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La SNV au Cameroun: 1963-2005

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1. 43 Entretien avec Roland Zi b Assistant technique aupr s du CDD actuellement Conseiller la SNV Maroua Maroua 27 avril 2005 44 Responsible tourism in the Waza Logone Project area a concept for community based responsible tourism July 1996 11 20 s installent entre p cheurs et agriculteurs parce qu ils ont cr des canaux de p che entra nant l arr t du transit du b tail des conflits entre p cheurs autour du contr le des mares soit c est entre leveurs et agriculteurs la cr ation anarchique des champs sans respecter les passages du b tail et les avis des chefs Le Projet Waza Logone n a pas r solu les conflits mais a commenc redynamiser les commissions de gestion des conflits dans la r gion Deux grandes pistes b tail mat rialis es ont t trac es pour r gler les conflits entre les leveurs et les agriculteurs Tout ce travail a t men avec les assistants de la SNV En fait le volet technique du projet tait assur par la SNV L avis d Aboubakar Mahamat est plut t critique A la fin de la troisi me phase du PWL nous qui tions en charge de l ducation environnementale avons t ignor s Le Directeur Daniel Ngantou a cr une structure le CAZO Club des Amis des Zones Humides laquelle devait tre transf r le volet Education Environnementale notre insu CAZO tait en train de r cup rer le volet Education Tineeke a contraint le Directeur signer un docume
2. tre mise contribution dans la foresterie communautaire figure en bonne place la SNV dont l action dans PEst est domin e par implication dans ce secteur conomique en particulier travers le projet SDDL Sustainable Development Support project in the Lomie Dja region Ex cut entre 1997 et 2001 gr ce un financement de DGIS le SDDL visait promouvoir un processus d auto d veloppement respectueux de la conservation des ressources naturelles Ainsi commenga la phase pilote de mise en place des for ts communautaires dans les arrondissements de Lomi et 35 Moussa Charlot Conseiller Technique Senior Genre D veloppement Institutionnel et Gestion des Ressources Naturelles SNV Maroua Responsable des tudes socio conomiques dans le projet GEF Savane entretien du 27 avtil 2005 Maroua 36 Ph Auzel G M Nguenang R F t k et W Delvingt L exploitation foresti re artisanale des for ts communautaires vers des compromis cologiquement plus durables et socialement plus acceptables Document n 25f i du R seau de Foresterie pour le D veloppement Rural juillet 2001 p 5 17 de Messok Cette phase pilote fut probante en aout 2000 cinq for ts communautaires furent attribu es aux populations ouvrant la voie plusieurs demandes Si le SDDL fut arr t tout comme les autres projets l appui de la SNV se poursuit encore dans ce domaine qui occupe une frange importante du temps de l quipe des consei
3. grimper le mur et travailler Gaston Galamo J ai occup cette poque le poste de pr sident des travailleurs de la SNV J ai t impliqu dans les discussions sur le statut du personnel en tenant compte des attentes de l organisation Comme il y a eu des gens qui ont perdu leur poste animateurs par exemple il fallait galement g rer leur insertion sociale Un plan social a t mis en place une n gociation a t entreprise avec le personnel qui avait un profil C est aussi le souci de la SNV Cette expertise que les gens ont eue est tr s utile aujourd hui Il y avait l id e de voit comment ceux qui deviennent conseillers aujourd hui allaient tre adapt s au contexte Il est impossible de multiplier les initiatives du genre PAGTV car il se pose le probl me de financement Au niveau de la Haye les ressources ne sont pas illimit es Si la nouvelle approche fonctionne c est l id al Si la SNV arrive quelque part elle pense repartir C est une fa on de faire et avec a c est la position de retrait que l on a maintenant cela permet aux gens de fonctionner on a vu que les organismes qui ne comptaient que sur la SNV ont disparu Bakia Besong After the project era I came to Bamenda In a very rapid period of time we were closing all the projects everywhere in 2001 We moved to advising You come with the same face but now you tell them that you want them to have theit own funding because of
4. n rale celle de l organisation d accueil qui a vu sa gestion am lior e celle de l assistant technique qui a conscience de s tre rendu utile en se rendant soi m me service Lon comprend alors que le Cameroon Credit Union League CAMCUL figure nouveau parmi les priorit s de la SNV dans sa phase projets partir de 1990 Un autre exemple qui corrobore Pefficience de l aide apport e aux structures non gouvernementales de la zone anglophone est celui du South West Farmers Cooperative SOWEFCU Cr e en 1979 le SOWEFCU regroupait douze coop ratives de vente du cacao et du caf dans la Province du Sud Ouest Il remplissait les missions d audit de supervision de promotion et de d veloppement des coop ratives Mais l organisation avait de nombreuses limites sa grande d pendance financi re vis a vis de l Office National de Commercialisation de Base malgr son ind pendance dans P laboration de sa strat gie la trop grande centralisation de sa gestion la fraude l impunit le tribalisme et l instabilit du personnel dirigeant L assistance de la SNV consista uniformiser la comptabilit des coop ratives contr ler et conseiller la direction des coop ratives mieux organiser la gestion et le suivi de la comptabilit Appr ciant le concours des volontaires n erlandais mais aussi allemands mis leur disposition le Directeur g n ral de SOWEFCU exprime sa gratitude In rendering these
5. rant m entretenir de ses activit s ailleurs me suit sur sa bicyclette d un mod le historique pour une discussion dans les bureaux de la SNV Maroua Je ne puis m emp cher de repenser toutes ces lectures de brochures de rapports d valuation et autres slogans triomphalistes dans lesquels la pertinence des actions men es en faveur des groupes cibles paysans et femmes en particulier d terminait Pengagement de la SNV affecter un assistant technique ou la continuation d une action en cours Dans un document de synth se de l volution de la politique de la SNV on retrouve surplombant une photographie de femmes pygm es de PEst Cameroun rentrant des champs la mention suivante Travailler au m tre carr parce que ce m tre carr est vraiment le domaine des femmes Ou encore Le progr s r el n est pas tellement visible dans les statistiques ou documents strat giques mais bien dans les yeux des gens pour accompagner le sourire s duisant d un cycliste nu pieds en v tements usag s et muni de ses instruments de labour Dans son rapport annuel de 1990 la SNV Cameroun note que son action au Cameroun vise toujours 4 am liorer les conditions de vie des groupes d favoris s dans les domaines de l agriculture la sant les coop ratives les affaires sociales et la condition f minine le d veloppement communautaire et la formation Quinze ans apr s l on a bien l impression que les temps ont chang
6. Gaston Galamo Conseiller SNV Maroua 26 avril 2005 15 communautaire ou la gestion de leurs revenus A cela deux raisons La premi re est que les autorit s traditionnelles et toute la population furent d embl e impliqu es dans le choix des villages et la planification des activit s ce d autant plus que chaque ressortissant d unit terroir est conseiller du PAGTV Le directeur du projet Albert Litassou et les assistants techniques Gaston Galamo Stephany Kersten et Hujskes Conny r ussirent a impliquer les populations dans une approche participative qui rappelle par moments l approche volontariat car l apprentissage du comment faire a amen un contact direct avec les hommes et les femmes d une part et les deux ensembles Au d part engouement des assistantes techniques renforcer la position des femmes les pousser s affranchir de la d pendance envers les hommes ne fut pas bien per ue dans cette r gion principalement musulmane Les r criminations ne manqu rent pas de la part des hommes qui y percevaient comme une volont de pousser les femmes une sourde r volte C est ici que le dialogue et l implication de tous dans la planification des activit s joua un r le p dagogique et temporisateur Cette approche p dagogique est la deuxi me raison de appropriation du PAGTV La publication du bulletin d information Lesdi Amin ne permit pas seulement d informer sur les activit s du PAGTV mais auss
7. abord que c tait dans P re du temps car les jeunes voulaient d couvrir ce qui se passait dans les nouveaux Etats corroborant au demeurant le souci de trouver une alternative au service militaire Toutefois si la France la Grande Bretagne Allemagne ou les Etats Unis taient des partenaires dont on connaissait les prises de position et les actions vis vis du Cameroun tel n tait pas partout le cas avec les Pays Bas Etat peu connu de l ar ne politique internationale Il y eut vraisemblablement des relents de suspicion dans la mesure o en marge des contacts officiels entre La Haye et Yaound sur les mobiles de l arriv e de ces jeunes volontaires on voulut n anmoins s assurer que tout cela n avait rien voir avec la marche de l Etat nouvellement ind pendant du Cameroun D anciens diplomates et hauts fonctionnaires camerounais des ann es 1960 indiquent qu au minist re des Affaires trang res tout comme dans les services de s curit et de l administration territoriale Pon ne manqua pas de fouiller dans l attitude des Pays Bas vis vis de la r bellion de l Union des Populations du Cameroun UPC ou de la question anglophone Quoique cela ne par t se 4 Nos informateurs ayant requis l anonymat pout la partie politique de leurs t moignages on ne citera pas leur nom gt Entre 1955 et 1971 PUPC entretint la r bellion dans l actuelle Province de l Ouest L UPC proche du bloc communiste accusait la France
8. aux structures Une action domin e par la gestion et la conservation des ressources naturelles C est le domaine d excellence la marque d pos e de la SNV au Cameroun Dans ce domaine la SNV Cameroun conna t surtout des r ussites Le minist re en charge des for ts est pour la SNV des ann es 1990 et 2000 ce que le minist re de l agriculture tait pour les volontaires et coop rants de la p riode 1963 1989 savoir son principal interlocuteur Une action souvent contrari e par la situation int rieure du Cameroun la crise conomique qui r duisit la capacit de participation financi re de PEtat aux activit s co g r es avec la SNV le sous emploi des techniciens locaux parfois de mauvaise humeur faute de moyens de travail les d tournements des deniers publics dont se y plaignent les N erlandais suscitant des discussions au sujet de opportunit de poursuivre la pr sence dans un pays aussi nanti Une action marqu e par des efforts de camerounisation du personnel et des t ches Ainsi pass e l poque du volontariat de nombreux Camerounais sont employ s comme assistants techniques experts dans les tudes socio conomiques ou les valuations ils sont assez pr sents parmi les conseillers d ailleurs majoritaires dans un cas comme celui de l quipe Nord Extr me Nord bas e Maroua Une action marqu e par ouverture vers le voisinage imm diat du Cameroun Ce qui toutefois fait
9. danses locales faisaient la joie des villageois Les petits noms taient attribu s en fonction des caract ristiques physiques de l attitude ou des bourdes Un tourdissement des suites de consommation du vin de palme meublait les divers des villageois sur la faiblesse du sang des Blancs ou la fragilit de leur cerveau Les jeux de soci t taient l occasion de se mesurer Bref entre transfert des techniques et convivialit des complicit s sont n es entre jeunes Toutefois c est avec les assistants techniques plus matures que les relations humaines sont devenues plus intensives avec P tablissement de relations sentimentales mariages naissances adoption d enfants adult res etc On en mesure l impact au fait que les correspondances sont r guli res tout comme les visites de la part d anciens coop rants qui ont construit des maisons a l usage de leurs amis gardant pour eux m mes une chambre ou un studio de passage L intensit des relations humaines est la mesure de l implication dans les actions de d veloppement Un exemple I have a lot of friends in Cameroon and in 1975 I adopted a 11 years old boy Martin who died unfortunately because of an accident in Bamenda His wife and three children are now taken care of by me This is very enjoyable A lot of satisfaction Through my present employer FMO in The Netherlands I was able to contribute much more to the development of Cameroon by finan
