Août 2013
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1. SIMON ASSOCI S SOCI T D AVOCATS PARIS 47 rue de Monceau 75008 Paris T l 01 53 96 20 00 contact simonassocies com LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO WWwWw simonassocies com Fran ois Luc SIMON Associ G rant Docteur en droit Membre du Coll ge des Experts de la FFF Actualit SIMON ASSOCI S Page 18 LETTRE DES R SEAUX Juillet Ao t 2013 ETUDE Adoption par l AN du projet de loi relatif la consommation S ance du 3 juillet 2013 p 2 DISTRIBUTION Faute pr contractuelle et r siliation du contrat de commission affiliation p 3 CA Paris 27 juin 2013 RG n 11 03647 n 11 03639 et n 11 03644 Etude pr visionnelle irr aliste et trompeuse p 4 CA Caen 20 juin 2013 RG n 12 01823 Pr visions annonc es et marge habituelle d erreur p 4 Cass com 25 juin 2013 pourvoi n 12 20 815 Nouvelles d cisions sur l appr ciation du d s quilibre significatif p 5 CA Versailles 4 juin 2013 RG n 12 01171 et CA Paris 7 juin 2013 RG n 11 08674 CONCURRENCE ET PRATIQUES COMMERCIALES Nullit d un paiement en vue de l acc s au r f rencement p 6 Cass com 25 juin 2013 pourvoi n 12 21 623 R duction d une clause p nale fond e sur des objectifs irr alisables p 6 CA Colmar 17 juin 2013 RG n 12 03155 Pas de publicit trompeuse pour des all gations figurant dans un mode d emploi p 7 CA Paris 25 juin 2013 RG n 132. se dominante qui profite de sa situation pour imposer des conditions con tractuelles excessives son partenaire Partant les circonstances de conclusion manifestant un con sentement en parfaite connaissance de cause et non contraint sont de ce point de vue pertinent pour exclure le d s quilibre significatif gt Le parall le avec les clauses abusives du Code de la consommation La Cour d appel de Paris dans un arr t du 7 juin 2013 a proc d quant elle a une appr ciation sensiblement diff rente faisant un parall le no table avec la l gislation sur les clauses abusives Il s agissait d une clause ins r e dans un contrat de location financi re en vertu de laquelle la r silia tion du contrat de location pour r solution ou annulation de la vente entra nait au profit de l tablissement financier une indemnit de rupture laquelle taient solidairement tenus vendeur et locataire La Cour a consid r la clause comme tant en elle m me abusive L arr t est int ressant en ce que le locataire invo quait les articles L 132 1 et suivants du Code de la consommation auquel la Cour a substitu d office l article L 442 6 du Code de commerce pour annu ler la clause litigieuse Par cons quent la Cour a indirectement manifest un rapprochement clair et pr cis entre le d s quilibre significatif du Code de la consommation et celui du Code de commerce Plus encore selon cet arr t invoquer l un d
3. tait connu ant rieurement au d p t des marques La Cour confirme en cons quence la nullit des marques faute de caract re distinctif Bien que certains types de signes puissent par principe constituer des marques il n en demeure pas moins qu ils doivent tre aptes remplir la fonction de ce type de signe Cette d cision parfaitement moti v e illustre l exigence et ses cons quences Les relations entre les diff rents types de signes distinctifs Cass com 25 juin 2013 pourvois n 12 20970 et n 12 20666 Les signes distinctifs poursuivent des finalit s diff rentes tandis que la marque distingue les produits et services la d nomination sociale identifie une soci t le nom commercial identifie un fonds de commerce et l enseigne un tablissement Ils en tretiennent entre eux des relations troites soit parce qu un m me signe est souvent utilis diff rents titres soit parce que les uns et les autres sont susceptibles sous certaines conditions de se porter mutuellement atteinte en cas d usage si multan par des personnes diff rentes Dans cette affaire une soci t fabriquant et com mercialisant par un r seau de distributeurs des portes et fen tres tait titulaire de marques ver bale et figurative Les Menuiseries Oc ane et Oc ane le r seau des menuiseries Elle repro chait une autre soci t l utilisation de ces termes titre de d nomination sociale nom com
4. usager e Modes de r solution des conflits La juridiction comp tente en Russie pour juger les litiges commerciaux est le tribunal de com merce o tribunal d arbitrage ne pas confondre avec la notion d arbitrage au sens fran ais d ve lopp e plus bas De mani re courante les tribu naux d arbitrage recouvrent le r glement de litiges commerciaux mobiliers et immobiliers entre acteurs conomiques La Russie est partie la convention de New York sur la reconnaissance et l ex cution des sentences arbitrales Ainsi reconna t elle l autorit d une sentence arbitrale et en accorde t elle l ex cution conform ment aux r gles de proc dure suivies sur son territoire La reconnaissance des jugements fran ais est subordonn e la signature d une convention de reconnaissance des jugements trangers entre la France et la Russie Or jusqu pr sent une telle convention n existe pas Il en r sulte qu une d ci sion de justice rendue par un tribunal fran ais ne peut recevoir l exequatur simplifi en Russie Cela prive en grande partie de leur int r t les clauses compromissoires attribuant comp tence aux juri dictions fran aises Il est donc conseill de pr voir dans le contrat la clause de r glement des litiges faisant r f rence l Arbitrage International l exequatur peut ainsi tre obtenu en Russie ce qui permet l obtention du titre ex cutoire Observons enfin que
5. Le distributeur a soulev le caract re brutal de la rupture en raison de la dur e du pr avis indiqu e et r clam l indemnisation du pr judice subi Apr s avoir effectivement constat qu une dur e de pr avis plus longue aurait d tre pr vue par le fournisseur la rupture des relations tant interve nue brutalement il convenait de d finir le montant de l indemnisation accorder au distributeur La Cour d appel de Toulouse par un arr t du 23 mai 2012 consid rant qu un pr avis de deux ans aurait d tre respect accorde au distributeur une indemnit de 463 056 euros correspondant deux ann es de marge brute La Cour de cassation revient sur cette d cision consid rant que le prin cipe de r paration int grale n a pas t respect En cas de rupture brutale d une relation commer ciale tablie la victime doit pour tre indemnis e sur ce fondement rapporter la preuve du pr ju dice subi tant pr cis que le pr judice r par correspond celui subi du fait de la brutalit de la rupture et non de la rupture elle m me Seul le pr judice direct est par ailleurs r parable c est dire celui correspondant la perte subie ou au manque gagner du fait de l absence de pr avis Or en l esp ce les juges du fond ont consid r qu une indemnit correspondant deux ann es de pr avis devait tre accord e alors que le distribu teur avait d j b n fici de p
6. des juges consulaires et retient que si les affili s demandent la r siliation du contrat de commission affiliation aux torts ex clusifs du commettant pour inex cution de ses obligations ils invoquent n anmoins des manquements du commettant tant ses obligations pr contractuelles que contrac tuelles caract risant un d faut de loyaut et demandent r paration de leur pr judice et qu il y a lieu en cons quence d examiner les fautes all gu es l occasion de la phase pr contractuelle et de r former le jugement entrepris Partant retenant que le commettant avait manqu ses obligations d information en ne fournissant pas des l ments d analyse s rieuse ses affili s la Cour juge qu il s est comport de fa on d loyale et d cide que le pr judice subi par les affili s doit tre r par Le raisonnement des juges pourrait paraitre ambi gu pour d terminer le pr judice subi par les affi li s ils m lent fautes contractuelles et d lictuelles qu ils analysent comme un d faut de loyaut Toutefois il convient de souligner que la Cour ne semble pas remettre en cause le principe de s pa ration des responsabilit s contractuelle et d lic tuelle Rappelons que la responsabilit pour des manquements pr contractuels ne peut tre enga g e que sule fondement de l article 1382 du code civiket que la r siliation du contrat ne peut tre prononc e su
7. dont il est le commanditaire Comp tent sur les grands domaines du droit de la concurrence savoir les ententes illicites les abus de position dominante la concurrence d loyale le contr le des concentrations le FAS a la possibilit d exercer un contr le plus abouti sur les aides d tat ainsi que sur leurs modalit s d attributions La loi sur la protection de la concurrence englobe notamment les r gles qui encadrent les fusions acquisitions Aussi est il important pour un investisseur tranger de conna tre la teneur de cette l gislation ainsi que le type d activit s qu elle autorise ou prohibe En cas d acquisition ou de transaction permettant de prendre le contr le ou une influence directe ou indirecte sur une soci t ou des actifs russes la loi pr voit une proc dure d autorisation pr alable ou de notification a posteriori aupr s du FAS La sph re d application du droit de la concur rence russe peut tre tendue aux accords conclus entre des personnes russes et trang res au del des fronti res du territoire de la F d ration de Russie s ils ont un impact sur la concurrence en Russie e Forme des soci t s Ces derni res ann es les franchiseurs trangers ontd couvert la cr ation des filiales 100 de droit russe comme un moyen assez efficace pour s tablir sur le march russe Le Code civil de la F d ration de Russie reconna t diff rents types de soci t s ex soci t en
