J`étais dans ma maison et j`attendais que la pluie vienne
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1. mesure des tapes de travail j aurai le plaisir d tre paul e par deux consultant e s ext rieur e s qui ont la s r nit de leurs acquis de professionnel le s confirm e s Dominique Terrier partagera sa connaissance de l univers de JL Lagarce afin de confronter nos points de vue et nos diff rentes interpr tations du texte et des r f rences qui y sont li es Mich le Bromet Camou clairera l impact de la transmission transg n rationnelle afin que je m en saisisse et transforme ces notions en actes artistiques Chlo Martin Page 6 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie PARCOURS DE LEOUIPE CV Chlo Martin Mise en Sc ne Metteuse en sc ne Com dienne Auteure Elle d bute en 1997 sous la direction de Jean Pierre Berthomier au sein du Th tre des Agit s et au conservatoire d art dramatique de Poitiers Elle participe aux ateliers du Centre Dramatique Poitou Charentes et compl te sa formation aupr s de George Bigot Etienne Pommeret Laurent Laffargue Christophe Rauck Fran ois Cervantes Et avec les compagnies pour lesquelles elle joue La Clique d Ars ne Cie Plein Vent Le Beau Monde Cie Y Jaulin avec Titus Les Agit s Aline La Chaloupe Th tre du Tacot Collectif Gonzo Elle r alise ses premi res mises en sc ne l universit de Poitiers durant ses tudes en facult d arts et spectacles Apr s la pluie de Sergi Belbel et Les Cent pas2. A n e Ce que nous faisons le reste de la nuit toute cette nuit aujourd hui la nuit de son retour le jeune fr re ce qu on fait on ne se couche pas on chante notre chanson on danse notre danse un peu lente toutes les cinq notre pavane pour le jeune homme cette histoire l Page 4 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie Principaux partis pris Le jeune fr re n est jamais rentr ou si c est le cas il est mort depuis longtemps Les cinq femmes sont bloqu es dans un espace temps une sorte de purgatoire Cette pi ce Pi ce de maison et pi ce de th tre Les personnages sont des femmes qui sont les com diennes de leur propre vie Elles rejouent ternellement cet v nement autour du jeune fr re son d part son retour Elles ont chacune leur versions des choses Elles composent avec leur r alit et leur imaginaire A tour de r le l une propose son sc nario aux autres en utilisant La Plus Jeune comme doublure du jeune fr re Le rapport aux mots en italique et les pr cisions du discours alimentent un langage concret au service des mises en jeu Les personnages sont au pr sent de ce qui se joue La sc nographie que je propose fait r f rence l absurdit et la ruralite Les cinq com diennes sont en permanence sur sc ne Le d cor est un huis clos d limit par la lumi re Au fond se trouve un escalier qui monte en angle et qui m ne au vi
3. une po sie couter Je combats l ennui au th tre L immobilit dont il est question dans J tais dans ma maison et j attendais que la pluie vienne correspond pour moi au fait qu elles n arrivent pas quitter cette maison Je souhaite qu il y ait des mouvements au plateau Des gestes subtils comme des actes manqu s qui trahissent l motion int rieure Que cachent ses flots de paroles Les non dits Elles ne peuvent pas s arr ter de parler au risque que le bord des larmes les submerge Parler pour ravaler sa tristesse l emp cher de nuire ne pas lui laisser une place dans la bouche pouvoir d glutir sans que la gorge soit serr e par l motion Des actions concr tes geste soupir d placement de la part de celles qui coutent Ces interventions pourront parfois tre assimil es des r pliques dans le monologue de celle qui parle l o il y a des retours la ligne par exemple En rapport avec ce que les mots de l une provoquent chez les autres Le chemin de l oreille jusqu au trippes a fait quoi de dig rer une parole On la ravale on la recrache plus tard ou on s interpose Des interm des physiques d lirants ou cod s Travail de d placement en ch ur en duo en trio autour du th me des liens de parent Contraste de l immobilit avec une seule en mouvement R p tition d un geste quotidien qui par exag ration devient d lirant prend tout l espace Comme si el
4. Elle interrompt la r p tition Mais dans l hypoth se o le fils est vraiment rentr Si la Plus Jeune part le cycle d attente peut alors continuer La Plus Jeune on ne prenait pas garde moi on m oubliait comme on m oublie toujours Est ce que son d part passe inaper u ou est ce qul entraine les autres en faire autant La Plus Jeune Est ce que j imagine Page 25 sur 26 a ame x ompagnie 12 rue Joseph Cugnot 79000 Niort T l 05 16 81 69 39 Mail cie ladame gmail com Diffusion Production Julien Mollis www ladamedecompagnie com Laane Ma
5. La Pal ne Rouillac 3 semaines Sc ne de territoire Cr ation artistique et technique NUN Septembre 2015 21 j l R p tition publique la Passerelle de Maul on 1 re repr sentation Saison 2015 2016 Confirm es Le Moulin du Roc et le Th tre de Thouars En cours de n gociation Sc nes Nomades A4 St Jean d Ang ly La Pal ne de Rouillac R gion Poitou Charentes Association Ah Parthenay La Passerelle Nouaill Maupertuis Espace Agapit St Maixent l cole La Margelle Civray Les Carmes La Rochefoucault Salle Tr net Chauvigny R gion parisienne Th tre de Br tigny Espace St Exup ry de Franconville Centre des Bords de Marnes Le Perreux Page 13 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie INTENTIONS DE MISE EN SCENE Introduction J tais dans ma maison et j attendais que la pluie vienne fonctionne comme une spirale ascendante Repassant syst matiquement sur les m mes v nements elle prend de la hauteur de la distance et affine les points de vue Cette spirale devient un axe fondamental o se jouent trois formes de r p tition celle de l criture particuli re de Lagarce celle du transg n rationnel que je choisis d aborder et celle du th tre proprement parler L acte r p titif ne tourne pas en rond c est une volution en forme de vrille que l on retrouve dans l ADN les mouvements du Taiji Chuan ou lorsque un arbre sort de terre Ce chemin en l v
