Prostitution - Act Up
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1. entre acteurs associations PASS CPEF centre de sant services hospitalier CDAG CIDDIST professionnels lib raux la mission recherchera les mod les d intervention en r seau performants en France et l tranger 4 METHODES ET LIEUX D ENQUETE 4 1 Au niveau national La mission rencontrera les directions d administration centrale agences et organismes concern s par le sujet Par ailleurs elle sollicitera les repr sentants des structures notamment associatives qui s int ressent aux enjeux de sant li s la prostitution pour recueillir leurs points de vue et retours d exp rience Ces contacts seront organis s dans une perspective largement ouverte et sans exclusive de fa on tenir compte des divers positionnements possibles Enfin la mission s entretiendra avec des chercheurs ou personnalit s qualifi es sur ces questions 4 2 En r gions La mission r alisera une enqu te de terrain cibl e sur quelques grandes m tropoles Paris et ses environs Marseille Nice Cannes Toulouse Lyon Nantes Elle y rencontrera les responsables et acteurs concern s par la prostitution et les enjeux sanitaires qui y sont li s Les institutions publiques Pr fectures ARS d l gu es au droit des femmes directions de la coh sion sociale Les associations de sant communautaire et autres structures agissant dans ce domaine Planning familial par exemple Les responsables des structures ho2. 7 EX el Libert Egalit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE Inspection g n rale des Affaires sociales Mission IGAS sur la prostitution Membres de la mission Claire AUBIN claire aubin igas gouv fr 01 40 56 67 89 Dr Julien EMMANUELLI julien emmanuelli igas gouv fr 01 40 56 66 20 Dani le JOURDAIN MENNINGER daniele jourdain menninger igas gouv fr 01 40 56 64 62 IGAS 39 43 quai Andr Citro n 75 015 PARIS Prostitution les enjeux sanitaires et leurs d terminants associ s Dans le cadre de son programme de travail annuel 2012 approuv par les ministres l Inspection g n rale des affaires sociales IGAS conduit une mission sur les enjeux sanitaires li s l exercice de la prostitution et leurs d terminants associ s La mission est compos e de Mmes Claire Aubin et Dani le Jourdain Menninger et du Dr Julien Emmanuelli inspecteurs g n raux des affaires sociales 1 CONTEXTE DE LA MISSION 1 1 La prostitution un ph nom ne en pleine volution difficile appr hender La prostitution est un ph nom ne en pleine volution qui chappe tr s largement la saisie statistique et amalgame divers types de situations dans des proportions difficiles estimer L importance r elle de la prostitution en France n est pas connue on constate un cart de 1 20 entre les statistiques fournies par l Office central pour la r pression de la traite des tre humains OCRT
3. EH qui fait tat de 18 20 000 personnes prostitu es et les ordres de grandeur voqu s par un organisme comme le Syndicat du travail sexuel STRASS qui parle de 400 000 personnes prostitu es Il y a g n ralement accord pour constater que la prostitution rev t des modalit s et des formes plurielles qui se sont encore diversifi es dans la p riode r cente du fait des vecteurs nouveaux offerts par les moyens modernes de communication Internet de l ouverture des fronti res qui favorise la circulation des personnes mais aussi le d veloppement de fili res et de r seaux criminels En revanche les constats divergent faute de donn es objectives et indiscutables sur l importance de telle ou telle forme de prostitution sur la composition des populations concern es part et origine des personnes trang res ge genre et surtout sur leurs modalit s d exercice et le degr de contrainte subie Ces incertitudes privent les autorit s publiques d indicateurs pour conduire leur action tout en contribuant alimenter les controverses 1 2 Des acteurs et des positionnements divers voire divergents En effet les discussions autour d une r alit que les uns et les autres appr hendent travers une grille de lecture tr s diff rente refl tent des d saccords sur la nature m me du ph nom ne de prostitution qui pour les uns constitue n cessairement une violence faite aux femmes alors que pour d autres il exist
4. ctions comme le VIH les IST la tuberculose 2 2 Des facteurs de vuln rabilit qui freinent l acc s aux soins et la pr vention La population qui se prostitue pr sente des facteurs de vuln rabilit individuelle et sociale qui freinent l acc s aux soins et la pr vention C est pourquoi il est n cessaire d identifier et de prendre en compte les d terminants li s l environnement des personnes contexte d exercice et leurs fragilit s individuelles pour adapter l offre leurs besoins sp cifiques La mission d information parlementaire note que les politiques sociales souvent g n ralistes ne prennent pas en compte les sp cificit s des personnes prostitu es qui b n ficient au plan th orique des m mes droits sociaux que le reste de la population mais dans les faits connaissent des difficult s particuli res d acc s aux droits et aux soins Celles ci peuvent tenir des caract ristiques individuelles comme de faibles niveaux d ducation l appartenance des milieux socio conomiques d favoris s un manque de ma trise de la langue fran aise pour la majorit des personnes prostitu es qui sont d origine trang re ces vuln rabilit s socio conomiques s ajoute celles li es au statut de sans papier qui dissuade sans doute un certain nombre d entre elles de se faire soigner Qu elle se double ou non d addictions la vuln rabilit psychique de nombre de per