8. hui le sixi me investisseur en Russie concentrant en priorit ses efforts vers l interm diation financi re l industrie manufactu ri re l industrie automobile ou agroalimentaire et la grande distribution Plusieurs grandes soci t s fran aises ont rachet des entreprises russes v par exemple Soci t g n rale Rosbank ou pris d importantes participa tions Renault Avtovaz Alstom Energomash Da none Wimm Bill Dann Total projet gazier Shtok man Plus de 500 entreprises fran aises sont em plant es en Russie essentiellement Moscou Leur nombre pourrait cro tre ces prochains mois gr ce l ann e France Russie 2010 et aux partena riats conomiques qui ont pu voir le jour son occasion B Donn es macro conomiques e Historique En Russie la franchise est apparue dans les ann es 90 lorsque un certain nombre d entreprises internationales connues telles que Kodak Subway Xerox ont implant leurs premiers r seaux de franchise sur le march russe Parall lement les r seaux de franchise d origine russe ont commenc se d velopper avec succ s 13 Toutefois le rythme de la croissance de la franchise restait tr s mod r pour diff rentes raisons Ces derni res ann es la franchise a pris une part importante dans la vie des affaires La croissance de la franchise autorise des pronostics optimistes pour le d veloppement des r seaux La Russie occupe une position de plus en
9. le niveau du d veloppement du secteur de la franchise la Russie se situe loin derri re des pays leaders Parmi les facteurs dissuasifs on note surtout l instabilit conomique des obstacles admi nistratifs et une certaine ins curit juridique Toute fois malgr la r cession conomique le secteur de la franchise a am lior ses performances finan ci res et fourni actuellement de nouveaux emplois e International Les r seaux de franchise implant s en Russie sont 70 d origine locale L implantation de certains con cepts de franchise russes en Europe en Inde et en Chine est en cours de n gociations PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux Juillet Ao t 2013 e Salons Buy Brand le salon de la Franchise Moscou a lieu chaque ann e au d but de l automne C est la plus grande exposition de la franchise en Europe de l Est Buy Brand a d j accueilli de nombreuses entreprises trang res provenant de l Europe des Etats Unis de la CEI et de la Chine L dition 2009 a subi la crise conomique mondiale car la Russie a fait partie des pays touch s dans son commerce et dans le financement de l activit conomique Environ 70 exposants au lieu de 150 a 200 les meilleures ann es En 2010 le nombre de participants a doubl par rapport l an dernier De grandes marques tran g res y ont particip pour la premi re fois En 2012 217 mar
10. le recours des m thodes alternatives de la r solution des conflits en mati re commerciale telles que la conciliation et la m dia tion est galement possible PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux Juillet Ao t 2013 e Marque Depuis 1970 la Russie est membre de l Organisation mondiale de la propri t intellec tuelle OMPI Elle est partie aux principales con ventions internationales r gissant le droit de la propri t intellectuelle notamment le syst me de Madrid pour l enregistrement international des marques Le chapitre 76 du Code civil r git la pro tection des signes permettant de distinguer et d identifier les personnes physique ou morale et les biens et services qu elles proposent La marque pour tre prot g e sur le territoire de la F d ra tion de Russie doit tre enregistr e par Rospatent Service f d ral de la propri t intellectuelle des brevets et des marques au Registre d tat des marques Le nom d une personne morale sa d nomination sociale doit obligatoirement indiquer le nom complet de la soci t en langue russe Ce nom complet en russe peut s accompagner d un nom complet en langue trang re ainsi que d un nom abr g en russe et ou en langue trang re Le nom en russe peut tre un mot tranger simple ment transcrit en russe Le droit d exploitation d une marque est prot g pendant les dix ann es qui
11. mes PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux luillet Ao t 2013 Nouvelles d cisions sur l appr ciation du d s quilibre significatif CA Versailles 4 juin 2013 RG n 12 01171 CA Paris 7 juin 2013 RG n 11 08674 La notion de d s quilibre significatif introduite l article L 442 6 du Code de commerce par la Loi de Modernisation de l Economie LME du 4 ao t 2008 continue de se pr ciser au fur et mesure des d cisions rendues sur ce fondement R cem ment deux d cisions des Cours d appel de Ver sailles et Paris y ont contribu propos de clauses et de contrats tr s diff rents Il en ressort toutefois deux grandes orientations dans l appr ciation du d s quilibre significatif l une consistant en un rapprochement avec la d pendance conomique et l autre en un rapprochement avec les clauses abusives du Code de la consommation gt Le parall le avec la d pendance cono mique Dans son arr t du 4 juin 2013 la Cour d appel de Versailles a eu conna tre d une clause en vertulde laquelle Les remises ristournes et avantages commerciaux et financiers assimil s de toute na ture ne sont dus que sous la condition expresse que la soci t ait t effectivement cr dit e aux ch ances convenues de l int gralit de toutes les sommes qui sont dues par le client Cette clause tait ins r e dans les conditions g n ral
12. plus importante dans le monde de la franchise Le secteur de la franchise s organise au sein de l association russe de la franchise RAF cr e en 1997 afin de promouvoir le d veloppement de la franchise en Russie La RAF est membre du Conseil Mondial de la Franchise World Franchise Council e Statistiques Au d but de l ann e 2010 selon les statistiques de la RAF la Russie comptait plus de 750 de con cepts de franchise soit une augmentation de 21 par rapport 2008 Le march de la franchise est domin par le commerce au d tail 57 en particulier le commerce au d tail non alimentaire la restauration 16 et les activit s de service 25 ce secteur conna t un succ s croissant Le secteur de production reste peu d velopp La r partition g ographique du d veloppement de la franchise correspond la logique g n rale de l conomie russe Ainsi les r seaux sont principa lement implant s Moscou 72 Saint P tersbourg 13 et dans les m tropoles r gio nales de plus d un million d habitants telles que notamment Ekaterinbourg Kazan Nijni Novgorod Novossibirsk Rostov et Samara Toute fois actuellement le d veloppement de la fran chise est marqu par une tendance des franchi seurs s implanter dans les villes r gionales Kursk Orel Tyumen etc e incidences conomiques Selon les indices conomiques principaux permet tant de caract riser
13. premier exercice l action n tait donc pas prescrite lors que la nullit du contrat avait t soulev e Le conc dant tentait en vain de souligner que les chiffres d affaires d une entreprise d pendent des aptitudes commerciales et qualit s relation nelles du dirigeant le licenci parvenait justifier de sa bonne gestion au regard notamment de sa maitrise des charges de l entreprise Il en ressortait selon les juges du fond que le conc dant professionnel sp cialiste de l implantation de serrurerie et cordonnerie dans des centres commerciaux ne pouvait ignorer au regard de l environnement conomique et de la localisation g ographique du licenci que les perspectives de chiffres d affaires mentionn es dans l tude qu il remettait son partenaire taient irr alistes et l avaient tromp dans son appr ciation de l opportunit au plan conomique de l op ration envisag e Pr visions annonc es et marge habituelle d erreur Cass com 25 juin 2013 pourvoi n 12 20 815 Dans cette affaire les parties ont conclu un contrat de franchise pour l exploitation d un centre de lavage rapide de v hicules En raison d impay s le franchiseur a r sili le contrat Dans ces circons tances le franchis a fait assigner le franchiseur en annulation du contrat de franchise et en r para tion de son pr judice Devant les juges le franchis a fait valoir que son consentement ava
14. s exploite nt personnellement le fonds elle est aussi respectueuse de l intention des parties le bailleur conservant la garantie d coulant de la cotitularit du bail qui d s l origine a pu le conduire consentir au contrat PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux Juillet Ao t 2013 12 INTERNATIONAL La franchise en Russie aspects conomiques et juridiques Mise jour au 30 juin 2013 l Donn es conomiques A Donn es macro conomiques 142 703 2 hab 9 17 075 400 km2 8 31 hab km 1 850 Md 10 Population 2012 Superficie Densit 2011 PIB nominal 2012 PIB hab 2011 12 995 PIB PPA 2011 2 383 364 Md PIB PPA hab 2010 7 918 Taux de croissance 2012 3 4 RNB hab PPA 2009 18 390 IDH 2012 0 788 Alphab tisation taux 99 60 2012 Esp rance de vie 2012 69 1 ans Si la F d ration de Russie par commodit de langage nous voquerons ci apr s la Russie n est plus une des premi res puissances conomiques mon diales comparables celle que fut en son temps l Union sovi tique elle demeure aujourd hui l une des 10 plus importantes conomies mondiales au 10 me rang en 2012 en raison de ressources naturelles in gal es une population d environ 142 millions d habi tants des comp tences scientifiques et techniques parmi les plus avanc es du m
