Colloque Expertise CHSCT et risques psychosociaux
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1. ce jour nos seuls soutiens actifs gt concluent les d l gu s L inspectrice du L expertise d bouche sur le retrait d un projet comportant des changements organisationnels importants Le 30 d cembre 2009 la direction de la Fnac Forum informe les partenaires sociaux qu elle entend proc der une harmonisation des supports des entretiens annuels d valuation Mais elle se refuse proc der au processus d information consultation du CHSCT au motif qu il s agit d une harmonisation n impliquant pas de modifications importantes Telle n est pas l opinion des membres du CHSCT C est pourquoi en d cembre 2009 nous avons vot le recours une expertise conform ment l article L 4614 12 du Code du travail expliquent Jos Da Silva et St phane Nguyen Tho Loc repr sentants du CHSCT Devant le veto de la direction l Inspection du travail rappelle celle ci en janvier 2010 que pour s opposer l expertise elle doit recourir la justice Ce qu elle fait en f vrier Une demande rejet e le 15 avril par le TGI de Paris au motif que le projet comporte des changements importants La direction ne souhaite pas faire appel Le 9 juillet l expertise cabinet Syndex conclut l existence d un conflit thique entre les valeurs traditionnelles de l entreprise et les nouvelles valeurs bas es sur lactionnariat et les services Suite quoi la direction d cide de revenir l ancien support d2. il est d muni face une situation ou lorsqu il esp re gagner en cr dibilit en s appuyant sur des indicateurs concrets note t il Mais l expertise n est qu un outil au service du CHSCT elle ne doit pas se substituer lui gt Un outil manipuler avec pr caur tion Les questionnaires donnent sou vent lieu des tableaux sur des dizaines de pages qui finissent par devenir des bulletins m t o de la sant mentale loi gn s du travail r el pr vient il Il faut se m fier aussi des experts non agr s ou appel s la demande de l employeur de profils plus ou moins ad quats L ins pecteur du travail a toutefois insist sur le fait que cette expertise diligent e par l employeur n puise pas le droit du CHSCT au recours l expert En cas d obstruction patronale face la demande d expertise du CHSCT le tribunal de grande instance TGI peut statuer en r f r assorti d une astreinte Mais la principale difficult de l expertise est qu elle n entra ne aucune obligation directe pour l employeur D o l importance du r le des inspec teurs du travail charg s de constater les manquements leur obligation de r sultat par ceux ci Avec le pouvoir d engager des poursuites en cas d in fraction constat e Jean Louis Osvath a rappel que dans le cadre actuel du droit seul le harc lement moral rel ve du code p nal La r glementation a besoin d tre pr cis e en mati re de sant
3. les rela tions sociales mais aussi l organisation du travail et son contenu C est pourquoi cette prise en compte du facteur travail dans son ensemble me semble une voie d entr e plus prometteuse pour les IRP que celle du simple champ des relations sociales Toutefois la difficult d montrer le lien entre mauvaises conditions de travail et risques de d compensation psychique est aggrav e par les d rives de l expertise devenue un march En cela je me f licite du travail de la DGT afin de moraliser un certain nombre de pratiques Ainsi de la prise en compte crois sante par les pouvoirs publics de la question en t moigne le rapport d experts coordonn par Michel Gollac et remis Xavier Darcos le 11 avril dernier qui pr conise la mesure de six facteurs de ces RPS Un b mol toutefois si le CHSCT est l IRP qui a conquis le plus de pouvoir la construction d un rapport de force avec l employeur est aujourd hui limit e par la crise de la syndica lisation et par l individualisation des relations de travail C est pourquoi alors que nous nous appr tons f ter les 30 ans des lois Auroux la r affirmation du droit d expression en entreprise me semble la meilleure action mettre en place contre les RPS Conception r alisation Groupe AEF Verbatim Communication Cr dits photos DIRECCTE IDF Maquette Balthazar Editing mai 2012 Copyright Service Communication DIRECCTE IDF page 4
