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ANPAA RRDC lasers

1. Annexe 5 e D velopper une approche de r duction des risques et des dommages en alcoologie qui s attache d finir des modalit s d intervention destin es proposer formellement des projets d accompagnement et de soins non seulement aux publics tr s marginalis s vis s par l tude mais au del toutes les personnes pr caires ou non qui parce qu elles ne veulent pas modifier des consommations ou ne le peuvent pas parce qu elles ont eu subir la violence d checs r p t s g n rant une forte culpabilisation et une rupture du lien th rapeutique voient leurs situations se d grader fortement sans plus solliciter une aide ou un soin qui les a disqualifi s En 2012 l AN PA A 13 travaille la formalisation de ces recommandations en mettant en uvre les projets suivants e Formalisation d une pratique de r duction des risques et des dommages dans les CSAPA g r s par le comit d partemental quels outils quels partenariats quelles comp tences quelle valuation etc e Exp rimentation d une quipe alcoologique mobile comprenant m decins et travailleurs sociaux pour aller vers les usagers la rue en situation de danger et n ayant pas acc s aux dispositifs existants afin d valuer les besoins et apporter une r ponse aux probl mes rencontr s e Un programme exp rimental de r introduction de l alcool dans des dispositifs d accueil de jour et d h bergement avec d finition des modalit s de g
2. sur les usages de cr er du lien entre les dispositif de soins et des publics qui n y avaient jusqu alors pas acc s et qui se trouvaient tre les plus menac s Il a pour cela fallu un changement de paradigme dans la conception qu avaient les soignants de leurs missions et une red finition des objectifs poursuivis par le projet de soins c est cette dimension qu il convient de formaliser pour l appliquer la question des usages d alcool g n rateurs de m faits 36 Pour d signer les personnes concern es par l tude l A N P A A 13 a choisi faute de mieux la terminologie usagers d alcoo l plut t que alcooliques alcoolod pendants ou tout autre terme qui qualifierait a priori la nature de la relation entretenue par le sujet avec le produit Il sagit bien entendu de s attacher aux usages g n rateurs de dommages et qui posent probl me celui qui consomme et ou ceux qui l entourent Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 55 Annexe 5 e R duire les cons quences n fastes li es aux usages cons quences organiques psychologiques sociales sans forc ment intervenir sur les niveaux quantitatifs d usages en proposant des soins de premi re ligne visant att nuer les m faits et en permettant d abord une mise labri de l usager pour extraire ses consommations du contexte hautement pathog ne que constitue la rue e Intervenir sur le co
3. apporter une aide r elle nos usagers qui ne se r sume pas une proposition unique et convenue Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Sepiembre 2012 47 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Dispositifs d quipes A N P A A intervenant de nuit dans l espace public 28 Guide des veilleurs de soir e A N PA A 44 Le ph nom ne d hyper alcoolisation ou binge drinking prend de l ampleur en France de tudiantes mais aussi lors des soir es priv es chez les particuliers Ce ph nom ne s accompagne de prises de risques pour les jeunes li s l alcoolisation accidents violences coma thylique bad trip mais aussi relations sexuelles non souhait es forc es ou non prot g es Les dispositifs A N PA A Noz ambule Rennes Tendances Alternatives Festives TAF Bordeaux ou encore F tons plus risquons moins Toulouse s inscrivent dans une d marche de promotion de la sant Ax sur la responsabilisation des individus du groupe et de tous les acteurs ces actions supposent l acquisition d un climat de confiance avec les jeunes comme avec l ensemble des acteurs de la nuit Il s agit d quipes de pr vention et de r duction des risques qui interviennent au plus pr s des jeunes travers e Des actions de terrain Constitu e de professionnels et souvent de p
4. de s curit et des conditions de travail Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 23 Illustrations d une mise en uvre d actions de pr vention des risques et r duction des dommages Illustration 2 comas thyliques de jeunes sur la voie publique e Un arbre des causes consommation massive et rapide d alcool e Des risques coma thylique et ses complications convulsions hypothermie d c s violences troubles du comportement tat de vuln rabilit victime potentielle etc e Des moyens de pr vention des risques et r duction des dommages travailler avec les jeunes sur la question des effets recherch s de l alcool et de ses modes de consommation et sur les effets constat s attendus et inattendus etc e Des pratiques partager des connaissances d finitions effets risques gestes de premiers secours num ros d urgence et donner les conseils cl s pas de m langes ne pas consommer seul s hydrater r guli rement se couvrir consommer progres sivement rep rer les signes pr curseurs du coma en utilisant diff rents supports discussion informations travail sur les repr sentations jeux de r le etc et outils thylotest r glette d alcool mie SIMALC documents d information etc etc Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Quelques conseils de pr
5. s e Perte d emploi accidents du travail e Conflits familiaux violences intrafamiliales e Difficult s financi res e Isolement social e Absent isme scolaire ou professionnel e Cons quences judiciaires notamment d lictuelles et criminelles etc Il M faits v cus par l entourage e Stress tensions e Conflits familiaux e Difficult s financi res violence maltraitance carences ducatives etc IT M faits pour la soci t e Troubles de l ordre public e Accidentologie e Criminalit d linquance e Co t sanitaire et social etc 2 JA A Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool EE D Fonctions du recours l alcool La consommation d alcool et ou le comportement risque peuvent avoir une fonct adaptative pour l conomie psychique du sujet voire pour l quilibre du couple ou d famille ex apaiser la souffrance psychique r soudre des difficult s relationnelles contre la d pression et le sentiment de vide attirer l attention sur soi se con l autorit etc Etant donn la diversit la coexistence et l importance de ces fonctions avoir une approche centr e uniquement sur la r duction de la consommation d alcool peut devenir pour l usager une source majeure d anxi t paralysant sa pens e La RDR peut autoriser un premier pas pour l usager Sa per
6. vention des risques et de r duction des dommages destination des consommateurs d alcool Les conseils suivants sont adapter la singularit de chaque consommateur d e Boire de l alcool peut tre un plaisir faites qu il le reste e Chacun r agit diff remment l alcool selon son sexe sa corpulence son tat de sant physique et mental sa tol rance et le contexte d e En cas de consommation r guli re freinez Boire moins c est mieux Parlez en votr m decin e De temps en temps exp rimentez une p riode alcool free ne consommez pas d alcool durant quelques jours et faites le point avec les ventuels d sagr ments ressentis Si vous prouvez des difficult s parlez en votre m decin en fixer e Quand vous consommez buvez lentement le plaisir dure plus longtemps mangez car cela diminue l importance des effets soudains de l alcool alternez boissons alcoolis es et eau pour viter la d shydratation e Evitez de consommer avant d aller au travail ou dans toute situation qui risquerait de vous mettre en difficult e est conseill de s abstenir de toute boisson alcoolis e pendant la grossesse pendant l enfance ou lorsqu on exerce des activit s exigeant de la vigilance e Vous ne r ussissez pas arr ter de boire pendant votre grossesse parlez en votre m decin e Restez toujours ma tre de vous m me attention aux rapports sexuels non souhait s a
7. CPEELEEET ELEC EEE EEE EEE EE TEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE ETES ommission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Ce qu il faut retenir La pr vention des risques et la r duction des dommages chez les consommateurs d alcool c est e Une d marche de promotion de la sant e Une dynamique inscrite dans un continuum qui va de la pr vention aux soins e Des actions labor es autour d objectifs pragmatiques de diff rents niveaux compte tenu de l individu de ses pratiques exp riences comp tences et vuln rabilit s dans un contexte donn e Une recherche de strat gies avec chaque individu fond es sur une balance entre dommages et b n fices d une consommation d alcool e Des actions qui ne se limitent pas aux seuls objectifs de r duction de la consommation d alcool voire d abstinence mais qui peuvent viser la consommation contr l e e Une approche permettant l usager de vivre avec ses pratiques tout en diminuant autant que possible ses risques et dommages e Une coop ration inscrite dans le cadre de partenariats concert s Etapes d une approche de pr vention des risques et de r duction des dommages Identifier et hi rarchiser avec l usager les risques selon les modalit s de consommation et le contexte et rep rer les domm
8. EEE ETES ET EEE TEE TETE EEE ETES ETES ET EEE ETES ETS EEE ETES ETES ETES EEE EEE EEE EEE EEE CCELLEELCE EEE EEE EEE ETES EEE EEE EEE EEE EE CCEECEEEC ECC EEE EEE TEE EE EEE EEE ETES ETES EEE ET EEE TE EEE EEE TEE EEE EEE EEE EEE EEE ET EEE ETS EEE EEE ETES CEECECEECE EEE EEE EEE EC EEE EE EC EEE EEE EEE EEE CCELLEELEEECE EEE EEE EC EEE EEE EEE EE EEE EEE EEE CELCEELEEEEEEEETE CECEEELEEECECEEC EEE EEE EE CCECEETE EEE EL EEE EEE TE EEE EE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE CECECEL EEE EEE EEE EEE EEE EE EEE EEE ET EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EE EEETENS CPEELEELEEECE ELEC EE EEE CCELCEELCELEEC EEE ELLE ECC EEE EEE CEE EC EEE EEE CCEECETEECE EEE ECC ECC EEE ELEC EE ECC ECC EEE EEE EE ECC EEE EEE EEE PEEC EEE CEEC EEE EEEC EEE EEECEC EEE EEE EC EEE TEEN CCELCECELCELCE ECC EC EEE EC EEE EE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE ET EEE EEE CEEC EEE EEEETE CCEETETEEC EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE CEE CEE PE EEE EEE CET EEE TE EEE EEE TEE EEE EEE EEE ET EEE EE TEE TE EEE EEE EEE EEE PEN E EEE EEE EC EEE EEE EEE EEE CEE EE EEE EEE CEE EEE TEE ET EEE EEE EEE EEE EEE EEE EE EEE EE EEE EEE EEE EE ENT CPEETEECEC EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE ESS EEE EEE SES E ETS EEE ETES EEE EEE EEE ET EEE ETES EEE ESS ETES ETES ETS CPEECEEEE ELEC EEE
9. EEE TEE EE EEE EEE ETES EEE TEE EEE EEE EEE ETES EEE EEE EEE ETS EE CEECEEECEC EE EEE TETE EE EEE EEE EEE EE EEE EEE EEE EEE EEE EE EEE EEE EE EEE EEE CPELEEELE ELEC EEE EE ETES CPEETEECEC EEE TEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE ET EEE EEE EE EEE EEE EEE EEE TEE EEE EEE EEE ETES EEE EEE ETES EEE EEE TEEN EEE EEE EEE EEE EEE PET EEE EEE EEE EE EEE TEE EEE EEE EEE EEE EEE ET EE ET EEE EEE SEE EEE EEE ET EEE ETES EEE ET EEE EEE EEE EEE EEE EE EEE EEE EEE EENEEEENEENNEENNEENEEEEET CCEECEEE EC EE CE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EE EE EEE EEE EE EEE EEENENCEENEEEEEEEEN EEE EEE EEE NE EE EEE EEE EEE CEE CE EEE TE EEE EEE EEE EE EEE EE EEE EEE EEE EEE EE EEE EEE EEE EE TEE EE EE ET EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE ECC CEE EC EEE PEEC EEE EEE CCELLEELE EEE EEE EEE EE EEE EEE EEE EEE EEE EE TELLE CEE EEE EEE EEE EEE EE EEE LEE EC EEE EE EE EC EEE TE EEE EEE EEE EEE EEE EC EEE PEEEET EEE CEE CEEN EEE EEE EEE EEE EEE EEE PET EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EE EEE TEE EEE EE EEE TEE EEE EETEE CCEETEEECECEE ELEC EEE EC EEE CE EEE EC EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE CCEELEEECEL EEE EEE EEE EEE EEE EEE TEE EC EEE EE EEE EE EEE PELEEELEEEC EEE EC EE CEE EC EEE TE EEE ETES CCEELEELCECEEECE EEE EEE EC EEE TEE EE EEE EEC EEE EE EC EEE EEE EN EETEEEEEC EEE es CCELLEELE EEE EEE EEE EE EEE EEE EE EEE EEE TE
10. PRENDE serasa OI 40 44 46 45 Se O 0825 120 364 a E E E EEE OI 45 39 40 00 AN PA A OI 42 33 51 04 Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 63 es personne CEPEEEEECS CPEECEELEEECEELELE EEE CCELEEELCEELEO CCELEECELE EE CECEEEEE ELEC ELEC EE ELEC EL EE EEE EEE EEE EEE EEET EEE CECEECELEE ELEC ECC EEE EEE CECEELEEELCELEE EN CCELEEELCEELEN CECELEELEE EEE esse CPEELETEEC EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE ET EEE EEE ET EE EC EEE EEE EEE EEE CEECELEE EL EEE EEE EEE EE CEE EEE EEE EEE EES CLELLEELE EEE EEE EL EEE EEE EEE EE EEE EEE ES CPEELEEEC EEE EL EEE EEE EE EEE EEE EL EE EEE CE EEE EEE EEE EEE EEE TE EEE EE EE EEE EEE EEE TEE EEE ENENETENN CCELCECE EC EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE ETES ET EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EN EEE EEENTEEENENENEEEEOENEEN EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EEE EE EEE TE EEE EE EEE ET EEE ETS ET EE EEE EEE EEE EEE EEE EE EEE EEE EEE EEE EEE EECENEEENEENEEEEEE CEE PEN EEE EEE CEE EEE EE EC EEE TEE CECLELEEEEEEE EN CCELLELEEEE ELEC EEE EE ECC ECELEE ECC EEE EEE CELCELCEECE ECC ECC EL ECC ECC EEE EC EEE EEE ECC EEE EEE EEE EEE EEEEEE EEE EEE EC EEE EECEC CEE C EEE EEE EEE EEE EEE EC EEE EEE EEE CE EEE TE ECC EEE EEE EEE EE EETE EN CELCEECEELEEEEETE CELCEELELEELCEETE CELEEEEELEELEEETE COTE CEETETE EC EEE EEE EEE EE EEE EEE EEE EEE EEE EC
11. attentif et appliqu avec un objectif l action soignante et m me la gu rison Tout ceci se passe dans un contexte culturel o l alcoologie est h riti re d une vision moraliste et hygi niste n e au 19 si cle au d un dispositif dont la mission est de traiter et contenir des usagers qui ne t pas de r ponse dans le droit commun et dans lequel les professionnels ont e intention ambitieuse celle de permettre aux usagers de r tablir leur oire de vie odifi ier l image du consommateur d alcool critique du mod le m dical La perception des probl mes comme maladie rend compte d un tat qualitativement distinct de l tat normal avec pour sympt me essentiel la perte de tr le la perte de libert Cette maladie est progressive irr versible et plut t Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe 2 la prescription de l abstinence totale et d finitive s impose L origine de cette affection est incertaine Le mod le explicatif initial h site entre la morale et la religio pour se fixer sur celui de la maladie depuis quelques ann es Si le mal est d abord dans la substance la th orie de la d g n rescence le plac l homme atteint d une faiblesse constitutionnelle assez rapidement longtemps L int r t attach la notion de maladie alcoolique
