L`objet effectivement enseigné en classe de français par des
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1. de quoi s agit il il faut mettre un D majuscule et oui c est le d but de phrase lt les l ves rajoutent toutes les majuscules gt c est qui l 35 F2 pourquoi le conte veut il nous voir Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 15 36 GS l il y a la majuscule y a la majuscule et le point d interrogation 37 F4 toi 38 IGI tout de suite c est une question 39 GS tout de suite lt en faisant varier l intonation gt tout de suite 40 F2 allons y c est pas une question 41 GI c est presque un ordre donc c est un point d exclamation 42 G6 oui un point d exclamation entre parenth ses 43 G5 oui mais si on met un point d exclamation c est pas besoin de la mettre entre parenth ses 44 M lt entrant dans la salle pensez aux didascalies puisque vous n tes pas d accord sur l intonation du allons y 45 G6 on met une didascalie l 46 M vous pouvez mettre une didascalie puisque vous n tes pas d accord sur le ton lt quitte la salle gt 47 F3 allons y 48 G5 allons y comment il dit 49 IGI dit express ment dit l ami express ment puisqu on conna t pas leur nom 50 G6 dit l ami 4 express ment lt les l ves crivent la proposition 51 El ves lt en ch ur gt voil 52 GsS je sais pas comment a s crit express ment 53 G6 a s crit comme a G6 montre G5 542. M lt l enseignante entre dans la salle gt alors vous avez pu vous mettre d accord 55 GI les majuscules il dit qu il y a des majuscules partout 56 GS et oui c est un d but de phrase 57 G6 si elle en met une au d but c est parce que c est une suite c est une suite c est oblig 58 IM et est ce que par rapport ces majuscules par exemple qui est un point tr s int ressant soulever j ai parl de la ponctuation en g n ral ou d une ponctuation en particulier 59 G5 d une ponctuation en particulier 60 M c est dire 61 G5 des trucs des tonnements Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 16 62 M en langage correct a donne quoi J r mie 63 J r mie des didascalies la ponctuation G6 64 M on appelle comment la ponctuation quand elle influence le son 65 F2 la ponctuation intonative 66 IM la ponctuation intonative qui va changer l intonation des voix est ce le fait de mettre une majuscule apr s les deux points heu qui suivent les personnages va influencer ou pas la fa on dont je vais parler 67 G5 non 68 IM non mais par contre on le met de c t parce que moi a m int resse pour un travail ult rieur d accord 69 J r mie bon moi je les ai mises c est trop tard 70 M c est pas grave je vais voir c t 71 G5 elle est magique tu sais comment il peut dire elle est magique l il faut me
3. ves Ce support qui peut avoir de multiples fonctions dans la classe de fran ais Nonnon 2000 est r duit la fonction d cran g ant des supports papier Le travail de groupe et les mises en commun appartiennent aux routines de la classe de fran ais La gestion de ces deux dispositifs p dagogiques est r v latrice d une expertise en voie de d veloppement Conclusion L analyse des pratiques effectives d un enseignant d butant dans ses premi res ann es d exercice est un indicateur pour la formation Nous avons illustr dans notre contribution une entr e dans le m tier d un professeur d cole Les choix didactiques que nous venons d exposer pour enseigner la ponctuation t moignent des carts entre les diff rents niveaux de transposition didactique des axes Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 11 donn s par le chercheur transposition des th ories de r f rence aux savoirs effectivement int gr s par les l ves On peut dire qu un mod le disciplinaire en acte est inf r L enseignante est tiraill e entre des savoirs nouveaux qu elle a plus ou moins int gr s et ses repr sentations de l enseignement de la ponctuation Aussi dans l entretien a posteriori elle avoue avoir d couvert la complexit de l criture th trale avec son projet de classe et elle reconna t avoir n glig certains aspects de la ponctuation dans le genre litt raire ab
4. L enseignement r fl chi de la langue fran aise l cole Rep res 27 93 116 Popin J 1998 La ponctuation Paris Nathan Programmes de l cole l mentaire 2002 Paris CNDP Ryngaert J P 1991 Le jeu dramatique en milieu scolaire Bruxelles Deboeck Universit Schneuwly B 1988 Le langage crit chez l enfant Paris Delachaux amp Niestl Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 13 ANNEXES Nous adoptons les conventions de transcription explicit es dans l ouvrage Comment enseigner l oral Garcia Debanc et Plane dir 2004 p 6 CORPUS A Etape 6 du temps 3 de la s ance Nous soulignons les passages du texte lus haute voix G gar on F fille 1 M vous ajouterez dans notre texte les didascalies et les signes de ponctuation qui vont influencer l intonation lt Partage des groupes gt Vous avez dix minutes jusqu vingt et apr s vous avez la mise en commun 2 G4 il faut remettre les trucs l 3 G1 les points d interrogation un autre l ve G6 se joint au groupe 4 F2 d j les points d interrogation y a lami un deux et trois lt certains l ves compl tent la ponctuation sur leur feuille gt 5 G5 regarde on doit remettre les points 6 G1 les points 7 G5 on doit remettre les signes de ponctuation mais qu est ce qu on doit faire 8 F2 de quoi s agit il point d interrog
