La mort à vivre
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1. l vocation de la mort brute le lecteur est emport dans un flot po tique d o l humour n est pas absent Alors la lecture peut se pour suivre non plus par simple curiosit ou attrait malsain mais pour d couvrir le regard sans complaisance d un croque mort sur son quotidien Coucher sur le papier des mots qui nous parlent de la mort ordinaire de celle de tout un chacun n est pas coutumier Charles Berthouzoz nous r v le les aspects profond ment humains de son m tier Christian Delecraz La Mort vivre 80 pages a t confi e la plume d Eug ne et aux pinceaux de Bertola Cette fiction destin e plus particuli rement aux jeunes raconte les p riples d un jeune homme devenu croque mort presque te Petit Manuel des rites mortuaires 120 pages te un guide permet chacun d approfondir le sujet Quatre auteurs ont apport leur contribution Bernard Crettaz Un autre regard sur le croque mort Notre collaboration avec une entreprise exemplaire Christian Del craz Transparence Tout ce que vous voulez savoir sans oser J r me Ducor ABC des rites mortuaires Christophe Gallaz A l preuve des faits L ABC des rites mortuaires Non dits p riphrases euph mismes le langage est souvent bien emprunt pour exprimer cette r alit aussi tragique que banale qu est la mort ll est vrai qu en l emberlificotant la mort a profond ment enrichi le vocabulaire fran ais comme en t moigne le remarquable ouvra2. photographies pos es retouch es colori es et st r otyp es Son exposition Xenographische Ansichten ga lement accompagn e d un livre Xenographische Ansichten Wieser Verlag Klagenfurt Salzburg 1995 parle la premi re personne pour des Autrichiens et des Autrichiennes qui racontent comment ils se r vent en Touareg en B silienne en Texan en Pakistanaise en Anglais en Ukrainienne etc et m me en x nographe Toutes ces personnes posent dans le contexte de leur choix avec les costumes et les objets qui leur plaisent La pho tographe joue le jeu des vieilles photographies avec un petit clin d il notre poque arri re fond paysager autrichien r chaud gaz lunettes animaux de zoo d un autre continent chaus sures d une autre culture teint de peau couleurs de cheveux 33 de ces images objets pleines d ironie sont accroch es au Mus e rehauss es par des passe partout individualis s en rela tion avec chaque culture repr sent e Nous remercions le Minist re des affaires trang res d Autriche qui nous permet d accueillir Lisl Ponger et ses uvres Ces deux expositions et les deux projections sont le point de d part et de r f rence d un Atelier Lisl Ponger que nous avons choisi d intituler L tranger maison en collaboration avec Visions du R el Lisl Ponger Jean Perret et Erica Deuber Ziegler charg e de recherche au Mus e d ethnographie animeront la r flexion sur le rapport entre
3. des Amis du Mus e d ethnographie SAME COMMUNIQUE Au vu de l avancement du projet du nouveau Mus e d ethnographie la place Sturm l Assembl e g n rale a largi le Comit de la Soci t des Amis du Mus e d ethnographie 11 membres En outre ce Comit a lu un nouveau Pr sident Monsieur Jean Pierre Gontard pr sident adjoint de l IUED et pr sident de la F d ration genevoise de coop ration Monsieur G rald Mentha a t nomm pr sident d honneur Le nouveau pr sident s est engag d fendre vigoureusement le nouveau Mus e d ethnographie comme un crin digne de nos tr sors et comme un centre vivant de la Gen ve multiculturelle et scientifique Au cours de ces derni res ann es le nombre des membres de la SAME a presque tripl pour atteindre 1200 membres ce qui en fait une des plus importantes Soci t des Amis de Mus e Gen ve 8 FORUM D ANTHROPOLOGIE VISUELLE 1999 DU 2 AU 21 NOVEMBRE 1999 AU MUS E D ETHNOGRAPHIE www ville ge ch musinfo ethg EXPOSITIONS Vernissage mardi 2 novembre 18h en pr sence de la photographe et cin aste Lisl Ponger XENOGRAPHISCHE ANSICHTEN et FREMDES WIEN Deux expositions de Lisl Ponger pr sent es par le Minist re des affaires trang res d Autriche Voir page 5 MERCREDI 3 NOVEMBRE 1999 DE 9H 13H ATELIER LISL PONGER L ETRANGER MAISON avec la participation de Lisl Ponger Erica Deuber Ziegler et Jean Perret En collaboration avec Visions
4. n glig es ou bien au contraire provoqu es par des rancunes et des jalousies de toutes sortes que l appui des anc tres s av re vrai ment indispensable Et tout d abord il s agit d accomplir les rites de s paration et de purification qui doivent avoir lieu tr s rapidement car la mort est contagieuse en Afrique Ainsi pour que le d funt ou la d funte n ait pas l envie de reve nir parmi les siens sous forme d esprit errant de revenant on va promener le corps sur un brancard dans les rues du village et les lieux qui lui taient familiers C est ainsi que proc daient il n y a pas si longtemps les agri culteurs Bwa au sud du Burkina Faso comme on le voit sur la photo ci contre o le cadavre envelopp dans des nattes de vannerie est promen sur un brancard par les membres de la caste des forgerons au son d une harpe deux cordes munie d une volumineuse cale basse de style bolon C tait aussi de cette mani re que l on interrogeait autrefois le cadavre sur les causes de sa mort et ven tuellement pour d signer le ou les pr sumes coupables Claude Savary AA y LT gt S al T Petite case de vannerie gard e dans les maisons et suspendue sur les tombeaux Objet magique Sihanaka Madagascar H 44 cm No 12306 Don Henry Rusillon 1930 DU COTE DE CARL VOGT FORUM D ANTHROPOLOGIE VISUELLE 1999 Mus e d ethnographie du 2 au 21 novembre 1999 voir progr
5. Paris Marseille CEREDEM Marseille 17h30 20h30 17h30 20h30 10h15 The Cambridge Experimental Videodisc Project on the Nagas Inde de Alan Macfarlane Sarah Harrison Julian Jacobs et Anita Herle 1989 GB Pr sentation d un des premiers produits multim dia en ethnographie par Majan Garlinski 14h15 l ethnographie et les nouveaux m dias Pr sentation par Pierre L Jordan
