Rapport d`études sur les réseaux sociaux
Contents
1. Fayard 2006 229 pages e REAL DEL SARTE Louis Serge Les r seaux sociaux sur Internet Facebook Twitter MySpace Viad o Youtube etc Monaco Alph e Jean Paul Bertrand 2010 431 pages e LE MINTEC Micha l Les usages des TIC et les pratiques d empowerment des personnes en situation de disqualification sociale dans les EPN bretons th se e LE BELLER Ma wenn la construction identitaire des adolescents et leurs pratiques num riques Ville de Pl meur 5 5 ni F PEPP Cu ORB AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com2. le r cepteur de ces interrogations et angoisses Cela l a amen e initier une r flexion sur la place de l image dans les projets ducatifs En 2010 la r flexion s est port e sur les jeux en r seau En 2011 suite des constats pr occupants des responsables d tablissements scolaires et des questions d associations cette r flexion s est port e sur les r seaux sociaux sur Internet Gwena lle Andr a donc d fini la probl matique de l tude sur laquelle elle m a demand d intervenir avec Herv Quentel directeur du service Enfance Jeunesse Quartiers et Pascal Plantard de Marsouin Ville de Ploemeur N A PEPA Duo RE LH 4 Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com e Les r seaux sociaux sur Internet modifient ils les relations entre les gens e Modifient ils la construction identitaire du jeune e Quel citoyen pour demain On comprend mieux cette r flexion en analysant la d marche qui a t celle de l Espace Multim dia depuis sa cr ation duquer une approche citoyenne des TIC Au vu des questions soulev es par les r seaux sociaux en la mati re Facebook est il source de conflits l cole il semblait judicieux de s interroger sur leur impact dans ce domaine L utilisation des r seaux sociaux en ligne affecterait la construction de la citoyennet Plus g n ralement elle modifierait la construction de l identit des jeunes C est pour cela que c
3. E E ER 10 3 3 2 Questionnaires erea rerata na aaas E S EEA a a AEE A Naa EEPE ESERIA 10 3 3 3 Animations avec les enfants les jeunes les adultes les professionnels 00nnssn0sssn0s 10 3 3 4 R union du groupe de travail du 31 mars sssssesessseesseessessseessesessseessetssensseeesseersseessesse 11 3 4 D roulement de l nQURlS re mr ones 12 3 3 Les r sultats de lenguete rnea ne in ete 12 3 5 1 Changement dans les m thodes d apprentissage sesseeesessessesetssreresrsresressressrseresresee 12 3 5 2 Les r seaux sociaux outils et r v lateurs du processus de construction identitaire 14 3 3 3 PVOIUHON aveC l age ten E no 14 3 5 4 Les r seaux sociaux sur Internet comme facteur socialisant sssessssseeseeeeeseeeessresseee 15 3 5 5 Les r seaux sociaux lieux virtuels s approprier esseeesesserersrrsrrsrrsrrsetsreesressrsereseesss 15 3 5 6 Les r seaux sociaux cr ateurs de liens faibles 16 3 3 7 L ptiv le DUbI S 2 no nd eines 17 IV DESSUS POSSIBLES iira an eE E E E E E ei 17 Bibliogr phi suisses KEA an E E EER Ea EAEE AE ETES NAE E E a E 20 Ville de Pl meur Cu ORB AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com Pr sentation de la ville de Ploemeur 1 1 G ographie et d mographie de la commune La ville de Ploemeur se situe en Bretagne dans le d partement du Morbihan au sud ouest de la ville de Lorient sous pr fecture du
4. ait plus peur d exp rimenter Ce qui m am ne cette conclusion ce sont les nombreuses visites re ues par des usagers qui ont suivi des initiations mais n ont pas continu utiliser les TIC chez eux et sont revenus au point de d part Au contraire certains anciens l ves adoptent ces technologies car ils ont pris le risque d exp rimenter une fois seuls chez eux Un autre facteur entre en jeu les programmes comme par exemple les r seaux sociaux ont t d velopp s de mani re pouvoir tre utilis s intuitivement et ils sont con us pour attirer de jeunes utilisateurs Enfin il faut remarquer que les jeunes utilisateurs sont souvent moins complex s face la nouveaut que les plus g s En vertu de leur exp rience de la vie ceux ci pensent dans un premier temps aux dangers existants Les jeunes qui n ont pas dans leur entourage d a n pour les informer sur les limites respecter les ignorent souvent Cette r volution a donc l avantage de d complexer l apprentissage l acquisition de nouveaux savoirs et la prise de pouvoir sur son environnement Elle a galement d autres effets Si les adultes lisent un mode d emploi pour apprendre utiliser un nouvel appareil les jeunes eux ont pris l habitude de ne pas les lire Ils ignorent par exemple les r glements des r seaux sociaux Lorsqu ils s inscrivent sur un jeu en r seau ils choisissent leur premier personnage en fonction de son aspect et non de ses capacit
5. fiance l gard de ces soci t s II me semble que le discours des enqu t s calque ici celui des m dias traditionnels afin que la r ponse donn e corresponde la r ponse a priori attendue par l enqu teur 3 3 3 Animations avec les enfants les jeunes les adultes les professionnels Au cours de l tude j ai r alis des animations aupr s des membres du club informatique afin de faire conna tre les r seaux sociaux les diff rents usages qui peuvent en tre faits et les r gles respecter pour viter les dangers constamment voqu s par les m dias traditionnels tels que la radio la t l vision ou la presse papier J ai donc d fini les r seaux sociaux et illustr ma d finition d exemples Par la suite j ai montr aux membres du club informatique ce qu taient Facebook Twitter et Skype Vile de Ploemeur Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com ainsi que quelques autres sites J ai mis en avant la possibilit de communiquer avec ses proches g ographiquement loign s possibilit g n ralement privil gi e par les usagers les plus g s des r seaux sociaux sur Internet L un des groupes tait plus int ress par la pratique tandis que l autre dans lequel tait notamment pr sente la m re de deux jeunes adolescentes tait plus int ress par mon tude et par ses conclusions J ai pu constater que l un des principaux int r ts de ces interventions tait d id
6. s puisqu ils ne lisent pas la fiche dudit personnage Ici le premier facteur de choix est donc l image que le joueur a de lui m me ou l image qu il veut renvoyer aux autres L un d eux par exemple complex par son aspect physique a choisi un pseudonyme se r f rant sa petite taille Un autre tente par son pseudonyme et ses choix de personnages de se donner l image d un dur alors qu il est plut t subtil en r alit Ils changent ventuellement de personnage par la suite en fonction de leur succ s dans l usage de celui ci Ville de Pl meur i 5 E F r PEPA Cu or Er AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com 3 5 2 Les r seaux sociaux outils et r v lateurs du processus de construction identitaire S1 les enfants s inscrivent d abord sur les r seaux sociaux pour jouer l adolescence le principal attrait de ces r seaux c est de pouvoir s identifier un groupe Cette phase de la construction de l identit existait avant l apparition des r seaux sociaux sur Internet Toutefois ceux ci lui offrent une nouvelle dimension en offrant une base chiffr e la comparaison Les adolescents qui utilisent les r seaux sociaux au sein de l Espace Multim dia passent beaucoup de temps parcourir les profils et les photos des autres En effet ce sont le nombre d amis de commentaires par post ou d identifications dans des photos de groupe qui permettent d identifier les dominants et les domin s C