5. Oral Aucun d finition de la didascalie et collectif de la r plique 2mn Et 2 Pr sentation des Discours Deux textes textes photocopi s monog r th traux du professeur Cons Soulignez les didascalies qui ne concernent que Pintonation a 12 mn Et 3 Lecture haute voix Oralisation Texte de J S des textes th traux de 3 l ves Tardieu distinguent les didascalies des individuel intonatives en les didascalies Aide du ao surlignant professeur E 6 mn Et 5 Mise en commun Oral Texte de J collectif Tardieu Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 12 mn Et 6 Ponctuation Travail de Texte Cons Ajoutez la ponctuation et finale et groupe collectif La fl te les didascalies intonatives didascalies enchant e dans notre pi ce de intonatives partiellement th tre ponctu 8 mn Et 7 Mise en commun Oral Usage du tableau collectif noir avec les en repr senta N A nts des g e groupes Tableau des tapes de la s ance 3 3 Les objets d enseignement effectivement abord s dans cette s ance Les objets d enseignement pr vus par l enseignante 1 La lecture haute voix L enseignante fait lire haute voix le texte de Tardieu par trois l ves lors de l tape 3 de la s ance Dans sa fiche de pr paration elle pr cise choisir
6. l impr vu ainsi tout v nement de nature organisationnelle m thodologique relationnelle ou cognitive qui a chapp la programmation de l enseignant et qui introduit une perturbation soudaine dans la le on en cours Dans la s ance observ e nous avons identifi deux moments de classe que l enseignante a d g rer dans l improvisation 1 Le rappel du lexique sp cialis de l analyse th trale L enseignante prouve dans les premi res minutes de la s ance le souci compr hensible de rappeler ce qui a t vu dans les s ances pr c dentes Ce rappel concerne le vocabulaire sp cialis de l analyse th trale Pendant de nombreux tours de parole le professeur essaie de faire noncer les d finitions de r plique et de didascalie L ensemble est laborieux M ah ce sont des choses qu on ne peut pas dire lorsqu on parle alors dans le th tre quand on parle a s appelle comment Le terme de r plique est attendu pour enfin aborder les diff rents types de didascalies M donc nous on va s occuper aujourd hui pas des didascalies qui donnent des informations sur la mise en sc ne on va s occuper des didascalies intonatives des didascalies qui vont donner un petit peu le ton de la voix comme je viens de le faire avec Nelson d accord que celles qui influencent ma voix si je dois le dire comme a lt petite voix gt ou si vous vous rappelez geste et la rumeur la rumeur d accord Le
7. trois l ves qui lisent rapidement Est ce r v lateur d une crainte non avou e sur le temps imparti ce moment de classe Pendant l entretien a posteriori le professeur d clare privil gier cette modalit de lecture pour aider la compr hension des l ves On peut toutefois s interroger sur la pertinence d une lecture haute voix non pr par e d un texte qui joue sur les signifiants des mots Cependant il faut reconna tre que c est un moment particuli rement attendu et appr ci par les l ves de la classe qui de plus est revaloris dans les programmes de l cole l mentaire 2002 p 189 2 La typologie des didascalies L enseignante laisse sous entendre une typologie des didascalies quand elle fait r f rence aux didascalies intonatives l tape 2 de la s ance Nous pouvons dire que ce professeur d butant fait preuve d intuitions linguistiques puisqu elle avoue a posteriori n avoir eu recours aucun r f rent th orique Myszkorowska 2003 distingue plusieurs types Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 6 de didascalies dont les renseignements sc niques sur l expression du personnage qui pourraient correspondre aux didascalies intonatives Myszkorowska insiste sur l importance de la prosodie en pr cisant que cela concerne le tempo la hauteur et l intensit de la voix le timbre et la qualit du son l accent la d format