10. de vouloir instaurer un r gime fantoche au Cameroun afin de perp tuer sa domination sur ce territoire qu elle administrait comme une colonie alors que le Cameroun tait un pays sous tutelle de PONU Cette ancienne colonie allemande avait t plac e sous mandat de la SDN puis sous tutelle de PONU administr e par la France et la Grande Bretagne qui avaient divis le territoire en deux parties Contrairement aux colonies le d bat sur la d colonisation du Cameroun fut cause de son statut international port PONU Tandis que les progressistes proches de Moscou soutenaient les th ses de l UPC les Etats lib raux soutinrent le plan d ind pendance d fendu par la France En fin de compte ce sont les hommes politiques choisis par la France qui ont pris la direction du Cameroun ind pendant 6 Les anglophones qui occupent les provinces du Nord Ouest et du Sud Ouest sont minoritaires par rapport aux francophones Issus de la tutelle britannique sur une partie de l ancien Kamerun allemand repris par PONU au lendemain de la Premi re Guerre Mondiale les anglophones ont depuis Pind pendance m diatis leur marginalit mena ant d ailleurs de faire s cession du Cameroun limiter qu aux discussions internes il reste que l arriv e des volontaires ne laissa pas les politiques indiff rents A en croire des contemporains de cette poque Pannonce de l arriv e des volontaires suscita parmi les populations et les activistes de l
11. en tait le ma tre d ouvrage Outre PUICN assistance technique provenait du CML Center for Environmental Science de l Universit de Leyde et de la SNV Cette derni re s occupait essentiellement du volet socio conomique La SNV avait affect des assistants techniques aupr s du PWL a savoir Maureen Roel Roger Kouokam et Jaap Kok qui exer aient surtout dans les domaines socio conomiques et de l co d veloppement Avec l appui des animateurs la SNV amena les populations prendre part la gestion de leur terroir T k l Mal ia Maskalaye Sifna Alaven Wo la Ngara ou Dawaya pour ne citer que ces villages leveurs agriculteurs et p cheurs ont t amen s apprendre la gestion participative et mutuellement b n fique des ressources naturelles ainsi fut il possible de cr er des cadres de r glement des diff rends agro pastoraux d am nagement des canaux de p che etc La mat rialisation des pistes b tail permet de trouver une solution durable la r currence des conflits entre agriculteurs et leveurs dans les ya r s zone de p turage par excellence o le b tail de tout le bassin tchadien se retrouve en transhumance saisonni re Les pistes b tail r glent galement les conflits entre leveurs et p cheurs dans la mesure o elles vitent les canaux de p che L un des symboles durables du passage du PWL est manifestement les forages gestion communautaire diss min s dans la zone d int
12. est issue de notre statut d anciens animateurs ils nous cantonnent dans l ducation environnementale et les pesticides mais on ne consid rait pas notre volont d pandre nos activit s dans le domaine de la gestion des ressources Certains conseillers ont intoxiqu les responsables pour nous saboter Aujourd hui les gens sont revenus de meilleurs sentiments Que le conseiller traitant d une structure soit le seul interlocuteur et laisser de c t les conseillers intoxicateurs Les conseillers qui travaillent avec nous arrivent nous satisfaire Le changement de couleur des intervenants est un avantage relatif Nos parents sont plus r ceptifs Les conseillers qui sont avec nous sont des magiciens La SNV recrute bien Les gens trouvent que la SNV a mis notre disposition les meilleurs conseillers Ailleurs les gens mettent des r serves mais c est parce qu on pense que le conseiller doit tout faire leur place On a toujours eu les conseillers cal s de la SNV 5 Tout compte fait il est manifeste que du scepticisme des d buts en 2003 P tat de la client le aujourd hui le produit conseil est une denr e fortement sollicit e et les conseillers ne ch ment pas On assiste plut t un d s quilibre croissant entre l offre de temps de la quarantaine de conseillers et ampleur de la demande de facilitation Ceci dans un contexte o la SNV s ouvre de plus en plus vers la RDC et s ouvre au renforcement des organisations r
13. l appui financier de la SNV ou de son personnel pour la r daction d un m moire ou le paiement de la scolarit sont galement cit s Cependant les contacts avec les coop rants qui quittent le pays se sont effiloch s tandis que ceux qui vont dans d autres r gions du pays sont maintenus par le biais des correspondances ou des visites amicales L appui technique aux projets et organisations dans la Province de l Extr me Nord L action de la SNV dans cette r gion consista essentiellement apporter l expertise de son personnel des structures existantes comme ce fut le cas du Comit Dioc sain de D veloppement CDD et le Centre d Etudes du D veloppement et de l Environnement au Cameroun CEDO la SNV s impliqua aussi dans la r alisation du Projet Waza Logone Entre 1997 et 2001 la SNV acc da la requ te du CDD de mettre un m decin v t rinaire la disposition de la structure C est ainsi que Roland Zi b alors consultant ind pendant fut affect aupr s du CDD pour former les membres l levage du petit b tail Ce secteur int ressait peu les services de Etat qui concentraient leurs efforts sur le gros b tail L assistant technique et la direction du CDD sont satisfaits du travail accompli tout en relevant les limites Paul van Dewna Avec Roland il y a eu des choses tr s positives car il a beaucoup apport dans le cadre de la formation avec la mise en place du Centre de formation des jeu
14. la SNV Manifestement l histoire de quatre d cennies d action de la SNV au Cameroun ne peut tre que l histoire des actions en faveur de la r duction de la pr carit des actions qui b n ficient directement aux n cessiteux en particulier ceux du monde rural Cette orientation tire ses fondements dans la logique qui d s le d part a sous tendu l aide n erlandaise en faveur des pays 1 Jeune Afrique L Intelligent n 2345 du 18 au 24 d cembre 2005 Rubrique Confidentiel p 9 2 Dolly Verhoeven L assistance reste n cessaire seulement d une autre mani re SNV de volontaires aux conseillers SNV Bureau Information La Haye 2002 traduction de Johan Wachters et Alidji Tour pp 7 37 3 SNV Cameroun rapport annuel 1990 Yaound 21 d cembre 1990 africains savoir des actions cibl es sur le terrain b n ficiant directement aux populations N tant pas une ancienne m tropole coloniale africaine les Pays Bas n avaient pas la m me orientation de l aide que la France et la Grande Bretagne tenus par les accords de coop ration multisectoriels sign s l aube des ind pendances L histoire de la SNV n est faisable qu partir de La Haye car l se trouvent les archives n cessaires une telle entreprise par l se trouvent les anciens volontaires et assistants techniques dont les t moignages permettent de rendre compte de leurs actions et de leurs souvenirs respectifs L histoire de l aide a
15. les projets Les cadre camerounais il y en a beaucoup mais ils ch ment Si on donne le moyen de travailler ces cadres on fait une contribution pour les aider travailler SNV est tr s passif peut tre il faut sortir de ce travail seulement dans le gouvernement et son programme c est dire signaler une lacune un besoin essayer d enlever les obstacles Les possibilit s en dehors du gouvernement sont l on n est pas limit s au gouvernement Le SIDA va plus vite toucher les cadres dont nous parlons Ceci peut changer la situation vis vis du d veloppement et le r le de la SNV l dedans 4 Idem 25 Kees V D Zanden Jan Kampman and Leo Meinders SOWEFCU evaluation report Kumba April 1987 26 Lettre du Directeur g n ral de SOWEFCU au D l gu g n ral de la SNV Yaound annex e au rapport d valuation de SOWEFCU 13 Les groupes cibles ne sont pas seulement les pauvres mais en plus les cadres Les besoins ont chang La SNV tait l pour fournir des cadres Les cadres sont l maintenant Les demandes ont chang Peut tre que dans ce cas la SNV n a pas de r le Allons dans les autres pays les plus pauvres changeons les crit res de choix des pays Mais dans un pays comme le Tchad qui ne peut pas tre autosuffisant qu est ce qu on peut faire l bas 27 Inspir es par la hi rarchie de la SNV ou l initiative des volontaires pareilles discussions sonnaient le glas
16. ont particuli rement servi au CIAD pour tablir des contacts avec d autres ONG et des bailleurs de fonds qui seront contact s apr s le passage de la SNV l appui conseil R sumant tout ceci Mme Agjhawo Louisette estime que la SNV nous a amen s l o nous nous trouvons aujourd hui Sur le plan des relations sociales volontaires et assistants techniques se sont familiaris s avec les populations Du fait de Penclavement et de la raret des v hicules de transport les villageois ont adopt le rythme des visites de la SNV pour indexer leurs propres programmes de d placement Ainsi les gens savent que la voiture qui vient d poser les animateurs lundi revient les chercher vendredi Entre temps des sollicitations sont faites pour transporter un enfant qui doit repartir l cole la fin des vacances un malade qui doit se rendre l h pital etc L on se souvient que le 28 d cembre 1998 Van Paulus a transport des cadavres des victimes d un accident de la circulation qui s est produit non loin de Lomi Le personnel de la SNV se faisait le devoir d assister tout membre endeuill des associations ou communaut s partenaires D aucuns l instar de Felix Pireton ont laiss un enfant fruit de la liaison avec une fille locale L on cite Van Paulus comme un homme au grand c ur plein de bont du fait notamment qu il a offert deux maisons son amie a Lomi Des cas d tudiants b n ficiant de
17. pas le m me programme que moi les paysans peu motiv s pour ce qu on leur proposait la hi rarchie du ZAPI qui s occupait surtout du caf et du cacao le reste tant marginal Pai constat que le programme ne collait pas avec leur structure socio conomique J tais sens leur apprendre la riziculture irrigu e mais la riziculture irrigu e est p nible c est quand on n a pas le choix Eux ils ont l eau et les terres donc le choix Dans le temps je ne me suis pas trop investi pour des raisons de diff rence de programmes entre moi et mes partenaires camerounais Peut tre que j tais trop jeune trop na f C est vrai j tais plus technicien que sociologue et gestionnaire Je n tais pas un de ceux qui taient venus am liorer le sort des pauvres Je n tais pas un id aliste En rentrant aux Pays Bas j ai postul pour un deuxi me poste la SEMRY Mais apparemment j avais t un peu trop critique envers la SNV Le fait qu on m ait donn un programme inadapt aux r alit s du terrain a t un probl me Le fait que je n atteigne pas des objectifs fix s dans le programme et galement qu on me dise que c est ma faute J ai essay de me d fendre mais cela a t pris pour de la paresse Probablement la SNV donnait trop de responsabilit s des jeunes sans exp rience qui viennent sur le terrain Ceci pose effectivement la question du choix des volontaires comme si La Haye acc dait a la requ te de toute p
18. res SNV had the means in terms of finances and personnel it was motivating The state officials were their counterparts so they took over but the state did not have the means When the SNV was there they could work with the bonus but then it stopped With SNV gone the project died out entirely They brought development to the Baka until a certain level after they had left it dropped again confie Fidel Oket superviseur du Projet Baka pour le compte du minist re des Affaires sociales Abondant dans ce sens Joseph Kamga rel ve impact des changements fr quents sur lefficacit des projets attribuant les r orientations plus aux responsables qu a la SNV elle m me Ainsi affirme t il Everything changed all the time When a new director arrived it would be a complete change He would have his own interests his own ideas and all the running projects would be stopped and changed into new things I felt this was strange There were many things started but nothing really expanded because it was changed And it was not changed because it did not go well but because there was somebody with another 15 Rapport du Projet Int gration socio conomique des Baka dans la Province de l Est Cameroun avril 1988 p 2 16 Ibid p 12 17 Ibid p 15 18 Ibid p 21 1 Entretien avec Mr Fidel Oket par Inge Brinkman Bertoua 16 avril 2005 10 idea This was a pity I am not saying that one must always run into circles
