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1. La solution n est pas nouvelle 6 un cr ancier m me de mauvaise foi n en demeurant pas moins un cr ancier 7 Au regard de l article 1134 du Code civil elle est imparable Pour autant sur le fondement de ce m me texte il est possible de faire chec cette jurisprudence et ce par le contrat lui m me En effet s il n y a pas lieu de distinguer selon que le b n ficiaire est au courant ou pas du fait g n rateur de la GAP c est uniquement lorsque le contrat lui m me ne distingue pas Or le contrat peut tout fait op rer cette distinction Tout comme doit il nous semble t il pr voir la d ch ance de la garantie 8 Car s il ne pr voit ni l un ni l autre la garantie jouera pleinement dans tous les cas 9 La doctrine souligne qu il reste savoir quelle doit tre l ampleur de la r v lation et donc de la d ception doit elle tre totale et constituer ainsi pour l acqu reur une mauvaise surprise ou bien peut elle tre seulement partielle le cessionnaire pouvant conna tre avec pr cision le risque finalement r alis 10 Il reste galement la question du degr d implication dans la connaissance du fait g n rateur Elle peut tre objectivement pr vue l instar de la d ch ance qui peut tre pr vue pour une simple formalit non accomplie ou par exemple un seul jour de retard dans le d clenchement de la garantie la simple connaissance par le b n ficiaire peut suffire pour qu il soit d chue de s
2. On peut relever dans le m me sens un jugement du tribunal administratif de Lyon TA Lyon 26 mars 2002 n 98LY01 947 Le pouvoir r glementaire n a pas exc d sa comp tence en imposant des conditions de d claration aux contribuables pr tendant au b n fice de l avantage reconnu par la loi r duction d imp t sur le revenu que le l gislateur n tait pas tenu de pr ciser que ces obligations taient substantielles que l administration n a pas fait une inexacte application des obligations pr cit es en refusant la r duction d imp t sollicit e nonobstant la circonstance que les mentions manquantes ont t compl t es dans une attestation produite le 27 novembre 1997 par le requ rant et que les conditions de fond ouvrant droit l avantage fiscal taient remplies Le juge applique donc ici strictement les obligations d claratives ouvrant droit un avantage fiscal et pr vues par la loi ou le r glement les r clamations ne peuvent alors aboutir Il Une jurisprudence assouplie L arr t du 11 mai 2015 est la confirmation et la continuation d un revirement de jurisprudence intervenu au milieu des ann es 2000 Ce revirement laisse cependant subsister une interrogation plus g n rale A Une jurisprudence plus favorable au contribuable Le revirement jurisprudentiel s amorce avec un arr t du Conseil d Etat du 6 novembre 2006 CE 9 et 10 s s r 6 novembre 2006 n 279 831 in dit au recueil Lebon N Lexbase
3. B Saintourens Obligation aux dettes de l associ de soci t civile l associ paie une dette de la soci t et non une dette personnelle Lexbase Hebdo n 425 du 28 mai 2015 dition affaires N Lexbase N7522BU7 Dr soci t s juillet 2015 comm 127 note H Hovasse Journal des soci t s juin 2015 chron CEDI obs A Cerati Gauthier p 51 Ann des Loyers 6 2015 p 76 nos obs 4 Cass 3 me civ 8 nov 2000 n 95 18 331 publi N Lexbase A7743AHA Bull civ I n 168 D 2000 AJ p 444 obs A Lienhard Dr soci t s f vrier 2001 comm 21 note Th Bonneau Bull Joly Soci t s f vrier 2001 p 30 o 5 juin 2015 Lexbook Revues L E X BAS E La lettre juridique du 25 juin 2015 Z information juridique p 190 note F X Lucas D 2002 Somm p 478 obs J C Hallouin JCP d G 2001 II 10 450 concl J F Weber note Y Chartier LPA 7 mai 2001 n 90 p 12 note D Gibirila LPA 22 mai 2001 n 101 p 20 note O Salati RDI 2001 p 248 obs F Magnin Cf gal Cass civ 3 12 juin 2002 n 00 19 207 FS P B R N Lexbase A9059AY8 Bull civ IIl n 134 BICC 1er octobre 2002 n 926 et les obs D 2003 Somm 1288 obs Lem e JCP d G 2003 II 10 005 note Rakotovahiny Defr nois 2002 1312 obs Ch Atias les membres d une personne morale de droit priv association syndicale libre ne sont pas responsables l gard des tiers du
4. LE XBASE l information juridique Lexbase La lettre juridique n 618 25 juin 2015 Table des mati res Sommaire 3 Editorial 3 De la d mocratie judiciaire en Chine 3 Avocats Honoraires 4 Jurisprudence Recevabilit d un recours contre une ordonnance de taxe rendue hors d lais 5 Bancaire 7 Br ves Obligation de v rification de l tablissement de cr dit sur lequel a t tir un ch que frapp d OPPOSILION Z ss 5404 2 4 SAM AN AAA ARR S RE h Idees D S ESS NRA 8 Concurrence 8 Br ves Visites domiciliaires nouvelle condamnation de la France pour violation de l article 6 1 de ACESDHS SR LR Di or Diese pe Dit D aile Dr DST SSSR 9 Cotisations sociales 9 Jurisprudence Recouvrement des cotisations et contributions sociale dues par une personne as sujettie titre obligatoire au r gime de protection sociale des travailleurs non salari s agricoles absence de caract re d une pratique commerciale 10 Discrimination et harc lement 10 Jurisprudence Pr cisions sur la mauvaise foi du salari qui d nonce des faits de harc lement 11 Droit des trangers 14 Br ves L octroi de la protection subsidiaire dans un Etat membre n emp che pas l examen ult rieur en France d une demande d asile conventionnel 15 Fiscalit des particuliers 15 Br ves Absence de retenue la source de l imp t sur le
5. Lexbase A5357NLY M X ressortissant rythr en entr sur le territoire maltais en ao t 2006 s est vu reconna tre le b n fice de la protection subsidiaire par les autorit s maltaises le 23 novembre 2007 En application d un engagement pris par la France lors d un Conseil des ministres europ ens au mois de d cembre 2008 en vue de la r installation en France de ressortissants d Etats tiers b n ficiaires d une protection internationale reconnue par Malte il a t admis s journer sur le territoire fran ais sous couvert d un laissez passer valable du 14 septembre au 14 octobre 2010 et s est vu d livrer par le pr fet du Val de Marne un r c piss constatant son admission au s jour au titre de l asile valable jusqu au 7 avril 2011 Ayant d pos une demande d asile le 27 octobre 2010 l Office fran ais de protection des r fugi s et apatrides lui a reconnu le 26 avril 2011 le b n fice de la protection subsidiaire et a refus de lui accorder la qualit de r fugi au seul motif qu il devait se voir accorder la m me protection qu Malte Pour le Conseil d Etat au vu du principe pr cit c est bon droit que la Cour nationale du droit d asile a annul cette d cision la circonstance que M X b n ficiait d j de la protection subsidiaire octroy e Malte ne faisait en rien obstacle ce que sa demande d asile conventionnel f t examin e cf l Encyclop die Droit des trangers N Lexbase E4194EYY Lexbo
6. Lexbase A8895NHW Des dispositions qui pr voient que le b n fice d un avantage fiscal est demand par voie d clarative n ont en principe pas pour effet d interdire au contribuable de r gulariser sa situation dans ce d lai pr vu l article R 196 2 du LPF N Lexbase L4379IXH sauf si loi a pr vu que l absence de demande dans le d lai de d claration entra ne la d ch ance du droit cet avantage ou lorsqu elle offre au contribuable une option entre diff rentes modalit s d imposition Telle est la solution d gag e par le Conseil d Etat dans un arr t rendu le 11 mai 2015 CE 9 et 10 s s r 11 mai 2015 n 372 924 mentionn aux tables du recueil Lebon Si la question pos e au fond par cet arr t est aujourd hui obsol te en revanche elle laisse subsiter quelques interrrogations quant l exercice du droit de r clamation L article 1647 C quinquies du CGI N Lexbase L2990IEH pr voyait dans le r gime de la question pos e au fond par cet arr t est aujourd hui obsol tea taxe professionnelle aujourd hui disparue que les immobilisations corporelles neuves ligibles aux dispositions de l article 39 A du CGI N Lexbase L4740ICK amortissement des biens d quipement ouvraient droit un d gr vement modul pour trois ann es Les conditions formelles du d gr vement taient tablies par les dispositions de l article 1647 C quinquies pr cit ces immobilisations devaient tre identifi es dans
7. A2889DSS consid rant que l article 74 Q de l annexe II au CGI pris pour l application de l article 150 B du m me code en pr voyant que le contribuable doit formuler sa demande d exon ration en m me temps que sa d claration de revenus il s agit de plus values immobili res n a pas entendu faire obstacle ce que cette demande soit pr sent e apr s l expiration du d lai de d claration par voie de r clamation au service des imp ts jusqu l expiration du d lai de r clamation imparti par l article R 196 1 du LPF voir galement CAA Versailles 18 juillet 2013 n 12VE01 587 Un arr t du Conseil d Etat du 16 juillet 2008 CE 9 et 10 s s r 16 juillet 2008 n 300 839 publi au recueil Lebon N Lexbase A7341D9R pr cisait En l esp ce en confiant au pouvoir r glementaire le soin de fixer des obligations d claratives le l gislateur n a pas autoris le pouvoir r glementaire pr voir que le non respect de ces obligations au moment de la d claration d imp ts interdisait toute r gularisation ult rieure par d rogation au droit g n ral de r gularisation Cet assouplissement jurisprudentiel comporte cependant des limites Consid rant qu en application du II de l article 1383 F du CGI N Lexbase LO169IKH le redevable qui entend b n ficier de l exon ration de taxe fonci re sur les propri t s b ties pr vue au du m me article doit souscrire une d claration comportant tous les l ments d
8. L article 132 19 alin a 3 du Code p nal N Lexbase L983913S tel qu il r sulte de la loi n 2014 896 du 15 ao t 2014 N Lexbase L048814T selon lequel toute d cision pronon ant une peine d emprisonnement sans sursis ou ne faisant pas l objet d une mesure d am nagement doit tre sp cialement motiv e au regard des faits de l esp ce et de la personnalit de leur auteur ainsi que de sa situation mat rielle familiale et sociale ne concerne ni la d finition de faits punissables ni la nature et le quantum des peines susceptibles d tre prononc es et n entre pas dans les pr visions de l article 112 1 alin a 3 N Lexbase L2215AMY mais dans celles de l article 112 2 20 dudit code N Lexbase L0454D7T S agissant d une loi de proc dure il ne peut motiver l annulation d une d cision sur le fond r guli rement rendue avant son entr e en vigueur Tel est l enseignement d un arr t rendu par la Chambre criminelle de la Cour de cassation le 16 juin 2015 Cass crim 16 juin 2015 n 14 85 136 F P B N Lexbase A5208NLH Selon les faits de l esp ce dans le cadre d une affaire de violences aggrav es Mme D a t condamn e deux ans d emprisonnement dont dix huit mois avec sursis et mise l preuve et une interdiction professionnelle d finitive d exercer une activit professionnelle impliquant un contact habituel avec des mineurs La cour d appel a notamment retenu que la peine initialement prononc e app
9. Lexbase L5670G4R dans sa r daction ant rieure l ordonnance du 13 novembre 2008 N Lexbase L78431B4 qui ne pr voyait qu un recours en cassation pour contester la r gularit et le bien fond de l ordonnance du JLD ayant autoris les op rations de visites et de saisies est contraire au droit un contr le juridictionnel effectif au sens de l article 6 1 de la CESDH N Lexbase L7558AIR Tel est le rappel op r par la CEDH dans un arr t du 18 juin 2015 CEDH 18 juin 2015 Req 61 265 10 N Lexbase A2583NLA En l esp ce des soci t s fran aises ont fait l objet de visites domiciliaires par la DGC CRF Ces soci t s les ont contest es mais en dernier lieu la Cour de cassation a rejet leur pourvoi estimant que le contr le pouvant tre exerc par le juge en application de l article L 450 4 du Code de commerce dans sa r dac tion ant rieure l ordonnance du 13 novembre 2008 sur la r gularit tant des op rations de visites et de saisies effectu es que de l ordonnance qui les a autoris es satisfaisait aux exigences de la Convention Cass crim 8 avril 2010 n 08 87 415 F D N Lexbase A7242EXI Les soci t s ont donc form un recours devant la CEDH Celle ci rappelle que selon sa jurisprudence constante en mati re de visite domiciliaire les personnes concern es doivent pouvoir obtenir un contr le juridictionnel en fait comme en droit de la r gularit de la d cision prescrivant la visi
10. ainsi que la configuration des lieux et les obstacles situ s entre eux 7 Avaient par exemple la qualit de voisins le propri taire d une maison s par e d une centaine de m tres de la construction projet e dont la vue est prot g e par un talus des v g tations et des arbres feuillus de haute tige ainsi que par un logement mobile ces obstacles ne constituant pas une protection p renne contre les inconv nients de vue que pourrait pr senter le projet 8 En revanche tel n tait pas le cas du requ rant r sidant dans un quartier distinct ou dont le domicile est s par du projet par des obstacles p rennes de nature priver celui ci de toute vue sur le projet 9 L arr t comment met fin cette jurisprudence Dans cette affaire les requ rants faisaient valoir que leurs habitations seraient situ es environ 700 m tres de la station en projet et que celle ci pourrait tre visible depuis ces habitations Le Conseil d Etat carte ces circonstances de fait consid rant qu elles ne suffisent pas par elles m mes faire regarder sa construction comme de nature affecter directement les conditions d occupation d utilisation ou de jouissance des biens des requ rants Ainsi la seule visibilit et ou proximit du projet contest n est plus en tant que tel un l ment suffisant pour justifier d une atteinte aux conditions d occupation d utilisation ou de jouissance des biens et donc pour garantir la
11. dition sociale N Lexbase N0396BTT Cass soc 22 janvier 2014 n 12 15 430 F D N Lexbase A9746MCX 3 Loi n 2008 496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations art 3 al 1er N Lexbase L8986H39 Elle l a ensuite appliqu la libert fondamentale de t moigner Cass soc 29 octobre 2013 n 12 22 447 FS P B N Lexbase A8165KNQ et nos obs Nullit du licenciement prononc en violation de la libert fondamentale de t moigner en justice Lex base Hebdo n 547 du 14 novembre 2013 dition sociale N Lexbase N9337BTY 4 Cass soc 6 juin 2012 n 10 28 345 FS P B N Lexbase A3898INP et nos obs Harc lement et discri mination nouvelle salve de pr cisions Lexbase Hebdo n 490 du 21 juin 2012 dition sociale N Lexbase N2514BTB 5 Cass soc 28 janvier 2015 n 13 22 378 F D N Lexbase A7117NAT Lexbook Revues 5 5 p 13 La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE 6 La cour d appel CA Angers 4 juin 2013 n 11 00 280 N Lexbase A0877KGL avait l galement justifi sa d cision 7 En mati re de harc lement sexuel on peut imaginer que tout ce qui rel ve d une attitude de s duction entre dans cette cat gorie de faits ambigus En mati re de harc lement moral la gestion autoritaire et inappropri e d une situation par un sup rieur hi ra
12. du t moignage des descendants se justifiait bar souci de d cence et de protection des int r ts moraux de la famille serait cependant excessif de consid rer que d sormais la libert de la preuve en droit p nal prime sur la protection des int r ts moraux de la famille Car si l attendu de la Cour de cassation ne laisse aucun doute sur la port e formelle de la r gle son caract re attentatoire la protection morale de la famille peut lui tre nuanc particuli rement dans le contexte sp cifique des violences conjugales Le droit p nal prot ge la famille et ses membres dans leur moralit comme dans leur int grit D s lors deux options se pr sentaient aux juges pr server la neutralit de l enfant ou assurer l application du droit p nal garant de l int grit des membres de la famille Les juges choisissent la seconde solution Si la premi re victime des violences conjugales est bien videmment le conjoint qui en a souffert les violences cr ent galement chez l enfant un traumatisme 8 Face ces violences il est la fois t moin et victime 9 La protection de la famille dans l arr t comment r side pour la Cour bien plus dans la condamnation des violences que dans la pr servation de la neutralit des descendants Par cette d cision la Cour modifie l interpr tation qu elle avait pu faire de l int r t familial Les magistrats viennent r affirmer que la sph re priv e n est pas une zone de
