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1. MIKA L PORS sous la direction de Sylvie Groueff et Emmanuel Nebout m moire S6 ao t 2010 TABLE DES MATI RES introduction l av nement des gratte ciel les r les de la tour combattre l isolement vertical vers une mixit des programmes entrer dans la tour haute et verte la tour multifonctionnelle prospectives bibliographie derni re page MIKA L PORS S6 E NEBOUT amp S GROUEFF On cherche vivre plus haut toujours plus haut Apprivoiser l altitude en prendre plein la vue On aimerait monter encore et encore vous savez cette symbolique et surtout l estime que l autre aura de vous On est d sormais capable de vivre bien loin du sol Ces villes verticales dit on En disant ville on entend avant tout vie et pourtant cette vie aujourd hui continue se faire trop automatiquement sur le sol la terre ferme N cessairement 1l faut pouvoir redescendre pour vivre Lorsqu on habite au 60 me tage pourquoi devoir continuer utiliser la rue comme avant pourquoi ne suffit il pas de descendre une vingtaine de niveaux pour faire ses emplettes ou aller la piscine Sur les sujets des nouvelles fa ons de penser la ville de la verticalit et aussi certainement celui de la mort venir de la voiture individuelle pourrait on imaginer une remise en question de l h g monie de la fonction sol de la rue et des espaces ext rieurs d hier et d auj2. Ce gratte ciel dont la livraison est pr vue en 2013 sera le plus haut des Etats Unis apr s la Chicago Spire de Calatrava Chicago 610m Elle culminera 541 m tres soit 1776 pieds 1776 tant l ann e d ind pendance des Etats Unis la symbolique en est d autant plus forte Une anecdote en passant Certains architectes arrivent retourner le fait de t r sigl e par la soci t m re leur avantage C est le cas de l architecte hollandais Rem Koolhaas et son Office for Metropolitan Architecture qui ont propos trois difices de grande hauteuf en divers endroits du globe qui lorsqu on les juxtapose r v lent les lettres O M A Mais le souci avec cet effet de mode c est que comme toutes les modes elles se d modent Aujourd hui arrive l re de l architecture verticale sale qui l encontre des gratte ciel tincelants de puret et de reflets sont con us comme une accumulation de strates diff rentes les unes des autres la mani re des collages de Constant o Friedman des imperfections mine de rien tr s contr l es Comme exemples le Vertical Campus de Koolhaas la tour d habitation 56 Leonard Street New York d Herzog et de Meuron la proposition alternative pour la tour du MoMA par Ax1 S Mundi qui est d ailleurs justement la totale antith se de celle retenue pour la construction dessin e par Jean Nouvel Ou tout simplement il suffit de jeter un il sur les rendus du conc
3. Le XIX me si cle et sa r volution ind strielle a vu s panouir l utilisation de l acier dans la construction On franchit de plus lorigues distances avec moins de mati re qu auparavant et l ossature m tallique facilite la hauteur en architecture Avec une hausse de l immigration cette poque et surtout l exode urbain que l on conna t la ville a t vite bond e D autant plus lorsque celle ci comme Manhattan a un plan urbanistique tr s strict En l occurrence ce fameux borough de New York triqu entre l East River l Est l Hudson River l ouest et la Harlem River au nord a tabli en 1811 un plan orthogonal ga Se MIKA L PORS S6 E NEBOUT amp S GROUEFF structur par 12 avenues suivant un axe nord sud et 155 rues orient es est ouest Face l affluence permanente de nouveaux immigr s les quelques 2028 blocks devinrent rapidement satur s Face cette saturation et avec la n cessit in luctable d y loger un tr s grand nombre d habitations et de services le prix du sol s est mis flamber De l la construction en hauteur semblait tre l alternative la plus logique Ce n tait que le d but car gr ce une plus grande fluidit entre les personnes et les informations avec respectivement l essor de l ascenseur et celui du t l phone tout s est acc l r Dans cette re d industrialisation massive les soci t s l image
4. S6 E NEBOUT amp S GROUEFF Aujourd hui la recherche de plurifonctionnalit a pris le dessus sur celle de la quasi autarcie dont un immeuble voulait faire preuve celle de la non n cessit de sortir de l difice pour vivre Pourtant articuler les fonctions urbaines la verticale n a pour l instant jamais r ellement port ses fruits Lorsqu on analyse les diff rents projets on s aper oit qu il s agit exclusivement d une superposition de strates aux diff rentes destinations On ne m lera pas l h tel aux commerces n1 les bureaux aux logements La logique n en devient pas pour autant absurde L exemple de Montr al pr nait une r elle articulation des fonctions autour d un grand atrium couvert lieu de rencontre et d activit Certes la place Bonaventure n est pas desservie la fa on des gratte ciel mais il faut savoir tir profit de ces bons points de l organisation urbaine Pourquoi la tour ne serait elle pas elle aussi organis e autour d un vide central L atrium permet une r elle respiration dans l architecture son exposition et sa possibilit d ouverture vers l ext rieur valorisent sa facult accueillir les occupants et visiteurs de l difice On y loge facilement les diff rents moyens d accessibilit ascenseurs escalators voir le noyau vide du Lloyds Building Richard Rogers Londres 1986 D ailleurs lorsqu on tudie ne serait ce que les grands magasins p
5. f rence pour de nombreux architectes et sociologues G H High Rise James Graham Ballard d crit la vie dans une tour d habitation de 40 tages Celle c1 a pour avantage de promouvoir une mixit sociale pour ses 2000 habitants accueillant aussi bien le prol tariat c est dire les h tesses de l air et les techniciens du cin ma que les professions lib rales avocats m decins experts comptables et m me une oligarchie d entrepreneurs acteurs et de mandarins de l universit Mais cette mixit est purement virtuelle Les uns ne croisent jamais les autres et pour cause le 10 me et le 35 me tage agissent comme des fronti res infranchissables r partissant en trois zones distinctes les trois pseudo cat gories socioprofesSionnelles cit es ci dessus Le 10 me tage est une r elle galerie commerciale supermarch s banques salon de coiffure piscine gymnase cole primaire caviste Le 35 me est r ellem nt n est accessible que pour les quatre derniers tages avec son sauna sa piscine et un restaurant Ballard nous montre qu embo ter des habitants dans le ciel selon ses mots donne naissance un citoyen mutant La vie y est au sens strict d pourvue d v nement p 68 Les habitants ont perdu leur sens de l humour leur caract re ils sont soumis r serv s d sax s et msomniaques Ainsi dans cette ville tour dont on n a pas r ellement besoin de sortir pour vivre une simple pann
6. timents de cette envergure tudions galement le Dutch Pavilion EXPO 2000 Honovre propos par MVRDV Bien que seulement de hauteur moyenne m ce b timent doit tre compris Comme la possibilit imm diate d un gratte ciel vert Les architectes ont voulu in luctablement montr qu il tait possible de cr er de toute pi ce une nature sauvage en strates Leur travail se tourne presque exclusivement sur l nergie et plus particuli rement sur le cycle de l eau En effet l irrigation des espaces verts se fait presque totalement en circuit ferm par un syst me de pompe amenant l eau au sommet dans un grand conteneur Le cheminement de l eau de haut en bas est contr l ensuite par des pentes et des mat riaux sp ciaux diff rents bacs de purifications etc Les arbres situ s au quatri me niveau sont clair s de fa on artificielle pardes rang es de tubes fluorescents pour permettre leur croissance On remarque galement que l pr sence de ces grands arbres est rendue possible gr ce celle de leurs racines l tage inf rieur De la place est perdue peut tre mais certainement que le jeu en vaut la chandelle MVRDW par exemple propose un syst me de pots qui cr e des espaces interstitiels investir s appr Bien que la tour soit plus conome en nergie que des constructions basiques sa construction fait appel des moyens normes qui eux viennent noircif le tableau du point de vu