7. seaux sociaux destination des animateurs de la ville de Ploemeur et premi re animation sur les r seaux sociaux dans une cole primaire de la commune e 12 et 14 mai animations sur les r seaux sociaux destination du club informatique e 13 mai pr sentation des premiers r sultats de l tude la m diath que de Lorient loccasion d une conf rence sur la confiance num rique en ligne Visible l adresse http www youtube com watch v 9D DadjuKas 3 5 Les r sultats de l enqu te 3 5 1 Changement dans les m thodes d apprentissage La premi re r volution apport e par l utilisation des TIC se trouve dans la m thode d apprentissage utilis e La g n ration n e avec ces technologies a recours une m thode d apprentissage diff rente de celle des digital immigrants n s avant la g n ralisation de l usage des ordinateurs personnels des t l phones portables etc En effet les plus jeunes usagers de ces nouvelles technologies en terme d ge mais non d exp rience ont recours une m thode de t tonnements quand les digital immigrants ont un mode d apprentissage bas sur la transmission d un enseignant un l ve ou sur l usage d un mode d emploi Ville de Pl meur 5 eh F PIPP Cu ORB AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com On constate cette diff rence au quotidien au sein de l Espace Multim dia Par exemple lorsque les jeunes utilisateurs joue
8. Laureline Simon l ve en 3 me ann e Sciences Po Toulouse Rapport d tude Les r seaux sociaux sur Internet Modifient ils la communication l identit et la citoyennet de leurs utilisateurs ploemeurois Ville de ml www pl meur com SCIENCES PO TOULOUSE Institut d tudes Politiques Ma tre de stage Gwena lle Andr animatrice multim dia Ploemeur Ville de Pl meur 5 5 R PIPP CREME Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com Table des Mati res I Pr sentation de la ville de Ploemeur sisi anne ealeinenies e 2 1 1 G ographie et d mographie de la COMMUNE ssssmenssssisnnet ssinnveresernsseentite 2 1 2 Economie de CRIS mn E E S E E 2 II Le cadre institutionnel de tude initi a nhenlelinne re 3 2 1 L ODs rvatoire JAMES seon ery i ea o EA SENEE EE NEEE EN EE ESEESE EE 3 2 2 L Espase Multim dia de PIS MEURS SSSR ne 4 2 3 Les usagers de la SUCtUTE a a ee ne me 6 2 4 Marsouin partenaire institutionnel de l tude sseseeeneeeeeseesesseeereeerstrsresressrtsrseresressrseresresse 6 MI L engu te sement nine it ai E Ei 7 3 1 Qu est ce qu un r seau social d finition ossesssesseeseeseseeessetessesseesseesseeesseeessressesseesseeessets 7 3 2 Les ObI CHIS UE lengte te sssi r one on 8 Les 3 axes de travail d fIDIS sienne REEE EEEE AR EES 8 3 3 M thodologie svesessssisiiei e en eue a a a E E nAe 10 3 3 Enguete IMMErSI VE seinere E
9. Morbihan Elle fait donc partie de l agglom ration lorientaise qui s organise au sein de CAP l Orient agglom ration structure intercommunale regroupant 19 communes et 188 988 habitants Elle a t cr e en 1973 sous la forme du SIVOM du pays de Lorient devenu communaut d agglom rations du pays de Lorient en 2000 Par ailleurs le maire de Ploemeur M Lo c Le Meur est galement le vice pr sident de CAP l Orient La commune de Ploemeur elle m me compte 18 509 habitants selon le recensement de 2007 La commune n est pas vieille puisqu en 1999 les moins de 20 ans repr sentaient 25 1 de la population ploemeuroise contre 24 2 de la population morbihanaise tandis que les plus de 75 ans repr sentaient 6 5 des habitants de la commune contre 8 4 des morbihanais On trouve ainsi sur la commune quatre coles maternelles cinq coles l mentaires une cole maternelle et l mentaire deux coll ges un coll ge professionnel un lyc e professionnel un lyc e professionnel et technologique un Etablissement R gional d Enseignement Adapt Sans tre vieille la population peut tre qualifi e de vieillissante puisque le nombre de naissances domicili es Ploemeur n a cess de baisser ces derni res ann es tandis que le nombre de d c s sur la commune augmente constamment On d nombre trois foyers pour personnes g es sur le territoire de la commune Ce vieillissement de la population peut s expliquer par la prox
10. Travail Ville de Pl meur 5 EP F PIPP Cu on Er AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com e l Unit d Evaluation de R entra nement et d Orientation Sociale et ou professionnelle du centre de r ducation fonctionnel de Kerpape qui regroupe des personnes c r bro l s es qui suivent des initiation la vid o l Espace Multim dia el Association des Aveugles et Handicap s Visuels de Bretagne qui r alise des initiations dans les locaux de l Espace un mercredi sur deux de 17h 19h e l association D fis association qui lutte contre l exclusion num rique sur le pays de Lorient en reconditionnant des ordinateurs et en les pr tant ou en les vendant bas coup Elle r alise galement des initiations Elle est conventionn e avec la ville de Ploemeur et non seulement avec l Espace Multim dia depuis f vrier 2010 et ce jusqu en f vrier 2012 Dans ce cadre un poste d animateur multim dia a t cr Il est assur par Camille Portal e l association Pom mi qui promeut l usage du mat riel et des services Apple qui intervient un samedi par mois e L Amicale la que de Ploemeur qui assure en lien avec Gwena lle des initiations la photo num rique e l Espace Multim dia accueille des expositions 2 3 Les usagers de la structure Parmi les usagers r guliers de l Espace Multim dia certains groupes se d tachent e Les jeunes usagers qui sont une vingta
11. atisant les t tonnements du chercheur d butant et la nature extensive de ce travail parfois frustrante Ils m ont galement apport des pistes de r flexion par exemple sur l influence de la culture num rique familiale dans l usage des TIC par les jeunes Ill L enqu te 3 1 Qu est ce qu un r seau social d finition En sociologie un r seau social est un ensemble de personnes ou d organisations leurs interactions donnent naissance des liens liens qui forment le r seau Le r seau social n est donc pas une notion nouvelle ce qui est nouveau c est le support virtuel offert par Internet ces r seaux et qui permet le d veloppement d une sorte d immense place publique d agora l chelle plan taire permettant des changes de natures diverses Le premier site de r seautage en ligne Classmates Trombi com en France a t cr aux Etats Unis en 1995 Le r seau social virtuel d une personne constitue un prolongement un compl ment de son r seau social r el Les r seaux sociaux offrent l internaute la possibilit d tre acteur d Internet et plus seulement un r cepteur passif On peut donc dire qu ils sont caract ristiques du web 2 0 savoir un syst me qui permet tout internaute de mettre en ligne du contenu m me sans r elle comp tence en informatique On peut galement d finir les r seaux sociaux comme des services bas s sur le web qui permettent aux individus de e construire un prof