12. du fait que les cons quences de consommation d alcool sont souvent minimis es dans notre culture Typologie des dommages possibles li s la consommation d alcool Les m faits possibles li s la consommation d alcool peuvent tre observ s et d crits sous plusieurs angles dommages pour l usager lui m me dommages v cus par lentourage dommages pour la soci t Ces dommages peuvent tre imm diats diff r s moyen ou long terme selon la situation de chaque individu et du contexte La liste qui suit nest pas exhaustive et donne des rep res g n raux dans la pratique une valuation des risques et dommages s adapte la singularit de chaque individu I M faits pour l usager dommages sanitaires et sociaux Dommages sanitaires e H pato digestifs e ORL e Cardio vasculaires e Endocriniens e Rhumatologiques et traumatologiques e Neuropsychiatriques e Coma thylique e Troubles de la sexualit e Rapports sexuels risque e Syndrome d alcoolisation f tale et autres effets li s l alcoolisation f tale e Mortalit pr coce e Cancers etc Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 13 Sp cificit s de la pr vention des risques et de la r duction des dommages li s la consommation d alcool Dommages sociaux e Difficult s d acc s aux dispositifs sociaux m dico sociaux et sanitaires de droit commun et sp cialis
13. eux soi disant ils sont clean rebours des id es re ues souvent l gitim es par le positionnement expert de gnants et d addictologues la pratique prohibitionniste en vigueur dans les dispositifs de soin d accueil et d h bergement tient ordinairement lieu de seule r ponse la Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe 5 question des usages probl matiques d alcool chez les personnes en grande pr carit Cette posture masque le probl me sans le r soudre en laissant la porte du dispositif les plus menac s en poussant au d veloppement de pratiques d usage cach es et ni es Au pr te de ne pas pousser la consommation de pr venir les troubles du comportemen pr server l institution cette politique a pour effet d aggraver la mise en danger des pe dans le m me temps qu elle contribue les priver d acc s aux soins Le projet th rapeutique alcoologique principalement ax sur le projet plus ou mc long terme de sevrage ainsi que les modalit s d accueil g n ralement haut d exigence telles que rencontr es dans le dispositif de soins sp cialis s et restitu es d notre tude favorisent l exclusion du soin des personnes la rue qui ne disposent pas d moyens n cessaires pour s y inscrire Dans le m me temps ces modalit d accompagnement contribuent la l gitimation d
14. masculins gn s de gel base d eau etc duction de certains dommages mais tous les usagers n y sont pas imm diatement pr ts t la pr vention des risques et r duction des dommages ne se limite pas au seul objectif hure L acc s aux droits une couverture maladie M mo r capitulatif l usage des professionnels de sant Juin 2012 ANPAA ATD Quart Monde Croix Rouge Fran aise Emma s France FNARS F d ration d Entraide Protestante M decins Secours Catholique T l chargeable sur le site internet de A N P A A www anpaa asso fr Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool M thodes outils supports actions de r duction de la consommation proposer une pratique de pr vention des risques et de r duction des dommages par le biais de la gestion d une consommation contr l e permet plus particuli rement en premias approche un plus grand nombre de peann recourir aux soins et de s y engager La consommation contr l e n est pas uniquement une r duction de la conso mais une gestion adapt e de la consommation pr sentant un moindre risque Par qu en matin e avant de se rendre au travail Des travaux ont montr que e M me apr s avoir b n fici d un programme th rapeutique orient vers l abstinence certains patients alcoolo d pendants choisissent avec succ s de maintenir une conso
15. ou insuffisamment concert Soign Sois ni Fixer pour l usager des objectifs inadapt s que l usager ne peut pas atteindre compte tenu de ses comp tences et vuln rabilit s peut l exposer des risques de mise en chec Partenariats Comme toutes les missions des CSAPA la mission de r duction des risques li s l alcool doit se concevoir dans le cadre d un partenariat concert Une bonne connaissance des missions et comp tences des acteurs locaux permet d orienter et d accompagner les usagers vers d autres structures si besoin Il conviendrait que des partenariats se nouent autour des questions de pr vention formation emploi h bergement logement endettement probl mes familiaux services de sant scolaire et au travail protection sociale justice services de sant mentale etc En particulier l tablissement d une troite collaboration avec les CAARUD CHR intervenants en milieu festif s impose Ces relais compl tent la prise en charge de l usager favorisant ainsi l am lioration globale de sa qualit de vie R ciproquement il est important d informer les diff rents partenaires des enjeux et pratiques de r duction des risques li s l alcool et de favoriser ainsi l acc s aux soins Illustration CHRS et alcool Pour des raisons g n ralement avanc es de pr vention des risques de trouble de comportements certains tablissements d h bergement collectif inscrivent l inte
16. pr vention des risques et r duction des dommages s inscrit dans une politique globale de sant publique travers un ensemble d actions de nature sanitaire sociale ducative et pr ventive visant minimiser les cons quences des pratiques addictives pour les individus et la collectivit 9 Premi re conf rence internationale pour la promotion de la sant Ottawa le 2 novembre 1986 charte pour l action visant la sant pour tous d ici l an 2000 et au del 10 Charte de Bangkok pour la promotion de la sant l heure de la mondialisation Sixi me conf rence mondiale sur la promotion de la sant Bangkok Tha lande 11 ao t 2005 Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 9 Principes g n raux de la pr vention des risques et de la r duction des dommages Elle s int gre dans une approche globale de r duction des in galit s d acc s aux soins et d am lioration de la qualit de vie des usagers Elle prend en compte la dimension environnementale du risque les modalit s de consommation et leur volution le profil des consommateurs et leurs conditions de vie ainsi que le contexte culturel l gal et conomique Elle est une d marche transversale sans rupture entre la pr vention et le soin Education la sant La pr vention des risques et r duction des dommages participe l ducation pour la sant Elle met en uvre une d marche impliquant
17. rapeutique s inscrit dans le parcours de soins du patient Elle a pour objectif de rendre le patient plus autonome en facilitant son adh sion aux traitements prescrits et en am liorant sa qualit de vie Elle n est pas opposable au malade et ne peut conditionner le taux de remboursement de ses actes et des m dicaments aff rents sa maladie Rapport Pour une politique nationale d ducation th rapeutique du patient rendu la ministre de la sant le 02 septembre 2008 19 MOREL A COUTERON JP Les conduites addictives Comprendre pr venir soigner Paris Dunod 2008 Page 232 20 Cf travaux de la commission m dicale consultative A N P A A du 24 avril 2008 Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 19 M thodes outils supports actions e Les d lais d apparition des signes apr s la consommation avec notamment une information relative aux unit s de consommation et leurs quivalences dans la pratique selon les types de boissons et les modalit s de service ex utilisation de pailles Cette information doit s inscrire dans le cadre d un rep rage pr coce des usages nocifs e Les risques pathologiques li s la consommation d alcool cancer pathologies digestives etc e Les risques associ s la consommation d alcool d autres substances ou m dicaments ainsi que ceux sp cifiques certains contextes conduite de v hicule engin ou machine
18. rare dans la discipline afin de minimiser les cons quences de l alcoolisation Dans ce cas on pr cisera que le choix d une boisson alcoolis e est toujours assujetti des attentes tout fait l gitimes et d douanera l usager de son obligation prouver qu il fait comme tout le monde On pr cisera que s il se r pond lui m me de la sorte il doit comprendre qu il se ment ce qu il a droit de faire et dans ce cas autant le savoir Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 45 Annexe 3 2 Il est possible qu il recherche un tat d ivresse ce qui est l gitime aussi et dans ce cas il consommera en exc s On doit pr ciser alors qu il n a pas besoin de notre aide pour cela il sait le faire mais que compte tenu des objectifs de r duction des risques qu il a valid s il doit prendre un certain nombre de pr cautions qui seront tudi es avec lui en fonction de sa clinique personnelle Tout doit tre expos hypoglyc mie d shydratation fausse route perte de contr le d sinhibition perte de l autocritique Et les conseils de r duction des risques et des dommages doivent tre propos s et valid s C est un moment important o l usager peut parler de ses exp riences ant rieures et d finir plus pr cis ment ce qu il cherche d sormais viter 3 Enfin et c est souvent le cas il recherchera plut t vivre un moment de d tente et de plaisi
19. thique e Disponibilit L quipe va la rencontre de tous les jeunes sur l espace public sans distinction de sexe ou de quelconque signe d appartenance e Confidentialit le contenu des changes avec les jeunes et le recueil des donn es est anonyme e Anonymat l quipe pr serve l anonymat des jeunes qu elle rencontre e Non jugement l quipe ne juge les dires et les comportements des jeunes qu ils soient un groupe de jeunes e Egalit Dans chaque change l quipe tout en restant professionnelle doit doit tre dans une d marche de faire la morale par rapport aux jeunes Moyens humains Par exemple coordonnateur infirmi re intervenante de pr vention Mat riel distribu Par exemple thylotests brassards pr servatifs f minins masculins et gel outil d auto valuation de sa consommation bouchons d oreilles eau plaquettes d information Financement possible du dispositif FIPD ville etc Pour plus d informations e Noz ambule A N PA A 35 en partenariat Rennes T l 02 99 31 5855 e F tons plus risquons moins A N PA A 31 en partenariat Toulouse T l 05 61 62 14 26 e Tendances Alternatives Festives A N PA A 33 Bordeaux T l 05 57 57 00 77 Un groupe de travail A N P A A va produire un guide d action relatif aux quipes A N P A A intervenant de nuit dans l espace public Association Nat
20. tude des populations Mais il faut insister en alcoologie sur la variabilit personnelle des r actions l alcool Aucune r gle g n rale ne peut donner un individu une information sur ses r actions En l tat actuel des des verre pour d terminer un taux d alcool mie apr s telle consommation oins pour d finir la modification du comportement qui en r sulte ffets sur le long terme les variations interpersonnelles sont galement grandes ons que la densit de l alcool tant de 0 8 1 ml d alcool soit 1cm repr sente un poids de 0 8 g in 12 repr sente donc un poids d alcool de 1 x 0 8 x 12 soit 0 96 g vin un ballon de 12 cl repr sente donc 12 x 0 96 g d alcoo l soit 12 g d alcool T G La relation production offre consommation pathologie in Alcool et Economie Les cahiers du CNDCA 2 1986 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe Tol rance sociale Les recommandations sont souvent per ues comme des seuils impliquant l absence de risque au dessous de la dose donn e Les producteurs tendent les pr senter comm normes ou des moyennes de consommation recommand e Pourtant l exemple s curit routi re est clair Le taux d alcool mie de 0 5 g l est un taux dit l gal entra ne d j un risque d accident multipli par 2 Cette augmentation du r Pragmatisme Dan
21. vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 61 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe Num ros utiles N E E E E E EEE E EEE TE I5 112 d un mobile DELL PISE sera ENE 8 112 d un HE Police genda mMer iE nono 7 112 d un mobil Urgence sociale sans abri isi TS RE a os 0811 91 30 30 Drogues info Service iii 0800 23 13 13 COUTER a are one 0811 91 20 20 Tabac info service issis 39 89 ECOU CODIE E saot 0800 15 2000 Joueurs info service 09 74751313 ada OR a a en 0800 840 800 H patites info services sr 0800 845 800 Droits des malades iNO 0810 51 51 51 Asthme et allergies info service 0800 19 20 21 Maladies rares info service s 0810 63 19 20 Fil sant jeunes een moumenmennenremetannns 32 24 fixe EE N ENE A A OA A OI 44 93 30 74 d un mobile Ligne Azur jeunes et questions sur la sexualit 0810 20 30 40 DAMES Mio ROSE 0810 004 333 Info des minist res de la sant de la solidarit d l emploi et du CAE e 0820 03 33 33 OO VICECOMES seirer a Ra 08 842 846 37 N E E eaa AN 36 24 Violences conjugales istsrss 39 19 Allo enfance maltrait e ss 19 Allo services publics nent 39 39 Croix Rouge coute difficult s relationnelles violences mal tre solitude 0800 858 858 Alcooliques ANONYMES annees 0820 32 68 83 Narcotiques Anonymes isisisi 0800 88 12 88 aS suicide
22. verres de boissons alcoolis es 36 des adultes interrog s d clarent au moins un pisode au cours de l ann e coul e 52 des hommes 21 des femmes 64 des hommes de moins de 35 ans 40 des femmes de 20 25 ans 11 Glossaire OFDT 12 OFDT Tendances n 76 Les niveaux d usage des drogues en France en 2010 Juin 2011 Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 11 Sp cificit s de la pr vention des risques et de la r duction des dommages li s la consommation d alcool e La survenue d une ivresse au cours de l ann e coul e concerne 19 des adultes Les ivresses r guli res au moins 10 fois dans l ann e repr sentent 3 des personnes interrog es Les ivresses s av rent plus nettement masculines 27 des hommes contre des femmes sont concern s e Baisse des usages quotidiens de boissons alcoolis es 16 en 2005 12 en 2010 avec stabilisation des niveaux de consommation occasionnelle hebdomadaire ou moins fr quente e Le test Audit C qui tient compte la fois de la fr quence de consommation au cours des douze derniers mois du nombre de verres bus un jour de consommation type et de la fr quence des pisodes de consommation ponctuelle de quantit s importantes permet de d finir quatre types de buveurs 37 des 18 75 ans sont des buveurs sans risque occasionnel 12 des buveurs sont sans risque r gulier 28 des buveu
23. Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie RDR Alcool Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Commission des Pratiques Professionnelles Septembre 2012 A N PA A La Commission des Pratiques Professionnelles pluridisciplinaire Elle a pour objet la production de recommandations de bonnes pratiques et r A N PA A en mati re de pr vention d accompagnement et de soins dans le respe de pratiques cliniques les conf rences de consensus en addictologie et toutes donn es valid es Elle est compos e des membres suivants Membres lus Olivia AMIOT FERNAND psychologue A N PA A de C te d Or et de Paris Odile BOURJADE infirmi re A N P A A de Gironde Sylvie CATTO professionnelle socio ducative A N P A A de Sa ne et Loire pr sidente de la CPP Monique ESPI psychologue A N P A A du Tarn Anne Fran oise HIRSCH VANHOENACKER m decin A N P A A du Nord vice pr sidente d la CPP Mich le LUCAS m decin A N P A A du Rh ne St phane MAGARELLI ducateur sp cialis A N P A A de Seine et Marne Virginie MAZI secr taire A N P A A de Paris Fr d ric PLOTKA BRUN m decin A N P A A de l Allier C line POMES BORDEDEBAT animatrice de pr vention A N P A A de Gironde Christophe POUPIER psychologue A N P A A du Cher G rard REGINE m decin A N P A A de Haute Garonne Membres de droit Michel CRAPLET m decin