7. Chicago Auditorium Building de Sullivan et Adler construit dans les ann es 1890 qui accueille un h tel de luxe des bureaux et un op ra Mais il semble que la notion de multifonctionnalit abord e dans ces quelques r f rences verticales soit quelque peu fauss e car le grand public n est en r alit invit qu utiliser les quelques tages les plus proches de la rue Celles ci n encouragent pas une mobilit verticale int ressante Entrer dans la tour Arrive donc la question de l accroche au sol Comment faire le lien entre la ville et la tour comment traiter la transition de l urbain l architectural Ces constructions si elles se d veloppent la verticale doivent clairement travailler leur rapport au sol l ment majeur de l insertion urbaine Jean Harari disait la tour appelle la dalle Cette dalle bien qu tant une solution technique facile s pare clairement les univers La tour Montparnasse par exemple n invite pas monter plut t on ne ressent lorsqu on s y prom ne aucun change entre le bas et le haut alors que l difice dans sa globalit semble multifonctionnel m me histoire avec la tour de Bretagne Nantes dessin e par Claude Devorsine en 1976 R mi Rouyer identifie l origine du d sordre entre ville et tour dans ce rapport au sol L chec de lurbanisme sur dalle conduit penser l implantation de tours isol es ou group es dans une relation directe au tiss
8. d autres activit s tente de loisir etc La gestion du temps de travail et la productivit en sortent elles aussi D Ven i ez ii 1 UNE TOUR LOGIQUE gagnantes Un habitant d une tour t moigne Nous avons vraiment tout tout autour de nous En bas l j ai La Poste l j ai un opticien plus loin j ai le Monoprix apr s le tabac Je ne fume pas mais enfin a ne fait rien J ai deux boulangers la pharmacie Enfin vous voyez j ai tout un cercle tout ce qu il faut Et surtout une chose qui n a l air de rien tous les gens vous le diront j ai tous les m decins en bas au 2e tage Ca ne me sert pas grand chose mais j ai le dentiste j ai le g n raliste Il y a tout L agglom ration de tours permet donc une optimisation de nos diff rentes horloges Mais ce que Guillaume Poitrinal cherchait certainement faire comprendre c est que la tour valorise la non n cessit de la voiture Reprenons l exemple de Manhattan L le ne pr sente presque aucun parking car la voiture individuelle n y est pas vraiment d usage On se laissera beaucoup plus facilement tenter par l utilisation du m tro du bus et du taxi c est dire par des flux permanents et continus qui ont cet avantage d tre rapides et s rs Et puis la tour se vit galement de l int rieur En montant c est cette m me vue imprenable qui s offre nous mais depuis chez nous cette fois ci au q
9. des familles toscanes ont commenc b tir leurs si ges sociaux la hauteur de leur puissance Comme c1 l altitude repr sentait le grade dans la soci t La tour exprime l arrogance du capitalisme crivait Thierry Paquot De fil en aiguille pour sans cesse entretenir cette concurrence entre holdings on chercha s lever plus haut que son voisin histoire de lui ravir et son grade et la vue et plongeant l autre dans une ombre port e asphyxiante Mais en cercle vicieux qui se respecte les bureaux et logements priv s de soleil voient leur co t de location au m tre carr largement diminuer Une r elle fr n sie constructive s empare des villes comme New York et Chicago Kansas City Philadelphie Detroit Clairvoyant ou visionnaire l architecte et illustrateur Hugh Ferriss crivit dans le New York Evening Post en 1925 Dans le futur quand la ville aura volu les New Yorkais vivront r ellement dans le ciel Il y aura des avenues des jardins a riens et des terrains de golf en hauteur La ville verticale est ainsi n e Peut tre faut il avant tout se poser la question qu est ce que r ellement une tour A t elle une d finition exacte Pour les dictionnaires c est une construction isol e nettement plus haute que large ce qui la d crit simplement comme une forme subjective caract ris e par un rapport de proportion Pourtant on en entend parler pour bien des ouvrage
10. e une autre cr t e la troisi me restera sa hauteur initiale La structure est renforc e et la fa ade totalement chang e Les r les de la tour Au del de cette course la hauteur dans des villes o le plafond est relativement bas on aime sentir la pr sence d un gratte ciel car celui ci est comme un point de rep re dans un tissu urbain dense Il nous oriente nous situe Jean Nouvel lors d une soir e d bat sur le th me de la hauteur Paris organis e en Octobre 2003 au Pavillon de l Arsenal voque la notion d acupuncture Il s agit tout comme dans cette discipline de m decine traditionnelle chinoise d agir en certains points strat giques de la ville en posant des verticales afin d en enrichir le quartier et toute 1 vie lentour Il continue en consid rant la tour comme acte unique acte grave Thierry Paquot le rejoint dans son ouvrage cit plus haut en qualifiant le gratte ciel d objet c libataire dont le regroupement n est en tout cas pas pr m dit car il n est que le fruit d une succession d op rations immobili res Cette id e ne ravie pas tellement Dominique Perrault pr sent au d bat Lui consid re que la tour se pense en tant que paysage On s int resse plus ce qu il se passe entre les choses et pas forc ment aux choses elles m mes dit t 1h Un ensemble de verticales vient cr er des espaces interstitiels dont la population pourra prendre posse
11. l architecte Peter Testa et ses tudiants du Massachussets Institute of Technology d velopp rent le Carbon Skyscraper une tour verte de part ses mat riaux Ils choisirent le carbone plus l ger et plus r sistant que l acier pour la construction Bien que co teuse sa mise en oeuvre est plus facile et plus propre que l acier du point de vue des missions de gaz effet de serre C est presque exclusivement l enveloppe sous forme d une r sille qui assure la stabilit et le maintien de la tour Cette r sille permet galement une certaine distance avec l ext rieur d o la possibilit d une ventilation naturelle Finalement le gratte ciel est plus co teux qu un autre au moment de sa construction mais bien Lorsqu on met c te c te ces deux derniers projets la ressemblance est plus que troublante Allier cologie et grande hauteur est donc tout fait concevable La question est avant tout de Savoir ce vers quoi nous voulons nous tourner en mati re de construction verticale Car la tour de verre que nous avons tous en t te propri t d une banque internationale ou d une soci t d assurance pr f rait de loin sa r putation brillante et transparente symbole d une richesse sans nom un effet de th rapie cologique Aujourd hui cette id e semble obsol te et est amen e on l esp re changer Il ne faut pas renoncer la constructions des tours au moment o celles ci d butent
12. leur mue cologique Les tours seront n cessaires pour r pondre aux question de compacit urbaine Demain nous aurons besoin de villes plus compactes dans lesquelles les distances seront plus courtes afin d oublier la voiture Si l on veut une ville plus verte il faut monter en hauteur La tour multifonctionnelle Dans cette m me id e de compacit urbaine savoir donner plusieurs fonctions une architecture permettrait de rapprocher sensiblement les services En 1933 Jean Royer constatait que la tendance de l poque voudrait qu un seul et m me immeuble soit capable de fournir tous les services dont les occupants auraient besoin l image d un paquebot Dans divers buildings actuellement en construction on accueille d j des demandes pour bureaux magasins th tres et autres formes de distraction s rvices m dicaux restaurants instituts de culture physique et clubs divers de sorte que chacun des occupants sans qu il ait sortir de l immeuble puisse satisfaire chacun de ses besoins ou de ses d sirs Il voque alors la notion de gratte ciel destinations multiples L architecte W A Starrett quelques ann es plus t t disait ce sujet que ce sera probablement la grandiose conception assurant un meilleur rendement et le maximum de commodit s qui aient jamais t r alis s par l homme en pesant ses mots sH R A A Fa gr on F MIKA L PORS
