Avis relatif à la sécurité des luges et des pelles
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1. port du casque est galement fortement conseill Ainsi en Norv ge et en Su de la recommandation du port du casque figure sur les produits Le casque de ski n est pas le mieux adapt car trop lourd Certaines stations de ski La Cluzaz Montgen vre mettent la disposition du public des zones d di es et s curis es l usage des luges Pourtant de nombreuses stations ne sont pas en mesure de pr voir de tels am nagements en raison de la configuration des lieux 4 L audition de l Association des directeurs des services des pistes ADSP Le pr sident de l association a eu connaissance d un accident dont a t victime une jeune fille dans la station des Menuires en 2003 dans des conditions il est vrai tr s particuli res La jeune fille qui n tait pas seule sur la pelle luge a percut un ouvrage d eaux us es en b ton Elle a subi un grave traumatisme cr nien Selon lui cet engin est intrins quement dangereux Contrairement aux luges les pelles luges ont une surface plane et ne disposent pas de lugeons comme c est le cas pour les luges en bois ou de rainures droites comme c est le cas pour les luges en plastique servant de guides pour le maintien d une trajectoire droite D s lors la pelle luge est susceptible de tourner sur elle m me comme une toupie de favoriser les marche arri re et il est quasiment impossible de s arr ter en freinant avec ses pieds Les parents confient cet engin2. curit et la salubrit publiques Elle comprend notamment 5 Le soin de pr venir par des pr cautions convenables et de faire cesser par la distribution des secours n cessaires les accidents et les fl aux calamiteux ainsi que les pollutions de toute nature tels que les incendies les inondations les ruptures de digues les boulements de terre ou de rochers les avalanches ou autres accidents naturels les maladies pid miques ou contagieuses les pizooties de pourvoir d urgence toutes les mesures d assistance et de secours et s il y a lieu de provoquer l intervention de l administration sup rieure L organisation des secours ainsi que la s curit des pistes rel ve donc de la comp tence du maire C est sur la base de cet article du CGCT que les mairies tablissent des arr t s r glementant la pratique du ski sur leur commune et interdisant l usage de la luge sur les pistes de ski Comme on l a vu plus haut certaines stations r glementent la pratique de la luge et d autres engins de glisse comme les bou es de neige Ainsi la mairie de Montgen vre a t elle pr vu dans le r glement tabli par sa r gie des remont es m caniques deux pistes s par es par un bourrelet de neige La plus proche du tapis roulant est strictement r serv e aux luges la plus loign e est strictement r serv e aux bou es La d cision de la mairie de Montgen vre peut sans doute s expliquer par la jurispru
3. de 50 000 secourus par les m mes services 1573 taient bless es 101 taient indemnes 4 sont d c d s sur le coup Pour une moyenne de 175 lugeurs et lugeuses bless s par saison d hiver depuis 9 ans on a d nombr 267 bless s pour la saison 2003 2004 et 230 bless s pour la saison 2004 2005 soit une augmentation sensible par rapport la moyenne Le d c s est essentiellement d une descente non contr l e qui s ach ve involontairement au pied d une pente abrupte Durant la saison 2003 2004 on a d nombr deux chutes en couloir raide une collision contre un engin motoris de damage et une chute sur la surface goudronn e d une aire de stationnement de v hiculel0 IV CONTEXTE JURIDIQUE ET NORMATIF 1 Contexte juridique Il convient d examiner la fois ce qui concerne l am nagement des pistes d une part et le statut des luges et pelles luges d autre part A L am nagement des pistes Les pouvoirs de police du Maire sont pos s par l article L 2212 et suivants du code g n ral des collectivit s territoriales CGCT Les paragraphes suivants concernent le pr sent dossier L 2212 1 Le maire est charg sous le contr le administratif du repr sentant de l Etat dans le d partement de la police municipale de la police rurale et de l ex cution des actes de l Etat qui y sont relatifs L 2212 2 La police municipale a pour objet d assurer le bon ordre la s ret la s
