Home

pdf, 142 Ko

1. l une des pu ricultrices avoir achet un tapis de bain apr s sa visite Elle a donc estim dit qu il tait inutile de leur en donner un second et nous avons d cid de le donner aux familles sans trousse d s la premi re visite C est la raison pour laquelle toutes les familles du groupe sans trousse ont eu le tapis de bain Au cours de la seconde visite nous avons regard si les l ments fournis dans la trousse taient install s de fa on appropri e et si les produits dangereux les m dicaments les bouteilles d ap ritif ou de vin les produits de beaut de nettoyage en particulier soude caustique eau de Javel etc les solvants l alcool br ler taient rang s dans des endroits inaccessibles pour l enfant ou ferm s cl Les r sultats du groupe avec trousse sont nettement sup rieurs ceux du groupe sans trousse Si nous additionnons le tout nous arrivons 67 8 d am lioration dans le groupe avec trousse contre 38 dans l autre groupe La diff rence est donc tout fait significative Nous avons galement pos des questions relatives des l ments qui n avaient pas t fournis dans la trousse Les barri res de s curit en haut ou en bas des escaliers pour les familles ayant des tages ce qui est relativement rare dans nos banlieues les trotteurs savoir si les tapis taient fix s ou seulement pos s les chaises hautes les rallonges et les fils pouvant entra ner des chutes o
2. voir avec les r seaux de contact informels Nous disions tout l heure que nous n existions finalement que par rapport aux autres Les relations dans la communaut ou les relations avec des professionnels de sant permettent d tablir les fondations de la maison Au rez de chauss e nous avons le quotidien des probl mes des contraintes des opportunit s Il faut donc g rer le quotidien et s adapter et donc trouver des solutions que l on peut trouver dans les fondations dans la maison ou l tage l o sont les ressources personnelles celles des parents de l enfant Et si on ne les trouve pas l tage ou la cave on peut ouvrir sa porte sur l ext rieur et faire en sorte que des professionnels les mettent en vidence L id e que je d fends s agissant de la promotion de la sant est que l intervention des personnes ext rieures la famille peut tre simplement de mettre en lumi re des choses qui existent d j et aider travailler sur la construction de cette maison Donc aider les gens remplir cette maison sachant que ce n est jamais d finitif qu il faudra toujours renforcer et relever chaque d fi C est aussi rassurer les parents sur le fait que cela fait partie des choses normales et une fois qu ils sont rassur s ils peuvent aller vers de nouvelles exp riences et gagner ainsi en confiance et donc en ressources personnelles Pour conclure je vous propose cette approche socio c
3. de la morbidit des accidents de la vie courante de la d sinsertion sociale et des dysfonctionnements de la relation parents enfants dont la maltraitance est la forme la plus grave Nous avons en Seine Saint Denis une PMI assez exceptionnelle en termes quantitatif du fait d une longue histoire et d un engagement du conseil g n ral et des lus pour d velopper un syst me public Ce qui donne 110 centres de quartier soit environ un sixi me des centres des PMI en France ouverts toute la semaine avec des quipes pluridisciplinaires un personnel fixe dans chaque centre compos de pu ricultrices et d auxiliaires de pu riculture ainsi que du personnel sur plusieurs centres la fois dont des ducatrices de jeunes enfants sachant que les accueils parents enfants fonctionnent beaucoup avec ces ducatrices S agissant de la population que nous touchons travers les centres de PMI environ un enfant sur deux est suivi en PMI en Seine Saint Denis Pourquoi avons nous mis en place des accueils parents enfants Cela a d marr au d but des ann es 1980 poque laquelle il y avait un d ficit massif des modes d accueil Le responsable de la PMI ayant constat que le centre de PMI n tait utilis que certaines demies journ es pour la consultation il y avait donc un espace que nous pouvions occuper partir de l d cision a t prise d ouvrir des accueils dans lesquels il y avait la fois des accueils type hal
4. H Bonnin Les m decins sont all s domicile dans le cadre de l enqu te mais habituellement ils n y vont que lorsqu il y a un probl me particulier pos par la pu ricultrice qui demande au m decin de l accompagner Sinon les pu ricultrices allaient jusqu pr sent et encore un peu maintenant au domicile des assistantes maternelles o est fait depuis tr s longtemps un travail de pr vention des accidents domestiques sachant que l assistante maternelle doit assurer la s curit son domicile c est une des conditions de l agr ment qui sont sant s curit panouissement de l enfant 2 Echanges avec la salle Brigitte Chevalier Je suis coordinatrice petite enfance de la ville de Cannes Dans le cadre de mes missions aupr s des tablissements petite enfance cr ches haltes garderies je fais passer des messages depuis de nombreuses ann es aupr s des familles notamment En tant que directrice d tablissement multi accueil j ai galement men des actions de pr vention des accidents domestiques aupr s des enfants Avez vous men une action aupr s des parents des professionnels et des enfants et quels outils et moyens avez vous mis en place Avez vous fait un relev des accidents avant et apr s votre action M H Bonnin Nous avons Boulogne un observatoire de relev des accidents domestiques et des accidents de la route mais cela n existe pas sur tout le d partement Cet obser
5. appliquer une discipline ferme avoir des attentes r alistes s occuper de soi en tant que parent Autre l ment que l on retrouve travers toutes les formations qu elles soient individuelles ou en groupe et l auto formation il s agit toujours de la m me structure qui volue d lib r ment C est dire que dans un premier temps nous donnons toujours aux parents des outils et des moyens afin qu ils puissent observer de fa on plus objective et concr te ce qui se passe chez eux Ce qui leur permet de prendre un certain recul par rapport ce qui se passe chez nous et ce qui nous donne des bases pour ensuite valuer l impact de nos formations et avoir des r sultats Dans cette premi re phase nous les faisons galement r fl chir aux causes des probl mes de comportement chez les enfants ce qui les sort un peu du sch ma st r otyp consistant dire par exemple que l enfant est exactement comme son p re qu il ne s en sortira jamais Nous leur donnons des outils pour r fl chir aux causes des probl mes de comportement chez les enfants notamment pour qu ils puissent constater par eux m mes petit petit quel point leur comportement leur fa on de faire avec les enfants a un impact sur eux Dans un second temps nous leur proposons des strat gies parentales positives c est dire des m thodes pour d velopper les comportements que l on appr cie que l on attend chez les enfants Ce n est b
6. mais elles ne sont pas transmises Il y a une m connaissance totale de toutes vos actions J en connaissais quelques unes parce que je suis all e les chercher pour mon rapport de mission Malgr la loi de d centralisation sur laquelle nous ne reviendrons pas il faut tout de m me un pilote qui soit au courant de tout ce qui est fait au niveau local Je vous propose de passer la discussion sur la troisi me pr sentation de Bernard Topuz relative au nouvel espace institutionnel de la Seine Saint Denis D une part avez vous un cahier des charges qui pourrait d ailleurs tre ventuellement transmis ceux qui pourraient avoir des id es identiques aux v tres D autre part quels sont vos rapports avec les familles qui vont en PMI ou pas mais qui iraient dans votre espace et chez qui vous tes forc ment amen rep rer des facteurs de vuln rabilit et qui vont obligatoirement vous amener en discuter avec votre entourage savoir les m decins de PMI et l Aide sociale l enfance Vous avez voqu les probl mes de confidentialit mais on peut imaginer quand m me que par le biais de votre espace il peut y avoir apport ce rep rage des situations de vuln rabilit Enfin vous avez dit que vous aviez favoris le r le du jeu Que pouvez vous nous dire sur le d veloppement des activit s ludiques Bernard Topuz Concernant votre question propos du cahier des charges nous avons r dig un dossier te
7. L id e tant que si les parents viennent nous voir ils puissent sortir en se disant qu ils sauront quoi faire et dire quand leur enfant piquera une col re dans le supermarch par exemple Et nous avons rencontr Triple P par le biais d un ami qui vit en Suisse a deux petits enfants et qui s est form la parentalit travers la m thode Triple P Nous sommes all es sur place faire des investigations nous avons contact Triple P International en Australie et nous avons trouv un grand nombre de r ponses nos questions et nos envies Ce qui nous a particuli rement s duit chez Triple P c est qu ils proposent de multiples formations la parentalit Il ne s agit pas simplement d un mod le qui peut tre coll tous les parents ils proposent diff rents types de formation Ce qui m a paru important c est le fait que ces programmes d ducation parentale propos s par Triple P sont valid s scientifiquement Autre point important et tout fait int ressant leurs programmes d ducation parentale ont une large port e au sein de la communaut On se dit souvent que l on peut travailler en tant que th rapeute et recevoir une maman par exemple mais Triple P propose galement des formations de groupe c est dire qu il est possible de recevoir les parents en groupe Mais l objectif de Triple P est galement de former des professionnels des assistantes sociales des assistantes maternelles de
8. articule avec le REAAP le R seau d coute et d Appui et d Accompagnement des Parents d partemental qui soutient des initiatives et nous avons travers le REAAP mutualis ces accueils parents enfants et essay de conna tre les autres initiatives de ce type Nous avons fait un r pertoire des aides aux parents qui pr sente l ensemble des diff rents accueils parents enfants en PMI ou hors PMI Donc une volont de mutualiser et de ne pas tout faire seuls De la salle Dans quel cadre ont lieu ces accueils parents enfants Vous avez dit qu ils taient plut t orient s sur le jeu En ce qui nous concerne nous avons un accueil parents enfants dans un ancien appartement de fonction et nous nous sommes rendu compte que nous pouvions aborder des sujets vari s parce que le local s y pr te Comment avez vous am nag ce lieu d accueil Bernard Topuz Ce sont les salles d attente des centres de PMI mais le fait que cet accueil ait lieu l ext rieur de la PMI me para t tr s bien galement Le fait qu il ait lieu en PMI a un inconv nient c est que la PMI est connot e Je disais que les familles qui rentrent dans le circuit protection de l enfance viennent tr s peu Les accueils parents enfants sont un moyen de soutien Dans ma consultation il m arrive d inciter des parents que je sens tr s isol s tr s coll s leur enfant de venir cet accueil parents enfants Donc cela largit la palette des
9. cas de fa on g n rale dans l accueil parents enfants nous avons beaucoup h sit entre le meubl le construire dire qu il faut telle activit et le laisser comme un espace ouvert mais aussi ouvert la cr ativit des professionnels Sur Saint Denis par exemple je me souviens d quipes d accueillants qui organisait des visites dans la ville et conviait les parents ils avaient fait une sortie au zoo galement avec des parents C est donc galement ouvert l impr vu au d sir l envie de faire des choses ensemble Nous avons pr f r ne pas donner de consigne tout en cr ant un environnement o le jeu est tout de m me tr s pr sent au sein de l espace o les parents viennent avec leur enfant Annie Baquelet Les accueils parents enfants sont essentiellement impuls s et anim s par des ducatrices de jeunes enfants et leur formation les incite travailler partir du jeu Dans le cadre de l accueil parents enfants le jeu est vraiment la situation m diatrice qui va permettre la relation entre le parent le professionnel et l enfant Nous ne sommes pas dans l activisme nous sommes dans des propositions et selon l observation que l ducatrice peut faire des int r ts manifest s par les enfants elle va stimuler inciter proposer de s int resser tel jeu et faire ensuite remarquer au parent combien son enfant peut faire ceci ou cela C est donc mettre les comp tences de l enfant