13. 60 complexes r sidentiels et commerciaux Leur immensit en ferait presque oublier que nous sommes en int rieur Autour de grands atriums la fa on des places publiques on retrouve h tels salles de concerts acc s au mus e restaurants magasins et galement Bureaux et logements Et tout ceci sans avoir mettre son nez dehors Pour n en citer qu un la Place Bonaventure inaugur e en 1967 offre plus de 288000m2 de surface int rieure Mais peut tre que leur succ s r side justement dans leur inscription horizontale D autres villes nord am ricaines ont vu se construire des complexes comparables rassemblant la plupart du temps bureaux logements h tel commerces et parkings C est par exemple le cas Toronto avec The Towne des architectes J A Murray et H Fliess en 1967 Minneapolis avec le IDS Center en 1972 des associ s Johnson Burgee et Baker ou encore la Water Toxer Place Chicago de Loebl Scholssman Dart et Hackl Dans l impressionnante tour de la Citicorp New York inaugur e en 1974 on note la pr sence peu ordinaire d une glise El sr Tau aE ni ss i rx is TT Dent Su HEU CRC RCE EE Eos iI 3 mi B EE Ba CE sl a uu id Ts ps ge D CECLECLLICIIi TII Di CEEI o B aum m a EN IE Menini i MIKA L PORS S6 E NEBOUT amp S GROUEFF Le premier immeuble de grande hauteur abritant un programme mixte est probablement le
14. ES INTERNET www architectureskyscraper com www battlemccarthy com Sustainable 20 Towers 20WVebsite index htm www ctbuh org www emporis com www english heritage org uk www evolo us category 2010 www greatbuildings com wWwWw moma org exhibitions 2004 tallbuildings www paris skyscrapers fr WWwW pierremansat com categorie 10414279 html www skyscraper org www skyscrapercity com wWww skyscrapernews com www stevenholl com www team l 0online com wWWww theelevatormuseum org f f_4 htm CONF RENCES FRIEDMAN Yona Les ponts de Shangai b timent 1 architecte 2008 Paris Pavillon de l Arsenal NOUVEL Jean de PORTZAMPARC Christian PERRAULT Dominique CASTEX Jean ROUYER R mi La hauteur Paris octobre 2003 Paris Pavillon de l Arsenal
15. OUEFF Le plan judicieusement choisi en triangle permet la cr ation de dix larges espaces int rieurs dans lesquels on trouve des arbres des bancs de la pelouse Chaque bureaux a u e vue possible sur l ext rieur ou sur ces cours vert s On note la pr sence d une double pea en verre qui permet de ventiler naturellement les bureaux que ce soit ceux donnant sur l ext rieur que sur les jardins d hiver Ce gratte ciel fonctionne tr s bien il est d ailleurs souvent consid r comme le premier cologiquement respons ble Mais sa monofonctionnalit et donc la distance qu ont les habitants de la ville avec l ouvr ge sont regrettables En effet ce que Jean Nouvel proposait articul s autour de quatre atriums Foster en a cr dix Le m lange des fonctions aurait t plus h t roclite moins sectionn Maisil n en tait pas alors question dans le programme Foster and Partners ont choisi de loger les circulations verticales dans les sommets du triangle Dans une optique de liaison entre les fonctions entre les niveaux et vu l imbrication ordonn e des tranches de vie il aurait t possible leCas ch ant de circuler d un jardin un autre sans probl me Cette mobilit Steven Holl l a imagin e autrement Dans le projet Linked Hybrid r cemment inaugur l architecte qui a souvent travaill sur une tridimensionnalisation de l espace urbain a imagin neuf tours de logements au nord est du c ur histori
16. a VERY LITFLE les Certes BEIG ji RO i DETTE LS DEL ON OAR T CES SE ib Thm gi TRE MLA Rri RES M 7 di WE Hiwi nf eue ri HAT GAA LIT WL G a TE AEGA T HE MIKA L PORS S6 E NEBOUT amp S GROUEFF notion a t r cemment appuy e par Bruno Marzloff sociologue sp cialis sur les questions de mobilit Il faut savoir faire voluer l individu lambda dans un environnement confortable le conduisant tre sujet d un perp tuel mouvement r ussir supprimer cette notion de distance et de hauteur Pour concevoir une architecture plurifonctionnelle il ne suffit pas de rassembler les fonctions en un lieu car cela a donn lieu un certain nombre d checs architecturaux Non il faut prendre le probl me en amont en sachant examiner les diverses activit s de la vie humaine cit es plus haut travail d tente habitat d abord s par ment puis dans leurs interactions mutuelles Ceci permettra de comprendre comment les int grer plus facilement aux difices plurifonctionnels Tout est question de relations d changes et d interactivit car c est cela qui permet le maintien du dynamisme et l animation urbaine La m me tude sociologique devra appr hender l espace vital de l tre humain afin d en ressortir le style de vie que l on peut adopter gr ce ces interrelations La ville en bonne sant est sans nul doute celle dans laquelle les hommes se m langent dans un m l
17. anisme Utopies et R alit s Paris Seuil 1979 446p GISSEN David Big amp Green toward sustainable architecture in the 2 Ist century Princeton Architectural Press 2002 192p KOOLHAAS Rem New York D lire Paris ed Parenth se 2002 320p LAMPUGNANI Vittorio et HARTWIG Lutz Vertical Lift Elevator Patenoster a Cultural History ofVertical Transport Berlin d Wiley VCH 1994 145p MARTIN Corrine et PAQUOT Thierry Conversations sur la ville et urbain Paris d Infolio 2008 986p MARZLOFF Bruno Mobilit s trajectoires fluides Paris Ed de l Aube 2005 240p MUMFORD Lewis Le Pi ton de New York Paris ditions du Linteau 2001 194p ARC EN R VE Mutations Bordeaux co d Arc en r ve centre d architecture ACTAR 2000 880p PAQUOT Thierry La Folie des Hauteurs pourquoi s obstiner construire des tours Paris Bourin ed 2008 219p PAQUOT Thierry Homo Urbanus Paris d Le F lin 1990 77p TALLANDIER Ingrid et NAMIAS Olivier L invention de la tour europ enne Paris ad du Pavillon de l Arsenal 2009 VERNE Jules Une ville id ale Amiens en lan 2000 discours du 12 D c 1875 12p WILLIS Carol Hugh Ferriss La M trop le du Futur Paris ditions du Centre Pompidou 1987 200p ZEIDLER Eberhard H Architecture Multifonctionnelle 34 exemples internationaux ed du Moniteur 1983 152p P RIODIQUES BUILDING TALL RECONSIDERED in Arch
18. arisiens sur le boulevard Haussmann on reconna t l vidence que le noyau central vide des Galeries Lafayette permet un certain recul une sensation d espace dans cette accumulation al atoire de choses Certes on perd de la surface exploitable mais la fois on rentabilise plus rapidement celle d j exploit e car bien plus confortable L environnement id al pour que le citadin d aujourd hui puisse y voluer se r sumerait certainement de cette fa on un ensoleillement optimal des vues sur l ext rieur une densit sociale effective une s paration pr cise entre les espaces publics et les espaces priv s une accessibilit ais e aux espaces verts et une r elle proximit des moyens de transport Ces diff rents points ne sont pas in envisageables dans une configuration verticale bien au contraire Le dernier point est d ailleurs l gitim par l emploi de la tour dans l urbanisme Comme dit plus haut un r seau de transport urbain volu am liore la vie urbaine en cr ant une proximit fonctionnelle Comme l nonce Dominique Alba architecte et directrice g n rale du Pavillon de l Arsenal le bras arm de la communication de la Ville en mati re de politique architecturale et urbaine selon la critique Fran oise Fromonot il faut savoir mettre un maximum de densit o il existe un maximum d accessibilit Et soit dit en passant cette proximit ravit les utilisateurs en diminuant nettem
19. e d ascenseur suffira chauffer les m urs entre les classes et tout va tr s vite d g n rer Les habitants vont se regrouper en gangs Le taux de criminalit est exponentiel L architecte est pris pour cible son chien aussi d ailleurs il est selon eux le seul responsable d cet enfer Ce roman tr s noir exprime nettement une peur de la vie en hauteur de l organisation multifonctionnelle d un espace clos et aussi l impossibiht de brassage social Mais il ne faut en aucun cas le lire comme une bible bien que certains comportements d crits soient prendre en consid ration dans le processus de conception d un eSpace multifonctionnel Celui ci serait r ellement une mise en architecture de diff rentes attitudes sociologiques Or pour le moment on se rend facilement compte que les architectes lors de la conception de tours de vie notion int grer litt ralement omettent le mot vie Une approche plus humaniste de la chose serait un point clef dans cette recherche d architecture c est dire un travail d quipe entre architecte urbaniste sociologue anthropologue philosophe artistes afin d imaginer et comprendre comment se d roulera la journ e type de l occupant Et de ce point r sultera une architecture multifonctionnelle Pour citer ce m me Thierry Paquot dans un article tir du Monde Diplomatique en mars LG BALLARD MIKA L PORS S6 E NEBOUT amp S GROUEFF 2008 il s agi
