rapport d`étape - Jeux dangereux
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1. s est vanouie et est tomb e tous ont eu tr s peur Et l admonestation intervenue ensuite leur a fait mesurer les cons quences de leurs actes qui peuvent tre graves Cette prise de conscience a amen certains jeunes se proposer pour des actions d information dissuasion aupr s des autres l ves Parfois certains coll ges profitent ensuite d initiatives collectives de pr vention des jeux violents et dangereux jeux de r les activit s th trales activit s sportives pour aborder le jeu du foulard Sur le plan p nal pratiquer le jeu du foulard ou simplement regarder faire sans s y opposer peuvent tre poursuivis sur les bases suivantes Non respect de l obligation de porter secours personne en danger art 223 6 du code p nal jusqu cinq ans d emprisonnement et 500 000F d amende Atteinte involontaire l int grit de la personne art 222 19 sq jusqu trois ans d emprisonnement et 300 000F d amende Homicide involontaire art 221 6 sq jusqu cinq ans d emprisonnement et 500 000F d amende 11 Quelle information pour la pr vention Alerter les jeunes et leur expliquer les pratiques et leurs cons quences pour les sortir de leur inconscience Se taire Une information g n rale en direction des jeunes eux m mes non r fl chie et non encadr e par des adultes pr sente des risques vidents d incitation au passage l acte en pa2. qu ils sont la recherche de ce qui peut leur permettre d atteindre leur objectif Le plus souvent sans que les copains soient inform s des cons quences du jeu qu eux en revanche connaissent Cl ment l ve de seconde gar on compl tement suicidaire selon le proviseur adjoint de son lyc e sans que les parents ni les copains ne s en soient jamais rendus compte go te tout ce qui est interdit De toute fa on c est ma vie r pond il 2 Plut t des gar ons Les t moignages des adultes et ceux des enfants concordent le jeu du foulard est essentiellement un jeu de gar ons Nous avons identifi cependant trois cas de filles qui ont d clar s y tre livr es plus ou moins r guli rement L douze ans en 6 dans un coll ge du Nord a exp riment le jeu en mars 2001 C est son fr re qui le lui avait fait d couvrir l t pr c dent pendant les vacances Par ailleurs une coll gienne apparemment exp riment e s est exprim e dans plusieurs missions de t l vision consacr es au jeu du foulard sur diff rentes cha nes V rifications faites elle n est scolaris e ni dans un tablissement public ni dans un tablissement priv sous contrat Enfin nous avons relev sur le site internet d une association de parents d enfants victimes du jeu du foulard un message d une jeune fille signalant une pratique courante selon elle l internat des filles d un
3. au Les deux associations de familles de victimes avancent pour les besoins de la cause des chiffres de d c s peu vraisemblables 70 par an selon Mme Duvwelz m re du petit Benjamin d c d en 1995 30 par an selon Mme Cochet m re de Nicolas scolaris Nice dans un tablissement priv hors contrat pour surdou s et retrouv trangl dans sa chambre en septembre 2000 Ces chiffres sont fond s sur des d c s parfois anciens l un date de 1977 un autre de 1983 ou sur des amalgames qui m lent jeu du foulard suicides et morts violentes Ils r sulteraient des confidences des mamans nous a dit Mme Duwelz Une dizaine de d c s par tranglement qui pourraient tre d s au jeu du foulard mais sans doute pas uniquement auraient t recens s sur les dix derni res ann es si l on examine avec soin et en tentant de les recouper les informations figurant sur les sites internet des associations de parents de victimes Rappelons que quelque 5 6 millions d l ves dont 3 3 millions de coll giens sont scolaris s dans les tablissements publics et priv s sous contrat Ce sont les seules informations disponibles Il convient de les consid rer avec circonspection d autant que rien ne permet d tablir avec pr cision le contexte de ces d c s Par ailleurs aucune information quantitative n est disponible du c t de la police nationale ni du c t de la D l gation interminist