13. p 12 Lexbook g n r le 25 juin 2015 Lexbook Revues L E X BAS E La lettre juridique du 25 juin 2015 L information juridique plaint plusieurs reprises d avoir t harcel ce qui n tait gu re opportun D s lors que l employeur relit lui m me le licenciement des faits de harc lement que ceux ci soient subis ou simplement all gu s alors il sape la validit m me de la rupture en la rendant minemment suspecte En second lieu le licenciement n est pas annul parce que le salari tait de bonne foi mais bien parce que l employeur avait chou tablir qu il tait de mauvaise foi ce qui est tr s diff rent La Cour consid re en effet qu partir du moment o l employeur se situe dans le cadre du harc lement il lui appartient d tablir que le salari a d nonc des faits de harc lement de mauvaise foi et supporte alors la charge et le risque de cette preuve ce qu il exp rimente ici ses d pens Les l ments caract risant la mauvaise foi C est pr cis ment sur les l ments constitutifs de cette mauvaise foi que l arr t apporte des l ments int ressants L employeur pr tendait en effet dans le cadre de son pourvoi que la mauvaise foi pouvait tre caract ris e en pr sence de faits imaginaires mais aussi ce qui devait permettre de s appliquer aux faits de l esp ce par l analyse des circonstances dans lesquelles le salari avait t amen accuser son employeur de har
14. passif de cette personne morale dont le patrimoine est distinct de celui de ses membres 5 Cass civ 3 22 septembre 2009 n 08 18 7850 F D N Lexbase A3474ELA D 2009 AJ 2342 RTDCom 2009 p 750 obs CI Champaud et D Danet Dr soci t s 2010 n 1 note M L Coquelet 1 re esp LPA 20 janvier 2010 note J Granotier 6 Cass com 14 d cembre 2010 n 09 68 868 F D N Lexbase A2619GNC Dr soci t s 2011 comm 44 note M L Coquelet RTDCom 2011 p 359 note A Constantin et p 371 obs P Le Cannu et B Dondero 7 Cass com 10 juillet 2007 n 06 14 768 FS P B I R N Lexbase A2234DX7 Dr soci t s 2007 comm 180 note H Hovasse JCP d G 2007 II 10 154 note D Houtcieff D 2007 p 2839 note P Stoffel Munck et p 2844 note P Y Gautier RDC 2007 p 1107 note L Ayn s et p 1110 note D Mazeaud RTDCom 2007 p 786 obs P Le Cannu et B Dondero RTDCiv 2007 p 773 obs B Fages Defr nois 2007 art 38 667 note E Savaux 8 CA Versailles 10 mars 2015 n 13 05 649 N Lexbase A9898NCL est valable la clause pr voyant la d ch ance d une garantie de passif pour non respect par le b n ficiaire du d lai d information du garant dans le seul cas o ce dernier a ainsi t priv d un recours 9 Cass com 20 janvier 2015 n 13 28 266 F D N Lexbase A2711NAN nos obs in de droit des soci t s F vrier 2015 3 m
15. relatif l aspect des constructions nouvelles centr e sur l exigence d int gration des constructions nouvelles dans le tissu urbain existant Selon elle toute construction nouvelle doit prendre en compte les caract ristiques des fa ades et couvertures des b timents voisins ainsi que celles du site dans lequel elle s ins re Sur le fondement de cette interpr tation elle avait jug que compte tenu des caract ris tiques de la fa ade en verre et de l aspect des autres fa ades de la rue de Rivoli le projet tait contraire au PLU Au contraire selon le Conseil d Etat la cour pas pris en compte d autres passages de cet article qui venaient tem p rer l exigence d insertion dans le tissu urbain existant Le Conseil d Etat a ainsi constat que cet article affichait lui m me le souci d viter le mim tisme architectural et qu il autorisait dans une certaine mesure la d livrance de permis pour des projets d architecture contemporaine pouvant s carter des registres dominants de l architecture parisienne en mati re d apparence des b timents et pouvant retenir des mat riaux ou teintes innovants Souli gnant l h t rog n it stylistique des b timents de la partie de la rue de Rivoli dans laquelle se situe le projet en relevant la pr sence d difices Art Nouveau Art D co ou d autres styles s cartant du style haussmannien le Conseil d Etat a jug que le projet tait conforme au droit Il a relev que le verre tait
16. tes ont rapidement int gr ces pr alables garantissant leur recevabilit Pour autant la Haute Juridiction n impose en aucun cas au requ rant d apporter la preuve du caract re certain des atteintes qu il invoque Pour reprendre les termes m me de l arr t elles doivent seulement tre susceptibles d impacter les conditions de vie du requ rant La Haute juridiction ne valide ainsi pas une interpr tation stricte selon laquelle l int r t agir doit tre cart lorsque les requ rants n tablissent pas que les atteintes pr senteraient une g ne affectant substantiellement les condi tions d occupation de cette habitation 6 La jurisprudence administrative opte donc pour une solution m diane Il La consistance de l int r t agir la fin des crit res pr dominants de la proximit et de la visibilit Comme pr c demment rappel jusqu l entr e en vigueur du nouvel article L 600 1 2 du Code de l urbanisme c est la qualit de voisin qui conf rait un int r t agir au requ rant le voisinage ayant t progressivement d fini par la jurisprudence comme reposant essentiellement sur des crit res de proximit et de visibilit Ainsi l int r t agir l encontre d un permis s analysait notamment au regard de la distance entre le projet contest Lexbook Revues le 25 5 p 35 La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE et le domicile du requ rant la nature et l importance du projet
17. 19 La lettre juridique du 25 juin 2015 L E X BAS E Z information juridique A Le caract re d cisif du t moignage des descendants La qu te de la v rit est un des enjeux majeurs du proc s p nal Le principe de la libert de la preuve qui profite l accusation comme la d fense en constitue n cessairement le vecteur essentiel Le principe est consacr par l article 427 du Code de proc dure p nale N Lexbase L3263DGX qui dispose que hors les cas o la loi en dispose autrement les infractions peuvent tre tablies par tout mode de preuve A ce titre le juge p nal est tenu de prendre en consid ration tout mode de preuve C est en r f rence ce principe majeur que les magistrats de la Cour de cassation rejettent dans l arr t comment le pourvoi La port e d un tel revirement doit n anmoins tre pr cis e car une telle cons cration au del de rappeler un principe fondamental trouve particuli rement sa justification dans sa concr tisation pratique Si le t moignage des descendants est recevable il semble peu probable que les juges fondent leurs d cisions sur ce seul l ment La valeur probante des d clarations du cercle familial tant de par leur nature m me tr s relative Si ces preuves ne sont pas d terminantes en elles m mes elles peuvent en revanche le devenir en venant tayer un faisceau de preuves Dans le contexte des violences conjugales l administration de la preu
18. C Girault Difficile preuve de la violence conjugale AJ p nal 2006 264 F De Saint Pierre op cit 7 V part l arr t du 21 f vrier 2006 pr cit 8 C Gatto L int r t de l enfant expos aux violences conjugales RTDCiv 2014 p 567 Le l gislateur conscient de cette r alit prend de plus en plus en consid ration l enfant spectateur des violences not dans le cadre de l ordonnance de protection comme en t moigne l insertion dans l article 515 9 du Code civil d une disposition pr voyant que lorsque les violences exerc es au sein du couple mettent en danger un ou plusieurs enfants le juge aux affaires familiales peut d livrer en urgence cette derni re une ordonnance de protection 9 V particuli rement sur ce point R Cario L enfant expos aux violences familiales Vers un statut sp cifique L Harmattan 2015 10 V M Couturier Les volutions du droit fran ais face aux violences conjugales De la pr servation de l institution familiale la protection des membres de la famille Dialogue 2011 n 191 p 67 Lexbook Revues le 25 5 p 21 La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE Recouvrement de l imp t Jurisprudence A propos du droit de r clamation N Lexbase N8125BUH par Christian Louit Professeur agr g des Facult s de droit et Avocat R f CE 9 et 10 s s r 11 mai 2015 n 372 924 mentionn aux tables du recueil Lebon N
19. Cass com 2 mai 1990 n 88 15 871 publi N Lexbase A4131AG4 Bull civ IV n 131 doit tre cass l arr t qui met hors de cause une soci t constitu e l poque de la liquidation d une autre soci t entre l pouse et le fils du g rant de cette derni re en retenant qu aucun l ment n autorisait affirmer p remptoirement qu elle ait jou un r le personnel dans l an antissement du patrimoine et des activit s ou ait dispos en parfaite connaissance de cause des l ments ayant constitu le fonds de commerce g r par cette soci t distincte alors qu il r sultait de ses constatations qu elle avait t cr e en vue de recueillir les l ments d actif frauduleusement soustraits l autre soci t 15 Notion sur laquelle v nos obs L actif social Plaidoyer pour la reconnaissance de la notion pr f J Mestre PUAM 2009 Lexbook Revues 5 5 p 31 La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE Taxe sur la valeur ajout e TVA Br ves Lieu des prestations de services fournies dans le cadre d une concession d exploitation de brevets N Lexbase N8083BUW R f CE 9 et 10 s s r 17 juin 2015 n 369 100 mentionn aux tables du recueil Lebon N Lexbase A5360NL4 Pour l application de l article 259 B du CGI N Lexbase L1676IPR relatif la territorialit de la TVA il convient comme la CJCE l a jug notamment dans ses arr ts du 4 juillet 1985 CJCE 4 jui
20. L 225 38 al 4 nouv LXB L8876137 Le d cret du 18 mai 2015 pr voit que le pr sident du conseil d administration ou du conseil de surveillance doit d sormais communiquer aux commissaires aux comptes de la soci t pour chaque convention et engagement autoris s les motifs justifiant de leur int r t pour la soci t retenus par le conseil d ad ministration C com art R 225 30 al 1er compl N Lexbase L736918G ou par le conseil de surveillance C com art R 225 57 al 1er compl N Lexbase L6457I8N Le rapport sp cial des commissaires aux comptes destin l assembl e doit galement mentionner d sormais ces motifs De plus ce rapport doit contenir l nu m ration des conventions et engagements conclus et autoris s au cours d exercices ant rieurs dont l ex cution a t poursuivie au cours du dernier exercice qui doivent pr sent tre examin es chaque ann e par le conseil d administration en application du nouvel article L 225 40 1 N Lexbase L886213M issu de l ordonnance ainsi que le cas ch ant toutes indications permettant aux actionnaires d appr cier l int r t qui s attache au maintien des conventions et engagements num r s pour la soci t l importance des fournitures livr es ou des prestations de service fournies et le montant des sommes vers es ou re ues au cours de l exercice en ex cution de ces conventions et engagements C com art R 225 31 6 et 7 mod N
21. Lexbase L736818E et R 225 58 5 et 6 mod N Lexbase L645818P Enfin le d cret du 18 mai 2015 comporte des dispositions de droit financier sur certaines valeurs mobili res en particulier la publicit propre aux actions de pr f rence et la conversion des actions de pr f rence Sont ainsi pr vus le d p t du proc s verbal de l assembl e ayant pr vu le rachat C com art R 123 108 4 nouv N Lexbase L646618Y l annulation ou conversion au plus tard dans le mois suivant la cl ture de l exercice C com R 225 132 N Lexbase L6467182 le registre des achats et des ventes C com art R 225 160 4 nouv N Lexbase L6441183 le rapport du conseil d administration en cas de rachat d actions de pr f rence sur le fondement du droit commun C com art R 228 19 N Lexbase L6468183 le rapport sur la conversion pr vue dans les statuts propos des actions convertibles C com art R 228 20 N Lexbase L6469184 et l avis de rachat d actions rachetables C com art R 228 22 1 nouv N Lexbase L6442184 D cret n 2015 606 du 3 juin 2015 relatif au temps n cessaire pour les administrateurs ou membres du conseil de surveillance lus ou d sign s par les salari s pour exercer leur mandat et aux modalit s de leur formation au sein de la soci t N Lexbase L752718B cf l Encyclop die Droit des soci t s N Lexbase E3825EYC La loi n 2013 504 du 14 juin 2013 relative l
22. ait des faits de harc lement moral le concernant et consid rait que la mauvaise foi est caract ris e lorsque le salari a connaissance de la fausset des faits qu il d nonce ou lorsque lil invoque de mani re mensong re des faits inexistants de harc lement moral pour refuser d accomplir correctement son travail ce qui r sulterait des conclusions de l employeur aux termes desquelles les accusations de harc lement par le salari pr sentaient un caract re syst matique et concernaient toutes les demandes qui lui taient adress es et n avaient en d finitive d autre objet que de servir un comportement d obstruction destin nuire l entreprise Le rejet du pourvoi Le pourvoi est rejet et la nullit du licenciement confirm e Pour la Chambre sociale de la Cour de cassation en effet la mauvaise foi du salari qui le prive de la protection que lui conf re le Code du travail lorsqu il d nonce des faits de harc lement ne peut r sulter que de la connais sance par le salari de la fausset des faits qu il d nonce Or observe la Haute juridiction la cour d appel avait constat hors toute d naturation d une part que dans la lettre de licenciement il tait notamment reproch au salari d avoir accus son employeur de harc lement son gard et d autre part que celui ci n tablissait pas que cette d nonciation avait t faite de mauvaise foi ce dont la cour d appel pouvait exactement d duire
23. celui ci au Code de l urbanisme Selon ce rapport une telle cons cration l gislative serait sans doute re ue par les juridictions comme un signal les invitant retenir une approche un peu plus restrictive de l int r t pour agir Reprise par l ordonnance du 18 juillet 2013 4 cette d finition a donc pour objectif concret de restreindre l int r t agir tel que pr c demment d fini par la jurisprudence En substance l article L 600 1 2 du Code de l urbanisme expose qu un tiers 5 dispose d un int r t agir contre un permis de construire de d molir ou d am nager que si la construction l am nagement ou les travaux autoris s sont de nature affecter directement ses conditions d occupation d utilisation ou de jouissance du bien qu il d tient ou occupe r guli rement La simple lecture de cet article invite les requ rants justifier de leur int r t agir en d montrant que le projet critiqu aura un impact sur leurs conditions d occupation d utilisation ou de jouissance de leur bien La seule qualit de voisin deviendrait donc insuffisante L arr t comment confirme cette interpr tation tout en adoptant une interpr tation mesur e Trois tapes doivent tre respect es tout d abord il appartient au requ rant de pr ciser l atteinte qu il invoque pour justifier d un int r t lui donnant qualit pour agir en faisant tat de tous l ments suffisamment pr cis et tay s de nature tablir
24. contestation et avait cet gard t approuv par la Cour de cassation qui a retenu que d s lors que le premier pr sident avait t r guli rement saisi de la d cision tardive du B tonnier il lui appartenait apr s annulation de cette d cision en raison de sa tardivet de statuer sur le fond de la r clamation par l effet d volutif du recours 9 Ainsi devra statuer le premier pr sident de la cour d appel de Montpellier qui conna tra du renvoi apr s cassation 1 Sur les diff rents cas de saisine directe dans le cadre de l information judiciaire v F L Coste R p p n Dalloz v Chambre de l instruction 251 2 Sur la saisine directe de la chambre de l application des peines en mati re de lib ration conditionnelle v V Lescloux Juris CI Proc dure p nale fasc 729 733 Lib ration conditionnelle 147 3 Cass civ 1 17 juillet 1996 n 94 18 528 N Lexbase A8608ABG Bull civ n 322 4 Cass civ 1 15 d cembre 1998 n 96 12 001 N Lexbase A6424CHE Bull civ 1 n 359 5 Cass ci v 1 17 juillet 1996 Bull civ lI n 322 op cit 6 Cass c iv 1 4 f vrier 1997 n 95 12 807 N Lexbase A2286CMM 7 Cass c iv 2 17 f vrier 2005 n 04 12 768 F D N Lexbase A7470DGR 8 Cass ci v 1 4 f vrier 1997 n 95 12 807 pr c 9 Cass ci v 1 1 f vrier 2000 n 97 13 866 N Lexbase A9189CKK Lexbo
25. des deux ch ques et que la procuration donn e la personne les ayant sign s n tait alors pas r voqu e M S a assign la banque en paiement Ses demandes ayant t rejet es par la cour d appel CA Saint Denis de la R union 29 novembre 2013 n 12 01 891 N Lexbase A6934KQU il a form un pourvoi en cassation faisant notamment valoir que la banque tir e tenue de contr ler le bien fond des oppositions du tireur doit s assurer qu elles ne sont pas manifestement infond es Or en affirmant pour en d duire que la banque n avait commis aucune faute en rejetant les deux ch ques litigieux qu ils avaient t frapp s d opposition par M T nouveau g rant de la soci t et que la banque n avait pas v rifier la r alit du motif d opposition invoqu quand il lui incombait de s assurer qu elle n tait pas manifestement infond e la cour d appel aurait viol l article L 131 35 du Code mon taire et financier Enon ant la solution pr cit e la Cour de cassation rejette le pourvoi cf l Encyclop die Droit bancaire N Lexbase E9190AE4 p 8 o 5 juin 2015 Lexbook Revues La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE Concurrence Br ves Visites domiciliaires nouvelle condamnation de la France pour violation de l article 6 1 de la CESDH N Lexbase N8007BU4 R f CEDH 18 juin 2015 Req 61 265 10 N Lexbase A2583NLA Le m canisme pr vu l article L 450 4 du Code de commerce N