4. mentale afin de mieux lutter contre les organisations pathog nes a t il d clar L expertise est le moment o se cristallisent un certain nombre de rapports de force Notre cabinet intervient quasi exclu sivement sur des expertises CHSCT dans un cadre l gal et contr l Les RPS sont une probl matique fortement mergente aujourd hui les trois quarts des demandes y sont li es L expertise est le moment o se cristallisent un cer tain nombre de rapports de force Pour faire progresser la d marche il est pr f rable que nous y soyons associ s le plus en amont possible II nous faut aussi rencontrer la direction parfois tr s hostile Le challenge tant alors d viter l enlisement de la demande Enjeux de l expertise l gitimer la pa role des salari s objectiver les situa tions de souffrance au travail en fac teurs de risques professionnels Puis le cas ch ant informer l employeur du fait que sa responsabilit civile voire p nale est engag e Enfin rendre visibles les actions du CHSCT Etant tabli qu une expertise ne peut pas tout traiter il est parfois n cessaire de s en tourer d autres experts Un guide pour aider les entreprises choisir un consultant en RPS L article L 4121 1 du Code du Travail met la charge de l employeur une obligation de pr vention des risques professionnels Un principe relay r cemment par le plan d urgence Darcos de fi
5. Colloque Expertise CHS T et pees A ae ES Ouverture par Laurent Vilboeuf Aubervilliers le 10 avril 2012 a question de la pr vention des risques psycho sociaux RPS l une des missions des CHSCT Comit s d Hygi ne de S curit et des Conditions de Travail s impose de plus en plus dans le d bat public C est pourquoi Cinq mois apr s son pr c dent colloque sur l m me th me le 17 novembre 2011 la DIRECCTE Ile de France organisait une seconde dition le 12 avril Aubervilliers Seine Saint Denis Dans son allocution d ouverture Laurent Vilboeuf Directeur r gional DIRECCTE Ile de France a soulign que la pr vention des RPS entrait dans le cadre du plan r gional de sant au travail via trois axes am liorer la connaissance sur la sant au travail mener une politique active de pr vention des risques largir la recherche Tout au long de cette journ e des acteurs de terrain repr sentants syndicaux m decins sociologues experts inspecteurs du travail des RPS en entreprise L expertise CHSCT une mont e en puissance progressive au fil des lois et de la jurisprudence Denise Derdek responsable du service Sant et s curit au travail la DIRECCTE le de France a rappel l vo lution l gislative et jurisprudentielle autour du recours l expertise du CHSCT C est par le d cret du 1er ao t 1947 que les CHS Comit s hygi ne et s curit voient le jour La loi d
6. buer la protec tion de la sant physique et mentale des travailleurs analy ser les conditions de travail et des risques professionnels d velopper la pr vention par des actions d information et de sensibilisation analyser les circonstances et causes des arr ts de travail et des maladies professionnelles lls doivent tre consult s avant toute d cision d am nage ment important modifiant les conditions de travail ainsi que sur le bilan et le programme annuel de pr vention Le re cours l expertise peut tre d cid en cas de risque grave ou de projet important modifiant conditions d hygi ne et de s curit ou conditions de travail page 1 L expertise CHSCT mode d emploi En s appuyant sur une note de la DI RECCTE Midi Pyr n es et de l ARACT Jean Louis Osvath inspecteur du travail dans les Hauts de Seine a constat que le nombre de CHSCT ayant recours un expert pour les RPS s est accru de fa on tr s significative ces derni res ann es Principales motivations pour recourir un expert une ou plusieurs plaintes de salari s un suicide une Situation d grad e un projet de mise en place ou de modification des valua tions Pourtant les entreprises bottent souvent en touche voquant des pro bl mes personnels de leurs employ s Jean Louis Osvath a donn des pistes pour recourir efficacement l expertise Le CHSCT a en g n ral recours un expert ext rieur lorsqu