24. Disponibles sur le site drogues gouv fr acc s professionnel notamment e Brochure Nos limites visant tout public indistinctement produit par le CRIPS Ile de France e Exposition Alcool par ci alcool par l un peu beaucoup la folie pas du tout produit par le Conseil g n ral du Bas Rhin service Jeunesse et l Association CIRDD Alsace Outil destination des jeunes de 12 15 ans e Disque bleu de stationnement taux d alcool mie Tout public et plus principalement les conducteurs automobiles Outil produit par la Mairie de Chilly Mazarin e Brochure Mineurs et consommation d alcool une loi pour pr venir les risques Produit par le CRIPS le de France et la pr fecture de Seine Saint Denis avec le partenariat des syndicats distributeur d alcool Public les personnes mineures e Brochure Vente d alcool aux mineurs que dit la loi Comment dire non Produit par CRIPS Ile de France et la pr fecture de Seine Saint Denis avec le partenariat des syndicats distributeur d alcool Public vis Professionnels fournisseurs d alcool e DVD 100 issues produit par l A N PA A du Cher avec la collaboration du lyc e Pierre Emile Martin DVD s quenc accompagn d un livret visant les lyc ens e Guide Alcool ouvrons le dialogue 2008 produit par l INPES e Le Kottabos jeu produit par l A N PA A 59 Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Sept
25. M PARQUET PJ LAGRUE G Les pratiques addictives usage usage nocif et d pendance aux substances psychoactives Rapport au Directeur g n ral de la sant Paris Odile Jacob 2000 Page 15 5 REYNAUD M PARQUET PJ LAGRUE G Op cit page 37 6 REYNAUD M PARQUET PJ LAGRUE G Op cit page 16 7 Trait d addictologie Sous la direction de Michel REYNAUD Paris Flammarion 2006 M decine Sciences Page 3 Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 7 D finitions Danger Capacit potentialit d une substance d un mode de consommation d un environnement de consommation causer un dommage psycho social et ou sanitaire Un danger peut tre bien r el sans pour autant se manifester sous la forme d un dommage Dommage m faits Manifestation effective et constat e r sultat de l exposition un danger Risque Probabilit qu un dommage survienne lorsqu on s expose un danger L exposition un danger ne va pas forc ment entra ner un dommage Le risque est le rapport statistique entre un danger et un dommage R duction des risques Pr venir les risques et r duire les dommages ou m faits caus s par le comportement risque Pour la r duction des risques l objectif est en priorit de pr venir les dommages occasionn s par les consommations de substances psychoactives Il ne s agit pas de s attaquer ce qui motive la con
26. ages existants 2 Aider l usager identifier ses comp tences et vuln rabilit s en s appuyant plus particuli rement sur son exp rience 3 S lectionner les risques et dommages que l usager souhaiterait r duire suite une information appropri e compte tenu notamment du facteur temps d apparition potentielle des dommages et de leur impact 4 Aider l usager trouver et s approprier les moyens d action adapt s pour r duire les risques et dommages cibl s 5 Accompagner l usager dans l atteinte de ces objectifs tout en l aidant donner du sens sur les causes profondes des risques qu il prend Association Nationale de PREVENTION en ALCOOLOGIE et ADDICTOLOGIE A N P A A 20 rue Saint Fiacre 75002 Paris T l 01 42 33 51 04 Fax OI 45 08 17 02 contact anpaa asso fr www anpaa asso fr L A N PA A est une association loi 1901 reconnue d utilit publique d cret du 5 f vrier 1880 et agr e d ducation populaire arr t du 6 mai 1974 vp contact free fr 09 2012 Cr dit photos Fotolia
27. airs volontaires et b n voles l quipe va la rencontre des jeunes sur l espace public par exemple les jeudis vendredis et samedis de 21h 03h aux abords des lieux festifs mais galement dans le cadre d v nements festifs en journ e ou en soir e sous la forme de stand e Un travail en r seau avec les professionnels de la nuit les professionnels de la sant et les tudiants Objectif g n ral Pr venir et r duire les risques li s une hyperconsommation d alcool et ou d autres produits O e Dans l espace public aux abords des lieux festifs e L quipe se d place pied dans l hyper centre et en v hicule pour les trajets plus longs sur les lieux festifs Comment Une quipe mobile identifi e par des blousons des badges et des sacs avec le logo de l A N PA A pour transporter le mat riel de pr vention Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 49 Annexe 4 Pour quoi Aller la rencontre de tous les jeunes de 13 25 ans pr sents sur l espace public qu ils aient consomm ou non Une d marche de pr vention et de r duction des risques et des dommages e Prise de recul vis vis de sa consommation e Valorisation du jeune et ou du groupe e Responsabilisation e Rappel du cadre l gal L quipe assure e Une r gulation et une m diation par une pr sence adulte en milieu festif avec une approche rassurante s cur
28. ait d addictologie Sous la direction de Michel REYNAUD Paris Flammarion 2006 M decine Sciences Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 27 Bibliographie et exemples d actions Exemples d actions A N P A A titre non exhaustif e Noz ambule A N PA A 35 en partenariat Rennes e F tez clairs A N PA A 75 en partenariat Paris Site fetez clairs org e F tons plus risquons moins A N PA A 31 en partenariat Toulouse e Tendances Alternatives Festives A N PA A 33 Bordeaux e Recherche action A N PA A 13 Au p ril de la rue la porte du soin usagers d alcool en grande pr carit Les usagers de la rue tels qu ils se racontent parcours de vie et mani res de boire Coordination Matthieu FIEULAINE 2011 e Module de formation Risques alcool et grande pr carit en parler aider accompagner A N PA A 13 e Module de formation Accompagner les personnes pr sentant des usages d alcool probl matiques en situation de grande pr carit comment mieux en parler aider orienter A N PA A 13 e Pr vention des risques et r duction des dommages dans le cadre du Printemps de Bourges A N PA A 18 en partenariat e R duction des risques alcool en CARRUD A N PA A 75 e R duction des risques en pension de famille Mie de pain Paris en partenariat avec PA N PA A 75 e Broch
29. atior d alcool ne pas d passer Ces prescripteurs utilisaient souvent des chiffres magique 3 ou 7 ils tentent aujourd hui de s appuyer sur une base scientifique Depuis les ann es 90 des autorit s sanitaires ont fix des limites de consommation raisonnable sensible drinking La recommandation la plus connue est dite de POMS Elle donne pour maximum une consommation de 3 verres ou unit s par jour pour les hommes et de 2 verres ou unit s pour les femmes soit 21 et 14 verres par semaine On ajoute parfois qu il ne faut pas boire plus de 4 verres par occasion et qu il faut s abstenir d alcool un jour par semaine En fait il ne s agit aucunement d une recommandation officielle de la plus haute instance sanitaire mondiale Ces chiffres sont issus des conclusions d un simple groupe de travail de POMS publi es en 1994 Ils taient donn s seulement comme un outil pour les interventions br ves car ces chiffres taient utilis s dans le test de d pistage AUDIT et dans les recommandations de plusieurs pays Depuis ces chiffres ont t largement r pandus par les autorit s sanitaires de nombreux pays et par certains producteurs et vendeurs d alcool On peut comprendre l int r t de ces derniers pour ces chiffres puisqu ils sont sup rieurs la consommation moyenne m me dans les pays o la consommation est lev e CRITIQUES Aujourd hui l utilisation de tels chiffres est crit
30. atiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe 5 e Prendre la personne l o elle se trouve et lui proposer un projet adapt sa situation ses possibilit s et ses comp tences e D velopper des r ponses l urgence il est commun ment admis et parfois enseign qu il n existe pas d urgence en alcoologie Cela s entend si l on consid le projet th rapeutique alcoologique se limite apporter un changement sevrage mod ration des modes de consommations inscrits dans lhisti syst me de vie du patient Pr tendre dans l urgence bouleverser un rappor structurant au produit alcool est effectivement illusoire mais les usages d al la rue nous apprennent qu il est en parall le essentiel de d velopper des r ponses imm diatement applicables des situations de danger imminent engageant parfois le pronostic vital de la personne tr s court terme et qui posent comme principe le maintien des usages sans que celui ci gr ve l acc s aux soins aux droits et aux dispositifs de protection Adapter les pratiques en alcoologie e D velopper une pratique de soins s appuyant sur l expertise alcoologique qui vise att nuer les dommages alcoolopathies etc et non r duire ou stopper les consommations e D velopper une pratique clinique ax e sur l am lioration ou la stabilisation de l tat de la personne usag re et de sa situatio
31. ception des dommages es susceptible de devenir un d clencheur de motivation et tre l origine d une prise de conscience lui permettant d entrer dans une dynamique de changement Ces dommages a priori exclusivement nocifs se r v lent avoir du sens pour les consommateurs La RDR ne doit pas mener la r duction des soins La pr vention des risques et la r duction des dommages peuvent tre un objectif en soi ou une tape Pour viter que la RDR ait pour effet un d placement du sympt me il est important de prendre en compte les vuln rabilit s et souffrances sous jacentes la consommation d alcool ou au comportement risque L objectif est d offrir un espace de parole la personne et de veiller ce que la RDR ne se r duise pas la mise en sourdine des sympt mes un peu trop bruyants qui troublent l ordre public et mettent l preuve les soignants Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 15 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Les actions et interventions de pr vention des risques et de r duction des dommages sont cibl es et s laborent partir de diff rents niveaux un public une pratique un contexte Le professionnel intervenant en r duction des risques doit analyser l usager l arbre des causes des dommages pr venir pour recherc
32. cool chez le patient d pendant Revue M dicale Suisse n 118 publi e le 04 07 2007 GROUPEMENT ROMAND D ETUDES DES ADDICTIONS D pendances n 31 La consommation contr l e d alcool enjeux et perspectives 1 avril 2007 HEATHER N ROBERTSON I Controlled drinking New York Methuen 1983 PEELE S Through a glass darkly Psychol Today 1983 38 42 PENDERY M P MALTZMAN IM WEST LJ Controlled drinking by alcoholics New findings and a reevaluation of a major affirmative study Science 1982 217 169 75 SOBELL M B SOBELL L C Controlled drinking after 25 years how important was the great debate Addiction 1995 90 1149 1154 SOBELL M B SOBELL L C Alcoholics treated by individualized behavior therapy One year treatment outcome Behav Res Ther 1973 11 599 618 SOCIETE FRANCAISE D ALCOOLOGIE Controverses et actualit en alcoologie 22 et 23 mars 2012 Table ronde Abstinence ou consommation contr l e Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 21 M thodes outils supports actions Proposer un programme de consommation contr l e peut favoriser l acc s aux soins pour un plus grand nombre de personnes en difficult avec l alcool Elle permet dans nombre de cas d am liorer notablement la situation initiale L quipe de professionnels d finit avec l usager l objectif de la d marche de soin plut t que d imposer un objectif fix unilat ralement
33. dans le s au 20 si cle dans un souci de d culpabilisation mais non de d responsabilis et convient davantage des patients qui on propose des soins en vue d quelques Hedes de la personnalit un tat de co d pendance Et tente d apporter quelques r ponses mais aucun trait de personnalit chez les alcooliques na t identifi comme tant pr dicteur du comportement Persistent deu caract ristiques la n gation et le d ni qui sont consid r s comme des freins amp l accomplissement des soins Le soignant devrait alors adopter une attitude dite frontale qui prendra appui sur l affrontement et la directivit pour faire c der la d n gation et la rationalisation du patient Les objectifs th rapeutiques sont assez bien admis et consistent faire admettre l usager qu il est malade qu il a perdu le contr le de sa vie et que labstinence est le but atteindre avec pr diction de la rechute en cas de faux pas Au besoin on s appuiera sur l exp rience d un ancien qui conna t bien les m canismes de d fense La motivation est reconnue comme indispensable mais Elle existe ou non et les refus de traitement les checs et les abandons viendraient de l absence de motivation de l usager et de ses m canismes de d fense Au total aucune r mission n est possible et la gu rison est le combat de toute une vie Nous savons ou devrions savoir que ce soit disant refus
34. de se soigner est davantage une peur d arr ter un produit qui semble aider vivre et qu il faut voir dans la r sistance de ce patient changer davantage une des cons quences des postures et modalit s de prise en charge inadapt es des soignants Des tudes ont montr l absence de diff rence significative dans l utilisation des m canismes de d fense chez les alcooliques et les non alcooliques mais cette posture provoque une inhibition de la demande d aide et un manque de confiance des usagers dans l efficacit des programmes th rapeutiques qui leur sont propos s La r duction des risques en alcoologie compl te la vision classique elle ne s y oppose pas mais elle e Aide l usager d finir les risques et les dommages qu il doit r duire ou faire cesser e Accompagne l usager dans la d finition des changements apporter dans ses usages et dans leurs contextes e Propose une alternative arr ter ou continuer comme a Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 41 Annexe Elle invite travailler sur les pratiques d alcoolisation en y int grant les bienfaits de l usage les risques consentis les dommages identifi s les modalit s de la consommation et les modifications envisageables et surtout les ressources et les comp tences de l usager Prendre soin c est dire soigner c est accompagner des passages diffic
35. e cette exclusion puisqu il est acquis pour tous que faire arr ter de boire quelqu un qui retournera ensuite la rue c est illusoire et contre productif selon les propos d un m decin alcoologue cit par l tude Pratiques de la patate chaude entre professionnels l usager d alcool rue est donc doublement exclu doublement stigmatis puisque syst matiquement assign cette double identit ali nante d alcoolique et de SDF Il est usager d alcool Il pose un gros probl me ceux qui veulent le sortir de la rue Il est usager de la rue Il pose ainsi un tout aussi gros probl me ceux qui veulent le sortir de son alcoolisme Il ne peut alors tre question pour lui que de trouver l nergie les ressources et l aide pour s extraire des deux la fois Il arrive exceptionnellement qu il y parvienne au prix de maints efforts et de l engagement d un grand nombre de professionnels de l aide sociale et du soin e D sinsertion et marginalisation accrues morbidit s et mortalit s aggrav es par la non prise en charge de la probl matique alcool tous les niveaux Objectifs La r duction des risques telle qu elle s est d velopp e en toxicomanie dans les ann es 990 en France au del de la seule question de la r duction des risques infectieux qui n est pas exactement transposable aux risques alcool a d abord eu pour effet de changer le regard expert