4. du Conseil Sup rieur des Sports de Montagne CSSM cr e par le d cret du 24 f vrier 1983 et rattach e aupr s du Minist re charg des Sports Le CSSM est compos de 32 membres repr sentant selon les termes m mes du rapport de la saison 2003 2004 du SNOSM l ensemble des organismes publics ou priv s du monde la montagne 8 Les diff rents intervenants dans le secours de montagne sont selon l organisation et ou la tradition des stations et sans que l intervention des uns soit forc ment exclusive de celle des autres les pisteurs secouristes les gendarmes de montagne ou de haute montagne les policiers compagnie r publicaine de s curit les sapeurs pompiers les pompiers volontaires les SAMU 9 Sources Syndicat National des T l ph riques de France 10 Selon le SNOSM les collisions contre des obstacles repr sentent 0 8 des interventions tandis que les collisions entre usagers des pistes repr sentent 4 4 desdites interventions
5. stations de sports d hiver est de 51 254 concernant la prise en charge de 51 325 personnes L association M decins de Montagne AMM rassemble quant elle plus de 250 sur 350 au total m decins g n ralistes install s en station de sports d hiver sp cialis s en traumatologie et en m decine d urgence C est en 1990 que AMM a organis avec l appui du d partement d informatique m dicale de l universit de Bordeaux II un r seau de surveillance du risque aux sports d hiver Selon le docteur L les r sultats du r seau pid miologique d observation du risque aux sports d hiver constituent une des bases de donn es existantes les plus op rationnelles pr s de 350 000 cas ce jour sur les pathologies des sports d hiver Le syst me mis en place par AMM repose sur un syst me d claratif Le r seau tudie un fichier bless s qui correspond au recueil d accidents r alis par 70 m decins participant au r seau dans 52 stations pendant la saison d hiver En d but de saison des fiches dites de traumatologie et un logiciel de saisie d nomm EPI 2000 sont mis jour et envoy s chaque ann e aux m decins membres du r seau Chaque bless trait fait l objet d une observation sur une fiche de recueil standardis e et informatis e Cette fiche adopt e par l ensemble des praticiens permet de renseigner des items concernant les circonstances de l accident le type d
6. sur les statistiques d accidents disponibles donne une d finition de la luge qui englobe la pelle luge On entend par luge tout instrument servant de support adapt la glisse sur la neige et utilis par un pi ton en position assise ou couch e L activit consiste en un d placement rectiligne le long de la ligne de plus grande pente d un versant quelconque Les pistes de ski sont g n ralement r serv es d autres types de glisse que celle ci Les engins disponibles dans le commerce sont g n ralement peu manoeuvrables et les capacit s de freinage d pendent de la duret de la neige du poids de l ensemble en glissement parfois plusieurs personnes sur le m me engin et de la qualit du chaussage de celles ci 2 L audition de la requ rante Une collision avec une autre luge est l origine de l accident ce que la requ rante ignorait au moment de la r daction de sa plainte motiv e par l importance de la l sion qu elle a attribu e initialement un d faut de la pelle luge C est en effet lors de l audition de la requ rante accompagn e de son enfant par le rapporteur qu il est apparu que l accident n avait pas t caus par un d faut intrins que du produit L accident s est produit sur une aire de jeux fr quent e par des adeptes de la luge et situ e proximit des pistes de ski de fond de Charlannes La Bourboule L enfant est entr en collision avec une luge cond
7. Bulletin Officiel de la Concurrence de la Consommation et de la R pression des Fraudes EE Ef N 5 du 29 avril 2006 Avis relatif la s curit des luges et des pelles luges pour enfants NOR ECOC0600081V La Commission de la s curit des consommateurs Vu le code de la consommation notamment ses articles L 224 1 L 224 4 R 224 4 et R 224 7 R 224 12 Vu la requ te n 05 019 Consid rant que La luge fait partie des activit s pratiqu es en montagne au m me titre que le ski ou d autres formes de glisse Mais on peut observer que si elle ne repr sente selon l association des m decins de montagne que 0 88 des accidents de sports d hiver elle d tient le triste record de la plus forte proportion des localisations dangereuses touchant le thorax l abdomen la face et le cr ne et engendre parfois des d c s I REQUETE Par lettre en date du 5 mars 2005 Mme L a saisi la Commission de l accident dont a t victime son fils Rapha l le 3 mars 2005 Celui ci a t gravement bless par le bris du plastique de sa pelle luge de marque SISVAL achet e dans un magasin SPORT 2000 La Bourboule le 2 mars 2005 Notre enfant de 7 ans 30 kg au 2 me jour d utilisation de sa luge a t gravement bless par le bris du plastique lors d une descente utilisation normale sur une pente douce enneig e Le bord cass a tranch la combinaison de ski les sous v tements et la chair sur pl