4. jeu de violence mais d une pratique risques Dans le jeu du foulard il n y a ni agresseur ni victime chacun est consentant Jean Michel Croissandeau charg d une mission d inspection g n rale a t d sign le 24 septembre pour effectuer cette mission Un rapport d tape a t remis au ministre le 20 d cembre 2001 Ce rapport fond sur l examen de pr s de deux ans de signalements d incidents par les tablissements comprend quatre parties suivies de propositions d actions et de documents annexes Les participants au jeu du foulard page 3 Les modalit s du EU en era nMReness page 6 L action de l ducation nationale page 9 Quelle information pour la pr vention page 11 Les participants au jeu A Qui Les trangl s 1 Trois profils Les occasionnels la majorit Par jeu pour voir pour ne pas se d gonfler On recherchait une grande d couverte on testait toutes les id es nouvelles Comme souvent au d but de l adolescence on est la recherche de sensations fortes ou l on cherche conna tre ses limites Quand on interroge les int ress s ils se montrent inconscients et n prouvent ni g ne ni culpabilit en parler explique un conseiller principal d ducation d un tablissement de l Est Les r guliers peu nombreux
5. tablissement de l Est Ses affirmations ont t contr l es Les int ress es ont t retrouv es Aujourd hui en seconde et en terminale les lyc ennes reconnaissent s tre livr es au jeu du foulard lorsqu elles taient au coll ge en quatri me Une pratique qu elles disent cependant rare occasionnelle dont leur avaient parl des camarades plus g es et qui avait lieu dans les vestiaires du gymnase de la ville o elles se rendaient r guli rement et parfois l internat 3 Age des coll giens tr s jeunes Il s agit de tr s jeunes enfants 11 13 ans Un jeu stupide d adolescents dont des l ves ont parl comme d un truc de coll giens qui se pratique essentiellement au niveau du coll ge Plut t en sixi me et en cinqui me Apr s une ou plusieurs exp riences on passera d autres d couvertes explique une CPE la cigarette ou les premi res pratiques sexuelles On d bute rarement au lyc e ce niveau on poursuit ventuellement une pratique commenc e au coll ge Rarement sinon exceptionnellement l cole primaire B Qui Les trangleurs Il s agit des m mes que les trangl s Des jeunes qui jouent Je vais te montrer un jeu rigolo L 6 Nord Non des pervers ni des d linquants ni des irresponsables Ceux qui tranglent ou touffent leurs camarades sont tout simplement inconscients des risques autant que le sont leurs v
6. 2000 circulaire d alerte du ministre aux recteurs sign e le 23 octobre par Christian Forestier directeur du cabinet du ministre Oct 2000 circulaires des recteurs aux chefs d tablissement partir de celle du ministre appelant la vigilance les professeurs principaux et les personnels m dico sociaux et de vie scolaire Sept 2001 d clenchement d une enqu te d valuation du ph nom ne demand e l inspection g n rale groupe tablissements et vie scolaire et objet du pr sent rapport D cembre 2001 rapport d tape au ministre remis et pr sent le 20 d cembre Andr Hussenet directeur adjoint du cabinet D cembre 2001 alerte de tous les Inspecteurs p dagogiques r gionaux tablissements et vie scolaire le 6 d cembre par Jean Michel Croissandeau lors de leurs journ es de travail annuelles avec l inspection g n rale Janv 2002 au cabinet du ministre le 19 janvier en pr sence de Mme Alice Tajchman conseiller technique information des f d rations de parents FCPE PEEP UNAPEL par Jean Michel Croissandeau en vue d un relais aupr s de leurs adh rents B Au niveau local La plupart du temps lorsque les familles signalent aux chefs d tablissement que leurs enfants se sont livr s au jeu du foulard et a fortiori lorsqu un cas de jeu aux cons quences graves est intervenu dans un tablissement l information appelant la vigilance est limit e l