6. d clarations d amour Cie La Volige Nicolas Bonneau Ce qui m ne le Monde R cits et violoncelle avec Clotilde Gilles Le petit monde de Monsieur Franck Cie Le Beau Monde Yannick Jaulin Nan Th tre des 7 Collines Tulle Ce qui est dit doit tre jou Cie La Martingale Peter Pan et Regain Cie le S maphore On ne badine pas avec l amour Cie Du Songe Les petits riens Cie La Chaloupe Marthe et Batiste com die musicale Cie de L Indre Artiste associ e du Nombril du Monde Pougne H risson elle travaille galement avec diff rents artistes pour qui elle r alise collaboration l criture et mise en sc ne Nicolas Bonneau Chlo Martin Annabelle Sergent spectacle nomm aux Moli res 2011 Lola Terny R le de La Seconde Com dienne Chanteuse Elle commence sa pratique th trale l ge de 8 ans La Compagnie La Chaloupe o elle suivra 7 ann es d atelier Elle se forme au chant jazz vocal avec Patricia Ouvrard et la danse hip hop avec la Cie EGO Elle se produit lors de diff rents concerts avec La MonaLola duo accord on chant Durant sa scolarit en classe th tre au lyc e du Bois d Amour de Poitiers elle aborde Racine Novarina Shakespeare Feydeau Elle s exerce sous la direction de Fran oise Le Meur Fr d rique Antelme Etienne Champion Claire Servant Christophe Pellet Matthieu Roy Johanna Silberstein Pascal Collin Philippe Canales Elle est actuellement l ve au
7. elles tissent ensemble elles ne font qu une et bloqu es dans cette attente peuvent alors symboliser diverses figures mythologiques La M re Comme nous l avons attendu ici apr s que son p re fut mort et que les raisons de rester les secr tes raisons de rester se furent teintes Page 17 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie La R p tition g n rationnelle Reproduire des sch mas de vie La place dans famille Le poids du transg n rationnel Le transg n rationnel c est la transmission d un inconscient familial de g n ration en g n ration parfois lointaine Ce non dit demeure une t che inachev e jusqu ce qu un individu puisse rompre la cha ne en rompant son silence ou celui des autres En r parant de mani re symbolique souvent en mettant des mots sur des mauk Lorsque une famille se r unit l approche de la mort d un proche c est un moment particulier o les langues peuvent se d lier et lib rer les secrets de famille C est le caract re irr m diable de la mort qui pr cipite ce besoin de dire la v rit La Plus Vieille et que juste l il vienne mourir comme s il voulait d montrer quelque chose qui puisse faire mal Je souhaite rendre lisible quel point cette transmission a un poids dans nos choix de vie Deviens ce que je n ai pas pu tre Reste fid le ta lign e notre mode de vie Entretiens le souvenir de qui no
8. faire Elles voluent sous le regard des autres et se construisent au travers de ce qu on dit d elles Au sein de ce ch ur universel saisir ce qui fait leur individualit selon la figure f minine qu elles repr sentent C est du langage que naissent les personnages Les phrases qui enferment empoisonnent conditionnent Les fausses croyances qu on a entendu qu on entretient les dictons Ces phrases qui sont r p t es fonctionnent alors comme des assignations La M re Ma pauvre on t imagine comme tu seras toujours La Seconde Je mettrai ma robe rouge celle l que vous toutes d testez avez toujours d test e ma robe rouge dans laquelle jai l air vulgaire des filles du samedi soir L A n e Tu vas nous revenir du bal avec ta robe rouge de travers et tu nous feras un enfant Notre place dans la famille celle qu on ose prendre ou celle qu on nous laisse influe notre fonctionnement dans un autre type de famille celle de la soci t Les individus s emp chent de changer par peur de ne plus correspondre ce que les membres du groupe attendent d eux Oser voluer comporte alors le risque ou la croyance de ne plus tre aim e reconnu e par les siens Ces cinq femmes sont donc enferm es dans leurs r les au sein de cette famille et les cinq personnages sont emprisonn s dans la pi ce qui leur est impos e de jouer Reli es de mani re imaginaire par cette parole qu
9. Conservatoire d art dramatique de Poitiers sous la direction de Jean Pierre Berthomier et Fran ois Martel Page 8 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie Anne Danais R le de La M re Com dienne Chanteuse Auteure www annedanais net Elle se forme l Ecole d Acteur Alain Knapp et en classe de chant au Conservatoire de Saintes Elle se perfectionne lors de stages pluridisciplinaires Georges Bigot Marc Perrone Anna Rodriguez Ulrik Barfod Roy Hart Th tre et Gilone Brun Elle dirige sa compagnie de th tre Labelles et cie et coordonne La Maison du chat bleu lieu culturel en milieu rural Saint Savinien 17 depuis 2002 Apr s 250 repr sentations elle joue toujours Les soliloques de Mariette extraits de Belle du seigneur d Albert Cohen C est prodigieux vraiment une grande motion th trale gt Le Masque et La Plume France Inter Prodigieuse com dienne Le Nouvel Observateur Elle tourne galement dans Hier les lavandi res avec 3C th tre Elle a jou pour La Cie Caboch art 3 ou 4 heures a d pend Le parcours des humili s 3C th tre Les bonnes femmes Avant la m re Denis Labelles et cie Ida voit le jour Labelle dame r cital La Dana s chante La Passante Cie Toujours P Horizon mise en sc ne Claudie Landy ARTE et France T l visions A la Recherche du Temps perdu r alis par Nina Companeez Evelyne Serruau R le de La Plus Vieille C