8. ISVAL taient soumises des tests de conformit la norme NF EN 71 de 1998 relative la s curit des jouets Les produits portaient le marquage CE attestant de la conformit des produits la r glementation europ enne sur la s curit des jouets Mais la suite d une question pos e la DGCCREF par la soci t DECATHLON sur le statut juridique de ces produits le rattachement des luges la cat gorie des jouets a t remis en cause par l administration Les luges ont t consid r es comme des articles de sport ne relevant d aucune norme sp cifique Ainsi le marquage CE a t il d tre retir de ces produits Les luges import es de pays tiers notamment des pays nordiques n ont pu tre commercialis es en France munies de ce marquage La soci t SISVAL estime que cette situation est anormale et que les luges devraient tre soumises soit au m me r f rentiel que celui des pelles luges soit une norme sp cifique Pour Mme S les probl mes de s curit des luges et pelles luges tiennent davantage aux conditions d usage des produits qu aux d fauts des produits eux m mes hormis pour les luges en bois qui compte tenu des mat riaux utilis s bois et m tal seraient plus dangereuses que les luges en plastique On trouve peu de luges en bois en France Elles sont en revanche plus r pandues en Allemagne Selon Mme S il est recommand d utiliser les luges sous surveillance parentale constante Le
9. aurait pour effet d en rench rir le co t au del de l usage que l on doit raisonnablement en attendre Pour les luges le constat est diff rent s agissant de produits plus labor s Il arrive parfois que les distributeurs retournent la soci t SISVAL des produits d t rior s 3 Les quipements de protection individuelle S il n existe pas de norme sp cifique pour les luges il existe en revanche une norme NF EN 13484 de janvier 2002 relative aux casques pour utilisateurs de luges prise selon la directive europ enne 89 686 CEE du 21 d cembre 1989 sur les quipements de protection individuelle Cette norme a bien entendu pour but de r duire les risques de blessure au cr ne et la partie de la t te recouverte par le casque Toutefois s agissant de casques pour utilisateurs de luges lors de comp titions sur les pistes de glace elle ne concerne que des conditions extr mes de pratique de la luge On peut citer galement deux normes concernant les casques destin s des pratiques proches de celles de la luge et de la pelle luge la norme NF EN 1080 de juin 1997 et son amendement A1 de 2002 qui fixe les exigences relatives aux casques de protection contre les chocs pour jeunes enfants et la norme NF EN 1077 de 1996 relative aux casques pour skieurs de ski alpin Aucun des casques pr cit s ne r pond aux sp cificit s de la pratique ludique de la luge notamment par de jeunes enfants Sur la base de
10. ces donn s Consid rant le nombre d accidents de luges et pelles luges et la gravit de certains d entre eux Consid rant que les accidents de luge ou de pelle luge sont notamment dus des collisions Consid rant que l am nagement de pistes d di es la pratique de la luge s av re un moyen efficace pour diminuer le nombre d accidents et leur gravit pour autant que ces pistes soient s curis es Consid rant qu il n est pas av r que les casques de ski et de luges sur pistes de glace soient adapt s la pr vention des traumatismes cr niens g n r s par une pratique ludique de la luge notamment par de jeunes enfants Consid rant que le statut juridique de ces engins de glisse n est pas encore fix par les autorit s europ ennes Consid rant que la CSC est attach e au fait que les professionnels puissent se r f rer des normes adapt es aux produits que ceux ci soient consid r s comme jouets ou comme articles de sport et de loisirs Emet l avis suivant La Commission de la s curit des consommateurs recommande Aux pouvoirs publics de soumettre les luges et pelles luges qui seraient qualifi es de jouets la directive jouets et donc la norme sur la s curit des jouets compl t e par des essais de r sistance au froid et la cassure de demander l Association fran aise de normalisation d inviter les professionnels de la fili re concevoir une nor