15. son terme La cour d appel consid re n anmoins que la fai blesse des quantit s command es implique un approvisionnement aupr s d un autre fournisseur et en cons quence une violation de l obligation d approvisionnement exclusif par l exploitant En revanche la cour d appel consid re que la clause p nale pr voyant l indemnisation de la brasserie sur la base des quantit s non acquises tait manifestement excessive et la r duit En effet selon la cour d appel les objectifs fix s taient irr alisables au regard de la quantit d bi t e dans le fonds de commerce de l exploitant En cons quence la cour d appel r duit de plus de moiti le montant pr vu par la clause p nale PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux luillet Ao t 2013 Pas de publicit trompeuse pour des all gations figurant dans un mode d emploi CA Paris 25 juin 2013 RG n 13 03349 Le concurrent d un fabricant de thermom tres l avait assign en r f r afin d obtenir notamment la cessation de la diffusion de certains messages qu il consid rait comme trompeurs et en cons quence contraires aux articles L 121 1 et L 121 1 1 du Code de la consommation Ces messages fai saient en particulier mention du fait que le type de thermom tre fabriqu par le d fendeur serait plus pr cis que celui fabriqu par son concurrent Outre la contestation de fond quant au caract r
16. suivent la date de d p t du dossier complet aupr s de Rospatent Cette dur e de protection peut tre prolong e de dix ans sur demande de prolongation d pos e durant la derni re ann e de protection de la marque Le nombre de prolonga tions n est pas limit Quant au savoir faire sa protection Mest pas subordonn e une forme de publicit particuli re Il est prot g aussi longtemps qu il reste secrets peu emporte si l information secr te est r v l e des tiers par n gligence ou par mauvaise foi la protection cesse De facto elle d pend de la fiabili t des parties qui ont sign es l accord de confiden tialit et qui ont acc s aux informations portant sur le savoir faire Le Code civil russe pr voit une vaste palette de mesures pour sanctionner l infraction au droit prot geant une marque ou un savoir faire indemnisation des pertes des dommages de na ture contractuels et des amendes ainsi que l annulation de l enregistrement aupr s de Rospa tent l interdiction judiciaire d exercer certaines activit s B Autres donn es juridiques e Droit de la concurrence Le cadre juridique de la politique de la concurrence est fix par la loi f d rale n 135 FZ sur la protec tion de la concurrence du 26 juillet 2006 16 Le Service f d ral anti monopole FAS plac sous l autorit du Premier ministre est charg de veiller au respect de l application de cette l gisla tion
17. verrouill en pratique par les clauses d exclusivit s qui demeurent donc valables Transformation d un bail d rogatoire en bail commercial et sort du cautionnement Cass civ 3 23 mai 2013 pourvoi n 11 17071 On le sait la transformation du bail d rogatoire en un bail commercial lie tous les cotitulaires du bail initial qu ils soient ou non personnellement exploi tants du fonds et l extension du cautionnement au nouveau bail commercial n cessite une stipulation expresse du contrat de cautionnement A cet gard l arr t rendu par la cour de cassation ap porte des pr cisions utiles quant au r gime de la transformation d un bail d rogatoire en un bail commercial du fait de sa poursuite L article L 145 5 alin a 2 du Code de commerce pr voit qu un bail d rogatoire y est automatiquement soumis si le preneur reste et est laiss en possession au terme du contrat condition n anmoins qu un fonds de commerce soit exploit dans les lieux lou s ou que ceux ci soient n cessaires son exploitation Mais qu en est il en cas de cotitularit du bail d roga toire Sa transformation en bail commercial lie t elle le cotitulaire qui n exploite pas personnelle ment le fonds Par l arr t comment la troisi me chambre de la cour de cassation apporte une r ponse positive La solution est conforme au texte m me de l article L 145 1 du code de commerce qui n exige pas que le ou les preneur
18. vigueur le 20 septembre 2011 D autres r formes ont eu lieu en 2013 notamment la proc dure d enregistrement des concessions commerciales e Information pr contractuelle Le secteur de la franchise est r gi par la l gisla tion relative la concession commerciale En ma ti re de concession commerciale la l gislation russe ne pr voit aucune obligation d information pr contractuelle En effet l article 1031 du Code civil impose tout au plus au titulaire des droits de fournir l utilisateur les informations n cessaires l exercice des droits qui lui sont accord s en vertu du contrat de concession commerciale S il n y a donc pas d obligation l gale relative l information pr contractuelle en tant que telle les parties y ont toutefois recours en pratique e Forme du contrat Le contrat de concession commerciale et donc de franchise doit tre conclu par crit peine de nullit art 1028 CCFR PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux Juillet Ao t 2013 Par ailleurs il est soumis l enregistrement obligatoire dans le Service f d ral de la propri t intellectuelle des brevets et des marques Rospa tent peine de nullit Selon l article 1031 du Code civil de la F d ration de Russie l obligation d enregistrement p se sur le d tenteur de droit sauf stipulation contraire Une r forme intervenue
19. 03349 Absence de menace de rupture brutale et rupture brutale d une relation commerciale P CA Paris 6 juin 2013 RG n 10 25099 Perte de chance de poursuivre les relations commerciales p 8 CA Paris 19 juin 2013 RG n 11 09505 Indemnisation du pr judice subi en cas de rupture brutale d une relation commerciale p 8 Cass com 11 juin 2013 pourvoi n 12 22 229 PROPRIETE INTELLECTUELLE La neutralisation des effets d une cession frauduleuse de marque au sein d un r seau p 9 TGI PARIS 30 mai 2013 RG n 11 15175 Tout signe peut constituer une marque condition d tre apte remplir cette fonction p 10 CA Paris 12 juin 2013 RG n 11 05520 Les relations entre les diff rents types de signes distinctifs p 10 Cass com 25 juin 2013 pourvois n 12 20970 et 12 20666 IMMOBILIER Validit d une clause d exclusivit d un bail commercial au regard du droit de la concurrence p14 CA Paris 3 juillet 2013 RG n 11 17161 Transformation d un bail d rogatoire en bail commercial et sort du cautionnement p 11 CA Paris 23 mai 2013 RG n 17 17071 INTERNATIONAL La franchise en Russie aspects conomiques et juridiques p 12 Lettre des R seaux Juillet Ao t 2013 Adoption par l AN du projet de loi relatif la consommation S ance du 3 juillet 2013 Annonc e l automne dernier la future loi relative la consommation a t adopt e en premi re lecture par l Assembl e Nationale au cou
20. 823 Dans cette affaire la soci t R a consenti la soci t P un contrat de licence de marque portant sur l exploitation de la marque Bleu Minute L article L 330 3 du code de commerce encadrant le devoir d information pr contractuelle du conc dant tant applicable uniquement lorsque l engagement souscrit par le licenci comporte une obligation d exclusivit ou de quasi exclusivit ce qui n tait pas le cas en l esp ce le non respect de cette disposition ne pouvait tre invoqu par le licenci Pour autant il devait n anmoins tre en mesure de s engager en donnant un consentement libre clair et exempt de tout vice La soci t R a remis la soci t P une tude comportant des perspectives de chiffres d affaires qui ne se sont pas r alis es sans que les juges du fond fassent droit aux arguments avanc s par de conc dant Au cours des trois premiers exercices le licenci avait r alis un chiffre d affaires de l ordre de la moiti de ceux avanc s en son temps par la soci t R tandis que les r sultats d exploitation taient quasi inexistants Ce faisant le licenci soulevait la nullit du contrat de licence de marque pour dol Conform ment l article 1304 du Code civil le d lai de prescription d une telle action ne com mence courir qu compter du jour o le vice a t d couvert soit en l esp ce lors de l tablissement des comptes annuels du
21. A Paris 19 juin 2013 RG n 11 09505 En 2007 une t te de r seau qui produit et com mercialise des v tements et accessoires a accord une soci t de droit polonais une licence de distribution exclusive de ses produits sur le terri toire polonais pour une dur e de dix ann es Compte tenu des difficult s rencontr es dans la commercialisation des produits dans la premi re boutique ouverte par le distributeur il a t con venu que les deux soci t s continueraient leur collaboration sur la base du contrat de distribution initial jusqu la fin de l ann e 2008 mais qu elles n gocieraient le passage du contrat de distribution en contrat de commission affiliation pour la collec tion Automne Hiver 2009 En mai 2008 le distributeur a ouvert une seconde boutique N anmoins quatre mois plus tard il a inform la t te de r seau de sa d cision de fermer ses deux boutiques compte tenu de ce que les ventes taient tr s en dessous des pr visions les boutiques ont t ferm es au d but du mois de d cembre 2008 Reprochant son distributeur d avoir ainsi rompu abusivement leurs relations commerciales la t te de r seau l a assign afin d obtenir la r paration de son pr judice Le Tribunal de commerce de Paris comme la Cour d appel ont tout d abord constat que le distribu teur devait effectivement r parer le pr judice caus en rompant abusivement le contrat quelques jours avant la fin