10. Cycle sur sacrifice et culpabilit CREATION 2014 2015 DOSSIER ARTISTIQUE J tais dans ma maison et j attendais que la pluie vienne de Jean Luc Lagarce Mise en sc ne de Chlo Martin Dossier artistigue La Dame de Compagnie Sommaire NOTES ARTISTIOURS me a Ba Aa ANG ie ei Ga a a a La ana BAGA 3 Chlo Martin et l univers de JL Lagarce ee00000000000000000000000000000000000 3 Arpument de la PIetE sisia EN aa aa aa aaa a EN DE NE EN Ba a aa a 4 Principaux partis PHS 5 5e door AG GA NG a a a aaa aa ag A 5 PRESENTATION ET PARCOURS DE UEOUIPE CV 5 CALENDRIER DES RESIDENCES an aaa nahan a ka aaa aia abal ah naba nan na gan a ag aan ak 13 INTENTIONS DE MISE EN SCENE aga gan aa aa a a a b E a Ba aa b aa Waa alan 14 La R p tition s mantique Rythmer le mouvement de la pens e 15 L criture de Lagarce une partition guid e par Tauteur 15 Le mouvement du non verbal une grammaire des corps 16 Penser les r les l assignation des r pliques 17 La R p tition g n rationnelle Reproduire des sch mas de vie 18 La place dans la famille le poids du transg n rationnel 18 Lign e de femmes le sacrifice des anti h ro nes 19 La ruralit comme symbole de l ancestral D cor et Costumes 20 La R p tition th trale Rejouer ternellement la m me sc ne 22 L absurdit levier
11. ation permet de garder l espoir d un d tachement possible au fur et mesure que le regard sur les sch mas impos s se modifie L gende e Les mots entre 4 sont des citations de l uvre e La typographie est respect e Le symbole signifie un retour la ligne et ou un changement de paragraphe dans le texte de la pi ce e Les mots entre correspondent des expressions autres qui ne sont pas crites dans l uvre Page 14 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie La R p tition s mantique Rythmer le mouvement de la pens e L criture de Lagarce une partition guid e par l auteur Jean Luc Lagarce est un auteur qui offre une libert des partis pris Le fait que les didascalies soient clairsem es ou r duites ces fameux points de suspension entre parenth ses oblige choisir qui les personnages s adressent permettent de questionner l espace temps et le rapport aux enchainements des s quences Tous ces l ments proposent une exploration riche qui constitue la joie et le sens m me de la recherche pendant une cr ation Les travers de langage et les codes d criture deviennent pour moi sources de jeu Ce n est pas juste une po sie verbale R duit cela un texte fleuve tel que J tais dans ma maison et j attendais que la pluie vienne devient herm tique Il est n cessaire d apporter un traitement aux mots en italique aux retours la ligne aux parenth
12. availl pour Le th tre Les Matapeste La D me de Compagnie Cie Boutabouh Sandrine Bourreau La Compagnie la Chaloupe Th tre du Bocage Les 3C th tre La musique Christine Authier Olivier Savariau Gerard Baraton Kiadissa Fanfare les Traines Savates Des lieux Le Tr s grand conseil mondial des clowns Niort Festival du Nombril Pougne Herisson Les Nuits Romanes Th tre de Bressuire Karlito R alisation du d cor Sculpteur Performeur www madagascart net 2004 Ouverture de Madagasc Art Atelier de Recyclage Artistique 2007 2013 Expositions et performances l occasion de Fer en Fer gt v nement du collectif Zo Prod il r alise plusieurs sculptures de fer Penseur Discobole Archer et plusieurs membres d un orchestre automate Il cr aussi lors de festivals et d v nements culturels Colmar Parthenay Issoudun Niort Granville Durant cette p riode il collabore galement aux constructions de d cors et installations de feu avec la Cie Carabosse 2012 2013 R sidence de cr ation et installation de Mamaka L arbre des possibles sculpture monumentale d un arbre de ferraille de 7 50 m tres de haut Rouillac en partenariat avec La Pal ne Il aime l improvisation et le mouvement et s il a choisi le R cup Art c est pour redonner une vie des objets qu on jette Les objets de r cup ration a va avec la rencontre des personn
13. core attach aux traditions Dans un espace o il y a peu d habitants le qu en dira t on prend de l importance et peut devenir un frein l volution de ces femmes Ces femmes seules qui sont regard es bizarrement justement parce qu elles vivent sans hommes L escalier est celui construit par les anc tres Il est le t moin des confidences et des ges de la vie comme un tronc d arbre qui prend les marques du temps C est un endroit o l on peut se r fugier ou espionner L escalier est la colonne vert brale de la maison c est l arbre g n alogique le tronc commun c est un tuteur pour se tenir droit et rester digne Il est difficile de s en d faire par peur de s crouler Cet escalier est la fois le totem de cette tribu de femmes et le symbole phallique du pouvoir La chambre de l unique fils est d sign e comme tant en haut il domine Elles n y ont pas acc s puisque apr s la derni re marche c est le vide Enfin cet escalier arbre est une vocation la sc nographie d En attendant Godot de Beckett Au travers de cette id e de faire du neuf avec de l ancien se pose la question de comment avancer avec ce qui existe Y compris dans l histoire du th tre Page 21 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie La R p tition th trale Rejouer ternellement la m me sc ne L absurdit levier de la l g ret Nous naissons dans un univers pr existant L Histo