8. 80 l interrogation est l l ment essentiel du dialogue p 51 les exclamatives ont plusieurs valeurs et elles sont compl t es ou non par des didascalies Larthomas 1980 souligne galement le paradoxe du texte th tral qui est crit pour tre jou donc oralis Choisir un style pour le th tre c est choisir entre le langage crit et le langage oral Il pr cise que le dramaturge dispose de peu de moyens pour noter l intonation et qu il doit faire confiance aux acteurs Larthomas valorise le r le de la ponctuation on dira que la syntaxe impose ses servitudes et qu une ponctuation soign e peut limiter l audace des interpr tes p 54 Nous avons donc sugg r l enseignante de lier une approche ORL Observation R fl chie de la Langue avec son projet d criture th trale de fin d ann e pour illustrer en quelque sorte les propos de B guelin 2002 p 101 la ponctuation dans sa fonction de repr sentation de la prosodie vise traditionnellement le d codage elle sert alors de didascalie pour la r citation d un texte con u et travaill pour tre un produit fini La m thodologie employ e est la suivante chaque s ance de classe est pr c d e par un entretien avec l enseignante qui labore une fiche de pr paration crite La s ance est film e et est suivie par un entretien avec le professeur Tous les supports crits sont port s notre analyse ainsi que les crits s
9. L objet effectivement enseign en classe de fran ais par des enseignants d butants Le cas de la ponctuation en cycle II de l cole primaire en France V ronique Paolacci IUFM Midi Pyr n es GRIDIFE ERTe 46 Laboratoire Lordat EA 1941 Universit Toulouse Le Mirail 1 Introduction La ponctuation est un objet d enseignement qui pose probl me aux enseignants m me confirm s si l on en croit le t moignage de certains d entre eux en formation continu e Souvent abord en d but d ann e l enseignement de la ponctuation se limite d apr s les d clarations des professeurs un catalogue des signes principaux compl t par les fonctions essentielles de ces marques l activit privil gi e tant le texte non ponctu ponctuer Les programmes 2002 de l cole l mentaire fran aise revalorisent l tude de cet objet linguistique longtemps consid r comme accessoire Chabanne 1998 malgr les travaux de l quipe de Catach dans les ann es 70 Les instructions officielles font appara tre la ponctuation au rang des ph nom nes de coh sion comme les connecteurs les temps verbaux ainsi que les substituts et lui accordent un r el statut textuel Les travaux en psycholinguistique permettent d analyser les processus r dactionnels et clairent les enseignants sur les strat gies mises en uvre par de jeunes scripteurs dans l acte d criture En production la comp tence du savoir ponctuer s acqu
10. ation 9 G1 mais non 10 G6 qu est ce qu on met 11 GI les ponctuations puis apr s les didascalies 12 F2 arriv e de la ma tresse ma tresse que doit on faire 13 M je te demande de mettre les didascalies intonatives celles que nous venons de travailler en classe et les signes de ponctuation qui vont influencer l acteur dans sa mani re de parler si c est avec col re si c est avec douceur s il doit chuchoter s il doit faire rire hein il a un objectif l auteur 14 G4 l il manque les majuscules 15 M vous pouvez imaginer en fait que celui qui va lire le texte ne le conna t pas n a jamais vu la pi ce et ne sait m me pas de quoi a parle il a besoin de tous ces renseignements pour savoir jouer ou lire la pi ce correctement comme toi tu as voulu qu il la lise parce que c est toi qui as cr a et tu as envie qu on le lise de la fa on que tu as voulu le jouer tu es oblig de donner des renseignements au lecteur tu es oblig de lui dire et bien a il Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 14 faut le dire de telle mani re et il existe deux solutions dans le th tre les didascalies et la ponctuation d accord 16 GS ma tresse on met la ponctuation on rajoute tout 17 IM ce que tu penses mais c est un travail de groupe ce n est pas l vous tes en train de faire un travai
11. c est dire ayant quitt l IUFM depuis deux ans 13 gar ons 13 filles Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 17 10 Sur les 26 l ves une primo arrivante de l Ouganda quatre enfants du Maghreb deux enfants du voyage un enfant roumain 1l Le concours r gional de professeurs des coles CRPE se passe l issue d une premi re ann e de pr paration l Institut Universitaire de Formation des Ma tres IUFM mais tous les candidats au concours n acc dent pas cette formation de premi re ann e Les parenth ses ont en particulier un r le de pr sentateur graphique Boucheron 2000 13 Popin 1998 donne une grammaire intonative de ces signes m lodiques 14 Terminologie de l enseignante 1 Le fran ais mode d emploi CM1 de Charmeux et al 2003 Sedrap p 74 et Mon Bibliotexte Cycle III Q E Roure Ed 1997 Bordas p 272 273 16 Propos recueilli dans l entretien a posteriori de l enseignante 17 Le projet anim par cette enseignante avec l aide d un professionnel du th tre a r uni plusieurs classes de la ville de Toulouse et a donn lieu en juin 2004 une repr sentation dans un th tre de la ville La t che de la classe observ e tait d crire et de jouer quelques sc nes th trales sur le th me revisit de La Fl te enchant e B guelin 2002 p 93 valorise la modalit de lecture haute voix en reconnaissant la stabilit
