J`VAIS L`DIRE
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1. La CATHODE UN FILM POUR EN PARLER J VAIS L DIRE Les conflits des petits et leur gestion Un film de Thierry REUMAUX et M lanie GAILLIOT Documentaire de 52 mn Collection UN FILM POUR EN PARLER DOSSIER DE PRESSE Contact Presse Gabriel GONNET 01 48 30 81 60 06 07 96 04 53 La CATHODE 6 Rue douard VAILLANT 93200 Saint Denis Association loi 1901 01 48 30 81 60 Fax 01 48 30 81 26 contact lacathode org SIRET 338 698 293 00069 www lacathode org http regards2banlieue tv J VAIS L DIRE Les conflits des petits et leur gestion Un film de Thierry REUMAUX et M lanie GAILLOT Documentaire de 52 mn Collection UN FILM POUR EN PARLER SOMMAIRE Fiche technique et R sum du film Les th mes du film Livret propos en compl ment du film s adressant aux professionnels de la petite enfance Pr sentation De la parole La r gulation des conflits entre enfants Les r gles c est permis c est interdit Punitions et sanctions Les encouragements et les r compenses Bibliographie Adresses utiles Films de La CATHODE autour des th mes de la violence de la justice et de la loi Fiche technique R sum du film J VAIS L DIRE les conflits des petits et leur gestion Un film de Thierry REUMAUX et M lanie GAILLIOT Documentaire de 52 mn Collection UN FILM POUR EN PARLER Ce documentaire de 52mn est destin aux enseignants et aux travailleurs sociaux L cole maternelle lieu de socialisation2. On peut consid rer la m diation comme moyen de pr vention de la violence Elle permet d viter l escalade qui ce stade est souvent consid r e comme l impossibilit de trouver un moyen de dialogue Sans m diation on s en remet la loi du plus fort L mergence de la violence appara t toujours comme une rupture de distance d entre les personnes Celui qui est agress n est plus v cu comme tant une personne ayant des droits quivalents aux n tres Le m diateur entre les protagonistes am ne une distance La conversation de m diation permet la reconnaissance de chacun comme sujet personne part enti re Elle permet d ouvrir au monde de l autre d identifier l autre comme semblable au del de son individualit La m diation tend viter l amertume chez l enfant Personne ne prend ma d fense Ils pensent tous que c est moi le m chant C est tous les m mes Ils vont voir je me vengerai Il ne s agit donc pas d arbitrer ni de juger l objectif n est pas de trancher de d cider la place des l ves de d finir qui est en tort ce qui aboutirait une situation gagnant perdant avec le risque de commettre des injustices et de renforcer le conflit Dans ce type d intervention les deux enfants sont plac s galit sans vainqueur ni vaincu Le m diateur n est pas l pour trouver la bonne solution il a pour objectif de r tablir la communication entre les parties en conflit d aider un discour
3. Qu en est il de l exp rience v cue par les l ves Ce film peut permettre chacun d avoir un regard r flexif sur sa propre pratique d changer avec des coll gues et de faire voluer dans sa d marche aupr s des l ves Les r flexions et pistes propos es s appuient sur des recherches de terrain partir de pratiques existantes et d analyses de p dagogues sociologues psychologues philosophes et autres et un travail de documentation pr alable Elles manent d une pratique de classe dans les conditions les plus classiques qu il soit la population scolaire les effectifs etc On y trouve la fois un m lange de positions th oriques valid es par l exp rience qui marchent dans le cadre d une cole et de propositions pratiques qui ne sont en rien des recettes magiques appliquer mais des orientations au niveau des relations enseignant l ve ainsi qu entre l ves De la parole La parole est un outil de tol rance par rapport l expression de chacun Les l ves y d couvrent ressemblances et diff rences avec leurs camarades L autre a v cu la m me chose que moi je me reconnais dans ce qu il dit L autre ne vit pas pareil que moi son papa n habite pas avec sa maman Lors des regroupements les moments de langage peuvent se faire main lev e la ma tresse donnant la parole D autres exp riences sont possibles Un outil propos par Jacques Salom le b ton de parole Un
