Pour une éthique du secteur médico-social
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1.2. L intangible une relation d finir Qu en est il d une thique relationnelle Ou plus exactement quel est le type de relation qu entretient le professionnel du secteur social m dico social aupr s de ses clients Un constat entre la personne prise en charge accompagn e et le travailleur m dico social s impose une dissym trie une non r ciprocit imm diates qu on ne peut d nier si ce n est qu au nom d id ologies futiles Et donc s impose que soit pos le probl me d une relation positive partir d un d s quilibre Le probl me peut il seulement se r soudre par la reconnaissance de la dignit de la personne vuln rable le respect de son int grit physique et morale Cette reconnaissance n cessaire ne fait elle pas l conomie de la situation concr te de chaque personne dans son unicit Comment donner une couleur personnalis e la relation effectuant la mission de l action sociale m dico sociale Autrement dit comment donner une tonalit d affects au devoir froid du respect et de la dignit Validit et limites du consensus en thique clinique par Jean Fran ois MALHERBE Loretta ROCCHETTI et Anne Marie BOIRE LAVIGNE 1994 http id erudit org iderudit 400869ar 19 Quelles sont les vertus classiques qui pr supposent une dissym trie dans les relations qui d signent la relation ce client si particulier car trop souvent d muni souffrant bless vuln rable d ficie
3. v tements neufs chaque ann e prise en charge des frais de noces place gratuite dans les jeux donation testamentaire Le patricien prend soin de son client ou prot g il a l obligation de le d fendre de l assister en justice ou de lui fournir un avocat qu il paie de ses deniers propres 2 Politique le lien de client le est celui qui unissait les citoyens leurs repr sentants sous la r publique romaine s nateur ou tribun Le repr sentant faisait un serment par lequel il non ait sa mission son programme de d fense des int r ts et v ux de ses clients mandants En change ses clients font campagne pour lui 3 Professionnelle la relation de client le est celle qui unit avocat celui qu il repr sente accompagne d fend devant les tribunaux Ce n est qu au XIX si cle que l conomie s est empar e du mot de client qu il faudrait plut t remplacer par consommateur ou acheteur Cela dit ce passage par l tymologie nous indique que le client est Celui que l institution le service prot ge repr sente accompagne prend soin d fend et surtout celui auquel il est li par un contrat personnel intuitu personae en consid ration des personnes dans lequel sont nonc s des droits et des devoirs sp cifiques Bien videmment ce type de lien a donn des d rives bien connues telles le client lisme le paternalisme le f odalisme Cela dit Carl ROGERS
4. n ficiaires est le projet personnalis d offrir les moyens utiles pour mobiliser les potentialit s existantes ou latentes et b n ficier de leurs effets par l accompagnement ducatif p dagogique orthophysique th rapeutique accompagnement d fini par l article L 311 3 du CASF art 7 de la loi de janvier 2002 savoir Un accompagnement individualis de qualit favorisant son d veloppement son autonomie et son insertion adapt s son ge et ses besoins respectant son consentement clair qui doit syst matiquement tre recherch lorsque la personne est apte exprimer sa volont et participer la d cision A d faut le consentement de son repr sentant l gal doit tre recherch L accompagnement en m me temps qu il op rationnalise les possibles permet dans un second temps d aider la personne handicap e accepter ses limites Le concept d accompagnement est issu du monde sanitaire et plus particuli rement des soins infirmiers o la diff rence est faite entre la prise en charge qui d signe ce que l on fait pour la personne et l accompagnement qui d signe le comment faisons nous avec et pour la personne La prise en charge d signe lacte th rapeutique l accompagnement se situe dans une dimension relationnelle qui a notamment pour but d aider la personne hospitalis e faire face sa situation L accompagnement a pour but d aider la personne handicap e
5. s aux proc dures et aux institutions sp cifiques au handicap ou aux moyens et prestations accompagnant la mise en uvre de la protection juridique r gie par le titre XI du livre ler du code civil Ces r ponses adapt es prennent en compte l accueil et l accompagnement n cessaires aux personnes handicap es qui ne peuvent exprimer seules leurs besoins Les besoins de compensation sont inscrits dans un plan labor en consid ration des besoins et des aspirations de la personne handicap e tels qu ils sont exprim s dans son projet de vie formul par la personne elle m me ou d faut avec ou pour elle par son repr sentant l gal lorsqu elle ne peut exprimer son avis Compensation qui ne peut se r aliser entre autres que par une am lioration du fonctionnement adaptatif tel qu il est d fini par la CIF de l OMS visant les domaines suivants e La communication e Les soins personnels e Les comp tences domestiques e les habilet s sociales relations et interactions avec autrui e L utilisation des services publics e L autonomie e La sant et la s curit e Les loisirs e Le travail R f rentiel VALORIS dit par le Comit Europ en pour le D veloppement de l Int gration CEDIS 2004 Classification Internationale du Fonctionnement Handicap et de la sant CIF labor e par POMS organisation mondiale de la sant rubrique activit s et participation Co constructi
6. sur le sens du vivre ensemble comme l est la soci t toute enti re La confrontation des diff rentes logiques de l action sociale et m dico sociale th rapeutique ducative et sociale judiciaire administrative gestionnaire peut se traduire par des tensions qui affectent l action des professionnels au quotidien e Int r t priv et collectif e Mission d aide et normalisation contr le e Demande de l usager et commande institutionnelle e Autonomie et r glementation e Secret et information partag e e Logique de mission et logique de gestion e Protection et autonomie Dans un tel contexte l exp rience passe par l action bien s r mais aussi par l incertitude la culpabilit l angoisse l indignation ou la souffrance et appellent un travail thique individuel et collectif La demande de rep res de la part des professionnels est alors intimement li e la n cessit de r tablir un bon agencement des responsabilit s engag es dans le travail d accompagnement f La recommandation de bonnes pratiques d finit le contexte r glementaire et les enjeux de la recommandation son champ ses objectifs son nonc et son mode d emploi 3 ARENDT H La condition de l homme moderne Edition Calman L vy Paris 1983 Le rep re thique fondamental r affirmer la position d acteur de la personne accompagn e Pour l A N E S M la question thique a pour finalit d interr
7. et de la vigilance que du partage intrusif et de la pr tention tout partager Ce rapprochement n implique t il pas une certaine dimension de r ciprocit instituant la personne handicap e en tant que client Principe de r ciprocit que l on a vu auparavant comme fondement de l thique de communication bien s r mais alors que celle ci donne un fondement universel la sollicitude va particulariser le principe de r ciprocit au sein de cette relation ci tablie ici et maintenant en tant que professionnel particulier face ce client particulier Dans la sollicitude on trouve l id e qu on porte attention aux limitations et restrictions de la personne handicap e en face de soi qu on se propose d accompagner mais en laissant ouverte la possibilit que cette personne ci puisse m apporter quelque chose et m me constituer une le on pour soi professionnel Le handicap de l autre ne renvoie t il pas sa propre finitude sa propre incompl tude sa propre vuln rabilit ne rappelle t il pas la propre condition humaine du professionnel L autre pr sent en face de moi m apprend par son handicap relativiser ses propres ennuis mais aussi par sa capacit parfois faire avec ne donne t il pas des le ons de courage 7 Les termes de d ficiences d ficient sont pris au sens de l OMS probl mes des fonctions organiques ou des structures anatomiques sous forme d cart ou de perte importante Cf CIF O