12. d hui nous allons travailler sur les didascalies intonatives Pour cela vous allez reprendre la lecture de ces textes et vous allez souligner les didascalies qui apportent une pr cision au lecteur sur l intonation que va employer le personnage Apr s une phase de mise en commun que pr cise le professeur en crivant les r ponses attendues une phase 4 est illustr e par la consigne suivante je vais maintenant vous distribuer un extrait de notre pi ce sur la Fl te enchant e Je vous demande de placer les signes de ponctuation n cessaires pour qu un acteur qui n a jamais vu la pi ce et qui ne conna t pas l histoire puisse la jouer comme vous l avez demand L enseignante conclut sa pr paration en soulignant le lien que l on peut tablir entre la ponctuation et les didascalies elles permettent de donner le ton l acteur qui module sa voix Deux indications temporelles sont donn es pour la phase de pr sentation des textes supports 10 mn ainsi que la phase de recherche individuelle qui suit 10 15 mn Les autres tapes ne sont pas minut es Nous retrouvons l une aide du ma tre d butant qui conscient de la difficult de g rer le temps d un moment de classe s impose un minutage Les supports textuels de la s ance Deux extraits th traux tir s de manuels sont tout d abord port s l attention des l ves Le premier texte choisi est un texte crit pour les besoins du manuel d
13. d introduire un enseignement sp cifique de la ponctuation en r ponse aux projets d criture de la classe La s ance que nous analysons de fa on plus d taill e dans le deuxi me point de notre contribution pose le probl me des textes dire que sont en partie les textes th traux et dont les programmes de l cole l mentaire se font l cho 2002 p 188 Quelle est la place de la ponctuation dans l tude du texte th tral Les topogrammes pour reprendre la terminologie d Anis 1988 ont une place pr pond rante dans l criture dramatique les blancs qui isolent les r pliques les italiques et les parenth ses pour les didascalies les capitales d imprimerie pour les didascalies des personnages Les signes m lodiques Doppagne 1978 que sont les points d interrogation et d exclamation sont nombreux dans le dialogue th tral Catach 1994 p 61 souligne que le point d interrogation cumule la Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 2 valeur de pause logique et la valeur modale la fois syntaxique et intonative Le point d exclamation signale les r actions personnelles du locuteur et fait donc passer l crit une expressivit directe Pour Anis 1988 l exclamation convient particuli rement au caract re polyphonique du commentaire comme si le scripteur lecteur s tonnait de son propre nonc p 131 Pour Larthomas 19
14. de la valeur prosodique du point dit final dans ce type de lecture I Le travail en partenariat avec le professionnel du th tre entra ne la n cessit des indications sc niques les l ves crivent une sc ne et celle ci est jou e imm diatement apr s voir aussi Ryngaert 1991 20 Myszkorowska 2003 illustre ses propos avec le th tre de Feydeau Le dramaturge use et abuse des points d exclamation d interrogation et de suspension p 44 Huber et Chautard 2001 Les savoirs cach s des enseignants Paris L Harmattan 2 Le travail sur la ponctuation est d lib r ment renvoy la derni re phase de la s ance de langue 7 Etape 6 du Temps 3 voir le tableau et corpus A des annexes Comme dans le travail d crit par Juving on note dans le groupe observ corpus B des annexes un d s quilibre dans la prise de parole entre les filles et les gar ons Mais nous ne pouvons pas d velopper ici tous les int r ts de l analyse des interactions au sein d un groupe d l ves TI s agit de l activit de l tape 6 de la s ance Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 18
15. du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 10 La cat gorisation l emporte sur la notion en g n ral Nous avons vu que le professeur observ faisait preuve d intuitions linguistiques au sujet de la typologie des didascalies Or ce genre d tiquetages approximatif et non ancr dans une th orie a entra n des confusions chez les l ves qui n ont pas acquis la notion un niveau plus g n ral Ceci n est il pas l h ritage de l tiquetage grammatical traditionnel que cette enseignante a int gr quand elle tait elle m me l ve Les priorit s de l enseignante d butante un niveau plus transversal La planification initiale sous la forme de la fiche de pr paration crite est suivie scrupuleusement par l enseignante Pendant les phases collectives de la s ance de langue nous avons pu noter que le professeur limitait la prise de parole des l ves pour respecter toutes ses pr visions initiales Respecter les tapes pr vues dans la fiche de pr paration prend le pas sur les questionnements concernant les difficult s des l ves L enseignante soucieuse d arriver au bout de ses pr visions ne prend pas le temps d valuer les acquis des l ves Travail individuel et travail de groupe font merger les acquis effectifs des l ves qui sont en de des pr alables sous entendus par le professeur Le tableau noir est con u comme un double des supports crits distribu s aux l
