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1. SIS services dit sertion socioprofessionnelle IMN initiatianx m tiers non traditionnels FPE programme de formapi mparatoire l emploi RIG performanceverbale en entrevued embauchede Riggioet Throckmorton CRE clubs decherched emploi HUG handlinginemployment groups SRE strat gdegzecherched emploi LIP l liminationdes pens es irrationnelles de Liptak Indices 1 pas du tout 2 tr s l g rement 3 l g rement 4 moyennement amp fortement 6 tr s fortement ne s applique pas La connaissance des milieux de la formation professionnelle et du travail se d veloppe par une panoplie de moyens permettant aux personnes d acc der l information et de prendre conscience de l importance de consid rer certaines r alit s du march du travail notamment les fonctions et t ches associ es aux m tiers et professions les fili res de formation ainsi que les tudes et dipl mes requis les indices de surplus et p nuries de main d ceuvre les lois qui r gissent Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi 121 le monde du travail accr ditation syndicale normes minimales du travail les exigences de certains secteurs d emploi La pr sence de ce th me est fr quente dans plusieurs pratiques et elle est aussi assez marqu e Tableau 2 Mod les d intervention de groupe privil gi s par les pratiques d employabilit Programmes ou ensemble de pratiques Mod les Indice d interventio2. e puis de les voir joindre les rangs des personnes en ch mage Cela est aussi tr s difficile pour ces orga nismes de construire une critique tay e sans un nombre de personnes suffi sant pour constituer une masse critique et sans le temps qu il faut pour le faire Ces facteurs expliquent en partie l enfermement des programmes et des inter venants dans une logique de contr le de survie Conclusion Nous avons vu que l intervention ducative de groupe d velopp e dans une perspective d employabilit ne peut elle seule conduire l insertion en emploi La poursuite de notre recherche nous permettra d tablir dans quelle mesure le jumelage de ce type d intervention avec d autres actions constitue une piste explorer Bonifier les activit s ducatives d employabilit en int grant davan tage les l ments d une perspective de qualification constitue certainement une alternative qui renforce l employabilit des ch meurs aux plans des savoirs et des savoir faire Toutefois dans une approche de qualification sans information sur les ouvertures du march du travail les ch meurs n optent pas n cessaire ment pour les m tiers et professions en demande Martin 1993 47 48 Il faut aussi se rappeler que la formation de base m ne un cul de sac en mati re d inser tion l emploi si elle n est pas accompagn e de cr ation d emplois et si elle n est pas ancr e dans un projet concret Stercq 1994 Lefebvre 1995 Un a
3. S 1971 Groupes et service social Qu bec Presses de l Universit Laval PASSMORE E 1989 Handling unemployment groups A group support model for coping with job loss Canadian Journal of Counselling 23 3 296 302 PAYEUR C 1990 S engager pour l avenir Formation professionnelle ducation et monde du travail au Qu bec Montr al Commission de l enseignement du Qu bec PROVOST M 1989 L employabilit et la gestion de l exclusion du travail Nouvelles pratiques sociales 2 2 71 82 RADIO QU BEC 1995 mission Mode d emploi du 27 novembre 1995 RIGGIO R E ET THROCKMORTON B 1987 Effects of prior training and verbal errors on student s performance in job interviews Journal of Employment Counselling 24 1 10 16 RIVERIN SIMARD D 1993 Transitions professionnelles choix et strat gies Qu bec Presses de l Universit Laval REGROUPEMENT QU B COIS DES ORGANISMES POUR LE D VELOPPEMENT DE L EMPLOYA BILIT 1995 R pertoire 1995 1996 Montr al Regroupement des organismes pour le d veloppement de l employabilit SCHORE L 1989 Empowering dislocated workers in union based counselling programs Nouvelles pratiques sociales 2 2 157 171 SCHULZ WE 1986 Structured group counselling for employment counselors Communication pr sent e au Annual Convention of the American Association for Counselling and Development Espoirs et impasses des pratiques de groupe d inser
4. d int gration sociale et profes sionnelle La dur e de la formation offerte est d au maximum 225 heures Ce programme vise essentiellement l acquisition des habilet s requises pour int grer ou r int grer le march du travail ainsi que le d veloppement d attitudes Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi LI et de comportements appropri s la suite d une formation dans cinq champs de d veloppement professionnel personnel social politique conomique et culturel physique scolaire un stage de 120 heures permet aux personnes de mettre en pratique les acquis des apprentissages r alis s L tude de Riggio et Throckmorton 1987 porte sur les effets d un programme de communication lors d entrevues d emploi fictives Ce programme d appro che cognitive et comportementale Meichenbaum 1977 permet aux personnes de d couvrir leurs habilet s relatives la communication et de corriger les erreurs verbales fr quentes lors de situations sociales nouvelles et stressantes relatives l emploi Comme outils de formation on utilise les expos s et la simulation d entrevues de s lection Cette tude a permis de rep rer treize erreurs de commu nication communes qui s apparentent celles que l on retrouve dans la plupart des guides d entrevue de s lection Les Clubs de recherche d emploi Harvey et Trimmer 1984 Emploi et Immigration Canada 1992 se fondent essentiellement sur l apprentissage
5. de l engagement ou de la contribution des personnes dans des activit s non professionnelles notamment par l engagement dans des r les familiaux dans des responsabilit s communautaires dans des loisirs sportifs culturels ou autres etc Ce th me est pr sent dans plusieurs pratiques mais il ne rev t une v ritable importance que dans quelques rares cas La connaissance de soi suppose des activit s qui am nent les personnes explorer leurs int r ts leurs valeurs et leurs aptitudes faire tat des exp riences des comp tences et des formations qu elles ont acquises confronter leurs aspirations personnelles avec une r flexion sur leur ouverture transformer leur style de vie pour atteindre les objectifs qu elles se fixent Ce th me est pr sent dans la majorit des programmes mais on n y accorde qu une importance moyenne Le th me du d veloppement du soutien social renvoie l importance recon nue des effets renforgants et d culpabilisants du soutien social du groupe et de l entraide comme moyens pour briser l isolement pour contrer des sentiments de marginalisation et de d nigrement de son potentiel et pour maintenir un dyna misme essentiel toute action positive Rares sont les pratiques qui misent direc tement et formellement sur ces objectifs Le d veloppement d habilet s sociales alternatives favorise un nouveau mode d appr hension de la r alit sociale et psychologique des sans emploi L acc
6. formes de restructuration les fu sions ou les int grations d entreprises la rationalisation du personnel le d ve loppement de technologies automatis es qui se substituent au travail humain et la mont e des activit s de service qui favorisent une diversification des nouvelles formes d emploi sont l origine d une demande d adaptation tr s exigeante de la main d ceuvre Le mod le de l entreprise flexible la fois d ordre num rique et fonctionnel commande aux entreprises exportatrices de s ajuster rapidement au march mondial et aux normes internationales de production Cette situation est souvent brutale pour ceux et celles qui font partie des statistiques de ch mage ou d aide sociale ou pour les personnes qui ne figurent sur aucune liste Les mises pled massives des grandes entreprises des r gions urbaines les fermetures Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi 109 les faillites et les r centes coupures gouvernementales font grimper dangereu sement les taux de personnes sans emploi Pendant les Trente glorieuses 1945 1975 l organisation du travail n ces sitait peu de qualifications et ne demandait la plupart du temps que des gestes simples et r p titifs Il tait relativement facile de trouver du travail dans les manu factures qui n cessitaient une main d uvre abondante La situation est radica lement diff rente aujourd hui Le ch mage des ann es quatre vingt dix est de type