10. deux niveaux D une part le niveau proche c est dire que si nous prenons un parent qui agit avec un enfant son comportement est influenc par le regard des autres membres de cette famille Si je prends les relations que la m re peut mettre en place avec son enfant elles sont influenc es par le regard du p re ou sa fa on de consid rer les activit s etc Mais pas seulement Il y a d autre part le regard de la soci t des professionnels de sant par exemple Dans la rubrique tiers nous pouvons inclure les personnes proches ou plus ext rieurs car le tiers va offrir des formes de soutien que l on appelle le soutien social Le soutien social peut tout simplement consister couter les motions Il y a galement le soutien d estime le soutien informatif sur les ressources possibles le soutien instrumental et le soutien mat riel c est dire comment obtenir de l aide financi re des moyens etc Quand on parle du d veloppement et de la promotion de la sant d un enfant nous devons envisager tous les collaborateurs Chacun a une responsabilit on ne peut pas se focaliser uniquement sur la famille La communaut est une collaboratrice le gouvernement galement par ses choix politiques bref la soci t tout enti re Et nous retrouvons ces id es dans la charte d Ottawa qui propose une action globale de promotion de la sant partir de cinq strat gies Nous pouvons les isoler mais il me semble int ress
11. la pr vention Ces familles qui ont accept la visite de leur domicile les voyez vous plus la PMI par la suite M H Bonnin Lors de l enqu te nous avions contact des personnes que nous ne connaissions pas du tout Certaines ont t tr s contentes de la PMI Et nous accueillons maintenant beaucoup de 25 familles que nous ne voyions pas autrefois Maintenant les enfants sortent de la maternit trois jours et dans la mesure o nous travaillons beaucoup avec les maternit s les m decins nous les envoient la PMI pour les peser Nous avons donc des s ances de pes e conseil et les mamans viennent pour peser leur enfant m me si l enfant est suivi par un p diatre priv c t L autre probl me tant les BCG Beaucoup de p diatres en ville ou de m decins g n ralistes ne veulent plus faire les BCG et nous avons des enfants qui viennent en PMI pour le BCG qui est obligatoire pour les admissions en cr che et quand les parents voient la consultation ils trouvent que c est tr s bien et souhaitent continuer Bernard Topuz Une alternative serait de se servir des diff rents endroits o vont les parents pour exposer le mat riel en d monstration C est du mat riel qui ne co te pas tr s cher mais les parents n ont pas forc ment l information sur l entreb illeur ou le cache prise En Seine Saint Denis nous avions essay de les mettre en d monstration dans tous les centres de PMI pour motiver l
12. moyens possibles 31 Dani le Sommelet Nous allons terminer la discussion sur le programme Triple P qui a t pr sent par l quipe de Marseille Nathalie Coulon J ai t tr s int ress e par la m thode puisqu elle vise l autonomie des parents Nous essayons dans notre r gion de mettre au point des techniques qui ne ressemblent en rien ce que vous avez pr sent Vous avez parl plusieurs fois de techniques et de strat gies apprises aux parents pour les rendre autonomes Par exemple dans le cadre du programme mis en place titre exp rimental dans le Pas de Calais nous avons des situations identifi es d s la p riode pr natale Vous dites que cela se fait partir de l ge de dix huit mois ce qui m tonne Nous avons estim qu il fallait apprendre r soudre ces probl mes d s la p riode pr natale sachant que nous avons mis au point un petit outil visuel sous forme de bande dessin e partir des interrogations des professionnels et des parents Nous avons essay d identifier les probl mes dans diff rents domaines par exemple autour de la grossesse comme le sommeil les motions parentales etc Et nous avons mis au point une strat gie avec d un c t les situations qui posent probl me et doivent alerter et de l autre des exemples de solutions en expliquant bien qu il n existe pas de solution toute faite que c est aux parents d en inventer et de nous les transmettre pour que nous
13. ne concerne pas que les enfants de dix huit mois 32 l anor Prieto Il n y a pas qu dix huit mois qu il y a des probl mes Nous avons d ailleurs re u une maman l autre jour qui avait des probl mes pour faire coucher son enfant et cela depuis la naissance Il y a sans aucun doute des choses faire avant Mais le programme Triple P va s adresser aux enfants de 1 12 ans Il ne dit pas qu il n y a rien faire avant mais le type de m thode que nous proposons ne va pas forc ment s adresser aux femmes enceintes ou aux parents qui viennent d avoir un enfant Nous sommes sur des m thodes anglo saxonnes donc sur du comportemental Si une m re arrive avec ses angoisses nous n allons pas traiter ses angoisses pour qu elle cesse de les transf rer sur son enfant nous sommes vraiment sur du comportemental L une des bases par exemple est comment apprendre aux parents tablir un certain nombre de r gles simples au sein de la maison des choses que les enfants peuvent faire et ne pas faire L une des m thodes de base est apprendre aux parents comment donner une instruction leur enfant pour qu il ob isse donc s approcher de l enfant se mettre son niveau obtenir son regard donner une instruction simple comment la formuler positivement mais de fa on ferme on attend que l enfant r agisse et s il ne r agit pas on peut ventuellement reformuler et si l enfant ob it on apprend aux pare
14. o cela peut leur donner l id e d tendre ce type d action M H Bonnin Concernant la prise en charge financi re ce projet tait soutenu par beaucoup d intervenants savoir la Caisse nationale d assurance maladie qui nous a aid financi rement l INPES qui a fourni pas mal de travail l unit Inserm d Ambroise Par Et l Institut des Hauts de Seine nous a financ s un peu galement Les trousses suivantes ont t financ es par la Caisse primaire d assurance maladie des Hauts de Seine Les premi res trousses co taient 400 francs dont 300 francs de d tecteur de fum e aux normes fran aises ce qui tait tr s cher et les autres l ments co taient moins de 100 francs l poque on trouvait des d tecteurs de fum e beaucoup moins chers mais dangereux pour les pompiers J ai rappel les pompiers qui m ont dit que tous les d tecteurs optiques sans radioactivit aux normes europ ennes pouvaient tre utilis s m me s ils sont moins bien que ceux aux normes fran aises On en trouve maintenant 5 euros dans les supermarch s Nous avons eu des cas d enfants morts dans des incendies Nathalie Coulon Vous offrez une trousse qui est donc un support mat riel Ce que je trouve int ressant dans la d marche et qui d passe la pr vention des risques domestiques c est le fait que vous ayez un contact avec les familles qui leur permet de faire connaissance avec une quipe qui agit autour de
15. s compliqu visser et les familles ne l avaient pas install de m me les taquets de fond de tiroir Pour les familles d favoris es ou en difficult il me para t important de pouvoir leur apporter des l ments de s curit car nous savons que c est dans ces familles que surviennent le plus grand nombre d accidents Il s agit ici d une tude r alis e uniquement au Qu bec destin e voir si le fait d apporter la trousse permettait de diminuer le nombre d accidents Pour ce faire il nous aurait fallu distribuer la trousse plus de mille familles dans le d partement mais nous n avions pas le budget n cessaire Les r sultats de l tude qu b coise sont les suivants En rouge est indiqu le nombre d accidents dans toute la r gion du Qu bec qui ont peu diminu Et dans la r gion du bas Saint Laurent o les trousses ont t distribu es et qui tait la r gion la plus risque au d part le nombre d accidents est maintenant inf rieur celui de la r gion du Qu bec Dani le Sommelet Merci pour cette pr sentation tr s pratique qui montre bien l importance d aller sur place dans les familles avec les outils Bertrand Chevalier s est beaucoup investi dans la pr vention des 10 accidents domestiques Un observatoire europ en des accidents est d ailleurs en train de se mettre en place Je passe maintenant la parole Elisabeth V rit m decin inspecteur de la DRASS Nord Pas de Cal
16. INPES LES JOURNEES DE LA PREVENTION PROMOUVOIR LA SANTE DES ENFANTS ET DES JEUNES 2 mes Journ es annuelles 29 et 30 mars 2006 Mercredi 29 mars 2006 Session 2 salle Jussieu Promouvoir la sant physique mentale et sociale des jeunes enfants Dani le Sommelet Je me permets de souligner que trop souvent on parle de la pr vention soit au sens m dical soit au sens psychosocial en les s parant et en s parant souvent les acteurs Je me r jouis que nous parlions aujourd hui de la sant dans sa triple d finition OMS et que nous puissions partir d exp riences de terrain impliquer ainsi transversalement les acteurs les professionnels de sant de l enfant et de l adolescent dans toutes les dimensions du terme Je pense qu il y a parmi vous assez peu de p diatres et on peut imaginer que je les repr sente mais j estime que les p diatres ne sont plus assez form s et ont un peu perdu parfois le sens de la sant publique pour diverses raisons et il me semble essentiel de r activer les liens qui existaient autrefois entre les p diatres les m decins scolaires et l ensemble des professionnels de sant de l enfant et de l adolescent et bien entendu tous ceux qui dans le cadre social psychologique et psychiatrique travaillent galement avec nous L introduction va vous tre pr sent e par Nathalie Coulon ma tre de conf rence en psychologie du d veloppement l universit de Lille 3 Appr
17. a une convergence dans notre r gion J ai galement particip au comit de pilotage du projet v nement naissance dans lequel il y avait une responsable petite enfance et pu riculture du Pas de Calais qui travaille avec moi sur le programme Donc nous constituons en quelque sorte une force de frappe sur la r gion 28 Elisabeth V rit En effet nous avons du mal valuer r ellement l impact car nous avons mis en place travers les r seaux d autres formations qui vont dans le m me sens avec des psychiatres des p dopsychiatres C est une sorte d empilement De la salle Il a t question au moins de trois PMI dans les exp riences voqu es et je me demande si la circulation entre les initiatives et les exp riences est facile et quels moyens de circulation de cette information faudrait il mettre en place Sachant que la d centralisation est pass e par l Elisabeth V rit Les valuations et les diff rentes tapes du projet Ev nement naissance ont fait l objet d articles au fur et mesure mais ce n est jamais rapport une personne ou un contact Cela reste un peu anonyme Dani le Sommelet J ai tent personnellement d avoir une vue transversale des actions men es sur le terrain par les PMI ou les m decins scolaires or c est totalement impossible Le gouvernement doit vraiment mener une r flexion car les actions sont th oriquement connues des conseils g n raux