12. bats sur des th mes comme le caract re public d Internet la pr vention sur les r seaux sociaux le t l chargement ill gal sans stigmatiser les pratiques des enfants Ces animations ont permis aux Jeunes de s interroger sur les notions abord es comme les limites du priv sur Internet Elles m ont galement permis de d finir les enjeux des animations qui suivront la conclusion de cette enqu te Des actions similaires se sont d roul es durant les vacances de printemps aupr s des enfants et jeunes des accueils de loisirs 6 15 ans 3 3 4 R union du groupe de travail du 31 mars Le 31 mars j ai pu pr senter un bilan d tape sur mon enqu te au cours d une r union du groupe de travail de l Observatoire Jeunesse sur les r seaux sociaux Etaient r unis cette occasion e des institutionnels les coll ges de la commune diff rents services de la ville de Ploemeur des lus municipaux la police nationale le CLSPD e des associations D fis l Assaut Jeunes e des jeunes fr quentant l Espace Multim dia e des universitaires Le tour de table pr c dant la pr sentation de mon travail m a permis de constater que seul 3 des personnes pr sentes n utilisaient pas les r seaux sociaux Apr s une pr sentation des objectifs de l Observatoire Jeunesse j ai pu expos les premiers bilans de mes observations Il s en est suivi un change qui a permis de faire Ville de Pl meur Laureline Simon stagiaire l e
13. de prudence moraliste est assimil en tant que discours mais non traduit en actes Le discours de prudence recueilli via le questionnaire ou les discussions correspond plus une r ponse qui cherche co ncider avec ce que l enqu trice attendrait du sond Ainsi 20 sond s d clarent ne pas faire confiance aux soci t s propri taires des r seaux pour prot ger leurs donn es personnelles et pourtant 25 publient r guli rement des photos d eux et de leurs amis sur les r seaux De m me 25 utilisent leur v ritable nom au moins sur Facebook m me si 5 d entre eux utilisent un pseudonyme sur les jeux en r seau Dans un cas identit r elle et virtuelle se confondent dans l autre elles restent bien distinctes Ce ph nom ne est bien visible dans la typologie des r seaux sociaux tablie par Dominique Cardon chercheur en TIC Ce classement distingue les r seaux sociaux en fonction de leur proximit avec l tre ou avec le projet avec le faire ou l avoir Ce qui m encourage galement affirmer qu une ducation aux r seaux sociaux un accompagnement et non une interdiction est la fa on la plus appropri e d aborder ces sites c est un constat simple Au cours d animations dans les coles de la commune ainsi que dans la pratique quotidienne l Espace Multim dia j ai pu me rendre compte que les enfants qui ma ftrisaient le mieux les consignes de prudence taient ceux donc les parents s int ressaient aux TIC et en discutai
14. des citoyens Les r seaux sociaux constituent ils une place publique une d mocratie virtuelle Offrent ils l opportunit d tre mieux inform Les r seaux sociaux permettent ils de mieux s approprier son environnement qu il soit social naturel Cette tude est donc destin e mieux conna tre les usages des ploemeurois sur les r seaux sociaux En s appuyant sur cette tude il s agira pour la ville en partenariat avec diverses institutions Education Nationale mais aussi information jeunesse Police Nationale Conseil G n ral DDCS de mettre en place en commun des actions d ducation autour des probl matiques soulev es au sein des associations des coles des accueils p ri scolaires Le but n est pas de stigmatiser les mauvaises pratiques et de mener des actions r pressives mais bien d entrer dans une d marche ducative et citoyenne Ville de Pl meur y ei K PEPP m ORB AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com 3 3 M thodologie 3 3 1 Enqu te immersive Pour mener cette enqu te j ai choisi d utiliser une m thode d tude par observation Durant les heures d ouverture hebdomadaire de l Espace Multim dia j observais ce que faisaient les usagers sur les r seaux sociaux et je leur posais des questions sur ce qui attirait mon attention dans leur activit afin de recueillir leurs perceptions sur leurs propres pratiques Puis je notais dans un cahier me
15. dia et l ducation populaire et en l engageant en tant qu agent d animation grade de la fonction publique en 2005 Cette structure a pour objectifs de D velopper et soutenir une culture multim dia Favoriser une utilisation citoyenne du r seau Internet Permettre un acc s un public le plus large possible Cr er une dynamique de projet Un local situ dans le centre ville de Ploemeur qui regroupait l origine le point information Jeunesse et la mission locale puis les bureaux de la direction enfance jeunesse quartiers a t quip avec 7 PC sous Windows et Linux 2 Macintoshs quip s de logiciels de montage une imprimante un scanner et du mat riel vid o Dans ce cadre des initiations ont t mises en place l Espace Multim dia deux fois par semaine Elles permettent ceux qui le souhaitent de d couvrir le fonctionnement de l ordinateur d Internet du traitement de texte en trois fois une heure pour 5 35 Ceux qui souhaitent poursuivre leur d couverte en changeant leurs savoirs sur les TIC peuvent participer aux r unions du club informatique qui se tiennent r guli rement l Espace Multim dia Le club informatique est fond sur le principe des changes de savoirs Pendant ces deux heures mensuelles la premi re est un cours tutor alors que l heure suivante permet aux usagers d voquer leurs probl mes informatiques afin que d autres usagers puissent les aider La structure est ouverte au publ
16. e mode de comparaison peut amener un ajout irraisonn et exponentiel de contacts dans le simple but de gonfler son nombre d amis En atteste notre exp rience nous avons cr un profil factice pour un gar on de quinze ans de Ploemeur sur Facebook et avons demand un ajout comme ami une dizaine de jeunes fr quentant r guli rement l Espace Multim dia Quatre l ont ajout dont l un est un gar on en forte recherche de reconnaissance par rapport au groupe de ces utilisateurs consid r comme un domin puisqu tant un des plus jeunes C est par ailleurs le m me utilisateur que j ai encourag restreindre l acc s son profil apr s des changes d insultes par murs interpos s avec un autre utilisateur Deux des autres jeunes l avoir accept sont galement en forte recherche de reconnaissance constamment comparer leurs niveaux dans les jeux leur nombre d amis Ce ph nom ne est fort bien d crit par Ma wenn Le Beller dans son m moire sur la construction identitaire des adolescents et leurs pratiques num riques Ils se classent les uns les autres en deux cat gories les populaires c est dire les dominants et les bouffons autrement dit les domin s L enjeu majeur sur les r seaux sociaux pour les jeunes de cet ge et entrant donc dans ce sch ma de pens e c est de faire partie de la premi re cat gorie Pour autant les r seaux sociaux ne renversent pas l ordre social Les cr ateurs de tendances les ora
