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RéférenceS - Ministère de l`écologie, du développement durable et

1. best practices esp rant en tirer des le ons g n ralisables pour faire progresser la participation et ceux qui tudient les pratiques plus ordinaires de concertation qui constituent sans doute la grande masse de la pratique participative m me si elles sont peu visibles Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w c Un troisi me questionnement r current a t celui du p rim tre du champ de la concertation environnementale autrement dit jusqu o est il pertinent de le consid rer comme un champ sp cifique plus ou moins autonome et si on le fait quel devrait en tre le p rim tre Sur ce sujet les conclusions suivantes paraissent particuli rement saillantes La capacit de la participation renforcer la d mocratie la prise en compte de l environnement et plus g n ralement l analyse des impacts du d veloppement de la participation sur l action publique et poli tique restent insuffisamment tudi es Selon certains intervenants l affinit naturelle entre participation et environnement correspondrait un moment un croisement temporaire de deux projets diff rents Le sentiment de nombre de participants du s minaire est que ce moment est aujourd hui peut tre en train de se terminer D un c t la concertation s institutionnalise se professi
2. boratives n goci es etc Sur ce dernier point Pieter Leroy souligne que les implications du recours la participation comme forme de d sengagement d lestage des responsabilit s de l tat sont tr s profondes et n ont pas encore t suffisamment r fl chies Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement rel La directive cadre a fait l objet d une litt rature abondante En passant en revue les diff rentes approches propos es Pieter Leroy propose pour classer les d marches la typologie r sum e dans le tableau suivant Formuler des recommandations des conseils pratiques pour la participation Fournir une bo te D crire les exp riences participatives et proc dures en mati re de gouvernance de l environnement ark outils de techniques pratiques pour la au niveau local national ou supranational ae participation Analyser les tendances en mati re de gouvernance on DURE i R Fournir des principes normatifs g n raux sur Interpr ter la participation en la repla ant au sein ie ae la participation le plus souvent selon l id al de d un processus plus large de changement socio 1 _ Habermas de la rationalit communicationnelle politique Dans ce contexte il n est pas tonnant que des quipes de recher
3. 2005 p 31 44 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 31 Ky R f rences Juillet 2012 32 LADOR Yves 2005 Origines et enjeux de la convention d Aarhus in BILLE Rapha l MERMET Laurent BERLAN DARQUE Martine BERNY Nathalie EMERIT Alexandre Concertation D cision Environnement Regards crois s vol Ill Paris La Documentation Francaise 61 76 LASCOUMES Pierre LE GALES Patrick dir 2004 Gouverner par les instruments Paris Presses de Sciences Po LE BOURHIS Jean Pierre 2003 De la d lib ration a la d cision l exp rience des commissions locales de l eau in BILLE Rapha l MERMET Laurent et al eds Concertation D cision Environnement Regards crois s vol 1 Paris La Documentation Francaise 147 159 LEROY Pieter 2002 Environmental politics participation and political inequality Europaea 8 1 2 153 167 LEROY Pieter 2004 Sciences environnementales et interdisciplinarit une r flexion partant des d bats aux Pays Bas Nature Sciences Soci t s 12 3 274 284 MANIN Bernard 2002 L id e de d mocratie d lib rative dans la science politique contemporaine Introduction g n alogie et l ments critiques Entretien Politix 57 MERMET Laurent 2006 Ouvrir de nouveaux espaces critiques clarifier renouveler pluraliser les ancrages normatifs des recherches in BILL Rapha l MERMET Laurent et al
4. eds Concertation D cision Environnement Regards crois s Paris La Documentation Fran aise 75 92 MERMET Laurent 2007 D battre sans savoir pourquoi La polychr sie du d bat public appelle le plura lisme th orique de la part des chercheurs in REVEL Martine et al eds Le d bat public une exp rience fran aise de d mocratie participative Paris La D couverte 369 380 MERMET Laurent DZIEDZICKI Jean Marc LAURANS Yann 2001 ONG internationales et associations fran aises in L environnement question sociale 10 ans de recherches pour le minist re de l Environnement Odile Jacob Paris MERMET Laurent et BERLAN DARQUE Martine coord 2009 Environnement d cider autrement Nouvelles pratiques et nouveaux enjeux de la concertation L Harmattan Paris MULLER Pierre 1984 Le Technocrate et le paysan Essai sur la politique fran aise de modernisation de l agriculture de 1945 nos jours ditions ouvri res Paris NONJON Magali 2006 Quand la d mocratie se professionnalise Enqu te sur les experts de la participation Th se pour le doctorat en science politique sous la direction de Fr d ric Sawicki Universit Lille 2 PALPACUER Florence LEROY Maya NARO G rald dir 2010 Management mondialisation cologie Regards critiques en sciences de gestion Herm s Lavoisier Paris PRIEUR Michel GUIGNIER Armelle 2006 tat de l art des questions soulev es par la participation du
5. es du programme etc Ces v nements s appuient sur les scientifiques impliqu s et les connaissances produites et mobilisent galement d autres travaux et chercheurs en France comme l tranger Les r sultats du programme Concertation D cision Environnement feront l objet d une mise en d bat au cours d un colloque final en 2013 Un soin particulier est galement apport aux publications du programme de l ouvrage collectif pointu aux r sum s pour d cideurs afin de susciter l int r t et de r pondre aux besoins d un large panel d uti lisateurs potentiels des r sultats de la recherche Enfin le site Internet www concertation environnement fr r guli rement mis jour est le lieu privil gi de l information sur les activit s du programme Concertation D cision Environnement Contacts Responsable du programme au minist re Marie Christine BAGNATI Minist re de l cologie du D veloppement durable et de l nergie Tour Voltaire 92055 La D fense Cedex marie christine bagnati developpement durable gouv fr 01 40 81 33 36 Suivi du programme l ADEME Albane GASPARD Agence de l Environnement et de la Ma trise de l nergie 27 rue Louis Vicat 75737 Paris Cedex 15 albane gaspard ademe fr 01 47 65 22 24 Responsables de l animation Ghislaine GARIN FERRAZ et Judith RAOUL DUVAL Cit cde cite plus fr 01 49 09 08 86 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la rech
6. re fois certains essais mettent en cause le syst me repr sentatif lui m me comme inapte prendre en charge certains enjeux environnementaux voir par exemple Boutaud 2007 En guise de conclusion l environnement a constitu en France un terreau particuli rement fertile pour le d veloppement de la concertation et de la participation du public Il n est pas s r qu en retour les enjeux environnementaux aient profit du d veloppement de la participation qui semble de plus en plus per ue comme une fin en soi C Discussion crois e des situations fran aise et britannique la suite de ces deux pr sentations de nombreuses similitudes entre la situation en France et en Grande Bretagne peuvent tre relev es 1 le d veloppement progressif peu pr s sur la m me p riode de la concertation environnementale comme champ de recherche sp cialis 2 la focalisa tion des travaux de recherche et des discours sur deux grands types de dispositifs les d bats publics et les mini publics qui ne repr sentent pourtant pas la diversit des dispositifs 3 le fait que la participation se professionnalise et qu elle devienne une industrie laquelle participe d ailleurs un certain nombre de chercheurs 4 une certaine tendance consid rer que le d veloppement de la concertation environnementale produit un meilleur environnement et produit plus de d mocratie et une certaine difficult int grer l analyse de
7. actuelle de la convention la parti cipation du public semble de plus en plus souvent assimil e simplement la participation des ONG environnementales comme si celles ci repr sentaient le public Le mod le n o corpora tiste d une participation restreinte des stakeholders plus ou moins institutionnalis s s impose toutes les chelles qu elles soient internationales nationales exemple francais du Grenelle ou locales Cette volution pose un double probl me d une part en risquant de couper les ONG de leurs origines protestataires militantes ou expertes et donc de l expression plus ou moins directe des pr occupations du public d autre part en masquant des changements par lesquels les d cisions les plus importantes se d placent en dehors des instances m mes o les ONG sont invit es si ger au nom de la concertation Pour tienne Ballan la dissociation entre les ONG institutionnalis es et le public m ne une impasse Ainsi lorsque le pr sident d une importante ONG fran aise explique qu il y a deux sortes d ONG celles qui d fendent des int r ts particuliers et celles qui d fendent l int r t g n ral il fait le jeu d une disqualification de la soci t civile et du public En effet si les ONG et le public n voquent dans le d bat que l int r t g n ral ils n ont pas de l gitimit particuli re sur ce plan par rapport aux lus l administration aux organismes publics de recherche mais s i
8. d Aarhus concerne directement la participation l chelle interna tionale au terme de l article 3 7 Chaque Partie uvre en faveur de l application des principes nonc s dans la pr sente convention dans les processus d cisionnels internationaux touchant l environnement ainsi que dans le cadre des organisations internationales lorsqu il y est question d environnement Pour aider les Parties appliquer cet article la convention a mis en place un groupe d experts puis un groupe de travail d di qui ont notamment labor des lignes directrices dites Lignes directrices d Almaty sur les moyens de promouvoir l application des principes de la Convention d Aarhus dans les Instances Internationales adopt es en mai 2005 lors de la 2 r union des Parties Almaty Dans son intervention tienne Ballan qui pr side ce groupe de travail indique que la participation l chelle internationale b n ficie aujourd hui d une dynamique plut t favorable au del des 43 pays de la zone Europe de l ONU qui ont d j adh r d autres pays comme l Inde ou le Cameroun s int ressent la convention Il met en vidence cependant trois volutions et enjeux dans la mise en uvre de la convention importants consid rer dans les recherches sur la concertation Pour la convention le public invit participer repr sente aussi bien des membres du public que les organisations de la soci t civile Mais dans la pratique
9. de la collection d tudes de cas et de bonnes pratiques et qui analyse les structures et contextes qui faconnent la gouvernance participative Les r sultats s appliquent principalement aux domaines de la science de la technologie et de l environnement mais pourraient tre g n ralis s d autres secteurs selon l auteur De 2005 aujourd hui une phase diff rente semble s amorcer avec une volution vers l institutionnalisation et la professionnalisation de la participation du public d veloppement d une industrie du public engage ment seconde vague de recherches impliqu es dans la pratique l institutionnalisation de la participation elle m me avec un deuxi me tournant en faveur de l implication du public en mati re de science et de technologie Si une diversification est observ e dans les pratiques certains sch mas sont r currents pattern avec une volution vers des processus de d lib ration au sein de petits groupes impliquant des citoyens innocents mais aussi un mouvement de r chelonnement inverse scale up tentant d impliquer plusieurs centaines de personnes au m me moment dans la m me pi ce avec galement un recours la participation en ligne Ce qui s est pass travers ce mouvement pour rendre les sciences transparentes en amont de la d cision et de l action publique a cependant t instrumentalis par les institutions comp tentes qui parviennent souvent utiliser la par
10. des ann es 1990 et jusqu en 2005 une nouvelle vague de recherches en mati re de participation du public se d gage Elle met l accent sur un two ways dialogue et promeut les pratiques d lib ratives en d veloppant des m thodes innovantes dans un contexte de crise de l expertise et de mise en cause du discours technocratique qu il s agisse des OGM ou des tentatives pour r soudre les questions de la gestion des d chets dangereux Les enjeux sur lesquels porte la participation du public semblent changer d veloppement soutenable et changement climatique deviennent des enjeux centraux sur fond de crise de confiance dans la science Ceci conduit des tentatives pour repenser la participation du public qui devient un th me investi par le New Labour avec le d veloppement d un programme en mati re de renouvellement d mocratique democratic renewal et d inclusion sociale Cette volution touche les secteurs de l environnement de la gestion des risques environnementaux des d chets etc Un accent est mis sur les d bats de valeur travers le d veloppement de deux grandes formes de participation les deux tant marqu es par une recherche de l accord et du consensus une approche bas e sur les parties prenantes stakeholder based qui tente d impliquer les acteurs int ress s ou affect s par les sujets d battus avec la m diation des conflits les m thodes de r solution des conflits etc les approches en termes de d
11. des deux c t s de la Manche la fois en mati re de concertation environnementale et pour ce qui est des recherches qui lui sont consacr es La seconde partie s appuie sur les pr sentations et les discussions de la seconde demi journ e du s minaire pour cerner un certain nombre d enjeux li s l internationalisation de la concer tation en mati re d environnement notamment travers la convention d Aarhus et la mise en uvre participative de politiques environnementales europ ennes La troisi me partie reprend quelques unes des r flexions tr s riches chang es lors du s minaire notamment au cours de sa deuxi me journ e de travail sur les enjeux th oriques et les volutions 6 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w LE QUESTIONNEMENT DU S MINAIRE Trois probl matiques d clin es en une s rie de questions cl s ont guid les travaux du s minaire 1 L internationalisation des recherches enjeux et ressources Quelles demandes pr sent es la recherche peuvent d couler des dispositifs de politique publique et des engagements en mati re de concertation sur l environnement Quels sont les enjeux pour les politiques publiques de l internationalisation des recherches sur la concertation en environnement Comment articuler les deux ap
12. douzaine de chercheurs britanniques et quelques chercheurs d autres nationalit s voir en annexe la liste des par ticipants L identification et la s lection des participants et intervenants ont t r alis es par un comit de pilotage compos des membres du bureau du programme Concertation D cision Environnement et de membres de son conseil scientifique voir en annexe la liste des membres Le s minaire a eu lieu l Universit d Oxford au Wadham College Il s est d roul en langue anglaise et a combin des pr sentations de synth ses sur le d veloppement de la concertation et sur le d veloppement des recherches sur ce sujet en France et en Grande Bretagne des pr sentations sur le d veloppement de la concertation au niveau supranational et sur les difficult s que rencontrent les politiques publiques dans ce domaine la pr sentation de recherches comparatives des temps importants de discussions et d changes partir de ces diff rentes pr sentations un travail en ateliers avec des groupes constitu s afin de m ler des chercheurs et des praticiens impliqu s ou non dans le programme Concertation D cision Environnement et avec au moins deux nationalit s repr sent es une synth se des deux journ es Le pr sent rapport comporte quatre parties La premi re fond e essentiellement sur les expos s et les discussions de la premi re demi journ e pr sente et compare le paysage d ensemble
