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Habitat post-carbone - Repenser les villes dans la société post

1. dissdeistersereisedsre 7 l BACKCASTINGENBREF EE AEK ren en tte der de rente eee tee 7 2 CONSTRUIRE DES IMAGES DU FUTUR sorres aaae tn net een Ne nn 13 3 M THODOLOGIE DE T ETUDES a EE E ns nl Rs re nt nr Mini din 17 TR 18 IAEA IN 20 IL LE PARC LOGEMENTS EXISTANTS esseessesseesocsscesocescesocesoesocesoesccesocescesocesocsocesoesscesocescesose 23 1 LE PARC LOGEMENTS SELON LES STATUTS D OCCUPATION seen 23 2 MUTATIONS ET TRAVAUX D AMELIORATION DE L HABITAT sus 26 3 CONSTRUCTIONS NEUVES ET SORTIES DU PARC ner 30 4 EVOLUTIONS DES CONSOMMATIONS D ENERGIE DANS L HABITAT 34 4 1 Les consommations nerg tiques par USAZE re 34 4 2 Les consommations nerg tiques par type de parc logement 36 5 LA PRECARITE ENERGETIQUE G SCENARIOS Sentinelles 6 15 1 EEEE EEEE REE EEEE A ERER 43 6 2 La Calade et e a re de E 45 LE GRENELLE DE L ENVIRONNEMENT oessessoesoeeseesocesoesscesoesccesocescesocesoesocesoesscesocescesose 48 1 LE GRENELLE DE L ENVIRONNEMENT 48 2 LA LOI DE PROGRAMMATION RELATIVE LA MISE EN UVRE DU GRENELLE DE L ENVIRONNEMENT Er en ee se ee ne ee ne
2. lt vue du Facteur 4 2050 Le chemin parcourir pour atteindre le Facteur 4 est cal sur les travaux d O Sidler pr c demment expos s Nous en d gageons les principales mesures en prolongeant la r flexion pour la p riode apr s 2020 ce calendrier n tant pas sp cifiquement d taill dans le rapport Sidler 2012 2020 La tr s forte prise de conscience nationale et internationale de l urgence climatique et de la n cessit absolue de r duire drastiquement les consommations nerg tiques dans le b ti existant explique l adoption de mesures radicales Apr s une p riode de sensibilisation intense consistant pr parer l opinion publique mobiliser les industriels les artisans et entreprises les banques pour que toute la fili re soit pr te relever le d fi de la r novation l Etat adopte une r glementation avec une forte dimension contraignante Le calcul est simple le parc existant d avant 1975 est estim 17 4 millions de logements dont 9 2 maisons individuelles 3 4 logements dans des immeubles de 2 9 logements 4 8 logements dans des immeubles de 10 logements et plus La r novation compl te de ce parc ancien d ici 2050 implique de parvenir un rythme annuel de 417 000 logements D autre part le nombre de mises en vente dans le parc existant march d occasion est estim en moyenne 700 000 logements par an dont environ 470 000 logements d avant 1975 L quation
3. 21 600 stagiaires ont t concern s par ces formations 10 03 2010 L objectif est 50 000 personnes form es fin 2010 tableau de bord du Plan B timent Grenelle 30 mars 2010 52 Neuf propositions pour un Plan de lutte contre la pr carit nerg tique gt Des dispositions nationales 1 Inscrire dans la loi la lutte contre la pr carit nerg tique pour d finir le cadre d action 2 instaurer un observatoire pour conna tre et donner un appui au pilotage national du Plan 3 Maintenir et renforcer le bouclier nerg tique une dotation nergie pour aider les m nages faire face aujourd hui aux d penses 4 Inscrire la performance thermique dans les textes ind cence insalubrit pour lutter contre les passoires nerg tiques et faire le lien avec les dispositifs sant PNSE PRSE gt Un dispositif local int gr aux PDALPD et des aides financi res nouvelles pour agir durablement sur les logements 5 Mettre en uvre localement un volet lutte contre la pr carit nerg tique dans les PDALPD 6 Aller la rencontre des personnes par des visites domicile pour mieux lier rep rage des situations et actions sur les logements 7 G n raliser et renforcer des Fonds locaux de lutte contre la pr carit nerg tique pour mieux coordonner les actions et accompagner le m nage jusqu la r alisation de travaux 8 Soutenir ces fonds locaux par un dispositif national de subvention aux travaux
4. 123 CONCLUSION nn ess ess rte te tes tes et ste tes SEES 128 l LEROCEC E DEL AMELIORATEUR E ester 129 2 LE ROLE CLE DES INTERMEDIAIRES siens 130 3 LE ROLE CLE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES suisse eseesnneeeneeeesnnnee seen esenneesnnneeennne 131 CEROLE CLE DEL ETAT nue nee SA GRANNEN MN NME 132 S UNE FEUI LE DE ROUTE bah den halte 132 BIBLIOGRAPHIE 135 1 ANNEXE SYNTHESE DES ATELIERS eesseessessessoesosesosseoesosesoesoeesosscoeesossooesosesossosesoseesesose 138 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 3 INTRODUCTION Cette recherche s inscrit dans le cadre du programme Repenser les villes dans une soci t post carbone pilot par le Centre de Prospective et de Veille Scientifique de la Direction de la Recherche et de l Animation Scientifique et Technique du Minist re de l cologie de l nergie du D veloppement Durable et de la Mer Ce programme comprend 6 axes de recherche Cette recherche se place sur le sixi me axe intitul Sc narios de back casting sur la d carbonisation du parc de logements existants Cette r flexion prospective se situe dans le prolongement de la loi dite Grenelle 1 du 3 ao t 2009 de Programmation relative la mise en uvre du Grenelle de l environnement Cette loi
5. 60 Les nouvelles de Grenoble Am lioration thermique et nerg tique des b timents Grenoble change d re novembre 2009 Journal d information de la ville n 132 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 77 Des partenaires doivent tre associ s associations bailleurs agences locales de l nergie ADEME banques etc dans une dynamique locale forte les projets manant de groupes ou d associations d habitants doivent tre pris en compte Les collectivit s doivent encourager le montage de projet de coop ratives d habitants ayant pour finalit la performance nerg tique Les collectivit s peuvent conduire des actions importantes pour promouvoir le label BBC Effinergie r novation ou des travaux de r novation compl te pour tendre vers cette performance Les politiques locales de l habitat doivent int grer davantage la question thermique et climatique dans l habitat existant et des aides compl mentaires tat ANAH et collectivit s territoriales doivent se mettent en place dans des op rations de type OPAH centr es sur les conomies d nergie et de charges L activit des collectivit s vis vis des copropri t s doit se renforcer devenir plus interventionniste et jouer de divers leviers pour amener les copropri t s s engager dans des programmes de travaux Un guichet unique peut tre mis en place pour les copropri t s Parall lement ces actions l Etat doit op rer une mise en coh ren
6. il n en est rien Cette r volution ne repose pas sur quelques produits innovants mais sur une mani re diff rente de penser et de concevoir les logements Si cette r flexion s applique d abord aux logements neufs elle peut aussi bien que cela soit plus complexe tre transpos e dans l existant en particulier dans l habitat social Elle vise d velopper une approche centr e utilisateur du logement Les savoir faire et les comp tences cognitives de l utilisateur sont tudi s pour tre inscrits dans le programme ou le script 121 de fonctionnement du logement Cette approche n cessite d associer sociologues et ergonomes aux quipes d architectes de designers et d ing nieurs qui concevront le produit logement Il ne s agit pas simplement d tudier des pratiques des usages ou des modes d utilisation mais bien d int grer tr s en amont de la conception des comp tences nouvelles issues des sciences humaines et des sciences cognitives De ce point de vue il s agit d inventer une ing nierie concourrante qui associe en phase de conception architecture sciences de l ing nieur sciences humaines et sciences cognitives Cette approche cherche d passer les clivages qui traversent le monde du b timent conception r alisation gestion architecture technique usages nergie grise nergie finale pour proposer une analyse syst matique plus complexe Le changement de comportement des occupants n a pas
7. tat initial de la maison de la r glementation des engagements de performance des attentes et du budget du particulier Des travaux de r novation int grant une intervention coordonn e de tous les corps de m tier pilot e par un professionnel chef d orchestre fiable et comp tent capable de mettre en oeuvre des solutions adapt es chaque situation Des objectifs de qualit multiples et compl mentaires qualit globale environnementale sanitaire et nerg tique Elle peut tre d livr e en association avec L option d marche pour attester de la conformit de la maison r nov e avec les 14 cibles de la d marche HQE Un label nerg tique comprenant deux niveaux HPE r novation et BBC effinergie r novation www mamaisonrenovee com 112 Cette remarque vaut aussi pour les bailleurs sociaux Les travaux doivent pourvoir tre r alis s par phases successives C est notamment l objet du projet Cible conduit par Osica et GDF Suez dans le cadre de la Fondation b timent nergie dont l objet est de d finir une m thodologie pour harmoniser les travaux de Gros Entretien Grosse R paration GEGR et les travaux de r habilitation 114 n cessaire de d velopper un argumentaire en terme de garantie de performance voire de garantie de r sultats pour convaincre les copropri taires r ticents voter en faveur des travaux la port e de cet argument est probablement plus faible en maison
8. 1973 plus de 26 millions 2006 la consommation totale d nergie peu progress Une l g re d croissance des consommations totales pour le chauffage est m me constat e tandis que celles de l eau chaude sanitaire ECS et l lectricit sp cifique ont fortement augment triplement pour l ECS quadruplement pour l lectricit sp cifique Cependant le chauffage repr sente encore une priorit d action pour l habitat existant avec 70 de la consommation nerg tique finale totale du logement Consommation d nergie par usage Evolution de la consommation d nergie par usage hors nergies renouvelables mais y compris bois corrig e du climat Unit million de tep 1985 1990 1995 2000 2004 2005 2006 2007 RESIDENTIEL Chauffage 27 8 30 1 30 5 31 9 31 4 30 9 30 3 29 8 Eau chaude sanitaire 3 5 3 9 3 9 4 3 4 3 4 1 4 0 4 1 Cuisson 2 0 2 0 2 4 2 5 2 5 2 5 2 4 2 4 Electricit sp cifique 3 1 3 6 4 1 5 0 5 8 6 0 6 2 6 4 Consommation du secteur r sidentiel 36 3 39 7 40 9 43 7 43 9 43 5 42 9 42 7 Source SoeS d apr s CEREN chiffre provisoire pour 2007 R partition de l nergie consomm e dans l habitat en en 2004 Electricit Autres nergies Total Chauffage 45 0 334 0 379 0 ECS 18 5 27 7 46 2 Cuisson 10 6 20 2 30 8 Electricit sp cifique 58 1 0 0 58 1 Total 132 2 381 9 514 1 Source Chiffres cl s de l nergie dition 2004 Ces chiffres montrent
9. il assemble des mat riaux et des quipements sans toujours dessiner un projet d ensemble qui garantirait la coh rence technique et thermique de la r alisation Pour le dire autrement il ne dispose pas d une approche globale de la performance nerg tique du b timent et de son projet Ce projet volue r guli rement au gr des rencontres et des informations collect es via diff rents m dias Les sources d information apparaissent ainsi tr s h t roclites Des informations de qualit tr s diff rentes sont mises sur le m me plan Ce constat plaide en faveur de l introduction d un interm diaire ou d un tiers professionnel pour conseiller et guider le client Mais ce tiers artisan ne doit pas d poss der le ma tre d ouvrage de son projet Il doit au contraire l accompagner dans sa d finition et dans son cheminement Le ma tre d ouvrage a besoin de r aliser travail pour accoucher et devenir l auteur de son projet 95 J P Fouquet Dagot Les entreprises artisanales du b timent face aux enjeux du d veloppement durable ADEME Mars 2009 Au sens de Levi Strauss 100 Si les clients souffrent d infob sit les artisans n chappent pas eux m mes trop plein d informations aliment par les fournisseurs les organisations professionnelles la presse sp cialis e leurs coll gues et leurs clients Les Fiches de d claration environnementales et sanitaires FDES
10. l obligation de travaux lors des mutations sila mise aux normes doit s effectuer lors de la vente le vendeur mange sa plus value le pr t taux O est efficace s il est assorti d une obligation de travaux dans les 2 ans qui suivent l acquisition si l acheteur doit faire les travaux il n gociera le prix d achat en fonction des travaux effectuer l artisan devra tre disponible et avoir d j fait une mise niveau pour r aliser rapidement les travaux demand s L obligation doit tre accompagn e aupr s des habitants L obligation peut cr er une vraie dynamique locale en influant sur le travail des jeunes l conomie locale Information communication D velopper les outils de formation et d information concernant la r habilitation des logements aupr s des habitants comme l efficacit nerg tique les conseils globaux sur les travaux r aliser les mat riaux les entreprises Une op ration d accompagnement des habitants sur la probl matique nerg tique a t mise en place sur l agglom ration dunkerquoise Un guichet unique offre dans un m me lieu une information sur l nergie 148 donne des listes de partenaires regroupe les dossiers pour les transmettre aux diff rentes institutions consulter pour faciliter le parcours des habitants Social La notion de propri t doit voluer il faut aller vers une conomie de la fonctionnalit et des services plut t que de la propri t Il
11. la ma trise d uvre Les distributeurs jouent ici encore un r le central dans la mesure o ils se situent la charni re des entreprises du b timent et des industriels Pour atteindre les objectifs sinon les d passer il est n cessaire d investir plus encore dans recherche pour op rer une v ritable rupture technologique De ce point de vue les tenants de ce troisi me sc nario en appellent une r volution technologique L association des deux termes souligne bien le caract re hybride de l approche Cette r volution technologique n cessaire doit pas tre pr texte ne rien faire en attendant la solution technologique miracle En effet dans leur grande majorit les participants aux ateliers soulignent que l attente d une solution technologique r volutionnaire t moigne tr s 117 S Poignant L nergie photovolta que 118 Le caract re exemplaire de l Espagne est videmment relativiser 119 Diffusion des technologies de l nergie dans le b timent Conclusion du groupe de travail interminist riel DGCIS ADEME Juin 2009 120 R volution plus que r volution Il ne s agit pas l de r inventer la tradition ou de parfaire des savoirs anciens pour repenser le logement mais bien d op rer un saut qualitatif pour rompre avec le pass Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 119 souvent d une volont de retarder la mise en uvre d un programme d action ambitieux
12. qui est laiss une grande libert d appr ciation et de choix De mani re g n rale le recours l incitation est pr f r la contrainte La seconde hypoth se B accorde sa faveur au collectif La contrainte est jug e n cessaire pour faire face aux enjeux venir L absence d obligation ou de contrainte constituerait un obstacle majeur la r alisation des objectifs Ces 12 legos constituent les l ments de base des sc narios Combines de diff rentes mani res ils permettent de produire diff rents sc narios Chaque sc nario met l accent sur quelques cat gories d obstacles autour duquel il est construit Les cl s d entr e de chacun de ces sc narios sont donc diff rentes et peuvent tre compl mentaires Nous avons identifi 3 sc narios contrast s 96 Urbaine Patrimoine Mode d habiter Gouvernance Le premier sc nario met l accent sur les variables urbaine patrimoine modes de vie et gouvernance 1 pose la question de la rente fonci re et des formes urbaines Pour faire face aux enjeux nerg tiques climatiques urbains et sociaux de demain il faut donner des droits construire pour limiter le co t du foncier et densifier la ville Il est important de prendre en compte le co t global du logement en int grant notamment le co t des d placements La d molition des paves thermiques et des logements insalubres la reconstruction de la ville sur la ville constituent des leviers puissants pour c
13. 12 de la valeur du march Les travaux r alis s par les m nages eux m mes bricolage auraient repr sent plus du quart du march total L entretien am lioration de l habitat repr sente 28 du chiffre d affaires des entreprises du b timent Les entreprises de 0 9 salari s r alisaient en 2005 pr s de 24 milliards de chiffre d affaires HT en entretien am lioration du logement soit 67 de l ensemble de l activit Les entreprises artisanales r alisent plus de 40 de leur chiffre d affaires en entretien am lioration du logement EAL Part de l EAL dans l activit des entreprises De 0 10 salari s 43 De 11 19 salari s 31 De 20 49 salari s 21 De 50 salari s et plus Source Club de l am lioration de l habitat La part des EAL varie de 25 35 Elle est relativement faible dans les r gions tr s urbanis es Plus de 10 millions de m nages r alisent au moins une fois des travaux d am lioration de leur r sidence principale Pr s de la moiti de ces op rations est inf rieure 1 000 4 4 millions de m nages ont engag des d penses comprises entre 1 000 et 10 000 ils ont d pens au total plus de 16 milliards soit 52 de Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 27 l ensemble du march des particuliers Les op rations de plus de 10 000 bien que tr s peu nombreuses repr sentent plus de 40 du march 13 milliards 26 seulement des d penses tot
14. 8 proposent par ailleurs des offres de financement Ces professionnels qui doivent se conformer au mod le technique et commercial s affranchissent progressivement du fonctionnement artisanal Certains artisans craignent de voir se d velopper une forme de sous traitance qui leur ferait perdre leur ind pendance et leur r le de prescripteur faute d avoir su se structurer pour d velopper une offre commerciale cl en main et des solutions financi res adapt es attendues par le client L ADEME observe dans son rapport que les opportunit s conomiques cr es ou soutenues par les mesures du Grenelle de l environnement induisent des formes de concurrence qui chappent aux modes de r gulation traditionnelle d stabilisent le fonctionnement du secteur artisanal Ce contexte n est pas favorable au d veloppement de la th matique D veloppement Durable chez les artisans D autant que de leur point de vue ce march risque de ne pas tre p renne ou de leur chapper au profit d op rateurs industriels 79 Le succ s des industriels et des n gociants ou des op rateurs constitue une incertitude majeure selon la FFB qui dessine trois hypoth ses pour l avenir 77 semble que les fabricants recherchent une valeur ajout e plus importante en proposant la construction des produits s approchant le plus possible du concept du pr t poser Les conomies r alis es dans la mise en oeuvre et sur les frais de d placem
15. Arditi et alii p 88 84 On parle parfois l aussi de guichet unique 96 gens de m tier un r gime de justification 85 qui n cessite de d finir des conventions partag es et partageables entre diff rents corps de m tiers et objectivables sur des supports crits plans sch mas descriptifs qui pourront circuler entre professionnels Un carnet de sant du logement partag entre clients et professionnels permettrait d tablir un historique des interventions Aucun document conventionnel partag ne permet aujourd hui de garder en m moire l historique des diff rentes interventions Cette absence ne favorise pas le phasage et la r alisation de travaux compatibles Nouvelles comp tences ou nouveaux m tiers Pour r pondre aux enjeux du Grenelle de l environnement faut il inventer de nouveaux m tiers ou faut il tendre les comp tences des artisans du b timent pour qu ils deviennent des r novateurs 87 des am liorateurs 88 ou des co artisans La r ponse apport e cette question n est pas neutre Les tenants de la standardisation technologiques souvent repr sent s par des ing nieurs ou des industriels comme les tenants de l adaptation conomique souvent repr sent s par des organisations professionnelles plaident pour une mise en uvre standardis e et simplifi e qui ne remette pas en cause les savoir faire et les habitudes d j en place
16. B Le Fur Mesurer et comprendre les march s de l am lioration de l habitat Le point sur le march de l am lioration de l habitat n 9 Club de l Am lioration de l Habitat 2004 10 E Lagandr L am lioration nerg tique des logements existants Le r le des artisans dans l information de leurs clients Annales de la recherche urbaine n 103 Septembre 2007 11 Catarina M Colombard Prout Dard Laumonier Quel est le r le de la distribution dans la promotion et la diffusion de produits et de solutions innovantes en mati re nerg tique et environnementale dans les logements 102 Les r sultats du R noscope Le point sur le march de l am lioration de l habitat n 12 Club de l Am lioration de l Habitat Octobre 2006 103 J Carassus Analyse des politiques de r novation nerg tique du parc de b timents existants dans trois pays europ ens Allemagne Su de et Espagne Enseignements tir s pour la France Groupe d analyse d action publique Ecoles des Ponts ParisTech 2008 2009 102 son projet Les 230 Espaces Infos Energie EIE jouent d j ce r le d information et de conseil mais pour faire face aux enjeux il convient de renforcer ces structures et d largir leurs comp tences pour qu elles deviennent le portail de la r novation de l habitat Des rapprochements ou des regroupements avec les Agences D partementales d Information du Logement ADIL les Conseils d Architecture d Urban
17. Habitants Informer conseiller accompagner d fendre les habitants Participants AUBIER Sophie CLE Rennes Espace info nergie VERPOORT Alain Conf d ration nationale Association Castors WILLAUME Jean Baptiste Conf d ration syndicale des familles LE MAREC Audrey Habitat et D veloppement DUPUY Karine Centre de l habitat Habitat et D veloppement 44 VANLERBERGHE Sabine R seau ANIL ADIL ADIL 95 SALESSE GAUTHIER Emilie Comit de Liaison des Energies Renouvelables DIMITROPOULOS Franck BCE R seau Rappel ALFANO Patrick ADEME Les enjeux a diff rentes cibles de population et diff rents segments de logement auxquels il faut donc s adapter Les enjeux sont variables suivant les segments Cependant il faut travailler sur tous les types de populations si on veut arriver au facteur 4 il ne faut pas laisser de c t certains segments Changement de mod le de soci t passage du chacun pour soi une culture collective L enjeu est de trouver un nouveau syst me en 2050 passer d un syst me chaotique un syst me dirigiste dans le sens o il faudra rationner les mati res premi res et o il y aura p nurie des nergies fossiles Les donn es Une distinction est faire dans les moyens et les mesures mettre en uvre entre les populations ais es sans pr carit et les populations pr caires Les principaux freins relev s Financier Le principal frein est toujours financier car il faut c
18. actuelle l annonce de l obligation avant d appliquer cette obligation Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 145 Atelier n 3 Financements et modes de financement Participants CHAVRIER Nicole Cr dit Foncier VANNIER Jean Claude PBG MALLARD Anne Marie Soci t G n rale AUGET Michel Cr dit Agricole WELLHOFF Mathieu ADEME MABILLE Fr d rick CU Dunkerque FAGUET Brigitte Banque Solfea MARZUOLI Claudine Banque de France PLASTEIG Etienne Caisse des D p ts Les enjeux L enjeu est plus large que le facteur 4 global il doit porter sur une r flexion sur la ville comportant la densit la destruction possible de logements pour viter l talement urbain et redensifier La question est Quelle ville en 2050 Construire la ville sur la ville L enjeu n est pas de trouver les modes de financement mais de d finir les cibles pr cises atteindre D s lors que les objectifs sont fix s les financiers trouvent les moyens qui correspondent Attention l atteinte du facteur 4 et la diminution du CO2 n est pas seulement li la baisse de la consommation nerg tique Les donn es Critique de la segmentation de la commande par ateliers th matiques car l atteinte du facteur 4 dans les logements existants est un probl me tr s transversal Les modes de financements sont un moyen et non une finalit Trois sources possibles de financement les organismes financiers les collectivit s les gestio
19. de la r glementation La m taphore musicale emprunt e diff rents participants dit bien le caract re inaudible du message transmis par l tat Le toilettage de la r glementation constitue pour beaucoup un grand chantier n cessaire l efficacit des politiques publiques Cette exigence d engagement de l tat est plus forte encore lorsque le p ril est jug imminent Le ton se fait plus martial l urgence de la situation impose la mise en uvre d actions volontaristes L ch ance ne serait pas 2050 mais le pic de Hubbert qui menacerait la coh sion sociale plus br ve ch ance Les militants pr sents 67 Les 800 000 logements sociaux dont la consommation d nergie primaire par et par an est sup rieur 230 KWh feront l objet de travaux avant 2020 afin de ramener leur consommation 150 KWh ep m2 an 40 000 2009 60 000 en 2010 70 000 par an de 2011 2020 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 89 aux ateliers sensibles la question du r chauffement climatique en appellent des mesures plus radicales quand les repr sentants de l tat soulignent le chemin parcouru en quelques mois L obligation faite aux acheteurs et aux professionnels est une obligation de moyens et non de r sultats Tout processus fond sur le calcul serait vou l chec dans la France d aujourd hui Cette pr conisation repose sur un constat les artisans refusent d tre soumis des cal
20. de s adapter des tendances plus ou moins in vitables mais de d finir un plus large cadre conceptuel pour discuter le futur 3 D K Dreborg Essence of the backcasting Futures 28 9 1996 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 9 Dreborg sugg re que les valeurs soient incluses dans les tudes de backcasting m me s il est parfois reproch ces tudes d tre plus politiques que scientifiques Les tudes de backcasting abordent de mani re peu conventionnelle les choses et sont de ce fait soup onn es d tre politiques Les solutions qui s appuient sur le sc nario Business as usual BAU sont rarement soup onn es de d rive politique car elles sont plus conformes au mod le dominant de pens e Les tudes de backcasting qui dessinent de nouveaux concepts et de nouvelles images du futur doivent d crire les valeurs qui se cachent derri re les choix possibles En fournissant un jeu d images du futur bas es sur diff rents concepts et valeurs les tudes de backcasting facilitent pour les groupes impliqu s dans la d marche une compr hension plus approfondie de la question Dreborg insiste sur le fait que notre perception de ce qui est possible ou r alisable et de ce qui ne l est pas constitue l un des obstacles majeurs au changement Les sc narios de backcasting doivent donc ouvrir le spectre des solutions en d crivant de nouvelles options et des futurs diff rents Le terme image du futur est pour Deb
21. et exercent une forme d auto contr le b Mod le de contrainte Dans cette seconde hypoth se le changement ne peut reposer sur la bonne volont des ma tres d ouvrage ou sur les seules initiatives locales Les acteurs r sistent aux changements et cette r sistance constitue un obstacle majeur la bonne r alisation des objectifs L inertie des pratiques des particuliers et des professionnels retarde la mise en uvre de la d marche Il est n cessaire de contraindre pour atteindre les objectifs d finis La contrainte s accompagne d aides financi res en direction notamment des personnes les plus fragiles ou les plus pr caires L tat oriente les actes d achat en donnant un signal prix fort II taxe les produits et les pratiques peu efficaces ou peu sobres et distribue des primes sous forme de bonus malus Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 59 L tat est le seul acteur avoir une vision nationale des enjeux et une l gitimit contraindre les personnes physiques et morales Mais avant de s engager dans une telle d marche il convient de d finir des objectifs quantifiables des ch ances un calendrier une feuille de route tr s pr cise segment de logement par segment de logement pour valuer la progression des actions mises en uvre La mise en place d une telle d marche suppose de fiabiliser les outils d valuation et de mettre en place des actions de contr le a posteriori pour v rifier la bonne r alisat
22. 2 Des impacts galement sur les besoins globaux en logements qui resteront lev s la compensation du d ficit d offres perceptible actuellement en 2010 s ajouteront les demandes futures li es la d mographie et aux mutations des m nages Le mod le patrimonial dominant contrecarre l volution des modes de vie une production orient e vers la maison individuelle familiale r pond mal aux besoins li s la diminution de la taille des m nages le nombre de personnes par m nage est pass de 2 8 en 1978 2 3 en 2006 et au vieillissement croissant de la population De m me les besoins li s aux mutations de la mobilit r sidentielle dur es d occupation plus br ves en raison de changements professionnels plus nombreux au cours de la vie active mobilit des seniors en multi r sidence sont mal assur s par le syst me actuel de la propri t immobili re dans le domaine locatif par exemple la part des logements quip s pr ts tre habit s et disposant de services partag s avec les logements du voisinage est peu d velopp e Les m nages sont aujourd hui plus mobiles et de ce fait potentiellement moins attach s leur logement Les reventes et achats de logements augmentent cela constitue un facteur encourageant la r novation thermique Le manque de fluidit r sidentielle constituerait un obstacle important L attachement des Fran ais leur logement attachement affectif qui conduit
23. 51 3 LE PLAN BATIMENT GRENELLE 52 IV TROISSCENARIOS desdites tes tes sen les dons Sens 56 SX VARIABLES ET DEUX HYPO THESES 55e Mn nine 59 1 1 Variable gouvernance iii 59 1 2 EES 60 1 3 Variable fili res nan uen dan nl veus 61 1 4 Variable urbaines ete a SE GS 62 7 5 Variablemode EE RRE 63 1 6 Variable patrimoine nt nn EEEE EAE 64 2 SCENARIO VILLES RENOUVELEES 66 2 1 Une rupture du mod le urbain ss 68 2 2 Un mod le patrimonial remis en question 71 2 3 Une gouvernance locale renforc e ss 76 2 4 Cheminements en vue du Facteur 4 en 2050 79 3 SCENARIO STANDARDISATION TECHNOLOGIQUE D sn 82 3 1 La Solution Technique Universelle ss 84 3 2 Obligation de travaux sine 88 S Um modele drtisana lk Aaner 91 3 4 Cheminements en vue du Facteur 4 en 2050 104 4 SCENARIO MARKETING ET DESIGN 1 110 A EAIA E A EAA EA EEA EEA SEA 111 ACT UICOHONS AA E A A rien ie 114 4 3 Approche centr e ss 119 4 4 Cheminements en vue du Facteur 4 en 2050
24. Parmi les raisons qui ont pr sid au lancement des travaux impact thermique r aliser des conomies d nergie ressort en premi re place Mais cette raison n est prioritaire que pour 45 des m nages ayant entrepris ce type de travaux Les autres raisons sont l agencement l quipement ou la d coration du logement 23 des m nages concern s ou l obligation de r parer un quipement en panne 19 Chez les m nages qui emm nagent dans un nouveau logement la motivation de r parer ou de rafra chir est plus forte l inverse la volont de faire des conomies est plus faible que chez les m nages s dentaires Les logements r nov s d efficacit satisfaisante n cessitent des travaux de pr s de 20 000 moyenne Lorsque le projet pour but de faire des conomies d nergie la recherche d artisans ou d entreprises est plus longue Les demandes de conseils se multiplient aupr s des industriels et des fournisseurs d nergie Les r novations satisfaisantes font partie des gros travaux financ s plus de 30 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 29 par le cr dit bancaire Le cr dit d imp t est incitatif pour les m nages voulant r aliser des travaux d conomie d nergie Le cr dit d imp t est le mode de financement qui incite le plus d penser plus ou mieux Les m nages modestes b n ficient moins du cr dit d imp t 2 des m nages avec des revenus annuels de moins de 12 000 contre 10 des
25. conomes pour aider les m nages rendre leur logement performant 9 Le compl ter par un meilleur acc s au cr dit pour les plus modestes PASEPRSE plan national sant emironnementiplan r gioral sant environnement arr t pour 2009 2013 pr voit une acion pr carit nerg tique en avec l habitat indigne pour un global de 0 7 sur la p riode Pians d partementaux d action pour le logement des personnes d favris es Le chantier collectivit s territoriales porte notamment sa r flexion sur l effort de sensibilisation des ma tres d ouvrage des ma tres d uvre et du grand public Le chantier copropri t s a d fini 17 axes de travail L co pr t taux z ro dispositif phare du plan b timent port par le chantier ponyme a t mis en place au printemps 2009 Au 28 f vrier 2010 82 000 co pr ts taux z ro avaient t contract s l objectif est de 200 000 fin 2010 240 000 en 2011 320 000 en 2012 et 400 000 partir de 46 Cr ation de lieux ressources d informations sur les conomies d nergie et le d veloppement durable Valoriser les espaces d information et de formation pour sensibiliser les lus et les administr s Rapport d tape 2 du comit strat gique du Plan b timent Grenelle 47 4 Mise en place d une campagne co bilan pour tous bilan simple assorti d un diagnostic sommaire pour former le conseil syndical et le syndic 2 Colloque
26. dessin es un horizon temporel lointain 2050 par exemple Ces images du futur doivent permettre d atteindre cet horizon un ou des objectifs d finis de mani re pr cise le d veloppement durable le facteur 4 etc par exemple Sur cette base il est alors possible de d finir les cheminements les actions mettre en uvre les politiques conduire les contraintes et les obstacles contourner ou r duire pour atteindre ces diff rentes images M thode Backcasting Images du futur Objectifs Forecasts gt Temps 2010 Description de la situation pr sente Analyse des tendances 5 M H jer and L G Mattsson Determinism and backcasting in futures studies Futures n 32 2000 M H jer and L G Mattsson Historical determinism and backcasting in future studies Conference Urban Transport Systems Lund June 1999 12 Le nombre des tapes peut varier d une tude l autre comme dans cet exemple d velopp en Su de G teborg 2050 tapes Analyse de la situation pr sente 1 Identifier le probl me 2 Faire une description de la situation pr sente 3 Identifier les tendances dans le domaine choisi D finition des objectifs 1 D finir les crit res et les concepts de l tude 2 D finir les buts et les limites de l tude 3 Identifier les facteurs externes qui peuvent influer sur les sc narios Images du futur 1 D velopper une ou plusieurs images du futur
27. individuelles collectifs 62 3 38 0 7 B timent class s uniquement CV lt 800 kKWhep m an Nombre total 947 358 Electricit Autres 50 0 3 5 46 5 Ann e def Avant1975 1975 2000 Apr s 2000 construction 100 0 0 kogeme Logements sociaux de logements individuelles collectis 65 35 0 Cette approche fait appara tre la n cessit d intervenir prioritairement sur les 8 de logements class s en ou 1 2 500 000 logements puis sur les 7 class s en tiquette 2 200 000 logements L tude pointe l importance de la zone climatique dans les performances nerg tiques des logements D autant que la part la plus massive du parc de logements 62 est situ e dans la zone H1 la plus froide La zone H2 ne totalise que 26 des logements et la zone H3 la plus chaude seulement 12 des logements La r partition des tiquettes selon les zones climatiques indique de moins bonnes performances pour les logements situ s en zone H1 plus forte proportion de logements class s en tiquette E ou plus Les logements les plus nergivores tiquettes G H ou sont tr s majoritairement localis s en zone H1 Ce constat se v rifie galement pour la r partition du parc locatif social Les travaux men s dans le cadre du projet europ en Factor 4 sur la r habilitation nerg tique des b timents de logements sociaux indiquent la Philippe Outrequi
28. int grant l ensemble des charges li es au fonctionnement du logement permettrait d inciter les propri taires s engager dans des travaux d am lioration de la performance nerg tique de leur logement plus lourds ou d orienter les actes d achat vers les logements les plus sobres donnant ainsi une prime aux bons produits La prise en compte des charges mais aussi des frais de d placements dans le reste vivre permettent d appr cier plus justement les capacit s d endettement des m nages et de les sensibiliser aux cons quences financi res de leurs choix On sait que la qualit thermique d un logement n est pas pour le particulier le premier crit re d appr ciation de la qualit d un bien Le coup de c ur conditionne encore lacte d achat L introduction d l ments objectifs dans le processus de construction de la d cision permet de mod rer les choix du client Le r le du banquier se voit ainsi red fini Par le calcul du co t global du logement il accompagne le client dans ses choix et le sensibilise la probl matique nerg tique et climatique En tant que point de passage le banquier voit son r le de point de contr le renforc dans la mesure o le b n ficiaire doit justifier de la r alisation effective des travaux ou d une performance nerg tique ou de l obtention d un label Mais cette politique incitative n cessite de renforcer les aides financi res en direction des plus d munis qui fa
29. la mise en place d un label BBC compatible permettrait d atteindre l objectif par tapes successives en programmant les travaux Il est important de proposer au ma tre d ouvrage une vision globale des travaux r aliser pour mieux les d couper en tranches successives112 Cette vision favorisera le montage financier du projet Mais l argument ne peut tre simplement conomique et financier Un grand nombre de participants aux ateliers nous mettent en garde sur l usage abusif des arguments retour sur investissement ou garantie de performance Le degr de sensibilit des consommateurs ces arguments est tr s variable S il semble 110 P Pelletier 2007 111 C quami a mis en place 2010 La certification d ouvrage NF Maison R nov e premi re certification attestant simultan ment en r novation individuelle de la qualit de l organisation du professionnel de sa relation client de la performance et de la qualit technique des maisons r nov es est la r ponse id ale cette double probl matique D velopp e g r e et d livr e par C quami organisme certificateur sp cialiste de la qualit en maisons individuelles la certification NF Maison R nov e constitue en effet un v ritable mode d emploi d une r novation globale et durable reposant sur trois fondements majeurs projet men contractuellement et en toute transparence un professionnel reconnu tenant compte de l
30. le de conseiller et prescripteur des artisans Or ce r le de conseiller prescripteur appara t central pour atteindre les objectifs Cet affaiblissement du r le de prescripteur des artisans t moigne d un mouvement plus profond de r organisation du secteur du b timent d une transformation de la relation entre artisans et fournisseurs et de l mergence de nouveaux acteurs Cette relation construite sur le partenariat et la confiance r ciproques volue progressivement L tude de l ADEME sur le sujet6 souligne que l mergence de nouveaux mat riaux et des techniques associ es fragilise la position des artisans vis 74 B timent 2015 Une tude prospective de la f d ration fran aise du b timent mars 2005 75 Un tiers des travaux de r novation serait effectu au noir ou pour son propre compte bricolage Orselli 2008 76 J P Fouquet C Assegond C Dagot Les entreprises artisanales du b timent face aux enjeux du d veloppement durable ADEME Mars 2009 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 93 vis des fournisseurs engag s dans une d marche de structuration de fili res dont ils souhaitent l enti re ma trise Les fournisseurs qui proposent des formations dans un but commercial donnent le sentiment d imposer des mat riaux et des quipements ou au contraire de dissuader l emploi de mat riaux et quipements d velopp s par la concurrence Les artisans craignent une forme de d pendance
31. n est pas alors n cessaire de d velopper de nouveaux m tiers L acquisition de nouvelles comp tences via la formation doit permettre aux artisans de s adapter aux nouveaux march s et de d velopper une vision globale du b timent qui leur permettra d tablir un diagnostic des travaux r aliser Ces travaux en fonction de leur nature pouvant tre r alis s par d autres professionnels dont c est la comp tence Mais ce point de vue n est pas partag par l ensemble des acteurs Les tenants d une r volution culturelle r futent cette possibilit de standardiser une d marche et mettent en avant la particularit et la complexit de chaque chantier Cette complexit n cessite de mieux penser la conception et de mieux 85 S Arditi et alii Les auteurs font r f rence aux travaux de L Th venot L action au pluriel Sociologie des r gimes d action Paris La d couverte 2006 Voir aussi L Th venot Le r gime de familiarit Des choses en personne Gen ses n 17 1994 86 F H Jourda 87 l association des constructeurs pour l am lioration de l tiquette nergie Accla e a d velopp la marque thermor nov Un thermor novateur est un sp cialiste de la r novation thermique des maisons individuelles pr sentant une tiquette nerg tique peu performante Son r le est d am liorer tr s sensiblement cette tiquette nerg tique Il s agit d un nouveau m tier la r novation thermique
32. nucl aire L autonomie de la personne jeunes personnes g es reste une valeur forte Le vieillissement de la population accompagn d une politique de maintien domicile et d aides financi res allocation personnalis e d autonomie les transformations de la famille s parations et la d cohabitation conduisent une diminution de la taille des m nages Cette diminution n est pas n cessairement synonyme d augmentation du nombre de par personne Le co t du logement et des nergies conduit une diminution de la taille des logements partage Notre conception de l autonomie des personnes constitue un obstacle la r alisation des objectifs Cette deuxi me hypoth se met l accent sur la capacit des habitants se mobiliser pour porter des projets communs et construire des espaces partag s Le logement n est plus simplement l affaire du m nage Des r seaux de solidarit se forment des initiatives citoyennes sont impuls es des actions coop ratives sont mises en uvre pour mutualiser des moyens des ressources et des espaces Les ma tres d ouvrage non professionnels voient leur r le revaloris 115 sont accompagn s et deviennent de v ritables acteurs de leur projet de construction ou de r novation Ils sont pleinement int gr s dans le processus de d cision de conception et de r alisation du projet L espace tant devenu rare les logements neufs sont de taille plus r duite les b timents et les logement
33. par phases sans compromettre l efficacit nerg tique voir encadr Campagne isolation La fiscalit locale harmonis e l chelle des agglom rations doit tenir compte du niveau de performance nerg tique des logements une partie du produit de cette fiscalit peut tre orient e vers les aides locales aux travaux de performance nerg tique L exon ration de la taxe fonci re sur les propri t s b ties TFPB pour tre quitable n cessiterait de s engager dans le vaste chantier de la r forme de la fiscalit locale En effet la valeur locative cadastrale des propri t s b ties a t tablie en 1970 Cette valeur ne refl te plus la r alit du march Des syst mes d aides locales doivent se mettre en place en compl ment ou parfois en substitution des aides de l Etat ou de assorties d obligations de r sultat dans les projets de r novation de l habitat existant Mais l obligation doit tre fortement accompagn e aupr s des habitants L octroi des aides peut par exemple tre conditionn e l obligation de r aliser un diagnostic ou un audit complet des logements ou de l immeuble comprenant le volet nerg tique mais aussi les volets structure du b ti r seaux etc Le crit re social peut constituer un facteur de modulation possible de 76 ces aides pour ne pas mettre en difficult les propri taires les plus modestes Les collectivit s locales jouent dans ce sc nario un r le de
34. sentaient 4 7 de la superficie de l Union Europ enne et avaient progress de 5 4 entre 1990 et 2000 54 Le prix du foncier en p ri urbain ou en secteur rural la faiblesse des taux d int r t les aides financi res propos es aux acc dants la propri t favorisent l talement urbain et entretiennent une forme de s gr gation urbaine qui pourra avoir de lourdes cons quences lorsque le prix des nergies fossiles augmentera de mani re significative Les jeunes m nages d sirant acc der la propri t sont repouss s dans les deuxi mes ou troisi mes couronnes des agglom rations o le foncier permet d acc der au r ve de la maison individuelle Le prix des logements existants situ s en centre ville premi re couronne ou proximit de p les d changes est prohibitif 5 Urban sprawl in Europe the ignored challenge octobre 2006 68 Les politiques publiques ont favoris depuis 30 ans la p riurbanisation politiques du logement favorables l accession la propri t puissance du lobby routier et automobile maintien de la comp tence urbanisme au niveau communal La fiscalit locale p nalise les villes qui doivent supporter les charges de services et d quipements b n ficiant largement aux habitants de l aire urbaine Le mouvement de p riurbanisation conduit une d vitalisation des zones urbaines les plus denses zones o est largement localis le patrimoine existant r nover Le d veloppement de
35. timent le lancement d un grand programme de r novation suppose non seulement de remplacer les g n rations du papy boom qui vont partir en retraite mais aussi d embaucher des effectifs suppl mentaires Le programme de r novation va cr er 100 000 emplois directs dans le secteur r sidentiel entreprises du BTP ou indirects industrie il repr sente la r novation annuelle de 450 000 logements d une surface moyenne de 74 soit 33 3 millions de m pour un co t total de 6 7 milliards hors co ts des emprunts soit 300 milliards sur 45 ans compar aux 129 milliards annuels du BTP cela repr sente une opportunit saisir mais la port e du secteur 5 d augmentation de son activit actuelle l est essentiel de calculer les objectifs atteindre en nergie primaire et non en nergie finale pour ne pas avantager les syst mes lectriques actuels Si la consommation tait exprim e en nergie finale cela conduira adopter partout des convecteurs lectriques les moins chers et livrer des enveloppes de b timents beaucoup moins isol es pour atteindre le r sultat assign On ne rendra pas service au chauffage lectrique L avenir est au contraire aux syst mes lectriques performants notamment avec une r versibilit permettant un peu de rafra chissement en t car le confort d t est l un des points critiques des b timents faibles besoins La France doit d velopper des syst mes de pompes ch
36. uvre les outils op rationnels pour atteindre les objectifs d finis par le projet de loi Grenelle 1 Ce projet de loi directement issu des travaux des diff rents groupes de travail et des tables rondes mises en place lors de la phase de consultation d finit les objectifs atteindre dans le secteur du b timent en g n ral et du logement en particulier voir chapitre pr c dent Le Plan b timent Grenelle compte 13 chantiers 4 Ces chantiers ont t progressivement mis en place au cours de l ann e 2009 Certains de ces chantiers ont produit des rapports et des propositions D autres ont accompagn la mise en place de quelques outils op rationnels Le chantier consacr la formation rebaptis m tiers du b timent a remis un rapport en fin d ann e 20094 Le chantier pr carit nerg tique anim par l ANAH et la Fondation Abb Pierre constatant l insuffisance ou l inadaptation pour les m nages les plus modestes des mesures mises uvre ce chantier propose un plan d action pour lutter contre la pr carit nerg tique Ce plan comporte 9 propositions Le rapport pr conise de cibler l action sur les 300 000 500 000 propri taires occupants modestes 1 d cile de revenu en situation de forte pr carit nerg tique Ces propri taires sont situ s pour un grand nombre d entre eux en milieu rural Les pr conisations de ce rapport sont pour partie reprises dans le cadre du
