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Contraceptions : quels choix pour les femmes aujourd`hui ?

1. AUTEURE LARA LALMAN Contraceptions quels choix pour les femmes aujourd hui AUTEURE LARA LALMAN Contraceptions quels choix pour les femmes aujourd hui Nous tenons remercier toutes les femmes et les professionnel le s qui ont accept d tre interview e s la Maison des Femmes de Li ge Barricade La Zone Aimer Louvain La Neuve la F d ration des Centres Pluralistes de Planning Familial PAC Li ge la Plate Forme pour la Sant des Femmes Nathalie Sawadogo Catherine Markstein C cile de Wandeleer Alice Olbrechts Eric Lenart SOMMAIRE H TORMOLU aa pita diese casa baa ak pn a ya 6 CGM Me enastar EE 9 1 l accessibilit de la contraception 10 2 Quelles m thodes contraceptives sont utilis es aujourd hui en Belgique francophone 10 8 D une generation l autre la contraception entre libert et contrainte 12 A 14 b kanonne Socialen a od Eee de 15 6 Nouvelles questions f ministes cece eee 16 I Pareoufs coniracepiis GESTS ES aya ya a emmener 19 1 Repr sentations diverses de la contraception 20 Ti Au niveatilindividuel c aba tee Secale einen Alaq 20 1 2 A nveat coletes enr ea a a sanad 20 1 3 Choisir de concevoir ou pas 21 1 4 La premi re contraception affaire suivre
2. ss b s un coin de voile sur les diff rents enjeux personnels conomiques culturels sociaux et politiques que nous avons reperes dans la litterature essentiellement feministe 22 interviews individuelles et collectives de femmes entre 25 et 60 ans vivant en Belgique francophone d origines socioculturelles diverses ont t r alis es de mai a octobre 2010 ainsi que de professionnel le s du secteur psycho medico social en lien direct avec la sant affective et sexuelle Nous croiserons ici discours normatifs et mancipateurs afin de contextualiser l ac cessibilit la contraception Nous rendrons compte ensuite de la parole des femmes sur leur parcours contraceptif pour voquer la diversit des r ponses qu elles trou vent face ces enjeux et ce qui les pr occupe Enfin un tour d horizon succinct des acteurs de transmission voqu s au cours des interviews des m decins aux m dias en passant par la famille permettra un clairage compl mentaire qui m riterait une analyse plus approfondie 1 Etienne Emile BEAULIEU Fran oise HERITIER Henri LERIDON Dir Contraception contrainte ou libert Paris Odile Jacob 1999 p 20 2 Contraception m dicale et domination masculine renouvel e in Sociologie du genre http sociovoce hypotheses org 183 27 juin 2008 3 Cfr annexe 3 pour consulter les profils des interview e s I CONTEXTE 1 L access
3. 22 2 Connaissances et utilisation des moyens de contraception 22 21 Les m thodes hormonales 23 2 2 Les m thodes non hormon es LLL LLL LULU cece ss ssis e teens 27 2 21 Le st rilet au cuivre 27 2 2 2 es m thodes barriees ss semaines 28 2253 LES SPERMICIDES Sn men 30 2 2 4 Les m thodes dites naturelles 31 2 8 Les m thodes irr versibles 34 E 35 4 Re A are en 37 eh Pe Sa Sa s so s b E q s b snd Den bs S es An s S b sss s s E E SN ss bs ess Ill Transmission des r les Lee eiaa aiaia 45 APRES EU TE EET EAE 47 Ds CES PAIE Sesuai oeie 54 das 56 4 Les professionnel le s de la 5 16 tees 57 41 Le rapport aux professionnel le s qui conseillent et prescrivent 58 4 2 l acc s aux services 64 4 3 T moignages des professionnel le s accompagnant la contraception 65 4 3 1 Le personnel m dical 65 4 3 2 Les professionnel le s des centres de planning familial 69 4 3 3 Les formatrices en Planning Familial Naturel 77 5 Encore GUEIQUES MOIS 0000000007 7 79 5T LES M dIASS
4. 79 5 2 k S POUVOIRS PUBIC S ursain ARR Read ce 81 IV Pr occupations pour aujourd hui 85 BIBIO Or gil claw ner anne Z 90 isda a E 92 1 Contraception enjeux sch ma 92 2 Tabl aud tiicacit ab here nine he ae ass sr hare apa 93 3 Profils des interview e s tenet 94 4 Tableau d efficacit de la FQPN oo 96 INTRODUCTION Le CEFA Centre d ducation la Famille et l Amour s est engag depuis sa nais sance en 1961 dansles d bats de soci t relatifs la vie affective et sexuelle A travers la figure de Pierre de Locht son fondateur il s est retrouv impliqu dans la controverse houleuse concernant la contraception et l avortement du c t des femmes Alors que la pilule contraceptive existe galement depuis un demi si cle il paraissait opportun de tenter un tat des lieux de l volution en Belgique francophone des enjeux de la contraception pour les femmes comme lieu d exercice de leur libert de leur sant et de leurs droits Y a t il des libert s et des droits sans contrainte La contraception hormonale consid r e comme r volution des ann es 60 a permis par sa lib ralisation de dissocier plus officiellement la sexualit de la reproduction Elle a par contre donn lieu une nouvelle emprise sur le corps des femme
5. Les premier e s consult s en g n ral les m decins vont plus facilement orienter vers une contraception m dicale selon les standards de la soci t Souvent accus e s de se laisser influencer par les lobbies pharmaceutiques et d tre peu form es force est de constater qu il est rare en tout cas que les m decins prennent le temps sen s s eh s so s s eq s s A s bsn S s s s nn o zo s d expliquer le fonctionnement physiologique du corps et des diff rentes m thodes de contraception Beaucoup partent de leurs a priori et de ce qu ils etelles connaissent pour prescrire la plupart du temps la pilule Deux exemples courants de pratiques qui posent question sont rapport s par plu sieurs femmes la r ticence une pose de st rilet chez une jeune femme nullipare ou la prescription d une pilule pour une ado sans plus d explications ni de bilan de sant C est en effet tellement entr dans les m urs que la question de l innocuit ne se pose plus vraiment ni celle d ailleurs des connaissances il suffit de lire la notice Mais c est aussi la demande des femmes celles ci arrivent souvent en consultation en demandant la pilule et quelquefois en s tant inform es par d autres biais C tait mon m decin traitant la base qui m a fait un examen assez sommaire mais j allais clairement pour demander la pilule j tais assez bien renseign e Les m decins se retrouvent alors sou
6. Histoire des r gles in Take back the night CEFA 2010 Nathalie BAJOS Mich le FERRAND La contraception levier r el ou symbolique de la domination masculine in Sciences sociales et sant Vol 22 n 3 2004 Laurence DARDENNE Comment bien choisir sa contraception in La Libre Belgique http www lalibre be mis en ligne le 16 06 2010 Cyril DESJEUX La pilule hormonale f minine De la f condit f minine la f condit conjugale in Socio logos Revue de l association francaise de sociologie 3 2008 mis en ligne le 01 octobre 2008 URL http socio logos revues org 1943 St phanie PACHE Au nom de la sant Colloque Comment l tat fait il notre lit Le r gu lation des sexualit s en Europe ULB 25 26 mars 2010 Richard POULIN et Am lie LAPRADE Hypersexualisation rotisation et pornographie chez les jeunes http sisyphe org spip php article2268 7 mars 2006 men s s s eq s b s n ssl sm s es o es nn EE b b sn ssa s s Catherine ROB N Ras le bol de la pilule in Elle 9 avril 2010 Des femmes d horizons diff rents face la contraception Bruxelles Questions sant 2005 Contraception en 2010 qu en pensent les femmes enqu te SOLIDARIS URL Attp www loveinrespect be amour sante etudes et enquetes htm ing fr Contraception m dicale et domination masculine renouvel e in Sociologie du genre http soci
7. je me rends compte que je n ai pas une compr hension tr s aboutie de comment mon corps fonctionne et de quand je suis dans quel moment de mon cycle lly a l un appel transmission Et une adaptation on est tellement habitu s la pilule on ne se rend pas compte qu il y a d autres moyens qui peuvent tre aussi s rs C est clair que a demande une adaptation aussi sur le plan de la sexualit comment on va vivre notre sexualit Ca demande aussi une adaptation des mentalit s M connue elle r colte beaucoup de r actions similaires de la part de m decins parents partenaires lorsque les fem mes jeunes entre autres les voquent comme cette jeune femme le r sume Elle est discr dit e tout le temps on dit que c est d bile que c est fou que a ne marche men s o s S s s s s sas s s S ei 0 so n o s ei s aes ee in s s s pas que c est catho enfin j en sais rien tout ce qu on peut mettre derri re ce n est pas du tout tonnant tout le monde r agit comme a c est impressionnant de voir le matraquage mental qu il y a derri re les questions de contraception Une autre donn e intervient dans l interrogation des jeunes femmes et l int r t pour cette m thode le d sir d enfant Au moment o j ai commenc penser avoir un b b arr ter la contraception je me suis dit c est le bon moment pour d couvrir ce que c est tester Cette jeune femme affirme que lor
8. La confiance c est un autre d bat tr s pr sent dans un groupe de femmes inter view es particuli rement pessimistes dans la crainte du manque de respect tant t d j v cu tant t pr suppos question d ducation pour certaines d amour pour ben s o s S s eq s 33 0 Do si 53 co d autres ou encore d instabilit pr sum e M me la vasectomie peut d stabiliser les femmes dans leur habitude de g rer la contraception si tout d un coup il arrivait quelque chose je n tais plus en contr le il m a fallu du temps Les avis sont partag s et ce n est pas toujours clair s il y a le souhait de conserver la gestion de la contraception il peut y avoir aussi le souhait que le partenaire se sente galement responsable c est une discussion qui doit se faire deux peu importe quelle contraception on utilise c est juste un probl me de couple Si on essaie de trouver la meilleure solution c est ensemble conclut cette jeune femme qui a partag en couple tout le parcours la recherche de la contraception la mieux appropri e Pour une autre la discussion est une vidence vu que J ai quand m me eu deux enfants avec lui ll arrive aussi que des couples se parlent plut t bien On parlait de tout pas que de la contraception mais pour toute la sexualit a a t vachement chouette de pouvoir discuter de tout dans nos apprentissages
9. der la contraception dans ses aspects pratiques La mise jour des connaissances en la mati re demande une attention r guli re et le personnel accueillant d veloppe ses comp tences sur le terrain selon les particularit s des demandes rencontr es et l organisation du centre autour du m dical En dehors des d l gu e s des firmes pharmaceutiques et de la litt rature laquelle les m decins ont acc s il est difficile d tre tenu inform en d tails des nouveaux moyens mis sur le march Concernant l anneau vaginal par exemple une travailleuse se plaint de ne pas avoir eu r ponse ses questions sur la diffusion des hormones de la part du d l gu En animation l accueil via les coll gues beaucoup d chos des usag res parviennent et forgent une opinion voire une culture commune autour des moyens de contraception leurs avantages leurs inconv nients Par exemple le patch a se d colle ce n est pas sexy les jeunes n aiment pas parce qu il y a de la crasse en dessous l anneau ce n est pas pour les jeunes parce que la pose n est pas vidente c est souvent des femmes un peu plus m res qui connaissent d j un peu mieux leur corps qui sont plus l aise Par contre l anneau para t une alternative en cas d oubli fr quent de la pilule Les hommes rencontr s par cette quipe semblent demander la vasectomie par d pit en s ns b s S s s q s m o s b m Ss s z so n 5
10. tions comme la vaccination contre certains HPV mais aussi le partage de bonnes pratiques pr ventives et d adresses pour se sentir en confiance je ne veux pas aller l h pital parce que l tu vas tomber sur n importe qui il ne te conna t pas mais si c est ton gyn co toi ll y a des femmes qui veulent autre chose mais elles n ont pas forc ment acc s autre chose donc la meilleure chose faire c est de r unir autour d une table les femmes qui ont besoin d autre chose et celles qui s y connaissent un peu et peuvent expliquer Cette femme trentenaire a pris l initiative de cr er des r unions autour de la contracep tion non hormonale en commen ant par suivre une formation en s informant aupr s de sages femmes afin de rendre ces m thodes davantage accessibles et permettre aux femmes d changer sur leurs questions et leurs savoirs propres La pilule selon elle a pour effet d isoler les femmes c est quelque chose entre soi et son m decin a ne regarde m me presque plus son partenaire plus personne ne vient interagir l dedans alors que c est quand m me un moyen de parler de choses importantes dans sa vie de femme avec d autres femmes et importantes dans sa vie de couple avec son partenaire Ce qu elle retire de son initiative qui n en est qu au d but on a besoin de parler entre nous de confronter nos exp riences de se renforcer les unes les autres aussi en se disant on r siste aux discours do
11. U Q Pueyew uou 0 uu neyes qns nbly anb bj SIUE U S911818q1199 0 ua S LEVN 42 ojos ait alle WN ried 09 06 1 1 91190 51 8 5998 seeuuoIsuad pueyosew uou toldulq ysn enbibjeg 09 0G sjuejua OUEN ensiuluipe jomed sd l toldulq ey sjuejua aj dnog lOA U Q 1907 ny anbibjeg 16 L aweBbA od 9 10 du3 eouel ve L Jeq199 ajdnog S lOA U Q pueyoew uou olduq anbibjeg O 0 v 1 sed eqil aj dno9g eoue anbibjag 08 92 v soqueIpnye pueyosew uou loldulz IA OHAN9E olyde15096 93 AMAIAYSLNI SAT TANNOISSS40 d SAG 1404 Ques e p UONOWOld anbujy eyouiny enbibjeg J 09 8 Z 3 96 y R uonponp4 dinba 4 89 62 2 a 5 2 2 ejueueuod oneonpa 4 06 i 5 2 2 85 az m 4402 ue sd d 0 L 23 8 449 enbib jeg 41 09 06 01 5 Q 2 ins uoneolgnd H 0 a un p Jayo ud INe Oepal ouuolsuad anBojooau T 2 5 i a 5 4d2 ua landoe UONEUUIUE 61005 JUEISISSY anbibjeg H 8 33 gt 5 91I0JENQUUE lP 20S JUVISISSY eouel4 anbibjag 4
12. d ailleurs la sensibilisation la double protection L amour en toute s curit gale contraception plus preservatif 77 Vu l association pr servatif protection contre les IST ce dernier n est parfois pas du tout per u comme un moyen de contraception ou en tout cas pas prioritaire et peu fiable A ce dernier argument beaucoup de jeu nes r pondent juste titre si ce n est pas fiable contre une grossesse non d sir e comment cela pourrait il l tre contre une IST En effet l efficacit est principalement d pendante du mode d emploi S il est bien utilis le pr servatif n est pas moins fiable qu une autre m thode Et il continue d tre un bien privil gi pour les jeunes Les cam pagnes de sensibilisation ont compris l int r t de son aspect ludique Ainsi t moigne une quarantenaire sur ses premi res exp riences C tait un petit jouet en plus pour peut tre d mystifier l histoire parce que tout au d but quand on est jeune on ne sait pas trop quoi on doit s attendre les rapports sont tr s je ne trouve pas le terme plut t fragiles et donc c est une fa on de d vier l attention et d tre moins mal l aise Cela est vrai quand comme elle le pr cise l utilisation coule de source pour les deux partenaires Pour une trentenaire c est devenu son moyen de pr dilection apr s avoir d finitive ment abandonn la pilule par crainte pour sa sant mais aussi apr s avoir d cid de mener une vie sexu
13. l h pital pour une ligature des trompes Elle l a pris comme une opportu nit Une femme r agit en disant que son mari belge ne l aurait pas fait quoi une autre r pond Je crois qu un homme c est comme l attaquer on se dirige d abord vers la femme avant de s occuper de l homme a a toujours t comme a Une autre femme a continu prendre la pilule jusqu la m nopause d faut d avoir un mari qui se fait op rer Quant la pilule masculine investir dans la recherche serait aussi dans une certaine mesure toucher au pouvoir masculin associ la virilit cr atrice de vie c est la femme se prot ger Cette r action reste un ressort profond du psychisme mas culin analyse Yvonne Knibiehler constatant la n gligence r currente des hommes prendre des pr cautions alors m me qu ils ne souhaitent pas devenir p res Pour certaines femmes il n y a pas de revendication cela semble leur convenir c est une gestion personnelle comme lui g re d autres choses et puis voil On n en a pas fait un plat Par ailleurs la pilule masculine c est aussi prendre le risque de laisser la ma trise l homme avec tout ce que cela comporte d inconnu oubli de sa pilule par exemple je suis plus l aise vis vis de la contraception des femmes parce que je sais com ment a fonctionne et que a me s curise moi je vois d j mal un homme prendre sa pilule tous les jours
14. la discussion dans les familles qui arrivent moins facilement parler l cole peut tre un bon d clencheur Pour elle cela doit tre inscrit tr s t t au programme pour semer des petites graines de questionnement et de conscience chez eux les enfants Cependant la porte des coles n est pas toujours ouverte l change autour de la vie affective et sexuelle les r ticences venant du personnel ou des parents dont il faudra l accord pour qu un centre de planning familial rencontre les l ves en s o o s So s eq s s o Se TT i 5 Le s s b Une formatrice en Planning Familial Naturel estime que l cole ne fait pas encore assez le lien entre le biologique et le v cu que l EVAS devrait tre g n ralis e partant de la demande des jeunes et alliant information et mises en situation pour apprendre faire des choix en conscience ce qui rejoint la vision des centres de planning familial m me si celle ci n est pas partout et toujours appliqu e La faiblesse des animations scolaires reste de toucher tr s peu de jeunes vu que ce n est pas g n ralis ni inscrit au programme la volont et les moyens ne suivent pas En outre il s agit d un cadre institutionnel o les jeunes sont r unis de mani re arbitraire et ne sont pas toujours confront e s aux m mes questions au m me moment C est pourquoi les centres de planning diversifient leurs terrains d approche d
15. la r cup ration n tant jamais loin La diversit des discours rencontr s nous ramene au constat que la libert associ e la contraception hormonale est relative m me si cela repr sente objectivement un outil de lib ration Les femmes se retrouvent prises dans des enjeux de normes entre les repr sentations soci tales et familiales relatives la sant au corps au genre ala sexualit Ce qui esttransmis au niveau familial que ce soit en accord o en d calage par rapport aux normes de la soci t reste un rep re dans le parcours de vie qui est propre chacune face auquel se positionner entre opposition et conformit Du c t de la norme soci tale l assignation un r le renforc e par les m dias et le corps m dical est plus difficile mettre en balance pour aller vers un choix libre Pour la femme de la pubert la m nopause la question de sa f condit et en cons quence celle du choix est centrale entre doutes et certitudes peur et jubilation ma trise et impuissance r volte et soumission d sir et refus Comment vont elles op rer ces choix Ont elles r ellement le choix de disposer de ce corps si convoit ou doivent elles toujours subir tre sous tutelle et r pondre de l ordre soci tal Une r appropriation des concepts de sant et de reproduction par les femmes est n cessaire La l gislation internationale parle de droits sexuels et reproductifs formule qui ne figure touj
16. t est toujours bas e sur une s paration des r les la femme demeurant responsable de la procr ation Les dispositifs l gaux et tatiques ne traitent que des femmes dans le cadre du contr le de la vie d nonce St phanie Pache qui constate que les politiques de pr vention ne permettent pas aux hommes de trouver une place dans la gestion de la contraception Pour elle c est aussi sur cette conception des r les sexu s que bute la recherche sur la pilule masculine Les effets ind sirables constituent un frein alors que ce n est pas le cas pour les femmes et la symbolique de la virilit ne colle pas avec une ventuelle baisse de libido et l impossibilit de f conder De plus la paternit heureuse ne constitue pas une revendication prioritaire des hommes et les hommes ne sont pas encadr s parle men s bo m Se sb b sus n s bsn See ci E sn s o os s i s b NN corps medical dans une pratique corporelle de sant qui leur rappellerait sans cesse leur identit sexu e comme c est le cas pour les femmes L argument de sant publique avanc pour obtenir la l galisation plut t que celui d autonomie qui tait la r elle reven dication f ministe a confort le rapport de domination travers la reconnaissance du pouvoir m dical Les m decins ne se sont ralli e s une l galisation de l avortement et de la contraception que dans la mesure o elles et ils en gardaient le contr le et sou
17. Ce jeune couple a commenc sa relation 20 ans dans un environnement privil gi o la sexualit n tait pas taboue Le partage va jusque dans le co t financier et la responsabilit une fois je l ai enlev l anneau et j ai oubli de le remettre tous deux on trouvait que c tait de notre faute Cela semble pourtant rester exceptionnel Dans le cas de l utilisation de la m thode du double check une femme trouve vident que le partenaire doive tre de bonne volont Cela n cessite un r el dialogue la question de la p riode fertile et de l abstinence est toujours une question la a rejoint la communication dans le couple et une question philosophique aussi qu est ce qu on fait Mais au moins on en a conscience et on sait le risque qu on prend ce qui peut par ailleurs tre v cu comme inconfortable Mais pour les utilisatrices convaincues c est vraiment un plus pour la communication dans le couple Une autre situation est celle o le partenaire exerce un contr le travers la contra ception o fait pression On entre l dans un autre type de rapport de pouvoir et de domination C est bien de d cider deux tu essaies de lui faire comprendre parce qu il ya des hommes qui refusent que leur femme adopte la contraception ce qui para t 40 Yvonne KNIBIEHLER op cit p 249 41 42 inacceptable pour des femmes belges on est peut tre bien dans un probleme culturel parce que moi j
18. D une g n ration l autre la contraception entre libert et contrainte La premi re question pos e aux femmes et professionnel le s interview e s abor dait la premi re chose laquelle ils elles pensaient en entendant contraception Le mot contraception voque diverses id es parfois contradictoires selon un v cu une 4 Cfr annexe 1 pour un atelier autour de la contraception l animatrice a cr un sch ma reprenant les divers enjeux du choix des femmes Nous l avons retravaill dans le cadre de notre investigation et reproduit ici Enqu te de sant par interview Institut Scientifique de Sant Publique Belgique 2004 p 562 Ancienne appellation Maladies Sexuellement Transmissibles MST L abr viation IST sera utilis e dans la suite du document 7 Cfr annexe 2 sur les indices d efficacit la recherche de sant publique s est bas e sur le tableau comparatif de l IPPF qu il est possible de consulter en ligne pour une d finition des diff rentes m thodes http www plannedparenthood org health topics birth control birth control effectiveness chart 22710 htm id ologie que l on se situe du c t de l usag re ou du m decin de l homme ou de la femme d une generation l autre La principale opposition qui ressort est sans beaucoup de surprise la contraception lib ratrice versus la contraception v cue comme contraignante Entre celles qui se sont battues pour l acc s la contraception et celles qui
19. aurais bien voulu voir qu un homme me dise je ne veux pas que tu prennes la pilule Et pourtant sans que cela devienne un tel rapport de force on peut prendre l exem ple de cette jeune femme de 25 ans dont le compagnon fr quentant un milieu tr s militant tr s sensible aux questions cologiques se montre choqu et inquiet du fait qu elle prenne la pilule propose d autres alternatives qui cependant ne la tentent pas elle L cela semble partir d une bonne intention mais c est toute la question de Pauto determination Une professionnelle de la sant soul ve ce propos la soumission par rapport au d sir de l autre pas par rapport son propre d sir en parlant de la pilule comme enfermement et non la libert attendue Cela se joue toujours pour certaines femmes dans un rapport de pouvoir au sein du couple La domination la manipulation peuvent s exercer aussi par le biais de la contraception quelle que soit la culture La question de l avortement a t soulev e aussi en termes de pression de respon sabilit s et de fuite devant celles ci II doit y avoir un dialogue on ne peut pas exiger d elle qu elle se fasse avorter ainsi parlait une m re de sa fille dont le partenaire ne souhaitait pas assumer et faisait pression C est une situation aussi courante que de jeunes hommes souhaitant accompagner leur partenaire dans leur choix parfois sans y tre autoris s Si les femmes sont attentives dans le d bat l
20. autonomie leur libert leur sant Les pressions la virginit sont un d bat d actualit non n gligeable vu le repli identitaire qui se renforce l int rieur de certaines communaut s Nous avons vu que la contraception est une manifestation d une vie sexuelle active plus ou moins bien per ue selon les repr sentations l uvre au sein de la collectivit Dans l imaginaire collectif l entr e dans une vie sexuelle active est g n ralement d finie par la p n tration vaginale et donc la potentialit de f condation qui appartient le ventre des femmes Il reste un terrain d affrontement id ologique Les autres pratiques restent dans l ombre soit non valid es de par leur statut de pr liminaires soit taboues Le plaisir f minin reste tabou voire ni dans un contexte d obligation d arriver vierge au mariage combien de jeunes filles accep tent des relations sexuelles anales par d faut Par contre il y a aussi une pression se d barrasser de cette virginit faire comme les autres donner une preuve d amour etc Il s agit bien d un enjeu de pouvoir de contr le et d instrumentalisa tion du corps des femmes Quelques femmes belges en fin de trentaine parlent de la d couverte du plaisir f minin et d un mouvement social sans lequel je ne sais pas si a nous servirait grand chose d avoir la pilule ou pas soulignant ainsi l enjeu global d un acces lib ralis la contraception la revendication e