19. res de l Agriculture de l levage et des Affaires sociales La requ te tait transmise au minist re de la Fonction publique qui au nom du gouvernement camerounais sollicitait l envoi de volontaires n erlandais A titre d illustration citons cette correspondance du ministre de la Fonction publique relative la mise la disposition du minist re de l Agriculture pour le compte des coll ges r gionaux d agriculture CRA de Maroua Ebolowa et Bambili de trois volontaires La fiche technique accompagnant la demande d finit les t ches ex cuter mise en place des quipements et organisation des ateliers compl ter la formation technique des responsables des ateliers laborer un programme 10 Martin Hoth Guechot Pr sentation r union nationale des assistants techniques SNV travaillant dans le programme Jeunes Agriculteurs Ngaound r 1988 d activit s ducatives des ateliers mettre en place un service de maintenance des tablissements de formation former un homologue Le profil des personnels requis est ainsi sp cifi techniciens ou techniciens sup rieurs ou ing nieurs des travaux sp cialis s dans le travail du bois du fer avec au moins trois ans d exp rience professionnelle De lassistance aux projets de jeunes agriculteurs Ngaound r en passant par Penvoi d infirmi res Touboro ou d horticulteurs dans l Est Cameroun la proc dure fut la m me et POVN Organisation des Volontaires N erla
20. 2005 51 Entretien avec Edouard Kaldapa et Paul van Dewna responsables du CDD Maroua 28 avril 2005 24 la conseill re qui travaillait avec nous la SNV peut elle garnir une biblioth que Elle a r pondu que les livres c est l argent et la SNV ne donne pas l argent Quand ils ont d cid leurs choses nous n tions pas l C est la politique aujourd hui avec les grandes organisations VSO fait la m me chose Ils veulent appuyer les structures On ne les laisse pas on leur demande en plus de l appui technique de faire de la m diation financi re gt 2 Aboubakar Mahamat en en toute franchise La nouvelle formule est plus utile A travers l ACEN elle est plus utile car je suis une ressource car m me si la SNV se retirait aujourd hui je suis capable de continuer le travail que la SNV m a appris A l poque la SNV faisait bien les choses construction des puits etc aujourd hui la SNV fait de bonnes choses en responsabilisant les locaux La SNV doit pr ter attention certaines choses Il y a trop d associations et d ONG Je disais quelqu un que Dieu nous pr te vie et que dans quelques ann es on se retrouve pour parler de la SNV Que la SNV ne s ing re pas dans la gestion financi re des organisations mais de veiller ce que les organisations pour lesquelles elle fait le bbying ex cutent les lignes pr vues les projets pr vus Il y a aussi une chose que je n ai pas appr ci e au d but on tait une structure qui
21. African Studies Centre Leiden The Netherlands La SNV au Cameroun 1963 2005 Saibou Issa ASC Working Paper 94 2011 African Studies Centre P O Box 9555 2300 RB Leiden The Netherlands Telephone 31 71 5273372 Fax 31 71 5273344 E mail asc ascleiden nl Website www ascleiden nl Saibou Issa Editing Inge Brinkman Language editing Mich le Boin Introduction In 2005 SNV Netherlands Development Organisation celebrated its 40th birthday This was felt to be an appropriate occasion to conduct in depth research into the socio cultural history of the organization The African Studies Centre in Leiden The Netherlands was commissioned to carry out the study while having a free hand in formulating the questions and carrying out the research The results of this research were published under the title Bricks mortar and capacity building A socio cultural history of SNV Netherlands Development Organisation Brill 2010 The sources for the study were formed by archival documents and interviews conducted in various countries Obviously it was impossible to carry out interviews in all countries where SNV had had activities during its history Therefore seven countries were chosen on the basis of a range of criteria Not only had SNV to be present for considerable time in the country for logistical reasons a current presence in the country Given the preponderance of African based activities and the expertise within the African S
22. EF Minist re de l Environnement et des For ts OCBB Observatoire des Cultures Baka et Bantou pour l Education Environnementale et le D veloppement Durable OVN Organisation des Volontaires N erlandais SDDL Sustainable Development Support Project in the Lomie Dja region SOWEFCU South West Farmer s Cooperative SNV ant rieurement Stichting Nederlandse Vrijwilligers Organisation N erlandaise de D veloppement UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature UPC Union des Populations du Cameroun 56 Jacques Dooh Bell Coop ration dans la recherche du renforcement des capacit s de ses membres le Gicam et la SNV en partenariat Le Messager n 1983 du 11 octobre 2005 p 11 28
23. a SNV doit tablir des contacts directs et non tre une structure partenaire du PWL On ne voyait que l UICN pas les conseillers de la SNV C est une fois qu ils se sont retir s que l on a senti ce que la SNV faisait Les assistants techniques de la SNV se comportaient comme s ils travaillaient pour l UICN Au niveau de la gestion ils se sont dilu s dans l UICN Roger Kouakam responsable du projet SNV au sein du PWL tait enserr entre plusieurs chefs hi rarchiques qui ne parlaient pas le m me langage Tout donne l impression qu il a pr f r se taire 6 N ayant pas recueilli les avis des acteurs de tous les projets ex cut s par la SNV pour le compte de DGIS ou d autres bailleurs de fonds comme l Union Europ enne on se gardera de verser dans la pol mique Toujours est il que exemple du Projet Waza Logone traduit bien les points de vue des acteurs impliqu s dans les projets SNV en fonction de leurs attentes personnelles en fonction de leur propre logique de ce que doit tre l action de la SNV L impression que d gagent les critiques formul es envers l action de la SNV dans la phase Projets est double Cest d abord une illusion de jackpot d veloppementaliste o les b n ficiaires semblent s tre endormis pendant quelques ann es dans l illusion d tre entr s dans un processus irr versible de d veloppement spontan de d veloppement cl s en mains Les assistants techniques taient les magiciens du d v
24. a cause anglophone des espoirs divers Il y en eut qui virent dans cette arriv e Pamorce d un nouveau type de coop ration entre PEtat du Cameroun occidental et les pays anglophones compensant ce qu on consid rait alors comme la sollicitude disproportionn e de la France envers les francophones D autres y per urent un moyen de surveillance de l attitude du r gime du Pr sident Ahmadou Ahidjo vis vis des anglophones qui quoi qu on en dise construisaient opportun ment une image de minorit marginale dans la crainte de la dilution dans le Cameroun majoritairement francophone En tout cas peu de personnes si ce n est les plus avis es s attendaient ce que des Blancs traditionnellement dominateurs vinssent pour des t ches subalternes dans les zones rurales Revenant sur terre les gens sembl rent d abord d us puis prenant la juste mesure de Porientation de action des volontaires d couvrirent la nature de l aide n erlandaise qui n tait pas une aide conservatrice ou promotrice d influence politique mais une aide qui occupait les espaces abandonn s par les grands pays occidentaux Entre 1963 et 1990 l ge et le profil des volontaires volua passant de novices aventuriers des professionnels ayant une exp rience Bien entendu la qualit de lassistance apport e aux communaut s et l appr ciation de l action des volontaires par leur hi rarchie ont t influenc es n gativement par l
25. but this was too much of changing for the sake of changing Also the Baka project was stopped too early in my view Quoi qu il en f t il ressort des donn es recueillies que limplication de la SNV dans des actions initi es par le gouvernement permit de former du personnel de rationaliser le fonctionnement de structures techniques de d senclaver des zones productrices de denr es agricoles d am liorer le rendement agricole l habitat les techniques d levage ou l encadrement sanitaire des populations mais son action produisit un effet 4 moyen terme L approche par objectifs rigides le peu d exp rience des premiers volontaires et les changements fr quents de personnels la bureaucratie de l administration camerounaise puis la crise conomique partir du milieu des ann es 1980 amenuis rent le rendement Bien entendu il y a une diff rence perceptible entre les structures et les communaut s ayant b n fici de l assistance de la SNV d une part et celles qui n en ont pas b n fici En outre de nombreuses comparaisons faites entre Pintervention de la SNV et celle d autres organismes d assistance au d veloppement montrent bien que l aide n erlandaise est loin d tre la moins appr ci e Dans bien des cas hormis l action des structures gouvernementales l assistance des volontaires et des coop rants n erlandais fut la seule aide ext rieure jamais re ue par des communaut s villageoises ou d
26. cartes nationales d identit etc Du rapport ressort que contrairement aux autorit s les assistants techniques par contre attendent les demandes des Baka et les prennent au s rieux apr s quoi on essaie de r soudre les probl mes ensemble Ce qui est certain c est que si l apport la sensibilisation sur la condition des Baka est ind niable il reste que le sentiment g n ral dans la zone d op ration du projet est que la SNV a abandonn son appui aux Baka trop t t une d cennie est manifestement insuffisante pour venir a bout de la marginalisation d un groupe aussi fragile que les Pygm es A discuter avec les acteurs et la lecture des multiples rapports relatifs aux Baka on ne peut s emp cher de s interroger sur la finalit du mot d veloppement appliqu aux Pygm es de l Est Cameroun Dans laction de la politique Pygm e de la SNV promotion et protection s imbriquent la mani re de la gestion des ressources naturelles car on a impression que le souci de conserver les Baka comme un peuple mus e inalt r Pemporte sur leur acc s la modernit comme s ils devaient rester un l ment de l cosyst me En tout cas si Pon pouvait attendre des autres b n ficiaires de laide qu ils s approprient progressivement les programmes pour assumer leur destin tel ne pouvait tre le cas des Baka sans instruction sans acc s PEtat sans possibilit s de mobilisation de ressources financi
27. cing a lot of companies and financial institutions En effet Pencontre des projets gouvernementaux l assistance aux coop ratives et autres caisses populaires alors florissantes dans les provinces anglophones du Nord Ouest et du Sud Ouest d gage quant elle un bilan plut t positif L on avait affaire des groupes organis s des associations de producteurs des initiatives de d veloppement communautaires Ben Zwinkels t moigne I arrived in Cameroon on the 11 of September 1975 and my age was 26 years I was trained for 7 years as horticulturist but after I changed in auditing business administration and banking When I finished my 23 Interview lectronique de Ben Zwinkels Volontaire 1975 1978 14 octobre 2005 12 studies in business administration I decided to leave Holland for further experience in life and profession Through the Dutch Ministry of Foreign Affairs I was directed to SNV and I was told that there was a job in Cameroon After 24 hours I decided to go to Cameroon with my wife I worked for the Cameroon Credit Union League as a Field Inspector in Kumba Meme Division The objectives were to control around 25 Credit Union and execute regularly audits and supervision visits Of course as an auditor I had a lot of problems in order to get the books right of the credit unions and stop misusing of membet s money Living in Cameroon was extremely interesting and up till now I love the country 24 Satisfaction g
28. craindre la dispersion la surcharge des conseillers et le saupoudrage national de l appui de la SNV dans un contexte o son appui conseil gratuit est sollicit par des potentiels clients mais d cri par les cabinets conseil payants 55 SNV Cameroun Analyse r gionale Nord Extr me Nord 8 94 p 15 27 Une action fortement promotrice des relations humaines au regard des liens sentimentaux des uvres sociales des relations amicales ou d affaires des visites occasionnelles 56 Mais selon un journaliste camerounais la SNV reste peu connu du grand public ABREVIATIONS ACEEN Association Camerounaise pour l Education Environnementale AIDR Association d Appui aux Initiatives de D veloppement Rural ALVF Association de Lutte contre les Violences faites aux Femmes CBLT Commission du Bassin du Lac Tchad CACOPRAF Cadre de Concertation pour la Promotion des Actions F minines CAMCUL Cameroon Credit Union League CD Comit Dioc sain de D veloppement CEDC Centre d Etudes de l Environnement et du D veloppement CEMAC Communaut Economique et Mon taire d Afrique Centrale CIAD Centre International d Appui au D veloppement Durable COOP MUT Coop ratives Mutuelles des Travailleurs DGIS Directoraat Generaal Internationale Samenwerking Directorat G n ral de la Coop ration Internationale GIC Groupement d Initiative Commune IRA Institut de Recherche Agronomique MIN