26. et doit tre annul e la d cision prise par l assembl e g n rale ordinaire de la vente de l immeuble entra nant la fin de la p rennisation du seul actif de la SCI alors que l accord des associ s pour conclure le contrat social s tait fait essentiellement sur cette p rennisation conduisant in luctablement sa dissolution Voil ce que juge la Cour de cassation dans un arr t du 2 juin 2015 dans lequel l AGO des associ s avait d cid de vendre l immeuble qui constituait le seul actif de la SCI rejetant le pourvoi contre l arr t d appel ayant annul la d lib ration qui avait d cid de la vente de l immeuble La vente de l unique actif d une soci t n est pas en soi fautive ni m me interdite d s lors du moins qu elle ne compromet pas la poursuite de l objet social La jurisprudence s est depuis longtemps d j prononc e en ce sens dans le contentieux des cessions de fonds de commerce cession souvent d cid e par le g rant seul nonobstant d ventuelles clauses limitatives de ses pouvoirs Ainsi dans l arr t Villa Les Sources 11 la Cour de cassation a t elle admis l efficacit d une promesse de vente portant sur une maison de repos puisque la soci t avait pour objet l exploitation de toute maison de repos En revanche elle avait censur la cour d appel de Paris pour ne pas avoir recherch si la cession de son fonds de commerce par le g rant n impliquait pas une modification des statuts quant la d termi
27. galement pr cis que la nullit de l ordonnance de taxe du B tonnier tait acquise de plein droit sans qu il soit n cessaire de rapporter la preuve d un quelconque grief 7 Et puisque cette nullit s impose de plein droit aucune cons quence juridique ne peut videmment en tre tir e Dans cette logique la Cour de cassation a d j pu consid rer que le premier pr sident de la cour d appel ne pouvait confirmer une ordonnance de taxe nulle rendue par un B tonnier en raison de sa tardivet 8 Force est de constater que le pr sent arr t s inscrit dans le prolongement de cette jurisprudence En effet l attendu conclusif de l arr t mentionne bien que les motifs du premier pr sident de la cour d appel de N mes reviennent conf rer force de chose jug e une d cision rendue hors d lai par un B tonnier Il y avait un paradoxe fondamental en ce sens qu une ordonnance de taxe tardive frapp e d une nullit dispens e de grief puisse se voir conf rer la force de la chose jug e L office du pr sident de la cour d appel de N mes tait fort diff rent et celui ci aurait sans doute pu s inspirer d un arr t par la premi re chambre civile de la Cour de cassation en date du 1er f vrier 2000 En l occurrence un pr sident de cour d appel avait t r guli rement saisi d un recours formul contre une ordonnance de taxe tardive rendue par un B tonnier Apr s avoir annul l ordonnance tardive il avait abord le fond de la
28. groupements ou une association 6 Pour une d cision appliquant cette interpr tation stricte CAA Bordeaux 1 re ch 16 octobre 2014 n 13BX00 093 N Lexbase A8076MYR p 36 o 5 juin 2015 Lexbook Revues La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE 7 CE 8 et 3 s s r 27 octobre 2006 n 286 569 mentionn aux tables du recueil Lebon N Lexbase A4844DS9 et pour un exemple r cent CAA Nantes 2 me ch 30 janvier 2015 n 14NT01 065 N Lexbase A6646ND1 Consid rant que contrairement ce que soutiennent la soci t et la commune les requ rants qui doivent tre regard s comme ayant t tous parties au litige en premi re instance en d pit d erreurs mat rielles affectant la d signation de trois d entre eux justifient par ailleurs chacun d un int r t suffisant leur conf rant qualit pour agir d s lors qu il r sident moins de 100 m tres du projet litigieux dont la r alisation compte tenu de sa nature et de ses caract ristiques est susceptible d avoir une incidence sur leur cadre de vie 8 CE 7 et 2s s r 5 avril 2006 n 283 137 in dit au recueil Lebon N Lexbase A9547DNW 9 En ce sens CE 9 et 10 s s r 5 mai 2010 n 304 059 mentionn aux tables du recueil Lebon N Lexbase A1115EXL Consid rant que la SAS T et la SCI contestent l int r t pour agir de M en sa qualit de voisin de la construction autoris e qu il ressor
29. intervenue Le premier pr sident de la cour d appel de N mes avait alors estim que le B tonnier de l Ordre des avocats avait t implicitement dessaisi le 22 janvier 2012 A partir de cette date de dessaisissement implicite les parties disposaient d un mois pour le saisir ce qui faisait d faut Le premier pr sident de la cour d appel de N mes estimait donc ne plus pouvoir tre saisi partir du 22 f vrier 2012 Il en avait d duit que le recours effectu par le confr re tait n cessairement tardif puisque frappant une ordonnance de taxe elle m me tardive En d autres termes la tardivet de l ordonnance de taxe emportait n cessairement celle du recours Le pourvoi en cassation introduit par le confr re tait pris d un moyen unique pris d une seule branche concluant la violation des articles 175 et 176 du d cret du 27 novembre 1991 II faisait valoir que le confr re tait d fendeur la proc dure de taxe devant le B tonnier et qu il n avait donc aucun int r t la saisine directe du premier pr sident de la cour d appel en raison du d passement du d lai impos au B tonnier de l Ordre des avocats Le moyen est accueilli par la deuxi me chambre civile de la Cour de cassation qui prend il faut bien le reconna tre quelques distances avec l argumentation soulev e au moyen Si la cassation totale est bien prononc e au visa des articles 175 et 176 dont se pr valait le moyen la deuxi me chambre civile de la Co
30. la soci t en invoquant un manquement dans l ex cution de ce contrat pour obtenir la r paration de son pr judice et non pas leur responsabilit contractuelle en cons quence de quoi son action se prescrit par dix ans apr s la manifestation du dommage En l esp ce une SCI a confi trois architectes la ma trise d uvre pour l dification d un ensemble immobilier Apr s la mise en liquidation judiciaire de la SCI son g rant et associ a t condamn payer une certaine somme en sa qualit d avaliste de lettres de changes souscrites dans le cadre de cette op ration et une autre somme en comblement de passif Invoquant des manquements commis par les architectes leurs obligations contractuelles il les a assign s ainsi que leur assureur et le liquidateur de la SCI afin d obtenir r paration de son pr judice Les juges du fond avaient jug son action contre les trois architectes prescrites Au contraire l associ g rant faisait valoir que l associ d une soci t civile lorsqu il invoque un pr judice personnel et distinct peut engager une action en responsabilit contractuelle l encontre du contractant de la soci t qui par sa faute a caus le pr judice si bien que la cour d appel n aurait pas justifi l galement sa d cision au regard des articles 1147 N Lexbase L1248ABT et 1843 5 N Lexbase L2019ABE du Code civil Mais son pourvoi est rejet La solution juridiquement fond e et incontestable
31. pu voir un premier revirement dans un arr t rendu par la Chambre criminelle le 21 f vrier 2006 Cass crim 21 f vrier 2006 n 05 84 015 F P F N Lexbase A4339DN7 5 Ledit arr t avait confirm la d cision d irrecevabilit des t moignages de la cour d appel mais avait cependant not une motivation erron e de la part de cette derni re relative la prohibition du t moignage des descendants laquelle n tait pas applicable en l esp ce en l absence de griefs invoqu s l appui d une demande en divorce ou en s paration de corps La d cision si elle tait sans incidence sur l esp ce divisait la doctrine quant son interpr tation 6 L arr t comment fixe dor navant la r gle En accueillant les t moignages des enfants du couple la Haute juridiction vient opportun ment restaurer la libert de la preuve testimoniale en proc dure p nale Il Le lien familial tant d sormais sans incidence Il La cons cration opportune du principe de libert de la preuve L attendu de principe de la Cour de cassation vient renforcer le principe de la libert de la preuve en mati re p nale et ainsi faciliter l administration de la preuve dans le contexte particulier des violences conjugales Une initiative opportune en raison du caract re d cisif des t moignages A et qui vient donner une nouvelle interpr tation de la protection de la famille au sein de la proc dure p nale B Lexbook Revues 5 5 p
32. recevabilit du requ rant En revanche le Conseil d Etat rel ve que toutefois ceux ci font galement valoir qu ils seront n cessairement expos s du fait du projet qu ils contestent des nuisances sonores en se pr valant des nuisances qu ils subissent en raison de l existence d une autre station de conversion implant e 1 6 kilom tre de leurs habitations respectives Appliquant sa m thodologie nouvelle il examine ensuite l argument d velopp en d fense selon lequel le recours un type de construction et une technologie diff rents permettra d viter la survenance de telles nuisances avant de conclure que dans ces conditions la construction de la station de conversion lectrique autoris e par la d cision du pr fet du Pas de Calais du 14 ao t 2014 doit en l tat de l instruction tre regard e comme de nature affecter directement les conditions d occupation d utilisation ou de jouissance des maisons d habitation des requ rants Il en r sulte que l absence de visibilit ne serait plus un obstacle dirimant la reconnaissance d un int r t agir m me distance importante d s lors que des nuisances sonores ou par extension olfactives pourraient impacter les conditions d occupation d utilisation ou de jouissance des biens du requ rant De cette d cision mesur e il est possible de craindre quelques effets pervers tels que la multiplication des d bats portant sur la recevabilit du requ
33. revenu d un retrait vivant l tranger 16 P nal 16 Br ves Domaine d application de l article 132 19 alin a 3 du Code p nal concernant l obligation de motivation des peines sans sursis 17 p 1 t 5 juin 2015 Lexbook Revues La lettre juridique du 25 juin 2015 L E X BAS E Z information juridique Proc dure p nale 17 Jurisprudence L enfant un t moin comme les autres 18 Recouvrement de l imp t 21 Jurisprudence A propos du droit de r clamation 22 S curit sociale 24 Br ves Absence de prise en charge des frais m dicaux par un organisme d assurance maladie en cas d absence d accomplissement des formalit s d entente pr alable 25 Soci t s 25 Chronique Chronique de droit des soci t s Juin 2015 26 Taxe sur la valeur ajout e TVA 31 Br ves Lieu des prestations de services fournies dans le cadre d une concession d exploitation de Dr VEIST 22 4 doi dede Lame LUE Do MMM NRAU TS UMTS Ses TS Eds 32 Travail dissimul 32 Br ves Travail dissimul la seule application d une convention de forfait illicite ne traduit pas le caract re intentionnel de l infraction o oo 33 Urbanisme 33 Jurisprudence Le Conseil d Etat donne le mode d emploi de l int r t agir contre les permis 34 Br ves Le Conseil d Etat valide le permis de construire de l
34. souci de d cence et de protection des int r ts moraux de la famille 4 Car t moigner dans le cadre d un contentieux parental place n cessairement l enfant mineur ou majeur dans un conflit de loyaut inextricable et fait de lui l arbitre du conflit parental En outre le risque d instrumentalisation de l enfant par l un de ses parents n en serait que renforc La Chambre criminelle faisait jusque l sienne cette justification Fort de cette exception le pourvoi reprenait donc in extenso la r gle de droit jurisprudentiellement consacr e l appui de son argumentation En l esp ce un des enfants du couple avait rapport les violences exerc es plu sieurs reprises par son p re sur sa m re son institutrice Dans son arr t rendu le 12 juin 2014 la cour d appel de Poitiers avait pour retenir la culpabilit du mari admis la recevabilit des t moignages Le pourvoi en avait par cons quent d duit qu en fondant sa conviction sur ces t moignages la cour d appel avait viol ledit principe A tort selon les juges du droit qui reviennent par cette d cision sur une jurisprudence de trente cinq ans et affirment d sormais que les descendants peuvent tre entendus sur les griefs invoqu s par les poux l appui d une de mande en divorce ou en s paration de corps dans le cadre d une proc dure p nale L existence d un lien familial ne fait plus obstacle la recevabilit de ces t moignages Certains auteurs avaient
35. unique actif un h tel qui jusqu pr sent n tait que locataire de cet actif Autrement dit la SCI n avait t constitu e que dans le but de d tenir la propri t d un immeuble lou un h tel Si bien que d cider de vendre l immeuble conduisait in luctablement la dissolution de la SCI Parce que contraire l int r t social la vente tait ill gale Elle a donc t annul e la soci t n tant pas engag e puisque nemo censitur ignorare legem On rel vera en outre une suspicion de transfert ou de d tournement d actif l acheteur la soci t h teli re n tait autre qu une soci t g r e par le m me g rant que celui officiant au sein de la SCI La vente de l unique actif pouvait donc faire raisonnablement craindre sa fuite de mani re frauduleuse 14 Vente de l actif d une SCI jug e conforme l int r t social car ne compromettant pas la poursuite de l objet social Cass civ 3 2 juin 2015 n 14 16 165 F D N Lexbase A2091NKN cf l Encyclop die Droit des soci t s N Lexbase E1781CT7 Contrastant avec la solution pr c dente la m me formation troisi me cambre civile de la Cour de cassation a au contraire jug dans cet arr t que la vente des trois immeubles d une SCI tait valable Il s agissait d une SCI constitu e entre un p re de famille et ses trois enfants lesquels poss daient chacun le quart du capital social La SCI avait pour objet l acquisition l administ
36. voire calomnieuses et objectivement de nature nuire leur destinataire ainsi qu l employeur accus de laisser la salari e en proie ce pr tendu harc lement en m connaissance de son obligation d assurer sa s curit et de pr server sa sant C est tout l int r t de cette nouvelle d cision qui vient proposer un crit re de la mauvaise foi Les faits Un salari engag en 1997 en qualit de n gociateur immobilier exer ait au moment de son licen ciement pour faute grave en mai 2009 des fonctions de chef d agence La lettre de licenciement lui reprochait diff rentes fautes et indiquait notamment vous continuez d lib r ment rechercher la provocation mon gard que ce soit par vos propos ou par vos crits n h sitant pas m accuser de harc lement alors que je vous demande tout simplement de faire votre travail correctement et efficacement Le salari avait obtenu l annulation de son licenciement en raison de la pr sence dans la lettre de licenciement de cette formule faisant r f rence des ac cusations de harc lement le juge ayant consid r qu il avait t licenci pour ce motif ce qui entrait bien dans les pr visions de l article L 1152 2 du Code du travail N Lexbase L8841ITM qui interdit de licencier le salari qui d nonce de tels faits L employeur qui avait form contre l arr t d appel un pourvoi en cassation pr tendait que le salari tait de mau vaise foi lorsqu il d non
37. 175 du d cret assortit ce d lai d une exception d o il r sulte que le d lai de quatre mois pr vu au troisi me alin a peut tre prorog dans la limite de quatre mois par d cision motiv e du B tonnier De plus l article 176 du d cret pr voit que orsque le B tonnier n a pas pris de d cision dans les d lais pr vus l article 175 le premier pr sident doit tre saisi dans le mois qui suit En associant des d lais de rigueur et un m canisme de saisine directe le pouvoir r glementaire a souhait donner un certain dynamisme la proc dure de taxation des honoraires de l avocat pour viter que des contestations ne s ternisent devant le B tonnier de l Ordre des avocats L association du d lai de rigueur et de la saisine directe est une figure d sormais bien connue en droit processuel fran ais Le l gislateur fran ais y fait de plus en plus souvent r f rence dans des mati res o la c l rit de la proc dure est un objectif de premier ordre comme en proc dure p nale 1 et en droit de l application des peines 2 Dans la m me logique la premi re chambre civile de la Cour de cassation a d j eu l occasion de consid rer que le B tonnier est dessaisi de la r clamation form e devant lui et cela m me si aucune des parties n a port cette r clamation devant le premier pr sident dans le d lai d un mois ayant suivi l expiration de ces d lais 3 Plusieurs arr ts ont d ailleurs consid r que c est l a