13. environnement w Concertation et coproduction de la propret des rues Terrains compar s Mulhouse et Besan on France Rufisque S n gal et Mohammedia Maroc Christian GUINCHARD LASA Universit de Franche Comt EQEEV co quartiers et exp rimentations cologiques en ville entre dynamiques participatives et logique des usages Une tude comparative en France et en Catalogne Amandine GUILBERT GRAC Universit Lyon 2 et COPSAT Universit de Barcelone SPAMP Prospective et concertation Sc nario pour les aires marines prot g es S bastien TREYER CIRED AgroParisTech HICQUAR Histoire de la concertation dans la mesure et la r gulation de la qualit de l air cadrages administratifs neutralit scientifique et d bordements citoyens Florian CHARVOLIN MODYS CNRS De la formation l incertitude la gouvernance par l incertitude les acteurs locaux face au PPRT de la zone industrialo portuaire de Dunkerque S verine FRERE Universit du Littoral L adaptation aux changements climatiques perspectives historiques sur son cadrage th orique en am nagement Olivier SOUBEYRAN Institut de g ographie alpine e Vers un nouvel esprit de la D mocratie concertation institu e et mobilisation citoyenne autour de l am nagement de l co quartier intercommunal de l Union Roubaix Tourcoing Majdouline SBAI Universit populaire amp citoyenne UTC Roubaix Commissariat
14. environnementales ou urbaines alors m me que les r sultats environnementaux des dynamiques participatives ne sont pas forc ment concluants La convention d Aarhus subit une d rive vers la juridicisation Les sujets de r glementation et de droit ne sont plus abord s alors que la question n est pas seulement de savoir si le droit est respect dans sa lettre mais aussi si le droit la participation d bouche sur une participation effective aux r sultats tangibles en mati re de d mocratie et d environnement Ainsi les attentes qui fondaient la dynamique tr s forte de d veloppement de la participation et la convention d Aarhus tendent tre d cues La convention s affaiblit De la discussion qui s ensuit les conclusions suivantes sont retenues L impact environnemental et politique de la participation est une question sous tudi e en m me temps qu elle est un enjeu central pour l avenir de la participation environnementale et plus g n ralement de l action en mati re d environnement Pour que la participation ne devienne pas un espace d information et de discussion coup de la d cision y compris par son confinement dans des d bats par internet il faudrait la replacer clairement dans un contexte plus large qui comprenne la fois les mobilisations sociales sur l en vironnement et au del les politiques publiques et les strat gies priv es en mati re d environne ment Si aujourd hui l institut
15. fond s sur la co pr sence les diff rents types de travaux de recherche qui se sp cialisent sur le lien entre concertation et TIC les transformations engag es par les TIC dans la mani re et les fondements m mes des recherches en sciences sociales et notamment sur la concertation 1 Le recours a internet dans le cadre de consultations publiques a donn lieu de nombreux travaux empiriques dont le principe est d tudier les diff rences entre forum virtuel et forum r el ou les effets de l introduction de TIC sur les dispositifs de concertation Bernard Reber donne un exemple d j ancien de ce type de recherche comparative entre un cas situ en France o l Office Parlementaire des Choix Scientifiques et Technologiques a organis en 1998 un forum sur internet en parall le avec l organisation d une conf rence de citoyens sur l utilisation des OGM dans l agriculture et un cas situ en Suisse en 2001 o le Centre for Technology Assessment at the Swiss Science and Technology Council a organis sur le theme des Medical Transplants un pluriforum comprenant entre autres une ouverture au public le plus large possible incluant un forum en ligne Il ressort notamment de l tude fran aise des diff rences entre les changes observ s sur le forum virtuel et sur le forum hybride r el quant au style au degr de mod ration et la dimension temporelle Le forum en ligne se caract rise notamment par un
16. font intervenir des chercheurs des praticiens des pouvoirs publics et des associations Ces communaut s fonctionnent de fa on relativement cloisonn e et sont chacune comme embo t e dans son contexte national respectif Une des raisons pourrait tenir au fait que le march mergent de la partici pation tel qu analys par Nonjon 2006 et par Carson et Hendriks 2008 reste national dans les deux cas Les changes ont port la fois sur l volution de la pratique de la concertation et sur celle des recherches dans ce domaine En d pit des diff rences importantes dans les contextes nationaux ils ont mis en vi dence de nombreuses convergences mais aussi des divergences significatives A L volution de la recherche et des pratiques de la participation environnementale au Royaume Uni Jason Chilvers University of East Anglia a d but dans le domaine de la participation en 1999 dans le cadre de travaux sur les processus d lib ratifs et les d marches d valuation qui y sont li es Il s est en particulier int ress aux crit res normatifs d valuation de la concertation Actuellement il travaille sur une analyse plus critique de la concertation L expos pr sent lors du s minaire est bas sur deux tudes traitant de la participation dans le domaine de l environnement au Royaume Uni l une en 2003 et l autre en 2009 qui analysent la construction r cente d une nouvelle cat gorie d experts et d exper
17. la concertation dans une vision plus large des volutions en mati re d environnement et de politique 5 le fait que France et Grande Bretagne s inscrivent toutes deux dans le m me contexte europ en et international Au total il est noter que malgr des diff rences les deux publics du s minaire partageaient visiblement de nombreuses interrogations et de nombreuses r f rences ce qui a permis un d bat tr s riche Cependant certaines diff rences m ritent d tre soulign es La plus frappante est sans doute le d ca lage chronologique alors que l valuation de la concertation a t au centre des recherches en Grande Bretagne depuis le d but des ann es 2000 ce theme commence seulement se d velopper en France Le d veloppement de travaux critiques sur la concertation en Grande Bretagne depuis un certain nombre d ann es contraste avec la dominante apolog tique qui marque les travaux fran ais malgr le soutien apport depuis longtemps au sein du programme Concertation D cision Environnement aux travaux plus critiques voir S ance 12 Critiques de la concertation amorcer le bilan partir de 30 ans de recherches Une autre diff rence concerne la place des recherches sur l environnement et la place de celles sur la parti cipation En Grande Bretagne les premi res sont la fois plus d velopp es et reconnues qu en France et les travaux sur la participation tendent s int grer dans des mouvements d
18. la production savante sur le sujet qui nourrit et inspire et contribue ainsi l exp rimentation de nouveaux dispositifs 5 http www uea ac uk env esrcsems ce s minaire constitue une porte d entr e int ressante pour le lecteur dans les d bats britanniques sur le sujet 6 Ce paragraphe s appuie sur la pr sentation de C cile Blatrix AgroParisTech Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w Trois p riodes peuvent tre sch matiquement distingu es 1 Une premi re p riode jusqu la fin des ann es 1960 est caract ris e par une conception stricte de la d mocratie repr sentative o la seule forme la fois n cessaire et suffisante de participa tion du public est l lection Une association des acteurs concern s l laboration des d cisions existe travers des ar nes institutionnalis es et non publiques de n gociation mais de fa on tr s in gale selon les secteurs d action publique c est ce que Pierre Muller a bien montr propos des politiques agricoles et qu il a nomm le n o corporatisme la fran aise Muller 1984 voir aussi dans le domaine de l eau Le Bourhis 2003 2 Une seconde p riode allant des ann es 1970 la fin des ann es 1980 est marqu e par l mergence progressive d espaces publics de d lib r
19. lib ration public deliberation jurys de citoyens conf rences de consensus focus groups etc Cette p riode est aussi marqu e par une volution vers des recherches participatives et qualitatives L tude r alis e par Jason Chilvers dans le cadre de son doctorat Chilvers 2004 2008 a permis d labo rer une cartographie de la communaut pist mique qui a d velopp une recherche autour de ces deux nouvelles approches dominantes Ce travail a t rendu possible gr ce une importante mobilisation de la recherche travers le Research Council dans les ann es 1990 Les praticiens taient principalement des facilitateurs ind pendants travaillant dans le cadre de petites compagnies ou d ONG qui proposaient du conseil et de l aide la d cision au gouvernement et l indus trie l o les d cideurs n avaient pas encore d velopp leurs propres comp tences en la mati re Ce type d exercice a galement t r alis pour le rapport Sustainable participation Mapping out and reflecting on the field of public dialogue on science and technology Chilvers 2010 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w Ce rapport commandit par le Sciencewise ERC Jason Chilvers et publi en 2010 dresse une analyse du champ du public dialogue qui va au del
20. re clairement que les travaux de recherche contribuent nourrir et fa onner l volution des institutions participatives Le d veloppement ces derni res ann es d un v ritable march et d un champ de professionnels en voie de constitution autour de la conception de la mise en uvre et de l valuation des dispositifs participatifs Nonjon 2006 est significatif de la consolidation des institutions de concertation Cette volution pose aussi la question du r le ambigu que peuvent jouer les sciences sociales elles m mes dans certains de ces processus L analyse des liens entre sciences et gouvernance s est longtemps limit e aux sciences dures ce n est que tr s r cemment que des travaux en sciences sociales apparaissent sur ce point avec une recherche sur les deliberative consultants la commercialisation de la d mocratie d lib rative et des r flexions sur le r le des sciences sociales dans le public dialogue travaux mergents tr s r cemment sur ces questions en France et au Royaume Uni 10 http www involve org uk Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w 2 LES D VELOPPEMENTS INTERNATIONAUX EN MATI RE DE PARTICIPATION AUX D CISIONS ENVIRONNEMENTALES QUELLES PERSPECTIVES DE RECHERCHE Apr s avoir crois perspectives britann
21. COMMISSARIAT meme R f rences DURABLE Juillet 2012 S minaire international 12 et 13 avril 2011 Wadham College Oxford A Libert galit Fraternit REPUBLIQUE FRANGAISE Minist re de l cologie du D veloppement y i 5 i durable Direction de la recherche et de l innovation et de l nergie www developpement durable gouv fr Ce document est issu du s minaire Research on Public Participation in Environmental Making Approaches contexts stakes and Perspectives across Borders Workshop qui s est tenu a Oxford Royaume Uni les 12 et 13 avril 2011 Le s minaire a t financ par le minist re francais de l cologie du D veloppement durable et de l nergie dans le cadre du programme de recherche Concertation D cision Environnement Le comit d organisation de ce s minaire tait compos de Marie Christine BAGNATI MEDDE Bernard BARRAQUE AgroParisTech C cile BLATRIX AgroParisTech Albane GASPARD Ademe Pieter LEROY Nijmegen University Pays Bas Laurent MERMET AgroParisTech Laurence MONNOYER SMITH UTC et Judith RAOUL DUVAL zogma Le site Internet www concertation environnement fr pr sente toutes les informations sur les activit s du programme Concertation D cision Environnement Collection R f renceS de la Direction de la recherche et de l innovation DRI du Commissariat G n ral au D veloppement Durable CGDD Titre du document Renforcer la dimension inter
22. JECTIFS La pratique de la concertation est hautement d pendante dans ses objectifs comme dans ses modalit s des fa ons particuli res dont dans chaque pays s laborent les d cisions en mati re d environnement Quel cadre l gal Quels enjeux et quelles structures politiques Quelle histoire de l association du public aux d cisions Il est donc logique que le d veloppement des pratiques de la concertation prenne dans chaque pays des formes diff rentes Dans le m me temps certaines politiques se d ploient dans des situations d action multi chelles par exemple les politiques climatiques de l chelle mondiale l chelle locale et s ins rent dans des cadres l gaux transnationaux directives europ ennes convention d Aarhus qui n cessitent de d velopper une pratique de la concertation qui d borde les fronti res et met en relation des contextes diff rents Le champ de la concertation est alors pris en tension entre d un c t les sp cificit s nationales et de l autre le d veloppement de discours et de pratiques standardis s au niveau international Les recherches sur la concertation se trouvent prises dans la m me tension entre d une part la n cessit de recherches territorialis es qui apportent une tude approfondie et fine de la concertation dans toutes ses sp cificit s nationales locales th matiques etc et d autre part des recherches d territo rialis es qui promeuvent des ap
23. Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w BIBLIOGRAPHIE BILL Rapha l et al 2004 2007 Global Governance of Biodiversity New perspectives on a Shared Challenge Rapport Institut Fran ais des Relations Internationales Health and Environment Reports n 6 December 2010 BLATRIX C cile 2002 Devoir d battre Les effets de l institutionnalisation de la participation sur les formes de l action collective Politix Revue des sciences sociales du politique vol 15 57 79 102 BLATRIX C cile 2008 Pour une sociologie de la d mocratie participative M moire d Habilitation a Diriger les Recherches en Science Politique sous la direction de Pierre Muller Directeur de recherche CNRS au CEVIPOF Universit Paris 13 juillet 2008 BLATRIX C cile 2010 D mocratie locale et d bat public in BORRAZ Olivier GUIRAUDON Virginie Politiques publiques tome 2 Presses de Sciences Po Paris BOUTAUD Aur lien 2007 D veloppement durable et d mocratie Le n cessaire renouvellement des institutions publiques Futuribles 329 5 14 BROSSARD Claire REBER Bernard d 2007 Humanit s num riques 1 Nouvelles technologies cognitives et pist mologie 2 Socio informatique et d mocratie cognitive Lavoisier Paris BROSSARD Claire REBER Bernard 2010 Digital Cognitive Technologies Epistemology ISTE CALLON Michel LASCOUMES Pierr
24. STRE Ecole des hautes tudes en sciences sociales Michel PRIEUR Universit de Limoges Denis SALLES Cemagref Bordeaux Alain SOMAT Universit Rennes Il Haute Bretagne Olivier SOUBEYRAN Institut de g ographie alpine de Grenoble Marie Gabrielle SURAUD Universit Toulouse lll Karine WEISS Universit de Nimes e Comit d orientation Au comit d orientation si gent des repr sentants d associations d organismes publics de minist res et de services d tat d concentr s ainsi que du pr sident du conseil scientifique du programme Ce comit est charg de d finir les orientations strat giques du programme de d terminer les recherches prioritaires de veiller l ad quation entre les projets retenus et de mettre en place les actions d animation d valuation et de valorisation du programme Il se r unit deux fois par an et est pr sid par le chef du service de la recherche du minist re de l cologie du D veloppement durable et de l nergie Animation et valorisation scientifique Une attention particuli re est port e l animation scientifique du programme et la valorisation des r sultats de recherche afin d assurer le transfert des connaissances produites vers les acteurs des politiques publiques le monde associatif ou les organismes de formation Cela se traduit par de nombreux v nements permettant la rencontre et le dialogue entre chercheurs et praticiens colloques s minaires th matiques journ