8. les informations tudes collecte classement mise en forme transcription ventilation Bien s r la d marche qualit permet un tablissement de clarifier e ses diverses proc dures accueil laboration du contrat de s jour d accompagnement composition du projet personnalis pr paration des r unions de synth se orientation pr vention et signalement de maltraitance int gration des stagiaires l acc s au dossier e ses documents de suivi entretiens t l phoniques rapports d incidents m trologie sociale etc e ses postes Les diverses proc dures instructions protocoles modes op ratoires mis en place facilitent le travail du personnel lui offrent la possibilit de pouvoir se centrer sur le travail d accompagnement des travailleurs handicap s MAIS qu est ce qui garantit l effectivit de Hans Jonas Le Principe responsabilit Une thique pour la civilisation technologique Ed Cerf 1990 p 30 32 la qualit du service rendu aupr s des usagers Comme le rappelle Jean Luc Joing l un des d fis culturels des services humains est la quasi certitude que l on peut mentir impun ment et ne pas faire ce que l on a promis car comme il le souligne imm diatement apr s une bonne organisation uniquement bas e sur des processus clarifi s ne garantit pas le respect d la personne l environnement et donc l Humanit Quels sont les indicateurs d un accom
9. me elle est une r flexion sur l application du droit dans ses contradictions ses vides juridiques mais aussi vis vis des notions de justice et d quit Les situations probl matiques au plan thique se situent dans des zones d incertitude juridique ou r glementaire ou bien lorsque des logiques de valeurs contradictoires sont l uvre La r flexion thique permet de mettre en relation la situation avec des valeurs ou des principes d intervention En aidant les professionnels clarifier les l ments de complexit d une situation elle vise faciliter une prise de d cision juste dans un moment et une situation donn s R flexion collective d quipe elle est un vecteur de coh rence et de coh sion de ces derni res au sein de structures consid r es comme lieux porteurs de valeurs communes et f d rateurs de moyens e Comme nous le voyons l thique se diff rencie du droit de la morale de la d ontologie et des recommandations de bonnes pratiques qui sont autant d l ments qui structurent le secteur dans le domaine de la prise de d cision e application de r gles de proc dures de protocoles ne suffisent rendre compte du n cessaire devoir d humanit qui meut les personnes dans leur rapport aux autres et ce quelle que soit la situation qu ils habitent Comme le dit Hans Jonas Agis de fa on que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d une vie authentiqueme
10. mobilis e sur le travail et non plus sur les conflits de personnes comme nous avons pu le voir dans une organisation min e par le conflit des convictions Ce type d organisation ne peut tre performant que dans un environnement stable et dont les injonctions ne sont pas contradictoires mais dans l environnement actuel o la r glementation ne cesse de bouger o les imp ratifs de financement viennent souvent mettre mal des projets pertinents le syst me risque d imploser par les conflits de responsabilit s o vont s affronter responsabilit ducative versus responsabilit gestionnaire et cela sur fond d injonction des diff rents instances de tutelle et de contr le ces affrontements sont souvent insolubles car se posant dans des alternatives exclusives ou bien l ducatif ou la gestion bien s r le trait est simplifi faisant apparaitre alors les guerre des convictions avec les jeux mortif res qui ont t expos s plus haut Face ces impasses il a t labor une troisi me thique dite de communication ou thique proc durale 3 L thique de communication Cette thique part du constat qu il est difficile m me impossible de travailler sur des thiques de conviction communes soit cela d bouche sur des conflits permanents soit cela d bouche sur la dictature le terrorisme du bien Donc ne pouvant travailler sur le fond les valeurs une nouvelle piste de travail s est impos e travailler sur des pr
11. prise en charge temps complet e Opacit quant aux contenus objectifs et m thodes des prises en charge e Le refus d valuation des actions men es e L autol gitimation des pratiques professionnelles d tach es de toutes les recherches scientifiques neurologiques psychiatriques psychologiques psychop dagogiques etc e La marginalisation des familles R European Credit system for Vocational Education and Training e C est un cadre m thodologique commun con u pour l enseignement et la formation professionnels afin de d crire les certifications en termes d unit s e Chaque unit est constitu e de connaissances aptitudes et comp tences acquis d apprentissages e Des points de cr dits sont attribu s chacune de ces unit s ce qui leur donne ainsi un poids et vite la red finition des unit s au sein de chaque contexte d apprentissage Cf http www europe education formation fr ecvet php L agence Europe ducation Formation France European Credit Transfer and Accumulation System le syst me europ en de transfert et d accumulation de cr dits est un syst me centr sur l tudiant bas sur la charge de travail r aliser par l tudiant afin d atteindre les objectifs du programme qui se d finissent en terme de connaissances et de comp tences acqu rir Cf http www 2e2f fr index php L agence Europe ducation Formation France 13 e Etc Les autres atteints par l obsess
12. relation de l aidant e L implication et l engagement e L acceptation e La compr hension e Exemption de toutes formes de pression et de coercition sociale ou familiale C est parce qu il rejette toute formes de liens de d pendance que Carl ROGERS rejettera les termes de patient d usagers et pr f rera celui de client qui institue la personne aid e comme sujet qui l aidant doit un service de soins d aide de protection des pressions externes Terme de client qui nous renvoie galement aux termes de prestation et de service le premier nous renvoie un acte d coulant d un engagement contractuel et ou thique le second l activit au service de quelqu un le soin l attention donner des soins quelqu un Tous ces mots client service prestation sont en ad quation avec non seulement la d finition de la mission de l action sociale et m dico sociale Cf les articles L 116 sq du CASF mais aussi avec la d marche contractuelle d finie par les articles L 311sq du CASF Art L 116 1 L action sociale et m dico sociale tend promouvoir dans un cadre interminist riel autonomie et la protection des personnes la coh sion sociale l exercice de la citoyennet pr venir les exclusions et en corriger les effets Elle repose sur une valuation continue des besoins et des attentes des membres de tous les groupes sociaux en particulier des personnes handic
13. sant publique b Le r glement de fonctionnement d fini l article L 311 7 Un contrat de s jour est conclu ou un document individuel de prise en charge est labor avec la participation de la personne accueillie ou de son repr sentant l gal Ce contrat ou document d finit les objectifs et la nature de la prise en charge ou de l accompagnement dans le respect des principes d ontologiques et thiques des recommandations de bonnes pratiques professionnelles et du projet d tablissement Il d taille la liste et la nature des prestations offertes ainsi que leur co t pr visionnel Le contenu minimal du contrat de s jour ou du document individuel de prise en charge est fix par voie r glementaire selon les cat gories d tablissements et de personnes accueillies Petit arr t historique Il a fallu les lois de janvier 2002 f vrier 2005 pour qu enfin la mission de l action sociale et m dico sociale soit enfin d finie pour qu enfin le handicap soit lui aussi d fini Jusqu 12 pr sent ces secteurs taient plus ou moins per us comme des appendices de la psychiatrie de la psychologie clinique de l ducation sp cialis e de la bienfaisance de la pr vention d nu s d identit propre Il a fallu attendre 2007 pour que l ensemble des m tiers du secteur soit rel vent de dipl mes d tat que les diff rents m tiers soient cadr s par des r f rentiels professionnels et de formation s