6. Rivers Museum de l Universit d Oxford Une troisi me collection a t r unie plus r cemment par le regrett Bernard Frank 1927 1996 riche d un millier d o fuda elle est d po s e l Institut des hautes tudes japonaises IHEJ du Coll ge de France o le professeur Frank enseigna la chaire de civilisation japonaise d s 1980 Ce dernier tait donc le coll gue de Leroi Gourhan qui occupait la chaire de pr histoire depuis 1969 mais curieusement aucun des deux confr res ne semble avoir eu connaissance de l int r t que l autre portait ou avait port envers les o fuda L ensemble entr au Mus e est en cours de d pouillement Danielle Etienne se chargeant des travaux de restauration Il s ins re parfaitement dans nos collections en compl tant la section des religions japonaises document e sur le terrain par mon pr d cesseur Jean Eracle A Paris l inventaire de la collection Frank se poursuit galement et nous nous f licitons de l esprit de collaboration de Mme Petitmangin directrice de l IHEJ Nous pouvons ainsi esp rer mettre en commun les enseignements tir s de l tude respective de ces collections un objectif que n au raient sans doute pas d savou les deux savants Qu il me soit enfin permis d exprimer notre reconnaissance Mme Andr Leroi Gourhan en permettant l entr e de cette collection dans notre Mus e elle contribue mettre en valeur la richesse de la collection de son poux une soixantai
7. compte quelque 6000 pi ces repr sentent pour moi une occa sion extraordinaire pour mettre en pratique ma vision de l anthropologie et de la mus ogra phie Je crois que les sciences humaines ne doivent pas tre confin es des lieux circons crits et renferm s ni tre destin es exclusivement un public restreint de sp cialistes Au contraire elles doivent parler aussi l homme de la rue et l aider mieux comprendre la r a lit complexe dans laquelle il vit r alit qui devient de plus en plus caract ris e par la vari t et la diversit culturelles En m me temps elles doivent contribuer favoriser la communica tion entre les communaut s diff rentes qui habitent le m me territoire l anthropologie de l art et la mus ographie sont tort consid r es comme des branches mineures de l anthropologie et je souligne tort Parce que l on oublie souvent que les hommes et les femmes de toute poque et pays n ont pas seulement discut pratiqu des changes et des rites transmis oralement des connaissances mais ils ont aussi cr des objets travers lesquels fixer une id e ou un v nement les visualiser les m moriser et les passer la g n ration suivante Un objet parle et peut parler plus longtemps que la parole et la musique Si donc les formes artistiques nous parlent il ne faut pas penser que le message ou les mes sages ainsi communiqu s demeurent inalt r s dans le temps L art d un peuple
8. de red couvrir la signification profonde du rite authentique qui tout la fois donne du sens et ouvre sur l nigme absolue Moi devenu pauvre thanatologue mendiant d aide j adh re plus que jamais notre projet de La mort marche suivre Et ce qu il pourrait maintenant y avoir de trop subjectif chez moi mon quipe dirig e par Christian Del craz et mes minents coll gues Roberta Colombo Dougoud Claude Savary et J r me Ducor apporteront un solide correctif par l ouverture aux rites des autres Bernard Crettaz Connaissez vous l Espace Fun tique Cette exposition et les publications qui l illustrent ont t labor es en troite collaboration avec les Pompes Fun bres G n rales de Lausanne Cette entreprise confront e en perma nence avec les demandes des familles constitue un laboratoire exemplaire pour l tudes des nouveaux rituels mortuaires Elle a donc t notre terrain de recherche privil gi G 5 k i st E we a 27 4 ne FA Toilette mortuaire aux Pompes Fun bres G n rales Lausanne 1999 Photo J Watts Les livres de l exposition Une telle coop ration ne va pas forc ment de soi Aujourd hui encore entretenir des relations avec des croque morts est sujet d tonnement et de sarcasmes Pourtant qui d autre que ces professionnels de la mort peut r pondre aux attentes des familles Les savoirs transmis autre fois de g n ration en g n ratio
9. ARLON RAYONNEMENT DU MUSEE D ETHNOGRAPHIE Ceci semble tre particuli rement vrai en Suisse pour qu une institution y soit respect e il faut qu elle le soit d abord en dehors des fronti res Au moment o certains se plaisent d noncer le projet de nouveau mus e comme la manie ou la m galomanie de quelque politique ou intellec tuel qui croit encore au P re No l pour reprendre les termes d un article de journal paru r cemment il para t utile de remarquer l appui de ce projet que m me dans leur cadre triqu actuel aussi bien les collections de notre mus e que l usage qui en est fait sont tr s appr ci s et demand s hors de Suisse D abord et ceci est peu connu nous sommes sans cesse sollicit s pour pr ter des pi ces des mus es et des expositions trang res Par exemple r guli rement la R union des mus es nationaux organisation fa ti re des mus es fran ais nous emprunte des l ments importants de nos collections pour ses expositions itin rantes de prestige telles que Bat k peintres et sculpteurs d Afrique centrale Vanuatu arts des les de cendre et de corail Tr s souvent des mus es d Allemagne d Am rique du Nord du Japon et d ailleurs nous demandent des pi ces que nous pr tons si les conditions n cessaires de s curit et de conservation sont r alis es Tout r cemment nous avons pr t au Mus e de la Musique Paris un reliquaire Fa
10. UNG EINER F RSTENWITWE Bali Willy Mullens 1926 1959 NL 16mm 15 v o muet THE FUNERAL OF EARTH FIRE AND WATER BALINESE REQUIEM Yasuhiro Omori 1993 Japon 16 mm 103 v anglaise LE CHEMIN DES INDIENS MORTS Venezuela Michel Perrin 1983 F 16 mm 90 v o fran ais WAITING FOR HARRY Australie Kim McKenzie 1980 AU 16 mm 57 v o anglais MADARRPA FUNERAL AT GURKA WUY Australie lan Dunlop 1978 AU 16 mm 84 v o anglais SAMEDI 6 NOVEMBRE 1999 15h15 L ENTERREMENT D UN JEUNE HOMME PAUVRE Afghanistan Bernard Dupaigne 1974 F 16 mm 9 v o fran ais BEGRABNIS EINES KNABEN Tha lande Hans Manndorff Friedhelm Scholz et Klaus Volprecht 1967 D 16 mm 23 v o muet LES DIEUX DE LA CHINE LE LIVRE DES MORTS Taiwan Patrice Fava 1977 F 16 mm 48 v o fran ais REINIGUNGSZEREMONIE SBYAN CHOG F R EINEN VERSTORBENEN Inde Tibet Herman Schlenker et Martin Brauen 1972 1981 D 16 mm 34 v o TIBETAN DEATH RITES N pal Tibet Norman G Dyhrenfurth 1982 A 16 mm 26 v anglaise THE TIBETAN BOOK OF THE DEATH THANATOLOGY OF TIBETAN BUDDHISM Minao Kitamura 1998 Japon vid o 37 v anglaise FOREST OF BLISS Inde Robert Gardner 1986 USA 16 mm 88 v o sans dialogue BOATMAN Inde Gianfranco Rosi 1993 I 16 mm 54 v anglaise COLLOQUE VENDREDI 19 NOVEMBRE 1999 L ETHNOGRAPHIE ET LES NOUVEAUX MEDIAS Avec la participation de Pierre L JORDAN EHESS