25. ait ce qu un premier niveau publications en langue anglaise des travaux r alis s dans le cadre du programme L impact effectif de la participation la nature et l ampleur r elle de sa contribution la r solu tion des probl mes environnementaux mais aussi sociaux par exemple en mati re d in galit s environnementales est un enjeu de recherche cl insuffisamment d velopp et dont les r sultats pourront tre d cisifs pour l avenir m me acad mique ou pratique de ce domaine La pluralit des dispositifs des pratiques des th ories des disciplines des perspectives norma tives est une condition fondamentale de la f condit du champ de la concertation et devrait tre au centre de toutes les actions programm es en ce domaine Pour reprendre les termes d un par ticipant britannique ce dont nous avons besoin ce n est pas d une synth se mais d une masse critique de ressources th oriques m thodologiques et pratiques mettre en discussion Cette masse critique sera plus facilement atteinte si l on con oit d embl e les r seaux de discussion comme internationaux et si l on accepte dans une large mesure le caract re fluctuant tant t centrip te et tant t centrifuge des r seaux et communaut s qui participent la discussion acad mique ou pratique sur la concertation environnementale Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation
26. apportent elles pour structurer les compa raisons internationales ou les approches supranationales en mati re de concertation e Quels enseignements et quelles perspectives tirer partir des recherches comparatives de la derni re d cennie Quels courants de pens e pr valent dans l un et dans l autre pays Peuvent ils s enrichir Peut on identifier des liens entre contextes nationaux et d veloppement de diff rents courants th oriques Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 7 Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w 1 PARTICIPATION DU PUBLIC EN MATI RE D ENVIRONNEMENT REGARDS CROIS S L volution parall le des dispositifs de participation et de la recherche leur sujet a t mise en vidence par les deux pr sentations effectu es par Jason Chilvers pour la Grande Bretagne et C cile Blatrix pour la France puis par la discussion approfondie qui s en est suivie Il n existe pas d quivalent du programme Concertation D cision Environnement en Grande Bretagne En revanche il y existe d une part un champ de recherche sp cifique sur l environnement environ mental studies dont la reconnaissance est mieux tablie qu en France II y existe d autre part une ou des communaut s pist miques autour de la participation du public aux d cisions en mati re d envi ronnement Elles
27. articipation Etene Ballan Session Two Comparative research on environmental participation Part One Public Participation in the Implementation of the EU Water Directive in five countries oo eeestessesseceesesseesesseseeteseeseeseenee Pieter Leroy Nl e Discussion e Part Two What make ICTs to participation and affect not only the publics but the science Bernard Reber e Discussion Round table discussion on methodological issues in comparative studies on environmental participation End of session 36 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w Wednesday 13th April 2011 Sessions Three and Four will be devoted to joint mapping of issues in structuration of and perspectives for the participation field Participants may come prepared with their own mapping ideas and ready to contribute to a partly self organised participatory work session Session Three Disciplines theoretical perspectives and schools of thought In this session all participants will be invited to map the various positions and schools of thought in the UK and France What disciplines are mobilised What theories are used by whom Are different positions defended by different groups Is research on participation being institutionalised and how What is at stake academically and in ter
28. ati Minist re de l cologie du D veloppement durable et de l nergie MEDDE e H l ne Balazard cole nationale des travaux publics de l tat ENTPE e Etienne Ballan ARENES e R mi Barbier Institut de recherche pour l ing nierie de l agriculture et de l environnement Irstea e Bernard Barraqu AgroParisTech e C cile Blatrix AgroParisTech e Jason Chilvers University of East Anglia e Matthew Cotton Exeter University e Laurence De Carlo cole sup rieure des sciences conomiques et commerciales ESSEC e William Dutton Oxford Internet Institute University of Oxford e Jean Marc Dziedzicki R seau Ferr de France e John Forrester Stockholm Environment Institute e Albane Gaspard Agence de l Environnement et de la Ma trise de l Energie ADEME e Steven Griggs De Montfort University 34 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w e Phil Kearney Aarhus Convention David Laws University of Amsterdam e Pieter Leroy Universit de Nijmegen e Laurent Mermet AgroParisTech Pr sident du conseil scientifique du programme Concertation D cision Environnement e Kathryn Monk Environment Agency Wales e Helen Pallett University of East Anglia e Judith Raoul Duval ZOGMA e Bernard Reber Universit Paris 4 Sorbonne e Chr
29. ation Cette p riode est caract ris e par la raret relative des dispositifs participatifs d une part et des travaux de recherche d autre part C est encore une conception stricte de la d mocratie repr sentative qui pr vaut L enqu te publique pr alable aux projets susceptibles d affecter l environnement et les concertations dans le domaine de l urbanisme constituent les seuls moments o la consultation du public est obligatoire pour certains projets un stade assez avanc du processus de d cision L essentiel des analyses rel ve alors du droit et notamment du droit de l environnement elles se centrent sur l enqu te publique et les proc dures de concertation 3 Les ann es 1990 et le d but des ann es 2000 constituent une phase de fort d veloppement voire de prolif ration des dispositifs et des travaux de recherche La plupart de ces travaux sont centr s sur une exp rience locale ou l analyse d un dispositif en particulier Aux enqu tes publiques et concertations en mati re d urbanisme se sont ajout s les d bats publics organis s par la Commission Nationale du D bat Public les conseils de d veloppement les conseils de quartiers les r f rendums locaux Ces dispositifs sont encadr s par des textes juridiques Parall lement des techniques nouvelles sont exp riment es en dehors de tout cadre juridique et sont souvent promues par des travaux de recherche caract re prescriptif qui peuvent prendre la forme
30. ation d mocratique institutionnalis e Revue de m taphysique et de morale 2010 3 n 67 REBER Bernard 2010b La d mocratie g n tiquement modifi e Sociologies thiques de l valuation des technologies controvers es Qu bec Presses Universitaires de Laval ROOTES Christopher 2006 8 Explaining the Outcomes of Campaigns against Waste Incinerators in England Community Ecology Political Opportunities and Policy Contexts in Aaron M McCright Terry Nichols Clark ed Community and Ecology Research in Urban Policy vol 10 Emerald Group Publishing Limited pp 179 198 SPANOU Calliope 1991 Fonctionnaires et militants L administration et les nouveaux mouvements sociaux L Harmattan Paris STIRLING Andy 2003 Opening up or closing down Analysis participation and power in the social appraisal of technology in LEACH M SCOONES I WYNN E B eds Science and Citizens Globalization and the Challenge of engagement London Zed Books VAN TATENHOVE J P M LEROY P 2003 Environment and Participation in a Context of Political Modernisation Environmental Values 12 2003 155 174 WYNNE B 1991 Knowledges in context Science Technology amp Human Values 16 111 121 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 33 Ly R f renceS Juillet 2012 ANNEXES Liste des participants Edward Andersson Involve e Marie Christine Bagn
31. ational dans le cadre du programme Concertation D cision Environnement qui a r uni Oxford en avril 2011 une vingtaine de chercheurs essentiellement fran ais et britanniques Ce document restitue les travaux de ce s minaire destination des praticiens de la concertation des d cideurs publics des chercheurs en sciences sociales dans le domaine de l environnement il pr sente la fois un tat des lieux et des pistes de r flexion pour la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement tant au niveau national qu international E k A Libert galit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE Minist re de l cologie du D veloppement durable et de l nergie D p t l gal juillet 2012 ISSN 2102 474X Direction de la recherche et de l innovation www developpement durable gouv fr
32. che conduits par le minist re de l cologie du D veloppement durable et de l nergie Concertation D cision Environnement concourt faire progresser les connaissances et clairer les politiques publiques La premi re phase du programme qui portait sur la p riode 1999 2005 a permis de relancer les recherches en sciences sociales dans le domaine de l environnement et d initier des travaux dans le champ alors novateur de la concertation En 2008 et 2009 deux nouveaux appels projets ont t lanc s avec des objectifs plus centr s sur l analyse la critique et l valuation de la concertation Ils mettent galement l accent sur le renforcement de l interdisciplinarit et le d veloppement de la dimension europ enne et internationale des recherches en encourageant une approche comparative des pratiques de concertation Pour largir la r flexion sur l internationalisation de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement les instances du programme ont pr conis la tenue d une rencontre scientifique internatio nale Cette id e s est concr tis e avec l organisation les 12 et 13 avril 2011 Oxford Royaume Uni d un s minaire en collaboration avec la Smith School of Enterprise and the Environment de l Universit d Oxford Le document qui suit pr sente les r sultats de ce s minaire en tentant de r pondre a la question comment renforcer la dimension internationale de la recherche sur la c
33. che diff rentes aboutissent des ana lyses et des appr ciations divergentes sur la directive cadre et sa mise en uvre En conclusion Pieter Leroy propose un tableau crois qui permet de situer les jugements port s par dif f rentes recherches sur la mise en uvre de la participation dans le cadre de politiques comme la direc tive cadre Ces jugements d pendraient fondamentalement de la perspective adopt e par les chercheurs sur a la qualit des dispositifs participatifs mis en uvre et b le contexte dans lequel la politique est mise en uvre 1 Bonne direction Il Proc dures Processus de participation fonctionnant Une attention particuli re la conception de relativement bien Obstacles soci taux m thodologies Mise en uvre d application et politiques surmonter mais relatif des techniques discursives Suppose optimisme sur la possibilit de mise implicitement des conditions favorables en uvre de dispositifs utiles pour la mise en uvre de la participation de participation Ill Politiques IV Pouvoir Manque de volont politique de Les pratiques d lib ratives habermasienne soutenir les approches d lib ratives en raison d obstacles structurels Pas de clart sur le statut des processus participatifs dans la prise de d cision sont faibles naives dans une r alit foucauldienne Les relations de pouvoir persistantes pr sentent des obstacles structurels une bonne mise e
34. conomiques ou d information O fonctionne le lobbying O est I picentre de la participation Comment sont g r es les identit s ethniques en mati re d environnement et de participation Si la participation est synergique avec l environnement est ce que c est la m me chose dans une soci t post mat rielle que dans un pays qui commence peine passer de la subsistance au mat rialisme Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w 4 D BATS TH ORIQUES RELATIONS ENTRE RECHERCHE ET PRATIQUE ET PERSPECTIVES POUR L VOLUTION DU CHAMP DE RECHERCHE Une discussion approfondie sur l importance ou non du travail th orique dans ce domaine de recherche et sur les relations entre recherche et pratique a eu lieu durant le s minaire La encore il parait difficile de faire justice toutes les id es chang es dans ce d bat tr s riche Ici sont relev s certains des themes des questions et des conclusions qui peuvent alimenter utilement des discussions ult rieures sur l avenir du champ de recherche sur la concertation et l environnement Ils sont organis s autour de trois probl matiques a les enjeux et conditions de d bats th oriques plus approfondis dans ce domaine b les relations entre recherche et pratique c la question de la consistance
35. de modes d emploi ou de guides m thodologiques manant de chercheurs et ou d associations militant pour la d mocratie participative ou l un des dispositifs cens s l incarner C est ainsi que sont r cemment mis en avant les budgets participatifs et de fa on encore plus marqu e les conf rences de citoyens inspir es par les conf rences de consensus conduites au Danemark par le Bureau de la Technologie Ainsi dans le tableau ci apr s n cessairement sch matique il est noter que chaque nouvelle tape franchie est aliment e par l analyse faite par la recherche du fonctionnement pratique des dispositifs Le constat du caract re in galement public des d bats publics investis de mani res tr s diff renci es selon les cat gories d acteurs et qui ne parviennent pas mobiliser le grand public va ainsi large ment nourrir la r flexion et l exp rimentation en vue de formes d ing nierie participative permettant de toucher effectivement les plus d munis budget participatif ou les citoyens ordinaires conf rences de citoyens Cette derni re piste est sans doute la plus en vogue en ce moment en France avec de nombreuses exp riences non seulement l chelon national conf rence de citoyens sur l utilisation des OGM dans l agriculture en 1998 mais galement l chelon local l initiative aussi bien d entre prises priv es que de collectivit s territoriales Un nouveau march se d veloppe ainsi po
36. e conduire des recherches robustes en s appuyant sur des collaborations internationales la collaboration avec des chercheurs d autres pays sur la base de perspectives partag es est particuli rement fructueuse que les travaux soient ou non comparatifs 24 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w 3 BRAINSTORMING SUR DES TH MES DE RECHERCHE D VELOPPER Le s minaire au del des changes de pratiques et connaissances avait un objectif d identification de th mes de recherches futurs dans le domaine de la concertation La diversit des intervenants a permis de faire merger des th mes tr s divers Quatre de ces th mes ont t explor s au cours d un temps d di au travail en sous groupe L exercice de cartographie mapping est une demande r currente des chercheurs pour une observation exhaustive A Approche sociologique de la participation Probl matique Participation et non participation quelles sont les cons quences de long terme sur ceux qui ont particip Identifier une g n alogie de la participation Synth se Le groupe a propos d tudier les trajectoires des individus en amont et en aval des processus de partici pation Deux l ments se sont distingu s lors des discussions comment prendre en compte des individus ou des organisations no