14. d toute la place Mis sur un pi destal tel un Dieu ou un h ros il conditionne malgr lui la vie de ce groupe de femmes Page 18 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie Lign e de femmes le sacrifice des anti h ro nes Elles n existent pas par elle m me elles existent parce qu il y a un h ros Elles ne sont rien sans lui Comme ces femmes enti rement d vou es leur r le de m re qui se retrouvent vides une fois que les enfants ont quitt le nid comme si elles taient d sormais inutiles comme si il leur tait impossible d exister pour elles m mes Leur seul objectif est de tisser chaque jour telles des P n lope l histoire du retour de ce jeune fr re pour tenir ou simplement pour exister Le sacrifice de l amour Elles ne peuvent pas amener un autre homme la maison faire entrer un pr tendant serait trahison L A n e est la seule affirmer une sexualit qu elle qualifie d hygi nique L A n e lt passerai en douce en douce oui du groupe des filles au groupe des vieilles Il n y a pas d entre deux pas de femmes il y a les filles et les vieilles gt La Seconde refuse de grandir telle une Electre elle entretient un fantasme incestueux dans son rapport au jeune fr re Passer concr tement la sexualit est trop risqu pour elle elle tomberait alors directement du c t des vieilles de cette m re qui elle a tant de re
15. de A l avant sc ne un montant de porte sans porte avec un seuil Un fauteuil de camping pliant en tissus d mod des robes calqu es sur un ancien mod le de la musique traditionnelle Lors des s quences o les personnages jouent se mettre en sc ne l escalier devient un gradin en miroir du public cr ant un plateau en bi frontal pour celle qui prend le centre Le fauteuil est destin La Plus Vieille elle en est parfois d poss d e par une autre qui d cide de l utiliser dos au public comme un si ge de r alisatrice Le personnage peut alors se permettre des apart s en se d tournant vers les spectateurs Les adresses directes au public en font un t moin qui peut endosser le r le de celui qui coute Le spectateur le confident le juge le th rapeute le confesseur l intervieweur du making off l arbitre Ce qui m int resse dans cette pi ce c est ce que l Histoire construit en nous malgr nous L histoire familiale l histoire de la soci t l histoire des mythes Ce qui se transmet de g n ration en g n ration ce qui est dit et ce qui reste secret Le poids de la tradition Comment s en lib rer Au del du sens du devoir du sentiment de loyaut de la peur du regard des autres Et notamment en tant que fille La route qui dispara t au d tour du bois gt est l ext rieur de la maison c est le chemin initiatique r serv l homme Celui qui est le h ros qu e
16. de Jean Michel Ribes Elle obtient son dipl me d tudes th trales au conservatoire en pr sentant une mise en sc ne de Derniers remords avant l oubli de Jean Luc Lagarce en 2003 Elle poursuit ses exp riences de direction d acteur et d laboration sc nographique dans le cadre d atelier de La Compagnie La Chaloupe La dynamique de ses mises en sc nes peut faire penser au travail de Chritophe Rauck et celui de Laurent Laffargue De 2003 2008 elle monte La Demoiselle de la Poste d Ewa Pokas Simon Labrosse de Carole Fr chette Histoire aux cheveux rouges de Maurice Yendt Rom o et Juliette de Shakespeare L Odyss e pour une tasse de th de Jean Michel Ribes AntigoneS Montage crois des versions de Brecht Cocteau et Sophocle Parall lement ses engagements de com dienne elle r pond des commandes de mises en espaces et de jeu ALINE et Cie C est quand qu on va o Une pi ce de presque Renaud Avignon 2005 Compagnie Aire de Cirque Collectif Douglas s Chorale la Cl du Lay Page 7 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie Anne Marcel R le de L A n e Com dienne Raconteuse Auteure Metteuse au monde de spectacle Apr s une formation classique au conservatoire de Tours elle a acquis des connaissances pluridisciplinaires dans le domaine artistique lors de stages et en travaillant avec bon nombre de compagnies Elle a jou lu racont dans Remix collectage de
17. de la l g ret 22 La mise en distance jouer se mettre en sc ne 23 L espoir d cider de sortir de la r p tition 25 CONTACT se 26 Page 2 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie NOTES ARTISTIOUES Chlo Martin et l univers de Jean Luc Lagarce Jai d couvert l uvre de Jean Luc Lagarce au conservatoire d art dramatique de Poitiers Tr s sensible la finesse et la puissance de son criture jai pris beaucoup de plaisir travailler cet auteur Nous avons eu la chance de d couvrir l univers du directeur de troupe qu il a t gr ce un stage rencontre avec Fran ois Berreur C est cette occasion que jal abord en profondeur J tais dans ma maison et j attendais que la pluie vienne en tant qu interpr te du r le de l A n e sous la direction de Christine Joly En 2003 j obtiens mon dipl me d tudes th trales en ayant pr sent l preuve pratique une mise en sc ne de Derniers remords avant l oubli du m me auteur Le jury f licite ma direction d acteur et les choix de mise en espace L criture de Lagarce me touche et a surement nourri mon besoin de choisir avec pr cision les mots que j emploie notamment en tant qu auteure Pour tre s re d tre bien comprise je tamise mon criture jusqu trouver l expression juste Ce qui me fait cho chez lui c est son souci du d tail son besoin de creuser le sens des mots s
18. es Arts de Brioux Th tre de Thouars Sc ne de territoire Th tre de Bressuire Le Moulin du Roc Niort La Pal ne Rouillac confirmer distribution envisag e pour lire le texte l Odyss e Th tre de La Rochelle Rencontres avec Fran ois Berreur Th tre Ouvert Paris puis avecles consultant e s du projet RDV avecles institutions et avecles directeurs trices des lieux de diffusion Mars D cembre 2014 Septembre 2014 Juin 2015 10 jours Lecture publique le 10 juillet 19h au Travail du texte Brioux sur Boutonne Festival au Village M diation possible aupr s de la Maison Familiale et Rurale Collecte d l ments en bois et de souvenirs aupr s de la population Cr ation d un Th tre Forum avec le groupe ruralit au Parcours de rencontres et de cr ativit aupr s du groupe de R sidence de cr ation artistique Collecte d l ments en bois et de souvenirs aupr s de la population R p tition publique le 3 novembre R p tition publique Collecte d l ments en bois et de souvenirs aupr s de la population paroles de victimes de violences conjugales du CG79 Maul on Repr sentations de leurs travaux R sidence de cr ation artistique et recherche lumi re R sidence de cr ation artistique et recherche lumi re R alisation du d cor Ateliers de la Sc ne Nationale de Niort 1 semaine A d finir Ateliers de
