Président d`honneur - Speaking Out Case Studies
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1. 1 177 000 tonnes Restants dans les ports 159 000 tonnes Restants dans les entrep ts 147 000 tonnes Vivres distribu s 809 000 tonnes 1986 qq om 42 5 millions 5 8 millions 900 000 tonnes 1 janv 1986 31 d c 1986 824 000 tonnes remises par les donateurs Sources USA 300 000 tonnes CEE 160 000 tonnes Canada 85 000 tonnes Autres pays 279 000 tonnes Depuis le 1 Janvier 1986 159 837 tonnes Moyenne de 80 000 tonnes par mois Marchandises d barqu es 48 000 tonnespar mois Moyenne distribu e 62 500 tonnes 1 Janv 1986 D c 1986 Stocks restants de 1985 306 000 tonnes Arriv e de vivres 160 000 tonnes Restants dans les ports 190 000 tonnes Restants dans les entrep ts 151 000 tonnes Vivres distribu s 125 000 tonnes Extrait de l enqu te de Jason CLAY Politics and Famine in Ethiopia Novembre 1985 Comment les personnes interrog es ont t emmen es pour le resettlement Enqu te r alis e dans les camps de r fugi s au Soudan originaires du Tigr Wollo etc Chez elles Alors que le village tait encercl par l arm e 21 4 Alors qu elles travaillaient aux champs 10 7 Arr t pour pr somption de crime 4 5 n dehor hez rsonnelles Au travail ou en qu te d un emploi 1 270 4 5 En faisant du commerce entre les villages 1 2 En allant au march local 10 7 4 5 En allant chercher des enfants 10 7 En d placement 4 5 En allant cher2. A l arriv e l a roport de Bole Addis Abeba des hommes attendaient avec des brancards pour emmener les morts et les passagers cras s Les autres taient imm diatement emmen s sans une pause vers les bus Les passagers ne recevaient qu une tasse d eau peine suffisante pour faire passer le go t amer du vomi Mais l eau ne manquait pas apr s chaque atterrissage les avions taient lav s grande eau par les pompiers d Addis Dans les centres de r installation des cabanes servaient loger 200 300 colons qui y dormaient entass s les uns contre les autres si vous Vous couchiez sur le c t droit il fallait y rester dans cette position parce qu il n y avait pas de place pour changer De nombreux feux ont clat cause de l herbe s che comme de la poussi re Les cabanes tant construites les unes contre les autres le feu se propageait facilement Les feux de nuit avaient de terribles cons quences tous les dormeurs n arrivaient pas s abriter en particulier ceux hommes femmes et enfants qui avaient connu la famine ou taient malades Une joum e de travail normale commence entre 2 et 3 heures du matin pour pr parer un peu de nourriture Comme quelques casseroles seulement ont t donn es pour beaucoup de monde il faut faire la queue ou batailler pour une casserole de fa on pouvoir faire cuire la poign e de grain qui a t distribu e Ceux qui ont dormi pl
3. la cr ation d une commission d enqu te internationale et l adoption de toutes autres mesures qu il jugera appropri es Cette manifestation se tiendra le 29 octobre 1986 la Maison de la Chimie 28 Rue Saint Dominique 75007 PARIS Sh00 11h00 11h00 11h45 11h45 12h15 14h30 17h00 17h00 17h45 17h45 18h30 ETHIOPIE LA PITIE DANGEREUSE De l aide aux victimes l aide aux bourreaux t re partle FAMINE MODE D EMPLOI Mod rateur Claude S rillon Rony Brauman Pr sident de M decins Sans Fronti res Jason Clay Anthropologue auteur du rapport Famine amp politics in Ethiopia Fran ois Margolin Cin aste auteur du film Falachas Peter Niggli Auteur du rapport Deportation amp enforced labor camps in Ethiopia Thierry Wolton Journaliste crivain co auteur de Silence on tue D bat Terfa Didaba Repr sentant du Front de Lib ration Oromo en Europe Ande Micael KAHSAI Repr sentant du Front Populaire de Lib ration de l Erythr e en Fr Dr Salomone Pr sident de la Relief Society of Tigray en Angleterre D bat amp Pause 2 me partie SILENCE ON AIDE Mod rateur Ralph Pinto Andr Glucksmann Ecrivain co auteur de Silence on tue Gilles Hertzog Ecrivain Bernard Kouchner Pr sident d honneur de M decins du Monde Bernard Henri L vy Ecrivain Jean Christophe Rufin Directeur des programmes m dicaux d AICF Wiliam Shawcross Ecrivain auteur de Le poids de la pi