18. ache prises qui sont tr s bien pour les logements v tustes mais tous les logements r cents ont des prises s curit il n est donc pas n cessaire de leur donner des cache prises Toutes les rallonges sont galement faites maintenant avec des prises s curit C est la m me chose avec les coins de protection des tables Certains ont des tables aux coins pointus et d autres non Les entreb illeurs de fen tre sont tr s importants et nous n en avions pas donn s dans les premi res trousses ou il n y avait que le crochet Butac qui tait tellement compliqu installer que personne n a pu le faire Il faut donc que ce soit la fois simple installer et adapt l appartement que nous visitons Nous avons un certain nombre d l ments notre disposition et il faut ensuite choisir ceux que l on donne et ceux que l on ne donne pas Mais g rer tout cela est compliqu car il faut un endroit pour les ranger savoir o les trouver etc Parmi les dix l ments de la trousse nous en avons tr s vite limin s comme des autocollants permettant la fermeture du r frig rateur qui se d collaient au bout de deux mois Dani le Sommelet Avez vous connaissance d autres enqu tes de ce type men es notamment par des PMI et si oui o D autre part qui a pay cette enqu te Enfin lorsqu une telle enqu te est men e vous pr occupez vous d informer autour de vous non seulement les personnes que vous connais
19. ais Le projet r gional v nement naissance Elisabeth V rit Je suis maintenant inspecteur la DRASS et je pilote le programme r gional sant des enfants et des jeunes dont a parl Nathalie Coulon qui fait partie du groupe r gional Le projet dont je vais vous parler est influenc par le m me principe que celui de l action pr c dente Le programme que je vais vous pr senter est un programme d ducation pour la sant en maternit Nous avons choisi cette action car il nous a sembl que la p riode autour de la naissance tait une p riode sensible durant laquelle il tait possible d am liorer la qualit du lien entre les parents et les enfants et ainsi de diminuer voire de pr venir des troubles relationnels ult rieurs tr s fr quents au niveau de notre r gion qui a la palme de la maltraitance Le second postulat de cette intervention tait que l attitude des professionnels lors de ce moment privil gi de la naissance avait un impact sur le v cu des parents Cette formation s int gre videmment dans notre politique r gionale Le PRS Sant des enfants et des jeunes avait trois objectifs centr s sur la naissance D une part permettre aux femmes souhaitant allaiter de r ussir leur allaitement Il tait impossible dans notre r gion d aborder l allaitement de front c tait un tabou total Et un grand nombre de professionnels refusaient de favoriser l allaitement du fait que cela leur paraissa
20. ant tre particuli rement risque et notamment aux familles monoparentales Nous en avions sept par groupe Pour les l ments fournis dans la trousse nous avons une diff rence extr mement importante sachant que nous sommes pass s de 90 44 entre le groupe avec trousse et le groupe sans trousse Pour les l ments non fournis nous n avons aucune diff rence Nous pouvons donc penser que dans ce groupe risque le fait de donner une trousse gratuitement rev t une importance fondamentale Nous avons ensuite pris le niveau d tudes primaires Pour les l ments fournis dans la trousse nous avons une diff rence tr s importante soit 61 contre 36 et pas de diff rence pour les l ments non fournis Pour ces deux groupes risque nous constatons qu il est important de fournir des l ments de s curit gratuits aux familles dont nous pouvons ensuite parler avec elles Les intervenantes ont pens qu il pouvait tre int ressant dans certaines familles d arriver avec une trousse dans la mesure o elle constitue une porte d entr e et permet de parler de la s curit la maison et de faire le tour de la maison Et faire le tour de la maison leur permettait de montrer aux parents les l ments de danger dont ils n avaient pas toujours conscience L aide l installation n est pas toujours facile Les d tecteurs de fum e par exemple devaient tre fix s au plafond ce qui n cessite une perceuse Mai
21. ant pendant et apr s Est ce que ce n est pas un peu un catalogue de recettes avec une pens e anglo saxonne Avez vous pris en compte cette sensibilit diff rente qui constitue le creuset culturel de la France l anor Prieto J aimerais d couvrir que si cette m thode fonctionne en Iran au Japon au Canada en Angleterre en Allemagne en Suisse en Australie la France n est pas un pays unique o les parents fonctionnent d une mani re totalement diff rente des autres pays Dani le Sommelet Je vous propose de clore cette r union Merci tous
22. ant de travailler autrement L objectif g n ral est d velopper et valoriser la bien traitance Dans tous les cas les parents font quelque chose et m me si on a du mal en tant que professionnel dire s ils font des choses bien il faut toujours changer son regard et partir d l ments positifs pour construire partir de l L id e est donc de mobiliser et de d velopper les ressources adaptatives des parents et des enfants d instaurer de nouvelles pratiques professionnelles Il s agit d am liorer l tayage aussi bien au sein de la famille pour le d veloppement de l enfant qu au niveau professionnel pour soutenir cette famille qui va peut tre rencontrer de petites difficult s Etre parent n est pas facile quel que soit l ge de l enfant et on est toujours confront des changements de nouvelles contraintes et il faut faire face L id e est donc d offrir un soutien la demande Nous avons galement imagin une maison vide C est ce que j ai appel la maison de la famille de b b inspir e du sch ma de la casita de Vanistendel et Leconte chercheurs qui travaillent sur la r silience Je me suis donc inspir e de ce sch ma pour discuter avec les professionnels et voir quel niveau agir pour renforcer les comp tences des parents et les valoriser Vous avez ici une maison avec des fondations qui renvoient la satisfaction des besoins l mentaires Nous avons galement ce qui a
23. ant de les prendre toutes pour agir aux diff rents niveaux Nous retrouvons ici la structure d embo tement que j voquais tablir une politique publique saine comme nonc dans la charte d Ottawa c est se dire qu tous les niveaux nous pouvons avoir des retomb es sur le d veloppement de l individu quel que soit son ge Cr er des environnements favorables c est r fl chir au niveau des micro syst mes faire en sorte que le milieu de vie soit promoteur de sant Renforcer l action communautaire a voir avec le support social les relations sociales qui vont se cr er D velopper les aptitudes personnes c est r fl chir ce que l on peut faire pour d velopper les ressources aussi bien du c t de l enfant en d veloppement que des partenaires avec lesquels il interagit Le cinqui me point concerne l orientation des services de sant c est dire qu il faut une approche globale de la sant en tant que ressource afin de faire face tous les al as de la vie et aux fameuses t ches d veloppementales qui font partie du parcours obligatoire Voil des points d ancrage d une strat gie syst mique J ai essay de m inspirer de cette conception pour travailler avec un groupe de la Direction de la PMI du Pas de Calais Nous avons eu l id e de mettre au point un programme d accompagnement des parents d un premier enfant et de tenter d am liorer le support social actuellement offert en essay
24. b b partir de ces trois items 11 nous avons cr un comit de pilotage qui a travaill pendant neuf mois pour aboutir une formation d ducation pour la sant pour les maternit s et les professionnels travaillant autour de la p rinatalit L id e tait de susciter au sein de ces quipes une r flexion sur leurs pratiques professionnelles et sur l influence qu elles avaient sur les parents et de favoriser une volution prenant en compte les parents l o 1ls sont Le dernier objectif tait de favoriser la mise en place de r f rents en ducation pour la sant mais nous n avons r ussi le faire que dans deux ou trois maternit s pour les r f rents allaitement Cette formation a t faite sur trois jours Elle tait anim e par un bin me c est dire un animateur du CRES et des experts diff rents en fonction des jours Les m thodes d animation diff raient en fonction des th mes Le comit de pilotage avait choisi les diff rents th mes et pr voyait de r unir quinze vingt personnes mais il y avait souvent beaucoup plus de monde C tait donc pluri institutionnel pluri cat goriel sachant que nous souhaitions travers cette formation mettre du lien entre les tablissements la PMI les psychiatres et m decins lib raux l issue de chaque formation une valuation tait faite distance et aujourd hui au bout de trois ans nous sommes en train de v rifier l impact r el Ce
25. chnique d une trentaine de pages donnant le cadre g n ral de l organisation des accueils par 29 enfant en Seine Saint Denis S agissant de l observation des vuln rabilit s c est vrai que le groupe de travail et les recommandations finales ont opt pour dire tr s fortement que ce n tait pas un lieu de d pistage Dans la PMI de Seine Saint Denis nous sommes tr s sensibles au fait que la vie priv e des personnes qui rentrent dans le centre doit tre respect e Ce n est pas parce qu une femme qui a t viol e quand elle tait jeune se confie untel que toute l quipe doit le savoir Nous avons une option assez pro confidentialit Nous avons galement un cahier des charges sur la confidentialit que nous avons fait circuler dans le service Nous avons par exemple les r unions familles en difficult o le pivot sont le m decin de PMI la psychologue et la pu ricultrice parfois les auxiliaires de pu riculture y participent mais nous sentons bien que cela va les encombrer d une certaine fa on d entendre des histoires de grande vuln rabilit et nous pr f rons opter pour le clivage entre ce lieu accueil parents enfants et les lieux de protection de l enfance et donc annoncer et mettre en place une confidentialit S agissant de votre question propos du jeu je pr f re laisser la parole Annie Baquelet ducatrice jeune enfant et ducatrice r f rente dans le service de PMI En tout
26. cipaux par exemple 1l y a une annonce sur les accueils parents enfants existants sur la ville Au niveau de l thique les valeurs fortes sont le respect d autrui et la garantie de la confidentialit l ment qui a t tr s central dans l organisation de ces accueils mais avec les contingences parfois de locaux pas toujours adapt s Et surtout l id e que la PMI dans la m moire collective c est aussi la police des familles Le fait que ces accueils parents enfants ne soient pas comme dans une maison verte des espaces o l on vient de fa on anonyme mais des espaces ins r s dans la vie du quartier pose n cessairement question et souvent les familles les plus en difficult ne viennent pas dans les accueils parents enfants Concernant le positionnement des accueillants une grande disponibilit pour accueillir et couter une thique du non jugement hors des situations extr mes bien s r Les outils des accueillants sont la m diation par le jeu et par la parole la r flexion entre accueillants apr s la s ance La population qui s inscrit et fr quente ces accueils parents enfants est comme la dominante de la Seine Saint Denis c est dire une population avec une forte pr carit socio conomique une repr sentation importante de familles monoparentales une multiplicit des origines culturelles Dans l tude que nous avons r alis e nous nous sommes rendu compte que certaine ethnies ne venaient pas L
