Parmi les sujets des débats concernant la réussite
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1. gt Exemple 1 2 Le meilleur moyen de conforter la motivation intrins que vers des buts d apprentissage est sans doute de permettre l l ve de r ussir dans une situation qui a de la valeur pour lui il n y a pas d exp rience plus puissante pour un l ve que de r ussir sous le regard des autres quelque chose dont il ne se croyait pas capable Il se construit ainsi ou se reconstruit une image plus satisfaisante de lui m me et de ses comp tences Anne H brard L analyse transactionnelle outil de la relation d accompagnement in Revue EPS n 243 1993 Si en plus cette r ussite d bouche sur un pouvoir d action rep rable dans l environnement et ou si elle constitue l aboutissement d un projet conduit individuellement ou collectivement alors l engagement corporel s inscrit sur la dur e D Deligni res 2001 milite par exemple pour une mise en projet sportif pour r pondre simultan ment au plaisir de se sentir comp tent et au plaisir de se sentir autod termin Plaisir et comp tences Contre pied n 8 SNEP Paris 2001 Voil la motivation entrain e dans un cercle vertueux c est parce qu il s engage que l l ve apprend et c est parce qu il apprend qu il continue s engager De nombreuses tudes ont en effet montr que la confiance en soi fournit de l nergie motivationnelle Fox amp Wilson 2008 Du c t des proc dures d enseignement l enseignant veille surto2. des sensations agr ables qui naissent de la perturbation des rep res habituels du terrien cano kayak de la perte de contact avec le sol escalade ou encore de la confrontation avec la vitesse v lo tout terrain Le jeu est aussi dans Agon c est dire la comp tition et PEPS est souvent l occasion d un engagement important dans la confrontation avec les autres ou dans le d fi contre soi m me m me si l abus de situations comp titives pr sente le risque d engager les l ves vers une motivation de comparaison sociale au d triment d une motivation de ma trise Nicholls 1984 Enfin le jeu peut se trouver dans Mimicry c est dire le simulacre que l on rencontre en ducation physique dans l expression corporelle le mime le faire semblant voire dans l identification des h ros sportifs Les occasions de jouer sont donc tr s importantes en ducation physique d autant que l enseignant peut favoriser la motivation en s inspirant d autres types de jeu jeux de r gles Piaget 1959 ou encore jeux collectifs Parlebas 1999 M me les jeux d exercice Piaget 1959 qui concernent plut t les premi res ann es de la vie peuvent se retrouver notamment au coll ge dans le simple plaisir d tre en mouvement de se d fouler ou se d penser gt Exemple Nous noterons n anmoins que l engagement ludique n est pas toujours favo
3. nous pensons que l aboutissement de la r ussite c est amener les l ves vers une motivation continu e J P Famose 2001 gage d une app tence l gard des loisirs physique sportifs et artistiques En d autres termes il s agit de cr er les conditions d un cercle vertueux autour de la r ussite en ducation physique et sportive la perspective de la r ussite stimule l investissement des adolescents dans des t ches d apprentissage alors que la perception et l exp rience de la r ussite engagent cet investissement dans la dur e c est dire vers la pers v rance et la gestion de sa vie physique Probl matique n 2 Guid par les missions li es sa profession Missions du professeur 1997 l enseignant d ducation physique et sportive a le devoir de cr er les conditions invitant les enfants et les adolescents s engager corporellement au sein de la s ance d EPS Cette exigence suppose que le professeur manipule un certain nombre d l ments du contexte afin que tous les apprenants acceptent de s investir et pers v rer dans les t ches Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 d apprentissage qui permettent de construire les comp tences attendues par les programmes Nous montrerons que ce contexte motivationnel favorable suppose aussi un travail autour des motifs d agir des l ves avec une prise en compte de leurs diff rences L enjeu en effet est de r ussir pour chacu
4. percevoir un sentiment de libert tre autod termin faire des choix et prendre des initiatives mener des projets Plan 2 petite variante du plan pr c dent autour de trois grands leviers de la motivation intrins que Partie 1 l estime de soi et le sentiment de comp tence comme levier l engagement Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 Partie 2 l autod termination les relations l enseignant et les relations avec les pairs comme levier l engagement Partie 3 le plaisir et les motions positives ressenties dans la mise en jeu du corps risque d fi jeu aventure comme levier l engagement Plan 3 plan inspir du TARGET d Epstein 1989 pour cr er un climat motivationnel de ma trise Partie 1 manipuler les l ments de la t che et du temps pour favoriser des buts de ma trise et stimuler l envie de progresser pour construire des comp tences Partie 2 manipuler les l ments de l autorit de la reconnaissance et des formes de groupement pour favoriser des buts de ma trise et stimuler l envie de progresser pour construire des comp tences Partie 3 manipuler les l ments de l valuation pour favoriser des buts de ma trise et stimuler l envie de progresser pour construire des comp tences Plan 4 autour des conditions d enseignement p dagogiques et didactiques la motivation Partie 1 les l ves sont motiv s s ils prouvent u
5. ves vers des buts d apprentissage surtout au lyc e le professeur d EPS adopte donc les caract ristiques d un style d enseignement plut t informatif un style d mocratique Lewin Lippit amp White 1939 ou coop ratif G Artaud L intervention ducative Ottawa Les Presses de l Universit d Ottawa 1989 avec des formats p dagogiques permettant aux l ves d exploiter un espace de libert pour travailler en autonomie prendre des responsabilit s interagir avec leurs camarades L enseignant s inspire par exemple des travaux de A de Peretti sur la d volution des r les r les d instruction d animation de communication d valuation et d investigation Comment utiliser la diversification des r les dans la classe comme facteur de facteur de motivation et de r ussite in Cahier p dagogique n 277 1989 gt Exemple de mise en projet des l ves ou d valuation formatrice Nous plaidons donc de la sixi me la terminale pour une augmentation progressive et raisonn e de l espace de libert laiss aux l ves pendant la s ance d ducation physique et sportive Pour autant Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 ces espaces de libert doivent tre rigoureusement circonscrits afin que l activit libre de l l ve ne se transforme pas en activit d brid e sans perspective Un style plus autoritaire est parfois tout fait l gitime notamment dans les activit s de la CP2
6. L Lafont Ed Revue EPS Paris 2011 La motivation des l ves pendant les le ons d EPS ne nait donc pas seulement des exp riences de r ussite elle se d veloppe aussi avec la confiance r ciproque l autonomie les responsabilit s les initiatives les choix Les tudes ont montr que le sentiment d autod termination d une fa on g n rale tait une source d affects positifs Deci amp Ryan 1985 ont tudi deux grandes cat gories de style d enseignement le contr lant et l informant Sur environ 900 l ves on observe des corr lations moyennes entre le style des enseignants la motivation intrins que et la comp tence per ue les enseignants dont le style est plus informatif montrer le type d erreur etc ont tendance am liorer la motivation intrins que la curiosit par exemple et l estime de soi de leurs l ves A l inverse les enseignants plut t contr lant par exemple en punissant le manque de travail ont tendance causer une diminution de la motivation intrins que de leurs l ves et de la comp tence per ue En d autres termes plus un sujet sent qu il est oblig de faire quelque chose et moins il acceptera de s engager pour faire cette chose surtout lorsque l obligation aura disparu Deci Ryan et col 1982 rapport par A Lieury amp F Fenouillet in Motivation et r ussite scolaire Paris Dunod 1997 En vue de favoriser l engagement de ses l