11. de glisse leurs enfants sans se rendre compte qu il est incontr lable En outre de par sa conception et en raison de son prix de vente tr s bas le produit n est pas susceptible d tre am lior M G serait favorable une interdiction de commercialisation de ces produits A tout le moins il revient aux vendeurs de mettre en garde les consommateurs sur les dangers que ces produits leur font courir En tout tat de cause les directeurs des services des pistes sont impuissants prendre des mesures contre cette pratique dangereuse 6 Il souligne que la pratique de la luge et a fortiori des pelles luges est interdite sur toutes les pistes de ski des stations de ski fran aises par des arr t s municipaux Il est favorable au d veloppement d aires d di es la pratique de la luge comme il en existe dans certaines stations De cette instruction il ressort que les risques pr sent s par les luges et les pelles luges sont de deux types intrins ques par leur conception m me les pelles luges repr sentent un danger du fait qu elles ne permettent ni d avoir une trajectoire pr cise le pratiquant peut tourner sur lui m me et se retrouver le dos vers le bas de la montagne ni de freiner alors que les luges classiques elles le permettent cf plus haut la d finition par le SNOSM de ce qu est une luge d ordre comportemental qu il s agisse des luges ou des pelles luges probl mes d
12. de tests de r sistance au froid et la cassure provoqu e par des objets contondants Selon la DGCCRF il faudrait que les professionnels compl tent sur ce point les essais pr vus dans les normes avant de mettre les luges sur le march La DGCCRF indique que sa doctrine pourrait tre modifi e en fonction des crit res finalement retenus par le groupe d experts europ ens 2 Conformit des pelles luges la norme sur la s curit des jouets Le rapport d essai fourni par la soci t SISVAL tabli le 25 octobre 2002 par le laboratoire ACTS Bureau Veritas indique que la pelle luge a t test e selon la norme jouets NF EN 71 parties 1 2 et 3 et conclut la conformit du produit La norme jouets pr voit dans sa partie 1 des exigences g n rales sur les mat riaux 4 1 les bords 4 7 les fils m caniques et les pointes 4 8 Dans sa partie 2 relative l inflammabilit la section 4 1 concerne plus sp cifiquement ce produit La partie 3 traite de la migration de certains l ments en l occurrence ici pour le plastique bleu composant la pelle luge objet de la saisine l arsenic le mercure le selenium l antimoine le plomb le cadmium le baryum et le chrome Il n existe pas dans la norme jouets de tests de r sistance la cassure provoqu e par des objets contondants Selon la soci t SISVAL si de tels tests taient impos s on renforcerait la r sistance du produit mais cela
13. dence A la suite d un accident survenu sur une piste de luge le pratiquant n ayant pas pu freiner sa course au bas de la piste avant de chuter dans une rivi re situ e en contrebas le Conseil d Etat arr t du 4 f vrier 1983 a estim que le maire de la station avait commis une faute en raison de l insuffisance des mesures de protection mises en place au bas de la piste En tout tat de cause d apr s un m decin de la station de Montgenevre interrog par le rapporteur depuis l arr t municipal organisant des pistes s par es pour la pratique de la luge il n y a plus d accidents graves Il existe encore quelques collisions entre pi tons et lugeurs mais faible allure donc sans gravit B Le statut des luges et pelles luges jouet ou article de sports et loisirs Une enqu te men e par les services de la DGCCREF a montr la n cessit de clarifier la qualification des luges et de d terminer selon quels crit res il s agit de jouets ou d articles de sport et loisirs Les autorit s fran aises ont transmis le 11 octobre 2005 deux notes relatives la situation des luges au regard de la directive jouets qui ont t discut es lors de la r union du groupe des experts europ ens de la directive jouets n 88 3 78 C E qui s est tenue la mi d cembre 2005 Cette r union n a d bouch sur aucune conclusion Dans l attente d une position communautaire la DGCCREF a indiqu dans sa no