14. MS ditions de OMS Gen ve 2001 page 11 n invite t il pas travailler sa finitude son incompl tude sa vuln rabilit bref son humanit de travailleur m dicosocial La sollicitude se penche sur le handicap la vuln rabilit du client et se propose de l accompagner de le prot ger le repr senter mais en se mettant dans la posture de recevoir quelque chose de lui C est la r introduction de cette dimension d change d humanisation r ciproque qui est sans doute la plus pr cieuses Cette proposition position thique de la sollicitude nous renvoie dans ses derniers d veloppements et comme en ultime instance au concept de responsabilit Est responsable celui qui r pond l invocation que constitue la fragilit du semblable handicap et qui l institue comme client prot ger stimuler son potentiel d clencher et renforcer des processus d autonomisation l accompagner dans un parcours d insertion tant en l acheminant vers la maitrise de son destin L thique du soin l humanitude Cette notion de sollicitude nous renvoie naturelle ce que l on pourrait qualifier d approche thique du soin Ici le soin est prendre dans son quivalent anglo saxon de care et dans l acception que lui donn Jean WATsoN Le Caring prendre soin repr sente l activit d aider une autre personne cro tre et s actualiser un processus une mani re d entrer e
15. Pour une thique du secteur m dico social Par Bernard Dov Botturi De la d marche qualit l mergence de la notion d thique La d marche qualit introduite par loi du 2 janvier 2002 a interrog les structures m dico sociales quant l efficience de leurs prestations Cette d marche consiste notamment s interroger sur 4 axes 1 Pr parer par l analyse de l existant quelles populations accueillies accompagn es quels services rendus en terme de soutien ducatifs p dagogiques r ducations orthophysiques m dicaux selon quelles modalit s avec quels r sultats 2 Agir en construisant des outils de rep rage des dysfonctionnements en regard d objectifs atteindre 3 Pr venir en proposant des axes d am lioration qui puissent valu s valuer en mesurant les effets des axes d am lioration du service rendu La contrainte l gale a induit aller vers la d marche d am lioration continue des prestations et des services Il faut donc rendre lisible non seulement l organisation des moyens mais aussi la transformation des ressources n cessaires l laboration du service rendu aupr s des usagers sans se perdre dans les m andres des effets des relations interpersonnelles Appr cier la qualit d un service relevant d une mission de service public comme l est l action m dico sociale c est non seulement appr cier son co t sa conformit aux attentes l gitimes des prestataires et au
16. afin que la mission apparaisse comme clairement d finie cibl e afin que chacun puisse professionnellement s identifier elle l efficience ne commence t elle pas par poser la question de la mission en tant que valeur clairement identifi e Les paradoxes de l thique L thique n est ni une science ni une technique ni un syst me de r gles ni un savoir faire C est pourquoi on ne peut l enseigner Ludwig WITTGENSTEIN Et pourtant une thique partag e est n cessaire pour rendre performant et efficace l action sociale et m dico sociale Comment tablir une thique commune Le conflit des thiques La recherche thique actuelle a tabli trois types d thique 1 Ludwig WITTGENSTEIN Conf rence sur l thique aux ditions Gallimard Paris 1971 14 1 L thique de conviction Tout un chacun s est labor de fa on plus ou moins consciente diverses convictions concernant les divers domaines de la vie priv e familiale sociale politique professionnelle culturelle Dans la vie professionnelle lors d une r union il y a forc ment d bat et en saine d mocratie les convictions des uns valent bien celles des autres En rester qu aux seules convictions c est prendre le risque de transformer un tablissement ou un service en ar ne politique au sens de jeux de pouvoirs o s affrontent des coalitions et des alliances plus ou moins instables selon les enjeux du moment ou ce qui
17. agers de la Poste ou des divers transport en commun nous pouvons nous demander s il est bien choisi pour d signer les personnes prises en charge et accompagn es par les institutions et services relevant du m dico social tymologiquement le mot de client vient du latin cliens clientis qui d signe trois types de relations 1 Sociale sous la r publique romaine le fait pour un citoyen membre de la pl be ou nouvel affranchi un tranger de se mettre sous la protection d un patronus un noble ou un patricien Ici la notion de patronus n a rien voir avec le p re au sens familial personnel c est le chef d un clan dont tous les membres s appellent fr res entre eux en effet chaque nouveau client prend le nom de famille de son patron Le lien s institue par un serment public le fides par lequel les deux parties noncent leurs droits et devoirs la Loi des XII Tables d clare comme sacer maudit tout patron qui ne tiendrait pas ses engagements vis vis de son client Le patron avait notamment des devoirs de protection de subsistance et de protection physique et morale ainsi 7 Jean Luc JoiNG thique et qualit dans les services humains p 17 ditions l Harmattan 2002 Ibid Les patriciens sont les descendants des Cents nomm s par Romulus pour former le S nat chaque matin le patron faisait ou faisait faire la distribution des sportules corbeille contenant la nourriture et autres pr sents
18. ap es et des personnes g es des personnes et des familles vuln rables en situation de pr carit ou de pauvret et sur la mise leur disposition de prestations en esp ces ou en nature Elle est mise en uvre par l tat les collectivit s territoriales et leurs tablissements publics les organismes de s curit sociale les associations ainsi que par les institutions sociales et m dico sociales au sens de l article L 311 1 Art L 311 3 L exercice des droits et libert s individuels est garanti toute personne prise en charge par des tablissements et services sociaux et m dico sociaux Dans le respect des dispositions l gislatives et r glementaires en vigueur lui sont assur s 1 Le respect de sa dignit de son int grit de sa vie priv e de son intimit et de sa s curit Fe Ibid pages 70 80 3 Ibid pages 94 97 11 2 Sous r serve des pouvoirs reconnus l autorit judiciaire et des n cessit s li es la protection des mineurs en danger le libre choix entre les prestations adapt es qui lui sont offertes soit dans le cadre d un service son domicile soit dans le cadre d une admission au sein d un tablissement sp cialis 3 Une prise en charge et un accompagnement individualis de qualit favorisant son d veloppement son autonomie et son insertion adapt s son ge et ses besoins respectant son consentement clair qui doit syst matiq
19. chose du v cu pr sent en situation de cette personne l en fin de vie Le respect pourrait bien tre l qu il n en ferait rien La sollicitude aurait d j pris la main ou repositionn l oreiller derri re la nuque Seule la vigilance aura attendu pr t l oreille et d cod l expression de cette exp rience de vie partir de cette double posture la vigilance pourra alors se d ployer comme vertu principale d un accompagnement qui devient agir thique Ce qui lui permet de conclure De la gamme des vertus humaines propices nourrir la rencontre avec la grande vuln rabilit j en ai identifi deux le respect pour l autre et le souci bienveillant pour autrui Le respect de la personne parce qu il est reconnaissance de sa dignit d homme s est r v l tre le fondement m me de la rencontre Point de d part de l acte d accompagnement il tient donc une place majeure dans cette entreprise mais trouve ses limites dans son incapacit s engager plus avant dans la relation La sollicitude quant elle se contente de la souffrance ordinaire moyenne quotidienne celle de l homme de tous les jours confront aux al as et d sagr ments de la vie mais l acte ou le geste plein de sollicitude vis vis de la personne en d faillance de toutes ses capacit s d autonomie cette bonne intention de secourir l autre s choue dans l absurde et le non sens La grande vuln rabilit mobilise un autre ty