21. avoir chang de gyn cologue en raison de ses convictions et obtenu d un gyn cologue la c la prescription de la pilule 23 24 je n ai jamais eu de naus es jamais eu mal nulle part je n ai pas grossi je n ai pas eu d inconv nient Je ne les ai pas oubli es J ai continu prendre mes pilules pendant toute ma vie de femme susceptible d tre enceinte Pour de jeunes femmes n es dans une g n ration o la prise de la contraception hormonale pouvait en quelque sorte tomber sous le sens la pilule comme premi re contraception a t tr s confortable j ai pris a comme un m tronome pendant des ann es et des ann es j tais tr s contente de savoir quand j allais avoir mes r gles de ne pas devoir r fl chir quoi que ce soit Elle peut d ailleurs le rester puisque cette m me femme a continu la contraception hormonale jusqu ce qu elle d sire un enfant Mon beau p re qui est un cologiste acharn m avait parl du planning familial natu rel je d couvrais ma libert mon envie de penser par moi m me de vivre par moi m me et tous ces trucs colo assez asc tiques etc qu on vivait la maison j avais un peu envie de les envoyer promener j avais envie d h donisme d insouciance Pour les adolescentes la pilule peut tre un gage de libert et une possibilit de d couvrir sa sexualit en limitant les sources d inqui tude Pour certaines femmes le parcours c
22. en g n ral la production d outils p dagogiques et de brochures produites par les associations Deux th mes font l objet de sensibilisation grand public la campagne Laura be qui accompagne la mesure Demotte de r duc tion du co t de la contraception pour les moins de 21 ans et le soutien de la double protection en Communaut fran aise Cela s adresse essentiellement au public ado lescent bas sur la pr vention des risques de grossesse non d sir e et d IST Par ailleurs les orientations en mati re de contraception sont davantage li es aux poli tiques publiques des pays o r sident les femmes qu leur culture comme l analysent des professionnel le s de la sant qui travaillent avec des femmes migrantes 65 Enqu te de sant par interview Institut Scientifique de Sant Publique Belgique 2004 66 voir aussi l article Conna tre la contraception et la choisir http cours funoc be essentiel article article php id_art 1873 24 septembre 2007 81 82 Tou te s les professionnel le s s accordent pour dire l importance de campagnes de grande envergure Reste se pencher sur des messages pertinents qui soient davan tage orient s vers la promotion de la sant que vers la pr vention de risques et ce de mani re durable notamment en rendant les campagnes r currentes et en soutenant aussi de mani re durable les intervenant e s en promotion de la sant Il est connu que l attention du public sera attir e par une c
23. enfants Suite cette exclamation la jeune femme exprime deux choses le fait que les hom mes soient aussi sensibles que les femmes par rapport l acte sexuel comme poten tiellement procr ateur et donc la responsabilit que cela implique d valuer si c est un bon moment o pas pour passer l acte La deuxi me chose est le souhait pour les femmes d une meilleure connaissance de leur cycle une meilleure conscience de leur corps pour une n gociation plus ferme des rapports sexuels au plus pr s de ce qu elles souhaitent ou pas Quelle que soit la m thode le risque z ro n existe pas constate une formatrice en PEN partir du moment o un couple ne veut pas d enfant c est un peu comme pour dire moi je veux une m thode qui est s re a 10006 Et a c est le truc qui n est pas possible Une r alit difficile int grer et g rer dans une soci t o tout est sous contr le Y compris le corps des femmes Si l on sait combien la motivation et la confiance par rapport une m thode participent son efficacit celle ci doit par cons quent pou voir tre choisie sur base d informations les plus objectives et compl tes possibles C est un droit est clair aujourd hui que la ma trise de la f condit ne rel ve pas d un coup de baguette magique ni de quelques lois bienfaisantes conclut Yvonne Knibiehler constatant l avanc e lente de la recherche scientifique et revenant sur l
24. enjeu psy chologique de l ambivalence l gitime des femmes par rapport leur d sir d enfant et surtout l asym trie des relations sexuelles entre les hommes et les femmes 67 Les Femmes Pr voyantes Socialistes ont lanc une campagne ce propos suite une petite enqu te http vvvvvv planningsfps be federation actions Nos campagnes Pages Virginitemettezlespointssurlesi2009 aspx 68 Yvonne KNIBIEHLER cit p 252 87 88 Souvent on nous parle de lib ration des femmes et c est en fait la lib ralisation de la sexualit c est le contraire de ce qu on dit qu on n est pas au contact de soi et qu on fait l amour quand on veut o on veut etc Bien souvent la lib ralisation de la sexualit elle va dans le sens contraire de la lib ration des femmes par rapport leur sexualit remarque tr s justement une jeune femme Disponibilit sexuelle disponibilit professionnelle nous avons vu les enjeux de ce qui devrait tre une libert de choix de vie et un mieux tre de nouvelles pressions jaillissent au d tour d volutions pourtant symboliquement porteuses tant que la soci t n a pas fait son chemin vers un r el objectif d mancipation sans int r ts patriarcaux o conomiques derri re Peut tre le recul n est il pas suffisant 50 ans c est peu au regard de l Histoire Mais cela signifie que les acquis sur lesquels beau coup s endorment ne sont qu une tape de la lutte men e jusqu alors
25. la tension entre acc s et contr le gratuit et d marche responsable Le rapport aux m decins est diff rent d une femme l autre pour certaines ce n est pas un lieu o l on cause je n y vais pas pour discuter avec elle mais plut t un pas sage presque oblig qui co te en effort et en argent ca a toujours t une formalit o a se passe tr s tr s vite on paie tr s cher on ne reste pas longtemps gt Il y a alors une forme de mise en chec de ces consultations J ai des probl mes j oublie d en parler chez le gyn cologue Loubli survient aussi au niveau des explications fournies par les m decins elles ne s impriment pas D autres d veloppent une relation de dialogue et de confiance c est un moment o j aime bien qu on discute avant et apr s qu il prenne le temps c est un moment que je ne redoute pas du tout que j attends avec impatience pour pouvoir poser toutes les questions qui me trottent dans la t te Prendre le temps c est effectivement une donn e importante J h site changer de commune parce que je ne veux pas changer de m decin parce qu il me conna t bien j ai tr s confiance en lui il sait ce que je veux Diverses attitudes contribuent mettre les femmes en confiance l coute prendre le temps d expliquer et de v rifier que c est bien compris la disponibilit notamment lors des accouchements la complicit l humour Apr s vient la question tr s individuel
26. m me occasion les enjeux conomiques de la contraception etle contr le m dical du corps des femmes selon des arguments de progr s et de sant publique Les m thodes naturelles n ont pas bonne presse car elles ne portent pas la force sym bolique de lib ration des femmes que porte la pilule contraceptive C est donc un tabou au sein de bien des institutions y compris des centres de planning familial qui se sont m dicalis s et osent rarement questionner un syst me pr sent tabli f t ce au d tri ment de l mancipation des femmes Au terme de l volution de la l gislation en mati re de contr le des naissances on assiste en fait un processus qui parti de luttes pour la reconnaissance du droit des femmes disposer de leur corps tre ma tresses de leurs choix de vie conduit un encadrement institutionnel medical et technique Au del de l opposition entre contraception hormonale et contraception non hormonale se pose une question fondamentale sur laquelle s accordent plusieurs auteur e s depuis quelques ann es l mancipation des femmes et la transformation des rapports sociaux de sexe li s a la reconnaissance l gale de l acc s la contraception et l interruption Volontaire de Grossesse Les politiques ont autoris la contraception la femme pour r guler les naissances et non pour permettre l autonomie et la libert 5 Nous le verrons lorsque nous aborderons la place du partenaire la soci
27. me si je savais qu ils savaient j ai quand m me pris l excuse de l acn et des r gles irr guli res mais je ne pense pas que c tait pour ne pas les choquer je n avais pas sp cialement envie de partager a avec eux Pr server son intimit son ind pendance se prouver qu on peut prendre certaines choses de sa vie en charge sans l aide des parents ne pas vouloir suivre le m me chemin que ses parents autant de raisons de ne pas aller vers eux pour les questions de sexualit Voire se d tacher de leur mod le tu n avais vraiment pas envie de continuer la fa on de faire de tes parents remarque une femme qui a v cu l arriv e de la pilule dans les ann es 70 comme une r volution par rapport la m thode Ogino utilis e par sa m re Cette attitude est un peu moins pr gnante depuis la contraception hormonale sauf justement dans le cas d opposition naturel hormonal qui peut aller dans les deux sens des g n rations comme nous l avons vu au cours de quelques interviews C est plus g es que des discussions peuvent parfois s engager entre m res ou autres adultes de r f rence et filles sur le sujet plus souvent de mani re th orique Souci de transmission et strat gies du c t des m res Les intervievvees t moignent toujours malgr les difficult s rencontr es d un souci de transmettre quelque chose en tant que m res ou futures m res Entre autres lorsqu el les n ont pas re u une tr
28. orient quine propose ni alternatives ni connaissance de soi sans pour autant pr ner quelque chose en particulier La transmission sur la contraception c est aussi conna tre son corps savoir comment les parties s appellent savoir comment identifier si j aime ou je n aime pas quelque chose reconna tre les motions La transmission qu elle vienne des parents des m dias des pouvoirs publics par exem ple la campagne Laura be tre une m re ado ce n est pas un jeu est aussi celle de la peur d tre enceinte souvent avant m me la crainte des maladies et avant le plaisir Plusieurs professionnel le s de la sant et militantes l voquent il y a la question de la connaissance de son corps tre l aise et du plaisir Tous ces aspects la c est quand m me un frein aussi la contraception parce que quand c est clair pour toi c est quand tu es plus jeune ou m me moins jeune pour le plaisir tu te prends mieux en main au niveau de ta contraception parce que ce n est pas a que tu veux point barre c est clair c est ton choix quoi Un groupe interview s accorde trouver que les repr sentations sociales sont encore trop evagino centristes coll es la reproduction pour reprendre leurs termes sn no t s su se s s b he a s sn enr s se es se on sss s s m ea nr s quand on repr sente les organes genitaux on devrait commencer par dessiner le clitoris Il est
29. premi re contraception Elle vient souvent la suite de la pilule comme quelque chose de plus naturel quand des sympt mes avec la pilule devien nent insupportables L inverse est vrai aussi le st rilet peut tre insupportable pour certaines femmes souvent en cas de r gles abondantes et douloureuses De nouveau la communication va avoir tout son sens comme l exemple de cette femme que la gyn cologue se fiant son v cu personnel n a pas pr venue de la douleur courante pendant ou apr s la pose du st rilet d autant plus que l ut rus se contracte Des moyens de contraception qui fassent mal je trouve a hyper grave se r volte une jeune femme parce qu on n a jamais peur de faire mal aux femmes Je trouve que ce qu il y a dans le corps ce n est pas bien parce que parfois a abime ll y a aussi la rumeur ou les femmes qui t moignent de grossesses sous st rilet du st rilet mal place A l inverse une femme t moigne avoir opt pour le st rilet quand elle est tomb e enceinte sous pilule Il y a aussi l association avec la st rilit quand moi je parlais du st rilet tout le monde m a dit tu es folle un st rilet c est dangereux si jamais tu ne peux pas avoir d enfant On ne peut nier qu il y ait d j eu quelques cas Aujourd hui l exception suffit faire peur et un certain nombre de m decins pr f rent le terme de Dispositif Intra Ut rin pour qu il n y ait pas d amalgame Un cas singul
30. qu ils appellent dans la litt rature de langue anglaise double check Le t moignage suivant est celui d un m decin travaillant dans une structure sociale de sant accueillant principalement des femmes issues de l immigration Il a r alis son arriv e dans ce service une enqu te aupr s des femmes originaires d Afrique sub saharienne habitant le quartier Il a relev un manque g n ral d acc s a l informa tion la contraception et aux services appropri s alors que leur niveau d instruction n tait pas forc ment bas et qu elles taient en Belgique depuis au moins 5 ans est apparu dans l enqu te que la plupart des femmes utilisaient la m thode Ogino de mani re approximative Seulement 7 ont eu recours la pilule au diaphragme ou au st rilet La cause principale en serait selon le m decin la non utilisation dans le pays d origine si je prends l exemple du Congo c est un pays assez croyant donc moi j ai travaill dans un h pital catholique o la contraception n existait pas c tait interdit lly a constat qu on ligature souvent les trompes apr s 5 ou 6 enfants et quand ily a une situation m dicale qui l exige absolument Ce sont souvent les m decins qui la proposent mais les femmes ne la demandent pas 57 Lire ce propos Barbara ERHENREICH Deirdre ENGLISH Sorci res sages femmes et infirmi res Montr al Ed du Remue m nage 2005 58 St rilet au cuivre et hormonal i
31. s av rer plus fastidieux cela ressemble aussi une normalisation l mancipation des femmes aujourd hui passe pour les acteurs sociaux et sanitaires par la contraception moderne en occultant de bonne foi les ressources de ces femmes au lieu de les rendre visibles et de les valoriser Cela pose aussi la question du d calage qu il peut y avoir entre les pr occupations des femmes et l interpr tation des besoins par les professionnel le s qui les accueillent et les encadrent 1 3 Choisir de concevoir ou pas C est ce que signifie le terme contraception pour une quarantenaire universitaire qui n anmoins n aime pas le mot parce qu il y a contre comme si d office on allait avoir un enfant Pour moi a part d une m connaissance du corps de l homme et de la femme Au sein d un groupe de jeunes femmes la r flexion suivante a merg jeune fille la peur de tomber enceinte est la mesure de la mise en garde des parents de la soci t Plus tard l entr e dans l ge admis comme potentiellement reproducteur relativise cette peur Elle appara t alors comme disproportionn e par rapport au risque r el qui serait de 30 chaque cycle La contraception c est donc aussi la peur peur d tre enceinte Cette vocation va sou vent de pair avec le d but de sa vie sexuelle Une transmission a lieu dans ce sens la transmission souvent maternelle mais aussi soci tale Dans les exp riences individuelles cette peur est
32. s s bss s Le conseil va se baser sur ce dont la femme aura d ja entendu parler ses d sirs ses attentes son histoire son age sa situation Plus d un e intervenant e t moigne de l importance d expliquer au d part le fonctionnement et les effets potentiels pour une meilleure acceptation La confiance en une m thode est primordiale pour son efficacit d utilisation L information du personnel d accueil est galement cruciale pour les cas d chec de contraception il y a toujours deux facteurs l utilisation bien entendu etle moyen lui m me Selon une travailleuse l chec rel ve d une mauvaise compr hension du fonctionnement ou d un probl me inconscient par rapport la grossesse Dans le cas de son travail o elle re oit surtout des tudiantes l aspect de la compr hension semble ne pas poser probl me La nouvelle pilule mise sur le march en 2010 Qlaira selon l quipe rencontr e r pond une mode une demande aussi des femmes de retrouver quelque chose qui ressemble plus un cycle naturel C est une demande qui arrive selon une tra vailleuse davantage entre 35 et 45 ans parfois dans la vingtaine d j selon une autre Cette pilule imite le cycle et est pr sent e comme bio parce que l strog ne naturel dans les communiqu s de presse Au niveau de l utilisation l quipe est dubitative car chaque pilule a un contenu diff rent Pour plusieurs intervenant e s la contraception est davantage
33. sexuellement actives entre 15 et 49 ans utilisent une contraception se lon la derni re enqu te de sant par interview tenant compte de la contraception 2004 La pilule si elle reste le moyen le plus utilis 60 a n anmoins connu une l g re baisse au profit du st rilet 9 13 et de m thodes barri res 6 8 La pilule est privil gi e par les femmes entre 20 et 30 ans mais aussi avant 20 ans 75 chez les 15 19 ans qui utilisent aussi la pilule du lendemain et les m thodes barri res Au del de 30 ans le choix se porte davantage sur le st rilet voire la st rilisation ou l arr t dans 25 des cas de la contraception li e probablement au d sir d enfant L utilisation du st rilet est 3 10 fois plus fr quente chez les femmes d un niveau d tudes sup rieur alors que pour les fem mes n ayant pas de dipl me ou un dipl me d tudes primaire la pilule reste privil gi e 74 Le pr servatif est plus couramment utilis chez les jeunes 61 chezles 15 34 ans sans diff rence entre les sexes L analyse en ce qui concerne le condom n est pas ais e la distinction entre l utilisation dans le cadre de la contraception et celui de la protection contre les MST n est pas toujours vidente En effet nous avons aussi relev que le r le s n s s ssuda sb q s s b Spee mis bs s em no contraceptif du pr servatif n est pas une vidence entre autr
34. temps j essaie de leur dire a demande ton m decin parce que je ne suis pas ta copine je suis quand m me ta maman Bon nombre de parents de milieux socioculturels plut t favoris s ont adopt une atti tude assez r pandue actuellement sans devoir parler avec leurs enfants sans se sentir intrusifs tout en laissant la porte ouverte laisser tra ner des pr servatifs et reapprovi sionner la r serve quand ils disparaissent Un laissez passer tacite Les livres ducatifs 51 52 sont aussi voqu s comme medium pour aborder la question bien qu il y ait parfois des interpr tations cocasses pour l anecdote une femme t moigne que ses filles ont pris le dessin d une couette de lit pour un rideau de cabine d essayage Ce qui lui fait dire que les deux dimensions que ce soit d un dessin ou de la toile du net sont insuffisantes qu il faut donner du corps l information ce que peuvent faire les parents D autres parents n abordent pas directement la question mais tentent de transmettre dans leurs comportements que la sexualit est une partie naturelle de la vie esp rant que cela facilite les choses Cela correspond videmment a une certaine philoso phie de vie Deux mamans de g n rations diff rentes 60 et 35 t moignent ainsi avoir laiss leur enfant assister l accouchement du suivant Au niveau de la contraception c est sans doute ce qui a permis la fille de la premi re d en parler sans ambages sa m
35. tout faire parce que l volution le demande non Le co t interrompu ou retrait est encore utilis faute de moyens ou d information ou encore pour convenance personnelle ce qui est plus rare Une jeune femme a voqu cette m thode comme accessible m me les filles qui sont toutes jeunes qui ne sont pas bien inform es elles vont penser a Donc c est accessible mentalement Pas facile pour autant C est l angoisse a et si Et si Et si resume une cinquan tenaire Et puis il y a les m thodes dont les femmes ont entendu parler mais qui ne sont plus d application et qui consistaient rendre hostile l environnement vaginal J ai entendu ma m re en parler avec des femmes C est du coton qu on br lait avec de Fiode comme un tampon les femmes mettaient a dans leur vagin Sans compter des m thodes marginales base de plantes st rilisantes ou emp chant l implantation de l ovule f cond ou d huiles essentielles sur lesquelles nous n avons pas d indices pr cis ni de t moignages d utilisation La confiance que certaines femmes accordent ces m thodes est la mesure de leur marginalit puisqu il n y a pas de recherches scientifiques qui permettent de cerner leur utilisation et d valuer leur efficacit Mais cela laisse penser un h ritage qui date de bien avant Ogino et qui devait tre ma tris par des femmes Le Luna yoga a galement t cit dans la m me veine pour
36. trucs il y a la copine qui dit a fait mal tu crois les rumeurs les ragots on parlait avec les copi nes l cole j ai beaucoup parl avec des amies et j ai appris beaucoup de choses comme a J ai une amie qui avait fait mettre des clips et qui trouvait a tr s confort Pour cette femme m re de trois enfants c est encore une amie qui lui a conseill le st rilet hormonal pour rem dier ses r gles abondantes et ses crampes abdomina men ss s S s bra es ce Suns s b sz S si os ne 0 o o o o i i ss s les J en parle autour de moi pour voir l exp rience que l une et l autre ont Cette femme arrive donc avec une demande pr cise chez le m decin Une femme s interroge sur l innocuit des m thodes hormonales parce qu elle n a jamais utilis que le pr servatif et ses copines lui conseillent de continuer comme a de ne pas prendre d hormones Les femmes du groupe interview abondent en ce sens L aspect positif de la pilule est alors voqu plus d un point de vue pratique comme par exemple la r gularit du cycle et des r gles moins abondantes La dis cussion entre femmes permet vraiment d changer de s informer mutuellement de constater aussi que chacune a une exp rience diff rente La conclusion arrive d elle m me chercher chacune ce qui leur correspond le mieux Les changes permettent une ouverture de d bats sur l int r t ou non de suivre certaines incita
37. v cue comme une contrainte par les nouvelles g n rations ce quoi il leur semble important de r pon dre en rappelant le combat de l acc s la contraception La plupart admet n anmoins que prendre une pilule tous les jours c est contraignant voire intrusif Informer animer Lassistante sociale que nous avons interview e a constat que l information d pend beaucoup du bagage de chaque personne Parfois les ados qu elle a rencontr e s en animation taient plus inform e s que certaines femmes Elle estime que c est une responsabilit politique parce qu il s agit d un droit II existe d j certains canaux de transmission r els ou potentiels r valuer et renforcer L intervention des mutuelles dans la contraception d dramatise celle ci la pr sen ce des centres de planning familial dans les coles les synergies entre diff rent e s intervenant e s des milieux de vie des ados les medias notamment les magazines f minins les m decins l y a encore inventer pour cr er une culture commune et rendre une information de qualit accessible au plus grand nombre Elle fait remarquer qu il faut rester attentif a l intrusion certaines campagnes peuvent tre inopportunes il importe de partir des besoins des publics cibl s Les relais locaux sont parfois plus ad quats et devraient tre renforc s et visibilis s Actuellement on navigue selon elle entre hypersexualisation et repli sur des traditions religieus
38. 252 o E 4 3 16 L 5 5 O LE Nid 891neu1104 nbibl q 3 Ov L D o So OE Qoz E eroosse in s 9 suep l2 P VN H p 5 93 anbibjeg eouel4 4 5 5 o 65 0 elyde160o6 exes oiquiou o ogy E dE og amas 95 94 96 ANNEXE 4 Tableau comparatif des pourcentages d efficacit selon l indice de Pearl r alis par la F d ration Qu b coise pour le Planning Familial Attp www fqpn qc ca contenu contraception methodesyefficacite php Les chiffres ne sont pas tr s diff rents dans nos contr es C est par contre rare de trouver un tableau qui reprenne l ensemble des m thodes barri res et naturelles Donn es tir es du Consensus canadien sur la contraception SOGC f vrier 2004 Selon les donn es de la compagnie Jannsen Ortho Selon le Guide canadien sur la contraception Au del du plaisir SOGC 2000 nu Selon le Centre de sante des femmes de Montreal la cape cervicale serait une methode beaucoup plus efficace que ne le laisse supposer le milieu medical Les recherches et les donn es du Centre indiquent que le taux d efficacit de la cape varie de 93 a 98 5 La contraception orale d urgence Plan B est efficace a 95 si elle est prise dans les premiers 24 heures apres la relation sexue