20. e des missions de gaz effets de serre Sur le plan structurel l introduction de nouveaux mat riaux comme les LED des am liorations techniques de l isolation de l enveloppe un retour une ventilation naturelle c est dire pouvoir ouvrir les fen tres l clairage naturel ou la production d nergies au sein du b timent via le photovolta que le panneau solaire thermique ou l olien permettront une diminution consid rable de la consommation d nergie grise Aussi la qu te d une altitude infinie doit cesser et l on devrait avoisiner ne hauteur raisonnable aux alentours de 200 m tres afin d optimiser les quantit s de mati re Le projet de gratte ciel Hypergreen pouf Shanghai d velopp par Jacques Ferrier et les industries Lafarge pr ne un b timent de grand hauteur ultra cologique par l utilisation d une enveloppe ext rieure sous forme d une r sille en b ton haute performance Cette peau assurera en premier lieu la stabilit de l difice et permettra galement une perm abilit visuelle une transparence qui laisserait entrevoir les diff rents tages en b ton pr fabriqu notion importante du projet de bureaux h tels et les jardins suspendus r partis sur l ensemble du b timent Des oliennes sont UNE TOUR LOGIQUE galement dissimul es dans la partie sup rieure de la structure Quatre ans plus t t qu Hypergreen ne voit le jour en 2001
21. e r dhibitoir dans ce projet et qui semble malheureusement in vitable est que la mixit sociale n aura pas lieu Les logements au sommet plac s dans les 75 derniers m tres auront une vue et une situation tellement uniques qu ils ne seront accessibles qu aux plus fortun s Il n tait en aucun cas question d en faire des logements sociaux ou du moins favoriser une pluralit sociale au sein m me de ce volume exceptionnel La le on que nous donne c projet est qu il ne faut pas avoir peur de perdre de la surfac constructible pour faire fonctionner le b timent La vie ne peut tre triqu e en permanence entre un sol et un plafond il faut Savoir donner de l espace combattre le sentiment de claustrophobie R ussir faire respirer l o cupant en int rieur afin de lui permettre une mobilit sans contrainte M ler les qualit s de cette tour avec celles d un gratte ciel cologique permettrait sans doute une appropriation de l espace par ses habitants encore plus forte Ins rer sur l axe vertical des espaces verts Proposer aux occupants de pouvoir s y promener Leur donner tous la possibilit d ouvrir leurs espaces de vie de travail de loisirs vers ces jardins ces lieux de respiration inciterait ne plus fuir la tour En 1997 Sir Norman Foster r alise une tour Francfort pour le si ge social de Ja Commerzbank Celle ci reprend justement en coup MIKA L PORS S6 E NEBOUT amp S GR
22. ent les frais de transport Le syst me d atriums dans un gratte ciel mixte a r cemment t propos pour le projet de la Tour Signal la D fense que les Ateliers Jean Nouvel avait imagin Au sujet de cette tour l emploi de l imparfait est de rigueur le projet ayant t malheureusement abandonn en mars dernier officiellement pour cause de crise financi re et plus discr tement par un d saccord formel au sens physique du terme de la pr sidente de EPAD Mme Ceccaldi Raynaud Dans cet immeuble de 301 m tres diff rentes fonctions se superposaient Depuis l ext rieur la lecture de quatre volumes semblait vidente Chacun de ces volu itait une fonction et tait organis UNE TOUR LOGIQUE 20 autour de quatre immenses atriums pr sent s comme de r els espaces publics par l architecte Ceux ci s imposaient comme des fen tres sur la ville En bas se trouvait le business center avec des commerces et diff rents quipements publics Au dessus la zone des bureaux puis celle de l h tel Et enfin dans la partie sup rieure de l difice les logements Cette s paration des fonctions semble un peu simpliste 1l est vrai et trop l image des erreurs pass es en mati re de plurifonctionnalit architecturale aux premiers abords comme peut l tre la Tour Part Dieu Lyon dessin e par Araldo Cossutta en 1975 Mais il n en est rien Jean Nouvel a cherch une r elle hi rarchisation des activ
23. entieux mais il semble que les remarques pr sent es m riteront d tre prises en compte ne serait ce que dans l id e globale d un urbanisme vertical La monofonctionnalit architecturale a fait son temps L av nement des gratte ciel Au travers des diff rentes religions et sans distinction d poques l Homme a cherch d approcher au maximum son Dieu Le premier r flexe comme une interpr tation litt rale a t de s lever S lever vers le savoir la sagesse la raison essayer d galer cet id al ou du moins s en approcher Effleurer le paradis le monde parfait Alors il se mit construire en hauteur des ziggourats des pyramides redans une tour si haute que notre m moire l effa a Babel La symbolique tait telle qu elle traversa les g n rations et la qu te de la hauteur a perdur Au XII si cle en Toscane dans le village de San Gemignano les diff rentes familles issues de la noblesse firent construire des maisons tours Leur r le est premi re vue purement d fensif En r alit ces tours sont une d monstration de leur richesse de leur puissance et bient t on ne verra pas moins de 75 difices s lever dans le ciel tosc n Cet amas de tours prouve la prosp rit de la ville et nous dit sans d tour que c est l quedes choses se passent Les si cles passent Les techniques voluent est s r mais finalement les m urs n ont pas tellement chang s
24. es con ues sous l gide d mouvement moderne L isolement d une fonction lui conf re certainement une efficacit mais un isolement extr me engendre le r sultat antith tique Ainsi on vient consommer l travailler ici et dormir l bas Pour en revenir une chelle architecturale ces m mes principes sont trop souvent appliqu s On se retrouve face un immeuble de bureaux dans lequel il n y a rien d autres c est b te dire que des bureaux Pourtant la forme architecturale n a pas tre fig dans cette optique et l on peut ramener une moindre chelle les princip s de fonctionnement de la ville Sans pour autant vouloir opposer le Nord au Sud pensons cette fois ci au quartier Euralille Lorsqu on confia OMA l tablissement du masterplan de cette tranche de ville Rem Koolhaas a avant tout analys la ville de Lille telle qu elle tait en 1988 Articul autour d une immense esplanade le nouveau quartier d Euralille regroupe diff rents points cl s de la ville la rue le parc la gare En ce lieu on se r nd compte que des logements jouxtent l immense centre commercial au dessus duquel se trouve des milliers de m tres carr s de bureaux La nouvelle gare TGV est enjamb e par des si ges sociaux s levant 120 et 110m des salles de concerts sont int gr es au complexe ainsi le lien et l change entre toutes les activit s est favoris La proximit g ographique du centre v
25. i m lo d activit s Ces activit s doivent r ellement tre li es aux diff rents quipements aux habitations et aux lieux de travail L enjeu principal ne serait donc pas de rechercher l efficacit maximale de la ville mais plut t l efficacit optimale dans un environnement humain L acte d achat est le moteur principal de la vie urbaine car c est r ellement un v nement social Le centre commercial est en r gle g n rale un lieu au succ s populaire certain Il s agirait d utiliser les raisons de son succ s les r gles auxquelles il ob it afin de pouvoir projeter au c ur des villes des difices multifonctionnels Pour en revenir Victor Gruen premier concepteur de mall on s aper oit qu il appuie sa recherche sur une tude statistique visant conna tre la di tance maximale que l tre humain est pr t parcourir pieds dans des circonstances enVironnementales vari es Il en vient expliquer dans son ouvrage Recipe for the Ideal Shopping Center que stabiliser les al as m t orologiques en englobant simplement la fonction consommer sous un m me toit permettrait d accro tre sensiblement ces distances Avec l arriv e de l air conditionn et la qualit grandissante de la lumi re artificielle les concepteurs de malls imaginent que l ext rieur est de moins en moins n cessaire Dans cette recherche du confort permanent ils cherchent cr er un espace tout en un dans lequel i