20. compte est le loi du plus fort ou plus pr cis ment des plus habiles savoir manier le verbe la persuasion tablir des cliques Cela donne lieu des jeux du genre L accusation Ma fonction est plus importante que la tienne dans l institution et tu dois en reconna tre la priorit jeu pratiqu par certains ducateurs sp cialis s envers des AMP La division Nous on travaille mais eux ce n est pas s r Revanche des AMP envers les ducateurs sp cialis s qui pratiquent le jeu de l accusation disqualification La rivalit Saboter un projet une fonction une mission monter des coups tu ne vas pas te pr valoir d un succ s qui pourrait t tre b n fique et nuire mon pouvoir ma mani re de travailler etc Jeu pratiqu entre ducateurs sp cialis s mais pas que La d fiance Notamment entre chefs de services et direction tu ne sauras rien enfumage des directeurs par des tableaux multiples des discours conformistes les erreurs les manquements sont toujours dissimul s Chefs de service qui vis vis de leurs collaborateurs sont dans le pas de vagues et ou je ne veux pas le savoir Attitudes qui interdisent l expression des doutes et checs r els cela a pour cons quences de geler tout processus d apprentissages collectifs car au lieu de profiter des erreurs in vitables de la vie quotidienne pour apprendre mieux faire on n apprend rien parce q
21. construire laborer s approprier sa place dans le milieu le plus ouvert possible dans une soci t dite inclusive L accompagnement a entre autres pour but d aider la personne handicap e devenir maitre de ses choix dans la r alit de ses possibilit s de d veloppement de ses comp tences S L accompagnement est le moyen de la compensation loi 2005 105 art 64 d cret 2005 1587 du 19 12 2005 de mise en uvre de processus d autonomisation et d insertion et de celles qui s offrent lui Mais aider la personne handicap e trouver sa place cela ne signifie t il pas que les professionnels tissent des liens de confiance avec lui que chacun de ses membres ont appris se rendre disponibles se mobiliser et mettre en uvre les soutiens et tayages pertinents d coulant du projet personnalis L action des professionnels du secteur m dico social n est elle pas alors un acte militant au sens tymologique du terme remplir un service pour une cause accomplir un service en construisant chaque jour un peu plus de r alit et de mieux tre pour la personne handicap e Acte militant entrainant un engagement n est ce point par l engagement qu une quipe pluridisciplinaire peut d finir le champ et la port e de sa responsabilit tant sur le plan individuel que collectif Agir pour la qualit dans le secteur m dico social n est ce point e Consid rer la personne dans son unicit sujet de sa
22. dans son livre La relation d aide et la psychoth rapie reprend la notion de client ou plut t la relation au client en la d finissant de la mani re suivante La relation d aide psychologique est une relation permissive structur e de mani re pr cise qui permet au client d acqu rir une compr hension de lui m me un degr qui le rende capable de progresser la lumi re de sa nouvelle orientation Relation qu il oppose aux relations classiques aux personnes r put es inadapt es handicap es qui privil gient les comp tences des conseillers psychologues ducateurs dans le choix des buts de l individu et dans les valeurs par rapport auxquelles la situation doit tre jug e Par ailleurs il y a centration non sur les sympt mes les probl mes les d ficiences mais sur la personne Le but de la prise en charge n est pas de r soudre un probl me soigner un sympt me mais de prendre en charge la personne de l accompagner afin de l aider atteindre la maturit qui lui permettra de faire face au probl me actuel Aux ditions ESF Paris 1977 In La relation d aide tome page 33 In Ibid page 41 Ibid page 42 I 12 13 10 Carl ROGERS insiste beaucoup sur la n cessit d valuer la capacit du client faire face sa situation avant de le croire capable de recevoir telle ou telle prise en charge Plus loin Carl ROGERS d finit les caract ristiques de la
23. e mise en uvre sont enfin d finis l ensemble de la fili re ducative a t professionnalis depuis 2007 une nouvelle architecture partenariale s est mise en place CVS MDPH ARS CNSA MAIA le secteur est devenu plus visible plus lisible plus rigoureux et tant mieux Mais il peut y avoir la tentation d une approche purement gestionnaire et technique tentation facilit e par l ensemble des protocoles recommandations avis fiches guides dit s par l ANESM la CNSA l ANAP la HAS ces diff rentes document sont b n fiques et utiles il serait stupide d en nier leur pertinence Mais tout cela est tellement nouveau dans le secteur Il est tentant pour les diverses directions de se laisser fasciner par elles de ne plus les utiliser comme des moyens mais comme des fins au nom de l efficacit technique et gestionnaire et tout cela ne sera qu un mis rable cache sexe de la mis re des accompagnements La d marche du secteur n est elle pas de ne jamais oublier qu il s agit d accompagner des personnes humaines en favorisant leur d veloppement personnel leur autonomie et leur insertion sociale et professionnelle Que chaque probl matique est unique celle port e par UNE personne humaine Que chaque client selon un contexte psychologique et social sp cifique vit son handicap de fa on unique et que c est le r le des professionnels du secteur de lui apporter l aide n cessaire pour qu il puisse faire face au mieux de
24. elon les m thodes europ ennes ECVET ou ECTS L identit du secteur comme celle des m tiers sont r cents peine cinq ans Cette jeunesse du secteur quant une conception claire de ses fondements actualis s s est labor e dans un paysage si ce n est incertain tout du moins en grande mutation pression des familles quant l am lioration de la prise en charge de leurs parents handicap s r volution des neurosciences et de la g n tique venant bousculer les repr sentations des troubles dont sont porteurs les clients tol rance z ro envers tout acte de maltraitance fut il par n gligence ou ignorance crise conomique conditionnant les dotations budg taires des exigences de transparences et d valuation C est dans cette m tamorphose qu il faut semble t il comprendre les enjeux et probl matiques de la mise en place de la qualit au sein du secteur m dico social ne pas prendre le recul n cessaire sur les r volutions r centes qui ont secou les secteurs de l action sociale et m dico sociale ne risquons nous pas de nous aveugler sur des termes non assimil s comme performance efficience Aveuglement pouvant soit susciter le rejet primaire nous ne sommes pas des industriels soit susciter un engouement tout aussi primaire envers les tableaux de bords Les uns retomberont dans les orni res du pass e Mutisme sur le droit des personnes b n ficiaires e Centration sur la