11. aire partie du jury du plus grand concours de musique vocale orientale qui s est tenu il y a quelques semaines Samarcande en Ouzb kistan Le Mus e d ethnographie de Vienne a demand l auteur de ces lignes d crire un article sur le Mus e d ethnographie du 21 si cle et la responsable des Relations avec le public de notre Mus e a t sollicit e pour participer une mission d appui la cr ation du Mus e Mo ses Bertoni au Paraguay Sans parler des nombreuses conf rences r guli rement demand es au conserva teur du D partement Europe dans la R gion Rh ne Alpes Enfin les publications du Mus e sont vendues ou chang es dans le monde entier En particulier les 66 disques dit s ce jour par les Archives Internationales de Musique Populaire qui ont leur si ge au Mus e d ethnographie sont demand s partout et quatre d entre eux ont re u le prestigieux Prix Charles Cros Beaucoup d autres exemples du rayonnement du Mus e d ethnographie l tranger pourraient encore tre donn s Il est certain que par la construction de l Esplanade des mondes la place Sturm la r putation internationale de notre Mus e s ac cro tra encore et avec elle la r putation de notre ville canton Louis Necker Directeur L JOURNAL DU MUSEE D ETHNOGRAPHIE 4 JOURNAL DU MUSEE D ETHNOGRAPHIE DE GENEVE no 26 octobre 1999 janvier 2000 Para t trois fois lan D
12. amme p 8 Vernissage le 2 novembre 1999 18 heures L tranger maison Cette manifestation se veut la continuation du Festival des films et musiques du monde que dirigeait mon pr d cesseur Ren Fuerst et qui a pris fin en 1997 apr s 13 ditions r ussies Bien que le film et la vid o repr sentent toujours une composante majeure de notre champ de travail nous n entendons pas l avenir tenir les autres supports l cart car il va de soi que la gravure le dessin la peinture la photographie comme tous les produits visuels des nou velles technologies ont leur place dans un Mus e d ethnographie Le changement de titre de notre manifestation entre l ancienne et la nouvelle formule appara t d s lors n cessaire En cette fin du 2e mill naire nous avons choisi d articuler notre premier Forum d anthropo logie visuelle autour de trois points forts e la mort trois jours de programmation et de discussion autour de films et de vid os en compl ment l exposition La mort vivre Petit Manuel des rites mortuaires qui se tiendra l Annexe de Conches du Mus e d ethnographie du 28 octobre 1999 au 9 avril 2000 voir p 2 e l tranger une double exposition de la photographe et cin aste autrichienne Lisl Ponger Fremdes Wien Vienne trang re et Xenographische Ansichten Vues x no graphiques t moignant de deux approches photographiques diff rentes du th me de l tranger en contraste dialectiq
13. bli par le Mus e d ethnographie dans la Ce sont les croque morts collection des Nouveaux pour lesquels je dis ces instants Itin raires Amoudruz communs ou exceptionnels comiques parfois No 6 peut tre P sordides aussi command directement aupr s du secr tariat du Mus e au prix de fr 20 Amis du Mus e fr 18 port en sus Charles Berthouzoz La mort brute LA MORT A VIVRE suite L exposition de Conches ne se limite pas pr senter la mort dans nos r gions elle tend son regard sur les rites fun raires d ailleurs Fun railles en Afrique au sud du Sahara De m me que partout dans le monde la mort en Afrique est ressentie comme une rupture et entra ne des d monstrations de regret et de chagrin Toutefois tant donn qu elle constitue un passage oblig travers la cha ne de vie qui relie les anc tres aux vivants elle donne lieu presque toujours des f tes et des c r monies importantes et tr s anim es accompagn es de musique et de danse surtout lorsque le d funt ou la d funte a bien rempli son r le sur terre par exemple en laissant une nombreuse descendance en ayant accompli son devoir l gard Jh Fun railles Boni Burkina Faso Photo Michel Huet Le tromba une vocation des morts Madagascar Au tout d but du si cle les missionnaires europ ens envoy s Madagascar se sont longuement interrog s sur les notions de p ch de culpabilit et de ch
14. du R el Nyon LES RITES MORTUAIRES EN FILMS ET VID OS Programme tabli en compl ment l exposition LA MORT A VIVRE Mais sur quel degr de longitude suis je Citation de Lewis Caroll Alice aux pays des merveilles La x nographe Lisl Ponger photographi e Steinbrunn dans le Burgenland Photo T Sharp 1995 Bar dans le Pavillon Bleu 15h15 CIMETI RE DANS LA FALAISE Mali Jean Rouch 1950 F 16 mm 19 v o fran ais L ENTERREMENT DU HOGON Mali Jean Rouch 1973 F 16 mm 18 v o fran ais FUN RAILLES BONGO LE VIEIL ANA 1848 1971 Mali Jean Rouch 1972 F 16 mm 70 v o fran ais SYLVIE SES MOTS POUR LE DIRE Suisse Daniel Schweizer 1995 CH vid o 52 v o fran ais Projection en pr sence de l auteur 1000 CELSIUS ARBEITEN IM KREMATORIUM Suisse Damaris L thi et Steff Bossert 1993 CH vid o 31 v o suisse all sous titr anglais 17h30 19h30 20h30 Verr e offerte par la Cave Johanniterkellerei Kuonen amp Grichting Salquenen ERE WE GO Grande Bretagne George Misch 1998 GB vid o 22 v o anglais LAASTE WOORDEN MIJN ZUSJE JOKE 1935 1997 Pays Bas Johan van der Keuken 1998 NL vid o 51 v o hollandais sous titr fran ais CHRONIQUE D UNE SAISON S CHE II LA QUALIT DE LA MORT Mali Jean Paul Colleyn et Manu Bonmariage 1986 B 16 mm 46 v o fran ais VENDREDI S NOVEMBRE 1999 15h15 LEICHENVERBRENNUNG UND EIN SCHER