16. e langue de la classe Le fran ais mode d emploi CM1 de Charmeux et autres 2003 p 74 Il ne sera pas repris collectivement pendant la mise en commun du temps 2 de la s ance voir le tableau qui suit par manque de temps Le second texte extrait d Un mot pour un autre de J Tardieu pr sente les caract ristiques langagi res du th tre de l absurde L enseignante justifie le choix du texte de Tardieu en ces termes elle voulait que les l ves ne se concentrent pas sur Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 4 le sens des mots Dans le temps 3 de la s ance le support textuel propos est une cr ation collective de la classe et illustre le projet de fin d ann e crire une pi ce de th tre pour la jouer Les deux premiers textes sont fid les la version originale en ce qui concerne la ponctuation le troisi me est partiellement ponctu pour les besoins de l exercice de la derni re phase de la s ance 3 2 La gestion de la s ance dans son ensemble Le d roulement g n ral de la s ance est illustr par le tableau ci dessous On peut distinguer trois temps subdivis s en diff rentes tapes qui respectent une alternance de modalit s de travail moments collectifs individuels et travail de groupe se succ dent Phase Dur e Etapes Objet Modalit s Supports 1h02 d ensei de gnement travail 13 mn Et 1 Rappel de la
17. ension entre diff rentes fonctions didactiques Interactions et apprentissages Pratiques 103 104 28 39 Doppagne A 1978 La Bonne ponctuation Paris Bruxelle Duculot D rrenmatt J dir 2000 La Ponctuation Poitiers La Licorne Fayol M 1997 Des id es au texte psychologie cognitive de la production verbale orale et crite Paris PUF Juving C 1999 Interactions groupes et apprentissages Interactions et apprentissages Pratiques 103 104 89 116 Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 12 Larthomas P 1980 Le langage dramatique Paris PUF Marcel J F 2004 Les pratiques enseignantes de gestion des impr vus Psychologie amp Education 56 31 51 Myszkorowska M 2003 Po tique et dramaturgie les didascalies de personnage Exemple du th tre de Georges Feydeau Les critures th trales Pratiques 119 120 35 67 Nonnon E 2000 Le tableau noir de l enseignant entre crit et oral Les outils d enseignement du fran ais Rep res 22 83 121 Paolacci V et Garcia Debanc C 2004 a L entr e dans l enseignement de la grammaire par un professeur d cole d butant L exemple de la ponctuation l cole fran aise primaire La Lettre de l Association AIRDF 34 33 38 Paolacci V et Garcia Debanc C 2004 b Quel enseignement de la ponctuation et autres marques d organisation textuelle en formation initiale d enseignants
18. hrases dans le travail de groupe Le texte d auteur a une place privil gi e dans l enseignement de la langue Il semble avoir le statut de mod le dans les s ances de langue observ e dans la classe de CM1 CM2 Les supports fextuels pourtant issus de manuels scolaires sont difficiles d acc s pour les l ves de cette classe comme nous avons pu le voir avec l extrait de Tardieu L exercice d application est un rituel de la s ance de langue M me dans la s ance r ga 7 A N observ e l enseignante caract rise une tape de la s ance comme un exercice d application Elle reproduit ainsi la derni re tape de la d marche illustr e dans les chapitres de langue de la plupart des manuels scolaires Le manuel de langue remplace les grammaires de r f rence pour le jeune praticien Quand le jeune praticien s interroge au niveau th orique il a tendance aller vers les mat riaux didactiques les plus faciles d acc s dans une classe les manuels En formation initiale les stagiaires avouent que l essentiel est de ne pas en savoir moins que les l ves Les l ves remettant rarement en doute la parole du ma tre un professeur d butant se satisfait de cela La lecture haute voix est privil gi e comme aide la compr hension Invariablement dans les s ances observ es les textes sont lus haute voix et sont en g n ral accompagn s par des clairages du ma tre sur le vocabulaire Actes