7. apprentissage moteur r le des repr sentations Ed Revue EPS Paris 1991 Dans cette perspective l enseignant d EPS choisit des formes de groupement qui relativisent le poids des classements et des comparaisons interindividuelles lesquelles peuvent incarner une menace envers la confiance en soi des plus faibles avec au final une baisse sensible de leur motivation d accomplissement Parmi les groupes homog nes les groupes de besoin sont une solution int ressante car les l ves ne sont pas r partis par niveaux mais par difficult s d apprentissage partag es Il n y a pas de mauvais et de bons distingu s de fa on ostentatoire il y a des apprenants qui ont besoin des m mes rem diations Les apprenants restent motiv s car ils ne se sentent pas menac s psychologiquement et leur attention est dirig e vers les comp tences construire Les projets collectifs sont aussi une fa on tr s efficace de cr er un climat motivationnel de ma trise car les apprenants partagent un objectif de transformation commun Ils exploitent alors un espace de libert au sein duquel les r les sont diff renci s gt Exemple de projet collectif Les projets collectifs pr sentent n anmoins des biais comme l effet de paresse sociale Ringelmann 1913 qui se manifeste lorsqu en pr sence des autres l activit de certains membres du groupe est diminu e car certains sont plut t producteurs alors que d
8. avec pr cision et r guli rement sur ses performances A M Deruaz L valuation formatrice source de motivation in Cahiers p dagogiques n 300 janvier 1992 gt Exemple de feedback qui vise recentrer l attention de l l ve sur ce qu il faut apprendre et sur sa progression 2 4 Dans la th orie des besoins fondamentaux de Ryan 1985 le besoin de proximit sociale est l un des trois piliers de la motivation auto d termin e Proche du besoin d affiliation M Durand L enfant et les sport PUF Paris 1987 ce besoin de proximit sociale traduit le d sir des l ves d appartenir un groupe d avoir des liens avec leurs pairs Ce besoin s intensifie sans doute l adolescence au moment o le jeune sort de sa cellule familiale et participe des groupes sociaux C Thourette M Guidetti Introduction la psychologie du d veloppement A Colin Paris 1995 Les amis contribuent la construction de l identit personnelle et le groupe devient un lieu de Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 socialisation et d exp rimentation sociale Le succ s des r seaux sociaux confirme cette volont des adolescents d int resser les autres d tre remarqu s d affirmer leur existence P Merckl Sociologie des r seaux sociaux La d couverte Paris 2011 En EPS la motivation grandit souvent lorsque les adolescents ont la possibilit d tre avec les copains d avoir des relat
9. car il y est souvent question de s curit Le texte sur la s curit des l ves de 1994 souligne d ailleurs clairement que l enseignant se doit d tre directif en amont et ne pas transiger sur le respect des r gles de s curit et qu tout moment l enseignant doit garder la ma trise du d roulement du cours note de service n 94 116 du 9 mars 1994 2 2 La motivation des l ves nait et se d veloppe aussi avec les signes ext rieurs de la motivation de l enseignant la passion de l l ve pointe quand il sent l enseignant se passionner devant lui Seule la conviction est contagieuse Ph Meirieu L cole mode d emploi ESF Paris 1985 L indiff rence le d sint ressement l apathie le d sabusement ont chez les adolescents des effets d sastreux sur leur motivation en cours Pour Michel Serre 1992 il faut frotter une allumette en commen ant la classe Toujours parler en langue de feu seul le message qui flambe passe Boris Cyrulnik EPS interroge in Revue EPS n 309 2004 propose m me de bavarder avec les l ves parfois m me de fa on informelle car selon lui la parole a une fonction beaucoup plus affective qu informative plaisir li au sentiment de se sentir cout respect reconnu de converser avec un adulte qui compte Dans toute relation p dagogique le plaisir d enseigner fait cho au plaisir d apprendre et le plaisir d apprendre fait cho au pla
10. dur e l enseignant utilise les principes de la p dagogie du projet ou mieux encore l valuation formatrice avec des dispositifs d auto valuation afin que les l ves puissent savoir o ils vont l chelle du cycle et o ils en sont Ainsi que le souligne A Derriaz la motivation des l ves se trouve renforc e car elle grandit lorsque l apprenant sait d o il part et o il doit arriver et qu il est inform avec pr cision et r guli rement sur ses performances L valuation formatrice source de motivation in Cahiers p dagogiques sp cial 300 1992 En clarifiant tr s t t les modalit s d valuation sommative pour favoriser les projections dans l avenir le dispositif permet chacun d tre un v ritable acteur de sa formation gr ce des t ches clairement hi rarchis es pour imaginer le cheminement Ces t ches sont aussi contr lables par les apprenants eux m mes pour savoir imm diatement s ils ont r ussi ou pas L engagement se maintient car le cycle prend du sens Ainsi que le pr cise A H brard l enfant doit comprendre l enjeu et le pourquoi des op rations ducatives au moment de son action L poque du faites ceci vous en verrez plus tard l int r t est sans doute d finitivement r volue La compr hension des objectifs va de pair avec la capacit s auto valuer L EPS r flexions et perspectives Co dition Revue STAPS amp Revue EPS 1986
11. l ves sont motiv s parfois sur motiv s mais motiv s pour de mauvaises raisons des raisons qui ne co ncident pas avec la logique scolaire ou sportive J P Famose 2001 nous expliquerons qu il existe des motifs qui sont l origine de comportements adaptatifs vis vis des apprentissages et d autres qui engendrent des comportements non adaptatifs J P Famose P Sarrazin F Cury 1995 avec parfois m me des strat gies motivationnelles d auto handicap Dire qu il suffit d tre motiv pour apprendre est une affirmation un peu simpliste et nous montrerons comment installer les conditions p dagogiques et didactiques d un climat motivationnel de ma trise Ames amp Ames 1984 c est dire un contexte o les l ves s engagent avec la volont de progresser En d autres termes devant la diversit des buts des l ves l enseignant d EPS con oit et met en uvre un certain nombre de proc dures d enseignement qui sont de nature favoriser les buts d apprentissage qui sont ceux qui stimulent les efforts n cessaires la construction des comp tences Probl matique n 5 sur la notion de plaisir Nous centrerons notre r flexion sur le plaisir ressenti par les l ves en ducation physique et sportive car il constitue la pierre angulaire de la motivation intrins que et un puissant tremplin envers les apprentissages Le plaisir est un effet le starter d un cercle vertueux unis
12. portant sur les d sirs les envies les repr sentations des l ves La construction des comp tences renvoie ce qui s apprend aujourd hui en EPS Les comp tences sont des qualit s stables acquises par l apprentissage finalis es et r sultant d un ensemble d l ments en interaction dynamique des ressources pour D Deligni res et G Garsault des attitudes des capacit s et des connaissances pour les programmes Ces qualit s supposent un pouvoir d action et ou de compr hension sur le r el susceptible de s appliquer une cat gorie de t ches r unies par un probl me commun ou une famille de situations d apr s les textes Selon les programmes de notre discipline apprendre en ducation physique consiste construire des comp tences propres l EPS ainsi que des comp tences m thodologiques et sociales Au nombre de quatre au coll ge et de cinq aux lyc es les premi res permettent une adaptation motrice efficace et concernent donc plut t des objectifs de ma trise motrice Au nombre quatre au coll ge et de trois aux lyc es les secondes renvoient des outils des m thodes des savoirs et des savoir tre Programmes du Coll ge 2008 et correspondent plut t des objectifs d attitude et de m thode Nous devons ajouter les comp tences du Socle commun au nombre de sept qui concernent tout ce que l l ve doit savoir et ma triser la fin de la scolarit obligatoire et aux