15. duction filmique Deux films de Lisl Ponger seront projet s au Mus e d ethnographie Passagen 1996 form de bribes de films super 8 retrouv s sur un march qui d veloppe une r flexion sur le voyage l exotisme l exil et le n ocolonialisme et D j vu 1999 qui recycle travers des extraits de films amateurs provenant galement des puces le regard st r otyp d un couple de touristes travers le monde leur monde En 1993 Lisl Ponger frappe un grand coup l exposition Fremdes Wien accompagn e d un ouvrage splendide Fremdes Wien Wieser Verlag Klagenfurt Salzburg Wien 1993 marque la fin d une tape de son voyage int rieur dans une Vienne la fois connue et inconnue acces sible et inaccessible la rencontre d v nements publics organis s ou anim s par des com munaut s trang res appartenant plus de 50 nationalit s Lisl Ponger a film les personnes en a extrait des tirages sur papier un peu flous mais qui les laissent percevoir sans les d mas quer nous renvoyant notre incertitude par rapport elles Le signe est une fracture quine s ouvre jamais que sur le visage d un autre signe Roland Barthes L empire des signes Gen ve 1970 Nous avons tir de cet ensemble un choix qui est pr sent au Mus e Allant plus loin dans son exploration de l tranger Lisl Ponger s est mise dans la peau d une x nographe de la fin du si cle pass aux premiers temps de la photographie
16. e Ce sont pr cis ment les o fuda qui permettent alors de retrouver l identit de ces per sonnages ainsi que leurs origines L autre int r t majeur de cette collection vient de son initiateur qui n est autre qu Andr Leroi Gourhan 1911 1986 Si cet ethnologue fran ais est justement r put pour ses travaux sur la pr histoire on sait moins que son premier terrain d tudes se situa au Japon Dipl m en russe 20 ans puis en chinois deux ans plus tard Leroi Gourhan s embarqua pour le Japon avec son pouse en 1937 Mais la guerre le contraignit rentrer en France en 1939 non sans ramener une importante collection ethnographique conserv e depuis au Mus e de l Homme Cependant la fin des hostilit s ne lui permit pas de publier ses travaux sur le Japon ce pays constituant d sormais un sujet d tudes par trop sensible C est alors seulement que Leroi Gourhan se r signa orienter ses recherches dans le domaine qui devait le rendre c l bre Il est tout fait remarquable que l int r t de Leroi Gourhan se soit port sur les o fuda alors m me que les sp cialistes japonais n y pr taient pas attention Sa collecte patiente et syst matique nous est parvenue rang e dans des chemises en suivant la classification des per sonnages selon les trait s d iconographie classique buddha bodhisattva my66 dieux etc La seule collection ant rieure en Europe semble tre celle de Basil Hall Chamberlain 1850 1935 au Pitt
17. e doc torat Les storyboards invent s au d but des ann e 70 dans le village de Kambot Papouasie Nouvelle Guin e par un petit groupe d artistes sont des planches de bois grav es puis peintes illustrant des mythes traditionnels aussi bien que des sc nes de la vie quotidienne Rapidement ces objets sont devenus un des souvenirs les plus appr ci s par les touristes et en m me temps le nouveau symbole identitaire des habitants de Kambot Or une analyse attentive des arts touristiques permet de comprendre que malgr cette pr destination un march externe ils sont tr s importants et significatifs pour les gens qui les produisent car ils refl tent et expriment de nouvelles identit s et de nouvelles relations au monde ext rieur L tude de ces nouveaux objets analys s en tant que syst mes de significa tion et de communication interculturelle permet galement de mettre en lumi re les relations entre les indig nes d un c t et les touristes et marchands d art de l autre les id es et les attentes de chaque groupe par rapport l autre ainsi que l interaction entre le local et le global Roberta Colombo Dougoud Une serie de bo tes nkisi du Lemba Au cours de la pr paration de l exposition Afriques magiques en 1992 j avais d couvert dans les r serves plusieurs objets curieux d usage magique dont quelques uns ont t expos s cette occasion Il s agissait de bo tes d corce cousue comme
18. est soumis des changements continus bien que parfois imperceptibles parce que la culture qui le pro duit se modifie En particulier dans les pays du tiers monde l arriv e des administrations colo niales avec l introduction de nouvelles valeurs culturelles ainsi qu une mobilit croissante ont expos les populations des influences ext rieures toujours plus fortes et ont entra n ga lement la d sagr gation graduelle du tissu social En cons quence plusieurs formes artis Storyboard grav par David Bongighe Kambot Papouasie Nouvelle Guin e 1988 Photo R Colombo Dougoud 6 tiques traditionnelles d pourvues des fonctions et des significations qu elles recouvraient auparavant ont disparu Cependant au cours des derni res d cennies la qu te de nouvelles expressions identitaires ainsi que le d veloppement touristique ont su g n rer une impulsion cr ative motivant la naissance de nouveaux objets d art Ces objets d sign s dans la litt ra ture anthropologique sous l appellation art touristique ou art pseudo traditionnel sont souvent consid r s avec un certain m pris car contrairement aux formes artistiques tradi tionnelles qui taient cr es des fins internes la soci t ils sont produits dans le but pr cis d tre vendus aux touristes et aux marchands d art Un exemple significatif est constitu par un nouvel objet d art le storyboard sur lequel je me suis pench e lors de ma th se d