19. es qui te les donnent ce n est pas de la mati re morte Karlito est un artiste soudeur qui travaille essentiellement le m tal mais qui est aussi l aise avec d autres mati res Connaissant la r alit des tourn es il sait allier son sens pratique l artistique afin de r aliser un d cor facilement d montable L escalier du d cor symbolisant une sorte d arbre g n alogique sera d aspect ext rieur en bois l infrastructure int rieure sera en m tal Le projet est de construire la sc nographie partir d l ments de r cup ration aupr s de la population Page 11 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie Dominique Terrier Consultant JL Lagarce Metteur en sc ne Venu de la danse contemporaine et du th tre gestuel il rentre dans le collectif de la Cie M tro Mouvance Rouen en 1985 et en prend la responsabilit artistique en 1994 Apr s avoir mis sur sc ne des po tes Rimbaud Char Mansour Lorca Adonis Barbier Il monte Corneille puis Racine Per Olov Enquist avant un long parcours autour de l uvre de Jean Luc Lagarce 5 saisons 7 cr ations dont J tais dans ma maison et j attendais que la pluie vienne et 280 repr sentations Depuis 2007 il m ne une mission territoriale sur le Nord Deux S vres en compagnonnage avec le Th tre de Thouars et avec le conventionnement Drac R gion Poitou Charentes D partement des Deux S vres Dans ce cadre il monte entre autre
20. ette famille sur La Plus Jeune L une peut l encourager partir pour vivre sa place la vie qu elle n a pas eue l autre peut en tre jalouse et la conditionner rester pour qu elle partage son lot de souffrance Quelle place prend alors le destin La M re Elle n y sera jamais pour rien elle sera toujours innocente Ce qu elle aimerait gt Consciente d tre manipul e La Plus Jeune accepte de se pr ter au jeu mais n en demeure pas moins observatrice de la situation A l cart elle a un regard en distance en analyse sur sa propre famille La Plus Jeune N ai jamais plus ou moins vous ne pouvez pas dire le contraire c est vous que je le dois n ai jamais vraiment compt Ce personnage compte pour moi puisque je lui offre le pouvoir d utiliser les r elles didascalies du texte Dans ce texte labyrinthique c est peut tre elle telle une Ariane qui suit le fil du discours et peut alors entrevoir l issue de la pi ce Etant utilis e dans le r le du jeune fr re pour s en sortir elle n a pas d autre alternative que de jouer le r le qu on lui demande par cons quent celui de partir Sauf qu elle ne franchit pas le seuil de la maison elle ne sort pas par la porte elle transgresse la r gle elle brave l interdit en franchissant le quatri me mur elle sort par la salle Elle quitte la pi ce dans les deux sens du terme celle de la maison et celle de l auteur
21. ions Son travail nourrit aujourd hui une approche chor graphique qui s oriente davantage vers le sens profond du mouvement plut t que la forme Ainsi chaque danseur se est invit e chercher en soi l cho d un th me pour que son mouvement devienne la cons quence d un impact int rieur Marie Martineau Cr ation des costumes Costumi re Plasticienne Form e la couture depuis toujours par une maman passionn e elle d veloppe galement un go t pour la peinture Elle obtient une licence d Arts plastiques Bordeaux et se forme au m tier de costumi re Dole ou elle obtient son DMA Dipl me des M tiers d Arts costumier r alisateur Aujourd hui g rante de Au fil et mesure boutique de cr ations de v tement et de retouches elle r alise aussi les costumes pour diff rents projets artistiques Far West 2037 de la Cie Jo Bithume Come Sua et Love Brazil de la Cie Taptapo Samba Lek Toys de la Cie Id osph re Tout en s adaptant la demande elle aime travailler la r cup ration en modifiant des v tements existants et les diff rentes mati res parfois en d tournant les tissus de leur utilisation premi re Elle est tout autant attir e par la finesse des costumes de Christian Lacroix que par la folie de ceux de Decoufl Page 10 sur 26 Dossier artistique La Dame de Compagnie Gu na l Grignon Cr ation lumi re Cr ateur Lumi re R gisseur G n ral Il travaille et a tr
22. ire familiale et l Histoire de notre culture peuvent nous l guer un poids porter Il devient n cessaire d avoir un regard distant avec ce que nous vivons Sourire de nous m me pour all ger la vie sinon nous mourrons de d pression Ces femmes ne s apitoient pas sur elles m mes Elles ont de l humour Elles ont une lucidit et une autod rision de leur situation d attente Elles acceptent mais critiquent aussi l absurdit de leur condition de vie L A n e nos belles mines de veuves Que le fils ne soit jamais rentr ou qu il soit mort depuis longtemps le fait est que pour l instant elles restent Alors le seul territoire habitable devient celui du langage et tant donn que l tre cher n est ici pas de chair ne reste que le verbe pour cr er son existence et un certain mouvement int rieur A force d imaginer ce qu aurait pu tre ou ce que sera le retour du lt jeune fr re elles ne savent m me plus o est la r alit et s en amusent La Seconde Ce n est pas vrai c est ainsi ce n est pas vrai on imagine et on s arrange avec ce qu on imagine mais ce n est pas vrai Cet espace de cr ation ouvre le champ des possibles et me permet de proposer ces personnages des r f rences th trales avec lesquelles ils pourront jouer Cet escalier qui m ne au vide comme un morceau d infini entre ciel et terre fait cho l univers de En attendant Godot pi ce dans laquelle les pe