7. mod le buts sociaux Cette cat gorisation s inspire en partie de la classification utilis e en travail social aupr s des groupes Vinter 1962 Papell et Rothman 1962 1983 Par 1971 Le mod le d veloppemental Drum et Knott 1977 Gazda 1978 privil gie des valeurs d autonomie de responsabilisation de connaissance de soi de cons cience de ses effets sur les autres d actualisation de renforcement de l estime de soi et d am lioration de ses habilet s sociales ou relationnelles Il se traduit par des approches exp rientielles li es au d veloppement du potentiel humain Kemp 1970 Gauthier 1982 ou encore par des approches cognitives associ es un travail de restructuration cognitive et l apprentissage de nouveaux compor tements sociaux Meichenbaum 1977 Les membres du groupe constituent en quelque sorte un laboratoire humain Les exp riences v cues dans le groupe permettent aux membres de d velopper de nouvelles attitudes et d adopter de nouveaux comportements transf rables par la suite dans d autres sph res de leur vie Ce mod le pr suppose que certaines attitudes et comp tences sont meilleures que d autres par exemple tre vraiment soi m me faire preuve d autonomie et de r alisme se responsabiliser et se fixer des buts Il se fonde aussi tr s souvent sur une vision normative du d veloppement humain et de l insertion sociale et professionnelle Cette vision se traduit par des s quences de d
8. qui pr viennent la manifestation de sympt mes li s au stress du ch mage Hepworth 1980 Kelvin 1981 Warr et Jackson 1985 Le groupe fournit un dynamisme aux personnes dans leur d marche de cueillette de renseignements puisque chacun sait que ses coll gues cherchent comme lui Le groupe permet un partage des rensei gnements obtenus et suscite des discussions sur l interpr tation qu on peut en faire les changes qui s ensuivent deviennent d autant plus pertinents et signi ficatifs qu ils sont amen s par des pairs plut t que de provenir de sources imper sonnelles par exemple d une source documentaire ou d un agent d information Les objectifs et les activit s des programmes d employabilit comportent toutefois des limites importantes Premi rement comme on l a vu plus haut l exception du cas des Handling Unemployment Groups on ne mise pas autant qu on le pourrait sur les avantages reconnus du soutien social et de l entraide pour am liorer le dynamisme et la sant psychologique des personnes et pour r duire les impacts psychologiques d vastateurs du ch mage Amundson et Borgen 1987 Jenkens Mac Donald Murry et Strathdee 1982 Warr et Jackson 1985 Le d ve loppement d un soutien social et d habilet s alternatives est trop souvent n glig dans les pratiques tudi es Deuxi mement il faut critiquer le concept m me d employabilit qui d fi nit l exclusion comme une responsabilit essentiellement in
9. soi et la cr ation d un r seau solide de soutien social connais sance du march du travail des ressources communautaires et des m thodes de recherche d emploi La flexibilit dans les contenus et la d marche sont une autre caract ristique essentielle du programme Les Strat gies de recherche d emploi Emploi et Immigration Canada 1992 constituent une approche structur e et exp rientielle de groupe par laquelle les ch meurs et les ch meuses apprennent les techniques essentielles la recher che d emploi Elles comprennent six modules l limination des obstacles la recherche d un emploi la pr sentation de la carte de pr sentation du chercheur d emploi la r daction d un curriculum vitae l tablissement de pistes d emploi la demande d emploi la pr paration l entrevue Ces activit s se d roulent g n ralement durant deux jours Le programme de Liptak 1989 vise l limination des attentes irrationnelles qui surviennent dans un processus de recherche d emploi Fond sur l approche de la th rapie rationnelle motive de Ellis 1967 il s adresse toute personne la recherche d emploi On commence par inviter les personnes verbaliser ce qu elles pensent de la recherche d emploi et de leur situation pour ensuite relever les nonc s irrationnels de leur discours et enfin les amener voir les effets n gatifs de ces pens es sur leurs chances de d crocher un emploi Le travail de restructuration co
10. structurel et affecte de facon permanente la structure d emploi en ce sens que des centaines de milliers d emplois ont disparu et que des centaines de milliers de travailleurs d tiennent des qualifications devenues obsol tes Le ch mage est caract ris en outre par une situation de longue dur e nouvelle r alit qui tran che avec des poques o le ch mage tait v cu de facon temporaire ou cyclique Selon le Conference Board 1995 la dur e moyenne de la p riode de ch mage s est accrue au cours des 15 derni res ann es passant de 12 3 semaines en 1980 25 6 semaines en avril 1995 Des analystes de diff rents pays craignent que ce long passage constitue une voie d vitement conduisant l exclusion sociale Fourcade 1992 Dans un tel contexte la d finition du ch mage devient celle o l individu se situe dans un rapport au monde du travail sur lequel il d tient bien peu de contr le Le ch mage n est en d finitive qu un processus social de concentration sur une fraction de la population des effets d une transformation qualitative et quantitative globale de l emploi telle qu il s en est produit tout au long de l histoire en raison des gains de productivit et des modifications des changes conomiques entre les pays Curie 1993 302 303 La r insertion sur le march du travail est de plus en plus difficile pour les demandeurs d emploi Plusieurs d entre eux ont un horizon temporel bloqu c est dire qu i
11. tota lement absente de la grande majorit des pratiques examin es l exception des Handling Unemployment Groups et du programme d Initiation aux m tiers non traditionnels on ne mise pas beaucoup sur le groupe comme lieu critique comme lieu de construction de nouvelles interpr tations de la r alit sociale et lieu de soutien aux tentatives des personnes qui s engagent faire les choses autrement De plus en ne parlant pas des causes conomiques et sociales qui cr ent le ch mage on rate une occasion d aider les personnes prendre conscience que le ch mage n est pas de leur faute mais qu il s explique par des facteurs hors de leur contr le Passmore 1989 Steinweg 1990 Cette possibilit de d ve lopper de sains r flexes d attribution causale externe est pourtant une condition essentielle pour viter l autoculpabilisation l ali nation et pour permettre la prise de pouvoir des personnes sur leur destin e collective Quatri mement la mise en uvre de ces programmes rel ve d une strat gie la petite cuill re d une vision sans perspective du d veloppement de l emploi En ce qui concerne la gestion et la structure des programmes on d plore le fouillis administratif l incoh rence le morcellement des interventions sur le terrain et l absence de politiques de formation Trudel 1994 75 Tout doit tre possible dans un laps de temps relativement court les programmes ont g n ra lement des dur es i