19. ge Les mots de la mort de Martine Courtois Belin 1991 Mais il est vrai aussi que ce ph nom ne a fortement contribu paissir le brouillard que nous faisons plus ou moins consciemment r gner autour de cette ch ance in luctable et univer selle Avec une centaine d entr es l ABC des rites mortuaires se propose d offrir un vocabulaire de la mort et de ses rites R dig dans un style qui se veut clair et direct il devrait permettre chacun de v rifier ou de compl ter ses connaissances quitte r viser certaines notions fon damentales Sans fausse pudeur il aborde des sujets aussi d licats que par exemple celui de la d composition Il fait le point sur l actualit des grands rites fun raires occidentaux parti culi rement renouvel s dans l Eglise catholique post conciliaire Pour ouvrir une perspective sur des traditions aux origines plus lointaines il donne galement quelques exemples forc ment trop peu nombreux d usages en vigueur dans d autres civilisations R dig dans le cadre d une r flexion sur les nouveaux rites il devrait constituer plus qu un simple ABC un b a ba du fun raire c est dire un outil permettant de se forger son propre discours sur la mort J r me Ducor D aucuns l ignorent la plupart la craint la hait Brutale sournoise ou attendue elle est l la mort Un petit nombre par m tier l apprivoise Cet ouvrage de 112 pages A non sans motion pu
20. h es de nos rites de pagano chr tiens Comparant les pra tiques mortuaires de r gions diff rentes elle crivit Le repas de la mort qui nous r v la nous montagnards l extraordinaire richesse de nos rites ancestraux Cette d couverte me fit par tager avec mon pouse le m me int r t sociologique et ethnologique pour tout ce qui concerne le champ mortuaire sur lequel nous avons men plusieurs recherches En 1982 la demande de l entreprise Les Pompes Fun bres G n rales nous fondions la Soci t d Etudes thanatologiques de la Suisse romande avec des th ologiens des m decins des infir mi res des accompagnants de fin de vie Au d but nous luttions contre la marginalisation de la mort Nous tions presque les seuls parmi les profanes parler de ce sujet tabou Nous avons consacr de multiples colloques des questions pratiques tr s concr tes et peu peu nous constations un int r t grandissant pour le mortuaire Et en 1988 nous prenions comme th me de r flexion La mort la mode Le repos de la vieille dame Lausanne 1999 Photo J Watts 2 Cave du Val d Anniviers avec vins et fromages d enterrement Photo Y Preiswerk Peu peu devant la multiplication des groupes des institutions des th rapeutes et des lieux de formation s occupant de la mort nous faisions notre autocritique en posant cette ques tion l immense bavardage autour de la mort sous pr texte de la r habiliter
21. irection Louis Necker Ville de Gen ve D partement des affaires culturelles MUSEE D ETHNOGRAPHIE 65 67 boulevard Carl Vogt 1205 Gen ve T l 022 418 45 50 Fax 022 4184551 Bus 1 4 et 32 Ouvert de 10 17h Ferm lundi Annexe de Conches 7 chemin Calandrini 1231 Conches T l 022 346 01 25 Fax 022 789 15 40 Bus 8 Ouvert de 10 17h Ferm lundi Adresse Internet www ville ge ch musinfo ethg Chez l b niste 1999 Photo J Watts DU COTE DE CONCHES LA MORT VIVRE Petit Manuel des rites mortuaires Vernissage le 27 octobre 1999 18 heures Exposition du 28 octobre 1999 au 9 avril 2000 l Annexe de Conches du Mus e d ethnographie La mort marche suivre Aveux d un vieux conservateur L exposition La mort vivre de l Annexe de Conches ne pr tend en aucune mani re noncer une grande probl matique anthropologique Elle vise un objectif tout simple permettre chacun s il le d sire et s il le juge utile de se donner un mode d emploi pratique et rituel lorsque survient la mort d un proche Dans toutes les civilisations tradition nelles on poss dait de mani re orale ou crite un manuel des rites mortuaires La modernit occidentale a d laiss ce savoir imm morial l abandonnant aux entreprises fun raires Mais depuis quelques ann es un vaste mouvement se dessine qui laisse voir l mergence d un immense bricolage rituel C est dans ce mouvement que prennent place n
22. le appliqu sur l ext rieur de la vitrine permet de s informer jour et nuit sur les multiples activit s d une entreprise qui uvre dans un domaine m connu et souvent volontairement ignor Du bout des doigts vous cliquez sur le site choisi Que faire quand un d c s survient Quel sera le domicile mortuaire Quelles d marches administratives faut il accomplir Inhumation ou cr mation Peut on choisir sa c r monie et imposer ses rites Quels sont les droits des familles Etc Pour ceux qui d sireraient en savoir plus ils auront la possibilit de consulter cette borne infor matique dans l exposition de l Annexe de Conches Christian Del craz Trois livres sortent l occasion de cette exposition Les deux premiers sont publi s aux ditions La Joie de lire et seront en vente l Annexe du Mus e d ethnographie ainsi qu en librairie malgr lui le demander Dessin de Bertola La mort brute de Charles Berthouzoz est un recueil de textes superbes qui nous fait d couvrir le quotidien d un croque mort D s les premi res pages se d voile nous un monde m connu Des phrases courtes et ac r es nous sont jet es la face les mots tourbillonnent devant nos yeux perturbent nos sens et nous donnent des haut le c ur Agress s nous sommes tent s de refermer le livre Cependant derri re la mise en sc ne du cadavre de la puanteur et des larmes s offre nous la beaut du texte Malgr le trouble subi
23. n dans les soci t s traditionnelles se sont en grande partie per dus L influence r duite des Eglises et des communaut s a eu pour cons quence de donner aux employ s des entreprises de pompes fun bres une nouvelle fonction laquelle ils n taient pas pr par s C est pourquoi en 1982 sous l impulsion des Pompes Fun bres G n rales t cr e la Soci t d Etudes Thanatologiques de Suisse Romande SET Celle ci r unit des repr sentants du milieu m dical des enseignants des th ologiens des sociologues des anthropologues et des employ s des pompes fun bres R guli rement des colloques publics sont organis s et des publications dit es Cependant les conf rences et les ouvrages abordant la mort et la mort vivre restent confi n s un public restreint S interroger sur un sujet aussi grave n est pas particuli rement exal tant Faire le pas ouvrir la porte d une entreprise de pompes fun bres repr sente pour beau coup une d marche difficile effectuer R cemment pour pallier cet tat de fait les Pompes Fun bres G n rales ont r alis dans leur locaux un nouvel espace inattendu l Espace Fun tique Ce lieu offre au public une biblioth que des petites expositions th matiques sur les rites mortuaires pratiqu s dans d autres cultures ou d autres temps ainsi qu une salle de r union Mais le plus original est constitu sans aucun doute par la borne informatique qui l aide d un cran tacti