29. d veloppement communautaire associatif participatif La gouvernance locale quant elle a encore du chemin tant cause de la fracture entre l ex cutif municipal et les populations que du fait de conseils municipaux compos s d illettr s et de courtisans dans nombre de communes rurales Et quand on sait que l initiative de Pappui conseil mane du potentiel client il est fort craindre que le conseil profite de moins en moins aux plus faibles aux plus d favoris s aux plus n cessiteux Conclusions La SNV au Cameroun c est plus de quarante ans d une action encyclop dique Une action ancienne de par son caract re pionnier car c est au Cameroun que le volontariat n erlandais commen a en 1963 Loin de s essouffler cette assistance est rest e continue mutant au gr de l volution de la politique d aide au d veloppement des Pays Bas 26 Une action a couverture nationale cependant in galement r partie La SNV est en effet pr sente sur la plus grande partie de l espace national exception notable de la Province de PAdamaoua qui hormis l appui au programme Jeunes Agriculteurs dans les ann es 1980 semble faire les frais de sa richesse Le d s quilibre reste important entre la partie m ridionale et la partie septentrionale du pays Au sein m me de cette r gion Pins curit due au ph nom ne des coupeurs de route a limit l action de la SNV vers le d partement du Logone et Chari Ains
30. de vie Mais sans instruction ni formation adapt e aux besoins de la vie moderne ils subissent lexploitation dans les champs ou dans les travaux domestiques auxquels ils sont confin s Pour favoriser leur totale insertion dans la nouvelle soci t le gouvernement mit en place le Projet d Int gration Socio conomique des Baka 11 Minist re de la Fonction publique Lettre n V17 45 MFP DP SDPN SPCT B2 du 21 avril 1985 du Ministre de la Fonction publique au D l gu de Organisation des Volontaires N erlandais au Cameroun 12 Coop ration SNV Minist re de l Enseignement Sup rieur et de la Recherche Scientifique Rapport d valuation de PIRA Bertoua novembre 1987 13 Lettre du D l gu de POVN au Cameroun Monsieur le Directeur de Enseignement Agricole au Minist re de PAgriculture 1 juillet 1985 14 De l ensemble des rapports d valuation des structures d accueil des volontaires ainsi que les proc s verbaux des r unions r gionales et nationales des volontaires ressort ce souci d am lioration des programmes labor s par les structures techniques de l Etat PISEB au d but des ann es 1970 Mais le PISEB n existe que sur les papiers Le v ritable appui aux Baka venait de la mission catholique de Bertoua dans le cadre du Projet Pygm e Est Cameroun PPEC con u et financ par les missionnaires et op rant dans les domaines de la sant de la pr scolarisation de P vang lisation et de l agr
31. du volontariat car Punanimit se faisait autour de la n cessit de changer pour tre efficace de changer pour sortir de la routine symbolique de laide n erlandaise que d criaient en sourdine les cadres camerounais Ces cadres pouvaient d sormais effectivement faire tout ce que les coop rants n erlandais faisaient En un quart de si cle les grandes coles et les coles techniques nationales et trang res avaient form un personnel qualifi apte procurer expertise n cessaire Envoyer des homologues n erlandais pour effectuer des t ches faisables localement suscitait la g ne des experts locaux qui y voyaient un manque de confiance de la part de leur gouvernement et une forme de condescendance de la part de la SNV R sumant la p riode 1965 1990 la SNV Cameroun parut particuli rement insatisfaite de sa contribution au soutien des plus d favoris s Ainsi peut on lire Apr s 25 ans d activit s au Cameroun et au travers de nombreuses valuations ressorties de projets et d affectations de la SNV le bilan s est av r tr s m diocre Ce constat a incit la SNV a r examiner sa strat gie au Cameroun afin d am liorer la coh rence et Pimpact de son assistance au pays Les assistants de la SNV travaillent assid ment depuis 25 ans dans le domaine agricole et des soins de sant primaires pour les coop ratives pour les caisses populaires et le d veloppement communautaire afin de favoriser P mancipation et l affirmat
32. e r gionale de vulgarisation pour la d multiplication des r sultats positifs des projets Pour atteindre ses objectifs la SNV a opt pour des appuis deux niveaux un premier niveau consistant en l appui direct aux groupes cibles par le biais des projets un second niveau concernant l appui institutionnel aux organismes locaux tels que le CEDC Centre d Etudes de PEnvironnement et du D veloppement au Cameroun le CDD Comit Dioc sain de D veloppement le CACOPRAF Cadre de Concertation pour la Promotion des Actions F minines et l ALVF Association de Lutte contre la Violence faite aux Femmes C est en rapport avec le premier axe de cette nouvelle politique de la SNV que le PAGTV fut mis en place la premi re phase couvrant la p riode allant de juillet 1996 juin 1999 et la seconde phase de mai 2000 a juin 2003 On a contribu d une fa on ou d une autre la structuration du milieu Des GIC qui sont cr es le travail en communaut qu on peut relever et travers le projet beaucoup d informations r alis es radiers puits biefs et galement le d veloppement des activit s g n ratrices de revenus dans le milieu Ces ouvrages ont permis aux autres gens d apprendre comment construire mettre en place une p pini re organiser le reboisement Ce d autant plus que c est un village qui avait beaucoup de faveurs de l ancien r gime Il fallait depuis le d part d Ahidjo trouver les moyens de survie Le changement de m
33. eau de la SNV 20 Entretien avec Joseph Kamga par Inge Brinkman Bertoua 15 avril 2005 21 Entretien avec Agnes Bijngsi par Anne Lot Hoek Bambui 15 avril 2005 22 Rapport du Projet Baka avril 1988 p 1 11 Cameroun a Yaound Des jeunes gens pris en photos entre 1968 et 1970 apprenant aux populations mieux faire ce qu elles faisaient d j am lioration du rendement agricole labour la charrue couture conomie domestique faire connaissance avec des choses exotiques apprentissage du judo mode d emploi de appareil photo ou des techniques nouvelles exemple de la m canique automobile C est dire qu entre nostalgie et dynamique volutive la SNV Cameroun fait d abord publicit de l anciennet de sa pr sence avant de s adapter aux imp ratifs nouveaux de laide au d veloppement L on se posera toutefois la question de savoir qui des volontaires et des populations villageoises a le plus appris de l autre A ce propos Nico Roskam t moigne Il est vident que j ai chang j ai grandi dans une ferme au village au fin fond de la province J ai beaucoup apptis cela m a profond ment chang On se rend compte quand apr s 2 ou 3 ans on rentre aux Pays Bas On raconte des choses les gens te regardent avec un air perdu C est ce moment qu on se rend compte qu on a chang par rapport ceux qui sont rest s au pays Ce qui est s r c est que je suis parti pour l aventure j ai trouv et par la suite j ai tr
34. eld Market access Highlands 2 women promotion 2 of total 12 2 300 organisations 2 municipalities 2 of 33 municipalities 150 000 market chain 1 craft network 1 of 2 3 000 market chain 1 coffee producers 1 of 1 12 000 group market chain Est 9 organisations 9 out of 27 2000 persons organisations Gender NEN 4 organisations Estimated 10 of total 130 000 persons organisations in this field L examen de ce tableau r capitulatif et la diversit des demandes depuis 2004 montrent Pengouement croissant des communes des ONG et organisations vari es pour le renforcement gratuit des capacit s qu offre la SNV Mais en plus de l offre limit e de conseillers au regard de l volution de la demande et de l extension de la zone d op ration de la SNV Cameroun Bassin du Congo il importe de noter le d s quilibre entre le grand Sud et le grand Nord dans le nombre et la qualit des clients Un d s quilibre caract ristique de la r partition spatiale de l assistance n erlandaise depuis ses d buts au Cameroun Un d s quilibre qui ira en s accentuant au regard de la sous scolarisation et donc du faible acc s linformation de la part des organisations paysannes pastorales et des structures priv es A cela il convient d ajouter l loignement de la capitale qui ne favorise pas l acc s aux bailleurs de fonds l insouciance de P lite qui contrairement Ouest et PEst impulse peu la dynamique du
35. eloppement dont on attendait tout et qui par leur aisance et leur self control semblaient dire que le changement tait au bout du chemin qu ils tra aient Tous les projets taient bas s sur une programmation participative o les chefs du terroir les hommes et les femmes taient impliqu s dans toutes les phases mais tous les projets furent d cri s pour avoir t arr t s de fa on unilat rale et spontan e A Pest Pon se plaignit que les routes taient toujours impraticables Dans la partie septentrionale lassistance technique n tait pas venue bout de la pauvret laafere et du d nuement soynde 45 Entretien avec GRENG Jacques collaborateur avec la SNV en tant qu animateur du projet Waza Logone Maroua 28 avril 2005 46 Aboubakar Mahamat membre de l Association Camerounaise pour l Education Environnementale ACEEN collaborateur de la SNV en tant qu animateur du PWL Maroua 27 avril 2005 21 Nous sommes nouveau repartis sous le feuillage des arbres pour jouer aux jeux de soci t compter les voitures qui passent entend on a et l lors de nos enqu tes dans le d partement du Mayo Louti C est l une fa on extr me d exprimer ennui le d s uvrement dans le langage courant au Nord Cameroun Il importe n anmoins de noter que les sentiments sont partag s car si d une part les b n ficiaires de assistance technique mettent des critiques parce que les projets ont t arr t s en co
36. enariats Il faut la confiance et la transparence Un client il prend il consomme Nos clients demandent on r fl chit ensemble Si je suis venue travailler la SNV c est justement parce que la SNV allait quitter la mise en uvre des projets pour passer au processus de renforcement de la soci t civile C est une approche dont je suis convaincue depuis longtemps Les projets c est bien mais malgr les moyens massifs c est ph m re Il vaut mieux soutenir les organisations ou institutions qui uvrent dans leur propre pays et les aider mobiliser les moyens Pascal Cuny La SNV doit avoir une visibilit au niveau m so et macro pour renforcer les capacit s des organisations locales et partir car apr s tout la SNV s en ira un jour Dans le futur les consultants devront venir de temps autre Les grands programmes les projets ne rendent pas service La SNV contrairement beaucoup de bailleurs ne fait pas de la substitution La SNV facilite des processus des renforcements des capacit s En ce sens on peut rester pour longtemps Il faudra que les conseillers partent des Pays Bas pour venir conseiller se d connecter des r alit s Les changes culturels sont n cessaires mais la coop ration au d veloppement doit tre revue Il ne faut pas surtout faire de la substitution injecter de largent au Tr sor public des pays Ca c est la perfusion Il faut aider les structures au pied du mur
37. entalit a t progressif mais manifeste Autre chose aussi sur le plan de la gestion participative des ressources naturelles l on vu que la compl mentarit des techniques d am nagements permet la protection de deux trois ressources naturelles dans les zones On voit la retenue d eau les rendements meilleurs etc ce qui entra ne l attraction des villages voisins Les villages satellites nous demandaient de venir leur apporter un appui ponctuel Cela a fait t che d huile Au niveau local les gens des villages form s par le projet sont devenus des personnes ressources et assistent d autres villages sur la base des n gociations 32 C est en ces termes que Gaston Galamo ancien assistant technique du PAGTV r sume les actions men es dans la r gion de Mayo Oulo et Vappropriation des r sultats par les populations Non seulement les ouvrages r alis s sont toujours visibles sur le terrain mais encore et surtout l on note une nette diff rence entre les populations de Mayo Oulo et celles des villages en dehors du PAGTV relativement a la perception de Penvironnement au travail 2 Voir entre autres SNV Cameroun Analyse r gionale Nord Extr me Nord 8 94 30 SNV Cameroun PAGTV Projet de financement de la phase II volet d veloppement local septembre 1999 31 Groupement d Initiative Commune ONG locales constitu es par des petites unit s de production de confection de commercialisation etc de produits locaux 32