38. 3 500 euros hors taxes Sans doute insatisfait de la prestation de son conseil le justiciable a en date du 22 septembre 2011 saisi le B tonnier de l Ordre des avocats du barreau d Avignon afin de contester ces honoraires Ce n est que bien plus tard que le B tonnier a rendu son ordonnance de taxe En date du 12 novembre 2012 cette ordonnance de taxe a r duit les honoraires du confr re la somme de 2 000 euros hors taxes de sorte que le confr re tait tenu de rembourser la somme de 1 490 euros hors taxes son client Il a alors saisi le premier pr sident de la cour d appel d Avignon es qualit de juridiction de taxe du second degr lequel a par une ordonnance en date du 15 novembre 2013 d clar ce recours irrecevable Pour cela le premier Lexbook Revues le 25 5 p 5 La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE pr sident de la cour d appel de N mes s tait fond sur l article 175 du d cret n 91 1197 du 27 novembre 1991 qui pr voit que le B tonnier saisi d une contestation d honoraires doit statuer dans les quatre mois de la demande et que ce d lai peut tre prorog pour une nouvelle dur e de quatre mois par une d cision motiv e soit huit mois au total Or en l esp ce le B tonnier de l Ordre des avocats du barreau de N mes avait incontestablement d pass ce d lai puisque son ordonnance de taxe tait intervenue plus de quatorze mois apr s saisine et alors qu aucune d cision de prorogation n tait
39. 54IXK et L 600 7 N Lexbase L4351IXG du Code de l urbanisme relatifs l int r t agir l annulation partielle et l institution des demandes reconventionnelles en dommages et int r ts Dans cette affaire les requ rants ont demand au juge des r f r s la suspension de l ex cution de l arr t du 14 ao t 2014 par lequel le pr fet du Pas de Calais a accord la soci t X un permis de construire en vue de la r alisation d une station de conversion lectrique d une capacit de 1 000 m gawatts tant pr cis que le terrain d assiette de ce projet est situ environ 700 m tres de leurs maisons d habitation au sein d une zone d am nagement concert Pour tablir leur int r t agir les requ rants soutenaient que la station de conversion projet e troublerait les condi tions d occupation et de jouissance de leurs biens en raison des nuisances tant sonores que visuelles qu elle provoquerait Le juge des r f r s du tribunal administratif de Lille a cependant rejet leur requ te pour irreceva bilit consid rant qu ils ne justifiaient pas d un int r t leur donnant qualit agir au seul motif que les nuisances sonores qu ils invoquaient n taient pas tablies Le Conseil d Etat annule cette ordonnance au motif que le premier juge a insuffisamment motiv sa d cision au regard de l argumentation dont il tait saisi Statuant ensuite au fond la Haute juridiction donne les modalit s d ap
40. Le conseil doit d terminer ce temps de pr paration en tenant compte de l importance de la soci t de ses effectifs et de son r le conomique et le cas ch ant de l objet de la r union Le temps consacr l exercice du mandat est consid r comme temps de travail effectif et doit tre r mun r comme tel l ch ance normale Par ailleurs la formation des administrateurs ou des membres du conseil de surveillance doit leur assurer l acquisition et le perfectionnement des connaissances et techniques n cessaires l exercice de leur mandat Elle doit porter principalement sur le r le et le fonctionnement du conseil d administration ou de surveillance les droits et obligations des membres de ce conseil et leur responsabilit ainsi que sur l organisation et les activit s de la soci t Le conseil d administration ou de surveillance doit d terminer pour la dur e du mandat le contenu du programme de formation apr s avis des membres concern s Le temps consacr la formation est galement d termin par le conseil d administration sans pouvoir tre inf rieur vingt heures par an au cours du mandat Ce temps est pris sur le temps de travail effectif et r mun r comme tel l ch ance normale Un accord d entreprise ou selon le cas de groupe peut comporter des dispositions plus favorables Il est aussi pr vu que le conseil d administration apr s avis des administrateurs concern s d termine le ou les organismes ou
41. a Samaritaine 38 p 2 o 5 juin 2015 Lexbook Revues L E X BAS E La lettre juridique du 25 juin 2015 Z information juridique Editorial De la d mocratie judiciaire en Chine N Lexbase N8017BUH par Fabien Girard de Barros Directeur de la publication Pendant que les tribunaux fran ais ont conna tre de la concurrence parasitaire entre deux cha nes de restau rants sur fond de sauce pour entrec te les tribunaux chinois s essayent la d mocratie judiciaire du moins au tout nouveau droit d acc s la justice en devant statuer sur la d tresse spirituelle d un homme ayant port plainte contre Zhao Wei l une des plus c l bres actrices du pays qui l aurait ainsi regard fixement de mani re trop in tense travers l cran provoquant chez lui un d sarroi des plus profonds De m me un avocat vient il de saisir la cour d une action contre un juge l ayant plong dans un tat de d tresse motionnelle parce qu il avait refus de suspendre les d bats lors d un proc s En Chine le nombre de requ tes nationales a augment de 29 c est qu auparavant les poursuites adminis tratives par exemple d un citoyen contre le Gouvernement n taient que tr s peu accept es mais d sormais le syst me d enregistrement des plaintes pr voit qu en cas de refus d un dossier les tribunaux motivent clairement les raisons de leur d cision et les citoyens peuvent d sormais faire appe
42. a garantie En d autres termes la mauvaise foi du cr ancier m me minime peut l emp cher de b n ficier de la GAP Un cr ancier m me de mauvaise foi reste cr ancier sauf si le contrat pr voit de sanctionner sa mauvaise foi par la perte de sa qualit de cr ancier Toujours d un point de vue contractuel n est il pas possible par ailleurs de pr voir diff rents faits g n rateurs du moins grave au plus grave En indiquant sans distinguer selon que le b n ficiaire de la garantie avait ou non connaissance des faits susceptibles d affecter de mani re substantielle les actifs qui y taient vis s l arr t le sous entend Il pourrait donc bien tre distingu entre les atteintes substantielles et celles non substantielles Simplement les atteintes non substantielles ne sont pas a priori de nature d clencher la GAP Le contrat peut tout oublier Le contrat peut tout pr voir N anmoins la pr cision comporte un risque que la r daction du contrat se retourne contre le r dacteur lui m me Sans compter la phase de n gociation essentielle lorsque les r dacteurs avec ou sans pression de la part de leurs clients souhaitent r diger de la meilleure des mani res qu il soit la GAP Vente de l unique actif d une SCI jug contraire l int r t social Cass civ 3 2 juin 2015 n 14 14 861 F D N Lexbase E9979A7Q cf l Encyclop die Droit des soci t s N Lexbase E1781CT7 Est contraire l int r t social
43. a s curisation de l emploi N Lexbase LO394IXU a institu l obligation pour les SA et les SCA par actions r pondant certains crit res de taille de d signer au sein de leur conseil d administration ou de leur conseil de surveillance un ou deux membres repr sentant les salari s Des droits ont t accord s par cette m me loi ces repr sentants ils doivent disposer du temps de travail n cessaire l exercice de leur mission et peuvent demander l acc s une formation adapt e l exercice de leur mandat C com art L 225 30 1 N Lexbase L06171X7 et L 225 30 2 N Lexbase LO618IX8 Un d cret du 3 juin 2015 fixe le temps n cessaire ces administrateurs ou membres du conseil de surveillance pour exercer leur mission et d termine les modalit s de leur formation Ses dispositions sont entr es en vigueur le 6 juin 2015 C com art Lexbook Revues 5 p 27 La lettre juridique du 25 juin 2015 L E X BAS E Z information juridique R 225 34 2 N Lexbase L726818P R 225 34 6 R 225 60 2 nouv N Lexbase L7605188 et R 226 1 mod N Lexbase L761218G Ainsi pour exercer leur mandat de repr sentation au sein du conseil d administration ou de surveillance et de ses comit s les int ress s doivent disposer d un temps de pr paration qui ne peut tre inf rieur quinze heures ni sup rieur la moiti de la dur e l gale de travail mensuel par r union du conseil ou du comit consid r
44. adversaire que son propre client C est l amer constat que font les confr res qui ont un jour ou l autre t contraints de faire taxer leurs honoraires ou d en justifier le montant devant leur B tonnier Car on sait que les articles 175 et 176 du d cret 91 1197 du 27 novembre 1991 organisant la profession d avocat N Lexbase L8168AID ont pr vu une proc dure originale en mati re de contestation des honoraires et des d bours de l avocat dont conna t le B tonnier de l Ordre des avocats qui doit statuer sous un d lai de rigueur de quatre mois ventuellement prorogeable une fois A d faut les parties doivent effectuer une saisine du premier pr sident de la cour d appel Or l arr t rendu par la deuxi me chambre civile de la Cour de cassation en date du 21 mai 2015 apporte une importante pr cision relative la sanction du d passement de ce d lai Selon la Cour de cassation les parties restent recevables saisir le premier pr sident de la cour d appel m me si le B tonnier rend son ordonnance de taxe au del des d lais impos s par les articles 175 et 176 du d cret du 27 novembre 1991 Et pour bien cerner le raisonnement men par la Cour de cassation il convient de revenir pr cis ment sur la chronologie de ce diff rend entre l avocat et son client En l occurrence un confr re avait t saisi par un justiciable dans le cadre d un litige locatif et avait encaiss titre de provision la somme approximative de
45. ara t insuffisante pour sanctionner des faits d une telle gravit commis de surcro t par une assistante maternelle agr e et ce dans l exercice de son activit professionnelle Aussi a telle soulign que faute d l ments actualis s v rifi s et pr cis sur la situation personnelle de Mme D concernant notamment sa domiciliation et son activit professionnelle la peine d emprisonnement ne peut tre en l tat am nag e La Cour de cassation confirme la d cision de la cour d appel qui rel ve t elle a prononc une peine d emprisonnement sans sursis par des motifs qui satisfont aux exigences de l article 132 24 du Code p nal dans sa r daction alors en vigueur N Lexbase L9406IE4 cf l Encyclop die Droit p nal g n ral N Lexbase E4629EXQ Lexbook Revues 3 5 p 17 La lettre juridique du 25 juin 2015 L E X BAS E Z information juridique Proc dure p nale Jurisprudence L enfant un t moin comme les autres N Lexbase N8030BUX par Marie Le Guerrou R dactrice Droit priv R f Cass crim 2 juin 2015 n 14 85 130 FS P B N Lexbase A9225NII L enfant est il au sein de la proc dure p nale un t moin comme les autres C est ce que semble affirmer la Chambre criminelle de la Cour de cassation dans son arr t du 2 juin 2015 Cass crim 2 juin 2015 n 14 85 130 FS P B l Par cet arr t la Cour vient prendre le contre pied d une jurisprudence que l on pouvait pens
46. ative du droit de l Union europ enne la Cour de justice de l Union europ enne ayant tabli tr s t t le droit au juge CJCE 23 avril 1986 aff C 294 83 N Lexbase A4581AWL rec 1339 Ne sommes nous pas de m me en contradiction avec la Convention europ enne de sauvegarde des droits de l Homme article 6 1 qui prot ge galement l acc s au juge m me si certaines restrictions tatiques sont consi d r es comme l gitimes CEDH 21 f vrier 1975 Req 4451 70 N Lexbase A1951D7E s rie n 18 Ainsi est consid r e comme une atteinte au droit d acc s un tribunal en mati re p nale un d lai trop court imparti pour se pourvoir en cassation CEDH 10 juillet 2001 Req 40 472 98 N Lexbase A7607AWN JCP d G 2002 II 10 034 note D Raimondo C est d ailleurs le juge fran ais CA Versailles 3 mai 2007 n 05 9223 N Lexbase A9286DWT AJDA 8 9 07 qui nonce que le droit d acc s au juge d fini par l article 6 1 de la CESDH constitue non seulement un droit mais une garantie fondamentale vocation universelle laquelle il ne doit pas tre port atteinte 1 Rappelons que l article 29 de la loi n 2013 1279 du 29 d cembre 2013 de finances rectificative pour 2013 N Lexbase L7404IYU a supprim l exon ration de taxe fonci re pr vue par l article 1383 F comme l exon ration de cotisation fonci re des entreprises pr vue par l article 1466 E du CGI l exception des exon rati
47. atoire et jusqu la d cision du tribunal du pr sident du tribunal en r alit ce d p t rend la cession opposable aux tiers sous r serve de l accomplissement des formalit s pr vues l alin a premier de l article L 221 14 C com art R 221 9 nouv r d N Lexbase L645218H S agissant sp cifiquement des SARL le d cret pr cise que c est aussi bien le c dant que le cessionnaire de parts sociales qui peut proc der au d p t de l acte de cession C com art R 223 13 nouv r d N Lexbase L6453181 p 26 o 5 juin 2015 Lexbook Revues La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE Ensuite quant la possibilit introduite par l ordonnance de 2014 de demander au juge de proroger le d lai de six mois pour l approbation des comptes C com art L 223 26 N Lexbase L8875134 qui existait pour les SA C com art L 225 100 N Lexbase L60031S7 mais pas pour les SARL le d cret du 18 mai 2015 indique que le d lai de six mois pr vu pour la r union de l assembl e des associ s peut tre prolong la demande du g rant et semble t il la seule initiative de ce dernier par ordonnance du pr sident du tribunal de commerce statuant sur requ te C com art R 223 18 1 nouv N Lexbase L643918Y En outre le d cret du 18 mai 2015 pr voit la facult pour les SARL d avoir recours un envoi lectronique pour la convocation de l assembl e des associ s et d crit les conditions de mi
48. c lement uniquement pour justifier une r sistance syst matique aux instructions qui lui taient donn es En d autres termes il distinguait deux types de mauvaises fois une mauvaise foi que l on pourrait qualifier d objective caract ris e par le caract re imaginaire des faits d nonc s et une mauvaise foi subjective tablie par l intention de nuire l employeur ou un autre salari s Or selon la Haute juridiction ces deux l ments sont cumulatifs le salari devant all guer des faits inexistants ce qui exclut donc toute mauvaise foi lorsque ce dernier interpr te mal des faits ambigus 7 et le faire pour poursuivre un but tranger la r gle concern e c est dire soit pour nuire un autre salari soit pour se placer de mani re artificielle sous le r gime protecteur r serv aux salari s qui d noncent des faits de harc lement Quelle attitude adopt e face un salari qui accuse La question qui se pose est alors celle de la bonne attitude adopter pour un employeur qui se trouve face un salari qui l accuse de harc lement sur lui ou sur autrui L employeur dispose ici d un choix S il a la preuve que le salari affabule pour lui nuire ou pour tenter de justifier des comportements qu il relierait ce pr tendu harc lement alors ce mensonge sera constitutif d une faute grave et il pourra le viser dans la lettre de licenciement pour justifier un licenciement imm diat 8 Mais s il n a pas la pre
49. centres de formation charg s de dispenser la formation L organisme ou le centre de formation d livre la fin de la formation une attestation d assiduit que l int ress remet son employeur Le co t de la formation y compris les frais de d placement au titre de celle ci sont la charge de la soci t et ne sont pas pris en compte dans le calcul des sommes consacr es la formation continue Ces dispositions sont applicables aux membres repr sentant les salari s au conseil de surveillance La soci t civile l associ et le cocontractant Cass com 2 juin 2015 n 13 25 337 F P B N Lexbase A2305NKL cf l Encyclop die Droit des soci t s N Lexbase E1155AWP Peu de temps apr s avoir jug pour la premi re fois que l associ d une soci t civile qui d sint resse un cr ancier social en application de l article 1857 du Code civil N Lexbase L2054ABP paie la dette de la soci t et non une dette personnelle 3 la Cour de cassation juge le 2 juin 2015 selon la m me logique et conform ment une solution d j nonc e en 2000 que les associ s d une soci t civile immobili re ne sont pas contractuellement li s ceux avec lesquels la soci t a contract Ainsi la qualit d associ tenu aux dettes sociales ne modifie pas sa qualit de tiers au contrat conclu par la soci t de sorte qu il peut en tant que tiers rechercher la responsabilit d lictuelle des cocontractants de