4. nement du Jeudi M decin Secr taire d Etat aux Droits de l Homme Journaliste et cin aste auteur du film Falashas 1986 effectu plusieurs reportages en Ethiopie au Gondar et au Soudan dans les Camps de r fugi s thiopiens Journaliste auteur du rapport Deportation and enforced labor camps in Ethiopia effectu pour le Berliner Missionwerk en Mai 1985 M decin auteur de Le pi ge 1986 Latt s Journaliste auteur de Le poids de la piti 1985 Balland analyse des paradoxes de l aide humanitaire au Cambodge en 1979 80 Pr sident de la Relief Society of Tigray en Angleterre Journaliste au Point auteur de Silence on tue 1986 Grasset en collaboration avec A Glucksmann STATISTIQUES SUR LA FAMINE ETHIOPIENNE 1985 1986 Extrait de l enqu te de Jason CLAY Politics and Famine in Ethiopia Nov 1985 Population Population risque Besoins alimentaires Demande alimentaire Vivres achemin s R sum 1985 au qq 42 millions 7 9 millions 1 3 million de tonnes 1 d c 1984 31 d c 85 1 233 million de tonnes remises par les donateurs Sources U S A 444 000 tonnes CEE 198 000 tonnes Canada 167 000 tonnes Autres pays 424 000 tonnes D c 1984 D c 1985 1 177 000 tonnes Moyenne de 90 000 tonnes par mois Marchandises d barqu es 78 300 tonnespar mois Moyenne distribu e 62 200 tonnes D c 1984 D c 1985 Arriv e de vivres
5. priv s de r pandre des rumeurs criminelles sur cette question Le programme ne peut certainement pas tre conduit sans probl mes mais la position refl t e par nos ennemis au sujet de sa n cessit et de sa r alisation ne peut tre analys e hors du sch ma des int r ts de classe Mengistu dans Time ao t 1986 Il est faux de conclure que l objectif de la villagisation est de construire le Socialisme c est quelquechose qui ne peut venir que sur une p riode tr s longue AIDE DE LA COMMUNAUTE EUROPEENNE L Ethiopie re oit au titre de Lom Ill une enveloppe de de 230 millions d ECUSs dont 182 sous forme de dons 18 sous forme de pr t sp cial et 20 comme capitaux risques L aide d urgence 82 millions de pour 1985 dont 60 d aide alimentaire n est pas comprise dans cette somme En mars dernier le directeur g n ral au d veloppement de la Commission de Bruxelles re oit du Colonel Mengistu des garanties selon lesquelles l agriculture familiale serait soutenue en priorit les prix agricoles augment s le commerce int rieur r am nag Ce haut fonctionnaire d clare la presse que le programme de r installation est un l ment d une strat gie long terme en vue d atteindre lauto suffisance alimentaire que l on ne peut donc contester dans son principe bien que les graves probl mes humains cr es par ces d placements soient toujours l objet d une profonde pr occupation pour l opinion publique
6. 93 5 Inde 57 000 5 Bulgarie 18 012 1 Pour tous renseignements joindre Le Comit de Vigilance sur les Droits de l Homme en Ethiopie Fran ois MARGOLIN Rony BRAUMAN T l 45 35 65 56 ou Le service de Presse H l ne FONTANAUD Fr d rique MATONTI T l 45 43 80 25 45 35 65 56
7. Comit d initiative Pr sident d honneur Pr A LWOFF Prix Nobel R BRAUMAN Pr sident de M decins Sans Fronti res A DELOCHE Pr sident de M decins du Monde X EMMANUELLI E GHEBALI A GLUCKSMANN G HERTZOG B H LEVY F MARGOLIN M PIETRI Secr taire G n ral de l Action Intemationale Contre la Faim J C RUFIN Directeur des programmes m dicaux de l Action Intemationale Contre la Faim T WOLTON L FABIUS COMITE DE VIGILANCE SUR LES DROITS DE L HOMME EN ETHIOPIE COLLOQUE ETHIOPIE LA PITIE DANGEREUSE De l aide aux victimes l aide aux bourreaux Nouvelle figure embl matique de la solidarit par l ampleur de la mobilisation que la famine y a suscit e et le volume des secours qui y sont parvenus l Ethiopie pose aujourd hui la communaut internationale de lourdes questions 600 000 personnes ont t transplant es de force des provinces du nord vers les basses terres du sud dans des conditions effroyables qui ont caus la mort de plus de 100 000 d entre elles L aide internationale a t massivement utilis e comme app t destin attirer les paysans sinistr s pour les capturer et a fourni les moyens pour les d porter vers les nouvelles zones de peuplement Aujourd hui ce sont 3 millions de personnes qui ont t arrach es leurs villages dans le cadre d une gigantesque op ration de confiscation des terres du b tail et de l ensemble des biens des pays