25. ers le b n ficiaire de l action m dico sociale d finie par la r glementation en vigueur va bien au del d un simple rapport de co contractants fait de droits et de devoirs il ajoute une dimension interactive de co construction La co construction des contrats de s jour d accompagnement des projets personnalis s est probablement ce qui fait l une des nouvelles sp cificit s de la r novation du secteur m dico social g n r par loi du 2 janvier 2002 C est donc avec le concours des b n ficiaires et de leur milieu naturel aidant en les encourageant des comportements coop ratifs et responsables en apprenant de ce qu ils ont restituer du retour d exp rience erreurs comprise que vont pouvoir se red finir les objectifs et les tendances e Quels services voulons nous e Quels sont les enchainements d actions indispensables pour cela e Quelles am liorations possibles dans les boucles de r troaction entre l e b n ficiaire et le service Autant de question qui incitent s inspirer de l approche processus Force est de constater la forte pression en direction de la qualit qu elle vienne du plus haut sommet de l administration ou de l injonction l gale et r glementaire N anmoins il faut prendre en compte le fait que dans l approche pragmatique d une situation concr te trop souvent les tablissements et services m dico sociaux malgr une implication de terrain plus ou moins fructueu
26. icap es Qualit et Performance ont une finalit l int r t sup rieur de la personne handicap e et donc la mise en place d une thique partag e permettant la promotion de la vie humaine si bless e si d ficiente si vuln rable soit elle d humanisation de l accompagnement Dans sa th orie g n rale des syst mes Ludwig von BERTALANFFY nous rappelle que la perception n est pas une r flexion des choses r elles quel que soit leur statut m taphysique et la connaissance n est pas une simple approximation de la v rit ou r alit C est une interaction entre celui qui connait et l objet de sa connaissance qui d pend de multiples facteurs de nature biologique psychologique culturelle linguistique etc Ceci pour d finir le p rim tre d authenticit et de l gitimit de l auteur de ce document Par ailleurs la position d Isabelle ORcocozo doit tre expos e en guise de conclusion ouverture car elle a balis en partie l esprit de la d marche L environnement n est pas seulement turbulent et agressif il est aussi complexe et changeant Il nous inonde d informations et d attentes qu un seul cerveau ou quelques cerveaux dirigeants sont inaptes traiter m me s ils se font aider par les ordinateurs les plus sophistiqu s En outre ce ne sont pas uniquement les id es de tous qu il faut utiliser car les id es ne sont que des productions de l intelligence Il faut pouvoi
27. incipes de base qui ne peuvent tre qu universellement reconnus par toute personne saine d esprit Et c est seulement partir de ces principes que pourront se d cliner un certain nombre de postures reconnues par les personnes concern es N agis que d apr s une maxime dont tu puisses pr supposer sur la base d une concertation r elle avec les concern s respectivement avec leurs d fenseurs ou titre de succ dan sur la base d une exp rience de pens e correspondante que toutes les cons quences et effets secondaires r sultant de mani re pr visible de son observation universelle en vue de la satisfaction des int r ts de chacun des concern s pris individuellement puissent tre accept s sans contrainte dans une discussion r elle par tous les concern s K O ApeL L thique de discussion aux ditions du Cerf 1994 page 78 21 Karl Otto APEL L thique de la discussion ditions du Cerf Paris 1994 17 De la maxime de K O ApeL il est possible d duire cinq maximes de bases pour le secteur et m dico social Les cinq principes de base Les principes qui donnent le cadre au bon d roulement de toute discussion thique sont Le principe de r ciprocit ne fais pas autrui ce que tu n aimerais que l on te fasse Le principe d exemplarit ne pas exiger d autrui ce que suis incapable de m exiger Le respect des lois et r glementation qui d finissent nos mission
28. ion Reconna tre et accepter la pr sence de la diversit des personnes et donc des diff rences de points de vue Reconna tre a priori l quivalence morale de l autre Le management veille l application des r gles concr tes Refuser l intimidation Refuser la manipulation 18 e Exclure le mensonge e couter e S exprimer e Chercher consid rer tous les acteurs e interpeller les exclus e Mettre en relief les divergences e Aider le groupe progresser Les r sultats du processus de discussion am nent au consensus au compromis ou au dissensus la clarification des d saccords Le consensus est un accord explicite et critique intervenant apr s analyse de la situation probl matique et discussion argument e entre les personnes effectivement concern es par la d cision et ses cons quences Par del l thique de communication l thique de la sollicitude L thique de communication tout comme les principes de la Charte des droits et libert s imposent comme fondement de la performance de l action m dico sociale le principe du respect d autrui principe qui oblige reconnaitre en tout un chacun sa dignit Certes le respect et la dignit sont les fondamentaux de toute thique relationnelle mais si cela est n cessaire est ce suffisant pour pleinement finaliser une thique relationnelle plus sp cifique du service aux clients en tant que personnes vuln rables
29. ion de la quantification feront de la qualit pour la qualit multiplication des indicateurs des cahiers remplir o au final les travailleurs sociaux et m dico sociaux passeront leurs apr s midi d crire leurs activit s du matin Aveuglement parce que d une position l autre il y a grand risque d oubli de la mission du client du service rendre L intangible enjeu de l thique Constatant que 60 80 du temps du travailleur social rel vent de l accompagnement du client accompagnement qui ne peut tre prescrit au sens de mise en uvre de proc dures tangibles et quantifiables si le c ur du m tier s exerce dans l intangible alors qu est ce qui garantit que la mission aupr s du client sera performante efficiente L effectivit de la mission ne pose t elle pas avec acuit le probl me des valeurs d engagement et donc de l thique professionnelle Et de son contr le par le management Comment d finir une thique Plus haut l thique a t d finie comme est une r flexion sur les fondements de la morale une r flexion sur au nom de quoi j agis vis vis de l autre et l plus pr cis ment au nom de quoi le travailleur social agit aupr s du client Certes au nom de la mission Mais comment peut il s incorporer la mission sans s tre identifi elle Comment une quipe peut elle faire coh sion dans son action aupr s du client N y a t il pas n cessit de faire d bat
30. ment la confusion des r les des relations professionnelles on ne sait plus pourquoi pour qui on travaille d o baisse de motivation repli sur des strat gies de protection d arrangements d accommodements de syst me d brouille pseudo communication silences paroles creuses st r otyp es ducativement correctes etc en cela la lecture de bien des rapports de synth se sont loquents h las Cette pseudo communication renforce les sympt mes li s aux divers non dits soup ons ranc urs peaux de bananes retentions d information sabotages plus ou moins conscients jeux de revanche continus La pathologie des conflits d thique de convictions Cette communication pathologique peut se r sumer selon deux sch mas Je me tais me tiens dans le langage convenu pour que ni le directeur ni le chef de service ni les coll gues ne puissent avoir barre sur moi Ce qui de l autre c t est interpr t comme Ils n ont rien dire Ils ne s int ressent pas ce qu ils font Ils ne connaissent rien Ils ne comprennent rien Donc nous devons parler leur place et pour viter des risques les directeurs et chefs de services vont faire appel un cadre fonctionnel le psy de service dont la seule fonction inavou e et inavouable est de sid rer m duser le personnel ducatif et si cela ne suffit pas on fera appel la supervision dont le risque est d en