27. d embl e incluse dans le r seau p rinatalit Elisabeth V rit Comme je lai dit nous avons quatre r seaux p rinatalit mais ces r seaux n avaient pas encore t mis en place quand nous avons d marr le PRS C est dire que les diff rents r seaux p rinatalit ont t autoris s par l ARH sachant qu ils taient dans un premier temps exclusivement inter tablissements au niveau de notre r gion entre fin 2001 et d but 2002 C est la mise en lien travers cette action des diff rents partenaires qui a permis dans certains secteurs d am liorer et d acc l rer la mise en r seau des personnes Nous ne nous sommes pas superpos s avec les r seaux M H Bonnin Vous avez donc anticip et ainsi favoris la mise en place de r seaux de p rinatalit ce qui est tout fait int ressant Par la suite vous avez donc t int gr s dans ce r seau p rinatalit que vous avez initialement boost Elisabeth V rit Je tiens rester l ext rieur des r seaux Au niveau de notre r gion je ne fais pas partie des conseils d administration des associations de chaque r seau Je suis syst matiquement invit e mais je reste une invit e je souhaite garder cette ext riorit par rapport au r seau afin de ne pas tout m langer justement Dani le Sommelet Comment vous situez vous dans le cadre de la fameuse pr paration la naissance dont il est question dans tous les plans commiss
28. de certains professionnels faire de l accueil parents enfants un lieu d observation Par rapport ce dernier point une des principales recommandations la fin des ann es 1990 tait de dire clairement que l accueil parents enfants n est pas un lieu de d pistage qu il est ouvert toute la population Si durant la consultation on ressent une attitude un peu fusionnelle entre un parent et son enfant par exemple on va un peu plus dire ce parent qu il peut venir le mercredi apr s midi 16 la Coccinelle pour rencontrer d autres parents et ainsi prendre sa place vis vis de son enfant au sein d un groupe Le deuxi me type de difficult est li un manque de confidentialit Nous avons tabli dans la PMI de Seine Saint Denis un dossier technique de recommandations sur la confidentialit qui pr sente la fois le cadre du secret professionnel les lois mais galement l thique que nous avons souhait d velopper au sein du service Ce qui pose des questions pratiques c est dire est ce que ce que l on va voir pendant l accueil parents enfants pourra tre abord ensuite en r union d quipe et est ce que l on pourra s en servir Nous sommes partis du principe que c est un espace o ce qui se passe est confidentiel Tout cela est bien entendu relativiser Si nous sommes confront s des situations de maltraitance nous avons n cessit comme tout professionnel de rompre le sec
29. de que vous pr conisez 33 l anor Prieto Je ne vois pas pourquoi il n y aurait pas des opposants il y en a forc ment De plus nous sommes sur un domaine tr s comportemental et ma connaissance les Fran ais ne sont pas des fanatiques du comportemental en France on adore encore la psychanalyse qui est consid r e comme extr mement d su te dans beaucoup d autres pays Je suis donc certaine qu il y a des opposants C est ensuite la question de savoir ce qui me convient quels sont les bons r sultats au sein des familles et de choisir une m thode valid e scientifiquement Il y a norm ment de fa ons de faire en mati re de parentalit la litt rature traitant de ce sujet est abondante et il y a certainement des m thodes tout fait efficaces mais si je choisis cette m thode l c est parce qu il y a une super documentation l appui que des tudes extr mement s rieuses ont t r alis es et tant une m thode australienne nous avons vu qu elle fonctionne qu elle est efficace dans plein d autres pays De la salle Vous avez parl de pr vention et d ducation par la parentalit Vous avez dit qu il n tait pas n cessaire de former les parents avant dix huit mois ce qui renvoie un d bat Ce n est pas ce que dit par exemple le professeur Titran en France ou Richard Tremblay au Qu bec qui au contraire insiste sur la notion d intervenir en amont le plus possible av
30. eintes du Sida l Association Sol en Si Je vais vous parler de pr vention par l ducation parentale Par pr vention il faut entendre ici pr vention des probl mes de comportement au sens large Je vais galement vous dire quelques mots de la cr ation de notre association Parasole qui signifie parents aid s par des solutions ducatives Et je vais surtout vous parler de l approche triple P qui est Programme Parentalit Positive Comme pour bon nombre d associations la cr ation de notre association est issue d une rencontre entre Laure et moi m me et d une rencontre avec la m thode triple P Suite nos diverses exp riences professionnelles Laure et moi m me nous sommes dit que nous aimerions bien pouvoir aider les parents Nous avions dans l id e de trouver une solution 18 entre se d brouiller seul ce que font la plupart des parents et aller voir un psy ou un th rapeute ce qui n est pas donn beaucoup de gens de par la culture la mentalit Nous avions galement envie de travailler sur la pr vention mais plut t en direction de parents avec des enfants jeunes tout simplement parce que de par nos exp riences les parents qui ont des probl mes avec des enfants un peu plus grands avaient dans la plupart des cas d j des probl mes lorsque les enfants taient plus petits Je suis d origine anglo saxonne et l un de nos soucis majeurs tait de pouvoir proposer des m thodes concr tes
31. els disent plut t que cet accueil permet aux parents de souffler aide les m res en difficult relationnelle avec leur enfant parfois soutient des m res d prim es ou des m res qui doutent fortement de leurs capacit s et valorise les comp tences du jeune enfant Autre l ment tr s important dans la parole des accueillants l volution par rapport aux autres demies journ es de la semaine o ils accueillent des parents pour des consultations et o ce sont eux qui savent quand la vaccination doit tre faite ou pas etc L ils se retrouvent sur un registre humble o ils n ont pas de recette ducative o ils sont professionnels mais parfois parents face d autres parents Il s agit donc d adopter une attitude d coutant et de dialoguant sans s appuyer sur un savoir qui permettrait de tout solutionner Les accueillants ont galement mentionn l importance forte des changes entre parents des partages de difficult des mani res de faire entre parents Les facteurs de fragilit et les limites de ces accueils parents enfants sont les difficult s li es l organisation parfois le manque ou le renouvellement de personnel Et lorsque le projet n a pas t beaucoup discut dans l quipe sachant que seules deux personnes de l quipe en g n ral font partie de l accueil parents enfants il peut y avoir des interventions inopin es pendant l accueil donc un non respect de l espace Et une tendance
32. en exergue au regard du parent tout en respectant le d veloppement psychomoteur de l enfant C est la raison pour laquelle les propositions sont riches et vari es pour pouvoir r pondre aux diff rents centres d int r t Et c est galement parce que bien souvent elles se sentent un peu l troit dans l accueil que certaines quipes sortent et conjuguent la fois la d couverte du quartier ou du th tre avec le groupe de parents tout en faisant d couvrir le square pour les bienfaits moteurs pour les enfants C est donc tr s 30 diversifi En tout cas le jeu est vraiment le principe m diateur entre parents professionnels et enfants Suzanne Congo INPES Comptez vous tendre ce projet toutes les PMI de la Seine Saint Denis Bernard Topuz Non pas vraiment Le principe du volontariat pour ce travail d accueillant nous a sembl important Au d but de ma pr sentation j ai dit que nous avions utilis un espace temps qui n tait pas utilis Donc les accueils parents enfants en PMI ont commenc travers la r cup ration d un espace temps disponible Ce qui n est pas forc ment possible dans tous les centres de PMI sachant que certains ont neuf ou dix consultations par semaine et que la demie journ e sans consultation est d di e leur r union d quipe Il n y a donc pas de volont d un accueil parents enfants syst matique La politiques des accueils parents enfants en PMI s
33. ent de celui de nos accueils parents enfants en Seine Saint Denis Pour monter ces accueils parents enfants nous avons fait des plaquettes de pr sentation Par exemple dans le centre de PMI o j ai ma consultation cet accueil s appelle la Coccinelle avec un joli dessin de coccinelle dessus et expliquant l accueil parents enfants Dans nos quipes pluridisciplinaires nous avons fait appel la psychologue pour qu elle puisse reprendre avec les accueillants ce qui s est pass lors de l accueil Et nous avons fait plus r cemment une valuation sur l approche descriptive du fonctionnement des accueils et un relev de la perception des accueillants sur les difficult s et les richesses de ces accueils En termes de fonctionnement concret plus d un centre sur deux poss de un centre d accueil parents enfants Ce qui repr sente globalement une demie journ e par semaine Les quipes d accueillants sont compos s de deux ou trois professionnels et 80 sont des bin mes ducatrices de jeunes enfants et auxiliaires Le m dia principal de l ducatrice de jeunes enfants est le jeu qui va jouer un grand r le dans ces accueils parents enfants S agissant des r gles de fonctionnement la pr sence du parent avec l enfant est indispensable L ge des enfants accueillis est de z ro 4 ans Il n est pas n cessaire d tre suivi au centre de PMI pour fr quenter l accueil parents enfants Dans les petits bulletins muni
34. epuis assez longtemps Ce quatri me niveau s adresse galement aux parents qui souhaitent simplement d velopper leur r le parental Un cinqui me niveau est propos par Triple P Il s agit d une intervention familiale avanc e au sein de familles rencontrant d autres probl mes que ceux li s aux enfants comme du stress de la d pression des handicaps etc Au sein de Parasole nous proposons pour l instant les niveaux 3 et 4 20 Les modalit s sont au nombre de quatre La possibilit d intervenir en face face d intervenir en groupe en auto formation et tr s souvent nous proposons un accompagnement t l phonique Un accompagnement t l phonique est galement propos dans la formation de groupe Il s agit de huit s ances dont quatre premi res s ances de deux heures en groupe puis trois s ances individualis es par t l phone la derni re s ance de deux heures tant en groupe Les m thodes p dagogiques sont assez vari es sachant que nous avons aussi bien des supports crits des supports vid os de nombreux exercices et nous proposons galement des jeux de r le Quelles que soient les formations qu elles soient individuelles ou en groupe et quel que soit le niveau de formation Triple P essaie de promouvoir un certain nombre de principes appel s les principes de la parentalit positive savoir garantir un cadre de vie s r s curis et stimulant cr er un climat d apprentissage positif
35. es parents M H Bonnin Nous les exposons en d monstration mais nous avons constat que lorsque nous n allions pas domicile les personnes ne se rendaient pas compte des dangers de l appartement Pour les familles les plus en difficult mieux vaut aller domicile Marianne Pallard Je suis m decin de PMI sur Beaumont sur Oise dans le Val d Oise Dans la mesure o vous avez des r sultats convaincants et positifs quelle suite envisagez vous sachant que malheureusement la France est tr s mal plac e en termes de taux de mortalit par accident domestique M H Bonnin Nous essayons de faire ce petit travail il y en a sans doute d autres faire Nous le faisons galement pour les accidents de la route du moins nous essayons Dani le Sommelet Je vous remercie J esp re que cette exp rience donnera des id es d autres sera enrichie et s tendra toute la France Nous passons la discussion sur la seconde pr sentation faite par Elisabeth V rit sur le projet r gional v nement naissance Vous avez dit que vous aviez plusieurs casquettes ce qui permet parfois de passer d un cercle un autre et de progresser plus vite en vitant les cloisons Vous avez parl de pens e unique Il faut quand m me donner une certaine ouverture d mocratique l expression de toutes les pens es pour aboutir 26 une d cision unique Quand vous avez d marr votre projet tiez vous