13. Sujet Parmi les sujets des d bats concernant la r ussite des l ves celui de la question relative la motivation s impose le plus souvent Comment l enseignant d EPS peut il cr er pour ses l ves les conditions d une motivation favorable la construction de comp tences Contextualisation 1 Il n est pas int ress il ne veut pas apprendre Tel est lamer constat souvent r alis par certains parents ou certains enseignants stigmatisant ainsi le manque d attrait des l ves pour telle mati re ou le refus d y investir les efforts n cessaires leur progression L l ve qui ne veut pas apprendre en EPS J A M ard S Bertone Revue EPS n 259 1996 est en effet une r alit que rencontrent beaucoup d enseignants Les attitudes de r signation de passivit de fuite de refus voire de provocation forment un contexte difficile pour enseigner Sans intention d apprendre en effet l l ve n engage pas ou trop peu ses ressources pour modifier ses fa ons habituelles de faire et de penser En d autres termes il n entre pas dans une activit d apprentissage et ne peut connaitre la r ussite Voil pourquoi nous tudierons comment l enseignant d EPS cr e les conditions d une motivation favorable la construction de comp tences Contextualisation 2 D une activit l autre d une s ance l autre au sein d une m me s ance voire d une t che l autre les com
14. ant plaisir Ils grandissent avec le sentiment que le monde est un immense centre commercial leur service et qu ils savent trouver d embl e les produits cools leur conf rant une identit solide dans les cours de r cr ation ou le quartier La sc ne adolescente les signes d identit In Adolescence n 53 Mettre en sc ne 2005 Ce sont ces m mes adolescents choy s par le marketing que l enseignant d EPS retrouve dans ses cours et l on comprend alors pourquoi parmi les sujets des d bats concernant la r ussite des l ves Collectif L ennui l cole Albin Michel Paris 2003 celui de la question relative la motivation s impose le plus souvent Voil pourquoi dans la perspective d amener tous les l ves vers la r ussite nous tudierons comment l enseignant d EPS cr e les conditions d une motivation favorable la construction de comp tences D finitions des termes Selon Fabien Fenouillet et Alain Lieury la motivation est l ensemble des m canismes biologiques et psychologiques qui permettent le d clenchement de l action de l orientation et enfin de l intensit et de la persistance Motivation et r ussite scolaire Dunod Paris 1997 La motivation est un processus directement inobservable qui permet de d clencher et d entretenir une activit c est dire la mobilisation de ressources pour atteindre un but Elle est responsable du dynamisme aspect quantitatif grandeu
15. autres sont seulement consommateurs L enseignant r gule donc les interactions sociales au sein des groupes afin d viter que certains l ves plus comp tents ou plus charismatiques prennent le pouvoir et monopolisent toutes les d cisions Il valorise par des feedback interrogatifs la participation de tous les membres du groupe Il veille aussi permettre tous de jouer un r le et reconna tre les performances de chaque l ve individuellement Partie 3 le plaisir et les motions positives ressenties dans la mise en jeu du corps risque d fi jeu aventure favorisent la motivation intrins que et sont un l engagement corporel en EPS Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 3 1 Les l ves sont motiv s en EPS et s engagent corporellement lorsque l APSA enseign e entre en r sonnance avec leurs repr sentations sociales et satisfait en partie leurs motifs d agir Les repr sentations sociales sont des constructions mentales du r el que l individu construit selon son histoire et selon les sources puis es dans le social En plus de leur fonction cognitive comprendre et expliquer la r alit ces repr sentations poss dent une fonction d orientation en prescrivant d une certaine fa on les comportements et les pratiques Abric Repr sentations sociales th orie du noyau central 1984 La gymnastique le football le basket ball l athl tisme le tennis mais aussi l escalade le cano k
16. ayak ne sont pas des activit s neutres et d nu es de significations m me sans exp rience pr alable l l ve s est en fait une id e il attend quelque chose d elles il les redoute ou il les esp re La question du sens de l activit est ici le fondement essentiel du d sir de s engager J Y Rochex Le sens de l exp rience scolaire Entre activit et subjectivit PUF Paris 1995 Pociello avait par exemple montr en quoi les rapport au corps pouvaient tre diff rents selon les milieux sociaux et expliquer l app tence pour telle ou telle pratique ou forme de pratique la place que l on occupe dans la soci t conditionne le type de rapport que l on entretient avec son corps et d termine grandement les usages notamment sportifs que l on en fait La force l nergie la gr ce et les r flexes in Pociello C dir Sport et soci t Vigot 1981 Voil pourquoi P Gagnaire et F Lavie invitent les enseignants une programmation quilibr e des APSA compte tenu de leur signification culturelle et symbolique Cultiver les motions des l ves en EPS in Les motions coordonn par L Ria Ed Revue EPS Paris 2005 Pour varier les plaisirs en EPS et favoriser la motivation intrins que ces auteurs rappellent qu il est possible de faire vivre aux l ves diff rentes motions compl mentaires au niveau des ressentis de plaisir en programmant des APSA qui renvoient diff rents typ
17. des cl s pour analyser l activit des l ves et des enseignants in Le groupe Ed Revue EPS Paris 2000 Mais cette solution n est ni absolue ni id ale et les groupes affinitaires pr sentent aussi des effets pervers A sein de tels groupes les adolescents sont en g n ral motiv s pour tre ensemble car ils tirent du plaisir des interactions sociales mais cette motivation n est pas toujours un moteur envers la construction des comp tences 2 5 Dans le TARGET d Epstein 1989 la fa on de constituer les groupes est une proc dure d enseignement manipuler pour installer un climat motivationnel de ma trise Ames amp Ames 1984 En vue de cr er les conditions d un contexte favorable la construction des comp tences l enseignant privil gie les formes de groupement qui stimulent les comparaisons auto r f renc es plut t que les comparaisons h t ro r f renc es En d autres termes pour favoriser la motivation sur le long terme et surtout pour favoriser la motivation de tous les l ves quel que soit leur niveau d habilet il faut inciter les apprenants comparer leurs essais successifs et appr cier leur progression plut t qu se comparer entre eux la pr sence d objectifs r f renc s par rapport soi et non par rapport aux autres d une part et les consignes demandant d augmenter ses propres performances d autre part constituent l essence d un climat de ma trise J P Famose L
18. en quelque sorte de le distraire de son propre effort et donc lui faire oublier l importance de son engagement Rejeski et Kenney 1987 L explication repose sur l hypoth se g n rale du canal unique de traitement de l information capacit limit e Welford 1977 les informations corporelles en provenance de l effort entrent en concurrence avec les informations li es la t che cognitive ajout e En ducation physique et sportive gr ce des modalit s de travail vari es et originales l enseignant peut s inspirer de ces tudes en vue de masquer les sensations d sagr ables qui sont parfois associ es l engagement de soi lorsqu il est corporel il s agit d attirer l attention de l l ve vers autre chose que son propre effort M me dans ces activit s la motivation peut alors grandir avec des situations ludiques et plus g n ralement avec des t ches au sein desquelles l activit attentionnelle est sollicit e vers l environnement ext rieur ou vers un autre but tr s sp cifique gt Exemple Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 1 5 Nous terminerons cette partie en soulignant que les exp riences de r ussite et les satisfactions associ es l engagement corporel en EPS s inscrivent dans une perspective temporelle susceptible de d border largement la le on d EPS en permettant de d velopper et consolider le go t et le plaisir de pratiquer de fa on r guli re et au