50. ch vement du d lai et non la saisine directe du premier pr sident de la cour d appel qui dessaisit le B tonnier 4 Ainsi le premier pr sident de la cour d appel en N mes avait justement estim que le B tonnier de l Ordre des avocats du barreau de N mes ne pouvait plus trancher la contestation en raison de l coulement du d lai imp ratif de l article 175 du d cret en date du 27 novembre 1991 En revanche il avait totalement m connu la port e de ce dessaisissement Il Nullit de l ordonnance de taxation Si le B tonnier est automatiquement dessaisi du litige l expiration des d lais de rigueur pr vus par l article 175 du p 6 ok g r 5 juin 2015 Lexbook Revues La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE d cret n 91 1197 en date du 27 novembre 1991 sur la profession d avocat il en r sulte n cessairement qu aucun effet juridique ne peut tre attach une ordonnance de taxe rendue post rieurement ce dessaisissement A cet gard il convient de relever que les articles 175 et 176 du d cret n 91 1197 du 27 novembre 1991 sur la profession d avocat ne sont pas d une clart absolue Certes la saisine directe du premier pr sident de la cour d appel est impos e par l article 176 du d cret qui dispose que lorsque le B tonnier n a pas pris de d cision dans les d lais pr vus l article 175 le premier pr sident doit tre saisi dans le mois qui suit Mais le texte ne s attarde pas sur le sor
51. compter de la demande d entente pr alable donc partir de d cembre 2011 elle rejette donc la demande de la soci t Y de la prise en charge d s le d but du traitement La cour ajoute que la tol rance de trois mois par la MSA est suffisante pour pallier aux difficult s inh rentes aux d lais de consultation des patients chez leur m decin et que la soci t Y ne justifie pas que ce d lai ne soit pas suffisant en raison des sp cificit s de ce patient La soci t forme donc un pourvoi en cassation auquel la Haute juridiction acc de Elle casse sans renvoi l arr t de la cour d appel au visa des articles L 165 1 N Lexbase L134117S et R 165 23 N Lexbase L6465ADS du Code de la S curit sociale cf l Encyclop die Droit de la protection sociale N Lexbase E1354AC7 Lexbook Revues 5 p 25 La lettre juridique du 25 juin 2015 L E X BAS E Z information juridique Soci t s Chronique Chronique de droit des soci t s Juin 2015 N Lexbase N8034BU4 par Bastien Brignon Ma tre de conf rences HDR l Universit d Aix Marseille Membre de l Institut du droit des affaires et du Centre de droit conomique EA 4224 Lexbase Hebdo dition affaires vous propose de retrouver cette semaine la chronique de droit des so ci t s de Bastien Brignon Ma tre de conf rences HDR l Universit d Aix Marseille Membre de l Institut du droit des affaires et du Centre de droit conomi
52. d une personne et qui int gre et transcende sa nature biologique et psychosociale Il s agit d une d finition plus m dicale que juridique Mais il est constant que le pr judice d anxi t situation d inqui tude permanente face au risque de d claration tout moment d une maladie li e d abord l amiante puis d autres produits toxiques puisse tre envisag sous l angle de la d tresse spirituelle au regard de leurs d finitions respectives L int gration du burn out dans la liste de maladies professionnelles montre quel point la d tresse spirituelle est affaire s rieuse et demande r paration Le hic bien entendu serait le fait reproch le regard trop intense d une actrice travers un cran Un peu la mani re d une populaire chanson des ann es 80 au demeurant M me si l article 1382 du Code civil export travers le monde incrimine tout fait la preuve du lien de cause effet va tre chagrin apporter Certes l on aspire au projet de r forme du droit de la responsabilit du Professeur Terr pour lequel la faute consiste volontairement ou par n gligence contrevenir une r gle de conduite impos e par la loi ou Lexbook Revues 5 5 p 3 La lettre juridique du 25 juin 2015 L E X BAS E Z information juridique le r glement ou par le devoir g n ral de prudence et de diligence ce qui brasse large dirons nous mais bien videmment en droit fran ais une telle action ne pourrait p
53. de la prescription Garantie de passif et connaissance par son b n ficiaire des faits susceptibles d affecter de mani re sub p 28 o 5 juin 2015 Lexbook Revues La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE stantielle les actifs qui y taient vis s Cass com 12 mai 2015 n 14 13 234 F D N Lexbase A8766NH 7 cf l Encyclop die Droit des soci t s N Lexbase E0638EU8 A la suite d une cession de droits sociaux le b n ficiaire d une GAP en demande la mise en uvre Elle la lui est refus e par les juges du fond au motif qu il avait r alis un audit de la soci t avant d en acqu rir les titres qu il se pr valait d une sp cialisation dans le domaine informatique et qu il ne rapportait pas la preuve de man uvres du c dant destin es le tromper En d autres termes parce qu il avait eu une connaissance pr cise du risque les juges avaient d cid d exclure l acqu reur du champ de la garantie conventionnelle L arr t est cass au visa de l article 1134 du Code civil N Lexbase L1234ABC attendu qu en statuant ainsi alors que par la convention du 26 juillet 2006 la c dante avait garanti que toutes les informations qui y figuraient taient exactes sans distinguer selon que le b n ficiaire de la garantie avait ou non connaissance des faits susceptibles d affecter de mani re substantielle les actifs qui y taient vis s la cour d appel a m connu la loi du contrat et viol le texte susvis
54. e com Lexbase Hebdo n 412 du 12 f vrier 2015 dition affaires N Lexbase N5905BUA 10 En ce sens Dr soci t s juillet 2015 comm 126 note R Mortier sous Cass com 12 mai 2015 n 14 13 234 F D 11 Cass com 29 janvier 1979 n 77 11 302 N Lexbase A3378AG9 Bull civ IV n 35 JCP d E 1979 II 13 184 obs M Dagot 12 Cass com 18 octobre 1994 n 92 21 485 N Lexbase A4888ACZ Dr soci t s 1995 comm 16 Rev soci t s 1995 p 284 note F Pasqualini et V Pasqualini Salerno JCP d G 1994 IV 2576 D 1994 inf rap p 250 Bull Joly Soci t s 1994 p 1330 note B Saintourens Defr nois 1994 art 35 954 p 1546 obs H Hovasse RTDCom 1995 p 141 RJDA 2 95 n 161 Confirm par Cass com 31 janvier 2012 n 10 15 489 F D N Lexbase A8965IBN Dr soci t s avril 2012 comm 62 note M Roussille la cession de fonds de commerce ne rel ve pas des pouvoirs l galement r serv s aux associ s Elle entre dans les pouvoirs du g rant d s lors qu elle n implique pas une modification des statuts Le g rant peut ainsi engager la soci t dans une promesse synallagmatique de cession du fonds sans l accord pr alable de l assembl e 13 Cass com 12 janvier 1988 n 85 12 666 N Lexbase A6415AAT Bull civ 1988 IV n 24 Rev soci t s 1988 263 note Y Chaput Bull Joly Soci t s 1988 p 212 note L Faug rolas 14 V d j
55. entreprise et de se d barrasser du cadre responsable du d partement comptable La Cour de cassation a consid r avec la cour d appel que la mauvaise foi tait ainsi caract ris e mais sans v ritablement en livrer de d finition celle ci apparaissant toutefois en filigrane comme Lexbook Revues p 11 La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE l hypoth se o un salari d nonce de mani re mensong re des faits inexistants m lant un l ment objectif J in existence des faits et subjectif la volont de nuire un coll gue 4 La Cour a rendu une seconde d cision in dite le 28 janvier 2015 5 La cour d appel avait dans cette nouvelle affaire cart les accusations de harc lement port es par la salari e ce que confirme le rejet du pourvoi au prix d une d cision fortement motiv e et valid e par la Haute juridiction 6 la salari e avait en effet d nonc l encontre de son sup rieur hi rarchique de fa on r it r e de multiples faits inexistants de harc lement moral ne reposant pour la grande majorit d entre eux sur aucun l ment et dont elle s est d ailleurs av r e incapable de pr ciser la teneur qu il s agisse des faits ou des propos d nonc s s en tenant des accusations formul es pour la plupart en termes g n raux et pr cis qu il ne s agissait pas d accusations ayant pu tre port es par simple l g ret ou d sinvolture mais d accusations graves r it r es
56. er ait pas en France d activit professionnelle et qu il n y avait pas le centre de ses int r ts conomiques Le requ rant ne pouvait donc tre regard comme ayant son domicile fiscal en France selon aucun des crit res alternatifs mentionn s l article 4 B du CGI N Lexbase L1010HLY En outre le versement de sa pension de retraite sur un compte bancaire en France ne constituait qu une modalit de versement r alis e sa demande qu il en faisait d ailleurs virer une partie au Cambodge pour ses besoins et ceux de sa famille qu il administrait ses diff rents comptes depuis le Cambodge et que cette pension ne pr sentait pas le caract re d une r mun ration r sultant de l exploitation d une activit conomique en France Par cons quent ces l ments taient de nature tablir que le requ rant avait cess d avoir en France le centre de ses int r ts conomiques m me si les revenus qu il percevait taient exclusivement de source fran aise cf l Encyclop die Droit fiscal N Lexbase E7868A48 et le BoFip Imp ts N Lexbase X5397ALH p 16 o 5 juin 2015 Lexbook Revues L E X BAS E La lettre juridique du 25 juin 2015 Z information juridique P nal Br ves Domaine d application de l article 132 19 alin a 3 du Code p nal concernant l obligation de motivation des peines sans sursis N Lexbase N8048BUM R f Cass crim 16 juin 2015 n 14 85 136 F P B N Lexbase A5208NLH
57. er jusque l tablie Elle affirme d sormais que les dispositions de l article 205 du Code de proc dure civile N Lexbase L1652H4X prohibant les t moignages des enfants dans les instances en divorce ne sont pas applicables devant la juridiction p nale En l esp ce le mari avait t poursuivi pour de multiples faits de violences sur son pouse Une proc dure de divorce avait t introduite par celle ci et une ordonnance de non conciliation tait intervenue La cour d appel de Poitiers tait par la suite entr e en voie de condamnation pour violences aggrav es L poux condamn forme alors un pourvoi en cassation et reproche particuli rement la juridiction d appel de s tre pour le d clarer coupable fond e sur le t moignage de ses enfants Il nonce l appui de son argumentation que la prohibition de ces t moignages est l expression d un principe fondamental applicable devant les juridictions p nales D s lors deux solutions se pr sentaient aux juges du droit pr server une r gle fondamentale justifi e par un soucis de d cence et de protection des int r ts moraux de la famille ou faire primer la libert de la preuve et par cons quent la r pression des violences conjugales Le juge choisit ici la seconde solution Il affirme que la prohibition des t moignages des enfants dans les instances en divorce n est pas applicable devant la juridiction p nale I renfor ant ainsi et de mani re o
58. es poux p 10 o 2015 Lexbook Revues La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE Discrimination et harc lement Jurisprudence Pr cisions sur la mauvaise foi du salari qui d nonce des faits de harc lement N Lexbase N8014BUD par Christophe Rad Professeur la Facult de droit de Bordeaux Directeur scientifique de Lexbase Hebdo dition sociale R f Cass soc 10 juin 2015 n 13 25 554 FS P B N Lexbase A8982NKU La protection dont b n ficient les salari s qui d noncent des faits de harc lement est susceptible d en tra ner des abus dans les entreprises lorsque certains individus mal intentionn s pensent trouver l un moyen facile et tr s efficace de se pr server de tout risque de licenciement La Cour de cassation permet l employeur qui se retrouve pris dans les filets de prouver que ces d nonciations ont t r alis es de mauvaise foi c est cette notion de mauvaise foi qui se trouve pr cis e dans cet arr t en date du 10 juin 2015 I la Haute juridiction consid rant qu elle ne peut r sulter que de la connaissance par le salari de la fausset des faits qu il d nonce Il R sum La mauvaise foi du salari qui d nonce des faits de harc lement moral dont il dit avoir t la victime ne peut r sulter que de la connaissance de la fausset des faits qu il d nonce I La mauvaise foi du salari qui d nonce des faits de harc lement Cadre j
59. es int r ts de la soci t par rapport celle de ses associ s ne caract risait pas une atteinte son fonctionnement la cour d appel qui a proc d la recherche pr tendument omise et qui a pu en d duire que la demande de d signation d un administrateur provisoire devait tre rejet e a l galement justifi sa d cision de ce chef La solution est diff rente de pr c demment car la situation est diff rente Autant pr c demment la vente de l unique actif de la soci t compromettait sa p rennisation autant ici la vente des trois immeubles n avait aucune incidence sur la poursuite de l objet social Ces deux arr ts du 2 juin 2015 s inscrivent donc parfaitement dans la lign e des d cisions rendues ant rieurement par la Cour de cassation en mati re de poursuite d objet social en cas de vente d actif social 15 1 bastien brignon univ amu fr ou bastien brignon free fr 2 BRDA 10 2015 inf 25 B Dondero D cret pris pour l application de l ordonnance relative au droit des soci t s D n 2015 845 18 mai 2015 JCP d E 2015 act 432 du m me auteur tude sur le d cret para tre au JCP d E 2015 R Mortier et M Roussille Le d cret du 18 mai 2015 dispositions relatives aux titres et aux op rations sur titres Dr soci t s juillet 2015 tude 13 M Roussille Dr soci t s juillet 2015 comm 129 130 et 131 3 Cass civ 3 6 mai 2015 n 14 15 222 FS P B 1 N Lexbase A5368NHB
60. es sup rieur au plafond l gal de 1607 heures et en ce qu il ne fixait pas les conditions et d lais de pr venance des changements de dur e ou d horaires de travail ni les conditions de prise en compte pour le calcul de la r mun ration des salari s des absences ainsi que des arriv es et d parts en cours de p riode A la suite de cette d cision la soci t s est pourvue en cassation En non ant la r gle susvis e la Haute juridiction casse l arr t d appel au visa de l article 455 du Code de proc dure civile N Lexbase L6565H7B cf l Encyclop die Droit du travail N Lexbase E7300ES8 Lexbook Revues 5 5 p 33 La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE Urbanisme Jurisprudence Le Conseil d Etat donne le mode d emploi de l int r t agir contre les permis N Lexbase N8033BU3 par Vanina Ferracci Avocat a la Cour R f CE 1 et 6 s s r 10 juin 2015 n 386 121 publi au recueil Lebon N Lexbase A6029NKI Dans une d cision du 10 juin 2015 le Conseil d Etat donne les cl s des modalit s d application de l int r t agir tel que d fini l article L 600 1 2 du Code de l urbanisme N Lexbase L4348IXC Cette d cision destin e tre publi e au recueil Lebon intervient quasi exactement deux ans apr s l avis rendu le 18 juin 2013 1 sur l application rationae temporis des articles L 600 1 2 L 600 1 3 N Lexbase L43491IXD L 600 5 N Lexbase L43
61. est int ressante trois titres D abord sur le terrain de l effet relatif des contrats elle reprend au mot pr s un arr t de cassation rendu au visa de l article 1165 du Code civil 4 Elle d coule de la personnalit morale de la soci t certes les associ s de SCI sont tenus aux dettes sociales de mani re conjointe et ind finie mais la soci t n est pas moins un tre juridiquement distinct si bien que ses cr anciers et ses cocontractants ne sont pas ceux de ses associ s m me si ceux ci peuvent tre mis contri bution subsidiairement Ensuite sur le terrain de l action individuelle tant donn que soci t et associ s sont juridiquement distincts ces derniers peuvent souffrir d un pr judice personnel et ainsi en obtenir r paration L cran de la personnalit morale m me tr s tanche permet une telle action 5 Il est rare toutefois en pratique qu elle aboutisse tout comme d ailleurs dans les soci t s risque limit le pr judice individuel tant toujours tr s difficile prouver Enfin concernant la prescription la loi de 2008 ayant align nombre de prescriptions dont celle contrac tuelle et d lictuelle en mati re de responsabilit civile d sormais de cinq ans la question de la prescription est aujourd hui devenue sans objet pour tous les litiges post rieurs l entr e en vigueur de ladite loi N anmoins la question se posait dans cette affaire les faits tant ant rieurs la r forme
62. ice d un avantage fiscal est demand par voie d clarative n ont en principe pas pour effet d interdire au contribuable p 22 o 5 juin 2015 Lexbook Revues La lettre juridique du 25 juin 2015 LEXBASE de r gulariser sa situation dans le d lai de r clamation pr vu par l article R 196 2 du LPF sauf si la loi a pr vu que l absence de demande dans le d lai de d claration entra ne la d ch ance du droit cet avantage ou lorsqu elle offre une option entre diff rentes modalit s d imposition l Une jurisprudence initialement favorable l interpr tation administrative Jusque dans les ann es 2000 la jurisprudence administrative tait s v re lorsque la loi pr voyait par exemple avant le premier janvier de l ann e suivant celle de la cr ation d une entreprise nouvelle une demande d exon ration ainsi qu une d claration provisoire des l ments entrant dans le champ de l exon ration une entreprise nouvelle qui demandait en temps utile le b n fice de l exon ration mais d posait tardivement la d claration provisoire per dait son droit exon ration L entreprise n avait fourni la d claration provisoire qui devait tre d pos e avant le 1er janvier 1993 que le 28 avril de la m me ann e CAA Paris 16 octobre 2001 n 98PA02 419 N Lexbase A6624BMB Doc adm 6 E 13 91 n 34 Il est vrai que s agissant de r gimes de faveur le juge d veloppe de fa on g n rale une jurisprudence stricte