17. ent avec leurs enfants ainsi que ceux qui avaient des fr res et s urs a n s pour leur indiquer ce qu il fallait faire ou ne pas faire sur les r seaux L usage technique des r seaux peut s assimiler de mani re autonome mais certains savoirs comme le discernement ou l esprit critique ne peuvent s acqu rir qu avec l exp rience la sienne propre ou celle de ceux qui m me s ils sont novices dans le domaine des r seaux sociaux ont acquis au cours de leur vie cette capacit qu ils auraient tout int r t transmettre changer Les r seaux sociaux sont une formidable occasion de cr er du lien social et ils permettent un change b n fique entre ceux qui ont la comp tence technique mais manquent de recul critique et ceux qui seraient int ress s par l usage de ces r seaux et ont un esprit critique apporter aux plus jeunes Partant de ce constat il para t opportun de mettre en place un site bas sur l change de savoirs et pourquoi pas des animations bas es sur l change inter g n rationnel La cr ation du site sera initi e le 28 juin 2011 en r union de travail avec les diff rents partenaires Cet outil aura pour but de favoriser les rencontres inter g n rationnelles et une meilleure appr hension et compr hension des r seaux sociaux en s appuyant sur les pratiques sociales et culturelles des habitants Ce doit tre un site p dagogique qui doit s inscrire dans un projet local global impliquant notamment les ense
18. ent non per us comme tels 3 5 7 Le priv le public Les probl mes que les m dias traditionnels pr tendent caus s par les r seaux sociaux ne sont le plus souvent que les cons quences d un usage inappropri de ceux ci Cet usage est malheureusement souvent le fait d un manque d information et d ducation en la mati re Les blogs et les profils sur les r seaux sociaux par exemple sont spontan ment per us par les plus jeunes utilisateurs comme des espaces priv s et non publics En effet ils sont seuls face leur ordinateur et doivent donner l adresse de leur blog leurs amis pour qu ils puissent le trouver Le concept de connexion virtuelle distance est difficile assimiler un jeune ge Le caract re public de ces espaces est int gr par l exp rience et non par le discours En effet le questionnaire m a permis de d couvrir que la notion de loi tait totalement abstraite pour les adolescents Quand je leur demandais s ils pensaient que la loi fran aise prot geait suffisamment leurs donn es sur les r seaux sociaux ils me r pondaient en parlant des r glements des r seaux L absence de notion de loi peut expliquer le besoin de passer par l exp rience pour r aliser la pr sence de limites Les limites du priv apparaissent donc via l exp rience et souvent via des exp riences n gatives comme des insultes sur le mur Ce sont elles qui rendent sensibles ces limites Ce qu il faut comprendre ici c est qu il s agi
19. entifier les repr sentations que les non utilisateurs avaient des r seaux sociaux sur Internet J ai aussi eu l opportunit de pr senter mon travail lors d une animation men e par Gwena lle Andr aupr s des animateurs et des responsables du service ducation de la ville de Ploemeur Le but tait de mettre niveau les savoirs sur les r seaux sociaux et de permettre chacun d exprimer son opinion et ses craintes sur ces r seaux Le but tait galement de recueillir leur ressenti afin d alimenter la r flexion en cours et de b n ficier de leur expertise de professionnels de l animation et de l ducation M me s ils n utilisaient pas pour la majorit les r seaux ils en avaient connaissance et savaient qu ils affectaient leur travail Cette fois encore j ai pu rassurer en identifiant les effets r els de leur usage La rencontre m a sembl fructueuse puisqu elle a t l occasion d un d bat dans lequel la majorit des animateurs s est impliqu e Je suis intervenue aupr s des enfants des coles primaires publiques Marcel Pagnol Jacques Pr vert et Lomener Kerroch durant le temps de midi Ces animations avaient pour cible des enfants de CM1 CM2 Elles consistaient offrir aux enfants l opportunit de parler de leurs pratiques et de les confronter celles de leur pairs Nous diffusions des vid os du site Internet sans crainte http www internetsanscrainte fr et http www 2025exmachina net permettant d entamer des d
20. et aspect des r seaux sociaux nous a int ress es Enfin on ne saurait traiter des r seaux sociaux sans parler de communication puisque c est l le c ur m me du syst me Cette question touche la question du lien social et du vivre ensemble que la ville tente de cr er et d entretenir entre ses citoyens Plusieurs pistes de r flexions ont pu tre identifi es autour de ces axes de travail Le r le des r seaux sociaux dans la modification des relations sociales Notre fa on de rester en contact ou de faire de nouvelles rencontres est elle modifi e par l usage des ces r seaux Constate t on une exclusion de ceux qui ne sont pas membres La ma trise de savoirs techniques la capacit financi re investir dans du mat riel informatique ou de la formation est elle indispensable pour acc der aux TIC Le web 2 0 est il une d mocratie ou une illusion Les fronti res entre public et priv personnel et professionnel identit virtuelle et r elle sont elles encore distinctes Le r le des r seaux sociaux dans la construction identitaire des jeunes Les politiques de protection des donn es des r seaux et le comportement de leurs utilisateurs permettent ils de contr ler son identit virtuelle Les r seaux sociaux favorisent ils l mergence d une culture globalis e ou d une identit nationale ou r gionale ou bien encore de th matiques identitaires Le r le des r seaux sociaux dans la construction
21. ic 15h par semaine dont le samedi apr s midi ce qui permet de toucher un public actif Les tarifs sont d 1 85 h pour Internet et 0 25 par page d impression sauf pour les personnes en recherche d emploi qui acc dent gratuitement Internet et ne paient pas les impressions Cette limite la gratuit qu est la participation symbolique demand e a pour but de ne pas faire reposer le fonctionnement global de la structure sur le contribuable Ce sont avant tout ceux qui l utilisent qui participent son fonctionnement Les diff rentes activit s des usagers de la structure ne sont pas hi rarchis es Le jeu tient une place tout aussi importante que la bureautique L important est de privil gier le vivre ensemble le respect entre les diff rents usagers Ainsi ils n utilisent pas de casques et sont encourag s adapter le niveau sonore de leur poste pour respecter leurs voisins Cette politique permet de cr er des passerelles entre les diff rents publics pr sents D autre part l Espace Multim dia b n ficie du dynamisme d associations dont les membres essaient de favoriser les pratiques collectives De nombreux partenariats ont t mis en place avec des acteurs locaux eles services Culture Enfance Jeunesse Quartiers CCAS Education de la ville de Ploemeur e le Conseil G n ral qui a mis disposition dans la structure un point tude qui permet aux tudiants bretons d acc der gratuitement leur Espace Num rique de