19. endrons particuli rement une autre forme de dissonance source de plaisir et de drive la confrontation au risque L attrait du danger est au fond de toutes les grandes passions Il n y a pas de volupt sans vertige Le plaisir m l de peur enivre Anatole France Le jardin d Epicure Calmann L vy Paris 1895 Selon DDeligni res le risque est un facteur de dissonance entra nant une l vation du niveau d activation du sujet Risque pr f rentiel risque per u et prise de risque in Cognition et performance INSEP Paris 1993 Cette dissonance est source de plaisir si elle se situe l int rieur d une zone optimale appel e risque pr f rentiel Autrement dit les l ves sont la recherche d un niveau de risque per u g n rateur d motions positives niveau de risque susceptible de stimuler leur motivation et donc leur engagement dans l activit En de les t ches seraient insipides au del elles seraient anxiog nes gt Exemple par exemple en escalade avec une classe de cinqui me dont c est le premier cycle au coll ge l enseignant vise la comp tence devenir grimpeur en s quilibrant partir des pieds D Barbier Raisons d agir raisons d apprendre en escalade Dossier EPS n 76 Paris 2008 propose une situation appel e pas cap sans les bacs il s agit de r ussir une voie de 6 5m de haut en utilisant le moins possible de grosses prise crochetant
20. es sensation seekers auraient un niveau de risque pr f rentiel tr s lev et seraient donc constamment en recherche d motions fortes Dans la confrontation au risque per u la motivation de tous les l ves suppose donc des solutions pour diff rencier la p dagogie 3 5 Dans les activit s de la CP2 notamment la motivation intrins que peut tre stimul e par une autre source de plaisir celui de c toyer l environnement naturel pour y vivre une v ritable aventure corporelle Les activit s de pleine nature donnent souvent l occasion de s vader hors des quatre murs de l tablissement scolaire avec de surcroit des formes originales d interactions sociales L escalade la course d orientation le cano kayak voire le VTT lorsque l activit a t valid e par l inspection acad mique r gionale d clenchent souvent un imaginaire li la libert le contact avec la nature la d couverte la nouveaut le partage L enqu te INSEP de 2002 sur Les pratiques sportives en France confirme cette app tence en montrant que 63 des activit s pratiqu es ont lieu en pleine nature P Mignon G Truchot Les pratiques sportives en France R sultats de l enqu te men e en 2000 par le Minist re des Sports et l INSEP Editions Minist re des Sports INSEP 2002 Au del de la programmation obligatoire de l EPS dans l emploi du temps du coll gien ou du lyc en l enseignant d EPS a la possibilit d e
21. es d exp riences motionnelles gt Exemple 3 2 Dans une perspective motivationnelle le mode d entr e dans l activit est au moins aussi important que le choix de cette activit Le mode d entr e dans l APSA renvoie la fa on de traiter didactiquement l activit sociale de r f rence pour la rendre enseignable Le risque parfois de la didactique est de d vitaliser les pratiques sociales au profit de situations d apprentissage qui perdent leur sens aux yeux des l ves lesquels ne manifestent plus qu un int r t extrins que leur engagement la perspective de la note Notamment aupr s des classes difficiles le sens chappe en g n ral aux apprenants lorsque l enseignement consiste en une juxtaposition de s quences d apprentissage focalis es sur des t ches dont il ne voit pas l int r t On s attachera donc ce que les situations p dagogiques puissent r pondre effectivement aux probl mes imm diats que l l ve rencontre lors de son activit Document d accompagnement SEGPA Pour les activit s tr s populaires comme certains sports collectifs football basket ball le match permet en g n ral de respecter le sens anthropologique de l activit et garantit une motivation intrins que souvent forte notamment au d but de cycle Avec des classes difficiles J L Ubaldi recherche une forte participation des l ves en proposant un travail de terrain sur le sens de l ac
22. es horizontales bacs lesquelles sont entour es avec de la craie Deux voies sont propos es dont une avec plan inclin pour faciliter l utilisation des appuis de pieds et ainsi favoriser la r ussite de tous Ici les motions li es au risque restent positives et stimulent les efforts car c est l l ve lui m me qui en plus du choix de la voix d cide d liminer ou de conserver certaines prises ce qui d termine quel risque il est capable de prendre restant ainsi dans sa zone de risque pr f rentiel Par ailleurs l assureur est choisi par le grimpeur ce qui contribue l instauration d un climat positif de confiance Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 gt Ou autre exemple J L Gouju Course d endurance didactique et motivation in Revue EPS n 241 1993 propose un mode d entr e dans l activit course d endurance autour des quatre sources de dissonance de Berlyne 1970 la nouveaut la surprise la complexit et le conflit Ces sources de dissonance s accompagnent d motions positives susceptibles de faire oublier l effort et de renforcer la motivation Mais pour favoriser l engagement de tous les l ves du groupe classe la difficult pour l enseignant est de prendre en compte les diff rences interindividuelles car les niveaux de risque pr f rentiel sont tr s diff rents d un sujet l autre Zuckerman 1983 a par exemple montr que certaines individus l
23. gnifiants valorisants tonnants Nous souhaitons aussi insister sur trois qualit s qui doivent animer l enseignant d EPS soucieux de favoriser l engagement motivationnel de ses l ves Il est optimiste car il pense avoir les moyens d agir favorablement sur les aspects quantitatifs et qualitatifs de la motivation intensit de l engagement et nature des buts poursuivis Il est volontariste car il sait que ces effets sur la motivation ne sont pas magiques et automatiques et d pendent au contraire d un ensemble de proc dures d enseignement judicieusement choisies et mises en uvre Il est enfin r aliste car il mesure galement les limites de son action car tout ne d pend pas que de lui et de son enseignement les apprenants poss dent des repr sentations pr alables les adolescents sont anim s par des motifs d agir complexes et diversifi s et le contexte social dans lequel volue les l ves repr sente un ant c dent majeur de l orientation des buts d accomplissement N Mascret Buts d accomplissement en EPS in La motivation coordonn par D Tessier Ed EPS Paris 2013 L exp rience du professeur lui d montre tous les jours le caract re tr s complexe h t rog ne et souvent labile des orientations motivationnelles A nsi que le souligne J P Famose la motivation est un ph nom ne complexe qui ne se laisse pas r duire une cause simple et unique La motivation en ducatio
24. hoisir les arguments les simplifier et les illustrer Partie 1 la r ussite l estime de soi et le sentiment de comp tence sont de puissants leviers la motivation pour favoriser l engagement des l ves dans les t ches d apprentissage 1 1 Du c t des apprentissages moteurs la premi re condition la motivation pour apprendre se trouve sans doute du c t de la clart du but atteindre et du c t de la clart du cheminement de l apprentissage autour d une progression Nous acceptons g n ralement de nous engager dans une t che si nous sommes capables d en percevoir le but et si ce but peut se rattacher un objectif d apprentissage plus large une volution clairement identifi e A cette condition l l ve per oit qu il peut gagner quelque chose s investir il peut gagner de la r ussite et de la satisfaction associ e cette r ussite fiert L question du sens de l engagement est en effet centrale l apprenant investit ses ressources personnelles s il per oit que cela sert quelque chose car il n est point de bon vent pour qui ne connait pas son port S n que Ainsi Locke amp Bryan 1966 ont montr que les buts concrets et sp cifiques stimulent beaucoup mieux l activit de Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 l enfant que les buts vagues et g n raux du type faites de votre mieux Plus un but est concret plus il rev t une valeur inci