37. 1417 708 1028985 510480 546 971 617 161 301 510 339 8 8 4752 417 15 600 409 388 1 462 829 1009 932 731 251 480 214 355 700 287 336 0 243 g Electricit 725 804 0 944 2 65 255 350 080 280 124 24 406 4 992 0 0 222 5 Gaz 3193 411 0 25 380 683 917 1816 628 569 488 74 884 23 112 0 0 193 S Fioul et autres 607 714 0 0 110 939 363 281 113 895 14976 4 622 0 0 197 La consommation moyenne du parc logement en nergie primaire est estim e 274 KWhep m lan Cette estimation est assez proche de celle rapport e dans le rapport du 240 KWhep m an source CEREN Pour le parc construit avant 1975 la moyenne est estim e 375 kWhep m lan estimation voisine de celle d Olivier Sidler pour l association N gawatts 360 KWhep m an L tude de cit e r partit les segments de parc fin 2007 selon les tiquettes DPE nergie Afin d affiner les r sultats elle cr e les tiquettes H et 135 qui n existent pas dans le DPE Sur un parc estim 31 4 millions de logements la part des tiquettes correspondant une consommation inf rieure 50 kKWhep m an soit le chiffre retenu par le Grenelle de l environnement comme moyenne atteindre en 2050 est inf rieure 1 les tiquettes B repr sentent 3 les tiquettes C D et E totalisent la majeure partie des logements respectivement 18 31 et 22 les tiquettes F repr sentent 9 et les
38. Carbone CERUR Mai 2010 127 Conclusion Les tudes de backcasting cherchent appr cier la faisabilit et les implications en termes sociaux politiques et environnementaux de diff rents sc narios Ces tudes doivent permettre d identifier les cheminements possibles pour atteindre les objectifs fix s un horizon de temps lointain les obstacles qui se dressent sur le chemin et les moyens de les contourner les leviers et les opportunit s qui s offrent aux acteurs les incertitudes qui restent clairer En identifiant des obstacles de nature tr s diff rente nous avons cherch montrer la complexit de la question Les solutions techniques et l effort fournir pour atteindre le facteur 4 l horizon 2050 sont connus de nombreux rapports ont t r alis s sur le sujet mais le logement n est pas un simple produit ou un simple objet technique comme peut l tre l automobile qui lui sert tr s souvent de mod le de r f rence L crasante majorit des logements sont des objets habit s qui bien que parfois tr s v tustes voire insalubres conservent pour leurs occupants une valeur affective symbolique ou patrimoniale que nous ne pouvons ignorer On n intervient pas en milieu occup pour conduire des op rations de r novation r habilitation sans d infinies pr cautions L ge des occupants renforce encore cet attachement aux lieux et aux choses R nover c est d placer les personnes et le
39. Ce sc nario de rupture construit sur la base des r flexions de 0 Sidler met en avant la n cessit de d finir une feuille de route claire et pr cise pour imposer bref ch ance une obligation de travaux lors de la mutation d un logement construit avant 1975 Le d veloppement de Solutions Techniques Universelles par des industriels pr par s cette ch ance permettrait d assurer la p rennit d une fili re et de simplifier la mise uvre Plusieurs obstacles majeurs s opposent la mise en uvre de ce sc nario de rupture l absence d une volont forte de l tat l absence d obligation de travaux faite lors de l acquisition d un bien immobilier l excessive diversit de l offre le manque de main d uvre qualifi e pour faire face cette ch ance le manque de formation des entreprises artisanales la volont d ind pendance de ces entreprises Ce sc nario donne la priorit aux logements nergivores construits avant la premi re r glementation thermique qui font l objet d une mutation Il met largement l accent sur la maison individuelle Les risques identifi s sont nerg tiques climatiques et Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 57 sociaux inefficacit des actions et impossibilit d atteindre le facteur 4 faute d une politique volontariste conflits et affrontements sociaux du fait de l augmentation du prix de l nergie Gouvernance Technique Fili re Le troisi me sc nario met l acce
40. Crdd La Calade pour Factor 4 La dimension territoriale rev t donc une importance particuli re dans l laboration de sc narios cibl s sur le facteur 4 5 La pr carit nerg tique L tude l ANAH37 r alis e partir de l enqu te nationale logement 2006 annex e au rapport final du groupe de travail Pr carit nerg tique du Plan B timent Grenelle permet de mieux conna tre et comprendre la pr carit nerg tique en France La pr carit nerg tique r sulte de trois facteurs e Des m nages vuln rables de par la faiblesse de leurs revenus e La mauvaise qualit thermique des logements occup s e Le co t de l nergie une d marche de d veloppement durable vers un facteur 4 Crdd La Calade Suden deliverable 10 sur la France octobre 2007 37 Qui sont les m nages confront s la pr carit nerg tique Approche quantitative et qualitative partir des r sultats de l Enqu te Logement 2006 de l INSEE Novembre 2009 40 Le groupe de travail Pr carit nerg tique propose la d finition suivante est en pr carit nerg tique une personne qui prouve dans son logement des difficult s particuli res disposer de la fourniture d nergie n cessaire la satisfaction de ses besoins l mentaires en raison notamment de l inadaptation de ses ressources et de ses conditions d habitat Pr s de 3 4 millions de m nages soit 13 des m nages consacrent plus de
41. DSC St Gobain THEILE Dominique Chercheur Conseil VERPOORT Alain CA autoconstructeurs Castors BEAUCGIRAUD Laurent Renovert UCI FFB BATTOUE Jean Fran ois GDF SUEZ Les enjeux Les enjeux premiers URGENCE faire pour inverser la courbe du climat d ici 2015 900 000 logements an r habiliter pour r pondre l urgence Diff rencier les parcs d habitats La r flexion a essentiellement port sur le logement individuel car ce segment rec le le potentiel d conomie le plus important et est plus facile ma triser que la copropri t Contraintes D molitions n cessaires Les donn es a pas de frein technologique ce n est pas si compliqu de faire une bonne r habilitation ex Mulhouse on obtient apr s r habilitation 40 kwh m2 an de chauffage avec des mat riaux de base et de petites entreprises O Sidler Phase d acc l ration en cours dans les travaux d am lioration de la performance thermique un d cloisonnement est en train de entre les diff rents intervenants et partenaires de la production de l habitat Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 151 Il n y pas de solutions toutes faites il faut adapter au cas par cas parfois les potentiels d conomie sont restreints Les principaux freins relev s conomique effet portefeuille Inertie des habitants faire des travaux inqui tude des habitants sur les temps de retour question qui a bloqu beaucoup
42. PLU etc en incluant des approches fines des performances nerg tiques du parc existant Au plan op rationnel les OPAH constituent des outils d intervention jug s tr s pertinents par nos interlocuteurs Ces outils m riteraient d tre d velopp s pour stimuler la r novation reconstruire la ville sur la ville requalifier certains lots ou quartiers d grad s des centres anciens Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 131 4 Le r le cl de l tat Mais comme l ont demand de nombreux participants aux ateliers l tat doit mettre un message clair pour marquer son attachement la question et annoncer un train de mesures de nature revaloriser l image des m tiers du b timent Ce message permettra d envoyer un signal clair et de rassurer les professionnels quant la p rennit de ce march Les travaux du Grenelle de l environnement et du Plan b timent Grenelle constituent une avanc e notable mais le grand public per oit il v ritablement les enjeux et les cons quences d un rench rissement du prix des nergies pour sa vie quotidienne Ces questions sont aujourd hui encore une affaire de sp cialistes Cette prise de conscience ne suffira pas modifier les pratiques mais elle favorisera la mobilisation des professionnels la valorisation des m tiers du b timent et l approbation des mesures propos es Selon nos interlocuteurs l tat doit faire preuve de plus de p dagogie pour que sa politique soit plus
43. and D Banister Halcrow Group Ltd Breaking the Trend Visionning and Backcasting for Transport in India amp Delhi may 2008 10 H G Lopez Ruiz Facteur 4 et mobilit des personnes et des marchandises quels sc narios pour la France en 2050 Mai 2008 14 L tude POSSUM pour ambition d laborer des sc narios pour promouvoir une mobilit durablett Dans cette tude Dreborg propose de construire des images du futur sur la base de diff rents facteurs internes et externes 11 prend tout d abord en compte les innovations technologiques technological improvement qui permettent d am liorer la qualit des moteurs des carburants des transferts modaux etc et le d couplage decoupling de la croissance des d placements et de la croissance conomique En croisant ces deux variables il identifie trois situations un fort d veloppement des technologies propres avec un faible d couplage un d veloppement des technologies propres plus modeste avec un fort d couplage un fort d veloppement des technologies propres avec un fort d couplage II r alise le m me travail en consid rant des facteurs externes le climat de coop ration les attitudes l gard de l environnement la balance entre styles de vie locaux et internationaux Ces variables lui permettent de rep rer trois nouvelles situations qui crois es avec les trois pr c dentes permettent de construire un tableau de neuf cases qui constituent neuf images potentielles d
44. au refus de la d molition mais aussi attachement physique au lieu qui participe territorial en serait l origine Dans les zones tendues il est difficile de trouver un logement dans le parc social Ainsi plus de 100 000 dossiers pour un parc de 200 000 logements seraient en attente Paris Un parc social de fait de tr s m diocre qualit se d veloppe ainsi dans le priv Il appara t important de fluidifier les trajectoires r sidentielles en facilitant les mouvements d un bailleur social l autre ou en proposant offre logement diversifi e Des solutions innovantes doivent tre imagin es pour favoriser le renouvellement des locataires dans les zones g ographiques les plus tendues Proposer par exemple comme cela a t sugg r au cours des ateliers aux retrait s un logement dans leur r gion d origine tout en leur r servant un pied terre dans une r sidence h teli re pour leur permettre de ne pas rompre avec leur pass Se dessinent ainsi des syst mes r sidentiels 55 inter bailleurs dans lesquels pourraient circuler plus facilement les b n ficiaires de logements sociaux Cette r flexion peut tre tendue au parc priv L attachement affectif et physique au b timent et au lieu aurait aussi pour origine l absence d une offre riche et vari e facilitant la mobilit r sidentielle Avec une telle offre le logement perdrait une part de sa valeur affective pour devenir
45. buts et les objectifs atteindre pour ensuite construire des sc narios qui satisfassent ces exigences Ces sc narios seront dans un second temps valu s en termes de cons quences ou d impacts mat riels techniques socio conomiques politiques Robinson propose une m thode v ritable mode d emploi ou recette selon ses propres termes compos e de 6 phases elles m mes sous divis es en deux ou trois tapes voir graphique ci dessous AN RER gt 1 Determine objectives 2 Specify goals contraints and 4 Specify exogenous variables targets 3 Describe present system 5 Undertake scenario analysis 6 Undertake impact analysis Determine implementation requirements p Analytical flow Pa gt Policy flow Si cette d finition m thodologique fait autorit et inspire de nombreuses tudes d autres approches peuvent tre d velopp es C est notamment le cas des travaux de L approche de Dreborg est sensiblement diff rente de celle de Robinson Selon Dreborg le choix entre forecasting ou backcasting n est pas simple affaire de commodit ou de convenance Ces deux approches sont d une point de vue pist mologique fondamentalement diff rentes Le backcasting est plus une approche qu une m thode compos e d un ensemble d tapes elles m mes sous divis es en sous tapes formant une recette m thodologique comme le sugg re Robinson Cette quere
46. cessaire de proposer aux occupants des modes d emploi pour modifier leurs comportements La possibilit de contrats de performance nerg tique int grant le comportement des occupants serait une innovation tr s importante En r sum deux pr occupations majeures mergent Une premi re est de parvenir au del des int r ts individuels des copropri taires une vision globale de l immeuble et du financement La seconde est de rassurer les copropri taires en leur montrant les possibilit s de financement co t raisonnable et en leur apportant une garantie de la performance des travaux voire une garantie de r sultat int grant le pilotage de l installation et le comportement des occupants 59 J Carassus tude exploratoire sur l efficacit nerg tique des copropri t s chauffage collectif Club de l am lioration de l habitat Mars 2010 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 75 2 3 gouvernance locale renforc e Gouvernance Le sc nario de rupture urbaine n cessite une forte gouvernance locale des villes des agglom rations et des r gions qui doivent sortir gagnantes d un processus de d centralisation arriv son terme En effet pour atteindre les objectifs il convient de renforcer le poids et le pouvoir de d cision des collectivit s territoriales qui peuvent l chelle de leur territoire agr ger et coordonner les professionnels de la construction et les financeurs Des part
47. comprise entre 36 kg et 56 kg de CO par La consommation moyenne du parc est estim e 190 kWh ep m an pour le chauffage et l ECS soit une consommation en nergie primaire de 230 KWh ep m an limite entre tiquettes D et E du DPE Compte tenu des d molitions dans le parc d ici 2050 les missions de GES seraient de 9 3 Mt CO donc la strat gie facteur 4 doit amener d ici 2050 une r duction de 6 9 Mt d missions de GES Les sc narios sont bas s sur l analyse de 16 familles types de b timents d avant 1990 repr sentatifs du parc national L optimisation du co t global nerg tique est faite partir du mod le SEC Puis une extrapolation est effectu e sur l ensemble du parc concern soit 1 7 millions de logements r habiliter d ici 2050 sur un total de 2 329 millions de logements existants en 2004 La simulation permet de comparer au moins 3 sc narios Sc nario business as usual demande un investissement de 5 500 par logement ne bouleverse pas les pratiques des bailleurs 11 permet cependant de r aliser un gain de 112 kWh ep m an P Outrequin C Charlot Valdier lements de strat gie nationale territoriale et patrimoniale de r habilitation des b timents de logemens sociaux pour int grer l nergie et les missions de gaz effet de serre dans une d marche de d veloppement durable vers le facteur 4 Crdd La calade Suden octobre 2007 Habitat Post Carbone MANA CERUR Ma
48. confirme l engagement de la France de diviser par quatre ses missions de gaz effet de serre entre 1990 et 2050 en r duisant de 3 par an en moyenne les rejets de gaz effet de serre GES dans l atmosph re afin de ramener en 2050 ses missions de GES un niveau inf rieur 140 millions de tonnes de dioxyde de carbone CO2 La France se donne l objectif de r duire d au moins 20 des missions GES d ici 2020 de participer l objectif d am lioration de 20 de l efficacit nerg tique de la Communaut europ enne et de porter la part des nergies renouvelables au moins 23 de sa consommation d nergie finale d ici 2020 Le secteur du b timent qui consomme plus de 40 de l nergie finale et contribue pr s du quart des missions de GES est particuli rement concern par cette loi Dans cette perspective un plan de r novation nerg tique et thermique des b timents existants et de r duction des consommations nerg tiques des constructions neuves est mis en place Une intervention sur le logement neuf ne peut suffire compte tenu du taux de renouvellement extr mement lent du parc r sidentiel II convient d agir sur le parc existant Cette recherche se donne pour projet d identifier les obstacles et les freins auxquels les acteurs engag s dans cette d marche doivent faire face pour atteindre les objectifs d finis par la loi Dans cette perspective nous chercherons identifier qualifier et hi rarchi
49. couples avec enfants logement construit avert 1974 chauffage individuel 2 85 600 000 150 00 Rss s ww s se J a a a TSR 15 7 0000 K Quartile de nives de vie n 3 60 ans et plus en maison individuele 11 6 12000 150000 42 Ce sch ma regroupant diff rents segments permet de pr senter de mani re synth tique les caract ristiques de ces m nages 1 060 000 propri taires occupants dont 74 g s plus de 60 ans 73 habtant en milieu rural ou petiiss agglom rasons 60 de personnes seules ou m nages sans entans 230 000 locatares du secteur maisons ndvidue ss appartements Q2 deuxi me quartile de niveau de vie Q troisi me quartile de niveau de vie 6 Sc narios De nombreuses tudes incluent des sc narios imagin s pour atteindre le facteur 4 dans le b timent en g n ral et dans le logement en particulier Dans cette partie nous n examineront que deux tudes Nous reviendrons sur les sc narios r alis s dans le cadre des comit s op rationnels dans la partie 3 consacr e au Grenelle de l environnement et sur travaux d O Sidler dans le 4 partie de ce document 6 1 Sc nario Axenne TML Ecofs Selon le rapport Axenne TML Ecofs il serait possible d atteindre le facteur 3 6 dans le b timent l horizon 2050 en agissant sur taux de r novation annuel 2 L am lioration thermique de l isolation La performa
50. d acheteurs Les entreprises du b timent sont pr tes proposer une offre globale et des prestations labellis es BBC Effinergie r novation et compatible grande chelle Les aides sont orient es en priorit vers les r novations lourdes Ces aides cherchent promouvoir des logements affichant des consommations inf rieures 80 KWh ep m2 an Les aides sont orient es vers les b timents existants nergie positive afin de franchir un nouveau seuil Les formations dispens es aux professionnels du b timent l introduction de nouvelles technologies l augmentation des salaires des ouvriers les efforts de recherche participent au renouvellement de l image des m tiers du b timent Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 125 Poursuivre les efforts de valorisation des m tiers du b timent Poursuivre l effort de formation Promouvoir le d veloppement de logements BBC Effinergie r novation Plus et de b timents nergie positive dans le parc existant Pr parer l introduction et la diffusion des compteurs intelligents de seconde g n ration applications int gr es dans les smartphones ergonomie et design graphique des interfaces pour un meilleur dialogue homme machine Prendre en compte l nergie grise des mat riaux et des quipements Int grer les questions relatives la sant environnementale et au confort psychologique dans l offre globale 126 Habitat Post
51. de l importance avec une isolation renforc e des logements contradiction entre r glement sanitaire et r glement thermique pour l a ration risque de confinement de la pollution il faut r fl chir sur le thermique et le sanitaire la fois Les impacts du vieillissement de la soci t de nouvelles demandes prendre en compte acc s au logement ascenseurs etc Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 159
52. des locataires doit tre fait dans la dur e et d couler de l analyse des pratiques et des lieux de l identification des besoins et de leur quantification tout en proposant des solutions incitations il faut d sinsciter faire des travaux soi m me les personnes qui n en ont pas les comp tences il faut mettre en place des paiement directs de factures aux distributeurs et fournisseurs de produits ou de mat riaux quand ils sont achet s directement par les habitants afin de promouvoir des choix qualitatifs Economie Les syst mes incitatifs financiers et fiscaux sont un moteur pour la r habilitation des logements mais sont uniquement destin s aux classes moyennes ou aux personnes qui ont acc s aux pr ts Une conomie nouvelle au service du facteur 4 r pertorier les m tiers qui seront utiles demain inciter les industriels fabriquer des produits nouveaux mettre en place une sorte de plan Marshall Nouvelle culture il faut d velopper une acculturation des m nages vers le qualitatif Toutes les nouvelles exp riences coop ratives ou autres devront tre facilit es pour faire merger de nouveaux mod les L chelle locale peut tre d velopp e condition d tre soutenue par un engagement et une politique nationale forte Contraintes obligations Attention la bonne volont des gens suffit elle pour arriver au facteur 4 Les obligations r glementaires impos es par l Etat sont n cessaires notamment p
53. des travaux logement r alis s dans le parc social oblige d j les bailleurs sociaux d velopper de nouvelles pratiques Il les oblige d velopper une approche marketing nouvelle pour mieux associer les locataires au programme de r habilitation Les locataires sont aujourd hui peu associ s la d finition d un programme La concertation rendue obligatoire par la circulaire 6 ao t 1993 peut avoir un caract re tr s formel Si les locataires sont interrog s et invit s se prononcer sur les travaux ils ne disposent pas de supports de communication de qualit pour se projeter dans l avenir percevoir les enjeux des travaux et se construire une opinion sur la base d l ments objectifs La faiblesse de l argumentaire et des supports de communication peut constituer un obstacle la r alisation des travaux En effet l augmentation des loyers n est pas n cessairement compens e une diminution des charges qui restent difficile valuer Les associations de consommateurs peuvent s emparer de cet argument pour mobiliser des personnes en situation de pr carit ou des personnes g es peu favorables la r alisation de travaux qui viendraient perturber leur quotidien pour bloquer le processus de r habilitation La faiblesse de l argumentaire souligne l existence d une culture technique qui prend peu en compte le locataire Cette prise en compte doit tre r alis e en amont comme en aval des travaux pour orienter le
54. en 1900 50 en 1999 et devrait atteindre 70 d ici 2050 avec une explosion de la population urbaine dans les pays en d veloppement Ce mouvement s est approfondi en France galement la part de la population urbaine a cr de 62 en 1960 77 en 2008 soit une progression de 25 Mais dans ce mouvement la forme de ville s est modifi e la croissance d mographique la plus spectaculaire s est produite dans l espace p riurbain qui totalisait 9 5 millions de personnes en 1999 Entre 2000 et 2006 les maisons individuelles en espace diffus hors proc dure de lotissement ZAC ou AFU ont repr sent 35 du stock de logements construits mais occup 72 de l espace urbain 5 logements ha Les logements collectifs ont galement repr sent 35 des logements construits en occupant 5 de la surface consomm e 70 logements ha Le reste de la production s est r parti entre les maisons individuelles sur lots libres en op rations de type lotissement ZAC soit 18 de la construction occupant 18 de la surface urbanis e 10 logements ha et les maisons individuelles dans des programmes group s soit 12 de la construction occupant 12 de la surface 25 logements ha Le facteur principal de consommation fonci re est donc constitu par la construction de maisons individuelles en diffus A l chelle europ enne les travaux de l Agence Europ enne de l Environnement montrent qu en 2000 les espaces artificialis s repr
55. es pour favoriser les travaux en copropri t s et viser des performances quivalentes au label Effinergie r novation L co pr t taux z ro doit tre accord dans le cadre d une op ration d ensemble l chelle de l immeuble afin de limiter les initiatives individuelles peu coordonn es qui nuisent la coh rence d un projet Ces op rations peuvent tre l occasion de red finir le programme de travaux de l immeuble de restructurer si n cessaire les lots Pour faciliter l engagement de travaux significatifs dans les copropri t s segment du parc existant sans doute le plus difficile mobiliser dans une d marche de r novation un ensemble de mesures devront tre adopt es r forme de la loi copropri t montage d audits nerg tiques approfondis financements nouveaux adapt s Eco pr ts pour le collectif incitation voire obligation la constitution de provisions pour grands travaux Les collectivit s locales jouent ici encore le r le central de chef d orchestre Les ALE leur apportent un soutien pour sensibiliser les copropri taires et les accompagner dans le projet Dans le parc social les objectifs sont plus pr cis Les collectivit s doivent tre plus pr sentes dans la d finition du programme et accompagner techniquement et financi rement les bailleurs sociaux dans la d finition de projet de r habilitation plus ambitieux Elles doivent avec l appui des ALE et des associations de consommateurs
56. espaces fait voluer les modes de vie La flamb e du co t de l nergie et des prix immobiliers doit conduire un partage d espaces dans les logements Le vieillissement de la population et l volution des m nages se traduisent par une stabilisation voire une diminution de la surface moyenne des logements en construction neuve comme dans le stock existant De nouvelles cohabitations et formes de solidarit interg n rationnelles pourraient se d velopper dans l habitat existant accueil de jeunes par les personnes g es etc Le local pourrait accompagner activement ces nouveaux modes de vie plus partag s Les espaces seraient davantage con us comme r versibles Dans l habitat de nouveaux services pourraient se d velopper r seaux t l sant t l travail pour rendre viable l habitat qui reste dispers Mais la complexit juridique des successions qui g n re une r tention du patrimoine ancien contribue au non renouvellement du parc ancien Les r gles de protection du patrimoine ancien alimentent aussi par une interpr tation stricte des Architectes des B timents de France la r ticence des propri taires engager des travaux compte tenu des surco ts parfois engendr s Des r glements d urbanisme trop conservateurs freinent la lib ration de droits construire dans les villes et le renouvellement urbain du tissu ancien Locataire ou propri taire Certains participants plus radicaux interrogent les politiqu
57. est comparable l objet spontan ment produit il se lib re du laboratoire associ originel et l incorpore dynamiquement lui dans le jeu de ses fonctions c est sa relation aux autres 120 L exemple des compteurs intelligents Les compteurs intelligents qui permettent au consommateur de suivre sa consommation d lectricit ou les dispositifs techniques qui permettent l op rateur un effacement ponctuel pour mieux ma triser la demande d nergie s inscrit dans cette perspective Dans le syst me sociotechnique qui se met en place le consommateur est appel devenir plus actif constitue un l ment de la cha ne lectrique qui pr figure les futurs smart grids Mais pour qu il puisse devenir cet acteur v ritable capable de g rer sa consommation il faut pouvoir lui proposer des outils de pilotage des supports cognitifs qui rendent compte de mani re dynamique de sa consommation lectrique Ces outils doivent lui permettre de prendre conscience et d objectiver son mode de vie domestique mais aussi son appartenance un collectif Son mode de vie sa consommation d lectricit ou ses missions de CO2 ne sont pas sans cons quences pour le r seau lectrique ou pour la plan te Ces outils introduisent une dimension civique qui permet de requalifier le consommateur Le client n est pas un simple consommateur d nergie il est aussi citoyen d un monde en r seau qui par ses pratiques domestiques concourt la c
58. et volontariste 0 Ce paradigme s oppose approche qui place les artisans et leurs organisations professionnelles au c ur du jeu d acteurs Ce paradigme de l adaptation conomique identifi par S Arditi S Joncoux M Falempe C Marcos Z lem auteurs d une tude pour l ADEME plaide au contraire pour une volution sans rupture Le changement ne repose pas sur une dynamique port e par des militants ou des pionniers mais sur une adaptation progressive des professionnels engag s sur le terrain La standardisation industrielle n est cependant pas refus e d s lors qu elle facilite le travail de mise en uvre qu elle ne remet pas en cause les comp tences actuelles des artisans et leur r le de prescripteur La formation n a pas pour vocation d op rer une r volution culturelle mais d acqu rir de nouvelles comp tences pour faire face la demande et proposer une vision globale au client Ce mod le plus incitatif et plus local met l accent sur les interm diaires ou les interfaces qui peuvent jouer un r le de conseil et de prescription aupr s des clients ou des 89 S Arditi S Joncoux Falempe Marcos Z lem Vers des b timents conomes L int gration des conomies d nergie par les professionnels du b timent ADEME Centre universitaire de formation et de recherche D cembre 2009 70 Ce paradigme suppose le recrutement d une main d uvre tr s importante dans un secteur aujourd
59. europ en Concerto Enertech Ao t 2007 84 L Etat devra donner un signal clair fixer la date laquelle en France tous les logements anciens mis en vente devront faire l objet d une r novation thermique cela pourrait tre dans 3 ans 01 janvier 2013 Dans ce d lai l Etat devra assurer la mission de pr parer l opinion publique fran aise afin qu elle accepte une r glementation sur la r novation des logements Un grand plan de r novation permettrait de pr venir une crise sociale risque de r cession forte et d une crise sociale si la perspective du pic de Hubbert d crue des nergies fossiles dans un contexte de demande croissante se r alisait La hausse du prix de l nergie conduirait les m nages les plus modestes ne plus pouvoir payer leur facture d nergie Le plan de r novation permettrait d anticiper Sc nario catastrophe et de prot ger les couches sociales les plus fragiles exclue les r novations partielles 150 KWhep m an par exemple qui risquent de tuer le gisement d conomies r aliser car cela co tera plus cher d intervenir en plusieurs fois co t secondaire des mat riaux par rapport au co t de la main d uvre Passer de 150 50 kKWhep m an occasionne un co t marginal donc une politique qui viserait un objectif de 100 ou 150 KWhep m an en disant que le solde serait compens dans 20 ans par des b timents nergie positive le secteur du b
60. hui vieillissant et peu attractif qui risque de le devenir moins encore si la capacit d initiative des artisans est plus r duite La CAPEB estime 100 000 le nombre de salari s remplacer d ici 10 ans 71 S Arditi et alii Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 91 artisans Moins lin aire moins radical il dessine une cha ne dans laquelle le client peut voir son r le renforc dans la mesure ou la relation avec l artisan prescripteur est valoris e Le paradigme de la standardisation technologique peut tre contest sur un autre versant par un troisi me paradigme dit de la r volution culturelle 72 Si les repr sentants de ce paradigme sont proches de la standardisation technologique par leurs origines militants associatifs ing nieurs Ils consid rent que l puisement des ressources conduit remettre en cause des mod les de consommation et de croissance incontr l s La sant est pour eux un enjeu majeur du b timent La r volution n cessite de prendre en compte les nergies grises pour replacer le b timent dans une probl matique plus large On retrouve dans le discours des tenants de cette approche un rappel de l urgence agir Les architectes sont plus pr sents dans ce paradigme qui valorise l int gration du b ti dans son environnement Il est important de concevoir des b timents qui respectent l esprit du lieu pour profiter des ressources du terrain Cette approche est forteme
61. indicate the relative feasibility and implications of differents policy goal2 1 Ces auteurs proposent un bref r sum de l histoire du backcasting J Quist et Philip J Vergragt Backcasting for industrial transformations and system innovations towards sustainability relevance for governance In K Jacob M Blinder and Wieczorek Gouvernance for industrial transformation Proceedings of the 2003 Berlin conference on the human dimension of global environnemental change Berlin 2003 2 J B Robinson Futures under glass A recipe for people who hate to predit Futures Octobre 1990 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 7 La valeur et la qualit des tudes pr dictives forecasting sont appr ci es au regard de leur capacit pr voir avec pr cision ce qui pourrait advenir Les tudes de backcasting poursuivre un tout autre but Elles cherchent appr cier les cons quences de diff rents futurs choisis non pas sur la base de leur probabilit survenir mais sur la base de crit res de d sirabilit ext rieurs l analyse par exemple sociaux ou environnementaux Alors que les tudes de forecasting mettent l accent sur la d couverte des structures sous jacentes l origine de situations futures les tudes de backcasting centrent le regard sur le degr de libert offert l action politique pour atteindre ces futurs possibles Dans cette perspective en premier lieu il convient de d finir pr cis ment les
62. individuelle Il n est pas toujours n cessaire de justifier et d objectiver l int r t des travaux en termes de performance D autres l ments entrent en jeu dans la construction de la d cision L engouement pour certaines technologies ou certains mat riaux ne se justifie pas toujours par des arguments de nature conomique La r novation participe la construction de soi et l appropriation d un chez soi Cette rationalit chappe l homo Une d finition des objectifs strictement centr e sur la consommation nerg tique ou les missions de carbone peut constituer un obstacle la r alisation de ces objectifs Le retour sur investissement peut s av rer une arme double tranchant Cet argument peut dissuader le propri taire s engager dans une r novation lorsque le retour est jug trop long ou tr s hypoth tique Il faut jouer sur d autres leviers et mobiliser d autres arguments pour vendre la performance nerg tique C est aussi pour gagner en confort am liorer l esth tique ou l habitabilit de son logement que le propri taire r alise des travaux Encore une fois les tudes du Club de l Am lioration de l Habitat montrent que les sources de motivation des personnes qui s engagent dans des travaux de leur logement sont tr s rarement guid es par une volont de limiter la consommation nerg tique du logement Rem dier la v tust embellir ou agrandir le logement sont de
63. l exp rimentation les progr s technologiques la mobilisation de la fili re de la construction La stabilit des normes et financements la stabilit du syst me de normes et la p rennit des aides financi res exemple de la r gion Rh ne Alpes aident la diffusion de masse des interventions Des l ments prendre en compte dans les sc narios Les volutions soci tales quelle sera la soci t en 2050 II y a des parties du patrimoine HLM dont les gens ne voudront plus dans 15 20 ans Quelle sera l attractivit du parc dans 2030 2050 Faut il mettre plus de 30 000 pour atteindre la BBC est on certain que cela va rester 40 ans On n est pas capables de dire a il reste un doute sur l attractivit Des logements bien isol s ne garantissent pas la p rennit urbaine des quartiers et immeubles Inversement on peut penser que la mont e des pr occupations environnementales le co t croissant de l nergie et des transports vont provoquer une d pr ciation des lotissements p riurbain et un certain retour la densit urbaine un bassin d emploi plus resserr De ce fait certains quartiers HLM ayant une localisation urbaine s en trouveront valoris s On ne peut donc pas totalement vacuer la question de et des formes urbaines des sc narios Un consensus proc der par tapes r habiliter tous les 5 ans ou tous les 15 ans Jusqu o aller en 2020 On ne sait pas c
64. les moins favorables dispositifs de subventions en compl ment des pr ts taux r duits accord s comme cela se pratique en Allemagne Les R gions sont le fer de lance pour mettre en uvre le programme de r novation au niveau territorial Leur r le est donc renforc Les collectivit s Villes et intercommunalit s viennent en appui dans ce sc nario La cl de la r ussite du programme tient la formation des artisans et entreprises du b timent un important effort de formation de la fili re de communication pour la rendre attractive pour les jeunes est donc engag L Etat d livre des agr ments minist riels aux entreprises respectant la qualit attendue et le contr le des prix 106 2020 2050 En 2020 le de Hubbert est atteint l offre d nergie fossile devient inf rieure la demande Elle pas seulement le p trole pic oil mais aussi le charbon pic coal D s lors l envol e des prix de l nergie est in luctable dans des limites aujourd hui inconnues Mais l engagement volontariste dans un grand programme de r novation contribue pr venir la crise conomique et sociale d clench e par la mont e des prix de l nergie Cette r alit dynamise fortement le programme de r novation thermique dans l existant si le rythme annuel des 400 000 r novations annuelles n est pas tenu durant la p riode 2010 2020 ce qui est malgr tout probable compte tenu l i
65. lisible Des mesures plus contraignantes qui semblent de l avis de beaucoup n cessaires pourront alors tre envisag es La contrainte telle qu elle est envisag e par les tenants de la standardisation technologique ne semble pas acceptable Si elle permet d atteindre les objectifs en termes d mission de gaz effet de serre elle est socialement et politiquement trop radicale Une dose plus importante de contrainte semble cependant n cessaire pour favoriser le renouvellement de certains quipements ou la disparition des paves thermiques qui pourraient tre d clar s insalubres C est dans les copropri t s que la contrainte semble la plus n cessaire La lourdeur des prises de d cision constitue un v ritable obstacle Mais cette contrainte doit s accompagner ici comme ailleurs d aides financi res substantielles Les marges financi res de nombreux copropri taires apparaissent r duites 5 Une feuille de route On le voit compte tenu de l inertie du secteur les objectifs seront difficiles tenir court terme Nos interlocuteurs quelle que soit leur sensibilit ont beaucoup insist sur un point il ne faut pas hypoth quer l avenir en c dant l urgence ne faut pas tuer les gisements d conomies d nergie en r alisant des travaux de m diocre qualit peu compatibles avec de futures tranches de travaux Il ne faut pas sacrifier la qualit sanitaire et l habitabilit des logements sur l autel de la performan
66. logement 2004 4 2 Les consommations nerg tiques par type de parc logement Les partenaires engag s dans le Comop r novation des b timents existants s accordent reconna tre le manque de connaissances pr cises sur l tat du parc de logements selon leur typologie dates modes de construction leur tat d entretien prise en compte des travaux r alis s et leur r partition g ographique 36 Le Comop mise sur l outil Diagnostic de Performance Energ tique en tant qu instrument strat gique central pour disposer terme d une connaissance plus fine de l tat du parc de logements existants tant pour ses performances nerg tiques que pour ses missions de Il pr conise l utilisation du DPE sous certaines conditions g n ralisation mise au point d une m thode fiable et uniforme du calcul de la performance nerg tique limitation dans le temps de sa validit pour un m me logement etc comme outil de suivi en constituant un observatoire des performances nerg tiques et des missions de CO En l tat actuel les estimations des performances nerg tiques des logements selon leurs caract ristiques et leurs zones g ographiques restent approximatives L une des approches qui semble aujourd hui la plus fine semble celle r alis e l initiative de l Agence nationale de l habitat visant mod liser les performances nerg tiques du parc de logements en 20083 Cet
67. m nages dont le revenu est sup rieur 36 000 Selon l observatoire OPEN les d penses consacr es l am lioration nerg tique serait de 13 milliards par an soit environ 520 milliards jusqu en 2050 Le chiffre de 500 800 milliards d euros est r guli rement avanc pour tenir les engagements du Grenelle de l environnement et atteindre le facteur 4 en 2050 dans le logement existant Si ce chiffre semble minima pouvoir r pondre aux besoins financiers le r sultat est plus hypoth tique en termes de performance nerg tique En effet les logements r nov s de mani re satisfaisante pouvant approcher les objectifs de consommation nerg tique fix s pour 2050 ne sont que 220 000 par an Sur les 1 400 000 logements pour lesquels des travaux sur les ouvertures ont t entrepris dans l ann e 8 ont fait l objet de travaux qualifi s d optimaux et 44 d efficacit moyenne Les quipements de chauffage ont t chang s dans 800 000 logements 13 de ces 800 000 sont des quipements class s optimaux niveau d exigence du cr dit d imp t et 31 class s d efficacit moyenne Sur les 580 000 toitures refaites par an seules un tiers font l objet d une isolation La pose d une toiture est 86 le fait de professionnels Le surco t d une toiture isol e est de l ordre de 20 Si 800 000 logements dans l ann e sont concern s par des travaux d isolation pour 70 d entre eux il s agit de travaux de faible ef
68. montre cette illustration L ordre des legos peut varier en fonction de l importance donn e aux diff rentes hypoth ses gouvernance technique 6 Patrimoine gt lt 6 Patrimoine B lt 5 Mode d habl 2 Technique gt 2 Technique gt 1 Gouvernance gt lt 1 Gouvernance Toutes les briques ne sont pas n cessairement utilis es travers cette illustration nous voulons montrer l existence de grappes d obstacles qui ne sont intelligibles que dans leur combinaison Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 21 22 Le parc logements existants En France le b timent repr sente pr s de la moiti 43 6 2007 de la consommation finale d nergie et pr s du quart des missions de CO Les logements repr sentent les 2 3 de la consommation nerg tique du secteur du b timent 560 TWh et les locaux tertiaires 1 3 environ 260 TWh La r partition des missions de CO suit peu pr s la m me r partition Comme l indique le rapport du Comit Op rationnel R novation des b timents existants 17 la consommation d nergie des b timents a cr de 30 durant les 30 derni res ann es en raison de l augmentation du parc des b timents des surfaces moyennes des logements de leur confort et de la forte croissance des consommations d lectricit clairage bureautique lectrom nager climatisation renouvellement et traitement d air etc li es de nouv
69. moyenne estim e actuellement 250 270 KWhep m an un moyenne de 80 KWh m an soit l quivalent de la norme BBC Effinergie en r novation pour la consommation en nergie primaire et une r duction par 4 des missions de gaz effet de serre passage d une mission estim e 6 7 tonnes quivalent une mission valu e 2 teCO personne environ doivent n cessairement prendre compte deux ph nom nes la vente des logements d occasion et les travaux d entretien et d am lioration des logements r alis s Les enqu tes du Club de l Am lioration de l Habitat et de l observatoire OPEN sont tr s pr cieuses sur ce sujet Le rapport Orselli voque un chiffre de 800 000 logements d occasion vendus en France chaque ann e dont 700 000 datant d avant 1975 Le nombre de transactions de logements a fortement chut en 2008 le nombre de transaction est estim 575 000 sur les 12 mois de d cembre 2008 novembre 200921 Nombre de transactions de logements anciens cumul sur 12 mois en millers 900 850 500 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2000 Sources CGEDD Meeddm d apr s bases notariales et DGFiP L achat de logements anciens est souvent l occasion pour les nouveaux occupants d entreprendre des travaux d am lioration dont nerg tique L instauration r cente de l co PTZ et les avantages fiscaux qui s y rattachent ne peuvent qu amplifier le ph nom ne d autant que le surc
70. nario de rupture Seule la contrainte accompagn e d aides financi res permettrait d atteindre les objectifs du Grenelle de l environnement Les mesures incitatives actuelles permettront certes de limiter les missions de gaz effet de serre mais seraient insuffisantes pour atteindre le facteur 4 Pire encore peu coordonn s largement laiss s l appr ciation de ma tres d ouvrage non professionnels les travaux de r novation en maison individuelle en petites copropri t s contribueraient tuer les gisements d conomies d nergies La d finition des travaux r aliser la qualit et la performance des mat riaux et des quipements install s la mise en uvre de ces mat riaux et de ces quipements peuvent compromettre les r sultats attendus en termes de confort de sant et de performance nerg tique Les travaux de l observatoire OPEN et du Club de l Am lioration de l Habitat montrent bien la faible efficience de certains travaux La contrainte est g n ralement justifi e par l inertie des particuliers propri taires de maison individuelle ou de logements en copropri t comme des professionnels peu enclins s engager dans une v ritable d marche de changement Selon l expression d un participant le march de la r novation est une belle au bois dormant qu il faut r veiller par la contrainte Pour de nombreux professionnels quelque soit le mod le ou le paradigme qui leur sert de r f rence l abs
71. ne sont pas jug es suffisantes par certains professionnels L abondance de l offre produits accentue encore ce sentiment de trop plein Les artisans peinent juger de l objectivit d une information pr sentant un mat riau de construction un quipement ou une technique de pose D s lors ils ne se sentent pas toujours suffisamment comp tents pour canaliser et accompagner les clients dans la d finition de leur projet Lesquels clients ont parfois le sentiment d tre mieux inform s que les artisans qui tiennent parfois des discours diff rents et contradictoires sur la qualit de tels mat riaux ou sur l opportunit de r aliser tels travaux Cette fluctuation du message affecte la cr dibilit des artisans et la confiance que les clients peuvent avoir leur gard Il leur est alors difficile de tenir ce r le de conseiller et de prescripteur pourtant essentiel pour r pondre aux enjeux du Grenelle de l environnement Les volutions de la r glementation jug es trop rapides participent aussi ce brouillage de l information Les participants aux ateliers se faisant indirectement les porte parole des artisans d noncent de mani re unanime un empilement des textes r glementaires et un exc s de labels qui participent l illisibilit voire l incoh rence des objectifs affich s En amont du chantier peut tre faut il introduire de nouveaux acteurs ou renforcer de plus anciens pour jouer ce r le de m diation entre clien