39. Ce qui n emp che pas les personnes engag es pour dispenser la formation d avoir un discours tr s libre dans l enseignement de la m thode Question de g n ration sans doute de souci de professionnalisation d volution des valeurs vers une pr occupation davantage bio cologique et la promotion d un accueil d une coute sans jugement moral privil giant le choix Cette m thode peut tre un choix parmi d autres 60 C est la d finition donn e pour les m thodes naturelles non combin es pr sent es dans la brochure par ailleurs tr s bien faite du SIPS sur la contraception Cet exemple illustre Fincompletude d information r currente dans diverses sources concernant les m thodes naturelles ici ne sont cit s que le co t interrompu et le calendrier par exemple arrive que la m thode des temp ratures plus rarement la m thode Billings soient voqu es mais presque jamais les indices combin s 61 Pr cision avec laquelle un patient suit un plan de traitement convenu observance des prescriptions th rapeutiques Wiktionnaire 71 72 La pilule du lendemain comme alternative Lassistante sociale rencontr e reconna t par ailleurs que c est potentiellement un danger r el pour les femmes d tre sous hormones tout le temps et soul ve une question qui fait d bat au sein des plannings je ne sais pas comment a se passe exactement au niveau medical mais la contraception one shot avec la pil
40. a t te libres Nous n avons pas de t moignage direct concernant le patch Diffus peu pr s la m me poque que l anneau il fait partie de nouvelles m thodes et semble tre davantage propos aux plus jeunes b sa s s s s hs SAS ey en eh N E E c si s S s aaa s Liniection trimestrielle Tres peu voqu e et encore moins utilis e cette m thode est plus courue dans les pays de l est et du sud Les repr sentations autour de cette m thode pour les femmes ici ne sont pas positives ca fait peur a fait assez carc ral quoi ou b tail Elle est per ue comme adapt e aux femmes pour qui la gestion d une contraception semble poser probl me ce propos pour un regard critique et complet H l ne Bretin a analys l utilisation de cette m thode marginale dans son ouvrage Contraception quel choix pour quelle vie 7 Elle a cependant t cit e par une femme migrante justement ca marche bien mais ce n est pas normal que tu n as pas de r gles D autres m thodes plus r centes diminuent voire suppriment aussi les r gles cela peut tre un choix ou au contraire d ranger la femme mais cette question est tr s individuelle Nous n avons pas de t moignage concernant Pimplant Par contre class parmi les LARC nous faisons l hypoth se que la question des r gles doit se poser comme dans le cas cit ci dessus pour la piq re la disparition ou des saignements irr gulie
41. ables de la chute du taux de natalit qu on observe entre 1850 et 1950 55 Laurence DARDENNE Comment bien choisir sa contraception in La Libre Belgique http www lalibre be mis en ligne le 16 06 2010 56 www sips be ce centre de planning familial s adresse exclusivement aux jeunes 65 66 C est dire quelle est la motivation des gens et en particulier des femmes en ce qui concerne le nombre d enfants qu elles d sirent mettre au monde Et que ce ne sont pas les conditions conomiques ce n est pas leur s curit en mati re de sant de complications etc qui sont des facteurs d terminants c est tous les facteurs qui font qu une femme a d cid qu elle veut 2 ou 4 o 6 enfants qui vont faire qu elle aura ce nombre d enfants quels que soient les moyens qui seront mis sa disposition Ce commentaire illustre d une part que la contraception n est pas une invention de scientifiques et encore moins du 20 si cle et d autre part que la motivation est un crit re d efficacit redoutable N anmoins peut on vraiment consid rer avec lui que la personne qui conna t les ennuis les plus s rieux en cas d chec de contraception et c est bien videmment la femme qui deviendra enceinte n avait pas de contr le sur sa propre contraception ll affirme en effet que la r volution arrive lorsque des contraceptifs f minins apparais sent spermicides et diaphragme Cela cr e une r volution dans le domain
42. affective et sexuelle privil gi s vu l ouverture la parole l coute Cependant il r alise que le cadre professionnel est loin d tre le premier lieu d ducation de fait Par contre il permet de travailler les repr sentations mentales de faire le tri Un deuxi me objectif est une conscien tisation des gar ons par rapport la sexualit ce qu un autre jeune animateur rel ve galement comme motivation dans son m tier investir un maximum les garcons Il sensibilise notamment la participation au co t et tenir compte de l autre La contraception s inscrit dans des questions plus vastes relationnel respect de soi respect des autres En parlant des classes de garcons le premier animateur interview rapporte j ai d j tout entendu du pire au meilleur du plus d nigrant au plus respectueux du plus machiste au plus prise en consid ration des aspects de genre et cela au sein d une m me classe parfois lla par contre t frapp par le fait de retrouver les discours les plus conservateurs les plus machistes dans les extr mes au niveau du milieu social les plus precarises et la haute bourgeoisie voire l aristocratie Ce n est pas tant une question d acc s l information que remettre en question des sch mas familiaux et soci taux pr ta blis entre rassurance pour les uns et privil ges pour les autres L animation EVAS est donc aussi un lieu privil gi de sensibilisation aux question
43. aisser une place au partenaire elles d fendent tout de m me le choix de la femme du fait qu il s agit de son corps et de sa vie qui sont engag s c est quelque chose qui appartient la femme M me si c est elle de dire l homme coute tu utiliseras des pr servatifs c est la m thode que j ai choisie c est elle de choisir Un autre enjeu important est bien entendu la capacit refuser un rapport non pro t g la satisfaction masculine reste toujours prioritaire surtout si la demande est pr sent e comme une preuve d amour Comme nous le verrons plus loin des femmes estiment les changes n cessaires sur le corps et la sexualit entre femmes mais aussi avec les hommes c est notre corps c est notre sexualit mais c est aussi important de conna tre l avis des hommes sur leur propre corps sur leur sexualit mais aussi sur notre corps sur notre sexua lit parce que si toute mon exp rience de parler sur la sexualit c est avec d autres femmes comment je vais en parler avec mon partenaire homme c est quand m me diff rent De nouveaux espaces cr er On peut mettre cette perspective comme porteuse de plus d galit en o s a s s s n 0 s i 41 Ibid 43 IH ACTEURS DE TRANSMISSION 46 Que ce soit le parent ou peu importe l important c est d avoir quelqu un de confiance des amis proche
44. ampagne En t moigne par exemple une fr quentation accrue des services Mais l int r t suscit retombe apr s quelques mois ll est aussi n cessaire d assurer des relais ces campagnes Si aucun canal de transmission n est objectif r pondant chacun des int r ts pro pres tous ont un r le non n gligeable jouer dans l acc s l information Certains ont la possibilit voire la mission d apporter une dimension mancipatrice D autres peuvent se r v ler des outils exploiter dans ce sens Des concertations et un pro cessus de r flexion et de sensibilisation seront toujours n cessaires pour r pondre de mani re ad quate cette mission d mancipation en o a s so ae b E sm s s n s bss s oz n os o t oo s s E E S ss s s 83 IV PREOCCUPATIONS POUR AUJOURD HUI ET DEMAIN 86 En abordant les questions li es la contraception divers enjeux actuels pr occupent les femmes au niveau de la collectivit Le ph nom ne d hypersexualisation inqui te au del de la reconnaissance de l importance de lever des tabous En effet les images v hicul es dans l espace public de plus en plus sexualis es dans un objectif consumeriste sont contre productives par rapport une transmission de r appropriation de son corps de choix libre et clair Les femmes d noncent aussiles violences masculines le rapport de domination toujours l uvre qui les freinent dans leur
45. ans la mesure du possible Signalons aussi que d autres structures comme les maisons de jeunes abordent ces questions dans d autres lieux de vie de leur public cible Le milieu festif en est un exemple 4 Les professionnel le s de la sant La meilleure contraception est celle que la femme choisit Beaucoup de m decins et autres professionnel le s en prise avec la contraception tiennent ce discours dans le sillage d une certaine militance mais aussi selon un constat vident concernant le degr d efficacit des m thodes Si cela se v rifie toujours l application de ce discours fait malheureusement parfois d faut en ca binet de consultation Choix des m thodes choix des changements les femmes restent libres dans le cadre o l efficacit technique et m dicale n est pas remise en question L enjeu de la relation consiste ne pas les en sortir ou les y faire rentrer H l ne Bretin constate dans son tude que les m decins risquent d instaurer un rapport de pouvoir d s lors qu elles et ils sont confront e s des femmes souhai tant d autres m thodes que celles inscrites dans leur syst me de valeurs En effet la contraception moderne consid r e comme progr s et lib ration est la plupart du temps per ue comme le seul moyen efficace d viter une grossesse non d sir e De la il n y a qu un pas pour pr juger qu une femme n utilisant pas un contraceptif 44 Cfrannexe 1 45 Appellation officielle en Belg
46. ansmission satisfaisante Par exemple une femme de 43 ans dont le p re m decin tait d une ancienne g n ration et la m re ne lui a rien transmis a mis en place autre chose avec son mari Parce que mon conjoint est une autre personne et que chaque couple est diff rent je pense que notre principe est une ducation sans tabou sen s o m S b n s s b sa s bsn s s s s a o on o o sosi s Une femme au sein d un groupe r sume la problematique Franchement moi je dis que les parents ne nous ont rien dit mais quand on se met ala place des parents on est un peu bloqu aussi comment est ce que je vais leur expliquer Comment transmettre Ce n est pas vident d autant plus quand on n a pas re u soi m me des mots a mettre sur les choses ou autres outils Une femme de 42 ans se rappelle de sa m re qui a souhait lui parler d s 12 ans A cette poque l je n y pensais pas mais a ne m int ressait pas bon je l coutais elle tait rassur e Par contre quand elle a eu r ellement besoin de la contraception et a voulu en parler sa m re a t paniqu e videmment apr s je me suis d brouill e sans elle Sa m re avait peur en effet parce que ses parents ne lui avaient rien dit il n y avait pas eu de cours d ducation sexuelle ni quoi que ce soit l cole et donc n tant au courant de rien du tout lors de son premier rapport elle tait enceinte el
47. antes comme la glaire par exemple On infantilise les adultes et les jeunes par rapport au choix de la contraception Du coup elle constate que beaucoup mentent aux m decins Elle d nonce la fois le pouvoir du m decin qui sait ce qui est bon pour moi et l amalgame entre efficacit et produit qui s ach te Nous constatons au terme de ces diff rents t moignages que les discours des fem mes et des professionnel le s interview e s se compl tent tant t dans le reflet de la norme sociale tant t dans la lucidit face aux enjeux du choix contraceptif Les points de vue voluent et l encore il est int ressant de constater que les lieux d changes sont aussi importants pour les professionnel le s qui sont dans une d marche r flexive et qui ne se cramponnent pas un seul discours Entre exp rience du terrain et repr sentations les professionnel le s interpr tent cer tains comportements dans leur dimension culturelle et cela va influencer leur mani re de communiquer les l ments qu ils et elles vont transmettre Or comme l a soulev une professionnelle en promotion de la sant dans nos inter views la culture a un impact minime sur l attitude des femmes face la contraception C est aussi le constat d une quipe de planning familial l influence vient davantage des conditions conomiques et sociales des politiques sanitaires men es dans le pays d origine du niveau d instruction et de la politique sanitai
48. aussi parfois li e au v cu d un avortement Ainsi la prise de la pilule nem p che pas un stress p riodique suivi du soulagement de voir arriver ses r gles Cela peut prendre plusieurs ann es avant de s estomper et de faire nouveau place la confiance en une m thode contraceptive Dans un cas particulier une femme s est fait ligaturer les trompes 35 ans pour se soulager de cette peur certaine de ne pas vouloir d enfant 21 22 Un groupe de militantes et professionnelles en promotion de la sant souligne la m connaissance de la sa sexualit m connaissance des droits des femmes c est a dire le droit de d cider de ce qu il faut faire avec son corps de d cider de sa vie combien d enfants je veux avoir quand avoir une relation sexuelle dire oui ou non savoir aussi communiquer avec le partenaire En effet une question fondamentale a t soulev e le discours sur la contraception est trop focalis sur les moyens et les outils et trop peu sur la relation sexuelle La contraception au carrefour entre la libert et le contr le des femmes nous dit une jeune femme de 27 ans qui ressent un aspect n gatif au niveau collectif plut t qu au niveau individuel une norme collective une libert individuelle C est exacte ment l inverse qui se dit dans un groupe de femmes du m me ge la ma trise de la f condit est une libert collective la gestion de la contraception une contrainte voire un enferm
49. bserve une recrudescence de demande de contraception non hormonale avec un questionnement sur les incidences long terme et elle d nonce par ailleurs beaucoup de mises en place du st rilet Mir na sans information des fem mes Les femmes ne savent pas du tout ce qu elles ont dans le ventre Parce que d avoir ses r gles c est le choix de la femme d avoir des hormones ou pas c est le choix de la femme l int rieur et pas le choix ext rieur du m decin pouss par un lobbying incroyable derri re Les sages femmes s attachent galement davantage transmettre une information sur le fonctionnement du corps des femmes pour garantir une meilleure efficacit de la m thode choisie ensuite car elles sont souvent confront es une connaissance tr s partielle de leur anatomie ou de leur cycle et de l effet des diff rents types de contraceptifs Seraient elles plus l coute de cette dimension En tout cas elles prennent proportionnellement plus de temps avec les patientes que les m decins en g n ral La sage femme interview e t moigne d une r alit qu elle rencontre autant en Belgique qu en France la moiti des femmes qui la consultent ne savent pas comment est fait le p rin e ni ou il se situe exactement Bien souvent elles ignorent qu elles ont trois orifices et n entrent en contact conscient avec cette partie de leur corps que lors de la r ducation post natale 4 3 2 Les professionnel le s des centres de p
50. c est quoi la vie ou un truc comme a a m a beaucoup aid e Si certaines femmes estiment que c est un bon vecteur potentiel o d j en partie effectif d informations beaucoup de m res sont inqui tes La tele abime la jeunesse et l informatique encore plus les enfants y voient le sexe par la violence c est par les films pornographiques qu ils connaissent Ce n est pas a les rapports homme femme hein Cette indignation refl te assez concr tement l avis de beaucoup de femmes m res ou en passe de l tre de milieux modestes on parle beaucoup de sexualit mais mal C est videmment la sexualisation de la soci t des medias de la pub qui est en jeu ici vehiculant beaucoup de st r otypes de genre Je pense qu on devrait avoir des informations plus compl tes que a la t l vision Cette trentenaire estime que le pr servatif par exemple devrait tre un objet de consommation courante et donc faire l objet de davantage de publicit outre les rares campagnes publiques Internet est devenu un outil privil gi par les firmes pharmaceutiques forums internet sites d information cr s sur mesure mapilule be Leurs strat gies traditionnelles de vente restent le placement de brochures sur leurs produits dans les lieux de consultations de leur public cible et le d marchage aupr s des prescripteurs Les brochures et sites dit s parles firmes pharmaceutiques s adressent directement aux clie
51. clair que quand on parle d informer sur la contraception on soul ve toute la question de la transmission autour de la sexualit et donc des repr sentations de celles et ceux qui transmettent Le choix des femmes en mati re de contraception est dict un par qu est ce que mes pairs mes amies ma cousine ma s ur fait en mati re de contraception deux qu est ce que les medias propagent trois internet quatre le m decin et le per sonnel de sant C est peu pr s dans cet ordre l nous rapporte le gyn cologue que nous avons interrog Ce constat est confirm par le t moignage des femmes interview es mais aussi par les nombreux forums sur Internet o jeunes et moins jeunes demandent o dispensent des conseils changent leurs exp riences Forum au f minin ou re oivent des r ponses de professionnels Doctissimo Martin VVinckler Autant de sources de discours qui convergent ou divergent mais entrent globalement dans une norme o tout le moins s y r f rent quelquefois sy opposent en partie Nous reprenons ici quelques acteurs de transmission cit s et comment s par les femmes rencontr es Nous nous attardons surtout sur la famille et les professionnel le s de la sant La probl matique de la transmission pourrait faire l objet d une ana lyse plus approfondie des diff rentes sources d information et d ducation et des discours v hicul s que nous n avons pas l opportunit de me
52. da les m thodes contraceptives principalement m dicales la pilule du lendemain Il y explique aussi la m thode Ogino sachant que les femmes l utilisent souvent mal en mettant en vidence l aspect non fiable de celle ci l instar d autres animatrices que nous avons c toyees lors d interviews collectives Les questions des femmes quant elles portent sur les effets secondaires les ris ques mais aussi sur des questions philosophiques autour de la conception Accompagnant la visite d un centre de planning familial il a constat que les hommes ont pos plus de questions Aisance prendre la parole qui plus est en fran ais G ne devant les hommes Impression d en savoir plus qu eux Ces questions restent en suspens Les sages femmes regrettent en Belgique de ne pas pouvoir comme en France prescrire la contraception pour avoir davantage d autonomie En effet dans gnement p rinatal elles sont videmment amen es aborder la contraception post natale Elles sont par ailleurs souvent plus ouvertes des m thodes contraceptives non hormonales diaphragme cape cervicale double check Le diaphragme est la m thode barri re la plus r pandue par rapport la pose qui semble peut tre plus men ss s S sss eq s sk sl bs s es co s ne 0 0 00 o 1 o 20 facile Cette sage femme remarque du cil y a tr s peu de formation au niveau des m decins ces techniques Elle o
53. daires ind sirables Presque toutes les femmes interrog es ont pris la pilule un moment de leur vie Mais dans quasi chaque interview men e la question de l impact sur le corps la sant a t amen e soit sous forme de critique soit sous forme de question 1 Repr sentations diverses de la contraception 1 1 Au niveau individuel Le souvenir de la premi re contraception de la premi re visite gyn cologique merge souvent Mais aussi les oublis ou difficult s g rer les contraintes la question de responsabilit li e un choix s occuper de ta sant de ton autonomie le contr le sur SON corps Une ambivalence appara t la n cessit de prendre la pilule alors que ce n est pas bon pour le corps Quelle alternative La pilule est tr s souvent cit e au niveau de l exp rience individuelle mais aussi comme symbole collectif 1 2 Au niveau collectif La contraception c est la pilule pourtant je ne la prends pas mais je ne sais pas c est le symbole quoi et une autre C est la premi re chose en termes d objet de symbole C est quelque chose qui est assez fort y compris dans les luttes f ministes c tait une victoire importante ma tante me parlait de rapports sexuels pollu s par l angoisse que ce rapport soit f condant et puis aussi le fait de ne plus tre assign e un destin biologique de pouvoir choisir La libert le droit la contrainte normative reviennent chaque renc
54. des jeunes hommes ou des hommes adultes t moignent quand m me tous que c est plus chiant avec que sans Ceci dit c t ados il remar que une vidence l utiliser sans ce frein du plaisir entrav sans doute du fait d tre la premi re g n ration capote 80 ans apr s l apparition du sida La pilule en t te des prescriptions Les travailleurs et travailleuses de planning interview e s reconnaissent que 9 fois sur 10 c est la pilule qui est prescrite parce que c est le moyen le plus connu et donc le plus demand c est le moyen hormonal le plus accessible financi rement les centres ont des chantillons qu ils peuvent donner en d pannage ou pour sou tenir le d marrage d une contraception et comme premi re contraception cela appara t encore comme la plus adapt e la plus accessible bien que le temps soit souvent pris en planning pour expliquer diff rents moyens existants La demande semble d pendre de la diffusion d informations Quand ils ont fait de la pub pour l anneau on a eu plein de demandes dans les mois qui ont suivi et puis il n y a plus eu personne D o l importance d un lieu o l ensemble des m thodes peut tre pr sent Si les quipes s en r f rent tr s vite aux m decins de leur centre et pousent les repr sentations parfois les r ticences de ces dernier e s beaucoup d accueillant e s s en affranchissent et laissent plus d espace au choix Tout d pend de leur aisance abor
55. du fait par exemple de leur jeune age il ne m a rien expliqu t moigne une jeune femme sur sa premi re consultation qualifi e de tr s m dicale Heu reusement comme l ont exp riment d autres femmes de sa g n ration elle s est tourn e vers le planning familial o c tait une tout autre approche Le contact est donc bien pass mais nouvelle pierre d achoppement le changement de contra ception La m decin s obstinait prescrire la pilule alors que la jeune femme tait en questionnement et souhaitait avoir des informations sur d autres m thodes On revient au cantonnement ce qui est connu et ce qu on estime bon ou suffisant pour l autre Beaucoup de m decins en effet ont tendance exprimer de l incom pr hension devant une demande de changement de m thode lorsqu a priori tout se passe bien au niveau sant avec celle prescrite Un gyn cologue d plore une tendance qu il constate lorsqu une pilule par exemple donne lieu chez une patiente une intol rance plut t que d utiliser ce moment l pour faire un ventail des di verses m thodes dont la femme peut ne pas avoir une connaissance approfondie et dire voila l inconv nient que pr sente votre pilule peut s expliquer par tel ou tel facteur beaucoup selon lui par manque d un vrai souci de conseiller voire par manque d thique par manque de temps pris par consultation par facilit vont prescrire une autre pilule qui donnera lieu au
56. e carri re maternelle et carri re professionnelle vectrice d une autre nouvelle norme La remise en cause de la pilule dont font tat actuellement des magazines comme Elle n est pas nouvelle d j dans les ann es 70 les contre indications et contraintes taient point es du doigt les effets secondaires n int ressent pas les laboratoires qui ne cherchent conna tre ni l exp rience des femmes ni celle des m decins d nonce le Collectif de Boston pour la sant des femmes Our bodies ourselves dans les ann es 70 II faut dire qu elles taient beaucoup plus importantes qu l heure actuelle le dosage hormonal a en effet fortement baiss suite aux recherches effectu es depuis la mise sur le march de la premi re pilule en 1961 Les m mes inconv nients persistent n anmoins Le Dr Chatain pr disait en 1980 dans son o a s S ss s s sm ssl bs se s en o s ee NS eh o s si m s os 553 s bs so ouvrage Danger Pilule la fin de l re de la contraception hormonale vu ses incon venients alors que des recherches annon aient l av nement de contraceptifs avec une plus grande innocuit comme certains spermicides On assistait alors aussi une stagnation voire un recul de la consommation de pilules contraceptives en France Les craintes se fondaient comme aujourd hui sur certains cas cliniques rapport s par des m decins ou des probl mes de sant v cus la banalisatio
57. e de la contraception puisque d une re o seul l homme d cidait en mati re de contracep tion et par l m me du nombre d enfants qui seraient charge de la femme ou des risques qu elle encourrait si elle mettait un terme une grossesse survenue dans des conditions qui lui taient d favorables on passe c est presque un ph nom ne de noir et blanc on passe d une re o l homme contr le la contraception une re o la femme la contr le Ca pr sente d normes avantages puisque pour la premi re fois c est la personne risque qui peut contr ler sa fertilit Que les femmes travers les ges n aient pratiqu aucune observation labor aucun savoir sur le fonctionnement de leur corps nous para t invraisemblable Les femmes n ont pas attendu la d couverte de leur cycle par des scientifiques pour d j le conna tre empiriquement et intuitivement et laborer des techniques contraceptives Des savoirs qui se sont perdus avec l av nement des facult s de m decine r serv es aux hommes et la chasse aux sorci res Notre interlocuteur commente en outre les contraceptifs disponibles actuellement En nous pr sentant la palette des moyens hormonaux il ironise sur les limites de leur diversit toute partie du corps qui absorbe des strog nes et des progestatifs peut tre utilis e un moment donn donc grande vari t Peut on parler de diversification d s lors que le principe d absorption d h