8. ait r serv aux soldats l autre pouvait tre utilis par les colons tant que les soldats qui avaient priorit ne l utilisaient pas pour laver leurs uniformes Cette p nurie d eau avait de lourdes Cons quences Personne ne pouvait se laver m me pas les femmes les v tements taient d une salet repoussante et il y avait des nuages de mouches autour de nous Dans la plupart des camps il n y avait pas de latrines ni d endroit particulier s par pour la d t cation A cause de cela tous les jours Mekele apparaissait une nouvelle tendue de fange et il fallait sautiller comme des nes pour viter de marcher dans les excr ments Beaucoup de candidats la r installation taient affaiblis par la faim avant d atteindre les camps de regroupement D autres n ont connu la faim que l Beaucoup de gens arriv s en bonne sant sont tomb s malades dans les Camps cause des conditions sanitaires catastrophiques Les malades souffraient de diarrh es constantes et de vomissements fr quents En g n ral ils n taient pas s par s des gens en bonne sant 22 Les malades taient allong s par terre au milieu de l avion pendant le vol de Mekele Addis Au d collage ceux qui se tenaient debout ramass s les uns contre les autres tombaient sur les malades et comme la plupart des passagers vomissaient comme beaucoup ne pouvaient retenir leur vessie les malades terminaient dans une marre de vomi et d urine
9. ans Cette collectivisation acc l r e appel e villagisation doit s tendre selon les responsables thiopiens l ensemble du pays soit trente trois millions d agriculteurs L objectif d clar de ces mesures est de cr er l homme nouveau de transformer radicalement les campagnes Les premiers r sultats ne se sont pas fait attendre plusieurs dizaines de milliers de paysans ont fui vers la Somalie et le Soudan voisins les demandes d aide alimentaire t moins de la p nurie sont aussi importantes qu au pire moment de la s cheresse 1 2 millions de tonnes pour l ann e 86 alors que la saison des pluies a t bonne et que les pays voisins ont une production alimentaire exc dentaire cette ann e Un extraordinaire mouvement de solidarit internationale sans pr c dent dans l histoire de l humanit se trouve ainsi retourn contre ceux qui il devait b n ficier Ce qui se passe aujourd hui en Ethiopie nous ram ne au Cambodge des Khmers Rouges L utopie meurtri re est en marche Et l aide aveugle la fait passer la vitesse sup rieure Combien de centaines de milliers de morts suppl mentaires combien de vies bris es par l exil la mis re et l oppression faudra t il pour ouvrir les yeux la communaut internationale B P 417 75626 Paris Cedex 13 CCP 1090 11 W PARIS T l 45 35 65 56 Pour que l aide ne serve pas pas huiler les rouages d une machine g n ratrice de famine et de mo
10. cher des soins m dicaux 3 6 4 5 En d placement ou pris pour un paysan 4 5 Alors qu elles n taient pas la maison l instigation du gouvernement Lors d un rassemblement obligatoire 2 En allant chercher des vivres fournis par le gouvernement 7 En emmenant le b tail la vaccination d 127 N 00 3 Moyenne des personnes par v hicule durant les op rations de resettlement d apr s les t moignages recueillis Tigr Wollo etc H licopt re 35 6 Avion 342 0 Autocar 66 2 73 Camion 51 8 T moins de d c s durant le voyage pour la r installation Tigr Wollo etc Ont vu des gens mourir en route vers le