24. ne d ann es apr s sa constitution J r me Ducor lj Gongen un des o fuda de la collection Leroi Gourhan EXPOSITIONS PROLONGEE JUSQU AU 23 JANVIER 2000 Mus e d ethnographie Visites comment es sur demande et dimanches 17 octobre 14 novembre 5 d cembre et 23 janvier 2000 10h30 LE FEU A chacun son feu feu d vorant feu domes tique feu sacr une exposition pour vous faire d couvrir les diff rents aspects culturels li s l usage universel du feu SAMEDI 16 ET 23 OCTOBRE 14H 15H ET 16H DIMANCHE 17 ET 24 OCTOBRE A 11H30 14H 15H ET 16H Mus e d ethnographie LE FEU AVANT LES ALLUMETTES Les s ances durent environ 45 minutes C est sous un tipi install devant le Mus e D monstration pratique organis e par l ARAP d ethnographie que nous apprendrons faire et destin e tous d s 6 ans du feu sans allumettes court historique du d veloppement des divers proc d s pr sen tation des mat riaux et de l outillage n ces saires l allumage Mus e d ethnographie Visites comment es sur demande 022 418 45 44 l apr s midi Une exposition organis e en collaboration avec Action de Car me et La Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia DU 28 OCTOBRE AU 9 AVRIL 2000 Vernissage le 27 octobre 18h Mus e d ethnographie Annexe de Conches Visites comment es sur demande au 022 346 01 25 MONDES DU TRAVAIL IMAGES DU SUD Exploitation et joie de vivre des images e
25. ne tend il pas l occulter en d finissant une mani re polic e du mourir correct Devant ces questions la Soci t d Etudes thanatologiques faillit se dissoudre mais de toutes parts on nous demandait de faire conna tre aux nouvelles g n rations la richesse des savoirs traditionnels et l mer gence des rites nouveaux C est ainsi que naquit dans ma t te le projet d un Petit Manuel des rites mortuaires destin aux adolescents que la maison d dition La Joie de lire accueillit avec enthousiasme et que les Pompes Fun bres G n rales accept rent de financer Ce projet tait largement commenc lorsque l incroyable survint Le 13 avril 1999 je conduisis mon pouse en clinique pour examen m dical Et le m me jour je pr sentai notre projet d ate lier rituel l occasion des vingt ans du CESCO Centre de soins continus Le 14 avril Yvonne Preiswerk mourut d une insuffisance cardiaque Plong brutalement dans le drame que devais je faire Nos travaux sur les rites mortuaires taient trop avanc s pour y renoncer J aurais eu en plus l impression de trahir l anthropologue qui m avait fait d couvrir les tr sors insoup onn s de ma propre culture mortuaire Nous avons donc continu Je dois avouer que malgr le soutien des rites et des proches la mort cr e un grand et immense d sordre comme aimait le r p ter mon pouse et qu elle ne peut tre apprivois e en son myst re Cependant je crois la n cessit
26. ng assur pour 900 000 francs suisses Ce ne sont pas seulement des objets mais des expositions enti res de notre mus e qui sont qua siment chaque ann e demand es l tranger Par exemple L art de la plume Br sil a t pr sent avec beaucoup de succ s au Museum National d Histoire Naturelle de Paris et M moires d esclaves exposition r alis e par notre mus e a t pr sent e sous une forme compacte en Guadeloupe et au B nin En ce moment m me Les plis du temps exposition consacr e Horace B n dict de Saussure et cr e Conches peut tre vue au Conser vatoire d Art et d Histoire d Annecy Et l exposi tion sur le grand ethnologue Alfred M traux galement cr e au Mus e d ethnographie de Gen ve sous le titre Du Pays de Vaud au Pays du Vaudou apr s avoir circul dans trois pays d Am rique du Sud sera prochainement montr e dans la prestigieuse Smithsonian Institution de Washington En grande demande galement sont les comp tences des collaborateurs de notre institution Le conservateur du D partement Am rique a t sollicit il ny a pas longtemps par le Gouvernement fran ais pour effectuer une mission de conservation du patrimoine am rin dien de Guyane Le conservateur du D partement Afrique a lui t sollicit par l UNESCO pour une mission de coop ration avec des mus es africains et le conservateur du D partement d ethnomusicologie a t invit f
27. nous et les autres sur nos repr sentations de l tranger sur notre regard sur eux trangers imaginaires aussi produits par notre exotisme et le poids de notre histoire coloniale Majan Garlinski Le Touareg Un Touareg a une meilleure orientation qu une boussole Wolfgang Divjak photographi dans les carri res de quarz Zelking Melk Basse Autriche Photo Lisl Ponger Xenagraphische Ansichten Klagenfurt Salzburg 1995 OCEANIE Une nouvelle conservatrice au Mus e d ethnographie On s en souvient quand Monsieur Ren Fuerst prit sa retraite son poste de conservateur qui r unissait deux fonctions assez dissemblables conservateur du d partement Oc anie et res ponsable du film ethnographique fut divis en deux demi postes Monsieur Majan Garlinski est devenu conservateur d anthropologie visuelle et j ai le plaisir d annoncer que cet t le Conseil administratif de la Ville de Gen ve a nomm Madame Roberta Colombo Dougoud au poste de conservatrice du d partement Oc anie Apr s avoir obtenu une licence en socio anthropologie l Universit d Urbino en Italie Madame Colombo Dougoud vient de terminer un doctorat en ethnologie l Universit de Fribourg avec une th se sur Les storyboards de Kambot art du Sepik entre tradition et moder nit Elle a effectu deux s jours en Nouvelle Guin e et a galement fait du terrain en Italie Madame Colombo Dougoud a t collaboratrice scientifique au Muse