12. 9 GAGNON N 1985 Les typologies Sainte Foy Laboratoire de recherches sociologiques Universit Laval GAUTHIER G 1982 Le counseling de groupe l aide psychologique par la rencontre en groupe Qu bec Presses de l Universit du Qu bec GAZDA G M 1978 Group counselling A developmental approach 2 d Boston MA Allyn and Bacon GMATI A ET ROBITAILLE J 1991 L aide sociale et le cheap labor Vie ouvri re 233 26 38 GOUVERNEMENT DU QU BEC 1994 Le r pertoire des programmes et des mesures l intention de la main d uvre qu b coise Qu bec Gouvernement du Qu bec GRELL P 1995 Centre et banlieue du travail salari n J L Klein et B L vesque dir Contre l exclusion repenser l conomie p 287 301 Sainte Foy Presses de l Universit du Qu bec HARVEY W ET TRIMMER J R 1984 Group job search workshops A concepy whose time is here Journal of Employment Counselling 21 3 101 116 Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi 129 HEPWORTH S J 1980 Moderating factors of the psychological impact of unemployment Journal of Occupational Psychology 53 139 146 HOME A 1983 Les femmes et les groupes de changement social Service social 32 12 50 78 JENKENS R MACDONALD A MURRY J ET STRATHDEE G 1982 Minor psychiatric morbidity and the threat of redundancy in a professional group Psycholo gical Medecine 12 799 807 JOSHI P
13. Article Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi Chantal Leclerc Yvan Comeau et Marie France Maranda Nouveaux c hiers de la recherche en ducation vol 3 n 1 1996 p 107 132 Pour citer cet article utiliser l information suivante URI http id erudit org iderudit 1017454ar DOI 10 7202 1017454ar Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents Scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 07 34 Cahiers de la recherche en ducation vol 3 n 1 1996 p 107 132 Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi Chantal Leclerc Yvan Comeau et Marie France Maranda Universit Laval R sum L article pr sente la probl matique et la m t
14. ET DE GR CE G R 1985 Estime de soi d pression solitude et communication motive selon la dur e du ch mage Revue qu b coise de psychologie 6 3 3 21 KATZ A H ET BENDER E I 1976 The strength in us Self help group in the modern world New viewpoints New York NY Franklin Watts KELVIN P 1981 Work of source of identity The implications of unemployment British Journal of Guidance Counselling 9 2 11 KEMP C G 1970 Foundations of group counselling New York NY McGraw Hill L CUYER R 1987 L analyse de contenu notions et tapes 7n J P Deslauriers dir Les m thodes de la recherche qualitative p 49 65 Qu bec Presses de l Universit du Qu bec LAFLAMME C 1994 Le partenariat ducation travail pour qui n C Landry et F Serre dir cole et entreprise vers quel partenariat p 213 224 Sainte Foy Presses de l Universit du Qu bec LECLERC Y 1994 Battre le ch mage Sillery ditions du Septentrion LEFEBVRE F 1995 Alphab tisation populaire emploi et apr s Montr al Regroupement des groupes popu laires en alphab tisation du Qu bec LEMAIRE R 1987 La comp tence temporelle des personnes en ch mage Sant mentale au Qu bec 12 2 76 81 LIMOGES J 1991 R ussir son insertion professionnelle avant pendant apr s Montr al Editions Agence d Arc LIPTAK J J 1989 Irrational expectations in the job search process Journal of Employme
15. ans leur int gralit ces ateliers devraient s taler sur un intervalle de sept dix jours Il s agit essentiellement d un programme vocationnel fond sur une s quence de d veloppement cycli que dans laquelle la personne s engage pour mieux n gocier les diff rents virages plus ou moins stressants de sa vie professionnelle Selon l autrice c est selon un ordre de complexit croissante que l individu doit renouveler son rapport au monde et au travail lorsqu il est confront une transition professionnelle Cette d marche se fait au moyen d un cycle r visionnel en quatre phases la premi re phase correspond une approche analogique de simple appariement personne environnement la deuxi me phase suppose des habilet s de commu nication et une approche relationnelle qui am ne la personne mieux composer avec les effets r ciproques de ses comportements d une part et avec les pressions ou attentes environnementales d autre part la troisi me phase suppose l inscrip tion du projet professionnel de la personne dans une perspective temporelle et une prise en consid ration des vis es de l organisme employeur la quatri me phase correspond une prise en compte de la complexit inh rente chacune des situa tions de transition et au d veloppement d une flexibilit comportementale pour s ajuster des situations inconnues et toujours changeantes C est un programme qui se pr te bien l analyse cause de ses bases th o
16. atives centr es sur la promotion individuelle 2 l exploitation timide des pratiques de soutien mutuel et de solidarit s 3 la quasi absence de vision critique par rapport aux pro bl mes pos s par le concept d employabilit qui d finit le non emploi comme une responsabilit essentiellement individuelle 4 la sous utilisation des pratiques de groupes comme leviers de changement social et moyens d innovations collec tives L insertion en emploi n cessite la conjugaison de diff rentes approches de groupes Pour donner des r sultats celles ci doivent tre int gr es dans une stra t gie ducative conomique et sociale qui permettra entres autres choses de recon sid rer la recherche et le d veloppement dans les entreprises le partage des em plois et du temps de travail le d veloppement local et les politiques mon taires S inscrivant dans un programme de recherche sur l inclusion l emploi cet article s int resse l approche ducative de groupe ax e sur le d veloppement de l employabilit Ce choix est justifi d une part parce qu il s agit de prati ques qui misent beaucoup sur le groupe comme levier de changement et d autre part parce que les personnes form es en orientation scolaire et professionnelle sont tr s nombreuses agir comme coordonnatrices ou intervenantes dans ces programmes d employabilit 1 Le contexte de l exclusion du march du travail La concurrence mondiale et ses diverses
17. cer la dualisation de la soci t en confinant ces travailleurs des secteurs conomiquement moins profitables et des emplois mois bien r mun r s que ceux des grandes entreprises publiques et priv es En mati re d intervention de groupe l insertion v ritable l emploi n ces site donc la conjugaison de diff rentes approches d insertion socioprofessionnelle qui forment un syst me ducatif d int gration au march du travail Ce syst me s inscrirait dans une strat gie globale o on retrouve entre autres choses la recherche et le d veloppement dans les entreprises le partage des emplois et du temps de travail le d veloppement local et des politiques mon taires appro pri es Brunhes et Gauvin Ayel 1993 Leclerc 1994 Minist re de la S curit du revenu 1995 Finalement sans cette inscription dans un projet conomique et social l chelle du quartier ou de la r gion l intervention ducative de groupe conduit des impasses en mati re d insertion l emploi R f rences AMUNDSON N E ET BORGEN W A 1987 Coping with unemployment What helps and what hinders Journal of Employment Counselling 24 3 97 106 AMUNDSON N E ET BORGEN W A 1990 Group employment counselling in Canada Journal of Employment Counselling 27 4 181 190 BARIL R MARTIN J C LAPOINTE C ET MASSICOTTE P 1994 tude exploratoire des processus de r insertion sociale et professionnelle des travailleurs en r adap
18. complementary ecocnomic and social development practices Resumen El art culo presenta la problem tica y la metodolog a de una investigaci n que trata sobre la exclusi n socioprofesional y sobre las tendencias de las pr cticas de inserci n socioprofesional por el grupo Comprende una descripci n de los programas y de las pr cticas de grupo que buscan el desarrollo del acceso al empleo contin a con un an lisis de sus caracter sticas y una discusi n relativa a sus ventajas y a sus l mites Los autores concluyen con una apertura sobre pr cticas complementarias de desarrollo econ mico y social Zusammenfassung Der Artikel legt die Fragestellung und die Methodik einer Forschungsarbeit dar die sich mit dem sozioberuflichen Ausschlu und mit den Tendenzen der verschiedenen Versuche durch Anschlu an eine Gruppe Arbeit zu finden befa t Die auf eine Verbesserung der Chancen bei der Arbeitssuche hinzielenden Gruppenpl ne und praktiken werden beschrieben und daraufhin analysiert Es folgt eine Er rterung ihrer Vorteile und ihrer Grenzen Zum Schlu deuten die Autoren zus tzliche sich auf die wirtschaftliche und soziale F rderung beziehende Praktiken an