5. e de la CMU 5 Des refus de soins sont par ailleurs mentionn s qui peuvent tenir au statut de b n ficiaires de la CMU ou de l AME mais refl tent parfois aussi des ph nom nes de stigmatisation ou des comportements discriminatoires que rencontrent notamment les personnes transgenres se prostituant 2 3 Des objectifs non consensuels des politiques aux effets contest s Les divergences entre acteurs sur les objectifs privil gier en mati re de prostitution ont des effets concrets sur la prise en compte des probl matiques sanitaires Entre associations de sant communautaire qui privil gient une approche pragmatique de r duction des risques et associations de travail social de tendance plut t abolitionniste parfois m me prohibitionniste qui mettent l accent sur l abandon de l activit prostitutionnelle on observe une grande difficult voire une impossibilit travailler de concert qu il s agisse de coordination de l offre de soins et de pr vention ou de participation des tudes de sant pourtant indispensables Un consensus assez large semble en revanche se manifester parmi les acteurs du domaine sanitaire et social sur certains effets pervers en mati re de pr vention sanitaire de la loi sur la s curit int rieure vot e en 2003 La nouvelle l gislation privil giant un objectif d ordre public et de lutte contre le prox n tisme a loign les personnes prostitu es soucieuses d cha
6. e des formes de prostitution choisie traduisant la libert des personnes de disposer de leur corps Ces controverses se r percutent dans la vision qu ont les un e s et les autres des objectifs et conditions d une intervention publique et affectent tout particuli rement la d finition des actions privil gier dans le champ sanitaire et social qui peut varier selon l objectif poursuivi un objectif de r duction des risques li s l activit prostitutionnelle il s agit d am liorer le sort des personnes qui se prostituent et de limiter les r percussions d favorables de cette activit sur leur sant personnelle et son impact ventuel en termes de sant publique VIH IST Les actions privil gier visent faciliter l acc s la pr vention et aux soins en tenant compte des conditions sp cifiques de vie et d activit de ces personnes et leur offrir un accompagnement social en tant que de besoin un objectif de r sorption de l activit prostitutionnelle il s agit de promouvoir la r insertion professionnelle et sociale par des actions adapt es qui peuvent inclure un accompagnement psychologique lourd pour les personnes ayant besoin de se reconstruire mais aussi des formules cibl es pour aider r soudre d importants probl mes d acc s la formation l emploi et au logement Se pose dans cette perspective la question de l accompagnement sanitaire et social des personnes qui reste
7. n comment par del la question du contexte juridique d exercice de la prostitution am liorer la prise en charge sanitaire de fa on prendre en compte la fois la sant des personnes qui se prostituent et l impact sur la sant publique cette question sera trait e en tenant compte notamment des contraintes que constituent 5 Etat des lieux des actions de pr vention VIH aupr s des personnes prostitu es sous la dir de Fran oise Guillaumat d cembre 2008 Notamment dans le rapport de la mission parlementaire le manque de donn es pour appr hender l tat de sant de cette population et ses besoins les clivages entre op rateurs sur la question du statut de la prostitution absence de structures d di es servant d interface entre population prostitu e et les services publics les conditions d acc s la CMU et PAME et les r gles de s jour et de r gularisation des trangers existence de vuln rabilit s individuelles chez les personnes prostitu es S agissant du champ la mission s inscrit dans la perspective d une d marche de sant globale d passant les seuls VIH et IST qui s ils correspondent des risques sp cifiques au regard de l activit prostitutionnelle doivent tre pris en compte dans le contexte de probl matiques sanitaires et sociales plus larges Consid rant qu un des points d achoppement de la prise en charge sanitaire est l existence de maillage
8. pper au d lit de racolage passif des lieux classiques de la prostitution les rendant moins visibles et par l m me moins accessibles aux actions de pr vention en m me temps qu elles deviennent plus d pendantes des demandes des clients et plus expos es aux agressions Il en r sulte selon la mission d information parlementaire une difficult croissante d acc s aux soins Ainsi le plan national de lutte contre le VIH SIDA et les IST pour 2010 2014 inscrit il parmi ses objectifs de mener une r flexion avec les services du Minist re de l Int rieur pour les sensibiliser aux enjeux de sant publique li s la pr vention du VIH et des IST 3 PROBLEMATIQUE DE LA MISSION La mission IGAS est centr e sur les enjeux sanitaires li s l exercice de la prostitution et leurs d terminants associ s dans la mesure o les probl matiques sanitaires ne peuvent tre dissoci es d autres aspects tels que notamment la couverture sociale et les conditions d acc s aux soins Elle n ignore pas les d bats en cours sur le r gime juridique d exercice de la prostitution et ses interf rences possibles avec la probl matique sanitaire et s attachera recueillir les l ments qui pourront lui tre apport s cet gard Mais elle n a pas vocation se prononcer ce sujet et conservera une stricte neutralit en la mati re Dans ce contexte la probl matique de la mission peut tre r sum e par la questio