38. entionner cette attitude motionnelle de St phanie Kersten qui la m moire d un animateur du PAGTV pr nomma son nouveau n Moussa du nom de son d funt collaborateur Les projets de foresterie communautaire Des actions de la SNV la foresterie communautaire appara t comme l action la plus accomplie la plus tendue dans la dur e et la plus vari e du fait des diff rences r gionales Pour Pillustrer on s attardera sur le projet GEF Savane dans la Province du Nord et les actions similaires dans la zone foresti re de la Province de PEst Le Projet GEF Savane Le Projet GEF Savane couvrait une superficie d environ 20 000 km 28 zones de chasse Son impact concernait environ 300 000 personnes dans le sud de la B nou autour des parcs nationaux de la B nou du Faro et de Bouba Ndjidda Commandit par le minist re de 33 Idem 34 Albert Litassou Chef du projet PAGTV entretien t l phonique du 25 d cembre 2005 16 l Environnement et des For ts le projet b n ficiait de l appui fran ais travers le Fonds d Aide et de Coop ration FAC et du WWE World Wild Fund La SNV s occupait du volet co d veloppement elle tait charg e d impliquer la population dans la gestion des ressources naturelles autour des aires prot g es Le projet devait cr er les conditions d une bonne conservation et d une gestion quitable de la biodiversit en vue d assurer des revenus durables aux populations tou
39. ersonne qui d sirait substituer le volontariat au service militaire sans gard pour le poste de travail Si comme on le verra plus loin un personnel de qualit fut bien souvent 7 Synth se de t moignages divers d anciens diplomates d enseignants de l ex Universit de Yaound et de commer ants anglophones aujourd hui install s dans le Nord Cameroun 8 Soci t d Expansion et de Modernisation de la Riziculture de Yagoua dans l actuelle Province de PExtr me Nord 9 Entretien avec Nico Roskam Volontaire 1978 1981 27 avril 2005 Maroua affect aux t ches d aide au d veloppement dans les villages et aupr s des structures gouvernementales ou non gouvernementales il reste que le probl me des volontaires trop jeunes et r calcitrants comme le dit un de nos interlocuteurs marqua n gativement un volet de Paction de l organisation des volontaires n erlandais Ce qui valut l organisation d tre tax e d Organisation des Volontaires Nuls de la part de personnes qui avaient des r criminations envers la mani re de faire de jeunes peu qualifi s ou mal adapt s leur fonction Certes la SNV a progressivement loign les sans qualification mais l on ne peut s emp cher de relever la suite d anciens responsables de structures d accueil que si l ge des volontaires leur conf ra nergie dynamisme et engagement ils avaient un sens critique et une telle volont de changer rapidement les c
40. ervention du projet ce qui r sout le probl me de Pacc s Peau dans cette r gion semi aride Mais le sentiment qui se d gage de nos entretiens avec des animateurs tout comme avec les groupes cibles est que les r sultats obtenus sont en de des ressources mobilis es La participation de la SNV est quant elle jug e de mani re ambivalente Ainsi pour Greng Jacques La SNV a apport des assistants techniques et une assistance financi re c est assez suffisant Je pense que vraiment je peux dire que c est un bilan positif Je suis de la r gion je connais ma r gion C est une zone qui regorgeait de beaucoup de potentialit s p che riziculture p turages etc Subitement on se retrouve avec la SEMRY Mais la SEMRY n a pas tenu compte de l aval de la digue mise en place Ils ont ferm certains canaux allant vers la plaine Ils ont ferm une source de revenus La s cheresse s est install e cat l eau n allait plus dans la plaine Les leveurs les p cheurs ont migr Le riz pluvial ne donnait plus parce que l eau ne durait plus dans la plaine La pauvret s est install e Une ann e la population a menac d ouvrir la digue Tekel ils n ont pas pu le faire cause de la peur Quelques temps apr s en 1994 le Projet Waza Logone est venu s installer Ils ont ouvert une vanne un ancien canal P che riz p turages ont regimb En 1995 L ouverture d un nouveau canal a entra n plus de production Mais des conflits
41. es coop ratives m me si Passistance de la SNV et l aide de l ambassade des Pays Bas se confondent parfois dans l esprit des populations La vieille Agnes Bijngsi contemporaine des premiers volontaires du JVP reconna t le legs de deux ans de partenariat We still use the knowledge we got from the Dutch about hygiene nutrition and childcare It s very important People often come to me to ask how something must be done I explain it to them with the knowledge I was given by the Dutch Soit Mais elle m me avoue que two years is too short to really change things A PEst tout comme dans le Nord Cameroun se d gage un net sentiment de p riclitement de tout ce que la SNV laissait derri re elle comme si les actions taient li es aux coop rants Peut tre comprend on ainsi pourquoi les populations se souviennent davantage des personnes que des r alisations faites autant l on est prompt num rer des pr noms autant il faut un effort de m moire pour ramener l esprit ce qui est rest du travail accompli L on est contraint de se contenter de ces valuations mentales puisque ce n est qu partir de 1986 que la SNV Cameroun a justement d cid de faire ces valuations en anglais et en fran ais pour que l organisation d accueil en profite m me si a donne des probl mes linguistiques en Hollande Si Pautocritique est un acte d humilit l auto flagellation ne rend pas toujours jus
42. gionales telles que la Communaut Economique et Mon taire des Etats de l Afrique Centrale CEMAC et la Commission du Bassin du Lac Tchad CBLT Le tableau suivant donne une id e des clients b n ficiaires des conseils de la SNV Cameroun en 2004 Practice atea Team Clients group client Scale coverage Outreach reached Responsible and CSL Centre Sud 13 councils 13 of total 84 councils 600 000 persons accountable local Littoral of the three provinces government NEN Nord Extr me 7 councils 7 out of 64 councils in 695 500 persons Nord two provinces Highlands 12 councils 12 of total 33 councils 600 000 persons Est 3 councils 3 out of 15 councils 140 000 persons Collaborative forest CSL 34 NGOs At least 75 of locaml 50 villages management NGOs active in community forestry in three provinces Est 16 organisations 70 2500 persons CBPIP 56 NGOs About 70 of local NGOs involved in 52 Entretien avec Greng Jacques membre de PAIDR Association d Appui aux Initiatives de D veloppement Rural Maroua 28 avril 2004 5 Entretien avec Aboubakar Mahamat membre de PACEN Maroua 27 avril 2005 54 SNV Cameroon rapport annuel 2004 community forestry in 102 315 forest zone of Cameroon Highlands 2 NGOs 2 out of three 2000 organisations Dryland management NEN 17 NGOs Estimated 15 of total 90 000 persons organisations in this fi
43. hoses de faire comme aux Pays Bas qu ils heurtaient les habitudes Tout en se gardant de citer des noms cause de la nature diplomatique de la question un de nos interlocuteurs rapporte qu un jour de 1977 ou 1978 Yaound un jeune homme qui n avait pas appr ci d avoir attendu longtemps dans son secr tariat avant d tre re u l apostropha avec un sourire nerveux Je vous apporte le d veloppement mais vous refusez le d veloppement vous recevez d abord les gens qui vous demandent l argent Ces jeunes venaient d un monde o l on ne se formalise pas dans les convenances vestimentaires et o grands et petits indistinctement de leur rang social ne s emp chent pas d enfourcher la bicyclette pour aller au travail ou faire des courses Au Cameroun voiture et v tement impeccable taient d j l quipement de service des responsables voire des ing nieurs agronomes en attente de t che ce ne fut pas facile de s adapter des volontaires qui p n traient les bureaux des responsables comme ils se rendaient au march en sandales en bras de chemise pantalon ou jupe non repass un petit sac en bandouli re posant les probl mes sans circonlocutions Ce fut malais de s y adapter et ce d autant plus que volontaires et responsables de structures publiques taient tenus par les cahiers de charges Avec le temps la hi rarchie de la SNV au Cameroun semble avoir pris conscience de limpact n gat
44. i et surtout de former les populations Litt ralement Notre Sol le bulletin Lesdi Amin est un instrument d ancrage du projet dans le terroir et d apprentissage car ses num ros th matiques feux de brousse planter un arbre syst me de financement des activit s etc am nent les gens la longue acqu rir un savoir technique par l image Pappliquer et le transmettre Il n est pas alors surprenant de trouver des bulletins Lesd Amin a et l dans le d partement du Mayo Louti aux mains de ma tres de l cole primaire ou d agents techniques de PEtat Au total si les probl mes ne manqu rent pas cart entre le confort mat riel de l quipe du PAGTV et celui des autorit s tatiques dans un contexte de crise conomique collaboration approximative sur le terrain avec les agents techniques de Etat il reste que le PAGTV fut une exp rience satisfaisante Interrog s ce sujet les acteurs laissent transpara tre une r elle nostalgie mais aussi le sentiment d une t che inachev e d un d part pr cipit Gaston Galamo Les gens mont dit que c est au moment o vous partez que nous avons le plus besoin de vous Albert Litassou Le PAGTV est parti un peu vite J avais propos l Union Europ enne de laisser deux assistants techniques pour une troisi me phase pour appuyer les organisations de rel ve Mayo set x 34 Oulo a t sevr trop t t On n oubliera pas de m
45. i peut on lire dans un document de la SNV que du fait de l ins curit dans le Logone et Chari il est probable que dans les ann es a venir la zone ne soit pas accessible pour des activit s de d veloppement A ce propos il importe de noter que c est l agression subie par Jaap Kok en 1998 qui fut le d tonateur de la lutte sans merci que le gouvernement m ne depuis lors contre les bandits de grand chemin dans la partie septentrionale du Cameroun Cette agression traumatisa les assistants techniques obligeant la SNV Maroua dicter un code de conduite a l endroit de son personnel et limiter ses mouvements Une action polys mique et dynamique Des volontaires aux conseillers en passant par les assistants techniques l implication de la SNV au Cameroun a couvert des domaines vari s D abord une action de coop ration inter tatique bas e sur les sollicitations des pouvoirs publics et conforme aux objectifs de la SNV en Poccurrence l am lioration des conditions de vie des plus d munis D o l envoi de volontaires dans le monde rural ou aupr s de structures tatiques venant renforcer le monde rural agriculture levage routes sant etc Ensuite et simultan ment Passistance au secteur priv et parapublic par une am lioration de la capacit de gestion des coop ratives et autres unions de producteurs Enfin une action s lective de conseil qui tirant les le ons de la pr carit des projets est ouverte
46. iculture C est partir de 1975 que les assistants n erlandais commenc rent leur action en faveur des Pygm es d abord dans le cadre de la mission puis sous l gide du minist re des Affaires sociales Ce projet socio conomique comportait une forte dimension humanitaire et une dose politique dans la mesure o ce fut non seulement une lutte pour la promotion conomique et sociale d un groupe manifestement d favoris mais aussi une lutte contre les autres communaut s qui pi tinaient les droits des Baka les brimaient et les m prisaient Ils sont fortement influenc s par les Bantous et ils commencent emprunter beaucoup de leurs coutumes comme la construction des cases rectangulaires en poto poto en mur de terre la polygamie la sorcellerie etc Mais ceci n tait pas un travail pour agronomes et infirmiers et Pon comprend qu il fut difficile d viter les conflits dans un contexte o le budget d j maigre allou au projet par le minist re des Affaires sociales fut r duit sa plus simple expression cause de la crise conomique Entre 1975 et 1986 les assistants se succ d rent Abong Mbang Lomi Yokadouma et Mbang A part l agriculture et les soins de sant primaires les assistants n erlandais s occupent en plus des travaux sociaux lutte contre exploitation interm diation en cas de conflits entre bantou et baka interm diation entre les services publics et les Baka tablissement des