7. Les jeunes qui s adonnent r guli rement au jeu du foulard sont peu nombreux mais leur nombre r el est difficile chiffrer On peut relever deux sous cat gories Certains d j habitu s d autres conduites risques la drogue le plus souvent sont la recherche de sensations D autres sont dans la phase de la croissance o l on est fragile et mal dans sa peau Ainsi de ce jeune l ve de seconde qui nous a expliqu s tre fait trangler quelque vingt six fois trois ans auparavant dans une p riode de soucis familiaux alors qu il tait en quatri me Ses parents taient en train de se s parer j oubliais tout Les suicidaires et les personnalit s perturb es ou fragiles Rares Les enfants suicidaires qui jouent au jeu du foulard sont peu nombreux car cela ne correspond pas leur logique dans le jeu du foulard ce n est pas la mort qu on recherche c est son contraire le plaisir Ce que confirmait nettement l entretien d un psychiatre avec une jeune adolescente suicidaire diffus lors d une mission de t l vision Envoy sp cial le 21 mars 2002 R p tons le la pratique du jeu du foulard est avant tout un jeu dont on ne mesure pas les cons quences Mais pour peu nombreux qu ils soient parmi ceux qui pratiquent le jeu du foulard ces jeunes suicidaires ou gravement perturb s sont d autant plus dangereux et malsains dans un groupe d enfants tr s jeunes
8. e cadre d activit s sportives ou p rt scolaires Jean Michel Croissandeau 26 mars 2002 15 Propositions d actions Le rapporteur sugg re A de distinguer absolument les initiatives envers les adultes de celles destin es aux jeunes B de donner la priorit l information des parents C d op rer en deux temps d s que possible une action vers les parents et vers les adultes des tablissements scolaires plus tard des actions locales cibl es vers les jeunes apr s qu auront t achev es les tudes pid miologiques qu il convient de lancer sans tarder avec l aide du Comit de l enfance et de l adolescence plac aupr s du ministre D de coordonner les actions de pr vention des conduites risque chez les jeunes afin de mutualiser les exp riences D o 1 Engager un tude pid miologique sur le ph nom ne du jeu du foulard 2 En direction des parents et des adultes des tablissements scolaires Au plan national Apr s l appel du ministre la vigilance en octobre 2000 et apr s la pr sentation aux f d rations de parents des informations du pr sent rapport en janvier 2002 adresser aux chefs d tablissement l occasion de la prochaine rentr e sous la signature du ministre une nouvelle lettre de mise en garde et d information Celle ci devrait tre concr te et pratique pour leur permettre d informer les adultes de leur tablissement sur les signe
9. i et une coordination des actions de pr vention de l ensemble des conduites risques chez les jeunes pourraient tre utilement renforc s JMC
10. ictimes S ancien multir cidiviste des deux situations trangleur trangl aujourd hui repenti dit qu il serait plus exact de parler de jeu de l vanouissement Invit pr ciser sa pens e il nous a expliqu que la strangulation est toujours une r ponse une sollicitation parfois pressante de la Victime n cessairement consentante Et qu on ne pense pas faire du mal pas plus qu on ne mesure les dangers D ailleurs le jeu s appelle aussi r ve bleu ou r ve indien Il n en demeure pas moins que ceux qui provoquent ces vanouissements doivent faire l objet de sanctions disciplinaires et qu ils sont expos s des poursuites p nales Les modalit s du jeu A O L information naturellement circule l o les jeunes se retrouvent en groupe dans les tablissements scolaires au sport en camps de vacances etc En revanche le jeu se pratique rarement dans l tablissement scolaire si l on en croit les signalements des acad mies Le plus souvent on y joue la maison et c est au domicile des enfants que les cas les plus graves ont t relev s On pratique aussi le jeu l occasion d activit s sportives en ville surtout ou pendant les vacances en famille ou en collectivit de jeunes Il est probable cependant que l on se livre au jeu du foulard sans doute plus fr quemment dans les tablissements que les signalements ne le laissent