25. ions sociales de se sentir int gr s au sein d un groupe Les groupes affinitaires favorisent notamment l engagement dans certaines situations de pr sentation publique de soi car ils pr sentent l avantage de rassurer de prot ger les groupes affinitaires offrent des opportunit s pour engager les l ves dans des activit s qui les exposent physiquement et affectivement au regard des autres D Haw Les groupes en EPS in J P Rey Le groupe Ed Revue EPS 2000 C est notamment le cas en danse o pour favoriser la construction des comp tences attendues l enseignant utilise les groupes affinitaires afin de pr venir les strat gies d auto handicap de protection de soi E Thill Comp tence et effort PUF Paris 1999 comme la fuite la provocation ou simplement la r duction de l effort Enfin selon le principe des exp riences vicariantes A Bandura Self Efficacy the exercise of control 1997 l investissement des l ves est stimul lorsque dans le cadre d un travail en groupes restreints chacun peut observer la mani re dont des camarades aux habilet s similaires accomplissent la t che Les exp riences vicariantes favorisent la motivation d accomplissement en am liorant notamment les perceptions d auto efficacit gt Exemple Il existe de nombreuses fa ons de constituer des groupes en EPS et les groupes affinitaires ne sont qu une des solutions possibles D Hauw Les groupes en EPS
26. isir d enseigner Pour s engager et surtout s engager sur le long terme chaque l ve devrait avoir le sentiment qu il est aim de son professeur je ne puis rien lui enseigner il ne m aime pas disait Socrate De toutes fa ons il ne m aime pas entend on souvent chez les l ves en situation de d crochage scolaire Favoriser l engagement des adolescents c est donc s impliquer chaleureusement aupr s des l ves D Tessier P Sarrazin La motivation autod termin e in La motivation Ed EPS 2013 c est dire montrer que l on s int resse eux les regarder les couter les encourager les conseiller dialoguer avec eux manifester de l empathie pour finalement montrer que l on est passionn gt Exemple 2 3 Le feedback M Pi ron P dagogie des activit s physiques et du sport Ed Revue EPS Paris 1992 joue aussi c t de sa fonction didactique favoriser les apprentissages un r le affectif favoriser la confiance en soi et conatif favoriser la motivation A condition d tre distill s justement et sans d magogie les encouragements et les f licitations venant d un autrui significatif sont rarement sans effet sur la motivation car ils rassurent ils valorisent Rosenberg 1979 a notamment soulign l importance des valuations effectu es par les autrui significatifs sur la formation du concept de soi De plus les feedback lorsqu ils sont di
27. les relations avec les pairs sont de puissants leviers la motivation pour favoriser l engagement des l ves dans les t ches d apprentissage 2 1 Le sentiment d autod termination est pour Deci Intrinsic motivation 1975 l autre ressort important de la motivation intrins que En d autres termes plus un sujet se per oit autod termin et libre et plus il est amen s engager volontairement dans une t che A Lieury et F Fenouillet Motivation et r ussite scolaire Paris Dunod 1997 nous expliquent d ailleurs que le contraire de l autod termination c est la motivation extrins que car l activit devient instrumentale en tant contr l e par des l ments ext rieurs comme les punitions les r compenses la surveillance la note voire le chantage affectif L importance de l autod termination entre en r sonnance avec ce que nous disent les p dopsychiatres sur les adolescents ceux ci ayant un fort d sir d ind pendance Je veux tre libre je ne veux d pendre de personne leitmotiv commun la plupart des adolescents Plus le doute narcissique est important plus le besoin d affirmer son ind pendance est forte D Marcelli Sciences et Vie Hors S rie n 188 1994 Les adolescents s engagent plus facilement dans une activit qu elle est l occasion pour eux de se sentir grandir P G Coslin Qu est ce que l adolescence in L adolescence sous la direction de
28. mment simples pour viter les erreurs et favoriser la confiance en soi un enseignant peut volontairement simplifier une t che pour mettre les l ves en r ussite et les motiver particuli rement quand ces l ves ont une faible estime d eux m mes N Mascret Buts d accomplissement en EPS in La motivation coordonn par D Tessier Ed EPS Paris 2013 Evidemment les contraintes ne seront pas suffisantes pour transformer les fa ons habituelles de faire Mais apr s les premi res exp riences de r ussite une fois les l ves engag s dans l action l enseignant optera pour des t ches la difficult optimale lesquelles sont les plus favorables pour apprendre et construire des comp tences J P Famose Apprentissages moteur et difficult de la t che INSEP 1990 gt Exemple 1 4 La motivation intrins que Deci 1975 ne se d cr te pas et elle est m me souvent difficile favoriser c est notamment le cas pour les APSA qui supposent des efforts physiques et qui g n rent parfois des repr sentations n gatives l gard de ces efforts en raison de la p nibilit qu ils inspirent Il est alors int ressant de masquer l engagement corporel en leurrant l l ve sur la perception de son propre investissement dans la situation Des tudes ont montr en effet qu en sollicitant l attention de l l ve vers une autre t che que la t che strictement li e l effort il devient possible
29. n favorable la construction de comp tences Comment faire pour d passer les solutions simplistes punitions r compenses Que faire face un l ve motiv mais motiv pour de mauvaises raisons Comment s y prendre pour que la motivation de l l ve rejoigne l enjeu de l cole apprendre Pourquoi et comment favoriser un climat motivationnel de ma trise Comment prendre en compte les orientations motivationnelles de tous les l ves en consid rant leurs diff rences de l l ve hyperactif l l ve en surpoids Au final comment donner le go t de l engagement corporel en EPS pour cr er les conditions d une motivation continu e J P Famose 2001 l gard des APSA Probl matique n 1 Nous tudierons comment cr er les conditions favorables la motivation d accomplissement des l ves Harter 1978 en vue qu ils s engagent suffisamment dans les situations d apprentissage propos es pour progresser et construire les comp tences attendues Nous montrerons que les interventions de l enseignant sont anim es par la volont de cr er un contexte d enseignement g n rateur de buts d orientation vers la t che Nicholls 1984 en amenant l apprenant penser qu il peut r ussir en lui permettant de r ussir effectivement dans des situations qui ont du sens et de la valeur pour lui et en l aidant identifier la nature et la port e de ces r ussites A l chelle du cursus
30. n la relation vertueuse entre motivation et apprentissage quels que soient son niveau de pratique sa condition physique et son degr d inaptitude ou de handicap Programme pour les lyc es d enseignement g n ral et technologique 2010 Probl matique n 3 En nous appuyant sur les donn es scientifiques portant sur la motivation notre r flexion s attachera montrer qu il n existe pas une mais plusieurs formes de motivation susceptibles d animer les l ves en ducation physique et que certaines d entre elles seulement sont favorables aux apprentissages Comme ces motivations diff renci es sont li es des conditions d mergence les interventions de l enseignant visent favoriser les conditions invitant chaque l ve tre motiv pour apprendre En d autres termes nous r futons l id e selon laquelle l l ve n est pas motiv pour accepter le principe selon lequel il est toujours motiv mais parfois pour de mauvaises raisons ou pour des raisons qui ne sont pas compatibles avec la n cessit de travailler efficacement En pareils cas l enseignant dispose de moyens pertinents dans la conduite de son enseignement pour interagir avec les conditions d mergence et de d veloppement de tel ou tel but afin de favoriser ceux qui permettent de r ussir en EPS c est dire de construire des comp tences Probl matique n 4 En partant du principe selon lequel fous les