47. if de ces comportements sur Pimage de l organisation n erlandaise parmi les cadres des minist res techniques dont celui de l agriculture C est ainsi que r unis Ngaound r en janvier 1988 les assistants techniques impliqu s dans le programme Jeunes Agriculteurs se pench rent sur la question et propos rent une fa on de communiquer avec les minist res qui sans frustrer les N erlandais att nua cependant la d sinvolture dans les contacts avec les services techniques de PEtat Ainsi d sormais le D l gu National SNV est le seul attitr a dialoguer officiellement au nom de la SNV avec les minist res Yaound Mais titre individuel et informel qui n engage pas SNV chacun a droit d aller aux minist res Il serait souhaitable que cela se fasse en concertation avec le D l gu SNV En outre la SNV et les structures tatiques d accueil taient li es par les proc dures les objectifs fix s pour le poste du volontaire qui devait suivre rigoureusement le canevas trac par la fiche technique maintes reprises et en maints endroits des volontaires se plaignirent du off target de leur mission d aide aux pauvres Les structures gouvernementales mettaient leurs besoins en assistance technique aupr s de leur minist re Une fiche technique accompagnait le profil du coop rant requis La compilation des demandes montre que les sollicitations venaient de toutes parts mais sp cifiquement des minist
48. immaturit de certains jeunes volontaires et positivement par les comp tences techniques et humaines de ceux qui vinrent par la suite En effet les volontaires novices taient aussi fougueux que laction de la SNV elle m me paraissait r volutionnaire d s lors qu elle s attaquait apporter un d but de solution aux probl mes des plus d munis dans un contexte o telle n tait pas la pr occupation principale des pouvoirs publics Nico Roskam ancien volontaire ayant servi dans la Province de l Est Cameroun t moigne Je suis n dans une ferme de vaches laiti res je suis donc agriculteur de naissance J avais un esprit aventurier Il faut l avion pour penser s loigner de son village C est avec cet esprit qu apr s le secondaire je suis parti C est 16 ans que la d cision a t prise Devenir volontaire du progr s tait la premi re tape L alternative c est le service militaire Moi qui aimais le son de la langue fran aise et qui arrivais difficilement la prononcer me voici envoy au Cameroun A Bonn apr s Amsterdam et Bobo Dioulasso j avais appris assez de fran ais pour commencer les activit s C tait difficile au d but mais j ai beaucoup appris par la suite Quand je suis arriv j ai trouv un programme suivre le projet ZAPI de l Est la culture vivri re J ai commenc ex cuter un projet difficile Difficult s surtout li es au fait de travailler avec les coll gues camerounais qui n avaient
49. ion des populations rurales La nature et la vari t des activit s l intensit du travail fourni semblaient r pondre aux probl mes et aux besoins r els de la population et ces op rations ont certainement d bouch sur un d veloppement des r gions concern es Mais le but final n a pas t atteint une mobilisation durable de la population concern e 8 Ainsi s ouvrit une nouvelle re P re des projets Le temps des projets 1990 2001 C est au moment o vous partez que nous avons le plus besoin de vous L examen a posteriori du travail de la SNV dans le cadre des projets montre que la nouvelle approche eut plus d impact que la pr c dente La construction de routes d coles et de centres de sant d une part ex cution de projets int gr s de d veloppement rural ou la r alisation de projets de gestion durable des ressources naturelles gestion conservatrice de l environnement et ou g n ratrice de revenus pour les communaut s donn rent davantage de visibilit l action de la SNV L impact sur la vie des communaut s s annongait galement plus efficient La SNV se rapprocha davantage des populations en se distan ant quelque peu des services techniques de PEtat Pour se faire une id e de cette approche et de son impact au cours de la phase d ex cution des projets on examinera quelques projets Le Programme d Am nagement et de Gestion des Terroirs Villageois dans le bassin versant du May
50. l introduction de sp cimen am lior s etc Au niveau institutionnel partir de 2000 l on note l ouverture de la politique gouvernementale pout le petit b tail Il y a un programme de la FAO qui mane de ce qu on faisait avec le CDD Mais le r seau des diff rents acteurs n a pas pu survivre avec mon d part Le Projet Waza Logone est quant lui un programme de conservation cologique et de r habilitation conomique de la zone d inondation de 800 000 ha entre Pouss et Kousseri dans la province de PExtr me Nord Entre 1992 et 2000 le projet vint au secours de cette zone sinistr e The last two decades have brought a serious deterioration in the social and economic situation of the local people During the end of the rainy season the floodplains used to be inundated for 4 months by water provided by the Logone river local effluents of the Mandara Mountains and rainfall A sequence of extremely dry years and the construction of a dam to retain water for irrigated rice scheme almost completely stopped inundation of the area As a result fish yields wetland agriculture crops and grazing capacity of wetland pastures decline Aussi pour prot ger l cosyst me comme pour am liorer les conditions de vie des agriculteurs des leveurs et des p cheurs le PWL fut mis en place Ex cut sous la responsabilit du minist re de l Environnement et des For ts le projet b n ficiait du financement du DGIS et du WWF Pays Bas L UICN
51. liquant son correspondant pourquoi son organisation est encore tr s r ticente d honorer votre demande Johannes A M Naron met les r serves suivantes le Cameroun dispose de sp cialistes de Pagriculture et de l levage village d accueil tr s peu peupl enclav en saison de pluies et ne disposant ni d eau ni d lectricit ni de t l phone ni d cole pour l ducation des enfants du personnel de l cole indisponibilit de logements pour les volontaires ainsi qu un acc s loign aux produits de premi re n cessit etc Divers exemples montrent cependant que des propositions taient faites pour rendre les requ tes recevables en les conformant aux objectifs et proc dures de l assistance n erlandaise Bien avant 1990 Papproche projet avait n anmoins connu une amorce dans les relations entre l organisation des volontaires n erlandais et le gouvernement camerounais Le cas du Projet Baka en faveur des Pygm es de PEst Cameroun en est une illustration Habitant dans la for t quatoriale camerounaise les Pygm es sont les aborig nes du Sud Cameroun officiellement reconnus comme une minorit par le minist re camerounais des Affaires sociales A l abri des arbres et dans les profondeurs de la for t ils menaient un mode de vie primitif jusqu ce que attraction des choses de la ville et la p n tration des industries foresti res les rapprochent de la modernit d structurant leur genre
52. llers SNV bas s l Est Il faut en effet encadrer les populations dans l ex cution du Plan Simple de Gestion et viter que le community forest business ne se transforme en une activit d escroquerie de la part des lites et des entreprises exploitation foresti re peu soucieuses de la protection de la nature et de sa durabilit Dans ce processus d attribution des for ts communautaires la SNV collabora avec des organisations locales telles que POCBB Observatoire des Cultures Baka et Bantou pour lEducation Environnementale et le D veloppement Durable et le CIAD Centre International d Appui au D veloppement Durable L OCBB travaille dans les arrondissements de Lomi et de Ngoyla et collabore avec la SNV depuis 1998 Cette collaboration multiforme pouse les contours des objectifs primordiaux que s est assign e la SNV dans la r gion savoir l ducation environnementale la gestion des ressources naturelles et le d veloppement durable Elle a apport POCBB un appui financier et technique travers des formations et l octroi de outil informatique et du support didactique pour la formation des groupes cibles Une formation centr e sur les techniques de montage des projets la recherche des partenaires et des bailleurs de fonds et la gestion rationnelle des ressources naturelles Gr ce cette capacit d encadrement POCBB a re u des populations cibles vingt demandes d assistance en vue de faciliter le process
53. ndais tout comme son h riti re la SNV y r pondirent condition que le travail accomplir soit conforme aux objectifs de l organisation le travail de PIRA est en grande partie conforme aux objectifs de la SNV peut on lire dans un rapport relatif l envoi d un coop rant aupr s de l Institut de Recherche Agronomique de Bertoua pour s occuper du volet Syst me de Production et Programme L gumineuses C est dire que la SNV n acc dait pas tacitement toutes les requ tes du gouvernement camerounais A la demande du gouvernement et conform ment aux objectifs de l aide n erlandaise semble tre la formule qui caract risait la d marche de la SNV dans ses relations avec les structures tatiques car c est la SNV qui savait ce qu tait un bon projet de d veloppement quelle tait la priorit ad quate des populations Aussi enregistra t on des cas de non remplacement de volontaires ou d assistants techniques en fin de s jour au motif que ce que faisait le coop rant ne suivait plus les objectifs de la SNV Le programme jeunes agriculteurs ou les COOP MUT Coop ratives Mutuelles des Travailleurs dans la partie septentrionale et dans la Province de l Est t moignent de cet abandon en cours de route Des demandes ont parfois re u une fin de non recevoir Il en fut ainsi d une demande de volontaires pour la formation des sp cialistes en d veloppement communautaire Baboury dans la Province du Nord Exp
54. nes agriculteurs En terme de diffusion des techniques il a recommand le d parasitage strat gique des animaux En clair il y a eu des messages diffus s Edouard Kaldapa Il faut ajouter l insertion des g niteurs am lior s m me au niveau de l levage du porc il a aid et am lior beaucoup de choses Paul van Dewna La capitalisation c est travers des gens qui ont apptis des techniques et les perspectives Il a produit des fiches Avec son concours on a mis en place des associations de jeunes dipl m s qui n ont pas pu s ins rer et travailler avec nous On aurait quand m me aim un meilleur suivi avec des gens qui puissent faire la recherche l action Si de nouvelles maladies arrivent on n est pas pr par On aurait souhait la mise en place de services priv s pouvant venir en aide aux petits producteurs 42 40 Entretien de groupe avec les responsables du CIAD Zita Ondoa charg des programmes Bidja Achille facilitateur de la fili re Faune Metomo Mermoz responsable du volet For t Mme Agjahwo Louisette Lomi 29 novembre 2005 Idem 42 Entretien avec Edouard Kaldapa et Paul van Dewna responsables du CDD la Procure de Maroua 28 avril 2005 19 L avis de Roland Zi b est identique Le CDD continue fonctionner Il y a un r seau d une centaine d animateurs bien form s qui vulgarisent les techniques de soins On a pu mettre en place un syst me de distribution d intrants
55. nt l obligeant faire la mise au point que le CAZO ne fait pas partie des structures de relais Tineeke nous a inspir s pour cr er l ACEEN Sans la SNV on se serait retrouv s au CAZO qui tait une structure personnelle Nous devons notre existence la SNV Un an apr s il y a eu probl me entre la SNV et l UICN Afrique Centrale par rapport la gouvernance locale La vision du PWL tait diff rente cela a entra n la r vision de la collaboration entre la SNV et l UICN L UICN nous a menac s de retirer son soutien en cas de signature d un accord avec la SNV On nous a dit que la SNV n a pas d argent eux ils en ont Nous avons r sist et ils ont recul J avais trouv que la SNV avait cautionn les d rives au temps du PWL Je ne connais pas les termes de leur collaboration mais la SNV semble s tre dissoute dans le PWL On ne la sentait pas Si l UICN a mal fait les choses la SNV a sa part Les assistants techniques de la SNV au PWL ne nous ont pas soutenus au moment de la quatri me phase o il y avait beaucoup de probl mes Autre chose quand ils ont eu des divergences de point de vue avec l UICN sur la gouvernance ils ont tout abandonn l UICN moins de six mois de la fermeture du PWL ce qui a entra n le montage de projets bidons labor s avec les conseillers municipaux alors que la SNV tait au moins s re de rester longtemps Apr s 2000 du moment o on n tait plus au PWL j tais de ceux qui pensaient que l