19. d un tel inventaire Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi 113 notre tude s est fond e sur un chantillon de pratiques suffisamment large pour t moigner des principales tendances de leur contenu Cet chantillon a t cons titu partir des missions et services d crits dans le r pertoire des 47 organismes du Regroupement qu b cois des organismes pour le d veloppement de l employa bilit 1995 et de 16 programmes ou ensembles de pratiques qui ont t exp ri ment s au Qu bec ou au Canada depuis une dizaine d ann es La grille servant notre analyse de contenu a t construite selon deux proc dures compl men taires d crites par l cuyer 1987 Un premier processus ouvert de cat gorisation a pris comme point de d part les contenus des programmes r pertori s puis des regroupements successifs de ces contenus sur la base de leur similarit ont permis de cr er des cat gories sp cifiques Un second processus de cat gorisation celui l ferm s est appuy sur une classification des approches ducatives selon les trois grands mod les d intervention de groupe pr sent s pr c demment le mod le d veloppemental le mod le de r ciprocit et le mod le buts sociaux Afin de d terminer quel mod le les pratiques r pertori es se rattachent nous avons recueilli dans chacun des documents les donn es qui renseignent directement ou implicitement sur la fa on dont l
20. de m thodes actives de recherche d emploi et sur le soutien quotidien et motivant d un groupe de sept quinze personnes Les clubs de recherche d emploi sont des lieux de rencontres les personnes s y rendent quotidiennement pour partager des renseignements quant aux emplois possibles pour utiliser la documentation et les autres services mis leur disposition et pour d velopper et suivre diverses pistes d emploi non publi es On mise sur l engagement tr s actif et intensif des personnes dans la recherche d emploi sur la dynamique positive du groupe ainsi que sur le soutien et sur les encouragements des intervenants qui agissent la fois comme conseillers et motivateurs Des activit s formelles et structur es sont d abord offertes pour localiser les emplois disponibles solliciter des entre vues et offrir ses services La dur e de la formation initiale est d au moins une semaine temps complet dans les mod les tudi s par Harvey et Trimmer et de trois semaines dans les centres d emploi du Canada Inspir s d une approche d velopp e au Nevada les clubs de recherche d emploi structurent leurs activit s de fa on inciter les personnes se percevoir comme employ es occup es temps complet se chercher un emploi On y favorise fortement le d veloppement de liens et d un soutien social qui aident les personnes renforcer leur image et leur confiance en soi Ce soutien aide les personnes lutter contre le doute l puisem
21. de la recherche en ducation 5 Description des pratiques d employabilit Les programmes offerts par les organismes communautaires membres du Regroupement qu b cois des organismes pour le d veloppement de l employa bilit 1995 ont comme mission g n rale de permettre aux personnes de d ve lopper leur motivation et les habilet s n cessaires dans la recherche active et le maintien en emploi Ces objectifs de comp tences individuelles se combinent parfois des objectifs de qualification professionnelle Ces petits organismes six huit personnes dans la tr s grande majorit des cas sont financ s par les minist res ou organismes publics responsables du d veloppement de la main d uvre Ils doivent pour tre admissibles un financement poursuivre des objectifs tr s directement li s l emploi Ainsi lors des valuations formelles la mesure ultime de performance de l organisme correspondra au taux de r ussite dans la recherche d emploi On acceptera la rigueur un retour aux tudes en formation professionnelle et on attendra minimalement que les personnes aient sp cifi leur but professionnel et tabli un plan d action fond sur une diver sit de moyens concrets pour r ussir leur insertion Le programme Transitions professionnelles choix et strat gies de Riverin Simard 1993 comporte seize ateliers con us pour des adultes en p riode de transition socioprofessionnelle S ils sont suivis d
22. dividuelle Provost 1989 Les bouleversements conomiques des derni res d cennies combin s l aust rit des politiques publiques et des politiques conomiques cr ent un d s quilibre majeur entre le nombre de personnes dites aptes au travail et le nombre d emplois disponibles La motivation et les habilet s g n riques ou Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi 125 sp cifiques d employabilit des sans emploi si pertinentes et d velopp es soient elles ne peuvent renverser cette d gringolade de l emploi Les activit s sur la connaissance du milieu de travail visent inciter la personne plus de r alisme de t nacit et de flexibilit mais elles m nent rarement poser la question cru ciale qui consisterait savoir s il y a bien de l emploi pour tout le monde dans une r gion ou dans un secteur professionnel donn s En ce sens on doit demander par quel renversement de perspective les probl mes structurels de ch mage de la soci t qu b coise sont devenus des lacunes chez des personnes trop peu employables Il faut savoir et dire que le c ur l ouvrage les qualifications professionnelles et les m thodes de recherche d emploi si sophistiqu es soient elles ne garantissent plus l obtention ou le maintien d un emploi Troisi mement le fait que le mod le d veloppemental mette de c t le chan gement social constitue une limite consid rable La perspective critique est
23. e devient un lieu d apprentissage o la personne peut r ajuster ses comportements et ses croyances non appropri s Th oriquement le mod le d ve loppemental vise la lib ration des sentiments qui peuvent bloquer l action la manifestation des forces latentes des individus par la reconnaissance du groupe la d culpabilisation par le contact avec des personnes vivant la m amp me situation et l augmentation de l estime de soi 124 Cahiers de la recherche en ducation Une tude postformation d Amundson et Borgen 1990 aupr s de 77 parti cipants un programme analogue ceux pr sent s pr c demment montre que leurs commentaires positifs se divisent en deux grandes cat gories D une part ils disent avoir appr ci l orientation du groupe vers la t che et b n fici de l enca drement que le groupe leur fournissait pour se fixer un but et apprendre les m thodes de recherche d emploi D autre part ils se disent satisfaits du soutien motif apport par le groupe du r confort associ au sentiment d appartenance qu ils ont pu d velopper et des effets positifs de ces l ments sur leur estime d eux m mes Plusieurs personnes laiss es elles m mes se d couragent devant l obligation de faire un curriculum vitae ou de pr parer une lettre offrant leurs services ou sont d sorient es lorsqu il s agit de cibler des employeurs potentiels et de les contacter D autres avantages proviennent du maintien d activit s quotidiennes
24. e groupe est utilis comme levier de changement Ces donn es peuvent se rapporter au type d activit s propos es aux th ories de r f rence et aux concepts cl s aux valeurs et aux normes promues au r le du responsable du groupe etc Afin de d gager les tendances centrales de l ensemble des pratiques de groupe nous avons examin chacun des programmes ou des ensembles de pratiques en valuant sur une chelle de 1 6 le degr d insistance mise ou non sur tel ou tel contenu ainsi que la pr sence ou non d influences th oriques venant des trois mod les possibles d intervention de groupe Comme toute entreprise de ce type cette d marche de cat gorisation et d analyse a ses propres limites D une part il y a celle des chercheurs qui posent des regards teint s de leurs valeurs et de leurs connaissances et d autre part celle de la documentation accessible L chan tillon des programmes tudi s est videmment r ducteur par rapport un inven taire exhaustif Les pratiques telles qu elles sont d crites devraient assur ment tre nuanc es la lumi re d un examen attentif de chacune des pratiques comme elles se vivent 3 Aux fins d analyse nous avons d gag les objectifs des programmes ainsi que les principaux th mes autour desquels leurs activit s ducatives se structurent puis nous les avons regroup s en unit s de contenu Ce sont ces regroupements que nous avons appel s contenus 114 Cahiers