22. a jurisprudence s int resse r guli rement la validit des clauses d exclusivit contenues dans les contrats de distribution Plus rares sont les hypoth ses dans lesquelles ces clauses sont re mises en cause lorsqu elles sont contenues dans des baux Tel est pourtant l objet du diff rend tranch le 3 juillet dernier par la Cour d appel de Paris dans un litige opposant deux centres com merciaux concurrents implant s Montpellier Le second centre commercial ouvert dans la ville avait fait face des difficult s de recrutement de preneurs bail pour les emplacements disponibles dans le centre certaines grandes enseignes tant d j li es avec le premier centre commercial par une clause d exclusivit contenue dans le bail qu elles avaient conclu Pour la majorit des en seignes de commerce de d tail concern es pr t porter restauration rapide cosm tique etc la clause d exclusivit stipulait que pendant la dur e du bail et de ses renouvellements le preneur s interdisait sous peine de r solution de plein droit du bail d exploiter ou de s int resser directement ou indirectement l exercice d une activit simi laire une distance de moins de 5 000 m pour une activit exerc e dans un autre centre commercial et de moins de 1 000 m pour une activit exerc e hors de tout centre commercial D autres en seignes taient soumises des clauses similaires r duisant leur capacit in
23. de l ch ance convenue par les parties et en ne discutant pas de la pour suite des relations commerciales Sur l absence de poursuite des relations commer ciales les juges du fond ont pr cis que l absence de discussions ne s analysait qu en une perte de chance de conclure un nouveau contrat Au vu des difficult s du distributeur pour couler les produits reconnues et admises par la t te de r seau les juges ont estim que l absence de perspectives r ell s d am lioration rendaient infime la chance de conclure un nouveau contrat pour minorer le montant du pr judice allou la t te de r seau Indemnisation du pr judice subi en cas de rupture brutale d une relation commerciale Cass com 11 juin 2013 pourvoi n 12 22 229 L article L 442 6 5 du code de commerce sanc tionne la rupture d une relation commerciale ta blie intervenue de mani re brutale c est dire sans respecter un pr avis d une dur e raisonnable En l esp ce la soci t G tait en relation depuis plus de vingt cinq ans avec la soci t S aux droits de laquelle est ensuite intervenue la soci t O dont elle tait charg e de distribuer les produits avant que le fournisseur ne d cide de mettre un terme la relation Ce dernier a notifi sa d cision au distributeur le 29 novembre 2002 avec une prise d effet au 1 septembre 2003 octroyant ainsi un pr avis d une dur e de neuf mois son parte naire
24. de r seau La fraude tait donc au c ur de la discussion la t te de r seau entendant sur ce fondement neu traliser les effets de la cession son encontre voire r cup rer la marque Le Tribunal s attache en premier lieu caract riser la fraude Pour cela il rappelle qu en application de l adage fraus omnia corrumpit l acquisition de la propri t d une marque sous une apparence r gu li re dans la seule intention d entra ner la remise en cause d un contrat par le jeu de l ant riorit ainsi acquise est constitutive d une fraude Le Tribunal s attache tout particuli rement la chronologie des faits pour caract riser la fraude Il rel ve que quelques jours avant la signature de la cession le titulaire de la marque avait fait d livrer des sommations certains des licenci s du r seau et ce alors m me qu il ressortait des pi ces du dossier qu il avait connaissance du r seau depuis au moins plus de trois ans Les magistrats ne man quent pas de relever galement le prix particuli rement exorbitant de la cession intervenue moyennant un prix de 400 000 pour une marque qui ne faisait l objet d une exploitation que pour un centre de sport dans la banlieue lyonnaise Le c dant exploitait en effet sa marque depuis pr s de dix ans uniquement dans le cadre de l exploitation d une seule salle de sport Le Tribunal en conclu que la chronologie des v nements d montre que l ac
25. e pr tendument trompeur des all gations du fabri cant de thermom tres qui se basaient sur des tudes connues du monde m dical et publi es se posait la question de la possibilit d incriminer au titre de la publicit de nature induire en erreur des all gations figurant dans la notice d utilisation La Cour d appel de Paris r pond par la n gative le mode d emploi joint au produit achet est destin selon la cour expliquer l usage du produit alors qu il est d j acquis par le consommateur D s lors la notice d utilisation ne peut pas s analyser comme un document publicitaire ayant vocation d clencher l acte d achat du consommateur cet acte tant d j accompli ni susceptible d alt rer de mani re substantielle le comportement co nomique du consommateur normalement inform et raisonnablement attentif et avis En revanche la cour d appel retient l existence de probl matiques li es d autres supports tels que le site internet du fabricant qui constituent quant eux des messages caract re publicitaire et enjoint donc au fabricant leur suppression du site Absence de menace de rupture brutale et rupture brutale d une relation commerciale CA Paris 6 juin 2013 RG n 10 25099 En l esp ce la soci t D a conclu le 11 avril 1995 un contrat d affiliation avec la soci t Les Galeries Lafayette Cette derni re adresse son partenaire le 28 f vrier 2001 alors q
26. e ces fondements permettrait au juge de se saisir du second A la lecture il s agit donc plus qu un simple rapprochement Pour la Cour d appel de Paris la notion semble rigoureusement la m me d un Code l autre gt La compl mentarit des deux approches Le fait que la clause manifeste elle m me un d s quilibre significatif laisse entendre qu elle a t impos e par le contractant dominant Les d cisions actuelles confirment ainsi la tendance selon la quelle pour se pr munir contre un d s quilibre significatif les contractants doivent veiller la fois au contenu de la clause mais aussi voire surtout aux circonstances dans lesquelles la clause est conclue PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux Juillet Ao t 2013 CONCURRENCE ET PRATIQUES COMMERCIALES Nullit d un paiement en vue de l acc s au r f rencement Cass com 25 juin 2013 pourvoi n 12 21 623 Un fournisseur a conclu en 2004 un contrat de r f rencement et de collaboration avec la centrale d achats d un groupe en vue de l approvisionne ment d une client le de restauration collective affili e ce groupe A la signature de ce contrat le fournisseur s tait engag verser une somme d un million d euros la centrale d achats Cherchant obtenir le remboursement de la somme vers e la centrale d achats le fournisseur a assign cette derni re se pr vala
27. en 2013 a all g la proc dure d enregistrement En effet il ne sera plus n cessaire de pr senter un contrat ou un extrait du contrat la preuve de la partie essentielle de la concession commerciale savoir la garantie de l exclusivit du droit de propri t intellectuelle suffira Par ailleurs l obligation d enregistrement concerne galement tout changement apport au contrat apr s sa conclusion ainsi que sa r solution art 1036 et 1037 CCFR e Modalit s du contrat Les parties d finissent librement les conditions de l ex cution du contrat de concession commer ciale telles que la dur e les obligations r ci proques le cas de r siliation anticip e la clause de non concurrence etc Le droit de la concurrence limite n anmoins la libert des parties Les clauses interdisant la vente passives sont par ex mple frapp de nullit r put e non crite art 1033 2 CCFR L article 1029 du Code civil de la F d ration de Russie autorise le recours la Master fran chise Une sous concession commerciale peut tre conclue par l usager franchis l condi tion que cela soit stipul e express ment dansles dispositions contractuelle Les modalit s d une telle sous concession reste essentiellement r gie par les r gles s appliquant la concession com merciale et est donc essentiellement soumises la volont des parties N anmoins sa dur e ne peut pas exc der celle de la concessi
28. ers que si les actionnaires n ont pas fait usage de leur droit pr f rentiel de souscription Par contre force est de constater que la soci t par action de type ferm ZAO peut parfois se r v ler comme tant une forme soci taire plus adapt e pour un investisseur ex certaines formes d associations en participation S agissant des formes l gales des soci t s le Code civil de la F d ration de Russie constitue la loi principalement applicable Les OOO et ZAO sont galement r gies par des lois sp ciales par exemple la loi f d rale sur les soci t s en responsabilit limit e n 14 FZ du 8 f vrier 1998 et la loi sur les soci t s par ac tion de type ferm n 208 FZ du 26 d cembre 1995 Les transactions incluant des actions sont soumises la loi sur le march des valeurs mobili res De plus la loi f d rale n 129 FZ du 8 ao t 2001 sur l enregistrement des personnes morales et des entrepreneurs individuels entr e en vigueur le 1 juillet 2002 fixe les r gles g n rales en la mati re Depuis 2002 le Service f d ral des imp ts est l unique organe comp tent pour l enregistrement des soci t s de droit russe Les agences locales respectives les inscrivent dans le registre unifi d tat des personnes morales Les OOO et ZAO peuvent tre fond es par une ou plusieurs personnes morales ou phy siques Toutefois un actionnaire unique personne