36. es Hauts de Seine valuation du changement de comportement vis vis de la s curit leur domicile de parents de 9 12 mois apr s la remise d une trousse contenant des l ments de pr vention des accidents domestiques M H Bonnin Je suis m decin de PMI dans les Hauts de Seine et nous avons la chance Boulogne de travailler beaucoup avec le professeur Chevalier chef du service de p diatrie et depuis longtemps pr occup par la pr vention des accidents domestiques Il a constitu Boulogne depuis 1994 un observatoire des accidents faisant intervenir l h pital Ambroise Par le Centre chirurgical de l enfant qui est une clinique priv e le Samu les infirmi res scolaires la police la Croix Rouge les pompiers etc Il a notamment men une action tout fait passionnante savoir que suite des br lures d enfant par eau chaude il a fait intervenir les plombiers dans toutes les familles concern es avec l aide de la municipalit Ceux ci ont v rifi la temp rature de la sortie de l eau au chauffe eau ont fait des r glages et ont pu gr ce un subventionnement de la ville chang les chauffe eau En PMI nous sommes galement tr s pr occup s par l attache en voiture et par les si ges conformes la r glementation la fois pour les nourrissons et les enfants plus grands Car nous constatons qu partir du moment o les enfants n ont plus leur si ge b b il est tr s difficile de
37. es familles chinoises par exemple viennent assez peu 15 alors que les familles maghr bines ou d Afrique sub saharienne viennent beaucoup plus facilement Ce sont surtout les m res qui viennent nous avons tr s peu de p res Le pic de fr quentation se situe entre la premi re et la deuxi me ann e de l enfant Et ouverture de l accueil parents enfants des enfants porteurs de handicap avec un dispositif au sein de la PMI pour accompagner les professionnels accueillant ces familles Nous avons r cemment r alis une tude aupr s des quipes d accueillants En 2003 nous avons lanc un questionnaire aupr s de tous les centres En 2004 nous avons tir au sort 12 centres de PMI parmi les 60 qui organisent des accueils parents enfants L objectif de ces entretiens semi directifs tait de d gager les principes f d rateurs qui sous tendent ces accueils et d identifier les facteurs permettant d expliquer la diversit des accueils parents enfants Par rapport ce que nous ont dit les accueillants les premiers objectifs exprim s taient tre un lieu de sociabilit donc renforcement du lien social sur le quartier lieu de rencontre et d change entre parents offrir un espace de jeu collectif et de socialisation aux enfants aider la s paration m re enfant et d velopper un soutien la parentalit Si nous d veloppons cette notion de soutien la parentalit exprim e de fa on plus simple les professionn
38. ien s r pas nous qui les d terminons chaque parent d cide de ce qu il appr cie et de ce qu il attend chez son enfant mais nous leur donnons des techniques pour apprendre des choses aux enfants directement en situation comment f liciter comment remercier ce que les parents souvent oublient de faire Donc des m thodes tr s positives Et c est seulement dans un troisi me temps que nous allons leur donner des strat gies pour discipliner les enfants Sachant qu partir du moment o nous leur avons bien donn en amont des techniques de parentalit positive tr s souvent nous avons moins besoin de mettre en place des techniques plus rigoureuses Et non seulement nous avons moins besoin de les utiliser mais c est plus efficace Quand on met en place une strat gie de mise l cart de l enfant partir du moment o les parent ont appris comment montrer une attention positive sur les comportements qu ils appr cient cela a bien plus de chance de fonctionner 21 Nous ne pouvons pas encore vraiment parler de r sultat car nous n avons cr notre association qu en juillet 2005 et nous n avons commenc nos formations qu en novembre et surtout partir de janvier Les mamans que nous avons re ues sont tr s contentes Une maman hier soir a m me cri au miracle ce qui fait du bien Diverses tudes ont t men es par Triple P pour conna tre l impact de leurs formations les r sultats vont d u
39. ions etc actuellement Elisabeth V rit Pour nous la pr paration la naissance tait l un des objectifs du PRS mais non de la formation Cette formation avait pour objectif de garder une continuit entre la grossesse et le post partum en se centrant malgr tout sur la naissance Ce projet s intitule v nement naissance ce qui inclut donc les neuf mois de la grossesse et l accueil du b b La pr paration la naissance tait un autre sujet que nous avons travaill parall lement Dani le Sommelet Pour moi la pr paration la naissance est une sorte de slogan qui doit correspondre une r alit bien entendu mais qui doit s tendre au del de la naissance 27 H l ne Bordesol INPES Savons nous pourquoi il y a un faible taux d allaitement dans cette r gion lisabeth V rit C est multi factoriel Il y a tout d abord l aspect social sachant que le Pas de Calais est un d partement tr s d favoris sur certains plans Les secteurs les plus en difficult par rapport l allaitement tant ceux des anciennes mines D autre part depuis un certain temps les maternit s n avaient pas de politique d allaitement En revanche la PMI est bien consciente de ce probl me Un travail a t men au niveau de notre r gion par une socio anthropologue Bernadette Thiard qui a d ailleurs fait son doctorat d anthropologie sur la naissance dans notre r gion et le v cu des fem
40. it tr s militant Au niveau de notre r gion le taux d allaitement tait le plus faible de France Il fallait donc r ussir dans un premier temps permettre aux femmes qui le souhaitaient d allaiter et par ce biais am liorer plus long terme le taux d allaitement Le second objectif concernait les d ficits sensoriels non pris en charge Notre r gion affiche un retard important dans la prise en charge des d ficits sensoriels probablement li non seulement au manque de vigilance des parents mais galement au d ficit m dical Il faut donc tre tr s motiv l heure actuelle dans notre r gion pour acc der une prise en charge des d ficits sensoriels Le troisi me objectif et le plus important tait de favoriser et d am liorer la qualit du lien entre les parents et les enfants sachant que m me pour d pister un d ficit sensoriel 1l faut d j tre en interaction avec son enfant Pour chaque objectif un groupe de pilotage a t mis en place Au bout d un certain temps nous avons d cid de r unir les trois groupes en un seul et de ne monter qu un seul projet sachant que les professionnels cibl s taient toujours les m mes L objectif de ce projet tait de permettre aux professionnels de prendre en compte dans leur pratique le processus d ducation pour la sant travers ces diff rents param tres c est dire l allaitement le d veloppement sensoriel et les comp tences des parents et du
41. les mettre sur des rehausseurs Les auxiliaires de pu riculture en PMI vont v rifier dans les voitures avec les mamans si les enfants sont bien attach s Je vais donc parler de la trousse Ce travail a t r alis avec un grand nombre d intervenants Marie Pierre Janvrac l INPES Fran ois Baudiller la Caisse nationale d assurance maladie Bertrand Chevalier et Marc Stingeter l h pital Ambroise Par Nous sommes partis d une exp rience r alis e au Canada sous l influence du docteur Sylvain Leduc Depuis 1994 une infirmi re a men beaucoup d actions de pr vention sur les familles d favoris es qu elle visitait dans le cadre de son travail et leur faisait passer deux questionnaires Un premier lors de la premi re visite un second lors de la deuxi me visite apr s leur avoir donn beaucoup de conseils sur la pr vention des accidents domestiques Elle a donc rep r un certain nombre d am liorations Elle a ensuite eu l id e de leur proposer une trousse contenant un certain nombre d l ments de pr vention comme des cache prises Apr s quoi elle s est rendue compte que les am liorations taient bien sup rieures quand on donnait des l ments de pr vention Nous avons donc voulu faire la m me chose et voir si nous pouvions adapter cette trousse en France L objectif principal est donc la pr vention des accidents domestiques de l enfant Le second objectif sachant qu en PMI nous fais
42. les transmettions d autres parents Donc nous visons le m me objectif Vous avez cit un exemple de strat gie qui me rappelle des strat gies comportementales que nous voquons nous aussi par rapport la valorisation d un comportement positif de l enfant Pouvez vous nous donner des exemples concrets de strat gies enseign es aux parents Et pourquoi laissez vous de c t la p riode du pr natal l anor Prieto S agissant de la p riode laquelle nous intervenons l objectif de Triple P est vraiment la pr vention de comportements qui vont ensuite tre probl matiques comme la violence l agressivit l hyperactivit Or si vous prenez un parent dont l enfant vient de na tre et que vous lui parlez de ce qu il peut mettre en place par rapport un enfant qui refuse d aller se coucher qui se l ve vingt fois qui termine dans le lit des parents ce n est pas forc ment tr s parlant pour lui et d autre part il ne peut pas forc ment le mettre en pratique imm diatement Nathalie Coulon Mais les probl mes de sommeil par exemple se posent d s l arriv e de l enfant et nous essayons d expliquer aux parents que synchroniser le sommeil de l enfant leur emploi du temps est impossible physiologiquement qu il faudra attendre quelques mois etc Nous sommes d j en train de travailler sur le rapport l enfant en termes de limites de ce qui est g rable et comment viter cela Donc cela
43. mes par rapport l allaitement tait un des l ments cl s de son travail Il est ressorti que dans les milieux tr s d favoris s on ne pouvait pas anticiper l allaitement En revanche acheter un biberon du lait en poudre permet de visualiser et de conceptualiser quelque chose que les personnes avaient du mal imaginer Mais il y a probablement d autres l ments H l ne Bordesol Comptez vous lancer une valuation aupr s de ce public par rapport au travail que vous avez mis en place Vous avez voqu les changements constat s en termes de pratiques professionnelles et peut tre plus dans la relation avec le public donc je me demandais si vous aviez l intention dans l avenir de mettre en place une tude sur l impact de ces modifications sur le public Elisabeth V rit Nous y avons pens d s le d part mais le probl me est tr s d licat Je vous ai pr sent une action que nous menons mais c est loin d tre la seule Nathalie Coulon J ai tout l heure cit une action que je m ne titre exp rimental avec la DPMI du Pas de Calais D s la d claration de la naissance un accompagnement est propos sur certains secteurs titre exp rimental Un travail de promotion de l allaitement est galement men travers une brochure Si nous faisons une valuation de l impact il devient difficile d attribuer les effets telle ou telle action L l ment int ressant est qu il y