22. ignants qui ont la connaissance des l ves et qui permettent donc de toucher ceux ci Le site internet n existe pas pour lui mais en fonction des animations r alis es sur le terrain par exemple autour des notions de priv Ville de Ploemeur i eh A PEPA Cu ORB AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com et de public Ce sont ces animations qui donnent un sens au site Internet dans la territorialit Le but n est pas de cr er une communaut virtuelle Il faut partir du concret pour lui donner un sens Ville de Pl meur 5 5 ni F PEPP CRC EEE Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com Bibliographie e ARBORIO Anne Marie et FOURNIER Pierre L enqu te et ses m thodes l observation directe Paris Armand Colin 2010 128 pages e AZUMA Hiroki G n ration Otaku les enfants de la postmodernit Paris Hachette 2003 189 pages e BEAUD St phane et WEBER Florence Guide de l enqu te de terrain Paris La D couverte 2003 331 pages e BIDART Claire L amiti un lien social Paris La D couverte 1997 410 pages e BRETON Philippe Le Culte de l Internet une menace pour le lien social Paris La d couverte 2000 128 pages e CASILLI Antonio Les liaisons num riques vers une nouvelle sociabilit Paris Seuil 2010 331 pages e LARDELLIER Pascal Le pouce et la souris enqu te sur la culture num rique des ados Paris
23. il public ou semi public sans syst me d limit e d articuler une liste d autres utilisateurs avec lesquels ils partagent une connexion e de voir et traverser leurs listes de connexions et celles faites par les autres par le biais du syst me Ville de Pl meur 5 5 EP F PIPP m ORB AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com Exemples de r seaux sociaux sur Internet e Facebook cr en 2005 par Mark Zuckerberg tudiant Harvard A ses d buts uniquement d di aux tudiants d Harvard il s est progressivement tendu toute personne de plus de 13 ans Il s est impos comme le r seau social g n raliste par excellence avec 600 000 millions d utilisateurs actifs en janvier 2011 e MySpace pr d cesseur de Facebook comme r seau g n raliste Fond par Tom Anderson et Chris DeWolfe en 2003 il s est recentr sur son activit de plate forme musicale apr s avoir t supplant par Facebook e Youtube appartient une cat gorie particuli re des r seaux sociaux les m dias sociaux Il s agit d une plate forme vid o cr e en 2005 par trois anciens employ s de PayPal Elle compte aujourd hui plus d un milliard d abonn s e Twitter est un r seau de micro blogging Il permet de poster des messages courts de 140 caract res depuis un ordinateur ou un t l phone portable e League of legends est un jeu d ar ne multi joueurs sorti en 2009 Le joueur incarne un
24. ils multiplient les liens faibles Les r seaux sociaux sur Internet sont donc plus socialisant que d socialisant Ainsi dans l usage des jeux en r seaux le jeu est souvent un pr texte l interaction Le contact prime Par exemple de nombreux utilisateurs viennent jouer en r seau l Espace Multim dia alors qu ils disposent chez eux du mat riel n cessaire et de la connexion Internet haut d bit dont ils ont besoin Ce qu ils viennent chercher l Espace Multim dia c est la rencontre physique avec les autres joueurs pourtant joignables via un r seau social comme Skype qui permet de discuter en jouant Ville de Ploemeur eS m PIPP m ORB AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com Les r seaux sociaux ne remplacent pas la rencontre physique entre les utilisateurs ils peuvent m me permettre de la programmer En effet on se rend compte en discutant avec les jeunes que la discussion en soi n est pas consid r e comme une activit mais elle peut permettre d en programmer une On peut en conclure que le ph nom ne des no life et autres otakus ces adolescents japonais qui n ont de contact avec le monde que via leur ordinateur ne sont pas des victimes des TIC ils sont atteints de phobie sociale Cette pathologie existait bien avant l arriv e des TIC Les r seaux sociaux sur Internet ne sont pas la cause des comportements a sociaux ou incorrects Ils sont des amplificateurs souv
25. imit de la mer qui fait grimper les prix de l immobilier et emp che les jeunes m nages de s installer Ploemeur 1 2 Economie de la commune L conomie de la ville longtemps tourn e vers la production agricole et la p che est d sormais centr e sur le secteur tertiaire m me si certaines activit s comme l exploitation des carri res de kaolins persistent Ainsi 84 2 de la population active de l agglom ration lorientaise travaillent dans le secteur tertiaire Le tourisme tient notamment une place centrale dans l activit ploemeuroise En effet la commune dispose de 17 km de c tes presque totalement pr serv es de l am nagement humain de 8 plages et de 8 campings Elle b n ficie pour son conomie en g n ral et pour le tourisme en particulier de la proximit de la ville de Lorient Durant dix jours d but ao t se tient chaque ann e le Festival Interceltique de Lorient qui a accueilli 800 000 spectateurs pour son dition 2010 ce qui en fait le plus grand festival de France en terme de fr quentation Ville de Pl meur Ne s s PEPA Duo RE AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com D autre part l histoire de l agglom ration participe l attrait touristique notamment au travers de l histoire de la compagnie des Indes bas e Port Louis de l autre c t de la rade lorientaise On y trouve aujourd hui un mus e qui retrace l histoire de la compagnie cr e par Colbe
26. ine en grande majorit des gar ons Les 10 16 utilisent les jeux et les r seaux sociaux g n ralistes en m me temps par exemple Deezer et Facebook ou Facebook et Dofus alors que les 16 19 ans viennent surtout l Espace Multim dia pour jouer C est un v ritable lieu de rencontre pour les jeunes C est cet aspect socialisant de l Espace qui pr domine puisque m me lorsque tous les postes sont occup s des jeunes gravitent autour discutent avec les joueurs commentent leurs actions virtuelles e Les seniors qui sont surtout des femmes Ce sont de jeunes retrait s souvent d j fortement socialis s et appartenant par le pass des cat gories socio professionnelles m diantes ou sup rieures Ils participent aux initiations et au club informatique Ce sont des moments de socialisation pour des personnes qui n ont plus de cercle de sociabilit li au travail et investissent donc beaucoup la vie associative Ils cherchent ma triser les TIC comme outils de communication avec leurs proches et surtout avec leur famille Pour eux l ordinateur est galement synonyme de loisirs notamment pour le traitement et le partage de photos Ils utilisent peu les r seaux sociaux L image qu ils en ont est fortement influenc e par les m dias traditionnels comme la t l vision la radio et la presse papier e Les personnes en recherche d emploi qui ne forment pas un groupe proprement parler Ils ne fr quentent pas l Es