37. e et conomique en transfor mation o les arguments bas s sur l id e d efficience sont au premier plan la participation du public ne pouvant tre la priorit dans de telles circonstances une volution vers des processus en ligne qui sont suppos s tre plus efficients ou plus efficaces une tendance prendre en consid ration un ensemble plus divers d espaces d engagement en tenant compte du fait qu il existe une multitude de formes de participation qui se renforcent mutuel lement Ceci est une fa on plus labor e de comprendre la participation du public que l est la vision centr e sur un seul type de processus ou d v nement Il s agit de penser le design institutionnel le plus adapt un passage d une approche centr e sur l engagement comme une fin en soi une vision de l engagement comme un moyen pour atteindre une fin dans le cadre de m canismes plus g n raux mis en place par les pouvoirs publics avec une volont de coproduire et d exp rimenter collectivement de nouveaux types de relations entre sciences soci t et politique une volution voqu e plus haut vers un type de recherche plus critique et plus r flexive Cette derni re tendance constitue notamment une r action l appropriation de la participation du public par des institutions pour des raisons instrumentales Tout se passe comme si les organismes les communaut s scientifiques et les institutions en charge des politiques pub
38. e et BARTHE Yannick 2001 Agir dans un monde incertain Essai sur la d mocratie technique Seuil Paris CARSON L HENDRIKS C M 2008 Can the Market Help the Forum Negotiating the Commercialisation of Deliberative Democracy Policy Sciences 41 4 293 313 CHILVERS Jason 2004 Participatory environmental risk policy making in an age of uncertainty UK actor networks social learning and effective practice PdD University of London CHILVERS Jason 2008 Environmental risk uncertainty and participation mapping an emergent epis temic community Environment and Planning 40 2990 3008 CHILVERS Jason 2010 Sustainable Participation Mapping out and reflecting on the field of public dia logue on science and technology Harwell Sciencewise Expert Resource Centre DARTEVELLE Michel 2009 Le r le des ONG dans le d veloppement et la mise en ligne sur Internet de information sur les pollutions et les risques industriels in MERMET Laurent et BERLAN DARQUE Martine coord 2009 Environnement d cider autrement Nouvelles pratiques et nouveaux enjeux de la concertation L Harmattan Paris HAGE Maria LEROY Pieter WILLEMS Elmar 2006 Participatory approaches in policy relevant knowledge production Working Paper Series 2006 3 Nijmegen KEISTER Veit 2005 Review of compliance under the Aarhus Convention a rather unique mechanism Journal of European Environmental and Planning Law vol 2 1
39. e recherche sur l environnement les risques technologiques la science En revanche le champ des recherches sur la participation ne fait pas l objet d une coordination aussi volontariste qu aujourd hui en France et se pr sente plut t comme une galaxie de groupes de recherches aux perspectives et aux sensibilit s diff rentes 8 Deux s ances du s minaire permanent Concertation D cision Environnement ont t organis es sur ce th me les 26 juin 2002 et 10 juin 2009 Les comptes rendus des s minaires sont disponibles sur le site www concertation envionnement fr rubrique Les s minaires de CDE L ouvrage de l ADEME La concertation en environnement clairage des sciences humaines et rep res pratiques Paris 2011 aborde galement le th me de l valuation 9 Le compte rendu est disponible galement sur le site Concertation D cision Environnement Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 15 Ky R f rences Juillet 2012 16 Il convient aussi de souligner qu au sein de la Grande Bretagne les enjeux et les pratiques ne sont pas les m mes en Angleterre au Pays de Galles exemple discut au s minaire en cosse et en Irlande du Nord la taille et des syst mes juridiques distincts pouvant cr er des diff rences importantes Au del de l identification des contextes de leurs convergences et diff rences la discussion a port ga lement sur l arri re plan t
40. e sur les mouvements activistes dans le domaine de l environnement en France et en Grande Bretagne o seraient tudi es les formes d actions au sein des organisations en p riph rie et l ext rieur diff rents niveaux supranational national et local Dans ce projet la participation n est pas entendue comme le seul fait de participer au processus elle englobe l ensemble de l action D D mocratie multi chelles et gouvernance environnementale Inter level democracy to govern environment Probl matique Est ce que l environnement est porteur ou non de la d mocratie Il s agit travers une tude comparative multi chelles d examiner les l ments d terminants de la gouvernance environnementale Synth se Le projet s appuie sur un constat multidimensionnel aux diff rentes chelles g ographiques supranatio nale nationale et territoriale l h t rog n it en mati re de d mocratie participative est de mise et les principes de subsidiarit s appliquent de nombreuses questions environnementales de mani re diff rente comme dans les cas de la lutte contre le changement climatique ou la mise en uvre de la Directive cadre sur l eau L alliance des r gions deltaiques du monde est repr sentative de cette forme hybride Ces collaborations inter r gionales court circuitent d une certaine fa on les obstacles a la d mocratie II s agit alors de savoir comment sont g r es les asym tries sociales
41. ent durable et de l nergie deux instances uvrent la gestion du programme le conseil scientifique CS et le comit d orientation CO Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w Conseil scientifique Compos de chercheurs le conseil scientifique fixe les orientations scientifiques pr pare les appels a propositions de recherche expertise les r ponses value les r sultats des projets et initie des actions d animation et de valorisation du programme Sa composition est pluridisciplinaire sociologie socio cono mie philosophie psychologie sociale g ographie am nagement Il se r unit environ deux fois par an Pr sident Laurent MERMET AgroParisTech Ecole nationale du g nie rural des eaux et des for ts Marc BARBIER Institut national de la recherche agronomique Bernard BARRAQUE Ecole nationale du g nie rural des eaux et des for ts C cile BLATRIX AgroParisTech Loic BLONDIAUX Universit Paris 1 Daniel FIXARI cole des mines de Paris Jean Michel FOURNIAU Institut francais des sciences et techno logies des transports de l am nagement et des r seaux Pieter LEROY Nijmegen University Pays Bas Paul MATHIAS Coll ge international de philosophie Laurence MONNOYER SMITH Universit de techno logie de Compi gne Dominique PE
42. erche et de l innovation 39 Ly R f rences Juillet 2012 Projets de recherche Concertation D cision Environnement 2008 2013 Gestion des espaces naturels prot g s et concertation quels effets sur la d cision Christophe BOUNI Bureau d tudes ASCA Rapport final en ligne tome et tome 2 D cider en situation de crise gestion des d chets conflits et concertations France Italie Mexique Patrice MELE Universit de Tours UMR CITERES La port e de la concertation Mod lisation sociologique des effets de la participation du public aux processus d cisionnels Jean Michel FOURNIAU D partement conomie et sociologie des transports de l INRETS Formats de l expression citoyenne dans les proc dures locales de concertation une comparaison europ enne Laurence MONNOYER SMITH Universit de Technologies de Compi gne Les acteurs ordinaires dans les dynamiques de concertation li es aux questions environnementales Roland RAYMOND Universit de Savoie Un parc national pour les calanques de Marseille Construction territoriale formes de concertation et principes de l gitimit Val rie DELDREVE CEMAGREF de Bordeaux et Philippe DEBOUDT Universit des Sciences et Technologies de Lille 1 Devenir et Transf rabilit d un dispositif de concertation publique approche compar e de sites SEVESO Odile PIRIOU Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie conomique CNRS CNAM Concevo
43. ernes en mati re de d cision touchant l environnement En ce qui concerne le droit la participation l objectif est d viter une participation fictive Lador 2005 Ainsi la participation doit tre mise en place d s le d but du processus de d cision quand toutes les options sont encore ouvertes Elle doit se d rouler dans des d lais suffisants le public devant pouvoir acc der gratuitement aux informations pertinentes Les r sultats de la participation doivent tre pris en compte dans la d cision la traduction tant laiss e l appr ciation des tats signataires En France apr s son approbation par la loi n 2002 285 du 28 f vrier 2002 le d cret du 12 septembre 2002 a port publication de la convention Mais les principales obligations en la mati re d coulent aujourd hui de la r glementation europ enne La Communaut europ enne signataire de la convention d s 1998 et l ayant approuv par d cision du Conseil le 17 f vrier 2005 a adopt une Directive le 28 janvier 2003 portant sur l acc s l information en mati re d environnement renfor ant les obligations issues d une premi re directive sur ce sujet adopt e le 7 juin 1990 Une seconde directive du 26 mai 2003 concerne la participation du public pour certains plans et programmes Elle modifie deux directives existantes la directive tude d impact 85 337 et la directive relative aux installations class es 96 61 Ainsi le parti pris a
44. es politiques du d bat public et de l action publique la fois du point de vue de l volution des situations politiques et du point de vue des transformations de l action environnementale Il faut largir la sc ne des contextes pris en compte bien au del de l Europe l Afrique l Am rique du Sud l Asie faute de quoi on reproduirait au niveau europ en le m me type de manque d ouverture internationale dont on essaie pr cis ment ici de sortir Les d veloppements de la concertation sont tr s influenc s par la circulation de discours et de mod les de dispositifs d un pays et d un secteur l autre La mani re dont les m thodes diverses circulent sont ou non transf r es d une partie du monde une autre m riterait galement des travaux plus fouill s et plus nombreux ainsi que les jeux de pouvoir l uvre dans les diff rents contextes La comparaison n est qu un mode d internationalisation des travaux parmi d autres pas forc ment le plus important Sont consid rer aussi par exemple les disciplines de recherche souvent d j largement internationalis es les communaut s de recherche globales par exemple dans le domaine des environmental studies les champs transversaux type science technique soci t largement internationalis s les communaut s qui travaillent sur des techniques tr s sp cifiques de concertation et les promeuvent au niveau international etc Au final il importe d
45. et du p rim tre propre de la recherche sur la concertation Les discussions du s minaire ont montr que ces trois questions sont intimement li es C est unique ment pour la simplicit de la pr sentation qu elles sont ici s par es a Les fondements et d bats th oriques des recherches sur la concertation La discussion a t particuli rement anim e sur les conditions d un d bat th orique approfondi au sein du champ de recherche D une certaine mani re une convergence s est exprim e sur le fait que ce d bat n est pas suffisamment clarifiant Mais sur les raisons qui l expliquent et les cons quences en tirer les avis se partagent en trois positions Pour les uns des perspectives th oriques diff rentes sont bel et bien pr sentes et le d bat a lieu sim plement il ne para t pas clair ceux qui n ont pas les cl s de lecture pour le suivre au del du flou que de nombreux chercheurs font r gner pour des raisons diverses dans leurs positions les plus explicites En suivant ce fil conducteur dans la discussion un travail de d cryptage des positions explicites ou implicites tenues par diff rents auteurs semble n cessaire Pour d autres il y aurait bien une faible pr gnance de la th orie et des postures les plus r flexives parce que le champ est essentiellement pragmatique avec un double effet d une part le travail th orique est non prioritaire ou s inscrit de fa on rapide dans une perspective th o
46. g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 41 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Tour Voltaire 92055 La D fense cedex T l 01 40 81 21 22 Retrouver cette publication sur le site http www developpement durable gouv fr develoopement durable R sum Lanc en 1999 le programme Concertation D cision Environnement CDE est un des programmes incitatifs de recherche du minist re de l cologie du D veloppement durable et de l nergie Une premi re phase conduite de 1999 2005 a permis de soutenir une trentaine de projets de recherche mobilisant diff rentes disciplines des sciences humaines et sociales sur les enjeux environnementaux autour d une question novatrice celle de la concertation et de ses interactions avec la d cision publique Quand en 2008 la deuxi me phase du programme est amorc e l environnement est devenu un domaine reconnu d investissement scientifique pour les chercheurs en sciences sociales et il en est de m me pour la concertation Les deux appels projets lanc s en 2008 et 2009 encouragent les chercheurs renforcer l interdisciplinarit et d velopper des approches europ enne et internationale de la recherche L internationalisation du champ des recherches fran aises sur la concertation dans le domaine de l environnement est l origine de l organisation d un s minaire intern
47. globale l articulation entre les diff rents niveaux ou che lons territoriaux de la participation du public du local l international Il faut tudier l inscription de la concertation dans l espace plus g n ral des luttes environne mentales d une part et des politiques publiques et des modes d action priv s en mati re d en vironnement d autre part Le d veloppement des recherches critiques sur la concertation est un enjeu important et les conditions de sa relation avec les recherches li es aux secteurs institutionnel et conomique de la concertation doivent faire l objet d une r flexion collective le s minaire a montr que des changes internationaux sur le sujet taient tr s clairants pour les participants Au del des recherches comparatives poursuivre de fa on toujours plus exigeante sur la qualit de leur construction l essentiel en mati re d internationalisation repose dans des changes et des collaborations dans la dur e et en profondeur entre chercheurs de diff rents pays Travailler d une mani re internationale sur des th matiques transnationales nationales ou locales La question est bien entendu de pr ciser ce que l on entend par travailler d une mani re internationale cela peut passer par des quipes internationales par une ouverture internationale des cadres th oriques et des r f rences bibliographiques par une meilleure valorisation l international ne ser
48. h orique de l valuation de la participation La discussion a fait appara tre une tendance une valuation qui pense plus ou moins implicitement la participation comme un ph nom ne ayant une valeur intrins que ind pendamment de ce quoi on participe Or est il s r que la participation soit dans l ensemble une si bonne chose Plusieurs l ments apport s par les participants du s minaire viennent l appui de cette question Une des questions pos es est l att nuation ventuelle de la responsabilit des d cideurs politiques lorsque la d cision est prise de mani re participative att nuation qui n est pas n cessairement positive pour la d mocratie et l environnement Mais la critique la plus convergente surtout manant de participants britanniques porte sur le fait que l on en arrive une pratique technicis e tr s cadr e de la participation Le langage de la participation a ainsi t assimil par les institutions de la science et de l am nagement mais sans d boucher sur une participation qui changerait profond ment le mode r el de conduite des programmes et leur contenu Du coup dans le cadre de l approche plus critique de la participation d j voqu e l attention revient davantage vers les mobilisations citoyennes en faveur du changement Ce sentiment de la part de participants britanniques que la connexion entre participation institutionnalis e et mobilisations tait plus forte en France tandi