44. n travail sur 80 ou 100 familles jusqu 4 500 familles dans certaines r gions de l Australie Ils ont notamment r alis des tudes entre huit et dix ans pour mesurer l impact r el entre une ducation parentale sur des jeunes enfants et l impact sur la communaut en termes de d linquance et de violence et ils arrivent une r duction de 36 37 des troubles des conduites chez les populations adolescentes En termes d objectif nous travaillons pour l instant avec les mamans et c est le bouche oreille qui fonctionne Nous esp rons pouvoir travailler petit petit avec les autres associations qui peuvent prendre en charge les parents et les enfants ainsi qu avec les professionnels Nous avons un contact int ressant avec le conseil g n ral des Bouches du Rh ne pour former toutes leurs assistantes familiales les familles d accueil qui recueillent les enfants plac s par le juge sachant que le d partement en emploie 550 Ce sont des enfants souvent difficiles tant donn les conditions dans lesquelles ils arrivent dans ces familles Notre interlocutrice au conseil g n ral semble tr s int ress e par les formations de Triple P ce qui nous permettrait de b n ficier de subvention de nous faire conna tre et de pouvoir mesurer l impact de notre travail Je vous remercie Dani le Sommelet Je vous remercie de cette exp rience innovante qui je l esp re va pouvoir non seulement se poursuivre mais s
45. nt moins pouvait d teindre sur l ensemble des activit s de la PML sur l accueil dans les consultations etc c est dire que cela aide les professionnels adopter une attitude int rieure une posture dans leur relation avec les familles beaucoup plus tol rante plus dans l coute avec plus d observation et moins de jugement Concernant les perspectives nous avons d j organis deux forums des accueillants et nous allons en organiser un troisi me qui sera largi l ensemble des autres initiatives d accueil parents enfants en Seine Saint Denis comme des associations loi 1901 des caisses d Allocations familiales des centres sociaux qui organisent eux m mes des accueils parents enfants Et enfin nous allons r aliser une tude en direction des usagers fr quentant les accueils parents enfants 17 Pour conclure tre accueillant dans un accueil parents enfants exige une ouverture Ce n est pas une fonction facile Le paradoxe central des accueils parents enfants c est qu a priori rien n est plus facile que d accueillir des parents et leurs enfants avec des jouets un peu de jus d orange donc une ambiance conviviale mais nous sommes sans cesse confront s l impr vu J ai le souvenir d un accueil parents enfants la Courneuve o une m re s est pos e dans un coin et a lu le Coran durant tout l accueil parents enfants Que faire dans ce type de situation Il n y a pas de mode d empl
46. nts comment le f liciter donc apporter une attention positive sur le comportement que le parent attend Et si l enfant n ob it pas il peut y avoir une cons quence logique et si l enfant r agit de fa on plus violente il peut y avoir une mise l cart soit dans la m me pi ce soit dans une autre pi ce Sachant que par rapport la technique de la mise l cart par exemple chacun peut l adapter sa fa on Apr s vingt cinq ans de pratique de recherche et de travail en clinique Triple P d montre que lorsque l on met un enfant l cart dans un coin dans un escalier ou dans la salle de bains il y a une fa on de faire pour que ce soit efficace Apr s chaque parent peut adapter le temps le lieu et le moment qu il choisit pour mettre en place cette m thode mais il y a en tout cas une fa on de le faire Le but de nos m thodes c est d viter les cris les hurlements les nervements les fess es et de trouver des moyens de se faire respecter en vitant la violence physique Yves G ry INPES En vous coutant on a l impression qu il n y a pas d opposants et pas de d bat par rapport cette m thode Alors que l autorit suscite de nombreux d bats entre les diff rentes coles J ai relev la notion de coin la notion d appliquer une discipline ferme de discipliner les enfants Cette m thode est elle d battue par la communaut scientifique et y a t il des opposants la m tho
47. oche socio cologique du d veloppement et promotion de la sant de l enfant quelques pistes pour l action Nathalie Coulon L id e est de partir d une conception th orique pour ancrer des pratiques Je suis donc ma tre de conf rence en psychologie du d veloppement et ce titre j adopte une vision positive de la sant c est dire la sant en tant qu issue positive ou n gative un moment donn du d veloppement mais je ne me limite pas aux probl mes de sant J appartiens aussi un groupe r gional le groupe de suivi du PRS Sant des enfants et des jeunes du Nord Pas de Calais et je suis engag e dans la r flexion politique galement C est travers mon travail universitaire et le travail engag par ce groupe que je me suis rendue compte que je travaillais au niveau de la recherche sur un mod le th orique tr s int ressant du point de vue pist mologique et donc qui pose des questions pour la recherche scientifique mais tr s int ressant galement d un point de vue pratique et politique Je vais vous donner des l ments conceptuels pour d fendre une strat gie syst mique en m appuyant notamment sur les travaux de Bronstein Brenner souvent cit dans les politiques nord am ricaines sur la promotion de la sant des enfants et des jeunes titre d illustration je vous donnerai une information sur une action que je m ne avec des professionnels de la PMI du Pas de Calais qui s appuie
48. oi tout fait si ce n est avoir un processus exigeant de formation des accueillants sous forme de groupe de parole o ils peuvent reprendre les situations qu ils ont v cu et peu peu se forger une posture une attitude int rieure qui va leur permettre d tre plus l aise dans ce travail d accueillant Donc faire preuve d empathie de disponibilit d une distance suffisante pour mener bien ce projet institutionnel Et avoir ce temps de formation et de supervision Je vous remercie Dani le Sommelet Je vous f licite et vous remercie vivement de cette pr sentation Je rappelle que l organisation de ces points d accueils est maintenant recommand e dans tous les plans programmes et par tous les groupes de travail Il reste n anmoins les mettre en place les faire fonctionner et avoir les moyens financiers et humains ce qui n est pas simple La derni re pr sentation concerne le programme triple P pr sent par l anor Prieto et Laure Melin de l Association Parasole de Marseille Le programme triple P l anor Prieto Je dois excuser ma coll gue Laure Melin qui du fait d une laryngite ne sera pas en mesure de co animer cette pr sentation avec moi Je suis psychologue de formation J ai travaill en entreprise j ai notamment anim un bon nombre de formations et j ai galement travaill comme th rapeute Laure a essentiellement une exp rience dans l accompagnement de familles att
49. ologique du d veloppement humain comme cadre conceptuel pour donner du sens des actions Je me suis rendue compte que souvent nos actions partaient de bonnes intuitions mais que nous n avions pas les concepts Ceux qui s inscrivent d j dans ce type de conception peuvent donc se r f rer ces th ories L autre int r t de cette approche est que m me si l auteur Bronstein Brenner ne travaille pas du tout sur la promotion de la sant il nous offre un cadre permettant de faire converger des concepts que nous trouvons dans d autres domaines comme la promotion de la sant par milieu de vie l approche bio psychosociale la sant ressource etc Ces concepts d velopp s en sant publique ou dans le champ de la psychologie de la sant peuvent tre r inject s dans le cadre conceptuel sans probl me Je pense que l valuation des actions apporte en retour des clairages sur ces concepts th oriques et sur la th orie elle m me Je vous remercie Dani le Sommelet Je remercie vivement Nathalie Coulon qui a fait preuve de capacit de r silience et qui nous a fait sa pr sentation sans support Je vous propose de poursuivre et de faire r intervenir Nathalie dans le d bat apr s la pr sentation des exp riences de terrain qui ont donn lieu valuation et qui s ins reront parfaitement dans le cadre qu elle nous a trac e Je passe la parole au docteur Bonnin Protection maternelle et infantile Conseil g n ral d
50. on que m a confi e le ministre de la Sant sur l organisation de la sant de l enfant et de l adolescent m a amen e voir de pr s les services de PMI notamment ceux qui sont particuli rement actifs et je salue la Seine Saint Denis qui revient en permanence dans tous les rapports que j ai lire Le Nord Pas de Calais galement d ailleurs Un nouvel espace institutionnel Bernard Topuz 13 Le titre exact de mon intervention est les accueils parents enfants dans la PMI du 93 un nouvel espace institutionnel qui s affine Pour vous parler de ces accueils parents enfants je vais dans un premier temps reprendre le cadre g n ral de la PMI dans lequel nous travaillons les raisons qui nous ont amen s cr er ces accueils parents enfants leur fonctionnement Et nous verrons ensuite plus pr cis ment partir d une tude que nous avons r alis e sur ces accueils parents enfants la population accueillie le type de probl mes pos s Et nous terminerons sur les effets perceptibles et les perspectives de cette politique Quel est le fondement de la PMI Sa finalit est la fois m dico psycho socio ducative Dans la PMI il y a galement un lien fort avec les modes d accueil La PMI est la fois un cabinet de consultation dont on pousse la porte mais ce sont galement des pu ricultrices des sages femmes qui peuvent aller au devant des familles C est galement la pr vention de la mortalit
51. ons des visites domicile notamment pour les familles d favoris es tait d adapter cette trousse de s curit et enfin de voir s il tait int ressant de fournir gratuitement des l ments aux familles Nous avons demand des familles ayant des enfants g s de 6 9 mois si elles acceptaient de participer cette tude Nous les avons contact es soit pour courrier soit parce qu elles taient suivies la PMI et nous avons eu chaque fois un consentement clair Deux visites domicile avaient lieu six ou huit semaines d intervalles par les pu ricultrices ou les m decins de PMI ainsi que les auxiliaires de pu riculture que nous avons fait participer Nous donnions des conseils de pr vention et faisions une distribution du mat riel de s curit selon la m thode suivante Nous avions deux groupes de cinquante familles chacun Dans le premier nous donnions les conseils de pr vention et la trousse Dans le second nous donnions les conseils de pr vention les d pliants d information mais nous ne donnions pas la trousse Apr s nous avons fait l valuation pour regarder ce qui se passait quand on donnait la trousse ou qu on ne la donnait pas Cette trousse contenait un certain nombre d l ments permettant de renforcer la s curit savoir des bloque porte pour appareils m nagers des cache prises des bloque poign es de placard permettant de bloquer les placards sous l vier un crochet po
52. orique de la soci t et de ses valeurs Le contexte familial en tant que micro syst me peut tre con u en termes de niche d veloppementale A t rappel tout l heure le lien entre l homme et l animal la niche d veloppementale est un concept d anthropologie C est pour dire que nous nous retrouvons dans un contexte bien particulier qui va tre imprim de certaines valeurs et pratiques Dans cette niche d veloppementale nous allons proposer des r les qui pourront voluer au cours du d veloppement On ne propose pas dans la famille les m mes r les des enfants de quelques mois qu des enfants de 3 4 ans qui seront sollicit s pour d autres activit s on va avoir une autre forme de relation sociale Dans cette niche on a encore une conception syst mique et dynamique partir des r les des activit s propos es et des relations sociales qui seront possibles Ce contexte est vraiment fa onn par les milieux les plus distaux donc les fameuses poup es plus englobantes Dans ce contexte nous mettons en place ce que l on appelle des activit s r ciproques et r guli res qui sont les moteurs du d veloppement C est parce que nous faisons des choses ensemble que nous allons aider l enfant se d velopper et que nous m mes nous nous d veloppons en tant que parents La qualit de ces activit s conjointes est fortement influenc e dans le sens positif ou n gatif par les tiers que nous pouvons situer