63. identification du ou des immeubles exon r s avant le Ter janvier de la premi re ann e compter de laquelle il peut au titre de l immeuble concern b n ficier de l exon ration que si cette disposition ne peut avoir pour effet d interdire un contribuable qui n a pas souscrit cette d claration dans le d lai prescrit de r gulariser sa situation dans le d lai de r clamation pr vu l article R 196 2 du LPF le redevable qui n a pas rempli cette obligation d clarative ne peut pr tendre l exon ration de taxe fonci re sur les propri t s b ties en l absence de r gularisation compl te dans ce dernier d lai CE 3 et 8 s s r 12 mars 2014 n 365 574 mentionn aux tables du recueil Lebon N Lexbase A9192MGK 1 B Cette jurisprudence que reprend et confirme l arr t du 11 mai 2015 laisse subsister notre sens une Lexbook Revues 5 5 p 23 La lettre juridique du 25 juin 2015 L E X BAS E Z information juridique interrogation Rappelons le principal consid rant cit supra consid rant que les dispositions qui pr voient que le b n fice d un avantage fiscal est demand par voie d clarative n ont en principe pas pour effet d interdire au contribuable de r gulariser sa situation dans le d lai de r clamation pr vu par l article R 196 2 du LPF sauf si la loi a pr vu que l absence de demande dans le d lai de d claration entra ne la d ch ance du droit cet avantage ou lorsqu e
64. ire en vue de les pr ciser C est chose faite avec un d cret publi au Journal officiel du 20 mai 2015 d cret n 2015 545 du 18 mai 2015 pris pour application de l ordonnance n 2014 863 du 31 juillet 2014 relative au droit des soci t s prise en application de l article 3 de la loi n 2014 1 du 2 janvier 2014 habilitant le Gouvernement simplifier et s curiser la vie des entreprises N Lexbase L6362187 Ce texte 2 vise d abord l opposabilit aux tiers des cessions de parts sociales composant le capital des SARL et des SNC L ordonnance de juillet 2014 avait l galis la solution jurisprudentielle qui consistait admettre l opposabilit d une telle cession m me en l absence de d p t d acte de cession au RCS d s lors du moins que les statuts jour de la cession et donc de la nouvelle r partition du capital social sont d pos s au RCS C com art art L 221 14 al 2 N Lexbase L887313Z Le d cret du 18 mai 2015 pr cise que en l absence de publication des statuts modifi s au RCS le c dant ou le cessionnaire peut apr s mise en demeure du g rant d effectuer cette publication rest e vaine au terme d un d lai de huit jours et en justifiant de la saisine du pr sident du tribunal en application de l article L 123 5 1 N Lexbase L2182ATY ou de l article L 210 7 N Lexbase L5794AIG d poser contre r c piss l acte de cession de parts sociales au registre du commerce et des soci t s A titre conserv
65. itu e en France Des droits suppl mentaires de TVA ont t mis sa charge au titre des redevances d exploitation qui lui ont t vers es par la soci t situ e en France Le Conseil d Etat a d cid de faire droit la demande de la soci t requ rante Au cas pr sent la soci t n erlandaise disposait d un tablissement stable dans les locaux d une soci t en France caract ris par la disposition personnelle et permanente d une installation comportant les moyens humains et techniques n cessaires son activit d exploitation de brevets N anmoins la cour administrative d appel CAA Lyon 16 avril 2013 n 12LY02 215 N Lexbase A9774MQ3 a jug tort que l administration tait pour ce seul motif fond e rattacher les prestations de services en cause cet tablissement stable sans rechercher s il y avait lieu ainsi que le soutenait la soci t devant elle par un moyen auquel elle n a pas r pondu de les rattacher son si ge social cf l Encyclop die Droit fiscal N Lexbase E4416ETQ et le BoFip Imp ts N Lexbase X7182ALL p 32 o 2015 Lexbook Revues L E X BAS E La lettre juridique du 25 juin 2015 Z information juridique Travail dissimul Br ves Travail dissimul la seule application d une convention de forfait illicite ne traduit pas le caract re intentionnel de l infraction N Lexbase N8068BUD R f Cass soc 16 juin 2015 n 14 16 953 F P B N Lexba
66. l de cette derni re R sultat nombre de recours plus farfelus les uns que les autres prolif rent la R publique populaire estime qu il s agit l de man uvres dilatoires visant l obstruction de la justice quoiqu il en soit la d mocratie comme la libert cela s apprend Derri re cette ombre de libert qui consiste choisir se montre aussit t la libert v ritable qui consiste se dominer crivait Alain dans Les id es et les ges Car si la philosophie enseigne pourtant que la libert serait au del du donn et de la conqu te c est apprentissage du quotidien et dans les pr toires aussi C est bien pourquoi la libert est toujours un risque parce que si la volont a le pouvoir de dire oui ou non ce pouvoir ne peut tre efficace que s il est clair par la connaissance En clair il ne faut pas confondre ind pendance c est dire la libert con ue comme l absence de contraintes et l autonomie travers laquelle l ob issance la loi qu on s est prescrite est libert prescrit Rousseau dans le Contrat social Ceci tant dit les concepts ou pr judices plus exactement voqu s dans les plaintes ne sont pas tout fait trangers notre droit Celui de d tresse spirituelle n existe pas en tant que tel ni du point de vue l gislatif et r glementaire ni du point de vue jurisprudentiel La d tresse spirituelle consiste en une perturbation du principe de vie qui anime l tre entier
67. la d claration des bases de la taxe professionnelle d pos e avant le 1er mai de l ann e pr c dant celle de l imposition CGI art 1477 N Lexbase L0237HMQ Au cas pr sent une soci t qui avait omis cette obligation formelle a demand par voie de r clamation b n ficier de ce d gr vement Cette demande tait rejet e par l administration fiscale au motif que ce d gr vement ne pouvait tre sollicit que dans la d claration pr vue l article 1477 du CGI sans possibilit de r gularisation ult rieure par voie de r clamation La cour administrative d appel de Versailles CAA Versailles 18 juillet 2013 n 12VE01 587 ayant donn gain de cause la soci t le ministre d l gu charg du Budget s est pourvu en cassation L omission commise par erreur dans la d claration pr vue l article 1477 du CGI pouvait elle tre corrig e par voie de r clamation classique article L 61 N Lexbase L8192AE7 et R 196 1 N Lexbase L4380IXI et s du LPF ce que soutenait le contribuable et niait l administration L arr t du 11 mai 2015 confirme l assouplissement intervenu depuis plusieurs ann es dans la jurisprudence admi nistrative Cet assouplissement peut peut tre s expliquer par la Convention europ enne de sauvegarde des droits de l Homme et subsidiairement par le droit communautaire Le principal consid rant de l arr t est le suivant consid rant que les dispositions qui pr voient que le b n f
68. lle offre une option entre diff rentes modalit s d imposition La lecture de l arr t am ne confirmer certaines solutions tablies et poser une question La jurisprudence est d sormais bien tablie sur la r affirmation d un droit g n ral de r clamation l arr t du 16 juillet 2008 pr cit confirme bien par exemple l existence de ce droit g n ral d s lors que la loi ne pr voit pas de restriction ce droit De m me le pouvoir r glementaire agissant sur d l gation du l gislateur ne peut tablir de restriction ce droit Le Conseil d Etat carte en revanche dans l arr t du 11 mai 2015 l exercice de ce droit dans l hypoth se d une option Nous sommes en effet ici en pr sence d une d cision de gestion prise par le contribuable et qui lui est opposable Cependant pour le Conseil d Etat le droit r clamation est cart si la loi a pr vu que l absence de demande dans un d lai de d claration entra ne la d ch ance du droit cet avantage Il y a donc ici du fait de la loi refus du droit l erreur On sait par ailleurs que de fa on traditionnelle le juge administratif se reconna t juge de l application de la loi mais non juge de la loi En cons quence dans cette hypoth se et tout au moins devant le juge administratif une demande de correction de l erreur commise et de contestation du dispositif l gislatif ne sera pas re ue N est on pas d s lors en pr sence d une violation l gisl
69. llet 1985 aff C 168 84 points 17 et 18 N Lexbase A8291AUM et du 17 juillet 1997 CJCE 17 juillet 1997 aff C 190 95 points 15 et 16 N Lex base A9909AUK de d terminer le point de rattachement des services rendus afin d tablir le lieu des prestations de services L endroit o le prestataire a tabli le si ge de son activit conomique appara t comme un point de rattachement prioritaire la prise en consid ration d un autre tablissement partir duquel la prestation de services est rendue ne pr sentant un int r t que dans le cas o le rattachement au si ge ne conduit pas une solution rationnelle du point de vue fiscal ou cr e un conflit avec un autre Etat membre Ainsi un tablissement ne peut tre utilement regard par d rogation au crit re prioritaire du si ge comme lieu des prestations de services d un assujetti que s il pr sente un degr suffisant de permanence et une structure apte du point de vue de l quipement humain et technique rendre possibles de mani re autonome les prestations de services consid r es Telle est la solution retenue par le Conseil d Etat dans un arr t rendu le 17 juin 2015 CE 9 et 10 s s r 17 juin 2015 n 369 100 mentionn aux tables du recueil Lebon N Lexbase A5360NL4 En l esp ce une soci t dont le si ge est aux Pays Bas g re et exploite des brevets et droits de la propri t industrielle dont elle a sous conc d l exploitation une soci t s
70. lors dans le champ d application de la Directive Il est aussi rappel que l article 34 1 de la Charte des droits fondamentaux de l Union europ enne N Lexbase L8117ANX re conna t et respecte le droit d acc s aux prestations de S curit sociale et aux services sociaux selon les r gles tablies par le droit de l Union et les l gislations et pratiques nationales et que l article 51 2 de cette m me Charte n tend pas le champ d application du droit de l Union europ enne au del des comp tences de l Union ni ne cr e aucune comp tence ni aucune t che nouvelle pour l Union et ne modifie pas les comp tences et t ches d finies dans les trait s Telle est la solution d gag e par la deuxi me chambre civile de la Cour de cassation dans un arr t rendu le 18 juin 2015 Cass civ 2 18 juin 2015 n 14 18 049 F P B 1 N Lexbase A5146NL8 En l esp ce la caisse de mutualit sociale agricole de S vres Vienne la CMSA a pour obtenir le paiement des cotisations sociales aff rentes aux ann es 2004 2007 pratiqu des oppositions tiers d tenteur sur les comptes bancaires des poux X exploitants agricoles Ils ont alors saisi un juge de l ex cution aux fins d annulation La cour d appel CA Poitiers 25 03 2014 n 13 00 575 N Lexbase A8857MHI les ayant d bout s de leur demande ils ont form un pourvoi en cassation En vain En non ant les principes susvis s la Haute juridiction rejette le pourvoi d
71. n fond de l ordonnance du JLD ayant autoris les visites et saisies Lexbook Revues 5 5 p 9 La lettre juridique du 25 juin 2015 L E X BAS E Z information juridique Cotisations sociales Jurisprudence Recouvrement des cotisations et contributions sociale dues par une personne assujettie titre obligatoire au r gime de protection sociale des travailleurs non salari s agricoles absence de caract re d une pratique commerciale N Lexbase N8049BUN R f Cass civ 2 18 juin 2015 n 14 18 049 F P B I N Lexbase A5146NL8 Il r sulte de l article 2 de la Directive 2005 29 CE relative aux pratiques commerciales d loyales des entre prises vis vis des consommateurs dans le march int rieur N Lexbase L5072G90Q que par pratiques commerciales des entreprises vis vis des consommateurs il est entendu toute action omission conduite d marche ou communication commerciale y compris la publicit et le marketing de la part d un profes sionnel en relation avec la promotion la vente ou la fourniture d un produit aux consommateurs ainsi le recouvrement selon les r gles d ordre public du Code rural et de la p che maritime des cotisations et contri butions dues par une personne assujettie titre obligatoire au r gime de protection sociale des travailleurs non salari s agricoles ne rev t pas le caract re d une pratique commerciale au sens de la disposition sus mentionn e et n entre pas d s
72. nation de l objet social 12 De m me dans la c l bre affaire du Journal de Doullens la Cour de cassation avait elle jug inefficace l acte de cession portant sur ledit journal exploit par la SARL car l objet statutaire tait l exploitation d un hebdomadaire du m me nom 13 Au cas d esp ce ce n est pas tant au regard de l objet social propos duquel les statuts stipulaient Ja propri t de tous immeubles urbains ou ruraux b tis ou non b tis que l accord des associ s qui se trouvait contrari Lexbook Revues le 25 5 p 29 La lettre juridique du 25 juin 2015 L E X BAS E Z information juridique par ladite vente En effet la vente de l immeuble entra nait la fin de la p rennisation du seul actif de la SCI alors que l accord des associ s pour conclure le contrat social s tait fait essentiellement sur cette p rennisation On observe ainsi un glissement de l objet social vers l accord des associ s Peu importe l essentiel est de rechercher si la vente porte atteinte ou pas soit la poursuite de l objet social soit l accord des associ s qui ici s tait fait sur la p rennisation dudit immeuble En r alit poursuite de l objet social et accord des associ s sont intimement li s ce titre comme il est relev plus loin dans l arr t a vente envisag e au profit de la soci t h teli re ne relevait pas de l objet social de la SCI Voil ce qui est reproch la vente de l
73. non droit et que la famille n est plus pour la justice constitutive d une forteresse imp n trable 10 Si la position de la Cour de cassation est louable il aurait peut tre t judicieux de conditionner une telle solution aux seuls cas d atteinte l int grit des membres de la famille Car si la condamnation des violences conjugales doit tre effective on ne pourra que regretter que par cette d cision la Cour fasse de l enfant du couple un t moin comme les autres 1 Plus r cemment la loi n 2004 439 du 26 mai 2004 N Lexbase L2150DYB r formant le droit du divorce a d ailleurs ajout l article 259 du Code civil N Lexbase L2824D7ZM toutefois les descendants ne peuvent jamais tre entendus sur les griefs invoqu s par les poux 2 Cass crim 4 f vrier 1991 n 89 86 575 N Lexbase A5067ABB JCP d G 1992 II 21 915 note Chambon RSC 1992 115 obs Braunschweig RTDCiv 1991 505 obs Hauser p 20 ok g r 5 juin 2015 Lexbook Revues L E X BAS E La lettre juridique du 25 juin 2015 Z information juridique 3 P Murat et al Droit de la famille Dalloz 2015 p 250 Cass Crim 4 f vrier 1991 n 89 86 575 RSC 1992 115 obs Braunschweig 4 V not Cass civ 2 23 mars 1977 n 76 11 975 N Lexbase A6723CIT 5 F De Saint Pierre Guide de la d fense p nale 2014 p 586 6 Y Mayaud La preuve des violences conjugales RSC 2006 p 830
74. nu une attitude de d nigrement envers l entreprise elle a ainsi fait ressortir que les d nonciations par le salari des agissements de harc lement moral dont il se pr tendait victime n avaient pas t op r es de bonne foi D cision Cass soc 10 juin 2015 n 13 25 554 FS P B N Lexbase A8982NKU Rejet CA Amiens 17 septembre 2013 n 12 03 508 N Lexbase A2713KL3 Textes concern s C trav art L 1152 2 N Lexbase L88411TM et L 1232 6 N Lexbase L1084H97 Mots clef harc lement moral d nonciation mauvaise foi Lien base N Lexbase E0287E7R p 14 o 5 juin 2015 Lexbook Revues L E X BAS E La lettre juridique du 25 juin 2015 Z information juridique Droit des trangers Br ves L octroi de la protection subsidiaire dans un Etat membre n emp che pas l examen ult rieur en France d une demande d asile conventionnel N Lexbase N8112BUY R f CE 9 et 10 s s r 17 juin 2015 n 369 021 mentionn aux tables du recueil Lebon N Lexbase A5357NLY La circonstance qu une personne b n ficie d j de la protection subsidiaire octroy e dans un Etat membre de l Union europ enne ne fait en rien obstacle ce que sa demande d asile conventionnel soit examin e en France a posteriori Telle est la solution d un arr t rendu par le Conseil d Etat le 17 juin 2015 CE 9 et 10 s s r 17 juin 2015 n 369 021 mentionn aux tables du recueil Lebon N