7. es entretiens annuels Restitu e tous les CHSCT de Fnac Paris l expertise a contribu mieux faire comprendre le r le de l instance aupr s des salari s renforcer la dynamique des CHSCT des Fnac Paris et instaurer un dialogue plus approfondi se f licitent les deux d l gu s Le traitement des RPS est toujours de la gestion de crise avec une forte charge mo tionnelle Les membres des IRP sont sou vent peu form s les employeurs loign s du travail r el Avec pour les premiers des difficult s mettre en forme la demande et le risque de voir leurs objectifs d tourn s par la direction Par ailleurs les entretiens men s dans le cadre des expertises ne garantissent pas forc ment les droits des salari s Les r sultats n en sont pas toujours lisibles les plans d action ont du mal se mettre en place D ou l int r t d un regard externe et impartial Le m decin du travail peut avoir un r le de traducteur de mise en concordance des r sultats avec les situations exprim es pas toujours restitu es dans leur complexit par l expertise Sa mission faire du lien entre employeur et salari s et assurer la continuit des travaux du CHSCT La lutte contre les RPS passe par la consi d ration du travail dans son ensemble S il est facile d radiquer le risque sa source pour les maladies professionnelles cela l est beaucoup moins pour ce qui est des RPS qui ne d gradent pas que
8. geant Deux rapports d expertise successifs pass s outre par la direction Le CHSCT d une entreprise de 6000 salari s leader mondial des services d valuation de conformit et de certification d cide fin 2009 d interpeller la direction sur le stress au travail Un groupe de travail paritaire DRH repr sentants CHSCT et CE m decins du travail est cr Mais d but 2010 une expertise s impose pour tablir un diagnostic pertinent t moigne Laurent Ren Lamartinie DP et membre du CHSCT Un comit de pilotage est cr La d marche d expertise men e par le cabinet AFCOR s tend de mars mai 2011 date laquelle est pr sent le rapport interm diaire D s celui ci des facteurs de risque ont t mis en vidence travail en temps masqu acc l ration du rythme de travail r le de la technologie isolement manque de reconnaissance Des l ments confirm s par le rapport final remis fin octobre 2011 au CoPil puis en janvier 2012 au CHSCT souligne Laurent Ren Lamartinie Mais d s juillet 2011 sans attendre le rapport d finitif la direction met en place un projet pilote appel 2012 2015 am lioration de l efficacit manag riale et bas sur le Lean Management qui vise standardiser production et organisation du travail pour maximiser la productivit Sollicit par la direction pour donner un avis le CHSCT requiert une expertise sur le pilote du projet Le
9. ivation et d pressions fort taux d absent isme perte du sens critique et de la solidarit mergence de comportements de d lation Facteur aggravant en d pit du nombre d IRP CE DP d l gu s syndicaux CHSCT il n y a pas de document unique et la n gociation est inexistante pointe Catherine Angrand Face une situation encore d grad e partir de fin 2010 multiplication de faits de harc lement un droit d alerte est exerc par une DP en d cembre 2011 linspection du travail est saisie la m decine du travail avertie Mais les divisions des lus ainsi que la non mobilisation de l Inspection du travail des syndicats et de la m decine du travail font chouer l expertise RPS inscrite l ordre du jour du CHSCT Suite ce refus le champ libre laiss la direction augmente encore la pression sur les salari s Les r mun rations sont revues page 3 la baisse le nombre d arr ts maladies de licenciements individuels et de contentieux judiciaires est en hausse Jusqu janvier 2012 o les salari s re oivent le soutien inattendu de la CNAMTS la CPAM et la CRAMIF alert s par la r p tition des arr ts maladie Un plan d action est exig dans un d lai de 3 mois pour fin avril Cela pourrait contraindre la soci t proc der a une expertise sur les RPS et amener les membres du CHSCT voter celle ci esp re Catherine Angrand A suivre donc Une souffrance au t
10. n 2009 qui invitait les entreprises de plus de 1000 salari s ouvrir des n gociations sur le sujet Plan qui a donn lieu la signature de 430 accords dont un grand nombre pr voyaient le recours un consultant Suite quoi les entre prises se sont retrouv es face une offre pl tho rique et assez h t roclite Nous avons t inter pell s par employeurs et syndicats pour les aider faire un choix Avec l aide de l ANACT l INRS et la CNAMTS nous nous sommes orient s vers un guide visant aider les employeurs choisir un consultant pour pr venir les RPS indique Boris Vieillard charg de mission la DGT Apr s une introduction rappelant le cadre r gle mentaire des RPS et les principes de base struc turant une d marche de pr vention le guide comporte trois parties r daction dun appel d offre choix du consultant contractualisation En annexe on trouve une grille des savoir faire attendus de la part d un consultant en RPS CES i L 1e W g kA R t n L us d LE B mesna fi L ahu s i NT p j wya a y 4 cn ay T ini dna i me i LS TE VESTIAIRE EEEE TRES PL Des exp riences concr tes de recours l expertise CHSCT en entreprise Les quatre t moignages produits montrent que le recours l expertise est parfois difficile et que ses effets ne sont pas toujours imm diats Revue de d tail du plus n gatif au plus encoura