36. e consomma de substances abus ou usage nocif et la d pendance De labus la d pendance les addictions n ont pas les m mes d terminants ni les m mes cons quences l conviendra donc de d finir avec chaque usager la strat gie d accompagnement la mieux adapt e Pratiques addictives Ensemble des comportements de consommation de substances psychoactives car ils pr sentent c t de leur diversit une m me potentialit volutive reposant sur les m mes d terminants Les pratiques addictives sont d finies dans une d marche descriptive par l ensemble des comportements de consommations de substances psychoactives usage usage nocif et d pendance et dans une d marche compr hensive par l ensemble des d terminants permettant de comprendre leur initiation leur fonctionnement leur volution p rennisation ou cessation Les pratiques addictives pour tre plus pr cis il faudrait dire les pratiques de consommations susceptibles d induire une addiction incluent la totalit des conduites addictives la totalit des comportements de consommation cela signifie que la notion d usage doit tre incluse dans la r flexion Toutes les pratiques addictives ne conduisent pas des addictions L objet de la pr vention des risques et r duction des dommages est pr cis ment d viter l aggravation quel que soit le moment de la rencontre avec l usager 4 REYNAUD
37. embre 2012 29 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexes Annexe 1 Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4 Annexe 5 Annexe 6 Annexe 7 Annexe 8 Consommation d alcool Doses normes seuils recommandations etc propos d une difficult de la pr vention Docteur Michel Craplet Les tentations de la r duction des risques en alcoologie Docteure Danielle Casanova Accompagnement et r duction des risques proposition de proc dure exp rimentale Docteure Danielle Casanova Dispositifs d quipes A N PA A intervenant de nuit dans l espace public A N PA A 44 Alcool et grande pr carit Matthieu Fieulaine Alcool et risque de cancers Extrait du rapport de l Institut National du Cancer Alcool et grossesse Extrait de la revue Prescrire Num ros utiles Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 31 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe Consommation d alcool Doses normes seuils recommandations etc propos d une difficult de la pr vention Docteur Michel Craplet Direction des tudes et recherche A N PA A juin 2014 HISTORIQUE Depuis toujours des moralistes et des m decins ont donn des limites de consomm
38. ents de consommation la fois dans la journ e et dans la vie du sujet Les informations m m lorsqu elles se pr sentent sous une forme sch matique tables r glettes etc doivent toujours indiquer que les chiffres donn s sont des moyennes et doivent insister sur da variabilit individuelle des r actions l alcool aussi bien sur le court terme augmentation du taux d alcool mie que sur le long terme risque qu une consommation dite normale c est dire conforme aux normes et aux conformismes sociaux puisse voluer vers un usage nocif ou une d pendance Il faut toujours ajouter la recommandation de l abstention d alcool en de nombreuses circonstances conduite automobile et usage d autres machines grossesse prise de m dicaments psychotropes et bien sur alcoolod pendance Pragmatisme et prudence Il convient de tenir compte du contexte savoir de la r percussion d un changement de comportement sur l ensemble de la vie du sujet concern Bien videmment il ne faut pas tomber dans la tol rance l indulgence ou la connivence habituelle mais il ne convient pas d imposer une r gle dure pour un b n fice minime Il convient de r server une attitude extr me aux cas ne souffrant pas de discussion Nous sommes assez souvent consid r s comme des ayatollahs par ceux qui veulent nous d consid rer Approche globale Il faut toujours voquer l approche globale Les facteurs de risque sont multi
39. estion des usages et valuation de l impact sur la qualit de vie des b n ficiaires Pour en savoir plus AN PA A 13 T l 04 91 84 07 71 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe b Alcool et risque de cancers Le rapport de l Institut national du cancer Alcool et risque de cancers d informations importantes pour l tablissement de recommandations lin aire entre la consommation d alcool et le risque de cancer l absence d un effet l interaction avec d autres facteurs de risque tels que le tabac la vari r ponse individuelle vis vis de lalcool l absence d influence du type alcoolis e l existence de m canismes biologiques plausibles Le rapport pr cise e La consommation de boissons alcoolis es augmente fortement le risque des cancers des voies a rodigestives sup rieures VADS Le niveau de preuve est jug convaincant e La consommation de boissons alcoolis es augmente le risque de cancer du foie g n ralement apr s le d veloppement d une cirrhose alcoolique e Les tudes r centes montrent galement une association entre la consommation d al le risque de cancer du sein chez la femme et le risque de cancer colorectal dans le sexes Bien que l augmentation du risque soit modeste en raison de l incidence tr s lev e de ces cancers en France la pr vention cibl e sur ce facte
40. et grossesse Extrait de la revue Prescrire diverses occasions semble utile pour r duire la consommation d alcool des femmes qui ont une consommation risque L exposition in utero de fortes doses d alcool 5 verres standard par jour ou plus provoque de malformations et des troubles graves du d veloppement mental chez environ 5 des enfants partir de 2 verres standard par jour ou de 14 verres standard par semaine l alcool est nocif pour la m re ainsi que pour le d veloppement c r bral de l enfant expos in utero Chez les femmes qui ne souhaitent pas tre abstinentes mieux vaut leur conseiller de boire irr guli rement sans d passer 4 verres standard par semaine et 2 verres standard en une occasion Autour de 2 mois 4 mois de grossesse le d veloppement du cerveau de l enfant para t particuli rement vuln rable Par prudence mieux vaut s abstenir de tout alcool durant cette p riode Apr s ou 2 pisodes de consommation importante d alcool pendant les premiers mois de grossesse les risques pour l enfant sont tr s faibles ce qui permet de rassurer les femmes se rem morant ces pisodes Une consommation d alcool pendant la grossesse m me si elle est importante ne justifie pas elle seule une interruption de grossesse 38 Grossesse et alcool Consommation minime et irr guli re peut tre sans risque Revue Prescrire 2011 31 337 837 844 Association Nationale de Pr
41. eurs d alcool risque iers r sultats du volet fran ais de l enqu te European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs ESPAD 2011 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Sp cificit s de la pr vention des risques et de la r duction des dommages li s la consommation d alcool rd a e Du contexte de consommation L alcool pr sente par exemple des risques pendant la grossesse en mati re de conduite automobile et de machine en cas de maladies gravez de prise de m dicaments psychotropes etc e Du mode de consommation Par exemple une consommation rapide et mass ve comprend des risques imm diats major s cf binge drinking a e De r gulations sociales et soci tales en termes de contexte de consommation y Parmi les modalit s de contr le social organisation des points de vente publicit le prix les interdits d usages dans certaines conditions etc Par exem la vente et la consommation alcool sont autoris es et r glement es en France dans une soci t et un groupe en particulier Par exemple la place de la culture vinicole la place de l alcool comme vecteur de convivialit sont sp cifiques en France la place du produit dans notre soci t valoris ou non socialement Il peut y avoir un cart entre la perception du risque et le risque effectif La devra par exemple tenir compte
42. evanche chacun peut prendre son compte le message de pr caution s il le souhaite Ce message doit donc tre pr sent de fa on particuli re Notre association utilise depuis longtemps l expression Toute consommation entra ne un risque sans pour autant adopter une attitude extr miste 32 Voir les actes du colloque Exactitude et v rit s en alcoologie Num ro sp cial du Papier de Verre Association URSA Centre Hospitalier des Quatre Villes Saint Cloud France 2011 33 Nutrition et pr vention des cancers des connaissances scientifiques aux recommandations Boulogne Billancourt Institut National du Cancer 2009 Les synth ses du PNNS 34 Les r f rences de ces publications sont donn es dans l article de Paule Latino Martel cit ci dessus Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 35 Annexe Causalit et association La mise en vidence d une causalit entre un comportement et un dommage n est pas simple Il s agit souvent d une simple association d pendant d autres facteurs connus ou inconnus confounding factors ou biais Nous pouvons prendre l exemple de lattribution de complications cardiaques la consommation de caf On y a cru jusqu au jour o on a compris que c est parce qu on trouve davantage de fumeurs parmi les buveurs de caf que ceux ci pr sentent un taux plus lev de cardiopathies cause du tabac d
43. formation sur l alcool et les boissons alcoolis es en g n ral qui sont manifestes dans la population dont plus de la moiti ignore encore la valeur du verre standard Le fait de ne pouvoir utiliser ce droit est une atteinte au libre arbitre une menace pour la vie sociale au cours de laquelle de multiples sollicitations vont mettre mal cette restriction impos e et ou prescrite L orientation g n rale actuelle des principes de sant publique propos de la consommation d alcool est assez claire R duire la consommation globale d alcool reste le seul moyen de r pondre avec efficacit aux enjeux de sant publique pos s par la consommation d alcool C est aussi l objectif de la loi du 9 ao t 2004 relative la politique de sant publique L atteindre passe par l augmentation du Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 39 Annexe nombre d abstinents et la r duction de la consommation des petits et moyens buveurs les plus nombreux BEH th matique de lInVS 12 09 2006 Ce qui justifie aujourd hui cette restriction prescrite dont on souhaite qu elle soit accept e int gr e et non discut e par l usager ce sont les cons quences d une consommation d crite et consid r e comme pathologique L histoire sanitaire de notre pays est loquente ce sujet et la population fran aise a pay une lourde note humaine depuis le XIX si cle dans ce domaine Ap
44. grossesse milieu professionnel suicide etc e Les traitements disponibles et leurs modalit s en pr cisant l absence de traitement de substitution car l alcool est en soi une substance toxique et addictive e Les cons quences de l alcoolisation sur les liens sociaux en particulier familiaux et conjugaux e Le maintien ou l acc s aux droits sociaux en particulier de couverture d assurance maladie couverture maladie universelle CMU couverture maladie universelle compl mentaire CMUC aide m dicale Etat AME mutuelle etc noter que certaines compl mentaires assurance ou mutuelle excluent totalement ou partiellement certains risques et dommages li s l alcool e Le protocole de consommation contr l e r duction et ou contr le contextuel de la consommation e L accompagnement dans l acc s et le maintien dans l emploi e La r glementation relative la consommation d alcool accessibilit des mineurs taux d alcool mie et route 0 2 g 0 5 g 0 8 g litre de sang alcool en milieu professionnel e La courbe d alcool mie e La mise en garde sur le risque de complications en cas de sevrage brutal delirium tremens crises convulsives e Les vraies et fausses id es et croyances en lien avec les consommations d alcool Par ailleurs est recommand e la mise disposition dans le cadre d actions de pr vention pagnement et de soins d thylotests de pr servatifs f minins et
45. her les potentiellement utiles Exemple pour pr venir le risque de coma thylique en mili avec utiles pour viter ces dommages Etapes d une approche de pr vention des risques et de r duction des dommage l Identifier et hi rarchiser avec l usager les risques selon les modalit s consommation et le contexte et rep rer les dommages existants 2 Aider l usager identifier ses comp tences et vuln rabilit s en s appuyant plus particuli rement sur son exp rience 3 S lectionner les risques et dommages que l usager souhaiterait r duire suite une information appropri e compte tenu notamment du facteur temps d apparition potentielle des dommages et de leur impact 4 Aider l usager trouver et s approprier les moyens d action adapt s pour r duire les risques et dommages cibl s 5 Accompagner l usager dans l atteinte de ces objectifs tout en l aidant donner du sens sur les causes profondes des risques qu il prend Groupes de personnes vuln rabilit s sp cifiques pour lesquelles il convient d avoir une approche cibl e Parmi eux e Hommes de plus de 45 ans compte tenu de leur dur e d exposition au risque alcool e Femmes plus particuli rement en ge de procr ation et enceintes e Jeunes personnes mineures et jeunes majeurs notamment au regard des pratiques festives et des vuln rabilit s propres cet ge e Seniors e Personnes en situation de pr carit
46. ie d s dommages lics la Consommation d alors nas 13 4 Fonctions du recours Palcool or 15 gt M thodes outils supports aCtiOnS x 17 e Etapes d une approche de pr vention des risques et de r duction des dommages 17 e Groupes de personnes vuln rabilit s sp cifiques pour lesquelles il CoRPIENt davor Une appr odie CIS ed dd nee 17 e O mettre en pratique la pr vention des risques et r duction des dommages 18 Modalit s d accompdignement Cl TMROR 4eme diee ue 18 e Informations utiles communiquer aux usagers en mati re de pr vention des risques et de r duction des dommages li s la consommation d alcool s0111 19 e Consommation contr l e pour usagers excessifs nocifs ou d pendants 20 ne ee D nn et en 22 6 Illustrations d une mise en uvre d actions de pr vention des risques et r duction des dommages 23 Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 3 Sommaire 7 Quelques conseils de pr vention des risques et de r duction des dommages destination des consommateurs d alcool 25 8 Bibliographie et exemples d actions occ 27 a 31 e Annexe 1 Consommation d alcool Doses normes seuils recommandations etc A propos d une difficult de la pr vention nn e e Annexe 2 Les tentations de la r duction des risques en alcoologie Docteurs DAMES Carano a ne eus 39 e Annexe 3 Accompagnement et r duction des ris