53. ret mais les situations les plus courantes restent dans un espace de confidentialit La derni re limite est la tr s faible fr quentation des accueils parents enfants Sur les cinq cents ou mille familles fr quentant le centre de PMI il y a quelques dizaines de familles qui donnent lieu des changes dans le cadre de r unions familles en difficult o les professionnels affinent leur regard et les mesures prendre en mati re de protection de l enfance Nous nous sommes rendu compte que le plus souvent les familles dont nous discutions dans ces r unions familles en difficult ne venaient pas dans les accueils parents enfants sans doute parce qu elles vivent la PMI toujours avec une image de surveillance et c est vrai qu il y a bien un moment o nous sommes dans cette relation de surveillance Concernant les effets perceptibles de ces accueils parents enfants nous avons vu la fr quentation augmenter de 12 5 entre 2004 et 2005 l heure actuelle ce sont plus de mille familles en Seine Saint Denis qui viennent r guli rement Et parmi les effets perceptibles galement des quipes qui investissent tr s fortement ce temps d accueil parents enfants qu elles consid rent utile la fois pour favoriser la parentalit mais galement valorisant sur un plan personnel Dans les changes que nous avons eus au sein de la PMI nous avons constat que l attitude plus distanci e vis vis des parents jugea
54. roclites que le Japon la Chine l Iran le Canada la Pologne En Europe il est surtout implant en Angleterre en Allemagne en Suisse germanique ma connaissance Triple P n est absolument pas implant en France Nous serions donc les pr curseurs Je ne peux pas dire qu il n existe pas d autres programmes d ducation parentale mais il semblerait qu il y en ait tout de m me tr s peu en France Laure et moi m me avons donc d aller en Angleterre pour nous former Comme je le disais tout l heure ce qui nous a int ress dans le programme d ducation parentale de Triple P c est le fait qu il s adapte aux divers besoins des parents Ils ont cinq niveaux d intervention ce qui leur permet de ratisser large et d avoir une large port e au sein d une communaut Leur premier niveau d intervention ce sont des campagnes d information parentale Ce peut tre des programmes la t l vision des interventions la radio ou dans la presse crite Leur deuxi me niveau d intervention est un conseil parental ponctuel Le troisi me niveau est une formation la parentalit cibl e sur une probl matique Elle est en g n ral destin e aux parents ayant une probl matique simple unique et assez r cente Le quatri me niveau d intervention est une formation globale la parentalit destin e des familles avec de multiples probl mes des probl mes plus s rieux voire des probl mes qui perdurent d
55. s Ils ont surtout effectu des tudes au sein des populations risque notamment dans les familles o il y a de la d pression maternelle des enfants handicap s les familles monoparentales les familles tr s faible niveau de ressources financi res Ils ont galement effectu un certain nombre d tudes de rentabilit En termes de cibles il s agit essentiellement de familles avec des enfants de 1 12 ans Triple P propose galement un programme la parentalit pour les adolescents mais nous ne la proposons pas encore au sein de notre association Il est int ressant de noter que lorsque l on parle d enfant de 1 12 ans il s agit plut t d enfant de dix huit mois 2 ans Nous avons beaucoup d battu pour savoir s il tait int ressant de former la parentalit des parents lorsque la femme est encore enceinte ou que l enfant vient de na tre Triple P estime que ce n est pas tr s int ressant c est un peu un coup d p e dans l eau ce serait comme apprendre une langue trang re que l on utilisera que dans dix huit mois ou deux ans quand on ira dans le pays L id e est donc de former les parents au moment o les probl matiques commencent se poser ou pourraient se poser ce qui leur permet de mettre directement en pratique un certain nombre de m thodes ou d outils propos s Enfin ce programme a t implant avec norm ment de succ s dans de nombreux pays et des pays aussi h t
56. s avons des attentes sur le d veloppement en mati re d insertion donc nous allons proposer une certaine organisation cologique aux individus et ce tout au long de la vie Nous devrons assumer des contraintes des opportunit s dans des milieux offerts par cette soci t La grosse poup e est ce que l on appelle dans l approche socio cologique du d veloppement le macro syst me et la petite poup e tant la personne un moment donn de son d veloppement C est donc l onto syst me Retenez bien qu il s agit d un organisme bio psychosocial Par rapport cette s rie de poup es russes il y a des options possibles Nous pourrions m me taille m me forme imaginer diff rentes options qui repr senteraient les choix possibles Les marges de man uvre ne sont pas les m mes en fonction de l ge des individus Entre cette petite poup e et la grosse poup e nous avons trois niveaux Le premier niveau est le niveau proximal ce que nous appelons dans ce mod le le micro syst me et qui renvoie au milieu de vie Nous avons voqu tout l heure la relation avec les parents et la famille constitue un micro syst me Nous avons voqu l cole qui est galement un micro syst me De m me que le quartier avec les copains Ces milieux de vie ont des changes entre eux c est ce que l on appelle le m so syst me Ce sont toutes les interrelations entre les milieux de vie les plus proches Dans ces milie
57. s il existe maintenant une bonne colle permettant de les coller au plafond Cela nous a galement permis de regarder quels taient les l ments les plus int ressants dans la trousse et ceux qui pouvaient tre modifi s dans les trousses suivantes Les familles ont en g n ral t tout fait satisfaites Elles ont fait des am nagements suppl mentaires Et 9 familles sur 10 taient tout fait pr tes participer d autres enqu tes ventuellement Cela nous a permis de constater qu il y avait beaucoup de choses changer qu il n tait pas inutile de faire ce genre de visite et de v rifier la s curit au domicile Pour conclure ce kit de s curit peut tre remis aux familles mais il est important d tre sur place Suite cette exp rience nous avons estim que se rendre au domicile des familles tait tr s lourd que nous pourrions donner ce kit au neuvi me mois c est dire au moment o l enfant commence se d placer toucher tout et faire une visite apr s Nous nous sommes aper u que lors du premier questionnaire rempli la PMI il n y avait rien de dangereux mais lorsque nous allions au domicile nous trouvions un grand nombre de choses qui n allaient pas du tout Il est donc important d aller au domicile des familles qui ne rep rent pas forc ment les dangers La gratuit et le fait que ce soit facile installer sont tout fait fondamentaux Par exemple le crochet Butax est tr
58. s instituteurs pourquoi pas des m decins g n ralistes etc Et donc ainsi d essaimer l ducation parentale plus largement Ce qui nous a galement paru dans l approche Triple P c est le fait de viser l autonomie des parents Le but est de donner les moyens et les outils aux parents pour qu ils puissent eux m mes ensuite trouver les solutions mettre en place des choses concr tement au sein de leur famille de telle sorte que si d autres probl mes surviennent plus tard soit avec le m me enfant soit avec d autres ils soient m me de retrouver des m thodes pour y r pondre L objectif g n ral du programme Triple P est de pr venir les probl mes comportementaux motionnels et de d veloppement chez les enfants en am liorant les connaissances les capacit s la confiance en soi et l ind pendance des parents Triple P est un programme d ducation parentale qui a t d velopp pendant les ann es 1980 par le professeur Mat Sandoz du Centre de soutien familial du Queensland en Australie Ils ont d ailleurs obtenu en 1995 et 1997 le prix de la Pr vention de la Violence en Australie Ils ont derri re eux vingt cinq ans de recherche clinique de solides bases th oriques et de validit empirique ma connaissance 1ls ont conduit plus d une cinquantaine d tudes qui ont t publi es et qui d montrent l efficacit de Triple P quelles que soient les cat gories socioprofessionnelles et 19 les culture
59. sez mais galement par le biais d Internet ceux qui ont une partie priv e et une partie publique la population et les autres professionnels de votre action et de vos r sultats Je pense notamment la Soci t fran aise de P diatrie mais galement tous les professionnels de sant de l enfant et de l adolescent Par ailleurs pr venez vous l Institut national de Veille Sanitaire qui fait r guli rement le relev d un certain nombre d accidents et qui serait sans doute tr s int ress de publier vos r sultats dans son Bulletin pid miologique Hebdomadaire M H Bonnin Les r sultats n ont pas t publi s dans le Bulletin pid miologique hebdomadaire Nous avions pr venu les maires que nous allions mener cette action et nous avons fait passer un papier dans les journaux municipaux 24 Dani le Sommelet Ce n est pas suffisant Quand on m ne de telles actions que l on se donne du mal et qu une valuation est faite qui montre des progr s notamment dans les familles d favoris es il faut que cela se sache M H Bonnin Un article est paru dans les Archives fran aises de P diatrie dans Engeering et nous avons pr sent notre action au congr s de Beyrouth Dani le Sommelet J insiste sur l INVS et le BEH car c est mon avis un bon relais repris de plus toujours par les communiqu s de l APM Ce qui vous fait de la publicit et c est utile tous dans la mesure
60. sur ce cadre de r f rence th orique On a parl tout l heure du d veloppement de l enfant jusqu 25 ans mais j ai une conception vie enti re sachant que ce que l on dit sur le d veloppement de l enfant peut galement tre dit sur le d veloppement de l adulte Je con ois le d veloppement humain comme une adaptation au sens dynamique du terme r ciproque et progressive au cours de la vie enti re C est une adaptation entre une personne c est dire un organisme bio psychosocial donc un organisme dans toutes ses dimensions et son environnement que je vais nommer sous le terme milieu de vie Nous sommes dans une relation dialectique tout au long de la vie entre une personne qui est dans un contexte de d veloppement qu en g n ral on appelle l environnement ou son milieu de vie Ce processus d adaptation est affect par les relations entre les milieux de vie les plus proches de l individu mais aussi les plus loign s Nous pouvons imaginer le syst me des poup es russes qui sont au nombre de cinq La plus grosse et la plus petite retiendront notre attention pour commencer Nous allons appeler la plus petite la personne en d veloppement Elle se d veloppe dans un contexte social et elle devient la grosse poup e Je vous renvoie l expression les chiens ne font pas des chats La forme de la grosse poup e correspond aux objectifs de la soci t elle va donner le sch ma directeur g n ral Nou