75. ok Revues 5 5 p 7 La lettre juridique du 25 juin 2015 L E X BAS E Z information juridique Bancaire Br ves Obligation de v rification de l tablissement de cr dit sur lequel a t tir un ch que frapp d opposition N Lexbase N8094BUC R f Cass com 16 juin 2015 n 14 13 493 F P B N Lexbase A5288NLG L tablissement de cr dit sur lequel a t tir un ch que frapp d opposition n a pas v rifier la r alit du motif d opposition invoqu mais seulement si ce motif est l un de ceux autoris s par la loi Ainsi d s lors qu elle a constat que l opposition tait fond e sur l absence d une signature conforme la cour d appel qui a ainsi fait ressortir qu tait all gu e une utilisation frauduleuse des ch ques au sens de l article L 131 35 du Code mon taire et financier N Lexbase L4089IAP n avait pas effectuer d autre v rification Telle est la solution nonc e par la Chambre commerciale de la Cour de cassation dans un arr t du 16 juin 2015 Cass com 16 juin 2015 n 14 13 493 F P B N Lexbase A5288NLG En l esp ce M S a remis l encaissement deux ch ques tir s sur une banque par une soci t Ces deux ch ques frapp s d opposition pour signature non conforme par M T successeur de M S dans les fonctions de g rant de la soci t tireur ont t rejet s par la banque Faisant valoir qu il tait encore le g rant de la soci t la date d mission
76. ok Revues 5 5 p 15 La lettre juridique du 25 juin 2015 L E X BAS E Z information juridique Fiscalit des particuliers Br ves Absence de retenue la source de l imp t sur le revenu d un retrait vivant l tranger N Lexbase N8076BUN R f CE 9 et 10 s s r 17 juin 2015 n 371 412 mentionn aux tables du recueil Lebon N Lexbase A5371NLI Un retrait vivant l tranger percevant sa pension sur un compte en France n est pas soumis la retenue la source de l imp t sur le revenu pour les virements qu il effectue l tranger Telle est la solution d gag e par le Conseil d Etat dans un arr t rendu le 17 juin 2015 CE 9 et 10 s s r 17 juin 2015 n 371 412 mentionn aux tables du recueil Lebon N Lexbase A5371NLI En l esp ce un retrait a v cu de 1996 2007 au Cambodge o il exer ait des activit s b n voles aupr s d organisations non gouvernementales Pendant ces ann es il a per u une pension de retraite vers e par un organisme fran ais sur un compte bancaire ouvert en France Ces pensions ont alors donn lieu l application par l administration fiscale d une retenue la source sur le fondement de l article 182 A du CGI N Lexbase L4651ICA Toutefois le Conseil d Etat a fait droit la demande du requ rant En effet au cours des ann es d imposition en litige le requ rant n avait en France ni son foyer ni le lieu de son s jour principal qu il n ex
77. ons en cours p 24 o 5 juin 2015 Lexbook Revues L E X BAS E La lettre juridique du 25 juin 2015 Z information juridique S curit sociale Br ves Absence de prise en charge des frais m dicaux par un organisme d assurance maladie en cas d absence d accomplissement des formalit s d entente pr alable N Lexbase N8010BU9 R f Cass civ 2 18 juin 2015 n 14 20 258 F P B I N Lexbase A3754NLM Aucune prise en charge ne peut tre impos e l organisme d assurance maladie lorsque les formalit s de l entente pr alable n ont pas t accomplies soit par l assur soit par le professionnel de sant qui fait b n ficier ce dernier de la dispense d avance des frais Telle est la solution d gag e par la deuxi me chambre civile de la Cour de cassation dans un arr t rendu le 18 juin 2015 Cass civ 2 18 juin 2015 n 14 20 258 F P B N Lexbase A3754NLM Dans cette affaire la caisse de mutualit sociale agricole la MSA a refus en janvier 2012 de prendre en charge le renouvellement du traitement d oxyg noth rapie prescrit M X pour la p riode de juin 2011 juin 2012 et mis en uvre par la soci t Y en raison du caract re tardif de l envoi de la demande d entente pr alable La soci t a donc saisi la juridiction de S curit sociale d un recours La cour d appel CA Bordeaux 15 mai 2014 n 13 04 236 N Lexbase A2353MLQ a condamn la MSA prendre en charge le traitement
78. plication de l administration de la preuve de l int r t agir et pr cise la consistance des int r ts donnant une qualit pour agir contre un permis de construire I Les obligations des parties et l office du juge en mati re d int r t agir sont d sormais explicitement d finis Jusqu l insertion d une d finition l gale de l int r t agir au sein du Code de l urbanisme la jurisprudence consid rait que la d monstration de la qualit de voisin suffisait conf rer un int r t donnant qualit pour agir au requ rant contre une autorisation d urbanisme 2 Malgr la n cessit de d montrer la visibilit et la proximit du projet depuis le lieu de r sidence du voisin pour d finir cette qualit force est de constater que l int r t agir contre une autorisation d urbanisme tait ais ment reconnu facilitant les oppositions aux projets de constructions p 34 o 5 Lexbook Revues L E X BAS E La lettre juridique du 25 juin 2015 Z information juridique Cette situation a particip l apparition et au d veloppement de pratiques abusives auxquelles le minist re de l Egalit des Territoires et du Logement a souhait mettre fin C est ainsi que le groupe de travail pr sid par Monsieur Labetoulle a propos dans son rapport Construction et droit au recours pour un meilleur quilibre 3 une clarification des r gles de l int r t pour agir en instituant un d finition l gale de
79. pportune le principe de la libert de la preuve dans le contexte des violences conjugales Il l La recevabilit p nale des t moignages des enfants du couple en instance de divorce L article 205 du Code de proc dure civile ne pourra d sormais plus outrepasser les fronti res de la mati re civile La Cour dans l arr t comment vient circonscrire sa port e ce seul contentieux A et consid rer contrairement sa jurisprudence ant rieure que le lien familial est sans effet sur la recevabilit des t moignages des descendants B A Le domaine limit de l article 205 du Code de proc dure civile Le l gislateur a depuis 1804 toujours exclu le t moignage des descendants dans une proc dure de divorce 1 Ainsi l article 205 du Code de proc dure civile est explicite les descendants ne peuvent jamais tre entendus sur les griefs invoqu s par les poux l appui d une demande en divorce ou en s paration de corps Le terme jamais soulignant s il en tait besoin la stricte port e de l interdiction La jurisprudence fait une rigoureuse application de ce principe Elle refuse par exemple l attestation du conjoint ou concubin des descendants Cass civ 2 30 septembre 1998 n 96 21 110 N Lexbase A5147ACM Cass civ 2 10 mai 2001 n 99 13 833 N Lexbase A4294AT9 les attestations rapportant les propos tenus par l enfant Cass civ 2 23 mars 1977 n 76 11 975 N Lexbase A6723CIT Cass ci
80. qu s par les poux l appuie d une demande en divorce et que si la prohibition figure dans un texte tranger la proc dure p nale elle n est que l expression reprise de textes l gislatifs ant rieurs d une r gle fondamentale qui ne saurait tre tourn e par le recours une poursuite p nale L interdiction du t moignage des descendants avait donc pour les juges du droit valeur de r gle fondamentale applicable la mati re p nale Cette exception pr torienne avait t depuis confirm e par la Chambre criminelle cf Cass crim 4 janvier 1985 n 82 93 066 N Lexbase A9702CE3 Les juges du droit n imposaient qu une seule limite que les descendants n aient pas t personnellement victimes des faits sur lesquels ils d posaient Cass crim 4 f vrier 1991 n 89 86 575 N Lexbase A5067ABB 2 Dans l arr t comment les Hauts magistrats reviennent sur le caract re fondamental de la r gle de l article 205 du Code de proc dure civile La r gle par cette d cision perd quelque peu de sa substance car elle pourra d sormais tre contourn e par le recours une poursuite p nale Rien n emp chera le conjoint qui le souhaite de se procurer par cette voie d riv e des l ments de preuve initialement prohib s par la proc dure civile B Le lien familial sans incidence sur la recevabilit des t moignages Cette prohibition g n rale et absolue salu e par la doctrine 3 se justifie par un
81. que EA 4224 1 L auteur a s lectionn deux d crets des 18 mai 2015 d cret n 2015 545 du 18 mai 2015 pris pour application de l ordonnance n 2014 863 du 31 juillet 2014 relative au droit des soci t s et 3 juin 2015 d cret n 2015 606 du 3 juin 2015 et quatre arr ts Le premier arr t concerne les associ s de soci t s civiles qui n ont aucun lien contractuel avec les cocontractants la soci t Cass com 2 juin 2015 n 13 25 337 F P B Le deuxi me porte sur la garantie d actif et de passif GAP et la connaissance du risque que peut en avoir le b n ficiaire ce qui n est pas de nature faire chec la GAP sauf stipulation contractuelle inverse Cass com 12 mai 2015 n 14 13 234 F D Les deux derniers sont relatifs aux ventes d actifs dans les soci t s tant t elles ne sont pas valables lorsqu elles portent atteinte la poursuite de l objet social Cass civ 3 2 juin 2015 n 14 14 861 F D tant t elles sont valables lorsque pr cis ment la poursuite de l objet social n est pas compromise malgr la vente des actifs Cass civ 3 2 juin 2015 n 14 16 165 F D D cret n 2015 545 du 18 mai 2015 pris pour application de l ordonnance n 2014 863 du 31 juillet 2014 relative au droit des soci t s N Lexbase L6362187 L ordonnance n 2014 863 du 31 juillet 2014 N Lexbase L132114P a apport des modifications en droit des soci t s qui n cessitaient une intervention r glementa
82. que ce grief emportait lui seul la nullit du licenciement Objet de l affirmation La solution telle qu elle r sulte de cet arr t est r dig e avec suffisamment de pr cisions par la Cour pour qu on s y arr te quelques instants Il La mauvaise foi r sultant de la connaissance par le salari de la fausset des all gations Salari victime salari qui d nonce Il s agissait ici de la nullit du licenciement du salari qui d nonce des faits de harc lement et non de la nullit du salari victime de harc lement Dans la plupart des hypoth ses la victime et celui qui d nonce sont deux salari s diff rents la r gle visant prot ger ceux qui ont le courage de d noncer le harc lement dont sont victimes des coll gues de travail Mais dans cette affaire le salari avait d nonc des faits le concernant et cumulait ainsi les qualit s de victime et de d nonciateur Logiquement la Cour lui applique les r gles concernant celui qui d nonce la question n tait d ailleurs pas discut e par l employeur Tant que les faits de harc lement ne sont pas tablis en effet le salari n est que celui qui d nonce une sorte de lanceur d alerte pour lui m me Une r gle aux contours bien pr cis est important de bien comprendre que la solution se justifie ici par deux l ments particuliers En premier lieu c est l employeur lui m me qui avait indiqu dans la lettre de licenciement que le salari s tait
83. que cette atteinte est susceptible d atfecter directement les conditions d occupation d utilisation ou de jouissance de son bien ensuite c est aux d fendeurs c est dire la collectivit locale auteur de l acte commune ou intercommunalit d fendeur principal et le b n ficiaire de l autorisation d fendeur en intervention volontaire d apporter tous l ments de nature tablir que les atteintes all gu es sont d pourvues de r alit s ils souhaitent contester cet int r t agir enfin il appartient ensuite au juge de l exc s de pouvoir de former sa conviction sur la recevabilit de la requ te au vu des l ments ainsi vers s au dossier par les parties en cartant le cas ch ant les all gations qu il jugerait insuffisamment tay es mais sans pour autant exiger de l auteur du recours qu il apporte la preuve du caract re certain des atteintes qu il invoque au soutien de la recevabilit de celui ci D un point de vue pratique cette d cision implique n cessairement que le requ rant d veloppe d s sa requ te introductive d instance une r elle argumentation tendant justifier de son int r t agir en d taillant pour quels motifs le projet aura des r percussions sur ses conditions d occupation d utilisation ou de jouissance de son bien A cet gard et depuis l entr e en vigueur de la r forme les professionnels du droit en particulier les avocats ne s y taient pas tromp s et les requ
84. rant et sur la r alit ou non de l atteinte invoqu e Surtout il peut tre regrett que l interpr tation retenue par le Conseil d Etat aboutisse quasiment un renversement de la charge de la preuve puisque le d fendeur devra d montrer que l atteinte ne sera pas subie Tel n tait manifestement pas l objectif assign par ses auteurs l article L 600 1 2 du Code de l urbanisme 10 1 CE 1 et 6 s s r 18 juin 2014 avis n 376 113 publi au recueil Lebon N Lexbase A4326MRN 2 Pour un exemple r cent de cette jurisprudence dans une affaire o les dispositions de l article L 600 1 2 n taient pas encore opposables CAA Lyon 1 re ch 17 f vrier 2015 n 13LY03 373 N Lexbase A4944NDH Consi d rant que le propri taire d un terrain voisin du lieu d implantation de la construction dont l dification est autoris e ou qui fait l objet de travaux soumis permis de construire a int r t contester la l galit d un tel permis qu il est constant que les requ rants sont propri taires de parcelles voisines du terrain sur lequel est pr vu le projet en litige qu ils ont donc int r t attaquer les arr t s en litige 3 Rapport remis le 25 avril 2013 C cile Duflot ministre de l Egalit des territoires et du Logement 4 Ordonnance n 2013 638 du 18 juillet 2013 relative au contentieux de l urbanisme N Lexbase L4499IXW 5 Autre que l Etat les collectivit s territoriales ou leurs
85. ration et l exploitation de tous immeubles et ventuellement et exceptionnellement l ali nation des immeubles devenus inutiles la soci t L un des enfants avait assign ses associ s et la soci t en annulation des r solutions des assembl es g n rales ordinaires ayant d cid la vente de trois immeubles de la soci t en nomination d un administrateur provisoire et en indemnisation Mais son pourvoi est rejet D une part ayant retenu que seuls les associ s pouvaient appr cier le caract re utile ou non du bien dont la vente tait envisag e que les d lib rations litigieuses qui n avaient pas t prises au profit exclusif des associ s majoritaires et n entrafnaient aucune rupture d galit entre les associ s n avaient pas pour objet ni pour effet de c der l int gralit de l actif social et que la soci t qui restait propri taire d immeubles et avait la possibilit d en acqu rir d autres conservait son objet social la cour d appel qui a proc d aux recherches pr tendument omises et qui a pu en d duire que les demandes d annulation et d indemnisation form es par M Bernard P devaient tre rejet es a l galement justifi sa d cision de ce chef D autre part ayant retenu par motifs propres et adopt s que la soci t qui restait propri taire d immeubles et avait la possibilit d en acqu rir d autres conservait son objet social et que la divergence d appr ciation port e par M Bernard P sur l
86. rchique qui n est pas constitutive de harc lement sera susceptible de faire na tre un doute raisonnable dans l esprit d un salari et lui permettra de b n ficier de la protection que le Code du travail conf re celui qui d nonce des faits de harc lement moral Cass soc 22 octobre 2014 n 13 18 862 FS P B N Lexbase A0528MZL et nos obs Lexbase Hebdo n 589 du 6 novembre 2014 dition sociale N Lexbase N4399BUH 8 Cass soc 6 juin 2012 n 10 28 345 FS P B pr c 9 Ainsi Cass soc 7 mai 2014 n 13 14 344 F D N Lexbase A9129MKC et nos obs All guer n est pas prouver A propos d une d nonciation imaginaire de harc lement Lexbase Hebdo n 571 du 22 mai 2014 dition sociale N Lexbase N2236BUD Le salari avait t licenci pour faute grave et pr tendait qu il avait t victime de harc lement La Cour de cassation confirme le rejet de ces accusations c est sans encourir les griefs du moyen qu appr ciant souverainement les l ments de fait et de preuve qui lui taient soumis la cour d appel a retenu que les l ments apport s par le salari n taient pas de nature laisser pr sumer l existence d un harc lement moral dont il aurait t victime qu en particulier les avertissements qui l avaient pr c demment sanctionn taient justifi s par ses refus ill gitimes de rendre des comptes sa hi rarchie et par son comportement insolent qu ayant en outre rete