56. o Oulo PAGTV Mayo Oulo 27 Compte rendu du ROS Est sic du 20 novembre 1987 28 SNV Cameroun rapport 1990 p 4 14 C est en 1994 que la SNV Cameroun labora un programme quinquennal de d veloppement couvrant la p riode 1995 2000 Les programmes taient sp cifiques chacune des trois r gions cologiques du Cameroun savoir Sud Sud Est Nord Ouest Sud Ouest et Nord Extr me Nord L analyse r gionale concernant cette derni re dite r gion Sahel d finit quatre objectifs globaux de d veloppement pour la r gion Ce sont l accroissement du niveau socio conomique des populations la sauvegarde des ressources naturelles l accroissement du pouvoir des populations pour qu elles puissent tre en mesure de participer r ellement dans un processus d conomie et de d veloppement garantir une quit et une galit entre diverses populations d une part et entre r gions d autre part Pour contribuer ces objectifs globaux de d veloppement de la r gion Nord Extr me Nord la SNV labora un programme comprenant cinq domaines sp cifiques 1 Echanges d exp riences recherche et formation en approches et m thodes d intervention participative en milieu sah lo soudanien 2 Soutien la formation des femmes et des filles 3 Contribution la r vision des l gislations sur la s curit fonci re 4 Renforcement des infrastructures socio conomiques 5 Collaboration avec une structur
57. orsqu il est fait d un tissu pais et qu elle habille une personne fr le Bien entendu pareil propos ignore la contribution essentielle de DGIS dans les projets ex cut s par la SNV notamment dans le PAGTV Crest ensuite des projets de vie d us parmi les animateurs qui virent leur emploi et leurs revenus soudainement perdus D o une impression de hate dans la constitution des organisations de rel ve davantage par instinct de survie que par planification Ces organisations se tournent davantage vers les bailleurs de fonds que vers le bailleur de conseils qu est devenue la SNV Le temps de Pappui conseil du bailleur de fonds au bailleur de conseils C est partir de juillet 2003 que la SNV Cameroun Bassin du Congo s arrima la nouvelle donne de l action de la SNV savoir le passage de ex cution des projets Pappui conseil en faveur des communes des communaut s et des organisations locales etc bref au renforcement des capacit s de la soci t civile Dans ce sens les conseillers sont des facilitateurs dans les domaines de la gouvernance locale de la gestion des ressources naturelles de l acc s au march et du d veloppement du secteur priv Une quarantaine de conseillers travaillent dans quatre quipes g ographiques qui travaillent au niveau m so r seaux f d rations tandis que quipe B transversale est bas e au si ge national Yaound Cr e en octobre 2005 elle remplit d
58. otect tait charg de mener les tudes socio conomiques pr liminaires avant les d buts du SDDL Se rem morant les noms des volontaires et assistants techniques ayant travaill dans la r gion de Lomi le doyen du CIAD Mermoz Metomo cite entre autres une volontaire qui est arriv e en 1964 et a plant les palmiers huile Mbeng Mbeng Baka Van Paulus chef du projet SDDL Tom Bakum charg de hydraulique Elise Speener agronome Justin Martha Klein Felix Pireton qui remplace Van Paulus Alain Owono Owono Camerounais Mark Vanderwal Jaap Kok Rolf Schinkel et Brice Salla L assistance de la SNV au CIAD comprend la formation d un cartographe la vente de motocyclettes au prix pr f rentiel pour r soudre le probl me de l insuffisance de places assises 37 Martha Klein Brice Salla and Jaap Kok Attempts to establish community forest in Lomie Cameroon RDFN paper 25 July 2001 38 Entretien avec Mme Pa ah Antoinette responsable de POCBB Lomi 28 novembre 2005 39 Entretien avec Mermoz Metomo responsable du volet For t au CIAD Lomi 29 novembre 2005 18 dans les voitures de la SNV le financement de la participation des membres du CIAD 4 des ateliers d changes collaboration en cotourisme avec l habituation des gorilles la d limitation du territoire de chasse communautaire Djaposten linventaire des grands mammif res dans la r serve du Dja et ses environs Les formations re ues
59. ouv plus J avais le sentiment que moi m me j ai eu un plus Dans mon cas c est le seul plus D autres ont peut tre fait mieux L action globale de la SNV a s rement apport un plus Dans mon d veloppement personnel j ai beaucoup appris j ai vu des similarit s et des diff rences entre les deux soci t s J ai vu que malgr la diff rence de couleur et de niveau de vie les grandes structures les soci t s sont les m mes Avant pour moi les visages taient noirs ou blancs Apr s six mois sur un visage noir je voyais des traits qui ressemblaient ceux de mon oncle aux Pays Bas je commen ais en fait voir les hommes plus les visages seulement Ce qu on essayait en ce temps l de nous dire au Pays Bas c est qu on tait un seul monde mais dans l esprit des gens les Africains taient des primitifs J ai d couvert que si les Africains taient des primitifs que ces primitifs avaient le bonheur et le malheur les gens n taient pas particuli rement tristes Il faut voir ce que les gens ont aussi re u sur le terrain pas seulement ce qu ils ont apport Entre jeunes n erlandais et jeunes camerounais se sont tiss es des relations humaines o chacun enseignait renseignait et jaugeait l autre La vie quotidienne ressemblait une suite de comp titions de civilisations o chacun dans le jeu montrait sa capacit vite assimiler les choses de l autre Ainsi les maladresses des expatri s dans les parties de
60. ownership and sustainability The big words We used then and after that people start complaining about using words like demand driven No money but the client in the driver s seat Now we feel we also have a place Personnaly I like the new approach because we can choose out clients ourselves But the people that are the poorest of the poorest who don t even have a clean face how are they going to find funding for you to go and build their capacities What do you do Capacity building is a very difficult thing to explain while many people talk about it You should 47 Entretien avec Maryvonne Bretin Conseill re Senior en Minorit s quipe Centre Sud Littoral Yaound 5 janvier 2006 48 Entretien avec Pascal Cuny Conseiller Senior en Gestion des Ressources Naturelles Equipe B Yaound 5 janvier 2006 49 Entretien avec Gaston Galamo Maroua 26 avril 2005 Les responsables d organisations interm diaires rel vent la n cessit qu il y a de diversifier les partenaires pour exister en tant qu organisation efficace car on ne peut obtenir tout ce qu on attend d une seule organisation 23 always come with sugarcubes in your pocket So when you come they will listen but when you finish they will tell you what was mister Bakia talking about 50 Chez les conseillers de la SNV on ressent le d fi de prouver non seulement que Papproche conseil est la bonne mais aussi que leurs conseils ont port des frui
61. ritage du Projet GEF Savane Sur la route nationale n 1 entre Ngaound r et Garoua Pon retrouve encore les marques du projet avec notamment les plaques de s curisation des zones de passage des animaux sauvages La foresterie communautaire l Est C est dans cette partie du Cameroun sous peupl e et indigente d infrastructures socio conomiques mais riche de son immense for t quatoriale que la foresterie communautaire conna t son impact le plus important Dans un contexte d exploitation tous azimuts des essences foresti res par les entreprises locales et trang res qui engrangent des revenus colossaux sans veiller la r g n ration des esp ces le d fi est de g n rer des revenus permanents pour les populations tout en assurant la survie de la for t La logique qui sous tend la cr ation des for ts communautaires est celle de cr er du travail et des revenus pour les communaut s locales Elle permet un d veloppement des communaut s locales La promulgation de la loi foresti re de 1994 et de son d cret d application l ann e suivante cr a le cadre r glementaire de l exploitation des for ts notamment l implication des populations dans la gestion et la rentabilisation de la manne foresti re Aujourd hui le budget des communes rurales des zones foresti res d passe de loin celui des zones rurales d pourvues de cette ressource naturelle Au nombre des organisations dont l expertise fut et continue d
62. s la SNV avait des coop rants dans les services techniques de l Etat puis on a vu des cadres qui interviennent dans les projets exemple du Projet Waza Logone Peut tre ils font l valuation de leurs projets Maintenant ils passent au renforcement des capacit s de la soci t civile Ces changements sont ils guid s par des pr occupations id ologiques ou Les r sultats acquis sont satisfaisants et les choses peuvent continuer d elles m mes L histoire d appui conseil l tout le monde est dedans comme si tout le monde savait lire Peut tre que c est la globalisation qui fait qu une chose qui marche ailleurs il faut la globaliser gt Greng Jacques mi figue mi raisin La SNV a sa propre philosophie Bon pour toute organisation de la base nous autres on aurait souhait tre financ techniquement et financi rement La fois d avant tait bien mais elle avait des limites On pouvait te donner de l argent mais on ne t a pas pr par le g rer Maintenant aussi l assistance technique conseil est bien mais il faut aussi des actions On pense que le fait que la SNV se soit carr ment d sengag du domaine financier c est difficile Elle pouvait soutenir davantage les petites structures On l a toujours dit mais ils restent rigides Juste des appuis ponctuels des petits projets Par exemple la question que j ai pos e 50 Entretien avec Bakia Besong responsable SNV Highlands Cameroon par Anne Lot Hoek Bamenda 22 avril
63. services we have found both the German and the Dutch Volunteers in our service very useful All the Dutch Volunteers whom I have worked with are very enthusiastic and willing to accept challenges We owe a lot to them for the progress of SOWEFCU Ltd and the affiliated cooperatives over the years Au Cameroun la r flexion fut f conde parmi les volontaires qui dans la deuxi me moiti des ann es 1980 remirent de plus en plus en cause les modes d op ration de la SNV Les r unions r gionales n taient plus seulement des rencontres d valuation des activit s des volontaires dans leurs villages ou structures d affectation On ne parlait plus seulement des volontaires en fin de s jour et de leurs rempla ants ou des cotisations pour avoir du caf profusion ou encore des nouveaux m dicaments contre le paludisme Les discussions s apparentent de plus en plus des autocritiques dont il ressort Pimp ratif de passer une autre forme d intervention Un exemple de discussions SNV a l habitude d apporter seulement le personnel mais on voit que les pays africains commencent avoir les cadres On ne peut pas influencer les grandes structures sauf dans un sens limit et marginal A c t du personnel de la SNV on peut devenir plus sp cialis apporter les informations et la connaissance plus sp cifiques combler les lacunes SNV peut devenir une source de moyens agrandir le choix des groupes cibles d velopper
64. sugg rer que la SNV est aujourd hui un pr dicateur nouveau dont le pr che p n tre les fid les des rythmes diff rents selon que l on s est d barrass de ses p ch s r dhibitoires ou selon qu on s en est purifi Ainsi de nombreux sceptiques de l approche conseil continuent n anmoins de solliciter Pexpertise des conseillers car ce n est pas parce qu on n a pas encore vu Dieu qu on doit cesser de prier On ne sait jamais le conseil c est comme la pri re on ne perd rien la faire confie un jeune responsable d une organisation interm diaire Bien videmment l anonymat s impose pour laisser courir sereinement la collaboration entre les sceptiques et les conseillers D autres en revanche s adaptent ou sont nuanc s Paul van Dewna et Edouard Kaldapa d sabus s Le probl me c est les politiques qui changent au niveau de la SNV On n y peut rien car on nous dit que tout est d cid La Haye On subit a sans pouvoir se d fendre C tait une d cision maladroite pour nous Qu est ce qu on veut faire aider les gens sortir de la pauvret Il faut d abord consolider les acquis avant de voir ailleurs On a encore besoin des interventions concr tes Moi je consid re simplement qu est ce que ces organisations internationales veulent Il n y a pas de contact r el avec les besoins des gens Il y a comme un ph nom ne de mode Je ne connais pas l histoire mais je crois qu autrefoi