47. iles dans la vie de quelqu un On y trouve une intention celle d tre appliqu ainsi qu un objectif une vis e th rapeutique l am lioration de la qualit de vie Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Accompagnement et r duction des risques Une proposition de proc dure exp rimentale et les alcooliques montre que ceux ci ont t la fois tr s positifs en ce qui concerne les produits beaucoup moins en ce qui concerne les individus En mati re de soin il faut attendre l tre que pour les buveurs excessifs D s les premiers essais th rapeutiques orientations ont t tr s fortement influenc es par l exp rience des buveurs gu ris les seuls en mesure de t moigner efficacement d une strat gie adapt e face l incompr hension des m canismes psychopathologiques par le corps soignant de l poque Le mod le m dical issu directement de cette posture s est impos comme un dogme qui depuis n a plus t revisit malgr quelques constats d routants de la clinique sur le terrain Ce syst me de pens e a conduit un nombre important de personnes tre obs d es par la rechute dont h las les usagers eux m mes qui tendent se chroniciser dans un parcours qui oscille entre des p riodes d abstinence totale et d alcoolisation massive et se lassent de programmes de soins au
48. int de vue toxicologique et donc de viser la r duction des quantit s consomm es lls peuvent s orienter alors vers des techniques de gestion de la consommation horaires fr quence occasions Dans ce point de vue on consid re que c est l organisation des consommations qui doit tre recadr e ou revue Consommer moins et s abstenir dans situations particuli res constitue d j une am lioration mais les modalit s du boire des personnes en difficult s avec l alcool peuvent elles tre r duites ces aspects En France le fait de consommer des boissons alcoolis es est un droit de sol Chacun de nous peut l utiliser quand il le souhaite dans le respect des lois et des rituels en vigueur dans son groupe d appartenance Parfois les uns sont en contradiction avec les autres et l on choisi alors soit de se mettre hors la loi crite soit de se mettre en dehors du groupe Mais on peut aussi ne rien choisir et tre sanctionn par la loi sans avoir voulu la transgresser tre exclu ou menac de l tre dans le groupe sans vouloir le quitter Deux des caract ristiques du positionnement des Fran ais par rapport l alcool sont d une part que l on consid re qu il est normal d en consommer et par cons quent plut t anormal de ne pas le faire dans certaines occasions d autre part que ce produit en vente tr s libre ne nuit la sant qu en cas d abus A ces constantes s ajoutent le peu de culture et d in
49. ion entre la pr vention et l acc s aux soins dont l objectif est de racco autant que possible le d lai entre l apparition des premiers signes d une pathologie et la en uvre de traitements adapt s Informations utiles communiquer aux usagers en mati re de pr vention des risques et de r duction des dommages li s la consommation d alcool Exemples d informations utiles adapter la singularit de chaque usager ses pratiques ses comp tences exp riences et du contexte et inscrites dans un dialogue e Les services de soins sp cialis s en alcoologie et leurs modalit s d acc s e Les services de t l phonie sociale e Les num ros d urgence e Les services g n raux de soins et d aide sociale accessibles dans le p rim tre du site d intervention e Les associations d auto support association d anciens malades de proximit e Les signes sensoriels psychologiques ou somatiques des intoxications mettant en danger la vigilance ou la vie du consommateur Dans ce cadre les effets recherch s par les consommateurs peuvent tre d crits e La gestion des premiers secours mettre en uvre destin s pr venir les complications dans l attente ventuelle de l intervention des services d urgence 17 Association francophone de diffusion de l entretien motivationnel 18 Education th rapeutique du patient Article L1161 1 du code de la sant publique loi du 21 juillet 2009 L ducation th
50. ionale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 51 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe 5 Alcool et grande pr carit Au p ril de la rue la porte du soin Les usagers de la rue tels qu ils se racontent parcours de vie mani re de boire acc s auxSoins Une recherche action de l A N P AA 13 Matthieu Fieulaine animateur de pr vention A N PA A 13 AVANT PROPOS Cette tude les constats qui y sont faits et les pistes de travail qui sont propos es trouvent leurs origines dans la volont de quelques uns de promouvoir des pratiques professionnelles en travail social et en alcoologie s appuyant sur la contribution l expertise des usagers analyser et porter un regard distanci sur leur situation Cett orientation clairement assum e de recherche de terrain sur ce qui ne se fait pas venant poser les limites de nos mod les d accompagnement n est pas une remise en cause globale des dispositifs existants mais plut t la volont de voir merger un accompagnement adapt et respectueux des sp cificit s des personnes vivant la rue Mais au del du souhait de l A N PA A 13 d ouvrir des pistes pour rechercher des approches compl mentaires aux accompagnements propos s par nos tablissements ce projet a galement permis de faire merger une r flexion plus g n rale su
51. iqu e L A N PA A ne peut que s en f liciter puisque notre association a toujours essay de valoriser une approche qualitative de la pr vention depuis le Docteur Godard qui avait popularis la notion de risque alcool et qui parlait d une consommation facultative mod r e et circonstancielle Il s agissait 26 La d finition de l occasion est bien difficile donner Comme disait un consultant Je ne bois qu un verre la fois Par ailleurs s abstenir d alcool un jour par semaine n est ni un test de consommation sans probl me et m me pas de non d pendance ni une m thode de pr vention pour aucune complication 27 Un article r cent r sume cette histoire Paule LATINO MARTEL et coll Alcohol consumption and cancer risk revisiting guidelines for sensible drinking CMAJ 2011 DOI 10 1503 cmaj110363 28 GODARD J Le risque alcool Paris La Documentation fran aise 1980 Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 33 Annexe alors au d but des ann es 1980 mais la situation n a pas beaucoup chang de lutter contre le harc lement boire de l alcool et donc de d fendre ceux qui ne voulait pas en boire comme le disait une affiche de pr vention N obligez pas boire de l alcool Offrir le choix cest savoir vivre Passons rapidement sur quelques critiques videntes de l approche quantitative Les unit s de consomma
52. isante non jugeant et non moralisatrice e Un signalement et une orientation potentielle en valuant les situations et en pr parant le relais pour les pompiers ou la police e Une veille sanitaire en remontant des informations cl s sur les pratiques festives des jeunes Appui sur un travail en r seau e Avec les jeunes bureaux des l ves et associations d tudiants et les organisateurs de soir e e Avec les acteurs de la nuit bars discoth ques agents de s curit police pompiers brigade nocturne e Avec les professionnels de l ducation universit ducation nationale tablissements formant des professionnels de la sant et du social structures d accueil des jeunes e Avec les professionnels de la sant CHU services d addictologie mission sant publique de la ville CSAPA Equipe en capacit _ De faire preuve de r activit afin d ajuster son mode d intervention aux nouvelles r pratiques festives tel que les ap ros g ants e former des relais de pr vention travers les b n voles les volontaires les stagiaires et les futurs professionnels De partager son savoir faire gr ce l expertise qu elle d veloppe aussi bien pour la cr ation de projets similaires que pour l apport d exp rience lors de colloques sur la ue Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe 4 Cadre
53. les nuisances nocturnes etc En formation ou action de sensibilisation Des pairs De l entourage De professionnels relais D marche de pr vention des risques professionnels etc n des risques professionnels ensemble des mesures et institutions visant pr venir ou r duire les risques accidents maladies abus discriminations harc lements Ensemble des d terminants permettant de comprendre leur initiation nctionnement leur volution CORNU Dictionnaire juridique Capitant dition PUF Paris 2000 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool M thodes outils supports actions Les modalit s d accompagnement peuvent utiliser les outils et m thodes suivants e Entretien motivationnel L entretien motivationnel est une m thode de communication directive centr e sur la personne et visant au changement de comportement par P Een et la r solution de l ambivalence l acteur de son changement de comportement l occasion d v nements ne de la prise en charge initiation du traitement modification du traitement v nement intercurrents mais aussi plus g n ralement tout au long du projet de soins avec l objectif de disposer d une qualit de vie acceptable par lui e Intervention pr coce Dans sa d finition g n rale l intervention pr coce est strat gie d act
54. les sujets et leur fournit des l ments de r flexion et d information adapt s chacun afin de renforcer leurs capacit s prendre des d cisions concernant leur sant Cette d finition ne r duit pas la sant ses aspects biom dicaux mais int gre aussi les dimensions psychologique sociale et environnementale Consid rant la sant comme une ressource de la vie quotidienne la pr vention des risques et r duction des dommages vise accompagner l usager dans la gestion de sa vie Objectifs pragmatiques de la pr vention des risques et de la r duction des dommages La pr vention des risques et la r duction des dommages se fondent sur des objectifs pragmatiques co construits avec l usager partant du constat que les pratiques addictives n exposent pas tous les sujets aux m mes dommages Pour chacun des m faits rep r s il conviendra de rechercher les moyens qui en diminueront la fr quence et la gravit dans la perspective d une offre gradu e et adapt e la singularit de chaque individu Les actions de pr vention des risques et r duction des dommages s appuient sur une identification des risques pour des situations donn es Elles peuvent tre men es en individuel comme en collectif Les objectifs sont co construits avec la personne et les professionnels afin de garantir une continuit dans le processus d accompagnement convient de partir des comp tences exp riences et vuln rabilit s des personnes c
55. mmation plus faible risque e M me apr s avoir choisi un programme de consommation contr l e de nombreu patients alcoolo d pendants finissent par choisir l abstinence Au cours du temps les taux d abstinence compar s ceux de consommation contr l e tendent augmenter e Offrir le choix entre objectif initial de consommation contr l e ou abstinence permet une meilleure adh sion et continuit dans le traitement sans augmenter le risque d une perte de contr le de la consommation e Quand le choix est offert les patients en difficult avec l alcool ont tendance choisir l objectif qui correspond le mieux la s v rit de leur situation e De nombreuses personnes souffrant d utilisation nocive pour la sant ou m me de d pendance l alcool restent en dehors du syst me de soins car elles rejettent a priori l id e d une abstinence totale Ainsi les programmes traditionnels de soins orient s vers l abstinence ne s adressent qu une minorit de patients ayant des probl mes d alcool et ayant d j travaill leur motivation De plus les sujets ayant des difficult s mineures avec l alcool utilisation nocive pour la sant sont beaucoup plus nombreux dans la population g n rale que ceux qui ont des difficult s plus importantes notamment une d pendance sujets auxquels s adressent les programmes traditionnels 22 Notamment ALBRECHT A DAFPPEN J B Consommation contr l e d al
56. mmation ce qui est plut t fr quent dans notre soci t Ce n est pas tant le fait d anticiper une situation qui pourrait tre risque pour lui ou qui pose probl me c est plut t le fait de d terminer une posture adopter hors situation ce qui rend la d cision inadapt e au contexte en temps r el et r duit la mobilisation des ressources de l usager au moment o il en a le plus besoin On lui proposera donc de se poser une premi re question afin de distinguer s il a envie ou non de consommer au moment o la question se pose lui Soit il n a pas envie et dans ce cas il lui est affirm que rien ne peut le faire consommer en particulier l incitation de l environnement Combien d usagers auront t moign du fait qu ils avaient consomm alors qu ils n en avaient pas envie Soit il a envie de consommer et dans ce cas il devra se poser une deuxi me question celle de savoir ce qu il attend de cette consommation En effet il est pr cieux de pouvoir identifier que chacun m me quand il est alcoolique a des attentes diverses quant son usage des boissons alcoolis es pr cieux pour le professionnel pr cieux pour l usager Plusieurs r ponses peuvent tre donn es et on proposera un ventail possible afin de permettre l usager de s autoriser parler de ses attentes r elles En g n ral trois cat gories sont ais es proposer On peut dire que l on n attend rien cest un discours qui n est pas
57. mpuissance et d inefficacit personnelle Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe 3 pr judiciables la construction d un soin Par ailleurs l action de consommer des boissons alcoolis es sera nomm e d sormais consommer et non plus boire qui est trop r guli rement associ comme un trou dans l inconscient Il faut ensuite noncer et enregistrer les objectifs de usager qui ont pu tre lab identifi s au cours de l entretien et avec lesquels les deux parties sont d accord mesure o ils tiennent compte des aspirations de l usager et des pr occupa l intervenant ce qui se r alise lorsque ces objectifs vont dans le sens de la r duction de dommages Cette tape est indispensable car elle consiste en fait valider appropriati Nn du soin et de ses modalit s par l usager et sert d horizon atteindre dans un premier temps et d l ment valuation dans un deuxi me temps La m thodologie consiste alors inviter l usager viter de faire des pr dictions l avanc sur son ventuelle consommation ou non consommation mais de d cider de ce qu il fai en situation Il s agit bien l de proposer ce dernier de s interroger au moment o question se pose lui afin d viter la tension et l obsession qui sont la r gle lorsqu il trouve dans des occasions propices la conso
58. n sur la bobologie et la diminution des m faits en int grant le maintien de consommations e Pratiquer une alcoologie qui va vers Equipe mobile interventions de rue et soins de premier secours e Proposer des modalit s d accueil adapt cr neaux sans rendez vous locaux adapt s acc s non soumis l inscription dans une d marche de changement des consommations e Assurer un tayage aux acteurs de premi re ligne Dispositif mettre en uvre e Assurer la formation des acteurs impliqu s la probl matique des usages d alcool la rue soignants travailleurs sociaux quipes d alcoologie e Cr er et ou aider au d veloppement d espaces permettant une s curisation des consommations accueils de jour h bergement e Mettre en place une quipe sp cialis e en alcoologie et ayant une connaissance de la grande pr carit pour exp rimenter de nouvelles pratiques et les valuer e Protocoliser des outils de gestion des alcoolisations e Cr er ou aider au d veloppement d un espace d accueil bas seuil sur le mod le des boutiques non conditionn une d marche de soins e Assurer un soutien aux structures partenaires impliqu es sur cette question e Favoriser la mise en place de parcours d aide de soins impliquant tous les acteurs pour que les usagers d alcool la rue cessent d tre exclus Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 57