centre de r installation 60 7 59 Indiquent que personne n tait mort en route 0 0 0 La question n a pas t pos e 39 3 41 Causes premi res de la baisse de production en 1984 Extrait de l enqu te de Jason CLAY Politics and Famine in Ethiopia Novembre1985 Tigr Wollo etc Insectes vers 30 0 S cheresse 30 0 68 4 Insectes S cheresse 30 0 Gel S cheresse 3 7 R forme agraire 3 7 S cheresse Derg 13 6 Politiques gouvernementales 18 6 Action de l arm e et du gouvernement dans les villages des personnes interrog es Tigr Wollo etc Hommes du village enr l s de force dans l arm e 35 0 64 Village bombard 7 0 R coltes br l es pr s du village 39 3 Civils tu s dans le village 35 0 Foin br l dans le village 25 0 Boeufs et au
11. en Europe La moiti de l aide europ enne ira donc aux provinces dites haut potentiel agricole du Sud ouest notamment celles o sont r install es les populations d plac es L autre moiti doit tre utilis e pour la r habilitation des r gions affect es par la S cheresse CONTRIBUTIONS DES DIFFERENTS PAYS DONATEURS POUR L ANNEE 1985 AIDE BILATERALE DIRECTE Chiffres UNDRO United Nations Disaster Relief Organisation Pays donateurs Aide alimentaire Aide Mat rielle Total en millions de dollars US Total g n ral 5 5 261 477 608 1 052 869 dont Canada 41 974 10 044 52 018 CEE 59 951 22 650 82 601 France hors CEE 5 448 0 370 5 818 RDA 1 353 10 036 11 389 RFA 17 124 55 076 72 200 Inde 15 390 15 390 Italie 6 940 49 344 56 284 Japon 6 169 18 178 24 347 Royaume Uni 8 513 53 960 62 473 USA 252 069 21 330 279 399 URSS 52 000 121 000 173 000 Il faut noter que l aide mat rielle a consist bien souvent dans la fourniture de stocks de carburant ou de camions dans le cas de l URSS par exemple utilis s pour le d placement des personnes Organisations dont UNHCR 7 600 10 300 17 900 UNICEF 6 760 26 396 33 156 PAM 13 994 3 418 17 412 Soit environ 1 05 milliards de dollars AIDE ALIMENTAIRE D URGENCE Pays donateurs Quantit Pourcentage en millions de dollars US Total 1 275 915 100 dont USA 486 974 38 CEE 198 026 16 Canada 166 568 13 PAM 79 423 6 RFA 60 801 5 Royaume Uni 57 4
12. ont t regroup s dans 1009 villages dans la province m ridionale de l Arsi 1 6 million dans le Harague en 3527 villages et 355 015 dans la province centrale du Shoa en 1987 villages II d clare Par dessus tout ceci n cessite une motivation et un travail de propagande sans faille et un travail plus important et plus abouti afin de b tir le moral des colons extirper les racines malades c est dire les l ments ennemis du peuple qui propagent des discours hostiles la r installation et au Peuple pour d fendre la s curit de la zone dans laquelle ils vivent et les faire participer tout comme n importe quel paysan au travail administratif juridique social et politique de leurs r gions En g n ral comme le type de travail auquel Vous serez consacr s vous conduira Organiser le nouveau syst me politique pour lequel nous combattons accro tre le r le de leadership de notre parti et cr er un homme nouveau et une vie nouvelle de grands sacrifices sont attendus de chacun d entre vous Vous devez tre des combattants qui croient en la cr ation d un combattant meilleur que lui m me quand vous aurez vous m mes c d la place afin de garantir la continuit d un id al qui ne doit pas mourir C est un principe communiste Nous croyons grandement qu au moment o notre arm e r volutionnaire a fait des sacrifices aux quatre coins du pays pour prot ger la r volution vous sortirez galement vic