58. e souvent voqu est aussi l augmentation de la libido Un pi ge est probablement la prise de la pilule particuli rement chez les jeunes comme l ont voqu voire d nonc certaines femmes et quelques professionnel le s pour d autres raisons que la contraception acn hirsutisme r gulation du cycle Cette derni re raison est une illusion puisque la prise d hormones donne lieu non 25 26 pas des r gles proprement parler mais ce qu on appelle des saignements de privation Par ailleurs on oublie qu il est normal que chez les jeunes filles le cycle mette plusieurs ann es se stabiliser La question est videmment celle du confort On peut constater cet gard peu d ouverture des alternatives lorsque la prise de la pilule n est pas a priori souhait e pour sa premi re fonction c est dire contraceptive Le st rilet hormonal Devenu tr s en vogue vu ses avantages pr sum s plus d efficacit grace la diffusion d hormones qui vient compl ter le r le initial du st rilet classique et moins voire pas de menstruations l instar de la pilule pour l acn ou les r gles irr guli res il peut m me tre prescrit en compl ment comme dans le cas de cette femme de 43 ans Les clips n taient pas suffisants parce que j avais des probl mes au niveau du d bit du sang et donc on a mis un st rilet pour pouvoir r guler tout a Lanneau vaginal J ai entendu parler de l anneau parce
59. elle assez libre gt Outre le fait que c est le seul moyen qui pour moi s allie vraiment une libert sexuelle c est aussi le moyen le plus propre mon avis et c est important pour moi ajoutant c est plus un niveau de confort que de m fiance de l autre Comme moyen de contraception quelques t moignages de femmes r v lent une contradiction dans le langage Elles l utilisent comme moyen de contraception exclusif mais d clarent propos de la contraception comme cette femme je ne connais rien dans a parce que moi j utilise le pr servatif La contraception est ainsi clairement identifi e aux moyens anticonceptionnels hormonaux D autres femmes voquent les m mes r ticences que certains hommes je n tais pas tr s l aise je ne supporte pas c est contraignant a emp che certaines sensations came bloque 27 Campagne publique Laura be pour informer sur le remboursement des contraceptifs jusqu 21 ans mesure adopt e par le Ministre Rudy Demotte en 2004 29 30 Remarquons que le pr servatif est aussi un moyen davantage voqu par les femmes de moins de 45 ans puisqu il a connu un essor de diffusion avec l arriv e du sida dans les ann es 80 A quelques exceptions pr s comme cette sexag naire qui la gyn cologue a conseill d arr ter la pilule pour voir 45 ans ou elle en tait dans ses cycles Je n en avais jamais utilis moi J ai trouv a tr s amu
60. ement au niveau individuel 1 4 La premi re contraception affaire suivre Souvent la pilule ou le pr servatif Parfois le co t interrompu voire la m thode Ogino Le changement viendra de divers facteurs insatisfaction de la femme probl mes de sant avoir entendu parler d autres moyens via l entourage les m dias d sir d enfant souhait d une autre m thode apr s l accouchement souhait de ne plus avoir d en fants vie sexuelle pas assez dense entendu dire que ce n tait pas bon retrouver le fonctionnement naturel de son corps lassitude pression du conjoint conseil du m decin souci pour l cologie 2 Connaissances et utilisation des moyens de contraception La connaissance d pend avant tout de l utilisation qui a t faite de moyens de contraception et donc de l exp rience N anmoins diff rents relais dont nous parlerons plus loin en abordant la transmission permettent aux femmes d avoir entendu parler d une plus grande vari t de moyens anticonceptionnels Notam ment lorsqu elles ont approch le planning familial en consultation ou via une animation au sein d une institution qu elles fr quentent Mais aussi et surtout via leur entourage Au del des m thodes hormonales irr versibles ou du pr servatif les sources d information sont moins directes chez nous en tout cas Celles qui connaissent le diaphragme par exemple soit sont de la g n ration de 68 soit sont en qu te d une contraception q
61. en de ne pas avoir d enfant au m me titre que d en avoir un TT 78 Le temps est un frein important par rapport cette m thode ce qui confirme l appr hension d un travailleur de planning que nous avons voqu e plus haut Les formatri ces en PFN reconnaissent cette donn e mais concoivent la question du temps diff remment En effet cela pose la question de l organisation du temps et de la perception qu on a de celui ci L observation demande peu de temps au quotidien mais bien une attention Par contre l o le temps intervient c est dans l apprentissage qui doit se faire sur plusieurs mois du fait entre autres qu il y a au d part cette m connaissance du corps et des cycles menstruels ainsi qu une distance prise l gard des manifes tations corporelles Dans leur pratique elles prennent aussi le temps avec les femmes et les couples qu elles re oivent pour tre l coute de leur mode de vie informer pour laisser le choix d livrer une information plut t qu un produit Cette formatrice voit la connaissance de son corps comme un droit une libert cela devrait faire partie du cursus scolaire et l ensemble des sources poten tielles d information devraient tre exploit es du gyn cologue la t l vision en passant par l cole internet ou encore les commerces rotiques o elle fait d ailleurs remarquer que les personnes cens es conseiller meconnaissent un cer tain nombre de choses import
62. er com Pour des informations plus ouvertes et plus compl tes m me si cela ne recouvre pas la r alit des moyens disponibles chez nous nous conseillons le site de la F d ration du Qu bec pour la planification des naissances www fqpn qc ca 51 Cyril DESJEUX op cit p 2 52 Cyril DESJEUX op cit p 10 59 60 On pourrait invoquer un souci d accessibilit si la prescription est trop conditionn e la femme ou la jeune fille peut se sentir d courag e dans sa d marche reconnue dans sa capacit faire un choix et dans son droit Par contre tant qu se soucier d accessibilit on peut s tonner que des m decins entrent dans la logique du mar ch du discours d un e d l gu e m dicale des habitudes plut t que de mettre en balance ce qui est le mieux adapt la patiente et le co t des diff rents produits II est clair que l information des m decins est principalement le fruit de l une ou l autre lecture scientifique o les recherches voqu es ont souvent t subventionn es par les firmes pharmaceutiques et des rencontres avec les d l gu e s de ces derni res Se tenir inform par d autres sources et de mani re objective demande un investis sement cons quent D un m decin l autre on voit la diff rence constate une professionnelle de l ducation permanente propos des centres de planning familial bien entendu les valeurs du personnel de sant entrent en jeu comme par exemple
63. es en qu te de sens 75 16 Pour une autre travailleuse il est important que les canaux d information soient les plus multiples possible ce qui par un pair para tra une parole de v rit un jour pourra para tre compl tement de la connerie le lendemain et la m me chose vis vis des parents ou d un planning Encore faut il une coh rence et une ducation au discernement le cr dit accord une information fluctue comme le degr de confiance dans la source de cette in formation L animation en EVAS est la mission principale des centres de planning familial Un animateur de quarante ans la con oit comme un lieu de parole o on aborde d abord des th mes qui int ressent les l ves Le sujet de la contraception arrive tr s peu dans les questions davantage chez les filles que les gar ons En tant qu animateur il vise la d sacralisation de ce qu est un centre de planning familial pour en garantir l acc s l estime de mani re lucide que l animation scolaire est le dernier lieu pour aborder les questions de sexualit dans la mesure o c est dans un cadre obligatoire o les jeunes n ont rien demand peuvent craindre de s exprimer devant les autres Par contre en faire un lieu d change libre permet de donner acc s aux centres de planning o aborder leurs questions dans l intimit d une consultation d accueil Les consultations de relation d aide en g n ral lui apparaissent comme lieux d ducation la vie
64. es car il estdavantage promu comme protection contre les Infections Sexuellement Transmissibles Si on regarde les chiffres de plus pr s outre ce qui vient d tre voqu on constate une utilisation marginale certes mais plus significative de m thodes barri res chez les plus jeunes et apr s 25 ans Quant l abstinence p riodique nous n avons pas d information sur quoi se base cette m thode calendrier observation du cycle et le coit interrompu cela appara t timidement en d but de trentaine puis davantage entre 35 et 49 ans avec un l ger creux entre 40 et 44 On peut supposer que l utilisation selon les ages est li e diff rents facteurs les femmes craindraient moins une grossesse non d sir e voire elles sont dans une p riode o elles font des enfants elles ne souhaitent pas plus prendre des hormones elles entrent dans une p riode moins fertile On constate aussi l utilisation de l anneau davantage entre 30 et 34 ans une alternative la pilule quant on se sent plus l aise avec son corps 16 des plus jeunes sexuellement actifs d clarent n anmoins n utiliser aucune m thode anticonceptionnelle En termes d indicateurs il est int ressant de relever que cette enqu te a tenu compte dans le cas de l utilisation de plusieurs m thodes diff rentes de la m thode la plus efficace ou l action la plus prolong e Nous n avons donc pas de vision de la combinaison de m thodes diff rentes 3
65. et de tabous par rapport aux m thodes non hormonales la seule qui sera d s lors conseill e reste le st rilet au cuivre n cessitant une intervention m dicale La contraception naturelle la roulette 22 La plupart des professionnel le s du planning familial sont r ticent e s face l in formation concernant une contraception naturelle Dans une quipe de planning r fl chissant au c t al atoire de l efficacit d un moyen de contraception li e plus la personne qu au moyen lui m me la compliance les exclamations fusent il yen a quand m me qui marchent moins bien que d autres se retirer compter calculer temp rature les m thodes naturelles Oui mais ce n est pas m dical tout al Ce n est pas des contraceptifs al Ce n est pas des m thodes qu on va pr coniser nous en tant que professionnel le s La crainte la plus r currente est de contribuer ainsi faire prendre la femme le risque d une grossesse non d sir e car cela demande une gestion rigoureuse au quotidien sans oublier ce qu un autre travailleur de centre nomme les contingences mat rielles les contingences de temps qu on peut d plorer Il estime qu une m thode doit tre suffisamment accessible au plus grand nombre La deuxi me crainte est celle d une r cup ration id ologique pro vita par exemple La m thode en Belgique francophone est en effet diffus e actuellement par une association pro vita
66. et moi non plus parce que comme a on niait qu il pouvait y avoir une relation Et c est ainsi que la femme qui t moigne est tomb e enceinte sans le souhaiter d s la premi re fois le d ni tant aussi dans le chef du partenaire pourtant dans une relation long terme il acceptait probablement la situation impos e par ma m re par moi et par la soci t qui tait qu une fille reste vierge jusqu au mariage Une autre femme de la m me g n ration t moigne de cette pression la virginit dans un milieu familial ais et conservateur ma m re arrivait toujours laisser un journal avec un article sur comment c tait important d tre vierge au mariage elle laissait ce journal au hasard ouvert cette page l devant les toilettes Le poids de la religion est voqu par des militantes n es de milieux catholiques Ce poids se fait galement sentir chez certaines femmes migrantes mais de mani re diff rente davantage int gr leurs propres valeurs d o des choix diff rents en mati re de contraception Nous avons parl de la transmission de peur Le t moignage de cette femme qui a eu ses premi res r gles a l internat sans avoir t avertie illustre cette crainte qui n est pas toujours nomm e lorsqu elle a annonc la venue de ses r gles sa m re lors de son retour la maison celle ci lui a dit attention d sormais il ne faudra pas coucher avec un gar on La jeune fille ne savait m me
67. faire revenir les r gles la formule qui a pr c d la notion de contraception au cours de l histoire 2 3 M thodes irr versibles La ligature des trompes est peu voqu e plut t dans l objectif de ne plus avoir d en fants mais aussi de ne pas en avoir tout court Pour les femmes plus jeunes c est le refus pas avant 35 40 ans Parfois bien v cu parce qu il le m decin m a expliqu pourquoi le refus est aussi pris comme une atteinte a sa libert individuelle a fait 20 ans que je suis s re 150 que je ne veux pas avoir d enfant s indigne une femme men ss Na s S n sb s q ssa s s s z s s s ne 0 o s E s sr sos s n proche de la quarantaine qui a t d courag e par la procedure psychologique par laquelle elle devait passer pour finalement avoir le droit de faire quelque chose la crainte de Virreversibilit6 exprim e par beaucoup si un moment de sa vie elle change d avis elle r torque on fait tout le temps des choix qui sont irr versibles Mais pourquoi d s le moment qu il s agit de notre reproduction quelqu un d autre devrait nous contr ler l dessus La ligature et la vasectomie53 sont actuellement potentiellement r versibles c est compliqu mais c est possible pr cise une femme Une autre rebondit en d non ant ce qu elle a v cu comme une violence j ai eu deux c sariennes la deuxi me j avais eu des probl mes la clinique ils ont voulu d off
68. her method for first 3 months Implant Female sterilization IUD implant Little or nothing to do LAM for 6 months Breastfeed often day and night O Shot Get repeat shots on time Pill Take a pill each day Ring Patch Ring Patch Keep in place change on time Condom diaphgram cervical cap sponge Use correctly everytime you amp have sex Cervical cap and sponge are zi less effective for women who have 227 given birth CorvicalCap Sponge Fertlity Awareness Fertility awareness based methods Based Methods Abstain or use condoms on fertile days Standard Days Method and Two Day Method may be easiest to use Withdrawal spermicide Use correctly everytime you have sex 93 18 1 opuellEU lueWIeuBIESUE SUEP e1nesseJoid UONEWJO ug ooe L Biy o uo anbibjeg Bree Ot sjeduedy 2 1 SUBS NO S LHETEQ segue ap sinoo s p ueluenbau 1 o ny auebing ainbiny 48 22 8 1 sues 994 0 NO s mn s 100 eueun oouin anbibjag aissny 92 G uejsyezey 91 8 51 0 51 s uew NO s ln s uoneroosse aun Juajuanbal 1840 ny ley ably oew ainbuny anbibjeg 09 9 5 SIUBJUS Z SUB 7 nbibl q ov L 4ueju9 p sed S lOA
69. ial prend ainsi le pas sur la prescription ou le conseil d une m thode appropri e et moins co teuse Les pr ju g s persistent par exemple le st rilet est associ st rilit ou risque de grossesse et s adresse aux mamans Beaucoup de m thodes sont m connues Pour les plus jeunes la crainte de la consultation gyn cologique la crainte que les parents soient au courant les poussent ne rien utiliser ou choisir le pr servatif quand il n est pas consid r com me trop cher ou compliqu du fait des enjeux affectifs de son utilisation cfr commen taire d un assistant social plus bas ce propos les plannings peuvent rassurer quant l anonymat davantage que les m decins de famille Elle estime que le r le de parent est d accepter que l enfant ait une sexualit d ouvrir le dialogue pour que la jeune fille se sente libre de dire quand elle est pr te Le co t est un frein aussi bien entendu car au del de 21 ans les femmes n ont pas n cessairement davantage les moyens de se payer une contraception Or l ge moyen du plus grand nombre d IVG est 27 ans une men ss bo s S s s s b sm s s b enr bsn s em so n ei tranche d ge non vis e parla sensibilisation et les campagnes d information Elle pense aussi la n cessit de faciliter l information pour des publics ne parlant pas fran ais ou analphab tes Elle constate la persistance d une mauvaise connaissance du corps
70. ibilit de la contraception L acc s la contraception a plusieurs visages les repr sentations li es aux diff rents moyens existants vont aussi d terminer les informations qui circuleront o pas les moyens qui seront diffus s disponibles ou pas et le co t On peut distinguer une accessibilit socio subiective qui d pend des ou dire de l air du temps de repr sentations li es l ge la culture familiale et soci tale de convictions et repr sentations personnelles qui m langent divers ingr dients une accessibilit g ographique l anonymat des grandes villes n est pas garanti dans la pharmacie du village les services se concentrent davantage dansles villes et restent difficiles d acc s en milieu rural une accessibilit conomique la contraception hormonale bien que partiellement rembours e est payante et cela reste un frein notamment pour les jeunes de la tran che 21 30 ans tranche d ge o l on observe le plus de grossesses non d sir es et les femmes seules avec enfant Par ailleurs les alternatives sont peu diffus es entre autres pour des raisons d conomie de march La sant des femmes et la contraception en particulier repr sente en effet un march particuli rement lucratif le contraceptif tant d ailleurs toujours consid r comme m dicament de luxe 2 Quelles m thodes contraceptives sont utilis es aujourd hui en Belgique francophone 75 des femmes
71. ice me ligaturer les trompes M me si elle ne souhaitait plus avoir d enfant elle a refus vu le contexte dans lequel cela lui tait pr sent Dans un groupe o la majorit des femmes d origines diverses tait plus g e la liga ture fait aussi r fl chir l arr t de la p riode f conde la m nopause Le c t irr versible peut tre un soulagement mais ce n est pas vident Cela leur voque spontan ment cette p riode o leur organisme ayant chang leurs r actions face la vie changent dans leur corps dans leur t te dans leur couple Elles voquent l isolement les dis cours pessimistes autour de cette p riode Sortir de la potentialit de reproduction est un chemin de remise en question plut t d valoris dans notre soci t 3 Que retenir L change sur les m thodes contraceptives au sein des rencontres collectives a g n r beaucoup de questionnements d envie de d couvrir d en savoir plus et d ouverture sur le choix des unes et des autres L information reste un point crucial pas seulement le mode d emploi ou les avantages et inconv nients mais le fonctionnement du corps et l effet des contraceptifs sur le corps et le cycle Les femmes interview es sont toutes relativement inform es par rapport la contraception font tat de ressources diverses quel que soit leur ge leur milieu de vie mais beaucoup restent en qu te d informations correctes d changes sur l aspect phys
72. ie en mixit et l autre partie en non mixit ce qui est r guli rement le cas lorsque l cole le permet car cela demande plusieurs s ances D autres services sont amen s aborder ces questions suivant leur r alit de terrain services socio sanitaires et ducatifs qui s adressent aux femmes et aux jeunes la plupart du temps Ceux ci n ont pas t voqu s au cours des entretiens Nous n ap profondirons pas la question ici m me si l intervention et l articulation de ces services seraient int ressantes analyser means Sa Se s o q s unes ner bsn s m s ns o se ST s S ssas s 4 3 Temoignages des professionnel le s accompagnantla contraception Nous avons choisi d interroger un gynecologue sp cialis en mati re de contracep tion une sage femme un m decin dans une structure pluridisciplinaire de sant des professionnel le s du secteur du planning familial et deux formatrices en Planning Familial Naturel Leurs discours refl tent un aller retour entre les r alit s rencontr es sur le terrain et des a priori li s a leur interpr tation et leurs propres repr sentations en tant que professionnel le s mais aussi en tant qu hommes et femmes concern e s dans leur quotidien par la question Nous n avons pas travers ces quelques ren contres pu constituer un ventail des diff rentes r alit s selon l implantation et les modes de fonctionnement internes mais sans pouvoir entrer dans de
73. ier am ne r flexion une femme a choisi de mettre un st rilet pour ne plus revivre le rejet des autres la pression des autres En effet apr s avoir utilis une m thode naturelle pendant 7 ans sans chec elle a eu deux enfants impr vus suite des facteurs dont elle ne savait pas qu ils pouvaient troubler le cycle chec scolaire vacances Ce qui a occasionn beaucoup de culpabilisation de la part de l entourage alors que le couple au fond tait heureux d avoir ces enfants Elle n a pas support les inconv nients du st rilet l abondance des pertes de sang a occasionn de l an mie 2 2 2 Les m thodes barri res Le pr servatif masculin largement accessible gr ce aux campagnes de pr vention IST sida parfois d fini par les femmes comme le seul moyen contraceptif masculin il implique une n gociation avec le partenaire Des femmes ont fait le choix de n utiliser que le pr servatif au grand tonnement de leur gyn cologue ou de leur entourage Mon gyn cologue ne comprend pas Il dit que je suis un peu la masse Il est en effet g n ralement admis que le pr ser vatif s adresse aux ados en attendant la pilule et dans le cas de relations multiples ez hae s So b a b sa a s n Den sn s o an 02 o ae s S sos non durables mais id alement dans ce dernier cas une contraception hormonale est tout de m me consid r e comme la bienvenue Les pouvoirs publics favorisent
74. in Nous sommes encore dans la question de la libert et de la responsabilit individuelle Nous avons galement pu le constater directement dans le discours de bon nombre de professionnel le s toutes formations confondues si par exemple le partenaire vient chercher la pilule du lendemain parce que la femme concern e ne peut pas se d pla cer pour x raisons le l cher prise est tr s difficile Au lieu d encourager la d marche d un jeune homme qui prend une responsabilit dans la gestion de la contraception la tendance est au contr le Suite ce constat cette situation est propos e comme jeu de r le lors de formations l accueil en milieu festif autour de la vie affective et sexuelle 2 Ce n est pas le cas de tou te s les participant e s mais le debat reste vivant sur la responsabilit que les professionnel le s pensent engager ce moment Au sein d une quipe cette d marche de la part de plus en plus de jeunes hommes est accueillie comme une plus grande attention et une meilleure connaissance mais il y an anmoins une interrogation par rapport un business de la pilule du lendemain comme il peut y en avoir un pour les pr servatifs revendre a ses pair e s c est en effet un ph nom ne qui arrive aux abords de certains plannings De nouveau tout ne peut pas tre ma tris Sa a s So s s eq sa s my Sa Sepa Dem s DS Cine oo 00950 o os s s 553 S nee s i Limplication des garcons et de
75. inition d un moyen contraceptif celui ci devant demeurer r versible Elles sont tout de m me cit es comme telles par les femmes 2 1 Les m thodes hormonales La pilule Confortable pour les unes pendant des ann es Pour d autres elle pr sente des incon v nients divers trop dos e donne des migraines on en fait plusieurs pour trouver la bonne on l oublie contre indiqu e au del de 35 ans si fumeuse pas naturel pas bon pour le corps Une femme a en effet eu des probl mes aux reins Le danger pour la sant a travers les g n rations ce n est pas une pr occupation nouvelle ma s ur m a dit maman et moi on pr f re que tu aies un b b qu un cancer Alors je ne l ai jamais prise la pilule et puis dans le temps on avait peur de tout ce qui n tait pas naturel on se disait que les m dicaments ca va amener des maladies dans le corps de la femme La diff rence est que la g n ration des femmes autour de la cinquantaine suppose volontiers que les pilules de la nouvelle g n ration sont moins risqu es Mais c est beaucoup mieux dose qu il y a trente ans non Pour les femmes de 50 60 ans qui ont suivi la vague de mai 68 il ya deux tendances celles qui ont vu la pilule comme lib ratrice facile au d but en tout cas et celles qui d noncaient d j les effets sur la sant et l emprise m dicale sur le corps des femmes C t lib rateur cette femme sexag naire t moigne
76. iologique dans les diff rents groupes rencontr s pour pouvoir faire le ri dans les informations re ues jusqu alors Un dernier exemple une jeune femme pen dant son s jour en Am rique latine se retrouve sans approvisionnement de pilules 31 Susun WEED Le tr fle de vie Gen ve Mamam lis avril 2004 32 http www lunayogafrance com 33 Nous voquerons la vasectomie dans le chapitre 4 sur la place du partenaire 36 lly a eu un moment sans doute flou et puis je me suis dit que de toutes les fa ons je prends la pilule depuis tellement longtemps que mon corps il ne va pas se remettre a fonctionner tout de suite Elle a analys par la suite le fait de tomber enceinte comme une ambig it incons ciente mais sa prise de risque tait aussi li e une croyance erron e et pourtant courante Cette m me femme a d couvert plus tard au cours de son voyage un livre sur le planning familial naturel a m a vraiment int ress e et l j ai compris plein de choses Peu importe le moyen qu elle a privil gi ensuite simplement pouvoir faire des choix en connaissance de cause reste un objectif important viser Pour revenir au ressenti du corps une femme quarantenaire ayant essay aussi bien des m thodes hormonales que m caniques ou naturelles constate qu force de chercher et de ne pas trouver ce qui convient on accepte ce qui d range on dirait que la m moire oublie ce qu elle connaissait Au bout d un certain te
77. ion sont int res santes parcourir en ce sens selon l poque laquelle elles ont t con ues et par qui planning familial firmes pharmaceutiques ainsi que certains sites web Aucune source d information notre connaissance n est pleinement objective N anmoins il est possible d y puiser des informations int ressantes ce propos en comparant les sites d information issus du secteur de la sant un discours assez diff rent sur les moyens de la contraception est diffus par exemple par une association militant pour les droits des femmes et le planning familial au Qu bec C est li l expression d une mise en cause du syst me qui n appara t pas dans d autres sources d informations 4 1 Le rapport aux professionnel le s qui conseillent et prescrivent Nous avons parl de norme contraceptive en introduction Celle ci rel ve surtout d une logique m dicale Pour Cyril Desjeux il y aurait un d placement des rapports de pouvoir du c t m dical Ainsi le choix serait particuli rement conditionn ce qui fait que certaines femmes n ont pas le sentiment d avoir le choix et que la contra ception est v cue comme contrainte justement la contrainte du mode d utilisation et du suivi m dical voire n gative Si la contraception n est pas v cue comme une innovation c est parce que certaines femmes ne se repr sentent pas la contraception comme une d cision de leur part mais comme une d cision du m decin
78. ique francophone de ce programme de promotion de la sant sexuelle et reproductive Nous utiliserons l abr viation EVAS dans la suite du document 46 H l ne BRET N op cit p 196 57 58 hormonal serait davantage expos e l IVG le dernier recours Les arguments soutenant l accessibilit la contraception aujourd hui rel vent en effet d une ma ternit choisie gr ce la contraception hormonale devant permettre d radiquer ce fl au moral que repr sente l avortement C est ce qui mobilise tant les profession nel le s que les pouvoirs publics dans l analyse des raisons d une gestion d faillante de la contraception Nous ne nions pas l impact d une IVG sur la sant globale et que tente de pr venir la sensibilisation la contraception Nous relevons cependant nouveau une emprise morale sur le corps et le choix des femmes relay e par le milieu medico sanitaire la grossesse non pr vue aboutissant l avortement est la non maitrise l chec du pouvoir m dical sur le corps des femmes Les crit res g n raux qui entrent en ligne de compte pour valuer une m thode contraceptive sont en principe l efficacit l innocuit l acceptabilit et la reversibi lit D s que l on aborde le passage en revue des moyens de contraception se pose la question du choix des informations et donc de la transmission et du discours que l on veut v hiculer selon qui on s adresse Les brochures d informat
79. iques l initiative d associations de collectifs ou d individu e s selon des id ologies tr s diff rentes Qui dit alternatif dit moins accessible il est difficile de diffuser d autres discours que le discours dominant ou un discours critique mais politiquement correct 12 Contraception en 2010 qu en pensent les femmes SOLIDARIS http vvvvvv loveinres pect be amour sante etudes et enquetes htm ing fr 13 Nathalie BAJOS Mich le FERRAND op cit Cyril DESJEUX La pilule hormonale f minine de la f condit f minine la f condit conjugale in Socio logos n 3 2008 ll est int ressant de remarquer que la critique des anovulants 4 vient la fois de mi lieux conservateurs d ob dience catholique et d autre part de mouvements anarcha f ministes en parall le avec la vague cologiste Les raisons ne sont videmment pas similaires les premiers invoquant la nature dont on ne peut pas modifier le cours car c est un don de Dieu et la responsabilit des hommes et des femmes Les secondes critiquent lar duction des femmes un objet sexuel les lobbies pharmaceutiques la surmedicali sation et la r duction de leur autonomie une norme sociale Les troisi mes se penchent davantage sur ce qui est mauvais globalement pour la sant et l environnement 6 Nouvelles questions f ministes Le spectre de la tradition religieuse confine un discours f ministe alternatif dans l ombre servant par la
80. ir d pendre du m decin ou de quelqu un l accueil de devoir aller dans un endroit qu mander ta plaquette tu vois Mettre a dans le dossier ll a quelque chose comme a qu on peut justifier comme on veut autour de l aspect m dical et des risques cardiovasculaires mais moi je ne peux pas m emp cher de faire l association avec quelque chose de culpabilisant quand m me tu dois avoir la permission Sa r flexion soul ve pour nous des questions que nous partageons avec elle Les contraceptifs hormonaux pourraient ils tre en vente libre en admettant qu on donne chaque femme les moyens d valuer si cela leur convient La question du rapport aux personnes habilit es conseiller en mati re de contraception entre en jeu de mani re d terminante de nouveau va t on recevoir la le on se faire contr ler Ou consulter pour demander conseil et clairer son choix Ce qui fait dire l interview e que le pr servatif est pour elle le moyen le plus acces sible la contrainte tant principalement mat rielle et non m dicale En outre il comporte l avantage du partage de la contraception Une psychologue insiste sur le manque d accessibilit la contraception et nomme diff rents freins Ce n est pas une priorit dans la vie quotidienne Pour elle les m decins n informent pas suffisamment sur la diversit des m thodes et sont influenc e s parles d l gu e s des firmes pharmaceutiques l aspect commerc
81. iscernement C est l qu il y a une place prendre au niveau ducationnel Les centres de planning familial l ont compris en cr ant un portail commun aux quatre f d rations de centres adress aux ados Loveattitude be Le site de Martin Winckler gyn cologue fran ais auteur de divers ouvrages notamment sur la contraception a un grand succ s aupr s des femmes en qu te d information et de conseils Une mani re efficace de rendre l information accessible toutes et tous Cependant se pose toujours la question du contenu du discours Pour un particulier comme Martin Winckler c est son avis bien entendu qui est v hicul sans quivoque Pour un site comme Love attitude essentiellement destin aux jeunes beaucoup de questions sur la forme et le fond philosophiques thiques de priorit s se posent avant la mise en ligne d un contenu car il s agit de 63 Questionnements et constats ont t rassembl s dans une brochure Des femmes d hori zons diff rents face la contraception Bruxelles Questions sant 2005 t l chargeable l adresse http www questionsante be outils contraception pdf 64 Martin WINCKLER Contraceptions mode d emploi Paris J ai lu 2007 79 80 trouver un discours qui puisse refl ter celui de la centaine de centres en Communaut francaise de Belgique Les programmes t l vis s ducatifs retiennent g n ralement l attention lorsqu ils sont vus il y avait un dessin anim
82. lanning familial Les quipes pluridisciplinaires des CPF occupent une place privil gi e de par la diver sit de publics rencontr s presque exclusivement autour des questions de sexualit Elles ont une approche particuli re de l coute avec un souci d accessibilit Ceci n emp che videmment pas les a priori Une assistante sociale se souvient des r actions entendues l accueil en planning familial ce qui arrive en premier dans les t moignages c est la contrainte mais par contre le plaisir ce serait un plaisir intellectuel de se dire ouah c est quand m me une bataille de gagn e Le plaisir li la contraception elle le voit surtout pour l adolescente qui se voit de venir grande gr ce sa premi re contraception Elle constate comme les femmes elles m mes et d autres professionnel le s que cela reste une affaire de femmes 59 Nous utiliserons parfois l abr viation CPF 69 70 c est quelque chose d un petit peu clos comme univers a reste quelque chose dont on parle dans des lieux intimes des lieux intimes autour du medical du soin m dicalis Elle voque la surprise des femmes quand la question est abord e en consultation sociale dans un autre service psycho m dico social Un contexte restreint donc seule face au m decin C est en effet la tendance la plus r pandue Elle se souvient qu au planning il y avait quelque chose d un petit peu lourd de devo
83. le corps la ma trise de celui ci appara t n anmoins comme une injonction ou un souhait selon les femmes Une norme encore contre laquelle les femmes r sistent consciem ment en cherchant des alternatives ou inconsciemment travers les checs de contraception notamment unun o a s s a s s o q s s s n o os s AS s es PE 4 La place du partenaire Selon Cyril Desjeux l enjeu principal de l implication des hommes dans la contracep tion est la relation de pouvoir dans le couple l cite Marc Bessin pour qui les hommes sont soumis au dilemme de l aspiration aux changements et l inertie du confort de la situation de dominant II rel ve l instar d autres auteur e s que la f condit dans notre soci t est d abord pens e dans un registre f minin Selon Fran oise H ritier accorder la libert contraceptive aux femmes n tait qu une mani re de laisser en core leur seule responsabilit toutes les charges qui rel vent de la f condit et de la procr ation Cette analyse est partag e par plusieurs chercheures de Nathalie Bajos Yvonne Knibiehler Decoulent de cette repr sentation soci tale le refus des hommes de s impliquer le refus des femmes de partager car cela pourrait tre une menace pour leur autonomie un contexte m dical qui n est pas forc ment favorable l implication des hommes Nous avons pu v rifier au cours de nos entretiens que ce sont effectivement
84. le de pr f rer un homme moins proche du v cu des femmes dans leur corps et donc v cu comme plus attentif ou plus objectif ou une femme justement plus proche aupr s de qui on est plus l aise pour d voiler son intimit On peut aussi se poser la question du passage oblig par la visite gyn cologique m me si l on sait qu en termes de sant publique le d pistage r gulier n est pas n gliger et que c est un moment identifi notamment dans les centres de plan a s bu b ns s n s s S s o z s on EE o b s sss s s s Le bon s ning familial comme privil gi pour la prevention Le depistage annuel qui a pour objectif de d tecter des cellules anormales pr canc reuses permet d aborder d autres questions ou pas si justement la femme voit a comme une formalit N est ce pas en m me temps une forme de contr le En effet il semblerait selon certain e s m decins que ce ne soit vraiment utile de le faire que tous les deux ans l OMS pr conise le frottis tous les 3 ans entre 25 et 65 ans Il arrive pourtant que des m decins convient leurs patientes consulter tous les six mois De jeunes femmes voquaient lors d un d bat r cent sur la question la culpabilisation face leur choix d arr ter la contraception m dicale voire l expression de leur insatis faction par rapport la contraception Aussi beaucoup de professionnel le s de la sant reproductive et sexuelle esti
85. le a t oblig e de se marier elle ne voulait pas que a m arrive parce que oui oui oui c tait quand m me une punition l poque elle a d faire une punition le jour de son mariage d ailleurs ne pouvant pas se marier en blanc Parmi les interviews c est la 3 femme de la g n ration autour de la soixantaine qui est tomb e enceinte d s la premi re fois faute d information et de communication venant de milieux plut t ais s Parfois ce sont les filles elles m mes qui prennent les devants par rapport mes filles je me suis aper ue qu elles en parlaient tellement facilement de tout que moi j ai appris plein de choses D autres femmes voquent cette m me transition entre leur propre m re quine leur a pas dit grand chose et leurs filles avec qui elles parlent de tout qui savent tout lly a parfois l une compl mentarit entre l cole et les parents on en parle parce qu elle en parle l cole et puis elle en parle aussi avec moi Mais comme le constate une m re c est difficile de ne pas moraliser quand elle tente la fois d informer et de parler du volet plus affectif N anmoins elle est satisfaite d avoir ouvert la porte ses deux filles le fait de pouvoir en parler ouvertement avec elles elles ont t tr s contentes et moi aussi tout en restant prudente sur la place de chacune elles viennent toujours encore avec leurs histoires de temps en temps en m me
86. les femmes qui prennent en charge la contraception de la gestion au co t en passant par l initiative d une discussion sur la question Certains jeunes s inqui tent de ce que la femme qu ils rencontrent est bien prot g e d une grossesse qu ils ne d sirent pas mais n iront pas chercher au del d un autre c t c est logique qu ils ne te demandent pas ce que tu fais avec ta contraception tant donn qu ils ne sont pas dans notre corps ce n est pas eux qui ont mal la t te ironise une femme quarantenaire D autres d j moins nom breux vont partager le co t ou encore servir d aide m moire Dans le cas du partage du co t les jeunes femmes interview es t moignent plut t d une initiative qui n aboutit pas soit leur demande elles soit sur une proposition de leur partenaire qui ne se concr tise pas Si beaucoup de femmes n y pensent pas ou n insistent pas cela peut tre une exigence affirm e chez de jeunes femmes ne supportant pas l in galit au 34 Lire ce propos pour une approche r cente Celine AUDOUARD l heure o les moyens contraceptifs permettent de supprimer les r gles que repr sentent les menstruations dans la vie des femmes UCL 2009 voir aussi Diana FABIANOVA The moon inside you Film documentaire 2009 85 eMamzelle Ang le a arr t la pilule in Scum grrris Bruxelles printemps 2008 p 20 86 idem 37 Cyril DESJEUX op cit 38 ibid p 15 39 Fran oise HERITIER cit e i
87. lial a labor une ligne du temps d couvrant travers ce travail bon nombre de m thodes contraceptives et abortives Cette recherche a amen l quipe relativiser l arriv e de la pilule mais aussi a contextualiser la promo tion ou l interdiction de la contraception travers l histoire selon les enjeux de pouvoir besoins de chair canon repopulation surpopulation de certains groupes Aujourd hui nos politiques semblent tenir le discours suivant l utilisation de m thodes de contraception est consid r e comme une donn e fondamentale dans le domaine de la sant publique La vision politique sera influenc e par divers lobbies associatifs planning familial mais aussi d autres secteurs selon les affinit s des mi nistres en charge de la sant et commerciaux Il y a l rapport de force comme nous l avons vu plus haut dans l exemple du remboursement des pilules contraceptives En France il y a eu une prise de conscience sur le progr s des m thodes mais en m me temps le constat que les m mes m thodes sont toujours utilis es Pour encou rager le choix et la diversification une campagne et un site web ont vu le jour le tout accompagn d un num ro vert Si le constat est proche en Belgique entre enjeux conomiques et m dicaux la volont d voluer vers une diversification semble moins prioritaire II n y a pas de campagne d information publique r currente N anmoins les pouvoirs publics soutiennent
88. lle non protegee et tombe a 58 96 si elle est prise apres deux jours 49 heures Son taux d efficacit moyen est de 89 unun o a s S b E q se b ss bs es o o an s s sos s s si bs ENA EFFICACIT DES M THODES CONTRACEPTIVES Absence de grossesse pour 100 femmes au cours des 12 premiers mois d utilisation M thode Utilisation Utilisation correcte contraceptive courante et syst matique Contraceptifs oraux combin s 92 94 99 9 Contraceptifs oraux ne L g rement moins efficace que les 995 contenant qu un progestatif contraceptifs oraux combin s 57 77 27 o Timbre contraceptif n d 99 Sterilet note 31 98 98 Anneau vaginal n d n d Condom masculin 86 97 Condom feminin 79 95 2 91 5 nfant 3 69 8 Diaphragme 80 94 Eponge 74 94 Spermicides 74 94 Billings 80 91 99 Calendrier 80 91 99 Symptothermique 80 91 99 Thermom tre 80 91 99 Retrait 81 96 Ligatures 99 5 99 5 Vasectomie 99 8 99 9 Contraception orale d urgence 58 95 Aucune m thode 15 15 97 o g 2 o a o 2 S g LL no g s 2 E S o 2 o a 2 o s x et de la Province du Brabant wallon www asblicefa be A
89. m thode Pour les femmes en post partum elle oriente plut t vers des formatrices de la m me g n ration qui ont un b b pour l effet miroir le sentiment d tre comprise par quelqu une qui vit ou a v cu r cemment la m me chose C est en effet une m thode moins vidente mettre en place en post partum Exceptionnellement elle re oit des femmes en pr m nopause Il arrive que les motivations de se tourner vers cette m thode soient aussi financi res En fonction du profil socioculturel des personnes rencontr es la communication va tre adapt e si le niveau scolaire peut jouer un r le les apprentissages vont tre aussi facilit s ou compliqu s selon l orientation plus scientifique ou plut t cr ative par exemple faisant appel des sch mas diff rents Par contre la connaissance o plut t la m connaissance du corps ram ne tout le monde au m me niveau la connaissance n est pas proportionnelle au niveau d tude C est le c ur de l apprentissage de cette m thode et c est aussi comme nous l avons relev au cours des interviews pour beaucoup une donn e essentielle de la transmission et de la prise en charge de la contraception Les mots sont importants moi j appelle a gestion de la fertilit parce qu on reste fertile mais elle utilise n anmoins le terme contraception pour ne pas semer de confusion les gens ont en effet tendance retenir le mot fertilit et donc ne pas y voir le moy
90. ment que la prescription d une contraception est l app t id al pour effectuer un d pistage et vice versa une visite de d pistage d IST permet d aborder la contraception Toute la question est de voir comment cela est abord dans l coute l information objective et l accompagnement de choix individuels o dans le contr le normatif Une jeune femme r torque qu il y a des freins la consultation pr ventive sur lesquels se pencher des freins financiers qu est ce que les m decins renvoient la soci t en general et aux femmes en particulier Dans une culture o le m decin ce n est pas celui qui gu rit une maladie mais aussi celui qui accompagne la sant ce serait tout diff rent Qui colle ses repr sentations qui Entre pr vention et gu rison il y a une autre approche formuler appliquer et rendre visible La communication joue un r le extr mement important dans la prescription d une m thode contraceptive ce ne sera jamais assez dit Le b t blesse particuli rement lorsque le partage d une m me langue fait d faut Ainsi la pilule sera t elle prescrite des femmes ne parlant pas le francais la sortie de l h pital apr s leur accouchement Des femmes turcophones ont t moign avoir eu acc s la pilule via l h pital Si elles souhaitent une m thode contraceptive pour limiter le nombre d enfants et que la pilule leur en laisse la ma trise lorsqu on leur parle de diff rentes pos
91. minants Elle souhaite aller plus loin par la pratique par la formation de femmes relais par la stimulation de femmes qui peuvent devenir des prescriptrices En effet elle estime que pour les m thodes barri re par exemple les femmes devraient s approprier la prescrip tion l acc s tant extr mement limit actuellement Elle voit dans ces rencontres le seul lieu pour les femmes o r fl chir sur leur parcours de contraception qu est ce qu elles voient comme obstacle comme avantage comme inconv nient parler de tous les 55 56 facteurs qui interviennent dans une contraception aussi Et ces facteurs l impact sur la vie quotidienne les rapports avec le partenaire l influence des discours 4 Une femme dans un groupe interview r agit par rapport la proposition que l infor mation passe par des professionnel le s on peut aussi en parler entre nous hein En tout cas moi j ai des copines on parle de tout La promotion de la sant rel ve de cette logique la transmission par les pair e s Si l enjeu a t bien compris par diff rentes personnes engag es sur le terrain il n est facile ni pour ces dernier e s ni pour les femmes de se d gager un moment donn du contr le de l expert e m decin ou autre et de lui donner le r le de partenaire du processus d autonomisation 3 L institution scolaire L ducation sexuelle n est pas inscrite au programme scolaire N anmoins la mis
92. mplant 67 68 Tr s peu de programmes selon lui encouragent la contraception au Congo ce sont des femmes plut t de milieux ais s qui utilisent la contraception parce qu elles ont acc s un gyn cologue plus facilement Pour les femmes des milieux populaires pauvres g n ralement le contact avec le m decin se fait moins fr quent et c est le m decin du quartier Ou alors il arrive que des m decins prescrivent la piq re Lorsque ces femmes arrivent en Belgique le premier contact avec un e gyn cologue se fait l occasion d une grossesse Le m decin interview rep re plusieurs freins l acceptation d une contraception m dicale la crainte de prise de poids celle de ne pas pouvoir tomber enceinte par apr s la prise quotidienne d un m dicament et enfin le co t II observe chez elles un manque de motivation elles n identifient pas vraimentles b n fices Nous interpretons ce manque de motivation plut t comme un d placement de priorit s comme nous avons d j pu le constater pr c demment au d tour d autres t moignages des femmes elles m mes La transmission d informations d coule logiquement des observations du m decin et de l interpr tation qu il en fait selon son point de vue Celui ci s exprime travers les animations qu il propose aux groupes de femmes Il y aborde la physiologie le sida le pr servatif aussi parce que beaucoup de femmes pensent que a prot ge seulement du si
93. mps on ne sait plus comment c tait d tre bien Le confort est certainement un des crit res essentiels sur lequel l impasse ne peut tre faite lorsque les femmes cherchent conseil aupr s de professionnel le s Et c est une notion qui d pend du rapport des femmes leur corps leur sexualit leurs piorit s se lon l tape de vie dans laquelle elles se trouvent Quelques aspects interviennent dans le rapport la contraception qu il nous parait important de r sumer ici commencer par le rapport qu ont les femmes leurs r gles et qui d coule aussi de discours et d h ritages divers 4 Ensuite qu en est il de la connexion entre la contraception et la reproduction Il est plus vident de parler de dissociation entre sexualit et reproduc tion argument important de la lib ralisation de la contraception m dicale au service de l mancipation sexuelle des femmes que de vivre effectivement cette dissociation Par ailleurs les m thodes barri res et naturelles rappellent la femme qui les utilise lors de ses rencontres sexuelles que son corps poss de une trange puissance d enfantement Pour les femmes n es avec la pilule comment g rer cette tension entre ce pouvoir que beaucoup d couvrent dans le ressenti de leur corps lorsqu elles arr tent la contraception hormonale et faire taire cette puissance pour vivre une sexualit libre de cette contrainte Enfin s il y a relative m sinformation concernant
94. n Cyril op cit p 2 37 38 niveau de la prise en charge en plus d une difficult financi re comme en t moigne cette femme de 34 ans je trouvais assez injuste de prendre la pilule donc d tre quelque part un peu seule en charge de la contraception Pendant un temps je la faisais payer mes copains histoire de De toute fa on je n avais pas de ressources personnelles Alors que pour cette femme il taitimpensable d impliquer ses parents une autre tren tenaire a vu ses parents lui proposer dans une logique ducative un arrangement financier un tiers pour eux parce qu ils avaient la responsabilit de pourvoir mes besoins mais ils estimaient que c tait une activit d adulte qu on doit assumer comme adulte et donc leur id e c tait que les deux autres tiers taient pay s chacun des deux partenaires Cela demandait une n gociation avec le partenaire qu elle n a pas souhait e 15 ans mais elle reconna t avec du recul que c tait une bonne mani re de faire Elles t moignent aussi d une plus grande facilit d en discuter d impliquer davantage le partenaire quand une relation se stabilise C est dans le cas de m thodes plus marginales qu ils seront davantage impliqu s comme par exemple le double check ou le calendrier mon mari lui aussi il sait compter Pour ces femmes avec la pilule tu es seule dans ta bo te Le mari peut ven
95. n amont tait bien celle de l autonomie des femmes de la lib ration d une assignation la maternit pour mieux s panouir dans leur vie sexuelle et reproductive l ya encore du chemin faire Des femmes quel que soit le milieu social culturel professionnel dans lequel elles voluent soulignent aussi les in galit s dans l accessibilit aux infos et moyens de contraception suivant des enjeux socio conomiques et culturels Les pr occupations et les priorit s des femmes changent selon leur g n ration l tape de vie dans laquelle elles se situent La question de la transmission les r unit cependant Elles nous ont permis d avoir un aper u de la situation actuelle de leurs v cus tr s diversifi s Qu attend la jeune g n ration sans s Sl s b so b b um et E s E Dee ee m se nn sb mo Se ST E s ne ss so Pour les jeunes femmes de moins de 30 ans la contraception id ale serait x Partag e par les deux Que a chappe au pouvoir conomique que ce soit accessible toutes les femmes du monde de la m me fa on qu il y ait une dimension sociale que ce soit naturel qu il n y ait aucun truc artificiel sur la sant ou chimique je suis en train de faire une liste Apprendre se conna tre soi m me et conna tre son corps dans un processus contraceptif pour un meilleur choix et une plus grande efficacit Le jour o les hommes auront une responsabilit par rapport aux
96. n de la prescription de la pilule alors qu il y a des contre indications qui doivent tre prises au s rieux comme les risques cardio vasculaires la controverse toujours actuelle concernant les effets potentiellement stimulants sur un cancer naissant la baisse de libido plainte qui n est pas toujours entendue par le corps m dical comme valide parce que cela peut r sul ter d une combinaison de facteurs et autres effets secondaires n ayant pas toujours t mentionn s lors de la prescription Le Dr Chatain plaidait pour une contraception diversifi e comme d autres pourtant moins alarmistes mais soucieux du choix des femmes selon ce qui leur convient chacune Or si la contraception s est effectivement diversifi e depuis 20 ans la recherche s est poursuivie dans le sens de la contraception hormonale largissement du choix de pilules anneau vaginal patch st rilet hormonal En outre la pilule reste le moyen le plus m diatis le plus connu le plus souvent conseill consid r comme le plus efficace Pour une m decin qui plaide aussi pour une diversification et un choix r el des femmes on a tout fait pour garder la pilule comme moyen de contraception unique sur le march c est de la manipulation Comment faire la part des choses entre la sup riorit suppos e de la pilule en termes d avantages et de s curit pour les femmes et le lobbying qu il y a autour 4 Une question de co t Ce n est pas un scoop la co
97. n gyn cologue interview le st rilet cuivr dont le co t de production est particuli rement bas est vendu trop cher bien que ce soit un des moyens les plus d mocratiques du march parce qu il y a des interm diaires qui y trouvent leur profit etil n est malheureusement pas propag pour le moment par les firmes pharmaceu tiques tant donn que leur b n fice tant restreint elles pr f rent de loin que des m thodes hormonales soient utilis es qui leur donnent des avantages financiers certains Les pr servatifs jouissent d un bon acc s du fait des campagnes annuelles de pr vention des IST ce qui s accompagne de la subsidiation de pr servatifs d s lors mis disposition gratuitement pour le public notamment en planning familial mais aussi en milieu festif et dans d autres lieux de vie surtout des jeunes et des homosexuels Encore une cat gorisation les publics a risques part cela les jeunes t moignent sen s a s So E s o eq ces Di eus Sum 5 nec 0 o iso i s s souvent lorsqu ils ont la possibilit de recevoir des pr servatifs du co t lev pour eux de ces derniers en grande surface ou ailleurs La distribution a elle aussi ses limites le budget allou n tant pas infini les professionnel le s donnent 1 3 pr servatifs par personne demandeuse On sait que cela peut suffire ponctuellement ou pour d couvrir l objet et son fonctionnement mais pas dans une activit sex
98. nerici Par contre cela reste un enjeu extr mement important pour les femmes Les d bats autour de cette question ont t tr s vifs 1 La famille Sexualit parents deux mots qui ne vont pas ensemble Pas forc ment les mieux plac s en effet car c est souvent un sujet tabou qui met mal l aise les parents transmettent des messages verbaux et non verbaux li s leur histoire leur exp rience personnelle et leurs convictions Et cela semble tre davantage une question de culture familiale que de g n ration Les femmes les plus 42 Expression reprise d une jeune interview e 47 48 g es 60 ans ont connu l volution de la sexualit dans les ann es 60 m me si pour certaines les traditions taient encore bien ancr es C est avec elles que s est op r le tournant vers moins de tabous ainsi que la lib ralisation de la contraception Une illusion est souvent partag e par ces femmes de 50 60 ans ce serait plus facile pour les plus jeunes S il y a en effet eu des avanc es sociales politiques et moins de tabous l ducation a la sexualit reste en questionnement d autres formes de pressions sont apparues et la sexualit f minine reste taboue au del de et m me dirions nous travers ce ph nom ne qui effraie tant d adultes I hypersexualisation Les questions se formulent autrement sur d autres plans mais le c ur en est toujours les repr sentations les rep res et la communicati
99. nt optimistes quant l implication spontan e de leurs fils qui semblent plus conscientis s que leur propre g n ration Certaines voquent le r le important de tiers comme des professionnel le s de plan ning qui viennent dans les coles Ou les gynecologues quelques m res ont pr f r prendre les devants et amener leur fille t t chez un e gyn cologue pour qu elles aient une personne de r f rence sur la question au cas o pour tre s re de bien anti ciper le premier rapport sexuel les m res envoyaient chez le gyn co tr s vite et te mettaient sur pilule pour tre s res Cette jeune femme parle l imparfait mais ce comportement est encore adopt par certaines mamans Elles r pondent bien souvent la sensibilisation publique qui est faite comme cette femme qui dit avoir elle m me arr t la pilule 35 ans C est clair qu avec mes filles je leur ai toutes les deux dit la pilule ET le pr servatif double protection pr n e par l tat D autres signifient une forme d impuissance face la multiplication d informations et de messages v hicul s par les pair e s et les m dias ils en savent plus que nous quand on veut leur expliquer ils disent je saisl Certaines m res sont ainsi rabrou es et si l une ou l autre jette l ponge en esp rant que d autres auront bien pris le relais de la transmission cela ne les rassure pas toutes je sais qu on ne sait jamais La pudeur dans la tran
100. ntes potentielles sous couvert d information et d autonomisation Toujours dans le but de promouvoir un produit les commerciaux n h sitent pas surfer sur les repr sentations positives Par exemple la brochure concernant l anneau vaginal commercialis par Schering renvoie vers un site www liberez vous be Lib rez vous sous entendu de la contrainte d une prise de pilule tous les jours gr ce l anneau qui ne doit tre plac qu une fois par mois On y trouve des informations sur la quasi totalit des moyens de contraception avec avanta ges et inconv nients une liste de questions pr paratoires la visite m dicale pour une prescription contraceptive et un test pour d terminer la contraception qui leur convient le mieux hormonale bien entendu et souvent les combinaisons de r ponses am nent l anneau comme alternative La rubrique t moignages de femmes dresse quant elle des portraits qui entrent dans la norme contraceptive d j voqu e ll serait int ressant de se pencher de mani re plus approfondie sur les forums internet et la presse afin de mieux se rendre compte de l utilisation et de l importance des ez s s s q si s s b s s s US Rea b me Sea oe Sen esse aes St en AS Les a s r seaux de pair e s et des medias dans la transmission Cela permettrait galement d affiner l approche de ces outils comme canaux de diffusion 5 2 Les pouvoirs publics Une f d ration de planning fami
101. ntraception a un co t des pr servatifs la pilule en passant par les autres moyens hormonaux et le st rilet D autres moyens ne sont tout simplement pas ou plus disponibles sur le march belge diaphragme cape cervi cale Et l information reste comme nous l avons vu essentiellement centr e sur la 8 voir Nathalie BAJOS Mich le FERRAND La contraception levier r el ou symbolique de la domination masculine in Sciences sociales et sant Vol 22 n 3 2004 et aussi http sociovoce hypotheses org 183 9 Catherine ROB N Ras le bol de la pilule in Elle 9 avril 2010 10 Nous citons ici l adaptation fran aise de l ouvrage du Collectif de Boston Notre corps nous m mes Albin Michel 1977 p 107 11 Dominique CHATAIN Danger Pilule Copernic 1980 p 33 39 contraception m dicale Ainsi le choix va tre souvent conditionn galement par le co t C est pourtant un l ment qui appara t assez peu dans les commentaires des femmes que nous avons rencontr es sans doute parce que la question g n rale de l acc s n est pas d abord pens e en termes financiers mais en termes de diffusion Par contre selon l enqu te d j voqu e plus haut 44 des femmes interrog es trouvent la contraception ch re Il est vident que la pilule est mieux rembours e que d autres moyens ce qui facilite son acc s d autant plus depuis l arriv e des g n ri ques et l intervention de certaines mutuelles N anmoins pou
102. objet d une attention particuli re La communication et le temps aussi c tait une usine elle faisait passer les gens elle parlait super vite je ne trouvais m me pas le temps de lui poser toutes mes questions Pourtant prendre le temps permet paradoxalement plus d efficacit Un nouveau concept est apparu r cemment le counseling adapt aux consulta tions sur la contraception afin de mieux aider le choix couter ne pas perdre de vue ce que la patiente veut et ne veut pas prendre en compte tous les facteurs biologiques et de sant psychologiques et sociaux enfin parler ensemble 63 64 de la contraception et proposer plusieurs options Cela semble int grer petit a petit certains h pitaux reste savoir comment et dans quelles proportions Affaire suivre 4 2 L acc s aux services ambulatoires Les services de planning familial sont m connus Certaines femmes y ont eu acc s tant jeunes pour celles habitant la ville transformant souvent leur exp rience d un centre en une g n ralit par exemple ayant probablement fr quent le SIPS56 Li ge deux femmes ont retenu qu il y avait une limite d ge je pense que le planning c est jusqu 26 ans moi on m a vir e vers 18 19 ans D autres arrivent en planning gr ce une rencontre organis e au sein d une association d ducation permanente ou d insertion socioprofessionnelle qu elles fr quentent Une femme pl
103. oins en consultation que cela soit per u comme un probl me de couple ou que les hommes aient conscience de leur r le Si la vasectomie rencontre une grosse r sistance parce que portant atteinte la virilit elle observe que les hommes seraient plus enclins prendre la pilule si elle leur tait propos e Et le pr servatif Un assistant social pr ne la double protection car selon lui la mauvaise utilisation du pr servatif est courante pas mis tout de suite rest dans le vagin retir trop tot cependant l instar du gyn cologue que nous avons interrog il reste dubitatif quant au mythe du pr servatif qui craque on est bien d accord c est beaucoup moins courant que je ne l entends r ellement Le pr servatif selon lui n est pas facile utiliser pour diverses raisons Ca implique d en parler de l int grer dans la relation l accessibilit se joue un autre endroit celle de la relation l autre il y a tou tes les repr sentations mentales il cite dans ce qu il a d j entendu l utilisation du pr servatif comme signe d impuissance comme signe de manque de confiance en 62 Dans le cadre du projet Sex amp Co initi par la F d ration La que de Centres de Planning Familial 73 74 l autre ce qui pose probl me dans une relation d amour qui se veut total La prise de risque aussi autour de l adolescence la notion d engagement et la repr sentation du plaisir la plupart
104. on Les femmes voquent l aspect tr s cach de leur premi re contraception et de l ap prentissage de la sexualit qui vont videmment de pair et ce quelle que soit leur g n ration contrairement aux a priori que l on pourrait avoir et que les femmes plus g es ont elles m mes ma m re ne m a rien appris je suis g e c est tabou Mes parents ma m re n ont jamais t mis au courant a ne les concernait pas c est des trucs dont on ne parlait pas chez moi Les raisons sont doubles la crainte de repr sailles et la pr servation d une vie pri v e propre Ceci dit pour certaines la confrontation a eu lieu avec plus ou moins de heurts Ainsi une femme de quarante ans raconte qu 15 ans ils le planning m ont donn une plaquette de pilules que je me suis empress e de mettre dans mon assiette Elle tait f ch e d avoir t mise hors du coup mais elle a vu que j tais responsable Une autre cachait sa pilule mais sa m re s est inqui t e de voir sa fille commencer une vie amoureuse et donc est entr e dans une forme de complicit en prot geant l intimit de sa fille c est ma m re qui est all e chercher ma pilule On tait dans un village C tait plus facile qu elle y aille pour moi Les fr res et s urs interviennent aussi dans la transmission mais de mani re tr s in gale selon leur place dans la fratrie j tais l a n e d une famille a a beaucoup aid mes s ur
105. ontraceptif m me s il est r guli rement r va lu ne pose pas question c est tellement accessoire pour moi a se g re tout seul parce qu on a des moyens port e de main donc on ne se pose plus trop la question constate une femme quarantenaire qui a oubli les raisons de changer de contraception diff rents moments de sa vie je ne m en souviens plus je m en fous compl tement Tendance assez moderne vacuer les questions qui pourraient entraver la marche folle du quotidien veiller ce que tout soit g r sous contr le mais galement ne pas subir de contrainte suppl mentaire en profitant des avantages de la contraception hormonale L oubli est r guli rement voqu comme inconv nient de la pilule Certaines jeunes femmes mettent en place des trucs comme faire sonner son GSM une autre voque la dissociation d avec la fertilit le fait que je ne pense pas directement au fait de ne pas avoir d enfant c est peut tre li aussi au fait que j oublie La prise de la pilule perdrait inconsciemment de son sens dans ce cas Cela para t contradictoire avec l argument de lib ration de la sexualit justement gr ce cette dissociation Une femme voque aussi le stress j ai arr t parce que a m emb tait vraiment d avaler ces petites pilules tous les jours et puis a me stressait aussi je me disais a ne va peut tre pas marcher quand j ai mes r gles la fin du mois c e
106. ontre Une jeune femme constate lucidement a travers sa pratique professionnelle d animation de grou pes de femmes celles qui refusent la contraception hormonale et qui pr f reraient d autres m thodes qui essaient d autres m thodes qui rament parfois avec d autres s r m o m s ss 0 q s es s os o s E 19 E S s o s methodes elles se font ramasser par les professionnels de la sante mais aussi par d autres femmes et aussi par des f ministes etc La norme si elle n est pas cit e comme telle est voqu e sous diff rents angles travers un discours conforme des strat gies visant se conformer ou l inverse des expressions d inconfort de mal tre vis a vis des normes voire de questionnement lucide ou de r volte Dans un groupe de femmes interview une femme s exclame encore nous parler de contraception visiblement suite des animations ayant eu lieu l initiative de l association qu elle fr quente Elle fait remarquer que c est parce qu elles sont des femmes d origine trang re qui plus est Cela pose en effet la ques tion d une norme il faut leur en parler Nous ne nions pas ici l int r t et m me la n cessit d espaces d changes autour de la sexualit d un lieu o s informer sur la contraception au contraire M me si cela part d une tr s bonne intention de faciliter l acc s des femmes pr caris es migrantes pour qui l acc s l information peut
107. ormones est le commun d nominateur En abordant la contraception d urgence dont nous connaissons surtout la pilule du lendemain il promeut le st rilet l autre technique extr mement efficace et qul elle men a RS s S s s o s s eq s s b sm se oo s ES Cie MMS DS MOSS o sos i 55 s Se ss aes en assure une contraception a long terme ce qul est extremement interessant mais cette technique est trop peu utilisee et il conviendrait de la promouvoir beaucoup plus energiquement qu il n a t fait jusqu present c est le placement d un st rilet cuivr dans les 5 jours qui suivent ce rapport sexuel non prot g ll estime en effet que les Long Acting Reversible Contraceptives devraient tre davantage promus car moins assujettissants cela peut tre une alternative aux m thodes dites irr versibles et le co t est int ressant vu la dur e d action On reste ici n anmoins dans des alternatives m dicales ll remet ses pr jug s en cause en ce qui concerne la contraception naturelle dont il reconna t l efficacit si l on combine diff rentes m thodes qu il ma trise par ailleurs assez bien alors qu on retrouve peu d informations sur elles dans les cabinets m dicaux qu ils soient priv s publics o associatifs Les Allemands ont propos une m thode qui consiste non pas suivre un indice d ovulation imminente mais d en suivre deux qui sont la temp rature et la glaire cervicale Avec cette technique
108. ours pas dans les textes l gaux en Belgique une reconnaissance n cessaire de ces droits devra en outre s accompagner d une application de ceux ci dans une perspective r ellement mancipatrice Cela passe par la sensibilisation des professionnel le s de la sant en tant que vecteurs de valeurs un processus de r flexion concert e sur l ad quation entre l objectif vis et leur mani re de travailler une meilleure formation des m decins la fois technique et relationnelle vis a vis des patient e s Leurs positions ont un impact non n gligeable et r viser celles ci para t essentiel m me si les pair e s et les medias semblent les supplanter Internet et autres TIC sont accessibles en tant qu outils pouvant tre utilis s aux m mes fins rappelons le uu s c a s So ss b as s a one o sosi s s 1555 Les femmes nous l avons vu au long de leurs t moignages ont des ressources et naviguent entre le discours dominant et leur propre exp rience avec plus ou moins de satisfaction Des espaces d changes leur sont indispensables qui diff rent de la consultation m dicale ou de la famille Nous avons pu le constater au cours de nos interviews Des initiatives en ce sens ont vu le jour et d montrent en suivant les processus fr res de promotion de la sant et d ducation permanente qu un choix libre et clair trouve les ingr dients qui lui sont n cessaires dans la rencontre collec tive exprimer ses be
109. ous les gens qui veulent leur truc bio c est quand m me beaucoup plus moderne la pilule c est fiable Nous ne saurons jamais ce qu en pensait r ellement la prescriptrice mais l option qu elle a prise a t lourde de sens pour la jeune fille fi re ensuite de prendre sa pilule Par contre plus tard lorsqu elle a eu des effets secondaires et des probl mes de sant commencer par un gonflement des seins et des s cr tions sa gyn cologue ani le lien avec la pilule Lorsqu elle a pris la d cision de changer de m thode accumulant les ennuis de sant elle a pr f r consulter sa m re Une communication d faillante existe aussi avec d autres professionnel le s Ainsi le cas de cette femme qui apr s avoir appris sur le tas la m thode PFN et connu des checs a souhait rencontrer une formatrice sp cialis e Si la formatrice lui a permis de comprendre pourquoi la m thode n avait pas bien fonctionn l attitude bigote qu elle avait ce n tait pas possible En effet elle pr conisait l abstinence pendant la p riode fertile ce qui ne convenait pas du tout au couple La premi re visite chez une gyn cologue a donn une jeune femme l impression d tre propuls e dans un monde d adultes tout coup La pr sence de sa m re et l accueil chaleureux sans pression de la gyn cologue l ont rassur e C est effective ment un passage ne pas n gliger L encore l accueil et la communication doivent faire l
110. ovoce hypotheses org 183 27 juin 2008 Enqu te de sant par interview Institut Scientifique de Sant Publique Belgique 2004 Mam zelle Ang le a arr t la pilule in Scum grrris Bruxelles printemps 2008 Sites http www fqpn qc ca contenu contraception http www femmesetsante be http www loveattitude be http www planningsfps be http www sips be http www dita de fr http martinwinckler com http www lunayogafrance com http www easycup fr http sisyphe org 91 ANNEXE 1 Contraception enjeux LAG Os cQ Discours dominants science psychologues philosophie politique conception droits reproductifs de la femme et sexuels etENAIRE du couple or N de la maternit AR d Projet de vie de amp couple ae responsabilit partage ou contr le information pratiques de sant N EN E communication lt D dialogue Q conception amp de la sexualit acces x conception conception de la sant HA convictions S tat iahilit de sant pos mode s curit perception de vie cycle du corps de vie age FEMME 92 sunun ss a n s b m s se s S s o s nn s os E s m s s ss ss ANNEXE 2 More effective Less than 1 pregnancy per 100 women each year D CRC MS A Shot Pil ane amp SK g lt n n x 6 2 Less effective About 30 pregnancies per 100 women cach year Vasectomy Use anot
111. pas de quoi il s agissait Dans son cas elle a d velopp une m fiance vis vis des hommes renforc e par le discours des s urs l internat Elle estime pr sent que d s qu une petite fille commence se questionner il faut r pondre ses questions et essayer d enlever toutes les inqui tu des les angoisses C est n est pas toujours aussi traumatisant et cet exemple est li une certaine g n ration un certain milieu Mais le tabou m l d une transmission 43 Voir ce propos l article suivant Richard POULIN et Am lie LAPRADE Hypersexualisa tion rotisation et pornographie chez les jeunes http sisyphe org spip php article2268 7 mars 2006 49 50 de peur m me non verbalis e n est pas sans cons quence pour les jeunes si une personne de confiance ouverte et rassurante ne se pr sente pas sur leur chemin ce que beaucoup de femmes estiment important Le d but de la vie priv e Ma m re m a gliss un mot une fois sur le pr servatif a table parce qu elle avait su que j avais un copain c tait tr s judicieux mais je l ai envoy e balader on a un peu discut avec mes amies Les ados n ont pas forc ment envie de parler de leur sexualit leurs parents quelle que soit l ouverture de ces derniers ils ont des r ticences en parler leurs parents parce que c est leur vie propre x il ne me serait jamais venu l id e de parler de a avec ma m re ou mon p rel m
112. perturb e par la disparition des r gles sous micropilule avec en plus une tendance d pressive trois jours par mois Il est n cessaire de trouver le soignant qui va r ellement entendre la patiente l alternative la plus souvent propos e par les m decins lorsque la pilule ne convient vraiment pas est le st rilet Depuis peu avec l arriv e d autres m thodes hormonales comme le patch ou l anneau ces derniers sont parfois pr sent s comme possibilit mais peu mentionn s par les femmes interview es plut t par les plus jeunes La pilule est aussi utilis e en pr m nopause comme l indique cette femme pour me soulager avant la m nopause Le m decin l a rassur e concernant l innocuit tant qu elle ne la prenait pas long terme Il est int ressant de noter que cette femme apr s un r gime et une modification de son hygi ne de vie n a plus eu besoin de pallier les inconv nients de la premenopause car elle ne les ressentait plus ce propos une professionnelle en promotion de la sant s tonne de rencontrer des femmes qui ont pris la pilule pendant 30 ans qui ne sont pas du tout pr tes de l abandonner Elle y voit une repr sentation de f condit illimit e ou la n cessit de prendre un m dicament pour ma triser ce corps qui est parfois non maitrisable Pour beaucoup de femmes m nopaus es ne plus prendre la pilule se r v le tre pourtant une lib ration Un b nefice de l arr t de la pilul
113. que ma belle m re le mettait elle est m decin elle m a dit que c tait mieux parce que c est local a a me convient bien Cela permet de ne pas avoir y penser tous les jours Autre avantage voqu une diffusion moindre d hormones un niveau local l anneau ne m a pas convenu parce qu il s en allait parce que je n aimais pas cette id e d avoir quelque chose l int rieur de moi Je l ai dans mon armoire depuis un an et demi et je n ai toujours pas je ny arrive pas passer le cap Je ne sais pas pourquoi C est de nouveau l id e d avoir quelque chose sous entendu apr s le st rilet qu elle ne supportait pas apr s la pilule en laquelle elle n avait pas confiance Le rapport au corps intervient particuli rement dans le cas de l anneau car cela n ces site de mettre les doigts dans le vagin Si de jeunes femmes trouvent a confortable la r ticence s exprime souvent au niveau de mettre quelque chose l int rieur de son vagin la peur de le perdre que le partenaire le sente et bien entendu le prix est un frein Dans un groupe de femmes a t voqu avec humour la combinaison anneau trois semaines coupe menstruelle la semaine des r gles cela pourrait tre un tam pon et pr servatif quand ily a incident ce qui fait toujours un accessoire a enfiler Cela peut devenir lourd en effet Cela illustre le probl me de la contraception en g n ral la contrainte de ne jamais avoir le corps et l
114. quoi c est pour a que je n avais pas tellement envie de prendre la pilule Cela n emp che pas les femmes plus g es de revendiquer la responsabilit partag e et de poser la question de la recherche sur une contraception masculine ou pourquoi les hommes font moins facilement une vasectomie 39 40 Pourquoi est ce que c est la femme qui doit tout avaler la femme elle en a beaucoup sur le dos hein faisant allusion la cumulation avec la grossesse et l accouchement Les femmes qui estiment le partage de responsabilit important consid rent que la vasectomie plus courante outre Atlantique peut tre un choix d homme ou de couple Certains hommes h sitent moins que d autres J ai un ami qui l a fait enfin il a deux filles elles sont grandes Ce qu il a fait c est laisser du sperme dans un h pital sp cialis au cas o Mon chef il avait fait ca parce qu il avait d j quatre enfants Apr s mes jumeaux j ai utilis la pilule en premier puis mon mari a t op r C est lui qui a t d accord quoi elle ajoute le m decin lui a demand s il tait s r parce qu il est turc Un exemple d a priori culturel d un professionnel intervenant dans l interpr tation de la demande qui lui est faite Un peu plus loin dans le d bat elle ajoute que le choix de son mari a d pendu du fait qu il avait peur de rester seul la maison avec leurs trois enfants pendant que sa femme tait
115. r avant pas apr s Une femme plus g e pense qu pr sent le partage des t ches s am liore par rap port son poque certains hommes seraient plus enclins partager aussi la prise en charge de la contraception on en discute plus on fait les choses ensemble Plusieurs femmes y compris professionnelles de la sant constatent une plus grande implication des jeunes plus enclins utiliser un pr servatif ne pas tout attendre de la femme Une question de g n ration n e avec le sida comme une femme le fait remarquer sans le sida a n aurait pas boug D un autre c t toutes les femmes ne souhaitent pas l intervention de leur partenaire Elles estiment que c est leur affaire J ai toujours voulu g rer a moi m me dans la relation Cette femme s tonne en outre du fait qu un seul partenaire en 20 ans lui ait demand si elle utilisait un moyen de contraception En general les femmes qui se sentent bien avec leur choix de contraception souhaitent conserver leur autonomie et s assignent par la m me occasion une r partition genree des responsabilit s Par contre les femmes surtout plus jeunes qui s interrogent et ressentent particuli re ment l aspect contraignant de la contraception vont davantage r clamer l implication du partenaire g rer a toute seule le choix ce n est pas si simple ce qui me g nait c est que ce ne soit que mon affaire et pas celle de mon copain
116. r les jeunes cela pose la question de l intimit les parents risquent ils d tre au courant Sans compter les femmes non couvertes par la s curit sociale d autant plus pr caris es que rencon trent souvent les centres de planning familial entre autres services sociaux Beaucoup de professionnel le s plaident pour un remboursement de tous les moyens de contraception Avortement contraception libres et gratuits le slogan des ann es 70 est encore tr s actuel m me s il y a eu quelques pas vers l accessibilit notamment gr ce au lobbying des f d rations de planning familial pour rendre la contraception hormonale accessible au minimum aux jeunes et aux personnes les plus fragilis es mesure pour les jeunes chantillons gratuits pilule du lendemain gratuite et notam ment favoriser la prescription de g n riques Les enjeux conomiques sont cepen dant de taille en 2004 alors qu une mesure du ministre de la sant allait permettre aux jeunes filles jusqu 21 ans de b n ficier d une intervention consid rable sur le co t de la contraception diff rentes firmes pharmaceutiques ont contraint l tat belge par le biais d une proc dure en justice retirer du remboursement assur par l assurance maladie des pilules contraceptives qu elles commercialisent Le ministre a r agi et le remboursement a de nouveau t op rationnel en 2006 Mais cela demande une vigilance constante et une volont politique forte Selon u
117. r quelques jeunes femmes issues de familles souvent de tradition islamique qui ne voient pas comment elles vont pouvoir aborder cela avec leurs enfants cette femme ne trouve pas que ce soit n cessairement culturel car dans sa famille les trajectoires sont tr s diff rentes Pour sa part sa pudeur n est pas respect e et elle voit dans le fait de d voiler quelque chose qui lui appartient une forme de d possession l instar de sa propre ducation elle souhaite instaurer un cadre tout en consid rant qu il importe que ses enfants b n ficient du libre examen Les rep res pour elle quels qu ils soient sont imp ratifs et b s son 0 0 n 00950 0 0 si 3 s 35553 S E S pour pouvoir ensuite faire ses propres choix ce sur quoi une autre femme du groupe conclut c est compliqu l ducation sexuelle Elle n a jamais abord le sujet avec son fils jusqu ce qu elle demande son mari de le faire Le jeune homme alors tudiant en facult de m decine les rabroue on n a jamais parl de a pourquoi tu veux commencer maintenant Et puis je connais plus de choses que toi Elle estimait important qu il ait un change avec quelqu un d exp rience en qui il ait confiance Vis vis des gar ons quelques m res qui l ont voqu estiment que c est plus difficile que c est au p re de s en charger Une inqui tude appara t ils ne seront pas la der ni re personne d cider D autres so
118. re ma fille m a plus ou moins annonc qu elle devenait sexuellement active elle m a demand une contraception De m me une trentenaire a consult sa m re 15 ans pour avoir un moyen de contra ception on a pris rendez vous elle m a accompagn e chez une gyn co genre dans les trois semaines qui ont suivi Sa m re l avait duqu e dans les notions de droit notamment par rapport au choix et l IVG et de libert pour elle c tait la pilule un moyen qu elle connaissait qu elle avait utilis toute sa vie donc elle ne voyait pas pourquoi proposer autre chose mais en transmettant ce moyen l avec autant de naturel de spontan it c tait tout le message qui tait derri re de lib ration des femmes si on veut de pouvoir jouir de son corps sans entrave et sans angoisse La transmission est donc bien pass e entre les deux g n rations Cette libert s est transmise dans tout le rapport au corps et la sexualit en appelant un chat un chat tout en respectant l intimit par rapport l acte tant que la personne n est pas ini ti e ce qui a occasionn l tonnement de la jeune femme j tais particuli rement perturb e par rapport au silence que les autres mettent dessus le tabou que c est de parler de sexualit ses envies etc Quelques m res se sentent toutefois g n es d aborder ces questions je n aime pas aborder l intime sur la place publique Si c est encore un tabou pou
119. re du pays d accueil ESA ss t s So b s b E qm se s Dons bs s es s ann E E A E o os s o 5 s bo s laquelle une deuxi me g n ration s adapte facilement C est la que les diff rences s estompent entre femmes d ici et d ailleurs Dans les repr sentations la tendance la g n ralisation la cat gorisation est un rac courci vite pris l appartenance culturelle qu on a souvent tendance utiliser pour expliquer certaines r actions et perceptions est supplant par l influence plus globale de la culture patriarcale qui s exprime de mani res diverses certes mais partout Et cette culture de domination se transmet tous niveaux elle imprime les comportements y compris des professionnelles justement du fait qu elles et ils s int grent une culture dominante 5 Quelques mots encore sur 5 1 Les medias Sur internet se rencontrent virtuellement professionnel le s de la sant usag res entreprises commerciales et pouvoirs publics Comme vu precedemment les forums repr sentent une grande ressource pour les usag res mon poque c tait l cole les copines les livres mais aujourd hui c est ce qu on trouve sur internet constate une m re de deux jeunes filles Internet est videmment une source d information privil gi e avec laquelle il faut compter Une femme n h site pas citer Facebook parmi les canaux mobiliser La crainte se situe l gitimement au niveau du d
120. rs peuvent tre un frein ou au contraire une incitation l utilisation de ces m thodes y compris le st rilet hormonal Tout d pend de la place des r gles dans la vie de cha que femme les unes trouvent un certain confort ne plus les avoir ou avoir un cycle plus r gulier comme cela peut tre le cas avec la pilule d autres ont l impression de perdre quelque chose d elles m mes l n y a donc pas presupposer ce qui convien dra le mieux pour les femmes en se focalisant sur certains avantages pr sum s 2 2 M thodes non hormonales 2 2 1 Le st rilet au cuivre Ce moyen m canique reste malgr l arriv e du st rilet hormonal plus souvent pro pos d sormais une option pour les femmes ayant eu des enfants Selon l ouverture du m decin des jeunes filles ou jeunes femmes n ayant pas eu d enfants l utilisent galement il y a des gynecologues qui n acceptent pas de mettre des st rilets chez des femmes qui n ont pas d enfants mais je pense que maintenant c est d pass 24 Coupe en silicone ou latex ins rer dans le vagin pour r colter les r gles Plus d informa tions http www easycup fr 25 H l ne BRETIN op cit 26 Long Acting Reversible Contraceptives 27 28 d autant plus qu il existe un mini st rilet Mais la crainte reste souvent en effet chez bon nombre de m decins des complications dues a une IST qui entrainerait une st rilit le risque z ro n existe pas Ce n est pas une
121. rt des femmes cette joie de re trouver son corps et ses sensations Le calendrier selon Ogino est encore utilis sur base de souvenirs de cours de biologie ou d une sensibilisation sp cifique par des femmes qui estiment avoir un cycle suffisamment r gulier pour se fier ce calcul et ne souhaitent pas recourir une contraception hormonale o par des jeunes filles n ayant pas acc s d autres m thodes souvent avec beaucoup de risques ne connaissant pas bien leur cycle ou encore des femmes qui ont re u cette transmission dans leur culture et se sentent plus l aise et en ad quation avec cette m thode Une Africaine a essay la pilule en arrivant en Belgique et apr s plusieurs checs est revenue au calendrier qu elle ma trise et qui lui convient J tais enceinte tout en prenant la pilule Ce n est pas que a m a fait mal d avoir un b b mais je me suis dit pendant tout ce temps je me 31 32 suis emb t e a prendre et puis apr s je me suis dit mais si je retournais a mon calendrier je serais calme Et elle ajoute l enjeu financier comme argument Les femmes occidentales trouvent cela plut t fastidieux pour la majorit d autant plus que les cycles ne sont pas toujours r guliers Sauf cette femme de 50 ans qui a pr f r laisser tomber la pilule je suis incapable de prendre un m dicament au bout de trois jours j oublie de prendre ce genre de trucs donc j ai toujours calcul Je connai
122. s mes parents ne m ont jamais rien appris mes deux s urs a n es non plus Contr ler la sexualit des filles une mission ducationnelle confi e aux m res Un aspect vident est l acceptation de la part des m res de voir leur fille entrer dans une vie sexuelle active dont la contraception est le symbole Ainsi une jeune femme se souvient elle que sa m re a refus la proposition du m decin de donner la pilule sa fille pour r duire les douleurs importantes que lui causaient ses r gles non pas par souci pour sa sant mais bien parce qu elle associait la pilule ma fille va coucher nea eee cine SNS SUZ Dons E N See SSSR ES nn se a gauche droite C est un exemple extr me ou ily avait peu de respect de l intimit de l adolescente mais l enjeu entre parents et enfants se situent a cet endroit l quelle que soit leur r action Une femme a pris la pilule t t soi disant pour raison m dicale ma m re a lui faisait peur ne te crois pas tout permis ce n est pas parce que tu prends la pilule que Pour certaines femmes selon leur ducation l la g n ration joue davantage il fallait arriver vierge au mariage ce qui n emp chait n anmoins pas une transmission comme nous le verrons plus loin dans un cadre plus collectif comme l cole Le deni pouvait venir des deux c t s elle ne parlait pas de contraception
123. s couvert de progr s pour la sant des femmes et des enfants St phanie Pache pose la question de la d finition de la sant de l Organisation Mondiale de la Sant qui pourrait tre interpr t e comme injonction normative la sensation d tre sa place bien dans les normes ne se traduirait elle pas par un tat de bien tre psychique et les difficult s rencontr es par celles et ceux qui ne se conformeraient pas tombent bien vite dans le domaine de la pathologie Elle voit en effet que l interpr tation de la sant est laiss e des groupes ayant leurs int r ts propres comme le corps m dical ou les entreprises pharmaceutiques Sa r flexion rejoint l argument de l historienne Yvonne Knibiehler qui rappelle le contexte de la l galisation de la contraception et de l IVG non seulement les raisons sociales et sanitaires ont constitu la principale argumentation dans laquelle l ordre des m decins a pu voir son int r t mais elle y voit aussi l int r t conomique Outre celui de la commercialisation des m thodes hormonales l essor conomique des ann es 60 demandait main d uvre disponible et meilleur march tant qu on y est l cart salarial est toujours d actualit 14 Autre appellation des contraceptifs hormonaux l effet de ceux ci tant de bloquer le pro cessus d ovulation 15 Ilestinteressant d observer que la religion catholique est la moins permissive au niveau de la con
124. s quoi ll n y a pas vraiment une bonne fa on d apprendre internet il y a tout et n importe quoi la t l a peut tre tout et n importe quoi a peut tre un m decin pro ceci ou anti cela je pense que c est encore vraiment avec l exp rience qu on acquiert mais voila pour moi il faut une base qui vient peut tre des parents et du milieu scolaire aussi obligatoirement Je pense que de tous temps les femmes ont eu des solutions militante 50 ans Une jeune femme est assez lucide souvent le rapport adulte adolescent n est pas aussi fructueux qu on pourrait F imaginer soulignant que l adulte se retrouve souvent c t de la plaque qu il soit parent enseignant I n y a pas beaucoup de connaissances sur ce sujet la pour savoir vraiment ce qu on peut utiliser C est difficile de trouver un bon gyn cologue par exemple et de vraiment bien choisir quelque chose c est dire qu on ne nous donne pas vraiment beau coup de choix Il faut vraiment creuser chercher soi m me En plus chaque corps est unique discussion dans un groupe en Insertion Socio Professionnelle Une femme constate on n apprend plus couter son corps comprendre com ment a fonctionne On ne sent plus les choses m me l intuition on ne fait plus confiance son intuition Intuition contre raison Un certain nombre de femmes professionnelles de la sant ou non d plorent la pauvret actuelle d un discours
125. s de genre pour autant que l intervenant e y soit sensible en s s s S TS sb s q s s s l bs So s ns 60 o co si E 53 ze 1556 nee se 4 3 3 Les formatrices en Planning Familial Naturel Nous avons rencontre des formatrices en planning familial naturel plut t de la nouvelle generation donc d j loign es dans leur approche de l id ologie catholique qui est la base de la diffusion de cette m thode en Belgique En tant que formatrices les publics qu elles rencontrent sont vari s plus souvent jeunes L une d elles fait merger des profils dans la vingtaine la motivation reste l envie de conna tre son corps et d viter une grossesse arrive que la d couverte du fonctionnement de leur corps r veille une souffrance li e au v cu d une ou plu sieurs IVG La formatrice est alors mal plac e pour les accompagner Un deuil doit d abord tre fait par ailleurs Vers 80 ans ce sont plut t des femmes insatisfaites de la pilule en baisse de libido rencontrant des probl mes de sant ou simplement en questionnement par rapport l innocuit Les femmes dans la quarantaine exposent souvent un ras le bol de la prise en charge seules de la contraception et du couple de la sexualit lasses elles se laissent tenter par l abstinence Elles s inqui tent aussi pour leur sant Dans ces cas la la formatrice met la priorit sur la vie de couple et son evolution possible avant de se lancer dans l apprentissage de la
126. s hommes L quipe que nous avons rencontr e met l hypoth se que l implication plus grande des jeunes hommes est li e aux facteurs suivants accessibilit gr ce internet parole plus facile autour de la sexualit milieu socioculturel Cette derni re donn e est soulev e par un travailleur qui preste ses heures dans un planning Bruxelles et un la campagne avec une large population estudian tine Il lui appara t clairement que dans ce dernier lieu les partenaires sont plus pr sents Tandis qu Bruxelles il y a beaucoup de femmes d origine africaine maghr bine et l on voit une diff rence culturelle au niveau de l homme africain de l homme maghr bin que a a reste une histoire de femmes ils vont d j moins parler de leurs sentiments Ces hommes qu il voque resteraient en retrait Il attribue cela une dimension cultu relle alors que d autres facteurs peuvent intervenir comme la g n ration par exemple D ailleurs pour une psychologue c est dans la tranche 20 30 ans de jeunes ayant fait des tudes sup rieures qu elle retrouve les hommes les plus concern s et que la prise en charge tend vers une galit hommes femmes Sinon elle constate dans sa r alit de terrain que cela reste une affaire de femmes et que pour les jeunes gar ons qu elle rencontre en animation c est clair que ce n est pas leur probl me Les hommes sont parfois pr sents mais pas concern s Il arrive n anm
127. s mon corps la minute je pourrais dire si je peux tre enceinte o pas et voil La m thode des temp ratures est devenue assez marginale certaines femmes se souviennent avoir entendu parler de cette m thode comme permettant de rep rer l ovulation d autres l voquent comme quelque chose qui reviendrait sensiblement la mode mais cela reste m connu et confidentiel L observation de la glaire ou m thode Billings est tr s peu connue vu le manque d ducation la physiologie que nous recevons et aussi un tabou qui persiste quant aux humeurs voire un hygi nisme qui tend consid rer ces derni res comme sales La m thode du double check est enseign e par des formateurs et formatrices en Planning Familial Naturel pour la Belgique francophone sous le nom d indices com bin s ou m thode symptothermique une appellation europ enne verra le jour en 2011 le sensiplan II s agit de l observation d au moins deux indices qui permettent de d terminer le d but et la fin de la p riode fertile mais galement d une attention port e a tous les signes physiologiques qui se manifestent dans le courant d un cycle et en comparaison avec les cycles pr c dents Les raisons d utiliser cette m thode diff rent selon le parcours de chacune mais glo balement deux pr occupations entrent actuellement en ligne de compte comme pour cette femme de 26 ans je voudrais arr ter la pilule parce que je la prends depuis mes 16 ans
128. s nuances et des particularit s ce que nous citons ici rel ve tout de m me de discours r currents et de ce qui contribue une culture commune 4 3 1 Le personnel m dical Un gyn cologue engag politiquement et r dacteur en chef d une revue scientifique sp cialis e en mati re de contraception nous a livr un commentaire d taill sur l usage de la contraception avec une dimension historique Nous y percevons une analyse ancr e dans ses repr sentations et cependant non fig e en vertu d une r flexion ouverte et vivante La m thode la plus ancienne quia t usit e en Europe et dans le Nord de l Am rique est ndubitablement le coit interrompu Il est important de mentionner cette technique puis que c est elle qui a form le gros de la contraception pratiqu e dans les r gions que j ai mentionn es jusque peu pr s 1950 Et donc jusqu une poque extr mement r cente Donc si certaines familles certains couples parvenaient limiter le nombre de naissances en leur sein si je puis m exprimer ainsi c tait par le recours au Coit interrompu d une part et en cas d chec il faut le dire pas de tout temps mais depuis les ann es 20 ou 30 du 19 si cle donc c est relativement tardif l utilisation d s lors massive de l avortement provoqu Ce qui est remarquable c est que deux techniques en fait l une relativement peu efficace le co t interrompu l autre l poque extr mement dangereuse ont t respons
129. s par l tat les firmes pharmaceutiques et le corps medical La contraception masculine n a pas connu la m me attention L apparition de la pilule constitue certes une avanc e en termes de ma trise de la f condit La gestion de la contraception reste n anmoins essentiellement la charge des femmes tout se passe comme si la contraception en permettant de n envisager une maternit que si la grossesse est souhait e avait consacr l id ologie de la responsabilit d abord maternelle Par ailleurs l impact de la contraception hormonale sur la sant des femmes est peu pris en consid ration l information est souvent biais e prise dans des enjeux id o logiques et conomiques on peut s interroger sur le choix r el qui leur est laiss Comment les femmes se sont elles ou pas appropri es la contraception hormonale Comment celle ci subit elle les lois du march entre confort des femmes et business Quel est le discours dominant et ses relais Quelles alternatives Quelle n gociation possible dans le couple Que veulent les femmes Ces questions ne trouvent pas ici de r ponse mais des clairages et des pistes d analyse Les pages qui suivent font tat d observations de t moignages et de r flexions sur le v cu de la contraception par les femmes aujourd hui Les interviews collectives ont permis en outre de d battre de la question en comparant les exp riences et de lever s S b b a s
130. sant Le pr servatif f minin plus timidement utilis parce que sa forme et sa taille ne sont pas engageantes pour certaines filles ou femmes son co t reste lev par rapport au pr servatif masculin et il n est que tr s peu diffus Par ailleurs la question du plaisir se pose comme pour le pr servatif masculin voire davantage pour la femme ce n est pas bien travaill Encore une fois on a oubli les femmes Autres m thodes barri res moins courantes Moins courantes moins faciles d acc s les femmes utilisent aussi des m thodes barri res consid r es dans le courant dominant comme obsol tes ou trop peu ef ficaces Le diaphragme il est possible de le commander en France sur prescription d un e professionnel le Les femmes de 60 ans ont connu cette m thode avant l arriv e de la pilule sur le march Et m me alors certaines ont privil gi cette m thode pour plu sieurs raisons c est moins m dical plus naturel c tait aussi plus facile pour voyager longtemps sans avoir se soucier de l acc s bien que cela ait pu poser la question de l hygi ne Linconv nient principal est la bonne pose dans le vagin Pour une femme militante de 37 ans c est une alternative aux pr servatifs quand la fr quence des rapports augmente je n ai jamais voulu prendre d hormones moi je trouve mon corps bien comme il est pourquoi est ce qu il faudrait tous les jours ajouter quelque chose Elle s tonne quand je s
131. sibilit s du fonctionnement de leur corps et des m thodes elles tendent volontiers l oreille quand elles ne posent pas directement la 53 Oser le f minisme aujourd hui d bat men lors du festival alternatif Suffragettes not dead avec des femmes g es majoritairement de 25 35 ans 6 novembre 2010 http suffragettesnotdead blogspot com 54 Helene BRET N op cit p 162 61 62 question de l impact sur la sant Elles souhaitent tre conseill es inform es et non normalis es Lors d une interview collective une femme d origine alg rienne s est exclam e que si l h pital donnait la pilule la motivation tait de limiter les naissances chez ces femmes qui font beaucoup d enfants Une femme rapporte un t moignage d une usag re de son service qui a subi une ligature des trompes sans le savoir apr s son 6 b b peut tre que le m decin lui a propos mais elle n a pas tout compris Quand elle m a parl de a elle m a dit mol j ai souffert quand j ai su que je n allais plus faire de b b parce que je ne le savais Il y a eu incompr hension entre la femme et le m decin Ce sur quoi rebondit une autre la generation de nos grand m res au moindre truc on leur enlevait l ut rus sans m me leur demander Si la plupart des femmes lorsqu elles ont fait la d marche d une demande contra ceptive se d clarent satisfaites des explications donn es certaines expriment un manque
132. sion d information est prise en charge de mani re in gale et non syst matique par different e s intervenant e s l int rieur de l cole PMS ou professeur e s Au cours de morale de sciences biologie ou de religion d anglais aussi on avait essay de traduire un texte c tait aux Etats Unis ou je ne sais pas o parce qu il y avait norm ment de filles adolescentes enceintes Des femmes originaires d Afrique sub saharienne nous ont dit avoir t inform es via l cole Moi j ai appris le calendrier l cole l internat Une s ur qui s occupait du cours de biologie elle nous a dit ce qui faisait rire les jeunes filles trouvant contra dictoire qu une religieuse parle de sexe Elle ajoute que les s urs leur cousaient des serviettes hygi niques et leur expliquaient les menstruations l initiative d une direction d un e professeur e ou d un PMS des expert e s ext rieur e s peuvent tre interpell e s pour mener une ou plusieurs animations d ducation la Vie Affective et Sexuelle Les centres de planning familial donnent une information en partant de l o sont les l ves leur v cu affectif Les animations sont g n ralement con ues comme un espace de libre circulation de la parole bien que ce ne soit pas vident devant les pair e s Elles permettent au minimum de faire conna tre un lieu o adresser ses questions Une jeune femme consid re l cole comme le lieu qui peut forcer
133. smission n est pas un apanage culturel tant les parcours sont divers Mais les choix d ducation se feront toujours en r action l ducation re ue et aux valeurs transmises soit pour y puiser ce qui para t int ressant et se le r appro prier soit pour s y opposer en jonglant avec les autres discours ambiants et les autres canaux d information les attentes des plus jeunes Les plus jeunes des femmes interview es se sont exprim es et projet es en ces termes par rapport la transmission 53 54 Les parents doivent tre plus proactifs sur la sexualit pas sp cialement la contra ception plus sur la sexualit en g n ral Les parents transmettent des valeurs une ducation etc mais pas l intimit Il y a tr s peu de choses au niveau du corps qui sont transmises a c est important pour moi tre ad quat respectueux l coute pas arriver avec un discours pouvoir glisser des choses que j ai envie de transmettre dans la d licatesse dans la subtilit du moment C est a que j aurais envie pour mes enfants mais videmment c est moins compliqu dire qu faire Le sexe c esttr s intime c est important de faire passer ce message la aussi mais sans lourdeur C est quelque chose de positif qui peut tre tr s gai plus au niveau du sentiment envers le sexe J aimerais parler beaucoup de sexualit pour qu ils en aient une vision telle que j aurais envie de leur
134. soins changer ses exp riences r veiller son sens critique et analyser les diff rents discours et enjeux reprendre confiance en ses comp tences conna tre et revendiquer ses droits 69 Marie Laure BRIVAL op cit p 77 70 Prenons l exemple de l association de promotion de la sant Femmes et Sant qui propose ce type d changes Voir leur programme d activit s sur http www femmesetsante be 89 90 Bibliographie Ouvrages Etienne Emile BEAULIEU Francoise HERITIER Henri LERIDON Dir Contraception contrainte ou libert Paris Odile Jacob 1999 H l ne BRETIN Contraception quel choix pour quelle vie INSERM 1992 Dominique CHATAIN Danger Pilule Copernic 1980 Collectif pour la sant des femmes Notre corps nous m mes Paris Albin Michel 1977 Barbara ERHENREICH Deirdre ENGLISH Sorci res sages femmes et infirmi res Montr al Ed du Remue m nage 2005 Val rie HAUDIQUET Maya SURDUTS Nora TENENBAUM Une conqu te inachev e le droit des femmes a disposer de leur corps Paris Ed Syllepse 2008 Yvonne KNIBIEHLER M moires d une f ministe iconoclaste Paris Hachette 2010 Susun WEED Le tr fle de vie Gen ve Mamamelis avril 2004 Martin WINKLER Contraceptions mode d emploi Paris J ai lu 2007 C line AUDOUARD l heure o les moyens contraceptifs permettent de supprimer les r gles que repr sentent les menstruations dans la vie des femmes UCL 2009 Articles C line AUDOUARD
135. sont n es avec une marge s est install e semble t il qui laisse place aujourd hui au questionnement L enqu te r alis e par Solidaris et publi e en mars 2010 r v le que 88 des fem mes belges francophones consid rent la contraception comme une r volution dans l histoire des femmes c est un symbole de lib ration Toutes les personnes qui ont d fendu le droit d acc s et surtout le droit l information sur la contraception en t moigneront Rappelons que la publicit ou l information sur la contraception a t interdite par un arr t de 1928 et ce jusqu en 1978 N anmoins assez vite des questions se sont pos es non pas quant au bien fond de l acc s une contraception fiable qui n est certainement pas remettre en cause mais aux cons quences suivantes l impact de la contraception hormonale sur la sant l implication des hommes dans la contraception celle ci revenant principalement charge de la femme y compris financi rement le choix de la contraception la contraception dite moderne et la pilule en parti culier s est tr s vite impos e comme une nouvelle norme la lib ration de la menace de grossesses non d sir es s est accompagn e d at tentes masculines quant une plus grande disponibilit des femmes au niveau sexuel le corps des femmes encore davantage m dicalis sous contr le avec Vavene ment d une contraception m dicale entr
136. squ elle aura un enfant elle ne reviendra pas la contraception hormonale Avec celle ci le lien mental entre sexualit et f condit s op re nettement moins voire pas du tout On pourrait parler d tapes de vie diff rentes auxquelles s adaptent mieux ou moins bien les moyens de contraception Pour une autre femme de 37 ans c est une m thode qui rend conscient et donc responsable parce que on comprend comment fonctionne le corps Cette m thode va de pair avec la mouvance bio cologique choisir une m thode plus naturelle et l coute du corps Une formatrice en PFN remarque que c est un aller retour entre m thode et ressenti puisqu on se met l coute des signes du corps Par ailleurs c est aussi une m thode qui pouse le va et vient de l inconscient si l am bigu t peut faire oublier la prise r guli re de la pilule ici les erreurs d interpr tation des graphiques sont leur tour symptomatiques de cette ambigu t Deux utilisatrices t moignent d une confiance et d une connaissance progressives du cycle qui peuvent amener all ger la charge de transcription rigoureuse et d ob servation quotidienne Cette derni re devient un r flexe une attention accrue se d veloppe L apprentissage prend n anmoins quelques mois et il semble int ressant soit de commencer seule lorsqu on n a pas de partenaire pour tre l aise soit de b n ficier d une collaboration volontaire du partenaire Cette m thode en par
137. st une lib ration La confiance en une m thode contraceptive est primordiale quelle qu elle soit Et la confiance accord e l une plut t qu l autre est tr s individuelle Il y a aussi un ph nom ne de peur qui peut tre constante chez certaines femmes La peur d tre RS ns Sane 55 3 so s AA enceinte prend le dessus malgr l efficacit prouv e d une m thode On sait que le risque z ro n existe pas et c est quelquefois difficile de vivre avec cela de l cher prise Peut tre d autant plus dans une soci t o on a l illusion que tout est sous contr le et o s exerce une pression la r ussite Une femme g e que nous avons rencontr e dans un autre contexte que les interviews tenait ce discours culpabilisant de mon temps d accord mais maintenant avec tous les moyens qu on a sous entendu on n a plus droit l erreur La gyn elle trouvait a ridicule quand je lui disais que je n aimais pas cette pilule parce que j avais plus tous ces sympt mes qui tannoncent que tu vas tre r gl e Pour cette femme de 87 ans c est son m decin traitant qui va lui proposer le st rilet apr s des ann es de pilule inconfortables En effet la gyn cologue lui conseillait de prendre la pilule en continu pour diminuer les maux de t te ce que la femme n accep tait pas davantage cause du fait qu elle n avait pas ses r gles on sent encore plus la puissance du m dical Une autre femme a aussi t
138. ticulier nous ram ne la question de la valeur du temps Ces m thodes sont souvent coupl es avec une m thode barri re pour les jours fertiles mais pas d office selon les croyances soit par choix soit par tradition les 28 Nous utiliserons indiff remment pour d signer la m me m thode d indices combin s les termes double check symptothermique et PFN abr viation de Planning Familial Naturel 29 Cette derni re appellation est aussi utilis e au Canada par l association Serena qui d veloppe la formation cette m thode et la F d ration du Qu bec pour le planning des naissances 30 http vvvvvv dita de fr 33 34 couples pratiqueront l abstinence p riodique Ce terme est beaucoup utilis dans les enqu tes et les sources d information crites mais comme nous l avons vu cela ne nous donne pas voir sur quelle base la p riode d abstinence est d termin e En voquant la possibilit d utiliser par exemple un pr servatif en p riode fertile une femme d origine africaine r agit en venant ici il y a beaucoup de choses qui sont en vue alors que chez nous nous vivons encore malgr l volution ily a encore certaines choses qui sont un peu taboues Alors les gens sont un peu limit s ne pas trop vite avancer Mais ce n est pas qu on est arri r o quoi non il y a des informations il y a des m decins qul en parlent on assiste tout a mais chacun fait son choix On n est pas oblig de
139. traception que les religions musulmane et juive Lire ce propos C line AUDOUARD Histoire des r gles CEFA 2010 16 H l ne BRETIN Contraception quel choix pour quelle vie INSERM 1992 p 172 17 L abr viation IVG sera utilis e dans la suite du document 18 C line AUDOUARD l heure o les moyens contraceptifs permettent de supprimer les r gles que repr sentent les menstruations dans la vie des femmes UCL 2009 p 39 19 St phanie PACHE Au nom de la sant Colloque Comment l tat fait il notre lit La r gula tion des sexualit s en Europe ULB 25 26 mars 2010 p 6 20 Idem p 8 21 Idem p 4 22 Idem p 8 23 Yvonne KNIBIEHLER M moires d une f ministe iconoclaste Paris Hachette 2007 pp 247 248 I PARCOURS CONTRACEPTIFS DES FEMMES 20 Suite aux interviews men es aupr s des femmes nous relevons les constats sui vants Le parcours contraceptif des femmes n est jamais lin aire sur un long laps de temps les femmes ne savent plus combien de temps elles ont adopt telle ou telle m thode quel ge elles ont change etc Mais il y a souvent r valuation de la contraception selon les tapes de vie et force est de constater pour beaucoup la contraception id ale n existe pas M me si certaines femmes expriment une satisfaction globale li e des effets positifs sur leur vie libert limitation des naissances choix d tre m re ou non et ne mentionnent pas d effets secon
140. transmettre qu il y ait envie d en parler qu il y ait un discours l dessus que ce soit visible que ce soit du plaisir mais surtout pas forcer des adolescents qui sont dans la d couverte de cette intimit l parler d eux C est vraiment quelque chose qu oninstalle tr s tr s t t dans l enfance dans ce qu on dit aux enfants sur le rapport au corps le rapport l autre le rapport au sexuel la sexualit ce qu on dit aussi de soi en tant que couple de parents Des professionnelles du secteur du planning familial et de la sant en g n ral ont aussi vu ce r le important des parents dans le rapport au corps d s l enfance pour sortir de tabous concernant particuli rement les filles elles m connaissent davantage leurs organes g nitaux L une d elles voque notamment l interdit de se toucher plus pr sent pour les filles que pour les garcons Par ailleurs une professionnelle constate que les parents ont davantage tendance penser contraception vis vis de leurs filles et pr servatifs vis vis de leurs fils Par ailleurs il y a voqu e par une travailleuse de planning rendre aux parents le travail qui leur appartient 2 Les pair e s Entre copains copines l information circule de mani re tr s partielle parfois erron e mais c est le lieu de transmission le plus courant par le partage d exp rience ou par ou dire C est flou quoi au d but de la sexualit on ne sait pas bien on lit des
141. tres elle revendique plus de cr ativit pour r soudre les inconforts il existe par exemple des pansements liquides et je pense qu on pourrait tout fait faire des pr servatifs liquides qui se forment en moulage SS Fe EE nr ee SU Unes ei o pn er er Elle consid re ce manque comme relevant d un enjeu politique et symbolique vis a vis de la sexualit une hypocrisie selon elle li e la nature fondamentalement h t ropatriarcale de notre soci t S il est toujours difficile d en parler si la crainte chez les jeunes de ce que va penser l autre persiste proposer le pr servatif tend tout de m me tre vu comme une mar que de respect surtout par les filles l inverse une fille qui a des pr servatifs sur elle cela reste malheureusement ambigu dans les repr sentations Tout comme la prise d une contraception en g n ral puisque c est un signe d une vie sexuelle active La plupart des femmes interview es ont aussi facilement cette image des hommes qui ne s int ressent que tr s peu la question il y a tr s peu de mecs qui s en soucient au moment de passer l acte m me quand il y a des cons quences je trouve qu il y a tr s peu d hommes qui s emb tent avec les histoires de contraception ca ne les concerne pas Une jeune femme remarque Ils sont inconscients mais c est toute la soci t qui ne leur dit pas vous devez vous en inqui te
142. tuellement servir ce moment l de pense b te mais l interaction n est plus la m me Une jeune femme qui en avait marre de prendre la pilule a un jour lanc son parte naire tu pourrais prendre une pilule pour garcons La r action a t plut t r ticente le jeune homme craignait les effets secondaires ne r alisant bien s r pas que sa partenaire aussi subissait des effets secondaires ll arrive aussi que les hommes soient l coute de l insatisfaction de leur partenaire et proposent eux m mes de prendre en charge la contraception o de changer sou cieux de sa sant et de lui viter les effets ind sirables Cas particulier le pr servatif dont l usage demande n gociation Certains gar ons ont une facilit mettre le pr servatif tandis que d autres pas du tout t moigne cette femme de 37 ans pour qui c est non n gociable reconnaissant que si pour elle les r ticences n ont jamais t insurmontables pour d autres le rapport de force n est pas si simple comment tu fais parce que des fois moi je craque et je dis tant pis on fait sans pr servatif Une femme de la m me g n ration a pu n gocier dans le cadre d une relation o l homme d bandait la vue d un pr servatif il s est fait vasectomiser et en attendant l intervention elle a pris la pilule Elle estime qu on est encore la pr histoire au niveau du d veloppement des moyens de contraception Pour le pr servatif entre au
143. u on pourrait qualifier d alternative en tout cas non hormonale Et c est souvent de jeunes femmes d un niveau d tudes sup rieur voluant dans un milieu militant car il s agit de contrer une norme de s opposer en n s s S bun ssns s b m s s a o m s nn oo l m os os i s bss o Le retrait et la methode Ogino sont evoques comme methodes fiables par quel ques femmes migrantes selon ce qu elles ont c toye dans leur pays d origine et l influence d une tradition culturelle o il est impensable de ne pas devenir m re Chez nous ces m thodes sont rejet es comme inefficaces L objectif de ces fem mes peut diff rer en ce sens qu elles cherchent non pas ne pas avoir d enfant mais limiter les naissances les termes ont leur importance la maternit pour elles est particuli rement valoris e et cela se greffent parfois des convictions pro vie la tradition chr tienne tant tr s forte dans certains pays comme le Congo par exemple l ne s agit donc pas pour elles de changer ces m thodes au contact de notre culture D autres seront par contre en demande d avoir ce choix et de prendre la pilule ou une autre m thode hormonale Entre les deux les chemins des unes et des autres sont sinueux Nous abordonsiciles m thodes cit es ou utilis es par les femmes selon un classe ment qui reprend les m thodes hormonales non hormonales et irr versibles bien que ces derni res n entrent pas dans les crit res de d f
144. uelle r guli re L acc s est tout de m me objectivement plus ais qu avant Parall lement a la publicit des firmes pharmaceutiques il y a un travail important de sensibilisation faire autant aupr s du public que des prescripteurs concernant les moyens les plus accessibles financi rement 5 La norme sociale Comme le montrent d autres tudes et crits ainsi que la pratique de terrain notre soci t depuis 80 ans fonctionne sur une norme en bref les pr servatifs pour les jeunes au cas o la pilule comme premi re contraception pour la jeune fille le st rilet apr s grossesse s 5 Les cycles de vie des femmes sont ainsi r gul s l ge de reproduction moyen tant li l installation dans une vie professionnelle et conjugale des pressions la maternit commen ant appara tre vers la trentaine Le rapport de domination persiste travers la contraception moderne cens e permet tre pourtant aux femmes une ma trise de leur vie une forme de lib ration Le choixetle d sir des femmes s adaptent aux normes familiales et soci tales dans lesquelles elles voluent Aujourd hui dans bien des domaines nous sommes face une multitude de discours qui se contredisent selon les id ologies qui s affrontent La question du libre choix cher aux libre exaministes se pose une urgence pour les femmes d autonomie et d empowerment Il existe bien s r des alternatives et des canaux d information alternatifs crit
145. uis arriv e ici les gens ne savaient m me pas ce que c tait C est visiblement plus connu hors de nos fronti res dans les pays germaniques en France ou aux Etats Unis Mais elle y trouve un autre inconv nient que la pose la cr me spermicide qui l accompagne un manque de confort pour les stimulations orales La cape cervicale est moins courante encore Elle a peine t cit e 2 2 8 Les spermicides Les spermicides sont tr s peu prescrits si ce n est en compl ment d une m thode barri re pr servatif diaphragme cape cervicale vu le taux d chec lev m me en cas de bonne utilisation ils sont difficiles trouver suite la chute des demandes Les ponges spermicides tr s peu connues a doit tre m di val ou tr s alter natives c tait assez marrant parce que j tais manifestement la seule sur le d par tement utiliser ca t moigne une Fran aise de 34 ans pour qui c tait la premi re serum s S a bu b qm a st nas enr bz o c De as m oo s o i s contraception et donc petit petit les stocks d ponges taient drain es vers mon antenne du planning depuis tout le reste du d partement 2 2 4 Les m thodes dites naturelles Ces m thodes consistent observer l volution physiologique de ses cycles et re oivent des a priori n gatifs encore plus importants que les m thodes barri res pr cit es Ce n est pas vident d j de rece
146. ule du lendemain pour les rapports occasionnels je trouve que ce n est pas idiot non plus de se dire que si c est vraiment pisodique a ne sert rien de mettre quelqu un sous hormones tout le temps La pilule du lendemain au cas o le pr servatif l che C est moins contraignant qu une pilule chaque jour lorsqu une femme a des relations occasionnelles Une autre travailleuse du secteur du planning l instar d autres professionnelles de la promotion de la sant constate dans les plannings il y en a qui montent au ciel quand on leur parle des m thodes naturelles En m me temps si tu connais ton corps si tu te dis que tu as vraiment pris un risque et que le pr servatif a l ch ou quoi tu as encore la pilule du lendemain Il y a encore une mentalit drastique La difficult dans ce cas pr cis est que la prise d une pilule du lendemain entra ne fatalement des changements dans le cycle qui le rendent moins facilement observa ble dans les semaines qui suivent Tout semble de nouveau tre une question d in formations objectives et compl tes qui permettent une meilleure prise en main de ses choix Quant la pilule du lendemain il y a deux tendances qui s affrontent dans les discours chaque femme devrait avoir une bo te de pilules du lendemain dans sa pharmacie d une part et l oppos c est un m dicament donc les m decins ou les accueillant e s doivent exercer un contr le sur la prise de la pilule du lendema
147. us g e s ex clame je me suis demand e comment a n existait pas de mon temps parce qu on peut tout expliquer tout demander Concernant les animations scolaires les m res savent rarement ce qui est dit et de quelle mani re leurs enfants Elles sont la plupart du temps simplement rassur es que d autres adultes se chargent de cette transmission Beaucoup de femmes ont entendu parler du planning familial pas toutes Elles ne sont pas forc ment au courant de ses missions Les interviews collectives ont permis cet change d information d abord entre elles ensuite via l animatrice pour les adresses et pr cisions L intervention des centres de planning est d autant plus importante qu elle assure un re lais par les pair e s au sein des milieux de vie de jeunes surtout dans l approche collec tive Une femme travaillant dans le secteur voit l animation scolaire id ale comme une conscientisation autour de pourquoi est ce que j ai envie de faire l amour qu est ce que a repr sente pour moi qu est ce que a va m apporter Les aspects techniques sont secondaires peuvent tre apport s par d autres comme les professeur e s de bio les m decins etc Cette priorit au relationnel et aux repr sentations est vo qu e par plus d un animateur en EVAS comme nous le verrons ci dessous Mais ce n est pas pour autant g n ralis dans la pratique professionnelle Une femme insiste par ailleurs sur l importance de pr voir une part
148. vent r duit e s dans leur r le la prescription C est moi qui suis venue plus en disant c est a que je veux point Comme si j allais acheter un paquet de chips au supermarch Un gyn cologue estime lui m me que le r le du m decin se limite la prescrip tion juste titre de ce que la femme d sire utiliser Parce qu il est tabli que c est la m thode qui donne satisfaction la femme qui donnera lieu au meilleur r sultat en mati re d efficacit N anmoins cette demande de pilule est une mise en conformit avec la norme sociale Souvent une demande plus marginale veille des r ticences voire un jugement moral 47 Gis le HALIMI partie du slogan de l association Choisir la cause des femmes qu elle a fond e en 1971 l argument avait une importance pour faire admettre la libert de choix des femmes et d p naliser l avortement l poque il a toujours autant de poids au niveau thique et par cons quent aussi un effet culpabilisant 48 St phanie PACHE op cit p 1 49 Marie Laure BRIVAL Droits des femmes enjeu du pouvoir m dical in Val rie HAUDI QUET Maya SURDUTS Nora TENENBAUM Une conqu te inachevee le droit des femmes disposer de leur corps Ed Syllepse Paris 2008 p 83 50 Nous conseillons la lecture de la brochure dit e par le SIPS disponible gratuitement www sips be ou le dossier contraception et gyn cologie sur le site de Martin Winckler http martinwinckl
149. voir concr tement l information et puis de deman der et de savoir o la trouver effectivement constate une jeune femme qui s est form e au planning familial naturel Il y a 40 ans ily avait un mouvement en marge dans lequel peuvent se reconna tre plusieurs fem mes on en parlait il y en avait beaucoup autour de moi qui prenaient la pilule mais c tait d j tu vois mon c t rebelle consommation pilule et tout a je n ai jamais su prendre un m dicament trois jours de suite Siles m thodes Ogino et autres sont per ues comme li es la tradition catholique les m thodes dites naturelles font aussi partie d une revendication par rapport au refus de la soci t de consommation et l appropriation de son corps dans la mouvance du collectif de Boston n dans les ann es 70 Our bodies ourselves qui pr nait Fauto examen et l autosant dans une critique de la m dicalisation du corps des femmes un retour l intuition une confiance en sa capacit s observer et com prendre les signes du corps a moi j ai depuis que j ai t enceinte s exclame une jeune femme ce quoi une autre r pond mais a tu ne le sens pas quand tu es sous pilule videmment Donc les jeunes filles elles ne connaissent pas Une fois que tu arr tes la pilule waouh C est une red couverte de tes sensations de ton corps de toutes les humeurs qui vont avec aussi Nous avons entendu de mani re r currente de la pa
150. x m mes inconv nients ou d autres parce qu en mati re de psychosomatique les inconv nients qu on a avec une m thode contraceptive ne sont pas toujours n cessairement purement somatiques l y a un probl me d acceptation et donc on va traduire cela par un sympt me que l on met en exergue du fait de Vincompatibilite entre la m thode et son utilisatrice Une jeune femme regrette malgr l importance de l acc s la pilule en tant qu ado la femme du planning m a juste dit comment on prend la pilule mais elle ne m a pas expliqu ce que a faisait dans mon corps Je me souviens en s s su s ses s b s sono s o o s none l o se ne o E E E es sss Sn ee aussi d un m decin g n raliste qui m avait dit si tu veux que je te donne des ordonnances je te les donne parce que finalement c est pr f rable a plut t qu une grossesse non d sir e et tout le reste mais sans rien expliquer c est a qui tait dommage Une femme se rappelle avoir t adolescente chez l hom opathe de sa m re croyant que celle ci allait comme ses parents expliquer la m thode symptothermique Elle n a pas os le demander et l hom opathe lui a prescrit la pilule La s ance tait tres rapide j avais la pilule et je me suis dit ce moment l si elle qui forme les couples la contraception naturelle elle me donne la pilule c est qu au fond d elle elle est quand m me persuad e qu il y a t

Contraceptions : quels choix pour les femmes aujourd`hui ?

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