de la comp tence savoir couter Chacun doit pouvoir s expr
53. s s engage dans cette r flexion Ce dernier est celui qui s implique dans la relation d aide L autre coll gue es time que sa classe lui demande d j un investissement tr s important Ceci est un moyen de d fense il craint le regard des autres et le risque que les parents ou moi m me nous nous immiscions dans son travail 64 Marie Jeanne Vandenesse Le ma tre qui coop re a compris que je ne suis pas un intrus Il cons tate qu il peut s appuyer sur mes comp tences de ma tre sp cialis et que les changes sont possibles Ainsi il s autorise communiquer Cette coh rence lui a fait ouvrir sa porte aux diff rents partenaires Ces relations d change lui ont permis de changer la repr sentation qu il avait des familles et l a amen se poser des questions sur ses missions et celles des familles La clarification des r les des uns et des autres montre que les avantages du partenariat reviennent l enfant l issue de la premi re rencontre cet enseignant a invit les parents venir dans la classe afin de se concerter Du c t de l enseignant qui n a pas particip aux changes son sentiment dominant reste que les parents ne remplissent pas suffisamment leur fonction d ducation familiale et condamne leur irresponsabilit Peut on consid rer cette attitude comme un chec du r seau qui n a pu convaincre et aider le ma tre faire le pas de la concertation et du part
54. sent on d plore un manque L enfant s interroge sur son statut d l ve et les parents n osent pas rencontrer le ma tre M me si les membres du r seau font part l enseignant des changes avec les familles les r percussions dans la relation d aide ne sont pas signifi catives sur l volution de la prise en charge J ai pu aussi mesurer l importance de la qualit du travail d quipe du r seau Les r flexions men es avec le psychologue le ma tre E et le ma tre G m ont permis de me d centrer et d analyser objectivement les situations Cette formation continue est renforc e par le partage des comp tences des uns et des autres Je suis consciente de n en tre qu au d but m me si l approche de mon m tier d enseignant a chang je m attache moins aux contenus mais plus au processus de d veloppement de l enfant Le partenariat dans la relation d aide 73 Conclusion Au terme de ce m moire et de la formation l IUFM j affirme que les ap ports th oriques confront s aux apports pratiques du stage fil en responsabi lit ont modifi profond ment ma pratique professionnelle Mon regard sur l enfant a chang Ce dernier ne cristallise plus tous les sympt mes du disfonctionnement de la relation et ne repr sente qu un l ment d un syst me particulier dont on peut et on doit aider fonctionner Tous les enfants peuvent progresser je le constate lors d
55. soit tol r de la part de l enfant d o un tayage important m diation de la conscience de la modifiabilit et du changement Observation analyse Je donne aux enfants un document de deux feuilles Chaque enfant est sollicit pour op rer une observation fine du support propos Il est invit rep rer mentalement les diff rents composants et les relations qui les unissent de la mani re la plus d taill e possible c est dire prendre les informations pour les traiter Marine lit scrupuleusement le titre puis les diff rents textes des deux feuilles Elle est centr e sur l crit Jean regarde les dessins dans le d tail Ses difficult s en lecture l obligent analyser les dessins lise lit le titre du document puis parcourt les deux feuilles rapidement Ensuite elle commente ce qu elle voit Elle est rest e superficielle et attach e Le partenariat dans la relation d aide 59 au r sultat construire le poisson J ai d l aider se calmer et r fl chir m diation de r gulation et de contr le du comportement mile commence lire le texte de la deuxi me feuille puis s arr te Il montre un d sint r t Lors d une prochaine s ance il sera n cessaire de lui donner moins d informations afin qu il ne se d courage pas am nagement des proc dures Michel lit les textes puis regarde les images seulement de la premi re page Sa lenteur ne lui donne pas le
56. tion se fait de fa on ponctuelle sans formalit parti culi re L information recueillie est trait e par l quipe du RASED L analyse de ce traitement permet de formaliser le signalement L quipe informe les diff rents partenaires de cette demande d aide sp cialis e Elle communique les informations du d part tay es des investiga tions et surtout explique la situation et la n cessit ou non d une prise en charge par le RASED ce moment l la difficult est cibl e et la prise en 52 Marie Jeanne Vandenesse charge est confi e au ma tre sp cialis comp tent Cependant cela reste le souci d une quipe 3 2 2 Le projet d aide C est l quipe du RASED qui avec l enseignant de la classe apr s avoir affin les observations et obtenu l accord de la famille d termine les moda lit s de l accompagnement La mission du RASED est de r unir accueillir couter les diff rents partenaires afin de pouvoir analyser synth tiser les donn es qui aboutiront la r daction d un projet d aide individualis Ce projet une fois labor sera communiqu propos l enfant aux parents l enseignant L quipe du RASED veut convaincre de la n cessit d une relation d aide quadripolaire Quelles que soient les modalit s de prise en charge retenues l valuation r guli re permet de mesurer l efficacit des actions conduites en commun et d envisager d ventue
57. us les enfants se d motivent Dans l autre cas plus la prise en charge avance plus le ma tre et l l ve s investissent dans cette action Ils per oivent l int r t de cette collaboration dans la relation d aide Ce travail ensemble ma tre r seau est donc essentiel C est pour cela que je mwai jamais d sesp r J ai continu discuter changer avec l enseignant M me si sa prise de conscience a pris du temps en fin d ann e scolaire il a mis la possibilit de travailler avec moi Il a fallu pr ciser les objectifs de cette collaboration mais la volont d changer tait l Une rela tion de confiance doit d abord s tablir puis le respect de l autre est indis pensable il faut donner le temps chacun de modifier ses repr sentations Notre fonction de ma tre sp cialis est aussi de favoriser ses changes et de les faire vivre En ce qui concerne les parents ils ont tous r pondu favorablement notre invitation ce qui montre bien l int r t qu ils portent leur enfant donc leur r le d ducateur familial Lors de la premi re rencontre certains taient m fiants Puis tr s vite au fil de la discussion les changes se sont d tendus Un climat de confiance s est instaur Par l m me les relations entre ma tre de la classe et parents se sont trouv es modifi es Les parents sont invit s venir dans la classe L aussi lorsque le ma tre est ab
58. uvre Ensuite je d cris l exp rimentation dans la quatri me partie Le dernier point rend compte du bilan que je peux en tirer 1 Le cadre th orique La rencontre du concept de personne handicap e et du concept de famille d bouche sur une vaste complexit qui englobe le partenariat entre la per sonne handicap e les professionnels et la famille Le partenariat suppose une d finition des r les et des champs d intervention chacun doit trouver sa place et respecter celle de l autre Pour cela chacun doit conna tre ses droits et ses devoirs consid rer la famille comme un partenaire et s int resser au d veloppement de l enfant pour qu il soit le plus harmonieux possible 1 1 Les droits fondamentaux La famille est experte elle conna t son enfant La solliciter pour avoir son conseil son avis c est la reconna tre comme un interlocuteur et un partenaire valables Pour l aider assumer son r le la circulaire interminist rielle du 30 sep tembre 1989 pr cise la responsabilit des professionnels face aux familles la famille doit tre inform e associ e au projet individuel soutenue De plus les contacts avec la famille doivent tre maintenus et favoris s La loi d orientation du 10 juillet 1989 sur l ducation pr voit d associer les parents l laboration et la mise en uvre des objectifs ducatifs d finis pour l enfant Pour l enseignement l mentaire l quipe
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