72. ont t effectu s y compris en les talant dans le temps ou programm s les 3 types de travaux suivants l isolation du b ti la pose de fen tre isolantes l installation d un chauffage performant 24 des artisans et des entreprises ont r pondu par l affirmative t Si les artisans se voient contester leur r le de prescripteurs le Grenelle de l environnement les replace potentiellement en leur qualit de conseillers au centre du jeu Ils restent ce maillon essentiel 82 dans l acte de construire Mais comme le souligne l tude sur les entreprises artisanales du b timent face aux enjeux du d veloppement durable conduite par l ADEME pour rester ce maillon essentiel ils doivent red finir leurs comp tences et ren gocier leurs fronti res professionnelles La r ussite des objectifs d pendra pour une part de la capacit de ces acteurs s ajuster r actualiser leurs comp tences et se recomposer autour de ces nouveaux enjeux ne suffit pas de diffuser des modules de formation pour d passer une segmentation professionnelle construite autour de comp tences sp cifiques facteurs d identit S Arditi S Joncoux M Falempe C Marcos Z lem observent que le b timent conome renforce la n cessit d adopter une d marche de projet dans un secteur qui se contente souvent de r unir des agents atomis s et de s quencer des t ches Or une d marche de projet suppose une relative continuit et
73. particuliers mais aussi aux professionnels particuli rement importantes dans la diffusion des bonnes pratiques La distribution en g n ral et le n goce en particulier peuvent jouer un r le de relais aupr s des particuliers et des artisans 115 constituent potentiellement une interface entre acteurs et entre chelons territoriaux Des rapprochements et des collaborations entre acteurs publics et priv s voluant une m me chelle territoriale semblent tr s pertinents Mais l encore comme le souligne le rapport du CSTB101 consacr la distribution la qualit de l information notamment l tiquetage et de l argumentaire commercial et la qualit de la formation des vendeurs sont parfois insuffisantes Les participations aux ateliers voquent la constitution de catalogues intelligents pour aider professionnels et particuliers s orienter parmi les 500 000 r f rences existantes La distribution est parfois compar e une pharmacie dans laquelle l artisan apr s avoir r alis un diagnostic des travaux engager trouverait sur les conseils du n gociant les produits les mieux adapt s Cette approche nosologique affirme l importance du couple artisans n gociants dans la prescription Ce travail d interm diaire jou par les distributeurs permettrait de d passer les habitudes et les routines mises en uvre par les artisans habitu s utiliser une gamme r duite de produits familiers dont ils connaissent la
74. pour origine une transformation des valeurs et des repr sentations des consommateurs Ce changement repose sur une meilleure compr hension des pratiques des savoir faire des rationalit s des consommateurs L approche se veut pragmatique Humains et non humains co produisent le service L intelligence des objets et des syst mes techniques repose sur cette capacit int grer dans leurs modes de fonctionnement les savoir faire et les comp tences cognitives des utilisateurs Les valeurs peuvent venir donner du sens ces pratiques responsables mais pour que de telles pratiques se g n ralisent il faut les appareiller par exemple le compteur intelligent est un outil de construction de la connaissance et d aide la d cision et penser le logement comme un objet techniques concrets 122 dans lequel l habitant a un r le jouer pour maintenir l quilibre du syst me 121 M Akrich Les objets techniques et leurs utilisateurs De la conception l action Raisons Pratiques n 4 EHESS 1993 122 Il existe une forme primitive de l objet technique la forme abstraite dans laquelle chaque unit th orique et mat rielle est trait e comme un absolu achev e dans une perfection intrins que n cessitant pour son fonctionnement d tre consid r e en syst me ferm l int gration l ensemble offre dans ce cas une s rie de probl mes r soudre qui sont dits techniques et qui en fait sont des probl mes
75. re d incitation voire d obligation des propri taires r aliser des travaux dans le patrimoine ancien demeurent complexes Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 69 difficiles mettre en uvre et finalement inadapt s aux enjeux pos s par la situation du parc existant et de l attractivit des villes Des aides financi res accord es en fonction de la localisation du logement pourraient orienter les choix des consommateurs Une approche en termes de co t global du logement la prise en compte des d placements dans le reste vivre constituent un autre instrument de valorisation des produits situ s en zone dense 70 2 2 Un mod le patrimonial remis en question Patrimoine Mode d habiter Li e et subordonn e la question urbaine et fonci re la question patrimoniale appara t comme un autre obstacle majeur Plusieurs l ments sont mis en avant par les participants des ateliers En premier lieu une importante mutation des mentalit s un travail sur l imaginaire et les repr sentations du patrimoine reste accomplir Cette transformation des repr sentations implique un affaiblissement de la valeur patrimoine et de l attachement la propri t des Fran ais L Union des Maisons Fran aises rappelle qu une tr s large majorit des Fran ais aspirent devenir propri taire d une maison individuelle Dans l imaginaire la maison individuelle constitue l arch type du logement Cet attachement au mod le
76. re de contourner ce d ficit de qualification Le d veloppement de telles solutions peut apporter une r ponse partielle la question mais elle se heurte la r alit de l organisation de la fili re Le caract re artisanal de la fili re peut constituer un atout En effet pour toucher les milliers de logements dispers s aux quatre coins de l hexagone il faut un maillage tr s serr du territoire La formation continue doit permettre br ve ch ance de faire merger cet interlocuteur unique dou d une vision globale et capable de proposer une offre globale technique financi re administrative Compte tenu de la nature du parc de logements et de sa dispersion g ographique ce professionnel constitue la pierre angulaire de la mutation n cessaire La constitution de groupements d entreprises artisanales doit tre favoris La performance des travaux engag s et l efficience des aides accord es d pendent largement de l existence d un tel professionnel Cette technicit pourra s accompagner d une revalorisation des salaires Mais le b timent souffre aussi d un d ficit de recherche qui nuit son image et la qualit des formations L enjeu n est pas simplement de concevoir de nouvelles solutions techniques mais de transformer les mani res de penser et de concevoir les logements car m me si des progr s sont attendus en termes de performance des quipements et des mat riaux aucun professionnel n attend une v ri
77. tiquettes G et totalisent 15 du parc Cette tude d taille galement la r partition du parc le plus nergivore classement en tiquette G ou plus Ces logements sont pratiquement tous des logements anciens avant 1975 non r nov s La surconsommation des logements chauff s l lectricit appara t nettement du fait du facteur de conversion primaire finale de 2 58 qui leur est d favorable La part des logements nergivores chauff s au gaz ou au fioul appara t moindre Les maisons individuelles repr sentent 62 du parc le plus nergivore 35 tiquette G consommations comprises entre 450 et 600 kWhep m an tiquette H entre 600 et 800 kWhep m an tiquette sup rieures 800 KWhep m an 38 La construction des cat gories du a tendance masquer les fortes variations des performances nerg tiques au del de 450 kWhep m an La cr ation des tiquettes H et pour les besoins de l tude permet de r v ler que les tiquettes repr sentent un parc plus important que l tiquette R partition des logements nergivores B timents class s G H ou Class G Class H Class Nombre total 4 790 991 2 271 745 47 1 602 366 33 916 880 20 B timents class s G H ou Type de chauffage Electricit Gaz Fioul Autres Ann e de construction Logements sociaux de logements
78. traditionnel de l habitat constituerait un obstacle au renouvellement et la transformation de l offre Ce n est pas simplement ce mod le ou cet arch type qui est ici questionn c est aussi la valorisation et la promotion de la propri t immobili re des particuliers Ne faut il pas remettre en question le mod le d une France de propri taires pour d velopper la part locative de l offre logement faire merger de nouveaux bailleurs de nouveaux produits et services de nouvelles formes locatives colocation et de co habitation En renouvelant l offre il serait possible d introduire plus de fluidit dans les parcours r sidentiels En effet l attachement au patrimoine concourt une forme d ancrage territorial qui peut tre pr judiciable au renouvellement du parc logement On le voit il ne s agit pas simplement d inventer de nouveaux produits ou de nouveaux services il convient d imaginer de penser de nouveaux modes de vie Les tenants de ce sc nario nous invitent une lente r volution dont les effets ne pourront se faire sentir que dans quelques dizaines d ann es Mais cette soci t plus fluide ne fait pas enti rement l unanimit Certains participants aux ateliers en soulignent les limites et les effets pervers Nouvelles offres nouveaux modes de vie Les projections d mographiques de l INSEE tablent sur une progression d mographique fran aise de 350 000 habitants par an d ici 2030 et un chiffre
79. une formation dans le cadre de la formation initiale n ach vent pas leurs tudes ou n exercent pas une profession dans le secteur du b timent Ce taux d vaporation souligne la tr s faible attractivit du secteur qui souffre d un d ficit d image tr s important Pour combler les d parts la retraite et cr er de nouveaux emplois un important travail de revalorisation des m tiers du b timent doit tre r alis La revalorisation peut tre financi re mais elle doit aussi s accompagner d un changement d image L introduction de nouvelles technologies au service du d veloppement durable peut participer ce changement et cette revalorisation Il est 94 Solaire photovolta que Solaire thermique pompes chaleur chauffage biomasse Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 99 important de construire argumentaire qui fasse cho la sensibilit et aux pr occupations des jeunes g n rations Mais cet argumentaire sera de peu de poids si les m tiers du b timent restent per us comme une voie de rel gation 3 3 2 Le ma tre d ouvrage non professionnel Une large majorit des travaux de r novation sont r alis s l initiative de particuliers ma tres d ouvrage non professionnels Cette donn e de base est insuffisamment prise en compte dans la r flexion En effet ce d faut de comp tence peut constituer un obstacle la r alisation des objectifs En proposant une offre globale les am lio
80. 0 Locatif pubic 290 000 Locatif priv 420 000 38 10 est le seuil retenu pour d finir la pr carit nerg tique Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 1 460 000 1 060 000 100 000 230 000 810 000 110 000 260 000 390 000 700 000 610 000 Qi 210 000 180 000 41 35 des m nages touch s habitent des communes rurales Dans ces communes la part des m nages concern s est de 20 5 Part des propri taires occupants tr s modestes vivant en maisons individuelles d avant 1975 dans l ensemble des propri taires occupants donn es 2007 45 BM 5540 Miosssx 30 2007 MEEDOM d L tude de a permis d identifier 11 segments groupes homog nes d individus construits au croisement de diff rentes variables taux d effort nerg tique caract ristiques du m nage du logement Nombre de _ segmect par Pics page 7 page 7 ce la population nerg tque er A n hicuele de plus 80 m2 rastaga 63 16 600 000 500 000 D erea e ss se swa RS RE A EMAA 125 75000 270000 4 12 500 00 250 000 acer gt de ve m nages sans enfant apartment 3 1 850 000 300 000 Quertie de niveau de vie n 2 60 ans et plus commune rurale o F en maison individuele chaufisge 3 000 350000 G Quertie inf rieur de niveau vie
81. 000 Ma trise d uvre assistant ma trise d ouvrage 115 000 90 000 15 000 Artisan et entreprise de r alisation de travaux 1 200 000 1 000 000 350 000 Fabricant importateur et distributeur de produits 535 000 267 000 27 000 Fournisseur de services exploitation et maintenance 34 000 16 000 9 000 Ensemble de la fili re b timent 3 484 000 1 748 000 496 000 Source ADEME BIIS Etude formation 2009 La formation initiale devra elle m me tre adapt e pour r pondre aux nouveaux besoins et lutter contre l vaporation de ces effectifs Pour faire face ce d fi il convient de renforcer l attractivit du secteur de redimensionner les structures d accueil Centre de formation des apprentis section BTP des lyc es techniques et professionnels et d adapter les programmes de formation de former de nouveaux formateurs Ces besoins de formation s expriment dans le domaine de la r novation comme dans le domaine des Nouvelles Technologies de l nergie NTE qui peuvent quiper des b timents existants Selon les r dacteurs du rapport diffusion des nouvelles technologies de l nergie NTE dans le b timent la formation constitue le d fi principal et le plus urgent relever en la mati re En effet les mal fa ons peuvent constituer des contre r f rences pr judiciables au d veloppement des nouvelles technologies de l nergie Ces quelques remarques pointent un autre obstacle 50 des personnes qui suivent
82. 020 2030 2040 2050 Objectif ensemble du parc de logements en 210 160 100 50 60 kKWhep m an L horizon 2012 traiter les logements les moins performants et am liorer la connaissance du parc diminuer de 50 d ici 2012 la consommation nerg tique des b timents les moins performants pour le parc priv ne pas d passer le seuil de 450 KWh ep m an nergie finale soit 710 KWhep m an pour les consommations lectriques et 450 KWh ep m an pour les consommations fossiles Pour le parc social public intervenir sur tous les logements d passant 200 kWh m an en nergie finale pour r duire cette consommation de 25 d ici 2012 initier le march de la r novation nerg tique compl te promouvoir la labellisation BBC dans le parc existant pour atteindre 350 400 000 r novations compl tes labellis es BBC Effinergie 80 kWh 2 gt Encourager les r novations partielles de qualit qui ne compromettent pas l horizon ult rieur facteur 4 tablir un ch ancier de travaux d ici 2050 taux moyen de 700 000 r novations thermiques partielles par an l horizon 2012 pour atteindre 1 400 000 partir de 2030 soit 5 6 du parc de r sidences principales construites avant 1988 Favoriser le d veloppement des nergies renouvelables promouvoir la recherche et le d veloppement des technologies quiper d un des syst mes tels que chaudi res bois nouvelle g n ration solaire th
83. 09 136 36 37 38 39 40 4 42 43 44 45 J P Fouquet Dagot Les entreprises artisanales du b timent face aux enjeux du d veloppement durable ADEME Mars 2009 F J Jourda Rapport sur la prise en compte du d veloppement durable dans la construction Septembre 2007 Le Fur Mesurer et comprendre les march s de l am lioration de l habitat Le point sur le march de l am lioration de l habitat n 9 Club de l Am lioration de l Habitat 2004 Lagandr L am lioration nerg tique des logements existants Le r le des artisans dans l information de leurs clients Annales de la recherche urbaine n 103 Septembre 2007 Catarina M Colombard Prout Laumonier Quel est le r le de la distribution dans la promotion et la diffusion de produits et de solutions innovantes en mati re nerg tique et environnementale dans les logements CSTB ADEME 2005 Les r sultats du R noscope Le point sur le march de l am lioration de l habitat n 12 Club de l Am lioration de l Habitat Octobre 2006 J Carassus Analyse des politiques de r novation nerg tique du parc de b timents existants dans trois pays europ ens Allemagne Su de et Espagne Enseignements tir s pour la France Groupe d analyse d action publique 208 2009 J Carassus Etude exploratoire sur l efficacit nerg tique des copropri t s chauffage collecti
84. 10 38 de leur revenu disponible l achat d nergie usage domestique Le taux d effort nerg tique est sup rieur 15 pour 18 des m nages appartenant au quartile de niveau de vie inf rieur est sup rieur 5 pour 11 des m nages du quatri me quartile 70 des Le Taux d effort nerg tique est la part des ressources consacr es par un m nage ses d penses d nergie dans le logement En 2006 en France il est en moyenne 5 5 mais il est pass de 10 15 pour les m nages modestes entre 2001 et 2006 La part des ressources consacr e l nergie par les m nages est in galement r partie selon les niveaux de ressources les m nages les plus pr caires vivant dans les logements les moins pertormants gt 10 Taux d effort nerg tique cumul 4 Total m nages m tropoltains Quartile inf rieur i me quartile 4 19 35 m nages en situation de pr carit nerg tique appartiennent au premier quartile 36 des m nages de ce quartile sont en pr carit nerg tique 87 des m nages en pr carit nerg tique occupent un logement dans le parc priv 62 sont propri taires occupants 72 des m nages en pr carit nerg tique habitent en maison individuelle 55 ont plus de 60 ans Total Maison individuelle 2 460 000 Propri taire 1 900 000 Locatif pubic 110 000 Locatif priv 320 000 Appartements 920 000 Propri taire 160 00
85. 125 000 800 00 42 Philippe Pelletier avait d j produit un rapport un an plus t t qui comportait 28 propositions Philippe Pelletier Rapport au ministre de l cologie de l nergie du d veloppement durable et de l am nagement du territoire Am lioration nerg tique du parc de logements existants Ao t 2007 48 l issue de ce programme ces 800 000 logements auront une tiquette nerg tique ou D La r duction nerg tique pour le chauffage et l eau chaude sanitaire est estim e de 25 70 selon les cas pour une r duction globale de la consommation nerg tique de 8 6 TWh par an Sur l ensemble du parc de logements sociaux la consommation nerg tique th orique sera r duite de 19 L volution du parc production neuve d molition ventes et changement d usage et ses conditions de maintenance et d entretien devraient permettre de nouvelles conomies d nergie La consommation annuelle du parc devrait tre r duite de 11 TWh 24 par rapport la consommation actuelle Les missions de devraient tre r duites de 2 Millions de tonnes Le rapport Pelletier r alis avant la mise en place du Comop n 3 R novation des b timents existants propose deux sc narios Un premier dit de progression et un second de rupture Un ensemble de propositions sont faites dans le cadre de chacun de ces sc narios Sc nario de progression Horizon 2
86. 55 P Bonnin et R de Villanova De la double r sidence In M Segaud J Brun J C Driant Dictionnaire de l habitat et du logement Paris Colin 2003 72 un bien presque comme les autres La lev e de cet obstacle favoriserait par ailleurs le recyclage des logements Pour les participants aux ateliers un sc nario urbain s accompagne du d veloppement de nouveaux types de bailleurs pouvant offrir des services int gr s l habitat en r ponse aux volutions des modes de vie Des formules de contrats avec services complets similaires des contrats de leasing dans l automobile doivent se d velopper pour correspondre aux attentes des m nages tr s mobiles Face des m nages labiles en recomposition constante l offre de logements doit tre plus fluide Une part du march pourrait tre occup e par des logements pr quip s Les situations de co location de familles d accueil par exemple pour des tudiants trangers pourraient tre d velopp es Parall lement de nouvelles formes d habitat semi collectives d passant les r ponses rest es marginales d habitat autog r pourraient voir le jour galement l initiative de groupe d habitants constitu s sous des formes coop ratives Des espaces communautaires ou partag s pourraient tre offerts aux habitants pour compenser la diminution d espace habitable par personne Ils favorisent les liens et les solidarit s de voisinage Cette mutualisation des
87. 7 88 Ce sc nario de rupture s accompagne d une affirmation marqu e du r le de l tat sur ce dossier Seul l tat a l gitimit contraindre imposer des objectifs quantifi s aux propri taires et aux bailleurs Mais les parties prenantes r unies en ateliers quelle que soit leur sensibilit notent de mani re quasi unanime une forme de d sengagement de l tat en la mati re Le Grenelle de l environnement constitue une avanc e notable et remarquable mais ils observent dans le m me temps l insuffisance voire l absence d un signal clair qui permettrait aux diff rents acteurs de se mettre en ordre de bataille d une feuille de route pr cise qui permettrait d avoir une lisibilit long terme d une v ritable politique logement qui favoriserait la coh rence des dispositifs actions aides financi res devenus tr s complexes d un chef d orchestre qui piloterait cette politique d valuations et de contr les des mesures mises en uvre qui favoriseraient un retour d exp rience D finir une feuille de route claire c est pr ciser les objectifs atteindre pour les diff rents parcs de logements De ce point de vue la loi appara t relativement vague Si le parc social existant et les constructions neuves faisant l objet d un permis de construire compter de la fin 2012 doivent atteindre des objectifs en termes de consommation d nergie primaire aucune valeur de la sorte n
88. 7 Sources Insee S0eS Compte du logement 2007 Si ce pourcentage cro t r guli rement depuis plusieurs d cennies le pourcentage de propri taires reste en France cependant relativement faible au regard des autres pays europ ens M nages propri taires de leur logement dans l Union europ enne en 2007 en Roumanie SE 55 Lituanie SE 5 Slovaque SE 5 Hongrie Letonie 6 Espagoe 5 Estonie Slov nie SEE 80 Viande SEE 77 SEE 77 Gr ce SEE 73 Pouce SE 7 SEE 72 SE 72 Luembouo SE 7 Royaume Uni SE 7 sel SE 67 Finlande 67 SSSR 55 UE 2 27 SE 55 Su de SR 2 SN gt France SSSR Pologne SE 58 5 SR 56 Autricte SE 52 Alemagne SSSR 6 Note donn es non diponibles pour la Bulgarie Source Eurostat La surface moyenne des logements ne cesse d augmenter Elle tait de 77m en 1978 Elle est de 91m en 2006 Parall lement le nombre de personnes par m nage diminue r guli rement passant de 2 8 2 3 durant la m me p riode ce qui a pour cons quence d augmenter la surface habitable moyenne par personne La surface moyenne par personne est ainsi pass e de 27 5 2 1978 39 6 m 2006 La surface moyenne des maisons individuelles a progress ces vingt derni res ann es passant de 100 110 m2 La surface moyenne des logements collectifs est rest stable 65m2 Taille et peu
89. 7 117127 268956 288722 798652 programm s 2004 2013 Pr vision en fin de programme 135000 130000 300000 320000 885 000 Objectifs de la loi de 2005 250000 250000 400000 400 000 1300 000 Taux d avancement du PNRU 49 5 46 8 67 2 72 2 61 4 Ce chiffre ne tient pas compte des logements sociaux reconstitu s dans les d partements d outre mer Sources ANRU traitement CES de l ANRU Au cours des 10 derni res ann es environ 25 000 logements par an ont t d truits sur un parc de l ordre de 25 millions de r sidences principales soit 0 1 par an Des hypoth ses sont faire pour la p riode 2010 2050 Le rapport Orselli avance pour la p riode 2008 2040 un taux de destruction double du taux r cent soit 0 2 par an 0 17 en termes de surfaces Quel sera en particulier le taux de d molition dans le parc HLM Selon des sources sur 4 3 millions de logements HLM 3 millions pourraient tre encore occup s en 2050 ce qui repr sente une disparition d environ 32 500 logements par an entre 2010 et 2050 Le rapport du CLIP Habitat Facteur 4 voque une projection du parc valu e 35 5 millions de logements en 2050 La part des logements construits entre 2006 et 2050 atteindrait 30 du parc pr sent en 2050 Imaginons donc la transformation du stock de logements existants en 2010 et le nouveau parc logements en 2050 L objectif annonc est de r duire par 4 les missions de gaz effet d
90. CERUR mang Groupe Reflex Manufacture Anthropologique Habitat post carbone Sc narios prospectifs 2020 2050 Sc narios de back casting sur la d carbonisation du parc de logements existants Repenser les villes dans une soci t post carbone Mai 2010 Commande n 08 PVSE011 1 Minist re de l cologie de l nergie du d veloppement durable et de la mer Commissariat G n ral au D veloppement durable Mission prospective MEEDDEM Agence Nationale de l Environnement et de la Ma trise de l nergie E k ADEME Libert galit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE Minist re de l cologie de l nergie du D veloppement durable et de la Mer Agence de l Environnement et de la Ma trise de l Energie Habitat post carbone Sc narios prospectifs 2020 2050 St phane Chevrier MANA G rard Darris CERUR Val rie Gauthier CERUR Ce document constitue le rapport final de l tude habitat post carbone Sc narios prospectifs 2020 2050 pass e MANA bon de commande N 08 PVSE011 1 par le Minist re de l cologie de l nergie du d veloppement durable et de la mer Commissariat G n ral au D veloppement durable MANA 14 rue Ren Godest 35400 Saint Malo 02 23 18 30 23 ici mana orange fr www manafactory fr Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 INTRODUCTION 4 1
91. ERUR Mai 2010 11 tendances actuelles nous conduisent vers une situation peu favorable Cela suppose au cours d une premi re tape de comparer les pr visions et les futurs souhaitables Si la vision attendue ne peut tre atteinte selon les mod les de calcul et les estimations les plus fiables le r le des tudes de backcasting est alors de fournir des images du futur ou des sc narios qui r pondent aux cibles d finies dans ces visions Selon H jer et Mattsson il est important de d finir ces images du futur mais il est aussi important de travailler rebours pour v rifier la faisabilit mat rielle et sociale de ces cheminements vers le futur et les mesures et actions n cessaires pour provoquer ce futur Ce travail rebours constitue de fait l origine du terme backcasting et l originalit de la d marche qui lui est associ e Robinson a mis l accent sur cette question alors que Dreborg lui pr te moins d attention Dreborg se concentre davantage sur la formation des images du futur Pour H jer et Mattsson l utilisation de mod les et d outils pour quantifier les cons quences de ces diff rentes mesures est aussi important que la construction de visions du futur L emploi de mod les math matiques g n ralement assimil s au forecasting est cependant regard avec un certain scepticisme par les tenants du backcasting Le sch ma ci dessous permet de r sumer de mani re visuelle la d marche Des images du futur sont
92. HCex sont demand es pour pouvoir b n ficier de pr ts bonifi s dans l habitat social des contradictions peuvent alors appara tre entre les r sultats 116 F H Jourda Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 117 Ces critiques et ces exp riences soulignent une volont de d passer une lecture essentiellement technique du b timent Cette approche normative qui recherche une plus grande efficacit des objets construits est parfois prisonni re de sa propre logique La r glementation d bouche sur de la mesure Le nombre important de donn es et de variables prises en compte par le mod le de calcul pour mesurer la performance du b timent ne peut rendre compte de la complexit de fonctionnement d un b timent Cette approche pose d videntes difficult s dans le domaine du logement existant De mani re unanime les professionnels r unis en ateliers ont critiqu cette approche excessivement technique et r glementaire du b timent souhaitant replacer l occupant au c ur de la probl matique L occupant ou l utilisateur de ces logements est le grand absent de ces d bats Un b timent neuf ou existant peut en th orie satisfaire les exigences de la r glementation et participer la r alisation des objectifs pour 2050 mais s il ne prend pas en consid ration les pratiques et les usages il se r v lera bien moins performant C est la raison pour laquelle la F d ration maisons de qualit a tent d introduire dans so
93. Les logements r nov s affichant une bonne performance nerg tique seraient valoris s lors de la revente l inverse les produits de moindre qualit seront d cot s ou plus difficiles revendre sur le march de l occasion L exemple Minergie est tr s souvent cit en exemple par les participants aux ateliers Une maison labellis e Minergie se vendrait 4 14 plus cher selon la Banque Cantonale Zurichoise108 Cette perspective de valorisation du bien inciterait les propri taires s engager dans des travaux d am lioration de la performance nerg tique de qualit de leur logement La banque est un point de passage quasiment incontournable dans le parcours d un grand nombre de propri taires souhaitant r aliser de lourds travaux de r novation de leur logement S ils peuvent parfois auto financer leur projet l co pr t les incite cependant recourir l emprunt L offre de cr dit constitue un levier important pour inciter les propri taires s engager dans des travaux de r novation et 107 Le montant de cette taxe s est lev plus de 10 milliards en 2007 80 provient de la vente de logements 108 J Carassus Etude exploratoire sur l efficacit nerg tique des copropri t s chauffage collectif Club de l Am lioration de l Habitat Mars 2010 112 d am lioration de la performance nerg tique de leur logement Mais il semble important d aller plus loin Une approche en terme de co t global
94. Sitadel d apr s le rapport Habitat Facteur 4 2 Claire Plateau et Jos e Rakotomalala L attrait des maisons individuelles en milieu rural mais proches des villes SESP en bref n 1 Juillet 2005 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 31 Construction neuve en 2005 selon type zones Zone 1 Aire urbaine unit s de plus de 30 000 habitants ville centre Zone 2 Aire urbaine p riph rie Zone 3 Rurabin communes non urbaines dont plus de 40 des r sidents actifs travaillent en zone 1 ou 2 Zone 4 Agglom ration secondaires 2 500 et 30 000 habitants Zone 5 Rural Selon l tude du CLIP Habitat Facteur 4 sur la p riode 1985 1992 les sorties du 28 sont de l ordre de 140 000 logements 50 000 d molitions et 90 000 r affectations Les taux de sortie ont consid rablement faibli pour la p riode 1990 2000 Ce taux de sortie est estim 30 000 35 000 logements soit 0 12 par an La diminution du nombre de d molitions explique cette baisse Sur la p riode 1999 2002 les niveaux de sortie seraient de 22 000 logements Sur la p riode 1997 2007 les sorties du parc apparaissent quasi nulles Le destockage de logements vacants 10 000 logements par an depuis 2000 explique pour partie ces chiffres Dans le parc social plus de 52 000 logements ont t d truits durant la p riode 2004 2008 dans le cadre des op rations de r novation urbaine 135 000 logements devraient tre d molis au terme
95. a part des propri taires s l ve 57 1 des m nages et les maisons individuelles en r sidences principales repr sentent 56 3 du total des r sidences principales Il est noter que les deux tiers des propri taires ont termin de rembourser leurs cr dits immobiliers contract s pour l achat de leur logement 17 Comit op rationnel R novation de l habitat existant mis en place la suite des travaux du Grenelle de l environnement Rapport au Ministre d Etat ministre de l Ecologie du D veloppement Durable et l Am nagement du Territoire pr sent par Philippe Pelletier pr sident de l Agence Nationale de l Habitat F vrier 2008 18 Portrait Social INSEE 2008 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 23 Statut d occupation du parc des r sidences principales en milliers de logements 1985 r 1990 r 1995 1 2000 2005 r 2006 r 2007 Propri taires 11015 12098 12835 13822 15106 15 397 15698 Acc dants 5116 5 513 5 260 5 248 5219 5 209 5 198 Non acc dants 5 899 6 585 7 575 8574 9886 10188 10 500 Locataires 9 822 9944 10549 10979 11402 11495 11580 Secteur libre 6 454 6 042 6 050 6 236 6 446 6 488 6 527 Secteur social et logements des collectivit s locales et des tablissements publics 3 368 3 902 4 499 4743 4 956 5 007 5 053 Total des r sidences principales 20837 22042 23384 24801 26508 26892 27278 1 Y compris les m nages log s gratuitement 115 repr sentent 3 3 des m nages en 200
96. accompagner les bailleurs sociaux dans la mise en uvre de la concertation pour qu elle soit un temps fort de sensibilisation des locataires Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 133 Une incertitude majeure demeure quel sera le prix des nergies fossiles et de l lectricit L augmentation du prix des nergies favorisera la dynamique de transformation du parc de logements existants Certains auteurs affirment que la probable explosion des prix de l nergie pic de Hubbert vers 2020 constituera le plus s r levier de la r novation thermique Mais les acteurs de l acte de construire doivent avoir anticip cette ch ance sans quoi les situations de pr carit nerg tique risquent de se multiplier dramatiquement C est dans l urgence qu il faudra alors intervenir par des mesures compensatoires qui ne peuvent tre pleinement satisfaisantes Dans ce rapport il a t peu question des nergies en g n ral et des nergies renouvelables en particulier Les professionnels rencontr s ont beaucoup insist sur la n cessit de traiter l enveloppe du b timent parois opaques planches combles vitrages et le syst me de ventilation du logement en g n ralisant notamment la ventilation double flux Les besoins d nergie pour chauffer le logement apparaissent alors tr s r duits L am lioration des syst mes existants des pompes chaleur par exemple ou le d veloppement de nouvelles solutions techniques cha
97. age et la production d eau chaude Seuls sont concern s par la pr sente disposition les travaux amortissables sur une p riode inf rieure dix ans La nature de ces travaux les modalit s de leur amortissement notamment celles relatives la possibilit d en garantir contractuellement la dur e sont d termin es par d cret en Conseil d Etat apr s avis du comit consultatif de l utilisation de l nergie 58 L introduction d un tiers investisseur semble complexe En effet il est difficile de garantir des consommations r elles garantie de r sultat sachant que ces consommations d pendent pour partie des comportements des occupants Par ailleurs pour atteindre le facteur 4 il convient de traiter en premier lieu l enveloppe or le temps de retour appara t trop long pour des partenaires priv s 74 tude exploratoire sur l efficacit nerg tique des copropri t s chauffage J Carassus identifie 6 tapes cl s dans le processus d am lioration de l efficacit nerg tique des copropri t s chauffage collectif Selon les syndicats de copropri taires et les syndics interview s au cours de cette tude 1 Le financement Les travaux obligatoires ascenseurs ont largement rod la capacit d investissement des copropri taires L co pr t taux z ro ne semble pas fonctionner en l tat sur les parties communes en copropri t Une grande partie des copropri taire
98. agnostic partag sur un certain nombre de points Ce diagnostic partag permet de hi rarchiser les obstacles Ils n ont pas tous le m me poids et les m mes cons quences certains jouent un r le cl d autres sont plus mineurs Mais ces sc narios laissent aussi appara tre des chelles de temps tr s diff rentes qui ne sont pas toujours compatibles avec les objectifs affich s 128 1 Le r le cl de l am liorateur Si la situation est complexe et les obstacles sont nombreux voit bien travers l analyse qu il est possible de dresser une hi rarchie Le principal point d achoppement reste marqu par les questions relatives la fili re Le b timent souffre d une image d grad e qui n est pas de nature favoriser le recrutement et la fid lisation de nouveaux professionnels qualifi s Le niveau des salaires pas davantage les vocations Il faudra pourtant recruter plusieurs milliers de salari s pour remplacer les d parts la retraite et r pondre la demande Ce renouvellement constitue une belle occasion de transformer des habitudes professionnelles aujourd hui segment es La formation initiale constitue donc un enjeu central pour attirer et former les professionnels de demain Mais peut tre faut il r former cette formation pour l adapter aux besoins pr sents et aux enjeux venir Certains voient dans la standardisation de produits technologiques ou de kits une mani
99. aient environ 1 400 000 actifs dont 1 148 000 salari s auxquels il faut ajouter 101 000 int rimaires Ces chiffres doivent tre compl t s par les effectifs des architectes de l ing nierie de l industrie des mat riaux et du n goce des mat riaux Les besoins de recrutement compl mentaires pour r pondre aux besoins dans le domaine de la r novation nerg tique du b timent et plus g n ralement de l nergie du b timent seraient de 15 000 personnes par an jusqu en 2020 soit 180 000 personnes Une premi re moiti serait issue de la formation initiale et une seconde moiti d un red ploiement de professionnels issus d autres activit s 100 000 emplois nouveaux seraient ainsi cr s Pour former l ensemble des professionnels il faudrait doubler l effort de formation continue Selon l tude ADEME BIIS 500 000 personnes devraient tre form es d ici 2013 pour ma triser l approche globale de la performance nerg tique des b timents 91 ADELIE Architecteurs EDF Maisons de Qualit Pouget consultant Dussan Novakov Fondation b timent nergie mai 2010 92 Parent Suite du Grenelle de l environnement mobilisation des professionnels du b timents Conseil G n ral des Ponts et Chauss e Mars 2008 93 ADEME BIIS Etude formation 2009 98 Effectif salarial total Salari s concern s Former l horizon 2013 Ma trise d ouvrage commanditaires gestionnaires 1 600 000 375 000 95
100. ais comme nous le verrons la mani re de construire le probl me traiter et d identifier les enjeux et le degr d urgence de la situation orientent fortement la d finition des obstacles prendre en compte Ces obstacles majeurs et les sc narios imagin s pour les contourner renvoient des mod les de soci t ou des images du futur contrast s Pour y parvenir nous avons r uni au cours d ateliers des parties prenantes professionnels repr sentant diff rents organismes et institutions engag s diff rents titres dans la r novation et la r habilitation du parc de logements existants en France L analyse de ces professionnels crois e avec les travaux des acteurs du Grenelle de l environnement et l tude de la litt rature produite sur le sujet nous permis d identifier des obstacles et de d gager diff rents cheminements ou sc narios qui doivent permettre d atteindre les objectifs en 2020 et 2050 L originalit de cette recherche repose aussi sur la r flexion m thodologique conduite dans ce cadre Cette recherche a t un terrain m thodologique Ce document est compos de 4 parties La premi re partie nous permettra de pr ciser la m thode retenue backcasting dans le cadre de cette recherche Il existe en effet plusieurs approches du backcasting il convient donc de pr ciser l option retenue La deuxi me partie pr sentera un ensemble de donn es statistiques sur le pa
101. ales sont financ es cr dit Cette proportion atteint 45 pour des d penses sup rieures 20 000 Les propri taires de maisons individuelles sont les gros consommateurs de travaux D pense moyenne Effectifs milliers D penses totale millions d euros Propri taire de maisons 4 070 5 900 24 010 individuelles Propri taires 3 290 1 480 4 870 d appartements Locataires et divers 830 2 510 2 080 Source Club de l am lioration de l habitat La d pense moyenne des acc dants r cents est pr s de 1 5 fois sup rieure celle de l ensemble des propri taires et acc dants Le march de l am lioration s av re donc en partie d termin par le nombre de transaction En 2006 plus de 9 000 000 de logements ont l objet de travaux d am lioration Plus de la moiti d entre eux a t concern e par une am lioration thermique du logement Cependant parmi ces travaux certains n entra ne pas d am lioration substantielle de la qualit nerg tique Observatoire OPEN Ce sont notamment des travaux d entretien par opposition aux travaux de r novation Les travaux de r novation pr sentant une r elle opportunit d am lioration thermique concernent 2 500 000 logements 13 milliards Ce march est domin par les travaux de r novation des ouvertures pose de portes ext rieures et de fen tres isolantes et dans une moindre mesure par celui des travaux de r novation du chauffage loin devan
102. aleur avec COP moyen r el sup rieur 3 en r novation c est une bonne solution Le raisonnement en nergie primaire est donc un l ment fondamental du dispositif de recherche de la performance nerg tique long terme Il ne peut en aucun cas tre remis en cause pr conise de baser les calculs sur la surface habitable et non sur la SHON qui comprend des surfaces de v randas atriums clos qui ne sont pas chauff es du moment qu elles sont closes comme le fait la r glementation fran aise Trois sc narios sous l angle de solutions techniques labor s Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 85 1 on n utilise que les technologies fabriqu es en France impossible d atteindre les r sultats 2 on utilise les technologies disponibles en Europe on peut arriver satisfaire chaque cat gorie de logement dans toutes les zones climatiques avec toutes les solutions de chauffage inconv nient cette solution r pond un besoin de gestion individualis de chaque ma tre d ouvrage dans l id e d une optimisation individuelle des choix techniques ce qui suppose des calculs sophistiqu s qui risquent de rebuter propri taires et petites entreprises 3 le sc nario pr conis la Solution Technique Universelle STU qui consiste imposer les m mes prestations tous les logements il s agit alors moins d atteindre un objectif individuel que de viser un objectif global l chelle du pa
103. alyse consequences and conditions for these futures to materialise Method and Various econometric models Partial and conditional technique Mathematical algorithms extrapolations Normative models system dynamic models Delphi methods expert judgement Pour conclure Dreborg avance que les tudes de backcasting doivent produire des images alternatives du futur dont les cons quences et la faisabilit doivent tre minutieusement analys es Les images du futur doivent largir la perception des solutions possibles et clairer les cons quences de choix strat giques pour la soci t Les r sultats des tudes de backcasting n ont pas vocation constituer la base d une grande d cision formuler des propositions d finir un plan d action Si les tudes de backcasting n ont pas pour but de fournir un plan d taill d actions ou de propositions il est important qu elles puissent cependant proposer des images du futur dont les cons quences pourront tre valu es de mani re cr dible Certains chercheurs H jer et Mattsson sugg rent que les tudes de backcasting et de forecasting ne doivent pas tre oppos es elles seraient au contraire compl mentaires Le backcasting est utile lorsque les 4 Geurs B Van Wee Backcasting as tool for sustainable transport policy making the environmentally sustainable transport study in the Netherlands EJTIR 4 n 1 2004 Habitat Post Carbone MANA C
104. ans le cas du sc nario n 1 12 000 soit 100 m2 permettant de r duire la consommation d nergie de chauffage 208 KWh m an 22 kKWh m an Un investissement de 5 000 15 000 suppl mentaires est pr voir pour installer des quipements de chauffage plus performants Selon les auteurs de ce rapport ces chiffres estimation 2007 sont en coh rence avec les estimations du Collectif isolons la terre qui estime le co t d une r novation compl te isolation vitrage ventilation production de chaleur et d clairage de 15 25 000 Selon Axenne TML Ecofs l ADEME estime ce co t de 15 000 30 000 pour atteindre le facteur 4 Le Club de l Am lioration de l Habitat estime le co t d une r novation satisfaisante 20 000 en moyenne Rappelons que le montant moyen de l co pr t taux z ro est de 16 800 28 02 2010 par logement pour un montant moyen de travaux r alis s la suite de ce pr t de 18 800 31 12 2009 ces chiffres il faut ajouter la perte de surface lors d une r novation par l int rieur estim e 18 000 dans l exemple cit Ce co t est videmment tr s variable d une r gion l autre 4 Business As Usual 44 Les investissements de r novation isolation et chauffage sont tr s vite rentables Les gains annuels de consommation d nergie d passent l annuit de remboursement de l investissement Le co t net est donc n gatif Pour l eau cha
105. ants du parc social insistent particuli rement sur cette dimension La diminution des consommations d nergie est importante pour les locataires mais les travaux r alis s ne doivent pas g n rer des pathologies du b ti ou des probl mes sanitaires pour ses occupants L absence de retour d exp rience ne favorise pas le d veloppement de certaines technologies Les risques de l gionellose dans les circuits d eau chaude sanitaire solaire sont par exemple voqu s Ils insistent aussi sur l habitabilit des logements Pour rester attractifs sur le march ces logements r habilit s ne doivent pas sacrifier l habitabilit au profit de la performance nerg tique Ils s inqui tent enfin de l augmentation des charges li es l entretien et l alimentation de certains quipements panneaux photovolta ques par exemple pour lesquels ils ont peu de recul 118 Technique 4 3 Approche centr e utilisateur Cet largissement de la d finition des objectifs t moigne d une prise en compte des usages et des pratiques de l habitat peu pr sents dans les autres sc narios Les tenants de cette approche soulignent un d ficit norme de recherche et d veloppement dans le domaine du b timent Le Centre l Energie Atomique CEA ou le Technocentre Renault sont parfois cit s pour mieux souligner les priorit s accord es au domaine du nucl aire ou de l automobile Le CSTB ne peut rivaliser avec ces structures P Pelletier 2007 voque
106. anvier 2010 Ces ateliers ont notamment permis d identifier les obstacles pour atteindre le facteur 4 et les cheminements sc narios pour les d passer D finition des objectifs de l tude Comment atteindre le facteur 4 l horizon 2050 dans les logements existants collectifs et individuels Description de la situation pr sente et des tendances l uvre Connaissance du parc logement Statistique Connaissance des mesures propos es dans le cadre des groupes op rationnels et du Grenelle et du Plan B timent Grenelle Identifier les tendances dans le logement Identifier les facteurs externes qui p sent sur les sc narios et les incertitudes Identifier les obstacles travers la litt rature tudes et recherches Identifier les sc narios de transition propos s par les acteurs Ateliers n 1 Septembre 2009 interroger les objectifs et les cibles Identifier les obstacles et les leviers pour atteindre les objectifs Qualifier les obstacles et les leviers Analyse des mat riaux Analyse des mat riaux des ateliers Ateliers N 2 Janvier F vrier 2010 Identifier les cheminements pour atteindre le Facteur 4 Imaginer les cheminements pour atteindre les objectifs Esquisser de premiers sc narios laborer des sc narios laborer des sc narios Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 17 3 1 Ateliers n 1 8 ateliers th matiques ont t programm s en s
107. arfois pr f rable de d molir et de reconstruire la ville sur la ville ou encore d utiliser les logements existants en redynamisant les centres bourgs Le choix de densit de la ville doit tre pond r par la question o sont les lieux de travail car c est l que s organisent les habitants La r flexion sur la densit peut voluer avec les nouvelles technologies ex t l travail voitures lectriques non polluantes Adapter les constructions et les op rations de r habilitation suivant les segments de logements coquartier redynamisation centre bourg r utiliser les logement existants du centre ville destruction Contraintes obligations L obligation doit tre per ue comme une voiture balai il faut mettre en place des mesures incitatives et au bout d un certain temps les incitations deviennent obligatoires Les tudes sociologiques montrent que la seul chose qui fasse que les gens r alisent des travaux c est l obligation la contrainte J C Vannier L obligation peut tre efficace si elle est porte sur des l ments partiels isolation toiture chaudi re et non pas si elle porte sur le classement du logement ex si je suis en G je ne peux pas vendre mon logement alors je fais des travaux minimaux pour passer en F afin de pouvoir le mettre sur le march de la vente dans ce cas l obligation est un chec en terme de performance nerg tique Attention