65. t en garantissant une protection durable de l environnement Les aires prot g es apportaient environ 300 350 millions de FCFA pour un chiffre d affaires d environ un milliard de FCFA Quel tait le profit des communaut s La SNV a voulu mettre en uvre la loi de 1994 acceptant l implication des communaut s dans la gestion La SNV tait charg e de toutes les implications des populations dans la gestion des aires prot g es confie Moussa Charlot Les populations devaient ainsi recevoir les dividendes de la chasse de l exploitation de paille et de la coupe du bois de chauffe Il importait pour cela de les organiser en comit s de gestion au niveau des villages pour les rendre aptes 4 n gocier avec le MINEF et d tablir les r gles de partage des b n fices issus des activit s A terme le Projet GEF Savane favorisa la concession de deux zones d int r t cyn g tique aux populations savoir les zones de Doupa et de Voko Bantadj La taxe d affermage fut r troc d e aux communaut s Les populations apprirent mieux pratiquer l agriculture la riziculture et le maraichage en p riode morte Mais ces r sultats ne doivent pas occulter les difficult s qui s analysent notamment en termes de faible volont de d centralisation de Padministration et de superposition des syst mes fonciers et de conflits A cela s ajoute la faiblesse des ONG de rel ve CELDIE CAPEN ce qui porte un coup la durabilit de Ph
66. tice aux uvres de l entourage Chaque fois que la SNV a chang de mode d op ration elle a sembl faire table rase des efforts d ploy s et des r sultats obtenus par ceux des membres de son personnel qui ont investi des ann es de leur vie dans l insalubrit des villages la merci des moustiques afin de donner une lueur de bien tre aux d favoris s des campagnes camerounaises afin de mieux organiser le travail de telle coop rative ou de restructurer la comptabilit de telle autre entreprise de micro cr dit Des tout premiers volontaires du JVP en 1963 aux derniers volontaires de Pann e 1989 les populations ont davantage gard les souvenirs d hommes de terrain venus appliquer et enseigner leur savoir faire sur le terrain que de repr sentants d une organisation blanche dans un pays noir Contrairement d autres Blancs qui viennent pour mieux rester les jeunes de la SNV nous montraient que nous avions int r t capitaliser ce qu ils faisaient pour nous ce qu ils nous apprenaient pour mieux g rer apr s leur d part se rappelle Pierre Eyene un temps partenaire de football d un volontaire des ann es 1980 Bertoua Aussi malgr les mutations de ses modes d op ration et en d pit de toutes les critiques formul es encontre du volontariat ce sont bien les photographies repr sentant le travail des pionniers de l assistance n erlandaise dans le Cameroun anglophone que lon observe sur les murs du bur
67. ts Grimper le mur grace a accompagnement re u ce n est pas seulement une victoire des clients mais aussi une auto satisfaction des conseillers voire une auto valuation A moyen ou long terme le rendement des conseillers ne manquera pas d tre jaug dans un processus d valuation dont les clients ont d j jet les pr misses Des tendances se dessinent et la n cessit d aller au del des organisations clientes pour s impr gner de la fa on dont ces derni res encadrent leurs membres sur le terrain ne sera pas de trop dans le processus d accompagnement de la soci t civile car il ne faudra pas que le renforcement des capacit s ne favorise que P lite Une client le multiple aux r actions diverses Notre cerveau est trop fatigu trop pr occup pour comprendre les sch mas et suivre les cours des conseillers comme si on tait en classe L argent de la SNV c est pour payer les gros salaires des conseillers et entretenir les voitures Revoyez moi dans deux ou trois ans et je vous dirai si les conseils de la SNV m ont servi quelque chose si jai obtenu des financements et je vous dirai si j appr cie la nouvelle m thode de la SNV Donner des conseils des adultes il n y a que la SNV pour se moquer des gens VSO au moins envoie les gens au contact des r alit s du terrain aupr s d organisations semblables Les discussions avec diff rents acteurs nous am nent
68. tudies Centre in Leiden five countries in Africa were selected In an effort to achieve geographical and linguistic diversity the choice was finally made as follows Guinea Bissau Mali Cameroon Tanzania and Zambia In Latin America and Asia Bolivia and Nepal were selected A commissioned local researcher conducted interviews in these countries studied the archival material available and wrote an essay on SNV s history in the country concerned on the basis of what they had heard and read We feel that these reports merit more attention than functioning as source material for the Bricks mortar and capacity building publication It is for this reason that as African Studies Centre we make the African case studies available for a larger audience in the form of a working paper Each commissioned researcher was asked to carry out research with the following questions in mind What were SNV employees intentions and expectations and how do they look back on their activities What were the expectations of the communities in which SNV was active and how are SNV activities now evaluated by people from these communities With these basic questions the researchers read archival documents and conducted interviews with former SNV workers and with people who had been in contact with the organization Inge Brinkman Leiden July 2011 La SNV au Cameroun 1963 2005 SAIBOU ISSA Introduction Dans une r cente parution de Phebdomadaire Je
69. u d veloppement par la SNV est quant elle une histoire n cessairement par le bas tir e des sources locales Si en Hollande les quarante ans de la SNV apparaissent parfois comme une histoire id ologique faite de d bats et de confrontations critiques d adaptations aux mutations de Paide au d veloppement dont La Haye n a pas toujours l initiative tel n est pas le cas au Cameroun o les b n ficiaires de l aide ne peuvent qu valuer ce qu ils ont re u Trois p riodes principales rythment architecture de ce travail Le temps des volontaires et des assistants techniques 1963 1990 Dans l histoire de l action de la SNV en faveur des pays sous d velopp s le Cameroun semble bien avoir occup une place privil gi e L anciennet de la pr sence des partenaires n erlandais la continuit dans la diversification des modes d intervention le nombre de projets dans lesquels furent affect s des volontaires ou des coop rants et l ampleur des budgets allou s a ces projets la couverture nationale de la pr sence du personnel de la SNV sont quelques uns des faits qui attestent de la densit de la pr sence de la SNV depuis la premi re arriv e des volontaires n erlandais en 1963 Approch s au sujet de la r action officielle que suscita l arriv e de la vingtaine des premiers volontaires du JVP dans la partie anglophone du Cameroun en 1963 des acteurs de la vie politique du jeune Etat Camerounais not rent tout d
70. une Afrique L Intelligent on peut lite Le Groupement interpatronal du Cameroun Gicam va consacrer une enqu te au climat des affaires dans le pays en partenariat avec l agence n erlandaise de d veloppement SNV R dig s par de bons connaisseurs du terrain les questionnaires qui seront adress s pr s de trois cents chefs d entreprise devraient mieux prendre en compte les r alit s du pays que ne le fait le rapport annuel de la Banque mondiale Cette derni re de m me que la Banque des Etats de l Afrique centrale BEAC a mis le souhait d tre associ e l op ration En lisant ces phrases mon collaborateur de recherche d j impr gn des anciennes logiques d intervention de la SNV ne peut s emp cher de commenter La SNV joue dans la cour des grands autant transformer son sigle en Soutien Non Viable En m imaginant l atmosph re des pourparlers entre les Conseillers de la SNV et les pontes de la finance camerounaise je ne puis m emp cher de penser aux grosses cylindr es avec chauffeur stationn es au dehors tandis que caf noir eau de source stylo de marque et fauteuils rembourr s meublent l environnement climatis dans lequel travaillent au quotidien les patrons d sormais clients de la SNV Mais je revois aussi cet ancien animateur du Projet Waza Logone aujourd hui responsable d une organisation interm diaire qui ne peut me recevoir dans les bureaux de son organisation et pr f
71. une part les m mes t ches que les autres quipes et d autre part appuie l action des autres conseillers travaille au niveau macro pour amener ce que les institutions changent concourt Pam lioration de la qualit du conseil etc Au regard de leur profil de leur formation de leurs exp riences pass es et de leur sp cialisation dans les champs d action d finis pour l appui conseil il ne fait aucun doute que les conseillers de la SNV sont cal s en un mot qu ils savent de quoi ils parlent Cependant il est tot pour tirer des conclusions par rapport lefficience de lappui conseil comme boulevard du d veloppement On se limitera confronter les points de vue des diff rents acteurs 22 Des conseillers convaincus La r ception de approche conseil comme nouvelle strat gie d action de la SNV en faveur de la lutte contre la pauvret par le renforcement des capacit s de la soci t civile d gage des nuances entre les conseillers expatri s d origine occidentale et les conseillers camerounais Si les premiers adh r rent d embl e cette nouvelle donne les seconds durent s adapter Mais c est des interlocuteurs r solument convertis que l on a affaire dans les bureaux de la SNV Maryvonne Bretin La premi re fois que j ai entendu que la SNV allait travailler avec des clients j ai cri Notre appui est gratuit En fait nous entrons dans un processus d accompagnement Ce sont des part
72. urs d ex cution les habitants des villages qui attendaient leur tour manifestent une r elle admiration pour les acquis des villages couverts par le PAGTV Dans le Nord Ouest persiste un sentiment de travail inachev Les mots sont parfois durs pour traduire Pincompr hension de maires chefs de villages responsables de coop ratives et de groupements de femmes anciens assistants techniques ou animateurs face la soudainet de l arr t des projets L image d une organisation qui ne tient pas parole d une organisation press e d une organisation qui ne s implique que superficiellement colle encore la SNV Projets parfois inadapt s aux besoins des populations quipements emport s ou abandonn s et inutilisables routes inachev es bref Parr t soudain des projets laisse les populations d sempar es L image des Pays Bas en a pris un coup car en comprenant que nombre de projets taient financ s par PUnion Europ enne et que la SNV en tait surtout l ex cutrice diverses r flexions furent faites autour des pr tentions de ces gens apporter le d veloppement Ce propos que nous tenons d un ing nieur d agriculture au cours d une causerie informelle Garoua en avril 2005 est davantage pr cis e lorsqu il dit que du temps de lassistance technique la SNV portait une gandoura plus lourde que son corps La gandoura qui est le costume traditionnel des musulmans du Nord Cameroun est un v tement lourd l
73. us d acquisition des for ts communautaires En 2002 elle r ussit faire attribuer la totalit des neufs demandes d attribution introduites aupr s du Minist re de l Environnement et des For ts MINEF Depuis lors d autres demandes sont d pos es tandis que de nouveaux processus sont entam s a et l dans la zone d action de POCBB R sumant les acquis de la collaboration avec la SNV la responsable de POCBB affirme Quand nous aidons une communaut avoir sa for t communautaire les redevances foresti res les aident Mais pour nous c est la formation que nous avons re ue en termes de montage de projets et la formation des populations cibles qui restent un acquis Pour ce qui est des relations entre le personnel de la SNV et les populations locales Mme Pa ah Antoinette rapporte qu elles taient conviviales et empreintes d assistance sociale Ainsi cite t elle le cas de ce responsable de communaut villageoise de la zone de Ngoyla qui fut transport en 2000 avec femme enfant et deux sacs de cacao afin d aller subir une op ration chirurgicale un fait qui m rite d tre soulign car il est interdit de transporter des passagers dans les v hicules de la SNV S agissant de la collaboration avec le CIAD elle commence en 1994 soit deux ans apr s la cr ation de PONG Le CIAD a collabor avec Enviro Protect qui a t relay sur le terrain par PUICN en vue de la mise sur pied du Projet SDDL Enviro Pr

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