25. ent est mis sur la conscientisation et l action plut t que sur l introspection et l adapta tion On vise l innovation et le d veloppement de projets collectifs par des pra tiques de solidarit et d quit plut t que la mise en march de soi la pro motion individuelle ou la servilit dans l apprentissage des r gles du Jeu Une vision critique des discours dominants sur l emploi et sur l exclusion profession nelle permet de red finir sa situation personnelle en freinant les effets n gatifs de l int riorisation de discours culpabilisants Un sentiment de plus grand contr le de soi remplace progressivement un sentiment de d pendance aux situations Il arrive m me que certains comportements jug s marginaux apparaissent plut t sains et l gitimes compte tenu du contexte Toutefois seuls quelques program mes Initiation aux m tiers non traditionnels et Handling Unemployment Groups insistent sur ce th me Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi 123 Enfin les stages en milieu de travail ou de formation visent l acquisition de comp tences et d exp riences pertinentes dans un milieu de travail Ces stages constituent souvent des tests de r alit qui permettent aux personnes de valider leurs int r ts et de v rifier leurs aptitudes s ins rer dans un secteur d emploi donn Environ la moiti des pratiques examin es accordent une tr s grande importance aux stages propos de
26. ent moral l agressivit ou le d couragement qui guettent les cher cheurs d emploi confront s aux refus successifs des employeurs 118 Cahiers de la recherche en ducation Le programme Handling Unemployment Groups Passmore 1989 a t d velopp en r ponse un contexte de surplus de main d uvre Il a t exp riment dans seize groupes de la r gion de Toronto Ce programme fournit un soutien motif aux personnes qui ont perdu leur emploi et propose des outils concrets leur permettant de composer avec les difficult s rencontr es Les buts du programme sont d accro tre la confiance en soi de diminuer les difficult s li es au stress et de r duire les r flexes d autoculpabilisation associ s au ch mage Comme la notion de coping ne se limite pas seulement faire le mieux qu on peut dans l adversit l intervention n cessite l utilisation de m thodes permettant aux personnes de s engager dans un processus actif de r solution de probl mes et d exploitation des ressources accessibles Dans cette perspec tive le programme s articule autour des l ments suivants d veloppement d habilet s de communication et d affirmation gestion du temps et gestion du stress processus de prise de d cision compr hension des causes sociopolitiques et conomiques du ch mage c est dire des causes qui se situent en dehors du contr le des personnes touch es activit s favorisant le d veloppement de la confiance en
27. gnitive s articule autour de cinq id es dites irrationnelles illustr es par les phrases suivantes Je dois avoir un plan de recherche d emploi Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi 119 parfait et trouver le bon emploi en une semaine Le processus de recherche d emploi est l effort d une seule fois Le conseiller en emploi est un expert qui me trouvera un emploi Essuyer un refus pour un emploi auquel je me suis pr par est catastrophique La recherche d emploi doit me pr occuper et me rendre nerveux 6 L analyse des pratiques d employabilit Notre analyse des pratiques d employabilit concerne les contenus de for mation de ces pratiques et les mod les d intervention de groupe qu on y privi l gie Les tableaux suivants pr sentent les r sultats de l analyse de contenu des pratiques d employabilit effectu e Ils illustrent l importance accord e diff rents contenus et la pr sence plus ou moins marqu e d l ments qui permettent de situer ces pratiques dans un mod le d intervention de groupe Les objectifs et les activit s des programmes visant le d veloppement de l employabilit se r f rent g n ralement aux contenus de formation suivants l acquisition de m thodes de recherche d emploi la recherche d une compati bilit personne environnement la connaissance des milieux de formation et du travail l application d un cheminement logique et s quentiel l actualisa
28. hodologie d une recherche portant sur l exclusion socioprofessionnelle et sur les tendances des pratiques d inser tion socioprofessionnelle par le groupe Il comprend une description des programmes et des pratiques de groupe visant le d veloppement de l employabilit il se poursuit par une analyse de leurs caract ristiques et une discussion propos de leurs avantages et de leurs limites Les auteurs concluent par une ouverture sur des pratiques compl men taires de d veloppement conomique et social Introduction Le contexte socio conomique et politique actuel est marqu par des exclusions ou menaces d exclusion socioprofessionnelles qui touchent de tr s larges pans de la population Au Qu bec environ un adulte sur quatre est sans emploi En cho cette situation on compte un nombre impressionnant de pratiques d interven tion de groupe qui visent l int gration l emploi L article pr sente une ty 108 Cahiers de la recherche en ducation pologie de ces pratiques et il value les pratiques dites d employabilit d abord en fonction de leurs objectifs et de leurs contenus puis en fonction des influences th oriques des mod les d intervention de groupe qui les marquent Ce qui ressort de l analyse des pratiques c est 1 l insistance mise sur l apprentissage de m thodes de recherche d emploi sur la recherche d une meilleure compatibilit personne environnement et sur le d veloppement d habilet s sociales adapt
29. iciles sont compl t es par l laboration d tapes suivre lors d une d marche d insertion socioprofessionnelle Ainsi les tapes des processus classiques de prise de d cision sont expliqu es notamment l exploration suffisamment vaste et r aliste des emplois accessibles ainsi que de ses int r ts et aptitudes la d ter mination d un but professionnel la reconnaissance des moyens n cessaires pour atteindre ce but l laboration d un plan d action Dans le rapport personne environnement les concepts existentiels de projet d intentionnalit mais aussi de temporalit s associent troitement ce processus Une grande proportion des pratiques pr supposent un tel cheminement logique et s quentiel conduisant la r alisation effective des objectifs d insertion socioprofessionnelle Cela se refl te entre autres dans le mode de structuration de la plupart des programmes qui am ne les personnes cheminer d une fa on uniforme selon un mod le pr d fini L actualisation du potentiel des personnes passe par le d veloppement de la confiance en soi de l estime de soi par une motivation intrins que et par une 122 Cahiers de la recherche en ducation responsabilisation de la personne devant sa situation Par exemple on pourra miser sur des strat gies qui am nent les personnes qui se d finissent d abord par leur statut vocationnel largir leurs bases d auto valuation On mettra alors en lumi re la valeur
30. l leur devient difficile d envisager l avenir de croire en un avenir meilleur Lemaire 1987 Le ch mage est galement associ la perte d estime de soi au sentiment de solitude et la d pression Joshi et de Gr ce 1985 En outre l emploi est fortement li au processus de la formation de l identit et tout changement implique une remise en question personnelle Dubar 1991 Baril Martin Lapointe et Massicotte 1994 Les sans emploi ont tendance se bl mer eux m mes et projeter ce bl me sur leurs proches Schore 1989 Ils adoptent 1 Le nombre de ch meurs au mois de janvier 1995 additionn au nombre de prestataires de la S curit du revenu aptes au travail Radio Qu bec 1995 en proportion avec la population active quivaut un taux r el d inactivit de pr s de 30 soit 467 000 480 000 947 700 3 556 900 26 6 110 Cahiers de la recherche en ducation diff rentes strat gies de d brouillardise individuelle afin de pallier les effets du ch mage sur leur situation conomique Grell 1995 2 Les approches ducatives d insertion l emploi Il convient de situer les pratiques d employabilit parmi l ensemble des autres pratiques d inclusion l emploi Pour cela nous avons cr une typologie des approches ducatives d insertion socioprofessionnelle qui se regroupent en quatre grande approches les approches d employabilit d adaptation de qualification et d e