4. e par les personnes en place d autorit Activit s permettant d exp rimenter de comprendre l int r t des r gles mises en place Jeux collectifs jeux r gles Jeux coop ratifs Expression corporelle jeux favorisant la rencontre et la d couverte de l autre Jeux d opposition Travail sp cifique sur les motions les identifier chez soi et les autres 12 Responsabilit s punitions et sanctions La punition fait partie du jeu ducatif entre l adulte et l enfant L alternance de satisfactions et de limites permet d int rioriser un partage du monde en bon et mauvais premiers fondements du sens moral La frustration est donc autant indispensable que la satisfaction Dans les ouvrages qui abordent la question certains emploient uniquement le mot punition d autres uniquement sanction et certains font une diff rence nette entre les deux notions tymologiquement punir et sanctionner restent intimement m l s et l id e de faute est pr sente dans les deux cas Condamner est synonyme commun Si les deux termes semblent tr s semblables dans le sens d affliger une peine on remarque que sanctionner veut galement dire confirmer approuver une loi une mesure C est sur ce point que les deux mots diff rent La sanction semble davantage li e la loi et sa confirmation Pourquoi punir Pour apaiser le sentiment de culpabilit de celui qui sait avoir mal fait il paye sa dette La pu
5. Si un enfant s av re malgr cette approche r cidiviste dans un court laps de temps il est vident que l enseignant doit intervenir et punir La d marche constructive de m diation ne va pas l encontre du respect des r gles de vie bien au contraire Travailler en classe sur les motions Objectifs Apprendre identifier ses motions sans les juger tre en col re c est une motion Ni bien ni mal ni gentil ni m chant Apprendre identifier les motions des autres empathie l autre r agit il s amuse ou bien a lui d pla t Apprendre distinguer un tat interne et une action Je suis en col re f ch ni bien ni mal de Je tape Ca fait mal c est interdit Apprendre obtenir de l information sur les sentiments de l autre Regarder le visage le corps de l autre couter ce que dit l autre comment il le dit Poser des questions Activit s possibles Travail en arts plastiques sur le visage pr sentation de portraits de peintres de sculptures o l expression ou l attitude marque un sentiment r alisations plastiques Travail de mime en regroupement montrer une image aux enfants et leur demander de reproduire l expression du personnage puiser dans les personnages de bandes dessin es ou d albums de la classe Travail en danse S arr ter un signal sur une expression triste content en col re effray fatigu agit A partir d albums de contes f
6. et d apprentissage est le th tre quotidien d actes agressifs entre les enfants Comment les adultes enseignants et parents r agissent ils r pondent ils Ce film tourn dans deux coles au cours d une ann e scolaire alterne des s quences d observation prises sur le vif des interviews d enfants et d adultes et des s quences sp cifiques propos es par les enseignants leurs l ves envisag es comme des r ponses possibles au probl me de l agression Farzaneh PAHLAVAN psycho sociologue ma tre de conf rence l Institut de Psychologie sociale l Universit Paris V auteur de nombreux articles et ouvrages sur l agression apporte une analyse pr cise des actes agressifs observ s des interventions propos es par les adultes et souligne l importance d une ducation sp cifique l ge o les enfants sont les plus r ceptifs Mots clefs cole maternelle relation aux autres agressivit violence socialisation m diation jeux coop ratifs non violence enfants petits enseignants formation des adultes GENRE documentaire FORMAT tournage DV CAM Projection BETA SP DUR E 52 DATE DE PRODUCTION D c 2002 R ALISATION Thierry REUMAUX et M lanie GAILLIOT PRODUCTION DISTRIBUTION La CATHODE 6 rue douard Vaillant 93200 Saint Denis T l 01 48 30 81 60 fax 01 48 30 81 26 contact lacathode org http www lacathode or CO PROD Canal 9 T l vision CNC FASILD avec le soutien de