27. invocateur et choisit d utiliser un personnage chaque bataille Le combat oppose deux quipes de trois ou cinq joueurs Pour gagner ils doivent d truire le symbole de vie de l quipe adversaire le nexus 3 2 Les objectifs de l enqu te Les 3 axes de travail d finis Bien souvent les m dias plus anciens donnent des r seaux sociaux une image tr s n gative Ils sont accus s d tre responsables de d socialisation ou des d bordements d v nements comme les ap ros g ants Les r volutions dans le monde arabe ont offert l opportunit d ouvrir un v ritable d bat sur les r seaux sociaux sur Internet en montrant que selon la fa on dont ils taient utilis s ces services en ligne pouvaient tre un formidable outil notamment pour la citoyennet La citoyennet est le fait pour une personne pour une famille ou pour un groupe d tre reconnu comme membre d une cit nourrissant un projet commun auquel ils souhaitent prendre une part active La citoyennet comporte des droits civils et politiques et des devoirs civiques d finissant le r le du citoyen dans la cit et face aux institutions L image que renvoient la t l vision la radio et la presse papier des r seaux sociaux du moins interroge sinon inqui te les parents des jeunes utilisateurs et les professionnels de l ducation et de l animation Per ue par les acteurs locaux comme une r f rence institutionnelle en mati re de TIC Gwena lle Andr a bien souvent t
28. lace quelle reconnaissance de l implication des jeunes et quel accompagnement r servons nous l ensemble des jeunes Est il possible de se construire d un point de vue identitaire sans reconnaissance et accr ditation sociale Somme nous en train de passer d une soci t s appuyant sur un syst me de coop ration une soci t qui va s appuyer sur un syst me de coexistence Est il concevable de ne pas s inscrire dans un rapport dialectique permanent organisation sociale et logique d acteur O en sommes nous dans le processus de la perte d esprit du collectif Diff rentes notions ont pu tre abord es l implication ou la non implication des jeunes au sein de la vie associative les convergences ou les divergences entre logiques institutionnelles et ou associatives et engagement des jeunes la responsabilit du corps social dans l accompagnement des jeunes dans leur construction de futurs adultes la notion d emploi Ville de Pl meur 5 EP F PIPP m ORB AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com Les acteurs de l Observatoire sont des institutionnels le Conseil g n ral la Directions D partementale de la Coh sion Sociale la Mairie de Ploemeur et le Centre Communal d Action Sociale la Mission Locale des associations l Office Municipal de la Vie Associative Ploemeuroise l Office Municipal des Sports Info jeunes 56 D fis Cinq groupe
29. meur ny A PEPA Cu or Er LH 4 Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com avant tout par des conversations via la messagerie instantan e beaucoup plus que par les statuts sur le mur qui correspondent plus une annonce la cantonade C est particuli rement vrai pour les adolescents Il est parfois difficile pour les parents de comprendre que leurs enfants peine sortis de l cole se connectent aux r seaux pour discuter avec les amis qu ils ont vu dans la journ e Cet usage correspond au besoin de faire partie du groupe On est comme tous assis ensembles dans la m me pi ce on ne se parle pas n cessairement mais on peut le faire si on le souhaite C est le fait de se sentir entour de son groupe en permanence pas mis distance qui compte On n est plus n cessairement avec ceux qui sont pr sents dans le lieu physique on peut tre ailleurs avec ceux par rapport auxquels on veut tre identifi et qu on a librement choisis Il est galement un point d ancrage pour les migr s et exil s On pense bien s r l utilisation de Skype largement cit au cours des animations sur les r seaux sociaux comme un moyen de communication avec les proches l tranger mais galement aux m dias sociaux comme Youtube qui permettent de rester connect sa culture d origine ou celle de sa famille De cette fa on de jeunes utilisateurs d origine turque utilisent les r seaux sociaux po
30. nt un nouveau jeu en anglais et qu ils ma trisent mal cette langue ils proc dent au hasard et avancent en fonction du succ s ou de l chec de leur man uvre Ils d veloppent galement des strat gies de solidarit destin es palier au manque d informations Ceux qui connaissent le jeu viennent la rescousse de ceux qui d butent pour leur donner des conseils On n est toutefois pas dans un rapport enseignant l ve mais bien plus dans une solidarit entre pairs En effet les r les sont fr quemment chang s D un autre c t les utilisateurs qui d couvrent les TIC en g n ral et les r seaux sociaux en particulier se d placent l Espace Multim dia ou t l phonent r guli rement pour demander de l aide Gwena lle Andr per ue comme ayant la comp tence technique donc un r le d enseignant De plus on constate un complexe qui na t de ce d calage entre connaissance informatique et exp rience de la vie Le premier r flexe des nouveaux utilisateurs est souvent de pr venir les animateurs multim dia par la phrase Oh vous savez moi je suis nul le souvent suivi de mes enfants mes petits enfants vous verriez ce qu ils arrivent faire eux Un blocage peut na tre de cette situation et doit tre d pass C est ici l enjeu majeur des initiations d complexer face l outil informatique Le succ s serait non pas qu l issue de l initiation l l ve ma trise totalement l outil mais qu il n
31. on travail et l tude que j ai men e en particulier s inscrivent donc dans le cadre de l Observatoire Jeunesse tout en d passant ses probl matiques Je me suis int ress e l usage que les jeunes ploemeurois font des r seaux sociaux mais aussi l usage qu en font leurs a n s 2 2 L Espace Multim dia de Ploemeur L Espace Multim dia est une structure municipale cr e en juillet 2000 qui d pend du service Culture de la ville de Ploemeur C est un lieu ouvert tous o l on peut acc der Internet et aux outils multim dias mis disposition mais aussi trouver un soutien aux projets qui ont trait aux nouvelles technologies vid os photos sites internet Il est n suite la mise en place par la r gion Bretagne en 1998 du dispositif Cybercommune Celui ci avait pour but d aider financi rement les collectivit s bretonnes dans la cr ation de leur Espace Multim dia En cinq ans la r gion Bretagne a ainsi aid 381 communes ou communaut s de communes Toutefois peu de projets ont Ville de Pl meur 5 ey K PIPP Cu or Er AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com t p rennis s puisque les animateurs multim dia recrut s l ont t par contrat emploi jeune contrats qui n ont pas t renouvel s La ville de Ploemeur a elle fait le choix d un projet long terme en recrutant Gwena lle Andr en emploi jeune en 2000 en la formant l animation multim