87. res dilatoires ces chinoiseries nous rappellent que l exc s de libert aboutit un exc s de servitude et dans l individu et dans l Etat Platon Ce qui conduit selon La R publique la naissance de la Tyrannie Et si l acc s la justice en Chine masquait en r alit un tout autre mouvement que la d mocratie judiciaire tant esp r e C est le paradigme du lib ralisme d Etat faisant imm diatement suite au communisme d Etat p 4 Lexbook g n r le 25 juin 2015 Lexbook Revues L E X BAS E La lettre juridique du 25 juin 2015 Z information juridique Avocats Honoraires Jurisprudence Recevabilit d un recours contre une ordonnance de taxe rendue hors d lais N Lexbase N7886BUM par Guillaume Royer Ma tre de conf rences Sciences Po Paris Campus franco allemand de Nancy Avocat au barreau de Nancy R f Cass civ 2 21 mai 2015 n 14 10 518 F P B N Lexbase A5416NIG Par un arr t du 21 mai 2015 la Cour de cassation a retenu que saisi d une contestation portant sur les honoraires de l avocat le B tonnier de l Ordre doit rendre sa d cision sous un d lai de quatre mois ven tuellement prorogeable une fois sous peine d tre d finitivement dessaisi de la contestation Or si celui ci rend tout de m me une ordonnance de taxe tardivement les parties restent recevables exercer leur re cours devant le premier pr sident de la cour d appel L avocat n a pas de plus coriace
88. rosp rer faute de faute En ce qui concerne le pr judice motionnel l affaire est plus cors e Car si la Cour de cassation ne semble pas avoir eu conna tre d une demande de r paration fond e sur un tel pr judice les cours d appel s y r f rent de plus en plus et la Cour europ enne des droits de l Homme galement que ce soit dans le cadre des suites de violences conjugales d une s paration inopin e entre poux d un conflit professionnel ancien avec sa hi rarchie des suites d un divorce sur l tat psychique des enfants pour les unes dans le cadre de conditions ill gales de d tention du suicide d une pouse et des circonstances entourant le d c s de celle ci de l interruption de ses activit s com merciales pendant sa d tention d une op ration de remise secr te dans le cadre de laquelle la victime aurait t arr t e d tenue au secret interrog e et maltrait e par des agents de l Etat d fendeur de l arrestation la d tention et l expulsion collective de ressortissants g orgiens de la F d ration de Russie pour les juges strasbourgeois On conviendra que les situations faisant ici jurisprudence sont quelque peu loign es d un simple refus de suspension d audience mais le pr judice existe en tant que tel du moins au niveau europ en et la faute peut s av rer r elle selon qu il y a eu ou non irr gularit proc durale Sans prendre tout ceci vraiment au s rieux loin d tre de simples man uv
89. se A5159NLN Le caract re intentionnel de l infraction de travail dissimul ne peut se d duire de la seule application d une conven tion de forfait illicite Telle est la solution d gag e par la Chambre sociale de la Cour de cassation dans un arr t rendu le 16 juin 2015 Cass soc 16 juin 2015 n 14 16 953 F P B N Lexbase A5159NLN Dans cette affaire M X a t engag en qualit d accompagnateur par la soci t Y suivant un contrat de travail dur e ind termin e du 22 d cembre 2008 qui fixait 1645 heures la dur e annuelle de travail Il a d missionn par lettre du 31 ao t 2010 Estimant ne pas avoir t rempli de ses droits salariaux il a saisi la juridiction prud homale afin d obtenir un rappel de salaire notamment au titre d heures suppl mentaires r alis es dans la limite et au del de la limite du contingent annuel ainsi qu une indemnit forfaitaire pour travail dissimul Pour condamner l employeur payer au salari une indemnit forfaitaire pour travail dissimul la cour d appel CA Paris P le 6 8 me ch 13 mars 2014 n 12 03 732 N Lexbase A7149MGU retient que l l ment intentionnel du travail dissimul est tabli du fait de l application intentionnelle combin e de plusieurs r gimes incompatibles et en tout tat de cause contraires aux dispositions d ordre public du droit du travail l accord d entreprise invoqu tant illicite en ce qu il pr voyait un nombre d heures annuell
90. se en uvre de cette formalit simplifi e Ainsi la soci t qui entend recourir la communication lectronique en lieu et place d un envoi postal pour satis faire aux formalit s pr vues aux articles R 223 18 N Lexbase LO114HZA R 223 19 N Lexbase L0115HZB et R 223 20 N Lexbase L645418K en soumet la proposition aux associ s soit par voie postale soit par voie lectronique Chaque associ peut donner son accord crit par lettre recommand e ou par voie lectronique au plus tard vingt jours avant la date de la prochaine assembl e des associ s En cas d accord la convocation et les documents et renseignements mentionn s aux dits articles sont transmis l adresse indiqu e par l associ C com art R 223 20 al 2 nouv En l absence d accord de l associ la soci t a recours un envoi postal Les associ s qui ont consenti l utilisation de la voie lectronique peuvent par cette voie ou par lettre recommand e demander le retour un envoi postal vingt jours au moins avant la date de l assembl e suivante C com art R 223 20 al 3 nouv Par ailleurs le d cret retouche l information des actionnaires relative aux conventions r glement es L ordonnance de 2014 est venue pr ciser que l autorisation pr alable du conseil d administration en pr sence d une telle conven tion doit d sormais tre motiv e en justifiant de l int r t de la convention pour la soci t C com art
91. t de l ordonnance de taxe du B tonnier qui serait rendue au del du d lai de rigueur de l article 175 du d cret Car en pratique rien n exclut que les parties la contestation de l honoraire se montrent peu attentives l coulement du d lai de rigueur impos au B tonnier et ne saisissent pas le premier pr sident de la cour d appel en d pit de son ach vement Dans ce cas de figure le B tonnier de l Ordre des avocats finira un jour ou l autre par rendre une ordonnance de taxe hors d lais Le statut juridique de cette ordonnance tardive n est pas pr cis par le d cret du 27 novembre 1991 Dans le silence du texte c est encore la Cour de cassation qui a donn les pr cisions n cessaires Plusieurs arr ts rendus ont clairement retenu que l ordonnance rendue par le B tonnier au del des d lais de rigueur de l article 175 du d cret du 27 novembre 1991 devait tre frapp e de nullit Par un premier arr t en date du 17 juillet 1996 la premi re chambre civile de la Cour de cassation a censur un premier pr sident de cour d appel ayant cru que la seule sanction du d passement du d lai de rigueur tait la saisine directe 5 Dans un arr t ult rieur en date du 4 f vrier 1997 elle a pr cis qu l expiration des d lais pr vus par le premier de ces textes le B tonnier est dessaisi de la r clamation form e devant lui de sorte que la d cision du B tonnier tait donc nulle 6 Plus tard la Cour de cassation a
92. t des pi ces du dossier que cette derni re est distante de plus de 400 m tres de l appartement de M A dont elle est s par e par un ensemble immobilier un lac et un bois que celle ci n est en outre nullement visible depuis l appartement que d s lors M n a pas en sa qualit de voisin un int r t suffisant lui donnant qualit pour agir l encontre des arr t s autorisant la construction projet e 10 Voir galement le blog de l auteur Lexbook Revues 5 5 p 37 Urbanisme Br ves Le Conseil d Etat valide le permis de construire de la Samaritaine N Lexbase N8120BUB R f CE 2 et 7 s s r 19 juin 2015 n 387 061 mentionn aux tables du recueil Lebon N Lexbase A5433NLS Dans un arr t rendu le 19 juin 2015 le Conseil d Etat a prononc la cassation de l arr t de la cour administra tive d appel de Paris CAA Paris Pl n 5 janvier 2015 n 14PA02 697 14PA02 791 N Lexbase A8550M88 et l annulation du jugement du tribunal administratif de Paris TA Paris 13 mai 2014 n 1 302 162 N Lexbase A9731MKM qui avaient annul le permis de construire autorisant la restructuration de l lot Rivoli correspondant l ancien magasin n 4 de la Samaritaine CE 2 et 7 s s r 19 juin 2015 n 387 061 mentionn aux tables du recueil Lebon N Lexbase A5433NLS La cour administrative d appel avait retenu une interpr tation restrictive de l article UG 11 du PLU de la ville de Paris
93. te ainsi que le cas ch ant des mesures prises sur son fondement La Cour a d j jug que le m canisme pr vu l article L 450 4 du Code de commerce ne permettait pas un contr le juridictionnel effectif au sens de l article 6 1 de la Convention De m me elle a consid r que le recours concernant le d roulement des op rations devant le juge les ayant autoris es ne permettait pas un contr le ind pendant de la r gularit de l autorisation elle m me cf not CEDH 5 mai 2011 Req 29 598 08 N Lexbase A3051HQ3 lire N Lexbase N1591BSQ Ainsi la CEDH ne voit en l esp ce aucune raison de revenir sur cette solution Elle rel ve que les requ rantes n ont dispos que d un pourvoi en cassation pour contester la r gularit et le bien fond de l autorisation du JLD ce recours ne permettant pas un contr le juridictionnel en fait comme en droit de l ordonnance concern e De plus comme elle l a d j soulign la Cour ne peut suivre l argument du Gouvernement fran ais selon lequel le recours ouvert de vant le JLD pour faire contr ler la r gularit du d roulement des op rations de visite et de saisie aurait compens cette absence de contr le juridictionnel effectif pour contester la r gularit de l ordonnance d autorisation Ainsi la Cour estime que n ayant dispos que d un pourvoi en cassation les requ rantes n ont pas b n fici d un contr le juridictionnel effectif pour contester la r gularit et le bie
94. un mat riau de fa ade utilis pour d autres difices avoisinants et constat que la hauteur et l ordonnancement du projet correspondaient ceux des immeubles voisins Dans ces conditions il a estim que le projet respectait l article UG 11 du PLU Le Conseil d Etat a donc rejet d finitivement les recours en annulation introduits contre ce permis p 38 o 5 juin 2015 Lexbook Revues
95. ur de cassation nonce dans l attendu conclusif de l arr t que les motifs retenus par le premier pr sident de la cour d appel pour d clarer irrecevable le recours contre l ordonnance de taxe tardive reviennent conf rer force de chose jug e une d cision rendue hors d lai par un B tonnier En se pronon ant de la sorte la Cour de cassation rappelle que le B tonnier est tenu de se prononcer sous un d lai de rigueur impos par le d cret du 27 novembre 1991 1 de sorte qu aucun effet juridique ne saurait tre conf r une ordonnance de taxe rendue tardivement 11 I Dessaisissement du B tonnier taxateur Il ne fait aujourd hui plus aucun doute que le B tonnier est tenu de trancher la contestation sur les honoraires de l avocat dans un d lai de rigueur sous peine de dessaisissement Le premier pr sident de la cour d appel de N mes avait bien consid r que les d lais impos s par les articles 175 et 176 du d cret n 91 1197 du 27 novembre 1991 sur la profession d avocat taient des d lais dits couperets Cette analyse est fond e tant sur la lettre que sur l esprit des articles 175 et 176 du d cret n 91 1197 du 27 novembre 1991 sur la profession d avocat qui emploie des formules particuli rement contraignantes Ainsi le premier de ces textes indique en son premier alin a que le B tonnier ou le rapporteur qu il d signe prend sa d cision dans les quatre mois Le troisi me alin a de l article
96. uridique Le Code du travail interdit de licencier un salari qui a subi des faits de harc lement et prot ge galement celui qui les d nonce ou t moigne de tels faits 1 Ce texte a t interpr t comme prot geant celui qui t moigne ou d nonce de bonne foi 2 Le Code du travail pas plus que les Directives communautaires ne le pr voient mais le l gislateur l a en 2008 pr cis d une mani re g n rale en d finissant le cadre g n ral des discriminations ce qui a conduit la Cour de cassation faire une application tendue de ce crit re de bonne foi 3 qui prot ge celui qui croit d noncer des faits de harc lement alors que juridiquement il ne s agit pas de cela et permet de d choir de la protection celui qui d nonce de mauvaise foi Depuis la Haute juridiction a apport des l ments pr cisant comment il convenait d entendre cette r f rence la mauvaise foi la fois n gativement et positivement N gativement tout d abord la cour a rapidement pr cis que la bonne foi du salari devait logiquement tre pr su m e et que la mauvaise foi ne peut r sulter de la seule circonstance que les faits d nonc s ne sont pas tablis Positivement ensuite la Cour a rendu plusieurs d cisions ayant retenu la mauvaise foi La premi re affaire remonte 2012 Il s agissait d une salari e qui avait d nonc de fa on mensong re des faits inexistants de harc lement moral dans le but de d stabiliser l
97. uve irr futable de cette mauvaise foi alors il devra viter toute allusion aux accusations de harc lement pour viter de se retrouver dans une impasse Le salari pourra toujours arguer en cas de contentieux avoir t licenci en raison de la d nonciation de faits de harc lement mais il lui appartiendra alors de rapporter l existence d l ments de fait qui le laissent supposer ce qui sera bien entendu plus compliqu en l absence de tout indice dans la lettre de licenciement 9 1 C trav art L 1152 2 N Lexbase L88411TM pour le harc lement moral le texte interdit de sanctionner le salari pour avoir subi ou refus de subir des agissements r p t s de harc lement moral ou pour avoir t moign de tels agissements ou les avoir relat s Notre ouvrage Discriminations et in galit s de traitement dans l entreprise ditions Liaisons coll Droit vivant p 232 2011 sp n 273 2 Cass soc 10 mars 2009 n 07 44 092 FP P B R N Lexbase A7131EDH et nos obs Nullit du licencie ment du salari qui se trompe de bonne foi en d non ant des faits non av r s de harc lement Lexbase Hebdo n 343 du 26 mars 2009 dition sociale N Lexbase N9827BIS Cass soc 7 f vrier 2012 n 10 18 035 FS P B R N Lexbase A36611CL et n 10 17 393 FS P B N Lexbase A3635ICM et nos obs Harc lement dans l entreprise dur dur d tre employeur Lexbase Hebdo n 474 du 23 f vrier 2012
98. v 1 3 novembre 2004 n 03 19 079 F P p 18 o 2015 Lexbook Revues L E X BAS E La lettre juridique du 25 juin 2015 Z information juridique N Lexbase A7749DDD ou encore les lettres adress es par un parent son enfant Cass civ 2 5 juillet 2001 n 99 15 244 N Lexbase A1346AUE Cass civ 2 23 janvier 2003 n 01 12 117 F P B N Lexbase A7302A49 La cour d appel de Bordeaux a n anmoins rappel que cette prohibition ne s appliquait qu au seul cadre de la pro c dure en divorce ou en s paration de corps CA Bordeaux 16 janvier 2013 n 11 06 198 N Lexbase A244413W Dr Famille 2013 comm 62 P Bonfils Elle a donc d duit de cette exigence la recevabilit du t moignage d un descendant dans le cadre d une demande d ordonnance de protection pour violences conjugales sur le fondement de l article 515 9 du Code civil N Lexbase L7175IMP Si la r gle s applique sans encombre en mati re de divorce son invocation en mati re criminelle pouvait quant elle intriguer au regard notamment de l autonomie affirm e de la proc dure p nale La Cour de cassation a n anmoins consacr son application dans un arr t du 5 f vrier 1980 Cass crim 5 f vrier 1980 n 79 90 936 N Lexbase A1489CGA affirmant que la preuve est libre en mati re r pressive hors les cas o la loi en dispose autrement et qu il en est ainsi de l interdiction du t moignage des descendants sur les griefs invo
99. ve est particuli rement d licate Ces violences sp cifiques se d roulent majoritairement dans l intimit du domicile familial l abri des regards Il est donc peu ais d en rapporter la preuve La seule production des certificats m dicaux tablis a posteriori est insuffisante d montrer la r alit des violences le lien de causalit entre les faits de violences et les blessures devant tre rap port 7 Les enfants se r v lent souvent tre les seuls t moins visuels ou auditifs des faits et leurs t moignages peuvent venir corroborer les certificats m dicaux Tel est le cas dans l arr t comment En l esp ce les d clarations de l enfant reprises par la cour d appel taient extr mement circonstanci es Papa a pris Maman par la veste l a tap e contre le mur Papa a pouss Maman contre la voiture il a dit qu elle avait fait cela toute seule il a menti J ai peur que Papa se f che contre Maman et la tape Aussi si le t moignage des enfants a intrins quement une valeur limit e il est en revanche d cisif pour tablir la r alit des violences L admissibilit des t moignages de l enfant a probablement t en l esp ce d termi nante pour retenir la culpabilit du p re Elle vient en tout tat de cause opportun ment justifier un revirement de jurisprudence B Une nouvelle interpr tation de la protection de la famille La jurisprudence ant rieure consid rait que l irrecevabilit

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