14. e sport pratiqu la prise en charge ou non par un service de secours le diagnostic et le type de traitement pr vu Des marqueurs traumatiques ont t d finis de mani re d crire les l sions typiques de chaque sport Cette association consid re que sur 7 6 millions de pratiquants de sports d hiver pour la saison 2004 20059 163 000 bless s ont t pris en charge par les m decins de montagne dont 1 3 sont achemin s par les services des pistes Parmi les facteurs qui peuvent expliquer l cart entre les donn es statistiques de l AMM et celles du SNOSM on peut citer le cas des bless s regagnant le cabinet m dical par leurs propres moyens ou avec l aide de leurs proches ainsi que l enregistrement de pathologies coutumi res des pistes mais non traumatiques coup de soleil mal des montagnes etc L Association des m decins de montagne ainsi que le SNOSM ont fourni la Commission des donn es accidentologiques li es aux luges car les statistiques ne permettent pas de d nombrer exactement les accidents li s sp cifiquement aux pelles luges par rapport aux accidents de luges traditionnelles 2 Les donn es des M decins de montagne Selon les M decins de montagne il faut souligner un fort taux de traumatismes cr niens et d hospitalisation imm diate surtout pour un sport de loisirs Les chiffres fournis sont les suivants 385 accidents de luge pour la saison 2003 2004 307 accidents de luge pour la
15. me sur les luges qualifi es d articles de sport et ou de loisirs quel que soit l ge des utilisateurs auxquels elles seraient destin es Cette norme devrait d finir pour ces produits des exigences de s curit et des m thodes d essais notamment essais au froid r sistance statique et dynamique stabilit et bon maintien de la trajectoire r sistance aux impacts et efficacit des commandes freins manette de direction informations d taill es sur le mode d emploi et les pr cautions d utilisation observer ge minimal d utilisation de v rifier dans le cadre des travaux de normalisation recommand s ci dessus si les casques de ski et de luges sur pistes de glace sont ou non adapt s la pratique ludique de la luge Dans la n gative la question de l opportunit de la conception d un casque sp cifiquement d di la pratique de la luge devra tre examin e d inciter les maires des stations de sports d hiver interdire la pratique de la luge sur les pistes de ski alpin et nordique et cr er des espaces d di s la pratique de la luge de sensibiliser les consommateurs aux risques pr sent s par la pratique de la luge et de la pelle luge dans le cadre de la prochaine campagne de pr vention des accidents de sports d hiver Aux consommateurs de consid rer la pratique de la luge et de la pelle luge comme une activit pouvant comporter des risques dans l atten
16. saison 2004 2005 Pour la saison 2004 2005 la r partition par sexe est de 40 6 de femmes et 59 4 d hommes La r partition par groupe d ge montre que 60 3 des accidents de luge concernent des mineurs enfants 41 4 adolescents 18 9 adultes 37 8 v t rans 2 La localisation des l sions se r partit comme suit membres 62 9 face 12 2 rachis 11 2 cr ne 9 2 thorax 3 bassin 1 3 abdomen 0 3 Le type de l sions fractures 30 9 contusions 24 1 entorses l sions musculo tendineuses et luxations 24 1 plaies 11 1 traumatismes cr niens 6 2 autres 3 6 3 Les donn es du SNOSM Le SNOSM a pr cis la Commission que la luge tant une activit qui se pratique dans divers endroits autres que les pistes de ski lorsque la neige recouvre le sol ces chiffres ne sont pas repr sentatifs de l activit de luge en g n ral Sont exclues des statistiques du SNOSM les pratiques de glisse sur neige l aide de tout autre support comme les matelas plastifi s de protection d obstacles les sacs poubelles pelles neige can e raft chambre air ou autres objets permettant une pratique aux risques et p rils des personnes Au cours des neuf derni res saisons d hiver les secours ont pris en charge 1678 lugeurs et lugeuses soit une moyenne de 186 personnes par saison sur pr s
17. t de la S curit Civile un rapport par saison t hiver et lui propose des axes d action prioritaires pour d finir une politique de pr vention des accidents Les informations fournies par le SNOSM ne donnent qu une vision partielle de la r alit accidentologique En effet pour des raisons m thodologiques les chiffres d accidents de montagne sont sous valu s et ils correspondent aux accidents les plus graves 1 N y sont pas recens s les accidents li s l utilisation des remont es m caniques 2 Ne sont comptabilis s que les accidents pris en charge par les services de secours En effet le recueil des donn es s effectue sur la base de fiches d accidents remplies localement par les services de secours8 