31. n physique et en sport A Colin Paris 2001 Nous osons n anmoins terminer par cette citation assez synth tique d A Mansy m me si elle n a pas la pr tention de r sumer tout ce qui faut faire en mati re de p dagogie de la motivation pour qu un sujet soit intrins quement motiv par une t che on peut faire l hypoth se qu il est n cessaire que celle ci soit dans une certaine mesure nouvelle d une complexit pas trop importante mais suffisante pour veiller l attention et qu elle soit pr sent e de telle mani re que le sujet puisse s y sentir comp tent et responsable de sa propre r ussite Aspects th oriques des motivations cognitives in APS efficience motrice et d veloppement de la personne AFRAPS Clermont Ferrand 1990 Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014
32. n plaisir imm diat dans la le on d EPS gr ce des motions la tonalit positive de la dissonance cognitive ou l impression de vivre une aventure sportive Partie 2 les l ves sont motiv s s ils pensent avoir les moyens de r ussir une t che au but clair et si la t che a de la valeur leurs yeux confiance en soi X valeur Partie 3 les l ves sont motiv s s ils per oivent leurs progr s et prouvent de la satisfaction li e la ma trise de nouveaux pouvoirs sur l environnement physique et humain avec des gains sur l estime de soi Plan 5 autour de trois types de relations Partie 1 manipuler les relations avec la t che pour cr er les conditions de la motivation Partie 2 manipuler les relations avec les autres pour cr er les conditions de la motivation Partie 3 manipuler les relations avec l enseignant pour cr er les conditions de la motivation Plan 6 autour d un plan type les proc dures d enseignement Partie 1 manipuler les l ments de la conception didactique pour favoriser les conditions de la motivation Partie 2 manipuler les l ments des mises en uvre p dagogiques pour favoriser les conditions de la motivation Partie 3 manipuler les l ments de l valuation pour favoriser les conditions de la motivation Plan d taill autour de la proposition de plan n 2 trois grands leviers la motivation intrins que Votre travail c
33. n plaisir imm diat peut tre ressenti dans la pratique des APSA en EPS alors les l ves sont par d finition motiv s puisque la motivation est un processus qui vise maximaliser l obtention d affects positifs et minimiser l obtention d affects n gatifs J P Famose La motivation en ducation physique et en sport Dunod Paris 2001 Le jeu r alisation qui ne vise que la seule r alisation de soi Wallon 1941 est par essence g n rateur de plaisir Ainsi une enqu te de B Beunard r alis e Marseille en 1996 aupr s de 414 lyc ens a montr qu un lyc en sur quatre Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 24 4 exprime prioritairement une motivation centr e sur le jeu et le d foulement Que pensent les lyc ens de l ducation physique in Revue EPS n 280 1999 Le besoin de mouvement caract ristique des jeunes enfants est donc encore pr sent chez nos l ves et c est l enseignant d ducation physique et sportive d entretenir la vertu jubilatoire que peut avoir l engagement corporel Mais le jeu ne se d cr te pas le jeu par d finition ne s impose pas C est pourquoi pour l aider construire des situations d apprentissage aux tonalit s ludiques l enseignant s inspire des classifications des jeux existantes comme celle de R Callois Des jeux et des hommes 1958 Ainsi pour cet auteur le jeu peut tre dans Ilynx c est dire le vertige et le plaisir nait alors
34. nvisager des projets originaux interdisciplinaires ou non donnant du sens l engagement corporel Ces projets permettent de pr parer tous les l ves un objectif concret haute valeur per ue une randonn e VTT une marche sur plusieurs jours un bike and run un raid multisports associant escalade cano kayak et course d orientation Ce type de projet stimule la motivation en permettant de finaliser l engagement r gulier lors des le ons pour lui permettre de s exprimer par une v ritable aventure v cue plusieurs T Gacel nous donne l exemple d un groupe d l ves de premi re et terminale pr parant l ascension du Mont Blanc L irr sistible ascension in Revue EPS n 286 2000 gt Exemple dans une activit de la CP2 R ponse la probl matique 1 Nous avons montr qu il est n cessaire de s engager pour apprendre et qu il est n cessaire d tre motiv pour s engager L engagement des ressources personnelles est en quelque sorte le chainon manquant entre la motivation et la construction des comp tences Cette relation entre motivation et apprentissage s apparente un cercle vertueux lorsqu en retour les r ussites et les progr s exercent un effet positif sur la motivation Sym triquement lorsque l engagement de soi ne produit pas de r sultats identifiables et lorsque les erreurs se r p tent sans perspective alors se d veloppe une forme de r signation o pour se pr
35. ot ger les l ves ne s engagent plus L estime de soi est sans doute le plus fort levier motivationnel l enjeu le plus d cisif de l engagement car pour investir ses ressources l apprenant doit toujours avoir le sentiment qu il gagne quelque chose D s lors l enseignement n est plus seulement envisag comme une aide l apprentissage mais aussi comme une aide la motivation Ni l un ni l autre ne peuvent se d cr ter de l ext rieur mais l un et l autre peuvent tre favoris s par un contexte favorable C est pourquoi l ensemble des proc dures d enseignement sont choisies et mises en uvre en vue d optimiser la motivation des l ves car dans ce domaine galement il existe un effet ma tre Alain Mingat Qu est ce que l effet ma tre Sciences Humaines hors s rie n 12 1996 L enseignant comp tent est donc aussi un expert en stimulation de la motivation vers des buts d apprentissage Enfin nous avons montr qu au del des conditions conatives imm diates de l engagement corporel il nous fallait envisager le d veloppement d une app tence pour l action motrice susceptible de d border largement les s ances d ducation physique Si pendant les le ons de nombreuses exp riences m morables M R cop L apprentissage Ed Revue EPS Paris 2001 sont v cues alors se cr ent les conditions d une relation positive entre la motivation et les pratiq
36. portements observ s en ducation physique et sportive peuvent tre tr s divers voire oppos s certains s investissent sans compter d autres sont chahuteurs indiff rents ou provocateurs d autres encore pr f rent se faire oublier et viter d attirer l attention alors que quelques uns enfin multiplient les mots d absence ou les inaptitudes Enthousiasme indiff rence d sint r t renoncement face une telle chelle des comportements qui fait dire Jacques Andr M ard que la r alit quotidienne de VEPS rappelle que l h t rog n it la plus difficile g rer se situe au niveau des attitudes P dagogie diff renci e et h t rog n it des attitudes en EPS in revue EPS n 241 1993 force est de reconna tre que la recherche d efficacit didactique passe autant par les questions relatives au comment les l ves apprennent que par celles relatives au pourquoi ils apprennent ou n apprennent pas Voil pourquoi dans la perspective d amener tous les l ves vers la r ussite nous tudierons comment l enseignant d EPS cr e les conditions d une motivation favorable la construction de comp tences Contextualisation 3 David Le Breton voque une g n ration Tefal pour d signer ces jeunes qui ne s attachent rien vivent en permanence dans le jetable et le zapping tous les niveaux de leur existence et qu il faut sans cesse s duire en leur fais