19. iert en prenant une posture de lecteur scripteur assez complexe On peut noter une tr s grande diversit des usages des signes de ponctuation entre les individus qui peuvent aller jusqu une marque stylistique chez les crivains qui d fient en quelque sorte la norme Qu en est il effectivement dans les classes Les analyses des pratiques enseignantes dans le cadre de notre th se nous ont amen e observer des professeurs d cole d butants en formation ou dans leur premi re ann e d enseignement et exp riment s ma tres formateurs ainsi que des professeurs de coll ge en formation initiale et exp riment s sur l enseignement de la ponctuation pendant la p riode d une ann e scolaire Ces professeurs enseignent en CM2 cours moyen deuxi me ann e soit des l ves de 11 12 ans et en 6 premi re ann e de coll ge soit des l ves de 12 13 ans Nous nous inscrivons ainsi dans la probl matique de l quipe de recherche ERT46 du GRIDIFE de Midi Pyr n es qui s int resse aux pratiques effectives des enseignants d butants Nous d velopperons ici plus sp cifiquement le suivi d un professeur d cole en Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 1 deuxi me ann e d exercice dans sa classe de CM1 CM2 Nous nous interrogerons sur les conceptions de l enseignement de la langue et plus sp cifiquement de l enseignement de la ponctuation identifiables dans les do
20. ion de la voix l intonation et le ton les l ments auditifs inintelligibles et enfin la ponctuation p 44 Nous soulignons seulement la difficult de distinguer rigoureusement les didascalies dites intonatives des autres Pour Un mot pour un autre de Tardieu les r ponses pr vues par le professeur sont prenant son lan clatant soudain de rire m fiante l interrompant avec agacement Cette s lection contestable relativise les erreurs des l ves de CM2 dont la t che est complexifi e l extr me sachant que la notion un niveau g n ral est loin d tre acquise 3 La ponctuation et les didascalies dans l criture th trale La mise en commun du travail de groupe est ax e sur l objectif initial de la s ance pr cis dans la fiche de pr paration de l enseignante construire le lien entre la ponctuation expressive et les didascalies intonatives Dans ce moment de la s ance le tableau noir Nonnon 2000 est utilis pour la premi re fois il est alors le support de l change collectif de la classe L enseignante au pr alable a recopi au tableau le texte de th tre partiellement ponctu crit collectivement par la classe une semaine auparavant Physiquement le professeur est debout devant le tableau en compagnie des porte parole des groupes Tous ces l ves gr ce leur pr sence au tableau c t de leur ma tresse ont un r le clairement identifi par l ense
21. l individuel je vous signale qui a lu la premi re phrase et le travail de groupe vous savez ce que c est depuis le temps vous en faites deux par semaine voire trois alors il y en a un qui lit la phrase et vous vous mettez d accord sur lt G5 lui coupe la parole gt 18 GS toi J r mie tu lis la premi re phrase 19 G6 le conte ah les amis j ai un tr s grand service vous demander une mission capitale et secr te vous confier l y a rien 20 GS de quoi s agit il 21 GI c est une question il y a un point d interrogation 22 F4 a je l ignore mais le conte vous attend express ment 23 G2 c est pas une r ponse 24 G5 non non moi je trouve que 25 IGI il faut mettre la majuscule d j a 26 G6 mais non 27 G1 mais si 28 G5 au d but de phrase il faut toujours une majuscule elle a dit qu il fallait les mettre les majuscules de quoi s agit il 29 G1 il faut en mettre partout sauf au messager le d but de la phrase et a c est une suite 30 GS de quoi s agit il il faut mettre une majuscule parce que la ma tresse elle a mis des trucs bons et des trucs mauvais 31 G6 ben oui 32 GS vas y roule lt les filles crivent de leur c t gt on se pose trop de questions 33 GI ah mais attends pourquoi elle en met au d but et pas la fin parce que c est un d but de phrase et les autres c est une suite de phrase 34 GS pas oblig c est du fran ais la ma tresse elle avait dit qu elle avait fait expr s
22. mble de la classe Le professeur accueille Delaborde 1999 les propositions des repr sentants des groupes et des l ves assis leur place dans la salle de classe L enseignante g re galement les avis contraires comme les interventions de J r mie un des porte parole des groupes M mais pourquoi J r mie explique pourquoi a ne l est pas il ne suffit pas de dire non Elle fait aussi des apart s en donnant des pr cisions s mantiques un l ve qui l interroge en particulier Dans le cas observ l enseignante a tendance accepter toutes les prises de parole ce qui morcelle les propos qui s loignent de l objectif initial De plus comme pour la mise en commun de l tape 5 de la s ance le traitement des supports est incomplet la r cr ation ayant ponctu la fin de la s ance Nous voyons donc que le moment de la mise en commun est un dispositif qui demande une r elle expertise de la part de l enseignant Doit on privil gier ce moment l les interactions orales la prise de notes ou la correction individuelle au stylo vert Doit on tout revoir lors de la correction Autant de questions que doit se poser un enseignant dans sa classe Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 7 Il est galement int ressant d analyser ce qui n est pas anticip par l enseignante Les impr vus de la s ance Huber et Chautard 2001 cit s par Marcel 2004 d finissent