31. n RQO LIM SIS IMN FPE RIG CRE HUG SRE LIP moyen D veloppement 6 e e e 4j e e eagn tgj eoj ej s j R ipoit 3s 2 s s s os a4 egj o 2 s L gende Pratiques Les lettres inscrites dans la section sup rieure du tablearrespondent aux programmes ou ensemble des pratiques d crit pr c demment RQO Regroupemenqu b cois des organismes pour le d veloppement de l employabilit RIV transiti professionnelles choix et strat gies de Riverin Simard LIM mod amp ie Tr fle chanceux de Limoges SIS services dir sertion socioprofessionnelle IMN initiation aux m tiwos traditionnels FPE programme de formation pr paratoire lemploi RIG performance verbale en entrevue d embauche de Riggio Etrockmorton CRE clubs de recherch d emploi HUG handling unemployment groups SRdfrat gies de recherche d emploi LIP l hination des pens es irrationnelles de Liptak Indices 1 pas du tout 2 tr s l g rement l g rement 4 moyennement amp fortement 6 tr s fortement ne s applique pas Plusieurs programmes d employabilit se fondent aussi sur une vision du d veloppement humain et de l insertion sociale et professionnelle qui se traduit par la croyance et la promotion d un cheminement logique et s quentiel d inser tion La description et la reconnaissance des stades caract ristiques et typiques du cheminement des personnes qui vivent des transitions ou traversent des p riodes diff
32. nf rieures un an ils sont souvent de quelques semaines La reconduction annuelle des budgets emp che toute planification qui exigerait le d veloppement de comp tences ou de strat gies plus long terme Les stages lorsqu ils font partie des programmes sont de courte dur e et ne m nent pas l emploi ceux mis en place par le minist re de la S curit du revenu ont t criti 126 Cahiers de la recherche en ducation qu s cause du contr le sur les b n ficiaires jug abusif et parce qu ils ne compor tent pas de d bouch s v ritables sur le march du travail Gmati et Robitaille 1991 Les organismes communautaires comme les services d ducation des adul tes du r seau public d ducation ont peu d autonomie et de marge de man uvre Confin s la sous traitance ils sont rarement mis contribution au moment de l laboration des politiques ils servent plut t de m diateurs sans beaucoup de pouvoir entre les gouvernements qui les financent et les prestataires du ch mage ou de la S curit du revenu Ils sont soumis aux crit res de financement des deux paliers de gouvernement et constamment menac s de disparaitre faute de renou vellement de leur subvention Ce sont des organismes qui embauchent tr s souvent de six huit personnes dont quelques unes mi temps et toutes sans s curit d emploi Critiquer les r gles que leur imposent les gouvernements c est risquer de voir leur subvention non renouvel
33. nt Counselling 26 1 35 40 MARTIN B 1993 L emploi par la formation Lyon Chronique sociale MEICHENBAUM D 1977 Cognitive behavior modification An integrative approach NewYork NY Plenum MINIST RE DE L DUCATION DU QU BEC 19914 Programme Initiation aux m tiers non traditionnels Qu bec Direction de la formation g n rale des adultes Minist re de l Education du Qu bec 130 Cahiers de la recherche en ducation MINIST RE DE L DUCATION DU QU BEC 1991B Programme Formation pr paratoire l emploi Qu bec Direction de la formation g n rale des adultes Minist re de l ducation du Qu bec MINIST RE DE L DUCATION DU QU BEC 1995 Services d insertion socioprofessionnelle Document synth se des objectifs du programme d tudes Qu bec Direction de la formation g n rale des adultes Minist re de l ducation du Qu bec MINIST RE DE LA S CURIT DU REVENU 1995 Int gration l emploi des personnes d favoris es Strat gies d aide Actes du colloque dans le cadre du 62 Congr s de l ACFAS Montr al Les Publications du Qu bec PAPELL C ET ROTHMAN B 1962 Social group work models Possession and heritage Journal of Education for Social Work automne 66 77 PAPELL C ET ROTHMAN B 1983 Le mod le du courant central du service social des groupes en parall le avec la psychoth rapie et l approche de groupe structur Service social 32 1 11 31 PAR
34. ntrepreneuriat Chacune de ces approches comporte des postulats concer nant l exclusion des possibilit s et aussi des limites quant l insertion sociale par l emploi chacune comprend aussi un grand nombre de mesures et de program mes L examen r v le que plusieurs organismes et minist res provinciaux et f d raux qui poursuivent en partie les m mes objectifs d veloppent des me sures ou des programmes tr s similaires et souvent redondants Ces services publics comme plusieurs services offerts par des organismes priv s ou commu nautaires corporations de d veloppement conomique et communautaire ateliers de pr paration l emploi groupes populaires d alphab tisation etc se carac t risent par une nette tendance d velopper l employabilit des personnes sans emploi On reconnait l approche d employabilit dans les programmes de formation qui vise le d veloppement d attitudes et de comp tences favorables l emploi L intervention de groupe y prend la forme classique de l ducation la recherche d emploi et du d veloppement de l employabilit centr sur des objectifs de d velop pement de la confiance en soi et de la motivation d acquisition des routines et des habitudes quotidiennes touchant notamment les horaires de travail et d appren tissage des m thodes de recherche d emploi Nous retrouvons plus loin un relev de plusieurs de ces pratiques de d veloppement d employabilit sur lesquels porte notre anal
35. oi qu on privil gie L approche suppose tr s explicitement une s quence ordonn e d objectifs cumulatifs atteindre L originalit de la m thode se trouve dans l inversion du processus traditionnel d orientation o la connaissance de soi pr c de la confrontation avec le march du travail Le Tr fle chanceux se distin gue en effet par la pr s ance qu on accorde la prise en compte des facteurs environnementaux et par le souci d amener les travailleurs potentiels d velop per leurs connaissances leurs habilet s et leurs moyens d action en entretenant des liens essentiels avec le march du travail Pour faire ressortir l importance prise par ce mod le au Qu bec depuis les derni res ann es notons que les Servi ces d insertion socioprofessionnelle mis de l avant par le minist re de l duca tion s en inspirent directement Ces Services d insertion socioprofessionnelle Minist re de l ducation du Qu bec 1995 exp riment s actuellement dans une quinzaine de commissions scolaires et destin s s tendre tout le Qu bec ont comme but de permettre l adulte d acqu rir les comp tences requises pour faciliter son acc s au march du travail et s y maintenir ou le cas ch ant pour poursuivre ses tudes Ces services ont une dur e variable qui ne d passe g n ralement pas 900 heures et les contenus de formation sur lesquels ils se fondent sont adapt s par chaque commission scolaire La f