et transmises au SNOSM apr s centralisation par les services des pr fectures N y figurent donc pas les personnes bless es qui se rendent par leurs propres moyens chez un m decin ou dans un service hospitalier Or cette proportion est loin d tre n gligeable comme le montrent les chiffres manant de l association des m decins de montagne examin s ci dessous De m me ne sont recens s que les d c s sur le coup avant intervention des services de secours et non ceux qui ont lieu apr s vacuation Enfin le syst me n enregistre pas les personnes disparues Le nombre des interventions r alis es par les services de secours entre le 1 d cembre 2004 et le 31 mai 2005 dans la quasi totalit des
18. te d observations en date du 2 novembre 2005 portant sur le pr sent dossier qu elle pr conisait deux solutions en fonction du public destin utiliser les luges luges classiques pelles luges des fins soit de jeux soit d activit s sportives ou de loisirs 1 qualifi es d articles de sport et ou de loisirs par les professionnels les luges doivent satisfaire l obligation g n rale de s curit qui est d finie l article L 221 1 du code de la consommation qui pr voit que les produits et les services doivent dans des conditions normales d utilisation ou dans d autres conditions raisonnablement pr visibles par le professionnel pr senter la s curit laquelle on peut l gitimement s attendre et ne pas porter atteinte la sant des personnes 2 qualifi es de jouets par les professionnels les luges doivent r pondre au d cret n 89 662 du 12 septembre 1989 modifi relatif la pr vention des risques r sultant de l usage des jouets Ce d cret pr voit que pour tre pr sum conforme aux exigences essentielles de s curit un jouet doit ou bien tre fabriqu conform ment aux normes de r f rence NF EN 71 1 2 3 ou bien b n ficier d une attestation CE de type tablie par un organisme notifi Les produits doivent galement porter tous les marquages et tiquetages requis par le d cret notamment le marquage CE Il est noter que les normes relatives aux jouets ne pr voient pas
19. te des r sultats des tests recommand s ci dessus portant sur l efficacit des casques utilis s dans des pratiques de glisses voisines de la luge de veiller particuli rement pour les enfants porter ou faire porter un casque de ski ou de luge sur piste de glace de ne jamais utiliser comme moyens de glisse des produits non pr vus cet effet sacs poubelles cartons panneaux matelas de protection des pyl nes etc Adopt au cours de la s ance du 19 janvier 2006 Sur le rapport de M Luc Machard assist de Mme Bertille Roche Apaire avec la collaboration de Mme Odile Finkesltein et de M Patrick Mesnard conseillers techniques de la commission conform ment l article R 224 4 du code de la consommation 1 Le 12 juillet 2005 soit 4 mois apr s l accident 2 La temp rature qui r gnait au moment de l accident est valu e par Mme L 16 C 3 La soci t SISVAL a t rachet e par la soci t DAVID fabricant d articles de camping 4 Le prix public d une pelle luge se situe entre 2 et 3 euros 5 Certaines luges sont vendues l heure actuelle quip es d un tire luge ce qui n tait pas le cas auparavant quand le tire luge tait vendu part 6 Par ailleurs il ne faut pas n gliger le fait que certains usagers des pistes utilisent d autres modes de glisse sacs poubelle ou matelas de protection de pyl nes que l on est d ailleurs oblig de cadenasser 7 Commission cr e au sein
20. tibles de provoquer un accident de m me type que celui dont le jeune enfant a t victime 3 L audition de la soci t SISVAL La soci t SISVAL3 est implant e Oyonnax Ain Cr e il y a plus de trente ans et sp cialis e dans la transformation de mati res plastiques elle fabriquait l origine des jouets Aujourd hui elle fabrique et commercialise des jouets de plage des luges depuis environ 9 ans et des articles de camping La pelle luge est un produit con u aux Etats Unis il y a une quinzaine d ann es Les luges et pelles luges sont fabriqu es Oyonnax Selon Mme S le plus grand distributeur de luges en France est la soci t DECATHLON qui commercialise une luge sous sa propre marque La soci t SISVAL se situe en deuxi me position sur le march fran ais En 2004 cette soci t a vendu 148 000 pelles luges4 et 150 000 lugesS Son r seau de distribution est constitu de magasins d articles de sport INTERSPORT GO SPORT SPORT 2000 et d hypermarch s AUCHAN LECLERC Elle commercialise galement des luges sp cifiquement destin es la location dans les magasins de station plus robustes que les autres et qui sont garanties 1 an Le march des luges est un march stable tr s d pendant des conditions d enneigement La dur e de vie moyenne d une pelle luge est d une saison celle d une luge de 5 6 ans Avant 2002 les luges et pelles luges commercialis es par la soci t S