49. implications sociales et politiques L ouvrage revisite de fa on collaborative entre chercheurs de disciplines tr s diff rentes huit grands th mes conceptuels importants pour les questions de participation le temps l espace les r seaux le texte et l hypertexte l interpr tation la coop ration la politique et la socio informatique De la discussion anim e qui a suivi les pr sentations de Pieter Leroy et de Bernard Reber se d gagent les th mes suivants La comparaison entre les contextes nationaux garde son sens mais elle doit tre conduite de mani re construite et rigoureuse partir de probl matiques claires pour ne pas se perdre dans les multiples dimensions juridiques de culture politique de pratique administrative de place Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 23 Ky R f rences Juillet 2012 de la science dans la conduite des affaires publiques etc Il ne faut pas perdre de vue non plus les diff rences d chelles ainsi le Pays de Galles par sa taille et sa population est plus proche de l Estonie que de l Angleterre Les comparaisons n ont pas le m me sens selon qu elles portent sur des domaines bien sp ci fiques comme les d chets nucl aires ou l urbanisme commercial ou sur des probl matiques plus larges comme le d veloppement de la concertation environnementale Il importe de reconnecter l tude de la concertation avec les context
50. interroger sur les impacts de la normalisation de la profes sionnalisation et plus g n ralement de ces nouvelles cartographies Il s agirait d identifier les forces qui poussent ces mouvements et leur l gitimit De plus un mouvement de proc dure participative plus en amont est observ peut il tre corr l ce mouvement d institutionnalisation Et comment l institution nalisation influe t elle sur les strat gies d organisation des proc dures participatives Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 25 Ky R f rences Juillet 2012 26 C Action environnementale et mouvements sociaux Probl matique Faire converger les recherches sur la participation du public dans le domaine de l environnement avec celles sur les mouvements sociaux travers l tude des cas de boycotts et autres formes de manifesta tions informelles Synth se Pour certains acteurs la question aujourd hui pos e est celle de participer ou non au processus participatif Cette prise de position peut elle tre consid r e comme une forme de radicalisme ou au contraire comme un moyen d exprimer une position plus efficacement que si l acteur prenait part Dans quelle mesure la partici pation d l gitime t elle la contestation Il s agirait d analyser la dialectique entre le monde organis et le monde d sorganis Pour cela une cartographie multidimensionnelle pourrait tre construit
51. ionnalisation de la participation tend d l gitimer les mobilisations sociales et masquer la conduite effective de l action publique et priv e une participation qui se complairait dans un espace doublement coup des enjeux r els pourrait demain se trouver son tour d l gitim e et marginalis e l articulation entre le droit et les autres disciplines dans l tude de la participation est un enjeu majeur Comme l exprime un participant il est difficile de r glementer le fait d couter authen tiquement la voix du public public qui est frustr par les proc dures tr s formalis es Pour faire le lien entre les engagements juridiques la participation comme ceux de la convention d Aarhus et la port e effective de leurs mises en uvre il faut articuler droit science politique sociologie gestion publique etc B Comment faire de la bonne comparaison L exemple de la mise en uvre de la Directive cadre sur l eau Les recherches comparatives constituent jusqu ici la principale voie par laquelle les recherches sur la concer tation environnementale d passent le cadre national ou local La qualit de ces recherches et l volution de leurs m thodes sont un enjeu cl pour l internationalisation des travaux sur la concertation Pour amorcer la discussion Pieter Leroy pr sente une recherche qui a port sur la mise en uvre de la directive cadre sur l eau comparant cing pays La directive cadre sur
52. iques et fran aises le s minaire s est tourn vers les d veloppements en mati re de concertation qui s inscrivent des degr s divers au niveau supranational La discussion a t introduite par trois pr sentations proposant autant d entr es diff rentes dans le sujet tienne Ballan a pr sent la Convention d Aarhus et ses enjeux actuels Pieter Leroy a expos une recherche sur la dimension participative de la directive cadre europ enne sur l eau enfin Bernard Reber a fait tat de recherches conduites au plan international sur l incidence sur la participation des d veloppements actuels en mati re de technologies lectroniques d information et de communication A Participation et environnement un droit participer tabli au niveau international Convention d Aarhus Il convient en premier lieu de rappeler que la convention d Aarhus constitue un droit tabli l chelle internationale mais dont l application qui va engager des conceptions parfois diff rentes de la participa tion est organis e pour l essentiel l chelle nationale Dans le cadre de la Convention la participation du public repose sur trois piliers le droit d acc s l information articles 4 et 5 le droit de participer l laboration des d cisions articles 6 8 et le droit d acc der la justice article 9 Les Etats Parties la Convention s engagent assurer ces trois droits concomitants dans leurs proc dures int
53. ir des projets urbains en int grant l expertise d usage observation et valuation des apports d un espace de travail collaboratif pour am liorer la concertation publique Claudine GUIDAT cole nationale sup rieure en g nie des syst mes industriels Le Grenelle de l environnement acteurs discours effets Pierre LASCOUMES et Daniel BOY Centre d tude de la vie politique fran aise CEVIPOF La participation du public l laboration des textes r glementaires nationaux en mati re d environnement en France et l tranger Exigence d mocratique n cessit juridique G rard MONEDIAIRE CRIDEAU Universit de Limoges SEMIPAR Secret militaire et participation le cas des installations nucl aires de base et des installations class es pour la protection de l environnement Philippe BILLET Institut du droit l environnement Universit Jean Moulin Lyon 3 Pratiques professionnelles march s amp politique Dispositifs de normalisation environnementale en viticulture et processus d lib ratifs Didier BUSCA CERTOP Universit Toulouse le Mirail La concertation citoyenne dans les projets d co quartiers en France valuation constructive et mise en perspective europ enne Jodelle ZETLAOUI LEGER IUP Cr teil 40 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l
54. istiques saillantes peuvent tre soulign es Un manque de travaux fond s sur l analyse empirique solide de la sociologie des participants et la difficult d avoir une approche globale non limit e l tude d un seul dispositif L absence d valuation des impacts effectifs des outils participatifs les travaux d valuation sont focalis s sur la performance proc durale au d triment d une analyse des effets sur la d cision et ou la politique tudi e La plupart de ces travaux proposent une approche par les dispositifs plut t que par les processus les conflits Trop souvent les travaux donnent le sentiment d ana lyser leur fonctionnement ind pendamment de l objet en discussion du contexte politique local dans lequel il s int gre et du temps long du processus de d cision Une tendance surestimer la demande sociale et les possibles effets sont observ es les m mes in galit s sociales dans la participation aux dispositifs participatifs que devant l lection avec ici une vaste majorit de non participants la suite de Bernard Manin 2002 il est possible de parler d une normalisation de l approche normative dans les travaux sur la participation Elle peut prendre par exemple la forme d une place centrale donn e telle proc dure ou tel dispositif dont les qualit s sp cifiques sont soulign es Un constat relativement similaire peut tre fait propos du champ de la recherche en mati re de co
55. istopher Rootes School of Social Policy Sociology amp Social Research University of Kent e Jaap Rozema University of East Anglia e Sandrine Rui Universit Victor Segalen Bordeaux 2 Olivier Soubeyran Institut de G ographie Alpine Tom Wakeford Newcastle University e Tina Wegg University of East Anglia Geoff Whitman Durham University Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 35 Ly R f rences Juillet 2012 Programme du s minaire Research on public participation in environmental making approaches contexts stakes and perspectives across borders workshop Tuesday 12 April 2011 Welcome and Workshop Introduction SDK SSEE Laurent Mermet Concertation D cision Environnement Program Session One Transnational and national stakes of environmental public participation and of environmental participation researc Part One A brief overview of environmental participation in UK and of the associated research scene since the early 19805 JSON Chilvers e Part Two A brief overview of environmental participation in France and of the associated research scene since the 19805 C cile Blatrix e Discussion Session One continued e Part Three Participation in international environmental decision making and international commitments on participation in national decision making why the Aarhus convention needs more trans national research on public p
56. itaires d interpeller les pouvoirs publics ou les acteurs conomiques ou bien qui appellent une laboration moins top down de la d cision et de l action Ou encore la concertation comme recherche du consensus ou comme culture du dissensus ne conduit ni vers les m mes types de dispositifs ni vers les m mes perspectives de recherche Pour autant th orie et pratique ne suivent pas forc ment les m mes calendriers et les m mes question nements Ainsi des champs de recherche aujourd hui compl tement d laiss s comme la dynamique des groupes restent pourtant tout fait d actualit du point de vue de la formation la pratique Si recherche formation et pratique renvoient l un l autre il importe au total que les discussions deviennent plus claires et que chacun des trois types d activit se d veloppe aussi selon ses enjeux ses comp tences et ses logiques sp cifiques Enfin les participants convergent aussi sur le constat suivant on ne peut plus aujourd hui raisonner sur la concertation en consid rant des types de dispositifs sp cifiques d bat public jurys de citoyens etc qui auraient par eux m mes un potentiel de changement La multiplication des proc dures participatives aussi bien dans leur nombre que dans leurs modalit s et leurs contextes diff rents plaide pour une diversit des approches et perspectives Elle sugg re aussi le besoin de r quilibrage entre les travaux qui se penchent sur les
57. ive il faut la replacer dans les contextes plus larges qui lui donnent son sens et en conditionnent la conception et l application La premi re dimension de ce contexte soulign e par Pieter Leroy est l ambition de la directive d tre un levier de changement institutionnel en d finissant de nouveaux territoires de politique les bassins versants de nouveaux publics constituencies de nouvelles institutions r gulatrices et gestionnaires l chelle des bassins en posant de nouvelles normes en ouvrant le d bat de nouveaux acteurs stake holders En outre le chantier de mise en uvre de la directive est clairement multi chelles tant sur le plan institutionnel que sur celui de la participation Analyser vraiment la port e de tel ou tel dispositif de concertation li la directive n est possible que dans le cadre d une analyse d ensemble de la mise en uvre de celle ci et de ses cons quences On mesure le d fi lorsque l on met en regard par exemple les efforts notables d ploy s par les Agences fran aises de l Eau pour faire participer le grand public la modestie de la mobilisation obtenue et la place de telles initiatives pourtant lourdes conduire dans un processus infiniment plus vaste de mise en uvre de la directive Dans ce processus de nombreux types de concertation coexistent si les exercices locaux de participation du public sont peut tre les plus visibles les plus d cisifs sont sans doute aux chel
58. l eau DCE directive 2000 60 CE du Parlement europ en et du Conseil du 23 octobre 2000 tablit un cadre pour une politique communautaire de l eau 14 Cette partie s appuie sur l intervention de Pieter Leroy 15 Uitenboogaart Y J H J van Kempen M Wiering and H F M W van Rijswick eds 2009 Dealing with complexity and policy discretion the implementation of the Water Framework directive in five Member States The Hague SDU Publishers Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 19 Ky R f renceS Juillet 2012 20 La concertation sur la gestion de l eau y occupe une place importante notamment sur la base de ses pr ambules 14 et 46 et dans son article 14 Elle fait r f rence aux public users general public interested Parties mais ne limite pas la participation aux seuls stakeholders La directive s est par ailleurs appuy e sur une mobilisation consi d rable de la recherche et de l expertise disponibles au niveau international comme l illustre l excellent guidance document N 8 Public Participation in Relation to the Water Framework Directive qui contient une int ressante synth se de la recherche sur la participation depuis 30 ans De nombreuses ambiguit s marquent cette participation aussi bien quant ses objectifs son champ d application les acteurs concern s etc Mais pour bien analyser cette dimension participat
59. les europ ennes nationales et de la gouvernance des bassins des n gociations de type n o corporatiste avec ou entre les acteurs d j bien implant s les usual suspects La deuxi me dimension de contexte est celle de l volution de la place de la participation environne mentale dans son contexte sectoriel et politique Pour Van Tatenhove et Leroy 2003 on peut r sumer les transformations du contexte en distinguant trois g n rations La premi re ann es 1970 et 80 voit la participation comme une revendication des mouvements environnementalistes en opposition des politiques discr tionnaires voire autoritaires et s inscrit dans un mouvement social et politique plus large La deuxi me g n ration ann es 1980 et 1990 voit l institutionnalisation progressive de la participation dans les proc dures de d cision et de planification mais elle laisse des questions pendantes sur la qualit et la port e de la participation que ce soit au niveau de ses inputs acc s la participation ou de ses out puts port e sur la d cision et l action Enfin c est dans une troisi me g n ration que la directive cadre s inscrit caract ris e par une retomb e du mouvement environnemental une institutionnalisation et un contexte n olib ral qui marque l action des gouvernements avec le discours du nouveau management public une d politisation des th mes environnementaux et la promotion d approches int gr es colla