29. es de vente d un grossiste r partiteur en produits phar maceutiques dans ses relations avec les officines Une officine connaissant des difficult s financi res et a accumul les dettes l gard du grossiste Le grossiste a alors cess de consentir les ristournes et a propos un plan d apurement de la dette avec un taux d int r t annuel de 6 La solution d gag e par cette d cision est int res sante en ce qu elle lie en l esp ce la notion de d s quilibre significatif avec celle d abus de d pendance conomique Ainsi saisie sur les deux fondements la Cour a retenu une motivation commune aux articles L 420 2 et L 442 6 du Code de commerce En substance la Cour d appel de Versailles carte toute situation de d pendance conomique en d duit que l officine a librement consenti aux conditions g n rales de vente et au plan d apurement et en conclut que les clauses litigieuses ne sont pas de nature cr er un d s quilibre significatif L arr t n a certes pas une port e g n rale Mais il traduit l esprit initial de la LME En effet la notion de d s quilibre significatif est int gr e au de l article L 442 6 du Code de commerce Engage la responsabilit de son auteur et non pas au Il Sont nulles les clauses Cette r daction traduit bien l id e que la notion de d s quilibre significatif vise avant tout faire sanctionner une entreprise par hypoth
30. es renforcent la protection du con sommateur et accroissent les obligations des pro fessionnels Pour les plus significatives le vendeur professionnel doit indiquer et garantir une p riode de disponibilit des pi ces d tach es nouvel art L 111 3 La dur e pendant laquelle la garantie l gale est pr sum e est tendue de 6 12 mois nouvel article L 211 7 La r forme de la vente distance multiplie les obligations d information nouvel art L 121 17 et allonge le d lai de r trac tation de 7 14 jours nouvel art L 121 21 gt Le label fait maison La principale innovation des d put s r side dans le nouveau label fait maison I est en effet pr vu l obligation pour les restaurateurs d indiquer pour chaque plat propos s il est fait maison Le texte donne une d finition tr s g n rale du plat fait maison comme le plat labor sur place partir de produits bruts Les diverses pr cisions n cessaires sont laiss es au d cret d application qui a vocation tre pris en ce sens Parall lement le texte pr voit un titre de ma tre restaurateur d livr par le pr fet de d partement sur demande des professionnels concern s A nouveau les con ditions d obtention de ce titre ne sont pas pr ci s es et il appartiendrait alors au gouvernement de les d finir par d cret PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seau
31. est pas contest qu elles rev tent un int r t d ordre esth tique artistique voire histo rique et d signent des bo tes et panneaux d cora tifs en m taux communs calendriers plateaux et vaisselles articles de porcelaine etc Elle rel ve que s il n est pas interdit qu une uvre de pein ture ou de dessin puisse faire l objet d une appro priation privative titre de marque il n en de meure pas moins qu une telle marque doit pour tre valable tre susceptible de remplir la fonction distinctive de la marque c est dire de garantir l identit d origine des produits marqu s La Cour rajoute encore que s il n est pas exclu qu un signe soit utilis des fins d coratives et titre de marque une fonction d corative n tant pas incompatible avec la fonction distinctive d vo lue la marque encore faut il que ce signe ne soit pas exclusivement d coratif mais puisse servir distinguer des produits ou services En l esp ce la Cour consid re qu il ressort des pi ces vers es aux d bats que les affiches appo s es sur les produits ne seront pas regard es par le consommateur comme un signe de reconnaissance permettant d identifier la provenance de ces pro duits et de les rattacher une m me entreprise mais exclusivement comme un l ment de d cora tion ce d autant que l usage dans le commerce d affiches publicitaires anciennes pour illustrer des objet pour la maison
32. it t vici notamment par le caract re irr aliste et chim rique du pr visionnel qui lui avait t fourni par le franchiseur Les juges du fond ont fait droit sa demande et reconnu que le franchiseur avait failli son obligation d infor mation et que le franchis tromp sur cet l ment d terminant dans le calcul des risques qu il prenait en ouvrant un centre avait ainsi t victime d un vice du consentement Le franchiseur formait un pourvoi en cassation Pour rejeter son pourvoi la Cour de cassation retient que la cour d appel a justifi sa solution en relevant que le chiffre d affaires pr visionnel an nonc par le franchiseur s est r v l deux fois sup rieur celui r alis par le franchis qui m me apr s plusieurs ann es d exploitation n a jamais r ussi atteindre le montant annonc pour la premi re ann e En l esp ce l cart entre les pr visions annonc es et le chiffre d affaires r alis d passe la marge habituelle d erreur en la ma ti re En effet selon une jurisprudence cons tante pour tre retenu comme un vice du consen tement l cart doit tre significatif A cette occasion il convient de rappeler que la remise d un pr visionnel n est pas pr vue au titre du droit d information de l article L 330 3 du Code du commerce Aussi afin d viter tout contentieux il est conseill aux franchiseurs d inviter leurs fran chis s le r aliser eux m
33. la soci t Les Galeries Lafayette tait le parte naire quasi exclusif d approvisionnement de l affili les magistrats ont consid r que le fait de pr voir un pr avis de seize mois en cas de rupture constituait une dur e raisonnable Par ailleurs il a galement t relev par les magis trats que l affili ne pouvait pr tendre avoir dispo s d un d lai d un mois seulement pour accepter les propositions de son partenaire celui ci ayant effectivement accept l offre apr s sept mois de r flexion Enfin l argument de l affili qui soule vait que la rupture du contrat dont il avait pris l initiative devait tre imput e aux difficult s d approvisionnement n es suite la signature de l avenant et ayant entra n une baisse de son chiffre d affaires a galement t rejet par la Cour d appel qui a relev que la diminution du chiffre d affaires tait sensible Par ailleurs les travaux de reconversion du maga sin effectu s par l affili d s octobre 2001 bien avant la notification de la rupture d montraient sa volont de sortir du r seau il ne pouvait d s lors tre l gitimement pr tendu que la rupture serait intervenue brutalement en raison de manque ments commis par la soci t Les Galeries La fayette PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux luillet Ao t 2013 Perte de chance de poursuivre les relations commerciales C
34. lusieurs mois de pr avis Il convenait donc logiquement de tenir compte de cette dur e dans l valuation de l indemnit accorder au distributeur PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux Juillet Ao t 2013 PROPRIETE INTELLECTUELLE La neutralisation des effets d une cession frauduleuse de marque au sein d un r seau TGI PARIS 30 mai 2013 RG n 11 15175 La th orie de la fraude bien connue des civilistes n est pas trang re au droit des marques En effet la fraude est express ment vis e l article L 712 6 du CPI comme fondement d une action en revendi cation elle trouve galement s exprimer de fa on plus g n rale en application de la maxime fraus omnia corrumpit pour faire annuler un d p t frauduleux Hors ces hypoth ses de d p t fraudu leux il convient galement d envisager les cas d acquisition frauduleuse Telle tait pr cis ment l hypoth se dans l affaire ayant conduit au juge ment comment Dans cette affaire une soci t licenci e d un r seau de centres de fitness au sein de laquelle la t te de r seau d tenait une participation avait d tect l existence d une marque susceptible de constituer une ant riorit la marque du r seau Apr s en avoir fait l acquisition elle d veloppa un r seau sous la marque qu elle venait d acqu rir et tenta d obtenir la nullit du contrat de licence la liant la t te
35. mercial nom de domaine et enseigne pour d signer des activit s de menuiserie Pour rejeter l action en contrefa on la cour d appel avait cru pouvoir se contenter de relever que l utilisation des termes Oc ane fermetures titre de d nomination sociale nom commercial enseigne et nom de domaine tait le fait d une soci t exer ant exclusivement dans la r gion havraise La Cour casse l arr t aux motifs que les marques en cause b n ficiaient d une notori t sur le territoire national et qu il existait des simili tudes entre les signes Ne nous y trompons pas la notori t de la marque sur l ensemble du territoire n est pas une condition de l action en contrefa on tout au plus permet elle d tablir plus ais ment l existence d un risque de confusion qui est une condition lorsque les signes en pr sence ne sont pas identiques lorsque les soci t s n exercent pas dans la m me zone g ographique Quant l action en concurrence d loyale exerc e en raison de l atteinte aux autres signes distinctifs elle est reje t e faute de preuve d un acte fautif qui ne saurait r sider dans la seule reprise du signe en cause PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux Juillet Ao t 2013 11 IMMOBILIER Validit de la clause d exclusivit d un bail commercial au regard du droit de la concurrence CA Paris 3 juillet 2013 RG n 11 17161 L