11. ie l ducation nationale bien que tout se passe la maison la plupart du temps les parents d enfants disparus recherchent une mobilisation des m dias dans le but d une information tous azimuths C est pourquoi aussi de fa on imprudente selon nous dans chacune des missions de t l vision auxquelles ils participent ils exposent urbi et orbi et d tails l appui toutes les pratiques et tous les risques du jeu du foulard On trouvait encore le 25 mars 2002 sur le site de telle association sous la plume d une psychologue criminologue les explications d taill es du fonctionnement du cerveau ainsi que les m canismes l ivre dans le jeu du foulard et la mani re dont ils entra nent la mort On peut du reste s interroger sur la l galit de ces pr sentations et se demander si elles ne tombent pas sous le coup de la loi de 1987 qui interdit la provocation au suicide On se souvient des d bats qui s taient instaur s en France la suite de la publication en 1982 du livre de Claude Guillon et Yves Le Bonniec chez Alain Moreau Suicide mode d emploi Il ne s agit pas de tenter de justifier par tous moyens l action des enseignants des personnels d ducation et des personnels de direction des tablissements comme si l institution tait responsable de ce jeu dangereux et parfois tragique et qu il lui fallait se d fendre devant l opinion Il convient seulement de souligner que
12. interne Elle est effectu e de fa on prudente pour viter les effets d incitation L an pass et cette ann e chaque fois que les chefs d tablissement ont appris que des l ves s taient livr s ce jeu ou que des accidents taient survenus presque toujours la maison exceptionnellement dans le cadre scolaire les consignes ont t appliqu es r union avec l encadrement de l tablissement les professeurs principaux et les quipes de vie scolaire et m dico sociales 10 entretien avec les repr sentants des parents au conseil d administration Objectif arr ter les modalit s les mieux adapt es d information des enseignants et de mise en garde des l ves Le plus souvent une information orale aux enseignants est faite par le chef d tablissement ou un texte leur est remis Voir documents en annexe Une r flexion avec les l ves des fins de pr vention est effectu e dans les classes par les professeurs principaux souvent pendant l heure de vie de classe voire par l infirmi re ou en urgence si n cessaire par les moyens propri s Entretien du chef d tablissement avec les l ves concern s Sanctions lorsque la pratique du jeu est intervenue dans l tablissement ou l occasion d activit s scolaires Aussi curieux que cela puisse para tre les l ves ayant particip au jeu en milieu scolaire consid rent normal d tre sanctionn s Lorsque la victime
13. issement S ils n ont pas su eux m mes percevoir des signes dans l attitude de leurs enfants la maison eux qui vivent avec eux comment les parents d enfants accident s par ce jeu voire malheureusement d c d s seraient ils fond s faire reproche aux tablissements de n avoir pu emp cher cette issue Tous n ont pas cette attitude du reste loin de l Et le vrai d bat n est pas l La pratique de ce jeu du foulard qui n a rien voir avec celle des jeux collectifs de violence par de tr s jeunes adolescents s inscrit comme toute conduite risques dans la construction de leur personnalit Elle vise exp rimenter la transgression d interdits la recherche de sensations nouvelles C est donc au premier chef aux parents d agir et de dialoguer avec leurs enfants on l a dit Cependant m me si le r le des parents est majeur les tablissements scolaires en tant que lieu de vie et de rassemblement de jeunes peuvent jouer un r le de pr vention Comment En invitant les associations de parents d l ves donner aux parents via une information adapt e les moyens d tre vigilants sur les risques du jeu et sur les signes physiques ou comportementaux chez les enfants qui doivent les mobiliser Et en les aidant le faire si elles le souhaitent 14 Faut il s adresser directement aux jeunes pour les mettre en garde contre un jeu stupide et dangereux aux c