60. les probl mes d environnement d en d battre de g rer les conflits et d articuler cette concertation avec la d cision Entre les deux phases du programme Concertation D cision Environnement le contexte avait nettement volu tandis que le d veloppement durable devenait un domaine de r flexion et d action incontournable la concertation se g n ralisait et de multiples exp rimentations taient men es En France le Grenelle de l Environnement en 2007 a mis en lumi re cette g n ralisation dans ses conclusions comme dans la proc dure mise en place Cette phase plus centr e sur le th me de l analyse de la critique et de l valuation de la concertation est marqu e par une exigence renouvel e de pertinence pour les politiques publiques une ouverture l ensemble des th matiques du d veloppement durable et une interdisciplinarit encourag e et largie Les vingt projets de recherche s lectionn s dans le cadre de ces deux appels propositions ont ga lement mis en avant des terrains comme le littoral la ville ou les territoires d outre mer des enjeux mont e en puissance des discussions th oriques articulation des chelles de temps et d espace et des th matiques professionnalisation de la concertation effet de la concertation sur la d cision et dimensions europ ennes et internationales Instances du programme Comme pour la plupart des programmes de recherche du minist re de l cologie du D veloppem
61. liques n avaient pas pris en compte les dialogues publics et avaient d sormais cadr les formes de dialogues selon leurs propres cultures et visions du monde C est dans cette perspective r flexive et critique qu une s rie de s minaires impliquant des praticiens et des d cideurs a t r cemment conduite pour faire le point sur l tat du domaines B France paysage participatif et march des biens savants Quelques l ments de contexte doivent tre rappel s en ce qui concerne la question environnementale en France L existence d une politique publique en la mati re li e aux grandes mobilisations environnemen tales des ann es 1960 et 1970 est encore r cente l environnement en tant que champ de recherche n a pas la m me l gitimit en France que les environmental studies dans les pays anglo saxons Le contexte fran ais est galement marqu comme l ensemble des d mocraties occidentales par un contexte de crise de la d mocratie repr sentative dans lequel s inscrit le d veloppement de dispositifs participatifs con us comme une mani re de renouveler le rapport gouvernants gouvern s Dans ce contexte c est sur le domaine de l environnement que le droit participer va se d velopper et s institutionnaliser Du point de vue de la recherche un lien troit est observ entre la mani re dont le paysage participatif se structure progressivement tout particuli rement sur les questions d environnement et
62. ls expriment des int r ts particuliers ils sont accus s de jouer le jeu du NIMBY Not In My Backyard Il ne leur reste donc plus d espace r ellement tenable La l gitimit de l intervention du public dans la d cision tant pr cis ment de questionner la mani re dont int r ts g n raux et particuliers sont articul s et ventuellement s par s dans les d cisions publiques il importe que l expression d int r ts particuliers et g n raux ne soit pas s par e a priori ni dans le contenu des interventions participatives ni dans l identit des participants qui doit inclure y compris des particuliers 12 The public means one or more natural or legal persons and in accordance with national legislation or practice their associations organizations or groups 13 Il faut mentionner ici l excellente tude r alis e dans ce cadre par le Centre International de Droit Compar de l Environnement Michel Prieur Armelle Guignier en novembre 2006 la demande du minist re de l cologie et du D veloppement durable Cette tude tr s document e est disponible sur le site de la convention http live unece org fileadmin DAM env pp ppif Full 20Professor 20Prieur 20 report pdf Le rapport conclut sur les points aveugles de la recherche sur le sujet En particulier il indique Il semble qu il y ait un manque flagrant de recherches sur la science administrative et la sociologie administrative des organisations internationales da
63. malisation croissante qu appellent aujourd hui la fois l institutionnalisation et la professionnalisation Ainsi la perspective possible d une certification des praticiens pour d finir a priori ce qu est une bonne ou une mauvaise concertation ou celle de la g n ralisation d valuations de la concertation interrogent fortement le chercheur Par exemple toute approche et tout cadre d valuation refl tent fortement m me si c est souvent implicite une pers pective th orique particuli re sur la concertation Faut il alors choisir de renoncer une normalisation des dispositifs et de la profession ou renoncer au pluralisme th orique et normatif que peut aussi porter le mouvement participatif Si les chercheurs passent du c t de la critique de la concertation alors leur relation la pratique peut devenir diff rente et plus compliqu e elle n en reste pas moins un enjeu majeur deux points qu illustre l exp rience britannique des derni res ann es L enjeu des d bats th oriques n est donc pas acad mique au sens de coup de la pratique mais il recoupe au contraire les d bats pratiques et politiques entre des conceptions et des mises en uvre tr s diff rentes de la concertation La promotion de dispositifs fond s sur les stakeholders comme le Grenelle ou sur des mini publics par exemple est aux antipodes de celle de dispositifs participatifs qui visent a augmenter la possibilit pour des publics minor
64. ms of practice and politics Session Four The next decade of environmental participation practical stakes issues for research breakout groups Over the last three decades the environmental participation and participation research scenes British and French each on its own rhythm and modalities have gone through successive and dramatically different phases There is a feeling that after generalisation then institutionalisation of participation a new turn is coming What may be and what should be next This session will start with breakout groups working in parallel on these questions Outcomes will be reported to feed a general discussion Session Four continued Reports of breakout groups and Plenary Discussion Final Discussion Main Conclusions from Workshop A written report will draw on the main points and results from the workshop In this concluding session we will recapitulate and organise the workshop s findings in preparation of the report Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 37 ky R f rences Juillet 2012 38 Pr sentation du programme Concertation D cision Environnement Le programme Concertation D cision Environnement La participation des citoyens occupe une place majeure dans la gestion des questions environnementales L un des objectifs du programme Concertation D cision Environnement CDE est de comprendre le fonc tionnement et les e
65. n uvre politique de mod les participatifs Pour Peter Leroy le champ est domin par des recherches fond es sur l id e que les obstacles l action environnementale et au changement sont faibles ou mod r s alors qu il y a un d ficit d tude du sens que peut avoir la participation dans des contextes tr s politiques et o l action et le changement sont difficiles Enfin au del des ambiqu t s sur la port e de la participation dans la directive cadre et de ses limites Pieter Leroy souligne dans la discussion qu elle a t un puissant vecteur de d veloppement et d euro p anisation de la participation suscitant la fois une activit professionnelle et des changes entre pro fessionnels des diff rents pays de l Union Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 21 Ky R f renceS Juillet 2012 22 C Les technologies de l information et de la communication moteurs de changement dans la concertation et dans la recherche sur la concertation Le troisi me th me abord dans cette demi journ e a t la place donner aux technologies de infor mation et de la communication TIC dans les travaux sur la concertation Dans son expos Bernard Reber CERSES a abord trois aspects tr s diff rents de cette probl matique les tudes empiriques qui comparent des forums participatifs reposant sur des TIC et des dispo sitifs participatifs
66. n ajoute la multiplicit des contextes qui donnent sens ou non la participation on s explique mieux le fait que le champ soit aussi fragment et que personne ne puisse savoir vraiment ce qui se fait La concertation en g n ral les dispositifs de concertation constituent des objets transitionnels ce qui explique qu ils puissent servir un moment donn de points de rencontre et de collaborations qui foca lisent des recherches aux fondements et aux questionnements diff rents Mais les objets transitionnels sont par nature instables ceux qui occupent pendant un temps une position centrale dans le champ environnemental ou dans le champ de l action publique peuvent tr s bien perdre leur position quelques ann es plus tard avec la transformation des contextes Cette consid ration de la concertation comme objet transitionnel soul ve aussi la question de l quilibre souhaitable entre deux dynamiques qui jouent fortement sur le champ des recherches sur la concertation L une centrip te qui tend l identifier la structurer et l autonomiser comme un champ sp cifique dans la pratique comme dans la recherche d ailleurs L autre centrifuge qui tend en faire un carrefour de passage et de rencontre plut t que de s jour et orienter chercheurs et praticiens que ce soit indi viduellement ou collectivement vers d autres questionnements d autres innovations apr s un passage par la concertation avec la
67. n invit es au processus et les actions de boycott d une part et la transformation des parties prenantes en cours d institutionnalisation telles que les ONG environnementales d autre part Sur la question des invit s non invit s et du boycott il a t propos de distinguer diff rents niveaux de participation l analyse ne pouvant se r duire une vision binaire pr sent non pr sent D un point de vue m thodologique il a t not notamment un besoin de recherches longitudinales pour valuer les modifications de comportement chez les participants B Institutionnalisation de la participation Probl matique Il s agit d observer pr cis ment le processus d institutionnalisation et d analyser les modifications que cela entra ne en termes de participation d organisation mais aussi des r sultats engendr s par les processus au travers d une approche comparative Synth se L institutionnalisation et la professionnalisation croissantes des processus de participation sont observ es tant en Grande Bretagne qu en France associ es au d veloppement d une normalisation des proc dures Une tude empirique est n cessaire pour g n rer des donn es rigoureuses sur les professionnels les formations les formes de commercialisation afin de r aliser une nouvelle cartographie des acteurs de comprendre ces changements leurs motivations et les r sultantes de ces changements Au del de la production de donn es il est propos de s
68. nalyse du lien entre TIC et soci t D une part les TIC constituent un objet complexe et d autre part la fa on dont cet objet est appr hend par les sciences humaines et sociales SHS n cessite une r flexion approfondie abordant des consi d rations m thodologiques th oriques et pist mologiques loin des cueils des d terminismes sociaux et techniques Ainsi se construit simultan ment des outils sophistiqu s physiques et informatiques et des objets de recherche souvent concurrents dans les disciplines des SHS Au del de travaux sur les usages et les impacts des technologies sur la soci t l ambition de l ouvrage est d examiner d un point de vue la fois th orique et pratique comment les concepts ou notions cl s des sciences humaines et sociales d aujourd hui sont format s travaill s processed par les possibilit s de ces technologies cognitives Pour aborder ces questions une pratique r flexive en sciences sociales et les ressources de la philosophie doivent tre mobilis es Il ressort d une part que le d veloppement des TIC nous confronte de nouveaux types de donn es et une avalanche de nouvelles sources documentaires et nous donne de nouvelles possibilit s de collaboration entre chercheurs et entre disciplines scientifiques Mais au del de ces oppor tunit s il faut aussi prendre conscience du fait que les TIC affectent le noyau th orique de certaines dis ciplines leur organisation et leurs
69. nationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement Directeur de la publication Laurent Tapadinhas R dactrice en chef Sylvie Dreyfus Auteurs Marie Christine Bagnati C cile Blatrix Laurent Mermet et Judith Raoul Duval Coordination ditoriale Marie Christine Bagnati R alisation lasouris org Date de publication Juillet 2012 Ce document n engage que ses auteurs et non les institutions auxquelles ils appartiennent L objet de cette diffusion est de stimuler le d bat et d appeler des commentaires et des critiques Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w Concertation D cision Environnement CDE est un programme de recherche du minist re de l cologie du D veloppement durable et de l nergie MEDDE pilot par la Direction de la Recherche et de l Innovation CGDD DRI avec la participation de l Agence de l environnement et de la ma trise de l nergie ADEME L un des objectifs du programme est de comprendre le fonctionnement et les enjeux des processus de concertation mis en uvre dans le domaine de l environnement Il est aussi d analyser leurs volutions et de susciter un retour d exp riences pour en am liorer les m thodes Il vise aussi mieux comprendre comment les th matiques de l environnement renouvellent les interactions entre concertation et d ci sion Comme tous les programmes incitatifs de recher
70. ncertation dans le domaine de l environnement Alors que dans les ann es 1980 les dispositifs de concertation taient vus comme Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w des innovations exp rimentales et souvent jug s de fa on s v re par des sciences sociales qui tendaient pr f rer la critique la collaboration dans les ann es 1990 la sc ne a radicalement chang dans la mesure o les dispositifs de concertation sont devenus le mod le de r f rence de l action publique Les sciences sociales sont globalement entr es dans un mouvement d apologie de la recherche de l accord Mermet 2006 81 Plusieurs coles de pens e sont pr sentes dans ce champ de la recherche citons en particulier l influence des analyses inspir es d Habermas puis de Elster qui vont donner lieu des approches privil giant l analyse des discours et des arguments et la logique de la d lib ration La notion de dialogisme telle qu labor e par Callon Lascoumes et Barthe 2001 est galement tr s pr sente r cemment plusieurs ouvrages proposent de prolonger cette perspective en lui donnant une dimension plan taire d mocratie colo gique d mocratie globale L id e de d veloppement durable inspire aujourd hui un renouvellement de la r flexion Pour la premi
71. njeux de ces processus de concertation Il est aussi d analyser leur volution et de tenter un retour d exp riences pour en am liorer les m thodes Comme tous les programmes de recherche du minist re de l cologie du D veloppement durable et de l nergie CDE concourt faire progresser les travaux scientifiques et a enrichir les politiques d environnement et de d veloppement durable 1999 2005 Cette premi re phase du programme Concertation D cision Environnement a permis de relancer les recherches en sciences sociales dans le domaine de l environnement et d initier des travaux dans le champ alors innovant de la concertation Plus de 30 projets de recherche ont permis d encourager et de structurer les recherches faisant appel un large ventail de disciplines des sciences de l homme et de la soci t et de d velopper l interdisciplinarit Des changes intenses ont eu lieu entre chercheurs et praticiens de la concertation au sein de la plupart des projets de recherche et l occasion des s minaires organis s autour du programme Les actes d taill s de ces s minaires ont t publi s et sont consultables sur le site de Concertation D cision Environnement 2008 2013 Le programme est entr dans une deuxi me phase en 2008 avec le lancement de deux appels pro positions de recherche en 2008 et 2009 dont l un des enjeux est de tirer le bilan des vagues d exp ri mentations portant sur la mani re de poser