31. n relation avec l autre qui favorise son d veloppement Dans le prolongement du Caring Walter HESBEEN va d velopper le concept d humanitude Le soin est l essence m me du travail d humanitude l implication m me de la personne au del du geste technique est convoqu e Comment puis je porter attention la personne en me souciant de la sensibilit de la douceur de la simplicit de la bienveillance et de la d licatesse dans la mani re d tre pr sent elle et dans les actes que je dois poser ou les soins que j ai donner Au del de la n cessaire rigueur il y a toute la forme de l intention humaine de la posture d attention l autre de l int r t port son humanit dans l expression pleine et enti re de sa singularit mais aussi de ce qui nous relie Le souci bienveillant pour autrui peut tre consid r comme une route exemplaire dans l expression des pratiques du secteur m dico social et ce d autant plus que la personne accueillie accompagn e sera en position de grande d pendance et de vuln rabilit jusqu au point extr me ou certaines personnes ne sont pas ne sont plus ne sont pas encore en mesure de se repr senter elle m me La vigilance thique Sylvie PANDEL partir de son exp rience aupr s de publics en situation de d pendance extr me d finit les deux facettes de la vigilance thique 2 Jean WATSON Le Caring Philo
32. naire des r les sociaux scolaires professionnels valorisants traditionnels ou nouveaux 4 La mise en place de tout ce qui contribue am liorer la connaissance de ces personnes en r pondant leurs besoins sp cifiques 5 La mise en place d une strat gie individuelle d appropriation de l utilisation des services des lieux et des quipements collectifs mis la disposition de tous 6 La possibilit d avoir des relations vari es avec d autres personnes des relations affectives privil gi es et le respect de l intimit Tous ces th mes sont d velopp s dans le r f rentiel d valuation du CEDIS Cet axe renvoie la notion de compensation compensation d finie par loi 2005 102 du 11 02 2005 article 11 Cette compensation consiste r pondre ses besoins qu il s agisse de l accueil de la petite enfance de la scolarit de l enseignement de l ducation de l insertion professionnelle des am nagements du domicile ou du cadre de travail n cessaires au plein exercice de sa citoyennet et de sa capacit d autonomie du d veloppement ou de l am nagement de l offre de service permettant notamment l entourage de la personne handicap e de b n ficier de temps de r pit du d veloppement de groupes d entraide mutuelle ou de places en tablissements sp cialis s des aides de toute nature la personne ou aux institutions pour vivre en milieu ordinaire ou adapt ou encore en mati re d acc
33. nt dont le regard m invite le soulager le r conforter le consoler Une voie possible celle de la sollicitude Celle ci se distingue qu elle est davantage une vertu qu un sentiment ou une passion Alors qu on peut se sentir submerg par la compassion ou envahi par la piti la sollicitude ne rel ve t elle pas d une tension thique de la personne qui s y oblige On s oblige la sollicitude on n y est pas passif la sollicitude est engagement La sollicitude peut donc ainsi prendre la forme d un devoir mais qui n est pas distant et froid comme peuvent l tre les devoirs d coulant de la Charte et ou de l thique de communication car il entre dans la notion de sollicitude l id e d un mouvement qui nous porte vers cette personne ci ce client ci et non pas vers le client g n rique Alors que les vertus de respect et de dignit signifiaient surtout une distance pr server et renvoyaient l image d une fronti re universelle sacr e ne pas d passer pour toute personne la sollicitude d signe un lan vers un client particulier accompagner de fa on singuli re Le respect et la dignit vertus n cessaires et fondamentales tracent une distance universelle la sollicitude rapproche dans la singularit Mais ce mouvement qui porte le professionnel vers cette personne pr sente ici et maintenant ne tend pas vers une fusion ou m me une intrusion car la sollicitude rel ve davantage de l attention
34. nt humaine Agis de fa on que les effets de ton action ne soient pas destructeurs pour la possibilit future d une telle vie ce message se retrouve en partie dans la responsabilit sociale de l entreprise et dans le d veloppement durable C est en quelque sorte le principe m me de la vie humaine qui se rappelle dans la question thique d s que les personnes se confrontent la r gle la norme la prescription n cessaires toute d cision dans un mode de vie collectif Avant d aller plus loin il semble n cessaire de marquer un point d arr t Peut on penser la qualit l thique si la sp cificit du secteur concern n est pas d finie Peut on aborder le management du secteur m dico social en faisant l impasse sur le fait que le travail social est un travail qui a pour objet la pr servation la promotion de d veloppement de l humain qui se r alise par des interactions entre humains Certes il y a bien d autres m tiers de la communication de la relation mais la plupart ont pour finalit des acquisitions d objets de savoirs d v nements de recouvrement de la sant etc Aucun n a pour objet directement de favoriser le d veloppement de la personne de son autonomie et de son insertion sociale Les limites de la seule d marche qualit La qualit peut elle aller au del de ce qui est actions sur les choses comme dans l industrie ou au del de ce qui est action sur
35. oger le sens de l action et pour cela ne doit pas servir masquer les dysfonctionnements institutionnels derri re des effets d affichage et de communication L thique est une ressource de pens e indispensable pour maintenir vivant le d sir d agir pour et avec l autre Il s agit d envisager les conditions pratiques d un questionnement thique dans les structures m dico sociales accueillant des personnes vuln rables en situation d accompagnement Ainsi le questionnement thique se construit en fonction de l volution des probl matiques que les professionnels doivent r soudre La loi s impose la r gle contraint l thique oblige E KANT Il est donc n cessaire de garantir un mouvement d change permanent entre l espace d di aux questions thiques et les acteurs de terrain importance de la capacit dialoguer de fa on permanente La recommandation de l A N E S M d finit ainsi l thique l thique est une r flexion qui vise d terminer le bien agir en tenant compte des contraintes relatives des situations d termin es l thique n est pas un objet fini mais un questionnement sous l angle des valeurs et cherche d passer une logique d action purement technique C est justement quand dans l absence de consigne ou de r ponse toute faite que le questionnement thique appara t Par cons quent elle interroge des r gles de la morale dans leur application De m
36. on accompagnement qualit valorisation etc Ces maitres mots posent de fa on radicale la n cessit de penser comment construire une repr sentation commune fond e sur la valeur comme source de la l gitimit dans cette perspective l A N E S M a r alis et diffus un travail intense d laboration collective de recommandations de bonnes pratiques qui ont pour but d orienter les postures professionnelles dans le sens d une bonne r alisation de la mission tenant en compte l int r t collectif mais aussi l int r t individuel tant des professionnels que des personnes accueillies et accompagn es Dans ces recommandations merge un syst me de valeurs et d identification des relations sociales clairement rep r et d fini Mais qu est que la valeur Pour Hanna Arendt la valeur c est l ensemble des toises auxquelles est mesur e l estime que se portent les membres d un groupe en fonction de ce qu ils sont et de ce qu ils font la valeur donne du sens ce qui est dit ou fait la valeur recouvre le juste le beau l quitable le bien la libert la force la ruse le respect de la personne humaine Question qui pose celle de l thique de l thique partag e Pour situer la probl matique l A N E S M dans un de ses crits Des professionnels en demande de rep res fait noter L action sociale se trouve interrog e par les contradictions sociales sur ses finalit s m mes