7. g par la loi que l enseignant fait respecter Je suis l pour te prot ger quand tes droits ne sont pas respect s et pour te dire ce que tu dois faire quand c est toi qui ne respectes pas les droits des autres L enfant doit int grer que la loi est nonc e par l cole et non par un caprice d adulte n gociable et que l enseignant en est le garant Parler en place d autorit c est tre responsable en place pour demander ordonner exiger Mais l autorit n est pas le pouvoir absolu celui qui incarne cette place transmet une loi a laquelle il est lui m me tenu Chaque tre humain est soumis aux lois du groupe dont il fait partie l adulte comme l enfant La loi compos e d interdits et de r gles est un principe fondamental qui r git les rapports entre les tres humains Elle introduit la prise en consid ration de l autre de ses droits Tout le monde a les m mes droits je dois respecter ceux des autres si je veux que les miens soient respect s Elle contribue au sentiment de s curit Y faire r f rence c est rappeler que tout n est pas possible que tout n est pas permis Dans l ducation l adulte d signe l enfant ce qu est la loi il inculque une fa on de vivre par rapport elle Il est tout fait normal que l enfant souffre de l interdit impos la satisfaction de son d sir r agisse impulsivement continue revendiquer La r gle est accept e si on est gagnant la mettre en avant U
8. le jouet mais enverra sans doute des messages n gatifs son enfant qui se sentira mauvais sans possibilit r elle de r paration 14 Dans le cas o l l ve a sali en crivant sur la table o mis du d sordre lui faire prendre en charge la remise en tat est simple Pour ce qui est d une agression sur autrui c est plus compliqu On ne peut r parer une gifle un coup de pied de mani re concr te Tout se joue alors au niveau symbolique Il va s agir ici d avoir un geste envers l autre de reconna tre le mal qu on lui a fait de s en excuser de s engager ne plus recommencer L l ve punit se voit priv d un droit qui lui est reconnu par ailleurs Mise l cart temporaire privation d usage la punition prive d un droit d une permission Le principe serait d noncer ce qui est permis et de montrer comment en ne respectant pas certaines conditions on s expose perdre ce droit Exemple Se d placer seul dans les locaux C est permis d aller seul aux toilettes ou dans une autre classe Condition demander pr venir la ma tresse Si on court joue ou sort sans demander on perd son permis pour la journ e Le permis de conduire est une bonne r f rence Si on suit le code de la route qu on respecte le cadre on peut conduire Le retrait de permis fait suite un acte de transgression du code de la route Br ler un feu conduire en tat d ivresse etc En r sum La punition sera
9. t moin visuel le b ton de parole permet une gestion diff rente des prises de parole Les plus jeunes voulant poss der l objet sont motiv s prendre la parole m me s ils n ont priori rien dire Au d but certains r p tent texto ce qu a dit un camarade Ou bien disent des choses sans int r t L objectif n est pas de dire quelque chose d int ressant ni m me que les phrases soient formul es correctement mais surtout de permettre chacun d apprendre s exprimer L enseignant est coutant comme les autres S il doit intervenir il demande le b ton Les enfants passent eux m mes le b ton un camarade quand ils ont fini de parler cela leur donne un certain pouvoir ce n est pas l enseignant qui donne la parole Les r gles sont les suivantes Chacun a le droit de parler sans tre interrompu Un seul tour de parole pour chacun Si c est trop long l enseignant a le droit d intervenir sinon les autres n auront pas le temps de parler Chacun est tenu de respecter la parole des autres si un enfant parle ses voisins ou distrait l assembl e il faut lui rappeler que ce que disent ses camarades est aussi important que ce qu il dit lui S il n coute pas les autres la prochaine fois les autres ne l couteront pas non plus S il continue on peut crire le pr nom de l enfant sur une fiche et pr venir la prochaine fois tu n auras pas ton tour nous ne t couterons que si tu nous c
10. 48 78 30 88 http legrape org Association AERE Education la responsabilit l cole Publications journal trimestriel stages 5 place Saint Sauveur Saint Goustan 56400 AURAY Tel 02 97 29 04 09 Non Violence Actualit Catalogue riche d adresses d ouvrages sur la non violence vente de jeux coop ratifs organisation de stages sur la m diation Tel 02 38 93 67 22 http www nonviolence actualite org 17 Films de La CATHODE autour des th mes de la violence de la justice et de la loi _ J vais le dire 52 mn formation des adultes Un DVD pour parler de le violence avec tat de Violence 26 mn 13 19 ans et Comme une vague 45 mn formation des adultes Un DVD pout parler du harc lement entre l ves avec le film Kenny Marguerite B une histoire singuli re 52 mn formation des adultes La loi moi et les autres 28 mn 13 19 ans Garde toi garde vue mode d emploi 26 mn 16 25 ans formation des adultes 18