23. nn es recueillies Quels choix sont op r s par l enseignante d butante et en quoi ces choix contribuent ils au mod le disciplinaire en acte de cette enseignante Nous envisagerons trois volets dans notre d veloppement Le premier d crit le cadre g n ral de l observation que nous avons r alis e dans la classe de l enseignante d butante Le second volet est une tude plus d taill e des activit s men es par le professeur au cours d une s ance en particulier au cours de laquelle est questionn e la place de la ponctuation dans le texte th tral Nous interrogerons les carts entre les pr visions du professeur et la mise en uvre effective en classe et caract riserons les impr vus de la s ance pour enfin d gager dans un troisi me temps les conceptions des priorit s de l enseignement de la langue plus pr cis ment de la ponctuation de cette enseignante 2 Le suivi d un professeur d cole d butant L enseignante observ e est mi temps dans une classe au double niveau CM1 CM2 de 26 l ves dans un quartier populaire de Toulouse avec une population d enfants assez diversifi e dont les parents appartiennent des cat gories socio professionnelles h t rog nes Le professeur poss de une licence de langues trang res appliqu es Elle n a pas suivi de formation initiale de premi re ann e ayant pass le concours CRPE en candidat libre Il avait t convenu avec l enseignante
24. ord Nous avons montr en effet que la t che demand e aux l ves concernant la ponctuation se soldait en une activit sur les types de phrases ce qui limite l tude L observation de cette enseignante pendant une ann e scolaire a galement permis le rep rage de routines professionnelles dont certaines paraissent bien implant es dans la classe Une d marche ritualis e se r p te de s ance de langue en s ance de langue qui se traduit par une gestion de classe prouv e le travail individuel alterne avec le travail de groupe ponctu par des moments collectifs de mise en commun avec le groupe classe Bibliographie Altet M 1994 La formation professionnelle des enseignants Paris PUF Anis J 1988 L criture th ories et descriptions Paris De Boeck Universit B guelin M J 2002 Clause p riode ou autre La phrase graphique et la question des niveaux d analyse Verbum tome XXIV 1 2 84 107 Boucheron S 2000 Parenth ses et tirets doubles une autre fa on d habiter les mots Zn J D rrenmatt dir La ponctuation p 179 189 Poitiers La Licorne Catach N 1994 La ponctuation Paris PUF Chabanne J C 1998 La ponctuation dans les manuels l cole primaire 8 10 ans aspects th oriques et didactiques In J M Defays M Rosier F Tilkin dir qui appartient la ponctuation p 223 243 Paris Bruxelles Duculot Delaborde M 1999 A propos de t
25. s illustrations prennent le pas sur les d finitions Les diff rents rappels du lexique sp cialis ont pour effet de casser la dynamique du d but de la s ance et surtout d carter la r flexion des l ves de l objectif initial de la s ance le lien entre l criture th trale et la ponctuation 2 Le travail de groupe lieu o apparaissent les difficult s effectives des l ves Le travail de groupe est un dispositif tr s pratiqu dans les classes de l cole l mentaire fran aise La modalit du travail de groupe laisse la primaut de la parole aux l ves sans pour autant nier la pr sence du ma tre qui en profite pour avoir un rapport privil gi avec certains l ves Juving 1999 revendique l int r t de ce dispositif comme Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 8 moyen g n rateur d interactions favorisant les apprentissages p 99 Nous ajouterons que cette modalit de travail en classe participe la mise jour des difficult s des l ves de la classe Tout d abord dans les changes transcrits nous notons que la consigne d ajouter la ponctuation et les didascalies intonatives n est pas bien comprise par tous dans le corpus A des annexes en 7 G5 on doit remettre les signes de ponctuation mais qu est ce qu on doit faire Les changes des l ves font surgir les imperfections du support Le texte recopi par l enseignante pr sen