37. pagnement de qualit L am lioration du bien tre de la personne handicap e L acquisition de nouvelles comp tences Son insertion durable dans un milieu scolaire ordinaire Ces divers indicateurs peuvent faire illusion car comment d m ler ce qui vient de l environnement lieu de travail milieu naturel aidant des capacit s de la personne handicap e qui se sont r v l es lors de son immersion dans le monde ordinaire de l action des professionnels Les divers protocoles n ont ils pas pour seuls objets que ce qui est rep rable tangible Les temps les crits les co ts Mais s en tenir qu ce qui est rep rable ne risquons nous pas d oublier la motivation l implication l engagement or qu est ce l action sociale ou m dico sociale si ce n est le fait d hommes et de femmes motiv s qui s engagent s impliquent aupr s de ce qu il faut bien appeler des clients Oui arr tons la langue de bois le socialement correct afin de reprendre le sens des termes et le sens de client est reprendre dans son sens premier issu du droit romain d signant la personne prot g e repr sent e d fendue et accompagn e par les institutions et services relevant du social et du m dico social Par del l usager le client Rappelons que le mot usager vient de l ancien fran ais us qui d signe un habitu de quelqu un qui est accoutum Si le terme convient bien aux us
38. pe d agir la vigilance thique En r ponse cette grande vuln rabilit une vigilance thique peut d s lors tre propos e partir du moment o elle s instaure comme i Sylvie PANDEL La grande vuln rabilit esquisse d une thique de l accompagnement aux ditions Seli Arslan 2008 a Sylvie PANDEL Pour une thique de l accompagnement http accompagnerlavie net index2 php option com_content amp do_pdf 18 amp id 399 22 responsabilit cr er les conditions d une communaut d thos et permet ainsi l Autre d tre reconnu comme M me Nous le voyons toute la probl matique thique passe par la reconnaissance de l autre la fois comme semblable et diff rent Conclusion ouverture Ces diverses r flexions nous am ne poser les enjeux de l introduction de nouvelles d marches dans le secteur m dicosocial qualit performance thique et comment il est possible de les lier en coh rence Ces d marches n cessaires ne peuvent se faire que si elles s tablissent entre professionnels qui se sont pleinement appropri s leur identit et leurs sp cificit s or la sp cificit de l action m dicosociale peut tre facilement effac e au nom d une efficacit technique gestionnaire Pourquoi L introduction des lois de janvier 2002 2 f vrier 2005 102 mars 2007 293 et juillet 2009 879 ont depuis bient t 10 ans r volutionn le secteur les missions et ses outils d
39. r int grer aussi les sentiments les impressions les intuitions les convictions tout ce qu on appelle en anglais le feeling qui ne rel ve pas de la t te mais du c ur de l exp rience du savoir faire Il faut que les membres des groupes naturels ou sous syst mes de l entreprise puissent changer leurs id es et leur feeling pour se sentir des hommes et des femmes part enti re dans l entreprise certes Th orie g n rale des syst mes ditions Bordas Paris 1973 p VII Les paradoxes de la Qualit aux ditions d Organisation Paris 1988 p 140 24 mais aussi pour donner l entreprise ce qu ils ont de meilleur et lui permettre ainsi de survivre et de gagner sans d truire l environnement Il faut enfin qu un sentiment d quipe s labore pour r ussir ce que la somme des capacit s individuelles ne peut pas faire l laboration d une intelligence collective ce que l on fait Ceci implique 1 Que chacun soit toujours plus comp tent et form 2 Que chacun niveau 1 se sente responsable des performances de l quipe et lui apporte ses id es ses doutes ses impressions ses informations 3 Que le responsable de l quipe niveau 2 renvoie chacun les informations sur les m rites qui lui reviennent les succ s qu il a contribu remporter les changements qui se profilent Lorsque tout ceci est r alis on observe un v ritable saut qualitatif 25
40. s et notre mode de fonctionnement Le principe de r sistance qui consiste faire respect des personnes et notamment de leur int grit physique et psychique au dessus de tout ces principes auxquels tout professionnel du sanitaire m dico social ne peut qu adh rer il faut rajouter un principe m thodologique de base les erreurs professionnelles les n gligences la maltraitance sont avant tout une situation analyser en cherchant le quoi comment quand combien etc dans son contexte bio psycho social en r f rence la r glementation ainsi chercher le les coupables le qui est une impasse qui de toute fa on contredit le principe de r ciprocit Bien sur en cas d atteintes aux personnes de d lits et de crimes le responsable doit faire l objet d une proc dure disciplinaire mais cela dit ce n est pas parce que le coupable est en prison que le probl me est r solu savoir pourquoi cette situation a pu se produire L thique de communication ne peut se r aliser que par un engagement de la direction par un acte de management volontariste Management mettant en uvre les trois interdits fondateurs de toute thique savoir le REFUS De l intimidation De la s duction Et de la trahison Ce refus permet d assumer sa subjectivit et offre des points de rep res critiques qui permettent d exclure l arbitraire Le management est galement le garant des postulats de l thique de communicat
41. se ces organisations se caract risent trop souvent par leur mutisme sur le droit des personnes b n ficiaires e Par l opacit quant aux contenus objectifs et m thodes de prise en charge e Par l absence d valuation des actions men es e Par une autol gitimation des pratiques professionnelles d tach es de toute recherche scientifique sociologique neurologique psychiatrique e Par une marginalisation plus ou moins grande des familles e Par un fonctionnement institutionnel ou les responsabilit s sont pas ou peu d finies rep r es hi rarchis es non analys es dans leurs interactions et le sens qu elles peuvent prendre tant pour les usagers que pour les partenaires e Par un r seau bas sur des affinit s personnelles qui travaille sur les effets de fili re et de monopole au d triment d un enrichissement r ciproque des pratiques professionnelles Et surtout par une aversion toute proc dure qui viserait leur demander des comptes puisqu ils s estiment tre les seuls juges de leur propre activit L approche de co construction avec les personnes en situation de handicap mental et leur milieu naturel signifie galement que ces personnes ne sont plus abord es partir de leurs seules d ficiences restrictions de participation et limitation d activit mais aussi et surtout partir de leurs potentialit s Ainsi l une des pi ces centrales de la relation entre les professionnels et les b
42. ses possibilit s sa situation qu elle soit passag re ou chronique La gestion et ses outils sont bien impuissants dans ce domaine les meilleurs managers du secteur social et m dico social seront en mesure de donner un soutien logistique organisationnel mat riel un cadre rep rant et valorisant pour leurs collaborateurs mais 28 Cf note 82 23 restera toujours la question de l accompagnement des personnes et cela c est bel et bien la part intangible des professionnels qui elle doit soutenue reprise par un management thique et bien s r participatif L autre tentation est celle des sir nes valorisant le travailleur social le plan technique par l int gration des proc dures m trologies protocoles mirage car le travailleur social n est pas un manager moins de changer de m tier et de devenir son tour manager avec le risque de ravaler le statut du travailleur social celui d un grade de passage pour devenir manager Ces deux tentations peuvent gravement interf rer sur la mise en place des protocoles li s la qualit et la performance et par cela m me cr er de la non qualit et des contre performance en termes de service rendu aux clients D o contrairement ce que l on pourrait croire la Qualit et la Performance sont des outils n cessaires pouvoir enfin se centrer sur le c ur du m tier sur la n cessaire humanitude toujours poser red finir jamais acquise aupr s des personnes hand