11. rapport d expertise pr sent en janvier 2012 par le cabinet Sextant condamne le projet pilote La sur prescription comme r ponse la question de l am lioration du travail ajout e des injonctions paradoxales g n rent une source potentielle de d bordement et de d gradation des conditions de travail est il soulign La direction ne tient pas compte de l avis n gatif du CHSCT et d ploie le projet pilote sur un autre site et pour un m tier diff rent Le CHSCT se pose aujourd hui la question des suites possibles cette action En attendant il a ouvert des n gociations avec les organisations syndicales en vue de la mise en uvre d un plan d action et de suivi pour la pr vention des RPS au travail courant 1er semestre 2012 Une expertise report e par la division des lus et l absence de soutien Dans cette soci t de conseil aux entreprises de 350 salari s comprenant 80 de cadres les b n fices sont au rendez vous Mais plus de 90 d entre eux sont remont s la holding Le climat social est fortement d grad En contacts permanents avec les clients nous menons un travail d analyse dans l urgence et le bruit avec une valuation uniquement quantitative expose Catherine Angrand juriste Le management est vertical infantilisant et rigide nous n avons ni temps de r cup ration ni formation Cons quences pour les salari s stress permanent et fatigue importante d mot
12. ravail reconnue mais un changement qui tarde venir D gradation de la gouvernance de l entreprise intimidations menaces licenciements volutions de carri re arbitraires organisation qui concentre les pouvoirs discrimination syndicale Dans cette association paritaire de 295 salari s charg e de la gestion des uvres sociales le climat social tait d l t re Face cela les trois organisations syndicales CGT CFDT CFE CGC s unissent et alertent l Inspection du travail Sans aucune r action de la direction accusent J r mie Tayer et Marie Adam d l gu s CFDT Le suicide d un salari sur son lieu de travail en octobre 2009 d clenche en octobre 2010 la demande d expertise du CHSCT par le CE Mais le m decin du travail se refuse prendre position souligne J r mie Tayer La direction contre attaque par la proposition d un audit externe sur le climat social Une d marche contrainte pour les repr sentants du personnel mais finalement accept e devant l urgence de la situation Les r sultats de l audit sont tr s favorables l action du CHSCT Malgr cela le Conseil d Administration ne r agit vraiment qu la suite de la publication d articles de presse Des cadres sont licenci s le m decin du travail remplac En d pit de ces avanc es beaucoup reste construire car les sources du mal tre persistent travail et la cellule Souffrance et travail ont t et restent
13. u 2 d cembre 1973 ent rine la cr ation des Commissions d am lioration des conditions de tra vail CACT Le d cret du 1er avril 1974 vient renforcer les moyens et pouvoirs des CHS La fusion des deux instances qui cr e le CHSCT est d cid e par la 4e loi Auroux du 23 d cembre 1982 qui institue des moyens concrets cr dit d heures formation des membres mis sion des d l gu s du personnel DP En d cembre 1991 la transposition de la directive euro p enne 89 391 en droit fran ais tablit une obligation g n rale de s curit d termine des principes g n raux de pr vention et tend les moyens du CHSCT qui peut recou rir un expert agr La loi de modernisation sociale du se sont succ d autour de la question du recours l expertise par les CHSCT dans le cadre de la pr vention 17 janvier 2002 introduit la pr servation de la sant men tale dans les principes g n raux de pr vention en mati re de sant au travail Les CHSCT voient leurs comp tences largies la sant mentale Ce sont aussi les premi res mesures de lutte contre le harc lement moral L obligation de s curit de r sultat constitue un renforcement des obli gations de l employeur d la jurisprudence arr ts Eternit du 28 02 2002 Camus Industrie du 11 04 2002 et Ouest Concassage du 31 10 2002 Elle p se aussi sur le pouvoir de direction de celui ci Snecma 05 03 2008 Les CHSCT ont diff rentes missions contri
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