23. les vivaient de fa on tellement contenue que par moment une soupape l che la pression Cette exploration chor graphique peut repr senter une plong e dans les d sirs profonds des personnages leur imaginaire leur pens e leur contradiction Attraction par ce pas de la porte qui offre un avenir possible et qu elles ne franchissent pas ou qu elles s interdisent de franchir Choisit on d tre retenu e par les autres Car l appartenance un clan peut aussi tre rassurante L A n e Tu partiras La Seconde Je ne sais pas Est ce que je peux d cider La recherche corporelle servira galement imager les propos des chapitres suivants concernant l attachement la famille et le poids de la transmission Page 16 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie Penser les r les les assignations des r pliques Les personnages n ont pas d identit personnelle pas de pr nom Ces femmes sont d finies par leur place dans la famille La Plus Vieille La M re L A n e La Seconde La Plus Jeune Par cons quent elles existent uniquement en fonction des autres dans leur lien de parent et dans la comparaison de leur ge Ce qui m am ne obliger ces personnages tre en permanence ensemble elles n ont pas d intimit elles ne sont jamais vraiment seules L A n e toutes les cinq toutes toujours comme nous avons toujours t comme nous avons toujours appris le
24. lles se doivent d attendre Ces femmes sont conditionn es rester au foyer l int rieur Elles sont le retour du guerrier Est ce que nous choisissons de subir ou est ce que nous subissons de devoir choisir Je loge mon espoir dans le personnage de La Plus Jeune Celle l la seule qui puisse encore avoir sa chance A force d tre la doublure du jeune fr re elle peut emprunter ce r le et partir de la pi ce Son d part peut stopper le cycle ou bien alimenter le processus d attente pour celles qui restent Est il possible de sortir de la r p tition Page 5 sur 26 Dossier artistique La Dame de Compagnie PRESENTATION DE L EQUIPE Pour cette nouvelle cr ation je poursuis le travail d quipe amorc avec la r alisation du spectacle La Part Egale Ainsi Gu na l Grignon r gisseur lumi re Elodie Rebillard pr paratrice physique et Anne Marcel metteuse en sc ne vont pouvoir poursuivre leur chemin mes c t s des postes quelque peu diff rents notamment pour la derni re Je con ois mon quipe de cr ation en choisissant des personnes qui savent allier leurs qualit s humaines et artistiques Anne Danais et Karlito font partie de ces gens que je trouve entiers Evelyne Serruau est une rencontre de personnalit atypique qui pimentent ma cr ativit Lola Terny et Marie Martineau sont de jeunes cr atrices entrant dans la profession et qui j offre ma confiance Au fur et
25. lt Traverses l ge d or partir de la vie ouvri re thouarsaise puis un triptyque sur Moli re et actuellement un chantier sur les crits de Jon Fosse Mich le Bromet Camou Consultante th matique Psychologue clinicienne Psychog n alogiste Mich le Bromet Camou est psychologue clinicienne psychog n alogiste psychodramatiste et th rapeute familiale Elle a t form e par Anne Ancelin Schutzenberger la transmission transg n rationnelle inconsciente et utilise cette grille de lecture dans de nombreux accompagnements d enfants et d adultes CT livre A e mes a eux de Anne Ancelin Schutzenberger Elle a crit deux livres parus chez L Harmattan Milie dans lequel elle raconte quinze ann es de th rapie d une enfant autiste et La D sadoption livre co crit avec une m re adoptive ayant v cu l preuve douloureuse de ne pas avoir pu poursuivre l adoption de son enfant Elle a mis en sc ne ces deux livres L adaptation du dernier Hugo est jou encore r guli rement en France Mich le Bromet Camou utilise le psychodrame Mor nien Mor no faisait jouer ses patients sur sc ne comme au th tre Elle utilise le psychodrame comme moyen d acc der la dimension des h ritages transg n rationnels permettant ainsi aux personnes qui s engagent dans cette forme de th rapie de r p ter les histoires non r gl es pour enfin tenter de vivre leur vie et non celle qui a t pr vue pour eu
26. om dienne Circassienne Elle se forme l Ecole de cirque de Bruxelles et celle du cirque Fratellini Au fil des cr ations en th tre de rue et sur sc ne elle d veloppe une expression artistique autour du th tre d objets des marionnettes du clown et du th tre d ombre Elle cr la Cie T tenl air en 1999 o elle con oit ses spectacles avec l interpr te Guy Zollkau Th tre du Caniveau et Karlito c t de ses pompes Cr ation Jeune Public Le mythe de la caverne Marionnettes et th tre d ombre Projet Albatros Th tre d ombre et techniques de film d animation Page 9 sur 26 Dossier artistique La Dame de Compagnie Elodie Rebillard Chor graphie et Montage son Danseuse Chor graphe P dagogue Form e au Centre international de danse jazz Paris par Rick Oduns Cathy Grouet Jacques Alberca et Patricia Karagozian elle travaille galement l improvisation et cr des spectacles au sein de la Cie Osmose Une nouvelle source d inspiration s offre elle avec la m decine traditionnelle chinoise et le shiatsu qu elle exp rimente de 2003 2007 Elle insuffle dans son travail dans le rapport aux l ments de cette culture Terre Eau Air Feu M tal Bois Depuis 2009 elle exerce sur Bressuire Il ne s agit plus pour elle de former des danseur se s mais plut t de r v ler en chacun e son nergie vitale propre et d exprimer librement et corporellement ses mot