37. quelles contribue aussi l EPS plus ou moins selon les piliers de comp tences en offrant aux l ves un lieu d exp riences concr tes ibid Retenons que les comp tences ne sont pas inn es car elles se construisent gr ce des processus d apprentissage lesquels ne peuvent se d clencher sans un investissement minimum en ressources personnelles En d autres termes il est difficile d apprendre sans tre motiv car la motivation conditionne le niveau des ressources que le sujet va consentir investir pour atteindre ses buts c est dire pour r aliser des t ches l apprentissage suppose un niveau d investissement permettant la mise contribution suffisante des processus et des ressources engag s par le sujet J P Famose P Sarrazin F Cury Apprentissage et buts d accomplissement in J Bertsch et C Le Scanff Apprentissage moteur et conditions d apprentissage PUF Paris 1995 Quant la r ussite en EPS nous la d finirons comme la construction d un nombre suffisant de comp tences conf rant un ensemble de pouvoirs d action sur l environnement physique et humain pour devenir un citoyen plus cultiv plus lucide et plus autonome Le contraire de la r ussite dans notre discipline c est l ternel d butant Questionnement Comme la motivation ne se commande pas de l ext rieur ne se d cr te pas comment agir sur les l ments du contexte pour cr er les conditions d une motivatio
38. r des ressources investies et de la direction aspect qualitatif nature du but du comportement La motivation n est ni permanente et d finitive ni g n rale elle d pend d un contexte particuli rement de la perception du sujet dans ce contexte perceptions de l environnement social et perceptions sur soi et elle est orient e vers un but particulier la motivation en contexte scolaire est un tat dynamique qui a ses origines dans les perceptions qu un l ve a de lui m me et de son environnement et qui l incite choisir une activit s y engager et pers v rer dans son accomplissement afin d atteindre un but R Viau La motivation en contexte scolaire De Boeck Universit Paris 1997 L enseignant d EPS dispose de moyens susceptibles d influencer dans un sens ou dans l autre la motivation de ses l ves La fa on dont il conduit son enseignement c est dire la fa on donc il con oit et met en uvre ses interventions didactiques et p dagogique est de nature influencer la nature des buts poursuivis par les apprenants et l importance des ressources qu ils consentent investir pour les atteindre Ainsi la planification la Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 construction des t ches l organisation p dagogique la r gulation ou encore l valuation supposent des choix qui gagneront tre clair s par les donn es scientifiques sur la motivation mais aussi par les enqu tes
39. rable aux apprentissages Il est parfois synonyme d une forme d emportement J Chateau L enfant et le jeu Scarab e Paris 1950 incompatible avec la modification des fa ons habituelles de faire C est pourquoi l enjeu d un enseignement r ussi est simultan ment de r unir les conditions favorables l engagement ludique des adolescents en EPS et de permettre cette activit de venir rencontrer les exigences de l apprentissage 3 4 La motivation peut aussi tre stimul e par la dissonance cognitive d finie comme la diff rence entre deux tats mentaux que l individu cherche r tablir Comme Festinger 1957 inscrit sa th orie dans une dynamique hom ostatique la dissonance cognitive cr e du drive c est dire de l nergie motivationnelle Cette dissonance g n re des affects positifs jusqu un certain niveau puis ce sont des sensations d sagr ables qui se d veloppent chez le sujet Dans cette perspective le plaisir se d veloppe l int rieur d une zone optimale d activation Selon les travaux de Berlyne Incertitude et curiosit in Psychologie Fran aise n 1 1970 il existe chez l homme quatre grandes sources de dissonance la nouveaut la surprise la complexit et l incertitude Incertitude et curiosit in Psychologie Fran aise n 1 1970 Les interventions de l enseignant peuvent donc manipuler ces dimensions afin de susciter l engagement des l ves Nous reti
40. rig s vers les crit res de r alisation pr cisant l action juste participent l instauration d un climat motivationnel de ma trise Ames amp Ames 1984 D ailleurs dans le TARGET d Epstein 1989 qui d finit les l ments manipuler pour installer les conditions d un tel climat le feedback concerne aussi bien la reconnaissance R que l valuation E La Reconnaissance des r sultats des l ves doit tre auto r f r e comparer les essais successifs avant d tre h t ro r f r e comparer les adolescents entre eux et l Evaluation porte avant tout sur le d calage entre ce qu il fallait faire les crit res de r alisation pour atteindre un crit re de r ussite et ce qui a t fait les conduites motrices Dans un climat de ma trise l apprenant doit avoir le sentiment qu il est jug par ce qu il fait avant d tre jug par ce qu il est C est pourquoi l enseignant valorise les r troactions informationnelles qui aident expliquer les succ s checs en termes de cause interne contr lable et instable B Weiner Human motivation 1992 Le feedback agit favorablement sur la motivation dirig e vers les comp tence si chacun per oit clairement et concr tement qu il progresse et qu il se rapproche d un objectif concr tement fix la motivation des l ves se trouve renforc e car elle grandit lorsque l apprenant sait d o il part et o il doit arriver et qu il est inform
41. rtout prendre le risque de se tromper devant tout le monde alors certains l ves l assise narcissique fragile pr f rent souvent ne pas prendre le risque d apprendre c est le maintien le d veloppement ou encore la protection de l estime de soi qui peuvent le plus fortement influencer le comportement motivationnel dans les APS Lorsque ces perceptions sont menac s ils s efforcent d sesp r ment de les prot ger C est ainsi qu ils apprennent viter les situations dans lesquelles ils manquent de confiance en eux et dans lesquelles ils s exposent tre mauvais J P Famose 2001 C est particuli rement le cas pour les activit s morphocin tiques J Paillard 1980 notamment les activit s artistiques au sein desquelles certains adolescents choisissent de ne pas s engager ou d veloppent des strat gies pour se prot ger car ils se sentent sous la menace d motions la tonalit n gative comme la honte Du c t des proc dures d enseignement nous pensons que pour favoriser la motivation face ces craintes narcissiques il est n cessaire de faire r ussir le plus rapidement possible les l ves En d autres termes lorsque les l ves manquent de confiance en eux et d s le d but de l enseignement d une nouvelle APSA l enseignant doit r unir les conditions de la r ussite pour placer un starter leur engagement Cette r ussite imm diate suppose des t ches suffisa
42. sant d sir d apprendre r ussite et construction des comp tences condition que les l ves per oivent leurs progr s dans des situations qui ont de la valeur pour eux Le principe g n ral des interventions de l enseignant est d accrocher l l ve par un plaisir imm diat jeu d foulement physique dissonance cognitive besoin d affiliation sentiment d autod termination contact avec la nature pour le conduire vers la satisfaction qui est un plaisir diff r cons quence de l apprentissage et de la r ussite sentiment de comp tence sentiment de ma trise de son corps et de contr le de soi fiert de progresser Enfin nous montrerons que le plaisir et la satisfaction prouv s en ducation physique permettent de construire de proche en proche de bons souvenirs associ s aux s ances d EPS bons souvenirs la base d une motivation continu e J P Famose 2001 l gard des APSA et pr disposant la poursuite d une pratique volontaire tout au long de sa vie Les propositions de plans Plan 1 autour des trois besoins fondamentaux de Ryan 1985 qui alimentent la motivation auto d termin e Partie 1 le besoin de comp tence d sir d tre efficace surmonter des d fis percevoir qu on r ussit Partie 2 le besoin de proximit sociale recevoir de l attention appartenir un groupe social participer un projet collectif Q Partie 3 le besoin d autonomie