14. l ducation des enfants l change avec eux sont avant tout la responsabilit des parents en particulier pour ce jeu dont les motivations touchent parfois l intime et des v cus familiaux Aux parents nous disons nos l ves sont vos enfants 13 Un jeu qui appelle de leur part une vigilance particuli re la maison la volont de maintenir un dialogue une capacit de rep rer les signes qui doivent alerter Telle personne dont le fils est d c d est pharmacienne Bien qu elle ait constat plusieurs reprises des traces de strangulation sur le cou de son fils elle ne s est gu re interrog et n a rien compris reconna t elle de ce qui se passait La m re d un autre gar on tr s perturb et manifestement suicidaire lui convoqu e dans le lyc e o tait scolaris son fils apr s un jeu du foulard qui a failli tourner mal a admis n avoir jamais per u cet aspect de la personnalit de son fils Et que dire de celle ci qui a surpris ses enfants pratiquant le jeu pendant les vacances l t 2000 l initiative du fils a n alors g de 14 ans S v re admonestation des parents mise en garde aux fr res et s urs plus jeunes sur les risques du jeu Sentiment d avoir r gl les choses R sultat en mars dernier la plus jeune soir g e de douze ans initie trois camarades de 6 ce jeu en cour de r cr ation et se le fait pratiquer sur elle jusqu vanou
15. minist re g Jaune Faueal EC REE INSPECTION GENERALE DE L EDUCATION NATIONALE ELEMENTS D INFORMATIONS SUR LE JEU DU FOULARD Rapport monsieur le ministre de l ducation nationale monsieur le ministre d l gu l enseignement professionnel Mars 2002 n 2002 019 Par lettre du 19 septembre 2001 le ministre a souhait que le groupe Etablissements et vie scolaire de l inspection g n rale fasse le point sur une pratique d testable commun ment appel e le jeu du foulard qui s vit occasionnellement dans les cours de r cr ation et qui a fait ces derniers temps des victimes parmi les l ves Certes poursuit le ministre l institution scolaire n a pas manqu son devoir de vigilance dans ce genre d affaires elle a sans doute vit maint accident grave Je souhaite toutefois que son action soit plus efficace et qu elle s engage dans la pr vention de ce genre de comportement qui suppose un travail d ducation et fasse des propositions de mesures pr ventives adapt es Le jeu du foulard est un jeu d tranglement qui se pratique seul ou plusieurs et dont l objectif est de provoquer un vanouissement en principe de courte dur e r put provoquer des sensations de bien tre particulier Malheureusement cette pratique peut avoir de graves cons quences cardiaques ou neurologiques voire s av rer fatale Relevons qu il ne s agit pas d un
16. ons quences graves Avec les p dopsychiatres nous ne le pensons pas Les risques d influencer les plus fragiles ou les plus perturb s par une information publique via les grands m dias sur les proc dures d tranglement recens es et sur leurs possibles cons quences fatales paraissent trop lev s Et les exemples c dessus montrent quel point il est difficile de savoir ce qui se passe au plus profond d enfants apparemment quilibr s En donnant d es et marche suivre sous pr texte de mise en garde l information des fins de pr vention ne doit pas provoquer l effet contraire au but recherch Ne se trouvera t il pas un enfant en grand trouble psychique l insu de tous pour d couvrir cette occasion les recettes d initiatives tragiques En revanche l information en direction des adultes selon des modalit s multiples et adapt es dans le cadre des responsabilit s respectives de chacun doit tre active Le rapporteur sugg re qu une information claire pr cise et adapt e au niveau de compr hension des parents soit effectu e par les organismes qui les regroupent leur initiative et par les moyens qui leur semble les plus appropri s Avec le soutien de l ducation nationale Au minist re de son c t l occasion de la prochaine pr rentr e de relancer l information en direction des quipes ducatives et de ceux qui encadrent les jeunes hors des tablissements dans l