59. nnement La pr vention des risques et la r duction des dommages sont une pr occupation des quipes de soin et de pr vention mais restent parfois une option bas seuil dans limaginaire de certains intervenants qui consid rent l arr t de la consommation et le maintien de l abstinence comme un accomplissement id al pour les personnes d pendantes Cette posture est contre productive dans l esprit d une perspective soignante car elle ne s adresse pas au plus grand nombre d usagers et est difficilement atteignable pour les personnes les plus en difficult Le concept de pr vention des risques et r duction des dommages invite travailler sur les pratiques d alcoolisation en y int grant les bienfaits de l usage les risques consentis les dommages identifi s les modalit s de la consommation et les modifications envisageables et surtout les ressources et les comp tences de l usager La pr vention des risques et la r duction des dommages chez les consommateurs d alcool existent d j dans les pratiques C est une mission transversale qui concerne tout autant la d marche de pr vention que celle d accompagnement et de soin en Centres de Soins d Accompagnement et de Pr vention en Addictologie CSAPA comme en Centres d Accueil et d Accompagnement la R duction des Risques pour Usagers de Drogues CAARUD En l absence d expertise scientifique comme l a pr conis le minist re de la sant la
60. nstatent qu ils peuvent avoir plusieurs mani res de consommer parmi lesc ils peuvent faire un choix qui devient clair d Enfin dans le cas o l usager pense consommer un autre verre il est reprendre la proc dure l origine et intercaler un verre de boisson non a puisqu elle baisse lentement et d autre part de s hydrater et d am liorer perceptions gustatives 4 On s informera aupr s de l usager s il envisage un autre type d attente et celle s sera explor e avec lui quant aux modalit s mettre en uvre afin de respecter cadre de la r duction des risques qui a t convenu avec lui L ensemble de la proc dure est l occasion de r aliser une ducation th rapeutique comme cela se fait dans certaines disciplines m dicales o la participation du patient aux soins est requise Toutes les explications sont crites et donn es aux usagers et sont g n ralement conserv es soigneusement par ceux ci Les rencontres suivantes permettront d valuer les strat gies retenues les effets constat s et les difficult s ressenties par une analyse qui tiendra compte du degr de satisfaction de l usager Cette proc dure nous permet de sortir de la vision r ductrice de l ancien mod le de compr hension bas sur l abstinence totale et d finitive et de la confusion entre les cons quences de l alcoolisation les mani res de consommer et le fait de consommer en nous permettant d
61. nt l offre de soin L accompagnement d un usager ne peut se concevoir sans lui permettre de s approprier son soin sans que ses propres objectifs ne soient identifi s et pris en compte Le soin tel que nous le concevons vise le bien tre tel que d fini par l usager lui m me et le professionnel en s appuyant sur une situation clinique particuli re labore des strat gies avec une intention celle d tre attentif et appliqu et un objectif celui de d velopper une action soignante Cette perspective soignante se construit dans une rencontre entre un professionnel d tenteur d une culture de savoirs et un usager d tenteur d une culture du v cu et de l exp rience trop souvent d ni e UNE PROC DURE EXP RIMENTALE OUVERTE SUR UN NOUVEAU MOD LE DE COMPR HENSION oit avec ce qui pr c de les objectifs de soin traditionnels ont t revus et ns une optique de r duction des risques Avant tout il s agit d un tat d esprit ture nonc e et assum e a le soignant quelle que soit sa fonction Chaque nombre d exigences la premi re d entre elles tant qu il n est pas impos mais propos et _ que e la strat gie adopt e sera convenue avec l usager P le m me temps d affirmer la non obligation consommer ces m mes boissons La grande des usagers re us sont englu s dans ces deux extr mes ce qui a pour cons quences une tion g nante et douloureuse et un sentiment d i
62. ntexte d usage plut t que sur l usage lui m me c est d j prendre soin en fonction d une analyse pragmatique et compr hensive de ce qui est envisageable pour l usager dans la situation qui est la sienne il convient de fixer des objectifs atteignables qui peuvent porter sur les niveaux d usages mais aussi sans r duire ceux ci sur les modalit s de consommations sur les formes d absorption les types d alcool consomm s les moments ou les lieux de consommation e S curiser les consommations lorsqu il n est pas envisageable de r duire un usage nocif il convient alors de prendre soin de cet usage quelle que soit son importance afin qu il soit le moins dommageable possible si un usager boit norm ment il vaut mieux qu il le fasse dedans que dehors accompagn plut t qu isol en ayant acc s des besoins primaires hygi ne alimentation qu il n est souvent plus en capacit de satisfaire lui m me etc e D velopper des modalit s d accueil bas seuil c est dire sur le mod le des boutiques notamment permettre que les lieux de soins soient d abord des lieux de protection non conditionn s par l inscription de l usager dans une d marche de changement de ses consommations e G rer les suralcoolisations accepter qu une personne ait consomm c est aussi tre en capacit de g rer des situations impliquant des alcoolisations massives pr venir les crises assurer une protec
63. onc et non de la caf ine Lorsqu il existe une relation quantitative entre un param tre de vie et un risque ou une donn e de mortalit ou de morbidit elle peut s exprimer de fa ons diff rentes e Relation lin aire le risque augmente r guli rement d s que le param tre est pr sent ou bien partir d une dose seuil bien rep r e C est le cas le plus simple C est le cas du tabac ce qui a donn lieu aux pr cautions mises en uvre contre le tabagisme passif qui est redouter m me pour une exposition minime e Relation exponentielle le risque existe d s qu un facteur est pr sent mais il augmente brutalement partir d une certaine valeur Cela donne l impression de l existence d un seuil de s curit e Courbe en J le risque commence par diminuer puis augmente C est le cas le plus complexe retrouv en particulier en alcoologie Un exemple facile expliquer concerne le paradoxe de certains tudes de s curit routi re montrant que le risque d accident baisse pour des taux d alcool mie faibles 0 1 0 2 g l avant de remonter rapidement Cette bizarrerie s explique par le fait que certains conducteurs conscients d avoir bu un peu conduisent avec plus de prudence dans ce cas Bien videmment cette attitude ne suffit pas si le taux d alcool mie est plus lev Un ph nom ne autrement plus complexe et plus important concerne ce qu on a l le paradoxe fran ais savoir la pl
64. oncern es afin de construire avec elles des solutions r alistes et adapt es 1 d objectifs simples et accessibles vise globalement l am lioration de la qualit de vie par uration ou le maintien d un lien entre usager et structures pour rompre nent et permettre l acc s au soin a fortiori pour les publics marginalis s 1 d veloppement des comp tences psychosociales e recherche de modification progressive des comportements st essentiel que les quipes de pr vention et de soin m nent une r flexion transversale le cadre de leur projet d tablissement pour la mise en place d actions de pr vention s risques et r duction des dommages Il convient de d finir les actions les r les et s des diff rents professionnels en fonction de leurs comp tences et aptitudes Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Sp cificit s de la pr vention des risques et de la r duction des dommages li s la consommation d alcool Contexte L alcool est avec le tabac la substance psychoactive la plus consomm e en France Alcool Substance liquide d origine naturelle alcool thylique obtenue par fermentation de v g taux riches en sucre ou par distillation l alcool est consomm pour ses effets euphorisants et d sinhibants Sa consommation peut entra ner une forte d pendance psychique et physique avec syndrome de man
65. ples biologiques psychologiques et sociaux des outils de pr vention et de traitement multiples sont donc n cessaires Il convient toujours d voquer l ensemble des personnes concern es et pas seulement les jeunes les femmes les pr caires et l ensemble des cons quences possibles de la consommation d alcool Ainsi les programmes dits de conducteurs d sign s peuvent tre des actions de r duction des risques int ressantes pour diminuer l ins curit routi re en agissant sur le comportement des conducteurs mais ils favorisent souvent la consommation des autres membres du groupe et augmentent les autres risques violences domestiques complications m dicales Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 37 Annexe CONCLUSION Il convient d insister sur le seul message valid par l OMS en 19985 lors de la conf rence minist rielle qui se tint Paris Ce message est Less is better boire moins c est mieux Bien s r cette formulation convient difficilement ceux qui ont besoin de chiffres pour eux m mes ou pour communiquer un message aux autres Pourtant la pr vention et l alcoologie en g n ral s accommodent mal du seul esprit de g om trie Il faut y ajouter l esprit de finesse d une approche qualitative Notons bien que c est la consommation d alcool elle m me qui diminue lint r t des informations recommandations a
66. pour r duire les dommages des addictions en France Mai 2011 e Grossesse et alcool Consommation minime et irr guli re peut tre sans risque Revue Prescrire 201 31 337 837 844 e GROUPEMENT ROMAND D ETUDES DES ADDICTIONS GREA La consommation contr l e d alcool enjeux et perspectives D pendances 2007 31 e HEATHER N ROBERTSON l Controlled drinking New York Methuen 1983 e JAUFFRET ROUSTIDE M R duction des risques succ s et limites du mod le la fran aise Alcoologie et Addictologie 2011 33 2 101 110 e La r duction des risques chez les usagers de drogues Paris Inserm 2010 Expertise collective e MOREL A COUTERON JP Les conduites addictives Comprendre pr venir soigner Paris Dunod 2008 e PEELE S Through a glass darkly Psychol Today 1983 38 42 e PENDERY M P MALTZMAN I M WEST LJ Controlled drinking by alcoholics New findings and a reevaluation of a major affirmative study Science 1982 217 169 75 e REYNAUD M PARQUET PJ LAGRUE G Les pratiques addictives usage usage nocif et d pendance aux substances psychoactives Rapport au Directeur g n ral de la Sant Paris Odile Jacob 2000 e SOBELL M B SOBELL L C Controlled drinking after 25 years how important was the great debate Addiction 1995 90 1149 1154 e SOBELL M B SOBELL L C Alcoholics treated by individualized behavior therapy One year treatment outcome Behav Res Ther 1973 II 599 618 e Tr
67. que en cas de sevrage pouvant aller jusqu des d lires hallucinatoires delirium tremens Les effets toxiques sont multiples cirrhose du foie cancer du foie maladies cardiovasculaires cancer des voies a rodigestives sup rieures etc L alcool est en vente libre En 2010 e Parmi les 18 75 ans 12 d clarent avoir bu de l alcool tous les jours au cours des douze derniers mois 37 au moins une fois par semaine mais pas quotidiennement e 13 des personnes interrog es disent ne pas avoir bu durant la derni re ann e e La consommation de boissons alcoolis es reste plus importante chez les hommes ceux ci tant en effet trois fois plus nombreux consommer de l alcool quotidiennement 18 contre 6 et 64 d clarant une consommation hebdomadaire contre 35 des femmes e L alcoolisation surtout lorsqu elle est quotidienne concerne plus souvent des personnes de 45 ans et au del Plus l ge s l ve plus les carts de pr valence entre les hommes et les femmes augmentent e La boisson la plus consomm e en France reste le vin ainsi 39 des personnes interrog es d clarent en avoir une consommation hebdomadaire suivi de la bi re pour 19 et des alcools forts pour 16 Les consommations de vin augmentent avec l ge quel que soit le niveau d usage La consommation quotidienne de vin concerne ainsi 0 6 des 18 25 ans et 27 5 des 65 75 ans e Consommation en une m me occasion d au moins six
68. ques proposition de proc dure exp rimentale Doce Danielle COnN rn NAN 43 e Annexe 4 Dispositifs d quipes A N P A A intervenant de nuit dans l espace public TE A EE PEE E cb Ro ae oi 49 e Annexe 5 Alcool et grande pr carit RE E E E ae E E a done 53 e Annexe 6 Alcool et risque de cancers Exit du rapport de Finstitut National du Cancer sinus 59 e Annexe 7 Alcool et grossesse esaer iae A Ba a een one E DE AE 61 a A AAA 63 Commission des Pratiques Professionnelles 4 Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool En addictologie le concept de r duction des risques RDR s est d velopp dans le champ toxicomanie avec l mergence du VIH dans les ann es 1980 La RDR poursuivait d abord le Avec le d cloisonnement de l approche addictologique la RDR concept renvoyant init notamment aux programmes d change de seringues et aux traitements de substitution s e tendue toutes les pratiques addictives pouvant conduire une d pendance En mati re d alcool il n y a pas de niveau de consommation sans risque comme le pr cis le rapport de l Institut National du Cancer INCa de 2007 concernant les risques de cancers Pour autant la consommation d alcool compar e aux autres substances psychoactives est tr s r pandue en France en 2010 87 des 18 75 ans d clarent avoir consomm de l alcool durant l ann e et 12 en consommer quotidie
69. ques a Ci apr s des exemples avec des pistes de r flexion Illustration Accident du travail sous l emprise de l alcool e Un arbre des causes conduire en tat alcoolique travailler sur des machir dangereuses ou dans des situations risque de chute ou d autres blessures etc e Des risques risque routier accident de la voie publique risques professionnels accident du travail erreurs et n gligences absent isme perte d emploi et cons quences sociales risques judiciaires condamnation pour conduite en tat alcoolique etc e Des moyens de pr vention des risques et r duction des dommages covoiturage ou transports en communs pr vention des risques professionnels li s l alcoolisation mais aussi du poste de travail modification de la consommation horaire de consommation fr quence quantit etc e Des pratiques identifier le type et le sens de l usage changer sur les risques encourus recueillir et compl ter les connaissances statistiques d accidentologie de la route effets de l alcool volution du taux d alcool mie mode d emploi de l thylotest etc pr senter les professionnels ressources m decin et personnels de sant au travail CHSCT CSAPA r seau de soin etc et utiliser les outils ad hoc thylotest r glette d alcool mie SIMALC documents d information etc 23 Exemples issus de la formation RDR de l A N P A A 24 CHSCT Comit d hygi ne