28. nt et efficace Henry Rusillon a fait don au Mus e d ethnographie de Gen ve d une grande col lection d objets rituels et de f tiches illustrant les divers aspects de la vie magico religieuse malgache Il a galement publi de nombreux ouvrages retra ant ses enqu tes sur le terrain Dans leur ensemble ces recherches lais sent transpara tre les objectifs du missionnaire protestant Mais elles consti tuent aussi des r f rences incontournables pour qui veut comprendre le dia logue permanent et si particulier qui relie aujourd hui encore les morts aux vivants sur la Grande lle de Madagascar Gilles Labarthe de ses parents etc et naturellement lorsqu il s agit d un personnage important un chef ou un roi pour lesquels on allait jadis jusqu sacrifier des tres humains L enterrement proprement dit ne repr sente qu un des moments des fun railles qui peuvent s taler sur plusieurs ann es et comporter par exemple le damage de la tombe puis la lev e du deuil et la cons cration du d funt en tant qu anc tre d sormais charg de veiller sur la famille En effet ce sont les anc tres qui peu vent plus facilement interc der aupr s des divinit s ou d autres forces spirituelles afin d en loigner les effets n fastes La vie r serve tant d preuves surmonter insuc c s checs conomiques accidents st ri lit maladies et aussi morts pr matur es dues sans doute la vindicte de divinit s
29. o delle Culture Extraeuropee de Lugano et plus tard responsable de la collection ethnographique de l Universit de Fribourg Sa collaboration au Mus e d ethnographie de Gen ve va certaine ment y apporter un nouvel lan C est la premi re fois que notre institution s adjoint une sp cialiste de l Oc anie et je ne doute pas que Madame Colombo Dougoud va faire des d cou vertes sensationnelles dans la remarquable et peu tudi e collection du Mus e issue des Mers du Sud D autre part Madame Colombo Dougoud occupe son autre mi temps comme assis tante dipl m e au s minaire d ethnologie de l Universit de Fribourg et par son arriv e Gen ve comme par celle de Monsieur Garlinski d ailleurs notre Mus e va tre dynamis par une influence bienvenue de l ethnologie pratiqu e dans d autres parties de la Suisse Enfin il faut remarquer que Madame Colombo Dougoud est la premi re femme occuper un poste de conservatrice depuis le d part la retraite de Madame Lobsiger Dellenbach en 1967 Bienvenue et bonne chance notre nouvelle coll gue Louis Necker Nouvelles formes artistiques comme expressions identitaires C est avec joie et motion que le 1 septembre 1999 je suis arriv e au Mus e d ethnographie en qualit de conservatrice du d partement Oc anie Travailler dans un mus e de grande renomm e non seulement en Suisse mais aussi l tranger ainsi qu tre responsable d une collection si belle et riche qui
30. on en trouve dans cette r gion de l Afrique centrale entre Gabon et Congo Ces bo tes taient vides pour la plupart leur contenu ayant t r parti de mani re tr s syst matique par type d objet dans des casiers num rot s seule exception une bo te tait rest e miraculeusement inviol e sans doute pour ser vir de t moin Il est vrai que la manie classificatoire la mode dans les ann es trente est pro bablement responsable de cette dispersion tr s regrettable d objets qui justement n ont de Bo te du nkisi du Lemba et son contenu Congo H 28 cm No 48288 1999 Photo J Watts NOUVELLES ACQUISITIONS sens que lorsqu ils se trouvent en compagnie d autres l ments peut tre disparates mais expli cites pour les initi s qu il s agisse d objets fabriqu s des statuettes par exemple ou non tels des fragments v g taux et min raux etc De plus je n ai retrouv au Mus e aucune infor mation au sujet de ces bo tes puisqu elles n avaient apparemment jamais t enregistr es L article de Marguerite Dellenbach paru dans L Ethnographie en 1934 m avait sembl promet teur mais il s agissait en fait de la description d un panier de f ticheur du Mayomb Congo On y faisait toutefois allusion au fait que Le Professeur Eug ne Pittard a collectionn au Mus e d ethnographie de Gen ve une belle s rie de bo tes et de sacs de f ticheurs d aspects et de dimensions divers provenant de la r gion d
31. otre exposition et nos publications quiconque aimerait se doter d une marche suivre en cette mati re difficile nous offrons des mat riaux de r flexion qui concernent non seulement l Occident mais galement les autres continents Car ce n est que dans une perspective comparative et multiculturelle que l on peut aujourd hui agencer son propre atelier rituel Cette exposition est l une des derni res que je r aliserai au Mus e d ethnographie mais elle habite depuis fort longtemps le vieux conservateur que je suis Quand j tais jeune dans mon Val d Anniviers mes parents m ont initi au rite mortuaire Un jour ouvrant le tiroir d une vieille commode ma m re m a dit Il y a l dedans tout ce qu il faut pour le moment o ton p re et moi nous mourrons Elle m a indiqu l usage pr cis des nappes cierges et crucifix Elle m a indiqu comment il fallait installer le corps pour la veill e et comment il fallait mettre la maison en deuil J apprenais galement comment je devrais annoncer la mort la Communaut et les services que je devrais solliciter Quant mon p re il me conduisit la cave et m indiqua ce qu il convenait de faire en mati re de pains fromages et vins pour le repas d enterrement Je n ai pas gard de souvenir lumineux de cette initiation oblig e mais bien des ann es plus tard l anthropologue Yvonne Preiswerk qui allait devenir mon pouse tait initi e son tour par mes parents aux sources cac
32. t des commentaires que nous devons des photo graphes et des journalistes du Sud LA MORT A VIVRE Petit manuel des rites mortuaires Voir pages 2 3 4 MUSIQUES Ateliers d ethnomusicologie www adem ch Renseignements t l 022 731 48 40 Vendredi 15 octobre 21h30 Sud des Alpes Alama Musique instrumentale de Guin e 27 30 octobre 19h30 Espace Macondo Kunthea Ken D monstration de danse khm re du Cambodge 9 20 novembre FL TES ALORS Cit Bleue Festival en collaboration avec le Centre de musique ancienne Mardi 9 novembre 20h30 Abdul Bari Siddiqui Bangladesh Giovanni Antonini Italie XVII et XVIII si cles Vendredi 12 novembre 20h30 Yoshikazu Iwamoto Japon Ensemble Illica Baroque fran ais Samedi 13 novembre 20h30 Trois Tiers Trio Renaissance Kudsi Erguner et Derya Turkan Turquie Mardi 16 novembre 20h30 Ensemble Mala Punica Moyen Age Ensemble Aly Wague Afrique de l Ouest Vendredi 19 novembre 20h30 Ensemble Rupay Bolivie Martin Sandhoff et Christoph Hammer Romantisme Samedi 20 novembre 20h30 Flanders Recorder Quartet Appassionata Ensemble lza Roumanie Jeudi 25 novembre 20h30 Forum Meyrin Cambodge Les danseuses du Roi Ballet Royal de Pnom Penh Vendredi 3 d cembre 20h30 Cit Bleue Ustad Malang et l ensemble Kaboul Musique traditionnelle d Afghanistan Vendredi 10 d cembre 21h30 Sud des Alpes Trio Argentino Tango argentin Soci t