11. aire identifier nommer les expressions les sentiments des personnages Lors des interventions dans la cour faire r agir un enfant quant aux sentiments de l autre Demander Est ce que a l amuse ce que tu fais Regarde la t te qu il fait et dis moi Il a peur Il pleure Il est f ch 10 R gles c est permis c est interdit Poser des limites consiste tracer une ligne entre deux choses permis interdit possible impossible acceptable inacceptable Les limites permettent l enfant de se rep rer d valuer les bornes de son terrain d action et de celui des autres Pour s panouir harmonieusement un enfant a besoin de structure de rep res et d apprendre o l on doit s arr ter Cela implique que les adultes autour de lui soient coh rents dans leurs faits et gestes Nul n est cens ignorer la loi Les r gles et les limites doivent tre connues l avance et non d pendantes du bon vouloir momentan de l adulte de son humeur o de sa personnalit La r cr ation tant surveill e tour de r le le personnel tant parfois remplac il para t utile que la question des r gles soit abord e lors d une r union entre adultes qu une charte soit r dig e par crit et affich e dans les locaux et la cour Les limites sont nonc es au nom du droit de chacun tre aussi important que les autres Chacun doit se sentir en s curit libre d agir dans un cadre d fini rassurant Chacun est prot
12. d autant plus efficace si Le lien est fait entre l acte hors loi et la cons quence imm diate Un choix a d abord t propos ou bien tu arr tes de te battre ou bien tu ne joues plus Les adultes sont cons quents et coh rents L adulte qui punit dissocie l acte de la personne viter Les jugements de valeur sur la personne Tu es vilain Les abus de pouvoir o l on ne donne pas la parole l enfant avant de le condamner L utilisation de la force secouer l enfant par le bras pour le mettre au coin et autres gestes d humeur Se rappeler que l on se doit d tre un mod le Nous ne pouvons rien exiger d eux que nous ne fassions nous m mes 15 Les encouragements et les r compenses Il est aussi important de sanctionner un comportement hors la loi que d encourager f liciter valoriser un comportement t moignant de la volont de l enfant de progresser Enfant comme adulte nous avons tous besoin de la reconnaissance des autres Il n est pas n gligeable de dire ou de faire comprendre par un signe qu on appr cie ce que fait l enfant J ai vu que tu as aid la petite fille que tu as bouscul se relever et que tu lui as demand de t excuser Je vois que tu commences faire attention ce que tu fais et aux autres enfants Tu grandis Je vois que tu as pass le camion Samy sans que j ai venir te le demander Tu apprends partager Souvent un franc sourire et un mouvem
13. e l emploi de formules marquant l exclusion de l individu incrimin Va te mettre au coin je ne veux plus te voir devraient tre mises de c t Le pouvoir de l enseignant de punir ne devrait pas entra ner de jugements de valeur n gatifs concernant un l ve S il y a r cidive d agression dans la cour isoler le responsable n est pas la seule solution pour punir un l ve Il est possible de dire Personne n a le droit de faire mal aux autres Tu as recommenc Tu n as plus le droit d tre avec les autres Tu ne joues plus et tu me donnes la main R fl chis ce que tu aurais pu faire d autre que te taper Quand tu as une id e dis le moi Le puni n est pas isol mais contraint S il agit ainsi de mani re agressive on peut consid rer que m me fautif il a besoin d aide L adulte peut le rassurer par sa pr sence l aider structurer son v cu en changeant avec lui Toute infraction m rite punition et r paration R parer la faute commise place le sujet comme responsable de ses actes C est donc un point important ne pas omettre Dans le cas o l l ve a volontairement d grad un objet il est toujours possible de lui faire r parer en lui demandant d apporter un jouet lui pour remplacer Pas un jouet que sa m re ach te dans une boutique a serait rendre le parent et non l l ve responsable du dommage caus car c est le parent qui r pare alors De plus le parent agac remplacera