36. morale d une OOO ou d une ZAO de droit russe ne peut pas tre d tenu par un actionnaire unique personne morale Le capital minimal d une OOO s l ve actuellement 10 000 roubles ca 232 euros et celui d une ZAO 100 000 roubles ca 2 323 euros Le nombre maximal d actionnaire dans une OOO et une ZAO est restreint cinquante Si cette limite devrait tre d pass e dans un d lai d un an la ZAO doit tre transform e en une soci t anonyme de type ouvert et le OOO en soit une soci t anonyme de type ouvert soit une coop rative de production 17 Lors de l enregistrement d une OOO un certain nombre de documents doivent tre pro duits par ex un formulaire d inscription sign devant un notaire par un dirigeant de la ou des personne s morale s fondatrice s la r solution des fondateurs le statut social etc Les docu ments d une personne morale fondatrice de droit tranger doivent tre notari s et approuv s par apostille La personne morale ainsi constitu e doit tre inscrite dans les fonds sociaux obligatoires et aupr s du comit des statistiques de l tat apr s l enregistrement aupr s du service fiscal f d ral Retenons que la proc dure d enregistrement d une OOO prend 3 5 semaines L enregistrement d une ZAO est plus longue en raison de l inscription n cessaire aupr s du Service f d ral du march fi
37. nancier e Dispositions particuli res aux investisse ments trangers Les investissements trangers en Russie sont notamment r gis par la loi f d rale sur les investis sements trangers 1999 et la loi f d rale sur les entreprises en position strat gique 2008 La loi f d rale sur les investissements trangers garantie aux investisseurs trangers le droit d investir et de recevoir des revenues de leur investissement ef fectu en Russie Le principe du traitement natio nal appliqu aux investisseurs trangers en F d ra tion de Russie leur permet de b n ficier des m mes droits que les investisseurs locaux Toute fois ce principe ne s applique pas aux secteurs strat giques de l conomie russe Plusieurs lois sp cifiques r gissent ces secteurs strat giques secteur de l aviation le secteur des t l communi cations les monopoles naturels le secteur du transport terrestre l exploitation du sous sol En effet la Russie avait mis des r serves sur l article 28 de l accord de partenariat et de coop ration APC entre la F d ration de Russie et l Union eu rop enne concernant l tablissement et l activit de soci t s europ ennes sur le territoire de la F d ration Ces r serves s appliquent l utilisation du sous sol et des ressources naturelles la p che l acc s au service de t l communication la partici pation trang re dans des soci t s de communica tion la loca
38. nom collectif soci t en commandite simple etc dis tinguant les soci t s de personnes et les soci t s de capitaux Conform ment la loi f d rale n 160 sur les investissements trangers toutes les formes de soci t s sont ouvertes aux investisseurs trangers La soci t responsabilit limit e appel es en russe Obschestvo s Ogranitchennoy Otvetstvie nostyiou soit en abr g OOO et la soci t par action de type ferm Zakritoye Aktsioner noye Obschestvo soit en abr g ZAO sont les formes de soci t les plus r pandues parmi les franchiseurs en Russie Les diff rences entre ces deux types de soci t s ne sont pas fondamentales au regard des modalit s de leur gestion quoti dienne Cependant les caract ristiques propres chaque type de soci t rendent parfois pr f rable selon les circonstances de choisir l une ou l autre d entre elles PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux Juillet Ao t 2013 Quant la SARL OOO puisque sa cr ation est plus facile et son exploitation moins chrono phage elle est plus populaire Si elle est constitu e sous la forme d une soci t anonyme elle peut tre vendue un tiers sans devoir la proposer tire pr alable aux autres actionnaires Une OOO ferm e ne peut tre tenue que par 50 actionnaires maximum Elle ne peut tre ven due un ti
39. nt de la nullit de la clause qui constituait selon lui une pratique restrictive de concurrence Le fournisseur sout nait en effet que le versement tombait sous le coup de l interdiction des paiements pr alables la passation de toute commande pr vue par l article L 442 6 Il b du Code de commerce Cet article pr voit en effet que sont nuls les clauses ou contrats pr voyant pour un producteur un commer ant ou un industriel la possibilit d obtenir le paiement d un droit d acc s au r f rencement pr alablement la passation de toute commande Comme la cour d appel la Cour de cassation a donn droit au fournisseur Alors m me qu une commande avait t pass e la veille de la conclusion du contrat la Haute Juridic tion consid re que le partenariat n ayant pas de caract re exceptionnel la somme vers e n ayant pas t calcul e sur la base des commandes effec tu es et le versement ayant t impos d s la r daction du contrat celui ci constituait une condi tion d entr e en vigueur du contrat et avait pour seule cause le droit d acc s au r f rencement R duction d une clause p nale fond e sur des objectifs irr alisables CA Colmar 17 juin 2013 RG n 12 03155 Un exploitant de bar avait conclu un contrat d approvisionnement avec une brasserie pour une dur e de 7 ans Celui ci pr voyait une obligation d approvisionnement exclusif du bar aupr s de la brasserie ain
40. on initiale conclue entre le Master d tenteur de droit Master franchiseur et le Master usager Master fran chis La sous concession commerciale n est pas un acte autonome elle est accessoire la conces sion commerciale initiale La loi russe pr sente la particularit de r gle menter les conditions du refus de renouvellement En effet en vertu de l article 1035 du Code civil de la F d ration de Russie le titulaire du droit peut refuser de renouveler le contrat condition de ne conclure de contrat similaire avec une autre per sonne un an compter de la date d expiration du contrat dans le cas contraire il est tenu d offrir l utilisateur un nouveau contrat ou de l indemniser 15 En outre lorsque le contrat de concession commerciale est conclu dur e ind termin e la loi pr voit un d lai de pr avis de 6 mois en cas de r siliation sauf stipulations contraires dudit con trat art 1037 CCFR Depuis la r forme en 2011 le d lai de pr avis doit s lever au moins 30 jours si le contrat sti pule un droit d indemnisation du fait d une rupture anticip e De surcro t depuis 2011 le d tenteur de droit peut r silier unilat ralement la conces sion commerciale pour les motifs num r s l article 1037 du Code civil ex le non respect des exigences de qualit des produits ou des services l coulement d un d lai raisonnable apr s mise en demeure de l
41. onde et une croissance conomique forte depuis l ann e 1999 La Russie est membre du G8 La Russie est un tat f d ral Le pays est consti tu de 83 sujets Ces sujets ont des droits f d raux gaux qui diff rent cependant dans le degr d autonomie dont ils jouissent Avec une superficie de 17 075 400 kilom tres carr s 31 fois la France la F d ration de Russie constitue le plus vaste tat du monde Le territoire russe est peupl de ma ni re tr s in gale 80 de la population vit dans la partie europ enne de la F d ration de Russie c est dire l ouest de l Oural sur un territoire ne repr sentant qu un quart de la surface totale du pays La Russie ne se r duit pas sa capitale et Saint P tersbourg ces deux villes ne p sent que 50 dans la consommation du pays Si Moscou reste ind niablement le c ur co nomique du pays les r gions se d veloppent rapi dement la consommation y cro t r guli rement et de plus en plus elles repr sentent un potentiel int ressant pour les investisseurs trangers no tamment les m tropoles r gionales de plus d un million d habitants comme Ekaterinbourg Kazan Nijni Novgorod Novossibirsk Rostov et Samara La Russie a connu durant les ann es Poutine 2000 2008 une croissance moyenne forte de l ordre de 7 par an 8 1 en 2007 5 6 en 2008 Le pays a t frapp de plein fouet par la crise conomique et financi re
42. pr sentant la pire r cession des ann es 2000 pr s de 8 en 2009 qui a entrain une forte hausse du ch mage pr s de 10 de la population active en 2009 selon l agence russe Rosstat Depuis la fin 2009 la croissance conomique de la Russie conna t un r tablissement progressif cette tendance tant confort e par des prix lev s du brut des mesures muscl es de stimulation fiscale et le soutien du secteur bancaire Selon une tude de la Banque europ enne pour la reconstruction et le d veloppement BERD la croissance PIB de la Russie sera 3 8 en 2014 elle tait l g rement inf rieure en 2013 La Russie est actuellement la 10 puissance mon diale en termes de PIB en valeur nominale et la 7 en parit de pouvoir d achat La part des prin cipaux secteurs d activit s dans le PIB est la sui vante 2011 agriculture 4 industrie 30 6 services 64 4 Tr s d pendante du cours des mati res premi res l conomie russe n a pas con nu jusqu ici les r formes structurelles n cessaires sa diversification Le mod le de capitalisme d Etat a sembl confort par la crise les pr ts aux banques et aux entreprises n ont donn lieu aucune restructuration et a l inverse des ann es 90 le pouvoir a pu renforcer son emprise sur l conomie Malgr une ouverture importante dans les ann es 1990 la Russie est un march avec des barri res commerciales plus importantes que dan