72. novation 27 Ky R f renceS Juillet 2012 28 et m thodologiques et o les enjeux th oriques se r sument souvent l vocation de nombreux cadrages th oriques possibles et des perspectives plut t bauch es qu approfondies b Les relations particuli rement troites entre pratique et recherche dans le champ de la concertation ne sont nullement un constat nouveau Les discussions du s minaire sont revenues de fa on insistante sur cet enjeu faisant ressortir un certain nombre de probl mes qui interrogent le champ des recherches sur la concertation en environnement La participation est aujourd hui largement institu e De plus elle devient une industrie la fois sec teur professionnel et conomique Dans ce contexte les relations entre pratique et recherche changent profond ment par rapport des poques ant rieures pas si lointaines o la participation tait mise en uvre comme une innovation susceptible de questionner et d interpeller les institutions et les acteurs conomiques Il y a donc un besoin nouveau de r flexivit critique sur les liens financiers de pilotage organisationnel entre l organisation de la recherche d une part les institutions et les acteurs de l industrie de la participation d autre part L implication des chercheurs dans un aspect particulier de la mont e en puissance de l industrie de la participation est particuli rement sensible leur contribution la nor
73. ns le domaine de l environnement p 231 Le rapport Prieur souligne aussi le manque d tudes sur l influence des ONG dans la formation du droit international de l environnement point par certains auteurs Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w La convention d Aarhus d cline le principe 10 du sommet de Rio selon lequel la participation du public est souhaitable parce qu elle donne de meilleurs r sultats environnementaux La mont e de la participation la fin des ann es 1980 et dans les ann es 1990 a refl t une synergie une alliance entre environnement et d mocratie par exemple au moment de la chute du rideau de fer ou dans la conduite des affaires municipales en France En Asie centrale cette dynamique est encore d actualit autour de la convention d Aarhus Mais ailleurs la synergie entre environnement participation et d mocratie fonctionne t elle toujours Il est possible d en douter La participation urbaine en France s est r v l e frustrante il reste tr s difficile au public d avoir son mot dans la d cision et il lui faut toujours lutter dans des conditions d autant plus difficiles que la g n ralisation de la participation environnementale a att nu touff les luttes Nombre d ONG se comportent comme si elles d savouaient les luttes
74. olicy de 2005 qui recommandait de d velopper une corporate memory sur les conditions d un dialogue r ussi Chilvers 2010 4 4 Ce rapport est disponible sur le site du Sciencewise ERC http www sciencewise erc org uk Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 11 Ky R f renceS Juillet 2012 12 Pour r sumer le paysage actuel en Grande Bretagne il est notamment observ que sur le plan pratique des institutions d cideuses sont maitres d ouvrage de la participation et confient la conception et la mise en uvre des processus de concertation des ma tres d uvre externes sur le plan de la recherche une volution du r le des chercheurs passant de la participation des exp riences innovantes a une posture plus critique et distanci e par rapport aux pratiques de concertation une ouverture r cente l gard d autres types de processus qui existent d j mais sont aujourd hui de plus en plus reconnus en pratique les d lib rations publiques invit es invited macro public deliberation une chelle plus large que ne le sont les processus de concertation habituels li s aux projets les d lib rations conduites par des groupes de citoyens eux m mes ou les formes non invit es d engagement non invited deliberations qui ne sont pas formalis es institution nellement Finalement trois tendances mergent dans un contexte de climat politiqu
75. oncertation dans le domaine de l environnement Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 1 Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w SOMMAIRE CONTEXTE ENJEUX ET OBJECTIFS svcsstcscecsssessvesstcsaseaststavensts cates nine sentent en tte nimes ntt 5 PROBL MATIQUES TH MATIQUES SCIENTIFIQUES ET FORMAT DU S MINAIRE mm 6 LE QUESTIONNEMENT DU S MINAIRE siennes 7 1 Participation du public en mati re d environnement regards crois s eeeeeesesseeeeeeseeeeeeees 9 A L volution de la recherche et des pratiques de la participation environnementale AU ROYAUME UNI ss scsssesedeicececsedcsvssseszavscosesscesovectenneeacdvessesstvasosssaeacdeapicnstbacstestonsesecdeessvessssvacdedeapiessivestessieae 9 B France paysage participatif et march des biens savants ou cesessesessesessesessestssesessesessesesseeeseees 12 C Discussion crois e des situations fran aise et britannique ou eccesccsessesessesesscsessesesscsessesesseseeseees 15 2 Les d veloppements internationaux en mati re de participation aux d cisions environnementales quelles perspectives de recherche 17 A Participation et environnement un droit participer tabli au niveau international Convention d Aarhus seen 17 B Comment faire de la bonne comparai
76. onnalise donc se routinise de l autre c t de nouveaux enjeux et de nouvelles dynamiques deviennent cruciaux dans le champ envi ronnemental comme dans le champ politique En amont de la concertation ou en parall le avec elle les mouvements sociaux les dynamiques de protestation et d opposition restent ou redeviennent des enjeux majeurs Les mobilisations et la conflic tualit doivent donc tre incluses dans la recherche Concomitamment et en aval de la concertation les conditions de la d cision publique ou priv e et de la mise en uvre de l action se transforment rapi dement et profond ment On peut citer cet gard les travaux de Calliope Spanou 1991 sur les enjeux de l administration environnementale mais aussi de l action priv e et souligner que ceux ci ont tant chang en quelques ann es que leur tude devient centrale pour donner sens telle ou telle modalit de l action comme la concertation La recherche sur ces transformations est au moins aussi importante pour rendre compte de l action en mati re d environnement que l tude de la participation Au total le sens et la port e de la concertation ne peuvent pas tre pens s en dehors d une analyse approfondie de ces transformations plus larges Les disciplines mobilis es sont d j nombreuses et encore certaines ne le sont pas ou insuffisamment le droit est revenu plusieurs reprises comme un enjeu majeur pour les ann es qui viennent Si l o
77. ont relativement ouvertes aux changes scientifiques internationaux 2 Bernard Reber propose une cartographie des communaut s de recherche sur la question des TIC partir de la r flexion qu il a conduite sur ce sujet dans le cadre de la premi re phase du projet Concertation D cision Environnement Reber 2003 L int r t pour les objets techniques dits d information et de communication L histoire de ces objets techniques La focalisation sur les impacts des TIC L analyse polaris e autour des usages des TIC L analyse centr e sur les interactions avec les objets techniques Les TIC comme coop ration aux recherches en sciences sociales L appr hension de la nouveaut et le devoir d explicitation pour les recherches en sciences humaines et sociales Les TIC comme r v lation de la condition humaine et politique L valuation des objets techniques 3 La troisi me partie de l expos de Bernard Reber aborde une dimension plus r flexive En effet les TIC ne constituent pas seulement un aspect int ressant observer dans les processus de concer tation Elles transforment sous de multiples aspects la pratique elle m me de la recherche Bernard Reber introduit la probl matique partir de l ouvrage qu il a crit avec la sociologue Claire Brossard Distributed collective practices and corporative technologies Brossard et Reber 2010 De nom breuses consid rations invitent la prudence dans l a
78. oppement de l innovation et d institutionnalisation de la participation du public Le Royaume Uni commence a d velopper ce type de pratiques et a acqu rir une position reconnue sur certains aspects de la participation du public L histoire de la participation au Royaume Uni remonte cependant plus loin que les ann es 1990 la fin des ann es 1960 et durant les ann es 1970 la participation a connu un fort d veloppement au niveau local notamment pour les questions de planification urbaine community planning diff rents niveaux Ce d veloppement a t stopp au cours des ann es Thatcher Durant les ann es 1980 et 1990 la tendance dominante dans la recherche sur les processus de d cision dans le domaine de l environnement est une approche technocratique qui insiste sur une communication unilat rale avec le public Elle a t qualifi e de mod le du d ficit par Brian Wynne 1991 deficit model of public understanding of science Selon ce mod le la r sistance du public et l action en ce qui concerne les enjeux li s l environnement et les questions scientifiques et techniques sont dues une incompr hension de la part du public Le soutien et l adh sion du public pourraient donc tre obtenus gr ce une meilleure communication La principale prescription formul e l attention des pouvoirs publics est alors de d velopper une meilleure communication de la part des experts vers le public Depuis le milieu
79. proches de recherche compl mentaires que constituent a l approfondissement de recherches territorialis es et les changes entre elles et b le d veloppement de cadres d analyse d outils et de travaux qui se pr sentent d embl e comme transnationaux Quels concepts et quelles m thodes peut on mobiliser pour renforcer les recherches inter nationales sur la concertation Dans quel sens peut on les d velopper davantage dans les travaux venir Comment favoriser de d veloppement de travaux bi ou multi nationaux 2 Les enjeux de la concertation pour les politiques publiques et plus g n ralement pour l action environnementale Comment s est d velopp e la concertation au plan national en mati re d environnement Quelle place cette concertation a t elle prise au fil du temps dans l action environnementale Comment s est d velopp e au plan national la recherche sur la concertation en mati re d environnement et comment a t elle contribu au d veloppement des pratiques Quelles volutions en cours et quelles perspectives peuvent permettre de cerner de nouveaux enjeux pour la recherche et pour l action publique Quelles sp cificit s et quelles places y a t il pour le champ de l environnement dans le d veloppement des pratiques et des recherches en mati re de concertation 3 Ressources th oriques pour les comparaisons et les recherches transnationales Quels th ories et concepts diverses disciplines
80. proches et des outils standards plus ou moins d tach s des contextes de leur mise en uvre De plus la concertation non seulement se d veloppe de fa on diff rente selon les pays et selon les chelles g ographiques et organisationnelles o elle prend place mais aussi volue tr s rapidement au sein m me de chaque contexte Au cours des dix derni res ann es par exemple la situation a norm ment chang en France dans le domaine de la concertation environnementale cette derni re s tant g n ralis e et progressivement institutionnalis e jusqu devenir un champ de recherche en soi Les enjeux pour la recherche voluent donc eux aussi rapidement L un des objectifs du s minaire tait ainsi de s int res ser la dimension internationale des recherches tout en prenant en compte le caract re tr s volutif et dynamique du champ de la concertation Dans la perspective ainsi d finie le s minaire visait d une part favoriser les changes entre les chercheurs fran ais en particulier ceux qui taient engag s dans le programme Concertation D cision Environnement et les chercheurs conduisant des recherches territorialis es dans d autres pays et d autre part intensi fier la participation et la contribution de ces derniers l change d id es d territorialis es qui puissent accompagner le d veloppement de la participation l chelle internationale La contribution du s minaire a la valorisation des reche
81. public aux travaux des instances internationales Rapport pour le minist re de l cologie et du D veloppement durable Centre International de Droit Compar de l Environnement REBER Bernard 2003 Les Nouvelles Technologies de l Information et de la Communication NTIC dans les processus de concertation et de d cision politique Postures techniques et multiples perspectives ouvertes par les sciences humaines et sociales appliqu es aux TIC Rapport de recherche pour le pro gramme CDE MEDDTL REBER Bernard 2005 Technologies et d bat d mocratique en Europe De la participation l valuation pluraliste Revue Francaise de Science Politique 55 5 6 octobre d cembre 2005 p 811 833 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w REBER Bernard 2006 L influence des facteurs institutionnels sur la d lib ration comme action poli tique Lecture critique de l ouvrage de Steiner et al Revue Francaise de Science Politique vol 56 n 6 p 1040 1045 REBER Bernard 2007 Entre participation et d lib ration Le d bat public et ses analyses sont ils hybrides du point de vue des th ories politiques Klesis Revue philosophique Philosophie et socio logie novembre 2007 p 46 78 REBER Bernard 2010a L expertise thique au risque de la d lib r
82. quelle ils peuvent garder des relations ambigu s instables variables C est ce qu ont refl t de fa on loquente l organisation du s minaire et les multiples contacts avec des cher cheurs et praticiens qui sont la fois dedans et dehors par rapport au champ de la concertation et a t exprim de fa on frappante par une participante pilier depuis des ann es des recherches sur la concertation dans son pays et qui r sume ses tats d me en reprenant le titre d une chanson Should I stay or should I go Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 29 Ly R f renceS Juillet 2012 30 PERSPECTIVES La plus grande partie du s minaire a t consacr e aux changes entre participants Ceux ci ont t d une grande richesse Les d l gations refl taient une grande diversit de perspectives et de pratiques dans chacun des deux principaux pays repr sent s La discussion semble avoir valid l id e que cela permettait effectivement des changes approfondis la fois sur les pratiques et sur les enjeux des recherches sur la concertation Parmi les conclusions pr sent es tout au long du rapport les id es suivantes peuvent tre soulign es du point de vue de l enjeu qui a motiv l organisation du s minaire savoir comment internationaliser davantage la recherche sur la concertation environnementale Il est n cessaire de penser de mani re