32. ous l effet des m dias traditionnels mais que les exemples de r seaux comme Trombi com et Copains d avant sont accueillis positivement C est d ailleurs le fait de retrouver d anciens camarades qui motivent l inscription de ces utilisateurs sur des r seaux sociaux g n ralistes comme Facebook L utilisation des r seaux sociaux volue avec la construction psychologique de l individu mais aussi avec l volution de son cercle amical qui se r duit au fil du temps Ainsi chez les personnes g es les r seaux sociaux sont privil gi s comme outils pour garder le contact avec les proches surtout la famille En animation le public g se montre peu int ress lorsqu on lui parle d initiation aux r seaux sociaux mais change de perspective quand on lui parle des possibilit s de communication entre membres d une m me famille On peut en conclure que communication et identit sont fortement li es puisque la communication ici participe la construction de soi 3 5 4 Les r seaux sociaux sur Internet comme facteur socialisant Les r seaux sociaux ne d sociabilisent donc pas leurs utilisateurs mais modifient leur sociabilit Ainsi si 17 des 30 sond s par questionnaire pensent que les r seaux sociaux n ont rien chang dans leur vie 15 expriment un sentiment de d connexion sociale s ils devaient cesser d utiliser les r seaux sociaux demain On pourrait presque parler de r volution silencieuse La question ne semble plus tre du moin
33. pace Multim dia en groupe mais seuls et la plupart du temps de mani re ponctuelle Les TIC sont pour eux un outil dans la recherche d emploi Ils utilisent peu les r seaux sociaux du moins dans le cadre de leur recherche professionnelle Ville de Pl meur 5 EP F PIPP m ORB AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com 2 4 Marsouin partenaire institutionnel de l tude Dans ce travail j ai eu la chance de b n ficier de l aide du Groupement d Int r t Scientifique Marsouin cr par le conseil r gional un p le de chercheurs bretons en sociologie et ethnologie sp cialis s dans les usages sociaux des nouvelles technologies de l information et de la communication Cette aide s est traduite par des r unions t l phoniques r guli res dont la premi re a eu lieu seulement 10 jours apr s le d but de mon stage Il s agissait avant tout d une aide m thodologique Comme je menais pour la premi re fois une enqu te en sociologie et n tudiant moi m me cette mati re que depuis un an je manquais de technique et d assurance dans ce domaine Gr ce l aide de Pascal Plantard ma tre de conf rence l Universit Rennes I et chercheur au Centre de Recherche sur l Education les Apprentissages et la Didactiques et de Marianne Tra noir ing nieure d tude groupe de recherche e inclusion Marsouin j ai pu entamer mon enqu te et mon journal et surtout prendre confiance en moi en d dram
34. rt pour commercer avec les Indes orientales Ce commerce avec l Orient donna son nom la ville Il Le cadre institutionnel de l tude 2 1 L Observatoire Jeunesse Le 11 janvier 2011 s est tenue la r union de lancement de l Observatoire Jeunesse l initiative de la mairie de Ploemeur Elle b n ficiait d un contexte politique porteur En effet le Morbihan avait t choisi comme l un des huit d partements pilotes charg s de la mise en uvre d un laboratoire territorial d exp rimentation pour la jeunesse Il s agissait d un dispositif mis en place sur la ville de Ploemeur afin de cr er un partenariat entre acteurs institutionnels et associatifs pour mener une r flexion sur les 14 25 ans en tant que ressources et non comme probl mes r soudre Le but tait de les accompagner dans leur parcours vers l autonomie et la r ussite Une fois les probl matiques identifi es par l Observatoire des actions doivent tre mises en place autour de l emploi de la sant de la mobilit Diff rentes probl matiques doivent tre abord es par l Observatoire Jeunesse Est il possible de consid rer le jeune futur adulte de demain comme une ressource et non comme un probl me N est ce pas de notre responsabilit en tant qu adultes de le faire avec l ensemble des jeunes et en les consid rant porteurs de potentiel et capables de participer la construction de la vie de la cit d aujourd hui et de demain Quelle p
35. s de travail ont t mis en place l issue de la r union Leur r flexion doit porter sur diff rents points Diagnostic jeunesse il doit mettre en uvre un diagnostic sensible sur la jeunesse compl tant le diagnostic r alis sous l gide du CCAS dans le cadre de l analyse des besoins sociaux Information jeunesse il doit mettre en place un projet croisant une pr conisation de l analyse des besoins sociaux et une pr occupation des jeunes mises dans le cadre du conseil de jeunes en terme d information de communication de renforcement des r ponses personnalis es Caract ristiques jeunesse il r alise un travail qui en s appuyant sur diff rents projets d velopp s par le service jeunesse a pour objet de re questionner certaines repr sentations de sens commun port es aujourd hui sur la jeunesse et de se poser en commun la question de ce qui fait et caract rise la jeunesse travers ses comportements mise en sc ne regroupements Utilit sociale il travaille sur la th matique de construction identitaire qui jusqu pr sent repose essentiellement sur la notion d emploi et non pas de travail qui int gre une mise en uvre de comp tences dans un cadre bien plus large que celui de la seule relation employeur employ R seaux sociaux il est charg d tudier les TIC et plus particuli rement les r seaux sociaux comme sources de questions pour les adultes et les acteurs institutionnels M
36. s observations Apr s coup je relisais le journal constitu et les observations r currentes me permettaient de d gager des tendances Je mettais ces th ses l preuve de l observation et des commentaires de mes usagers afin de les confirmer Afin d optimiser mes observations l utilisation des r seaux sociaux sur Internet tait gratuite pour tous les usagers de l Espace Multim dia durant tout le temps de mon enqu te ce qui permettait d assurer une affluence importante 3 3 2 Questionnaires Dans le m me temps j ai men 30 entretiens individuels bas s sur un questionnaire au sein de la Maison des Jeunes et aupr s des usagers r guliers de l Espace Multim dia Ce questionnaire a t labor en collaboration avec mon ma tre de stage une fois les probl matiques de l tude identifi es Il porte donc sur les pratiques des usagers des r seaux sociaux les r seaux qu ils fr quentent pourquoi quelle fr quence mais aussi leur moyen de communication pr f r leur engagement citoyen sur les r seaux les changements apport s par les r seaux sociaux dans leur vie Cette double m thode s est montr e fructueuse En effet elle m a permis de faire merger des paradoxes entre pratiques et perceptions que l observation seule aurait pein r v ler Par exemple les pratiques montrent une assez grande confiance dans les entreprises qui g rent les r seaux Or l tude par questionnaire fait elle merger une certaine d