43. ques venant de 32 tats diff rents y taient repr sent es ll Donn es juridiques A Donn es juridiques li es la franchise La l gislation russe ne conna t pas la notion pr cise de franchise au sens o nous l entendons en France A d faut d tre pr cis ment tablie par loi la r glementation du syst me de franchise trouve sa source dans le chapitre 54 du Code civil russe consacr la concession commerciale Le franchiseur est ainsi d nomm d tenteur de droit traduction litt rale de pravoobladatel et le franchis usager traduction litt rale de polzovatel Selon l article 1027 du Code civil russe contre paiement d une r mun ration pour une p riode temporairement limit e ou pas le d tenteur de droit franchiseur doit garantir usager franchis le droit d exploiter les marques et les marques de services et peut accorder l acc s autres droit relevant de la propri t intellectuelle notamment le droit de faire usage du savoir faire Il faut noter que depuis le 1 janvier 2008 le droit au nom de l entreprise n est plus un aspect obligatoire d un contrat de franchise Depuis ce dernier doit accorder au franchis un ensemble de droits exclusifs y compris le droit d entreprendre en exploitant la marque du franchiseur Pour que l exploitation d une marque puisse tre conc d e un franchis cette derni
44. quisition de la marque de mani re pr cipit e et cach e dans la seule intention de l opposer imm diatement la t te de r seau dans le seul but de cesser de verser des redevances et l emp cher de d velopper son r seau tait manifestement frauduleuse L intention ne pouvait donc pas tre comme le soutenait la d fenderesse de pr server ses droits prenant appui cette fin sur les sommations d livr es par le c dant tr s opportun ment ce d autant qu aucun moment elle n avait fait part la t te de r seau de son projet Le caract re frauduleux de la cession est donc retenu La t te de r seau sollicitait comme sanction de la cession frauduleuse la substitution dans les droits du cessionnaire et proposait m me d op rer celle ci moyennant une contrepartie financi re quiva lente au prix de la cession Le Tribunal d clare la cession inopposable par le cessionnaire et ses ayant droits la t te de r seau et ses ayant droits Il rappelle en effet que Le transfert de la marque acquise frauduleusement n tant pas pr vu par les textes et ne pouvant donc tre ordonn la sanction de cette fraude affectant cet acte est l inopposabilit de cette marque la victime de la fraude Il est vrai que l action en revendication de l article L 712 6 du CPI ne vise que le cas du d p t frauduleux qui permet la victime d tre subrog e dans les droits du c dant lorsque la fraude es
45. r le fondement de l article 1184 que pour des manquements contractuels Conform ment ce principe la Cour ne prononce pas la r siliation des contrats de commission affiliation sur le fondement de l existence d une faute pr contractuelle elle rel ve l existence d un manquement de la t te de r seau ses obligations contractuelles de conseil et d assistance pour pro noncer la r solution du contrat A toute fin utile il sera pr cis que pour les con trats ex cution successive la r solution n emporte pas les m mes effets que la nullit l inex cution ne peut tre sanctionn e par l an antissement r troactif des contrats depuis leur signature si ces derniers ont t ex cut s ne serait ce que sur une courte p riode La jurispru dence sanctionne alors l inex cution par une r si liation judiciaire Cass com 30 avr 2003 n 01 14 890 Aussi la r solution de contrat de franchise ou de commission affiliation ne pourra entrainer la resti tution de l ensemble des sommes vers es par les parties pendant l ex cution des contrats ou des droits d entr e ce qu ont pu obtenir les affili s du r seau ayant sollicit sur le fondement de la faute pr contractuelle la nullit de leur contrat PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux luillet Ao t 2013 Etude pr visionnelle irr aliste et trompeuse CA Caen 20 juin 2013 RG n 12 01
46. r pesant sur le candidat et la non r alisation des pr visionnels www toute la franchise com Ga lle TOUSSAINT DAVID G rer Internet dans les r seaux Franchise Magazine Juin Juillet 2013 Gu nola COUSIN Franchis s et d fense de la marque Franchise Magazine Juin Juillet 2013 Cette liste des v nements et publications n est pas exhaustive Vous pouvez consulter tout moment notre site internet www simonassocies com pour prendre connaissances des articles ou v nements du D partement Distribution Concurrence Consommation PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO
47. re doit avant 14 le d but d ex cution du contrat de franchise tre enregistr e aupr s de Rospatent ou de POMPI indiquant la Russie comme tat d enregistrement La franchise doit tre utilis e par le franchis dans le cadre de ses activit s d entrepreneur En droit russe le contrat de franchise englobe alors notamment la garantie d un ensemble de droit de propri t intellectuelle tout en permettant au franchis de profiter de la r putation et des exp riences commerciales du franchiseur tandis qu un simple accord de licence ne contient que la garan tie d un seul droit de propri t intellectuelle Le concept de concession commerciale est plus res treint que celui de franchise Par cons quent afin de pallier l insuffisance du r gime juridique les parties en vertu du principe de la libert contrac tuelle peuvent inclure dans leur accord toutes les dispositions utiles pourvu qu elles ne soient pas en contradiction avec les dispositions l gales imp ra tives Toutefois une telle pratique constitue un risque d ins curit juridique En 2010 l initiative de la RAF un certain nombre de propositions l gislatives destin es am liorer le cadre juridique relatif la franchise a t d pos Douma d Etat la chambre basse du Parlement russe Le chapitre 54 du Code civil de la F d ration de Russie tait effectivement r form par une loi adopt e le 18 juillet 2010 et entr e en
48. rs de la s ance du 3 juillet dernier Son adoption d finitive est pr vue pour la fin d ann e Bien qu amend le texte conserve ses orientations principales gt L introduction de l action de groupe Fer de lance du projet gouvernemental la future action de groupe se pr cise En d pit de cer taines oppositions l Assembl e le champ d application de l action r serv e aux associations de consommateurs repr sentatives demeure restreint aux dommages subis par un groupe de consommateurs l occasion de la vente d un bien ou de la fourniture d un service d une part ou d une pratique anticoncurrentielle d autre part La proc dure ordinaire pr voit une phase de juge ment sur la responsabilit devant un Tribunal de grande instance b n ficiant d une comp tence sp ciale En cas de condamnation et apr s puise ment des voies de recours le juge ordonne aux frais du professionnel les mesures propres infor mer le public de la condamnation et fixe un d lai compris entre 2 et 6 mois ouvert aux consomma teurs pour adh rer au groupe S en suit une phase de liquidation durant laquelle le professionnel indemnise individuellement les membres du groupe Si le professionnel refuse de faire droit certaines indemnisations le m me Tribunal statue par une m me d cision sur tous les cas pour les quels l indemnit a t refus e Enfin le texte adopt pr voit une proc dure simplifi e lo
49. rsque tous les membres du groupe sont identifi s d s l origine Le premier jugement porte alors obliga tion d indemniser dans un d lai fix et la phase de liquidation n a lieu que si le professionnel n indemnise pas les consommateurs vis s dans le d lai d termin gt La d finition l gale du consommateur Conform ment au projet gouvernemental le texte adopt en premi re lecture pr voit un article pr liminaire du Code de la consommation r dig de la mani re suivante Au sens du pr sent code est consid r e comme un consommateur toute per sonne physique qui agit des fins qui n entrent pas dans le cadre de son activit commerciale indus trielle artisanale ou lib rale La future loi semble ainsi exclure qu une personne morale puisse tre qualifi e de consommateur Toutefois le diable se cachant dans les d tails l on remarquera que l article pr liminaire d finit le consommateur l o la loi fait r guli rement r f rence au non professionnel La Cour de cassation conserve donc en l tat de cette r dac tion une certaine marge de man uvre pour main tenir sa jurisprudence actuelle accordant cer taines personnes morales la protection du Code de la consommation sous couvert d une d finition large du non professionnel Civ 1 15 mars 2005 n 02 13 285 23 juin 2011 n 10 30 645 gt Le renforcement g n ral de la protection Diverses mesur