36. on la tol rance la frustration des aptitudes la commu nication la gestion du stress et la gestion du temps on vise aussi le d veloppe ment d habilet s beaucoup plus pointues telles l assiduit la capacit de faire un travail r p titif ou d accepter des directives la fa on de se pr senter mani res habillement etc Ce th me est tr s pr sent et rev t une importance cruciale dans de nombreuses pratiques Il s agit sans doute d un objectif central des pratiques d employabilit Tableau 1 Importance relative des contenus des pratiques d employabilit Programmes ou ensemble de pratiques Indice mis Roo mv rw sis mix ere uc cue nuo se ur mover M thodes de recherchp 4 5 5 4 4 4 5 1 d emploi Compatibilit personne environnement Connaissance des milieux de formation et du travail Cheminement logique 5 5 et s quentiel Actualisation du 4 4 3 3 potentiel 3 Connaissance de soi D veloppement d un support social D veloppement 1 d habilet s sociales alternatives ESE Stages en milieu de 4 travail ou de formatio L gende Pratiques Les lettres inscrites dans la section sup rieure du tablearrespondent aux programmes ou ensemble des pratiques d crit pr c demment RQO Regroupemenqu b cois des organismes pour le d veloppement de l employabilit RIV transit professionnelles choix et strat gies de Riverin Simard LIM mod amp ie Tr fle chanceux de Limoges
37. ormation offerte comprend une premi re tape qui permet la personne de commencer une d marche d int gration socioprofes sionnelle et de s engager activement dans un projet de formation La seconde 116 Cahiers de la recherche en ducation tape concerne le d veloppement de l employabilit proprement dite cette tape cruciale vise l acquisition de comp tences g n rales recherch es par le monde du travail ainsi que des connaissances et des habilet s favorables l insertion professionnelle notamment la connaissance des r gles du jeu du march du tra vail le d veloppement d une capacit se mettre en march le d veloppement de la flexibilit de l adaptabilit de la t nacit etc Les stages en entreprise constituent la troisi me et derni re tape ils ont comme objet de consolider certaines comp tences g n rales d employabilit et de d velopper des comp tences plus sp cifiques un secteur d emploi Le programme Initiation aux m tiers non traditionnels Minist re de l ducation du Qu bec 1991a s adresse aux femmes int ress es explorer les m tiers traditionnellement r serv s aux hommes Il est d une dur e approxi mative de 420 heures C est un des rares programmes gouvernementaux qui mise sur une approche de conscientisation et de changement social plut t que sur une approche essentiellement d veloppementale Ses objectifs sont de permettre aux participantes de d velopper le
38. produisent la marginalit et l exclusion sociale On y mise sur le renforcement de solidarit s sur la prise de parole sur l action sociale et sur le d veloppement de projets collectifs fond s sur une r partition plus gali taire des ressources et des pouvoirs Dans ce mod le le ou la responsable du groupe est un rassembleur Sa planification est ouverte et il est au service du groupe Son r le est de plus en plus p riph rique mesure que le groupe reprend du pouvoir L objet dela recherche a trait aux caract ristiques de l intervention de groupe dans les pratiques d employabilit Quelles en sont les grandes tendances Quels objectifs explicites ou latents d int gration au march du travail vise t elle quels r sultats peut on s attendre en mati re d insertion l emploi Pour notre part nous formulons l hypoth se que la majorit des programmes d insertion en emploi utilisant une approche d employabilit bien qu ils s inspirent d une d marche de groupe favorisent une individualisation de l int gration au march du travail et par cons quent font augmenter la comp tition ou la concurrence entre les individus sans am liorer les chances r elles d occuper un emploi 4 La m thodologie de la recherche Nous avons r pertori et analys les pratiques de groupe d velopp es et exp riment es au Qu bec et au Canada depuis le moment de la r cession de 1982 jusqu aujourd hui Sans pr tendre l exhaustivit
39. riques tr s explicites Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi 115 Le mod le du Tr fle chanceux de Limoges 1991 comprend un large ven tail de pratiques d insertion socioprofessionnelle exp riment es au Qu bec et en Europe Il a servi de base plusieurs programmes aupr s d une diversit de populations sp cifiques tudiantes ou tudiants qui s appr tent d crocher un dipl me personnes handicap es femmes en processus d insertion ou de r in sertion professionnelle jeunes stagiaires en entreprise ch meurs ou personnes au mitan de leur vie professionnelle Ce mod le suppose la fois le support de la dynamique d un groupe stimulant le cheminement des personnes et l volution de ces personnes dans un processus d insertion socioprofessionnelle Ce proces sus s articule autour de quatre positions symbolis es par le Tr fle chanceux une impulsion et une prise en consid ration des facteurs de l environnement sociopolitico conomique qui mettent une pression sur les personnes en emploi ou en d marche d insertion socioprofessionnelle la connaissance de soi en tant que travailleur potentiel et le d veloppement de comp tences ou d habilet s sociales propices l insertion professionnelle la connaissance et l exploration des lieux conventionnels et alternatifs d insertion et la connaissance et le d ve loppement de m thodes de recherche d emploi adapt es soi et au type d empl
40. s caract ristiques et l int r t requis leur int gration aux m tiers non traditionnels et de susciter chez elles la d termi nation et la prise de pouvoir n cessaires l largissement de l ventail des possi bilit s lors de l actualisation de leur choix professionnel Un premier volet du programme porte sur la compr hension de l influence des traditions et des normes culturelles sur les difficult s d int gration des femmes dans des secteurs d emploi non traditionnels Le deuxi me volet comprend la cueillette de l information pertinente dans certains secteurs professionnels et la prise de contact avec des femmes qui ont franchi les barri res sociales culturelles et politiques de leur milieu Ce module comprend aussi des ateliers d exploration en milieu scolaire ou en entreprise et un stage par ces activit s les participantes d mythifient l outil lage sp cialis d veloppent leur confiance montrent ce qu elles peuvent faire et mettent l preuve leur d termination et leur strat gie d affirmation Le troisi me volet consiste faire un choix professionnel et amorcer les d marches n ces saires pour r aliser ce choix Le programme de Formation pr paratoire l emploi Minist re de l du cation du Qu bec 1991b s adresse aux personnes qui connaissent mal ou peu les r alit s du monde du travail qui ne savent pas la place qu elles pourraient y occuper et qui pr sentent des probl mes personnels
41. s mod les d intervention privil gi s notre analyse illustr e par le tableau 2 permet de d gager les conclusions suivantes Le mod le d veloppemental est sans nul doute le plus pr sent et le plus mar quant parmi les pratiques examin es La tendance fonder les pratiques sur des approches humanistes l tat pur est moins forte qu elle pouvait l tre dans les ann es soixante dix quoiqu on continue de s en inspirer En revanche les approches cognitives sont l honneur Les pratiques empruntent parfois certains l ments ou principes d inter vention du mod le de r ciprocit pourtant tr s rares sont les programmes qui exploitent directement et intens ment les leviers de changement propres ce mod le Les influences du mod le buts sociaux sont tr s peu marqu es et tr s peu r pandues 7 Des avantages et des limites Le principal postulat concernant l exclusion du march du travail dans les pratiques d employabilit va dans le sens que les sans emploi acqui rent certaines habilet s et obtiennent un encadrement plus rigoureux pour s int grer socialement et professionnellement Le groupe permet aux personnes de confronter leur image avec ce que leur refl te le regard des autres d apprendre en tant en contact avec la mani re dont les autres s y prennent et de r ajuster leur percep tion partir des r troactions sp cifiques qui leur sont transmises Schulz 1986 Le petit group