70. r duction des risques et des dommages chez les consommateurs d alcool demande tre formalis e ce qui est l objet du pr sent document 1 Voir annexe Alcool et risques de cancer 2 OFDT Tendances n 76 Les niveaux d usage de drogues en France en 2010 juin 2011 3 Voir annexe Les tentations de la r duction des risques en alcoologie Docteure Danielle Casanova m decin coordinatrice CSAPA A N P A A 84 Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 5 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Addiction Processus par lequel un comportement pouvant la fois permettre une production de plaisir et d carter ou d att nuer une sensation de malaise interne est employ de fa on caract ris e par l impossibilit r p t e de contr ler ce comportement et sa poursuite en d pit de la connaissance de ses cons quences n gatives bai L addiction inclut les comportements pathologiques de consommation de sub psychoactives l usage nocif CIM 10 l abus DSM IV et la d pendance E L addiction se caract rise par e impossibilit r p t e de contr ler un comportement de consommation substance La poursuite de ce comportement en d pit de la connaissance de ses cons quences n gatives e L addiction regroupe donc les comportements pathologiques d
71. r f rent si ge national A N P A A Patrick ELINEAU directeur g n ral si ge national A N P A A Membres d sign s Corinne CROUZET Directrice r gionale d activit A N P A A du Languedoc Roussillon Fran oise FACY administratrice A N P A A du Rh ne Jean FREZOULS administrateur A N P A A du Tarn Delphine JARRAUD adjointe la direction des activit s si ge national A N P A A Yan PREUD HOMME directeur d partemental A N P A A du Rh ne Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 1 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Sommaire D finitions 7 a OS 7 PO NEE ra RN S 7 a D a a D a S Lonne 0 8 A EA A TERANE ET EET E E A NAE AE AE EAT EARTE E A E o T 8 a a a eo me CR AS 2 Principes g n raux de la pr vention des risques et de la r duction des dommages ccc 9 Promotion de la sant sumantemeunamaleeaunanmhementionstuisnumniduannlnaniidianalanmn 9 RS de ee 9 e Fducation la sant mm mamnnausiouiinnanmantesmmmammiialosmnnnnanmsanlueniitanmentiiaris 10 e Objectifs pragmatiques de la pr vention des risques et de la r duction des dommages 10 3 Sp cificit s de la pr vention des risques et de la r duction des dommages li s la consommation d alcool a 11 E E E E E 11 e Consommation d alcool d terminant de sant les risques r 15 Typolog
72. r s avoir enferm les gens dans des asiles pendant plusieurs mois des techniques de dissuasion ont fait leur apparition et d courag un peu plus patients et soignants Le bout du tunnel a sembl venir des alcooliques eux m mes qui se sont constitu s les premiers en groupe d usagers ou plut t de non usagers et d entraide et ont pr n l abstinence totale comme seule voie de r tablissement Aujourd hui il semble difficile de remettre en question un mod le qui s est impos mais qui outre qu il t moignait de l impuissance du corps social et m dical a montr son efficacit tr s relative sur le plus grand nombre Pourtant il faudra bien y arriver Certains axes de r flexion peuvent nous y aider e Agir sur les comportements d usage avec une perspective soignante Le soin vise le bien tre ou au moins le mieux tre tel qu il peut tre d fini par une personne Il prend appui sur une situation clinique partir de laquelle s laborent des strat gies Celles ci vont se d terminer partir de plusieurs facteurs En premier lieu il s agit d une rencontre entre un professionnel qui est d tenteur d une culture de savoirs et qui se consid re souvent comme expert et un usager lui m me d tenteur d une culture du v cu et de l exp rience mais dont l expertise est mise en doute ou douteuse Ensuite vient l id e de soin qui part d une intention celle d tre
73. r et dans ce cas on lui proposera des modalit s adapt es Celles ci sont simples et rel vent du bon sens Des usagers t moignent souvent de tentatives ant rieures qui n ont malheureusement pas t suffisamment valoris es ni par eux m mes ni par leur environnement a La premi re disposition respecter consiste s installer confortablement et se r server du temps pour cette consommation et donc ne jamais se cacher pour consommer car dans le cas contraire l estime de soi est fortement r duite et la culpabilit totale ce qui est tr s p nalisant et contraire lattente de l usager Les personnes qui ont t entra n es consid rer que le fait de consommer est un faux pas vont exprimer des r serves sur leurs possibilit s respecter cette consigne et leur analyse sera tr s importante b La deuxi me consigne est de consommer dans un verre plut t joli jamais la bouteille Cette option est en lien direct avec la premi re car l une comme l autre entra nent une consommation rapide dont on va voir qu elle p nalise l usager en favorisant la perte de contr le Par ailleurs cette modalit de consommation est fortement inesth tique et souvent avilissante ce qui est l aussi contraire lattente de l usager enfin elle ne lui permet pas d appr cier les quantit s ing r es C est un probl me r current dans les lieux d h bergement o les r glements interdisent la consommation sur place e
74. r l int r t d ouvrir nos pratiques en alcoologie sur la n cessit de valoriser des protocoles bas s sur des approches th rapeutiques posant la co construction et la contribution des personnes leurs propre projet de soins Ainsi les enseignements issus de ce rapport d passent largement le cadre m me des publics auquel il pr tend s int resser pour ouvrir de mani re irr versible la voie d une approche participative devant poser la question de la compl mentarit aux protocoles de sevrage et positionner de mani re prioritaire essentielle et centrale une approche de r duction des risques et des dommages en alcoologie Grande pr carit personnes la rue constats tablis par l tude de lPA N P A A 13 e La rue a pue moins avec des verres dans le nez la vie est plus douce Daouia 34 ans une des personnes vivant la rue qui apportent leur t moignage dans l tude L alcool et sa consommation massive sont rendus n cessaires par les conditions de vie telles que subies par les personnes vivant la rue L tude de l A N PA A 13 restitue parmi d autres donn es et t moignages recueillis les r cits de parcours de vie et 35 Avant propos d H l ne Blanc ex directrice de l A N P A A 13 Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 53 Annexe 5 d usages de 10 personnes sans abri consommatrices d alcool Il appara t que l alcool cons
75. rdiction de consommation d alcool et de d tention d alcool dans leur r glement de fonctionnement avec des sanctions pouvant aller jusqu l exclusion Strat giquement certains usagers les plus en difficult avec l alcool surconsomment avant leur entr e dans l tablissement en fin de journ e pensant limiter leur manque durant la nuit et pour viter de perdre leur bouteille d alcool Ces surconsommations sont dangereuses pour l usager et peuvent engendrer des risques de troubles de comportement Une d marche de pr vention des risques et de r duction des dommages consisterait offrir la possibilit d une consommation contr l e dans l tablissement cette d marche pourrait tre travaill e en partenariat troit entre CSAPA et CHRS Par exemple concr tement offrir la possibilit pour le r sident de stocker son alcool dans une consigne sp cifique la possibilit de consommer toute heure dans les locaux la proposition syst matique de consommer avec un verre Commission des Pratiques Professionnelles 22 Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Illustrations d une mise en uvre d actions de pr vention des risques et r duction des dommages opportun il est parfois il d anticiper R fl chir sur les situations Le Wo 7y pr voit de rencontrer permet de d cortiquer Parbre des causes contexte ey de proposer autant de moyens de r duire les ris
76. rr tant de boire il ne faut pas oublier d une part que si ce principe simple et efficace d abstention a pu satisfaire des usagers d un certain ge il n offre pas les m mes avantages des usagers plus jeunes sur la dur e et que d autre part devenir abstinent et s y maintenir rel ve plus d une d marche morale que soignante Un certain nombre de professionnels en addictologie disent aujourd hui ne plus travailler dans l esprit d un objectif d abstinence Ces postures sont prises au cas par cas et ne sont pas document es Elles ne remettent pas en question l abstinence totale et d finitive qui appara t toujours comme un id al atteindre le haut seuil du soin pour certains L exp rience acquise dans l accompagnement des alcooliques nous permet assez facilement de proposer des modalit s de rupture avec la consommation plut t satisfaisantes dans le respect des recommandations indispensables Cette exp rience d abstention lorsqu elle est choisie par l usager lui permet de retrouver des capacit s physiques et mentales et de d velopper de nouvelles comp tences assez rapidement dans le cadre d un soin organis autour de ses int r ts et de ses pr occupations Lorsqu un usager ne fait pas le choix d un arr t lorsqu il souhaite avoir une consommation de boissons alcoolis es ma tris e d embl e ou apr s une p riode d abstention quelles sont les propositions qui lui sont faites que devie
77. rs sont risque ponctuel 9 des buveurs sont risque chronique La consommation risque ponctuel diminue avec l ge tandis que la consommation CN risque chronique importante chez les jeunes 14 parmi les 18 25 ans diminue jusqu 45 ans 7 parmi les 35 44 ans puis augmente au del 9 chez les 65 75 ans En 2011 91 des adolescents g s de 15 16 ans d clarent avoir d j consomm de l alcool au cours de leur vie sans diff rence entre les filles et les gar ons La proportion de jeunes usagers r cents l ayant fait au cours des 30 derniers jours pr c dant l enqu te s l ve 67 Les gar ons sont un peu plus nombreux que les filles d clarer un tel usage 70 contre 64 Apr s une hausse importante entre 2003 et 2007 la tendance ne s infl chit pas en 2011 Sur l ensemble de la p riode 1999 2011 l usage r cent d alcool est pass de 60 67 Cette volution se retrouve aussi bien parmi les gar ons que parmi les filles nmation d alcool d terminant de sant les risques ues li s la consommation d alcool d pendent substance alcool elle m me Par exemple l alcool a des effets d sinhibants ints euphorisants s datifs facteurs individuels de vuln rabilit biologiques et psychosociaux et de rotection de la version courte du test Audit Alcohol Use Disorder Identification Test mis au point sous l gide de POMS pour rep rer sommat
78. s le travail de pr vention d aujourd hui qui essaye d tre non id ologique nous avons la n cessit de respecter les donn es scientifiques tout en continuant de travailler de fa on pragmatique et humaniste Nous avons travailler l cart entre l approche scientifique fond e sur l exactitude et la prise en compte des v rit s humaines Prenons l exemple de la pol mique soulev e par une publication fran aise r cente sur le r le de la consommation d alcool en canc rologie Du fait de l augmentation du risque cancer d s qu il existe une consommation d alcool certains avaient diffus un message dramatisant insistant sur la toxicit d s le premier verre Certes de nombreuses publications internationales confirment la toxicit de l alcool en canc rologie tr s faible dose L abstinence supprime donc l augmentation du risque Mais si cette augmentation du risque est minime et joue sur une pathologie qui n est pas tr s fr quente le b n fice global sera faible la baisse de la mortalit sera par exemple de quelques dizaines de cas par an Ce b n fice ne justifie pas d alerter la population par une attitude extr miste Si ces morts sont regrettables et regrett es pour les personnes en question et leur entourage soit quelques centaines de personnes elles ne peuvent conduire des recommandations pour l ensemble de la population c est dire au niveau d une politique de sant publique En r
79. socio conomique e Personnes s ropositives aux VHC et VIH e Personnes sous main de justice dont personnes incarc r es d tenues et pr venues e Milieu professionnel e Usagers de drogues Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 17 M thodes outils supports actions O mettre en pratique la pr vention des risques et r duction des dommages La pr vention des risques et r duction des dommages peut tre mise en pratique en tout lieu notamment e Au sein des CSAPA et CAARUD e En consultations de m decins g n ralistes et sp cialistes e En centre d h bergement et de r insertion sociale CHRS e En milieu carc ral e En milieu professionnel e Dans l espace public e Sur l espace public et au cours des moments festifs e Sur des lieux de distribution de boissons alcoolis es e En milieux scolaire et tudiant etc Modalit s d accompagnement et d intervention e En individuel Consultation Entretien Rencontre informelle etc e En groupe Groupes d information Groupes de parole Ateliers th rapeutiques etc e Sur des lieux festifs Sensibilisation avec simulateur de courbe d alcool mie Distribution d thylotests de documentation d outils d auto valuation d eau de couvertures de survie de pr servatifs etc Premiers gestes de secours appel du SAMU et ou de la police Sensibilisation sur
80. sommation mais d en ma triser autant que faire se peut les effets nuisibles Il ne s agit pas de stopper l addiction mais d viter les complications et de le faire en impliquant l usager lui m me OUTERON JP Les conduites addictives Comprendre pr venir soigner Paris Dunod 2008 Page 228 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Principes g n raux de la pr vention des risques et de la r duction des dommages l usager de mettre en uvre des strat gies ayant pour objectif de subir le moins de dom possibles avec ou sans poursuite des pratiques addictives Il s agit d une aide appor l usager afin qu il prenne la mesure de sa capacit agir sur son mode d usage en p en lui donnant des informations adapt es lui permettant d valuer ses prises de risqu Dans la pratique le terme usuel de r duction des risques tel que pr cis dans les d crets relatifs aux missions des CAARUD et CSAPA notamment comprend la pr vention des risques et la r duction des dommages Trois groupes de facteurs de risque sont prendre en compte par chacun usager comme professionnel pour intervenir en RDR selon ses comp tences et ses ressources e Le contexte de vie e Les modalit s de consommation et pratiques quantit rythme type de produits e consommations associ es y compris m dicamenteuses dur e d e
81. t obligent les h berg s consommer vite pendant le temps r serv aux sorties ou avant de rentrer pour la nuit troisi me consigne est de consommer doucement petites gorg es et il faut la mer par une information sur l volution de l alcool mie En effet la clinique a appris que les alcooliques non seulement boivent vite mais perdent le tr le de leur consommation rapidement et nombreux sont ceux qui nous ont bien dit qu ils n en avaient pas l intention au d part Les effets sp cifiques de l alcool se manifestent partir d un seuil situ entre 0 30 g et 0 50 g d alcool mie selon les individus le maximum de l alcool mie tant atteint en 1 2 heure apr s l ingestion L usage r p t des boissons alcoolis es l ve ce seuil ce qui fait dire certain qu ils tiennent bien Le probl me se pose quand ce seuil est atteint rapidement par une consommation qui sera excessive par rapport aux attentes compte tenu de la vitesse de p n tration dans la circulation sanguine Lorsque l on prend le temps Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe 3 d expliquer le verre standard l volution de lalcool mie et la perte de contr le r guli re les usagers nous d voilent leurs propres constatations et comprennent ce qui leur arrive lls sont alors mieux quip s pour faire leur propre exp rience co
