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dERCEVILLE Didier

1. d un miettement des opinions des attitudes et repr sentations y compris au sein de cat gories professionnelles homog nes d un ensemble de constats ambivalents ou contradictoires associant un d sir de progression contrari par les pesanteurs vraies ou suppos es de l tablissement une double tendance au repli et aux pr occupations thiques des caract res de valorisation corporatistes d attente de d mocratie Terme utilis en neurologie propos du syndrome frontal des c r brol s s pour d signer leur incapacit l cher un objet saisi ou port la bouche TTAPIA C Management et sciences humaines Ed d organisation Paris 1991 186 p 37 dans le processus d cisionnel de l h pital une analyse cat gorielle de l entreprise plut t que sys t mique Par ailleurs Norbert Alter parlant des nouveaux professionnels la qu te d une reconnaissance par la valorisation de leur m tier et de leurs capacit s innovantes crit la professionnalisation l obliga tion d inventer sinon leur travail au moins la fa on de le faire conduit les innovateurs disposer d un atout culturel au sens m canique et strat gique du terme Cette distance critique leur permet de traiter avantageusement la complexit des t ches et des jeux sociaux Cette qualit participe d une repr sen tation du monde qui les distingue d une position strictement technicienne Elle est une source de force Ces deu
2. ducation Fonctionnelle 26150 A 5 1992 20 p DUBAR C La socialisation construction des identit s sociales et professionnelles Armand Collin Coll U Sociologie Paris 1991 276 p DUPAS R L valuation comme soutien l assise de la fonction de dirigeant In R sum pour le colloque Les interactions dans les processus d valuation et de formation Hommage Mich le Genthon Lambesc 22 et 23 mai 1997 d ERCEVILLE D FOURAGE M BERTHELIN J P Le r ducateur face l annonce du handicap AF I G A P Saint Genis Laval 1990 EYMARD SIMONIAN C Projets professionnels et projets de services de l int r t de valoriser l h t rog n it dans l laboration des projets de service 1997 11 p EYMARD SIMONIAN C Evaluation et accr ditation in R sum pour le colloque Les interac tions dans les processus d valuation et de formation Hommage Mich le Genthon Lambesc 22 et 23 mai 1997 FAGES J B Le coll ge invisible Sc Humaines n 4 mars 1991 p 21 27 FERLAND F Le mod le ludique le jeu l enfant avec d ficience physique et l ergoth rapie Presses de l Universit de Montr al Ed Montr al 1994 114 p FERGUSON J L impact des conf rences de consensus sur le d veloppement de l valuation des technologies dans Evaluation Special Workshop Paris A N D E M 1992 FIGARI G Evaluer quel r f rentiel De Boeck Universit Ed Bruxelles 1995 192 p FREIDSO
3. en d couvrir d hypoth tiques nouvelles A ces valeurs humanistes pr n es par Comte Sponville nous devons ajouter me semble t il celles de la d mocratie Le patient handicap devient de plus en plus le citoyen client et cela se traduit malgr les r sistances institution nelles dans l approche que doivent emprunter les th rapeutes Stiker retrace ainsi une volution des mentalit s et des pratiques des r seaux de r adaptation depuis le d but du si cle Le vocabulaire em 5 Op cit COMTE SPONVILLE A Une morale sans fondement In La soci t en qu te de valeurs Coll Maxima Ed Paris 1996 235 p 30 ploy est significatif Il crit que l encadrement la mise nu l ducation des infirmes comme projet se voient d pass s par la lutte contre l incapacit et le d savantage Le projet institutionnel glisse du redressement de la personne d ficiente la correction des situations qui cr ent en elles m mes et conjugu es avec les incapacit s le d savantage P Thibault quant lui soutient que la d mocratie doit d abord fabriquer des citoyens et illustre son propos en voquant l action de deux pionniers l Abb de l Ep e et Pinel Ces deux pionniers ont donn deux populations marginalis es par leur diff rence les moyens de changer leur statut Le premier a donn aux sourds un moyen de prendre parole et donc citoyennet Le second a contribu rompre une partie des liens physiques d
4. tablies par mon m tier Cette mise en musique passe bien par la reconnaissance de l autre comme incontournable partenaire d une relation d interd pendance Ma dynamique professionnelle se transforme d s que je reprends mon compte ce constat Identifier ce lien c est d crypter ceux de la compl mentarit des synergies alors rendues possibles Bien s r la concurrence n est pas gomm e comme dans un monde th r L ang lisme ne sied pas au monde du travail chaque fois que j entends l quipe veut l quipe a dit je cherche o sont les signatures sans les retrouver Seulement la reconnaissance des limites et de la compl men tarit a ouvert un nouvel espace Lorsque R Dupas voque le travail sur soi du dirigeant il me semble que toute construction profes sionnelle doit emprunter le m me chemin La recherche de la pertinence entre ces projets qui situerait chacun professionnellement viterait la confusion des r les et participerait la reconnais sance de l autre dans sa diff rence Pour un sujet s interroger sur ce qui l anime sur ses intentions sur l valuation des d marches qu il entreprend sur ce qui le pousse continuer avoir envie d avancer Pan ae Zee 57 revient s interroger sur son d sir Il y a donc am nagement n gociation constante avec soi m me et avec les quipes de travail o j volue Mes mobiles mes valeurs professionnels et person nels je dois sans cesse les
5. voirs pratiques effectifs et prouv s qui continuent de s accro tre et de se diversifier Ce qui ferait plut t d faut c est le savoir de la pratique un savoir de la condition commune dont c est trop vite dit qu il a rien l Il y a l pour chacun de nous humains vivants le premier terreau l ouverture du possible et aussi la limite la cl ture du conditionnement et des contraintes C est l notre champ d ac tion le lieu de notre agir Ce sera l que nous pourrons rejoindre nos patients et pourrons leur porter Aant 68 assistance nous de la th rapie active Je d c le dans ce discours un rappel des valeurs profes sionnelles et une recherche du lien du dialogue entre champs conceptuels d une recherche pour par tie d autonomie 4 1 3 DE LA PROCEDURE AU QUESTIONNEMENT DANS LES ORGANISATIONS Ayant rep r le cheminement vers une autonomie en action comme constante d une profession j ai point l occasion des chantiers D E S S l mergence d effets inattendus dans l entreprise lorsque celle ci recourt l expertise externe 4 1 3 1 La norme I S O et le C A T Quand la proc dure peut faire sens La participation une d marche de certification aux normes I S O dans un Centre d Aide par le Tra vail par l entremise du service qualit d une grande entreprise industrielle me permettait d affirmer que le d roulement purement proc dural des diff rentes tapes de mise en place de l accr d
6. le cas des universit s Paris R I R E L F 1989 d quipe que reposer sur un socle de valeurs communes institutionnelles et groupales donc profes sionnelles Comme en r sonance s esquissent ainsi les traits constitutifs de l auto valuation Nous reprendrons une partie des caract ristiques que les auteurs ont cern es parlant le plus souvent de l au to valuation dans des d marches d apprentissage Or me semble t il nous parlons ici aussi d un ap l E 2 p prentissage celui qui concerne l instrumentation de sa propre d marche professionnelle par le th rapeute 3 2 2 QUEL OBJECTIF SE FIXE T ON Pour M Vial il s agit d installer des dispositifs avec les partenaires qui permettent au form de vivre un processus de changement de son r f rant personnel M Vial distingue le r f rent de formation produit de la r organisation dans l action des l ments d une matrice plus profonde dans l individu et que nous avons appel e le r f rant Notre projet est bien l une d marche de change ment de cr ation d un r f rant M Genthon pr cise trois volets avant d en voquer l laboration de crit res Il appara t en effet que trois places peuvent tre occup es par l auto valuation dans les apprentissages toutes trois majeures la fois antagonistes et compl mentaires condition promouvoir pour amener les sujets expliciter leurs r f rentiels et
7. marche de type auteur 5 6 Les effets escompt s de la proposition CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE 41 43 43 45 45 46 46 50 50 52 53 54 1 INTRODUCTION uel que soit l environnement professionnel le m tier exerc et l entreprise se pose la ques tion de l interpr tation des t ches des missions attribu es chacun et du sens que chaque agent peut leur donner Le niveau de responsabilit le pouvoir de d cision la marge de man uvre font l objet de n gociations d ajustements permanents o interviennent des facteurs collectifs et personnels Dans l interd pendance la subordination la compl mentarit et les luttes se jouent les changements les quilibres momentan s qui permettent que l organisation conti nue vivre et agir Institution organisation m tier groupe professionnel personnes les discours qui concernent les liens de coop ration au travail les questionnements se caract risent par la r currence de certains th mes Pour les professions param dicales l autonomie professionnelle et l valuation appar tiennent ces th mes L autonomie professionnelle appara t souvent comme une revendication sans que soit toujours bien pr cis le sens que l on donne ce mot L valuation concerne le plus sou vent la qualit des soins l outil de travail voire les comp tences personnelles Nous chercherons pr ciser le sens de ce terme appliqu au regard port s
8. par chacun si chaque th rapeute se confronte ses difficult s propres identifier un projet person nel Il y a donc une double erreur possible du c t des dirigeants de l organisation b tir une construction th orique sur un mode descendant chaque sous projet n tant que la d clinaison d un projet tout fait en haut Qui t a fait comte Qui t a fait roi du c t du soignant m conna tre l existence des directives en m me temps que sa capacit les enrichir les critiquer se les approprier en tant que professionnel Ces jonctions ces interactions me paraissent absentes du d bat et le projet d entreprise comme le projet institutionnel qui le porte reste au niveau du slogan L cart ici est celui qui s pare l agent de l acteur Dans cet cart se constitue un espace de mise en travail de n cessaire questionnement 2 3 LE CONTEXTE GENERAL SES CONSE QUENCES 2 3 1 LA TECHNIQUE LE TRAVAIL EN MIETTES DES STIMULANTS INATTENDUS L acc l ration des exigences concernant la prise en charge des personnes gravement l s es suscite en r ducation fonctionnelle une multiplication des actes m dicaux un recours accru l outil technolo gique C est ainsi qu en vingt ans les strat gies de soins dispens s aux parapl giques et t trapl giques ont chang La conservation des fonctions urinaires la chirurgie r paratrice du handicap passent au premier plan dans les pr occupations de l
9. quipe de soins Parall lement les dur es de s jour dimi nuent pour motif conomique Les param dicaux r ducateurs se voient alors plus sollicit s par des actes techniques des interventions plus morcel es et ont un peu plus de mal encore mettre en u vre leurs propres strat gies r ducatives Ne peut on y voir une incitation laborer plus en d tail leur exercice rechercher leurs r f rences pratiques et th oriques explicites au del des attitudes r actionnelles D autre part le d veloppement des strat gies de prise en charge de certaines popula tions besoins multiples traumatis s cr niens par exemple stimule un questionnement qui ne soit pas exclusivement technologique Leurs d ficiences physiques m l es leurs d ficiences cogniti ves des difficult s psychologiques et sociales majeures jettent bas l difice soigneusement labor par les institutions d une prise en charge multiple et cloisonn e Leur traitement requiert des disposi tifs de compr hension large o l intervention s adresse autant la famille ou l environnement social 5 BELIO C DESTAILLATS J M Pour un changement de paradigme en ergoth rapie propos de la prise en charge des traumatis s cr niens in Exp riences en ergoth rapie 6 s rie 1993 Masson Ed Paris p 20 28 13 14 qu la personne proprement dite Le viol du temps est impossible Ils ont fait clater un mod le sim pli
10. tre la valeur du r le des autres Il est essentiel d tre toujours conscient des aspects de son comportement qui peuvent affecter l quipe tels que son syst me de valeurs son groupe de r f rence sa base de connaissance et son image de soi Ici la proc dure incite la n gociation entre interve nants Cette n gociation peut mettre en travail les actes de chacun partir de la d finition des actes sans que cela ne paraisse cependant suffisant 2 3 3 L ACCREDITATION UNE PROCEDURE VERS UN PROCESSUS C est vers 1950 qu appara t le concept de l assurance qualit dans l industrie avec la cohorte des nor mes I S O Le poids des proc dures que suscite leur mise en uvre ne s accommode pas toujours avec les contraintes du travail m dico social Pourtant on verra progressivement se mettre en place les l ments d une valuation de la qualit des soins Au Canada dans les ann es soixante dix chaque profession inclut dans ses recommandations internes l valuation des programmes de soins En France la pression r glementaire se pr cise depuis 1991 jusqu aux ordonnances de 1996 et la Minist re des Affaires Sociales de la Sant et de la Ville Actes de r ducation fonctionnelle et de r adaptation document de travail A N F E Ed Paris 1995 48 p 7 Minist re et Bien Etre Social du Canada Lignes directrices r gissant l intervention en ergoth rapie ax e sur le client Ottawa 1996 75 p FROMAN
11. viter que ne soient discut es sur la place publique les zones de comp tence qu il croit ma triser Il y a bien un consensus objectif de la pluridisciplinarit silencieuse Parall lement chacun d veloppera des strat gies d exten sion de son propre domaine en dehors du d bat en dehors de l quipe pluridisciplinaire L exercice multiple va donc trouver des ajustements et des limites en dehors du cercle de l quipe de soins qui doit aussi continuer fonctionner de fa on acceptable De m me le m decin hi rarchique de fait n a pas int r t tenter de lever ce flou qu il ne peut pas ne pas constater Il y perdrait galement en zone d incertitude contr l e par lui sur ce qu il peut ou ne peut pas exiger de chacun Le travail d quipe poncif de nos organisations se voit battu en br che dans ce point d quilibre strat gique lorsque cha cun des partenaires va choisir l accord de fa ade dans une conomie de conflit et tenter de contr ler des zones de pouvoir hors du cercle formel des quipes institu es Les strat gies r ducatives ne se discutent pas vraiment autour des dossiers alors que parall lement chacun met en place les condi tions pour obtenir le monopole concret de familles d interventions 3 1 1 2 La bruyante revendication des comp tences techni ques Lorsque succ de au silence tr ve la bruyante revendication de reconnaissance par la promotion d une technique les enjeux n ont pas chang Il
12. B Le manuel qualit A F N O R Paris 1994 171 p Minist re Sant et Bien Etre du Canada Op cit cr ation de l A N A E S Les premi res d marches d assurance qualit concernent des protocoles infirmiers ou m dicaux dans des situations risques r animation cardiaque traitements m dicamen teux d licats par exemple Progressivement l ensemble des organisations du syst me de soins s int resse cette d marche Aussi nulle profession ne peut rester trang re une recherche quali tative dont les outils seraient adapt s son exercice Chacune d entre elles se doit de participer l la boration de ses propres crit res La proc dure d accr ditation dont les textes d application ne sont pas encore parus ce jour septem bre 1997 peut catalyser une vraie d marche d analyse des pratiques cr er les conditions d un examen critique de son propre exercice Ne serait ce pas l un l ment pour un mod le pratique d exercice autonome C est je crois pour indiquer une interpr tation large de l usage que nous devrions faire de cette proc dure qu Eymard Simonian crit L accr ditation s appuierait sur une valuation des pres tations nous dit on Mais quel mod le de l valuation se r f re t on Est on dans un mod le de l valuation r gulation cybern tique ou dans un mod le plus syst mique Quelle place est laiss e la complexit du travail hospitalier L accr d
13. Le coll ge invisible de Lambesc L interpr tation des jeux d acteurs reste pertinente dans tous les cas Cependant elle ne saurait satis faire un d sir au moins aussi fort une vis e Ardoino l autonomie dans la singularit d un individu qui n est pas r ductible l acteur un th rapeute qui se chercherait comme l voque C Eymard Simonian propos de ses premi res ann es d infirmi re en h pital Elle soulignait d apr s moi entre autres que le dipl me ne donne pas automatiquement naissance un auteur de sa propre DUBAR C La socialisation construction des identit s sociales et professionnelles Armand Collin Coll U Sociologie Paris 1991 276 p ALTER N La gestion du d sordre en entreprise L Harmattan Ed Paris 1990 207 p WINKIN Y La nouvelle communication recueil de textes de l cole de Palo Alto Le Seuil Ed Paris 1981 372 Pp 25 pratique mais plut t un th rapeute qui doit se cr er lui m me en partie contrairement ce qu au raient pu tre les repr sentations de l tudiant ou du stagiaire Mais comment pouvons nous tenter de d crire cette d marche cr atrice Il nous faut maintenant rechercher les l ments de construction d un dispositif qui soit en m me temps dispositif document peut tre mais surtout dispositif action en action pour reprendre les termes employ s par M Vial 3 2 1 EVALUATION AUTO EVALUATION RI CHESSE ET
14. Les m mes auteurs posent galement la question du sens L valuation nous semble se sp cifier en accord avec son tymologie par l interrogation sur les valeurs qu elle suppose toujours Il ne s agit pas bien entendu de valeurs au sens conomique du terme finalement r ductibles et par cons quent homog n isables en fonction d un talon mon taire Ce sont cette fois des valeurs mo 48 I rales esth tiques philosophiques politiques existentielles qui sont principalement en cause ci encore c est la question qui importe La question sur les valeurs autorise le processus qui reste person nel On pourrait cependant souligner le fait que les valeurs personnelles ne peuvent ici dans le travail EYMARD SIMONIAN C Projets_professionnels et projets de services de l int r t de valoriser l h t rog n it dans l laboration des projets de service 1997 11 p VIAL M Instrumenter l auto valuation contribution la pens e complexe des faits d ducation Th se de l Uni versit de Provence en Sciences de l Education Aix Marseille 1 1991 ARDOINO J Au filigrane d un discours la question du contr le et de l valuation Pr face de MORIN M L imaginaire dans l ducation permanente Gautier Villars 1976 p 1 39 ARDOINO J BERGER G L valuation comme interpr tation Pour n 107 1986 p 120 127 48 ARDOINO J BERGER G D une valuation en miettes une valuation en actes
15. autoques tionnement par rapport ses choix ses orientations ses actes Dans ces quelques lignes sont ainsi propos s plusieurs niveaux de lecture recherche du sens et des valeurs dans l action envisag e mais aussi identification des limites pos es par le r el compr hension et d passement de la norme tout la fois recherche du m me et du diff rent comme indissociables On peut donc parler d auto valuation d une action personnelle au service des valeurs et n goci e Nous avons chemin insensiblement vers la repr sentation du dispositif virtuel de l autoquestionne ment Comment Pour qui Pour quoi Nous n avons qu bauch les r ponses ces interrogations Pourtant l essentiel n merge que maintenant travers le pourquoi et la question des valeurs juges de paix d une conscience professionnelle revisit e 3 2 8 LES VALEURS PROFESSIONNELLES COMME HORIZON Les diverses fortunes du mot valeurs cr ent de la confusion avatars moralistes les vraies et les fausses culturelles politiques effets de g n ration Le bien le vrai le beau se conjuguent sans dis cernement Il est bien difficile de trouver aux valeurs qui nous semblent les n tres des fondements th oriques et c est ce que sugg re Comte Sponville Il d veloppe l id e qu il vaut mieux red cou vrir m me sans chercher des fondements irr futables et de type logique ce que l on appelle des va leurs humanistes que de chercher
16. dis pens s aux patients et produits fournis aux partenaires de travail Nous chercherons donc ces crit res centr s sur la production Ces crit res et les indicateurs que nous retiendrons ne restent que des propo sitions des lignes directrices destin es l auto valuation 4 METHODOLOGIE 33 vant d amorcer ce travail j ai diff r le choix de son sujet Il me semblait important de ne pas rester dans le cadre de mon m tier de ma sph re professionnelle pr sente Mais poser une probl matique propre un m tier que l on croit bien conna tre c est aussi se donner les moyens d en mieux comprendre d autres de cerner un aspect important de l organisation dans son ensemble Il me para t maintenant n cessaire de retracer le cheminement de ce questionne AN ment auquel j ai c d 4 1 L ITIN RAIRE D UN QUESTIONNEMENT 4 1 1 DANS L ORGANISATION HOSPITALIERE Comment composer avec l ensemble des donn es humaines et techniques pour s orienter vers un mieux faire Comment se donner les bases m thodologiques n cessaires une r flexion profes sionnelle authentique et utile La recherche de rep res autour de ces th mes imp rieux s est en quel que sorte impos e comme une n cessit Le constat quotidien que les th rapeutes ont des difficult s d passer les conditionnements de leur pratique m a amen d couvrir que je ressentais ces m mes difficult s J ai tent d en d crire ici quelques asp
17. fonc tionnelle mais aussi psychiatrie et g rontologie Quelques uns occupent des fonctions loign es de l exercice classique directeurs d cole gestionnaires d tablissement charg d insertion profession nelle universitaire D autres n ont aucun statut hi rarchique La majorit sont chefs de service dans un tablissement public ou priv Cette diversit des regards nous aide dans toute r flexion centr e sur la profession Les enjeux de ce groupe form par cooptation informel autant que stable ne sont que ceux que chacun veut bien y mettre pour lui m me C est ainsi qu au fil des ans les th mes de travail se sont d plac s de l laboration d outils li s l organisation du travail vers une recherche plus conceptuelle Celle ci se voit comme appel e convoqu e par l bauche des attributions du poste de 65 responsable crite apr s une laboration plurielle au nom du groupe L une d entre nous C Or 2 66 voine avait propos de prot ger l autonomie des professionnels tirant d un travail crit par elle une proposition qui par son seul nonc mettait en exergue un point bien particulier Peut tre tait ce l une attribution de cadre mais l autonomie des professionnels posait bien question Cette question venait bien du terrain car aucun manuel de management ne pose comme principe la protection de l autonomie Au del du paradoxe apparent d la juxtaposition des deux t
18. merge pour moi la n cessit du dialogue entre pairs entre profes sionnels de m me origine On peut y voir galement une difficult la lev e des inhibitions sera sans doute plus ardue dans un groupe professionnel constitu de fa on durable dans l organisation que dans un groupe r uni par un projet explicite d apprentissage collectif Op cit 26 3 2 3 LA NEGOCIATION DES REFERENTIELS Cette n cessaire introduction de la confrontation de la comparaison de l ajustement consenti et qu on s approprie en situation professionnelle s apparente bien la n gociation des r f rentiels ga lement voqu e par M Genthon Par la mise en rapport des r f rentiels en pr sence la situation pourrait tre assimil e une situation de n gociation Ardoino 1979 o le processus m me de confrontation des r f rentiels serait inducteur de r gulations et d autor gulations pour favoriser l ta blissement de coordinations au moins partielles entre les r f rentiels de l enseignant ou du formateur et des sujets apprenants et la r ussite des apprentissages On peut avec Cardinet 1987 consid rer que cette approche rel ve de ce qu il appelle le mod le des jeux des sciences compr hensives qui re pose sur la compr hension de la situation de chaque individu et suppose une convergence des repr nm 5l sentations personnelles gt Il ne s agit pas ici de form s et de formateurs mais de sujets forma teurs f
19. orique pourrait tre un des l ments de r f rence du th rapeute en action Le recours aux plans de l un ou l autre architecte donne un sens diff rent l utilisation du mat riau de construction De m me le recours l un ou l autre des mod les th oriques donne sens l activit outil th rapeutique L ensemble de ces moyens pourrait s apparenter une bo te outils virtuelle o les m mes moyens mat riels disponibles seraient mis en uvre selon des modalit s tr s diff rentes 2 5 2 LA BOITE A OUTILS MODE D EMPLOI Cette expression emprunt e une coll gue enseignante va bien notre profession qui utilise des outils manuels dans tous ses actes La bo te outils dont nous parlons c est plus que la caisse de cl s molettes et autres voltm tres L analogie avec d autres m tiers permet de s en faire une image Pour r pondre une demande un documentaliste la confronte d abord avec les ressources disponibles quelles recherches doit il effectuer Dans quelles disciplines Quelles coles L essentiel du travail de pr paration c est bien l ajustement demande commande et possibilit s qui chemine ainsi dans les repr sentations du professionnel avec tous ses savoirs ses savoir faire mobilis s en peu d instants Les ressources mat rielles biblioth que microfiches banques de donn es les contraintes de temps la nature du contrat qui lie son organisation au client interviennent dans son
20. partie la demande et semblait plus insister sur l mergence accompagn e d un projet faire Les difficult s rencontr es d entr e de jeu par la proc dure d audit telle qu elle tait initi e m ont renvoy la question de l efficacit d une action qui porterait d abord sur les repr sentations L engagement de chaque groupe d acteurs audit s est effectu en fonction de ses attentes propres sans que peut tre celles ci ne soient retravaill es lucid es La d marche d expert centr e sur le r am nagement des charges de travail et laissant de c t d autres attentes n a pu tre men e son terme le rapport interm diaire ayant soulev de vives d fenses avant m me sa pr sentation 36 4 1 3 3 L illusion de la pr vision et le deuil du contr le L enseignement commun que j ai retir de ces deux chantiers tr s diff rents c est bien la v rification du caract re illusoire de la pr vision qui porte sur les effets escompt s d une d marche de changement Dans un cas l audit expertise laisse un petit espace l autonomie cr atrice contrairement toutes les apparences Dans l autre cas les effets de d fense bloquent une d marche apparemment anodine La conception d un outil d un dispositif de changement dans la relation au travail ne peut donc se faire qu avec les acteurs 4 1 4 UNE DISTANCIATION DIFFICILE Certes l ardente obligation de travailler sur un aspect essentiel de mon m tier dans mon org
21. pendant un certain temps sur un seul d faut combattre sur L LOL LL 30 une seule vertu acqu rir et de r fl chir sur les moyens d y parvenir Ainsi pressentons nous que l usage du terme auto valuation n cessite quelques pr cautions pour lever ces hypoth ques sur le sens L auto valuation comme mise en travail par soi m me de soi RICHARD R Op cit p 56 ARDOINO J Management ou commandement A N D S H A Ed Paris 1970 242 p Dictionnaire encyclop dique de la langue fran aise Hachette Ed 1993 Th o nouvelle encyclop die catholique Droguet Ardant Fayard Ed 1989 17 18 m me en activit reste un concept nouveau dans notre contexte professionnel Le mot peut tre d j un peu stigmatis m rite quelques claircissements 2 4 4 UNE APPROCHE PRAGMATIQUE DE L AUTO EVALUA TION Evaluer les pratiques de l ensemble des partenaires dans l tablissement selon les crit res d efficacit et en lien avec les attributions de l organisation c est ce qui permet chaque partenaire de s y retrouver sans se sentir vis jug L auto valuation conduit donc s interroger sur la validit et la qualit de sa propre activit comme th rapeute Cette valuation du domaine d une estimation d une confronta tion d une comparaison avec un mieux faire un id al reste cependant contextualis e Elle vise le processus interne de d cision des plans de traitement qu elle a
22. pouvoir ainsi les confronter d autres pour les transformer les largir op ration en jeu dans l activit d apprentissage caract risant un fonctionnement cognitif autonome nn et objectif poursuivre dans une vis e d automatisation des sujets apprenants p 28 afin de permettre l laboration de strat gies de r alisation et leur r gulation en cours d action les crit res ne doivent pas porter seulement sur le produit attendu mais doivent concerner la d marche m me mettre en uvre pour atteindre ce produit c est leur explication qui permet le choix des transforma tions op rer l organisation des op rations et leur coordination p 37 A travers ces trois points nous retrouvons le d veloppement de la triade propos e par Berger conna tre d cider justi fier mais sur chaque point se greffe une dynamique de changement concernant le processus lui m me La mise en jeu d une dynamique collective f conde au sein des groupes para t galement pertinente voire indispensable pour des groupes professionnels et r introduit le champ collectif dans un proces sus individuel d appropriation et de construction dans les formations d quipes les modifications li es l auto valuation taient plus notables les r f rentiels individuels devant vraisemblablement prendre en compte au moins partiellement ceux des autres membres de l quipe constitu e des fins de travail commun p 47 Ici
23. que celles ci restent souvent implicites c est dire sans doute parfois tr s peu explicit es ses propres yeux La multidisciplinarit comme ouverture est le champ f cond de l enrichissement syst mique lorsque se pressent les n cessit s de l instant les imp ratifs techniques au service d une approche qualifi e de purement biom dicale Dans l optique d un changement des repr sentations l image de la tresse du l un et l autre de l un puis l autre embrass s dans un tout au lieu du paradigme de l exclusion n cessaire de concepts antagonistes me para t op rante et n cessaire La bo te outils devient plus alors le lieu du travail sur le lien sur l entre deux que le seul espace d utilisation de chaque outil pris s par ment Une fois encore cette laboration reste cach e aux yeux des tiers C est le concept lui m me qui agit et non l injonction C est dans cet entre deux dans cet espace que se joue la naissance de l auteur le cr ateur de lui m me comme th rapeute Le v ritable lieu de naissance est celui o l on 7 e HU 56 a port pour la premi re fois un coup d il intelligent sur soi m me Op cit R STEVENIN P Les processus de changement dans l volution de la formation des cadres de sant Th se pr sen t e pour le Doctorat de l Universit de Provence Aix Marseille 1 1996 315 p YOURCENAR M cit dans la premi re partie de MORIN E La complexit humaine Recueil de
24. r f rentiel s emploie exclusivement pour d signer un ensemble d actes exerc s par la profes sion au sens de r f rentiel de comp tences Le r f rentiel d actes le r f rentiel de comp tences codi fient pour les acteurs et leurs partenaires l autorisation ou la protection du faire Ils mettent en listes des types d interventions Ils sont des donn es de fait Il s agit bien de r f rentiels mais ils ne susci tent aucune d marche de r f rentialisation c est dire explicitation de ses propres r f rences Le r f rentiel d actes le r f rentiel de comp tences appartiennent au domaine de l instrumentation technique Utiles indispensables ils ne le sont cependant que comme la brique pour l architecte et le ma on un l ment pour une conception d ensemble qui n cessite un plan une articulation J em prunte ici Figari ses d veloppements sur les diff rents niveaux de r f rentiels ou bien le sys t me de r f rences est per u comme fix une fois pour toutes g n ralisable et normatif comparable toutes proportions gard es au programme scolaire et sa fonction d encadrement ou bien la notion de r f rentiel demeure fid le au s mant me commun r f rent r f r etc dans ce cas la notion reste large n indique nullement un choix on peut se r f rer tel ou tel l ment Mais il est clair que la notion ainsi comprise sugg re d expliciter ce choix ou plus exactement d indiquer le lien e
25. 0 35 qualit s est d roul e exclusivement avec les agents valides charg s de la r percuter aupr s de leurs coll gues handicap s Cependant insensiblement les gestionnaires ont volu vers la notion de quali t sociale un retour vers le sens possible d une entreprise mixte La double contrainte de la survie conomique et de la qualit du service rendu la seconde population s esquissait plus fortement du fait m me des exigences de la proc dure d assurance qualit centr e sur la production Une deuxi me observation me permettait de v rifier que m me la proc dure la plus contraignante et la plus d taill e laissait place la cr ativit Mon objectif de stage tant de mieux conna tre la proc dure elle m me mon r le se limitait l accompagnement de l instructeur charg par le service qualit pressenti de former et auditer les cadres du C A T dans leur d marche de mise en place des normes Les exigences E A Q F versus des normes I S O appliqu dans le secteur automobile par la plupart des constructeurs europ ens si elles d crivent en apparence la d marche dans le moindre d tail pr conisent cependant que le r f rentiel est un outil propre b ti par les professionnels Une premi re interpr tation de cette recommandation c est bien s r la contrainte par l autocontr le Dans une proc dure largie anticip e j y vois pourtant le signe d une autonomie possible dans la modification de
26. 5 2 LA DEMARCHE DE L AGENT L agent b tit partir de ses valeurs personnelles et professionnelles un projet ax sur des choix pra tiques limit s qui tient compte des innovations pratiques Il ne se r f re ni aux r gles organisation nel les ni aux mod les th oriques L agent peut tre attach l organisation il reste pourtant centr sur son m tier L agent est absorb par la r alisation des t ches pratiques requises par son travail pr sent Son attachement l organisation si on se r f re la typologie de Dubar peut dans certains cas tre qualifi de fusionnel Dans ce cas tel le majordome du film Les vestiges du jour il oublie ses propres constituants personnels pour ne vivre que les valeurs maison 5 3 LA DEMARCHE DE L ACTEUR L acteur fait des choix limit s en fonction de ses valeurs professionnelles et personnelles en tenant compte de certaines des contraintes organisationnelles dans un syst me ouvert l innovation organi sationnelle et pratique Son projet vise au changement de son statut dans l organisation Il peut ce pendant se consacrer la r alisation des t ches pratiques mais ce n est pas ce qui requiert son temps et son nergie 5 4 LA DEMARCHE DE CONSTRUCTION AU TONOME DU PROJET DE L AUTEUR L auteur b tit un projet professionnel partir des valeurs institutionnelles professionnelles et per sonnelles en choisissant des mod les th oriques diversifi s pour un p
27. COMPLEXITE Le quantitatif la n gation du temps corollaires du contr le comme l crit Ardoino ne corres pondent pas notre recherche La lente d marche de construction d un moi professionnel pos comme unique et cependant int gr un tout collectif complexe stratifi rugueux ne peut emprunter seulement des normes fig es et standardis es Nous poserons donc comme n cessaire la prise en compte du qualitatif et du temps pour un devenir en intention Nous retiendrons le concept de processus Les proc dures qui en seraient un produit contingent nous les gardons de c t comme des outils pratiques au service de l instrumentation qui se profilerait au fil de notre parcours Concernant une d marche d valuation au sein des groupes Ardoino et Berger posent la question de son usage Toute valuation en tant que processus doit tre partag e et appropri e par un groupe ou un collectif Elle pose donc in luctablement la question de sa divulgation qui et quoi sert elle n 47 Qui en profite La possibilit d une d marche d auto valuation orient e vers l autonomie du professionnel ne prendra sens que si elle est partag e dans ses principes par les pairs Le minimum d accord sur sa n cessit ouvre la porte la critique et donc l appropriation La divulgation ne pose pas question puisque le processus reste personnel C est son instrumentation qui est partag e dans ses bases
28. N FE La profession m dicale New York 1970 Ed Fr Payot Paris 1984 360 p FROMAN B Le manuel qualit A F N O R Paris 1994 171 p GENTHON M L valuation probl me de communication J Weiss Ed p 175 188 1991 GENTHON M Apprentissage valuation recherche Gen se des interactions complexes comme ouvertures r gulatrices synth se des travaux en vue de l habilitation diriger des recher ches communes soutenue en 1993 En Question Dep Des Sc de l Ed Universit de Provence Ed Lambesc 1997 221 p GUIMELLI C Coll sous la direction de Structures et transformations des repr sentations so ciales Delachaux Ed Paris 1994 276 p HARVOIS Y Le contr le cet obscur objet du d sir Pour n 107 1987 d IRIBARNE P La logique de l honneur Le Seuil Ed Paris 1989 278 p JOBIN J L Trente ans d ergoth rapie au Qu bec Rev Qu b d Erg Vol 3 n 4 1994 p 136 140 JODELET D Les repr sentations sociales P U F Sociologie d aujourd hui Paris 1989 JOING J L L audit de la qualit dans les tablissements m dico sociaux Privat Ed Toulouse 1993 117 p LERBET G Le complexe d Ath na in Archives de Sciences Sociales de la Coop ration et du D veloppement Coll ge Coop ratif Paris n 51 mars 1980 MORIN E La complexit humaine Recueil de textes pr sent s par WEINMANN H Flammarion Ed Paris 1994 380 p ORVOINE C Savoir mobilis
29. Universit de Provence Aix Marseille 1 D partement des Sciences de l Education D E S S Missions et D marches d valuation Politiques strat gies pratiques Paris Lambesc 1996 1997 Autonomie professionnelle et auto valuation A propos d une profession l ergoth rapie en r ducation fonctionnelle Didier d ERCEVILLE sous la direction de Chantal EYMARD SIMONIAN 1 INTRODUCTION 2 PROBLEMATIQUE PRATIQUE 2l 2 2 2 3 2 4 Ergoth rapie un m tier un peu marginal en voie d assimilation 2 1 1 Des origines contrast es 2 1 2 Un large champ d intervention des traitements de la d ficience la lutte contre les d savantages 3 Des techniques multiples et en pleine volution 4 Un certain flou dans la d limitation des domaines de comp tence 2 1 4 1 L absence de r f rentiels explicites et les difficult s de l exercice pluridisciplinaire 2 1 4 2 Une relative sous repr sentation du m tier dans la hi rarchie et ses cons quences s volutions r centes vers une int gration 1 5 1 Une prise de conscience une bauche de nomenclature 1 5 2 Les coles et l volution des programmes d enseignement 1 5 3 Les d crets de comp tence Du plan du traitement au projet institutionnel un passage difficile Des attitudes quotidiennes r v latrices 2 2 1 Le projet proposer pour reconstruire 2 2 2 La pluridisciplinarit affich e un paravent 2 2 3 Le rapport la prescription
30. a lente mise en uvre des standards recommand s par la World Federation of Occupational Therapy Nos changes avec nos coll gues qu b cois nous ont permis de d couvrir un m tier exerc dans des conditions assez diff rentes de celles que nous connaissions ordre professionnel omnipr sent ratios de personnels dans tous les tablissements tr s sup rieurs ceux que nous connaissons existence de cursus universitaires et p les de recherche en BELLIARD H Le coll ge des responsables de service d ergoth rapie r gion ouest J d Ergoth rapie 1991 13 p 22 27 E C C O Fonction du responsable de service In Bulletin de liaison de l Association Nationale Fran aise des Ergoth rapeutes n 4 1993 ORVOINE C Savoir mobiliser ses comp tences D E S S Conception et gestion d un organisme de formation Rennes 2 1993 d IRIBARNE P La logique de l honneur Le Seuil Ed Paris 1989 278 p 34 physioth rapie et ergoth rapie diversit et vitalit des d veloppements techniques et conceptuels poursuite de la qualit Pourtant ces carts constat s d un pays l autre entre les cursus entre les sta tuts nous ont fait appara tre de fa on plus forte encore la convergence des questionnements Celle ci fut remarquablement formul e dans une intervention d enseignant un congr s annuel de l Associa tion qu b coise auquel quelques uns d entre nous participions On dispose en ergoth rapie de sa
31. anisation et de fa on plus large s est en quelque sorte impos e moi Il m a sembl que cette recherche sous tendue par un int r t constant comportait un risque permanent et double l identification aux professionnels tudi s avec une implication une adh sion un grasping qui rendaient difficile la distance le recul le retour incessant des probl matiques du cadre qui ne peut que vouloir intervenir dans les processus en action chez ses coll gues avec confusion entre ce que voudraient et pourraient l un et l autre Faut il l avouer la qu te de sens et de clarification des deux concepts autonomie et auto valuation m est apparue trop importante pour laisser au bout du chemin un tel sujet La mise en contraste de mes propres constats avec les crits de professionnels de sant qui m ont pr c d dans cette voie a eu pour effet de me confirmer l int r t de la d marche et aussi des lacunes m thodologiques qui ont 2 t miennes 4 2 MODIFIER LES REPRESENTATIONS DES PROFESSIONNELS Claude Tapia dans Management et sciences humaines voque le travail en milieu hospitalier et pose la question Ce secteur exige t il un type de management si diff rent des autres secteurs qu on ne puisse se livrer une comparaison th oriquement et pratiquement utile des attitudes et repr senta tions des agents Il fait part propos d une enqu te men e dans diff rentes entreprises de soins
32. ation des autres membres de l quipe peut amener le th rapeute adapter sa r ducation Ce document cepen dant provient des services centraux de ressources humaines de l organisation et la formulation remar quablement neutre indique bien la difficult pour un tiers d terminer l autonomie Nous ne voyons pas ici de d marche autonome mais seulement la libert conc d e de choisir des moyens L autono mie professionnelle m appara t ce stade du raisonnement comme une capacit individuelle per sonnelle de prise d initiative de formulation d ex cution d am lioration d un projet th rapeutique adapt au patient et des d marches qui l accompagnent dans le respect et en compl mentarit de l action collective Cette dimension l autonomie qualifierait ainsi le comportement du th rapeute et en tant que personne et en tant que professionnel Elle concerne au moins trois espaces relationnels le lien avec le patient le lien avec les autres ergoth rapeutes le lien avec l ensemble de l quipe et de l organisation 2 4 2 EVALUATION LE LIEN HIERARCHIQUE Si le contexte g n ral se pr te bien une laboration des projets leur r gulation n cessite une valua tion Derri re les mots se cachent pourtant bien des malentendus difficiles lever Les entretiens d valua tion ou entretiens d appr ciation commencent rentrer dans les pratiques des organisations de soins TURLAN N Autono
33. bsence de monopole professionnel comme chance 3 2 De l acteur l auteur Le coll ge invisible de Lambesc 3 2 1 Evaluation auto valuation richesse et complexit 3 2 2 Quel objectif se fixe t on 3 2 3 La n gociation des r f rentiels 3 2 4 R f rentiel et diff rentiel 3 2 5 La multir f rentialit comme possible 3 2 6 L autonomie professionnelle et l identification des limites 3 2 7 L autonomie professionnelle en projet 3 2 8 Les valeurs professionnelles comme horizon 3 2 9 La question des crit res et des indicateurs pour valuer la construction autonome d un projet professionnel METHODOLOGIE 4 1 L itin raire d un questionnement 4 1 1 Dans l organisation hospitali re 4 1 2 Une confirmation dans les r seaux externes 4 1 3 De la proc dure au questionnement dans les organisations 4 1 3 1 La norme I S O et le C A T quand la proc dure peut faire sens 4 1 3 2 L organisation hospitali re entre consultance et expertise deux conceptions du projet le projet en construction accompagn e le regard expert sur un projet consid r comme fini 4 1 3 3 L illusion de la pr vision et le deuil du contr le 4 1 4 Une distanciation difficile 4 2 Modifier les repr sentations des professionnels EN PRATIQUE 5 1 La bo te outils virtuelle 5 2 La d marche de l agent 5 3 La d marche de l acteur 5 4 La d marche de construction autonome du projet de l auteur 5 5 Auto valuation de la d
34. cale et er goth rapie un rapport ambigu 135 aus re 2 Freidson a d crit les caract ristiques d une profession param dicale connaissances des techniques d riv es des connaissances m dicales t ches d l gu es emplois subordonn s Le travail des ergoth rapeutes se trouve aux fronti res de ces caract ristiques au sens o il ne s y re trouve qu en partie L am nagement d un domicile l tablissement et l instrumentation d un projet de vie dans les domai nes de la vie familiale et sociale la compensation gestuelle de l incapacit pour faciliter la vie quoti dienne n appartiennent pas aux actes d l gu s ou d riv s et pourtant l ergoth rapeute effectue ses actions sous le contr le des prescripteurs Un certain nombre de t ches font totalement partie du domaine d l gu et replacent l ergoth rapeute dans la situation d crite par Freidson Le m decin prescrit de fa on d taill e des actes exigeant des pr cisions techniques leur application tant directement li e une intervention proprement m dicale 1 E gt 1 p gt 2 1 pose d une orth se ou d une proth se par exemple ou bien dans le param trage d exercices mettant en jeu le pronostic de r cup ration fonctionnelle avec d limitation d indications ou de contre indications particuli rement d licates comme c est le cas du travail de reprise du mouvement avec une main r cemment op r e La demande crite se subst
35. comme r v lateur 2 2 3 1 Un coordinateur obligatoire le m decin r ducateur 2 2 3 2 Caract ristiques d une profession param dicale et ergoth rapie un rapport ambigu 2 2 3 3 La prescription m dicale et les bons esclaves 2 2 3 4 La prescription m dicale carcan incommode 2 2 4 Le projet d tablissement un slogan Le contexte g n ral ses cons quences 2 3 1 La technique le travail en miettes des stimulants inattendus 2 3 2 Les actes P M S I un facteur d lucidation 2 3 3 L accr ditation une proc dure vers un processus Autonomie et valuation quel sens empirique 2 4 1 Autonomie professionnelle une revendication incertaine 2 4 2 Evaluation le lien hi rarchique 2 4 3 Auto critique examen de conscience et auto valuation 2 4 4 Une approche pragmatique de l auto valuation 2 4 5 Le cadre contr leur valuateur ou b quille 2 5 Ebauche d un dispositif 3 1 2 5 1 Le complexe d Ath na et la recherche de syst mes de r f rences 2 5 2 La bo te outils mode d emploi 2 5 3 Autonomie et auto valuation un id al 2 5 4 Situation v cue situation vis e PROBLEMATIQUE THEORIQUE L acteur face lui m me comme pr alable Le miroir des comportements 3 1 1 Les strat gies d acteurs une interpr tation 3 1 1 1 Le silence comme tr ve 3 1 1 2 La bruyante revendication des comp tences techniques 3 1 1 3 Le dos au mur ou la puissance de l esclave 3 1 2 L a
36. confronter les mettre en travail Sans ce deuxi me volet la revendication d autonomie reste paradoxale infantile inutile DUPAS R L valuation comme soutien l assise de la fonction de dirigeant In R sum pour le Colloque Les interactions dans les processus d valuation et de formation Hommage Mich le Genthon Lambesc 22 et 23 mai 1997 29 3 2 7 L AUTONOMIE PROFESSIONNELLE EN PRO JET C est maintenant seulement que nous pouvons revendiquer le droit le devoir de la singularit contr l e dans l laboration du projet collectif Le projet individuel comme sous ensemble et organe d un tout le projet de service cette intention rejoindrait ainsi les propositions d Eymard Simonian Le projet professionnel est donc de l ordre du sens du sens des choses pour le sujet mais aussi affaire de n gociation et de r gulation J entends par r gulation le mouvement li au processus d int gration de la norme d un r f rentiel professionnel et du d passement de l interpellation de ce r f rentiel Sa dynamique s inscrit dans les tensions issues des confrontations entre id ologies id ologie et r alit s Le travail d identification et de diff renciation devant alimenter le processus de profession nalisation c est dire le processus qui invite s inscrire dans l histoire d une profession plut t que dans l exercice d un m tier Ce processus se caract rise par un travail de recherche de sens d
37. de travail Je choisis de souligner ici les difficult s rencontr es par les r ducateurs ergoth rapeutes pour effectuer un travail optimal aupr s de leurs patients en pleine conscience de leurs possibilit s et de leurs limi tes J voquerai les volutions de ce m tier dans son histoire au sein de notre syst me de sant Pourquoi une situation de d cision et de pratique professionnelle diff rente de celle que nous croyons avoir constat e devrait lui succ der C est ce que j essaierai d avancer Comment envisager l auto valuation comme cl de l autonomie professionnelle au centre d un dispositif pratique et comme projet commun d un groupe professionnel 2 1 ERGOTHERAPIE UN METIER UN PEU MARGINAL EN VOIE D ASSIMILATION 2 1 1 DES ORIGINES CONTRASTEES Pour comprendre l volution d un m tier il faut effectuer un bref d tour la recherche de ses sources comme l a fait M C Detraz Historiquement l h pital psychiatrique est le berceau de l ergoth rapie ou activit th rapeutique En France Pinel le premier promeut le traitement par le travail la Salp tri re et Bic tre Aux Etats Unis on d veloppe ces techniques et l approche globale de la per sonne dans laquelle elles s inscrivent d s les premi res ann es du si cle pr sent La premi re guerre mondiale et ses cohortes de bless s suscitent de nouveaux besoins et on instaure des programmes d activit s dans les h pitaux mi
38. des faits d ducation th se de l Universit de Provence en Sciences de l Education Aix Marseille 1 1991 VIAL M Dans la formation en alternance le diff rentiel un outil pour valuer les stages En ques tion cahier n 2 Sc de l Ed Aix 1996 WINKIN Y La nouvelle communication recueil de textes de l cole de Palo Alto Le Seuil Ed Paris 1981 372 p 7 2 AUTRES DOCUMENTS CTN ERH L LN S E R M Classification internationale des handicaps d ficiences incapacit s et d savantages P U F Ed Paris 1988 203 p A N D E M L valuation des pratiques professionnelles dans les tablissements de sant Paris 1994 69 p A N F E Prestations d ergoth rapie Paris 1995 48 p Arr t minist riel du 28 sept 1990 fixant le programme des tudes d ergoth rapie C R A M de Normandie Gestion des ressources humaines Emploi ergoth rapeute 1994 diffusion interne D cret n 86 1195 du 21 nov 1986 fixant les cat gories de personnes habilit es effectuer des actes professionnels en ergoth rapie D cret n 96 926 du 18 ao t 1995 portant cr ation du dipl me de cadre de sant J O du 18 ao t 1995 Dictionnaire encyclop dique de la langue fran aise Hachette Ed 1993 E C C O Fonction du responsable de service In Bulletin de liaison de l Association Nationale Fran aise des Ergoth rapeutes n 4 1993 45 46 Minist re des Affaires Sociales de la Sant
39. e coercition dont ils taient l objet et d senclaver en partie les malades mentaux Dans ces deux cas des actions concr tes ont contribu changer les repr senta tions sociales sur une population donner ses membres les moyens de se faire reconna tre comme citoyens Engagement responsabilit d mocratie peuvent se d cliner selon les caract ristiques du projet de soins selon les approches qui font l ergoth rapie d aujourd hui la poursuite de l autonomie et de l ind pendance l activit comme but et comme outil dans une relation de partenaire avec la personne r duqu e Ces principes peuvent aider ou amorcer un questionnement individuel sur les valeurs professionnelles et leur appropriation par l acteur auteur 3 2 9 LA QUESTION DES CRITERES ET DES INDI CATEURS POUR EVALUER LA CONSTRUCTION AUTONOME D UN PROJET PROFESSIONNEL La concr tisation du dispositif qui met en interaction autonomie auto valuation met en travail la recherche de crit res et d indicateurs Selon Bonniol Les crit res ne tiennent pas d abord l objet valu mais l objectif qui se concr tise ensuite dans des indicateurs On peut dire d une certaine fa on que l objectif est une concr tisation dans un projet de crit res qui d passent largement l objec tif lui m me Ici il s agira autant de dessiner la d marche suivre pour rechercher les crit res que de les poser comme donn s de fait L objectif poursuivi est b
40. e l quipe concr tement constitu e une intention propre une profession donn e d limiter un domaine d exercice un mode d action qui lui seraient r serv s La revendication pour un diagnostic de soins infirmiers pourrait s interpr ter ainsi les autres professions suivent la m me voie et beaucoup de comportements individuels le montrent Dans ces deux cas le rapport tabli par ces th rapeutes la prescription ne fait que mettre en relief une difficult adapter des m thodes des outils des techniques au profit d un projet commun Se penser comme un acteur dans une dynamique globale se mettre soi m me en partition proposer une action coh rente en toute connaissance des limites impos es par la pratique et les interactions de l ensemble des intervenants dans l activit de r ducation r adaptation c est le d fi d une conception de l autonomie professionnelle peu rencontr e encore Sur plusieurs points les changements en cours dans les organisations de soins mettent en question ces comportements 2 2 4 LE PROJET D TABLISSEMENT UN SLOGAN 9 12 Dans une situation o les th rapeutes ont difficult laborer leur propre projet professionnel avoir une repr sentation claire de leur apport sp cifique et l exprimer quel sens peut rev tir pour eux le projet d tablissement A supposer que celui ci soit formul et d clin de fa on claire quelle traduction pourrait elle tre faite
41. e les r ponses qui viennent dans un deuxi me temps La proposition de grille page 52 offre l auto valuation une voie enrichir largir Elle ouvre une d marche de mise en mouvement Objet valu Indicateurs possibles Recherche des valeurs et ajuste Congruence Formulation des diff rents ni ments veaux de valeur identifi s N gociation avec les r f rentiels Compr hension et ouverture S quences de communication organisationnels et d information avec d autres professionnels formulation de reprise d ob jectifs g n raux Enrichissement et choix de mo Recherche pertinence Lectures analyses recherches de d les th oriques formation confrontation aux autres membres de l quipe Formulation du projet Prise en compte de la globalit Identification et formulation des des interactions entre syst mes tapes de la construction de r f rence Choix et mise en uvre des ou Interrogation sur efficacit et Mesures pratiques tils pratiques efficience Recueils d opinion aupr s du patient de l entourage des coll gues SG Outil statistique 5 6 LES EFFETS ESCOMPTES DE LA PROPO SITION Cette sch matisation a pour vis e de provoquer en elle m me questionnement qu est ce que cette d marche de choix de confrontation de jugement o l auteur et l valuateur ne sont plus qu une seule et m me personne Qu est ce que j y mettrais moi Si le sch ma la proposition initient une ba
42. ects bien s r sch matiques Aux comportements s ajoutent les interrogations les justifications verbales r it r es au fil du temps dans le groupe de per sonnes qui constitue le service d ergoth rapie de mon institution La formulation d objectifs m me individualis s ne constitue pas une r ponse ces demandes explicites comme implicites de consoli dation professionnelle Ce quotidien l m a conduit tenter de formuler une probl matique pratique Fallait il souligner chaque assertion d exemples tayer d illustrations concr tes chaque tape Je crois que notre cheminement s explique plus nettement si au contraire se cr e une l g re distance entre cette probl matique et le but poursuivi L exp rience chaque jour renouvel e ne suffit cependant pas elle seule pour d crire ce que serait la probl matique d une profession et doit trouver confirmation dans les clairages apport s par la confrontation avec des situations observ es en dehors d une seule organisation 4 1 2 UNE CONFIRMATION DANS LES RESEAUX EXTERNES La vie d une profession ce sont aussi les r seaux transverses qui nourrissent d une organisation l autre les questionnements les laborations pratiques ou les tentatives conceptuelles Nous avons form depuis dix ans le Groupe des ergoth rapeutes cadres de l ouest de la France Ce groupe E C C O rassemble trente ergoth rapeutes issus d organisations tr s diverses r ducation
43. elon les termes employ s par Ardoino dans son glossaire de Management ou commandement Ce terme doit donc tre red fini et promu 2 4 3 AUTO CRITIQUE EXAMEN DE CONSCIENCE ET AUTO EVALUATION Le vocabulaire pris dans son sens courant reste fortement connot par assimilation bien au del des intentions de ceux qui l utilisent dans un sens plus pr cis Pour mieux comprendre ce que pourrait v hiculer par contagion le terme d auto valuation il me semble utile d voquer l autocritique et l examen de conscience L autocritique est une proc dure de violence totalitaire Un coupable domin est d sign par des d nonciateurs dominants Ses fautes sont d nonc es sans preuve mais le syst me exige de lui des aveux d taill s Dans ce rapport bourreau victime il y a fautes indiscut es Autocritique analyse critique publique de son propre comportement politique dans les r gimes d inspiration marxiste Par exten sion aveu de ses torts L Inquisition savait aussi arracher de tels aveux et la pratique n a pas cess avec quelques r gimes politiques On pourrait supposer que nos rapports interindividuels souffrent de tels sc narii une chelle moins spectaculaire L examen de conscience est une pratique int rieure de recherche de d faut l examen de cons me cience aux alentours du XVI si cle est devenu l examen particulier Dans cette forme d examen de conscience il s agit de se concentrer
44. er ses comp tences D E S S conception et gestion d un organisme de formation Rennes 2 1993 PIBAROT L Dynamique de l ergoth rapie J d Ergoth rapie n 26 1977 p 3 20 REED K Models of practice in occupational therapy William amp Wilkins Ed Baltimore 1984 RICHARD R Les cadres ergoth rapeutes en 1996 Qui sont ils Que font ils M moire pr sent pour l obtention du dipl me de cadres de sant en ergoth rapie Montpellier 1996 70 p SAINSAULIEU R L identit au travail Presse de la Fond Nat des Sc Politiques Coll R f ren ces Paris 1988 3 Ed 476 p STEVENIN P Les processus de changement dans l volution de la formation des cadres de sant Th se pr sent e pour le Doctorat de l Universit de Provence Aix Marseille 1 1996 315 p STIKER H J Corps infirmes et soci t s Aubier Montaigne Ed Paris 1982 250 p TAPIA C Management et sciences humaines Ed d organisation Paris 1991 186 p THIBAULT P La communaut de responsabilit In La soci t en qu te de valeurs Coll Maxima Ed Paris 1996 235 p TOSQUELLES F Le travail th rapeutique l h pital psychiatrique Ed du Scarab e Paris 1967 TURLAN N Autonomie un concept cl pour l ergoth rapie M moire pr sent en vue de l ob tention du dipl me de cadre de sant mention ergoth rapie Montpellier 1997 VIAL M Instrumenter l auto valuation contribution la pens e complexe
45. ermes prot ger et auto nomie il me semblait voir l un indicateur pr cieux peut tre celui d un manque La pratique de l enseignement en cole de cadres de sant m a galement appris que cette question de l autonomie des professionnels param dicaux reste sous jacente toute d marche de changement sans trouver pour autant une formulation satisfaisante L attention port e par les tudiants cadres de sant l instrumentation pratique du management et parfois m me sur des repr sentations purement techniques m avait entra n dans un premier temps r pondre sur le m me registre Puis d une inter vention l autre le retour au questionnement faisait place l mergence d un espace o le regard du professionnel sur lui m me prenait le pas sur la recherche d un savoir purement instrumental Il s agit bien d une d marche vers l autonomie Identifier dans la pratique la part du m tier et celle de la culture comme d terminant les repr senta tions sur leur r le au travail que se font les salari s P d Iribarne l a fait dans son tude transversale sur trois usines du m me groupe aux U S A aux Pays Bas et en France Sa mise en vidence des fac teurs culturels posait pour moi la question de la relativit de nos pr occupations d ergoth rapeutes fran ais Nous savons par la lecture des revues professionnelles que subsistent de larges diff rences de statut et de pratique d un pays l autre malgr l
46. et de la Ville Actes de r ducation fonctionnelle et de r adaptation document de travail A N F E Ed Paris 1995 48 p Minist re et Bien Etre Social du Canada Lignes directrices r gissant l intervention en ergoth rapie ax e sur le client Ottawa 1996 75 p Th o nouvelle encyclop die catholique Droguet Ardant Fayard Ed 1989
47. et traduit assez bien ses objectifs contribuer au traitement des d ficiences des dysfonctionnements des incapacit s ou des handicaps de nature somatique psychique ou intellectuel le en vue de solliciter en situation d activit et de travail les fonctions d ficitaires et les capacit s r siduelles d adaptation fonctionnelle et relationnelles des personnes trait es pour leur permettre de maintenir de r cup rer ou d acqu rir une autonomie individuelle sociale ou professionnelle Suit une num ration de familles d actes dont la d finition reste assez l che et qui couvre un spectre tendu de la transformation d un mouvement en geste fonctionnel l application de mat riels d aide tech nique et des actions sur l environnement 2 1 3 DES TECHNIQUES MULTIPLES ET EN PLEINE EVOLUTION L homme en activit comme source de sa propre transformation voil qui devait g n rer autant de techniques que de cultures de milieux de vies co ncidant avec les besoins de la pathologie de l individu pris en charge Les trois grandes familles d activit s outils empruntent l activit quotidienne l ac tivit artisanale au jeu Les programmes de formation initiale comportent toujours l enseignement du tissage de la poterie ou du travail du m tal comme celui des techniques plus proches des bases neuro physiologiques telles que les techniques de facilitation sensitivomotrice du mouvement REED K Models of p
48. ficateur 2 3 2 LES ACTES P M S I UN FACTEUR D ELUCI DATION Parall lement ces volutions des traitements provoqu es par les changements de types de d ficien ces rencontr es et une offre de soins changeante se font sentir les efforts d une approche classifica trice des actes Le classement des actes P M S I progressivement mis en uvre depuis 1992 en ce qui concerne les soins de suite et r adaptation intervient comme un langage commun comme un fac teur de clarification des interventions au sein des quipes de soins La multidisciplinarit au ventre mou pourrait trouver l un antidote Cette proc dure donne r ponse l exigence d explication des d marches bien exprim e par l Associa tion Canadienne des Ergoth rapeutes Il y a lieu d tablir la distinction entre l approche pluri disciplinaire et l approche interdisciplinaire Dans le premier cas chaque discipline intervient indivi duellement aupr s du client ce qui se traduit par un manque de coordination dans le deuxi me cas par contre des t ches pr cises sont clairement attribu es des membres particuliers de l quipe qui peuvent leur tour solliciter au besoin l aide d autres membres Cette approche permet une mise en valeur maximale des comp tences de chaque membre selon les besoins du client Afin de fonction ner de fa on efficace dans l quipe l ergoth rapeute doit agir avec confiance dans son propre r le et reconna
49. gique L autonomie professionnelle et la conception d une auto valuation ma tris e qui serait son corollaire me sem blent devoir se d marquer de fa on sensible des enjeux de pouvoir entre acteurs sociaux D crire c est lib rer et la critique du mod le suscite le questionnement Au del du constat l articulation en actes entre auto valuation et autonomie il nous faut la b tir et l tayer Notre parcours emprunte ici de nombreuses pistes trac es par des auteurs d origines diverses mais unis par leurs th matiques On pourrait dire par analogie le Coll ge invisible de Lambesc selon la m taphore de Winkin m me si la plupart de ces auteurs se retrouvent bien au sein d un p le institutionnel 3 1 L ACTEUR FACE A LUI MEME COMME PR ALABLE Le miroir des comportements Nous revenons maintenant sur les comportements que nous avons voqu s dans la premi re partie de cet crit Nous reprendrons notre compte l intention nonc e par Crozier Pourtant l apprentis sage de nouveaux jeux doit passer d abord nous semble t il par la reconnaissance par chacun de sa libert et de sa capacit jouer autrement que selon les strat gies routini res dans lesquelles il se croit enlis Or pour difficile qu elle soit cette reconnaissance de libert et de capacit nous est apparue ae E 39 beaucoup plus facile voquer et mobiliser que nous n avions cru En effet pour moi pouvoir lire dans l orga
50. hi rarchique par d autres professionnels mais on ne peut carter l id e qu il y a l une difficult de plus surmonter RICHARD R Les cadres ergoth rapeutes en 1996 Qui sont ils Que font ils M moire pr sent pour l obtention du dipl me de cadres de sant en ergoth rapie Montpellier 1996 70 p 2 1 5 LES EVOLUTIONS RECENTES VERS UNE IN TEGRATION L volution du m tier en France nuance les constats que nous venons de faire 2 1 5 1 Une prise de conscience une bauche de nomen clature L Association Nationale Fran aise des Ergoth rapeutes repr sente les quelques trois mille cinq cents dipl m s en exercice dont un cinqui me environ sont des adh rents directs Dans le cadre d une re cherche li e aux d marches constitutives de propositions pour une base de donn e au Programme de M dicalisation du Syst me d Information elle a constitu et publi une nomenclature des prestations d Ergoth rapie Ce manuel propose un descriptif d intervention plut t que d actes assez pr cis ce pendant pour pouvoir servir de guide Compatible avec le catalogue interprofessionnel d actes consti tu par la Mission P M S I il permet au professionnel d laborer plus pr cis ment un projet qu il ne pourrait faire tout seul Il s agit l d un r f rentiel si on veut donner au mot le sens restrictif de guide technique On retrouve d ailleurs dans les premi res recherches destin es d crire les attributions de
51. ide justifier elle vise galement le pro duit c est dire les effets du soin Cette auto valuation qui exclut en partie le tiers exige cependant confrontation et aide externe 2 4 5 LE CADRE CONTROLEUR EVALUATEUR O BEQUIL LE Or le tiers ne serait ce pas le cadre dont une des attributions traditionnelles est l appr ciation de ses subordonn s Caspar et Millet sugg rent une acception plus large de cette proc dure d appr cia tion L acte d appr ciation appartient l encadrement et ne saurait tre d l gu mais il para t tout aussi important que dans le cadre d organisations plus souples et moins hi rarchiques l appr ciateur soit capable d organiser une collecte d informations plus ouverte et demande l avis de cadres profes sionnels de sa propre hi rarchie de clients des collaborateurs ou des coll gues Quelle place prendrait alors le cadre dans l auto valuation Si on crit que c est seulement lors qu on fait le deuil du contr le que l valuation peut merger NOUS pouvons imaginer qu cette collecte d informations succ derait une recherche commune de rep res entre cadre et th rapeute Une approche individuelle de son propre travail ne peut en effet se passer de mod les de lecture et d interpr tation communes aux diff rents partenaires La r flexion personnelle se nourrit de concep tions partag es qui la l gitiment Ainsi le cadre peut proposer aux professi
52. ien l esquisse de cat gories et de sous cat gories de r f rentiels L auto valuation a pour objectif d appr cier dans un processus volontaire de construction de cat gories et de sous cat gories de r f rentiels la prise d initiative tourn e vers l enrichissement la recherche la confrontation la mise en relation de valeurs de r f rents th ori ques pratiques organisationnels pour b tir un projet id al et l am nager l ajuster Je d finirais aujourd hui le projet professionnel comme l engagement dans un syst me de valeurs 63 professionnelles dans un mod le professionnel dans une pratique professionnelle L auto valuation retiendra de larges crit res concernant l explicitation des valeurs et des diverses cat gories STIKER H J Corps infirmes et soci t s Aubier Montaigne Ed Paris 1982 250 p THIBAULT P La communaut de responsabilit In La soci t en qu te de valeurs Op cit p 202 BONNIOL J J Conf rence d ouverture de l Universit d t d Evaluation de Marseilleveyre Marseille document C IR A D E Sc de l Ed Aix en Provence 1986 EYMARD SIMONIAN C Projets professionnels et projets de service Op cit 31 32 de r f rentiels mais retiendra galement des crit res de mise en correspondance d une cat gorie l autre et intra cat gorielle Nous avons voqu l l auto valuation des processus Nous n oublierons pas les produits soins
53. ires ou in vitables renouvel es chaque instant chaque patient Au del de la m taphore la bo te outils appelle quelques remarques 2 5 3 AUTONOMIE ET AUTO EVALUATION UN IDEAL Connais toi toi m me la devise socratique n a nul besoin d tre grav e au fronton d un monument pour garder sa force y compris au sens professionnel Dans notre dispositif la capacit explorer d velopper exploiter toutes les composantes de la bo te outils c est bien cela que l on peut appe ler l autonomie professionnelle Cette facult ne serait rien si n taient pas chaque moment pris en consid ration des exigences de l action le r el L ergoth rapeute n a plus r pondre aux questions mais se les poser lui m me Qui suis je professionnellement Qu est ce que je crois Quelles sont mes limites Comment mets je en uvre cet ensemble au service des patients dans le cadre qui est le n tre L auto valuation dans un syst me id al je ne la vois pas comme l application servile de gril les d appr ciation pr tablies et externes mais au contraire comme la r gulation constante volon taire personnelle d un exercice au service du patient Auto valuation et autonomie forment ainsi un tout indissociable 2 5 4 SITUATION VECUE SITUATION VIS E L mergence inachev e de la profession l absence relative de r f rentiels les ambivalences dans le statut de profession param dicale peuvent expli
54. itation le formalisme n emp chent nullement que s expriment chaque moment les repr sentations des salari s sur les m thodes de travail la communication interprofessionnelle mais aussi l interrogation sur le sens de l entreprise entit conomique et entreprise vocation sociale La d marche vers la certification I S O 2000 exige que chacun crive ce qu il fait et fasse ce qu il a crit Cette d marche provoque syst matiquement l inqui tude de chaque agent puisque l ensemble de la proc dure passe au crible chaque op ration et chaque geste Au del de la lourdeur r elle dont elle p se sur chacun elle oblige cependant chacun s interroger et sur son travail et sur celui des autres Bien s r la ma trise des zones d incertitudes se trouve menac e Cependant j y ai not l introduction progressive d une recherche de sens Entreprise de production le C A T doit r pondre la pression des clients qui conditionnent sa survie Entreprise sociale il doit prendre en compte le service aux travailleurs han dicap s pour lequel il est galement r mun r Entre la population des travailleurs valides la ma trise et celle des travailleurs handicap s se joue le devenir de l entreprise les premiers consid rant les se conds comme de purs ex cutants Lors de ma pr sence dans cette entreprise la d marche d assurance JOBIN J L Trente ans d ergoth rapie au Qu bec Rev Qu b d Erg Vol 3 n 4 1994 p 136 14
55. itation s appuiera sur un r f rentiel l int r t du r f rentiel est il dans son application stricto sensu ou dans la cr ation de diff rentiels On peut donc voir dans la proc dure d accr ditation un stimulant utile n cessaire Seules l anticipation et l appropria tion par les professionnels lui donnent sens Les questions pos es par C Eymard Simonian soulignent cependant le danger qu il y aurait se laisser enfermer dans une proc dure appliqu e la lettre Seules l anticipation et la critique pourraient viter cet assujettissement rem de plus grave que le mal J ai soulign les difficult s rencontr es par les ergoth rapeutes pour construire un projet pour et avec chaque patient puis un projet professionnel qui soit propre chacun pour finir par se situer en tant qu auteur partie prenante du projet organisationnel Faites des projets l injonction cr e la m me contrainte paradoxale que le soyez naturel de Don Jackson Pourtant accr ditation venir ou pression d j pr sente des agences r gionales hos pitali res sur les organisations l obligation de formuler les projets d tablissement de fa on plus pr cise permettra peut tre par ses effets que chaque service chaque acteur en interpr te plus facile ment les axes au niveau qui est le sien A N D E M L valuation des pratiques professionnelles dans les tablissements de sant Paris 1994 69 p A N D E M Op ci
56. itue alors parfois la prescription tacite comme pour en souligner le caract re imp ratif de t che d l gu e La ligne de partage des actes me semble bien suivre celle qui s parerait les actes centr s sur la lutte contre la d ficience et ceux qui visent r duire l incapacit voire le d savantage au sens de 1 O M S 14 F mis A E JA A Les imbrications quotidiennes constantes entre t ches d l gu es et interventions libres entre r le propre et emploi subordonn cr ent ainsi un espace bipolaire o s exprime la capacit ou la difficult qu a le th rapeute d cider de son action prendre l initiative Quelles que soient les repr sentations que se font les th rapeutes de cette situation il ne s agit pas ici d en rendre compte de fa on com pl te mais plut t de pointer quelques comportements dans ce contexte de lien flou J ai choisi d en FERGUSON J L impact des conf rences de consensus sur le d veloppement de l valuation des technologies dans Evaluation Special Workshop Paris A N D E M 1992 5 FREIDSON E La profession m dicale New York 1970 Ed Fr Payot Paris 1984 360 p 14 ce Classification internationale des handicaps Op cit 11 d crire deux comme mod les caract ristiques comme r v lateurs de la difficult poser un exercice professionnel autonome 2 2 3 3 La prescription m dicale et les bons esclaves En l absence d une r glementa
57. l outil r f rentiel Justifier ce que je fais m me dans la proc dure d assurance qualit ouvre la porte un discours sur ma pratique sur ma conception de la qualit et quelques pas vers l autonomie 4 1 3 2 L organisation hospitali re entre consultance et ex pertise deux conceptions du projet le projet en construction accompagn e le regard expert sur un projet consid r comme fini Un deuxi me chantier m a permis de pointer dans une organisation hospitali re les effets du recours un conseil externe lorsque se t lescopent les attentes des groupes d acteurs Il s agissait ici pour un centre de r ducation de proc der une d marche d am lioration des conditions de travail telle que pr conis e par les directives minist rielles de 1996 dans le droit fil des accords Durieux Le finance ment pr vu par la tutelle pour cette aide au projet s accompagnait d une exigence de conformit des axes pr tablis Le commanditaire avait pressenti deux organismes conseils il leur indiquait deux directions de travail un r am nagement des charges de travail du service de soins infirmiers apr s une mesure appro pri e de celles ci une am lioration de la communication pluridisciplinaire Une entreprise conseil ayant fait une proposition sur un mode expert a t retenue sur l hypoth se que l efficacit des actions pr conis es viendrait des propositions instrumentales Une autre offre reformulait en
58. litaires Cette expansion de th rapies par l activit en r ducation fonctionnelle pr c de de peu une recherche de reconnaissance et d efficacit travers un mod le mergeant dont les bases sont anatomopathologiques et neurophysiologiques Les ann es cinquante voient le triomphe de ce mod le r ductionniste et sont galement celles o s ouvrent en France les premi res coles d ergoth rapie L ouverture des derni res coles il en existe huit ce DETRAZ M C et coll Ergoth rapie ditions techniques Encycl Med Chir Paris Kin sith rapie R ducation Fonctionnelle 26150 A0 1992 20 p TOSQUELLES F Le travail th rapeutique l h pital psychiatrique Ed du Scarab e Paris 1967 6 jour co ncide avec la cr ation d un dipl me d tat 1970 mais aussi avec la remise en cause de ce seul mod le dit biom dical pour une approche plus syst mique Ainsi les bases d un ancrage multiple et apparemment conflictuel se retrouvent dans les programmes de formation comme dans l organisation des soins 2 1 2 UN LARGE CHAMP D INTERVENTION DES TRAITMENTS DE LA DEFICIENCE A LA LUTTE CONTRE LES DESAVANTAGES Model e par de nombreux facteurs la d finition d un m tier c est d abord la r ponse des questions simples faire quoi pour qui comment Dans sa bri vet le d cret fixant les conditions d exercice en France de cette profession en donne les grandes lignes
59. mie un concept cl pour l ergoth rapie M moire pr sent en vue de l obtention du di pl me de cadre de sant mention ergoth rapie Montpellier 1997 C R A M de Normandie Op cit chapitre 3 Champ et limites d intervention cf annexe Dans l enqu te de R Richard la moiti des ergoth rapeutes cadres de sant ayant un statut hi rar chique dans leur organisation disent pratiquer l entretien annuel d valuation Cet outil tr s in gale ment employ peut tre consid r comme l tincelle qui introduirait un processus de questionnement au del des performances r elles ou suppos es d un salari Pourtant le poids du pass les routines les repr sentations archa ques provoquent chez beaucoup de salari s un r flexe de d fense La note sanction n est pas loin Lorsque nous avons tent mes coll gues en tant qu ergoth rapeutes et moi m me en tant que leur responsable hi rarchique de b tir un sch ma d entretien annuel plusieurs ont voulu substituer l intitul de la d marche entretien annuel d valuation celui d entretien annuel d activit Le terme valuation semble donc r serv dans l usage qui en est fait au sein de mon orga nisation l appr ciation des personnels alors m me que ni la notation ni l entretien lui m me ne sont en aucune mani re institu s officiellement dans l tablissement Evaluation signifie ici pour les agents contr le v rification surveillance s
60. nel est connue de l ensemble de l quipe Il n est pas n ces saire de rappeler tout instant des protocoles de r ducation dont l essentiel se d termine par le ta bleau clinique que forment les d ficiences affectant chaque personne L important ne se joue pas dans cette routine En r alit ces protocoles ne sont que des s quences C est dans leur articulation et donc dans la cr ation plusieurs auteurs que se jouerait vraiment le projet Ce qui caract rise le suivi de patients dont l accident la maladie modifient profond ment toutes les orientations de vies voulues ou subies c est bien l laboration des cha nages de soins puis de recons truction parmi lesquelles la personne soign e et son entourage auront choisir Il s agit pour eux de b tir un syst me conforme ce qu ils veulent ce qu ils sont ce qu ils peuvent Choisir parmi tous les possibles dans un cadre limit par le syst me social et galement environnemental qui est le leur D cret n 96 926 du 18 ao t 1995 portant cr ation du dipl me de cadre de sant J O du 18 ao t 1995 cela demande du temps et aussi ce qu on appelle le travail de deuil dans le langage courant des qui pes de soins et de r ducation Tour tour conseillers soignants claireurs les membres de l quipe soignante proc dent dans l id al par touches successives souvent contrast es voire oppos es o interf rent leurs formations profes sion
61. nelles compl mentaires donc diff rentes ma s aussi leur personnalit Le pari est immense car l enjeu c est le devenir de la personne dont il s agit ici et maintenant On attend donc des th rapeutes qu ils puissent formuler de fa on claire et pr cise leur projet d inter vention aupr s de chaque patient selon ses besoins et en fonction de leurs comp tences de leurs ca pacit s Le flou relatif des interventions possibles c est la chance que peut saisir l ergoth rapeute sur le terrain Il lui faut alors choisir d crire proposer et d fendre un dispositif d intervention pour un patient pr cis un moment donn Ce dispositif appel plan d intervention dont le patient est le sujet et l objet doit trouver sa place dans un contexte largi dans l articulation avec l ensemble des interventions distinctes Cette phrase musicale dans la partition c est une d claration d intention aussi clairement formul e que possible 2 2 2 LA PLURIDISCIPLINARITE AFFICHEE UN PARAVENT Or malgr l adh sion de principe ou de fa ade l id e que la formulation des plans d intervention reste indispensable la r alit des pratiques m appara t bien diff rente Un certain silence sur les diff ren tes interventions cache une absence de confrontation sur les principes et l organisation des soins et des actions d insertion L exercice de la pluridisciplinarit souvent invoqu rarement explicit g n re un consensus mo
62. nisation les diff rentes strat gies concernant les enjeux de pouvoir les sources de pou voir reconna tre les jeux d acteurs autour de la ma trise des zones d incertitude c est aussi pouvoir changer ses comportements Il ne s agit pas de sortir d finitivement des jeux d acteurs dont l existence est une donn e de fait mais de les reconna tre et en m me temps reconna tre qu ils ne sont pas les seuls objets possibles des relations de travail Se conna tre comme acteur offre en partie la possibilit de devenir auteur d une pratique Il s agit par l explication de faire place 3 FAGES J B Le coll ge invisible Sc Humaines n 4 mars 1991 p 21 27 CROZIER M FRIEDBERG E L acteur et le syst me Paris Le Seuil Ed 1977 p 413 3 1 1 LES STRATEGIES D ACTEURS UNE INTER PRETATION 3 1 1 1 Le silence comme tr ve Nous avons voqu le flou d une certaine pluridisciplinarit dans l exercice de l quipe param dicale La seule logique voudrait en effet que les interventions des uns et des autres soient discut es et organi s es dans le d tail Le relatif silence qui r gne au contraire dans l organisation du soin peut s interpr ter comme une zone d ombre d incertitude voulue par chacun des partenaires concurrents Si chacun de ces partenaires concurrents ici les r ducateurs param dicaux cherche prot ger une zone de pouvoir en termes de comp tence de contr le de la technicit il cherchera
63. ntervention en coh rence avec le fonctionnement et bien s r la composition de cette quipe en professions repr sent es qualitativement et quantitativement Un cueil de cette d marche consisterait vouloir agir en compl mentarit automatique pallier aux manques sortir du cadre accepter de faire fonction quand se fait trop sentir la carence d un autre m tier Faut il accepter de faire fonction de par carence d un autre m tier A l oppos certains professionnels se r f rant leur seule formation initiale ignorant la n cessit d un ajustement aux quipes d un n cessaire am nagement de leurs interventions ne savent pas n go cier leurs actes avec leurs partenaires professionnels 2 1 4 2 Une relative sous repr sentation du m tier dans la hi rarchie et ses cons quences La loi du nombre l extension progressive de ce m tier expliquent que bien souvent les ergoth ra peutes ont plus de difficult s recourir la fili re hi rarchique pour r guler des difficult s de fonc tionnement li es aux facteurs que nous avions num r s C est ainsi que Richard souligne dans son enqu te sur le devenir des ergoth rapeutes moniteurs cadres form s entre 1983 et 1995 que quinze d entre eux sur les quarante huit ayant r pondu son enqu te n ont pas chang de statut apr s leur dipl me La n gociation le dialogue ne sont videmment pas exclus dans un syst me de repr senta tion
64. ntre ce choix et l objet qu il s agit ainsi de situer p 44 Un besoin confus d laboration conceptuelle se fait pourtant sentir notamment dans les n cessaires P re RU D S 35 f n gociations avec les partenaires de soins Les concepts d activit dirig e de mise en situation concr te d observation cologique ne s accommodent pas toujours avec la repr sentation atomiste du soin souvent dominante La pratique en la mati re pr c de de loin les constructions de mod les Les LERBET G in Archives de Sciences Sociales de la Coop ration et du D veloppement Coll ge coop ratif Paris n 51 mars 1980 FIGARI G Evaluer quel r f rentiel De Boeck Universit Ed Bruxelles 1995 192 p ergoth rapeutes ont alors du mal justifier leur d marche Or la justification de ce que je fais au pr sent dans la prise en charge th rapeutique peut tre un des objectifs de l valuation Pour G Berger 3 l valuation a trois grands objectifs au minimum la connaissance de ce qui se passe de ce qui s est pass la prise de d cision aide l action la justification de ce que je fais Les responsables de l Institut de Formation en Ergoth rapie de Rennes dispensent depuis cette ann e aux professionnels un enseignement sur les mod les pratiques et th oriques dans la conception des 37 A Fe Mae ASE se RT soins Cette r ponse un besoin de recours une mod lisation th
65. on c s Etre capable de conduire l analyse d une situation de travail travers des cadres conceptuels tablis module 3 analyse des pratiques initiation la recherche De m me la r vision du d cret de comp tence en cours refl tera ces aspects d une probl matique professionnelle orient e vers un exer cice plus autonome Apr s avoir esquiss les volutions d un m tier encore neuf ses caract res sp cifiques et quelques l ments d une relative banalisation dans le syst me de soins nous allons d crire des attitudes professionnelles qui r v leraient en partie des difficult s pour les ergoth rapeutes exercer de fa on autonome leur art sur le terrain 2 2 DU PLAN DU TRAITEMENT AU PROJET INSTITUTIONNEL UN PASSAGE DIFFICILE Des attitudes quotidiennes r v latrices 2 2 1 LE PROJET PROPOSER POUR RECONS TRUIRE Le mot projet se confond dans le langage courant et professionnel ceux de programme m thode technique dans une volont affich e et g n ralis e de d passer ce qui pourrait sembler routinier dans le travail de chacun Le mot recouvre le d sir de construire jour apr s jour une r alit nouvelle plus ambitieuse que la r p tition de ce qui a d j t fait ou produit Le projet c est aussi la prise en compte du temps Chacun de ces items se retrouve dans l ambition annonc e de construire un projet de vie avec et pour le patient Une partie du travail de chaque profession
66. onnels de l quipe un ob jet commun qui permettrait chacun d eux de l gitimer pour lui m me son exercice en conformit avec les objectifs de l organisation Le cadre serait ici utilis sans rien renier des responsabilit s qui sont les siennes CASPAR P MILLET J C Appr cier et valoriser les hommes r flexions et pratiques Liaisons Ed Paris 1993 285 p HARVOIS Y Le contr le cet obscur objet du d sir Pour n 107 1987 2 5 EBAUCHE D UN DISPOSITIF 2 5 1 LE COMPLEXE D ATHENA ET LA RECHER CHE DE SYST MES DE REFERENCES G Lerbet dans son Essai sur le complexe d Ath na crit j ai pos l hypoth se que les per sonnes qui chouent sont incapables d assumer suffisamment leur v cu pour l tudier avec rigueur et en d gager un champ conceptuel autonome J ai nomm cette inhibition le complexe d Ath na puis qu l image de la fille de Zeus sortie toute arm e et finie de la t te de son p re ces personnes se fe raient une image finie et inaccessible du savoir donn a priori externe et ainsi con u lorsque la r gle prime sur le v cu au point de le d valoriser et d en estomper l importance Cette timidit face au savoir des autres objet inaccessible voqu e par Lerbet propos d tudiants en cours de recherche action se retrouve dans la difficult qu ont beaucoup de th rapeutes concevoir une articulation utile entre pratiques de soins et concepts Le mot
67. orm s dans un groupe o existe un espace de dialogue n gociation Progressivement se dessine donc un processus qui ne serait ni auto contr l face un r f rentiel A f gt bel pe 2 1 donn c est dire fig et externe pour produire au mieux de l attendu mais une auto valuation x x is 52 PENE en complexe qui associerait autocontr le et auto questionnement Vial Il s agit pour moi d un ques tionnement sur des r f rentiels raisonn s mais aussi multiples et changeants il s agit de construire interroger critiquer et d fendre tout la fois sa bo te outils dans ce qu elle a de commun et de diff rent avec celle de ses pairs et d envisager ce que peut tre celle des repr sentants des autres pro fessions La n gociation des r f rentiels implique le professionnel et dans sa sph re professionnelle propre et dans la sph re multidisciplinaire Les crit res d utilit d efficacit de congruence de l gi timit ne sont pas exclus 3 2 4 R F RENTIEL ET DIFFERENTIEL Pour que ce processus puisse vivre plusieurs concepts indissociables interviennent chaque instant diff rentiel appropriation et n gatricit Parlant des cartes d apprentissage M Vial souligne la valeur de l cart En effet quand on fonde un diff rentiel l cart la carte n est pas une erreur mais l expression d une appropriation C est la modification qui est le signe de la compr hension pas la
68. our nisseur mais se d veloppe dans un espace o les valeurs professionnelles et personnelles guident le projet de soins en accord avec les valeurs institutionnelles L oubli de cette articulation m ne la perte d me Pibarot crivait parlant de l outil activit ergon Cet ergon au c ur de la relation th rapeutique exige de l ergoth rapeute l aptitude au jeu cr atif et au plaisir correspondant corps r pondant en plus des qualit s inh rentes tout th rapeute la neutralit bienveillante le discernement dans les agirs symboliques les aptitudes techniques J y vois bien l articulation des valeurs professionnelles et institutionnelles Cependant c est l aptitude au plaisir qui retiendra notre attention Ce qu on appelle l usure professionnelle ne signifie rien d au tre que la perte de cette aptitude au plaisir L engagement la responsabilit du th rapeute r side dans un triple contrat avec lui m me avec l or ganisation et avec le patient Une mise en travail de ce processus passe par une d marche un peu for mel le collective et personnelle tout la fois Rentrer dans ce jeu l c est faire un pas vers une autonomie revendiqu e et assum e PIBAROT L Dynamique de l ergoth rapie J d Ergoth rapie n 26 1977 p 3 20 43 BIBLIOGRAPHIE 44 7 1 PUBLICATIONS Par auteurs ALTER N La gestion du d sordre en entreprise L Harmattan Ed Paris 1990 207
69. p ARDOINO J Management ou commandement A N D S H A Ed Paris 1970 242 p ARDOINO J Au filigrane d un discours la question du contr le et de l valuation Pr face de MORIN M L imaginaire dans l ducation permanente Gautier Villars 1976 p 1 39 ARDOINO J BERGER G L valuation comme interpr tation Pour n 107 1986 p 120 127 ARDOINO J BERGER G D une valuation en miettes une valuation en actes le cas des uni versit s Paris R I R E L F 1989 BELIO C DESTAILLATS J M Pour un changement de paradigme en ergoth rapie propos de la prise en charge des traumatis s cr niens in Exp riences en ergoth rapie 6 s rie 1993 Mas son Ed Paris p 20 28 BELLIARD H Le coll ge des responsables de service d ergoth rapie r gion ouest J d Ergoth ra pie 1991 13 p 22 27 BONNIOL J J Conf rence d ouverture de l Universit d t d Evaluation de Marseilleveyre Mar seille document C I R A D E Sc de l Ed Aix en Provence 1986 CASPAR P MILLET J C Appr cier et valoriser les hommes r flexions et pratiques Liaisons Ed Paris 1993 285 p COMTE SPONVILLE A Une morale sans fondement In La soci t en qu te de valeurs Coll Maxima Ed Paris 1996 235 p CROZIER M FRIEDBERG E L acteur et le syst me Paris Le Seuil Ed 1977 498 p DETRAZ M C et coll Ergoth rapie ditions techniques Encycl Med Chir Paris Kin sith rapie R
70. processus de d cision avec plus ou moins de force selon ses priorit s son chelle de valeur La bo te outils c est un ensemble de r f rentiels pratiques et th oriques c est un champ de repr sentations o prennent place les principes et les savoirs issus de la formation les savoirs propres l organisation les aspects r glementaires et les r f rentiels de comp tence les r gles du jeu social tablies dans l organisation et dans le service dans l quipe pluridisciplinaire et entre pairs les moyens mat riels et humains disponibles les projets de l entreprise du service individuels la connaissance des valeurs et des missions de l organisation les composantes personnelles les r f rences pratiques et th oriques choisies par le th rapeute 3 FERLAND F Le mod le ludique le jeu l enfant avec d ficience physique et l ergoth rapie Presses de l Universi t de Montr al Ed Montr al 1994 114 p BERGER G Evaluation des politiques publiques Cours D E S S Paris avril 1997 notes de cours ORVOINE C Mod les de soins en ergoth rapie Journ es de formation continue 1996 97 I F E R 50 p non d Le bon usage de la bo te outils c est un processus cach qui seul donne sens la bo te elle m me C est dans l intervalle que se construit le projet dans l articulation de chaque l ment avec le tout avec la conscience des interactions n cessa
71. quer la difficult de l ergoth rapeute cr er lui m me les conditions d un exercice autonome La proposition d un dispositif mental dans une d marche de changement resterait cependant lettre morte en l absence de concepts plus clairs Le contenu de la bo te outils que ce soit au niveau pratique au niveau des techniques au niveau r glementaire ou m me au niveau des approches est connu dans chacune de ses composantes par les ergoth rapeutes Pourtant l utilisation de cette bo te outils comme contenant d un ensemble et un plus fort degr la mise en relation de ces l ments la repr sentation des interactions possibles la possibilit de choix successifs consid r s comme contradictoires ne rentrent pas dans les repr sentations habituelles La r duction de l cart entre une situation id ale et les constats passe par un changement des repr senta tions que les acteurs ont de leur m tier et de leur statut donc aussi de leur dynamique 21 3 PROBLEMATIQUE THEORIQUE 22 e changement des repr sentations du th rapeute en projet mobilise son attention sur ses propres attitudes sur celles de son groupe professionnel Ce primum movens d une appro priation critique des supports th oriques ne peut se faire que par un regard neuf sur lui m me Nous proposons ici aux acteurs en pr liminaire un d cryptage des comportements relev s dans la premi re partie la lumi re de concepts issus de l analyse strat
72. ractice in occupationnal therapy William amp Wilkins Ed Baltimore 1984 C T N E R H I I N S E R M Classification internationale des handicaps d ficiences incapacit s et d savanta ges P U F Ed Paris 1988 203 p D cret n 86 1195 du 21 nov 1986 fixant les cat gories de personnes habilit es effectuer des actes profession nels en ergoth rapie En r adaptation fonctionnelle particuli rement l essor de moyens nouveaux tels que la mise dispo sition de proth ses de communication et de leurs supports informatiques mais aussi les am nagements domotiques les robots manipulateurs les t l commandes apprentissage personnalis exigent du th rapeute de s adapter constamment pour mettre en uvre des techniques parfois loign es de la formation initiale Ces exigences permanentes d adaptation en termes de connaissances techniques mobilisent les efforts des professionnels de terrain sur l outil pratique 2 1 4 UN CERTAIN FLOU DANS LA DELIMITATION DES DOMAINES DE COMPETENCE 2 1 4 1 L absence de r f rentiels explicites et les difficult s de l exercice pluridisciplinaire Les professions param dicales dans notre syst me de soins b n ficient pour la plupart d un exercice lib ral avec une nomenclature assez pr cise d actes remboursables Ce n est ce jour pas le cas pour les ergoth rapeutes qui doivent alors d finir au sein des quipes qui les emploient la nature et le contenu de leur i
73. re lui voir substituer d autres propositions qui deviendront leur tour le mod le de leurs auteurs Il s agit ici de donner aux professionnels en recher che de concepts une image formelle du dispositif partir des concepts d j voqu s 5 1 LA BOITE A OUTILS VIRTUELLE La bo te outils virtuelle repr sente la fois l espace et la mati re des processus d laboration auto nome Elle comporte autour de la programmation des valeurs trois cat gories distinctes de r f ren tiels th oriques organisationnels d action pratique Chaque cat gorie de cette bo te outils comporte des l ments collectifs et des composantes indivi duels Entre les bo tes outils appartenant deux professionnels il peut y avoir un grand nombre d l ments communs mais il n y en a jamais deux semblables Il s agit d un espace individualis A par tir de ces mat riaux et entre eux au milieu d eux c est dans cet espace que s laborent des projets tr s diff rents J ai choisi de les caract riser selon trois axes agent acteur auteur chacun de ces axes se caract risant plusieurs niveaux diff rents Il ne s agit cependant l que de ty pologies Un m me individu pourra adopter successivement ou simultan ment des parcours emprun tant chacun de ces mod les descriptifs C est partir de cet espace que peut s difier un projet mais ces projets empruntent des voies tr s distinctes
74. restitution ni la reproduction Le statut de l erreur doit tre n goci argument Il y a autant de tra vail faire pour passer de l erreur l cart qu il y en a eu de fait pour passer de la faute l erreur Or de m me que le processus ducatif reste prompt formuler en terme d erreur plut t que d cart le milieu professionnel lui stigmatise volontiers la faute L effort fournir en est d autant plus grand pour acc der l id e possible d un r f rentiel n goci d un diff rentiel GENTHON M Apprentissage valuation recherche Gen se des interactions complexes comme ouvertures r gulatrices synth se des travaux en vue de l habilitation diriger des recherches communes soutenue en 1993 En Question Dep Des Sc de l Ed Universit de Provence Ed Lambesc 1997 221 p 5 GENTHON M L valuation probl me de communication J Weiss Ed p 175 188 1991 reproduit dans Op cit VIAL M Dans la formation en alternance le diff rentiel un outil pour valuer les stages En question Cahier n 2 Sc de l Ed Aix 1996 5 VIAL M Instrumenter l auto valuation contribution la pens e complexe des faits d ducation Th se de l Uni versit de Provence en Sciences de l Education Aix Marseille 1 1991 27 S autoriser la singularit il me semble qu il s agit ici de l cart fortuit d couvert et analys Ne pouvons nous proposer l cart voulu comme un am nagemen
75. rojet tenant compte de la totali t des r gles organisationnelles Il cherche d velopper sa multir f rentialit Son projet s tablit dans l interaction entre valeurs mod les th oriques et r gles organisationnelles Son projet se b tit un peu en amont de ses recherches effectu es dans les r f rentiels pratiques mis au service de ce projet 5 5 AUTO EVALUATION DE LA DEMARCHE DE TYPE AUTEUR A l int rieur du dispositif l auto valuation partout pr sente s exerce de fa on transversale On pour rait en d crire deux temps non chronologiques d une part l attention de l valuateur elle visera les diff rentes cat gories de r f rentiels valuant leur richesse et la pertinence de leurs sous constituants pour les r f rentiels th oriques la prise en compte totale du champ r f rentiel organisationnel la ma trise et l initiative apport es dans le choix des outils pratiques d autre part il s int ressera aux interactions cr es tablies lucid es entre des r f rentiels du m me champ et entre r f rentiels de cat gories distinctes l valuateur donc s int resse d abord aux mises en correspondance de r f rentiels de m me type puis de types diff rents enfin la qualit du produit soins conseil reste la finalit du projet et constitue en soi une d mar che de l valuation La premi re question serait comment j value la qualit de ce que je donne Elle importe plus qu
76. s ergoth rapeutes en r ducation fonctionnelle cette m me pr occupation Ces d marches de d coupages d actes restent cependant fragmentaires atomistes et ne trouvent un usage adapt que par une recherche de m thode de d finition des besoins du patient C est cet ensemble qui fait sens 2 1 5 2 Les coles et l volution des programmes d ensei gnement D autre part l volution de la profession vers le renforcement de son int gration dans les quipes se manifeste dans le contenu des tudes En 1990 le programme des coles cite ainsi comme objectifs du stage C la confrontation aux autres professionnels intervenant dans le tissu social et conomique de la r adaptation et du maintien domicile la d couverte de nouvelles techniques de soins ou d ap proche du patient en relation avec l environnement 7 A N F E Prestations d ergoth rapie Paris 1995 48 p C R A M de Normandie Gestion des ressources humaines Emploi ergoth rapeute 1994 diffusion interne Arr t minist riel du 28 sept 1990 fixant le programme des tudes d ergoth rapie 2 1 5 3 Les d crets de comp tence Comme pour les autres m tiers de la r ducation les modifications r guli res des d crets de comp tence vont galement dans le sens d une lucidation des pratiques Le d cret de 1995 r gissant la for mation des cadres de sant porte ainsi le ferment d une r flexion cr atrice dans les objectifs n
77. s agit bien de d limiter une zone de monopole de comp tence soustraite au contr le du reste de l quipe et donc de la prescription m dicale Nous ne dirons rien sur l efficacit de cette strat gie 3 1 1 3 Le dos au mur ou la puissance de l esclave Comme le cheminot gr viste aux mains li es de Schelling le jeu de pouvoir prend la forme para doxale de la pr visibilit maximale du comportement lorsque le param dical demande une prescrip tion formelle C est le renversement de la r gle ou le changement de champ La demande m dicale formul e dans une logique de coop ration se voit opposer le champ r glementaire inattendu oubli Op cit p 70 24 incongru dans l instant La gr ve du z le c est la r gle contre la r gle le formalisme au secours d un acteur impuissant mettre en jeu d autres sources de pouvoir et de n gociation Il s agit bien de chan ger la nature du jeu de d placer l enjeu la zone d incertitude 3 1 2 L ABSENCE DE MONOPOLE PROFESSIONNEL COMME CHANCE Nous avons invoqu les concepts de ma trise des zones d incertitude et les strat gies de conqu te pour un monopole d exercice professionnel comme moteurs du comportement des acteurs Cette interpr tation de type spatial de strat gie en d coupage de territoires peut tre compl t e par une vision plus temporelle des changements dans l entreprise d aujourd hui Les strat gies d acteurs ne s articulent plus seulement autour des l
78. t 7 JOING J L L audit de la qualit dans les tablissements m dico sociaux Privat Ed Toulouse 1993 117 p EYMARD SIMONIAN C Evaluation et accr ditation in R sum pour le colloque Les interactions dans les processus d valuation et de formation Hommage Mich le Genthon Lambesc 22 et 23 mai 1997 Cit p 49 par WINKIN Y La nouvelle communication Le Seuil Ed 372 p 15 2 4 AUTONOMIE ET EVALUATION QUEL SENS EMPIRIQUE 2 4 1 AUTONOMIE PROFESSIONNELLE UNE RE VENDICATION INCERTAINE L ergoth rapie vise l am lioration de l ind pendance capacit faire seul et de l autonomie capacit se diriger seul du patient Nous pourrions supposer que cet axe de travail susciterait un retour vers soi du th rapeute pour interroger ses propres facult s professionnelles et personnelles Pourtant cette remise en cause reste soit bien cach e soit exceptionnelle et les d bats internes portent plus sur la difficult du corps professionnel merger au sein des organisations ou du syst me de soins que sur la capacit des th rapeutes uvrer comme auteurs On trouve cependant dans le document C R A M d j cit une approche pratique de l autonomie indication d autonomie le th ra peute prend en charge un patient partir d une prescription m dicale Le th rapeute dispose d une autonomie suffisante quant l activit choisie mettre en uvre Cependant la particip
79. t c est dire comme construction d un r f rentiel fils ou cousin c est dire comme une intention de modifier l outil concept mod le C est peut tre l alt ration voire la n gatricit Ardoino comme principes cr ateurs Cette transgression cette autorisation Ardoino se faire soi m me pour faire ne va pas sans peine et sans effort Elle suscite elle m me des pr alables Enfin le recours au r f rentiel aux r f rentiels un ensemble de r f rences voir la distinction r f rant et r f rentiel chez Vial y me semblerait correspondre dans ce sens de singularit de bricolage une grande partie de l utilisation de la bo te outils que j vo que 3 2 5 LA MULTIREFERENTIALITE COMME POSSI BLE La r f rence des p les d interpr tation diversifi s dont P Stevenin donne des exemples familiers nos professions dans ses choix Un r f rentiel neurobiologique pour le changement un r f rentiel psychoanalytique pour la cr ativit appelle une remarque concernant les repr sentations des professionnels en ce qui concerne leur instrumentation personnelle notre culture g n rale et pro fessionnelle nous permettrait de nombreux transferts de multiples lectures du r el Qu en est il dans la pratique Le complexe d Ath na que nous avons voqu mais aussi sans doute d autres facteurs dont l inertie quotidienne font que le professionnel limite le nombre de ses r f rences et
80. textes pr sent s par WEINMANN H Flammarion Ed Paris 1994 380 p 28 3 2 6 L AUTONOMIE PROFESSIONNELLE ET L IDENTIFICATION DES LIMITES Accepter que d autres d cident pour moi quelles sont les seules r f rences admises c est faire le deuil de mon statut tat de th rapeute Je revendique donc la singularit comme une n cessit de mon exercice professionnel Le corollaire de cette proposition et en particulier dans un travail interdisci plinaire bien compris c est la reconnaissance de mes limites La reconnaissance de mes limites passe d abord par l attention la diff rence de l autre coll gue homog ne ergoth rapeute qui par tage avec moi les complicit s du m tier et coll gue h t rog ne autre soignant qui partage avec moi les complicit s d une action en cours d un processus de soins aupr s des m mes patients Dans l intervalle de l articulation entre mes groupes d appartenance ainsi constitu s proches autant qu irr ductibles se b tissent mes attitudes de professionnel Dans l un et l autre champ la recherche de la compl mentarit peut si j y prends garde se substituer la concurrence Dans le groupe interdiscipli naire je ne me sens plus responsable porteur des int r ts corporatistes j value les limites de mon intervention Dans le groupe homog ne ou service homog ne je confronte mes pratiques celles des autres j value mon interpr tation personnelle des partitions pr
81. tion articul e dans son moindre d tail le bon usage attribue au m decin responsable d une quipe de soins le contr le des initiatives ou des options prises dans le traitement de chaque patient et donc des proc dures admises par l ensemble de l quipe Face ces donn es de fait les agents peuvent adopter des strat gies tr s contrast es Se limiter la stricte ex cution de ce qui a t demand de pr f rence par crit demander que soient consign s jusque dans le d tail les actes requis en vue de tel ou tel objectif pour tel ou tel patient se d nier volontairement toute initiative c est la strat gie de la r ponse de l esclave au ma tre la pres cription rien que la prescription pourrait tre la devise de ces th rapeutes en position de retrait 2 2 3 4 La prescription m dicale carcan incommode Donner sa place la prescription m dicale c est tout aussi difficile pour ceux qui centr s sur leurs techniques comme seul r f rentiel la vivent comme une contrainte r ductrice et non comme une impulsion globale destin e recentrer les interventions des uns et des autres Agis par leurs techni ques ils survalorisent les moyens de leur profession ou d un aspect de celle ci et ne peuvent pas re conna tre la place et l importance des traitements effectu s par les autres membres de l quipe ni relativiser leur domaine propre D un point de vue collectif on peut penser que se r v le ici au c ur d
82. u qui dispense chacun d un effort soutenu dans l laboration des plans de trai tement Le recours des r f rences connues identifi es dat es recadr es dans un plan global adapt aux besoins d un individu ou d une population reste exceptionnel Dans ces pratiques il faut ici souli gner un r le particulier de la prescription m dicale 2 2 3 LE RAPPORT A LA PRESCRIPTION MEDICALE COMME REVELATEUR 2 2 3 1 Un coordinateur obligatoire le m decin r ducateur En centre de r ducation et r adaptation fonctionnelle le m decin r ducateur est le prescripteur de l activit de chaque membre de l quipe le coordinateur de l ensemble de l action de celle ci Le m de cin se r f re aux protocoles de soins et de prise en charge reconnus par sa sp cialit r unions de 1 d ERCEVILLE D FOURAGE M BERTHELIN J P Le r ducateur face l annonce du handicap A F I G A P Saint Genis Laval 1990 10 consensus Les conventions internes l quipe relations entre les professions et les personnes qui la composent modulent ces conventions de comportement g n ral La prescription m dicale au sens large constitue ainsi la base le point de r f rence des pratiques Point de d part ancrage initial elle doit tre interpr t e Cette interpr tation large ou restrictive signe l attitude du corps param dical dans l exercice de son propre r le 2 2 3 2 Caract ristiques d une profession param di
83. uche de construction un dialogue un change entre professionnels je penserais avoir atteint un objectif la fois simple et ambitieux la mise en travail de l autonomie professionnelle comme objet Si ce m me sch ma provoque la critique la r futation les contre propositions de la part des profession nels je penserais avec bonheur que ce travail entre dans une phase d appropriation Sur ces bases un peu floues s bauche une construction mentale l image de son cheminement dans le processus de d cision et d action qu est un projet professionnel et sa mise en uvre Autonomie et auto valuation 41 42 apparaissent comme deux s urs siamoises qui ne peuvent vivre l une sans l autre et dont on ne peut parfois distinguer les organes Chaque d marche individuelle est bien cr ation de diff rentiels qui ne prennent sens que dans un syst me personnel qui doit tre confront ceux des autres intervenants Aussi l bauche de l outil donne t elle lieu dialogue critique appropriation processus qui prennent place au niveau des groupes professionnels dans et hors l organisation dans des moments et lieux insti tu s proc dures 6 CONCLUSION ans doute le travail en h pital de service public doit il d sormais s inscrire dans le respect des crit res conomiques d efficience la recherche du profit n en est pas pour autant devenue le principe Aussi la relation au patient ne s assimile pas une relation client f
84. ur la pratique Ergoth rapeute en r adaptation fonctionnelle cadre interm diaire il me semble que pourrait exister un lien plus troit entre l injonction ou la revendication d autonomie professionnelle d une part et d autre part le regard critique que le th rapeute en situation pourrait porter sur son propre exercice Ne convient il pas alors d imaginer quelles seraient les conditions cr er pour que cette d marche trouve sens Partant des observations que nous faisons dans une organisation de soins en r adapta tion mais aussi des volutions de cette profession en France nous essaierons d esquisser un dispositif de facilitation des processus de d cision et d action des professionnels dans l exercice de leur propre r le un outil au service des th rapeutes Nous aurons mis en contraste la situation v cue et la situa tion vis e celle ci constituant un mod le empirique Apr s avoir nonc ces propositions je tenterai de les conforter par des r f rences plus th oriques des approches plus larges J utiliserai deux lectures crois es de la situation selon deux axes compl mentaires interpr ter les comportements des acteurs dans l entreprise de soins rechercher une consolidation conceptuelle des propositions pratiques nonc es 2 PROBLEMATIQUE PRATIQUE observation sur le terrain des styles de pratique permet de noter des attitudes contras t es adopt es par les professionnels face aux situations
85. uttes territoriales mais doivent int grer a minima les rapides changements organisationnels et technologiques L histoire de l ergoth rapie en France telle que nous l avons es quiss e comporte comme constante la revendication d une int gration institutionnelle c est dire le passage du m tier la profession Une profession est un m tier qui a obtenu que ses praticiens dispo sent d un monopole sur des activit s qu il implique et d une place dans la division du travail qui les em Sas Paradoxalement cette p che d avoir affaire l autorit du profane dans l exercice de leur travai conqu te inachev e et toujours poursuivie d un monopole professionnel pourrait entraver ce qui par ailleurs donne avantage certains groupes sociaux novateurs dans l organisation Leur absence de monopole les expose en permanence aux rappels l ordre par les autres professionnels Cette m me absence de monopole leur donne aussi toute latitude d entreprendre En formule plus guerri re on pourrait dire que leur nergie ne se perd plus dans la guerre de position mais se d pense dans le mou vement N Alter d crit ce processus qui permet aux nouveaux professionnels d innover dans l entre prise con ue comme un lieu de d sordre cr ateur Ces deux mouvements compl mentaires boucle conservatrice de sens et boucle cr atrice rentrent dans le champ professionnel dont ils devien nent constitutifs 3 2 DE L ACTEUR A L AUTEUR
86. uver chang par des mod les nouveaux qui s offrent cette interpr tation Nous essaierons concernant l approche de l autonomie professionnelle et l auto valuation des ergo th rapeutes de sch matiser de la fa on la plus imag e possible afin d offrir voir comprendre dis cuter s approprier 71 Op cit 7 MOSCOVICI S VIGNAUX G Le concept des themata p 27 de Structures et transformations des repr senta tions sociales Collectif sous la direction de C GUIMELLI Delachaux Ed Paris 1994 276 p 38 5 EN PRATIQUE 39 ous avons pos l autonomie professionnelle comme capacit identifier sa singularit la mettre en uvre la confronter aux limites et compl mentarit s identifi es par le th ra peute D autre part nous avions constat la relative carence du questionnement sur ce sujet dans le milieu professionnel tudi Enfin l auto valuation nous tait apparue comme le n cessaire moteur de cette d marche de construction d un projet autonome Pourquoi proposer un mod le pratique aux professionnels Comment le faire si ce n est par une fi gure simple qui aide mieux comprendre la dynamique du dispositif Chaque ergoth rapeute s est interrog au moins une fois sur le sens qu il devrait donner l autonomie professionnelle Amorcer des questions et quelques r ponses c est initier un dialogue entre profes sionnels sur le th me proposer un mod le c est peut t
87. x recherches men es aupr s de cat gories professionnelles posent bien mon sens la question des repr sentations qu ont les acteurs de leur r le de leur exercice Elles mettent en lumi re des pro cessus qui ont affaire d une fa on ou d une autre la mise en relation entre autonomie profession nelle et auto valuation un constat d une part des lignes de recherche de l autre Les questionne ments que j ai point s pourraient pr sent tre mis en forme pour laboration d une enqu te men e sur un chantillon plus large d ergoth rapeutes exer ant en r adaptation L enqu teur tenterait de comprendre quelles repr sentations pourraient se construire autour des notions d auto valuation et d autonomie professionnelle Cette recherche du sens commun au sens de Moscovici nous condui rait rechercher quelles repr sentations les ergoth rapeutes se font de l autonomie professionnelle C est dire que se repr senter c est la fois se repr senter des choses absentes ou se pr senter les choses d une certaine fa on pour satisfaire aux conditions de coh rence argumentative de rationalit et d int grit normative de groupe Quel cela se communique et se diffuse est d autant plus important que nous n avons d autre moyen que des discours et les significations qu ils v hiculent pour que les in n 72 dividus et les groupes s y reconnaissent et se l approprient Le sens commun d un groupe peut galement se tro

dERCEVILLE Didier

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