108. ation peut tre une r ponse mais il faut la relativiser en prenant galement en compte les dessertes des zones d habitat et les types de transports utilis s entre domicile et lieu de travail De nouvelles formes d habitat type maison dense habitat interm diaire permettent de r pondre en termes de densit tout en satisfaisant la demande sociale Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 153 Le positionnement des logements par rapport au centre de travail et de commerce est un vrai enjeu pour limiter les d placements Contraintes obligations Deux positions apparaissent incitations Il pourrait exister une r percussion des conomies issues des travaux r alis s par le propri taire vers le locataire afin de sensibiliser l occupant et de le responsabiliser Il faut trouver des solutions pour donner envie aux gens de r nover leur habitat les habitants sont les meilleurs moteurs une fois qu ils sont d cid s ils cherchent les moyens de faire les travaux En parall le il faut d finir un cadre une m thodologie ou un sch ma directeur pour l organisation des diff rents acteurs de la production de l habitat Contraintes Il faut faire avancer les travaux par la contrainte et la r glementation car l incitation n est pas suffisante O Sidler ll ne faut pas forc ment une obligation de faire pour tout le monde ce qui reviendrait une contrainte 30 000 dette m nage et n est pas tr s lectorali
109. ayer la consommation fonci re d espaces agricoles l artificialisation d espaces non b tis r duire les co ts de transports par une ville plus compacte une ville de la proximit valoriser les investissements structurels r alis s par les Villes etc L offre fonci re doit se recentrer dans les espaces d j urbanis s se localiser dans les secteurs faiblement denses dans les secteurs o la v tust du b ti existant est plus forte ce qui aura pour effet de tarir une partie plus importante que dans un sc nario au fil de l eau sur la question urbaine du patrimoine ancien le plus nergivore Ce sc nario affirme la n cessit de voir merger une forte gouvernance locale autour des agglom rations et des R gions traduction d un approfondissement du processus de d centralisation et du transfert de comp tences amorc dans les ann es 80 La gestion des villes doit s appuyer sur une politique fonci re forte dont les outils auront t recalibr s qui privil gie la reconstruction de la ville sur la ville le recyclage des terrains d j urbanis s La volont de renouvellement urbain doit conduire booster la d molition d une part du patrimoine ancien difficilement r habilitable Appliqu la r novation thermique l habitat existant ce sc nario est caract ris par des modes d intervention vis vis des propri taires de logement plut t marqu s du sceau de l incitation mais qui s inscrivent dans une politique
110. b ti et ses occupants Si ces obstacles permettent de d marquer les sc narios des obstacles majeurs transversaux sont r guli rement voqu s Ces obstacles pourraient donner lieu l ouverture d autant de chantiers de r flexion Les participants aux ateliers dans une tr s large majorit soulignent l absence de lisibilit la profusion voire l incoh rence De la r glementation technique et des r gles d urbanisme e Des aides financi res soumises des conditions d attribution tr s variables selon les acteurs et les r gions De l information destin e au grand public comme aux professionnels Mais aussi e manque de formation des professionnels e L absence d une offre globale avec une vision en termes de co t global propos e par un interlocuteur unique e La faiblesse ou l affaiblissement de certains relais dans la cha ne de prescription 58 1 Six variables et deux hypoth ses Les pages qui suivent sont consacr es la pr sentation des variables et hypoth ses Comme nous le verrons ces variables et hypoth ses n ont pas toutes la m me importance Toutes les briques ne sont pas n cessairement utilis es A gt 1 1 Variable gouvernance Cette 1 re variable pose la question du r le de l tat dans le jeu d acteurs et du degr de contrainte ou d incitation que celui ci peut exercer pour inviter ou obliger ma trise d ouvrage engager des travaux de r novation ou de
111. bility planning Futures n 40 July 2007 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 15 cadre du programme Sushous strategies towards the sustainable household d crite par J Quist et Philip J Vergragt Un atelier r unissant des participants d horizons tr s divers a permis de construire trois sc narios sur la base des id es g n r es dans le cadre de cet atelier Un second atelier a permis de discuter les sc narios labor s et volu s au regard des cibles d finies pour ensuite imaginer les mesures mettre en uvre Enfin la d marche mise en uvre par l Universit de Li ge pour construire des images de l agriculture de demain rappelle celle de Dreborg d crite plus haut Trois images des territoires consid r s et cinq images de l agriculture sont construites En croisant ces images dans un tableau double entr e quinze images du futur sont alors possibles Le groupe de travail en retiendra quatre 14 J Quist et Philip J Vergragt Cit 2003 15 P Stassart M Louviaux Slegten Prospective participative Quatre sc narios pour le territoire et l agriculture en 2022 Universit de Li ge D partement des sciences et gestion de l environnement Avril 2007 16 3 M thodologie de l tude La m thode mise en uvre reprend les grandes tapes de la d marche de backcasting Son originalit repose sur la mobilisation de professionnels r unis au cours d ateliers en septembre 2009 et en j
112. bre de logements d molis demeure des niveaux faibles au cours des dix derni res ann es ce nombre est valu environ 25 000 logements par an soit un taux de 0 08 par an de l ensemble du parc logement 31 millions Si rapporte ce chiffre au seul parc construit avant 1975 18 millions le taux passe 0 13 par an ce rythme il faudrait 700 ans pour totalement renouveler le parc le plus ancien Ce faible taux de disparition ne permet pas de peser significativement sur la fraction la plus obsol te du parc logement en particulier sur le parc le plus nergivore Des op rateurs qualifi s traitant l ensemble du cycle du projet d molition ou restructuration recyclage des d chets reconstruction int gration du bilan carbone prise en compte de l nergie grise des mat riaux seconde vie de ceux ci en cas de recyclage doivent tre men es La r novation thermique des logements doit tre int gr e dans des approches d urbanisme d ensemble l chelle de quartiers et doivent tre coupl es un projet urbain incluant la d molition et le renouvellement urbain de certains espaces de ces quartiers Les documents d urbanisme doivent int grer un rep rage des b timents selon leur degr de performance nerg tique La prise en compte de la dimension nerg tique et climatique doit se g n raliser dans les documents d urbanisme SCoT PLU Les outils d intervention des collectivit s en mati re de foncier comme en mati
113. c est bien l utilisateur qui est au centre de la r flexion La technique se plie aux usages pour permettre la co production d une t che il ne s agit pas d un simple retour la domotique le design des produits est aussi important que les syst mes techniques innovants Les succ s remport s par certains produits ou services innovants le Web l I Phone le Blackberry le V lib sont objets techniques ou naturels qui devient r gulatrice et permet l auto entretien des conditions du fonctionnement cet objet n est plus isol P 47 G Simondon Du mode d existence des objets techniques Paris Aubier 1989 123 Heures pleines heures creuses EJP Tempo Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 121 souvent cit s ont valeur d exemple Cette prise en compte des modes de vie et des usages ou cette approche centr e utilisateur participerait au succ s de ces produits Des logements et des services mieux pens s en termes d usage orienteraient fortement la demande des candidats la propri t ou la location Il faut proc der une v ritable analyse de la valeur pour r aliser ce saut qualitatif Or aujourd hui le b timent est d abord pens par la technique On mesure le chemin a parcourir et le temps n cessaire pour op rer ce virage C est d abord dans le neuf qu un tel changement est possible L inertie est videmment plus forte dans le parc existant Mais le mouvement est d j en marche Le co t
114. ce des r glementations et normes de calcul pour simplifier les appropriations locales 78 2 4 Cheminements en vue du Facteur 4 en 2050 2012 2020 Un fort engagement des collectivit s territoriales et des intercommunalit s urbaines en particulier dans un contexte l gislatif renouvel poursuite de la d centralisation reconnaissance de nouvelles comp tences des agglom rations mise disposition de nouveaux outils d intervention en urbanisme action fonci re fiscalit locale r nov e Le parc communal joue une valeur d exemplarit forte Les collectivit s interviennent fortement sur leur parc immobilier qui repr sente 5 des missions de GES de l ensemble du b ti urbain Des Plans Climats Energie Territoriaux structurent les politiques locales de planification urbaine SCoT PLU et de logement PLH dans le parc existant Il peut y avoir des disparit s territoriales fortes selon l engagement des Villes et des intercommunalit s et leurs moyens fortes interventions dans les grandes villes plus faibles dans les villes moyennes et petites En appui aux dispositifs nationaux les collectivit s locales les plus engag es mettent en place des aides sp cifiques pour inciter les propri taires faire des travaux cons quents aides aux propri taires conditionn es l atteinte de r sultats BBC Effinergie abondements des aides de en Elles d finissent des secteurs d interv
115. ce thermique Le retard pris dans la d cennie 2010 pourra tre rattrap si une v ritable feuille de route est d finie sur le long terme Le b timent a besoin de cette longue dur e Les grands acteurs bailleurs sociaux industriels ont tout particuli rement besoin de cette lisibilit sur une longue dur e pour adapter leurs produits ou leurs outils de production Mais les ch ances d mocratiques sont elles pas de nature favoriser un engagement sur le long terme Cette feuille de route doit d finir les objectifs les priorit s et le calendrier pr visionnel des mesures mettre en place Les objectifs et les priorit s apparaissent peu lisibles pour les acteurs Si l accent est mis sur le parc social et les r sidences principales construites avant 1990 co pr t taux z ro cela n est pas suffisant pour les professionnels Aux priorit s d finies l chelon national s ajoutent les priorit s locales qui 132 participent la confusion l horizon 2015 2020 la priorit doit tre donn e aux r novations compl tes r alis es en totalit ou par phases compatibles visant la valeur moyenne de 80 KWh ep m2 En maison individuelle les mutations immobili res apparaissent particuli rement propices pour r aliser ces travaux Une priorit doit tre donn e aux r sidences principales construites avant 1975 II faut pouvoir les susciter par des aides financi res volontaristes et par un acco
116. ce type de d marche qui n cessite l implication d une multitude d acteurs Dans cette perspective la m tropole a souhait mettre en place un guichet financier unique Le dispositif g n ral se d cline selon les modalit s suivantes Des bouquets de travaux correspondant des niveaux plus ou moins complets de r habilitation Les travaux isolation des toitures et planchers bas isolation ext rieure des fa ades changement des menuiseries action d accompagnement sur le poste ventilation doivent tre conformes aux caract ristiques d taill es dans un r f rentiel technique sp cifique compatible avec le label BBC Effinergie R habilitation 96kKWep m2 Trois bouquets de travaux sont d finis R novation compl te R novation exemplaire R novation progressive Des niveaux d aides financi res modul es en fonction des bouquets de travaux retenus 30 du montant Ht pour les offres r novations compl tes et exemplaires auxquelles s ajoutent dans ce dernier cas les subventions r gionales 15 pour l offre R novation progressive Des aides individuelles apport es en fonction des ressources des propri taires l exception des aides individuelles au changement des menuiseries ne sont ligibles aux aides que les travaux des parties communes Des services rendus par l Agence locale de l nergie ALE aux copropri taires pour les aider laborer leur projet et b n ficier des subventions
117. cements publics de m me que l instauration d une taxe carbone modifieraient les calculs conomiques et contribueraient des optimisations allant vers le facteur 4 Quelques ordres de grandeur sur le co t nerg tique du parc social en France en 2007 Investissement 5 000 6 000 log gt r duction nergie et des missions de CO de 25 30 facteur CO 1 4 Investissement 10 000 12 000 log gt r duction nergie et des missions de CO de 60 65 facteur CO 2 7 Investissement 12 000 16 000 log gt r duction nergie et des missions de CO de 75 80 facteur CO 4 5 46 Habitat Post Carbone CERUR Mai 2010 47 Le Grenelle de l environnement 1 Le Grenelle de l environnement Le Grenelle de l environnement lanc le 6 juillet 2007 comprenait 6 groupes de travail Le groupe lutte contre le changement climatique et ma trise de la demande d nergie tait lui m me compos de 3 ateliers L atelier n 2 B timents et urbanisme abordait les th mes de l talement urbain de la r novation de la nature des constructions de l isolation et des r gles d urbanisme Le travail des diff rents groupes a t suivi d une phase de consultation nationale l issue de cette consultation fin d cembre 2007 33 chantiers comit s op rationnels missions interminist rielles groupes d tude ont t mis en place Le chantier n 2 Loge
118. ces lorsqu elles sont limit es dans le temps pour soutenir l introduction d une nouvelle technologie par exemple lorsqu elles ciblent des l ments cl s de l efficacit nerg tique du b timent et lorsqu elles s int grent dans une d marche globale Ces aides financi res et all gements n ont plus pour simple fonction de soulager l effort consenti sous la contrainte mais de stimuler et d orienter les initiatives pour impulser une v ritable dynamique de changement Les propri taires doivent trouver un v ritable int r t financier s engager dans des travaux d am lioration de leur logement Cet int r t ne doit pas tre guid par un simple effet d aubaine comme c est parfois le cas mais s inscrire dans une d marche d am lioration coh rente Si cette dimension n est pas absente des sc narios pr c dents elle ne joue pas le r le de d clencheur qu elle peut avoir ici Le co t des travaux de r novation estim entre 200 et 300 par m selon diff rentes tudes ne prend pas en compte les aspirations r aliser une extension r organiser la distribution des pi ces du logement moderniser cuisine et salle de bains changer les sols des clients qui constituent pourtant la motivation premi re r aliser des travaux De la m me mani re elle ne prend pas toujours en compte la r duction de la surface du logement qui peut conduire limiter l paisseur d isolant lorsqu une isolation par l ext rieur n est pas en
119. contre le changement climatique dans le secteur du b timent La loi confirme l engagement de la France de diviser par quatre ses missions de gaz effet de serre entre 1990 et 2050 en r duisant de 3 par an en moyenne les rejets de gaz effet de serre GES dans l atmosph re afin de ramener 2050 ses missions de GES un niveau inf rieur 140 millions de tonnes de dioxyde de carbone CO2 La France qui se fixe l objectif de devenir l conomie la plus efficiente en quivalent carbone de la Communaut europ enne d ici 2020 prendra toute sa part la r alisation de l objectif de r duction d au moins 20 des missions de GES cette ch ance Elle concourra la r alisation de l objectif d am lioration de 20 de l efficacit nerg tique de la Communaut europ enne Elle s engage porter la part des nergies renouvelables au moins 23 de sa consommation d nergie finale d ici 2020 Le secteur du b timent qui consomme plus de 40 de l nergie finale et contribue pr s du quart des missions de GES est particuli rement concern par cette loi Dans cette perspective un plan de r novation nerg tique et thermique des b timents existants et de r duction des consommations nerg tiques des constructions neuves est mis en place Ce plan se traduit par le renforcement de la r glementation thermique dans le neuf afin de r duire les consommations d nergie et les missions de GES Toutes les construct
120. copropri t Pour les d fenseurs de la maison individuelle favoriser l habitat collectif c est prendre le risque de d velopper des copropri t s sans gouvernance La prise de d cision tant plus complexe elle s en trouve d autant retard e quand elle n est pas simplement abandonn e L article 25 G57 de la loi fixant le statut de la copropri t des immeubles b tis est notamment voqu La r vision de la loi de 1965 ou la mise en uvre d obligations telles qu elles sont imagin es dans le cadre du Chantier copropri t risquent d avoir peu d effet si des poches de pr carit se d veloppent dans ces copropri t s Les m nages les plus modestes devenus propri taires d un logement en copropri t ne pourront faire face leurs obligations Les politiques de la ville de demain risquent d tre orient es direction de ces copropri t s d grad es On le voit ce mod le de la ville dense illustre l existence d un contre mod le structur autour de p les urbains de taille plus modeste qui laisse une plus large aux propri taires occupants de maisons individuelles Ce n est pas simplement le type d habitat qui constituerait ici un frein la r novation d un b timent c est aussi le statut de ses occupants En effet le statut de propri taire occupant favoriserait la bonne gestion du b timent entretien et r novation Le propri taire occupant est en prise directe absence d interm diaire bailleur synd
121. corrig e en fonction de la localisation g ographique et de l altitude du b timent Des crit res de perm abilit l air sont par ailleurs impos s La valeur de 80 KWh ep m2 Shon est retenue pour les logements existants mais ne pr sente pas un caract re obligatoire Satisfaire ces objectifs permet il de tendre vers une ville post carbone De nombreux professionnels critiquent ces indicateurs et interrogent les objectifs d finis sur la base de ces mesures Plusieurs raisons sont avanc es Les labels HPE THPE THPE ENR BBC Effinergie sont construits sur la base de la R glementation Thermique 2005 Or cette r glementation jug e complexe et opaque survalorise les installations techniques par rapport l enveloppe du b timent et p nalise les syst mes innovants et certaines nergies renouvelables Par exemple l inertie du b timent les apports solaires ou les calories r cup r es par une VMC double flux ne sont pas pris en consid ration dans le calcul La SHON int gre les paisseurs des enveloppes parfois importantes lorsqu un b timent est sur isol et des espaces non chauff s qui augmentent le nombre de m pris en compte dans le calcul Le label BBC Effinergie ne prend pas en compte les nergies grises n cessaires la production au transport au recyclage des mat riaux et la construction des b timents Or certains mat riaux sont tr s gourmands en nergie bois d uvre 180 KWh m3 b ton a
122. culs consid r s comme des usines gaz Le Diagnostic de Performance nerg tique est de qualit trop m diocre pour permettre s rieusement d appr cier les performances d un logement En l absence d outil de mesure simple et performant il convient de renoncer l obligation de r sultats au profit d une obligation de moyens L obligation faite aux nouveaux propri taires occupants est identique en tout point du territoire O Sidler introduit un principe de solidarit climatique originale L effort est mutualis L effort demand aux habitants des zones climatiques les plus froides est identique l effort demand aux habitants des zones climatiques les plus chaudes Ce principe va bien au del du coefficient de pond ration zones g ographiques et altitudes introduit dans le calcul du label BBC Effinergie Si cette exigence repose sur un principe de justice et d quit il n est pas certain qu elle soit parfaitement comprise par les particuliers Cette mutualisation de l effort est n cessaire non pas simplement pour des raisons de justice sociale mais pour des raisons d acceptabilit de la contrainte L isolation se faisant principalement par l int rieur la surface habitable et la valeur des logements en seront d autant diminu es Cette mutualisation permet de limiter la perte de surface habitable des habitants r sidents dans les zones les plus froides Quelles seront les cons quences de cette perte de valeur sur le
123. cyclage des friches urbaines reconstruire la ville sur la ville Les op rations de r habilitation doivent b n ficier de droits construire sous la forme d une augmentation du Coefficient d Occupation des Sols COS Les op rations de d molition permettent de recr er de la mixit sociale la p nurie de terrain construire et la faiblesse des taux d int r ts gonflent le prix du logement favorisent la rente fonci re et l talement urbain de proposer un habitat plus conforme aux attentes des m nages et aux modes de vie mergents d adapter les logements la taille des m nages de densifier les espaces proches des p les d changes de rapprocher les logements des p les d emploi etc Dans cette hypoth se les collectivit s territoriales font valoir leur droit de pr emption Les op rations de r habilitation lourde et de d molition sont planifi es moyen et long terme Le rythme des d molitions du parc le plus ancien tant plus lev une partie importante du parc aujourd hui le plus nergivore a disparu l horizon 2050 62 o 1 5 Variable mode d habiter Cette 5i me variable met l accent sur l volution des modes de vie nne Notre conception de l autonomie des personnes valeur fondamentale de notre soci t ne constitue pas un obstacle la r alisation des objectifs Dans cette hypoth se les modes d habiter voluent peu ils restent tr s largement centr s sur le m nage et la famille
124. d un logement Le logement n est pas simplement un objet socio technique c est aussi un produit situ sur un march dont la valeur patrimoniale d pendra pour partie de ces qualit s La performance nerg tique du logement participe la valorisation du bien La mise en place de mesures incitatives orient es vers des produits ou des solutions techniques de qualit permet de cr er une dynamique Cette d marche incitative ne cherche pas sensibiliser le citoyen en travaillant sur le registre des valeurs elle fait appel au pragmatisme du consommateur auquel elle propose des aides financi res pour am liorer la qualit des produits mis sur le march Cette strat gie d int ressement doit permettre de retirer du march les produits peu performants Les actions mises en uvre dans le cadre du Grenelle de l environnement s inscrivent d j dans cette d marche mais ce sc nario va plus loin en mobilisant de nouveaux leviers financiers et en orientant de mani re syst matique les aides vers les quipements et les produits de meilleure qualit La mise sur le march de ces produits de qualit suppose de lourds investissements en amont de la phase chantier Comme le pr c dent ce sc nario accorde une grande importance la d finition de solutions ou de kits techniques industrialis s Le monde du b timent souffrirait d un d ficit de mati re grise qui constituerait un v ritable obstacle la mise sur le march de pr
125. de la p riode 2004 2013 Approximativement le m me nombre devrait tre reconstruit 27 UNCMI Bilan et perspectives du march et questions d actualit d but 2006 Cit par Clip Habitat Facteur 4 28 Solde des mouvements entre les diff rents parcs les destructions Le taux de sortie est gal Sorties R sidences principales logements vacants 29 La r novation urbaine l preuve des faits Rapport d valuation 2009 Comit de suivi de l Agence Nationale de la R novation Urbaine Paris La documentation Fran aise 2010 32 2 3 5 2 E 5 5 35 g 5859 ba F 8 25 a 555 E 29 2 28 2551 2 R alisations en 2004 6153 817 3855 1396 12221 R alisations 2005 9152 1206 11367 3284 25009 R alisations 2006 R alisations en 2007 13232 5955 23948 R alisations en 2008 13474 7000 25202 18740 64416 52262 18756 81466 49975 202459 Total programmation de fin 53455 32425 110701 92484 289065 de travaux 2004 2008 Taux de r alisation des op rations 97 8 57 8 73 6 54 0 70 0 Total livraisons Source ANRU traitement par l ONZUS et le CES de l ANRU EHE S Sa Sag 53353 2S 52 SEZ EE S S Eg 52E ESS ESS 85555 ES Z S ZSE Z Z 30t Z Total des logements 12384
126. de compatibilit entre des ensembles d j donn s p 21 L objet technique concret est celui qui n est plus en lutte avec lui m me celui dans lequel aucun effet secondaire ne nuit au fonctionnement de l ensemble ou n est laiss en dehors de ce fonctionnement De cette mani re et pour cette raison dans l objet technique devenu concret une fonction peut tre remplie par plusieurs structures associ es Synergiquement alors que dans l objet technique primitif et abstrait chaque structure est charg e de remplir une fonction d finie et g n ralement une seule p 34 L objet technique concret c est dire volu se rapproche du mode d existence des objets naturels il tend vers la coh rence interne vers la fermeture du syst me des causes et des effets qui s exercent circulairement l int rieur de son enceinte et de plus il incorpore une partie du monde naturel qui intervient comme condition de fonctionnement et fait ainsi partie du syst me des causes et des effets Par concr tisation technique l objet primitivement artificiel devient de plus en plus semblable l objet naturel Cet objet avait besoin au d but d un milieu r gulateur ext rieur le laboratoire ou l atelier parfois lusine peu peu quand il gagne en concr tisation il devient capable de se passer du milieu artificiel car sa coh rence interne s accro t sa syst matique fonctionnelle se ferme en s organisant L objet concr tis
127. de population valu 70 millions d habitants en 2050 La croissance des r gions situ es dans le sud et dans l ouest devrait tre forte Mais la cat gorie d ge qui va progresser le plus significativement sera celle des seniors en effet dans le sc nario central d velopp par l INSEE les plus de 60 ans pourraient passer de 14 millions 2010 22 millions en 2050 soit un bond de 57 Ces seniors repr senteraient 32 de la population fran aise 2050 L volution du financement des retraites pourrait conduire une baisse des niveaux de pension en 2050 d o un pouvoir d achat rod pour une partie des futurs retrait s Corr lativement le nombre de m nages devrait continuer cro tre plus vite que la population compte tenu de la diminution de la taille des m nages ils passeraient ainsi de 27 8 millions en 2010 32 6 millions en 2050 18 Le nombre de personnes par m nages serait voisin de 2 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 71 2050 alors qu en 2006 1 3 des r sidences principales taient occup es par une personne seule chiffre pourrait avoisiner 50 en 2050 Deux cons quences tirer de ces projections 1 Des impacts probables sur la demande en produits logements davantage de petits logements urbains et sur les attentes vis vis des formes urbaines logements int gr s dans des espaces urbains avec services de proximit am nagement de qualit
128. de projet R glementaire Mise en application de la r glementation difficile absence de contr le ou difficult les mettre en place Empilement des r glementations nerg tiques handicap s s curit incendie qui rendent difficile la r alisation de projets coh rents L ensemble des donn es r glementaires des modes de calcul des objectifs quantitatifs sont complexes et manquent de visibilit pour les professionnels Politique Pas de signal fort donn par l Etat l heure actuelle le grenelle de l environnement est un grand progr s mais ne suffit pas clarifier les objectifs Les objectifs restent flous pour beaucoup de professionnels Information communication Absence de rep res clairs et simples pour les occupants surinformation des habitants et des professionnels voire informations contradictoires Culpabilisation des habitants sur leurs choix concernant aussi bien les emplacements de construction que les mat riaux en les incitant construire vert par l emploi de mat riaux bio Attention ces derniers ne r pondent pas toujours la demande d efficacit nerg tique et de durabilit Les clients ne voient pas les r sultats attendus par rapport aux travaux engag s il y existe une absence de lisibilit des objectifs Organisationnel L accompagnement au ma tre d ouvrage est tr s difficile mettre en r aliser par exemple il existe un barrage culturel pour a plupart des clients pour consult
129. de ralentissement etc c est le principe d accord on R glementaire Simplification des donn es r glementaires des modes de calcul en fixant par exemple un objectif commun sur la r sistance thermique N cessit de faire baisser les autres consommations que celles du chauffage ECS lectricit sp cifique nergie grise n y a pas de n cessit de faire un audit thermique avant les travaux perte de temps fiabilit des r sultats irr guli re par contre il faut un audit technique et architectural et un objectif pr cis atteindre dans le cadre de la r habilitation La taxe carbone doit porter sur toutes les nergies y compris l lectricit car sinon les pics de consommation lectriques pr visibles vont n cessiter d autres types de production nerg tiques pour r pondre aux besoins lectriques qui seraient alors plus missifs en CO2 que les autres nergies coupl es avec des nergies renouvelables aujourd hui une obligation de r sultats par le biais des tiquettes DPE le r sultat atteindre n est tr s clair ni tr s homog ne IlI faut privil gier les moyens clairement d finis mettre en uvre plut t que les r sultats Forme de ville Parfois il vaut mieux d truire que d essayer de r habiliter Le choix entre r novation ou destruction reconstruction est aussi li l nergie grise et aux missions de CO2 que ces diff rentes interventions g n rent La densific
130. e Organisation de la profession Mettre en place un syst me de contractante g n rale par une entreprise ou autre qui assure une vision globale et supervise l ensemble des op rations C est ce qu EDF avec Bleu Ciel a cherch mettre en place en testant le march du service clef en main Il faut cr er un nouveau m tier assistance ma tre d ouvrage qui aiderait le particulier tre un bon ma tre d ouvrage en assurant un rappel de la r glementation des aides dispositions des modes de financement un assurant un accompagnement jusqu la finalisation du projet cela est fait aujourd hui par des groupes comme le Pact Arim Habitat et D veloppement Cela peut aussi prendre la forme d une sorte de ma trise d uvre light type contractant entreprise Changement de paradigme Nous sommes dans une mobilit affective une recomposition des familles qui permet de repenser des modes d habiter Le changement des modes de vie des comportements et la recherche de confort est un moteur pour r aliser des r habilitations thermiques L allongement de la dur e de la vie g n re une volution des besoins et des comportements Les habitants ont une vision globale d une op ration de r habilitation et pas seulement thermique Les changements des codes pour le financement la gouvernance les prises de d cisions les modes de solidarit nouveaux sont autant d atout pour faire voluer les choses Cha
131. e d velopper une nouvelle offre de produits mieux adapt s aux nouveaux modes de vie au vieillissement de la population et la r duction de la taille des m nages d augmenter le coefficient d occupation des sols pour densifier la ville dans les secteurs les plus attractifs de permettre aux jeunes m nages de rester proximit des p les urbains et des zones d emplois Ces op rations de d construction reconstruction doivent tre appr ci es en tenant compte de l nergie grise n cessaire Des op rations de r novation r habilitation sont parfois pr f rables La multiplication des logements BBC Effinergie permettra un renouvellement plus rapide du parc mais il permettra aussi de familiariser le grand public avec ce type de logements et d orienter sa demande Ces remarques posent de mani re plus g n rale la question du r le des collectivit s locales dans la mise en uvre de ces politiques Tous les acteurs rencontr s soulignent la n cessit d un chef d orchestre int grateur l chelle des territoires de vie Les groupements de communes ont vocation jouer ce r le de chef d orchestre pour construire en partenariat avec les R gions l ANAH l ADEME les ALE les syndicats professionnels de v ritables politiques publiques en faveur des logements sobres et bas carbone Les Plans climat nergie territoriaux ont vocation se d velopper et p n trer dans les outils de planification locale tels les SCOT les
132. e d entreprise plus que les entreprises g n rales Il faut cr er des interfaces entre les lots et les diff rents artisans par exemple le lot Energie n existe pas il r sulte du travail de plusieurs entreprises ensemble Mettre en uvre et d velopper les soci t s de r novation qui proposent une offre globale avec un seul interlocuteur comme G oxia le fait aujourd hui par exemple Social Imaginer d autres modes de vie ex d velopper le t l travail les t l conf rences pour viter les d placements se poser la question du vivre ensemble diff remment cr er une grande salle de r ception permettant des repas de famille ou autre partager entre plusieurs habitants pour limiter les surfaces construire Les incertitudes Technologiques Des questions technologiques se posent encore notamment sur le fonctionnement r el d un b timent ex doit on utiliser un pare vapeur ou pas sur les nouveaux mat riaux pour lesquels nous n avons pas de recul sur la fa on de g rer les nouvelles technologies dans le b timent Des incertitudes existent sur le comportement des mat riaux dans le temps et sur les r sultats des mesures effectu es qui sont parfois contradictoires avec le mode de vie effectif des occupants Les risques Le risque majeur est qu on arrive trop tard Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 155 Atelier n 7 Gestion du parc social g rer r habiliter le parc loca
133. e le d veloppement futur d un syst me Les intentions entrent dans l analyse sous forme de quelques variables politiques ext rieures qui peuvent tres manipul s par des d cisions politiques mises en uvre par ceux l m me qui sont destin es ces tudes de forecasting Le comportement des acteurs individuels ou institutionnels est g n ralement regard comme causalement d termin selon le mod le math matique Le principe t l ologique fait des intentions un point focal de l analyse Ces intentions sont marqu es par la perception des acteurs quant aux options qui leur sont offertes Dans cette perspective le but des recherches est de fournir des images du futur et d clairer les choix strat giques Le backcasting s inscrit selon Dreborg dans cette d marche Les intentions et les d cisions des acteurs en situation sont largement d termin es par les id es et les connaissances qui leur sont disponibles De nouvelles connaissances et de nouvelles id es peuvent conduire la mise jour d options enti rement nouvelles D s lors si nous pensons que les acteurs produiront et acqu rront de nouvelles connaissances et de nouvelles id es qui modifieront leurs repr sentations des enjeux leurs d sirs leurs croyances et leurs intentions nous ne pouvons esp rer pr voir le d veloppement de syst mes sociaux dans la longue dur e Le but des tudes de backcasting n est pas de conna tre ce qui se produira pour permettre la soci t
134. e que seront les technologies de demain nouveaux isolants en couche mince c est pourquoi il semble pr f rable de proc der par tapes une r habilitation progressive sans ob rer l avenir Ne pas br ler les tapes on a des locataires c est habit il y a n cessit d valuer Les premi res r habilitations tant maintenant effectu es il y a lieu d valuer pour en tirer des enseignements On fera des isolants qui vont s ajouter Il faut d abord bien isoler et ensuite seulement intervenir sur le chauffage On aura du mal descendre en dessous de 150 kwhep m an L importance des histoires locales chaque bailleur a des probl matiques diff rentes selon la g ographie l anciennet des b timents l architecture les locataires Les exp riences sont difficilement g n ralisables cela reste une chelle unitaire Cela ne plaide pas pour une solution technique universelle On d finira des bouquets de travaux avec les quipes de ma trise d uvre mais aussi avec les industriels pour proposer des produits qui s int greront au b ti 158 L intervention nerg tique volet d une intervention globale on ne peut pas compl tement se focaliser sur l nergie voir questions d attractivit du patrimoine il y aussi n cessit d intervenir sur la distribution interne des logements sur la qualit acoustique sur le confort int rieur sur la r sidentialisation Le volet sant dans le logement va prendre
135. e serre par rapport la r f rence du parc 1990 et si possible de diviser par 4 les consommations nerg tiques 30 En termes de surfaces le rapport est estim 0 08 par an compte tenu de la plus petite taille moyenne 80 de la moyenne du parc des logements d truits chiffre cit dans le rapport Orselli Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 33 Plusieurs facteurs relatifs la composition du parc en 2050 vont avoir une influence sur l atteinte de l objectif 1 gt Le stock de logements existants consommation moyenne estim e 250 270 KWhep m an avec ses diverses composantes h t rog nes notamment la part la plus nergivore aujourd hui es N gt Le rythme de vente des logements d occasion facteur substantiel de travaux d conomies d nergie gt Le rythme de disparition des logements anciens constitu s pour l essentiel des logements les moins performants nerg tiquement 4 gt La construction neuve durant la p riode 2010 2050 dont les normes de performance nerg tique seront sup rieures BBC fin 2012 b timents nergie positive en 2020 ce qui aura pour effet de faire baisser la moyenne de l ensemble des logements en 2050 5 gt A partir des param tres pr c dents on peut d duire l ampleur de l effort accomplir sur le parc existant en 2010 et qui sera encore pr sent en 2050 pour atteindre le facteur 4 sur la consommation moyenne d
136. eaux besoins Cependant l am lioration des performances nerg tiques des nouveaux logements ainsi que les travaux d am lioration du parc existant entra nent une baisse des consommations unitaires par logement Et depuis 2001 la tendance l augmentation de la consommation d nergie des b timents se serait enray e Pour qui est des missions de les secteurs des transports et du b timent ont vu toujours selon le rapport du Comop leurs missions cro tre respectivement de 21 et de 17 depuis 1990 alors que dans la m me p riode celles de l industrie diminuaient de 20 et celles de l agriculture de 6 1 Le parc logements selon les statuts d occupation Le parc logement existant compte pr s de 32 000 000 de logements au 1 janvier 2008 84 2 sont des r sidences principales 9 9 des r sidences secondaires et 5 9 des logements sont 1 8 en 1982 1992 2002 2006 2008 Nombre de logements en milliers 23 652 26 773 29 632 31 050 31 990 dont R sidences principales 82 6 823 83 4 84 0 84 2 R sidences secondaires logements occasionnels 9 6 10 5 10 0 9 9 9 9 Logements vacants 7 8 7 2 6 6 6 1 5 9 Ensemble 100 0 100 0 100 0 100 0 100 0 Champ France m tropolitaine Source Insse estimations pour le compte satellite du logement Depuis une trentaine d ann es le parc logement se transforme la part des maisons individuelles et corr lativement des propri taires a progress En 2006 l
137. el Si la formation l mergence de groupements l mergence d un interlocuteur unique sont n cessaires cela ne peut tre suffisant Vouloir faire du sur mesure pour r pondre la singularit de chaque chantier ne permettra pas d atteindre les objectifs Cette approche artisanale constitue en soi un obstacle La standardisation des process de fabrication et l industrialisation des solutions techniques favorisant une diminution des co ts de production et une simplification de la mise en uvre est n cessaire pour r pondre un march de masse Des kits de solutions techniques doivent tre mis sur le march Le statut artisanal des entreprises ne constitue cependant pas un obstacle d s lors que les professionnels se regroupent Les r seaux franchis s mis en place l initiative d industriels ou d nerg ticiens ne sont pas per us comme pouvant constituer une solution Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 61 DL 1 4 Variable urbaine Cette 4i me variable pose la question des formes urbaines et du degr de densit de la ville La r habilitation et la d molition du parc existant constituent deux leviers d action se Le d veloppement d une ville diffuse n est pas forc ment per u comme un obstacle pour atteindre les objectifs Le t l travail peut tre d velopp pour limiter les d placements Les propri taires sont invit s solariser leur toiture pour produire de l nergie destin e leur consom
138. emain les b timents sont BBC r novation les modes de consommation du chauffage seront diff rents d aujourd hui les modes d mission de la chaleur renverront l inertie du b timent cela am ne repenser la cha ne de consommation de la chaleur Comment prend on en compte l lectricit sp cifique Par exemple les ascenseurs la demande sociale vieillissement va de plus en plus nous conduire installer des ascenseurs dans les immeubles de moins de 4 tages Comment va se d velopper l lectricit sp cifique dans 40 ans faut il l int grer dans le calcul du F4 Les principaux freins relev s Comportements des locataires des bilans montrent qu une am lioration nerg tique ne s accompagne pas toujours d une baisse des consommations de chauffage nos locataires sont ils pr ts se mettre en pull lils demandent 22 ils calfeutrent les ventilations Le logiciel 19 n est pas vident faire admettre 156 La question des charges il y un risque que des interventions d efficacit nerg tique devant se traduire par une diminution des charges g n rent de nouvelles charges locatives ECS charges en plus avec l entretien panneaux solaires maintenance plus entretien augmentation des consommations lectriques plus entretien Ce sont des charges r cup rables Les bailleurs sociaux doivent garder une vue globale des charges pouvoir n gocier avec les prestataires ex Dalkia V olia en
139. ements si un syst me coercitif d obligation faire des travaux est mis en place dans des zones d j tendues Chaos social est possible de voir appara tre un sc nario catastrophe pour les plus pauvres s opposant un sc nario volutif et qualitatif pour les plus riches Il existe un fort risque de creuser un foss entre les diff rentes parties de la soci t et d accentuer les carts entre les populations ais es et les populations qui sont d j dans la restriction Dans ce cas c est l clatement le chaos assur Des l ments prendre en compte dans les sc narios Changement de mod le de soci t les contraintes ne peuvent tre accept es que si elles sont partag es par tous Il faut donc former tr s en amont avec des prises de conscience des enfants d s l cole des formations de tous les acteurs y compris les professionnels des formations sur des modes de vie alternatifs possibles Il faut informer et faire confiance pour inciter faire La population a d j une prise de conscience une modification des comportements et des choix de vie est induite actuellement par la crise conomique et cologique La population recherche de plus en plus une qualit une valeur sant et un bine tre L volution peut se faire d une consommation de masse ver une consommation qualitative et durable Le temps faut des tapes progressives pour la mise place des obligations passer de l incitation
140. enariats coordonn s pourront ainsi se nouer entre acteurs sur des objectifs quantifi s et territorialis s Les Villes et intercommunalit s sont les piliers de la gouvernance locale et doivent tre dot es de nouveaux pouvoirs et moyens Elles doivent avoir la capacit de mener des politiques fonci res et des projets d urbanisme d ensemble En effet les agglom rations sont l gitimes lection venir des repr sentants au suffrage universel et comp tentes en urbanisme g n ralisation des PLU intercommunaux et en action fonci re Elles ont la fois la l gitimit et la comp tence pour g rer des actions travers des outils tels que le Plan nergie climat territorial et ses applications dans les documents d urbanisme SCoT PLU et les proc dures d am nagement op rationnel ZAC etc Les participants aux ateliers ont insist sur la n cessit dans certains cas de recourir la contrainte Les incitations et contraintes aux travaux de r novation thermiques doivent s inscrire dans des op rations d urbanisme d ensemble de type les Villes d finissent des secteurs prioritaires d intervention dans lesquels les dispositifs d aides doivent tre plus concentr s les moyens d animation plus pr sents mais aussi dans lesquels des obligations de r sultats doivent tre affich es L adaptation aux situations locales tant rig e en principe les propri taires doivent avoir la possibilit d effectuer les travaux
141. ence de contraintes ou d obligations faites aux propri taires ou aux bailleurs sociaux constituerait un obstacle majeur la r alisation des objectifsss La contrainte telle qu elle est envisag e Sidler constitue une vraie rupture En effet P Pelletier 6 rappelle que l objectif de la r glementation dans l existant d cret du 19 mai 2007 qui fixe des exigences d conomies d nergie lors de r novation est de privil gier la diffusion des bons composants et d liminer du march les produits obsol tes mais elle ne comporte pas de mesures contraignantes L obligation de travaux est cependant voqu e dans les travaux du Comop n 3 apr s 2012 2013 L obligation doit tre assortie d un d lai pour permettre aux professionnels et aux particuliers de s y pr parer Des aides financi res importantes dirig es notamment en direction des m nages des premiers quartiles doivent tre propos es 64 L obligation s applique l acheteur plut t qu au vendeur le vendeur pouvant s engager dans des travaux purement cosm tiques de m diocre qualit pour masquer la faible qualit de son logement qui tueront le gisement d conomies 65 Dans son rapport au ministre de l cologie F H Jourda propose d inscrire cette obligation dans un ch ancier ciblant les b timents les plus nergivores En 2009 2012 pourraient tre concern s les b timents de classe F en 2010 2013 les b timents de classe E etc 66 P Pelletier 200
142. ent la gestion plus confortable des normes par l assemblage en ateliers plut t que sur le chantier la disparition de certains m tiers sp cialis s notamment dans l artisanat au profit d un travail de simples poseurs figurent parmi les cons quences de cette volution Avec pour corollaire le risque d un v ritable transfert des savoir faire au profit de l industrie et donc au d triment de la construction S Arditi et alii p 19 78 Bleu ciel d EDF ou Dolce vita de Gdf Suez 79 ADEME Op Cit p 47 94 1 Mosa que d acteurs Aucun acteur dominant n merge L acte de construire n volue pas v ritablement dans sa forme Le syst me multi acteurs continu pr valoir Le coordinateur conserve un r le purement organisationnel L ensemble des acteurs de l offre cohabite sans r elle concurrence chacun d veloppant sa comp tence dans son domaine pr cis Les grands op rateurs se reposent sur les diff rents acteurs de la fili re notamment les industriels et les entreprises sp cialis es de mise en uvre pour la mise en uvre de solutions techniques permettant l usager de diminuer ses consommations d nergies Les acteurs de l offre restent focalis s sur la phase de construction sans prise en compte particuli re de l ensemble du cycle de vie du b timent L entretien et la maintenance sont g r s au coup par coup la demande de l utilisateur ou du propri taire 2 Pr dominance d un acteur int grat
143. entions op rationnels sp cifiques dans lesquels l intervention publique est privil gi e acquisition pour d molir restructurer aides major es en cas de r novation thermique Dans le parc HLM application des objectifs du Grenelle ramener le parc le plus nergivore tiquette E F G l tiquette lt 150 kwh d ici 2020 soit 800 000 logements environ 80 000 logements par an de 2010 2020 qui repr sentent 18 du parc HLM 2008 Cet objectif est plus facilement atteint dans ce sc nario car le taux de d molition est lev les collectivit s locales engagent des projets de r novation urbaine de type ANRU la suite du PNRU qui se poursuit Dans les copropri t s un plan d action et de sensibilisation formation se met en place avant 2020 Les collectivit s locales interviennent ponctuellement dans les copropri t s Avec le Grenelle les mesures pour les copropri t s se mettent en place co bilan co plan co PTZ assorties d aides des collectivit s territoriales Les mesures obligatoires restent discr tes en revanche l introduction des Villes dans les copropri t s une influence sur l engagement de travaux dans une partie du parc Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 79 Pour le parc individuel il y a un risque de d valorisation du parc en diffus qui devient une niche pour les cat gories ais es d saffectation d une partie du parc en milieu rural ou p riurbain loign ho
144. environnement et la sant http fdes fr 98 F J Jourda Rapport sur la prise en compte du d veloppement durable dans la construction Septembre 2007 99 Le march du bricolage a connu une tr s forte progression soulignant l importance de ce mode d am lioration de l habitat et le r le d interm diaire que peuvent jouer les Grandes Surfaces de Bricolage GSM pour les petites op rations d am lioration Certaines estimations annoncent que le march du bricolage domestique repr senterait ce jour 50 des travaux d am lioration et d am nagement du logement Les particuliers devenus les principaux prescripteurs de travaux dans l habitat g n rent un chiffre d affaires de 15 milliards d achats directs auxquels il faut ajouter 6 7 milliards d achats indirects effectu s par les artisans mais prescrits par les particuliers O Catarina Colombard Prout Dard C Laumonier Quel est le r le de la distribution dans la promotion et la diffusion de produits et de solutions innovantes en mati re nerg tique et environnementale dans les logements CSTB ADEME 2005 Si le bricolage Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 101 destin s aux professionnels du b timent le secteur de la distribution maille de mani re tr s serr e le territoire Ces tablissements ne sont plus de simples lieux de stockage et d approvisionnement en mat riaux ou quipements Ils remplissent aujourd hui des fonctions de conseil aux
145. eptembre 2009 voir annexes Ces ateliers sont construits selon une logique mono acteurs voir tableau ci dessous lls r unissent des professionnels venus d horizons diff rents engag s dans un secteur d activit particulier Certains professionnels ont une activit transversale et peuvent tre int ress s par plusieurs ateliers 150 invitations ont t diffus es aupr s des professionnels Pour chacun de ces ateliers nous avons invit les grandes institutions acteurs incontournables du secteur pour certaines d entre elles d j engag es dans le Plan B timent Grenelle et ou des structures investies dans une d marche ou dans une r flexion orient e facteur 46 Nous avons tenu avoir des repr sentants de l ensemble des r gions fran aises II nous semblait important de tenir compte de cette diversit r gionale Cette exigence n tait pas sans poser quelques difficult s dans la mesure o les ateliers se sont d roul s dans les locaux du MEEDDEM Paris Ces acteurs ont pour point commun de faire l exp rience au quotidien de la mise en uvre d actions en faveur de la d carbonisation et ou de la r duction des consommations d nergie primaire du parc de logements existants 115 disposent de ce point de vue d une expertise En qualit de professionnels voire d experts certains d entre eux ont produit des sc narios ou accompagn la mise en place d actions dans le cadre du Grenelle de l environnement De ce poi
146. er un architecte qui pourrait les conseiller et coordonner les diff rents professionnels Difficult mettre en r seau les diff rents acteurs de l acte de b tir concepteurs BET artisans n gociants travail important pour arriver proposer une offre globale Difficult de faire travailler ensemble les diff rents artisans sur un chantier car chacun veut d velopper son propre march pour des raisons de survie conomique March de la r habilitation segment les artisans travaillent toujours avec les m mes distributeurs il pas de lien ou d changes entre eux mettre en place un r seau pose de grandes difficult s R Denis Lucas 152 Social L habitant se pose la question sur ce qu il habite r ellement dans son logement quel lieux sur quelle p riode quel temps les modes de vie et les modes d habiter sont remis en question L enveloppe physique des logements est plus rigide que les modes de vie il appara t un besoin d volutivit des espaces et des lieux de vie Les principaux leviers relev s conomique Il faut faire valoir la plus value ult rieure du logement apr s travaux la hausse pr visible du p trole engendrera une plus value de l habitat efficace thermiquement L investissement des travaux doit appara tre comme un placement financier au vue de la hausse pr visible du prix du p trole Le march s adapte la demande il y des phases d acc l ration suivies de phases
147. erformance nerg tique faire installer les distributeurs d nergie des suivi de consommations pour les usagers afin de mieux g rer les courbes de charges du r seau dans le temps et notamment les pointes de consommation R aliser des conomies sur les r seaux les conomies r alis es par les gestionnaires de r seau doivent pouvoir financer une partie des travaux de r habilitation de logements dans le cadre de partenariat entre des collectivit et des d l gataires de services Soutenir des actions group es notamment la collectivit peut soutenir des montages de coop ratives ayant pour objectif des performances nerg tiques tel que cela existe d j en Allemagne ou au Canada Mettre en place une p r quation territoriale des services nerg tiques en int grant les nergies renouvelables les r seaux de distribution les r seaux de chaleur Cela doit pouvoir favoriser la production locale 150 Atelier n 4 Production de l habitat concevoir r aliser des travaux et distribuer fournir installer des mat riaux et des quipements Participants CONRAD Cristina Conseil National des Architectes CROSLARD Laurence Architecte TCHANG Nathalie Tribu Energie TWAROG Franck Synergisud SIDLER Olivier Enertech ARMAND Maurice UMF et Thermor nov DENIS LUCAS Rachel N goce Denis Mat riaux De LATTRE Olivier Ph nix Evolution MOINAT ERIKSSON Gregory
148. ermique photovolta que g othermie au moins 5 du parc existant l horizon 2012 pour atteindre 30 en 2030 et la totalit du parc en 2050 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 49 Am liorer la connaissance nerg tique du parc gt 2012 2020 2030 2040 centrer les efforts sur l ensemble du stock du parc viser en 2030 une performance moyenne de 150 160 kWhep m an soit le niveau actuel de la RT pour le neuf pour le chauffage au gaz zone H1 gt 2040 2050 atteinte d un niveau 50 KWhep m an en 2050 Sc nario de rupture Horizon 2020 2030 2040 2050 Objectif ensemble du parc de logements en 150 100 70 50 kKWhep m an Dans ce sc nario les acteurs s entendent sur la n cessit d impulser une v ritable rupture et sur une strat gie visant la mobilisation imm diate des comp tences et moyens financiers et humains C est un sc nario qui doit conduire arbitrer entre la priorit nerg tique et d autres choix tels la r novation du parc d ascenseurs par exemple dont le cumul ne serait pas supportable pour les propri taires On retrouve les m mes th mes d intervention prioritaires que dans le sc nario pr c dent mais le rythme est acc l r gt l horizon 2012 faire dispara tre la classe G qui est la plus consommatrice sauf exception architecturale justifi e gt 2020 atteindre une moyenne de 150 kKWhep m an gt Diminue
149. ersonnes environ ont particip aux diff rents ateliers mis en place Les ateliers ont d but par une consigne aux participants Comment atteindre l objectif du facteur 4 l horizon 2050 dans le secteur du logement existant Quels sont les enjeux en la mati re Quels sont obstacles majeurs qui se pr sentent pour atteindre cet objectif Quels sont les obstacles plus g n raux dans votre domaine d activit ou dans d autres domaines Quels sont les leviers qui pourraient permettre d atteindre cet objectif Quelles sont les zones d incertitude Quels pourraient tre les risques ou les cons quences de telle ou telle mesure Ces donn es ont t scrupuleusement consign es pour tre ensuite analys es De cette analyse nous avons extrait des variables et des hypoth ses repr sent es sous forme de briques ou de legos Chacune de ces briques fait r f rence des leviers qui laissent appara tre en creux les obstacles qu ils pr tendent contourner Nous avons plusieurs fois r vis le contenu et les contours de ces briques l illustration ci dessous constitue la version construite l issue de la premi re campagne d ateliers Ces legos ne sont pas de simples illustrations ils constituent v ritablement des outils d animation des ateliers En effet pour susciter le d bat voire la controverse il faut pouvoir laborer des supports cognitifs partag s autour desquels peuvent s organiser les discussions Hypoth se B Hypo
150. erve une organisation de la raret en faisant monter les prix des logements ex plus on donne de subvention plus on donne de cr dits plus on fait monter les prix ce qui aboutie une spirale infernale Plusieurs instruments pour r guler le march donner de la constructibilit aux endroits les plus appropri s cela ne co te rien l Etat et permet de limiter la spirale d augmentation des co ts du logement inciter d molir les logements dont les co ts de r habilitation seraient plus lev s que ceux de la construction neuve pour un r sultat thermique moindre moduler les modes de financement et les types de pr ts en fonction de la qualit nerg tique du logement Fiscalit La fiscalit locale pr sente des moyens de faire progresser la performance nerg tique taxe fonci re est un v ritable outil la taxe locale sur l lectricit pourrait disposer de plus de libert et de plus de d centralisation pour tre int ressante et s appliquer des projets sp cifiques Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 147 moyens financiers issus de la fiscalit pourraient tre affect s aux travaux de r habilitation notamment thermique alors qu aujourd hui ils sont disponibles pour les budgets de collectivit s Forme de ville Pour faire voluer les choses il faut traiter l interaction entre l urbanisme et le financement Il faut viter l talement urbain et son accentuation donc il est p
151. ervices l artisan devra tre clairement identifiable dans ses comp tences fournir son devis dans le d lai convenu avec son client et respecter les clauses du devis ne les modifier qu avec l accord du ma tre d ouvrage 9 Arditi et alii Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 97 articuler l intervention des diff rents corps de m tiers Pour les tenants de cette approche il est n cessaire d inventer de nouveaux m tiers notamment pour jouer ce r le de chef d orchestre Les architectes s interrogent sur la possibilit de jouer ce r le en apportant leur sensibilit propre qualit architecturale conception bio climatique habitabilit mais la faiblesse de leur nombre le budget allou ces op rations souvent relativement modestes la d fiance de certains clients vis vis des architectes et la culture de m tier de ces professionnels ne semblent pas leur permettre de r pondre ce march de masse L intervention des architectes peut tre pertinente pour des op rations lourdes de r novation d un logement ou d un b timent La formation Pour mener bien les objectifs du Grenelle de l environnement proposer une offre de service de qualit qui satisfasse le client et op rer ce changement de r gime les besoins en formation apparaissent immenses Ce besoin est plus fort encore s il s accompagne d une obligation de travaux Selon le rapport Parent 2006 les entreprises du b timent compt
152. es acteurs locaux de la fili re de mieux mutualiser les exp rimentations en s appuyant sur la dimension territoriale qui est le champ d intervention de divers acteurs BET entreprises distributeurs banques etc Dans cette hypoth se les R gions jouent un r le important notamment dans la formation du milieu professionnel et dans l animation de la d marche ADEME Villes et agglom rations viennent en appui de la d marche au niveau local Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 105 Le pivot du sc nario est constitu par la r glementation l tat donne un signal clair en annon ant la date par exemple le 01 janvier 2013 partir de laquelle tous les logements anciens mis en vente doivent faire l objet d une r novation thermique compl te selon les principes d crits dans la STU L objectif est d atteindre rapidement un rythme de 400 000 r novations compl tes par an Les objectifs de consommation nerg tique sont exprim s en nergie primaire et le taux de conversion pour l lectricit est maintenu 2 58 ce qui pousse vers le haut la technologie lectrique d veloppement en France de PAC haut rendement avec des COP annuels moyens sup rieurs 3 La surface habitable est prise en compte dans ces calculs et non la SHON Dans le processus d exp rimentation et d valuation en vue de permettre au programme d atteindre sa vitesse de croisi re 400 000 r novations par an la quali
153. es logements en 2050 Les sc narios facteur 4 pr sent s dans divers rapports sont soit bas s sur l objectif facteur 4 pour la seule partie du parc existant d avant 1990 et correspondent dans ce cas des mesures tr s exigeantes soit sont bas s sur une division par 4 des missions de CO2 et des consommations cette fois calcul es sur l ensemble du parc donc compris sur la construction neuve d ici 2050 ce qui diminue l ambition pour le parc existant aujourd hui 4 Evolutions des consommations d nergie dans l habitat 4 1 Les consommations nerg tiques par usage La d pendance du secteur du b timent vis vis des nergies fossiles est encore forte m me si les produits p troliers fioul GPL ont fortement r gress la croissance du gaz est rest e lev e entre 2000 et 2007 Le poids de l lectricit dans les consommations finales des logements s est aussi nettement renforc Evolution des consommations finales des r sidences principales 1973 2006 Source ADEME CEREN donn es corrig es du climat 1973 2006 En Mtep En En Mtep En Chaleur 0 7 1 8 1 5 3 5 r seaux de chaleur urbains Bois 6 8 17 2 6 5 15 2 Electricit 2 5 6 3 11 6 27 2 Gaz 4 11 6 14 32 8 P trole dont GPL 20 2 51 1 8 9 20 8 Charbon 5 3 13 4 0 2 0 5 Total 39 5 100 42 7 100 34 Malgr une augmentation notable du nombre de r sidences principales de 17 millions de logements
154. es logements en faveur de l accession la propri t L accession la propri t ne favorise t elle pas l loignement g ographique et la mise sur le march de produits de qualit m diocre Ne faut il pas favoriser le secteur locatifs Mais cette proposition est loin de faire l unanimit travers la d fense du propri taire c est un mod le de soci t qui est d fendu une remise en question de la primaut accord e la maison individuelle Certains participants aux ateliers 56 Dans le secteur locatif l un des freins l engagement de travaux d am lioration thermique est li la non r cup ration d une part des gains de charges par les propri taires compte tenu d un syst me o pr vaut une dissociation entre loyers et charges les propri taires ne peuvent r percuter sur le montant du loyer une part des gains de charges dont b n ficient les locataires ce qui ne les incite pas r aliser des travaux sauf attendre une revalorisation du bien au moment de la revente dans le parc priv Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 73 interrogent le principe m me de la densification C est l id e m me d une rupture qui est remise en question Quelques voix s l vent pour rappeler que le secteur rural et l aspiration la maison individuelle en secteur diffus restent importants en France La densification du tissu urbain fait l objet de critiques car elle signifie privil gier l habitat collectif et la
155. es pratiques En la mati re l obstacle provient d un d ficit de mati re grise pour repenser le logement convient de repenser le logement et ses quipements La psychologie la sociologie l ergonomie cognitive le design produit le marketing doivent tre mobilis s pour d velopper une offre centr e utilisateur user experience L habitant doit tre replac au centre de l analyse Des interfaces compteurs intelligents doivent tre d velopp s pour permettre aux habitants de piloter et d exercer en interne au sein du m nage une forme d auto contr le de leurs consommations Le syst me technique est ainsi peu contraignant 1 est incitatif et accompagne les utilisateurs dans leurs pratiques du quotidien b Mod le contr le par la norme Cette deuxi me d hypoth se carte elle aussi l option d une rupture technologique Mais dans ce cas de figure le syst me technique est plus normatif pour contraindre les usages et les modes d utilisation peu raisonnables Ce sont les pratiques et 60 les modes de vie qui constituent un obstacle La ma trise des consommations ne peut reposer sur le bon vouloir ou la raison de l habitant Il est n cessaire de contraindre par la technique certains usages Cette hypoth se ne s exprime jamais de mani re explicite Elle doit tre lu creux dans le propos des acteurs La place qu il r serve l utilisateur est g n ralement assez significative 1 1 3 Variable fi
156. es qui louent des passoires thermiques Amplification de la d molition possibilit de pr emption dispositifs arr t s de p ril insalubrit plus efficaces mis en uvre par les collectivit s ou de nouveaux acteurs op rateurs am nageurs D molition port e 80 000 logements par an Mont e en puissance des intercommunalit s et des r gions dans un contexte institutionnel refond avec cr ation de dispositifs locaux La refonte de la fiscalit locale taxe d habitation fonci re foncier non b ti cr e de nouveaux moyens pour les collectivit s en leur procurant des capacit s accrues Instauration d une taxe carbone l chelle europ enne Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 81 3 Sc nario standardisation technologique Gouvernance Fili re OU Fili re L tat se fixe comme objectif de r duire les consommations d nergie du parc des b timents existants d au moins 38 d ici 2020 cette date 400 000 logements devront faire l objet d une r novation compl te chaque ann e compter de 2013 L ensemble du parc de logements sociaux devra tre r nov l horizon 2050 Les 800 000 logements sociaux dont la consommation d nergie primaire par m et par an est sup rieure 230 KWh feront l objet de travaux avant 2020 afin de ramener leur consommation 150 KWh ep m2 an L objectif para t immense quand on sait que ces travaux de r novation et de r habilitation seront r alis
157. est alors vidente il s agit de contraindre la r novation lors de la mise en vente Celle ci constitue en effet un moment favorable le logement tant lib r il est alors plus ais d intervenir l int rieur de celui ci d autant que l option de l isolation par l int rieur est fr quemment adopt e pour le b ti patrimonial et l acheteur engage un programme de travaux thermiques en m me temps qu il peut ex cuter d autres travaux pour adapter le logement ses besoins partir du premier janvier 2013 date de la mise en uvre du label BBC dans le neuf l Etat adopte une r glementation assortissant tout achat de logement ancien d une obligation de r aliser une r novation thermique compl te Cette r glementation se fonde sur une obligation de moyens et non de r sultats il s agit d imposer des niveaux de r sistances thermiques atteindre et non des solutions techniques ou des mat riaux d finis Ces niveaux de r sistances thermiques sont contenus dans ce qu O Sidler d nomme la Solution Technique Universelle Elle ne n cessite pas de calculs complexes pour les artisans elle rend le DPE inutile car le programme de travaux appliquer ne d pend pas de l tat initial du b ti O Sidler rapporte que selon diverses tudes la nature des parois initiales peu d impact sur la performance thermique finale mais que cette derni re d pend essentiellement de la r sistance additionnelle du programme de r novatio
158. est mentionn e pour le parc priv Il est simplement mentionn la r novation compl te de 400 000 logements chaque ann e compter de 2013 La r novation compl te signifie t elle que tous les logements existants devront atteindre la valeur de 80 KWh ep m s interrogent les professionnels ou faut il retenir l objectif global d une r duction 38 des consommations des b timents existants l horizon 2020 L absence d une d finition claire des objectifs et d un calendrier pr cis inscrit dans le long terme ne permet pas de mobiliser pleinement les professionnels La d finition d un ultimatum rassurait les industriels quant la p rennit d un march auquel ils devraient se pr parer Les objectifs apparaissent fluctuants et les moyens financiers tr s incertains Pour les bailleurs sociaux l introduction d une taxe carbone hors lectricit vient remettre en question les choix nerg tiques d finis pour atteindre les objectifs du Grenelle de l environnement Les participants aux ateliers invitent l tat a faire un effort de p dagogie sans quoi chacun fera les choses sa Sauce Par ailleurs la multiplication des textes r glementaires et des aides financi res de diff rentes origines brouillerait le message donnant le sentiment d une cacophonie bureaucratique qui pourrait tre lourde de cons quences Seul l tat en sa qualit de chef d orchestre peut accorder les violons
159. eur Un acteur ou un groupement d acteurs amont de la fili re prend le contr le du secteur Il devient l interlocuteur unique du client et impose sa strat gie ses choix et ses d cisions Le r le de la ma trise d uvre est plus restreint II est limit par le contenu du catalogue propos par cet acteur Les entreprises sont appel es d velopper des sp cialit s plus pointues ou jouer le simple r le de poseur agr e Le fait que les d cisions soient prises en amont favorise la prise en compte du cycle de vie du b timent ou le phasage des travaux dans le temps dans le domaine de la r novation 3 Synergies d entreprises Les clients souhaitant disposer d un interlocuteur unique obligent les entreprises artisanales et les PME r unir leurs comp tences afin de proposer une offre globale Nos interlocuteurs de mani re quasi unanime ne croient pas au succ s de franchises ou de r seaux dans lesquels les artisans ne joueraient plus qu un r le de poseur ou de partenaire sous la tutelle d industriels ou d op rateurs La volont d ind pendance des artisans s oppose cette forme de structuration La troisi me option leur semble la meilleure quelque soit leur sensibilit 80 Comme le souligne l tude de l ADEME plusieurs options s offrent eux 1 D velopper de nouvelles professions 2 Acqu rir de nouvelles comp tences pour se partager le march de la r novation L acquisition de nouvelles comp tences se he
160. eur ou plus probablement sur l acheteur lors de ces op rations pour favoriser la r novation thermique des logements Le r le des notaires et des banquiers points de passage incontournables lors d une transaction doit tre renforc pour inciter contraindre et ou contr ler les acheteurs et les vendeurs d un bien immobilier La performance thermique du logement devient un argument important de vente b Mod le de la mobilit Notre rapport au patrimoine et notre attachement la propri t constituent un obstacle la r alisation des objectifs L affaiblissement de l institution familiale s paration d cohabitation doit conduire une diminution de l ancrage territorial et une plus grande mobilit r sidentielle qui auront pour cons quence une perte progressive de l attachement patrimonial au logement L accession la propri t ne serait plus alors une priorit L tat et les grands acteurs conomiques doivent chercher promouvoir une conomie de fonctionnalit De nouveaux bailleurs publics ou priv s pourraient appara tre Ces bailleurs pourraient proposer des logements ainsi qu un ensemble de services l habitat et la mobilit maintenance conseil travaux de petits entretiens services la mobilit qui permettraient d accompagner la personne dans sa mobilit ou dans sa trajectoire r sidentielle Le bailleur s inscrirait dans une relation de longue dur e avec son client Cette diminution de l attachement
161. f Club de l Am lioration de l Habitat Mars 2010 M Akrich Les objets techniques et leurs utilisateurs De la conception l action Raisons Pratiques n 4 EHESS G Simondon Du mode d existence des objets techniques Paris Aubier 1989 P Bonnin et R de Villanova De la double r sidence In M Segaud J Brun J C Driant Dictionnaire de l habitat et du logement Paris Colin 2003 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 137 1 Annexe synth se des ateliers Atelier n 1 Normes R glementations Certifications techniques Participants RAGOT Fr d ric Ordre des architectes MAZAUD Jean Robert BLUE Fondation B timent Energie GUERIN Ariane CERQUAL Patrimoine JOURDAN Olivier PROMOTELEC BONNAVENT Christophe CEQUAMI GALOPIN Thomas CEQUAMI LE GARREC Sophie MEEDDM LE MAREC Audrey Habitat et d veloppement BOSQUET Jean Pierre Compagnie des Architecteurs Les enjeux Questions sur la d finition du facteur 4 dans le parc de logement existant consid rer au global sur l ensemble des logements neuf existant r hab ou uniquement sur le parc de logement existant De plus le facteur n int gre pas que l nergie mais aussi les d placements les d chets la gestion de l eau donc les modes de vie en g n ral L objectif de diminution du CO2 n est pas seulement le gain nerg tique Changement de paradigme appara t une capacit faire de nouvelles lois car les donn es de ba
162. faut plut t proposer des services int gr s location de v lo de voiture penser partager l immobilier location de toiture pour l implantation de panneaux photovolta ques se fait sur les bats publics peut aussi gagner les copropri t s La politique d accession la propri t doit voluer viter de favoriser tout prix l accession la propri t comme c est le cas aujourd hui et tre modifier pour devenir compatible avec les objectifs nerg tiques Il faut int grer les modes de vie dans les plans de financements Les actions des financeurs doivent avoir une valeur sociale en int grant les contraintes et cons quences sociales de leurs actions Une cartographie des populations suivant leur niveau social permet de diff rencier les modes de financement mettre en place et d ouvrir des champs plus larges de dispositifs financiers ex l ADEME travaille avec pour pr ciser les types d occupation sociales Organisation de la profession Plusieurs points travailler pour structurer la profession Taille des entreprises La taille id ale de l entreprise pour r aliser des travaux de r habilitation est d une dizaine de personnes ce qui est en opposition avec la r alit souvent des PME de 1 2 personnes Ma trise d uvre int gr e La capacit de la profession garantir l efficacit nerg tique passe par une ma trise d uvre int gr e pour tous les corps de m tiers q
163. fiabilit et ma trisent la pose l absence d ant riorit d un produit constitue cependant un frein sa diffusion Accompagner Mais il ne suffit pas de donner de l information au client il faut l aider construire la coh rence d un projet et l accompagner dans sa d cision projet qui pourra tre d coup en bouquets ligibles l co pr t et en phases qui tiendront compte des moyens financiers du client Le Club de l Am lioration de l Habitat rappelle que les motifs d insatisfaction des m nages qui veulent r aliser des travaux se situent majoritairement avant le lancement des chantiers au moment o ils ont le plus besoin de conseils et d aides techniques administratives financi res pour prendre leur d cision 2 Les professionnels rencontr s au cours de cette tude plaident pour la mise en place d un v ritable guichet unique qui pourrait jouer le r le de lieu d information et d accompagnement des ma tres d ouvrage non professionnels Ces propositions sont d j pr sentes dans diff rents rapports 03 mais la proposition formul e par les participants aux ateliers va plus loin Il s agit de proposer au client un lieu o il pourra trouver une information fiabilis e relative l am lioration de son logement et un accompagnement pour le montage technique et financier de domine les petites op rations les professionnels repr sentent pr s de 80 de la d pense au del de 10Keuros
164. ficacit avec seulement une face isol e mur ou plafond ou plancher Avec 75 000 logements par an isol s par l int rieur sur toutes les faces il faudrait plus de 200 ans avant que le parc construit avant 1975 soit isol de fa on exemplaire L inoccupation des logements lors des mutations se confirme comme moment privil gi pour r aliser l isolation compl te des logements 15 d isolation compl te dans les logements en mutation avec travaux contre 7 pour les autres 3 Constructions neuves et sorties du parc En 2009 le nombre de permis de construire de logements neufs r sidences principale et secondaire tait de 397 310 unit s en recul de 17 8 par rapport l ann e pr c dente Il faut remonter 2003 pour observer un cumul sur 12 mois inf rieur 400 000 logements Les logements construits annuellement repr sentent environ 1 5 du parc de r sidence principale en ann e moyenne Les 385 000 r sidences principales construites en 2007 correspondent 41 4 Millions de m2 soit une surface moyenne SHON de 107 m2 par logement 140 en individuel pur 105 en individuel group et 75 en immeuble collectif 24 Le point sur le march de l am lioration de l habitat Les r sultats 2008 de l observatoire OPEN Club de l am lioration de l habitat 25 J P Traisnel D Joliton Laurent Caffiaux A MAzzenga Habitat Facteur 4 Etude Clip Octobre 2009 30 Nombre de logements cumul s sur 12
165. g for UK Transport Policy S Saxena and D Banister Halcrow Group Ltd Breaking the Trend Visionning and Backcasting for Transport in India amp Delhi may 2008 H G Lopez Ruiz Facteur 4 et mobilit des personnes et des marchandises quels sc narios pour la France en 2050 Mai 2008 Dreborg POSSUM Developpement of Transport Policy Sc narios Images of the future Deliverable n 2 DGVII Strategic Research Brussels 1997 Carsson Kanyama K H Dreborg Moll D Padovan Participative backcasting a tool for involving stakehoders in local sustainability planning Futures n 40 July 2007 P Stassart M Louviaux R Slegten Prospective participative Quatre sc narios pour le territoire et l agriculture 2022 Universit de Li ge D partement des sciences et gestion de l environnement Avril 2007 Rapport au Ministre d Etat ministre de l Ecologie du D veloppement Durable et l Am nagement du Territoire pr sent par Philippe Pelletier pr sident de l Agence Nationale de l Habitat F vrier 2008 J Orselli Economies et substitutions d nergie dans les b timents Conseil g n ral des Ponts et chauss es cahier d tachable du Moniteur 01 ao t 2008 INSEE Conjoncture 25 f vrier 2010 n 58 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 135 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 Club de l am lioration de l habitat Marc
166. gement de l Etat il n y a pas de microlocal possible Une strat gie globale est difficile mettre en place car le public est diff rent suivant les segments de logements Les principaux leviers relev s diff rents suivant les populations Pour les populations ais es N cessit d un accompagnement le niveau d accompagnement peut tre plus pouss qu il ne l est aujourd hui ex au Canada l audit thermique doit aller jusqu la demande de devis aupr s des entreprises L accompagnement peut tre interg n rationnel ou professionnel Les habitants doivent tre acteurs il faut susciter l implication des acteurs notamment par un retour et une visibilit des travaux r alis s Echanges il y a n cessit de collaboration sans forc ment passer par le guichet unique imaginer plut t des lieux multiples o les partenaires pourraient travailler ensemble pour r pondre des demandes la fois juridiques techniques ou financi res Pour les populations pr caires N cessit d un accompagnement l accompagnement du bailleur est primordial car la majorit des habitants sont locataires Cet accompagnement doit permettre d viter le rejet de la responsabilit sur le locataire car de fait le gaspillage n existe pas chez ces populations mais l inconfort oui L accompagnement doit tre financier et combiner l obligation et l incitation financi re Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 143 L accompagnement
167. grammes de r novation thermique du patrimoine HLM dans les Conventions d utilit sociale CUS 2011 2016 et poursuite de ce programme apr s 2016 application des objectifs du Grenelle sur les 800 000 logements HLM les plus nergivores Mise en uvre du Plan national de lutte contre la pr carit nerg tique 2010 2020 2020 2050 L augmentation du prix de l nergie peut favoriser l engagement des m nages dans des travaux plus cons quents le doublement du prix de l nergie peut provoquer une rupture culturelle l objectif du Facteur 4 est mieux int gr dans les repr sentations Apr s 2020 l Etat doit donner une nouvelle impulsion en fixant un nouveau label r novation plus exigeant 40 50 kwh ep m2 an et le d veloppement du BEPOS dans le neuf impulse aussi la p n tration de la 80 production d nergies renouvelables lors des r novations thermiques dans l existant Les collectivit s relayent fortement cet effort en montant leurs niveaux d exigences Une seconde vague de r novation du parc HLM permet d atteindre le Facteur 4 voire de le d passer pour certaines cat gories de logements en 2050 d une consommation moyenne estim e 200 kwh ep m2 an 2008 le parc HLM 4 5 millions de logements passe une consommation moyenne de 50 Kwh ep m2 an Le d veloppement des nergies renouvelables dans la r novation des immeubles collectifs photovolta que petit olien permet d avoir dans ce
168. grappes puis soumises au vote Dans un second temps ces id es ou groupes d id es sont analys es par les membres de l quipe de recherche qui cherchent d gager les axes structurants de la r flexion Deux axes majeurs sont extraits de l analyse qui lorsqu ils sont crois s permettent de construire un tableau compos de 4 cadrans Au croisement de ces axes en tension dans chacun de ces cadrans un sc nario peut tre labor Une quipe de chercheurs alimente le processus de formulation des images en calculant ou analysant les cons quences environnementales des solutions propos es Au cours d un second atelier les sc narios sont pr sent s discut s et critiqu s avant d imaginer les mesures politiques mettre en place pour atteindre l un des sc narios Cette d marche est assez proche de celle mise en uvre dans le 11 Diminution de 25 les missions de CO2 de 80 les missions de NOX ne pas d grader les zones prot g es ne pas tendre ou seulement de mani re tr s r duite les surfaces des infrastructures de transport am liorer l accessibilit des r gions p riph riques diminuer le co t de rentabilit des transports 12 K H Dreborg POSSUM Developpement of Transport Policy Sc narios Images of the future Deliverable n 2 DGVII Strategic Research Brussels 1997 13 Carsson Kanyama K H Dreborg H C Moll D Padovan Participative backcasting a tool for involving stakehoders in local sustaina
169. h de l am lioration de l habitat Donn es chiffr es Juin 2008 Le point sur le march de l am lioration de l habitat Les r sultats 2008 de l observatoire OPEN Club de l am lioration de l habitat Traisnel D Joliton Laurent S Caffiaux Mazzenga Habitat Facteur 4 ADEME 2009 C Plateau et J Rakotomalala L attrait des maisons individuelles en milieu rural mais proches des villes SESP en bref n 1 Juillet 2005 La r novation urbaine l preuve des faits Rapport d valuation 2009 Comit de suivi de l Agence Nationale de la R novation Urbaine Paris La documentation Fran aise 2010 J Marchal Lagandr Mod lisation des performances nerg tiques du parc de logements Etat nerg tique en 2008 rapport d taill Agence nationale de l habitat janvier 2008 P Outrequin C Charlot Valdieu El ments de strat gie nationale territoriale et patrimoniale de r habilitation des b timents de logements sociaux pour int grer l nergie et les missions de gaz effet de serre dans une d marche de d veloppement durable vers un facteur 4 Crdd La Calade Suden deliverable 10 sur la France octobre 2007 Qui sont les m nages confront s la pr carit nerg tique Approche quantitative et qualitative partir des r sultats de l Enqu te Logement 2006 de l INSEE Novembre 2009 Axenne TML Ecofs Sc nario de r duction des missions de gaz effe
170. homog n it de r f rence culturelle et technique une consid ration des interd pendances des activit s de chacun et une responsabilisation largie sur les performances 83 Dans ce jeu d acteurs le r le des artisans est appel changer Si les clients tr s inform s contestent aux artisans le r le de prescripteur ils n en sont pas moins la recherche de conseils la recherche d un interlocuteur unique ou d un chef d orchestre disposant d une vision globale du logement qui pourra les accompagner dans la d finition de leurs choix et dans le montage financier de leur projet Les professionnels rencontr s ont beaucoup insist sur ce point l absence d ing nierie concourante ou plus simplement de coordination entre les diff rents corps de m tier pilot e par une ma trise d ouvrage non professionnelle peut lourdement p naliser la performance thermique d une op ration Pour op rer ce tournant les artisans doivent changer de r gime passer d un r gime de familiarit construit autour d habitudes tr s personnelles et largement incorpor es qui se transmettent pas impr gnation entre 81 Cit par ADEME BIIS Etude formation 2009 82 Rapport du groupe de travail division par quatre des missions de gaz effet de serre de la France l horizon 2050 Minist re de l cologie et du d veloppement durable Minist re de l conomie des finances et de l industrie ao t 2006 83 S
171. i 2010 45 Sc nario d optimisation nerg tique en co t global avec le mod le SEC Ce sc nario est bas sur investissement 7 850 log soit 13 4 milliards La r duction des missions GES serait en moyenne de 2 1 selon les segments elle s tale de 1 2 5 4 Les interventions sont diff renci es selon la nature des parcs il ne s agit pas d obtenir le facteur 4 sur tous les parcs mais d agir en priorit sur le parc le plus carbon en d passant parfois le facteur 4 Dans le parc o la r duction est inf rieure 2 il n est pas tr s int ressant de surinvestir dans les conomies de GES Dans le parc o les conomies sont entre 2 5 5 il est possible d aller plus loin tout en maintenant une certaine rentabilit des op rations Un facteur 2 5 3 est proche de l optimum compte tenu des techniques et de l volution des prix de march le diff rentiel est compens par la construction neuve Ce sc nario est celui qui permet de rentabiliser au mieux la r habilitation nerg tique et qui prend en compte les incertitudes relatives aux volutions de prix Sc nario factor 4 dans le parc r habiliter il suppose une isolation par l ext rieur plus performante chaudi re condensation VMC double flux et r cup ration d nergie etc Co t d investissement estim environ 12 000 15 000 log Les sc narios sont r alis s avant toute politique de subvention des financements ou cofinan
172. i ne peuvent engager des travaux et verront la valeur de leur bien diminuer 2 Le r le cl des interm diaires Comme l ont soulign plusieurs de nos interlocuteurs les mutations immobili res offrent une fen tre de tir particuli rement propice la r novation lourde des logements Des incitations financi res fortes pourraient tre faites aux nouveaux propri taires bailleurs ou occupants particuli rement aux acqu reurs de logements construits avant 1975 pour les inviter s engager dans des travaux complets Des valeurs inf rieures 80 KWh ep m2 an pourraient tre recherch es lorsque cela est possible dans le meilleur des cas l int gration d nergies renouvelables devrait permettre de concevoir des b timents nergie positive Les organismes bancaires en leur qualit de conseiller pourraient jouer ici un r le important pour susciter ces r novations lourdes des formations sont ici aussi pr voir et mieux accompagner leurs clients dans leurs projets La prise en compte des charges li es au logement et aux d placements domicile travail dans le calcul du reste vivre et la mise en place de pr ts bonifi s pourraient orienter le choix des clients vers les produits les plus sobres les plus proches des p les urbains ou vers des op rations de r novation lourdes financ es pour partie par l co pr t taux z ro De mani re plus g n rale il convient de renforcer les acteurs qui jouent potentiel
173. ic conseil syndical avec son logement il est donc de son int r t de valoriser son logement et son bien en termes de confort de performance nerg tique L tude de l ADEME annex e au rapport du Chantier pr carit semble pourtant relativiser cette affirmation 62 des m nages touch s par la pr carit nerg tique sont propri taires occupants Cette valorisation des liaisons courtes est aussi mobilis e pour discuter l int r t des Partenariats Publics Priv s PPP 58 L introduction d interm diaires d un tiers investisseur entre l utilisateur d un b timent et le gestionnaire de tout ou partie de ce b timent est syst matiquement remise en question Ces interm diaires diluent la responsabilit des occupants Pour les m mes raisons les d fenseurs de cette approche ne croient pas lavenir d une conomie de la fonctionnalit qui conduirait aux d veloppements d une offre de service autour du logement La propri t du bien ne constitue pas un obstacle la r alisation des objectifs d finis par le Grenelle de l environnement ou la construction d une ville post carbone mais bien une des conditions 57 Ne sont adopt es qu la majorit des voix de tous les copropri taires les d cisions concernant g moins qu ils ne rel vent de la majorit pr vue par l article 24 les travaux d conomie d nergie portant sur l isolation thermique du b timent le renouvellement de l air le syst me de chauff
174. ifier des obstacles et de pointer des enjeux Au c ur de ce diagnostic figure la question de la contrainte L absence de contrainte obligation de travaux constituerait pour un grand nombre d acteurs un frein important la r alisation des objectifs L mergence d un professionnel interlocuteur unique disposant d une vision globale du b timent capable de proposer une offre globale son client est n cessaire pour r pondre cette contrainte Si un consensus s tablit dans le m me temps des diff rences de sensibilit s expriment lorsqu il s agit de d finir les solutions contraignantes les mieux m me de r pondre ces enjeux Deux grandes visions ou deux grands paradigmes s opposent Un premier port par O Sidler qui accorde une large place la standardisation d une offre industrielle un second qui accorde plus d importance aux entreprises artisanales 61 S Arditi S Joncoux Falempe Marcos Z lem Vers des b timents conomes L int gration des conomies d nergie par les professionnels du b timent ADEME Centre universitaire de formation et de recherche D cembre 2009 62 J Carassus Trois mod les de ma trise de l nergie dans le b timent Annales de la recherche urbaine n 103 Septembre 2007 82 La premi re partie de ce sc nario sera consacr e la pr sentation du rapport r alis par Sidler La seconde partie sera consacr e la discussion de ce sc nario Hab
175. ins nergivores ralentissement cependant relatif du fait de l quipement croissant des m nages en appareils les consommations dues l quipement multim dias communication audiovisuel informatique a litt ralement explos de m me que les consommations li es aux dispositifs d automatisation des logements Cette croissance de part de l lectricit sp cifique dans les consommations d nergie pose question dans une politique de r duction de l nergie dans la mesure o elle n est pas compl tement prise compte dans le calcul des r f rentiels Ainsi le label BBC Effinergie en r novation fixe un objectif de consommation maximale en nergie primaire 80 kWh ep m shon an modul selon les r gions pour le chauffage le refroidissement la ventilation les auxiliaires la production d eau chaude sanitaire et l clairage des locaux L lectricit repr sente une part importante dans l nergie consomm e 26 Mais elle constitue une part encore plus forte des d penses consacr es l nergie par les m nages avec pr s de 50 Et l lectricit sp cifique repr sente pr s de la moiti des d penses d lectricit R partition des d penses d nergie dans l habitat en milliards an Electricit Autres Total nergies Chauffage 6 3 16 7 23 0 ECS 2 6 1 4 4 0 Cuisson 1 5 1 0 2 5 Electricit sp cifique 8 1 0 0 8 1 Total 18 5 19 1 37 6 Source compte du
176. ion des travaux Le caract re contraignant de la d marche est justifi par l urgence de la situation L horizon n est pas 2050 mais 2015 ou 2020 Peak Oil La flamb e des prix du p trole pourrait avoir des cons quences sociales soudaines et d sastreuses Pour faire face l urgence de la situation il convient de valoriser des travaux de r habilitation lourds Des op rations ponctuelles et partielles risqueraient de tuer le gisement d conomies d nergie EL 1 2 Variable technique Cette 2i me variable pose la question de la place de la technologie et du degr de contrainte ou d incitation que celle ci impose ou propose pour modifier les pratiques et les usages du logement dans la perspective du facteur 4 La contrainte est assur e par le degr de normativit du syst me technique Les participants aux ateliers ne croient pas en une rupture technologique Les techniques existantes permettent d j d atteindre le facteur 4 c est la mise en uvre de ces techniques qui pose plus de difficult s a Mod le contr le par l utilisateur Cette hypoth se carte l option d une rupture technologique Il ne saurait y avoir de solution magique en la mati re Des progr s techniques peuvent tre attendus mais lavenir ne peut reposer sur une telle attente ou sur un tel espoir Attendre de la technique qu elle r solve la question est une mani re de nier sa propre responsabilit de minimiser les enjeux ou de refuser de modifier s
177. ions neuves faisant l objet d un permis de construire compter de fin 2012 devront pr senter une consommation d nergie primaire par et par an inf rieure 50KWh Toutes les constructions neuves devront pr senter une consommation d nergie primaire inf rieure la quantit d nergie renouvelable produite L tat se fixe comme objectif de r duire les consommations d nergie du parc des b timents existants d au moins 38 d ici 2020 cette date 400 000 logements devront faire l objet d une r novation compl te chaque ann e compter de 2013 L ensemble du parc de logements sociaux devra tre renov l horizon 2050 Les 800 000 logements sociaux dont la consommation d nergie primaire par m par an est sup rieur 230 KWh feront l objet de travaux avant 2020 afin de ramener leur consommation 150 KWh ep m2 an 40 000 en 2009 60 000 en 2010 70 000 par an de 2011 2020 Afin de favoriser la r novation acc l r e du parc r sidentiel et tertiaire existant en mati re d conomie d nergie l tat pr voit la mise en place d un ensemble d incitations financi res destin es encourager la r alisation des travaux L tat incitera les acteurs de la formation professionnelle initiale et continue mettre en uvre un programme pluriannuel de qualification et de formation des professionnels du b timent et de l efficacit nerg tique dans le but d encourager l activit de 4 Ki
178. ipe du est incitatif m me s il est mal fait actuellement et doit tre am lior La r glementation est un levier il faut qu elle aille vite cependant aujourd hui elle n est pas claire et elle est donc tr s difficile suivre On a besoin de savoir o on va de disposer d une feuille de route quels sont les rep res de performance massive quelle performance on veut obtenir Il faut des r gles pour les consommateurs ex l nergie la moins ch re est celle non consomm e des r gles qui permettent de faire voluer les modes de vie des r gles qui peuvent tre auto contr lantes et qui permettent l l vation de conscience de l habitant ne faut pas seulement des r glementations mono orient es sur l nergie qui nient la complexit des probl mes et des interventions auxquels sont confront s les habitants et les professionnels Information communication Faire savoir et porter connaissance de la population les r alisations fortes et exemplaires qui ont t aid e par l Etat pour leur donner envie de faire leur tour 11 faut montrer la r ussite donner une vision un objectif atteindre Il faut rendre plus accessible pour toutes les obligations r glementaires mieux les faire conna tre les simplifier et les expliquer Mettre en place de l apprentissage de l ducation pour l habitant et les professionnels D velopper la sensibilisation de la population la probl matique de l cologi
179. isme et d Environnement CAUE les agences locales de l ANAH du Pact Arim ou d Habitat et D veloppement les associations de consommateurs sont imaginer La mission de ce guichet unique s inspire explicitement des d marches conduites dans le cadre d Op rations Programm es d Am lioration de l Habitat OPAH soulignant l importance d une d marche d accompagnement et d assistance la ma trise d ouvrage Elle souligne aussi le r le des collectivit s locales dans ce travail d information et d accompagnement De telles op rations sous des formes peut tre diff rentes pourraient tre tendues Ce guichet unique r affirme le r le du ma tre d ouvrage dans la d finition du projet Au lieu de l carter de la d cision en restreignant son acc s l information d abord destin e des professionnels ce lieu ressource lui propose une information qui lui permettra de pleinement jouer son r le de ma tre d ouvrage Il permet d une certaine mani re de professionnaliser une ma trise d ouvrage non professionnelle L tude ADEME BIIS voque la possibilit de formations des particuliers l approche globale la performance nerg tique des b timents 104 Le rapport Pelletier 2007 mentionnait d j l int r t des OPAH pour mobiliser l ensemble des acteurs et accompagner les m nages Voir aussi les travaux d E Lagandr sur le sujet Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 103 34
180. it tre en mesure de proposer une offre globale technique et financi re son client Si l tat est invit jouer le r le de chef d orchestre c est bien l chelle des 72 Arditi et alli 73 Ces trois paradigmes proposent des lectures vari es des enjeux et des mani res d agir sur une r alit qu ils construisent de mani re diff rente Pour atteindre les objectifs quels qu ils soient il convient de tenir compte de cette diversit des acteurs et des sensibilit s Bien que diff rentes et irr ductibles lune l autre ces diff rentes visions peuvent tre concili es S Arditi S Joncoux M Falempe C Marcos et M C Z lem proposent de d finir un mod le constructif comportant un certain degr de standardisation socio technique et imposant une obligation de moyens la fois techniques et organisationnels qui pourrait tre associ un label Ce mod le serait plus exigeant que le simple bouquet de travaux Diff rents mod les constructifs pourraient tre imagin s en fonction de la typologie du b ti de la zone g ographique et climatique et du contexte social jeu d acteurs local ou r gional Ces mod les doivent tre d finis avec les professionnels concern s pour qu ils puissent se les r approprier La territorialisation de la d marche est donc centrale Les organisations professionnelles pourraient jouer un r le de coordinateur et de facilitateur autour des prestations associ es aux mod les construc
181. itat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 83 Fili re 3 1 La Solution Technique Universelle Dans ce sc nario l atteinte du facteur 4 2050 dans le parc existant passe par l obligation r nover tous les logements anciens d avant 1975 mis en vente d ici 2050 D s lors toutes les mesures d incitation r guli rement mises en place en France cr dit d imp ts etc ne peuvent apporter r ponse l enjeu qui est pos r habiliter 17 5 millions de logements 42 ans Les dispositifs de sensibilisation et d incitation du public ont montr leurs limites et ne permettront pas d atteindre le facteur 4 La vitesse de p n tration ne peut tre obtenue que par la r glementation L opinion publique n est pas pr par e faire face l enjeu D o l id e de contraindre les acheteurs r nover leur logement au moment des mises en vente L organisation de la fili re le manque de solutions techniques simples g n ralisables et en m me temps adapt es constituent le principal obstacle mis en avant dans ce sc nario La moyenne d ge des chefs d entreprise dans le b timent est lev e le secteur ne s est pas suffisamment renouvel pour relever le d fi de la r novation thermique qui s ouvre La formation des artisans fait d faut et il est illusoire de penser qu ils pourront s approprier des solutions techniques ou des r glementations trop complexes La production des bonnes technologies fait d faut e
182. l gard de fournisseurs qui produisent une information sur leurs produits dont l objectivit peut tre interrog e Ces observations font cho aux conclusions de l tude prospective r alis e la F d ration Fran aise du B timent Parmi les 12 tendances majeures identifi es la FFB note que les industriels de la production s appuyant sur le n goce structurent fortement la fili re de construction L industrialisation de certains produits de construction ou l apparition d l ments pr assembl s ou en kit favorisent l apparition de services de pose d velopp s directement par les fabricants Les industriels de la production diversifient leur offre et peuvent proposer conseil financement et maintenance Le r le de la ma trise d uvre se restreint limit en termes d initiative par le contenu du catalogue propos le fournisseur Les entreprises qui perdent une part de leur pouvoir de conseil et de d cision voient leur r le se limiter un r le d ex cutant ou de poseur agr 7 La mise en place d une STU renforcerait encore ce mouvement en donnant plus de poids aux industriels Parall lement ce mouvement les nerg ticiens s associent depuis plusieurs ann es des professionnels du secteur dans une logique de labellisation Les artisans partenaires qui b n ficient de cette force commerciale doivent respecter une charte un r f rentiel technique et disposer de qualifications reconnues Ces op rateurs
183. l urbanisation en p riph ries de plus en plus lointaines nuit la r g n ration des villes o faute d offres les co ts du foncier restent lev s Cette tendance risque d avoir des impacts n gatifs sur l am lioration thermique des logements existants l absence de politiques de restructuration urbaine conduit un certain d laissement des quartiers anciens les propri taires sont peu incit s y r aliser des travaux d am lioration leurs attentes de valorisation de leur patrimoine en cas de revente s amenuisant La faiblesse de la dynamique de d molition reconstruction des quartiers anciens ne permet pas d autre part de traiter de fa on radicale la fraction du parc le plus nergivore Pour faire face cette spirale et limiter les impacts de la rente fonci re il convient de donner des droits construire de densifier la ville de reconstruire la ville sur la ville de combler les dents creuses d urbaniser les friches urbaines en d veloppant des co quartiers de d construire les logements les plus nergivores pour reconstruire des logements performants r pondant mieux la demande de r habiliter les logements existants en augmentant le Coefficient d Occupation des Sols augmentation qui permettra de cr er de nouveaux logements de taille plus modeste La reconqu te de ville passe par un important programme de r habilitation r novation et de d construction reconstruction du parc logements existants Le nom
184. la copropri t en Europe et le d veloppement durable 3 Mise en place d un co pr t adapt la copropri t pr t collectif d blocable par tranche en fonction d un plan 4 D veloppement des en copropri t 5 Travail sur les probl mes de la garantie de performance nerg tique 6 Les 7 Modification des majorit s requises modification de la loi de 1965 pour faciliter le vote des travaux d conomie ou d am lioration nerg tique 8 R flexion sur la mise en place de subventions pour les syndicats de copropri taires gros travaux nerg tiques 9 Repenser la gouvernance des copropri t s en mati re de gros travaux 10 Promouvoir des fonds de travaux nerg tiques obligatoires 11 Mise en place d un cahier des charges d co plan 12 Mise en place d un DPE Immeuble obligatoire avec diagnostic r alis par un bureau d tude thermique ligible au cr dit d imp t sans conditions de ressources 12 Mise au point d un CPE largi 14 Promotion de la notion de travaux d int r t commun 15 Travailler sur la notion d lot 16 Lancement d une tude sur les d cisions de gros travaux en copropri t 17 Lancement d une tude sur la ventilation en copropri t Les 17 axes du travail du chantier copropri t du Grenelle B timent novembre 2009 B Dhont et J Dauchez 48 D une dur e de 10 ans pouvant tre tendue 15 ans par la banque
185. largie aux sciences humaines aux sciences cognitives et au design produit Cet investissement ne portera ces fruits qu apr s 2020 lorsque de nouvelles g n rations de professionnels auront t form es Parall lement l effort de formation en direction des autres acteurs de l acte de construction doit tre soutenu pour permettre l mergence d co artisans d am liorateurs ou de r novateurs Mais la formation doit aussi tre propos e aux interm diaires banquiers notaires syndics de copropri t s conseillers syndicaux de copropri t s qui peuvent conseiller orienter l acte d achat ou peser dans la d cision d engager des travaux D ici 2020 ERDF installe 35 millions de compteurs permettant une r duction de 5 10 de la consommation d lectricit Une offre tarifaire plus fine peut tre propos e aux clients du r seau Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 123 L effacement diffus se g n ralise notamment dans les r gions les plus sensibles aux variations de consommation saisonni re Bretagne Provence Alpes C tes d Azur En Bretagne d s 2015 60 000 bo tiers sont install s chez les particuliers permettant une 50 100 m gawatts d conomie sur la p riode de pointe soi 1 2 5 de l appel de puissance de la r gion Des supports p dagogiques des supports cognitifs des outils d aide la d cision des modes d emploi sont propos s par les Agences Locales de l Energie qui voient le
186. le p le a ronautique toulousain pour envisager une transposition dans le domaine des nergies renouvelables Dans son rapport sur l nergie photovolta que S Poignant plaide pour le d veloppement d une fili re fran aise photovolta que qui favoriserait l mergence d une industrie nationale 117 L Allemagne l Espagnett8 et le Danemark sont cit s en exemple Q Cells entreprise allemande de panneaux photovolta ques fond e 2001 par quatre personnes compte aujourd hui 2 600 salari s La constitution de tels p les ou centres manifesterait l int r t port aux b timents et ou aux nergies renouvelables La France n est pourtant pas d pourvue d atouts comme le rappelle l tude du PIPAME elle dispose dans le domaine des technologies de Ma trise Active de la Gestion de l nergie MAGE de champions industriels de stature mondiale Ce sc nario rejoint le pr c dent sur la n cessit de faire merger ou de renforcer la fili re industrielle Si les entreprises artisanales conservent un r le central en amont du chantier les industriels doivent pouvoir proposer une offre standardis e et un catalogue de produits plus limit Pour faire face la complexit de la situation et l importance des enjeux il faut pouvoir proposer des solutions simples La simplicit ne signifie toutefois pas le d veloppement d une Solution Technique Universelle Le degr de standardisation est ici moins marqu laissant plus de place
187. le poids encore pr pond rant du chauffage dans la consommation finale de l nergie dans l habitat Cependant la part de l eau chaude sanitaire et surtout de l lectricit sp cifique n est pas n gligeable d autant qu elle cro t plus rapidement que celle du chauffage chauffage gt une croissance faible des consommations depuis 1975 malgr l augmentation des surfaces construites Depuis 1995 la croissance de la consommation a ralenti avec une moyenne de 0 3 par 3 L eau chaude sanitaire gt une croissance mal connue de l ordre de 0 5 1 par an de 1995 2002 La cuisson gt une croissance estim e 1 par an m me p riode 31 1 Twh 1 milliard de Kwh 32 Chiffres et estimations issues du rapport de Jean Orselli Economies et substitutions d nergie dans les b timents Conseil g n ral des Ponts et chauss es cahier d tachable du Moniteur 1 ao t 2008 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 35 L lectricit sp cifique gt une croissance tr s forte estim e environ 4 par an m me p riode L lectricit sp cifique comprend le froid les appareils lectrom nagers l clairage les appareils multim dias les veilles les ventilations m caniques contr l es les dispositifs domotiques capteurs de pr sence volets et portes lectriques etc Si les consommations pour le froid et l lectrom nager se sont ralenties du fait de la progression de mat riels mo
188. lement un r le d interface Ces acteurs qui occupent une place incontournable artisans n gociants banquiers notaires agents immobiliers sont des canaux de diffusion de l information Ils doivent tre mieux form s pour mieux travailler ensemble dans le cadre d initiatives locales l ing nierie concourante ne concerne pas simplement la ma trise d uvre Les particuliers comme les professionnels souffrent d un trop plein d information ou d infobesit Les Agences locales de l nergie ALE ont probablement vocation devenir l chelle des territoires de proximit le portail unique de la r novation r habilitation Leur r le et leur nombre pourraient tre augment s pour mieux informer mais surtout mieux accompagner les particuliers dans la construction de leur projet C est une v ritable assistance la ma trise d ouvrage qu il faut mettre en place pour les particuliers Les associations de consommateurs doivent voir leur r le renforc notamment pour mieux tre associ es la d finition des projets de r habilitation des logements sociaux et la concertation avec les locataires La qualit de ces supports d information et de ces argumentaires ne favorise pas la prise de d cision des ma tres d ouvrage en faveur des meilleurs produits ou des meilleures solutions la compr hension des enjeux environnementaux la transformation des pratiques quotidiennes la co production des projets ou la concertation entre bai
189. les professionnels r unis autour de Fran oise H l ne Jourda Ils pr conisent la mise en place d un label D veloppement Durable de la Construction DDC constitu de diff rents niveaux basic silver gold platinium black qui int grerait l nergie primaire consomm e la sant la qualit de l air l nergie grise des mat riaux Dans le domaine du logement existant le groupe Architecteurs dans le cadre du programme Ad lie financ par la Fondation B timent nergie a construit un r f rentiel qui int gre la consommation d nergie primaire les missions de CO la performance de l enveloppe et les apports solaires115 114 3 objectifs de la maison co logique a tre en harmonie avec le milieu d accueil en prenant en compte les contraintes et les atouts du site b Tendre vers une maison passive qui propose un bon niveau de confort sans nuire la sant c Construire une maison l empreinte cologique limit e 115 mission de GES Erenove lt 25 Einiia Consommation d nergie Cep lt 80 x a b kWep m shon an B ti durable Uba lt 0 65 W m2 KLumi re et apports solaires Sse Shab r nov gt Sse Shab Surface sud quivalente 116 Quels labels La performance nerg tique des logements existants est appr ci e en mesurant la consommation d nergie primaire par m tre carr SHON Le label BBC Effinergie fixe le seuil 50 KWh ep m2 Shon pour les logements neufs Cette valeur est
190. li re Un consensus se d gage des r flexions des participants aux ateliers l organisation et la qualification du secteur du b timent constituent un probl me majeur pour atteindre le facteur 4 II a n cessit de mieux former et d informer les professionnels la diff rence de l automobile qui lui sert souvent de mod le de r f rence le secteur du b timent est marqu par une forte atomisation des acteurs une diversit des types d habitat et une faible industrialisation des process a Mod le artisanal La faible formation des acteurs de la construction la m diocre image des m tiers du b timent et l absence d un interlocuteur unique proposant une vision et une offre globales constituent un v ritable obstacle S il n est pas n cessaire de voir merger de v ritables chefs d orchestre l image de l automobile qui structureraient le secteur de la r novation la constitution de groupements et de r seaux pour int grer les acteurs ind pendants appartenant des entreprises de petites tailles et des corps de m tier diff rents semble n cessaire Une ing nierie concourante permettant chacun de garder son ind pendance en proposant une vision globale et coh rente des travaux r aliser doit se d velopper De nouveaux m tiers ou de nouvelles qualifications doivent voir le jour La constitution de ces r seaux reste l initiative des acteurs L tat intervient peu dans ce domaine b Mod le industri
191. lle s mantique r v le des enjeux th oriques plus fondamentaux Dreborg rappelle que la philosophie des sciences tablit une distinction entre contexte de d couverte et contexte de justification Dans un contexte de d couverte produire des id es est ce qui importe Dans un contexte de justification l enjeu est de d montrer la validit des r sultats scientifiques Des r gles et des m thodes parfaitement formalis es augmentent la fiabilit des r sultats et des conclusions de l analyse Cette d marche n cessite par ailleurs une parfaite transparence m thodologique En effet les autres chercheurs doivent tre en mesure de suivre et d valuer les conclusions propos es Le backcasting doit tre appr ci dans un contexte de d couverte plus que dans un contexte de justification C est une approche qui permet une d marche cr ative en portant l attention non pas sur le pr sent mais sur un futur souhaitable suffisamment loign pour envisager un changement radical Dreborg rappelle la distinction classique entre principes de causalit et principes t l ologiques Selon le principe t l ologique le comportement humain est expliqu par les intentions bas es sur des d sirs et des croyances des acteurs engag s dans l action Le comportement n est intelligible que de mani re r trospective et ne peut tre pr dit L approche prospective forecasting est avant tout causale Des mod les math matiques sont construits pour pr dir
192. lleurs et locataires La vision du logement reste beaucoup trop technique Il est important de travailler l argumentaire et d inventer des supports cognitifs pour transmettre la connaissance 130 sensibiliser et orienter la d cision des propri taires des copropri taires ou des locataires Il y l probablement un m tier inventer pour d velopper la qualit de la concertation dans le parc social et la qualit de l animation des r unions de copropri taires C est une approche marketing qu il faut pouvoir d velopper pour vendre le projet de r habilitation aux locataires ou aux copropri taires 3 Le r le cl des collectivit s territoriales L objectif de 400 000 r novations compl tes de qualit partir de 2013 appara t difficile atteindre compte tenu de l inertie du secteur L offre de prestation globale est aujourd hui encore beaucoup trop marginale et la qualit des travaux tr s relative pour permettre d y parvenir L effort devra donc tre plus cons quent dans la deuxi me partie de la d cennie 2015 2020 pour tenir les objectifs 2020 et 2050 Mais il faut probablement agir sur d autres leviers La r novation des logements est aussi l occasion de repenser la ville Pour compenser l insuffisance des r novations compl tes un programme ambitieux de d construction reconstruction pourrait tre mis en place dans le but d radiquer les paves thermiques et les logements insalubres d
193. lowatt heure d nergie primaire par m tre carr SHON L nergie primaire correspond l nergie distribu e au consommateur multipli e par un coefficient qui varie en fonction de l nergie Il est de 2 58 pour l lectricit de 1 pour le gaz ou le fioul et de 0 6 pour le bois Les m tres carr s sont des m tres carr s SHON surface hors d uvre nette 50 KWh ep m2 SHON correspond la norme B timent Basse Consommation Cette valeur est corrig e en fonction de la zone g ographique et de l altitude Dans le logement existant cette consommation ne doit pas d passer 80 KWh ep m2 corrig d un coefficient en fonction de la zone g ographique et de l altitude pour obtenir le Label BBC Effinergie Ce label concerne 5 usages chauffage eau chaude sanitaire auxiliaires de chauffage et de ventilation climatisation et ventilation Fin d cembre 2009 123 maisons individuelles et 27 op rations logements collectifs 1362 logements sont labellis es BBC effinergie R novation Source Effinergie Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 51 r novation du b timent Les programmes publics de recherche dans le domaine du b timent seront r orient s afin de concourir aux objectifs d finis par la loi 3 Le Plan B timent Grenelle D but 2009 avant le vote de la loi de programmation P Pelletier se voyait confier la pr sidence du comit strat gique charg d animer le Plan b timent Grenelle dont le r le est de mettre en
194. m e croissent chaque ann e l objectif de diviser par 4 la consommation revient limiter son usage 10 KWhep m an Pour l lectricit sp cifique la consommation actuelle est de 1 000 kKWh personne an il est propos de viser terme une consommation de 250 kKWh personne an Il est important de r duire l lectricit sp cifique car elle repr sente 40 50 des apports de chaleur d un logement faible consommation en t L essentiel de cette r duction r side dans l achat d quipements performants et dans les changements de comportement Pour la r alisation de l objectif facteur 4 dans l habitat existant le gros enjeu est moins la question de la technologie pas d impossibilit technique d atteindre 50 kKWhep m an que celle de l humain enjeu de la formation des ma tres d uvre des BET des entreprises de l ing nierie financi re enjeu de d passer les freins mentaux au changement Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 87 Gouvernance 3 2 Obligation de travaux Ce sc nario radical permet d ouvrir un d bat et de faire appara tre des points de convergence et des points de divergence Pour alimenter ce d bat nous avons mobilis les propos des professionnels r unis en ateliers et un certain nombre d tudes et de recherche sur le sujet L obligation de travaux faite aux acheteurs5 ou aux nouveaux propri taires occupants lors de l acquisition d un bien immobilier est l un des pivots de ce sc
195. ma trisant les contrats de charges d bat entre les membres du groupe sur les missions du monde HLM service public partenariat priv public plus pouss Les organismes HLM doivent tre vigilants leur quilibre financier les plans strat giques de patrimoine fournissent une vue 10 12 ans par groupe de logements L instabilit des r glementations c est le monde de la surench re on change de m thode les volutions r glementaires sont trop fr quentes Dans le parc existant depuis 2007 on a le DPE l entr e dans le logement calcul avec la m thode tandis que le Grenelle de l Environnement sort l EcoPTZ calcul avec la m thode THCX Les logiques d appel projets le syst me d appel projets FEDER Conseils g n raux R gions permet pas de p renniser les financements cela introduit de l instabilit cela favorise l exemplarit de quelques op rations mais ce n est pas une bonne r ponse un enjeu de masse contrario la r gion Rh ne Alpes a eu des crit res tr s stables dans ses financements pour promouvoir les nergies bois et solaires c est une condition essentielle pour engendrer la diffusion La culture du patrimoine la valeur pierre en France frein la standardisation Le confort d t une question qui va devenir plus importante et qui est mal ma tris e en France La paup risation de la population la question des charges quelle part doit sup
196. mance nerg tique des b timents parue en janvier 2003 34 Julien Marchal Eric Lagandr Mod lisation des performances nerg tiques du parc de logements Etat nerg tique en 2008 rapport d taill Agence nationale de l habitat janvier 2008 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 37 Assez logiquement les parcs les plus anciens non r nov s sont les plus nergivores On remarque galement qu cat gorie comparable les logements collectifs sont moins nergivores que les maisons individuelles Le parc des logements sociaux n est pas ici d taill sa consommation moyenne tant valu e pr s de 200 KWhep m an Enfin on peut noter la faible performance nerg tique du parc construit entre 2000 et 2007 compte tenu des r glementations thermiques en vigueur cette p riode R partition des performances nerg tiques suivant le type de chauffage Etiquette nergie primaire en nombre de logements Total en B F G H consommation nombre moyenne 8 Electricit 4 393 480 0 6 500 99 889 1268 812 1967417 312 660 297 337 269 054 171 811 317 S z Gaz 5147 250 15000 284 583 1227771 1950946 784 187 553 690 305 214 25 860 0 220 CE 2 Fioul 3683 785 2600 129 167 726 033 1171000 629 526 347 157 468 794 175 543 33 966 274 7 Autres 2954 844 3142 46 381 225 517 235 015 858 173 541 276 320 121 399 672 325 547 419 2 Electricit 5350 253 574 46 361 880 037
197. march de l occasion sachant que dans ce sc nario seuls sont pris en compte les logements construits avant 1975 Cette mesure risque t elle pas de d tourner les acheteurs au profit de logement construit entre 1975 et 2005 aux performances thermiques tr s relatives 68 Le DPE est une solution qui a t impos e par la directive europ enne sur l efficacit nerg tique Il est fond sur la sensibilisation et l incitation du public passer l action Le DPE est pour la France une disposition inutile co teuse et en plus de tr s mauvaise qualit technique Le programme de r novation n a pas besoin du DPE car on sait d j ce qu il faut faire Comme les solutions propos es d pendent du diagnostiqueur il y a des chances que l on tue tr s m thodiquement le gisement gr ce au DPE O Sidler 73 Par ailleurs il appara t important de d velopper une m thode de calcul conventionnel pour les b timents ant rieurs 1948 P Pelletier 2008 Le collectif isolons la terre propose de prendre en compte tous les usages de l nergie et de rendre ce diagnostic opposable d s que sa fiabilit sera renforc e 90 Fili re 3 3 Un mod le artisanal Si ce sc nario de rupture interroge un mod le de gouvernance il pose aussi la question de l organisation du jeu d acteurs L obligation de travaux et le d veloppement d une Solution Technique Universelle imagin e par O Sidler interrogent le r le des a
198. mation personnelle habitat et transport ou la revente L initiative d engager des travaux de r novation ou de r habilitation est laiss e aux propri taires de logements Les r novations ou r habilitations sont r alis es au cas par cas Les op rations sont diffuses et ne s inscrivent pas dans une pens e urbaine plus g n rale qui tiendrait lieu de programme Les collectivit s territoriales interviennent par des mesures incitatives dans le champ de la r habilitation en se reposant sur l initiative des propri taires Elles ne font que tr s rarement valoir leur droit de pr emption lors de transactions immobili res La part des d molitions reste faible Le poids des logements anciens existants par exemple d avant 1975 p se plus fortement dans le parc des logements 2050 L atteinte du facteur 4 implique alors un mouvement d ampleur en termes de r habilitation de ce parc ancien se La question fonci re constitue un obstacle la r alisation des objectifs Les op rations de r habilitation et de r novation doivent s inscrire dans un programme qui constitue la traduction d une pens e urbaine et manifeste une volont de piloter politiquement ce vaste chantier Les collectivit s territoriales doivent devenir des acteurs de premier ordre L enjeu majeur est de densifier la ville La densification de la ville peut passer par la r habilitation du parc par la d molition plus syst matique des paves thermiques ou par le re
199. ment un budget moyen de travaux assez faible De plus c est un march tr s diff rent du neuf il est beaucoup plus complexe plus difficile mettre en uvre chelle Le national n est pas toujours la bonne chelle pour traiter les probl mes L chelle technique n est pas toujours pertinente ni suffisante Organisation de la profession Pour r aliser les travaux de r habilitation sur l habitat il est n cessaire d avoir une vision globale et des propositions adapt es chacun Hors aujourd hui il y a tr s peu de soci t proposant une intervention globale structur e et ma tris e avec un engagement de performance dans un budget arr t Les principaux leviers relev s conomie Les biens immobiliers r habilit s thermiquement vont accro tre leur valeur marchande sur le mod le de ce qui s est pass en Suisse Il faut donc inciter faire en cr ant l exemplarit sur des op rations coup de poings des interventions fortes aid es par de l argent public Accompagnement inciter les gens accepter le changement faire bouger sa maison son habitat son mode de vie Il faut un chef d orchestre Cette incitation passe par de l accompagnement du m nage pour l aider d finir ses besoins par des outils r glementaires et des aides financi res qui vont l accompagner dans le temps pour planifier ses travaux R glementations Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 139 Le princ
200. ments sociaux et r novation urbaine anim par P Van de Maele Directeur G n ral de l Agence Nationale pour la R novation Urbaine ANRU et le chantier n 3 R novation des b timents existants anim par Pelletier Pr sident de l Agence Nationale pour l Habitat nous int ressent plus particuli rement Ces chantiers dits Comop n 2 et Comop n 3 ont remis un rapport comportant respectivement 14 et 47 propositions 2 Dans son rapport le Comop n 2 Logements sociaux et r novation urbaine propose la d finition des objectifs suivants radiquer les cat gories F 331 450 KWh 2 et G sup 450 KWh ep m2 an et d amener l ensemble de ces logements dans la cat gorie 91 150 KWh ep m2 an Il est galement propos que soit trait l essentiel des logements de cat gorie 231 330 KWh ep m2 an ayant recours un r seau de chaleur ou une nergie fossile pour les amener la cat gorie C Dans les programmes de r novation urbaine 15 000 logements devront atteindre l tiquette 51 90 KWh ep m2 an d ici 2013 Le Comop n 2 propose de traiter les logements concern s dans la p riode 2009 2015 selon le calendrier suivant 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Total Droit 35 000 60 000 75 000 90 000 110 000 125 000 125 000 620 000 commun ANRU 30 000 30 000 40 000 40 000 40 000 180 000 Total 65 000 90 000 115 000 130 000 150 000 125 000
201. mis d identifier un ensemble d obstacles la r alisation des objectifs d finis par la loi de programmation relative la mise en uvre du Grenelle de l environnement Ces obstacles ont t class s en six grandes cat gories gouvernance technique fili re urbain mode de vie patrimoine illustr es sous la forme de legos Ces obstacles n ont pas tous la m me importance ni le m me statut Certains d entre eux pr sentent un caract re majeur qui est de nature faire chouer le projet ambitieux d fini par le Grenelle de l environnement L identification et la d finition de ces obstacles laissent appara tre en filigrane les moyens de les r duire ou de les contourner En effet obstacles et leviers fonctionnent de concert La comp tence des acteurs leur permet de qualifier la situation et de construire dans le m me temps le probl me r soudre La d finition de ces obstacles ne peut faire l unanimit dans la mesure o les acteurs r unis en ateliers viennent d horizons professionnels et institutionnels tr s diff rents Cette d finition met en lumi re des configurations d acteurs aux comp tences aux r f rentiels et aux int r ts diff rents porteurs d images du futur contrast es Pour chaque cat gorie nous avons identifi deux hypoth ses contrast es qui renvoient deux visions politiques classiques et diff rentes de l homme et de la cit La premi re hypoth se A accorde le primat l individu
202. mois 600 550 500 450 400 350 300 S P A PS s g S S S 97 S S S amp S S amp S amp S Autoris s Source 50 5 Sit del2 Unit millier de logements Selon le rapport du CLIP Habitat Facteur 4 les communes rurales connaissent une certaine dynamique Le poids du parc situ dans les communes rurales ne cesse de cro tre passant de 22 9 en 1985 23 8 en 2006 L envol de la construction neuve profite surtout aux communes rurales et aux petites unit s urbaines Dans les communes rurales situ es en zones p ri urbaines proches des p les urbains qui offrent des emplois le parc de logements cro t de 1 8 en moyenne par an depuis 1999 Mais la croissance est plus modeste 1 1 juste la moyenne pour les autres communes rurales c est dire celles qui trouvent dans le contexte local le ressort de leur activit La construction de logements collectifs n est plus cantonn e aux grandes unit s urbaines Une offre se d veloppe en milieu rural Cependant l talement urbain sous forme de logements individuels diffus se poursuit dans les r gions o la construction est la plus dynamique Logements commenc s selon la tranche d unit urbaine et le type de construction 100 de 200 de 2000 En abscisse tranche d unit urbaine en milliers d habitants tous logements moyenne 2005 2007 source 065
203. mpagnement de qualit conduit par l ensemble des acteurs de la cha ne Les entreprises artisanales les organismes bancaires les agents immobiliers ont un r le de conseil particuli rement important jouer pour accompagner leurs clients vers les solutions les plus performantes Pour les particuliers les ALE doivent devenir le portail unique de la r novation lls y trouveront conseil et accompagnement assistance la ma trise d ouvrage Les ALE pourront conduire des actions de sensibilisations en direction des propri taires occupants et mettre en place des actions partenariales avec les acteurs de l immobilier agents immobiliers et notaires et de la construction syndicats professionnels n gociants l chelon local il est n cessaire de r aliser un inventaire d taill des performances thermiques du parc de logements int gr par exemple dans le Plan climat nergie territorial Pour les propri taires occupants qui souhaiteraient r aliser des travaux lourds les collectivit s locales doivent favoriser la mise en place d op rations de relogement l image de ce qui fait dans le logement social op ration tiroir Des aides particuli res doivent tre destin es aux propri taires occupants en situation de pr carit et aux bailleurs qui ne peuvent financer des op rations lourdes Les op rations programm es d am lioration de l habitat l image de celles conduites Grenoble doivent tre multipli
204. n La r glementation impose d atteindre d embl e le niveau du Facteur 4 dans les travaux de r novation engag s toute solution interm diaire par exemple viser 150 kwh consisterait tuer le gisement d conomies d nergie et compromettre la tenue de l objectif final Le co t de l isolation ou de tel appareil hormis la pose d une ventilation double flux jug e indispensable pour atteindre la performance 104 recherch e reste marginal dans le co t global les co ts de main d uvre sont pr pond rants donc faire intervenir deux fois les entreprises co te plus cher Toutefois cette obligation est modul e pour le parc collectif il ne serait pas tr s coh rent de contraindre la r novation thermique les propri taires de logements au moment de l achat car la r novation thermique doit avant tout tre r alis e l chelle de l immeuble L obligation serait galement inop rante pour les propri taires priv s d tenteurs de logements locatifs restant durablement dans ce statut locatif Pour le parc locatif social le parc collectif priv en majorit des copropri t s et pour le parc individuel d tenu par des bailleurs priv s il est alors pr f rable de viser une obligation de r sultats par exemple atteindre le niveau BBC r novation plut t qu une obligation de moyens Durant cette p riode le sc nario met l accent sur les besoins de formation des artisans et des petites entreprises qui capte
205. n Catherine Charlot Valdieu El ments de strat gie nationale territoriale et patrimoniale de r habilitation des b timents de logements sociaux pour int grer l nergie et les missions de gaz effet de serre dans Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 39 r partition du parc de logements sociaux en France selon les zones climatiques la date de construction et l tat du parc r habilit ou non La part des logements sociaux situ s en zone H1 s l ve 70 de l ensemble du parc estim 3 8 millions de logements g r s par des organismes affili s l Union Sociale pour l Habitat La zone H2 en compte 21 et la zone H3 seulement 8 La localisation des logements non r habilit s et construits avant 1975 soit la part la plus nergivore du parc social renforce encore la pr pond rance de la zone H1 73 de cette cat gorie de logements y sont localis s R partition du parc de logements sociaux pour la typologie retenue et selon qu il a t ou non r habilit B timents paruens B timents construits construits entre 1975 et construits Total avant 1975 1989 depuis 1990 H1 1009 182 523 126 367 189 1 899 497 239 141 Total non r habilit 5 574 16 498 18 951 Total non r habilit 1 376 640 764 197 576 593 2717 430 683 469 790 985 198 404 Total r habilit 0 Total r habilit 932 583 142 702 24 069 1 099 354 Source
206. n destin s au public Le paradigme de la standardisation technologique sans nier le r le de conseil des artisans ou des n gociants tend r duire cependant leur importance 3 3 1 Le r le des artisans Dans une tude prospective la F d ration Fran aise du B timent FFB observe que dans les ann es cinquante l activit du b timent concernait quatre acteurs essentiels le client l architecte le ou les entrepreneurs les fournisseurs Les changes entre ces acteurs partenaires taient bas s sur des relations de confiance et de respect de la parole donn e chacun apportant dans l acte de construire sa sp cificit et des comp tences compl mentaires 74 Si dans certains secteurs du b timent le jeu d acteurs s est grandement complexifi dans le domaine de la r novation en maisons individuelles ou en petites copropri t s march essentiellement artisanal il appara t aujourd hui encore relativement simple Le nombre des acteurs se r duit le plus souvent trois clients entreprises fournisseurs voire deux lorsque le client recours l auto construction Si le nombre des acteurs est r duit la place et le r le de chacun sont aujourd hui progressivement red finis t moignant de transformations fondamentales dans ce jeu d acteurs Ces transformations ont notamment pour cons quences d alt rer la relation de confiance construite entre entreprises et fournisseurs et de remettre en question le r
207. n France mais elles sont disponibles en Europe Si le d veloppement de ces technologies reste un enjeu national ce n est donc pas l absence de technologies adapt es qui constitue l obstacle principal mais plut t l insuffisance de formation et d aptitude au changement des ma tres d uvre des des entreprises de l ing nierie financi re L miettement du parc existant constitue une difficult suppl mentaire 73 des logements anciens sont dans de petits immeubles de moins de 10 logements et 53 sont des logements individuels Les professionnels les plus concern s sont les petites entreprises et les artisans L id e de faire des calculs complexes est rejet e par ce milieu Les bases propos es sont les suivantes amp Un objectif de r novation de 17 5 millions de logements d ici 2050 soit 417 000 par an moyenne de 800 000 transactions par an depuis 2000 dont environ 470 000 logements anciens avant 1975 hors r sidences secondaires conclusion qui s impose pour r nover d ici 2050 l ensemble des logements anciens 50 kWhep m an pour le chauffage seul il faut obligatoirement r nover tous les logements anciens mis en vente chaque ann e d ici 2050 Le temps des politiques incitatives est termin elles ont montr leurs limites il faut passer la r glementation Sidler R novation basse consommation d nergie des logements en France Projet Renaissance programme
208. n carnet cologique un crit re comportemental Cette non prise en compte peut constituer un obstacle sur la route du facteur 4 ou de la ville post carbone En poussant le raisonnement jusqu l absurde nous pouvons imaginer un sc nario catastrophe un monde labellis parfait d un point de vue conventionnel o chaque logement consommerait th oriquement moins de 80 KWh ep m2 an mais qui serait en pratique bien moins sobre ou d une qualit en termes d habitabilit tr s m diocre Nombreux sont les professionnels qui expriment leur inqui tude quant non prise en compte de la dimension architecturale des b timents et des logements Il suffit pas de faire un copier coller de solutions prouv es en Allemagne ou en Suisse pour tenir le pari du facteur 4 La standardisation architecturale est parfois redout e Le contexte g ographique climatique et social est diff rent en France Les tenants de ce troisi me sc nario sont sensibles aux arguments d velopp s par les repr sentants de la r volution culturelle mais c est en gestionnaire d un patrimoine qu ils abordent la question Favorables la d molition d un patrimoine qui a fait son temps ils sont moins sensibles la question des nergies grises Ils manifestent leur int r t pour les questions sanitaires et s inqui tent de voir se d velopper au nom de l urgence climatique des logements dont il faudra demain g rer les pathologies Les repr sent
209. nce des syst me de chauffage d veloppement de l eau chaude solaire Axenne TML Ecofs imagine quatre sc narios en faisant varier le taux de r novation annuel le coefficient de transmission thermique et le syst me de chauffage 39 Axenne TML Ecofs Sc nario de r duction des missions de gaz effet de serre l horizon 2050 MEEDAT 2007 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 43 Actions hors eau chaude solaire Sc narios Taux de Coefficients de Transmission Termique W M2 C Syst mes de r novation chauffage annuel Fen tres Plancher Murs Plafond Sc nario 0 60 2 10 0 27 0 36 0 20 BAU Sc nario n 1 2 00 2 10 0 27 0 36 0 20 Inchang Sc nario n 2 2 00 1 00 0 25 0 20 0 15 Inchang Sc nario n 3 2 00 1 00 0 25 0 20 0 15 PAC chauff condensation SCC Sc nario n 4 2 00 1 00 0 25 0 20 0 15 SSC syst bois nergie pellets Les sc narios 3 et 4 permettent une r duction 72 des missions de CO2 par rapport 1990 La r novation lourde d un volume important de logements semble ainsi n cessaire pour atteindre les objectifs Ce chiffre 2 soit environ 500 000 logements par an correspond approximativement la valeur retenue par O Sidler La loi de programmation relative la mise uvre du Grenelle de l environnement retient le chiffre de 400 000 r novations compl tes par an compter de 2013 Le co t de r novation d une maison individuelle de 120 m2 s l ve d
210. nces et de moyens accrus pour dynamiser le programme de r novation Elles interviennent fortement en appui avec les organismes sp cialis s CAPEB etc dans la formation des entreprises Elles sont l origine d appels d offres basse consommation pour des programmes group s de logements L Etat affine ses modes d intervention vis vis des copropri t s et des bailleurs priv s non soumis l obligation de travaux li s la mise en vente d un logement Un calendrier plus pr cis visant engager ces parties du patrimoine b ti est mis au point fixant des dates butoirs selon les programmes R gions et collectivit s pourraient contribuer d finir les ordres de priorit partir de leur connaissance des contextes locaux L Etat utilise les produits des taxes sur l nergie pour aider l quilibre financier des op rations les moins favorables dont les propri taires et occupants risquent de p tir de l envol e des prix de l nergie Valeurs cibles Facteur 4 atteindre pour les consommations nerg tiques dans le secteur r sidentiel en 2050 B timents B timents neufs Ensemble actuel Valeurs cibles en lt 1975 2007 2050 Chauffage 328 80 100 210 50 Kwh ep m hab an ECS 36 40 37 5 10 Kwh ep m hab an Electricit sp cifique 1000 1000 1000 250 Kwh pers an Source rapport Sidler 108 Habitat Post Carbone CERUR Mai 2010 109 4 Sc na
211. nertie de la fili re il sera n cessaire d aller au del de rythme partir de 2020 pour combler le retard l objectif de 2050 tant intangible Durant cette p riode la fabrication des bonnes technologies se d veloppe en France une v ritable fili re industrielle se d veloppe De nouveaux produits sont disponibles sur le march des prix abordables PAC tr s performantes syst mes de production d eau chaude sanitaire haut rendement avec par exemple r cup ration de la chaleur sur les eaux us es syst mes de ventilation double flux adapt s l immeuble collectif isolants minces efficaces permettant de limiter la perte de surface en cas d isolation par l int rieur etc Bureaux d tudes techniques et entreprises ach vent leur mue et s adaptent pour capter le march de la r novation thermique qui monte en puissance si les travaux concernent 450 000 logements par an durant cette p riode raison d une moyenne de 75 m par logement et pour un co t de 200 m cela repr sente 6 7 milliards par an soit au moins 5 du chiffre d affaires du secteur BTP Les interventions dans les copropri t s se d veloppent surtout apr s 2020 l arsenal juridique s est affin et les m thodes d intervention dans des logements occup s et non vides comme au moment de la cession ont t mises au point Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 107 Mesures Les R gions disposent de comp te
212. ngement d chelles pr voir 140 Il faut intervenir la bonne chelle Il faut passer de l chelle technique l chelle sociale de l chelle industrielle l chelle individuelle de l chelle nationale l chelle communale pour l information et le suivi des habitants Le processus de construction ou d intervention dans le b timent est un processus industriel issu d une pens e industrielle qui s adresse un usager individuel L habitat principal usager dans l habitat est oubli dans le processus Les incertitudes Le changement des modes de vie reste hypoth tique quel sera t il en 2050 suivant l hypoth se le chemin sera diff rent Pr sence d acteurs structur s pour mettre en uvre le changement Faut il garder ou pas le patrimoine ou entrer en rupture notamment dans le parc social pour favoriser le changement Les risques Qu il ne se passe rien si on oblige tout faire tout de suite Des l ments prendre en compte dans les sc narios Harmoniser les choses dicter une r gle claire pour tous les acteurs de terrain clarifier les objectifs et la r gle du jeu donner des outils donner des rep res les plus simples possibles qui s appuient sur les acteurs locaux Ouvrir les esprits quand on parle du CO2 ne pas se limiter l nergie Proposer de nouvelles fa ons d envisager notre mode de vie Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 141 Atelier n 2
213. nmentally Sustainable Transport Est Study port e par l OECD ou l tude VIBAT Visioning Backcasting of UK Transport Policy conduite par Banister et Hickman ou son quivalent r alis en Inde Sans entrer dans le d tail de la m thode suivie par VIBAT rappelons ses diff rentes tapes La premi re tape consiste faire l tat des lieux des recherches identifier les tendances l uvre en mati re de d placement durant la p riode consid r e 2000 2030 construire un sc nario tendanciel Business as usual qui servira de point de comparaison d finir les objectifs atteindre diminution de 60 des missions de CO2 La deuxi me tape consiste construire des images du futur conforment cet objectif La technologie et le comportement des usagers constituent les l ments Structurants des images du futur imagin es dans le cadre de l tude VIBAT Pour atteindre l objectif d fini la premi re image met l accent sur l innovation technologique la croissance conomique et la faiblesse des prix du p trole ont pour cons quence un d veloppement des d placements et des innovations technologiques La seconde met l accent sur la transformation des comportements la faiblesse de la croissance conomique et le co t lev du p trole limitent les d placements et modifient les comportements en mati re de mobilit Les sc narios construits sont ensuite compar s un sc nario tendanciel BAU Ces images co
214. nnaires de r seau d nergie ou de chaleur 146 Les principaux freins relev s ll a toujours des solutions de financement sous r serve que le foncier reste accessible Cette probl matique est consid rer dans un horizon long pour viter qu elle ne devienne trop pesante la fois pour les agriculteurs et pour les nouveaux acqu rants 1 n y pas de prise en compte du co t global dans le financement du logement L ensemble des charges compris celles de chauffage et d lectricit devrait tre comptabilis es pour les financements afin de limiter le nombre de passoire thermique Organisation de la profession Le n ud du probl me est le manque de main d oeuvre qualifi e chez les artisans Social Le mode d occupation est mal connu et devrait tre pr cis afin de pouvoir adapter les financements Une partie de la population ne peut acc der au financement par manque de solvabilit Technologique il faut avoir un niveau de certitudes des conomies d nergies venir pour adapter le plan de financement l achat du logement Les principaux leviers relev s Economique Il faut globaliser les co ts biens d placements charges modes de vie pour adapter les financements Il faut faire entrer le diagnostic de performance nerg tique dans la valeur du bien Pour d velopper le march de la r habilitation il faut faire baisser les prix immobiliers pour relancer l activit Actuellement on obs
215. nt de vue ces ateliers sont assez diff rents des exp riences participatives voqu es plus haut Atelier n 1 Normes r glementations certifications techniques logement existant Atelier n 2 Habitants informer conseiller accompagner d fendre les habitants Atelier n 3 Financement et modes de financement des travaux Atelier n 4 Production de l habitat concevoir r aliser des travaux et distribuer fournir installer des mat riaux et des quipements Atelier n 5 nergie fournir distribuer g rer l nergie Atelier n 6 Gestion du parc priv collectif g rer r habiliter le parc priv en copropri t Atelier n 7 Gestion du parc social g rer r habiliter le parc locatif public Atelier n 8 Gouvernance locale mise en uvre de politiques locales nergie climat orient es logement existant Ces ateliers th matiques d une 1 2 journ e ont t programm s du 22 septembre au 25 septembre 2009 Cinq ateliers se sont d roul s selon le calendrier initialement pr vu Il est apparu plus judicieux d organiser l atelier 16 Certaines d entre elles participent aux programmes lanc s par le PUCA le PREBAT ou la Fondation B timent nergie 18 n 6 dans le cadre du chantier copropri t du Plan b timent Grenelle qui r unit d j un grand nombre de professionnels investis dans ce segment de l habitat Les ateliers n 5 et n 8 n ont pu se tenir faute de participants 50 p
216. nt sur les variables gouvernance technique et fili re II pose la question des aides financi res et de la qualit de l offre Pour faire face aux enjeux de demain il faut mettre en place une politique incitative volontariste assortie d aides financi res importantes pour les produits et les actions les plus performantes Il est important de d velopper la qualit de l offre logement en favorisant la constitution de p les de R amp D le d veloppement d une approche marketing centr e utilisateur et l mergence de poids lourds industriels Le recours la certification des logements existants semble la meilleure mani re de garantir la qualit du produit Ce sc nario pr sente un caract re hybride il reprend des l ments des deux pr c dents en mettant notamment l accent sur l importance d une offre industrielle standardis e et la valorisation de la densification urbaine Plusieurs obstacles majeurs s opposent la mise en uvre de ce sc nario L insuffisance des incitations financi res orient es vers les produits et les actions les plus performants l absence d orientations pr cises et d un cadre r glementaire clair et coh rent la faiblesse de la recherche une vision excessivement technique du b timent Les risques identifi s sont de produire au nom de l urgence nerg tique et climatique des logements de tr s faible qualit architecturale esth tique et habitabilit d veloppant des pathologies n fastes pour le
217. nt territorialis e et centr e sur le local qui peut devenir le lieu d exp rimentation pour ces pionniers La formation et la sensibilisation jouent ici un r le capital La r volution culturelle ne peut passer par des ajustements la marge il convient de modifier les r f rences culturelles des professionnels et des ma tres d ouvrage professionnels par des r alisations exemplaires M ais cette r volution permet elle de r pondre la demande de masse qui suppose de mettre en uvre des actions standardis es Ces diff rentes sensibilit s identifi es par S Arditi S Joncoux M Falempe C Marcos et M C Z lem taient pr sentes dans les ateliers que nous avons anim s donnant lieu parfois de vives controverses Mais dans le m me temps on voit appara tre par del ces sensibilit s une forme de consensus ou des convergences de points de vue qui permettent d tablir un diagnostic partag de la situation et des pistes d action Comme nous l avons vu les participants ces ateliers s accordent notamment sur la n cessit d une feuille de route claire et pr cise labor e par l tat et sur le caract re peu lisible voire scl rosant de la r glementation Mais ils insistent aussi sur la n cessit de simplifier les d marches mettre en uvre par les particuliers pour r aliser des travaux de r novation Un interlocuteur unique disposant d une vision globale du b timent do
218. ntrast es ne sont pas prescriptives elles cherchent illustrer deux futurs possibles Dans une troisi me tape un mod le de calcul est utilis pour valuer les missions de CO2 Des mesures peuvent tre identifi es pour imaginer les meilleurs moyens d atteindre ces deux images L tude ENERDATA r alis e par le Laboratoire d Economie des Transports dans le cadre du PREDIT suit une d marche assez similaire Un sc nario tendanciel appel P gase est imagin si devait se confirmer le couplage entre croissance conomique et mobilit des personnes et des marchandises quels seront l horizon 2050 les trafics pour l ensemble des modes de transport Et quelles seraient les missions de CO2 compte tenu des progr s techniques pr visibles Deux autres sc narios sont construits sur la base d un mod le math matique Le premier sc nario baptis Chronos s int resse aux r actions des m nages et des entreprises une contrainte croissante sur les prix et la vitesse des d placements routiers Le second baptis Hestia envisage un niveau de contrainte plus lev conduisant une r organisation des programmes d activit s et des syst mes de production en vue d une plus grande ma trise des distances parcourues10 7 Environmentally Sustainable Transport Futures strategies and best practices OECD 2000 8 D Banister and Hickman Looking over the Horizon Visioning and Backcasting for UK Transport Policy 9 S Saxena
219. o t des bons composants ex vitrages isolation renforc e peut tre amorti en quelques ann es Sur une estimation 2004 de 52 4 milliards consacr s par an aux travaux d entretien am lioration du parc existant 32 sont le fait de propri taires acqu reurs d un logement ancien Ces 700 000 propri taires acqu reurs r aliseraient donc pratiquement le m me montant de travaux que les autres propri taires occupants 34 du total des travaux qui repr sentent plus de 14 millions de logements l ensemble des propri taires occupants tait valu 15 2 millions en 2004 2 Estimation du sc nario N gawatts 2006 2 INSEE Conjoncture 25 f vrier 2010 n 58 22 Estimation en 2004 chiffre cit dans le rapport Orselli 26 Travaux d entretien am lioration et entretien courant en millions en 2004 HLM 3 836 7 Bailleurs individuels Propri taires occupants Locataires 2 804 5 l Total 52 434 Source ANAH Ce chiffre n a cess de cro tre 58 millions en 2006 et 62 millions en 2007 L am lioration de l habitat constitue ainsi un march plus important que celui des achats de voitures des m nages 36 millions en 2007 pour les achats de voitures neuves et d occasion Les personnes physiques ont command elles seules 90 des travaux engag s 2006 Selon l observatoire de l habitat existant l activit non d clar e aurait repr sent
220. oduits de qualit Mais c est aussi l appareil de production industrielle qu il faut renforcer pour satisfaire la demande 110 Gouvernance 4 1 Mesures incitatives Le r le de l tat n a pas la m me importance dans ce sc nario Si l tat est invit clarifier ses intensions et sa strat gie en d finissant une feuille de route il ne joue pas ici le r le central comme dans le sc nario Standardisation technologique 11 d finit un cadre qui servira de r gle du jeu pour les acteurs conomiques situ s sur un march concurrentiel Dans cette perspective il se doit de r viser la l gislation et le cadre r glementaire jug s obsol tes ou illisibles qui troublent le jeu de la concurrence Si sur ce point ce troisi me sc nario se d marque peu des pr c dents il r affirme la n cessit d une d finition pr cise des objectifs atteindre C est au nom de principes conomiques qu il rappelle cette exigence L o ce sc nario est plus original c est sur la mani re d atteindre ces objectifs Le recours la contrainte est interrog lorsqu il n est pas plus simplement remis en question L tat n a pas ici un r le de gendarme mais d animateur C est par une politique incitative que ces objectifs doivent tre atteints Les aides financi res et les all gements fiscaux constituent des leviers puissants de cette politique incitative J Carassus rappelle que les aides financi res sont efficaces voire tr s effica
221. oin et dynamiser le march de la r novation pour atteindre 400 000 r novations compl tes chaque ann e partir de 2013 Les acqu reurs et les propri taires qui s engageraient r aliser des travaux pourraient ainsi se voir accorder des aides bonifi es des pr ts bancaires plus attractifs des exon rations de taxes et ou un bonus en fonction la classe nerg tique du logement titre d exemple l exon ration de la TFPB et la suppression des droits de mutation lors d une transaction immobili re ont t cit es au cours des ateliers Ces aides pourraient tre gradu es en fonction des r sultats attendus Dans son rapport P Pelletier rappelle notamment que le dispositif allemand fonctionne sur ce principe une premi re aide est accord e la r alisation des travaux et une seconde apr s travaux apr s v rification des performances du b timent Ce conditionnement de l aide figure galement dans les travaux du Comop n 3 1 est sugg r que pour des travaux importants cette aide soit conditionn e des crit res de performance nerg tique Mais faire reposer ces aides sur le diagnostic de performance nerg tique suppose de fiabiliser cet outil et de professionnaliser les diagnostiqueurs dont les comp tences sont parfois remises en cause L absence d un outil de mesure fiable pose de r elles difficult s de mise en uvre de politiques ambitieuses Ce saut qualitatif est n cessaire pour atteindre le facteur 4
222. ompte du co t de fonctionnement du logement Mise en place de pr ts bonifi s pour les produits labellis s Exon ration de taxes TPFB pour les produits labellis s D veloppement du label BBC Effinergie r novation et BBC compatible Accompagner l mergence de nouveaux m tiers ou de nouvelles qualifications co artisans am liorateurs r novateurs qui pourront proposer une vision globale et une offre globale technique financi re administrative leurs clients Favoriser la mise en place de groupements d entreprises Valoriser l image des m tiers du b timent travers des campagnes d information Augmentation des salaires des acteurs de la construction pour promouvoir ces m tiers 124 Formation de l ensemble des acteurs de l acte de construction Formation des interm diaires banquiers notaires syndics de copropri t s conseillers syndicaux de copropri t s et des associations de consommateurs R vision des contenus de formation parfois inadapt s aux enjeux Cr ation d outils p dagogiques d outils d aide la d cision construction d argumentaires pour accompagner particuliers locataires et copropri taires dans leurs choix et d cisions D veloppement et renforcement les Agences Locales de l nergie qui deviennent le guichet unique de la r novation r habilitation du logement Fiabiliser l information D veloppement de nouveaux m tiers design informationnel Proposition d une as
223. ompter entre 24 000 30 000 pour r nover un logement L aspect financier est plus important pour les copropri taires et pour les pr caires Difficult pour les bailleurs de faire de la qualit car les m canismes fiscaux ou de financement sont inappropri s Notamment les assurances dommages ouvrage sont inaccessibles d un point de vue financier 142 si on travaille sur des b timents innovants ou utilisant des techniques novatrices qui ne sont pas toujours reconnues par les assurances Social inertie dans les volutions du logement il faut beaucoup de temps pour faire voluer le march contrairement celui de la voiture Technique quelle solution technique peut on proposer notamment pour le b ti d avant guerre les entreprises sont difficiles trouver pour r aliser de petits travaux ou des travaux de faibles co ts Information Absence d information des habitants sur les choix faire pour am liorer l habitat Ou trop d information qui tue l information Absence de lisibilit Politique On constate un d sengagement de l Etat absence d une vraie politique du logement au niveau national sur le facteur 4 pas de visibilit long terme Les d cisions politiques sont souvent pollu es par les disparit s locales il y autant de politiques que d chelons territoriaux sans articulations entre elles et parfois comportant des incoh rences Les territoires se trouvent donc perdus car sans enga
224. ons r uni durant une journ e des acteurs qui partagent le m me territoire agglom ration de Rennes En effet il nous semblait int ressant de d passer ce d coupage par segments pour r fl chir l chelle d un territoire agglom ration ou pays afin de mieux mettre en avant les d marches initiatives et actions mises en uvre cet chelon territorial L atelier n 8 de la premi re campagne n ayant pu tre mis en place cet atelier territorialis a largement mis l accent sur la question de la gouvernance locale 20 chacun des participants tait remis un jeu de cartes pr sentant les variables et les hypoth ses identifi es lors de la premi re campagne d ateliers repr sent es sous forme de briques ou de legos exemple ci dessous Au dos de la carte figure le descriptif de la variable Fili re Fili re Urbaine Urbaine Les participants taient invit s dans un premier temps critiquer ces hypoth ses et variables puis imaginer les cheminements pour atteindre le Facteur 4 La critique et la d finition du contenu de ces briques l mentaires se sont poursuivies en interne au sein de l quipe de recherche apr s cette seconde campagne d ateliers En identifiant des obstacles et les moyens de les dissoudre ou de les contourner ils dessinaient dans le m me temps des cheminements et des images du futur contrast s La combinaison des hypoth ses et des variables peut prendre diff rentes formes comme le
225. onstruction de ce collectif Cette prise de conscience et cette requalification doivent permettre une meilleure coop ration entre op rateur et client afin de favoriser l introduction d un tiers ext rieur dans le pilotage du chauffage lectrique qui rel ve de la sph re domestique En effet pour que le t l pilotage du syst me de chauffage ne soit pas per u comme une ing rence trang re dans l espace priv il convient de modifier cette relation avec l op rateur historique d lectricit Cette d marche n est pas enti rement nouvelle une tarification horosaisonni re a t mise en place d s 1965 permettant de d velopper un nouvel usage eau chaude sanitaire accumulation des offres tarifaires vari es sont propos es depuis cette date123 Si cette offre a port ses fruits il semble qu il faille aller plus loin Le design tarifaire de l offre ne suffit plus pour faire face aux enjeux venir il faut pouvoir imaginer une relation plus collaborative et plus souple avec un client la fois consommateur et potentiel producteur d nergie L asservissement tarifaire qui pourrait constituer une r ponse ces enjeux propose une forme de relation avec le client qui ne semble pas compatible avec l ambition d associer pleinement un consommateur responsable la coproduction du service Le consommateur est incit auto contr ler sa consommation en jouant sur l offre tarifaire Si cette r volution est dite technologique
226. onstruire cette ville plus dense et agir sur le parc existant L initiative ne vient pas de l tat mais des collectivit s territoriales qui mettent en uvre des programmes de r novation r habilitation ambitieux Indirectement ce sc nario qui privil gie un mode d habitat collectif pose la question du rapport la propri t Faut il favoriser la propri t immobili re individuelle Ne faut il pas entrer dans une conomie de fonctionnalit en privil giant l usage d un service plut t que la possession d un bien Cette approche n cessite de r viser nos modes de vie et nos mani res de consommer Plusieurs obstacles majeurs s opposent la mise en uvre de ce sc nario de rupture notre aspiration la maison individuelle notre attachement au patrimoine et la propri t notre d finition de l am nagement du territoire la capacit financi re des collectivit s territoriales sc nario donne la priorit l habitat en milieu urbain en g n ral et aux secteurs tendus en particulier Les risques identifi s ne sont pas simplement nerg tiques puisement de la ressource ou d pendance nerg tique et climatiques ils sont aussi urbains et sociaux talement urbain absence de mixit sociale s gr gation p ri urbaine Gouvernance Fili re Le deuxi me sc nario met l accent sur les variables gouvernance et fili re I pose la question de l organisation du secteur du b timent et de l offre industrielle
227. our les bailleurs qui louent des passoires thermiques instaurer un syst me bonus malus sur les logements une sorte de taxe de mutation assortie d une r alisation de travaux d am lioration thermique En face de la contrainte mise en place il faut apporter une aide Information communication Simplification des objectifs visibilit des informations La formation et l information doivent se doubler d un accompagnement Cet accompagnement sera au prorata de ce que chacun est en mesure de faire pour atteindre un taux d acceptation optimal il faut une aide vari e pour s adapter la diversit Organisation de la profession Formation des interm diaires pr voir syndic entreprises travailleurs sociaux pour d multiplier le savoir vers les habitants Collaboration et synergie des partenaires apportant de l information et de l accompagnement Les incertitudes Suivant les formes urbaines de demain les sc narios seront diff rents 144 incertitude sur l volution des modes de vie une rupture du grand mod le 1 toit 1 m nage peut merger Les modes d occupation des logements peuvent voluer vers des regroupements de personnes autours de services partag s Quid de la population ultra pr caire on constate une absence d acteur de m thode d outil de moyen pour cette population qui n cessite une aide d urgence Les risques Diminution de l offre locative Risques de retrait de la location de plusieurs log
228. pacte de solidarit national Dans ce cadre sera lanc un Engagement national contre la pr carit nerg tique dont l objectif est de r habiliter sur la p riode 2010 2017 les logements de 300 000 propri taires occupants en situation de pr carit nerg tique notamment en milieu rural Chacune des op rations de r novation devra conduire des conomies d nergie d au moins 25 avec pour objectif global une r duction des consommations nerg tiques d au moins 30 financ es par la mise en place d un Fonds national d aide la r novation thermique des logements priv s 1 25 milliards d euros 44 co pr t taux z ro Copropri t s Parc tertiaire priv Collectivit s territoriales B timents publics de l tat Formation des entreprises des architectes et de l ing nierie Suivi de la r glementation thermique 2012 Logements sociaux Pr carit nerg tique Promotion immobili re Valeur verte Sensibilisation des m nages et des entreprises et modification des comportements 4 nouveaux chantiers viendront s ajouter en 2010 nergies renouvelables int gr es aux b timents Innovations et recherche Signes de qualit labels et certifications Transactions immobili res et r novation nerg tique Rapport d activit 2009 du Plan b timent Grenelle 45 2 603 sessions de formation ont t organis es dans le cadre du programme de Formation aux Economies d Energie des entreprises et artisans du B timent
229. patrimonial conduirait au d veloppement de partenariat public priv PPP dans les grands collectifs 64 Habitat Post Carbone CERUR Mai 2010 65 2 Sc nario villes renouvel es Urbaine Patrimoine Mode d habiter Gouvernance Ce premier sc nario est construit sur une focale urbaine et fonci re Les objectifs du Grenelle de l environnement le facteur 4 dans le parc existant ne pourront tre atteints sans une v ritable rupture dans les modes d urbanisation la poursuite de l talement urbain largement stimul e par la construction de maisons individuelles en milieu p ri urbain ou rural la primaut donn e l accession la propri t en maison individuelle ont pour effet indirect de d valoriser les centres urbains o se localise une grande part du parc existant Le prix du foncier encourage ce mouvement de p riurbanisation Les promoteurs les constructeurs et les agents immobiliers vendent de l loignement g ographique pour satisfaire les exigences superficie et quipements du logement des acc dants la propri t dont le budget est tr s contraint La p nurie fonci re et les co ts plus lev s des op rations de renouvellement urbain limitent la volont affich e de recomposer la ville sur la ville Le sc nario se fonde sur une rupture urbaine forte la recomposition de la ville sur la ville doit devenir la priorit des politiques urbaines Cela r pond plusieurs objectifs enr
230. plaquette de pr sentation thermor nov www renovationdemaison net 88 La Fondation B timent Energie a financ plusieurs recherches sur ce th me 89 Marque d velopp e la Dossier de presse f vrier 2010 Engagement n 1 Proposer une valuation thermique du logement L artisan doit proposer son client une valuation des performances thermiques globales de son logement et tre capable de la r aliser gr ce un logiciel agr En mati re de qualit de services l artisan doit fournir cette valuation dans le d lai convenu avec le client et donner suite une demande d s le premier contact Engagement n 2 Apporter un conseil global en r novation thermique En fonction des demandes et des possibilit s du client l artisan doit lui conseiller des solutions techniques coh rentes pour am liorer l efficacit thermique de son logement isolation menuiseries ext rieures syst me de chauffage et ECS nergie ventilation Son conseil tient compte de la demande et des possibilit s financi res du client Engagement n 3 R aliser ses travaux et en contr ler la qualit L artisan doit proposer des solutions adapt es et efficaces dans son corps de m tier en vue d optimiser la performance nerg tique du b timent II doit tablir des devis avec des variantes la fin du chantier il doit v rifier la qualit des travaux r alis s ainsi que la satisfaction de son client En mati re de qualit de s
231. plement des r sidences principales Champ France m tropolitaine Source Insee enqu tes Logement Surface moyenne en m2 Habitat individuel Habitat collectif Nombre moyen de personnes Habitat individuel Habitat collectif Part des logements individuels en 24 La segmentation du parc par statut d occupation est importante car elle induit des modes de prise de d cision diff rents pour engager des travaux d am lioration nerg tique Parc de logements en milliers hors DOM en 2004 Maisons individuelles 11 566 Logements collectifs 2 872 En milliers Total Propri taires occupants 14 438 Sous total r sidences Feu 14 321 11 234 25 555 JS R sidences secondaires 30177 Logements vacants 1 853 Total 30 425 Source Compte du logement en 2004 L estimation de la r partition des statuts selon les types de chauffage individuels ou collectifs permet de montrer que la prise de d cision en particulier pour les travaux relatifs au chauffage des logements diff re les propri taires occupants la prise de d cision est individuelle dans la plupart des cas 13 6 millions de logements elle n est collective que pour 1 6 millions de logements propri taires occupants logeant en immeubles collectifs dot s d un chauffage collectif Pour les propri taires bailleurs priv s la prise de d cision est majoritairement individ
232. porter le locataire L insuffisance de l organisation de la fili re de la construction en France pas suffisamment d entit s recherche et d veloppement dans les technologies en France Se rapprocher des p les de comp tence Les solutions techniques ne sont pas l Quand nos industriels pourront ils nous sortir des mat riaux et les bureaux d tudes idem Les entreprises ont de gros efforts de qualification faire exemple pose de vitrage isolation renforc e Les principaux leviers relev s Le financement les CEE On en est seulement au d but de l outil Cela peut avoir un effet important 10 du financement il faut y croire c est un l ment de la strat gie financi re II y a un r el enjeu sur ce dossier Mais les organismes HLM ne vont ils pas devenir des oblig s dans le futur Pour le moment ce n est pas act dans le Grenelle 2 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 157 L Eco Pr t avec un taux de 0 9 si on fait des exercices de projection 15 ans c est int ressant on peut pas d nigrer Mise en uvre de ce financement en 2009 et d but d application depuis quelques mois On est dans une phase d apprentissage qui est caler De m me pour la r percussion sur les locataires d une partie des gains de charges g n r s par les travaux voir le Grenelle 2 Autre financement la d gr vement de la TFPB mais jusqu quand La p n tration des bonnes technologies
233. premier plan dans la pr vention de la pr carit nerg tique en tant les chefs d orchestre pour le rep rage des situations la mise en uvre de fonds de lutte contre la pr carit nerg tique en coordonnant et abondant les dispositifs d aides aux m nages pr caires dans des dispositifs mutualis s aides de l Etat pr ts CAF micro cr dits bancaires etc Campagne Isolation de Grenoble La campagne isolation men e par la M tropole de Grenoble illustre parfaitement bien le type d actions qui pourraient tre g n ralis es d autres groupements de communes La m tropole grenobloise propose de mettre en place une campagne d isolation pour obtenir une r habilitation thermique exemplaire sans tuer le gisement d conomies d nergie de 150 copropri t s soit environ 5 000 logements construits entre 1945 et 1975 pour un volume potentiel de 50 millions Cette campagne d une dur e de 4 ans 2010 2013 repose sur un dispositif incitatif pilot par la m tropole grenobloise qui en assure la ma trise d ouvrage en partenariat avec les communes de l agglom ration les fournisseurs d nergie l ADEME et la R gion Rh ne Alpes Outre des aides financi res cette campagne pr voit des actions de communication et de sensibilisation des aides techniques et administrative Cette campagne s appuie sur l exp rience de des Grands Boulevards qui a mis en vidence la complexit de
234. que du Plan b timent Grenelle de l environnement 29 Juillet 2009 51 Par ailleurs 38 893 co subventions de ont t souscrites fin 2009 Le montant moyen de ces co subventions est de 2 140 pour un montant moyen de travaux g n r s par cette subvention de 8 660 31 12 2009 52 Pr t de 1 9 fixe de la Caisse des d p ts et consignation octroy aux bailleurs sociaux enveloppe de 1 2 milliards pour financer cet co pr t 53 Notamment l article 3 qui modifie la loi n 65 557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropri t des immeubles b tis Cet article en cours de discussion pr voit notamment l introduction de la notion de travaux d int r t collectif Si ces travaux sont vot s la majorit des copropri taires le syndic de copropri taires exerce le r le de d ouvrage jusqu r ception des travaux L article pr voit que pour tout immeuble quip d une installation collective de chauffage ou de refroidissement le syndic inscrit l ordre du jour de l assembl e g n rale des copropri taires qui suit l tablissement d un diagnostic de performance nerg tique Au del de 50 lots l audit nerg tique se substitue au DPE Les repr sentants de ce chantier demande l abaissement de ce seuil En effet 80 des copropri t s comptent moins de 40 lots 54 Habitat Post Carbone CERUR Mai 2010 55 IV Trois sc narios Les ateliers ont per
235. r habilitation l habitant modifier ses habitudes les professionnels changer leurs pratiques et leurs modes d organisation Deux hypoth ses peuvent tre envisag es a Mod le incitatif L absence de contrainte ne constitue pas en soi un obstacle L tat et les collectivit s territoriales privil gient des politiques incitatives volontaristes Ils informent et sensibilisent les particuliers et les professionnels aux enjeux nerg tiques environnementaux et climatiques Ils mobilisent les enseignants pour sensibiliser et former via l cole les co citoyens de demain 115 stimulent ou promeuvent les initiatives locales et les d marches exemplaires port es par les collectivit s territoriales 115 mettent en place des incitations financi res tr s incitatives pour valoriser les produits les plus performants Ils valorisent une d marche de labelisation BBC Effinergie r novation Ces actions suffisent mettre en mouvement les int ress s Les travaux r alis s par bouquets compatibles permettent une certaine progressivit de la d marche Dans cette hypoth se les contr les sont relativement r duits et les politiques du logement peu coercitives Les changements reposent pour l essentiel sur la prise de conscience des citoyens la multitude des initiatives prises par les collectivit s territoriales et les professionnels du secteur stimul s par une politique incitative volontariste Ces acteurs engagent leur responsabilit
236. r la consommation de tous les logements d au moins 30 tous les 10 ans Le rapport du Comop n 3 voque un calendrier qui fait une distinction entre une premi re p riode d ici 2012 pr paratoire et incitative et une seconde apr s 2012 o des obligations sont instaur es Avant 2012 garantir la solvabilit des plus modestes par des aides adapt es cr er les conditions d un engagement volontaire des acteurs effort sp cifique de sensibilisation des particuliers renforcement du secteur des professionnels du b timent mise en place d une offre globale retours d exp riences entre recherche innovation et exp rimentations de terrain cr ation d un observatoire de la performance nerg tique et des missions de CO dans le b timent Apr s 2012 instauration de dispositifs coercitifs d autant plus accept s qu ils auront t pr c d s d une phase d explication Dans ce document sont rappel s les objectifs du Grenelle 1 2012 gt 12 gt 210 KWhep m an 2020 gt 38 gt 150 kWhep m an 2050 gt 70 80 gt 50 80 kWhep m an 50 2 La loi de Programmation relative la mise uvre du Grenelle de l environnement l issue de ces discussions et d bats a t vot e la loi du 3 ao t 2009 dite Grenelle 1 de Programmation relative la mise en uvre du Grenelle de l environnement Cette loi rappelle dans ses articles 2 3 4 5 et 6 les grandes orientations en mati re de lutte
237. rateurs ou les r novateurs apportent une r ponse aux attentes du client mais penser un interlocuteur unique ne nous exon re pas d une r flexion sur le r le du client dans ce jeu d acteurs Les professionnels tendent exclure ou r duire le r le du client consid rant que la conception et la r alisation du projet ne rel vent pas de sa comp tence ou freinent la bonne marche du chantier D autres plus minoritaires insistent sur la n cessit de restaurer le r le du ma tre d ouvrage Ils rappellent que la meilleure mani re de sensibiliser les occupants d un logement aux enjeux environnementaux est de les associer en amont l laboration de leur projet d am lioration de leur habitat Informer Le client joue pourtant un r le essentiel dans la r ussite d un projet d am lioration des performances thermiques d une r novation Toutes les tudes et tous les professionnels rencontr s observent que le client b n ficie d un meilleur acc s l information et remet en cause le r le de prescripteur des artisans du b timent Le client fait l apprentissage de la ma trise d ouvrage travers son projet mais faute de comp tences il est rarement en mesure de juger de la fiabilit d une information et de la coh rence de ses d cisions en termes thermiques Il souffre d un trop plein d informations infob sit qui peut conduire une surcharge cognitive Le ma tre d ouvrage non professionnel est bricoleur
238. rc de logements La troisi me partie du document sera consacr e au rappel des actions issues de la loi de Programmation relative la mise en uvre du Grenelle de l environnement et du Plan B timent Grenelle mis en place d but 2009 La quatri me partie sera consacr e la pr sentation 3 sc narios construits imagin s pour contourner un ensemble d obstacles majeurs identifi s par les parties prenantes r unis en atelier Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 5 1 M thodologie Les pages qui suivent sont consacr es la d finition du terme backcasting Cette d finition pr liminaire n a pas pour simple ambition d introduire des l ments de m thode pour poser le cadre m thodologique de la d marche La mani re de d finir le terme backcasting oriente l objet m me de la recherche et la m thodologie mise en uvre Comme nous le verrons plusieurs d finitions ou plusieurs approches cohabitent au sein de la communaut scientifique Notre ambition n est pas d entrer dans les d bats pist mologiques mais plus simplement de rappeler quelques l ments de ces d bats pour mieux asseoir nos choix th oriques et m thodologiques et l originalit de la d marche mise en uvre 1 Backcasting en bref Le backcasting a pour origine les travaux de Amory Lovins qui proposait au milieu des ann es 70 une technique alternative de planification des ressources et de la demande d lectricit Lovins sugg rait de d cri
239. re un futur souhaitable puis d valuer la mani re d atteindre ce futur Apr s avoir identifi un objectif strat gique situ dans le futur il est alors possible de travailler rebours pour d terminer quelles mesures politiques doivent tre mises en place pour l atteindre Le backcasting n a pas pour but d laborer des propositions concr tes mais de comparer la faisabilit et les implications de diff rents futurs nerg tiques possibles et souhaitables en tenant compte de leurs cons quences sociales environnementales et politiques pour clairer les acteurs politiques et ou le d bat public Cette technique appel e Backwards looking analysis par Lovins est rebaptis e Energy backcasting par Robinsons qui d finie ainsi dans un article fondateur The major distinguishing characteristic of back cating analyses is a concern not with what futures are likely to happen but with how desirable futures can be attained is thus explicitly normative involving working backwards from particular desirable future end point to the present in order to determine the physical feasability of that future and what policy mesures would be required to reach that point In order to permit time for futures signicantly different than present to come about end points are usually chosen for time quite far 25 50 years into the future Unlike predictive forecasts backcasts are not intended to reveal or indicate what the future is likely to be but to
240. rio marketing et design produits Gouvernance Technique Fili re Ce troisi me sc nario est construit sur des bases fondamentalement diff rentes Il repose sur l id e suivante notre mani re de penser et de concevoir le logement constitue un obstacle majeur sur le chemin du facteur 4 Les acteurs de la construction d veloppent une approche technique qui tend nier ou r duire les usages du logement et les modes d utilisation des quipements Ce troisi me sc nario plaide pour une approche socio technique du logement centr e sur les usages La place accord e l occupant ou l utilisateur est alors tr s diff rente Celui ci participe la co production de l habiter ou la r alisation d un programme pens en fonction de son mode de vie ou de ses comp tences techniques et cognitives Cette place et cette confiance accord es l habitant modifient de mani re tr s sensible la perception des enjeux la d finition des objectifs et l identification des obstacles Le point central de l analyse n est plus le logement mais l habitant autour duquel se d ploie des dispositifs et des syst mes techniques qui vont lui permettre de co produire son habitat Les questions relatives la sant au confort l habitabilit l esth tique vont prendre une importance qu elles n ont pas dans les autres sc narios La prise en compte de ces questions oriente n cessairement les options techniques retenues et la d finition de la qualit
241. rm 1 850 KWh m Acier 60 000 kWh m Aluminium 190 000 KWh m3 116 La prise en compte de l nergie grise plaide pour le d veloppement de certaines fili res le bois construction sous certaines conditions Ce label d finit un seuil en de a duquel le b timent ne peut pr tendre au label Selon les professionnels rencontr s on voit se d velopper dans le neuf des logements BBC minima dont la qualit et la p rennit des performances peuvent tre interrog es Les questions relatives la sant au confort ou l habitabilit ne sont pas suffisamment prises en compte Certains professionnels ont exprim leurs craintes pour l avenir ne risque t on pas de produire au nom d une injonction agir les contre mod les sanitaires de demain Des labels existent qui int grent ces dimensions mais ils sont g n ralement jug s trop complexes mettre en uvre ou trop peu ambitieux en termes de performance nerg tique Enfin le Diagnostic de Performance Energ tique qui permet d appr cier la performance nerg tique logiciel 3CL du logement appara t tr s insuffisant et tr s peu adapt pour le logement ancien Si cet outil peut avoir un int r t p dagogique pour sensibiliser les occupants les locataires ou les acheteurs d un logement il n est pas suffisant pour mesurer la qualit thermique d un logement Par ailleurs des tudes thermiques fond es sur d autres m thodes de calcul T
242. rog utilis comme synonyme de sc nario Selon Dreborg cette technique est particuli rement adapt e lorsque nous devons r soudre 1 des probl mes complexes qui n cessitent 2 des changements majeurs 3 quand les tendances constituent une part m me du probl me 4 quand les externalit s ne peuvent tre r solues par une approche en termes de march 5 quand l horizon est suffisamment loign pour prendre le temps de d lib rer les chercheurs s accordent g n ralement sur une p riode de 25 50 ans Robinson pousse le curseur jusqu 100 ans Les questions relatives au d veloppement durable s inscrivent clairement dans cette perspective En effet les tudes de forecasting ne peuvent clairer des questions aussi complexes dont les enjeux sont situ s un horizon de temps aussi loign Geurs et proposent la suite de Dreborg une comparaison de ces m thodes qui peuvent tre r sum es par le tableau ci dessous Measure Forecasting Backcasting Justification as the context Discovery as the context Philosophy Causality determinism Causality and intentions Dominant trends Societal problem in need of a Perspective Likely futures solution Possible marginal adjustments Desirable futures Focus on adapting to trends Scope of human choice Strategic decisions Retain freedom of action Extrapolate trends into future Define interesting futures Approach Sensitivity analysis An
243. ront l essentiel du march de la r novation Mais un nouveau corps de m tier appara t les r novateurs La mise en uvre du programme implique une vue d ensemble coh rente et une parfaite mise en uvre Des groupements d entreprises avec un interlocuteur unique vis vis du client se d veloppent L application du programme de r novation permet de cr er 100 000 emplois suppl mentaires dans le BTP et d attirer des jeunes dans le secteur du b timent Les industriels proposant sur le march un nombre limit de produits phares ayant la meilleure efficacit thermique la formation des artisans en est facilit e car le panel des solutions reste r duit De leur c t les banques mettent au point des produits sp cifiques pour financer les travaux s engageant selon la STU Ce sc nario n est pas bas sur une rupture technologique majeure toutes les technologies n cessaires existent d j au moins l chelle europ enne n est donc pas n cessaire d attendre la structuration de la fili re en France pour agir Une m thode bas e sur l exp rimentation et l valuation l instar de l exp rience allemande programme NiedrigEnergieHaus im Bestand lanc 2003 permet d engager des programmes de r novation cons quents et surtout d en tirer des enseignements utiles pour une g n ralisation grande chelle L approche l chelle r gionale para t pertinente car elle permet de mobiliser efficacement l
244. rs politique publique et touch par le rench rissement du prix de l nergie pour les m nages modestes En ville le renouvellement urbain fort affecte aussi des quartiers centraux compos s d individuels peu denses dont les terrains sont recycl s pour de la construction neuve plus dense Mesures Application de la norme BBC r novation Effinergie objectif 80 kwh ep m2 an avec niveaux d aides ajust s selon le niveau de performance atteint G n ralisation des mesures de contr le apr s travaux Adaptation SCoT PLU vis vis des Plans Climats Territoriaux int gration des objectifs climatiques et nerg tiques dans la planification territoriale Mont e en puissance des politiques locales Collectivit s D partements R gions avec partenariat ADEME Agences locales de l nergie lancement d exp rimentations locales grande chelle villes intercommunalit s r gions avec valuation et g n ralisation de l innovation Poursuite du plan de r novation urbaine par l Etat relay au niveau local accentuation des d molitions port es 50 000 logements par an Modifications des r gles de urbanisme pour favoriser densification adaptation des outils de pr emption acquisition Eco bilan Eco plan de travaux et Eco PTZ adapt s aux copropri t s R vision de la loi Copropri t 1965 adoption de la notion de partie privative d int r t commun pour les fen tres Int gration des pro
245. rtains cas des immeubles nergie positive Une nouvelle g n ration d op rateurs appara t nouveaux bailleurs proposant une gamme de services dans l habitat Le parc individuel est r nov surtout dans les secteurs les mieux situ s desserte TC proximit urbaine et mais par contre d laiss dans les secteurs p riurbains loign s des services Le rythme de 400 000 r novations par an peut tre inf rieur dans ce sc nario par ex 320 000 car le rythme de d molition du parc HLM copropri t d grad e maisons est plus lev 80 000 par an partir de 2020 Mesures Labellisation renforc e la suite de RT 2020 g n ralisation du BEPOS pour les constructions neuves Mise en uvre d une r glementation renforc e et d un label r novation plus performant 40 50 kwh ep m2 an Malgr la hausse du prix de l nergie maintien d un tarif avantageux pour le rachat des nergies renouvelables Recours plus massif aux nergies renouvelables et la production locale d nergie int gr e dans les projets de r novation Poursuite et amplification du plan de lutte contre la pr carit nerg tique l envol du prix de l nergie fragilise une part des m nages qui n ont pas encore pu r aliser des travaux dans le parc ancien Les syst mes d aides alternatifs au droit commun sont d velopp s avec l appui des collectivit s locales Mesures coercitives vis vis des propri tair
246. rtisans du b timent dans ce jeu En effet la STU s appuie sur les industriels pour d velopper des produits phares r duisant d une certaine mani re le r le de la ma trise d uvre C est en amont du chantier dans les bureaux d tudes et les cha nes de production des fabricants que se jouerait pour une grande part la r ussite des objectifs affich s par le Grenelle de l environnement Une offre standardis e de produits r pondant des exigences thermiques permettrait de limiter le nombre des acteurs sur le chantier Point n est besoin de diagnostiqueurs pour r aliser un DPE jug peu fiable ou de thermiciens pour r aliser une tude thermique jug e trop ch re pour des particuliers L obligation de r sultats est remplac e par une obligation de moyens identique en tout point du territoire m tropolitain qui simplifie la t che des artisans La pose de produits standardis s favoriserait par ailleurs le contr le du respect de la r glementation l absence ou l insuffisance de contr les constituant un point noir sur lequel beaucoup invitent se pencher Cette vision technique ce paradigme de la standardisation technologique ne fait pas l unanimit car il interroge le caract re artisanal des m tiers du b timent ainsi que le r le et le statut des artisans dessine un mod le top down qui renforce le r le de la r glementation et de l tat animateur et gardien d une politique de r novation tr s ambitieuse
247. s une capacit d investissement faible ou nulle L co pr t taux z ro collectif est souhait ainsi qu un fonds de provision pour gros travaux Le Contrat de Performance Energ tique CPE est un outil de financement jug int ressant 2 La faisabilit technique de l audit nerg tique la qualit architecturale et les pr conisations de travaux Les syndics et syndicats de copropri taires doivent am liorer leurs comp tences en mati re d efficacit nerg tique L audit est souvent limit la chaufferie et traite insuffisamment le b ti ne permettant pas une vision globale Une assistance la ma trise d ouvrage est souhait e 3 D cisions Les questions de financement et de la performance r elle des travaux sont essentielles Il faut changer les r gles de la majorit pour les grandes copropri t s 4 Travaux et performance Sur la base d un audit nerg tique et de pr conisations la mise en concurrence pourrait porter sur des offres comprenant le financement et alliant la garantie de performance des travaux Les copropri taires veulent conna tre les garanties apport es par les professionnels en mati re de performances de l immeuble 5 Exploitation et possibilit de garantie de r sultats Il est possible d am liorer sensiblement l efficacit nerg tique un meilleur pilotage et une meilleure maintenance de l installation 6 Comportement des occupants appara t n
248. s choses c est effacer le pass avant de construire l avenir Cet attachement constitue en soi un obstacle Par ailleurs le taux de renouvellement des logements est tr s lent Nous ne sommes pas sur les m mes chelles de temps dans les secteurs du b timent et de l automobile Le monde du b timent est ce simple fait marqu par une tr s forte inertie Pour reprendre l expression de nos interlocuteurs le b timent est un paquebot qui se man uvre tr s lentement Cette inertie constitue une contrainte forte pour atteindre les objectifs br ve ch ance Enfin la diff rence de l industrie automobile les acteurs de l acte de construire apparaissent extr mement nombreux et atomis s en une multitude de petites agences bureaux ou entreprises artisanales bien loin du mod le industriel automobile L offre produite appara t elle m me tr s riche Le catalogue des fournisseurs comprend plus 500 000 r f rences Cet miettement des acteurs et de l offre ne favorise pas les mutations du secteur Des sc narios qui ne joueraient que sur des variables techniques et financi res occulteraient de ce fait de larges pans de la r alit du monde du b timent faut pouvoir disposer d une analyse multicrit res pour rendre compte de cette complexit C est ce que nous avons cherch faire en mobilisant plusieurs variables legos Les trois sc narios dessin s ne sont pas inconciliables On voit leur lecture l existence d un di
249. s existants sont red coup s pour loger davantage de personnes Des espaces communautaires ou partag s salle de jeu salle de t l travail buanderie sont propos s aux habitants d un m me b timent ou d un m me quartier pour compenser cette perte d espace et favoriser les relations de voisinage et les relations interg n rationnelles Des formes de solidarit et de quasi cohabitation se d veloppent au sein de la famille entourage Cette mutualisation des espaces modifie de mani re importante les modes de vie Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 63 i 1 6 Variable patrimoine Cette variable met l accent sur la dimension patrimoniale du logement Notre rapport au patrimoine et notre attachement la propri t ne constitue pas un obstacle la r alisation des objectifs L accession la propri t encourag e par les pouvoirs publics doit se d velopper pour que la France devienne progressivement un pays de propri taires La multiplication des interm diaires hypoth se B dans la gestion d un bien tend d responsabiliser les occupants d un logement Le propri taire est au contraire en prise directe avec son logement Dans cette hypoth se le logement conserve son statut de bien patrimonial La transaction immobili re constitue un moment propice la mise en uvre de travaux de r novation ou de r habilitation Des contraintes ou des incitations fortes peuvent peser sur le vend
250. s modes d utilisation du logement L encore on observe un d ficit d outils de supports de moyens humains ou de m diation pour accompagner le locataire Les bailleurs sociaux pr sents aux ateliers notent que les travaux ne s accompagnent pas toujours d une diminution des consommations Ils soulignent la n cessit de passer d une logique de programme une logique de projet qui associe mieux les locataires et les collectivit s locales 124 Ce co t peut tre de 40 000 50 000 TTC par logement sur certaines op rations Aux travaux relatifs la performance nerg tique il faut ajouter des travaux sur les parties communes la mise au norme des syst mes lectriques la condamnation des vide ordures le d samientage de certaines pi ces la r fection des sanitaires Sans parler des travaux de r sidentialisation 122 4 4 Cheminements vue du Facteur 4 2050 2012 2020 Un bonus malus est mis en place en fonction des performances nerg tiques du logement Les logements affichant une consommation nerg tique inf rieure au seuil de 80 kKWh ep m2 an apr s travaux r alis s dans un d lai de 2 ans apr s transaction immobili re b n ficient d une majoration ou d une exon ration de la TFPB Les organismes bancaires voient leur r le renforc dans la promotion des meilleurs produits Ils d veloppent de nouvelles offres de cr dits immobiliers Ces offres tiennent compte du co t global du logemen
251. s motivations fortes mais comme nous l avons vu elles peuvent conduire entreprendre des travaux de faible efficacit nerg tique des m nages propri taires depuis moins d un an engagent des travaux dans leur logement113 Leurs d penses sont deux fois sup rieures la moyenne Ce chiffre t moigne de leur volont de s approprier physiquement et symboliquement les lieux en intervenant sur le cadre b ti et les quipements Cette approche qui met l accent sur la r novation lourde se rapproche du sc nario pr c dent Le d veloppement du label BBC Effinergie r novation qui permettra une r elle avanc e n cessite une r organisation des entreprises artisanales Quelles entreprises ou groupements d entreprises sont aujourd hui en mesure de proposer leurs clients une offre globale technique et financi re s quenc e en vue d obtenir un tel label L offre BBC Effinergie r novation reste largement confidentielle Les entreprises seront elles pr tes en 2013 Cette r flexion sur les labels pose la question de la d finition du r f rentiel de ces labels Les repr sentants de ce sc nario en appellent tr s souvent une d finition largie des objectifs qui les rapproche du paradigme de la r volution culturelle Les tenants d une r volution culturelle questionnent les objectifs atteindre l horizon 2050 Ils remettent notamment en question une focalisation sur les consommations d nergie finale q
252. s pour une large part par des entreprises artisanales pour le compte de particuliers Les professionnels du b timent peuvent ils tenir ces objectifs ambitieux Ces objectifs sont quantitatifs mais aussi qualitatifs Or les travaux de l observatoire OPEN et du Club de l Am lioration de l Habitat montrent bien la difficult de r aliser des travaux d am lioration thermiquement performants La diffusion des b timents basse consommation suppose une v ritable transformation des pratiques professionnelles et un changement de paradigme pour les acteurs de la construction Ces acteurs sont ils en mesure d op rer cette transformation Les entreprises disposent elles des moyens humains et des comp tences pour tenir ce pari Le mod le d organisation des entreprises peut il permettre de r pondre aux besoins de cet norme march 1 l v ritablement un enjeu que les professionnels r unis en ateliers ont voqu de nombreuses reprises Dans un rapport intitul R novation basse consommation d nergie des logements en France O Sidler propose des solutions pour contourner les obstacles identifi s et atteindre le facteur 4 l horizon 2050 La pr sence d O Sidler l atelier Production de l habitat a permis d approfondir et de discuter ce sc nario avec les autres participants Nous verrons que sur un certain nombre de points un consensus s tablit Les professionnels tablissent un m me diagnostic qui permet d ident
253. se et les enjeux ont chang s La porte d entr e du probl me est l habitant et non pas la technique l enjeu porte sur l volution des modes de vie des exigences de confort les objectifs sont multicrit res Les principaux freins relev s Financier Fiscalit tr s lourde sur les revenus immobiliers n incitant pas les propri taires bailleurs investir en plus dans des travaux d am lioration nerg tique sans retour financier Il faudrait donner des battements fiscaux aux gens qui font des travaux visant diminuer les missions de CO2 Pour les plus pr caires les obligations faire ne sont pas accompagn es de budget d aide et de finances publiques la hausse il y a donc impossibilit faire 138 Social Peur du changement pour les habitants car la plupart du temps le changement est subi et forc et non pas choisi Patrimoniale Le respect de la pr servation historique patrimoniale et architecturale entra ne une contrainte forte en termes de r habilitation pour certains types de b tis Notamment il est impossible d isoler syst matiquement par l ext rieur si veut pr server la qualit architecturale du patrimoine historique Temps Le rythme des changements et des travaux qui en d coulent pose probl me En clair le r glementaire va plus vite que la vie Typologie du march de l habitat existant ce march est un march de masse avec un morcellement des typologies et globale
254. ser ces obstacles pour imaginer les moyens de les contourner Ces obstacles et ces freins sont innombrables et de nature tr s vari e soulignant la complexit du probl me traiter La lecture des nombreux rapports sur la question suffit s en convaincre Certains de ces obstacles sont li s une fili re ou un type d habitat sp cifiques d autres au contraire sont plus transversaux Un tr s lourd travail a d j t r alis dans le cadre du Grenelle de l environnement travail qui se poursuit aujourd hui au sein du Plan b timent Grenelle pour construire des propositions tr s concr tes Plus de 500 personnes r unies dans 13 ateliers th matiques travaillent sur la question Nous nous appuierons sur ces r flexions et travaux qui ont donn lieu la production de rapports et de notes Ce travail d identification nous conduira construire 3 sc narios ou 3 cheminements contrast s permettant de contourner ces obstacles Ces sc narios sont construits autour d un ou deux obstacles majeurs autour desquels viennent s agr ger des grappes d obstacles secondaires Ces sc narios qui forment des constellations permettent d chapper l effet catalogue Ils ne cherchent pas dresser de mani re laborieuse et exhaustive la liste des obstacles mais tenter d identifier des familles Ces 3 sc narios proposent des ruptures qui sont de nature atteindre sinon d passer les objectifs fix s par la loi de programmation M
255. sistance la ma trise d ouvrage des particuliers et d un accompagnement m thodologique des bailleurs sociaux et des copropri taires Renforcement de la recherche amp d veloppement pour permettre une v ritable r volution dans la mani re de penser et de concevoir le logement Constitution de p les de recherche mixtes associant architectes ing nieurs sociologues ergonomes designers pour faire na tre une ing nierie concourante largie aux sciences humaines introduire massivement les compteurs intelligents Sensibiliser les consommateurs aux pics de consommation et promouvoir l effacement diffus dans les r gions les plus sensibles Conserver un prix de rachat attractif de l nergie photovolta que 2020 2050 Les efforts engag s dans la p riode 2012 2020 doivent se poursuivre Ce n est qu apr s 2020 que de nouvelles g n rations de produits pourront voir le jour C est d abord dans le neuf que cette offre pourra se d velopper Le renouvellement de l offre produit orientera progressivement les attentes et les choix des consommateurs On ne parie pas ici sur une transformation des valeurs mais sur un renouvellement de l offre qui modifie le rapport aux produits les attentes les d sirs et les pratiques des consommateurs Les logements labellis s sont valoris s sur le march immobilier Les acqu reurs de logements existants sont invit s engager des travaux Les produits les moins performants ne trouvent pas
256. ste il vaut mieux lors des cessions une obligation r habiliter par l acqu reur car les travaux r alis s seront plus fiables pour les futurs habitants et de meilleure qualit que s ils sont faits par le vendeur Il faut mettre en place la contrainte de r habilitation thermique notamment lors des cessions de logement par le biais des notaires ou des banquiers Cela est tr s faisable en habitat individuel plus difficile mettre en place en copropri t Le bailleur pourrait aussi avoir une contrainte de performance thermique pour pouvoir louer son logement Politique L tat doit se positionner sur la n cessit de faire comment et dans quel temps et donner la feuille de route la loi de programmation il doit d finir le r le de chacun et mettre en place les moyens pour y arriver par notamment la formation des entreprises les incitations financi res la sensibilisation et l information aux habitants Information communication Sensibiliser les jeunes d s l cole toucher l galement les adolescents N cessit d autocontr le par l utilisateur de l application de la r glementation cela passe par la sensibilisation ou par des outils de contr le de la consommation familiale et par des points de rep re poser pour les occupants de type tiquettes nerg tiques Organisationnel 154 Il faut s appuyer sur le vivier des PME pour r pondre la demande car elles repr sentent le plus gros volume disponibl
257. sur la base de ces objectifs et de ces crit res Plan d action 1 Comparer ces visions du futur avec les tendances actuelles et la situation pr sente 2 Analyser les possibilit s d atteindre le ou les futurs d finis plus haut 3 Utiliser ces sc narios pour promouvoir le changement et mettre en place un plan d action 2 Construire des images du futur Cette diff rence de sensibilit ou d approche a des cons quences m thodologiques videntes Elle s observe notamment dans la mani re de construire les images du futur Nous l avons vu Debrog accorde une grande importance la formation de ces images Pour Robinson au contraire ce point n est qu une tape de la m thode Dans son article Futures under glass il n utilise pas le terme image du futur mais parle plus volontiers de cibles et de buts qui viendraient prendre place sur des images en toile de fond 6 Franzen Future production of transport fuel power and heat from biomass A vision of a large scale energy combine in G teborg G teborg University Sweden 2003 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 13 La construction des images du futur peut varier de mani re tr s importante d une tude l autre Dans certaines recherches les images sont construites par une quipe de chercheurs autour de quelques variables C est notamment le cas d tudes inspir es par Robinson r alis es dans le domaine des transports The Enviro
258. t des r alisations est contr l e le test de la porte soufflante est syst matique Dans le logement social l objectif est de r nover 2 5 par du parc d avant 1975 ce parc tant de 2 4 millions de logements l objectif serait donc de r nover 60 000 logements par an en fixant l atteinte d un niveau BBC r novation Une refonte du calcul des loyers et charges actuellement dissoci s est n cessaire la r novation thermique doit se faire dans la limite du couple loyer charges valeur constante voire un peu diminu e la r duction des charges doit au minimum compenser la hausse du loyer g n r e par les travaux Dans le parc des copropri t s le mod le de l obligation faite lors des cessions de logements fonctionne pas mais l Etat pourrait imposer la copropri t une date butoir pour la r alisation de travaux ceux ci pouvant galement viser un niveau BBC r novation Pour les propri taires bailleurs priv s il est galement possible de majorer le loyer dans la limite des gains de charges obtenus Les banques s impliquent dans le programme de r novation des pr ts sp cifiques sont attribu s pour les projets s engageant dans le Facteur 4 Des pr ts taux pr f rentiels sont accord s sur 20 ans L envol e des prix de l nergie permet d quilibrer plus facilement les op rations L Etat utilise les recettes des taxes sur l nergie taxe carbone etc pour acc l rer la rentabilit des op rations
259. t Les charges li es au fonctionnement du logement consommations d nergies sont prises en compte pour calculer le reste vivre Ils sensibilisent et conseillent leurs clients quant au co t de fonctionnement du logement et au co t des travaux Les acqu reurs qui s engagent r aliser des travaux d am lioration de la performance thermique de leur logement peuvent b n ficier de pr ts bonifi s Les organismes bancaires se rapprochent des professionnels pour proposer des offres financi res prix et d lais garantis Le label BBC Effinergie r novation se d veloppe Cependant il semble difficile d atteindre 350 000 400 000 r novations certifi es l horizon 2012 Cet objectif est repouss 2015 pour permettre aux entreprises de se former de se structurer et de proposer une offre globale leurs clients Le label BBC Effinergie r novation est mis en place Les aides financi res et pr ts bonifi s sont progressivement orient s vers les produits labellis s Les cr dits de recherche sont augment s pour favoriser une v ritable r volution technologique Les quipes pluridisciplinaires associant architectes ing nieurs conomistes thermiciens sociologues psychologues designers ergonomes sont valoris es pour favoriser la constitution d une culture professionnelle commune et le d veloppement de nouveaux produits Des formations ad hoc sont mises en place pour favoriser cette ing nierie concourante
260. t de serre l horizon 2050 MEEDAT 2007 Pelletier Rapport au ministre de l cologie de l nergie du d veloppement durable et de l am nagement du territoire Am lioration nerg tique du parc de logements existants Ao t 2007 Dhont et J Dauchez Les 17 axes du travail du chantier copropri t du Grenelle B timent Novembre 2009 Tableau de bord du Plan B timent Grenelle 30 mars 2010 J Carassus Trois mod les de ma trise de l nergie dans le b timent Annales de la recherche urbaine n 103 Septembre 2007 O Sidler R novation basse consommation d nergie des logements en France Projet Renaissance programme europ en Concerto Enertech Ao t 2007 Rapport du groupe de travail division par quatre des missions de gaz effet de serre de la France l horizon 2050 Minist re de l cologie et du d veloppement durable Minist re de l conomie des finances et de l industrie ao t 2006 L Th venot L action au pluriel Sociologie des r gimes d action Paris La d couverte 2006 L Th venot Le r gime de familiarit Des choses en personne Gen ses n 17 1994 ADELIE Architecteurs EDF Maisons de Qualit Pouget consultant Dussan Novakov Fondation b timent nergie mai 2010 C Parent Suite du Grenelle de l environnement mobilisation des professionnels du b timents Conseil G n ral des Ponts et Chauss e Mars 2008 ADEME BIIS Etude formation 20
261. t les travaux d isolation int rieur et toiture 23 Club de l am lioration de l habitat March de l am lioration de l habitat Donn es chiffr es Juin 2008 28 March des Ouverture Chauffage Int rieur Toiture travaux ayantun portes ou fen tres R novation Isolation murs Nouvelle toiture impact isolantes installation plafonds isol e par nerg tique principale planchers l ext rieur combles Milliers de 2520 1394 863 800 163 logements concern s D pense 12780 5880 3920 1640 1340 engag e HT million d euros Part de march 31 6 14 5 9 7 41 3 3 Source Club de l am lioration de l habitat Les r novations jug es d efficacit partielle travaux insuffisants pour le moment qui seront compl ter ult rieurement repr sentent 75 des r alisations Les r novations d efficacit faible qui dans certains cas impliquent une impossibilit de parvenir une r novation satisfaisante avant une nouvelle modification des quipements mis en place concernent 22 des chantiers Les r novations d efficacit satisfaisante qui approchent le plus les objectifs du Grenelle de l environnement repr sentent 3 des logements En ajoutant la qualit des travaux observ s celles des r novations les ayant pr c d s la proportion de logements avec une r novation partielle tombe 70 Le nombre de logements r nov s de fa on satisfaisante passe 8 des logements ayant fait l objet de travaux d am lioration
262. table rupture technologique II faut imaginer une ing nierie concourante associant architecte ing nieur sociologue ergonome designer pour concevoir de nouveaux produits Cet investissement lourd dans la recherche appara t n cessaire pour concevoir des produits de meilleure qualit performance nerg tique qualit sanitaire confort habitabilit ergonomie qualit esth tique Mais les fruits de cet investissement ne sont pas attendre avant 2020 Lorsque la fili re sera pr te lorsque ces am liorateurs ou ces r novateurs seront plus nombreux il sera possible d envisager le d veloppement d un label BBC Effinergie r novation ou compatible plus grande chelle Les aides financi res et exon rations de taxes pourront tre progressivement r orient es vers les travaux assortis d une garantie de performance La mise sur le march de produits r nov s labellis s l image de Minergie en Suisse devrait permettre de valoriser financi rement les produits de meilleure qualit et d inciter les propri taires s engager dans des travaux d am lioration de la Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 129 performance nerg tique de leur logement l inverse la valeur des biens immobiliers de faible performance nerg tique devrait chuter permettant d envisager pour les acheteurs des travaux plus lourds Une attention particuli re doit tre port e aux propri taires en situation de pr carit qu
263. taux z ro permet de financer jusqu 30 000 de travaux d am lioration de la performance nerg tique du logement Les op rations sont ligibles si elles mettent en uvre des bouquets de travaux deux ou trois actions si elles sont recommand es par un bureau d tude thermique permettent d atteindre une performance globale minimale ou financent des travaux d assainissement non collectifs Rapport d activit 2009 4 Tableau de bord du Plan B timent Grenelle 30 mars 2010 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 53 2013 5 Le montant moyen de est de 16 200 Le montant moyen des travaux engag s dans ce cadre est de 18 862 31 12 2009 51 Dans le domaine du logement social le nombre logement 52 sign s et engag s est de 397 28 02 2010 37 629 logements 28 02 2010 sont concern s Le montant moyen de logement social est de 12 000 par logement 28 02 2010 Le montant moyen TTC des travaux r alis s la suite d un co pr t est de 26 600 par logement 28 02 2010 Un certain nombre des propositions faites par les diff rents chantiers du Plan b timent Grenelle seront traduites en droit En effet le chapitre premier du projet de loi portant engagement national pour l environnement dite Grenelle 2 53 est consacr l am lioration de la performance nerg tique des b timents 50 Rapport d tat n 2 du Comit strat gi
264. te d marche a consist segmenter le parc selon diverses caract ristiques type de logement type de chauffage ann e de construction zone climatique nombre d tages de l immeuble aboutissant ainsi 156 segments diff rents Chaque segment a ensuite t quantifi notamment partir de l Enqu te Nationale Logement 2002 et des chiffres de USH pour le parc locatif social puis une valuation des performances nerg tiques par segment a t d finie partir de sources diverses il s agit de la partie d licate de l tude compte tenu du manque de sources globales et fiables En cons quence les r sultats sont interpr ter comme des ordres de grandeur sur les grands segments du parc de logements Nombre de logements par grands segments et consommations moyennes consommation moyenne en nergie primaire KWh m an nombre de logements Maisons individuelles avant 1975 non r nov es Logements collectifs avant 1975 non r nov s Maisons individuelles avant 1975 r nov es Logements collectifs avant 1975 r nov s Maisons individuelles 1975 2000 Logements collectifs 1975 2000 Logements sociaux Maisons individuelles construites entre 2000 et 2007 Logements collectifs construits entre 2000 et 2007 arc total 31 527 086 33 La loi du 9 d cembre 2004 dite de simplification du droit a institu le en transposition d une directive europ enne sur la perfor
265. th se A San 1 Gouvernance gt A 2 Technique gt Fili re gt 4 Urbaine gt 5 Mode d habiter gt Patrimoine gt Habitat Post Carbone CERUR Mai 2010 19 3 2 Ateliers n 2 La seconde campagne d ateliers s est d roul e en janvier et f vrier 2010 Les participants la premi re campagne d ateliers ont re u une synth se pr sentant l analyse du travail r alis en commun Sur la base de ce premier travail ils taient invit s se joindre une seconde journ e de r flexion dont le but tait d laborer des images du futur et de d finir le cheminement pour les atteindre 4 ateliers d une journ e ont t programm s Paris 3 et Rennes 1 Nous avons choisi de r unir les acteurs par segment de parc logement Atelier n 1 Copropri t Paris Atelier n 2 Parc social Paris Atelier n 3 Maison individuelle Paris Atelier n 4 Gouvernance locale Rennes Ce d coupage nous semblait plus pertinent dans la mesure o les probl matiques de r novation r habilitation du parc existant sont sensiblement diff rentes selon les segments Les acteurs les enjeux les leviers les freins ne sont pas toujours identiques Ces ateliers initialement programm s durant une 72 journ e ont t rallong s pour se donner le temps de dessiner des images du futur et de discuter les cheminements pour les atteindre Le quatri me atelier chappe cette logique segmentaire Nous av
266. tif public Participants DI COSTANZO USH Conseiller technique COLY Bakary OSICA Responsable technique BOGIRAUD Laurent OPAC 38 Responsable de service INDIGO Andr ARRA DG Soci t Dauphinoise pour l habitat Duplessis Sonia OSICA D finition du facteur 4 de quoi parle t on Faut il privil gier l urgence climatique r duction ou l efficacit nerg tique nergie primaire Ce ne sont pas les m mes cibles La taxe carbone va favoriser l lectricit ce qui va p naliser les consommations d nergie primaire Les missions de CO d pendent du type de combustible Cela interroge la mission d int r t g n ral des bailleurs sociaux r pondre l imp ratif du F4 Offrir un logement d cent aux locataires Dans le cas de b timents non isol s tiquette E F ou G et raccord s un r seau de chaleur tiquette CO mauvaise il faudra intervenir sur les deux axes mais dans ce cas les organismes HLM ne sont pas tous seuls gestionnaires des r seaux de chaleur L approche F4 est multicrit res consommation en nergie primaire pb de d finition les taux de conversion ne sont pas les m mes selon les pays en Europe avec prise en compte de la mati re grise la ma trise des charges par les locataires les missions de les politiques Jusqu o aller dans nos immeubles On ne fera jamais du passif On s est focalis sur le chauffage l enjeu est aussi l ECS Si d
267. tifs Les passeurs situ s entre deux paradigmes pourraient jouer un grand r le dans la circulation d un monde l autre et la traduction des actions Ces mod les constructifs situ s constituent des interm diaires entre les diff rentes visions pr sent es 92 territoires de proximit bassins d emplois et territoires v cus o s organisent des configurations d acteurs pour traiter un b ti marqu par des caract ristiques locales que doivent tre pens es des innovations organisationnelles et des formes de collaboration Ainsi loin de constituer un handicap le caract re artisanal des entreprises du b timent peut devenir un atout pour irriguer des territoires l habitat parfois tr s diffus et intervenir sur des chantiers modestes si ces professionnels parviennent se structurer en groupements Si des points de convergence apparaissent entre les acteurs il convient cependant de souligner des diff rences d appr ciation ou des diff rences de lecture L importance donn e aux relais ou aux interm diaires locaux qui peuvent jouer le r le de conseiller et de prescripteur aupr s des clients est videmment variable selon les sensibilit s Ces relais sont les artisans dont il faut restaurer le r le en pensant de nouveaux modes d organisation sinon de nouveaux m tiers les distributeurs et les n gociants interlocuteurs privil gi s des entreprises et les professionnels charg s de l animation des lieux d informatio
268. ts et artisans L infob sit dont souffrent clients et artisans souligne la n cessit de mener une v ritable r flexion sur le design informationnel structuration du contenu typographie et graphisme s mantique analyse de l cosyst me informationnel des messages destin s aux clients et aux artisans faut pouvoir penser l architecture des canaux de diffusion de l information et le contenu argumentaire design graphique des messages diffus s Peut tre faut il ouvrir un chantier transversal sur cette th matique comme il en existe dans le cadre du Plan b timent Grenelle Dans son rapport au Ministre de l cologie Fran oise H l ne Jourda 8 sugg rerait le d veloppement d un Wikip dia au contenu valid par un comit comp tent Mais peut tre faut il aussi penser de nouveaux m tiers architecte ou designer de l information pour fiabiliser des informations accessibles sur site de r f rence Conseiller Les professionnels rencontr s rappellent aussi l importance des distributeurs dans ce travail de m diation entre les acteurs Avec plus de 000 Grandes Surfaces de Bricolage GSB et 13 000 points de vente 97 Les Fiches de D clarations Environnementales et Sanitaires FDES permettent par une tude d taill e selon la norme NF P01 010 de r aliser un bilan environnemental des mat riaux de construction pouvant tre utilis dans un projet Ceci dans le but de minimiser les impacts sur l
269. u futur Parmi ces neuf images l auteur en retient trois La construction des images du futur n est pas toujours affaire d experts Les usagers sont parfois associ s la construction de ces images Cette d marche appel e Participative backcasting correspond la seconde g n ration des tudes de backcasting qui a vu le jour au d but des ann es 90 Les sc narios sont souvent cr s en utilisant des techniques de brainstorming Le processus de cr ation des sc narios est alors aussi important que le r sultat Le recrutement des usagers ne cherche pas construire un chantillon repr sentatif de la population concern e Le but est davantage d inviter des partie prenantes s engager dans une d marche autour d une question pour laquelle ils se sentent impliqu s Dans l exemple retenu The Involvement of Stakeholders to Developpement and Implement Tool for Sustainable Households in the City of Tomorrow ToolSust les partie prenantes de cinq agglom rations europ ennes sont au c ur de la d marche L atelier dans l un de ces agglom rations d bute par cette consigne imagine that visited Stockholm in the future 40 years from now and lived there for one day You were as old as you are now and still needed to eat drink travel an rest just as do now What are your memories from that day What did the city look like Au cours d un atelier les participants produisent des id es qui sont regroup es par
270. ude sanitaire le taux de retour est plus long Le co t net n appara t n gatif qu partir de 2036 L objectif facteur 4 aurait un co t n gatif dans le secteur du b timent Par exemple pour les m nages avec un prix de l nergie de 6 KWh le temps de retour taux de rentabilit de 4 sur investissement est de onze ans Un investissement sur une dur e de 30 ans serait rentable d s que le prix de l nergie est sup rieur 3c kWh 6 2 La Calade et Suden Le projet Factor 4 est une d marche europ enne men e dans plusieurs pays se traduit par le mod le SEC pour la France c est un mod le d analyse en co t global largi int grant les missions de GES dont l int r t est de d finir avec transparence la nature des principaux enjeux environnementaux et de d veloppement durable Le co t global largi comprend les co t d investissement le co t futur de fonctionnement en int grant des hypoth ses sur les prix de l nergie de l eau le co t de certaines externalit s co t de carbone vit etc la mise en vidence d indicateurs qualitatifs qui peuvent augmenter la valeur fonci re du projet mise en vidence des devises pargn es pour acheter de l nergie fossile par exemple Les missions de CO de l ensemble du parc social affili l USH sont estim es 13 5 Mt q CO soit une moyenne de 3 1 tonnes par logement ou 46 kg soit une tiquette E du DPE mission
271. udi re Stirling micro cog n ration devrait satisfaire ce besoin l inverse les besoins en eau chaude sanitaire ECS et en lectricit sp cifique vont croissant 134 Bibliographie 1 J Quist et Philip J Vergragt Backcasting for industrial transformations and system innovations towards sustainability relevance for governance In K Jacob M Blinder and A Wieczorek Gouvernance for industrial transformation Proceedings of the 2003 Berlin conference on the human dimension of global environnemental change Berlin 2003 J B Robinson Futures under glass recipe for people who hate to predit Futures Octobre 1990 D K Dreborg Essence of the backcasting Futures 28 9 1996 K Geurs and B Van Wee Backcasting as a tool for sustainable transport policy making the environmentally sustainable transport study in the Netherlands EJTIR 4 n 1 2004 M H jer and L G Mattsson Determinism and backcasting in futures studies Futures n 32 2000 M H jer and L G Mattsson Historical determinism and backcasting in future studies Conference Urban Transport Systems Lund June 1999 J Franzen Future production of transport fuel power and heat from biomass A vision of a large scale energy combine in G teborg G teborg University Sweden 2003Environmentally Sustainable Transport Futures strategies and best practices OECD 2000 D Banister and Hickman Looking over the Horizon Visioning and Backcastin
272. uelle 4 4 millions de logements ou en partie non n gligeable collective 2 millions La difficult de r percuter dans les loyers le co t d une partie des travaux d conomie d nergie constitue un frein important l engagement de travaux par les propri taires bailleurs Cette difficult est aggrav e dans le cas d immeubles collectifs en copropri t dot s d un chauffage collectif Pour les bailleurs sociaux les prises de d cision d pendent de l organisme gestionnaire et les conomies d nergie r alis es peuvent tre plus facilement r percut es dans les charges Estimation du nombre de logements selon statuts d occupation et modes de chauffage en milliers de logements Maisons Immeuble collectif avec Immeuble collectif avec chauffage individuel chauffage collectif Propri taires occupants 11 800 1 800 1 600 Propri taires bailleurs 2 200 2 200 2 000 individuels Bailleurs sociaux HLM 200 1 800 1 400 Autres bailleurs sociaux 200 200 Total 14 200 6 000 5 200 19 Jean Orselli Economies et substitutions d nergie dans les b timents Conseil g n ral des Ponts et chauss es cahier d tachable du Moniteur 01 ao t 2008 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 25 Source Compte du logement en 2004 2 Mutations et travaux d am lioration de l habitat Des sc narios l horizon 2050 pour une r duction par 4 des consommations nerg tiques passage d une
273. uels de couleur La formation des artisans et des petites entreprises sera simplifi e et pour les petites op rations les artisans n auront pas besoin de recourir un ma tre d uvre On passera d une obligation de r sultats ex de la 2005 une obligation de moyens mettre uvre les 5 dispositions pr conis es Le co t des travaux de la STU est estim en 2007 de l ordre de 180 200 TTC par m habitable L conomie de consommation de chauffage est estim e 280 kWh ep m an passage de 330 50 kKWh ep m an L hypoth se d un pr t sur 20 ans 4 5 voire ou 3 5 induit des annuit s comprises entre 13 4 et 15 4 m Dans le cas d un chauffage au gaz le plus difficile amortir car le co t du kWh est le moins cher l conomie r alis e est de 14 m hypoth se du prix actuel du gaz 0 05 kWh mais elle est de 28 m si le prix du gaz double 0 10 kWh Ce calcul montre que l op ration est quilibr e d s la 86 premi re ann e Financements publics et taxe sur l nergie taxe carbone peuvent permettre d acc l rer la rentabilit des op rations les moins favorables Pour les copropri t s les solutions sont plus complexes car les travaux au rythme des cessions n ont pas de sens d cision de copropri t pour les parties communes il faudrait alors imposer la copropri t une date ultime de travaux Pour l ECS dont les quantit s d nergie consom
274. ui n glige d autres aspects du b timent notamment les nergies grises la sant l habitabilit Plus fondamentalement ils interrogent la place du client mais aussi de l utilisateur dans un dispositif socio technique qui bon an mal an tend occuper la place d finie pour lui par les professionnels du b timent La conception et la r alisation ne sont plus d s lors coup es de l utilisation d un syst me socio technique L occupant peut ainsi devenir un acteur du facteur 4 Cette mani re de lire les 113 Club de l am lioration de l habitat Mesurer et comprendre les march s de l am lioration de l habitat 2004 Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 115 enjeux les rapprochent d acteurs dont le r le est de g rer et entretenir un patrimoine Ces acteurs sont confront s la r alit des pratiques habitantes Situ s plus en aval d une cha ne qui va de la conception la gestion d un parc immobilier ils per oivent diff remment les questions Cette prise en compte peut les conduire interroger les labels mis en uvre Plusieurs exp riences sont men es pour d passer ces limites Dans le neuf la F d ration Maisons de Qualit a d velopp un Cahier co logique avec le bureau d tudes Tekhn permettant de d finir des paliers Ce syst me points prend en compte une large gamme de crit res pour d finir la qualit d une maison individuelle Une telle d marche est aussi sugg r e par
275. ui permette de garantir les r sultats hors cette offre d op rateur est quasi inexistante actuellement Rassurer les artisans la grande angoisse des petits artisans est de se faire absorber par des grosses structures comme l ont t par exemple les chauffagistes Temps Il faut prendre en compte le rapport patrimonial des habitants leur habitat Donc il faut prendre en compte la notion de temps en accompagnant les habitants et en planifiant les travaux de r habilitation sur 40 ans puis en adaptant les outils financiers est n cessaire d valuer dans le temps les diff rentes interventions r aliser il ne sera pas possible de tout faire d un coup Les risques Combien cela va co ter en 2050 de ne pas faire les travaux pour atteindre le facteur 4 Des l ments prendre en compte dans les sc narios Co t des nergies N cessit de faire de la prospective sur le co t des nergies et notamment de l lectricit pour qu elle croisse de la m me fa on que les nergies fossiles Le seul moyen de faire baisser l ensemble des consommations est d augmenter le co t des nergies Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 149 Installer une planification nerg tique donner un nombre de kwh m accessible sur un r seau de chaleur associ la mise en place d un syst me de bonus malus li la consommation des habitants et aux conomies qu ils r alisent par rapport l objectif type contrat de p
276. ur r le renforc pour accompagner les particuliers dans la d finition de leurs projets les bailleurs sociaux les syndics et les conseillers syndicaux de copropri t s dans la construction d un argumentaire en direction des locataires des associations de locataires ou des copropri taires Une aide m thodologique et des supports d animation peuvent tre propos s aux bailleurs sociaux et aux copropri taires pour mieux associer locataires et copropri taires dans la d finition du projet de r habilitation Des formations et des voyages d tude peuvent tre propos s aux associations de locataires et des conseillers syndicaux de copropri t s pour leur permettre de co produire le projet de r habilitation Ces d marches vont dans le sens d une professionnalisation des acteurs b n voles Des campagnes d information et de sensibilisation sont organis es aupr s du grand public et des acteurs de l ducation nationale pour modifier l image des m tiers du b timent Des augmentations salariales sont consenties pour r pondre aux besoins de la fili re et promouvoir les m tiers du b timent Ces augmentations sont compens es par une meilleure qualit des produits Mesures Toilettage de la r glementation jug e peu lisible Simplification des proc dures d attribution des aides jug es trop complexes Mise en place d un bonus malus dans le parc existant Mise en place d une nouvelle offre de cr dits qui tient c
277. urbaine tr s volontariste 66 Corr lativement la question urbaine il appara t important d interroger la question patrimoniale Nos repr sentations l gard du patrimoine doivent voluer le statut de propri taire doit perdre de son attractivit au profit de nouveaux statuts mettant l accent sur la valeur d usage II faut r inventer et revaloriser le statut de locataire Mais il faut aussi questionner nos modes de vie et nos modes d habiter L habitat collectif doit tre privil gi pour limiter la consommation d espace et am liorer les performances nerg tiques globales des logements Les projets communautaires avec des services ou des espaces partag s peuvent r pondre une part de la demande des m nages Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 67 2 1 Une rupture du mod le urbain Urbaine La question urbaine et fonci re constitue le principal obstacle lever pour les tenants de ce sc nario On peut raisonner l chelle du logement du b timent pour penser la question Il faut changer de focale pour penser la r novation r habilitation l chelle des communes des groupements de communes voire des aires urbaines Penser la r novation r habilitation des logements existants l chelle d un b timent ou d un lot constitue une erreur de cadrage C est une r flexion plus g n rale sur la ville qu il faut pouvoir mener Le poids de la population urbaine est pass de 13
278. urte cependant la r ticence vis vis de la formation de certains artisans qui le nez dans le guidon prouvent des difficult s se lib rer ou anticiper pour d gager le temps n cessaire La petite taille des entreprises artisanales et la n cessaire polyvalence des artisans ne favorisent pas l investissement des artisans dans des cycles de formation 3 Proc der des regroupements pour former un ensemble de comp tences pour r pondre aux nouveaux enjeux Cette derni re option se rapproche de la 3i me hypoth se envisag e par la FFB 80 L un des artisans sera le mandataire du groupement Il sera l interlocuteur technique unique des particuliers Il aura pour mission de coordonner tous les corps d tat lors de la r novation O Sidler Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 95 Un interlocuteur unique une vision et une offre globales Les professionnels quel que soit le paradigme d fendu s accordent sur la n cessit de proposer au client une offre globale port e par un interlocuteur unique associant solutions techniques et solutions financi res Cette offre globale propos e par cet interlocuteur la fois conseiller et prescripteur permettrait de pallier les travers soulign s plus haut Les tudes de l observatoire OPEN montrent que le chemin parcourir est encore long la question suivante au cours de l ann e 2008 avez vous r alis ou particip un chantier sur lequel
279. ute de pouvoir d gager les fonds n cessaires ou de recourir l emprunt verront leur bien perdre de sa valeur1 ou s orienteront vers les paves thermiques plus accessibles cr ant ainsi un march de la pr carit nerg tique 109 L tude de l ADEME annex au rapport du Chantier Pr carit nerg tique nous rappelle que la pr carit nerg tique touche en premier lieu des propri taires Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 113 Fili re 4 2 Certification La certification des logements existants semble n cessaire pour asseoir une politique incitative qui conduira la valorisation des produits les plus performants Cette r flexion fait cho aux propositions de P Pelletier qui sugg rait en 2007 la promotion d un label BBC Effinergie pour le logement existant avec pour objectif 350 000 400 000 r novations d ici 2012110 L association Effinergie vient de lancer le label BBC Effinergie r novation qui compte une centaine de r alisations en maison individuelle et moins d une trentaine d op rations de logements collectifs Cerqual Patrimoine pour le logement individuel et le collectif group Cequamit pour la maison individuelle en secteur diffus et Certivea pour les b timents tertiaires peuvent d livrer le nouveau label Comme dans le neuf ces organismes assureront le contr le du respect du r f rentiel de certification Pour faire face aux contraintes financi res voqu es plus haut
280. visageable techniquement ou financi rementt L encombrement des meubles d finit parfois la nature des travaux r alis s C est autour de quelques meubles forte valeur affective que se reconstruit 105 J Carasus Analyse des politiques de r novation nerg tique du parc de b timents existants dans trois pays europ ens Allemagne Su de et Espagne Enseignements tir s pour la France Groupe d analyse d action publique 208 2009 106 Le co t d une isolation par l ext rieur est nettement sup rieur une isolation par l int rieur Habitat Post Carbone MANA CERUR Mai 2010 111 parfois le projet Le co t r el des travaux peut tre bien sup rieur Le ma tre d ouvrage proc de parfois des arbitrages qui ne sont pas toujours en faveur de la performance nerg tique Les actions mises en uvre dans le cadre du Grenelle de l environnement s inscrivent d j dans cette d marche mais ce sc nario va plus loin en mobilisant de nouveaux leviers financiers L co pr t taux z ro mesure phare du Grenelle de l environnement conna t un grand succ s Pr s de 90 000 pr ts taient sign s fin f vrier 2010 pour un montant moyen de 16 800 euros l objectif est de 200 000 pr ts fin 2010 Rappelons que le co t moyen des travaux d am lioration de la performance nerg tique est estim de 20 000 30 000 euros par logement pour atteindre le facteur 4 11 est possible de mobiliser d autres leviers pour aller plus l
281. ys 50 KWhep m an pour le parc existant pour le chauffage Avantages pour Olivier Sidler ne pas p naliser les r gions les plus froides mutualisation des co ts mise sur le march d un nombre limit de technologies simplicit pour les entreprises du b timent qui n auront pas de calculs compliqu s faire Rappel des composants de la STU 5 dispositions obligatoires partant du postulat que l isolation sera fera en g n ral par l int rieur impossibilit de faire une isolation par l ext rieur dans les villes ou les ensembles patrimoniaux 1 un ajout aux murs planchers bas un r sistance thermique de 4 3 m K W 2 ajout en combles ou en toiture d une r sistance thermique de 7 5 m K W 3 remplacement des menuiseries par des menuiseries en bois non renforc es munies de triple vitrage peu missif avec argon 4 mise en uvre d une ventilation double flux avec r cup rateur de chaleur d efficacit minimale de 70 5 production de chaleur avec soit chaudi re gaz condensation chaudi re fioul haut rendement pompe chaleur sur lair extrait chaudi re bois rendement sup rieur 70 Dans la STU il n existera qu un seul type de produit d clin par chaque industriel puisqu elle pas des solutions ou des mat riaux mais seulement des r sistances thermiques L identification des produits phares chez les vendeurs de mat riaux pourra tre tr s simple gr ce des marquages vis

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