50. s les autres pays industrialis s PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux Juillet Ao t 2013 A la suite de la crise conomique en 2009 le volume des changes commerciaux de la Russie a diminu de 35 1 par rapport l ann e 2008 et n a atteint que 495 8 milliards de dollars am ricains Pourtant la balance commerciale russe reste tr s exc dentaire soit 112 1 Md en 2009 du fait des exportations d hydrocarbures et d armement m me si la tendance s infl chit lors de la crise financi re de 2008 Le com merce entre la Russie et la Chine a atteint 58 8 milliards de dollars am ricains en 2008 et la Chine est devenue le premier partenaire commercial de la Russie d s f vrier 2009 Les pays de l ex URSS repr sentent d sormais moins du quart du commerce ext rieur russe Au sein de l Union europ enne dont la Russie est un partenaire commercial strat gique l Allemagne est le premier partenaire commercial encore loin devant l Italie et la France La Russie est notamment le principal fournis seur d nergie de l Europe Pendant les ann es de crise la France a am lior ses positions par la livraison des biens en Russie et occupe maintenant la 9 place et non la 13 comme auparavant En 2010 le volume des changes commerciaux entre la France et la Russie peut atteindre un niveau record et d passer 22 milliards de dollars La France est aujourd
51. si qu une quantit minimale d approvisionnement soit en l esp ce 420 hecto litres Ult rieurement les parties avaient conclu un second contrat pr voyant un approvisionne ment compl mentaire de 50 hectolitres Se pr valant d une violation de ses obligations contractuelles par l exploitant du bar la brasserie l a assign notamment afin d obtenir l application de la clause de r siliation pr vue dans le premier contrat Celle ci pr voyait en effet qu en cas de cessation anticip e des relations d affaires entre les parties ou en cas de non r alisation des quan tit s pr vues par le contrat l exploitant du bar serait tenu de rembourser l investissement hau teur de 21 97 HT par hectolitre restant acheter Le Tribunal d instance de Strasbourg comme la Cour d appel de Colmar ont tout d abord constat que l exploitant du bar tait seul responsable de la r siliation du contrat du fait de la fermeture du bar au profit d un commerce de restauration Cette modification ne lui avait en effet pas permis d honorer ses engagements tant pr cis que tout approvisionnement avait cess l entrepositaire consid rant que les quantit s acquises sur les premi res ann es d ex cution taient insuffisantes on rappellera que les minima taient calcul s sur la totalit de la dur e du contrat et que la viola tion de l obligation d approvisionnement aurait sans doute d tre constat e
52. t grer l autre centre Le nouveau centre commercial a ainsi assign la fois le centre commercial le plus ancien et l une des enseignes de pr t porter en vue d obtenir l annulation de la clause d exclusivit contenue dans le bail conclu entre les d fendeurs en soute nant que cette clause tait contraire l interdiction des ententes anticoncurrentielles pr vue l article L 420 1 du Code de commerce Sa demande est pourtant rejet e par la cour d appel A titre pr liminaire la cour d appel rappelle que les clauses d exclusivit ne constituent pas per se des ententes anticoncurrentielles tant qu elles n affectent pas la concurrence au del des restric tions qui peuvent tre n cessaires pour assurer la rentabilit d une activit Elle v rifie donc si les clauses d exclusivit et les autres clauses des con trats instaurent ou non en droit ou en pratique une barri re artificielle l entr e sur le march Apr s avoir d fini le march pertinent comme celui de la location d emplacements commerciaux sans distinction entre les emplacements dans les centres commerciaux et les autres dans un p ri m tre de 30 35 mn en voiture et valu l effet de forclusion des 107 contrats de bail conclus par le premier centre commercial la cour d appel a ana lys les effets pratiques de la clause pour en con clure que malgr l effet cumulatif des contrats le march n a pas t
53. t soulev e dans le cadre d une action en nullit la reconnaissance de la fraude aboutit la nullit du d p t et le signe se retrouve lib r de tout droit privatif Le fraudeur est galement condamn au titre des manquements contractuels par ailleurs commis La reconnaissance de la fraude a donc permis la victime de neutraliser les effets de la cession de marque son encontre et les membres de son r seau jouant ainsi son r le de r gulateur PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux luillet Ao t 2013 10 Tout signe peut constituer une marque condition d tre apte remplir cette fonction CA Paris 12 juin 2013 RG n 11 05520 Dans cette affaire le titulaire de treize marques qui avait conc d une licence d exploitation pour la fabrication et la commercialisation d objets pour la maison assigna en contrefa on et concurrence d loyale une autre soci t en raison de la repro duction de ses marques La particularit de cette affaire r sidait dans le fait que les marques taient des reproductions d affiches anciennes La Cour introduit les motifs de sa d cision en rap pelant la d finition de la marque de l article L 711 1 du CPI et sa fonction essentielle de garantie d identit d origine La Cour pr cise tout d abord que les marques en cause repr sentent dessaf fiches de r clame datant du d but du si cle der nier dont il n
54. tion des biens f d raux ainsi que l acc s certaines activit s r serv es aux ressortis sants russes La loi f d rale du 29 avril 2008 sur les modalit s d investissements trangers dans les secteurs caract re strat gique pour la d fense du pays et la s curit de l tat d finit les activit s ayant une importance strat gique et dans les quelles les investissements trangers doivent tre contr l s et soumis autorisation PARIS LYON NANTES MONTPELLIER SHANGHAI SAO PAULO Lettre des R seaux Juillet Ao t 2013 18 ACTUALIT SIMON ASSOCI S A VENIR OPTIMISEZ ET SECURISEZ LA GESTION DES POINTS DE VENTE Le bail commercial au service du r seau Organis par Simon Associ s et Progressium le 27 septembre 2013 Paris et le 4 octobre 2013 Lyon FFF Conf rence juridique annuelle Fran ois Luc Simon animera la Conf rence juridique annuelle organis e le 27 novembre 2013 par la F d ration Fran aise de la Franchise sur le th me Ma trise du d veloppement Aspects pratiques VENEMENTS UBIFRANCE SIMON ASSOCI S La franchise en Russie Eu a aUbifrance le 28 juin 2013 Interventi tion de Fr n ois Luc Simon O SIEC SIMONASSOCI S SIMON ASSOCIES tait pr sent au Salon de Retail et de l Immobilier Commercial Stand A12 Les 19 amp 20 juin 2043 au CNIT La D fense PUBLICATIONS Justine GRANDMAIRE Le devoir de se renseigne
55. ue les parties sont en relation depuis pr s de six ans une proposition faisant tat de trois options d avenants destin s encadrer la poursuite de leur relation Il tait pr cis l affili qu il devait effectuer son choix avant le 2 avril 2001 et qu d faut de r ponse ou dans l hypoth se o aucune des propositions ne lui conviendrait il serait mis un terme leur partena riat compter du 1 juillet 2002 soit seize mois apr s l envoi du courrier L affili accepte finalement de signer l avenant le 26 septembre 2001 donc apr s le d lai imparti et met un terme la relation le 26 juin 2002 en indi quant que cette r siliation est la cons quence des relations d s quilibr es qui lui ont t impos es par son partenaire L affili invoquait le non respect de l article L 442 6 I 4 et 5 du Code de commerce au titre de la menace de rupture bru tale et de la rupture brutale de relations commer ciales tablies Les magistrats ont consid r qu aucun de ces fon dements ne pouvait tre retenu l encontre de la soci t Les Galeries Lafayette En effet la sanction au titre de la menace de rupture brutale ou la rupture brutale suppose que la victime m ait pas b n fici d une dur e de pr avis raisonnable Or eu gard la dur e des relations six ans aux travaux de restructuration effectu s par l affili m me s ils taient importants et en d pit du fait que
56. x Juillet Ao t 2013 DISTRIBUTION Faute pr contractuelle et r siliation du contrat de commission affiliation CA Paris 27 juin 2013 RG n 11 03647 n 11 03639 et n 11 03644 En l esp ce une t te de r seau avait d velopp un r seau de succursales de magasins affili s et de franchis s afin de vendre des chaussures pour enfants Dans ces circonstances des contrats de commis sion affiliation avaient t conclus dans toute la France Toutefois certains affili s indiquaient n avoir ja mais r ussi rentabiliser leur magasin et avoir r alis un chiffre d affaires tr s inf rieur au pr vi sionnel Aussi plusieurs d entre eux devaient d cider d assigner la t te de r seau pour solliciter la nullit de leur contrat de commission affiliation estimant avoir t victime d un vice du consentement a sens de l article 1109 du code civil Dans les arr ts comment s les affili s ont de fa on plus singuli re choisi de solliciter la r silia tion judiciaire de leur contrat aux torts exclusifs du commettant et sollicit la r paration de leur pr ju dice notamment sur le fondement des fautes pr contractuelles commises par ce dernier Les premiers juges ont retenu qu il n y avait pas lieu d examiner les arguments d velopp s par les parties sur le vice du consentement dans la mesure o la nullit du contrat n tait pas sollicit e La Cour d appel de Paris r forme la d cision
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