9. raient malgr tout dans l activit prostitutionnelle avec ventuellement des conditions d exercice et de vie d grad es et une approche encore plus difficile de ce public si l on se situe dans une perspective de p nalisation pour combattre la prostitution 1 3 Des travaux r cents qui relancent le d bat La prostitution a fait l objet d un rapport parlementaire d information d pos en avril 2011 Ce document qui examine de fa on transversale l ensemble des probl matiques li es la prostitution fait tat d un bilan en demi teinte plut t positif en mati re de lutte contre le prox n tisme plus nuanc dans celui de l acc s aux soins et de la lutte contre le racolage et d sastreux pour ce qui est des politiques sociales Les recommandations de la mission parlementaire partent du point de vue que la perspective des politiques publiques ne peut tre que celle d un monde sans prostitution elles pr conisent une r orientation forte de la politique publique face la prostitution int grant l objectif de la p nalisation du client A la suite de ces travaux l Assembl e nationale a adopt une r solution le 6 d cembre 2011 qui r affirme la position abolitionniste de la France 2 ENJEUX SANITAIRES ET DETERMINANTS ASSOCIES 2 1 Des risques reconnus mais peu mesur s On dispose de peu de donn es pid miologiques sur les personnes qui se prostituent Les tudes sur la sant de ces p
10. sonnes prostitu es peut constituer d apr s certains observateurs un obstacle majeur pour l acc s aux soins et la pr vention du fait d une mise distance plus ou moins marqu e des probl matiques corporelles d corporalisation syndrome dissociatif Parmi les obstacles de fait aux soins on peut galement voquer le mode de fonctionnement horaires d ouverture fixes dans la journ e consultation sur RDV des services de droit commun qui n int gre pas ou peu les contraintes de vie des personnes prostitu es horaires variables difficult s s organiser Leurs difficult s pour faire valoir leurs droits une couverture sociale souvent par m connaissance des dispositifs CMU AME et de leur mode d emploi constituent un autre frein pour acc der aux l tude Pro Sant lanc e par l Institut de veille sanitaire Conseil national du sida VIH et commerce du sexe garantir l acc s universel la pr vention et aux soins 16 septembre 2010 4 cf th se du Dr Judith Trinquart la d corporalisation dans la pratique prostitutionnelle un obstacle majeur l acc s aux soins Th se de Doctorat d Etat de m decine g n rale 2001 2002 soins Les professionnels qui travaillent sur la sant des prostitu es font tat d une pr carisation croissante de ce point de vue marqu e notamment par une diminution du taux de couverture sociale la part de AME augmentant au d triment de cell
11. spitali res ou extra hospitali res accueilllant des personnes prostitu es CDAG CIDISST CPEF Les professionnels travailleurs sociaux m decins ou b n voles travaillant sur les questions de prostitution La mission cherchera notamment examiner les pratiques et exp riences concr tes en analyser les facteurs de succ s ou les limites et s int ressera galement aux modalit s de coop ration et la coordination entre les diff rents acteurs 4 3 A l tranger Au del du cadre national la mission pourra ventuellement compl ter ses investigations par l examen de quelques exp riences trang res int ressantes qui lui seraient signal es m me si le contexte juridique dans lequel elles s inscrivent selon les pays peut limiter la port e des comparaisons 5 CALENDRIER La remise du rapport est pr vue pour la fin septembre 2012
12. ublics sont rares et remontent pour la plupart au milieu des ann es quatre vingt La litt rature internationale montre que les personnes prostitu es sont en moyenne plus expos es que la population g n rale aux VIH SIDA aux IST ainsi qu aux probl mes gyn cologiques Ces Prostitution l exigence de responsabilit En finir avec le mythe du plus vieux m tier du monde Rapport d information n 3334 observations semblent confirm es par les r sultats d une tude r cente non encore publi e men e en F A France en 2011 aupr s de personnes prostitu es Les taux de pr valence restent n anmoins difficiles appr cier de m me que les risques de contamination qui auraient tendance selon certaines sources augmenter Selon le rapport du Conseil national du sida entre 10 et 50 des clients demanderaient des rapports non prot g s Au del de la sant reproductive et sexuelle le rapport pr cit de l Assembl e nationale voque un tat de sant globalement d t rior faisant tat galement de probl mes dermatologiques pulmonaires et de sant psychique et mentale ou d addictions Au del de l approche populationnelle l tat de sant des personnes qui se prostituent peut aussi tre envisag comme un enjeu important de sant publique dans la mesure o il est susceptible d avoir des cons quences sur celui de la collectivit travers notamment la transmission de certaines infe
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