83. rches du programme Concertation D cision Environnement rev t donc plusieurs aspects Il s agit d identifier des themes nouveaux et des partenariats possibles pour aider les quipes fran aises lancer de nouvelles recherches plus internationales sur la concertation dans le champ de l environnement de faire le lien entre les dimensions internationales de la recherche sur la concertation en envi ronnement et les enjeux internationaux que rencontrent les politiques publiques dans le d ve loppement de dispositifs multi chelles et dans la mise en uvre des engagements europ ens ou internationaux en mati re de participation du public la d cision environnementale d apporter aux quipes fran aises qui travaillent sur la concertation dans le domaine environ nemental des l ments utiles pour d velopper des recherches l chelle internationale et des pistes pour de nouveaux d veloppements de leurs travaux et de nouveaux partenariats 1 http www unece org env pp welcome html Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 5 Le R f renceS Juillet 2012 PROBL MATIQUES TH MATIQUES SCIENTIFIQUES ET FORMAT DU S MINAIRE L exp rience des changes entre chercheurs de diff rents pays sur la concertation montre que le principal risque est de d boucher sur une discussion triviale qui compare de fa on st r otyp e et non structur e diff rents contextes na
84. rique pragmatiste ou bien le travail repose sur des m thodes pratiques ou de recherche qui sont simplement import es de l tranger mais sans l accompagnement de l arri re plan th orique qui les fondait d autre part les chercheurs passent sur leurs diff rences disciplinaires et th oriques pour pouvoir collaborer tranquillement sur les objets et sur la convocation imm diate de la pratique Pour d autres enfin qui consid rent aussi qu il existe un d ficit th orique celui ci s expliquerait par la pr minence d un groupe limit de positionnements th oriques De ce point de vue nombre de par ticipants convergent vers un constat plut t critique sur l tat actuel du champ de la recherche et de la pratique une domination de la promotion des approches stakeholder based et des mini publics une domination de perspectives th oriques qui tendent surestimer le potentiel d efficacit de chan gement inh rent la d lib ration et donc des outils participatifs qui les d politisent et en masquent les d rives possibles vers l inaction la d charge des responsabilit s politiques et administratives la diminution des co ts Quel que soit le cr dit respectif que l on accorde chacune de ces trois positions elles convergent pour expliquer le constat g n ral un champ o le travail de recherche est domin par des travaux empiriques Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l in
85. risque de manque de civilit s y disent des choses qui seraient inacceptables dans une interaction en face face La conception du travail de mod ration sur le web d une part et au sein du panel citoyen d autre part n est pas la m me le premier est plus ouvert tandis que le second laisse moins de place l expression des points de vue individuels en revanche sur le site web le pr sident a utilis sa position pour cadrer plus fortement la th matique et les enjeux Enfin internet autorise une dur e dans la prise de parole des individus et rend possible au moins th oriquement le d veloppement complet d arguments rigoureux qu autorisent difficilement les formes orales de la concertation ainsi qu une forme de cumulativit des changes En effet internet permet des renvois d autres sites notamment ceux des participants Le forum online produit ainsi de la plus value en termes d informations sites pertinents sur les OGM par exemple Internet peut permettre certains acteurs d appeler des mobilisations avec quelques chances de succ s sous des formes qui annoncent ces exp riences datent d il y a une dizaine d ann es l utilisation des fins de mobilisation des r seaux sociaux tels que nous les connaissons aujourd hui Cette comparaison entre les deux types de forum souligne la n cessit d aborder des aspects thiques de la question Si cet aspect n a pas t abord dans le forum r el ce n e
86. s qu une conception tr s bureaucratique voire technocra tique de la participation dominerait au Royaume Uni a laiss les participants fran ais un peu sceptiques Deux dimensions m ritent d tre explor es pour comprendre les diff rences de trajectoires et de formes prises par la participation Le contexte politique tr s sp cifique dans lequel la participation semble s tre d velopp e ces derni res ann es au Royaume Uni a peu t tudi mais semble pourtant devoir tre pris en compte En effet les travaux d Involve sugg rent que la participation peut constituer un instrument d accompagnement au d sengagement de l tat sur un certain nombre de secteurs une ventualit qu il faut ajouter la liste des d rives qui pourraient faire du d veloppement de la concertation une volution inqui tante plut t que positive La nature des liens entretenus entre participation institu e et recherche institu e dans le contexte fran ais et la trop grande proximit de la recherche par rapport aux pouvoirs publics att nuent la perception de la participation comme technocratique Nombre de chercheurs fran ais li s de multiples fa ons la technostructure tat ma tres d ouvrage techniques institutions de d ve loppement de la concertation seraient mal plac s pour percevoir cette proximit La mise en parall le de l volution des dispositifs d une part et des tendances de la recherche d autre part sugg
87. si ces exp riences se multiplient D lib ration en petits groupes La recherche contribue donc de fa on active et tangible bien que souvent d ni e dessiner les contours et les contenus du paysage participatif fran ais L activit et l initiative des chercheurs constituent bien l un des processus qu il est possible d identifier comme ayant concouru l mergence et au d veloppement de la d mocratie participative parmi lesquels le r le des organisations internationales des mouvements sociaux et des conflits environnementaux des logiques de transfert et de mim tisme institutionnel Blatrix 2008 Les principales caract ristiques du paysage participatif peuvent tre r sum es comme suit la participation du public en France est principalement organis e au niveau local et concerne surtout les questions d environnement et de cadre de vie au sens large les politiques publiques sont initi es en la mati re au niveau local du fait du processus de d cen tralisation il existe une diversit d instruments in galement institutionnalis s et d velopp s le postulat sous jacent l ensemble de ces dispositifs est leur compatibilit avec la d mocratie repr sentative De fait les outils sont souvent octroy s et valeur consultative mais cela ne les emp che pas de produire des effets qui peuvent tendre la mise en cause de la logique repr sentative Du point de vue de la recherche quelques caract r
88. son L exemple de la mise en uvre de la Directive cadre sur l eau een 19 C Les technologies de l information et de la communication moteurs de changement dans la concertation et dans la recherche sur la concertation 22 3 Brainstorming sur des th mes de recherche d velopper 25 A Approche sociologique de la participation 25 B Institutionnalisation de la participation 25 C Action environnementale et mouvements SOCiaux 26 D D mocratie multi chelles et gouvernance environnementale 26 4 D bats th oriques relations entre recherche et pratique et perspectives pour l volution du champ de recherche ssesessesesesseeeeseessscesecseeeeeeeseeeers 27 PERSPECTIVES ara anitae an A edna ea tania erin hailed thine nitty 30 BIBLIOGRAPHIE an te toes tr er en soso te net ne tte ct ie te Ann ann 31 ANNEXES SR ER An den de ee on eons tov tn ee del Me at eine 34 Liste des participants iii 34 Programme du s minaire Research on public participation in environmental making approaches contexts stakes and perspectives across borders workshop e sesessssessesesseseeseseesesees 36 Pr sentation du programme Concertation D cision Environnement 38 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w CONTEXTE ENJEUX ET OB
89. st pas d au hasard mais bien un choix du comit de pilotage Avec le d veloppement pris depuis 10 ans par internet dans la concertation les processus de d cision et les mobilisations ce type de recherche s est multipli Il tend se situer au plan international plus 16 ce sujet consulter les travaux de Laurence Monnoyer Smith http www utc fr costech v2 pages infos chercheur php id 12 17 Pour plus de d tails voir Reber Bernard Ethics in Participatory Technology Assessment Technikfolgenabsch tzung Theorie und Praxis Forschungszentrum Karlrsruhe in der Helmholtz Gemeinschaft to be published 2005 18 Pour plus de d tails sur la philosophie morale et la sociologie morale en France voir Canto Sperber M L inqui tude morale Paris Presses Universitaires de France 2001 Pharo P Morale et sociologie Gallimard Paris 2004 Cet ouvrage permet de rentrer dans la comparaison transnationale avec l exp rience suisse Sur une autre exp rience voir galement Reber B 2010b Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation Renforcer la dimension internationale de la recherche sur la concertation dans le domaine de l environnement w spontan ment que d autres types de travaux la fois parce que les changements impuls s par ces tech nologies se jouent d embl e un niveau international et parce que les communaut s de recherche qui s y int ressent s
90. ticipation du public pour obtenir simplement une forme de consentement de sa part sur des enjeux controvers s ou des technologies mergentes Le diagramme suivant repr sente les diff rentes cat gories d acteurs qui investissent ce th me et les relations qu ils entretiennent au sein de quatre principaux domaines recherche orchestration coordina tion et mise en uvre Studying Coordinating Participation institutions Practitioners Practising Orchestrating Illustration I orchestrating practising studying coordinating Chilvers 2010 Depuis 2005 de nouveaux acteurs apparaissent dans le champ de la participation et en particulier dans celui des institutions de participation du public qui uvrent notamment professionnaliser la participation 3 Le Sciencewise Expert Resource Centre for Public Dialogue in Science and Innovation Sciencewise ERC mis en place par le Gouvernement en mai 2008 vise d velopper la capacit des pouvoirs publics conduire un dialogue de qualit et s assurer que les meilleures m thodes sont utilis es dans le cadre des politiques publiques futures Il fait suite un programme Sciencewise Programme initialement mis en place en 2005 qui s inscrivait lui m me dans un plan d investissement en faveur de la science et de l innovation sur 10 ans 2004 2014 qui a t d velopp la suite du rapport Policy Through Dialogue du Council for Science and Technology s P
91. tionaux Pour viter ce travers plusieurs partis ont t retenus afin de cadrer la discussion limiter le nombre de nationalit s pr sentes la solution choisie a t de centrer le s minaire sur un dialogue franco britannique en limitant le nombre d invitations de chercheurs d autres pays ce choix a permis dans le temps d un s minaire de se faire une meilleure id e des contextes nationaux respectifs de d crire le d veloppement des pratiques de concertation d appr hender la mani re dont se d veloppent et se structurent les recherches sur la concertation dans chacun des deux principaux pays tudi s d appr hender la diversit d approches et de perspectives sur la concertation chez ceux qui travaillent sur le th me dans chacun des pays organiser les discussions les plus ouvertes du s minaire autour d un nombre restreint de probl matiques clairement d finies voir infra limiter le champ th matique des recherches pr sent es celui de l environnement donner une place claire la pr sentation de recherches comparatives par lesquelles les chercheurs ont d j pris en charge de mani re approfondie la mise en regard de situations nationales diff rentes Ce sont ces principes d organisation qui ont structur la pr paration et le d roulement du s minaire Un format donnant la priorit aux changes Le s minaire a rassembl durant deux journ es pleines une vingtaine de chercheurs fran ais une
92. tises en mati re de concertation Les approches qui ont domin la recherche sur la participation peuvent tre sch matis es en trois grandes vagues 1 Le d veloppement rapide dans les ann es 1990 de m thodes participatives et de diffusion de pratiques 2 la fin des ann es 1990 l valuation de la qualit et de l efficacit de la participation du public devient progressivement centrale dans la recherche et la pratique 3 A partir du milieu des ann es 2000 le d veloppement de formes de recherche plus critiques et r flexives sur la participation qui y est appr hend e comme un objet d tudes en soi tenant compte du contexte politique des objectifs des pr suppos s de la construction de relations de pouvoir et des autres dimensions de la participation Ces trois phases ne se succ dent pas de fa on lin aire et restent souvent pr sentes simultan ment 2 Ce paragraphe s appuie sur la pr sentation de Jason Chilvers University of East Anglia Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 9 ka R f rences Juillet 2012 10 Le Royaume Uni serait marqu par un manque d exp rience historique dans la participation du public et une culture politique de l expertise dont la l gitimit s exprimer serait peu mise en cause Au cours des quinze derni res ann es c est donc un tournant majeur qui aurait eu lieu au moins dans les discours en termes de d vel
93. u niveau europ en a t de modifier graduellement des directives existantes plut t que de refaire une directive g n rale traitant sp cifiquement de la question Istasse Colon 2005 11 Ce paragraphe est bas sur la communication d Etienne Ballan et la discussion qui s en est suivie Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 17 Ky R f renceS Juillet 2012 18 Une caract ristique particuli rement int ressante de la Convention d Aarhus est son m canisme de compliance pr vu l article 15 Il a fait l objet de nombreuses analyses et commentaires surtout dans le champ juridique Ce m canisme est assez exceptionnel du point de vue des ONG Keister 2005 puisqu elles peuvent nommer des candidats au comit de conformit aux dispositions de la convention compliance committee comme les Parties et elles peuvent assister en tant qu observateurs aux r unions du comit des ONG ou des individus peuvent participer aux discussions du Comit Et surtout ce m canisme de compliance peut tre d clench par le public au sens de l article 2 4 de la convention C est dire que n importe quel membre du public ou n importe quelle ONG peut demander ce que des d cisions d un Etat qui ne respecteraient pas le droit la participation tabli par la convention soient examin es par un comit ind pendant de huit membres Une seule disposition de la convention
94. ur l expertise en mati re de conf rences de citoyens 7 ADELS Conseils de quartier mode d emploi 2003 Anacej Comment cr er son conseil d enfants et de jeunes Dominique Bourg Daniel Boy Conf rences de citoyens mode d emploi Paris Charles L opold Mayer 2005 Commissariat g n ral au d veloppement durable Direction de la recherche et de l innovation 13 ky R f rences Juillet 2012 14 Le tableau met en vidence le mod le dominant de participation qui caract rise chaque p riode Cependant les nouveaux formats n abolissent pas ceux qui pr existaient Aujourd hui une sorte de patchwork par ticipatif est en ceuvre Principales difficult s r v l es Format dominant de participation p P par les recherches EE a Comit s de bassin Sph res institutionnalis es Manque de transparence de n gociation Lieux de n gociations institutionnalis s absence de m canismes de contr le et non publics entre parties prenantes D bat public CNDP Public compos principalement Sph res publiques Moments publics et ouverts de repr sentants de fait de d lib ration r unions publiques Difficult mobiliser certaines cat gories aucune restriction la participation de population jeunes plus d munis Conf rences de citoyens construisant des repr sentants de la diversit des citoyens ordinaires repr sentants des g n rations futures Petit nombre de participants Impacts limit s m me

RéférenceS - Ministère de l`écologie, du développement durable et

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