43. tatrice pour le sujet et plus la performance est lev e plus un but est lointain et moins il rev t une valeur incitatrice pour l enfant M Durand L enfant et le sport Paris PUF 1987 Pour le court terme du c t des proc dures l enseignant mat rialise le but atteindre par une concr tisation du crit re de r ussite afin que chaque l ve puisse facilement r pondre aux questions quel est le but atteindre pour r ussir quoi a sert de r ussir dans cette t che Ginevskaia montre par exemple que de jeunes enfants manifestent d avantage d int r t et sautent plus loin en longueur si l objectif est annonc par rapport des plots atteindre plut t que par sauter le plus loin possible La notion de le plus loin possible floue abstraite ne correspond pas une action ma tris e par l enfant alors que sauter jusqu au plot n 2 est concret et donne une id e de ce qu il y a faire cit par Nicole Galifret Granjon Naissance et volution de la repr sentation chez l enfant PUF Paris 1981 Voil de quoi justifier une p dagogie de l am nagement mat riel du milieu dont le principe est d inscrire concr tement le but atteindre dans l environnement Famose et al Contribution de l am nagement mat riel du milieu la p dagogie des gestes sportifs individuels Paris Rapport DGRST INSEP 1979 A moyen terme en vue d inscrire la motivation de maitrise dans la
44. tivit avec des situations d apprentissage proches de la situation de r f rence et du mobile des l ves le match de basket Ce n est que lorsque les joueurs per oivent et reconnaissent une difficult que des situations d apprentissage plus d contextualis es sont propos es pour inscrire en permanence l l ve dans une activit signifiante jusqu ce que le probl me fasse sens son tour et devienne alors le nouveau moteur de l activit Quelle EPS in Revue EPS n 299 2003 Ce va et vient entre activit globale et situations r f renc es des objectifs d apprentissage est indispensable pour viter une didactisation trop artificielle des pratiques sociales Mettre syst matiquement entre parenth ses les logiques internes des APSA c est courir le risque d une d naturation synonyme de perte de sens et de motivation L enseignant prend dont appui sur le d sir pr alable et s en sert de levier la construction des comp tences Les t ches complexes mises en avant par le Livret de comp tences correspondent bien cette volont de motiver les l ves et de les former g rer des situations concr tes de la vie r elle car ma triser une situation complexe ne se r duit pas la d couper en une somme de t ches simples effectu es les unes apr s les autres sans lien apparent Le livret de comp tences rep res pour sa mise en uvre au coll ge 26 mai 2010 gt Exemple 3 3 Si u
45. tonome Programme des lyc es d enseignement g n ral et technologique 2010 La motivation pour apprendre peut alimenter une motivation continu e envers les APSA J P Famose La motivation en ducation physique et en sport A Colin Paris 2001 si les l ves connaissent souvent la r ussite en EPS Les exp riences de r ussite enrichissent en effet le r pertoire de chaque adolescent d un capital de bons souvenirs associ s la pratique des APSA Comme l indiquent D Deligni res et G Garsault l acc s un niveau significatif de comp tence constitue le d terminant central de la construction d une relation de plaisir la pratique sportive et terme un gage d investissement sur le long terme Par ailleurs il s agit d une exp rience essentielle permettant un renforcement du sentiment de comp tence et plus g n ralement de l estime de soi Connaissances et comp tences en EPS Revue EPS n 280 1999 Les activit s relevant de la CP2 sont particuli rement concern es par la stabilisation de ce lien entre l engagement de soi et la pratique volontaire future car la plupart des loisirs sportifs des adultes se d roulent en pleine nature P Mignon G Truchot Les pratiques sportives en France R sultats de l enqu te men e en 2000 par le Minist re des Sports et l INSEP Editions Minist re des Sports INSEP 2002 gt Exemple Partie 2 l auto d termination les relations l enseignant et
46. ues physiques et sportives Ainsi les probabilit s d une pratique volontaire future deviennent cr dibles R ponse la probl matique 2 Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 Le cours d EPS peut enchanter la journ e terne d un l ve comme il peut devenir un cauchemar hebdomadaire Rares sont les disciplines qui sollicitent une implication motionnelle d une telle intensit C est l un ph nom ne que les enseignants ne peuvent ignorer P Gagnaire F Lavie Cultiver les motions des l ves en EPS in Les motions coordonn par L Ria Ed Revue EPS Paris 2005 Nous avons voulu montrer que si la motivation est un processus individuel qui ne peut se d cr ter ni se piloter directement de l ext rieur c est aussi un processus transformable qui d pend du contexte d enseignement Dans la perspective de favoriser la r ussite des l ves instaurer un climat motivationnel de ma trise promouvant l adoption de buts de maitrise repr sente la strat gie motivationnelle la plus s re C Gernigon La motivation r ussir une dynamique de buts in La motivation coordonn par D Tessier Ed EPS Paris 2013 On ne motive donc pas les l ves mais on cr e un climat favorable leur engagement d lib r Ce climat vise satisfaire les besoins psychologiques fondamentaux comp tence proximit sociale autonomie renforcer la confiance en soi et concevoir des buts attrayants importants si
47. un certain nombre de descripteurs objectifs permettant de Rapha l LECA UFRSTAPS Dijon E2 CAPEPS 2014 faire plus ou moins vite plus ou moins longtemps plus ou moins pr cis plus ou moins risqu en contr lant plus ou moins de degr s de libert des coordinations etc La connaissance des ressources personnelles des l ves et de leurs diff rences interindividuelles inspirent alors n cessairement des dispositifs pour diff rencier la p dagogie et permettre chacun quelque soient ses pouvoirs sur l environnement de s engager de r ussir et de percevoir cette r ussite pour s engager encore gt Exemple 1 3 A l adolescence particuli rement dans certaines APSA des strat gies motivationnelles de protection de soi bloquent souvent la participation et donc la construction des comp tences Ces strat gies peuvent m me pr senter un caract re d auto handicap E Thill Comp tence et effort PUF Paris 1999 lorsque s engager et apprendre sont per us comme un danger par des adolescents en qu te identitaire F Dolto Parole d adolescents ou le complexe du homard Hatier Paris 1989 L estime de soi se trouve au sommet de la hi rarchie des buts des l ves J P Famose La motivation en ducation physique et en sport A Colin Paris 2001 Et PEPS est la seule discipline o ce que je fais avec mon corps est imm diatement expos au regard de tous Comme apprendre c est prendre le risque de se tromper et su
48. ut proposer des situations d apprentissage avec une vraie valeur de d fi personnel mais des t ches surmontables gr ce au r pertoire de ressources des apprenants Ainsi que le souligne J P Astolfi en effet il y a deux fa ons sym triques de ne pas mettre les l ves en situation d apprendre le retour de t ches r p titives m caniques d pourvues d attrait sp culatif parce que trop faciles et l imposition d exigences surr alistes qui d mobilisent les l ves L cole pour apprendre ESF Paris 1992 Pour cr er les conditions de cette d licieuse incertitude Brunelle amp Toussignant 1988 le r glage de la difficult de la t che devient central D apr s le mod le th orique de l expectation valence Atkinson 1957 en effet si la t che est trop facile l expectation de r ussite est forte mais la valence attraction est faible alors que si la t che est trop difficile la valence est forte mais l expectation de r ussite faible dans les deux cas l apprenant n investit pas ou peu ses ressources personnelles Nous pensons que les l ves sont la recherche de vrais d fis c est dire des t ches la fois difficiles mais accessibles En s inspirant des travaux de J P Famose Apprentissage moteur et difficult de la t che Paris INSEP 1900 il est possible de dimensionnaliser la difficult l intensit ou encore la perception du risque des situations en manipulant
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