27. on regard sur le fonctionnement de la pens e son utilisation des lapsus ou des doutes d accords grammaticaux J aime aussi son utilisation pointue de la ponctuation et de la typographie C est cette possibilit infinie de se saisir du langage qui me passionne chez Lagarce en tant que metteuse en sc ne L envie de monter J tais dans ma maison et j attendais que la pluie vienne est pr sente en moi depuis dix ann es Ces derniers temps je croise bon nombre de personnes dont le besoin est de nommer afin d avancer plus l g res Cette cr ation devient indispensable aujourd hui parce que ce sont des femmes qui parlent Parce que percevoir ce que peut tre le poids d une lign e aide conna tre son identit Comprendre pour se d tacher de ce qui nous encombre Parce que le texte est d une justesse qui touche l universel 4 Ten NANTES re A Hit t k HAL sih lt skin D E ge aan 4 bamban a mama emean ark Page 3 sur 26 IN Dossier artistique La Dame de Compagnie NA ef Argument de la pi ce Elles ont pass lear vie attendre le retour d un homme La pi ce commence alors que ce file fr re semble tre rentr Trop occup es imaginer la mise en sc ne de ces retrouvailles elles a ont pas vu les ann es passer Se sont elles interdit de viure leur propre uie Ont elles choisi cette attente La faute qui Chacune souhaite nous liner sa version des choses L
28. proches faire Le sacrifice de la destin e personnelle Elles n osent pas vivre leur aventure sortir du mythe de la princesse qui attend son lib rateur qui subit son existence qui doit rester la maison qui se sacrifie pour l homme le h ros celui qui m rite mieux qu elle la femme au foyer Elles sont plus inconnues que la femme du soldat inconnu Elles sont des statues fig es dans leur devoir de m moire Le sacrifice des motions Elles s enferment dans un deuil qui ne peut pas se faire Elles ne peuvent donc pas passer autre chose En demeurant dans le r cit de l histoire du jeune fr re elles le maintiennent en vie et nourrissent comme une croyance Si elles s autorisent pleurer ou s panouir en dehors du souvenir elles le tuent Oser l cher le flambeau les rendraient coupables de la disparition La Plus Jeune ces phrases l tranges la Mal diction gt Page 19 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie La ruralit comme symbole de l ancestral J tais dans ma maison et j attendais que la pluie vienne me fait penser aux complaintes populaires qui relatent des parcours de vie chaotiques interpr t s avec entrain en musique traditionnelle Le pathos est chass par la joie de chanter Ce rapport l ancien avec un regard contemporain m int resse pour travailler la sc nographie Il s agit de partir de mod les pr existants de les d passer et de le
29. re de jouer ces situations comme quelque chose d ext rieur pour viter que a touche l int rieur Le grotesque les prot ge elles en font une carapace L A n e Jal une vraie belle absence de sentiments je me suis entra n e je ricane en moi m me je m vite les d sagr ments la nostalgie tout a les comptes et les bilans Sur certaines s quences chacune des femmes prend clairement la place d une directrice d acteurs e Elle met en sc ne les autres La Plus Vieille Et pas plus d effusion non pas plus pour ces deux l e Elle critique sa propre prestation La Seconde C est un peu excessif e Elle s adresse au public L A n e ils doivent bien nous appeler d une mani re ou d une autre les autres les gens doivent bien nous nommer Les spectateurs deviennent des personnages part enti re sur trois plans Ils ont leur propre r le de spectateurs dans la fiction qu elles se racontent t moins qui elles peuvent pratiquement demander un avis Ils repr sentent ceux qui sont nomm s dans la r alit du discours les parents des l ves les gens du village les types du bal Ils incarnent symboliquement ceux qui confier la v rit le confident le juge le th rapeute le confesseur l intervieweur du making off l arbitre L Ain e Ils nous accuseront de mensonge Cela permet une multiple lecture de certaines r pliques qui peu
30. rsonnages qui disent partir ne bougent pas L escalier aura peut tre une jeune branche comme l arbre de l acte 2 de la pi ce de Beckett Ce lieu est un huis clos proche de celui de Sartre cest presque un purgatoire o l on ass ne ses quatre v rit s aux autres pour esp rer gagner un paradis J emprunte galement A Tch khov pour l humour qu il dissimule dans les situations d sesp rantes A Pirandello pour le souci qu ont ces Six personnages en qu te d auteur ce que leur fiction soit repr sent e de la mani re la plus vraie qui soit A Brecht sur l interpellation directe des spectateurs Aux autres repr sentations de soci t que sont la t l vision ou les arts plastiques La Seconde On voulait la trag die la belle famille tragique mais nous n aurons pas cela juste la mort dun gar on dans une maison de filles Tu peux sourire rien d autre Page 22 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie La mise en distance jouer se mettre en sc ne Elles mettent en sc ne leurs propres versions des retrouvailles La r p tition a valeur d entrainement pour le grand jour Elles se prennent au jeu et r inventent ensuite l v nement du d part du lt jeune fr re gt Leur situation est tellement path tique qu elles en rajoutent pour enjoliver leur drame La Plus Vieille C est de l arrangement Vous inventez un peu plus chaque fois Il leur est n cessai
31. s transformer La musique A l occasion des interm des je souhaite utiliser diff rents morceaux d instrumental traditionnel revisit s par des artistes contemporains qui y ont mis leur fraicheur L univers des duos Hamon Martin et Montanaro Cavez m inspirent pour accompagner l imaginaire d lirant des personnages Les costumes sont des robes portefeuilles bas es sur une forme de blouse de grand m re sans manches et avec poches Ces robes cache c ur sont r versibles Le tissu ext rieur est commun mais l int rieur est personnalis Avec l omnipr sence des autres l espace intime de chacune n existe que dans leur giron Elles seront Toutes semblables et diff rentes Une ceinture galon enroule plusieurs fois le tour de la taille comme un cordon ombilical Ce symbole de transmission filiale et d attachement familial peut tre utilis en jeu formant une toile qui emprisonne Page 20 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie La maison sera symbolis e par un escalier en bois et un cadre de porte Il s agit d une maison de famille De celle dont on n osera pas se d barrasser l h ritage loyaut la famille oblige Le lieu est lui seul un poids que l on se sent oblig de garder dont on pense qu on n a pas le droit de se d faire L A n e ne rien vouloir changer de place ne rien jeter ne rien donner le mus e votre mausol e campagnard Le milieu rural est en