26. iers semble tr s ambitieuse Alors ce lien avec l ext rieur et avec les autres tages est principalement ax autour de la cage d ascenseur P 1 A i L Ei 1 p F m LE A MIKA L PORS S6 E NEBOUT amp S GROUEFF La soci t Otis a r cemment r alis une tude visant conna tre le temps d attente maximum d un ascenseur sur le palier 35 secondes Au del l individu ne saurait se motiver descendre dans la rue Dans ce cas le lien avec la ville ext rieure serait de plus en plus virtuel pour le Tourois Tout se passerait via les r seaux sociaux tels Facebook ou Twitter le t l phone et via la livraison domicile de sushi pizzas et autres courses quotidiennes Conscientes de cette vision cauchemardesque du lien social les soci t s d ascenseur ont commenc enregistrer tous les mouvements verticaux de leurs machines pour en tirer des statistiques afin de savoir convenablement positionner l l vateur dans sa cage Ces m mes soci t s tentent galement de donner une nouvelle image une nouvelle r putation Car dans cette petite enceinte ferm e lieu maudit au cin ma crises de panique et claustrophobie aigu sont tr s souvent de mise Alors ceci passe par un travail sur la lumi re les miroirs les mat riaux lair conditionn une poque ils avaient m me tent de d contracter l usager par de la musique la fameuse avant de s apercevoir que cela tait plu
27. ille historique a favoris le fonctionnement du quartier Ici l utilisation de moyens de transport comme le bus ou le m tro n est pas n cessaire ce qui a garanti un afflux humain permanent UNE TOUR LOGIQUE Vers une mixit des programmes Il est vrai qu Euralille reste avant tout un quartier dont l chelle urbaine peut expliquer sa r ussite Il s agirait donc de le concentrer encore d avantage afin d en arriver une architecture L enjeu serait donc d englober de superposer les principales fonctions de la vie humaine c est dire l habitat la d tente le travail et les relier ville Recr er des attitudes macroscopiques l chelle du microcosme architectural pour finalement tre en phase nos discours officiels sur la ville contemporaine mixit par simple composition du studio au duplex mixit par strates de financements mixit des programmes et mixit fonctionnelle Pourtant en croire Dominique Perrault les diff rentes exp riences tent es ce sujet restent non probantes pour l instant alors que la question de mixit de programmes semble essentielle dans la construction de la ville de demain Pour cela peut tre faudrait il commencer par analyser les diff rents moyens de penser la multifonctionnalit les diff rents exemples qui l ont abord e Tout d abord il faut comprendre qu une architecture multifonctionnelle ne doit tre en aucun cas compar e un co
28. ises et mal entretenues n encouragent pas l optimisme Mais l n est pas du tout la question pour aujourd hui ces tours l sont le fruit d erreurs du pass d un point de vue urbanistique Il existe bien d autres formes de tours dont certaines sont tr s prometteu es pour l avenir c est d elles dont nous parlerons Des tours au sens de gratte ciel celles qui voquent des th ories dans leur conception et des recherches dans leur globalit Celles qui r sultent d une demande bien plus lev e que les offres LA CHARTE D ATHENES UNE TOUR LOGIQUE m gapoles ne sont pas comparables avec des villes de moindre envergure du moins du point de vue de leur densit d mographique Car c est avant tout le propos la tour est l arch type de la densit et il ne faudra pas perdre cette notion essentielle en cours de route Elle n a plus lieu d tre sans cette demande qui l appelle Surtout nous essaierons de comprendre pourquoi la dimension verticale ne devrait plus tre v cue de fa on monofonctionnelle Comment pourrait on amener la mixit dans ces constructions et galement pourquoi ceci n a pas encore fonctionn malgr quelques tentatives Par ces temps il ne fait aucun doute que le mot d ordre de l architecture d aujourd hui et videmment de celle venir est cologie d o mixit n est pas si loin Ceci ne sera pas un mode d emploi de la tour future ce qui serait bien pr t
29. it s l int rieur de chaque cube on retrouve donc des sous fonctions permettant aux Zourois de ne pas tre physiquement coup de la vie Son pari ambitieux tait de faire fonctionner s par ment et convenablement chacun des volumes et la fois de cr er un change permanent entre ceux ci Ainsi au sein du volume logement se trouvaient diff rents quipements tel un spa et une salle de fitness pour la partie h tel des commerces une salle de bal et des plateaux d observation pour les bureaux ne caf t ria etc la vue de la coupe du projet il semble tout de m me que cette r partition aurait pu tre encore plus pouss e Mais la fois il faut bien admettre que le gratte ciel est implant dans un environnement urbain o sont d j pr sents un grand nombre d infrastructures Sur quiper la ville aurait des cons quences plut t n fastes sur l emploi de ces espaces Si cette m me tour avait t propos e dans une ville moyenne du centre de la France o les quipements ne courent pas les rues le fait d int grer dans le m me difice un centre commercial une biblioth que un cin ma une piscine en plus des bureaux et des logements les habitants de la ville seraient comme invit s monter pour profiter des activit s propos es L tude des services autour du projet est donc r ellement prendre en compte Elle d finira l amplitude de la multifonctionnalit Un second point qui rest
30. itants de cette tour d ouvrir les fen tres et ceci pour des raisons de s curit En r sulte un manque d air naturel chez les utilisateurs de l difice ce qui favorise un ensemble de sympt mes nomm SBS sick building syndrome allant d irritation aux yeux une hypersensibilit psychologique Celui ci est li entres autres un conditionnement de l air insatisfaisant Et pour la petite histoire ce SBS est souvent utilis comme raison d absence au bureau chez les salari s am ricains n la trouve belle depuis l ext rieur mais nous sommes g n ralement plus r ticents l id e UNE TOUR LOGIQUE Bient t s ach vera le chantier de la plus haute tour d habitation de New York dessin e par Frank Gehry Mais dans cette tr s belle tour on ne verra pas de logements sociaux ou de petites surfaces D entr e ceux ci seront r serv s l lite de Wall Street C est ind niablement un produit de luxe L appartement y est vu comme une enclave s curis e en hauteur D autres moins hautes moins belles moins co teuses seront uniquement compos es de logements sociaux Les risques de repli autarcique et exp riences malheureuses d ensembles ghetto s s en sont le r sultat non souhait La tour est d ailleurs souvent en litt rature et au cin ma lorsqu on daigne la mentionner un lieu d chappatoire la police dans un premier temps ou la vie dans un autre Dans l ouvrage critique r
31. itec ture vol 9 n 12 d cembre 2002 p 41 67 VIE ET MORT DU GRATTE CIEL L Architecture d Aujourd hui n 178 mars avril 1975 GORDON Eric Toward a Networked Urbanism in Space and Culture vol 8 n 3 2005 p 247 268 HOLL Steven D tail Pont Ensemble urbain Linked Hybrid in AMC n 188 mai 2009 p 130 133 JOUBERT Christian Les tours du 2l me si cle in Les Cahiers techniques du b timent n 265 novembre 2006 p 33 54 LE COLONEL ICRE Du r le du gratte ciel dans la vie moderne in Urbanisme n 17 18 1933 p 250 LION Yves et PAQUOT Thierry Faut il relancer la construction de tours Paris in La Tribune 6 juin 2008 PAQUOT Thierry Tours in La Ville au Cin ma Paris ed Les Cahiers du Cin ma 2005 p 200 209 PAQUOT Thierry Plus haute sera la prochaine tour in Le Monde Diplomatique Mars 2008 PHIL Daniel Les villes du futur in Horizons du Fantastique n 25 1973 p 4 15 ROYER Jean L immeuble en hauteur et ses r percussions sur la ville in Urbanisme n 16 1933 p 224 SABBAH Catherine Le retour des tours in Le Moniteur des travaux publics et du b timent n 5173 7 Janvier 2003 TAILLANDIER Ingrid l Europe des tours in AMC sp cial am nagement tertiaire d cembre 2003 WILLIS Carol Les gratte ciel de lavenir in Culture Technique n 28 ed CRCT 1993 p 146 173 SOURC