82. t un facteur majeur de sur risques et de sur dommages induits par les usages et contribue l isolement et au non recours aux dispositifs d aide et de soin e Autre aspect abord par l tude et qui constitue un l ment essentiel pour formaliser de nouvelles approches s appuyant sur l expertise de l usager et partant de ses besoins ses capacit s et ses projets Les usagers d alcool la rue d veloppent des comp tences propres de gestion des alcoolisations qui r pondent aux n cessit s et contraintes parmi ces comp tences la capacit moduler ses consommations au gr des activit s des obligations du danger ou des menaces pouvant particuli rement survenir en certains lieux et certains moments de la vie dans la rue Il convient de faire l analyse fine de ses modes d usages des aspects ques qui doivent tre pr serv s et des m faits dont il serait souhaitable de se gt ces savoirs et savoir faire non reconnus sont un outil essentiel pour laborer jet de soins op rationnel i chaque fois qu on m a vir c tait cause de l alcool Et c est arriv un paquet de fois Je compte m me plus Tu bois dedans tu te fais virer tu bois avant pour pas boire de Jedans tu te fais virer tu te retiens de boire et t es pas bien parce que t es en manque tu e fais virer Et m me quand t arrives tre accept des fois cest les autres sdf qui te virent parce que tu les d ranges que
83. tion mais galement une contention r assurer la personne et tout d abord avoir une attitude non stigmatisante telle que celle fr quemment rencontr e et qui contribue cr er un climat d agressivit e En finir avec la prohibition de la consommation d alcool dans les dispositifs d accueil puisque les usages existent et sont souvent massifs il convient de d velopper des modalit s d accueil avec alcool au sein du dispositif d accueil et d h bergement ainsi que cela se pratique dans certains pays comme le rapporte l tude et proposer un tien par les professionnels de l addictologie ce type d accueil en d finissant une des usages en institution la survie c est dire faire le choix parfois difficile de fixer des objectifs ement modestes et rarement valorisants pour le soignant qui consistent ompagner l usager dans des surconsommations sans imposer de changement mais en instaurant les conditions de sa possible survenue e Renouer du lien accepter les usages quels qu ils soient co d finir des objectifs sans restrictions avec l usager Ces pratiques permettent de restaurer le lien rompu entre une offre d aide et de soin par trop exigeantes et des publics qui s en sentent exclus ou qui refusent d y recours Renouer le lien c est l aussi d j soigner et c est la condition essentielle pour riser l mergence d une demande d aide librement formul e et non contrainte Commission des Pr
84. tion sont variables selon les pays de 8 12 g d alcool recommandations internationales perdent donc de leur pertinence lorsqu elles arrivent aux niveaux des publics nationaux Par ailleurs nous savons bien que les verres sont de tailles variables et sont remplis de mani res diff rentes selon les lieux et les circonstances Nous ne sommes pas encore dans Le Meilleur des mondes norm ou chacun parlerait en unit s en sachant convertir le volume en poids et r ciproquement m me en tat de sobri t Les recommandations sont donc diff rentes selon les pays et les agences sanitaires Cette variabilit m me t moigne de l insuffisance de l approche quantitative La gravit des probl mes li s la consommation d alcool ne peut donc pas se r sumer par des questions de doses De m me les conseils de pr vention ne peuvent pas se limiter donner des informations sur les volumes d alcool consommer Nous y reviendrons en conclusion PROBL MES Variations interindividuelles La notion de risque est souvent difficile comprendre et utiliser Rappelons que le risque de mourir est de ou 100 II faut donc parler d augmentation du risque en cas de conduite risque justement et de risque relatif odd ratio en anglais lorsqu on veut chiffrer une augmentation du risque par comparaison avec une situation o la conduite tudi e est absente Le risque est une notion statistique int ressante pour l
85. titue souvent le meilleur rem de aux nombreuses souffrances g n r es par le contexte par les freins l acc s aux droits l h bergement et aux soins et par les logiques d exclusion l uvre e Tout le monde s accorde dire que la perspective d arr t des consommations est illusoire dans le contexte de grande pr carit contribuant en cela au fatalisme ambiant qui s av re tr s utile pour justifier par anticipation de l chec in luctable d un accompagnement en mati re de r insertion d int gration dans un dispositif d h bergement ou de soins Pourtant le sevrage est per u comme seule proposition injonction la fois par les usagers d alcool la rue r guli rement confront s une exigence d arr t de la consommation comme pr alable l obtention d une aide ou d un soin par les professionnels de l aide sociale qui y voient le seul moyen d assurer la r ussite de leur mission mais galement par les acteurs du soin qui consid rent que c est le seul moyen de traiter les diff rentes atteintes subies par l usager e Si la m ta analyse de plusieurs tudes propos es par l tude A N PA A 13 semble montrer que les usagers d alcool la rue ont des consommations plus importantes que la population g n rale l tude tablit qu en termes d impacts sur la sant plus que la surconsommation c est d abord le contexte d usage qui est g n rateur de morbidit le fait d tre la rue es
86. ur de risque contribuerait galement r duire fortement l incidence et la mortalit des cancers li s l alcool e Pour d autres types de cancers le r le potentiel de l alcool est moins bien tabli Recommandations du rapport INCa En mati re de pr vention des cancers en l absence de dose sans effet la consommation r guli re d alcool n est pas conseill e Des actions d information et de sensibilisation peuvent tre renforc es l augmentation du risque tant significative m me pour une consommation d alcool mod r e avec un risque d autant plus lev que la consommation est lev e il convient d encourager les personnes ayant une consommation excessive r duire les quantit s consomm es De m me il convient d encourager les personnes consommant r guli rement des boissons alcoolis es r duire la fr quence de leur consommation Dans l tat actuel des connaissances il convient galement de ne pas inciter les personnes abstinentes une consommation r guli re et mod r e de boissons alcoolis es 37 Alcool et risque de cancers Etat des lieux des donn es scientifiques et recommandations de sant publique Paris Institut National du Cancer 2007 Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 59 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Alcool
87. ure Alcool chez les seniors et Prise en charge du risque alcool chez la personne g e A N PA A 59 Autres exemples d actions e R duction des risques alcool en CHRS CHRS l Olivier Boulogne Billancourt 92 association Aurore e Securite routiere gouv fr conseils pour faire la f te en r duisant les risques routiers lairs org rte FETEZ CLAIRS pour pr venir la consommation de drogue et r duire les es associ s sign e par des lieux festifs s bouchures notamment Le coma thylique c est pas automatique dditionner les drogues c est multiplier les risques Mission Rave Play Safe RadioFG Radio Music Nord R seau en Ile de France Syndicat National des Entreprises Gaies lus Technopol Voiture Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Bibliographie et exemples d actions e Techno plus ors brochure alcool e EmeVIA ex USEM Union Nationale des Mutuelles Etudiantes R gionales guide d organisation des soir es tudiantes e Alcool vous en savez quoi Brochure A N PA A Emergence Espace Tolbiac IPPS MILDT INPES r dition mai 2012 e Outil Monte ta soir e sur montetasoiree com r f renc sur le site de la MILD e Alcool autres drogues et risques professionnels A N PA A 22 Outils valid s par la MILDT cibl s sur la question alcool
88. us faible fr quence d accidents iens en France par rapport d autres pays aux facteurs de risque semblables ns ont attribu ce ph nom ne un effet protecteur de la consommation ol pour des doses comprises entre 5 et 30 g d alcool par jour L A N PA A a uvent exprim sa position savoir que les tudes laissant croire que l alcool a un ffet protecteur cardio vasculaire entre autres sont le plus souvent biais es Certes lorsque certaines conditions sont r unies cet effet protecteur pourrait exister mais il ne peut pas tre mis en avant sans pr caution au niveau de la population g n rale Cet effet ventuel a le plus souvent peu d int r t puisque le risque d accident arien existe seulement apr s un certain ge et qu il d pend de beaucoup tres variables Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe CONDUITE A TENIR Simplicit et v rit Les outils de pr vention doivent tre simples lire et faciles utiliser tout en refl complexit habituelle de l alcoologie Il est n cessaire de fournir des rep res de consommation par exemple jusqu de plus en plus important au del mais qu il ne s agit ni de normes de normalit ni seuils de dangerosit et encore moins de recommandations de consommation Plut t que d insister sur les doses consomm es il faut parler des mom
89. ux rapports non prot g s e Alcool et route 0 5 g litre de sang maximum a va tr s vite Passez le volant si vous d passez la limite e Alcool et m dicaments mauvais m nage Parlez en votre m decin prescripteur e Alcool et drogue soyez attentifs aux effets qui se d clenchent en vous e Vous tes d pendant l alcool n arr tez pas brutalement faites vous aider Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 25 Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Bibliographie et exemples d actions Bibliographie indicative e ALBRECHT A DAEPPEN J B Consommation contr l e d alcool chez le patient y Revue M dicale Suisse 4 juillet 2007 1 18 e Alcool Journal SWAPS Sant r duction des risques et usages de drogues 2011 62 e Alcool et risques de cancer Etat des lieux des donn es scientifiques et recommandations de sant publique Paris Institut National du Cancer novembre 2007 e Alcool Dommages sociaux abus et d pendance Paris Inserm 2003 Expertise collective e COMMISSION MEDICALE CONSULTATIVE A N PA A Avis du 24 avril 2008 e DALLY S R duction des risques l alcoologie aussi Communication faite au 8 Carrefout de l addictologie de terrain N mes 2009 F3A ELSA A N PA A e FEDERATION FRANCAISE D ADDICTOLOGIE Livre Blanc 100 propositions
90. vertissements et des engagements vis vis des autres et de soi m me C est la cons quence la fois de l effet d sinhibiteur oubli des bonnes r solutions et du pouvoir addictif perte de contr le de l alcool Certains rep res de consommation maximale 2 et 3 verres quotidiens respectivement pour les femmes et pour les hommes peuvent certes tre donn s si on pr cise qu il ne s agit pas de doses liminant tout danger si on admet que certains ne pourront pas s y tenir et que la s ret pour eux sera de ne pas commencer la consommation soit en toutes occasions s ils sont d pendants soit en certaines circonstances lorsque leur r sistance aux effets de l alcool est faible Commission des Pratiques Professionnelles Pr vention des risques et r duction des dommages chez les consommateurs d alcool Annexe Les tentations de la r duction des risques en alcoologie Docteure Danielle Casanova m decin coordinatrice A N PA A 84 juin La R duction des Risques ou RdR est d j utilis e et formalis e en mati re d us substances illicites De fa on historique elle s est impos e en visant la r duction du u infectieux et continue dans cette voie En ce qui concerne l alcoologie les risques peuven tre court ou long terme mais sont en g n ral li s aux doses utilis es et aux circonstances Les professionnels pourraient avoir la tentation d envisager le probl me essentiellement d ur po
91. xposition nomi d ann es de consommation ou de pratiques e Les facteurs de vuln rabilit individuelle somatiques psychologiques sociaux etc Promotion de la sant La pr vention des risques et r duction des dommages s inscrit dans le concept global de promotion de la sant La promotion de la sant est le processus qui conf re aux populations les moyens d assurer un plus grand contr le sur leur propre sant et d am liorer celle ci Cette d marche rel ve d un concept d finissant la sant comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut d une part r aliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et d autre part voluer avec le milieu ou s adapter celui ci La sant est donc per ue comme une ressource de la vie quotidienne et non comme le but de la vie Il s agit d un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles ainsi que les capacit s physiques Ainsi donc la promotion de la sant ne rel ve pas seulement du secteur sanitaire elle d passe les modes de vie sains pour viser le bien tre Promouvoir la sant consiste permettre aux gens de mieux ma triser leur sant et les facteurs qui la d terminent et par l m me d am liorer leur sant Il s agit d une fonction essentielle de la sant publique qui contribue la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles et contre d autres menaces pour la sant Sant publique La
92. xquels ils ne croient plus du tout La fr quence et la r gularit de ces comportements sont consid r es comme des caract ristiques des malades alcooliques et non comme une ventuelle cons quence des programmes de soins Ceci devrait pourtant nous alerter d autant qu une fois l officialisation des troubles r alis e on ne fait g n ralement plus aucune distinction entre le fait de consommer les mani res de le faire et les cons quences de la consommation ni du c t des usagers et de leur entourage ni du c t des soignants Cette situation tend conforter l image de l alcoolique vell itaire r sistant aux propositions de soin et incomp tent Elle incite les intervenants redouter en permanence la consommation d alcool r alcoolisation ou re chute alors qu on la dit quasi normale dans le parcours La prescription de l abstinence quelle que soit la m thode utilis e pour y arriver impos e sugg r e ou convenue avec l usager est avant tout une interdiction consommer qui se transforme en une sorte d engagement moral vis vis de soi m me et ou des autres du fait de sa dur e elle est totale et d finitive Il n y a pas d alternative possible c est le tout ou rien Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie Septembre 2012 43 Annexe 3 S il est vrai et ind niable que de nombreuses personnes ont retrouv espoir et restaur leur estime d elles m mes en a

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