33. timent divin chez les populations qu ils c toyaient Existaient elles seule ment chez ces esprits pa ens Quelle id e se faisaient ils de l au del Comment concevaient ils la mort Les vang listes se sont tr s vite int ress s aux tranges rites fun raires malgaches en estimant que seule une bonne compr hension de ces coutumes favoriserait leurs tentatives de conversion C est ainsi qu Henry Rusillon pasteur d origine genevoise uvrant pour la Soci t des missions vang liques de Paris a pu faire part de sa perplexit en d couvrant le ph nom ne du tromba chez les Sakalava d s ses premiers s jours Madagascar en 1897 d crit le tromba comme une sorte de transe spectaculaire durant laquelle les sujets se retrouvent poss d s par l esprit des anc tres et des divinit s qui transmettent leurs messages au monde des vivants Loin de se laisser effrayer par ce que la plupart de ses compatriotes auraient rejet au nombre des expressions les plus violentes du paganisme Henry Rusillon a fait figure de pr curseur Il a observ dans le d tail ces c r monies de l vocation des morts Il a aussi relev la place importante que prennent les anc tres dans toute la soci t malgache ce sont eux qui assurent la prosp rit des r coltes pr servent hommes et femmes des maladies si on les respecte garantissent les g n rations venir si on les honore De retour en Europe apr s trois d cennies d un pros lytisme patie
34. u lations de cette r gion et permettait notamment de soigner les gens a t interdite au temps de la colonisation fran aise D autres trouvailles sont encore possibles dans les incroyables r serves du Mus e d ethno graphie J y reviendrai dans de prochains articles Claude Savary Une collection doublement remarquable les o fuda de Leroi Gourhan Le Mus e d ethnographie est entr en possession d une collection d iconographie religieuse japonaise particuli rement importante La valeur de cet ensemble exceptionnel tient tant son contenu qu ses origines L essentiel en est constitu par quelque sept cents o fuda ou vignettes xylographiques repr sentant les divinit s principales des temples bouddhiques qui sont distribu es aux p lerins s y ajoutent des amulettes o mamori ainsi que divers documents y compris de la religion Shint L int r t pr sent par les o fuda est double D une part ils constituent un t moignage de pre mi re main sur la pratique s culaire des p lerinages au Japon D autre part ils fournissent une source irrempla able pour l identification d un certain nombre de personnages du panth on japonais Celui ci a certes t syst matis dans des trait s anciens mais ces derniers ne ren dent g n ralement pas compte des personnages dont le culte s est d velopp localement au cours des si cles souvent dans le cadre d un syncr tisme original propre la religiosit japo nais
35. u Mayomb op cit vol 28 29 34 Au cours d un voyage Paris l ann e derni re o j tais all apporter des statuettes au Mus e des Arts d Afrique et d Oc anie de Paris pour son exposition sur les sculpteurs Teke j y ren contrai Marie Claude Dupr charg e de recherches au CNRS et sp cialiste des populations Teke du Congo qui je signalai l existence de ces bo tes Elle fut tout de suite vivement int ress e de les voir et au mois de mai de cette ann e elle faisait le voyage de Gen ve o pen dant une semaine elle examina en d tail ces bo tes dans les r serves du Mus e Sans empi ter sur les r sultats de sa recherche qui sera publi e l an prochain parles Presses de l Universit Blaise Pascal je peux cependant signaler que nous avons pu reconstituer presque enti rement le contenu de sept bo tes ce qui fait huit avec la bo te t moin De m me il a t possible d identifier plusieurs des l ments conserv s dans ces bo tes du Lemba notam ment les mizita sortes de fuseaux de fibres garnis de perles de verre ou non qui r v lent des esprits actifs ainsi que ces curieux tuis d corce surmont s d un c ne de terre garni de cau ris les mizita des femmes cens s garantir la fid lit de celles ci aux dires du missionnaire su dois Efraim Andersson qui en avait trouv s chez les Sundi du Bas Congo L institution du Lemba qui jouait jadis un grand r le dans la vie culturelle et sociale des pop
36. ue e l ethnographie et les nouveaux m dias un colloque pr par en troite collabora tion avec Pierre L Jordan professeur l Ecole des hautes tudes en sciences sociales Paris Marseille et directeur du Centre europ en de recherche et d veloppement mul tim dia Marseille Le th me de l tranger est videmment au centre des pr occupations des ethnologues C est pourquoi nous revenons sur le travail de Lisl Ponger Lis Ponger n en est pas sa premi re provocation Photographe de profession form e Vienne elle contribue cr er dans sa ville un march aux puces au d but des ann es 70 Grande voyageuse elle s exile pendant quelques ann es aux Etats Unis et au Mexique puis red couvre sa ville avec un regard nouveau Le march aux puces devient une source d ins piration o elle trouve aussi une partie du mat riel cin matographique qu elle utilise Elle se signale par des films posant la question des rapports qui s tablissent entre le monde et ses voyageurs preneurs d images souvenirs les images en disent plus sur les preneurs d images que sur les sujets photographi s Lisl Ponger r fl chit aux repr sentations Ses films sont un r servoir in puisable des regards des imaginaires des valeurs des Weltanschaungen comme crit son sujet Jean Perret directeur de Visions du R el festival international du cin ma documentaire de Nyon o a t pr sent en 1999 un tat des lieux de sa pro
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