21. uite par deux enfants g s d une dizaine d ann es A la suite du choc le bord de la pelle luge s est bris est devenu tranchant a d chir la combinaison de ski de l enfant et provoqu les l sions d crites plus haut Les pisteurs secouristes qui ont port secours l enfant ont d clar la m re de l enfant que les accidents de luge provoquaient les plus gros traumatismes cr niens parmi les pratiques de glisse et que le port d un casque leur paraissait indispensable La cicatrice examin e par le rapporteur le jour de l audition1 t moigne de l importance du traumatisme Mme L a saisi la direction d partementale de la concurrence de la consommation et de la r pression des fraudes DDCCREF des Yvelines pour l informer de l accident et lui demander de v rifier si la pelle luge mise en cause r pond bien aux exigences de s curit Par lettre en date du 10 mai 2005 la DDCCRF des Yvelines a inform Mme L des conclusions de l enqu te men e par la DDCCREF de l Ai n qui a men les investigations n cessaires La DDCCREF de l A n a proc d un pr l vement des pelles luges aupr s du fabricant la soci t SISVAL Les produits ont t soumis des tests en laboratoire A l issue de tests de torsion traction chute choc compression sur des pelles conditionn es 4 heures une temp rature de 10 C2 il n a pas t constat de pr sence de bords coupants ou de pointes ac r es suscep
22. usage certains usagers montent deux sur une pelle luge certains pratiquants de luge ou de pelle luge ont un comportement dangereux non respect de r gles de s curit non ma trise de leur trajectoire probl mes de collision avec les autres pratiquants c est le cas du gar on faisant l objet de la requ te II ACCIDENTOLOGIE 1 Les sources statistiques Il existe deux sources de donn es accidentologiques nationales sur les accidents de sports d hiver L une mise en uvre par le Syst me national d observation de la s curit en montagne SNOSM l autre d origine associative celle des m decins de montagne Cr par un arr t du 16 octobre 1984 modifi le SNOSM est plac sous l autorit de trois minist res Minist re charg des sports Minist re de l int rieur Minist re de la d fense Il collecte traite et analyse les donn es relatives aux accidents de montagne t hiver Pour la saison hivernale il recense chaque ann e les sinistres dont peuvent tre victimes les usagers du domaine skiable accidents li s aux diff rentes pratiques de glisse d origine traumatiques ou non accidents d avalanches La publication des r sultats ob it certaines formalit s Tout d abord un comit de pilotage supervise les travaux du SNOSM Ensuite ce comit de pilotage fournit une Commission de l Information et de la S curit 7 pr sid e par le Directeur de la D fense e
23. usieurs centim tres jusqu au muscle Nous avons t secourus par deux secouristes de montagne se trouvant proximit de l accident o un pansement anti h morragique a t pos puis nous avons t dirig s vers le m decin g n raliste le plus proche Celui ci devant l ampleur du d g t nous a renvoy s sur l h pital pour suture avec anesth sie L enfant a eu une dizaine de points de suture externes et d autres internes Il va b n ficier de soins pendant plusieurs semaines Dans une lettre adress e au Dr Andr L du CHU de Clermont Ferrand la requ rante a pr cis que l accident avait eu lieu entre 15h30 et 16h que l enfant avait t admis l h pital vers 19h et qu il tait rest en salle de suture jusqu 20h minimum Rapha l a vit une paralysie par miracle le nerf sciatique se trouvant imm diatement sous la coupure tr s profonde IL INSTRUCTION PAR LA COMMISSION Lors de son instruction la Commission a entendu la requ rante un repr sentant de la soci t SISVAL et le pr sident de l Association des directeurs des services des pistes ADSP La soci t DECATHLON interrog e a refus d tre auditionn e par la Commission au motif qu elle ne souhaite plus commercialiser les luges et pelles luges Les diff rentes auditions ont permis de pr ciser certains faits 1 D finition Le Syst me national d observation de la s curit en montagne SNOSM interrog
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