14. ent d approbation suffisent Le tout est de lui montrer qu on attache autant d importance l acquisition des savoir tre que des savoir faire En effet on pense plus souvent appuyer d une approbation un gribouilli que l enfant nous montre pour l encourager qu approuver une attitude positive que l on a tendance trouver normale L enfant a besoin d tre encourag approuv quand il pense remercier quand il fait un effort altruiste etc Les r compenses images bonbons ou avantages sp cifiques peuvent apporter des r sultats si on a d fini clairement quels comportements y donneront droit Les enfants qui n ont pas fait l effort demand n en auront pas ils ne sont pas punis ou priv s de mani re al atoire ils savent l avance ce qui les attend Un comportement d sir peut valoir une r compense L important tant d tre juste le plus neutre possible d viter la partialit Toi ce n tait pas vraiment bien mais je t en donne un quand m me Mais attention la prochaine fois Mieux vaut se montrer impitoyable ne r compenser que les m ritants L utilisation de r compenses a ses limites L enfant adopte le comportement voulu uniquement pour obtenir la r compense le comportement dispara t d s qu on n apporte plus de r compenses 16 Bibliographie Pour les adultes Conflit mettre hors jeu la violence Collectif Ed Chronique sociale 1999 T avais qu me dire Non Anne Deba
15. ez faire maintenant Proposer de faire la paix Interroger chaque enfant faire entendre les deux versions sans y apporter de commentaire sauf si un des enfants ment manifestement permet aux enfants de faire l exp rience que sa r alit n est pas celle de l autre Il y a autant de v rit s que d individus Accepter que deux r alit s puissent recouvrir un m me v nement permet l expression personnelle et le respect de l autre L int r t pour l enfant Apprendre solliciter un tiers de mani re constructive Apprendre reconna tre sa part de responsabilit dans un conflit Accepter le point de vue et l importance de l autre Apprendre demander dommage et int r t pour une agression qu il pr tend avoir subi A voir l occasion de r parer en s excusant ou en s engageant ne plus recommencer Apprendre n gocier seul Demander un objet attendre un peu pour l obtenir La mise en mot apr s coup aide l enfant structurer son exp rience Peu de sentiment d injustice La victime a eu la parole pour dire le pr judice faire une demande il se sent plus valoris que s il s tait t coutant l enseignant parler de lui l agresseur Il se sent reconnu et souvent ravi que sa requ te lui soit accept e par l autre enfant Et non la demande formul e par l enseignant m me si l enseignant pense non sans fondements la plupart du temps faire la demande qu aurait fait l enfant
16. l inspection Acad mique de la Seine Saint Denis Avec les enfants et les enseignants des coles maternelles Fran oise DOLTO Montreuil sous Bois 93 et Hyppolite TAINE Villeneuve d Asq 59 IMAGE Thierry REUMAUX Saci OURABAH SON Julien SULTAN Xavier THIBAULT C lestin AUBERLAIN MONTAGE Cheick N DIAYE Cristobal SEVILLA MIXAGE Sophie BOMMART CRITURE DU FILM M lanie GAILLIOT Dossier d accompagnement du film Ecrit par M lanie GAILLOT Psychologue scolaire et ancienne Professeur des coles Exp riences pratiques sur le terrain R flexions Propositions S adressant aux enseignants et professionnels de la petite enfance M lanie GAILLIOT auteur du film est enseignante l cole maternelle et m ne depuis cinq ann es des recherches concernant les gestes agressifs des petits enfants et la mani re d y r pondre des enseignants Pr sentation Les sc nes de ce documentaire sont pr sent es pour la plupart dans leur continuit sans montage afin de pouvoir tre un outil d observation d analyse et de questionnement Les enseignants ayant accept d tre film s ne se veulent en aucun cas tre des mod les leurs pratiques peuvent servir d inspiration mais ce n est pas l objectif premier L int r t de ces moments pris sur le vif est d ouvrir des pistes de questionnement Que s est il pass entre les enfants Comment l enseignant en prend il ou non connaissance quelles cons quences
17. n enfant ne changera de comportement que s il fait l exp rience qu il peut tirer b n fice d une autre attitude Il adoptera une nouvelle attitude s il reste gagnant et si elle lui vite une exp rience d sagr able Exemple Faire chacun son tour 11 Le droit avoir un jouet pour soi au sein d une classe est reconnu tous Tu as le droit de prendre tous les jouets de la classe Les autres aussi Pour que chacun soit satisfait on fait chacun son tour Apr s son tour le jouet est pass sans conditions Les avantages et les inconv nients sont partag s Les contraintes entra nant des frustrations oser demander attendre son tour passer l objet apr s un temps d utilisation Le gain tre assur de jouir tranquillement de l objet pour un temps au moment de son tour sans que personne ne soit en droit de nous d poss der Eviter une exp rience d sagr able tre assur d avoir un objet rapidement qu on ne poss de pas au d part en demandant Cela vite de devoir s emparer de l objet par la force ses risques et p rils Il est n cessaire d apprendre tre patient Une fois les limites nonc es on ne peut s attendre ce que tout marche selon les r gles sans avoir r p ter cent fois la m me chose L enfant voudra tester la r gle et c est bien normal c est la seule fa on de s assurer de sa stabilit Mettre des limites fait donc appel la dur e une certaine r gularit assum