17. penser mais c est inv rifiable Apparemment un seul d c s attribu au jeu du foulard a t recens dans une enceinte scolaire celui du petit Benjamin Duwelz 10 ans d c d la suite d un auto tranglement avec l essuie mains des WC de son cole Maxime Henriet de Clichy sous Bois pendant la classe le 16 novembre 1995 Poursuivie l institutrice a t rehx e en premi re instance puis par la Cour d Appel de Paris le 24 janvier 2002 Un autre d c s il s agit d un l ve de 11ans en CM1 l cole primaire Robert Doisneau de Lyon 1 arrdt le mardi 26 juin 2001 est consid r par la police rapporte le Monde comme un suicide la suite de graves probl mes familiaux et non comme l effet du jeu du foulard B Comment Accroupissement et essoufflement artificiel puis blocage de la respiration suivi jusqu vanouissement soit d une pression sur chacune des veines carotides autour de la trach e art re soit d une forte compression du sternum voire d un v ritable crasement de la cage thoracique mais je n aime pas trop car l on risque de casser une c te et de perforer le poumon nous a expliqu un gar on d j exp riment La non oxyg nation hypoxie du cerveau par blocage de l arriv e du sang qui r sulte de ces pressions ou de ces crasements provoque un vanouissement qui entra ne la chute de l enfant C est l occasion de cette chute q
18. rielle la Famille Il faut dire que la loi fran aise n oblige pas d clarer les circonstances d un d c s encore moins sa cause Il faut seulement qu un m decin constate que la mort n est pas suspecte ses yeux Selon les propos des responsables des m mes associations de parents de victimes dont les enfants n taient pas toujours scolaris s dans l enseignement public ni priv sous contrat d o une difficult de v rification suppl mentaire la pratique serait r pandue dans les coll ges et dans les lyc es Ce n est l avis ni des chefs d tablissements ni des CPE Le Dr Xavier Pommereau responsable de l unit m dico psychologique de l adolescent du Centre Jean Abadie au CHU de Bordeaux affirme qu sa connaissance aucun adolescent n a jamais t admis en urgence apr s asphyxie au service de r animation du CHU de Bordeaux C est semble t il selon le Dr Pommereau le constat qui pr vaudrait aussi dans les autres CHU mais une tude pid miologique permettrait d y voir plus clair Au demeurant l insuffisance d informations quantitatives fiables n a gu re d importance Le jeu du foulard est une conduite risques susceptible de graves cons quences Un seul d c s d adolescent suffirait mobiliser l attention des ducateurs L action de l ducation nationale Quelles ont t les r actions de l ducation nationale A Au plan national Oct
19. rticulier sur les personnalit s fragiles Les p dopsychiatres sont unanimes sur ce point D s qu on se place sur le plan des interdits et des dangers il faut qu ils aillent voir nous expliquait une principale Mieux vaut ne pas donner des id es aux autres nous ont dit des coll giens Si on ne nous en avait pas parl on ne l aurait pas fait A l inverse une principale exp riment e d un coll ge du midi fait valoir que ses yeux l ensemble des avantages d une information aux jeunes est sup rieur l ensemble des risques encourus Pour deux raisons selon elle la solidarit entre les enfants le principe de r alit En premier lieu la solidarit entre enfants S ils savent que c est dangereux explique t elle ils prot geront ceux qui sont fragiles et s ils les voient se livrer au jeu ils les en emp cheront ou ils viendront le dire aux adultes Discours de pr vention tenir toi qui regardes tu dois intervenir nous pr venir car tu es responsable c est cela la solidarit et la citoyennet M me si cette observation m rite l attention il n en reste pas moins que les insuffisances de la surveillance dans les tablissements rendent quasi impossible toute pr vention par une surveillance accrue Les appels des autorit s la vigilance ont ils une r alit in situ La deuxi me raison est d un ordre tout fait diff rent le principe de r alit L enfan