37. s pour les digital natives pourquoi s inscrire sur les r seaux sociaux mais pourquoi ne pas s y inscrire Ainsi sur 30 sond s une seule n tait inscrite sur aucun site de r seautage social Il s agit d une jeune fille g n ralement exclue socialement par ses pairs Le manque d quipement informatique qu elle voque comme raison de sa non inscription ne semble donc pas plausible puisque d autres jeunes fr quentant l Espace Multim dia sont inscrits sur les r seaux sociaux alors qu ils n ont pas d acc s Internet chez eux Il convient par ailleurs de souligner la non r ciprocit de ce lien de cause effet Si l exclusion sociale entra ne un manque d int r t pour les r seaux sociaux sur Internet la non inscription sur les r seaux n entra nent pas l exclusion sociale puisque 18 des sond s affirment avoir des amis qui ne font pas partie de leur r seau virtuel Une vie sociale continue donc exister en dehors des r seaux sociaux 20 des 30 sond s affirment qu ils pr f rent communiquer avec leurs amis face face 3 5 5 Les r seaux sociaux lieux virtuels s approprier Toutefois lorsque la communication de vive voix n est pas possible les r seaux sociaux peuvent permettre de cr er un lieu commun virtuel pour une communaut un point de rencontre C est comme cela qu il est v cu par les adolescents une sorte de squat virtuel ou de salon L ambiance y est feutr e les changes se manifestant Ville de Pl
38. space multim dia ville de Ploemeur emeurcon merger plusieurs constats utiles l laboration de mon tude Des d marches de pr vention sous forme d interventions ponctuelles ont d j t mises en place dans les tablissements scolaire centr es sur les mauvaises pratiques sur Internet Peu de parents se sont d plac s cette occasion Plusieurs hypoth ses ont alors t mises e d sint r t ou diabolisation de l outil par les adultes non pratiquants et ceux qui se positionnent comme les d tenteurs de savoirs e Culpabilit face une comp tence technique acquise par l enfant et non acquise par l adulte 3 4 D roulement de l enqu te e 11 janvier lancement de l Observatoire Jeunesse e Janvier avril documentation sur la th matique de la sociologie des r seaux sociaux e F vrier d but des observations e Mars d but de l enqu te par questionnaire la Maison des Jeunes et premi res animations avec des enfants et des jeunes des centres de loisir l Espace Multim dia l occasion des vacances scolaires e 31 mars r union du groupe de travail de l Observatoire Jeunesse sur les r seaux sociaux et premier expos des conclusions de mon enqu te e Mai d but de la finalisation de l tude et de la r daction de mon rapport de stage et de mon rapport d tude R orientation de l tude vers la culture num rique familiale sur conseil de Pascal Plantard e 10 mai animation sur les r
39. t d un ph nom ne incontournable pour la construction psychologique l adolescence On a besoin de tester les limites pour savoir qu elles existent sans quoi elles sont invisibles Ainsi ces exp riences n gatives lorsqu elles ne disparaissent pas sont pour le moins g r es de mani re plus appropri es gr ce l exp rience Lorsque les enjeux de domination sociale se font moins importants c est dire quand le fait d tre populaire n est plus essentiel les jeunes utilisateurs des r seaux apprennent ne pas r pondre aux insultes et simplement bloquer le compte des perturbateurs IV Les suites possibles En conclusion je dirais que les r seaux sociaux sur Internet ne cr ent pas les comportements inappropri s mais ils leur donnent une nouvelle ampleur En t moigne Ville de Ploemeur s ey m PIPP Cu or Er AN Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com le fait que les utilisateurs qui se comportent de mani re inappropri e en ligne sont les m me qui se comportent de mani re inappropri e dans le monde physique L ducation aux r seaux sociaux doit donc tre int gr e dans un processus ducatif plus global Cette ducation me semble indispensable En effet j ai eu l occasion de constater que les jeunes qui avaient re u de leurs parents l interdiction de s inscrire sur les r seaux sociaux en ligne fr quentaient tout de m me ces sites De plus j ai pu voir que le discours
40. teurs cout s repr sentent toujours une minorit Seuls 4 des 30 jeunes interrog s utilisent les r seaux sociaux pour publier des textes des images ou des vid os exprimant leur opinion sur des sujets politiques ou de soci t alors que 21 utilisent les r seaux pour s informer Les r seaux sociaux ne transforment pas tous les r cepteurs de messages en nouveaux metteurs De m me les domin s dans la vie ne deviennent pas des dominants gr ce leur nombre d amis ils peuvent m me obtenir l effet inverse en se faisant accuser d tre des mythos des imposteurs au nombre d amis r els restreint Toutefois il est noter qu un talent pour les jeux en r seaux peut assurer un jeune le respect de ses pairs par l admiration ou l envie qu il suscite 3 5 3 Evolution avec l ge L utilisation des r seaux sociaux volue mesure que l individu se construit psychologiquement Ainsi pour les adolescents plus g s les r seaux sociaux sont des outils d individualisation Ils permettent l affirmation de soi via l expression artistique Ville de Pl meur y mS F PIPP Cu or EH 4 Laureline Simon stagiaire l espace multim dia ville de Ploemeur www pl meur com via la musique sur MySpace les arts graphiques sur DeviantArt etc Chez les adultes les r seaux sociaux sont des outils pour retrouver des amis On constate ainsi en animation que le terme r seaux sociaux est tr s n gativement charg probablement s
41. ur visionner des s ries turques non diffus es en France Compte tenu du choix de l un d eux d afficher un drapeau turc dans son quartier virtuel on pourrait m me parler de revendication identitaire En effet ils choisissent sciemment de consulter ces vid os en public alors qu ils pourraient le faire chez eux 3 5 6 Les r seaux sociaux cr ateurs de liens faibles Les r seaux permettent galement de maintenir le sentiment de pr sence permanente du cercle social en cr ant la communication passive En effet lorsque qu on publie sur son mur Facebook on tient inform l ensemble de ses contacts y compris ceux qui l on aurait pas parl en priv Une communication non active plus importante se maintient et les liens faibles se multiplient Les liens faibles ce sont ceux qui nous relient des personnes que l on a crois ou des amis d amis qu on ne reverra pas n cessairement mais qui pourraient nous tre utiles un moment de notre vie parce qu ils ont une comp tence ou des contacts que les autres membres de notre r seau n ont pas Ce sont par exemple ces liens faibles qui peuvent se r v ler tr s utiles au moment de rechercher un travail En maintenant une communication passive au travers des r seaux sociaux on fait survivre le lien qui aurait disparu faute d int r t entretenir des changes r guliers avec la personne qui n est pas un proche En somme si les r seaux sociaux n ont pas un effet important sur les liens forts
Download Pdf Manuals
Related Search