18. nition est attendue par l enfant pour le soulager de sa culpabilit Le ch timent vient de l ext rieur de personnes en qui il a confiance Il peut se r volter mais c est moins grave que de s en vouloir soi m me Cela revient payer cash C est moins douloureux On peut passer autre chose Plus la cons quence suit l acte r pr hensible plus elle sera re ue comme juste et utile Pour faire merger chez l apprenti citoyen le sentiment d tre responsable de ses actes Pour r affirmer la loi Punir c est donner un fondement aux r gles Sans punition la r gle n a pas de valeur puisque rien ne garantit qu elle soit respect e Les enfants doivent tre pr venus des cons quences de leurs actes Ils doivent savoir quelle sanction sera appliqu e au cas o la r gle n est pas respect e L enfant averti ne va pas forc ment se plier la r gle il va tester l application de la cons quence la punition promise va t elle tre appliqu e Si l enfant constate que les sanctions sont appliqu es il sait qu il peut compter sur les adultes de l cole se sentir alors en s curit L enseignant se porte garant de ne pas laisser faire n importe quoi Par cons quent il est pr f rable de ne pas laisser s installer la transgression d s lors qu on est cens avoir vu ou entendu Comment punir L enseignant fait office de r f rent il montre l exemple applique la loi dans le respect et l coute de l l ve qu il doit puni
19. outes N importe quel objet peut servir de b ton de parole fonction symbolique de l objet La causette de C lestin Freinet Les moments de langage sont structur s d une mani re particuli re dans la P dagogie Freinet et la P dagogie Institutionnelle Les causettes du matin Conseils et Quoi de neuf s organisent autour de rituels Lors de ces moments les enfants qui d sirent parler s inscrivent ils l vent le doigt en d but de s ance une tiquette o figure leur pr nom est accroch e sur un tableau Les enfants interviennent chacun leur tour Apr s chaque intervention les autres peuvent lever le doigt pour poser une question celui qui a la parole ou partager une exp rience en rapport avec ce qui a t dit Cette d marche est plus riche plus dynamique que celle propos e plus haut o personne n intervient sur ce qui a t dit par l autre Seulement il est d j difficile de satisfaire tous les enfants qui veulent s exprimer Souvent l attention se rel che et il est pr f rable d arr ter le moment de langage en prenant soin de noter le pr nom des enfants qui n ont pas pu parler en les assurant qu ils auront la parole plus tard dans la matin e ou dans la journ e en moyenne et grande section Remarque En petite et moyenne section il est plus difficile de g rer un Quoi de neuf qu un B ton de parole tant chaque enfant veut intervenir sur ce que dit l autre Ils sont tou
20. r La transgression doit avoir pour cons quence un acte pos par l enseignant Les 13 paroles ne suffisent pas elles viennent expliquer organiser l exp rience mais s y limiter serait ignorer subitement la pr dominance de l exp rience corporelle pour le jeune enfant Il est important de parler au corps de l enfant que celui ci ressente depuis son corps les limites qui lui sont impos es Tout ch timent corporel est interdit Si la loi est affich e visible de tous l enseignant qui s y r f re nonce toujours les m mes mots cela permet d viter dans un mouvement d agacement envers l l ve de dire des choses qui n ont pas lieu d tre Vous tes affreux tous les deux etc selon l humeur sans rapport avec la loi L enfant est tr s r ceptif nos r actions notre attitude et notre tat motionnel Il se sentira moins malheureux si nous lui parlons calmement pour le punir et ne doutera pas moins de notre conviction et de notre autorit On peut proposer une r paration faire perdre la possibilit d exercer un droit pendant un temps d termin droit la parole d aller dans un atelier de jouer dans un lieu pr cis ou avec tel ou tel enfant exclure provisoirement l l ve du groupe n utiliser qu en dernier recours en cas de r cidive apr s une proposition d aide et un engagement modifier son comportement La punition n est pas rejet _ M me si on juge l l ve insupportabl
21. r de Ed Arnaud Franel 1999 N gocier a s apprend t t Elisabeth Crary Ed Universit de Paix 1997 Education la citoyennet Colloque en Seine St Denis Magnard 1996 La citoyennet l cole Colette Cr mieux Ed Syros 1998 M diations institutions et lois dans la classe Francis Imbert Ed ESF 1995 Pour une ducation non violente Jeux et violence Ed Non violence actualit Charte de la vie relationnelle l cole Jacques Salom Ed Albin Michel Les conduites agressives Farzaneh Pahlavan Ed Armand Colin 2002 L agression Gabriel Moser Collection Que sais je Ed PUF 1987 L ogre int rieur Christiane Olivier Ed Odile Jacob Pour les enfants Silence la violence Six petites fables pour mieux vivre ensemble Sylvie Girardet Puig Rosado Ed Hatier 1999 Libert galit fraternit trois petits livres pour les 3 6 ans Agn s Rosenstiehl Ed Seuil 1999 Le petit livre pour dire NON la violence S Bloch D De St Mars Ed Bayard 1998 Apprenti citoyen C Poslaniec M Boisteau Ed Syros 1998 Adresses utiles Association Ethique de vie Programme international d ducation aux valeurs telles que la tol rance le respect la responsabilit Contact Sabine L vy institutrice Tel 03 44 04 29 86 Association GRAPE Groupe de Recherche et d Action pour l Enfance et l Adolescence Publications stages 8 rue Mayran 75009 PARIS Tel 01
22. s eux aussi all s avec leur maman chez le docteur etc Ils ont tous aussi vomi fait pipi au lit etc Afin de favoriser les confrontations de point de vue il est possible d autres moments que la causette de demander l avis des enfants sur une situation donn e Lili dit que Zaza lui a vol un jouet Zaza dit que ce n est pas elle Qu est ce que vous en pensez La r gulation des conflits entre enfants Les conflits sont normaux et n cessaires pour grandir et faire voluer les relations Le conflit est un affrontement entre deux tres anim s d une volont agressive qui peut le cas ch ant devenir physique La guerre est un des modes de r solution d un conflit Le conflit fait partie int grante de la relation aux autres Certaines motions prouv es par l enfant engendrent l entr e en conflit avec d autres Ces motions sont li es la construction de la personnalit la cr ativit ce qui le fait tre comme personne autonome exprim etc Le travail sur les motions permet l enfant de savoir qu il n est pas le seul ressentir de la col re de la tristesse de la d ception que personne ne vit dans la neutralit affective La m diation pour pr venir la violence M diation r gler un conflit l amiable par le biais de la parole et l aide d un tiers ext rieur au conflit en l application d une r gle Ce sont les parties en pr sence qui laborent leur propre solution
23. s constructif coop ratif afin qu une solution acceptable puisse tre trouv e Les enfants y arrivent tr s bien plus facilement que les adultes semble t il m me Le tout est de r sister l envie de s en m ler de donner son avis De r sister la col re qui s empare de nous quand un l ve avoue avoir frapp un autre pour rien Cela requiert de l coute et de l empathie En posant les m mes questions chaque enfant chacun est log la m me enseigne Les enfants sont tr s r ceptifs cette d marche et si les grands verbalisent rapidement il est n cessaire de se montrer patient avec les petits de leur laisser le temps de comprendre o l on veut en venir Proposition de d marche Interroger les protagonistes pour chercher savoir de quoi il s agit Demander Qu est ce qu il s est pass chaque protagonistes plut t que pourquoi avoir fait a Les enfants d crivent mutuellement ce que l autre a fait et c est par recoupements que l on obtient toute l histoire Quant la question du pourquoi l enfant n est pas toujours capable d y r pondre Formuler la nature du probl me Sam a fait a et Camille a c est bien cela qu il s est pass Rappeler la loi est ce que vous avez le droit de faire a Amener les protagonistes dire ce qu ils souhaitent pour eux et de la part de l autre pour nettoyer l affaire et ouvrir sur l apr s Demander Qu est ce que vous voul
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