13. rt il est imp ratif que la communaut des donateurs demande l arr t de cette politique de transplantation et un contr le r el sur l utilisation de l assistance Au nom des Droits de l Homme et de l efficacit de la lutte contre la faim Si cette condition n est pas exig e la responsabilit internationale Sera lourde dans le carnage en cours Et personne ne pourra dire je ne savais pas RM de de de dr dr de de de he Les personnes dont les noms figurent dans la liste ci dessus ont d cid pour ces raisons d organiser un colloque dont l objectif est de poser devant l opinion les questions suivantes Quelles sont les origines de cette crise de subsistance quelles sont les parts respectives des facteurs naturel et humain Y a t il une strat gie de la famine l uvre en Ethiopie Quelle est la signification des mesures prises par le gouvernement thiopien Quelles sont les cons quences sur les plans humain et conomique de la villagisation et du resettlement Quel est le r le de l assistance internationale Quelles sont les garanties en dehors desquelles cette assistance ne peut se poursuivre Quelle est la marge d action pour les organisations humanitaires Y a t il une limite au del de laquelle le silence devient complicit la neutralit devient aveuglement Tirant les cons quences des r ponses donn es ces questions ce colloque se donne pour t ches d appeler s il le faut
14. ti D bat Perspectives d action avec la participation de Laurent Fabius Ancien Premier Ministre Claude Malhuret Secr taire d Etat aux Droits de l Homme Rony BRAUMAN Jason CLAY Terfa DIDABA Laurent FABIUS Andr GLUCKSMANN Gilles HERTZOG Ande Micael KAHSAI Bernard KOUCHNER Bernard Henri LEVY Claude MALHURET Fran ois MARGOLIN Peter NIGGLI Jean Christophe RUFIN Wiliam SHAWCROSS Docteur SALOMONE Thierry WOLTON Biographies des intervenants M decin Pr sident de M decins Sans Fronti res Anthropologue Harvard Directeur de recherche Cultural Survival organisation de d fense des droits des minorit s Auteur notamment d une enqu te sur la villagisation au Guatemala et du rapport Famine and Politics in Ethiopia Nov 85 Repr sentant du Front de Lib ration Oromo en Europe Ancien Premier Ministre Philosophe et crivain auteur de Silence on tue 1986 Grasset en collaboration avec T WOLTON Journaliste et crivain a effectu des reportages sur la villagisation en Ethiopie pour l Express et Paris Match Remplacera Nafi Kurdi indisponible Repr sentant du Front Populaire de Lib ration de l Erythr e en France M decin pr sident d honneur de M decins du Monde Auteur de Charit Business 1986 Le Pr aux Clercs Philosophe et crivain fondateur de l AICF effectu Un reportage sur la villagisation en Ethiopie pour l Ev
15. torieux sur votre front en suivant cet exemple Chers camarades les zones choisies pour le programme de resettlement sont des Zones encore foresti res et o les services sociaux n ont pas encore t tablis Vos efforts pour duquer les paysans et apprendre d eux en tudiant le caract re de ceux qui sont r install s leurs activit s au jour le jour exigeront peut tre une approche diff rente et de la patience La t che consistant rendre nos compatriotes ind pendants et suffisamment productifs en travaillant jour et nuit sans rel che en d broussaillant les for ts en construisant des maisons en transportant et r installant des milliers de nos compatriotes est un d fi historique difficile Pour en sortir victorieux il faut placer les int r ts du peuple avant ceux de l individu et une volont et une capacit faire des sacrifices sans succomber aux probl mes Ce programme tant le premier travail d ampleur entrepris par notre parti et parce qu il devrait apporter une contribution Sp ciale au mouvement r volutionnaire mondial et tre reconnu comme un cas exemplaire de la lutte du peuple contre la nature lutte dont il est soni victorieux sous l gide des communistes pour la premi re fois en Afrique aucune excuse O faiblesse ne saurait tre tol r e T Voila la situation g n rale en ce qui concerne le programme de villagisation Des groupes oppos s aux masses populaires ne se sont cependant pas