20. s qui doivent alerter Les cons quences p nales ventuelles pour ceux qui pratiquent le jeu devront tre rappel es 16 3 Ult rieurement en direction des jeunes Le moment venu au vu des enseignements de l enqu te pid miologique que nous sugg rons laborer avec l aide de p dopsychiatres et d ducateurs au contact des jeunes les modalit s d une information prudente ma tris e et adapt e pour un jeune public la fois sain et fragile Sans doute dans le cadre d une action plus g n rale de pr vention de l ensemble des conduites risques Lorsqu elle sera pratiqu e en milieu scolaire cette communication devrait tre effectu e dans le cadre des classes par un adulte reconnu choisi par le chef d tablissement en fonction des qualit s individuelles de chacun Il pourrait s agir du professeur principal ou ventuellement de celui d ducation physique et sportive EPS qui est d j amen dans le cadre de son enseignement voquer avec les l ves les notions de prise de risques et de geste contr l Objectif faire comprendre que ce jeu peut tuer ou laisser infirme toute sa vie sans donner aux plus vuln rables l envie d essayer 4 Afin de tirer un meilleur parti de l exp rience d j acquise dans la pr vention de certaines conduites risques et de mutualiser les savoir faire en mati re d information des adultes et des jeunes sur ces sujets d licats un suiv
21. t qui se suicide par le jeu du foulard explique encore cette principale se serait suicid autrement s il avait ignor l existence de ce jeu Avec les enfants nous ne trouverons jamais la bonne r ponse 100 remarque t elle non sans r alisme Qui de l inconnu ou de l interdit sera le plus attirant 12 Quelles responsabilit s p sent sur les enseignants et sur les quipes ducatives des tablissements Il ne faut pas se tromper de perspective le jeu du foulard n est pas un probl me d ducation nationale il ne s agit ni d enseignement ni d organisation administrative ou p dagogique mais une affaire d ducation tout court C est ce titre et ce titre seulement comment tre indiff rent ce qui peut entra ner la mort d un enfant que l ducation nationale est impliqu e Je suis frapp explique le Dr Pommereau de constater le nombre de parents qui veulent pr senter les troubles individuels de leurs enfants comme autant de jeux dont l ducation nationale aurait la responsabilit du d pistage et de la surveillance Mais pour parler des cas les plus graves de jeu du foulard on comprend aussi que la disparition inexpliqu e d un enfant est tellement insupportable qu on tente de transf rer sa propre culpabilit sur d autres les personnels de l ducation nationale sont des boucs missaire tout d sign s C est sans doute pourquoi accusant d inert
22. ue des traumatismes parfois s v res se produisent bosses plaies saignements comas L hypoxie peut tre la cause d arr t cardiaque aux cons quences plus ou moins graves D un point de vue neurologique le cycle strangulation suffocation syncope entra ne des effets sur le cerveau qui peuvent tre gravissimes Pass trois minutes d hypoxie les alt rations c r brales s aggravent seconde apr s seconde Les s quelles peuvent aller de la destruction d finitive de certaines fonctions on devient alors un l gume jusqu la mort Aucun effet sexuel apparemment ni recherch par les enfants ni obtenu par eux la diff rence des adultes adeptes de pratiques sadomasochistes Une seule exception semble t 1l Selon les dires de proches de parents d un gar on qui en est mort N Nice celui ci aurait cherch obtenir une rection d o le fait qu il s y soit livr seul dans sa chambre C Combien On ne peut dire avec rigueur combien de jeunes s adonnent ce jeu ni a fortiori combien en sont morts Mais en croire les signalements acad miques ce n est pas l pid mie que certains se complaisent signaler loin s en faut Et si c tait le cas cela se saurait car lorsque les enfants se livrent au jeu du foulard en milieu scolaire ils se dissimulent pas pour le faire puisqu il s agit d un jeu Endroit le plus courant la cour de r cr ation ou le pr
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