32. l y aurait de la place pour errer s asseoir parler manger acheter Sanford Kwinter dans Mutations constate qu aujourd hui tout se tourne vers l shopping On am nag e mus es universit s a roports gares comme des rues commer antes Et ceci est largement accentu par l essor de l escalator AN Contrairement l ascenseur qui cr e une division involontaire l Escalator permet une ininterruption des flux Hlimit e et permanente cette transition entre les espaces se fait en douceur Bien qu ayant t d rhnocratis s r ellement au cours des ann es 1970 dans les a roports gares et UNE TOUR LOGIQUE autres h tels les premi res id es d escaliers mobiles furent imagin es en 1859 par Nathan Ames avec son revolving stairs Mais c est en 1892 par l inventeur am ricain Jesse W Reno d cide de breveter le syst me l poque il s agissait plus exactement d un plan inclin mobile proche du Travelator actuel qui reste assez peu utilis Pour preuve que cette invention a boost l av nement du shopping on la retrouve essentiellement ses d buts dans les centres commerciaux Celui ci a t install pour la premi re fois en 1898 dans le magasin Harrod s de Londres Dans le department store Macy s Herald Square New York il est toujours possible d emprunter le c l bre monte escaliers en bois install en 1927 bien que r nov depuis C est le constructeur Otis qui d signa
33. nt r ssant Face l hyperdensit de ta ille pr s de 800 f Fr FE Hi r WE i N UNE TOUR LOGIQUE tours la forte pr sence de l automobile et surtout l instabilit du sol la rue au sens du trottoir a r ellement t remise en cause Les fondations des buildings au lieu d tre enterr es prennent les premiers m tres ext rieurs afin de ne pas creuser trop profond dans ce sol capricieux D s lors la vie commence quelques tages plus haut Les passages pi tons se font rares on y pr f re l emploie de passerelles connectant les diff rents gratte ciel Les services et commerces plac s en hauteur fonctionnent pour le mieux gr ce la normalit des passerelles Les Hongkongais n auraient certainement pas de mal int grer une vie encore plus verticale qui instituerait une r partition des quipements sur l axe z Atlanta dans l tat de G orgie le Peachtree Centre con u par John Portman en 1973 est un complexe multifonctionnel dot de plusieurs tours et d un soubassement commun Y sont pr sents des quipements culturels des bureaux un complexe h telier pr s de 4000 chambres quelques commerces et un point d observation L originalit de cet difice r side dans la pr sence de passerelles pi tonnes reliant les tours diff rents niveaux On en trouve aussi bien au R 3 qu 70m au dessus de la rue Haute et verte Il reste que de nombreux efforts doiven
34. ourd hui Pourrait on simplement admettre que la rue 2D est obsol te que l urbanisme lui aussi doit se vivre de fa on tridimensionnelle D ailleurs l article 82 de la Charte d Ath nes publi e en 1943 bien que provenant des CIAM IV de 1933 nous informe L urba isme est une science trois dimensions et non pas deux dimensions C est en faisant intervenir l l ment de la hauteur que la solution sera donn e aux circulations modernes ainsi qu aux loisirs par l exploitation des espaces libres ainsi cr s Mais il se trouve que les habitants des villes aient une certaine r ticence vis vis des tours Certains imaginent la ville id ale comme tant la proportion du corps humain comme pouvait l noncer Frank Lloyd Wright c est dire donner bien plus d importance au paysage qu la densit ne surtout pas h siter prendre de la plac tre en osmose avec la nature Peut tre que cette id e devrait tre corrig e en pla ant la ville dans un sens plus m taphysique la hauteur de l esprit symbole d un brassage culturel et socral Ces difices verticaux sont souvent mal vus car connot s d un sentiment d enfermement et d alhi nation Lors des v nements de Novembre 2005 dans les banlieues fran aises l architecture des tours a t r ellement stigmatis e comme inspirant le recroquevillement et la d viance sociale Et il est vrai que l environnement de ces tours gr
35. ours d id es international e Volo preuve que les architectes n attendent que le feu vert du changement en tudier quelques cas on se rend compte que la typologie tour n chappe pas comme les autres aux possibilit s de r novation et agra dissement En France o la r habilitation des immeubles existant repr sente 50 de l activit du b timent ces interventions sur les tours sont encore r centes On note tout de m me quelques projets du c t de La D fense avec par exemple la Tour Ariane qui s est offert un nouveau lobby en dehors de cette tour con u par l agence Petraccone et Vodar owencore la Tour Nobel premi re tour construite dans ce quartier en 1966 par Jean de Mailly Les architectes en charge de cette r habilitation Valode et Pistre l ont trait e comme un monument historique la tour fut remise aux normes et modernis e sans changer ni d allure ni de silhouette Ce n est pas le cas de la tour AXA anciennement CB31 situ e ur centaine de m tres de l La tour initiale con ue par Pierre Dufau en 1974 tait constitu e de trois ailes pour une hauteur de 155m Les architectes charg s de sa restructuration Kohn Pedersen Fox suivant le plan de relance du quartier d affaires ont pris le parti de la transformer en une MIKA L PORS S6 E NEBOUT amp S GROUEFF grande spirale s enroulant sur elle m me qui culminera finalement 218m Une des ailes est sur lev
36. que de P kin La hauteur de sortir de l ence nte du Linked Hybrid en toute libert Mais c est entre le 12 me et le 18 me tage que le projet trouve son essence Steven Holl y a compl tent Les premi res sont marqu es dans leur criture par cette grille r guli re des baies qui les rend tr s massives tandis que les passefelles elles sont tr s vitr es pour offrir la sensation du franchissement du vide Les usagers potentiels sont r ellement invit s monter attir s par le panel d activit s propos et par cette vue qui ne laisserait personne insensible Et les concepteurs ne se sont pas arr t s l Les appartements ont t dessin s dans l optique d offrir aux occupants une possibilit de modification de l espace Par un syst me de mur porte le cloisonnement des pi ces vivre reste la guise des habitants Ce b timent a remport le titre de meilleur immeuble de grande hauteur d Asie et a pour ses qualit s environnementales hors du commun On y trouve pas moins de g othermiques profonds de 100 m tres qui permettent de chauffer le complexe Oc anie 660 puits iver et le ai EET uag 1m 5 IGET E Weee aa M CC RORRERE EE TES ALLLLL MM TETTIE T uuuanull jtisassasns 2 UNE TOUR LOGIQUE 22 Ce projet est certainement aujourd hui la plus probante des tentatives architecturales dans l tablissement d un programme mixte et urbain De plus qu il p
37. rait de concevoir une tour HQE une tour haute qualit existentielle dans laquelle on prendrait soin des gens des lieux et des choses de la ville Car le probl me aujourd hui est clairement que les activit s sont trop distinctes trop loign es et que la notion de monofonctionnalit verticale est encore trop automatique En cela la Charte d Ath nes qui pr ne une s paration des activit s claire pour en permettre un meilleur rendement semble archa que Pourtant ses principes sont encore appliqu s par la cr ation de nouveaux quartiers se tournant exclusivement vers la consommation ou l habitat de masse La ville de Montpellier en est un bon exemple Le quartier d Odysseum concentre sur une surface relativement restreinte norm ment de magasins et services C est finalement une r criture pas si moderne que a des principes qu non ait Victor Gruen dans l laboration des malls en 1963 contrario d autres ZAC l image du quartier Malbosc sont con ues comme de v ritables villes dortoirs sans r elle activit propos e et on donc une f cheuse tendance tre d sert es durant la journ e Les quelques commerces caf s situ s l ont de plus en plus de mal assumer leur position et ferment peu peu Ces diff rents quartiers ne sont utilis s que p riodiquement ce qui d grade sensiblement l aspectglobal de la cit C est l aboutissement r current des villes nouvell
38. rend en consid ration une qualit architecturale hors norme et une conscience cologique remarquable Mais encore une fois la multifonctionnalit op re sur l axe horizontal bien qu en hauteur Il ne peut donc s agir d une tour multifonctionnelle mais bien d un centre multifonctionnel qui r duit tout compte fait l ampleur du terrain et qui r pond avec brio aux questions de densit de la ville Cette id e de relier les gratte ciel entre eux a t r v e depuis longtemps par des architectes et th oriciens D j au cours de l exposition La ville des Titans R trospective de New York en images de 1926 2006 en 1925 les architectes Harvey Willey Corbett et Hugh Ferriss imaginaient pour l an 2000 des immenses tours redans reli es entre elles par des passages tag s et une mise distance du pi ton face l automobile La m tropole moderne telle que nous la connaissons aujourd hui est reconnaissable dans ces descriptions et 11lustrations de part sa forte densit le niveau technologique et l urbanisme concentr Plus t t encore le visionnaire Jules Verne a dessin en 1875 pour Une Ville id ale une coupe de ce qu il imagine tre la ville du futur On peut y apercevoir une quantit de strates en sous sol et dans les airs des passerelles passant d un bloc d immeuble un autre Cette th matique a t reprise au cin ma par Luc Besson dans Le Cinqui me l ment Ridley Scott dan