16. tre b tail vol s 39 3 Personnes interrog es ayant t tortur es 4 5 Personnes interrog es ayant t emprisonn es 4 5 R fugi s en Somalie d apr s le rapport de Jason Clay Villagisation 1986 Principales causes de d clin de la production entretiens non directifs 1984 1985 S cheresse 5 0 12 5 Insectes 2 5 1 5 Travail forc 30 0 Politique du gouvernement 7 5 Atteintes aux droits de l Homme rapport es par les r fugi s Au sein de leur Village Famille Gens tu s 80 0 60 0 Conscription 95 5 82 5 Emprisonnement 90 0 82 5 Animaux vol s 80 0 62 5 R coltes saisies 85 5 77 5 Viols 80 0 47 5 Gens battus ou tortur s 92 5 80 0 R coltes d truites 67 5 55 5 Village bombard 57 5 T moignages extraits de Deportation en enforced labor camps In Ethiopla de Peter Niggli Les d placements ont lieu sans avenissement les villages au voisinage des garnisons sont boucl s par des soldats ou des miliciens pendant la nuit ou aux premi res heures du matin et tous les habitants que les militaires peuvent attraper sont rassembl s Il est souvent arriv que les places de march soient fouill es par l arm e plusieurs jours de suite et que chaque paysan chaque personne prise pour un paysan cause de ses habits soit arr t e et envoy e vers les camps de r installation Comme on peut l imaginer ces descentes ont entra n des mouvements de panique dans les
17. us longtemps et ne se sont r veill s qu 5 heures ne pouvaient la plupart du temps ren manger Extraits de discours du Pr sident Mengistu aux cadres du Parti Septembre 1984 En plus du fait que la villagisation a t entreprise pour tendre la distribution de l eau potable am liorer les services m dicaux sociaux et ducatifs elle doit permettre de mener bien un travail culturel et id ologique intensif et extensif afin de cr er l homme nouveau Le plan n est pas seulement destin relancer le d veloppement de la production mais promouvoir la construction de la nouvelle soci t Le plan de 10 ans souligne qu il est indispensable d amener le secteur agricole un haut niveau de productivit sociale par l expansion des fermes d Etat et l organisation de la paysannere en coop ratives de producteurs agricoles 21 Janvier 1985 La villagisation est la base d un mouvement r volutionnaire qui va nous permettre de restructurer en peu de temps la vie rurale Elle va changer la vie du paysan SES vues el Sa pens e va par cons quent ouvrir un nouveau chapitre dans la construction d une soci t moderne dans les zones rurales et va aider l tablissement du socialisme Le 14 Avril 86 le Pr sident r affirme clairement que le programme de r installation est une activit r volutionnaire qui pr pare la voie un changement radical dans la vie des paysans I pr cise que 830 056 paysans
18. villes l s gens essayaient de fuir dans toutes les directions de se cacher dans des maisons de fuir dans des villages voisins Les soldats apr s avoir enferm les prisonniers dans des batiments administratif des coles ou des prisons entreprenaient des recherches dans la ville et les environs ruraux pour capturer les fugitifs Pour pr venir toute r sistance les candidats au resettlement sont soumis un r gime de famine l eau est fournie en quantit minime et la lutte des uns contre les autres pour la survie est encourag e De s v res punitions physiques ont t administr es en public lorsque que tout cela ne suffisait pas I faut tout d abord imaginer des masses de gens parqu s pendant deux quatre semaines le temps du transport vers les zones de r installation ils sont enlev s par centaines dans leurs villages et dans les villes ils se retrouvent des milliers dans les Camps de regroupement Les convois de camions et de bus comprennent 30 100 v hicules les h licopt res et les avions font la navette plusieurs fois par jour Ce r gime syst matique de p nurie transforme les distributions de pain et d eau en une lutte quotidienne o les jeunes gens robustes se fraient un chemin travers la foule pour attraper de haute lutte les rations de nourriture pour leurs femmes et leurs enfants A May Daero pr s de Mekele il y avait deux points d eau pour 4 8 000 personnes L un des points t
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