43. sophie et science des soins infirmiers aux ditions Seli Arslan 1998 Walter HESBEEN Travail de fin d tudes travail d humanitude aux ditions Masson Paris 2005 21 1 Une vigilance tout v nement qui peut surgir dans la vie de la personne dont la situation de d sorientation la rend inapte y faire face Il s agit de la fonction vigile Surveillant de l environnement de la personne guetteur du moindre danger mais aussi du petit incident de l accident ou de l v nement l accompagnant gardien se fera le garant du maintien de l ordre singulier de la personne en grande vuln rabilit l image de l attention protectrice que la m re accorde son nouveau n Cette vigilance l r pond la d finition classique du terme surveillance qui a pour but de pr venir et de pr voir l environnement de la personne afin de r duire sa vuln rabilit tout agent ext rieur 2 Une vigilance pour non pas comprendre mais tout au moins d coder l expression des besoins et des attentes de la personne C est par cette tension port e chacune de ces personnes dans leur expression originale dans cette vigilance leur mode d expression pr f rentiel que va devoir op rer le d codage Il n existe pas un silence de l agonie except dans l uvre romantique ou les vers du po te Mais il existe des pauses respiratoires des silences paisibles des engouements des crispations qui disent quelque
44. tretenir les n vroses interpersonnelles du personnel ducatif pour ne JAMAIS aborder les probl mes de fond les valeurs fondatrices du m tier les missions et leur effectivit et surtout les modes d organisation et de management dont les trois fonctions sont g rer animer et soutenir les quipes de travail Et pendant que l institution ou le service passe son nergie ces jeux divers question et le client O est il L thique de conviction a fait largement la preuve de sa nuisance de ses contre performances de son inefficacit quant l accomplissement de la mission les convictions personnelles tout comme les convictions religieuses sont d poser l entr e de l tablissement ou du service 16 2 L thique de responsabilit Cette thique est celle qui anime tout responsable hi rarchique directeurs chef de service ou fonctionnel ducateurs sp cialis s animant un lieu de vie une quipe de Moniteurs ducateurs et d Auxiliaires m dico psychologiques de psychologues assumant pleinement leur responsabilit d appui et d tayage tant vis vis du public que des professionnels normalement constitu s c est celle qui fait passer le bien collectif avant les int r ts personnels Cette thique si elle est doubl e par un management participatif un r el souci d animation et de soutien des quipes de travail peut se montrer relativement efficace et au moins l organisation sera
45. ue les erreurs sont cach es ou rejet es sur les autres L hostilit et la peur Les trois auteurs qui sont ici principalement retenus sont Max WEBER Le Savant et le Politique ditions La D couverte 2003 Hans Jonas Le principe responsabilit ditions du Cerf 1990 et J rgen HABERMAS De l thique de la discussion ditions du Cerf 1992 mais aussi au th me d Antigone repris par divers auteurs depuis la trag die d Eschyle o le conflit entre l thique de responsabilit repr sent e par Cr on et l thique de conviction repr sent e par Antigone est pouss son paroxysme 2 cf le chapitre L ar ne politique dans Le pouvoir dans les organisations par Henry MINTZBERG aux ditions d organisations 1986 pages 547 602 15 Jeu pr f r des relations direction instances repr sentatives du personnel tout est dit et pens en termes de harc lement position de tranch es condescendance fausse compassion etc Ma l gitimit humaniste contre ta l gitimit gestionnaire La concurrence Jeu des relations intersyndicales o il s agit de prot ger et d tendre sa sph re d influence par des actes de surench res etc Le triangle infernal Bourreau victime sauveur jeu dont la pratique dans le secteur pourrait donner lieu plusieurs volumes l enjeu est de montrer que serais tu sans moi jeu de racket pervers Impasse de l thique de conviction Tous ces jeux s
46. uement tre recherch lorsque la personne est apte exprimer sa volont et participer la d cision A d faut le consentement de son repr sentant l gal doit tre recherch 4 La confidentialit des informations la concernant 5 L acc s toute information ou document relatif sa prise en charge sauf dispositions l gislatives contraires 6 Une information sur ses droits fondamentaux et les protections particuli res l gales et contractuelles dont elle b n ficie ainsi que sur les voies de recours sa disposition 7 La participation directe ou avec l aide de son repr sentant l gal la conception et la mise en uvre du projet d accueil et d accompagnement qui la concerne Les modalit s de mise en uvre du droit communication pr vu au 5 sont fix es par voie r glementaire Art L 311 4 Afin de garantir l exercice effectif des droits mentionn s l article L 311 3 et notamment de pr venir tout risque de maltraitance lors de son accueil dans un tablissement ou dans un service social ou m dico social il est remis la personne ou son repr sentant l gal un livret d accueil auquel sont annex s a Une charte des droits et libert s de la personne accueillie arr t e par les ministres comp tents apr s consultation de la section sociale du Comit national de l organisation sanitaire et sociale mentionn l article L 6121 9 du code de la
47. vie et de son avenir acteur dans l laboration la mise en uvre et l valuation de son projet personnalis dans le respect de l volution de ses capacit s son d veloppement de ses demandes de ses besoins et des attentes de sa famille e Lui proposer un accueil des soins et un accompagnement ducatif p dagogique th rapeutique adapt s sa situation ses comp tences et ses aspirations e Contribuer son volution harmonieuse et sa meilleure insertion sociale scolaire et professionnelle dans son environnement dans le respect de son int grit physique et psychologique de sa dignit de son intimit et de ses droits L valuation des besoins et attentes des personnes accompagn es l ad quation des r ponses en fonction des besoins et attentes la r alisation des missions au nom de l int r t g n ral ne sous tendent elles pas la mise en uvre des missions par les professionnels Ces red finitions appellent le secteur visiter l axe de la valorisation des personnes handicap es savoir 1 D veloppement et reconnaissance des capacit s et des habilet s mises en uvre 2 Mise en place d un accompagnement qui permet la personne en situation de handicap de se r aliser au mieux de son potentiel dans ses changes et ses activit s sociales scolaires et professionnelles 3 L am lioration de l image sociale scolaire et professionnelle qui propose par la m diation aupr s du milieu ordi
48. x besoins des b n ficiaires c est aussi mesurer ses effets en termes de coh sion sociale d inclusion sociale comme nous y invitent les derniers textes de l ONU l OMS l UNESCO la CEDH l UE concernant les personnes handicap es Ceci implique une prise en consid ration des destinataires du service e Des objectifs explicites et v rifiables e Une action tourn e vers les r sultats l preuve des faits e La formulation des valeurs du service En R sum tout op rateur d une mission de services publics doit pr voir 1 L indentification des prestations de l tablissement ou du service et de leurs destinataires 2 Les choix des crit res de qualit de ces prestations 3 Celui des indicateurs et moyens de mesure correspondants 4 Sur les bases ainsi d finies la fixation d objectifs saisie p riodiquement d une valuation l autre des r sultats et de leur publication 5 tout le moins une r flexion d esprit comparable sur les relations du service avec les autres parties prenantes La finalit poursuivie est l am lioration de la qualit du service rendu au b n ficiaire et la motivation des prestataires Les b n ficiaires de l action m dico sociale ne sont pas des clients pris au sens d acheteurs mais ils sont utilisateurs ayant droit cocontractants b n ficiaires acteurs valuateurs contributeurs citoyens comme nous le dit la loi du 11 f vrier 2005 Cette orientation v
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