39. s hauteur variable d ailleurs ce qui nous pousse croire que la notion de tour est relative En ce sens nous avancerons l hypoth se que la tour est un difice qui d passe le plafond d une ville Ce plafond est tout fait variable d un endroit un autre de la plan te Paris intra muros par exemple on le situe aux alentours du R 8 c est dire environ 25 m tres tandis qu S oul celui ci est proche du R 25 75m volume UNE TOUR LOGIQUE Et la qu te de symbolique du gratte ciel s est poursuivie en devenant l embl me des plus grandes soci t s leur logo D sormais on ne misait plus seulement sur la hauteur mais aussi sur le para tre Il faut grifter cette tour faire appel aux architectes les plus reconnus utiliser les mat riaux les plus riches d corer leurs int rieurs par des grands noms du design et de la mode En guise d exemple il facile de citer Renzo Piano avec le si ge social du New York Times Manhattan 3 19m Zaha Hadid pour la compagnie des transports maritimes de Marseille 147m la tour Agbar de Jean Nouvel Barcelone 142m la tour Phare pour Unibail dessin e par Thom Mayne la D fense 28 7m ou encore Norman Foster Londres o la tour 30 St Mary Axe vulgairement appel e the Gherkin le cornichon culmine 140m Sur Ground Zero dans le Downtown Manhattan s l vera bient t c t et au dessus d un immense m morial la Freedom Tower
40. s Blade Runner ou encore d un point de vue utopique galement dans le travail de recherche des tudiants de Winy Maas MVRD durant un workshop nomm Skycar City Bien que ces trois r f rences sont tr s proche de la science fiction due un irr alisme mat riel la voiture volante le sujet abord reste le m me favoriser la mobilit pour cr er une concentration d activit s Prospectives R vons d une ville belle aux murs propres clatante de couleurs majestueusement sculpturale et tourn e vers le ciel et r vons la simple pratique et sans heurt a r e l g re Pensons la imaginons la et notre r ve se r alisera un jour crivait l auteur am ricain Sheldon Cheney dans The New World Architecture en 1930 Comme cette citation le montre c est certainement avec de l optimisme que les choses viendront C est galement force d exp riences Le d fi lanc de concevoir des gratte ciel multifonctionnels est loin d tre impossible r aliser Il faut surtout savoir analyser utiliser et r int grer les diff rents aspects de la vie urbaine le travail l habitat les loisirs et le culte C est dire r ellement replacer l homme au centre des pr occupations Hugh Ferriss disait humblement dans un article du New York Times en 1922 Nous n envisageons pas la nouvelle architecture d une ville mais la nouvelle architecture d une civilisation Utiliser les mo
41. s angoissant qu autre chose Aujourd hui le pari est presque gagn car cette bo te est d avantage per ue comme lieu de fantasmes li s la promiscuit passag re d inconnus C en est se demander si Calogero n a pas des actions chez Schindler Cette h sitation descendre monter est preuve que l architecture de la tour cherche optimiser au maximum le temps de travail On n ose plus vraiment prendre le temps de faire une vraie pause Tout est rendu accessible sur l tage m me qui nous est affect Toilettes machines caf salle fumeur On retrouve en bien des points les principes fondateurs du Toyotisme Dans ce quadrillage bien pr cis on ne croise que les m mes personnes du m me service Il y a donc une r elle n gation de l espace publique D ailleurs on s lectionne avec rigueur ceux qui peuvent y entrer Le gratte ciel est donc aujourd hui souvent assimil une impasse en hauteur pour reprendre les mots de Paul Virilio dans Ville Panique Ailleurs commence ici Dans un bref d bat paru dans La Tribune en Juin 2008 l anti tour inv t r Thierry Paquot lance son opposant Yves Lion que le gratte ciel est le symbole m me de l antiville Celui ci est un lieu d enfermement stricte et trop contr l En plus de son argument sur le contr le excessif li l omnipr sence d alarmes et de cam ras de surveillance il nous donne la raison valable qu il est impossible aux hab
42. s si compliqu mais ce n est en aucun cas suffisant D autres PR cr ativit citoyenne en proposant un recyclage des nergies utiles ce qui prouve bien la faisabilit de ces efforts L ii L JF l iiaii ili ji K 21 iat a T A TLLLLLLLLEELLENT n m D T U m De a E Es EEE m ns Es ee MIKA L PORS S6 E NEBOUT amp S GROUEFF Il semble que l agence T R Hamzah amp Yeang Sdn Bhd peut certainement tre consid r e comme sp cialiste en mati re d architecture verte de grande ampleur Le projet de la tour EDITT Singapore qu ils imagin rent en 1998 en est un bon exemple Le ratio entre les dimensions de celle ci et la quantit d espaces verts en son sein est tr s lev Sur pr s de la moiti de la surface de chaque tage on retrouve de la verdure Les jardins et les bureaux sont presque confondus et la qualit des espaces de travail en devient plus grande L exemplarit de cette tour r side dans sa ventilation naturelle et dans la sauvegarde de l eau Car pour avoir autant de verdure 1il faut savoir irriguer Les ing nieurs ont propos de r utiliser les eaux de pluie pour cette irrigation mais ils ne se sont pas arr t s l car un purificateur d eau permettait de la recycler afin de l utiliser des fins domestiques Au final le gratte ciel consommerait moins de la moiti de l eau n cessaire dans les autres b
43. son produit du nom d Escalator Cette marque est depuis entr e dans le langage courant que ce soit en France ou dans les pays anglo saxons Dans ses variantes les plus courantes on reconna t le tapis roulant permettant de parcourir sur le plan horizontal de longues distances en un temps r duit Celui ci pr sent d avantage dans les stations de m tro ou autres a roports a donn naissance l ambitieux TRR le trottoir roulant rapide Toujours dans cette optique d un gain de temps le TRR d une longueur de 180m est install dans la station de m tro Montparnasse Bienven e Paris Sa vitesse d origine tait de 11km h elle est aujourd hui de 9km h soit 3m s alors que ses rivaux n atteignent que la vitesse de 0 8m s Les concepteurs du projet tablirent le constat qu une utilisation quotidienne de ce trottoir automatique ferait gagner ses utilisateurs plus d un quart d heure de transport par semaine Mais face son manque de fiabilit et de s curit la RATP a d cid de le remplacer d ici Mars 2011 par un tapis roulant classique La ville de Montr al par son climat hivernal et ses t s humides a t contrainte d tablir un grand nombre d espaces int rieurs On passe ais ment d un centre commercial un autre par le biais du plus grand r seau pi tonnier souterrain au monde Et ces moyens de mobilit rapide ont favoris leur bon fonctionnement Le RESO ne dessert pas moins de
44. ssion Des espaces verts des places publiques Il ajoute que l horizontalit existe gr ce Kespacement entre les objets architectur s et preuve en est faite du parc con u par Nouvel Barcelone au pied de l h tel de grande hauteur de Perrault ceci Christian de Portzamparc surench rit en expliquant que monter plus c est gagner du sol Ainsi l immensit de Central Park est l chelle de Manhattan mais galement et surtout l chelle des hauteurs La ville horizontale cr e par l accumulation de gratte ciel donne naissance une hybridation merveilleuse la perception urbaine en devient comme enfantine et populaire Pour preuve on monte sur les collines de Los Angeles ou sur le Top of the Rock de New York pour voir avec nos yeux merveill s l immensit de ce paysage urbain Prendre de la hauteur pour se souvenir pour r aliser Un des arguments phares qui viendra appuyer ce d veloppement est cit clairement par Guillaume Poitrinal pr sident d Unibail pr sent ce soir l Il rappelle juste titre que monter en hauteur c est lever la densit Cette densification d mographique et architecturale permet un rapprochement entre les services et une concentration des activit s D sormais dans cette ville tout est accessible tout est proche la desserte des transports en commun en est plus ais e Le temps pass dans les transports est largement r duit et est r utilisable dans
45. t tre entrepris pour am liorer les bilans nerg tiques des tours On reproche bien trop souvent cette architecture son manque de citoyennet de conscience cologique En montant quelques atouts d ordre cologique se r v lent On trouve en haut des choses absentes en bas le tout est de savoir en tirer parti Le vent le soleil sont aujourd hui des richesses dont on sait transformer l nergie Pourtant dans un brillant moment d inspiration l architecte Roger Ferri en 1976 dessina un gratte ciel visionnaire pour New York envelopp de bas en haut d une bande foresti re Le building appara t comme mang par la v g tation la fa ade est morcel e entre les bureaux v tus de verre et la verdure presque sauvage Ferri reste aujourd hui consid r comme l un des pionniers du gratte ciel vert Plus t t encore Frank Lloyd Wright dont on conna t sa prise de position sur le paysage imaginait en 1956 bien avant les inqui tudes cologiques en architecture une tour la fa on d un arbre s chappant de la for t avec la tour de la Price Corporation Bartlesville Oklahoma Celle ci sortait du tissu de la ville implant e au coeur d une for t ou du moins d un vaste espace vert et proposait pour chaque appartement en duplex un espace de jardin ext rieur comme une r elle pi ce de l habitat Utiliser la toiture pour y loger des oliennes comme dans la four Phare de Morphosis n est pourtant pa
46. tte ciel des quipements l usage de la population gymnase piscine cin ma celle ci s habituera quitter le sol de la rue pour vivre ses loisirs et peu peu la tour multifonctionnelle semblera aussi normale dans la pratique que le centre commercial aujourd hui Il faut savoir faire voluer les esprits afin de trouver des solutions la densification des m gapoles Il semble qu avec une s rieuse synergie des architectes urbanistes sociologues et chercheurs le meilleur de l re verticale reste venir Il faut trouver la forme architecturale qui r pondra aux attentes du citadin pour qu il puisse redevenir anonyme au sein d une architecture comme il peut l tre dans les rues de New York contrairement son statut actuel d salari r f renc L anonymat de la ville permet une libert r jouissante il faut la savoir la retrouver Se rendre en ville est un plaisir certain S y promener y fl ner est plus qu agr able elle rec le tant et tant d impr vus et de secrets Elle permet l anonymat l incognito Elle autorise la libert T Paquot Homo Urbanus La monofonctionnalit architecturale a fait son temps TAROS DRE A 3 w Fa P V new ae L 1 A pun 23 BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES BALLARD James Graham G H High Rise Paris Calmann L vy 1976 CASTEX Jean et ROUYER R mi Les Tours Paris bilan et prospectives APUR 2003 CHOAY Fran oise Urb
47. u urbain sans infrastructure de sol artificiel Il faut donc savoir s en d faire travailler le sol tudier encore une fois des exemples existants On semble trop souvent r gler la question de l insertion urbaine par l implantation de commerces animant de chalands le pied de la tour ce qui n est pas sans rappeler cette dalle Une vraie s paration op re in vitablement entre les niveaux sur rue et l altitude Lorsqu on tudie les images des tours nouvelles la partie basse de celles ci appara t presque immat rielle four Phare Morphosis architectes La D fense 2015 Leur transparence en fait oublier leur poids ou les limites r elles du b timent Mais effacer le pied de l difice n est pas la preuve d une r ussite d insertion Alors on propose d ouvrir cette ligne verticale en cr ant une extrusion sur la rue New Headquarters of Gas Natural Embt Barcelone 2007 en soulevant l enveloppe de la tour the Pinnacle Kohn Pedersen Fox associates Londres 2013 on abrite le passage tour Issy Jacques Ferrier Architectures Issy Les Moulineaux 2010 on pose la tour sur un socle comme sur un pi destal Si ge de GSW Sauerbruch Hutton architectes Berlin 1999 ou encore on l encaisse dans un repli du sol four Agbar Jean Nouvel architectes Barcelone 2005 Surtout on n h site pas englober plu de surface au sok pour inviter pour assumer l ouvrage construit Le cas d Ho g Kong est galement tr s i
48. uotidien Lors de cette m me conf rence une fouroise ndlr habitante d une tour selon le te Paquot en r f rence aux bourgeois se habitant dans un bourg prend position face un r fr ctaire Elle tente de lui expliquer quel point elle tait heureuse en rentrant en fin d apr s midi chez elle de savoir qu elle pourrait voir le soleil se coucher sur Paris tandis que d j la rue normale est plong e dans l obscurit Un autre disait On a l impression de respirer tous points de vue l oxyde de carbone est quand m me en bas respirer dans le s ns o il n y a pas de vis vis on voit loin le regard porte loin ne bute pas sur un mur les tours Sont plus loin les toits de maisons sont loign s on a l impression qu on surplombe Car la proximit relative des tours n interdit pas pour autant les vues lointaines et certes plus on monte plus on paye mais la qualit du paysage urbain est un privil ge pour les habitants autant qu une maison sur les bords du bassin d Arcachon Une vue imprenable est rare et valoris e Combattre l isolement vertical Mais au del de cette qu te de lumi re et de vue il semble in vitable d dire que vivre au quotidien dans une tour sole du reste de la ville et impose un nouveau mode de vie L importante distance du sol limite les d placements verticaux On essaie d sormais de rentabiliser nos mouvements au maximum d autant plus que l utilisation des escal
49. uteau suisse Il ne s agit pas en effet de sortir telle ou telle fonction l instant T appropri mais au contraire de les mettre en lien simultan ment Cette multifonctionnalit se dessine comme un organigramme C est d ailleurs ce sur quoi est bas le travail de recherche de Peter et Alison Smithson dans leur Studies in paterns of association Ils y mettent en vidence que les difices construits sont syst matiquement mettre en rapport les uns aux autres en suivant une certaine logique ce qui les rendraient assimilables au tissu complexe des relations sociales C est une r interpr tation de la notion de symbiose En biologie une symbiose est une association d organismes diff rents pour le b n fice de tous La ville doit galement se penser en symbiose contrairement aux prescriptions de Le Corbusier dans sa Ville Radieuse Pour imager cette n cessit Eberhard H Zeidler explique clairement que ceux qui se rendent le soir au th tre fr quentent les restaurants environnants Si des magasins avoisinent les restaurants les gens qui vont y d ner se rendent aussi dans ces magasins pour la simple raison que ces fonctions sont proches les unes des autres Il continue sur sa lanc e en montrant qu un quartier comme le Lincoln Center de New York est quelque peu absurde car les concepteurs du lieu avaient juste omis qu il tait impossible quiconque d aller dans la m me soir e au th tre et l op r
50. yens technologiques actuels et futurs pour am liorer ep LI i N fluidit des mouvements MIKA L PORS S6 E NEBOUT amp S GROUEFF Cela permettra une r elle concentration des activit s et ainsi une non n cessit de la voiture individuelle Ce dernier aspect tant r ellement prendre en compte pour le futur puisque le p trole s annonce de plus en plus rare et est amen un jour ou l autre dispara tre de notre consommation quotidienne Et lorsqu on parle de multifonctionnalit verticale l id e n est pas de monter le plus haut possible dans les cieux la course la hauteur ne semble plus avoir raison d tre car ceci cr erait une distance trop importante parcourir pour l utilisateur Il s agit plut t de r fl chir sur les dimensions raisonnables de l difice pour un d veloppement int rieur optimal et une bonne articulation entre les fonctions Ceci passe par un travail approfondi d analyse du d veloppement humain dans la ville Toujours avec cette m me id e de venir recr er le macrocosme urbain l chelle du gratte ciel D j des progr s semblent avoir t entrepris durant ces derni res ann es De l immeuble purement commercial celui d habitations on est pass une plus grande diversit de programme en proposant des universit s Vertical Campus de Koolhaas ou des mus es New Museum par SANAA dans cette architecture force d installer dans les gra
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