32. ses aux tirets pour faire entendre ce qui est r ellement crit C est une partition qu il donne jouer Il s agit d accorder une confiance intuitive la mise en page graphique pour r aliser sa propre mise en sc ne Je souhaite rendre accessible ce phras particulier par le biais d une approche concr te en choisissant un mode d emploi partir des codes d criture e Les phrases entre tirets pourront tre assimil es des apart s confi s clairement au public e Les phrases entre parenth ses au sein des r pliques seront test es en didascalies et les didascalies en r pliques e Les mots et groupes de mots en italique auront un traitement vocal particulier Travail de ch ur et ou d cho Une intention int rieure sinc re qui est dite de mani re exag r e comme si dans cette famille il tait n cessaire de prot ger ses motions pour viter de se faire d vorer Parfois en surjeu pour souligner les on dit que l on r p te ou que l on emprunte la tradition la litt rature au voisinage la famille Des adresses murmur es au jeune fr re comme des confidences un absent Parler d accord Mais qu est ce qui se passe dans les corps Page 15 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie Le mouvement du non verbal une grammaire des corps Je suis pour un th tre incarn vivant instinctif jorganise des corps sur un plateau et pas seulement un texte
33. us avons t Ici dans J tais dans ma maison et j attendais que la pluie vienne chacune veut dire sa v rit Chacune souhaite tre entendue sur sa version des choses pour savoir qui est responsable pour comprendre les raisons de ce qui est arriv pour se d charger de sa culpabilit Le secret lib rer est en partie li la question de la violence du p re La M re Vous tes toutes l vouloir me reprocher de n avoir rien fait de n avoir pas plus retenu l un pas plus retenu l autre qu est ce que je pouvais faire Ce qui m int resse aussi c est d aborder la complexit d un clan qui est la fois un soutien et une prison Et en particulier le fonctionnement d une fratrie Comment ces trois s urs coexistent dans cette famille L une fait avec l autre se construit contre et la derni re observe L A n e prend naturellement le poids qui lui incombe en tant qu a n e Elle accepte la suite de ce qui a toujours t lt L A n e Je resterai d finitivement l garder mon rang me soucier de ces deux l les deux plus vieilles et moi les rejoignant Elle incite m me La Seconde se reproduire pour reproduire L A n e Tu nous feras un enfant et la chambre de l enfant sera cette chambre l la chambre si bien entretenue du jeune fr re mort gt S ajoute cela l absent le lt jeune fr re l unique fils gt l h ritier m le gt qui pren
34. vent alors prendre une facette comique par le principe de distanciation Page 23 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie LR ee KA FAMILLE MONTANGE DRESSE PAR V MONTANGE Ing ET ARR T AU JUIN 1951 t n qui ail 4 de burnage abli roistint Ain en 1585 et mentionant dire de t moins le Keur Glaude s cuyer du prieure Goutefoig 20 rechere mont paz b rmig d retrouver le Lien de 7 6 entre Gl ude A Beron Woi v km Dans ces s quences mises en sc ne la Plus Jeune devient une marionnette une 2 2 poup e les autres femmes lui font jouer la doublure du Jeune Fr re Elle est un chien savant un perroquet qui on apprend la lecon 2 La Plus Jeune une de ces col res faire trembler les murs l expression je r p te ce qu on me dit Imaginer le retour du lt jeune fr re les am ne rejouer le d part de ce dernier En r p tant cette sc ne sous tous ces angles et selon les points de vue de chacune la parole se lib re Ces femmes ont alors de plus en plus d l ments pour mesurer leur situation et s en extirper Mais en ont elles le courage Page 24 sur 26 Dossier artistigue La Dame de Compagnie L espoir d cider de sortir de la r p tition La Plus Jeune Celle l la seule qui puisse encore avoir sa chance D apr s l italique c est ce que les autres disent d elle Mais que projette chacun des membres de c
35. x Son prochain livre C est plus fort que moi tr s directement li la dimension transg n rationnelle doit para tre en 2014 Page 12 sur 26 Dossier artistique Dispositif Coproduction et Q D U Sawn Q SU Q eb TD UU Q D LL Cr ation en r sidence n Q n w ep N SU Q ob eg Diffusion CU D p Recherche artistique avec les com diennes et test Octobre 2013 3 La Grange Madame Vasles f plateau avec la chor graphe EE JA Sc ne de territoire s PEN 16 au 20 Juin 2014 5 Travail du texte exploration du mouvement Possibilit de travail avec le CSC local 10 jours Nueil Les Aubiers 3 Hiver 2013 2014 8 au 10 Juillet 2014 25 au 30 Ao t 2014 Elaboration des prototypes du d cor a NA nn 6 au 10 Octobre 2014 5 Lyc e Jean Moulin de Thouars Ne M diation avecles l ves du lyc e f minin du Cr ation des costumes Secondigny CIVAM de 25 Octobre au 3 Novembre 2014 19 au 30 D cembre 2014 F vrier Mars 2015 24 au 30 avril 2015 Le Moulin du Roc Niort Cr ation artistique et technique M diation possible avecles lyc es 1 jour de pr paration 6 ljour de pr paration 10 3 jours de pr paration 12 2 jours de pr paration La D me de Compagnie Tableau r capitulatif des r sidences Chlo Martin r uni les cinq com diennes de la Sc nes Nomades Brioux Maison d
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