26. te en effet des absences de majuscules initiales et des points la place des signes compl ter Dans les changes 25 36 corpus A l attention des l ves est retenue par les majuscules et la consigne initiale est oubli e En 66M l enseignante reconna t les garements de ses l ves La ponctuation intonative qui va changer l intonation des voix est ce le fait de mettre une majuscule apr s les deux points heu qui suivent les personnages va influencer ou pas la fa on dont je vais parler De m me dans les changes 48 50 une confusion est faite entre le genre narratif et le genre th tral G6 dit lami 4 express ment lt les l ves crivent sous la dict e Le travail effectu prouve la supr matie de l intonation comme par exemple en 39 GS tout de suite en faisant varier l intonation tout de suite Aucune justification syntaxique n est nonc e En d finitive il est demand aux l ves d identifier des types de phrases Le contexte de l tude th trale d soriente les l ves et cette comp tence qui ne poserait pas probl me dans un cadre d exercice individuel entra ne des d bats dans un dispositif collectif Les choix explicites ou implicites de cette enseignante que nous venons de d crire sont riches d enseignements principalement parce qu ils permettent de d finir le mod le disciplinaire en acte de ce professeur au sortir de la formation initiale 4 Quel mod le disciplinaire en ac
27. te pour l enseignante d butante observ e Les choix de l enseignante sont r v lateurs de ce que sont les priorit s et par voie de cons quence les conceptions de cette praticienne au d but du processus de professionnalisation en ce qui concerne l enseignement de la langue 4 1 Les priorit s de l enseignante d butante en ce qui concerne l enseignement de la langue La ponctuation appara t comme une ornementation qui s crit a posteriori L enseignante propose comme dans de nombreux manuels un texte ponctuer mais le support Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 9 textuel a d j t crit au tableau par le professeur sous la dict e de la classe L activit propos e aux l ves est donc comme un retour en arri re dans les processus r dactionnels Le lien entre l oral et la ponctuation est explicite De fa on g n rale les crit res prosodiques puis s mantiques ont t pris en compte par l enseignante tout au long des s ances ayant la ponctuation pour objet d enseignement Le genre th tral est exemplaire pour illustrer l importance de la ponctuation en production et en r ception La posture de r ception est valoris e Les l ves sont plac s en situation de lecteurs dans les diff rentes activit s de la s ance identifier un certain type de didascalies dans la premi re activit ajouter des points soit exclamatifs soit interrogatifs la fin des p
28. ttre un point d interrogation 72 GI tout le monde est d accord ah les amis j ai un tr s grand service vous demander une mission capitale et secr te vous confier 73 GS c est o tu mets un point d exclamation il dirait ah les amis 74 F3 lt bruits gt nous on fait rien 75 F2 vous ne nous laissez m me pas parler 76 G5 et ben parle lt silence des filles gt 77 GS elles n ont rien dire Programmes du cycle II p 198 Voir les travaux de Schneuwly 1988 de Fayol 1997 et plus r cemment les travaux de Favart et Passerault 2000 Pour des tudes stylistiques lire de D rrenmatt Ed 2000 La Ponctuation 4 Th se en Sciences du Langage encadr e par C Garcia Debanc au laboratoire Lordat de l Universit de Toulouse Le Mirail Nous avons pr sent l analyse des repr sentations de professeurs d cole en formation initiale Paolacci V et Garcia debanc C 2004 b et une approche comparative des pratiques d un enseignant expert et d un enseignant d butant Paolacci V et Garcia debanc C 2004 a Groupe de Recherche sur les Interactions Didactiques et sur la Formation des Enseignants 7 Genevi ve Paris Ecole Jules Ferry Toulouse que nous remercions chaleureusement de nous avoir accueillie de nombreuses reprises dans sa classe et d avoir r pondu toutes nos sollicitations Professeur Titulaire Deuxi me ann e PET2
29. ur le tableau noir au cours de la s ance Ainsi il est int ressant d appr cier la gestion effective de la classe partir des axes du chercheur et des pr visions crites ou orales du professeur 3 La mise en uvre effective en classe Pour illustrer la mise en uvre effective en classe nous centrons notre analyse sur une s ance qui a eu lieu au mois de janvier 2004 Il s agit de lier l criture th trale et l tude de la ponctuation Apr s avoir d crit les anticipations du professeur par le biais de sa fiche de pr paration nous pr ciserons ses choix didactiques et p dagogiques Actes du 9 colloque de l AIRDF Qu bec 26 au 28 ao t 2004 3 3 1 Les pr visions du professeur La pr paration crite de l enseignante L enseignante dans sa fiche de pr paration vise un objectif langagier pr cis comprendre l importance de la ponctuation et de la didascalie intonative dans la lecture d une pi ce de th tre Cet objectif est compl t par des objectifs transversaux savoir g rer le temps donn pour une recherche donner son opinion savoir couter l autre savoir travailler en groupe Aucun support n est n goci pr alablement avec l enseignante qui affiche ainsi ses choix didactiques propres Les consignes sont crites dans leur int gralit Elles ponctuent la fiche en diff rentes phases et sont crites dans un registre semi oral pour la phase 2 aujour
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