42. tation Montr al IRSST 128 Cahiers de la recherche en ducation BRUNHES B ET GAUVIN AYEL A 1993 Choisir l emploi Paris La Documentation fran aise CONFERENCE BOARD 1995 La concurrence et les co ts lev s de la main d oeuvre expliquent la faiblesse de la reprise Le Soleil 5 mai 1995 C1 CURIE J 1993 Pr sentation faire face au ch mage Probl matiques et r sultats Orientation scolaire et professionnelle 22 4 295 303 DEFOURNY J ET MONZON CAMPOS J L 1992 conomie sociale entre conomie capitaliste et conomie Bruxelles De Boeck DRUM D H ET KNOTT J E 1977 Structured groups for faciliting development Acquiring life skills resolving life themes and making life transitions New York NY Human Sciences Press DUBAR C 1991 La socialisation construction des identit s sociales et professionnelles Paris Armand Colin ELLIS A 1967 Goals of psychotherapy n A R Mahrer dir The goals of psychotherapy p 206 221 Englewood Cliffs NJ Prentice Hall EMPLOI ET IMMIGRATION CANADA 1992 Planification de l emploi Proc dures op rationnelles Ottawa Gouvernement du Canada FAVREAU L 1994 L approche du d veloppement conomique communautaire au Qu bec et aux tats Unis Revue des tudes coop ratives mutualistes et associatives 50 166 174 FOURCADE J 1992 L volution des situations d emploi particuli res de 1945 1990 Travail et emploi 52 2 4 1
43. tion l emploi 131 SHULMAN L 1979 The skills of helping individuals and groups Itasca IL Peacock Publishers SILVERMAN PR 1985 Tertiary secondary prevention Preventive intervention n R K Conyne dir The group worker s handbook Varities of group experience p 237 258 Springfield IL C C Thomas STEINWEG D A 1990 Implications of current research for counselling the unemployed Journal of Employment Counselling 27 1 37 41 STERCQ C 1994 Alphab tisation et insertion socioprofessionnelle Bruxelles De Boeck Universit TRUDEL L 1994 Apprendre l ge adulte Montr al Institut canadien d ducation des adultes VINTER R D D 1962 Readings in group work practice Michigan Campus Publishers WARR P ET JACKSON P 1985 Factors influencing the psychological impact of prolonged unemployment and of re employment Psychological Medecine 15 795 807 WEINER H J 1964 Social change and social group work practice Social Work 9 3 106 112 Abstract The article presents the problematics and methodology of a research addressing sociovocational exclusion and the trends of sociovocational insertion practices by the group It includes a description of the programs and group practices aiming at developing job readiness it pursues with an analysis of their characteristics and a discussion about their advantages and limitations The authors conclude with an opening on
44. tion de son potentiel et la connaissance de soi Les th mes les moins abord s concernent le d veloppement d un soutien social et le d veloppement d habilet s sociales mieux adapt es Certains programmes comprennent des stages en milieu de travail ou de formation L acquisition de m thodes de recherche d emploi exige le d veloppement de capacit s bien utiliser un curriculum vitae r diger une lettre de pr sentation remplir un formulaire de demande d emploi diversifier et multiplier les lieux possibles d insertion professionnelle offrir ses services faire des appels t l phoniques et passer une entrevue Cet th me est pr sent dans toutes les prati ques examin es et central dans plusieurs Plusieurs programmes insistent sur la recherche d une compatibilit personne et environnement ou de l ad quation entre les caract ristiques personnelles et celles des secteurs d emploi auxquels les personnes se destinent L appariement des personnes certains secteurs professionnels se fait souvent au moyen de typo logies ou d une comparaison entre ce qu on dit de soi et les exigences requises des m tiers et professions Dans bien des cas ce th me renvoie au d veloppement 120 Cahiers de la recherche en ducation d habilet s sociales adaptatives propices l insertion socioprofessionnelle notamment l autonomie la flexibilit la t nacit la capacit de se vendre et de supporter la comp titi
45. utre type d intervention ducative que nous avons appel e adaptation suscite l espoir d obtenir un emploi au terme d une formation adapt e aux besoins d une entre prise Dans ce cas ci les possibilit s de formation pratique et l ouverture au mar ch du travail d pendent essentiellement des capacit s de cr ation d emplois et Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi 127 des occasions offertes par les entreprises On pourrait aussi remettre en question la nature du partenariat dans l approche dite d adaptation qui ferait des orga nismes d enseignement des agents plus ou moins au service d int r ts priv s Laflamme 1994 L approche que nous avons nomm e entrepreneuriat appa rait pour plusieurs comme une panac e parce qu elle conduit la cr ation d emplois Toutefois l entrepreneuriat individuel n est r serv qu une mino rit de personnes qui se distinguent par l initiative la pers v rance le sens des affaires l acc s au capital et un r seau personnel utile Quant l entre preneuriat collectif il permet de partager le risque et l preuve de la mise en march d un bien ou d un service il offre une occasion pour les salari s de se r approprier leur travail et de le contr ler comme cela se fait dans les entre prises de l conomie sociale Defourny et Monzon Campos 1992 Cependant en incitant les exclus cr er leur entreprise collective cette approche risque de renfor
46. veloppement personnel et professionnel Le ou la responsable du groupe joue un r le central pour d finir les objectifs structurer les activit s refl ter ou interpr ter ce qui se passe soutenir et confronter enseigner servir de modele etc Schulz 1986 112 Cahiers de la recherche en ducation Le mod le de r ciprocit Katz et Bender 1976 Shulman 1979 Silverman 1985 privil gie le partage d exp riences communes ce qui contrebalance l impres sion angoissante d tre seuls vivre une situation douloureuse L aide mutuelle le soutien social des pairs mat riel et affectif et l largissement des r seaux natu rels de soutien permettent aux membres de se d barrasser de leurs sentiments de honte et de culpabilit Il se fonde sur le principe selon lequel l aide mutuelle est un moyen de se sentir utile responsable et li aux autres et aussi un moyen de s engager dans un processus d autonomie personnelle et collective Dans ce mod le le ou la responsable du groupe joue un r le de facilitateur qui mise sur la cr ation de liens interpersonnels sur un renforcement des ressources et des comp tences des membres et sur un respect de leur sp cificit culturelle Le mod le buts sociaux Weiner 1964 Home 1983 vise le d veloppement d une plus grande conscience sociale et l engagement dans un processus de changement social Il implique une distance critique par rapport des pratiques et des discours qui
47. yse 2 Lestypes sont constitu s partir d un inventaire des programmes de formation de la main d uvre Gouvernement du Qu bec 1994 et de diff rents ouvrages Payeur 1990 Favreau 1994 Trudel 1994 La typologie est un syst me abstrait de classes repr sentant une carac t ristique d un ensemble d objets empiriques dans lequel on classifie ces objets empiriques en vue d valuer la caract ristique par sa distribution ou d valuer les diff rents objets par leur classe d appartenance Gagnon 1985 p 119 Espoirs et impasses des pratiques de groupe d insertion l emploi 111 La deuxi me approche d insertion est celle de l adaptation Cette approche d signe la formation sur mesure pour occuper un emploi dans une entreprise elle conduit ou non une certification Nous nommons la troisi me approche d insertion qualification Les cheminements de formation en tablissement sanc tionn e par une certification et visant l acquisition d un m tier font partie de cette approche La quatri me approche d entrepreneuriat regroupe des programmes et des initiatives visant la cr ation de son propre emploi ou d une tr s petite entreprise priv e ou collective 3 Les mod les d intervention de groupe Trois grands mod les ont t retenus pour analyser les fondements de l inter vention de groupe qui sous tendent les programmes et les pratiques le mod le d veloppemental le mod le de r ciprocit et le
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