61. te jeux o les parents pouvaient d poser leurs enfants et des accueils parents enfants dont l objectif tait une pr paration la s paration m re enfant et l entr e l cole Vers 1995 nous avons revisit l ensemble de cette politique d accueil dans les centres de PMI et nous avons donn la priorit aux accueils parents enfants dans le cadre du soutien la parentalit et de l int gration sociale des familles isol es Pour mettre en place cette priorit nous avons organis un groupe de travail avec la m moire du service L association Enfance et musique en tant qu expert a anim ce groupe de travail Nous avons labor des recommandations et un cadre pour faire en sorte que ces accueils parents enfants r pondent une politique volontariste dont les fondements taient clairement affirm s Il y a eu un processus d appropriation par les quipes de ces 14 recommandations et surtout une formation externe qui a t mont e de quinze accueillants par an sous forme de groupes de parole et d apport conceptuel Nous avons fait appel des psychanalystes parisiens qui animent un accueil parents enfants Cet accueil s appelle l IRAEP et il est situ dans le 18 arrondissement Sachant qu ils avaient d j une longue pratique d un accueil parents enfant de type particulier puisqu il s agit d un accueil maison verte avec des r gles d anonymat donc un cadre tr s diff r
62. tenant une int gration dans le r seau p rinatal du bassin de vie sachant que des partenariats se sont mis en place en interne entre la maternit et la n onatalogie Au niveau individuel un an apr s ils ont l impression que cela a totalement bouscul leur fa on d appr hender l accouchement et les familles et leur a permis de changer leurs repr sentations sur la naissance de reconna tre des comp tences aux parents et aux enfants qu ils pensaient incomp tents pour certains de renforcer la coh sion d quipes autour d un projet commun d enrichir les changes avec les mamans Le r sultat distance qui s inscrit dans une politique plus large et travers d autres formations qui ont depuis t mises en place dans les maternit s et dans les PMI est un accroissement du taux d allaitement dans la r gion surtout dans le Pas de Calais o le taux est pass de 26 42 Nous sommes en train de re questionner les personnes par t l phone et nous constatons que dans un premier temps elles ne se souviennent pas de la formation en elle m me mais de ce qu elle a chang dans leur fa on d aborder l accouchement et la situation v nement naissance Dani le Sommelet Je vous remercie de cette pr sentation extr mement int ressante Nous sommes vraiment dans la pr vention Je vais maintenant passer la parole Bernard Topuz m decin Chef du service de PMI de la Seine Saint Denis La missi
63. tenant norm ment de demandes alors que nous avons arr t les formations Au sein des maternit s nous constatons un changement au niveau organisationnel et fonctionnel Elle a permis de r interroger les pratiques professionnelles des uns et des autres de mieux situer la place de chacun entre l auxiliaire de pu riculture la sage femme les infirmi res et les m decins ce qui n est pas toujours tr s facile Elle a permis un certain nombre de maternit s de ne plus tre dans une pens e unique biom dicale et de beaucoup plus 12 int grer l o sont les familles sachant que certaines structures accueillent beaucoup de familles tr s d favoris es Nous avons constat une progression vers une approche globale de la naissance ce qui dans certaines structures a entra n une v ritable restructuration du projet des services d tablir de nouveaux protocoles de soin d accompagnement voire pour certaines une restructuration des locaux Par ailleurs cela a entra n une ouverture vers le partenariat Ce qui tait en quelque sorte un pr liminaire aux r seaux Nous sommes une grande r gion o chaque bassin de vie comprend environ un million d habitants soit entre 10 000 et 20 000 naissances par bassin de vie Sur un des bassins de vie nous avions du mal mettre en lien la PMI et les structures hospitali res et cette formation a particip une mise en place des r seaux locaux dans un premier temps et main
64. tendre J ai lu un certain nombre de documents et de rapports sur plusieurs travaux de ce type en Australie pays tr s avanc en la mati re Je vous propose maintenant de d battre avec nos diff rents intervenants Nathalie Coulon interviendra de fa on transversale au travers des discussions qui seront men es successivement sur les diff rentes exp riences pr sent es Je vous propose d ouvrir la discussion sur la premi re pr sentation celle de Mme Bonnin sur la pr vention des accidents Je rappelle que le probl me des accidents chez l enfant et surtout le tr s jeune enfant est un probl me majeur en p diatrie pour lequel des recommandations sont r guli rement faites l occasion des diverses consultations par le p diatre le g n raliste le m decin de PMI Mais il faut souvent aller vite au cours de ces consultations et parfois malheureusement ce type de recommandation n est pas toujours suivi et en tout cas retenu C est la r p tition et le fait de mener des tudes cibl es sur de tels probl mes qui permettent peu peu d aboutir un r sultat Vous nous avez dit que vous envoyez domicile du personnel de PMI J ai cru comprendre que non seulement des infirmi res mais galement des m decins de PMI se rendent au 22 domicile Permettre des m decins de PMI d aller domicile est peut tre une exp rience propre l Ile de France ma connaissance cela ne se pratique gu re ailleurs M
65. tte formation est donc termin e Elle a beaucoup mobilis les experts 37 sessions de formation ont t r alis es 31 maternit s sur les 39 de la r gion se sont inscrites toutes sur le mode du volontariat sachant qu il leur incombait de tout organiser Il nous manque donc 4 maternit s publiques et 4 maternit s priv es 740 personnes ont t form es Enfin une journ e de r gulation distance a eu lieu l ann e derni re Qu est ce cette formation a r ellement chang au sein des quipes Nous avons plusieurs donn es D une part l valuation la fin de chaque journ e de formation d autre part l valuation un an et demi Je suis responsable de la p rinatalit coordinatrice des r seaux et secr taire de la CRM Je fais syst matiquement des visites de conformit dans toutes les maternit s ce qui me permet lorsqu il y a v nement naissance quelque part de faire remonter l information D s la premi re formation des maternit s qui s taient inscrites l utilit de celle ci a tr s vite t d montr e et certaines quipes se sont inscrites cinq fois mais nous n avons jamais accept plus de trois inscriptions Globalement les maternit s ont tr s bien particip Certaines en revanche taient totalement oppos es ce concept qui tait pour elles des ann es lumi res de leur fa on d aborder la grossesse Mais progressivement les demandes ont augment et nous avons main
66. u des lectrocutions des risques de chute par le balcon ou la fen tre extincteurs allumettes et briquets gard s hors de la port e des enfants le syst me d eau chaude les plantes toxiques le lit sans danger sachant que ce dernier l ment est tr s difficile comprendre pour les parents qui ont du mal imaginer que le lit peut tre dangereux quand le matelas n est pas tout fait adapt ou quand la barri re n est pas suffisamment haute les petits objets dangereux hors de port e des jeunes enfants les aliments type fruits secs farine etc cordons et cha nes de store et de rideaux qui peuvent provoquer des tranglements Le pourcentage d am lioration concernant les l ments non fournis dans la trousse est nettement sup rieur dans le groupe avec trousse Ce qui signifie que le fait d avoir re u des l ments s curitaires am ne les parents adopter ensuite une attitude beaucoup plus adapt e pour la s curit des enfants Ils pensent se d barrasser des plantes toxiques mettre de c t les allumettes et enl vent les pots qui risquent de faire escaler les balcons Dans le groupe avec trousse nous avons 32 d am lioration contre 24 dans le groupe sans trousse En termes de r sultats globaux 67 d am lioration dans le groupe avec trousse pour les l ments fournis dans la trousse contre 38 et 32 pour les l ments non fournis contre 24 Nous nous sommes ensuite int ress des groupes pouv
67. uvant servir d entreb illeur de fen tre ou pour bloquer les portes des taquets de tiroir pour viter qu ils ne tombent un prot ge bec de robinet de baignoire gonflable des bandes de fermeture pour le r frig rateur des coins de protection pour les coins pointus des tables un tapis de bain un d tecteur de fum e et des brochures La premi re intitul e Avec l enfant vivons la s curit sur les risques d accident en fonction de l ge ou du d veloppement psychomoteur les mesures pr ventives et les premiers gestes faire en cas d accident La seconde intitul e Etre parent c est pas si facile qui montre que lorsqu un enfant pleure il n est pas facile de savoir pourquoi et ce qu il faut faire C est donc surtout en pr vention de la maltraitance Et enfin un autocollant avec tous les num ros d urgence coller pr s du t l phone Je vous propose maintenant de passer aux r sultats Le groupe avec trousse est repr sent en bleu et le groupe sans trousse en rouge Pour le groupe avec trousse s agissant des chutes le pourcentage d am lioration est bien meilleur m me chose pour la pr vention des feux et br lures pour les intoxications pour les asphyxies En ce qui concerne les blessures pour le groupe sans trousse estimant que nous ne pouvions arriver sans rien nous avions pr vu au cours de la seconde visite de leur donner le tapis de bain Mais lors de la seconde visite une famille a dit
68. ux la personne en d veloppement est actrice de son d veloppement elle est dans la relation directe Cependant dans ces milieux de vie on propose des choses qui sont sous l influence de milieux de vie distaux donc le fameux macro syst me et ce que l on appelle aussi les exo syst mes Le lieu de travail des parents par exemple est un exo syst me Nous avons voqu le stress des parents rentrant du travail qui n agissent peut tre pas comme il le faudrait avec leurs enfants du fait d un ras le bol En fait cela renvoie l exo syst me C est dire que les personnes en relation directe avec les enfants subissent des influences externes au milieu de vie direct de l enfant mais qui vont avoir des cons quences sur les activit s qui seront propos es dans le milieu de vie le plus proche de l enfant Nous avons galement dans ce mod le la conception temporelle travers ce que l on appelle le chrono syst me Celui ci renvoie l volution de la personne avec les diff rentes configurations cologiques qui seront propos es en fonction de l organisation sociale Je renvoie au concept d horloge sociale A chaque ge de la vie des choses sont pr vues dans une soci t donn e et elles ne seront pas les m mes selon l poque et les lieux Nous avons cette id e d volution avec des t ches d veloppementales propos es des sortes de d fis relever et dans le chrono syst me nous avons l volution hist
69. vatoire a permis de bien rep rer la nature des accidents et m me les quartiers o il y avait le plus d accidents Concernant l ducation des adultes nous travaillons avec les cr ches les haltes garderies les cr ches parentales et toutes les structures d accueil petite enfance En PMI et en cole maternelle nous avons men un certain nombre d actions d ducation qui s adressent plut t aux enfants L an dernier notamment nous avons organis une semaine sant sur les dangers de l t avec les petits enfants de l cole d c t c est dire les coups de soleil les noyades les piq res d insecte la n cessit de mettre des brassards de se prot ger de la chaleur Nous avons diffus des films dans les coles galement sur la conduite l cole la fa on de traverser la rue et sur la n cessit de s attacher en voiture Fran oise Gallon Association Sparadrap 23 J ai l impression qu il y avait norm ment de choses dans la trousse et je me demande si les familles pouvaient s investir sur toutes les propositions que vous leur faisiez N avez vous pas eu envie un moment donn de s lectionner et avez vous rep r dans l enqu te les l ments qui fonctionnent le mieux et sur lesquels il faudrait davantage cibler M H Bonnin C est toute la difficult d avoir une trousse comme celle ci remplie de choses diff rentes Il y a par exemple dans cette trousse des c

pdf, 142 Ko

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents