Édito - Justice et Paix
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1. Rue Maurice Li tart 31 Bte 6 B 1150 Bruxelles Belgique responsable Axelle Fischer Commission Justice et Paix francophone de Belgique asbl Commission N 91 2 me TRIMESTRE 2015 Justice et Paix FOU O D 5 C 2 dito l heure d crire ces lignes des informations pr occupantes nous reviennent du Burundi la candidature pour un troisi me mandat interdit par la Constitution du Pr sident sortant Pierre Nkurunziza a suscit un moi important au sein de la population burundaise Outre la violence avec laquelle les manifestations ont t r prim es signalons la d tention de repr sentants de la soci t civile et la fermeture de la Radio Publique Africaine RPA Cons quence humanitaire de tout cela un climat de peur qui entra ne des milliers de personnes fuir leur pays P 705031 Apr s le Burundi ce sera au Congo et au Rwanda voisins de voter La Communaut Internationale se doit de rester vigilante et pr sente au risque de voir la r gion des Grands Lacs s embraser l est de notre devoir de condamner fermement tout irrespect de l tat de droit et du principe d alternance d mocratique C est ce que nous nous donnons pour mission en travaillant au sein de r seaux associatifs comme le R seau Europ en pour l Afrique Centrale EURAC et en appuyant nos partenaires locaux dans leurs actions Axelle Fischer Secr taire g n rale ONS Revue d analyse2. Volontaires des deux organisations inscrivez vous l atelier d bat lieu et heure exacte d terminer Informations laure malchair justicepaix be Inscriptions marie christine lothier entraide be DISVAS Breves NOTRE CONSOMMATION LECTRONIQUE AU MENU DU SALON VALERIANE samedi 5 septembre 2015 13h Justice et Paix publi e sur www justicepaix be GSM d chets lectro organise une conf rence au Salon Val riane dont le niques amp recyclage Comment r duire notre impact th me g n ral est Soyons acteurs de notre consomma Elle verra notamment intervenir Martin Besieux de tion Nous aborderons la question des impacts sociaux Greenpeace Belgique v nement A Abonnements Contact et environnementaux de notre consommation de biens compos s de ressources mini res tablette et smartphone en vedettes pour les pays du Sud mais aussi celle des alternatives du recyclage et de la r paration Cette conf rence sera ainsi un prolongement de l analyse ABONNEMENT DE SOUTIEN 2 POUR PARLER DE PAIX O DE JUSTICE ET PAIX PARTIR DE 15 VERSER AU COMPTE BE30 0682 3529 1311 Arnaud Gorgemans Pr sident Axelle Fischer secr taire g n rale Chantal Bion Eva Calatayud G raldine Duquenne Santiago Fischer Laure Malchair C line Remy permanents Volontaires ayant collabor ce num ro Yvonne Cl ment Andr Frisaye Sylvain Lauwers Laetitia Tran Ngo
3. d exclusion de mise l cart de la communaut est galement perceptible dans Un an nouvelle racontant l histoire d une jeune femme Victoire qui progressivement tourne le dos au monde Ce ph nom ne d exclusion de mise l cart de la com munaut est galement perceptible dans Un an nouvelle racontant l histoire d une jeune femme Victoire qui progressivement tourne le dos au monde Sans attaches sans argent et sans logement fixe elle part la d rive et devient transparente aux yeux du monde l instar du vendeur de roses Cette impression de neutralit dans les relations appara t parfois de fa on d tourn e travers la s cheresse du langage ou la description des d cors Ainsi les paysages et les lieux visit s renvoient la situation d anonymat laquelle le personnage principal est r duit Seule avec son quart Vittel elle regardait ce panorama sans domicile fixe qui ne d clinait rien de plus que son identit fixe pas plus qu un paysage qu un passeport n est quelqu un signe particulier du n ant L environ nement semblait dispos l faute de mieux histoire de combler le vide en attendant une meilleure id e Le ciel consistait en un nuage uniforme o figurants sous pay s croisaient sans conviction d anonymes oiseaux Dans Les saisons de la nuit New York est galement le th tre de deux mondes bien herm tiques la surface synonyme d ordre de prosp rit et d
4. es ont les devoirs classiques d un locataire c est dire le paiement du loyer et le respect des voisins Il leur est demand aussi d avoir un contact hebdomadaire avec les accompagnateurs sociaux mais elles n ont aucune obligation de suivre un traitement ou d arr ter de consommer de l alcool ou de la drogue Quatre associations s lectionnent les locataires Diog nes travail de rue le Centre Transit accueil et h bergement d usagers de drogue ou d alcool le projet Lama service pour usagers de drogue et La Gerbe service de sant mentale Chaque association s lectionne son tour des personnes ayant un long parcours de rue cumulant probl mes de sant mentale et d addiction et pour lesquelles le mod le en escalier ne fonctionne pas Les associations continuent ensuite le suivi des personnes qui ont int gr le projet Les personnes accompagn es ont les devoirs classiques d un locataire c est dire le paiement du loyer et le respect des voisins Nouvelles preuves Une fois un logement acquis ces personnes doivent faire face de nouvelles responsabilit s ce qui peut rapidement les angoisser Par exemple les huissiers peuvent d barquer pour r clamer des dettes anciennes qui avaient t suspen dues parce que la personne n avait plus d adresse Il est alors tr s important de continuer un accompagnement pour que ces personnes ne se sentent pas l ch es Il y a aussi un sentiment de solitude qui p
5. publique augmenteront L argent pour celui qui vit dans la pr carit est au moins ce qui permet d envisager un lendemain Un futur proche certes mais un futur tout de m me Comme le dit Patrick Declercq philosophe et anthropologue qui a c toy longuement les habitants de la rue L argent progressivement devient tout car il constitue l imm diatet de la survie la mesure exacte de la vie Il est la vie m me et le ma tre du temps L argent dans sa poche est le seul avenir dont on soit s r Mais nous ne pourrions nous contenter de ce seul combat Plus que la charit ce sont des droits qu il faut exiger Nul doute que les nombreuses exclusions du ch mage et l augmentation d mentielle des prix des loyers vien dront encore gonfler les rangs des habitants de la rue si l on n exige pas des mesures sociales ambitieuses Alors que l accumulation du capital ne semble pas avoir de limites pour certaines personnes il est scandaleux que la survie d une part croissante de la population d pende encore de l humeur variable ou de la bonne disposition des simples passants Bien entendu il n y a pas une seule solution Plus que la charit ce sont des droits qu il faut exiger Nul doute que les nombreuses exclusions du ch mage et l augmentation d mentielle des prix des loyers viendront encore gonfler les rangs des habitants de la rue si l on n exige pas des me sures sociales ambitieuses Comme nous le montre la litt ra
6. r ponse face cette situation dramatique un environnement de non droit et l mergence du terrorisme au niveau global En effet une troisi me dynamique encore plus complexe serait celle de l mergence des r seaux terroristes au niveau international qui d passent le contr le des tats gr ce en partie aux nouvelles technologies Mais alors que la War on Terror prend nouveau de l ampleur nourrie par les amalgames m diatiques et la peur collective les causes concr tes demeurent igno r es Un conflit localis peut ainsi devenir un facteur d stabilisateur majeur au niveau r gional et ou global Cependant toute strat gie pour contourner la menace si elle n est pas accompagn e d une approche plus compr hensive est donc vou e l chec Angela Ocampo Boko Haram Western education is forbidden a t fond e par Mohammed Yusuf en 2002 Maidiguri au nord du Nig ria Jusqu en 2009 le groupe tait vu comme un mouvement pacifiste Mais en juin 2009 une courte et violente r volte qui visait l tablissement d un tat Islamique au nord du Nig ria s est pr sent e Les forces arm es nig riennes ont r prim l insurrection en tuant pr s de 800 civils et le leader du groupe A O Pr carit la solidarit plut t que l aust rit a lutte contre la pr carit est un effort mener de front En cette p riode d aust rit o les plus faibles sont sans cesse stigmatis s et a
7. adre des communaut s voire de l tat Une premi re dynamique serait le caract re exclusif de l acc s au pouvoir Apr s l ind pendance en 1960 une m fiance mutuelle et des fort diff rends ethno religieux au nord comme au sud ont emp ch le d veloppement d une identit et d un sentiment national qui aideraient surmonter ces divisions La politique est caract ris e par une comp tition intense entre lites pour l acc s aux ressources conomiques de l tat consid r comme le principal distributeur des b n fices Cette comp tition motive tr s souvent l exploitation des identit s ethniques r gionales ou religieuses pour rallier le support des communaut s afin d atteindre des fins politiques pr cises parfois en ayant recours la violence Dans ce contexte et face au sentiment de perte de droits la promesse d am liorer ces conditions travers l adoption d un mod le de gouvernement plus transparent est un puissant mobilisateur des espoirs des populations les plus vuln rables C est le cas en particulier des provinces du nord historiquement marginalis es politiquement et conomiquement Dans un pays qui dispose d un revenu d environ 50 mil liards de dollars issus de ses r serves p troli res 70 de sa population au Nord vivent en condition de pauvret extr me En cons quence le succ s relatif de groupes extr mistes tels que Boko Haram au nord du Nig ria tient en grande partie au manque de
8. c Angela Ocampo Helena Van Aelst Val ry Witsel Design www acg bxl be Dessin www sylvainlauwers be Publi avec le soutien de la Direction G n rale de la Coop ration au D veloppement et Aide Humanitaire et de la F d ration Wallonie Bruxelles Informations eraldine duguenne 02 738 08 01 Soutien financier partir de 40 d ductible fiscalement verser au compte BE30 0682 3529 1311 avec la mention DON Pour tout renseignement propos d un don ou d un legs merci de bien vouloir prendre contact T l 32 0 2 738 08 01 eva calatayud justicepaix be N h sitez pas nous contacter Commission Justice et Paix francophone de Belgique asbl Rue Maurice Li tart 31 6 justice et Paix B 1150 Bruxelles Belgique T l 32 0 2 738 08 01 Fax 32 0 2 738 08 00 E mail info justicepaix be Facebook facebook com justicepaix Twitter fischersantiago www justicepaix be Aver le soutien de LA CODPERATI 0N be i F D RATISN BELGE Al D VELOPPEMENT e d WALL NMIE BKUZELLE
9. ccus s de divers maux de la soci t un dialogue doit pouvoir s tablir Les citoyens et les politiques doivent pouvoir s couter afin d oeuvrer un objectif commun celui de ne plus accepter la pauvret dans nos soci t s Alors que les Cercles de Dons permettent des citoyens de retisser du lien tout en venant combler des besoins quotidiens le mod le du Housing first s rige en outil permettant aux SDF d acc der un logement durable Mais ces initiatives citoyennes ne peuvent tre enrichies que par la prise de conscience globale que ce combat doit faire l objet de mesures ambitieuses ad quates et r fl chies NrodUCTION ere r flexion N Dossier Prem Cercles de Dons retisser du lien pour une soci t meilleure Les initiatives citoyennes de lutte contre la pr carit fleurissent autour de nous La Commission Justice et Paix de Li ge souhaite les faire conna tre Aussi l un de ses membres Andr vous invite d couvrir un moyen de retisser du lien qu il a exp riment lui m me les Cercles de Dons contre courant de l individualisme l objectif des Cercles de Dons est de trouver des solutions aux probl mes de notre soci t Les Cercles de Dons pour reconstruire la communaut Dans le contexte des nitiatives de Transition voir enca dr de nouveaux projets citoyens allient solidarit et fraternit Dans les ann es 2000 un entrepreneur social californien Alpha LO et quel
10. des conflits internationaux et des enjeux de paix l actualit regards et positions Le radicalisme religieux au Nig ria Boko Haram page 2 Dossier Pr carit la solidarit plut t que l aust rit Introduction page 3 Premi re r flexion Cercles de Dons retisser du lien pour une soci t meilleure page 4 qe PA Pd P Seconde r flexion Des chemins de traverse avec la rue page 7 Portrait Point de vue Housing first ou comment soutenir les sans abris pour un acc s durable au logement page 10 Br ves page 11 Bureau de d p t Bruxelles X ONS regards et posi 5 O D Q Le radicalisme religieux au Nig ria Boko Haram Face la terreur de Boko Haram le discours anti terro riste prend de l ampleur et guide des r ponses h tives sous une approche militaire court terme qui visent annihiler la menace sans pour autant s attarder sur les dol ances locales les plus profondes la base de la radicalisation au Nig ria Depuis 2009 cette secte islamiste radicale m ne une campagne de violence sanglante laissant la population des provinces du nord dans le plus grand d sarroi ignore souvent le contexte historique dans lequel voluent et se forment les identit s religieuses ethniques et r gionales au Nig ria ainsi que le contexte socio conomique qui aggrave le d s quilibre entre le nord et le sud du pays cr ant un terrain fertile aux tensions
11. e lumi re s oppose l indistinction des tunnels o errent dans l ombre la crasse et le froid d anciens terrassiers de tunnels ou b tisseurs de gratte ciel hommes d origines multiples descendants d immigr s accroch s au r ve d une vie meilleure Face une Am rique encore profond ment marqu e par les discriminations raciales cette commu naut de d racin s r alise un certain id al d galit Colum Mccann semble nous dire que dans le d nuement la souffrance et la nuit les hommes sont semblables le blanc et le noir se confondent Dans l obscurit tout le monde a la m me couleur rital n gre polaque ou rouquin irlandais c est du pareil au m me L galit de l ombre n existe que dans les tunnels Le premier syndicat int gr d Am rique a t celui des travailleurs sous air comprim C est seulement sous terre il le sait bien que la couleur est abolie que les hommes deviennent des hommes Au dessus du sol ces tres grandioses magnifi s par l auteur sont ind tectables comme pourrait l crire Jean No l Pancrazi ou ind sirables condamn s l ombre Le tunnel devient une sorte de tombeau sans les honneurs des oubliettes soustraites la vue des passants La sc ne d enterrement de Faraday un des sans abri vivant dans le tunnel r v le avec profondeur cette faille qui scinde m me les familles en deux Ainsi le p re de ce personnage accorde de l gard son fils une f
12. ectures de Un an de Jean Echenoz Les saisons de la nuit de Colum Mccann Chroniques m lancoliques d un vendeur de roses de Bruce Begout et nd tectable de Jean No l Pancrazi Quatre ouvrages pour lutter contre la d personnalisation De ces quatre uvres se d gage de niveaux multiples une sensation de d personnalisation de la personne mar ginalis e Ainsi dans sa nouvelle Bruce Begout d peint un vendeur de roses qui inspire en permanence le d dain le m pris la froideur ou l indiff rence chez les passants ou les gens auxquels il tente de vendre des fleurs Il est tr s difficile d tre invisible Pourtant j y suis par venu J ai totalement disparu sans laisser de traces Ni vu ni connu Comment ai je fait C est simple je suis le genre de type qu on ne remarque pas dans la rue Lorsque c est le cas cela provoque chez celui qui me pr te un peu d attention une moue imm diate de consternation Il faut dire que j occupe une position sociale qui contraire ment ce que l on aurait pu penser est particuli rement ingrate je vends des roses la sauvette le soir dans les restaurants 1 La Strada est le centre d appui au secteur bruxellois d aide aux sans abri 2 BEGOUT Bruce Chroniques m lancoliques d un vendeur de roses nouvelle issue du recueil l accumulation primitive de la noirceur Editions Allia p 200 JON flex A N eiei e Z gt D O Q D N Q C7 Ce ph nom ne
13. entier et notamment dans notre pays que ce soit Li ge Namur ou Fl malle Les Cercles de dons s apparentent ces deux d marches A F Eisenstein Indique que les communaut s sont presque impossibles dans une soci t largement mon tis e comme la n tre parce que ce qui tisse les communaut s ce sont les dons Autrefois ajoute t il pour toutes les choses n cessaires et moins n cessaires les gens d pendaient de personnes qu ils connaissaient personnellement Si on perdait le forgeron du coin le brasseur local ou le m decin il n y avait personne pour les remplacer Et la qualit de vie en devenait nettement moins bonne Si on perdait ses voisins on pouvait se retrouver sans aide alors qu on venait de se fouler la cheville en pleine r colte ou que la grange venait de br ler La communaut n tait pas accessoire la vie c tait une mani re de vivre Ainsi le philosophe poursuit tant donn le caract re circulaire du flux des dons j ai t enthousiaste d apprendre que l invention sociale la plus prometteuse pour construire une communaut LAN Li que j ai pu croiser s appelle le Cercle de Dons Comment les Cercles de Dons fonctionnent ils Alpha LO propose le mode d emploi suivant I pour commencer l accueil de personnes qui participent la rencontre I ensuite un premier tour o chacun exprime un besoin un d sir E un deuxi me tour o celui qui le d sire appo
14. ersonne sp cifique que ce soit on peut simplement payer quelqu un pour faire ce qui est faire ou bien payer quelqu un d autre pour le faire DES INITIATIVES POUR PLUS DE SOLIDARIT epuis quelques ann es un peu partout D dans le monde toute une s rie de citoyens ont d cid de se lancer dans des nouvelles initiatives de solidarit comme par exemple le mouvement des Initiatives de Transition qui a d but en 2006 en Angleterre Totnes une petite ville situ e dans une r gion conomique ment sinistr e De quoi s occupe la Transition Elle a pour but d impliquer une communaut dans le processus qui consiste passer de la d pendance au p trole la r silience locale c est dire la capacit supporter les crises cologiques et conomiques Petit petit la Transition a int ress un nombre toujours grandissant de villes dans le monde et notamment dans notre pays Ath Amay Li ge etc R cemment en 2014 des citoyens de la ville de Seraing ont galement senti l envie de d marrer un processus transitionnaire Un autre mouvement s est aussi d velopp en Angleterre en 2008 Todmorden une autre petite ville d favoris e celui des Incroyables Comestibles Ce sont des exp riences communautaires qui consistent mettre la disposition des habitants des l gumes gratuits dans des bacs ou dans de petits potagers publics Cette d marche a gale ment essaim dans le monde
15. eut appara tre la relecture de leur parcours Ces personnes peuvent repenser leurs ruptures familiales par exemple parce qu elles ont un logement mais qu elles n ont pas de famille y inviter C est un moment o les personnes peuvent tre fragiles il convient donc de rester vigilant Bilan En un peu plus d un an douze personnes ont t relog es Aucune n est en retard de paiement de loyer et toutes ont investi leur logement Les participants voluent leur rythme parfois en dents de scie mais le bilan est globalement positif Seule une personne a quitt le pro Jet et une autre est d c d e L quipe du projet Housing First du SMES B est compos e d une coordinatrice d une assistante sociale d une th rapeute d une psychologue et d une responsable du volet logement L engagement d un m decin psychiatre d un infirmier d un pair aidant et d un secr taire est en cours afin d agrandir l quipe H l na Van Aelst volontaire au Magazine Mixit Alterit www mag ma org CONTRIBUER SMES B recherche actuellement des logements priv s pour le projet Les propri taires qui souhaite raient mettre leurs biens en location via le Housing First peuvent donc crire housingfirst smes be 1 A Bruxelles les deux projets Housing First sont coordonn s par les asbl Infirmiers de Rue et SMES B sant mentale amp exclusion sociale 2 Cet article a t crit partir du portrait d Alexandra Trips tra
16. inter ethniques et inter religieuses surtout entre les jeunes ependant l approche anti terroriste mise en place Un d veloppement in gal Comptant la plus grande r serve de p trole en Afrique le pays est aussi la deuxi me conomie la plus puissante du continent et la plus peupl e avec pr s de 165 millions de personnes dont 19 sont g es de 15 24 ans Mais ces indicateurs refl tent peu la r alit Le Nig ria est un tat fractur et fragile prisonnier d une profonde corruption au sein des administrations provinciales et souffrant d un d ficit de gouvernance et de l gitimit croissant En d pit de sa richesse le Nig ria est affect par des taux de pauvret lev s la pr carit des services publics de base et le manque d acc s pour les jeunes l ducation la sant et aux opportunit s d emploi Ainsi au cours de la derni re d cennie de nombreuses milices ethniques des groupes s paratistes ou bien des mouvements religieux radicaux ont vu le jour ou se sont nouveau r veill s En s opposant l tat les groupes militants exploitent les plaintes de la population et pro mettent le retour d une soci t purifi e et plus juste Les dynamiques sous jacentes la radicalisation La radicalisation est un ph nom ne complexe d l interaction de plusieurs l ments issus la fois d un contexte localis aussi bien que de processus transna tionaux qui d passent le c
17. iste et membre de la Commission Justice et Paix France est galement l auteur du livre Le pardon est il durable Une enqu te au Rwanda paru en novembre 2014 aux ditions Fran ois Bourin ATELIER PARTICIPATIF Gr ce sa r flexion issue de nombreuses rencontres r alis es au Rwanda entre 2003 et 2013 nous avons pu dialoguer avec diff rents citoyens coll gues d autres ONG et journalistes Signalons un passage aux missions radio Face l info et Afrik Hebdo de La Premi re ainsi qu un passage sur la Radio Chr tienne Francophone Pour couter les podcast rendez vous sur notre site Internet http Wwww justicepaix be article270 Laure Malchair MULTINATIONALES ET VIOLATIONS DES DROITS DE L HOMME DE LA R FLEXION L ACTION z ntraide amp Fraternit et la Commission Justice et Paix n ont de cesse de d noncer dans leur travail quoti dien les souffrances v cues par des populations victimes des violences li es aux activit s des multinationales Dans de nombreux pays du monde les populations autochtones et les cosyst mes fragiles sont en effet les premi res victimes des d rapages commis par ces entreprises qui chappent toute r gulation Le vendredi 11 septembre 2015 apr s midi r fl chissons ensemble aux pistes d action concr tes qui se pr sentent aux citoyens et leurs repr sentants politiques en Belgique afin de contribuer mettre fin l impunit conomique
18. lus ou moins 2600 personnes vivaient dans la rue de fa on quotidienne selon La Strada Sur le trottoir sous les ponts dans le m tro les parcs l entr e de commerces l int rieur des halls de gare les habitants de la rue sont omnipr sents dans notre environnement imm diat Nous les c toyons tous les jours travers nos d placements et pourtant un foss immense semble les s parer de nous lochards mendiants SDF sans abri apparaissent comme autant de vocables utilis s pour d signer maladroitement un groupe de personnes indistinct que nous avons du mal appr hender Quel s rapport s notre soci t entretient elle avec ces autres Alors que nos institutions et la plupart des citoyens semblent acquis du moins formellement l id e de droit la reconnaissance la dignit de chacun comprenant notamment le droit un logement d cent comment se fait il que notre soci t puisse tol rer la souffrance quotidienne et l exclusion de ces personnes Comment se fait il que notre soci t puisse tol rer la souffrance quotidienne et l exclusion de ces personnes Que sommes nous en droit de revendiquer un niveau politique C est ces questions entre autres que les diff rentes lectures et les changes men s dans le cadre du Caf Litt raire de Justice et Paix m ont naturellement conduit Tentons pr sent d esquisser quelques pistes de r flexion nourries travers les l
19. mmes rencontr s et nous avons suivi le mode d emploi d Alpha LO d crit ci dessus Et voici quelques exemples de dons de ce premier Cercle de Dons apr s une scolarit d licate Alain avait besoin d aide pour s inscrire dans un enseignement de promotion sociale et Jean lui a tout de suite propos de l accompagner dans ses d marches Annie a offert un livre Jean Charles avait besoin d installer une chelle murale chez lui et Annie lui a conseill de mettre une annonce sur la Servicerie en ligne sur Internet lanc e r cemment dans la r gion etc Cette rencontre s est tr s bien d roul e l ambiance y tait cordiale et g n reuse Si vous d sirez en savoir davantage Conclusion Je d couvre au travers des Cercles de Dons et au travers d autres projets locaux qu il est possible de retisser des liens solidaires entre les citoyens et donc de cr er des communaut s plus soud es gr ce au partage ce qui rejoint les id es du sociologue fran ais Marcel MAUSS qui est notamment connu pour son ouvrage intitul Essai sur le don II me semble que dans les circonstances actuelles nous avons int r t nous serrer les coudes pour d passer les difficult s actuelles et futures et recr er des espaces de solidarit comme les Cercles de Dons que vous aussi pouvez organiser chez vous ou chez des voisins Le triple avantage des Cercles de Dons est donc de recr er des communaut s de recr er de la solida
20. ois celui ci d finitivement enterr dans les profon deurs Les poign es en or de son cercueil contrastent avec le d nuement dans lequel il a v cu une partie de sa vie Comme si une fois enrubann dans son linceul un clochard recouvrait l enveloppe de respectabilit dont on l avait priv de son vivant Les morts sont toujours des braves types crivait Brassens Monde parall le Si ces fictions mettent en lumi re des parcours divers et des situations singuli res qui ne se laissent pas r duire un sch ma de pens e fig tous ces person nages semblent voluer dans un monde parall le d o partent peu de chemins de traverse Qu en est il dans notre soci t Quelle place r servons nous ceux qui chaque jour c toient le pav ou tendent la manche Outre la violence quotidienne du passant press qui d veloppe des strat gies d vitement on remarque que depuis quelques ann es le rejet de ces personnes s institutionnalise au niveau politique Jean Echenoz y fait d ailleurs cho dans son roman Les citoyens moins que les lus se lass rent de voir des vagabonds souvent accompagn s d animaux familiers investir leurs cit s bien peign es vaguer dans leurs parcs leurs centres commerciaux leurs quartiers pi tonniers vendre leurs magazines mis rables aux terrasse de leurs si jolies brasseries Bon nombre de maires con urent d ing nieux arr t s prohibant la mendicit la station allong e dans les es
21. onomie du don philosophie que je ne trouvais pas suffisamment dans les S E L Ainsi en lisant l article de Charles Eisenstein consacr aux Cercles de Dons j ai t charm par ce concept car J y reconnaissais les fondements de l conomie du don avec une dimension spirituelle en plus Par la suite j en ai parl la Commission Justice amp Paix du dioc se de Li ge tout le monde a aussi trouv l id e tr s int ressante car elle permet de proposer une alternative notre soci t de consommation En septembre dernier j ai propos des personnes que Je connaissais de cr er un premier Cercle de Dons mon domicile Jemeppe sur Meuse Seraing J ai cr une Donnerie gratuite en ligne sur Internet destin e aux personnes habitant Fl malle Gr ce Hollogne et Seraing et celui qui le d sire peut donner un objet ou en demander un En m me temps J ai aussi mis sur pied une Servicerie gratuite en ligne sur Internet toujours destin e aux personnes de ma r gion et celui qui le d sire peut demander un petit service ou en proposer un r flexion ee O D a O o D z p Q CO CO O O Aflexion le ON Dossier Prem B II me semble que dans les circonstances actuelles nous avons int r t nous serrer les coudes pour d pas ser les difficult s actuelles et futures et recr er des espaces de solidarit comme les Cercles de Dons Nous nous so
22. paces publics le regroupement des chiens sans museli re ou la vente de journaux la cri e sous peine d amende et de mise en fourri re suivie de frais de fourri re Bref on entreprit d inciter les gueux courir se faire pendre ou simplement se pendre ailleurs En Belgique la loi interdisant le vagabondage a t abrog e en 1993 Mais depuis 2012 alors que le nombre d habitants de la rue explose de nombreuses communes se sont employ es tenter de dissimuler cette manifestation de la pr carit coups de r gle ments et autres mesures de r pression Ainsi l ann e derni re apr s Charleroi Li ge Andenne ou Etterbeek ce fut au tour de la ville de Namur d agir en ce sens en interdisant purement et simplement la mendicit dans son centre ville Exiger des droits En attendant des mesures politiques r ellement ambi tieuses pour radiquer la pauvret n oublions pas que la manche constitue un moyen de survie Elle permet de pallier l absence totale ou partielle de revenus pour des personnes extr mement d munies On pourrait pourtant imaginer que la n cessit de manger tous les jours de se soigner de se v tir ou de se loger se con oive ais ment L argent r colt travers ce geste est une n cessit et non une volont d lib r e de perturber l ordre public Si la possibilit d obtenir honn tement cette maigre obole est interdite c est alors seulement que les vols ou les troubles sur la voie
23. ques uns de ses amis ont eu l id e et l envie d exp rimenter un nouveau concept qu ils ont baptis en anglais Gift Circles et que nous traduisons par Cercles de Dons Je connaissais d j quelque peu le philosophe am ricain Charles Eisenstein qui a notamment crit Sacred Economics L conomie sacr e C est dans un article publi par lui sur Internet que j ai d couvert le concept des Cercles de Dons Dans ce texte Charles Eisenstein raconte qu il a demand aux gens qu il rencontrait un peu partout de lui dire ce qui leur manquait le plus dans leur vie Ils r pondaient le plus souvent s ils n taient pas appauvris ou malades la communaut En ce qui concerne l volution des communaut s et les causes de leur disparition le philo sophe pense qu il y a de nombreuses raisons l am na gement des banlieues pavillonnaires la disparition des espaces publics la voiture et la t l vision l importante mobilit des personnes et des emplois et finalement le syst me mon taire Eisenstein indique que les communaut s sont presque impossibles dans une soci t largement mon tis e comme la n tre parce que ce qui tisse les communaut s ce sont les dons cela explique en derni re analyse pourquoi les personnes pauvres ont souvent des communaut s plus fortes que les personnes riches Car si on est financi re ment ind pendant on ne d pend en rien de ses voisins ou m me de quelque p
24. rit fraternit et d offrir des solutions gratuites en mati res d objets et de services Andr Frisaye Membre de la Commission Justice et Paix de Li ge Renseignements T l 04 233 65 13 Courriel andrefrisaye gmail com Site consacr aux Cercles de Dons http cerclesdedons jimdo com E Sur les Initiatives de Transition je vous conseille de consulter le site suivant htto villesentransition net I Pour les Incroyables Comestibles voici le site fran ais http www incredible edible info I En ce qui concerne Alpha LO vous pourrez lire ici une courte biographie http www shareable net users alpha en anglais i UU EISENSTEIN a crit L conomie sacr e que l on peut lire gratuitement sur son site E Le site de l ASBL R seau des Consommateurs Responsables RCR fournit quant lui des renseignements sur les Donneries les Serviceries les R E S et les S E L http www asblrcr be I Et vous pouvez obtenir des informations sur l Economie du don ici http economiedudon jimdo com et sur Marcel MAUSS Essai sur le don ici http fr wikipedia org wiki Essai sur le don FT 2 Le Ars L j E ng i f 3 h Ip f i j Er t 1 L F m r L fe Fi D g S j cs ri de sa dE P3 cr a ST d i Jx aT ere Des chemins de traverse j g f j avec la rue 2 E Bruxelles en 2014 p
25. rte un don sous la forme d un objet ou d un service I un troisi me tour o celui qui le d sire exprime sa gratitude de la fa on dont il le souhaite Bet finalement une mise au point sur la vie du Cercle et son suivi ventuel Tout y est gratuit et l argent n intervient pas Implication personnelle et collective J ai rapidement t attir par le concept des Cercles de Dons il est vrai que j appr ciais d j la pens e de Charles Eisenstein auparavant Comme je m tais r cemment lanc dans des projets locaux comme une Donnerie une Servicerie etc j ai t s duit par l aspect fraternel solidaire du concept En effet j ai cr une Donnerie gratuite en ligne sur Internet destin e aux personnes habitant Fl malle Gr ce Hollogne et Seraing et celui qui le d sire peut donner un objet ou en demander un En m me temps J ai aussi mis sur pied une Servicerie gratuite en ligne sur Internet toujours destin e aux personnes de ma r gion et celui qui le d sire peut demander un petit service ou en proposer un DremMi re Pr c demment Gr ce Hollogne j avais particip la cr ation d un R E S un r seau d change de savoirs et d un potager collectif deux initiatives qui ont associ des citoyens des institutions publiques et priv es J ai aussi exp riment plusieurs S E L des syst mes d changes locaux mais j ai pr f r me tourner vers les initiatives li es l c
26. ture chaque personne vivant dans la rue exprime des besoins et des envies propres qui supposent des approches singuli res Sans pr tendre puiser la r flexion sur un sujet aussi complexe et d consid rer le travail formidable d un grand nombre d associations et d acteurs de terrain il importe l aussi d exiger Tout Autre Chose davantage de ponts entre la soci t et la rue Nombreuses sont les pistes d action qui s offrent nous pour un changement radical Entre autres une allocation inconditionnelle un revenu de base pour tous des logements sociaux en suffisance et un plus grand nombre de personnes et institutions adapt s aux membres les plus fragilis s de notre soci t D s lors osons r fl chir et agir de fa on collective avec les habitants de la rue sur les conditions de possibilit d une vie digne et heureuse pour tous Val ry Witsel volontaire au Caf Litt raire de Justice et Paix Plus de renseignements ou envie de participer aux Caf s Litt raires Contacter laure malchair justicepaix be 02 738 08 01 w ECHENOZ Jean Un an Editions de Minuit p 11 4 MACCANN Colum Les saisons de la nuit Editions 10 18 p 14 5 Id p 56 Paroles de Georges Brassens issues de la chanson Le temps pass 7 ECHENOZ Jean Ibid p 62 8 La Strada parle d une augmentation de plus de 30 depuis l ann e 2010 9 DECLERCK Patrick Les naufrag s Terre Humaine p 139 10 http w
27. vailleuse de rue pour l asbl Diog nes et psychologue pour le projet Housing First du SMES B paru dans le magazine MagMA en f vrier 2015 http Avmw mag ma org societe de la rue au logement alexandra accompagnatrice psycho sociale de personnes sans abri INTERNATIONAL CRISIS GROUP ICG UNE ORGANISATION POUR REPONDRE AU SENTIMENT D IMPUISSANCE pre en 1995 en tant que ONG ind pendante la cr ation d ICG est inspir e par le sentiment de d sespoir face l incapacit de la communaut internationale d antici per et de r pondre effectivement aux trag dies en Somalie au Rwanda et en Bosnie Depuis lors l organisation s efforce de fournir travers la recherche sur le terrain et le plaidoyer diff rents niveaux de d cision l information la plus pr cise pour une prise de d cision efficiente en cas de conflit L organisation propose ainsi des outils afin d uvrer une pr vention effec tive des conflits internationaux Ses rapports font autorit et alimentent le travail de nombreux acteurs de la soci t civile dont Justice et Paix Consultez ses rapports et activit s http www crisisgroup org Angela Ocampo EST IL POSSIBLE AUJOURD HUI DE PARLER DE PARDON AU RWANDA Coo question qui aurait pu para tre provocante a t pos e avec beaucoup de tact de nuance et d humilit par Beno t Guillou lors de sa visite Bruxelles la fin du mois de mars 2015 Ce sociologue journal
28. ww toutautrechose be mouvement citoyen de solidarit belge O JON flex Z DS ENES re a D D Q CD CN QO C7 O z gt D re fab TS O Le QO C o UD I L HO Q f ir S A gt ou comment soutenir les sans abris un acc s durable au logement e mod le Housing First ou Logement d abord est un mod le qui a d j fait ses preuves aux tats Unis et au Canada Il s est d velopp en r action au mod le dit en escalier Ce dernier est constitu de plusieurs tapes que les sans abris doivent gravir pour acc der un logement permanent abri de nuit et centre d h ber gement d urgence puis maison d accueil puis logement de transit puis logement accompagn puis logement autonome Mais la plupart des usagers restent bloqu s aux premi res tapes Le mod le du Logement d abord permet lui une sortie imm diate de la rue gr ce un acc s direct et sans condition un logement permanent Housing First Belgium est un projet exp rimental f d ral Six quipes mettent actuellement en place ce projet dans cinq villes belges Anvers Bruxelles Charleroi Gand et Li ge Chaque initiative tient compte des r alit s locales Le projet Housing First du SMES B intervient dans les communes de Schaerbeek et Molenbeek gr ce des logements fournis par le Foyer Schaerbeekois et par l agence immobili re sociale de Molenbeek Les personnes accompagn
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